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L’OR DE SIPÁN

SOLUTIONS DÉTAILLÉES

L’ORDRE DES ÉNIGMES ET LA CONSTRUCTION DE LA CHASSE

Le chasseur avait les éléments suivants à sa disposition dans le livre :


- Un carnet de bord détaillant les aventures du héros durant 21 jours, le tout précédé d’une brève
introduction et conclu par un épilogue. Ces 21 journées étaient narrées sous la forme d’un
texte de taille variable, dans les marges duquel figuraient des annotations manuscrites.
- Une carte (pliée dans la jaquette du livre) venait compléter le tout.

C’est la combinaison de ces trois éléments (texte, éléments dans les marges, et carte) qui permettait
de résoudre les énigmes.

Anecdote
La construction un peu atypique de la chasse en a déconcerté certains au début, plus habitués
à se confronter à des énigmes clairement identifiées comme telles. Par ailleurs, le grand
nombre d’éléments contenus dans la carte et dans le texte ont pu, parfois, créer des fausses
pistes involontaires. L’auteur de la chasse a éliminé ces dernières au fur et à mesure du jeu, en
indiquant lors des séances de questions/réponses que tel ou tel élément n’était que du
décorum.

1/ Y avait-il un ordre pour les énigmes ?

Comme souvent dans ce genre d’exercice, le « mode d’emploi » n’était pas indiqué noir sur blanc. Il
fallait donc observer les différents éléments présents dans le livre pour comprendre l’articulation de la
chasse. Celle-ci était construite autour de 7 énigmes, chacune regroupant trois journées consécutives.
Ainsi, l’énigme 1 correspondait aux jours 1, 2 et 3 du carnet, l’énigme 2 aux jours 4, 5 et 6, etc.

Pour trouver cette logique il fallait voir que les 7 couleurs de l’arc-en-ciel ainsi que les 7 notes de
musique de la gamme étaient dissimulées dans le texte (les notes de musique apparaissaient en gras),
et qu’elles étaient espacées de façon régulière, tous les trois jours (jours 3, 6, 9, 12, 15, 18 et 21).

Cette construction en 7 énigmes était confirmée par le fait que certaines des énigmes avaient une
thématique forte, clairement identifiée par le champ lexical du texte. Par exemple, pour les jours 4, 5
et 6 (= énigme 2, donc) il y avait de nombreuses références aux étoiles : « soleil », « ciel étoilé », « à
la belle étoile », « astre », « premières étoiles », etc.

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Énigme Jour Couleur Note
Énigme 1 Jour 1
Thème rose Jour 2
des vents Jour 3 Indigo Mi
Énigme 2 Jour 4
Thème Jour 5
astronomie Jour 6 Rouge La
Énigme 3 Jour 7
Thème Jour 8
météorites Jour 9 Orange Ré
Énigme 4 Jour 10
Thème Jour 11
mythologie Jour 12 Vert Do
Énigme 5 Jour 13
Thème Jour 14
îles Jour 15 Bleu (bleue) Sol
Énigme 6 Jour 16
Thème Jour 17
musique Jour 18 Violet (violacé) Fa
Énigme 7 Jour 19
Thème Jour 20
aérostats Jour 21 Jaune Si

Anecdote
Certains chercheurs ont cherché à mettre les énigmes dans un certain ordre (en utilisant les
couleurs de l’arc-en-ciel, par exemple), mais cela n’était pas nécessaire. D’autres ont cherché à
combiner les énigmes (notamment par paires, comme dans la chasse au trésor À la recherche
du Trésor Perdu) ce qui était également inutile.

2/ Comment résoudre une énigme ?

Les énigmes pouvaient pour la plupart être résolues de façon indépendante, à l’exception de
l’énigme 2 qui nécessitait d’avoir identifié un élément figurant dans l’énigme 1. Il pouvait également y
avoir des références croisées entre les différents jours du carnet de bord (ex : il fallait déduire la date
du jour 7 grâce à un indice figurant dans le jour 12).

Afin de résoudre chaque énigme il fallait impérativement décrypter les éléments des marges dans leur
ordre d’apparition car les premiers éléments décryptés servaient généralement à déchiffrer les
suivants. Il fallait ensuite « piocher » des éléments dans le texte ou sur la carte pour les compléter.

Comprendre la thématique de chaque énigme était indispensable à sa résolution.

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Toutes les solutions étaient des villes. Une fois que l’on s’en était rendu compte pour une ou deux
énigmes, on pouvait orienter les recherches dans ce sens pour les autres. Les tracés et l’instruction
finale intervenaient à la toute fin du récit et du jeu.

Anecdote
Quand les solutions ont été dévoilées, certains chercheurs ont trouvé que celles-ci étaient
finalement très simples. C’est en partie vrai, dans la mesure où les étapes pour résoudre chaque
énigme étaient en nombre limité. Mais c’est aussi partiellement faux, puisqu’il fallait tout de
même réussir à mener jusqu’au bout un raisonnement logique complexe, sans se laisser
parasiter par les éléments de décor. La performance de Chasseur-Cueilleur et des chercheurs qui
approchaient du but doit donc être saluée !

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ÉNIGME 1 : « ROSE DES VENTS » (JOURS 1, 2, 3)

1/ Les cryptos intermédiaires et la finalité de l’énigme

Dans la marge figurait un message crypté avec des symboles mathématiques (+, -, =, /, etc.) :

/ \ + \ - M + = - \ D -
Q / x C x = = x S Q /
- S O \ T / T - = x S

Il fallait essayer de « deviner » certains mots de la grille afin de retrouver quel symbole correspondait
à quelle lettre. Par exemple, on pouvait supposer que le mot « SONT » était présent dans la dernière
ligne et ainsi remplacer les « \ » par des « N » :

/ N + N - M + = - N D -
Q / x C x = = x S Q /
- S O N T / T - = x S

On pouvait ensuite faire l’hypothèse que c’était la lettre « U » qui suivait le « Q » :

U N + N - M + = - N D -
Q U x C x = = x S Q U
- S O N T U T - = x S

Et ainsi de suite, jusqu’à obtenir la phrase « un animal indique celles qui sont utiles » :

U N A N I M A L I N D I
Q U E C E L L E S Q U
I S O N T U T I L E S

Sur la carte figuraient plusieurs animaux, mais il fallait trouver celui dont les lettres qui en
composaient le nom rentraient parfaitement dans la grille de 13 cases qui suivait dans la marge :

/ / /

Le serpent corail (13 lettres) qui figurait en bas à droite de la carte faisait un bon candidat :

S E R P E N T
C O R A I L

Cela donnait ainsi les lettres (S, E, R, P, N, T, O et A) à insérer dans la grille 5x5 qui suivait dans la
marge, dans un ordre qui restait à définir.

Afin de bien comprendre comment remplir cette grille, il y avait un dernier indice dans le texte. Les
termes en espagnol (padre, capitan) étaient indiqués en italique comme le veut le code typographique,

4
mais trois autres mots qui n’avaient – a priori – pas de raison d’être écrits en italique, l’étaient
également : « or », « tas » et « or ». Ces trois mots servaient à remplir la grille qui figurait dans les
coins en marge sur la même page :

O
O R R

T A S

Une fois la grille assemblée et partiellement remplie on trouvait :

O R

O
R T A S

Compte tenu des lettres destinées à remplir cette grille (S, E, R, P, N, T, O et A), et après quelques
recherches, on pouvait reconnaître le carré SATOR/ROTAS, illustration bien connue des
palindromes :

S A T O R
A R E P O
T E N E T
O P E R A
R O T A S

Ce carré permettait de compléter la phrase « Il faut en trouver… » qui figurait dans la marge, sur la
même page qu’un morceau de grille :

S A T O R
A R E P O
T E N E T
O P E R A
R O T A S

La phrase ainsi complétée donnait « Il faut en trouver sept ». À ce stade, on pouvait émettre
l’hypothèse qu’il fallait trouver sept lettres. Le chercheur pouvait voir que le carré avait trois cases
avec des « ? » dessus, ce qui pouvait suggérer de mettre de côté les trois lettres correspondantes (O T
et P).

Anecdote
Plusieurs chercheurs ont cru que cette énigme ne faisait que donner le nombre d’énigmes
(sept) et se sont donc arrêtés là.

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2/ La piste des vents

Dans le texte il y avait trois références au vent (une par journée) : « les vents nous ont été
favorables », « le vent efface mes traces » et « le vent souffle fort ».

Sur la carte il y avait une fontaine entourée d’un roseau et d’une feuille de chêne, référence au poème
Le Chêne et le Roseau de Jean de La Fontaine. Sur cette fontaine figurait un « Z », initiale du vent
Zéphyr mentionné dans ce poème : « Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr ».

Toujours sur la carte, près de la fontaine, il y avait un endroit appelé « la vallée du vent ».

Ces différents éléments devaient mettre le chercheur sur la piste des vents, des directions (le Zéphyr
est le vent de l’ouest), et par extension de la rose des vents (puisqu’il y en avait une sur la carte).

Le « Z » de Zéphyr indiquait également qu’il faudrait retenir les lettres de certains vents à la façon
d’un acrostiche.

3/ La rose des vents et les directions

Pour décrypter les chiffres figurant dans la rose des vents de la carte, il fallait identifier des directions
camouflées dans le texte… et s’apercevoir que le prénom d’un protagoniste figurait souvent à
proximité :
- « midi » = Sud (proche de Diego)
- « oriente » = Est (proche de Pablo Maria)
- « hémisphère nord » = Nord (proche d’Agustín)
- « levant » = Est (proche de Juanita)

Ceci donnait deux choses :


- Les directions S E N E, soit 4 lettres sur les 7 à trouver.
- Une clef de décryptage des nombres entourant la rose de vents, en utilisant les prénoms dans
l’ordre dans lequel ils avaient été rencontrés par l’explorateur : Diego, Pablo Maria, Agustín,
Juanita.

D I E G O P A B L O M A R I A A G U S T I N J U A N I T A
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

Cette suite de prénoms était la clef permettant de décoder la séquence de chiffres figurant sur la rose
de vents :
12 18 11 27 9 21 3 24 1 3 19 28 3 13 13 3 19
A U M I L I E U D E S T E R R E S

Cette phrase « au milieu des terres » est la traduction française du mot latin « Mediterraneus » (que
l’on retrouvait par ailleurs dans l’énigme 5).

La rose des vents associée à la mer Méditerranée devait mettre sur la voie de la rose des vents utilisée
par les marins de la Méditerranée (et du nom spécifique de ses directions).

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Source : Wikipedia

On reconnaissait ainsi les trois lettres mises de côté, O T et P, qui correspondaient au Ostro* = Sud,
Tramontane = Nord, et Ponente = Ouest.

Source : Wikipedia

4/ La solution

On avait donc 7 directions :


- les 3 trouvées grâce au carré SATOR : Sud, Nord, Ouest
- les 4 trouvées grâce au texte : Sud, Est, Nord, Est

Le carré SATOR donnait un dernier indice car les cases du mot TENET (tant verticalement
qu’horizontalement) étaient tracées avec un trait plus gras que les autres, de façon à évoquer l’idée de
palindrome.

Les lettres S N O S E N E + la logique de palindrome permettaient de trouver la ville de Senones.

Anecdote
De l’avis de l’auteur, c’était l’une des énigmes les plus difficiles à résoudre car les instructions
sur ce qu’il fallait faire étaient (volontairement) moins évidentes que celles d’autres énigmes.
La piste « Senones » a été évoquée à plusieurs reprises au cours de la chasse, retombant ensuite
dans l’oubli… jusqu’à fin août 2022, où elle a enfin été considérée comme une piste crédible
par les chercheurs !


*
Dans certaines variantes on pouvait retrouver Marin pour le Sud.

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Éléments à utiliser dans les autres énigmes

Le jour 1 est un vendredi, ce qui est une information utile pour résoudre l’énigme finale.

Le carré SATOR ressert dans l’énigme 2 pour décrypter un élément de la marge.

Le fait que le héros ait pris quelques dollars dans sa poche est une information qu’il faudra utiliser
dans l’énigme 6, au moment d’inventorier les objets qui lui restent.

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ÉNIGME 2 : « ASTRONOMIE » (JOURS 4, 5, 6)

Dans le texte il y avait plusieurs références aux étoiles, « soleil », « ciel étoilé », « à la belle étoile »,
« astre », « premières étoiles », etc., mais également au « temps » : « seconde », « heure »,
« pendule ».

1/ Auguste Lucien Vérité

La phrase en marge « Vérité et ciel sont liés » devait orienter sur la thématique du ciel, et faisait
référence au ciel étoilé de la carte. On pouvait reconnaître sur celle-ci :

- Des lettres écrites en braille, légèrement camouflées sous la forme d’étoiles plus ou moins
grandes. On trouvait ainsi A L V.

- La constellation de l’Horloge (Horologium) à gauche*.


*
En guise d’élément de confirmation, on pouvait voir à côté du ciel étoilé un poisson qui sautait hors de l’eau, qui
représentait la constellation de la Dorade (Dorado), de l’Eridan (Eridanus, du nom du fleuve) et un cadran solaire
(Solarium).

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On avait donc : A L V, étoiles/ciel, horloge…

Quelques recherches permettaient de comprendre ces lettres : il s’agissait d’Auguste Lucien Vérité,
concepteur de plusieurs horloges astronomiques, et dont le nom de famille figurait dans la première
phrase en marge « Vérité et ciel sont liés ».

2/ Les cryptos intermédiaires

La séquence de lettres et de chiffres « (1,2) (1,1) (2,4) I C I… » figurant dans la marge devait être
résolue grâce à la précédente énigme et au carré SATOR correctement rempli (cf. énigme 1).

1 2 3 4 5
1 S A T O R
2 A R E P O
3 T E N E T
4 O P E R A
5 R O T A S

Le premier chiffre indiquait le numéro de la ligne, et le second celui de la colonne. On trouvait ainsi :

(1,2) (1,1) (2,4) I C I (2,3) (3,3) D


A S P I C I E N D

(4,1) (5,5) (3,2) (3,3) (3,4) (1,1) C I (5,5)


O S E N E S C I S

Soit Aspiciendo Senescis, locution latine qui pouvait être traduite par « en me regardant tu vieillis »
ou « à me regarder tu vieillis » et qui figure sur plusieurs cadrans solaires.

Source : Olivier Escuder, Paroles de Soleil, Devises des cadrans solaires de France, Le Manuscrit, 2005

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Les éléments dans la marge « 2-5-10 puis 1-8 » indiquaient quelles lettres il fallait extraire de cette
locution.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
A S P I C I E N D O S E N E S C I S

On trouvait ainsi les lettres suivantes (dans l’ordre) :

2 5 10 1 8
S C O A N

Les lettres ainsi extraites devaient ensuite être insérées dans le mot crypté « K ? ? ? V ? ? » qui se
trouvait dans la marge de la page suivante :

K V
K S C O V A N

Le mot KSCOVAN n’a pas de signification et devait donc être décrypté à son tour. Les éléments qui
figuraient dans la marge indiquaient : « La……. donne la clef ! », évoquant une possible clef de
décryptage.

Ces pointillés pouvaient être retrouvés sur la carte. Ils partaient des « Monts inatteignables » pour
arriver à la « Clairière sacrée ». Il fallait remarquer que ces 7 lieux avaient des lettres soulignées qui
formaient A R I S U D P E, soit DISPARUE une fois remises dans l’ordre.

On obtenait ainsi la phrase « La disparue donne la clef ».

Il fallait donc chercher une « constellation disparue ». S’il en existe de nombreuses, l’une d’elles
collait parfaitement avec ce qui avait été trouvé jusqu’ici : il s’agissait de la constellation du cadran
solaire ou Solarium… qui était représenté sur la carte près du ciel étoilé !

Source : Wikipedia

Avec un texte codé (KSCOVAN) et une clef (SOLARIUM), on avait alors tous les éléments pour
résoudre le Vigenère.

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Source : https://cryptii.com/pipes/vigenere-cipher

On obtenait alors « SERO EST », une autre locution latine qui peut être traduite par « Il est trop
tard ».

Anecdote
De très nombreux chercheurs sont partis sur une fausse piste involontaire, mais très séduisante
car accidentellement cohérente… En remplaçant les caractères manquants du crypto K ???V ??
par les lettres INCAS, ils obtenaient KINCVAS. Une fois décrypté par la méthode Vigenère (qui
était en effet la bonne méthode à employer pour ce décryptage) avec la clef SOLARIUM (qui
était également la bonne clef !), ils obtenaient SUCCESY. Ils ont alors fait un lien entre ce
« succès y » et une citation d’Albert Einstein : « Soit A un succès dans la vie. Alors A = x + y
+ z, où x = travailler, y = s’amuser, z = se taire. »

La phrase « L’un précède une étoile, L’autre suit une illustration » était le dernier élément figurant en
marge de cette énigme. Dans le texte des trois jours concernés, il n’y avait que 3 mots synonymes
d’« illustration » : « portrait », « croquis » et « dessin ». La phrase était placée juste à côté de ce
dernier pour signifier que c’était celui-ci qu’il fallait retenir. Les mots qui le suivaient étaient « est »,
« une », « langue » et « universelle ».

Pour l’« étoile » le champ des possibles était beaucoup plus large ! Il fallait lister les mots possibles
(astre, étoile ou soleil) et regarder ceux qui les précédaient.

Il fallait ensuite chercher une combinaison qui fonctionnait (ex : article + nom ou nom + adjectif) en
respectant les contraintes suivantes :
- Vérifier que le genre de l’adjectif (ou de l’article) et du nom étaient bien accordés (par
exemple, deux mots au féminin singulier).
- Conserver l’ordre de la phrase : trouver d’abord le mot qui « précède l’étoile » puis celui qui
« suit l’illustration ».
- Et, bien évidemment, il fallait que le résultat trouvé soit cohérent avec la thématique de
l’énigme, et ce qui avait été trouvé jusqu’ici.

On trouvait ainsi « exposition universelle », qui avait un lien avec les horloges astronomiques
d’Auguste-Lucien Vérité (cf. point suivant).

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3/ La solution

À ce stade de la résolution on avait donc trouvé les éléments suivants : Auguste-Lucien Vérité, les
horloges astronomiques, « il est trop tard » et « exposition universelle ».

Il y avait deux candidats potentiels :

L’Horloge astronomique de la cathédrale Saint-Jean de Besançon, qui

« est une horloge astronomique considérée comme un chef-d’œuvre du genre, construite par
Auguste-Lucien Vérité au xixe siècle. Elle fait suite à l’horloge astronomique de Constant
Flavien Bernardin, construite vers 1850-1855, au fonctionnement compliqué et défectueux,
disparue (ou intégrée dans celle de Vérité) vers 1860. (…) Cette horloge a été le point de
départ de celle de Vérité, qui n’en a probablement repris aucun élément, sauf peut-être des
sources d’inspiration. Bernardin avait exposé une horloge astronomique en 1849. L’horloge
construite pour Besançon a été exposée à l’exposition universelle de 1855 à Paris où Vérité,
qui exposait aussi, a certainement pu la voir. »

Source : Wikipedia

L’Horloge astronomique de la cathédrale de Beauvais, également construite par Lucien Vérité.

« Auguste-Lucien Vérité s’engage à présenter son horloge à l’Exposition universelle de


1867. (…) À la grande déception de Vérité comme de l’évêché, le retard accumulé ne permet
de présenter l’horloge à l’Exposition universelle de 1867. Elle est, en effet, achevée le
1er août 1868 et son coût a dépassé le double de la somme fixée. »

Source : Dossier pédagogique sur la Cathédrale de Beauvais

C’est bien cette dernière, qui fut finie « trop tard », qu’il fallait retenir… La solution de l’énigme était
donc Beauvais.

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ÉNIGME 3 : « MÉTÉORITES » (JOURS 7, 8, 9)

Dans le texte il y a plusieurs références au champ lexical du rocher : « monticule de pierre », « grande
pierre », « vestiges de pierre », « protubérance rocheuse », « rocher », « roc ».

Dans cette énigme il fallait identifier deux lieux (sans ordre particulier entre eux), qui permettaient
d’en trouver un troisième, qui constituait la solution.

1/ Le premier lieu à identifier

Dans le texte notre explorateur décrit un parcours qui reprend des éléments de la carte :
- « traversée d’une épaisse forêt » (jour 8) -> Forêt de Guanactu
- « vestiges de pierres d’un site » (jour 8) -> Ruines du Llamux
- « montagne qui crache du feu » (jour 9) -> volcan Vicuñka
- « vaste plaine un peu enclavée » (jour 9) -> cratère Alpac’an

Ces quatre lieux avaient un dénominateur commun : leur nom était une légère variante des différentes
espèces de lamas (qui accompagnent notre héros), dans lesquels la dernière syllabe avait été remplacée
par autre chose.

On avait ainsi :
- Guanaco -> Guanactu
- Llama (lama) -> Llamux
- Vicuña (vigogne) -> Vicuñka
- Alpaca (alpaga) -> Alpac’an

En reprenant ces syllabes dans l’ordre du parcours on trouve : Tuux Ka’an, ce qui, en langue maya,
veut dire « météore » ou « envoyé par le ciel » (cela nécessitait de faire quelques recherches dans des
dictionnaires maya, cf. exemple ci-dessous). Le texte évoquait également des « étoiles filantes » et des
« astres chevelus » (jour 9), ce qui apportait un élément de confirmation.

Source : Javier Abelardo, Gómez Navarrete, Diccionario Introductorio Maya Español, Universidad de Quintana Roo, 2009

Source : Martha J. Macri, Matthew G. Looper, The New Catalog of Maya Hieroglyphs : The Classic period inscriptions,
University of Oklahoma Press, 2013

14
Source : https://es.glosbe.com

Le fait que le dernier lieu du parcours évoqué ci-dessus soit représenté sur la carte par un cratère était
une confirmation de ce que l’on cherchait : un cratère de météorite dans une région qui fut habitée
par les Mayas (il y avait également des ossements pour symboliser l’extinction de certains animaux
après l’impact).

Quelques recherches permettaient de découvrir l’existence due cratère de Chicxulub dans la péninsule
du Yucatán, au Mexique, creusé par la collision d’un astéroïde il y a 66 millions d’années. Sa chute
aurait marqué la fin de l’ère Mésozoïque et serait probablement à l’origine de l’un des phénomènes
d’extinction massive qui ont frappé la Terre. Ce nom rentrait parfaitement dans les 9 espaces formés
par les pointillés en marge de la page 24.

2/ Le deuxième lieu à identifier

Dans le texte, quand notre explorateur indiquait « je ne sais même plus quel jour nous sommes… », il
fallait bien évidemment l’aider à retrouver cette date ! D’autant que juste après il était fait référence à
des « calculs ».

La date du jour 7 pouvait être trouvé grâce à un indice figurant dans le jour 12, où il était écrit
« aujourd’hui, c’est le solstice d’hiver ». Comme nous étions dans l’hémisphère Sud, il s’agissait du
21 juin (jour du solstice d’été pour les habitants de l’hémisphère Nord), voire du 22 juin, selon les
années (on ne connaissait pas la date du journal de notre explorateur).

Source : https://www.imcce.fr/newsletter/docs/Solstice_ete_1583_2999.pdf

15
Sachant que le jour 12 = 21 ou 22 juin, on trouvait alors jour 7 = 16 ou 17 juin.

Dernier élément à utiliser dans le texte : le nom des lamas baptisés Jules et Grégoire en référence aux
calendriers Julien (utilisé jusqu’au XVIe siècle) et Grégorien (actuellement utilisé). Le passage de l’un
à l’autre n’eut pas lieu au même moment partout dans le monde. Or, au XXe siècle il y avait un écart
de 13 jours entre les deux :

Source : Wikipedia

Le 16 ou 17 juin devenait donc le 29 ou 30 juin du calendrier Grégorien.

Dans les marges les lettres en cyrillique indiquaient « juin ».

Source : Wikipedia

16
L’alphabet cyrillique est propre aux langues slaves, comme le russe. Il fallait donc chercher un
événement lié à l’Europe de l’Est (la Russie ?) qui aurait eu lieu le 29 ou 30 juin.

En faisant quelques recherches, on trouvait :

Source : Wikipedia

Les Nations Unies ont déclaré le 30 juin, Journée internationale des astéroïdes « afin de
commémorer chaque année, au niveau international, l’anniversaire de l’explosion de Toungouska (en
Sibérie, Fédération de Russie) survenue le 30 juin 1908 ».

Le lieu à trouver était donc Toungouska (là encore, ce nom rentrait parfaitement dans les 10 espaces
formés par les pointillés en marge de la page 25) confirmant ainsi la solution).

3/ Le troisième et dernier lieu à identifier

Il restait donc à placer les noms des deux lieux dans les premiers textes à trous figurant dans les
marges pour trouver le troisième (grâce aux chiffres figurant parmi les pointillés) :

6 5
3 4 4 2 1

1 2 3 4 5 6 … ?

On trouvait ainsi :

C H I C X U L U B
T O U N G O U S K A

A S T R O B L … ?

Le dernier mot à trouver était donc « Astroblème », dont la définition est « Ensemble des traces
laissées par l’impact d’une météorite ou d’un astéroïde ». La France a un astroblème mondialement
connu : l’Astroblème de Rochechouart, aussi surnommé « la météorite de Rochechouart », qui est un
ensemble de marques laissées par l’impact d’un astéroïde tombé il y a environ 200 millions d’années.

17
Un élément de confirmation était caché dans le texte, où, par deux fois, le héros montait sur un
rocher… dont il finissait par tomber :
- « tomber de la plus grande pierre »
- « (…) roc et me mets à dégringoler »

L’élément de confirmation provenait de l’homophonie « roche choir » (choir = tomber) à


Rochechouart.

La solution de cette énigme était donc Rochechouart.

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ÉNIGME 4 : « MYTHOLOGIE » (JOURS 10, 11, 12)

Dans le texte il y avait plusieurs références à des « grottes », « caverne », « peintures rupestres »…
mais également trois références à une « source » d’eau.

Dans cette énigme il fallait identifier trois héros liés à des chevaux (sans ordre particulier entre eux),
qui permettaient de trouver un lieu, qui constituait la solution.

1/ Le point de départ : une source (ou une fontaine ?)

Les lettres « Τέλος » (« télos ») qui figuraient dans la marge signifient à la fois « fin, terminaison »
ou « résultat, ce qui doit être accompli », en grec.

Source : https://fr.wiktionary.org/wiki/τέλος

Ce mot était proche de la « source » dans le texte, à laquelle l’explorateur retourne chacun des trois
jours (appuyant ainsi son importance) :
- « une source proche »
- « proche de la source »
- « petit cours d’eau »

Sur la carte il y avait justement une source dont la fin du nom (« télos ») était couverte par une tâche.
On pouvait y lire « hippo… », ce qui confirmait la thématique grecque donnée par le mot « télos ».

Quelques recherches documentaires permettaient d’identifier la source Hippocrène, située sur le mont
Hélicon, en Grèce, qui est évoquée dans la mythologie grecque. Le cheval ailé Pégase aurait fait jaillir
cette source d’un coup de sabot, lui donnant ainsi son nom (hippos = « cheval » et krêné
= « source »).

À noter que le terme « krêné » peut à la fois être utilisé pour une source, mais aussi une fontaine
(endroit aménagé).

19
Source : Danielle Bonneau, Le Régime administratif de l’eau du Nil dans l’Egypte Grecque, Romaine et byzantine, Brill,
1993

Source : L. Grimblot, Vocabulaire synthétique de la langue française, Larousse, 1902

2/ La thématique « équestre » et les trois héros

Dans le texte il était fait mention de « peintures rupestres » et ensuite de grottes dans le Sud-Ouest
avec des « animaux aux robes mouchetées ». Ceci était une référence au panneau dit « des chevaux
ponctués » de la grotte du Pech Merle.

20
Source : https://www.pechmerle.com

Cela venait confirmer, au besoin, la piste du cheval qui avait été initiée avec « hippo ».

Cela orientait également vers la carte, sur laquelle figurait une grotte et des peintures rupestres
représentant :
- Un animal carnassier
- Des ailes
- Un morceau de bois

Dans le texte, chacun des trois jours qui composent cette énigme, l’explorateur retourne près de la
source et y croise ces trois éléments :
- « les animaux carnivores […] une source proche. Je pars ensuite couper quelques grandes
feuilles »
- « proche de la source […] aile cassée »
- « petit cours d’eau […] quelques troncs de palmiers et grave à même le bois […] »

Cela orientait vers trois codes alphanumériques plus ou moins camouflés sur la carte, où le chercheur
devait compter certains symboles puis remplacer le nombre trouvé par sa correspondance dans
l’alphabet (1 = A, 2 = B, etc.) :
- le nombre de tâches de chaque feuille a proximité d’un animal sauvage donnaient 3 - 1 - 18 -
etc., soit le mot « carnivores »,
- le nombre d’ailes visibles de chaque groupe d’oiseaux donnait 1 - 9 - 12 - 5, soit le mot
« aile »,
- les symboles sur les troncs d’arbre, avec « . » = 1 et « _ » = 10, donnaient 5 - 14 - 2 et 15 - 9 -
19, soit les mots « en bois ».

Les syllabes qui étaient dans les marges, une fois remises dans le bon ordre, formaient les trois
phrases suivantes :
- « Il le fait naître »
- « Il en a l’idée »
- « Il les capture »

21
Il fallait combiner ces trois phrases avec les éléments décryptés issus de la carte.

« Il les capture » pouvait se combiner avec « Carnivores » car ces deux éléments étaient au pluriel à
on identifiait ainsi la référence aux juments carnivores (!) de Diomède, que le héros Hercule dû
capturer lors de ses 12 travaux.

« Il en a l’idée » se combinait avec « en bois » à référence au Cheval de Troie, stratagème utilisé par
le héros Ulysse.

« Il le fait naître » se combinait avec « Aile/ailé » à référence à Pégase, cheval ailé qui nait du sang
de la Gorgone Méduse, décapitée par le héros Persée. Pégase avait déjà été croisé avec la source
Hippocrène, ce qui apportait un élément de confirmation.

À ce stade de l’énigme, nous avions donc trois héros grecs : Hercule, Ulysse et Persée.

3/ La solution

Dernier élément figurant dans la marge, 19 lettres devaient être réordonnées en les insérant dans des
pentagones (ce qui était fortement suggéré par la disposition des lettres grecques (Τέλος) et syllabes
dans les pages qui précédaient) :

En lisant ensuite de gauche à droite et de bas en haut, on obtenait la phrase « un héros chassa
l’autre ». On cherchait donc une source/fontaine liée aux héros Hercule, Persée et Ulysse… qui se
seraient succédés. Quelques recherches documentaires permettaient de trouver la Cour de la Fontaine
dans le château de Fontainebleau.

22
Source : Les dossiers de la SAMCF, 6, 2012

La solution était donc Fontainebleau.

Anecdote
La solution de cette énigme a été rendue publique par le chercheur Grégoire de la Tour d’Ivoire
(aussi connu son acronyme GTI) sur le forum Zarquos en août 2022, donnant ainsi un
sacré coup de pouce aux autres chercheurs !

Éléments à utiliser dans les autres énigmes

Le fait que le jour 12 soit le solstice d’hiver sert à la résolution de l’énigme 3.

23
ÉNIGME 5 : « ÎLES » (JOURS 13, 14, 15)

1/ L’île de la Dominique

Plusieurs mots dès le début du texte mettaient sur la piste des coordonnées latitude/longitude :
« latitude », « minutes », « géodésiques ». Il fallait donc relever les 8 chiffres qui figuraient dans le
texte afin de compléter les trous des coordonnées dans la marge :
« un seul et même jour »
« cinq minutes »
« un village »
« huit mètres »
« six pieds »
« un petit îlot »
« deux, trois ossements »

Cela permettait de trouver les coordonnées GPS suivantes :


15 ° 18’ N
61 ° 23’ W

On arrivait ainsi sur l’île de la Dominique (ou Dominica en espagnol), dont le nom viendrait du fait
qu’elle aurait été découverte par Christophe Colomb un dimanche (domingo en espagnol).

Les coordonnées arrivaient précisément sur la ville de Roseau… information qui devait resservir plus
tard.

Les 8 chiffres qui figuraient dans le texte devaient être utilisés une seconde fois avec les chiffres qui
figuraient en bas de cette même page, toujours dans la marge, comme « clef de décryptage » :

Chiffres du texte 1 5 1 8 6 1 2 3

Clef dans la marge +3 +4 12 -7 +8 +2 +6 +2

Résultat 4 9 13 1 14 3 8 5
Décryptage (1 = A, 2 = B, etc.) D I M A N C H E

24
L’information à retenir était donc la correspondance Dominique/Dimanche.

2/ L’île Julia

Page 32, le texte à trous de la marge, en haut à gauche, devait être rempli avec des lettres. La méthode
de décryptage figurait sur la même page, dans la marge également avec les symboles astronomiques
des planètes :

Une coïncidence a voulu qu’à une époque sept astres mobiles aient été visibles à l’œil nu. Le chiffre 7
a alors pris une signification importante, et les 7 jours de la semaine ont été associés à ces astres :

Source : Wikipedia

Il fallait ensuite retenir l’initiale du jour correspondant :

Mars M
Saturne S
Soleil D
Jupiter J
Lune L
Lune L

La phrase ainsi complétée était :

M O I S D E J U I L L E T

En cherchant une île dont le nom avait été inspiré par le jour (ou le mois) de sa découverte à la façon
de Dominique/Dimanche, on trouvait l’île Julia, petite île de la Méditerranée qui doit son nom à sa
découverte au mois de juillet pendant lequel elle est ressortie de l’eau (c’est une île volcanique) et/ou
en référence à la Monarchie de juillet.

25
Source : Wikipedia

Source : Wikipedia

Sur la carte, on pouvait voir l’île évoquée dans le texte. Celle-ci avait un chiffre inscrit : VII, soit
« 7 » en chiffres romains, qui pouvait correspondre au mois de juillet (7ème mois), ce qui apportait une
confirmation.

3/ Saint-Malo

Dans la marge page 33 se trouvait une phrase, dont le dernier mot était manquant. Celui-ci devait être
trouvé grâce à l’indication de bas de page, toujours dans la marge : « Quatuor Concertant 124 ».

Après quelques recherches, on trouvait que « Quatuor Concertant » était un chapitre du roman L’Île à
hélice de Jules Verne (on restait dans la thématique de l’énigme).

26
Le « 124 »e mot de ce chapitre est « quatrième », ce qui permettait de compléter la phrase à trous (ce
mot faisant 9 lettres et rentrait ainsi parfaitement dans les trous apportait une confirmation) :

« Il finit par trouver le quatrième ».

Avec l’île Julia trouvée juste avant et la référence à Jules Verne, il fallait identifier un autre roman :
Mirifiques Aventures de maître Antifer, où le héros cherche… et « finit par trouver » un îlot qui se
trouve être l’île Julia :

« Et ce qu’il faut dire, c’est que maître Antifer le savait ! Lorsque Juhel, trois semaines avant,
lui avait donné le gisement de l’îlot numéro quatre entre la Sicile et Pantellaria, il avait
aussitôt reconnu qu’il s’agissait de l’île Julia. Alors qu’il était novice au commerce, il avait
souvent parcouru ces parages, il n’ignorait rien du double phénomène qui s’y était produit en
1831, cette apparition et cette disparition d’un îlot éphémère, maintenant englouti à trois cents
pieds de profondeur ! »

Dans le texte près de la phrase « Il finit par trouver le… » était d’ailleurs mentionné un « îlot »,
comme élément de confirmation.

Celui qui « finit par trouver » cet îlot est le héros du roman, qui s’appelle Maître Antifer ou, de son
véritable patronyme, Pierre-Servan-Malo.

Dernière étape de l’énigme. Si l’on reprenait les coordonnées GPS, on


s’apercevait que l’on arrivait précisément dans la ville de Roseau :

À la fin du texte qui concernait cette énigme étaient évoqués des


« gracieuses plantes que balaie le vent » en « bordure d’eau ». Cette
description était une allusion (ou une confirmation) du roseau.

27
Ce mot « roseau » suggérait de reprendre chacune des lettres composant ce mot, avec son équivalent
qui figurait dans la marge :

R = dans
O = son
S = prénom
E = se trouve
A = une
U = ancienne île

Cela donnait la phrase « Dans son prénom se trouve une ancienne île ». Or, toujours dans le roman
Mirifiques Aventures de maître Antifer, il est mentionné :

« Autrefois, Saint-Malo était une île, et peut-être maître Antifer regrettait-il le temps où il
aurait pu se considérer comme un insulaire. »

L’ancienne « île » qui se trouvait dans le prénom du héros était donc bien Saint-Malo, qui fut, un
temps, dénommée Saint-Malo-de-l’Île.

Source : Wikipedia

4/ La solution

Il restait un dernier cryptogramme à résoudre dans la marge : il fallait trouver une correspondance de
l’alphabet avec ces symboles. On s’apercevait que les lettres ressemblaient aux jours de la semaine L
= lundi, M = mardi, Me = mercredi, etc. La question était où démarrer : le A était-il le L1, M1, Me1,
etc. ? Deux options s’offraient au chercheur : faire les 7 possibilités… ou prendre comme référence
juillet 1831, mois de découverte de l’île Julia, qui débutait un vendredi.

28
Source : Wikipedia

Vendredi A V1
Samedi B S1
Dimanche C D1
Lundi D L1
Mardi E M1
Mercredi F Me1
Jeudi G J1
Vendredi H V2
Samedi I S2
Dimanche J D2
Lundi K L2
Mardi L M2
Mercredi M Me2
Jeudi N J2
Vendredi O V3
Samedi P S3
Dimanche Q D3
Lundi R L3
Mardi S M3
Mercredi T Me3
Jeudi U J3
Vendredi V V4
Samedi W S4
Dimanche X D4
Lundi Y L4
Mardi Z M4

29
On trouvait ainsi :

Me2 M1 L1 S2 Me3 M1 L3
L3 V1 J2 M1 J3 M3

M E D I T E R
R A N E U S

Soit « Mediterraneus ». Il ne fallait pas chercher du côté de la mer Méditerranée, puisque nous nous
situions du côté de Saint-Malo désormais. Il fallait plutôt regarder du côté de la traduction de ce mot
latin, qui signifie « qui est au milieu des terres » (on avait croisé cet élément dans l’énigme 1).

Il existe plusieurs villes « Saint-Malo » en France :

En cherchant un « Saint-Malo » dont le nom indiquait qu’il était « au milieu des terres », on identifiait
Saint-Malo-de-la-Lande, distante de quelques kilomètres de son homonyme. C’était la solution de
cette énigme.

La mention de la « manche » dans la fin du texte était un élément de confirmation de cette ville située
dans le département de La Manche.

Anecdote
C’est l’une des rares énigmes avec Beauvais à avoir résisté jusqu’au bout aux chercheurs. Leur
erreur est d’avoir oublié qu’il fallait résoudre les cryptos par ordre d’apparition.
« Mediterraneus » ne pouvait donc pas être une simple confirmation de l’Île Julia, comme
certains ont pu le croire. Saint-Malo ne pouvait pas non plus être la solution de l’énigme
puisque ce crypto devait servir à quelque chose.

30
Éléments à utiliser dans les autres énigmes

Dans cette énigme 5, la traduction du mot latin « Mediterraneus » donne la phrase « qui est au
milieu des terres ». Cela peut aider à résoudre l’énigme 1 dans laquelle la démarche est inverse : à
partir de la phrase « au milieu des terres » on doit identifier la Méditerranée.

31
ÉNIGME 6 : « MUSIQUE » (JOURS 16, 17, 18)

Dans cette énigme il y avait des références à la musique à la fois dans les marges (notes Do, Ré, etc.)
mais aussi dans le texte avec notamment les mots « mélodie », « harmonie », « chantonne » ou
« comptine ».

Il s’agissait de trouver quatre lieux, dont le nom était constitué de notes de musique. Il n’y avait pas
d’ordre particulier pour les trouver. Il fallait ensuite en extraire certaines notes de musique afin de
trouver la solution de cette énigme.

1/ La ville de Laredo en Espagne

Dans les marges il y avait plusieurs égalités :


- « Do = cuatro »
- « Mi = la costa »
- « Fa = villas de »
- Etc.

Pour savoir quelles notes retenir, il fallait se pencher sur ce que l’explorateur avait pu conserver avec
lui après s’être fait dérober une grande partie de ses affaires.

Au début de l’aventure (jour 3), le texte indiquait que le héros avait rempli ses sacs avec de la farine,
du riz, des tostados, de la corde, des gourdes, et plein d’autres choses. Il avait pris également soin de
garder quelques dollars en poche. Le jour 13 il avait « emprunté » du miel dans une hutte. Le jour 16,
il indiquait que tout son matériel avait été dérobé, ainsi que ses aliments, il ne lui restait que de la
farine. Un peu après il retrouvait également du miel et évoquait « ce qui [lui] reste en poche (bien
inutile là où [il se] trouve) », ce qui est une allusion aux dollars mentionnés plus haut.

Il se retrouvait donc avec farine, miel et dollars. En prenant les deux premières lettres on trouvait FA
MI DO, ce qui nous orientait vers les mots dans la marge à retenir. Une fois remis dans le bon ordre
on trouvait « cuatro villas de la costa ». En faisant quelques recherches on identifiait qu’il s’agissait
de l’appellation des « quatre villes de la côte » en Espagne :

Source : https://journals.openedition.org/abpo/2399

32
Source : Wikipedia

L’une d’elles attirait particulièrement l’attention : la ville espagnole de Laredo, dont le nom contient
trois notes de musique (ce qui était cohérent avec les notes de musique de la marge).

2/ La ville de Miré

Dans le texte il y avait trois fautes d’orthographe volontaires :


- « afilés » au lieu « affilés »
- « crée » au lieu de « créée »
- « dérobé » au lieu de « dérobées »
Les lettres volontairement oubliées étaient « f », « é » et « es » qui forment le mot fées.

En face des premières fautes, dans la marge, figurait une phrase avec 4 trous : « construit par les _ _ _
_ ? ». Une fois remplie avec les lettres, il fallait en déduire que l’on cherchait quelque chose qui aurait
pu être « construit par les fées ».

En face de la dernière faute, dans la marge, figurait « LG 0800 ». C’était un cryptage de type César,
où il fallait décaler d’une lettre (ou d’un chiffre) pour lire « MH 1911 », soit l’acronyme de
Monuments Historiques 1911.

Après quelques recherches on trouvait le Dolmen de la Maison des Fées, classé Monument
Historique en 1911. Ce dolmen est situé à Miré, ville dont le nom contient deux notes de musique.

33
Sources : Wikipedia et https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00109186

3/ Solutré

Une fois trouvées ces deux villes, les deux suivantes se trouvaient grâce à des indices du texte et de la
carte. Dans le texte, le héros se couchait un soir « au pied de grands rochers ». Sur la carte figuraient
trois roches dont le nom finissait en « os » :
- Roca de los Arcos
- Roca de los Elos
- Roca de los Inos

Si l’on enlevait la terminaison en « os » (petit indice, qui n’était pas indispensable à la résolution, il
était indiqué au jour 18 que les os « se sont volatilisés »), on trouvait :
- Arc
- El
- In
Adrien Arcelin était un géologue et archéologue préhistorien, qui fit de nombreuses fouilles sur la
roche de Solutré, dont le nom contient trois notes de musique (le « Ut » étant l’équivalent du « Do »).

4/ La ville de Domrémy (autrefois Domrémi ou Dorémi)

Dans le texte il est fait mention de « traces de pas d’animaux sur le sol ». C’est une référence à la
carte où figurait un code morse sous la forme de pas d’animaux. En tâtonnant un peu, on finissait par
trouver la correspondance point = deux pattes d’oiseau et trait = quatre pas de mammifère, ce qui
permettait d’identifier les lettres DARC.

34
Quelques lignes plus loin dans le texte, il était fait référence à « maison natale » de Jeanne (la grand-
mère de l’explorateur). C’était une invitation à retrouver la maison natale de Jeanne… d’Arc, soit
Domrémy (qui connut de nombreuses variantes au travers des siècles, et notamment Domrémi ou
Dorémi, ville dont le nom contient trois notes de musique).

Source : Wikipedia

5/ La solution

La dernière étape était donnée par la comptine qui figurait dans la marge :
« La première des trois, la première des trois,
La deuxième des trois, la première des deux. »

Une seule ville n’avait que deux notes, Miré, c’est donc à elle que faisait référence la phrase « La
première des deux ». La première des deux notes était donc le « MI ».

Concernant les villes avec trois notes, il fallait prendre « la première » pour deux d’entre elles et la
« deuxième » pour l’autre. Il y avait 6 combinaisons possibles :

Laredo, Solutré, Domrémy,


Miré La Sol Ré Mi A G D E
Laredo, Domrémy, Solutré,
Miré Sol Do Ut Mi A C C E
Solutré, Laredo, Domrémy,
Miré Sol La Ré Mi G A D E
Solutré, Domrémy, Laredo, Miré Sol Do Ré Mi G C D E
Domrémy, Laredo, Solutré,
Miré Do La Ut Mi C A C E
Domrémy, Solutré, Laredo, Miré Do Sol Ré Mi C G D E

La bonne solution était LA / SOL / RE / MI, soit A / G / D / E en notation musicale anglo-saxonne.

La ville à trouver dans cette énigme était donc Agde.

35
ÉNIGME 7 : « AÉROSTATS » (JOURS 19, 20, 21)

La difficulté de cette énigme provenait du fait que l’instruction n’était pas donnée explicitement : il
fallait la déduire au fur et à mesure des découvertes. Un petit indice était dissimulé dans le texte où le
mot « années » figurait 4 fois. Et lorsque l’on décryptait le mot « addition » il fallait en déduire que
cela nécessitait au préalable de trouver des nombres (en l’occurrence des années).

Dans le texte il y avait plusieurs références au champ lexical de l’aérien ou des oiseaux : « planant »,
« oiseaux », « survolons », « nuée d’oiseaux », « nids d’oiseaux », « condor ». Ceci était confirmé par
la présence dans les marges d’une gravure de rossignol, d’une aile et d’un nid.

Dans cette énigme il fallait trouver quatre années liées aux débuts de la navigation aérienne, puis
effectuer un calcul grâce à elles.

1/ La première date

Dans le texte sont évoquées de « majestueuses chutes » qu’il fallait identifier. Sur la carte figuraient
les « Chutes de G. » qui pourraient correspondre à cette description.

En face de la mention des « chutes » dans le texte figure dans la marge un carré de 5x5 cases, qui
devait être rempli par des mots ou une phrase. Celle-ci figurait sur la même page lorsque l’explorateur
évoquait ses hallucinations et notamment « un renard brun à l’allure très rapide qui saute (…) ». En
tapant le début de cette phrase (celle-ci avait été légèrement tronquée pour ne pas rendre le décryptage
trop simple) dans un moteur de recherche, on retrouvait sa traduction anglaise « The quick brown fox
jumps over the lazy dog », qui est un pangramme, c’est-à-dire une phrase qui contient toutes les
lettres de l’alphabet.

Les 26 lettres de l’alphabet devaient ainsi être insérées dans le carré 5x5, dans l’ordre de leur
apparition dans la phrase, sans faire de doublon et en considérant J et I comme une même lettre (ce qui
est classique en matière de cryptographie pour faire tenir les lettres dans un carré de 25 cases). On
obtenait ainsi :

T H E Q U
I C K B R
O W N F X
M P S V L
A Z Y D G

Les « x1 » signifiaient qu’il fallait prendre « une fois » la lettre de la case en question, et « x2 », deux
fois.

On extrayait ainsi les lettres T I I C R O V A. Remises dans l’ordre cela donnait Victoria.

Il ne s’agissait pas d’une référence aux chutes Victoria, qui s’est avéré être un piège involontaire. Il
fallait trouver un engin volant (pour rester dans la thématique) en lien avec ce nom de Victoria. On
identifiait ainsi le roman Cinq semaines en Ballon de Jules Verne qui se déroule aux Chutes de
Gouina (les « Chutes de G. » de la carte).

36
« Le ballon, se dégonflant peu à peu, retombait avec les hardis aéronautes retenus à son
filet ; mais il était douteux qu’il put atteindre la terre, aussi les Français se précipitèrent dans le
fleuve, et reçurent les trois Anglais entre leurs bras, au moment où le Victoria s’abattait à
quelques toises de la rive gauche du Sénégal.
— Le docteur Fergusson ! s’écria le lieutenant.
— Lui-même, répondit tranquillement le docteur, et ses deux amis.
Les Français emportèrent les voyageurs au-delà du fleuve, tandis que le ballon à demi
dégonflé, entraîné par un courant rapide, s’en alla comme une bulle immense s’engloutir avec
les eaux du Sénégal dans les cataractes de Gouina.
— Pauvre Victoria ! fit Joe.
Le docteur ne put retenir une larme ; il ouvrit ses bras, et ses deux amis s’y précipitèrent
sous l’empire d’une grande émotion.
[…]
Les Anglais furent conduits à un poste provisoire établi sur le bord du fleuve ; ils y
trouvèrent les soins les plus attentifs et des provisions en abondance. Et c’est là que fut rédigé
en ces termes le procès-verbal qui figure aujourd’hui dans les archives de la Société
géographique de Londres :
— Nous, soussignés, déclarons que ledit jour nous avons vu arriver suspendus au filet d’un
ballon le docteur Fergusson et ses deux compagnons Richard Kennedy et Joseph Wilson ;
lequel ballon est tombé à quelques pas de nous dans le lit même du fleuve, et, entraîné par le
courant, s’est abîmé dans les cataractes de Gouina. En foi de quoi nous avons signé le présent
procès-verbal, contradictoirement avec les susnommés, pour valoir ce que de droit.
Fait aux cataractes de Gouina, le 24 mai 1862. »

L’année à trouver était donc 1862.

2/ La deuxième date

Page 41, dans la marge était dessiné un rébus : Inca / Un nid / Deux ailes / Un nœud. Cela pouvait être
K I L L E (qui ne voulait rien dire) ou bien CA I L L E, soit le mot caille, qui était bien dans la
thématique de l’énigme.

Dans le texte qui faisait face à ce rébus, il était mentionné une « butte d’où une nuée d’oiseaux
s’envole ». La combinaison de ces éléments devait permettre de trouver « la Butte-aux-Cailles »,
quartier de Paris, qui a notamment connu en 1783 l’atterrissage forcé du premier vol habité en
montgolfière par François Pilâtre de Rozier et le marquis d’Arlandes.

3/ La troisième date

Le « L. XIV » devait être compris comme « Louis XIV ». Et la gravure du rossignol devait faire
penser à M. Antoine Rossignol, cryptographe français, qui inventa le « Grand Chiffre », méthode de
chiffrement à répertoire.

Il fallait retrouver ce répertoire, qui figurait, notamment, dans un livre sur le Masque de fer et
disponible sur le site de la BNF Gallica :

37
Source : Gallica

On trouvait ainsi les équivalences suivantes :

Les nombres « 303 - 184 - 63 » correspondaient donc à « Gu », « In » et « Es », soit Guines. Il


s’agissait de la ville dans laquelle Jean-Pierre Blanchard et l’américain John Jeffries termineront leur
traversée de la Manche depuis Douvres, à bord d’un ballon gonflé à l’hydrogène, en 1785.

4/ La quatrième date

Une fois la thématique « aérienne » appréhendée, on pouvait se souvenir que sur la carte était dessiné
un engin volant, qu’il fallait donc identifier. C’était une représentation de l’aéronef de Francesco Lana
de Terzi figurant dans un ouvrage intitulé Prodomo : Ouero Saggio Di Alcune Inuentioni Nuoue
Premesso All’ Arte Maestra, publié en 1670, ce qui constituait la quatrième et dernière date à trouver.

38
Source : Wikipedia

Source : Fulgence Marion, Les Ballons et les voyages aériens, Hachette, 1881

Source : Dictionnaire Classique Universel, Belin, 1882

39
5/ La solution

Une série de lettres REEESETC figurait dans la marge et faisait face à une phrase que l’explorateur
répétait en boucle dans le texte : « La cité perdue renferme un secret ». Le chercheur observateur
pouvait déjà remarquer que les lettres du mot SECRET se trouvaient dans cette série de lettres
REEESETC.

Pour trouver la clef de décryptage il fallait se référer à la carte, sur laquelle figurait la Cité de Tinado
(la fameuse « cité perdue »). Cela nous donnait la table de correspondance suivante :

S E C R E T
T I N A D O

En remplaçant chaque lettre par celle qui lui faisait face (exemple le « R » de REEESETC devait être
remplacé par le « A » selon le tableau qui précède, puis le « E » par un « D », etc.), on décryptait ainsi
les lettres de la marge :

Phrase cryptée R E E E S E T C
Phrase décryptée A D D I T I O N

Le mot « addition » invitait à faire la somme de ces quatre années, soit 1670 + 1783 + 1785 + 1862 =
7100.

Dernière étape : appliquer l’instruction de la phrase figurant dans la marge « un cercle les précède »,
ce qui indiquait de rajouter un « 0 » devant.

Source : Alain Schärlig, Du zéro à la virgule. Les chiffres arabes à la conquête de l'Europe (1143-1585), PPRU, 2010.

On arrivait ainsi à 07100, code postal de la ville de Annonay (ville liée aux frères Montgolfier, ce qui
permettait de confirmer que l’on avait la bonne réponse).

40
LE TRACÉ FINAL ET LA CACHE : « QUELQUES MOIS PLUS TARD »

L’épilogue de cette aventure figurait dans un chapitre court intitulé « Quelques mois plus tard ».

Dans la marge on pouvait voir :


- une séquence de 21 nombres répartis sur 3 lignes
- 6 mots sur trois lignes

Les énigmes précédentes donnaient 7 villes. Il fallait donc trouver une façon de faire un tracé à partir
de ces solutions. Pour cela il fallait comprendre ce qui se cachait derrière ces mots :
« Soleil orange
La lune
Si bleu »

À chacune des 7 énigmes correspondait :


- l’une des 7 couleurs de l’arc-en-ciel (déjà évoquées),
- l’une des 7 notes de musique de la gamme (thématique évoquée dans l’énigme 6
« Musique »),
- l’un des 7 jours de la semaine/une planète (thématique évoquée dans l’énigme 5 « Îles »).

Le chercheur observateur avait déjà noté que 7 couleurs étaient cachées dans le texte des 7 énigmes…
il pouvait aisément retrouver le « bleu » et le « orange ». Même chose concernant les notes de musique
qui figuraient en gras dans le texte.

Pour les jours de la semaine, c’était également assez simple, il était mentionné dans le Jour 1 était un
vendredi… les autres jours découlaient mécaniquement. Petite astuce, il fallait comprendre que
« lune » correspondait au lundi (de par son étymologie latine, lunae dies signifiant « jour de la
Lune »). Dans la même logique « Soleil » = dimanche (jour du soleil), comme cela avait été évoqué
dans l’énigme 5 « Îles ». On trouvait ainsi le tableau de correspondance suivant :

Énigme Jour Couleur Jour sem. Planète Note


Énigme 1 Jour 1 V
Thème rose Jour 2 S
des vents Jour 3 Indigo D Soleil Mi
Énigme 2 Jour 4 L
Thème Jour 5 Ma
astronomie Jour 6 Rouge Me La
Énigme 3 Jour 7 J
Thème Jour 8 V
météorites Jour 9 Orange S Ré
Énigme 4 Jour 10 D
Thème Jour 11 L
mythologie Jour 12 Vert Ma Do
Énigme 5 Jour 13 Me
Thème Jour 14 J
îles Jour 15 Bleu (bleue) V Sol

41
Énigme 6 Jour 16 S
Thème Jour 17 D
musique Jour 18 Violet (violacé) L Lune Fa
Énigme 7 Jour 19 Ma
Thème Jour 20 Me
aérostats Jour 21 Jaune J Si

Soleil orange Énigme 1 et 3


La lune Énigme 2 et 6
Si bleu Énigme 7 et 5

Il fallait donc relier :


- la ville de l’énigme 1 (Senones) à celle de l’énigme 3 (Rochechouart)
- la ville de l’énigme 2 (Beauvais) à celle de l’énigme 6 (Agde)
- la ville de l’énigme 7 (Annonay) à celle de l’énigme 5 (Saint-Malo-de-la-Lande)

On obtenait le tracé suivant :

L’intersection de ces droites délimitait une zone dans laquelle se trouvait la forêt de Tronçais.

42
Pour décrypter la séquence de nombres, il fallait replacer les 7 noms de villes dans l’ordre donné par
ces six mots (Soleil orange etc.), en complétant la série par la seule ville non-utilisée à ce stade
(Fontainebleau = énigme 4) :

Soleil Énigme 1 Senones


orange Énigme 3 Rochechouart
La Énigme 2 Beauvais
lune Énigme 6 Agde
Si Énigme 7 Annonay
Bleu Énigme 5 Saint-Malo-de-la-Lande
- Énigme 4 Fontainebleau

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
S E N O N E S R O C H E C H O U A R T B E A U V A I S

28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56
A G D E A N N O N A Y S A I N T M A L O D E L A L A N D E

57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69
F O N T A I N E B L E A U

Le message final donnait :

18 30 44 1 65 32 7 43 54 35 57
R D M 1 B A S T N O F

Dernière petite astuce, il fallait le lire à l’envers :

F O N T S A B 1 M D R

Soit « FONT[aine] SAB[lière] 1 M[ètre] DR[oite] ».

Anecdote
Plusieurs chercheurs ont essayé de « bypasser » certaines énigmes en tentant de résoudre le
crypto final sans avoir l’intégralité des solutions. Certains ont même fait tourner des
programmes informatiques pour essayer de découvrir les lettres qui leur manquaient. Ce
crypto a tenu bon tant que seulement trois villes faisaient une relative unanimité au sein des
chercheurs. L’accélération du jeu s’est opérée sur les deux derniers mois, lorsque les villes de
Fontainebleau (dévoilée en août) et Senones (piste tombée dans l’oubli, mais à nouveau
évoquée avec insistance, fin août) ont été rendues publiques par des chercheurs astucieux… et
très altruistes ! Sans eux, la chasse aurait probablement duré quelques mois de plus.
Chasseur-Cueilleur nous a raconté avoir hésité à aller creuser immédiatement après avoir résolu
le crypto final. Il a bien fait de ne pas attendre, car on sait qu’une autre équipe (chercheur Az)
est arrivée sur les lieux 24 heures après lui ! Un grand bravo à eux également pour leur
sagacité et leur sportivité.

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