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FOCUS

ART DÉCO
TOURS
2

SOMMAIRE
6 LE CONTEXTE HISTORIQUE

7 L’ESTHÉTIQUE ART DÉCO

8 LES ÉDIFICES
8 L’immeuble Duthoo
9 Les hôtels de voyageurs et commerces
11 Les institutions
12 Les églises
13 Les établissements industriels
15 Les maisons closes
16 Les maisons individuelles
18 Les immeubles de rapport

20 LA STATUAIRE PUBLIQUE

22 PLAN

Couverture :
Maison 21 rue du
Rempart, travée centrale
avec oriel

1. Détail de ferronnerie,
117 avenue Grammont

2. Monument mémorial
américain, détail

1
3

L’ART DÉCO À TOURS


Le terme Art Déco se définit au cours des années soixante lorsque les premières
études rendent compte de l’esthétique de l’entre-deux-guerres. Il manifeste
une tendance vers une simplification des formes où le goût du décor n’est pas
absent mais géométrisé, stylisé. Rétrospectivement, l’Exposition Internationale
des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925, à Paris, apparaît comme le
révélateur de ce mouvement. La crise de 1929 et la montée du nazisme amènent
une expression plus rigoureuse.

Un inventaire architectural tourangeau témoigne de l’accueil particulièrement


favorable pour ces formes modernistes : du simple traitement des baies aux
angles coupés, à la façade en béton en porte-à-faux plus audacieuse, les exemples
sont nombreux. Néanmoins, la plupart relève d’édifices privés. La rareté des
pièces d’archives ne permet pas toujours de préciser les circonstances de leur
construction.

L’Art Déco est un art total qui embrasse des domaines variés. En architecture, il
s’illustre dans des projets aussi divers que l’hôtel des voyageurs, l’usine, l’église,
le grand magasin ou la demeure privée. Pour s’en convaincre, une sélection
1. Mosaïque
d’édifices permet d’exposer toute la diversité de la production tourangelle.
par Sante Vallar,
façade de fleuriste
8 rue Georges-Courteline

2. 117 avenue Grammont,


détail des parties hautes
de l’immeuble collectif

3. Décor végétal
en béton moulé,
33-35 rue Desaix 5

2
1. Maison
45 rue Denis-Papin
Il agrémente de ferronnerie les balcons, les
2. Affiche de l’Exposition
portes principales. Il anime de mosaïque les
Internationale de 1925
devantures des enseignes.
3. Détail de ferronnerie, Les motifs floraux sont de vigueur. La rose, visible
logement atelier Bertault
sur l’affiche de l’Exposition de 1925, devient
74 rue de la Californie
emblématique. Associée à différentes essences
(pivoines, marguerites, etc.) elle se décline jusqu’à
l’abstraction. Le rendu géométrique prédomine
sur la représentation. La corbeille de fruits, motif
de style Louis XVI détourné, témoigne d’une
époque qui entend renouer avec l’abondance.
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La figure humaine ou animale, plus rare,
renvoie à des modèles antiquisants. Des signes
graphiques (cercles, spirales, vaguelettes)
LE CONTEXTE L’habitat, les magasins, les salles de divertis-
sements mais aussi le garage ou l’usine, L’ESTHÉTIQUE complètent l’ornementation. Elle se définit sans
illusion de la profondeur pour ne pas nuire à la
HISTORIQUE deviennent autant d’objets architecturaux.
À travers ces constructions, le souhait émerge ART DÉCO monumentalité de l’architecture. Le caractère
figé s’attache à des modèles intemporels.
de rapports plus justes, plus harmonieux
ÉVOLUTION URBAINE qu’autorisent, pense-t-on, les progrès scienti- LES ÉLÉMENTS DE STYLE
fiques et techniques. En réaction aux formes surchargées de LES MATÉRIAUX
Dans l’entre-deux-guerres, la ville de Tours
L’ampleur des programmes impose une réflexion l’éclectisme nourri de plusieurs siècles
poursuit son développement vers le sud entamé Les matériaux traditionnels sont progressive-
sur la manière de bâtir. Le style éclectique inspiré d’académisme, ou opulentes de l’art Nouveau,
au XIX e siècle. De nouveaux quartiers sont ment délaissés au profit de ceux issus de l’indus-
des formes historicisantes, perdure comme pour inspirées des lignes végétales, l’Art Déco tend
aménagés : Febvotte, Tonnellé, Beaujardin. trie. La pierre et la brique viennent compléter
effacer la blessure de la guerre. Les nécessités vers une purification des volumes architectu-
La population augmente considérablement. une structure où le béton devient prédominant.
de répondre à une demande croissante et la raux associée à des notations stylisées de
Malgré le besoin croissant de logements, la Les grandes surfaces lisses accusent un regard
facilité de mise en œuvre appellent à se tourner motifs décoratifs.
maison individuelle reste prépondérante. Les hygiéniste. Très souvent, un revêtement blanc
vers les matériaux issus de l’industrie. Toute La composition repose sur une ordonnance
plus grands édifices voient le jour le long des unifie la façade. Au sol, le granito, mélange de
une génération d’architectes, pour la plupart de classique poussée à l’extrême : des travées
principales artères ou à proximité immédiate. morceaux de marbre et de ciment lissé, permet
formation académique, cherchent à les intégrer. régulières à la symétrie accusée, la façade
L’axe formé par la rue Nationale et les boulevards un entretien facilité. De grandes entreprises
Les regards se tournent vers une certaine forme s’anime jusqu’à devenir cubiste. Des frontons
demeure privilégié pour les institutions ou les tourangelles dans le domaine de la construction
de modernité. marquent souvent l’axe du bâtiment. Le
grandes enseignes commerciales. Boutiques, (Novello, Jaulard) se spécialisent et fournissent
bow-window, élément d’architecture largement leurs services aux architectes.
industries, immeubles fleurissent aux abords de
L’EXPOSITION DE 1925 diffusé à partir de l’Angleterre au XIXe siècle,
l’avenue Grammont. Fort d’un centre ferroviaire Ferronneries et mosaïques connaissent un
Se tenant à Paris en 1925, l’Exposition Inter- devient l’un des poncifs du style. Appelé aussi
important, l’activité se concentre autour du regain d’intérêt. Lors de l’Exposition de 1925,
nationale des Arts Décoratifs et Industriels « oriel », cette partie en encorbellement percée
commerce. Lieu d’échanges, Tours conserve la porte d’honneur en fer forgé d’Edgar Brandt,
Modernes révèle au plus grand nombre un art de baies permet un meilleur éclairage. Elle
sa réputation d’une ville des bords de Loire de même que la galerie des marbres de Gentil et
novateur. Elle entend démontrer au monde se décline sous différentes configurations,
agréable dotée de toutes les infrastructures. Bourdet, ont marqué les esprits.
tout le savoir-faire français. Elle réunit différents anguleuses ou arrondies.
Le mode de fabrication évolue. La fonte moulée
UNE NOUVELLE IDÉE DU BÂTI créateurs aux tendances diverses, de la plus Une typologie des formes marque ainsi le
est abandonnée. Le fer industriel permet de
traditionnelle à la plus innovante. Au-delà de goût pour une simplification et une géométri-
décliner une gamme de motifs standardisés. Le
À la rupture que constitue la Première Guerre sation que tempère le maintien d’éléments
cette multitude, tous recherchent une certaine métal, forgé, martelé, traité en aplat, joue sur
mondiale s’ajoute l’effervescence d’un monde ornementaux.
modernité. Bien que destinés à une élite, les les effets de matière. À partir des années 1920,
nouveau à redéfinir. Les « années folles »
produits proposés séduisent. La diversité les tesselles, éléments composant la céramique,
se fascinent pour la vitesse, l’électricité,
des domaines abordés, de l’architecture à LES MOTIFS sont faits non plus de marbre mais de grès cérame
l’automobile, les paquebots transatlantiques,
l’aménagement intérieur en passant par la Le traitement en aplats des volumes relègue industriel. À Tours, le céramiste Sante Vallar ou
l’avion, le cinéma. En 1936, les premiers congés
mode et la joaillerie, trouve son application dans le décor en accompagnement. Il se loge en le ferronnier Joseph Bertault s’emparent de ces
payés marquent l’avènement d’une société de
le quotidien. bas-relief au niveau des frontons ou des tympans. matériaux de façon magistrale.
6 loisirs. 7
1. Immeuble Duthoo

2. Grand Hôtel,
travée double
marquant l’entrée

3. Grand Hôtel,
salle des fêtes

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LES HÔTELS DE VOYAGEURS


ET COMMERCES
Surnommée « le petit Paris », Tours s’affirme formé avec la rue de Bordeaux permet de placer
comme un lieu de voyages où l’activité touris- un pan coupé sommé d’un fronton semi-circulaire
1
tique prend son essor. Son attractivité se renforce orné des lettres « GH », signalant ainsi l’établis-
en accroissant les capacités d’accueil et en sement aux nouveaux venus descendant du train.
développant le commerce à l’image des grandes
LES ÉDIFICES propose un plan. De part et d’autre d’un double
porche central, six maisons mitoyennes dotées
enseignes de la capitale.
Maurice Boille dresse les plans de l’édifice. Issu
d’une famille d’architectes et élève de Victor
d’un jardinet présentent une organisation Laloux, il participe à l’Exposition Internationale
UN EXEMPLE PRÉCURSEUR : similaire : sous-sol à usage de cave et de
2. GRAND HÔTEL
des Arts Décoratifs et Industriels Modernes. Il y
L’IMMEUBLE DUTHOO buanderie, rez-de-chaussée avec vestibule,
9 place du Général-Leclerc
décroche une médaille d’or.
Maurice Boille architecte, Pierre Chareau
L’Exposition de 1925 met à jour un style dont les salon, salle-à-manger et cuisine, deux étages La conception des espaces intérieurs revient
décorateur, 1924-1927
prémices apparaissent avant la Première Guerre pour les chambres et cabinet de toilette. à Pierre Chareau. Architecte-décorateur, il
mondiale. Des représentants de l’Art Nouveau L’immeuble est doté de l’une des premières Le Grand Hôtel emprunte son ordonnancement compose, pour le Pavillon d’une ambassade
comme l’autrichien Otto Wagner, l’écossais structure en béton armé et possède le confort à l’immeuble de rapport dans la tradition post- française à l’Exposition de 1925, un bureau-
Charles Rennie Mackintosh ou l’américain Frank moderne (gaz de ville, électricité, chauffage haussmannienne avec rez-de-chaussée surmonté bibliothèque très remarqué. Il réalise à Paris,
Lloyd Wright amorcent une tendance rectiligne. calorifère). de trois étages quasi identiques et d’un étage sous pour le Dr Dalsace, la Maison de Verre (1928-
Cette évolution sensible donne à Tours un cas de combles. Il assure la transition entre l’architecture 1931), édifice d’avant-garde.
Exploitant le tracé irrégulier de la rue, l’ensemble
figure rare. au dessin classique de Gustave Guérin appliqué Pour le Grand Hôtel, sa réflexion s’attache au
déploie une façade en accordéon en alternant
au boulevard et la monumentalité de la gare traitement de la lumière et à la richesse des
des bow-windows. La célèbre entreprise de
1. IMMEUBLE DUTHOO conçue par Victor Laloux. matériaux confrontés à des lignes épurées.
céramique de Boulogne-Billancourt, Gentil et
42-50 bis rue Jules-Charpentier Propriétaire des immeubles de voyageurs Des éléments témoignent encore des
Bourdet, fournit des grès flammés aux subtiles
Jean-Frédéric Wielhorsky architecte, 1907-1910 place de la gare, la société Bernheim souhaite aménagements d’origine : plafond avec des
irisations bleues vertes. Le dessin décline le
un nouvel édifice offrant de multiples décrochements courbes, luminaires en plaques
L’immeuble se compose d’une série de motif de la feuille de marronnier.
services : salon, restaurant, salle des fêtes, etc. d’albâtre, mosaïque aux motifs géométriques et
logements formant un groupe homogène. Il est Originaire de Nancy et ancien élève de Victor
Le projet de 1924 évolue pour intégrer dans le ferronneries de la cage d’ascenseur.
commandé en 1888, par le fondateur du Grand Laloux, Wielhorsky conçoit des volumes
décor des éléments Art Déco : des motifs de fleurs
Bazar, futur Nouvelles Galeries puis Galeries géométriques avec des notations décoratives où
stylisés courent en bandeaux entre les niveaux
Lafayette, situées rue Nationale. la référence à la nature devient plus abstraite.
ou s’épanouissent dans les hauteurs, les ferron-
Dans la lignée des patrons paternalistes, tel Par son approche résolument originale,
neries présentent des enroulements typiques.
l’imprimeur Alfred Mame, Arthur Duthoo l’architecte annonce la modernité de l’Art Déco
Si la façade principale donne sur la place, l’angle
s’attache à fournir un logis à ses employés. dont il deviendra l’un des représentants, de
À partir de 1905, il acquiert à cet effet des terrains retour dans sa ville natale (Lycée Paul-Louis
8 rue Jules-Charpentier. En 1909, l’architecte Cyfflé, 1925-1933). 9
1. Façade de fleuriste,
détail de la mosaïque
figurant des roses
stylisées

2. Maison Lefroid,
actuel magasin Printemps

3. Poste centrale

1 2 3

3. HÔTEL DU CROISSANT, ACTUEL HÔTEL 5. MAISON LEFROID,


DES CHÂTEAUX DE LA LOIRE ACTUEL MAGASIN PRINTEMPS
LES INSTITUTIONS 7. POSTE CENTRALE
1 boulevard Béranger
12 rue Gambetta 24 rue de Bordeaux Souvent placés au cœur de la ville, les édifices
Gabriel Guchet et Maurice Boille architectes,
Paul Berne architecte, 1926-1928 Eugène Devernois architecte, 1928 n’abritent pas seulement un lieu de travail. Ils
1934-1937
incarnent aussi une administration, une société.
L’édifice est conçu comme annexe d’un hôtel des Installé en 1900 sur le boulevard Heurteloup, le
L’architecture reflète non seulement le caractère L’édifice imposant s’inscrit dans la continuité
voyageurs autrefois situé en face. Une modernité magasin d’ameublement Lefroid s’agrandit et
rassurant de l’établissement, mais également la de grands bâtiments administratifs : hôtel de
discrète s’affiche : un parement de pierre habille diversifie son offre. La percée donnant sur la
modernité des services attendus. ville, palais de justice. Le projet de longue date
une structure en béton, la modénature des baies rue de Bordeaux permet d’attirer une clientèle
occupe l’emplacement de l’ancienne prison.
reste sobre. La composition de la façade affirme nouvelle. Sa façade s’affirme comme emblé-
Initialement, l’hôtel des postes accueille au
une symétrie accusée de part et d’autre du matique de l’Art Déco. Racheté par le Printemps 6. BANQUE POPULAIRE
rez-de-chaussée une vaste salle du public et dif-
bow-window à pans peu saillants de la travée en 1965, l’enseigne est modifiée en 1984. 9 boulevard Béranger
férents services (boîtes postales, téléphones).
centrale. Des consoles souples amorcent les Eugène Devernois architecte, 1935
La verrière centrale surmontée d’un pignon Au premier étage, se situent les appartements
balcons. Les ferronneries intègrent des motifs
confère à l’édifice une forte monumentalité. Les banques populaires, appuyées par la loi du directeur et du receveur, tandis que le
de spirales caractéristiques.
Au lieu d’abuser de volumes divers, tout se Clémentel de 1917, participent à la relance service télégraphique et radiotélégraphique est
Ancien collaborateur de Wielhorsky, l’architecte
concentre symétriquement autour du vide de économique d’après-guerre en accordant abrité au second étage. Le projet est confié à
Paul Berne poursuit son œuvre en intégrant une
cette grande surface. L’utilisation d’un système leurs faveurs aux petites entreprises. L’édifice Gabriel Guchet, architecte régional des P.T.T.
nouveauté élégante et classique adaptée au
de poteaux porteurs et de plateaux, grâce au actuellement visible sert de passage à un Maurice Boille, architecte municipal, apporte
cœur de ville.
procédé de béton armé Hennebique, permet de bâtiment de même style autrefois situé en fond ses conseils pour une meilleure intégration des
libérer la façade. de cour et aujourd’hui disparu. façades dans le paysage de la ville.
4. FAÇADE DE FLEURISTE Les bas-reliefs traités en aplats n’altèrent pas la Quatre baies en plein cintre se déploient sur un Comme beaucoup de bâtiments officiels des
8 rue Georges-Courteline puissance de la composition mais ajoutent des seul niveau suivant un strict ordonnancement. années trente, l’architecture marque un retour à
Sante Vallar mosaïste, vers 1930 contrastes selon le jeu de lumière. La corniche fait saillie au-dessus des deux l’ordre classique monumental : rez-de-chaussée
ouvertures centrales, soutenue par des consoles à bossages, étages reliés par des pilastres et
L’aménagement du rez-de-chaussée à usage
géométriques. Les ferronneries intègrent les corniche saillante. La simplification des formes
commercial amène un renouvellement constant
lettres de la société « BP ». Le classicisme de la et des volumes suit un schéma moderniste. La
du décor. Rare exemple conservé, il reste ici en
composition confère un sentiment de confiance façade principale donnant sur le boulevard,
adéquation avec le produit de vente.
à la clientèle. longue de plus de 77 mètres, s’articule par des
La mosaïque de la devanture offre un
pans coupés aux façades latérales. L’ensemble
chatoiement de couleurs vives sur un fond
s’affirme comme un repère essentiel dans le
à dominante verte. Les lignes dynamiques
réseau des voies de communication urbaines.
blanches et rouges en éventail disposées
sur les piédroits et le linteau convergent vers
un bouquet de roses Art Déco au-dessus de
la vitrine.
10 11
1. Académie de danse

2. Église de la
Sainte-Famille, mur sud,
détail des vitraux et
du décor géométrique

3. Usine Rolls

4. Laboratoires Métadier,
état avant la
reconversion en
logement

1 2 3

8. ACADÉMIE DE DANSE 9. ÉGLISE DE LA SAINTE-FAMILLE LES ÉTABLISSEMENTS


57 rue George-Sand 97 rue de Beaujardin INDUSTRIELS
Eugène Devernois architecte, 1935 Stéphane Vallée architecte, 1931-1933
L’artisanat et l’industrie sont encore très présents 11. LABORATOIRES MÉTADIER
en centre-ville. Des ateliers sont construits 21-23 rue de Clocheville (façade principale)
Sous l’aspect d’une maison traditionnelle, le La construction d’une église complète la création
utilisant le béton en armature et la brique, le 9 rue Sully
traitement des surfaces offre d’intéressants de la cité-jardin de Beaujardin dessinée par
plus souvent, en remplissage. La marque de Maurice Boille architecte, 1928-1930
éléments stylisés : mouluration géométrisée des Maurice Boille (1930-1934). Adoptant un plan
l’entreprise s’affiche en lien avec le dévelop-
baies, tubulures en pilastres ou sous corniche, basilical courant à l’époque, la construction
pement de la publicité. L’automobile apparaît Paul Métadier, pharmacien installé rue
pointes de diamants, bas-reliefs de motifs impose de très forts volumes cubistes. Le
comme le symbole de la modernité. Nationale, décide d’acquérir une vaste
floraux. La graphie se détache fortement au portail surmonté d’une verrière se loge dans la
parcelle en forme d’équerre pour produire ses
centre de la façade. profondeur d’un porche épaulé de contreforts
10. USINE ROLLS médicaments (Kalmine, Métaspirine, Métatitane,
L’établissement autrefois tenu par M. et Mme massifs. Un petit clocheton triangulaire
17 rue Parmentier Métavaccin). L’établissement, employant une
Bellan est aujourd’hui une habitation. agrémenté d’un bas-relief surplombe le pignon.
Gaston Labadie architecte, 1925 centaine de personnes, double sa surface en
L’armature en béton apparente des murs
1958. L’ensemble est réhabilité en logements et
gouttereaux permet de souligner les rythmes
Monsieur Develotte fait édifier une usine bureaux en 1982.
LES ÉGLISES horizontaux et verticaux accueillant des triangles
spécialisée dans les pâtes alimentaires et les Les façades donnant sur les rues sont préservées
inversés décorés de lignes dynamiques.
En région parisienne, Mgr Verdier initie la pains de régime. Des logements occupent comme « éléments de décor urbain ». Les
Les vitraux, déclinant des motifs géométriques
construction de nouvelles églises avec les aujourd’hui le site fermé en 1956. ferronneries stylisées, la polychromie de la
simples, utilisent des verres martelés fournis par
« Chantiers du Cardinal ». Le phénomène qui La brique industrielle remplace le moellon pour brique, les grandes baies vitrées attestent la
l’industrie.
s’étend en province produit des édifices encore le remplissage des ossatures en béton armé. La qualité de ce bâtiment industriel.
La paroisse est officiellement érigée par
marqués par les références au passé, à l’instar palette chromatique repose essentiellement sur
Mgr Gaillard en 1935. Cette même année, le
de l’église du Christ-Roi et l’église Sainte-Thérèse les jeux d’opposition entre le jaune paille et le
chœur s’orne des peintures de Jean-Alphonse
à Tours. Dans certains cas, la modernité se fait rouge saturé.
Stival. Il représente des anges aux silhouettes
pourtant jour. En retrait de la façade principale, une unité de
longilignes au milieu d’un paysage méditer-
production présente une toiture à six sheds
ranéen. Ils accompagnent une sainte famille
formée d’une succession de deux pentes
recevant la maquette de l’édifice.
dissymétriques. La cheminée arbore toujours
les lettres de l’entreprise.

12 13
2 3 4

1. Ancien garage Citroën 3. Maison du Petit-Soleil, stucs et mosaïques


de la rotonde
2. Miroiterie Vincent, détail du pignon
marqué du nom de l’entreprise 4. Mosaïque déposée de la maison close
du Petit-Soleil
1
5. Étoile Bleue, détail du décor peint

12. GARAGE CITROËN 13. MIROITERIE VINCENT


56 avenue Grammont 112 avenue Grammont
LES MAISONS CLOSES
5
Maurice-Jacques Ravazé et Maurice Boille Vers 1928 Au cours des « années folles », les maisons dites
architectes, 1931 « de tolérance » reçoivent un décor faisant écho
Maurice Vincent décide de moderniser
au désir d’oublier la guerre dans une certaine 16. L’ÉTOILE BLEUE
Le garage de monsieur Pichard prend l’enseigne l’entreprise familiale fondée en 1864. La nou-
insouciance. Il reflète la mode de l’époque. Les 15 rue du Champ-de-Mars
de la grande firme Citroën en 1925. Le chef du velle miroiterie possède tout le matériel
maisons closes ferment en 1946 suite à la loi Sante Vallar mosaïste, Jacquemin peintre, vers
service architecture de la société dresse les moderne pour le façonnage de verres et glaces
Marthe Richard. 1920-1925
plans d’un nouvel atelier en collaboration avec de Saint-Gobain pour automobiles, meubles,
l’architecte municipal. magasins. Logée dans le coude d’une ruelle, cette
15. MAISON DU PETIT-SOLEIL (détruite)
Sur quatre niveaux se répartissent les différentes En façade, des fenêtres en bandeau courent aux maison du XV e siècle est modifiée dans
Place de la Monnaie-Tournois
fonctions de l’entreprise : station-service, étages. Une corniche protège les lettres de la l’entre-deux-guerres. Elle abrite depuis 1981 le
Sante Vallar mosaïste, vers 1925
exposition, stockage et réparation. La façade fabrique inscrites au fronton. siège social de la Jeune Chambre Économique
monumentale s’impose par le rapport équilibré Les photographies anciennes témoignent de Tours. Au rez-de-chaussée, les aménagements
des proportions. Sous une corniche à modillons de l’originalité du bâtiment. Une façade en d’origine sont préservés : dans une pièce, un
14. GARAGE AMBLARD
fortement saillante, le carré est divisé en baies béton affiche fièrement un graphisme appuyé. miroir sans tain autorise le client à choisir une
45 rue du Rempart
régulières, vitrées aux étages. La fonction du site L’entrée se signale par un spectaculaire soleil en prostituée sans entrer dans la salle.
Vladimir Gasc architecte, vers 1932
ayant peu changé, l’intérieur possède toujours bas-relief stylisé placé au-dessus. Peintures, stucs En 1923, Sante Vallar effectue le décor de
sa rampe d’accès. La composition de la façade repose sur un et mosaïques ornent un vaste hall circulaire. mosaïque. Au cours des années 1920, Jacquemin,
traitement extrêmement graphique du porche. illustrateur de « La Dépêche du Centre », couvre
La restauration et la mise en valeur du quartier
Les portes latérales surmontées d’oculi à pans les salles de représentations érotiques inspirées
historique dit du « Vieux Tours » a fait disparaître
coupés l’encadrent symétriquement. Logé sous notamment du peintre et graveur de « la
cet édifice singulier. Au milieu de la place de la
une corniche à modillons, le nom de l’entreprise Parisienne » Louis Icart.
Monnaie, la figure solaire auréolée de ses rayons
s’affiche toujours en grandes lettres rouges.
en pointes est un vestige qui a été déposé au La façade se caractérise par sa haute toiture percée
À l’intérieur une charpente métallique soutient
moment de la démolition. Elle ornait autrefois de deux niveaux de baies et la polychromie du
une toiture à deux longs pans avec verrières
le sol de la rotonde. D’autres éléments de décor décor. Le bleu domine pour la porte d’entrée et
centrales éclairant l’atelier.
sauvegardés sont également visibles, en face, à les ferronneries. Le rouge souligne les encadre-
Arcades Institute. ments. Le motif de l’étoile accueille le visiteur.
14 15
2

1. Maison 3. Décor de
53 rue de la Californie mosaïque, logement
atelier Vallar
2. Maison Gasc

19. LOGEMENT ATELIER VALLAR


26 rue Febvotte
3
Gaston Labadie architecte, Sante Vallar
1
mosaïste, 1928-1932

Cette maison se singularise par le jeu de la ligne 21. MAISON GASC


de toiture à deux niveaux de corniches mais 34 bis boulevard Jean-Royer, angle
surtout par son décor de céramique. Une frise de la rue Miquel
LES MAISONS INDIVIDUELLES 18. LOGEMENT ATELIER BERTAULT de triangles aux coloris bleus et oranges souligne Vladimir Gasc architecte, 1933
74 rue de la Californie le passage conduisant autrefois aux ateliers.
L’Art Déco propose une modernité suffisamment
Joseph Bertault ferronnier, vers 1926 La finesse du dessin confronte le classicisme
rassurante pour être investie par les particuliers. Originaire du Frioul, Sante Vallar fait partie de
de l’architecture aux effets de style. La rigueur
Il s’agit d’affirmer son goût et de distinguer cette vague d’immigration italienne propice à
Un décor de mosaïque souligne l’entrée de et la sobriété de la composition se traduisent
l’habitation. Celle-ci devient la vitrine des l’industrie du bâtiment. Il participe au renouveau
l’entreprise de serrurerie. Les ferronneries notamment par la blancheur de l’enduit, le
réalisations d’un nouveau style. de la mosaïque. Ses réalisations témoignent d’une
témoignent de la qualité des ouvrages : le fer fronton soutenu de colonnettes orné d’un
recherche de stylisation en lien avec la mode
forgé s’assouplit en volutes et arabesques. bas-relief. La modernité s’affiche par le
17. MAISON hygiéniste : les surfaces facilement nettoyables
Formé auprès du célèbre ferronnier d’art Edgar traitement simplifié des motifs, le pan coupé et
53 rue de la Californie présentent des motifs épurés emplis d’énergie.
Brandt, Joseph Bertault est récompensé d’une le toit-terrasse.
Vladimir Gas architecte, 1933-1934
médaille d’argent à l’Exposition de 1925. Il
Originaire de Géorgie, l’architecte étudie en
œuvre pour une clientèle aisée mais aussi de 20. LOGEMENT ATELIER DANIAU
Monsieur Mallet, rentier, accorde une certaine France et remporte un concours international
commerçants et d’artisans à la recherche d’une 37 rue Bernard-Palissy
liberté à l’architecte pour l’exécution de cette pour la banque nationale de Lituanie en 1924.
certaine tradition de savoir-faire remise au goût Maurice Boille architecte, 1934-1935
demeure. Installé à Tours, œuvrant seul ou avec Gaston
du jour.
Bien que ne disposant que d’un étage, le corps Lamé, il exploite ici la position singulière de la
L’habillage de pierre avec refends en lignes
central saillant au-dessus de l’entrée donne un maison d’angle.
horizontales tempère la sévérité de l’alignement
effet spectaculaire. Il renforce l’axe de symétrie
vertical des baies. La travée au-dessus de la
tout en assurant l’éclairage des combles par
porte d’entrée fait saillie.
une lucarne intégrée sous un fronton orné de
L’architecte Maurice Boille œuvre ici pour
fleurs stylisées. La polychromie des matériaux
un artisan du bâtiment comme le rappelle
(moellons, briques, enduits colorés) participe
l’inscription : « J. Daniau, entrepreneur en
16 au caractère ostentatoire. 17
couverture ».
1. Immeuble
106 avenue Grammont

2. Immeuble
21 rue du Rempart

3. Immeuble
24 rue Victor-Hugo

LES IMMEUBLES DE RAPPORT 24. IMMEUBLE DE RAPPORT


17-19 rue George-Sand
Dans une période de fort exode rural et l’appel
Maurice Boille architecte, 1930
croissant à une main d’œuvre d’ouvriers, les
milieux modestes mais aussi la classe moyenne
L’édifice utilise habilement sa position d’angle
investissent la ville dans de nouveaux quartiers.
pour présenter en façade un large pan coupé.
Propriétaires et promoteurs immobiliers cher- 2 3
Si le traitement des étages reste sobre, un
chent avant tout à différencier leur habitat en
bow-window hémicirculaire permet d’étaler
offrant tout le confort moderne.
sur son fronton une riche ornementation en
aplat typique de l’Art Déco. Cet immeuble, et
celui voisin de la rue Victor-Hugo, donnent au
22. IMMEUBLES DE RAPPORT 23. IMMEUBLE DE RAPPORT 26. IMMEUBLE DE RAPPORT
carrefour une belle unité architecturale.
106 - 106 bis - 108 - 108 bis avenue Grammont 21 rue du Rempart 24 rue Victor-Hugo
La Gestapo occupe l’endroit pendant la Seconde
Vers 1933 Eugène Devernois architecte, vers 1920 Eugène Devernois architecte, 1929
Guerre mondiale. Le site abrite de nos jours le
siège de compagnies d’assurances.
Ces immeubles présentent une organisation L’organisation symétrique de la façade passe À cet emplacement se trouvait le Théâtre
similaire : rez-de-chaussée à vocation com- par un discret bow-window à pans coupés Français, construit en 1884 par Henri Racine.
merciale, trois étages pourvus de balustrades surmonté d’une spectaculaire corniche 25. IMMEUBLE DE RAPPORT Transformé en cinéma en 1922, il est
maçonnées ou de garde-corps métalliques meublée de motifs floraux typiques. La 114 avenue Grammont endommagé par un incendie en 1929. Un
et étage sous comble agrémenté d’un balcon diversité des matériaux (moellon, brique et Lamé et Gasc architectes, 1933 temps utilisé comme clinique, cet immeuble
central. La structure en béton offre une grande pierre) détourne le modèle de l’architecture de rapport reprend en partie l’ancien édifice
liberté : les parties en saillie se multiplient, vernaculaire en milieu urbain. Il s’agit d’offrir Les avant-corps se projettent symétriquement auquel il applique une nouvelle façade.
les bas-reliefs abondent chargés de motifs de un cadre invitant au voyage dont l’exotisme est de part et d’autre sommés de frontons arrondis. Elle illustre le style paquebot où la mode des
coupes de fruits ou de fleurs. tempéré par la modernité du décor. Les balcons maçonnés, garnis de balustrades, grands navires transatlantiques inspire des
Il en résulte une composition très diversifiée et Les Établissements Billard & Cie, constructeurs intègrent en partie haute des colonnes rondes constructions légères : la façade ondoyante
attractive unifiée par un sobre revêtement blanc. d’autorail, avaient autrefois leurs bureaux abstraites sans base ni chapiteau à la manière multiplie percements et encorbellements. La
installés au rez-de-chaussée. d’une pergola. blancheur des volumes suggère l’aspiration au
Le commanditaire apprécie avant tout la grand air. La ferronnerie de la porte d’entrée
modernité des appartements trouvant décline cette thématique avec le motif du roseau.
facilement preneurs.

18 19
1. Monument à la
mémoire des morts
de la guerre
de 1914-1918

2. Monument
mémorial américain

3. Fontaine Archibald

1 2 3

29. MONUMENT MÉMORIAL AMÉRICAIN 30. FONTAINE ARCHIBALD (détruite)


LA STATUAIRE 28. MONUMENT À LA MÉMOIRE DES MORTS
DE LA GUERRE DE 1914-1918
Avenue André-Malraux Éléments déposés à l’entresol de l’hôtel de ville,
Arthur Loomis Harmon architecte, 1932 place Jean-Jaurès
PUBLIQUE Escalier d’honneur de l’hôtel de ville, place
Jean-Jaurès
François Sicard sculpteur, 1927-1932
Inaugurée le 5 août 1937, la fontaine est érigée Emmanuel Pontremoli architecte, Marcel
Marcel Gaumont sculpteur, 1924
La Troisième République n’aura de cesse d’inter- par les États-Unis pour rappeler leur rôle dans Gaumont sculpteur, 1936-1938
roger l’histoire à travers la célébration des grands la résolution du conflit et la présence de leur
Suivant une loi promulguée le 25 octobre 1919
personnages ou des faits marquants. L’insti- état-major, à Tours, de mars 1918 à août 1919. La fontaine doit son nom à un australien désireux
sur la « commémoration et la glorification des
tution connaît une véritable « statuomania » d’inscrire dans son pays sa passion pour la
morts pour la France », les monuments aux morts Le monument présente, au centre d’un large
avant d’évoluer au lendemain de la Première culture française. Destiné à un jardin public
fleurissent partout en France. Celui de l’hôtel de bassin circulaire, une vasque sur un socle avec
Guerre mondiale. À la commémoration du conflit de Sydney, le projet du sculpteur tourangeau
ville s’impose. les armoiries des villes françaises ayant accueilli
s’ajoute la volonté de tracer les lignes d’un François Sicard est retenu. Il commémore
L’iconographie se déploie de part et d’autre de l’armée américaine. Sur chaque face du pilier,
monde nouveau et de se projeter vers l’avenir. l’alliance franco-australienne durant la Première
deux figures symbolisant la Guerre sous les traits quatre femmes vêtues à l’antique représentent
Guerre mondiale.
de Minerve accompagnée de soldats tenant les principales divisions des Services de
27. STÈLE EN HOMMAGE AUX CÉRAMISTES En hommage à l’artiste disparu en 1934, une
drapeaux en berne, la Paix illustrée par une jeune Soutien : achats, administration, distribution,
TOURANGEAUX reproduction au tiers de l’œuvre est réalisée
femme ailée suivie de paysans récoltant les fruits construction. Le hiératisme des figures s’inscrit
Parc Mirabeau à Tours.
de la prospérité retrouvée. dans une stylisation des formes.
Bruno Médéric sculpteur, 1934
Au sommet, une statue en bronze dorée à l’or fin Au centre d’un bassin, le dieu Apollon, protecteur
Au classicisme de la composition s’ajoute une
du sculpteur Carl Paul Jennewein représente un des arts et de la beauté, domine. Il est entouré
Si les monuments aux morts occupent modernité dans le hiératisme accru des figures
indien portant un aigle, symbole de l’Amérique. de trois groupes sculptés aux représentations
désormais la place publique, le jardin devient et le caractère figé de la procession solennelle.
précises. Diane, déesse de la chasse, symbolise
le réceptacle de la célébration des illustres. La Une mise à distance s’opère avec la dure réalité La Commission des Monuments Américains,
la pureté. Pan, incarnant une divinité de la
stèle évoque les céramistes tourangeaux dont les du conflit armé par le détournement allégorique chargée en 1923 de la création de mémoriaux,
nature, évoque les plaisirs de la campagne.
ateliers se trouvaient dans le quartier. La faïence de l’image et la mise en aplat des figures. met à profit la tradition néo-classique dans une
Thésée, tuant le minotaure, signifie le sacrifice
tourangelle acquit au XIXe siècle une certaine exaltation moderne de la grandeur nationale
Prix de Rome en 1908, Marcel Gaumont reçoit pour le bien de l’humanité.
renommée notamment grâce à Charles-Jean vectrice de paix.
par la suite le grand prix du jury à l’Exposition Si la référence à l’Antiquité est explicite, la
Avisseau et Joseph Landais.
Internationale de Paris de 1937 pour les matière devient plus sensible, la tension entre
Les visages se détachent isolément au sommet
quatre métopes ornant la façade ouest du les personnages est exacerbée. La composition
du monolithe, compartimentés dans un espace.
Palais de Tokyo. d’ensemble joue de l’espace entre les figures
Au pied, se trouve représentée sur chaque face
et amplifie une organisation hiérarchique
la salamandre crachant du feu, emblème de
renouvelée.
François Ier et allusion à Bernard Palissy, artiste
de la Renaissance. Les éléments déposés à l’hôtel de ville
Le rendu réaliste des figures contraste avec le proviennent du modèle réduit de cette fontaine
20 traitement géométrisé des surfaces. longtemps visible dans le jardin de la Préfecture. 21
Pont
Napoléon
La Loire Pont Wilson Pont Mirabeau
Place 29
Quai A. France

Université
Anatole France
Château PLAN DE SITUATION
F. Rabelais
neurs

Rue N
es Tan Cathédrale
oudho
n Rue d Saint-Gatien
Av. Pr L’ART DÉCO À TOURS 22 Immeuble de rapport

ation
Musée des 2
106 à 108 bis av. Grammont

Rue Mirabea
16 Place Beaux-Arts 3 1 Immeuble Duthoo
illy

Rue
Place 23 Immeuble de rapport

ale
u Plumereau 15 42-50 bis rue J.-Charpentier
Pre 4 de la 21 rue du Rempart
Bd Victoire 2

Marc
Grand Hôtel
27 N 24 Immeuble de rapport
9 place du Général-Leclerc
17-19 rue George-Sand

ea

u
20 3 Hôtel du Croissant

u
Place 25 Immeuble de rapport
des 9 Office de 12 rue Gambetta
Centre de Tourisme 114 avenue Grammont
Rue

Halles 3 4 Façade de fleuriste


11 congrès 26 Immeuble de rapport
teloup
Léo

Vinci 8 rue Georges-Courteline


Bd Heur 24 rue Victor-Hugo
n

28 30
1 5 Maison Lefroid
Boy

7 14 7 27 Stèle en hommage aux


1 6 Place 24 rue de Bordeaux
céramistes tourangeaux
er

Jean Jaurès 23
5 2 Gare 6 Banque Populaire
nger Parc Mirabeau
Bd Béra SNCF 9 boulevard Béranger
o 28 Monument à la mémoire des
Hug 24 26 7 Poste centrale
ictor morts de la guerre 1914-1918
Place Rue V 1 boulevard Béranger
Hôtel de ville, place J.-Jaurès
St-Éloi
8 Académie de Danse
29 Monument mémorial
Place 57 rue George-Sand
8
américain
Michelet 9 Église de la Sainte-Famille Avenue André-Malraux
Rue Origet 97 rue de Beaujardin
8 30 Fontaine Archibald (détruite)
Rue Giraudeau

Aven 10 Usine Rolls


Entresol hôtel de ville
17 Jardin des 17 rue Parmentier
u
18 12
Prébendes
e Gra

Rue Boisdenier 11 Laboratoires Métadier


10 21-23 rue de Clocheville AUTRES ÉDIFICES
mmo

12 Garage Citroën
1 Maison, vers 1926
56 avenue Grammont
nt

14 boulevard Heurteloup
13 Miroiterie Vincent
2 Maison, vers 1935
112 avenue Grammont
60 rue Lobin
4 14 Garage Amblard
22 3 Maison, 1929  
Bd J 45 rue du Rempart
ean 69 rue Mirabeau
Roye 13 6 15 Maison du Petit-Soleil (détruite)
r 4 Immeuble, vers 1937
25 Place de la Monnaie-Tournois
5 33-35 rue Desaix
16 L’Étoile Bleue
21 Place 5 Immeuble, vers 1933
15 rue du Champ-de-Mars
de la Liberté 117 avenue Grammont
17 Maison
6 Immeuble, vers 1933
19
53 rue de la Californie
in 45 rue Denis-Papin
ujard 9 18 Logement atelier Bertault
Bea 7 Immeuble, vers 1935
de 74 rue de la Californie
Rue 61 rue du Rempart
19 Logement atelier Vallar
tte 8 Immeuble, vers 1940
vo 26 rue Febvotte
eb 109 rue de la Fuye
eF 20 Logement atelier Daniau
Ru 9 Immeuble, vers 1935
37 rue Bernard-Palissy
3 place du Chardonnet
21 Maison Gasc

34 bis boulevard Jean-Royer, Etc.


angle de la rue Miquel

22 23
r
Che
Le
« L’ARCHITECTURE DU PREMIER TIERS DU XXe SIÈCLE
RESTERA COMME UN ÉMOUVANT TÉMOIGNAGE
DES EFFORTS DE NOTRE GÉNÉRATION POUR SE
RATTACHER À LA GRANDE TRADITION FRANÇAISE,
NON POINT EN PASTICHANT LES MONUMENTS
QU’ELLE NOUS A LÉGUÉS, MAIS BIEN EN SE
REMETTANT À L’ÉCOLE DE LA VIE, QUI EST LA
CONDITION ESSENTIELLE DE L’ART. »
René Gobillot, architecte, Architecture moderne et contemporaine, 1933

Tours appartient au réseau national des Villes Pour tout renseignement


et Pays d’art et d’histoire Service patrimoine
Le Ministère de la culture et de la communication, Tél. : 02 47 21 61 88
direction générale des patrimoines attribue Courriel : animation-patrimoine@ville-tours.fr
le label Villes et Pays d’art et d’histoire aux
collectivités locales qui animent leur patrimoine. Publication
Ville de Tours, service patrimoine
Il garantit la compétence des guides-conférenciers,
celle des animateurs de l’architecture et du Recherche documentaire et textes
patrimoine, ainsi que la qualité des actions Sébastien Lefebvre
menées. Des vestiges archéologiques à Coordination de publication
l’architecture du XXIe siècle, les Villes et Pays Frédéric Dufrèche
mettent en scène le patrimoine dans toute sa Relecture
diversité. Virginie Boireau
Aujourd’hui un réseau de 188 Villes et Pays d’art Crédits photos
et d’histoire, vous offre son savoir-faire sur toute Sauf mention contraire, Dominique Couineau
la France. Région Centre-Val de Loire, Inventaire général,
Jean-Pierre Joly : p. 15
Archives départementales d’Indre-et-Loire,
À proximité : AD37 5Fi010844 : p. 21
Bourges, Chinon, Loches, Vendôme, Blois, Orléans, Archives municipales de Tours : p. 13
les Pays Loire Touraine, Loire Val d’Aubois, de la Service patrimoine : p. 15
Vallée du Cher et du Romorantinais bénéficient du Maquette
label Villes et Pays d’art et d’histoire. Studio Aouki
d’après DES SIGNES
Le service patrimoine coordonne les initiatives de studio Muchir Desclouds 2015
Tours, Ville d’art et d’histoire, en collaboration avec Impression
la DRAC Centre-Val de Loire. Sipap Oudin Imprimerie
Décembre 2017

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