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La vente aux ench res du mobilier de la maison de Verre

Selon la tribune de l’art

INTRO:

La Maison de Verre est un projet dirigé par l’architecte Pierre Chareau, en


collaboration avec Louis Dalbet et Bernard Bivjoet, à la demande du Dr
Dalsace et son épouse qui ont aussi vivement participé à sa conception.
Située au 31 rue Saint-Guillaume dans le 7ème arrondissement de Paris, la
Maison de Verre s’inscrit dans le registre du modernisme à ses débuts, un
style architectural basé sur des innovations dans la construction, comme
l’utilisation de verre, de béton armé et d’acier, additionné au minimalisme.
Elle est de plus une référence en matière d’ingéniosité grâce aux prouesses
techniques et esthétiques de Chareau, et notamment d’avant-gardisme par
l’utilisation importante de matériaux tels que le verre, qui n’avait jamais été
utilisé auparavant pour l’entièreté d’une façade.
(Université du Québec à Montréal https://histoirearchitecture19.uqam.ca/pierre-
chareau-et-la-maison-de-verre/)

I. Contexte historique et architectural de la Maison de Verre


A. Présentation de l'architecte Pierre Chareau et de son in uence dans
l'architecture moderne
Pierre Chareau (1883-1950) est l’un des plus éminents architectes et décorateurs
français de l’entre-deux-guerres et l’une des gures emblématiques du
mouvement moderne Français de la période Art déco.
Autodidacte, Pierre Chareau ne possède pas de diplôme d'architecte, néanmoins il
conçoit durant sa carrière plusieurs architectures dont la Maison de verre
(1928-1932) devenue l'une des œuvres majeures de l'architecture moderne en
France.
En dépit de ce handicap, le créateur a donc eu recours, pour celles réalisées en
France, à une association avec un architecte habilité de nationalité hollandaise
nommé Bernard Bijvoet.
(Musée des arts décoratifs https://madparis.fr/biographie-1613)

B. Description de la Maison de Verre en tant qu'œuvre emblématique de Chareau


La Maison de verre, d’une super cie totale de 576 m2,La démolition des niveaux
bas de l’immeuble existant commence au printemps 1928. Mais l’étage supérieur
est conservé pour sa locataire. Aussi les architectes imaginent-ils une structure à
base de poteaux métalliques porteurs soutenant ce dernier étage. Cette structure
d’acier sera revêtue d’une paroi de verre. Les poutres, les poutrelles, les
canalisations et les conduits formant le squelette de la maison resteront toujours

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visibles.Pour assurer un maximum de luminosité aux espaces intérieurs, Pierre
Chareau utilise pour les façades un matériau qui vient d’être lancé par Saint-
Gobain : des briques en verre carrées de 20 x 20 cm, du modèle Nevada. La
maison de verre est le premier édi ce utilisant ces briques. Côté cour, la façade est
remplacée par un mur homogène de briques translucides, sans aucune ouverture
ni aucun relief. Côté jardin, à l’abri des regards, la façade alterne briques
transparentes et translucides, et comporte terrasse et bow-windows.Au-delà du
gros œuvre, Pierre Chareau intervient à toutes les étapes de la construction. Avec
le ferronnier Louis Dalbet, il conçoit les portes, les fenêtres, les systèmes de
ventilation, et jusqu’aux meubles, retrouvant là son premier métier de dessinateur
de meubles et décorateur.(Bibliotheque national de France( https://
passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/chronologie/construction/4fdcc843-474a-4041-a018-
bb996a96483c-maison-verre/article/6a599ed2-be36-41e0-983f-3d60987fa674-
maison-verre)

C. Mise en contexte de l'importance culturelle et historique de la Maison de Verre


dans le paysage architectural

Elle est considérée comme un exemple précoce de l'architecture moderne


française, combinant des éléments industriels et fonctionnalistes avec un souci
esthétique prononcé. L'utilisation audacieuse du verre, du métal et du fer forgé
dans la conception de la maison a été révolutionnaire à l'époque et a in uencé de
nombreux architectes et designers par la suite.
De plus, la Maison de Verre est signi cative en raison de son contexte historique.
Elle a été construite à une époque marquée par des changements sociaux et
politiques signi catifs en France et dans le monde, ainsi que par des avancées
technologiques rapides. Sa conception novatrice re ète ces changements et
témoigne de l'esprit d'innovation de l’époque.

La Maison de Verre a incarné cette période de ré exion et de renouveau, devenant


ainsi un symbole de l'innovation et de la modernité qui caractérisaient la période de
l'entre-deux-guerres en France.

II. Annonce et réalisation de la vente aux enchères

A. Présentation de la décision de vendre le mobilier de la Maison de Verre et ses


motivations
L'histoire de la Maison de Verre est intimement liée aux époux Dalsace, à
l'architecte Pierre Chareau et à la famille Bernheim. Après leur mariage en 1918,
les Dalsace se sont installés au 195 boulevard Saint-Germain, où ils ont fait appel
à Pierre Chareau pour la création de meubles, exposés au salon d'Automne en
1919, comprenant "le bureau et la chambre d'un jeune médecin".
Plus tard, la famille Bernheim a fait don d'un hôtel particulier du XVIIIe siècle, situé
au 31 de la rue Saint-Guillaume, aux jeunes Dalsace. Naturellement, Chareau s'est
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vu con er la conception et l'aménagement de la future Maison de Verre, une
résidence et un cabinet médical, dont les premiers plans remontent à 1927. La
Maison de Verre, une fois aménagée par Chareau, est devenue un point de
rencontre pour les personnalités artistiques et culturelles de l'époque, attirant des
personnalités telles que Louis Aragon et Paul Eluard, Louis Jouvet, Gérard Philipe,
Jacques Prévert, Jeanne Bucher, Max Ernst et Darius Milhaud.
Bien que la Maison de Verre ait été classée au titre des monuments historiques en
1982, son mobilier n'a jamais été protégé, malgré son importance en tant que
témoin de l'histoire sociale et culturelle des Dalsace. En 2005, la Maison de Verre a
été vendue à un collectionneur américain, dissociant ainsi la propriété des murs et
du mobilier. Malgré des tentatives de protection par le biais de mesures législatives
telles que la loi LCAP de 2016, des problèmes de droits de succession ont
entraîné la dispersion progressive des collections de la Maison de Verre.
Des propositions de protection scale, y compris des donations et des
mécanismes de dation, ont été suggérées pour préserver le mobilier historique.
Cependant, l'entrée d'éléments mobiliers dans les collections publiques a soulevé
des préoccupations quant à la préservation de l'intégrité de l'ensemble
patrimonial. La vente du mobilier de la Maison de Verre a suscité des
préoccupations quant à la préservation de ce précieux patrimoine culturel, mettant
en lumière les dé s inhérents à la préservation du patrimoine historique et culturel
face aux impératifs nanciers et juridiques.(. https://www.sitesetmonuments.org/
Dispersion-des-collections-de-la-Maison-de-Verre-et-ses-remedes- scaux-
toujours-ignores)

B. Analyse des implications de la vente aux enchères sur l'héritage culturel et


architectural de la Maison de Verre

C. Exploration des réactions et de l'attention médiatique suscitée par la vente aux


enchères

III. Conséquences et préservation de l'héritage de la Maison de Verre

A. Analyse des résultats de la vente aux enchères et de leur impact sur le marché
de l'art et de l’architecture
Aux enchères, le prix record obtenu pour Chareau correspond à un majestueux
lampadaire de 1,8 mètre de hauteur, au pied conique en métal, surmonté de lames
d'albâtre, adjugé 1,8 million d'euros en 2018. Rien de comparable n'est proposé
dans la vente mais une quantité d'autres objets re ètent son univers. « On peut
parler chez lui de meubles-sculptures », souligne Rafael Ortiz qui fait là allusion à
plusieurs de ses pièces « à mécanisme ». C'est le cas du « bureau dactylo », une
pièce unique constituée de planches de bouleau gainées de cuir, posées sur des
lames de fer forgé avec un tabouret coordonné. Les di érentes parties de la table
sont mobiles (estimation : 200.000 euros
Dans la série des objets a priori dérisoires qui incarnent le summum de
l'esthétique Chareau, le catalogue propose aussi des jardinières en fer forgé noir
qui ressemblent à des sculptures abstraites articulées (estimation : 20.000 euros
pièce). Il semblerait que Pierre Chareau ait conçu spécialement pour la 'Maison de
verre' un portemanteau métallique sur roulettes dont le Centre Pompidou possède
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un autre exemplaire (estimation : 40.000 euros).la célèbre Maison de verre
(1928-1933) fut longtemps inséparable d'un mobilier d'avant-garde. Une
soixantaine de pièces ont pourtant été adjugées chez Christie's le 7 octobre avec
des prix de vente dépassant parfois 10 fois l'estimation la plus haute des
commissaires-priseurs. Un résultat global de 15,33 M€ qui signe la perte d'un
patrimoine immatériel témoignant des usages des maîtres des lieux, ainsi que d'un
art total.
https://www.amc-archi.com/article/le-mythe-de-la-maison-de-verre-aux-
encheres.79776
https://www.lesechos.fr/patrimoine/investissements-plaisir/art-deco-le-mythe-de-
la-maison-de-verre-aux-encheres-1351184

Il reste du mobilier en ventes sur https://www.christies.com/auction/


auction-18615-par/browse-lots

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