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Le Palais de
justice de
Bruxelles : un
géant au service
de la justice
Le XIXe, Un Héritage Encombrant ?
Patrimoine
Architecture Et Patrimoine
Restauration Transformation
Toutes les grandes villes du XIXe siècle ont construit des bâtiments destinés à montrer
leurs puissances économiques et culturelles, mais aucun n’est comparable au Palais de
justice de Bruxelles. L’originalité du bâtiment, les dimensions exceptionnelles et le
langage architectural de Joseph Poelaert font du Palais de justice un monument unique
au monde. Au XIXe siècle, il était d’ailleurs considéré comme le plus grand bâtiment
d’Europe, plus encore que le Vatican à Rome.
↑ Vue aérienne du Palais de justice. © Régie des Bâtiments
↑ Buste de Joseph Poelaert. © Régie des Bâtiments
D’une longueur de 186 mètres, d’une largeur de 177 mètres et d’une hauteur de
116 mètres, le bâtiment compte une superficie de 26 000 m². Cet imposant rectangle
est dominé par une coupole massive (24 000 tonnes) juchée à une hauteur de
142 mètres. Les dimensions de la salle des pas perdus sont également exceptionnelles :
90 mètres de long, 40 mètres de large et 80 mètres de haut. Une étoile à 16 branches
en marque le centre.
↑ Incontournable dans le paysage bruxellois, le Palais l’est tout autant dans l’oeuvre de François Schuitten et
notamment dans son album Brüsel. © « Cités Obscures » de François Schuiten et Benoît Peeters. Avec l’aimable
autorisation des auteurs et des Éditions Casterman. www.casterman.com
Le Palais de justice est situé sur un plateau en forte déclivité. Afin de compenser cette
différence de niveau et de faciliter l’accès au bâtiment, l’architecte décida de réaliser
une grande terrasse, qui renforce la position du bâtiment. Le Palais de justice a été
érigé sur l’ancien “Galgeberg” (Colline des Potences), lieu où les malfaiteurs étaient
pendus et exposés pour l’édification des foules.
La différence de niveau de 20 mètres entre la ville haute et la ville basse exigea des
travaux de nivellement de grande ampleur. L’ingénieur François-Joseph Wellens, du
ministère des Travaux publics de l’époque, veilla à ce que les plans dessinés soient
réellement exécutés. Pour réaliser le projet sur le plan technico-architectural, il dut
faire preuve de beaucoup d’ingéniosité. C’est ainsi qu’il eut déjà recours au fer et au
métal, notamment pour le grand portique d’entrée et pour l’imposante coupole.
Le porche de la façade avant est entouré d’un péristyle composé d’une double
colonnade de colonnes doriques. Les pavillons d’angle abritent les Cours de Cassation
et d’Appel. On y accède, de part et d’autre du porche monumental, par deux escaliers
d’honneur et par une grande galerie. La porte de bronze fut réalisée en 1896 et
remplacée par une copie en 1932.
Espace d’art
Près de 105 portraits sont exposés au sein du Palais de justice. Magistrats, avocats,
procureurs, conseillers, hommes d’état, rois, ducs, barons, architectes, écrivains ou
encore professeurs. Certains d’entre eux auraient aujourd’hui plus de six siècles.
Discrets mais bien présents, ces résidents sont là pour nous rappeler au quotidien
l’histoire de la Belgique et l’importance de la justice. Avec plus de 170 œuvres d’art, le
Palais de justice n’est pas seulement le représentant de la loi, mais est également un
lieu rempli d’artistes, qui nous rappelle de ne pas oublier le passé.
Coupole
Le 3 septembre 1944, à la fin de la Seconde guerre mondiale, vers 12 heures 30, les
Allemands mirent le feu à la coupole qui s’effondra. Dans les sous-sols du Palais de
justice, des bombes incendiaires explosaient, détruisant la partie arrière du bâtiment.
Le conservateur du Palais de justice de l’époque, Albert Storrer, a conçu et coordonné
tous les travaux de réparation et de reconstruction. Trois ans plus tard, les dégâts
étaient entièrement réparés et la coupole s’élevait 2,5 mètres plus haut qu’à l’origine.
↑ Coupole rénovée. © Régie des Bâtiments.
Restauration de la coupole
L’État belge entreprend des travaux depuis de nombreuses années, mais l’immensité du
bâtiment rend le travail extrêmement complexe à réaliser. Les premiers échafaudages
ont été placés au milieu des années 80 pour exécuter des travaux de sécurité et de
restauration autour de la coupole.
En septembre 2002, l’antenne Eurovision (17 mètres) a été démontée et le
recouvrement en cuivre de la coupole renouvelé. Les éléments ornementaux (têtes de
lion, flambeaux, couronnes de fleurs, feuilles de laurier, volutes, étoiles, feuilles
d’acanthe) ont été refaits, sur la base des éléments ornementaux originels, dans un
atelier artisanal hongrois. A l’intérieur de la coupole, tous les éléments ont été rétablis
comme autrefois.
La rénovation des toits plats en zinc s’est déroulée en 2 phases : une première en 2006
et une seconde entre 2011-2015. Ces travaux ont permis la rénovation de 20 000 m² de
toits, via un investissement de 4 000 000 €.
Dans le futur
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sans l’autorisation des Editions Casterman S.A et de la Régie des Bâtiments. ; toute
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