Plan stratégique pour la visibilité et la performance des activités de

l’Institut National d’Audiovisuel de Guinée

Contexte

L’INA de Guinée, créé en février 2019 est un établissement public

administratif placé sous la tutelle du Ministère de l’information et de la
communication. Sa mission principale est la gestion du patrimoine audiovisuel
à travers les : le traitement des archives anciens, la production et la sauvegarde
de production audiovisuelle nationale, la production et la commercialisation
des contenus audiovisuels , la formation aux métiers de l’audiovisuel et des
médias et la gestion du patrimoine audiovisuel.

Sa tardive création, au moment où les archives du pays et différents fonds

audiovisuels sont dispersés et d’aucuns perdus, dénote d’une volonté politique
de régler le déficit national de gestion du patrimoine audiovisuel. Tout un défi
auquel la jeune institution est confronté. En effet, elle doit pouvoir identifier
périodes par périodes depuis l’indépendance, et, surtout bien avant, les
éléments des patrimoines audiovisuels du pays, les sauvegarder et favoriser
leurs exploitations par un public varié : des institutions, les collectivités, les
journalistes, les étudiants et les élèves, les chercheurs, etc. Cela requiert des
efforts continus et surtout des ressources et de la stratégie de communication et
au-delà Marketing pour rendre les actions de l’INA Guinée cohérentes, visibles
et efficaces.

Le présent document ambitionne de définir un plan stratégique permettant à

l’INA Guinée de rendre ses actions visibles, efficaces pour l’accomplissement
de la délicate mission qui lui est assignée.

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Méthodologie

En raison de l’absence de données et des informations pertinentes sur les

ressources matérielles, humaines, financières et immatérielles (technologiques,
mercatiques et managériales de l’INA Guinée) – n’ayant pas pu procéder à un
diagnostic interne et organisationnel de l’institution, l’approche suivie dans le
cadre du présent travail est celle de la simple proposition des idées de réformes.
Elles portent sur le diagnostic à opérer et puis sur les suggestions d’actions à
engager. Les idées suggérées tiennent en compte les pratiques et expériences
réussies d’ailleurs, c’est le cas de l’INA France et des institutions auxquelles
sont assignées les missions similaires à celles de l’INA Guinée.

Propositions d’actions

I- Diagnostic stratégique
1- Procéder à un diagnostic interne de l’INA pour identifier ses forces et
faiblesses. Ce diagnostic devra porter sur les ressources dont dispose
l’institut. A-t- il un personnel suffisant et qualifié pour lui permettre la
réalisation de ses missions ? Dispose-t-il de la technologie de pointe
pour produire et éditer les contenus audiovisuels ? Dispose-t-il d’un
fonds audiovisuel exploitable ? Dispose-t-il de matériels et/ou supports
favorisant la connaissance de son existence (sa mission et ses activités)
par le public ? Dispose-t-il de supports immatériels favorisant l’accès au
patrimoine audiovisuel  du pays ? Quelles sont ses offres de formations ?
Comment y accède-t-on  et à quels prix ?

2- Procéder à un diagnostic externe de l’INA pour identifier ses

opportunités et les menaces. Les opportunités peuvent être celles de
partenariats avec d’autres institutions nationales et étrangères afin de
favoriser l’accès à certains fonds audiovisuels ( Les Archives
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 Nationales ,La RTG, Le Musée National, La Bibliothèque Nationale,
L’Institut Fondamental d’Afrique Noire ( IFAN) de Dakar , La
Bibliothèque Nationale de France, Le Musée de France ). Ces
partenariats peuvent porter aussi sur la production des programmes de
formation avec l’Institut Supérieur de l’Information et de la
Communication ( ISIC- Kountia) , la RTG et d’autres centres de
formations ou télévisions à travers le monde. Concernant les menaces ce
pourrait être les risques de disparition de certains fonds sonores ou
visuels détenus par des particuliers en raison des mauvaises conditions de
sauvegarde et de l’inemploi.

II- Pistes de réformes

Ces pistes de réformes portent sur la visibilité de l’INA et de ses actions, la

récolte des fonds audiovisuels et leur sauvegarde, l’accès aux fonds
audiovisuels par le large public, les formations.

A- De la visibilité des actions de l’INA

1- Faire intervenir les responsables de l’INA Guinée dans les médias de la

place. Ce pourrait être à la RTG et puis d’autres médias privés.
L’objectif est de parler de l’institut, de ses prérogatives, des actions qui
seront menées. Ces communications qui devront être construites
contribueront à la notoriété et au positionnement de l’institut. Un muni-
documentaire ou un spot publicitaire pourrait être créé à cet effet. Il
faudra trouver les ressources pour le faire publier par les médias.

La Direction Générale et l’équipe Marketing – Communication en

partenariat avec quelques médias de la place devront produire des

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 interviews et les faire publier sur les sites les plus lus : Mosaiqueguinee,
mediaguinee, africaguinee, guineenews.

2- Créer un site Web dynamique présentant l’INA Guinée, ses prérogatives

et ses actions. Le site doit présenter son offre pouvant être divisée en
services principaux et périphériques. Les offres doivent être dédiées à
deux types d’usagers : les particuliers (les journalistes, les étudiants, les
élèves, les chercheurs), les institutions ( les entreprises, les universités ,
les écoles, les collectivités locales, etc.). Les services principaux
pourraient porter sur : la production et la création, les ventes de
programmes, la gestion de fonds audiovisuels, l’accès aux contenus. Les
services périphériques pourraient être : la formation et l’éducation, la
production évènementielle, les solutions technologiques. Il est impératif
que le site web soit créé pour arrimer l’INA Guinée à son environnement
extérieur et lui permettre de donner une visibilité accrue à ses actions et
lui favoriser l’accès aux ressources externes. Les facteurs clés de succès
de la création d’un site web sur l’INA Guinée sont : la non
personnalisation du site de l’institut ( il ne devra pas porter sur les actions
personnelles de ses responsables , mais de l’institution – toutefois , il
pourra relayer les initiatives de la Direction Générale pour le compte de
l’institution, celles du Ministère de tutelle en faveur de l’institut , il
pourra contenir le mot de présentation du DG ou de bienvenue aux
lecteurs) , sa présentation officielle à travers une conférence de presse y
conviant des acteurs divers dont les journalistes, l’alimentation périodique
du site annonçant les activités.

3- Créer des pages sur les réseaux sociaux. La vocation de leurs créations
est de rendre visible les actions de l’INA Guinée et de les faire connaître

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 à un public divers. Ainsi l’INA Guinée devra avoir une page Facebook,
Twitter , Youtube. Il pourra même avoir une page TikTok ou Instagram.
La création de ces pages ne doit pas être spontanée et concomitante. En
effet, alimenter une page requiert du temps et de la connexion et aussi
du contenu. Il est à suggérer que l’INA Guinée, à travers son
département Marketing, recrute un designer pour rendre ludique à travers
des images ses publications et compte-rendu d’activités. Pour des fins
utiles, un photographe- Cameraman pourrait aussi être recruté.  Il devra
prendre les photos à l’occasion des cérémonies solennelles et aussi
produire les vidéos. Ces matériaux devront être utilisés par le designer
pour produire des contenus devant être publiés par les gestionnaires des
différentes pages. Les contenus des pages doivent être suivis avant et
après publication. Avant la publication pour s’assurer que les messages
sont concis et intelligibles et après pour répondre aux réactions des
usagers et au besoin enclencher les actions d’améliorations en tenant
compte de leurs suggestions  et interrogations.

4- Instituer une journée Portes Ouvertes de l’INA Guinée. Cette journée

permettra d’ouvrir les portes de l’institut au grand public , de faire savoir
ses activités et de faire intervenir les partenaires sur des questions
diverses. Elle peut servir d’occasion pour procéder à la diffusion de
certains contenus sur des questions thématiques (les personnalités
historiques, politiques, l’art, etc.) et de faire le plaidoyer auprès des
partenaires techniques et financiers pour la mobilisation de ressources
diverses (matérielles, technologiques et même le savoir-faire extérieur).

5- Instituer la Semaine de l’Exposition sur le Patrimoine Audiovisuelle.

Cette semaine pourra servir l’occasion de présenter les programmes de
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 l’institut et de commercialiser les archives. Elle pourra servir d’occasion
pour proposer aux gens et institutions la sélection et l’achat des droits
d’exploitation des programmes audiovisuels.

B- De la récolte des fonds audiovisuels

6- Instituer les Journées de la Collecte des Fonds Audiovisuels. Ces journées

pourraient être mises à profit pour récolter les fonds audio et visuels
patrimoniaux auprès des particuiers pour les éviter la disparition. Ces
collectes devront se tenir dans les différentes régions du pays. Ils
peuvent porter sur les chants anciens, les films, les écrits et publications
des journaux papiers menacés par la disparition à travers le recours à la
loi sur les Droits d’Auteurs et des Droits Voisins.

7- Nouer des partenariats avec les médias nationaux. Cela permettra à

l’institut de faire couvrir ses évènements à tarifs raisonnables et de
profiter de certains avantages : interviews régulières, accroissement de la
visibilité.

8- Nouer des partenariats avec les institutions nationales et étrangères.

L’INA Guinée devra avoir pour partenaires nationaux : la Direction
Nationale des Archives de Guinée qui a déjà procédé à la numérisation
de milliers d’archives, La Bibliothèque Nationale pour l’accès aux
contenus pouvant être utilisés dans la production des contenus
audiovisuels, la RTG qui dispose d’un fonds sonore et visuel important
sur la Guinée indépendante. Les partenaires extérieurs pour l’accès aux
fonds audiovisuels pourraient être : la Bibliothèque Nationale de France
où existe un fonds documentaire important sur la Guinée, ancienne
colonie française, L’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN) de

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 Dakar où existent probablement des photos de personnalités guinéennes
avant l’indépendance, et le Musée de France où existent des images sur le
patrimoine culturel guinéen.

C- De l’accès aux fonds audiovisuels

9- Créer une médiathèque. Cela exigera des partenariats avec des institutions
diverses. Cet aspect sera abordé. Pour que la médiathèque soit
performante, il faudra développer des outils numériques de restauration,
d’indexation, de marquage des documents audiovisuels pour faciliter la
consultation des archives par les usagers.

10- Créer des contenus ou des programmes divers. Ces programmes de

vulgarisation pourraient être conçus exclusivement par l’INA Guinée ou
à travers des partenariats avec des institutions diverses : facultés d’histoire
et de Géographie des universités guinéennes ou étrangères sur des sujets
spécifiques, la RTG et des télévisions étrangères. Ces productions ou co-
productions pourraient porter sur des thématiques diverses comme :
Figures Historiques, Figures Politiques, Figures Scientifiques, Moments
Historiques, Sujets de société, etc.

D- Formations

11- Créer un centre de formation audiovisuel. A défaut des

programmes diplômant ou certifiant avec certaines institutions nationales

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 comme l’ISIC- Kountia , l’INA France ou d’autres institutions sur des
thématiques diverses : Photographie , montage et postproduction ,
Techniques de l’audiovisuel, Patrimoine audiovisuel . Ces formations
devront être payantes et permettront aux journalistes et d’autres acteurs
d’améliorer leurs connaissances. Ces offres devront être diversifiées et
au besoin, elles pourraient être personnalisées.
E- De l’élaboration d’un plan de transformation
12- Elaborer un plan de transformation à long terme. Ce plan directeur
doit inventorier les différents besoins requis pour la pérennité des actions
de l’institut, les acteurs devant être impliqués, les résultats attendus.

F- De la mobilisation des ressources extérieures

13- Solliciter les concours financiers et techniques des Ambassades

suivantes : USA, Japon, France pour doter l’INA Guinée de ressources
technologiques de pointe de production, d’édition de contenus, pour le
transfert d’expériences et de savoir-faire des institutions ayant vocations
similaires dans leurs pays. Ces concours peuvent être l’octroi de bourse
d’études, de stages de perfectionnement au personnel de l’INA Guinée.
14- Nouer un partenariat avec l’INA France pour bénéficier de ses
vastes expériences.