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Protection de l’environnement
Mars 2008
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
Sommaire
I. Introduction et définitions
II. Pollution atmosphérique
‐ Généralités :
‐ Les substances polluantes : origines et effets
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I. Introduction et définitions
L’art. 2. de la loi n° 2003‐10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 définit
les objectifs de la protection de l'environnement dans le cadre du développement comme étant:
‐ de fixer les principes fondamentaux et les règles de gestion de l'environnement;
‐ de promouvoir un développement national durable en améliorant les conditions de vie et en
œuvrant à garantir un cadre de vie sain;
‐ de prévenir toute forme de pollution ou de nuisance causée à l'environnement en garantissant la
sauvegarde de ses composantes;
‐ de restaurer les milieux endommagés;
‐ de promouvoir l'utilisation écologiquement rationnelle des ressources naturelles disponibles, ainsi
que l'usage de technologies plus propres;
‐ de renforcer l'information, la sensibilisation et la participation du public et des différents
intervenants aux mesures de protection de l'environnement.
L’Algérie est signataire de d’une vingtaine de conventions internationales portant sur la
préservation de l’environnement. Il existe 10 textes de loi et 52 décrets exécutifs qui balisent
les activités dans ce secteur. Sur le plan international, la prise de conscience de l’importance de la
protection de l’environnement est universelle, et des notions tel que « pollueur – payeur » sont
apparues dans le lexique juridique récent.
Les objectifs donc, comme cités dans la loi du 03‐10 sont nombreux et multidisciplinaires, nous nous
limiterons dans ce cours à la protection de l’environnement du point de vue de l’industriel, et pour
cela nous aurons à définir telle qu’elles le sont dans la loi les notions suivantes :
Environnement: Les ressources naturelles abiotiques et biotiques telles que l'air, l'atmosphère,
l'eau, le sol et le sous‐sol, la faune et la flore y compris le patrimoine génétique, les interactions
entre les dites ressources ainsi que les sites, les paysages et les monuments naturels.
Développement durable: Un concept qui vise la conciliation entre le développement socio‐
économique permanent et la protection de l'environnement, c'est à dire l'intégration de la
dimension environnementale dans un développement qui vise à satisfaire les besoins des
générations présentes et futures.
Ecosystème: Le complexe dynamique formé de communautés de plantes, d'animaux, de micro‐
organismes et de leur environnement non vivant, qui par leurs interactions forment une unité
fonctionnelle.
Pollution: Toute modification directe ou indirecte de l'environnement provoquée par tout acte qui
provoque ou qui risque de provoquer une situation préjudiciable pour la santé, la sécurité, le bien‐
être de l'homme, 1a flore, la faune, l'air, l'atmosphère, les eaux, les sols et les biens collectifs et
individuels.
Pollution des eaux: L'introduction dans le milieu aquatique de toute substance susceptible de
modifier les caractéristiques physiques, chimiques et/ou biologiques de l'eau et de créer des risques
pour la santé de l'homme, de nuire à la faune et à la flore terrestres et aquatiques, de porter
atteinte à l'agrément des sites ou de gêner toute autre utilisation normale des eaux.
Pollution de l'atmosphère: L'introduction de toute substance dans l'air ou l'atmosphère provoquée
par l'émanation de gaz, de vapeurs, de fumées ou de particules liquides ou solides susceptible de
porter préjudice ou de créer des risques au cadre de vie.
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II. Pollution atmosphérique
II.1. Généralités :
L’air est l’un des éléments nécessaires à la vie, et celui que nous consommons en plus grande
quantité : 14 kg d’air en moyenne chaque jour, pour 1,5 kg de nourriture et 2 kg d’eau.
L’atmosphère joue également un rôle majeur vis‐à‐vis de la régulation des climats et le maintien des
conditions de vie de la biosphère.
La structure verticale de l’atmosphère terrestre se présente comme schématisé ci‐contre. On peut
distinguer principalement :
– la troposphère : située entre la
surface de la mer et l’altitude de 11km.
Température et pression décroissantes,
présence de vapeur d’eau, nuages et
vents
– la stratosphère : pression
décroissante, température croissante,
absence à peu près complète de vapeur
d’eau et de nuages, vents variables à
intenses. C’est là que se situe la fameuse
couche d’ozone, maximum entre
20 et 30 km.
– la mésosphère : température
décroissante et absence totale de
vapeur d’eau.
– la thermosphère : au‐delà de 80
km, jusqu’à des limites encore peu
connues ; pression décroissante
jusqu’à 100 km, puis constante,
température croissante. Vents violents
autour de l’altitude 100.
À partir de 60 km, les atomes sont
ionisés. Cette partie supérieure de
l’atmosphère est aussi appelée
ionosphère, siège en particulier du phénomène des aurores polaires et zone de perturbation des
ondes radio.
L’atmosphère contient l’oxygène qui sert à notre respiration et le gaz carbonique nécessaire aux
végétaux verts, mais encore elle régularise la température au sol, arrête les radiations ultraviolettes
courtes qui nous seraient mortelles, assure la circulation de l’eau à la surface du globe, etc.
Cependant, la qualité L’atmosphère joue également un rôle majeur vis‐à‐vis de la régulation des
climats et le maintien des conditions de vie de la biosphère.
La composition chimique de l’atmosphère n’est pas immuable et a beaucoup évolué au cours du
temps. Le rôle essentiel qu’elle joue pour l’existence des êtres vivants amène depuis quelques
dizaines d’années à surveiller l’évolution de sa composition en faisant la part :
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– des constituants produits naturellement
– des constituants dits anthropogéniques produits par l’activité humaine, dont la plupart sont
des polluants.
a ‐ Composition moyenne de la troposphère
C’est l’air que nous respirons. Du point de vue météorologique, on admet de façon globale que
l’air est constitué :
– d’air sec, dont la composition est donnée ci‐contre (on voit les proportions habituellement
utilisées de 1/5 d’oxygène et 4/5 d’azote)
‐ de vapeur d’eau
Si l'on excepte l'eau (H2O), dont les fractions molaires sont très variables (de 10‐6 à 10‐2
selon les conditions), l'ensemble des autres espèces peuvent être considérées comme des espèces
traces, selon la terminologie consacrée.
Leur fraction molaire est ainsi de l'ordre du ppmv (10‐6 mol/mol, parts per million volume)
voire du ppbv (10‐9 mol/mol, parts per billion volume). Par exemple, pour le dioxyde de carbone
CCO2 ≈ 365 ppmv, actuellement, pour l'ozone CO3 ≈ 5 ppmv et pour le méthane CCH4 ≈ 1.7
ppmv. En supposant que l'air est un gaz parfait, il est aisé de se ramener en concentration massique
(masse de l'espèce par volume d'air), notée ρX pour l'espèce X :
avec MX la masse molaire de l'espèce, P la pression et T la température, R = 8.314 USI
(constante des gaz parfaits). Dans cette expression, la concentration massique est en µg/m3 et
la fraction molaire en ppb pour ne pas avoir de facteur de conversion.
b‐ Pression atmosphérique
La pression (P) est définie comme le poids par unité de surface exercée par l'atmosphère au
dessus d'une surface.
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Si l'on considère un volume de hauteur dz, de surface horizontale S, à l'altitude z, on aura :
et en supposant l’air comme étant un gaz parfait
avec R la constante des gaz parfaits, Ma la masse molaire de l'air et T la
température.
En première approximation, la température peut être considérée comme constante, ce qui
donne après intégration :
Pour g = 10, Ma= 28.10‐3, R= 8.314 et une température de l'atmosphère de l'ordre de 250K, on
trouve H = 7.4 kilomètres.
Pour une pression au sol de l'ordre de 1000 hPa, on trouve donc pour indication
P(2 km)= 760 hPa, P(14 km)= 150 hPa et P(50 km)= 1 hPa.
II.2. Les substances polluantes origines et effets
La pollution de l'atmosphère est définie par la loi algérienne n° 03‐10 comme étant
l'introduction de toute substance dans l'air ou l'atmosphère provoquée par
l'émanation de gaz, de vapeurs, de fumées ou de particules liquides ou solides
susceptible de porter préjudice ou de créer des risques au cadre de vie.
On divise les polluants atmosphériques en polluants primaires et secondaires.
Les polluants primaires sont les polluants que l’on trouve à l’endroit de l’émission.
Par exemple, le CO est un polluant primaire.
Les polluants secondaires sont des polluants qui ne sont pas émis, mais qui résultent
de la transformation physico‐chimique des polluants primaires au cours de leur
séjour dans l’atmosphère.
Par exemple, l’ozone résulte de réactions chimiques impliquant notamment les
oxydes d’azote et les COV.
NB : Il est possible de réaliser un inventaire d’émission pour les polluants primaires,
mais pas pour les polluants secondaires.
La production de polluants peut être d’origine anthropogéniques ou naturelles :
‐ les émissions biogéniques, liées à l'activité naturelle : par exemple émissions liées
aux éruptions volcaniques, à l'érosion du sable sous l'action du vent, aux sels de
mer, à l'activité photosynthétique, etc.
‐ les émissions anthropiques, liées à l'activité humaine (transport, production
d'énergie, processus industriels, etc.).
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Les différentes substances polluantes ont des durées de vie dans l’atmosphère qui sont
extrêmement variables, ce qui explique que les problèmes de pollution se situent sur des
différentes échelles de temps et d’espace très variables.
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Voici l’ordre de grandeur de la durée de vie dans l’atmosphère de quelques polluants :
Substance Durée de vie
CH4 Années
CO 02 mois
SO2 05 j ‐ mois
Ozone qlq heures
COVNM Heures‐jours
Part. Aerosol 1‐10μm Min. ‐jours
Part. Aerosol ≤1μm Jours‐ semaines
Les espèces à courte durée de vie (quelques minutes à quelques heures) engendrent
essentiellement des pollutions à l’échelle locale près des sources de rejets. En revanche, les
polluants dont la durée de vie est supérieure à la journée sont dispersés et peuvent engendrer
des pollutions à longue distance, de l’échelle régionale à l’échelle de la planète.
Les émissions troposphériques d’espèces à longue durée de vie dans l’air
(supérieure de 5 à 7 ans environ) peuvent également se répercuter à long terme
dans la stratosphère (inversement, des intrusions stratosphériques d’air concourent
à la présence d’ozone dans la troposphère).
La prévention de la pollution de l’air nécessite donc la prise en compte de ces
diverses échelles.
‐ Impacts à l’échelle locale : risques pour la santé
Les pollutions de proximité (près des sources d’émission) urbaines ou de type industriel, présentent
surtout des risques pour la santé, les impacts sur le patrimoine architectural et les biens n’étant
cependant pas à négliger.
Quatre mille décès furent attribués au smog londonien de 1954 où le taux de SO2 a dépassé 2 000
mg/m3 (à comparer aux valeurs limites de l’OMS de 500 μg/m3 durant 10min)
De nos jours, les risques proviennent surtout d’expositions chroniques de plus faibles niveaux dont
les effets à court terme et surtout à long terme sont plus difficiles à appréhender, dans la mesure où
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de nombreux facteurs de confusion sont à prendre en compte. Les données convergent cependant
pour attribuer à la pollution de l’air un rôle dans le développement ou l’aggravation de
nombreuses pathologies, notamment sur l’appareil respiratoire de populations sensibles (enfants,
insuffisants respiratoires, personnes âgées...), voire la cancérogenèse.
De telles données ont conduit l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) à fixer des
recommandations sur les concentrations à ne pas dépasser pour divers polluants de l’air.
‐ Impacts à l’échelle régionale : risques pour la santé et les écosystèmes
Les pollutions atmosphériques régionales caractérisent des situations de pollution rencontrées sur
des zones distantes de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres des zones urbaines ou
industrielles. Elles se manifestent notamment par les phénomènes des pluies acides et de la
pollution photochimique.
‐ Pluies acides
Le terme de pluies acides désigne les retombées au sol d’espèce acidifiantes vis‐à‐vis des
écosystèmes : dépôts humides de polluants incorporés dans les précipitations (pluie, neige,
brouillard...), dépôts secs de gaz et de particules. Les polluants à l’origine des pluies acides sont les
composés du soufre et de l’azote.
Ces gaz évoluent chimiquement dans l’air pour former des acides ou leurs sels, que l’on retrouve
notamment dans les nuages et les précipitations. Ces composés se déposent également au sol,
après transformation chimique éventuelle, sous forme de dépôts secs de gaz ou de poussières.
D’autres polluants tels que l’acide chlorhydrique (émis lors de l’incinération de certains déchets
plastiques) ou l’ammoniac (émis par certaines activités agricoles) contribuent également aux
pluies acides.
Les effets liés aux pluies acides découlent principalement de modifications des équilibres chimiques
des milieux récepteurs (augmentation de la solubilité de l’aluminium ou d’autres métaux toxiques
pour la faune et la flore, lessivage d’éléments minéraux utiles à la nutrition des végétaux, etc.). Les
composés de l’azote peuvent également contribuer à des phénomènes d’eutrophisation.
Les travaux scientifiques ont permis de déterminer des valeurs de dépôts acides au‐delà desquels
des dommages irréversibles peuvent se produire sur les écosystèmes (charges critiques).
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En effet, les pluies acides sont à l’origine de l’attention portée aux problèmes de la pollution de l’air
à longue distance et ont conduit à l’adoption en 1979, dans le cadre de l’Organisation des
Nations unies, à la convention de Genève sur la pollution atmosphérique.
‐ Pollution photochimique ( smog photochimique)
La pollution photochimique désigne un mélange complexe de polluants formés chimiquement dans
l’air, sous l’effet du rayonnement solaire de courte longueur d’onde, à partir de composés
précurseurs émis par des sources naturelles et les activités humaines (oxydes d’azote, composés
organiques volatils, monoxyde de carbone).
Le principal polluant photochimique est l’ozone (O3), gaz dont la production s’accompagne d’autres
espèces aux propriétés acides ou oxydantes telles que des aldéhydes, des composés organiques
nitrés, de l’acide nitrique, de l’eau oxygénée. Cette pollution s’observe surtout en été, dans les
régions périurbaines et rurales, sous le vent des agglomérations .
La pollution photochimique découle du cycle photolytique des oxydes d’azote, lequel est déclenché
par la photolyse de NO2 sous l’effet du rayonnement ultraviolet ( λ < 430 nm)
Le phénomène a été détecté aux États‐Unis, dans la région de LOS ANGELES vers les années 60. Le
mot vient de la contraction de smoke (fumée) et fog (brouillard). Par la suite, on a pu constater des
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phénomènes analogues se produisant dans des sites à forte densité urbaine et sous des conditions
climatiques particulières de toutes grandes villes en certaines périodes (été comme hiver).
• Conditions climatiques favorisant le smog
Les conditions sont un bon ensoleillement, une absence de vent latéral, associés au phénomène
d'inversion de température.
Ce phénomène assez fréquent en météorologie, empêche les courants ascendants de l’air normaux
si l’on considère qu’habituellement la température décroît régulièrement avec l’altitude et de ce
fait entraîne une circulation verticale naturelle : l’air chaud au sol, moins dense, monte et l’air froid
d’altitude plus dense redescend vers le sol. L’inversion de température provoque un effet de
couvercle limitant l’amplitude de cette circulation verticale et empoisonnant une masse d’air en
couche assez mince (quelques dizaines de mètres) où pourront s’accumuler les polluants.
La participation des (HC) à la formation du smog et du O3 a été reconnue très importante
Le smog provoque des irritations des muqueuses chez l’homme (yeux, voies respiratoires) et des
dégradations sur la végétation, les matériaux (notamment les plastiques) et sur les édifices.
La pollution photochimique influe également sur le climat
car l’ozone est un gaz à effet de serre : le doublement des concentrations d’ozone dans la
troposphère pourrait accroître la température moyenne de l’air d’environ 1 °C, et la pollution
photochimique contribue à la hausse de la pollution de fond par l’ozone
(hausse de 0,5 à 1 % par an sur l’hémisphère nord).
Préoccupations d’ordre mondiale
‐ L’EFFET DE SERRE
Le CO2 présent dans l’atmosphère agit comme un filtre approximativement à sens unique, tel le
toit de verre d’une serre.
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En effet, le CO2 est transparent à 50 % pour le rayonnement solaire arrivant sur le globe et
absorbant à 80 % pour le rayonnement infrarouge réfléchi par la surface terrestre.
Cette action a contribué à l’équilibre actuel de température moyenne établi à + 15°C.
S’il n’y avait que la réflectivité terrestre, cette température moyenne serait seulement de – 18°C.
Par contre, une augmentation de la proportion de CO2 conduirait à accroître la température
moyenne, scénario dangereux (fonte des glaces, élévation du niveau des océans, modification
des climats, …).
Or, on a constaté de façon incontestée une augmentation régulière de la teneur en CO2 de
l’atmosphère depuis le début de l’ère industrielle (depuis 1860). En plus du CO2, il ne faut pas
négliger le rôle joué par les autres gaz traces CH4, oxydes d’azote, composés chlorés, qui
absorbent également la chaleur émise par la terre.
‐ LA COUCHE D’OZONE
Les ultraviolets représentent 5 % de l'énergie totale de la radiation solaire qui atteint la terre. Ce
sont des rayonnements très énergétiques. Le spectre ultraviolet est découpé en trois
bandes de longueurs d'ondes : les UV-A 320 - 400 nm
les UV-B 286 - 320 nm
les UV-C 40 - 286 nm
L'oxygène et l'ozone "filtrent" tous les UV-C et la grande majorité des UV-B. Le phénomène de
filtre ne joue pas sur les UV-A et c'est pratiquement 100 % de ce rayonnement qui arrive au sol.
L'ozone ne filtrant pas les UV-A, la menace que représente la disparition de la couche d'ozone
est exclusivement due à l'accroissement au sol des UV-B. Les UV-B sont responsables des
coups de soleil, ce qui amène à faire l'hypothèse qu'ils sont aussi responsables dans
l'apparition des cancers de la peau.
Une baisse de 1 % de la teneur en ozone provoque l'augmentation de 2 % du rayonnement UV
reçu sur la terre. La courbe 1 montre la variation de la dose d'UV reçue sous différentes
latitudes. Cette augmentation du rayonnement UV correspond à un déplacement vers le sud de
20 km.
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Le trou d'ozone polaire est connu depuis les années 30 pour l'arctique et fin des années 50
pour l'antarctique. L'abaissement de la concentration en ozone peut être dû, soit à
l'augmentation de la pollution mondiale (CFC), soit à des phénomènes dynamiques ou solaires.
L'augmentation du "trou polaire" est surtout sensible au début du printemps austral.
A la fin de la nuit polaire et au début du printemps austral, il y a création d'un vortex puissant ou
le jetstream atteint des vitesses de 450 km/h. Le vortex sépare ainsi l'air arctique (ou
antarctique) de l'air extérieur. Cela signifie que les immenses quantités d'ozone produites dans
les tropiques et qui dérivent vers les pôles sont arrêtées par le vortex polaire. Les photos
montrent une énorme concentration d'ozone à l'extérieur du vortex alors que l'ozone est détruit
à l'intérieur. Après quelques semaines, le vortex disparaît et l'air extérieur riche en ozone vient
restaurer la couche d'ozone au-dessus de l'arctique (ou antarctique).
Pendant quatre à six semaines, l'atmosphère antarctique est isolé du reste de la terre créant
ainsi un véritable réacteur chimique naturel.
II.3.Traitement des émissions polluées
Les flux de rejets polluants, les effets sur la santé humaine et de façon globale, l’impact sur
l’environnement décrits précédemment montrent bien, au-delà des normes et réglementations,
la nécessité d’un contrôle des pollutions gazeuses émises. Si une approche préventive est
toujours plus élégante pour minimiser les rejets indésirables, il est souvent nécessaire de
recourir à une action curative et donc de mettre en œuvre un procédé de traitement des
rejets polluants.
‐ Réglementation algérienne
Le décret exécutif n° 06-138 du 16 Rabie El Aouel 1427 correspondant au 15 avril 2006
réglemente l’émission dans l’atmosphère de gaz, fumées, vapeurs, particules liquides ou
solides et fixe leurs limites.
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‐ Filière de traitement
Il convient de considérer l’émission à traiter comme un mélange complexe plus ou moins dilué
de particules et de composés dont les propriétés physico-chimiques et biologiques
sont très différentes.
Ainsi on peut rencontrer dans une émission d’air humide à la fois des poussières, des métaux
lourds, des COV. Il convient alors de mettre en place non pas un seul traitement, mais une
filière comprenant à la fois un pré- et un post-traitement. Cette succession d’opérations unitaires
doit permettre d’optimiser le système pour conduire à des émissions en accord avec les normes
de rejets en vigueur. la figure suivante donne un schéma possible de filière de purification d’air.
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Filtres et cyclones
Si ces procédés de filtration, d’électrofiltration et de cyclonage sont généralement bien adaptés
pour effectuer des opérations de dépoussiérage, ils peuvent aussi permettre une élimination
partielle de métaux lourds, de dioxines et de furanes, sachant que ces composés sont associés
à des particules en suspension
Neutralisation
Surtout utilisée pour traiter des émissions chargées en oxyde de soufre dû à la combustion de
produits fossiles (charbon, fuel), la neutralisation est aussi adaptée, du fait de l’utilisation de
chaux, aux traitements des gaz contenant des composés acides (acides minéraux, CO2) mais
aussi des molécules odorantes acides comme H2S ou les mercaptans ainsi que les acides gras
volatils. Les métaux lourds sont aussi bien retenus par des mécanismes d’adsorption et/ou de
précipitation lors de l’utilisation de fleur de chaux ou de suspensions de Ca(OH)2 .
La Norvège propose de réinjecter le CO2 strippé du gaz naturel extrait de ses puits d’hydrocarbures en
mer du Nord. En 1997, 700 000 t auraient été ainsi stockées dans les champs gaziers de Sleipner. Une
autre méthode consiste à réinjecter le dioxyde de carbone dans une poche d’eau salée située dans un
puits de pétrole à 800 m de profondeur. Une étude sismique conduite en octobre 1999 s’est révélée
concluante montrant la répartition optimale du gaz dans le stockage. Selon les calculs prévisionnels,
cette poche serait assez grande pour fixer le CO2 produit par la totalité des centrales thermiques
européennes durant 400 ans.
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III. Pollution es eaux
III.1. Origines des eaux usées :
Les substances rejetées dans l’environnement lors des activités humaines constituent une source
majeure de pollution qui est difficilement dégradable lors du cycle naturel de l’eau compte tenu de
leurs concentrations et de leur nature.
Dans un premier temps on peut distinguer les substances d’origine organique, fermentescibles
comme les fèces et déchets alimentaires et d’autre part les produits naturels ou de synthèse utilisés
en grande quantité lors des activités industrielles ou agricoles. Il s’agit essentiellement de composés
organiques fermentescibles (glucides, protides, lipides), de fertilisants (nitrates, phosphates),
de métaux et métalloïdes toxiques (mercure, calcium, plomb, aluminium, arsenic), pesticides
détersifs (agents tensioactifs), d’hydrocarbures (pétrole brut et dérivés), ou de composés radioactif
(émission de radio-isotopes).
Il faut mentionner d’autres types de pollutions, de type microbiologique (bactéries, virus,
champignons) dans les eaux usées ou les eaux de surface ou la pollution thermique due aux rejets
d’eau chaude dans les eaux naturelles.
La complexité du milieu et la multiplicité des procédés à mettre en œuvre exige une approche
multidisciplinaire pour traitement des eaux résiduaires.
Les effluents domestiques sont constituées par les eaux ménagères (lavage corporel, linge,
cuisines), les eaux de vannes et celles de lavage des voiries.
Les effluents industriels sont aussi divers que les activités qui les produisent, et on trouve dans une
même branche d’activité des différence importante dans les rejets ( dilution, volumes des polluants,
etc..)
On trouve dans ces rejets des matières :
• En suspension décantables et non décantables
• Biodégradables et non biodégradables
• inertes et fermentescibles
• toxiques ou inhibiteurs
• Les matières organiques solubles abaissent la teneur en oxygène dans les cours d’eau, ce qui
conduit à la réduction et mort de la faune aquatique
• Les matières en suspension, ce qui conduit à l’accumulation au fond des cours d’eau, lacs et
étangs + augmentation de la turbidité
• Les acides sont toxiques à la vie aquatique (incluant traitement biologique) + détérioration des
réseaux d’égout
• Huiles, graisses et flottants conduisent au colmatage des conduites + aspects esthétiques non
désirable
• Matières toxiques et métaux lourds (Cadmium, aluminium, cyanure, plomb, etc) sont toxiques à la
vie aquatique
• Phosphore et azote conduisent à l’eutrophisation des cours d ’eau (Croissance excessive des
plantes aquatiques)
Le phosphore est considéré comme l’élément limitant la croissance des plantes et du phytoplancton.
Le seuil établi à 0,03 mg P / l
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• Coliformes fécaux et pathogènes sont des contaminations bactériologiques des cours d’eau.
Le seuil de 200 coliformes / 100 ml pour la baignade
Les normes de qualité portent généralement soit sur les caractéristiques de l’eau réceptrice ou sur
celle de l’effluent déchargé.
Les normes de qualité d’une eau réceptrice dépend des usages prévue de cette eau.
Le tableau suivant, présente une classification type des cours d’eau, des critères de qualité et les
traitement requis pour les atteindre.
Pour les effluents, on peut limiter la concentration du polluant (mg/l) ou la charge polluante déversé
dans l’eau réceptrice (kg/j). Certains pays d’Europe ont adopté la classification des effluents
domestiques en six (6) niveaux.
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Le décret exécutif 06-141 du 20 Rabie El Aouel 1427 correspondant au 19 avril 2006 définissant les
valeurs limites des rejets d'effluents liquides industriels.
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iII.1. Les classes de polluants
L’eau, de part sa nature de solvant universel, n’existe pratiquement pas sous forme de H2O pure.
L’on trouve littéralement de tout dans l’eau.
II.2. Les unités de mesure
L’eau est un produit complexe. il n’est donc pas étonnant que l’on utilise un nombre
important d’unités de mesure pour le décrire. Les unités de mesure généralement utilisées sont :
Mesure de concentrations : ppm, mg/l, grains
La température : en °C
pH : exprimé sans dimension
Dureté : exprimée généralement en degrés
Salinité totale : ppm, mg/l
S’y ajoutent différents indices, tels que :
Le titre hydrotimétrique et alcalimétrique
Indice de Langelier : formule qui indique si l’on va avoir des précipitations. ou si l’eau
sera corrosive. Si cet indice est négatif, il y a tendance ` a la corrosion. Si il est
positif, il y a tendance ` a la formation de calcaire
Turbidité : Nephtelometric turbidity units ou NTU
SDI : Indice spécialisé, souvent spécifié par les fabricants d’osmoseurs.
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a. Unités de mesure des substances dissoutes :
Pour exprimer la concentration d’une substance dissoute dans l’eau, plusieurs unités
sont utilisées. L’unité de concentration la plus courante est le mg/l , souvent exprimée par “ppm”
(partie par million). Les indications en ppm peuvent induire en erreur : en principe, en
traitement de l’eau, l’on parle de ppm massique, qui correspondent donc à des mg/kg, soit
mg/l pour l’eau. Il faut faire attention au fait que le monde de l’environnement exprime
généralement les concentrations des polluants gazeux en ppm, mais il s’agit cette fois de
ppm volumiques (ppmv).
Quand ces deux mondes se rencontrent, comme cela est les cas par exemple dans les applications
de lavage de fumées ou l’ozonisation de l’eau, les erreurs dues à l’interprétation du terme
“ppm” sont hélas fréquentes.
Le Grain est une unité fréquente dans la littérature anglo-saxonne :
• 1 grain = 1/7000 lb
• 1 grain/gal US = 17.1 mg/l
Les concentrations de polluants sont en général indiquées comme ion. Parfois, l’on
rencontre le terme ”équivalent CaCO3” : utilisé dans la littérature anglo-saxonne, cette unité qui
comptabilise les charges électriques est pratique pour les calculs d’équilibre électrique et
d’échange d’ions, mais est la source d’innombrables erreurs.
L’intérêt de l’unité ppm équivalent CaCO3 est que la somme des concentrations des anions doit être
égale à la somme des concentrations des cations à pH neutre. Cette unité est utile aussi
pour le calcul de systèmes d’échange d’ions : l’on peut additionner les concentrations des
différents ions et ainsi obtenir le total de ce que une résine échangeuse d’ions doit enlever
de l’eau.
Exemple :
Calculer la concentration en mg/l et en °F pour
- 4 g Cl2 , - 1 meq/l de Ca+2.
• Cl2 : 1 eq/l = 35.5 g/l
4.103
• 4 g Cl2 = 4000 mg/l = .1 = 112.7 meq / l .
35.5
• Ca+2 : 1eq/l = 40/2 = 20 g/l
20
1 eq/l = 20 g/l ⇒ 1 meq/ l = 20 mg/l = 5°F.
Exercice :
Calculer la concentration en mg/l de 15 °F de :
- CaSo4 M= 136 g.
- NaOH M = 40 g
- MgCl2 M = 95 g
- Fe3(Po4) M = 358 g
Les MEST exprimé en mg/l correspond à la pollution particulaire insoluble et est un indice
important de colmatage.
On chauffe l’échantillon jusqu’à 105°C, on le filtre et le précipité receuillit est pesé et sa masse
exprimée en mg/l.
Les MVS ou Matière Volatile en Suspension sont généralement utilisées pour indiquer la
concentration de la biomasse dans l'eau. Elle représente approximativement 70% de la
totalité des matière en suspension et obtenue en portant l’échantillon à 525°C pour obtenir
un résidu minéral qu’on pèse
MVS = MES - Résidu
On distingue aussi les Matières En Suspension Décantables ou MESD et Non Décantables ou
MESND correspondent à la fraction dense et à la fraction colloïdale des MEST. MESD =
MEST - MEST après 2h de décantaton.
Le SDI (Silt Density Index) est important pour les applications de filtration tangentielle. Il est défini
comme étant la réduction moyenne sur 15 minutes, en % par minute du débit à travers un
filtre 0.45 µ m à une pression constante de 2.1 bar.
21
Il s’agit d’un détecteur de turbidité donnant une indication sur la teneur en matières d’origine
minérale ou organique. Il mesure la réduction de transparence d’un liquide due à la présence
de matières non dissoutes. C’est donc un capteur physique. Un faisceau lumineux diffuse
dans les particules et va toucher une cellule photorésistante placée perpendiculairement au
faisceau incident. Les particules en suspension vont modifier d’autant plus l’éclairement de la
cellule que leur nombre est élevé.
La dureté est définie comme la somme des concentrations des ions Calcium Ca++
et Magnésium Mg++. il faut être attentif au fait que la dureté est généralement indiquée en degrés, et
qu’il y a plusieurs degrés de dureté différents :
1° Français : 10 mg/l CaCO3
1° Allemand : 10 mg/l CaCO3
1° Anglais : 1 mg par gallon anglais CaCO3
1° US : 1 mg/l comme CaCO3
Deux séries d’indices permettent d’aborder la mesure, plus complexe, de la teneur en sels dissous :
TH = T Ca + T Mg
Un premier titrage à la phénolphtaléine dont le virage à l’incolore s’éffectue autour de 4.5 mesure le
titre alcalin qui représente le titre dess hydroxydes et la moitié des carbonates
TAC = T OH- + ½ T CO32-
Origine de l'alcalinité : Suivant les rapport des TA et TAC, on peut déduire l’origine de l’alcalinté.
22
Si OH- CO32- HCO3-
TA = 0 0 0 TAC
TA = TAC/2 0 TAC 0
La salinité totale :
La mesure de la salinité totale peu se faire soit par addition des concentrations des concentrations
des différents ions titrés en mg/l, ppm ou °F, soit par la mesure de la conductivité de l’eau à
une température donnée. Cette mesure donne une bonne précision pour les eaux saumâtres
où prédomine les NaCl ou CaCl2
Le tableau suivant donne des exemples de bilans ioniques d’eaux naturelles.
23
L’ équilibre calcocarbonique de l’eau
Un cas de réaction à l’équilibre particulièrement important en purification de l’eau est
celui de la précipitation de calcaire, Ca(HCO3 )2 . La dissolution ou la précipitation
du calcaire dans l’eau est régie par une série de réactions à l’équilibre qui impliquant
aussi le gaz carbonique. C’est pourquoi l’on parle de l’équilibre calco-carbonique de l’eau.
24
L'indice de Langelier = PHe- PHs
Si PHs > PH ⇒ l'eau est agressive
Si PHs < PH ⇒ l'eau est incrustante.
On définit deux genres de dureté en vu de l'action de la température sur les sels de calcium et
magnésium : après évaporation du CO2 et précipitation des carbonates, on mesurera le TH
permanent correspondant à la dureté liée aux autres sels de Ca et Mg (chlorures, sulfates,
nitrates). Par différence on obtient :
TH temporaire = TH – TH permanent
TAC = Dureté totale – Dureté permanente
Utilisation du monogramme :
1° Joindre TS et la température en °F à la ligne pivot T-1
2° Joindre le TAC et Ca à la ligne pivot T-2
3° Joindre T-1 et T-2 avec intersection sur PHs
4° Joindre PHs et PHa
25
Monogramme de Langelier et Ryznard
26
Demande biochimique en oxygène, DBO :
La réaction biochimique se déroulant dans le flacon de DBO est une fermentation aérobie. Elle se
déroule en deux étapes distinctes et successives tel qu’indiqué sur le graphique suivant :
oxydation
Produits finaux
( 1 )
Matière
orga
(2)
Synthèse
Cellules
( 3 )
Respiration
Endogène Résidu non
27
Au fur et mesure que l’oxygène est consommé, la pression diminue dans la phase gazeuse. Cette
diminution est enregistrée par un manomètre différentiel. Cette DP est directement proportionnelle à
la DBO. La simplicité de l’appareil, et l’obtention directe de la courbe de la DBO, en font une
méthode de choix pour le contrôle des stations d’épuration.
28
Demande chimique en oxygène, DCO :
C’est la quantité d’oxygène, consommée par les matières organiques et biodégradables et non
biodégradable sous l’action oxydante d’acide chromique à chaud et sous reflux pendant 2
heures.
La DCO théorique des composé organique peut être calculer simplement comme suit pour 1000 mg
de phénol :
Caractérisation de quelques eaux industrielles
Eau usée DBO5 DCO COT DBO/COT DCO/COT
DBO5 / DCO > 0,5 Indice de bonne biodégradabilité. Un traitement biologique est
envisageable
0,5 > DBO5 / DCO > 0,3 Le traitement biologique demande l'adaptation d'une
souche de micro-organismes spécifique
DBO5 / DCO < 0,3 Le traitement biologique ne peut être envisageable.
le traitement physico-chimique s'impose
A pour objet de séparer les matières les plus grossières et les éléments susceptibles de gêner les
étapes ultérieures du traitement. Il visent essentiellement à éliminer les matière flottantes ou en
suspension par des opération physiques ou mécaniques.
Il comprend:
• Dégrillage
• Dessablage
• Déshuilage et le dégraissage
29
Dégrillage
Cette technique sert à protéger la station contre les objets volumineux. Grilles :
L’ efficacité des grilles dépends de l'écartement des barreaux qui les constitues. Elles sont
soit à nettoyage manuel ou mécanique. Ces derniers sont destinés aux station de capacité
importantes.
Pré dégrillage. Ecartement : 50-100 mm
Dégrillage moyen Ecartement : 10-25 mm
Dégrillage fin Ecartement : 0.2-10 mm.
v= 0,44 (ρ − ρ')
150 µm , la formule de Stocks devient :
μ
Les séparateurs API des dimensions qui correspondant à des temps de séjours de 1 à 3 h, avec
des profondeurs de 1 à 3 m et des largeurs de 2 à 6m.
30
Pour la reprise des huiles flottantes, les déshuileurs API à l’origine était équipé de goulottes
cylindriques ou d’auges à commande manuel, mais actuellement on utilise des tambours
léophile qui évite l’entraînement d’eau avec les slops.
Les déshuileurs à lames parallèles CPI (Corrogates plates interceptors) et PPI (parallel
plates interceptors) :
les séparateurs sont constitués d’un ensemble monobloc en plastique de plaques parallèles
, inclinées à 45° ou 60° , orientées dans le sens du fil de l’eau et espacées de 2 à 4 cm pour
les CPI et de 10 cm pour les PPI. Ils permettent une triple amélioration,
- Une distribution plus uniforme de l’eau,
- En divisant la hauteur des parcours de remontée des globules d’huile autant de fois qu’il y
a d’intervalles de plaques occupant la hauteur utile du bassin.
31
- En favorisant un processus de coalescence, soit le grossissement des gouttes d’huile par
contact de l’eau avec un film huileux.
Le déshuileur circulaire :
est un appareil qui assure la séparation en deux étapes :
- Une séparation rapide dans son puit central couvert des afflux massifs d’huile légère.
- séparation lente des huiles plus lourdes et dispersées dans la zone périphérique.
Et permet de régler le problème de raclage des zones mortes posés par les déshuileurs
longitudinaux.
32
IV.1.3.Coagulation et floculation
Ce procédé permet, par ajout de réactifs, et en amont des procédés de décantation ou de
flottation, d’agréger les matières en suspension et colloïdale pour accélérer les vitesse de
décantation naturelle. Le tableau suivant donne un ordre de grandeur du temps nécessaire
pour que sous la seul influence de leurs poids ces particules parcourent verticalement 1m
d'eau.
Gravier 10 1 sec
Sable 1 10 sec
Sable fin 0.1 2 min
Argile 0.01 2 heures
Bactérie 10-3 8 jours
Colloïde 10-4 2 ans
Colloïde 10-5 20 ans
L’adjonction d’un coagulant neutralise les charges autour des matières colloïdales qui les stabilisaient, de sorte qu’elles peuvent s’agglomérer. Le
floculant opère un pontage entre les particules et forme ainsi un gros floc capable de sédimenter.
33
V: volume de la particule
v: vitesse relative de la particule/liquide ( vitesse de décantation)
s : maître couple : c'est la surface de la projection de la particule sur un plan
perpendiculaire au déplacement.
Cd : coefficient de traînée.
r r r r
A l'équilibre: R = P + Ft + A = 0
1
V .g ( ρ p − ρ l ) − .Cd .ρ l .s.v 2 = 0
⇒ 2
34
2.V .g ( ρ p − ρ l )
v2 =
d'où : ρ l .Cd .s
⎡(ρp − ρl ).g.ρl ⎤
1/ 3
K =⎢ ⎥ .D
⎣ μ 2
⎦
Si K < 2.6 Equation de Stockes
Si 2.6 < K < 44 Equation d'Allen
Si 44 < K < 2760 Equation de Newton.
NB : Après calcul de la vitesse, il faut vérifier que le Reynolds est bien dans l'intervalle de la formule
utilisée.
Exercice 1 :
Calculer la vitesse de décantation d'une particule de densité 2.6 dans une eau calme. Densité eau =
1.0 Φp= 0.12 mm
μ = 15.10-4 Pa.s
Exercice 2 :
Déterminer les tailles maximales et minimales des particules de sable de densité 2.65 qui décantent
dans une eau de viscosité 15.10-4 Pa.s, suivant la loi de Stokes.
La flottation
La flottation est une technique de clarification et d’épaississement analogue à la sédimentation à
part que les matières à retenir sont rassemblées à la surface, d’où elles sont raclées. Elle fait appel
35
à la différence de masse volumique entre M.E.S et l’eau, mais dans ce cas ρparticule réelle ou
apparente est inférieur à celle de l’eau.
Le procédé consiste à fixer de fines bulles de gaz sur les agrégats de manière à avoir un
assemblage moins dense que l’eau. Il dépend donc de l’affinité qu’ont les M.E.S pour le gaz. En
général cette affinité est induite par des agents chimiques qui augmente l’angle de contact donc
diminue la mouillabilité ce sont les promoteurs et les collecteurs.
Les collecteurs jouent le même rôle mais forment une couche beaucoup plus épaisse entre la
particule et le liquide exemple : l’Huile de Pin.
On retrouve lors de la flottation les mêmes forces qui agissent lors de la décantation.
Le calcul des vitesses d’ascension peut se faire donc par les mêmes équations, tenant compte du
sens du mouvement
Les aéroflottation
La flottation peut se faire suivant 3 schémas principaux
- Par air dissous avec pressurisation totale du débit d’alimentation, ce qui favorise le contact
air / liquide
- Par air dissous avec pressurisation partielle de l’alimentation, dans ce cas la pompe est de
moindre capacité et les moyens de contact sont plus simples. C’est la voie la plus employée en
raffinage.
Dans le cas de l’air dissous les bulles sont produites par détente subite du liquide saturé dans le
bassin de flottation. Les bulles ont des dimensions de 50 à 100 μm.
- Par air induit de l’air sous pression est introduit par un organe mécanique ou des diffuseurs. Cette
méthode n’est pas utilisé dans le domaine pétrolier. on élimine les particules par moussage en
ajoutant des agents chimiques. Les bulles de gaz ont des dimensions de 0,5 à 2 mm.
36
Rapport air / solide :
C’est un paramètre important car il définit la quantité d’air qui pourrait être fixée aux particules car :
* Si peu d’air : performance de la flottation sont médiocre
37
IV.2. Procédés biologiques
IV.2.1. Principe de l’épuration biologique
ER O2
Nouvelles
Cellules Réacteur
Biologique Effluent
résidu non
biodégradable
38
Le dernier système est le plus répondu, surtout dans le domaine de la pétrochimie et moins
dans le raffinage, car les niveaux de DBO5 sont plus faibles.
– Alimentation en oxygène grâce à des algues par photosynthèse, et par brassage naturel à
la surface (action du vent/vagues);
– Zone anaérobique au fond de l ’étang;
– Très sensible à la température des eaux usées;
– Profondeur maximale de 1,8 mètre;
– Temps de rétention type de 7 à15 jours;
–Charge appliquée: 200 à 300 kg DBO/ha/d pour température de 15 à 20°C
Le lagunage aéré permet de réduire les surfaces en augmentant la profondeur des lagunes
et ainsi contrôler l ’apport d ’oxygène ce qui évite les conditions anaérobiques et les odeurs.
Aussi, il permet de contrôler le rendement épuratoire indépendamment des facteurs non
maîtrisables comme la température, exposition à la lumière, le vent et l ’apport en oxygène
par les plantes
39
Inconvénients du traitement par lagunage :
Un lit bactérien est constitué d’un garnissage, recouvert d’un biofilm ( film bactérien)sur
lequel ruisselle l’eau résiduaire. La percolation de l’eau à travers le lit permet d’éliminer les
matière organique. L’oxygène et le substrat diffusent vers le biofilm, tandis que le CO2 et les
métabolites diffusent vers le liquide où ils sont strippés.
Diffusion O2 O2
Diffusion substrat
Support
Métabolites
Les lits bactérien traditionnels ont des hauteurs de 1 à 2,2 m de haut et sont remplis de
cailloux. Ils ont une charge hydrauliques de 1,2 m3/m².h et peuvent atteindre des rendement
de 85% lors de traitement d’eau usée domestique.
Actuellement, on utilise des support en plastique et des tours de 12 m de haut. Les charges
hydrauliques appliquées vont jusqu’à 10 m3/m².h.
Le procédé est constitué d'un réacteur biologique le bassin d'aération) qui contient les micro-
organismes. L’alimentation en eau brute de ce bassin se fait en continue, et la biomasse et
brassée et aérée en même temps que l'eau usée.
On mélange des eaux usées de façon à maintenir en contact les microorganismes avec les
eaux usées tout en fournissant amplement d ’oxygène. Ce mélange est appelé « liqueur
mixte ».
40
Après un certain temps, la liqueur mixte est retournée dans un décanteur secondaire pour
séparation des solides et de l ’eau. Les solides sont recirculés dans le bassin de boues
activées afin de maintenir une population suffisante de microorganismes.
Les excès de boues dans le décanteur secondaire sont dirigés vers le système de
traitement des boues.
Le système conventionnel a été amélioré et de nombreuses variantes sont apparues pour traiter
des charges en pollution plus importantes.
. Procédés physico-chimiques
Filtration
La filtration est utilisée pour l’élimination des matières en suspension, en tant que pré-traitement
dans le cas des eaux faiblement chargées ou entant que traitement de finition en aval de
procédé physico-chimique ou biologique. On parle alors d’épuration tertiaire.
On distingue la filtration particulaire, qui concerne les seuils de filtration de 1µm ou plus, et la
microfiltration qui concerne les seuils de filtration inférieurs au micron.
41
Les MES sont éliminées à la surface du filtre par tamisage pour les particules de dimensions
supérieures à celles des pores, la filtration est dite en surface. Pour les particules de
dimensions inférieures à celles des pores, la filtration se fait en profondeur et se fait par
adsorption sur le lit filtrant.
a. L’interception directe
b. Le mouvement brownien
Même lorsque un écoulement est laminaire, les particules en suspension dans l’eau ont un
mouvement en partie aléatoire.
c. L’adsorption
42
L’importance de ce phénomène est variable, en fonction du type de particules et de la matière du
média filtrant.
La formation du gâteau de filtration joue un rôle très important dans le fonctionnement des filtres à
sable.
• Types de filtres
Il existe d’innombrables technologies pour séparer les particules solides d’une taille de 1 mm ou
plus de l’eau. Or, dans plus de 90% des cas, un filtre à cartouche, éventuellement, précède
d’un filtre à sable, est la solution optimale dans les applications de purification de l’eau. Il est
toutefois important de connaître l’existence et les principaux avantages et inconvénients des
autres solutions existantes.
On distingue ainsi :
-La filtration de surface par opposition a la filtration de profondeur. Dans la filtration
de surface, les particules sont arrêtées lorsque l’eau entre dans le média filtrant, alors que dans la
filtration de profondeur toute l’épaisseur du filtre est utilisée.
-La filtration par éléments consommables, par opposition aux éléments non consommables.
Jusqu’aux années 1980, l’essentiel de la filtration industrielle etait le fait d’éléments filtrants
non consommables. Aujourd’hui, environ 80% de l’ensemble de l’eau filtrée l’est par des
systèmes à cartouches consommables, essentiellement
car le prix des cartouches a baissé alors que le les coûts de main d’œuvre augmentent.
-Classification par objectif de filtration, en distinguant filtration de pré-traitement et
filtration de finition
Filtres-presses
43
Leur avantage principal était le coût d’investissement réduit. Le désavantage était par contre un coût
de maintenance relativement élevée en particulier pour enlever les gâteaux de filtration.
Aujourd’hui, les filtres-presses sont pratiquement plus utilisés pour le traitement des eaux usées et
la filtration dans des procèdes chimiques. Il produisent des “gâteaux” de filtration assez sec : la
quantité de déchets produits est faible, C’est économiquement intéressant lorsque le système de
filtration produit des déchets spéciaux : substances toxiques.
Ils sont économiquement intéressants pour les eaux très chargées en particules. Ils
posent par contre un problème sérieux de fiabilité : il arrive qu’une poche ou un panier cède sous
l’effet de la pression qui augmente lorsque le gâteau de filtration se développe, et l’on a donc
une libération massif et soudain de particules dans l’eau traitée.
On parle génériquement de filtres à sable même si le media filtrant n’est pas forcement du sable. Il
peut aussi s’agir d’anthracyte ou de sable vert.
L’antracyte est plus léger que le sable proprement dit et fournit une couche de
pré-filtration. Le sable vert est un sable qui est recouvert d’une couche d’oxyde de manganèse et a
la propriété d’oxyder le fer dissous dans l’eau, et aussi le manganèse et l’hydrogène
44
sulfureux. Une fois que ces impuretés ont étés oxydées, elles tendent à rester, par
adsorption, dans ne sable vert.
Les filtres avec une couche de sable vert permettent de réduire les concentrations de fer dissous,
de manganèse dissous et d’hydrogène sulfuré à moins de 0.01 ppm.
Les filtres à sable contiennent aussi souvent du gravier. Celui-ci n’est en général pas
un media filtrant, mais sert à former une couche poreuse au fond du filtre.
Les filtres à sable sont généralement économiquement intéressants pour des débits de au moins
quelques m3/h.
Les procédés par adsorption sont utilisés pour l’élimination des matières organiques réfractaires
(DCO) dans les traitements tertiaires, ou pour l’élimination des matières organiques
biodégradables, ou non, dans les chaînes de traitement physico-chimiques.
Dans ce procédé, les molécules sont fixées à la surface d’un solide
par l’intermédiaire de liaisons de type Van der Waals. Le processus d’adsorption se poursuit jusqu’à
l’obtention d’un équilibre auquel correspond une concentration d’équilibre du soluté.
L’adsorption s’effectue en deux étapes :
- La diffusion des molécules vers la surface de l’adsorbant au travers du
film liquide
- La diffusion des molécules au sein des micropores de l’adsorbant et l’adsorption sur les sites
internes. Dans la plupart des cas, la vitesse globale est contrôlée par le premier mécanisme.
La vitesse d’adsorption est d’autant plus grande que :
• La concentration du soluté adsorbable est élevée.
• La granulométrie du charbon est faible
• La surface spécifique du chardon est élevée
45
• La taille des molécules adsorbables est faible
La composition chimique de la plupart des eaux usées est très complexe, chaque composant étant plus
ou moins adsorbable en fonction de sa structure moléculaire, sa solubilité… etc. Ces effets sont
montrés dans les tableaux suivants
Tableau. Taux d’adsorption de certains constituants d’une eau usée de l’industrie pétrochimique.
Composés Rendement d’élimination
Concentration initiale du soluté : 1 000 mg/l (5 g/l de charbon actif en poudre)
Benzène, solution presque saturée, 420 mg/l %
Ethanol 10
Isopropanol 13
Acétaldéhyde 12
Butyraldéhyde 53
46
Di-N-propylamine 80
Monoéthanolamine 7
Pyridine 47
2-Méthyl 5-éthyl pyridine 89
Benzène 95
Phénol 81
Nitrobenzène 96
Acétate d’éthyle 50
Acétate de vinyle 64
Acrylate de l’éthyle 78
Ethylène glycol 7
Propylène glycol 12
Oxyde de propylène 26
Acétone 22
Méthyl-éthyl-cétone 47
Méthyl-isobutyl-cétone 85
Acide acétique 24
Acide propionique 33
Acide benzoïque 91
47
(cm3/g)
Granulométrie (Echelle normalisée US)
> N° 8 (max. %) 8 8 8 -
> N° 12 - - - 5
< N° 30 5 5 5 5
< N° 40 - - - -
Indice d’iode 650 900 950 1 000
Abraslon (N’’ min.) ** 70 70 85
Cendres (%) ** 8 7,5 0,5
Humidité à la ** 2 2 1
livraison
(max. %)
Pour des raisons économiques, on a souvent intérêt à régénérer le charbon actif. La régénération a
pour but d’éliminer de la structure poreuse du charbon, les composés préalablement adsorbés. La
régénération peut s’effectuer de différentes façons : traitement thermique, extraction à la vapeur ou
à l’aide de solvant, régénération acide ou basique ou encore par oxydation chimique. Les dernières
méthodes (régénération thermique exclue) sont généralement préférées - lorsqu’elles sont
applicables - car elles peuvent être conduites sur places.
Le principal inconvénient de ces méthodes est qu’elles conduisent à de faibles taux de régénération
lors de traitement d’eaux résiduaires industrielles. Les phénols font exception, ils sont facilement
élués en milieu alcalin par transformation des phénols en composés solubles. De même, les
hydrocarbures chlorés sont facilement élués par un traitement à la vapeur. Dans la plupart des cas,
cependant, une régénération par voie thermique est indispensable.
La régénération thermique consiste en séchage, une désorption thermique des composés et un
traitement à température élevée (650 à 980 °c) en présence de quantités limitées de vapeur d’eau,
de gaz d’échappement et d’oxygène.
La première étape du procédé de régénération consiste en l’évaporation de l’eau et des constituants
volatils à une température de 370 à 480 °c. Cette opération a lieu dans les premiers fours.
La carbonisation a lieu à 850 °c, les composés organiques sont brûlés en carbone élémentaire
(pyrolyse). Les derniers fours régénèrent la structure interne du charbon par oxydation de ce dernier
à 950 °c en présence de vapeur. La vapeur a pour rôle de réduire la densité apparente du charbon
et de diminuer son indice d’iode.
Au cours de la génération, il y a perte de charbon actif par oxydation et attrition, selon le type de
charbon et la conduite de la régénération, cette perte est de 5 à 10% (en poids). Au cours de la
régénération, la capacité d’adsorption du charbon varie, soit par une modification de sa porosité
allant dans le sens d’une diminution de l’indice d’iode, soit par obstruction de certains sites actifs.
Le terme échange d’ions regroupe un ensemble de technologie assez diverses, qui ont pour point
commun d’utiliser des résines qui ont la propriété d’avoir des adhésions préférentielles
connues.
Cette propriété permet de construire des systèmes où l’on échange des ions contre d’autres de
manière ciblée afin de changer la propriété de l’eau. Les ions que l’on veut retrouver dans
l’eau sont apportés à la résine lors de la régénération de celle-ci.
Selon la résine et le produit régénérant choisi, l’on obtient des systèmes aux propriétés différentes :
Les adoucisseurs permettent d’enlever le calcium et le magnésium de l’eau
48
Les échangeurs d’ions proprement dits permettent de remplacer les ions présents dans l’eau avec
des ions H+ et OH-, ce qui permet de déminéraliser l’eau.
• Adoucisseurs d’eau
C’est la vanne multivoies (ou tête) de l’adoucisseur qui se charge des régénérations périodiques de
la résine en aspirant de la saumure.
Equations fondamentales
Pour déminéraliser l’eau, les échangeurs d’ions emploient 2 types de résine : cationique et
anionique.
Pour respecter la neutralité électrique, les cations(+) sont remplacés par des ions hydrogène, alors
que les anions(-) remplacés par des ions hydroxyde.
Les ions hydrogène et hydroxyde réagissent et donnent de l’eau.
Dans la première étape de la déminéralisation, les cations sont remplacés par des ions hydrogène :
le pH de l’eau baisse.
49
La seconde étape est le remplacement des anions
ROH + HCl l RCl + H2O
2ROH + H2SO4 l RSO2 + 2H2O
Régénération :
Dans un échanger d’ions à lit mélangé, les 2 résines sont mélangées dans une seule colonne. Le
système de régénération de la résine est plus complexe. Par contre, la qualité de l’eau
obtenue est meilleure.
Les réactions d’échange d’ions sont des réactions à équilibre. Les substances ne réagissent pas
complètement, mais seulement jusqu’au point d’équilibre entre la déionisation et la régénération.
Durant la déionisation, la résine échangeuse de cations libère de l’acide.
Dans un échangeur à 2 lits, cet acide est à disposition pour la réaction en sens inverse
(régénération). Dans un lit mélangé, l’acide libérée est tout de suite neutralisé et enlevé par une
boule de résine échangeuse d’anions à proximité. De même, la soude produite par la résine
anionique est tout de suite neutralisée et enlevée par une boule de résine cationique à proximité.
Donc, dans un lit mélangé, la contre-réaction ne se produit pas, à défaut de réactants. L’équilibre
n’est pas atteint avant la déionisation presque complète de l’eau. Du point de vue conceptuel, un lit
mélangé peut aussi être décrit comme une série infinie d’échangeurs à deux lits.
Régénération
Etant donné que deux résines l’une devant être régénérée avec de la soude et l’autre avec de
l’acide sont mélangées, la régénération d’un échangeur d’ions à lit mélangé est une opération plus
délicates que la régénération d’échangeurs à 2 lits. La durée d’une séquence de régénération et
aussi plus longue : de l’ordre de 4 heures, contre environ 2 pour un échangeur à 2 lits et moins de 2
heures pour un adoucisseur.
Phases de la régénération d’un lit mélangé
1. Rétrolavage : enlève les particules et permet la stratification des résines
2. Adjonction de soude sur toute la résine : cette opération augmente la différence de densité entre
les deux résines
3. Rétrolavage : permet de peaufiner la stratification des résines
4. Adjonction de soude et d’acide, avec sortie à mi hauteur, à la limite entre les deux résines
La qualité de l’eau que l’on peut obtenir en aval d’un échangeur d’ions dépend du type d’échangeur
:
Adoucisseur : 0 à 5 ppm Calcium comme CaCO3
Echangeur d’ions, 2 lits : 1% de salinité résiduelle pour co-courant. Contre-courant jusqu’à 1
MegaOhm
Echangeur d’ions, lits mélangé : un échangeur permet d’atteindre une résistivité de l’eau de 1 à 15
MegaOhm. L’emploi d’un deuxième échangeur à lit mélangé en aval permet de dépasser les 18
50
TYPE DE
TRAITEMENT CP1/K GL1/K RA1/K RTE
Dessablage Décantation Dégrillage Déshuilage
PRE- Décantation Déshuilage Dessablage
TRAITEMENTS Déshuilage Neutralisation Décantation
ET TRAITEMENTS Flottation Dégraissage
PRIMAIRES Neutralisation Déshuilage
Flottation
Neutralisation
Les différentes filières de traitement suivi dans les complexes de la zone industrielle de
Skikda.
IV. Déchets solides
Loi n° 2001-19 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à la
gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets
Déchets ménagers et assimilés: tous déchets issus des ménages ainsi que
les déchets similaires provenant des activités industrielles,
commerciales, artisanales et autres qui, par leur nature et leur
composition, sont assimilables aux déchets ménagers.
Déchets encombrants: tous déchets issus des ménages qui en raison de leur
caractère volumineux ne peuvent être collectés dans les mêmes conditions
que les déchets ménagers et assimilés.
51
Déchets d'activité de soins: tous déchets issus des activités de
diagnostic, de suivi et de traitement préventif ou curatif, dans les
domaines de la médecine humaine et vétérinaire.
Détenteur des déchets: toute personne physique ou morale qui détient des
déchets.
52
7.5 : Déchets provenant de la fabrication Formulation Distribution ou
d’Utilisation des produits pharmaceutiques
1 - DÉCHETS BANALS
Ce sont des papiers, cartons, palettes, films plastiques, … qui sont générés par tout le personnel et
tous les ateliers de l’usine ainsi que tout venant propre.
La loi du 13/7/1994 fait obligation aux industriels de valoriser (par réemploi, recyclage ou toute autre
action visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de l’énergie) tous les déchets d’emballage.
Les filières de traitement seront :
53
a - valorisation matières pour la ferraille, les papiers et cartons, les palettes et caisses en
bois, les plastiques recyclables
b - valorisation énergétique pour les emballages et déchets souillés, emballages non
recyclables
c - stockage en DC (2) pour le tout venant propre
DÉCHETS SPÉCIAUX
Ce sont tous des déchets “chimiques” ou pollués par des produits chimiques.
Ces déchets peuvent subir le même processus de traitement que les déchets dits banals, c’est-à-dire :
a - Valorisation matières
Un déchet pour une usine peut être une matière première pour une autre.
exemple : Soude phénolée (MERICHEM)
Coke (ACIERIES)
b - Valorisation énergétique
Si le déchet possède un certain pouvoir calorifique, le brûlage dans un four permettra de
récupérer les calories.
c - Stockage en décharge (DC 1) ou incinération
La mise en décharge ne peut être envisagée que si elle répond à la loi concernant les
déchets ultimes (Amiante) sinon il faut passer par l’intermédiaire de l’incinération.
V - COÛT
Voici quelques coûts d’élimination des déchets hors site et hors frais de transport :
Soufre résiduaire ∅ décharge 1 ∅ 100 €/T
Everite (amiante) ∅ décharge 1 ∅ 200 €/T
Cata usé ∅ recyclage/récup. ∅ 400 €/T
Boues bio ∅ incinération ∅ 100 €/T
HC pâteux ∅ incinération ∅ 200 €/T
Terres souillées ∅ incinération ∅ 300 €/T
54
- les centres de décharge des déchets inertes;
- les installations d'incinération des déchets ménagers et assimilés;
- les installations d'incinération des déchets spéciaux;
- les installations de co-incinération;
- les installations de traitement physico-chimique des déchets;
- les installations de valorisation des déchets.
ANNEXE :
Accords Internationaux
1-Ordonnance n° 73-38 du 25 juillet 1973 portant ratification
convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et
naturel faite à Paris le 23 novembre 1972
2- Décret n° 63-344 du 11 septembre 1963 portant adhésion à la
convention internationale pour la prévention de la pollution des eaux de
la mer par les hydrocarbures
55
Adhésion de l'Algérie à la convention de Vienne pour la protection de la
couche d'ozone, signée à Vienne le 22 mars 1985
Législation nationale
[*] [Détail]
Loi n° 02-02 du 05 Février 2002
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 10 du 12 Février 2002, Page 18
Relative à la protection et à la valorisation du littoral.
[*] [Détail]
Loi n° 03-10 du 19 Juillet 2003
56
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 43 du 20 Juillet 2003, Page 6
Relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable.
Modifié par
[Détail]
Loi n° 07-06 du 13 Mai 2007
JO N° 31 du 13 Mai 2007, Page 6
Relative à la gestion, à la protection et au développement des espaces verts.
Texte d'application
[Détail]
Décret exécutif n° 05-240 du 28 Juin 2005
JO N° 46 du 03 Juillet 2005, Page 15
Fixant les modalités de désignation des délégués pour l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 05-444 du 14 Novembre 2005
JO N° 75 du 20 Novembre 2005, Page 10
Fixant les modalités d'attribution du prix national pour la protection de l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-02 du 07 Janvier 2006
JO N° 1 du 08 Janvier 2006, Page 3
Définissant les valeurs limites, les seuils d'alerte et les objectifs de qualité de l'air en cas de
pollution atmosphérique.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-138 du 15 Avril 2006
JO N° 24 du 16 Avril 2006, Page 11
Réglementant l'émission dans l'atmosphère de gaz, fumées, vapeurs, particules liquides ou
solides, ainsi que les conditions dans lesquelles s'exerce leur contrôle.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-141 du 19 Avril 2006
JO N° 26 du 23 Avril 2006, Page 4
Définissant les valeurs limites des rejets d'effluents liquides industriels.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-198 du 31 Mai 2006
JO N° 37 du 04 Juin 2006, Page 8
Définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de
l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 07-207 du 30 Juin 2007
JO N° 43 du 01 Juillet 2007, Page 10
Réglementant l'usage des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, de leurs mélanges et
des produits qui en contiennent.
[Détail]
Décret exécutif n° 07-144 du 19 Mai 2007
JO N° 34 du 22 Mai 2007, Page 3
Fixant la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 07-145 du 19 Mai 2007
JO N° 34 du 22 Mai 2007, Page 105
57
Déterminant le champ d'application, le contenu et les modalités d'approbation des études et des
notices d'impact sur l'environnement.
[*] [Détail]
Décret exécutif n° 03-493 du 17 Décembre 2003
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 80 du 21 Décembre 2003, Page 3
Modifiant et complétant le décret exécutif n° 96-59 du 7 Ramadhan 1416 correspondant au 27 janvier
1996 portant missions et organisant le fonctionnement de l'inspection générale de l'environnement.
Modifié par
[Détail]
Décret exécutif n° 06-362 du 19 Octobre 2006
JO N° 66 du 22 Octobre 2006, Page 6
Modifiant et complétant le décret exécutif n° 96-59 du 7 Ramadhan 1416 correspondant au 27
janvier 1996 portant missions et organisant le fonctionnement de l'inspection générale de
l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 03-494 du 17 Décembre 2003
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 80 du 21 Décembre 2003, Page 4
Modifiant et complétant le décret exécutif n° 96-60 du 7 Ramadhan 1416 correspondant au 27 janvier
1996 portant création de l'inspection de l'environnement de wilaya.
[Détail]
Arrêté inter. du 07 Juin 2003
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 81 du 24 Décembre 2003, Page 14
Portant organisation de l'administration centrale du ministère de l'aménagement du territoire et de
l'environnement en bureaux.
[Détail]
Arrêté inter. du 15 Juin 2004
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 56 du 05 Septembre 2004, Page 19
Fixant le nombre de postes supérieurs au niveau de l'administration centrale du ministère de
l'aménagement du territoire et de l'environnement.
[*] [Détail]
Loi n° 04-20 du 25 Décembre 2004
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 84 du 29 Décembre 2004, Page 13
Relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du
développement durable.
Texte d'application
[Détail]
Décret exécutif n° 05-127 du 24 Avril 2005
JO N° 29 du 24 Avril 2005, Page 12
Déclarant Hassi Messaoud zone à risques majeurs.
[Détail]
Décret exécutif n° 05-476 du 20 Décembre 2005
JO N° 82 du 21 Décembre 2005, Page 3
Déclarant Hassi-R'Mel zone à risques majeurs.
58
[Détail]
Décret exécutif n° 05-477 du 20 Décembre 2005
JO N° 82 du 21 Décembre 2005, Page 5
Déclarant le pôle Berkine zone à risques majeurs.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-161 du 17 Mai 2006
JO N° 33 du 21 Mai 2006, Page 4
Déclarant la zone industrielle de Skikda zone à risques majeurs.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-162 du 17 Mai 2006
JO N° 33 du 21 Mai 2006, Page 5
Déclarant la zone industrielle de Arzew zone à risques majeurs.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-163 du 17 Mai 2006
JO N° 33 du 21 Mai 2006, Page 7
Déclarant le pôle In Amenas zone à risques majeurs
Décret exécutif n° 06-237 du 04 Juillet 2006
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 45 du 09 Juillet 2006, Page 11
Modifiant et complétant le décret exécutif n° 98-147 du 16 Moharram 1419 correspondant au 13 mai 1998,
modifié et complété, fixant les modalités de fonctionnement du compte d'affectation spéciale n° 302-065
intitulé "Fonds national pour l'environnement et la dépollution".
59