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ALGERIAN PETROLEUM INSTITUTE


  IAP spa 
 
Ecole des Techniques Pétrolières de Skikda
Département Maintenance & Sécurité Industrielle
Groupe TSS Sécurité Industrielle –Topping-

Protection de l’environnement

Préparé par : Mr M.S. LACHGAR

Mars 2008 
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT 
 
 
 
Sommaire 
 
I.    Introduction et définitions  
 
II.   Pollution atmosphérique 
‐ Généralités : 
‐ Les substances polluantes : origines et  effets 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
I.    Introduction et définitions  
 
L’art. 2. de la loi n° 2003‐10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 définit 
 les objectifs de la protection de l'environnement dans le cadre du développement comme étant: 
 
‐ de fixer les principes fondamentaux et les règles de gestion de l'environnement; 
‐ de promouvoir un développement national durable en améliorant les conditions de vie et en  
œuvrant à garantir un cadre de vie sain; 
‐ de prévenir toute forme de pollution ou de nuisance causée à l'environnement en  garantissant la  
sauvegarde de ses composantes; 
‐ de restaurer les milieux endommagés; 
‐ de promouvoir l'utilisation écologiquement rationnelle des ressources naturelles  disponibles, ainsi  
que l'usage de technologies plus propres; 
‐ de renforcer l'information, la sensibilisation et la participation du public et des différents  
intervenants aux mesures de protection de l'environnement. 
 
L’Algérie est signataire de d’une vingtaine de conventions internationales portant sur la  
préservation  de  l’environnement.  Il existe  10 textes de loi et 52 décrets exécutifs qui balisent 
 les activités   dans ce secteur. Sur le plan international, la prise de conscience de l’importance de la  
protection de l’environnement est universelle, et des notions tel que « pollueur – payeur »  sont   
apparues dans le lexique juridique récent. 
 
Les objectifs donc, comme cités dans la loi du 03‐10 sont nombreux et multidisciplinaires, nous nous  
limiterons  dans ce cours à la protection de l’environnement du point de vue de l’industriel, et pour  
cela nous aurons à définir telle qu’elles le sont dans la loi  les  notions suivantes : 
 
Environnement: Les ressources naturelles abiotiques et biotiques telles que l'air, l'atmosphère,  
l'eau, le sol et le sous‐sol, la faune et la flore y compris le patrimoine génétique, les interactions  
entre les dites ressources ainsi que les sites, les paysages et les monuments naturels. 
Développement durable: Un concept qui vise la conciliation entre le développement socio‐  
économique permanent et la protection de l'environnement, c'est à dire l'intégration de la  
dimension environnementale dans un développement qui vise à satisfaire les besoins des  
générations présentes et futures. 
Ecosystème: Le complexe dynamique formé de communautés de plantes, d'animaux, de micro‐ 
organismes et de leur environnement non vivant, qui par leurs interactions forment une unité  
fonctionnelle. 
Pollution: Toute modification directe ou indirecte de l'environnement provoquée par tout acte qui  
provoque ou qui risque de provoquer une situation préjudiciable pour la santé, la sécurité, le bien‐ 
être de l'homme, 1a flore, la faune, l'air, l'atmosphère, les eaux, les sols et les biens collectifs et 
individuels. 
Pollution des eaux: L'introduction dans le milieu aquatique de toute substance susceptible de   
modifier les caractéristiques physiques, chimiques et/ou biologiques de l'eau et de créer des risques  
pour la santé de l'homme, de nuire à la faune et à la flore terrestres et aquatiques, de porter 
atteinte à l'agrément des sites ou de gêner toute autre utilisation normale des eaux. 
Pollution de l'atmosphère: L'introduction de toute substance dans l'air ou l'atmosphère provoquée  
par l'émanation de gaz, de vapeurs, de fumées ou de particules liquides ou solides susceptible de  
porter préjudice ou de créer des risques au cadre de vie. 


 
II.   Pollution atmosphérique 
II.1. Généralités : 
 
 L’air est l’un des éléments nécessaires à la vie, et celui que nous consommons en plus grande  
quantité : 14 kg d’air en moyenne chaque jour, pour 1,5 kg de nourriture et 2 kg d’eau.  
L’atmosphère joue également un rôle majeur vis‐à‐vis de la régulation des climats et le maintien des  
conditions de vie de la biosphère.
 La structure verticale de l’atmosphère terrestre se présente comme schématisé ci‐contre. On peut 
 distinguer principalement : 
 
– la troposphère : située entre la 
surface de la mer et l’altitude de 11km.  
Température et pression décroissantes,  
présence de vapeur d’eau, nuages et  
vents 
– la stratosphère : pression  
décroissante, température croissante,  
absence à peu près complète de vapeur  
d’eau et de nuages, vents variables à  
intenses. C’est là que se situe la fameuse 
couche d’ozone, maximum entre 
20 et 30 km. 
– la mésosphère : température  
décroissante et absence totale de 
vapeur d’eau.  
– la thermosphère : au‐delà de 80 
km, jusqu’à des limites encore peu 
connues ; pression décroissante 
jusqu’à 100 km, puis constante,   
température croissante. Vents violents   
autour de l’altitude 100. 
À partir de 60 km, les atomes sont  
ionisés. Cette partie supérieure de  
l’atmosphère est aussi appelée   
ionosphère, siège en particulier du phénomène des aurores polaires  et zone de perturbation des  
ondes radio.   
L’atmosphère contient l’oxygène qui sert à notre respiration et le  gaz carbonique nécessaire aux 
 végétaux verts, mais encore elle régularise la température au sol, arrête les radiations ultraviolettes  
courtes qui nous seraient mortelles, assure la circulation de l’eau à la surface du globe, etc.
Cependant, la qualité L’atmosphère joue également un rôle majeur vis‐à‐vis de la régulation des  
climats et le maintien des conditions de vie de la biosphère.  
 
La composition chimique de l’atmosphère n’est pas immuable et a beaucoup évolué au cours du 
 temps. Le rôle essentiel qu’elle joue pour l’existence des êtres vivants amène depuis quelques  
dizaines d’années à surveiller l’évolution de sa composition en faisant la part : 


 
– des constituants produits naturellement 
– des constituants dits anthropogéniques produits par l’activité humaine, dont la plupart sont  
des polluants. 
 
a ‐ Composition moyenne de la troposphère 
C’est l’air que nous respirons. Du point de vue météorologique, on admet de façon globale que 
 l’air est constitué : 
– d’air sec, dont la composition  est donnée ci‐contre (on voit les proportions habituellement  
utilisées de 1/5 d’oxygène et 4/5 d’azote) 
‐ de vapeur d’eau 

 
 
Si l'on excepte l'eau (H2O), dont les fractions molaires sont très variables (de 10‐6 à 10‐2 
selon les conditions), l'ensemble des autres espèces peuvent être considérées comme des espèces 
traces, selon la terminologie consacrée. 
Leur fraction molaire est ainsi de l'ordre du ppmv (10‐6 mol/mol, parts per million volume) 
voire du ppbv (10‐9 mol/mol, parts per billion volume). Par exemple, pour le dioxyde de carbone 
CCO2 ≈ 365 ppmv, actuellement, pour l'ozone CO3 ≈  5 ppmv et pour le méthane CCH4  ≈ 1.7 
ppmv. En supposant que l'air est un gaz parfait, il est aisé de se ramener en concentration massique 
(masse de l'espèce par volume d'air), notée ρX pour l'espèce X :  

avec MX la masse molaire de l'espèce, P la pression et T la température, R = 8.314 USI 
(constante des gaz parfaits). Dans cette expression, la concentration massique est en µg/m3 et 
la fraction molaire en ppb pour ne pas avoir de facteur de conversion. 
 
b‐ Pression atmosphérique 
La pression (P) est définie comme le poids par unité de surface exercée par l'atmosphère au 
dessus d'une surface. 


 
Si l'on considère un volume de hauteur dz, de surface horizontale S, à l'altitude z, on aura : 
 
 
 
et en supposant l’air comme étant un gaz parfait  
 
avec R la constante des gaz parfaits, Ma la masse molaire de l'air et T la 
température.
En première approximation, la température peut être considérée comme constante, ce qui 
donne après intégration :   
 

Pour g = 10, Ma= 28.10‐3, R= 8.314 et une température de l'atmosphère de l'ordre de 250K, on 
trouve H = 7.4 kilomètres. 
Pour une pression au sol de l'ordre de 1000 hPa, on trouve donc pour indication 
 P(2 km)= 760 hPa,   P(14 km)= 150 hPa et P(50 km)= 1 hPa. 
  
II.2. Les substances polluantes origines et  effets 

La pollution de l'atmosphère est définie par la loi algérienne  n° 03‐10  comme étant  
l'introduction de toute substance dans l'air ou l'atmosphère provoquée par  
l'émanation de gaz, de  vapeurs, de fumées ou de particules liquides ou solides  
susceptible de porter préjudice ou de créer  des risques au cadre de vie. 
On divise les polluants atmosphériques en  polluants primaires et secondaires. 
Les polluants primaires sont les polluants que l’on trouve à l’endroit de l’émission. 
Par exemple, le CO est un polluant primaire. 
Les polluants secondaires sont des polluants qui ne sont pas émis, mais qui résultent  
de la transformation physico‐chimique des polluants primaires au cours de leur  
séjour dans l’atmosphère.  
Par exemple, l’ozone résulte de réactions chimiques impliquant notamment les  
oxydes d’azote et les COV. 

NB :  Il est possible de réaliser un inventaire d’émission pour les polluants primaires,  
mais pas pour les  polluants secondaires. 

La production de polluants peut être d’origine anthropogéniques ou naturelles : 
‐ les émissions biogéniques, liées à l'activité naturelle : par exemple émissions liées  
aux éruptions volcaniques, à l'érosion du sable sous l'action du vent, aux sels de  
mer, à l'activité photosynthétique, etc. 
‐ les émissions anthropiques, liées à l'activité humaine (transport, production  
d'énergie, processus industriels, etc.). 


 
 
 
Les différentes substances polluantes ont des durées de vie dans l’atmosphère qui sont  
extrêmement  variables, ce qui explique que les problèmes de pollution se situent sur des  
différentes échelles de temps et  d’espace très variables.  
 
 
 
 
 
 
 
 

 
Voici l’ordre de grandeur de la durée de vie dans l’atmosphère de quelques polluants : 

Substance  Durée de vie 
CH4  Années 
CO  02 mois 
SO2  05 j ‐ mois 
Ozone  qlq heures 
COVNM  Heures‐jours 
Part. Aerosol 1‐10μm  Min. ‐jours 
Part. Aerosol ≤1μm  Jours‐ semaines 

                    
Les espèces à courte durée de vie (quelques minutes à quelques heures) engendrent   
essentiellement des pollutions à l’échelle locale près des sources de rejets. En revanche, les  
polluants dont la durée de vie est supérieure à la journée sont dispersés et peuvent engendrer 
des pollutions à longue distance, de l’échelle régionale à l’échelle de la planète.  
Les émissions troposphériques d’espèces à longue durée de vie dans l’air 
(supérieure de 5 à 7 ans environ) peuvent également se répercuter à long terme  
dans la stratosphère (inversement, des intrusions stratosphériques d’air concourent 
 à la présence d’ozone dans la troposphère). 
 La prévention de la pollution de l’air nécessite donc la prise en compte de ces  
diverses échelles. 
 
 
 

                           
 
 
‐ Impacts à l’échelle locale : risques pour la santé 
Les pollutions de proximité (près des sources d’émission) urbaines ou de type industriel, présentent  
surtout des risques pour la santé, les impacts sur le patrimoine architectural et les biens n’étant 
cependant pas à négliger.  
Quatre mille décès furent attribués au smog londonien de 1954 où le taux de SO2 a dépassé 2 000  
mg/m3 (à comparer aux valeurs limites de l’OMS de 500 μg/m3 durant 10min) 
De nos jours, les risques proviennent surtout d’expositions chroniques de plus faibles niveaux dont  
les effets à court terme et surtout à long terme sont plus difficiles à appréhender, dans la mesure où  


 
de nombreux facteurs de confusion sont à prendre en compte. Les données convergent cependant  
pour attribuer à la pollution de l’air un rôle dans le développement ou l’aggravation de 
nombreuses pathologies, notamment sur l’appareil respiratoire de populations sensibles (enfants,  
insuffisants respiratoires, personnes âgées...), voire la cancérogenèse.  
De telles données ont conduit l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) à fixer des  
recommandations sur les concentrations à ne pas dépasser pour divers polluants de l’air.  

‐ Impacts à l’échelle régionale : risques pour la santé et les écosystèmes 
Les pollutions atmosphériques régionales caractérisent des situations de pollution rencontrées sur  
des zones distantes de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres des zones urbaines ou 
industrielles. Elles se manifestent notamment par les phénomènes des pluies acides et de la  
pollution photochimique. 
‐  Pluies acides 
Le terme de pluies acides désigne les retombées au sol d’espèce acidifiantes vis‐à‐vis des  
écosystèmes : dépôts humides de polluants incorporés dans les précipitations (pluie, neige,  
brouillard...), dépôts secs de gaz et de particules. Les polluants à l’origine des pluies acides sont les  
composés du soufre et de l’azote. 
Ces gaz évoluent chimiquement dans l’air pour former des acides ou leurs sels, que l’on retrouve  
notamment dans les nuages et les précipitations. Ces composés se déposent également au sol,  
après transformation chimique éventuelle, sous forme de dépôts secs de gaz ou de poussières. 
D’autres polluants tels que l’acide chlorhydrique (émis lors de l’incinération de certains déchets  
plastiques) ou l’ammoniac (émis par certaines activités agricoles) contribuent également aux 
pluies acides. 
Les effets liés aux pluies acides découlent principalement de modifications des équilibres chimiques  
des milieux récepteurs (augmentation de la solubilité de l’aluminium ou d’autres métaux toxiques  
pour la faune et la flore, lessivage d’éléments minéraux utiles à la nutrition des végétaux, etc.). Les  
composés de l’azote peuvent également contribuer à des phénomènes d’eutrophisation. 
Les travaux scientifiques ont permis de déterminer des valeurs de dépôts acides au‐delà desquels  
des dommages irréversibles peuvent se produire sur les écosystèmes (charges critiques).  


 
 

En effet, les pluies acides sont à l’origine de l’attention portée aux problèmes de la pollution de l’air  
à longue distance et ont conduit à l’adoption en 1979, dans le cadre de l’Organisation des 
Nations unies, à la convention de Genève sur la pollution atmosphérique. 
 
‐  Pollution photochimique ( smog photochimique) 
La pollution photochimique désigne un mélange complexe de polluants formés chimiquement dans  
l’air, sous l’effet du rayonnement solaire de courte longueur d’onde, à partir de composés  
précurseurs émis par des sources naturelles et les activités humaines (oxydes d’azote, composés  
organiques volatils, monoxyde de carbone). 
Le principal polluant photochimique est l’ozone (O3), gaz dont la production s’accompagne d’autres  
espèces aux propriétés acides ou oxydantes telles que des aldéhydes, des composés organiques  
nitrés, de l’acide nitrique, de l’eau oxygénée. Cette pollution s’observe surtout en été, dans les  
régions périurbaines et rurales, sous le vent des agglomérations . 
La pollution photochimique découle du cycle photolytique des oxydes d’azote, lequel est déclenché  
par la photolyse de NO2 sous  l’effet du rayonnement ultraviolet ( λ < 430 nm)  
 

                            
 
Le phénomène a été détecté aux États‐Unis, dans la région de LOS ANGELES vers les années 60. Le 
mot vient de la contraction de smoke (fumée) et fog (brouillard). Par la suite, on a pu constater des 


 
phénomènes analogues se produisant dans des sites à forte densité urbaine et sous des conditions 
climatiques particulières de toutes grandes villes en certaines périodes (été comme hiver). 
•  Conditions climatiques favorisant le smog 
Les conditions sont un bon ensoleillement, une absence de vent latéral, associés au phénomène 
d'inversion de température. 
Ce phénomène assez fréquent en météorologie, empêche les courants ascendants de l’air normaux  
si l’on considère qu’habituellement la température décroît régulièrement avec l’altitude et de ce  
fait entraîne une circulation verticale naturelle : l’air chaud au sol, moins dense, monte et l’air froid 
d’altitude plus dense redescend vers le sol. L’inversion de température provoque un effet de  
couvercle limitant l’amplitude de cette circulation verticale et empoisonnant une masse d’air en  
couche assez mince (quelques dizaines de mètres) où pourront s’accumuler les polluants. 
La participation des (HC) à la formation du smog et du O3 a été reconnue très importante 
Le smog provoque des irritations des muqueuses chez l’homme (yeux, voies respiratoires) et des 
dégradations sur la végétation, les  matériaux (notamment les plastiques) et sur les édifices. 
La pollution photochimique influe également sur le climat
car l’ozone est un gaz à effet de serre : le doublement des concentrations d’ozone dans la
troposphère pourrait accroître la température moyenne de l’air d’environ 1 °C, et la pollution
photochimique contribue à la hausse de la pollution de fond par l’ozone
(hausse de 0,5 à 1 % par an sur l’hémisphère nord).

Préoccupations d’ordre mondiale 
‐  L’EFFET DE SERRE 

                    
Le CO2 présent dans l’atmosphère agit comme un filtre approximativement à sens unique, tel le
toit de verre d’une serre.

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En effet, le CO2 est transparent à 50 % pour le rayonnement solaire arrivant sur le globe et
absorbant à 80 % pour le rayonnement infrarouge réfléchi par la surface terrestre.
Cette action a contribué à l’équilibre actuel de température moyenne établi à + 15°C.
S’il n’y avait que la réflectivité terrestre, cette température moyenne serait seulement de – 18°C.
Par contre, une augmentation de la proportion de CO2 conduirait à accroître la température
moyenne, scénario dangereux (fonte des glaces, élévation du niveau des océans, modification
des climats, …).
Or, on a constaté de façon incontestée une augmentation régulière de la teneur en CO2 de
l’atmosphère depuis le début de l’ère industrielle (depuis 1860). En plus du CO2, il ne faut pas
négliger le rôle joué par les autres gaz traces CH4, oxydes d’azote, composés chlorés, qui
absorbent également la chaleur émise par la terre.

‐ LA COUCHE D’OZONE 

                                   
Les ultraviolets représentent 5 % de l'énergie totale de la radiation solaire qui atteint la terre. Ce
sont des rayonnements très énergétiques. Le spectre ultraviolet est découpé en trois
bandes de longueurs d'ondes : les UV-A 320 - 400 nm
les UV-B 286 - 320 nm
les UV-C 40 - 286 nm

 
L'oxygène et l'ozone "filtrent" tous les UV-C et la grande majorité des UV-B. Le phénomène de
filtre ne joue pas sur les UV-A et c'est pratiquement 100 % de ce rayonnement qui arrive au sol.
L'ozone ne filtrant pas les UV-A, la menace que représente la disparition de la couche d'ozone
est exclusivement due à l'accroissement au sol des UV-B. Les UV-B sont responsables des
coups de soleil, ce qui amène à faire l'hypothèse qu'ils sont aussi responsables dans
l'apparition des cancers de la peau.
Une baisse de 1 % de la teneur en ozone provoque l'augmentation de 2 % du rayonnement UV
reçu sur la terre. La courbe 1 montre la variation de la dose d'UV reçue sous différentes
latitudes. Cette augmentation du rayonnement UV correspond à un déplacement vers le sud de
20 km.

11 
 
Le trou d'ozone polaire est connu depuis les années 30 pour l'arctique et fin des années 50
pour l'antarctique. L'abaissement de la concentration en ozone peut être dû, soit à
l'augmentation de la pollution mondiale (CFC), soit à des phénomènes dynamiques ou solaires.
L'augmentation du "trou polaire" est surtout sensible au début du printemps austral.
A la fin de la nuit polaire et au début du printemps austral, il y a création d'un vortex puissant ou
le jetstream atteint des vitesses de 450 km/h. Le vortex sépare ainsi l'air arctique (ou
antarctique) de l'air extérieur. Cela signifie que les immenses quantités d'ozone produites dans
les tropiques et qui dérivent vers les pôles sont arrêtées par le vortex polaire. Les photos
montrent une énorme concentration d'ozone à l'extérieur du vortex alors que l'ozone est détruit
à l'intérieur. Après quelques semaines, le vortex disparaît et l'air extérieur riche en ozone vient
restaurer la couche d'ozone au-dessus de l'arctique (ou antarctique).
Pendant quatre à six semaines, l'atmosphère antarctique est isolé du reste de la terre créant
ainsi un véritable réacteur chimique naturel.

II.3.Traitement des émissions polluées 
Les flux de rejets polluants, les effets sur la santé humaine et de façon globale, l’impact sur
l’environnement décrits précédemment montrent bien, au-delà des normes et réglementations,
la nécessité d’un contrôle des pollutions gazeuses émises. Si une approche préventive est
toujours plus élégante pour minimiser les rejets indésirables, il est souvent nécessaire de
recourir à une action curative et donc de mettre en œuvre un procédé de traitement des
rejets polluants.

‐ Réglementation algérienne
Le décret exécutif n° 06-138 du 16 Rabie El Aouel 1427 correspondant au 15 avril 2006
réglemente l’émission dans l’atmosphère de gaz, fumées, vapeurs, particules liquides ou
solides et fixe leurs limites.
 

12 
 
 
13 
 
‐ Filière de traitement
 
Il convient de considérer l’émission à traiter comme un mélange complexe plus ou moins dilué
de particules et de composés dont les propriétés physico-chimiques et biologiques
sont très différentes.
Ainsi on peut rencontrer dans une émission d’air humide à la fois des poussières, des métaux
lourds, des COV. Il convient alors de mettre en place non pas un seul traitement, mais une
filière comprenant à la fois un pré- et un post-traitement. Cette succession d’opérations unitaires
doit permettre d’optimiser le système pour conduire à des émissions en accord avec les normes
de rejets en vigueur. la figure suivante donne un schéma possible de filière de purification d’air.

Dans l’exemple présenté, en plus du réseau de tuyaux de collecte et de transport de l’air


(ventilateurs, extracteurs, compresseurs...), six étapes spécifiques sont
nécessaires. Elles comprennent :
— une étape de dépoussiérage ; elle peut être effectuée par filtre à manche ou par cyclone;
— une étape de déshumidification dont la technologie peut être du type condensation par un
échangeur avec un fluide caloporteur : eau glycolée ou azote liquide. Récemment est apparu
sur le marché un système composé d’un cyclone refroidi qui combine l’élimination des
poussières et la condensation des buées et graisses ;
— une étape de traitement de polluants par un des systèmes classiquement mis en œuvre :
incinération, condensation, membrane, absorption, adsorption ou procédés biologiques ;
— la collecte des poussières, puis leur traitement comme un déchet.

‐ Procédés de traitement et d’épuration


Ils sont divisés en quatre grandes catégories suivant la possibilité de dégrader, voire de détruire
le ou les polluants, ou d’effectuer simplement un transfert ou une transformation avec
valorisation, ou bien encore de stocker le rejet gazeux pollué.
Ce qu’il faut retenir c’est qu’il n’existe pas de procédés universels permettant une élimination
totale de l’ensemble des polluants contenus dans une émission gazeuse.
Il conviendra alors de mettre en œuvre une succession d’opérations unitaires pour obtenir un
traitement efficace d’un mélange complexe de polluants
Les procédés mis en œuvre sont en relation étroite avec les propriétés physico-chimiques ou
biologiques des molécules incriminées dans les pollutions rejetées.

14 
 
Filtres et cyclones
Si ces procédés de filtration, d’électrofiltration et de cyclonage sont généralement bien adaptés
pour effectuer des opérations de dépoussiérage, ils peuvent aussi permettre une élimination
partielle de métaux lourds, de dioxines et de furanes, sachant que ces composés sont associés
à des particules en suspension

Neutralisation
Surtout utilisée pour traiter des émissions chargées en oxyde de soufre dû à la combustion de
produits fossiles (charbon, fuel), la neutralisation est aussi adaptée, du fait de l’utilisation de
chaux, aux traitements des gaz contenant des composés acides (acides minéraux, CO2) mais
aussi des molécules odorantes acides comme H2S ou les mercaptans ainsi que les acides gras
volatils. Les métaux lourds sont aussi bien retenus par des mécanismes d’adsorption et/ou de
précipitation lors de l’utilisation de fleur de chaux ou de suspensions de Ca(OH)2 .

Procédés thermiques d’oxydation


Les traitements thermiques sont bien sûr adaptés à la transformation de molécules oxydables (COV,
odeurs). Il faut noter que du CO2 et de l’eau sont produits lorsque l’oxydation est totale, mais
que la présence dans l’air à traiter de composés organiques contenant des hétéroatomes comme de
l’azote ou du chlore conduit à rejeter respectivement des oxydes d’azote ou de l’acide
chlorhydrique dont les émissions sont fortement réglementées.
* Le traitement thermique a lieu entre 600 et 850 °C selon les types de COV ou de molécules odorantes
et selon les procédés mis en œuvre. Si leur concentration est insuffisante, il est nécessaire alors d’avoir
un appoint en combustible. Il existe des procédés avec préchauffage de gaz et/ou avec récupération de
chaleur par échangeurs.Ces épurateurs sont dits récupératifs ou régénératifs selon le
mode de valorisation de l’énergie.
* L’incinération catalytique met en jeu des catalyseurs d’oxydation et des températures de destruction
plus faibles (350 °C < t < 480 °C). Une élimination optimale de 95 % est obtenue pour des débits de 2
000 à 160 000 m3 · h–1 et des concentrations dans l’air comprises entre 100 et 2 000 ppm. Le système
peut être équipé de récupérateur de chaleur.

Stockage : cas du CO2


Très récemment, des publications ont mentionné des possibilités
de stockage de grandes quantités de CO2 présent dans l’air.
Le dioxyde de carbone pourrait être, dans un premier temps stocké naturellement dans les océans

La Norvège propose de réinjecter le CO2 strippé du gaz naturel extrait de ses puits d’hydrocarbures en
mer du Nord. En 1997, 700 000 t auraient été ainsi stockées dans les champs gaziers de Sleipner. Une
autre méthode consiste à réinjecter le dioxyde de carbone dans une poche d’eau salée située dans un
puits de pétrole à 800 m de profondeur. Une étude sismique conduite en octobre 1999 s’est révélée
concluante montrant la répartition optimale du gaz dans le stockage. Selon les calculs prévisionnels,
cette poche serait assez grande pour fixer le CO2 produit par la totalité des centrales thermiques
européennes durant 400 ans.

15 
 
III.  Pollution es eaux 
 
III.1. Origines des eaux usées :

Les substances rejetées dans l’environnement lors des activités humaines constituent une source
majeure de pollution qui est difficilement dégradable lors du cycle naturel de l’eau compte tenu de
leurs concentrations et de leur nature.
Dans un premier temps on peut distinguer les substances d’origine organique, fermentescibles
comme les fèces et déchets alimentaires et d’autre part les produits naturels ou de synthèse utilisés
en grande quantité lors des activités industrielles ou agricoles. Il s’agit essentiellement de composés
organiques fermentescibles (glucides, protides, lipides), de fertilisants (nitrates, phosphates),
de métaux et métalloïdes toxiques (mercure, calcium, plomb, aluminium, arsenic), pesticides
détersifs (agents tensioactifs), d’hydrocarbures (pétrole brut et dérivés), ou de composés radioactif
(émission de radio-isotopes).
Il faut mentionner d’autres types de pollutions, de type microbiologique (bactéries, virus,
champignons) dans les eaux usées ou les eaux de surface ou la pollution thermique due aux rejets
d’eau chaude dans les eaux naturelles.
La complexité du milieu et la multiplicité des procédés à mettre en œuvre exige une approche
multidisciplinaire pour traitement des eaux résiduaires.

Les eaux usées proviennent de quatre sources principales :


1- Les eaux usées domestiques
2- Les eaux usées industrielles
3- Les eaux de pluie et de ruissellement dans les villes
4- Le ruissellement dans les zones agricoles

Les effluents domestiques sont constituées par les eaux ménagères (lavage corporel, linge,
cuisines), les eaux de vannes et celles de lavage des voiries.

Les effluents industriels sont aussi divers que les activités qui les produisent, et on trouve dans une
même branche d’activité des différence importante dans les rejets ( dilution, volumes des polluants,
etc..)
On trouve dans ces rejets des matières :
• En suspension décantables et non décantables
• Biodégradables et non biodégradables
• inertes et fermentescibles
• toxiques ou inhibiteurs

III.2. Effets de la pollution :

• Les matières organiques solubles abaissent la teneur en oxygène dans les cours d’eau, ce qui
conduit à la réduction et mort de la faune aquatique
• Les matières en suspension, ce qui conduit à l’accumulation au fond des cours d’eau, lacs et
étangs + augmentation de la turbidité
• Les acides sont toxiques à la vie aquatique (incluant traitement biologique) + détérioration des
réseaux d’égout
• Huiles, graisses et flottants conduisent au colmatage des conduites + aspects esthétiques non
désirable
• Matières toxiques et métaux lourds (Cadmium, aluminium, cyanure, plomb, etc) sont toxiques à la
vie aquatique
• Phosphore et azote conduisent à l’eutrophisation des cours d ’eau (Croissance excessive des
plantes aquatiques)
Le phosphore est considéré comme l’élément limitant la croissance des plantes et du phytoplancton.
Le seuil établi à 0,03 mg P / l

16 
 
• Coliformes fécaux et pathogènes sont des contaminations bactériologiques des cours d’eau.
Le seuil de 200 coliformes / 100 ml pour la baignade

‐ Normes et législation concernant les effluents liquides :

Les normes de qualité portent généralement soit sur les caractéristiques de l’eau réceptrice ou sur
celle de l’effluent déchargé.

Les normes de qualité d’une eau réceptrice dépend des usages prévue de cette eau.
Le tableau suivant, présente une classification type des cours d’eau, des critères de qualité et les
traitement requis pour les atteindre.

Critère de qualité d’eau selon la classe du cours d’eau.

Classe Emploi Critère de qualité Traitement nécessaire


A Potabilisation et zone de Bactéries coliformes, Traitement secondaire et
loisir couleur, turbidité, tertiaire selon les
pH, oxygène cas plus
dissous, matières désinfection
toxiques, produits
chimiques,
température, goût
et odeurs.
B Vie aquatique, zone de loisir Bactéries coliformes, pH, Traitement secondaire
et baignade couleur, turbidité, plus désinfection
oxygène dissous,
matières toxiques,
température.
C Industrie, agriculture, Oxygène dissous, pH, Traitement primaire et des
navigation, vie matières flottantes fois secondaire
aquatique et décantables
D Navigation, eau de Absence de nuisances, Traitement primaire
refroidissement matières
flottantes, pH

Pour les effluents, on peut limiter la concentration du polluant (mg/l) ou la charge polluante déversé
dans l’eau réceptrice (kg/j). Certains pays d’Europe ont adopté la classification des effluents
domestiques en six (6) niveaux.

Critères de classification des effluents selon la réglementation française.

Niveau Taux M.E .S DCO max DBO5 max N2 Traitement


d’élimin (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) nécessaire
ation
mat.
décanta
ble
I 90% Decantation simple
II 80% Proc. Physico-chimique
III 120 120 40 Proc. Biologique
IV 30 120 40 50 Traitement complet
V 30 120 30 10 Trait. Compl. +
Nitrification de
l’ammoniac
VI 20 80 20 7 Trait. Compl. + traitement
complémentaire

17 
 
Le décret exécutif 06-141 du 20 Rabie El Aouel 1427 correspondant au 19 avril 2006 définissant les
valeurs limites des rejets d'effluents liquides industriels.

18 
 
iII.1. Les classes de polluants 
L’eau, de part sa nature de solvant universel, n’existe pratiquement pas sous forme de H2O pure.
L’on trouve littéralement de tout dans l’eau.

Il y a plusieurs manières de classifier les impuretés.


Les principales classes de polluants sont :
• Les composés insolubles : il faudra précipiter ou filtrer
• Les éléments solubles : on pourra les éliminer par osmose inverse ou échange d’ions
• Les micro-organismes : on pourra les détruire par des méthodes de désinfection
• Les composants organiques : ils constituent une nourriture pour d’éventuelles bactéries, il faudra donc les éliminer, en général par oxydation ou par 
absorption sur charbon actif 

II.2. Les unités de mesure 
 
L’eau est un produit complexe. il n’est donc pas étonnant que l’on utilise un nombre
important d’unités de mesure pour le décrire. Les unités de mesure généralement utilisées sont :
Mesure de concentrations : ppm, mg/l, grains
La température : en °C
pH : exprimé sans dimension
Dureté : exprimée généralement en degrés
Salinité totale : ppm, mg/l
S’y ajoutent différents indices, tels que :
Le titre hydrotimétrique et alcalimétrique
Indice de Langelier : formule qui indique si l’on va avoir des précipitations. ou si l’eau
sera corrosive. Si cet indice est négatif, il y a tendance ` a la corrosion. Si il est
positif, il y a tendance ` a la formation de calcaire
Turbidité : Nephtelometric turbidity units ou NTU
SDI : Indice spécialisé, souvent spécifié par les fabricants d’osmoseurs.

19 
 
a. Unités de mesure des substances dissoutes :

Pour exprimer la concentration d’une substance dissoute dans l’eau, plusieurs unités
sont utilisées. L’unité de concentration la plus courante est le mg/l , souvent exprimée par “ppm”
(partie par million). Les indications en ppm peuvent induire en erreur : en principe, en
traitement de l’eau, l’on parle de ppm massique, qui correspondent donc à des mg/kg, soit
mg/l pour l’eau. Il faut faire attention au fait que le monde de l’environnement exprime
généralement les concentrations des polluants gazeux en ppm, mais il s’agit cette fois de
ppm volumiques (ppmv).
Quand ces deux mondes se rencontrent, comme cela est les cas par exemple dans les applications
de lavage de fumées ou l’ozonisation de l’eau, les erreurs dues à l’interprétation du terme
“ppm” sont hélas fréquentes.
Le Grain est une unité fréquente dans la littérature anglo-saxonne :
• 1 grain = 1/7000 lb
• 1 grain/gal US = 17.1 mg/l

Les concentrations de polluants sont en général indiquées comme ion. Parfois, l’on
rencontre le terme ”équivalent CaCO3” : utilisé dans la littérature anglo-saxonne, cette unité qui
comptabilise les charges électriques est pratique pour les calculs d’équilibre électrique et
d’échange d’ions, mais est la source d’innombrables erreurs.
L’intérêt de l’unité ppm équivalent CaCO3 est que la somme des concentrations des anions doit être
égale à la somme des concentrations des cations à pH neutre. Cette unité est utile aussi
pour le calcul de systèmes d’échange d’ions : l’on peut additionner les concentrations des
différents ions et ainsi obtenir le total de ce que une résine échangeuse d’ions doit enlever
de l’eau.

Le milliéquivalent gramme / litre. meq / l = 10-3 eq/l

Avec 1 eq = ( masse molaire ) / ( valence n) = M / n.


Exemple :
M CaCo3 100
CaCo3 : = = 50 g 1 eq CaCo3 = 50 g.
2 2
M H 2 So4 98
H2So4 : = = 49 g 1 eq H2So4= 49 g.
2 2
M Al(OH) 3 78
Al(OH)3  :  = =26g             1 eq Al(OH)3  = 26 g 
3 3
 

- Le degré Français ( °F) avec :


1
1° F = meq / l.
5

Exemple :
Calculer la concentration en mg/l et en °F pour
- 4 g Cl2 , - 1 meq/l de Ca+2.
• Cl2 : 1 eq/l = 35.5 g/l
4.103
• 4 g Cl2 = 4000 mg/l = .1 = 112.7 meq / l .
35.5
• Ca+2 : 1eq/l = 40/2 = 20 g/l

20 
 
1 eq/l = 20 g/l ⇒ 1 meq/ l = 20 mg/l = 5°F.
Exercice :
Calculer la concentration en mg/l de 15 °F de :
- CaSo4 M= 136 g.
- NaOH M = 40 g
- MgCl2 M = 95 g
- Fe3(Po4) M = 358 g

b. Matières En Suspension Totale ou MEST :

Les MEST exprimé en mg/l correspond à la pollution particulaire insoluble et est un indice
important de colmatage.
On chauffe l’échantillon jusqu’à 105°C, on le filtre et le précipité receuillit est pesé et sa masse
exprimée en mg/l.
Les MVS ou Matière Volatile en Suspension sont généralement utilisées pour indiquer la
concentration de la biomasse dans l'eau. Elle représente approximativement 70% de la
totalité des matière en suspension et obtenue en portant l’échantillon à 525°C pour obtenir
un résidu minéral qu’on pèse
MVS = MES - Résidu
On distingue aussi les Matières En Suspension Décantables ou MESD et Non Décantables ou
MESND correspondent à la fraction dense et à la fraction colloïdale des MEST. MESD =
MEST - MEST après 2h de décantaton.

En purification de l’eau, on utilise d’autres mesures différentes de la quantité de solides en


suspension dans l’eau tel: le SDI Silt Density Index, et la turbidité.

Le SDI (Silt Density Index) est important pour les applications de filtration tangentielle. Il est défini
comme étant la réduction moyenne sur 15 minutes, en % par minute du débit à travers un
filtre 0.45 µ m à une pression constante de 2.1 bar.

Les valeurs du SDI peuvent etres interprétées comme suit :


• Inférieur à 3 : pas à peu d’entartrage de la membrane
• Entre 3 et 5 : conditions normales d’utilisation
• Supérieur à 5 : entartrage excessif à prévoir

La turbidité : La turbidité est l’inverse de la transparence. On la mesure par la comparaison de la


Transparence d’un échantillon avec un étalon.

21 
 
Il s’agit d’un détecteur de turbidité donnant une indication sur la teneur en matières d’origine
minérale ou organique. Il mesure la réduction de transparence d’un liquide due à la présence
de matières non dissoutes. C’est donc un capteur physique. Un faisceau lumineux diffuse
dans les particules et va toucher une cellule photorésistante placée perpendiculairement au
faisceau incident. Les particules en suspension vont modifier d’autant plus l’éclairement de la
cellule que leur nombre est élevé.

II.3 Dureté et alcalinité de l’eau :

La dureté est définie comme la somme des concentrations des ions Calcium Ca++
et Magnésium Mg++. il faut être attentif au fait que la dureté est généralement indiquée en degrés, et
qu’il y a plusieurs degrés de dureté différents :
1° Français : 10 mg/l CaCO3
1° Allemand : 10 mg/l CaCO3
1° Anglais : 1 mg par gallon anglais CaCO3
1° US : 1 mg/l comme CaCO3

Conversion des degrés de dureté

France UK Allemagne USA


1.43 1 0.8 14.3
1 0.7 0.56 10.0
1.79 1.25 1 17.9
0.1 10.07 0.056 1

Deux séries d’indices permettent d’aborder la mesure, plus complexe, de la teneur en sels dissous :

Le TH, ou Titre Hydrotimétrique, mesure la dureté de l’eau, en degré français °F .


Le TH généralement mesuré sur l’eau brute, et utilisé en pratique, correspond à la dureté totale de
celle-ci (i.e. teneur globale en CO2 libre et sels de Ca et Mg),

TH = T Ca + T Mg

TH < 5 °f eau très douce


5 °F < TH < 10 °F eau douce
10 °F < TH < 15 °F eau légèrement dure
r 15 °F < TH < 20 °F eau dure
20 °F >TH eau très dure
Le TAC, ou Titre Alcalimétrique Complet correspond à la teneur totale en hydroxydes, carbonates
et bicarbonates alcalins et alcalino-terreux. Mesuré par addition à l’eau d’une solution titrée
d’acide en présence d’un colorant ( hélianthine), avec virage à l’orangé à 8.3,le TAC est
exprimé en degré français (5°F).

TAC = T OH- + T CO32- + T HCO3-

Un premier titrage à la phénolphtaléine dont le virage à l’incolore s’éffectue autour de 4.5 mesure le
titre alcalin qui représente le titre dess hydroxydes et la moitié des carbonates
TAC = T OH- + ½ T CO32-

Origine de l'alcalinité : Suivant les rapport des TA et TAC, on peut déduire l’origine de l’alcalinté.

22 
 
Si OH- CO32- HCO3-
TA = 0 0 0 TAC

TA > TAC/2 2 TA –TAC 2( TAC-TA) 0

TA < TAC/2 0 2 TA TAC- 2 TA

TA = TAC/2 0 TAC 0

Si PH eau < 4.5 ⇒ TAC =0


PH > 8.3 ⇒ TAC = [CO32 ] + [ OH- ].
PH < 8.3 ⇒ TAC = 0

 La salinité totale : 
La mesure de la salinité totale peu se faire soit par addition des concentrations des concentrations
des différents ions titrés en mg/l, ppm ou °F, soit par la mesure de la conductivité de l’eau à
une température donnée. Cette mesure donne une bonne précision pour les eaux saumâtres
où prédomine les NaCl ou CaCl2
Le tableau suivant donne des exemples de bilans ioniques d’eaux naturelles.

N° TH T Ca Na+ K+ TAC CI- SO4- - ST Observations


1 5,5 2,5 2 5,5 1 1 7,5 Eau douce
2 22 19 1 19 3 1 23 Minéralisation
3 29,5 19 2 29 1 1,5 31,5 Moyens
4 37 3 12 24 4 40 Eaux
5 52 3 34 1 20 55 dures
6 62 42,5 44 16 40 50 106 Eau saumâtre
7 7 4 9 1 1 11
8 270 1180 25,5 1340 85 1450 Eau géothermale

23 
 
 L’ équilibre calco­carbonique de l’eau 
 
Un cas de réaction à l’équilibre particulièrement important en purification de l’eau est
celui de la précipitation de calcaire, Ca(HCO3 )2 . La dissolution ou la précipitation
du calcaire dans l’eau est régie par une série de réactions à l’équilibre qui impliquant
aussi le gaz carbonique. C’est pourquoi l’on parle de l’équilibre calco-carbonique de l’eau.

Le gaz carbonique est en partie sous forme ionique dans l’eau :

CO2 + H2O ' H2CO3 ' H+ + HCO3-


et HCO3- ' H+ + CO3--

Le carbonate de calcium est sous forme de ions :


CaCO3 ' Ca++ + CO3--
Si l’on combine ces équations on a :
CaCO3+ CO2 + H2O ' Ca(HCO3)2 ↵

Ca(HCO3)2 précipite et entartre conduites, chaudières, etc.


Plusieurs paramètres influencent les équilibres des équations ci-dessus. L’agressivité de l’eau, ou
au contraire, sa tendance ` a former des dépôts de tartre, sera fonction des paramètres
suivants :
• La température
• L’alcalinité
• Le pH
• La dureté
• La concentration totale de solides dissous

Plusieurs modèles permettant de déduire l’agressivité de l’eau ont étés élaborés, et


peuvent etres utilisés sous forme de graphiques (monogrammes) ou de programmes de calcul.
L’avantage de ce monogramme et du graphique est qu’ il permet en un calcul de procéder à
l’évaluation du caractère corrosif ou non de l’eau selon 2 modèles de calcul (Ryznar et
Langelier). Le monogramme est d’autres part relativement simple à utiliser.

24 
 
L'indice de Langelier = PHe- PHs
Si PHs > PH ⇒ l'eau est agressive
Si PHs < PH ⇒ l'eau est incrustante.

I Ryznard = 2 PHs- PH.

Indice de stabilité de Ryznard Caractère de l'eau


4.5 à 5.0 Très incrustante
5.0 à 6.0 Faiblement incrustante
6.0 à 7.0 Faible incrustation ou corrosion
7.0 à 7.5 Corrosive
7.5 à 9.0 Très corrosive
> 9.0 Très fortement corrosive

On définit deux genres de dureté en vu de l'action de la température sur les sels de calcium et
magnésium : après évaporation du CO2 et précipitation des carbonates, on mesurera le TH
permanent correspondant à la dureté liée aux autres sels de Ca et Mg (chlorures, sulfates,
nitrates). Par différence on obtient :

TH temporaire = TH – TH permanent
TAC = Dureté totale – Dureté permanente

correspondant à la teneur en carbonates et bicarbonates de Ca et Mg.

Utilisation du monogramme :
1° Joindre TS et la température en °F à la ligne pivot T-1
2° Joindre le TAC et Ca à la ligne pivot T-2
3° Joindre T-1 et T-2 avec intersection sur PHs
4° Joindre PHs et PHa

25 
 
Monogramme de Langelier et Ryznard 

26 
 
 Demande biochimique en oxygène, DBO : 

La demande biologique en oxygène définit la quantité d’oxygène nécessaire aux microorganismes


vivants pour assurer l’oxydation et la stabilisation des matières organiques présentes dans
l’eau usée. Par convention, la DBO est la valeur obtenue après 05 jours d’incubation DBO5.

La réaction biochimique se déroulant dans le flacon de DBO est une fermentation aérobie. Elle se
déroule en deux étapes distinctes et successives tel qu’indiqué sur le graphique suivant :

oxydation
     Produits finaux

 
( 1 ) 

Matière 
orga

(2) 

Synthèse
     Cellules

( 3 )
Respiration 
Endogène  Résidu    non 

27 
 
Au fur et mesure que l’oxygène est consommé, la pression diminue dans la phase gazeuse. Cette
diminution est enregistrée par un manomètre différentiel. Cette DP est directement proportionnelle à
la DBO. La simplicité de l’appareil, et l’obtention directe de la courbe de la DBO, en font une
méthode de choix pour le contrôle des stations d’épuration.

  

28 
 
Demande chimique en oxygène, DCO : 
 
C’est la quantité d’oxygène, consommée par les matières organiques et biodégradables et non
biodégradable sous l’action oxydante d’acide chromique à chaud et sous reflux pendant 2
heures.

La DCO théorique des composé organique peut être calculer simplement comme suit pour 1000 mg
de phénol :

C6H5OH + 7O2 6CO2 + 3H2O

DCO théorique = (1000 * 224) / (94) = 2383 mg O2

Caractérisation de quelques eaux industrielles 
Eau usée  DBO5  DCO  COT  DBO/COT  DCO/COT 

Chimie  24 000  41 300  9 500  2,53  4,35 

Chimie  700  1 400  450  1,55  3,12 

Raffinerie  /  580  160  /  3,62 

Pétrochimie  /  3 340  900  /  3,32 

Oléfines  /  321  133  /  2,40 

Caoutchouc synthétique  /  192  110  /  1,75 


On apprécie la fraction biodégradable d'une pollution par le rapport DBO5 / DCO

DBO5 / DCO > 0,5 Indice de bonne biodégradabilité. Un traitement biologique est
envisageable
0,5 > DBO5 / DCO > 0,3 Le traitement biologique demande l'adaptation d'une
souche de micro-organismes spécifique
DBO5 / DCO < 0,3 Le traitement biologique ne peut être envisageable.
le traitement physico-chimique s'impose

Ttraitement des eaux

- Prétraitement et traitement primaires

A pour objet de séparer les matières les plus grossières et les éléments susceptibles de gêner les
étapes ultérieures du traitement. Il visent essentiellement à éliminer les matière flottantes ou en
suspension par des opération physiques ou mécaniques.
Il comprend:
• Dégrillage
• Dessablage
• Déshuilage et le dégraissage

29 
 
Dégrillage
Cette technique sert à protéger la station contre les objets volumineux. Grilles :
L’ efficacité des grilles dépends de l'écartement des barreaux qui les constitues. Elles sont
soit à nettoyage manuel ou mécanique. Ces derniers sont destinés aux station de capacité
importantes.
Pré dégrillage. Ecartement : 50-100 mm
Dégrillage moyen Ecartement : 10-25 mm
Dégrillage fin Ecartement : 0.2-10 mm.

Les capacités disponibles varient de 100 l/mn à 10 m3/ mn.


Le dessablage sert à extraire les sables, graviers et particules plus ou moins fines dont la
vitesse de décantation est supérieure à celle de la matière organique pour protéger les
pompes et la tuyauterie contre l ’abrasion, et éviter la déposition du sable dans les canaux
et prévenir la contamination des boues utilisés pour faire de la valorisation agricole.
L’opération permet d’enlever des particules dont la granulométrie est supérieure à 0,2 mm.

VI.1.2. Traitement des eaux résiduaires chargée d’huile


Cette étape sert à éliminer les HC libres en nappes ou en gouttelettes de 100 à 20à µm, la
fraction, ainsi que les MES granuleuses ( sables argiles et gravillon).
Il peut être assuré suivant deux modalités ; par gravité naturelle, utilisant la différence de
densité des particules en suspension ou par gravité artificielle, tel les centrifugeuses,
cyclones. Dans le domaine pétrolier, on utilise les déshuileurs à gravité naturelle pour les
eaux huileuses et accidentellement huileuses ayant des concentrations moyennes allant de
0,1 à 2 g/l.
La séparation de l’huile dans l’eau par simple décantation est due à la différence de
densités. La vitesse ascensionnelle des gouttelettes s’exprime suivant la loi de Stocks.
g
v= d²(ρ − ρ')
18μ
v = Vitesse de remontée en m/s,
d = diamètre d’un globule d’huile en m
g = accélération de la pesanteur,
ρ’ = masse volumétrique de l’huile en kg/m3,
ρ = masse volumétrique de l’eau en kg/m3,
µ = viscosité de l’huile en Pa.s à la température considérée.
Il existe trois types de décanteurs, décanteurs longitudinaux API, décanteurs à plaques
parallèles PPI et CPI et circulaires.
Le déshuileur longitudinal API :
l’API a normalisé la construction de décanteurs en considérant un diamètre fictif des globules de

v= 0,44 (ρ − ρ')
150 µm , la formule de Stocks devient :
μ
Les séparateurs API des dimensions qui correspondant à des temps de séjours de 1 à 3 h, avec
des profondeurs de 1 à 3 m et des largeurs de 2 à 6m.

30 
 
Pour la reprise des huiles flottantes, les déshuileurs API à l’origine était équipé de goulottes
cylindriques ou d’auges à commande manuel, mais actuellement on utilise des tambours
léophile qui évite l’entraînement d’eau avec les slops.

Les déshuileurs à lames parallèles CPI (Corrogates plates interceptors) et PPI (parallel
plates interceptors) :
les séparateurs sont constitués d’un ensemble monobloc en plastique de plaques parallèles
, inclinées à 45° ou 60° , orientées dans le sens du fil de l’eau et espacées de 2 à 4 cm pour
les CPI et de 10 cm pour les PPI. Ils permettent une triple amélioration,
- Une distribution plus uniforme de l’eau,
- En divisant la hauteur des parcours de remontée des globules d’huile autant de fois qu’il y
a d’intervalles de plaques occupant la hauteur utile du bassin.

31 
 
- En favorisant un processus de coalescence, soit le grossissement des gouttes d’huile par
contact de l’eau avec un film huileux.

Le déshuileur circulaire :
est un appareil qui assure la séparation en deux étapes :
- Une séparation rapide dans son puit central couvert des afflux massifs d’huile légère.
- séparation lente des huiles plus lourdes et dispersées dans la zone périphérique.
Et permet de régler le problème de raclage des zones mortes posés par les déshuileurs
longitudinaux.

32 
 
IV.1.3.Coagulation et floculation
Ce procédé permet, par ajout de réactifs, et en amont des procédés de décantation ou de
flottation, d’agréger les matières en suspension et colloïdale pour accélérer les vitesse de
décantation naturelle. Le tableau suivant donne un ordre de grandeur du temps nécessaire
pour que sous la seul influence de leurs poids ces particules parcourent verticalement 1m
d'eau.

Particules φ ( mm) Temps

Gravier 10 1 sec
Sable 1 10 sec
Sable fin 0.1 2 min
Argile 0.01 2 heures
Bactérie 10-3 8 jours
Colloïde 10-4 2 ans
Colloïde 10-5 20 ans
 
L’adjonction d’un coagulant neutralise les charges autour des matières colloïdales qui les stabilisaient,  de sorte qu’elles peuvent s’agglomérer. Le 
floculant opère un pontage entre les particules et forme ainsi un gros floc  capable de sédimenter. 
 
 
 
 
 
 
 
 

33 
 
 
 

L effet de l’ajout d’un L effet de l’ajout d’un


coagulation floculent

IV.1.4.La sédimentation discontinue :


Une particule grenue dans un liquide au repos est soumise aux forces suivantes:
r r
P = Fm force motrice( poids)
r r r
Fr = A + Ft Force résistante.
Avec : P : poids = m g = ρp. V.g Fr 

A : poussée d'Archimède = ρl. V.g


Ft : force de traînée = 1/2. Cd. ρl .S.v2.
Avec : P 

V: volume de la particule
v: vitesse relative de la particule/liquide ( vitesse de décantation)
s : maître couple : c'est la surface de la projection de la particule sur un plan
perpendiculaire au déplacement.
Cd : coefficient de traînée.
r r r r
A l'équilibre: R = P + Ft + A = 0
1
V .g ( ρ p − ρ l ) − .Cd .ρ l .s.v 2 = 0
⇒ 2

34 
 
2.V .g ( ρ p − ρ l )
v2 =
d'où : ρ l .Cd .s

Pour des particules sphériques V = 4 .π .r 3= π .D 3


3 6 ; s = π .D 2
4
⇒ 4 . g .( ρ p − ρ l ). D .
v2=
3 . Cd . ρ l

Le coefficient de traînée est lui-même fonction de Reynolds - ρ.v.D


Re=
Si 10-4 < Re < 10 : régime laminaire μ
(ρ p−ρl).g.D2
Cd = 24/ Re ⇒ loi de Stockes v=
18μ

Si 10 < Re<500 ; régime transitoire ⇒ loi d'Allen. Cd = 18.5


Re0.6
0.153.g 0.71.D1.14.(ρ p −ρl)0.71
v=
ρl0.29.μ 0.43
Si 500< Re< 2105 : régime turbulent
Cd = 0.44 ⇒ loi de Newton
3.g.D.(ρ p − ρl)
v=
. ρl
Pour le choix de la bonne formule à utiliser on cherche :

⎡(ρp − ρl ).g.ρl ⎤
1/ 3

K =⎢ ⎥ .D
⎣ μ 2

Si K < 2.6 Equation de Stockes
Si 2.6 < K < 44 Equation d'Allen
Si 44 < K < 2760 Equation de Newton.

NB : Après calcul de la vitesse, il faut vérifier que le Reynolds est bien dans l'intervalle de la formule
utilisée.

Exercice 1 :
Calculer la vitesse de décantation d'une particule de densité 2.6 dans une eau calme. Densité eau =
1.0 Φp= 0.12 mm
μ = 15.10-4 Pa.s

Exercice 2 :
Déterminer les tailles maximales et minimales des particules de sable de densité 2.65 qui décantent
dans une eau de viscosité 15.10-4 Pa.s, suivant la loi de Stokes.

La flottation
La flottation est une technique de clarification et d’épaississement analogue à la sédimentation à
part que les matières à retenir sont rassemblées à la surface, d’où elles sont raclées. Elle fait appel

35 
 
à la différence de masse volumique entre M.E.S et l’eau, mais dans ce cas ρparticule réelle ou
apparente est inférieur à celle de l’eau.

Le procédé consiste à fixer de fines bulles de gaz sur les agrégats de manière à avoir un
assemblage moins dense que l’eau. Il dépend donc de l’affinité qu’ont les M.E.S pour le gaz. En
général cette affinité est induite par des agents chimiques qui augmente l’angle de contact donc
diminue la mouillabilité ce sont les promoteurs et les collecteurs.

Les collecteurs jouent le même rôle mais forment une couche beaucoup plus épaisse entre la
particule et le liquide exemple : l’Huile de Pin.

On retrouve lors de la flottation les mêmes forces qui agissent lors de la décantation.
Le calcul des vitesses d’ascension peut se faire donc par les mêmes équations, tenant compte du
sens du mouvement

Les aéroflottation
La flottation peut se faire suivant 3 schémas principaux

- Par air dissous avec pressurisation totale du débit d’alimentation, ce qui favorise le contact
air / liquide

- Par air dissous avec pressurisation partielle de l’alimentation, dans ce cas la pompe est de
moindre capacité et les moyens de contact sont plus simples. C’est la voie la plus employée en
raffinage.

Dans le cas de l’air dissous les bulles sont produites par détente subite du liquide saturé dans le
bassin de flottation. Les bulles ont des dimensions de 50 à 100 μm.
- Par air induit de l’air sous pression est introduit par un organe mécanique ou des diffuseurs. Cette
méthode n’est pas utilisé dans le domaine pétrolier. on élimine les particules par moussage en
ajoutant des agents chimiques. Les bulles de gaz ont des dimensions de 0,5 à 2 mm.

36 
 
Rapport air / solide :
C’est un paramètre important car il définit la quantité d’air qui pourrait être fixée aux particules car :
* Si peu d’air : performance de la flottation sont médiocre

* Si trop d’air : investissement et coût d’exploitation sont élevée

Le rapport d’air / solide est exprimé en Kg air/ Kg M.E.S et influence :


- La quantité de l’effluent traité
- La vitesse de séparation des particules, donc la charge hydraulique et le
temps de séjour.
- Le degrés d’épaississement des écumes.
La valeur optimum de ce rapport découle d’essai au Laboratoire ou stations pilotes

37 
 
IV.2. Procédés biologiques
IV.2.1. Principe de l’épuration biologique

Les procédés biologiques servent à Accélération du processus naturel de dégradation dans


les cours d ’eau de la matière organique biodégradable, principalement soluble.
Les matières organiques biodégradables est convertie en gaz carbonique (CO2), eau et autres
produits inertes

ER O2

Nouvelles
Cellules Réacteur
Biologique Effluent

 
résidu non
biodégradable

• Éléments requis pour un traitement efficace:


– Population de microorganismes diversifiée;
– Mélange efficace entre les microorganismes et les eaux usées;
– Oxygène;
– Nutriments: azote et phosphore;
– ph, température et temps de contact adéquat

Les principales familles de procédés utilisées dans l’industrie du pétrole sont :

• Système avec biomasse fixée: biofiltration et lits bactériens.


• Système avec biomasse libre: boues activés et lagunage.

38 
 
Le dernier système est le plus répondu, surtout dans le domaine de la pétrochimie et moins
dans le raffinage, car les niveaux de DBO5 sont plus faibles.

IV.2.2. Technique d’épuration par lagunage : ( Bourbier)


Cette méthode de traitement est des plus communes lorsqu’on dispose de grande surfaces
et qu’on ne désire pas un effluent de grande qualité.
Les étang sont classés en bassins de stockage et infiltration et en lagune.
Pour les premiers , il n’y a pas de rejet. Le volume de la lagune est égale au volume total
de l’eau à traiter moins les pertes par évaporation et infiltration.

Pour les seconds, on peut recourir à deux types de lagunage

Lagunage aéré facultatif ayant les caractéristiques suivantes :

– Aérés artificiellement (oxygène fourni par systèmes d ’aération mécanique)


– Zone aérobique au fond de l ’étang;
– Profondeur de 3,5 à 6,0 mètres;
– Temps de rétention de 10 à 15 jours;
– Besoin en énergie de l ’ordre de 4W/m3;
– Charge appliquée de 160 à 320 kg DBO/ha/d

• Lagunage non aéré facultatif ayant les caractéristiques suivantes :

– Alimentation en oxygène grâce à des algues par photosynthèse, et par brassage naturel à
la surface (action du vent/vagues);
– Zone anaérobique au fond de l ’étang;
– Très sensible à la température des eaux usées;
– Profondeur maximale de 1,8 mètre;
– Temps de rétention type de 7 à15 jours;
–Charge appliquée: 200 à 300 kg DBO/ha/d pour température de 15 à 20°C

Le lagunage aéré permet de réduire les surfaces en augmentant la profondeur des lagunes
et ainsi contrôler l ’apport d ’oxygène ce qui évite les conditions anaérobiques et les odeurs.
Aussi, il permet de contrôler le rendement épuratoire indépendamment des facteurs non
maîtrisables comme la température, exposition à la lumière, le vent et l ’apport en oxygène
par les plantes

Les avantages du traitement par lagunage :

• Tolérance aux variations de débits importants en temps de pluie;


• Tolérance aux variations de charges;
• Equipements simples à opérer et robustes;
• Ne requiert pas de personnel d ’opération hautement qualifié;
• Efficacité de traitement comparable aux autres traitements biologiques;
• Evite la manutention et l ’évacuation continuelle des boues;

39 
 
Inconvénients du traitement par lagunage :

• Surface requise de terrain est considérable;


• Contamination possible des eaux souterraines si non étanches;
• Peut émettre des odeurs en conditions anaérobiques.

IV.2.3.. Les Lits bactériens :

Un lit bactérien est constitué d’un garnissage, recouvert d’un biofilm ( film bactérien)sur
lequel ruisselle l’eau résiduaire. La percolation de l’eau à travers le lit permet d’éliminer les
matière organique. L’oxygène et le substrat diffusent vers le biofilm, tandis que le CO2 et les
métabolites diffusent vers le liquide où ils sont strippés.

Diffusion O2 O2

Diffusion substrat
Support

Gaz CO2 H2S,


NOX, etc

Métabolites

Anaérobie Aérobie EAU USEE Strippage à l’air

Les lits bactérien traditionnels ont des hauteurs de 1 à 2,2 m de haut et sont remplis de
cailloux. Ils ont une charge hydrauliques de 1,2 m3/m².h et peuvent atteindre des rendement
de 85% lors de traitement d’eau usée domestique.
Actuellement, on utilise des support en plastique et des tours de 12 m de haut. Les charges
hydrauliques appliquées vont jusqu’à 10 m3/m².h.

IV.2.4.. Les boues activées :

Le procédé est constitué d'un réacteur biologique le bassin d'aération) qui contient les micro-
organismes. L’alimentation en eau brute de ce bassin se fait en continue, et la biomasse et
brassée et aérée en même temps que l'eau usée.
On mélange des eaux usées de façon à maintenir en contact les microorganismes avec les
eaux usées tout en fournissant amplement d ’oxygène. Ce mélange est appelé « liqueur
mixte ».

40 
 
Après un certain temps, la liqueur mixte est retournée dans un décanteur secondaire pour
séparation des solides et de l ’eau. Les solides sont recirculés dans le bassin de boues
activées afin de maintenir une population suffisante de microorganismes.
Les excès de boues dans le décanteur secondaire sont dirigés vers le système de
traitement des boues.

• Principaux facteurs affectant le rendement épuratoire:


– Le rapport de la charge en DBO sur la concentration de la liqueur mixte (Food to
microorganism ratio - F/M)
– Temps de rétention hydraulique;
– Le temps de résidence des microorganismes;
– la concentration de la liqueur mixte.

Le système conventionnel a été amélioré et de nombreuses variantes sont apparues pour traiter
des charges en pollution plus importantes.
 
 
. Procédés physico-chimiques
Filtration
La filtration est utilisée pour l’élimination des matières en suspension, en tant que pré-traitement
dans le cas des eaux faiblement chargées ou entant que traitement de finition en aval de
procédé physico-chimique ou biologique. On parle alors d’épuration tertiaire.

On distingue la filtration particulaire, qui concerne les seuils de filtration de 1µm ou plus, et la
microfiltration qui concerne les seuils de filtration inférieurs au micron.

41 
 
Les MES sont éliminées à la surface du filtre par tamisage pour les particules de dimensions
supérieures à celles des pores, la filtration est dite en surface. Pour les particules de
dimensions inférieures à celles des pores, la filtration se fait en profondeur et se fait par
adsorption sur le lit filtrant.

• Les mécanismes de filtration


Le fonctionnement d’un filtre est en partie contre-intuitif. Pour comprendre ce que
l’on observe dans la pratique, il est essentiel de savoir comment un filtre fonctionne.
I y a 4 mécanismes de filtration fondamentaux :
a. L’interception directe
b. Le mouvement brownien
c. L’adsorption
d. Le Bridging ou formation de gâteau

a. L’interception directe

b. Le mouvement brownien

Même lorsque un écoulement est laminaire, les particules en suspension dans l’eau ont un
mouvement en partie aléatoire.

c. L’adsorption

42 
 
L’importance de ce phénomène est variable, en fonction du type de particules et de la matière du
média filtrant.

d. Le Bridging ou formation de gâteau

La formation du gâteau de filtration joue un rôle très important dans le fonctionnement des filtres à
sable.

Les mécanismes de filtration autres que l’interception directe nous permettent de


comprendre des aspects observés du comportement de filtres.
- La qualité de la filtration évolue au cours de la vie d’un filtre : par exemple les
filtres à sables filtrent assez mal pendant leurs premières heures de fonctionnement,
mais la qualité de la filtration s’améliore grˆace à la formation du gâteau.
-Le filtre arrêtera des particules aussi de dimensions inférieures à son micronage.
Cela grâce aux mécanismes de formation de gâteau, au mouvement brownien, et à
l’adsorption

• Types de filtres

Il existe d’innombrables technologies pour séparer les particules solides d’une taille de 1 mm ou
plus de l’eau. Or, dans plus de 90% des cas, un filtre à cartouche, éventuellement, précède
d’un filtre à sable, est la solution optimale dans les applications de purification de l’eau. Il est
toutefois important de connaître l’existence et les principaux avantages et inconvénients des
autres solutions existantes.
On distingue ainsi :
-La filtration de surface par opposition a la filtration de profondeur. Dans la filtration
de surface, les particules sont arrêtées lorsque l’eau entre dans le média filtrant, alors que dans la
filtration de profondeur toute l’épaisseur du filtre est utilisée.
-La filtration par éléments consommables, par opposition aux éléments non consommables.
Jusqu’aux années 1980, l’essentiel de la filtration industrielle etait le fait d’éléments filtrants
non consommables. Aujourd’hui, environ 80% de l’ensemble de l’eau filtrée l’est par des
systèmes à cartouches consommables, essentiellement
car le prix des cartouches a baissé alors que le les coûts de main d’œuvre augmentent.
-Classification par objectif de filtration, en distinguant filtration de pré-traitement et
filtration de finition

Filtres-presses

Les filtres-presses assuraient le gros de la filtration industrielle jusqu’aux années 80.

43 
 
Leur avantage principal était le coût d’investissement réduit. Le désavantage était par contre un coût
de maintenance relativement élevée en particulier pour enlever les gâteaux de filtration.
Aujourd’hui, les filtres-presses sont pratiquement plus utilisés pour le traitement des eaux usées et
la filtration dans des procèdes chimiques. Il produisent des “gâteaux” de filtration assez sec : la
quantité de déchets produits est faible, C’est économiquement intéressant lorsque le système de
filtration produit des déchets spéciaux : substances toxiques.

Les filtres à poche ou à panier

Ils sont économiquement intéressants pour les eaux très chargées en particules. Ils
posent par contre un problème sérieux de fiabilité : il arrive qu’une poche ou un panier cède sous
l’effet de la pression qui augmente lorsque le gâteau de filtration se développe, et l’on a donc
une libération massif et soudain de particules dans l’eau traitée.

Les Filtres à sable

On parle génériquement de filtres à sable même si le media filtrant n’est pas forcement du sable. Il
peut aussi s’agir d’anthracyte ou de sable vert.
L’antracyte est plus léger que le sable proprement dit et fournit une couche de
pré-filtration. Le sable vert est un sable qui est recouvert d’une couche d’oxyde de manganèse et a
la propriété d’oxyder le fer dissous dans l’eau, et aussi le manganèse et l’hydrogène

44 
 
sulfureux. Une fois que ces impuretés ont étés oxydées, elles tendent à rester, par
adsorption, dans ne sable vert.
Les filtres avec une couche de sable vert permettent de réduire les concentrations de fer dissous,
de manganèse dissous et d’hydrogène sulfuré à moins de 0.01 ppm.

Les filtres à sable contiennent aussi souvent du gravier. Celui-ci n’est en général pas
un media filtrant, mais sert à former une couche poreuse au fond du filtre.
Les filtres à sable sont généralement économiquement intéressants pour des débits de au moins
quelques m3/h.

Filtre à sable à pression

Un filtre à sable peut être construit de 2 façons :


Filtres à gravité : peu utilisés en applications industrielles, à l’exception du cas de la
filtration des eaux de surfaces. Leur débit surfacique est plus faible
Filtres à pression : ce sont généralement ceux que l’on trouve dans l’industrie

IV.3.2. Adsorption sur charbon actif

Les procédés par adsorption sont utilisés pour l’élimination des matières organiques réfractaires
(DCO) dans les traitements tertiaires, ou pour l’élimination des matières organiques
biodégradables, ou non, dans les chaînes de traitement physico-chimiques.
Dans ce procédé, les molécules sont fixées à la surface d’un solide
par l’intermédiaire de liaisons de type Van der Waals. Le processus d’adsorption se poursuit jusqu’à
l’obtention d’un équilibre auquel correspond une concentration d’équilibre du soluté.
L’adsorption s’effectue en deux étapes :
- La diffusion des molécules vers la surface de l’adsorbant au travers du
film liquide
- La diffusion des molécules au sein des micropores de l’adsorbant et l’adsorption sur les sites
internes. Dans la plupart des cas, la vitesse globale est contrôlée par le premier mécanisme.
La vitesse d’adsorption est d’autant plus grande que :
• La concentration du soluté adsorbable est élevée.
• La granulométrie du charbon est faible
• La surface spécifique du chardon est élevée

45 
 
• La taille des molécules adsorbables est faible

La variation de la concentration du soluté en solution est proportionnelle à la racine carrée du temps de


contact. L’équilibre est moins rapidement atteint avec le charbon actif en grains. Le soluté devant
pénétrer dans les canalicules du grain de charbon.
La capacité d’adsorption augmente :
• Lorsque la concentration du soluté adsorbable augmente
• Lorsque la surface spécifique de l’adsorbant augmente
• Lorsque le poids moléculaire du soluté augmente
• Lorsque le pH diminue, pour autant que cette diminution de pH s’accompagne d’une
diminution de la solubilité des solutés

La composition chimique de la plupart des eaux usées est très complexe, chaque composant étant plus
ou moins adsorbable en fonction de sa structure moléculaire, sa solubilité… etc. Ces effets sont
montrés dans les tableaux suivants

Influence de la structure moléculaire sur l’adsorption .


Fonction Effet
Hydroxyle Réduit généralement l’adsorption, cette diminution est liée à la
structure de la molécule de basse.
Amine Influence analogue (mais plus proInfluences analogues mais plus
prononcés à celles des fonctions hydroxyles. La plupart
des acides aminés ne sont pas adsorbés, du moins de
façon appréciable
Carboxyle Effet variable selon la nature de la moléculaire. L’acide glyoxylique
est plus adsorbé que l’acide acétique. Cet effet particulier
n’a pas été observé pour les acides à chaîne carbonée
plus grande.
Doubles liaisons Variable.
Halogènes Variable.
Sulfonique Diminue généralement l’adsorption.
Nitro Augmente généralement l’adsorption

1. L’adsorption diminue lorsque la solubilité du soluté augmente.


2. Les chaînes carbonées ramifiées sont généralement mieux adsorbées que les chaînes
carbonées linéaires. La solubilité diminue lorsque la longueur de la chaîne augmente.
3. La nature des groupes fonctionnels influence d’adsorption. .
4. De façon générale, les formes ioniques sont plus difficilement adsorbées. Les
moléculaires non dissociées seront donc mieux adsorbées.
5. Lorsque l’action filtrante des pores n’intervient pas, les grosses moléculaire
sont plus adsorbables que les moléculaires de petites dimensions de même nature chimique. Ceci
est attribué à l’existence d’une liaison plus forte entre le soluté et le charbon actif, rendant ainsi la
désorption plus difficile.
6. Les moléculaires peu polaires sont plus facilement adsorbées.

Tableau. Taux d’adsorption de certains constituants d’une eau usée de l’industrie pétrochimique.
 
Composés Rendement d’élimination
Concentration initiale du soluté : 1 000 mg/l (5 g/l de charbon actif en poudre)
Benzène, solution presque saturée, 420 mg/l %
Ethanol 10
Isopropanol 13
Acétaldéhyde 12
Butyraldéhyde 53

46 
 
Di-N-propylamine 80
Monoéthanolamine 7
Pyridine 47
2-Méthyl 5-éthyl pyridine 89
Benzène 95
Phénol 81
Nitrobenzène 96
Acétate d’éthyle 50
Acétate de vinyle 64
Acrylate de l’éthyle 78
Ethylène glycol 7
Propylène glycol 12
Oxyde de propylène 26
Acétone 22
Méthyl-éthyl-cétone 47
Méthyl-isobutyl-cétone 85
Acide acétique 24
Acide propionique 33
Acide benzoïque 91

Tableau. Caractéristique de quelques charbons actifs

ICI CALCON WESTVACO WITCO 517


Hydrodarco 3000 Filtrasorb NUCHAR (12 x 30)
(Lignite) 300 WV-L (Bitumine
(8x30) (8x30) ux)
(Bitumine (Bitumine
ux) ux)
Surface spécifique 600 - 650 950 -1050 1 000 1 050
(m2/g)
BET
Densité apparente 0,43 0,48 0,48 0,48
(g/cm3)
Densité, lavé et 352 416 416 480
drainé
(kg/m3)
Densité réelle 2,0 2,1 2,1 2,1
(g/cm3)
Densité des 1,4 - 1,5 1,3 - 1,4 1,4 0,52
grains
(g/cm3)
Dimension des 0,8 - 0,9 0,8 - 0,9 0,85 - 1,05 0,89
grains
(mm)
Coefficient 1,7 ≤ 1,9 ≤ 1,8 1,44
d’uniformit
é
Volume des pores 0,95 0,85 0,85 0,60

47 
 
(cm3/g)
Granulométrie (Echelle normalisée US)
> N° 8 (max. %) 8 8 8 -
> N° 12 - - - 5
< N° 30 5 5 5 5
< N° 40 - - - -
Indice d’iode 650 900 950 1 000
Abraslon (N’’ min.) ** 70 70 85
Cendres (%) ** 8 7,5 0,5
Humidité à la ** 2 2 1
livraison
(max. %)

** : Pas de données à ce sujet


- : Ne s’applique pas pour cette granulométrie de charbon

IV.3 Régénération du charbon actif

Pour des raisons économiques, on a souvent intérêt à régénérer le charbon actif. La régénération a
pour but d’éliminer de la structure poreuse du charbon, les composés préalablement adsorbés. La
régénération peut s’effectuer de différentes façons : traitement thermique, extraction à la vapeur ou
à l’aide de solvant, régénération acide ou basique ou encore par oxydation chimique. Les dernières
méthodes (régénération thermique exclue) sont généralement préférées - lorsqu’elles sont
applicables - car elles peuvent être conduites sur places.
Le principal inconvénient de ces méthodes est qu’elles conduisent à de faibles taux de régénération
lors de traitement d’eaux résiduaires industrielles. Les phénols font exception, ils sont facilement
élués en milieu alcalin par transformation des phénols en composés solubles. De même, les
hydrocarbures chlorés sont facilement élués par un traitement à la vapeur. Dans la plupart des cas,
cependant, une régénération par voie thermique est indispensable.
La régénération thermique consiste en séchage, une désorption thermique des composés et un
traitement à température élevée (650 à 980 °c) en présence de quantités limitées de vapeur d’eau,
de gaz d’échappement et d’oxygène.
La première étape du procédé de régénération consiste en l’évaporation de l’eau et des constituants
volatils à une température de 370 à 480 °c. Cette opération a lieu dans les premiers fours.
La carbonisation a lieu à 850 °c, les composés organiques sont brûlés en carbone élémentaire
(pyrolyse). Les derniers fours régénèrent la structure interne du charbon par oxydation de ce dernier
à 950 °c en présence de vapeur. La vapeur a pour rôle de réduire la densité apparente du charbon
et de diminuer son indice d’iode.

Au cours de la génération, il y a perte de charbon actif par oxydation et attrition, selon le type de
charbon et la conduite de la régénération, cette perte est de 5 à 10% (en poids). Au cours de la
régénération, la capacité d’adsorption du charbon varie, soit par une modification de sa porosité
allant dans le sens d’une diminution de l’indice d’iode, soit par obstruction de certains sites actifs.

IV.3.3. Echange d’ions

Le terme échange d’ions regroupe un ensemble de technologie assez diverses, qui ont pour point
commun d’utiliser des résines qui ont la propriété d’avoir des adhésions préférentielles
connues.
Cette propriété permet de construire des systèmes où l’on échange des ions contre d’autres de
manière ciblée afin de changer la propriété de l’eau. Les ions que l’on veut retrouver dans
l’eau sont apportés à la résine lors de la régénération de celle-ci.
Selon la résine et le produit régénérant choisi, l’on obtient des systèmes aux propriétés différentes :
Les adoucisseurs permettent d’enlever le calcium et le magnésium de l’eau

48 
 
Les échangeurs d’ions proprement dits permettent de remplacer les ions présents dans l’eau avec
des ions H+ et OH-, ce qui permet de déminéraliser l’eau.

• Adhésion préférentielle à la résine échangeuse d’ions

Les ions au début de chaque liste adhèrent le plus à la résine.

• Adoucisseurs d’eau

Equations fondamentales lors de l’ adoucissement et de la Régénération

2RNa + MgSO4 l R2Mg + Na2SO4


2Rna + Ca(HCO3)2 l R2Ca + 2NaHCO3

De l’eau salée (saumure) est amenée au contact de la résine échangeuse d’ions :


R2Ca + 2NaCl l 2RNa + CaCl2

C’est la vanne multivoies (ou tête) de l’adoucisseur qui se charge des régénérations périodiques de
la résine en aspirant de la saumure.

• Déminéralisation par échange d’ions

Equations fondamentales
Pour déminéraliser l’eau, les échangeurs d’ions emploient 2 types de résine : cationique et
anionique.
Pour respecter la neutralité électrique, les cations(+) sont remplacés par des ions hydrogène, alors
que les anions(-) remplacés par des ions hydroxyde.
Les ions hydrogène et hydroxyde réagissent et donnent de l’eau.

Dans la première étape de la déminéralisation, les cations sont remplacés par des ions hydrogène :
le pH de l’eau baisse.

RH + NaCl l RNa + HCl


2RH + CaSO4 l R2Ca + H2SO4

Régénération : se fait avec de l’acide :

2X + H2SO4 l 2RH + X2SO4

49 
 
La seconde étape est le remplacement des anions
ROH + HCl l RCl + H2O
2ROH + H2SO4 l RSO2 + 2H2O

Régénération :

RCl + NaOH l ROH + NaCl

• Régénération des échangeurs d’ions à 2 lits

La régénération peut se faire à co-courant ou à contre-courant. La régénération à contre-courant


donne une meilleure qualité d’eau et permet d’économiser jusqu’`a 10% de régénérant (à
dosage élevé).

• Echangeur d’ions à lit mélangé

Dans un échanger d’ions à lit mélangé, les 2 résines sont mélangées dans une seule colonne. Le
système de régénération de la résine est plus complexe. Par contre, la qualité de l’eau
obtenue est meilleure.
Les réactions d’échange d’ions sont des réactions à équilibre. Les substances ne réagissent pas
complètement, mais seulement jusqu’au point d’équilibre entre la déionisation et la régénération.
Durant la déionisation, la résine échangeuse de cations libère de l’acide.
Dans un échangeur à 2 lits, cet acide est à disposition pour la réaction en sens inverse
(régénération). Dans un lit mélangé, l’acide libérée est tout de suite neutralisé et enlevé par une
boule de résine échangeuse d’anions à proximité. De même, la soude produite par la résine
anionique est tout de suite neutralisée et enlevée par une boule de résine cationique à proximité.
Donc, dans un lit mélangé, la contre-réaction ne se produit pas, à défaut de réactants. L’équilibre
n’est pas atteint avant la déionisation presque complète de l’eau. Du point de vue conceptuel, un lit
mélangé peut aussi être décrit comme une série infinie d’échangeurs à deux lits.

Régénération
Etant donné que deux résines l’une devant être régénérée avec de la soude et l’autre avec de
l’acide sont mélangées, la régénération d’un échangeur d’ions à lit mélangé est une opération plus
délicates que la régénération d’échangeurs à 2 lits. La durée d’une séquence de régénération et
aussi plus longue : de l’ordre de 4 heures, contre environ 2 pour un échangeur à 2 lits et moins de 2
heures pour un adoucisseur.
Phases de la régénération d’un lit mélangé
1. Rétrolavage : enlève les particules et permet la stratification des résines
2. Adjonction de soude sur toute la résine : cette opération augmente la différence de densité entre
les deux résines
3. Rétrolavage : permet de peaufiner la stratification des résines
4. Adjonction de soude et d’acide, avec sortie à mi hauteur, à la limite entre les deux résines

La qualité de l’eau que l’on peut obtenir en aval d’un échangeur d’ions dépend du type d’échangeur
:
Adoucisseur : 0 à 5 ppm Calcium comme CaCO3
Echangeur d’ions, 2 lits : 1% de salinité résiduelle pour co-courant. Contre-courant jusqu’à 1
MegaOhm
Echangeur d’ions, lits mélangé : un échangeur permet d’atteindre une résistivité de l’eau de 1 à 15
MegaOhm. L’emploi d’un deuxième échangeur à lit mélangé en aval permet de dépasser les 18

50 
 
TYPE DE
TRAITEMENT CP1/K GL1/K RA1/K RTE
Dessablage Décantation Dégrillage Déshuilage
PRE- Décantation Déshuilage Dessablage
TRAITEMENTS Déshuilage Neutralisation Décantation
ET TRAITEMENTS Flottation Dégraissage
PRIMAIRES Neutralisation Déshuilage
Flottation
Neutralisation

TRAITEMENTS Boues activées Boues activées


BIOLOGIQUES
Coagulation Coagulation
Floculation Floculation
TRAITEMENTS Précipitation Précipitation
PHYSICO- Filtration Filtration
CHIMIQUES Absorption sur Absorption sur
Charbon actif Charbon actif
MegaOhm.

Les différentes filières de traitement suivi dans les complexes de la zone industrielle de
Skikda.

 
 
 
IV. Déchets solides
Loi n° 2001-19 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à la
gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets

Art. 3. - Au sens de la présente loi on entend par:


Déchets: tout résidu d'un processus de production, de transformation
ou d'utilisation, et plus généralement toute substance, ou produit et tout
bien meuble dont le propriétaire ou le détenteur se défait, projette de se
défaire, ou dont il a l'obligation de se défaire ou de l'éliminer.

Déchets ménagers et assimilés: tous déchets issus des ménages ainsi que
les déchets similaires provenant des activités industrielles,
commerciales, artisanales et autres qui, par leur nature et leur
composition, sont assimilables aux déchets ménagers.

Déchets encombrants: tous déchets issus des ménages qui en raison de leur
caractère volumineux ne peuvent être collectés dans les mêmes conditions
que les déchets ménagers et assimilés.

Déchets spéciaux: tous déchets issus des activités industrielles,


agricoles, de soins, de services et toutes autres activités qui, en raison
de leur nature et de la composition des matières qu'ils
contiennent, ne peuvent être collectés, transportés et traités dans les
mêmes conditions que les déchets ménagers et assimilés et les déchets
inertes.

Déchets spéciaux dangereux: tous déchets spéciaux qui, par leurs


constituants ou par les caractéristiques des matières nocives qu'ils
contiennent, sont susceptibles de nuire à la santé publique et/ou à
l'environnement.

51 
 
Déchets d'activité de soins: tous déchets issus des activités de
diagnostic, de suivi et de traitement préventif ou curatif, dans les
domaines de la médecine humaine et vétérinaire.

Déchets inertes: tous déchets provenant notamment de l'exploitation


des carrières, des mines, des travaux de démolition, de construction ou de
rénovation, qui ne subissent aucune modification physique, chimique ou
biologique lors de leur mise en décharge, et qui ne sont pas contaminés
par des substances dangereuses ou autres éléments générateurs de
nuisances, susceptibles de nuire à la santé et/ou à l'environnement.

Générateur de déchets: toute personne physique ou morale dont l'activité


génère des déchets.

Détenteur des déchets: toute personne physique ou morale qui détient des
déchets.

Elimination des déchets: toutes les opérations de traitement thermique,


physico-chimique et biologique, de mise en décharge, d'enfoui semant,
d'immersion et de stockage des déchets, ainsi que toutes autres opérations
ne débouchant pas sur une possibilité de valorisation ou autre utilisation
du déchet.

Art. 5. - Les déchets au sens de la présente loi sont classifiés comme


suit:
- 1es déchets spéciaux y compris les déchets spéciaux dangereux.
- les déchets ménagers et assimilés.
- les déchets inertes.

Décret exécutif n° 2006-104 du 29 Moharram 1427 correspondant au 28 février 2006 fixant la


nomenclature des déchets, y compris les déchets spéciaux dangereux

Art. 2. - La nomenclature des déchets, y compris les déchets spéciaux


dangereux, est une classification systémique des déchets par:
A - L'attribution d'un numéro de code structuré comme suit:
- le premier chiffre représente la catégorie qui retrace le secteur
d'activité ou le procédé dont le déchet est issu,
- le second chiffre représente la section qui retrace l'origine ou la
nature du déchet appartenant à la catégorie,
- le troisième chiffre représente la rubrique qui retrace la désignation
du déchet.
B - L'identification de la classe des déchets à laquelle appartient le
déchet concerné indiquant l'appartenance à la classe des déchets ménagers
et
assimilés (MA), inerte (I), spéciaux (S) et spéciaux dangereux (SD).
C - L'indication de la dangerosité du déchet spécial dangereux concerné
selon les critères fixés à l'annexe I du présent décret.
Titre Code Identifiant Dangerosité
Autres solvants, liquides de 7.5.2 SD Nocive
lavage et liqueurs mères
organiques halogéné

7 : Déchets des procédés de la chimie organique

52 
 
7.5 : Déchets provenant de la fabrication Formulation Distribution ou
d’Utilisation des produits pharmaceutiques

TYPOLOGIE DES DÉCHETS


Les déchets sont classés par catégorie :
- les Ordures Ménagères O.M
- les Déchets Hospitaliers D.H.
- les Déchets Industriels D.I.
- les déchets radioactifs
subdivisés en :
• Déchets Industriels Inertes DII
• Déchets Industriels Banals DIB
• Déchets Industriels Spéciaux DIS
Nous ne parlerons que de ces déchets industriels.
1 - DÉCHETS INDUSTRIELS INERTES (DII)
Entre dans cette catégorie les déblais, les déchets minéraux divers, provenant des activités
d’extraction, non pollués par des produits toxiques.
2 - DÉCHETS INDUSTRIELS BANALS (DIB)
Ces déchets sont assimilables à des ordures ménagères. Cela peut être des papiers, cartons, palettes,
bois, plastiques, … Ces déchets peuvent être traités comme et avec des ordures ménagères.
3 - DÉCHETS INDUSTRIELS SPÉCIAUX (DIS)
Sont considérés comme déchets spéciaux toutes substances ayant été en contact avec une substance
dangereuse et contenant, à des concentrations plus ou moins fortes, des produits nocifs. Ces déchets
sont caractéristiques de l’activité industrielle.
La plupart des déchets générés par l’usine entrent dans cette catégorie comme :
- les boues des T.E.R.
- les terres souillées
- les produits hors spécification
- les catalyseurs, etc.
ÉLIMINATION DES DÉCHETS
Jusqu’en 1992 la plupart des déchets industriels étaient éliminés par mise en décharge. Il existait 3 types
de
décharge contrôlée :
- DC 3 recevant les déchets inertes (en site perméable)
- DC 2 recevant les déchets banals (en site semi-perméable)
- DC 1 recevant les déchets spéciaux (en site imperméable)
Ce type de “traitement” est périmé car l’arrêté ministériel du 18/12/1992 définit de nouvelles conditions
d’admissibilité en décharge à savoir :
N’est plus accepté en décharge contrôlée que les déchets industriels ultimes et stabilisés. Un
déchet est considéré comme ultime s’il ne peut pas ou plus être valorisé pour des raisons techniques
et/ou économiques (exemple : les déchets provenant d’un incinérateur). Souvent ce déchet doit être
stabilisé par enrobage dans du ciment ou tout autre matériau. En effet il faut, pour être accepté en
décharge, que ce déchet ne relargue pas de produits polluants lorsqu’il entre en contact avec l’eau de
pluie (Spec. sur les Lixiviats).
Le législateur a voulu, dans le cadre de sa politique de respect de l’environnement et des ressources
naturelles, que l’industriel (puis les ménages) valorise et recycle leurs déchets.
déchet = matière première ou produit commercial
Ceci a commencé très tôt dans les usines (exemple : les “déchets” métalliques).
IV - PRINCIPALES SOURCES DE DÉCHETS ET TRAITEMENTS

1 - DÉCHETS BANALS
Ce sont des papiers, cartons, palettes, films plastiques, … qui sont générés par tout le personnel et
tous les ateliers de l’usine ainsi que tout venant propre.
La loi du 13/7/1994 fait obligation aux industriels de valoriser (par réemploi, recyclage ou toute autre
action visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de l’énergie) tous les déchets d’emballage.
Les filières de traitement seront :

53 
 
a - valorisation matières pour la ferraille, les papiers et cartons, les palettes et caisses en
bois, les plastiques recyclables
b - valorisation énergétique pour les emballages et déchets souillés, emballages non
recyclables
c - stockage en DC (2) pour le tout venant propre

DÉCHETS SPÉCIAUX
Ce sont tous des déchets “chimiques” ou pollués par des produits chimiques.
Ces déchets peuvent subir le même processus de traitement que les déchets dits banals, c’est-à-dire :
a - Valorisation matières
Un déchet pour une usine peut être une matière première pour une autre.
exemple : Soude phénolée (MERICHEM)
Coke (ACIERIES)
b - Valorisation énergétique
Si le déchet possède un certain pouvoir calorifique, le brûlage dans un four permettra de
récupérer les calories.
c - Stockage en décharge (DC 1) ou incinération
La mise en décharge ne peut être envisagée que si elle répond à la loi concernant les
déchets ultimes (Amiante) sinon il faut passer par l’intermédiaire de l’incinération.

V - COÛT
Voici quelques coûts d’élimination des déchets hors site et hors frais de transport :
Soufre résiduaire ∅ décharge 1 ∅ 100 €/T
Everite (amiante) ∅ décharge 1 ∅ 200 €/T
Cata usé ∅ recyclage/récup. ∅ 400 €/T
Boues bio ∅ incinération ∅ 100 €/T
HC pâteux ∅ incinération ∅ 200 €/T
Terres souillées ∅ incinération ∅ 300 €/T

PRODUCTION DES DÉCHETS


La réduction du volume de déchets et de leurs coûts d’élimination passe par :
1 - TRI À LA SOURCE
2 - RECYCLAGE DES DÉCHETS EN INTERNE
3 - RÉDUCTION DU VOLUME DES DÉCHETS EN LES PRENANT EN COMPTE DANS LA
RÉDACTION DES MANUELS D’OPÉRATION OU DANS LE CHOIX DES TECHNOLOGIES
PROCESS
EN TOUT ÉTAT DE CAUSE, LE PRODUCTEUR DE DÉCHETS EST RESPONSABLE DE
CEUX-CI JUSQU’À LEUR COMPLÈTE DESTRUCTION.

Décret exécutif n° 04-410 du 2 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 14 décembre 2004


fixant les règles générales d'aménagement et d'exploitation des installations de traitement
des déchets et les conditions d'admission de ces déchets au niveau de ces installations

Art. 3. - Sont qualifiées d'installations de traitement des déchets toutes


installations destinées à la valorisation, au stockage et à l'élimination
des
déchets, notamment :
- les centres d'enfouissement techniques de déchets spéciaux;
- les centres d'enfouissement techniques des déchets ménagers et
assimilés;

54 
 
- les centres de décharge des déchets inertes;
- les installations d'incinération des déchets ménagers et assimilés;
- les installations d'incinération des déchets spéciaux;
- les installations de co-incinération;
- les installations de traitement physico-chimique des déchets;
- les installations de valorisation des déchets.

ANNEXE :

Accords Internationaux
1-Ordonnance n° 73-38 du 25 juillet 1973 portant ratification
convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et
naturel faite à Paris le 23 novembre 1972
 
2- Décret n° 63-344 du 11 septembre 1963 portant adhésion à la
convention internationale pour la prévention de la pollution des eaux de
la mer par les hydrocarbures

3-Décret n° 80-14 du 26 janvier 1980 portant adhésion de


l'Algérie à la convention pour la protection de la mer méditerranée contre
la pollution, faite à Barcelone le 16 février 1976
4-Décret 81-02 du 17 janvier 1981 portant ratification du
relatif à la prévention de la pollution de la mer Méditerranée par les
opérations d'immersion effectuées par les navires et aéronefs, fait à
Barcelone le 16 février 1976

5-Décret n° 81-03 du 17 janvier 1981 portant ratification du


protocole relatif à la coopération, en matière de lutte contre la
6-pollution de la mer Méditerranée par les hydrocarbures et autres
substances nuisibles en cas de situation critique, fait à Barcelone le 16
février 1976

7-Décret n° 82-437 du 11 décembre 1982 portant ratification du


protocole de coopération entre les pays d'Afrique du nord en matière de
lutte contre la désertification, signé au Caire le 5 février 1977
8-Décret n° 82-439 du 11 décembre 1982 portant adhésion de
l'Algérie à la convention relative aux zones humides, d'importance
internationale, particulièrement comme habitat de la sauvagine, signée à
Ramzar (Iran) le 2 février 1971

9-Décret n° 82-440 du 11 décembre 1982 portant ratification de


La convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources
naturelles, signée à Alger le 15 septembre 1968

10-Décret n° 82-441 du 11 décembre 1982 portant adhésion de la


République algérienne démocratique et populaire au protocole relatif à la
protection de la mer Méditerranée contre la pollution d'origine
Tellurique fait à Athènes le 17 mai 1980

11-Décret n° 82-498 du 25 décembre 1982 portant adhésion de


l'Algérie à la convention sur le commerce international des espèces de
faune et de flore sauvages menacées d'extinction, signée à Washington le 3
mars 1973

12-Décret présidentiel n° 92-354 du 23 septembre 1992 portant

55 
 
Adhésion de l'Algérie à la convention de Vienne pour la protection de la
couche d'ozone, signée à Vienne le 22 mars 1985

13-Décret présidentiel n° 92-355 du 23 septembre 1992 portant


Adhésion au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent
la couche d'ozone, signé à Montréal le 16 septembre 1987 ainsi qu'à ses
amendements (Londres 27-29 juin 1990)

14-Décret présidentiel n° 93-99 du 18 Chaoual 1413 correspondant au 10


avril 1993 portant ratification de la convention sur les changements
climatiques adoptée par l'assemblée générale des Nations Unies le 9 Mai
1992

15-Décret présidentiel n° 95-163 du 7 Moharram 1416 correspondant au 6


juin 1995 portant ratification de la convention sur la diversité
biologique signée à Rio de Janeiro le 5 juin 1992

16-Décret présidentiel n° 98-123 du 21 Dhou El Hidja 1418


correspondant au 18 avril 1998 portant ratification du protocole de
1992, modifiant la convention internationale de 1969 sur la
responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les
hydrocarbures

17-Décret présidentiel n° 98-158 du 19 Moharram 1419 correspond


au 16 mai 1998 portant adhésion avec réserve de la République algérienne
démocratique et populaire, à la convention de Bâle sur le contrôle des
mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination
18- Décret présidentiel n° 06-405 du 14 novembre 2006 portant ratification
du protocole relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité
biologique en Méditerranée, signé à Barcelone le 10 juin 1995

19- Décret portant ratification de la convention de Stockholm sur les


polluants organiques persistant.

20-Décret N° 06-206 du 7 juin 2006 portant ratification de la convention


de Stockholm sur les polluants organiques persistants, adoptée à Stockholm
le 22 mai 2001.
21- Décret 06-140 du 15 avril 2006 portant ratification de l'accord sur la
conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique - Asie.
22- Décret 06-121 du 12 mars 2006 portant ratification des statuts de
l'union internationale pour la conservation de la nature.

23- Ratification du protocole de Kyoto.

24- Ratification de la convention sur les espèces migratrices.


25- Ratification des amendements à l’accord portant création de la
commission générale des pêches pour la Méditerranée.

Législation nationale
 
[*] [Détail]
Loi n° 02-02 du 05 Février 2002
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 10 du 12 Février 2002, Page 18
Relative à la protection et à la valorisation du littoral.
[*] [Détail]
Loi n° 03-10 du 19 Juillet 2003

56 
 
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 43 du 20 Juillet 2003, Page 6
Relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable.

Modifié par
[Détail]
Loi n° 07-06 du 13 Mai 2007
JO N° 31 du 13 Mai 2007, Page 6
Relative à la gestion, à la protection et au développement des espaces verts.

Texte d'application
[Détail]
Décret exécutif n° 05-240 du 28 Juin 2005
JO N° 46 du 03 Juillet 2005, Page 15
Fixant les modalités de désignation des délégués pour l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 05-444 du 14 Novembre 2005
JO N° 75 du 20 Novembre 2005, Page 10
Fixant les modalités d'attribution du prix national pour la protection de l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-02 du 07 Janvier 2006
JO N° 1 du 08 Janvier 2006, Page 3
Définissant les valeurs limites, les seuils d'alerte et les objectifs de qualité de l'air en cas de
pollution atmosphérique.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-138 du 15 Avril 2006
JO N° 24 du 16 Avril 2006, Page 11
Réglementant l'émission dans l'atmosphère de gaz, fumées, vapeurs, particules liquides ou
solides, ainsi que les conditions dans lesquelles s'exerce leur contrôle.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-141 du 19 Avril 2006
JO N° 26 du 23 Avril 2006, Page 4
Définissant les valeurs limites des rejets d'effluents liquides industriels.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-198 du 31 Mai 2006
JO N° 37 du 04 Juin 2006, Page 8
Définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de
l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 07-207 du 30 Juin 2007
JO N° 43 du 01 Juillet 2007, Page 10
Réglementant l'usage des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, de leurs mélanges et
des produits qui en contiennent.
[Détail]
Décret exécutif n° 07-144 du 19 Mai 2007
JO N° 34 du 22 Mai 2007, Page 3
Fixant la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 07-145 du 19 Mai 2007
JO N° 34 du 22 Mai 2007, Page 105

57 
 
Déterminant le champ d'application, le contenu et les modalités d'approbation des études et des
notices d'impact sur l'environnement.
[*] [Détail]
Décret exécutif n° 03-493 du 17 Décembre 2003
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 80 du 21 Décembre 2003, Page 3
Modifiant et complétant le décret exécutif n° 96-59 du 7 Ramadhan 1416 correspondant au 27 janvier
1996 portant missions et organisant le fonctionnement de l'inspection générale de l'environnement.

Modifié par
[Détail]
Décret exécutif n° 06-362 du 19 Octobre 2006
JO N° 66 du 22 Octobre 2006, Page 6
Modifiant et complétant le décret exécutif n° 96-59 du 7 Ramadhan 1416 correspondant au 27
janvier 1996 portant missions et organisant le fonctionnement de l'inspection générale de
l'environnement.
[Détail]
Décret exécutif n° 03-494 du 17 Décembre 2003
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 80 du 21 Décembre 2003, Page 4
Modifiant et complétant le décret exécutif n° 96-60 du 7 Ramadhan 1416 correspondant au 27 janvier
1996 portant création de l'inspection de l'environnement de wilaya.
[Détail]
Arrêté inter. du 07 Juin 2003
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 81 du 24 Décembre 2003, Page 14
Portant organisation de l'administration centrale du ministère de l'aménagement du territoire et de
l'environnement en bureaux.
[Détail]
Arrêté inter. du 15 Juin 2004
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 56 du 05 Septembre 2004, Page 19
Fixant le nombre de postes supérieurs au niveau de l'administration centrale du ministère de
l'aménagement du territoire et de l'environnement.
[*] [Détail]
Loi n° 04-20 du 25 Décembre 2004
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 84 du 29 Décembre 2004, Page 13
Relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du
développement durable.

Texte d'application
[Détail]
Décret exécutif n° 05-127 du 24 Avril 2005
JO N° 29 du 24 Avril 2005, Page 12
Déclarant Hassi Messaoud zone à risques majeurs.
[Détail]
Décret exécutif n° 05-476 du 20 Décembre 2005
JO N° 82 du 21 Décembre 2005, Page 3
Déclarant Hassi-R'Mel zone à risques majeurs.

58 
 
[Détail]
Décret exécutif n° 05-477 du 20 Décembre 2005
JO N° 82 du 21 Décembre 2005, Page 5
Déclarant le pôle Berkine zone à risques majeurs.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-161 du 17 Mai 2006
JO N° 33 du 21 Mai 2006, Page 4
Déclarant la zone industrielle de Skikda zone à risques majeurs.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-162 du 17 Mai 2006
JO N° 33 du 21 Mai 2006, Page 5
Déclarant la zone industrielle de Arzew zone à risques majeurs.
[Détail]
Décret exécutif n° 06-163 du 17 Mai 2006
JO N° 33 du 21 Mai 2006, Page 7
Déclarant le pôle In Amenas zone à risques majeurs
 
Décret exécutif n° 06-237 du 04 Juillet 2006
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
JO N° 45 du 09 Juillet 2006, Page 11
Modifiant et complétant le décret exécutif n° 98-147 du 16 Moharram 1419 correspondant au 13 mai 1998,
modifié et complété, fixant les modalités de fonctionnement du compte d'affectation spéciale n° 302-065
intitulé "Fonds national pour l'environnement et la dépollution".
 

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