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Éternels

Éclairs
Poésie Peinture

Poésie, et poèmes
tristes ou sur la
tristesse

Poèmes choisis :
A une femme
Adieu !
Adieu à la poésie
Demain, dès l’aube…
Etoiles !lantes
Il pleure dans mon coeur
J’espérais nos vœux éternels
L'étoile qui !le
Le vase brisé
Souvenir
Triste constat
Tristesse

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A une femme

A vous ces vers de par la grâce consolante


De vos grands yeux où rit et pleure un rêve
doux,
De par votre âme pure et toute bonne, à vous
Ces vers du fond de ma détresse violente.

C’est qu’hélas ! le hideux cauchemar qui me


hante
N’a pas de trêve et va furieux, fou, jaloux,
Se multipliant comme un cortège de loups
Et se pendant après mon sort qu’il
ensanglante !

Oh ! je souffre, je souffre affreusement, si bien


Que le gémissement premier du premier
homme
Chassé d’Eden n’est qu’une églogue au prix du
mien !

Et les soucis que vous pouvez avoir sont

Éternels
comme
Des hirondelles sur un ciel d’après-midi,
– Chère, – par un beau jour de septembre
attiédi.

Éternels
Éclairs
— Paul Verlaine (1844-1896)

Éternels
Poèmes saturniens

Éclairs Offrir ce poème

Éclairs
Adieu !

Adieu ! je crois qu’en cette vie


Je ne te reverrai jamais.
Dieu passe, il t’appelle et m’oublie ;
En te perdant je sens que je t’aimais.

Pas de pleurs, pas de plainte vaine.


Je sais respecter l’avenir.
Vienne la voile qui t’emmène,
En souriant je la verrai partir.

Tu t’en vas pleine d’espérance,


Avec orgueil tu reviendras ;
Mais ceux qui vont souffrir de ton absence,
Tu ne les reconnaîtras pas.

Adieu ! tu vas faire un beau rêve


Et t’enivrer d’un plaisir dangereux ;
Sur ton chemin l’étoile qui se lève
Longtemps encor éblouira tes yeux.

Un jour tu sentiras peut-être


Le prix d’un coeur qui nous comprend,
Le bien qu’on trouve à le connaître,
Et ce qu’on souffre en le perdant.

— Alfred de Musset (1810-1857)


Premières poésies

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Adieu à la poésie

Mes pleurs sont à moi, nul au monde


Ne les a comptés ni reçus,
Pas un oeil étranger qui sonde
Les désespoirs que j’ai conçus.

L’être qui souffre est un mystère


Parmi ses frères ici-bas ;
Il faut qu’il aille solitaire
S’asseoir aux portes du trépas.

J’irai seule et brisant ma lyre,


Souffrant mes maux sans les chanter ;
Car je sentirais à les dire
Plus de douleur qu’à les porter.

— Louise Ackermann (1813-1890)


Premières poésies

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Demain, dès l’aube…

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la


campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux "xés sur mes pensées,


Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun
bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains
croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,


Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

— Victor Hugo (1802-1885)


Les Contemplations

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Etoiles !lantes

Dans les nuits d’automne, errant par la ville,


Je regarde au ciel avec mon désir,
Car si, dans le temps qu’une étoile "le,
On forme un souhait, il doit s’accomplir.

Enfant, mes souhaits sont toujours les mêmes


:
Quand un astre tombe, alors, plein d’émoi,
Je fais de grands voeux a"n que tu m’aimes
Et qu’en ton exil tu penses à moi.

A cette chimère, hélas ! je veux croire,


N’ayant que cela pour me consoler.
Mais voici l’hiver, la nuit devient noire,
Et je ne vois plus d’étoiles "ler.

— François Coppée (1842-1908)


L’Exilée

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Il pleure dans mon coeur

Il pleure dans mon coeur


Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie


Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison


Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ? …
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine


De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

— Paul Verlaine (1844-1896)


Romances sans paroles

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J’espérais nos vœux éternels

J’espérais nos vœux éternels


Et depuis l’enfer m’a épousé
En un silence d’évidence cruel
D’aimer ton cœur s’est arrêté
Pour suivre la volonté du ciel
À la croisée des amours chassés
Mes souvenirs m’en font rappel
L’avenir se meurt dans le passé.

— Stéphen Moysan
L'Efflorescence d'un adieu

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L'étoile qui !le

Petite étoile, au sein des vastes cieux,


Toi que suivaient et mon cœur et mes yeux,
Toi dont j'aimais la lumière timide,
Où t'en vas-tu dans ta course rapide ?
Ah ! j'espérais que, dans ce ciel d'azur,
Du moins pour toi le repos était sûr.
Pourquoi t'enfuir, mon étoile chérie ?
Pourquoi quitter le ciel de ma patrie ?

Mon cœur connut le bonheur et l'amour :


Amour, bonheur, tout n'a duré qu'un jour.
Près d'un ami, je cherchai l'espérance...
Et mon ami m'oublia dans l'absence !
Le cœur brisé, j'aimais encor les fleurs,
Quand je les vis se faner sous mes pleurs ;
Au ciel alors, pour n'être plus trahie,
J'avais aimé... l'étoile qui m'oublie !

Adieux à toi, belle étoile du soir !


Adieux à toi, toi, mon dernier espoir ! ...
Errante au ciel comme moi sur la terre,
En d'autres lieux va briller ta lumière.
Rien n'est constant pour moi que la douleur,
Rien ici-bas n'a voulu de mon cœur ;
Autour de moi, tout est sombre et se voile,
Et tout me fuit... même au ciel, une étoile !

— Sophie d'Arbouville (1810-1850)


Poésies et nouvelles

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Le vase brisé

Le vase où meurt cette verveine


D’un coup d’éventail fut fêlé ;
Le coup dut effleurer à peine :
Aucun bruit ne l’a révélé.

Mais la légère meurtrissure,


Mordant le cristal chaque jour,
D’une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.

Son eau fraîche a fui goutte à goutte,


Le suc des fleurs s’est épuisé ;
Personne encore ne s’en doute ;
N’y touchez pas, il est brisé.

Souvent aussi la main qu’on aime,


Effleurant le coeur, le meurtrit ;
Puis le coeur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;

Toujours intact aux yeux du monde,


Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure "ne et profonde ;
Il est brisé, n’y touchez pas.

— Sully Prudhomme (1839-1907)


Stances et poèmes

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Souvenir

En vain le jour succède au jour,


Ils glissent sans laisser de trace ;
Dans mon âme rien ne t’efface,
Ô dernier songe de l’amour !

Je vois mes rapides années


S’accumuler derrière moi,
Comme le chêne autour de soi
Voit tomber ses feuilles fanées.

Mon front est blanchi par le temps ;


Mon sang refroidi coule à peine,
Semblable à cette onde qu’enchaîne
Le souffle glacé des autans.

Mais ta jeune et brillante image,


Que le regret vient embellir,
Dans mon sein ne saurait vieillir
Comme l’âme, elle n’a point d’âge.

Non, tu n’as pas quitté mes yeux ;


Et quand mon regard solitaire
Cessa de te voir sur la terre,
Soudain je te vis dans les cieux.

Là, tu m’apparais telle encore


Que tu fus à ce dernier jour,
Quand vers ton céleste séjour
Tu t’envolas avec l’aurore.

Ta pure et touchante beauté


Dans les cieux même t’a suivie ;
Tes yeux, où s’éteignait la vie,
Rayonnent d’immortalité !

Du zéphyr l’amoureuse haleine


Soulève encor tes longs cheveux ;
Sur ton sein leurs flots onduleux
Retombent en tresses d’ébène,

L’ombre de ce voile incertain


Adoucit encor ton image,
Comme l’aube qui se dégage
Des derniers voiles du matin.

Du soleil la céleste flamme


Avec les jours revient et fuit ;
Mais mon amour n’a pas de nuit,
Et tu luis toujours sur mon âme.

C’est toi que j’entends, que je vois,


Dans le désert, dans le nuage ;
L’onde réfléchit ton image ;
Le zéphyr m’apporte ta voix.

Tandis que la terre sommeille,


Si j’entends le vent soupirer,
Je crois t’entendre murmurer
Des mots sacrés à mon oreille.

Si j’admire ces feux épars


Qui des nuits parsèment le voile,
Je crois te voir dans chaque étoile
Qui plaît le plus à mes regards.

Et si le souffle du zéphyr
M’enivre du parfum des fleurs.
Dans ses plus suaves odeurs
C’est ton souffle que je respire.

C’est ta main qui sèche mes pleurs,


Quand je vais, triste et solitaire,
Répandre en secret ma prière
Près des autels consolateurs.

Quand je dors, tu veilles dans l’ombre ;


Tes ailes reposent sur moi ;
Tous mes songes viennent de toi,
Doux comme le regard d’une ombre.

Pendant mon sommeil, si ta main


De mes jours déliait la trame,
Céleste moitié de mon âme,
J’irais m’éveiller dans ton sein !

Comme deux rayons de l’aurore,


Comme deux soupirs confondus,
Nos deux âmes ne forment plus
Qu’une âme, et je soupire encore !

— Alphonse de Lamartine (1790-1869)


Méditations poétiques

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Triste constat

À fuir le malheur
On peut faire
Le tour du monde.

À mettre nos crimes


Bout à bout
On mesure les ténèbres.

Même à reculons
Ceux qui vivent
Avancent vers la mort.

— Stéphen Moysan
En route vers l'Horizon

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Tristesse

J’ai perdu ma force et ma vie,


Et mes amis et ma gaieté ;
J’ai perdu jusqu’à la "erté
Qui faisait croire à mon génie.

Quand j’ai connu la Vérité,


J’ai cru que c’était une amie ;
Quand je l’ai comprise et sentie,
J’en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,


Et ceux qui se sont passés d’elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.


Le seul bien qui me reste au monde
Est d’avoir quelquefois pleuré.

— Alfred de Musset (1810-1857)


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Éditeur, curateur & auteur : Stéphen Moysan

Contact : stephen.moysan@gmail.com

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