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Versification - Exercices.

Exercice 1
Ah, la danse ! La danse
qui fait battre le cœur,
c'est la vie en cadence
enlacée au bonheur.
Marceline Desbordes-Valmore, « La Danse de nuit », Poésies inédites, 1860.
a. Quel type de vers est utilisé aux vers 3 et 4 ?
b. Que faut-il faire pour avoir le même nombre de syllabes aux autres vers ?
Exercice 2
La coupe de mes jours s'est brisée encor pleine ;
Ma vie hors de mon sein s'enfuit à chaque haleine ;
Ni baisers ni soupirs ne peuvent l'arrêter ;
Et l'aile de la mort, sur l'airain qui me pleure,
En sons entrecoupés frappe ma dernière heure ;
Faut-il gémir ? faut-il chanter ?…
Alphonse de Lamartine, « Le Poète mourant », Nouvelles méditations poétiques, 1823.
a. Quels types de vers sont employés ? Expliquez à chaque fois le décompte des syllabes
b. Selon vous, pourquoi « encor » (v. 1) est-il orthographié ainsi ?
Exercice 3
Il a plu si fort que la mer est douce
Et même il y pousse ostensiblement
Des palmiers à fruits et des pamplemousses
Sans se soucier des poissons changeants
Jules Supervielle, Oublieuse mémoire, 1949
a. Combien de syllabes comptez-vous dans ces vers ? Justifiez votre réponse pour le dernier vers.
b. Prononcez à haute voix. Quelles sonorités le rythme met-il en valeur ?
Exercice 4
Vous m'avez arraché du sein qui m'échauffait,
Quand j'étais tout petit, moi qui n'avais rien fait !
Vous avez tué l'homme et laissé l'enfant vivre !
Soyez maudits ! Je hais. Ma propre horreur m'enivre.
Malheur à ce qui vit ! Malheur à ce qui luit !
Je suis le mal, je suis le deuil, je suis la nuit.
Victor Hugo, « La Fin de Satan »,La Légende des siècles, 1859.
a. Repérez une diérèse au v. 3. Quelle idée met-elle en valeur ?
b. Placez la césure à l'hémistiche de ces alexandrins.

Exercice 5 : Dans les deux textes ci-dessous, repérez les effets de rythme : enjambements, rejets, contre-rejets. Que
mettent-ils en valeur ?
Texte 1
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe […]
Brise marine, Stéphane Mallarmé, 1887
Texte 2
Je ne crois pas en Dieu, j’abjure et je renie
Toute pensée, et quant à la vieille ironie,
L’Amour, je voudrais bien qu’on ne m’en parlât plus.
Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille
Au brick perdu jouet du flux et du reflux,
Mon âme pour d’affreux naufrages appareille.
Verlaine, L’Angoisse

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