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Le vers
2. La rime
a. La disposition
La rime plate : aabb.
Ex. : « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? (a)
Ces doux être pensifs que la fièvre maigrit ? » (a)
(Victor Hugo)
La rime croisée : abab.
Ex. : « L'homme s'enfuit, le cheval tombe, (a)
La porte ne peut pas s'ouvrir, (b)
L'oiseau se tait, creusez sa tombe, (a)
Le silence le fait mourir. » (b)
(Paul Eluard)
La rime embrassée : abba.
Ex. : « Je m'en allais les poings dans les poches crevées ; (a)
Mon paletot aussi devenait idéal ; (b)
J'allais sous le ciel, Muse ! Et j'étais ton féal ; (b)
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées. » (a)
(Arthur Rimbaud)
b. Le son
La rime pauvre : un seul élément est en commun entre les deux finales.
Ex. : « N'est-ce point à vos yeux un spectacle assez doux
Que la veuve d'Hector pleurante à vos genoux ? »
(Jean Racine)
La rime suffisante : deux éléments sont en commun.
Ex. : le cheval tom/be
creusez sa tom/be
3. Le rythme
Le rythme dépend de la disposition des vers.
Un enjambement : le vers ne se termine pas, il est rejeté sur le vers suivant dans sa
globalité.
Ex. : « Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles. »
(Arthur Rimbaud)
Un rejet : le vers est rejeté en partie sur le vers suivant.
Ex. : « Là-dessus, maître rat, plein de belle espérance,
[...]
Se sent pris comme aux lacs ; car l'huître tout d'un coup
Se referme... »
(Jean de La Fontaine)
Le sonnet est un poème à forme fixe de deux quatrains (strophe de 4 vers), deux
tercets (strophe de 3 vers), des alexandrins, des rimes disposées fixement
– abba, abba, ccd, ede (ou eed).
L'essentiel
Etudier la versification d'un poème, c'est observer :
– le type de vers (attention aux e et aux diérèses !) ;
– le type de rimes ;
– les rejets et les enjambements ;
– la forme (groupement des vers en strophes) fixe (comme le sonnet) ou libre.