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Analyses stylistiques - Poésie et versification

I La longueur du vers :
- Principaux vers classiques : - vers pairs : alexandrin (12), décasyllabe (10), octosyllabe (8), hexasyllabe (6)
- vers impairs : heptasyllabe (7), pentasyllabe (5)

- Vers libre (à partir de la fin du XIXe siècle) : - ex : « Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce
matin » (16 syllabes)

Pour l’analyse : Vers longs au rythme plus ample, approprié pour l’envolée lyrique ou/et un ton noble et majestueux (cf
tragédie). Vers courts plus légers. Vers pairs plus réguliers, vers impairs plus syncopés (voir les comptines enfantines, en
vers courts généralement impairs).

II Versification et syntaxe :
- Enjambement : « C’est un trou de verdure où chante une rivière 
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; … »

- Rejet : « D’argent ; où le soleil, de la montagne fière 


Luit ; c’est un petit val qui mousse de rayons. »

Pour l’analyse : L’enjambement fait déborder la phrase des limites du vers, d’où une amplification du rythme et un effet
de fluidité, d’envolée, ou de foisonnement. Le rejet crée un effet de rupture, et met en valeur le mot rejeté.

III Rythme :
- Régulier : - binaire : « Je l’adorais vivant, // et je le pleure mort » (6//6)
- ternaire : « Toujours aimer, //toujours souffrir, //toujours mourir » (4//4//4)

- Cadence majeure (rythme croissant) :


« O rage ! // ô désespoir ! // ô vieillesse ennemie ! » (2//4//6)

- Cadence mineure (rythme décroissant) :


« Il marchait dans la nuit, sans espoir, perdu, seul » (6//3//2//1)

Pour l’analyse : L’alexandrin classique a une coupe à l’hémistiche (à la moitié du vers : 6//6). Tout écart par rapport à
cette norme crée un effet de rupture et de déséquilibre qui doit être commenté (ex : « S'il voulait... Mais l'ingrat ne veut que
m'outrager »)

IV Les effets sonores :


- Echos sonores : allitération (répétition d’un même son consonantique : « Pour qui Sont Ces Serpents qui
Sifflent Sur vos têtes »), assonance (répétition d’un même son vocalique (« Je le vIs, je rougIs, je pâlIs à sa
vue »)
- Rimes : en fin de vers.

Pour l’analyse : - l’allitération peut avoir un effet d’imitation sonore (crépitement du feu dans : (D’éCouTer PRès du feu
QUiPalPiTe et QUi fume » : K, P, T : consonnes explosives), créer un effet d’harmonie (« Les sanglots longs/ Des
violons »), de douceur (M et N : « D’uNe feMMe incoNNue, et que j’aiMe, et qui M’aiMe »), de fluidité (consonne L : «Les
houLes en rouLant Les images des cieux ») etc.
- l‘assonance n’a pas le même effet selon qu’il s’agit de consonnes aigues (i, u, é), ou de consonnes graves
(a, o, ou, on, an…)
- les rimes riches (au moins trois sons communs) accentuent l’effet d’harmonie, voire de monotonie
(«automne »-« monotone « ) ; la rime sémantique souligne un rapport de sens (un champ lexical :
« terreur »-« horreur » ; ou une antithèse : « clarté » - « obscurité »)
Analyses stylistiques - Poésie et versification

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NB : NB : Les strophes :
- Principaux types de strophes dans la poésie classique : distique (2), tercet (3) quatrain (4), quintil (5), sizain
(6), dizain (10)

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