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Séquence 1 : La poésie du Moyen Âge au XVIIIème siècle

La versification
On appelle versification l’ensemble des règles et des techniques se rapportant à l’écriture d’un poème.

LES FORMES POÉTIQUES

 Formes fixes
Les poèmes de forme fixe correspondent à une organisation et une répartition des vers spécifique, qui sera toujours
valable.

Le sonnet : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
La ballade : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
L’ode (sept strophes de cinq vers en décasyllabes) et le rondeau sont également des formes poétiques fixes.

 Formes libres

- …………………………………………………………………………………
- …………………………………………………………………………………
- …………………………………………………………………………………

L’ORGANISATION STROPHIQUE

Les vers sont souvent regroupés en strophes, qui se définissent par un groupement de vers disposés de manière
spécifique sur la page.
Essayez d’attribuer le bon terme : quatrain - septain - distique - quintile - tercet - huitain - sizain - dizain

- ……………………………………… : strophe de dix vers


- ……………………………………… : strophe de huit vers
- ……………………………………… : strophe de sept vers
- ……………………………………… : strophe de six vers
- ……………………………………… : strophe de cinq vers
- ……………………………………… : strophe de quatre vers
- ……………………………………… : strophe de trois vers
- ……………………………………… : strophe de deux vers

LES TYPES DE VERS

Les types de vers les plus courants, pairs, sont les suivants : décasyllabe - hexasyllabe - octosyllabe - alexandrin

12 syllabes : 8 syllabes :
10 syllabes : 6 syllabes :

Mais il existe également des vers impairs, qui sont plus rares : ennéasyllabe, hendécasyllabe, pentasyllabe,
heptasyllabe
11 syllabes : 9 syllabes :
7 syllabes : 5 syllabes :
LES RIMES

Les rimes peuvent être féminines (= terminées par un « e » muet, même au pluriel), ou masculines (=terminées par
n’importe quelle autre lettre)

 Schémas rimiques

Mais telle qu’à sa mort, pour la dernière fois, A


Un beau cygne soupire, et de sa douce voix, A Rimes ……………………………………………………………….
De sa voix qui bientôt lui doit être ravie, B
Chante, avant de partir, ses adieux à la vie B
(Chénier)

Ô, temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices, A


Suspendez votre cours : B Rimes …………………………………………………..
Laissez-nous savourer les rapides délices A
Des plus beaux de nos jours ! B
(Lamartine)

Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor ! A


(Mon gosier de métal parle toutes les langues.) B Rimes ……………………………………………………….
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues B
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or ! A
(Baudelaire)

 Richesse des rimes

Essayez d’attribuer le bon terme : riches - suffisantes - équivoquées - pauvres - internes

La qualité (ou richesse) des rimes dépend du nombre de son communs :


- Rimes ……………………………….. : un seul son en commun entre les mots qui riment (rempli/infini = [i])
- Rimes ……………………………….. : deux sons en commun entre les mots qui riment (fermé/parfumé = [m] + [é])
- Rimes ……………………………….. : trois sons en commun ou plus entre les mots qui riment (fort/effort = [f] + [o] +
[r])

Lorsque deux mots riment à l’intérieur d’un même vers, ou nomme ce phénomène des rimes …………………………………..
Exemple : Le mariage n’est pas un badinage (Molière)

Quand les deux mots à la rime sont des homonymes (=s’écrivent différemment, mais se prononcent de la même
manière), on appelle ce phénomène des rimes ……………………………………………………..
Exemple : Bref, c’est pitié d’entre nous rimailleurs
Car vous trouvez assez de rime ailleurs (Marot)

LE RYTHME

 La coupe : césure – hémistiches


La ……………………………… est la pause principale à l’intérieur d’un vers. Elle se trouve après la sixième syllabe dans
l’alexandrin, composé alors de deux …………………………………………….

Exemple : Je chante les héros // dont Ésope est le père. (La Fontaine)

 Les ruptures syntaxiques

Mots à intégrer : rejet – contre-rejet – enjambement

La fin d’un vers correspond normalement avec la fin d’un groupe syntaxique (une phrase, avec un point). Lorsqu’un
groupe syntaxique déborde des limites du vers et se poursuit au vers suivant, on observe différents effets de
rythme qui permettent de mettre en valeur certains termes, certaines actions, de créer des ruptures.

- ……………………………………………………………….. : la phrase est répartie sur deux vers entiers : elle commence au
début d’un vers et se poursuit dans le vers suivant, de façon symétrique.
Exemple : Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait dans son bec un fromage. (La Fontaine)

- ……………………………………………………………….. : la phrase commencée au début d’un vers se prolonge et


s’interrompt brutalement au début du vers suivant. Cela crée un effet de rupture.
Exemple : Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. (Victor Hugo)

- ……………………………………………………………….. : la phrase commence en fin de vers et se développe sur le vers


suivant. Le début de la phrase est ainsi mis en valeur.
Exemple : Excusez ma douleur. Cette image cruelle
Sera pour moi de pleurs une source éternelle. (Racine)

 Les modifications phoniques (=de son)

Mots à intégrer : diérèse – synérèse

Dans le décompte des syllabes, on peut découvrir deux particularités : dans certains cas, les mots se prononcent
différemment au sein des vers.

- La ………………………………. consiste à séparer une syllabe comportant deux sons vocaliques (=voyelles) en deux
syllabes distinctes. Elle crée ainsi une insistance sur le mot prolongé.
Exemple : Un Lion en passant rabattit leur caquet (La Fontaine)
 Pour obtenir 12 syllabes, le mot « Lion » doit être prononcé en deux syllabes : « Li/on ».

- La ……………………………… est le procédé inverse : elle correspond le plus souvent à la prononciation naturelle
du mot.
Exemple : Je connais les engins de son vieil arsenal (Baudelaire)
 Le mot « vieil » est prononcé en une seule syllabe.

LES SONORITÉS

Mots à intégrer : assonance – harmonie imitative – allitération


A l'intérieur d'un vers, il y a parfois des échos internes, ce qui donne une musicalité au poème et crée un rythme qui
peut être chargé de sens.

- ................................................. : répétition du même son de consonne.


Exemple : Pour décrire la voix que la nature fait entendre : « De la foudre, des flots, des souffles, du ciel bleu » (Victor
Hugo)

- .................................................... : répétition d'un même son de voyelle.


Exemple : Pour décrire le soir qui vient : « Et le char vaporeux de la reine des ombres / Monte et blanchit déjà les
bords de l'horizon » (Lamartine)

Ces procédés permettent souvent de créer une ……………………………………………………., c’est-à-dire qu’ils


permettent d’illustrer le sens du poème.

Rappel : La lecture du « e » en poésie

Se prononce en fin de mot lorsque le mot suivant commence par une consonne

e Il est situé à la rime

Ne se prononce pas en fin de mot quand Le mot suivant commence par une voyelle (a, e,
i, o, u, y)

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