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SALAMTI SAD

Complément de cours : Semestre IV

Eléments de versification pour l’étude Hernani de


Victor Hugo :
Université Ibn Zohr
Préambule

L’étude de la pièce de théâtre Hernani de Victor Hugo que nous avons présentée à l’étude
durant cinq séances s’est focalisée sur l’approche rythmique de quelques scènes de ce drame
romantique connu par sa bataille justement appelée La Bataille de Hernani où l’écrivain
s’était révolté contre les règles de la versification en poésie française édictées bien avant les
classique par le poète de la pléiade Joachim Du Bellay dans sa célèbre préface à Défende et
illustration de la langue française

Constatant que les étudiants ont une maitrise lacunaire des règles de versification, j’ai cru
judicieux de vous proposer ce manuel bref et concis qui rappelle les principales règles de
cet art poétique ; vous trouverez également une approche définitionnelle des figures de style
Aussi à l’examen vous aurez ou bien l’étude de la versification au service du drame romantique ou
bien l’étude des figures du style et du vocabulaire : deux volets
Un autre polycopier accompagnera celui où vous trouverez les textes que vous aurez à l’examen et
leur analyse.
Bon courage
SLAMTI Sad
LVERSIFICATION, LE RYTHME ET LA RIME

La poésie, au moins jusqu'à la fin du XIX° siècle, doit obéir, quand elle s'exprime dans des formes ,
à un certain nombre de contraintes formelles liées au rythme et à la prosodie.sur les quellles
acchopperont l’analyse

1. Le vers et sa mesure
1.1. L'unité de mesure : la syllabe

L'unité de mesure d'un vers est la syllabe, c'est-à-dire un ensemble de phonèmes structuré
autour d'une unique voyelle. La poésie française traditionnelle est régie par un nombre fixe de
syllabes.
1.2. Les vers réguliers
Les vers les plus fréquents sont l'octosyllabe, le décasyllabe et l'alexandrin (douze syllabes),
le vers le plus utilisé.

1.3.le vers « libéré »

Il existe, en particulier dans la poésie du XX des vers qui affranchissent pour une part ou
complètement de la métrique. C'est le cas du verset, qui imite la forme de l'écriture biblique, et du
vers libre, dont le nombre de syllabe est variable d'un vers à l'autre.

1.4.les cas particuliers de mesure des vers

1.4.1 l'e caduc.


En fin de vers, le e ne se prononce pas : c'est ce qu'on appelle l'apocope. A l'intérieur du
vers, on distingue deux cas de figure :
- le e est placé devant une voyelle : il n'est pas compté, on parle d'élision.
- le e est placé devant une consonne, il est compté.
La règle du e caduc a été scrupuleusement respectée jusqu'à la fin du XIXe siècle. Exemple « Et sur
la nuit tacit(e) et sommeillant (C) >> Maurice Scève, Délie. Dans ce vers, il y a élision pour «
tacit(e) et apocope pour «sommeillant(e)».
1.4.2. La diérèse et la synérèse.
On parle de diérèse lorsque l'on allonge le vers d'une syllabe . à l'inverse, la synérèse ( beaucoup
plus rare ) est la suppression d'une syllabe pour raccoureir le vers.
On peut effectuer une diérése ou une synérèse , uniquement avec certaines syllabes:
- diérèse : [i] + voyelle ; [y] + voyelle ; [u] + voyelle
- synérèse : [j] + voyelle : [1] voyelle ; [w] + voyelle
Exemple Dierès: : « la vi-olence était magique » René Char, LES MATINAUX Synérèse : « nous
semblions entre les maisons » GUILLAUME APOLLINAIRE, ALCOOLS
1.4.3. L'hiatus
L'hiatus est le contact immédiat de deux phonèmes vocaliques sans qu'il y ait élision du premier.
Exemple « Mon époux est vivant, ct moi je brûle encore » Jean Racine, Phèdre.

2. le rythme et les principales coupes


L'analyse du rythme est souvent très complexe. Aussi ne sont abordées ici que les notions
indispensables à connaitre.

2.1. La césure
La cesure est la coupe la plus fréquente : elle sépare le vers en deux hémistiches (égaux dans le cas
de l'alexandrin). Il s'agit d'une pause à l'intérieur du vers.

2.2. L'enjambement
Quand une unité syntaxique se répartit de maniére à peu égale sur la fin du vers et le début
du vers suivant, on parle d'enjambement. Exemple « Oh! Oh! dit-il. je saigne ! Et que serait-ce
doncS'il fut tombé de l'arbre une masse plus lourde » La Fontaine

2.3. Le rejet et le contre-rejet


Le rejet est constitué d'un segment cpurt, clôturant le groupe syntaxique et placé au-delà de la limite
métrique.
Le contre rejet est l'inverse : le segment court se trouve à la fin du vers et introduit le vers suivant.
Ces procédés peuvent se trouver entre deux hémistiches où entre deux strophes. Ils visent à rompre
avec la rigidité métrique.

Rejet Contre - rejet

« un voyelle qui ressemblait à mon amour vint à « J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses.
ma rencontre » Apollinaire Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan »
Rimbaud

3. la rime
La rime est l'homophonie, en fin de vers, de la dernière syllabe accentuée, et de tous les sons
qui la suivent.

3.1. Les types de rimes


Quand elle ne comporte qu'une seule homophonie, on parle de rime pauvre (roue/cou). Pour
deux homophonie, c'est une rime suffisante (jour/tour). Trois homophonies et la rimc est dite riche
(s'éteint/déteint). Remarquons que la rinie ne se limite pas aux homophonies finale : on peut avoir
des rimes internes, notamment à l'hémistiche.
Exemple « et quand vous plait, micux que moi rimassez Des biens avez et de la rime assez »
Clément Marot, petite Epitre au roi.
3.2. La disposition et l'alternance
Quand il s'agit de quatrains, les rimes peuvent être plâtres (AABB), croisées (ABAB) ou
empressées (ABBA).
La versification traditionnelle impose également l'alternance des rimes féminines. (c caduc
apocopé, suivi ou non d'une consonne ) ou masculin (toutes les autres rimes ).
On appelle assonance la répétition rapprochée d'un même phonème vocalique. Exemple «
Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés » Baudelaire.
On appelle alliteration, la répétition rapprochée d'un même phoneme consonantique.
Exemple « pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes » Racing
Les assonances et les allitérations jouent plusieurs rôles : elles participent à l'unité sonore du
poème ; elles associent des référents grâce à des sonorités communes; enfin elle structurent le vers
(dans le cas d'assonances et d'allitérations dans les deux hémistiches d'un même vers).
Notion de versification
Les éléments fondamentaux du vers français sont :
- la mesure : il faut savoir compter les syllabes d'un vers et connaître les différents types de vers;
- la rime : il faut savoir reconnaître les diverses rimes et leur disposition ;
- le rythme : il faut savoir découper les vers .
La mesure
1. le décompte des syllabes
Le vers français est composé de syllabes. Pour compter les syllabes, il faut étre attentif aux trois
principes suivants : - on prononce les diverses syllabes avec de soin que dans la conversation cour[i]
ante :
Un/pau / vre/bu/che/ ron /tout/de/ra/mée / (la Fontaine) Pour retrouver les 12 syllabes de
l'alexandrin, il faut ici prononcer avec soin toutes les syllabes.
- dans un vers, il faut parfois prononcer séparément deux sons, la ou la prose n'en • fait entendre
qu'un seul. Cela s'appelle une diérèse (du grec " diairesis " qui signifie division)
Le pale Hortensia s'unit au Mythe vert (G.de Nerval)
Il faut ici prononcer Hor/ten/si/a en quatre syllabes pour composer un alexandrin.
Le violon frémit comme un cour qu'on afflige (Baudelaire)
Il faut ici prononrer vi / o / lon en trois syllabes pour composer un alexandrin. Remarque : le
phénomène inverse, qui consiste à prononcer une diphtongue en une seule syllabe, s'appelle une
synérèse : Ilier / en / cor(e) /j'em/po/u/ ne/pri/me/ d'un / franc / (Hugo).
Hier se prononce en une seule syllabe pour constituer un alexandrin.

 L'E dit muet est tantôt prononcé et il compte pour une syllabe, tantôt élidé et il ne compte
pas.
Il faut donc étudier les E muet pour distinguer ceux qui se prononcent et ceux qui ne doivent pas
l'être.
Placé à la fin d'un mot, l'E muet se prononce s'il précédé d'une consonne et suivi d'une consonne ou
d'un Il aspiré
Ce bruit mystérieux sonnE comme un départ (Baudelaire) Il me semble, bercé par ce choc
monoton(e).
Qu'on cloue en grandE hate un cercueil quelque part (Baudelaire).
Tes cordes en vibrant ensanglanEnt mes doigts (J. Moréas). En fin de mot, I'E muet s'élide s'il est
précédé d'une consonne et suivi d'une voyelle ou d'un H muet. Je song(e) à ce village assis au bord
des bois Au temps de ma jeuness(e), harmonieuse lyre (J.Moréas).

2. les types de vers

 l'alexandrin est un composé de douze syllabes prononcées :


Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps (Hugo).
 le décasyllabe compte dix syllabes prononcées :
Maître Corbeau, sur un arbre perché (la Fontaine).
 L'octosyllabe est un vers de huit syllabes prononcées :
Là-bas, sous les arbres s'abrite
Une chaumière au dos bossu (T.GAUTIER)
Deux mots riment ensemble quand leur dernière voyelle sonore a le même timbre. La rime est le
retour en fin de vers de la même sonorité :
N'est-ce point à vos yeux un spectacle assez doux Que la veuve d'Hector pleurant à vos genoux ? (
Racine )

1. la sonorité d'une rime


 la rime est dite féminine quand la dernière syllabe du vers est un E muet :
L'insecte du combat se retire avec gloir(c)
Comme il sonna la charge, il sonne la victoir(e) (Hugo)
 la rime est dite masculine quand la dernière syllabe du vers ne comporte pas de Emuet:
On lia chaque bloc avec des noeuds de fer
Et la ville semblait une ville d'enfer (Ilugo).

2. la qualité d'une rime


Il faut examiner la dernière voyelle tonique puis recherche les sons identiques (voyelles et
consonnes) dans l'un et l'autre vers ; on compte alors le nombre d'éléments sonores identiques.
 Les rimes pauvres sont celles ou seule le voyelle tonique finale est répétée :
Se trouva fort dépourvue
Quand a bise fut venue (la Fontaine)
 Les rimes suffisantes sont celles ou la voyelle tonique finale et la consonne qui la suit sont
répétées :
Elle alla crier famine
Cher la fourmi sa voisine (la Fontaine)
 Les rimes riches sont celles ou il y a similitude de la voyelle tonique finale et des consonnes
qui l'entourent :
Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes.
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes. (Sully Prudhomme)

3. la disposition des rimes

On appelle strophe un proupement de vers unis par un systéme de rimes. Chaque strophe est
séparée d'une autre par un espace typographique. Une strophe de deux vers se nomme distique, de
trois vers tercet, de quatre vers quatrain. Dans un poème, les rimes masculines alternent avec les
rimes féminines selon des combinaisons variées :
 les rimes plates (ou suivies) AABB.
La nuit morne tombait sur la morne étendue.
Le vent du soir soufflait, et d'une aile éperdue,
Faisait fuir, à travers les écueils de granit,
Quelques voiles au port, quelques oiseaux au nid. (Hugo)
 les rimes croisées ABAB :
Venise pour le bal s'habille
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
 Le carnaval bariolé. (Gaitier) . les rimes embarrassées ABBA:
J'ai presque peur en vérité
Tant je sens ma vie enlacée
A la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été ...(Verlaine)
Le sommet est une forme poétique fixe: il se compose de deux quatrains et deux tercets, les deux
quatrains étant composés sur les mêmes rimes.

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage ...


Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison, .
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai - je, lielas, de mon petit village


Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai - je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plait le séjour qu'ont bati mes aieux


Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plait l'ardoise fine

Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,


Plus mon petit liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.
Joachim du Bellay, les Regrets

2. la rime
 la qualité de la rime
La rime désigne le retour d'un ou de plusieurs sons identiques à la finale des vers . il existe
différentes catégories de rimes:
a) pauvres : un seul son identique : feu / peu ; suffisantes : deux sons identiques : reine / peine;
riches : eu moons trois sons identiques : péninsule / capsule
b) féminines : terminées par une syllabe compertant un - e muel, mem suivi d'une marque de pluriel
: verticales / amicales : masculines : terminées par une syllabc sans-e muet : vertical / amical c)
vocaliques : terminées par une voyelle prononcée : rit / pric; consonantiques : terminées par une
consonne prononcée : réel / tourterelle.
 l'alternance des rimes
Selon les époques, on a préconisé l'alternance des rimes féminines / masculines ou vocaliques /
consonantiques exercice 4 page suivante)
 la disposition des rimes
les rimes sont plates ou suivies ) si elles s'organisent selon le schéma aa bb ; croisées si elles
s'organisent selon le schéma abab ; embrasséces si elles s'organisent selon le schéma abba.

A noir , E blanc , I rouge, U bleu : voyelles [a]


Je dirai quelque jour vos naissances latentes : [b]
A, noir corset velu des mouches éclatantes [b]
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles[a] rimbaud (rimes embrassées.
 La rime et la paronomase
 La rime interne est le reprise de la sonorité à l'intérieur du vers.
Ce très grand pan de Mer, debout aux portes du Désert (Saint-john perse)
 La paronomase consiste à rapprocher deux mots de sens différent mais de sonorités voisines.
Et la mer et l'amour ont l'amer en partage ( Marbcul)

3. le rythme

Le rythme d'un vers dépend de la composition de ses mesures, la mesure étant un groupement de
syllabes terminé par un accent, et de la place des mots.
 Les accents
 Le vers simple ( vers jusqu'à huit syllabes ) compte un accent fixe obligatoire sur sa
dernière syllabe non muette et un accent secondaire interne, précédant une coupe.
Jeune déesse au teint vermeil (Saint-Amant)
 Le vers complexe (vers de plus de huit syllabes) compte deux accents fixes obligatoires (1
p.172) et deux accents secondaires. Dans chaque hémistiche, un accent secondaire interne
précède une coupe.
 La place de la coupe dépend seulement de la diction et du sens que l'on veut donner au vers.
La coupe est suivie d'une pause.
 L'enjambement, le rejet et le contre-rejet
La fin d'un vers correspond le plus souvent avec la fin d'une ou d'un groupe syntaxique cohérent.
Cette règle n'est pas toujours respectée.
 L'enjambement consiste à rejeter dans le vers suivant un groupe de mots important
(complément, proposition), indispensable au sens du vers précédent.
La dame au nez pointu répondu répondit que la terre
Etait au premier occupant (la Fontaine)
 Le rejet, variante de l'enjambement, consiste à rejeter dans le vers suivant un élément court
nécessaire à la construction du vers précédent.
Aujourd'hui, dépouillé, vaincu, proscrit, funeste.
Je suis ... de mon empire, hélas ! Rien ne me reste. (Lamartine)
 A l'inverse, on parle de contre rejet si un élément court termine un vers mais appartient au
vers suivant par la construction et le sens.
J'arrondis la bouche et j'exhale
Des conseils doux de Crucifix. (Laforgue)
Retenir l'essentiel

1. Découvrir les formes et les registres de la poésie


Découvrir les formes poétiques
 le mot poésie vient du grec poésie, dérivé du verbe poiein, « faire », « créer ».
la poésie est, en effet, création, invention verbale.
 associée par une longue tradition à l'écriture en vers , elle peut aussi s'écrire en prose, mais
elle est toujours une exploration des ressources du langage, un travail sur les mots, leur
réalité sonore, leur répétition, leur rythme, leur sens. texte 1
 la poésie a pu s'inscrire dans des formes fixes comme le rondeau au la ballade inventés au
Mayen Age, et surtout le sonnet, apparu à la Renaissance.
Le sonnet comporte deux strophes de quatre vers (quatrains) et deux strophes de trois vers (tercets,
parfois regroupés en une strophe de six vers ou sizain). Le schéma classique des rimes est le
suivant: abba / abba / acdeed ou ccdede. Ces contraintes formelles ont pu être assouplies notamment
au XIX" siècle par Baudelaire ou Rimbaud. Les poésies ont tiré de cette forme des effets variés :
opposition des quatrains et des tercets ou des treize premiers vers et du dernier, formant une chute
(ou pointe)
 le poème en prose est apparu au XIX° siècle (Aloyslus Bertrand , Baudelaire, Rimbaud ,
Lautréamont). il est libéré des contraintes du vers et de la rime, et se présente souvent sous
la forme de courts s'y développe appelés «versets ».
La phrase s'y développe selon de nouvelles harmonies rythmique et sonores. Je suis le saint, en
prière sur la terrasse comme les bêtes pacifiques paissent jusqu'à la mer de Palestine.
Je suis le savent au fauteuil sombre. Les branches et la pluie se jettent à la croisée de la
bibliothèque.
Je suis le piéton de la grand-route par les bois nains : la rumeur des écluses couvre mes cas.
Je vais longtemps la mélancolique lessive d'or du couchant [...]
 la disposition du poème (en vers ou en prose) dans la page le définir visuellement comme
un dessin ou les blancs graphiques (correspondant à des silences) mettent en valeur les mots.
C'est le cas dans les formes fixes, mais aussi et surtout dans les formes libres, notamment dans la
poésie du XIX° siècle.
Où est maintenant L'horizon ?
Où Commence l'itineraire ?
Distinguer les fonctions et les registres de la création poétique
 la création d'un poème répond à différentes intentions :

- la célébration de l'histoire des hommes ou d'une vie singuliere (d'une femme aimée)
-l'exploration par l'imagination d'un monde intérieur et extérieur (émotion, paysage ...)
- l'invention d'un « verbe » nouveau, plus évocateur par son rythme et sa musique
 on peut re: Contrer tous les registres en poésie (chapitre 10), notamment :
- l'épique lorsqu'il s'agit de commémorer les hauts faits d'un héros (la chanson de Roland):
- la didactique dans la poésie savante, philosophique ou ailégorique (les Fables de la Fontaine)
- L'humour dans les yeux de langage (la poésie surréaliste de XX° siècle.
- Le lyrisme dans la célébration de l'être aimé, la confidence personnelle ou la méditation sur de
grands thèmes ( la nature, le temps, la mort; etc ...) → exercices 4 et 5. Repérer les procédés du
lyrisme
 Le lyrisme est, à l'origine , le chant que le poéte accompagne de sa «lyre ». c'est plus
généralement le registre qui permet l'expression sonnels > texte 2.
 Les in.licas du registre lyrique sont :
- les marques de la première personne du singulier ;
- je l'aime ... moi-meme je me vais si peu / sans toi
- lc lexique des émotions et des sentiments;
- les types de phrase exclamative et interrogative (chapitre 6)
Qui me reflète sinon ici.
- Les rythmes qui donnent au texte poetique sa musicalité par le procédé de
l'anaphore , la langueur et la structure des vers ...).
- Certaines figures de rhétorique, comme les comparaisons , les métaphores ou les hyperboles (
p.249), sans ctre propres au lyrisme, peuvent donner plus d'infensité à l'ex ression des sentiments ...
La métaphore du grand soleil permet à Eluard de magnifier la femme aimée > Texte 2 - exercice 6

3. Etudier la métrique, le rythme et les sonorités


Étudier la métrique
 La mesure du vers (ou métrique ) est fondée sur le compte de ses syllabes : C'était l'heure
tranquill(e) ou les lions vont boir(e). 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Victor Hugo
 Le-e-se prononce s'il est suivi d'une consonne heure tranquille), mais il ne se prononce pas
s'il est devant une voyelle ( tranquelle ) ou ou en fin de vers (boir(e)).
- On parle de diarése quand on prononce deux syllabes ou lieu d'une ( li-ons) et de symérèse quand
on prononce une syllabe ou lieu de deux ( duel ) ou lieu de du-el ): syn. »r»se et diérèse attirent
l'attention sur un mot.
 On distingue différents métres :
- l'alexandrin ( douze syllabes ) comporte dans sa forme classique deux accents principaux sur la 6°
et la 12 syllabes, et deux hémistiches ( moitie de vers ) séparés par une césure ou coupe centrale (//)
Seule silence est grand // tout le reste est faiblesse
Alfred de Vigy
- l'alexandrin ( 6 syllabes ) , l'octosyllabe ( 8 syllabes ) ; le décasyllabe ( 10 syllabes) sont des
mètres poirs couramment utilisés et varies grâce à la mobilité de la coupe
Entre deux bourgeois / d'une ville (5/3)
S'émiut jadis/ un différend (4/4)
Jean de la Fortaire
- l'hexasyllabe (7 syllabes) et les vers de 9 et 11 syllabes sont recherchés pour leur mètre impair qui
crée léger déséquilibre.
De la musique avant toute la vie
Et pour cela préfère l'impair,
Plus vague et plus soluble dans l'air
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose
Paul Verlaine
- les mètres courts (moins de 6 syllabes) sont les vers des comptines et des jeux poétiques :
On doute
La nuit
J'écoute :
Tout passe
L'espace
Efface
Le bruit
Victor Hugo << les Djinns
- on parle de vers libre quand l'inégalité des mètres, dans un poème, est déterminée par la recherche
du rythme le plus adapté à la création du poète. il est une caractéristique de la poésie moderne,
comme l'absence de ponctuation qui permet différentes de lecture texte 2
 on distingue différentes strophes de 2 vers ( distique ), 3 vers ( tercet), 4( quatrain ), 5 vers (
quintile). 6 vers ( sizain ), 7 vers ( septain), 8 vers ( huitain), 9 vers ( neuvain ), 10 vers (
dizain) ...

Etudier le rythme
 la mesure du rythme dans un poème en vers ou en prose est déterminée par la présence
d'accents toniques sur la dernière syllabe ( ne comportant pas d'-e-) d'un mot ou d'un groupe
de mots formant une unité grammaticale.
Ces accents sont suivis d'une pousse rythmique ou coupe. Il se fit/ dans paris // un silen/ce de neige
Luis Aragon
 l'analyse du rythme consiste à repérer des phénomènes de régularité ou d'irrégularité des
mesures et à les mettre en relation avec le sens du texte Dans l'exemple ci-dessus,
l'alexandrin d'Aragon, par son rythme régulier (3/3/3/3), suggère parfaitement le silence d'un
jour de ncige. .
 On distingue
- Des rythmes binaires fondés sur un nombre pair de mesures sensiblement égales, comme dans le
vers d'Aragon.
- Des rythmes ternaires (quand le vers ou la phrase présentent trois mesures) ; Toujours aimer /
toujours souffrir // toujours mourir
- Des rythmes croissants ou décroissants quand les mesures du vers ou de la phrase sont de plus en
plus longues ou de plus en plus court; O ra/g(e) ! Ô désespoir ! // 0 vieillesse ennemie ! 2/ 116
Pierre Corneille
- Des rythmes accumulatifs lorsque le vers ou la phrase sont scandés par un grand nombre d'accents
Le lait tom/be: adieu/veau // va / che, cochon/, couvée 3
Jean de la Fontaine .
Le rythme dépend également de la disposition des vers (mètres plus ou moins
longs) ou des phrases (longues ou courtes, plus ou moins coupées par la
ponctuation)
A te voir marcher en cadence
Belle d'abondons
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton
Charles Baudelaire
Dans cet exemple, l'alternance métrique entre des octosyllabes et des vers de cinq syllabes crée un
effet suggestif de balancement .
 Quand il n'y a pas coincidence entre la longueur de la phrase et celle du vers, on distingue :
- L'enjambement: la phrase, dans un poème, ne s'arrête pas à la rime mais
- déborde jusqu'à la césure ou la fin du vers suivant. L'enjambement crée un effet de continuité
rythmique ou d'amplification ;
Mon amour est comme un fiévreux que seule apaise le poison qui nourrit son mal et dont il meurt.
- Le rejet : un élément court de la phrase (un ou deux mots) est rejeté ou vers suivant et est ainsi mis
en relief par cette rupture rythmique
Il est pris, oh ! Quel nom sur ses lèvres muettes Tressaille? Quel regret implacable le mord?
ARTIIUR Rimboud
Le contre - rejet : un élément court est mis en relief en amorçant, à la fin d'un vers, la phrase qui se
développe dans le vers suivant. Souvenir, souvenir, que me veux - tu? L'automne faisait voler la
grive à travers l'air atone.
Paul Verlaine
Etudier les sonorités
 L'écriture poétique crée, entre les mots, des échos sonores qui invitent à rechercher des
rapports de sens entre ces mots « consonants » parmi ces échos : sonores et sémantiques, on
distingue :
- L'alliteration : répétition d'une même consonne ou de consonnes voisines (comme les dentales (UJ
et [d] ou les fricatives [f] ou [v]).
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfant.
Charles Boudelaire
- L'allitération en [f] suggère une correspondance entre les parfums, la fraicheur et l'enfance.
- L'assonance : répétition d'une même voyelle;
Tout m'allige et me nuit et conspire à me nuire
Jean Racine
Dans cet exemple, l'assonance en [i] renforce l'expression du sentiment de la persécution
- L'harmonie imitative : jeu poétique consistant à répéter certains sans pour suggérer un bruit
particulier ;
Il pleut tout simplement il pleut sans un pli sans une plaie
Luis Aragon
- Les rimes : cas particuliers d'écho sonore entre les derniers sons (ou phonèmes) des vers.
 Pour étudier la richesse des rimes, on distingue :
- Les rimes pauvres (un seul plionene commun matin/chemin)
- Suflisantes (deux phonèmes commun : brève / sève),
- Riches (trois phonèmes commun et plus : parade / estrade)
 -Pour étudier la disposition des rimes, on distingue :
- Les rimes féminines, celles terminées par une (geste/ céleste, année / aimée). et les rimes
masculines , non terminées par une ( brouillard / tard, cri/abri ; dans la poésie classique, rimes
féminines et rimes masculines alternent régulièrement Les rimes suivies (ou plantes ) de schéma
aabb ( moi/pourquoi / flamme / âme ) ,
- les rimes croisées de schéma abab ( belle / travail / rebelle / émail) et les rimes cmbrassées de
schéma abba ( inconnue / vic/ envie / venue).
- Les rimes intérieures lorsqu'un mot placé à l'intérieur d'un vers rime avec les mots placés à la fin
du vers Exercices 13 et 14
1. Découvrir les formes et les registres de la poésie
--- 1. comparer deux sonnets :
a) sur quelles oppositions est consiste le poème suivant de Rimboud ?
b) comparez ce sonnet et celui propose dans l'exercice 14 p. 149 : quelles sont les principales parties
de chaque poème ? quel est l'effet de cette composition ?
c) confrontez le premier et le dernier vers du « Dormeur du Val »: que remarquez-vous ?
d) transposez le poème de Rimboud en un article de journal dénoncent l'absurdité de la guerre et
ayant pour titre : Mort d'un jeune soldat.

Le Dormeur du val

C'est un trou de valeur où chante une riviere


accrochant follement aux herbes des haillons
d'argent ; ou le soleil, de la montagne fiere,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons

Un soldat jeune, bouche ouverte , tête nuc


Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe , sous la nue
Pale dans son lit vert ou la lumière pleut

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme


Souriant un enfant malade, il fait un somme :
Nature berce-le chaudement : il a froid

Les parfums ne font pas frissonner sa narine


Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au coté droit.
octobre 1870
Arthur Rimboud Poésie (1870)
- 2. Commenter la disposition d'un poème en vers libre
a. analysez et justifiez le choix du vers libre dans ce poème d'un auteur camerounais, engagé dans
les luttes de libération du continent africain; quels sont les effets produits par la longueur variée des
vers, leur disposition et les changements de rythmes ?
b. Composez un poème en disposant à votre grêle mots sur une page blanche. vous y durez ce que
représente pour vous la liberté.
Nous reviendrons1
Nous reviendrons
Avec la parole
Scule
Dressée comme un éclair
Ténu
Avec le pain
Seul
Pétri de larmes
Et de sang
Versés
Avec une symétric
De soleil pur
Nous reviendrons
Demain
Nous joindre à l'homme
Anonyme
Frémissant dans la nuit
Sur ma terre de bise
Et de froidure
Cruelle
Ma ville en mine
se pedressant à l'horizon
En flammes a la densité de notre faim quotidienne [...]
Paul Dakon, chans d'.......…
……………………………...

1 . Dangyn poème. Nous ikvichdrons Nome des/nons Surs .…


Les clés de la poésie

 Les figures de style


 Les registres épique et lyrique
 Les registres pathétique et dramatique
 Les registres polémique et didactique

1. les figures de style

Les figures de style donnent à la poésie wie grande force d'évocation et de persuasion.

Pour mettre en relatif ses idées, pour rendre son discours plus expressif et plus beau , un auteur peut
racourir aux figures de style, procédés d'expression par lequels il cherche à seduire le lecteur.
les figures de style appuient le sens d'un texte . elles apparaissent dans toutes les formes de discours
( narratif, descriptif, argumentatif, explicatif ...) et dans tous les genres (poésie, roman, théatre ...).

il existe un vaste répertoire de figures de style que l'auteur séléctionne en fonction des effets qu'il
veut créer. parmi les figures de style les plus fréquentes, on distingue sept catégories essentielles.
comment identifier et analyser les figures de style ?

identifier la forme de discours utilisée dans le texte.


dégager l'idée générale et les principaux axes de signification du texte.
repérer et nombre les figues de style.
évaluer les qualités expressives de chaque figure, précises les effets produits.
Déterminer le role des figures de style dans la signification du texte.

 Les figures de style dans les slogans publicitaires

Ce sont les petits détails qui font les grandes voitures. (voiture Nissan) .

La douce violence d'un parfum d'hommc. (parfum Drakkar noir)


La route des étoiles et les étoiles de la route ( autojournal).
Pour le prix d'un violon, olliez-vous un Stradivarius (célébre marque de violon ). .
Quand on est pro, on est pro (piles Mazda )
Vous vous changez, changez de Kelton. (montre Kelton)
a. Sur quelle figure ces slogans sont-ils construits ?
b. Pr2cisez quel aspect du produit ou de la marque est mis en valeur.
c. Ecriture argumentative. créez trois slogans publicitaires sur un même produit.
Chaque slagon exploitera une figure de style différente.

Etudier un thème à partir des figures de style

Eperdument amoureux, Roméo confie à Bencolio, son cousin.


ROMEO -.. Amour Ô tumultueux amour O amoureuse haine tout n crée de rien O lourde légéreté
Vanité sérieuse ! Informe chaos de ravissantes visions ! plumes de plomb , lumineuse fumée , feu
glacé, santé maladive ! Sommeil toujours éveillé qui n'est pas ce qu'il est ! Voila l'amour que je sens
et jen n'y sens pas d'amour ... tu ris, n'est ce pas ?

BENVOLIO - non !. cousin ; je pleurerais plutot.


ROMEO - bonne ame !...ct de quoi ?
BENVOLIO de voir ta bonne ame si accablée.
ROMEO - Oui, tel est l'effet de la sympathie. la douleur ne pesait qu'à mon coeur, et tu veux
l'étendre sous la pression de la tienne : cette affection que tu me montres ajoute une peine de plus à
l'excés de mes peines. L'amour est une fumée de soupirs ; dégagé, c'est une flamme qui étincelle
aux yeux de ses amants ; comprimé, c'est une mer qu'alimentent leurs marmes . qu'est ce encore ? le
folie la plus raisonnable, une suffocante amertune, une vivfiante douceur!
Wiliam
Shakespeare
Dramatuge Anglais
(1564 1616)
Roméo et juliette , 1 ; 1
(1594 - 1595 )
 Les figures fondées sur la ressemblance
 La comparaison établit des correspondances entre les êtres et les choses, elle est composée
de deux mots liés par un terme de comparaison (comme, tel, de même que, semblable à ...),
des adjectifs au comparatif et des verbes exprimant la ressemblance Le poète est semblable
au prince des nuées (Baudelaire)
Elle est introduire par des termes comparatifs
Les verbes et prépositions : ainsi , comme ...;
- l'adjectif indéfini : tel ... :
- des conjonctions de subordination : comme, tell de même ainsi que ... .
- des termes marquant la ressemblance : semblable à ; pareil à .. ;
- des verbes exprimant la ressemblance : avoir l'air, ressembler à...; Le premier terme de la
comparaison est appelé le comparé ; le second terme le comparant. La France sous nos pieds
comme une étoffe usée , S'est petit à petit sous nos pieds refusée. Louis Aragon. Les yeux d'Elsa,
Les Nuits.
→ la comparaison introduire par la préposition « comme « souligne de facon concréte et réaliste la
misère de la France.

 la métaphore est un procédé par lequel on substitye un terme à un autre pour produire une
image, dans sa forme, elle correspond souvent à une comparaison dont aurait supprimé le
terme comparait. une métaphore filée est une métaphore poursuivre au fil d'un texte.
 le lac , divin, miroir. (vigny).
(du grec métaphore , transposition )
Comparaison dans laquelle on aurait supprimé le terme comparatif, elle opere un transfert de sens
e'un mot à un autre en vertu d'un rapport d'analogie.
 le soleil qui se couchait versait des fleuves d'or par toutes ces galeries ou roulait jadis le
torrient des peuples. chateaubriand, lettre sur la campagne romaine.
 la métaphore insiste sur l'aspect liquide du coucher de soleil et inscrit la description dans le
registre épique.
Remarque : une métaphore qui se poursuit au fil d'un texte s'appelle une métaphore filée .
 ce n'est donc pas comme dans mes autres aventures une simple capitulation plus ou moins
avantageuse, et dont il est plus facile de profiter que de s'enorgueillir, c'est une victoire
compléte , achétée par une campagne pénible et décédée par de savantes manœuvres .

choderlos de Laclos. les liaisons dangereuses, lettre 125.

 le métaphore guerrière assimile la séduction à un combat.


La comparaison et la métaphore permettent de se représenter le monde, les idées et les hommes en
image. Dotées d'une forte valeur expressive, elles peuvent produire des effets poétiques elles
stimulent l'imagination ou argumentatif ( elle influencent ).
Remarque : on appelle cliché une comparaison ou une métaphore qui a perdu son originalité à
force d'avoir trop été utilisée. le cliché apparait fréquemment dans les romans - feuilletons du XIXe
siecle ( eugene suo, Alexandre Dumas ), dans la presse populaire et en publicité.
C'était lagardére , le beau lagardére, le casseur de têtes, le bourreau des coeurs → un « bourreau des
cours : cliché construit sur une métaphore suggérant qu'opère la séduction du personnage sur les
femmes.
 la métaphore permet de mettre un mot à la place d'un autre , en transférant le sens de l'un sur
l'autre (la cause pour l'effet, le contenent pour le contenu , la partie du corps du corps pour le
sentiment qui y est rattaché, le concret pour l'abstrait).
 que balir sur les cours est une chose solle ( baudelaire )
ici on a substitué au mot sent sentiments le mot coeurs, le ccur tant considéré comme le siége des
sentiments.
C'est une figure par laquelle on met un mot à la place d'un autre dont il fait comprendre la
signification « une peugeot pour « une voiture : Bercy pour le ministre des finances) les deus termes
sont unis par un rapport de contiguité (cause - effet, contenent -- contenu, abstraitconcret)
 attention ! il va montrer les dents.
→ cette expression signifie « il va se mettre en colére. on exprime l'effet - montrer les dents - pour
la cause - il est en colère.
la synecdoque en une variété de métonymie qui prend la partie pour le tout, le singulier pour le
pluriel, le contenent pour le contenu , ou l'inverse.
Je vois un port rempli de voile et de mats (Baudelaire)
Voiles et mats, parties d'un bateau , remplacent le mot bateaux

Elle établit un rapport d'inclusion entre deux termes en exprimant le contenant pour le contenu ou la
partie pour le tout << le flot pour la mer). Elle désigne un objet par un terme dont le sens inclut
celui du terme propre . procédé de création verbale, elle finit, dans l'usage , par substituer un mot à
un autre.
Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
je vois un port rempli de voiles et de mats.
Charles Baudelaire, les fleurs du mal, Parfums exotiques.
 la synecdoque désigne la partie - voiles et mats - pour le tout - le bateau.

La périphrase per nit de remplacer un mot par plusieurs autres qui en développent un sens. Je veux
un cheval blanc / Enfant léger de L'Arabie (Gautier)
Les figures d'animation
la personnification consiste à donner vie à des animaux ou des choses en les traitant comme des
personnes, elle produit des effets poétiques, tragiques ou comiques.
la fonction / coula plus vive avec un rire dans ses eoux.régnier).

Elle consiste à attribuer des conduites ou des traits humains à des objets ou à des idées peut
produire, selon le contexte, des effets poétique, tragique ou comiques.
Hélas ! Mon pa,vre argent, mon pauvre argent: mon cher ami, on m'a privé de toi ! Moliere,
L'Avare , IV 27.
 l'allégorie permit de présenter une idée sous la forme d'une personne, en donnait vie aux
abstractions, elle se signale au lecteur par une majuscule.
Il appelle la mort. elle vicnt sans tarder (la Fontaine )
Elle permit de présenter une chose ou une idée comme une personne. elle se signale au lecteur par
une majuscule . dotée d'une forte puissance re résentative, elle donne vie aux abstractions
 (…) l'espoir,
Vaincu , pleure et l'Angoisse atroce, despotique
Sur mon crane inclimé plante son drapeau noir.
Charles Baudelaire, les Fleurs du mal « Spleen, LXXVIII.

Les figures de construction

 L'inversion renverse l'ordre des mots afin de mettre en valeur les termes inversés. de ce
palais j'ai su trouver, l'entrée ( Rache ).

Elle consiste à changer l'ordre grammatical traditionnel des mots dans la proposition. Elle met ainsi
en valeur les termes déplacés.
En vain il a des mers fouillé la profondeur. Musset, nuit de mai.

 Le chiasme se compose de deux ensemble dont les classes de mots sont inversées.
Je suis le Roi secret des secrets amours. (Vigny).
(Nom commun + adjectif / adjectif + nom commun) .

Ensemble de deux groupes de mots dans lesquels les termes sont inversés par rapport à un
axe de symétrie (nom + verbe + adjectif / adjectif + verbe + nom).
Le chiasme souligne la logique d'une pensée et produit un effet de miroir.
Il faut mager pour vivre et non pas vivre pour manger.
Moliere, l'Avane III.1.
 L'interrogation oratoire est une fausse question à laquelle on n'attend pas de réponse.
 Ou donc s'arretera l'homme séditieux ?

Essentiellement argumentative ou poétique, elle exprime des sentiments puissants.

Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet


qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et
qu'on 11-ait plus d'yeux pour personne ?

 La question oratoire a une valeur de protestation.

 L'ellipse du grec elleipsis, manque ) est une figure par laquelle on omet un ou plusieurs mots
à l'intérieur d'une phrase, sans nuire à la compréhension ni à la syntaxe.

Un tronc , ah ! C'était peu ! ...que recutil ? des fers. (C.Dclavigne°.

(du grec cllclpsis manque)


C'est une figure par laquelle on retranche un mot ou une phrase du texte raccourde de l'expression,
elle produit un effet de concision et donne souvent ce l'expressivite et de la nervosité à la phrase (
voir la phrase « la phrase elliptique .p.63.
 Plus semblable au reste des hommes, j'eusse été plus heureux
 l'ellipse du verbe et du sujet dans la subordonné - si j'eusse été condense l'expression et
donne plus de puissance à liidée exprimée.

Les figures d'opposition

 L'oxymore ou alliance de mots consiste à rapprocher deux mots de sens contraire dans une
même expression.
Cette obscure clarté qui tombé des étoiles (corneille).
L'oxymore
(Ou alliance de mots)
Juxtaposition de deux termes dont le sens est incompatible, il souligne l'aspect paradoxal d'une
situation ou d'une personne. Il met en valeur les deux termes juxtaposés, étonne et donne à réfléchir.
 Je la lais d'amour comme tout un chacun
Robert Desnos, Corps et Biens « Un jour qu'il faisait nuit

 L'antithese oppose deux mots de sens contraire dans une phrase.


Roland est preux et Olivier est sage. (La chanson de Roland)
Opposition de deux termes dans une phrase, un vers ou un paragraphe, elle souligne
un contraste.
Elle met en évidence un conllit, un désaccord, un dilemme et convient à l'expression des sentiments
ou des situations extrêmes.

J'aime être libre, et veux être captif.


Ronsard, les Amours, 7
--Les antithèses « aime / veux », « libre/captif >> souligne les contradictions du poète.

Les figures d'insistance

 L'hyperbole (exagération) rapporte un fait ou une qualité en l'amplifiant.


Sire Olivier arrache un orme dans la plaine. ( V.Jugo.)
C'est une exagération par laquelle un événement ou une idée est amplifiée. Figure essentielle du
registre épique ou de l'écriture amoureuse, elle accepte ou magnific la réalité, et convient à
l'expression des sentimients fort.
 J'ai tant de mal, qu'il me prendrait envie
Cent fois le jour de me trancher la vie.
Ronsard, Amours 1. CCX

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