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L’étude de la pièce de théâtre Hernani de Victor Hugo que nous avons présentée à l’étude
durant cinq séances s’est focalisée sur l’approche rythmique de quelques scènes de ce drame
romantique connu par sa bataille justement appelée La Bataille de Hernani où l’écrivain
s’était révolté contre les règles de la versification en poésie française édictées bien avant les
classique par le poète de la pléiade Joachim Du Bellay dans sa célèbre préface à Défende et
illustration de la langue française
Constatant que les étudiants ont une maitrise lacunaire des règles de versification, j’ai cru
judicieux de vous proposer ce manuel bref et concis qui rappelle les principales règles de
cet art poétique ; vous trouverez également une approche définitionnelle des figures de style
Aussi à l’examen vous aurez ou bien l’étude de la versification au service du drame romantique ou
bien l’étude des figures du style et du vocabulaire : deux volets
Un autre polycopier accompagnera celui où vous trouverez les textes que vous aurez à l’examen et
leur analyse.
Bon courage
SLAMTI Sad
LVERSIFICATION, LE RYTHME ET LA RIME
La poésie, au moins jusqu'à la fin du XIX° siècle, doit obéir, quand elle s'exprime dans des formes ,
à un certain nombre de contraintes formelles liées au rythme et à la prosodie.sur les quellles
acchopperont l’analyse
1. Le vers et sa mesure
1.1. L'unité de mesure : la syllabe
L'unité de mesure d'un vers est la syllabe, c'est-à-dire un ensemble de phonèmes structuré
autour d'une unique voyelle. La poésie française traditionnelle est régie par un nombre fixe de
syllabes.
1.2. Les vers réguliers
Les vers les plus fréquents sont l'octosyllabe, le décasyllabe et l'alexandrin (douze syllabes),
le vers le plus utilisé.
Il existe, en particulier dans la poésie du XX des vers qui affranchissent pour une part ou
complètement de la métrique. C'est le cas du verset, qui imite la forme de l'écriture biblique, et du
vers libre, dont le nombre de syllabe est variable d'un vers à l'autre.
2.1. La césure
La cesure est la coupe la plus fréquente : elle sépare le vers en deux hémistiches (égaux dans le cas
de l'alexandrin). Il s'agit d'une pause à l'intérieur du vers.
2.2. L'enjambement
Quand une unité syntaxique se répartit de maniére à peu égale sur la fin du vers et le début
du vers suivant, on parle d'enjambement. Exemple « Oh! Oh! dit-il. je saigne ! Et que serait-ce
doncS'il fut tombé de l'arbre une masse plus lourde » La Fontaine
« un voyelle qui ressemblait à mon amour vint à « J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses.
ma rencontre » Apollinaire Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan »
Rimbaud
3. la rime
La rime est l'homophonie, en fin de vers, de la dernière syllabe accentuée, et de tous les sons
qui la suivent.
L'E dit muet est tantôt prononcé et il compte pour une syllabe, tantôt élidé et il ne compte
pas.
Il faut donc étudier les E muet pour distinguer ceux qui se prononcent et ceux qui ne doivent pas
l'être.
Placé à la fin d'un mot, l'E muet se prononce s'il précédé d'une consonne et suivi d'une consonne ou
d'un Il aspiré
Ce bruit mystérieux sonnE comme un départ (Baudelaire) Il me semble, bercé par ce choc
monoton(e).
Qu'on cloue en grandE hate un cercueil quelque part (Baudelaire).
Tes cordes en vibrant ensanglanEnt mes doigts (J. Moréas). En fin de mot, I'E muet s'élide s'il est
précédé d'une consonne et suivi d'une voyelle ou d'un H muet. Je song(e) à ce village assis au bord
des bois Au temps de ma jeuness(e), harmonieuse lyre (J.Moréas).
On appelle strophe un proupement de vers unis par un systéme de rimes. Chaque strophe est
séparée d'une autre par un espace typographique. Une strophe de deux vers se nomme distique, de
trois vers tercet, de quatre vers quatrain. Dans un poème, les rimes masculines alternent avec les
rimes féminines selon des combinaisons variées :
les rimes plates (ou suivies) AABB.
La nuit morne tombait sur la morne étendue.
Le vent du soir soufflait, et d'une aile éperdue,
Faisait fuir, à travers les écueils de granit,
Quelques voiles au port, quelques oiseaux au nid. (Hugo)
les rimes croisées ABAB :
Venise pour le bal s'habille
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé. (Gaitier) . les rimes embarrassées ABBA:
J'ai presque peur en vérité
Tant je sens ma vie enlacée
A la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été ...(Verlaine)
Le sommet est une forme poétique fixe: il se compose de deux quatrains et deux tercets, les deux
quatrains étant composés sur les mêmes rimes.
2. la rime
la qualité de la rime
La rime désigne le retour d'un ou de plusieurs sons identiques à la finale des vers . il existe
différentes catégories de rimes:
a) pauvres : un seul son identique : feu / peu ; suffisantes : deux sons identiques : reine / peine;
riches : eu moons trois sons identiques : péninsule / capsule
b) féminines : terminées par une syllabe compertant un - e muel, mem suivi d'une marque de pluriel
: verticales / amicales : masculines : terminées par une syllabc sans-e muet : vertical / amical c)
vocaliques : terminées par une voyelle prononcée : rit / pric; consonantiques : terminées par une
consonne prononcée : réel / tourterelle.
l'alternance des rimes
Selon les époques, on a préconisé l'alternance des rimes féminines / masculines ou vocaliques /
consonantiques exercice 4 page suivante)
la disposition des rimes
les rimes sont plates ou suivies ) si elles s'organisent selon le schéma aa bb ; croisées si elles
s'organisent selon le schéma abab ; embrasséces si elles s'organisent selon le schéma abba.
3. le rythme
Le rythme d'un vers dépend de la composition de ses mesures, la mesure étant un groupement de
syllabes terminé par un accent, et de la place des mots.
Les accents
Le vers simple ( vers jusqu'à huit syllabes ) compte un accent fixe obligatoire sur sa
dernière syllabe non muette et un accent secondaire interne, précédant une coupe.
Jeune déesse au teint vermeil (Saint-Amant)
Le vers complexe (vers de plus de huit syllabes) compte deux accents fixes obligatoires (1
p.172) et deux accents secondaires. Dans chaque hémistiche, un accent secondaire interne
précède une coupe.
La place de la coupe dépend seulement de la diction et du sens que l'on veut donner au vers.
La coupe est suivie d'une pause.
L'enjambement, le rejet et le contre-rejet
La fin d'un vers correspond le plus souvent avec la fin d'une ou d'un groupe syntaxique cohérent.
Cette règle n'est pas toujours respectée.
L'enjambement consiste à rejeter dans le vers suivant un groupe de mots important
(complément, proposition), indispensable au sens du vers précédent.
La dame au nez pointu répondu répondit que la terre
Etait au premier occupant (la Fontaine)
Le rejet, variante de l'enjambement, consiste à rejeter dans le vers suivant un élément court
nécessaire à la construction du vers précédent.
Aujourd'hui, dépouillé, vaincu, proscrit, funeste.
Je suis ... de mon empire, hélas ! Rien ne me reste. (Lamartine)
A l'inverse, on parle de contre rejet si un élément court termine un vers mais appartient au
vers suivant par la construction et le sens.
J'arrondis la bouche et j'exhale
Des conseils doux de Crucifix. (Laforgue)
Retenir l'essentiel
- la célébration de l'histoire des hommes ou d'une vie singuliere (d'une femme aimée)
-l'exploration par l'imagination d'un monde intérieur et extérieur (émotion, paysage ...)
- l'invention d'un « verbe » nouveau, plus évocateur par son rythme et sa musique
on peut re: Contrer tous les registres en poésie (chapitre 10), notamment :
- l'épique lorsqu'il s'agit de commémorer les hauts faits d'un héros (la chanson de Roland):
- la didactique dans la poésie savante, philosophique ou ailégorique (les Fables de la Fontaine)
- L'humour dans les yeux de langage (la poésie surréaliste de XX° siècle.
- Le lyrisme dans la célébration de l'être aimé, la confidence personnelle ou la méditation sur de
grands thèmes ( la nature, le temps, la mort; etc ...) → exercices 4 et 5. Repérer les procédés du
lyrisme
Le lyrisme est, à l'origine , le chant que le poéte accompagne de sa «lyre ». c'est plus
généralement le registre qui permet l'expression sonnels > texte 2.
Les in.licas du registre lyrique sont :
- les marques de la première personne du singulier ;
- je l'aime ... moi-meme je me vais si peu / sans toi
- lc lexique des émotions et des sentiments;
- les types de phrase exclamative et interrogative (chapitre 6)
Qui me reflète sinon ici.
- Les rythmes qui donnent au texte poetique sa musicalité par le procédé de
l'anaphore , la langueur et la structure des vers ...).
- Certaines figures de rhétorique, comme les comparaisons , les métaphores ou les hyperboles (
p.249), sans ctre propres au lyrisme, peuvent donner plus d'infensité à l'ex ression des sentiments ...
La métaphore du grand soleil permet à Eluard de magnifier la femme aimée > Texte 2 - exercice 6
Etudier le rythme
la mesure du rythme dans un poème en vers ou en prose est déterminée par la présence
d'accents toniques sur la dernière syllabe ( ne comportant pas d'-e-) d'un mot ou d'un groupe
de mots formant une unité grammaticale.
Ces accents sont suivis d'une pousse rythmique ou coupe. Il se fit/ dans paris // un silen/ce de neige
Luis Aragon
l'analyse du rythme consiste à repérer des phénomènes de régularité ou d'irrégularité des
mesures et à les mettre en relation avec le sens du texte Dans l'exemple ci-dessus,
l'alexandrin d'Aragon, par son rythme régulier (3/3/3/3), suggère parfaitement le silence d'un
jour de ncige. .
On distingue
- Des rythmes binaires fondés sur un nombre pair de mesures sensiblement égales, comme dans le
vers d'Aragon.
- Des rythmes ternaires (quand le vers ou la phrase présentent trois mesures) ; Toujours aimer /
toujours souffrir // toujours mourir
- Des rythmes croissants ou décroissants quand les mesures du vers ou de la phrase sont de plus en
plus longues ou de plus en plus court; O ra/g(e) ! Ô désespoir ! // 0 vieillesse ennemie ! 2/ 116
Pierre Corneille
- Des rythmes accumulatifs lorsque le vers ou la phrase sont scandés par un grand nombre d'accents
Le lait tom/be: adieu/veau // va / che, cochon/, couvée 3
Jean de la Fontaine .
Le rythme dépend également de la disposition des vers (mètres plus ou moins
longs) ou des phrases (longues ou courtes, plus ou moins coupées par la
ponctuation)
A te voir marcher en cadence
Belle d'abondons
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton
Charles Baudelaire
Dans cet exemple, l'alternance métrique entre des octosyllabes et des vers de cinq syllabes crée un
effet suggestif de balancement .
Quand il n'y a pas coincidence entre la longueur de la phrase et celle du vers, on distingue :
- L'enjambement: la phrase, dans un poème, ne s'arrête pas à la rime mais
- déborde jusqu'à la césure ou la fin du vers suivant. L'enjambement crée un effet de continuité
rythmique ou d'amplification ;
Mon amour est comme un fiévreux que seule apaise le poison qui nourrit son mal et dont il meurt.
- Le rejet : un élément court de la phrase (un ou deux mots) est rejeté ou vers suivant et est ainsi mis
en relief par cette rupture rythmique
Il est pris, oh ! Quel nom sur ses lèvres muettes Tressaille? Quel regret implacable le mord?
ARTIIUR Rimboud
Le contre - rejet : un élément court est mis en relief en amorçant, à la fin d'un vers, la phrase qui se
développe dans le vers suivant. Souvenir, souvenir, que me veux - tu? L'automne faisait voler la
grive à travers l'air atone.
Paul Verlaine
Etudier les sonorités
L'écriture poétique crée, entre les mots, des échos sonores qui invitent à rechercher des
rapports de sens entre ces mots « consonants » parmi ces échos : sonores et sémantiques, on
distingue :
- L'alliteration : répétition d'une même consonne ou de consonnes voisines (comme les dentales (UJ
et [d] ou les fricatives [f] ou [v]).
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfant.
Charles Boudelaire
- L'allitération en [f] suggère une correspondance entre les parfums, la fraicheur et l'enfance.
- L'assonance : répétition d'une même voyelle;
Tout m'allige et me nuit et conspire à me nuire
Jean Racine
Dans cet exemple, l'assonance en [i] renforce l'expression du sentiment de la persécution
- L'harmonie imitative : jeu poétique consistant à répéter certains sans pour suggérer un bruit
particulier ;
Il pleut tout simplement il pleut sans un pli sans une plaie
Luis Aragon
- Les rimes : cas particuliers d'écho sonore entre les derniers sons (ou phonèmes) des vers.
Pour étudier la richesse des rimes, on distingue :
- Les rimes pauvres (un seul plionene commun matin/chemin)
- Suflisantes (deux phonèmes commun : brève / sève),
- Riches (trois phonèmes commun et plus : parade / estrade)
-Pour étudier la disposition des rimes, on distingue :
- Les rimes féminines, celles terminées par une (geste/ céleste, année / aimée). et les rimes
masculines , non terminées par une ( brouillard / tard, cri/abri ; dans la poésie classique, rimes
féminines et rimes masculines alternent régulièrement Les rimes suivies (ou plantes ) de schéma
aabb ( moi/pourquoi / flamme / âme ) ,
- les rimes croisées de schéma abab ( belle / travail / rebelle / émail) et les rimes cmbrassées de
schéma abba ( inconnue / vic/ envie / venue).
- Les rimes intérieures lorsqu'un mot placé à l'intérieur d'un vers rime avec les mots placés à la fin
du vers Exercices 13 et 14
1. Découvrir les formes et les registres de la poésie
--- 1. comparer deux sonnets :
a) sur quelles oppositions est consiste le poème suivant de Rimboud ?
b) comparez ce sonnet et celui propose dans l'exercice 14 p. 149 : quelles sont les principales parties
de chaque poème ? quel est l'effet de cette composition ?
c) confrontez le premier et le dernier vers du « Dormeur du Val »: que remarquez-vous ?
d) transposez le poème de Rimboud en un article de journal dénoncent l'absurdité de la guerre et
ayant pour titre : Mort d'un jeune soldat.
Le Dormeur du val
Les figures de style donnent à la poésie wie grande force d'évocation et de persuasion.
Pour mettre en relatif ses idées, pour rendre son discours plus expressif et plus beau , un auteur peut
racourir aux figures de style, procédés d'expression par lequels il cherche à seduire le lecteur.
les figures de style appuient le sens d'un texte . elles apparaissent dans toutes les formes de discours
( narratif, descriptif, argumentatif, explicatif ...) et dans tous les genres (poésie, roman, théatre ...).
il existe un vaste répertoire de figures de style que l'auteur séléctionne en fonction des effets qu'il
veut créer. parmi les figures de style les plus fréquentes, on distingue sept catégories essentielles.
comment identifier et analyser les figures de style ?
Ce sont les petits détails qui font les grandes voitures. (voiture Nissan) .
la métaphore est un procédé par lequel on substitye un terme à un autre pour produire une
image, dans sa forme, elle correspond souvent à une comparaison dont aurait supprimé le
terme comparait. une métaphore filée est une métaphore poursuivre au fil d'un texte.
le lac , divin, miroir. (vigny).
(du grec métaphore , transposition )
Comparaison dans laquelle on aurait supprimé le terme comparatif, elle opere un transfert de sens
e'un mot à un autre en vertu d'un rapport d'analogie.
le soleil qui se couchait versait des fleuves d'or par toutes ces galeries ou roulait jadis le
torrient des peuples. chateaubriand, lettre sur la campagne romaine.
la métaphore insiste sur l'aspect liquide du coucher de soleil et inscrit la description dans le
registre épique.
Remarque : une métaphore qui se poursuit au fil d'un texte s'appelle une métaphore filée .
ce n'est donc pas comme dans mes autres aventures une simple capitulation plus ou moins
avantageuse, et dont il est plus facile de profiter que de s'enorgueillir, c'est une victoire
compléte , achétée par une campagne pénible et décédée par de savantes manœuvres .
Elle établit un rapport d'inclusion entre deux termes en exprimant le contenant pour le contenu ou la
partie pour le tout << le flot pour la mer). Elle désigne un objet par un terme dont le sens inclut
celui du terme propre . procédé de création verbale, elle finit, dans l'usage , par substituer un mot à
un autre.
Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
je vois un port rempli de voiles et de mats.
Charles Baudelaire, les fleurs du mal, Parfums exotiques.
la synecdoque désigne la partie - voiles et mats - pour le tout - le bateau.
La périphrase per nit de remplacer un mot par plusieurs autres qui en développent un sens. Je veux
un cheval blanc / Enfant léger de L'Arabie (Gautier)
Les figures d'animation
la personnification consiste à donner vie à des animaux ou des choses en les traitant comme des
personnes, elle produit des effets poétiques, tragiques ou comiques.
la fonction / coula plus vive avec un rire dans ses eoux.régnier).
Elle consiste à attribuer des conduites ou des traits humains à des objets ou à des idées peut
produire, selon le contexte, des effets poétique, tragique ou comiques.
Hélas ! Mon pa,vre argent, mon pauvre argent: mon cher ami, on m'a privé de toi ! Moliere,
L'Avare , IV 27.
l'allégorie permit de présenter une idée sous la forme d'une personne, en donnait vie aux
abstractions, elle se signale au lecteur par une majuscule.
Il appelle la mort. elle vicnt sans tarder (la Fontaine )
Elle permit de présenter une chose ou une idée comme une personne. elle se signale au lecteur par
une majuscule . dotée d'une forte puissance re résentative, elle donne vie aux abstractions
(…) l'espoir,
Vaincu , pleure et l'Angoisse atroce, despotique
Sur mon crane inclimé plante son drapeau noir.
Charles Baudelaire, les Fleurs du mal « Spleen, LXXVIII.
L'inversion renverse l'ordre des mots afin de mettre en valeur les termes inversés. de ce
palais j'ai su trouver, l'entrée ( Rache ).
Elle consiste à changer l'ordre grammatical traditionnel des mots dans la proposition. Elle met ainsi
en valeur les termes déplacés.
En vain il a des mers fouillé la profondeur. Musset, nuit de mai.
Le chiasme se compose de deux ensemble dont les classes de mots sont inversées.
Je suis le Roi secret des secrets amours. (Vigny).
(Nom commun + adjectif / adjectif + nom commun) .
Ensemble de deux groupes de mots dans lesquels les termes sont inversés par rapport à un
axe de symétrie (nom + verbe + adjectif / adjectif + verbe + nom).
Le chiasme souligne la logique d'une pensée et produit un effet de miroir.
Il faut mager pour vivre et non pas vivre pour manger.
Moliere, l'Avane III.1.
L'interrogation oratoire est une fausse question à laquelle on n'attend pas de réponse.
Ou donc s'arretera l'homme séditieux ?
L'ellipse du grec elleipsis, manque ) est une figure par laquelle on omet un ou plusieurs mots
à l'intérieur d'une phrase, sans nuire à la compréhension ni à la syntaxe.
L'oxymore ou alliance de mots consiste à rapprocher deux mots de sens contraire dans une
même expression.
Cette obscure clarté qui tombé des étoiles (corneille).
L'oxymore
(Ou alliance de mots)
Juxtaposition de deux termes dont le sens est incompatible, il souligne l'aspect paradoxal d'une
situation ou d'une personne. Il met en valeur les deux termes juxtaposés, étonne et donne à réfléchir.
Je la lais d'amour comme tout un chacun
Robert Desnos, Corps et Biens « Un jour qu'il faisait nuit