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I - La poésie versifiée 4
3. La rime ............................................................................................................................................................ 5
4. Le rythme ........................................................................................................................................................ 7
1. caractéristiques ............................................................................................................................................... 8
2. Exemples ......................................................................................................................................................... 8
Héritée d'une longue tradition orale, la poésie est un genre littéraire très ancien aux formes variées, dans lequel
l'importance est accordée à la forme. Dans l'Antiquité grecque toute expression littéraire est qualifiée de poétique,
qu'il s'agisse de l'art oratoire, du chant ou du théâtre : tout « fabricant de texte » est un poète comme l'exprime
l'étymologie du mot "poésie" qui vient du grec poiein et qui signifie « faire, créer ».
Nous pouvons regrouper sous le terme générique de poésie tous ces textes qui évoquent avec émotion, avec plus ou
moins de mélodie et de rythme, avec ou non de l'accompagnement musical, les moments heureux ou malheureux de
la vie comme l'amour, la mort, des événements comme la naissance, le mariage, les circoncisions, la victoire ou
l'héroïsme guerrier, etc. Ainsi, à travers les chansons d'amour, les épithalames (mariage), les oraisons funèbres, les
chants épiques, la poésie raconte toutes les circonstances de la vie. La poésie est un art du langage qui utilise au
maximum les ressources de la langue en vue d'exprimer ou de suggérer des sentiments plus que des idées par le
rythme, l'harmonie (imitative) et les jeux d'image, etc. Elle communique les émotions les plus profondes et les plus
intimes de l'âme humaine. Dans un certain sens, la poésie est un chant car elle est douée du même charme que la
musique. En effet, jadis, les poètes de l'ancienne Grèce, puis ceux du Moyen Age, s'accompagner d'une lyre ou d'un
luth pour improviser ou chanter les vers. Ainsi parlait-on déjà de poésie lyrique.
Il existe trois catégories de poèmes : les poèmes versifiés, les poèmes en vers libres et les poèmes en prose.
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La poésie versifiée
La poésie versifiée
I
Le vers est un ensemble de mots (qui suivent la structure d'une phrase) mesurés et cadencés selon certaines
règles. Celles-ci reposent essentiellement le nombre de syllabes, la rime et le rythme.
Exp1 : Victor Hugo, « A ma fille », Les Contemplations, Livre I : Aurore, Paris, octobre 1842.
3=- Résignée! -
[...]
Nos aurores.
*Les vers qui contiennent un nombre impair de syllabes sont plus rares mais on peut en trouver chez certains
auteurs classiques comme La Fontaine ou d'autres plus modernes comme Verlaine.
Tout/ l'É/té, = 3
De mouche ou de vermisseau.
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La combinaison des strophes
Sans/ rien/ en /lui /qui/ pèse /ou /qui/ pose = 10. 2 phonèmes en 1 seul : sinérèse
Dans le décompte des syllabes, le « e » dit muet se prononce sauf s'il précède une voyelle, un « h » muet ou e
trouve en fin de vers. C'est ce qu'on appelle élision. La rencontre de deux voyelles sonores n'entraîne pas une
élision mais crée un hiatus qui était interdit par les poètes classiques. On peut le trouver chez des poètes
modernes comme Guillaume Apollinaire qui l'emploie
Les nécessités de la métrique peuvent conduire à dissocier un élément qui devrait compter pour un seul pied
(syllabe) : c'est la diérèse qui le contraire de la sinérèse (quand les deux sons comptent pour un).
Les « poèmes à forme fixe » présentent une disposition de vers et de rimes rigoureusement établie d'avance.
Exp : le sonnet (poème de 14 vers divisé en 2 quatrains et un sizain = 2 tercets...), l'ode (petit poème lyrique
divisé en strophes semblables entre elles, destiné à être chanté souvent).
Exp4 : Joachim du Bellay, Les Regrets, 1558 ; José-Maria de Heredia, Les trophées, Antoine et Cléopâtre, 1893.
Exp5 : Pierre Ronsard, « Mignonne, allons voir si la rose... », Odes, I, 17, 1550 ;
3. La rime
La poésie française n'a pas toujours connu la rime. Les poèmes comme la Chanson de Roland (8e-11e siècle)
ne contiennent que des vers assonancés.
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Le rythme
La rime naquit quand on exigea l'identité pour l'oreille, non seulement de la dernière syllabe accentuée, mais
aussi de tout ce qui suit : bise-attise-mise.
Ainsi la rime se définit comme l'homophonie (identité de sons) entre les derniers phonèmes (sons) des vers (la
dernière voyelle et tout ce qui suit).
- La qualité de la rime
• La rime est pauvre quand les syllabes ont un seul phonème en commun. Ex: matin-chagrin;
• La rime est suffisante quand les syllabes ont deux phonèmes communs. Ex: brève-sève ;
Les rimes sont dites féminines lorsqu'elles sont terminées par une syllabe comprenant un "e" muet (père/mère)
et masculines dans les autres cas (roseau-fardeau, pareil-soleil).
On parle de la rime intérieure quand un mot placé à l'intérieur d'un vers rime avec les mots placés à la fin du
vers. La rime est dite sémantique quand les mots s'associent par le sens et anti-sémantique quand ils s'opposent.
Remarques : L'alexandrin est le vers de la tragédie, de la comédie et grands classiques. Le décasyllabe est
presque abandonné aujourd'hui. L'octosyllabe est vif et familier, plus voisin de la prose et il permet d'heureux
effets de grâce et d'harmonie (cf. La Fontaine). Le vers de six syllabes terminait fréquemment une strophe. (cf.
Tristesse d'Olympio Hugo). Les vers qui contiennent un nombre impair de syllabes sont plus rares. Cependant
on se sert des vers de 7 ou 5 syllabes (cf. La Fontaine dans « Le Rat de ville » etc...). L'Art Poétique de Voltaire
utilise un vers de 9 syllabes.
- La rime et le sens
Quelque sujet qu'on traite ou plaisant ou sublime, Que toujours le bon sens s'accorde avec la rime ; L'un l'autre
vainement ils semblent se haïr, La rime est un esclave et ne doit qu'obéir. Lorsqu'à la bien chercher d'abord on
s'évertue, L'esprit à la trouver aisément s'habitue ; Au jour la raison sans peine elle fléchit, Et loin de la gêner,
la sert et l'enrichit.
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Le rythme
4. Le rythme
Le rythme contribue avec les sonorités à la musique du poème. On le trouve dans toutes sortes de poèmes qu'ils
soient mesurés, en vers libres ou en prose. Il est créé essentiellement par les accents toniques, les pauses
(ponctuation par exemple), les coupes et les mesures dans la poésie versifiée. Les phénomènes d'enjambement,
de rejet ou de contre-rejet participent aussi du rythme puisqu'ils créent une distorsion avec la syntaxe de la
phrase.
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La poésie en vers libres
Un poème en vers libres est un poème qui ne présente aucune structure périodique régulière : ni vers mesurés,
ni rimes, ni strophes régulières. Cependant, il conserve certaines caractéristiques du vers : au minimum, la
présence d'alinéas d'une longueur inférieure à la phrase, grâce à quoi le vers libre reste identifiable comme
vers. D'autres caractéristiques rappelant la poésie régulière peuvent apparaître : une mise en page laissant
respirer les blancs, la présence de majuscules en début de ligne, des échos sonores (certains vers-libristes
maintiennent même pour l'essentiel le principe de la rime ou de l'assonance en fin de vers), des effets
d'enjambement, des longueurs métriques variables mais repérables, des séquences de vers de dimensions
variables séparées par un saut de ligne (simili strophes), etc
1. caractéristiques
Il y a « verlibrisme » dès que la succession des vers ne décrit aucune régularité dans la mesure ou à la fin des
vers. Ils peuvent dépasser l'alexandrin classique (atteindre donc plus de 12 syllabes) et avoir des longueurs
différentes (on appelle les longs vers des versets). La métrique est ainsi rompue et la rime devient aléatoire.
Cette forme de poésie s'est au XXe avec des poètes (comme les Surréalistes, les écrivains de la Négritude entre
autres exemples) qui voulaient s'exprimer librement et défendre leurs idéologies. Elle est aujourd'hui encore
assez usitée dans la littérature mondiale. Voir Doc. Annexe Exp6 : Guillaume Apollinaire, « Cortège », Alcools,
1920.
La caractéristique principale des vers libres dans la poésie moderne est que ces vers sont inégaux dans le
nombre de syllabes et ils n'obéissent pas à une rythmique fixe.
2. Exemples
Exp7
8
Exemples
Battent l'écume, -
Îles
Îles
Îles muettes
Îles immobiles
Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu'à vous.
Remarque : Les calligrammes figuratifs (plus connus de Guillaume Apollinaire) peuvent être logés dans cette
catégorie. Voir exp8.
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La poésie en prose ou la prose poétique
La poésie en prose ou la
prose poétique III
- XVIIIe : le poème en prose n'existe pas encore mais l'on commence à se rendre compte que la prose aussi
peut être poétique. Certains romans de Rousseau et Chateaubriand comporte des passages très poétiques que
l'on a appelés « prose poétique ». On comprend alors que la poéticité d'un texte n'est pas forcément liée à son
genre et sa forme.
Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand est considéré comme le 1er poème en prose en 1842.
Cette forme nouvelle n'acquerra ses lettres de noblesse qu'avec Baudelaire dans son recueil Les Petits poèmes
en prose, parus en 1869 et sous-titré « Le Spleen de Paris ».
Lautréamont, Chants de Maldoror, 1869. Ces chants laissent libre cours à l'imagination et à une révolte
virulente. On peut parler de poésie hallucinée en raison de l'abondance d'images oniriques et de la déformation
du réel. Une veine satanique et bouffonne traverse cette œuvre.
- XXe : le poème en prose est très en vogue car il est associé, grâce à Baudelaire, à l'idée de modernité et de
liberté. Il permet de s'éloigner du carcan contraignant de la rime qui emprisonne les idées.
Très prisé par le mouvement surréaliste, il permet aux auteurs de donner libre au cours à toute la force
évocatrice de l'imagination, du rêve et de l'inconscient.
Si le « vers » se distingue de la « prose » dans la disposition des mots, dans leur utilisation, ils peuvent être
tous les deux chargés de « poéticité ». Ainsi, parle-t-on de poème en prose autant qu'on dit poésie en vers.
Mais comment la prose peut-elle être poétique ?
Elle d'abord par la musicalité qu'on peut retrouver dans tout texte littéraire avec des figures de répétition
comme les allitérations, les assonances, les anaphores, etc. Ensuite, elle peut l'être par le rythme. La prosodie
est l'étude des phénomènes de l'accentuation et de l'intonation (variation de hauteur, de durée et d'intensité)
permettant de véhiculer de l'information liée au sens telle que la mise en relief, mais aussi l'assertion,
l'interrogation, l'injonction, l'exclamation.... Elle contribue grandement à la musicalité de la poésie.
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Caractéristiques du poème en prose
Le poème en prose présente une souvent des associations d'images au lieu d'une histoire. (Même si parfois il
peut suivre un schéma narratif). Le lexique et la syntaxe sont très recherchés : un texte très construit avec une
multitude de figures de style (comparaison, métaphore, etc.)
Il n'a pas de rimes mais des échos sonores internes (rimes intérieures, allitérations et assonances)
Comme le poème en vers, le poème en prose est suggestif et évocateur par le biais des images.
Les thèmes fréquents : l'imaginaire, l'onirisme (le rêve), le fantastique, la ville moderne, la vie quotidienne
(présentée comme terrible ou alors sublimée).
http://www.toutelapoesie.com/poemes/
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/
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