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Quelques définitions
La poésie : La poésie est un art du langage, une façon de « sculpter » les phrases et les mots pour leur faire dire plus
qu’ils ne disent habituellement. Par la richesse des images poétiques, l’artiste donne à voir sa propre
vision du monde.
(http://www.assistancescholaire.com)
Un poème : Un poème est un texte en vers ou en prose qui procède de l’art de la combinaison des mots, des
rythmes et des sonorités, pour évoquer émotions, images et sensations.
(http://www.dicodunet.com/definitions/culture/poeme.htm)
Traditionnellement, un poème est écrit en vers réguliers qui riment. Mais il peut également être écrit en
prose : la force suggestive des images, le rythme et la musicalité des mots suffisent à en faire une œuvre
poétique.
(http://www.assistancescolaire.com)
Un vers : Ne confondez pas « phrase » et « vers » : la phrase est une unité de sens alors que le vers est une unité
métrique. Ainsi la phrase peut-elle être plus courte qu’un vers ou se propager sur plusieurs vers.
Ne confondez pas non plus le « vers » français (« line » en anglais) et le « verse » anglais (strophe)
Les vers : La poésie française comporte un certain nombre de vers différents parmi lesquels les vers de :
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1. La mesure
À l’opposé de la langue anglaise, le français n’est pas une langue accentuée ou tonique. Il s’en suit
que le vers français ne peut pas mesurer en pieds (par exemple l’iambe,1 le trochée, l’anapeste, le
dactyle, le spondée), mais doit se mesurer en syllabes.
En anglais et en afrikaans, l’accent est déterminé par le mot lui-même, et chaque mot a un accent
d’intensité qui ne se déplace jamais :
Ex : laughter, neurophysiology, sopraan, digter, etc.
En français, les mots n’ont pas d’accent d’intensité. Mais il y a en français un accent de longueur, de
durée, qui tombe toujours sur la dernière syllabe d’un « groupe rythmique », c’est-à-dire d’un
ensemble de syllabes qui se prononcent d’un seul trait :
Ex : Un étudiant
Mais : Un étudiant américain.
Mais : Un étudiant américain est arrivé.
Dans la poésie française on ne compte pas les syllabes de ma même façon qu’en prose. Voici la règle
pour le compte des syllabes en poésie :
Exemple 1 :
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
[Victor Hugo]
Remarques :
a. les « e » de « aube » et de « heure » sont muets car ils sont suivis de voyelles,
b. le « e » de « campagne » est muet car il est à la fin du vers,
c. les « e » de « Je » et de « que » sont prononcés car ils ne sont pas suivis de voyelles.
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(Iambe : Pied composé de deux syllabes, une brève et une longue, très commun dans la poésie
anglaise, par exemple :
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Exemple 2 :
[Guillaume Apollinaire]
Remarques :
a. les « e » de « vienne » et de « sonne » sont prononcés car ils ne sont pas suivis de voyelles,
b. le « e » final de « heure » est muet car il est à la fin du vers,
c. les « e » de « je » et de « demeure » sont prononcés car ils ne sont pas suivis de voyelles,
d. le « e » final de « demeure » est muet car il est à la fin du vers.
2. Le rythme
Le rythme est déterminé par les syllabes accentuées qui sont suivies naturellement par des pauses
(appelées « coupes » ou « césures »). L’accent tombe toujours sur la dernière syllabe du « groupe
rythmique ». Mais il est important de noter qu’en poésie les groupes rythmiques sont plus courts
qu’en prose.
Exemple :
Exemple 1 :
[Jean de la Fontaine]
Exemple 2 :
[Victor Hugo]
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Exemple 3 :
Exemple 4 :
[Victor Hugo]
Vous aurez remarqué que, dans les exemples qui précèdent, les vers comportent douze (12)
syllabes ; ce sont des alexandrins, les vers classiques les plus utilisés de la poésie française.
L’alexandrin a généralement une césure après la sixième syllabe (exemples 1 et 2), mais la césure
peut aussi se placer ailleurs (exemples 3 et 4). Les poètes romantiques coupaient souvent
l’alexandrin en trois parties (exemple 3).
3. La rime
Quand vous étudiez la poésie française, il y a 3 éléments qu’il faut considérer quand on analyse la
rime d’un poème :
a. la richesse de la rime
b. le genre de la rime
c. le schéma de la rime.
A. La richesse de la rime
En poésie française, la rime consiste en deux mots dans lesquels on prononce de la même façon la
voyelle finale et tous les éléments sonores qui la suivent. Notez que le « e » muet (ex parles) et
« ent » (parlent » ne comptent pas !!!).
Exemples :
bras / déjà ;
endort / encore ;
allure / aventure ;
parler/parlez/parlé
Exemple :
soldats/bras [a]
surpris/suivi [i]
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Rimes suffisantes : rimes basées sur la voyelle finale et d’un seul autre élément sonore.
mort/sort [ͻr]
aperçu/reçu [sy]
Rimes riches : rimes basées sur la voyelle finale et au moins deux autres éléments sonores.
Exemples :
morne/borne [ͻrn]
terre/héréditaire [tɛr]
C’est pour cette raison qu’il est très important de lire un poème à haute voix et de ne pas regarder
les lettres qui forment un mot. Il est possible qu’il y ait plusieurs lettres qui se ressemblent qui ne
sont pas forcément prononcées (ex mort/sort), ou des lettres qui ne se ressemblent pas du tout mais
qui ont la même prononciation (ex terre/héréditaire).
Si c’est seulement la voyelle prononcée qui rime et pas la consonne qui la précède ou qui la suit, il
n’y a pas de vraie rime, mais une « assonance ».
Exemple :
avare/mage
lutte/lune
B. Le genre de la rime
Exemple :
toi/moi
surpris/suivi
bras/déjà
pensé/mêlé
Exemples :
morne/borne
terre/héréditaire
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pensée/mêlée
Important : un mot d’une rime masculine ne peut jamais rimer avec un mot d’une rime féminine. Par
exemple, « toi » ne peut pas rimer avec « soie » ; « tout » ne peut pas rimer avec « boue ».
C. Le schéma de la rime
La rime ne doit pas nécessairement se limiter à deux vers successifs. On distingue plusieurs façons
d’organiser les rimes : les rimes « plates », les rimes « croisées » et les rimes « embrassées ».
Exemple :
Exemple :
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