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Type : CM
Volume horaire : 20 H
Département : LM - COM
Email : adamoukouakoudd@gmail.com
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Plan du cours
I1 – La structure de la syllabe
I2 - Le noyau vocalique
II - La rime
III – Le rythme
1°) Le hiatus :
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2°) L'enjambement
3°) Le rejet :
Bibliographie
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L'alphabet phonétique international (A.P.I.) est un code utilisé par la plupart des dictionnaires dans
différentes langues : français, néerlandais, anglais, espagnol... pour représenter graphiquement la
prononciation des mots.
Après chaque mot, l'indication donnée entre les parenthèses donne la façon dont le son est
prononcé
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I1 – La structure de la syllabe
Lorsque nous parlons, nous produisons une suite de sons, que nous avons appris à analyser
en unités minimales. Ces unités minimales de son sont traditionnellement appelées des phonèmes.
Ces éléments, qui correspondent grosso modo aux consonnes et aux voyelles, ne peuvent être
divisés en unités plus petites : on ne peut articuler moins que [b] ou moins que [i]. Dans la chaîne
parlée, nous ne percevons pas seulement des consonnes et des voyelles, mais aussi des unités de
rang supérieur, qui réunissent les phonèmes en petites structures appelées syllabes. Vous êtes tous
capables, par exemple, de dire que « mâchicoulis » compte quatre syllabes, que « asticot » peut se
découper en syllabes de deux manières différentes, « as-ticot » ou bien « a-sti-cot », et que « sldipt
» n’est pas une syllabe acceptable en français.
I2 - Le noyau vocalique
La syllabe est construite autour d’un noyau syllabique qui, en français, est toujours une
voyelle, exception faite de quelques réalisations ponctuelles comme « kss », prononcé [ks],
employé pour exciter un chien, ou un « ch » prolongé, noté [J], produit afin d’obtenir le silence.
Dans le cas de [ks], le noyau est constitué de la consonne fricative [s] ; dans le cas de [j], de
l’unique consonne fricative [J].
Toutefois, ces réalisations étant exceptionnelles en français, et encore plus dans la poésie
littéraire écrite, nous retiendrons seulement qu’un noyau syllabique est vocalique. L’unique syllabe
des mots « à », « et », « est », « où », « hein », « an », etc., n’est constituée que de ce seul noyau
vocalique, et forme une syllabe minimale : il faut au moins un noyau vocalique pour faire une
syllabe, et sans ce noyau vocalique, il n’y a pas, en français, perception d’une syllabe. Il ne peut
pas y avoir de syllabe sans une voyelle. Une consomme, ou une suite de consonnes ne peut faire
une syllabe. En revanche, une voyelle peut à elle seule constituer une syllabe.
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Un vers (ou mètre) commence toujours par une majuscule et finit par une rime. La
versification Française est syllabique. Cela signifie qu'elle est fondée sur le nombre des syllabes.
Exemples:
Comme on peut le voir, il n'y a pas de distinction entre les syllabes longues et brèves comme en
grecs ou en latins ou entre les syllabes accentuées ou atones comme dans les langues anglo-
saxonnes
Cette voyelle féminine « e », prononcée [Ə] dans l’Alphabet Phonétique International (API), est
aussi appelée « e muet » ou « e caduc ».
Cette voyelle est dite féminine, par opposition à toutes les autres voyelles, dites masculines.
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Dans le compte des syllabes, quoiqu’étant une voyelle devant constituer un noyau
vocalique, le « e » ne détermine pas toujours une syllabe, au contraire des autres voyelles, dites
masculines qui ne font pas d’exception.
Il faut maintenant établir une distinction entre les noyaux vocaliques qui comptent pour établir
la longueur du vers, et ceux qui ne comptent pas pour la détermination de la longueur du vers.
Dans le vers de Baudelaire cité ci-dessus, toutes les voyelles féminines ne contribuent pas à
établir la longueur syllabique. En effet, si nous dénombrons les noyaux vocaliques, nous en
trouvons treize :
4 2 2 2 1 2 = 13
Or, il s’agit d’un vers extrait d’un poème composé en alexandrins, c’est-à-dire un vers dont la
longueur syllabique est normalement de douze syllabes. Cette « erreur » est simplement due au
fait que nous n’appliquons pas une règle très simple, qui pose que toute voyelle qui suit la
dernière voyelle accentuée d’un vers est surnuméraire.
Dans l’alexandrin qui nous intéresse ici, la dernière voyelle accentuée est le [s] de «
rêves ». Le « e » qui suit est surnuméraire et n’a pas à être retenu comme une voyelle susceptible
de contribuer à la perception métrique de la séquence. Nous comptons ainsi seulement douze
syllabes pour ce vers, en nous arrêtant à la dernière voyelle accentuée :
4 2 2 2 1 1 (et non 2) = 12
Autre exemple
Dire que le « e » de « rêves » est surnuméraire ne signifie pas qu’il est supprimé ou, comme
on le dit parfois, qu’il est apocopé. Le phénomène de l’apocope du « e » est un phénomène
d’effacement de la voyelle. Par exemple, lorsque je prononce un mot tel que « lave-linge » sous
la forme « lav’-linge », le « e » final de « lave » disparaît, et je peux désigner cette disparition
par le terme d’apocope. Mais cela ne s’applique en aucun cas à la fin de vers : dire qu’une
voyelle est surnuméraire n’a rien à voir avec son éventuelle apocope. Une voyelle est
surnuméraire du fait même d’être placée après le dernier accent tonique dans le vers, mais le fait
que le « e » soit en dehors du vers pour ce qui est du comptage des syllabes n’interdit nullement
de le prononcer.
Exemples:
"Et / sa / bru/me et/ ses/ toits/ sont/ bien/ loin/ de / mes/ yeux "
Métrique 1 1 1+ 1 1 1 1 1 1 1 1 1
- Diérèses et Synérèses
Quand plusieurs voyelles se suivent dans un mot, il faut savoir combien elles forment de
syllabes, car la diction du poème en dépend.
Diérèses
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Exemples
synérèses
("Bien", "loin", et "yeux" pourrait chacun compter pour deux mètres ce qui
conduirait le lecteur à prononcer ces mots comme tel: Bi+ien, Lo+in et Y+eux
Dans le cas ci-dessus la métrique ne le permet pas car le vers aurait alors
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II - Le rime
Née pour aider à compter les syllabes des anciens chants liturgiques, la rime est devenue le
constituant peut-être le plus évident du vers français. Elle se fonde sur le retour d’une
homophonie (identité sonore) en fin de vers. La rime est le retour en fin de vers métrique
d'une homophonie portant au moins sur la dernière voyelle prononcée (éventuellement sur
les phonèmes qui précèdent ainsi que la ou les consonnes qui suivent).
Feu/ Peu
Peau/ Drapeau
Vital/ Cristal
On parlera de rime suffisante si elle porte sur deux phonèmes,: deux phonèmes
défend/enfant, colombe/tombe, tour/amour, crânes/diaphanes
Une rime est plurielle quand elle se termine par s,x,z. Une rime est singulière
dans le cas contraire.
Exemple:
Autre Exemple:
Qu'un plus proche de vous dise qui vous étiez! (*plurielle avec z)
Métrique : 1 1 2 1 1 Ces. 2 1 1 2
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Roi d'un astre, et pourtant jaloux des cieux entiers! (*plurielle avec s)
Métrique : 1 1 1 1 2 Ces. 2 1 1 2
(Notez Que cette dernière rime plurielle en s: "entiers" rime avec une autre rime
plurielle en z: "étiez")
La règle générale qui détermine une rime féminine est la suivante: "Une rime est
féminine quand la dernière syllabe accentuée du dernier mot du vers est suivie
d'une syllabe comportant un e caduc ou quand cette syllabe contient elle-même un
e caduc."
Exemples:
Métrique : 1 3 Ces. 1 2 3
- Les rimes qui se terminent en "ent" quand le « e » est prononcé sont aussi
féminine. Ainsi "rendent" et "défendent" sont des rimes féminines.
Exemples:
Cependant "mouvement" et "changement" sont des rimes masculines car le e n'est pas prononcé
mais participe à former une autre rime qui est, elle, masculine:
"an".
Une autre conséquence est que ces deux types de rimes les unes masculines tel que "mouvement"
et l'autre Féminine tel que "défendent" ne riment pas entre elles ce qui est consistant avec la
phonétique mais pas avec l'orthographe.
Exemples:
Métrique : 1 1 1 1 Ces. 1 2 1 1 1
- Les rimes plurielles sont féminines quand l'avant dernière lettre (avant celle qui marque le
plurielle (x,s,z) est un e sans accent, que cet e soit prononcé ou non.
Exemples:
Les rimes sont dites plates lorsqu'elles alternent deux par deux.
Exemple:
Les rimes sont dites croisées quand elles alternent une à une.
Exemple:
Seuls, les grands blés mûris, tels qu' une mer dorée, A
Se déroulent au loin dédaigneux du sommeil: B
Pacifiques enfants de la terre sacrée, A
Ils épuisent sans peur la coupe du soleil. B
Les rimes sont dites embrassées lorsqu'un couple de rimes de même type précédent
et sont précédés par deux rime d'un autre type.
Exemple:
Autre exemple:
Les rimes sont dites libres ou mêlées lorsque leur successions sont libres bien que respectant la
règle de l'alternance des rimes féminines et masculines.
Exemple:
Je ne sais pourquoi A
Mon esprit amer B
D'une aile inquiète et folle, vole sur la mer, B
Tout ce qui m'est cher, B
D'une aile d'effroi A
Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi ? A
Mouette à l'essor mélancolique. C
Elle suit la vague, ma pensée, D
A tous les vents du ciel balancée D
Et biaisant quand la marée oblique, C
Mouette à l'essor mélancolique. C
Ivre de soleil E
Et de liberté, D
On voit que dans l'exemple ci-dessus des vers de métriques différentes sont
mêlés comme dans les fables de Lafontaine.
III – Le rythme
On parle de rythme ici pour évoquer les différents éléments qui rentrent en ligne de compte dans
la déclamation du vers. Il s’agit de l’hiatus, de la césure, de l’enjambement, du rejet.
1°) L’hiatus :
Il se produit un hiatus quand deux voyelles, l'une finale, l'autre initiale se rencontrent. Ceci est
surtout mal venu lorsqu'une voyelle rencontre une même voyelle :
Il se réveilla à l'aube.
Il me passa sa hache.
2°) L'enjambement
Une partie du vers suivant, comptant quelques mots, est contenue dans le vers précédent :
3°) Le rejet :
Une partie du vers précédent (quelques mots) est contenue dans le vers suivant.
Alfred de Musset
Le rejet ou l'enjambement permettent de mettre en valeur les mots les plus expressifs, les
actions, les impressions importantes.
Les vers sont classés en catégories d'après leurs métriques. Les vers les plus employés par les
poètes jusqu'à la révolution romantique ont été les vers pairs de mesure 6 (Hexasyllabe ou
Hexamétre), 8 (Octosyllabe), 10 (Décamètre) et 12 (tétramètre ou Alexandrin)
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Exemple:
De l'escalier profond!
Métrique : 1 3 2
Et l'ombre de la rampe..
Métrique : 1 2 1 1 1
Exemple:
Notez que la position de la césure est très variable dans les vers de huit syllabes et moins, car la
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césure est alors plus difficile à contrôler. Ceci a pourtant l'avantage de forcer le bris de la
monotonie.
Quant à l'autre qui possède une césure à 4/6, l'un des exemples le plus connu est donné par Paul
Valéry dans le cimetière marin:
Exemple:
Les Vers impairs ont commencés à être utilisés d'une manière significative au 19ème siècle par
Lamartine.
Je regarde le gazon.
Métrique : 1 3 1 2
D'une manière générale, tous les types de mesures ont été utilisés depuis le vers
à un mètre ou Monosyllabe
En poésie classique les vers sont dit libres quant différents types de vers sont mélangés, tant que
l'alternance des rimes féminines et masculines est respectée et que chaque vers obéit à ses
propres lois.
Exemple :
Les poèmes sont divisés en groupes de vers indépendants appelés strophes ou stances.
Exemple:
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
Exemple:
Cycles, vivement divins des mers viriles,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux;
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Exemple:
Midi, roi des étés, éperdu sur la plaine,
Tombe en nappes d' argent des hauteurs du ciel bleu.
Tout se tait. L' air flamboie et brûle sans haleine:
La terre est assoupie en sa robe de feu.
Exemple:
Doux fantômes ! c'est là, quand je rêve dans l'ombre,
Qu'ils viennent tour à tour m'entendre et me parler.
Un jour douteux me montre et me cache leur nombre.
A travers les rameaux et le feuillage sombre
Je vois leurs yeux étinceler.
Exemple:
Ô famille ! ô mystère ! ô cour de la nature !
Où l'amour dilaté dans toute créature
Se resserre en foyer pour couver des berceaux,
Goutte de sang puisée à l'artère du monde
Qui court de cour en cour toujours chaude et féconde,
Et qui se ramifie en éternels ruisseaux !
Exemple:
Si ton cœur, gémissant du poids de notre vie,
Se traîne et se débat comme un aigle blessé,
Portant comme le mien, sur son aile asservie,
Tout un monde fatal, écrasant et glacé ;
S'il ne bat qu'en saignant par sa plaie immortelle,
S'il ne voit plus l'amour, son étoile fidèle,
Eclairer pour lui seul l'horizon effacé;
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Exemple:
Consumés de désirs, dactyles et curètes,
Les cabires velus délaissent leurs marteaux
Et l'âtre où nuit et jour ruissellent les métaux
Au fond des cavités secrètes.
Haletants, du sommet des rochers hasardeux,
Comme de noirs troupeaux ils roulent sur les pentes,
Et les asphodèles rampantes
Ont couronné leurs fronts hideux.
Douze vers est une limite qui n'a été dépassée que rarement notamment par Pierre
De Ronsard et André Chénier,
Quant à la strophe de neuf vers ou neuvain, elle est rare.
Une strophe est dite isométrique quand elle ne comporte que des vers d'une même
longueur.
Exemple:
L' immense mer sommeille. Elle hausse et balance
Métrique : 3 1 2 Ces. 2 1 1 2 (6/6) =12
Exemple:
Maintenant que mon temps décroît comme un flambeau,
Métrique : 3 1 1 1 Ces. 2 1 1 2 (6/6) =12
Bibliographie