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- Le sonnet
Qu’est-ce qu’un sonnet traditionnel ? (Voir fiche outil)
2) La modernité rimbaldienne
a. La modernité formelle
Les emprunts que Rimbaud fait à la tradition sont loin d’être, pour
lui, des carcans rigides :
- Le sonnet
Rappel : Dans le sonnet traditionnel, les vers sont isométriques,
les rimes sont embrassées dans les quatrains (ABBA/ABBA) puis
suivies et embrassées (CCD/EED) dans les tercets, avec alternance
des rimes masculines et féminines. Le sonnet est une forme-sens
c’est-à-dire que les quatrains et les tercets sont souvent mis en
opposition, et donc constituent bien deux unités syntaxiques
différentes.
➝ « Rêvé pour l’hiver », « Au cabaret vert », « Rage de Césars »
En quoi ces sonnets rompent-ils avec la tradition ?
« Rêvé pour « Au Cabaret vert » « Rage de Césars »
l’hiver »
Rimes croisées dans Rimes croisées dans Rimes croisées dans
les quatrains le 2e quatrain le 2e quatrain
Hétérométrie Enjambement entre Rimes des tercets
(alexandrins et les quatrains et les sur le modèle
hexasyllabes) tercets: la « fille CDDCEE (au lieu
aux tétons de CCDEED)
énormes » dans le
Q2 est sujet d’un
verbe situé dans le
T1.
- L’alexandrin
Qu’est-ce qu’une césure ? (Voir fiche outil)
- L’alexandrin
Rappel: Traditionnellement, l’alexandrin est composé de deux
hémistiches de parties égales, démarquées par une césure). Cette
structure rythmique est permise par la place des accents dans le vers.
L’accent en français porte sur la dernière syllabe non muette du vers,
et, à l’intérieur du vers, sur la dernière syllabe non muette d’un mot
long ou d’un groupe de mots courts.
Exemples :
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue (Racine, Phèdre, I, 3)
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle (Baudelaire, Les
Fleurs du mal, « Spleen »)
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue (« Le Dormeur du Val »)
➝ « Ma Bohème »
Quels exemples peut-on relever dans ce poème illustrant la
modernité lexicale de Rimbaud ?
➝ « Ma Bohème »