CHANSONS DE GESTE.

LES JONGLEURS
Ils diffusent la matière de France (épique) de Charlemagne, tout au long des routes
européennes. Grâce à eux il y a des textes qui parlent de personnages de la chanson de
Roland, ils jouent un rôle très actif dans la diffusion des chansons de geste. Ils chantent
par cœur.
La récitation des chansons de geste sont orales, récits par cœur. Ils développent des
techniques de composition, des procédés, qui ont comme but de rendre plus facile la
récitation. Le procédé les plus important est la répétition.
La composition des chansons de geste est conditionnée par l'oralité.
"Les chansons de geste, l'épiques des jongleurs". Les jongleurs marquent la composition
et l’invention des chansons de geste médiévales. Ils jouent un rôle devant un publique,
ils distribuent la récitation d’un poème en plusieurs séances. Normalement les jongleurs
chantent 1000-2000 vers par séance. C’est une transmission interrompue, fragmentaire.
Le publique qui écoute des épisodes ne prétendent pas entendre l’histoire complet parce
qu’ils le connaissent déjà. Ce qui importe est d’écouter comment les jongleurs racontent
à sa manière personnelle l'histoire. Comme ils sont des acteurs qui racontent les
histoires des chansons de geste, les seigneurs féodaux ont beaucoup d’intérêt à avoir des
jongleurs.
Les jongleurs sont des hommes de peuple (pas des seigneurs) condamnés par l’Église
car ils accompagnent leur récitation avec des expressions corporelles assimilées au
diable. Isidore de Séville dit "Les jongleurs sont efféminés et ils n’hésitent pas à se
travestir en femme et adopter des postures lascives". Au XIIIe, Thomas Cabham affirme
que les font un usage lascive de leur corps et celle-ci choque dans la morale de l'Église.
Vous toutes gens de bien, vous voyez que le soir est proche et que je suis épuisé. Si vous
tenez à moi et si vous aimez Aubéron et l'illustre Huon revenez tout demain après le
repas. Allons boire maintenant, car j'en ai bien envie. Bien sûr je ne vais pas dissimulez
ce que je pense, ni taire mon sentiment : quand je vous le soir venir, j’ai grand désir de
partir.
Relation de communication directe entre le jongleur et le publique de sorte que se crée
une sorte de triangule. Moi, la personne qui parle, le jongleur. Vous, le publique qui
écoute, regarde la présentation et cela, la matière, l'histoire de Roland.
Mais revenez demain, après le repas, et que chacun m'apporte une pièce nouée au pan
de sa chemise, car c'est montrer peu de largesse que me donner de la monnaie du
Poitou: celui qui les frappa et les donna un jour à un ménestrel distingué n'était qu'un
fieffé avare.
Largesse : générosité. Les jongleurs souvent dérompent la matière épique pour faire
appel à la générosité du publique. Cette générosité deviendra l'une des vertus qui vont
caractériser les chevaliers médiévaux.
Bien histoire de huon de burdeux et aubéron roi de féerie, chanson de geste
Les ménestrels sont des jongleurs mais ils vont donner une autre réalité différente. Ces
ménestrels sont des jongleurs attachés à un seigneur, à un noble. On définit le jongleur
comme un homme qui voyage. Les ménestrels ne voyagent pas. Ils travaillent, amusent
au chevalier et dames de la cours. À côté des jongleurs il va y avoir des réunions de
poètes, des trouveurs.
Origines
Quel sont les antécédents du jongleur. Comme la littérature médiévale est écrite en
roman il y a beaucoup des historiens qui s’interrogent d'où vient les chansons de geste.
Il y a 3 options :
 Gaston Paris: soldats-poètes. Il pense que la poésie épique dérive des forêts
germaniques francs. Il dit que ces jongleurs sont les héritiers de soldats
germaniques, francs qui a l’occasion d’une bataille composaient des chansons, de
poèmes, des rêves sans aucune intention esthétique. Tout simplement pour conserver
dans la mémoire les évènements, les batailles, ou la prouesse d’un chevalier. Les
jongleurs viennent de cette époque carolingienne. Ces soldats étaient des soldats
germaniques qui accompagnent les armées de charlemagne et ils composent de
chansons pour conserver les évènements dans la mémoire.
 Faral: Il affirme que le théâtre médiéval apparait dès les premières textes de la
chanson de geste. Les jongleurs seront des acteurs. Ils sont faits pour la fête. Ils
parlent beaucoup, leur matière est d’amuser. L'expression corporel utilisé pour
accompagner leur récitation.
 Hertz: chanteurs celtes + historions + clercs errants. Cette théorie prétend d'unir les
évènements et les antécédents des jongleurs. Tradition antérieure, probablement ils
ont réutilisé tous les ressources des acteurs de la littérature ancienne.
L’ORALITÉ ET SES PRINCIPES PLUS IMPORTANTS
Les chansons de geste sont conditionnées par la diffusion orale. L'oralité marque les
genres épiques. L'oralité marque le genre épique qui on ne peut pas expliquer sans bien
connaitre les procédés de compositions, les motifs, les thèmes que les auteurs utilisaient
pour composer leur chanson de geste.
L’oralité. Le vers décasyllabe
- Les chansons de gestes sont composées en vers décasyllabe (le vers épique plus
habituelle). Ce ver exige une pause appelée césure. Il y a deux hémistiches (4+6).
- Le rythme conditionne les mots : les phrases, la syntaxe, les adjectives, l'ordre de
mots... doivent s'accommoder au rythme du vers.
- La syllabe finale est la syllabe dont le son se répète. Quel est le son que se répète? 1
voyelle. C'est l'assonance : la répétition d'une voyelle à la fin des vers consécutives.
On répète la même voyelle tout au long d'une estroffe. Lorsque l'assonance change,
la strophe change.
o Au XIIIe on remplace l'assonance par le rythme : répétition de plusieurs sonnes,
d'une voyelle et une consonne. C'est un phénomène postérieur.
L’oralité. La laisse
La Chanson de geste est composée en vers décasyllabes qui se réunissent par une
assonance. Ces vers décasyllabes sont groupés en strophes qui s'appellent LAISSE
ÉPIQUE. La laisse est l'estroffe épique. Elle est composée d'un nombre variable des
vers. Il y a des laisses courtes et des laisses longes. Dans la fin d'une laisse lorsque
l'assonance change, la laisse change.
La laisse épique était dessinée par la musique:
- Timbre d'intonation: Des procédés qu'on applique toujours de la même manière pour
commencer.
o Nom du héros : Par exemple, Roland. Il va être le protagoniste de la laisse.
o Nom commun : Au lieu de commencer par le nom Charlemagne, on met le
mot empereur. De cette manière, on rendre la récitation plus facile pour les
jongleurs.
o Inversion épique : Lorsqu'on change l'ordre naturel de la phrase, on a une
intention esthétique.
- Timbre de développement: C'est le récit qui avance
- Timbre de conclusion: Les laisses de la chanson de Roland finissent par:
o AOI: Marque finale de la strophe qui permet au jongleur de faire appel à son
publique
o ABSOLVIT: La laisse est finit, il n'y a pas de communication directe avec le
publique
o Refrain: On peut choisir entre un catalogue de refrains qui aient relation avec ce
qu'on dit
o Présages: qui avancent ce qui va se passer après en 1 vers
L’oralité. L’enchaînement
- Il faut plusieurs laisses pour raconter un épisode. Il faut donc développer des
techniques qui permet de faire avancer le récit. Le procédé le plus facile et
fondamental est l'enchainement à partir duquel on unit les laisses.
- L'enchaînement est la répétition des derniers vers de la strophe première.
- Le début du premier hémistiche se répète et peut montrer des synonymes. Le
deuxième hémistiche et plus difficile à conserver.
- Le but de l'enchaînement a une fonctionne narrative. Grâce à l’enchaînement, on
peut raconter l'histoire pour qu'il avance. Ce procédé permet le progrès.
L’oralité. La reprise d’intonation
- Répétition d'intonation d'au moins deux ou trois laisses consécutives. Répéter,
rependre les vers d'intonation au long de deux, trois laisses consécutives.
- Il y a un arrêt du progrès narratif, le conflit ne fait pas de progrès. On n'avance pas.
On ne raconte pas des événements nouveaux. Dans ce cas on peut insister par
exemple sur les sentiments. La reprise d'intonation joue une fonctionne lyrique,
 sentimental qui sert à connaitre la psychologie et le caractère des personnages. Il
doit y avoir au moins deux laisses consécutives.
L’oralité. La reprise bifurquée
- Répétition au débout de la deuxième estroffe d’un ou plusieurs vers qui sont au
milieu de la estroffe précédente.
- Il n'y a pas de progrès narratif, la reprise bifurquée arrête un peu le progrès mais le
poète développe un motif littéraire qui était déjà traité dans la première estroffe. Le
deuxième vers amplifie, développe.
- La reprise bifurquée a une fonctionne lyrique. Crée un effet plus dramatique.
L’oralité. Laisses similaires
- Développement du même motif dont les différences sont des petites variations
introduites par l'auteur. Il y a un arrêt complet, il n'y a pas de progrès.
- Du moment qu'il y a une répétition de vers d'intonation, on ne fait pas de progrès.
- Ce moment qui raconte la morte de Roland à partir des trois laisses similaires (Le
triade de laisses) est caractéristiques de la chanson de Roland, sont utilisés pour
raconter la mort d’un héros principal. La fonction est dramatique, lyrique,
sentimental.