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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL
UNIVERSITE DE L’ATLANTIQUE DE COTE D’IVOIRE

Exposé
Évolution de la littérature Française du moyen âge au XVI siècle

THEME : LA CHANSON DE GESTE :

LEXEMPLE DE LA CHANSON DE
ROLAND

Année Academique

2023-2024

NOMET PRENOMS DES EXPOSANTES


NOM DU DOCTEUR
OUHAMA Nohon Felicité Dr. GLOUANSONHI
RODRIGUE
GBOKO Adjoua Ines Vanessa
AMANI Agnime Anne-Marie
KOUA Amon Eunice
INTRODUCTION

La Chanson de Roland est un poème épique et une chanson de geste de la fin du


XI siècle. La Chanson de Roland comporte environ 4 000 vers en ancien
français et a été transmises et diffusées en chant par les troubadours. Cette
chanson a été utilisé pour encourager les soldats avant un combat.
Elle relate, trois siècles après, le combat fatal du chevalier Roland (ou
Hroudland), marquis des marches de Bretagne et de ses fidèles preux contre une
puissante armée maure à la bataille de Roncevaux puis la vengeance de
Charlemagne. Après une campagne en Espagne, l'arrière-garde de Charlemagne,
menée par le gouverneur de la marche de Bretagne, Roland, doit faire face à une
attaque surprise au col de Roncevaux dans les Pyrénées le 15 août 778, comme
le résultat ils sont été massacrés jusqu'au dernier.
I- LA CHANSON DE GESTE

1- Les caractéristiques de la chanson


Les chansons de geste sont caractéristiques de la littérature médiévale et
prennent la suite des grandes épopées de l'Antiquité. Elles sont rédigées
en ancien français et en ancien occitan. Elles diffèrent d'un autre grand genre
littéraire médiéval : la poésie lyrique, dont la langue cette fois-ci est uniquement
l'occitan.
2- Les différentes parties de la chanson de Geste.
Une chanson de geste se présente comme une série de laisses, groupes de dix à
douze vers qui s'achèvent sur la même voyelle accentuée (cette rime imparfaite
s'appelle assonance). Le passage d'une laisse à l'autre est signalé, en plus du
changement d'assonance, par une formule (reprise, parallélisme, etc.). Le
rythme, qui est généralement celui du vers de dix syllabes avec une césure
fortement marquée, implique une déclamation solennelle et une intonation plus
proche du récitatif que du chant.
II- LE PLUS CELEBRE DES CHANSONS DE GESTE

1- La chanson de Roland
La Chanson de Roland, qui se clôt sur une signature énigmatique
(Turoldus, peut être l'auteur, le récitant ou le copiste du poème), donne, dès la
fin du XIe siècle et en 4 002 décasyllabes, le chef-d'œuvre de la chanson de
geste. Elle amplifie et métamorphose un événement historique rapporté par le
chroniqueur Éginhard : le massacre, le 15 août 778, de l'arrière-garde de l'armée
de Charlemagne par des Basques dans le défilé de Roncevaux.

2- La particularité de la chanson de Roland


La chanson exalte la fidélité au suzerain, l'amour du sol natal, l'enthousiasme
religieux de la chrétienté face à l'islam, la gloire des héros, qui ne peuvent être
vaincus que parce qu'ils ont été trahis.
Elle campe aussi un couple antithétique, dont le prototype remonte à l'épopée
mésopotamienne de Gilgamesh et aux grands poèmes sanskrits : Gilgamesh et
Enkidou, Vāyu et Arjuna ont précédé Roland et Olivier dans l'opposition
dramatique du présomptueux et du sage, de l'orgueil démesuré et du courage
stoïque.
III- LES DIFFERENTES PARTIES DE LA CHANSON DE GESTE

1- La trahison de Ganelon
De façon attendue, le mensonge, dans la chanson de geste, est chose mauvaise :
il marque d’un sceau négatif ceux qui en sont les auteurs ; le mensonge est le fait
de personnages que le récit disqualifie, pour des raisons diverses mais qui,
toujours, sont relatives à l’idéologie ou au système de représentation de la
chanson qui les met en scène. Bien sûr, il y a des situations où le mensonge est
dissocié de sa négativité habituelle, comme lorsque, dans le Charroi de Nîmes,
le comte Guillaume, déguisé en marchand, ment sur son identité pour tromper
les Sarrasins et s’emparer du même coup de la cité de Nîmes qui est entre leurs
mains. Le mensonge, ici, est ruse de guerre, ce qui aurait pu toutefois le
disqualifier, ainsi que son auteur, mais ce mensonge est destiné à tromper des
païens, des individus que la chanson de geste condamne violemment le plus
souvent, même si leur image est infiniment plus nuancée qu’on a parfois
tendance à le croire.
2. La bataille de Roncevaux
La bataille de Roncevaux est une embuscade tendue par une troupe de
soldats vascons le 15 août 778 au col de Roncevaux dans les Pyrénées, au cours
de laquelle l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne, de retour de Saragosse,
fut détruite. Plusieurs personnalités du royaume franc furent tuées dans ce
combat, dont le chevalier Roland, préfet de la marche de Bretagne, qui
commandait l'arrière-garde.
Cette bataille de l'histoire de France est relatée par le moine Éginhard dans
la Vita Karoli Magni (chapitre IX) et évoquée brièvement par d'autres sources ;
elle est surtout célèbre par le récit, épique et non historique, de la Chanson de
Roland, une chanson de geste composée au XIe siècle dont le personnage
principal est le chevalier Roland et qui attribue l'attaque aux Sarrasins. Le lieu
exact de la bataille est incertain mais un mémorial rappelant la légende de
Roland s'élève dans le village actuel de Roncevaux.
Roland et son compagnon le chevalier Olivier, ainsi que toute l'arrière-garde de
l'armée de Charlemagne, meurent dans la bataille en emportant avec eux une
grande partie de leurs assaillants. Cette partie va des laisses 80 à 176.
3. La vengeance de Charlemagne sur les Sarrasins
Roland avait sonné du cor pour alerter Charlemagne, mais trop tard et quand le
reste des armées arrive pour secourir l'arrière-garde, le comte est déjà mort.
Charlemagne venge alors son neveu en battant les Sarrasins avec l'aide de Dieu.
Cette partie va des laisses 177 à 266.
4. Le jugement de Ganelon
Devant le roi, Ganelon se tient debout. Il a le corps gaillard, le visage bien
coloré : s’il était loyal, on croirait voir un preux. Il regarde ceux de France, et
tous les jugeurs, et trente de ses parents qui tiennent pour lui, puis il s’écrie à
voix haute et forte : « Pour l’amour de Dieu, barons, entendez-moi ! Seigneurs,
je fus à l’armée avec l’empereur. Je le servais en toute foi, en tout amour.
Roland, son neveu, me prit en haine et me condamna à la mort et à la douleur. Je
fus envoyé comme messager au roi Marsile : par mon adresse, je parvins à me
sauver. Je défiai le preux Roland et Olivier, et tous leurs compagnons : Charles
et ses nobles barons entendirent mon défi. Je me suis vengé, mais ce ne fut pas
trahison. » Les Francs répondent : « Nous irons en tenir conseil. »
Après la bataille, Charlemagne fait juger Ganelon qui est condamné à mourir
écartelé. Cette partie va des laisses 267 à 291

CONCLUSION

C’est la première forme littéraire écrite en langue d’oïl que nous ayons
conservée : la Chanson de Roland, la plus ancienne et la plus célèbre, date des
environs de 1100. Les « chansons de geste » sont la forme médiévale de
l’épopée ; ce sont de longs poèmes narratifs chantés, célébrant les hauts faits
(c’est le sens du mot « geste », du latin gesta), les exploits guerriers de héros,
chevaliers français le plus souvent, devenus des personnages de légende.
La plupart du temps en effet les événements qui ont servi de point de départ
datent de plusieurs siècles (de l’époque de Charlemagne et de son fils Louis le
Pieux), mais les poèmes les réinterprètent dans une perspective qui est celle de
leur époque de composition et du public qu’ils visent. Le thème principal est la
lutte des chrétiens contre les Sarrasins (les musulmans), thème d’actualité à
l’époque des croisades et de la Reconquista en Espagne. Si elles semblent avoir
touché un public très divers, uni dans la célébration de valeurs partagées par
tous, elles exaltent surtout le groupe des chevaliers et la vaillance guerrière, la
« prouesse ».
Elles sont composées de laisses, strophes de longueur variable construites sur la
même assonance (pour les plus anciennes) ou la même rime. Le vers employé
est presque toujours le décasyllabe (avec souvent la coupe dite « épique », après
la quatrième syllabe – 4/6). Les caractéristiques stylistiques des « chansons de
geste » – jeux de reprises et d’échos, style « formulaire » – sont peut-être liées
aux origines en partie orales du genre ; elles le sont aussi à sa diffusion : on sait
qu’elles étaient chantées (ou sans doute plutôt psalmodiées) par des jongleurs.
BIBLIOGRAPHIES
Bibliographie des chansons de geste (webographie)

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