Vous êtes sur la page 1sur 16

Grand Séminaire Doctoral

UCAD

Mamadou DRAME
Faculté des Sciences et Technologies de
l’Education et de la Formation
▪ La rédaction scientifique pose celui de la communication écrite.
▪ Beaucoup d'ouvrages qui lui sont consacrés. Ce qu’elle n'est pas facile et devient
d'autant plus ardue que l'organisation sociale est plus vaste (p. ex. un document et son
information qui doivent transiter par plusieurs personnes avec différents intérêts,
différentes spécialités ou différentes préoccupations) et que le nombre d'informations
augmente dans notre environnement (radio, télévision, journaux, conférences, etc.).
• La sélection va se faire notamment en fonction de la qualité de la communication
écrite.
• La communication peut se comparer à la chaîne:
▪ source (Information) , émetteur(auteur) , médium(moyen de communication) ,
récepteur (lecteur) , but.
▪ Le médium aide ou nuit à la transmission de l'information.
• une recherche n'est formellement pas terminée tant que les résultats ne sont pas
publiés.
• le chercheur ne doit pas seulement "faire de la science" mais aussi "écrire sa science ‘’.
• Charles Darwin qui a dit "la vie du naturaliste serait bien heureuse s'il ne pouvait
qu'observer et se passer d'écrire".
• Comparé à la communication orale, l'écrit présente plusieurs aspects:
• - Il permet de toucher un nombre illimité de personnes.
• - Il peut circuler.
• - Il laisse une trace, un témoin.
• - Il fixe l'attention plus que les paroles, sitôt oubliées.
• - I'information est plus difficilement altérable.
NORMES RÉDACTIONNELLES
• Définitions, normes
La notion de rapport:
• Le rapport est une petite note de quelques pages concernant une activité.
• Les écrits d'importance comme les travaux de diplôme ou les thèses de doctorat
devraient être le plus possible structurés de façon conforme à celle de la
publication.
• La notion de publication scientifique:
Une publication scientifique est un rapport écrit et publié décrivant les résultats d'une
recherche originale. Ce rapport doit être présenté selon un code professionnel qui
résulte de l'éthique scientifique, de l'expérience d'édition et de la tradition.
• Bien cerner le problème
– Formuler la question posée et les objectifs à atteindre.
– La destination de l’écrit.
• Se documenter
– Recherche bibliographique.
– Rassembler l'information disponible sur le sujet.
L'ossature d'un rapport (le plan- type) se compose de 4 parties distinctes:
– Objet
– Développement
– Conclusion
– Annexes
Pour une publication,
IMRAD
Introduction,
Methods,
Results and
Discussion"
▪ L’éthique de la recherche invite le chercheur à réfléchir sur les valeurs qui motivent son action
et à choisir, sur cette base, la conduite la plus appropriée. Elle l’invite notamment le chercheur à
se poser des questions sur :
▪ son métier,
▪ ses responsabilités,
▪ le sujet de sa recherche,
▪ l’impact de cette recherche sur la société,
▪ et la façon de conduire sa recherche et de la rendre publique.

▪ L’intégrité scientifique est la conduite intègre et honnête qui doit présider à toute recherche.
Elle est l'ensemble des valeurs et des règles qui garantissent une activité de recherche
irréprochable. Elle est une condition sine qua non de la confiance entre acteurs de recherche,
Science et Société. Les principes fondamentaux en matière d’intégrité scientifique sont :
▪ Fiabilité et rigueur dans la conception, la méthodologie, l’analyse et dans l’utilisation
▪ des ressources.
▪ Honnêteté dans l’élaboration, la réalisation, l’évaluation et la diffusion de la recherche.
▪ Respect envers les collègues, les participants à la recherche, la société, les écosystèmes,
▪ l’héritage culturel et l’environnement.
▪ Responsabilité assumée dans les activités de recherche, leur gestion et leur organisation ainsi que dans la
formation et l’encadrement.
▪ On rédige des résultats de recherche parce qu’on a apporté une solution à une
problématique de recherche.
▪ La question de recherche découle de cette problématique. Elle en est une synthèse.
▪ L’hypothèse quant à elle découle de la question de recherche. Des solutions qui
existent à la question de recherche, elle en est la plus probable.
▪ Le relecteur évaluera l’originalité, la clarté, la pertinence et la faisabilité de votre
question de recherche. D’où la nécessité d’une bonne compréhension de la question de
recherche pour la formuler. L’auteur doit également s’assurer que les hypothèses de
recherche sont bien énoncées et vérifiées par l’expérimentation.
▪ Problématique
▪ Une problématique est la base d’une nouvelle recherche. Elle peut se définir comme la
description d’une situation, d’une réalité ou d’un phénomène. Elle découle d’un contexte et est
dégagée de la critique de l’existant. Elle donne votre positionnement suite à cette critique et sert
de fil conducteur à votre recherche. Une problématique traite un seul problème et doit venir
enrichir le champ de connaissances du domaine de votre recherche. Il faut ainsi confronter les
résultats obtenus à l’existant, pour montrer qu’on a fait progresser la science du domaine traité.
▪ Question de recherche
▪ La question de recherche se révèle comme une synthèse de la problématique formulée sous la
forme interrogative grâce notamment à une adverbe interrogatif : comment, en quoi, pourquoi,
quand.... L’adverbe que vous utilisez détermine :
▪ le type de réponse à la question posée,
▪ et surtout votre méthode de récolte de données.

▪ En effet, lorsque vous commencez par "en quoi" ou "pourquoi", ceci implique que vous cherchez
à comprendre un phénomène. Que vous allez l'expliquer, que vous allez en faire connaître : les
raisons ou les causes, l’impact … Si vous commencez par l'adverbe "comment", cela signifie que
vous allez décrire un processus logique, le séquencement, l'organisation ou la combinaison des
éléments qui le compose. Il s'agit donc là, de deux types de données différents, inhérents à la
façon dont la question de recherche est posée.
▪ La question de recherche ne doit pas être fermée c'est-à-dire une question par laquelle on
répond par oui ou non.
▪ La question de recherche doit être :
▪ Originale
▪ Claire
▪ pertinente
▪ réalisable.
▪ L’originalité : Cette question n’est pas encore été traitée; si c’est le cas, choisir un angle de
recherche différent
▪ La clarté : une question de recherche n’a pas besoin d’être trop longue. A contraire, on veut
qu’elle soit concise, précise, et basée sur des termes et concepts, issus des sources
scientifiques du domaine.
▪ La pertinence : Une question de recherche interroge une réalité dont on démontrera
l'existence à partir des sources préalables. Elle est relative à la réalité (arguments empiriques
ou théoriques), à ce qui existe ou ce qui a été, et non sur ce qui n'est pas encore. Elle ne doit
pas non plus émettre de jugement.
▪ Faisabilité : posez-vous les questions suivantes:
▪ Avez-vous les moyens de la résoudre ?
▪ Les contraintes matérielles et physiques pour la résoudre sont-elles levées ?
▪ De combien de temps disposez-vous pour la résoudre ?
▪ La question, telle qu'elle est posée, facilite-t-elle l'accès aux données ?
▪ Définitions
▪ C’est une réponse probable à une question de recherche, une prédiction vérifiable, autrement
dit une proposition affirmative à tester dans le cadre d’une expérience. L’hypothèse de
recherche explique ce qu’on attend, ce qui peut se produire sous certaines conditions ou dans
un contexte donné. Elle crée un lien entre le cadre conceptuel et le cadre opérationnel.
▪ Classification
▪ Les hypothèses se mettent en deux catégories : théorique et opérationnelle.
▪ Hypothèse théorique, ou générale est une hypothèse conceptuelle.
▪ Elle se pose à la fin de l’état de l’art ou à la fin de la revue de la littérature. Elle doit être claire et
compréhensible.
▪ Hypothèse opérationnelle est quant à elle une hypothèse spécifique.
▪ Elle se situe dans la phase opérationnelle de la recherche ou phase de description de la méthode. Elle
doit être : claire, compréhensible, testable (dans le cadre expérimental) et mesurable. Elle intègre des
indicateurs précis qui permettent de la vérifier.
▪ L’Introduction doit donc accrocher le lecteur. À sa lecture, le lecteur doit être informé :
▪ sur la thématique de recherche et le domaine de recherche,
▪ le positionnement de l’auteur par rapport à la recherche existante,
▪ les raisons de ce positionnement
▪ et la question à laquelle l’auteur veut apporter une réponse.

▪ L 'intérêt du sujet doit être clair et visible, il doit être énoncé. Ne vous contentez pas de
dire que le sujet est important, le lecteur doit comprendre son importance.
▪ A la lecture de l’Introduction, ce dernier doit également connaître :
▪ les objectifs de la recherche envisagée par l’auteur,
▪ les hypothèses de recherche
▪ et la méthodologie adoptée par l’auteur.

▪ A la fin de l’Introduction, vous pouvez donner une synthèse des résultats obtenus pour
certains domaines de recherche fortement expérimentaux, ou bien tout simplement
indiquer le plan de l’article.
▪ Les erreurs suivantes sont à éviter, la liste n’est pas exhaustive, mais il s’agit ici de l’essentiel :
▪ Erreurs de récit
▪ Il faut éviter de discuter à l’introduction ni de critiquer. L’état de l’art effectué à l’introduction reste une synthèse qui va droit et
rapidement au but en ce qui concerne l’existant et ses limites.
▪ Citation excessive
▪ Il faut éviter trop de citations. Il vaut mieux citer les articles de synthèse plutôt que tous les articles individuels. Éviter trop de
citations pour un seul point.
▪ Donner trop de détails

▪ Soyez bref : l’Introduction ne doit pas être trop longue. En tout cas, il faut respecter les consignes de l’éditeur. Si l’éditeur n’a pas
donné de précisions, une introduction doit occuper au maximum les 10% de l’ensemble de l’article. En termes de mots, il faut
envisager 500 à 1000 mots.
▪ Attentes de l’éditeur et des relecteurs
▪ À la suite du titre, l’éditeur et les relecteurs s’intéressent à l’Introduction. Ils doivent examiner :
▪ La question de recherche : son but, sa pertinence, son originalité et son importance.
▪ Les hypothèses posées suite à la question de recherche : leur originalité et leur importance.
▪ La concision de l’Introduction.
▪ L’éditeur et relecteur s’assurent que l’auteur a respecté les consignes qui lui ont été données dans le format de l’Introduction mis à la
disposition de l’auteur. Le non-respect du format prescrit conduit à un rejet systématique.
▪ Les relecteurs veulent très vite connaitre le message de l’article, c’est-à-dire ce que l’article apporte de nouveau, ou ce que l’auteur a
découvert. Ceci motive le lecteur ou le relecteur à aller plus loin et s’intéresser par exemple aux résultats et discussion. Un résumé
d’une phrase de ce message de l’article à la fin de l’introduction peut très bien servir de point d’accroche.
▪ Alexandra Vallée Dubois, J.-M. (2004). Guide de rédaction du mémoire en sciences
géographiques ou en environnement (type R) et de la thèse de doctorat en télédétection
(4e édition, bulletin de recherche 176). [En ligne]. Département de géographie et
télédétection : Université de Sherbrooke. Consulté le 13 avril 2005.
<http://www.usherbrooke.ca/geotel/publications/guide-redaction2004.pdf>
▪ Pr GHALEM Said "Méthodologie de la rédaction" DOMAINE SCIENCES ET
TECHNOLOGIE 1ère ANNEE SOCLE COMMUN Année universitaire 2015/2016
▪ MOOC « Rédiger un article scientifique »
▪ Université de Sherbrooke, GUIDE DE RÉDACTION ET DE PRÉSENTATION DES
RAPPORTS DE RECHERCHE, DU MÉMOIRE ET DE LA THÈSE, Programmes de
maîtrise et de doctorat en gérontologie, 8e édition entièrement refondue
▪ Robitaille Caroline, Vallée Alexandra, 2017, Guide pratique à l'intention des étudiants
des sciences humaines et sociales, Collection Devenir chercheurE, Université Laval

Vous aimerez peut-être aussi