LES POIDS ET HALTÈRES

IlS
hommes des temps passés avaient de la force un besoin de l'athlétisme et abandonneront complètement tout exercice,
Plus,
ln
t L
il,
grand que ceux de notre époque. La puissance mus-
ulaire de l'individu jouait dans ses actions un rôle pri-
tant -pour le travail isolé que pour le travail collectif.
qui travaillait seul ou presque seul chez lui, le paysan,
aussi bien la gymnastiqueque l'escrime, le canotage, etc., l'im-
possibilité de continuer à pratiquer ces sports les ayant amenés
au découragement.
C'est à cet état de choses que nous voudrionsremédier, etvoici

BN
s
Urs
er, Ivaient guère d'autres moyens d'action que ceux
POuvaIent tirer de la force de leurs muscles. D'autre part,
étant moins pacifiques de nos jours, nos ancêtres
:
pour cela les engins très simples auxquels il suffira d'avoir re-
cours deux haltères légers, de 5 livres chacun, avec lesquels
on exécutera chaque jour les différents mouvements de la mé-
m lent compter sur leur proprequevaleur physique pour leur thode que nous exposons plus loin. Un quart d'heure de travail
tN se Personnelle. par jour suffira, sans qu'il soit besoin d'autre local d'entraîne-
Mrésulte de ces considérations qu'ils avaient sûrement de la ment que la chambre même du travailleur.
j~
LS Un respect et une admiration plus grands que ceux que

eesJ ofessons nous-mêmes.

de cette suprême puissance de l'homme qu'est la merveil-
organisation de son cerveau est née la macliine sous ses
multiples, dans ses applications variées à l'infini. Le tra-
1champs, celui des usines immenses, celui de la mine, de
Préparation, hygiène, engins. — Pour devenir un athlète
il faut, comme dans toutes choses, commencerpar le commen-
cement, c'est-à-dire se faire des muscles: quand lesmuscles sont
acquis, on peut par l'entraînement accomplir des prouessesdont
on nese serait pas cru capable. Les muscles seront développés
l'l',
l1
Hj

M
juille.de partout, est aujourd'hui l'œuvre de saforce souveraine
Et puisles mœurs se sont adoucies, les idées de
artLé, d'affection réciproque, de paix, de concordeont aussi
sèment fait leur chemin, et la grande volonté anonyme de
t! tend à devenir le bouclier protecteur et indiscuté derrière
s'abrite la quiétude de nos contemporains.
faut donc qu'elle soit devenue une inutilité et que son
ISltlOn
B Ils, On aimeait cessé d'être au premier rang de nos préoccu-
par la pratique des poids légers; la force viendra par la pratique
des poids moyens; on arrivera à la virtuosité en pratiquant en-

nécessaire de mettre son corps en

les
suite les poids lourds. Mais pour pratiquer
parfait
poids lourds il est
état pour éviter des
surprises parfois désagréables, telles que ruptures de tendons
ou de fibres musculaires, déchirements, hernies, entorses, fou-
lures. Par l'entraînement qui va suivre, nous mettrons l'apprenti
athlète à même d'arriver au summum de sa force physique.
D'abord nous dirons quelques mots des vêtements, de l'hygiène

ce :
et.on admire encore, et on admirera toujours
Ml'ce humaine pour bien des raisons d'abord, parce que toute en général, du terrain et des engins nécessaires pour pratiquer
les poids et haltères.
:
e
NË affirmée inspire le respect, ensuite parce qu'elle s'allie
Jours à la beauté et à l'harmonie des formes et qu'elle est un
extérieur de santé, un bien si précieux et qu'on paye si
quand on l'a perdu.
jj?Jourd'hui
Les vêlementssont très simples une culotte cycliste, des sou-
liers sans talons, un maillotsans manches,une ceinture élastique
qui ne serre pas trop la taille, et c'est tout.
Pas de régime spécial, une bonne nourriture,peu de boissons,
la force n'est plus un privilège de la nature, elle
ula
Iver portée de tous ceux-qui la veulent résolument, et pour un peu de vin à chaque repas, suppression complète de tout apé-
sque à des exploits dont auraient été jaloux les athlètes les
Vantés d'autrefois il ne suffit que de suivre l'entraînement
que nous allons exposer ci-après.
ritifet de tout alcool. Se coucher vers 10 heures, se lever vers
7 heures, ne pas fumer, ne faire aucun excès pouvant entraver
le développement de la force musculaire. Après le travail, douche

ne froide ou lotion avec l'éponge ou tub, au choix.

t
thode

Ien
méthode facile mise à la portée de tous.
pour but de donner à chacun le moyen
forcesaphysiques de
— Cette
développer
et de modifier ses proportions, conformé-
aux lois de l'esthétique.
des ouvrages ont été écrits sur les sports athlétiques,
Pour pratiquer les poids légers on peut travailler chez soi,
dans sa chambre, en face d'une glace, afin de bien voir le jeu des
muscles, le buste nu, la fenêtre ouverte en été, fermée en hiver.
En été, si on a un emplacement, on peut faire ces exercices en
plein air, dans un jardin, un parc, etc.
tE
,s »
P,? canotage, lutte, course à pied, vélocipédie, gymnastique,
etc. Nous nous contenterons de faire remarquer que
ces exercices exigent un milieu spécial, une étendue de
Les poids lourds peuvent se faire dans un gymnase, sur de la
sciure, dans un jardin, sur un terrain plat; bien veiller à ce
qu'il n'y ait pas de trous, ce qui pourrait déterminer un faux
rrrran plus ou moins considérable et des loisirs souvent bien
n
celles à trouver.
France, jusqu'à présent, rien n'a été dit au sujet des exer-
:
pas, exposant ainsi à une foulure ou une entorse. Les engins
sont simples 2 haltères de 5 livres, pour les poids légers, de
préférence à chargement automatique pour permettre d'aug-
ces rationnels simples, qui ne demandentni pelouse,ni rivière, menter chaque semaine le poids des appareils; un haltère d'une
..dversaire d'aucune sorte. Ce sont cependant ces exercices
donnent des résultatsremarquables, au point de vue de la
pté et du développement physique. Nous voulons parler de
Entraînement en chambre au moyen d'haltères légers.
;
main pesant 15 kilos environ, et une barre à deux mains
pesant 2o kilos environ, pour les poids moyens un haltère de
35 kilos, une barre à deux mains de 50 kilos chargeable, pour
les poiqs lourds.
herles les exercices pratiqués au grand air doivent avoir la
bailleurs
;
^Prématie sur les autres mais combien existe-t-il de personnes
?
ouvant s'y adonner réellement Les employés, les ouvriers, les
-Conseils sur l'entraînement. Pour l'entraînement avec
—
haltères légers, les exercices peuvent être répétés chaque jour,
de toute sorte pourront-ils se livrer à leurs exercices pendant une vingtaine de minutes chaque fois, sans que l'on
?l'IS ? Auront-ils tous le de fréquenter les lieux d'en- ait à craindre le surmenage. Pour l'entraînement aux poids
Ilinement? Les uns commemoyen
:
i
rloIts
De de raisons, et surtout fauteles autres, ne pouvant, pour une moyens, les exercices peuvent être pratiqués chaque jour, mais
de temps, s'exercer dans les sans pousser jusqu'à la grande fatigue il est cependant préfé-
affectés à leur sport de prédilection, se désintéresseront rable de ne les exécuter que tous les deux jours. Quant aux
 poids lourds, deux séances par semaine suffisent et donnent de le côté du corps. Descendre le bras gauche en
remon
mouve
'meilleurs résultats qu'un travail journalier. - même temps le bras droit à hauteur de l'épaule. Le
L'exercice musculaire trop violent arrêtant la croissance chez se continue ainsi alternativement. artant
Partctn*
l'enfant, il est prudent de ne pas laisser celui-ci se livrer à un Cet exercice s'exécute aussi lesongles en dessus en SItota
travail trop énergique avant quinze ans. Il est, en effet, à remar- de la même position, puis les ongles en dessous en élevan tota
tanément le bras latéralement à droite et à gauche. Soit a
quer que les acrobates de cirque, que l'on met jeunes à l'en-
traînement, restent presque tous de petite taille.
Un adulte de force moyenne pourra arriver, après un entraî-
nement suffisant, à développer 100 à 110 livres avec les deux bras,
a enlever 140 livres à deux mains en deux temps et à arracher
:
trois positions de départ différentes pour l'exercice 4.
N° 5. — Position de départ le bras droit étendu
latéia
>1
à hauteur de l'épaule, les ongles en dessus, l'avant-bras che,
fléchi, la main au-dessus de l'épaule.Fléchirl'avant-bras dlOl
g
rneJIt

gaucjiej
111

tern"ji
80 livres d'une main. Un adulte bien constitué arrivera à dé- le bras, et étendre en même temps complètementle bras
velopper 120 à 130 livres à deux mains, à enlever 160 livres avec continuer ainsi alternativement, sans baisser les coudes
les deux mains, en deux temps, et enfin à arracher 100 livres bras au-dessous de la ligne des épaules. eDt
prolongeeDt
d'une seule main. Nous parlons, bien entendu, des exercices faits
correctement,sans trucs ni ficelles. Ceux qui dépassent les poids
indiqués ci-dessus sont des sujets sortant de l'ordinaire et doués
d'une force naturelle qui dépasse la moyenne.
qu
possible..
N° 6. —Les bras étendus latéralement dans le
de la ligne des épaules, faire tourner vivement les deux pOM
en dedans et en dehors autour de leur axe, aussi loin
le 5,
no mais mouvementestsilnll-

el'e
ul j
Avec les exercices de poids et d'haltères, nous recommandons N° 7., — Comme dans le
beaucoup le saut en hauteur et en longueur, avec et sans élan, tané, les deux bras s'étendant ou se repliant en même \g il s
sauta cloche-pied, c'est-à-dire sur une jambe, celle qui est jugée
la plus faible. Le saut à la perche est excellent pour développer
N° 8.- Le corps droit, les deux pieds sur la même
l'avant-bras gauche replié à angle droit sur le bras, les ong les
les membres inférieurs, l'adresse et le coup d'œil, et l'on sait droite, le bras droit étendu le long du corps. Porter Vlvelvec 1"1
temps ge
que l'adresse est l'économie des forces. Enfin un peu de course le pied droit d'un pas en avant, en étendant en même
salong ij
à pied ne sera pas nuisible, mais en évitant tout excès.

:
Tous les exercices devront avoir pour but de développer nor-
malement le corps humain il faudra donc éviter de pratiquer
énergie le bras gauche en avant du corps, de toute mouvemehe. j
Revenir à la première position et recommencer le
N° 9. — Même exercice avec le bras droit et la jambe
gaCds i
exclusivement un exercice déterminé qui développerait seule-
ment un groupe de muscles en laissant les autres dans l'inaction.
Il sera utile de prendre de temps à autre des mensurations
N° 10.-
les talons joints, les bras pendant naturellement ; se
batS
1° Le corps droit, reposant sur la pointe des Ple n'

fléchissant les genoux sans laisser les talons toucher à terie-

ciq
j

des différentes parties du corps pour s'assurer notamment que 20 Se lever sur la pointe des pieds, garder la position
les deux jambes et les bras sont d'égale grosseur. Si une dispro- secondes et descendre doucement les talons à terre, les jal1
portion quelconquese faisait sentir, on y remédierait parun tra- N° 11
tendus. si —
vail plus prolongé imposé au membre dont le développement
se trouverait en retard.
- Les jambes écartées,
les bras pendant naturellement, se baisser et se relever
le
les pieds bien à plat suralte1a::.:;

:
L'entraînement physique peut se résumer dans les proposi-
tions suivantes accomplir tous les jours et progressivement,
sans grande fatigue, un effortplus grand que la veille jusqu'à ce
tivement en portant les bras derrière les cuisses.
gaue1
N° 12. — Le buste fléchi sur la hanche gauche, le bras Fléchl1
allongé, le bras droit replié, l'haltère droit sousl'aisselle.
qu'on ait atteint sa forme, laquelle est variable et individuelle.Ne
jamais procéder par à-coup. Pouvoir et savoir bien respirer. Ne
jamais dépasser un très léger essoufflement. Ne jamaisforcerson
le faire fonctionner en raison de la facilité respira-
pliant le bras gauche sous l'aisselle..et
le corps sur la hanche droite en allongeant le bras droit et Ie

Continuer ainsi le mouvement alternativement à droite

cœur, mais gauche sans remuer les membres inférieurs.
toire. Éviter tous les exercices qui congestionnentlonguement. N° 13. — 1° Le bras gauche tendu verticalement au-dessus de
Éviter tous les excès de table, de veille, de travail intellectuel, etc. la tête, l'avant-bras fléchi, la main à hauteur de l'épaule, le

:
Observer une juste continence. Ne pas s'entraîner après avoir
mangé attendre deux heures après les principaux repas. Ne
jamais s'entraîner pendant la nuit. Le sommeil doit être répara-
coude en arrière et joint au corps, les ongles à gauche. Étendie
verticalementle bras droit au-dessus de la tête en fléchissant le
bras gauche et continuer le mouvement de la même façon,Ja
teur; il ne doit être ni lourd, ni agité, ni pénible. Il faut environ tête droite et la poitrine portée en avant.
huit heures de sommeil par nuit. 2° Faire le même mouvement simultanément, en montant et
Tout entraînement qui supprime l'appétit et qui augmente la en descendant les deux bras en même temps.
soif est nuisible. N° 14. — Étant couché sur le dos, les bras allongés derrière la
Il faut rechercher la petite fatigue qui tonifie et éviter la fatigue tête dans le prolongement du corps, monter lentement les deux
plus grande qui énerve. jambes réunies jusqu'au moment où elles forment un angle
droit avec le corps, les jarrets bien tendus, les descendre ensuite
plus lentement encore, la pointe des pieds aussi tendue que
MÉTHODE DES POIDS LÉGERS possible,
N° 15. — Les mains et la pointe des pieds reposant seules sur
Pour acquérir des muscles on fera chaque jour pendant trois le plancher,les mains dans la verticale des épaules, le corps bien
mois les exercices suivants : : droit, baisser et relever alternativement le corps pardes flexions
EXERCICEN° 1.
bras
-
gauche.allongé,
Position de départ le bras droit replié et le
la paume de la main droite en avant (en
et des extensions des bras, en ayant soin de ne pas toucher terre
avec le buste. Conserver constamment la tête en arrière et les
pronation).Fléchir alternativementchaque avant-bras sur le bras jarrets bien tendus.
et l'étendre ensuite complètement sans que le coude bouge, de N° 16. -.
Étant couché sur le dos, les talons ne quittant pas
telle sorte -que pendant qu'une main monte, l'autre descend, la terre, la pointe des pieds tendue en avant, les bras allongés
l'haltère s'élevant chaque fois à hauteur de l'épaule et contre elle. en arrière dans le prolongement du corps, relever le buste en
-
No2. Même position de départ, mais-la paume de la main
droite en arrière (en supination). Mouvement alternatif comme
tenant les haltères au bout des bras tendus, et venir poser les
mains sur la pointe des pieds; se recoucher ensuite en exécutant
dans le n° 1.
No 3. — Position de départ :les bras tendus horizontalement
en avant, les ongles se faisant face. Rejeter énergiquementles
doucementle mouvement inverse.
N° 17. — Comme le n° 14, mais une seule jambe montant pen-
dant que l'autre descend.
bras de chaque côté du corps, en les portant en arrière le plus Au bout du premier mois, prendre des haltères de 1 livre plus
possible, à hauteur des épaules, et les ramener ensuite à la lourd chacun, soit 6 livres; au bout du deuxième, prendre
position de départ.
N° 4. — Position de départ :le bras gauche tendu horizonta-
lement en avant, les ongles en dessous, le bras droit allongé sur
7 livres.
Si vous avez suivi la progression et si vous êtes bien en mus-
cles, vous pourrez vous livrer aux poids moyens.
 L'ENTRAINEMENT 80 kilos pour l'haltère. On pourra alors s'entraîner progressi-
AUX POIDS MOYENS ,de
2 kilos le poids de l'appareil quand
L'elltl'aÎner,,nt vement en augmentant
gl'anle:quel'onaux poids moyens s'exécute avec une barre et un exercice aura été exécuté facilement dix fois sans arrêt. De

)
8l;ui<.led7f10U^'peut
seule
Pour
dix
développer fois de suite sans trop
barre avec deux mains et l'haltère avec
cette façon on n'aura aucun accident à redouter, car les mus-
cles se fortifient d'autant plus vite que le travail est plus métho-
dique et plus gradué. A ces deux appareils on pourra adjoindre
Pouvoir s'entraîner
aux poids moyens, il faut avoir à sa un poids creux forme 20 kilos qui pèse, vide, 10 à 12 kilos et

Fig. 1-17.— Tableau des exercicesà exécuter chez soi chaque jour, durant vingt minutes, pendant trois mois.

isposition deux engins

",l une main. :une barre à deux
Tous les deux doivent être creux et
mains
et un
munis d'un
haltère que l'on peut charger par demi-kilogrammeau fur et à mesure
qu'on le tiendra facilement à bras tendu (position horizontale).
ouchon taraudé que l'on visse dans chaque boule. Ce bouchon
Peut s'enlever à volonté de façon à permettre de charger les Correction des mouvements. — Le présent chapitre ne
Joules avec de la limaille, des chevrotines, du plomb ou même s'adressant pas seulement aux amateurs d'athlétisme, mais aussi
avec du sable. Le chargement qui revient le meilleur marché est aux non initiés, il nous a paru indispensable d'indiquer quels
Co'nposé de petites- rondelles sont les mouvementsclassiques qui servent de termes de com-
en fer appelées « débouchures de
Mitrailleuses paraison pour mesurer la force des athlètes.
» que l'on trouve chez les chaudronniers en fer.
Pour la barre à sphères il faut une barre de lm,10 L'enlèvement des poids lourds peut se faire suivant deux mé-
e longueur entre les deuxcreuses
Url'e boules, et pour l'haltère creux une
de 15 centimètres entre les deux boules. Les barres doi-
v,!nt avoir de 45 à 50 millimètres de diamètre pour la barre à
;
thodesbien différentes. Dans l'une, l'athlète n'a recours qu'à sa
force physique seule dans l'autre, il fait appel à sa souplesse et
à son adresse, c'est-à-dire qu'il cherche les trucs et les ficelles
sphères et 40 à 45 millimètres de diamètre pour l'haltère d'une les plus variés. La première méthode est la seule sérieuse, la
l'n, cela afin de fortifier les muscles de la main et de seule loyale; la seconde, au contraire, n'est qu'un escamotage
dvant-bras et d'acquérir ce qu'on appelle, en terme d'athlétisme, plus ou moins déguisé, dont le seul but est de tromper la
de la pince.
J
lllIe
h,
diamètre des boules doit être de 30 centimètres pour la
à sphères et de 25 centimètres pour l'haltère d'une main.
;
galerie. C'est cette dernière méthode qu'emploient d'ordinaire
les bateleurs forains ce n'est point celle des hommes vraiment
forts. Nous ne saurions du reste trop la désapprouver, car elle a
On pourra les charger ainsi jusqu'à 100 kilos pour la barre et le plus souvent pour résultat de déformer le corps de l'athlète
 Fig. 18. — Position de départ.

;
Fig. 19. — Premier temps.

au lieu de lui permettre d'atteindre son développement normal.

Nous ne nous occuperons donc de cette méthode incorrecte
que pour mettre nos lecteurs en garde contre les mouvements

:
truqués qu'elle comporte.Nous rangerons notamment dans cette
catégorie les mouvements suivants le faux bras tendu, qui
s'exécute grâce à une torsion du corps avec le bras demi-tendu,

bras n'est pas placé horizontalementdans le prolongement de la

ligne des épaules tous les exercices dits d'une main, qui, en
à
Jeté deuxbras.

ainsi que tous les exercices dits «bras tendus», dans lesquels le

dépit de cette appellation,s'exécutent avec le concours de l'autre

main ou même avec l'appui du ventre, comme l'enlèvement en
chandelle, le deux temps épaulé à deux mains, le dévissé
épaulé à deux mains, et, d'une façon générale, tous les mouve-
ments qui ne sont pas exécutés conformément aux principes
classiques.
Mais, nous dira-t-on, quels sont ces principes?
Nous n'avons pas la prétention de les fixer nous-mêmes, mais
comme ils sont en réalité parfaitement connus de tous les
athlètes de bonne foi, nous n'avons qu'à les rappeler. Il existe
trine (fig. 19, 1ERtemps).
et
1
Fig.20. — Deuxièmetemps.

bras à droite ou à gauche. — 8. La volée à droite ou àgauche,

9. Le bras tendu sur la main ou par l'anneau.
Nous allons définir successivementtous ces exercices.fig.18
EXERCICEN° 1. — Jeté à deux bras (position de départ,
Enlever directement la barre de terre à l'épaulement
à-direrétablir
à hauteurlesdes et
épaules),sans
poignets
pour rétablir les poignetsJeter
sansappuyer
la

tête. Garder la position cinq secondes.

Ne sont pas considérés comme valables
la
stationnement

:
(cs
la
barreau-dessusde têteÊJAJ
se fendant à volonté (fig. 20, 2e temps); se relever ensuite,
jambes tendues, les pieds écartés de 40 centimètres au
le corps droit, les bras allongés verticalement au-dessus de
l'épaulement
8
intermédiai
la
barresur 1poi-À

P
1a1

plusieurs temps, soit par devant, soit par derrière; l'appui de la

barre sur la poitrine pendant l'épaulement; le jeté de derrière la
tête; le jeté obtenu par une fente dans laquelle un des genou
vient prendre appui sur le sol; et d'une façon générale toute
les incorrections analogues.
L'épaulement à la suspension est au contraire valable. (DaJ]
qj
3J

e
a
"

du reste une nomenclature des exercices athlétiques, nomencla-
ture qui a été établie ne varietur par l'Haltérophile-Club de
France, le pouvoir dirigeant du sport des poids et haltères.
C'est la méthode que nous adopterons.
LES EXERCICES CLASSIQUES DE L'H. C. F.
1. Le jeté à deux bras.
à
3. L'arraché deux bras.
--
2. Le développé à deux bras. —
4. L'arraché d'un bras à droite ou
à gauche. — 5. Le jeté d'un bras à droite ou à gauche. — 6. Le
dévissé d'un bras à droite ou à gauche. — 7. Le développé d'un
l'épaulement à la suspension, la barre, au lieu de reposer a
terre, est suspendue à bout de bras, à peu près à hauteur des
genoux.)
N° 2. — Développé à deux bras (position de départ, f,ig- 18).
Exécuter d'abord l'épaulement direct (ou à la suspension)tel
qu'il a été décrit à l'exercice précédent (1er temps, fig. 21).
Marquer la position d'épaulement pendant une seconde c'est-
à-dire compter le plus rapidement possible 1, 2, 3, 4, 5, 6, ptllS
développer les bras lentement (fig.22, position du corps pendant
le développé) sans aucun départ en souplesse, jusqu'à ce que les
bras soient bien tendus verticalement (fig. 23). Pendant l'exécu-
tion de ce mouvement, les pieds, écartés de40 centimètres au

Fig. 21. — Premier temps. -

Fig.22. Positiondu corps. Fig. 23. — Deuxièmetemps.
à
Développé deuxbras.
k Fig.24. -
Fig.25. Position de départ. -
Fig.26. Positionflnalo.
r développé à deux bras incorrect. Arrachéà un bras.

es
jamb Placés sur la même ligne, ne doivent pas bouger, les
doivent rester tendues. ;
pendant l'arrachement, suivi d'un mouvement de dévissé pour
achever l'exercice tout appui d'un genou ou d'une main à
aiquer
"ser la position pendant cinq secondes au moins avant de
ex..e retomber la barre.
: :
terre, tout balancementimprimé à l'haltère avant l'arrachement.
Sont au contraire permis l'appui de la main opposée à l'arra-
cuté ;
sont pas considérés comme valables tout épaulement
d'une façon incorrecte le défaut de stationnement à
l'éParlement;
Qnée pendanttout départ de bras en souplesse, toute secousse
chement, sur le genou du même côté; l'arraché à la suspension.
N. B. — L'haltère doit toujours reposer à terre en avant de la
ligne des talons.
No 5, — Jeté d'un bras (position de départ, fig. 27). Enlever
^fsement des jambes le développement des bras et, surtout, tout flé-
directement la barre de terre à l'épaule, d'une seule main sans
N" 3,
eVcr —
pendant le développé (fig. 24).
Arraché à deux bras (position de départ, fig. 18). le secours de l'autre main (fig.28, 1er temps). La barre étant
directement la barre de terre au bout des bras, tendus épaulée et reposant sur le bras (et non sur l'épaule), jeter d'un
vei,iicalement, les mains au-dessus de la tête, la barre passant coup de reins la barre au bout du bras tendu verticalement en
po'lzontalement le long du On ne doit retourner les se fendant à volonté (fig. 29,2e temps); se relever ensuite les
0lgnets que quand la barre corps. jambes tendues, les pieds écartés de 40 centimètres au plus
Itl.a'.CICe a légèrement dépassé la tête, sinon
is
Itres
se transforme en développé. Il est permis de se fendre,
on doit se relever le mouvementachevé, les pieds à 40 cen-
l'un de l'autre. Conserver la position pendant cinq secondes, le
corps immobile.
:
Ne sont pas considérés comme valables l'épaulement en ne
au plus l'un de l'autre, les jambes tendues (fig. 23).

}'
eConserver la position cinq secondes.
:
sont pas considérés comme valables tout arrêt pendant
arrachement;
tout appui d'un genou en terre. L'arraché à la ; ;
soulevant qu'un côté de la barre à la fois (les deux boules doi-
vent quitter le sol en même temps) l'appui d'un genou ou d'une
main sur le sol l'intervention de la main qui ne tient pas la
suspensionest valable. barre.
dis 4. — Arraché d'un bras à droite, puis à gauche (position de No 6. — Dévissé d'un bras (position de départ, fig. 27). Exécu-
t.èpart, fig. 25). ter l'épaulement en un temps avec une seule main, comme il a
directement de terre la barre (ou l'hal-
le) au bout du Enlever
bras tendu, la barre passant le long du corps, et été dit à l'exercice précédent (fig. 30, 1er temps); la barre (ou
vfnaeiler l'haltère) étant à l'épaule, incliner le corps du côté opposé au
au-dessus de la tête. Le mouvementachevé, le corps doit
le droit sur les jambes tendues, les pieds à40 centimètres au poids en déployant le bras sans aucune secousse (flg. 31, posi-
Plus l'un de l'autre
(fig. 26). Conserver la position pendant cinq tion du corps pendant l'exécution du mouvement).
secondes, le corps parfaitement immobile.
Ne sont :
pas considérés comme valables tout temps d'arrêt
Toutes les positions possibles sont autorisées (fig. 32, position
du corps un peu avant la position finale), sauf l'appui d'un genou

-
Fig. 27. PosltlOn de départ. -
Fig. 28. Premier temps.
Jetéd'unbras.
Fig.Deuxièmetemps.
ou d'une main à terre. L'exercice terminé, se relever complète-
ment, la barre au bout du bras tendu verticalement (fig. 29).
Conserver la position pendant cinq secondes.
Ne sont pas considéréescomme valables les incorrections indi-
quées à propos de l'exercice précédent.
N° 7. — Développé d'un bras (position de départ, fig. 36). Cet
exercice se fait d'une main après épaulement exécuté comme
il a été dit aux 5e et 6e exercices (fig. 33, 2e temps). La barre
ou l'haltère étant à l'épaulement, le corps bien droit, le coude
appuyé sur le côté, monter le poids doucement en développant
progressivementle bras (fig. 34, position du corps pendant l'exé-
cution du mouvement). Dans cet exercice, le corps ne doit faire
aucun mouvement,ni sur le côté, ni surtout en arrière (fig. 35,
38 temps). Cet exercice est d'une exécution très difficile et ne
-
Fig. 30. Premier temps. Fig. 31. — Deuxièmetemps.
Dévissé d'un bras.
peut être fait correctement qu'avec un poids moyen. Pour en-
lever de cette façon 35 kilos, il faut être doué d'une grande force
du deltoïde.
On ne doit, bien entendu, tolérer aucune flexion du buste, à
partie léger écart latéral nécessaire à la conservationde l'équi-
libre.
N° 8. — La volée d'un bras (à droite ou à gauche). Cet exer-
cice s'exécute à volonté avec l'haltère*ou les poids de 20 kilos
(fig.36, position de départ). L'haltère étant placé un peu en avant
des pieds, les jambes écartées, le balancer d'une main en l'ap-
puyant au besoin en arrière sur le sol (fig. 37, 2e temps), puis se
redresser d'un violent coup de reins en amenant l'haltère au bout
du bras tendu verticalement(fig. 38,3etemps). Le mouvementter-
miné, le corps doit être d'aplomb sur les jambes tendues, les
pieds écartés de 40 centimètres au plus l'un de l'autre. Conserver
la position pendant cinq secondes.
:
Ne sont pas considérés comme valables tout emploi de la
main qui ne tient pas l'haltère; tout arrêt dans le mouvement;
tout appui d'un genou ou d'une main à terre.
N°9. —1° Bras tendu. Bras tendu, la base du poids sur la
main. Le poids doit être amené au bout du bras tendu horizon-
talement dans le prolongement de la ligne des épaules. La main
doit être engagée sous le poids, les phalangines et les phalan-
gettes apparaissant seules sur la face latérale (fig. 39). Le bras
doit être complètementtendu, sans aucune flexion du coude, la
main et le poids au niveau des épaules, le corps d'aplomb sur
lesjambes tendues et légèrement écartées, les pieds à 40 centi-
mètres au plus l'un de l'autre.
équilibre sur le ;
Ne sont pas considérés comme valables
poignet la flexion de
: l'appui du poids en
l'articulation du coude,
si minime qu'elle soit; le renversement du bras ou sa torsion à
l'extérieur.
N. B. — Le même exercice peut s'exécuter avec un haltère dont
on saisit la poignée à pleine main; mais à poids égal, il est alors
beaucoup plus difficile, le centre de gravité de l'haltère se trou-
vant forcémentplus éloigné de l'épaule que celui du poids. C'est
ainsi que l'athlète qui fait correctement le poidsde
bras tendune dépassera pas 20 kilos avec l'haltère (fig. dessus
25
ir
1
lacfiilll
2° Bras tendu par l'anneau.Le corps et le bras sont
le desSIs
comme il vient d'être dit, mais le poids est tenu par dans all,
de l'anneau; les ongles en dessous, les doigts engagés
neau à l'exceptiondu pouce (fig. 41).
: g„r
Ne sont pas considérées comme valables la prise d'anileau re
; ;
le côté laprise d'anneau par le pouce la tension incomp eeg
le renversement du bras; la retraite du corps, quelque
qu'elle soit.
Règlement d'un concours. — Voici quelques détails
su
l'organisation d'un concours. Les mouvements sont
indiq -
quelque temps avant le concourspour permettre à tous lescoll-
Fig. 32. - Troisième temps.
currents de s'entraîner d'après la même méthode, afin que cha-
cun soit en mesure, le jour du concours, de défendre sa chance
le plus régulièrement possible.
Le jour du concours, on procède au pesage des concurrents
qui peuvent être divisés, selon l'importance du concours, en
plusieurs catégories : poids légers jusqu'à 65 kilos; poids
moyens jusqu'à 75 kilos; poids lourds au-dessus de 75 kilos.
Les concurrents, revêtus du costume réglementaire, se rangent
dans le fond de la scène. Le jury, composé d'hommes pratiquant
eux-mêmes ce sport, se place sur le côté droit et gauche. L'ar:
bitre chargé d'accepter ou de refuser les mouvements, selon
qu'ils sont bien ou mal faits, se place un peu plus de face que le
jury, tout en se mettant de façon à ne pas gêner les concur-
rents. Deux hommes désignés spécialement apportent le maté-
riel au fur et à mesure des exercices. A l'appel de son nom
chaque concurrent vient essayer l'exercice imposé, qui est
démontré d'abord par un des membres du jury. Le poids est
annoncé à haute voix par un speaker, chaque concurrent a droit
à trois essais sur chaque poids. Les concurrents éliminés après
leurs trois essais infructueux se retirent de la scène pour ne
laisser en présence que les athlètes qui ont réussi. Un à un les
;
des plus forts c'est alors que la lutte devient passionnante on
apporte un poids supérieur qu'un seul concurrent réussit à
:
éliminés se retirent, il ne reste plus en présence que deux ou trois
enlever, les autres échouent. Le dernier qui reste est donc
l'athlète le plus fort dans cet exercice, mais il ne faut pas en
conclure par là que cet athlète est le plus vigoureux de tous, car
c'est la moyenne dans tous les exercices qui détermine le
classement. Il est donc important pour ceux qui pratiquent les
poids et haltères de faire un peu de tous les exercices, de
façon à ne pas perdre trop de points dans tel ou tel exercice
qu'ils n'ont pas l'habitude de pratiquer.
Le total des kilogrammesenlevés correctement et acceptés par
le
l'arbitre donne vainqueur.
EDMOND DESBONNET
Professeur de culture physique.
 es principales.
so-
qui existen t
s dé poids et hal-
en
Ce sont:l'Httltérô-
e-Club de France,
leté fondée
en 1900
a réglementation
ort des poids et
l'es. On compte
SI la Société atlilé-
lontmartroise
de
iieSpnjng~Glub
Li-lIe,l'Haltéro-
Cl,ib troyen, le
le athlétique
de
e, le Club athIéti-
le
e roubaisien, Club
étique de Toulon-
re, le Club amical
jeux olympiques Épaulement.Deuxièmetemps. Fig. 34. — Positiondu corps. Fig. 35. —Troisièmetemps.
Uuais, le Club Fig.33.— Développéd'un bras.
pique stéphanois
aint-Êtienne,
d-Club toulou-le
n, les Travailleurs
Comines, le Cercle
étique de Nantes,
liance de Grenoble,
uion sportive
bri.,.
e, la Section atlilé-
Uede la Française à
e~,
arnacien
'Amiens,
,
le- Club athlétique
le Club
la Section
létique de Salon,
thlétic-Club troyen,

î-Club
thLétic-Cfubl'émois,

non, etc.
d'Avi-
Les grandes épreuves
e poids et haltères ont
ieu généralement

t
en
'vÚ sans
Ollstituè pourtant une
, que cela Fig.36.Position dedépart. Fig. 37. — Deuxièmetemps. Fig. 38.—Troisièmetemps.
gle définitive et in- La volée d'un bras, à droite ou à gauchi

M inats
riable. Les premiers

haltères ont
de poids
-
les
harnpionnats deété
1901,
rganisés par VAutoet
t.
{LI'l'H:. F. au cirque
olier d'où Maspoli
es ortit liqueur dans
amateurs; le cham-
iounat de 1903
orga-
isé par l'Autoau
ouge
triompha le et où
Bonnes dans laFrançais
catégo-
rie des professionnels
et le" Suisse Lancoud

nat ans celle. des ama-

eUrs.
A Citer encore le

organisé en 1904 de Paris J

par la -'
Culture physique et
l'H. G. F:, le cbam-
p ionnat de France or-
Fig.39.—La base du poidssur la main. Fig.40. — Avecl'haltère.
Bras tendu.
Fig. 41. — Par l'anneau.

uisé en 190S par le

J'lurlial VAuto et
IFIOnilat l'H. C. F., remporté par Maspoli; le cham- et 1H. C. F., et dont Bonnes fut encore
du Monde de Force, organisé en 1905 par les Sports une fois le vainqueur.
Les photographiesquiillustrentcet articlesont dela maisonWaléry.