Mon secret pour une pratique quotidienne est …

Des membres de la communauté Tergar

partagent leur pratique de méditation quotidienne.

Vous, qui lisez ceci, et moi qui écris, nous adorons tous l’idée de la méditation, n’est-
ce pas ? Cependant, quand il s’agit de pratique quotidienne, ce peut être un défi
d’établir une routine durable et stable, et en des temps difficiles nous pouvons même
nous retrouver à la dérive. Dans de tels moments, l’inspiration de compagnons de
méditation peut être très utile pour retourner sur le coussin chaque jour.

Nous avons demandé à quelques membres de la communauté Tergar de partager leur

expérience sur la mise en place d’une pratique quotidienne avec les lecteurs, et nous
partageons leurs histoires inspirantes dans cette publication, et la prochaine
d’Automne–Hiver, de Tergar Europe News.

Carles, d'Espagne, Groupe de Méditation de Barcelone

Quand avez-vous commencé à méditer et combien de temps cela vous a-t-
il pris pour mettre en place une routine quotidienne de pratique ?

J’ai commencé à pratiquer la

méditation de śamatha (calme
mental) quand j’étais jeune. La
pratique de la méditation m’a
toujours accompagné, bien que
j’aie perdu en régularité à
certains moments de ma vie.
C’est dans les dix dernières
années que la méditation est
devenue une pratique
quotidienne ininterrompue.

Pouvez-vous dire quelques

mots sur votre pratique de
méditation quotidienne ?
Quand préférez-vous
pratiquer (matin, soir) et Carles devant une maquette reproduisant les connexions d’un cerveau
comment ? Avez-vous un humain au Musée de l’Évolution Humaine à Burgos, Espagne
endroit habituel pour
méditer ou changez-vous de lieu ? Où méditez-vous ? Est-ce que vous
méditez au même endroit, au même moment chaque jour, ou est-ce que
cela change (semaine, weekend, …) ?

Ma pratique quotidienne commence tôt le matin avec quelques mouvements en

conscience avant la méditation assise. « Le Nectar de la Voie » est ma principale
pratique formelle quotidienne. J’ai un endroit habituel pour méditer dans une des
pièces de la maison, et j’aime pratiquer au même moment toute la semaine, y compris
pendant les vacances.
Pendant la journée, j’ai la chance de pouvoir animer des stages de pleine conscience –
 c’est un bon encouragement pour moi – et j’ai donc la possibilité de pratiquer avec
les participants. Avant de me coucher, j’essaie de faire une courte méditation et de
pratiquer la méditation en dormant, mais dans cette dernière je suis encore un
débutant.

Qu’est-ce qui vous a le plus aidé pour établir une pratique de méditation
régulière ? Qu’est-ce qui a été le plus utile, le plus inspirant ?

La vision et les enseignements de Mingyur Rinpoché sur l’essence de la méditation

ont été un tournant dans ma pratique quotidienne. J’ai commencé à voir la pratique
de la méditation comme une expérience vivante. Apprendre à vivre pour l’amour du
monde, comme le dit le titre du dernier livre de Rinpoché. Cela a été vraiment utile et
inspirant.

Établir une pratique quotidienne a-t-il été un processus sans détours ou

un voyage mouvementé avec des hauts et des bas, c’est-à dire avec des
périodes pendant lesquelles vous ne méditiez pas ? Quelles ont été les
circonstances qui ont rendu votre pratique quotidienne difficile à
maintenir ? Comment avez-vous fait face à ces difficultés ?

Durant certaines périodes de ma vie, les hauts et les bas ont été les invités d’honneur.
J’avais un travail avec un haut niveau de responsabilité en tant que manager, et de
nombreuses situations stressantes et difficiles. En 2006, j’ai décidé de me lancer dans
mon propre projet professionnel et à partir de ce moment-là, la pratique de la
méditation est devenue une expérience très proche et accueillante.

Si vous avez une famille (épouse, enfants),

pouvez-vous nous dire comment vous avez
réussi à trouver du temps pour votre
pratique ? Est-ce que les membres de votre
famille sont aussi des pratiquants ? Si c’est
le cas, pratiquez-vous ensemble ? Si ce n’est
pas le cas, quel genre de relation ont-ils
avec votre pratique ?

Mes quatre enfants vivent maintenant en dehors

du nid familial. Mon fils aîné vit et travaille au
Myanmar en tant que professeur et directeur du
département de Pali à l’Université Bouddhiste de
l’état du Shan. Il est aussi pratiquant. Ma femme
est thérapeute Gestalt, et mes filles sont
respectivement psychologue, infirmière et juge,
mais aucune ne pratique. Cependant tous sont
pour moi des maîtres très chers. Je peux dire que
cela a toujours été facile de concilier du temps pour Voici où médite Carles chaque jour.
ma pratique et des retraites avec ma famille. Ils ont
toujours été très généreux et compréhensifs et je soupçonne qu’ils apprécient aussi de
passer un peu de temps sans leur mari ou père à la maison !
Quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner à ceux qui
commencent juste à développer l’habitude d’une pratique quotidienne ?

Je pense que le conseil de Mingyur Rinpoché est très puissant et très utile :
commencez par de courts instants, chaque jour, de nombreuses fois, autant que
possible. La pratique quotidienne doit laisser un goût qui nous invite à répéter. Cela
aide de pratiquer avec joie et non pour faire forcément son devoir. Mon conseil, ce qui
fonctionne pour moi, serait d’expérimenter simplement « La Joie de Vivre ».

Ziva, Slovénie, Groupe de Méditation de Ljubljana

Quand avez-vous commencé à méditer et combien de temps cela vous a-t-

il pris pour mettre en place une routine quotidienne de pratique ?

J’ai commencé à examiner différentes

méthodes pour calmer l’esprit durant mon
adolescence et j’ai rencontré le bouddhisme
quand j’avais une vingtaine d’années. J’ai eu
beaucoup de chance de rencontrer des maîtres
inspirants, tôt sur mon chemin. J’ai commencé
avec des pratiques de méditation du
bouddhisme tibétain, en particulier śamatha,
et cela a été ma pratique principale jusqu’à
aujourd’hui.

Quand je voyageais, je pratiquais toujours de

temps à autre, et c’était difficile de mettre en
place une routine solide. Depuis que j’ai une
vie plus stable et un enfant, il y a davantage de
régularité dans ma vie, mais aussi plus de
défis.

Pouvez-vous dire quelques mots sur votre pratique de méditation

quotidienne ? Quand préférez-vous pratiquer (matin, soir) et comment ?
Avez-vous un endroit habituel pour méditer ou changez-vous de lieu ? Où
méditez-vous ? Est-ce que vous méditez au même endroit, au même
moment chaque jour ou est-ce que cela change (semaine, week-end, …) ?

Je suis du matin, alors la méditation est le meilleur moyen de commencer ma

journée. J’aime prendre une douche, puis une tasse de thé, profiter de l’air frais et du
silence du matin. Je m’assieds habituellement dans le salon, sur mon coussin, en face
d’un petit autel et d’une bougie. J’essaie de m’asseoir pendant une heure, mais même
si je ne peux pas le faire si longtemps, j’essaie de m’asseoir au moins cinq minutes
pour maintenir la régularité.

Qu’est-ce qui vous a le plus aidé pour établir une pratique de méditation
régulière ? Qu’est-ce qui a été le plus utile, le plus inspirant ?
J’ai appris par expérience que ma routine est la plus régulière quand ma vie est
tranquille et stable. Quand les eaux sont calmes et qu’aucune tempête ne soulève de
vagues, c’est facile de garder une pratique quotidienne. Quand les temps sont durs,
j’ai besoin de beaucoup plus de persévérance et d’autodiscipline. Alors j’essaie de
vivre une vie simple et tranquille.

Établir une pratique quotidienne a-t-il été un processus sans détours ou

un voyage mouvementé avec des hauts et des bas, c’est-à dire avec des
périodes pendant lesquelles vous ne méditiez pas ? Quelles ont été les
circonstances qui ont rendu votre pratique quotidienne difficile à
maintenir ? Comment avez-vous fait face à ces difficultés ?

Il y a eu des temps de pratique solide et des temps où je n’ai pas eu de pratique du

tout. Ça a été vraiment plus facile pour moi quand j’ai reconnu que le bonheur
durable ne dépendait pas des circonstances extérieures. L’étude des enseignements
bouddhistes a réellement tout changé dans ma vie; l’étude, la contemplation et puis la
pratique. Mais le voyage reste cahotant, les bosses semblent simplement plus petites
avec le temps.

Si vous avez une famille (époux, enfants),

pouvez-vous nous dire comment vous avez
réussi à trouver du temps pour vous pour
pratiquer ? Est-ce que les membres de votre
famille sont aussi des pratiquants ? Si c’est le
cas, pratiquez-vous ensemble ? Si ce n’est pas
le cas, quel genre de relation ont-ils avec
votre pratique ?

J’ai la chance d’avoir un partenaire qui m’est d’un

très grand soutien, qui n’est pas un pratiquant
intensif, mais qui a un grand respect pour ma
pratique et les enseignements. Ma fille est encore
petite et ça peut relever du défi parfois, mais j’essaie
d’emporter ces défis sur la voie et de travailler avec
eux tels qu’ils se présentent.

Quel est le meilleur conseil que vous pourriez

donner à ceux qui commencent juste à
développer l’habitude d’une pratique quotidienne ?

La vie est certes un voyage mouvementé, mais nous sommes les conducteurs, donc si
nous apprenons à conduire correctement, à connaître la direction et à savoir que les
défis peuvent être des atouts, alors nous sommes sur le bon chemin.