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NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE
Une édition du Centre Scientifique et Technique de la Construction
N° 264
Décembre 2017
Bostoen
Détails de référence
pour les murs creux
NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE N° 264
Détails de référence pour les murs creux
La présente Note d’information technique a été élaborée à l’initiative du Comité technique
Gros œuvre et entreprises générales dans le cadre de l’Antenne Normes ‘Smart Connect’ et du
VISiv-traject ‘Maçonnerie’ financé par le Vlaio (Vlaams Agentschap Innoveren & Ondernemen).
Président X. Braet
1 INTRODUCTION............................................................................................................. 7
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................... 94
Deuxième d’une série consacrée aux détails de référence des bâtiments, la pré-
sente Note d’information technique (NIT) traite de la réalisation des détails de murs
creux.
Cette publication vise à démontrer qu’il reste possible, avec des méthodes de
construction traditionnelles telles que celle du mur creux, d’atteindre les perfor-
mances que l’on est en droit d’attendre d’un ouvrage moderne, même si cela
requiert une conception, une coordination et une mise en œuvre beaucoup plus
rigoureuses que par le passé. Enrichi d’une série de schémas 2D ou 3D et de nom-
breux points de vigilance, le document facilitera le choix du type de détail à réaliser
et contribuera à améliorer la communication entre l’auteur de projet, le coordina-
teur du chantier et l’entrepreneur chargé de l’exécution.
P. ibens, ir.
Président du groupe de travail ‘Détails de référence’
La présente Note d’information technique (NIT) traite des criptions applicables aux maçonneries mises en œuvre au
différents aspects auxquels il y a lieu de prêter attention moyen :
lorsqu’il s’agit de réaliser les détails d’exécution d’un mur • d’éléments couverts par les normes harmonisées NBN
creux et leur jonction avec les autres éléments de construc- EN 771-1 à 6 [B8 à B13]
tion. Elle constituera un complément à la Note d’information • de mortier visé par la norme harmonisée NBN EN 998-2
technique qui paraîtra ultérieurement au sujet des maçon- [B17] ou de mortier préparé in situ
neries. • de composants accessoires traités dans les normes har-
monisées NBN EN 845-1 à 3 [B14 à B16].
Conçus de prime abord pour des maçonneries dites tradi-
tionnelles, la plupart des détails proposés ici peuvent égale- En ce qui concerne le dimensionnement, il y a lieu de se réfé-
ment s’appliquer, par exemple, aux maçonneries collées et rer aux Eurocodes (voir www.normes.be) et en particulier à
aux parements minces moyennant de simples adaptations. l’Eurocode 6 ainsi qu’à son annexe nationale [B24, B25].
Les spécificités à prendre en compte pour ce faire seront trai-
tées dans la future NIT dont question plus haut. Pour le Pour fixer les exigences performantielles spécifiques à un
reste, on se référera en outre à la documentation technique projet déterminé, on se conformera bien entendu aux arrê-
des fabricants. tés royaux, aux arrêtés ministériels, aux normes belges en
vigueur et en particulier à la réglementation sur la perfor-
La prescription d’une maçonnerie peut s’effectuer sur la mance énergétique des bâtiments (PEB), à l’arrêté royal défi-
base des Spécifications techniques unifiées STS 22 édi- nissant les normes de base pour la prévention des incen-
tées par le Service public fédéral ‘Economie’ [S1]. Ce docu- dies [S3] ainsi qu’à la série de normes NBN S 01-400
ment actuellement en cours de révision énonce les pres- concernant les critères d’isolation acoustique [B38, B39].
La mise en œuvre proprement dite des murs creux sera trai- de guide lors de la conception et de la réalisation des
tée dans la future Note d’information technique consacrée raccords.
aux maçonneries. Le présent document décrit quelques
détails de principe envisageables pour les jonctions cou-
rantes des murs de façade avec coulisse. Les détails repré- 2.1 JONCTION DES MURS CREUX AVEC LES
sentés ici ne sont pas limitatifs et ne servent qu’à mieux FONDATIONS
mettre en évidence les principes à respecter pour ces jonc-
tions et les points auxquels il convient de prêter attention. Il 2.1.1 STABILITÉ
appartient à l’auteur de projet de les aménager en fonction
des spécificités du chantier et des attentes du maître d’ou- Lorsque la coulisse d’un mur creux renferme de fortes épais-
vrage. Une étude hygrométrique peut également s’avérer seurs d’isolant, la largeur du mur de fondation ou du mur de
nécessaire dans certains cas, en particulier pour les bâti- cave n’offre pas un appui suffisant à la maçonnerie de pare-
ments au climat intérieur humide (piscines, etc.). ment. Pour remédier au problème, on appliquera une des
techniques décrites au tableau 1 (p. 10).
Ce chapitre s’attache à montrer, pour chaque type de jonc-
tion, la manière d’assurer la continuité des différentes per- En cas de fortes sollicitations au voisinage de la façade
formances imposées aux bâtiments modernes. Selon le cas, – circulation de véhicules sur un revêtement extérieur voi-
il s’agira de l’étanchéité à la pluie, de l’isolation thermique sin, par exemple – ou lorsque la maçonnerie de parement
et de l’étanchéité à l’air, mais aussi dans bien des cas de comporte une partie enterrée relativement profonde, il y a
l’accessibilité, de la sécurité incendie, de l’isolation acous- lieu d’étudier la stabilité du parement situé sous le niveau
tique et de la stabilité. des terres. Le cas échéant, on procédera au remplissage
complet de la coulisse de la partie enterrée au moyen de
Même si la continuité de toutes les performances doit être panneaux isolants adéquats résistant à l’humidité et à la
vérifiée, nous nous sommes limités, selon le type de nœud compression. La partie enterrée du parement de façade
constructif considéré, aux exigences requérant une attention peut également être remplacée par des blocs de maçonne-
particulière lors de la conception et de la coordination des rie adéquats résistant au gel, éventuellement plus larges,
travaux. Pour de plus amples informations au sujet de cer- afin de pouvoir réaliser un remplissage complet de la cou-
taines performances, on se référera aux Notes d’information lisse.
technique publiées en matière d’étanchéité à l’air
(NIT 255) [C11] et de sécurité incendie (NIT 254, NIT 256) En ce qui concerne l’exécution des maçonneries de pare-
[C10, C12]. ment d’épaisseur classique (1), l’Eurocode 6 (NBN EN 1996-2
§ 3.4 (4)) [B27] recommande que la première assise de blocs
Comme précisé en avant-propos, réaliser des détails ne dépasse pas le bord des fondations de plus de 15 mm
conformes aux exigences les plus sévères pour chacune des (figure 1, p. 11).
performances envisagées ne se justifie pas toujours techni-
quement ni même économiquement. Le fait de prendre en Il est à noter que les éléments de plancher creux (hourdis)
considération les points de vigilance énoncés dans les fiches sont conçus comme des structures isostatiques autorisant
permettra de maîtriser au mieux les risques potentiels. une libre rotation au droit des appuis. Toutefois, des
moments d’encastrement potentiellement importants selon
En évaluant les détails en fonction de chaque exigence les charges verticales se produisent lorsque les murs por-
requise, on établira une sorte d’aide-mémoire qui servira teurs du plancher supérieur prennent appui sur les extré-
(suite du texte en page 11)
(1) Dans le cas d’éléments de maçonnerie peu épais (dimensions déclarées 65 mm ≤ d < 88 mm), on vise en général une surface d’appui
complète.
max. 15 mm
(2) L’étanchéité de la cave vis-à-vis des pluies peut nécessiter des mesures complémentaires selon la classe d’étanchéité visée. Nous
renvoyons à ce sujet à la Note d’information technique n° 250 [C8].
CSTC
en partie les joints verticaux
ouverts.
8 9
7
1. Barrière anticapillaire
2. Bloc isolant
3. Membrane à joints soudés ou collés
4. Membrane horizontale éventuelle
5. Drainage de la coulisse du mur creux
6. Isolant résistant à l’humidité
7. Cimentage ou membrane d’étanchéité à l’air
8. Isolant acoustique
9. Membrane en film plastique
2.1.3 ISOLATION THERMIQUE et le mur porteur. Une pose jointive des panneaux isolants
contre le mur porteur demeure néanmoins plus importante
La réalisation d’un nœud constructif conforme à la PEB qu’une pose en quinconce.
implique le respect d’une des règles énoncées ci-après :
1. la maçonnerie portante isolante (3) doit avoir une valeur λ
≤ 0,2 W/mK (règle de base n° 1) 2.1.4 ETANCHÉITÉ À L’AIR
2. le pied de mur doit être muni de blocs isolants (4) (règle
de base n° 2) L’étanchéité à l’air des murs creux est généralement (6)
3. la longueur du chemin de moindre résistance doit être assurée, du côté intérieur, par un enduit à base de plâtre
supérieure ou égale à 1 mètre (règle de base n° 3) (voir la Note d’information technique n° 255) [C11]. Si la
4. la valeur ψ du nœud constructif doit être vérifiée (ψe ≤ maçonnerie portante est destinée à rester apparente, l’étan-
ψe,lim) (5). chéité à l’air doit être assurée du côté de la coulisse (voir
§ 2.6, p. 35).
Lorsqu’on fait usage de blocs isolants (règle de base n° 2),
la résistance thermique verticale est un paramètre impor- Au bas des murs, il convient de garantir la continuité de
tant; les blocs doivent avoir une hauteur minimum, l’étanchéité à l’air avec le plancher, souvent constitué
variable en fonction de leur valeur λ. Ainsi, par exemple, d’une dalle portante en béton (étanche à l’air). Même s’il
des blocs d’une valeur λ de 0,125 W/mK devront avoir une est possible de prolonger l’enduit jusqu’au niveau du
hauteur de 250 mm pour satisfaire à la valeur maximale de plancher, il convient de l’interrompre au-dessus de la bar-
2 m²K/W. rière anticapillaire du mur porteur. Le cas échéant, la
continuité de l’étanchéité à l’air peut être garantie par une
L’influence des blocs isolants doit être prise en compte dans membrane adéquate (membrane à enduire, par exemple),
le calcul de la résistance de la maçonnerie. Leur utilisation par un produit liquide appliqué en couche mince ou par un
se limitera dès lors le plus souvent aux bâtiments comptant enduit de pied de mur résistant à l’humidité (cimentage
tout au plus trois étages (ou quatre niveaux) selon les pro- étanche à l’air, par exemple) appliqué en épaisseur suffi-
priétés des blocs isolants, des blocs de maçonnerie, du mor- sante. Dans certaines configurations, la membrane de la
tier ou de la colle utilisés. Le contrôle de la stabilité est effec- coulisse peut également améliorer l’étanchéité à l’air (n° 3
tué par le bureau d’étude conformément aux recommanda- à la figure 4).
tions des Spécifications techniques STS 22 (en cours de
révision) [S1].
2.1.5 ACCESSIBILITÉ
Si l’on applique la règle de base n° 3, il faut que la longueur
du chemin de moindre résistance thermique soit au moins Comme indiqué précédemment, il est préférable, pour des
égale à 1 mètre (voir la figure 5, p. 14). raisons d’étanchéité à l’eau, que le revêtement extérieur (ou
le terrain environnant) soit situé sous le niveau de la face
Si l’isolation thermique du mur creux est exécutée en deux supérieure du plancher porteur en béton. Or, un écart de
couches, il peut être intéressant sur le plan énergétique de niveau de 200 à 300 mm entre le plancher intérieur et le
décaler les joints, de façon à réduire l’incidence d’un rac- revêtement autour du bâtiment engendre des problèmes
cord éventuellement moins soigné entre un panneau isolant d’accessibilité.
(3) La réglementation PEB définit une couche isolante comme une couche de matériau ou une succession ininterrompue de couches de
matériaux présentant la résistance thermique la plus élevée au sein d’une paroi opaque de la surface de déperdition. Les couches
accolées de matériaux se succédant sans lame d’air intercalée, dont la conductivité thermique λ (conductivité thermique pondérée en
fonction de la surface des parois en cas de matériau non homogène) est inférieure ou égale à 0,2 W/mK, doivent être considérées
comme une seule couche isolante au sein de la paroi concernée de la surface de déperdition.
(4) Afin de satisfaire aux exigences PEB en matière de nœuds constructifs, les propriétés des blocs isolants doivent répondre aux trois
exigences suivantes :
• conductivité thermique λ inférieure ou égale à 0,2 W/mK
• résistance thermique R de l’élément isolant supérieure ou égale à la moitié de la valeur la plus faible de la résistance thermique des
couches d’isolation du sol ou de la façade (avec une limite supérieure de 2 m²K/W)
• longueur de contact supérieure ou égale à la moitié de la plus faible épaisseur de l’élément isolant ou de la couche d’isolant
adjacente.
(5) Dans cette expression, ψe,lim = 0,05 W/m.K dans le cas d’un appui de fondation.
(6) Certaines parois sont, de par leur nature, suffisamment étanches à l’air ou peuvent être rendues telles par application d’un enduit
mince.
L≥1m 2 3
9
8
7
5 4
1. Barrière anticapillaire
2. Isolant acoustique
3. Membrane en film plastique
4. Cimentage ou membrane d’étanchéité à l’air
5. Drainage
6. Membrane à joints soudés ou collés
7. Drainage de la coulisse du mur creux
8. Membrane horizontale éventuelle
9. Isolant insensible à l’humidité
Fig. 5 Chemin de moindre résistance thermique (flèche rouge) supérieur ou égal à 1 mètre.
Lorsqu’un faible écart de niveau entre l’intérieur et l’exté- l’eau, car son adhérence au support (plancher porteur en
rieur est souhaité dans un souci d’accessibilité, on accroît le béton) ne résiste généralement pas à la pression de l’eau (7).
risque d’infiltration d’eau (aussi bien via le gros œuvre que Sauf si le sol est très perméable, on prévoira dès lors un drai-
via la menuiserie). Il convient dès lors de prêter une atten- nage en pied de façade (n° 5 à la figure 5), de façon à éviter
tion particulière à la réalisation des détails. Ainsi, pour pré- qu’une pression temporaire en cas de pluie ne force les eaux
venir le risque d’infiltration, il faudrait pouvoir relever le infiltrées dans le sol à contourner la membrane. Ce drainage
niveau du revêtement ou du terrain environnant uniquement sera constitué de trois éléments, tous adaptés aux proprié-
au droit des accès au bâtiment (portes d’entrée). Dans la tés du sol, à savoir : un tuyau collecteur, un matériau drai-
pratique, toutefois, on préfère la plupart du temps réduire nant et un filtre. Le tuyau collecteur devra être suffisamment
l’écart sur toute la périphérie du bâtiment. incliné (de 0,5 à 1 %, mais pas en contre-pente), de sorte à
favoriser la vitesse d’écoulement.
Dans un tel cas, la membrane (à joints collés ou soudés)
située en pied de mur ne suffira pas à assurer l’étanchéité à Au niveau des portes, l’évacuation de l’eau peut encore être
(7) Certains produits d’étanchéité liquides offrent une adhérence suffisante pour résister aux pressions temporaires de l’eau, à condition
que les consignes du fabricant soient respectées (préparation du support, primaire d’accrochage éventuel, etc.).
améliorée en prévoyant un caniveau muni d’une grille dont transmettre aux étages supérieurs (voir la figure 6 ci-des-
les mailles ou les fentes ne peuvent avoir une largeur supé- sous). La sous-couche résiliente (appelée dans la suite du
rieure à 20 mm, afin de ne pas entraver les roues d’un fau- texte ‘isolant acoustique’) prévue sous la chape doit être
teuil roulant, par exemple. Si la pente du terrain le permet, continue et munie d’un relevé suffisamment haut à la péri-
on veillera à ce que le revêtement autour du bâtiment pré- phérie du local. Elle ne pourra être endommagée lors de
sente une déclivité d’au moins 1,5 % (dans le sens opposé à travaux ultérieurs, le moindre point de contact pouvant
la façade). Il est cependant impossible d’exclure totalement réduire à néant son efficacité acoustique. C’est la raison
le risque d’infiltration, en particulier lorsque le raccord se pour laquelle elle est souvent posée en deux couches
situe dans une partie de la façade exposée aux pluies (bat- (croisées). Cet isolant acoustique est représenté en rouge
tantes). dans les schémas de la présente Note d’information tech-
nique.
Au-delà des questions d’accessibilité, il convient également
de veiller à la continuité de l’étanchéité à l’air au droit des L’isolation vis-à-vis des bruits de l’environnement est géné-
baies de porte. Les éléments de menuiserie pourvus d’un ralement rendue possible grâce à la masse de la façade. Si
cadre dormant offrent à cet égard de bonnes performances celle-ci présente une étanchéité à l’air suffisante (voir
aussi bien sur le plan de l’étanchéité à l’air que sur celui de § 2.1.4, p. 13), cette performance sera surtout tributaire du
l’étanchéité à l’eau. Ce cadre constitue toutefois une entrave choix des menuiseries extérieures et du soin apporté à leur
pour les utilisateurs de fauteuils roulants. A noter qu’il existe jonction avec la maçonnerie.
sur le marché des systèmes intégrant une battée pour assu-
rer l’étanchéité à l’air même en présence d’un seuil peu
élevé (≤ 20 mm). Ces cadres sont souvent munis de coupures 2.2 JONCTION DES MURS CREUX AVEC UNE
thermiques. TOITURE À VERSANTS
1. Chevron
2. Panne
3. Sablière
4. Mur en béton armé
5. Dalle
Fig. 7 Mur en élévation en béton armé destiné à reprendre les poussées latérales.
tance au cisaillement de l’interface entre le béton et la d’exceptionnel. Or, ce complexe est censé reprendre non
maçonnerie [L1]. seulement son poids propre, la charge de vent et la charge
de neige, mais également les sollicitations induites par la
Dans le cas d’un mur creux relativement épais, il convient de circulation des personnes lors des travaux d’exécution et
vérifier la stabilité de la zone de rive en toiture. En effet, le d’entretien. Il est par conséquent souvent nécessaire d’étré-
complexe toiture ne reposant généralement pas sur la sillonner les deux premiers chevrons pour prévenir le flam-
maçonnerie de parement, un surplomb de 500 mm n’a rien bement du premier chevron (figure 9).
1. Chevron
2. Sablière
3. Poutre de ceinture
4. Réactions d’appui (R) de la poutre de ceinture
1 2 3
4 1. Etrésillons
2. Sous-toiture
3. Chevrons
4. Membrane d’étanchéité à l’air à enduire
L’inclinaison du dispositif de drainage et des solins en En présence d’une toiture sarking, la barrière à l’air et à la
plomb exige un contrôle de stabilité, dans la mesure où vapeur peut être raccordée au plancher porteur en béton,
cette mise en œuvre peut conduire au cisaillement de la pour autant que celui-ci soit suffisamment étanche à l’air.
(8) Pour les maçonneries apparentes, nous renvoyons au § 2.6 (p. 35).
2.3 JONCTION DES MURS CREUX AVEC UNE NBN EN 636) [B7] de 18 à 22 mm d’épaisseur ou des pan-
TOITURE PLATE neaux OSB-3 conformes à la norme NBN EN 300 [B6] (voir
Les Dossiers du CSTC 2015/2.20) [C16]. Les chants des pan-
La jonction d’un mur creux avec une toiture plate nécessite neaux peuvent être munis d’une finition destinée à prévenir
d’accorder un soin particulier à l’étanchéité à l’eau, les le risque de lessivage et de coulure. Les panneaux peuvent
éventuels problèmes d’infiltration étant plus souvent dus, être posés avec une pente de 2 % dirigée vers la toiture, afin
dans ce cas, aux détails de raccord qu’à des fuites d’eau d’empêcher les stagnations d’eau.
dans la partie courante de la toiture. Pour de plus amples
informations à ce sujet, le lecteur se référera à la Note d’in- Les panneaux d’obturation sont fixés au mur porteur par des
formation technique n° 244 [C7]. moyens mécaniques aptes à résister à l’action exercée par le
vent sur les rives de la toiture. Compte tenu des épaisseurs
d’isolation croissantes dans les toitures plates et de l’aug-
2.3.1 STABILITÉ mentation concomitante de la hauteur des acrotères, il y a
lieu de veiller tout particulièrement à la résistance au vent
Lorsque le mur creux est relativement large, le dispositif uti- de la maçonnerie.
lisé pour fermer la coulisse requiert un surcroît d’attention.
Dans ce cas, en effet, le dispositif ne peut être fixé dans la Sur une toiture accessible (telle qu’une toiture-terrasse,
maçonnerie de parement, au risque de provoquer un descel- par exemple), l’acrotère sera muni d’un garde-corps répon-
lement des briques (figure 11). dant aux exigences de la norme NBN B 03-004 [B40].
Celui-ci précise les sollicitations statiques et dynamiques
L’obturation de la coulisse doit être réalisée au moyen de auxquelles un garde-corps est censé résister. Sa fixation
panneaux suffisamment stables (vis-à-vis des variations du dans la maçonnerie devra dès lors être dimensionnée en
taux d’humidité) pour limiter autant que possible leur défor- conséquence. Le cas échéant, il peut s’avérer nécessaire
mation. Comme la fixation ne peut s’opérer que dans le mur de fixer le garde-corps dans le plancher porteur au moyen
porteur, les panneaux doivent en outre présenter une bonne de profilés métalliques (si l’acrotère est pourvu de blocs
résistance en flexion pour pouvoir s’opposer aux sollicita- isolants) ou de réaliser l’acrotère en béton armé (si celui-ci
tions dues au vent et au passage accidentel des personnes est entièrement enveloppé de matériau isolant; voir la
(toitures accessibles à des fins d’entretien). Pour des murs figure 12, p. 20). Lors du calcul PEB, on tiendra compte de
creux jusqu’à 500 mm de large, on utilise généralement du l’interruption locale de l’isolation thermique par les profi-
contreplaqué résistant à l’eau (classe 2 selon la norme lés d’appui.
CSTC
Fig. 11 Expulsion des briques de parement auxquelles est fixé le dispositif d’obturation de la coulisse.
A 1 B 1
2 2
3 4 5 6 3 4 5 6
7 7
10 8 9
4 5 6
1. Garde-corps
2. Couvre-mur en matériau pierreux
3. Ancrage à coupure thermique
4. Revêtement d’étanchéité de la toiture
5. Pare-vapeur
7 6. Isolant thermique de la toiture-terrasse
7. Isolant thermique du mur creux
8. Contre-écrou
9. Couvre-mur métallique
10. Isolant thermique de l’acrotère
≥ 150 mm
≥ 150 mm
≥ 50 mm
≥ 50 mm
≥ 150 mm
≥ 150 mm
Fig. 13 Raccords classiques entre un seuil de porte et une toiture-terrasse munie d’un relevé d’étanchéité de 50 mm ou de 150 mm.
2.3.2 ETANCHÉITÉ À LA PLUIE Si l’on incorpore des blocs isolants dans la maçonnerie
(règle de base n° 2), il faut veiller à y raccorder l’isolant de la
L’expérience montre que, pour obtenir une étanchéité per- toiture sur toute sa périphérie, vu son inclinaison (et celle de
formante vis-à-vis des précipitations (pluie, neige), le relevé son matériau isolant; figure 14).
doit dépasser d’au moins 150 mm le niveau fini de la toiture,
lequel est déterminé par le revêtement d’étanchéité et son
éventuel lestage (ce dernier étant exposé au gel en période
hivernale). En présence de dalles sur plots, la hauteur du
relevé, également de 150 mm, doit être mesurée à partir du
niveau du revêtement d’étanchéité et se prolonger d’au
moins 50 mm au-dessus du dallage.
Sur les reliefs tels que les murs, les coupoles ou les souches
de cheminée, le revêtement d’étanchéité doit se prolonger
au-dessus du niveau des rives de la toiture ou des gar-
gouilles éventuelles.
(9) Dans ce cas, vu la largeur importante de l’acrotère, on utilise d’ordinaire un profilé de rive et non un couvre-mur en pierre naturelle.
(10) Selon l’application envisagée, aucune différence de niveau n’est tolérée dans certains cas.
≥ 150 mm
1 2 3 4
≤ 20 mm
8 7 6 5
situe dans une partie de façade exposée aux pluies (bat- essais permettront de déterminer si le complexe répond aux
tantes). On pourra toutefois atténuer ce risque en prévoyant exigences de la classe BROOF(t1). Des recherches ont ainsi
un élément architectural tel qu’un auvent. révélé qu’une terrasse en bois posée sur une toiture plate
répond à la réglementation incendie en vigueur pour les
En présence de dalles sur plots, on veillera à ménager un nouveaux bâtiments en Belgique, à savoir à la classe
joint suffisant (≥ 20 mm) entre la première dalle et le relevé BROOF(t1), si les conditions suivantes sont respectées :
d’étanchéité, et à prolonger ce dernier, au droit du raccord • planches en bois : densité de 750 à 1.050 kg/m³ (robinier,
avec la façade, d’au moins 50 mm au-dessus du niveau des padouk, itauba, ipé, bilinga, jatoba, ...), épaisseur de 21
dalles. à 40 mm, largeur minimum de 120 mm, fixation méca-
nique sur une structure portante en bois parallèlement
ou perpendiculairement à la pente de la toiture
2.3.6 SÉCURITÉ EN CAS D’INCENDIE • largeur du joint entre les planches : de 4 à 6 mm
• structure portante en bois : lambourdes (densité mini-
L’annexe 5.1 de l’arrêté royal fixant les normes de base mum de 750 kg/m³, section 60 x 40) posées directement
pour la prévention des incendies (dénommé dans la suite sur la toiture ou par l’intermédiaire de plots en polypro-
du texte ‘arrêté royal Normes de base’) [S3] énonce les exi- pylène (maximum 6 par m²)
gences applicables aux revêtements de terrasse sur les • type de toiture sous la terrasse en bois : tous types de
bâtiments visés par la réglementation. Pour prévenir la toitures plates (pente de 0 à 20°) bitumineuses présen-
propagation du feu par l’extérieur, les revêtements de ter- tant la classe BROOF(t1).
rasse doivent présenter les caractéristiques de la
classe BROOF(t1). Selon une décision de la Commission européenne, une
structure constituée d’un lestage de gravier de 50 mm et
En présence d’un revêtement en bois, c’est en principe l’en- d’un matériau à base de ciment de 30 mm répond d’office à
semble de la terrasse (avec son revêtement) qui doit être la classe BROOF(t1), sans qu’il soit nécessaire de procéder à
testé conformément à la norme NBN CEN/TS 1187 [B5]. Les des essais.
2.4 JONCTION DES MURS CREUX AVEC LES L’étanchéité à la pluie du raccord entre la menuiserie et le
MENUISERIES gros œuvre est généralement assurée par une barrière à l’air
efficace côté intérieur (voir plus loin) et par un cordon de
L’utilisation d’épaisseurs d’isolant toujours plus impor- mastic posé sur fond de joint côté extérieur.
tantes dans les murs creux a une incidence sur le position-
nement des menuiseries et leur mode de fixation, ce qui Si la menuiserie est posée très en retrait par rapport au plan
peut affecter les performances attendues de la façade dans de la façade, il convient de fermer latéralement la coulisse,
son ensemble. par exemple, au moyen de plaques en métal ou en plastique,
d’un bloc-cadre ou encore par un retour de la maçonnerie de
parement. Il y a également lieu de veiller au drainage de
2.4.1 STABILITÉ l’eau qui se serait infiltrée dans le creux du mur et qui
s’écoulerait derrière ce dispositif de fermeture.
Les efforts qui s’exercent sur les menuiseries extérieures
doivent être transmis à la structure portante du bâtiment. La Par mesure de prudence, on prévoira sous le seuil de
sollicitation horizontale du vent est généralement supportée fenêtre une membrane de drainage supplémentaire afin de
par les ancrages ou les vis situés tant latéralement qu’en récupérer l’eau au niveau du retour de baie et de l’évacuer
partie haute et en partie basse de la menuiserie, tandis que à l’extérieur. En présence de larges baies vitrées, cette
la sollicitation verticale est reprise par un calage disposé membrane assurera également l’étanchéité au droit des
sous la menuiserie et ancré au gros œuvre. Ce calage doit joints entre les seuils de fenêtre. Pour ce faire, il convient
être suffisamment rigide pour éviter des tensions dans le de faire remonter la membrane latéralement le long du
seuil sous-jacent. Lorsque les coulisses sont très larges et joint vertical (figure 17).
que le calage n’est pas assez rigide, la pose de la menuiserie
sur le seuil peut provoquer le basculement du seuil et/ou Comme pour toute discontinuité de la coulisse, on insère
l’affaissement de la menuiserie, en particulier lorsque au-dessus de la menuiserie une membrane de drainage des-
celle-ci est positionnée très en retrait par rapport à la façade. tinée à recueillir les eaux et à les évacuer par les joints verti-
caux ouverts. Cette membrane déborde de part et d’autre de
Si la menuiserie est placée plus vers l’avant, le calage sera la menuiserie sur une vingtaine de centimètres et remonte de
davantage sollicité du fait de l’accroissement du bras de
levier. Dès lors, nous conseillons d’utiliser dans ce cas des
ancrages spécifiquement dimensionnés pour cet usage.
préférence latéralement pour éviter son contournement par accentue également l’exposition aux pluies battantes. Dès
l’eau qui aurait pénétrer dans le mur. Les éventuelles assises lors – pour autant que les exigences acoustiques le per-
de maçonnerie inférieures n’étant pas protégées contre les mettent (voir plus loin) –, on privilégiera un positionnement
infiltrations d’eau de pluie, il est recommandé de positionner de la menuiserie plus ou moins centré sur l’épaisseur d’iso-
cette membrane au plus près de la menuiserie. Toutefois, en lation ou juste devant le mur porteur. Une pose dans le plan
raison des appuis de la maçonnerie, la membrane se situera de la façade (sans ‘battée’) est formellement déconseillée
toujours une ou plusieurs assises plus haut. En fonction du tant d’un point de vue thermique que pour des raisons
type de maçonnerie (à joints ouverts, par exemple) et de son d’étanchéité à la pluie.
degré d’exposition, il peut être nécessaire de poser sur la
menuiserie une membrane supplémentaire débouchant
entre le mur de parement et le châssis. Le cas échéant, on 2.4.3.1 Menuiseries sans coupure thermique
pratiquera des ouvertures dans le joint de mastic entre la
maçonnerie de parement et le dormant supérieur de la La règle de base n° 1 s’applique aux fenêtres lorsque la
menuiserie, afin d’assurer le drainage de l’eau de la coulisse. couche d’isolation de la façade est directement raccordée
au cadre dormant (voir la figure 18). Cette règle impose une
longueur de contact minimale entre les éléments au moins
2.4.3 ISOLATION THERMIQUE égale à dcontact ≥ ½ * min(d1,d2), avec :
• dcontact : la longueur de contact minimale entre la couche
La position de la menuiserie par rapport à l’isolant doit être d’isolation de la façade et le cadre dormant
attentivement étudiée dès le stade de la conception, de • d1 : l’épaisseur du cadre dormant mesurée perpendiculai-
façon à limiter les déperditions thermiques et à réduire les rement à la surface du verre
risques de moisissures liés à la condensation et à l’hygro • d2 : l’épaisseur de la couche d’isolation de la paroi atte-
scopicité des matériaux. nante.
En règle générale, plus la menuiserie est positionnée vers La règle de base n° 2 s’applique, quant à elle, au resserrage
l’avant de la façade, plus on augmente le coefficient de des fenêtres dont le cadre dormant ne se raccorde pas direc-
transmission thermique Ψe (et donc les déperditions ther- tement à la couche d’isolation de la façade (ou de la paroi
miques), au point que celui-ci peut dépasser la valeur limite attenante) et dans lesquelles des éléments isolants supplé-
établie par la réglementation PEB. Ce type de configuration mentaires sont interposés (figure 18).
1 2 3 3
2
1
5
4
Fig. 18 Application des règles de base n° 1 (à gauche) et n° 2 (à droite) à la jonction entre la couche d’isolation de la
façade et un châssis de fenêtre.
Ces éléments isolants assurent localement la fonction d’iso- • réalisation d’un caisson en bois ou en polystyrène à
lation thermique de la couche d’isolant interrompue, ce qui haute densité
permet de maintenir la coupure thermique (fenêtre posée • pose d’un arrêt d’enduit avec joint de pourtour.
dans un caisson en contreplaqué, par exemple).
Les barrières à l’air peuvent être positionnées sur tout le
En ce qui concerne les fenêtres, la règle de base n° 2 énonce pourtour du châssis et sous la tablette de fenêtre. Elles
que tous les éléments isolants interposés doivent répondre peuvent être fixées au châssis par le menuisier avant la pose
simultanément à trois exigences : de la menuiserie ou collées, après la pose de la menuiserie,
• la conductivité thermique λ de chaque élément isolant dans la zone située derrière les finitions intérieures. La jonc-
interposé doit être inférieure ou égale à 0,2 W/mK tion de la membrane au châssis est réalisée à l’aide d’une
• sa résistance thermique R doit être supérieure ou égale à bande autoadhésive ou d’une colle compressible et d’une
la moitié de la résistance thermique R1 de la couche latte de compression. Si de hautes performances d’étan-
d’isolation interrompue dans la façade ou la paroi atte- chéité à l’air sont attendues, la membrane ne peut être per-
nante, sans toutefois dépasser 1,5 m²K/W. En d’autres cée dans sa partie libre par les pattes de fixation de la
termes, on ne tient pas compte de la valeur Uf du châssis menuiserie au gros œuvre.
de fenêtre, mais seulement de la résistance thermique
de la couche d’isolation de la paroi opaque. La résis- Les membranes sont soit collées directement sur le gros
tance thermique R [m²K/W] d’un élément isolant inter- œuvre avant d’être enduites, soit enrobées dans l’enduit
posé est définie comme suit : intérieur de la baie. Les tableaux de baie à surface rugueuse
R = disol/λisol sont en général cimentés avant le collage de la membrane,
où disol est l’épaisseur [m] et λisol [W/mK] la conductivité afin de garantir une bonne adhérence et d’éviter l’apparition
thermique de l’élément isolant interposé. Si ce dernier de fuites d’air locales lors du marouflage dans la couche de
est rectangulaire (cas le plus fréquent), il convient de colle appliquée sur le gros œuvre.
mesurer l’épaisseur disol perpendiculairement à la ligne
de coupure thermique Le collage de la membrane sur le gros œuvre est réalisé par
• la longueur de contact dcontact,i ≥ ½ * min(disol,dx); cette le menuisier. Par contre, s’il s’agit d’une membrane munie
exigence doit être interprétée de la façon suivante : si d’un treillis, son enrobage sera effectué par le plafonneur
l’élément isolant interposé d’épaisseur disol se rac- (voir la figure 19). La membrane ne peut être endommagée et
corde : son raccord dans les angles doit s’opérer avec tout le soin
–– soit à la couche d’isolation d’épaisseur dx interrom- nécessaire.
pue dans une paroi
–– soit à un élément isolant interposé d’épaisseur dx Il existe également des produits d’étanchéité liquides pou-
sa longueur de contact minimum doit correspondre à la vant faire office de barrière à l’air.
moitié de la plus faible de ces deux épaisseurs
(c’est‑à‑dire disol ou dx). Une autre solution consiste à réaliser un caisson ou un pré-
cadre (en contreplaqué ou tout autre matériau adéquat).
Dans ce cas, on applique, avant la fixation mécanique, un
2.4.3.2 Menuiseries à coupure thermique joint continu ou une colle expansive à l’interface entre le
dormant et le caisson. Les panneaux constitutifs du caisson
Les termes généraux de la règle de base n° 1 ne s’appliquent doivent offrir une étanchéité à l’air suffisante. Le châssis et
pas aux profilés de fenêtre à coupure thermique. Toutefois, le caisson sont fixés dans le gros œuvre. Pour assurer l’étan-
la couche d’isolation doit être en contact direct avec la cou- chéité à l’air à l’interface entre le caisson et le gros œuvre,
pure thermique, et ce sur toute la longueur de cette der- une membrane complémentaire peut être posée du côté
nière. intérieur et noyée dans l’enduit. L’injection de mousse
expansive ne permet généralement pas de garantir l’étan-
chéité.
2.4.4 ETANCHÉITÉ À L’AIR
La mise en œuvre du caisson nécessite d’adapter la concep-
Le resserrage étanche à l’air de la menuiserie au gros œuvre tion de la baie de manière à augmenter les dimensions de la
peut s’effectuer selon l’une des méthodes suivantes (voir à battée : une largeur minimale de 60 mm, voire 100 mm dans
ce sujet la Note d’information technique n° 255) [C11] : certaines situations, est généralement requise.
• collage d’une bande de raccord
• enrobage d’une bande de raccord dans l’enduit inté- Le raccord entre la menuiserie et l’enduit intérieur peut éga-
rieur lement être réalisé au moyen d’un profilé d’enduisage et
12 1
1. Lame d’air
11 2 2. Isolation thermique
3. Maçonnerie de parement
10 4. Mousse PUR
5. Obturation de la coulisse
3 6. Patte de fixation de la menuiserie
9 4 7. Membrane d’étanchéité à l’air
8. Enduit de finition
9. Support d’enduit
10. Linteau
11. Maçonnerie portante
8 7 6 5 12. Enduit intérieur
Fig. 20 Raccord thermiquement performant entre un châssis de fenêtre et un mur creux. La flèche rouge indique la fuite
acoustique potentielle.
2 3
4
Le renforcement constant de la réglementation thermique
a pour effet d’augmenter les épaisseurs d’isolant au sein
des façades. Il en résulte que les menuiseries extérieures
n’obturent plus totalement la coulisse des murs creux,
d’où le risque qu’un incendie se propage par ce biais dans 2
(12) A moins d’envelopper la dalle d’un isolant thermique sur une longueur suffisante (règle de base n° 3).
1. Garde-corps
2. Balcon
Fig. 24 Exemples de fixation d’un garde-corps sur un balcon en béton sans revêtement d’étanchéité.
Lors de la conception du balcon, on veillera à ce que la dalle échéant, à ne pas créer de sollicitations inadmissibles
soit située au même niveau que le plancher porteur du bâti- (dues, par exemple, à une flexion différentielle ou à des
ment. mouvements hygrothermiques).
On tiendra également compte du fait que les tolérances de Le drainage des éléments s’opère de préférence à l’écart des
fabrication et de pose des éléments sont susceptibles de joints de raccord, de sorte qu’un éventuel désaffleurement
perturber le drainage des eaux et donc d’entraîner des sta- n’entrave pas l’évacuation des eaux (figure 26). Les joints
gnations. Dans la plupart des cas, les produits préfabriqués sont généralement parachevés au moyen d’un cordon de
en béton sont soumis à la norme européenne NBN mastic adéquat posé sur fond de joint. Ils seront contrôlés et
EN 13369 [B35], qui définit les règles générales applicables à entretenus régulièrement (voir à ce sujet les Spécifications
leur production; celles-ci sont complétées par la norme techniques STS 56.1) [S2]. Les joints de mastic étant appli-
belge NBN B 21-600 [B3] ainsi que par les Prescriptions tech- qués sur une surface horizontale, ils ne sont habituellement
niques PTV 21-601 [B41] si les éléments sont fournis confor- pas en mesure d’assurer une parfaite étanchéité à l’eau, en
mément à ces prescriptions. Les tolérances de pose sont,
quant à elles, énoncées dans les normes NBN EN 13670 [B37]
et NBN B 15-400 [B2]. Tableau 2 Tolérances de désaffleurement entre éléments de balcon
contigus.
Les tolérances de fabrication et de pose étant de nature à
Désaffleurement maximal
réduire la pente initialement prévue pour la dalle du balcon, Types de tolérances
après enlèvement des étais (1)
de légères stagnations d’eau ne peuvent être exclues.
Tolérances normales (2) 10 mm
Lorsque la dalle est constituée de plusieurs tronçons, les Tolérances sévères (3) 5 mm
tolérances peuvent donner lieu à des désaffleurements (1) Abstraction faite des effets à long terme (fluage, etc.).
(2) Tolérances applicables en l’absence de spécifications contraires dans
entre éléments – surtout s’ils n’ont pas les mêmes dimen- les documents contractuels.
sions – mais aussi au droit des angles (figure 25). Certaines (3) Requièrent des mesures particulières au droit des joints entre
techniques d’assemblage permettent d’atténuer ces désaf- éléments (notamment lorsque ceux-ci ont des dimensions différentes)
fleurements (voir le tableau 2); on veillera toutefois, le cas et au niveau des angles.
CSTC
CSTC
Fig. 25 A gauche : désaffleurement entre deux éléments de dalle. A droite : dalle de balcon préfabriquée à rives profilées, comblées après la
pose au moyen d’un coulis d’injection.
(13) Le risque de fissuration est d’autant plus grand que les travées sont longues (plus de 10 mètres).
de l’eau s’opère par des rives en surplomb (14). Si l’on sou- La différence de niveau entre la dalle du balcon et la face
haite éviter le débordement de l’eau (de nettoyage notam- supérieure du seuil doit permettre d’éviter des infiltrations
ment), les rives peuvent être pourvues d’une gouttière. A d’eau dans le bâtiment. Si le balcon est dépourvu de revête-
défaut, il y a lieu de prévoir au moins un casse-gouttes à la ment ou s’il est muni d’un revêtement adhérent, la distance
sous-face de la dalle. verticale entre la surface de circulation et le niveau supé-
rieur du seuil doit s’élever à 150 mm au moins pour assurer
Si l’on opte pour des avaloirs, il est souvent demandé de une étanchéité à l’eau optimale (voir § 2.3.2, p. 21). Cette
prévoir un trop-plein de sécurité lorsque les rives extérieures hauteur peut être réduite pour des raisons d’accessibilité et
du balcon sont munies d’un rebord. Ce trop-plein peut ce, en fonction de l’exposition de l’ouvrage (voir § 2.5.4,
notamment prendre la forme d’une gargouille ou d’une inter- p. 34).
ruption locale du rebord. Le débouché des gargouilles sera
choisi de manière à ne pas constituer une gêne pour le bâti- En présence d’un revêtement non adhérent à joints ouverts,
ment et ses usagers, tout en restant parfaitement visible, la hauteur est mesurée au niveau de la dalle du balcon. La
sachant que le fonctionnement fréquent de ces dispositifs distance entre le bord supérieur du seuil et la surface du
peut révéler une défaillance du système d’évacuation nor- revêtement doit en outre s’élever à 50 mm minimum (voir la
mal. figure 27).
On veillera par ailleurs à ce que le revêtement du balcon L’avantage de ce type de finition réside dans le fait que son
n’obstrue pas (même partiellement) l’orifice des avaloirs et poids est généralement moindre que celui d’un revêtement
des gargouilles. Un contrôle et un entretien périodiques sont adhérent posé sur une chape et qu’il permet d’accéder au
indispensables pour éviter toute obstruction des exutoires revêtement d’étanchéité éventuel à des fins de contrôle et
par des végétaux ou des débris. d’entretien. L’expérience montre que, pour ce genre d’appli-
7
6
5 ≥ 50 mm
≥ 150 mm
3
4
2 1
(14) A noter que certaines administrations communales interdisent l’évacuation de l’eau par les rives ou par des gargouilles (d’évacuation
principale) lorsque les balcons donnent sur la voie publique ou qu’ils sont situés dans des habitations multifamiliales.
cation, les revêtements carrelés posés sur chape sont sou- partie du gain d’isolation. Les épaisseurs d’isolation cou-
vent le siège d’une fissuration et d’une migration d’humidité rantes s’élèvent à 60, 80, voire 120 mm selon les dimen-
pouvant donner lieu à des traînées de chaux ou à des dégâts sions du balcon. Lorsque de très hautes performances
de gel. Certains systèmes offrent la possibilité de poser le thermiques sont attendues, on peut faire reposer les bords
carrelage en indépendance par rapport à la chape, tout en libres du balcon sur des appuis ou opter pour un ouvrage
améliorant l’étanchéité et l’évacuation des eaux. A noter totalement indépendant.
qu’une pente de 1,5 à 2 % doit être prévue au niveau du com-
plexe d’étanchéité et de drainage. Dès lors que la coupure thermique se situe au droit de la
coulisse du mur creux, elle n’est pas protégée par le béton.
C’est pourquoi on fait généralement usage d’ancrages en
2.5.3 ISOLATION THERMIQUE acier inoxydable.
(15) En principe, les efforts de compression peuvent également être repris par des barres adhérant au béton.
(16) Certains systèmes de suspension permettent de fixer les balcons à la façade à la fin des travaux de gros œuvre, ce qui réduit les risques
de dégradation.
Le type d’armature d’attente sera déterminé par la nature exigences de sécurité incendie en vigueur (voir le § 2.5.5,
des appuis, qui peuvent se situer uniquement du côté de la p. 35).
façade ou bien également sur les bords libres. Les loggias
peuvent être soutenues sur trois côtés. Il est à souligner Les dalles de balcon ‘désolidarisées’ de la façade, mais
qu’une maçonnerie de parement n’est en principe pas desti- posées sur des poutres en encorbellement n’interrompent
née à reprendre de telles charges; c’est la raison pour l’isolation thermique de la maçonnerie qu’au droit des
laquelle on utilise des ancrages ou des consoles à coupure ancrages des poutres (voir la figure 29). Si les dalles ne sont
thermique. pas suffisamment étanches à l’eau, il convient de prendre
des mesures complémentaires.
La mise en place s’effectue selon les instructions du fabri-
cant des ancrages ou du producteur de la dalle de balcon. Le
niveau de la dalle est déterminé par : 2.5.4 ACCESSIBILITÉ
• le niveau du plancher du bâtiment vers lequel les efforts
doivent être transmis La pose d’un revêtement non adhérent sur un balcon permet
• le dispositif d’évacuation des eaux pluviales et les de réduire la hauteur du seuil donnant accès à l’intérieur du
rebords qu’il convient de prévoir bâtiment (voir § 2.5.2, p. 31).
• les exigences imposées pour assurer l’accessibilité du
balcon. Parmi les revêtements non adhérents, on distingue :
• les dalles de grand format posées sur plots
Il n’est pas toujours nécessaire de disposer des ancrages sur • les carreaux de bois posés sur plots
toute la longueur du raccord avec la façade. Toutefois, les • les revêtements ligneux posés sur des solives en bois.
sections situées entre les ancrages doivent impérativement
être munies d’une isolation thermique. Le matériau isolant Le poids du revêtement de sol non adhérent doit au moins
et son mode de fixation seront choisis en tenant compte des correspondre à 1,5 fois la dépression prévisible du vent.
1
2
4
3
1. Coupure thermique
2. Plaque de répartition
3. Console en acier
4. Larmier soudé
réalisée côté coulisse de la maçonnerie portante nécessite membrane d’étanchéité à l’air sur le pourtour de la menuise-
la mise en œuvre de détails adéquats, comme explicité rie à l’intérieur des locaux.
ci-dessous.
Pour des raisons acoustiques, il convient de prêter attention
Lorsque l’étanchéité à l’air du plancher est assurée par le à la masse atteinte au droit du raccord entre la menuiserie et
béton lui-même, la barrière à l’air de la façade côté coulisse le mur porteur (voir § 2.4.5, p. 27).
peut être raccordée sur la tranche de la dalle (voir figure 31)
et se prolonger en principe sans discontinuité jusqu’aux Lorsque le plancher de toiture est constitué par un support
planchers intermédiaires. en béton étanche à l’air, la jonction peut s’opérer sur la
tranche de la dalle (figure 33, p. 37). Dans le cas d’un sup-
Si l’étanchéité à l’air des jonctions de la menuiserie est réa- port en bois, la barrière à l’air du plancher de toiture peut
lisée au moyen de membranes collées du côté intérieur, la être raccordée à celle de la façade. Si cette barrière est un
barrière à l’air de la coulisse du mur creux doit se prolonger cimentage appliqué côté coulisse, les raccords peuvent être
sur l’encadrement des baies de porte et de fenêtre, de façon réalisés à l’aide de bandes à enduire.
à obtenir un raccord étanche (voir la figure 32, p. 37). Lorsque
les baies sont cimentées, il convient d’élargir la baie d’une En présence d’une toiture sarking, la jonction sera effec-
vingtaine de millimètres. tuée au moyen de membranes d’attente positionnées
au-dessus du mur porteur et susceptibles de se raccorder à
Si le pourtour de la menuiserie côté coulisse est pourvu d’un la membrane d’étanchéité à l’air de la toiture (voir figure 34,
pare-pluie (en EPDM, par exemple), celui-ci peut-être rac- p. 38). Si la toiture est constituée de fermettes tradition-
cordé (par un collage continu) à la barrière à l’air de la cou- nelles, il convient de placer une membrane d’attente sur le
lisse. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de poser une support avant la mise en œuvre de la charpente. Au pied du
3
2
Fig. 31 Raccord de l’étanchéité à l’air en pied de mur et au droit des planchers intermédiaires.
versant, l’isolation aux bruits aériens peut être améliorée par exemple), il faudra généralement munir l’écran d’étan-
par la mise en œuvre d’un panneau de bois supplémen- chéité d’une armature ou utiliser des bandes de raccord
taire (voir la figure 34). adaptées.
Si l’on opte pour un produit liquide d’étanchéité à l’air, il Pour le cimentage, on peut faire usage d’un mortier adéquat
convient de se conformer aux instructions du fabricant (pré- prêt à l’emploi (dans le respect des directives du fabricant)
paration, application d’un primaire, conditions de mise en ou d’un mortier préparé sur chantier. Le cimentage sera
œuvre, etc.). La maçonnerie portante peut être jointoyée appliqué de façon aussi continue que possible.
côté coulisse de manière à constituer un support plan pour
l’application de l’étanchéité. Lorsque des mouvements dif- Lorsque des canalisations (câbles électriques, par exemple)
férentiels sont à craindre (à la jonction avec les menuiseries, doivent traverser le gros œuvre, il importe de programmer
3 1
Vanhout
Fig. 35 Jonction du cimentage avec une traversée de paroi.
Nous proposons dans ce chapitre un ensemble de détails de être utilisés (avec ou sans bloc isolant et avec un chemin de
référence pour murs creux conciliant différentes exigences moindre résistance thermique inférieur à 1 m) à condition de
performantielles, tout en mettant l’accent sur les aspects à calculer la valeur Ψ. Les règles de base ont été appliquées
prendre en considération lors de la conception et de la mise aux parties courantes des ouvrages. Il n’a pas toujours été
en œuvre. Le premier détail de chaque série (1.0, 2.0, possible de s’y conformer au droit des baies de porte ou de
3.0, etc.) rassemble les points de vigilance applicables à fenêtre situées au ras du sol; ces raccords doivent dès lors
l’ensemble de la série. Les détails suivants portent sur des être mentionnés à part dans la déclaration PEB.
variantes et leurs spécificités.
Nous rappelons en outre que les performances d’étan-
La réalisation des détails en pied de mur est scindée en chéité à l’eau des caves peuvent nécessiter, au droit du
fonction des trois règles de base en vigueur pour l’obtention raccord entre le mur enterré et la dalle du rez-de-chaussée,
de nœuds constructifs conformes à la PEB. Il va sans dire des mesures complémentaires (tôle d’étanchéité, injec-
que les détails réalisés selon la règle de base n° 2 peuvent tion, drainage, etc.) qui ne sont pas détaillées ici. Nous
sans difficulté être adaptés selon la règle n° 1 – mur porteur renvoyons à ce sujet à la Note d’information technique
en maçonnerie isolante – et que tous les détails peuvent n° 250 [C8].
2 3
1
8
7
6 B
5 4
1
10
9
8
7
5 4
2 3
1
9
1. Menuiserie
2. Isolant acoustique
8
3. Membrane en film plastique
7 4. Membrane d’étanchéité à l’air
5. Profilé d’appui
6. Membrane à joints soudés ou collés
6
7. Drainage de la coulisse du mur creux
5 4 8. Barrière anticapillaire éventuelle
9. Bloc isolant
10. Seuil de fenêtre
Points de vigilance
La menuiserie doit être raccordée à l’isolant de la coulisse, Le seuil présente une pente orientée vers l’extérieur, sauf s’il
un contact parfait devant être assuré entre la coupure ther- se situe au même niveau que les terres (voir plus loin). Il fait
mique éventuelle et le matériau d’isolation. Un positionne- saillie par rapport au plan de la façade et comporte à sa base
ment de la menuiserie centré par rapport à l’isolant de la un larmier distant du mur d’au moins 30 mm.
coulisse est à privilégier d’un point de vue énergétique. Les
schémas de la page précédente illustrent le positionnement Les seuils en pierre naturelle ont une épaisseur d’au moins
de la menuiserie vers l’avant de la façade (C), vers l’arrière 50 mm et sont encastrés latéralement dans la maçonnerie
de la façade (A) et centré par rapport à l’isolant (B). sur une profondeur d’au moins 50 mm, de manière à éviter
leur basculement. Ils sont dotés d’une rehausse intégrée sur
Pour garantir la stabilité du seuil de fenêtre, on peut faire les rives latérales et arrière. Pour des raisons économiques,
usage de blocs isolants qui assurent en même temps la on fait souvent usage de seuils de section rectangulaire à
continuité de la couche d’isolation thermique. La menuise- rehausse collée.
rie peut être soutenue en partie basse par des ancrages
métalliques adaptés, fixés dans la dalle (17). Lorsque la réa- Si l’étanchéité à l’air du raccord inférieur est assurée par une
lisation le permet, la dalle de béton peut se prolonger dans membrane à enduire, celle-ci est posée sur le sol et collée sur
la coulisse du mur creux (selon l’exécution des détails en la face vue ou la face inférieure de la menuiserie. On veillera à
partie courante). ce que la bande adhésive ne dépasse pas le niveau du sol fini.
L’étanchéité à l’eau est assurée en prolongeant les Selon la position de la menuiserie, la jonction avec le mur
membranes en parties courantes (voir § 2.1.2, p. 11) sans creux peut constituer une zone de prédilection pour les
discontinuité jusqu’à la baie de fenêtre (18). Une membrane fuites acoustiques (voir § 2.4.5, p. 27). Des mesures complé-
supplémentaire est disposée sous le seuil et se prolonge mentaires peuvent s’avérer nécessaires suivant les condi-
par un relevé à l’arrière de celui-ci (19) ainsi que latérale- tions du projet (niveau d’isolation acoustique souhaité,
ment. intensité du bruit environnant, etc.).
(17) Si la menuiserie prend appui sur des blocs isolants, il convient de vérifier leur résistance en compression.
(18) Les performances d’étanchéité à l’eau des caves peuvent nécessiter des mesures complémentaires, telles qu’un drainage, la pose
d’une tôle d’étanchéité, etc.
(19) Dans certains cas, la membrane de drainage du mur creux se prolonge sous le seuil et rend donc superflu l’usage d’une membrane
supplémentaire.
A
1
8 9 2 3 4
6 5
B
10 1
2 3 4
9
1. Porte
2. Traverse inférieure fixe
3. Isolant acoustique
4. Membrane en film plastique
5. Membrane d’étanchéité à l’air
7
6. Bloc isolant
7. Drainage
6 5
8. Caniveau (uniquement sur la largeur de la
baie de porte)
9. Membrane à joints soudés ou collés
10. Isolant thermique insensible à l’humidité
Points de vigilance
L’étanchéité à l’eau est assurée en prolongeant la membrane (la neige) est susceptible de s’infiltrer sous la porte, surtout
inférieure sans discontinuité jusqu’au seuil de porte (voir si la façade est exposée aux pluies battantes. C’est pourquoi
§ 2.1.2, p. 11). Comme l’adhérence de cette membrane au on privilégie la pose d’un revêtement de sol insensible à
support n’offre pas de résistance à la pression de l’eau, on l’eau dans les halls d’entrée.
prévoira un drainage au pied de la façade (sauf si le sol est
très perméable). Certains produits d’étanchéité liquides On peut renforcer l’étanchéité au bas de la porte en
sont aptes à résister à une pression d’eau temporaire et ne encastrant, dans une gorge ménagée sous le vantail, une
nécessitent donc pas de drainage complémentaire. Il plinthe automatique (plinthe à guillotine) qui s’abaisse
importe de se conformer scrupuleusement aux instructions lorsque la porte est en position fermée. L’usage d’une
du fabricant en ce qui concerne les conditions de mise en brosse, éventuellement combinée à des charnières à mou-
œuvre et la préparation du support. vement hélicoïdal peut également améliorer la situation.
Dans le cas d’une baie de porte, il n’est pas toujours aisé Les seuils sont munis d’un talon en partie arrière et sont dis-
d’assurer la continuité de l’isolation thermique et de l’étan- posés de façon à ce que ce talon se situe à l’aplomb de la
chéité à l’air au droit du raccord avec le seuil. En règle géné- plinthe à guillotine encastrée dans la traverse inférieure du
rale, on veille à ce que le seuil soit de niveau avec le revête- vantail (voir figures 36 et 37). Il est donc nécessaire de posi-
ment de sol. Dans l’interstice séparant ces derniers, on peut tionner les seuils de porte en fonction de la localisation de
insérer un isolant (thermique/acoustique) mince que l’on cette plinthe dans le vantail.
parachève dans sa partie supérieure au moyen d’un joint de
mastic. La résistance thermique de cet isolant ne suffit géné- Pour améliorer l’isolation thermique, l’étanchéité à l’air et
ralement pas pour obtenir un nœud constructif conforme à la l’étanchéité à la pluie au niveau du seuil, on peut placer un
PEB; elle doit donc être calculée séparément. On peut aug- profilé inférieur à coupure thermique qui fera à la fois office
menter l’épaisseur de cette bande d’isolation en la recou- de battée pour la porte et de traverse pour le cadre dormant.
vrant en partie avec un revêtement (dur). Cette exécution Cette exécution permettra en outre d’augmenter l’épaisseur
accroît toutefois le risque de rupture du revêtement dans la d’isolation derrière le seuil. L’obtention d’un détail conforme
zone concernée. à la PEB requiert facilement une épaisseur d’isolation de 4 à
5 cm, ce qui nécessite un profilé suffisamment large. Pour
Si le dormant est dépourvu de traverse inférieure, l’étan- des raisons d’accessibilité, la hauteur du profilé inférieur
chéité à l’eau et à l’air doit être assurée par un contact aussi sera limitée de préférence à 20 mm au-dessus du niveau du
étroit que possible entre le seuil et le vantail, sans occasion- sol fini. Si aucune différence de niveau n’est autorisée, il y a
ner de frottement pouvant entraver le mouvement de la lieu de prendre des mesures complémentaires pour prévenir
porte. En cas de précipitations accompagnées de vent, l’eau les infiltrations (débord de toiture, auvent, etc.).
CSTC
CSTC
Fig. 36 Positionnement correct du seuil de porte. Fig. 37 Positionnement incorrect du seuil de porte.
3 4
9
8
7
3 4
10
13
Points de vigilance
La membrane d’étanchéité inférieure est collée (20) sur la ronnantes. La maçonnerie de parement est parfois munie
dalle porteuse ou sur la dalle de fondation et se prolonge d’une membrane supplémentaire au-dessus des joints verti-
verticalement sur 100 à 150 mm le long de la fondation. Ses caux ouverts. Cette mesure permet, d’une part, d’éviter un
joints sont collés ou soudés; dans les angles intérieurs et assombrissement prolongé des briques dû à des remontées
extérieurs, on fait éventuellement usage de pièces préfor- capillaires et, d’autre part, de prévenir l’apparition d’efflo
mées. Un produit d’étanchéité liquide peut être utilisé en rescences au pied de la façade.
lieu et place de la membrane. Pour prévenir toutes dégrada-
tions en cours de construction, la membrane doit être proté- Pour améliorer l’étanchéité à l’air dans l’angle entre la dalle
gée au droit des baies de porte et de fenêtre. porteuse et le mur porteur, il est possible de coller une
membrane que l’on fait remonter le long du mur (après net-
La membrane horizontale du mur porteur doit être intégrée toyage et dépoussiérage du support et application éven-
au niveau de la plinthe de la finition intérieure et ne peut tuelle d’un primaire). La partie à enduire doit se situer der-
être pontée par l’enduit intérieur. rière la plinthe.
Dans le mur, une membrane de drainage de la coulisse est On peut également appliquer un produit liquide (selon les
disposée au-dessus du niveau du sol, afin d’évacuer les instructions du fabricant) ou un cimentage adapté. Dans ce
eaux d’infiltration éventuelles. Cette membrane peut être dernier cas, il faudra tenir compte d’une surépaisseur et pré-
fixée entre deux couches d’isolant et ne doit pas nécessaire- voir une encoche derrière la plinthe au niveau de la barrière
ment se prolonger jusqu’au mur porteur. Les panneaux anticapillaire pour empêcher le contournement de la
d’isolation peuvent être découpés à angles droits ou, mieux, membrane. On peut aussi arrondir simplement l’angle (rac-
en biais afin de faciliter le drainage des eaux d’infiltration. cord dalle-mur) au moyen de mortier, ce qui suppose de
Cette exécution exige toutefois d’apporter un soin particu- combler les joints verticaux entre les briques ou les blocs.
lier à la pose jointive des panneaux.
L’incorporation ultérieure de canalisations dans le mur
La membrane doit présenter un relevé suffisant pour ne pas devra se faire en veillant à ne pas compromettre les perfor-
être surmontée par des déchets emprisonnés dans la cou- mances de ce détail constructif. Pour prévenir tout problème
lisse. Lorsque sa pente est dirigée vers l’extérieur (21), ses d’humidité, les matériaux de charge utilisés dans les sai-
joints peuvent soit se chevaucher (sur 150 mm au moins), gnées pratiquées sous la membrane anticapillaire doivent
soit être collés ou soudés (auquel cas la membrane ne doit être insensibles à l’humidité (mortier au ciment, pas de
pas forcément être en pente). On peut éventuellement faire plâtre) et ne peuvent en aucun cas ponter la membrane anti-
usage de préformés d’angle. Au-dessus de la membrane, il capillaire. Enfin, pour atteindre une étanchéité à l’air suffi-
convient de prévoir des joints verticaux ouverts dans la sante en fin de chantier, il y a lieu de sceller les membranes
maçonnerie de parement (un joint par mètre au moins). au moyen d’accessoires adaptés et/ou de bandes autocol-
Ceux-ci devront restés parfaitement dégagés jusqu’au lantes utilisées pour étanchéifier les percements. Les pro-
niveau de la membrane de drainage de la coulisse (le joint duits liquides seront appliqués de préférence après comble-
horizontal doit être interrompu) et ne pourront être obturés ment des saignées. Les canalisations seront disposées, si
par le revêtement extérieur ou colmatés par les terres envi- possible, dans les murs intérieurs.
(20) Cette adhérence n’offrant pas toujours de résistance à la pression de l’eau, des mesures complémentaires telles qu’un drainage
peuvent s’avérer nécessaires selon la réalisation du détail et les performances d’étanchéité à l’eau de la cave.
(21) Dans ce cas, les panneaux d’isolation doivent être découpés en biais.
DÉTAIL N° 3.0 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 3 – JONCTION AVEC
UNE DALLE SUR TERRE-PLEIN
2 3 4
9
8
6
5
13 10
11
Points de vigilance
Pour l’obtention d’un nœud constructif conforme à la régle- Certains produits d’étanchéité liquides sont aptes à résister
mentation PEB, l’application de la règle de base n° 3 consiste à une pression d’eau temporaire et ne nécessitent donc pas
à faire en sorte que le chemin de moindre résistance ther- de drainage complémentaire. Les conditions de mise en
mique soit supérieur ou égal à 1 mètre (voir la figure 38). œuvre de ces produits et la préparation du support doivent
Cette longueur doit être vérifiée sur plan et doit être contrô- être conformes aux instructions du fabricant.
lée en cas d’adaptation du détail sur chantier (épaisseur de
la couche de remplissage, épaisseur d’isolation de la dalle, La maçonnerie de parement étant enterrée sur une profon-
niveau du revêtement de sol extérieur, etc.). Sur la dalle, il deur relativement importante, il convient de vérifier sa stabi-
est possible d’appliquer une couche de remplissage et une lité transversale au cas où l’on prévoit de fortes sollicitations
couche d’isolation légèrement plus épaisses, de façon à se à proximité de la façade. Dans la partie enterrée du mur, on
ménager une certaine marge. procédera dès lors au remplissage complet de la coulisse du
mur creux et on utilisera des panneaux d’isolation incom-
On se référera au détail n° 2.0 (p. 46) pour la pose des pressibles et résistants à l’humidité. Pour des raisons de coût
pare‑pluie et la réalisation de l’étanchéité à l’air du raccord. et de facilité de mise en œuvre, la maçonnerie enterrée peut
Comme l’adhérence de ces membranes au support ne être réalisée en blocs non gélifs d’une largeur de 140 mm;
résiste pas à la pression de l’eau, il y a lieu de prévoir un ceux-ci seront posés contre l’isolant de la coulisse avec un
drainage en pied de façade, sauf si le sol est très perméable. léger dépassement par rapport à la maçonnerie de parement.
L≥1m
DÉTAIL N° 3.1 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 3 – JONCTION AVEC
UNE CAVE NON CHAUFFÉE
1
2
7
Points de vigilance
Lorsque la cave ne fait pas partie du volume protégé du bâti- ainsi qu’avec les colonnes, de manière à ce que le chemin
ment, il y a lieu de renforcer son isolation thermique. Pour ce de moindre résistance thermique soit supérieur ou égal à
faire, on insère des couches d’isolant supplémentaires à la 1 mètre. La longueur requise de ces couches d’isolation sup-
jonction des murs de cave (murs de soutènement et murs plémentaires sera mesurée a posteriori au droit du détail
intérieurs) avec la sous-face de la dalle du rez-de-chaussée (voir la figure 39).
L≥1m
DÉTAIL N° 3.2 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 3 – JONCTION AVEC
UNE CAVE APPARTENANT AU VOLUME PROTÉGÉ
3
2
4
6
1. Barrière anticapillaire
2. Cimentage ou membrane 9
étanche à l’air
3. Profilé de maçonnerie 3
4. Cuvelage souple
5. Isolant thermique 12
insensible à l’humidité
6. Drainage 11
7. Drainage de la coulisse
du mur creux
8. Barrière anticapillaire
éventuelle
9. Mur en béton armé
10. Protection mécanique de 4
l’isolant thermique situé
en dessous du sol 5
11. Plinthe en pied de façade
12. Ancrage porteur 10
Points de vigilance
Lorsque la cave fait partie du volume protégé du bâtiment, la pas de problème particulier, dans la mesure où elles se
continuité des couches d’isolation en pied de mur est assurée situent plus haut que le niveau de la nappe phréatique et
par une épaisseur de contact minimale. La solution thermique qu’elles peuvent être comblées au moment de la fixation du
la plus efficace à cet effet consiste à raccorder les couches profilé.
d’isolation de la cave avec celles du mur creux, ce qui engendre
l’épaisseur de contact (dcontact) la plus grande possible. Les profilés de maçonnerie fixés sous le niveau du sol sont
traités au détail n° 4.5 (p. 66). Lorsqu’ils sont mis en œuvre
Dans la pratique, il est possible de s’écarter plus ou moins au-dessus du niveau du sol, on peut poser au pied de la
de la situation thermique idéale, pour autant que dcontact ≥ façade une plinthe fixée mécaniquement ou collée sur un
[min (d1 , d2 )]/2 (22). matériau isolant adéquat. Etant donné l’importance des
charges excentrées au droit des profilés, il convient de véri-
Le profilé d’appui de la maçonnerie de parement doit être fier la stabilité de la maçonnerie portante. Dans de nom-
fixé mécaniquement dans le mur de cave. Les discontinuités breux cas, il est nécessaire de placer une plinthe en béton
locales ainsi créées dans la barrière d’étanchéité ne posent dans le mur porteur pour y fixer le profilé.
(22) dcontact = l’épaisseur de contact des couches d’isolation, mesurée entre la face froide et la face chaude; d1 et d2 = l’épaisseur de la
couche d’isolation de chacune des deux parois attenantes.
DÉTAIL N° 3.3 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 3 – TERRAIN À FORTE
DÉCLIVITÉ
Points de vigilance
Sur un terrain à forte déclivité, la situation est comparable à Le chemin de moindre résistance thermique doit être supé-
celle de la jonction d’une toiture à versants contre un mur rieur ou égal à 1 mètre (voir la figure 40). Cette longueur doit
creux en butée. Dans ce cas, les membranes de la coulisse être vérifiée sur plan par rapport au niveau le plus bas du
sont généralement posées en gradins, ce qui exige d’adap- revêtement extérieur ou du terrain naturel, et doit être
ter leur hauteur en conséquence au niveau du terrain, afin contrôlée en cas d’adaptation du détail sur chantier (épais-
d’éviter que le sol environnant ne dépasse localement le seur de la couche de remplissage, épaisseur d’isolation de
niveau des membranes ou que la maçonnerie de fondation la dalle, niveau du revêtement de sol extérieur, etc.).
ne se retrouve partiellement à découvert.
L’étanchéité à l’eau de la maçonnerie enterrée est souvent
Sous le niveau du terrain, le mur extérieur peut consister assurée par un cuvelage souple appliqué soit contre le mur
en une maçonnerie de forte épaisseur, non décorative et porteur (voir la Note d’information technique n° 250) [C8], soit
résistante au gel, qui referme totalement la lame d’air. La à l’extérieur de l’ouvrage, de façon à préserver la maçonnerie
coulisse doit être remplie complètement d’un matériau iso- de parement enterrée et l’isolant de toute humidification.
lant suffisamment résistant à la compression et à l’humi-
dité. Le mur porteur doit évidemment être apte à résister à On se référera au détail n° 4.5 (p. 66) pour la mise en œuvre
la pression des terres et aux surcharges qui pourraient s’y des profilés de maçonnerie sous le niveau du sol.
exercer.
L≥1m
DÉTAIL N° 4.0 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 2 – USAGE DE BLOCS
ISOLANTS
2 3
8 1
7
6
12
11
1. Barrière anticapillaire 7
2. Isolant acoustique
3. Membrane en film plastique
5
4. Cimentage ou membrane d’étanchéité à l’air
5. Membrane à joints soudés ou collés 10 4
6. Barrière anticapillaire éventuelle
7. Drainage de la coulisse du mur creux
8. Isolant thermique insensible à l’humidité
9. Menuiserie
10. Profilé d’appui de la menuiserie
11. Bloc isolant
12. Seuil de fenêtre
Points de vigilance
Pour répondre à la règle de base n° 2 et obtenir un nœud lera à ne pas humidifier les éléments lors de la mise en
constructif conforme à la PEB, on insère, au pied du mur por- œuvre ou à les laisser sécher avant la pose des membranes
teur, un bloc isolant dont les propriétés satisfont aux exi- (ce qui peut s’avérer plus difficile dans la pratique).
gences de la réglementation et dont la résistance à la com-
pression est compatible avec les sollicitations prévues. Il On se référera au détail n° 2.0 (p. 46) pour la pose des
convient toutefois de tenir compte du fait que certains blocs pare‑pluie (23) et la réalisation du raccord étanche à l’air.
isolants sont sensibles à l’humidité (celle-ci pouvant affec-
ter leurs performances d’isolation et leur résistance à la Lorsque les matériaux d’isolation thermique sont suscep-
compression), en particulier si les possibilités de séchage tibles d’être humidifiés au pied des murs, il convient de pla-
sont réduites. Lorsque l’élément isolant interposé est entiè- cer dans cette zone des panneaux résistant à l’humidité.
rement recouvert par des membranes (écran à l’air et/ou Cette situation peut parfois être évitée en prolongeant la
drainage de la coulisse, par exemple), on peut opter pour dalle porteuse dans la coulisse du mur creux (voir la
des blocs isolants insensibles à l’humidité. A défaut, on veil- figure 41).
(23) Les performances d’étanchéité à l’eau des caves peuvent nécessiter des mesures complémentaires, telles qu’un drainage, l’usage
d’une tôle d’étanchéité, etc.
7 2 3
1
B
≥ 20 mm
10 11
1. Barrière anticapillaire
2. Isolant acoustique
3. Membrane en film plastique
4. Cimentage ou membrane d’étanchéité à l’air
5. Membrane à joints soudés ou collés
6. Matériau incompressible et insensible à
l’humidité
7. Barrière anticapillaire éventuelle
8. Drainage de la coulisse du mur creux
9. Isolant thermique insensible à l’humidité
10. Drainage
11. Caniveau (uniquement sur la largeur de la
baie de porte)
Points de vigilance
Lorsqu’on est amené à réduire la hauteur d’un seuil au pied l’avantage de limiter la profondeur de la partie enterrée du
d’un mur pour des raisons d’accessibilité, on accroît le mur de parement.
risque d’infiltration d’eau, que ce soit par le biais de la
structure ou par le bas de la porte. Pour garantir une acces- Comme l’adhérence de la membrane d’étanchéité au support
sibilité optimale sans augmenter exagérément le risque n’offre pas de résistance à la pression de l’eau, il y a lieu de
d’infiltration d’eau sous la porte, on veille le plus souvent à prévoir un drainage en pied de façade (sauf si le sol est très
ne pas dépasser une différence de niveau de 20 mm (on perméable). Certains produits d’étanchéité liquides sont aptes
peut aussi prévoir plusieurs écarts de niveau successifs à résister à une pression d’eau temporaire et ne nécessitent
relativement faibles). Pour ce faire, il convient de rehausser donc pas de drainage complémentaire. Les conditions de mise
le niveau du revêtement extérieur ou des terres entourant la en œuvre de ces produits et la préparation du support doivent
construction (en se limitant, au besoin, aux accès du bâti- bien entendu être conformes aux instructions du fabricant.
ment). Si on réduit l’écart de niveau sur toute la longueur de
la façade, on peut prolonger la dalle de béton au rez-de- Le revêtement de sol extérieur présentera de préférence une
chaussée jusqu’à la face extérieure du mur de parement pente minimale de 1,5 % (dirigée dans le sens opposé à la
sans que cela soit visible de l’extérieur. Cette solution offre façade).
DÉTAIL N° 4.2 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 2 – PLINTHE EN PIED
DE FAÇADE
10
9 2
1. Porte
2. Barrière anticapillaire
3. Cimentage ou membrane
d’étanchéité à l’air
4. Bloc isolant 7
5. Isolant thermique insensible à
l’humidité 6 5 4 3
6. Membrane à joints soudés ou
collés
7. Matériau compressible
8. Plinthe en pied de façade
9. Drainage de la coulisse du mur
creux
10. Barrière anticapillaire éventuelle
Points de vigilance
La plinthe en pierre naturelle disposée en pied de mur peut Lorsque le bas de la façade est muni d’une plinthe en pierre
être collée sur la maçonnerie dans le même plan que la naturelle, il convient de prévoir, au-dessus de celle-ci, un
façade ou être fixée dans la maçonnerie portante au moyen dispositif de drainage de la coulisse, afin d’en évacuer les
d’ancrages adaptés. Dans certains cas, on fait usage de eaux qui s’y seraient éventuellement infiltrées.
plinthes de 80 à 100 mm d’épaisseur qui supportent la
maçonnerie de parement. On évitera par ailleurs que le revêtement de sol entourant le
bâtiment n’exerce une pression sur les plinthes (mouve-
Les plinthes en pierre naturelle collées (de 20 à 30 mm ments thermiques, par exemple – voir la figure 42) en inter-
d’épaisseur) sont posées sur des murs extérieurs constitués posant un matériau compressible.
de blocs résistant au gel (blocs perforés en terre cuite ou
blocs de béton) d’une épaisseur de 90 mm.
CSTC
coulisse plus large de façon à ce que le mur servant de sup-
port à la plinthe se trouve légèrement en retrait.
DÉTAIL N° 4.3 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 2 – VIDE SANITAIRE
7 8 9
2
5
3
1. Barrière anticapillaire
2. Bloc isolant
3. Membrane à joints soudés ou collés
4. Drainage de la coulisse du mur creux
5. Barrière anticapillaire éventuelle
6. Isolant thermique insensible à
l’humidité
7. Menuiserie
8. Profilé d’appui
9. Membrane d’étanchéité à l’air
Points de vigilance
En règle générale, la pénétration des eaux de surface dans Le mur de parement peut prendre appui sur une maçonnerie
un vide sanitaire n’entraîne pas d’effet indésirable, relativement large ou sur une poutre de répartition posée en
puisqu’aucune performance d’étanchéité à l’eau n’est nor- encorbellement sur les murs de fondation. Cette poutre sera
malement requise pour ces ouvrages. Dans ce cas, il n’est dimensionnée en fonction des sollicitations prévues et
pas nécessaire de prévoir un drainage supplémentaire au pourra, si nécessaire, être ancrée dans le massif de fonda-
pied de la façade. Pour prévenir toute humidification du tion, lequel devra, dans ce cas, être constitué d’un matériau
revêtement de sol et du pied de mur au rez-de-chaussée, le plein.
niveau du revêtement extérieur ou du terrain environnant se
situera de préférence quelques centimètres plus bas que la Il est à noter que les vides sanitaires sont généralement
surface de la dalle de béton. recouverts par des éléments de plancher préfabriqués qui
ne nécessitent pas l’usage d’étais, difficiles à démonter une
Si, pour des raisons d’accessibilité, le revêtement extérieur fois les travaux terminés.
est posé à un niveau plus élevé, un drainage sera générale-
ment requis, sauf si le terrain est suffisamment drainant (sol
sablonneux, par exemple).
DÉTAIL N° 4.4 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 2 – JONCTION AVEC
UNE PAROI DE PIEUX SÉCANTS
B
5
Points de vigilance
Pour éviter les joints de reprise et garantir l’étanchéité à béton. Le coffrage sera monté en bordure du rideau de pieux,
l’eau (24), la poutre de ceinture surmontant la paroi de pieux de façon à ne pas devoir prévoir de coffrage supplémentaire
sécants (ou tout autre type de fondation profonde) sera cou- à la base (profilage de la paroi).
lée de préférence en même temps que le contre-mur en
(24) Les performances d’étanchéité à l’eau des caves peuvent nécessiter des mesures complémentaires, telles qu’un drainage, la pose
d’une tôle d’étanchéité, etc.
DÉTAIL N° 4.5 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 2 – USAGE DE PROFILÉS
POUR MAÇONNERIES
4
3 2
5
1. Barrière anticapillaire
2. Cimentage ou membrane d’étanchéité à
l’air
3. Bloc isolant
4. Profilé de maçonnerie
5. Drainage 9
6. Drainage de la coulisse du mur creux
7. Barrière anticapillaire éventuelle
8. Châssis
9. Profilé d’appui de la menuiserie
Points de vigilance
Le choix du type d’acier et de son revêtement (coating des Il est souhaitable de prendre des mesures adéquates en vue
profilés de maçonnerie) s’opérera en fonction des sollicita- de contrôler régulièrement les profilés de la maçonnerie (en
tions chimiques prévues. On se référera à cet effet aux prévoyant, par exemple, un accès via un élément de revête-
recommandations des normes NBN EN 1996-2 [B27] et ment facile à démonter). Leur durabilité peut également être
NBN EN 845-1 [B14]. favorisée par la mise en place d’un drainage.
Dans un environnement susceptible d’être contaminé par Pour limiter les dégâts consécutifs à une défaillance éven-
des chlorures, on privilégiera les aciers inoxydables résis- tuelle d’un profilé disposé sous le niveau du sol, on peut
tant aux chlorures et/ou on optera pour une protection adé- envisager l’usage d’un second profilé (placé, par exemple,
quate (à déterminer par le fabricant). Ces dispositions s’im- 500 mm au-dessus du niveau des terres).
posent pour les bâtiments implantés au littoral, mais aussi
pour ceux situés au voisinage des zones d’épandage de En présence d’une structure peu sollicitée (maison de petite
sels de déneigement ou à proximité de revêtements entre- taille, par exemple), on peut également déplacer le mur por-
tenus au moyen de produits chlorés (eau de Javel, par teur vers l’intérieur, ce qui permettra à la maçonnerie de
exemple). On se basera dès lors de préférence sur la classe parement de prendre appui sur le plancher porteur. Cette
d’exposition MX4 telle que prévue dans la norme NBN solution engendrant toutefois un transfert excentré (décen-
EN 1996-2 [B27]; ceci implique notamment que le choix des tré par rapport à la fondation) des charges du mur porteur
matériaux soit étudié au cas par cas et fondé sur l’avis d’un vers le plancher porteur, il conviendra d’en tenir compte lors
spécialiste. du dimensionnement.
DÉTAIL N° 4.6 PIED DE MUR RÉALISÉ SELON LA RÈGLE DE BASE N° 2 – TERRAIN À FAIBLE
DÉCLIVITÉ
8
1
3 2
1. Barrière anticapillaire
2. Cimentage ou membrane d’étanchéité à l’air
3. Bloc isolant
4. Drainage
5. Membrane à joints soudés ou collés
6. Remplissage de la coulisse du mur creux à l’aide d’un
matériau incompressible et insensible à l’humidité
7. Isolant thermique incompressible et insensible à
l’humidité
8. Drainage de la coulisse du mur creux
9. Barrière anticapillaire éventuelle
Points de vigilance
Sur les terrains légèrement inclinés, la situation est compa- tions du fabricant en ce qui concerne les conditions de mise
rable à celle des détails ‘accessibles’ (détail n° 4.1, p. 58) dont en œuvre de ces produits et la préparation du support.
l’étanchéité à l’eau de la partie enterrée est assurée par une
membrane à joints soudés ou collés qui se prolonge au-des- Le dispositif de drainage du mur creux pourra dans ce cas
sus du niveau supérieur du revêtement extérieur ou des terres être disposé au-dessus du niveau supérieur du revêtement
entourant le bâtiment. Comme l’adhérence de cette membrane extérieur (ou des terres entourant le bâtiment).
n’offre pas de résistance à la pression de l’eau, il y a lieu de
prévoir un drainage en pied de façade (sauf si le sol est très Que le terrain soit en forte pente ou en pente légère, le che-
perméable). Certains produits d’étanchéité liquides sont min de moindre résistance thermique est généralement
aptes à résister à des pressions d’eau temporaires et ne supérieur à 1 mètre, si bien qu’il n’est pas toujours néces-
nécessitent donc pas de drainage complémentaire. Il importe saire de prévoir des blocs isolants au pied du mur porteur
bien entendu de se conformer scrupuleusement aux instruc- (voir le détail n° 3.3, p. 54).
4 5
1. Bloc isolant
2. Isolant thermique/acoustique
3. Pare-air à enduire
4. Sous-toiture
5. Solin
6. Drainage de la coulisse du mur creux
Points de vigilance
Lorsqu’un versant de toiture vient se raccorder contre un mur Comme la partie du mur située sous le raccord et celle située
creux en butée, l’étanchéité à la pluie du raccord des tuiles en amont ne doivent pas présenter le même niveau d’isola-
le long du mur doit être assurée par des bandes de solin par- tion (25), on peut par exemple excentrer l’un des murs sur le
faitement jointives (bavettes en plomb, par exemple, d’une plancher porteur et tenir compte de cette configuration lors
épaisseur de 1,5 à 2 mm, empêchant leur soulèvement par le du dimensionnement. Il appartiendra au bureau d’études de
vent); ces bandes de solin dirigeront vers la couverture les déterminer si d’autres mesures doivent éventuellement être
eaux ruisselant le long de la façade (voir la figure 43). prises (armatures complémentaires, etc.).
Dans le cas d’un raccord latéral contre un mur en butée, Dans cette série de détails, nous envisageons uniquement
l’étanchéité à la pluie est assurée au moyen de solins posés les raccords situés au sein d’un seul et même bâtiment.
en gradins. Si les tuiles sont recoupées, les solins devront Dans le cas d’une jonction avec un mur mitoyen, il convient
être suffisamment larges pour empêcher les infiltrations de tenir compte des éventuelles implications juridiques des
d’eau. Lorsque les tuiles ne sont pas en contact direct avec détails d’exécution.
le mur en butée, on peut éventuellement faire reposer les
solins sur un matériau d’appui.
(25) Un isolant acoustique ou un isolant thermique mince peut s’avérer nécessaire selon l’application visée.
DÉTAIL N° 5.1 JONCTION D’UN MUR AUX RIVES D’UNE TOITURE À VERSANTS
1 2 3
A
B C
2
2
Points de vigilance
Lorsqu’un versant de toiture doit être raccordé à un mur La pose de l’isolant au droit du raccord avec le chéneau peut
creux latéral, la rive du toit peut être soutenue par des étré- également devoir se faire dès la mise en place de la sous-toi-
sillons en bois insérés entre les deux premiers chevrons. En ture, cette zone étant elle aussi hors d’atteinte ultérieurement.
principe, la couverture ne prend pas appui sur la maçonne-
rie de parement. L’étanchéité à la pluie au niveau du chéneau est assurée par
un surplomb de la couverture et de la sous-toiture au-dessus
L’isolation de la rive doit être mise en œuvre par le couvreur, du chéneau. A cet effet, on peut incorporer une planche de
dans la mesure où cette zone ne sera plus accessible de l’in- rive dans l’épaisseur des chevrons ou utiliser une pièce
térieur par la suite. d’appui en forme de cale permettant de faire aboutir la
sous-toiture au-dessus du chéneau.
≥ 150 mm
2
3 4 5
9 8 7 6
10
1
≥ 150 mm
3 4 5
Points de vigilance
Les relevés d’étanchéité doivent en principe remonter d’au Si le raccord est réalisé au moyen d’un solin métallique inté-
moins 150 mm au-dessus du niveau fini de la toiture. Ils sont gré dans la maçonnerie (schéma B), on créera inévitable-
raccordés au dispositif de drainage du mur creux, dispositif ment un repli courbé vers le haut au-dessus du solin lorsque
constitué de membranes étanches à l’eau à joints soudés ou celui-ci, une fois déplié pour permettre la pose du relevé
collés. d’étanchéité, sera rabattu au-dessus de ce relevé. Pour évi-
ter que ce repli ne capte l’eau de pluie ruisselant sur la
Lors de la jonction du relevé de toiture avec la façade, il est façade et ne l’introduise dans le bâtiment via la membrane
nécessaire de prolonger la membrane de la coulisse du mur de la coulisse, on s’efforcera soit de le comprimer au maxi-
creux sur les angles extérieurs pour éviter que l’eau ne s’in- mum, soit de fixer la membrane de la coulisse sur le solin
filtre dans la coulisse depuis le parement supérieur du métallique par collage ou soudage à la flamme. Le joint
relevé. Au droit des rives, la membrane sera en outre située d’assise situé au-dessus du solin sera en principe obturé au
à un niveau plus élevé que la face supérieure du couvre-mur moyen d’un matériau souple, qui sera interrompu locale-
éventuel (voir la figure 44). Pour appliquer ce principe, il est ment au niveau des joints verticaux ouverts jusqu’à la
recommandé de poser la membrane de la coulisse une membrane de la coulisse. Les solins métalliques sont posés
assise plus haut dès la mise en œuvre de la maçonnerie. par bandes de 1 mètre maximum.
Pour réaliser le drainage de la coulisse, on tiendra compte Si le raccord est continu (schéma A), il y a lieu de s’assurer
du niveau fini en partie courante de la toiture. Deux prin- de la compatibilité entre la membrane de la coulisse et
cipes sont envisageables pour la jonction entre l’étanchéité l’étanchéité de toiture. Pour éviter que cette dernière ne
de toiture et le mur creux : crée, derrière le solin métallique, un contre-joint sur lequel
• soit un raccord indirect entre la membrane de la coulisse pourrait s’écouler l’eau en provenance du mur creux, la
et une bavette métallique assurant la jonction avec membrane de la coulisse doit idéalement dépasser le plan
l’étanchéité de toiture (schéma B) de la façade d’environ 50 mm, de façon à pouvoir être rabat-
• soit un raccord continu par chevauchement de la mem tue sur le relevé d’étanchéité. C’est pourquoi on déconseille
brane de la coulisse sur l’étanchéité de toiture (schéma A). de relier les deux matériaux entre eux (26). On posera dès
lors la membrane de la coulisse librement sur l’étanchéité
de toiture. Si l’on fait usage d’une membrane synthétique
dans la coulisse et d’une étanchéité bitumineuse en toiture,
il y a lieu d’éviter que la fixation de l’étanchéité de toiture sur
le relevé ne fasse fondre en grande partie l’extrémité sail-
lante de la membrane.
(26) Ce principe peut cependant être admis à condition que la membrane du mur creux et l’étanchéité de la toiture soient réalisées avec un
matériau identique, posées par le même exécutant et correctement raccordées entre elles. Son application peut notamment se révéler
nécessaire en vue d’améliorer l’accessibilité du bâtiment au droit d’un seuil de porte (voir détail n° 6.2, p. 78). La prudence est
toutefois de mise dans le cas d’une membrane bitumineuse épaisse (4 mm), qui peut présenter un risque d’écoulement lorsqu’elle est
comprimée par les assises supérieures de la maçonnerie.
A 1
2 3
7 6 5 4
1
B
12 8
11
1. Obturation de la coulisse 3
2. Membrane d’étanchéité
3. Lestage
4. Isolant thermique 4
5. Ecran pare-vapeur 2
6. Forme de pente
7. Costière en maçonnerie isolante
8. Chevrons en bois fixés dans l’acrotère
9. Espacement nécessaire pour la fixation
du panneau d’obturation de la coulisse 6 5
(± 330 mm)
10. Isolation du mur creux
11. Costière en béton 10
12. Profilé de rive
Points de vigilance
L’étanchéité de toiture doit être prolongée sur toute la lar- l’effet des variations hygrothermiques, le panneau d’obtura-
geur et toute la longueur du mur acrotère, quelle que soit la tion pourra en outre être soutenu par des profilés ou des
nature du couvre-mur (métal ou matériau pierreux). Il chevrons en bois.
convient en outre d’obturer la coulisse (contreplaqué résis-
tant à l’eau, OSB-3, etc.) sur toute la longueur du mur creux, En présence d’un couvre-mur métallique, le panneau d’obtu-
afin de pouvoir prolonger la membrane d’étanchéité jusqu’à ration offre l’avantage d’améliorer la planéité du support et
la face externe du mur. donc de faciliter la fixation du couvre-mur.
Le panneau utilisé à cet effet sera fixé uniquement dans le L’acrotère peut également être réalisé au moyen d’une ossa-
mur porteur, ce qui signifie qu’il présentera un grand porte‑à- ture en bois ou en métal, fixée au plancher porteur, ou au
faux en cas de forte épaisseur d’isolation. Pour éviter son moyen de colonnes en béton et d’une maçonnerie de rem-
soulèvement par le vent et limiter ses déformations sous plissage isolante.
DÉTAIL N° 6.2 JONCTION D’UN MUR CREUX AVEC UNE TERRASSE ACCESSIBLE
A
1 2 3 4 5 6 7
11 10 9 8
12
7 5
3 4
1. Chape armée
2. Membrane d’étanchéité à l’air
3. Matériau isolant incompressible
4. Grille d’évacuation
5. Etanchéité de toiture
6. Couche de protection ou de
drainage
7. Dallage
8. Isolant thermique
9. Ecran pare-vapeur
10. Forme de pente
11. Bloc isolant
12. Traverse inférieure fixe
2 11 10 9 8
Points de vigilance
Si le relevé d’étanchéité de la terrasse a une hauteur d’au La membrane d’étanchéité de la toiture devra en outre se
moins 150 mm, comme préconisé dans les commentaires du prolonger sous le seuil de la porte et remonter derrière
détail n° 6.0 (p. 74), il est possible d’appliquer l’étanchéité celui-ci. Lors de la mise en œuvre, il y a lieu de veiller à ce
de la toiture et la membrane de la coulisse en continu au que ce relevé d’étanchéité bénéficie d’un appui suffisant.
droit des baies de porte, ce qui permet de minimiser les
risques d’infiltration d’eau. Pour améliorer l’accessibilité Le dispositif de drainage de la coulisse doit se situer à un
depuis l’intérieur, on peut prévoir un ‘ressaut’ dans le plan- niveau plus élevé que celui du revêtement de la terrasse. La
cher porteur; si cette solution n’est pas envisageable, on membrane d’étanchéité disposée sous le seuil devra, quant
peut couler une couche de remplissage plus épaisse. Dans à elle, chevaucher la membrane placée dans la coulisse du
ce dernier cas, on tiendra compte d’une augmentation non mur creux.
négligeable de la masse du plancher et d’un apport accru
d’humidité dans la construction. Le chéneau établi devant la porte d’accès sera dimensionné
de façon à évacuer les eaux ruisselant le long de la façade. Il
Si l’on souhaite améliorer l’accessibilité de la baie du côté n’aura cependant pas vocation à drainer les eaux de la ter-
extérieur aussi, il faudra compenser quelque peu le manque rasse. Ce drainage nécessite en effet un dispositif d’évacua-
de hauteur du relevé en favorisant l’évacuation de l’eau tion approprié et, au besoin, des tuyaux de descente et des
dans la partie située devant la baie. A cet effet, on peut pré- gargouilles supplémentaires qui devront être contrôlés régu-
voir un chéneau, lorsque la terrasse est recouverte d’un dal- lièrement afin de s’assurer qu’ils ne sont pas obstrués. On
lage posé en adhérence, ou faire usage d’une grille lorsque veillera en outre à ce que le dallage ait une pente d’au moins
les dalles sont posées sur plots. 1,5 % dirigée dans le sens opposé à la baie de porte.
DÉTAIL N° 7.0 JONCTION D’UN MUR CREUX AVEC UN BALCON MUNI D’ANCRAGES
À COUPURE THERMIQUE
6 5
4 3
B 9
8
7
6 5
4 3
3
2
1. Coupure thermique
2. Console
3. Larmier soudé
4. Enduit intérieur se prolongeant jusqu’à la dalle portante
Points de vigilance
Les dalles de balcon préfabriquées en béton munies d’an- taires), on gardera à l’esprit que l’enlèvement des étais pro-
crages à coupure thermique doivent être mises en œuvre visoires entraînera une légère rotation d’angle dans l’an-
selon les instructions du fabricant. D’importantes contraintes crage, donnant lieu au tassement de l’extrémité libre du
de compression sont transmises à la dalle du bâtiment au balcon. La pose du balcon en contre-pente permettra de
droit des armatures de compression. Les rives de la dalle du compenser (partiellement) ce tassement et de tenir compte
bâtiment doivent dès lors être équipées d’épingles desti- du fluage et de la flèche différée. La contre-pente à prévoir
nées à reprendre ces efforts. Des épingles supplémentaires peut être spécifiée par le fournisseur des ancrages ou du
parallèles au balcon peuvent s’avérer nécessaires pour pré- balcon. Elle sera également en fonction du drainage envi-
venir le fendage du béton, notamment lorsqu’il y a peu sagé pour le balcon.
d’écart par rapport aux rives de la dalle de plancher.
La surface de contact entre les appuis provisoires et le
Si le balcon est fixé à une prédalle ou à des hourdis munis balcon ne peut laisser de traces sur les éléments (voir la
d’une couche de compression, le fabricant des ancrages figure 45). On évitera dès lors d’utiliser des cales en bois
peut formuler des directives complémentaires, notamment brut. De légères variations de teinte dues à la carbonatation
quant à l’épaisseur minimale du béton de seconde phase, différentielle ne peuvent toutefois être exclues au droit des
qui devra être exempt de nids de gravier, d’évidements, de appuis.
matériaux isolants, etc.
Le joint entre la maçonnerie de parement et la sous-face du
Comme les ancrages ne couvrent généralement pas toute la balcon est obturé à l’aide d’un matériau élastique. Si la
longueur du balcon, il convient de prévoir un isolant supplé- maçonnerie de parement repose partiellement sur le
mentaire (soit dès la fabrication du balcon, soit après sa balcon, ce pan de mur doit être considéré comme un point
mise en œuvre sur chantier). Le choix du matériau d’isola- fixe lors de la détermination de l’écartement des joints de
tion dépendra des exigences en matière de sécurité incen- façade.
die et des performances thermiques escomptées. L’isolant
pourra être maintenu en place au moyen d’un profilé qui Le balcon ne peut couvrir les joints de structure du bâtiment.
assurera également l’étanchéité au feu en cas d’incendie. Lorsque la dalle du balcon est constituée de plusieurs sec-
tions juxtaposées, il convient de placer une membrane dans
Lorsque les ancrages sont sollicités sur un bras de levier (cas le mur creux au niveau des joints entre panneaux afin d’évi-
des balcons en encorbellement sans appuis complémen- ter des infiltrations d’eau (figure 46).
CSTC
CSTC
1. Joint souple
2. Membrane supplémentaire
Fig. 46 Membrane supplémentaire posée au droit d’un joint entre deux éléments préfabriqués en béton.
DÉTAIL N° 7.1 JONCTION D’UN MUR CREUX AVEC UN BALCON À ACCESSIBILITÉ AMÉLIORÉE
1
2
6 5
4 3
B
7
8 9
6 5
4 3
Points de vigilance
Bien qu’il soit théoriquement nécessaire de prévoir une relevé. Pour empêcher d’éventuelles stagnations d’eau, on
rehausse d’au moins 150 mm sur les balcons aussi, afin peut prévoir, dans le revêtement d’étanchéité (ou dans le
d’assurer une étanchéité optimale vis-à-vis de la pluie, des béton lorsque celui-ci assure l’étanchéité), une pente dans
impératifs d’accessibilité conduisent bien souvent à réduire le sens opposé à celui de la porte.
cette hauteur. La mise en œuvre d’un revêtement de sol
surélevé permet de ramener cette valeur à 50 mm (voir On ne pourra toutefois réduire la hauteur du seuil en des-
§ 2.3.2, p. 21). sous de 20 mm ou se dispenser de poser une grille devant la
porte que si le balcon est à l’abri des précipitations (pré-
Si cette hauteur doit encore être réduite (jusqu’à 20 mm), on sence d’un auvent, par exemple).
veillera à ce que le revêtement de sol surélevé ait une struc-
ture suffisamment ouverte au droit du raccord avec le seuil Le revêtement d’étanchéité ou le relevé du côté de la façade
(grille intégrée, par exemple) en vue de garantir une évacua- dépassera de préférence le niveau de la rive libre du balcon,
tion rapide des eaux pluviales. Il y a lieu en outre de laisser de façon à ce que l’eau ne pénètre pas à l’intérieur du bâti-
un joint suffisant (≥ 20 mm) entre la première dalle et le ment en cas d’obstruction du dispositif d’évacuation.
A
1
Points de vigilance
Lorsqu’un revêtement de façade vient se raccorder à un mur téger le matériau d’isolation durant les travaux.
creux, le drainage de l’eau de pluie s’écoulant en amont du
mur de parement doit être assuré au droit des jonctions. Si En cas de jonction avec un bardage en bois, il conviendra de
le pan de façade situé en amont comporte une lame d’air ménager un espace suffisant entre le revêtement et la struc-
(par exemple, à l’arrière d’un bardage), il convient d’en éva- ture adjacente, de manière à assurer la ventilation et le
cuer les eaux d’infiltration éventuelles. séchage du bois (voir à ce sujet la Note d’information tech-
nique n° 243) [C6]. Dans ces zones de raccord, il importe
En l’absence de lame d’air (ETICS ou revêtement collé sur un d’être attentif à la pose du pare-pluie, qui garantit l’étan-
isolant, par exemple), seul le drainage des eaux pluviales chéité à l’eau. Le raccord latéral entre le bardage en bois et
s’écoulant sur la façade doit être prévu; celui-ci peut s’effec- la maçonnerie s’effectue au moyen d’un profilé rigide (en
tuer via un casse-gouttes (larmier). Une membrane placée matière synthétique rigide ou en métal résistant à la corro-
au-dessus de la maçonnerie de parement permettra de pro- sion – voir la figure 47).
1 2 3 4 5 6
1. Isolant
2. Mur porteur
3. Déflecteur
4. Pare-pluie
5. Chevron
6. Profilé rigide
7. Elément de bardage
8. Latte de finition
9. Maçonnerie de parement
9 8 7
Fig. 47 Raccord latéral entre un bardage en bois et un mur creux.
DÉTAIL N° 9.0 INTÉGRATION D’UNE DESCENTE D’EAUX PLUVIALES DANS UN MUR CREUX
7
1
6
5
1. Membrane anticapillaire
4 2. Cimentage ou membrane
d’étanchéité à l’air
3. Bloc isolant
4. Membrane à joints soudés ou
collés
5. Drainage de la coulisse du
mur creux
6. Film
3 2
7. Descente d’eaux pluviales
Points de vigilance
CSTC
option présente toutefois l’inconvénient de rendre des fuites
éventuelles difficilement détectables, ce qui peut occasion-
ner d’importants dégâts et nécessiter des travaux de répara-
tion délicats.
A
7
6
5 3
1 2
4 1
1
b2 ≥ b1/2
b1
b2 ≥ b1/2 1
b2 ≥ b1/2
Points de vigilance
Le mur creux surplombant la menuiserie doit être pourvu Au cas où la menuiserie n’est en contact ni avec le mur por-
d’une membrane assurant le drainage de l’eau qui se serait teur, ni avec le mur de parement, ses raccords au gros œuvre
infiltrée dans la coulisse. Cette membrane étant forcément devront avoir une masse suffisante pour peu que l’on vise
située au-dessus des ancrages de la maçonnerie, une partie une bonne isolation vis-à-vis des bruits environnants. Selon
de la façade ne sera dès lors pas protégée. On peut pallier le type d’environnement et les performances acoustiques
cet inconvénient en insérant une membrane supplémentaire requises, il pourra être nécessaire de recourir, par exemple,
entre la menuiserie et le linteau en béton surmontant la à des profilés suffisamment lourds ou à un bloc-cadre.
fenêtre.
La fixation de la menuiserie au mur porteur peut être réali-
Lorsque la menuiserie est placée avant la mise en œuvre du sée au moyen d’ancrages adéquats (figure 50) ou par le biais
parement, cette membrane offrira une protection complé- d’un précadre (caisson en contreplaqué, par exemple). Etant
mentaire en cours d’exécution. A noter que cette membrane donné la largeur importante de la coulisse, il n’est générale-
aboutit entre la menuiserie et la maçonnerie de parement et ment plus possible de faire reposer la menuiserie sur le
que, dans le joint (de mastic) situé entre les deux, on peut seuil.
prévoir des orifices pour assurer le drainage de l’eau en pro-
venance de la coulisse (voir figure 49). La maçonnerie portante située sous la fenêtre pourra de ce
fait être sollicitée par des contraintes plus ou moins élevées
Une membrane d’étanchéité à l’eau peut être posée sous le selon la largeur de la coulisse, la position et le poids de la
seuil de fenêtre. Cette membrane aboutit à l’extérieur et menuiserie. Il peut donc être nécessaire de faire usage, dans
assure l’étanchéité à la pluie au droit des extrémités du seuil cette zone, de blocs pleins ou d’une poutre en béton armé
et de ses joints éventuels. pour pouvoir y fixer les ancrages. Certains ancrages peuvent
1. Membrane complémentaire
2. Orifices pratiqués dans le joint de mastic
CSTC
L’épaisseur de l’isolant interposé est fonction des exigences L’espace entre les charnières des ouvrants et l’ébrasement
PEB. de la fenêtre doit permettre l’application d’un enduit et
éventuellement d’un revêtement carrelé ultérieur. Il est
Bien entendu, il est également possible de déterminer la recommandé de placer 50 % au moins de la finition inté-
valeur Ψ par calcul numérique. rieure sur un support stable.
B
Bureau de normalisation (Bruxelles, NBN, www.nbn.be)
B1. NBN B 03-003:2003 Déformation des structures. Valeurs limites de déformation. Bâtiments.
B2. NBN B 15-400:2015 Exécution des structures en béton. Supplément national à la NBN EN 13670:2010.
B3. NBN B 21-600:2009 Règles communes pour les produits préfabriqués en béton. Complément national à la NBN
EN 13369:2004+A1:2006+AC:2006.
B4. NBN B 25-002-1:2009 Menuiserie extérieure. Partie 1 : généralités (+ AC:2011).
B5. NBN CEN/TS 1187:2013 Méthodes d’essai pour l’exposition des toitures à un feu extérieur.
B6. NBN EN 300:2006 Panneaux de lamelles minces, longues et orientées (OSB). Définitions, classification et exigences.
B7. NBN EN 636+A1:2015 Contreplaqué. Exigences.
B8. NBN EN 771-1+A1:2015 Spécification pour éléments de maçonnerie. Partie 1 : briques de terre cuite.
B9. NBN EN 771-2+A1:2015 Spécifications pour éléments de maçonnerie. Partie 2 : éléments de maçonnerie en silico-calcaire.
B10. NBN EN 771-3+A1:2015 Spécifications pour éléments de maçonnerie. Partie 3 : éléments de maçonnerie en béton de
granulats (granulats courants et légers).
B11. NBN EN 771-4+A1:2015 Spécifications pour éléments de maçonnerie. Partie 4 : éléments de maçonnerie en béton
cellulaire autoclavé.
B12. NBN EN 771-5+A1:2015 Spécifications pour éléments de maçonnerie. Partie 5 : éléments de maçonnerie en pierre
reconstituée.
B13. NBN EN 771-6+A1:2015 Spécification pour éléments de maçonnerie. Partie 6 : éléments de maçonnerie en pierre naturelle.
B14. NBN EN 845-1:2013+A1:2016 Spécification pour composants accessoires de maçonnerie. Partie 1 : attaches, brides de
fixation, étriers de support et consoles.
B15. NBN EN 845-2:2013+A1:2016 Spécifications pour composants accessoires de maçonnerie. Partie 2 : linteaux.
B16. NBN EN 845-3:2013+A1:2016 Spécifications pour composants accessoires de maçonnerie. Partie 3 : treillis d’armature en
acier pour joints horizontaux.
B17. NBN EN 998-2:2016 Définitions et spécifications des mortiers pour maçonnerie. Partie 2 : mortiers de montage des
éléments de maçonnerie.
B18. NBN EN 1364-1:2015 Essais de résistance au feu des éléments non porteurs. Partie 1 : murs.
B19. NBN EN 1990:2002 Eurocodes structuraux. Eurocodes : bases de calcul des structures.
B20. NBN EN 1991-1-1 ANB:2007 Eurocode 1 : actions sur les structures. Partie 1-1 Actions générales. Poids volumiques, poids
propre, charges d’exploitation pour les bâtiments.
B21. NBN EN 1991-1-4:2005 Eurocode 1 : actions sur les structures. Partie 1-4 Actions générales. Actions du vent (+ AC:2010).
B22. NBN EN 1991-1-4 ANB:2010 Eurocode 1 : actions sur les structures. Partie 1-4 Actions générales. Actions du vent. Annexe
nationale.
B23. NBN EN 1993-1-4/A1:2015 Eurocode 3 : calcul des structures en acier. Partie 1- 4 Règles générales. Règles supplémentaires
pour les aciers inoxydables.
B24. NBN EN 1996-1-1+A1:2013 Eurocode 6 : calcul des ouvrages en maçonnerie. Partie 1-1 : règles générales pour ouvrages en
maçonnerie armée et non armée.
B25. NBN EN 1996-1-1+A1 ANB:2016 Eurocode 6 : calcul des ouvrages en maçonnerie. Partie 1-1 : règles communes pour
ouvrages en maçonnerie armée et non armée. Annexe nationale.
B26. NBN EN 1996-1-2:2005 Eurocode 6 : calcul des ouvrages en maçonnerie. Partie 1-2 Règles générales. Calcul du
comportement au feu (+ AC:2010).
B27. NBN EN 1996-2:2006 Eurocode 6 : calcul des ouvrages en maçonnerie. Partie 2 : conception, choix des matériaux et mise
en œuvre des maçonneries (+AC:2009).
B28. NBN EN 1996-2 ANB:2010 Eurocode 6 : calcul des ouvrages en maçonnerie. Partie 2 : conception, choix des matériaux et
mise en œuvre des maçonneries. Annexe nationale.
C
Centre scientifique et technique de la construction (Bruxelles, CSTC, www.cstc.be)
C1. Guide de l’entretien pour des bâtiments durables. Monographie CSTC, n° 16, 2011.
C2. Les pieds de mur étanches à l’eau et bien isolés mais aussi accessibles pour tous. Les Dossiers du CSTC, n° 1,
Cahier 6, 2014.
C3. NIT 196 Les balcons (1995).
C4. NIT 199 Les enduits intérieurs. 1ère partie (1996).
C5. NIT 223 Les planchers portants des bâtiments résidentiels et tertiaires (2002).
C6. NIT 243 Les revêtements de façade en bois et en panneaux à base de bois (2011).
C7. NIT 244 Les ouvrages de raccord des toitures plates : principes généraux (2012).
C8. NIT 250 Détails de référence pour les constructions enterrées (2014).
C9. NIT 251 L’isolation thermique des toitures à versants (2014).
C10. NIT 254 Obturation résistant au feu des traversées de parois résistant au feu. Prescriptions et mise en œuvre (2015).
C11. NIT 255 L’étanchéité à l’air des bâtiments (2015).
C12. NIT 256 Conception et mise en œuvre de bâtiments industriels conformes aux exigences de sécurité contre l’incendie (2016).
C13. NIT 257 Enduits sur isolation extérieure (ETICS) (2016).
C14. Obtenir une bonne étanchéité à l’air : points à prendre en compte dès le stade du gros œuvre. Les Dossiers du CSTC, n° 1,
Cahier 4, 2012.
C15. Problèmes d’humidité à l’interface entre la menuiserie et le gros œuvre. Les Dossiers du CSTC, n° 1, Cahier 5, 2014.
D
Danschutter S. et Wijnants J.
D1. Vers une amélioration de l’accessibilité. Bruxelles, CSTC, Les Dossiers du CSTC, n° 1, Cahier 3, 2015.
L
Lassoie L.
L1. Dimensionnement des structures en bois. 3e partie : reprise des poussées latérales exercées par les charpentes de toiture
(Pratique). Bruxelles, CSTC-Magazine, n° 4, 2002.
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Service public fédéral Economie, PME, Classes moyennes et Energie (Bruxelles, www.economie.fgov.be)
S1. STS 22 Maçonnerie pour constructions basses. Spécifications techniques unifiées, 1989 (nouvelle édition en cours de
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S2. STS 56.1 Mastics d’étanchéité des façades. Spécifications techniques unifiées, 1999.
V
Vos L.
V1. Evacuation séparée des eaux usées et des eaux pluviales. Bruxelles, CSTC, Les Dossiers du CSTC, n° 4, Cahier 14, 2016.
W
Wijnants J. et Parmentier B.
W1. Encastrements occasionnels durant la pose des hourdis. Bruxelles, CSTC, Les Dossiers du CSTC, n° 2, Cahier 2, 2016.
Brussels Greenbizz
Rue Dieudonné Lefèvre 17, B-1020 Bruxelles
Tél. 02/233 81 10