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Français langue étrangère

A1 Utilisateur élémentaire niveau initial ou de découverte

1.1. Se présenter
1.1.1. Qui suis-je ?
Tableau de conjugaisons

être habiter parler s'appeler


je/j'* suis français(e) habite Lyon parle français m'appelle* Adeline
tu es allemand(e) habites parles allemand t'appelles* Maria
Hambourg
il/elle/on est anglais(e) habite Londres parle anglais s'appelle* David
nous sommes français(es) habitons parlons français nous appelons Sabine et
Marseille Paul
vous êtes espagnol(e)s habitez parlez espagnol vous appelez Rosa et Juan
Barcelone
ils/elles sont canadien(ne)s habitent parlent français s'appellent François et
Monreal Jacques

*Attention : devant un h ou une voyelle (a, e, i, o, u) : je, me, te, se deviennent j', m', t', s'.

1.2. Les nationalités

A. Le genre des nationalités


Les adjectifs de nationalités s'écrivent avec un e quand ils sont féminins.
Exemples :
- Paul est allemand et Susanne est allemande.
- Miguel est espagnol et Cristina est espagnole.

Les adjectifs de nationalités qui s'écrivent avec un e au masculin ne changent pas au


féminin.
Exemples :
- Il est slovaque, slovène, russe, belge, bulgare, croate, serbe, suisse, tchèque.
- Elle est slovaque, slovène, russe, belge, bulgare, croate, serbe, suisse, tchèque.

Certains adjectifs ont des formes particulières au féminin.


Exemples :
- Il est grec - elle est grecque.
- Il est turc - elle est turque.

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B. Tableau des adjectifs de nationalités courants

masculin féminin nationalités


-ais -aise français, anglais, portugais, maltais, japonais, congolais, sénégalais,
irlandais
-ois -oise chinois, hongrois, suédois, danois, québécois
-ain -aine américain, mexicain, roumain, cubain
-en -enne indien, chilien, péruvien, canadien, brésilien, italien, australien,
norvégien, estonien, autrichien, coréen

1.3. Pays et villes

A. Le genre des pays


- Quand le nom d'un pays se termine par un -e, il est féminin et on met l'article la ou l' devant
ce nom.
Exemples : La France, la Belgique, la Slovaquie, l'Italie, la Syrie.
Trois exceptions : Le Cambodge, Le Mexique et Le Mozambique.

- Quand le nom d'un pays se termine par une autre lettre, il est masculin et on met l'article le
ou l' devant ce nom.
Exemples : Le Danemark, le Portugal, le Royaume-Uni, le Congo, l'Iran.

- Quand le nom d'un pays est au pluriel, on met l'article les devant ce nom.
Exemples : Les Etats-Unis, les Philippines, les Pays-Bas.

» B. Utilisation des prépositions en, au, aux devant les noms de pays
- On utilise la préposition en devant les pays féminins et ceux qui commencent par une
voyelle.
Exemples : J'habite en Chine, en France, en Italie, en Iran, en Irak, en Israël, en Corée.

- On utilise la préposition au devant les pays masculins.


Exemples : J'habite au Chili, au Cambodge, au Mexique, au Mozambique, au Congo, au
Danemark.

-On utilise la préposition aux devant les pays au pluriel.


Exemples : J'habite aux Etats-Unis, aux Philippines, aux Pays-Bas.

» C. Les villes
- Les villes ne prennent pas d'article.
Exemples : Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg.
Exceptions : le Caire, la Rochelle, le Havre.

- On utilise la préposition à devant le nom des villes.


Exemples :
- Elle travaille à Rome.
- Nous sommes à Tokyo.
- Il habite au Caire (contraction de à et le)

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1.4.L'âge

Pour dire son âge, on utilise le verbe avoir suivi du nombre d'années et du mot an(s).
personne verbe avoir âge
j' ai 15 ans
tu as 12 ans
il, elle, on a 45 ans
nous avons 27 ans
vous avez 50 ans
ils, elles ont 20 ans

Exemples :
- Quel âge as-tu ? J'ai 25 ans.
- Quel âge a John ? John a 16 ans.

1.5.La négation
La négation est composée de deux éléments ne et pas qui se placent autour du verbe.
Exemples : Je ne suis pas italien.

Attention : ne s'écrit n' devant a, e, i, o, u, y et h.


Exemples : Je n'habite pas en Chine.

1.6.Poser une question avec quel

On utilise quel pour poser une question et s'informer de quelque chose.


Exemples :
- Quel est ton nom ?
- Quel est ton numéro de téléphone ?
- Quel est le problème ?

» Quel s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.

masculin féminin
singulier quel quelle
pluriel quels quelles

Exemples :
- Quelle est ton adresse ? (une adresse, fém. sing.)
- Quelles sont ses activités après le travail ? (une activité, fém. sing.)
- Quels sont tes sports préférés ? (tes sports, masc. plur.)
- Quel est ton numéro de portable ? (ton numéro, masc. sing.)

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1.7.L'interrogation totale

L'interrogation totale est une interrogation à laquelle on peut répondre oui ou non.
Il existe trois façons de poser une question :

1. Une question avec l'intonation


Exemples : Vous êtes italien ? (langage parlé)

2. Une question avec est-ce-que


Est-ce que vous êtes italien ? (langage standard)

3. Une question avec l'inversion du verbe et du sujet


Exemples : Êtes-vous italien ? (langage soutenu, à l'écrit)

1.8.L'interrogation partielle

L'interrogation partielle est une interrogation qui répond à un pronom interrogatif (quand,
pourquoi, qui, comment, où, ...).
L'interrogation partielle peut se faire selon le même modèle que l'interrogation totale, c'est-à-
dire de trois façons:

1. Une question avec l'intonation


Exemples :
- Vous habitez où ?
- Pourquoi il ne va pas à l'école ?
- Comment tu t'appelles ?

2. Une question avec est-ce-que


Exemples :
- Où est-ce que vous habitez ?
- Pourquoi est-ce qu'il ne va pas à l'école ?
- Quand est-ce que tu commences ton travail ?

3. Une question avec l'inversion du verbe et du sujet


Exemples :
- Qui est cet homme ?
- Où habitez-vous ?
- Que manges-tu ?
- Comment t'appelles-tu ?

1.Parler de ses activités


1.1.Faire (une activité)
Pour parler d'une activité que l'on pratique, on utilise le verbe faire au présent de l'indicatif,
suivi de la préposition de.
Exemples :
- Je fais de la natation.

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- Nous faisons de la musique.
- Vous faites du sport ?

» Conjugaison du verbe faire au présent de l'indicatif.

personne verbe faire une activité


je fais du tennis
tu fais du piano
il/elle/on fait du jogging
nous faisons du théâtre
vous faites du sport
ils/elles font de l'équitation

1.2.Les jours de la semaine


Les jours de la semaine
Lundi - mardi - mercredi - jeudi - vendredi - samedi - dimanche.

» Les usages
Quand on indique une date, on utilise le jour de la semaine sans article.
Exemples :
- Lundi, je vais à Paris.
- Nous allons en Angleterre samedi prochain.
- Les enfants iront au cinéma mercredi.

Quand on indique une fréquence, on utilise le jour de la semaine avec l'article.


Exemples :
- Le lundi, je vais à Paris (= chaque lundi).
- Tous les mercredis, les enfants vont au cinéma.

Attention : Pour parler d'un moment de la journée ou de la semaine, on utilise généralement le


matin, à midi, l'après-midi, le soir, la nuit, le week-end.
- Le matin, j'aime prendre une douche.
- A midi je fais une pause.
- La météo annonce de la pluie cet après-midi.

1.3.Les verbes pronominaux

Les verbes pronominaux


Ils s'utilisent avec deux pronoms et ils sont très fréquents pour parler des activités de la
journée.
Exemples :
- Le matin, je me réveille, je me lève, je me douche, je me lave, je me rase, je me maquille, je
me coiffe, je m'habille.
- Le soir, je me déshabille, je me couche.

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» Les tableaux de conjugaison
personne pronom réfléchi verbe
je me douche
tu te douches
il/elle/on se douche
nous nous douchons
vous vous douchez
ils/elles se douchent

1.4. Verbes aller - venir

Les emplois
Le verbe aller indique la destination.
Exemples :
- Lundi, je vais à l'université.
- Nous allons à la campagne.
- Les enfants vont au cinéma mercredi.

Le verbe venir indique la provenance.


Il est souvent précédé des prépositions de, du, de la, des.
Exemples :
- Tu viens de l'école.
- Je viens de la piscine.
- Nous venons du Luberon..

» Les tableaux de conjugaison

personne aller venir


je vais viens
tu vas viens
il/elle/on va vient
nous allons venons
vous allez venez
ils/elles vont viennent

1.5.Les pronoms toniques

» Les pronoms toniques

pronom sujet pronom tonique


je moi
tu toi
il/elle lui/elle
nous nous
vous vous
ils/elles eux/elles

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» Usages
On utilise les pronoms toniques :

1. après une préposition


Exemples :
- Tu viens avec moi ?
- Vous allez chez eux ?

2. pour renforcer un pronom ou un nom


Exemples :
- Moi, je fais du tennis.
- Elle, elle fait du skate.
- Toi Sylvain,tu fais du rugby.

3. quand le pronom est employé sans le verbe


Exemples :
- Qui veut jouer au tennis ? - Moi !

4. dans une réponse avec aussi ou non plus


Exemples :
- Je déteste le football. - Moi aussi. (Quand on reprend une phrase affirmative positive)
- Je n'aime pas le rugby. - Lui non plus. (Quand on reprend une phrase négative)

1.6.Le futur proche


Le futur proche se construit avec le verbe aller au présent, suivi de l'infinitif. Il s'utilise pour
parler d'un futur immédiat ou d'un projet certain dans le futur.
Exemples :
- Vite ! Le train va partir ! (futur immédiat)
- Samedi, je vais prendre l'avion pour la Grèce. (projet certain)
- Les enfants vont faire du judo l'année prochaine. (projet certain)

1. Demander et proposer

1.1.Les adjectifs démonstratifs

Pour désigner quelque chose, on utilise les adjectifs démonstratifs ce, cet, cette (devant les
mots commençant par a, e, i, o, u, y et h) ou ces.
L'adjectif démonstratif s'accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Exemples :
- Tu veux ce gâteau ou cette tarte ?
- Tu peux venir cet après-midi ?
- Vous voulez essayer ces chaussures ?

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» Les adjectifs démonstratifs

Masculin singulier ce livre, cet étudiant


Féminin singulier cette étudiante
Masculin pluriel ces livres
Féminin pluriel ces étudiantes

Les déterminants et pronoms démonstratifs

Emploi

 Les pronoms démonstratifs celui, celle sont utilisés pour isoler une personne ou une
chose d’un groupe.

Exemple :
Je parle de celui du milieu.

 Il existe aussi des formes composées du pronom démonstratif : celui-ci, celle-ci, celui-
là, celle-là. La forme composée avec -ci renvoie à quelqu’un ou quelque chose qui se
trouve à proximité de celui qui parle (ici). La forme composée avec -là renvoie à une
personne ou une chose éloignée de celui qui parle (là-bas).

Exemple :
Lequel ? Celui-ci ou celui-là ?

 Les déterminants (aussi appelés adjectifs) démonstratifs ce, cet, cette, ces
permettent de mettre le nom en avant, de désigner quelque chose en particulier.

Exemple :
Ce mouton est mignon.

Formes
Personne Déterminants Pronoms Pronoms
démonstratifs démonstratifs démonstratifs
(forme simple) (forme composée)
Masculin Singulier ce, cet celui celui-ci / celui-là
Pluriel ces ceux ceux-ci / ceux-là
Féminin Singulier cette celle celle-ci / celle-là
Pluriel ces celles celles-ci / celles-là
Pronom neutre – ce ceci / cela / ça

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Les déterminants démonstratifs

Les déterminants démonstratifs accompagnent toujours un nom.

Exemple :

Ce mouton est mignon.

On emploie la forme du masculin singulier cet devant un nom commençant par


une vocale ou un h muet.

Exemple :

Cet homme

Si l’on emploie la forme composée avec -ci/-là, ces suffixes sont accolés au
nom.

Exemples :

Ce mouton-ci est mignon.


Ce mouton-là est trop grand.

Les pronoms démonstratifs

Les pronoms démonstratifs sont utilisés seuls – ils ne déterminent pas mais


remplacent un nom.

Exemples :

Ce mouton est celui du berger.

Celui-ci est son mouton.

La forme simple est utilisée dans les cas suivants:

 lorsque le pronom démonstratif est suivi de la préposition de

Exemple :
Les moutons dans le pré sont ceux du berger.

 lorsque le pronom démonstratif est suivi d’un pronom relatif

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Exemple :
Les moutons dans le pré sont ceux que garde le berger.

Dans tous les autres cas, on emploie la forme composée du pronom


démonstratif.

Le pronom neutre

Le pronom neutre ce (c’ devant une voyelle) est utilisé avec le verbe être pour
reprendre une phrase ou un groupe de mots. Il est invariable (peu importe si le
verbe être est au singulier ou au pluriel, la forme du pronom reste ce).

Exemples :

C’est lui qui garde les moutons.

Ce sont eux qui sont gardés par le berger.

Avec d’autres verbes, on utilise la forme ça.

Exemple :

Ça m’a beaucoup plu.

Les formes ceci et cela peuvent être utilisées avec tous les verbes, y compris
être. Elles sont souvent employées à l’écrit ; à l’oral, on préfère utiliser la forme
contractée ça.

Exemples :

Je trouve ceci très intéressant./Je trouve ça très intéressant.

1.2. Les verbes pouvoir, devoir et vouloir

A. Le verbe pouvoir
Le verbe pouvoir exprime la possibilité ou la capacité.
Exemples :
- Tu peux m'appeler ce soir ?
- Vous pouvez vous inscrire à partir du 3 septembre.
- Nous ne pouvons pas ouvrir cette porte.

» B. Le verbe devoir
Le verbe devoir exprime l'obligation.
Exemples :
- Mon fils doit étudier pour son examen.
- Vous devez éteindre vos portables.

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» C. Le verbe vouloir
Le verbe vouloir exprime le désir.
Exemples :
- Je veux partir en vacances.
- Il ne veut plus me parler.

» D. Tableau de conjugaison des verbes

pouvoir vouloir devoir


je peux veux dois
tu peux veux dois
il/elle/on peut veut doit
nous pouvons voulons devons
vous pouvez voulez devez
ils/elles peuvent veulent doivent

1.Décrire

1.1.C'est et il est

1. Emploi de c'est
Pour identifier une chose ou une personne, on utilise c'est (ce sont au pluriel) + nom.
Exemples :
- C'est un livre.
- Ce sont des amis.
- C'est un cousin.
- C'est Sophie, ma voisine.

2. Emploi de il est
Pour décrire une chose ou une personne, on utilise il est/elle est (ils sont/elles sont au pluriel)
+ adjectif ou profession.
Exemples :
- C'est un livre. Il est cher.
- Ce sont des livres. Ils sont chers.
- C'est un bon ami. Il est très gentil.
- C'est Sophie. Elle est belge. Elle est professeur.

1.2. Les adjectifs possessifs

1. Emploi
On utilise l'adjectif possessif pour désigner un possesseur.
Exemples :
- Ce n'est pas ton livre, c'est mon livre.
- Vos cousins sont devenus nos amis.

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L'adjectif possessif s'accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Exemples :
- Mon père (masculin singulier) est blond.
- Ma mère (féminin singulier) est blonde.
- Mes parents (masculin pluriel) sont blonds.
- Mes sœurs (féminin pluriel) sont blondes.

2. Tableau des adjectifs possessifs


je tu il/elle
mon père ton père son père
ma mère ta mère sa mère
mes parents tes parents ses parents
nous vous ils/elles
notre père votre père leur père
notre mère votre mère leur mère
nos parents vos parents leurs parents

Attention !
Devant a, e, i, o, u et h ma, ta, sa s'écrivent " mon, ton, son.
C'est mon amie (une amie) et non c'est ma amie.
C'est mon école (une école) et non c'est ma école.

1.3.Les professions
1. Règle générale
Le nom de la profession s'accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Quand une profession est au féminin, on ajoute un e à la fin.
Exemples :
Mon père est avocat, ma mère est aussi avocate.

Quand le nom d'une profession se termine par e au masculin, il ne change pas de forme au
féminin.
Exemples :
Mon père est psychologue, ma mère est aussi psychologue.

2. Cas particuliers
Certains noms de professions s'écrivent de la même manière au masculin et au féminin.
Exemples :
Mon père est médecin, ma mère est aussi médecin.

Certaines professions changent de forme au féminin. Elles sont détaillées ci-dessous.


Les professions qui changent de forme au féminin

-er boulanger boulangère


fromager fromagère
boucher bouchère
pâtissier pâtissière
infirmier infirmière
-eur serveur serveuse

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danseur danseuse
vendeur vendeuse
-teur acteur actrice
éditeur éditrice
agriculteur agricultrice
instituteur institutrice

Exception : chanteur Exception : chanteuse


-ien musicien musicienne
chirurgien chirurgienne

1.4. Les adjectifs qualificatifs


A. Emploi
Les adjectifs qualificatifs servent à qualifier une chose ou une personne.
Exemples :
- Sophie est charmante et intelligente.
- C'est une grande maison.

Ils s'accordent en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rapportent. En général, ils
prennent un -e au féminin, et un -s au pluriel.
Exemples :
- Il est grand et fort. (masculin singulier)
- Elle est grande et forte. (féminin singulier)
- Ils sont grands et forts. (masculin pluriel)
- Elles sont grandes et fortes. (féminin pluriel)

» B. Formes particulières
Certains adjectifs changent de forme au féminin. En voici une liste.

Tableau des adjectifs qualificatifs

masculin féminin

-if actif active


agressif agressive
productif productive

-on bon bonne


mignon mignonne

-eux heureux heureuse


joyeux joyeuse

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-er étranger étrangère
particulier particulière

Les adjectifs qui ont un masculin en -e ne changent pas de forme au féminin.


Exemple :
Il est stupide. Elle est stupide.

» C. Irrégularités
Certains adjectifs courants sont irréguliers. Leur féminin suit une autre règle.

masculin féminin

-eau beau belle


nouveau nouvelle

-ieux vieux vieille

-anc blanc blanche

-os gros grosse

-il gentil gentille

1.5. Il y a

Il y a s'utilise pour identifier des choses ou des personnes dans un lieu.


Cette forme est toujours au singulier.
Exemples :
- Dans le salon, il y a une table.
- Il y a une femme qui attend.
- Dans le salon, il y a des tables.
- Il y a des femmes qui attendent.

1.6. La comparaison
Pour comparer deux personnes, deux choses, deux actions (supériorité, infériorité, égalité), on
utilise les expressions suivantes :

- plus + adjectif + que


Exemples :
- Paul est plus grand que Jacques.
- Kim est plus jeune que Diana.
- Il fait plus chaud qu'hier.

- plus + adverbe + que

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Exemples :
- Paul parle plus facilement que Jacques.
- Kim cuisine plus légèrement que Diana.
- Tu conduis plus prudemment que Carlotta.

- moins + adjectif + que


Exemples :
- Paul est moins grand que Jacques.
- Kim est moins timide que Diana.
- Il fait moins froid qu'hier.

- moins + adverbe + que


Exemples :
- Paul parle moins facilement que Jacques.
- Kim cuisine moins légèrement que Diana.
- Tu conduis moins prudemment que Carlotta.

- aussi + adjectif + que


Exemples :
- Paul est aussi grand que Jacques.
- Kim est aussi gentille que Diana.
- Il fait aussi froid qu'hier.

- aussi + adverbe + que


Exemples :
- Paul parle aussi rapidement que Jacques..
- Kim joue du piano aussi bien que Diana.
- Tu joues aussi nerveusement qu'hier.

Attention ! :
- que devient qu' devant a, e, i, o, u, y, h.
- le comparatif de bon est meilleur, celui de bien est mieux.

Exemples :
- Ce café (cette tarte) est bon (bonne), mais l'autre est meilleur (meilleure).
- Cet exemple est bien, mais l'autre est mieux.

1. Conseiller quelqu'un
1.1 L'impératif
A. Emploi
Il sert à donner un ordre ou à conseiller quelqu'un. Il se forme à partir du présent de l'indicatif
sans le pronom personnel sujet. L'impératif existe pour les 2èmes personnes du singulier et du
pluriel et pour la 1ère personne du pluriel.
Exemples :
- Bois de l'eau !
- Mange plus de légumes !

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- Buvons ce café et partons !
- Buvez des jus de fruits !

Pour les verbes en -er, on supprime le s final à la 2eme personne du singulier.


Exemples :
Manger -> Mange des légumes ! (et non manges)
Parler -> Parle moins fort. (et non parles).
Aller -> Va acheter du pain. (et non vas)

» B. Irrégularités
Les verbes être, avoir et savoir sont irréguliers.

Etre à l'impératif
Sois ! Soyons ! Soyez !

Etre à l'impératif
Aie ! Ayons ! Ayez !

Etre à l'impératif
Sache ! Sachons ! Sachez !

Attention : À la forme négative, ne et pas se placent autour du verbe.


Exemples :
Ne mange pas trop de gâteaux !

1.2 Devoir et pouvoir au conditionnel


A. Emploi
Les verbes devoir et pouvoir au conditionnel présent peuvent s'utiliser pour conseiller.
Exemples :
- Tu es malade, tu devrais aller chez le médecin.
- Si tu es stressé, tu pourrais faire du sport chaque jour.
- Vous devriez envoyer votre candidature dans cette entreprise.
- Vous pourriez boire un peu d'eau. Vous aurez moins soif.
- Nous devrions partir parce que nous sommes déjà en retard.
- Tes parents sont fatigués, ils devraient se reposer.

» B. Tableau de conjugaison

devoir pouvoir
je devrais pourrais
tu devrais pourrais
il/elle/on devrait pourrait
nous pourrions devrions
vous pourriez devriez
ils/elles devraient pourraient
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1. Parler des aliments
1.1 Les articles définis et indéfinis
A. Les articles indéfinis

1. Emploi
On utilise l'article indéfini devant un nom pour introduire une chose ou une
personne qui n'est pas connue ou non identifiée.
L'article indéfini s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se
rapporte.
Exemples :
- C'est un fruit.
- C'est une pomme.
- C'est un boulanger.
- Bonjour, je voudrais une baguette, des croissants et une brioche, s'il vous
plait.
- Il travaille dans une grande boulangerie.

2. Formation
Voici le tableau des articles indéfinis à connaître impérativement.

masculin féminin
singulier un une
pluriel des des

»B. Les articles définis

1. Emploi
On utilise l'article défini pour présenter quelque chose ou quelqu'un déjà connu,
identifié ou dont on a déjà parlé. L'article défini s'accorde en genre et en nombre
avec le nom auquel il se rapporte.

Exemples :
- C'est la veste de ton camarade.
- Le magasin bio en bas est très cher.
- C'est un fromage délicieux : c'est le meilleur fromage de Normandie.

2. Formation
Voici le tableau des articles définis à connaître impérativement.

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masculin féminin
singulier le - l'* la - l'*
pluriel les les
* devant a, e, i, o, u, y et h

1.2 Les articles partitifs, les quantités


A. Les articles partitifs

1. Emploi
On utilise les articles partitifs devant des aliments, ingrédients ou boissons que
l'on ne peut pas compter ou pour désigner une partie d'un aliment.
Exemples :
-Je mange du pain et de la salade. (= je ne mange pas tout le pain et toute la
salade, mais une partie du pain et une partie de la salade)
- Tu bois de l'eau ou du jus de fruits ?
- Je voudrais un café avec du sucre et du lait.
- Tu veux du poulet ? (= tu veux un morceau de poulet et pas tout le poulet)

2. Formation
Tableau des articles partitifs

masculin féminin
singulier du des
de l'
pluriel de la des
de l'
** devant a, e, i, o, u et h
Exemples :
- Le matin, je mange du pain, du beurre, de la confiture et des fruits.
- Le soir, je mange du poulet, du riz ou des pâtes et je bois de l'eau ou du vin.

»B. Les quantités


Quand on exprime une quantité, l'article partitif change de forme, et est
accompagné d'un adverbe qui précise la quantité.
Du, de l', de la, des –> un peu de ou d', beaucoup de ou d', assez de ou d', un
morceau de ou d', un kilo de ou d', etc.
Exemples :
- Je mange du pain. –> Je mange un morceau de pain.
- Je bois de l'eau. –> Je bois un verre d'eau.
- Il mange des fruits. –> Il mange beaucoup de fruits.
- Tu as de la confiture. –> Tu as assez de confiture.
- J'ai acheté des pommes de terre. –> J'ai acheté un kilo de pommes de terre.
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Avec une négation (si la quantité d'aliments est nulle), du, de l', de la et des –>
ne ... pas (plus) de ou ne ... pas (plus) d'.
Exemples :
- Je mange du pain. –> Je ne mange pas de pain.
- Il mange des fruits. –> Je ne mange plus de fruits.

Attention ! Avec les verbes d'appréciation aimer, adorer, détester, préférer,


etc., on utilise l'article défini le, la, l', les.
Exemples :
- Je mange du poisson car j'adore le poisson.
- Je bois de la bière car j'aime la bière.

1. Parler de la météo
1.1 La forme impersonnelle : il
Pour parler de la météo, on utilise le pronom personnel il suivi du verbe.
Exemples :
-Aujourd'hui, il fait beau et il fait chaud.
- À Lille, il pleut et il fait froid.
- A Grenoble, il neige et il gèle.

On peut aussi utiliser l'expression il y a suivi de la préposition de, des, de la, du et du nom.
Exemples :
- Aujourd'hui, il y a du soleil et du vent.
- Il y a des nuages.
- Il y a de la neige.

1.2 Parler des saisons, les prépositions


On utilise les prépositions en et au pour indiquer les saisons.
Exemples :
- En été, il fait beau et il fait chaud.
- En automne, il y a du vent et il fait un peu froid.
- En hiver, il neige.
- Au printemps, il pleut.

1. Parler du passé
1.1 Le passé composé

1. Emploi
On utilise le passé composé pour parler d'événements ou d'actions qui ont eu lieu dans le
passé.
Exemples :
- Hier, je suis allé(é) au cinéma.

20
- Je suis né en 1974.
- Nous avons acheté cette maison en 1987.

2. Formation
Le passé-composé est formé du verbe avoir ou être au présent de l'indicatif suivi du participe
passé du verbe. La majorité des verbes se construisent avec le verbe avoir et tous les verbes
en -er forment leur participe passé en -é.
Exemples :
- Ce matin, nous avons regardé un film à la télévision.
- La semaine dernière, nous avons diné dans un très bon restaurant.
- Tu as mangé tous les fruits.
- Ils ont travaillé tout l'été.

Attention !
Les verbes naitre, aller, venir, monter, arriver, passer, entrer, rester, sortir, partir, rentrer,
descendre, mourir, revenir, retourner, devenir se construisent au passé composé avec le
verbe être.
Exemples :
- Hier soir, il est allé au cinéma.
- Tu es monté dans le bus.
- Je suis passé chez mes amis.

1. Participes passés courants réguliers et irréguliers

Infinitif Participe passé


verbes en -er -é
Exemple : manger mangé
venir venu
sortir sorti
partir parti
descendre descendu
mourir mort
naitre né
boire bu
voir vu
pouvoir pu
vouloir voulu
prendre pris

1.2 Les jours, les mois


1. On utilise le verbe être pour demander la date.
Exemples :
- Quel jour sommes-nous ?
- Nous sommes le 15 septembre 2014.

2. On écrit la date avec l'article défini le + chiffre (jour) + mois + année (facultatif).
Exemples :
- Je suis né le 3 avril 1980.
21
- Nous partons le 15 août en Normandie.
- Ils reviennent le 20 mars de Bangkok.

3. Pour donner une date (mois et année) sans préciser le jour, on utilise la préposition en.
Exemples :
Je suis né en avril.
Je suis né en 1980.
Je suis né en avril 1980.

Pour les mois de l'année et les années, on utilise la préposition en.

En mois ou année ou mois + année


En janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
septembre
octobre
novembre 2014
décembre
2014
1900

4. Pour parler d'un jour, on n'utilise pas de préposition.


Exemples :
- Je suis arrivé mardi matin.
- Nous allons au cinéma jeudi prochain.

Jours de la semaine : lundi - mardi - mercredi - jeudi - vendredi - samedi - dimanche

A2 Utilisateur élémentaire niveau intermédiaire ou usuel

1. Parler du passé
1.1 L'imparfait et le passé composé

A. L'imparfait

1. Emploi
On utilise l'imparfait pour parler des souvenirs et des habitudes passées.
Exemples :
- Où tu habitais quand tu avais 10 ans ?

22
- Quand j'étais petit, je jouais au tennis. (= j'avais l'habitude de jouer au tennis).
- Quand j'étais étudiant, je faisais beaucoup la fête.

On utilise aussi l'imparfait pour décrire une situation, un état physique ou psychologique.
Exemples :
- Hier, j'ai rencontré mon ami Pierre. Il portait un pantalon gris et il semblait fatigué.
- L'année dernière, je suis allée à Montpellier. Il faisait très beau et le ciel était bleu pendant
une semaine.

2. Formation
L'imparfait se forme à partir du radical de la 1ère personne du pluriel du verbe au présent de
l'indicatif, auquel on ajoute les terminaisons suivantes :

Personne Terminaison imparfait


je -ais
tu -ais
il/elle/on -ait
nous -ions
vous -iez
ils/elles -aient

Exemples :
Parler -> nous parlons -> radical parl -> je parlais - tu parlais - il parlait - nous parlions - vous
parliez - ils parlaient
Finir - nous finissons -> radical finiss -> je finissais - tu finissais - il finissait - nous finissions
- vous finissiez - ils finissaient

Exception : le verbe être se conjugue à l'imparfait de la façon suivante :

Personne être à l'imparfait


j' étais
tu étais
il/elle/on était
nous étions
vous étiez
ils/elles étaient

»B. Le passé composé

1. Emploi
On utilise le passé composé pour parler des événements et des actions principales.
Exemples :
- Hier, je suis allé au marché.
- J'ai acheté des fruits et je suis rentré à la maison à midi.

2. Formation
Le passé-composé est formé du verbe être ou avoir au présent et du participe passé du verbe.
Les verbes en -er forment leur participe en -é.

23
Exemples :
- Vous êtes allés au cinéma.
- Nous avons écouté la radio.
- Nous avons mangé un croissant.

Tous les verbes se construisent avec avoir sauf :


- les verbes pronominaux
se lever, se laver, se réveiller, se coucher, etc.
- les verbes suivants, qui désignent en général un mouvement :
naitre -> je suis né
aller -> je suis allé
monter -> je suis monté
arriver -> je suis arrivé
venir -> je suis venu
entrer -> je suis entré
rentrer -> je suis rentré
rester -> je suis resté
sortir -> je suis sorti
rentrer -> je suis rentré
passer -> je suis passé
partir -> je suis parti
descendre -> je suis decendu
tomber -> je suis tombé
mourir -> je suis mort
revenir -> je suis revenu
retourner -> je suis retourné
devenir -> je suis devenu

1.2 Les participes passés irréguliers

A. Principaux participes passés irréguliers

1. Les participes passés irréguliers en -u

Verbe Participe passé


pouvoir pu
vouloir voulu
voir vu
devoir dû
savoir su
recevoir reçu
tenir tenu
croire cru
perdre perdu
lire lu
boire bu
venir venu
descendre descendu
vouloir connu
vivre vécu

24
2. Les participes passés irréguliers en -is

Verbe Participe passé


mettre mis
prendre pris
comprendre compris
apprendre appris
asseoir assis

3. Les participes passés irréguliers en -ert

Verbe Participe passé


ouvrir ouvert
offrir offert
souffrir souffert
découvrir découvert

4. Les participes passés irréguliers en -t

Verbe Participe passé


conduire conduit
construire construit
produire produit
traduire traduit
dire dit
écrire écrit

5. Les participes passés irréguliers en -i

Verbe Participe passé


rire ri
suivre suivi

Ainsi que tous les verbes du deuxième groupe:


finir, saisir, choisir, grandir, fleurir, grossir, maigrir, agir, réagir, rougir, etc..

6. Divers

Verbe Participe passé


être été
avoir eu
faire fait
naitre né
mourir mort

25
»B. Accord du participe passé

1. Avec avoir
Le participe passé ne s'accorde pas quand il est employé avec le verbe avoir.
Exemples :
- Elle a vu Jacques.
- Nous avons regardé une émission très intéressante.

2. Avec être
Le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe quand il est
employé avec le verbe être.
Exemples :
- Elle est allée en Espagne.
- Nous sommes allés chez le coiffeur.
- Elles sont parties en Albanie.

1.3 Les expressions temporelles ça fait - il y a ... …que, pendant, il


ya
A. L'événement continue au moment où l'on parle

1. Depuis
On utilise " depuis " pour exprimer une durée qui continue et qui est encore effective dans le
présent.
Le verbe se conjugue en général au présent.
Exemples :
- Je travaille dans cette entreprise depuis trois ans. (= Je travaille encore dans cette entreprise
quand je parle.)

2. Ça fait/ il y a ... que


Quand on parle, on utilise souvent l'expression " ça fait ... que " ou " il y a ... que " au lieu de
" depuis ... ".
Elle signifie la même chose. Le verbe se conjugue aussi au présent.
Exemples :
- Ça fait trois ans que je travaille dans cette entreprise. (= Je travaille dans cette entreprise
depuis trois ans.)
- Il y a dix ans que je vis en Belgique. (= Je vis en Belgique depuis dix ans.)

»B. L'événement est terminé au moment où l'on parle

1. Il y a
On utilise " il y a " pour parler d'un événement passé ponctuel qui est terminé.
Le verbe est en général au passé-composé.
Exemples :
- Je suis arrivé à Paris il y a cinq ans. - Vous avez déménagé il y a deux mois.

2. Pendant
On utilise " pendant " pour parler d'une durée qui est terminée et limitée.

26
Exemples :
- J'ai travaillé pendant trois ans dans ce magasin. - J'ai attendu mon ami pendant une heure.

1.4 les verbes pronominaux au passé composé et les verbes avec un double
auxiliaire

1. Les verbes pronominaux au passé-composé


Les verbes pronominaux (avec un double pronom) se construisent avec le verbe être et le
participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe.
Exemples :
- Elle s'est réveillée à 8h30.
- Ils se sont levés très tôt ce matin.

Tableau de conjugaison d'un verbe pronominal au passé-composé

Personne Se réveiller au passé composé


je me suis réveillé(e)
tu t'es réveillé(e)
il/elle/on s'est réveillé(e)
nous nous sommes réveillé(e)s
vous vous êtes réveillé(e)s
ils/elles se sont réveillé(e)s

2. Les verbes construits avec être et avoir


Certains verbes habituellement construits avec être au passé-composé sont employés avec le
verbe avoir quand ils sont suivis d'un complément d'objet direct. Cela concerne les verbes
monter, descendre, entrer, rentrer, sortir, retourner, passer.
Exemples :
Je suis passé au supermarché -> J'ai passé une bonne soirée.
Nous sommes descendus du bus. -> Nous avons descendu les valises.

1. Parler des choses et des personnes


1.1 Les pronoms relatifs
On utilise le pronom relatif pour associer deux phrases et ne pas répéter le même nom.
Exemples :
- Le livre est sur la table. + Le livre (= sujet) est rouge. = Le livre qui est sur la table est
rouge.
- Le livre est sur la table. + Tu vois le livre (= complément d'objet direct). = Le livre que tu
vois est sur la table.

1.1. le pronom relatif qui


On utilise le pronom qui pour remplacer un sujet.
Exemple :
J'aime ce livre. + Ce livre (= sujet) est bien écrit. = J'aime ce livre qui est bien écrit.

27
1.2. le pronom relatif que
On utilise le pronom que pour remplacer un complément d'objet direct.
Exemple :
Le livre est sur la table. Tu vois le livre. (= complément d'objet direct)= Le livre que tu vois
est sur la table.

Attention !
Devant a, e, i, o, u, y et h, que devient qu'.
Exemple :
Le livre qu'il regarde est un livre de français.

1.3. le pronom relatif où


On utilise le pronom où pour remplacer un complément de lieu. Exemple :
Le livre est sur la table. (= complément de lieu) + La table est ancienne. = La table où est le
livre est ancienne.

1.2 Les pronoms possessifs


»A. Emploi
Le pronom possessif indique le possesseur de l'objet ou de la personne dont il remplace le
nom.
Exemples :
- Mon sac est aussi beau que le tien (= ton sac).
- Ce sont tes filles ou les siennes (= ses filles) ?

»B. Formation
Le pronom possessif s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Exemples :
- C'est mon sac, c'est le mien.
- C'est ma robe, c'est la mienne.
- Ce sont mes colliers, ce sont les miens.
- Ce sont mes chaussures, ce sont les miennes.

Tableau des pronoms possessifs

masculin féminin
singulier Le mien La mienne
Le tien La tienne
Le sien La sienne
Le nôtre La nôtre
Le vôtre La vôtre
Le leur La leur
pluriel Les miens Les miennes
Les tiens Les tiennes
Les siens Les siennes
Les nôtres Les nôtres
Les vôtres Les vôtres
Les leurs Les leurs

28
Attention !
Ne pas oublier l'accent circonflexe ^ sur le o : ô.

1.3 Les pronoms directs et indirects


A. Les pronoms complément directs

1. Emploi
Le pronom complément direct (COD) remplace un complément d'objet direct et permet de ne
pas répéter le nom. Il répond à la question quoi ? (pour une chose) ou qui ? (pour une
personne).
Exemples :
- Tu vois le jardin ? (tu vois quoi ?)
- Oui, je le vois. (le = le jardin)
- Vous regardez la télévision ? (vous regardez quoi ?)
- Oui, je la regarde tous les jours. (la = la télévision)
- Vous aimez votre professeur ? (vous aimez qui ?)
- Oui, je l'adore ! (l' = votre professeur)

2. Formation
Le pronom complément s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il remplace.
Exemples :
- Je vois le sac, je le vois.
- Je vois la table, je la vois.
- Je vois les enfants, je les vois.
- J'écoute la chanson, je l'écoute.

Tableau des pronoms complément direct

C.O.D
singulier me*
te*
le*
la*
pluriel nous
vous
les

*Attention !
Devant a, e, i, o, u, y et h,, les pronoms compléments directs me, te, le et la s'écrivent m', t',
l' et l'.

»B. Les pronoms complément indirects

1. Emploi
Le pronom complément indirect (COI) remplace un nom de personne et répond à la question à
qui ?
Exemples :
- Tu téléphones à Jacques ? (tu téléphones à qui ?)

29
- Oui, je lui téléphone chaque semaine.
- Tu parles souvent à tes parents? (tu parles souvent à qui ?)
- Oui, je leur parle tous les jours.

On utilise généralement ces pronoms avec les verbes de communication qui se construisent
avec la préposition à : dire à, téléphoner à, parler à, envoyer à, donner à, offrir à,
répondre à, écrire à, demander à, etc.

2. Formation

C.O.I
singulier me*
te*
lui
pluriel nous
vous
leur

*Attention !
Devant a, e, i, o, u, y et h, les pronoms complément indirects me et te s'écrivent m' et t'.

1.4 La comparaison (quantité)


A. Le comparatif
Pour comparer des quantités, on utilise :
1. Devant un nom
- plus de (+)
- moins de (-) ou
- autant de (=)
Exemples :
- Il y a autant de livres chez Paul que chez Sylvie.
- Ma mère a moins de patience que mon père.

Attention !
- On ne met pas d'article après la préposition de.
Exemple :
Je mange moins de des fruits que ma sœur.

- de devient d' devant une voyelle ou un h


Exemple :
Je mange moins d'haricots que ma sœur.

2. Après un verbe
- plus que (+)
- moins que (-)
- autant que
Exemples :
- Elle parle plus que toi.
- Vincent travaille moins que son frère.

30
Quand le verbe est composé, la comparaison se place autour du second verbe.
Exemple :
J'ai autant étudié que mes camarades.

»B. Le superlatif
1. Devant un nom
On utilise :
- le plus de
- le moins de
suivi d'un nom.
Exemple :
C'est la ville où il y a le moins de voitures en Europe.

Attention !
- On ne met pas d'article après la préposition de.
Exemple :
Je mange le moins de des fruits de toute la famille.

- de devient d' devant une voyelle ou un h


Exemple :
J'ai le plus d'habitudes bizarres.

2. Après un verbe
On utilise :
- le plus
- le moins
précédé d'un verbe.
Exemple :
C'est ce professeur qui travaille le plus dans l'école.

1.5 Les adjectifs et pronoms indéfinis


1. Les adjectifs indéfinis
Les adjectifs indéfinis expriment la quantité. La quantité s'exprime avec les adjectifs
indéfinis quelques, plusieurs, certains, d'autres, chaque, et tout.
Exemples :
- Dans ma classe, j'enseigne à quelques étudiants italiens. (= un petit nombre)
- Dans ma classe, j'enseigne à plusieurs étudiants espagnols. (= un nombre plus important)
- Dans ma classe, j'enseigne à certains étudiants anglais et à d'autres étudiants américains.
(une partie d'un ensemble)
- Dans ma classe, j'enseigne à chaque étudiant. (= un étudiant en particulier)
- Dans ma classe, j'enseigne à tous les étudiants. (= la totalité)
- J'enseigne à toute la classe. (= totalité des individus dans un ensemble)

Attention !
L'adjectif tout s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.

31
singulier pluriel
masculin tout tous
féminin toute toutes

Exemples :
J'enseigne à toute la classe, à tout le monde, à tous les étudiants et à toutes les étudiantes.

2. Les pronoms indéfinis


Les pronoms indéfinis remplacent l'adjectif indéfini et le nom.

Avec adjectif indéfini + nom Avec pronom indéfini


Quelques étudiants sont italiens et Quelques-uns sont italiens et
quelques étudiantes sont espagnoles. quelques-unes sont espagnoles.
Plusieurs étudiants sont espagnols. Plusieurs sont espagnols.
Certains étudiants sont anglais et Certains sont anglais et
d'autres étudiants sont américains. d'autres sont américains.
Chaque étudiant est studieux. Chacun est studieux.
Tous les étudiants sont studieux. Tous sont studieux.

1.6 Les pronoms en et y


1. Le pronom en

1.1. Constructions avec la préposition de.


Le pronom en remplace un complément qui se construit avec la préposition de, et qui peut
prendre la forme d'un verbe, d'un adjectif ou d'un nom.

Verbe suivi de la préposition de (parler de, rêver de, s'occuper de, avoir besoin de, avoir envie
de, se souvenir de, etc.)
Exemples :
- Vous parlez souvent de votre travail ?
- Oui, j'en parle souvent.

- Et vous avez besoin de cet ordinateur pour travailler ?


- Oui, j'en ai besoin tous les jours.

Adjectif suivi de de (être content de, être fier de, être triste, etc.)
Exemples :
- Il est très fier de sa fille, il en est fier depuis longtemps.
- Elle est triste d'appendre cette nouvelle. Elle en est triste.

Il remplace aussi de + nom de lieu.


Exemples :
- Tu viens de l'école ?
- Oui, j'en viens.

32
1.2. Construction avec la quantité de.

Pour exprimer une quantité indéterminée, on utilise en.


Exemples :
- Vous mangez de la salade ?
- Oui, j'en mange tous les jours.

- Tu bois du vin ?
- Oui, j'en bois de temps en temps.

- Il y a du pain dans le placard ?


- Oui, il y en a.

Quand une quantité est exprimée, on utilise en.


Exemples :
- Vous avez beaucoup de CD ?
- Oui, j'en ai 400.

- Tu as des amis ?
- Oui, j'en ai beaucoup.

2. Le pronom y

Le pronom y remplace un complément de lieu.


Exemples :
- Paul habite à Marseille. Il y habite depuis 2 ans.
- Elle est venue chez moi. Elle y est depuis 30 minutes.

Il s'utilise également pour remplacer un complément de verbe construit avec à.


Exemples :
-Elle pense à ses vacances, elle y pense depuis 3 mois.

- Tu t'intéresses à la littérature ?
- Oui, je m'y intéresse beaucoup.

Attention !
Quand il s'agit d'un nom de personne, on conserve la préposition à suivi du pronom tonique
(moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles).
Exemples :
- Tu t'intéresses à ce garçon ?
- Oui, je m'intéresse à lui.

1.7 la négation complexe (ne ... rien, ne ... plus, ne ... jamais, ne ...
personne, ne ... aucun)
On peut remplacer la négation simple ne ….. pas par une négation complexe : ne ... plus, ne
... jamais, ne... personne, ne ... rien, ne... auucn, etc.) qui ajoute une information.
Celle-ci se construit de la même manière, elle se place autour du verbe.

33
Exemples :
- Tu vois quelqu'un ?
- Non, je ne vois personne.

- Tu veux quelque chose ?


- Non, je ne veux rien.

- Tu joues au tennis ?
- Non, je ne joue plus. (= avant je jouais, mais maintenant j'ai arrêté)

- Tu fumes des cigarettes ?


- Non, je ne fume jamais. (= pas une seule fois)

- Tu regardes des films espagnols ?


- Non, je ne regarde aucun film espagnol.

Ne ... aucun est toujours au singulier. Aucun s'accorde en genre avec le nom auquel il se
rapporte.
Exemples :
- Tu as un ami chilien ?
- Non je n'ai aucun ami chilien. (= je n'ai pas un seul ami chilien)

- Tu as une amie chilienne ?


- Non, je n'ai aucune amie chilienne.

Attention !
1. Quand il y a deux verbes, la négation se place autour du premier verbe.
Exemple :
- Nous ne sommes jamais allés en Italie.

2. n devient n' devant une voyelle ou un h


Exemple :
- Vous n'*êtes plus venus chez Paul.

1. Parler de ses actions


1.1 Le présent progressif et le passé récent
1. le présent progressif
Pour exprimer une action au présent dans sa durée et sa continuité, on utilise le présent
progressif. Il se forme avec le verbe être au présent et l'expression " en train de/d'* " + verbe
à l'infinitif.
Exemples :
- Qu'est-ce que tu fais ? Je suis en train de travailler.
- Vous avez fini d'écrire la lettre ? Nous sommes en train de finir.

* d' devant a, e, i, o, u, y et h

34
2. Le passé récent
Pour exprimer une action dans le passé qui est proche du moment où l'on parle, on utilise le
verbe venir au présent + de/d'* + verbe à l'infinitif.
Exemples :
- Je viens de téléphoner à ma mère.
- Vous venez d'arriver.
- Le train vient de partir.

*d' devant a, e, i, o, u, y et h

Note ; Pour insister sur la proximité du passé et du présent, on peut ajouter l'adverbe juste.
Exemples :
- Le train vient juste de partir.
- Vous venez juste de finir votre contrat.

1. Parler du futur
1.1 Le futur simple - le futur proche
A. Le futur proche

1. Emploi
Le futur proche est très utilisé à l'oral pour parler :
- d'un changement.
Exemples :
- Nous allons nous marier. - Sophie va être maman.

- d'un futur immédiat.


Exemples :
- Dépêche-toi ! Le train va partir.
- Rentrons ! Les enfants vont arriver de l'école.

2. Formation
Le futur proche est formé du verbe aller au présent de l'indicatif, suivi d'un verbe à l'infinitif.
Exemple :
Regarde ! Il va pleuvoir.

»B. Le futur simple

1. Emploi
Le futur simple est une projection dans le futur. Il s'utilise pour parler d'une prédiction,
d'une prévision (météo) ou d'un projet rêvé.
Exemples :
- Vous aurez beaucoup d'enfants.
- Quand je serai grand, j'achèterai une ville dans le sud.
- Demain, il fera beau partout en France.

On utilise obligatoirement le futur simple après quand, lorsque et aussitôt que (ou dès
que).

35
Exemples :
- Quand tu auras 18 ans, tu passeras ton permis de conduire.
- Nous partirons dès que tu rentreras.

2. Formation
Le futur simple se forme à partir de l'infinitif du verbe auquel on ajoute les terminaisons -ai,
-as, -a, -ons, -ez, -ont (les terminaisons sont en fait celles du verbe avoir au présent sauf à la
1ère et à la 2nde personne du pluriel).
Quand l'infinitif se termine par un -e, on supprime le -e et on ajoute les terminaisons.
Exemple :
Prendre : je prendrai - tu prendras - il prendra - nous prendrons - vous prendrez - ils prendront

1.2 Le futur simple des verbes irréguliers – pronom y


1. Le futur simple (verbes irréguliers)
Certains verbes sont irréguliers au futur simple, c’est-à-dire qu’ils ne se forment pas à partir
de l’infinitif, mais ils conservent les mêmes terminaisons que le futur simple des autres verbes
(-ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont).

Verbe Futur simple


aller j’irai
venir je viendrai
voir je verrai
pouvoir je pourrai
devoir je devrai
vouloir je voudrai
recevoir je recevrai
envoyer j’enverrai
savoir je saurai
faire je ferai
valoir je vaudrai
tenir je tiendrai
être je serai
avoir j’aurai
falloir il faudra
pleuvoir il pleuvra

2. Le pronom y
On utilise le pronom complément y pour remplacer un complément de lieu.
Exemples :
- Tu viendras à son anniversaire ?
- oui, j’y viendrai.

- Elle habite à Marseille ?


- Oui, elle y habite depuis trois ans. ?

36
B1 Utilisateur indépendant niveau seuil
1. Parler des faits divers
1.1 La forme passive
1. Formation
La forme passive se construit avec le verbe être et le participe passé du verbe.
Exemples :
- Un tableau a été volé au musée du Louvre.
- Ce roman est écrit par Amélie Nothomb.

Le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.


Exemples :
- Une piscine sera construite dans deux ans.
- Les livres sont lus par les enfants.

Le verbe être peut être conjugué à tous les temps, tout dépend si l'on parle du passé, du
présent ou du futur.
Exemples :
- Le livre est lu -> présent
- Le livre a été lu - > passé-composé
- Le livre était lu -> imparfait
- Le livre sera lu -> futur.

2. Emploi
La forme passive s'emploie pour mettre en valeur l'objet direct de l'action.
Dans la forme passive, il peut être introduit par la préposition par. Ce complément s'appelle
complément d'agent.
Exemples :
- Les enfants lisent les livres. -> Les livres sont lus par les enfants.(Complément d'agent)

Quand le sujet de la phrase active est représenté par le pronom impersonnel on, il n'y a pas de
complément d'agent.
Exemples :
On lit des livres. -> Des livres sont lus.

1.2 Parler du passé - Le plus que parfait


A. Formation
Le plus-que-parfait est formé du verbe avoir ou être à l'imparfait et du participe passé du
verbe.

Exemples :
- Ils étaient partis avant les autres.
- Jean avait réussi son concours quand il a postulé pour ce travail.

37
Pronoms Regarder (avoir) Aller (être)
j' avais regardé étais allé(e)
tu avais regardé étais allé(e)
il/elle/on avait regardé était allé(e)
nous avions regardé étions allé(e)s
vous aviez regardé étiez allé(e)s
ils/elles avaient regardé étaient allé(e)s

»B. Emploi
On utilise le plus-que-parfait pour parler d'une action antérieure à une autre action dans le
passé.
Exemples :
- Les députés avaient déjà voté la loi quand les manifestants sont allés dans la rue.
- Ils ont vu leurs amis. Ils les avaient rencontrés l'été dernier.
- Quand les journalistes ont parlé de l'événement, la police était déjà arrivée sur place.

1.3 les temps du passé : passé-composé, imparfait, plus-que-parfait

A. Le passé-composé, le plus-que-parfait et l'imparfait

Ils distinguent différents moments du passé.

1. Le plus-que-parfait signifie une action antérieure à l'action précédente.


Exemple :
Quand le policier est arrivé, le voleur avait pris la fuite.
= Le voleur a pris la fuite et après le policier est arrivé.

2. Le passé-composé signifie une action qui suit la première.


Quand le policier est arrivé, le voleur a pris la fuite.
= D'abord le policier est arrivé et après le voleur a pris la fuite.

3. L'imparfait signifie une action qui est en train de se faire au même moment.
Quand le policier est arrivé, le voleur prenait la fuite.
= Le policier est arrivé et pendant ce temps le voleur prenait la fuite.

»B. Le passé-composé et l'imparfait

1. Quand ils s'emploient dans la même phrase, l'imparfait peut exprimer la continuité et le
passé-composé la rupture.
Exemple :
Hier, je lisais un livre quand Michel a téléphoné.

2. L'imparfait exprime la continuité de l'action de lire et le passé-composé exprime un


événement ponctuel qui vient stopper l'action en cours.
Exemple :
Je faisais mes courses au supermarché quand la catastrophe est arrivée.

38
1.4 Le discours rapporté
A. Emploi

Le discours rapporté (ou discours indirect) s'utilise pour rapporter les paroles.

1. Rapporter une affirmation avec que/qu'*.


Exemple :
- Le journaliste dit : "il y a une manifestation contre la réforme."
-> Le journaliste dit qu'il y a une manifestation contre la réforme. *devant a, e, i, o, u, y et h

2. Rapporter une question simple avec si/s' (devant il ou ils).


Exemple :
Le journaliste demande : " Est-ce qu'il y a une manifestation ? "
-> Le journaliste demande s'il y a une manifestation contre la réforme.

3. Rapporter une question avec un interrogatif.


Exemple :
Le journaliste demande : " Où/Quand/Pourquoi, etc. il y a une manifestation ?
-> Le journaliste demande où/quand/pourquoi il y a une manifestation contre la réforme.

4. Rapporter une ordre avec " de/d' " et l'infinitif.


L'impératif se transpose avec " de/d' " et l'infinitif.
Exemple :
Le journaliste dit : " Sortez ! "
-> Le journaliste demande de sortir.

5. Rapporter une question : que, qu'est-ce que/qui. Dans le discours indirect, les questions
que/qu'est-ce que/qui deviennent ce que et ce qui.
Exemples :
- Le journaliste demande : " Qu'est-ce qu'il y a ? "
-> Le journaliste demande ce qu'il y a.

- Le journaliste demande : " Qu'est-ce qui les intéresse ? "


-> Le journaliste demande ce qui les intéresse.

»B. Les transformations

- Quand on rapporte les paroles, " est-ce que ", l'inversion (pour la question formelle) et le
point d'interrogation disparaissent.
Exemple :
- Il demande : " aimes-tu Bruxelles ? "
-> Il demande si tu aimes Bruxelles.

- Il demande : " est-ce que tu aimes Bruxelles ? "


-> Il demande si tu aimes Bruxelles.

39
»C. Construction

1. La construction avec un verbe introducteur au présent ou au futur.


- Quand le discours indirect est introduit par un verbe au présent ou au futur, le verbe qui
suit ne change pas de forme. La conjonction que se répète quand il y a plusieurs verbes.
Exemple :
Le journaliste dit/dira : " il y a une manifestation contre la réforme et les manifestants seront
nombreux. "
-> Le journaliste dit/dira qu'il y a une manifestation contre la réforme et que les manifestants
seront nombreux.

2. La construction avec un verbe introducteur au passé


Quand le discours indirect est introduit par un verbe au passé, le verbe qui suit change de
forme. Ce phénomène s'appelle la concordance des temps.
Exemple :
Il dit qu'il pleut/il a plu/il va pleuvoir/il pleuvra.
-> Il a dit qu'il pleuvait/il avait plu/il allait pleuvoir/il pleuvrait.

Observez:

discours direct = discours indirect


présent imparfait
pasé composé plus que parfait
futur proche aller à l'imparfait + infinitif
futur simple conditionnel

1.5 L'hypothèse
A. L'hypothèse sur le futur
Pour parler d'une hypothèse sur le futur, on utilise si + présent et le futur simple.
Exemple :
Si les enfants sortent plus tard de l'école, on viendra les chercher.
= Les enfants vont peut-être sortir plus tard.

Cette hypothèse sur le futur exprime une incertitude mais une possibilité de réalisation.

»B. L'hypothèse sur le présent


Pour parler d'une hypothèse sur le présent, on utilise si + imparfait et le conditionnel
présent.
Exemple :
Si les enfants sortaient plus tard de l'école, on viendrait les chercher.
= les enfants ne sortent pas plus tard de l'école, on ne vient pas les chercher.

Cette hypothèse sur le présent est une imagination. On imagine quelque chose qui n'existe
pas.

»C. L'hypothèse sur le passé


Pour parler d'une hypothèse sur le passé, on utilise si + plus que parfait et le conditionnel
passé.

40
Exemple :
Si les enfants étaient sortis plus tard de l'école, on serait venus les chercher.
Cette hypothèse signifie que les enfants ne sont pas sortis plus tard, et donc on n'est pas venus
les chercher.

L'hypothèse sur le passé exprime le plus souvent le regret, une chose qui est finie, une
situation où l'on ne peut pas revenir en arrière.
Exemple :
Si j'avais été riche, j'aurais acheté une villa.
= Je n'ai jamais été riche et je n'ai jamais acheté de villa.

1.6 La participe passé - accord


A. Accord avec le verbe être
Quand le verbe composé est construit avec être, on accorde le sujet et le participe passé.
Exemples :
- Les chefs d'états sont allés à Bruxelles. (masculin pluriel)
- Les étudiants sont descendus dans la rue pour manifester. (masculin pluriel)

L'accord se fait également avec les verbes pronominaux.


Exemple :
Les ministres des affaires étrangères se sont rencontrés à Bruxelles.

»B. Accord avec le verbe avoir


Quand le verbe composé est construit avec avoir, on n'accorde pas.
Exemples :
- Les chefs d'états ont parlé des problèmes économiques.
- Les journalistes ont montré des images du crash aérien.

Attention ! Quand le complément d'objet direct du verbe COD (Complément d'Objet Direct),
nom ou pronom est placé avant le verbe avoir, on accorde le COD et le participe passé.
Exemples :
- Les problèmes économiques que les chefs d'états ont présentés concernaient plusieurs pays
d'Europe.
- Ils les ont présentés à tous les membres réunis au sommet.
= accord du COD avec le participe passé, car le COD est placé dans les 2 cas avant le verbe.

1. Parler d'une action


1.1 Le gérondif
A. Emploi
On emploie le gérondif quand le sujet de deux verbes est le même et pour exprimer :
- la simultanéité
Exemples :
- J'étudie en écoutant de la musique.
- Il téléphone en mangeant.

41
- la cause
Exemples :
- Il est tombé en glissant sur une peau de banane.
- Il a réussi en travaillant beaucoup.

- la condition
Exemples :
- En cherchant, tu trouveras la solution.
- En écoutant les conseils de ton professeur, tu réussiras.

»B. Formation
Le gérondif se construit avec la préposition en + le participe présent. La forme verbale au
gérondif est toujours invariable.
Exemples :
- Elle est sortie en chantant.
- Ils sont sortis en chantant.

Le participe présent se forme à partir du radical de la 1ère personne du pluriel du présent


et de la terminaison -ant. :

prendre nous prenons en prenant


finir nous finissons en finissant
boire nous buvons en buvant

Attention !
Trois verbes ont une construction particulière.

être en étant
avoir en ayant
savoir en sachant

Pour insister sur la simultanéité, on peut ajouter tout.


Exemples :
- Il lit le journal tout en écoutant la radio.
- J'ai fait mes études à l'université tout en travaillant comme bibliothécaire.

1.2 les pronoms démonstratifs


A. Emploi
On emploie les pronoms démonstratifs pour désigner quelque chose ou quelqu'un et ne pas
répéter le nom.
Exemples :
- Ce livre est cher mais celui-ci est plus cher.
- Ces lunettes sont à Sophie, mais celles-là sont à Jeanne.

»B. Formation
Le pronom démonstratif s'utilise avec -ci et -là.
Il s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.

42
Tableau des pronoms démonstratifs

masculin féminin
singulier celui-ci/ celui-là celle-ci/ celle-là
pluriel ceux-ci/ ceux-là celles-ci/ celles-là

Exemples :
- Parmi ces deux pantalons, tu préfères celui-ci ou celui-là ? (un pantalon = masculin)
- J'aimerais acheter des tasses pour l'anniversaire de ma mère. Que penses-tu de celles-ci ?
- Moi je préfère les bleues, celles-là ! (des tasses = féminin pluriel)

1.3 Les pronoms possessifs


A. Emploi
On emploie les pronoms possessifs pour exprimer la possession et pour éviter de répéter le
nom.
Exemples :
- Ce n'est pas ton vélo, c'est le mien.
- Mes parents sont mariés depuis 20 ans, et les tiens ?

»B. Formation
Le pronom possessif s'accorde en genre et en nombre avec le nom et change avec le
possesseur.

Tableau des pronoms possessifs :

singulier pluriel
masculin le mien, le sien, le tien, les miens, les siens, les tiens,

le nôtre, le vôtre, le leur les nôtres, les vôtres, les leurs


féminin la mienne, la sienne, la tienne, les miennes, les siennes, les tiennes,

la nôtre, la vôtre, la leur les nôtres, les vôtres, les leurs

Exemples :
- Ma mère habite à Paris. Où habite la tienne ?
- Ces livres ne sont pas les miens, ce sont les vôtres.

1. S'expliquer et argumenter
1.1 Exprimer la cause
1. Emploi de parce que
On emploie "parce que" pour exprimer la cause et répondre à la question "pourquoi ?".
Exemples :
- Je n'ai pas pu venir, parce que j'étais en vacances.
- Nous ne sommes pas allés à la plage, parce qu'il pleuvait trop.

43
Dans la langue écrite ou dans un registre plus soutenu on utilise "car".
Exemple :
Nous avons annulé la réunion, car le directeur était souffrant.

2. Emploi de puisque
On emploie "puisque" pour exprimer une cause connue de tout le monde ou évidente.
Exemples :
- Je me tais puisque personne ne m'écoute.
- Nous resterons à la maison puisqu'il pleut demain.

3. Emploi de comme
Quand on veut placer la cause en début de phrase, on utilise "comme".
Exemple :
Comme il était tard, nous avons décidé de rentrer.

4. Emploi de grâce à, à cause de, en raison de


On emploie "grâce à" pour exprimer une cause positive, "à cause de" pour exprimer une cause
négative, "en raison de" pour exprimer une cause neutre.
Exemple :
- J'ai réussi mon examen grâce à ce professeur.
- J'ai raté mon rendez-vous à cause de la grève.
- J'ai raté mon rendez-vous en raison de la grève.

1.2 Exprimer la conséquence


1. Emploi de donc
On emploie "donc" pour exprimer une conséquence logique.
Exemples :
- Il n'a pas encore 18 ans, donc il ne pourra pas rentrer dans cette discothèque.
- Je n'ai pas un diplôme de Master, donc je ne peux pas préparer ce concours.

2. Emploi de alors
On emploie "alors" dans la langue courante et "par conséquent" dans la langue formelle.
Exemples :
- La porte de garage est fermée, alors passons par la porte de la cuisine !
- Vous n'avez pas 80 centimes ? Alors donnez-moi un euro, s'il vous plait.
- Les professeurs manifestent aujourd'hui, par conséquent l'école sera fermée.

3. Emploi de si bien que


On emploie "si bien que" pour exprimer une conséquence prévisible.
Exemples :
- Le chômage augmente, si bien que les jeunes sont inquiets pour leur avenir.
- Les prix ont augmenté, si bien que le pouvoir d'achat est en baisse.

4. Emploi de c'est la raison pour laquelle


On emploie "c'est la raison pour laquelle" dans la langue formelle et "c'est pour ça" dans la
langue courante pour exprimer une conséquence expliquée.
Exemples :
- Votre profil ne correspond malheureusement pas à celui que nous cherchons. C'est la

44
raison pour laquelle nous ne pouvons donner une suite favorable à votre demande.
- Il a encore oublié ! C'est pour ça que je suis très énervé !

1.3 Exprimer le but


1. Emploi de pour et afin de
On emploie "pour" ou "afin de" + infinitif pour exprimer le but et quand les sujets de la
phrase représentent la même personne.
Exemples :
- Nous avons économisé de l'argent pour acheter une nouvelle voiture.
- Tu devras étudier tous les jours afin de réussir ce concours.

2. Emploi de pour que et afin que


On emploie "pour que" ou "afin que" + verbe au subjonctif pour exprimer le but et quand
les deux sujets de la phrase sont différents.
Exemples :
- Elle est partie sans faire de bruit pour qu'il ne soit pas réveillé.
- Ma voisine a acheté une voiture à son fils afin qu'il puisse aller travailler en ville.
- Je ferai tout pour que tu sois heureux.

1.4 Exprimer l'opposition


1. Emploi de mais
On emploie "mais" pour exprimer l'opposition.
Exemple :
Il ne parle pas bien anglais mais il parle parfaitement russe.

2. Emploi de par contre et en revanche


On emploie "par contre" dans la langue courante et "en revanche" dans la langue soutenue
pour insister sur une opposition.
Exemples :
- Il déteste les fruits rouges, par contre il adore les fruits exotiques.
- Je serai là mardi, vous pouvez compter sur moi. En revanche, je ne pourrai pas assister à la
réunion de jeudi.

3. Emploi de pour et tandis que et alors que


On emploie "tandis que" ou "alors que" pour exprimer une opposition.
Exemples :
- Les Belges cuisinent souvent au beurre, alors que les Italiens préfèrent cuisiner à l'huile
d'olive.
- En ce moment, c'est l'été en Europe, tandis que c'est l'hiver au Chili.

1.5 Les pronoms relatifs composés


A. Lequel, laquelle, lesquels, lesquelles

1. Emploi
On emploie le pronom relatif "lequel" après une préposition (sur, avec, sans, pour, etc.). Il
s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.

45
Exemples :
- C'est la table sur laquelle j'ai écrit toute mon enfance.
- Vous connaissez les deux magasins devant lesquels on a installé l'abribus ?
- Les deux valises avec lesquelles j'ai voyagé ont disparu.

Attention !
Avec une personne, on utilise de préférence qui.
Exemples :
C'est le collègue avec qui (ou avec lequel) j'ai eu quelques problèmes.

2. Formation
Tableau des pronoms relatifs composés.

masculin féminin
singulier lequel laquelle
pluriel lesquels lesquelles

» B. Pronoms relatifs contractés duquel et auquel

1. Emploi
- duquel, desquels, desquelles
Ils sont issus de la contraction de la préposition de et des pronoms relatifs composés lequel,
lesquels et lesquelles.
Exemple :
Le vase à côté duquel (à côté de + lequel) tu as posé la lampe est très beau.

- auquel, auxquels, auxquelles


Ils sont issus de la contraction de la préposition à et des pronoms relatifs composés lequel,
lesquels et lesquelles.
Exemple :
Les documents auxquels (à + lesquels) je pense sont dans la salle des archives.

Attention!
Avec une personne, on utilise de préférence qui.
Exemple :
C'est le garçon à qui (ou auquel) elle pense depuis un an.

2. Formation
Tableau des pronoms relatifs composés précédés de la préposition à et de :

avec à masculin féminin


singulier auquel à laquelle
pluriel auxquels auxquelles

avec de masculin féminin


singulier duquel de laquelle
pluriel desquels desquelles

46
1.6 Les doubles pronoms
A. Ordre des doubles pronoms

1.Dans la phrase affirmative


Les doubles pronoms se placent toujours avant le verbe :
Exemples :
- Ne t'inquiète pas, je le lui ai dit.
- Des fleurs, nous lui en envoyons chaque année.
- La littérature, il s'y intéresser beaucoup.

Les doubles pronoms suivent un ordre précis dans la phrase.


Voici un tableau explicatif de l'ordre des doubles pronoms :

1 2 3 4 5
me le lui y en
te la leur
se les
nous
vous
se
Exemples :
- Tu as envoyé les lettres au client ? -> - Oui, je les lui ai envoyées.
- Vous avez offert des fleurs à votre mère ? -> - Oui, je lui en ai offert.
- Tu me prêtes tes lunettes ? -> - Oui, je te les prête.
- Est-ce qu'il y a des pommes ? -> -Oui, il y en a beaucoup.

2. Dans une forme négative


Les pronoms se placent juste après le premier élément de la négation - ne :
Exemples :
- Je ne les lui ai pas donnés.
- Il ne m'en a jamais parlé.

» B.Cas particuliers
Quand on utilise vouloir, pouvoir, devoir, aller ou venir de suivi de l'infinitif, les doubles
pronoms se placent après ces verbes :
Exemples :
- Je vais le lui expliquer.
- Tu peux m'en apporter ?
- Je viens de dire.?

1.7 Emplois du conditionnel


A. En emploi modal
Le conditionnel s'utilise pour exprimer plusieurs choses :

1. La politesse
Exemples :
- Je voudrais un café s'il vous plait.

47
- Vous pourriez m'aider, s'il vous plait ?
- Je pourrais parler avec M. Dupontel ? (souvent avec les verbes vouloir, pouvoir)

2. Un conseil
Exemples :
- Tu devrais parler à ton père.
- Vous devriez appeler le médecin. (souvent avec le verbe devoir)

3. Un désir
Exemples :
- J'aimerais devenir pianiste.
- Nous voudrions déménager dans le sud de la France.
- Je voudrais partir en vacances. (souvent avec les verbes vouloir, aimer)

4. Un fait non vérifié


Exemples :
- Le ministre rencontrerait son homologue allemand très prochainement.
- Un accident a eu lieu sur l'autoroute A4. Il y aurait trois blessés.

L'information n'est pas complètement certaine, le conditionnel permet d'atténuer le discours.

5. Un regret
Exemples :
- J'aurais voulu être un artiste.
- Nous aurions aimé le connaître.
- Tu aurais dû lui parler.
- Il aurait aimé faire du judo.(souvent avec les verbes vouloir, devoir, aimer au conditionnel
passé)

» B. En emploi hypothétique
Quand on imagine quelque chose qui n'existe pas et que l'on fait une hypothèse sur le présent,
on utilise :

1. si + imparfait et conditionnel présent


Exemples :
- Si tu avais de l'argent, tu achèterais une nouvelle voiture. (mais tu n'as pas d'argent)
- S'il faisait beau, nous irions à la mer et nous ferions une balade à vélo. (mais il ne fait pas
beau)

Quand on imagine quelque chose qui n'a pas existé et que l'on fait une hypothèse sur le passé,
on utilise :
2. si + plus-que-parfait et conditionnel passé
Exemples :
- Si tu avais quitté Paris, tu aurais habité dans une belle et grande maison avec un jardin.
(mais tu n'as pas quitté Paris)
- Si vos enfants étaient partis en Italie, vous les auriez rejoints. (mais vos enfants ne sont pas
partis en Italie)

48
1.8 Les pronoms relatifs neutres - la mise en relief
Emploi
On emploie le pronom relatif neutre - ce qui, - ce que, - ce dont, - ce + préposition + quoi
pour mettre en relief un élément de la phrase.
Pour faciliter la compréhension, - ce renvoie à une chose indéfinie et peut être remplacé par "
la chose ".
Exemples :
- Dis-moi ce qui te stresse. (ce qui = la chose qui …)
- Ce que je n'aime pas, c'est l'intolérance. (ce que = la chose que …)
- Raconte-moi ce dont tu te souviens. (ce dont = la chose dont …)
- Dis moi ce à quoi tu penses! (ce à quoi = la chose à quoi …)
- C'est exactement ce contre quoi il se bat depuis des années. (ce contre quoi = la chose contre
quoi)
- Ce avec quoi le chat s'amuse le plus, c'est une petite balle en mousse. (ce avec quoi = la
chose avec quoi)

» Attention !
On n'emploie pas ces pronoms relatifs pour faire référence à une personne. Quand il s'agit
d'une personne, on utilise celui qui, celui que, celui dont, etc.
Exemples :
- Celui que tu vois à droite, c'est le directeur de la société.

1.9 Exprimer la concession


A. Exprimer une restriction et une concession avant un nom, une proposition
indépendante ou un verbe à l'indicatif

1. cependant, toutefois, néanmoins


On emploie cependant, toutefois, néanmoins pour exprimer une restriction et une
concession (registre soutenu).
Exemples :
- Il a beaucoup étudié, néanmoins il n'a pas réussi son examen.
- Sophie semble très gentille, cependant c'est une vraie peau de vache !
- La réforme entrera en vigueur cet été. Toutefois, elle devrait être appliquée à partir
d'octobre.

2. même si (+ indicatif) et malgré (+ nom)


On emploie même si (+ indicatif) et malgré (+ nom) pour exprimer une restriction et une
concession (registre courant).
Exemples :
- Il ne rentrera pas, même si son frère lui a demandé.
- Même si tu me quittes, je t'aimerai toujours.
- Malgré ses efforts, il n'a pas pu réussir.
- Elle ne veut plus lui parler, malgré toute l'affection qu'elle lui porte.

3. mais, pourtant, alors que, même si


On emploie mais, pourtant, alors que pour rectifier une affirmation (registre courant).

49
Exemples :
- Jacques semble triste alors qu'il a tout pour être heureux.
- Il a réussi son examen de mathématiques, mais il a échoué en géographie.
- Elle ne veut plus me parler, pourtant je ne lui ai rien fait.

» B. Exprimer une concession après un verbe


"Quand même" s'emploie après un verbe pour exprimer une concession (registre courant).
Exemples :
- Tu as un mauvais caractère, mais je t'apprécie quand même. (= malgré ton mauvais
caractère, je t'apprécie)
- Je ne voulais pas le voir, mais je l'ai quand même invité à la fête.

» C. Exprimer un effort sans résultat


"Avoir beau" (+ infinitif) s'utilise pour exprimer un effort sans résultat.
Exemples :
- J'ai beau étudier, je ne réussis jamais mes examens.
- Les enfants ont eu beau lui dire la vérité, le professeur ne les a pas crus.

» D. Exprimer la concession avant un verbe au subjonctif


"Bien que" s'emploie pour exprimer la concession. Il est suivi d'un verbe au subjonctif.
Exemples :
- Bien que les jeunes soient inquiets pour leur avenir (= même si les jeunes sont inquiets pour
leur avenir), ils restent positifs.
- Mon collègue n'a pas accepté l'invitation bien qu'il ait le temps.?

1.10 Le subjonctif (1) : exprimer l'obligation, la possibilité et la


préférence
A. Emplois du subjonctif

1. Le subjonctif et l'obligation
Quand le verbe principal exprime l'obligation, on utilise le subjonctif dans la proposition qui
suit.
Exemples :
- Il faut qu'il soit à la réunion demain.
- Il est nécessaire que vous appreniez votre leçon par cœur.

2. Le subjonctif et la possibilité/ l'impossibilité


Quand le verbe principal exprime la possibilité ou l'impossibilité, on utilise le subjonctif dans
la proposition qui suit.
Exemples :
- Il est possible que nous soyons dans l'incapacité de venir à la conférence.
- Il est impossible qu'il sache la vérité.

3. Le subjonctif et la préférence
Quand le verbe principal exprime la préférence, on utilise le subjonctif dans la proposition qui
suit.
Exemples :
- Je préfère que vous veniez seul.

50
- Je souhaite que tous les étudiants aillent dans la salle 4.
- Je déteste que tu fasses autant de bruit.

» B. Formation du subjonctif
Le subjonctif se forme à partir du radical de la 3ème personne du pluriel du présent de
l'indicatif, auquel on ajoute les terminaisons : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.
Exemples :
Verbe finir : ils finissent -> finiss- -> il faut que je finisse/tu finisses/il finisse/nous
finissions/vous finissiez/ils finissent

Attention ! :
Quand " nous " et " vous " ont un radical différent de " ils " au présent, ils gardent cette
différence au subjonctif.
Exemples :
Verbe prendre :
ils prennent -> prenn- -> il faut que je prenne/tu prennes/il prenne/ils prennent
nous prenons -> pren- -> il faut que nous prenions/vous preniez

Certains verbes sont irréguliers :


être -> il faut que je sois/ tu sois/ il soit/ nous soyons/ vous soyez/ ils soient
avoir -> il faut que j'aie/ tu aies/ il ait/ nous ayons/ vous ayez/ ils aient
faire -> il faut que je fasse/ tu fasses/ il fasse/ nous fassions/ vous fassiez/ ils fassent
aller -> il faut que j'aille/ tu ailles/ il aille/ nous allions/ vous alliez/ ils aillent
savoir -> il faut que je sache/ tu saches/ il sache/ nous sachions/ vous sachiez/ ils sachent
pouvoir -> il faut que je puisse/ tu puisses/ il puisse/ nous puissions/ vous puissiez/ ils
puissent

B2 Utilisateur indépendant niveau avancé


1. Parler du passé
1.1 Raconter des événements passés : le passé simple
A. Emploi
Le passé simple est l'équivalent du passé composé, il s'emploie surtout dans les textes
historiques ou dans la littérature (contes, écrits journalistiques, etc.). On ne l'emploie plus à
l'oral.
Attention, on le rencontre avec le verbe être pour faire un commentaire.
Exemples :
- Merci beaucoup pour ton invitation, ce fut très réussi ! (= c'était)
- Ce fut un concert exceptionnel ! J'ai adoré (= c'était)

» B. Formation
Voici les terminaisons du passé-simple. Attention, à la 2ème et à la 3ème personne du pluriel,
on ajoute un accent circonflexe (^) sur la voyelle.

51
1. Les verbes qui ont leur participe passé en -é
Exemples :
parler : je parlai - tu parlas - il parla - nous parlâmes - vous parlâtes - ils parlèrent
Ils parlèrent longtemps au téléphone, puis ils décidèrent de se rejoindre dans un café.

2. Les verbes qui ont leur participe passé en -u


Exemple :
vouloir : je voulus - tu voulus - il voulut - nous voulûmes - vous voulûtes - ils voulurent

3. Les verbes qui ont leur participe passé en -i + voir, faire, ouvrir, découvrir, offrir,
suivre et les verbes en -dre et -tre
Exemples :
voir : je vis - tu vis - il vit - nous vîmes - vous vîtes - ils virent
ouvrir : j'ouvris - tu ouvris - il ouvrit - nous ouvrîmes - vous ouvrîtes - ils ouvrirent

4. Les verbes irréguliers

personne avoir être faire naître venir tenir


je/j' eus fus fis naquis vins tins
tu eus fus fis naquis vins tins
il/elle/on eut fut fit naquit vint tint
nous eûmes fûtes fîmes naquîmes vînmes tînmes
vous eûtes fûtes fîtes naquîtes vîntes tîntes
ils/elles eurent furent firent naquirent vinrent tinrent

1.2 Exprimer l'antériorité - le subjonctif passé


A. Emploi

On emploie le subjonctif passé pour exprimer une action antérieure au moment exprimé dans
la phrase principale.
Exemples :
- J'ai peur qu'elle parte. (= elle n'est pas encore partie au moment où je parle / subjonctif
présent)
- J'ai peur qu'elle soit partie. (= elle est certainement partie au moment où je parle /
subjonctif passé)
- Je suis heureuse que mes parents se soient réconciliés.
- C'est vraiment stupide que tu aies oublié ton livre à la maison.

On emploie souvent le subjonctif passé avec des phrases exprimant le regret.


Exemples :
- Je suis désolé que vous n'ayez pas pu venir à la fête.
- C'est dommage que tu n'aies pas vu Alexandre hier.

» B. Formation
Le subjonctif passé se construit avec le verbe être ou avoir au subjonctif présent + participe
passé du verbe.

52
Il faut ...
que je sois arrivé
que tu sois arrivé
qu'il(elle) soit arrivé(e)
que nous soyons arrivé(e)s
que vous soyez arrivé(es)
qu'ils(elles) soient arrivé(e)s.

Il faut ...
que j'aie terminé
que tu aies terminé
qu'il(elle) ait terminé
que nous ayons terminé
que vous ayez terminé
qu'ils(elles) aient terminé

1. Les verbes avec la préposition de ou à ou sans


préposition suivis d'un infinitif
A. Verbes sans préposition + infinitif
Certains verbes sont suivis de l'infinitif sans préposition. C'est le cas des verbes de
mouvement et des verbes qui expriment une opinion, une préférence, une nécessité, un
sentiment, un projet ou une volonté.
Exemples :
- Nous allons partir demain.
- Il est sorti acheter du pain.
- Je monte voir ma voisine.
- Nous pensons passer l'été en Auvergne.
- Il préfère aller à la montagne.
- Vous adorez lire sur la plage.
- Tu veux chanter ?
- J'aimerais venir à sa fête.
- J'espère pouvoir le voir.

»B. Verbes avec la préposition de + infinitif


D'autres verbes sont suivis de la préposition de.
Exemples :
- J'ai essayé de lui parler mais il a décidé de ne pas me répondre.
- Il a arrêté de crier et il a accepté de m'écouter.

Voici quelques verbes courants suivis de la préposition de.


A : accepter de - achever de - accepter de - attendre de - arrêter de
C : cesser de - continuer de - convenir de - craindre de
D : décider de
E : empêcher de - essayer de - éviter de
F : faire exprès de - faire semblant de - finir de
I : interdire de
M : menacer de - mériter de
O : ordonner de - oublier de

53
P : permettre de - persuader dep - promettre de - proposer de
R : refuser de - regretter de- rêver de - risquer de
S : suggérer de - souffrir de - supplier de
T : tenter de

»C. Autres verbes suivis de la préposition à.


Certains verbes courants sont suivis de la préposition à.
Exemples :
- Elle est arrivée à écrire sa lettre et je l'ai encouragé à la finir au plus vite.
- Vous hésitez à lui dire la vérité mais je vous incite à le faire.

Quelques verbes courants suivis de la préposition à.


A : aider à - apprendre à - arriver à - autoriser à
C : chercher à - commencer à - contribuer à
E : encourager à - enseigner à
F : faire attention à - forcer à
H : hésiter à
I : inciter à - inviter à
J : jouer à
P : parvenir à - penser à(= se souvenir de) - persister àp - pousser à
R : renoncer à - réussir à
S : servir à - songer à
T : tarder à - tenir à
V : viser à

1. Parler des actions : le gérondif et le participe


présent
1.1 Le gérondif
1. Emploi
On emploie le gérondif quand le sujet de deux verbes est le même et pour exprimer :
1.1. la simultanéité
Exemple :
- Je travaille en écoutant de la musique.
- Il se douche en chantant.

1.2. la manière ou la cause


Exemple :
- Il est tombé en glissant dans l'escalier.
- Il a gagné beaucoup d'argent en jouant au loto.

1.3. la condition
Exemple :
- En ne disant rien, vous acceptez la situation (= si vous ne dites rien, c'est que vous
acceptez)
- En travaillant dur, on réussit!

54
Attention!
Le gérondif est invariable.
Exemple :
Ils jouent au golf en discutant.

2. Formation
Le gérondif est formé du participe présent du verbe précédé de la préposition en. On peut
ajouter tout devant la préposition en pour renforcer la simultanéité.
Exemple :
- Elle parle tout en ayant la bouche pleine.
- Il écrit tout en regardant la télévision.

1.2 Le participe présent


1. Emploi
On emploie le participe présent pour apporter une caractéristique. Il est surtout utilisé à l'écrit
et il remplace une relative.
Exemples :
- Nous cherchons une secrétaire parlant le japonais et l'anglais couramment. (= qui parle)
- Je choisirai les personnes ayant obtenu un baccalauréat scientifique. (= qui ont obtenu)

Attention !
Le participe présent est invariable.
Exemple :
-Les documents concernant la nouvelle réforme sont sur le bureau de Pierre.

2. Formation
On forme le participe présent à partir du radical de la première personne du pluriel auquel on
ajoute la terminaison -ant.
Exemples :
- finir : nous finissons = finissant
- prendre : nous prenons = prenant

Attention!
Trois verbes font exception.
- être = étant
- avoir = ayant
- savoir = sachant

1. Exprimer des sentiments


1.1 Le subjonctif
1. Emploi
Alors que l'indicatif indique une attitude objective, le subjonctif exprime une attitude
subjective. On l'emploie après des verbes ou des constructions impersonnelles qui expriment
des sentiments (peur, joie, tristesse, obligation, attente, désir, etc.).
Exemples :
- J'ai peur qu'il soit en retard.

55
- Je voudrais qu'il vienne.
- Ils sont tristes que vous soyez absents.
- J'attends qu'il fasse ce travail.
- Il faut que tu ailles à la mairie.
- J'aimerais qu'elle soit là demain.
- Il est dommage que nous ne soyons pas présents à la remise des diplômes.
- Il est important que vous puissiez être là.

Remarque
Les verbes d'opinion (penser que, croire que, trouver que etc.) employés à la forme négative
sont généralement suivis du subjonctif.
Exemples :
- Il ne pense pas que nous soyons mauvais.
- Je ne crois pas qu'il faille prévenir le directeur.

Attention !
Avec le verbe espérer, on emploie l'indicatif (très souvent le futur simple).
Exemples :
- J'espère que tu vas mieux.
- J'espère qu'il viendra à la fête.

2. Formation
On forme le subjonctif à partir de la 3ème personne du pluriel du présent de l'indicatif, à
laquelle on ajoute les terminaisons suivantes :

Personne Terminaison Exemple finir


que je -e finisse
que tu -es finisses
qu'il/elle/on -e finisse
que nous -ions finissions
que vous -iez finissiez
qu'ils/elles -ent finissent

Attention :
Quand la base du verbe change aux personnes nous et vous du présent de l'indicatif, on
conserve ce changement au subjonctif.
Exemples :
prendre au présent de l'indicatif -> nous prenons - vous prenez
prendre au présent du subjonctif -> il faut que je prenne, que tu prennes, qu'il prenne, que
nous prenions, que vous preniez, qu'ils prennent

3. Les verbes irréguliers


Quelques verbes courants sont irréguliers.

être avoir faire aller vouloir savoir


que je sois que j'aie que je fasse que j'aille que je veuille que je sache
que tu sois que tu aies que tu fasses que tu ailles que tu veuilles que tu saches
qu'il/elle qu'il/elle ait qu'il/elle fasse qu'il/elle aille qu'il/elle qu'il/elle
soit veuille sache

56
que nous que nous que nous que nous que nous que nous
soyons ayons fassions allions voulions sachions
que vous que vous ayez que vous que vous alliez que vous que vous
soyez fassiez vouliez sachiez
qu'ils/elles qu'ils/elles qu'ils/elles qu'ils/elles qu'ils/elles qu'ils/elles
soient aient fassent aillent veuillent sachent

On notera aussi les verbes suivants :


Pouvoir -> que je puisse
Falloir -> qu'il faille
Pleuvoir -> qu'il pleuve.

1.La phrase affirmative simple


Introduction

La structure des phrases affirmatives simples est dans la plupart des cas la suivante : sujet –
 verbe – complément. Le sujet est toujours placé devant le verbe. Contrairement à d’autres
langues, il n’est pas possible en français d’échanger la place du sujet et du complément (le
français, en effet, n’est pas une langue à déclinaisons. Les déclinaisons permettent de faire
porter aux mots une marque de leurs fonctions dans la phrase. En français, seule la place du
mot – et non le mot lui-même – indique sa fonction).

La place du sujet et la place du complément (COD) ne sont pas interchangeables. Si on les


intervertissait, on comprendrait :

La structure de la phrase affirmative simple

La structure la plus commune pour les différentes propositions au mode affirmatif est sujet –
 verbe – complément. Si un complément d’objet direct (COD) et un complément d’objet
indirect (COI) se trouvent dans la même phrase, le COD est souvent placé avant le COI.

Sujet Verbe COD COI


Sandrine a montré le chemin à ses amis

Si le COD est complété par une proposition subordonnée relative le COI est placé avant le
COD.

Sujet Verbe COI COD Subordonnée


Elle a montré à ses amis le chemin qui mène à sa maison.

Lorsque le COD ou le COI est remplacé par un pronom, celui-ci se trouve juste avant le
verbe.

57
Exemples :

Elle me l’a montré. (COD, COI)

Elle le leur a montré. (COD, COI)

Faut-il placer le COD avant le COI ou l’inverse ? Cela dépend du pronom employé. Le
schéma suivant présente l’ordre dans lequel les pronoms doivent être employés :

COD/COI

Les compléments d’objet complètent toujours un verbe.

 COD = complément d’objet direct

L’action passe directement sur l’objet sans l’intermédiaire d’une préposition. On le repère
grâce aux questions qui/quoi (elle/il fait quoi) ?

 COI = complément d’objet indirect

L’action passe indirectement sur l’objet par l’intermédiaire des prépositions à et de. On le
repère grâce aux questions à qui/à quoi, de qui/de quoi (elle/il parle à qui/de qui).

La mise en relief

Il est possible de mettre en relief certains éléments importants de la phrase grâce à des
structures particulières.

 C’est … qui …

Exemple :
Alex a mangé la dernière part de gâteau.

→ C’est Alex qui a mangé la dernière part de gâteau.

 Ce qui/ce que … c’est/ce sont …

58
Exemple :
Ces chaussures plaisent beaucoup à Julie.

Ce qui plaît beaucoup à Julie, ce sont ces chaussures.

 Répétition du sujet par un pronom

Exemple :
Françoise aime beaucoup nager.

Françoise, elle aime beaucoup nager.

Le complément circonstanciel

Il y a différents types de compléments circonstanciels : de lieu, de temps, de cause,


d’opposition, de but.

Les compléments circonstanciels peuvent être placés au début, au milieu ou à la fin de la


phrase.

Exemples :

Demain, Charles ira faire du vélo.

Charles ira demain faire du vélo.

Charles ira faire du vélo demain.

La place des compléments circonstanciels dépend du degré d’importance de ceux-ci.


L’élément placé en fin de phrase est en règle générale celui dont on souligne l’importance.

Exemples :

Elle n’a pas pu aller au parc d’attraction à cause de sa jambe cassée.

À cause de sa jambe cassée, elle n’a pas pu aller au parc d’attraction.

Attention

La structure de la phrase peut être différente. Lorsqu’une phrase commence par aussi, à peine,
peut-être, sans doute, le verbe est placé avant le sujet.

Exemple : Sans doute ne pleuvra-t-il pas demain.

59
2. La phrase négative simple
La structure de la phrase négative simple
ne … pas

On construit la négation le plus souvent avec ne … pas. Le verbe conjugué se trouve entre ces
deux termes.

Sujet ne verbe conjugué pas participe COD COI


passé
Elle ne montre pas le chemin à ses amis.
Elle n’ a pas montré le chemin à ses amis.

Lorsque les compléments d’objet sont remplacés par des pronoms, les règles sont les mêmes
que pour la phrase affirmative simple :

 le pronom complément d’objet direct est placé devant le verbe


 l’ordre dans lequel les pronoms se suivent dépend de ces mêmes pronoms (voire le schéma)

Exemple :
Elle ne me l’a pas montré.

Info

Il y a élision de la lettre e dans le terme ne devant les voyelles (a, e, i, o, u, y) et le h muet.

Exemples :

Il n’a pas vu le ballon.

Nous n’entendons rien ici !

N’habitue pas les enfants au sucre !

Autres constructions négatives

Ne peut être combiné avec des adverbes ou des mots indéfinis afin d’exprimer diverses
nuances de sens.

 ne … personne

Exemple :
Je ne vois personne dans la rue.

 ne … rien

Exemple :
Il n’y a rien de plus beau.

60
 ne … jamais (négation de toujours, souvent, quelquefois, parfois)

Exemple :
Il n’y a jamais de fumée sans feu.

 ne … plus (négation de encore et toujours)

Exemple :
Léa n’habite plus à Strasbourg.

 ne … aucun

Exemple :
Je ne connais aucun bon dentiste.

Info

Lorsque l’on utilise l’adjectif aucun (accordé en genre avec le nom qu’il complète toujours
mis au singulier) à la place de l’article partitif de, la négation est renforcée.

Exemple :

Malheureusement, Pierre n'a pas d’amis.

Malheureusement, Pierre n'a aucun ami.

La phrase interrogative
Introduction
Il y a trois formes et deux types d’interrogation.

Les trois formes de l’interrogation sont : intonation, est-ce que... + forme affirmative,
inversion du sujet.
Les types d’interrogation sont l’interrogation totale et l’interrogation partielle.

- Bonjour Julie ! Comment vas-tu ?


- Bien, merci ! Je vais au cinéma.
- Qu’est-ce que tu vas voir ?
- Un film d’action. Tu aimes aller au cinéma ?
- Beaucoup ! Est-ce que je peux venir avec toi ?
- Si tu veux. Veux-tu acheter du pop-corn ?

61
Question avec intonation montante
C’est la forme la plus simple de l’interrogation, utilisée dans le langage familier. La place des
mots ne varie pas de celle de la phrase affirmative. Seule l’intonation (la voix monte) permet
de reconnaître qu’il s’agit d’une question.

Exemple :
Tu aimes aller au cinéma. → Tu aimes aller au cinéma ?

Question avec est-ce que


Les questions construites avec est-ce que sont généralement employées à l’oral, elles relèvent
de la langue courante. La structure de la phrase reste la même : est-ce que + phrase affirmative
(sujet – verbe – complément). Cette forme d’interrogation peut être employée avec
(interrogation partielle) ou sans mot interrogatif (interrogation totale).

 sans mot interrogatif

Exemple :
Est-ce que je peux venir avec toi ?

 avec mot interrogatif

Préposition Mot est-ce que Sujet Verbe Complément


interrogatif
Où est-ce que tu vas ?
De quoi est-ce que le film parle ?
Avec qui est-ce que tu vas au cinéma ?
Comment est-ce que vous trouvez le film ?

Info

Lorsque l’interrogation porte sur le sujet du verbe (avec qui ou que), il faut employer est-ce
qui.

Exemple :
Qui est-ce qui t’accompagne au cinéma ?
Qu’est-ce qui t’a plu dans ce film ?

L’interrogation indirecte
Pour former une question indirecte, on utilise une subordonnée interrogative qui vient
compléter le verbe de la proposition principale.

Exemple :
Tu me demandes pourquoi je pleure devant les films romantiques.

62
Question avec inversion du sujet – l’interrogation totale
L’interrogation totale se construit sans mot interrogatif. Ces questions appellent la réponse oui
ou non.

 Le sujet et le verbe conjugué sont intervertis et reliés par un tiret. Les autres
compléments sont placés dans le même ordre que celui de la phrase affirmative
simple.

Exemple :
Tu veux acheter du pop-corn.
→ Veux-tu acheter du pop-corn ?

 Si le verbe se termine par une voyelle et le sujet commence par une voyelle, on ajoute
un t entre ces deux éléments (relié à eux par des traits d’union).

Exemples :
Viendra-t-elle avec nous ?
Éric aime-t-il les films romantiques ?

 Si le sujet est un nom, il se trouve comme dans la phrase affirmative en tête de phrase.
On ajoute alors derrière le verbe le pronom personnel correspondant.

Exemple :
Vont-ils au cinéma ?
→ Les enfants vont-ils au cinéma ?

Question avec inversion du sujet – l’interrogation partielle


L’interrogation partielle porte sur un élément de la phrase. On construit ces questions avec un
mot interrogatif qui remplace l’élément sur lequel porte l’interrogation.

 Lorsque l’interrogation porte sur un complément accompagné d’une préposition, celle-


ci est placée directement devant le mot interrogatif.

Exemples :
Avec qui vas-tu au cinéma ?
Pour qui est le pop-corn ?

 Le sujet et le verbe conjugué sont intervertis (le verbe suit le mot interrogatif).

Exemples :
Où se trouve le cinéma ?
Quand commence le film ?
Qui as-tu invité ?

 Si le sujet est un nom, il est placé devant le verbe. On ajoute alors le pronom personnel
correspondant derrière le verbe.

63
Exemples :
Pourquoi va-t-elle seule au cinéma ?
→ Pourquoi Juliette va-t-elle seule au cinéma ?
Où sont-ils allés ?
→ Où les enfants sont-ils allés ?

 Avec les mots interrogatifs que ou qu’ le sujet n’est pas répété par le pronom
personnel.

Exemples :
Que veut voir Juliette en premier ?
Qu’a vu ton amie au cinéma ?

 Si l’interrogation porte sur le sujet, la structure de la phrase est la même que celle de la
phrase affirmative. Les mots interrogatifs qui (pour une personne) et que (pour une
chose) remplacent le sujet. Le verbe est alors toujours conjugué à la troisième
personne du singulier.

Exemple :
Qui joue dans ce film ?

Mots interrogatifs souvent employés


Mot Emploi Exemples
interrogatif (question portant sur …)
qui  sujet  Qui t’a donné le livre ? –
 COD  L’instituteur.
 Qui avez-vous vu ? –
 Notre entraîneur.

à qui  COI  À qui as-tu donné le


livre ? – À mon amie.

que/qu'  sujet ou complément lorsqu’il ne  Qu’est-ce ? – Un


s’agit pas d’une personne téléphone portable.
 activité  Qu’avez-vous vu ? – Un
arc-en-ciel.
 Que fais-tu là ? – Je lis.

quoi  dans une phrase sans verbe  Quoi faire ?


conjugué

 à quoi  après une préposition dans les  À quoi penses-tu ?


 de quoi interrogations portant sur une  De quoi parles-tu ?
 avec chose inanimée  Avec quoi plantes-tu tes
quoi clous ?
 sur quoi  Sur quoi est-il monté
 … pour réparer la lampe ?

64
où  lieu – position  Où est la gare ? – Tout
 lieu – direction/destination près d’ici.
 Où allez-vous ? – Nous
allons à la gare.

d'où  lieu – provenance  D’où viens-tu ? – Je


viens d’Allemagne.

quand  temps (un moment)  Quand avez-vous petit-


déjeuné ? – À 7 heures.

comment  manière  Comment vas-tu ? –


 Bien.

pourquoi  raison pour un fait, une action  Pourquoi arrives-tu si


 but d’une action tard ? – Parce que le
train a eu du retard.
 Pourquoi veux-tu
apprendre le karaté ? –
 Pour me défendre.

quel (quelle,  choix  Quelle voiture te


quels…)  voir les déterminants et pronoms plaît ? – La rouge.
interrogatifs

lequel  choix (remplacement)  Voici deux trousses.


Laquelle veux-tu ?
 voir les déterminants et pronoms
interrogatifs

combien  nombre/quantité  Combien de bougies as-


tu sur ton gâteau ?

Info

Lequel et quel s’accordent en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rapportent.

Exemples :
quel vélo – quels vélos
quelle chaussure – quelles chaussures

65
Les conjonctions
Introduction
Les conjonctions de coordination, de subordination et les locutions conjonctives permettent de
relier deux propositions indépendantes ou bien une proposition principale et une proposition
subordonnée. L’ordre des mots ne varie pas, on ajoute simplement la conjonction.

Christine est en vacances mais son mari est resté à la maison.

Elle passe ses vacances au bord de la mer du Nord parce qu’elle aime la mer.

Elle veut voir le coucher de soleil, c’est pourquoi elle est sur la plage.

Les trois catégories de propositions


Une proposition est une phrase ou une partie de phrase dont le noyau est un verbe. Il ne peut
pas y avoir de proposition sans un verbe autour duquel elle s’articule. S’il y a deux verbes
dans une phrase, il y a donc la plupart du temps deux propositions.

On appelle une phrase ne contenant qu’un seul verbe conjugué une « phrase simple ». Elle
forme à elle seule une proposition.
Une phrase contenant deux ou plusieurs verbes conjugués est appelée « phrase complexe ».
Elle contient deux ou plusieurs propositions.

On classe les propositions en trois catégories :

 la proposition indépendante fonctionne de manière autonome. Elle ne dépend


d’aucune autre proposition, et aucune ne dépend d’elle.
 la proposition subordonnée n’est pas autonome. Elle dépend toujours d’une autre
proposition, appelée principale, qu’elle vient compléter. Il existe plusieurs types de
subordonnées.
 la proposition principale commande une proposition subordonnée qui la complète.

Les conjonctions de coordination, de subordination et les


locutions conjonctives
Les conjonctions de coordination sont mais, ou, et, donc, or, ni, car. Elles permettent de
relier deux propositions indépendantes.

Exemple :
Christine est en vacances mais son mari est resté à la maison.

Il y a de nombreuses conjonctions de subordination, par exemple : que, comme, lorsque,


quand, quoique, si, puisque. Elles permettent de lier une proposition subordonnée
circonstancielle à une proposition principale qu’elle complète.

66
Exemple :

Elle veut voir le coucher de soleil, c’est pourquoi elle est sur la plage.

Parmi les locutions conjonctives, on trouve afin que, parce que, avant que, bien que, dès que,
pour que. Elles permettent, elles aussi, de relier une proposition subordonnée circonstancielle
à une proposition principale.

Exemple :

Elle passe ses vacances au bord de la mer du Nord parce qu’elle aime la mer.

Les subordonnées circonstancielles complètent une proposition principale. Elles peuvent


exprimer :
- la cause
- la conséquence
- le but
- le temps
- l’opposition
- la condition
- la comparaison

Aperçu général
Fonction Conjonctions de Indicatif ou subjonctif Exemples
grammaticale subordination
complément  que  Indicatif dans la  Je sais qu’elle
d’objet direct plupart des cas aime la mer.
(subordonnée  Subjonctif :  Elle ne veut
complétive) - avec une négation pas que nous
- avec les verbes partions.
qui expriment une  C'est dommage
possibilité, un que les
doute, un vœu, un vacances
sentiment, un regret soient si
etc... courtes.

complément  puisque  Indicatif  Christine aime


circonstanciel de  parce que la mer parce
cause  comme que l’air est
(subordonnée  vu que agréable.
circonstancielle)
complément  de sorte que  Indicatif  Elle est restée
circonstanciel de  si bien que toute la journée
conséquence  c’est à la plage si
(subordonnée pourquoi bien qu’elle a
circonstancielle) un coup de
soleil à

67
présent.

complément  afin que  Subjonctif  Elle met de la


circonstanciel de  pour que crème pour
but que le coup de
(subordonnée soleil guérisse.
circonstancielle)
complément  avant que  Subjonctif pour  Elle dit au
circonstanciel de  jusqu’à ce l’antériorité revoir à la
temps que (l’action de la plage avant
(subordonnée  lorsque proposition que nous
circonstancielle)  quand principale s’est prenions le
 aussitôt que déroulée avant celle train.
 sitôt que de la subordonnée)  Dès qu’elle
 dès que  Indicatif pour la voit un
 après que simultanéité et la coquillage, elle
 pendant que postériorité le met dans sa
 tant que (l’action de la poche.
proposition
principale se
déroule en même
temps ou après
celle de la
subordonnée)

complément  quoique  Subjonctif  Elle nage très


circonstanciel  tandis que  Alors que vite
d’opposition  à moins que s’emploie avec quoiqu’elle ait
(subordonnée  bien que l’indicatif mal à la jambe.
circonstancielle)  plutôt que

complément  comme  Indicatif  Le soleil brille


circonstanciel de  de sorte que  On emploie le de sorte que
manière  de façon subjonctif : Christine porte
(subordonnée que - lorsque la des lunettes de
circonstancielle)  ainsi que subordonnée soleil.
 de même suppose une  Nous pouvons
que conséquence nous promener
 sans que irréalisable. avec les
- après sans que enfants sans
qu’ils se
fatiguent.

Info

On emploie le subjonctif lorsqu’on parle d’actions qui ne se sont pas encore déroulées ou dont
la réalisation n’est pas certaine.

68
Exemple :
Elle sourit pour que tu la prennes en photo.

L’interrogation indirecte
Introduction

L’interrogation indirecte permet d’introduire une question dans une phrase, de rapporter des
propos interrogatifs. Elle est souvent introduite, entre autres, par les formules suivantes :

Exemples :

Je ne sais pas …

Il demande …

Je ne comprends pas …

Elle voudrait savoir …

Pouvez-vous me dire … ?

Je ne te dis pas …

Voici …

Voilà …

Passer de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte provoque des changements


grammaticaux et de ponctuation :
- la subordination par la conjonction si ou par un mot interrogatif (quand, pourquoi, comment,
etc.)
- la suppression de la forme interrogative (place des mots, ponctuation)
- des changements de temps et de pronoms personnels

La structure de la question indirecte

La structure de l’interrogation indirecte est différente de l’interrogation directe – le sujet et le


verbe ne sont pas intervertis. Le mot interrogatif est donc suivi de la même structure que celle
de la phrase affirmative simple : sujet – verbe – complément.

Dans les questions indirectes le sujet est donc précédé du mot interrogatif.

Exemple :

Quand a-t-il du temps ? → Je ne sais pas quand il a du temps.

L’inversion est pourtant fréquente lorsque le sujet est un nom (et non un pronom) et que le
verbe n’a pas de complément.

69
Exemple :

Où est la station de métro ? → Je vais lui demander où est la station de métro.

L’interrogation indirecte avec si

L’interrogation totale (appelant la réponse oui ou non), c’est-à-dire une question sans mot
interrogatif, est introduite par si.

Exemple :

Vient-elle demain ? – Il demande si elle vient demain.

Info

Il y a élision de si (s’) devant les pronoms personnels il et ils.

Exemple :

Je ne sais pas s’il est content.

La ponctuation

Lorsqu’il s’agit d’une interrogation indirecte, on supprime le point d’interrogation et on utilise


un point à la place de celui-ci. Le point d’interrogation ne reste que si la question indirecte est
comprise dans une question directe.

Exemple :

Pouvez-vous me dire comment s’appelle cette rue ?

Transformation – de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte

La transformation de l’interrogation directe en interrogation indirecte entraîne des


changements grammaticaux :

 modification des pronoms

Exemples :
Il demande à sa mère : « As-tu vu l’animatrice de télé ? »
→ Il demande à sa mère si elle a vu l’animatrice de télé.

Sandrine demande à Paul : « As-tu vu mon parapluie ? »


→ Sandrine demande à Paul s’il a vu son parapluie.

 modification des verbes. Ici: utilisation de la 3e personne à la place de la 2re personne,


concordance des temps (voir ci-dessous)

70
Exemple :
Elle demande à son collègue : « Veux-tu manger à la cantine avec moi ? »
→ Elle demande à son collègue s’il veut manger à la cantine avec elle.

 modification des marqueurs de temps, si besoin

Exemple :
Il demanda : « Est-elle venue ici hier ? »
→ Il demanda si elle était venue au café le jour précédent.

Concordance des temps

Si le verbe de la phrase introductive est au présent (par exemple il demande), les temps du
discours restent les mêmes. Dans certains cas il faut changer la personne du verbe (1re
personne → 3e personne).

Exemple :

Il se demande : « Est-ce que je suis bien habillé ? »


→ Il se demande s’il est bien habillé.

Si le verbe de la phrase introductive est à un temps du passé (par exemple il demanda), il y a


modification des temps du discours. Le tableau suivant présente les règles de la concordance
des temps :

Discours direct Discours indirect


Présent Imparfait
Passé composé/passé simple Plus-que-parfait
Imparfait Imparfait/plus-que-parfait
Futur simple Conditionnel présent
Futur antérieur Conditionnel passé
Impératif Subjonctif présent
Conditionnel présent Conditionnel présent
Conditionnel passé Conditionnel passé
Exemples :

Il a demandé : « Est-ce qu’elle est fachée contre moi ? »


→ Il a demandé si elle était fachée contre lui.

Elle s’est demandée : « Serai-je riche un jour ? »


→ Elle s’est demandée si elle serait riche un jour.

71
La proposition participiale
Introduction
La proposition participiale est une proposition subordonnée dont le verbe est au participe
présent, au participe passé ou au participe composé. Le participe a son sujet propre. La
proposition participiale est donc relativement autonome par rapport à sa principale, ce qui
explique son détachement par une ou des virgule(s) et sa relative mobilité (même si elle est
souvent placée en tête de phrase).

Emploi
La proposition subordonnée participiale est sutout employée à l’écrit, dans un langage
soutenu.

Le verbe de la participiale peut être au participe présent, au participe passé ou au participe


composé.

 L’emploi du participe présent permet de souligner la simultanéité des actions de la


proposition principale et de la proposition subordonnée. La participiale exprime aussi
le plus souvent une relation de cause à effet (on peut reformuler la phrase avec la
conjonction parce que).

Exemple :
Le sèche-cheveux soufflant de l’air très chaud, les cheveux de Suzanne commencèrent
rapidement à sécher.

 L’emploi du participe passé permet d’exprimer l’antériorité de l’action de la


proposition subordonnée par rapport à la proposition principale. Il s’agit souvent d’un
participe composé mais l’auxiliaire être est omis.

Exemple :
Les cheveux lavés, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.

 Le participe composé exprime pareillement l’antériorité de l’action de la proposition


subordonnée par rapport à la proposition principale. La proposition participiale
introduit une relation de cause à effet.

Exemple :
Le sèche-cheveux étant tombé en panne, Suzanne sécha ses cheveux avec une
serviette.

Attention! Ne pas confondre la proposition participiale avec les autres emplois


du participe

 Dans la subordonnée participiale, le participe à son sujet propre.

72
Exemple :
Le sèche-cheveux soufflant de l’air très chaud, les cheveux de Suzanne commencèrent
rapidement à sécher.

→ « le sèche cheveux » est le sujet du verbe souffler = proposition subordonnée


participiale

→ « les cheveux de Suzanne » est le sujet du verbe commencer = proposition


principale

 Si le participe n’a pas son sujet propre (il complète un nom, un pronom ou un verbe
et son sujet est le même que celui du verbe conjugué), on ne peut pas parler de
proposition participiale.

Exemple :
Tenant le sèche-cheveux dans la main gauche, Suzanne coupa ses cheveux de la main
droite.

→ « Suzanne » est le sujet du verbe tenir et du verbe couper

Le participe peut alors avoir :

- la valeur d’une subordonnée relative

Exemples :
Suzanne, ayant un sèche-cheveux, peut se sécher les cheveux. (participe présent)
→ Suzanne qui a un sèche cheveux…
Elle n’a pas pu rendre les ciseaux empruntés à son amie. (participe passé)
→ Elle n’a pas pu rendre les ciseaux qu’elle a empruntés…
Suzanne ayant observé le coiffeur peut maintenant se couper les cheveux toute seule.
(participe composé)
→ Suzanne, qui a observé le coiffeur, peut maintenant…

- la valeur d’une subordonnée circonstancielle

Exemples :
Tenant le sèche-cheveux dans la main gauche, Suzanne coupa ses cheveux. (participe
présent)
→ Pendant qu’elle tenait le sèche-cheveux dans la main gauche...
Suzanne ayant observé le coiffeur peut maintenant se couper les cheveux toute seule.
(participe composé)
→ Puisqu’elle a observé le coiffeur, Suzanne peut maintenant...

Formation
La proposition participiale permet de créer une relation de subordination entre deux phrases.

Exemple :
Suzanne se lava les cheveux. Puis elle saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.
→ Les cheveux lavés, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux
73
.

 Le participe présent est invariable, sa forme reste toujours la même.

Exemple :
Le sèche-cheveux soufflant de l’air très chaud,…

 Le participe passé a la même forme qu’au passif, il s’accorde en genre et en nombre


avec son sujet.

Exemples :
Les cheveux lavés…
La coiffure finie…

 Le participe composé se forme grâce au participe présent de l’auxiliaire avoir ou être


suivi du verbe au participe passé.

Exemple :
Le sèche-cheveux étant tombé en panne,…

Remarques sur l’emploi du participe passé et du participe composé

Le participe passé et le participe composé permettent tous deux d’exprimer l’antériorité. Il est
parfois possible d’employer l’un ou l’autre, mais dans les cas suivants on ne peut utiliser que
le passé composé :

 avec les verbes actifs intransitifs (sans complément d’objet), et donc plus
généralement avec les verbes qui construisent leur participe composé avec l’auxiliaire
avoir

Exemple :
Suzanne ayant réfléchi, le vendeur lui redemanda si elle voulait acheter ce nouveau
sèche-cheveux.

 avec le verbe aller

Exemple :
Suzanne étant déjà allée chez le coiffeur, son amie lui avait conseillé de se couper les
cheveux toute seule cette fois-ci.

 Les conjonctions de subordination permettant d’exprimer la temporalité disparaissent


dans la proposition subordonnée participiale. Seule la forme du participe nous indique
qu’il s’agit de la simultanéité ou de l’antériorité.

Exemple :
Pendant que/Comme le sèche-cheveux soufflait de l’air très chaud, les cheveux de
Suzanne commencèrent rapidement à sécher.
→ Le sèche-cheveux soufflant de l’air très chaud, les cheveux de Suzanne
commencèrent rapidement à sécher.

74
Simultanéité → participe présent
Après que les cheveux furent lavés, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.
→ Les cheveux lavés, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.
ou bien → Ayant lavé ses cheveux, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.

Antériorité → participe passé ou participe composé

La proposition subordonnée relative


Introduction

La proposition subordonnée relative permet de donner des informations complémentaires sur


un nom ou un pronom sans commencer une nouvelle phrase. Une proposition relative
fournissant des informations essentielles n’est pas séparée du reste de la phrase par des
virgules ; c’est le cas lorsqu’une relative ne fournit que des informations secondaires.

Ce sont les amis avec lesquels je passe mon temps. Lucas, que je connais depuis longtemps,
est très drôle. Antoine, qui porte des lunettes, est dans ma classe. Et Léonie, dont le sourire
est magnifique, danse très bien.

La structure de la proposition relative

La proposition subordonnée relative est, dans la plupart des cas, placée derrière le nom ou le
pronom qu’elle complète – que ce soit en fin de phrase ou au milieu de celle-ci. La forme du
pronom relatif dépend de sa fonction dans la phrase.

Sujet :

Antoine, qui porte des lunettes, est dans ma classe.

Antoine porte des lunettes. – Qui ?

Complém. avec de :

Léonie, dont le sourire est magnifique, danse très bien.

Le sourire de Léonie est magnifique. – Le sourire de qui ?

Avec préposition :

Ce sont les amis avec lesquels je passe mon temps.

Je passe mon temps avec ces amis. – Avec qui ?

COD :

Lucas, que je connais depuis longtemps, est très drôle.

Je connais Lucas depuis longtemps. – Qui ?

75
Relatives restrictives et non restrictives

Il est important de déterminer si la relative est nécessaire à la compréhension de la phrase


globale ou si elle n’apporte que des informations secondaires qui ne changent pas le sens de
cette phrase. Cette différence influence la ponctuation.

Les relatives restrictives ou déterminantes

Ces propositions relatives apportent des informations nécessaires à la compréhension de la


phrase. Elles ne sont jamais séparées du reste de la phrase par une ou des virgule(s).

Exemple :

Ce sont les amis avec lesquels je passe mon temps.

Il est impossible de supprimer la relative sans nuire au sens global de la phrase.

Les relatives non restrictives ou explicatives

Ces propositions relatives apportent des informations complémentaires mais non nécessaires à
la compréhension de la phrase. Elles sont séparées du reste de la phrase par une ou des
virgule(s).

Exemple :

Lucas, que je connais depuis longtemps, est très drôle.

Il est possible de supprimer la relative sans nuire au sens global de la phrase.

Formation

La proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif.

Les pronoms relatifs

Les pronoms relatifs sont qui, que, quoi, dont et où. Ils remplacent dans la proposition
subordonnée relative un nom ou un pronom de la proposition principale (appelé alors
antécédent). Quel pronom relatif faut-il utiliser? Cela dépend de sa fonction dans la phrase
(voir le tableau).

Fonction du pronom relatif Personne Chose concrète ou abstraite


sujet qui qui
COD que/qu’ que/qu’
(préposition +) COI (préposition +) (préposition +) quoi, lequel,
qui auquel, …
complément du nom (de + nom) dont dont
complément circonstanciel de lieu ou de – où
temps

76
Exemples :

Antoine porte des lunettes. → Antoine, qui porte des lunettes,…

Antoine porte des lunettes. → Les lunettes qu’Antoine porte…

Les lunettes d’Antoine sont neuves. → Antoine, dont les lunettes sont neuves,…

Antoine a acheté ses lunettes dans un magasin. → Le magasin où Antoine a acheté ses
lunettes…

Ordre des mots dans la subordonnée

 Lorsque qui se rapporte au sujet de la phrase, la structure est toujours la suivante : pronom
relatif + verbe + complément.

Exemple :
Lucas et Antoine qui jouent toujours ensemble…

 Dans les autres cas, la structure est la suivante : pronom relatif + sujet + verbe.

Exemple :
Les lunettes qu’Antoine porte…

Les lunettes que tu portes…

Les lunettes dont Antoine est fier…

Les lunettes dont il est fier…

Le pronom relatif lequel et ses composés

En plus des pronoms relatifs invariables cités précédemment, on trouve un autre pronom
relatif : lequel. Lorsque celui-ci est employé avec les préposition à et de, les formes se
contractent (voir explications ci-dessous). Lequel et ses formes composées s’accordent en
genre et en nombre avec le nom ou pronom qu’ils remplacent. Ils sont employés après
certaines prépositions ou à la place d’un autre pronom qui rendrait le sens de la phrase peu
clair.

 lequel – laquelle – lesquels – lesquelles

Exemple :
Les amis avec lesquels je joue…

 (à + lequel) auquel – à laquelle – auxquels – auxquelles

Exemple :
La fille à laquelle Léonie donne un biscuit…

 (de + lequel) duquel – de laquelle – desquels- desquelles

77
Exemple :
Le frère de Léonie duquel je t'ai parlé…

L’emploi du subjonctif dans la relative

Il faut parfois employer le subjonctif dans la proposition subordonnée relative. C'est le cas
lorsque la relative…

 vient après une négation

Exemple :
Il n’y a pas d'amie qui me comprenne comme Léonie.

 vient après un superlatif ou une expression comme le premier, le dernier, le seul

Exemple :
Elle est la seule à qui je puisse parler sans crainte.

 exprime un souhait, un but ou une conséquence

Exemple :
Je voudrais un vélo qui me permette de lui rendre visite.

La proposition conditionnelle
Introduction

Les propositions conditionnelles indiquent qu’une action ne peut être réalisée que sous
certaines conditions. Elles sont le plus souvent introduites par la conjonction si.

Maman : « Marc, aujourd'hui je veux faire un gâteau.


Peux-tu m’aider ? »

Marc : « Si j’ai du temps cet après-midi, je t’aiderai. »

Maman : « Marc, peux-tu m’aider à faire un gâteau ? »

Marc : « Si j’avais du temps, je t’aiderais. Mais je dois faire


mes devoirs. »

78
Maman : « Le gâteau est maintenant terminé. Tu avais dit
que tu voulais m’aider ! »

Marc : « Si j’avais eu du temps, je t’aurais aidée. Mais je


devais faire mes devoirs! »

Condition réelle

Il s’agit ici de l’expression d’une condition qui semble réalisable (peut-être aurai-je du temps
plus tard). On utilise le présent dans la proposition subordonnée conditionnelle et le futur ou
le présent dans la proposition principale.

Exemple :

Si j’ai le temps, je t’aiderai/aide.

Info
Si une donnée temporelle future est indiquée (comme dans l'exemple précédent), il faut utiliser le
futur dans la proposition principale.

Exemple : Si j’ai du temps cet après-midi, je t’aiderai.

Condition irréelle (dans le présent)

Lorsque l’on veut indiquer qu’une condition est irréalisable dans le présent ou qu’elle sera
irréalisable dans le futur (je n’ai pas le temps), on emploie l’imparfait dans la proposition
subordonnée conditionnelle et le conditionnel présent dans la proposition principale. On
parle « d’irréel dans le présent ».

Exemple : Si j’avais le temps, je t’aiderais.

Condition irréelle (dans le passé)

Pour exprimer le fait qu'une condition était irréalisable par le passé (je n’avais pas le temps),
on emploie le plus-que-parfait dans la proposition subordonnée conditionnelle et le
conditionnel passé dans la proposition principale. On parle « d’irréel dans le passé ».

Exemple : Si j’avais eu le temps, je t’aurais aidée.

Le discours indirect
Introduction
Lorsque l’on rapporte des paroles prononcées par quelqu’un, il est rare qu’on les retranscrive
mot pour mot – on emploie le discours indirect.

79
Le discours indirect permet de restituer le contenu d’un discours tout en changeant la forme
de celui-ci. Il est introduit par des verbes de déclaration ou d’opinion. Les verbes
introducteurs peuvent permettre de nuancer le discours rapporté.

Exemples :
Il dit …
Elle annonce …
Il affirme …
Elle demande …
Il s’exclame …
Elle raconte …
Il explique …
Elle prétend …
Il expose …
Elle croit …
Il juge …
Elle répond …

Amandine est dans le café où Jean travaille. Il lui raconte la


chose suivante : « J’ai vu une animatrice de télé. Elle est
venue ici hier et a mangé une glace. Je l’attendrai demain. »

Une semaine plus tard, Amandine téléphone à une amie :


« J’ai vu Jean au café il y a quelques jours. Il a dit qu’il
avait vu une animatrice de télé. Il a raconté qu’elle était
venue au café le jour précédent et qu’elle avait mangé une
glace. Il a dit qu’il l’attendrait le lendemain. »

Transformation – du discours direct au discours indirect


La transformation du discours direct en discours indirect entraîne des changements
grammaticaux :

 modification des pronoms

Exemple :
Il a dit : « J’ai vu une animatrice de télé. »
→ Il a dit qu’il avait vu une animatrice de télé.

 modification des verbes : utilisation de la 3e personne à la place de la 1re personne,


concordance des temps (voir ci-dessous)

80
Exemple :
Il a dit : « Je l’attendrai demain. »
→ Il a dit qu'il l’attendrait le lendemain.

 modification des marqueurs de temps, si besoin

Exemple :
Il a dit : « Elle est venue ici hier. »
→ Il a dit qu’elle était venue le jour précédent au café.

Concordance des temps

Si le verbe de la phrase introductive est au présent (par exemple il raconte), les temps du
discours restent les mêmes. Dans certains cas il faut changer la personne du verbe (1re
personne → 3e personne).

Exemple :
Il raconte : « Je pense à elle depuis hier. »
→ Il raconte qu’il pense à elle depuis hier.

Si le verbe de la phrase introductive est à un temps du passé (par exemple il racontait), il y a


modification des temps du discours. Le tableau suivant présente les règles de la concordance
des temps :

Discours direct Discours indirect


Présent Imparfait
Passé composé/passé simple Plus-que-parfait
Imparfait Imparfait/plus-que-parfait
Futur simple Conditionnel présent
Futur antérieur Conditionnel passé
Impératif Subjonctif présent
Conditionnel présent Conditionnel présent
Conditionnel passé Conditionnel passé
Exemples :
Il a raconté : « Elle a été très aimable avec … »
→ Il a raconté qu’elle avait été très aimable avec lui.
Il a affirmé : « Un jour, je serai animateur de télé. »
→ Il a affirmé qu’un jour il serait animateur de télé.

Phrases affirmatives
Les phrases affirmatives sont introduites par la conjonction de subordination que (qu’ devant
une voyelle) au discours indirect.

Exemple :
Il a dit : « Je l’ai reconnue tout de suite. »
→ Il a dit qu’il l’avait reconnue tout de suite.

81
Phrases interrogatives
Les phrases interrogatives sont introduites par un mot interrogatif au discours indirect comme
au discours direct.

Exemple :
J’ai demandé : « Comment était-elle ? »
→ J’ai demandé comment elle était.

Dans le cas d'une interrogation totale (réponse par oui ou non), la question indirecte est
introduite par si.

Exemple :
J’ai demandé : « T’a-t-elle donné un pourboire ? »
→ J’ai demandé si elle lui avait donné un pourboire.

Ordres/demandes
Pour exprimer l’ordre ou la demande, on utilise l’infinitif au discours indirect. On souligne
souvent l’invitation à faire quelque chose par l’emploi du verbe introducteur demander.

Exemple : Il m’a dit : « Ne sois pas si curieuse ! »


→ Il m’a dit/demandé de ne pas être si curieuse.

Les prépositions
Introduction

Les prépositions sont des mots courts et invariables qui servent à relier un élément de la
phrase à un autre.

Il existe des prépositions simples (à, chez, etc…) et des locutions prépositionnelles (d’après,
près de, etc…).

Exemples :

Il est allé chez le coiffeur.

Elle habite près de Bordeaux.

Les prépositions sont des éléments grammaticaux difficiles à traduire d’une langue à l’autre.
Pour établir une traduction en/à partir du français, il est important de vérifier dans le
dictionnaire si l’emploi des prépositions est correct.

Simon a travaillé aujourd’hui de 8 heures à 16 heures. Après le travail, il est rentré à la


maison.

82
Devant la porte, il a remarqué qu’il avait oublié ses clés au travail. Pour pouvoir rentrer chez
lui, il va donc chercher son double de clés caché sous le pot de fleurs au-dessus de la porte à
l'arrière de la maison.

Heureusement que les clés sont là ! Simon peut rentrer à la maison !

Remarques préliminaires
Les prépositions à, de et en

 Les prépositions à, de et en sont répétées dans les énumérations.

Exemples :
Elle a donné un mouchoir à Pierre et à Zoé.

Il faut de l’eau, de la farine et du sel pour faire une pâte à pizza.

 Note les contractions des prépositions à et de employées avec les articles le et les.

Préposition + article Exemple


à + le = au la glace au chocolat
à + les = aux Fais attention aux enfants !
de + le = du parler du jeu
de + les = des C’est la table des enfants.

Les prépositions avant et devant

Tandis qu’avant a un sens temporel, devant a un sens spatial.

Exemples :

Elle se brosse les dents avant d’aller se coucher.

Il attend tous les jours devant la boulangerie.

Ne pas confondre...

Attention, à l’écrit, à ne pas confondre:

 à (préposition) et a (3e personne du singulier du verbe avoir au présent)

Exemple :
Il a pris froid.

Il est allé à Reims.

 sur (préposition) et sûr (adjectif = certain)

Exemple :

83
Il est monté sur la table pour réparer la lampe.

Il est sûr d’avoir réparé la lampe hier.

Liste des prépositions importantes

Les tableaux suivants présentent les prépositions les plus employées.

Les prépositions temporelles


Préposition Emploi Exemple
à avec les heures à 8 heures
avec le printemps au printemps
avec les siècles au XXème siècle
avec la durée précise de ... à ... de 8 heures à 9 heures
après après une donnée temporelle / chose précise après 8 heures
après le cours
avant avant une donnée temporelle /une chose précise avant 8 heures
avant le cours
dans avec une durée précise dans une heure
de avec la durée précise de ... à ... de 8 heures à 9 heures
du lundi au jeudi
depuis depuis une donnée temporelle précise depuis 1980
depuis 2 ans
dès dès une donnée temporelle précise dès 8 heures
dès lundi
en avec les mois en février
avec les saisons, excepté le printemps en été, en automne, en hiver
avec les années en 2008
jusque jusqu’à une donnée temporelle précise jusqu’en février
pendant pour exprimer la durée pendant les vacances
pendant trois jours

Les prépositions spatiales


Préposition Emploi Exemple
à avec les bâtiments à la bibliothèque, au cinéma
avec les villes à Paris
avec les noms de pays masculins au Pérou, aux Etats-Unis
à côté à côté de quelque chose Jeanne est à côté de la
voiture.
à droite à droite de quelque chose à droite de la voiture
à gauche à gauche de quelque chose à gauche de la voiture
au-delà au-delà de quelque chose au-delà des montagnes
au- au-dessous de quelque chose au-dessous de la voiture
dessous
au-dessus au-dessus de quelque chose au-dessus de la voiture
à travers à travers quelque chose à travers la porte
à travers la France
chez chez une personne chez Christophe
chez un commerçant chez le coiffeur, chez le

84
fleuriste
contre contre quelque chose contre la voiture
dans avec les pièces, les bâtiments, les rues, les villes et les dans la ville
pays
avec les livres, les journaux dans le livre
avec les moyens de transport dans le train
avec le monde dans le monde
de la provenance Je viens de Paris.
derrière derrière quelque chose derrière la maison
en avec les noms de pays féminins en France, en Suisse
en dehors en-dehors de quelque chose en-dehors de la maison
en face en face de quelque chose/quelqu’un Il habite en face de chez moi.
hors hors de quelque chose Il habite hors de la ville.
loin loin de quelque chose/quelqu’un J’habite loin de la gare.
par sens proche de à travers ou en empruntant regarder par la fenêtre
près près de quelque chose/quelqu’un J’habite près de la gare.
sous sous quelque chose sous la table
sur sur quelque chose sur la tête
sur quelque chose sur la table
vers sens proche de en direction de Va vers le nord!
sens proche de à proximité de Versailles se trouve vers
Paris.

Autres prépositions importantes


Préposition Emploi Exemple
à avec certains ingrédients et certaines le gâteau au chocolat, la machine à laver
machines
voyager à pied ou à vélo aller à pied, à vélo
avec avec quelqu’un/quelque chose avec son chien, avec Jean
pour exprimer la manière avec joie
contre contraire de pour être contre une idée
d’après selon, en référence à d’après le journal
de pour exprimer l’appartenance une page du livre
créateur (auteur, artiste) un livre de Victor Hugo
pour exprimer la provenance un cadeau de Jeanne
en avec des matières ou matériaux un pull en coton
avec les moyens de transports, excepté en voiture, en train, en avion, en moto
le vélo
entre entre deux ou plusieurs personnes ou entre les arbres, entre toi et moi
choses
excepté/sauf à l’exception de Tous sont venus excepté/sauf Julien.
grâce à avec l’aide de Grâce à Emilie/mon ordinateur, j'ai
terminé plus vite.
malgré surmonter un obstacle malgré le mauvais temps
par avec un moyen (de communication par par mail
exemple)
introduit le complément d’agent à la La voiture est lavée par le garçon.
voix passive
pour exprimer un découpage, une trois fois par semaine

85
répartition
parmi appartenance à un groupe la plus grande parmi les filles
pour pour exprimer une raison être arrêté pour vol
dans le but de pour le travail
introduit le destinataire un cadeau pour mon père
contraire de contre être pour une idée
sans sans quelqu’un / quelque chose sans ma valise
sans mon frère
selon cela dépend de selon les possibilités
d’après, en référence à selon le journal

Les différents types d’adverbes


Introduction

Les adverbes sont des mots invariables qui permettent de modifier le sens d’un mot (un verbe,
un adjectif, un autre adverbe) ou le sens d’une phrase. On classe les adverbes en différentes
catégories, ou différents « types », selon leur sens et les indications qu’ils nous fournissent. Il
y a ainsi, entre autres, des adverbes de lieu, de temps, de manière, de quantité, des adverbes de
négation, d’affirmation et d’interrogation.

Hier, j’étais à un concert de rock avec des amis. Philippe et moi sommes arrivés plus tard, les
autres ont donc voulu nous attendre à l’intérieur. Ils étaient déjà tout devant en face de la
scène. Mais il y avait trop de monde là-bas, alors Philippe et moi avons décidé de rester
derrière. Nous avons bien fait.

Au début du concert les fans ont beaucoup chanté, ils ont quelquefois crié et on ne comprenait
pas grand chose. Je n’avais certainement jamais vu autant de monde. J’aurais volontiers
rejoint mes amis. Mais où étaient-ils ? Nous avons donc attendu la fin du concert et enfin nous
les avons trouvés puis nous sommes rentrés ensemble à la maison.

Adverbes de lieu

Aux adverbes de lieu correspondent les questions sur des données locales (où ?).

Les adverbes de lieu sont : à côté, à droite, à gauche, ailleurs, à l'intérieur, dedans, dehors,
derrière, devant, dessous, dessus, en bas, en face, en haut, ici, là, là-bas, loin, nulle part,
partout, près, quelque part, tout droit, etc.

Exemple :

Les autres ont voulu nous attendre à l’intérieur.

Adverbes de temps

Aux adverbes de temps correspondent les questions sur des données temporelles (quand ?).

86
Les adverbes de temps sont : aujourd'hui, après, aussitôt, autrefois, avant, bientôt, d'abord,
déjà, demain, encore, enfin, en même temps, ensuite, hier, jadis, jamais, maintenant,
quelquefois, parfois, puis, rarement, soudain, souvent, tard, toujours, tôt, tout à coup, tout de
suite, etc.

Exemple :

Hier, j’étais à un concert de rock avec des amis.

Adverbes de quantité

Aux adverbes de quantité correspondent les questions sur des données quantitatives
(combien ?).

Les adverbes de quantité sont : assez, aussi, autant, beaucoup, davantage, encore, environ,
moins, peu, plus, presque, seulement, tant, tellement, tout, très, trop, un peu, etc.

Exemple :

Mais il y avait là-bas trop de monde.

Adverbes de relation logique

Aux adverbes de relation logique correspondent les questions sur la cause, la conséquence, la
concession ou l’opposition (pourquoi ? comment ?).

Les adverbes de relation logique sont : aussi, cependant, donc, en revanche, encore, même,
par ailleurs, par conséquent, pourtant, quand même, seulement, tout de même, toutefois, etc.

Exemple :

Nous avons donc attendu la fin du concert.

Adverbes de manière

Aux adverbes de manière correspondent les questions sur des données qualitatives
(comment ?).

Les adverbes de manière sont : ainsi, bien, calmement, debout, d'habitude, doucement,
ensemble, fort, gentiment, mal, mieux, plutôt, surtout, vite, etc.

Exemple :

Nous sommes rentrés ensemble à la maison.

Adverbes modaux

Les adverbes modaux nous renseignent non sur l’énoncé mais sur l’énonciation
(l’énonciateur, la situation d’énonciation). Ils nous informent sur l’attitude du locuteur par
rapport à son propre discours (modalisateurs du discours).

87
Les adverbes modaux sont : hélas, heureusement, malheureusement, par bonheur,
certainement, etc.

Exemple :

Je n’avais certainement jamais vu autant de monde.

Adverbes d’affirmation

Les adverbes d’affirmation servent à appuyer ce que l’on dit, à affirmer quelque chose (ou au
contraire à minimiser une assertion, à exprimer un doute).

Les adverbes d’affirmation sont : assurément, certainement, certes, oui, peut-être,


précisément, probablement, sans doute, volontiers, vraiment, etc.

Exemple :

J’aurais volontiers rejoint mes amis.

Adverbes de négation

Les adverbes de négation servent à construire une négation.Ils forment souvent une locution
adverbiale (ne … pas)

Les adverbes de négation sont : ne … aucunement, ne … jamais, ne … pas, ne … plus, ne …


rien, non, pas du tout, etc.

Exemple :

Je n’avais certainement jamais vu autant de monde.

Adverbes d’interrogation

Les adverbes d’interrogation permettent de poser des questions.

Les adverbes d’interrogation sont : combien, comment, pourquoi, quand, où.

Exemple :

Où étaient-ils ?

Adverbes de liaison

Certains adverbes permettent de relier des phrases. Ils ont ainsi le rôle de conjonctions de
coordination et modifient toute une proposition ou toute une phrase.

Les adverbes de liaison sont : ainsi, alors, certes, donc, en effet, ensuite, enfin, néanmoins,
par contre, pourtant, puis, etc.

88
Exemple :

Nous avons donc attendu la fin du concert et enfin nous les avons trouvés.

La dérivation
Introduction

De nombreux adverbes sont formés à partir d’adjectifs. Ces adverbes ne complètent pas un
nom ou un pronom mais un verbe (à part être), un adjectif ou un autre adverbe.

Charlotte était sagement assise sur une chaise et mangeait tranquillement une glace. Elle
venait de commencer à manger depuis seulement deux minutes et trouvait sa glace réellement
très bonne. Elle savourait vraiment sa glace.

Ainsi, Charlotte ne vit l’araignée qui descendait lentement derrière elle que trop tard.
L’araignée descendait apparemment le long d'un fil. Au début, Charlotte eut énormément peur
et elle réagit confusément. Mais ensuite elle vit que l’araignée se conduisait bien et qu’elle ne
lui ferait certainement pas de mal. Elle décida donc de réagir gentiment et de ne pas chasser
l’araignée. Finalement Charlotte continua de manger sa glace et l’araignée de descendre le
long du fil.

Formation

 Pour former un adverbe, on ajoute généralement le suffixe -ment à la forme féminine d’un
adjectif.

Exemple :
seul, seule → seulement
Charlotte venait de commencer à manger sa glace depuis seulement deux minutes.

 Les adverbes dérivés des adjectifs qui se terminent par ant ou ent se construisent en -
amment ou -emment.

Exemples :
apparent → apparemment
L'araignée descendait apparemment le long d’un fil.

constant → constamment
L'araignée descendait constamment le long d’un fil.

Remarques

 Les adverbes dérivés de certains adjectifs qui, au masculin, se terminent en e, se construisent


en -ément.

89
Exemple :
énorme → énormément
Charlotte eut énormément peur.

 Il en va de même pour quelques adjectifs qui ne se terminent pas en e au masculin.

Exemple :
confus, confuse → confusément
Charlotte réagit confusément.

 Certains adverbes ne sont pas formés sur la forme féminine de l’adjectif.

Exemple :
vrai, vraie → vraiment
Elle savourait vraiment sa glace.

 Il existe chez les adjectifs se terminant par ent deux exceptions : on ne forme par l’adverbe
dérivé avec -emment mais avec -ement.

lent, lente → lentement


Charlotte ne vit pas l’araignée qui descendait lentement le long du fil.
présent, présente → présentement
Charlotte ne vit pas l’araignée qui descendait présentement le long du fil.

 Certains adverbes ont une forme très différente de celle des adjectifs desquels ils dérivent.

Adjectif masculin Adjectif féminin Adverbe


gentil gentille gentiment
bref brève brièvement
bon bonne bien
mauvais mauvaise mal

Adjectif ou adverbe
Introduction

Les adjectifs et les adverbes forment des catégories grammaticales différentes. Les adverbes
dérivés d’adjectifs appartiennent bien à la catégorie des adverbes et suivent les mêmes règles
d’utilisation.

Les trois souris Noisette, Gribouille et Ficelle rangent rapidement les dossiers. Noisette et
Gribouille sont plus rapides que Ficelle.

Les souris sont heureuses et nous regardent en riant. Heureusement, elles ont bientôt fini !

Elles ont fait un très bon travail. Même Ficelle, qui ne voulait rien faire, a vraiment bien
travaillé.

90
Adjectif ou adverbe

Les adjectifs complètent un nom. Ils s’accordent en genre et en nombre avec le nom auquel
ils se rapportent.

Exemple :

Les souris sont heureuses et nous regardent en riant.

Comment sont les souris ? – heureuses

Les adverbes complètent un adjectif, un verbe, un autre adverbe ou une phrase entière. Ils
sont invariables.

Exemples :

Elles ont fait un très bon travail.

À quel point leur travail est-il bon ? – très [bon]

Elles ont bien travaillé.

Comment ont-elles travaillé ? – bien

Elles ont vraiment bien travaillé.

À quel point ont-elles bien travaillé ? – vraiment [bien]

Heureusement, elles ont bientôt fini!

Quel est le point de vue exprimé sur le fait qu’elles aient bientôt fini ? – heureusement

Bon et bien

 Lorsque bon est un adjectif et bien un adverbe :

On emploie bon après certains verbes (sentir bon, faire bon) – il a alors une valeur
d’adverbe – ou avec des noms communs (une bonne amie, un bon dessert…)

Exemple :
Les employés de cette société entretiennent de bonnes relations avec leur patron.

On emploie bien avec des verbes (je me sens bien, j’ai bien travaillé…) ou avec des adjectifs
dans le sens de « très », « vraiment » (il est bien fatigué, cette maison est bien belle…)

Exemple :

Le repas était délicieux, nous avons bien mangé.

91
 Lorsque bon et bien sont tous deux des adjectifs (employés avec être) :

On emploie bon pour parler de manière concrète, pour faire un jugement sensoriel
(nourriture, température…)

Exemple :
Tu devrais venir te baigner, l’eau est vraiment bonne !

On emploie bien pour parler de manière plus abstraite, pour faire un jugement moral ou

intellectuel (un homme bien…) ou bien avec la tournure c’est bien de + infinitif.

Exemple :

Ce film est vraiment bien, vous devriez aller le voir.

C’est bien d’aider ses amis.

La place des adverbes


Introduction

L’adverbe est généralement placé derrière le verbe qu’il complète, si celui-ci n’est pas
conjugué à un temps composé.

Hier, Annabelle est allée dans un magasin de sport pour acheter une raquette de tennis. Il y
avait réellement beaucoup de choix et comme elle n’y connaissait pas vraiment grand chose,
elle a demandé conseil au vendeur.

Le vendeur proposa de lui montrer tranquillement plusieurs modèles. Annabelle pensait qu’il
serait sûrement facile de choisir. Elle préférerait certainement une raquette à une autre. Mais
au départ elle n’arrivait pas à se décider. Finalement, elle a bien testé une raquette. Elle avait
assez fait de tests et l’acheta.

Avec ses amis, ils pourront jouer ensemble.

Place des adverbes : cas particuliers

 Lorsque le verbe est conjugué à un temps composé, on place les adverbes courts (bien,
mal, …), les adverbes de manière et de mesure (beaucoup, trop, assez, …) ainsi que certains
adverbes de temps (souvent, toujours, trop, quelque fois, …) devant le participe passé.

Exemple :
Elle a bien testé une raquette.

 Les adverbes qui complètent une phrase entière pour en préciser le cadre spatio-temporel
sont le plus souvent placés en début ou en fin de phrase, rarement au milieu de celle-ci.

92
Exemples :
Hier, elle est allée dans un magasin de sport.

Elle est allée dans un magasin de sport hier.

(plus rarement : Elle est allée hier dans un magasin de sport.)

 Lorsqu’un adverbe est placé devant le verbe dans une phrase affirmative, il se retrouve
généralement derrière le second élément de la négation à la forme négative, sauf lorsqu’il
s’agit des adverbes certainement, généralement, peut-être, probablement, sans doute.

Exemple :
Elle a bien testé la raquette.
→ Elle n’a pas bien testé la raquette.
Elle a probablement testé la raquette.
→ Elle n’a probablement pas testé la raquette.

Attention ! L’adverbe vraiment peut être placé devant ou derrière le second élément de la
négation mais cela change le sens de la phrase.

Exemple :

Elle n'y connaissait pas vraiment grand chose.


Elle n’y connaissait vraiment pas grand chose.

 Les adverbes se rapportant à un verbe à l’infinitif sont placés derrière celui-ci.

Exemple :
Le vendeur proposa de lui montrer tranquillement plusieurs modèles.

 Les adverbes qui se rapportent à un adjectif ou à un autre adverbe sont placés devant ceux-
ci.

Exemple :
Il y avait réellement beaucoup de choix.

 Ensemble est toujours placé derrière le verbe.

Exemple :
Ils jouent ensemble au tennis.

 Sûrement et certainement ne peuvent jamais être placés en tête de phrase.

Exemples :
Il serait sûrement facile de choisir.
Sûrement il serait facile de choisir.

Elle préférerait certainement une raquette.


Certainement elle préférerait une raquette.

93
Les adjectifs
Les terminaisons de l’adjectif
Introduction

La terminaison de l’adjectif varie selon le genre et le nombre du nom auquel il se rapporte.

Philippe et Justine sont les gentils maîtres de Félix. Félix est un chat blanc. Il est sur le
fauteuil jaune et dort. Il rêve du bon lait qu’il a envie de boire. Il a vraiment très soif et pense
à un grand bol de lait. Sur la boîte de sa marque préférée il y a une jolie vache.

Singulier

 La forme basique de l’adjectif est celle du masculin singulier.

Exemple :
Félix est un chat blanc.

 En général on ajoute un e à la forme écrite du masculin pour former le féminin des adjectifs.

Exemples :
Félix pense à une grande boîte de lait.
Félix pense à un grand bol de lait.

 Si la forme basique (masc. sg.) de l’adjectif a déjà une terminaison en e, la forme reste la
même au masculin et au féminin (on n’ajoute pas de nouvelle terminaison).

Exemples :
Félix est sur le fauteuil jaune.
Félix est sur la chaise jaune.

Remarques

 Lorsque l’adjectif se rapporte à plusieurs noms et que l’un d’entre eux est masculin, l’accord
se fait au masculin pluriel (féminin + masculin = masculin pluriel).

Exemple :
Philippe et Justine sont les gentils maîtres de Félix.

 Certains adjectifs ont la même forme au masculin et au féminin:


o adjectifs issus de noms (exceptions : rose, fauve et mauve)

Exemple :
Il aime les fauteuils orange.

94
o couleurs composées

Exemple :
Il aime les fauteuils jaune citron.

o ces trois adjectifs employés dans la langue courante: chic, super, sympa

Exemple :
Il aime les fauteuils chic.

 De nombreux adjectifs ont une terminaison différente au féminin.

Terminaison Terminaison Exemple


au au
masculin féminin
-el -elle naturel – naturelle
-er -ère premier – première
-g -gue oblong – oblongue
-en -enne moyen – moyenne
-on -onne bon – bonne
-eur -euse flatteur – flatteuse
-f -ve passif – passive

 Pour les adjectifs qui se terminent en x, c, et, s au masculin, il y a différentes terminaisons au


féminin (avec modification de la syllabe finale). Voici quelques exemples :

Masculin Féminin
faux fausse
chanceux chanceuse
doux douce
public publique
grec grecque
franc franche
violet violette
inquiet inquiète
frais fraîche
gras grasse

 Les adjectifs beau, vieux, nouveau et fou sont des cas particuliers : la forme basique
(masculin) change si l’adjectif se trouve devant un nom commençant par une voyelle ou un h
muet.

Masculin devant une consonne Masculin devant une voyelle / h muet Féminin
un beau chat un bel enfant une belle femme
un bel homme
un vieux chat un vieil immeuble une vieille femme
un vieil homme
un nouveau chat un nouvel enfant une nouvelle femme

95
un nouvel homme
un chat fou un fol enfant une femme folle
un fol homme

Pluriel

 On forme le pluriel masculin en ajoutant un s à la fin de l’adjectif.

Exemple :
Il pense à de bons repas.

 Si l’adjectif se termine déjà par un s ou un x, la forme reste la même au singulier et au pluriel


(on n’ajoute pas de terminaison).

Exemples :
J'aime le fromage français.
J'aime les fromages français.
C'est un homme sérieux.
Ce sont des hommes sérieux.

 On forme le pluriel féminin en ajoutant la terminaison es à la fin de l’adjectif. Si l’adjectif se


termine déjà par un e, on ajoute seulement un s.

Exemples :
Il est assis sur une chaise jaune.
Ils sont assis sur des chaises jaunes.

 Cas particulier : Les adjectifs qui se terminent en al font leur pluriel masculin en aux, à part
bancal, fatal, final, natal, naval et banal auxquels on ajoute simplement un s. (Le pluriel
féminin est régulier : ales.)

Exemples :
Le musée national → Les musées nationaux
mais : Un manteau banal → Des manteaux banals

Le comparatif et le superlatif
Introduction

Le comparatif et le superlatif sont employés pour établir une comparaison. On parle de


« degrés de comparaison ».

Le comparatif

Le comparatif est le premier degré de comparaison. On le construit avec les formules aussi …
que (comparatif d’égalité), plus … que (comparatif de supériorité) ou moins … que

96
(comparatif d’infériorité). L’adjectif s’accorde normalement en genre et en nombre avec le
nom auquel il se rapporte.

Exemples :

Marie est aussi rapide que Chloé.

Marie est moins rapide que Claire.

Claire est plus rapide que Marie.

Le superlatif

Le superlatif exprime le plus haut degré d’une qualité ou d’un défaut. On le construit avec les
structures le/la/les plus … et le/la/les moins … L’adjectif s’accorde normalement en genre et
en nombre avec le nom auquel il se rapporte.

Exemples :

Claire est la plus rapide.

Claire est la coureuse la plus rapide.

Chloé est la coureuse la plus lente.

Remarques

 Le comparatif de certains adjectifs ne se forme pas à l’aide des structures plus/moins/aussi …


que mais avec la préposition à.

Exemples :
inférieur à

postérieur à

supérieur à

antérieur à

 Certains adjectifs ont des comparatifs et des superlatifs irréguliers.

Degrés de comparaison irréguliers


Positif Comparatif Superlatif
bon meilleur le meilleur
mauvais pire le pire
petit (la valeur, l’importance) moindre le moindre
petit (la taille, la mesure) plus petit le plus petit

97
La place de l’adjectif
Introduction

 L’adjectif est normalement placé derrière le nom qu’il complète.

Exemple :
le tableau noir

 Les adjectifs courts (et souvent employés) sont généralement placés devant le nom qu’ils
complètent (beau, bon, bref, grand, gros, faux, haut, jeune, joli, mauvais, meilleur, nouveau,
petit, vieux).

Exemple :
la jolie fleur

 Certains adjectifs peuvent être placés avant ou après le nom ; leur sens change en fonction
de leur position (voir tableau).

Exemple :
un homme grand

un grand homme

Napoléon n’était pas un homme grand, mais un grand homme.

Adjectif Signification Signification


Placé avant le nom Placé après le nom
ancien  une maison ancienne

 mon ancienne maison = une vieille maison, qui a de la


valeur
= aujourd’hui ce n’est plus ma
maison
brave  un brave homme  un homme brave

= un homme gentil et serviable = un homme courageux


certain  un homme d’un certain âge  j’en suis certain

= plutôt âgé = j’en suis sûr


cher  cher ami  un livre cher

= ami pour qui j’ai de l’affection = un livre dont le prix est élevé
curieux  une curieuse histoire  un homme curieux

= une histoire étrange = un homme indiscret

98
dernier  la dernière semaine  la semaine dernière

= la dernière semaine du mois = la semaine dernière j’étais en


vacances
drôle  une drôle d'histoire  une histoire drôle

= une histoire bizarre = une histoire amusante


grand (seulement  un grand homme  un homme grand
avec homme)
= un homme célèbre, important = un homme de grande taille
dans l’histoire
pauvre  le pauvre homme  un homme pauvre

= un homme qui est à plaindre = un homme qui n’est pas riche


prochain  la prochaine fois  la semaine prochaine

= dans une suite de choses = pour les données temporelles


précises (semaine, mois, année)
propre  ma propre chambre  ma chambre propre

= la mienne = qui n’est pas sale


pur  une pure formalité  l’air pur

= une simple formalité = l’air frais


sacré  un sacré livre  un livre sacré

= un livre incroyable, qui vaut le = un livre religieux


coup d’être lu
sale  une sale histoire  une chambre sale

= une histoire fâcheuse, sordide = qui n’est pas propre


seul  la seule fois  il est seul

= l’unique fois = il n’est pas accompagné


simple  une simple chaise  des gens simples

= seulement, simplement ; c’est une = des gens modestes, humbles


chaise et pas autre chose
 un poème simple

= un poème qui n’est pas


compliqué
vrai  c’est un vrai problème  c’est une histoire vraie

= un problème important = une histoire réelle, vécue

99
Vocabulaire

1. Nombres, date et heure

1.1 Les nombres cardinaux

Introduction

Les nombres cardinaux sont les nombres dits "entiers". Ils sont représentés par des caractères
appelés chiffres. Nous les utilisons pour dénombrer, indiquer une quantité, faire des calculs,
etc.

Écriture des nombres en lettres


1 un 11 onze 21 vingt et un 31 trente et un
2 deux 12 douze 22 vingt-deux 40 quarante
3 trois 13 treize 23 vingt-trois 50 cinquante
4 quatre 14 quatorze 24 vingt-quatre 60 soixante
5 cinq 15 quinze 25 vingt-cinq 70 soixante-dix
6 six 16 seize 26 vingt-six 80 quatre-vingts
7 sept 17 dix-sept 27 vingt-sept 90 quatre-vingt-dix
8 huit 18 dix-huit 28 vingt-huit 100 cent
9 neuf 19 dix-neuf 29 vingt-neuf 1 000 mille
10 dix 20 vingt 30 trente 1 000 000 un million

Attention

Si le nombre cardinal un se rapporte à un nom féminin il doit s’accorder en genre avec celui-
ci, et ce même si un se trouve après une dizaine, une centaine ou un millier. La forme
féminine de un est une.

Exemples :

un chien
une table
quarante et une chaises

Les dizaines

Lorsque le nombre un suit directement une dizaine, il est le plus souvent relié à celle-ci par la
conjonction et. Nous n’ajoutons pas de traits d’union dans ce cas.

Exemples :

21 – vingt et un

131 – cent trente et un

100
Les nombres 81 et 91 sont des exceptions, nous n’ajoutons pas la conjonction et mais un trait
d’union. Lorsque le nombre un suit directement une centaine, nous n’ajoutons pas non plus la
conjonction et.

Exemples :

81 – quatre-vingt-un

91 – quatre-vingt-onze

101 – cent un

601 – six cent un

Attention aux nombres suivants:

71 – soixante et onze

72 – soixante-douze

73 – soixante-treize

74 – soixante-quatorze

75 – soixante-quinze

76 – soixante-seize

77 – soixante-dix-sept

78 – soixante-dix-huit

79 – soixante-dix-neuf

91 – quatre-vingt-onze

92 – quatre-vingt-douze

93 – quatre-vingt-treize

94 – quatre-vingt-quatorze

95 – quatre-vingt-quinze

96 – quatre-vingt-seize

97 – quatre-vingt-dix-sept

98 – quatre-vingt-dix-huit

99 – quatre-vingt-dix-neuf

101
Les centaines

Pour les nombres 200, 300, …, 900 on ajoute un -s (marque du pluriel) à cent. Mais ce n’est
pas le cas lorsque le nombre cent est suivi d’un autre nombre.

Exemples :

100 – cent

300 – trois cents

304 – trois cent quatre

Les milliers et les millions

Mille est invariable :

Exemple :

3 000 – trois mille

Million s’utilise aussi au pluriel :

Exemple :

1 000 000 – un million

2 000 000 – deux millions

Règle typographique

Les tranches de trois chiffres doivent être séparées par un espace insécable, et non par un
point ou une virgule.

Exemples :

1 250
5 620 477

1.2 Les nombres ordinaux

Introduction

Les nombres ordinaux expriment le rang ou la position de quelque chose dans un ordre, un
classement.

Écriture des nombres en chiffres et en lettres

Les nombres ordinaux, en chiffres, ne sont pas suivis d’un point en langue française.
L’abréviation se fait grâce à des lettres minuscules surélevées (trois au maximum).

102
Exemple :

1er étage

1er/1re premier/première 11e onzième 21e vingt et 31e trente et


unième unième
2e deuxième 12e douxième e
22 vingt- e
40 quarantième
deuxième
3e troisième 13e treizième e
23 vingt- 50e cinquantième
troisième
4e quatrième 14e quatorzième e
24 vingt- 60e soixantième
quatrième
5e cinquième 15e quinzième e
25 vingt- 70e soixante-
cinquième dixième
6e sixième 16e seizième e
26 vingt- e
80 quatre-
sixième vingtième
7e septième 17e dix- e
27 vingt- e
90 quatre-vingt-
septième septième dixième
8e huitième 18e dix-huitième e
28 vingt- e
100 centième
huitième
9e neuvième 19e dix- e
29 vingt- 1000e millième
neuvième neuvième
10e dixième 20e vingtième 30e trentième 1.000.000e millionième

Écriture des nombres en lettres

On ajoute le suffixe -ième au nombre cardinal :

Exemples :

deux – deuxième

huit – huitième

Le -e des nombres cardinaux se terminant par -e disparaît lorsqu’on ajoute le suffixe :

Exemples :

quatre – quatrième

seize – seizième

Le nombre ordinal correspondant à un/une est irrégulier :

un – premier

une – première

103
Dynastie

Dans les titres de personnes, on écrit le nombre ordinal en chiffres romains. Lorsque celui-ci
est écrit en toutes lettres, on utilise les nombres cardinaux, à l’exception de « Premier ».

Exemples :

Napoléon I – Napoléon Premier

Charles II – Charles Deux

Louis XIV – Louis Quatorze

Henri VIII – Henri Huit

Date

On utilise les nombres cardinaux pour indiquer la date, à l’exception du premier jour du mois
qui est toujours donné en nombre ordinal.

Exemples :

01/12/1995 – Le premier décembre 1995

02/08/1995 – Le deux décembre 1995

1.3 Les fractions

Introduction

On utilise les fractions pour exprimer la partie d’un tout. Les fractions ne sont pas seulement
présentes dans les mathématiques, elles sont également utilisées dans les livres de recettes par
exemple (½ litre d’eau).

Formation

Les premières fractions (1/2, 1/3 et 1/4) ont une forme irrégulière lorsqu’elles sont écrites en
toutes lettres ou prononcées à l’oral. À partir de 1/5, le dénominateur (5) est exprimé en
nombre ordinal.

1/2 un demi 1/10 un dixième

1/3 un tiers 1/20 un vingtième

1/4 un quart 1/100 un centième

1/5 un cinquième 1/1000 un millième

104
Particularités du mot demi

Le mot demi présente une particularité. Il est relié au mot qu’il complète par un trait d’union
lorsqu’il se trouve devant celui-ci. Il est alors invariable.

Exemples :

un demi-litre d’eau (masculin)

deux demi-litres d’eau (masculin pluriel)

une demi-heure (féminin)

Si le mot demi est placé après le nom, il est relié à celui-ci par la conjonction de coordination
et et il prend la marque du féminin (-e) s’il se rapporte à un nom féminin, mais il reste
toujours au singulier. Demi s’accorde alors en genre mais pas en nombre.

Exemples :

une heure et demie

une bouteille et demie

mais trois heures et demie

Pluriel

Lorsque le numérateur est supérieur à un et le dénominateur supérieur à deux, le


dénominateur prend la marque du pluriel.

Exemples : deux tiers

trois-quarts

Info

Attention aux locutions suivantes :

On ne dit pas :

un quart d’année mais trois mois/ un trimestre

une demi-année mais six mois

trois-quarts d’année mais neuf mois

trois-quarts des étudiants sont absents mais les trois-quarts des étudiants sont absents

la demi-ville mais la moitié de la ville

à demi-prix mais à moitié prix

105
1.4 L’heure

Donner l’heure en français


formel (langage soutenu) informel (langage courant)
18h00 dix-huit heures six heures
18h05 dix-huit heures cinq six heures cinq
18h15 dix-huit heures quinze six heures et quart
18h20 dix-huit heures vingt six heures vingt
18h30 dix-huit heures trente six heures et demie
18h40 dix-huit heures quarante sept heures moins vingt
18h45 dix-huit heures quarante-cinq sept heures moins le quart
18h50 dix-huit heures cinquante sept heures moins dix

En général on donne l’heure de la manière suivante :


heure plus minutes

Exemple :

9h43 – neuf heures quarante-trois

Pour les minutes 35, 40, 45, 50 et 55 il est aussi possible de donner l’heure ainsi :
heure suivante moins minutes restantes

Exemple :

9h50 – dix heures moins dix

Lorsqu’il est 1 heure (plus minutes) le mot heure est au singulier. Dans les autres cas il est au
pluriel.

Exemples :

1h20 – une heure vingt

13h20 – treize heures vingt

Info

Il est impossible de combiner la manière formelle et la manière informelle de donner l’heure :

Dix-huit heures et demie n’existe pas. Nous devons dire soit dix-huit heures trente soit six
heures et demie.

106
1.5 La date

Introduction

En langue française on utilise les nombres cardinaux pour indiquer la date, à part pour le
premier du mois (nombre ordinal).

Indiquer la date en français

Pour donner la date complète, nous ajoutons l’article le devant la date.

Exemples :

On est le 1er janvier 2000.

On est le 25 juin 2009.

Il est aussi possible d’ajouter le jour de la semaine.

Exemple :

Le vendredi 5 octobre 2004.

Les mois sont introduits par en ou au mois de.

107
Exemples :

On est en octobre 2009.

On est au mois de novembre 2009.

L’année est toujours introduite par la préposition en.

Exemple :

On est en 2009.

À l’oral, il y a deux façons de dire les années :

Exemple :

1990 = mille neuf cent quatre-vingt-dix

dix-neuf cent quatre-vingt-dix

108
Expressions
Le corps humain (1)

Le corps humain (1)

1. la tête
2. la main
3. le bras (les bras)
4. la poitrine
5. le ventre
6. la jambe
7. la cuisse
8. le genou (les genoux)
9. le dos (les dos)
10. les fesses

Le corps humain (2)


1. l’épaule
2. le cou
3. le doigt
4. le coude
5. le pouce
6. l’ongle
7. le mollet
8. la cheville
9. le pied
10. l’orteil

La tête
1. les cheveux
2. le front
3. l’œil (les yeux)
4. la joue
5. la bouche
6. le nez (des nez)
7. l’oreille
8. la fossette
9. le menton
10. la barbe

109
Le cheveu et les cheveux

On emploie le mot cheveu au singulier pour parler d’un seul cheveu. Si l’on veut se référer à
toute la chevelure, on utilise le terme au pluriel, les cheveux.

Exemples :

Il y a un cheveu dans ma soupe. Non, il y a même deux cheveux !

Catherine a de longs cheveux bruns.

Le visage
1. la paupière
2. le sourcil
3. le cil
4. la ride
5. la narine
6. la tache de rousseur
7. la lèvre supérieure
8. la dent
9. la langue
10. la lèvre inférieure

La langue

En français, le mot langue a deux significations : Il peut aussi bien désigner l’organe que le
langage.

Exemples :

La vie serait bien triste si nous n’avions pas de langue : nous ne pourrions ni parler, ni sentir
le goût des aliments.

Je parle trois langues : le français, l’allemand et l’anglais. J’aimerais aussi apprendre le


chinois, mais c’est une langue difficile.

Seul le contexte permet de savoir de quel sens du mot langue il s’agit.

110
En ville
Au restaurant

Au restaurant
1. le serveur
féminin : la serveuse
2. le chef cuistot/le cuisinier
féminin : la cuisinière
3. l’hôte
féminin ou masculin
4. la carte
5. le plateau
6. le repas
7. le tablier
8. l’addition (f)
9. la boisson
10. la caisse

Au parc
1. le chemin
2. le banc
3. l’arbre (m)
4. l’arbuste (m)
5. l’étang (m)
6. la fontaine
7. la pelouse
8. le canard
9. le poisson
10. le pigeon

111
Sur le chantier
Le chantier de construction
1. la grue
2. la pelleteuse
3. le camion benne
4. la clôture
5. le tuyau (les tuyaux)
6. l’ouvrier du bâtiment (m) (les ouvriers
du bâtiment)
7. la bétonnière
8. la brique
9. la truelle
10. le casque

Chez le coiffeur

Chez le coiffeur
1. le sèche-cheveux (les sèche-cheveux)
2. le bigoudi
3. les ciseaux (toujours au pluriel)
4. la brosse à cheveux
5. la coiffeuse
masculin: le coiffeur
6. le shampooing
7. le peigne
8. le casque
9. la tresse
10. la coiffure

112
Les saisons
Le printemps

Le printemps
1. le papillon
2. la grenouille
3. le nid
4. l’œuf (m)
5. le poussin
6. la tulipe
7. la jonquille
8. le lièvre
9. la coccinelle
10. l’agneau (m)

L’été

L’été

1. le soleil
2. les lunettes de soleil (féminin, toujours au
pluriel)
3. le hamac
4. la chaise longue (les chaises longues)
5. le palmier
6. le pique-nique (les pique-niques)
7. la crème solaire
8. la glace
9. le ballon de plage (les ballons de plage)
10. la bouée

113
L’automne

L’automne

1. le cerf-volant (les cerfs-volants)


2. l’écureuil (m)
3. les feuilles mortes
4. le râteau à feuilles (les râteaux à feuilles)
5. le potiron
6. la grappe de raisin (les grappes de raisins)
7. le maïs (les maïs)
8. la flaque
9. le hérisson
10. le parapluie

L’hiver

L’hiver

1. le bonhomme de neige
2. la luge
3. la stalactite de glace
4. la neige
5. la boule de neige
6. le télésiège
7. le patin à glace
8. le snowboard
9. l’ours blanc (m)
10. le ski

114
Voyage
L’aéroport

À l’aéroport

1. l’avion
2. la porte d’embarquement
3. le passeport
4. le pilote
5. l’hôtesse de l’air
masculin: le steward
6. le carrousel à bagages
7. le chariot à bagages
8. la carte d’embarquement
9. la piste de décollage/d’atterrissage
10. la douane

L’hôtel
L’hôtel
1. la réception
2. la réceptionniste (m. et f.)
3. la clé (s’écrit aussi clef)
4. la chambre simple
5. la chambre double
6. le formulaire de réservation
7. le numéro de chambre
8. l’ascenseur
9. la valise
10. la femme de ménage

115
La gare

La gare
1. la voiture/le wagon
2. la locomotive
3. le quai
4. le panneau d’affichage
5. le contrôleur
6. le conducteur de train
7. le billet de train
8. le distributeur (automatique)
de billets
9. les rails
10. le passager

Atelier d’écriture

La ponctuation
Introduction

On sous-estime parfois la ponctuation qui est pourtant un élément d’une grande importance
dans l’apprentissage de la langue française. Elle influence la compréhension d’un texte et
contribue à la logique du discours en permettant à l’auteur de s’exprimer avec clarté. Les
signes de ponctuation permettent d’organiser et de structurer le discours (point, virgule,
guillemets). Ils suggèrent aussi des nuances de sens (point d’interrogation, d’exclamation,
etc.) et nous fournissent des indications prosodiques (pauses, intonation).

Ce chapitre vous apportera de nombreux éclairages sur l’emploi des signes de ponctuation et
vous permettra de mieux vous y retrouver dans le labyrinthe des tirets, traits d’union,
apostrophes et points.

La virgule
Introduction
Les virgules permettent de structurer une phrase et facilitent la lecture d’un texte. Mais elles
ne doivent pas être placées n’importe où ! Pour savoir où mettre les virgules, il faut tout
d’abord comprendre la structure grammaticale de la phrase. Certaines virgules sont

116
obligatoires et obéissent à des règles strictes, tandis que d’autres peuvent être placées en
fonction des effets de style recherchés. Dans cette section, nous vous guiderons pas à pas dans
l’art du maniement de la virgule française.

Sommaire
 Énumérations
 Virgule et conjonctions de coordination
 Informations complémentaires
 Propositions subordonnées
 Propositions relatives
 Détachement en tête de phrase
 Virgule et incise
 Virgule et interjections
 Virgule et ellipse
 Apostrophe, formules de politesse
 Nombres et dates
 Adresse
 Références bibliographiques

Énumérations
Il faut obligatoirement mettre une virgule entre des mots ou des propositions qui sont
coordonnés sans mot de liaison. Ce procédé s’appelle la juxtaposition. La virgule sert alors à
séparer les différents éléments d’une énumération (elle remplace les conjonctions et et ou).

Exemples :
Vous aurez besoin de farine, de lait, d’oeufs, de sucre et d’huile d’olive pour faire de
bonnes crêpes.
Illusion, chimère, vanité, rêve d’une imagination blessée ! (Atala, René de
Chateaubriand)

Juxtaposition de mots

L’orage grondait, les passants se dépéchaient de rentrer chez eux, certains s’abritaient
sous les auvents des cafés et des boutiques.

Juxtaposition de propositions

Info

Dans les énumérations, les conjonctions de coordination et et ou apparaissent souvent entre


l’avant-dernier et le dernier élément.

Exemples :
J’ai vu Christian, Nicolas, Ariane et Jean-Claude hier.
Tu préfères boire un jus d’orange, un thé, un café ou une limonade ?

117
Les règles de placement de la virgule dans les énumérations avec conjonction de coordination
sont expliquées dans la section suivante, virgule et conjonctions de coordination.

Virgule et conjonctions de coordination


Les conjonctions de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) permettent de relier plusieurs
propositions entre elles. Elles sont parfois précédées d’une virgule, mais pas toujours. Voici
les règles à retenir :

Avec mais, donc, or et car

 On emploie la virgule entre les termes reliés par mais, donc, or et car.

Exemples :
Nous sommes arrivés très en retard, car nous avons raté notre correspondance.
Je pense, donc je suis. (Descartes)

 Avec la conjonction mais, on peut omettre la virgule si l’opposition entre les deux
éléments n’est pas forte.

Exemples :
Julie ne savait pas quoi penser de lui. Il était gentil, mais il avait l’air calculateur.
J’aimerais acheter ces chaussures vertes mais j’hésite encore.

 Or peut être précédé d’une virgule, mais il est souvent précédé d’une ponctuation plus
forte (le point ou le point-virgule).

Exemples :
Le facteur n’est toujours pas passé, or j’attends une lettre d’une grande importance.
Le facteur n’est toujours pas passé. Or, j’attends une lettre d’une grande importance.

Avec et, ou et ni

 Normalement, on n’emploie pas de virgule avec les conjonctions et, ou et ni.

Exemples :
Monique fait du théâtre et de la danse.
J’achète du vin blanc ou du vin rouge ?
Simon n’aime ni les romans policiers ni la science-fiction.

 Mais on doit utiliser la virgule si ces conjonctions coordonnent au moins trois termes
entre eux et sont répétées à chaque fois.

Exemples :
Ma sœur est en colère. Elle ne veut ni me parler, ni m’écouter, ni même me voir.
Nous n’avons pas encore décidé où nous partirons cet été. Ce sera ou le Brésil, ou
Madagascar, ou la Nouvelle-Zélande.

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 Il est aussi indispensable d’employer la virgule si et coordonne deux éléments qui
n’ont pas la même nature grammaticale.

Exemple :
Elle prépare ses affaires silencieusement, et quand le soleil sera couché, elle sortira par
la petite porte de derrière.

Et relie deux éléments qui n’ont pas la même nature grammaticale :


« silencieusement » est un adverbe, « quand » est une conjonction de subordination.

 Il est recommandé de mettre une virgule avant et si l’emploi répété de ce mot nuit à la
clarté de la phrase.

Exemple :
Le vent soufflait dans les pins et les grands chênes, et la forêt semblait vouloir lui dire
quelque chose.

On met une virgule avant le deuxième et pour indiquer que la forêt ne fait pas partie
de l’énumération précédente (les pins et les grands chênes).

 Enfin, et et ou peuvent être suivis d’une virgule dans une énumération si celle-ci est
interrompue par un élément de phrase introduisant une parenthèse (une information
supplémentaire).

Exemple :
Cette idée me paraît fantasque et, excuse-moi de le dire ainsi, irréalisable.

Informations complémentaires
Un complément d’informations ou une explication peuvent être ajoutés à une phrase sous la
forme d’un mot ou d’un groupe de mots séparé du reste de la phrase par des virgules. Ces
informations complémentaires se trouvent souvent placées à la suite du nom auquel elles se
rapportent, mais pas toujours.

Épithète détachée

On parle d’épithète détachée lorsqu’un adjectif qualificatif est séparé du nom qu’il
accompagne par des virgules.

Exemples :
Anna, fatiguée de sa longue journée, enleva ses chaussures et se jeta sur le canapé.
Le Comte, impatient, déchira l’enveloppe d’une main tremblante.

Apposition

Une apposition est un nom ou un groupe nominal qui qualifie un autre nom. Elle est souvent
séparée du nom auquel elle se rapporte par des virgules.

Exemples :

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Une colombe, symbole de la paix, était peinte sur le mur.
Louis XIV, le Roi-Soleil, est né en 1638.

Groupe participial et proposition participiale

Le groupe participial est un groupe de mots dont le noyau est un participe. Il peut, parfois,
être mis entre virgules.

Exemple :
Le randonneur, marchant à grandes enjambées, jetait parfois un coup d’œil sur sa
carte.

La proposition participiale est une proposition subordonnée qui a son sujet propre et qui est
séparée de la proposition principale par une virgule.

Exemples :
La cité détruite, les guerriers se dirigèrent vers la mer.
Les années passant, le manoir tombait en ruine.

Vous trouverez plus d’informations sur la proposition participiale ici.

Nuance et explication

Les mots qui introduisent une nuance ou une explication doivent être précédés d’une virgule.
Nuance : cependant, toutefois, pourtant, malheureusement, néanmoins, seulement…
Explication : par exemple, c’est-à-dire, à savoir, donc…

Exemples :
Les rues sont bien silencieuses, pourtant on est samedi soir.
Il était sérieux, c’est-à-dire, pour un ouvrier, ni feignant, ni buveur, ni noceur. (La
place, Annie Ernaux)

Propositions subordonnées
En règle générale, on ne sépare pas la proposition subordonnée circonstancielle de la
proposition principale par une ou des virgule(s).

Exemples :
Nous sortirons quand la pluie aura cessé de tomber. (subordonnée circonstancielle de
temps)
Je ne t’ai pas répondu parce que j’étais en réunion. (subordonnée circonstancielle de
cause)
Catherine met de la crème pour que le coup de soleil guérisse. (subordonnée
circonstancielle de but)

Mais dans certains cas, on met une virgule entre la proposition principale et la proposition
subordonnée circonstancielle :

 Lorsque la subordonnée se trouve en tête de phrase.

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Exemples :
Quand tu auras terminé tes devoirs, tu pourras rejoindre tes amis.
Puisque l’inspecteur n’a pas trouvé de preuves, ils ont décidé de classer cette affaire.

 Avec tandis que, il ne faut pas mettre de virgule lorsque la conjonction a le sens de
« pendant que » mais il faut en mettre une lorsqu’elle a le sens de « alors que ».

Exemples :
Elle lit tranquillement devant la cheminée tandis que la tempête fait rage. (tandis que a
le sens de « pendant que »).
Mon frère est sage comme une image, tandis que ma sœur fait toujours des bêtises.
(tandis que a le sens de « alors que »).

 On met une virgule devant la subordonnée de conséquence (introduite par si bien que,
de manière que, etc.)

Exemple :
Madame Chatelaine se fit beaucoup de soucis, si bien qu’elle ne dormit pas pendant
trois nuits.

 En règle générale, on peut mettre une proposition subordonnée circonstancielle entre


virgules si son sens n’est pas fortement lié à celui de la proposition principale. On
parle alors de subordonnée « explicative » (elle n’est pas essentielle à la
compréhension de la phrase).

Exemples :
En été, on ouvrait grand les fenêtres du salon, parce que la chaleur était insupportable.
(proposition subordonnée explicative, non essentielle)
Je ne peux pas partir en randonnée avec vous parce que mon vélo est cassé.
(proposition subordonnée déterminative, essentielle)

Info

De manière générale, on met entre virgules tout complément circonstanciel qui est déplacé par
rapport à l’ordre « normal » de la phrase (que ce soit en début ou en milieu de phrase).

Le complément circonstanciel n’est pas nécessairement une proposition subordonnée, ce peut


être un adverbe, un groupe adverbial, etc. Il fournit une information complémentaire (temps,
lieu, cause…).

Exemples :
Gabin est moins stressé depuis qu’il fait du yoga. (ordre « normal »)
→ Depuis qu’il fait du yoga, Gabin est moins stressé.
→ Gabin, depuis qu’il fait du yoga, est moins stressé.

Le complément circonstanciel est une proposition subordonnée circonstancielle de


temps.

Les hirondelles volent bas aujourd’hui. (ordre « normal »)


→ Aujourd’hui, les hirondelles volent bas.

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→ Les hirondelles, aujourd’hui, volent bas.

Le complément circonstanciel est un adverbe de temps.

Propositions relatives
Il est important de déterminer si la proposition subordonnée relative est nécessaire à la
compréhension de la phrase globale ou si elle n’apporte que des informations secondaires qui
ne changent pas le sens de cette phrase. Cette différence influence la ponctuation.

Les relatives restrictives ou déterminantes

Ces propositions relatives apportent des informations nécessaires à la compréhension de la


phrase. Elles ne sont jamais séparées du reste de la phrase par une ou des virgule(s).

Exemple :
Ce sont les amis avec lesquels je passe mon temps.

Il est impossible de supprimer la relative sans nuire au sens global de la phrase.

Les relatives non restrictives ou explicatives

Ces propositions relatives apportent des informations complémentaires mais non nécessaires à
la compréhension de la phrase. Elles sont séparées du reste de la phrase par une ou des
virgule(s).

Exemple :
Lucas, que je connais depuis longtemps, est très drôle.

Il est possible de supprimer la relative sans nuire au sens global de la phrase.

Info

Voici un exemple qui montre à quel point cette différenciation est importante, puisque la
présence des virgules change le sens global de la phrase :

Exemple :
Les étudiants qui ont bien révisé réussiront l’examen.

Seuls les étudiants qui ont bien révisé seront capables de réussir l’examen.

Les étudiants, qui ont bien révisé, réussiront l’examen.

Tous les étudiants ont bien révisé, ils réussiront donc l’examen.

Détachement en tête de phrase


Il arrive souvent qu’un mot, un groupe de mots ou toute une proposition soit placé(e) en tête
de phrase. Ce cas de figure se présente souvent lorsqu’on donne une information de temps ou
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de lieu. C’est aussi une technique qui permet de mettre un mot ou une partie de la phrase en
valeur.
Dans ce cas, l’élément placé en tête de phrase est séparé du reste de la phrase par une virgule.

Exemples :
Hier, il y a eu une coupure d’électricité.
La nuit, tous les chats sont gris (proverbe).
Si je m’étais levé, elle m’aurait suivi ; si j’avais enlevé mon châle, elle aurait voulu le
porter. (L’immoraliste, André Gide)
Naturellement, pas d’autre choix que l’usine. Au sortir de la guerre, Y… commençait
à s’industrialiser. (La place, Annie Ernaux)
Émerveillée, Shéhérazade visita toutes les salles du palais.
Moi, j’aurais préféré aller à la plage.

La virgule est présente dans la tournure de phrase « ce que…, c’est… » qui permet de mettre
le second élément en valeur.

Exemple :
Ce que j’aime par-dessus tout, c’est la mousse au chocolat.

Virgule et incise
L’incise, que l’on place toujours entre virgules, est une proposition que l’on introduit à
l’intérieur d’une phrase pour signaler que l’on rapporte les paroles ou les pensées de
quelqu’un. Elle est donc un élément important du discours direct.

Elle peut être placée au milieu de la phrase :

Exemples :
« Vous voyez, lui dit le notaire, il n’y a aucune raison de se faire du souci. »
C’est vrai, pensa-t-elle, j’ai été bien bête.

Lorsque l’incise se trouve en fin de phrase, la seconde virgule est absorbée par le point final.

Exemple :
Tout cela est fort inquiétant, pensait-il.

Si la première partie de la phrase, placée avant l’incise, se termine par un point d’exclamation
ou d’interrogation, ce signe de ponctuation absorbe la virgule.

Exemples :
« Eh bien oui ! dit-il, je veux être franc avec vous. » (Victor Hugo, Han d’Islande)
« Quoi ? s’exclama-t-elle, tu veux me faire croire que tu ne l’as pas fait exprès ? »

Lorsque le discours est encadré de guillemets, on place l’incise à l’intérieur de ceux-ci


(toujours entre virgules).

Exemple :
«  – Voulez-vous un café ? me demanda le professeur.
 – Non merci, lui répondis-je, je n’en bois jamais en soirée. »
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Virgule et interjections
Les interjections ou les locutions interjectives qui se trouvent en début de phrase sont
généralement séparées du reste de la phrase par une ou des virgule(s), un point d'exclamation
ou un point d'interrogation.

Exemples :
Oh non, j’ai oublié mon portefeuille à la maison !
ou bien : Oh non ! J’ai oublié mon portefeuille à la maison.
Mathilde a eu un accident de vélo, mais, Dieu merci, il ne lui est rien arrivé de grave.

Virgule et ellipse
On parle d’elllipse lorsque l’auteur omet un ou plusieurs élément(s) de la phrase (que l’on
peut néanmoins déduire). La virgule permet d’indiquer que certains éléments de la phrase ont
été soustraits, passés sous silence. Elle est surtout présente lorsque l’ellipse concerne un
verbe.

Les exemples suivants vont vous aider à mieux comprendre.

Exemples :
Mon père aime la viande et ma mère, le poisson.

La virgule remplace le verbe « aimer », ce qui permet d’alléger la phrase en évitant la


répétition de ce mot (mon père aime la viande et ma mère aime le poisson).

Pour les rénovations, Marcel a acheté un marteau, Yacine, une perceuse, Gaëlle, des
clous et Margaux, de la peinture.

La virgule remplace le verbe « a acheté », ce qui permet d’alléger la phrase en évitant
la répétition de ce mot.

Apostrophe, formules de politesse


Apostrophe

L’apostrophe permet d’interpeller le destinataire du propos. Elle est isolée du reste de la


phrase par une ou des virgule(s).

Exemples :
Maman, il faut que tu viennes voir ça !
Sylvain, attends-moi !
Asseyez-vous, Madame, et mettez-vous à l’aise.
Tu as rangé ta chambre, Sylvie ?

Formules de politesse (lettre, e-mail…)

Dans les lettres et les e-mails, la formule d’appel est suivie d’une virgule.

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Exemples :
Monsieur le Maire,
Chère Madame Durand,
Mesdames, Messieurs,
Mon cher Florian,
Bonjour Madeleine,

La formule finale est, elle aussi, suivie d’une virgule. On va ensuite à la ligne pour signer.

Exemples :
Cordialement,
Bien à toi,
Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes sincères salutations,

Formules de politesse (excuses, demandes, remerciements…)

On utilise des formules de politesse pour remercier, s’excuser ou encore demander quelque
chose. On les isole du reste de la phrase par une ou des virgule(s).

Exemples :
Excusez-moi, pourriez-vous me laisser passer ?
Pourriez-vous, s’il vous plaît, me laisser passer ?
Pourriez-vous me laisser passer, s’il vous plaît ?
Non merci, je ne veux pas de glace au chocolat.

Mais si la formule de politesse est reliée au reste de la phrase par le mot pour, il ne faut pas
mettre de virgule.

Exemples :
Merci pour ces magnifiques fleurs !
Veuillez m’excuser pour les désagréments occasionnés.

Nombres et dates
Nombres

Les nombres décimaux s’écrivent avec une virgule pour séparer le nombre de sa partie
décimale.

Exemples :
Ce foulard m’a coûté 7,90 €.
Pour cette recette, vous aurez besoin de 0,5 litre de lait.
Lorsqu’on divise 59 par 2, on obtient 29,5.

Dates

Dans les documents officiels (entête de lettre, fin d’un contrat, etc.), on écrit le nom de la ville
puis la date en séparant les deux par une virgule.

125
Exemple :
Paris, le 15 juillet 2015

Adresse
Lorsqu’on écrit une adresse sans aller à la ligne, on sépare les différents éléments de celle-ci
par des virgules.

Exemple :
Yvan Modèle, 36 rue de la Serpe, 75019 Paris

Par contre, lorsqu’il s’agit du format utilisé pour écrire l’adresse du destinataire sur une
enveloppe, on ne met pas de virgules et on va à la ligne.

Exemple :
Yvan Modèle
36 rue de la Serpe
75019 Paris

On ne met pas de virgules dans le type de phrase suivante :

Exemple :
Yvan Modèle habite au 36 rue de la Serpe à Paris.

Attention ! Il ne faut pas mettre de virgule entre le numéro et le nom de la rue.

Références bibliographiques
Citation

On sépare le titre d’une œuvre du nom de son auteur par une virgule.

Exemple :
Notre professeur de français nous a demandé de lire Vendredi ou la Vie sauvage, de
Michel Tournier.

Si l’on cite le titre d’une œuvre qui se termine par un point d’interrogation, d’exclamation, ou
des points de suspension, il faut le faire suivre d’une virgule pour montrer que la phrase ne se
termine pas à cet endroit.

Exemple :
Je te recommande le roman Qui es-tu Alaska ?, que j’ai beaucoup aimé.

Notice bibliographique

On emploie la virgule pour séparer les différents éléments d’une notice bibliographique (le
nom et le prénom de l’auteur sont eux aussi séparés par une virgule). Mais attention ! L’auteur
et le titre de son œuvre sont séparés par un point.

126
Exemple :
AZIZA, Claude. Guide de l'Antiquité imaginaire : Roman, cinéma, bandes dessinées,
Paris, Les Belles Lettres, 2008, 299 p.

Le point
Introduction
Le point indique la fin d’une phrase. Celle-ci peut-être très courte (simple citation de
référence sans verbe, verbe seul, etc. – on parle alors plutôt d’un syntagme que d’une phrase)
ou plus longue. Le point est suivi d’une majuscule (nouvelle phrase). Ce signe de ponctuation
est aussi employé pour écrire des abréviations.

Sommaire
 Le point final
 Les abréviations
 Les points de suspension

Le point final
Le point permet de terminer une phrase sans exprimer d’émotion particulière (des nuances de
sens peuvent être apportées par les points d’exclamation, d’interrogation ou de suspension). À
l’oral, il se caractérise par une intonation descendante et une pause. Les points finaux
structurent le texte, ils le rendent lisible et compréhensible.

Exemple :
Une gare perdue dans la nuit. Le bruit d’un train qui s’éloigne de plus en plus vite.
Une jeune femme qui pose sa valise sur le quai, l’air un peu perdu. Elle s’apelle Sarah.
Elle a voyagé pendant des heures, peut-être des jours, pour arriver jusqu’ici.
Maintenant, elle se dirige vers la grande porte en bois au-dessus de laquelle s’affiche
le mot « sortie » en grandes lettres jaunes.

Les questions indirectes se terminent, elles aussi, par un point final, et non par un point
d’interrogation (exception : si la question indirecte est elle-même comprise dans une question
au discours direct, la phrase se termine par un point d’interrogation).

Exemples :
Je me demande où ma montre a bien pu passer.
J’aimerais bien savoir pourquoi on gronde les élèves en difficulté plutôt que de leur
apporter du soutien.
(mais : Tu pourrais me dire où est la gare ?)

À noter : Les écrivains contemporains emploient fréquemment le point au lieu de la virgule


pour isoler un groupe de mots qu’ils veulent valoriser. Le journalisme fait aussi grand usage
de phrases courtes (souvent nominales) au caractère affirmatif.
127
Exemple :
La nuit était tombée. Les explorateurs avaient froid. Très froid.

Les abréviations
Les abréviations avec point

Toutes les abréviations qui ne comportent pas la dernière lettre du mot sont suivies d’un point.

Exemples :
etc. (et cetera)
suiv. (suivant)
ex. (exemple)
cf. (confer)

Info

Si l’abréviation termine la phrase, le point abréviatif absorbe le point final ou les points de
suspension. Il ne faut donc pas rajouter de point. Par contre, on écrit les points d’exclamation
et d’interrogation.

Exemples :
Jacequeline est allée au marché pour acheter des poireaux, des carottes, de la salade,
etc.
(Et non : Jacequeline est allée au marché pour acheter des poireaux, des carottes, de la
salade, etc..)
mais : Jacqueline est-elle allée au marché pour acheter des poireaux, des carottes, de la
salade, etc. ?

Si l’abréviation est suivie d’une parenthèse fermante ou d’un guillemet fermant, il faut ajouter
un point final après la parenthèse ou le guillemet (sauf si les mots entre parenthèses ou
guillemets forment une phrase complète).

Exemple :
Vous pouvez vous rapporter à votre manuel de grammaire (p. 42 et suiv.).
mais : Pour que votre jardin soit un endroit agréable, pensez à bien l’entretenir.
(N’oubliez pas d’arroser les plantes régulièrement, de les tailler, etc.)

Les abréviations sans point et les acronymes

Les abréviations qui comportent la dernière lettre du mot ne sont jamais suivies d’un point.

Exemples :
Mme (Madame)
Cie (Compagnie)
Dr (Docteur)
bd (boulevard)

128
D’autres abréviations s’écrivent sans point, par exemple les mesures, les devises (monnaie) ou
les points cardinaux.

Exemples :
3 mm (trois millimètres)
5 cm (cinq centimètres)
7 kg (sept kilogrammes)
9 € (neuf euros)
O (Ouest)

Les acronymes s’écrivent eux aussi sans point. Un acronyme est un sigle formé des initiales
(ou éléments initiaux) des mots qui le composent et qui se prononce soit en épelant les lettres,
soit comme un mot ordinaire.

Exemples :
CD (Compact Disc)
DVD (Digital Versatile Disc)
SNCF (Société nationale des chemins de fer)
OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord)
ONU (Organisation des Nations Unies)

Enfin, les formes tronquées, que l’on emploie surtout à l’oral, ne sont pas non plus suivies
d’un point.

Exemples :
Timothée va passer le bac l’année prochaine. (bac pour baccalauréat)
On va au ciné ce soir ? (ciné pour cinéma)

Les points de suspension


Les points de suspension indiquent au lecteur qu’il doit compléter le sens de la phrase
interrompu (ils laissent la phrase « en suspens »). Ils ont des effets de sens nombreux et variés.
Ils peuvent marquer l’abandon du discours par le locuteur, l’interruption du discours par une
autre personne ou être le signe d’une hésitation. Ils servent aussi à écourter une énumération.
En fin de phrase, les points de suspension peuvent créer un effet d’attente.

On les trouve entre les phrases, dans les phrases elles-mêmes et, parfois, dans les mots.
Employés à l’intérieur d’un mot, après l’initial, les points de suspension servent à passer sous
silence un terme que l’on ne veut pas citer (un mot grossier, par exemple).

Exemples :
- Mais cela n’a rien de…
- Oh ! c’est déjà très important. (L’immoraliste, André Gide)

Interruption du discours par une autre personne

Mais qu’est-ce qui se… ?

Abandon du discours (sous l’effet de la surprise)

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Sois forte, Thérèse, murmura-t-il… Nous avons longtemps à attendre… Souviens-toi.
(Thérèse Raquin, Émile Zola)

Marque de l’émotion et effet d’attente

Claude n’était pas au bout de ses surprises…

Effet d’attente

Je voulais m’excuser pour… enfin, tu sais… pour… ce qui s’est passé hier.

Hésitation (longue pause, le locuteur cherche ses mots). Dans ce cas, on ne met pas de
majuscules.

Au zoo, on peut voir des lions, des singes, des serpents, des phoques…

Énumération écourtée

Après avoir hésité un moment sur le parti que j’avais à prendre, je résolus d’aller à
B… pour faire un dernier effort auprès de ma sœur. (René, René de Chateaubriand)

Nom de lieu que l’auteur ne souhaite pas citer

Ah m…, je me suis trompé de chemin.

Censure d’un mot grossier

Info

Il ne faut pas mettre de point final après les points de suspension. On peut, par contre, mettre
un point d’exclamation, d’interrogation, ou une virgule. Attention à ne pas oublier l’espace
devant les points d’exclamation et d’interrogation.

Exemples :
Oh non, c’est pas vrai… !
Qui aurait cru qu’il en était capable… ?
Ce fut dans la rue S…, près de Passy, que nous nous installâmes. (L’immoraliste,
André Gide)

On peut utiliser les points de suspension pour réduire une citation. Dans ce cas, ils seront
placés entre crochets.

Exemple :
Vous le savez, le Gouvernement a fait du droit des femmes et de l’égalité entre les
femmes et les hommes une priorité de son action. […] Dans ce domaine, comme dans
beaucoup d’autres, pour faire bouger les lignes, faire sauter les verrous, il faut d’abord
combattre l’ignorance, ou même pire l’indifférence, et rendre visible l’invisible […].
(Discours de Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, à
l’occasion de la Réunion du Comité ministériel pour l’égalité femmes / hommes, le 29
juin 2015, à Paris)

130
tion et d’interrogation
Introduction
Le point d’exclamation remplace le point final pour donner à la phrase une force inhabituelle
(émotion). On l’utilise après une interjection, une exclamation, l’expression de l’admiration,
de l’étonnement, ou encore après un ordre ou un souhait. Le point d’interrogation, quant à lui,
est indispensable à la construction de questions directes.

Sommaire
 Le point d’exclamation
 Le point d’interrogation
 Bon à savoir !

Le point d’exclamation
On emploie le point d’exclamation pour donner une force inhabituelle à une phrase : il a une
valeur affective et est souvent facultatif. Il vaut mieux éviter de l’utiliser dans les
correspondances officielles. En le remplaçant par un simple point final, on supprime
l’insistance et l’expression de l’émotion.

Le point d’exclamation se place à la fin :

 des phrases exclamatives exprimant une grande émotion (surprise, joie, admiration,
indignation, étonnement, ironie, colère…)

Exemples :
Ce tableau est magnifique ! (admiration)
Je n’aime pas du tout ce comportement ! (indignation, colère)
David, c’est toi ! Ça fait des années que je ne t’ai pas vu ! (étonnement et joie)

 des phrases exprimant l’ordre

Exemples :
Allez, mon chien ! Va chercher la balle !
Ferme les yeux et compte jusqu’à 10 !
Attends-moi là, je reviens !

 d’une interpellation

Exemples :
Monsieur ! Vous avez oublié votre veste.
Maman ! Regarde mon beau dessin !
Samuel ! N’oublie pas de fermer la fenêtre !

131
Le point d’exclamation après une interjection ou une locution interjective

Les interjections et locutions interjectives (interjections formées de plusieurs mots) doivent


presque toujours être suivies d’un point d’exclamation.

Exemples :
Aïe ! je me suis brûlé.
Saperlipopette !
Eh bien ! elle aura fait tout ça pour rien.
Oh non ! un renard a marché sur mes belles fleurs.

Dans le cas de l’interjection, le point d’exclamation n’est pas suivi d’une majuscule mais
d’une minuscule.

Le point d’exclamation après un mot isolé

Ce cas est fréquent dans les publicités ou les mises en garde. On fait suivre un mot unique
d’un point d’exclamation pour attirer l’attention du lecteur.

Exemples :
Nouveau !
Réduction supplémentaire !
Attention !

On peut aussi placer un point d’exclamation en milieu de phrase lorsqu’il se rapporte à un mot
ou un groupe de mots précis, mais il faut alors l’écrire entre parenthèses. Cette technique n’est
utilisée que dans la langue courante et dans les textes informels. Elle permet de marquer
l’étonnement de l’auteur / du narrateur.

Exemple :
Alice a mis des chaussures jaunes (!) avec sa robe bleue à pois roses.

Titres de livres et gros titres

Le point d’exclamation est parfois employé dans les titres de livres et dans la presse (gros
titres).

Exemples :
Motus ! (Jean Amila)
Ils ont marché sur la Lune ! (gros titre)

Les deux points


Introduction
Les deux points permettent d’annoncer, d’introduire quelque chose. Grâce à eux, nous portons
notre attention sur ce qui vient, ce qui va être dit. Ils sont le plus souvent employés pour
introduire une citation au discours direct, une énumération ou un complément d’information.

132
Sommaire
 Le discours direct
 Fonction introductive

Le discours direct
Les deux points permettent d’introduire une phrase (ou plusieurs) au discours direct. Ils sont
placés directement après la phrase introductive et avant les guillemets. La citation, si c’est une
phrase entière, commence par une majuscule.

Exemples :
Voltaire a dit : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai
jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
Mon frère me murmura à l’oreille : « Allons vite nous cacher pour surprendre
Mathilde ! »

Info

Les deux points disparaissent la plupart du temps au discours indirect car le discours rapporté
est intimement lié à la phrase introductive. Mais il est possible de mettre deux points pour
introduire le discours indirect s’il est indépendant de la phrase introductive.

Exemple :
L’un des participants au grand consortium nia tout : on n’avait rien su des fraudes
commises par le directeur général.

À noter : il ne faut pas utiliser les deux points si la citation fait partie intégrante de la phrase.

Exemple :
Dans Le Mythe de Sisyphe, Albert Camus écrivait qu’« un exemple n’est pas
forcément un exemple à suivre ».

L’apostrophe
Introduction
L’apostrophe est un signe d’élision. Elle remplace une voyelle qu’on ne prononce pas. Elle est
très fréquemment employée en français.

Sommaire
 Signe d’élision
 Registre populaire et texte de chanson

Signe d’élision
133
La règle suivante s’applique aux mots monosyllabiques le, la, de, je, me, te, se, ce, ne, que et
si et aux locutions jusque, lorsque, puisque, quelque, quoique, parce que, quoi que, tel que :

L’apostrophe remplace les voyelles e et a à la fin de ces mots lorsque ceux-ci se trouvent
devant un mot commençant par une voyelle ou un h muet. Elle remplace aussi la voyelle i
dans le cas ou le mot si est suivi du mot il.

Pour ce qui est des mots commençant par un h, il faut faire la différence entre le h muet et le h
aspiré. L’élision ne se fait pas devant un h aspiré, on dira donc la hâche, le hibou, le haricot.
Par contre, l’élision se fait devant un h muet, on utilisera donc l’apostrophe pour l’hôpital,
l’histoire, l’homme, etc.

Exemples :
la + apostrophe → l’apostrophe
la + île → l’île
le + éléphant → l’éléphant
le + ouragan → l’ouragan
le + histoire → l’histoire
si + il → s’il
que + elle → qu’elle
te + aime → t’aime
se + appeler → s’appeler
ne + oublie pas → n’oublie pas
jusque + à → jusqu’à
de + une → d’une

Attention ! On ne peut pas mettre d’apostrophe devant les mots suivants : huit, huitième, onze,
onzième, oui et les mots commençant par un y.

Exemple :
J’ai gagné ce concours pour la huitième fois.
Laura a appris le yoga en Inde.

Info

Cette règle s’applique aux mots monosyllabiques et aux locutions indiqués plus haut. Dans les
autres cas, le e muet à la fin d’un mot ne peut pas être remplacé par une apostrophe.

Exemple :
Cette femme est très élégante. (et non : cette femm’est très élégante).

Les parenthèses et crochets


Introduction
Les parenthèses encadrent un complément d’information inséré dans la phrase mais isolé de
celle-ci. L’information ajoutée n’est pas nécessaire à la compréhension de la phrase, on

134
pourrait supprimer la parenthèse sans altérer le sens de ce qui est dit. Les parenthèses sont
utiles pour ajouter une information sans perturber le cours de la lecture.

Sommaire
 Complément d’information
 Abréviations et acronymes
 Parenthèses et ponctuation
 Didascalies
 Les crochets

Complément d’information
Lorsque l’on veut ajouter à une phrase une information complémentaire mais non nécessaire à
la compréhension globale, on peut mettre cette information entre parenthèses. Les mots entre
parenthèses ont une importance secondaire. La parenthèse ne change rien à la structure de la
phrase, elle l’interrompt seulement pendant un instant.

Exemples :
Nous avons le choix entre un cours de pilates (débutant) et un cours de danse
(intermédiaire).
Le docteur Florent a beaucoup de patients qui souffrent d’agoraphobie (peur de la
foule).
L’étrangère (belle, grande, portant des lunettes noires et une robe de satin jaune) entra
dans le petit salon avec assurance.
Gustave Flaubert (1821-1880) est l’auteur du célèbre roman Madame Bovary.

Les parenthèses peuvent encadrer un mot, un groupe de mots, une ou plusieurs phrase(s).
L’élément inséré peut être une précision, une explication, un commentaire de l’énonciateur,
une alternative proposée à ce qui vient d’être dit, une énumération, un exemple, etc.

Exemples :
L’homme se mit à jouer de la flûte et un serpent (un cobra royal) sortit sa tête du
panier. (précision)
Monique est injoignable (elle a perdu son téléphone hier). (explication)
Ma petite sœur avait 6 ans (je crois) quand elle a fait sa première grosse bêtise.
(commentaire de l’énonciateur)
La maîtresse était toujours vêtue d’un tailleur en laine (ou en tweed). (alternative)
La décoration du mariage (fleurs, vaisselle, bougies, nappes, etc.) sera blanche et
dorée. (énumération)
Les figures de style (la métaphore par exemple) vous permettront d’enrichir votre
discours. (exemple)

Les parenthèses peuvent aussi encadrer une lettre à la fin d’un mot lorsque celui-ci peut-être
mis à la fois au singulier et au pluriel. Mais attention, il ne faut pas abuser de cet emploi, au
risque de rendre le texte illisible !

Exemple :
Les parenthèses peuvent encadrer une ou plusieurs phrase(s).

135
Info

Les informations complémentaires peuvent être encadrées par des parenthèses, mais aussi par
des virgules ou des tirets. Les parenthèses indiquent que l’information est secondaire.

Exemples :
Sandra (la copine de Paul) nous a fait un gâteau hier. (information secondaire)
Sandra, la copine de Paul, nous a fait un gâteau hier. (neutre)
Sandra – la copine de Paul – nous a fait un gâteau hier. (mise en avant de
l’information)

Le point-virgule
Introduction
Le point-virgule marque une séparation, ou interruption, plus forte que la virgule mais moins
forte que le point. En général, il est plus rarement employé que le point ou la virgule. Notons
que le point-virgule sert bien plus à relier deux phrases qu’à les séparer.

Sommaire
 Emploi
 Énumérations

Emploi
L’emploi du point-virgule est plus libre que celui des autres signes de ponctuation. Il n’y a pas
vraiment de règles strictes interdisant ou autorisant l’utilisation du point-virgule dans certains
cas. C’est à nous qu’il revient le plus souvent de décider si nous voulons, ou non, l’utiliser. Ce
qu’il faut retenir :

On sépare deux phrases indépendantes par un point-virgule lorsque celles-ci sont étroitement
liées par leur sens. La virgule marquerait une séparation trop faible tandis que le point
marquerait une interruption trop forte.

Exemples :
Je vois bien que je vous aime comme une folle ; cependant je ne me plains point de
toute la violence des mouvements de mon cœur […]. (Lettres portugaises, Gabriel de
Guilleragues (?))

Le point-virgule peut ainsi induire différents effets de sens, puisqu’il souligne une relation
logique entre deux phrases indépendantes.

Exemples :
Un instant il pensa à allumer du feu ; mais il essaya vainement de soulever le tablier
rouillé de la cheminée. (Le grand Meaulnes, Alain-Fournier)

136
Le point-virgule induit une opposition

Alors il se prit à ranger dans la chambre ; il accrocha ses beaux habits aux
portemanteaux, disposa le long du mur les chaises bouleversées, comme s’il eût tout
voulu préparer là pour un long séjour. (Le grand Meaulnes, Alain-Fournier)

Le point-virgule induit une explication

J’aurais voulu ne pas penser aux heures d’angoisse que je passerais ce soir seul dans
ma chambre sans pouvoir m’endormir ; je tâchais de me persuader qu’elles n’avaient
aucune importance, puisque je les aurais oubliées demain matin […]. (Du côté de chez
Swann, Marcel Proust)

Le point-virgule induit une relation cause/conséquence

Info

Les deux phrases séparées par un point-virgule sont souvent des propositions indépendantes.
Mais le point-virgule peut aussi lier des propositions subordonnées qui dépendent de la même
proposition principale.

Exemple :
Flavie n’aurait pas raté son train si elle s’était levée plus tôt ; si elle avait imprimé son
billet la veille ; et s’il n’y avait pas eu de perturbations sur la ligne de métro.

Toutes les propositions subordonnées introduites par si dépendent de la proposition


principale « Flavie n’aurait pas raté son train ».

Le tiret
Introduction
Le tiret est plus long que le trait d’union (attention à ne pas les confondre). Il peut être
employé seul ou par paire : on parle alors de tiret simple ou de tirets doubles. Le tiret simple
marque une pause entre des mots ou des phrases (il induit aussi divers effets de sens). Il est
aussi employé pour marquer le changement d’interlocuteur dans les dialogues. Les tirets
doubles sont utilisés comme les parenthèses ou les virgules, mais leur emploi permet de
mettre l’information supplémentaire en valeur.

Sommaire
 Le tiret simple de séparation
 Le tiret simple dans les dialogues
 Les tirets doubles
 Le tiret comme élément de liaison

Le tiret simple de séparation


137
Séparation renforcée

Le tiret simple, en marquant une pause, permet d’isoler un groupe de mots de la phrase
principale et ainsi d’attirer l’attention du lecteur sur ce groupe de mots.

Exemple :
Je suis de mon cœur le vampire,
– Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire !
(« L’Heautontimoroumenos » in Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire)

On peut aussi utiliser le tiret simple pour introduire un dialogue intérieur en l’isolant du reste
de la phrase.

Exemple :
J’étais mort sans surprise, et la terrible aurore
M’enveloppait. – Eh quoi ! n’est-ce donc que cela ?
La toile était levée et j’attendais encore.
(« Le Rêve d’un Curieux » in Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire)

Enfin, on peut employer le tiret simple pour mettre en valeur une conclusion.

Exemple :
Rendre plusieurs dissertations par mois, lire au moins trois livres par semaine,
apprendre de nombreuses théories par cœur, aiguiser votre sens critique – il vous
faudra travailler dur pour réussir l’examen final !

Énumération

Le tiret simple peut être utilisé pour séparer les différents éléments d’une énumération. Cette
technique est souvent employée pour présenter un sommaire.

Exemple :
Sommaire : Modes personnels et impersonnels du verbe – Différences entre les verbes
réguliers et irréguliers – Liste alphabétique des verbes irréguliers

Marqueur de pause dans le discours

Le tiret simple peut être utilisé pour marquer une courte pause dans le discours.

Exemple :
À vos marques – prêts – partez !

Le trait d’union
Introduction

138
Le trait d’union (plus court que le tiret) est avant tout un élément de liaison. Il permet de créer
des mots composés mais aussi des liaisons grammaticales. Vous trouverez ici des explications
sur les différents emplois de ce signe de ponctuation.

Sommaire
 Mots composés
 Lien grammatical
 Coupure de mots
 Autres emplois

Mots composés
Mots composés

Les mots composés sont formés de plusieurs mots que l’on relie par un trait d’union. Le trait
d’union permet de créer une unité lexicale. Il peut y avoir plus d’un trait d’union à l’intérieur
d’un mot composé, cela dépend du nombre de mots qui le forment. Par exemple, le mot rez-
de-chaussée est formé de trois mots. Il y a donc un trait d’union entre chaque mot.

Exemples :
après-midi
rendez-vous
wagon-restaurant
grand-mère
là-haut
au-dessous
Saint-Rémy-de-Provence

Notez que les noms de lieu formés à partir de « Saint » prennent un trait d’union mais
que les noms de saints eux-mêmes n’en prennent pas (ex : Sainte Anne).

Marie-Louise
Jean-Luc
quatre-vingts

Attention ! Les mots composés formés avec « tout » ne prennent pas de trait d’union : tout à
coup, tout à l’heure, etc.

Les guillemets
Introduction
On emploie généralement les guillemets pour encadrer des propos rapportés au discours
direct, mais ce n’est pas leur seul usage. Ce chapitre vous fournira des informations sur les
différents emplois des guillemets.

139
Notez que les guillemets français sont les suivants : « … ».

Sommaire
 Discours direct et citation
 Les différents niveaux de citation
 Titres
 Mise en valeur

Discours direct et citation


Les propos rapportés au discours direct doivent être encadrés par des guillemets.

Exemples :
L’envie la prit de courir le rejoindre, de se jeter dans ses bras, de lui dire : « C’est moi,
je suis à toi ! » (Madame Bovary, Gustave Flaubert)
« Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? » demanda-t-elle.
Je ne me suis pas aperçu d’abord qu’il me tutoyait. C’est seulement quand il m’a
déclaré : « Maintenant, tu es un vrai copain », que cela m’a frappé. Il a répété sa phrase
et j’ai dit : « Oui. » (L’étranger, Albert Camus)

On utilise les guillemets pour encadrer les citations, même si elles ne font pas partie d’un
discours direct.

Exemples :
Chamfort, dans ses Maximes et Pensées, écrivait : « La plus perdue de toutes les
journées est celle où l’on n’a pas ri. »
« À vaincre sans péril on triomphe sans gloire. » (Le Cid, Pierre Corneille)

Citation d’une phrase complète

Lorsqu’on cite une phrase entière, celle-ci est souvent introduite par deux points (mais ce
n’est pas toujours le cas, voir les exemples ci-dessus). La phrase entre guillemets commence
par une majuscule et a sa ponctuation propre. Après le guillemet fermant, il n’est pas
nécessaire d’ajouter un point final si la phrase encadrante est terminée.

Exemple :
La marchande criait en direction des passants : « La barquette de fraises tout juste
cueillies pour 2 euros seulement ! » Marie-Pierre s’arrêta pour regarder les fruits avec
envie.
(Et non : La marchande criait en direction des passants : « La barquette de fraises tout
juste cueillies pour 2 euros seulement ! ». Marie-Pierre s’arrêta pour regarder les fruits
avec envie.)

Par contre, la citation perd son point final (mais pas les points d’exclamation, d’interrogation
ou de suspension) si la phrase encadrante continue après les guillemets.

Exemple :

140
« Je pense que tous les étudiants devraient se rassembler dans l’amphithéâtre pour
discuter de ce problème », dit Pauline.
(Et non : « Je pense que tous les étudiants devraient se rassembler dans l’amphithéâtre
pour discuter de ce problème. », dit Pauline.)

Citation d’un mot ou d’un groupe de mots

Les guillemets peuvent n’encadrer qu’un court segment de texte (un mot ou un groupe de
mots). L’élément entre guillemets est le seul qui ne soit pas assumé par le locuteur. Il ne
commence pas par une majuscule est n’est pas introduit par les deux points. La ponctuation
finale se place après les guillemets.

Si l’on cite une proposition introduite par la conjonction que, cette dernière reste en dehors
des guillemets (elle n’appartient pas à la citation). Il en va de même pour l’article, l’adjectif
démonstratif, possessif ou interrogatif qui précède un mot cité entre guillemets.

Exemples :
Qu’entends-tu par « tout recommencer » ?
Marc a tout simplement « oublié » de me dire qu’il ne pouvait pas venir.
Pendant son discours, la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de
l’Énergie a parlé d’un « nouveau modèle énergétique français ».
Le patron a affirmé qu’« au vu des statistiques les plus récentes », la situation allait
bientôt s’arranger.

Incises

On peut insérer une incise courte dans la phrase citée. Il n’est alors pas nécessaire de fermer et
de réouvrir les guillemets.

Exemple :
« Allons boire le thé dans le jardin, leur dit-elle, et profitons de ce bel après-midi
ensoleillé. »
(Et non : « Allons boire le thé dans le jardin », leur dit-elle, « et profitons de ce bel
après-midi ensoleillé. »)

Par contre, il faut fermer puis réouvrir les guillemets si l’incise est longue.

Exemple :
« Ouvrez vos manuels à la page 43 », dit le professeur aux élèves qui avaient bien du
mal à rester concentrés par cette belle journée d’été, « et répondez aux questions
portant sur le texte de Jean-Paul Sartre. »

Dialogues

Pour transcrire un dialogue, on peut ouvrir les guillemets au début de la première réplique et
les fermer à la fin de la dernière réplique.

Exemple :
« Est-ce qu’on va bientôt dîner ? leur demande Meaulnes avec aplomb.
– Viens avec nous, répond le plus grand, on va t’y conduire. »

141
(Le grand Meaulnes, Alain-Fournier)

Mais on peut aussi transcrire un dialogue sans aucun guillemet.

Exemple :
Une heure sonna à quelque clocher lointain, il demanda au garçon :
– Quelle est cette heure ?
– Sept heures, monsieur. Nous serons à Arras à huit. Nous n’avons plus que trois
lieues.
(Les Misérables, Victor Hugo)

Tableau récapitulatif des espaces


Introduction
Voici un tableau bien pratique qui récapitule les règles typographiques s’appliquant aux
différents signes de ponctuation. Si vous vous demandez s’il y a un espace après ou avant les
deux points, avant les guillemets ou après les parenthèses, vous trouverez les réponses à vos
questions ci-dessous.

Espace insécable

L’espace insécable, utilisé dans les logiciels de traitement de texte (signe typographique
numérique), est un espace que l’on intercale entre deux éléments qui ne doivent pas être
séparés si l’on va à la ligne.

Exemple :
Monsieur Vincent ne viendra pas
: il a été retenu à Londres.

Incorrect. Si on oublie d’utiliser un espace insécable, les deux points se retrouvent à la


ligne, ce qui est une erreur.

Monsieur Vincent ne viendra pas :


il a été retenu à Londres.

Correct. Quand on emploie l’espace insécable, les deux points ne peuvent pas être
séparés du mot qui les précède.

Tableau récapitulatif des espaces avant et après les signes


de ponctuation
Avant Signe de ponctuation Après
pas d’espace virgule espace

Exemple :
Je pense, donc je suis. (Descartes)

142
pas d’espace point espace

Exemple :
La nuit était tombée. Les explorateurs avaient
froid.
espace point d’exclamation espace
insécable
(quart Exemple :
cadratin) Monsieur ! Vous avez oublié votre veste.
espace point d’interrogation espace
insécable
(quart Exemple :
cadratin) Ah bon ? Tu es sûr ?
espace deux points espace
insécable
Exemple :
Madame Durand est en retard : son réveil n’a
pas sonné.
pas d’espace apostrophe pas d’espace

Exemple :
Expliquez-nous les règles de l’apostrophe.
espace parenthèse ouvrante et crochet ouvrant pas d’espace

Exemple :
L’étrangère (belle, grande, portant des lunettes
noires…
pas d’espace parenthèse fermante et crochet fermant espace

Exemple :
… et une robe de satin jaune) entra dans le petit
salon avec assurance.
espace point-virgule espace
insécable
(quart Exemple :
cadratin) Un instant il pensa à allumer du feu ; mais il
essaya vainement de soulever le tablier rouillé
de la cheminée. (Le grand Meaulnes, Alain-
Fournier)
pas d’espace trait d’union pas d’espace

Exemple :
après-midi
espace tiret ouvrant espace insécable

Exemple :
Sandra – la copine…
espace tiret fermant espace
insécable

143
Exemple :
… de Paul – nous a fait un gâteau hier.
espace guillement ouvrant espace insécable

Exemple :
La marchande criait en direction des passants :
« La barquette de fraises tout juste cueillies…
espace guillemet fermant espace
insécable
Exemple :
… pour 2 euros seulement ! »

144

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