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1.1. Se présenter
1.1.1. Qui suis-je ?
Tableau de conjugaisons
*Attention : devant un h ou une voyelle (a, e, i, o, u) : je, me, te, se deviennent j', m', t', s'.
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B. Tableau des adjectifs de nationalités courants
- Quand le nom d'un pays se termine par une autre lettre, il est masculin et on met l'article le
ou l' devant ce nom.
Exemples : Le Danemark, le Portugal, le Royaume-Uni, le Congo, l'Iran.
- Quand le nom d'un pays est au pluriel, on met l'article les devant ce nom.
Exemples : Les Etats-Unis, les Philippines, les Pays-Bas.
» B. Utilisation des prépositions en, au, aux devant les noms de pays
- On utilise la préposition en devant les pays féminins et ceux qui commencent par une
voyelle.
Exemples : J'habite en Chine, en France, en Italie, en Iran, en Irak, en Israël, en Corée.
» C. Les villes
- Les villes ne prennent pas d'article.
Exemples : Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg.
Exceptions : le Caire, la Rochelle, le Havre.
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1.4.L'âge
Pour dire son âge, on utilise le verbe avoir suivi du nombre d'années et du mot an(s).
personne verbe avoir âge
j' ai 15 ans
tu as 12 ans
il, elle, on a 45 ans
nous avons 27 ans
vous avez 50 ans
ils, elles ont 20 ans
Exemples :
- Quel âge as-tu ? J'ai 25 ans.
- Quel âge a John ? John a 16 ans.
1.5.La négation
La négation est composée de deux éléments ne et pas qui se placent autour du verbe.
Exemples : Je ne suis pas italien.
masculin féminin
singulier quel quelle
pluriel quels quelles
Exemples :
- Quelle est ton adresse ? (une adresse, fém. sing.)
- Quelles sont ses activités après le travail ? (une activité, fém. sing.)
- Quels sont tes sports préférés ? (tes sports, masc. plur.)
- Quel est ton numéro de portable ? (ton numéro, masc. sing.)
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1.7.L'interrogation totale
L'interrogation totale est une interrogation à laquelle on peut répondre oui ou non.
Il existe trois façons de poser une question :
1.8.L'interrogation partielle
L'interrogation partielle est une interrogation qui répond à un pronom interrogatif (quand,
pourquoi, qui, comment, où, ...).
L'interrogation partielle peut se faire selon le même modèle que l'interrogation totale, c'est-à-
dire de trois façons:
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- Nous faisons de la musique.
- Vous faites du sport ?
» Les usages
Quand on indique une date, on utilise le jour de la semaine sans article.
Exemples :
- Lundi, je vais à Paris.
- Nous allons en Angleterre samedi prochain.
- Les enfants iront au cinéma mercredi.
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» Les tableaux de conjugaison
personne pronom réfléchi verbe
je me douche
tu te douches
il/elle/on se douche
nous nous douchons
vous vous douchez
ils/elles se douchent
Les emplois
Le verbe aller indique la destination.
Exemples :
- Lundi, je vais à l'université.
- Nous allons à la campagne.
- Les enfants vont au cinéma mercredi.
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» Usages
On utilise les pronoms toniques :
1. Demander et proposer
Pour désigner quelque chose, on utilise les adjectifs démonstratifs ce, cet, cette (devant les
mots commençant par a, e, i, o, u, y et h) ou ces.
L'adjectif démonstratif s'accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Exemples :
- Tu veux ce gâteau ou cette tarte ?
- Tu peux venir cet après-midi ?
- Vous voulez essayer ces chaussures ?
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» Les adjectifs démonstratifs
Emploi
Les pronoms démonstratifs celui, celle sont utilisés pour isoler une personne ou une
chose d’un groupe.
Exemple :
Je parle de celui du milieu.
Il existe aussi des formes composées du pronom démonstratif : celui-ci, celle-ci, celui-
là, celle-là. La forme composée avec -ci renvoie à quelqu’un ou quelque chose qui se
trouve à proximité de celui qui parle (ici). La forme composée avec -là renvoie à une
personne ou une chose éloignée de celui qui parle (là-bas).
Exemple :
Lequel ? Celui-ci ou celui-là ?
Les déterminants (aussi appelés adjectifs) démonstratifs ce, cet, cette, ces
permettent de mettre le nom en avant, de désigner quelque chose en particulier.
Exemple :
Ce mouton est mignon.
Formes
Personne Déterminants Pronoms Pronoms
démonstratifs démonstratifs démonstratifs
(forme simple) (forme composée)
Masculin Singulier ce, cet celui celui-ci / celui-là
Pluriel ces ceux ceux-ci / ceux-là
Féminin Singulier cette celle celle-ci / celle-là
Pluriel ces celles celles-ci / celles-là
Pronom neutre – ce ceci / cela / ça
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Les déterminants démonstratifs
Exemple :
Exemple :
Cet homme
Si l’on emploie la forme composée avec -ci/-là, ces suffixes sont accolés au
nom.
Exemples :
Exemples :
Exemple :
Les moutons dans le pré sont ceux du berger.
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Exemple :
Les moutons dans le pré sont ceux que garde le berger.
Le pronom neutre
Le pronom neutre ce (c’ devant une voyelle) est utilisé avec le verbe être pour
reprendre une phrase ou un groupe de mots. Il est invariable (peu importe si le
verbe être est au singulier ou au pluriel, la forme du pronom reste ce).
Exemples :
Exemple :
Les formes ceci et cela peuvent être utilisées avec tous les verbes, y compris
être. Elles sont souvent employées à l’écrit ; à l’oral, on préfère utiliser la forme
contractée ça.
Exemples :
A. Le verbe pouvoir
Le verbe pouvoir exprime la possibilité ou la capacité.
Exemples :
- Tu peux m'appeler ce soir ?
- Vous pouvez vous inscrire à partir du 3 septembre.
- Nous ne pouvons pas ouvrir cette porte.
» B. Le verbe devoir
Le verbe devoir exprime l'obligation.
Exemples :
- Mon fils doit étudier pour son examen.
- Vous devez éteindre vos portables.
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» C. Le verbe vouloir
Le verbe vouloir exprime le désir.
Exemples :
- Je veux partir en vacances.
- Il ne veut plus me parler.
1.Décrire
1.1.C'est et il est
1. Emploi de c'est
Pour identifier une chose ou une personne, on utilise c'est (ce sont au pluriel) + nom.
Exemples :
- C'est un livre.
- Ce sont des amis.
- C'est un cousin.
- C'est Sophie, ma voisine.
2. Emploi de il est
Pour décrire une chose ou une personne, on utilise il est/elle est (ils sont/elles sont au pluriel)
+ adjectif ou profession.
Exemples :
- C'est un livre. Il est cher.
- Ce sont des livres. Ils sont chers.
- C'est un bon ami. Il est très gentil.
- C'est Sophie. Elle est belge. Elle est professeur.
1. Emploi
On utilise l'adjectif possessif pour désigner un possesseur.
Exemples :
- Ce n'est pas ton livre, c'est mon livre.
- Vos cousins sont devenus nos amis.
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L'adjectif possessif s'accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Exemples :
- Mon père (masculin singulier) est blond.
- Ma mère (féminin singulier) est blonde.
- Mes parents (masculin pluriel) sont blonds.
- Mes sœurs (féminin pluriel) sont blondes.
Attention !
Devant a, e, i, o, u et h ma, ta, sa s'écrivent " mon, ton, son.
C'est mon amie (une amie) et non c'est ma amie.
C'est mon école (une école) et non c'est ma école.
1.3.Les professions
1. Règle générale
Le nom de la profession s'accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Quand une profession est au féminin, on ajoute un e à la fin.
Exemples :
Mon père est avocat, ma mère est aussi avocate.
Quand le nom d'une profession se termine par e au masculin, il ne change pas de forme au
féminin.
Exemples :
Mon père est psychologue, ma mère est aussi psychologue.
2. Cas particuliers
Certains noms de professions s'écrivent de la même manière au masculin et au féminin.
Exemples :
Mon père est médecin, ma mère est aussi médecin.
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danseur danseuse
vendeur vendeuse
-teur acteur actrice
éditeur éditrice
agriculteur agricultrice
instituteur institutrice
Ils s'accordent en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rapportent. En général, ils
prennent un -e au féminin, et un -s au pluriel.
Exemples :
- Il est grand et fort. (masculin singulier)
- Elle est grande et forte. (féminin singulier)
- Ils sont grands et forts. (masculin pluriel)
- Elles sont grandes et fortes. (féminin pluriel)
» B. Formes particulières
Certains adjectifs changent de forme au féminin. En voici une liste.
masculin féminin
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-er étranger étrangère
particulier particulière
» C. Irrégularités
Certains adjectifs courants sont irréguliers. Leur féminin suit une autre règle.
masculin féminin
1.5. Il y a
1.6. La comparaison
Pour comparer deux personnes, deux choses, deux actions (supériorité, infériorité, égalité), on
utilise les expressions suivantes :
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Exemples :
- Paul parle plus facilement que Jacques.
- Kim cuisine plus légèrement que Diana.
- Tu conduis plus prudemment que Carlotta.
Attention ! :
- que devient qu' devant a, e, i, o, u, y, h.
- le comparatif de bon est meilleur, celui de bien est mieux.
Exemples :
- Ce café (cette tarte) est bon (bonne), mais l'autre est meilleur (meilleure).
- Cet exemple est bien, mais l'autre est mieux.
1. Conseiller quelqu'un
1.1 L'impératif
A. Emploi
Il sert à donner un ordre ou à conseiller quelqu'un. Il se forme à partir du présent de l'indicatif
sans le pronom personnel sujet. L'impératif existe pour les 2èmes personnes du singulier et du
pluriel et pour la 1ère personne du pluriel.
Exemples :
- Bois de l'eau !
- Mange plus de légumes !
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- Buvons ce café et partons !
- Buvez des jus de fruits !
» B. Irrégularités
Les verbes être, avoir et savoir sont irréguliers.
Etre à l'impératif
Sois ! Soyons ! Soyez !
Etre à l'impératif
Aie ! Ayons ! Ayez !
Etre à l'impératif
Sache ! Sachons ! Sachez !
» B. Tableau de conjugaison
devoir pouvoir
je devrais pourrais
tu devrais pourrais
il/elle/on devrait pourrait
nous pourrions devrions
vous pourriez devriez
ils/elles devraient pourraient
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1. Parler des aliments
1.1 Les articles définis et indéfinis
A. Les articles indéfinis
1. Emploi
On utilise l'article indéfini devant un nom pour introduire une chose ou une
personne qui n'est pas connue ou non identifiée.
L'article indéfini s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se
rapporte.
Exemples :
- C'est un fruit.
- C'est une pomme.
- C'est un boulanger.
- Bonjour, je voudrais une baguette, des croissants et une brioche, s'il vous
plait.
- Il travaille dans une grande boulangerie.
2. Formation
Voici le tableau des articles indéfinis à connaître impérativement.
masculin féminin
singulier un une
pluriel des des
1. Emploi
On utilise l'article défini pour présenter quelque chose ou quelqu'un déjà connu,
identifié ou dont on a déjà parlé. L'article défini s'accorde en genre et en nombre
avec le nom auquel il se rapporte.
Exemples :
- C'est la veste de ton camarade.
- Le magasin bio en bas est très cher.
- C'est un fromage délicieux : c'est le meilleur fromage de Normandie.
2. Formation
Voici le tableau des articles définis à connaître impérativement.
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masculin féminin
singulier le - l'* la - l'*
pluriel les les
* devant a, e, i, o, u, y et h
1. Emploi
On utilise les articles partitifs devant des aliments, ingrédients ou boissons que
l'on ne peut pas compter ou pour désigner une partie d'un aliment.
Exemples :
-Je mange du pain et de la salade. (= je ne mange pas tout le pain et toute la
salade, mais une partie du pain et une partie de la salade)
- Tu bois de l'eau ou du jus de fruits ?
- Je voudrais un café avec du sucre et du lait.
- Tu veux du poulet ? (= tu veux un morceau de poulet et pas tout le poulet)
2. Formation
Tableau des articles partitifs
masculin féminin
singulier du des
de l'
pluriel de la des
de l'
** devant a, e, i, o, u et h
Exemples :
- Le matin, je mange du pain, du beurre, de la confiture et des fruits.
- Le soir, je mange du poulet, du riz ou des pâtes et je bois de l'eau ou du vin.
1. Parler de la météo
1.1 La forme impersonnelle : il
Pour parler de la météo, on utilise le pronom personnel il suivi du verbe.
Exemples :
-Aujourd'hui, il fait beau et il fait chaud.
- À Lille, il pleut et il fait froid.
- A Grenoble, il neige et il gèle.
On peut aussi utiliser l'expression il y a suivi de la préposition de, des, de la, du et du nom.
Exemples :
- Aujourd'hui, il y a du soleil et du vent.
- Il y a des nuages.
- Il y a de la neige.
1. Parler du passé
1.1 Le passé composé
1. Emploi
On utilise le passé composé pour parler d'événements ou d'actions qui ont eu lieu dans le
passé.
Exemples :
- Hier, je suis allé(é) au cinéma.
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- Je suis né en 1974.
- Nous avons acheté cette maison en 1987.
2. Formation
Le passé-composé est formé du verbe avoir ou être au présent de l'indicatif suivi du participe
passé du verbe. La majorité des verbes se construisent avec le verbe avoir et tous les verbes
en -er forment leur participe passé en -é.
Exemples :
- Ce matin, nous avons regardé un film à la télévision.
- La semaine dernière, nous avons diné dans un très bon restaurant.
- Tu as mangé tous les fruits.
- Ils ont travaillé tout l'été.
Attention !
Les verbes naitre, aller, venir, monter, arriver, passer, entrer, rester, sortir, partir, rentrer,
descendre, mourir, revenir, retourner, devenir se construisent au passé composé avec le
verbe être.
Exemples :
- Hier soir, il est allé au cinéma.
- Tu es monté dans le bus.
- Je suis passé chez mes amis.
2. On écrit la date avec l'article défini le + chiffre (jour) + mois + année (facultatif).
Exemples :
- Je suis né le 3 avril 1980.
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- Nous partons le 15 août en Normandie.
- Ils reviennent le 20 mars de Bangkok.
3. Pour donner une date (mois et année) sans préciser le jour, on utilise la préposition en.
Exemples :
Je suis né en avril.
Je suis né en 1980.
Je suis né en avril 1980.
1. Parler du passé
1.1 L'imparfait et le passé composé
A. L'imparfait
1. Emploi
On utilise l'imparfait pour parler des souvenirs et des habitudes passées.
Exemples :
- Où tu habitais quand tu avais 10 ans ?
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- Quand j'étais petit, je jouais au tennis. (= j'avais l'habitude de jouer au tennis).
- Quand j'étais étudiant, je faisais beaucoup la fête.
On utilise aussi l'imparfait pour décrire une situation, un état physique ou psychologique.
Exemples :
- Hier, j'ai rencontré mon ami Pierre. Il portait un pantalon gris et il semblait fatigué.
- L'année dernière, je suis allée à Montpellier. Il faisait très beau et le ciel était bleu pendant
une semaine.
2. Formation
L'imparfait se forme à partir du radical de la 1ère personne du pluriel du verbe au présent de
l'indicatif, auquel on ajoute les terminaisons suivantes :
Exemples :
Parler -> nous parlons -> radical parl -> je parlais - tu parlais - il parlait - nous parlions - vous
parliez - ils parlaient
Finir - nous finissons -> radical finiss -> je finissais - tu finissais - il finissait - nous finissions
- vous finissiez - ils finissaient
1. Emploi
On utilise le passé composé pour parler des événements et des actions principales.
Exemples :
- Hier, je suis allé au marché.
- J'ai acheté des fruits et je suis rentré à la maison à midi.
2. Formation
Le passé-composé est formé du verbe être ou avoir au présent et du participe passé du verbe.
Les verbes en -er forment leur participe en -é.
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Exemples :
- Vous êtes allés au cinéma.
- Nous avons écouté la radio.
- Nous avons mangé un croissant.
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2. Les participes passés irréguliers en -is
6. Divers
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»B. Accord du participe passé
1. Avec avoir
Le participe passé ne s'accorde pas quand il est employé avec le verbe avoir.
Exemples :
- Elle a vu Jacques.
- Nous avons regardé une émission très intéressante.
2. Avec être
Le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe quand il est
employé avec le verbe être.
Exemples :
- Elle est allée en Espagne.
- Nous sommes allés chez le coiffeur.
- Elles sont parties en Albanie.
1. Depuis
On utilise " depuis " pour exprimer une durée qui continue et qui est encore effective dans le
présent.
Le verbe se conjugue en général au présent.
Exemples :
- Je travaille dans cette entreprise depuis trois ans. (= Je travaille encore dans cette entreprise
quand je parle.)
1. Il y a
On utilise " il y a " pour parler d'un événement passé ponctuel qui est terminé.
Le verbe est en général au passé-composé.
Exemples :
- Je suis arrivé à Paris il y a cinq ans. - Vous avez déménagé il y a deux mois.
2. Pendant
On utilise " pendant " pour parler d'une durée qui est terminée et limitée.
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Exemples :
- J'ai travaillé pendant trois ans dans ce magasin. - J'ai attendu mon ami pendant une heure.
1.4 les verbes pronominaux au passé composé et les verbes avec un double
auxiliaire
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1.2. le pronom relatif que
On utilise le pronom que pour remplacer un complément d'objet direct.
Exemple :
Le livre est sur la table. Tu vois le livre. (= complément d'objet direct)= Le livre que tu vois
est sur la table.
Attention !
Devant a, e, i, o, u, y et h, que devient qu'.
Exemple :
Le livre qu'il regarde est un livre de français.
»B. Formation
Le pronom possessif s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Exemples :
- C'est mon sac, c'est le mien.
- C'est ma robe, c'est la mienne.
- Ce sont mes colliers, ce sont les miens.
- Ce sont mes chaussures, ce sont les miennes.
masculin féminin
singulier Le mien La mienne
Le tien La tienne
Le sien La sienne
Le nôtre La nôtre
Le vôtre La vôtre
Le leur La leur
pluriel Les miens Les miennes
Les tiens Les tiennes
Les siens Les siennes
Les nôtres Les nôtres
Les vôtres Les vôtres
Les leurs Les leurs
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Attention !
Ne pas oublier l'accent circonflexe ^ sur le o : ô.
1. Emploi
Le pronom complément direct (COD) remplace un complément d'objet direct et permet de ne
pas répéter le nom. Il répond à la question quoi ? (pour une chose) ou qui ? (pour une
personne).
Exemples :
- Tu vois le jardin ? (tu vois quoi ?)
- Oui, je le vois. (le = le jardin)
- Vous regardez la télévision ? (vous regardez quoi ?)
- Oui, je la regarde tous les jours. (la = la télévision)
- Vous aimez votre professeur ? (vous aimez qui ?)
- Oui, je l'adore ! (l' = votre professeur)
2. Formation
Le pronom complément s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il remplace.
Exemples :
- Je vois le sac, je le vois.
- Je vois la table, je la vois.
- Je vois les enfants, je les vois.
- J'écoute la chanson, je l'écoute.
C.O.D
singulier me*
te*
le*
la*
pluriel nous
vous
les
*Attention !
Devant a, e, i, o, u, y et h,, les pronoms compléments directs me, te, le et la s'écrivent m', t',
l' et l'.
1. Emploi
Le pronom complément indirect (COI) remplace un nom de personne et répond à la question à
qui ?
Exemples :
- Tu téléphones à Jacques ? (tu téléphones à qui ?)
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- Oui, je lui téléphone chaque semaine.
- Tu parles souvent à tes parents? (tu parles souvent à qui ?)
- Oui, je leur parle tous les jours.
On utilise généralement ces pronoms avec les verbes de communication qui se construisent
avec la préposition à : dire à, téléphoner à, parler à, envoyer à, donner à, offrir à,
répondre à, écrire à, demander à, etc.
2. Formation
C.O.I
singulier me*
te*
lui
pluriel nous
vous
leur
*Attention !
Devant a, e, i, o, u, y et h, les pronoms complément indirects me et te s'écrivent m' et t'.
Attention !
- On ne met pas d'article après la préposition de.
Exemple :
Je mange moins de des fruits que ma sœur.
2. Après un verbe
- plus que (+)
- moins que (-)
- autant que
Exemples :
- Elle parle plus que toi.
- Vincent travaille moins que son frère.
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Quand le verbe est composé, la comparaison se place autour du second verbe.
Exemple :
J'ai autant étudié que mes camarades.
»B. Le superlatif
1. Devant un nom
On utilise :
- le plus de
- le moins de
suivi d'un nom.
Exemple :
C'est la ville où il y a le moins de voitures en Europe.
Attention !
- On ne met pas d'article après la préposition de.
Exemple :
Je mange le moins de des fruits de toute la famille.
2. Après un verbe
On utilise :
- le plus
- le moins
précédé d'un verbe.
Exemple :
C'est ce professeur qui travaille le plus dans l'école.
Attention !
L'adjectif tout s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
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singulier pluriel
masculin tout tous
féminin toute toutes
Exemples :
J'enseigne à toute la classe, à tout le monde, à tous les étudiants et à toutes les étudiantes.
Verbe suivi de la préposition de (parler de, rêver de, s'occuper de, avoir besoin de, avoir envie
de, se souvenir de, etc.)
Exemples :
- Vous parlez souvent de votre travail ?
- Oui, j'en parle souvent.
Adjectif suivi de de (être content de, être fier de, être triste, etc.)
Exemples :
- Il est très fier de sa fille, il en est fier depuis longtemps.
- Elle est triste d'appendre cette nouvelle. Elle en est triste.
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1.2. Construction avec la quantité de.
- Tu bois du vin ?
- Oui, j'en bois de temps en temps.
- Tu as des amis ?
- Oui, j'en ai beaucoup.
2. Le pronom y
- Tu t'intéresses à la littérature ?
- Oui, je m'y intéresse beaucoup.
Attention !
Quand il s'agit d'un nom de personne, on conserve la préposition à suivi du pronom tonique
(moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles).
Exemples :
- Tu t'intéresses à ce garçon ?
- Oui, je m'intéresse à lui.
1.7 la négation complexe (ne ... rien, ne ... plus, ne ... jamais, ne ...
personne, ne ... aucun)
On peut remplacer la négation simple ne ….. pas par une négation complexe : ne ... plus, ne
... jamais, ne... personne, ne ... rien, ne... auucn, etc.) qui ajoute une information.
Celle-ci se construit de la même manière, elle se place autour du verbe.
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Exemples :
- Tu vois quelqu'un ?
- Non, je ne vois personne.
- Tu joues au tennis ?
- Non, je ne joue plus. (= avant je jouais, mais maintenant j'ai arrêté)
Ne ... aucun est toujours au singulier. Aucun s'accorde en genre avec le nom auquel il se
rapporte.
Exemples :
- Tu as un ami chilien ?
- Non je n'ai aucun ami chilien. (= je n'ai pas un seul ami chilien)
Attention !
1. Quand il y a deux verbes, la négation se place autour du premier verbe.
Exemple :
- Nous ne sommes jamais allés en Italie.
* d' devant a, e, i, o, u, y et h
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2. Le passé récent
Pour exprimer une action dans le passé qui est proche du moment où l'on parle, on utilise le
verbe venir au présent + de/d'* + verbe à l'infinitif.
Exemples :
- Je viens de téléphoner à ma mère.
- Vous venez d'arriver.
- Le train vient de partir.
*d' devant a, e, i, o, u, y et h
Note ; Pour insister sur la proximité du passé et du présent, on peut ajouter l'adverbe juste.
Exemples :
- Le train vient juste de partir.
- Vous venez juste de finir votre contrat.
1. Parler du futur
1.1 Le futur simple - le futur proche
A. Le futur proche
1. Emploi
Le futur proche est très utilisé à l'oral pour parler :
- d'un changement.
Exemples :
- Nous allons nous marier. - Sophie va être maman.
2. Formation
Le futur proche est formé du verbe aller au présent de l'indicatif, suivi d'un verbe à l'infinitif.
Exemple :
Regarde ! Il va pleuvoir.
1. Emploi
Le futur simple est une projection dans le futur. Il s'utilise pour parler d'une prédiction,
d'une prévision (météo) ou d'un projet rêvé.
Exemples :
- Vous aurez beaucoup d'enfants.
- Quand je serai grand, j'achèterai une ville dans le sud.
- Demain, il fera beau partout en France.
On utilise obligatoirement le futur simple après quand, lorsque et aussitôt que (ou dès
que).
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Exemples :
- Quand tu auras 18 ans, tu passeras ton permis de conduire.
- Nous partirons dès que tu rentreras.
2. Formation
Le futur simple se forme à partir de l'infinitif du verbe auquel on ajoute les terminaisons -ai,
-as, -a, -ons, -ez, -ont (les terminaisons sont en fait celles du verbe avoir au présent sauf à la
1ère et à la 2nde personne du pluriel).
Quand l'infinitif se termine par un -e, on supprime le -e et on ajoute les terminaisons.
Exemple :
Prendre : je prendrai - tu prendras - il prendra - nous prendrons - vous prendrez - ils prendront
2. Le pronom y
On utilise le pronom complément y pour remplacer un complément de lieu.
Exemples :
- Tu viendras à son anniversaire ?
- oui, j’y viendrai.
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B1 Utilisateur indépendant niveau seuil
1. Parler des faits divers
1.1 La forme passive
1. Formation
La forme passive se construit avec le verbe être et le participe passé du verbe.
Exemples :
- Un tableau a été volé au musée du Louvre.
- Ce roman est écrit par Amélie Nothomb.
Le verbe être peut être conjugué à tous les temps, tout dépend si l'on parle du passé, du
présent ou du futur.
Exemples :
- Le livre est lu -> présent
- Le livre a été lu - > passé-composé
- Le livre était lu -> imparfait
- Le livre sera lu -> futur.
2. Emploi
La forme passive s'emploie pour mettre en valeur l'objet direct de l'action.
Dans la forme passive, il peut être introduit par la préposition par. Ce complément s'appelle
complément d'agent.
Exemples :
- Les enfants lisent les livres. -> Les livres sont lus par les enfants.(Complément d'agent)
Quand le sujet de la phrase active est représenté par le pronom impersonnel on, il n'y a pas de
complément d'agent.
Exemples :
On lit des livres. -> Des livres sont lus.
Exemples :
- Ils étaient partis avant les autres.
- Jean avait réussi son concours quand il a postulé pour ce travail.
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Pronoms Regarder (avoir) Aller (être)
j' avais regardé étais allé(e)
tu avais regardé étais allé(e)
il/elle/on avait regardé était allé(e)
nous avions regardé étions allé(e)s
vous aviez regardé étiez allé(e)s
ils/elles avaient regardé étaient allé(e)s
»B. Emploi
On utilise le plus-que-parfait pour parler d'une action antérieure à une autre action dans le
passé.
Exemples :
- Les députés avaient déjà voté la loi quand les manifestants sont allés dans la rue.
- Ils ont vu leurs amis. Ils les avaient rencontrés l'été dernier.
- Quand les journalistes ont parlé de l'événement, la police était déjà arrivée sur place.
3. L'imparfait signifie une action qui est en train de se faire au même moment.
Quand le policier est arrivé, le voleur prenait la fuite.
= Le policier est arrivé et pendant ce temps le voleur prenait la fuite.
1. Quand ils s'emploient dans la même phrase, l'imparfait peut exprimer la continuité et le
passé-composé la rupture.
Exemple :
Hier, je lisais un livre quand Michel a téléphoné.
38
1.4 Le discours rapporté
A. Emploi
Le discours rapporté (ou discours indirect) s'utilise pour rapporter les paroles.
5. Rapporter une question : que, qu'est-ce que/qui. Dans le discours indirect, les questions
que/qu'est-ce que/qui deviennent ce que et ce qui.
Exemples :
- Le journaliste demande : " Qu'est-ce qu'il y a ? "
-> Le journaliste demande ce qu'il y a.
- Quand on rapporte les paroles, " est-ce que ", l'inversion (pour la question formelle) et le
point d'interrogation disparaissent.
Exemple :
- Il demande : " aimes-tu Bruxelles ? "
-> Il demande si tu aimes Bruxelles.
39
»C. Construction
Observez:
1.5 L'hypothèse
A. L'hypothèse sur le futur
Pour parler d'une hypothèse sur le futur, on utilise si + présent et le futur simple.
Exemple :
Si les enfants sortent plus tard de l'école, on viendra les chercher.
= Les enfants vont peut-être sortir plus tard.
Cette hypothèse sur le futur exprime une incertitude mais une possibilité de réalisation.
Cette hypothèse sur le présent est une imagination. On imagine quelque chose qui n'existe
pas.
40
Exemple :
Si les enfants étaient sortis plus tard de l'école, on serait venus les chercher.
Cette hypothèse signifie que les enfants ne sont pas sortis plus tard, et donc on n'est pas venus
les chercher.
L'hypothèse sur le passé exprime le plus souvent le regret, une chose qui est finie, une
situation où l'on ne peut pas revenir en arrière.
Exemple :
Si j'avais été riche, j'aurais acheté une villa.
= Je n'ai jamais été riche et je n'ai jamais acheté de villa.
Attention ! Quand le complément d'objet direct du verbe COD (Complément d'Objet Direct),
nom ou pronom est placé avant le verbe avoir, on accorde le COD et le participe passé.
Exemples :
- Les problèmes économiques que les chefs d'états ont présentés concernaient plusieurs pays
d'Europe.
- Ils les ont présentés à tous les membres réunis au sommet.
= accord du COD avec le participe passé, car le COD est placé dans les 2 cas avant le verbe.
41
- la cause
Exemples :
- Il est tombé en glissant sur une peau de banane.
- Il a réussi en travaillant beaucoup.
- la condition
Exemples :
- En cherchant, tu trouveras la solution.
- En écoutant les conseils de ton professeur, tu réussiras.
»B. Formation
Le gérondif se construit avec la préposition en + le participe présent. La forme verbale au
gérondif est toujours invariable.
Exemples :
- Elle est sortie en chantant.
- Ils sont sortis en chantant.
Attention !
Trois verbes ont une construction particulière.
être en étant
avoir en ayant
savoir en sachant
»B. Formation
Le pronom démonstratif s'utilise avec -ci et -là.
Il s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
42
Tableau des pronoms démonstratifs
masculin féminin
singulier celui-ci/ celui-là celle-ci/ celle-là
pluriel ceux-ci/ ceux-là celles-ci/ celles-là
Exemples :
- Parmi ces deux pantalons, tu préfères celui-ci ou celui-là ? (un pantalon = masculin)
- J'aimerais acheter des tasses pour l'anniversaire de ma mère. Que penses-tu de celles-ci ?
- Moi je préfère les bleues, celles-là ! (des tasses = féminin pluriel)
»B. Formation
Le pronom possessif s'accorde en genre et en nombre avec le nom et change avec le
possesseur.
singulier pluriel
masculin le mien, le sien, le tien, les miens, les siens, les tiens,
Exemples :
- Ma mère habite à Paris. Où habite la tienne ?
- Ces livres ne sont pas les miens, ce sont les vôtres.
1. S'expliquer et argumenter
1.1 Exprimer la cause
1. Emploi de parce que
On emploie "parce que" pour exprimer la cause et répondre à la question "pourquoi ?".
Exemples :
- Je n'ai pas pu venir, parce que j'étais en vacances.
- Nous ne sommes pas allés à la plage, parce qu'il pleuvait trop.
43
Dans la langue écrite ou dans un registre plus soutenu on utilise "car".
Exemple :
Nous avons annulé la réunion, car le directeur était souffrant.
2. Emploi de puisque
On emploie "puisque" pour exprimer une cause connue de tout le monde ou évidente.
Exemples :
- Je me tais puisque personne ne m'écoute.
- Nous resterons à la maison puisqu'il pleut demain.
3. Emploi de comme
Quand on veut placer la cause en début de phrase, on utilise "comme".
Exemple :
Comme il était tard, nous avons décidé de rentrer.
2. Emploi de alors
On emploie "alors" dans la langue courante et "par conséquent" dans la langue formelle.
Exemples :
- La porte de garage est fermée, alors passons par la porte de la cuisine !
- Vous n'avez pas 80 centimes ? Alors donnez-moi un euro, s'il vous plait.
- Les professeurs manifestent aujourd'hui, par conséquent l'école sera fermée.
44
raison pour laquelle nous ne pouvons donner une suite favorable à votre demande.
- Il a encore oublié ! C'est pour ça que je suis très énervé !
1. Emploi
On emploie le pronom relatif "lequel" après une préposition (sur, avec, sans, pour, etc.). Il
s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
45
Exemples :
- C'est la table sur laquelle j'ai écrit toute mon enfance.
- Vous connaissez les deux magasins devant lesquels on a installé l'abribus ?
- Les deux valises avec lesquelles j'ai voyagé ont disparu.
Attention !
Avec une personne, on utilise de préférence qui.
Exemples :
C'est le collègue avec qui (ou avec lequel) j'ai eu quelques problèmes.
2. Formation
Tableau des pronoms relatifs composés.
masculin féminin
singulier lequel laquelle
pluriel lesquels lesquelles
1. Emploi
- duquel, desquels, desquelles
Ils sont issus de la contraction de la préposition de et des pronoms relatifs composés lequel,
lesquels et lesquelles.
Exemple :
Le vase à côté duquel (à côté de + lequel) tu as posé la lampe est très beau.
Attention!
Avec une personne, on utilise de préférence qui.
Exemple :
C'est le garçon à qui (ou auquel) elle pense depuis un an.
2. Formation
Tableau des pronoms relatifs composés précédés de la préposition à et de :
46
1.6 Les doubles pronoms
A. Ordre des doubles pronoms
1 2 3 4 5
me le lui y en
te la leur
se les
nous
vous
se
Exemples :
- Tu as envoyé les lettres au client ? -> - Oui, je les lui ai envoyées.
- Vous avez offert des fleurs à votre mère ? -> - Oui, je lui en ai offert.
- Tu me prêtes tes lunettes ? -> - Oui, je te les prête.
- Est-ce qu'il y a des pommes ? -> -Oui, il y en a beaucoup.
» B.Cas particuliers
Quand on utilise vouloir, pouvoir, devoir, aller ou venir de suivi de l'infinitif, les doubles
pronoms se placent après ces verbes :
Exemples :
- Je vais le lui expliquer.
- Tu peux m'en apporter ?
- Je viens de dire.?
1. La politesse
Exemples :
- Je voudrais un café s'il vous plait.
47
- Vous pourriez m'aider, s'il vous plait ?
- Je pourrais parler avec M. Dupontel ? (souvent avec les verbes vouloir, pouvoir)
2. Un conseil
Exemples :
- Tu devrais parler à ton père.
- Vous devriez appeler le médecin. (souvent avec le verbe devoir)
3. Un désir
Exemples :
- J'aimerais devenir pianiste.
- Nous voudrions déménager dans le sud de la France.
- Je voudrais partir en vacances. (souvent avec les verbes vouloir, aimer)
5. Un regret
Exemples :
- J'aurais voulu être un artiste.
- Nous aurions aimé le connaître.
- Tu aurais dû lui parler.
- Il aurait aimé faire du judo.(souvent avec les verbes vouloir, devoir, aimer au conditionnel
passé)
» B. En emploi hypothétique
Quand on imagine quelque chose qui n'existe pas et que l'on fait une hypothèse sur le présent,
on utilise :
Quand on imagine quelque chose qui n'a pas existé et que l'on fait une hypothèse sur le passé,
on utilise :
2. si + plus-que-parfait et conditionnel passé
Exemples :
- Si tu avais quitté Paris, tu aurais habité dans une belle et grande maison avec un jardin.
(mais tu n'as pas quitté Paris)
- Si vos enfants étaient partis en Italie, vous les auriez rejoints. (mais vos enfants ne sont pas
partis en Italie)
48
1.8 Les pronoms relatifs neutres - la mise en relief
Emploi
On emploie le pronom relatif neutre - ce qui, - ce que, - ce dont, - ce + préposition + quoi
pour mettre en relief un élément de la phrase.
Pour faciliter la compréhension, - ce renvoie à une chose indéfinie et peut être remplacé par "
la chose ".
Exemples :
- Dis-moi ce qui te stresse. (ce qui = la chose qui …)
- Ce que je n'aime pas, c'est l'intolérance. (ce que = la chose que …)
- Raconte-moi ce dont tu te souviens. (ce dont = la chose dont …)
- Dis moi ce à quoi tu penses! (ce à quoi = la chose à quoi …)
- C'est exactement ce contre quoi il se bat depuis des années. (ce contre quoi = la chose contre
quoi)
- Ce avec quoi le chat s'amuse le plus, c'est une petite balle en mousse. (ce avec quoi = la
chose avec quoi)
» Attention !
On n'emploie pas ces pronoms relatifs pour faire référence à une personne. Quand il s'agit
d'une personne, on utilise celui qui, celui que, celui dont, etc.
Exemples :
- Celui que tu vois à droite, c'est le directeur de la société.
49
Exemples :
- Jacques semble triste alors qu'il a tout pour être heureux.
- Il a réussi son examen de mathématiques, mais il a échoué en géographie.
- Elle ne veut plus me parler, pourtant je ne lui ai rien fait.
1. Le subjonctif et l'obligation
Quand le verbe principal exprime l'obligation, on utilise le subjonctif dans la proposition qui
suit.
Exemples :
- Il faut qu'il soit à la réunion demain.
- Il est nécessaire que vous appreniez votre leçon par cœur.
3. Le subjonctif et la préférence
Quand le verbe principal exprime la préférence, on utilise le subjonctif dans la proposition qui
suit.
Exemples :
- Je préfère que vous veniez seul.
50
- Je souhaite que tous les étudiants aillent dans la salle 4.
- Je déteste que tu fasses autant de bruit.
» B. Formation du subjonctif
Le subjonctif se forme à partir du radical de la 3ème personne du pluriel du présent de
l'indicatif, auquel on ajoute les terminaisons : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.
Exemples :
Verbe finir : ils finissent -> finiss- -> il faut que je finisse/tu finisses/il finisse/nous
finissions/vous finissiez/ils finissent
Attention ! :
Quand " nous " et " vous " ont un radical différent de " ils " au présent, ils gardent cette
différence au subjonctif.
Exemples :
Verbe prendre :
ils prennent -> prenn- -> il faut que je prenne/tu prennes/il prenne/ils prennent
nous prenons -> pren- -> il faut que nous prenions/vous preniez
» B. Formation
Voici les terminaisons du passé-simple. Attention, à la 2ème et à la 3ème personne du pluriel,
on ajoute un accent circonflexe (^) sur la voyelle.
51
1. Les verbes qui ont leur participe passé en -é
Exemples :
parler : je parlai - tu parlas - il parla - nous parlâmes - vous parlâtes - ils parlèrent
Ils parlèrent longtemps au téléphone, puis ils décidèrent de se rejoindre dans un café.
3. Les verbes qui ont leur participe passé en -i + voir, faire, ouvrir, découvrir, offrir,
suivre et les verbes en -dre et -tre
Exemples :
voir : je vis - tu vis - il vit - nous vîmes - vous vîtes - ils virent
ouvrir : j'ouvris - tu ouvris - il ouvrit - nous ouvrîmes - vous ouvrîtes - ils ouvrirent
On emploie le subjonctif passé pour exprimer une action antérieure au moment exprimé dans
la phrase principale.
Exemples :
- J'ai peur qu'elle parte. (= elle n'est pas encore partie au moment où je parle / subjonctif
présent)
- J'ai peur qu'elle soit partie. (= elle est certainement partie au moment où je parle /
subjonctif passé)
- Je suis heureuse que mes parents se soient réconciliés.
- C'est vraiment stupide que tu aies oublié ton livre à la maison.
» B. Formation
Le subjonctif passé se construit avec le verbe être ou avoir au subjonctif présent + participe
passé du verbe.
52
Il faut ...
que je sois arrivé
que tu sois arrivé
qu'il(elle) soit arrivé(e)
que nous soyons arrivé(e)s
que vous soyez arrivé(es)
qu'ils(elles) soient arrivé(e)s.
Il faut ...
que j'aie terminé
que tu aies terminé
qu'il(elle) ait terminé
que nous ayons terminé
que vous ayez terminé
qu'ils(elles) aient terminé
53
P : permettre de - persuader dep - promettre de - proposer de
R : refuser de - regretter de- rêver de - risquer de
S : suggérer de - souffrir de - supplier de
T : tenter de
1.3. la condition
Exemple :
- En ne disant rien, vous acceptez la situation (= si vous ne dites rien, c'est que vous
acceptez)
- En travaillant dur, on réussit!
54
Attention!
Le gérondif est invariable.
Exemple :
Ils jouent au golf en discutant.
2. Formation
Le gérondif est formé du participe présent du verbe précédé de la préposition en. On peut
ajouter tout devant la préposition en pour renforcer la simultanéité.
Exemple :
- Elle parle tout en ayant la bouche pleine.
- Il écrit tout en regardant la télévision.
Attention !
Le participe présent est invariable.
Exemple :
-Les documents concernant la nouvelle réforme sont sur le bureau de Pierre.
2. Formation
On forme le participe présent à partir du radical de la première personne du pluriel auquel on
ajoute la terminaison -ant.
Exemples :
- finir : nous finissons = finissant
- prendre : nous prenons = prenant
Attention!
Trois verbes font exception.
- être = étant
- avoir = ayant
- savoir = sachant
55
- Je voudrais qu'il vienne.
- Ils sont tristes que vous soyez absents.
- J'attends qu'il fasse ce travail.
- Il faut que tu ailles à la mairie.
- J'aimerais qu'elle soit là demain.
- Il est dommage que nous ne soyons pas présents à la remise des diplômes.
- Il est important que vous puissiez être là.
Remarque
Les verbes d'opinion (penser que, croire que, trouver que etc.) employés à la forme négative
sont généralement suivis du subjonctif.
Exemples :
- Il ne pense pas que nous soyons mauvais.
- Je ne crois pas qu'il faille prévenir le directeur.
Attention !
Avec le verbe espérer, on emploie l'indicatif (très souvent le futur simple).
Exemples :
- J'espère que tu vas mieux.
- J'espère qu'il viendra à la fête.
2. Formation
On forme le subjonctif à partir de la 3ème personne du pluriel du présent de l'indicatif, à
laquelle on ajoute les terminaisons suivantes :
Attention :
Quand la base du verbe change aux personnes nous et vous du présent de l'indicatif, on
conserve ce changement au subjonctif.
Exemples :
prendre au présent de l'indicatif -> nous prenons - vous prenez
prendre au présent du subjonctif -> il faut que je prenne, que tu prennes, qu'il prenne, que
nous prenions, que vous preniez, qu'ils prennent
56
que nous que nous que nous que nous que nous que nous
soyons ayons fassions allions voulions sachions
que vous que vous ayez que vous que vous alliez que vous que vous
soyez fassiez vouliez sachiez
qu'ils/elles qu'ils/elles qu'ils/elles qu'ils/elles qu'ils/elles qu'ils/elles
soient aient fassent aillent veuillent sachent
La structure des phrases affirmatives simples est dans la plupart des cas la suivante : sujet –
verbe – complément. Le sujet est toujours placé devant le verbe. Contrairement à d’autres
langues, il n’est pas possible en français d’échanger la place du sujet et du complément (le
français, en effet, n’est pas une langue à déclinaisons. Les déclinaisons permettent de faire
porter aux mots une marque de leurs fonctions dans la phrase. En français, seule la place du
mot – et non le mot lui-même – indique sa fonction).
La structure la plus commune pour les différentes propositions au mode affirmatif est sujet –
verbe – complément. Si un complément d’objet direct (COD) et un complément d’objet
indirect (COI) se trouvent dans la même phrase, le COD est souvent placé avant le COI.
Si le COD est complété par une proposition subordonnée relative le COI est placé avant le
COD.
Lorsque le COD ou le COI est remplacé par un pronom, celui-ci se trouve juste avant le
verbe.
57
Exemples :
Faut-il placer le COD avant le COI ou l’inverse ? Cela dépend du pronom employé. Le
schéma suivant présente l’ordre dans lequel les pronoms doivent être employés :
COD/COI
L’action passe directement sur l’objet sans l’intermédiaire d’une préposition. On le repère
grâce aux questions qui/quoi (elle/il fait quoi) ?
L’action passe indirectement sur l’objet par l’intermédiaire des prépositions à et de. On le
repère grâce aux questions à qui/à quoi, de qui/de quoi (elle/il parle à qui/de qui).
La mise en relief
Il est possible de mettre en relief certains éléments importants de la phrase grâce à des
structures particulières.
C’est … qui …
Exemple :
Alex a mangé la dernière part de gâteau.
58
Exemple :
Ces chaussures plaisent beaucoup à Julie.
Exemple :
Françoise aime beaucoup nager.
Le complément circonstanciel
Exemples :
Exemples :
Attention
La structure de la phrase peut être différente. Lorsqu’une phrase commence par aussi, à peine,
peut-être, sans doute, le verbe est placé avant le sujet.
59
2. La phrase négative simple
La structure de la phrase négative simple
ne … pas
On construit la négation le plus souvent avec ne … pas. Le verbe conjugué se trouve entre ces
deux termes.
Lorsque les compléments d’objet sont remplacés par des pronoms, les règles sont les mêmes
que pour la phrase affirmative simple :
Exemple :
Elle ne me l’a pas montré.
Info
Exemples :
Ne peut être combiné avec des adverbes ou des mots indéfinis afin d’exprimer diverses
nuances de sens.
ne … personne
Exemple :
Je ne vois personne dans la rue.
ne … rien
Exemple :
Il n’y a rien de plus beau.
60
ne … jamais (négation de toujours, souvent, quelquefois, parfois)
Exemple :
Il n’y a jamais de fumée sans feu.
Exemple :
Léa n’habite plus à Strasbourg.
ne … aucun
Exemple :
Je ne connais aucun bon dentiste.
Info
Lorsque l’on utilise l’adjectif aucun (accordé en genre avec le nom qu’il complète toujours
mis au singulier) à la place de l’article partitif de, la négation est renforcée.
Exemple :
La phrase interrogative
Introduction
Il y a trois formes et deux types d’interrogation.
Les trois formes de l’interrogation sont : intonation, est-ce que... + forme affirmative,
inversion du sujet.
Les types d’interrogation sont l’interrogation totale et l’interrogation partielle.
61
Question avec intonation montante
C’est la forme la plus simple de l’interrogation, utilisée dans le langage familier. La place des
mots ne varie pas de celle de la phrase affirmative. Seule l’intonation (la voix monte) permet
de reconnaître qu’il s’agit d’une question.
Exemple :
Tu aimes aller au cinéma. → Tu aimes aller au cinéma ?
Exemple :
Est-ce que je peux venir avec toi ?
Info
Lorsque l’interrogation porte sur le sujet du verbe (avec qui ou que), il faut employer est-ce
qui.
Exemple :
Qui est-ce qui t’accompagne au cinéma ?
Qu’est-ce qui t’a plu dans ce film ?
L’interrogation indirecte
Pour former une question indirecte, on utilise une subordonnée interrogative qui vient
compléter le verbe de la proposition principale.
Exemple :
Tu me demandes pourquoi je pleure devant les films romantiques.
62
Question avec inversion du sujet – l’interrogation totale
L’interrogation totale se construit sans mot interrogatif. Ces questions appellent la réponse oui
ou non.
Le sujet et le verbe conjugué sont intervertis et reliés par un tiret. Les autres
compléments sont placés dans le même ordre que celui de la phrase affirmative
simple.
Exemple :
Tu veux acheter du pop-corn.
→ Veux-tu acheter du pop-corn ?
Si le verbe se termine par une voyelle et le sujet commence par une voyelle, on ajoute
un t entre ces deux éléments (relié à eux par des traits d’union).
Exemples :
Viendra-t-elle avec nous ?
Éric aime-t-il les films romantiques ?
Si le sujet est un nom, il se trouve comme dans la phrase affirmative en tête de phrase.
On ajoute alors derrière le verbe le pronom personnel correspondant.
Exemple :
Vont-ils au cinéma ?
→ Les enfants vont-ils au cinéma ?
Exemples :
Avec qui vas-tu au cinéma ?
Pour qui est le pop-corn ?
Le sujet et le verbe conjugué sont intervertis (le verbe suit le mot interrogatif).
Exemples :
Où se trouve le cinéma ?
Quand commence le film ?
Qui as-tu invité ?
Si le sujet est un nom, il est placé devant le verbe. On ajoute alors le pronom personnel
correspondant derrière le verbe.
63
Exemples :
Pourquoi va-t-elle seule au cinéma ?
→ Pourquoi Juliette va-t-elle seule au cinéma ?
Où sont-ils allés ?
→ Où les enfants sont-ils allés ?
Avec les mots interrogatifs que ou qu’ le sujet n’est pas répété par le pronom
personnel.
Exemples :
Que veut voir Juliette en premier ?
Qu’a vu ton amie au cinéma ?
Si l’interrogation porte sur le sujet, la structure de la phrase est la même que celle de la
phrase affirmative. Les mots interrogatifs qui (pour une personne) et que (pour une
chose) remplacent le sujet. Le verbe est alors toujours conjugué à la troisième
personne du singulier.
Exemple :
Qui joue dans ce film ?
64
où lieu – position Où est la gare ? – Tout
lieu – direction/destination près d’ici.
Où allez-vous ? – Nous
allons à la gare.
Info
Lequel et quel s’accordent en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rapportent.
Exemples :
quel vélo – quels vélos
quelle chaussure – quelles chaussures
65
Les conjonctions
Introduction
Les conjonctions de coordination, de subordination et les locutions conjonctives permettent de
relier deux propositions indépendantes ou bien une proposition principale et une proposition
subordonnée. L’ordre des mots ne varie pas, on ajoute simplement la conjonction.
Elle passe ses vacances au bord de la mer du Nord parce qu’elle aime la mer.
Elle veut voir le coucher de soleil, c’est pourquoi elle est sur la plage.
On appelle une phrase ne contenant qu’un seul verbe conjugué une « phrase simple ». Elle
forme à elle seule une proposition.
Une phrase contenant deux ou plusieurs verbes conjugués est appelée « phrase complexe ».
Elle contient deux ou plusieurs propositions.
Exemple :
Christine est en vacances mais son mari est resté à la maison.
66
Exemple :
Elle veut voir le coucher de soleil, c’est pourquoi elle est sur la plage.
Parmi les locutions conjonctives, on trouve afin que, parce que, avant que, bien que, dès que,
pour que. Elles permettent, elles aussi, de relier une proposition subordonnée circonstancielle
à une proposition principale.
Exemple :
Elle passe ses vacances au bord de la mer du Nord parce qu’elle aime la mer.
Aperçu général
Fonction Conjonctions de Indicatif ou subjonctif Exemples
grammaticale subordination
complément que Indicatif dans la Je sais qu’elle
d’objet direct plupart des cas aime la mer.
(subordonnée Subjonctif : Elle ne veut
complétive) - avec une négation pas que nous
- avec les verbes partions.
qui expriment une C'est dommage
possibilité, un que les
doute, un vœu, un vacances
sentiment, un regret soient si
etc... courtes.
67
présent.
Info
On emploie le subjonctif lorsqu’on parle d’actions qui ne se sont pas encore déroulées ou dont
la réalisation n’est pas certaine.
68
Exemple :
Elle sourit pour que tu la prennes en photo.
L’interrogation indirecte
Introduction
L’interrogation indirecte permet d’introduire une question dans une phrase, de rapporter des
propos interrogatifs. Elle est souvent introduite, entre autres, par les formules suivantes :
Exemples :
Je ne sais pas …
Il demande …
Je ne comprends pas …
Je ne te dis pas …
Voici …
Voilà …
Dans les questions indirectes le sujet est donc précédé du mot interrogatif.
Exemple :
L’inversion est pourtant fréquente lorsque le sujet est un nom (et non un pronom) et que le
verbe n’a pas de complément.
69
Exemple :
L’interrogation totale (appelant la réponse oui ou non), c’est-à-dire une question sans mot
interrogatif, est introduite par si.
Exemple :
Info
Exemple :
La ponctuation
Exemple :
Exemples :
Il demande à sa mère : « As-tu vu l’animatrice de télé ? »
→ Il demande à sa mère si elle a vu l’animatrice de télé.
70
Exemple :
Elle demande à son collègue : « Veux-tu manger à la cantine avec moi ? »
→ Elle demande à son collègue s’il veut manger à la cantine avec elle.
Exemple :
Il demanda : « Est-elle venue ici hier ? »
→ Il demanda si elle était venue au café le jour précédent.
Si le verbe de la phrase introductive est au présent (par exemple il demande), les temps du
discours restent les mêmes. Dans certains cas il faut changer la personne du verbe (1re
personne → 3e personne).
Exemple :
71
La proposition participiale
Introduction
La proposition participiale est une proposition subordonnée dont le verbe est au participe
présent, au participe passé ou au participe composé. Le participe a son sujet propre. La
proposition participiale est donc relativement autonome par rapport à sa principale, ce qui
explique son détachement par une ou des virgule(s) et sa relative mobilité (même si elle est
souvent placée en tête de phrase).
Emploi
La proposition subordonnée participiale est sutout employée à l’écrit, dans un langage
soutenu.
Exemple :
Le sèche-cheveux soufflant de l’air très chaud, les cheveux de Suzanne commencèrent
rapidement à sécher.
Exemple :
Les cheveux lavés, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.
Exemple :
Le sèche-cheveux étant tombé en panne, Suzanne sécha ses cheveux avec une
serviette.
72
Exemple :
Le sèche-cheveux soufflant de l’air très chaud, les cheveux de Suzanne commencèrent
rapidement à sécher.
Si le participe n’a pas son sujet propre (il complète un nom, un pronom ou un verbe
et son sujet est le même que celui du verbe conjugué), on ne peut pas parler de
proposition participiale.
Exemple :
Tenant le sèche-cheveux dans la main gauche, Suzanne coupa ses cheveux de la main
droite.
Exemples :
Suzanne, ayant un sèche-cheveux, peut se sécher les cheveux. (participe présent)
→ Suzanne qui a un sèche cheveux…
Elle n’a pas pu rendre les ciseaux empruntés à son amie. (participe passé)
→ Elle n’a pas pu rendre les ciseaux qu’elle a empruntés…
Suzanne ayant observé le coiffeur peut maintenant se couper les cheveux toute seule.
(participe composé)
→ Suzanne, qui a observé le coiffeur, peut maintenant…
Exemples :
Tenant le sèche-cheveux dans la main gauche, Suzanne coupa ses cheveux. (participe
présent)
→ Pendant qu’elle tenait le sèche-cheveux dans la main gauche...
Suzanne ayant observé le coiffeur peut maintenant se couper les cheveux toute seule.
(participe composé)
→ Puisqu’elle a observé le coiffeur, Suzanne peut maintenant...
Formation
La proposition participiale permet de créer une relation de subordination entre deux phrases.
Exemple :
Suzanne se lava les cheveux. Puis elle saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.
→ Les cheveux lavés, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux
73
.
Exemple :
Le sèche-cheveux soufflant de l’air très chaud,…
Exemples :
Les cheveux lavés…
La coiffure finie…
Exemple :
Le sèche-cheveux étant tombé en panne,…
Le participe passé et le participe composé permettent tous deux d’exprimer l’antériorité. Il est
parfois possible d’employer l’un ou l’autre, mais dans les cas suivants on ne peut utiliser que
le passé composé :
avec les verbes actifs intransitifs (sans complément d’objet), et donc plus
généralement avec les verbes qui construisent leur participe composé avec l’auxiliaire
avoir
Exemple :
Suzanne ayant réfléchi, le vendeur lui redemanda si elle voulait acheter ce nouveau
sèche-cheveux.
Exemple :
Suzanne étant déjà allée chez le coiffeur, son amie lui avait conseillé de se couper les
cheveux toute seule cette fois-ci.
Exemple :
Pendant que/Comme le sèche-cheveux soufflait de l’air très chaud, les cheveux de
Suzanne commencèrent rapidement à sécher.
→ Le sèche-cheveux soufflant de l’air très chaud, les cheveux de Suzanne
commencèrent rapidement à sécher.
74
Simultanéité → participe présent
Après que les cheveux furent lavés, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.
→ Les cheveux lavés, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.
ou bien → Ayant lavé ses cheveux, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.
Ce sont les amis avec lesquels je passe mon temps. Lucas, que je connais depuis longtemps,
est très drôle. Antoine, qui porte des lunettes, est dans ma classe. Et Léonie, dont le sourire
est magnifique, danse très bien.
La proposition subordonnée relative est, dans la plupart des cas, placée derrière le nom ou le
pronom qu’elle complète – que ce soit en fin de phrase ou au milieu de celle-ci. La forme du
pronom relatif dépend de sa fonction dans la phrase.
Sujet :
Avec préposition :
COD :
75
Relatives restrictives et non restrictives
Exemple :
Ces propositions relatives apportent des informations complémentaires mais non nécessaires à
la compréhension de la phrase. Elles sont séparées du reste de la phrase par une ou des
virgule(s).
Exemple :
Formation
Les pronoms relatifs sont qui, que, quoi, dont et où. Ils remplacent dans la proposition
subordonnée relative un nom ou un pronom de la proposition principale (appelé alors
antécédent). Quel pronom relatif faut-il utiliser? Cela dépend de sa fonction dans la phrase
(voir le tableau).
76
Exemples :
Les lunettes d’Antoine sont neuves. → Antoine, dont les lunettes sont neuves,…
Antoine a acheté ses lunettes dans un magasin. → Le magasin où Antoine a acheté ses
lunettes…
Lorsque qui se rapporte au sujet de la phrase, la structure est toujours la suivante : pronom
relatif + verbe + complément.
Exemple :
Lucas et Antoine qui jouent toujours ensemble…
Dans les autres cas, la structure est la suivante : pronom relatif + sujet + verbe.
Exemple :
Les lunettes qu’Antoine porte…
En plus des pronoms relatifs invariables cités précédemment, on trouve un autre pronom
relatif : lequel. Lorsque celui-ci est employé avec les préposition à et de, les formes se
contractent (voir explications ci-dessous). Lequel et ses formes composées s’accordent en
genre et en nombre avec le nom ou pronom qu’ils remplacent. Ils sont employés après
certaines prépositions ou à la place d’un autre pronom qui rendrait le sens de la phrase peu
clair.
lequel – laquelle – lesquels – lesquelles
Exemple :
Les amis avec lesquels je joue…
Exemple :
La fille à laquelle Léonie donne un biscuit…
77
Exemple :
Le frère de Léonie duquel je t'ai parlé…
Il faut parfois employer le subjonctif dans la proposition subordonnée relative. C'est le cas
lorsque la relative…
Exemple :
Il n’y a pas d'amie qui me comprenne comme Léonie.
Exemple :
Elle est la seule à qui je puisse parler sans crainte.
Exemple :
Je voudrais un vélo qui me permette de lui rendre visite.
La proposition conditionnelle
Introduction
Les propositions conditionnelles indiquent qu’une action ne peut être réalisée que sous
certaines conditions. Elles sont le plus souvent introduites par la conjonction si.
78
Maman : « Le gâteau est maintenant terminé. Tu avais dit
que tu voulais m’aider ! »
Condition réelle
Il s’agit ici de l’expression d’une condition qui semble réalisable (peut-être aurai-je du temps
plus tard). On utilise le présent dans la proposition subordonnée conditionnelle et le futur ou
le présent dans la proposition principale.
Exemple :
Info
Si une donnée temporelle future est indiquée (comme dans l'exemple précédent), il faut utiliser le
futur dans la proposition principale.
Lorsque l’on veut indiquer qu’une condition est irréalisable dans le présent ou qu’elle sera
irréalisable dans le futur (je n’ai pas le temps), on emploie l’imparfait dans la proposition
subordonnée conditionnelle et le conditionnel présent dans la proposition principale. On
parle « d’irréel dans le présent ».
Pour exprimer le fait qu'une condition était irréalisable par le passé (je n’avais pas le temps),
on emploie le plus-que-parfait dans la proposition subordonnée conditionnelle et le
conditionnel passé dans la proposition principale. On parle « d’irréel dans le passé ».
Le discours indirect
Introduction
Lorsque l’on rapporte des paroles prononcées par quelqu’un, il est rare qu’on les retranscrive
mot pour mot – on emploie le discours indirect.
79
Le discours indirect permet de restituer le contenu d’un discours tout en changeant la forme
de celui-ci. Il est introduit par des verbes de déclaration ou d’opinion. Les verbes
introducteurs peuvent permettre de nuancer le discours rapporté.
Exemples :
Il dit …
Elle annonce …
Il affirme …
Elle demande …
Il s’exclame …
Elle raconte …
Il explique …
Elle prétend …
Il expose …
Elle croit …
Il juge …
Elle répond …
Exemple :
Il a dit : « J’ai vu une animatrice de télé. »
→ Il a dit qu’il avait vu une animatrice de télé.
80
Exemple :
Il a dit : « Je l’attendrai demain. »
→ Il a dit qu'il l’attendrait le lendemain.
Exemple :
Il a dit : « Elle est venue ici hier. »
→ Il a dit qu’elle était venue le jour précédent au café.
Si le verbe de la phrase introductive est au présent (par exemple il raconte), les temps du
discours restent les mêmes. Dans certains cas il faut changer la personne du verbe (1re
personne → 3e personne).
Exemple :
Il raconte : « Je pense à elle depuis hier. »
→ Il raconte qu’il pense à elle depuis hier.
Phrases affirmatives
Les phrases affirmatives sont introduites par la conjonction de subordination que (qu’ devant
une voyelle) au discours indirect.
Exemple :
Il a dit : « Je l’ai reconnue tout de suite. »
→ Il a dit qu’il l’avait reconnue tout de suite.
81
Phrases interrogatives
Les phrases interrogatives sont introduites par un mot interrogatif au discours indirect comme
au discours direct.
Exemple :
J’ai demandé : « Comment était-elle ? »
→ J’ai demandé comment elle était.
Dans le cas d'une interrogation totale (réponse par oui ou non), la question indirecte est
introduite par si.
Exemple :
J’ai demandé : « T’a-t-elle donné un pourboire ? »
→ J’ai demandé si elle lui avait donné un pourboire.
Ordres/demandes
Pour exprimer l’ordre ou la demande, on utilise l’infinitif au discours indirect. On souligne
souvent l’invitation à faire quelque chose par l’emploi du verbe introducteur demander.
Les prépositions
Introduction
Les prépositions sont des mots courts et invariables qui servent à relier un élément de la
phrase à un autre.
Il existe des prépositions simples (à, chez, etc…) et des locutions prépositionnelles (d’après,
près de, etc…).
Exemples :
Les prépositions sont des éléments grammaticaux difficiles à traduire d’une langue à l’autre.
Pour établir une traduction en/à partir du français, il est important de vérifier dans le
dictionnaire si l’emploi des prépositions est correct.
82
Devant la porte, il a remarqué qu’il avait oublié ses clés au travail. Pour pouvoir rentrer chez
lui, il va donc chercher son double de clés caché sous le pot de fleurs au-dessus de la porte à
l'arrière de la maison.
Heureusement que les clés sont là ! Simon peut rentrer à la maison !
Remarques préliminaires
Les prépositions à, de et en
Exemples :
Elle a donné un mouchoir à Pierre et à Zoé.
Note les contractions des prépositions à et de employées avec les articles le et les.
Exemples :
Ne pas confondre...
Exemple :
Il a pris froid.
Exemple :
83
Il est monté sur la table pour réparer la lampe.
84
fleuriste
contre contre quelque chose contre la voiture
dans avec les pièces, les bâtiments, les rues, les villes et les dans la ville
pays
avec les livres, les journaux dans le livre
avec les moyens de transport dans le train
avec le monde dans le monde
de la provenance Je viens de Paris.
derrière derrière quelque chose derrière la maison
en avec les noms de pays féminins en France, en Suisse
en dehors en-dehors de quelque chose en-dehors de la maison
en face en face de quelque chose/quelqu’un Il habite en face de chez moi.
hors hors de quelque chose Il habite hors de la ville.
loin loin de quelque chose/quelqu’un J’habite loin de la gare.
par sens proche de à travers ou en empruntant regarder par la fenêtre
près près de quelque chose/quelqu’un J’habite près de la gare.
sous sous quelque chose sous la table
sur sur quelque chose sur la tête
sur quelque chose sur la table
vers sens proche de en direction de Va vers le nord!
sens proche de à proximité de Versailles se trouve vers
Paris.
85
répartition
parmi appartenance à un groupe la plus grande parmi les filles
pour pour exprimer une raison être arrêté pour vol
dans le but de pour le travail
introduit le destinataire un cadeau pour mon père
contraire de contre être pour une idée
sans sans quelqu’un / quelque chose sans ma valise
sans mon frère
selon cela dépend de selon les possibilités
d’après, en référence à selon le journal
Les adverbes sont des mots invariables qui permettent de modifier le sens d’un mot (un verbe,
un adjectif, un autre adverbe) ou le sens d’une phrase. On classe les adverbes en différentes
catégories, ou différents « types », selon leur sens et les indications qu’ils nous fournissent. Il
y a ainsi, entre autres, des adverbes de lieu, de temps, de manière, de quantité, des adverbes de
négation, d’affirmation et d’interrogation.
Hier, j’étais à un concert de rock avec des amis. Philippe et moi sommes arrivés plus tard, les
autres ont donc voulu nous attendre à l’intérieur. Ils étaient déjà tout devant en face de la
scène. Mais il y avait trop de monde là-bas, alors Philippe et moi avons décidé de rester
derrière. Nous avons bien fait.
Au début du concert les fans ont beaucoup chanté, ils ont quelquefois crié et on ne comprenait
pas grand chose. Je n’avais certainement jamais vu autant de monde. J’aurais volontiers
rejoint mes amis. Mais où étaient-ils ? Nous avons donc attendu la fin du concert et enfin nous
les avons trouvés puis nous sommes rentrés ensemble à la maison.
Adverbes de lieu
Aux adverbes de lieu correspondent les questions sur des données locales (où ?).
Les adverbes de lieu sont : à côté, à droite, à gauche, ailleurs, à l'intérieur, dedans, dehors,
derrière, devant, dessous, dessus, en bas, en face, en haut, ici, là, là-bas, loin, nulle part,
partout, près, quelque part, tout droit, etc.
Exemple :
Adverbes de temps
Aux adverbes de temps correspondent les questions sur des données temporelles (quand ?).
86
Les adverbes de temps sont : aujourd'hui, après, aussitôt, autrefois, avant, bientôt, d'abord,
déjà, demain, encore, enfin, en même temps, ensuite, hier, jadis, jamais, maintenant,
quelquefois, parfois, puis, rarement, soudain, souvent, tard, toujours, tôt, tout à coup, tout de
suite, etc.
Exemple :
Adverbes de quantité
Aux adverbes de quantité correspondent les questions sur des données quantitatives
(combien ?).
Les adverbes de quantité sont : assez, aussi, autant, beaucoup, davantage, encore, environ,
moins, peu, plus, presque, seulement, tant, tellement, tout, très, trop, un peu, etc.
Exemple :
Aux adverbes de relation logique correspondent les questions sur la cause, la conséquence, la
concession ou l’opposition (pourquoi ? comment ?).
Les adverbes de relation logique sont : aussi, cependant, donc, en revanche, encore, même,
par ailleurs, par conséquent, pourtant, quand même, seulement, tout de même, toutefois, etc.
Exemple :
Adverbes de manière
Aux adverbes de manière correspondent les questions sur des données qualitatives
(comment ?).
Les adverbes de manière sont : ainsi, bien, calmement, debout, d'habitude, doucement,
ensemble, fort, gentiment, mal, mieux, plutôt, surtout, vite, etc.
Exemple :
Adverbes modaux
Les adverbes modaux nous renseignent non sur l’énoncé mais sur l’énonciation
(l’énonciateur, la situation d’énonciation). Ils nous informent sur l’attitude du locuteur par
rapport à son propre discours (modalisateurs du discours).
87
Les adverbes modaux sont : hélas, heureusement, malheureusement, par bonheur,
certainement, etc.
Exemple :
Adverbes d’affirmation
Les adverbes d’affirmation servent à appuyer ce que l’on dit, à affirmer quelque chose (ou au
contraire à minimiser une assertion, à exprimer un doute).
Exemple :
Adverbes de négation
Les adverbes de négation servent à construire une négation.Ils forment souvent une locution
adverbiale (ne … pas)
Exemple :
Adverbes d’interrogation
Exemple :
Où étaient-ils ?
Adverbes de liaison
Certains adverbes permettent de relier des phrases. Ils ont ainsi le rôle de conjonctions de
coordination et modifient toute une proposition ou toute une phrase.
Les adverbes de liaison sont : ainsi, alors, certes, donc, en effet, ensuite, enfin, néanmoins,
par contre, pourtant, puis, etc.
88
Exemple :
Nous avons donc attendu la fin du concert et enfin nous les avons trouvés.
La dérivation
Introduction
De nombreux adverbes sont formés à partir d’adjectifs. Ces adverbes ne complètent pas un
nom ou un pronom mais un verbe (à part être), un adjectif ou un autre adverbe.
Charlotte était sagement assise sur une chaise et mangeait tranquillement une glace. Elle
venait de commencer à manger depuis seulement deux minutes et trouvait sa glace réellement
très bonne. Elle savourait vraiment sa glace.
Ainsi, Charlotte ne vit l’araignée qui descendait lentement derrière elle que trop tard.
L’araignée descendait apparemment le long d'un fil. Au début, Charlotte eut énormément peur
et elle réagit confusément. Mais ensuite elle vit que l’araignée se conduisait bien et qu’elle ne
lui ferait certainement pas de mal. Elle décida donc de réagir gentiment et de ne pas chasser
l’araignée. Finalement Charlotte continua de manger sa glace et l’araignée de descendre le
long du fil.
Formation
Pour former un adverbe, on ajoute généralement le suffixe -ment à la forme féminine d’un
adjectif.
Exemple :
seul, seule → seulement
Charlotte venait de commencer à manger sa glace depuis seulement deux minutes.
Les adverbes dérivés des adjectifs qui se terminent par ant ou ent se construisent en -
amment ou -emment.
Exemples :
apparent → apparemment
L'araignée descendait apparemment le long d’un fil.
constant → constamment
L'araignée descendait constamment le long d’un fil.
Remarques
89
Exemple :
énorme → énormément
Charlotte eut énormément peur.
Exemple :
confus, confuse → confusément
Charlotte réagit confusément.
Exemple :
vrai, vraie → vraiment
Elle savourait vraiment sa glace.
Il existe chez les adjectifs se terminant par ent deux exceptions : on ne forme par l’adverbe
dérivé avec -emment mais avec -ement.
Certains adverbes ont une forme très différente de celle des adjectifs desquels ils dérivent.
Adjectif ou adverbe
Introduction
Les adjectifs et les adverbes forment des catégories grammaticales différentes. Les adverbes
dérivés d’adjectifs appartiennent bien à la catégorie des adverbes et suivent les mêmes règles
d’utilisation.
Les trois souris Noisette, Gribouille et Ficelle rangent rapidement les dossiers. Noisette et
Gribouille sont plus rapides que Ficelle.
Les souris sont heureuses et nous regardent en riant. Heureusement, elles ont bientôt fini !
Elles ont fait un très bon travail. Même Ficelle, qui ne voulait rien faire, a vraiment bien
travaillé.
90
Adjectif ou adverbe
Les adjectifs complètent un nom. Ils s’accordent en genre et en nombre avec le nom auquel
ils se rapportent.
Exemple :
Les adverbes complètent un adjectif, un verbe, un autre adverbe ou une phrase entière. Ils
sont invariables.
Exemples :
Quel est le point de vue exprimé sur le fait qu’elles aient bientôt fini ? – heureusement
Bon et bien
On emploie bon après certains verbes (sentir bon, faire bon) – il a alors une valeur
d’adverbe – ou avec des noms communs (une bonne amie, un bon dessert…)
Exemple :
Les employés de cette société entretiennent de bonnes relations avec leur patron.
On emploie bien avec des verbes (je me sens bien, j’ai bien travaillé…) ou avec des adjectifs
dans le sens de « très », « vraiment » (il est bien fatigué, cette maison est bien belle…)
Exemple :
91
Lorsque bon et bien sont tous deux des adjectifs (employés avec être) :
On emploie bon pour parler de manière concrète, pour faire un jugement sensoriel
(nourriture, température…)
Exemple :
Tu devrais venir te baigner, l’eau est vraiment bonne !
On emploie bien pour parler de manière plus abstraite, pour faire un jugement moral ou
intellectuel (un homme bien…) ou bien avec la tournure c’est bien de + infinitif.
Exemple :
L’adverbe est généralement placé derrière le verbe qu’il complète, si celui-ci n’est pas
conjugué à un temps composé.
Hier, Annabelle est allée dans un magasin de sport pour acheter une raquette de tennis. Il y
avait réellement beaucoup de choix et comme elle n’y connaissait pas vraiment grand chose,
elle a demandé conseil au vendeur.
Le vendeur proposa de lui montrer tranquillement plusieurs modèles. Annabelle pensait qu’il
serait sûrement facile de choisir. Elle préférerait certainement une raquette à une autre. Mais
au départ elle n’arrivait pas à se décider. Finalement, elle a bien testé une raquette. Elle avait
assez fait de tests et l’acheta.
Lorsque le verbe est conjugué à un temps composé, on place les adverbes courts (bien,
mal, …), les adverbes de manière et de mesure (beaucoup, trop, assez, …) ainsi que certains
adverbes de temps (souvent, toujours, trop, quelque fois, …) devant le participe passé.
Exemple :
Elle a bien testé une raquette.
Les adverbes qui complètent une phrase entière pour en préciser le cadre spatio-temporel
sont le plus souvent placés en début ou en fin de phrase, rarement au milieu de celle-ci.
92
Exemples :
Hier, elle est allée dans un magasin de sport.
Lorsqu’un adverbe est placé devant le verbe dans une phrase affirmative, il se retrouve
généralement derrière le second élément de la négation à la forme négative, sauf lorsqu’il
s’agit des adverbes certainement, généralement, peut-être, probablement, sans doute.
Exemple :
Elle a bien testé la raquette.
→ Elle n’a pas bien testé la raquette.
Elle a probablement testé la raquette.
→ Elle n’a probablement pas testé la raquette.
Attention ! L’adverbe vraiment peut être placé devant ou derrière le second élément de la
négation mais cela change le sens de la phrase.
Exemple :
Exemple :
Le vendeur proposa de lui montrer tranquillement plusieurs modèles.
Les adverbes qui se rapportent à un adjectif ou à un autre adverbe sont placés devant ceux-
ci.
Exemple :
Il y avait réellement beaucoup de choix.
Exemple :
Ils jouent ensemble au tennis.
Exemples :
Il serait sûrement facile de choisir.
Sûrement il serait facile de choisir.
93
Les adjectifs
Les terminaisons de l’adjectif
Introduction
Philippe et Justine sont les gentils maîtres de Félix. Félix est un chat blanc. Il est sur le
fauteuil jaune et dort. Il rêve du bon lait qu’il a envie de boire. Il a vraiment très soif et pense
à un grand bol de lait. Sur la boîte de sa marque préférée il y a une jolie vache.
Singulier
Exemple :
Félix est un chat blanc.
En général on ajoute un e à la forme écrite du masculin pour former le féminin des adjectifs.
Exemples :
Félix pense à une grande boîte de lait.
Félix pense à un grand bol de lait.
Si la forme basique (masc. sg.) de l’adjectif a déjà une terminaison en e, la forme reste la
même au masculin et au féminin (on n’ajoute pas de nouvelle terminaison).
Exemples :
Félix est sur le fauteuil jaune.
Félix est sur la chaise jaune.
Remarques
Lorsque l’adjectif se rapporte à plusieurs noms et que l’un d’entre eux est masculin, l’accord
se fait au masculin pluriel (féminin + masculin = masculin pluriel).
Exemple :
Philippe et Justine sont les gentils maîtres de Félix.
Exemple :
Il aime les fauteuils orange.
94
o couleurs composées
Exemple :
Il aime les fauteuils jaune citron.
o ces trois adjectifs employés dans la langue courante: chic, super, sympa
Exemple :
Il aime les fauteuils chic.
Masculin Féminin
faux fausse
chanceux chanceuse
doux douce
public publique
grec grecque
franc franche
violet violette
inquiet inquiète
frais fraîche
gras grasse
Les adjectifs beau, vieux, nouveau et fou sont des cas particuliers : la forme basique
(masculin) change si l’adjectif se trouve devant un nom commençant par une voyelle ou un h
muet.
Masculin devant une consonne Masculin devant une voyelle / h muet Féminin
un beau chat un bel enfant une belle femme
un bel homme
un vieux chat un vieil immeuble une vieille femme
un vieil homme
un nouveau chat un nouvel enfant une nouvelle femme
95
un nouvel homme
un chat fou un fol enfant une femme folle
un fol homme
Pluriel
Exemple :
Il pense à de bons repas.
Exemples :
J'aime le fromage français.
J'aime les fromages français.
C'est un homme sérieux.
Ce sont des hommes sérieux.
Exemples :
Il est assis sur une chaise jaune.
Ils sont assis sur des chaises jaunes.
Cas particulier : Les adjectifs qui se terminent en al font leur pluriel masculin en aux, à part
bancal, fatal, final, natal, naval et banal auxquels on ajoute simplement un s. (Le pluriel
féminin est régulier : ales.)
Exemples :
Le musée national → Les musées nationaux
mais : Un manteau banal → Des manteaux banals
Le comparatif et le superlatif
Introduction
Le comparatif
Le comparatif est le premier degré de comparaison. On le construit avec les formules aussi …
que (comparatif d’égalité), plus … que (comparatif de supériorité) ou moins … que
96
(comparatif d’infériorité). L’adjectif s’accorde normalement en genre et en nombre avec le
nom auquel il se rapporte.
Exemples :
Le superlatif
Le superlatif exprime le plus haut degré d’une qualité ou d’un défaut. On le construit avec les
structures le/la/les plus … et le/la/les moins … L’adjectif s’accorde normalement en genre et
en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Exemples :
Remarques
Exemples :
inférieur à
postérieur à
supérieur à
antérieur à
97
La place de l’adjectif
Introduction
Exemple :
le tableau noir
Les adjectifs courts (et souvent employés) sont généralement placés devant le nom qu’ils
complètent (beau, bon, bref, grand, gros, faux, haut, jeune, joli, mauvais, meilleur, nouveau,
petit, vieux).
Exemple :
la jolie fleur
Certains adjectifs peuvent être placés avant ou après le nom ; leur sens change en fonction
de leur position (voir tableau).
Exemple :
un homme grand
un grand homme
= ami pour qui j’ai de l’affection = un livre dont le prix est élevé
curieux une curieuse histoire un homme curieux
98
dernier la dernière semaine la semaine dernière
99
Vocabulaire
Introduction
Les nombres cardinaux sont les nombres dits "entiers". Ils sont représentés par des caractères
appelés chiffres. Nous les utilisons pour dénombrer, indiquer une quantité, faire des calculs,
etc.
Attention
Si le nombre cardinal un se rapporte à un nom féminin il doit s’accorder en genre avec celui-
ci, et ce même si un se trouve après une dizaine, une centaine ou un millier. La forme
féminine de un est une.
Exemples :
un chien
une table
quarante et une chaises
Les dizaines
Lorsque le nombre un suit directement une dizaine, il est le plus souvent relié à celle-ci par la
conjonction et. Nous n’ajoutons pas de traits d’union dans ce cas.
Exemples :
21 – vingt et un
131 – cent trente et un
100
Les nombres 81 et 91 sont des exceptions, nous n’ajoutons pas la conjonction et mais un trait
d’union. Lorsque le nombre un suit directement une centaine, nous n’ajoutons pas non plus la
conjonction et.
Exemples :
81 – quatre-vingt-un
91 – quatre-vingt-onze
101 – cent un
601 – six cent un
71 – soixante et onze
72 – soixante-douze
73 – soixante-treize
74 – soixante-quatorze
75 – soixante-quinze
76 – soixante-seize
77 – soixante-dix-sept
78 – soixante-dix-huit
79 – soixante-dix-neuf
91 – quatre-vingt-onze
92 – quatre-vingt-douze
93 – quatre-vingt-treize
94 – quatre-vingt-quatorze
95 – quatre-vingt-quinze
96 – quatre-vingt-seize
97 – quatre-vingt-dix-sept
98 – quatre-vingt-dix-huit
99 – quatre-vingt-dix-neuf
101
Les centaines
Pour les nombres 200, 300, …, 900 on ajoute un -s (marque du pluriel) à cent. Mais ce n’est
pas le cas lorsque le nombre cent est suivi d’un autre nombre.
Exemples :
100 – cent
300 – trois cents
Exemple :
3 000 – trois mille
Exemple :
Règle typographique
Les tranches de trois chiffres doivent être séparées par un espace insécable, et non par un
point ou une virgule.
Exemples :
1 250
5 620 477
Introduction
Les nombres ordinaux expriment le rang ou la position de quelque chose dans un ordre, un
classement.
Les nombres ordinaux, en chiffres, ne sont pas suivis d’un point en langue française.
L’abréviation se fait grâce à des lettres minuscules surélevées (trois au maximum).
102
Exemple :
1er étage
Exemples :
deux – deuxième
huit – huitième
Exemples :
quatre – quatrième
seize – seizième
un – premier
une – première
103
Dynastie
Dans les titres de personnes, on écrit le nombre ordinal en chiffres romains. Lorsque celui-ci
est écrit en toutes lettres, on utilise les nombres cardinaux, à l’exception de « Premier ».
Exemples :
Date
On utilise les nombres cardinaux pour indiquer la date, à l’exception du premier jour du mois
qui est toujours donné en nombre ordinal.
Exemples :
Introduction
On utilise les fractions pour exprimer la partie d’un tout. Les fractions ne sont pas seulement
présentes dans les mathématiques, elles sont également utilisées dans les livres de recettes par
exemple (½ litre d’eau).
Formation
Les premières fractions (1/2, 1/3 et 1/4) ont une forme irrégulière lorsqu’elles sont écrites en
toutes lettres ou prononcées à l’oral. À partir de 1/5, le dénominateur (5) est exprimé en
nombre ordinal.
104
Particularités du mot demi
Le mot demi présente une particularité. Il est relié au mot qu’il complète par un trait d’union
lorsqu’il se trouve devant celui-ci. Il est alors invariable.
Exemples :
Si le mot demi est placé après le nom, il est relié à celui-ci par la conjonction de coordination
et et il prend la marque du féminin (-e) s’il se rapporte à un nom féminin, mais il reste
toujours au singulier. Demi s’accorde alors en genre mais pas en nombre.
Exemples :
Pluriel
trois-quarts
Info
On ne dit pas :
trois-quarts des étudiants sont absents mais les trois-quarts des étudiants sont absents
105
1.4 L’heure
Exemple :
Pour les minutes 35, 40, 45, 50 et 55 il est aussi possible de donner l’heure ainsi :
heure suivante moins minutes restantes
Exemple :
Lorsqu’il est 1 heure (plus minutes) le mot heure est au singulier. Dans les autres cas il est au
pluriel.
Exemples :
Info
Dix-huit heures et demie n’existe pas. Nous devons dire soit dix-huit heures trente soit six
heures et demie.
106
1.5 La date
Introduction
En langue française on utilise les nombres cardinaux pour indiquer la date, à part pour le
premier du mois (nombre ordinal).
Exemples :
Exemple :
107
Exemples :
Exemple :
On est en 2009.
Exemple :
108
Expressions
Le corps humain (1)
1. la tête
2. la main
3. le bras (les bras)
4. la poitrine
5. le ventre
6. la jambe
7. la cuisse
8. le genou (les genoux)
9. le dos (les dos)
10. les fesses
La tête
1. les cheveux
2. le front
3. l’œil (les yeux)
4. la joue
5. la bouche
6. le nez (des nez)
7. l’oreille
8. la fossette
9. le menton
10. la barbe
109
Le cheveu et les cheveux
On emploie le mot cheveu au singulier pour parler d’un seul cheveu. Si l’on veut se référer à
toute la chevelure, on utilise le terme au pluriel, les cheveux.
Exemples :
Le visage
1. la paupière
2. le sourcil
3. le cil
4. la ride
5. la narine
6. la tache de rousseur
7. la lèvre supérieure
8. la dent
9. la langue
10. la lèvre inférieure
La langue
En français, le mot langue a deux significations : Il peut aussi bien désigner l’organe que le
langage.
Exemples :
La vie serait bien triste si nous n’avions pas de langue : nous ne pourrions ni parler, ni sentir
le goût des aliments.
110
En ville
Au restaurant
Au restaurant
1. le serveur
féminin : la serveuse
2. le chef cuistot/le cuisinier
féminin : la cuisinière
3. l’hôte
féminin ou masculin
4. la carte
5. le plateau
6. le repas
7. le tablier
8. l’addition (f)
9. la boisson
10. la caisse
Au parc
1. le chemin
2. le banc
3. l’arbre (m)
4. l’arbuste (m)
5. l’étang (m)
6. la fontaine
7. la pelouse
8. le canard
9. le poisson
10. le pigeon
111
Sur le chantier
Le chantier de construction
1. la grue
2. la pelleteuse
3. le camion benne
4. la clôture
5. le tuyau (les tuyaux)
6. l’ouvrier du bâtiment (m) (les ouvriers
du bâtiment)
7. la bétonnière
8. la brique
9. la truelle
10. le casque
Chez le coiffeur
Chez le coiffeur
1. le sèche-cheveux (les sèche-cheveux)
2. le bigoudi
3. les ciseaux (toujours au pluriel)
4. la brosse à cheveux
5. la coiffeuse
masculin: le coiffeur
6. le shampooing
7. le peigne
8. le casque
9. la tresse
10. la coiffure
112
Les saisons
Le printemps
Le printemps
1. le papillon
2. la grenouille
3. le nid
4. l’œuf (m)
5. le poussin
6. la tulipe
7. la jonquille
8. le lièvre
9. la coccinelle
10. l’agneau (m)
L’été
L’été
1. le soleil
2. les lunettes de soleil (féminin, toujours au
pluriel)
3. le hamac
4. la chaise longue (les chaises longues)
5. le palmier
6. le pique-nique (les pique-niques)
7. la crème solaire
8. la glace
9. le ballon de plage (les ballons de plage)
10. la bouée
113
L’automne
L’automne
L’hiver
L’hiver
1. le bonhomme de neige
2. la luge
3. la stalactite de glace
4. la neige
5. la boule de neige
6. le télésiège
7. le patin à glace
8. le snowboard
9. l’ours blanc (m)
10. le ski
114
Voyage
L’aéroport
À l’aéroport
1. l’avion
2. la porte d’embarquement
3. le passeport
4. le pilote
5. l’hôtesse de l’air
masculin: le steward
6. le carrousel à bagages
7. le chariot à bagages
8. la carte d’embarquement
9. la piste de décollage/d’atterrissage
10. la douane
L’hôtel
L’hôtel
1. la réception
2. la réceptionniste (m. et f.)
3. la clé (s’écrit aussi clef)
4. la chambre simple
5. la chambre double
6. le formulaire de réservation
7. le numéro de chambre
8. l’ascenseur
9. la valise
10. la femme de ménage
115
La gare
La gare
1. la voiture/le wagon
2. la locomotive
3. le quai
4. le panneau d’affichage
5. le contrôleur
6. le conducteur de train
7. le billet de train
8. le distributeur (automatique)
de billets
9. les rails
10. le passager
Atelier d’écriture
La ponctuation
Introduction
On sous-estime parfois la ponctuation qui est pourtant un élément d’une grande importance
dans l’apprentissage de la langue française. Elle influence la compréhension d’un texte et
contribue à la logique du discours en permettant à l’auteur de s’exprimer avec clarté. Les
signes de ponctuation permettent d’organiser et de structurer le discours (point, virgule,
guillemets). Ils suggèrent aussi des nuances de sens (point d’interrogation, d’exclamation,
etc.) et nous fournissent des indications prosodiques (pauses, intonation).
Ce chapitre vous apportera de nombreux éclairages sur l’emploi des signes de ponctuation et
vous permettra de mieux vous y retrouver dans le labyrinthe des tirets, traits d’union,
apostrophes et points.
La virgule
Introduction
Les virgules permettent de structurer une phrase et facilitent la lecture d’un texte. Mais elles
ne doivent pas être placées n’importe où ! Pour savoir où mettre les virgules, il faut tout
d’abord comprendre la structure grammaticale de la phrase. Certaines virgules sont
116
obligatoires et obéissent à des règles strictes, tandis que d’autres peuvent être placées en
fonction des effets de style recherchés. Dans cette section, nous vous guiderons pas à pas dans
l’art du maniement de la virgule française.
Sommaire
Énumérations
Virgule et conjonctions de coordination
Informations complémentaires
Propositions subordonnées
Propositions relatives
Détachement en tête de phrase
Virgule et incise
Virgule et interjections
Virgule et ellipse
Apostrophe, formules de politesse
Nombres et dates
Adresse
Références bibliographiques
Énumérations
Il faut obligatoirement mettre une virgule entre des mots ou des propositions qui sont
coordonnés sans mot de liaison. Ce procédé s’appelle la juxtaposition. La virgule sert alors à
séparer les différents éléments d’une énumération (elle remplace les conjonctions et et ou).
Exemples :
Vous aurez besoin de farine, de lait, d’oeufs, de sucre et d’huile d’olive pour faire de
bonnes crêpes.
Illusion, chimère, vanité, rêve d’une imagination blessée ! (Atala, René de
Chateaubriand)
Juxtaposition de mots
L’orage grondait, les passants se dépéchaient de rentrer chez eux, certains s’abritaient
sous les auvents des cafés et des boutiques.
Juxtaposition de propositions
Info
Exemples :
J’ai vu Christian, Nicolas, Ariane et Jean-Claude hier.
Tu préfères boire un jus d’orange, un thé, un café ou une limonade ?
117
Les règles de placement de la virgule dans les énumérations avec conjonction de coordination
sont expliquées dans la section suivante, virgule et conjonctions de coordination.
On emploie la virgule entre les termes reliés par mais, donc, or et car.
Exemples :
Nous sommes arrivés très en retard, car nous avons raté notre correspondance.
Je pense, donc je suis. (Descartes)
Avec la conjonction mais, on peut omettre la virgule si l’opposition entre les deux
éléments n’est pas forte.
Exemples :
Julie ne savait pas quoi penser de lui. Il était gentil, mais il avait l’air calculateur.
J’aimerais acheter ces chaussures vertes mais j’hésite encore.
Or peut être précédé d’une virgule, mais il est souvent précédé d’une ponctuation plus
forte (le point ou le point-virgule).
Exemples :
Le facteur n’est toujours pas passé, or j’attends une lettre d’une grande importance.
Le facteur n’est toujours pas passé. Or, j’attends une lettre d’une grande importance.
Avec et, ou et ni
Exemples :
Monique fait du théâtre et de la danse.
J’achète du vin blanc ou du vin rouge ?
Simon n’aime ni les romans policiers ni la science-fiction.
Mais on doit utiliser la virgule si ces conjonctions coordonnent au moins trois termes
entre eux et sont répétées à chaque fois.
Exemples :
Ma sœur est en colère. Elle ne veut ni me parler, ni m’écouter, ni même me voir.
Nous n’avons pas encore décidé où nous partirons cet été. Ce sera ou le Brésil, ou
Madagascar, ou la Nouvelle-Zélande.
118
Il est aussi indispensable d’employer la virgule si et coordonne deux éléments qui
n’ont pas la même nature grammaticale.
Exemple :
Elle prépare ses affaires silencieusement, et quand le soleil sera couché, elle sortira par
la petite porte de derrière.
Il est recommandé de mettre une virgule avant et si l’emploi répété de ce mot nuit à la
clarté de la phrase.
Exemple :
Le vent soufflait dans les pins et les grands chênes, et la forêt semblait vouloir lui dire
quelque chose.
On met une virgule avant le deuxième et pour indiquer que la forêt ne fait pas partie
de l’énumération précédente (les pins et les grands chênes).
Enfin, et et ou peuvent être suivis d’une virgule dans une énumération si celle-ci est
interrompue par un élément de phrase introduisant une parenthèse (une information
supplémentaire).
Exemple :
Cette idée me paraît fantasque et, excuse-moi de le dire ainsi, irréalisable.
Informations complémentaires
Un complément d’informations ou une explication peuvent être ajoutés à une phrase sous la
forme d’un mot ou d’un groupe de mots séparé du reste de la phrase par des virgules. Ces
informations complémentaires se trouvent souvent placées à la suite du nom auquel elles se
rapportent, mais pas toujours.
Épithète détachée
On parle d’épithète détachée lorsqu’un adjectif qualificatif est séparé du nom qu’il
accompagne par des virgules.
Exemples :
Anna, fatiguée de sa longue journée, enleva ses chaussures et se jeta sur le canapé.
Le Comte, impatient, déchira l’enveloppe d’une main tremblante.
Apposition
Une apposition est un nom ou un groupe nominal qui qualifie un autre nom. Elle est souvent
séparée du nom auquel elle se rapporte par des virgules.
Exemples :
119
Une colombe, symbole de la paix, était peinte sur le mur.
Louis XIV, le Roi-Soleil, est né en 1638.
Le groupe participial est un groupe de mots dont le noyau est un participe. Il peut, parfois,
être mis entre virgules.
Exemple :
Le randonneur, marchant à grandes enjambées, jetait parfois un coup d’œil sur sa
carte.
La proposition participiale est une proposition subordonnée qui a son sujet propre et qui est
séparée de la proposition principale par une virgule.
Exemples :
La cité détruite, les guerriers se dirigèrent vers la mer.
Les années passant, le manoir tombait en ruine.
Nuance et explication
Les mots qui introduisent une nuance ou une explication doivent être précédés d’une virgule.
Nuance : cependant, toutefois, pourtant, malheureusement, néanmoins, seulement…
Explication : par exemple, c’est-à-dire, à savoir, donc…
Exemples :
Les rues sont bien silencieuses, pourtant on est samedi soir.
Il était sérieux, c’est-à-dire, pour un ouvrier, ni feignant, ni buveur, ni noceur. (La
place, Annie Ernaux)
Propositions subordonnées
En règle générale, on ne sépare pas la proposition subordonnée circonstancielle de la
proposition principale par une ou des virgule(s).
Exemples :
Nous sortirons quand la pluie aura cessé de tomber. (subordonnée circonstancielle de
temps)
Je ne t’ai pas répondu parce que j’étais en réunion. (subordonnée circonstancielle de
cause)
Catherine met de la crème pour que le coup de soleil guérisse. (subordonnée
circonstancielle de but)
Mais dans certains cas, on met une virgule entre la proposition principale et la proposition
subordonnée circonstancielle :
120
Exemples :
Quand tu auras terminé tes devoirs, tu pourras rejoindre tes amis.
Puisque l’inspecteur n’a pas trouvé de preuves, ils ont décidé de classer cette affaire.
Avec tandis que, il ne faut pas mettre de virgule lorsque la conjonction a le sens de
« pendant que » mais il faut en mettre une lorsqu’elle a le sens de « alors que ».
Exemples :
Elle lit tranquillement devant la cheminée tandis que la tempête fait rage. (tandis que a
le sens de « pendant que »).
Mon frère est sage comme une image, tandis que ma sœur fait toujours des bêtises.
(tandis que a le sens de « alors que »).
On met une virgule devant la subordonnée de conséquence (introduite par si bien que,
de manière que, etc.)
Exemple :
Madame Chatelaine se fit beaucoup de soucis, si bien qu’elle ne dormit pas pendant
trois nuits.
Exemples :
En été, on ouvrait grand les fenêtres du salon, parce que la chaleur était insupportable.
(proposition subordonnée explicative, non essentielle)
Je ne peux pas partir en randonnée avec vous parce que mon vélo est cassé.
(proposition subordonnée déterminative, essentielle)
Info
De manière générale, on met entre virgules tout complément circonstanciel qui est déplacé par
rapport à l’ordre « normal » de la phrase (que ce soit en début ou en milieu de phrase).
Exemples :
Gabin est moins stressé depuis qu’il fait du yoga. (ordre « normal »)
→ Depuis qu’il fait du yoga, Gabin est moins stressé.
→ Gabin, depuis qu’il fait du yoga, est moins stressé.
121
→ Les hirondelles, aujourd’hui, volent bas.
Propositions relatives
Il est important de déterminer si la proposition subordonnée relative est nécessaire à la
compréhension de la phrase globale ou si elle n’apporte que des informations secondaires qui
ne changent pas le sens de cette phrase. Cette différence influence la ponctuation.
Exemple :
Ce sont les amis avec lesquels je passe mon temps.
Ces propositions relatives apportent des informations complémentaires mais non nécessaires à
la compréhension de la phrase. Elles sont séparées du reste de la phrase par une ou des
virgule(s).
Exemple :
Lucas, que je connais depuis longtemps, est très drôle.
Info
Voici un exemple qui montre à quel point cette différenciation est importante, puisque la
présence des virgules change le sens global de la phrase :
Exemple :
Les étudiants qui ont bien révisé réussiront l’examen.
Seuls les étudiants qui ont bien révisé seront capables de réussir l’examen.
Tous les étudiants ont bien révisé, ils réussiront donc l’examen.
Exemples :
Hier, il y a eu une coupure d’électricité.
La nuit, tous les chats sont gris (proverbe).
Si je m’étais levé, elle m’aurait suivi ; si j’avais enlevé mon châle, elle aurait voulu le
porter. (L’immoraliste, André Gide)
Naturellement, pas d’autre choix que l’usine. Au sortir de la guerre, Y… commençait
à s’industrialiser. (La place, Annie Ernaux)
Émerveillée, Shéhérazade visita toutes les salles du palais.
Moi, j’aurais préféré aller à la plage.
La virgule est présente dans la tournure de phrase « ce que…, c’est… » qui permet de mettre
le second élément en valeur.
Exemple :
Ce que j’aime par-dessus tout, c’est la mousse au chocolat.
Virgule et incise
L’incise, que l’on place toujours entre virgules, est une proposition que l’on introduit à
l’intérieur d’une phrase pour signaler que l’on rapporte les paroles ou les pensées de
quelqu’un. Elle est donc un élément important du discours direct.
Exemples :
« Vous voyez, lui dit le notaire, il n’y a aucune raison de se faire du souci. »
C’est vrai, pensa-t-elle, j’ai été bien bête.
Lorsque l’incise se trouve en fin de phrase, la seconde virgule est absorbée par le point final.
Exemple :
Tout cela est fort inquiétant, pensait-il.
Si la première partie de la phrase, placée avant l’incise, se termine par un point d’exclamation
ou d’interrogation, ce signe de ponctuation absorbe la virgule.
Exemples :
« Eh bien oui ! dit-il, je veux être franc avec vous. » (Victor Hugo, Han d’Islande)
« Quoi ? s’exclama-t-elle, tu veux me faire croire que tu ne l’as pas fait exprès ? »
Exemple :
« – Voulez-vous un café ? me demanda le professeur.
– Non merci, lui répondis-je, je n’en bois jamais en soirée. »
123
Virgule et interjections
Les interjections ou les locutions interjectives qui se trouvent en début de phrase sont
généralement séparées du reste de la phrase par une ou des virgule(s), un point d'exclamation
ou un point d'interrogation.
Exemples :
Oh non, j’ai oublié mon portefeuille à la maison !
ou bien : Oh non ! J’ai oublié mon portefeuille à la maison.
Mathilde a eu un accident de vélo, mais, Dieu merci, il ne lui est rien arrivé de grave.
Virgule et ellipse
On parle d’elllipse lorsque l’auteur omet un ou plusieurs élément(s) de la phrase (que l’on
peut néanmoins déduire). La virgule permet d’indiquer que certains éléments de la phrase ont
été soustraits, passés sous silence. Elle est surtout présente lorsque l’ellipse concerne un
verbe.
Exemples :
Mon père aime la viande et ma mère, le poisson.
Pour les rénovations, Marcel a acheté un marteau, Yacine, une perceuse, Gaëlle, des
clous et Margaux, de la peinture.
La virgule remplace le verbe « a acheté », ce qui permet d’alléger la phrase en évitant
la répétition de ce mot.
Exemples :
Maman, il faut que tu viennes voir ça !
Sylvain, attends-moi !
Asseyez-vous, Madame, et mettez-vous à l’aise.
Tu as rangé ta chambre, Sylvie ?
Dans les lettres et les e-mails, la formule d’appel est suivie d’une virgule.
124
Exemples :
Monsieur le Maire,
Chère Madame Durand,
Mesdames, Messieurs,
Mon cher Florian,
Bonjour Madeleine,
La formule finale est, elle aussi, suivie d’une virgule. On va ensuite à la ligne pour signer.
Exemples :
Cordialement,
Bien à toi,
Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes sincères salutations,
On utilise des formules de politesse pour remercier, s’excuser ou encore demander quelque
chose. On les isole du reste de la phrase par une ou des virgule(s).
Exemples :
Excusez-moi, pourriez-vous me laisser passer ?
Pourriez-vous, s’il vous plaît, me laisser passer ?
Pourriez-vous me laisser passer, s’il vous plaît ?
Non merci, je ne veux pas de glace au chocolat.
Mais si la formule de politesse est reliée au reste de la phrase par le mot pour, il ne faut pas
mettre de virgule.
Exemples :
Merci pour ces magnifiques fleurs !
Veuillez m’excuser pour les désagréments occasionnés.
Nombres et dates
Nombres
Les nombres décimaux s’écrivent avec une virgule pour séparer le nombre de sa partie
décimale.
Exemples :
Ce foulard m’a coûté 7,90 €.
Pour cette recette, vous aurez besoin de 0,5 litre de lait.
Lorsqu’on divise 59 par 2, on obtient 29,5.
Dates
Dans les documents officiels (entête de lettre, fin d’un contrat, etc.), on écrit le nom de la ville
puis la date en séparant les deux par une virgule.
125
Exemple :
Paris, le 15 juillet 2015
Adresse
Lorsqu’on écrit une adresse sans aller à la ligne, on sépare les différents éléments de celle-ci
par des virgules.
Exemple :
Yvan Modèle, 36 rue de la Serpe, 75019 Paris
Par contre, lorsqu’il s’agit du format utilisé pour écrire l’adresse du destinataire sur une
enveloppe, on ne met pas de virgules et on va à la ligne.
Exemple :
Yvan Modèle
36 rue de la Serpe
75019 Paris
Exemple :
Yvan Modèle habite au 36 rue de la Serpe à Paris.
Références bibliographiques
Citation
On sépare le titre d’une œuvre du nom de son auteur par une virgule.
Exemple :
Notre professeur de français nous a demandé de lire Vendredi ou la Vie sauvage, de
Michel Tournier.
Si l’on cite le titre d’une œuvre qui se termine par un point d’interrogation, d’exclamation, ou
des points de suspension, il faut le faire suivre d’une virgule pour montrer que la phrase ne se
termine pas à cet endroit.
Exemple :
Je te recommande le roman Qui es-tu Alaska ?, que j’ai beaucoup aimé.
Notice bibliographique
On emploie la virgule pour séparer les différents éléments d’une notice bibliographique (le
nom et le prénom de l’auteur sont eux aussi séparés par une virgule). Mais attention ! L’auteur
et le titre de son œuvre sont séparés par un point.
126
Exemple :
AZIZA, Claude. Guide de l'Antiquité imaginaire : Roman, cinéma, bandes dessinées,
Paris, Les Belles Lettres, 2008, 299 p.
Le point
Introduction
Le point indique la fin d’une phrase. Celle-ci peut-être très courte (simple citation de
référence sans verbe, verbe seul, etc. – on parle alors plutôt d’un syntagme que d’une phrase)
ou plus longue. Le point est suivi d’une majuscule (nouvelle phrase). Ce signe de ponctuation
est aussi employé pour écrire des abréviations.
Sommaire
Le point final
Les abréviations
Les points de suspension
Le point final
Le point permet de terminer une phrase sans exprimer d’émotion particulière (des nuances de
sens peuvent être apportées par les points d’exclamation, d’interrogation ou de suspension). À
l’oral, il se caractérise par une intonation descendante et une pause. Les points finaux
structurent le texte, ils le rendent lisible et compréhensible.
Exemple :
Une gare perdue dans la nuit. Le bruit d’un train qui s’éloigne de plus en plus vite.
Une jeune femme qui pose sa valise sur le quai, l’air un peu perdu. Elle s’apelle Sarah.
Elle a voyagé pendant des heures, peut-être des jours, pour arriver jusqu’ici.
Maintenant, elle se dirige vers la grande porte en bois au-dessus de laquelle s’affiche
le mot « sortie » en grandes lettres jaunes.
Les questions indirectes se terminent, elles aussi, par un point final, et non par un point
d’interrogation (exception : si la question indirecte est elle-même comprise dans une question
au discours direct, la phrase se termine par un point d’interrogation).
Exemples :
Je me demande où ma montre a bien pu passer.
J’aimerais bien savoir pourquoi on gronde les élèves en difficulté plutôt que de leur
apporter du soutien.
(mais : Tu pourrais me dire où est la gare ?)
Les abréviations
Les abréviations avec point
Toutes les abréviations qui ne comportent pas la dernière lettre du mot sont suivies d’un point.
Exemples :
etc. (et cetera)
suiv. (suivant)
ex. (exemple)
cf. (confer)
Info
Si l’abréviation termine la phrase, le point abréviatif absorbe le point final ou les points de
suspension. Il ne faut donc pas rajouter de point. Par contre, on écrit les points d’exclamation
et d’interrogation.
Exemples :
Jacequeline est allée au marché pour acheter des poireaux, des carottes, de la salade,
etc.
(Et non : Jacequeline est allée au marché pour acheter des poireaux, des carottes, de la
salade, etc..)
mais : Jacqueline est-elle allée au marché pour acheter des poireaux, des carottes, de la
salade, etc. ?
Si l’abréviation est suivie d’une parenthèse fermante ou d’un guillemet fermant, il faut ajouter
un point final après la parenthèse ou le guillemet (sauf si les mots entre parenthèses ou
guillemets forment une phrase complète).
Exemple :
Vous pouvez vous rapporter à votre manuel de grammaire (p. 42 et suiv.).
mais : Pour que votre jardin soit un endroit agréable, pensez à bien l’entretenir.
(N’oubliez pas d’arroser les plantes régulièrement, de les tailler, etc.)
Les abréviations qui comportent la dernière lettre du mot ne sont jamais suivies d’un point.
Exemples :
Mme (Madame)
Cie (Compagnie)
Dr (Docteur)
bd (boulevard)
128
D’autres abréviations s’écrivent sans point, par exemple les mesures, les devises (monnaie) ou
les points cardinaux.
Exemples :
3 mm (trois millimètres)
5 cm (cinq centimètres)
7 kg (sept kilogrammes)
9 € (neuf euros)
O (Ouest)
Les acronymes s’écrivent eux aussi sans point. Un acronyme est un sigle formé des initiales
(ou éléments initiaux) des mots qui le composent et qui se prononce soit en épelant les lettres,
soit comme un mot ordinaire.
Exemples :
CD (Compact Disc)
DVD (Digital Versatile Disc)
SNCF (Société nationale des chemins de fer)
OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord)
ONU (Organisation des Nations Unies)
Enfin, les formes tronquées, que l’on emploie surtout à l’oral, ne sont pas non plus suivies
d’un point.
Exemples :
Timothée va passer le bac l’année prochaine. (bac pour baccalauréat)
On va au ciné ce soir ? (ciné pour cinéma)
On les trouve entre les phrases, dans les phrases elles-mêmes et, parfois, dans les mots.
Employés à l’intérieur d’un mot, après l’initial, les points de suspension servent à passer sous
silence un terme que l’on ne veut pas citer (un mot grossier, par exemple).
Exemples :
- Mais cela n’a rien de…
- Oh ! c’est déjà très important. (L’immoraliste, André Gide)
129
Sois forte, Thérèse, murmura-t-il… Nous avons longtemps à attendre… Souviens-toi.
(Thérèse Raquin, Émile Zola)
Effet d’attente
Je voulais m’excuser pour… enfin, tu sais… pour… ce qui s’est passé hier.
Hésitation (longue pause, le locuteur cherche ses mots). Dans ce cas, on ne met pas de
majuscules.
Au zoo, on peut voir des lions, des singes, des serpents, des phoques…
Énumération écourtée
Après avoir hésité un moment sur le parti que j’avais à prendre, je résolus d’aller à
B… pour faire un dernier effort auprès de ma sœur. (René, René de Chateaubriand)
Info
Il ne faut pas mettre de point final après les points de suspension. On peut, par contre, mettre
un point d’exclamation, d’interrogation, ou une virgule. Attention à ne pas oublier l’espace
devant les points d’exclamation et d’interrogation.
Exemples :
Oh non, c’est pas vrai… !
Qui aurait cru qu’il en était capable… ?
Ce fut dans la rue S…, près de Passy, que nous nous installâmes. (L’immoraliste,
André Gide)
On peut utiliser les points de suspension pour réduire une citation. Dans ce cas, ils seront
placés entre crochets.
Exemple :
Vous le savez, le Gouvernement a fait du droit des femmes et de l’égalité entre les
femmes et les hommes une priorité de son action. […] Dans ce domaine, comme dans
beaucoup d’autres, pour faire bouger les lignes, faire sauter les verrous, il faut d’abord
combattre l’ignorance, ou même pire l’indifférence, et rendre visible l’invisible […].
(Discours de Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, à
l’occasion de la Réunion du Comité ministériel pour l’égalité femmes / hommes, le 29
juin 2015, à Paris)
130
tion et d’interrogation
Introduction
Le point d’exclamation remplace le point final pour donner à la phrase une force inhabituelle
(émotion). On l’utilise après une interjection, une exclamation, l’expression de l’admiration,
de l’étonnement, ou encore après un ordre ou un souhait. Le point d’interrogation, quant à lui,
est indispensable à la construction de questions directes.
Sommaire
Le point d’exclamation
Le point d’interrogation
Bon à savoir !
Le point d’exclamation
On emploie le point d’exclamation pour donner une force inhabituelle à une phrase : il a une
valeur affective et est souvent facultatif. Il vaut mieux éviter de l’utiliser dans les
correspondances officielles. En le remplaçant par un simple point final, on supprime
l’insistance et l’expression de l’émotion.
des phrases exclamatives exprimant une grande émotion (surprise, joie, admiration,
indignation, étonnement, ironie, colère…)
Exemples :
Ce tableau est magnifique ! (admiration)
Je n’aime pas du tout ce comportement ! (indignation, colère)
David, c’est toi ! Ça fait des années que je ne t’ai pas vu ! (étonnement et joie)
Exemples :
Allez, mon chien ! Va chercher la balle !
Ferme les yeux et compte jusqu’à 10 !
Attends-moi là, je reviens !
d’une interpellation
Exemples :
Monsieur ! Vous avez oublié votre veste.
Maman ! Regarde mon beau dessin !
Samuel ! N’oublie pas de fermer la fenêtre !
131
Le point d’exclamation après une interjection ou une locution interjective
Exemples :
Aïe ! je me suis brûlé.
Saperlipopette !
Eh bien ! elle aura fait tout ça pour rien.
Oh non ! un renard a marché sur mes belles fleurs.
Dans le cas de l’interjection, le point d’exclamation n’est pas suivi d’une majuscule mais
d’une minuscule.
Ce cas est fréquent dans les publicités ou les mises en garde. On fait suivre un mot unique
d’un point d’exclamation pour attirer l’attention du lecteur.
Exemples :
Nouveau !
Réduction supplémentaire !
Attention !
On peut aussi placer un point d’exclamation en milieu de phrase lorsqu’il se rapporte à un mot
ou un groupe de mots précis, mais il faut alors l’écrire entre parenthèses. Cette technique n’est
utilisée que dans la langue courante et dans les textes informels. Elle permet de marquer
l’étonnement de l’auteur / du narrateur.
Exemple :
Alice a mis des chaussures jaunes (!) avec sa robe bleue à pois roses.
Le point d’exclamation est parfois employé dans les titres de livres et dans la presse (gros
titres).
Exemples :
Motus ! (Jean Amila)
Ils ont marché sur la Lune ! (gros titre)
132
Sommaire
Le discours direct
Fonction introductive
Le discours direct
Les deux points permettent d’introduire une phrase (ou plusieurs) au discours direct. Ils sont
placés directement après la phrase introductive et avant les guillemets. La citation, si c’est une
phrase entière, commence par une majuscule.
Exemples :
Voltaire a dit : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai
jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
Mon frère me murmura à l’oreille : « Allons vite nous cacher pour surprendre
Mathilde ! »
Info
Les deux points disparaissent la plupart du temps au discours indirect car le discours rapporté
est intimement lié à la phrase introductive. Mais il est possible de mettre deux points pour
introduire le discours indirect s’il est indépendant de la phrase introductive.
Exemple :
L’un des participants au grand consortium nia tout : on n’avait rien su des fraudes
commises par le directeur général.
À noter : il ne faut pas utiliser les deux points si la citation fait partie intégrante de la phrase.
Exemple :
Dans Le Mythe de Sisyphe, Albert Camus écrivait qu’« un exemple n’est pas
forcément un exemple à suivre ».
L’apostrophe
Introduction
L’apostrophe est un signe d’élision. Elle remplace une voyelle qu’on ne prononce pas. Elle est
très fréquemment employée en français.
Sommaire
Signe d’élision
Registre populaire et texte de chanson
Signe d’élision
133
La règle suivante s’applique aux mots monosyllabiques le, la, de, je, me, te, se, ce, ne, que et
si et aux locutions jusque, lorsque, puisque, quelque, quoique, parce que, quoi que, tel que :
L’apostrophe remplace les voyelles e et a à la fin de ces mots lorsque ceux-ci se trouvent
devant un mot commençant par une voyelle ou un h muet. Elle remplace aussi la voyelle i
dans le cas ou le mot si est suivi du mot il.
Pour ce qui est des mots commençant par un h, il faut faire la différence entre le h muet et le h
aspiré. L’élision ne se fait pas devant un h aspiré, on dira donc la hâche, le hibou, le haricot.
Par contre, l’élision se fait devant un h muet, on utilisera donc l’apostrophe pour l’hôpital,
l’histoire, l’homme, etc.
Exemples :
la + apostrophe → l’apostrophe
la + île → l’île
le + éléphant → l’éléphant
le + ouragan → l’ouragan
le + histoire → l’histoire
si + il → s’il
que + elle → qu’elle
te + aime → t’aime
se + appeler → s’appeler
ne + oublie pas → n’oublie pas
jusque + à → jusqu’à
de + une → d’une
Attention ! On ne peut pas mettre d’apostrophe devant les mots suivants : huit, huitième, onze,
onzième, oui et les mots commençant par un y.
Exemple :
J’ai gagné ce concours pour la huitième fois.
Laura a appris le yoga en Inde.
Info
Cette règle s’applique aux mots monosyllabiques et aux locutions indiqués plus haut. Dans les
autres cas, le e muet à la fin d’un mot ne peut pas être remplacé par une apostrophe.
Exemple :
Cette femme est très élégante. (et non : cette femm’est très élégante).
134
pourrait supprimer la parenthèse sans altérer le sens de ce qui est dit. Les parenthèses sont
utiles pour ajouter une information sans perturber le cours de la lecture.
Sommaire
Complément d’information
Abréviations et acronymes
Parenthèses et ponctuation
Didascalies
Les crochets
Complément d’information
Lorsque l’on veut ajouter à une phrase une information complémentaire mais non nécessaire à
la compréhension globale, on peut mettre cette information entre parenthèses. Les mots entre
parenthèses ont une importance secondaire. La parenthèse ne change rien à la structure de la
phrase, elle l’interrompt seulement pendant un instant.
Exemples :
Nous avons le choix entre un cours de pilates (débutant) et un cours de danse
(intermédiaire).
Le docteur Florent a beaucoup de patients qui souffrent d’agoraphobie (peur de la
foule).
L’étrangère (belle, grande, portant des lunettes noires et une robe de satin jaune) entra
dans le petit salon avec assurance.
Gustave Flaubert (1821-1880) est l’auteur du célèbre roman Madame Bovary.
Les parenthèses peuvent encadrer un mot, un groupe de mots, une ou plusieurs phrase(s).
L’élément inséré peut être une précision, une explication, un commentaire de l’énonciateur,
une alternative proposée à ce qui vient d’être dit, une énumération, un exemple, etc.
Exemples :
L’homme se mit à jouer de la flûte et un serpent (un cobra royal) sortit sa tête du
panier. (précision)
Monique est injoignable (elle a perdu son téléphone hier). (explication)
Ma petite sœur avait 6 ans (je crois) quand elle a fait sa première grosse bêtise.
(commentaire de l’énonciateur)
La maîtresse était toujours vêtue d’un tailleur en laine (ou en tweed). (alternative)
La décoration du mariage (fleurs, vaisselle, bougies, nappes, etc.) sera blanche et
dorée. (énumération)
Les figures de style (la métaphore par exemple) vous permettront d’enrichir votre
discours. (exemple)
Les parenthèses peuvent aussi encadrer une lettre à la fin d’un mot lorsque celui-ci peut-être
mis à la fois au singulier et au pluriel. Mais attention, il ne faut pas abuser de cet emploi, au
risque de rendre le texte illisible !
Exemple :
Les parenthèses peuvent encadrer une ou plusieurs phrase(s).
135
Info
Les informations complémentaires peuvent être encadrées par des parenthèses, mais aussi par
des virgules ou des tirets. Les parenthèses indiquent que l’information est secondaire.
Exemples :
Sandra (la copine de Paul) nous a fait un gâteau hier. (information secondaire)
Sandra, la copine de Paul, nous a fait un gâteau hier. (neutre)
Sandra – la copine de Paul – nous a fait un gâteau hier. (mise en avant de
l’information)
Le point-virgule
Introduction
Le point-virgule marque une séparation, ou interruption, plus forte que la virgule mais moins
forte que le point. En général, il est plus rarement employé que le point ou la virgule. Notons
que le point-virgule sert bien plus à relier deux phrases qu’à les séparer.
Sommaire
Emploi
Énumérations
Emploi
L’emploi du point-virgule est plus libre que celui des autres signes de ponctuation. Il n’y a pas
vraiment de règles strictes interdisant ou autorisant l’utilisation du point-virgule dans certains
cas. C’est à nous qu’il revient le plus souvent de décider si nous voulons, ou non, l’utiliser. Ce
qu’il faut retenir :
On sépare deux phrases indépendantes par un point-virgule lorsque celles-ci sont étroitement
liées par leur sens. La virgule marquerait une séparation trop faible tandis que le point
marquerait une interruption trop forte.
Exemples :
Je vois bien que je vous aime comme une folle ; cependant je ne me plains point de
toute la violence des mouvements de mon cœur […]. (Lettres portugaises, Gabriel de
Guilleragues (?))
Le point-virgule peut ainsi induire différents effets de sens, puisqu’il souligne une relation
logique entre deux phrases indépendantes.
Exemples :
Un instant il pensa à allumer du feu ; mais il essaya vainement de soulever le tablier
rouillé de la cheminée. (Le grand Meaulnes, Alain-Fournier)
136
Le point-virgule induit une opposition
Alors il se prit à ranger dans la chambre ; il accrocha ses beaux habits aux
portemanteaux, disposa le long du mur les chaises bouleversées, comme s’il eût tout
voulu préparer là pour un long séjour. (Le grand Meaulnes, Alain-Fournier)
J’aurais voulu ne pas penser aux heures d’angoisse que je passerais ce soir seul dans
ma chambre sans pouvoir m’endormir ; je tâchais de me persuader qu’elles n’avaient
aucune importance, puisque je les aurais oubliées demain matin […]. (Du côté de chez
Swann, Marcel Proust)
Info
Les deux phrases séparées par un point-virgule sont souvent des propositions indépendantes.
Mais le point-virgule peut aussi lier des propositions subordonnées qui dépendent de la même
proposition principale.
Exemple :
Flavie n’aurait pas raté son train si elle s’était levée plus tôt ; si elle avait imprimé son
billet la veille ; et s’il n’y avait pas eu de perturbations sur la ligne de métro.
Le tiret
Introduction
Le tiret est plus long que le trait d’union (attention à ne pas les confondre). Il peut être
employé seul ou par paire : on parle alors de tiret simple ou de tirets doubles. Le tiret simple
marque une pause entre des mots ou des phrases (il induit aussi divers effets de sens). Il est
aussi employé pour marquer le changement d’interlocuteur dans les dialogues. Les tirets
doubles sont utilisés comme les parenthèses ou les virgules, mais leur emploi permet de
mettre l’information supplémentaire en valeur.
Sommaire
Le tiret simple de séparation
Le tiret simple dans les dialogues
Les tirets doubles
Le tiret comme élément de liaison
Le tiret simple, en marquant une pause, permet d’isoler un groupe de mots de la phrase
principale et ainsi d’attirer l’attention du lecteur sur ce groupe de mots.
Exemple :
Je suis de mon cœur le vampire,
– Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire !
(« L’Heautontimoroumenos » in Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire)
On peut aussi utiliser le tiret simple pour introduire un dialogue intérieur en l’isolant du reste
de la phrase.
Exemple :
J’étais mort sans surprise, et la terrible aurore
M’enveloppait. – Eh quoi ! n’est-ce donc que cela ?
La toile était levée et j’attendais encore.
(« Le Rêve d’un Curieux » in Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire)
Enfin, on peut employer le tiret simple pour mettre en valeur une conclusion.
Exemple :
Rendre plusieurs dissertations par mois, lire au moins trois livres par semaine,
apprendre de nombreuses théories par cœur, aiguiser votre sens critique – il vous
faudra travailler dur pour réussir l’examen final !
Énumération
Le tiret simple peut être utilisé pour séparer les différents éléments d’une énumération. Cette
technique est souvent employée pour présenter un sommaire.
Exemple :
Sommaire : Modes personnels et impersonnels du verbe – Différences entre les verbes
réguliers et irréguliers – Liste alphabétique des verbes irréguliers
Le tiret simple peut être utilisé pour marquer une courte pause dans le discours.
Exemple :
À vos marques – prêts – partez !
Le trait d’union
Introduction
138
Le trait d’union (plus court que le tiret) est avant tout un élément de liaison. Il permet de créer
des mots composés mais aussi des liaisons grammaticales. Vous trouverez ici des explications
sur les différents emplois de ce signe de ponctuation.
Sommaire
Mots composés
Lien grammatical
Coupure de mots
Autres emplois
Mots composés
Mots composés
Les mots composés sont formés de plusieurs mots que l’on relie par un trait d’union. Le trait
d’union permet de créer une unité lexicale. Il peut y avoir plus d’un trait d’union à l’intérieur
d’un mot composé, cela dépend du nombre de mots qui le forment. Par exemple, le mot rez-
de-chaussée est formé de trois mots. Il y a donc un trait d’union entre chaque mot.
Exemples :
après-midi
rendez-vous
wagon-restaurant
grand-mère
là-haut
au-dessous
Saint-Rémy-de-Provence
Notez que les noms de lieu formés à partir de « Saint » prennent un trait d’union mais
que les noms de saints eux-mêmes n’en prennent pas (ex : Sainte Anne).
Marie-Louise
Jean-Luc
quatre-vingts
Attention ! Les mots composés formés avec « tout » ne prennent pas de trait d’union : tout à
coup, tout à l’heure, etc.
Les guillemets
Introduction
On emploie généralement les guillemets pour encadrer des propos rapportés au discours
direct, mais ce n’est pas leur seul usage. Ce chapitre vous fournira des informations sur les
différents emplois des guillemets.
139
Notez que les guillemets français sont les suivants : « … ».
Sommaire
Discours direct et citation
Les différents niveaux de citation
Titres
Mise en valeur
Exemples :
L’envie la prit de courir le rejoindre, de se jeter dans ses bras, de lui dire : « C’est moi,
je suis à toi ! » (Madame Bovary, Gustave Flaubert)
« Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? » demanda-t-elle.
Je ne me suis pas aperçu d’abord qu’il me tutoyait. C’est seulement quand il m’a
déclaré : « Maintenant, tu es un vrai copain », que cela m’a frappé. Il a répété sa phrase
et j’ai dit : « Oui. » (L’étranger, Albert Camus)
On utilise les guillemets pour encadrer les citations, même si elles ne font pas partie d’un
discours direct.
Exemples :
Chamfort, dans ses Maximes et Pensées, écrivait : « La plus perdue de toutes les
journées est celle où l’on n’a pas ri. »
« À vaincre sans péril on triomphe sans gloire. » (Le Cid, Pierre Corneille)
Lorsqu’on cite une phrase entière, celle-ci est souvent introduite par deux points (mais ce
n’est pas toujours le cas, voir les exemples ci-dessus). La phrase entre guillemets commence
par une majuscule et a sa ponctuation propre. Après le guillemet fermant, il n’est pas
nécessaire d’ajouter un point final si la phrase encadrante est terminée.
Exemple :
La marchande criait en direction des passants : « La barquette de fraises tout juste
cueillies pour 2 euros seulement ! » Marie-Pierre s’arrêta pour regarder les fruits avec
envie.
(Et non : La marchande criait en direction des passants : « La barquette de fraises tout
juste cueillies pour 2 euros seulement ! ». Marie-Pierre s’arrêta pour regarder les fruits
avec envie.)
Par contre, la citation perd son point final (mais pas les points d’exclamation, d’interrogation
ou de suspension) si la phrase encadrante continue après les guillemets.
Exemple :
140
« Je pense que tous les étudiants devraient se rassembler dans l’amphithéâtre pour
discuter de ce problème », dit Pauline.
(Et non : « Je pense que tous les étudiants devraient se rassembler dans l’amphithéâtre
pour discuter de ce problème. », dit Pauline.)
Les guillemets peuvent n’encadrer qu’un court segment de texte (un mot ou un groupe de
mots). L’élément entre guillemets est le seul qui ne soit pas assumé par le locuteur. Il ne
commence pas par une majuscule est n’est pas introduit par les deux points. La ponctuation
finale se place après les guillemets.
Si l’on cite une proposition introduite par la conjonction que, cette dernière reste en dehors
des guillemets (elle n’appartient pas à la citation). Il en va de même pour l’article, l’adjectif
démonstratif, possessif ou interrogatif qui précède un mot cité entre guillemets.
Exemples :
Qu’entends-tu par « tout recommencer » ?
Marc a tout simplement « oublié » de me dire qu’il ne pouvait pas venir.
Pendant son discours, la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de
l’Énergie a parlé d’un « nouveau modèle énergétique français ».
Le patron a affirmé qu’« au vu des statistiques les plus récentes », la situation allait
bientôt s’arranger.
Incises
On peut insérer une incise courte dans la phrase citée. Il n’est alors pas nécessaire de fermer et
de réouvrir les guillemets.
Exemple :
« Allons boire le thé dans le jardin, leur dit-elle, et profitons de ce bel après-midi
ensoleillé. »
(Et non : « Allons boire le thé dans le jardin », leur dit-elle, « et profitons de ce bel
après-midi ensoleillé. »)
Par contre, il faut fermer puis réouvrir les guillemets si l’incise est longue.
Exemple :
« Ouvrez vos manuels à la page 43 », dit le professeur aux élèves qui avaient bien du
mal à rester concentrés par cette belle journée d’été, « et répondez aux questions
portant sur le texte de Jean-Paul Sartre. »
Dialogues
Pour transcrire un dialogue, on peut ouvrir les guillemets au début de la première réplique et
les fermer à la fin de la dernière réplique.
Exemple :
« Est-ce qu’on va bientôt dîner ? leur demande Meaulnes avec aplomb.
– Viens avec nous, répond le plus grand, on va t’y conduire. »
141
(Le grand Meaulnes, Alain-Fournier)
Exemple :
Une heure sonna à quelque clocher lointain, il demanda au garçon :
– Quelle est cette heure ?
– Sept heures, monsieur. Nous serons à Arras à huit. Nous n’avons plus que trois
lieues.
(Les Misérables, Victor Hugo)
Espace insécable
L’espace insécable, utilisé dans les logiciels de traitement de texte (signe typographique
numérique), est un espace que l’on intercale entre deux éléments qui ne doivent pas être
séparés si l’on va à la ligne.
Exemple :
Monsieur Vincent ne viendra pas
: il a été retenu à Londres.
Correct. Quand on emploie l’espace insécable, les deux points ne peuvent pas être
séparés du mot qui les précède.
Exemple :
Je pense, donc je suis. (Descartes)
142
pas d’espace point espace
Exemple :
La nuit était tombée. Les explorateurs avaient
froid.
espace point d’exclamation espace
insécable
(quart Exemple :
cadratin) Monsieur ! Vous avez oublié votre veste.
espace point d’interrogation espace
insécable
(quart Exemple :
cadratin) Ah bon ? Tu es sûr ?
espace deux points espace
insécable
Exemple :
Madame Durand est en retard : son réveil n’a
pas sonné.
pas d’espace apostrophe pas d’espace
Exemple :
Expliquez-nous les règles de l’apostrophe.
espace parenthèse ouvrante et crochet ouvrant pas d’espace
Exemple :
L’étrangère (belle, grande, portant des lunettes
noires…
pas d’espace parenthèse fermante et crochet fermant espace
Exemple :
… et une robe de satin jaune) entra dans le petit
salon avec assurance.
espace point-virgule espace
insécable
(quart Exemple :
cadratin) Un instant il pensa à allumer du feu ; mais il
essaya vainement de soulever le tablier rouillé
de la cheminée. (Le grand Meaulnes, Alain-
Fournier)
pas d’espace trait d’union pas d’espace
Exemple :
après-midi
espace tiret ouvrant espace insécable
Exemple :
Sandra – la copine…
espace tiret fermant espace
insécable
143
Exemple :
… de Paul – nous a fait un gâteau hier.
espace guillement ouvrant espace insécable
Exemple :
La marchande criait en direction des passants :
« La barquette de fraises tout juste cueillies…
espace guillemet fermant espace
insécable
Exemple :
… pour 2 euros seulement ! »
144