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LES MATERIAUX

SOMMAIRE

1 - LES MATERIAUX NATURELS 4

1.1 - Définitions : 4
1.1.1 - Moellon : 4
1.1.2 -Meulière : 5
1.1.3 - Parpaing : 5

1.2 - Les appareillages de la pierre (valable aussi pour les autres blocs). 5

1.3 - Qualités recherchées des pierres 7

1.4 - Exemples de joints conseillés : 8

1.5 - Documents de référence : 8

2 – SABLES ET GRAVILLONS 9

2.1 - Définitions 9

2.2 - Le classement des granulats : 9

2.3 - Analyses granulométriques 11

2.4 - La compacité : 12

2.5 - Conditions d’utilisations 12

2.6 - Documents de référence: 13

3 - LES CIMENTS ET LES CHAUX 13

3.1 - Définitions 13

3.2 - Les ciments 13


3.2.1 - Fabrication des ciments 13
3.2.2 - Classification des ciments. 14
3.2.3 - Les classes de résistance des ciments : 14
3.2.4 - La dénomination des ciments : 14
3.2.5 - Guide d’utilisation des ciments : 15

3.3 - Les chaux 16


3.3.1 - Fabrication de la chaux : 16
3.3.2 - Propriétés des chaux : 16
3.3.3 - Classe de résistance 16
3.3.4 - Utilisation des chaux : 17

3.4 -Documents de référence: 17

4 - LES MORTIERS 18

4.1 - Définitions 18

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4.2 - Fabrication du mortier. 18

4.3 - Principaux rôles. 19

4.4 - Caractéristiques recherchées d’un mortier. 19

5 - LES BETONS 20

5.1 - Définition : 20

5.2 - Constituants du béton : 21

5.3 - Caractéristiques du béton : 21

5.4 - Qualités du béton : 23


5.4.1 - La classe de consistance : ouvrabilité 23
5.4.2 - La résistance à la compression 23
5.4.3 - Remarques : 24

5.5 - Prescription des bétons : 25


5.5.1 – Généralités 25
5.5.2 - Terminologie de la norme NF EN 206-1 25
5.5.3 - Le champ d’application 25
5.5.4 - Les avancées de la norme EN 206-1 26
5.5.5 - Les BPS 26
5.5.6 - Les BCP 30
5.5.7 - Le DTU 21 (NF P 18-201) et la norme NF EN 206-1 31

6 - LES ADJUVANTS 31

6.1 - Adjuvants agissant sur le délai de prise et de durcissement : 32

6.2 - Adjuvants agissant sur la plasticité et la compacité : 32

6.3 - Adjuvants améliorant la résistance aux agents externes : 32

7 - EXEMPLES DE DOSAGES DE GRANULATS (AGREGATS): 33


3
7.1 – Béton de cailloux (gros béton) en l/m de béton 33

3
7.2 – Béton de gravillons en l/m de béton 33

7.3 – Documents de référence 34

8 - LES ACIERS 34

8.1 - Caractéristiques dimensionnelles des armatures en barres 34

8.2 - Conseils de mise en œuvre des treillis soudés 35

8.3 - Exemples d’utilisations des treillis soudés 36

8.4 – Documents de référence 36

9 - LES PRODUITS EN BETON 37

9.1 – Les différents blocs 37

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9.2 - Caractéristiques principales des blocs en béton 38
9.2.1 - Normalisation 38
9.2.2 - Les principales exigences contenues dans les Normes concernent: 39
9.2.3 - Performances 39

9.5 - Documents de référence : 41

10 - LES PRODUITS EN BETON CELLULAIRE 42

10.1 - Définition 42

10.2 - Caractéristiques 42

10.3 - Désignation des blocs : 43

10.4 - Exemples de produits 44

10.5 - Documents de référence 44

11 - LES PRODUITS EN TERRE CUITE 44

11.1 - Briques pour murs et cloisons. 44

11.2 - Désignation des briques creuses de terre cuite 45

11.3 - Classes de résistance 47

11.4 - Boisseaux ou conduits intérieurs de fumée 47

11.5 - Différents types de produits en terre cuite 47

11.6 - Différents types de maçonneries : appareillages 48

11.7 - Documents de référence 48

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LES MATERIAUX
1 - Les matériaux naturels

Les matériaux naturels sont des matériaux qui proviennent de différentes roches. Il est
important de connaître les caractéristiques de chaque matériau pour pouvoir les utiliser à bon
escient.

Les caractéristiques des matériaux naturels sont :


• l’aspect : couleur, façon de parement (aspect de surface)
• La résistance aux intempéries (pluie, soleil, gel)
• La résistance aux charges à supporter
• La résistance à l’action du temps, des eaux agressives, de l’atmosphère plus ou moins
pollué.

Le choix d’une pierre dans la construction est fonction de l’endroit où elle sera mise en œuvre
et donc des sollicitations auxquelles elle sera soumise.
Les pierres peuvent être utilisées en murs porteurs (mur de façade), décoration et protection
(soubassement de maison), revêtement horizontal (dallage sur terrasse), revêtement vertical
(habillage de façade).

NOTA : si la pierre de taille n’est maintenant utilisée qu’en fine plaque d’habillage sur les
façades, c’est que les murs en pierre, sur toute leur épaisseur, sont d’un coût trop élevé pour les
budgets de construction. Le béton sous toutes ses formes a détrôné la pierre!
Le nom donné aux différentes pierres vient de leur lieu d’extraction : Tuffeau de Touraine,
Comblanchien (pierre calcaire de Bourgogne), calcaire de Hauteville...

1.1 - Définitions :

1.1.1 - Moellon :
Petit bloc de pierre calcaire, soit brut, soit équarri et plus ou moins taillé, utilisé pour la
construction des murs en pierres maçonnés. Par convention, le moellon est un bloc assez petit
pour être porté et manipulé par un homme, sans l’assistance d’un appareil de levage. Les
différentes faces d’un moellon ont un nom bien précis. Selon sa forme, sa taille et son utilisation,
le moellon possède une terminologie spécifique

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1.1.2 -Meulière : Elles ont souvent été utilisées pour des murs
Pierre dure, caverneuse, légère et massifs en « opus-incertum ». (Ouvrage
inaltérable, à base de silex ou de silicate de composé en latin).
chaux, sans calcaire. Les meulières, extraites
surtout du bassin parisien, sont utilisées
comme pierres à bâtir à l’état brut, leur
taille et leur sciage sont à peu près
impossibles, vu leur dureté. Leur
imperméabilité les destinait autrefois
surtout aux murs de fondations et de
soubassement.

1.1.3 - Parpaing :
Désigne tout élément de construction taillé
ou moulé (pierre, moellon, brique...) qui
représente un parement sur chacune des
deux faces d’un mur. Par extension, désigne
aujourd’hui le bloc de béton de granulats,
plein ou creux, dit aggloméré.

1.2 - Les appareillages de la pierre (valable aussi pour les autres blocs).
Termes généraux

Exemples d’appareillages

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Abouts, angles et jonctions de murs

Quelques exemples d’utilisations de la pierre calcaire en fonction de sa dureté.

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1.3 - Qualités recherchées des pierres

QUALITES RECHERCHEES RECOMMANDATIONS

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1.4 - Exemples de joints conseillés :

1.5 - Documents de référence :

NF P 98-304 : Bordures et caniveaux en granit et en grés.


NF P 61-302 : Carreaux de mosaïque de marbre
NF B 10-001 et NF B 10-401 : Matériaux. Pierre calcaires
NF B 10-102 et NF B 10-402 : Roches marbrières
NF B 10-103 et NF B 10-403 : Granit
XP B 10-601 : Produits de carrière - Pierres naturelles
P 10-202 DTU 20.1: Paroi et maçonnerie en petit éléments
NF EN 771-6 (P 12-006) : Spécifications pour éléments de maçonnerie – Partie 6 : Eléments de
maçonnerie en pierre naturelle

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2 – Sables et gravillons
2.1 - Définitions

Les granulats naturels proviennent de la


désagrégation naturelle des roches sous
l’effet de l’eau, du gel et du vent.

Les granulats sont extraits


• des rivières (sable de Loire, de Seine,
gravier de la Garonne...)
• de gisement : dépôt d’alluvions par
d’anciennes rivières (sable de
Fontainebleau)
• des dunes de sable fin transporté par le
vent

Les granulats artificiels proviennent :


• du concassage et criblage de roches
naturelles en carrières (sable et gravier
concassés).
• de scories de hauts-fourneaux (laitier
concassé), de béton recyclé.
• par fabrication de granulats dits légers
(argile expansée par cuisson, vermiculite
par grillage, laitier expansé par vapeur
d’eau, schiste expansé).

Les pouzzolanes sont des scories provenant


des volcans. Ce granulat est à la fois naturel,
expansé et léger. Elles ont un aspect rugueux
et poreux.

2.2 - Le classement des granulats :


Les noms « sable, gravillon, caillou.. » proviennent d’un classement par diamètres des grains. Ce
classement se fait à l’aide de tamis à mailles carrées. Chaque tamis retient les plus gros grains
(refus) et laisse passer les plus petits grains (tamisat).

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En pratique, on utilise des classes granulaires:

Exemples :
• sable 0/2 pour la couche de finition d’un
enduit
• sable 0/5 pour un béton armé
• gravillon 8/12,5 pour le béton d’un dallage
• gravillon 10/20 pour du béton armé

Composition des mélanges de grains.


Les granulats entre dans la composition des
mortiers et des bétons. Les différents emplois
des mortiers et des bétons amènent l’utilisation
de granulats de tailles variables d’où
l’importance de la connaissance de la
granularité d’un sable ou d’un gravillon.

La granularité c’est le classement de la


population des grains entrant dans un mélange Ensemble de la population des grains
donné.

La granularité est dite continue si toute la


population de grains est représentée : fins,
moyens, gros.
Intérêt : meilleure ouvrabilité d’un béton.

Granularité continue

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La granularité est dite discontinue si une


partie de la population de grains est
absente.

Intérêt : Cette granularité est la plus


fréquente avec les gravillons concassés. Les
petits grains s’intercalent entre les gros sans
les écarter.

Granularité discontinue

L’étude granulométrique permet le tracé de courbes significatives

2.3 - Analyses granulométriques

Courbe granulométrique d’un sable Courbes granulométriques dans différents cas

L’objectif recherché dans le choix des granulats est de composer des mortiers et des bétons
présentant des caractéristiques optimales.
Dosage en liant optimum : obtenir une bonne résistance avec le liant (ciment) juste. (Attention au
coût des ciments)
Dosage en granulats : obtenir le mélange de grains qui laisse le moins de vides à remplir par la
pâte de chaux ou de ciment
Compacité = volume des pleins
volume apparent

Structure serrée : Structure lâche : Volume apparent : volume réel des grains :
bonne compacité mauvaise compacité volume des grains + vide pleins

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2.4 - La compacité :
La meilleure compacité des granulats s’obtient approximativement par le mélange, en volume
apparent
soit pour un béton
- 1/3 d’éléments fins (sable) - ± 35% de sable 0/5
- 2/3 d’éléments gros (gravillons) - ± 65 % de gravillons 5/20
La forme arrondie des grains favorise la compacité et la mise en œuvre.

ATTENTION : le volume apparent d’un granulat humide augmente par rapport au volume
apparent d’un granulat sec : c’est le foisonnement.
Le foisonnement est l’augmentation du volume apparent d’un sol, due à l’aération du sol (plus
d’air entre les grains), ou due à la présence d’eau.

Foisonnement des sables Choix de granulats pour béton armé

2.5 - Conditions d’utilisations

Enduits
extérieur
s

Gros béton
de dallage

Maçonnerie
de moellon

Poteaux ou
poutres en
béton armé

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2.6 - Documents de référence:

NF P 18-306 : Béton - Laitier granulé


NF P 18-307 : Béton - Laitier expansé
NF P 18-308 : Béton - Pouzzolane
NF P 18-309 : Granulats d’argile ou de schiste expansés fabriqués en four rotatif destinés à la
confection des bétons

3 - LES CIMENTS ET LES CHAUX


3.1 - Définitions

Un liant hydraulique est une poudre minérale qui forme avec l’eau une pâte
faisant prise et durcissant progressivement même à l’abri de l’air, notamment
sous l’eau. Il sert à lier des matières solides inertes (sables, gravillons, cailloux).

Les ciments sont des liants hydrauliques formés de constituants anhydres,


cristallisés Les principaux ciments sont :
• les ciments Portland
• les ciments à forte teneur en laitier (+ de 60%)
• les ciments spéciaux : ciment blanc, prompt, superblanc.
La chaux :
La chaux est un produit naturel résultant de la cuisson d’un calcaire plus ou moins pur. En
fonction de la composition chimique de la roche d’origine, on peut obtenir différentes chaux.
En Europe, deux sont principalement utilisées : la chaux aérienne et la chaux hydraulique
naturelle.

3.2 - Les ciments

3.2.1 - Fabrication des ciments

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3.2.2 - Classification des ciments.

Les ciments ont fait l’objet de la norme NF P 15.301 prenant en compte les besoins dictés par le
marché commun et par le développement du commerce extérieur. Cette norme a donc été
publiée en avril 1992 sous la référence ENV 197-1 (réf européenne) et NF P 15.301 (réf
française) : Liants hydrauliques - ciments courants - composition, spécifications et critères de
conformité. Elle est applicable depuis le 1er janvier 1995.

Famille de ciment Autres ciments :


• CEM I : ciment Portland Artificiel (ex : CPA) • Ciment à usage tropical
• CEM II : ciment Portland Composé (ex : CPJ) • Ciment de laitier à la chaux
• CEM III : ciment de haut fourneau (ex : CHF et CLK) • Ciment naturel (CN)
• CEM IV : ciment pouzzolanique (ex : CPZ) • Ciment prompt naturel (CNP)
• CEM V : ciment au laitier et aux cendres (ex : CLC) ciment à prise et à durcissement
rapide.
• Ciment alumineux fondu (CA)
ciment à prise lente et à
durcissement rapide.
• Ciment pour travaux en mer

3.2.3 - Les classes de résistance des ciments :

Trois classes (32,5 - 42,5 - 52,5) sont définies en fonction de la résistance minimale à la
compression à 28 jours. Des sous-classes « R » sont associées à ces 3 classes principales pour
désigner des ciments dont les résistances à un jeune âge sont élevées (élévation plus rapide de la
résistance). La résistance s’exprime en MPa (méga Pascal = 106 Pascal et 1MPa = 10 bars).

Le « retrait » est un phénomène de rétractation du mortier ou du béton au moment de la prise.

3.2.4 - La dénomination des ciments :


Exemple :
CEM II / B – M (S – V) 42,5 N PM - ES - CP
Caractéristiques complémentaires
PM : ciment pour travaux à la mer
ES : ciment pour travaux en eaux à haute teneur en sulfate
CP : ciment à teneur en sulfures limitée pour béton précontraint

Sous-classe de résistance (résistance caractéristique minimum à 2


jours en MPa) N : Normale, R : Rapide

Classe de résistance (résistance caractéristique minimum à 28 jours en MPa)

Noms des constituants principaux


S : laitier granulé de hauts fourneaux
V : cendre volante siliceuse
L ou LL : calcaire
D : fumée de silice
Ciment avec au moins 2 constituants principaux autres que le clinker

Quantité de constituants principaux autres que le clinker (en % d’ajout)


A : de 6% à 20%
B : de 21% à 35%
C : de 36% à 65% (laitier pour les CEM III)
Famille de ciment

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Marquage CE : Les états membres veillent à ce que les ciments mis sur le marché portent le
marquage CE et interdisent la commercialisation des produits non marqués. La marque CE
signifie que le ciment défini par son type et sa classe est conforme aux exigences de la norme
européenne NF EN 197-1.

La marque NF : la marque NF doit faire l’objet d’une démarche volontaire de la part des
fabricants. Pour bénéficier de la marque NF, les ciments courants doivent obligatoirement
posséder un certificat de conformité CE.

3.2.5 - Guide d’utilisation des ciments :

Classes de résistance 32,5 32,5R 32,5 32,5R 32,5 32,5R 42,5 42,5R 42,5 42,5R 42,5 52,5

CEM CEM CEM


Désignation du ciment CEM I CEM I CEM II CEM II CEM I CEM I CEM II CEM II THR
III III III

Maçonnerie X X X
Béton courant non armé X X X
béton armé fortement
X X X X X X X X X X X X
sollicité
béton armé
X X X X X X X X X
décoffrage rapide
produits préfabriqués X X X X X X X X X X
produits préfabriqués en BA X X X X X X X X
béton précontraint X X X X X
performances extrêmes X X X
dallage, sols industriels X X X X X
travaux grandes masses X X X
bétons routiers X X X X X X X X X X

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3.3 - Les chaux


La chaux aérienne : c’est le produit de la calcination d’une roche composée en grande majorité
de carbonate de calcium : le calcaire. Elle contient très peu d’impuretés. Ses emplois sont très
divers. Utilisée en mortier, elle fait sa prise ou carbonatation au contact de l’air sur une période
prolongée.

La chaux hydraulique naturelle pure est obtenue par calcination d'une roche composée
essentiellement de carbonate de calcium (le calcaire) et d'éléments qui, lors de la cuisson, se
transforment en silicates et aluminates de calcium.

Lorsque la chaux est employée en mortier, ces éléments, en quantité suffisante, lui confèrent,
dans un premier temps, une prise dite hydraulique. Elle réagit donc au contact de l'eau ; alors
que le calcaire, transformé en chaux aérienne, commence sa prise ou carbonatation au contact
de l'air ambiant.
La chaux hydraulique naturelle pure peut entrer dans la composition de liants. Elle leurs confère
des propriétés supplémentaires.

3.3.1 - Fabrication de la chaux :

La norme NF P 15-311 :
Chaux de construction
CL Chaux aérienne éteinte pour le bâtiment
NHL Chaux hydraulique naturelle pure
NHL Z Chaux hydraulique naturelle avec 20%
maximum d’ajout
HL Chaux hydraulique

3.3.2 - Propriétés des chaux :


Les chaux sont caractérisées par :
• leur teinte claire
• leur prise lente
• leur faible chaleur d’hydratation (peu de
retrait)
• leur qualité : plasticité, adhérence, peu
de fissures
• leur résistance à la compression à 28
jours : 6 à 10 MPa suivant la fabrication.

3.3.3 - Classe de résistance

Résistance minimum à la Résistance maximum à la


compression à 28 jours, sur compression à 28 jours, sur
mortier de laboratoire mortier de laboratoire
2 2 N/mm² 5 N/mm²
3,5 3,5 N/mm² 10 N/mm²
5 5 N/mm² 20 N/mm²

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3.3.4 - Utilisation des chaux :

En maçonnerie : En travaux de couverture :


• pose de briques • scellement au mortier de chaux des tuiles
• pose d’agglomérés de béton de faîtage et de rive
• pose de moellons • solins des souches de cheminées ou
autres lignes de couverture.
En enduits intérieurs et extérieurs :
• enduits traditionnels
• enduits décoratifs
• enduits en mortier bâtard (chaux +
ciment)

3.4 - Documents de référence:

NF P 15-301 : Liants hydrauliques-Ciments courants


NF P 15-302 : Ciments à usage tropical
NF P 15-306 : Liants hydrauliques-Ciments de laitier à la chaux CLX
NF P 15-308 : Liants hydrauliques-Ciments naturels CN
NF P 15-311 : Chaux de construction.
NF P 15-314 : Liants hydrauliques-Ciments prompt naturel
NF P 15-315 : Liants hydrauliques-Ciments alumineux fondu
FD P 15-010 : Liants hydrauliques–Guide d’utilisation des ciments

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4 - LES MORTIERS
4.1 - Définitions
Généralement employés pour « liaisonner » entre eux des éléments de format réduit tels que les
moellons, les briques ou les blocs de béton, les mortiers sont confectionnés soit avec du ciment
soit avec de la chaux ou encore avec un mélange des deux. En fait le choix du liant dépend des
qualités principales demandées au mortier.

Le ciment confère des résistances assez élevées, mais rend les mortiers sensibles à la
dessiccation et au retrait qui se manifeste parfois sous forme de fissures filiforme après
durcissement.

La chaux par contre, donne des mortiers moins résistants mais les rend plus « gras », autrement
dit plus collant, même sur des supports poreux qui ont tendance à « griller » les mortiers, c’est à
dire à les dessécher prématurément.

Une formule couramment pratiquée pour bénéficier autant que possible des qualités de ces deux
liants, consiste à les associer, souvent à part égale, pour obtenir alors un mortier dit « bâtard ».

4.2 - Fabrication du mortier.


Si les liants étaient gâchés, c’est à dire mélangés à l’eau sans apport de sable, ils présenteraient le
double inconvénient de donner des mortiers d’un prix élevé, et surtout d’une grande sensibilité
au retrait, qui se traduirait par des fissures après séchage. L’ajout de sable a ainsi pour but de
consommer moins de liant tout en procurant aux mortiers un meilleur comportement.

Rivière

Dune

Carrière

Chaux

% de chaux + % de ciment

Ciment CEM I – CEM II…

Pour le mouillage du sable

Pour la prise du liant

Exemples de dosages et d’emplois:

Le mortier est dit « gras » lorsque : volume de mortier ≥ 1


volume de sable

Le mortier est dit « moyen » : 1m3 de sable + liant = 1m3 de mortier

Le mortier est dit « maigre » : 1m3 de sable + liant ≤ 1m3 de mortier

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Mortier maigre Mortier moyen Mortier gras Mortier très gras

250 à 400 kg de chaux par 3


3 + 600 kg de ciment par m
m de sable 400 à 500 kg de chaux
3 500 à 600 kg de sable
CEM I ou CEM II par m de sable 3
chaux ou ciment par m CEM I, CEM II, CEM III,
Mortier de maçonnerie en CEM I ou CEM II
de sable
élévation mortier bâtard
Chape d’usure, enduits
300 à 350 kg de ciment par Enduits extérieurs, enduit
3 étanches, jointoiement,
m de sable intérieurs, maçonneries
Enduits extérieurs rejointoiement, coulis de
CEM I ou CEM II etc. fortement chargées.
ciment
Chape pour revêtements

4.3 - Principaux rôles.

4.4 - Caractéristiques recherchées d’un mortier.

a/ résistance aux chocs • La résistance est fonction du :


b/ résistance au frottement - dosage en liant : 600 à 800
Chapes et travaux c/ nécessité d’un mortier kg/m3 de sable
d’étanchéité compact - rapport C/E :
d/ surface obtenue plane et
régulière
Couche d’usure : e/ adhérence au support C/E = poids de ciment
poids d’eau de gâchage
épaisseur 15 à 30
mm appliquée sur Effet de dosage en eau sur les Le mortier est d’autant plus
béton. résistances : résistant que la pâte est moins
diluée.
Exemple : sol de
garage chute de résistance - Condition essentielle :
• 8 % d’eau en moins : 25 % compacité du mortier mis en
• 8 % d’eau en trop : 8 % place avec peu d’eau mais
• 30 % d’eau en trop : 50 % serrage intensif

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Arase étanche :

épaisseur 5 cm. a/ ne pas s’écraser sous les


Elle est souvent charges
On incorpore au mortier un
située au-dessus produit hydrofuge
du niveau du sol b/ empêcher les remontées d’eau
extérieur par capillarité.

Enduit

Enduits extérieurs a/ maniabilité de l’enduit


sur : - sable de granulométrie
étalée et régulière (grains de 0
pour :
à 3 mm)
- façades - étaler le mortier en couches
- malaxage à la bétonnière ou
exposées minces
au malaxeur
- murs de - façonner les arêtes
- dosage de chaque couche
clôture variant de 600 kg/m3 à 400
b/ adhérence
kg/m3
Supports variés : - mortier ayant au moins 50 %
c/ imperméabilité (peu de
- terre cuite de chaux pour la première
fissures)
- béton rugueux couche de finition
- dosages excessivement
d’agglos d/ durabilité (résistance dans le
riches à proscrire
- béton armé temps)
- liant à prise rapide à éviter
des linteaux et en raison du retrait
chaînages e/ peu de retrait et de faïençage
(fines fissures en toile d’araignée)

5 - LES BETONS
5.1 - Définition :
Le béton est une roche artificielle composée de granulats (sable, gravillon, cailloux) et de liant
aggloméré. Le béton permet de réaliser par moulage, banchage ou coffrage, toutes sortes de pièces
et de volumes qui, après durcissement, présentent une bonne cohésion et une résistance élevée,
surtout en compression. Le béton diffère du mortier par le fait qu’il contient aussi des gravillons et
parfois des cailloux en plus du sable.

Le béton est utilisé dans la réalisation des ouvrages de structure tels que fondations, murs, poteaux,
poutres, planchers.
Il entre dans la fabrication de nombreux éléments industrialisés : éléments de façades, planchers
préfabriqués, poutres préfabriquées...

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5.2 - Constituants du béton :


Le béton de gravillon est un mélange plastique :

sable + gravillon ciment + eau


= + = béton
=
granulats pâte

Le béton de cailloux ou gros béton est constitué de :

sable + gravillon + cailloux ciment + eau


= + = béton
=
granulats pâte
Le mélange des constituants d’un béton peut se faire :
• soit sur chantier dans une bétonnière, dans un malaxeur, ou dans une centrale à béton
installée pour les besoins de la construction,
• soit dans une usine (centrale à béton). On dit dans ce cas que le béton est livré « prêt à
l’emploi ».

5.3 - Caractéristiques du béton :

Le béton peut être utilisé soit seul (blocs préfabriqués de béton, certains murs...), soit avec, en
complément, des armatures en acier permettant l’apport de caractéristiques mécaniques
importantes. Ces deux matériaux sont complémentaires,

- le béton équilibre les efforts de compression dans les zones


Critère économique et de comprimées des ouvrages en béton armé.
fonctionnement - l’acier équilibre surtout les efforts de traction : il sera placé dans les
zones tendues.

Conditions de bon - le béton et l’acier sont associés grâce à l’adhérence mutuelle des
fonctionnement des ouvrages matériaux.

- la résistance à la traction du béton n’est pas prise en compte dans


les calculs,
Critères de sécurité
- des coefficients de sécurité sont appliqués aux résistances
possibles du béton et de l’acier.

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BETON CARACTERISTIQUES ACIER

Résistance à
la COMPRESSION L’acier résiste bien en compression
Le béton résiste bien en
compression
- rond lisse de nuance douce ≈ 240 MPa
Résistance à ≈ 25 à 45 MPa à 28 jours - acier à Haute Adhérence ≈ 400 à 500
MPa (acier HA)
suivant son dosage et sa compacité

Résistance à
la TRACTION
Le béton résiste très mal en L’acier résiste très bien en traction.
traction La résistance à la traction est sensiblement
la même qu’en compression.
Résistance ≈ 2 à 3 MPa à 28 jours soit - rond lisse de nuance douce ≈ 240 MPa
12 à 15 fois moins qu’en compression acier à Haute Adhérence ≈ 400 à 500 MPa

Capacité d’ALLONGEMENT
Le béton s’allonge au plus de sous l’effet des charges L’acier s’étire fortement avant
1/10è de mm par mètre avant de rupture :
fissurer.
- 250 mm par mètre pour les ronds
Faible capacité d’allongement par lisses
rapport à l’acier - 140 mm par mètre pour les aciers HA

Coefficient de DILATATION
sous l’effet de la température
Le béton se dilate sous l’effet de L’acier se dilate sous l’effet de la
la chaleur chaleur

≈ 0,012 mm par mètre de longueur et ≈ 0,012 mm par mètre de longueur et par


par °C. °C.
Identiquement à l’acier Identiquement au béton

Facteur qui favorise l’ADHERENCE


Le béton se met facilement en
L’acier permet l’adhérence du béton.
place.
Les ronds sont irrégulièrement lisses,
C’est un matériau plastique qui :
Les aciers HA sont avec créneaux et verrous
- se moule facilement
à leur surface.
- enrobe les aciers

Le béton est protecteur L’acier est protégé par le béton.

- il n’est pas détérioré par l’eau Action de l’air, de l’eau et du temps - il s’oxyde très facilement (rouille)
- il protège les aciers de la …sur la DURABILITE - il se forme avec le béton une ferrite
rouille. de chaux protectrice.

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5.4 - Qualités du béton :

Elles sont relatives à la mise en place du béton et aux résistances mécaniques à la compression
essentiellement.

5.4.1 - La classe de consistance : ouvrabilité

Elle facilite :
• le coulage dans les coffrages du béton préparé à la bétonnière ou au malaxeur ou livré par
camion-toupie,
• l’enrobage des aciers disposés dans les coffrages.

Elle est liée :


• à l’aptitude du mélange plastique à conserver son homogénéité : pas de ségrégation
(séparation) des grains par exemple,
• à la possibilité de moulage sous l’effet d’un serrage du béton par vibration (action de faire
échapper l’air contenu dans le mélange).

Elle dépend :
• du dosage en éléments fins,
• du dosage en ciment, ⇒ pâte lubrifiante entre les grains
• de la teneur en eau, sans excès,
• de la forme arrondie des grains et de leur taille (grosseur, granulométrie).

La classe de consistance dépend de la plasticité et se mesure au moyen du cône d’Abrams

On peut classer comme suit les qualités d’ouvrabilité (plasticité) du béton de l’affaiblissement au cône :

Affaiblissement
Classes d’affaissement
mm

S1 10 à 40
S2 50 à 90
S3 100 – 150
S4 150 – 210
S5 ≥ 220

5.4.2 - La résistance à la compression

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Elle dépend :
• de la compacité du mélange de granulats. Le but étant d’obtenir un mélange présentant un
minimum de vides à remplir par la pâte de ciment,

Influence de la composition granulométrique sur la compacité du mélange granulaire et


sur la maniabilité du béton

• de la classe de résistance du ciment : 32,5 MPa, 42,5 MPa, 52,5 MPa,


• de la quantité de ciment utilisé,
• de la quantité d’eau : plus le rapport
E/C = (poids de l’eau / poids du ciment) est grand, plus les résistances
chutent car la pâte de ciment est plus diluée.
• de la qualité de la mise en œuvre
(Serrage, vibrage interne ou externe des bétons).

5.4.3 - Remarques :
La composition du béton doit concilier deux impératifs :
• l’ouvrabilité, avec la quantité d’eau juste suffisante pour ne pas nuire aux résistances,
• la résistance, en utilisant le maximum de gros granulats sans nuire à l’ouvrabilité.

Les essais de résistance à la compression du béton se font sur des éprouvettes cylindriques :
soumises à l’action de la presse jusqu’à la rupture, l’éprouvette s’est désagrégée selon une forme
que l’on constate habituellement dans les bons bétons.

Mode de rupture des éprouvettes cylindriques en compression

Sur un béton ancien l’essai de résistance peut être réalisé à l’aide d’un scléromètre. Le but de l’essai
est d’obtenir rapidement la résistance de l’ouvrage sans destruction ni prélèvement par carottage.
En fait, il s’agit de tester la dureté de surface d’un béton durci, sachant que plus la résistance de
surface est élevée, plus le béton est résistant.

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Tarage du scléromètre sur le bloc de néoprène Essai sclérométrique

5.5 - Prescription des bétons :

5.5.1 – Généralités

Afin de préserver l’investissement à long terme que représente une construction, de limiter son coût
d’entretien et de contribuer à la sécurité de ses utilisateurs, les matériaux qui la composent doivent
être résistants et durables.

La norme européenne NF EN 206-1 remplace la norme béton prêt à l’emploi XP P 18-305 avec un
champ d’application élargi :
• Elle s‘applique à tous les bétons de structure : bétons fabriqués sur chantier, bétons prêts à
l’emploi et bétons pour produits préfabriqués,
• L’utilisation de cette norme s’impose dans l’application des documents d’exécution des
ouvrages, en bâtiment notamment le DTU 21 (NF P 18-201), « Travaux de bâtiment -
Exécution des ouvrages en béton » ou en génie civil (fascicule 65 A, livret 2-21 de la SNCF…).

5.5.2 - Terminologie de la norme NF EN 206-1

>Les Bétons à Propriétés Spécifiées “BPS” sont des bétons dont les performances sont garanties par
le fournisseur de BPE (béton prêt à l’emploi). Pour ces bétons, le client-prescripteur doit fournir au
producteur la spécification normative complète du béton (classe d’exposition, classe de résistance,
classe de chlorures, classe de consistance (classe d’affaissement) et dimension maximale nominale
des granulats (Dmax),…).

Les Bétons à Composition Prescrite “BCP” remplacent les BCS. Ce sont des bétons pour lesquels la
composition est spécifiée au producteur par le client-prescripteur. Ce dernier a la responsabilité de
s’assurer que la composition est conforme aux exigences de la norme et qu’elle peut atteindre les
performances attendues dans l’ouvrage. Le producteur est responsable de fournir un béton
respectant cette composition prescrite.
Il existe deux types de BCP : le BCP “étude” et le BCP “norme”.

5.5.3 - Le champ d’application

La norme européenne NF EN 206-1 s’inscrit dans la continuité de la norme BPE XP P 18-305 de 1996,
mais sa portée est beaucoup plus étendue :
• elle est applicable à tous les bétons de structure,
• elle contient des règles précises concernant la spécification, la formulation, la fabrication, la
livraison et le contrôle de conformité des bétons,

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• par l’obligation de la mise à jour des documents d’exécution des ouvrages, en particulier le
DTU 21 “Exécution des ouvrages en béton” publié en mars 2004, la norme NF EN 206-1
s’impose à l’entreprise de construction et au concepteur d’ouvrages en béton,
• en raison de la référence expresse, établie par le Code des Assurances, au respect des règles
de l’art, des DTU et des normes, la norme NF EN 206-1 devient incontournable.

5.5.4 - Les avancées de la norme EN 206-1

Sécurité et fiabilité des bétons produits, grâce à l’augmentation des contrôles qualité et à
l’augmentation de la résistance moyenne des bétons courants et en raison d’une réduction des
marges de tolérance par rapport à la résistance garantie.

Une meilleure durabilité car la norme NF EN 206-1 définit 18 classes d’exposition, regroupées par
risque de corrosion ou d’attaques, en fonction des conditions environnementales auxquelles le béton
est soumis.
Le client-prescripteur fera un choix, lors de sa commande, parmi ces différentes classes.

Une plus grande clarté : la commande des BPS doit préciser la classe de résistance, la classe
d’exposition, la classe de consistance, la dimension maximale nominale des granulats et la classe de
chlorures.

La norme NF EN 206-1 permet, à la commande, d’indiquer clairement les caractéristiques


mécaniques, physiques et chimiques des bétons.
Les bétons prêts à l’emploi utilisés sur chantiers doivent être conformes aux spécifications de la
norme NF EN 206-1. Ils sont utilisés dans tous types de structure en béton armé, non-armé et
précontraint.

5.5.5 - Les BPS


Les Bétons à Propriétés Spécifiées (BPS) sont formulés de façon à répondre rigoureusement aux
exigences de la norme NF EN 206-1 et à garantir la qualité pour la classe d’exposition spécifiée.
Fabriqués par les centrales de béton prêt à l’emploi, les BPS se substituent aux anciens BCN de la
norme XP P 18-305.

Les spécifications de base des BPS sont les suivantes :

1. La classe de consistance

Elle est choisie parmi les classes d’affaissement mesurées au cône d’Abrams :

2. La classe de résistance à la compression

Lors de sa commande, le client indique la classe de résistance à la compression dont il a besoin pour
son ouvrage.
Cette classe de résistance à la compression est exprimée sous la forme "C X / Y" où X est la résistance
caractéristique du béton à 28 jours mesurée sur cylindre et Y la résistance caractéristique du béton à
28 jours mesurée sur cube (Y est supérieur à X du fait de la forme des éprouvettes utilisées).
Les classes courantes sont les suivantes : C20/25, C25/30, C30/37 et C35/45.

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3. La classe d’exposition

La norme NF EN 206-1 définit plusieurs classes d’exposition suivant le type d’agression que le béton
peut avoir à subir dans l’ouvrage :

> Aucun risque de corrosion ou d’attaque :

• X0 : béton non armé ou faiblement armé avec un enrobage d’au moins 5 cm ne subissant aucune
agression.

> Corrosion des armatures induite par carbonatation :

• XC1 : sec (faible humidité de l’air ambiant),


• XC2 : humide, rarement sec (ex. un grand nombre de fondations ; en France cette
classe est assimilée à XC1),
• XC3 : humidité modérée (humidité de l’air ambiant moyenne ou élevée ; en France
cette classe est assimilée à XF1),
• XC4 : alternance d’humidité et de séchage (en France cette classe est assimilée à
XF1).

> Corrosion induite par les chlorures ayant une origine autre que marine (sels divers) :

• XD1 : humidité modérée (surfaces de bétons exposées à des chlorures transportés par
voies aérienne ; en France cette classe est assimilée à XF1),
• XD2 : humide, rarement sec (ex. piscines en béton non complètement protégé),
• XD3 : alternance d’humidité et de séchage (ex. dalle de parc de stationnement de
véhicules).

> Corrosion induite par des chlorures présents dans l’eau de mer :

• XS1 : béton exposé à l’air véhiculant du sel marin (ouvrages situés sur une zone de
1 km le long du littoral ; en France cette classe est assimilée à XS2),
• XS2 : béton immergé en permanence dans l’eau de mer,
• XS3 : zones de marnage ou zones soumises à des projections ou des embruns.

> Cycles de gel/dégel, avec ou sans sels de déverglaçage (sauf spécifications particulières) :

• XF1 : zone de gel faible ou modéré,


• XF2 : zone de gel faible ou modéré + sels de déverglaçage,
• XF3 : zone de gel sévère,
• XF4 : zone de gel sévère + sels de déverglaçage.

Les zones de gel sont définies par la carte donnée en figure NA.2 de la norme NF EN 206-1,
complétée par le fascicule Afnor de documentation FD P 18-326 « Zones de gel en France » de
novembre 2004.

> Attaques chimiques :

• XA1 - XA2 - XA3 : environnements à agressivité chimique faible, modérée ou forte. La classe XA3 ne
prend en compte que les pH jusqu’à 4. Au-dessous, des préconisations supplémentaires sont
nécessaires (protections, résines,…).

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• Les attaques chimiques peuvent résulter du contact du béton, avec des eaux de surface ou
souterraines, ainsi que de sols contenant des substances agressives (sulfates, acidité, CO² dissous
dans l’eau, ammoniaque…).

Exemples de spécifications selon les classes d’exposition

Voile protégé de l’humidité : XC1


Plancher dalle pleine ou prédalle : XC1
Voile extérieur non protégé : XF1 ou +… protégé de l’humidité XC1
Dallage extérieur : XF1 ou +…
Fondation armée : XC2 - XC1 ou XA…

Pour les bétons ne subissant aucune agression, non armés ou faiblement armés et avec un enrobage
d’au moins 5 cm : X0 admissible

4. La classe de chlorures

Il s’agit de la quantité totale en ion chlorure admissible dans le béton, en fonction de la présence ou
non d’armatures. Cette quantité est exprimée en pourcentage de la masse de liant.
• Cl 0,20 : pour les bétons contenant des armatures de précontrainte en acier.
• Cl 0,40 : pour les bétons contenant des armatures en acier ou des pièces métalliques
• noyées.
• Cl 0,65 : pour les bétons contenant des armatures en acier ou des pièces métalliques
• noyées, et formulés avec des ciments de type CEM III.
• Cl 1,0 : pour les bétons ne contenant ni armatures en acier, ni pièces métalliques
noyées.

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5. La dimension maximale nominale des granulats

Le béton est classé selon la dimension maximale nominale des granulats. La classification est fonction
de la dimension nominale supérieure du plus gros granulat présent dans le béton. Cette dimension
est appelée Dmax.

Exemple de désignation d’un BPS NF EN 206-1 :

XF1 (F) (Classe d’exposition).


C25/30 (Classe de résistance à la compression sur cylindre/sur cube).
S3 (Classe d’affaissement).
Cl 0,40 (Classe de chlorures).
22,4 (Dimension maximale nominale des granulats).

Nota : le ciment est intégré au travers de la classe d’exposition

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Dosages minimaux pour les classes d’expositions courantes

Dosages minimaux pour les classes d’expositions particulières

5.5.6 - Les BCP

Les Bétons à Composition Prescrite (BCP) sont des bétons pour lesquels la composition et le type de
constituants à utiliser sont spécifiés au producteur par le client-prescripteur, le producteur n’étant
responsable dans ce cas que du seul respect de la composition prescrite.

1. BCP résultant d’une “étude-client” (BCPE)

Il appartient au client-prescripteur de ce béton de définir une prescription de composition à partir


d’une étude qu’il réalise et qui vise à vérifier que le béton satisfait bien aux exigences requises dans
l’ouvrage.
L’utilisateur est également tenu d’effectuer, en cours de chantier, des contrôles dont la fréquence
est fixée, par exemple par le DTU 21, suivant le type d’ouvrage à réaliser.

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Selon les termes de la norme NF EN 206-1, un BCP résultant d’une “étude-client” ne doit être spécifié
que par un prescripteur expérimenté, disposant d’une réelle compétence dans la formulation du
béton. Pour le BCP “étude”, les principales spécifications sont le dosage en ciment, le type et la classe
de résistance du ciment, le rapport E/C ou la consistance, le type des granulats, leur dimension
maximale nominale et leur teneur maximale en chlorures, le type et la quantité d’adjuvant.

2. BCP définis dans une “norme” (BCPN)


Pour la France, les spécifications de ces bétons sont définies dans le paragraphe 4.5 du DTU 21
(norme NF P 18-201) de mars 2004.

Ils ne peuvent être utilisés que pour :


• des bétons de masse volumique normale, armés ou non,
• une résistance prise en compte dans les calculs de l’ouvrage, inférieure ou égale à 20 MPa,
• une classe d’exposition courante (X0 - XC1 - XC2 - XC3 - XC4 - XD1 ou XF1),
• un chantier de catégorie A, tel que défini par le DTU 21 (maison individuelle ou bâtiments
assimilés).

Contrairement aux BCP résultant d’une “étude-client”, la prescription par l’utilisateur d’un BCP défini
dans une “norme”, peut être limitée au seul dosage en ciment.
De plus, aucune justification de la résistance du béton par des essais n’est requise, à condition que la
résistance prise en compte dans le calcul de l’ouvrage soit plafonnée aux valeurs suivantes :

• 20 MPa pour un dosage en ciment de 400 kg/m3,


• 16 MPa pour un dosage en ciment de 350 kg/ m3,
• 12 MPa pour un dosage en ciment de 300 kg/ m3,
• 8 MPa pour un dosage en ciment de 250 kg/ m3.

5.5.7 - Le DTU 21 (NF P 18-201) et la norme NF EN 206-1

Le DTU 21 « Exécution des ouvrages en béton » a été publié en mars 2004, après révision et mise en
conformité avec la norme NF EN 206-1.

Il remplace ainsi la version précédente de mai 1993. Le DTU 21 définit les conditions d’exécution des
ouvrages en béton ou béton armé, coulés en place ou préfabriqués sur le chantier ou en usine pour
la construction de bâtiments.
Il s’applique aux ouvrages utilisant des bétons dont la résistance caractéristique à 28 jours est
inférieure ou égale à 80 MPa (C80/95 de la norme NF EN 206-1).
Il fixe les contrôles techniques qui incombent à l’entreprise et ne concernent pas directement le
producteur de béton.
Il stipule que le matériau béton utilisé doit être conforme à la norme NF EN 206-1 et à son annexe
nationale, quelle que soit son origine :
• Livraison à partir d’une centrale de béton prêt à l’emploi,
• Fabrication sur chantier par l’utilisateur.

6 - LES ADJUVANTS
L'adjuvant est un produit incorporé au moment du malaxage du béton ou du mortier, à une dose
inférieure ou égale à 5 % en masse de la teneur en ciment du béton, pour modifier les propriétés du
mélange à l'état frais et/ou durci.

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6.1 - Adjuvants agissant sur le délai de prise et de durcissement :


• Accélérateur de durcissement : permet d’accroître la vitesse de montée en résistance du
béton.
• Accélérateur de prise : permet de réduire les temps de prise, de mettre le béton hors gel,
d'augmenter la rotation des coffrages
• Retardateur de prise : permet d'augmenter le temps de début de prise, de réguler le
dégagement de chaleur due à l'hydratation du ciment.

6.2 - Adjuvants agissant sur la plasticité et la compacité :

• Plastifiant : permet d'augmenter la compacité du béton entraînant une amélioration des


résistances, de faciliter la mise en place du béton, d'augmenter la maniabilité tout en
réduisant l'eau de gâchage, de réduire la ségrégation,
• Fluidifiant (superplastifiant) : permet de réduire très fortement la quantité d'eau de gâchage
tout en maintenant la maniabilité, d'augmenter la maniabilité tout en conservant les
performances, de réaliser des bétons à compacité élevée, permettant des gains de
performance très importants
• Entraîneur d’air : permet d'entraîner, à l'intérieur du béton, des micro-bulles d'air
parfaitement réparties qui serviront de vase d'expansion dans le béton durci, d'améliorer la
durabilité du béton soumis à l'action du gel et des sels de déverglaçage, de faciliter la mise en
œuvre du béton.

6.3 - Adjuvants améliorant la résistance aux agents externes :


• Antigels (ou pare-gel) qui protègent le matériau en période de prise contre l’effet du gel.
• Antigélifs qui protègent le béton durci contre les effets du gel.
• Hydrofuges : destinés à améliorer l’étanchéité des bétons et mortiers en réduisant la
possibilité de pénétration capillaire de l’eau, de réduire l'apparition des efflorescences.
• Produits de cure, appliqué à la surface du béton, il constitue un film superficiel qui évite
l’évaporation prématurée de l’eau de gâchage.

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7 - Exemples de dosages de granulats (agrégats):

7.1 – Béton de cailloux (gros béton) en l/m3 de béton

béton béton « plastique » béton béton


« coulé » pour serrage moyen « ferme » « sec »
consistance plastique (en litres) pour serrage soigné consistance de terre
AGREGATS pour mise en œuvre (vibration) humide pour
sans serrage (en litres) (en litres) serrage puissant (en
litres)
cailloux ou pierres 700 750 850
650
cassées
350 350 350
gravillons 350
450 450 450
sable 450

7.2 – Béton de gravillons en l/m3 de béton

béton béton béton béton


« coulé » « plastique » « ferme » « sec » Conditions de mise en
consistance pour serrage pour serrage consistance de œuvre
AGREGATS plastique pour moyen (en soigné terre humide (à titre indicatif)
mise en œuvre litres) (vibration) pour serrage
sans serrage (en litres) puissant (en
(en litres) litres)
Mise en œuvre
gravillons 800 850 900 950
pratiquement indéfinie
sable 350 350 350 350
sans effet de paroi
Mise en œuvre en moule
ferraillé. Ossature usuelle
de béton armé sans densité
gravillons 650 800 850 900
d’armatures excessive ou
sable 400 400 400 400
pièces non armées
d’épaisseur supérieure à 5
cm.
Mise en oeuvre en moule
très ferraillé. Ossature de
gravillons 700 750 800 850 béton armé fortement
sable 500 500 500 500 ferraillée ou pièces non
armée d’épaisseur
inférieure à 5 cm

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7.3 – Documents de référence


DTU 21 (NF P 18-201) : Exécution des travaux en P 18-503 : Surface et parements de béton -
béton Eléments d’identification
DTU 23-1 : Murs en béton banché P 18-504 : Béton – Mise en œuvre des bétons de
Règles BAEL 91 révisées 99 (DTU P 18-702) : structure
Règles BPEL 91 révisées 99 (DTU P 18-703): NF P 18-506: Additions pour béton hydraulique -
Règles FB (P 92-701) : Règles de calculs- Laitier vitrifié moulu de haut-fourneau
Eurocode 2 EN 1992 : NF P 18-508, Additions pour béton hydraulique –
NF P 18-103 : Adjuvants pour bétons Additions calcaires – Spécifications et critères de
NF P 18-306 : Béton - Laitier granulé conformité
NF P 18-307 : Béton - Laitier expansé NF P 18-370 : Adjuvants – Produits de cure pour
NF P 18-308 : Béton - Pouzzolane bétons et mortiers
NF P 18-501 : Additions pour béton hydraulique – NF EN 206-1 : Béton
Fillers XP ENV 13670-1 : Exécution des ouvrages en
NF P 18-502 : Additions pour béton hydraulique - béton
Fumée de silice

8 - LES ACIERS

Les Ronds à béton ou " armatures pour béton Caractéristiques mécaniques garanties des
armé " sont des ronds lisses ou crénelés armatures en barres et en treillis soudés.
destinés à la fabrication d'armatures pour
béton. Il existe beaucoup d'appellations pour
les ronds crénelés, car l'aspect des reliefs
(appelés verrous) varie entre les fabricants.

Pour les " Treillis soudés ", il est fait référence


au label de l'ADETS (Association technique
pour le Développement de l'Emploi du Treillis
Soudé) auquel adhèrent les fournisseurs. Ce
label comprend 16 produits standards.

8.1 - Caractéristiques dimensionnelles des armatures en barres

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8.2 – Caractéristiques des treillis soudés

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8.3 - Exemples d’utilisations des treillis soudés

8.4 – Documents de référence


NF A35-024 (février 1998) : Aciers pour béton - Treillis soudés constitués de fils de diamètre inférieur
à 5 mm (Indice de classement : A35-024)
NF A35-027 (janvier 2003) : Produits en acier pour béton armé - Armatures (Indice de classement :
A35-027)

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9 - LES PRODUITS EN BETON


9.1 – Les différents blocs

Les blocs, généralement de forme parallélépipédique, ont un poids et des dimensions qui permettent
de réaliser des parois de géométrie simple ou complexe et qui les rendent manuportables lors de
leur mise en œuvre. Aujourd’hui, le mot désigne surtout des éléments manufacturés de dimensions
normalisées. (BBM = Bloc de Béton Manufacturé)

Blocs à enduire : dimensions de coordination modulaire et dimensions de fabrication correspondante

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Les blocs peuvent être classés de différentes manières :

En fonction de leurs constituants :


• les blocs en béton de granulats courants, dont la masse volumique est supérieure à 1700
kg/m3,
• les blocs en béton de granulats légers, dont la masse volumique est inférieure. Ces derniers
sont surtout les blocs à granulats de laitier expansé ou de pouzzolane (L) ou de mâchefer
(M).
• les blocs de béton autoclavé.

En fonction de leur structure interne :


• les blocs pleins : sans alvéoles,
• les blocs perforés : aussi appelés blocs semi-pleins, acoustiques, pleins perforés, pleins
allégés, ou séparatifs. La section nette est au moins égale à 80% de la section. Ils comportent
des petites alvéoles cylindriques,
• les blocs creux : à un ou plusieurs rangs d’alvéoles fermés d’un coté par un voile de pose, la
section nette est au plus égale à 60% de la section.

En fonction de leur destination :


• les blocs à enduire,
• les blocs destinés à rester apparents dont le béton constitutif doit assurer par lui-même
l’étanchéité du mur,
• les blocs à bancher.

En fonction du mode de pose :


• pour les blocs à maçonner : pose avec joints épais (joint de mortier traditionnel),
• pour les blocs à coller : pose avec joints minces (joint de mortier colle avec blocs calibrés ou
usinés sur leurs faces de pose),
• pour les blocs à emboîtement : pose sans joint vertical.

En fonction de la partie d’ouvrage à traiter :


• blocs courants pour les parties courantes,
• blocs spéciaux (blocs pour linteaux, blocs de coupe, blocs pour tableaux, blocs pour
chaînages, blocs pour poteaux, blocs pour angles) pour les parties d’ouvrages
correspondantes.

9.2 - Caractéristiques principales des blocs en béton

9.2.1 - Normalisation
Les caractéristiques des blocs traditionnels sont définies par les normes correspondantes.

Références normatives des blocs traditionnels


• NF EN 771-3 : blocs en béton de granulats courants et légers, elle vise les blocs destinés à
être enduits et les blocs destinés à rester apparents.
• NF EN 771-4 : blocs en béton cellulaire autoclavé
• NF EN 771-5 : blocs en pierre reconstituée en béton
• NF P 12023-2 : système français de classification des blocs en béton de granulats courants et
légers
• NF P 12024-2 : système français de classification des blocs en béton cellulaire autoclavé

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Les systèmes français de classification destinés aux prescripteurs utilisateurs et fabricants précisent
pour toutes les caractéristiques des normes européennes (NF EN), les valeurs et classes de
performances nécessaires pour réaliser des ouvrages de maçonnerie conformes à la norme française
P 10-202, référencée DTU 20.1, "ouvrages en maçonnerie de petits éléments – parois et murs".
Pour les blocs considérés comme non traditionnels, c'est à ce jour la commission des Avis Techniques
(groupe spécialisé n° 16), qui précise leurs caractéristiques, cas par cas.

9.2.2 - Les principales exigences contenues dans les Normes concernent:


• la régularité d’aspect.
• les dimensions extérieures (pour permettre une interchangeabilité des produits).
• les tolérances appliquées à ces dimensions.
• les classes de résistances mécaniques.
• les formes et les structures (pour permettre un montage conforme aux règles de l’art).
• la masse volumique des blocs de granulats légers.
• la stabilité dimensionnelle et le respect du délai de séchage avant livraison.

9.2.3 - Performances
• Les blocs, qui par définition servent à construire des murs, doivent assurer une fonction de
portance. Il en résulte que l'une de leurs propriétés essentielles est la résistance à
l'écrasement.
Les classes de résistance des blocs destinés à être enduits et de ceux destinés à rester apparents sont
indiquées dans le tableau ci-dessous. La classe représente la contrainte de rupture exprimée en bars
(B40 = 40 bars = 4 MPa) rapportée à la section brute minimale du bloc :

Classes de résistance des blocs

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Stabilité mécanique des maçonneries en blocs de béton :

Pour chaque construction, le choix de l’épaisseur et de la classe de résistance des blocs qui seront
utilisés est fonction :
• du type de maçonnerie (façades, soubassements, refends, murs séparatifs…)
• de ses dimensions (l’élancement d’un mur correspond au rapport h/e avec h = hauteur libre
et e = épaisseur brute. murs porteurs : h/e < 20 ; mur de remplissage 30 < h/e < 60)
• des sollicitations auxquelles elle sera soumise (estimation des charges permanentes, des
charges d’exploitation et des charges de neige)

Qualités requises

Aspect : ni fissuration, ni déformations ou arrachement, les arêtes ne doivent pas s’effriter.


Précision : +/- 2 mm sur la hauteur, +/- 1 mm sur l’épaisseur.
Résistance : le coefficient de sécurité est compris entre 6 et 8 suivant que les charges sur le mur sont
centrées ou excentrées.
Non gélivité sous l’effet de gels et dégels successifs.
Adhérence avec le mortier de pose et des enduits.

Certification de produits
C’est la marque NF Blocs en béton qui garantit entre autres la conformité des performances des
produits marqués aux normes précitées.

La marque NF Blocs en béton impose, comme pour tous les autres produits en béton, la mise en
place d'un système de contrôle de production par le fabricant ; son bon fonctionnement est vérifié
par un organisme tiers (en l'occurrence le CERIB). Ce contrôle interne porte sur toutes les phases de
fabrication et notamment : les matières premières, le béton frais, les caractéristiques
dimensionnelles, mécaniques et physiques des produits durcis.
La stabilité dimensionnelle entre états conventionnels extrêmes (retrait/gonflement) est vérifiée par
le CERIB dans son laboratoire.

La mise en place du marquage obligatoire , la marque NF va perdurer pour garantir les


performances des produits et leur aptitude à réaliser des ouvrages conformes à la Norme P 10-202
DTU 20-1.

Marquage
Le marquage réglementaire des blocs est obligatoire en janvier 2005.
Les blocs NF répondent pour la classe de résistance qui leur est attribuée à la catégorie Ι de la norme
EN 1996 – référence Eurocode 6.

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9.5 - Documents de référence :

Les ouvrages réalisés en blocs doivent répondre à un certain nombre d'exigences réglementaires
telles que :
• La stabilité mécanique qui est la première exigence du code de la construction et dont les règles
de conception, de calcul et d'exécution sont définies dans :
− la norme XP P 10-202-2 - référence DTU 20-1 : parois et maçonnerie en petits éléments ;
− la norme EN 1996 - référence Eurocode 6 : calculs des ouvrages en maçonnerie.
• Le choix des murs en fonction de leur exposition à la pluie, qui est défini dans :
− la norme XPP 10 202-1 et 3 - référence DTU 20-1.
• L'isolation thermique dont les exigences sont formulées dans l’arrêté du 29 novembre 2000, pour
lesquelles existent des règles de calcul règles Th-C-U-S et I et des solutions techniques dont
l'application vaut respect du règlement.
• L'isolation acoustique dont l'exigence est exprimée en termes de résultat global pour un
logement (ou un local) dans les arrêtés du 30 juin 1999 et qui peut être respectée en appliquant
les "Exemples de Solutions Acoustiques" : ESA.
• La tenue au feu dont l'exigence est double : l'une concerne la réaction au feu pour laquelle les
blocs en béton sont classés dans la catégorie MO (matériaux incombustibles) et la résistance au
feu (arrêté du 03 août 1999) qui caractérise le temps pendant lequel le mur assure les fonctions
suivantes : stabilité au feu, pare-flammes et coupe-feu.

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10 - LES PRODUITS EN BETON CELLULAIRE


10.1 - Définition

Les blocs de béton cellulaire autoclavé sous pression de vapeur sont des produits du type silico-
calcaire obtenus en autoclave par réaction en présence d’eau entre les composants d’un mélange de
liants hydrauliques et de granulats auquel a été incorporée de la poudre d’aluminium destinée à
créer une multitude de petites cellules de répartition uniforme. Ils sont de structure homogène.

Le durcissement des pièces est fait par moulage, en autoclave. Le matériau qui en résulte est
alvéolaire, léger (densité allant de 0,4 à 1,2 kg/dm3), bon isolant thermique (d’autant plus qu’il est
moins dense), et facile à découper à la scie égoïne. En contrepartie de ces avantages, la cohésion
interne et la résistance à l’écrasement du béton cellulaire sont moyennes, et bien sûr
proportionnelles à sa densité.

Les produits en béton cellulaire sont de plusieurs types :

• Les blocs parfaitement calibrés, en général de densité proche de 0,5, à maçonner par collage
avec un mortier colle spécial. Ils relèvent de la Norme NF P 14.306 : blocs en béton cellulaire
autoclavé pour mur, et font l’objet d’Avis Techniques qui mentionnent les types de collages et de
parements extérieurs compatibles.

• Les produits sous plusieurs formes de longs panneaux pour murs et cloisons, pour planchers, et
pour éléments autoporteurs de sous toitures. Ces éléments font l’objet d’Avis Techniques

• Les blocs sont classés en 2 catégories suivant leur précision dimensionnelle :


• Catégorie C : blocs à coller,
• Catégorie M : blocs à maçonner.

10.2 - Caractéristiques
La présente de micro bulle apporte au béton cellulaire une très bonne performance thermique
Données comparatives :

Béton cellulaire
Résistance thermique : Complexes de doublage
épaisseur
R [m²K/W]
Plaque de plâtre + polystyrène expansé 10+40
10 cm 0,53 à 0,77 Plaque de plâtre + polystyrène extrudé 10+30
Plaque de plâtre + laine de verre 10+40
Plaque de plâtre + polystyrène expansé 10+40
15 cm 0,79 à 1,15 Plaque de plâtre + polystyrène extrudé 10 + 40
Plaque de plâtre + laine de verre 10 + 40
Plaque de plâtre + polystyrène expansé 10 + 60
20 cm 1,05 à 1,54 Plaque de plâtre + polystyrène extrudé 10 + 50
Plaque de plâtre + laine de verre 10 + 60
Plaque de plâtre + polystyrène expansé 10 + 80
25 cm 1,32 à 1,92 Plaque de plâtre + polystyrène extrudé 10 + 60
Plaque de plâtre + laine de verre 10 + 80
Plaque de plâtre + laine de roche 10 + 70

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L’inertie : l’inertie permet d’absorber l’augmentation de la température extérieure durant le jour, et de restituer
l’énergie accumulée pendant la nuit avec un retard de 11h30 (mur de 25 cm).

Les ponts thermiques : la continuité du béton cellulaire aux intersections entre murs extérieurs et
refend permet de limiter les déperditions thermiques.

Données physiques

10.3 - Désignation des blocs :


La désignation des blocs en béton cellulaire autoclavé comprend dans l’ordre les indications
suivantes :
- Blocs en béton cellulaire autoclavé
- Masse volumique nominale (MVn)
- La résistance caractéristique nominale (Rcn)
- Dimensions de fabrication exprimées en centimètres dans l’ordre : épaisseur, hauteur,
longueur, suivi de M pour les blocs à maçonner
- La référence à la norme
Exemple :
Blocs en béton cellulaire autoclavé MVn 400, Rcn 3,5 de 25 x 20 x 60, NF P 14-306, Marque NF.

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10.4 - Exemples de produits

10.5 - Documents de référence

NF P 14-306 : Agglomérés – Blocs en béton cellulaire autoclavé pour murs et cloisons

11 - LES PRODUITS EN TERRE CUITE

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Blocs de terre cuite

• la brique de façade, destinée à rester visible. Elle est de petite taille; est pleine ou partiellement
perforée. Des dimensions typiques sont 5,5 cm × 10,5 × 22 cm. Ce sont les briques que l'on voit
dans nos villes (briques pleines de parement : habillage)

• La brique creuse à perforations horizontales. Elle a un grand format et est utilisée pour construire
des murs porteurs. Elle est destinée à être enduite et n'est donc pas visible. Ces dimensions
typiques sont : épaisseur 20 cm, hauteur 20 cm, longueur de 40 à 57 cm. Elles comprennent de 12
à 60 perforations par exemple.

• La brique à perforations verticales qui a les mêmes fonctions que la brique précédente mais par sa
géométrie, elle possède des propriétés mécaniques plus élevées en compression verticale.

• La brique à propriété thermique (Monomur) qui permet d'obtenir une haute résistance thermique
par sa géométrie à alvéoles et son tesson allégé. Le Monomur est conforme à la réglementation
thermique sans aucun isolant additionnel. Elles sont généralement plus épaisses (30 à 37 cm) et
comprennent de nombreuses alvéoles.

• La brique plâtrière, brique creuse à perforations horizontales, d'épaisseur plus faible, est utilisée à
des fins non porteuses dans la réalisation de cloisons intérieures. Des dimensions typiques 40 cm ×
20 cm × 5 cm.

A côté de ces briques, on trouve les accessoires associés : linteaux, briques de chaînage, briques
d'angle, poteaux,… qui garantissent une construction homogène et sans dilatation différentielle.

Les briques sont utilisées dans des maçonneries et sont maçonnées avec un joint de mortier. Elles
peuvent être aussi collées avec un joint mince au mortier colle. Dans ce cas, la géométrie des faces des
briques doit être parfaite car des non parallélismes ou des écarts de hauteur ne peuvent être corrigées
par la colle. Le collage permet une pose plus rapide et améliore les propriétés d'isolation thermique.
Les propriétés demandées aux briques sont :

• Aspect • Absence d'éclatements dus aux grains de


• Caractéristiques géométriques chaux
• Absorption d'eau • Absence d'efflorescences dues aux sels
• Dilatation à l'humidité solubles
• Résistance à l'écrasement • Résistance thermique
• Résistance au gel

11.2 - Désignation des briques creuses de terre cuite

• Type de brique (C : creuse ou RJ : rupture de joint) courante, fractionnée ou à feuillure


• Pour les briques C : indiquer le nombre de trous, pour les briques RJ : indiquer le nombre de
rangées d’alvéoles verticales.
• Dimensions de fabrication (long, larg, ht).

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• Référence de la norme concernée.

Exemples : brique C : 16 trous 15 x 20 x 40 NF P 13-301


brique RJ à 5 rangées verticales d’alvéoles 22,5 x 20 x 40 NF P 13-301

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11.3 - Classes de résistance

brique à résistance garantie brique ordinaire


Résistance à l’écrasement R
désignation
(MPa) moyenne R ≥ 2 MPa
C ou C ou C ou
RJ 40 RJ 60 RJ 80 minimale R ≥ 1,6 MPa
moyenne 4 6 8
minimale 3,2 4,8 6,4

11.4 - Boisseaux ou conduits intérieurs de fumée

Des conduits de fumée en terre cuite sont utilisés sur différentes sources de chaleur :
• Cheminée à foyer ouvert utilisant le bois
• Foyers fermés avec les sources usuelles de chauffage : bois, fuel, gaz, charbon

Selon l'utilisation, il y a donc plusieurs classes de produits correspondant aux températures


d'utilisation et à la possibilité de feu de cheminée.
Une section typique est 900 cm² (30 cm × 30 cm). La longueur est souvent de 25 cm (4 au mètre) ou de
33 cm (3 au mètre).

Les parois sont pleines ou alvéolées avec des épaisseurs de 3 à 5 cm.


Les tests standards sont :
• Absorption d'eau
• Résistance à la compression
• Résistance à la corrosion des condensas
• Résistance au feu
• Résistance au choc thermique et au feu de cheminée
• Perméabilité à l'eau et à la vapeur d'eau

11.5 - Différents types de produits en terre cuite

Brique plâtrière brique creuse courante brique G à alvéoles horizontaux brique G à alvéoles verticaux
« à quinçonnage » dit bloc perforé isolant

Brique à Rupture de Joint briques de parement

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Monomur (Gélis) Boisseau à parois pleine boisseau à paroi creuse

11.6 - Différents types de maçonneries : appareillages

11.7 - Documents de référence

NF P 13.301 : Céramique - Briques creuses de terre cuite


NF P 13-302 : Entrevous en terre cuite pour planchers à poutrelles préfabriquées
NF P 13.304 : Briques en terre cuite destinées à rester apparentes
NF P 13.306 : Blocs perforées en terre cuite destinés à rester apparents
NF P 51.301 : Briques de terre cuite pour conduits de fumée.
NF P 51.302 : Briques réfractaires pour conduits de fumée.

Norme P10-202 : DTU 20.1: Parois et murs en maçonnerie de petits éléments.


Norme P 51-201 : DTU 24.1 : Travaux de fumisterie

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