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Technologie du bâtiment

CRITERES DE CHOIX D’UN TERRAIN 6


1. Etat du sol Nature du sol 6
2. Implantation /Orientation 7
3. Niveau 7
4. Situation environnementale actuelle et future 8
5. Situation en fonction de l’intérêt personnel 9
6. Prix 9
7. Forme / Taille 9
8. Impétrants 9
CRITERES DE CHOIX D’UN BATIMENT 9
MATERIAUX DE CONSTRUCTION 10
I. La Terre cuite 10
A. La Brique 10
1. Fabrication de la Brique 10
2. Critères de qualité d’une brique 12
3. Classification des briques 13
a) Briques ordinaires 13
• Briques pleines : avec des creux < 20 % du total 13
• Briques creuses/perforées : entre 20 et 40 % de vide 14
• Briques allégées : vide > 40 % du total 15
b) Briques de parement 15
c) Autres briques 15
B. La Tuile 16
1. 4 grandes familles de tuiles en terre cuite 16
a) Tuiles Romaines ou Canale (interdites en Wallonie) : 16
b) Tuiles plates, traditionnelles 16
c) Tuiles flamandes, à torchettes 17
d) Tuiles à emboitement 17
2. Tuiles en béton 17
3. Tuiles en plastique 18
4. Tuiles métalliques 18
5. Terminologie de la toiture 18
C. La Tuyauterie 21
D. Revêtement de sol 22

1
II. La Pierre et le Marbre 23
A. La Pierre 23
1. 2 grandes familles de pierres dans la construction 23
2. Dans nos régions 23
3. Qualité des Pierres 24
4. Classification des Pierres en fonction de la provenance 24
5. Taille de la Pierre : (essentiellement pour les pierres bleues) 26
6. Moellons 29
7. Que peut-on faire avec des pierres de taille dans une maison ? 30
B. Les Marbres 31
1. 2 catégories 31
2. Défaut des marbres 32
3. Comment fabrique-t-on les marbres ? 32
4. Comment faire un marbre de qualité ? 33
III. Le Béton 34
A. Composition 34
1. Eau 34
2. Ciment 34
3. Pierraille 35
4. Sable de rivière 35
5. Adjuvants 35
6. Additifs 35
B. Caractéristiques importantes du béton 36
C. Comment encore améliorer les bétons armés ? 38
1. Béton Pré-contraints 38
2. Béton Post-contraint 39
3. Béton à paillette 39
D. Classification des matériaux en béton 39
1. Bloc de béton 39
2. Bloc de parement 40
CONSTRUCTION D’UNE MAISON 41
I. Implantation du Bâtiment 41
II. Profondeur 43
A. Le niveau d’eau 43
B. Le niveau à bulle – visée horizontale 44
C. Le Laser 44
III. Terrassement 45
IV. Fondation 46
A. Continue 46
1. Semelle (le plus souvent) 46
a) En béton (non armés si on est sur un bon sol) 46
b) En béton armé 47
2. Radié 48
B. Discontinue 49
1. Ossature 49
2. Faux-puits 49

2
3. Pieux 50
a) Pieux en bois 50
b) Pieux en acier 51
• Pieux Battus 51
• Pieux à visser 51
c) Pieux en béton 52
• Préfabriqués 52
• Coulé sur place 53
• Sans enveloppe = pieux forés 53
• Avec enveloppe perdue 53
• Avec enveloppe récupérable 53
4. Murs emboués 54
V. Egouttage 55
Les types d’eaux 55
Les zones 55
A. Zones Egouttées 56
1. Séparatif 56
2. Unitaire 57
B. Zones Non Egouttées mais Egouttables 58
1. Séparatif 58
2. Unitaire 63
C. Zones Non Egouttables 64
D. Tableau comparatif des prix 65
VI. Murs enterrés 67
A. Caves non habitables 67
B. Caves habitables 68
C. Vides ventilés 68
D. Sur terrepleins 69
VII. Murs d’élévation 70
VIII. Les Planchers 72
A. Voutes 72
1. En Berceau 73
2. Courbe 74
3. Dôme / Coupole 74
4. Hélice = Voute hélicoïdale 74
5. Voute en arête 74
B. Voussettes 75
C. Planchers en bois 76
1. Planchers traditionnels (ancien système) 76
2. Planchers modernes 77
D. Planchers en acier 77

3
E. Planchers en béton : = Hourdis 78
1. Entièrement bétonné sur place 78
a) Dalles de béton 78
• Coffrage 78
• Ferraillage 79
• Bétonnage 79
b) Hourdis nervurés 80
c) Hourdis à nervures multiples 80
2. La partie active est seule bétonnée sur place 81
3. La partie active est en partie coulée sur place et préfabriquée 82
4. Les éléments actifs sont préfabriqués 83
5. Les ouvrages mixtes – parties métalliques / parties bétonnées 84
IX. Les Charpentes 85
A. La charpente traditionnelle 85
B. La charpente moderne 87
C. Le lamellé-collé 88
X. La Couverture 90
A. Matériaux ligneux 91
B. Matériaux pierreux 92
1. La pierre de taille 92
2. Toiture en chèrbins (région de Vielsalm) 92
3. Les ardoises 92
C. Matériaux en fibrociment 95
D. Matériaux en métal 96
1. Le zinc 96
a) Méthode du zinc à tasseaux (ancienne méthode pour les 96
bâtiments classés)
b) Méthode du zinc à joints debout 97
2. Métal-Profil 98
3. Les polytuiles 99
E. Matériaux en verre 99
F. Matériaux en plastique 99
1. Le polycarbonate (2 ou 3 parois) pour les vérandas 99
2. Tuiles en plastiques, sous forme de grands bandeaux. 100
G. Le shingles 100
H. Les matériaux pour toitures plates 101
1. Les toitures plates 101
a) Les toitures dites « froides » 101
b) Les toitures dites « chaudes » 102
c) Les toitures inversées 103
d) Les toitures végétales 103
2. Les matériaux 104
a) Le roofing 104
b) EPDM 105
c) Le PVC 105

4
XI. Isolation Thermique 106
A. Les systèmes de propagation de la chaleur 106
1. Convexion 106
2. Rayonnement 106
3. Conduction 106
B. Confort et inconfort 106
C. Conductivité thermique 106
1. Coefficient de conductivité thermique 106
2. Coefficient de résistance thermique 107
3. Coefficient d’échange thermique 108
4. Coefficient de transmission thermique 108
D. 4 types d’isolant 109
1. Isolants synthétiques ou pétrochimiques 109
a) Les polystyrènes (PS) = frigolite 109
b) Les polyuréthanes (PUR) + (PIC) 110
c) Mousse de phenolformaldehide 110
2. Isolants d’origine minérale 110
a) Laine de roche 110
b) Laine de verre 110
c) Verre cellulaire ou foamglass 111
d) Perlite expansée 112
e) Bille d’argex expansée 112
3. Isolants d’origine végétale 112
a) Liège 112
b) Fibre de bois aggloméré 113
c) Cellulose 113
d) Lin 114
e) Chanvre 114
f) Paille 114
4. Isolants d’origine animale 114
E. Exercices 115

5
CRITERES DE CHOIX D’UN TERRAIN :
1. Etat du sol Nature du sol :

Est-ce un bon sol point de vue stabilité ?

• Voir carte géologique


• Consulter les voisins
• Examiner la nature du site :
Les fougères aiment l’eau,
Il y a des marres, …
• Se rendre à la commune

Différents types de sol :

 Sable : A la côte, à Boncelles, en campine


Bon drainage mais instable

 Limoneux : En Hesbaye
Moins fin que du sable
Plus accessible pour la construction

 Argile : Hesbaye, Condroz, …


Imperméable
Bon terrain mais imperméable  L’humidité restera donc
Problème donc pour les caves, il y aura des précautions à prendre.

 Cailloux :
C’est-à-dire pierre, …
Problème pour le terrassement

 Rochers :
Stable mais caves ok avec surcoût !

6
2. Implantation /Orientation :

Si possible, chercher l’exposition (du jardin) au Sud !

S
visite
3. Niveau : UD
Idéalement, un terrain plat !

EGOUTS

EGOUTS

Si les égouts se trouvent en contre-bas  OK


Sinon, problème pour s’y raccorder …

7
CWATUPE :

 Plan de secteur : Affectation de zone sur le terrain.


Zone rouge = Habitable
Toute la Wallonie est couverte par des plans de secteur,

 Plan d’aménagements communaux : Niveau communal.

 CCCATM : Commission Consultative Communale d’Aménagement du


Territoire et de la Mobilité.
La commune n’a pas besoin d’avis de la Région pour accorder
un permis = Commune décentralisée.

 Permis d’Urbanisation = Permis de lotir

 Zones Karstique = Calcaire


Sur base du principe de précaution, la Région Wallonne a
intégré dans le CWATUP le risque karstique parmi les
contraintes physiques pesant sur l'aménagement du
territoire (au même titre que les inondations, les
glissements de terrain, les parois rocheuses ou les
risques sismiques
Problème d’érosion du terrain
Ex : La Roche aux Faucons

 Zones inondables

 Bâtiments classés : S’il y a un bâtiment classé aux environs  difficultés pour


obtenir le permis.

4. Situation environnementale actuelle et future :

Actuelle : Vents dominants en Belgique = Sud Ouest


Seraing se trouvant au Sud-Ouest de Cointe, fait de Cointe le
coin le plus pollué de Liège
Future : Ex : Retinne et la liaison autoroutière.

5. Situation en fonction de l’intérêt personnel :

Par rapport aux Communes,


aux Ecoles,
au Boulot, …

6. Prix

7. Forme / Taille :

Coût d’entretien d’un grand terrain,

8
8. Impétrants :

= Tout ce qui apporte quelque chose au bâtiment :


Electricité, eau, télédis, téléphone, gaz, égouts.

CRITERES DE CHOIX D’UN BATIMENT :


Même critères car :

Permet de bien comprendre un bâtiment


Utile si l’on veut faire des annexes

+
Liste des problèmes d’un bâtiment :

 Stabilité : Fissures, Pq ?
 Humidité : Toiture, ascensionnelle, condensation.
 Urbanisme : - Régularisation d’une annexe sans permis.
- Nombre de logements.
En 1994, le CWATUPE change
o Avant, pas de permis pour modification
d’affectation d’un bâtiment,
Ex : Commerce devient une Habitation
Ajout d’appartement, …
o Après, si !
 Certification électrique
 Certification PEB
 Salubrité

9
MATERIAUX DE CONSTRUCTION :
I. LA TERRE CUITE :
A. La Brique :
Ce sont les romains qui utilisent les 1ières briques, cuites au soleil.
Cuisson entre 850 et 1200 °.
Composition de la terre :

Sable, Argile, Limon, Schiste concassé (pierre)


Si trop d’argile, terre grasse et va se déformer à la cuisson.
Si trop de sable, se disloque et s’effrite.

Fabriquées principalement en Flandre mais aussi à Rome (près de Bomal), à Mons,


1. Fabrication de la Brique :

Etape 1 - Extraction des matériaux (couleurs de briques différentes = argiles de


couleurs différentes)
Etape 2 - Mélange des matières + eau
Etape 3 - Moulage : Avant, Moule en bois

Maintenant, étireuse, boudin rectangulaire découpé à l’aide d’un


file.

10
Etape 4 - Cuisson :

Avant, en tas (pyramide) / Fours discontinus

Note : Cuisson pendant des semaines


Celles à l’intérieure étaient souvent trop cuites (= coumaille)
Elles sont noires et adhèrent difficilement au ciment
Celles à l’extérieure n’étaient pas assez cuites (= bleek)
Elles sont oranges, fragiles et s’effritent.
 Enormes pertes mais ça a duré des siècles.

Fours continus :

Briques Combustible
tournant

Note : On enlève les briques au fur et à mesure de leur cuisson,


Cycle de 5 jours,
Même problème de coumaille et bleek,
Gain de temps car on ne doit pas arrêter.

Fours « Tunnel » :

Note : Briques disposées sur des chariots,


Espace entre les briques pour faciliter la cuisson,
Four au gaz,
Suivi d’une unité de refroidissement (air froid).
Cycle de 48 H.

11
2. Critères de qualité d’une brique :

• Aspect visuel :
Angle bien droit
En bon état
Pas de coup, de fissure
Couleur : ni noire ni orangée

• Aspect sonore :
Son claire lorsque l’on frappe 2 briques l’une contre l’autre

• Texture :
On coupe et on regarde  homogène !
Pas de vide et doit être compacte

• Matière :
Pas d’élément nuisible
Ex : Produit de recyclage, chaux (= tache blanche  prend l’eau et éclate au gel)

• Cuisson :
Ni trop cuite (foncée  vitrifiée) ni trop peu (orangée et s’effrite)

• Gélivité (porosité) :
Une brique gélive est une brique qui ne résiste pas au gel.
Trop d’argile rend la brique poreuse  faible résistance au gel car absorbe l’eau.
L’idéal est d’avoir une brique ingélive.

Comment savoir si une brique est poreuse ?


Plonger une brique dans un seau pendant 5 minutes,
La brique absorbe de l’eau et s’imprègne d’eau.
On tolère une remontée d’eau dans la brique de 2
cm max ; si +  brique trop poreuse.

Remarque :

Salpêtre / efflorescence :
Réaction chimique entre le mortier, la brique et l’eau de pluie.
Ca disparaît toujours.
Note : Sur un mur en béton (ou bloc de béton) ça ne disparaît pas; il faudra
frotter avec de la paille de fer en inox  traitement nécessaire.

12
3. Classification des briques :

a) Briques ordinaires : Utilisée à l’intérieur et plafonnée ensuite  rare.

• Briques pleines : avec des creux < 20 % du total.

2 à 3 trous ; ceux-ci permettent une meilleure


adhérence car le mortier y rentre.
Normalisée : 9 cm d’épaisseur
19 cm de longueur
19 cm
6 à 9 cm de hauteur
9 cm 1 cm de joint
19 cm = 2 X la largeur plus 1 cm de joint

Dans les vieilles maçonneries, 12-25 cm !

Mur plein (Avant) Mur actuel

36, 42 ou 48 cm d’épaisseur

Brique de parement
Bloc de béton

Isolant

Appareillage :

Mur Plein

En Croix, type chemin de fer (cf gare 19ième siècle)


Notion de boutisse et panneresse

13
Une ligne de boutisses, puis une ligne de panneresses et ainsi de suite ….
L’appareillage en croix constitue souvent (à 90 %) un mur plein, d’une épaisseur
d’au moins 19 cm de large …

Mur Creux

Uniquement des panneresse …


Cet appareillage constitue souvent (à 90 %) un mur creux …

Cela donne donc une idée de l’âge de la construction (mur plein/mur creux).

• Briques creuses/perforées : entre 20 et 40 % de vide

Elles sont donc allégées,


Un peu isolante car l’air dans les trous est tout de même un peu isolant.

14
• Briques allégées : vide > 40 % du total

Très légères.
Pas porteur.
Utilisées à l’intérieure (en tous cas chez nous …)

b) Briques de parement :

Toujours 9 cm d’épaisseur.
Doit avoir des qualités spécifiques :
• Esthétique : Belle, jolie
La teinte joue un rôle (attention à l’urbanisme)
Faite main (aspect rustique, ancien)

• Résistance aux intempéries : Ingélive !

• Brique émaillée : Se lave facilement grâce à la pluie.

Avant : Cuite en 2 X.
1. Cuisson traditionnelle
2. Emaille dessus et recuisson
Mais l’émaille se décollait !
Maintenant : Monocuisson.
L’émaille est déposée sur la brique non cuite et puis cuisson
traditionnelle.
Plus solide !

Il est déconseillé de sabler un mur de briques.


En effet, on enlève la protection extérieure de la brique.
Il faudra alors la remplacer par un produit spécial pour isoler la brique.

• Brique engobée : Plongée dans un bain pour donner une coloration spéciale
et puis cuisson.

c) Autres briques :

Briques réfractaires : Résiste à la chaleur.


Cuite à une température + élevée (1600 °).
On a ajouté du quartz et de la terre d’alumine.
Doit être utilisée avec du mortier réfractaire !

Briques de laitier : Il s’agit d’un résidu de haut-fourneau.


Utilisation avant la guerre.
Gris – jaune.
Très dur, très bon contre l’humidité.
Format 12-25.
Plus cher à la fabrication.
(Sert aussi à la place du sel, sur la neige et verglas)

15
Briques béton : Pas de cuisson.
De couleurs différentes.
Poreuse  absorbe l’eau sauf si waterproof (on y a ajouté un
hydrofuge)

Klinkers : Eléments autobloquant sur sable stabilisé.


Il existe actuellement des klinkers en béton, en terre cuite et même en
pierre naturelle. Ils se déclinent dans toutes les couleurs imaginables.

B. La Tuile :
Doit résister à des températures variant de – 25 ° à + 80 °
Cuisson à 1500 °

1. 4 grandes familles de tuiles en terre cuite :

a) Tuiles Romaines ou Canale (interdites en Wallonie) :

Tronconique, c.-à-d. la
base est plus grande que le
haut.
Bouge souvent avec le
vent ; il faut donc de
nombreuses lattes de bois
pour les bloquer.
Existent également avec
angles et pas arrondies.

b) Tuiles plates, traditionnelles :

Légèrement courbée.
Un seul point de contact
pour éviter l’infiltration
d’eau.
Charpente solide car
beaucoup de tuile au m2.

16
c) Tuiles flamandes, à torchettes :

Paille sous
la tuile

d) Tuiles à emboitement

Les plus utilisées.


40 € le m2.
Simple ou double ou triple
emboitement, en fonction de l’intensité
du vent ( triple à la côte …).

2. Tuiles en béton

30/40€ du m2.
Fabricant : Ethernit
principalement.
Lourd
La moisissure s’y agrippe.
A éviter pour les climats
rudes (neige, …)

17
3. Tuiles en plastique

Un ensemble est constitué de plusieurs pièces.


Si noires, absorbent la chaleur ; en cas de forte
chaleur, le plastique se dilatera. Comme elles sont
boulonnées à la charpente, le trou s’élargira.
 Au bout d’un certain temps, elles se détacheront
et s’envoleront.

4. Tuiles métalliques

Un ensemble est constitué de


plusieurs pièces.
Fabricant : Polytuile.
Inconfortable
able au niveau sonore.

5. Terminologie de la toiture
13 12
11
7

10
6

?
?
1

14
4

18
1 Pignon
2 Gouttereau
Mur sous gouttière
3 Pignon
4 Tuile de ventilation/chatière

5 Tuile de ventilation
Pour salle-de-bains, WC, …

6 Croupe

Et Croupette …

7 Tuile faitière

8 About de faitière

9 Tuile arêtière

10 Tuile de rive

11 Poinçon et épi

19
12 Noue en zinc

13 Ligne de vie
Câble tendu ; permet aux
réparateurs de s’y attacher
pour leur sécurité

14 Repose bois
Crochets de sécurité
également utilisés lors de
réparation de la toiture

Tuiles faitières – comment les attacher ?

• Avant, on les attachait l’une à l’autre avec du mortier. Mais après quelques
années, il s’effrite et se détache.
• De nos jours, on utilise de la résine de même couleur que la tuile faitière.
• Les closoirs sont de plus en plus utilisés

20
C. La Tuyauterie :
Pour le raccordement aux égouts.

Collier
Embout
rugueux

Le tuyau est enduit


de vernis avant la
cuisson  aspect
brillant,

On les attache avec du mortier.


Ils sont relativement cassants.

Maintenant, un anneau en caoutchouc est placé sur la partie rugueuse pour


permettre un emboitement plus efficace que le mortier. Parfait contre les odeurs.

Le manchon en caoutchouc permet de garder le contact (reste isolé) en cas de forte


pression ou de cassure …
Fabricant : Firme collinet à Wandre

21
D. Revêtement de sol :
Note : grès = terre cuite

La cuisson se fait à 1300 °

Il existe :
Le carrelage en terre cuite.

Le grès salé : Sel déposé avant la cuisson sur la surface du carrelage.


Taches jaune après la cuisson

Attention : Le grès est différent de la Faïence


La Faïence est également faite à base d’argile, très claire ; elle est par
contre plus poreuse et cassante.

22
II. La Pierre et le Marbre :
Origine : Proviennent de l’extraction et du débitage de roches naturelles.

A. La Pierre
1. 2 grandes familles de pierres dans la construction

Roche métamorphique :
Qui se sont fabriquées par le feu ( volcanique) et refroidies très vite ( formation
de cristaux – ex : diamant, …).

Roche sédimentaire :
Formée par accumulation de dépôts au fonds des océans
 Différentes couches.
On y trouve des fossiles.
La Pierre bleue et sédimentaire.

La plupart des pierres utilisées dans la construction sont des Pierres bleue.

2. Dans nos régions :

Pierre calcaire

• Pierre bleu, petit granit


Excellent pour la construction et pour grands éléments taillés.

• Pour la réalisation de la chaux


Avant, utilisée pour badigeonner les murs.
Mortier à base de chaux (il y a 200 à 300 ans).
Faire du plâtre.

Pierre siliceuse (silice + sable et quartz)

Note : Le ciment vient du calcaire


De nos jours on utilise souvent le mortier batard : mélange de ciment et de
chaux.
Une Pierre calcaire avec de la silice  couleur jaune.

23
3. Qualité des Pierres :

Aspect sonore : Frappe la Pierre avec une pièce métallique


 si son claire, ok.

Doit être homogène : Pas de trace d’autres matériaux dans la Pierre.


Ex : Ligne noire  fragilité.

Compacte

Doit être non hydrométrique : Ne doit pas absorber l’humidité


Permet donc de l’utiliser à l’extérieure.
Sinon il faudra mettre un hydrofuge en surface.
Ex : La Pierre bleu est non hydrométrique.

4. Classification des Pierres en fonction de la provenance :

Essentiellement de Région wallonne (Note : La Brique en Flandre …)

 Pierre Bleue :

Poulseur, Amptine, Sprimont, Comblain, et le Nord du Hainaut (Ecaussine et


Soignies).
Utilisée essentiellement en extérieure (car non hydrométrique).
Pierres de taille.

Attention à la Pierre bleue chinoise : de moins bonne qualité, plus fragile.

 Pierre de Gobertange :

Près de Jodoigne.
Pierre jaune (silice)
Pierre non hydrométrique.
Souvent utilisée pour réparer des bâtiment
classés.
Ex : Place Saint-Lambert.

 Pierre de Vinalmont :

Au-dessus de Huy
Pierre calcaire, blanche.
Non hydrométrique.
Pierre de taille.
Ex : Collégiale de Huy

24
 Pierre de Meuse et de Namur :

Entre Dinant et Namur, Vallée de la Meuse.


Pierre calcaire.
Hydrométrique, donc utilisation uniquement à l’extérieure.

 Calcaire dévonien :

Epoque géologique
Bouillon (Semois), Profondville.
Pierre grise.
Hydrométrique  Pavage intérieure essentiellement.

 Pierre de Tournai :

Calcaire + Silice + Argile


Hydrométrique  Utilisation intérieure
Pavage essentiellement
Ex : Cathédrale de Tournai
5 clochers ; ils penchent car les pierres se
fendent  en restauration.

 Grès :

En Ardennes.
Différentes couleurs
Jaune, rouge (minerais de fer  rouille), verte (cuivre), …

 Schiste :

Sert aussi d’ardoise pour toiture.


De couleurs différentes aussi.

 Pierre de Fontenois :

Province de Luxembourg
Pierre jaune
= calcaire gréseux
Non hydrométrique  ok pour l’extérieure

 Pierres Etrangères

• Tuffaux de Maastricht
Ex :Cathédrale Saint-Paul en partie
Jaune, pierre grenailleuses mais devient très dure en vieillissant.

25
• Pierre de France
Pierres jaunes
Calcaire siliceux
Utilisé pour cheminée, porte d’entrée de maison, …

• Pierre de France douce


Essentiellement pour intérieur (hydrométrique)
Pour dallage, cheminée, escalier.

• Pierre de France Mi-dure


OK pour extérieur, plus solide.

• Pierre de France dure


Château de la Loire
= Notre granit
Annexe du Palais de Justice de la Place Saint-Lambert en partie

5. Taille de la Pierre : (essentiellement pour les pierres bleues)

Clivée

On laisse tomber un ciseau sur le bord de la pierre taillée 


aspect rocailleux.

Sbattu

Clivée et ensuite on griffe en pointillé la pierre avec un outil


(manuel).

Striée

Clivée et ensuite on gratte en continu la pierre avec un outil


(manuel)

26
Bouchardée

Boucharde = marteau
Sciée puis on donne des coups de boucharde (manuel ou
mécanique)

Sclypée

Sclype = peigne
Clivée puis on gratte la surface de la pierre (mécanique)
Plus serré que stries

Gradinée

Gravine = peigne épais


Clivée puis passe une gravine

Ciselée

Sciée au départ
Avec marteau et ciseau
Souvent pour montant de fenêtre par ex.
(manuel)

27
Ciselée

Sciée au départ
Sous-bassement d’immeuble par ex.
(mécanique)

Taille Ancienne

Taille ancienne avec un ciseau mais sans axe bien précis


Pierre sciée

Pierre flammée

Petit reflets rouges


On passe un chalumeau dessus
Pierre sciée au départ

Meulée

Pierre sciée et ensuite on passe avec une meule.


Plus on passe la meule, plus la pierre bleu fonce, s’approche
du marbre noir.

28
6. Moellons :

Eléments de petite dimension.

Tout venant :

On utilise les pierres comme on les ramasse, sans


taille.
Il faut une assise horizontale tous les 40 cm ; ça
stabilise les bâtiments (au propre comme au figuré).
Ex : Pierres calcaire, Pierre Bleue
Pierre pas trop cher mais la beaucoup de travail (main
d’œuvre est cher).

Semi-équarri :

Il y a un dégrossissage de la pierre
Forme +- rectangulaire
Toujours une assise tous les 40 cm
Ex : Pierre de Gobertange, de Fontenoy

Equarri :

Scié pour obtenir des éléments rectangulaires


L’assise se fait automatiquement
Pierre plus cher mais moins de main d’œuvre.

29
7. Que peut-on
on faire avec des pierres de taille dans une maison ?

Meneau +
Traverse =
Croisée

Meneau Corniche

Plomb pour Plomb


soutenir la pierre
lorsqu’on a retiré Linteau
la croisée Traverse

Piédroits en
Linteau
harpe
Montant
de fenêtre Montant
de porte

Appuie- Montant + seuil +


de-fenêtre linteau =
Montant + appuie- encadrement de
de-fenêtre + porte
linteau = Seuil
encadrement de Sous-bassement
fenêtre

30
B. Les Marbres
La différence entre un marbre et une pierre se situe au niveau du polissage.
Le Marbre est une pierre qui supporte un beau poli,

Tous les marbres sont des Pierres


Mais Toutes les pierres ne deviennent pas des marbres.

1. 2 catégories :

Simple :

Ont 1 seule couleur


Ex : Blanc de carrare (en Italie, à côté de pise)

Noire, en Belgique

Composé :

De plusieurs sortes de pierres avec des veines (pas un défaut)

31
2. Défaut des marbres

Marbre fière :
Très dur, tellement qu’on ne sait pas le travailler.
Ca casse l’outil.
Il n’est pas utilisé en décoration.

Marbre filandreux :
Il y a des veines/fentes. Il est dur à travailler également et abime l’outil.
Il n’est pas utilisé en décoration.

Marbre Terrasseu :
Il est filandreux et en plus il y a de la terre dans les fentes.
Impropre à l’utilisation.

Marbre pouf :
S’égraine au polissage.
Impropre à l’utilisation.

3. Comment fabrique-t-on les marbres ?

Il faut d’abord les extraire de la carrière.


Câbles scient les pierres.

Horizontalement  Le câble scie suivant les lits de carrière  marbre unicolore,


de la même matière = PASSE
Verticalement  Le câble scie perpendiculairement ; on rencontre des
matériaux différents ; plus cher et plus fragile = CONTRE-PASSE

Ensuite, les blocs sont envoyés en scierie où ils seront coupés en tranches, en
feuilles.

Notes : Si on place du marbre blanc, il faudra utiliser du mortier blanc et pas du


gris ! En effet, on dit que la pierre pompe  le marbre blanc deviendrait
gris avec du mortier gris …
Le ciment blanc est fait à base de pierre calcaire blanche (en Belgique,
à Autrage, près de Mons).
Le prix du marbre blanc va de 100 à 1000 € du m2

32
4. Comment faire un marbre de qualité ?

Scier le marbre
Meulage : Sable + mortier entre la meule et le marbre
Adoucissage : Sable + poudre de grès entre la meule et le marbre
Rabot : Faïence entre la meule et le marbre
Adoucit : Pierre ponce entre la meule et le marbre
Piqué : Linge serré contenant de la limaille de plomb
Polit/lustre : Emeri, limaille de plomb, potée d’étain, poussière d’os de
mouton calciné.

33
III. Le Béton :
Il s’agit d’un matériau fabriqué par l’homme.
Relativement récent, fin des années 1800.
On en trouve déjà des traces du temps des romains (mélange de tourbe et mortier
qui faisait penser au béton).

A. Composition :
1. Eau :

Quantité :
Trop  Fissures importante au séchage.
Trop peu  Gravier se détache.
¼ de volume d’eau par rapport à la quantité de ciment.

Eau propre :
Potable car le ph est important.

2. Ciment :

Calcaire broyé et cuit dans des fours rotatifs en pente.


Devient de la colle mélangé à l’eau.
Sert dans le mortier pour monter des murs de briques.
Normes Belges : CEM I, CEM II, CEM III, …
Normes européennes : 325, 425, 525
Il s’agit de normes de résistance à la compression.

Résistance à
la
compression

525

425

325

28 j 90 j Temps en jour
On peut Résistance à
décoffrer compression max.
115 %

34
3. Pierraille

Différents types :

Graviers de rivière = cailloux ronds


Le ciment y adhère bien

Pierraille de carrières :
Broyage de pierre de carrière
Plus résistant, empêche le mouvement pour charge
importante.

Béton recyclé :
Vieux béton broyé
Pas homogène
On descend de classe par rapport à l’usage du produit
recyclé :
Avant, Poutre  Maintenant, Dalle
Avant Dalle  Maintenant, Fondation

4. Sable de rivière : Absolument de rivière !!!

Béton de Base = 1 + 2 + 3 + 4

5. Adjuvants (chimique) :

Produits mélangés au béton en quantités très précises :


 Sert à Retarder la prise (en cas de forte chaleur en été).
 Sert à accélérer la prise (en hivers, + 3°)
 Sert à colorer  colorant

6. Additifs (naturel) :

 Roche volcanique : Sert à améliorer l’ouvrabilité ; plus onctueux et donc se


travaille plus facilement
 Pierre ponce : Sèche plus vite.

35
B. Caractéristiques importantes du béton
Bonne résistance à la compression :

Cas : Fondation d’un bâtiment …

Résistance à
Béton déjà bon,
la meilleur même que
compression ce qu’on voulait
En %
Béton dans les
conditions, normes …
115 %
100 %
Mauvais pour le moment ;
60 % mais peut-être une erreur de
coffrage du cube.
ième
 On test donc le 2 cube.
Si mauvais aussi, on arrache
tout.
40 % ième
Le 3 servira en cas de
contestation, pour expertise.

3j 7j 28 j 90 j
Temps en jour
On peut On peut Résistance à
enlever décoffrer compression max.
le 115 %
coffrage
non
porteur

Comme échantillon, 3 cubes de béton de 30/30/30 sont coulés, en même temps que
la dalle de fondation.
Les cubes sont envoyés dans un service spécialisé à l’université pour test.
Après 7 jours, le 1er cube est mis sous presse.
A la rupture, il y a fissuration des angles le tout est de voir le %tage de compression
obtenu.

36
Le béton est mauvais en traction.

Cas : Poutre en béton

Fenêtre :

Flèche

Le bas de la poutre subit une traction (compression + traction = flexion)


La poutre se fissure et se casse.
L’acier par contre résiste à la traction.
 On décide donc de mettre une armature en acier dans le béton.
Cette armature doit être placée au 1/3 de hauteur par rapport à la hauteur de la
poutre sinon, aucun effet …
Cela n’empêchera pas la flexion mais résistera.
Il faudra au moins 2,5 cm entre l’armature et l’extérieure de la poutre pour éviter la
rouille.

Armature

Balcon :

Armature
Armature

37
C.Comment encore améliorer les bétons armés ?
1. Béton Pré-contraint :

Pour des portées > à 4 m, le pré-contraint est obligatoire

Fabrication :
On utilise un coffrage métallique chauffant (permet au béton de sécher plus vite).
Longueur, 100 à 150 m
BETON

Trous pour
alléger la Câble
structure tiré,
tendu

Câble

Ensuite on découpe à la scie en fonction des longueurs demandées.


A la découpe, l’acier se rétracte.

Câble

Contre-
flèche

Lorsqu’on montera le mur, placera la chape et le recouvrement, la poutre reprendra


sa forme normale, sous le poids, et la contre-flèche disparaitra.

38
2. Béton Post-contraint :

A COMPLETER !

3. Béton à paillette :

Relativement récent (10 ans).


Les paillettes sont en résine ou en carbone (maintenant).

Grande dalle de béton.


Ex : Piste de Bierset, dalle de parking.

Les paillettes sont jetées n’importe comment, en même temps que le béton est
coulé; en nombre suffisant pour qu’il y ait interaction entre les paillettes.

D.Classification des matériaux en béton :


1. Bloc de béton

Bloc de béton lourd (car plein) :


Utilisé surtout pour fondation
Maçonnerie de cave avec beaucoup de compression

Bloc mi-lourd :
Maçonnerie de cave
Avec creux
Ex : Bloc BESTO, Bloc STEPOC

Bloc béton léger :


Propriété isolante de ces blocs.
Moins résistants par contre.
Ex : ARGEX (=Argile expansé)
Label top argex  Quantité suffisante d’argex dans le bloc de béton.

Bloc BIMS :
Egalement léger mais de mauvaise qualité.
Cendrée, résidu de fabrication, pas très solide.

Bloc de béton de laitier

39
Bloc béton cellulaire :
Egalement léger
60 cm de long sur 24 cm de haut
Ce sont les blocs YTONG
On ajoute de la chaux, du sable fin et de l’aluminium (base étant eau + ciment).
Ils sont isolants.
Ils se fissure, moins résistant.
Ils ne sont pas utilisés pour l’extérieur ; on placera une brique autour.
Ca se scie  pratique.

2. Bloc de parement :

Doivent être hydrofugé (car extérieure)


Doivent être bien calibrés (esthétique)

Ex : Bloc clivé, imite la pierre


On laisse tomber une lame sur le flanc d’un bloc ; une tranche du bloc se
détache et ça donne l’aspect naturel de la pierre.

40
CONSTRUCTION D’UNE MAISON :

I. IMPLANTATION DU BATIMENT :
Il faut : Planches, piquets, jalons (piquet rouge et blanc), ficelle, clous, masse et
décamètre.
On part du principe ici que le terrain est rectangulaire …
Repérage d’une borne de point de départ.
On y insère un jalon.

1m 4m 4m 1m

Ficelle

6m 6m

4m 4m

On reporte l’implantation sur le terrain.


A 4 m de la borne de départ on place un piquet. Puis un 2ième à 4 m d’une des
bornes en façade ; on les joint par une ficelle,
Et ainsi de suite …. On obtient les 4 coins de la maison.

41
On place en suite les chaises (le maçon et l’architecte).

A 1 m, 1,5 m par rapport aux coins de la maison …


On joint 2 coins par une ficelle, en prolongeant jusqu’à la chaise …. On y plante un
clou.
Et ainsi de suite pour les autre coins …
Quand les clous sont tous posés, on enlève les piquets et la ficelle … on garde juste
les chaises.
On relie ensuite chaque clou par une ficelle … on obtient ainsi la zone de
terrassement.

Clou

Planche

Ficelle

Piquet/coin
de la maison

On creusera un peu au-delà de la ficelle car la dalle doit être un peu plus large que la
maison.

42
II. PROFONDEUR :
Le niveau de référence est fixé conventionnellement par l’architecte
Supposons que le rdc fini sera à 10 et que la borne de référence est à 9,60.
Le terrain monte donc car différence de 40 cm …

10

9,6

3 techniques pour déterminer la profondeur :

A. Le niveau d’eau :
Il faut d’abord oter les bouchons utilisés pour le transport et ainsi faire partir les
bules.

Effet de
parois

Le niveau d’un côté sera le même de l’autre côté.


Attention à l’effet parois : L’eau adhère aux parois du tuyau ; il faut en tenir compte
de chaque côté du tuyau

11

10
Différence
de 1 m 40

9,6

Le but est de trouver le niveau 10, départ du terrassement …

On place une mire sur la borne. On fixe le niveau 11 sur cette mire.
11 correspond au niveau du rdc (10) + 1 ; il s’agit d’un principe dans le métier.
Le niveau d’eau est placé à 11 sur la mire.
On place une 2ième mire le long de la chaise ; le niveau d’eau placé le long de cette
chaise indiquera donc également le niveau 11 (sur le principe des vases
communicants). En retirant 1 sur le niveau on obtiendra donc le niveau 10 recherché.

43
B. Le niveau à bulle – visée horizontale :

10
143 103

9,6

Le but est de trouver le niveau 10, départ du terrassement …

Il faut d’abord mettre le niveau de niveau …


La bulle doit être mise au centre à l’aide des 3 roulettes.
Ensuite on le retourne de 180 ° et on recommence la mise à niveau - l’appareil aura
gardé les premières références en mémoire ; donc si on le retourne de nouveau le
niveau de 180 ° il sera toujours de niveau.

On place une mire sur la borne de référence.


L’opérateur va lire une valeur, par exemple 143.
Ensuite l’opérateur se retourne et la mire est déplacée contre le piquet de chaise.

Si 143 correspond à 9,60


Alors 103 correspondra à 10

Il faudra faire bouger la mire le long du piquet de la chaise jusqu’au niveau 103. On
aura ainsi le niveau 10.

C.Le Laser :
Le principe est le même que pour le niveau mais tout est automatisé y compris la
mise à niveau.
La lumière balayera partout et fixera le niveau souhaité.

44
III. TERRASSEMENT :
Le terrassement se fait normalement en une journée (pour éviter de laisser du
matériel couteux sur chantier notamment).

Le terrassement se fait légèrement en biais pour garder une certaine stabilité des
terres pendant les travaux et donc éviter un éboulement.

La Terre arable a une certaine valeur ; il faudra la garder pour la réutiliser.


On en trouve sur une profondeur moyenne de 30 cm.

Le reste, est une terre moins intéressante et devra être évacuer (vérifier tout de
même si il n’est pas utile d’en garder un peu pour du remblais par exemple….

On creusera également une rigole de 30 cm de profondeur ; il s’agit de la semelle de


fondation (c’est ce qu’on appelle le terrassement manuel car avant, ça se faisait à la
pelle et maintenant, au bobcat.

10 Terre arable

2,80 m
= 2,50 m de Terre moins
caves + dalle intéressante
de fondation
= gros cube

0,30 m

Semelles
de
fondation

Remarque : Le Foisonnement
Une terre compactée par les années, qui est travaillée à la
pelleteuse, prendra du volume, jusqu’au double du volume.

Il y a donc 3 types de terre (terrassement) :

• Terre arable
• Terre gros cube
• Terrassement manuel pour semelle de fondation

45
IV. FONDATION :
2 grands types de fondation :

A. Continue :
1.Semelle (le plus souvent) :

Boucle de terre, d’une pièce ;


fait le tour de la maison. Sera
relié au compteur.

Mur de 14 ou de 19 ; on
ajoutera 10 cm de chaque côté
pour faire la semelle.

Le plus souvent.
Sous les murs porteurs.
= Transition entre le poids du bâtiment et le sol.

a) En béton (non armés si on est sur un bon sol)

30 cm d’épaisseur (si non armé) pour un bungalow ou bâtiment à un étage max.


Mur de
fondation

10 39 10

Semelle

30

59

Dans ce cas, la semelle fera 59 cm (le mur de 39 cm + 10 cm de chaque côté).


Pourquoi les 10 cm : Marge pour déposer le mur de fondation.

46
Avant de bétonner, on dépose la boucle de terre puis un lit de sable au-dessus car
elle réagit au béton.

b) En béton armé :
Mur de
fondation

Semelle

Liaisonner les
armatures par des
Le diamêtre des barres d’armature dépendra de étriers,
la tous les du
résistance 30 cm
sol ; il faudra donc
faire des sondage pour déterminer la portance du sol.

Armature

Note : Le béton armé résiste bien à la traction.

Les armatures seront disposées dans le bas et dans le haut si le terrain est mauvais.

47
2.Radié :

Dale de béton sous le bâtiment


But : Transmettre le poids du bâtiment sur un sol insuffisamment stable.

Dale sur l’ensemble de la maison


Epaisseur : au moins 50 cm
A au moins 80 cm de profondeur (hors
gel, en Belgique)

Sol

80 cm 50 cm

Puit de
Phosphate

Armatures en
haut et
e en
bas car sait
pas comment
va évoluer
Armatures
rmatures

Puits de phosphate :
Au siècle dernier (1800), on creusait à 5 0m de profondeur sur un rayon de 10 m
pour trouver du phosphate. Une fois terminé, on remblayait …

5m Terres

Bois
50 m

Vide

Au bout d’un temps, le bois pourrissait et cela causait un éboulement …  Radié


obligatoire.

48
B. Discontinue
1. Ossature :

Sur un bon terrain …

Barres d’attente sur le socle car la colonne sera


coulée plus tard

2. Faux-puits :

Dalle
1m

Béton armé
préfabriqué
d’une
épaisseur de
10 cm et
biseauté
métallique

Une dalle (d’un poids = au poids de la


maison + 15 %) est déposée à l’aide d’une grue sur le dispositif.
 La dalle va donc descendre jusqu’au niveau du sol ; on dispose ensuite les
nouveaux anneaux sur lesquels on redépose la dalle.
 descend de nouveau et ainsi de suite jusqu’à que ça ne bouge plus.
On découpe éventuellement ce qui dépasse et on coule une dalle de répartition (pas
un radié mais proche).

49
3. Pieux

Sur très mauvais sol …

a) Pieux en bois :

Ok pour habitation.
Ex : Venise
Le bois résiste bien à l’humidité ; mais le bois n’aime pas l’alternance eau-air (vague)
à cause des moisissures, insectes.
 le dessus des pieux pourris à Venise
 Travaux pour limiter le trafic et empêcher les différences de niveaux
Par contre, le bois dans le sol  ok car par d’air …
Un produit est déposé sur le bois …
Tête
métallique

Cône en métal
dans certains
cas …

Recepage : Recouper les pieux pour les avoir de niveau.


Rem : Pas de dalle de béton sur du bois !
Relativement bon marché
Idéal : Le chêne
Technique de moins en moins utilisé
Désavantage : Peu résistant aux efforts sismiques car lisse (cf clous et vis)

50
b) Pieux en acier :

Plus solide que le bois lors de l’enfoncement


 pour des sols plus durs.

• Pieux Battus :

Enfoncer à la « masse ».
Mouton =
Elément en béton
que l’on lâche sur le
pieu pour l’enfoncer
Creux mais peuvent dans le sol.
être remplis de béton

On a sondé  on connaît leur taille à l’avance.


On peut en emboiter d’autres si trop courts. On peut aussi receper.
En général, 20 à 30 cm de diamètre mais varie en fonction du bâtiment.
Les parois sont lisses également  Problème en cas de séisme ; le pieu peut
ressortir.
Il faut une protection contre la corrosion.

• Pieux à visser :

Ronds (plus facile pour tourner dans le sol).


En tournant, s’enfonce dans le sol.
 Résistance au problème de séisme.
Pas de vis

Différence entre battu et vissé :


En ville, il vaut mieux visser car moins de chocs (stabilité des maisons voisines).

51
c) Pieux en béton :

• Préfabriqués

- Pieux battus : idem acier, tête renforcée pour recevoir des efforts (masse)
- Pieux vissés : idem acier
- Pieux MEGA / brevet
Cher
Pieu constitué d'éléments cylindriques métalliques ou en béton armé, foncés
hydrauliquement dans le sol en utilisant comme réaction le poids même de la
construction.

50 cm

Verin
hydraulique

Plein

Pieu en
béton Trou

Le vérin pousse vers le bas et enfonce le pieu en béton.


En bout de course du vérin, on ajoute un autre pieu et ainsi de suite puis on enlève le
vérin et on bétonne le vide.

52
• Coulé sur place :

- Sans enveloppe = pieux forés

Eau …

Le grappin de la grue creuse le sol jusqu’au « bon » sol ; La profondeur des


trous peut donc varier. Le travail n’est pas stable car la terre tombe …
L’eau des nappes aquifères est attirée par les trous (vases communicants).
Le trou pourra donc se remplir d’eau et l’eau attaquera l’armature et le béton …
 il faudra donc pomper.
Les armatures sont réalisées sur le côté et descendues dans le trou ; ensuite
on bétonne rapidement pour que l’eau ne revienne pas.
Procédé cher.
Ex : Parking sous-terrain de la Place Saint-Lambert

- Avec enveloppe perdue :

Anneaux métalliques (souvent) ou en béton, enfoncés en même temps qu’on


creuse et on bétonne l’intérieure des anneaux.
Pas d’éboulement et moins d’humidité (l’eau s’infiltrera malgré tout par le bas)

- Avec enveloppe récupérable :

Inventée par un liégeois (Mr FRANKIGNOUL  Pieux


FRANKI) en 1890 ; avant, ça faisait l’objet d’un brevet mais
maintenant c’est tombé dans le domaine public.
Attaches Il s’agit d’une enveloppe métallique.
Les anneaux sont superposés, attachés les uns aux autres.
Les éléments sont retirés lors du bétonnage par la même
grue qui a creusé.
Ils sont donc réutilisables
 moindre coût.

53
4. Murs emboués :

Il s’agit d’un béton très liquide,


La bentonite est utilisée …
Permet une prise très rapide
Utilisé pour la construction du parking cathédrale à liège.

Tout le pourtour de la place cathédrale sur la profondeur du parking.


Mur
On alterne d’abord le béton et la terre … emboué

Béton Terre

2 rails en béton
On laisse sécher puis remplace la terre par le béton … Sol
pour guider le
forage du mur

Charges reprises par les fondations :

• Poids propres du bâtiment


 faire une descente de charge
kg par mètre courant

• Charges permanentes
= Mobilier, habitants
300 kg/m2 pour une habitation

• Surcharges
= Neige, entretien du toi, vent de tempête, …

• Poussée des terres

• Charges d’exploitation (industrie ou atelier)


Ex : Pont roulant.

54
V. EGOUTTAGE :
Les types d’eaux

Il y a trois types d’eaux provenant d’une habitation :

1. Les eaux de pluies, appelées eaux propres, qu’il ne faut pas salir ni traiter. On
ne va donc pas les jeter à l’égout directement ;
2. Les eaux usées, provenant de la cuisine et de la SDB ; ces eaux de
vaisselles, de bains, etc. sont les eaux les plus polluantes car elles
contiennent du savon, des produits chimiques, du phosphate,…
3. Les eaux vannes, ou fécales, qui sont les plus nocives.

Les eaux usées et les eaux vannes doivent être traitées.

Les zones

Il y a peu
d’égout
dans les
fagnes …

Une petite partie du


Hainaut ne dispose
pas d’égout.

L’Europe à imposé que pour 2004 toutes les zones égouttables de Wallonie soient
égouttées. En 1998, il n’y avait que très peu de zone non égouttables (Fagnes, une
petite partie du Hainaut)…mais en 2004, une nouvelle carte a été rééditée où il en
apparaissait dès lors une dizaine…chaque commune a dû rendre un plan
d’égouttage avec des zones non égouttables (PCGE), ce qui fait que maintenant il y
a beaucoup de ces zones un peu partout.

55
3 Zones :

 Zone égouttée (ZE)


Il y a un égout avec en principe une station d’épuration.

 Zone non égouttée mais égouttable (ZNEE)


Les égouts ne sont pas encore placés mais d’après la carte, il y en aura un.

 Zone non égouttable (ZNE)


Il n’y aura jamais d’égout.
Les proprio devront épurer eux-mêmes leurs eaux.

A. Zones Egouttées :
Egout public.

2 types :

1. Séparatif

Gouttière
 eau de
pluie

Eau de
WC

Rue

Avaloire

Les eaux de pluies (corniches, rigoles,…) sont reprises dans un (ou deux) égout(s) à
part et envoyées directement dans le fleuve.
Les eaux usées et les eaux vannes sont envoyées dans une station d’épuration.
Ce système est nettement meilleur quant au rendement mais est beaucoup plus
cher.

56
2. Unitaire

Gouttière
 eau de
pluie

Eau de
WC

Rue

Avaloire

Un tuyau unique ; toutes les eaux sont ramenée dans ce tuyau.


L’eau propre est mélangée à la sale.

Ceci est la forme idéale d’un tuyau d’égout.


Cette forme accélère l’écoulement et l’évacuation.
Mais ils sont plus chers que les tuyaux ronds.
Les ronds seront donc utilisés la plupart du temps.

Chambre de visite d’un tuyau d’égout :


Les couvercles

Siphon
Evacuation des disconnecteur

?
eaux vers les
égouts

Obstacle /bouchon
venant soit de la
maison soit de
l’égout qui a reflué

Dans une structure en béton … Sert à nettoyer sans tout démonter.


La commune gère tout ce qui est après la chambre de visite. Les couvercles permettent
d’avoir un accès direct aux obstacles éventuels. Le siphon disconnecteur coupe l’installation
privée de l’installation publique.

57
B. Zones Non Egouttées mais Egouttables :
1. Séparatif :
Chambre
de visite

Cuisine
S-D-B

WC

Pompe

Filtre à
sable

Chambre
de
Aucun tuyau CEP
devant le
garage … Fosse
Dégraisseur

sceptique

Filtre
bactérien
descensum

Décoloïdeur

Echantillonneur

Lagunage

Drain de
dispersion

58
= Circuit d’eau propre

Chambres de visite : Egalement appelée « regard ».


En principe, une au pied de chaque tuyau de descente.
ième
Trappe en 2 couvercle graissé sur
fonte ou les côtés afin d’éviter la
en béton diffusion les odeurs fécales

Cimentage
sur chaque
Tuyau face pour
Tuyau l’étanchéité

Evacuation

Cimentage

Filtre à sable : Permet d’éviter les déchets dans la citerne (ex : feuille, …)
CEP : Citerne d’eau de pluie.
Souvent 3000 L
Il faut toujours un « trop plein » pour l’écoulement de l’eau
de pluie excédentaire.
Ce trop plein peut aller dans un ruisseau, dans le drain de
dispersion ou dans le lagunage.
Pompe : La pompe ramène l’eau de pluie dans la maison.
Lorsque l’on pompe l’eau de pluie pour la réutiliser (ex. :
laver sa voiture, WC,…), il faut une coupure physique
entre l’eau de pluie et l’eau du réseau.

59
= Circuits d’eaux sales

Dégraisseur : Les eaux d’éviers sont dirigées vers le dégraisseur.


A l’arrivée des eaux usées dans le dégraisseur, les
morceaux solides tombent dans le fond du 1er
compartiment et forment un dépôt. Les savons et les
graisses remontent et forment une croûte, qu’il faut
enlever tous les 4-5 mois à l’aide d’une épuisette spéciale
sinon l’eau passera par le dessus et ne sera plus
dégraissée.
Les compartiments servent à décanter
Trappe de
visite

Maison Eau
dégraissée

Savon, graisse,
Bac en
… plus léger 
béton
forme une croute

Sédiments,
dépôt, …

Fosse sceptique : Les eaux de wc sont envoyées dans la FS.


Si la FS dispose de 3 compartiments, elle recueille
également les eaux du dégraisseur dans le 3ième.
Sinon (2 compartiments), les eaux du dégraisseur
rejoignent le circuit juste avant le filtre bactérien
descensum.
La FS doit être raccordée à un tuyau de descente (d’eau
de pluie) ; cela permet à l’air de la FS de remonter et
assure la ventilation.

Trappe de
visite Ventilation

Bactéries Citerne en
aérobies plastique ou en
(prennent de l’air béton comme la
pour vivre) CEP

60
Comment activer la FS ?
• Soit on met un Herve bien fait ; il dépose les
bactéries nécessaires et amorce la FS.
• Soit du produit éparcyl.
Précautions :
• Les antibiotiques et la javel tuent les bactéries ; il
faudra donc en remettre.
• Nettoyer tous les 4 ou 5 ans.

Filtre bactériens descensum : Descensum = descente


L’eau s’écoule par une goulotte et éclabousse la
coupole et passe par la grille de façon aléatoire. En
dessous, sur une deuxième grille, se trouve du
charbon auquel sont accrochées des bactéries,
lesquelles mangent alors les résidus contenus
encore dans l’eau. L’eau est ensuite remontéer au
niveau de départ par une pompe (qui nécessite de
l’électricité). Ce filtre doit être nettoyé chaque
année et le charbon remplacé après 2-3 2 ans.

Goulotte

FS / Dégraisseur

Grille

Pompe
Grille

Charbon

61
Décoloïdeur : Pas obligatoire.
Echantillonneur : La Région Wallonne a le droit de prendre des échantillons
d’eau pour vérifier si les eaux correspondent à ses critères
de qualité ; si non, possibilité de sanction.
Drain de dispersion : d’une longueur de 50 m (5 X 10 m par ex.).
Il est empierré afin qu’il ne se bouche pas et que les eaux
sales du terrain ne pénètrent à l’intérieur.

Sol Sol
Terre

1m

Feutre

Pierraille
Tuyau de
drainage, troué
pour l’évacuation
de l’eau

Lagunage : Plantes aquaphiles (= consommant beaucoup d’eau).

Terrain

Eau

Sable Dalle de béton


avec muret

62
2. Unitaire :

Cuisine
S-D-B

WC

CEP

Chambre
de visite

Fosse
sceptique

Filtre Drain de
bactérien dispersion
descensum

Décoloïdeur Echantillonneur

Lagunage
Fosse sceptique :
• Soit « toutes eaux
 plus grande (nombre d’habitants prévu + 2)
• Soit SANICLAIR

63
C. Zones Non Egouttables :
Souvent, il s’agit d’une zone retirée et peu habitée. Le système est le même que le
système unitaire si ce n’est qu’une mini-station d’épuration est installée au lieu de la
fosse septique et du filtre bactérien. Il faut du courant, il faut l’entretenir (tous les 6
mois) et il faut vérifier que l’eau est bien traitée. On obtient cependant de meilleurs
résultats qu’avec une fosse septique et un filtre bactérien.

Cuisine
S-D-B

WC

CEP

Chambre
de visite

Drain de
dispersion

Mini
Echantillonneur
Station

Aération car Lagunage


bactéries
aérobies Trappes Moteurs
en béton

Terrain

Béton

Eau

Hélices pour brasser et faire


travailler les bactéries

64
Zone Chambre Tuyau Siphon Dégraisseur Fosse Citerne Filtre Charbon Mini-station Drain Px total placement
de visite disconnecteur sceptique eau de bactérien dispersion compris
pluie
ZE 4 à 300 50 m à 30 / / 3000 L / / / / 4000 €
€/pce € du m + raccordement à
 1200 €  1500 € 500 € 800 € l’égout de la
commune (de
1000 à 5000 €
D. Tableau comparatif des prix

suivant la
commune) –
disons 3000 € de
moyenne
 7000 €
ZNE mais 7 à 300 100 m à 3000 L / 50 m à 50 11200 €
Egouttable €/pce 30 € du m € du m + 500 € et 3000 €
- Système  2100 €  3000 € (500 €) 600 € 1000 € 800 € 1000 € 200 €  2500 € en cas de
séparatif raccordement à
l’égout
ZNE mais 6 à 300 70 m à 30 / 3000 L / 50 m à 50 9700 €
Egouttable €/pce € du m € du m + 500 € et 3000 €
- Système  1800 €  2100 € (500 €) 1300 € 800 € 1000 € 200 €  2500 € en cas de
unitaire raccordement à
l’égout
Zone sans 6 à 300 70 m à 30 / / / 3000 L / 3000 € + 50 m à 50 12200 €
égout €/pce € du m 2000 € € du m + courant pour
 1800 €  2100 € 800 € (équipement  2500 € Mini-station
mini station) +
Entretien/6
mois 150 €

65
Ce tableau nous permet de voir l’incidence de l’égouttage sur le prix d’un terrain.
Par rapport au prix, même en ZNE mais égouttable, on est plus tranquille avec une
mini-station… mais il y a les frais d’entretien récurrents (mais il ya tout de même des
primes).
Cependant, le système le plus intéressant reste le système égoutté (de plus, plus la
commune est riche, moins le raccordement est cher).
Pour les lotissements, il y a possibilité de mettre une station d’épuration pour tout le
monde.

66
VI. MURS ENTERRES :
A. Caves non habitables
Dalle du rez
en béton

Terre
arable Bloc
de 39

Remblais Dalle de
béton armé
(10 à 15 cm)

Sable sur
4 ou 5 cm

Empierrement

Semelle de
Drain sur fondation en
sable stabilisé béton

Bleu : cimentage + coaltar 2 couches. (trait bleu)


Sert à ramener l’eau vers le drain.

Rouge : DIBA = membranes d’étanchéité plastique (trait rouge)

Drain : souvent entouré de « coco » (fibre), qui filtre l’eau arrivant dans le drain.
Le drain sera raccordé à l’égout.
On mettra des pierrailles tout autour du drain pour éviter qu’il ne se
bouche, ces pierrailles étant entourées par une membrane appelée
BIDIM (trait vert)

Platon : Membrane plastique gaufrée pour que la pression de l’eau ne vienne


pas sur le cimentage (trait orange).

Visqueen002 : Membrane disposée sur le sable avant de couler la dalle de


béton ; évite le contact direct avec les pierrailles, et donc les
trous (trait jaune).

On pourrait toujours avoir un peu d’eau ; raison pour laquelle on parlera de caves
non habitable.

67
B. Caves habitables
= CUVELAGE

Mur Mur
extérieur intérieur

Dalle de
cave

Roofing en 2
couches

Dalle de
béton

Le Roofing est placé en 2 couches de façon continue, ce qui donne le cuvelage.


Le mur intérieur est monté en premier.
On peut également ajouter un drainage mais ce n’est pas nécessaire ici.

C. Vides ventilés
Grille de la
ventilation en T

80 cm
idéalement

Aération aux 4
coins des vides
ventilés Terres

La ventilation en T pour limiter les entrées d’eau de pluie dans le vide ventilé.
Un DIBA est également placé en haut du mur, sous la dalle du rez.
Drainage pas utile sauf si veut en faire des caves plus tard … (mais pas conseillé).

68
D. Sur terrepleins : Béton

Visqueen
tout le long
Semelle

On pose du visqueen tout le long de la fondation (semelle + dalle) (trait orange).


La dalle en béton repose sur une couche de sable et en dessous, une couche
d’empierrement.
La Semelle fera 80 cm de profondeur.

69
VII. MURS D’ELEVATION :
1 Dalle de béton
2 Bloc Ytong ou foamglas (mousse de
verre, verre cellulaire incompressible)
Le bloc Ytong peut servir pour tout le mur
de fondation.
Pour éviter les passage thermique entre
23
l’extérieur et l’intérieur.
3 DIBA – Membrane en « S » - Flashing
22 (en rouge)
24
4 Parement en brique de 9 cm de large.
21 Toutes les 3 briques, le joint vertical reste
ouvert pour l’évacuation de l’eau. (X)
20  pas de mortier
Sert de ventilation
5 Appuie ou seuil de fenêtre posé sur le
parement – 5 cm du parement
6 Casse-gouttes ou larmier
19 7 Isolation en polystyrène expansé ou en
mousse de polyuréthane projeté
Hourdis 8 Visqueen (jonction avec le DIBA) – évite
la remontée d’eau
9 Chape et carrelage au-dessus
18
10 Plinthe
15 11 Gyproc
12 Tablette
17
On place un joint de silicone autour de la
tablette, du châssis et du seuil.
16
13 Mur de blocs de béton ou blocs en terre-
14 cuite ou blocs Ytong
14 Arrière linteau en béton (ou en pierre ou
en brique)
15 Isolant sur 10 cm servant de barrière
Châssis thermique.
On fore pour placer les crochets à piquer
et la pastille.
Le parement vient sur le crochet – Les
12
crochets vont dans le joint du parement.
1 Minimum 10 crochets par m2.
Ex : Laine de verre, polyuréthane,
5 11 polystyrène
1 Il faut toujours 1 cm ou 2 entre l’isolant et
9
6 10
1 les murs.
4 1 1 16 Cornière
1 13
17 DIBA
8 18 Béton
1 19 Chape
3
1 2
1 20 Feuillard, destiné à tenir la Sablière (en
acier inoxydable)
1 21 Sablière (bois de 5/13)
Terre 1 22 Panne
7
23 Chevrons – tous les 40 cm (taille : 5/6)
1 24 Gouttière, attachée aux chevrons

70
Précisions :

5 cm

Patte « Z » pour
attacher le
châssis (à l’aide Gyproc
de vis)

Tablette

5 cm Joint
de compribande
battée

5 mm
Cornière métallique (L) sur
laquelle on maçonne ; la
cornière doit être attachée à
l’arrière linteau.
Ou bois avec contre-flèche.

Contre-flèche de 5 mm pour
effet optique (paraît droit) et
< 1,5 m effet vouté

Si < 1,5 m,
encadrement de
bois
5 cm

71
VIII. LES PLANCHERS :
= Aire de foulée  pas nécessairement en bois …

A. Voutes

Clé de
voute

Plus il y a de poids, plus la voute tient.


Effort par le haut et puis oblique
La voute a envie de s’ouvrir - > on place
souvent des tirant

Tirant

Architecture roman. Architecture


Les contreforts gothique, ogival.
permettent de Les arcs-boutants
reprendre les efforts permettent de
obliques reprendre les efforts
obliques

Les pinacles sur les


arcs-boutants
servent à mettre du
poids et réduire les
efforts obliques

72
Génératrice des voutes :

= comment agrandir l’arc  profondeur de la voute.

1. En Berceau

La génératrice est une droite dans ce cas.

73
2. Courbe :

La génératrice est une courbe

3. Dôme / Coupole :

La génératrice est une courbe également mais la voute pivote


sur elle-même.
= ½ ballon
Il n’y a pas de pilier au centre.

Différence entre un dôme et une coupole ?


Dôme = extérieur
Coupole = intérieur

4. Hélice = Voute hélicoïdale :

Couverture d’escalier en colimaçon.


Ex : Les escaliers de Chambord.

5. Voute en arête :

Double génératrice
en droite.

74
B. Voussettes

Soit
Soit

Tirant pour
maintenir

Poutre
métallique 60 / 70 cm  Plancher de 30 cm
de largeur d’épaisseur.
Hauteur plus petite

Souvent, il s’agit de caves  humidité qui attaque les poutres qui rouillent donc.
Solution : Ajouter une poutre, fixée au mur.

75
C. Planchers en bois :
2 manières différentes :

1. Planchers traditionnels (ancien système) :

Grande portée ( grande pièce)


D’abord une poutre maîtresse (avant en chêne) d’un taille de 30/30, 50/50.
Ensuite on place tous les 30 à 40 cm des poutres secondaires ou solives.

Ancrage pour
maintenir la poutre
dans la
maçonnerie (fixée
à la poutre,
latéralement)

Encoches
pour solives

Poutre Souvent plafonnées


pour cacher le bois
 voussettes

La poutre maîtresse repose sur des murs porteurs ( perpendiculaire à la poutre) ;


le plancher est donc également perpendiculaire au mur porteur.

76
2. Planchers modernes :

Portée maximum de 5m / 5m.

Tous les 40 cm on place du sapin


Gites déposées
sur les murs rouge ou blanc teint en vert
porteurs (protection contre champignons ..).
L’ensemble =
gitage Taille de 5/15, 6,5/18, 8/23, 10/30
en fonction de la portée …

Sert à caler les gites, afin qu’elles


ne se déforment pas = chainage.

Ensuite on dépose le plancher sur


l’ensemble.

Décalées
pour clouer
des 2 côtés

D. Planchers en acier :
Souvent utilisés en industrie

Platelage :
Tôles déposée sur Poutrelle Poutrelles
les poutrelles maîtresse solives
faisant office de
Poutrelle solive
maîtresse

Fixée par :
• Boulonnage
• Rivetage
• Soudure

77
E. Planchers en béton : = Hourdis

1. Entièrement bétonné sur place :

a) Dalles de béton : entre 15 et 25 cm

4 m de portée maximum, au-delà ça devient problématique


4 murs porteurs.

• Coffrage :

Coffrage secondaire
pour les côtés de la
dalle
Béton

Plancher

40 cm
Gite

Mur

Réalisation d’un plancher temporaire


 Gites non ancrés dans le mur.
Supportées par étançon (2 à 3 par gite).
Puis le plancher est arrêté au mur porteur (la dalle étant construite sur les murs).

Attention :
 Attention au niveau,
 Résistance au poids du béton pendant la mise en œuvre (+ lourd frais que
sec),
 Etanchéité entre les planches  humidifier les planches pour qu’elles
gonflent,
 Facilement démontable  huile de décoffrage enduisant les planchers, les
tôles.

78
• Ferraillage :

Premières ferrailles dans le sens de la plus petite portée (moins d’effort  moins de
flexion) = l (petit L).
Puis dans le sens de la grande portée = L (grand L).
Puis ligature avec fils de fer = o
Les ferrailles sont déposées sur des écarteurs pour ne pas qu’elles soient déposées
sur le plancher de coffrage et soient apparentes.

Ecarteurs :

Pointu :
Une fois décoffré, on Ou alors …
ne voit plus rien …

Plastique

2 cm 2 cm

• Bétonnage :

Doit bien enrober l’armature


 Serrage / vibrage du béton.
= Aiguille vibrante entrée dans le béton.
Bien sécher
Décoffre le pourtour après 2/3 jours car ne porte pas et puis le reste après 21 jours.
Si on veut construire dessus, il faut laisser les étançons pendant 21 jours.
Pour laisser sécher plus facilement, on peut enlever les étançons et le coffrage.

Note :
2 murs porteurs, les ferrailles sont déposées au-dessus et puis d’autres dans l’autre
sens.
Inconvénients : max 4 m
Isolation acoustique faible (faut isoler)
Coût : 1500,00 € le m3
Une dalle de béton normale ne peut pas dépasser 4 m de portée.
 Comment agrandir ? Par des hourdis nervurés

79
b) Hourdis nervurés :

Poutre
principale en
béton armé

Poutres
secondaires
en béton armé

La dessus on coule la dalle après avoir


placé un coffrage
1m On gagne en quantité de béton.
La dalle fera 5 cm (au lieu de 25 cm).
Le béton étant plus léger, on pourra avoir
une plus grande portée (10 / 15 m).
Ce sera plus cher car le coffrage est plus
30/30
cher.
Difficulté de percement (trou d’1 m).

c) Hourdis à nervures multiples :

Utile car
résiste à la
compression

Dalle

Ce béton ne
servant à rien, il
2,5 cm
peut être supprimé

Plus léger aussi,


Plus cher que la dalle normale mais moins cher que les hourdis nervurés (car
coffrages faits à l’avance car répétitifs),
Difficile à percer.

80
2. La partie active est seule bétonnée sur place :

La partie active est la partie qui sert à reprendre les efforts.


La partie non active est donc préfabriquée …

Gites avec Armatures


étançons Partie active,
en béton

Le coffrage ne
sert à rein dans
Voutes, éléments préfabriqués. la partie active
Après avoir bétonné (partie active), on enlève
les gites ; il ne restera alors que les
voussettes.
Plus léger qu’une dalle de béton.
Problème de percement.
Economie au niveau du coffrage.

Autre possibilité ….

Armatures

Polystyrène

81
3. La partie active est en partie coulée sur place et préfabriquée :

Des éléments porteurs sont préfabriqués


Gites
étançonnées Il n’y a que les poutrains qui entrent dans la
maçonnerie.

On peut remplacer l’entrevous par de l’isolant


(même forme).

Poutrains

Armatures
Chape de
ENTREVOUS compression
en terre-cuite de 5 cm car
creuse ou en poutrains
béton porteurs

Poutrains déposés 10 cm sur


sur les murs en 4 ou 5 m
béton

Avantages : Plus besoin de coffrage


Transport facile
50 € / m2
Inconvénients : 2 sortes de béton  problème d’adhérence
Insonorisation pas terrible sauf si on ajoute de l’isolation
Percement difficile, à prévoir à l’avance

82
4. Les éléments actifs sont préfabriqués :

Dans les maisons traditionnelles.


Il s’agira de hourdis souvent précontraints.

Béton ne servant à rien


 Partie inactive Bétonné
 Trous pour alléger

Armatures

On peut mettre une


chape de compression
30 ou 60 par dessus pour
ou 120 cm liaisonner l’ensemble

On placera des gites perpendiculaires pour éviter


l’affaissement pendant le bétonnage.

Une barre de 6 peut être placée sur le mur porteur et on déposera dessus les
hourdis pour que ceux-ci soient droits (pas obligatoire) ; juste une question
d’esthétique.

Pas droit !

Mur en blocs

Avantages : Rapidité
Simple
1 sens de flexion
Béton pour le remplissage
40 € / m2
Inconvénients : Percement difficile
Acoustique pas top

83
5. Les ouvrages mixtes – parties métalliques / parties bétonnées :

Pour les immeubles à appartements, bureaux, bâtiments industriels, …


Les éléments métalliques sont autoportants.
Pour des grandes surfaces, 15 / 20 m

Béton

Armature Acier

84
IX. LES CHARPENTES :
Avant, trois métiers distincts se succédaient pour construire « un toit » : le
charpentier, le zingueur et le couvreur. De nos jours, ces trois métiers sont regroupés
en un seul : le couvreur, avec évidemment moins de précisions techniques
qu’auparavant.

Il existe 3 types de charpentes :

A. La charpente traditionnelle
La charpente traditionnelle est montée sur place. Elle se compose d’une ou plusieurs
fermes (tous les 4-5 m). De manière générale, pour une maison d’habitation
classique, une seule ferme suffit. Cette ferme peut, le cas échéant, être remplacée
par un mur (porteur) de refend terminé en pointe.
La ferme est soit posée sur un mur de refend soit composée d’une poutre maîtresse
appelée entrait.

Fig.1

Pourquoi cette forme en triangle ?

Parce que le triangle est une figure géométrique indéformable, contrairement au


carré par exemple. Dans ce cas-ci, on triangule afin d’éviter une déformation due aux
vents.
L’entrait peut-être double, le poinçon venant alors se loger entre les deux et y étant
boulonné (fig.1).
L’échantignole permet de fixer la panne à l’arbalétrier et empêche la panne de faire
une panse de vache. Elle est soit embrevée dans l’arbalétrier soit clouée à lui. Cet
arbalétrier est lui-même embrevé et dans le poinçon et dans l’entrait (fig.3). On parle
d’embrèvement (fig.4).
Une fiche (ou chandelle ou jambette) peut être placée verticalement sous la panne et
être fixée à l’entrait afin de renforcer l’arbalétrier.

85
Notons que les chevrons font partie de la charpente, contrairement aux lattes qui
font, elles, parties de la couverture (voir plus loin).

Fig.2

Fig.4

Fig.3

Les chevrons (section 6,5/6 ou 6/5) sont placés tous les 40 cm et sont d’une pièce.
Si la pente du toit est trop longue (cas rare), alors il faut dédoubler les chevrons de
cette manière :
il y aura au min. 2 pannes ; le premier chevron ira de la sablière à la deuxième
panne, le second de la première panne à la panne faîtière.
Les pannes sont fixées aux murs d’appui avec des feuillards métalliques (comme
pour la sablière). L’entrait y est fixé à l’aide d’ancrage.

86
B. La charpente moderne
Surtout utilisée pour ur les maisons clé-sur-porte.
clé
Ici, il s’agit de poser sur le bâtiment des éléments calculés par ordinateur et
assemblés en atelier : des fermettes. Contrairement à la ferme, la fermette est faite
de planches en sapin (section 2,5/25).
Les fermes sont posées es tous les 60 cm maximum à l’aide d’une grue et une planche
appelée lisse fait la liaison entre le mur et les fermettes (rôle de la lisse : idem à celui
de la barre placée sur les murs lors de la pose des hourdis : « aplanir » le support).
La lisse est fixée
xée au mur à l’aide d’un feuillard métallique.
Les planches formant la fermette sont assemblées à l’aide de connecteurs
métalliques (fig.1). Ces connecteurs sont enfoncés dans les planches à l’aide d’une
presse.

Fig.1

Vu que rien n’est prévu pour la triangulation dans l’autre sens, il faut ajouter des
contreventements, reliant le faîte côté gauche à la lisse côté droit, et inversement (en
rouge, fig.2).

Fig.2

87
Avantages : plus rapide ; plus besoin de chevrons (on latte directement sur les
fermettes). Cependant, vu que l’écart est plus grand entre des fermettes qu’entre des
chevrons de ferme, il faudra prendre des lattes plus épaisses ; le prix ne semble pas
être plus avantageux.

Inconvénients : légèreté et instabilité.

C. Le lamellé-collé
Ensemble de lamelles de bois collées à la résine, le tout enrobé de vernis. Ils sont
placés en lieu et place des pannes et ne nécessitent aucune structure de soutien.
Cela permet de dégager l’espace sous toit. Souvent utilisé pour des grands
bâtiments (hall omnisport, école, piscine,…). Résiste très bien à l’humidité.
Avantage : très solide, donc convient parfaitement pour les grandes portées ; on peut
profiler la poutre (courbe) et renforcer les endroits les plus sollicités.

88
Source : DICOBAT 9, Jean de Vigan, éditions Arcature

89
X. LA COUVERTURE :
La couverture est l’œuvre du couvreur (pas d’un toiturier).

1. Panne.
2. Sablière.
3. Pare-vapeur.
4. Isolant.
5. Sous-toiture.
6. Contre-latte.
7. Lattes.
8. Couverture.
9. Planche de rive.
10. Chevron.
11. Voliges.
12. Gouttière.
13. Finition intérieure.
14. Latte de pied ou chanlatte
(reprend l’épaisseur d’une latte et
l’épaisseur du recouvrement)
15.
16. Bande de raccord de la gouttière.
17. Tuile de pied à bord recourbé.
18.

Fig. 1

Fig. 2

Faut min. 3 cm de rehausse côté maison pour empêcher l’eau d’y couler en cas de
corniche bouchée (fig.2)

Auparavant, la sous-toiture était faite en roofing, mais cela se troue, se craquèle,


etc…on l’a remplacé par des membranes en plastique avec treillis, mais avec le
soleil les petits carrés de membranes se détachaient et ne restait que le treillis.
Ensuite est apparue la Menuiserite (panneaux à clouer produits par Eternit).
Attention, les anciens panneaux de Menuiserite peuvent contenir de l’amiante.
Maintenant on utilise des membranes F’lix et T’Wek (produit par Dupont-Nemours).
Il faut toujours veiller à ne pas tendre la membrane car elle risque de travailler et de
se déchirer. La sous-toiture est fixée par la contrelatte.
La sous-toiture permet de récolter les eaux en cas de défaut d’étanchéité de la
couverture et de les ramener dans la gouttière.

90
Caractéristiques d’une bonne couverture :

1. Bonne étanchéité
2. Protection de la maison face aux intempéries mais aussi face à la chaleur
(isolation thermique)
3. Résister à des pénétrations accidentelles d’eau (rôle de la sous-toiture)
4. Ramener toutes les eaux à l’extérieur du bâtiment (gouttière plus basse du
côté extérieur) (fig.2)
5. Permettre une résistance au feu de l’enveloppe de la maison (veiller à laisser
au min. 3 cm entre les bois de charpente et les conduites de cheminée
(boisseaux).

Les différents types de matériaux de couverture :

A. Matériaux ligneux
Ligneux : Qualifie une plante dont la tige a la consistance du bois (…).
a) Les tuiles en bois (bardeaux)
b) Le chaume

La toiture en chaume est faite de morceaux de roseaux attachés à leur base par une
attache métallique et formant une couche de +/- 50 cm. Les roseaux étant creux, il
faut veiller à ce qu’ils soient dirigés vers le bas et l’extérieur de la maison (pour éviter
que l’eau s’y introduise). Ce type de toiture était fort prisé dans les années 50,
maintenant il ne reste plus qu’un seul artisan en Belgique (Anvers) qui répare ce type
de toit. En effet, les compagnies d’assurance ainsi que le CWATUPE ne sont plus
très friandes de ce type de couverture qui a quand même la caractéristique
désagréable d’être inflammable.
La couverture en chaume peut durer 50 ans et s’entretient en recoupant les pointes
de temps en temps. Elle possède aussi une bonne capacité d’isolation.

91
B. Matériaux pierreux
1. La pierre de taille

Le Sacré-Cœur de
Montmartre avec ses
coupoles en pierre de
taille

2. Toiture en chèrbins (région de Vielsam)

Si l'on excepte la petite ardoise régulière, fine et symétrique qui n'a été découpée et
largement utilisée qu'à une époque plus récente, ou sur des détails de toiture
nécessitant de très petites calibres, le toit ardennais était habituellement couvert des
chèrbins traditionnels et dont l'épaisseur est généralement supérieure à celle des
autres ardoises.
Les chèrbins ont une forme allongée, une sorte de rectangle aux bords arrondis. Le
grand côté atteint facilement et même parfois dépasse les 80 cm tandis que le petite
ne dépasse pas les 40/50 cm. L'épaisseur tourne autour d'1 ou 2 cm mais dans les
cas extrêmes monte jusque 3 ou 4 cm. En fait, il y en avait de toutes les tailles : si les
exemplaires de 1m² étaient rares (ils apparaissent sur certaines cartes postales),
ceux de 0,5m² étaient courants…il fallait dès lors une charpente bien solide pour
reprendre ce poids.

3. Les ardoises

En pierre de schiste (appelé schiste ardoisier). Il y avait deux carrières en Belgique :


Martelange et Warmée-Fontaine. On garde leurs productions pour les monuments
classés (qui requièrent impérativement des ardoises belges).
Désormais on importe énormément d’ardoises de(par ordre de qualité et de prix) :
- France (Angers) (80 €/m²)
- Espagne (60 €/m²)
- Portugal (50€/m²)

A titre de comparaison, l’ardoise belge est à 100 €/m² et l’ardoise artificielle (Eternit)
à 58€/m². Il faut savoir aussi que l’ardoise portugaise est de mauvaise qualité car elle
est impure (elle contient de la perlite qui au contact de l’eau provoque des trous dans
l’ardoise).
Les ardoises sont fixées soit sur un plancher à l’aide de clous soit sur des lattes à
l’aide de crochets.

92
Les crochets sont soit à fixer soit à piquer (fig.1) ; ils sont soit en cuivre (le cuivre
coule sur les ardoises et les protège de la mousse) soit en inox. Le couvreur utilise
un outil universel pour couper les ardoises et fixer les crochets.

Les crochets sont de différentes longueurs (9 à 20 cm) suivant la pente du toit. En


effet, si la pente est faible, les lattes devront être plus rapprochées les unes des
autres.

Fig.1

2
Fig.2

93
Le faux-pureau peut s’appeler aussi pureau (le pureau est en fait la partie visible
d’une ardoise). La longueur d’une ardoise est égale à 2 pureaux + 1 recouvrement.
La longueur du crochet = la longueur du recouvrement.
A l’endroit du recouvrement, il y a trois couches d’ardoises (ardoises 1, 2 et 3 ; fig.2).

Source : DICOBAT 9, Jean de Vigan, éditions Arcature

94
C. Matériaux en fibrociment
(avant : c’était en asbeste-ciment mais présence d’amiante).

a) Il existe les ardoises artificielles, couramment on parle d’Eternit ;


b) Et les plaques ondulées

Elles ont une cassure dans le bas car à cet endroit, 4 plaques se chevaucheront :
cette plaque, celle d’en dessous, celle d’à-côté et celle en dessous de cette dernière.
Cette cassure évite ainsi le porte-à-faux dû au chevauchement.
On les fixe avec des tirefonds que l’on recouvre d’un petit chapeau en plastique. Il
faut veiller à placer les tirefonds au sommet de l’onde et non dans le creux, cela
évitera les pénétrations d’eau due à une mauvaise adhérence du tirefond et à la plus
grande quantité d’eau dans le creux qu’au sommet.
On les fixe directement sur les pannes, ce qui offre l’avantage de n’avoir besoin
d’aucun autres éléments de charpente ou de couverture (chevrons, lattes).

Bon marché (+/- 20€/m²), ces plaques ont pour désavantage majeur d’être sujettes
aux mousses, lesquelles attaquent la structure et la fragilise. Il faut dès lors se méfier
lorsqu’on est amené à marcher dessus…d’autant plus que ce système est souvent
utilisé pour des halls industriels dont la hauteur sous toiture est importante.

95
D. Matériaux en métal
1. Le zinc

C’est le plus ancien matériau utilisé en couverture. Maintenant, il a été remplacé par
un alliage plus résistant en zinc, cuivre et titane.
A l’origine, le zinc fabriqué dans nos régions par la firme Vieille Montagne provenait
de la carrière de Kelmis (La Calamine). Depuis, cette firme a été rachetée par Union
Minière.

a) Méthode du zinc à tasseaux (ancienne méthode pour les bâtiments classés)

Les tasseaux (de dimensions égales à un chevron) sont cloués sur un plancher entre
les feuilles de zinc (largeur : +/- 1m) et eux-mêmes entourés de zinc. Ce système
permet au zinc de se dilater. La dilatation du zinc est assez forte, c’est pourquoi,
lorsqu’un toit est plus long, il faut plusieurs couches de zinc.
Notons que ce système, très prisé au 19ème siècle, est encore visible de nos jours :
ces couvertures ont duré plus de 100 ans ! Maintenant le zinc est attaqué par les
pluies acides et la pollution, donc on les remplace par l’alliage parlé précédemment.

96
b) Méthode du zinc à joints debout

Le zinc (alliage) est très demandé actuellement. On utilise désormais cette technique
du joint debout.
Les feuilles de zinc de +/- 60 cm sont placées les unes à côtés des autres sur un
plancher. Elles présentent la particularité d’avoir les joints debout que l’on plie une
première fois puis une deuxième fois à l’aide d’une machine spéciale.

Ici, le premier pliage a déjà été


fait avant de poser les feuilles.
On voit bien sur le dernier
dessin le deuxième pliage.

Certains laissent le joint ainsi plié, d’autres le replient complètement sur la feuille.
Les feuilles sont fixées au plancher à l’aide pattes spéciales qui sont prises elles-
aussi dans le pliage. Rien n’est soudé car cela se déchirerait à cause de la dilatation.

97
Ce système permet de faire de l’architecture contemporaine et s’adapte à d’autres
alliages : ex. zinc cuivré (cf. Montefiore) ou inox (brillant) (cf. Institut des
Mathématiques au Sart-Tilman).
Le zinc peut soit être naturel soit pré-patiné et les longueurs peuvent varier à l’infini.
Le prix quant à lui est relativement élevé (en plus, il faut un plancher en-dessous).

Il existe des variantes qui s’emboîtent (VMZ Dexter par ex.).

2. Métal-Profil

Essentiellement pour des bâtiments industriels.


Si les caissons sont placés dans l’autre sens, ils sont autoportants, donc pas besoin
de panne.
Pour éviter le pont thermique dû au contact métal-métal, il faut mettre un support en
plastique qui évitera ce contact.

98
3. Les polytuiles

Ce sont des bandes métalliques préformées qui donnent l’aspect de tuiles,


badigeonnées de bitume avec gravier (pour donner l’aspect granuleux). Il faut clouer
les bandes par en-dessous, ce qui peut provoquer des rentrées d’eau.
Pas bonne isolation acoustique.
De près, on voit que ce ne sont pas de vraies tuiles.

E. Matériaux en verre

1. Les tuiles en verre : relativement rares


2. Les toits en verre feuilleté des vérandas. Il faut mettre le verre feuilleté du côté
intérieur car, en cas de choc et de cassure du verre à l’extérieur, c’est lui qui
protègera les habitants des éclats.
3. Autres applications : ex. gare des Guillemins.

Pour ce genre de couverture, il faut des joints efficaces.

F. Matériaux en plastique
1. Le polycarbonate (2 ou 3 parois) pour les vérandas

Il est translucide, càd qu’il laisse passer la lumière mais


pas la vue. Fort sujet à la dilatation, ce qui provoque des
bruits lorsque le matériau bouge. Les assureurs
n’apprécient guère ce matériau car il ne résiste pas aux
fortes grêles. Isolation pas terrible.

99
2. Tuiles en plastiques, sous forme de grands bandeaux.

Les trous d’attaches se dilatent avec les


changements de températures et à la longue
les plaques s’envolent.

G. Le shingles
Eléments en roofing que l’on cloue sur de l’aggloméré (avec le temps, c’est
l’aggloméré, tout pourri, qui est tenu par le roofing). Matériau fort prisé dans les
années 60-70.
L’aggloméré pourrit et gonfle, ce qui provoque des cloques. Pour réparer un tel toit
avec autre chose, il vaut mieux solidifier la charpente.

100
H. Les matériaux pour toitures plates
1. Les toitures plates

C’est un toit avec une pente de +/- 10 % avec max. 2cm/m de dénivelé.
Sur le gîtage qui est bien horizontal, on vient placer soit transversalement soit sur la
longueur du gîte un chevron coupé en biseau sur sa longueur, ce qui donnera la
pente au toit.
Il existe 4 systèmes de toitures plates :

a) Les toitures dites « froides »

Sur les chevrons, on vient fixer soit des planches, soit des plaques (avant on mettait
de l’aggloméré, maintenant on préfèrera le contreplaqué marin ou bakélisé). Dans le
cas de pose de plaques, on veillera à ce que les joints tombent sur un chevron.
Le roofing, placé à l’extérieur de l’isolation, est en 2 couches : la première est clouée
sur le plancher, la deuxième est soudée à chaud ou à froid dans le sens de la pente.

L’isolant est du côté intérieur. Ce n’est plus une pratique recommandée car cette
mauvaise isolation provoque de la condensation. Il faudrait mettre un par-vapeur
efficace entre le gîtage et les plaques de plâtres.
Le CSTC a donné plusieurs solutions, notamment le fait de placer des buselures
d’isolation, mais en cas de fortes pluies, l’humidité peut entrer.

101
b) Les toitures dites « chaudes »

On fixe directement sur le plancher ou le béton de pente la première couche de


roofing, qui servira de pare-vapeur. Ensuite on place l’isolant :

• Si c’est du Foamglass : à plein bain dans le bitume à chaud


• Si c’est du polyuréthane : collé sur le roofing
• Si c’est du polystyrène : on chauffe le bitume pré-collé à l’isolant tout en le
déroulant

La 2ème couche de roofing est collée à chaud ou à froid. On peut aussi la mettre en
pose libre (on ne l’attache pas, on soude juste les bandes les unes aux autres) et
poser dessus un lestage en gravier (le gravier blanc reflète la lumière). Ce lestage va
protéger le roofing.

Avant, on mettant du roofing ardoisé (avec des paillettes d’ardoises) car cela le
protégeait des rayons UV (voir historique plus loin).

102
c) Les toitures inversées

(en béton armé)

L’isolant est très résistant (des parking sont faits ainsi).


C’est le système idéal quand on veut faire de son toit plat une terrasse.
Avantages des dalles sur plots :

• on peut les enlever pour aller voir en dessous ;


• pas de problème de carrelage qui se décèle ou qui se fend en cas de gel.

d) Les toitures végétales

On peut la réaliser
en roofing ou en EPDM (Ethylène Propylène Diène-Monomère, ce sont des
élastomères), membrane en genre de caoutchouc réalisée notamment par des
usines de pneumatiques (Ex. : Pirelli).

103
Souvent utilisé pour de grandes surfaces, l’EPDM offre l’avantage d’être une bâche
d’une seule pièce, sans soudure. La bâche est déposée par grue ou hélicoptère puis
est ensuite dépliée (pose libre) et collée sur les côtés. Ce système s’adapte ainsi aux
formes de toit peu conventionnelles. De plus, il résiste très bien aux racines.
La structure d’un toit végétal est semblable à celle des toitures chaudes si ce n’est
qu’au-dessus de l’isolant on place l’EPDM puis sur celui-ci on dépose la terre (+/- 50
cm) avec un système de drainage sous celle-ci (la toiture est en pente pour
permettre l’écoulement des eaux).
La structure porteuse doit être bien calculée vu le poids qu’elle devra soutenir.
Notons que cette toiture coûte cher.

2. Les matériaux

a) Le roofing

Avant la guerre, le roofing 1ère génération était juste une armature en papier
cartonné bitumée. Il se déchirait, se trouait et n’était pas résistant au soleil. Ces
défauts ont donné une mauvaise image des toitures plates.
Au fil du temps, des améliorations sont intervenues. Notamment pour régler le
problème de résistance aux rayons UV : en effet, le bitume, étant à base de pétrole,
se craquelait à cause du soleil. On a tout d’abord mis des paillettes d’ardoises puis
on a progressivement supprimé le bitume et on l’a remplacé par des plastiques.
Maintenant il est composé dans 95% des cas de plastique et contient des fibres de
verre qui le rendent indéchirable.

Le bitume est remplacé par des polymères : l’APP (plastomère) ou du SBS


(élastomère). Malheureusement ces produits attaquent les gouttières en zinc (il faut
mettre des produits de protection alors) et les structures en aluminium (ex. :
vérandas).
Les températures de mise en œuvre sont différentes suivant le produit additionné :
• APP : on peut le placer lorsque les températures sont basses (même quand il
gèle mais pas lorsqu’il pleut ou qu’il neige) ;
• SBS : on ne peut le placer lorsque les températures sont basses mais permet
de résister à des températures plus hautes en été.

Maintenant, il y a de nouveaux Derbigum :

o De couleur blanche, ce qui permet une meilleure réflexion


o Avec de petits panneaux photovoltaïques sont coulés dedans. Mais après
quelques années, ils s’encrassent et le rendement diminue. Il faut donc les
nettoyer souvent.

104
b) EPDM

Née en 1963, cette membrane caoutchouteuse (à base pétrole) vue ci-dessus


convient aussi pour les toitures non végétales. Elle offre une très bonne résistance
aux acides.
A la base, elle est blanche mais on l’a colorée en noir pour que ça ressemble à du
roofing.

c) Le PVC

(polyvinyl chloride en anglais, càd chlorure de polyvinyle)

Film de PVC fixé sur les côtés. Il est beaucoup moins cher que les autres revêtement
(1/3 du prix des autres) mais le toit sera de couleur gris clair. Convient aussi pour
des toitures légèrement en pente.
Marque connue : Renotech.

105
XI. ISOLATION THERMIQUE :
A. Les systèmes de propagation de la chaleur :
1. Convexion :

L’air circule le long d’un corps chaud et lui enlève des calories (de la chaleur).
Plus l’agitation de l’air est forte, plus la perte de chaleur de l’élément est forte.

2. Rayonnement :

Un corps chaud émet sa chaleur par rayonnement ; il s’agit d’ondes


électromagnétiques.
Ex : Rayonnement d’un radiateur.

3. Conduction :

Un corps chaud transmet sa chaleur par contact et par la masse.


Plus la masse est importante, plus la conduction est importante.

B. Confort et inconfort :
Effet de parois : Quand les température des parois ne diffèrent pas de plus de 3 °
avec l’air ambiant pour les murs et de plus de 2 ° pour les
plafonds  effet de confort.

C. Conductivité thermique
1. Coefficient de conductivité thermique :


Quantité de chaleur qu’il faut transmettre par unité de temps à un cube de matériaux
de 1 m2 de surface sur une épaisseur de 1 m lorsque les températures d’entrée et
les températures de sortie diffèrent de 1° Celsius (C) ou d’1° Kelvin (K).

Celsius 0° 1°
0 = eau se
transforme en
glace

Kelvin 0°
0 absolu = -273°
 dans l’espace

Tout matériaux a un λ !

106
Ex :

Matériaux λ
Verre 1
Acier 45
Aluminium 203
Bois 0,19
Pierre de taille 3,5
Maçonnerie de briques 0,9
Béton lourd 1,7
Mousse de polyuréthane 0,03

Plus un matériau a un λ élevé, moins il est isolant.

Le λ pratique (sur chantier) est plus élevé que le λ théorique (en labo).

Pour les murs intérieurs, on se basera sur le λ théorique.


Pour les murs extérieurs, on se basera sur le λ pratique.

L’unité du λ = watt/mètre/d°Kelvin
kg
= w
W heure
m x °K

2. Coefficient de résistance thermique :

=R
Résistance qu’une couche homogène d’une épaisseur déterminée oppose à une
déperdition de chaleur et ce par degré C ou K.

Epaisseur en mètre
m2 °K e
R =
W λ
W
m x °K

107
3. Coefficient d’échange thermique :


Quantité de chaleur par unité de temps qui est échangée par rayonnement,
convection, conduction entre l’ambiance et une surface de 1 m2 en contact avec
celle-ci et ce avec une différence de température d’1° C ou K entre le milieu ambiant
et la température superficielle des parois.

Coefficient tenant compte des effets de parois.

Résistance thermique extérieure :

1
Re = = 0,04
w αe w

Résistance thermique intérieure :

1
Ri = = 0,12
w αi w

4. Coefficient de transmission thermique :

=U
Quantité de chaleur qui traverse par unité de temps un m2 de parois composite
séparant 2 ambiances dont la différence de température est de 1° C ou K.

1 W
U =
ΣR
m2 °K

Somme

R1 + …. + Rn + Ri + Re

Ensemble
des parois

108
Comment varient le U et le R ?

R: Plus le R est élevé, plus le matériau est isolant.

U: Plus le U est petit, plus le mur est isolant = λ

Un matériau est isolant en dessous de 0,1.

Un mur est isolant dès que le U est < à 0,4.

D. 4 types d’isolant :

• Isolant synthétiques
• Isolant d’origine minérale
• Isolant d’origine végétale
• Isolant d’origine animale

www.curbain.be

1. Isolants synthétiques ou pétrochimiques :

a) Les polystyrènes (PS) = frigolite

Polystyrènes expansés - λ = 0,035


Polystyrènes extrudés - λ = 0,028
 Fabrications différentes

Comment est-il fabriqué ?

A partir d’hydrocarbure qui sont expansé à la vapeur d’eau ( augmente le volume)


ou extrudé car on ajoute un agent gonflant sous pression ( augmente également le
volume).
L’extrudé résiste mieux à la vapeur d’eau, à l’humidité.

Avantages :
Perméabilité à la vapeur d’eau pratiquement nulle, surtout pour l’extrudé
Bon marché – 20 € / m2

Inconvénients :
Attaqués par les rongeurs
Point de fusion très bas et fumée toxique

Domaine d’utilisation de ces PS :

Par panneaux :
Dans les murs creux de maçonnerie (expansé), dans les sols si haute densité
car pression (extrudé), en toiture (extrudé).

109
En bille :
Insufflé dans les murs creux

b) Les polyuréthanes (PUR) + (PIC)

Cyanure  danger
λ = 0,025

Comment est-il fabriqué ?

Par expansion

Domaine d’utilisation de ces produits :

Panneaux si haute densité pour sol et plafond, sinon pour murs.


En mousse pour isoler les châssis.
Résiste mal à la chaleur et toxique en incendie.

c) Mousse de phenolformaldehide

Phormol  problème de santé (maux de tête)


Interdit en Angleterre
λ = 0,030

Domaine d’utilisation de ces produits :

Utilisé pour insuffler dans les murs


Dans les colles pour les « mélaminés » (bois)

Insensible à la vermine

2. Isolants d’origine minérale :

a) Laine de roche

λ = 0,040

Fabrication :

Fonte de la roche volcanique

Domaine d’utilisation

Utilisé en toiture inclinée


En rouleaux
Haute densité pour toiture plate
Souvent utilisable avec par-vapeur collé sur face intérieure
Moins utilisé en mur creux.
Utilisé en sous-pavement (sous le carrelage)si haute densité.
Isolation acoustique.

110
Incombustible (car roche volcanique)
Et pas cher.
Dégradable par rongeur qui l’utilise pour les nids.

b) Laine de verre

λ = entre 0,035 et 0,040

Fabrication :

Traité par produit hydrofuge


Fonte de verre et sable

Domaine d’utilisation

En rouleau pour toiture inclinée


En panneaux haute densité (sol) ou pas (mur)

Irritant
Isolant bon marché -15 € / m2

c) Verre cellulaire ou foamglass

λ = entre 0,035 et 0,048


µ = Coefficient d’absorption de la vapeur d’eau = infini  pas de passage de vapeur
 pas besoin de par-vapeur.
µ va de 0 à l’infini – bon à partir de 100
Couleur noire

Fabrication :

Fabriqué à partir de verre


On ajoute de l’air pendant la fusion

Domaine d’utilisation

Surtout en toiture.
Panneaux très rigides (pas en rouleaux donc)

Très cher (50 € / m2)


Incompressible  ok en pied de mur
Incombustible
Inattaquable par rongeur
Eraflure à la découpe

111
d) Perlite expansée :

λ = 0,043
µ = 3 à 4  résiste pas à la vapeur d’eau  par-vapeur nécessaire.

Fabrication :

Roche volcanique

Domaine d’utilisation

En vrac pour sol grenier


En panneau aussi

e) Bille d’argex expansée

λ = 0,25
Rem : Béton normal - λ = 1,5
Béton cellulaire - λ = 0,14

Domaine d’utilisation

Mélangées aux bétons pour sous-pavement

3. Isolants d’origine végétale :

a) Liège

λ = entre 0,032 et 0,045


µ = entre 5 et 30

Fabrication :

Vient du chêne liège dans les pays méditerranéen.


Récolte tous les 10 ans/arbres

Domaine d’utilisation

Soit du vrac (dans les frigos par exemple)


Soit en panneaux agglomérés ou expansé
 Broyé et trempé dans un bain d’eau et vapeur  gonfle puis laisse sécher
Scié pour avoir des panneaux.

Dans les murs, les dalles, les toitures

Bonne résistance au feu.


Matériau très ancien
Et cher.

112
b) Fibre de bois aggloméré

λ = entre 0,06/0,07
µ = entre 3 et 4

Fabrication :

Déchets de bois collé ensemble avec ciment

Domaine d’utilisation

Utilisé pour coffrage perdu de béton


Résiste au feu (utilisé dans les halls sportifs pour isolé)
Limité dans l’utilisation (plafond, car-port, porche)

Bon isolant acoustique


Lourd car ciment dedans
Pas trop cher

c) Cellulose

λ = 0,040
µ=1

Fabrication :

Utilisée depuis 1930


Vient du papier recyclé défibré et réduit en flocon + plâtre et des sels.

Domaine d’utilisation

Présentation en vrac et en panneaux


Ecologique, énergie renouvelable, durable.
Surtout dans les architecture passive (murs, plafonds, planchers et comble)

Très perméable à la vapeur d’eau


Relativement ininflammable

113
d) Lin

λ = 0,037
µ=1à2

Fabrication :

Pouvoir isolant depuis les romains


Cultivé dans le nord de la France
Partie non utilisée par l’industrie textile, mélangée à du sel
Forme d’ouate

Domaine d’utilisation

En vrac, en rouleau, en panneaux


Architecture passive, Energie renouvelable, durable

e) Chanvre

f) Paille

Ossature bois et paille à l’intérieure.

4. Isolants d’origine animale :

Laine de mouton

λ = entre 0,035 et 0,045


µ=1à2

Plume et duvet

λ = entre 0,035 et 0,045


µ=1à2

114
E. Exercices : λ sera donné par prof lors de l’examen.

1. Calcul du U pour un mur non isolé de l’extérieur.

1 mur intérieur 1 plafonnage


1 brique de 1 vide de
en bloc de en plâtre de
9 cm + 7 cm sans + +
béton de 14 cm 2 cm
d’épaisseur isolant
d’épaisseur d’épaisseur
λ = 0,75 λ = 0,08 λ = 0,85 λ = 0,52

1 e
U = R =
ΣR λ

Rbrique = 0,09 / 0,75 = 0,12

Rvide/creux = 0,08
Pas à calculer ; c’est 1 constante quel que soit le nombre de cm

Rbéton = 0,14 / 0,85 = 0,16

Rplâtre/plafonnage = 0,02 / 0,52 = 0,038

Ri = 0,12 à connaître !

Re = 0,04 à connaître !

Σ R = 0,12 + 0,08 + 0,16 + 0,038 + 0,12 + 0,04 = 0,56

W
U = 1 / ,56 = 1,79
2
m °K

 L’isolation n’est donc pas bonne


Pour un mur, il faut 0,4 maximum

115
 Pour arriver à 0,4 ….. ?

1
U =
Σ R + Risolant

= 1 / (0,56 + Risolant) = 0,4

= 0,4 X (0,56 + Risolant ) = 1

= 0,4 X 0,56 + 0,4 X Risolant = 1

= 0,22 + 0,4 X Risolant = 1

Risolant = (1 – 0,22) / 0,4

= 1,94
e Ex : polyuréthane,
= 1,94 le plus isolant ...
λ = 0,028
λ
e = 1,94
0,028

e = 0,028 X 1,94

e = 0,054  5,4 cm

Si pas assez de place :

 Soit on agrandi le mur et faut dire de combien


 Soit on met de l’isolant ailleurs :
• Entre isolant et plâtre
• Entre brique et rajoute du crépi

Ne pas découpler (2 couches) l’isolant car humidité entre les 2.


Vaut mieux isoler par l’extérieur  brique + Isolant + béton
20°
Isolant
Brique

Béton

- 9°

Le point de rosée
se trouvera dans
l’isolant

116
2. Remplace béton par bloc en terre cuite (λ = 0,27).

1 e
U = R =
ΣR λ

R = 0,14 / 0,27 = 0,52

ΣR = 0,12 + 0,08 + 0,52 + 0,038 + 0,12 + 0,04

= 0,92

U = 1 / 0,92

= 1,09

Meilleure isolation mais pas top …

1
U =
Σ R + Risolant

= 1 / (0,92 + Risolant) = 0,4

= 0,4 X (0,92 + Risolant) = 1

= 0,4 X 0,92 + 0,4 X Risolant = 1

= 0,368 + (0,4 X Risolant) = 1

Risolant = (1 – 0,368) / 0,4

= 0,632 / 0,4

= 1,58
e
= 1,58
λ
e
= 1,58
0,028
e = 0,028 X 1,58

= 0,044  4,4 cm

Le vide permet d’éviter l’humidité …

117
Les isolants ont une épaisseur standard de 5 cm !

3. Remplace Terre-cuite par bloc de béton cellulaire de 14 cm (Ytong) (λ = 0,22).

1 e
U = R =
ΣR λ
R = 0,14 / 0,22 = 0,64

ΣR = 0,12 + 0,08 + 0,64 + 0,038 + 0,12 + 0,04

= 1,04

U = 1 / 1,04

= 0,96

1
U =
Σ R + Ren plus

= 1 / (1,04 + Ren plus) = 0,4

= 0,4 (1,04 + Ren plus) = 1

= 0,42 + (0,4 X Ren plus) = 1

Ren plus = (1 – 0,42) / 0,4

= 1,46
e
= 1,46
λ
e
0,22
= 1,46

e = 1,46 X 0,22

= 0,32  32 cm

 Faudrait un mur de 32 + 14 = 46 cm  Enorme … vaut mieux un isolant.

118
4. Mur à l’Allemande (sans creux) sans isolant.

Crépi Enduit
Bloc béton
extérieur intérieur de
+ cellulaire de 24 +
de 1 cm 2 cm
cm d’épaisseur
d’épaisseur d’épaisseur
λ = 0,52 λ = 0,22 λ = 0,52

Renduit = 0,02 / 0,52 = 0,04

Rb.cell. = 0,24 / 0,22 = 1,09

R
e
Rcrépi = 0,01 / 0,52 = 0,02 =
λ
Ri = 0,12

Re = 0,04

ΣR = 0,12 + 0,04 + 0,04 + 1,09 + 0,02 = 1,31

1
U =
ΣR

U = 1 / 1,31 = 0,76

Epaisseur d’isolant entre le béton et le crépi ?

1
U =
Σ R + Ren plus

= 1 / (1,31 + Riso) = 0,4

= 0,4 X (1,31 + Riso) = 1

= 0,52 + (0,4 X Riso) = 1

Riso = (1 – 0,52) / 0,4

= 1,20

e = 1,20

eλ = 1,20 X 0,028 Si on prend du polyuréthane …

e = 0,034 m = 3,4 cm

119
5. Maison ossature bois = Maison passive ... doit être en dessous de 0,2 !

Brique + Plaque Ossature en Plaque de


extérieur de OSB Laine de verre bois en plâtre
9 cm extérieur + de 23 cm + panneau OSB + intérieur de
d’épaisseur de 18 mm d’épaisseur de 18 mm 1,2 cm
d’épaisseur d’épaisseur d’épaisseur
λ = 0,75 λ = 0,19 λ = 0,04 λ = 0,19 λ = 0,52
Pour faire caisson
renfermant la laine
de verre

Rplâtre = 0,012 / 0,52 = 0,02


R
e
Rbois = 0,018 / 0,19 = 0,1 =
λ
Rlaine = 0,23 / 0,04 = 5,75

Rbrique = 0,09 / 0,75 = 0,12

ΣR = 0,02 + 0,1 + 5,75 + 0,12 + 0,12 + 0,04 = 6,25

1
U =
ΣR

U = 1 / 6,25

= 0,16  < 0,2  BON !!!!

Maison
passive

120

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