Vous êtes sur la page 1sur 92

• Les ciments (fabrication,

PROJET 5 _ Plan B-éton compositions, classifications),


les ajouts

• Notion de compacité

• Le rôle de l’eau de

SAM 3 _ Formulation béton


gâchage

• Les adjuvants
• Les caractéristiques des
granulats

• Origine de la prise et du
durcissement des bétons

• Introduction aux classes


d’exposition et à la
norme EN206

FISA BTP _ Avril 2023


INTRODUCTION

Le béton – pourquoi?

Quelles sont les propriétés et les performances recherchées pour un béton ?

Vidéo d’introduction « Qu’est ce qu’un béton » https://www.dailymotion.com/video/x2wpfew

Une bonne consistance (ouvrabilité) …. puis une prise


Des résistances mécaniques satisfaisant le cahier des charges et les normes
Une durabilité / pérennité de l’ouvrage

2
INTRODUCTION
Les composants du béton

Quels sont les différents composants d’un En volume


béton ?
 Ciment air 2%
 Eau ciment 15 %
 Adjuvant
eau 18 %


Sable
Gravillons 9% 0-1 mm
1 m³
 Graviers 13% 1-4 mm
 Ajouts (laitiers, cendres volantes, fillers granulats 65 % 10% 4-8 mm
calcaire, fumée de silice…)
20% 8-16 mm

13% 16-32 mm

3
INTRODUCTION
La vie du Béton

Granulats

Ciment

Eau

Adjuvant

4
INTRODUCTION
Classes de résistance des bétons

La classe de résistance à la compression des bétons à 28 jours est désignée par la lettre C de “concrete” suivi de deux nombres correspondants
aux résistances mesurées respectivement sur éprouvettes cylindriques et cubiques (par exemple C 20/25 ; C30/37).

Classe de résistance à la compression


des bétons durcis :
Essai de compression normalisé : NF P
18-406

5
INTRODUCTION
Le béton : déformation sous charges instantanées

Résistance en compression : fck = 40 MPa


Résistance en traction : fctk = 2,5 Mpa

https://www.youtube.com/watch?v=tFGU1mhFHGc

6
INTRODUCTION
Le béton : déformation sous charges instantanées

7
INTRODUCTION
Caractéristique de résistance et de déformation des bétons :
Le béton : déformation sous charges instantanées

Pour un béton C40/50 :

Résistance en compression : fck = 40 MPa


Résistance en traction : fctk = 2,5 Mpa

Béton armé

Béton précontraint

8
OBJECTIFS DE LA SAM
 Décrire le processus de fabrication des ciments Portland et préciser leurs compositions

 Préciser les différents ajouts utilisés dans la fabrication des ciments composés et des bétons

 Connaître la classification normalisée des ciments

 Décrire l’influence de la répartition granulométrique du béton (granulat, ciment…) sur la compacité


du squelette granulaire du béton et les résistances mécaniques.

 Expliquer le rôle de l’eau de gâchage

 Expliquer le rôle des adjuvants des bétons.

 De décrire les différentes caractéristiques des granulats

 D’expliquer l’origine de la prise et du durcissement des bétons

 D’expliquer pourquoi il y a différentes classes d’exposition et leurs conséquences sur la formulation


des bétons (norme EN206) 9
1. Les ciments Portland :
 Histoire,
 Fabrication,
 Compositions des ciments Portland,

SOMMAIRE 2. Les ciments composés et les ajouts :


 Classification normalisée des ciments,
 Laitiers,
 Cendres volantes,
 Fillers calcaire,
 Fumée de silice…

3. Notion de compacité, porosité, empilement granulaire


4. L’eau de gâchage – Son rôle
5. Les adjuvants
 Les caractéristiques des granulats

 Origine de la prise et du durcissement des bétons

 Introduction aux classes d’exposition et à la norme 10


1. Les ciments Portland :Histoire, Fabrication ET Compositions des
ciments Portland

2. Les ciments composés et les ajouts :


 Classification normalisée des ciments,
SOMMAIRE  les ajouts (Laitiers, Cendres volantes, Fillers, calcaire, Fumée de silice…)

3. Notion de compacité, porosité, empilement granulaire

4. L’eau de gâchage – Son rôle

5. Les adjuvants

6. Les caractéristiques des granulats

7. Origine de la prise et du durcissement des bétons


11
8. Introduction aux classes d’exposition et à la norme EN206
1 LES CIMENTS PORTLAND
 Histoire
 Fabrication
 Compositions des ciments Portland

12
1.1. HISTOIRE

• Le béton romain (environ 100 avant J.C.) :


• Liant à base de chaux vive + sable volcanique (= pouzzolane de Santorin, Pouzzoles …)
• Panthéon (coupole en béton léger de 44 m), Colisée, aqueducs….
• Livres de Vitruve sur l’architecture

• Correctement formulé, le béton romain est un matériau durable.

5
4

Panthéon Colisée
13
1.2. Processus de Fabrication du ciment Portland

Vidéo sur la fabrication du ciment Portland https://www.youtube.com/watch?v=ZN6bfYYf4R0

Etapes principales https://www.youtube.com/watch?v=tkf-ma_BgOw

Extraction et
homogénéisation
Préparation des
matières premières
Cuisson du
clinker

Fabrication du ciment
(broyage)
Stockage et
Expédition

14
(Holcim, C. Charron, Ecole thématique ATHIL 2011)
a. Extraction et Homogénéisation calcaire + argile

dumper
chargeuse

Matières premières :
20% Argile + 80% calcaire

Front de taille

1. ABATTAGE 2. TRANSPORT

stockage usine
concassage

transporteur

3. CONCASSAGE ET TRANSPORT
1. ABATTAGE : les matières premières qui entrent dans la fabrication du ciment, essentiellement le calcaire (80%environ)
et l’argile (20% environ), sont extraites de la carrière par abattage.
2. TRANSPORT : les matières premières sont transférées dans un dumper.
3. CONCASSAGE ET TRANSPORT : les matières premières, après concassage, sont transportées à
l’usine par un tapis roulant où elles sont stockées et homogénéisées. 15 15
b. Préparation des matières premières et cuisson du clinker

stockage usine broyeur

tapis roulant farine crue

1. BROYAGE CRU

préchauffage

Préchauffage à 950 °C:


pour enlever l’humidité qui nuirait à la four
réaction chimique qui va y avoir dans le four
refroidissement

clinker

2. CUISSON

1. BROYAGE CRU : un broyage très fin permet d'obtenir une farine crue.
2. CUISSON : la farine crue est préchauffée puis passe au four : une flamme atteignant 2000 °C porte la matière
à 1450 °C, avant qu'elle ne soit brutalement refroidie par soufflage d'air. Après cuisson de la farine, on obtient
le clinker, matière de base nécessaire à la fabrication de tout ciment. 16
c. Fabrication du ciment (broyage), stockage et expédition

Ajouts gypse et constituants secondaires


1. BROYAGE : le clinker et le
stockage gypse sont broyés très finement
clinker broyage cuit pour obtenir un « ciment pur ».
Des constituants secondaires
sont également additionnés afin
d’obtenir des ciments composés.

1. BROYAGE 2. STOCKAGE,
silos
CONDITIONNEMENT,
EXPEDITION : les ciments
expédition stockés dans des silos sont
expédiés en vrac ou en sacs
sacs
vers leurs lieux de
consommation.

2. STOCKAGE, CONDITIONNEMENT, EXPEDITION

17
1.3. Leurs compositions

• Les matières premières (cru) – proviennent en partie de la carrière :


 Calcaire (80% environ)
 Argile + éventuellement autres ajouts (20% environ) Nomenclature cimentière :

• Pendant cuisson : combinaison des espèces chimiques pour former de C: CaO


nouvelles phases à haute température (1450°C environ)
S: SiO2
• Après la cuisson :
 Ajout obligatoire de quelques pourcentages de sulfate de calcium A: Al2O3
(gypse, semi-hydrate) au broyeur pour réguler « la prise » du ciment → F: Fe2O3
ciment Portland
 Eventuellement addition d’ajouts supplémentaires au broyeur → H: H2O
ciment composé
S: SO3

18
Combinaison des espèces chimiques pendant la cuisson

Cuisson du clinker : réactions chimiques

H2O
Cuisson

FOUR VOIE SECHE


Préchauffage Calcination Transition Cuisson Trempe

CO2 °C
Calcaire
1400
Répartition des masses

1200
CaO 1000
Alite
800
C3S
Bélite 600
C2S
400
C3A
Aluminates de calcium Liquide 200
C4AF

Quartz 1 5 10 15 20 25 30 min
Argiles
Temps de séjour 19 C = CaO, S = SiO2, A = Al2O3, F = Fe2O3
Fe2O3
Composition chimique du clinker

Produit de la cuisson des constituants du ciment, à la sortie du four et avant broyage. Le clinker se présente
sous forme de nodules durs et cristallisés.

La composition des clinkers gris est en moyenne :


• Silicate tricalcique (SiO2 – 3 CaO)  C3S : 50 à 65%
• Silicate bicalcique (SiO2 – 2 CaO)  C2S : 15 à 20%
• Aluminate tricalcique (Al2O3 – 3 CaO)  C3A : 5 à 15%
• Ferro-aluminate tétracalcique (Al2O3Fe2O3 – 4 CaO)  C4AF :5 à 10%

La composition minéralogique du clinker obtenu après cuisson des matières crues est fonction de la
composition du mélange mais aussi de la température de cuisson et des conditions de refroidissement.

20
2
LES CIMENTS COMPOSÉS ET
LES AJOUTS

 Classification normalisée des ciments


 Laitiers
 Cendres volantes
 Fillers calcaire
 Fumée de silice…

21
2.1. Les principaux constituants d’un ciment composé

 Clinker Portland
 Sulfate de calcium (gypse, semi-hydrate) pour réguler la prise : OBLIGATOIRE
 Les ajouts (normalisés, disponibilités variables selon la situation géographique des usines)
 Laitier de haut fourneau
 Pouzzolanes
o Naturelles (matières volcaniques)
o Naturelles calcinées
 Cendres volantes
o Siliceuses
o Calciques
 Schistes calcinés
 Calcaire
 Fumées de silice

22
2.2. Codification du nom des ciments

Teneur en clinker
décroissante au sein d’un Classe de (Résistance
même type de composition résistance minimale à 28
jours )

CEM I Ct Portland A S 32,5 N Normal

II Ct Portland composé B D 42,5 R Rapide

III Ct Haut fourneau C P 52,5


IV Ct pouzzolanique V Comportement
à jeune âge
V Ct composé ...

Composition du Nature du/des composants


ciment principaux (autre que K)

23
(Holcim, C. Charron, Ecole thématique ATHIL 2011) 23
2.2. Codification du nom des ciments

La classe de résistance est mesurée sur


un mortier normalisé (quantité définie de
sable, d'eau, de ciment suivant un mode Mesure résistance sur un
opératoire unique) mortier normalisé

(Holcim, C. Charron, Ecole thématique ATHIL 2011)

24
Laitier de haut-fourneau vitrifié –
sous-produit de la sidérurgie
Profil d’un haut-fourneau

Gueulard
°C

Déshydratation
Eclatement du minerai
Cuve
24 m

Réduction FeO

Réduction des oxydes


Formation des silicates
Ventre
Etalage Fusion de la fonte
Trempe
Creuset et du laitier d=1.2
d=7.8
7m 25
(Holcim, C. Charron, Ecole thématique ATHIL 2011) [D’après l’OTUA]
Laitier de haut-fourneau vitrifié –
sous-produit de la sidérurgie

granulation bouletage

 Il doit être trempé (granulé ou bouleté) puis broyé (la granulométrie est équivalente à celle des ciments Portland). Il
est alors vitreux.
 Il présente alors des propriétés pouzzolaniques (il est activé en présence de CaO). Le ciment permet également
d’activer le laitier.
26
Laitier de haut-fourneau vitrifié –
sous-produit de la sidérurgie

• Avantages :
 Faible dégagement de chaleur, donc à favoriser pour les ouvrages massifs
 Améliore la durabilité des bétons à long terme (vis-à-vis de la plupart des agressions externes (ex
: sulfate externe) et de l’alcali-réaction
 Conduit à un ouvrage plus clair
 Conduit à 28 jours à des résistances mécaniques similaires au ciment Portland pur
 Son prix
Inconvénient :
 S’hydrate très lentement. Temps de prise plus long qu’avec un ciment Portland pur et résistance à
court terme plus faible

27
Cendres volantes - Sous-produits des
centrales thermiques au charbon (CV
siliceuses)

[© CETE]

(Holcim, C. Charron, Ecole thématique ATHIL 2011) 28


Cendres volantes - Sous-produits des
centrales thermiques au charbon (CV
siliceuses)

 Possèdent des propriétés pouzzolaniques (activés en présence de CaO).


 Forme sphérique : favorable à l’ouvrabilité
 Composition et réactivité très variables d’un site à l’autre
 Cendres calciques peu utilisées car contiennent souvent de la CaO libre
(entraine une expansion) et parfois des sulfates (risque de problème de
durabilité)

Calcaire : • Calcaire
Il est issu des carrières puis il est broyé. Sa granulométrie est équivalente à celle des clinkers.

29
Pouzzolanes naturelles ou artificielles

POUZZOLANES
 Composées majoritairement NATURELLES
de SiO2, Al2O3, un peu de Si Al Ca
CaO et Fe203

 Doivent être chauffées à


haute température pour
réagir
POUZZOLANES
Argiles ARTIFICIELLES
Si Al Ca Si Al Ca

Réaction pouzzolanique :
Silice & Alumine (Pouzzolane) + Ca0 Hydrates (liants)
(Holcim, C. Charron, Ecole thématique ATHIL 2011) 30
Fumée de silice

 Issues de la production de silicium et d’alliage de ferrosilicium

31
Fumée de silice

• Très grande finesse (inf. 1 micron) et très forte teneur en silice amorphe

fumée
ciment
de silice
ciment fumée de silice

32
3
NOTION DE COMPACITÉ,
POROSITÉ, EMPILEMENT
GRANULAIRE

33
Compacité, Porosité

• Compacité =
Volume de matière pleine = 𝑉 𝑆

Volume total 𝑉

• Porosité = Volume du vide = 𝑉𝑉 𝑉

Volume total
• Indice des vides = Porosité / Compacité
• La porosité est le complément de la compacité : P+C = 1

Empilement granulaire
 Hypothèses :
o Les constituants du béton sont inertes
o Béton = empilement de grains
 L’optimisation du squelette granulaire est une condition nécessaire pour atteindre de bonnes
résistances mécaniques

34
Empilement monodisperse

Dans quel récipient la compacité est-elle la plus élevée ?

35
Empilement monodisperse - Mélange

Tous les empilements monodisperses ont des compacités voisines,


de l’ordre de Co = 0,60 :

Les mélanges ont des compacités bien plus élevées :


0,60 + 0,40×0,60 = 0,84
0,84 + 0,16×0,60 = 0,936
etc.
soit :
C = 1 - ( 1 - Co ) n
où n est le nombre de classes granulaires.
( 1 - Co ) n = porosité

Plus l’étendue granulaire augmente, plus la porosité diminue 36


Empilement monodisperse - Mélange

• Sable (d2) + Gravillons (d1) 1 Origine des interactions


1
ans interaction sans interaction
sans interaction
avec interaction avec interaction
avec interaction

compacité
compacité

a : effet
0,5 de desserrement b : effet de paroi
0,5
d1 d2 d1
d2 d1 mélange binaire
mélange binaire

D max est imposé par la


Gravillon
Gravillon distance entre les armatures et
le coffrage et l’espace entre les
Sable
Sable armatures

c: sable dominant a: gravier dominant b: compacité maximum c: sable dominant


dominant b: compacité maximum c: sablec :dominant
graviers dominants 37
Méthode de composition des bétons - principes

• Vidéo sur la compacité


http://www.youtube.com/watch?v=b10TmPIhMXs

• On cherche à obtenir une compacité optimale en fonction de la qualité


d’usage que l’on cherche à optimiser

Résistance Compacité maximale


Rhéologie Compacité aérée

38
4
L’EAU DE GÂCHAGE – SON
RÔLE

39
Son rôle

• Hydratation de la pâte de ciment

• Remplissage des vides (porosité) = eau de remplissage

• Desserrement des grains = eau d’écartement


Ouvrabilité du béton

40
Son rôle

41
La consistance du béton

La consistance caractérise la maniabilité ( ouvrabilité –aptitude de mise en œuvre)


C’est l’aptitude du béton à être transporté, à être mis en œuvre et à remplir les coffrages
en conservant toujours son homogénéité.
Test d’affaissement au cône d’Abrams ou slump (béton auto plaçant) :

Affaissement

42
Les classes de consistance

43
Critères à respecter

Afin d’évaluer l’eau de gâchage nécessaire à la réalisation d’un béton, la norme


NF P18-303, nous donne des critères et indications à respecter, tels que :

 Utilisation d’eau potable admise


 Utilisation d’eau de mer interdite
 Utilisation d’eaux usées, de rejets industriels et de ruissellements
contrôlée selon la norme
 La teneur en chlorure doit être inférieure à 500 mg/l

44
Impact sur la plasticité
Plasticité du béton

Dosage en eau

Insuffisance d’eau Excès d’eau

-Difficulté de mise en œuvre. -chute des résistances

Inconvénients
-Défauts de parement . mécaniques en compression
-Enrobage défectueux des et en traction.
aciers. -Porosité accentuée
-Chute des résistances -Perméabilité accentuée
mécaniques par manque de -Ségrégation à craindre .
compacité .
45
5 LES ADJUVANTS

46
Définition et rôle

Les adjuvants sont définis dans la norme NF EN 934-2, tels que :

 Un adjuvant est un produit dont l’incorporation à faible dose (inférieure à 5% de la masse de


ciment) aux bétons, mortiers ou coulis lors du malaxage ou avant la mise en œuvre, provoque des
modifications recherchées sur certaines propriétés, à l’état frais ou durci

 Un adjuvant a une fonction principale, mais peut avoir des effets secondaires, désirés ou non

 Respect des exigences de NF EN 206-1

47
Leurs classifications

Trois Catégories 1. Les adjuvants modifiant l’ouvrabilité du béton: plastifiants-réducteurs d’eau,


superplastifiants

2. Les adjuvants modifiant la prise et le durcissement: accélérateurs de prise,


accélérateurs de durcissement, retardateurs de prise

3. Les adjuvants modifiant certaines propriétés particulières: entraîneurs d’air,


générateurs de gaz, hydrofuges de masse.

48
Les plastifiants et superplastifiants

L’hydratation de la pâte de ciment provoque une agglomération des grains de ciment en flocs dans l’eau sous
l’effet de charges électriques qui couvrent leurs surfaces. On déflocule par les adjuvants :
 À volume d’eau constant : augmentation de la fluidité du béton (à Rc constante)
 A consistance constante : réduction du volume d’eau (donc augmentation de Rc)

49
Accélérateurs /retardateurs de prise

Les accélérateurs de prise:


 Permettent une plus grande vitesse d’hydratation de ciment.
 Ils sont utilisés pour les travaux urgents ou bétonnages par temps froid.
 Ils sont à employer avec précautions car certains comportent des chlorures qui agressent les armatures.

Les retardateurs de prise :


 Le retardateur de prise a pour fonction principale d’augmenter le temps de début et de fin de prise.
 Ils provoquent un ralentissement de l’hydratation
 Ils sont utilisés pour les bétonnages par temps chaud

50
Propriétés particulières

 Entraîneur d’air : forme des microbulles uniformément réparties


 améliore la résistance au gel/dégel

 Hydrofuges de masse (à base d’acides gras) : diminue l’absorption capillaire des bétons
 améliore l’étanchéité des bétons

 Rétenteurs d’eau : régule de l ’évaporation de l’eau et améliore l’homogénéité et de la stabilité des


mélanges
 réduit le ressuage

 Produits de cure (à base de résine – cire) : évite la dessiccation du béton par évaporation trop rapide
de l’eau
 protège le béton frais après sa mise en œuvre
51
Les adjuvants : NF EN 934-2

52
Les adjuvants : NF EN 934-2

53
6 LES CARACTÉRISTIQUES DES
GRANULATS

54
Définition

Les granulats sont des matériaux inertes (sables graviers ou cailloux) qui entrent dans la composition des bétons.

Différents types de granulats

Les granulats sont classés en fonction de leur nature et de leur origine :


1. Naturels : Origine minérale, aucune transformation, sauf mécanique
2. Artificiels : Origine minérale, résultant d’un procédé industriel (transformations thermiques…)
3. Recyclés : principalement granulats obtenus par recyclage de béton de démolition
4. Légers (argile, Schiste et laitier expansé….)
5. Lourds (à base de baryte, magnétite, ….)

55
Caractéristiques des granulats

Les caractéristiques intrinsèques des granulats sont :


 Masse volumique
 Absorption d’eau et de porosité
 Sensibilité au gel
 Résistance à la fragmentation et au polissage

Les caractéristiques de fabrication des granulats sont :


 Granularité
 Forme (aplatissement)
 Propreté des sables

Il existe des méthodes de caractérisation adaptée, définis selon la norme XP P 18-545.

56
Granulométrie

La granulométrie est déterminées par Criblage sur des Tamis à mailles carrées

Norme NF P 18-545
57
Granulométrie_ courbe AG

Exemple:
Refus cumulé
Sable
Tamis (mm) en g en %
4 3,5 0,20
2 700 35
1 1100 52
0,5 1200 60
0,25 1600 74
0,125 1800 90
0,08 1998 99
0,063 2000 100

Norme NF P 18-545
58
Granulométrie

𝒅𝟔𝟎 𝐝𝟐𝟑𝟎
Le coefficient d’uniformité : 𝑪𝒖 = Le coefficient de courbure : 𝐂𝐜 =
𝒅𝟏𝟎 𝐝𝟏𝟎 𝐱𝐝𝟔𝟎

• Uniforme Cu ≤ 5
• 1≤ Cc ≤ 3 : le sol est bien gradué (granulométrie continue)

• Semi-étalée 5 < Cu ≤ 20
• Cc < 1 ou Cc > 3 : le sol est mal gradué (granulométrie discontinue)

• Etalée Cu > 20

Norme NF P 18-545
59
Caractérisation des sables et des gravillons

Les caractéristiques chimiques des sables et des gravillons sont :


 Coefficient d’absorption : Ab<2%
 Impuretés
 Alcali-réaction
 Teneur en soufre et en sulfates: risquent de générer des phénomènes de gonflement. peuvent perturber la prise et les
actions des adjuvants.
 Teneur en Chlorures: Les chlorures modifient la cinétique d’hydratation du ciment et provoquent la corrosion des
armatures.

60
Caractérisation des sables et des gravillons

La caractérisation des gravillons est donnée par : La caractérisation des sables est donnée par :

 Résistance à la fragmentation (test Los Angeles LA<25,  Granulométrie et teneur en fines


tolérée jusqu’à 35)
 Module de finesse
 Résistance à l’usure (Test Micro-Deval)
 Propreté (équivalent de sable, essai bleu de méthylène)
 Résistance au polissage (pour couche de roulement)
 Polluants organiques
 Sensibilité au gel / dégel G
 Granulométrie et teneur en fine des gravillons
 Aplatissement

61
Caractérisation des gravillons

Résistance à l’usure :Micro-Deval


Consiste à introduire le sable dans un cylindre en rotation équipé par des billes en acier et mesurer après la
masse des éléments inférieur à 0.05 mm
MDE= 100×(masse de passant inférieur à 0.05 mm /masse totale)
- 45% est la limite entre les sols durs et les sols friable

Résistance à la fragmentation :Los Angeles LA


Consiste à tester la dureté d’un matériau, on le soumet à une épreuve de chocs dans un tambour. On mesure
après la masse des éléments inférieur à 0.05 mm
LA= 100×(masse de passant inférieur à1.6mm /masse initiale)
-Plus LA est élevé, moins le matériau est dur.
-LA<25

62
Caractérisation des sables

La Propreté – Equivalent de Sable


 Principe: sable + solution lavante (chlorure de calcium,
glycérine, formaldéhyde)  repos  mesures des hauteurs
du sable et du floculat.

 ES = 100* h1/h2
 100 : sable pur; 0 : argile pure
 Visé : ES = 75 - 85

63
Caractérisation des sables

Le module de finesse des sables


Déterminé à partir des résultats de l’analyse granulométrique :
Module de finesse Mf =  (Refus cumulés) / 100
 (Refus) = Refus à 0,16 mm + refus à 0,315 mm + refus à 0,63 mm + refus à 1,25 mm + refus 2,5 mm + refus à 5
mm

 Objectif : 1,8 <Mf <3,2 (NF P 18-541)


 Visé : Mf = 2,5 ± 0,35 (meilleur compromis homogénéité / mise en œuvre / Rc)
Sable admissible: -1.8 < Mf < 2.2 : Un peu trop fin
- 2.2 < Mf <2.8: Préférentiel
- 2.8 < Mf < 3.2 :Un peu grossier

64
Le choix des granulats selon la fonction des bétons

65
7 ORIGINE DE LA PRISE ET DU
DURCISSEMENT DES BÉTONS

66
Composition des ciments Portland

70 Composition des ciments Portland


60 Composition des clinkers Ajouté au boyeur
Composition
50 des clinkers
40
30
20
(%)

10
0

CaO sulfate gypse


alite bélite C3A C4AF MgO
libre alcalin ajouté au broyeur

résistance Prise flash si pas gypse contrôle l’hydratation du C3A


67
(→ mauvaise rhéologie) donc la rhéologie (évite prise flash)
Le moteur de la prise et du durcissement :
L’HYDRATATION

H2SiO42- Ca2+ eau

ex : L’hydratation de
l’alite dissolution
alite de la surface

ciment

(Nonat, Journée Technique de l’Industrie Cimentière, Paris, 1998)


68
Les phases de l’hydratation
1. Dissolution de l’alite contenue à la surface du grain de ciment 2. Combinaison des ions positifs et négatifs avec les molécules d’eau

3. Nucléation d’hydrates à la surface du grain de ciment

69
Evolution mécanique

Les C-S-H consolident la structure construite à partir des grains anhydres

ciment anhydre

(Nonat, Journée Technique de l’Industrie Cimentière, Paris, 1998)


70
Evolution mécanique

Les C-S-H consolident la structure construite à partir des grains anhydres

La prise :
1à2%
de ciment hydraté

ciment anhydre
C-S-H
(Nonat, Journée Technique de l’Industrie Cimentière, Paris, 1998)
71
Evolution mécanique

Les C-S-H consolident la structure construite à partir des grains anhydres

ciment anhydre
C-S-H
(Nonat, Journée Technique de l’Industrie Cimentière, Paris, 1998)
72
Evolution mécanique

Les C-S-H consolident la structure construite à partir des grains anhydres


Ordres de grandeur :

 à 1 j : 20 à 30 % de ciment
hydraté

 à 28 j : 70 % de ciment
hydraté

ciment anhydre
C-S-H
(Nonat, Journée Technique de l’Industrie Cimentière, Paris, 1998)
73
Les principales réactions d’hydratation du ciment Portland

500 J/g
C1,7-S-H + 1,3 Ca(OH)2
C3S + H2O portlandite

260 J/g
C2S + H2O C1,7-S-H + 0,3 Ca(OH)2
portlandite

850 J/g
C3A.3CaSO4.32H2O C3A.CaSO4.14H2O
C3A + + H2O ettringite “bloquante” PUIS monosulfoaluminate de calcium
CaSO4.2H2O hydraté

gypse
Les réactions d’hydratation sont exothermiques
74
Hydratation des aluminates en présence de gypse

en quelques + C3 A
secondes !
C3A + H2O
CaSO4.2H2O
ettringite “bloquante” C3A.3CaSO4.32H2O
gypse Permet d’éviter une prise flash

une fois tout


+
C3 A
le gypse consommé
en quelques
restant
heures !
C3A.CaSO4.14H2O
monosulfoaluminate de calcium
hydraté
monosulfoaluminate de calcium

75
L’hydratation des ajouts

 La portlandite Ca(OH)2 formée lors de l’hydratation du C3S et C2S réagit avec les ajouts pour former des C-
S-H qui participent à la prise et au durcissement des bétons.

Laitier
Cendres volantes
Fumées de silice + Ca(OH)2 → C-S-H

Issu de l’hydratation du ciment

 La chaleur d’hydratation de cette réaction beaucoup plus faible que celles du ciment Portland

76
8
INTRODUCTION AUX CLASSES
D’EXPOSITION ET À LA NORME
EN206

77
Norme NF EN 206-1 – Son positionnement

AU CŒUR DU DISPOSITIF NORMATIF FRANCAIS ET EUROPEEN

Normes de Normes et documents


dimensionnement d’exécution
(Eurocode 2) (DTU)

NF EN 206-1
Normes composants Normes essais
Ciment -> NF EN 197-1 Essais sur béton frais ->
Granulats -> NF EN 12620,… Séries NF EN 12 350-…
Adjuvants -> NF EN 934-2 Essais sur béton durci ->
Additions -> NF EN 450-1; … Séries NF EN 23 390-…

Ciments prompts et alumineux utilisables en


France

78
La norme NF EN 206-1 est INCONTOURNABLE 78
Structure et propriétés du béton

79
Les classes d’exposition

Au stade de la conception du projet :

 Détermination de l’enrobage nécessaire pour assurer la durabilité


 Détermination de la résistance minimale du béton de la partie d’ouvrage considérée

Au stade de l’étude, de la commande puis de la fabrication du béton :

 Détermination des limites dans la composition du béton et/ou prescriptions dans le choix des matériaux

La norme NF EN 206-1 définit 18 classes d’exposition regroupées par risque :

X0 : Aucun risque de corrosion, ni d’attaque (gel/dégel, abrasion, attaque chimique)


XC : Corrosion induite par carbonatation
XF : Attaque gel/dégel avec ou sans agent de déverglaçage
XS : Corrosion induite par des chlorures présents dans l’eau de mer
XD : Corrosion induite par des chlorures ayant une origine autre que marine
XA : Attaque chimique
80
Les classes d’exposition

81
82
Les classes d’exposition

83
Les classes d’exposition

84
Les classes d’exposition

85
Les classes d’exposition

Chaque béton d’une partie d’ouvrage peut


être soumis pendant sa durée d’utilisation à
PLUSIEURS ACTIONS ENVIRONNEMENTALES.
Il convient donc, pour chaque partie
d’ouvrage de déterminer la COMBINAISON
des CLASSES D’EXPOSITION pour prendre en
compte avec précision l’ensemble des
actions environnementales auxquelles est
soumis le béton.

86
Les classes d’exposition

Ouvrage du Vidourle : Projet CNM

Pieu béton : C30/C37-XC4-XA1


Culée et semelles de piles: C30/C37-XC4/XA1
Piles: C30/C37 –XC4/XF1
Tablier: C35/45 –XC4/XF1

87
Fabrication du béton et mise en œuvre : La passation de commande des bétons à
une centrale de BPE (béton prêt à l’emploi)
Béton à Propriétés Spécifiées (BPS) :
Béton dont les caractéristiques sont spécifiés par le prescripteur

BPS NF EN 206-1 C 30/37 XC1 Dmax 22,4 S2 Cl 0,65

 Les spécifications de base sont les suivantes :


 La conformité à la norme NF EN 206-1
 La classe de résistance à la compression
 La classe d’exposition
 La classe de consistance
 La classe de teneur en chlorures
 La dimension nominale maximale des granulats.

Béton à Composition Prescrite (BCP)


Composition et constituants spécifiés par le prescripteur

Béton à Composition Prescrite dans une norme

88
Norme NF EN 206-1

89
Norme NF EN 206-1

90
Norme NF EN 206-1

91

Vous aimerez peut-être aussi