Resume Beton

Matériaux de construction :
Bétons
Principaux matériaux de
construction
ENA Marrakech Pr Amine LAAOUATNI 1
I. Adjuvants
I. Introduction
1. Historique
Dès 1850, date de fabrication du ciment Portland, des recherches sont menées pour agir sur :
• la maniabilité des pâtes de ciment,
• les temps de prise,
• les caractéristiques mécaniques,
• la porosité.
Depuis 1970, avec le développement du béton préfabriqué et du béton prêt à l’emploi (BPE), les adjuvants
prennent une place grandissante.
1
I. Adjuvants
I. Introduction
2. Définitions
• Selon la norme NF EN 934-2, un adjuvant est un produit incorporé à faible dose aux bétons, mortier ou coulis lors du
malaxage ou avant la mise en œuvre.
• Dosage  5 % de la masse de ciment.
• Il améliore certaines propriétés de la pâte de ciment, qu’elle soit à l’état frais, pendant la prise et le durcissement, ou à
l’état durci.
• Chaque adjuvant est défini par une fonction principale et une seule.
• Cette fonction principale est caractérisée par la ou les modifications majeures que l’adjuvant apporte aux propriétés
des bétons, des mortiers ou des coulis, à l’état frais ou durci.
• L’emploi d’un adjuvant :

- ne peut entraîner une diminution de certaines caractéristiques du béton que dans les limites précisées par la norme,
- ne doit pas altérer les caractéristiques des armatures du B.A. ou du B.P.
I. Adjuvants
I. Introduction
3. Classification
La norme NF EN 934-2 classe les adjuvants pour bétons, mortiers et coulis, suivant leur fonction principale.
On peut distinguer trois grandes catégories d’adjuvants :

• ceux qui modifient l’ouvrabilité du béton :
- plastifiants,
- plastifiants-réducteurs d’eau,
- superplastifiants, Remarque :
Il faut y ajouter les produits de cure, qui
• ceux qui modifient la prise et le durcissement : ne sont pas à proprement parler des
- accélérateurs de prise, adjuvants, dont la fonction est de protéger
- accélérateurs de durcissement, le béton pendant son durcissement.
- retardateurs de prise,
• ceux qui modifient certaines propriétés particulières :

- entraîneurs d’air,
- hydrofuges de masse,
- rétenteurs d’eau.
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01/01/2022
I. Adjuvants
I. Introduction
4. Besoins en adjuvants selon l’état de l’hydratation du ciment
Hydratation du ciment temps
Période Prise Durcissement
dormante
Transport Décoffrage ➢ Mise en Mise en service de Durée de vie de

bétonnage précontrainte l'ouvrage l'ouvrage
Tenue ➢ Retrait des étais
Maniabilité
Parement ➢ Manutention (préfa) Résistance suffisante Durabilité
Pompabilité ➢ Charges d'exécution Etanchéité Porosité
Ségrégation Perméabilité
Vibration Altération
Résistance suffisante
Auto-placement chimique, gel
Remarques : • L’ajout des adjuvants induit des effets principaux et secondaires.

• Les adjuvants sont indispensables.
• les adjuvants ne permettent pas de transformer un mauvais béton en bon béton.
I. Adjuvants
II. Adjuvants modifiant l’ouvrabilité du béton
1. Fonction principale
Ces adjuvants modifient le comportement rhéologique des bétons, mortiers et coulis à l’état frais, avant le début de prise.
(Rhéologie : Étude des caractéristiques de viscosité d'un matériau fluide et donc, pour le béton, de son ouvrabilité)
Ces adjuvants ont pour propriété soit :

- pour un dosage Eau/Ciment donné, (E/C), de rendre le béton plus fluide,
- pour une maniabilité ciblée, de diminuer le rapport E/C du béton afin de doper les résistances mécaniques à court et
long terme (on diminue en fait la quantité d’eau).
2. Principe d’action
• Notion de flocs
Lors de l’hydratation d’un mortier ou d’un béton non-adjuvanté, les particules de ciment ont naturellement tendance
à s’agglomérer et à former des flocs emprisonnant une quantité plus ou moins importante d’eau.
• Mode d’action des molécules plastifiantes ou superplastifiantes

Les molécules fluidifiantes ionisées, une fois adsorbées à la surface des particules de ciment, ont un effet
dispersant.
C’est un agent défloculant.
3
I. Adjuvants
II. Adjuvants modifiant l’ouvrabilité du béton
3. Quelques domaines d’utilisation
• Bétons apparents, • Bétons pompés,

• Bétons architectoniques, • Bétons pour fondations profondes,
• Bétons d'ouvrages d'art • Bétons soumis à des milieux agressifs,
• Bétons manufacturés, • Bétons pour ouvrages fortement ferraillés,
• Bétons projetés, • Bétons de dallages industriels,
• Bétons routiers, • BHP, BTHP, BFUP,
• Bétons précontraints, • BAN, BAP.
I. Adjuvants
III. Adjuvants modifiant la prise et le durcissement
1. Retardateurs de prise
• Fonction principale
• Quelques domaines d'application :
Introduits dans l’eau de gâchage, ils ont pour fonction principale
d’augmenter le temps de début de prise et le temps de fin de prise du • Bétonnages par temps chauds
ciment dans le béton, le mortier ou le coulis.
• Bétons pour ouvrages de masse
• Principe d’action • Bétons pompés
Ces adjuvants freinent la diffusion de la chaux libérée par
l’hydratation du ciment et retardent de ce fait la cristallisation. • Coulage du béton en continu
2. Accélérateurs de prise et accélérateurs de durcissement

• Fonction principale • Principe d’action
Ces produits permettent d’accélérer les réactions de dissolution et le développement
Introduits dans l’eau de gâchage, ils des hydrates.
ont pour fonction principale de • Domaine d’utilisation
diminuer le temps de début de prise Ils sont utilisés dans les cas suivants :
et d’accélérer le développement des - bétonnage par temps froid,
résistances initiales des bétons. - besoin d’augmentation de productivité en usine de préfabrication,
- béton manufacturé nécessitant des décoffrages rapides (blocs, pavés, tuyaux…),
- bétons à hautes résistances initiales…
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I. Adjuvants
IV. Adjuvants modifiant certaines propriétés particulières

1. Entraîneurs d’air
• Quelques domaines d'application
Les entraîneurs d’air permettent la formation à l’intérieur des - Ouvrages d'art - Cycles gel-dégel
mortiers et des bétons de petites bulles d’air de taille régulière, - Route - Sels de déverglaçage
réparties de façon homogène au sein de la matrice cimentaire.
- Béton extrudé
• Principe d’action
Ces molécules peuvent être assimilées à des savons.

Une fois en solution dans l’eau et mises sous agitation
(malaxage du béton) elles produisent une mousse.
• Effets
- coupe la capillarité  Protection contre les intrusions capillaires

- rôle de vase d'expansion lors du gel  Protection gel
I. Adjuvants
2. Hydrofuges de masse
Les hydrofuges de masse ont pour fonction principale de diminuer l’absorption capillaire des bétons, des mortiers ou
des coulis durcis.
• Principe d’action
Les molécules d’hydrofuge précipitent avec les hydrates du béton et forment en quelque sorte des bouchons
obstruant les pores.
• Domaine d’utilisation
Ils sont utilisés dans les cas suivants :
- bétons d’ouvrages hydrauliques (canaux, retenues d’eau, réservoirs…),
- galeries de tunnels,
- les mortiers d’étanchéité (chapes, coupure de capillarité sur maçonnerie).
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I. Adjuvants
3. Rétenteurs d’eau
Ces produits ont pour fonction de réguler l’évaporation de l’eau et d’augmenter ainsi, l’homogénéité et la stabilité
du mélange.
Le ressuage par l’action de ces stabilisants est réduit de 50 %.
• Domaine d’utilisation
Ils sont utilisés dans les ouvrages présentant un fort risque de ressuage (dallage).
II. Bétons hydrauliques
1. Introduction
1.1 Béton – Mortier – Coulis
Le béton est un terme générique pour désigner l’association de plusieurs matériaux, les uns constituant la matrice et
les autres le liant.
Le béton hydraulique est un mélange de sable, de gravier, de ciment et d’eau. On parle de mortier lorsque les
éléments les plus gros de la matrice sont formés uniquement par du sable.
Un mortier très fin et très fluide est appelé coulis.
Ciment
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1. Introduction
1.2 Pourquoi le béton ?
Le béton possède de très nombreuses qualités qui sont les suivantes :

- c’est un matériau hydraulique, il durcit donc en présence d’eau ; cette propriété lui permet même d’être utilisé lors
de bétonnage sous eau à condition de ne pas être délavé.
- son pH basique (pH > 12) permet l’association acier–béton; la pâte à base de ciment passive les armatures.
- il est incombustible et relativement stable au feu.
- il est maniable pendant un temps suffisant pour être mis en œuvre dans des coffrages de formes complexes.
- sa forte densité apporte une très bonne isolation acoustique (bruits aériens),
- son coût, en fait un matériau de choix.
En contrepartie il a un comportement fragile, rupture soudaine, et une résistance à la traction quasiment nulle.
Mais son association avec l’acier le rend résistant dans les zones où il est sollicité en traction.
1. Introduction
1.3 Récapitulation
Béton = granulats + ciment + eau + addition + adjuvants+ air
• Granularité : mm → m
• Résistance : 15 MPa → 200 MPa compression
→ 600 – 800 MPa en labo
• Densité : 0,5 à 6-8 (normale : 2,3 - 2,5)
• Couleurs : gris, blanc, ….rouge, bleu, ……
Addition : particules minérales introduites au malaxage
Eau : norme NF P 18-303
Air : air "occlus"
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2. Propriétés du béton frais
2.1 Ouvrabilité
L’ouvrabilité caractérise l’aptitude d’un béton à remplir les coffrages et à enrober convenablement les armatures.
Le rôle de l’eau est prépondérant pour l’ouvrabilité du béton frais, mais également sur les propriétés du béton durci :
L’évaluation de la consistance du béton permet de donner une information sur sa maniabilité et son ouvrabilité. Essai
d’affaissement, Essai Vébé et l’Essai d’étalement font partie des essais utilisés.
2.1.1 Essai d’affaissement au cône d'Abrams ou « Slump test »
2.1 Ouvrabilité N
2.1.2 Essai Vébé (NF EN 12350-3)

Cet essai permet d’étudier le comportement des bétons fermes.
La dimension maximale des granulats ne doit pas dépasser 63
mm.
cône
d’affaissement
récipient
cylindrique
table
vibrante
vibration
Coulage du béton Démoulage t=0s t = t Vébé
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2. Propriétés du béton frais plaque mobile
2.1 Ouvrabilité course
course de 40 mm
2.1.3 Essai d’étalement (NF EN 12350-5)
limitée
à 40
mm
L’essai d’étalement permet de mesurer des

variations de la consistance de béton fluide
correspondant à des valeurs d’étalement S
charnières
comprises entre 340 mm et 600 mm. butée 400
h C =hh -
mm charnières
base rigide s
Cet essai n’est pas applicable aux bétons auto-
plaçant ou aux bétons dont la dimension
maximale du plus gros granulat est supérieure à
63 mm.
d1
d2
Essai d’étalement
2.2 Vibration du béton
Le serrage du béton frais consiste en l’utilisation de la vibration pour créer une compaction granulaire et évacuer ainsi l’air.
2.2.1 Rôle de la vibration

La vibration appliquée au béton a plusieurs fonctions :
- permet de remplir plus facilement le moule,

Serrage à l’aide d’une aiguille vibrante
- fait circuler le béton autour des armatures qui sont ainsi bien enrobées,
- augmente la compacité de la matrice cimentaire, l’air est évacuée.
2.2.2 Principe d’action de la vibration

Soumis à la vibration, les différents grains constituant le béton sont mis
en mouvement alternatif rapide et de faible amplitude. Les forces de
frottement entre grains diminuent et la baisse de la viscosité facilite
l’écoulement du béton.
Sous l’effet des forces dues à la pesanteur, les grains tendent alors à
adopter une disposition plus compacte, les grains les plus fins s’insérant
entre les plus gros.
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2.2 Vibration du béton
2.2.3 Matériels de vibration
Les matériels de vibration se répartissent en deux catégories principales :
• Les vibrateurs internes
Ces vibreurs, appelés aiguilles vibrantes, sont constitués par un tube métallique dans
Aiguilles vibrantes de différents
lequel la rotation d’une masselotte excentrée produit la vibration. diamètres (de 25 à 70 mm)
• Les vibrateurs externes
Les vibreurs externes peuvent :

- être fixés sur les coffrages,
- équiper une table vibrante
supportant un moule.
Utilisation :
Essentiellement les usines de préfabrication.
2. Propriétés du béton frais eau claire
2.3 Ressuage
Le ressuage correspond à l’apparition d'une mince pellicule d'eau+ciment à la
surface du béton avec un tassement vers le bas du squelette granulaire.
Le ressuage peut résulter :

- d’un manque d’éléments fins dans le sable ou d’un dosage en ciment insuffisant,
Etat initial Etat final
- d'un dosage en eau excessif,
- d’un mauvais dosage en adjuvant,
- d'un excès de vibration, t=0 t = 20 mn
- d’un temps de prise trop long.
• aspect positif : « auto-cure »
• aspects négatifs :
✓fissuration superficielle, ✓diminution adhérence acier/béton
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2.4 Ségrégation du béton
La ségrégation se caractérise par un mouvement relatif

des grains entre eux. On constate que les gros granulats
ont tendance à aller vers le bas.
Cette perte d'homogénéité peut avoir plusieurs

conséquences :
- la résistance mécanique diffère d’un endroit à l’autre de

l’ouvrage,
- l’esthétique des parements peut être affectée avec la Nid d’abeilles sur le
présence de « nid d’abeilles », parement d’un ouvrage
2.5 Teneur en air (NF EN 12350-7)
Cet essai permet de contrôler la teneur en air (air

pompe
occlus) d’un béton, présente naturellement ou à air
ajoutée par l’emploi d’un adjuvant entraineur d’air.
Appareillage pour mesure de la teneur en

air d’un béton
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3. Prise et durcissement
3.1 Retrait
Retrait total = retrait de dessication + retrait endogène
• Ordre de grandeur : r = 1,5.10-4 à 5.10-4
• Retrait gêné  fissuration
3. Prise et durcissement
3.2 La cure
C’est l’opération qui consiste à limiter le séchage superficiel du béton. Cela permet de :
• assurer l’hydratation.
• limiter retrait de dessication.
 Cette opération a une grande  La mise en œuvre peut être effectuée par :
importance pour assurer :
• Durabilité
• Pulvérisation d’eau
• Étanchéité
• Films plastiques
• Résistance mécanique
• Résistance à l’abrasion • Toiles humidifiées
• Résistance au gel • Application d’un produit de cure

• Résistance aux agents agressifs
• Esthétique
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4. Propriétés du béton durci
Essais destructifs : Essais non destructifs :

• Essai de compression • Essai sclérométrique
• Essai de flexion • Auscultation sonique
• Essai de traction
• Fluage du béton
P
4.1 Résistance en compression

• La résistance en compression du béton est mesurée sur des éprouvettes cylindriques ou
prismatiques âgées de 28 jours.
• L’essai consiste à solliciter les éprouvettes en compression simple jusqu’à la rupture du béton.
4.2 Résistance en flexion

P
L’essai est réalisé sur une éprouvette prismatique de section 100x100 mm2 et de longueur 400 mm.
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4.3 Fluage
Définition : le fluage est une déformation plastique lente d’un matériau sous l’effet d’une charge de longue durée.
Lorsque le béton est soumis à l’action d’une charge de longue durée, il se comporte comme un matériau visco-elastique.
La déformation instantanée qu’il subit au moment de l’application de la charge est suivie d’une déformation lente ou
différée qui se stabilise après quelques années. C’est ce que l’on appelle le fluage.
4.4 Essais non destructifs

Dans le cas ou l’on souhaite connaitre la résistance du béton d’un ouvrage déjà réalisé alors que nous ne sommes
pas en possession d’éprouvette, nous avons deux possibilités :
- réaliser un carottage sur l’ouvrage,

- utiliser des essais non destructifs in situ.
Les méthodes non destructives sont basées sur le fait que certaines propriétés physiques du béton (dureté
superficielle, transmission des ultrasons) peuvent être reliées à sa résistance et peuvent être mesurées sans
endommager l’ouvrage.
4.4.1 Essai sclérométrique
Pour un béton, la hauteur de rebondissement sera d'autant plus grande que celui-ci est plus résistant et inversement.
Une masselotte qui est projetée par un ressort sur un tube tige en contact avec
la surface du béton.
La hauteur du rebond est lue sur une échelle graduée et permet de définir un
« indice sclérométrique ».
Un diagramme de conversion permet d’en déduire la résistance du béton.
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4.4.2 Auscultation sonique
Cette méthode consiste à mesurer la vitesse de propagation d'une onde ultrasonique dans le béton.
• La vitesse d’autant plus élevée → module d’élasticité plus important,

→ résistance plus importante.
• Le matériel :
- un générateur d’impulsions équipé d’un émetteur,
- un récepteur,
- un dispositif d’acquisition de mesures.
• Dans la pratique, on l'utilise plutôt pour :

- apprécier l'homogénéité d'un béton,
- localiser un défaut éventuel et en évaluer la taille (interface entre des matériaux de caractéristiques différentes,
fissure et profondeur de celle-ci...).
5. Désignation du béton
• Bétons à propriétés spécifiées (BPS)
Béton pour lequel les propriétés requises sont spécifiées par le prescripteur au producteur.
Les BPS sont caractérisés par :
- leur classe de résistance à la compression,
- leur classe d’exposition, • Le producteur conserve l’initiative de la
- leur granularité, composition dans les limites fixées par la
- leur classe de consistance, norme.
- leur classe de teneur en chlorures.
• Bétons à composition prescrite (BCP).
Béton pour lequel la composition et les constituants à utiliser sont spécifiés par le prescripteur au producteur. Le
producteur est responsable de fournir un béton respectant cette composition. Les contrôles sur les performances atteintes ne
sont pas de sa responsabilité.
La responsabilité du prescripteur est de réaliser une étude de formulation et d’établir la composition détaillée du béton qu’il
doit fournir au producteur.
Exemple : • Un prescripteur a la possibilité d’imposer un dosage en ciment.
• Le béton commandé n’est plus désigné par sa classe de résistance.
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5. Désignation du béton
• Bétons à composition prescrite dans la norme

Béton dont la composition est définie dans une norme applicable là où le béton est utilisé.
Le prescripteur a la responsabilité dans ce cas de sélectionner, dans la norme, la composition appropriée à l’ouvrage.
Fabrication certifiée.
Généralement la production d’une centrale à béton est contrôlée de manière rigoureuse par un organisme indépendant
du producteur et permet d’obtenir un label de qualité.
On parle alors de béton de marque NF-BPE (Béton Prêt à l’Emploi) ou béton certifié.
6. Nouveaux bétons
I. Bétons à Hautes Performances BO BHP sans BHP avec

béton fumée de fumée de
Caractéristiques
ordinaire silice silice
- fck > 50 MPa pour un BHP,
- fck  100 MPa pour un BTHP. fc 1 jour [MPa] 5 25 30
• L’utilisation d’adjuvant permet d’avoir fc 7 jour [MPa] 15 50 75

un E/C  0,40 , fc 28 [MPa] 30 60 80 - 90
• les additions complètent le squelette fct 28 [MPa] 2,4 4,2 5,5
granulaire.
E [MPa] 35 000 42 000 52 000
• Ces bétons sont caractérisés par :
Fluage : fl/i 2 1,5 0,8
- une microstructure très dense, Eeff/Léq 0,5 0,38 0,34
- une réduction de la porosité, Ciment [kg/m3] 380 400 420
- une résistance élevée. 8% du
Fumée de silice - -
ciment
Superplastifiant - 1 à 3% du ciment
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6. Nouveaux bétons
I. Bétons à Hautes Performances
❖ Performances des bétons hautes performances à ❖ Performances des bétons hautes performances à
l’état frais : l’état durci :
- une bonne ouvrabilité, (pompage, enrobage, ségrégation …) - une résistance élevée (au jeune âge et à long terme),
- un fluage réduit,
- une forte compacité,
- une bonne résistance aux différentes agressions.
II. Bétons autonivelants (BAN) ou autoplaçants (BAP)

Bétons très fluides  mise en œuvre sans vibration.
Les BAN sont réservés aux ouvrages de hauteurs faibles (dallage, poutre....).
Les BAP permettent de remplir convenablement les coffrages complexes ou les coffrages de grandes hauteurs.
6. Nouveaux bétons
III. Bétons fibrés
C’est un béton dans lequel sont incorporées des fibres.
On distingue trois grandes familles de fibres :
- les fibres métalliques : acier, inox, fonte,
- les fibres organiques : polypropylène, aramide, acrylique, polyamide, kevlar, carbone…
- les fibres minérales : verre, basalte, mica.
❖ Domaine d’application :
• Fibres métalliques : • Fibres en polypropylène : • Fibres de verre :
Elles servent de renfort à des bétons Elles limitent la fissuration liée au retrait et Elles permettent de réaliser des éléments
structurels. améliorent la tenue au feu des structures. préfabriqués très minces.
Exemples : éléments préfabriqués, Exemples : dallage, voussoirs de tunnels, Exemples : parements architectoniques,
dallages, sols industriels, planchers, revêtement d’ouvrages souterrains, mortiers panneaux de façade, éléments décoratifs.
voussoirs de tunnels, tuyaux. projetés, parements esthétiques.
IV. Bétons Fibrés à Ultra hautes Performances – BFUP

- fck28 comprises entre 130 et 250 MPa,
- fct28 comprises entre 5 et 15 MPa.
17

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ENA Marrakech Pr Amine LAAOUATNI 2

• Dosage  5 % de la masse de ciment.

• L’emploi d’un adjuvant :

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On peut distinguer trois grandes catégories d’adjuvants :

• ceux qui modifient certaines propriétés particulières :

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Transport Décoffrage ➢ Mise en Mise en service de Durée de vie de

Remarques : • L’ajout des adjuvants induit des effets principaux et secondaires.

Ces adjuvants ont pour propriété soit :

• Mode d’action des molécules plastifiantes ou superplastifiantes

• Bétons apparents, • Bétons pompés,

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2. Accélérateurs de prise et accélérateurs de durcissement

IV. Adjuvants modifiant certaines propriétés particulières

Ces molécules peuvent être assimilées à des savons.

- coupe la capillarité  Protection contre les intrusions capillaires

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Le béton possède de très nombreuses qualités qui sont les suivantes :

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Béton = granulats + ciment + eau + addition + adjuvants+ air

• Couleurs : gris, blanc, ….rouge, bleu, ……

Addition : particules minérales introduites au malaxage

Eau : norme NF P 18-303

Air : air "occlus"

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2.1.1 Essai d’affaissement au cône d'Abrams ou « Slump test »

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2.1.2 Essai Vébé (NF EN 12350-3)

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L’essai d’étalement permet de mesurer des

2.2.1 Rôle de la vibration

- permet de remplir plus facilement le moule,

2.2.2 Principe d’action de la vibration

• Les vibrateurs externes

Les vibreurs externes peuvent :

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Le ressuage peut résulter :

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La ségrégation se caractérise par un mouvement relatif

Cette perte d'homogénéité peut avoir plusieurs

- la résistance mécanique diffère d’un endroit à l’autre de

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Cet essai permet de contrôler la teneur en air (air

ajoutée par l’emploi d’un adjuvant entraineur d’air.

Appareillage pour mesure de la teneur en

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Retrait total = retrait de dessication + retrait endogène

• Ordre de grandeur : r = 1,5.10-4 à 5.10-4

• Retrait gêné  fissuration

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• Résistance au gel • Application d’un produit de cure

Essais destructifs : Essais non destructifs :

• Essai de flexion • Auscultation sonique

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4.1 Résistance en compression

4.2 Résistance en flexion

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