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LES BETONS (suite)

L’EAU : La nature de l’eau a une incidence directe sur la résistance mécanique du Béton.

Les eaux à ne pas utiliser (à éviter) sont :

*      Les eaux séléniteuses (contenant SO4),

*      Les pures,

*      Les eaux contenant une quantité importante de fines en suspension (argile, matière organique).

Il est conseillé d’employer l’eau de la distribution publique (EAU POTABLE). Les caractéristiques des eaux
requises pour la confection des mortiers et bétons sont précisées dans la norme NF EN 1008. Le dosage en eau
varie selon la plasticité recherchée (consistance) et l’emploi ou non d’un adjuvant. Il convient de tenir compte
de l’eau apportée par les granulats.

Le rapport E/C, est souvent utilisé dans les études de composition du béton ; c’est un paramètre essentiel de la
qualité du béton (Résistance mécanique, durabilité) et de son ouvrabilité. Il varie généralement de 0,45 à 0,60.
Exemple : avec un E/C=0,5, on estime que la moitié de l’eau de gâchage sert à l’hydratation du ciment, l’autre
moitié est une eau de mouillage interstitielle qui contribue à la plasticité du béton requise pour sa mise en
œuvre. Le dosage en eau est paramètre difficilement quantifiable, on l’affine grâce à des essais pratiques dans
les conditions du chantier, qui ont le mérite d’intégrer des paramètres difficiles à quantifier.

LES GRANULATS : Les granulats entrant dans la composition des mortiers et bétons sont des grains
minéraux appelés fillers, sables, gravillons ou graves, suivant leurs dimensions.

La norme XP P18 – 545 définit les règles générales permettant d’effectuer les contrôles des granulats. Elle
précise les critères de régularité et de conformité et fournit les fiches techniques produits.

La norme NF EN 12 – 620, définit pour chaque caractéristique physique ou mécanique spécifiant des granulats,
des catégories de valeurs maximales.

les dimensions des des granulats : La granulométrie permet de déterminer l’échelonnement des dimensions
des grains contenus dans un granulat. Les granulats sont désignés par le couple d / D . 
LES SABLES :

§  Granulométrie : Un sable de bonne granulométrie doit contenir à la fois des grains fins, moyens et gros. Les
sables très fins, de dunes ou marins sont à éviter.

§  Propreté : les Sables doivent être Propres. La propreté est fournie par l’essai d’équivalent de sable (normes
NF EN 933 – 8).

§  Foisonnement du Sable : Les dosages pondéraux ou volumétriques sont indiqués pour des sables secs. L’eau
produit un foisonnement. C.à.d. une augmentation apparente du volume dont il faudra tenir compte dans les
dosages volumétriques. (à voir exemple).

LES GRAVILLONS : Les matériaux les plus usuels pour les mortiers et Bétons sont :

•       D’origine alluvionnaire (dit roulé),

•       Semi-concassés ou concassé obtenus à partir de roches massives.


§  Granulométrie : Les gravillons 5,6/20 (3/25), qui sont les plus usuels ont une granulométrie adaptée à la
composition des bétons. Les tout-venants de rivière ou de carrière possèdent ou trop ou assez d’éléments fins
(sables), ce qui les rend impropres à l’usage pour les bétons en élévation.

§  Propreté : De même que pour les sables, les gravillons doivent être propres. Ils ne doivent contenir ni argile,
ni matières terreuses, ni poussières provenant du concassage. En effet, si la surface des gravillons est sale,
l’adhérence avec les cristaux hydratés du ciment est mauvaise.

LES GRANULATS SPECIAUX : D’autres granulats naturels ou artificiels peuvent être employés pour réaliser
des bétons à usages spécifiques.

•       Granulats à hautes caractéristiques élaborés industriellement :

•       Granulats légers : Les plus usuels sont l’argile ou le schiste expansés (normes NF P18 – 309) et le laitier
expansé (NF P18 – 307). D’une masse volumique variable entre 400 et 800 Kg/m3, ils permettent de réaliser
des bétons ou des bétons présentant une bonne isolation thermique. Les grains de poids sont intéressants
puisque les bétons réalisés ont une masse volumique comprise entre 800 et 2000 Kg/m3.

LES ADJUVANTS ET LES PRODUITS DE CURE :

Les adjuvants sont des produits de plus en plus utilisés. Ils modifient les propriétés des bétons et des mortiers en
les améliorants. Ils sont ajoutés (en faible proportions : < 5% du poids de ciment). Tous les adjuvants font
l’objet de la norme de définition et des exigences NF EN 934 – 2, ainsi que d’une marque de qualité NF
Adjuvants.

Le critère essentiel permettant de classifier les adjuvants est le résultat de leur action, ainsi on distingue :

nature domaines d’emploi


les adjuvants modifiant l’ouvrabilité du béton  

•  Les plastifiants : A teneur égale, ils augmentent la - Béton manufacturé, travaux de génie-civil,
maniabilité du béton. bétonnage avec coffrages glissants.

•  Les plastifiants réducteurs d’eau : A même maniabilité,  


ils augmentent les résistances mécaniques.
- Idem
•  Les superplastifiants : Ils provoquent un fort
accroissement de la maniabilité du mélange.  

- Réalisation de Fondations, Dallages, Radiers,


Sols Industriels, Route, etc..., BHP et Béton
Pompé.
les adjuvants modifiant la prise et le durcissement - Bétonnages par temps froid, décoffrages rapides,
scellement, Travaux en galeries, travaux sous
•  Les accélérateurs de prise et de durcissement : Ils l’eau etc… .
diminuent les temps de prise ou de durcissement.
- Bétonnages par temps chaud, en grande masse,
•  Les retardateurs de prise : Ils augmentent le temps de avec coffrages glissants, reprises de bétonnage.
prise du ciment.

 
nature domaines d’emploi
les adjuvants modifiant cernaines propriétes du béton  

•  Les entraîneurs d’air : Ils entraînent la formation - Bétons exposés au gel, aux sels de déverglaçage,
microbulles d’air uniformément réparties. aux eaux agressives, bétons routiers.

•  Les hydrofuges de masse : Ils diminuent l’absorption - Ouvrages hydrauliques (canaux, murs de
capillaire des bétons et mortiers durcis. fondations, retenues d’eau, etc), mortiers
d’étanchéité (chapes, joints de maçonneries,
•  Les rétenteurs d’eau : Ils augmentent l’homogénéité et galeries de tunnels).
la stabilité du mélange.
- Mélanges retardés ou mélanges à couler sous
l’eau sans délavage.
les adjuvants modifiant la prise et le durcissement - Bétonnages de routes, de pistes, de dallages et de
planchers (normes NF P18 – 370).
Ils protègent le Béton frais de la dessiccation.

LE BETON FRAIS :

La propriété essentielle du béton frais est la maniabilité qui caractérise son aptitude à remplir les coffrages et à
enrober convenablement les armatures, mais également ses performances à l'état durci.

De nombreux facteurs influent sur la maniabilité : La nature et le dosage en ciment, la forme des granulats, la
granulométrie, l’emploi d’adjuvants et, bien entendu, le dosage en eau.

La norme NF EN 206 – 1 définit pour les bétons à teneur en eau courante, cinq classes de consistance des
bétons.

classes de consistance des bétons


classe S1 S2 S3 S4 S5
Affaissement 10    à    40 50    à    90 100     à     210 160    à     210 ≥ 220
(mm)

La teneur en eau doit être strictement limitée au minimum compatible avec les exigences de maniabilité et
d’hydratation du ciment.

Aujourd’hui, une gamme d’adjuvants plastifiants, plastifiants réducteurs d’eau, fluidifiants permettent d’obtenir
la plasticité souhaitée pour le béton toute en limitant le dosage en eau.

Il existe de nombreux essais et tests divers permettant la mesure de certaines caractéristiques dont dépend
l'ouvrabilité. On n'en citera que quelques-uns qui sont les plus couramment utilisés dans la pratique.

 ·Affaissement au cône d'Abrams

La grandeur qui caractérise la maniabilité est la consistance ; sa mesure peut être effectuée facilement sur le
chantier avec la méthode du cône d’Abrams ou «  Slump test  », qui est un essai d’affaissement d’un volume de
Béton de Forme tronconique, mesuré conformément à la norme.

Il se compose de 4 éléments : un moule tronconique sans fond de 30 cm de haut, de 20 cm de diamètre en sa


partie inférieure et de 10 cm de diamètre en sa partie supérieure ; une plaque d’appui ; une tige de piquage ; un
portique de mesure.
                                                             Mesure de l'affaissement au cône d'Abrams.

Les mesures sont évidemment quelques peu dispersées et il ne faut pas accorder à cet essai un caractère trop
rigoureux, mais on peut admettre qu'il caractérise bien la consistance d'un béton et permet le classement
approximatif indiqué au tableau suivant :

Classe d’affaissement :

La norme ENV 206 définit 4 classes de consistance, en fonction de l’affaissement mesuré. Elles sont indiquées
sur la figure suivante. Sur cette figure, les rectangles blancs représentent la variation possible d’affaissement
correspondant à la classe considérée. Les classes sont notées S1, S2, S3, S4, et appelée classes d’affaissement.
S rappelle ici l'initiale du nom de l’essai en anglais : slump test.

La norme NF P 18 – 305 définit les mêmes classes d’affaissement, mais les note F, P, TP et Fl (Ferme,
Plastique, Très Plastique et Fluide).
Etalement sur table (flow-test) :

L'essai d'étalement sur table (Flow-test) consiste à utiliser une table à chocs, voir Figure, comprenant un plateau
métallique animé d'un mouvement vertical. Un moule tronconique disposé sur cette table et du matériau à
étudier (mortier ou béton). Après arasement et démoulage (en soulevant le moule), on donne à la table, à l'aide
d'une manivelle, quinze chocs en quinze secondes (hauteur de chute = 12,5 mm). Le matériau s'étale sous forme
d'une galette dont on mesure les deux diamètres perpendiculaires. L'étalement (en %) est donné par la formule :
C'est un essai très simple utilisable sur mortier ou sur béton (moules et tables de dimensions différentes), aussi
bien en laboratoire que sur les chantiers (il est dans ce cas, très utilisé en Allemagne). On peut pour le béton
admettre les valeurs données dans le tableau :

Selon la norme (ISO 9812), L'essai consiste à remplir avec le béton étudié le moule tronconique placé au centre
du plateau carré. Le béton est mis en place en 2 couches et compacté par 10 coups au moyen du pilon. Après
avoir arasé le béton avec une truelle, le moule est retiré verticalement. Le plateau est alors soulevé de 4 cm par
un côté (le côté opposé étant maintenu par l'articulation) et relâché en chute libre 15 fois de suite en 30
secondes. Si le béton forme une galette approximativement circulaire et sans ségrégation, l'essai est valable.

La moyenne des mesures du diamètre de la galette dans deux directions parallèles au côté du plateau définit la
consistance mesurée sur la table à secousse. Elle est arrondie au cm le plus proche.

La norme ENV 206 définit 4 classes d'étalement sur table :

Modifié le: jeudi 7 janvier 2021, 10:29

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