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techniques et méthodes
des laboratoires des ponts et chaussées
Guide technique
Recommandations pour la
durabilité des bétons durcis
soumis au gel
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www.ifsttar.fr
Guide technique
Décembre 2003
Prix : 38 Euros HT
Ce document est propriété du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées et ne peut être reproduit,
même partiellement, sans l’autorisation de son directeur général (ou de ses représentants autorisés).
© 2003 - LCPC
ISSN : 1151-1516
ISBN : 2-7208-0342-1
Sommaire
Avant-propos 7
Chapitre 1. Généralités 9
Annexes 159
Glossaire des termes et abréviations 161
Extraits du guide pratique d’aide à l’élaboration du Dossier d’Organisation Viabilité
Hivernale (DOVH) - Document du SETRA de novembre 1994 163
Fiches thématiques B1 - Climatologie hivernale 163
Classement des zones de rigueur hivernale Hi ou carte de salage 165
Carte des zones de gel en France 167
Chaque catégorie de bétons est traitée dans un chapitre spécifique conçu comme un
ensemble complet afin d'en simplifier la consultation.
Avant-propos
B
eaucoup de gestionnaires d'ouvrages sont confrontés aux conséquences,
quelquefois très pénalisantes, des cycles gel-dégel sur la durabilité du béton.
Murs de soutènement, ouvrages d'art, structure de génie civil des remontées
mécaniques, et même quelquefois certains bâtiments, construits avec des bétons
inadaptés, sont ainsi fortement agressés. La nécessité de maintenir une bonne viabi-
lité hivernale des itinéraires routiers et autoroutiers, les automobilistes ne souhaitant
plus circuler autrement que sur des routes dégagées de toute trace de neige ou de
glace, oblige à répandre sur les chaussées, à titres préventif et curatif, d'importantes
quantités de sels de déverglaçage, appelés aussi fondants routiers. La combinaison
des cycles gel-dégel et des sels de déverglaçage aggrave notablement les dégrada-
tions du béton. Les ponts et les têtes de tunnels n'échappent malheureusement pas à
ce salage généralisé.
Il ne faut pas imaginer que seules les structures construites en altitude subissent les
dégradations dues au gel. Certaines régions, classées en gel modéré, sont également
concernées notamment du fait d'une fréquence plus élevée des cycles gel-dégel. On
constate assez fréquemment dans ces régions une dégradation de surface des bétons
par écaillage.
Il n'est donc plus possible de construire les infrastructures routières sans essayer
d'améliorer la qualité et la durabilité du béton.
Dès 1987, un groupe de travail connu sous le sigle GRA - Groupe Rhône-Alpes -
comprenant des maîtres d'œuvre et des laboratoires privés et publics de la région
Rhône-Alpes a engagé des études et proposé des solutions. Les résultats de cette
réflexion ont été concrétisés en mars 1992 par un document intitulé Recommandations
spécifiques à l'élaboration des bétons pour les parties d'ouvrage non protégées des intempéries
et soumises à l'action du gel.
Aujourd'hui, on constate que les parties d'ouvrages construites avec des bétons
contenant de l'air entraîné, qu'il s'agisse des corniches, des longrines d'ancrage des
dispositifs de sécurité, des piles, des culées et des murs de soutènement, pour ne citer
qu'eux, présentent un très bon comportement aux cycles gel-dégel en présence de sels
de déverglaçage six ou huit ans après leur réalisation.
Le LCPC et le SETRA ont décidé de généraliser l'application des recommandations au
plan national, en adaptant les spécifications à l'environnement des différentes
régions françaises.
L'évolution des composants des bétons, ciments, adjuvants, etc., les nombreux
retours d'expérience et les échanges entre spécialistes ont permis d'approfondir les
connaissances et de faire évoluer les recommandations de mars 1992. Le présent
document permet une meilleure compréhension des phénomènes. Il est établi à partir
7
de l'expérience acquise sur de nombreux ouvrages. Les règles proposées sont
adaptées à des bétons pour lesquels les retours d'expérience ont permis de vérifier
leur bien fondé.
Dans ces conditions, les présentes recommandations ne s'appliquent pas à des
nouveaux bétons, par exemple les bétons auto plaçants - BAP - et les bétons de fibres
ultra performants - BFUP - dont les développements sont rapides et prometteurs.
Cette restriction ne préjuge toutefois pas de leur aptitude à l'emploi en environne-
ment froid qui doit être vérifiée par des essais de durabilité au gel.
Par rapport aux recommandations du GRA, les classes d'environnement et les classes
d'exposition ainsi que le niveau de salage sont pris en compte, la gamme des ciments
est élargie, les seuils des valeurs de l'écaillage à respecter sont moins contraignants.
Différentes catégories de bétons, bétons traditionnels, bétons hautes performances,
bétons destinés aux produits fabriqués par démoulage immédiat et par moulage in
situ, sont traitées.
Les présentes recommandations doivent être appliquées avec discernement. Les
régions classées, au sens du fascicule 65-A, en gel sévère sont concernées, celles
classées en gel modéré le sont uniquement lorsque les itinéraires sont traités avec des
sels de déverglaçage. Les conditions d'application détaillées sont précisées au para-
graphe traitant des classes d'environnement et des classes d'exposition.
Ces recommandations ont été établies pour les ouvrages de Génie Civil construits
dans le cadre des marchés publics, pour lesquels les cahiers des clauses techniques
générales s'appliquent et en particulier le fascicule 65-A dans lequel elles sont citées.
Elles peuvent également être adoptées à la demande des maîtres d'ouvrage pour des
structures spécifiques.
Elles peuvent aussi servir de référence dans les marchés privés, si elles sont explicite-
ment spécifiées dans les documents particuliers du marché, à condition que ce
dernier précise les conditions d'application du fascicule 65-A, lorsque les recomman-
dations font référence à ce fascicule. Pour ces marchés, il est également possible de se
référer aux exigences liées aux classes d'exposition de la norme NF EN 206-1 ou aux
conditions d'exposition définies dans la norme NF-EN 13369.
Lorsque l'application de ces recommandations est prévue dans le marché, celui-
ci doit préciser les données caractérisant l'environnement dans lequel sont
situées les différentes parties de l'ouvrage ainsi que les classes d'environnement
ou les classes d'exposition.
Les niveaux d'exigences formulés dans ces recommandations sont adaptés aux
ouvrages d'importance stratégique relevant du fascicule 65-A et de son additif, en
visant une durabilité normale soit 100 ans pour un ouvrage d'art par exemple.
Pour les ouvrages relevant du fascicule 65-B, il est de la responsabilité du maître
d'ouvrage d'ajuster les niveaux d'exigences à l'importance de leurs ouvrages et à la
durée de vie souhaitée.
Pour faciliter la lecture du document chaque catégorie de bétons est traitée dans un
chapitre spécifique, les renvois entre les chapitres sont limités au strict minimum.
8
CHAPITRE 1
Généralités
COMMENTAIRES
W Figure 1
Écaillage sur des éléments
de corniches.
Figure 2 X
Gel interne d’un mur
de soutènement.
W Figure 3
Écaillage et gel interne d’un caniveau.
Le réseau de capillaires des bétons, même âgés, contient toujours de l'eau non
combinée. Lorsque la température du béton descend sensiblement au-dessous de
0 °C (- 3 à - 4 °C) une partie de l'eau gèle. En effet, seule l'eau contenue dans les
capillaires de plus grande taille se transforme en glace, celle contenue dans les
capillaires les plus fins reste à l'état liquide. La transformation de l'eau en glace
s'accompagne d'une augmentation de volume de 9 % qui engendre des pressions
hydrauliques sur l'eau des capillaires restée à l'état liquide.
La glace étant formée à partir de l'eau pure, son apparition engendre des différences
de concentrations en sels dissous entre l'eau située à proximité des lentilles de glace
et l'eau des capillaires les plus petits. Ces concentrations vont avoir tendance à
s'équilibrer par effet d'osmose créant ainsi des pressions dites pressions osmotiques.
Lorsque les pressions hydrauliques ou les pressions osmotiques, ou plus générale-
ment les deux cumulées deviennent supérieures à la résistance à la traction du béton,
celui-ci se fissure.
Les cycles gel-dégel répétés peuvent provoquer deux formes de dégradations :
¾ une microfissuration, voire une fissuration dans la masse du béton, les détériora-
tions se présentant le plus souvent sous forme d'un feuilletage parallèle aux faces
exposées. C'est le gel pur ou gel interne.
¾ une dégradation de surface sous l'effet conjugué des cycles de gel-dégel et des sels
de déverglaçage. La diffusion des sels dans le milieu interstitiel de la peau du béton
développe des pressions osmotiques élevées produisant un phénomène d'écaillage
du béton.
Dans le cas du béton armé, ce processus peut dénuder rapidement les armatures.
Les chocs thermiques engendrés dans la couche superficielle du béton par l'applica-
tion, à titre curatif, de sels de déverglaçage sur un film de glace, peuvent amplifier ces
phénomènes.
En fonction de leur exposition et de leur environnement, les bétons peuvent
présenter une seule forme de dégradation ou les deux simultanément.
CHAPITRE 1 - Généralités 11
COMMENTAIRES
12
CHAPITRE 2
Domaine d’application *
COMMENTAIRES
** Pour les cas autres que ceux définis dans les documents visés, par exemple :
mortiers, produits de réparation, etc., on appliquera la même démarche d'évaluation des
produits par référence aux textes réglementaires.
*** Les classes de gel sévère, modéré et faible sont définies par les conditions suivantes
mesurées en moyenne annuelle sur les trente dernières années :
- gel faible : pas plus de deux jours ayant atteint une température inférieure à - 5°C,
- gel sévère : plus de dix jours ayant atteint une température inférieure à - 10°C,
- gel modéré : entre gel faible et gel sévère.
*** * Le degré de saturation en eau du béton n'étant pas facile à apprécier, on peut
adopter la répartition ci-après, suivant l'exposition du parement de la partie d'ouvrage
considérée :
Saturation en eau modérée :
¾ surfaces verticales de béton exposées à la pluie, au gel ainsi qu'au gel et à l'air
véhiculant des sels de déverglaçage ou des brouillards salins.
Forte saturation en eau :
¾ surfaces sensiblement horizontales de béton exposées à la pluie et au gel avec ou sans
sels de déverglaçage,
¾ surfaces verticales de béton exposées au gel et directement soumises aux projections
de sels de déverglaçage.
*** ** Le nombre de jours de salage est la valeur moyenne annuelle estimée sur les dix
dernières années.
GÉNÉRALITÉS
Ces recommandations sont établies pour les ouvrages de génie civil construits dans le
cadre des marchés publics, pour lesquels les Cahiers des Clauses Techniques
Générales - CCTG - s'appliquent. Ces recommandations sont visées dans le fascicule
65-A. Elles peuvent servir de référence dans d'autres cas, comme indiqué dans
l'avant-propos.
Le présent document concerne la plupart des bétons durcis soumis au gel qu'ils
soient réalisés sur chantiers, en centrales de béton prêt à l'emploi - BPE - ou en usines
de préfabrication.
La définition et les spécifications des bétons sont fixées par les documents parti-
culiers du marché**.
Pour tenir compte des spécificités de l'industrie du béton destiné aux éléments préfa-
briqués, des adaptations sont prévues, en particulier pour les bétons à démoulage
immédiat.
Les éléments en béton préfabriqués en usine conformes à des textes normatifs
prévoyant des spécifications concernant le comportement au gel avec ou sans sels de
déverglaçage, pour les conditions d'environnement définies au paragraphe
2.2 Classes d'environnement et classes d'exposition, et dont la conformité est attestée par
une certification de produit accréditée COFRAC (par exemple le QUALIF IB éléments
architecturaux fabriqués en usine), ne sont pas concernés par le présent document,
sauf dispositions contraires mentionnées dans les clauses du marché.
Nome XP P 18-305
2b1 Environnement humide avec gel modéré.
2b2 Environnement humide avec gel sévère.
3 Environnement humide avec gel modéré ou sévère et produits dégivrants.
4b Environnement marin avec gel modéré ou sévère, cette classe ne concerne pas les
ouvrages construits en France métropolitaine.
Norme NF EN 206-1
XF 1 Saturation modérée en eau du béton, sans agent de déverglaçage.
XF 2 Saturation modérée en eau du béton, avec agents de déverglaçage.
XF3 Forte saturation en eau du béton, sans agent de déverglaçage.
XF 4 Forte saturation en eau du béton, avec agents de déverglaçage ou eau de mer.
** Les produits utilisés pour lutter contre le verglas ont des appellations différentes
suivant les documents. Vis-à-vis des problèmes que visent à résoudre les présentes
recommandations, les appellations suivantes sont considérées comme équivalentes :
sels de déverglaçage Q agents de déverglaçage Q fondants routiers Q produits
dégivrants.
bétons G + S
Gel modéré sans ou avec peu de sels de déverglaçage, salage peu fréquent
Les prescriptions des textes en vigueur relatifs aux granulats et au dosage minimal en
ciment sont considérées comme suffisantes pour conférer aux bétons un comporte-
ment acceptable au gel.
** Béton formulé dans les conditions précédentes dans lequel est incorporée une
quantité d'air minimale de 4 % pour satisfaire à la durabilité au gel dans les cas de gel
modéré et de salage fréquent.
Gel modéré en présence de sels de déverglaçage, salage fréquent ou salage très fréquent
L'examen attentif des structures en béton montre que les parements peuvent être
dégradés de façon significative. Les ouvrages d'art situés en plaine ne sont pas
épargnés, quelles que soient les températures extérieures négatives enregistrées,
notamment lorsque les bétons sont formulés sans précautions particulières. En effet,
ce sont les passages répétés d'une température positive à une température négative et
l'inverse ainsi que l'effet aggravant des sels de déverglaçage qui, après un certain
nombre de cycles, provoquent la dégradation des bétons en surface. Il y a toutefois
lieu de faire la distinction suivante :
a - Lorsque le nombre de jours de salage, comptabilisé par année, est compris entre
dix et trente, salage fréquent, il y a lieu, en général, d'incorporer dans le béton un
adjuvant entraîneur d'air afin d'obtenir dans le béton durci une quantité d'air occlus
de 4 % au minimum, comme l'indiquent le fascicule 65-A , la norme XP P 18-305 et la
norme NF EN 206-1. On peut déroger à cette prescription en justifiant de la résistance
au gel et aux sels de déverglaçage par des essais de durabilité au gel définis dans les
chapitres suivants. Ces bétons ne sont toutefois pas concernés par les présentes
recommandations.
b - Lorsque le nombre de jours de salage est supérieur ou égal à trente par an, salage
très fréquent, il convient de formuler les bétons suivant les prescriptions définies
dans les présentes recommandations. Ces bétons devant résister au gel modéré en
présence de sels de déverglaçage, salage très fréquent, sont classés bétons G + S.
Le tableau ci-dessous donne la classification des bétons soumis au gel et/ou aux sels
de déverglaçage en fonction du type de gel et du type de salage définis précé-
demment.
Seuls les bétons figurant dans les cases bleues sont concernés par les présentes
recommandations.
Type de gel
Choix du type de béton
Modéré Sévère
Peu fréquent Béton approprié* Béton G
Béton approprié
Type de salage avec teneur en air
Fréquent minimale = 4 %** Béton G + S
ou essais de durabilité au gel
* Les parties d'ouvrages les plus exposées à l'action du gel ou du gel en présence de sels
de déverglaçage sont en général les suivantes :
¾ les corniches et bordures,
¾ les contre-corniches et contre-bordures,
¾ les plots ou longrines de fixation des dispositifs de retenue et leurs scellements,
¾ les longrines d'ancrage des joints de chaussée,
¾ les ouvrages d'assainissement exposés au gel, notamment les caniveaux,
¾ les piles, chevêtres et piédroits dans les zones de rejaillissements,
¾ les tabliers, en cas de gel sévère.
Une bonne conception de l'étanchéité minimise les risques pour ces parties
d'ouvrage généralement plus massives ; néanmoins les encorbellements, les abouts
des tabliers et les zones d'environnement des joints de chaussée restent des parties
exposées et vulnérables. Quoiqu'il en soit, l'appréciation doit être faite au cas par cas
notamment lorsque l'itinéraire comporte des tabliers décalés,
¾ les murs de soutènement,
¾ les murs antibruit à l'exclusion de ceux en béton caverneux,
¾ les séparateurs en béton,
¾ les massifs d'ancrage des remontées mécaniques, pylônes et structures des extrémités
de ligne,
¾ les massifs d'ancrage des portiques, potences et hauts mâts,
¾ les planchers des parkings, particulièrement en partie supérieure, lorsqu'ils ne sont
pas protégés.
* Facteur d'espacement⎯L
Norme ASTM C 457-98 - Détermination au microscope des vides d'air et des paramè-
tres du réseau de vides d'air dans le béton durci, Partie 2 - méthode modifiée de
comptage par point.
Le facteur d'espacement⎯L, appelé couramment L barre, est la principale caractéris-
tique du réseau de bulles d'air. Il représente la demi-distance moyenne entre deux
parois de bulles d'air, autrement dit la distance moyenne maximale que l'eau doit
parcourir pour atteindre une bulle d'air, qui en cas de gel joue le rôle d'un vase
d'expansion.
Le⎯L est mesuré sur le béton durci à partir de quatre à cinq jours d'âge.
Il permet d'évaluer la résistance au gel interne des bétons G et G + S formulés avec un
agent entraîneur d'air.
Figure 4 K
Cristal de glace
Cristal de glace et solution saline
Fragment de pâte de ciment et solution saline
contenant un capillaire et deux
bulles d’air. Des cristaux de
glace se sont formés dans Pâte Mouvement
Pâte Cristal de glace d'eau
le capillaire et les bulles, Vide d'air et solution saline
au contact de leur paroi.
L’eau afflue vers ces cristaux Vide d'air
(Université Laval). Capillaires
Gel interne
Norme P 18-424 - Bétons - Essais de gel sur béton durci. Gel dans l'eau - Dégel dans
l'eau.
Cette norme est appliquée dans le cas de gel sévère avec une forte saturation en eau du
béton.
Norme P 18-425 - Bétons - Essais de gel sur béton durci. Gel dans l'air - Dégel dans
l'eau.
Cette norme est appliquée dans les deux cas suivants :
¾ gel modéré, quel que soit le degré de saturation en eau du béton,
¾ gel sévère avec une saturation modérée en eau du béton.
Ces essais sont appelés essais de performance dans la suite du document.
La durée de ces essais est de trois mois et demi à partir de la date de la confection des
échantillons.
Écaillage
Norme XP P 18-420 - Béton - Essai d'écaillage des surfaces de béton durci exposées au
gel en présence d'une solution saline.
Cette norme permet d'évaluer le comportement de la peau du béton soumis aux cycles
gel-dégel en présence de sels de déverglaçage.
La durée de cet essai est de trois mois environ à partir de la date de la confection des
échantillons.
GÉNÉRALITÉS
Les bétons concernés par ces recommandations sont :
La résistance au gel des bétons traditionnels et des bétons moulés sur site est obtenue
en incorporant dans le béton un agent entraîneur d'air.
Pour les bétons à hautes performances et les bétons destinés aux éléments à démou-
lage immédiat, l'utilisation d'un agent entraîneur d'air n'est pas toujours possible ni
nécessaire, notamment lorsque le rapport eau sur ciment est faible.
Pour les bétons projetés, les paramètres influençant le comportement au gel sont
insuffisamment connus à l'heure actuelle. Quelques règles sont cependant proposées.
Dans le cas de gel même modéré avec salage très fréquent, les bétons subissent
souvent une dégradation importante. Ils doivent donc être formulés suivant les
prescriptions du présent document.
L'évaluation de la durabilité au gel des bétons est obtenue par l'application d'essais
normalisés*.
** L'expérience montre que les quantités respectives des adjuvants nécessaires pour
obtenir un béton conforme au marché sont susceptibles de varier notablement entre les
conditions de laboratoire et les conditions de fabrication industrielles, principalement
en raison de la différence de l'efficacité du malaxage, de la masse de béton malaxée et de
la température ambiante. Il est donc fortement conseillé de compléter l'épreuve d'étude
par la fabrication de gâchées en vraie grandeur, à la centrale de béton retenue, afin
d'ajuster les quantités d'adjuvants (cf. chapitre 4 Épreuves d'étude, de convenance et
de contrôle des bétons).
3.1.1 Définition
Il s'agit des bétons, armés ou précontraints, à démoulage différé dont la résistance
caractéristique fc28 est inférieure à 50 MPa*. Leur consistance répond aux critères
définis dans la norme XP P 18-305 article 4.2 - tableau 2. Leur fabrication ne nécessite
pas de moyens particuliers. Leur mise en place est effectuée soit à la benne soit à la
pompe avec des moyens de vibration standards tels que les aiguilles vibrantes ou,
dans certains cas particuliers, avec des vibreurs externes.
Ces bétons peuvent être fabriqués sur chantiers, en centrales de BPE ou en usines de
préfabrication.
Ces bétons devant résister au gel G ou au gel en présence de sels de déverglaçage
G + S, leur dénomination spécifique inclut l'abréviation correspondante, dans les cas
Bétons traditionnels
de gel sévère et de gel modéré avec salage très fréquent :
Exemple : B 30 G
B 35 G + S
Pour les bétons non armés, il suffit d'appliquer les prescriptions générales du
fascicule 65-A article 71-2 Environnement.
Figure 5 K
Appareillage
permettant d’évaluer
le facteur d’espacement.
1 - Solution de base
Respect de toutes les spécifications sur les constituants du béton définies paragraphe 3.1.2.2
Constituants du béton
Cette solution nécessite la vérification et le respect des spécifications exigées
concernant le facteur d'espacement⎯L pour les bétons G, le facteur d'espace-
ment⎯L et la résistance à l'écaillage pour les bétons G + S.
Intérêt de cette solution : méthode rapide car le respect des spécifications sur
les constituants confère une forte probabilité de satisfaire aux seuils exigés pour
le⎯L et l'écaillage.
Un dépassement de la valeur du facteur d'espacement limite spécifiée est
possible. Dans ce cas la nouvelle valeur du facteur d'espacement est celle du
béton répondant aux critères d'acceptation de l'essai de performance.
2 - Variante
Bétons traditionnels
Ouverture possible concernant les spécifications sur les granulats
Dans le cas où cette ouverture est mise en pratique, la valeur spécifiée du
facteur d'espacement⎯L doit être impérativement satisfaite.
Inconvénient de cette variante : risque de ne pas satisfaire aux exigences et de
devoir reprendre la formulation, puis la mesure du⎯L et l'essai d'écaillage et
d'allonger ainsi les délais des épreuves d'étude et/ou de convenance.
L'étude de béton doit répondre aux spécifications des fascicules 65-A, 65-A additif,
65-B, ou aux spécifications de la norme XP P 18-305 et dans tous les cas aux présentes
recommandations ainsi qu'aux besoins exprimés par l'entreprise titulaire du marché,
pour ce qui concerne plus spécifiquement la résistance mécanique initiale du béton,
le niveau de la consistance et son maintien dans le temps.
Les programmes des épreuves d'étude et de convenance sont définis au chapitre 4
Épreuves d'étude, de convenance et de contrôle des bétons. L'entreprise peut proposer une
composition déjà utilisée lors de travaux antérieurs si celle-ci possède des références
probantes (cf. fascicule 65-A article 75.2 Justification de la composition des bétons).
* Chaque sable utilisé seul ou comme composant d'un mélange doit satisfaire aux
valeurs spécifiées pour la propreté et, dans le cas de sables dont le Dmax est supérieur à
1 mm, aux valeurs spécifiées pour la friabilité.
*** * Seul le critère absorption d'eau défini dans la norme NF EN 12620, Ab, est
retenu pour qualifier la résistance au gel des gravillons.
Chaque classe granulaire doit satisfaire à une valeur d'absorption d'eau Ab ≤ 1,2 %.
Dans les régions où cette spécification ne peut être satisfaite, il est possible d'utiliser
des gravillons caractérisés par une valeur de Ab > à 1,2 %, à condition que ceux-ci
soient résistants au gel et classés dans la catégorie F1 définie dans la norme NF EN
12620.
Dans ce cas, la résistance au gel est déterminée suivant la norme NF EN 1367-1 -
Essais pour déterminer les propriétés thermiques et l'altérabilité des granulats.
Partie 1 : Détermination de la résistance au gel-dégel.
Toutefois cette approche nouvelle doit être considérée comme une variante sur les carac-
téristiques des granulats. Cette variante est définie au paragraphe 3.1.2.3.4 Variante
sur les spécifications des granulats.
3.1.2.2.1 Granulats
Les granulats sont soit alluvionnaires, soit issus de roches massives. Les caractéris-
tiques de chaque granulat doivent correspondre d'une part à la catégorie A article 10
de la norme XP P 18-540, sauf pour le coefficient d'aplatissement qui peut être celui
de la catégorie B, et d'autre part aux spécifications complémentaires ou modifiées
mentionnées dans le tableau ci-dessous.
Le sable peut être l'un des trois sables suivants :
¾ Sable n'ayant pas fait l'objet d'un mélange, issu directement de la chaîne de fabri-
cation des granulats.
¾ Sable reconstitué sur l'aire de fabrication des granulats, sur une installation de
dosage pondéral.
¾ Sable recomposé par dosage pondéral sur la centrale à bétons.
Dans les deux derniers cas, les mélanges sont obtenus à partir de sables dont les
Bétons traditionnels
caractéristiques satisfont à la catégorie A.
Nota : Les commentaires mentionnés ci-contre sont particulièrement importants.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
Les fines des sables et des sables de correction granulaire passant au tamis de 0,08 mm,
(cf. tableau paragraphe 3.1.2.2.1 Granulats), ne peuvent pas être comptabilisées dans le
ciment au sens de la norme XP P 18-305.
* Il est demandé d'utiliser des ciments PM ou ES, au sens des normes NF P 15-317 et
NF P 15-319, pour réduire les risques de réaction sulfatique en présence de sels de
déverglaçage dont la teneur en sulfates solubles est > à 3 %.
*** Si les dosages minimaux en ciment, fixés dans le tableau ci-contre, pour les
marchés régis par le fascicule 65-A, ne permettent pas d'obtenir les performances
souhaitées, il est possible d'ajouter les additions recommandées dans les conditions
définies au paragraphe 3.1.2.2.3 Additions, b. Addition au ciment.
Les présentes recommandations sont rédigées en supposant que le béton est formulé en
respectant les exigences du fascicule 65-A. La réduction des dosages minimaux en
ciment en-dessous des prescriptions mentionnées dans le fascicule 65-A n'est donc pas
traitée dans le présent document.
*** * Une substitution partielle au ciment par des additions est possible uniquement
pour les bétons G suivant les dispositions mentionnées au paragraphe
3.1.2.2.3 Additions, c. Substitution partielle au ciment. Le dosage minimal s'applique
alors au liant recomposé ciment + addition.
*** ** Bien dosées et bien utilisées, les additions peuvent améliorer la durabilité du
béton, car elles permettent d'augmenter la compacité de la matrice.
L'étude du béton devra prendre en compte la présence des additions. Les paramètres qui
peuvent être modifiés sont en premier lieu la porosité mais aussi la résistance à l'alcali-
réaction, la résistance au gel, le temps de prise et de durcissement et la résistance
mécanique au jeune âge.
*** *** Les cendres volantes contiennent des imbrûlés pouvant atteindre 7 % en
masse (cf. norme NF EN 450). Le carbone imbrûlé modifie en règle générale l'efficacité
des adjuvants. En particulier, il peut « piéger » une fraction de la quantité d'air
contenu dans le béton.
3.1.2.2.2 Ciments
Les ciments doivent être conformes à la norme NF EN 197-1.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
Bétons traditionnels
pour un béton armé ou précontraint 0/20 avec 385 kg/m3*** * 385 kg/m3
Dmax = 20 mm
3.1.2.2.3 Additions
Les additions peuvent être utilisées de trois manières*** ** :
¾ comme correcteur de la granularité des sables,
¾ en addition au ciment (cf. paragraphe b. page suivante),
¾ en substitution partielle au ciment (cf. paragraphe c. page suivante).
Parmi les additions énumérées dans le fascicule 65-A et la norme XP P 18-305, seuls
les laitiers moulus et les fumées de silice sont susceptibles de ne pas altérer la
résistance au gel des bétons durcis.
Les cendres volantes sont interdites dans tous les cas *** ***.
* L’attention est attirée sur le fait que certaines additions calcaires peuvent augmenter
la sensibilité à l'écaillage.
** Les additions calcaires sont conformes aux exigences de l'article 5-2-6 de la norme
EN 197.1.
*** Par prudence, les eaux recyclées chargées sont interdites en l'absence de connais-
sances précises sur l'incidence de leur emploi sur la résistance au gel des bétons,
notamment à l’écaillage.
*** *L'utilisation d'un réducteur d'eau est fortement conseillée pour pallier les
baisses éventuelles de résistances mécaniques consécutives à la présence de l'air
entraîné. L'épreuve d'étude permet également de vérifier que le couple adjuvants-
ciment n'induit pas de modification notable de la rhéologie du béton pouvant engendrer
des difficultés dans sa mise en œuvre. Il est également utile de vérifier l'efficacité de
l'agent entraîneur d'air en présence de superplastifiant.
b. Addition au ciment
¾ utilisation d'un ciment CEM I,
¾ utilisation des laitiers moulus et/ou des fumées de silice,
¾ utilisation des additions calcaires*,
¾ respect des dosages maximaux suivants par rapport au poids du ciment :
10 % pour les fumées de silice ,
30 % pour les laitiers moulus,
15 % pour les additions calcaires.
Le total du dosage en additions calcaires et laitiers moulus ne doit pas dépasser 30 %.
Bétons traditionnels
avec les quantités maximales suivantes en kg/m3, une seule addition est autorisée en
substitution dans une formule donnée :
z pour un béton 0/20 soit Dmax = 20 mm :
Classes d'environnement
Valeurs exprimées en kg/m3
EA EB ED
Laitiers moulus 50 50 0
Fumées de silice 30 30 0
Additions calcaires 50 0 0
3.1.2.2.5 Adjuvants*** *
L'agent entraîneur d'air et les éventuels autres adjuvants utilisés doivent être obliga-
toirement conformes à la norme NF EN 934-2 et titulaires du droit d'usage de la
« marque NF » ou équivalent. Il convient de s'assurer, lors de l'épreuve d'étude, que
les adjuvants sont compatibles entre eux et avec les autres constituants.
*** *Pour avoir une information plus rapide sur la qualité du béton, notamment dans
le cadre du contrôle, la quantité de l'air entraîné dans le béton frais est mesurée avec un
aéromètre, suivant la norme NF P 18-353. Les prélèvements de béton sont effectués sur
le chantier, avant la mise en œuvre de celui-ci, en
sortie de bétonnière portée ou en sortie de pompe
par exemple ou effectués en sortie de malaxeur
dans les usines de préfabrication.
Le pourcentage d'air entraîné obtenu peut consti-
tuer un critère d'acceptation ou de refus du béton.
Il sera toutefois nécessaire de déterminer la valeur
minimale de ce pourcentage, permettant d'obtenir
le⎯L spécifié. Pour cela des essais de calage doivent
être réalisés au cours de l'épreuve de convenance
dans les mêmes conditions de transport et de mise
en place que celles du chantier. Le pourcentage
d'air entraîné dans le béton frais généralement
nécessaire pour obtenir le ⎯L spécifié est :
¾ béton 0/40 mm : 3 à 7 %
¾ béton 0/20 mm : 4 à 8 %,
¾ béton 0/15 mm : 5 à 9 %,
¾ béton 0/10 mm : 6 à 10 %.
F Figure 6 Ces valeurs sont données à titre indicatif et ne
Aéromètre à béton. peuvent donc pas être contractualisées.
*** **Le marché peut prévoir d'autres états de surface que les parements coffrés, tels
que ceux donnés ci-contre à titre d'exemples.
3.1.2.3.1 Méthodologie
Comme indiqué dans le paragraphe 3.1.2.1 Formulation du béton, la quantité d'air
incorporée au béton n'est pas un critère suffisant pour garantir une bonne résistance
au gel. Il est donc nécessaire de créer dans le béton un bon réseau de bulles d'air et de
vérifier ses caractéristiques.
Il convient d'apprécier la résistance au gel du béton dès le stade des études de
formulation en évaluant sa résistance au gel interne et sa résistance à l'écaillage
lorsque les parements sont exposés aux sels de déverglaçage ou aux rejaillissements
de saumure, comme indiqué ci-après :
Bétons traditionnels
d'espacement⎯L *.
En cas de non respect de la valeur spécifiée pour le⎯L, pour le béton dont les
constituants vérifient toutes les spécifications définies dans le paragraphe
3.1.2.2 Constituants du béton, à l'exception du caractère PM ou ES du ciment, il est
possible de dépasser la valeur limite spécifiée du facteur d'espacement après vérifica-
tion de la résistance au gel du béton par application de l'essai de performance défini
dans les normes P 18-424 ou P 18-425. Cette possibilité est explicitée dans le para-
graphe 3.1.2.3.3 Dépassement de la valeur limite spécifiée du facteur d'espacement.
La norme P 18-424 est appliquée dans le cas de gel sévère avec une forte saturation en
eau du béton au sens de la norme NF EN 206-1**.
La norme P 18-425 est appliquée dans les cas de gel modéré, quel que soit le degré de
saturation en eau du béton, et de gel sévère avec une saturation modérée en eau du
béton au sens de la norme NF EN 206-1**.
La stabilité dans le temps*** du réseau de bulles d'air doit être vérifiée, en particulier
au cours de l'épreuve de convenance. Si tm est la durée maximale d'utilisation du
béton, comptée à partir de la fin du malaxage t, une mesure du facteur d'espace-
ment*** * est effectuée sur des éprouvettes prélevées après une simulation du temps
de transport ou sur le lieu de la mise en œuvre du béton dans le cadre du contrôle, en
sortie de bétonnière portée ou de pompe par exemple. La mesure est réalisée à t et à
tm.
Résistance à l’écaillage
Il s'agit d'étudier le comportement du parement du béton - brut de décoffrage,
taloché, sablé, désactivé, etc. - soumis aux cycles gel/dégel en présence de sels de
déverglaçage. L'évaluation de la résistance à l'écaillage est effectuée en mesurant la
quantité de particules écaillées suivant la norme XP P 18-420. L'essai conventionnel
est réalisé sur le béton coffré - face fond de moule de l'éprouvette - sauf spécifications
particulières prévues dans le marché*** **.
** Dans le cas des bétons bruts de décoffrage destinés à des parties d'ouvrage dont
l'esthétique est une fonction particulièrement importante, on peut limiter les valeurs
d'écaillage à 150 g/m² pour les épreuves d'étude et de convenance et à 200 g/m² pour les
épreuves de contrôle. Ces valeurs très basses nécessitent des conditions de fabrication
très élaborées. Elles sont imposées uniquement pour les parties d'ouvrage visibles à très
courte distance, 2 à 3 m, et exigeant un aspect d'une qualité exceptionnelle. Elles
doivent être spécifiées dans le CCTP du marché.
Il est nécessaire de préciser que le respect des valeurs d'écaillage maximales, indiquées
dans le tableau ci-contre, est suffisant pour donner aux bétons une bonne résistance à
l'action combinée du gel et des sels de déverglaçage et donc éviter une altération préju-
diciable à la qualité du parement.
Figure 7 K
Essais d’écaillage - Vue des échantillons
dans l’enceinte climatique.
Couvercle Saumure
Eprouvette de béton
Isolation
Etanchéité
F Figure 8
Configuration d’un échantillon destiné à l’essai d’écaillage.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
Bétons traditionnels
- contrôle sans objet ≤ 750 g/m2**
* Les critères d'évaluation décrits dans les normes P 18-424 et P 18-425 doivent être
conformes aux valeurs suivantes à l'échéance des 300 cycles gel/dégel. Les valeurs à
obtenir au cours des épreuves d'étude et de convenance sont déduites des valeurs impo-
sées par ces normes pour l'épreuve de contrôle. Le coefficient 0,8 prend en compte les
hétérogénéités de fabrication sur les chantiers ou en usines.
Béton G Béton G + S k
*** Lorsque⎯Lb est supérieur à 400 μm pour le béton G et supérieur à 350 μm pour le
béton G + S (cf. tableau ci-dessus), il est possible de prendre en compte le facteur
d'espacement critique ⎯Lcrit pour lequel la méthode d'évaluation est décrite dans le
chapite 3.2 Bétons Hautes Performances - paragraphe 3.2.2.3.3 Dépassement de la
valeur limite spécifiée du facteur d'espacement pour les bétons de classe 1 formulés avec
un agent entraîneur d'air.
Toutefois cette méthode est complexe et d’un coût élevé.
Bétons traditionnels
usine. La valeur de k⎯Lb est alors considérée comme une valeur maximale et tous les
résultats de contrôle doivent lui être inférieurs***.
Dans le cas contraire, la formule du béton doit être modifiée.
* cf. norme NF P 98-180 - Service hivernal. Chlorure de sodium utilisé comme fondant
routier. Spécification.
Il s'agit des sels de la classe A et ceux de la classe B dont la teneur en sulfates solubles
est à ≤ 3%, sauf justification complémentaire.
Figure 9 K
Évaluation de la résistance
à l’écaillage.
Échantillon avant
et après essais.
Bétons traditionnels
4500
Dossier : ……... Lot N˚
4000 Plaques N1 - 2 - 3 - 4 .
3500
3300
2500
Figure 10 K
Exemple de courbe représentant 2000
les quantités de particules
écaillées en fonction du nombre 1500
de cycles.
1000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
10
0 7 14 21 28 35 42 49 56
Cycles
Figure 11 K
Béton G Béton G + S
CEM I
CEM I
PM ou ES
ou
ou
CEM II/A et B
CEM II/A (S, D)
sauf cendres volantes
PM ou ES
Bétons traditionnels
Vérification Vérification
de la résistance au gel de la résistance
interne à l’écaillage
Respect Assouplissement
des spécifications sur les spécifications
sur les constituants* des granulats
Dépassement
Le⎯L est ≤ de la valeur limite Le⎯L doit être ≤ L’écaillage doit être ≤
aux valeurs exigées spécifiée du⎯L aux valeurs exigées aux valeurs exigées
Exécution de l’essai de
performance
critère à respecter
⎯ L ≤ k⎯ Lb
*** L'objectif est de permettre aux grosses bulles de remonter et d'éclater en surface
sans affecter le réseau de bulles d'air nécessaire à la résistance au gel.
F Figure 12
Bon état d’un béton de corniches B 35 G + S
soumis aux projections de saumure, sept ans
après la mise en service de l’ouvrage.
Figure 13 K
Aspect d’un parement de pile
d’un passage supérieur construit
avec un béton B 35 G + S
suivant les recommandations.
3.1.3.1 Fabrication
Les centrales de chantier doivent répondre aux prescriptions définies dans le
fascicule 65-A, article 73.2 Fabrication sur site.
Les centrales de béton prêt à l'emploi doivent être titulaires de la marque NF-BPE et
les centrales des usines de préfabrication doivent être conformes aux exigences expri-
mées dans le document FIB/CERIB : Recommandations professionnelles pour les centrales
à béton destinées aux éléments préfabriqués pour les marchés relevant du fascicule 65-A.
La norme NF-EN 13369 constitue la référence pour les produits fabriqués en usine.
La fabrication du béton doit être obligatoirement précédée d'un complément d'étude
à la centrale de béton retenue pour ajuster certains paramètres, tels que l'eau efficace,
les quantités d'adjuvants nécessaires pour obtenir la consistance souhaitée, et le
temps de malaxage. Ces ajustements permettent de tenir compte de l'efficacité du
Bétons traditionnels
malaxage, des effets de masse par rapport aux conditions de laboratoire et de
l'influence de la température ambiante. Ce complément d'étude permet également de
s'assurer que le béton ne présente pas de ressuage ni de zones riches en « mousse »*.
La fabrication des bétons G et G + S demande une attention particulière ; il faut
notamment réaliser un suivi de la consistance au moyen d'un wattmètre enregistreur
par exemple, ou de moyens similaires, et un contrôle régulier de la quantité d'air.
Talochage
Les surfaces non coffrées sont talochées sans excès afin d'éviter les remontées de
laitance et d'eau. Il est interdit d'utiliser des truelles ou des taloches métalliques, pour
éviter de déstabiliser le réseau de bulles d'air en surface.
* Dans le cas où les parties d'ouvrages présentent une pente transversale et une pente
longitudinale, la valeur est relative à la ligne de plus grande pente.
** Les valeurs d'enrobage des armatures doivent être prises en compte dès la concep-
tion des ouvrages et/ou des éléments préfabriqués, en particulier pour déterminer les
épaisseurs des voiles et la forme des rainures éventuelles. En présence de ces dernières,
la valeur minimale de l'enrobage est prise à partir du fond des rainures comme le mon-
tre le croquis ci-dessous.
Armature
Figure 14 K
Enrobage
En tout état de cause, les valeurs d'enrobage minimales doivent être précisées dans le
marché.
Cure et maturation
La cure du béton sur les surfaces non coffrées et sur les surfaces après décoffrage ou
démoulage permet d'obtenir d'une part de bonnes caractéristiques de surface, notam-
ment une bonne compacité, grâce à une hydratation correcte de la peau du béton et
de limiter d'autre part la microfissuration, voire la fissuration, engendrée par le
retrait plastique et le retrait de dessiccation aux jeunes âges. En environnement froid,
la cure doit être réalisée avec un soin particulier car les cycles gel/dégel développent
dans le béton des pressions hydrauliques et osmotiques qui ont pour effet d'amplifier
ces défauts et d'accélérer la migration des chlorures jusqu'aux aciers.
Le décoffrage ou le démoulage et le stockage doivent être réalisés de façon à ne pas
provoquer un écart de températures entre le béton d'enrobage au droit des armatures
et l'ambiance de plus de :
¾ 30 °C pour des températures ambiantes positives,
¾ 15 °C pour des températures ambiantes négatives.
Le béton ne doit pas être exposé à des températures négatives avant d'avoir atteint
une résistance en compression ≥ 15 MPa.
Bétons traditionnels
3.1.4 Dispositions constructives
Les surfaces horizontales ne sont pas admises : les pentes* des parties d'ouvrage
directement en contact avec la saumure et les rejaillissements seront supérieures à
2 %.
Par ailleurs, il convient de prendre des dispositions constructives adaptées pour
obtenir une bonne efficacité du drainage et des évacuations d'eau, afin d'éviter une
humidification excessive et permanente du béton.
La protection des armatures est définie dans le BAEL 91 article A-7-1.
Pour les bétons G + S, l'enrobage minimal des armatures est renforcé pour toutes les
surfaces exposées :
Cas général
L'enrobage des armatures est d'au moins 40 mm**, sans excéder 60 mm** afin
d'éviter une microfissuration de la peau du béton induite par le retrait.
** Il convient de rappeler que résistance élevée n'est pas synonyme de haute perfor-
mance vis-à-vis de la durabilité au gel.
*** Au-delà, on peut utiliser d'autres méthodes telles que la méthode mortier béton
équivalent - MBE - etc.
*** *L'expérience montre que les quantités respectives des adjuvants nécessaires pour
obtenir un béton conforme au marché sont susceptibles de varier notablement entre les
conditions de laboratoire et les conditions de fabrication industrielles principalement en
raison de la différence de l'efficacité du malaxage, de la masse de béton malaxée et de la
température ambiante. Il est donc fortement conseillé de compléter l'épreuve d'étude
par la fabrication de gâchées en vraie grandeur, à la centrale de béton retenue, afin
d'ajuster les quantités d'adjuvants (cf. chapitre 4 Épreuves d'étude, de convenance et
de contrôle des bétons).
3.2.1 Définition
Par dérogation aux définitions données dans le BAEL et le BPEL, la limite de la résis-
tance caractéristique fc28 entre les bétons traditionnels et les BHP, vis-à-vis de la
durabilité au gel, est fixée à 50 MPa*.
Les bétons de la classe 2 sont des bétons caractérisés par un rapport E/C très bas,
l'absence d'un agent entraîneur d'air et une résistance mécanique généralement supé-
rieure ou égale à 80 MPa d'où une compacité très élevée. De ce fait, ils contiennent
une très faible quantité d'eau libre susceptible de se transformer en glace. Leur forte
compacité réduit considérablement les risques d'absorption d'eau venant de
l'extérieur. Dans ces conditions, ces bétons résistent généralement aux cycles
gel/dégel en présence ou non de sels de déverglaçage.
1 - Solution de base
Respect de toutes les spécifications sur les constituants du béton définies paragraphe 3.2.2.2
Constituants du béton
Cette solution nécessite la vérification et le respect des spécifications exigées
concernant le facteur d'espacement⎯L pour les bétons G, le facteur d'espace-
ment⎯L et la résistance à l'écaillage pour les bétons G + S.
Intérêt de cette solution : méthode rapide car le respect des spécifications sur
les constituants confère une forte probabilité de satisfaire aux seuils exigés pour
le⎯L et l'écaillage.
Un dépassement de la valeur du facteur d'espacement limite spécifiée est
possible. Dans ce cas la nouvelle valeur du facteur d'espacement est celle du
béton répondant aux critères d'acceptation de l'essai de performance.
2 - Variante
Ouverture possible concernant les spécifications sur les granulats
Dans le cas où cette ouverture est mise en pratique, la valeur spécifiée du
facteur d'espacement⎯L doit être impérativement satisfaite.
Inconvénient de cette variante : risque de ne pas satisfaire aux exigences et de
devoir reprendre la formulation, puis la mesure du⎯L et l'essai d'écaillage et
d'allonger ainsi les délais des épreuves d'étude et/ou de convenance.
1 - Solution de base
Respect de toutes les spécifications sur les constituants du béton définies paragraphe 3.2.2.2
Constituants du béton
Cette solution nécessite la vérification et le respect des spécifications exigées
concernant la résistance au gel interne pour les bétons G et G + S, par applica-
tion de l'essai de performance, et la résistance à l'écaillage pour les bétons G + S.
2 - Variante
Ouverture possible concernant les spécifications sur les granulats
Dans le cas où cette ouverture est mise en pratique, les spécifications exigées
concernant la résistance au gel interne pour les bétons G et G + S et la résistance
à l'écaillage pour les bétons G + S doivent être respectées.
Inconvénient de cette variante : risque de ne pas satisfaire aux exigences et de
devoir reprendre la formulation, puis l'essai de performance et l'essai
d'écaillage et d'allonger ainsi les délais des épreuves d'étude et/ou de conve-
nance.
L'étude de béton doit répondre aux spécifications du fascicule 65-A, 65-A additif, ou
aux spécifications de la norme XP P 18-305 et dans tous les cas aux présentes recom-
mandations ainsi qu'aux besoins exprimés par l'entreprise titulaire du marché, pour
ce qui concerne plus spécifiquement la résistance mécanique initiale du béton, le
niveau de la plasticité et son maintien dans le temps.
Les programmes des épreuves d'étude et de convenance sont définis au chapitre 4
Épreuves d’étude, de convenance et de contrôle des bétons. L'entreprise peut proposer une
composition déjà utilisée lors de travaux antérieurs si celle-ci possède des références
probantes (cf. fascicule 65-A article 75.2 Justification de la composition des bétons).
* Chaque sable utilisé seul ou comme composant d'un mélange doit satisfaire aux
valeurs spécifiées pour la propreté et, dans le cas de sables dont le Dmax est supérieur à
1 mm, aux valeurs spécifiées pour la friabilité.
*** * Seul le critère absorption d'eau défini dans la norme NF EN 12620, Ab, est
retenu pour qualifier la résistance au gel des gravillons.
Chaque classe granulaire doit satisfaire à une valeur d'absorption d'eau Ab ≤ 1,2 %.
Dans les régions où cette spécification ne peut être satisfaite, il est possible d'utiliser
des gravillons caractérisés par une valeur de Ab > à 1,2 %, à condition que ceux-ci
soient résistants au gel et classés dans la catégorie F1 définie dans la norme NF EN
12620.
Dans ce cas, la résistance au gel est déterminée suivant la norme NF EN 1367-1 -
Essais pour déterminer les propriétés thermiques et l'altérabilité des granulats.
Partie 1 : Détermination de la résistance au gel-dégel.
Toutefois cette approche nouvelle doit être considérée comme une variante sur les carac-
téristiques des granulats. Cette variante est définie au paragraphe 3.2.2.3.4 Variante
sur les spécifications des granulats.
3.2.2.2.1 Granulats
Les granulats sont soit alluvionnaires, soit issus de roches massives. Les caractéris-
tiques de chaque granulat doivent correspondre d'une part à la catégorie A article 10
de la norme XP P 18-540, sauf pour le coefficient d'aplatissement qui peut être celui
de la catégorie B, et d'autre part aux spécifications complémentaires ou modifiées
mentionnées dans le tableau ci-dessous.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
Les fines des sables et des sables de correction granulaire passant au tamis de 0,08 mm
(cf. tableau paragraphe 3.2.2.2.1 Granulats), ne peuvent pas être comptabilisées dans le
ciment au sens de la norme XP P 18-305.
* Il est demandé d'utiliser des ciments PM ou ES, au sens des normes NF P 15-317 et
NF P 15-319, pour réduire les risques de réaction sulfatique en présence de sels de
déverglaçage dont la teneur en sulfates solubles est > à 3 %.
*** Si les dosages minimaux en ciment, fixés dans le tableau ci-contre, pour les mar-
chés régis par le fascicule 65-A, ne permettent pas d'obtenir les performances souhai-
tées, il est possible d'ajouter les additions recommandées dans les conditions définies au
paragraphe 3.2.2.2.3 Additions, b. Addition au ciment ci-contre.
Les présentes recommandations sont rédigées en supposant que le béton est formulé en
respectant les exigences du fascicule 65-A. La réduction des dosages minimaux en
ciment en-dessous des prescriptions mentionnées dans le fascicule 65-A n'est donc pas
traitée dans le présent document.
*** ** Bien dosées et bien utilisées les additions peuvent améliorer la durabilité du
béton, car elles permettent d'augmenter la compacité de la matrice.
L'étude du béton devra prendre en compte la présence des additions. Les paramètres qui
peuvent être modifiés sont en premier lieu la porosité mais aussi la résistance à l'alcali-
réaction, la résistance au gel, le temps de prise et de durcissement et la résistance méca-
nique au jeune âge.
*** *** Les cendres volantes contiennent des imbrûlés pouvant atteindre 7 % en
masse (cf. norme NF EN 450). Le carbone imbrûlé modifie en règle générale l'efficacité
des adjuvants. En particulier, il peut « piéger » une fraction de la quantité d'air
contenu dans le béton.
*** *** * L'attention est attirée sur le fait que les additions calcaires peuvent
augmenter la sensibilité à l'écaillage.
3.2.2.2.2 Ciments
Les ciments doivent être conformes à la norme NF EN 197-1.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
3.2.2.2.3 Additions
Les additions peuvent être utilisées de deux manières*** ** :
¾ comme correcteur de la granularité des sables,
¾ en addition au ciment.
Parmi les additions énumérées dans le fascicule 65-A et la norme XP P 18-305, seuls
les laitiers moulus et les fumées de silice sont susceptibles de ne pas altérer la résis-
tance au gel des bétons durcis.
Les cendres volantes sont interdites dans tous les cas*** ***.
a. Correcteur de la granularité des sables
Le sable corrigé doit être conforme aux spécifications mentionnées dans le tableau du
paragraphe 3.2.2.2.1 Granulats. La quantité maximale des additions admise dans le
béton ne peut toutefois pas être supérieure à celle correspondant aux dosages
prescrits ci-dessous, paragraphe b. Addition au ciment.
b. Addition au ciment
¾ utilisation d'un ciment CEM I,
¾ utilisation des laitiers moulus et/ou des fumées de silice,
¾ utilisation des additions calcaires*** *** *,
¾ respect des dosages maximaux suivants par rapport au poids du ciment :
10 % pour les fumées de silice ,
15 % pour les additions calcaires,
20 % pour les laitiers moulus.
Toutefois avec certains laitiers moulus finement - finesse Blaine ≥ 4500 m2/g - cette
limite est portée à 30 %.
Le total du dosage en additions calcaires et laitiers moulus ne doit pas dépasser 20 %
ou 30 % suivant la finesse des laitiers moulus.
* Par prudence, les eaux recyclées chargées sont interdites en l'absence de connais-
sances précises sur l'incidence de leur emploi sur la résistance au gel des bétons,
notamment à l’écaillage.
** Il est toutefois difficile de réaliser des bétons de résistance supérieure à B60 avec un
agent entraîneur d’air.
*** L'épreuve d'étude permet de vérifier que le couple adjuvants-ciment n'induit pas
de modification notable de la rhéologie du béton pouvant engendrer des difficultés dans
sa mise en œuvre. Dans le cas de l'utilisation d'un agent entraîneur d'air, il est utile de
vérifier son efficacité en présence de superplastifiant et de fumées de silice et son
influence sur les résistances mécaniques du béton.
*** *Le facteur d'espacement ⎯L , appelé couramment L barre, est la principale carac-
téristique du réseau de bulles d'air. Il représente la demi-distance moyenne entre deux
parois de bulles d'air, autrement dit la distance moyenne maximale que l'eau doit
parcourir pour atteindre une bulle d'air, qui en cas de gel joue le rôle d'un vase
d'expansion.
Le⎯L est mesuré sur béton durci à partir de 4 à 5 jours d'âge suivant la norme
ASTM C 457-98 Partie 2 - méthode modifiée de comptage par point.
Figure 15 K
Essai de gel suivant la
norme P18-424.
Vue des échantillons dans
l’enceinte climatique.
3.2.2.2.5 Adjuvants
L'utilisation d'un agent entraîneur d'air est parfois nécessaire pour les bétons de la
classe 1**. Par ailleurs les BHP nécessitent dans la majorité des cas l'emploi d'un
superplastifiant. Ces adjuvants doivent être obligatoirement conformes à la norme
NF EN 934-2 et titulaires du droit d'usage de la « marque NF » ou équivalent.
3.2.2.3.1 Méthodologie
Il convient d'apprécier la résistance au gel du béton dès le stade des études de formu-
lation en évaluant sa résistance au gel interne, et sa résistance à l'écaillage lorsque les
parements sont exposés aux sels de déverglaçage ou aux rejaillissements de saumure,
comme indiqué ci-après :
** Pour avoir une information plus rapide sur la qualité du béton, notamment dans le
cadre du contrôle, la quantité de l'air entraîné dans le béton frais est mesurée avec un
aéromètre, suivant la norme NF P 18-353. Les prélèvements de béton sont effectués sur
le chantier, avant la mise en œuvre de celui-ci, en sortie de bétonnière portée ou en sortie
de pompe par exemple ou effectués en sortie de malaxeur dans les usines de préfabrica-
tion. Le pourcentage d'air entraîné obtenu peut constituer un critère d'acceptation ou
de refus du béton. Il est toutefois nécessaire de déterminer la valeur minimale de ce
pourcentage, permettant d'obtenir le⎯L spécifié. Pour cela des essais de calage doivent
être réalisés au cours de l'épreuve de convenance dans les mêmes conditions de
transport et de mise en place que celles du chantier.
*** Le marché peut prévoir d'autres états de surface que les parements coffrés, tels que
ceux donnés ci-contre à titre d'exemples.
Figure 16 K
Évaluation de la résistance
au gel interne.
Échantillon avant et après
essais d’un béton B35
ne répondant pas
aux spécifications.
La stabilité dans le temps* du réseau de bulles d'air doit être vérifiée, en particulier
au cours de l'épreuve de convenance. Si tm est la durée maximale d'utilisation du
béton, comptée à partir de la fin du malaxage t, une mesure du facteur d'espace-
ment** sera effectuée sur des éprouvettes prélevées après une simulation du temps
de transport ou sur le lieu de la mise en œuvre du béton dans le cadre du contrôle, en
sortie de bétonnière portée ou de pompe par exemple. La mesure est réalisée à t et à
tm.
Résistance à l’écaillage
Il s'agit d'étudier le comportement du parement du béton - brut de décoffrage,
taloché, sablé, désactivé etc., soumis aux cycles gel/dégel en présence de sels de
déverglaçage. L'évaluation de la résistance à l'écaillage est effectuée en mesurant la
quantité de particules écaillées suivant la norme XP P 18-420. L'essai conventionnel
est réalisé sur le béton coffré - face fond de moule de l'éprouvette - sauf spécifications
particulières prévues dans le marché***.
** Dans le cas des bétons bruts de décoffrage destinés à des parties d'ouvrage dont
l'esthétique est une fonction particulièrement importante, on peut limiter les valeurs
d'écaillage à 150 g/m² pour les épreuves d'étude et de convenance et à 200 g/m² pour les
épreuves de contrôle. Ces valeurs très basses nécessitent des conditions de fabrication
très élaborées. Elles ne sont donc imposées que dans le cas de parties d'ouvrage visibles
à très courte distance, 2 à 3 m, et exigeant un aspect d'une qualité exceptionnelle. Elles
doivent être spécifiées dans le CCTP du marché.
Il est nécessaire de préciser que le respect des valeurs d'écaillage maximales indiquées
dans le tableau ci-contre est suffisant pour donner aux bétons une bonne résistance à
l'action combinée du gel et des sels de déverglaçage et donc éviter une altération préju-
diciable à la qualité du parement.
*** Lorsque les résultats des essais de performance, réalisés suivant les normes P 18-
424 ou P 18-425, sont proches des limites admissibles, l'introduction dans le béton
d'une faible quantité d'agent entraîneur d'air, entraînant par exemple moins de 2 %
d'air, peut permettre, dans certains cas, d'atteindre les caractéristiques requises.
*** * Les critères d'évaluation décrits dans les normes P 18-424 et P 18-425 doivent
être conformes aux valeurs suivantes à l'échéance des 300 cycles gel/dégel. Les valeurs
à obtenir au cours des épreuves d'étude et de convenance sont déduites des valeurs
imposées par ces normes pour l'épreuve de contrôle. Le coefficient 0,8 prend en compte
les hétérogénéités de fabrication sur les chantiers ou en usines.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
* Les valeurs de k, données ci-dessous, dépendent du niveau de⎯Lb . Elles sont suscepti-
bles d'évoluer en fonction de l'expérience acquise.
Béton G Béton G + S k
Pour établir la courbe expérimentale la formule est alors soumise à une série d'essais de
gel interne avec différentes quantités de ce constituant, par exemple la quantité d'air
entraîné, si l'agent entraîneur d'air est le paramètre de formulation qui est modifié.
La valeur du facteur d'espacement critique⎯Lcrit, obtenue au cours des épreuves
d'étude ou de convenance, est retenue comme valeur maximale du facteur d'espacement
pour vérifier la conformité au gel interne des bétons dans le cadre du contrôle. Ceci afin
de prendre en compte la variabilité de la fabrication du béton en phase industrielle.
*** cf. norme NF P 98-180 - Service hivernal. Chlorure de sodium utilisé comme
fondant routier. Spécification.
Il s'agit des sels de la classe A et ceux de la classe B dont la teneur en sulfates solubles
est ≤ à 3 %, sauf justification complémentaire.
2. Bétons de la classe 1 formulés sans ou avec peu d’agent entraîneur d’air et bétons de la
classe 2
Le recours à l'assouplissement sur les prescriptions relatives aux granulats est égale-
ment possible, suivant les mêmes modalités que ci-dessus, à condition de satisfaire
aux exigences sur les résultats de l'essai de performance et de l'essai d'écaillage.
Béton G Béton G + S
Vérification Vérification
de la résistance au gel de la résistance
interne à l’écaillage
Respect Assouplissement
des spécifications sur les spécifications
sur les constituants* des granulats
Dépassement
Le⎯L est ≤ de la valeur limite Le⎯L doit être ≤ L’écaillage doit être ≤
aux valeurs exigées spécifiée du⎯L aux valeurs exigées aux valeurs exigées
Exécution de l’essai de
performance
critère à respecter
⎯ L ≤ k⎯ Lb
Béton G Béton G + S
Vérification
Vérification
de la résistance
de la résistance au gel interne
à l’écaillage
Respect Assouplissement
des spécifications sur les spécifications
sur les constituants* des granulats
3.2.3.1 Fabrication
Les centrales de chantier doivent répondre aux prescriptions définies dans le
fascicule 65-A, paragraphe 73.2 Fabrication sur site.
Les centrales de béton prêt à l'emploi doivent être titulaires de la marque NF-BPE et
les centrales des usines de préfabrication doivent être conformes aux exigences expri-
mées dans le document FIB/CERIB : Recommandations professionnelles pour les centrales
Talochage
Les surfaces non coffrées sont talochées sans excès afin d'éviter les remontées de
laitance et d'eau. Il est interdit d'utiliser des truelles ou des taloches métalliques, sauf
dans les cas où les bétons sont formulés sans agent entraîneur d'air, pour éviter de
déstabiliser le réseau de bulles d'air en surface.
* Dans le cas où les parties d'ouvrages présentent une pente transversale et une pente
longitudinale, la valeur est relative à la ligne de plus grande pente.
** Ce point doit être traité avec la même rigueur que celle adoptée pour les bétons
traditionnels.
Remarque : Les meilleures performances des BHP, compacité, porosité etc., obtenues en
laboratoire, qui confèrent à ces bétons une meilleure durabilité par rapport aux bétons
traditionnels, ne doivent pas faire oublier que les conditions de mise en œuvre, sur
chantiers, sont d'une façon générale nettement plus délicates.
*** Les valeurs d'enrobage des armatures doivent être prises en compte dès la concep-
tion des ouvrages et/ou des éléments préfabriqués, en particulier pour déterminer les
épaisseurs des voiles et la forme des rainures éventuelles. En présence de ces dernières,
la valeur minimale de l'enrobage est prise à partir du fond des rainures comme le
montre le croquis ci-dessous.
Armature
Figure 18 K
Enrobage
En tout état de cause, les valeurs d’enrobage minimales doivent être précisées dans le
marché.
Cure et maturation
La cure du béton sur les surfaces non coffrées et sur les surfaces après décoffrage ou
démoulage permet d'obtenir d'une part de bonnes caractéristiques de surface, notam-
ment une bonne compacité, grâce à une hydratation correcte de la peau du béton et
B 50 à B 60 35 mm 30 mm
> B 60 30 mm 25 mm
Les enrobages minimaux des armatures doivent être strictement assurés à l’exé-
cution, autrement dit les tolérances en moins doivent être nulles***.
Figure 19 K
Ilot réalisé avec des bordures
en béton bouchardé.
* L'expérience montre que les quantités respectives des adjuvants nécessaires pour
obtenir un béton conforme au marché sont susceptibles de varier notablement entre les
conditions de laboratoire et les conditions de fabrication industrielles principalement en
raison de la différence de l'efficacité du malaxage, de la masse de béton malaxée et de la
température ambiante. Il est donc fortement conseillé de compléter l'épreuve d'étude
par la fabrication de gâchées en vraie grandeur, à la centrale de béton, afin d'ajuster les
quantités d'adjuvants (cf. chapitre 4 Épreuves d'étude, de convenance et de contrôle des
bétons).
3.3.1.1 Définition
Il s'agit des bétons fabriqués en usine de préfabrication, de consistance suffisamment
ferme pour qu'ils puissent être démoulés immédiatement après leur mise en place
dans les moules. Leur courbe granulométrique est comparable à celle des bétons
traditionnels. Ces bétons se distinguent entre autres par un faible rapport E/C.
Les parties d'ouvrages concernées sont principalement :
¾ les bordures,
Figure 20 K
Caniveaux.
Les spécifications exigées, nécessaires pour garantir la résistance au gel du béton sont
données dans le tableau paragraphe 3.3.1.2.3.2 Caractéristiques et spécifications exigées.
Elles sont généralement obtenues lorsque les spécifications des constituants du
béton demandées paragraphe 3.3.1.2.2 Constituants du béton sont satisfaites sous
1 - Solution de base
Respect de toutes les spécifications sur les constituants du béton définies paragraphe 3.3.1.2.2
Constituants du béton
Cette solution nécessite la vérification et le respect des spécifications exigées
concernant le facteur d'espacement⎯L pour les bétons G, le facteur d'espace-
ment⎯L et la résistance à l'écaillage pour les bétons G + S.
Intérêt de cette solution : méthode rapide car le respect des spécifications sur
les constituants confère une forte probabilité de satisfaire aux seuils exigés pour
le⎯L et l'écaillage.
Un dépassement de la valeur du facteur d'espacement limite spécifiée est
possible. Dans ce cas la nouvelle valeur du facteur d'espacement est celle du
béton répondant aux critères d'acceptation de l'essai de performance.
2 - Variante
Ouverture possible concernant les spécifications sur les granulats
Dans le cas où cette ouverture est mise en pratique, la valeur spécifiée du
facteur d'espacement⎯L doit être impérativement satisfaite.
Inconvénient de cette variante : risque de ne pas satisfaire aux exigences et de
devoir reprendre la formulation, puis la mesure du⎯L et l'essai d'écaillage et
d'allonger ainsi les délais des épreuves d'étude et/ou de convenance.
1 - Solution de base
Respect de toutes les spécifications sur les constituants du béton définies paragraphe 3.3.1.2.2
Constituants du béton
Cette solution nécessite la vérification et le respect des spécifications exigées
concernant la résistance au gel interne pour les bétons G et G + S, par applica-
tion de l'essai de performance, et la résistance à l'écaillage pour les bétons G + S.
Intérêt de cette solution : le respect des spécifications sur les constituants
confère une forte probabilité de satisfaire aux seuils exigés pour le gel interne et
l’écaillage.
L'étude de béton doit répondre aux présentes recommandations ainsi qu'aux besoins
exprimés par l'entreprise titulaire du marché. Les programmes des épreuves d'étude
et de convenance sont définis au chapitre 4 Épreuves d'étude, de convenance et de
contrôle des bétons.
* Chaque sable utilisé seul ou comme composant d'un mélange doit satisfaire aux
valeurs spécifiées pour la propreté et, dans le cas de sables dont le Dmax est supérieur à
1 mm, aux valeurs spécifiées pour la friabilité.
*** * Seul le critère absorption d'eau défini dans la norme NF EN 12620, Ab, est
retenu pour qualifier la résistance au gel des gravillons.
Chaque classe granulaire doit satisfaire à une valeur d'absorption d'eau Ab ≤ 1,2 %.
Dans les régions où cette spécification ne peut être satisfaite, il est possible d'utiliser
des gravillons caractérisés par une valeur de Ab > à 1,2 %, à condition que ceux-ci
soient résistants au gel et classés dans la catégorie F1 définie dans la norme NF EN
12620.
Dans ce cas, la résistance au gel est déterminée suivant la norme NF EN 1367-1 -
Essais pour déterminer les propriétés thermiques et l'altérabilité des granulats.
Partie 1 : Détermination de la résistance au gel-dégel.
Toutefois cette approche nouvelle doit être considérée comme une variante sur les carac-
téristiques des granulats. Cette variante est définie au paragraphe 3.3.1.2.3.4 Variante
sur les spécifications des granulats.
3.3.1.2.2.1 Granulats
Les granulats sont soit alluvionnaires, soit issus de roches massives. Les caractéris-
tiques de chaque granulat doivent correspondre d'une part à la catégorie A article 10
de la norme XP P 18-540, sauf pour le coefficient d'aplatissement qui peut être celui
de la catégorie B, et d'autre part aux spécifications complémentaires ou modifiées
mentionnées dans le tableau ci-dessous.
Le sable peut être l'un des trois sables suivants :
¾ Sable n'ayant pas fait l'objet d'un mélange, issu directement de la chaîne de fabri-
cation des granulats.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
Les fines des sables et des sables de correction granulaire passant au tamis de 0,08 mm
(cf. tableau paragraphe 3.3.1.2.2.1 Granulats, ne peuvent pas être comptabilisées dans
le ciment au sens de la norme XP P 18-305.
** Il est demandé d'utiliser des ciments PM ou ES, au sens des normes NF P 15-317 et
NF P 15-319, pour réduire les risques de réaction sulfatique en présence de sels de
déverglaçage dont la teneur en sulfates solubles est > à 3 %.
*** Si les dosages minimaux en ciment, fixés dans le tableau ci-contre, pour les
marchés régis par le fascicule 65-A, ne permettent pas d'obtenir les performances
souhaitées, il est possible d'ajouter les additions recommandées dans les conditions
définies au paragraphe 3.3.1.2.2.3 Additions, b. Addition au ciment.
Les présentes recommandations sont rédigées en supposant que le béton est formulé en
respectant les exigences du fascicule 65-A. La réduction des dosages minimaux en
ciment en-dessous des prescriptions mentionnées dans le fascicule 65-A n'est donc pas
traitée dans le présent document.
*** * Une substitution partielle au ciment par des additions est possible uniquement
pour les bétons G suivant les prescriptions mentionnées au paragraphe 3.3.1.2.2.3
Additions, c. Substitution partielle au ciment. Le dosage minimal s'applique alors au
liant recomposé ciment + addition.
*** **Bien dosées et bien utilisées les additions peuvent améliorer la durabilité du
béton, car elles permettent d'augmenter la compacité de la matrice.
L'étude du béton devra prendre en compte la présence des additions. Les paramètres qui
peuvent être modifiés sont en premier lieu la porosité mais aussi la résistance à l'alcali-
réaction, la résistance au gel, le temps de prise et de durcissement et la résistance
mécanique au jeune âge.
*** *** Les cendres volantes contiennent des imbrûlés pouvant atteindre 7 % en
masse (cf. norme NF EN 450). Le carbone imbrûlé modifie en règle générale l'efficacité
des adjuvants. En particulier, il peut « piéger » une fraction de la quantité d'air
contenu dans le béton.
3.3.1.2.2.2 Ciments
Les ciments doivent être conformes à la norme NF EN 197-1.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
Dosage minimal***
- pour un béton 0/25 340 kg/m3*** * 340 kg/m3
- pour un béton 0/20 350 kg/m3*** * 350 kg/m3
- pour un béton 0/10 385 kg/m3*** * 385 kg/m3
3.3.1.2.2.3 Additions
Les additions peuvent être utilisées de trois manières*** ** :
¾ comme correcteur de la granularité des sables,
¾ en addition au ciment (cf. paragraphe b. page suivante),
¾ en substitution partielle au ciment (cf. paragraphe c. page suivante).
Parmi les additions énumérées dans le fascicule 65-A et la norme XP P 18-305, seuls
les laitiers moulus et les fumées de silice sont susceptibles de ne pas altérer la résis-
tance au gel des bétons durcis.
Les cendres volantes sont interdites dans tous les cas*** ***.
a. Correcteur de la granularité des sables
Le sable corrigé doit être conforme aux spécifications mentionnées dans le tableau
du paragraphe 3.3.1.2.2.1 Granulats. La quantité maximale des additions admise dans
le béton ne peut toutefois pas être supérieure à celle correspondant aux dosages
prescrits page suivante, paragraphe b. Addition au ciment.
* L'attention est attirée sur le fait que les additions calcaires peuvent augmenter la
sensibilité à l'écaillage.
** Les additions calcaires sont conformes aux exigences de l'article 5-2-6 de la norme
EN 197-1.
b. Addition au ciment
¾ utilisation d'un ciment CEM I,
¾ utilisation des laitiers moulus et/ou des fumées de silice,
¾ utilisation des additions calcaires*,
¾ respect des dosages maximaux suivants par rapport au poids du ciment :
10 % pour les fumées de silice ,
30 % pour les laitiers moulus,
15 % pour les additions calcaires.
Le total du dosage en additions calcaires et laitiers moulus ne doit pas dépasser 30 %.
Classes d'environnement
Valeurs exprimées en kg/m3
EA EB ED
Laitiers moulus 50 50 0
Fumées de silice 30 30 0
Additions calcaires 50 0 0
* Par prudence, les eaux recyclées chargées sont interdites en l'absence de connais-
sances précises sur l'incidence de leur emploi sur la résistance au gel des bétons,
notamment à l’écaillage.
** L'utilisation d'un réducteur d'eau est fortement conseillée pour pallier les baisses
éventuelles de résistances mécaniques consécutives à la présence de l'air entraîné.
L'épreuve d'étude permet également de vérifier que le couple adjuvants-ciment
n'induit pas de modification notable de la rhéologie du béton pouvant engendrer des
difficultés dans sa mise en œuvre. Il est également utile de vérifier l'efficacité de l'agent
entraîneur d'air en présence de superplastifiant et de fumées de silice et son influence
sur les résistances mécaniques du béton.
3.3.1.2.2.5 Adjuvants
L'utilisation d'un agent entraîneur d'air est parfois nécessaire. Les adjuvants utilisés
doivent être obligatoirement conformes à la norme NF EN 934-2 et titulaires du droit
d'usage de la « marque NF » ou équivalent.
Il convient de s'assurer, lors de l'épreuve d'étude**, que les adjuvants sont compati-
bles entre eux et avec les autres constituants.
* Le marché peut prévoir d’autres états de surface que les parements coffrés, tels que
ceux donnés ci-contre à titre d’exemples.
Résistance à l’écaillage
Il s'agit d'étudier le comportement du parement du béton, brut de décoffrage,
* fc28 est obtenue à partir des résultats d'essais réalisés sur cylindres ø 16 cm h 32 cm.
*** Dans le cas des bétons bruts de décoffrage destinés à des parties d'ouvrage dont
l'esthétique est une fonction particulièrement importante, on peut limiter les valeurs
d'écaillage à 150 g/m2 pour les épreuves d'étude et de convenance et à 200 g/m2 pour les
épreuves de contrôle. Ces valeurs très basses nécessitent des conditions de fabrication
très élaborées. Elles sont imposées uniquement pour les parties d'ouvrage visibles à très
courte distance, 2 à 3 m, et exigeant un aspect d'une qualité exceptionnelle. Elles
doivent être spécifiées dans le CCTP du marché.
Il est nécessaire de préciser que le respect des valeurs d'écaillage maximales indiquées
dans le tableau ci-contre est suffisant pour donner aux bétons une bonne résistance à
l'action combinée du gel et des sels de déverglaçage et donc éviter une altération
préjudiciable à la qualité du parement.
*** *Lorsque les résultats des essais de performance, réalisés suivant les normes P 18-
424 ou P 18-425, sont proches des limites admissibles, l'introduction dans le béton
d'une faible quantité d'agent entraîneur d'air, entraînant par exemple moins de 2 %
d'air, peut permettre, dans certains cas, d'atteindre les caractéristiques requises.
*** **Les critères d'évaluation décrits dans les normes P 18-424 et P 18-425 doivent
être conformes aux valeurs suivantes à l'échéance des 300 cycles gel/dégel. Les valeurs
à obtenir au cours des épreuves d'étude et de convenance sont déduites des valeurs
imposées par ces normes pour l'épreuve de contrôle. Le coefficient 0,8 prend en compte
les hétérogénéités lors de la fabrication.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
* Les valeurs de k, données ci-dessous, dépendent du niveau de⎯Lb . Elles sont suscepti-
bles d'évoluer en fonction de l'expérience acquise.
Béton G Béton G + S k
*** cf. norme NF P 98-180 - Service hivernal. Chlorure de sodium utilisé comme
fondant routier. Spécification.
Il s'agit des sels de la classe A et ceux de la classe B dont la teneur en sulfates solubles
est ≤ à 3 %, sauf justification complémentaire.
2 - Bétons de la classe 1 formulés sans ou avec peu d’agent entraîneur d’air et bétons de la
classe 2
Le recours à l'assouplissement sur les prescriptions relatives aux granulats est égale-
ment possible, suivant les mêmes modalités que ci-dessus, à condition de satisfaire
aux exigences sur les résultats de l'essai de performance et de l'essai d'écaillage.
Béton G Béton G + S
CEM I
CEM I
PM ou ES
Vérification Vérification
de la résistance au gel de la résistance
interne à l’écaillage
Respect Assouplissement
des spécifications sur les spécifications
sur les constituants* des granulats
Dépassement
Le⎯L est ≤ de la valeur limite Le⎯L doit être ≤ L’écaillage doit être ≤
aux valeurs exigées spécifiée du⎯L aux valeurs exigées aux valeurs exigées
Exécution de l’essai de
performance
critère à respecter
⎯ L ≤ k⎯ Lb
Béton G Béton G + S
CEM I
CEM I
PM ou ES
ou
ou
CEM II/A et B
CEM II/A (S, D)
sauf cendres volantes
Vérification Vérification
de la résistance au gel de la résistance
interne à l’écaillage
Respect Assouplissement
des spécifications sur les spécifications
sur les constituants* des granulats
* L’objectif est de permettre aux grosses bulles de remonter et d’éclater en surface sans
affecter le réseau de bulles d’air nécessaire à la résistance au gel.
3.3.1.3.1 Fabrication
Les centrales de béton prêt à l'emploi doivent être titulaires de la marque NF-BPE.
Les centrales des usines de préfabrication doivent être conformes aux exigences
exprimées dans le document FIB/CERIB : Recommandations professionnelles pour les
centrales à béton destinées aux éléments préfabriqués pour les marchés relevant du fascicule
65-A.
Talochage
Si les surfaces non coffrées sont talochées, elles doivent l'être sans excès afin d'éviter
les remontées de laitance et d'eau. Il est interdit d'utiliser des truelles ou des taloches
métalliques sauf dans les cas où les bétons sont formulés sans agent entraîneur d'air,
pour éviter de déstabiliser le réseau de bulles d'air en surface.
* Dans le cas où les parties d'ouvrages présentent une pente transversale et une pente
longitudinale, la valeur est relative à la ligne de plus grande pente.
** Ce point doit être traité avec la même rigueur que celle adoptée pour les bétons
traditionnels.
*** * Les valeurs d'enrobage des armatures doivent être prises en compte dès la
conception des parties d’ouvrages préfabriquées et/ou des éléments préfabriqués, en par-
ticulier pour déterminer les épaisseurs des voiles et la forme des rainures éventuelles.
En présence de ces dernières, la valeur minimale de l'enrobage est prise à partir du fond
des rainures comme le montre le croquis ci-dessous.
Armature
Figure 22 K
Enrobage
En tout état de cause, les valeurs d’enrobage minimales doivent être précisées dans le
marché.
Cure et maturation
La cure du béton sur les surfaces non moulées et sur les surfaces après démoulage
permet d'obtenir d'une part de bonnes caractéristiques de surface, notamment une
bonne compacité, grâce à une hydratation correcte de la peau du béton et de limiter
d'autre part la microfissuration, voire la fissuration, engendrée par le retrait
plastique et le retrait de desssiccation aux jeunes âges. En environnement froid la
cure doit être réalisée avec un soin particulier car les cycles gel/dégel développent
Les enrobages minimaux des armatures doivent être strictement assurés à l’exé-
cution, autrement dit les tolérances en moins doivent être nulles*** *.
Nota : Pour les éléments secondaires et facilement remplaçables, pour lesquels les
exigences de durabilité sont moindres, ce qui n'est pas le cas des corniches d'ouvra-
ges, les enrobages mentionnés ci-dessus peuvent être réduits dans la limite des
valeurs réglementaires, sauf spécifications contraires du marché.
Figure 23 K
Réalisation d’une GBA par
machine à coffrage glissant.
* fc28 est obtenue à partir des résultats d’essais réalisés sur cylindres φ 16 cm, h 32 cm.
** L'expérience montre que les quantités respectives des adjuvants nécessaires pour
obtenir un béton conforme au marché sont susceptibles de varier notablement entre les
conditions de laboratoire et les conditions de fabrication industrielles, principalement
en raison de la différence de l'efficacité du malaxage, de la masse de béton malaxée et de
la température ambiante. Il est donc fortement conseillé de compléter l'épreuve d'étude
par la fabrication de gâchées en vraie grandeur, à la centrale de béton retenue, afin
d'ajuster les quantités d'adjuvants (cf. chapitre 4 Épreuves d'étude, de convenance et
de contrôle des bétons).
1 - Solution de base
Respect de toutes les spécifications sur les constituants du béton définies paragraphe 3.3.2.2.2
2 - Variante
Ouverture possible concernant les spécifications sur les granulats
Dans le cas où cette ouverture est mise en pratique, la valeur spécifiée du
facteur d'espacement⎯L doit être impérativement satisfaite.
Inconvénient de cette variante : risque de ne pas satisfaire aux exigences et de
devoir reprendre la formulation, puis la mesure du⎯L et l'essai d'écaillage et
d'allonger ainsi les délais des épreuves d'étude et/ou de convenance.
L'étude de béton doit répondre aux spécifications des fascicules 65-A, 65-A additif,
65-B, ou aux spécifications de la norme XP P 18-305 et dans tous les cas aux présentes
recommandations ainsi qu'aux besoins exprimés par l'entreprise titulaire du marché,
pour ce qui concerne plus spécifiquement la résistance mécanique initiale du béton,
le niveau de la consistance et son maintien dans le temps.
Les programmes des épreuves d'étude et de convenance sont définis au chapitre 4
Épreuves d'étude, de convenance et de contrôle des bétons. L'entreprise peut proposer une
composition déjà utilisée lors de travaux antérieurs si celle-ci possède des références
probantes (cf. fascicule 65-A article 75.2 Justification de la composition des bétons).
* Chaque sable utilisé seul ou comme composant d'un mélange doit satisfaire aux
valeurs spécifiées pour la propreté et, dans le cas de sables dont le Dmax est supérieur à
1 mm, aux valeurs spécifiées pour la friabilité.
*** * Seul le critère absorption d'eau défini dans la norme NF EN 12620, Ab, est
retenu pour qualifier la résistance au gel des gravillons.
Chaque classe granulaire doit satisfaire à une valeur d'absorption d'eau Ab ≤ 1,2 %.
Dans les régions où cette spécification ne peut être satisfaite, il est possible d'utiliser
des gravillons caractérisés par une valeur de Ab > à 1,2 %, à condition que ceux-ci
soient résistants au gel et classés dans la catégorie F1 définie dans la norme NF EN
12620.
Dans ce cas, la résistance au gel est déterminée suivant la norme NF EN 1367-1 -
Essais pour déterminer les propriétés thermiques et l'altérabilité des granulats.
Partie 1 : Détermination de la résistance au gel-dégel.
Toutefois cette approche nouvelle doit être considérée comme une variante sur les carac-
téristiques des granulats. Cette variante est définie au paragraphe 3.3.2.2.3.4 Variante
sur les spécifications des granulats.
3.3.2.2.2.1 Granulats
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
Les fines des sables et des sables de correction granulaire passant au tamis de 0,08 mm
(cf. tableau paragraphe 3.3.2.2.2.1 Granulats), ne peuvent pas être comptabilisées dans
le ciment au sens de la norme XP P 18-305.
** Il est demandé d'utiliser des ciments PM ou ES, au sens des normes NF P 15-317 et
NF P 15-319, pour réduire les risques de réaction sulfatique en présence de sels de
déverglaçage dont la teneur en sulfates solubles est > à 3 %.
*** * L'utilisation des CEM III/A et des CEM III/B est interdite dans un environne-
ment gel sévère avec salage fréquent et très fréquent.
Nota : La teneur en laitier des CEM III/B est limitée à 70 %.
Le choix d'un CEM III/A ou B 32,5 N peut poser un problème pour atteindre la
résistance fc28 exigée au paragraphe 3.3.2.2.3.2 Caractéristiques et spécifications exi-
gées. Le respect de cette exigence devra être vérifié avec un soin particulier.
*** ** Si les dosages minimaux en ciment, fixés dans le tableau ci-contre, pour les
marchés régis par le fascicule 65-A, ne permettent pas d'obtenir les performances
souhaitées, il est possible d'ajouter les additions dans les conditions définies au para-
graphe 3.3.2.2.2.3 Additions ci-contre.
*** *** * Bien dosées et bien utilisées les additions peuvent améliorer la durabilité du
béton, car elles permettent d'augmenter la compacité de la matrice.
L'étude du béton devra prendre en compte la présence des additions. Les paramètres qui
peuvent être modifiés sont en premier lieu la porosité mais aussi la résistance à l'alcali-
réaction, la résistance au gel, le temps de prise et de durcissement et la résistance méca-
nique au jeune âge.
*** *** ** Les cendres volantes contiennent des imbrûlés pouvant atteindre 7 % en
masse (cf. norme NF EN 450). Le carbone imbrûlé modifie en règle générale l'efficacité
des adjuvants. En particulier, il peut « piéger » une fraction de la quantité d'air
contenu dans le béton.
*** *** *** L'attention est attirée sur le fait que les additions calcaires peuvent
augmenter la sensibilité à l'écaillage.
3.3.2.2.2.2 Ciments
Les ciments doivent être conformes à la norme NF EN 197-1.
3.3.2.2.2.3 Additions
Les additions peuvent être utilisées de deux manières*** *** * :
¾ comme correcteur de la granularité des sables,
¾ en addition au ciment (cf. paragraphe b. ci-dessous).
Parmi les additions énumérées dans le fascicule 65-A et la norme XP P 18-305, seuls
les laitiers moulus et les fumées de silice sont susceptibles de ne pas altérer la résis-
tance au gel des bétons durcis.
Les cendres volantes sont interdites dans tous les cas*** *** **.
a. Correcteur de la granularité des sables
Le sable corrigé doit être conforme aux spécifications mentionnées dans le tableau
du paragraphe 3.3.2.2.2.1 Granulats. La quantité maximale des additions admise dans
le béton ne peut toutefois pas être supérieure à celle correspondant aux dosages
prescrits, paragraphe b. Addition au ciment.
b. Addition au ciment
¾ utilisation d’un ciment CEM I,
¾ utilisation des laitiers moulus et/ou des fumées de silice,
¾ utilisation des additions calcaires*** *** ***,
¾ respect des dosages maximaux suivants par rapport au poids du ciment :
10 % pour les fumées de silice,
30 % pour les laitiers moulus,
15 % pour les additions calcaires.
Le total du dosage en additions calcaires et laitiers moulus ne doit pas dépasser 30 %.
* Par prudence, les eaux recyclées chargées sont interdites en l'absence de connais-
sances précises sur l'incidence de leur emploi sur la résistance au gel des bétons,
notamment à l’écaillage.
** L'utilisation d'un réducteur d'eau est fortement conseillée pour pallier les baisses
éventuelles de résistances mécaniques consécutives à la présence de l'air entraîné.
L'épreuve d'étude permet également de vérifier que le couple adjuvants-ciment
n'induit pas de modification notable de la rhéologie du béton pouvant engendrer des
difficultés dans sa mise en œuvre. Il est également utile de vérifier l'efficacité de l'agent
entraîneur d'air en présence de superplastifiant.
3.3.2.2.3.1 Méthodologie
Comme indiqué dans le paragraphe 3.3.2.2.1 Formulation du béton, la quantité d'air
incorporée au béton n'est pas un critère suffisant pour garantir une bonne résistance
au gel. Il est donc nécessaire de créer dans le béton un bon réseau de bulles d'air et de
vérifier ses caractéristiques.
Il convient d'apprécier la résistance au gel du béton dès le stade des études de formu-
lation en évaluant sa résistance au gel interne et sa résistance à l'écaillage lorsque les
parements sont exposés aux sels de déverglaçage ou aux rejaillissements de saumure
comme indiqué ci-après :
** Pour avoir une information plus rapide sur la qualité du béton, notamment dans le
cadre du contrôle, la quantité d'air incorporée dans le béton frais est mesurée avec un
aéromètre, suivant la norme NF P 18-353. Les prélèvements de béton sont effectués sur
le chantier, avant la mise en œuvre de celui-ci, en sortie de bétonnière portée par
exemple. Le pourcentage d'air entraîné obtenu peut constituer un critère d'acceptation
ou de refus du béton. Il est toutefois nécessaire de déterminer la valeur minimale de ce
pourcentage permettant d'obtenir le⎯L spécifié. Pour cela des essais de calage doivent
être réalisés au cours de l'épreuve de convenance dans les mêmes conditions de
transport et de mise en place que celles du chantier.
L'évaluation du facteur d'espacement nécessite de respecter avec une très grande
rigueur le mode opératoire de la norme (prélèvement des échantillons, nombre d'échan-
tillons, qualité du polissage, etc.). Cette opération doit être réalisée par un personnel
qualifié et par un organisme certifié COFRAC.
Le pourcentage d'air entraîné dans le béton frais généralement nécessaire pour obtenir
le⎯L spécifié est :
¾ béton 0/20 mm : 4 à 6 %,
¾ béton 0/15 mm : 5 à 7 %,
¾ béton 0/10 mm : 6 à 8 %.
Ces valeurs sont données à titre indicatif et ne peuvent donc pas être contractualisées.
*** Le marché peut prévoir d'autres états de surface que les parements coffrés, tels que
ceux donnés ci-contre à titre d'exemple.
*** * Les critères d'évaluation décrits dans les normes P 18-424 et P 18-425 doivent
être conformes aux valeurs suivantes à l'échéance des 300 cycles gel/dégel. Les valeurs
à obtenir au cours des épreuves d'étude et de convenance sont déduites des valeurs
imposées par ces normes pour l'épreuve de contrôle. Le coefficient 0,8 prend en compte
les hétérogénéités lors de la fabrication.
La stabilité dans le temps* du réseau de bulles d'air doit être vérifiée, en particulier
au cours de l'épreuve de convenance. Si tm est la durée maximale d'utilisation du
béton, comptée à partir de la fin du malaxage, une mesure du facteur d'espacement**
Résistance à l’écaillage
Il s'agit d'étudier le comportement du parement du béton (brut de décoffrage,
taloché, sablé, désactivé etc.), soumis aux cycles gel/dégel en présence de sels de
déverglaçage. L'évaluation de la résistance à l'écaillage est effectuée en mesurant la
quantité de particules écaillées suivant la norme XP P 18-420. L'essai conventionnel
est réalisé sur le béton coffré, face fond de moule de l'éprouvette, sauf spécifications
particulières prévues dans le marché***.
Spécifications
Caractéristiques
Béton G Béton G + S
Béton G Béton G + S k
*** cf. norme NF P 98-180 - Service hivernal. Chlorure de sodium utilisé comme
fondant routier. Spécification.
Il s'agit des sels de la classe A et ceux de la classe B dont la teneur en sulfates solubles
est ≤ à 3 %, sauf justification complémentaire.
Pour le contrôle, la valeur de⎯Lb obtenue est toutefois majorée par un coefficient k*,
pour tenir compte de la variabilité de la fabrication du béton sur le chantier ou en
usine. La valeur k⎯Lb est alors considérée comme une valeur maximale et tous les
CEM I
CEM I - PM ou ES
ou
ou
CEM II/A et B
CEM II/A (S,D) - PM ou ES
sauf cendres volantes
ou
ou
CEM III/A - PM ou ES
CEM III/A
ou
ou
CEM III/B - PM ou ES
CEM III/B
Vérification Vérification
de la résistance au gel de la résistance
interne à l’écaillage
Respect Assouplissement
des spécifications sur les spécifications
sur les constituants* des granulats
Dépassement
Le⎯L est ≤ de la valeur limite Le⎯L doit être ≤ L’écaillage doit être ≤
aux valeurs exigées spécifiée du⎯L aux valeurs exigées aux valeurs exigées
Exécution de l’essai de
performance
critère à respecter
⎯ L ≤ k⎯ Lb
Cure et maturation
La cure du béton permet d'obtenir d'une part de bonnes caractéristiques de surface,
notamment une bonne compacité, grâce à une hydratation correcte de la peau du
béton et de limiter d'autre part la microfissuration voire la fissuration engendrée par
le retrait plastique et le retrait de dessiccation aux jeunes âges. En environnement
froid la cure doit être réalisée avec un soin particulier car les cycles gel/dégel déve-
loppent dans le béton des pressions hydrauliques et osmotiques qui ont pour effet
d'amplifier ces défauts et d'accélérer la migration des chlorures jusqu'aux aciers.
La cure est réalisée sur le béton, au fur et à mesure de l'avancement de l'outil coffrant.
* Dans le cas d'utilisation d'un mélange sec, un prémouillage en sortie de silo, compris
entre 2 et 4 %, est nécessaire pour limiter le dégagement de poussière.
Les bétons mis en place par projection sont de deux types, ceux formulés pour être
projetés par voie sèche et ceux formulés pour être projetés par voie mouillée. Dans les
deux cas, les caractéristiques des granulats et du ciment sont celles définies dans le
paragraphe 3.1 Bétons traditionnels. Les règles et les précautions de mise en œuvre
sont celles définies dans la norme NF P 95-102 Réparation et renforcement des
ouvrages en béton et en maçonnerie - Béton projeté, complétées par les spécifications
définies ci-dessous.
Bétons projetés
Les bétons prédosés en centrale de béton prêt à l'emploi sont acceptés mais ils
doivent être projetés dans un délai inférieur à 2 heures, à 20 °C, à partir du début du
malaxage des constituants.
La teneur en eau du mélange, ciment compris, admis dans la machine de projection
est inférieure à 4 %.
Le gravillon a un coefficient d'aplatissement mesuré suivant la norme P 18-561
inférieur à 15.
¾ Pression de projection en sortie de machine ≥ 0,4 MPa.
¾ Pression d'eau à l'anneau d'injection ≥ 0,8 MPa et au double de la pression d'air
dans la conduite de béton - obligation de disposer d'un surpresseur d'eau.
¾ Support humide mais non ruisselant.
¾ Distance de projection par rapport au support ≤ 1,20 m.
Il convient de vérifier la résistance au gel du béton projeté avec l'essai de perfor-
mance - gel interne - et l'essai d'écaillage normalisés ci-dessous :
¾ Essai de gel par application de la norme P 18-424 dans le cas du gel sévère ou de la
norme P 18-425 dans le cas du gel modéré. Les types de gel sont définis dans le para-
graphe 2.1 Environnement des ouvrages.
Les prismes 10 × 10 × 40 cm sont prélevés par sciage dans des caisses de béton projeté
confectionnées suivant les prescriptions de la norme NF P 95-102 article 8.1.1.1 Essai
sur béton durci.
¾ Essai d'écaillage par application de la norme XP P 18-420, en cas de contact avec les
sels de déverglaçage.
Les plaques 15 × 15 × 7 cm sont prélevées par sciage dans des caisses de béton projeté
confectionnées suivant les prescriptions de la norme mentionnée ci-dessus. La face
d'essai** est la face vue après projection.
Bétons projetés
Nota 1 : Lorsque la centrale à béton n'est pas connue à l'issue de l'épreuve d'étude (choix de
l'entreprise non arrêté par exemple), la recherche de la sensibilité de la formule à la variation
de la quantité d'air entraîné doit être faite en laboratoire. Dans ce cas, l'ajustement de la
formule nominale et de la fourchette admissible de l'agent entraîneur d'air sont faits sur la
centrale, en préalable à l'épreuve de convenance, en respectant les quantités maximale et
minimale d'air entraîné obtenues en laboratoire.
Les essais de résistance mécanique et les essais concernant la durabilité au gel, faits
dans le cadre du complément d'étude, doivent être respectivement exécutés sur le
béton formulé avec la valeur maximale et la valeur minimale de la quantité d'air
entraîné et sur le béton correspondant à la formule nominale ajustée.
Nota 2 : Lorsque la centrale n'est pas connue au stade de l'épreuve d'étude, ces essais sont
effectués sur le béton étudié en laboratoire (cf. nota 1). Pour les bétons formulés avec un agent
entraîneur d’air, on vérifiera de plus, en centrale, sur le béton ajusté, que la valeur du facteur
d’espacement correspondant à la valeur minimale de la quantité d’air entraîné déterminée en
laboratoire est admissible. La résistance mécanique sera également vérifiée sur le béton ajusté
en centrale, le cas échéant à sept jours si l’on a déterminé en laboratoire la relation entre la
résistance à sept jours et la résistance à vingt-huit jours.
** La face des échantillons soumise à l'essai d'écaillage doit être celle exposée sur le
site.
L (μm) fc (MPa)
Courbe 1 Courbe 2
250 35
-1,5
-2 Ae +2 -2 Ae +2
Air entraîné (%) Air entraîné (%)
L’étude est réputée probante si toutes les spécifications énoncées dans le paragraphe
Caractéristiques et spécifications exigées relatif à chaque type de béton sont satisfaites.
L'épreuve d'étude a pour objet la mise au point de formules de bétons devant répondre
aux recommandations et aux spécifications définies dans les chapitres précédents. Les
centrales de chantier et de BPE ainsi que les usines de préfabrication sont concernées.
La validité dans le temps de ces formules est régie par les prescriptions du fascicule
65-A et son additif.
Après avoir prélevé la quantité de béton nécessaire à la première série d'essais au temps
t, le reste de la gâchée est entretenu jusqu'à tm au moyen d'un dispositif approprié
(malaxeur à vitesse variable, simulateur de transport de béton, cuve d'attente, etc.),
permettant de simuler le temps de transport du béton sur le site y compris sa durée de
mise en œuvre.
* L'épreuve est réalisée conformément au fascicule 65-A ou à son additif suivant que le
béton est destiné à un ouvrage courant ou à un ouvrage dit exceptionnel au sens de la
définition donnée dans l'additif.
Remarque : les gâchées nominales 1, 2 et 3 à tm sont réalisées dans tous les cas. Elles
sont prévues pour étudier la reproductibilité des gâchées de béton en particulier dans le
cas de l'utilisation d'un agent entraîneur d'air.
*** * Les bétons G + S sont soumis à l'essai d'écaillage et aux essais permettant
d'évaluer leur résistance au gel interne.
*** *** ** Le complément de l'étude est réalisé à la centrale si celle-ci est choisie à
l'issue de l'épreuve d'étude. Dans le cas contraire, la recherche de la fourchette admis-
sible de l'agent entraîneur d'air est faite en laboratoire, puis elle est optimisée à la
centrale après avoir effectué l'ajustement de la formule nominale (cf. paragraphe 4.1.1.
Dispositions générales).
Essais définis
Formule nominale et variantes par le fascicule 65-A Essais additionnels
et son additif* (caractéristiques à évaluer)
(caractéristiques à évaluer)
Formule nominale à :
t *** ** 1 x x x x x
tm *** ** 1 x x x x x x x x (cf. §
tm 2 x x x x 3.1.2.3.2,
tm 3 x x x x 3.2.2.3.2,
3.3.1.2.3.2,
Formule nominale à tm 3.3.2.2.3.2)
avec s/(s+g+G) + 10%*** *** 4 x x x x
s/(s+g+G) - 10 %*** *** 5 x x x x
⊕
Formule nominale à tm
avec - 10 l d’eau/m3*** *** * 6 x x x x
+ 10 l d’eau/m3*** *** * 7 x x x x x x x
Complément de l’étude réalisé à la centrale ou à défaut au laboratoire si la centrale n’est pas connue (cf. paragraphe 4.1.1) *** *** **
Ajustement de la formule
nominale
(seulement à la centrale)
àt 8 x x x x x x x x
Fourchette admissible de l’agent
entraîneur d’air
+ x % d’air entraîné t 9 x x x x x
- x % d’air entraîné t 10 x x x x x x
Fascicule 65-A et son additif x : essais à réaliser (se reporter aux informations données dans les commentaires)
Essais additionnels ⊕ : ne concerne pas les bétons à démoulage immédiat
L'épreuve d'étude a pour objet la mise au point de formules de bétons devant répondre
aux recommandations et aux spécifications définies dans les chapitres précédents. Les
centrales de chantier et de BPE ainsi que les usines de préfabrication sont concernées.
La validité dans le temps de ces formules est régie par les prescriptions du fascicule
65-A et son additif.
Après avoir prélevé la quantité de béton nécessaire à la première série d'essais au temps
t, le reste de la gâchée est entretenu jusqu'à tm au moyen d'un dispositif approprié
(malaxeur à vitesse variable, simulateur de transport de béton, cuve d'attente, etc.),
permettant de simuler le temps de transport du béton sur le site y compris sa durée de
mise en œuvre.
* L'épreuve est réalisée conformément au fascicule 65-A ou à son additif suivant que le
béton est destiné à un ouvrage courant ou à un ouvrage dit exceptionnel au sens de la
définition donnée dans l'additif.
Remarque : les gâchées nominales 1, 2 et 3 à tm sont réalisées dans tous les cas. Elles
sont prévues pour étudier la reproductibilité des gâchées de béton.
*** *** s/(s + g + G) = poids du sable sur le poids total des granulats (sable (s) +
gravillons par exemple, 5/10 et 10/20).
*** *** * ± 5 l d'eau pour les BHP.
La résistance au gel, en particulier au gel interne, est altérée lorsque l'eau de gâchage,
correspondant à la formule nominale, augmente sensiblement.
Remarque : les BHP ne peuvent tolérer une variation de la quantité d'eau de ± 10 l
d'eau par m3 ; le producteur de bétons et l'entreprise doivent donc mettre en œuvre les
moyens spécifiques permettant de respecter les tolérances de ± 5 l par m3.
*** *** ** Rappel : le complément de l'étude est réalisé à la centrale si celle-ci est
choisie à l'issue de l'épreuve d'étude. Dans le cas contraire, l'ajustement de la formule
nominale sera effectué à la centrale (cf. paragraphe 4.1.1 Dispositions générales).
Épreuve d’étude des bétons G et G + S formulés sans ou avec peu d’agent entraîneur d’air
Essais définis
par le fascicule 65-A Essais additionnels
Formule nominale et variantes et son additif* (caractéristiques à évaluer)
(caractéristiques à évaluer)
Spécifications
Partie de l’étude réalisée N° des Consistance Résistance Rhéologie Résistance Gel interne Écaillage exigées
en laboratoire gâchées compression ** compression essai de G+S
28 jours 7 jours performance uniquement
*** *** *
Formule nominale à t*** ** 1 x x x
tm*** ** 1 x x x x x x
tm 2 x x x
tm 3 x x x (cf. §
3.1.2.3.2,
Formule nominale à tm 3.2.2.3.2,
avec s/(s+g+G) + 10 %*** *** 4 x x x 3.3.1.2.3.2,
s/(s+g+G) - 10 %*** *** 5 x x x 3.3.2.2.3.2)
⊕
Formule nominale à tm
avec - 10 l d’eau/m3*** *** * 6 x x x x
+ 10 l d’eau/m3*** *** * 7 x x x x x x
Fascicule 65-A et son additif x : essais à réaliser (se reporter aux informations données dans les commentaires)
Essais additionnels ⊕ : ne concerne pas les bétons à démoulage immédiat
** La face des échantillons soumise à l'essai d'écaillage doit être celle exposée sur le
site.
*** Les bétons G + S sont soumis à l'essai d'écaillage et aux essais permettant
d'évaluer leur résistance au gel interne.
Essais définis
par le fascicule 65-A Essais additionnels
et son additif (caractéristiques à évaluer)
N° des (caractéristiques à évaluer)
Formule nominale gâchées
ou des Consistance Résistance Résistance Air Si référence Écaillage Spécifications
charges compression Rhéologie compression entraîné ⎯L k⎯Lb G+S exigées
portées 28 jours
* 7 **
jours
béton essai de uniquement
frais performance
***
gel interne
Variabilité de la fabrication*** *
t*** ** 1 x x x x x
t 2 x x x x (cf. §
t 3 x x x x x 3.1.2.3.2,
3.2.2.3.2,
3.3.1.2.3.2,
Simulation du temps de transport 3.3.2.2.3.2)
Stabilité du réseau de bulles d’air
tm*** ** charge x x x x x x x x
portée
(1+2+3)
Fascicule 65-A et son additif x : essais à réaliser (se reporter aux informations données dans les commentaires)
Essais additionnels
*** Les bétons G + S sont soumis à l'essai d'écaillage et aux essais permettant d'éva-
luer leur résistance au gel interne.
Épreuve de convenance des bétons G et G + S formulés sans ou avec peu d’agent entraîneur d’air
Fascicule 65-A et son additif x : essais à réaliser (se reporter aux informations données dans les commentaires)
Essais additionnels
Pour la prise en compte de la quantité d'air entraîné mesuré sur le béton frais, par
exemple, il est nécessaire de procéder à des essais de calage avec le facteur d'espace-
ment.
On s'assure qu'il n'y a pas de dérive de la corrélation entre les indicateurs rapides et
les essais spécifiques de résistance au gel en effectuant régulièrement des essais
croisés, si les délais d'exécution du ou des ouvrages considérés le permettent.
La solution la plus fiable consiste à utiliser une formule locale dont les résultats des
essais croisés indicateurs rapides/essais spécifiques de résistance au gel sont connus.
Ce peut être le cas lorsque les bétons sont livrés par une centrale de BPE ou fabriqués
en usine.
** La face des échantillons soumise à l'essai d'écaillage doit être celle exposée sur le
site.
*** La nature et les fréquences des essais à réaliser, dans le cadre du contrôle extérieur,
dépendent de la démarche qualité définie dans le PAQ de l'entreprise titulaire du
marché et de l'importance de l'ouvrage à réaliser.
À titre indicatif, le contrôle extérieur minimal est de l'ordre du tiers du contrôle interne
minimal défini dans les deux tableaux pages suivantes.
Le contrôle extérieur doit permettre d'alerter le maître d'œuvre sur d'éventuelles
anomalies. Dans le cas d'un contrôle contradictoire de conformité la représentativité
des résultats nécessite, en général, d'augmenter la population des essais pour pouvoir
disposer d'un nombre suffisant de résultats pour effectuer un traitement par analyse
statistique.
Indicateurs rapides (1) L’utilisation des indicateurs rapides est Une mesure par fraction ≤ à 80 m3 pour chaque
Eau efficace laissée à l’appréciation du responsable type de béton mis en œuvre avec un
Absorption d’eau de la centrale minimum de une mesure tous les mois
Indicateur rapide (1) Une mesure par fraction de 24 m3 pour Une mesure par fraction à ≤ 80 m3 pour chaque
% d’air entraîné chaque type de béton approvisionné sur le type de béton mis en œuvre avec un
chantier minimum de une mesure tous les mois
Facteur d’espacement (2) Une mesure par fraction ≤ à 500 m3 pour Une mesure effectuée tous les douze mois pour
chaque type de béton mis en œuvre, en chaque type de béton
début de fabrication de chaque fraction
Écaillage (2) Une mesure par fraction ≤ à 1000 m3 pour Une mesure effectuée tous les douze mois pour
Essai de performance (2) chaque type de béton mis en œuvre en début chaque type de béton
(dans le cas de variantes) de fabrication de chaque fraction. Si la durée
du chantier excède six mois, la fréquence des
essais sera adaptée en fonction des quantités
de béton et de la durée du chantier - par
fraction de 2000 m3 et au minimum tous les
six mois
(1) Les ajustements, en particulier « saisonniers », de la composition des bétons fabriqués par les centrales de chantier et de BPE
peuvent nécessiter de redéfinir les valeurs admissibles des indicateurs rapides.
(2) Les essais spécifiques de résistance au gel doivent être renouvelés si les indicateurs rapides montrent une évolution négative,
hors des limites de la fourchette définie au cours du complément de l'épreuve d'étude. Les indicateurs sont alors recalés en fonc-
tion des résultats de ces nouveaux essais qui, en tout état de cause, doivent être conformes aux caractéristiques exigées dans les
recommandations.
Contrôle interne des bétons formulés sans ou avec peu d’ agent entraîneur d’air
Indicateurs rapides (1) L’utilisation des indicateurs rapides est Une mesure par fraction ≤ à 80 m3 pour chaque
Eau efficace laissée à l’appréciation du responsable type de béton mis en œuvre avec un
Absorption d’eau de la centrale minimum de une mesure tous les mois
Essai de performance (2) Une mesure par fraction ≤ à 1000 m3, pour Une mesure effectuée tous les douze mois
Écaillage (2) chaque type de béton mis en œuvre en début pour chaque type de béton
de fabrication de chaque fraction. Si la durée
du chantier excède six mois, la fréquence des
essais sera adaptée en fonction des quantités
de béton et de la durée du chantier - par
fraction de 2000 m3 et au minimum tous les
six mois
(1) Les ajustements, en particulier « saisonniers », de la composition des bétons fabriqués par les centrales de chantier et de BPE
peuvent nécessiter de redéfinir les valeurs admissibles des indicateurs rapides.
(2) Les essais spécifiques de résistance au gel doivent être renouvelés si les indicateurs rapides montrent une évolution négative,
hors des limites de la fourchette définie au cours du complément de l'épreuve d'étude. Les indicateurs sont alors recalés en fonc-
tion des résultats de ces nouveaux essais qui, en tout état de cause, doivent être conformes aux caractéristiques exigées dans les
recommandations.
Addition Matériau minéral finement divisé et pouvant être ajouté au béton pour
améliorer certaines de ses propriétés, ou pour lui conférer des propriétés
particulières.
Béton G + S Béton formulé de manière à résister au gel interne et à l'action des sels de
déverglaçage.
Écaillage Dégradation de la surface du béton qui se traduit soit par une altération sous
forme d’écailles de la matrice cimentaire, voire des granulats, soit par une
altération superficielle et généralisée. Dans le premier cas, la progression de
l’altération peut entraîner le déchaussement des granulats et la corrosion des
aciers.
Gel interne ou gel pur Dégradation de la masse du béton due au gel de l'eau contenue dans son
réseau de capillaires ; elle se manifeste d'abord par des micro-fissures, puis
par un feuilletage. Dans le cas du béton armé, les armatures finissent par être
exposées et leur oxydation accentue les désordres.
L (L barre) Facteur d'espacement. C'est la demi-distance moyenne entre les parois des
bulles d'air contenues dans le béton que doit parcourir l'eau pour trouver une
bulle d’air ayant la fonction de vase d'expansion.
Spécification Document qui prescrit les exigences auxquelles le produit ou le service doit se
conformer (suivant norme NF X 50-120).
Les spécifications traduisent les exigences de résultats en s'appuyant sur un
ensemble de grandeurs d'essais, auxquelles elles fixent des limites.
ANNEXES 161
162 Recommandations pour la durabilité des bétons durcis soumis au gel
TEXTE
Fiches thématiques
B1 - Climatologie hivernale
ANNEXES 163
164 Recommandations pour la durabilité des bétons durcis soumis au gel
TEXTE
ANNEXES 165
C OMMENTAIRES
ANNEXES 167
Document publié par le LCPC sous le numéro J 1050342
Conception et réalisation LCPC-IST, Marie-Christine Pautré
Dessins LCPC-IST, Philippe Caquelard
Crédits photographiques LRPC de Lyon - DDE 74 - Scetauroute -
Entreprise EBM - CERIB
Flashage-Impression Bialec - Nancy (France)
Dépôt légal 4e trimestre 2003 - N° 59558
Ce guide est destiné aux gestionnaires d'ouvrages, confrontés aux conséquences des cycles gel-dégel
souvent associés à la présence de sels de déverglaçage sur la durabilité des bétons.
Les recherches et les expérimentations menées en région Rhône-Alpes ont conduit à la mise au
point de recommandations régionales diffusées en mars 1992 dans un document intitulé
"Recommandations spécifiques à l'élaboration des bétons pour les parties d'ouvrages non protégées
des intempéries et soumises à l'action du gel".
Les résultats de recherches plus récentes, les retours d'expérience ainsi que l'évolution des techniques
et des normes permettent de présenter aujourd'hui un document plus complet, dont les spécifications
sont adaptées à l'environnement des différentes régions françaises.
This guide has been intended for facility managers faced with the impacts of freezing-thawing cycles,
which often get associated with the presence of deicing salts, on the durability of concretes.
The research and experiments conducted in France's Rhone-Alps Region have led to deriving a set
of regional recommendations; these were disseminated in March 1992 in a document entitled:
"Recommendations specific to the design of concretes for the parts of structures unprotected from cli-
matic conditions and submitted to freezing action".
The results of more recent research, along with feedback from experimental work and advances in
techniques and standards, have all helped to present herein a more complete document, whose
specifications are now well-adapted to the environment of France's varied regions.
Réf. : RECDUR
Prix : 38 € HT