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RISQUES
_____
MOSAR
Ingénieur ENSAM
Juin 2003
PLAN
__
1
Chapitre 1
PROBLEMATIQUE DU RISQUE
INTRODUCTION A LA SCIENCE DU DANGER
_____
Page
Prologue 05
1 – Un peu d’histoire du risque 05
2 - La vision paradigmatique actuelle du risque 18
2 – 1 – La structure des événements non souhaités 18
2 – 2 – L’analyse de risques 22
2 – 3 – Les stratégies industrielles 23
2 – 4 - La sûreté de fonctionnement 23
2 – 5 - Une définition du risque 24
2 – 6 – Une définition de l’analyse de risques 25
3 - Introduction à la systémique pour une approche de la complexité 27
3 – 1 – La notion de modèle 28
3 – 2 – La notion de système 30
3 – 3 – La notion de processus 33
3 – 4 – Propriétés des systèmes 35
3 – 4 –1 – Propriété d’émergence 35
3 – 4 – 2 – Notions d’auto-organisation et d’organisation 36
3 – 4 – 3 – Notion de complexité 39
3 – 4 – 4 – Notion de hasard 40
3 – 4 – 5 – Propriétés structurelles 40
3 – 4 – 6 – Catégorisation des systèmes 41
3 – 5 – En résumé 42
3 – 6 – Constat 42
4 - De la systémique à la Science du Danger 44
4 – 1 – Objet de la science du danger 44
4 – 2 – Le modèle MADS 45
4 – 3 – Le développement de typologies 49
4 – 4 – Quelques développements et applications 57
5 - Typologie des études de dysfonctionnements 64
2
6 - Le corps de connaissances transversale nécessaire à la maîtrise
du risque 66
7 – Annexes 73
Quelques éléments d’information sur l’histoire de la systémique 74
Grille 1 : systèmes sources de danger dans la fabrication, 75
le stockage, le transport, de matière, énergie, information.
Grille des systèmes sources de danger en milieu urbain
Description de l’installation propane 84
Information sur le groupe MADS 88
Chapitre 2
UNE METHODE D’ANALYSE DE RISQUES : MOSAR
Méthode Organisée et Systémique d’Analyse de Risques
_____
3
Chapitre 1
____
PROBLEMATIQUE DU RISQUE
INTRODUCTION A LA SCIENCE
DU DANGER
4
PROLOGUE :
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Deuxième constat : ce progrès du
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risques ‘’ imposés ‘’ par les activités humaines it é
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1- UN PEU D’HISTOIRE DU RISQUE :
Les savoirs se sont développés autour de la sécurité des machines, des relations
hommes - machines et s’est constituée l’ergonomie, technique qui essaie d’adapter la machine
à l’homme et non pas l’inverse. Ceci a beaucoup fait appel aux disciplines appliquées que
sont la Psychologie et la Sociologie, la Physiologie, l’Anatomie.
Les savoir-faire avaient déjà depuis plusieurs années été développés avec les
outils d’analyse notamment pour les systèmes d’armes (celles - ci devant être fiables et sûres
c’est à dire fonctionner à tout coup sur commande mais jamais intempestivement). Ils font
alors l’objet d’applications dans l’aéronautique, la plupart des bureaux d’études étant alors
formés à leur mise en œuvre.
On voit aussi des responsables être mis en prison, ce qui accélère les prises de
conscience.
Le développement des médias notamment visuels (télévision), amplificateurs du
vrai comme du faux et du manipulé (audimat roi) entraîne à la fois une prise de conscience
salutaire (apparition de contre-pouvoirs nécessaires) et une hypersensibilité à certains
domaines de risques réels ou fantasmés qui ne feront que se développer dans les années
suivantes à l’occasion de grandes crises de gestion de catastrophes.
Tous les savoirs des années 70 se développent ainsi que des sociétés savantes
comme la 3SF
Pour les savoir-faire, l’utilisation des outils d’analyse diffuse en milieu
industriel.
Dans l’enseignement apparaissent des MASTERES, se créent d’autres
MAITRISES ainsi que des DES (diplômes universitaires spécifiques à une université et
n’ayant pas de reconnaissance nationale.
6
DANS LES ANNEES 90 :
7
FEY ZI N 1 La va nne de pré lè vem ent gi vre e t ne pe ut pa s êt re refermé e FEY ZIN 2 U ne voiture qui pass e à proxi mité e nfla mm e la na ppe de gaz
Le propa ne fuit et for me une na ppe de gaz dé ri vante
Le s opérat eurs s’enf uie nt
FEY ZIN 4 La sphè re s’ouvre bruta le ment e t li bère le propa ne qui s e va porise insta ntané me nt ( B LEV E ) e t form e une gi gante sque
boule de feu dé fla grante à 300m a u-de ssus de l a sphè re qui détruit t out dans un rayon de pl usieurs c enta ines de mè tre s.
8
En 1967, c’est la première grande catastrophe de pollution marine, celle causée
par le TORREY CANYON qui s’échoue au cours d’une violente tempête en BRETAGNE
et qui est brisé par les vagues. Cet accident pose le problème du droit international
insuffisant dès cette époque, de l’ampleur des dégâts causés à l’écologie du milieu marin et
des problèmes rencontrés par les assurances pour indemniser les victimes qui sont surtout des
collectivités, autant de problèmes toujours non résolu à ce tournant du siècle de l’an 2000.
1 SA IN T LA U REN T D U P O NT
2
LE F EU DE MAR RE DU CANAPE
Sa ll e de danse
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sa nita ires sa nita ires
sa nita ires sa nita ires
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c ais se cais se
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Tourniquet d ’e ntrée Tourniquet d ’e ntrée
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9
Immeubles de Grande Hauteurs. Ceci sera fait à travers une réglementation très dure mais
efficace.
En 1974, toujours, à FLIXBOROUGH (GB) une catastrophe qui n’a pas été
médiatisée car n’ayant fait que 27 morts. C’est la destruction à 95% d’une usine anglaise de
FLIX BO RO U GH FLIX BO RO U GH
1 - Tr ois de s six r é acteu rs d e fab ric ation d e c apr olac tam e ( p rod uit de bas e d ans la fabr ic ati on d u nyl on ). 2 - Le réacte ur B se fi ssur e . Pou r é viter d ’arrê ter la produ ct ion pour le rem plac er , on d éc id e d e l ’enl eve r
Ils s ont alim en té s p ar d u c ycloh exan e , gaz trè s in flam m able . pou r l e r ép are r et de reli er dir e ctem e nt le s ré acte urs A et C, c e qui dim in ue ra l a pr oduc tion d ’u n si xièm e
Ils s ont re lié s e ntre eu x par de s can alisation s dr oites ave c un s ouffl et de dil atation . san s l ’arr ête r.
A A ve rs au tr e s ré acte ur s
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ve rs au tr e s ré acte ur s
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FLIX BO RO U GH FLIX BO RO U GH
3 - Pour re lie r A et B , on m et e n p lace un e c anal isation à d oub le c oud e ave c deux souf fle ts d e d ilatation. 4 - Au bou t d e q uelqu es jou rs, ap rè s de m ultip les fu ites d ont on n e tie nt pas c omp te, le s sou fflets c asse nt , la
C e m ontage est m auvais c ar les souffl et s sont sou mi s à de s con tr ain tes m éc aniq ue s de c omp ression ( c e c anali sati on tomb e p ar te rr e e t libè re le c ycloh exan e q ui se r ép and dans l ’u sin e e n form an t avec l ’ai r
pou rq uoi ils son t faits ) mai s aussi à d es con trainte s mé c aniq ues de ci saillem en t ( c e à q uoi i ls ne résis te nt pas ) un m élan ge e xpl osif. Ce lu i-ci e xpl ose au con tact d’ un e sou rce d ’al lum age et dé tru it l ’u sin e à 95% .
du es aux dou bles c oud es .
A ve rs au tr e s réact eur s
A vers au tre s réacte ur s
C C
10
En 1976 SEVESO constitue l’accident médiatique par excellence. Il n’y a pas
eu de mort à SEVESO. Mais une peur panique liée à l’amplification médiatique de l’accident.
Celui-ci est très simple. Il s’agit de l’explosion par défaut de refroidissement et défaut de
sécurité, d’un réacteur chimique. Comme celui-ci est monté en température avant d’exploser
on le soupçonne d’avoir fabriqué de la Dioxine, un des produits les plus toxiques que l’on
connaisse, et de l’avoir diffusé dans l’atmosphère. L’accident n’a rien en lui-même de
particulier sinon qu’il pose une fois de plus de manière spectaculaire le problème de la
gestion des grandes crises médiatiques (2). Une réglementation européenne dite circulaire
SEVESO sera élaborée pour les installations classées pour la protection de l’environnement
considérées comme les plus dangereuses et fait l’objet d’une deuxième version en 1999.
11
A
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1a
1a
B
B
1b A
1a B
En 1979, premier grand accident nucléaire, aux USA : TMI. Une suite de
défauts, y compris de dispositifs de sécurité, de mauvaises interprétations d’indications du
contrôle- commande de la centrale, liées à une méconnaissance de la thermodynamique du
réacteur, par les opérateurs et à des erreurs de conception d’indicateurs, entraînent le
dénoyage, la fusion partielle du coeur et la destruction d’une des trois barrières : la gaine du
combustible, fondue et qui en réagissant avec l’eau génère de grandes quantités d’hydrogène.
La panique des autorités sous la pression médiatique conduit à l’évacuation de 250000
personnes dans des conditions difficiles bien que les éléments radioactifs émis hors de
l’enceinte aient été très faibles.
Chaque téléspectateur effrayé attend sadiquement pendant plusieurs heures
l’explosion de l’enceinte (mélange hydrogène- air- vapeur d’eau ), qui ne se produit pas. Les
enseignements tirés de cet accident sont de plusieurs types. Premièrement, une fois de plus,
l’importance des procédures de maintenance et leur impact sur la sécurité. Deuxièmement
encore les problèmes liés aux grandes crises médiatiques. Troisièmement, l’importance du
facteur humain avec la prise de conscience de ce que l’on a appelé l’image mentale d’un
contexte c’est-à-dire la manière dont un individu se représente, modélise un contexte donné,
12
très liée bien sûr à la connaissance qu’il en a. D’où l’importance de la formation des
opérateurs et notamment dans la connaissance physique des installations. Ceci a entraîné le
développement de toutes les formations sur simulateurs. L’accident montre aussi que la
conception de ce type d’installation n’est pas si mauvaise puisque deux des trois barrières (la
cuve et l’enceinte ) ont résisté et ont joué leur rôle.
13
1 - au c our s d’un e op ér ation d e n ettoyage d e l ’e au pé nè tre en
A ou B dans l e r és er voir par une vann e n on é tan ch e e t 2 - Le ré ser voir m onte e n p ression .
pr ovoqu e u ne hyd rol yse d u m éthyl di-isoc yanate avec lib ér ati on Le systèm e de re fr oid isse me nt est h ors s ervic e.
B HO PAL A 13 bars, la sou pape C s ’ouvre et e nvoi e le gaz
d’é ne rgi e . B HO PA L dan s la tour de de stru ction à la soud e.
Le r ése rvoi r m onte en pr essi on
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Tou r d e d estr uc ti on torc hère
torc hè re à la sou de
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r efroi diss em en t
r efroi diss em en t
3 - Le ré ser voir de soud e e st vide e t le systèm e ne fon ction ne pas. 4 -Le gaz s’éch appe ve rs la torch ère
Le gaz s’éch app e ve rs la tor chère . C el le-c i ne foncti onne pas n on p lus ( d es tuyau x d ’alim entati on
e n pr opan e on t été d ém onté s pou r e ntretie n )
B HO PA L B HO PA L Le gaz s’é ch app e d ans l ’atmos phè r e et va i ntoxiqu er la vil le .
sou de sou de
14
TC HE RN OB Y L
TC HE RNOB Y L
1 - Un e s ér ie de fau te s in vrais em blab le s dan s le pilotage du
71,3 m
r éac te ur e ntraî ne une e xcu rsion de pu issan ce qu i pr ovoqu e 71,3 m 2 - La r éac ti on d e l ’e au e t d e l a vape ur sur les gaine s du
la r up tu re de s tub es d ’e au sou s pr es sion. Pr em iè re explosi on c omb ustib le n uclé aire ( en zi rc alloy ) , en traîn e l a
de dé ten te de vape ur qu i tue de ux op ér ate ur s dan s la sal le d es form ation d ’h ydr ogèn e q ui d iffu se dans l e h all e t for me
m ach ine s e n sou levan t l e c ouve rc le qu i fer me le cœ u r. ave c l ’air un mélan ge e xpl osif .
50 m 50 m
21,5 m 21,5 m
c oeu r coeu r
TC HE RN OB Y L
TC HE RN OB Y L
71,3 m 4 - Le cœ ur e n fusion cou le et s’en fon ce dan s le rad ier .
71,3 m 3- Le m élan ge e xpl ose, p ulvé r isant toute l a par ti e su pé rie ur e 10% de s p rod uits de fission sont re jeté s dans l ’atm osph èr e
du ré ac te ur et m ettant le cœ ur à l ’air , avec di ffusi on dan s
l ’atmosp hè re de 10% de s pr odu its de fission .
50 m
50 m
21,5 m
21,5 m
c oeu r
c oeu r
1987 voit dans la Mer du Nord le naufrage d’un ferry, le HERALD OF FREE
ENTERPRISE, avec 189 morts. Cet accident met en défaut la conception technique de
bateaux que l’on croyait sûrs, et probablement leur contrôle. Le mauvais verrouillage des
portes a entraîné le renversement du bateau sous les coups de boutoir des vagues.
1987 est aussi l’année d’une autre grande catastrophe médiatique vécue en
direct par des millions de téléspectateurs : l’explosion, 73s après son décollage, de la fusée
porteuse de la navette spatiale américaine CHALLENGER avec 7 cosmonautes à bord dont
une femme institutrice que ses élèves suivent en direct à grand renfort de soutien médiatique.
Il a fait très froid ce matin là à Cap Canaveral (-25°C ) et malgré la mise en garde des
ingénieurs à leur hiérarchie sur la simple tenue d’un joint d’étanchéité à cette température
celle là prend la décision, poussée par les contraintes médiatiques et économiques, d’autoriser
quand même le décollage. Le joint en question est un joint plastique torique qui assure
l’étanchéité dans le raccordement des viroles constituant les boosters (ou fusées d’appoint
collées sur la fusée principale). Au passage du front de combustion de la poudre d’un booster
au droit de l’un de ces joints, celui-ci se perce et laisse passer une flamme qui fait chalumeau
sur la tôle de la virole de la fusée principale (ép 2,5 mm ), entraînant son percement et celui
d’un des réservoirs d’oxygène liquide ou d’hydrogène liquide de la fusée, détruisant le
deuxième et formant un mélange explosif hydrogène - oxygène à l’origine de la terrible
explosion finale détruisant fusée et navette sous les yeux du public. Comment cela a-t-il pu se
produire à la NASA, pionnière en matière d’analyse de risques ? Un organisme en dérive
économique, l’habitude, la perte de connaissance par le départ économique de nombreux
ingénieurs, la peur de la pression médiatique pourvoyeuse d’image de marque, expliquent cet
accident. Tous les ‘’ingrédients’’ de la modernité sont réunis.
15
En 1989 c’est la troisième grande pollution marine avec l’EXXON VALDEZ en
ALASKA (2000km de côtes détruites ), qui met en cause le gigantisme des derniers
pétroliers mais les américains prendront des mesures draconiennes pour éviter ce genre de
catastrophes, mesures que nous n’avons toujours pas su prendre en Europe en 2000.
MEME ECRAN
IL SEMBLE QUE LE PILOTE SE SOIT TROMPE DE MODE D’AFFICHAGE CAR LES DEUX MODES ETAIENT SUR LE MEME ECRAN
16
Le décret sur les INSTALLATIONS CLASSEES, qui inclue la circulaire
SEVESO, a renforcé la prise en compte des risques à la conception des installations
dangereuses par l’imposition des études de danger et des études d’impact. Il a par ailleurs
renforcé les contrôles des pouvoirs publics et
EVOLUTION DU CHAMP REGLEMENTAIRE
du public par les instances de concertation. AYANT EU UN IMPACT FORT SUR LE TERRAIN
Le décret sur la coactivité des
entreprises a tenté de résoudre la prise en
compte des risques dans les activités de 1962 DECRET SUR LA SECURITE DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES
plusieurs entreprises sur un même site 1976 LOI SUR LES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT
(travaux, sous traitance.....) et a clarifié les 1977 DECRET SUR LA COACTIVITE DES ENTREPRISES
responsabilités. 1979 REGLEMENTATION DES MACHINES
La réglementation des machines 1982 CIRCULAIRE SEVESO
(toute structure ayant des éléments en 1984 ARRETE QUALITE POUR LA SURETE DES INSTALLATIONS
NUCLEAIRES
mouvement ) est draconienne
L’arrêté qualité pour la sûreté des installations nucléaires est la première
tentative de prise en compte de la qualité en matière de gestion des risques et fait apparaître
que qualité, maintenance et sécurité sont en symbiose.
17
2- LA VISION PARADIGMATIQUE ACTUELLE DU RISQUE :
2 – 1 – La structure des Evénements Non Souhaités :
De notre petit parcours historique, nous pouvons tirer une vision structurelle des
événements non souhaités. Leur analyse montre qu’ils ont tous la même structure : On peut
les voir comme la conjonction d’un ensemble de dysfonctionnements qu’il est possible de
caractériser.
Le premier ensemble est constitué par les dysfonctionnements de la
connaissance des risques que l’on peut partager en deux sous ensembles : l’ignorance et
l’inconscience. Illustrons par quelques
TS
exemples tirés des ENS cités dans le 1 IG
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paragraphe 1. L’ignorance est rare. A CO
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Saint Laurent du Pont le procès a montré CE
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que l’un des gérants, celui qui a DE N
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courante : à Flixborough les ingénieurs B ATI
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des réacteurs n’ignoraient pas que les ET NCO STA
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soufflets de dilatation ne résistaient pas à 5 IM
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des contraintes de flexion, mais ils n’en
ont pas pris conscience dans le contexte. L'EVENEMENT NON SOUHAITE -CONJONCTION DE DYSFONCTIONNEMENTS
18
Le quatrième ensemble est le plus complexe car il concerne les êtres humains. Il
a des origines différentes : leur physiologie, leur comportement psychologique, leur
comportement sociologique et les contraintes économiques. Exemples: les opérateurs de la
centrale de TMI étaient certainement stressés, les gérants du dancing de Saint Laurent du Pont
étaient obsédés par la rentabilité de leur établissement, les opérateurs de Tchernobyl voulaient
absolument faire leurs essais.
19
4- Les dysfonctionnements humains sont complexes. A titre un peu caricatural :
physiologique, un conducteur qui a un bras dans le plâtre aura des difficultés de conduite;
psychologiques, un conducteur qui s’est disputé avant de prendre le volant n’est pas dans un
état de conduire idéal ; sociologique, un conducteur qui vit dans une famille dans laquelle il y
a de fortes tensions n’est pas dans le même état de conduire qu’un individu qui vit dans une
famille conviviale ; économique, un conducteur qui n’a pas d’argent entretient mal son
véhicule.
5- L’aléatoire peut être caractérisé ainsi : l’imprévu : tous les jours un
conducteur est inconscient de la loi de l’énergie et donc il roule vite, tous les matins il grille
un stop parcequ’il estime qu’il ne sert à rien (il n’y a jamais personne ), un jour il est
particulièrement excité car il s’est disputé avant de partir, et ce jour là survient après le stop
un cycliste. Il tente de freiner mais ses freins, non révisés depuis longtemps, répondent mal et
c’est l’accident. Le concours de circonstances : tous les jours un conducteur est inconscient
de la loi de l’énergie et donc il roule vite ; il est assez excité car depuis quelque temps il est en
souci de tensions dans son équipe de travail ; il y a longtemps qu’il n’a pas fait réviser son
véhicule et ses freins ne sont pas très efficaces ; il respecte d’habitude la réglementation, mais
ce jour là, il grille un feu rouge et c’est la collision avec un véhicule engagé normalement car
il ne peut pas s’arrêter à temps. Perturbation du contexte interne : les enfants se chamaillent
à l’arrière du véhicule et le conducteur se retourne pour les gronder...... Perturbation du
contexte externe : elles sont nombreuses car ce contexte évolue en permanence. Citons à
titre d’exemple : une averse brutale, une nappe de brouillard, un animal sur la route, une
voiture qui dérape...
20
Il est aussi possible de se représenter l’ensemble des insuffisances, manques,
erreurs, faiblesses, sources de 1 2
MANQUE DE CONNAISSANCE
MANQUE DE UALIFICATION
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LES PARAMETRES LIES AUX DYSFONCTIONNEMENTS ET A PRENDRE EN LES CONNAISSANCES NECESSAIRES ET LES TECHNIQUES DE SECURITE
COMPTE DANS TOUTE ANALYSE DE RISQUES POUR LA PREVENTION DES ENS
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l’aléatoire comme la probabilité de l’accident,
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Gigantisme La croissance des interférences entre éléments
La probabilité de l'ENS en fréquence et en intensité interne Pi
croit avec La croissance des perturbations du contexte externe Pe
2 – 2 – L’analyse de risques :
21
LE PARADIGME DE L'ANALYSE DE RISQUES
Si l’on admet que les ENS ont la même
structure, on peut se poser la question des METHODE ET réseaux
OUTILS
différentes manières de s’intéresser à eux. Il arbres
PREVENTION
est tout d’abord indispensable d’analyser logiques ANALYSE
Arbres de défaillances
D'EVENEMENTS
Arbres des faits
industrielles :
LE TRIANGLE DES ACCIDENTS
ENS MORTEL
Parmi les représentations du La chasse aux anomalies
X x'
risque contribuant à sa vision ENS GRAVES OU IRREVERSIBLES
22
de réduction des risques (avec DUPONT DE NEMOURS comme groupe pilote). Cette
relation linéaire n’a rien de réel mais elle est utilisée comme impact psychologique fort. On la
représente la plupart du temps sous la forme du triangle des accidents : pour un ENS
entraînant destruction d’êtres vivants, représenté par le sommet du triangle, il y a eu
auparavant x ENS entraînant des effets irréversibles sur les êtres vivants, représentés par la
surface du premier trapèze, eux-mêmes précédés d’y incidents, représentés par la surface du
deuxième trapèze, et eux-mêmes précédés de z anomalies représentées par la surface du
deuxième trapèze.
La stratégie est alors simple : pour éliminer l’ENS sommet, il suffit d’éliminer
x’ ENS irréversibles, donc y’ incidents et par conséquent z’ anomalies. Ceci est appelé la
chasse aux anomalies. Pour la mettre en œuvre il est nécessaire de former tous les acteurs à
l’analyse d’anomalies par l’arbre des faits ce qui est un investissement considérable. Mais ce
travail se retrouve car il permet d’améliorer la qualité et la productivité tout en diminuant les
risques. Il rejoint en cela une autre approche : l’OMF, Optimisation de la Maintenance par la
Fiabilité, qui consiste à analyser à priori la fiabilité des éléments d’une installation pour
optimiser la maintenance préventive. Ceci aura aussi comme effet de diminuer les anomalies
et par conséquent d’augmenter la sécurité, la qualité et la productivité.
23
LA SURETE DEFINIE COMME SURETE DE FONCTIONNEMENT D ’UN OBJET TECHNIQUE
TECHNIQUE + ORGANISATION
CONTRAINTES
REGLEMENTAIRES
NORMES
LA DEFINITION DU RISQUE
24
et les autres éléments, dont les convolutions sont par ailleurs mal connues. Pour éviter de
définir le risque par rapport au danger et le danger par rapport au risque (le danger est une
potentialité de risque ), il est nécessaire de donner une définition originale du danger. Nous
dirons que le danger est défini par un ensemble de processus (au sens systémique du mot
processus, ce qui nous obligera à développer cette définition), qui déroule l’enchaînement des
événements conduisant à un EVENEMENT NON SOUHAITE pouvant avoir un impact en
général destructeur sur une ou plusieurs des quatre cibles possibles : un ou des individus, une
ou des populations, un ou des écosystèmes, un ou des systèmes matériels ou symboliques. La
probabilité est définie par la probabilité d’enchaînement des événements conduisant à l’ENS.
La gravité est définie par l’effet de l’ENS sur les cibles. L’acceptabilité est définie par
l’acceptabilité de l’ENS par les acteurs dont les cibles. Nous constatons ainsi que les
définitions révèlent des niveaux différents. Il est possible de définir scientifiquement le
danger, sa probabilité bien sûr et sa gravité mais il n’est pas possible de définir
scientifiquement son acceptabilité car à ce niveau, les subjectivités individuelles et
collectives sont prépondérantes. Le risque est un construit individuel et social.
enjeu
en reprenant chacun des termes de la définition du risque proposée ci-dessus, même si elle est
réductrice, on peut donner une première définition de l’analyse de risques.
25
3 – Pour déterminer la Gravité des ENS on détermine leur impact sur les cibles.
Celui-ci peut être immédiat mais aussi différé traduisant des états de la cible dans le temps.
Certains de ces états différés sont difficiles à prévoir, d’où le principe de précaution.
Les outils mis en œuvre pour la négociation sont des outils dont certains font appel à
des approches mathématiques. Les grilles gravité X probabilité sont des outils simples et
assez faciles à mettre en œuvre bien que faisant l’objet de réticences. Elles permettent de
situer les scénarios d’accidents et de les hiérarchiser. On en trouvera un exemple ci-après.
GRILLE G X P
NIVEAU
TRES IMPORTANT
4
MORT D'HOMME
IMPORTANT
EFFETS
IRREVERSIBLES
INACCEPTABLE 3
ACCIDENT AVEC
IPP
PEU IMPORTANT
EFFETS
REVERSIBLES
ACCIDENT AVEC 2
AT SANS IPP
MINEUR
BLESSURES ACCEPTABLE
LEGERES
ACCIDENT SANS 1
AT
TRES PEU
IMPROBABLE PROBABLE
IMPROBABLE PROBABLE P = PROBABILITE
0 FOIS PEUT-ETRE PLUS DE L'EFFET
RISQUE
UNE FOIS UNE FOIS D' UNE FOIS
dansla durée devie
de l'installation ou de l'expérience
NUISANCE
NUISANCE TRES NUISANCE NUISANCE
EXCEPTIONNELLE
TEMPORAIRE TEMPORAIRE PERMANENTE
<1 1 2 3 4 NIVEAU
La négociation de ces grilles se fait à deux niveaux : tout d’abord négocier comment
l’on gradue les axes et ensuite négocier la position de la frontière entre l’acceptable et
l’inacceptable.
Ces barrières sont de nature technique et opératoire. Il est nécessaire de les qualifier
dans le temps pour s’assurer de leur pérennité. Une fois ces barrières établies on peut vérifier
si le risque est devenu acceptable en resituant les scénarios dans les
26
grilles G X P.
Dans toutes ces approches il faut cependant bien garder à l’esprit que le risque a une
dimension spatiale et une dimension temporelle qu’il est très difficile voire impossible de
prendre en compte.
Nous sommes par ailleurs toujours dans une situation de conflit ( « tout est conflit »
nous disait déjà HERACLITE). Conflit homme/nature, justice/profit, pauvreté/richesse....
Le risque est par ailleurs le moteur de l’évolution, ce qui pose l’énorme problème
de savoir s’il faut l’éliminer ou non.
La maîtrise du risque apparaît donc au cœur des processus de décision comme
participant aux choix et aux arbitrages dans la gestion de ces conflits par tout décideur, pour
minimiser les occurrences et les effets des dangers possibles.
ALEA FONCTIONNEMENT
(domaine complexe . HUMAIN
Le risque zéro n’existe (domaine complexe. Génération
pas) d’inconnu dans l’innovation)
Nous voyons bien apparaître que le risque dans sa structure nous fait entrer de plein
pied dans les domaines du complexe.
Pour mieux le comprendre, pour rendre plus cohérentes les différentes visions que
nous en avons et pour apprendre à mieux le maîtriser nous avons besoin de pénétrer dans cette
complexité avec une vision plus éclairante. La systémique, langage de modélisation du
complexe va nous aider dans ce travail.
27
La systémique est à la fois une démarche de l’esprit et un langage de
modélisation du réel. Dit d’une autre manière, la systémique a développé une
modélisation du réel que soutient une démarche d’esprit.
3 - 1 - LA NOTION DE MODELE :
Le point Le point
de vue du
de vue du
géomètre mathématicien
Y = aX + b
Y = aX + b
Le point UNE EQUATION MATHEMATIQUE
UNE EQUATION MATHEMATIQUE
de vue du
dessinateur
DIFFERENTS MODELES D’UNE DROITE OU LA DROITE
DIFFERENTS MODELES D’UNE DROITE COMME DIFFERENTS POINTS DE VUE
28
DIFFERENTS MODELES DE LA PIECE DANS LAQUELLE NOUS SOMMES
Le fait que la réalité ne puisse être LE REEL EST TOUJOURS INTERROGE A L'INTERIEUR D'UNE
PROBLEMETIQUE . UN SYSTEME N'EST PAS RENCONTRE , IL
cernée que par une pluralité de modèles entraîne que EST CONSTRUIT.
29
- 3 - 2 LA NOTION DE SYSTEME :
Système : du grec
sustema : assemblage. EVOLUTION
Il a une finalité c’est à dire qu’il produit quelque chose. Cette finalité est
souvent la traduction des propriétés émergentes d’un système. Ces dernières, énoncées déjà
par Goethe (le tout est supérieur à la somme des parties) signifient que le système constitué
fait apparaître des propriétés nouvelles par rapport à la somme de celles de ses constituants.
Pour un système artificiel, sa finalité peut être définie aussi par ses objectifs.
Il a une activité c’est à dire qu’il fonctionne d’une certaine manière que l’on
peut en général décrire. Cette activité se déroule dans le temps à travers des transformations
appelées processus.
30
CHAQUE ELEMENT N ’EST PAS INDEPENDANT DES AUTRES ELEMENTS
.
Illustrons les
notions ci-dessus par un
exemple. Est choisie une
installation de dépotage de
EVOLUTION
propane dont le schéma et
4
C 4
les descriptifs sont joints
en annexe.
ENTREPRISE Si nous
1 3 examinons le dépotage
proprement dit, nous
ENVIRONNEMENT STRUCTURE FINALITE pouvons le modéliser
2 comme un système :
2 Structure :
Une entreprise confrontée à un changement tous les éléments qui le
d’environnement C va devoir changer de
structure 1 et probablement d’activité 2 ainsi
composent, leur
ACTIVITE que de finalité 3 ce qui l ’amène à évoluer 4 organisation, leurs
relations, interactions. Ce
n’est donc pas seulement
la partie matérielle .
Frontière : les enveloppes des éléments, le sol qui les supporte.
Environnement : tout ce qui est autour de la frontière. On peut distinguer un
environnement spécifique constitué par l’environnement actif : les ateliers, le parking, la
rivière (elle peut inonder le système ), la route, la voie de chemin de fer, les autres wagons
que celui en cours de dépotage, et par l’environnement passif : le bâtiment administratif, la
rivière, le parking, les ateliers, les autres wagons, la voie de chemin de fer, la route, les
lotissements ; et des environnements plus ou moins lointains ou environnements emboîtés : la
ville, la zone industrielle...
Finalité : alimenter la sphère de stockage de propane
Fonctionnement : on peut décrire comment l’installation fonctionne au
moment du remplissage et de l’alimentation de l’atelier.
Evolution : le système n’est pas toujours dans la même configuration. Il a des
phases de fonctionnement et de vie. Il peut subir des transformations, il se corrode.
Mais il est possible de découper le système en sous-systèmes, chacun de ceux-ci
répondant aux critères du système canonique. Il y a bien entendu plusieurs découpages
possibles. Exemple :
Sous-système 1 : la sphère avec son instrumentation
Sous- système 2 : les canalisations de remplissage et leurs appareillages
Sous-système 3 : la pompe et son instrumentation
Sous-système 4 : le bras mobile de liaison
Sous-système 5 : le wagon en cours de dépotage
Sous-système 6 : l’opérateur
Vérifions que chaque sous-système répond aux critères d’un système sur deux
exemples.
La sphère :
structure : les éléments qui la constituent et leurs relations
finalité : assurer le stockage de propane et alimenter les ateliers
frontière ou contenant: son enveloppe (elle a aussi un contenu,
comme tout système : le propane )
31
environnement : ce qui entoure son enveloppe. Dans le système
de dépotage, les autres sous-systèmes constituent son environnement.
fonctionnement : il est possible à décrire
évolution : elle vieillit et se corrode, passe par différentes phases
et peut subir des transformations
L’opérateur :
structure : les milliards de cellules qui le composent et forment
des organes (sous-systèmes ), des ensembles d’organes (autres sous-systèmes à un niveau
différent ) et leurs relations. L’esprit fait aussi partie de la structure bien qu’immatériel. En
tant que sous-système, il a lui-même sa structure...
frontière : la peau
environnement : tout ce qui est en dehors de sa peau
finalité : vivre et produire des objets et des idées,
paradoxalement programmé pour mourir
fonctionnement : non complètement connu
évolution : vieillit et se transforme dans son corps et son esprit.
ATOMES
ETRE HUMAIN
VEHICULE AUTOMOBILE MOLECULES
ATOMES EMBOITEMENT DE SYSTEMES
échangeant Matière, Energie, Information
CELLULES
MOLECULES
MATERIAUX
ORGANES
ORGANES
VEHICULE
32
Ces relations, en INTERACTIONS
général, ne sont
pas linéaires
INTEREACTIONS
INTERRELATIONS
RETROACTION
INTERRETROACTION
33
Tout système étant un transformateur dans le temps, l’espace, la forme, de matière,
énergie, information et un véhicule automobile pouvant être modélisé comme un système, On peut aussi modéliser un Etre Humain sous forme de BOITE NOIRE
on peut aussi le représenter sous forme d’une boîte noire. On ne cherche plus à savoir ce qui est intéressant car on ne sait pas complètement comment il fonctionne
ce qui se passe à l’intérieur (c’est à dire que l’on peut s’affranchir de son
fonctionnement), mais on peut identifier qu’est-ce qui entre dans le système et qu’est-ce
qui en sort: de la matière, de l’énergie et de l’information.
La technique des boîtes noires est mise en œuvre dans la méthode MOSAR pour
déterminer les scénarios d’accidents possibles
MANQUE DE QUALIFICATION
ENERGIE ELECTRIQUE BOITE
ENERGIE CINETIQUE E1 ENERGIE CINETIQUE MAUVAISE DECISION
LIQUIDE +GAZ E2 LIQUIDE + GAZ
MAUVAISE COMMUNICATION
MATIERE : GAZ + LIQUIDE
NOIRE MATIERE : LIQUIDE CONTRAINTES ECONOMIQUES
+ GAZ ACTION NON CONFORME
SIGNAUX DE COMMANDE : MAUVAISE ORGANISATION
INFORMATION
POMPE SIGNAUX DES
ACTION DEVIEE
CAPTEURS : MAUVAISE IMAGE MENTALE DU CONTEXTE
INFORMATION ERREUR
SURCHARGE MENTALE OPERATEUR
BLESSURE
SURCHARGE PHYSIQUE
INTOXICATION
INCONSCIENCE
La pompe est un transformateur d'énergie électrique en énergie cinétique E2-E1 MANQUE DE FORMATION
et d'information STRESS
AGRESSION PHYSIQUE
AGRESSION CHIMIQUE
AGRESSION MENTALE
ABSCENCE DE CONSIGNES
CONTEXTE DANGEREUX
34
3 – 4 - PROPRIETES DES SYSTEMES:
3 – 4 – 1 - PROPRIETES D’EMERGENCE :
VEHICULE AUTOMOBILE
ATOMES EMBOITEMENT DE SYSTEMES
échangeant Matière, Energie, Information
SYSTEME COMPLIQUE
MOLECULES
POUR UN SYSTEME
ARTIFICIEL TEL MATERIAUX
QU’UN VEHICULE
AUTOMOBILE CHAQUE
NIVEAU D’ORGANISATION FAIT
APPARAÎTRE DES
PROPRIETES NOUVELLES ORGANES
QUI SONT LA SOMME DES
PROPRIETES DE S NIVEAUX
PRECEDENTS.
ON PARLE DE
PROPRIETES RESULTANTES
VEHICULE
35
L’ETRE HUMAIN EMBOITEMENT DE SYSTEMES
ATOMES
échangeant Matière, Energie, Information
SYSTEME COMPLEXE
ETRE HUMAIN
MOLECULES
ORGANES
La variété d’un système est donnée par le nombre d’états qu’il peut prendre.
N ! = nombre maxi d’arrangements de ses éléments. Plus celui-ci est grand, plus
le système est riche de possibilités de transformations et donc d’évolutions et d’adaptation à
son environnement, plus il est complexe.
Cette complexité se mesure notamment dans la théorie mathématique de
l’information de Shannon par la quantité d’informations H qu’il contient.
Le contrôle d’un système de variété v ne peut être fait que par un système de
variété v’ > v. Traduit dans notre problématique ceci signifie que l’on ne pourra faire
l’analyse de risques d’un système donné que par une méthode plus complexe que le système
redondance R = 1 - H / Hmax
quantité d’information en absence de redondance
perturbations
complexification
Emergence de propriétés nouvelles
L’évolution d’un système par adaptation à son environnement
(auto-organisation)
37
NON SEULEMENT LE RISQUE ZERO PERTURBATION
Perturbation
N’EXISTE PAS MAIS IL NE DOIT PAS (désordre)
(désordre)
EXISTER
AUTO-ORGANISATION
destructurants
Dysfonctionnements RISQUE
nécessaires
destructeurs
VARIETE REDONDANCE
(ordre)
SYSTEME
ENVIRONNEMENT
MAITRISE DES RISQUES :
- éviter qu’un dysfonctionnement destructurant
deviennent destructeur (mais qu’au contraire
il soit restructurant)
- éliminer les dysfonctionnements destructeurs
38
DE STRUCTURE ARRANGEMENT DE RELATIONS ENTRE COMPOSANTS
UN ETAT
DE FONCTION
ORGANISATION A LA FOIS
Emergence de propriétés nouvelles
ET UN PROCESSUS ORGANISA(C)TION
Solidité de la structure et solidarité des composants
OU
assurent la durée face aux perturbations
ORGANISATION aléatoires
DIFFERENT D’UN AGREGAT ACTIVE
ENTRELAC D’EVENEMENTS ORGANISATEURS ET
DESORGANISATEURS
SYNCHRONIE Vision d’un système à
un instant t
Vision d’un système COMPLEXE DE VARIETE ET D’ORDRE REPETITIF
DIACHRONIE
dans son évolution
COMPROMIS ENTRE UN MAXIMUM DE VARIETE
CONJUGAISON ET UN MAXIMUM DE REDONDANCE
3 – 4 – 3 - NOTION DE COMPLEXITE :
39
COMPLIQUE
COMPLEXITE DESORDRE
ADAPTATION
en s’auto-organisant
INCOMPLETUDE liée à l ’auto-organisation du système
PARADOXES
3 – 4 – 4 - NOTION DE HAZARD :
3 – 4 – 5 - PROPRIETES STRUCTURELLES :
Tout système peut aussi être modélisé comme fait de trois grands sous systèmes
en relation entre eux et avec l’environnement du système : un sous- système opérant qui
produit, un sous- système de pilotage qui dirige, oriente, les deux autres sous-systèmes, un
système d’information qui informe les deux autres. On peut identifier des risques spécifiques
à chacun d’eux : les risques liés à la production pour le premier (métier spécifique
correspondant : ingénieur de sécurité ), les risques liés à l’information pour le deuxième
(métier spécifique : ingénieur sécurité des systèmes d’information ), les risques liés au
management pour le troisième (métier spécifique: risk manager ). Dans notre installation de
dépotage de propane, le s/système opérant, c’est la ligne wagon - canalisations - pompe -
sphère, le s/système de pilotage, c’est le contrôle- commande de la ligne précédente, le
s/système d’information, c’est l’informatique de gestion du contrôle - commande. Si l’on se
40
place au niveau de l’ensemble de l’usine (système dont l’unité de dépotage propane devient
un s/système ), le s/système opérant, c’est la fabrication ; le s/système de pilotage, c’est la
direction de l’usine ; le s/système d’information, c’est la structure informative de l’usine
(informatique, notes... )
SYSTEME
SYSTEME
CENTRE
DECISIONNEL
S/SYSTEME
DE PILOTAGE
SYSTEME
Centre d'imagination
mémoire
mémoire
SYSTEME Centre de finalisation
Centre de finalisation (survie, mort) S/SYSTEME
D'INFORMATION
Centre décisionnel
S/SYSTEME
S/SYSTEME DE PILOTAGE
D'INFORMATION
Centre décisionnel Conscience de soi
S/SYSTEME OPERANT
ENTREE SORTIE
S/SYSTEME OPERANT
ENTREE SORTIE
SYSTEME COMPLEXE ( ETRE VIVANT AUTRE QUE L’HOMME) SYSTEME TRES COMPLEXE ( OPERATEUR , ORGANISATION , ENTREPRISE )
41
Métasystème :
SYSTEME Manifeste autonomie
système résultant des TYPOLOGIE
et émergence
interrelations mutuellement DES
transformatrices et englobantes Sous-systèmes SYSTEMES
s1 s3
(subordonnés
de deux systèmes antérieurement S
au système)
c s2 s4
indépendants. Ce serait le cas de
l’usine si elle intégrait un jour S1 S3
une de ses entreprises sous- c
Suprasystème C= contrôle
traitantes. S2
c
Ecosystème :
ensemble systémique des s1 Ecosystème
interrelations et interactions S s2
constituant l’environnement du s3 Métasystème
système qui s’y trouve englobé.
i
C’est le cas de l’environnement S1 S2
S1 S2
de l’usine. i i=interrelations transformatrices et englobantes
3 – 5 – EN RESUME :
3 – 6 - CONSTAT :
Les systèmes industriels avec leurs opérateurs (tous les acteurs qui les gèrent et
les exploitent ) sont des systèmes complexes. Maîtriser leurs risques nous amène à pénétrer
dans le domaine de la complexité. La systémique nous propose une double démarche :
premièrement, sa modélisation par les systèmes nous permet de simplifier, sans être
réducteur, le complexe pour tenter de le comprendre et de le maîtriser tout en étant conscient
que le simple est un moment arbitraire arraché aux complexités (E. MORIN 19 ).
Ceci nous conduira notamment à découper le réel, car nous ne savons pas faire
autrement pour analyser, mais ceci nous conduira aussi à remettre en relation ce que nous
42
aurons découpé. Le systématique est inclus dans le systémique. Deuxièmement, le principe
de complexité s’articule à travers deux caractéristiques :
La globalité qui nous fait considérer l’objet à connaître comme une partie
immergée et active dans son environnement.
La pertinence qui nous fait considérer qu’un objet se définit par rapport aux
intentions (implicites ou explicites ) du modélisateur .
43
4 - DE LA SYSTEMIQUE A LA SCIENCE DU DANGER :
(33)
Qu’est-ce qu’une science ?
C’est un ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines
catégories de faits, d’objets (physiques et symboliques) ou de phénomènes,
obéissant à des lois et vérifiés par les méthodes expérimentales. Une science :
44
- établissement industriel
-établissement urbain
- établissement agricole
- établissement collectif
- moyen de transport..........
Le terme appréhender recouvre les opérations suivantes :
ENVIRONNEMENT
SPECIFIQUE
Champs de
dangers
Système Système
Source Cible
SOURCE DE
FLUX DE EFFET DU FLUX
DANGER DE DANGER
Flux de danger
45
LE DANGER EST UN ETAT D ’EQUILIBRE METASTABLE
CERTAINE PROBABILITE.
Ce modèle de processus de
danger et de risque est un modèle Son facteur de déclenchement est un événement initiateur.
général qui permet :
Le risque n’apparaît que s’il y a entrée d’une cible dans
d’organiser la
le champ, avec les effets des processus sur cette cible.
connaissance
de donner une cohérence
aux enseignements de cindynique
de modéliser la
méthodologie générale d’analyse de risques.
En effet, si l’on définit les processus comme des événements, le modèle peut se
représenter comme suit :
si l’on appelle :
Evénement Initial, la Source de Flux de Danger
Evénement Principal, le Flux
Evénement Final, l’impact du flux sur la cible
Etats de la cible, les états qu’elle va prendre dans le temps
Evénements induits ou Effets induits, les Effets de Champs avec
notamment l’événement initiateur issu du processus initiateur et événement renforçateur
l’événement issu du processus renforçateur,
Le modèle montre l’enchaînement des événements qui, partant de l’événement
CHAMPS
Effets de champs
( Evénements induits )
Evénement initiateur Evénement renforçateur
interne ou externe interne ou externe
SYSTEME SYSTEME
Etats de la cible
dans le temps
Evénement
initial Evénement Impact du flux sur
principal la cible ou événement
final
EVENEMENT NON SOUHAITE = ENCHAINEMENT D'EVENEMENTS
46
Si l’on se réfère au schéma précédent que faudra-t-il faire pour analyser à priori
les risques ?
Il faudra :
PROBABILITE DE PROBABILITE DE
L'EVENEMENT L'EVENEMENT
INITIATEUR P1 RENFORÇATEUR P5
Champs de
danger
PROBABILITE DES
EFFETS INDUITS
Système Système
source P4 cible
PROBABILITE D'ETATS
DE LA CIBLE DANS
LE TEMPS P7
PROBABILITE DE PROBABILITE DE PROBABILITE
L'EVENEMENT L'EVENEMENT D'IMPACT SUR
3 - Evaluer l’effet des ENS sur les cibles, qui se traduira par un impact immédiat et
parfois par un impact différé. Ces impacts induisent des états de la cible dont certains seront
donc différés et difficiles à prévoir.
47
du système source, de l’événement principal et des effets induits, et les barrières de protection
au niveau des systèmes cibles.
BARRIERES DE BARRIERES DE
NEUTRALISATION NEUTRALISATION
DES EVENEMENTS DES EVENEMENTS
INITIATEURS Champs de RENFORÇATEURS
danger
BARRIERES DE
NEUTRALISATION
Système Système
DES EVENEMENTS
source INDUITS cible
48
EXEMPLE : La sphère de propane en tant que système source de danger lié à la
pression
initiè par un processus de
l'environnement : orage EVENEMENT FINAL :
EVENEMENT INITIATEUR :
. impact de l'onde de pression surles
.externe : choc
objets rencontrés
.interne : corrosion
. formation d'un mélange explosif
EVENEMENT INITIAL : propane - air
fissuration
EFFET RENFORCATEUR :
la rencontre , par le nuage de
mélange , d'une énergie
d'allumage présente dans une
SPHERE DE cible rencontrée , déclenche
SYSTEME une explosion
SOURCE PROPANE
EVENEMENT PRINCIPAL:
DE émission : SYSTEMES CIBLES
P à t ° amb = 8 bars
DANGER . de matière : gaz et , ou liquide
. d'énergie : onde de pression POSSIBLES :
. d'information : dépend des capteurs , ceux situés dans l'environnement plus ou
comme par exemple le bruit , le capteur étant moins proches :
l'oreille . individus ( opérateurs )
. populations ( lotissements )
. écosystèmes ( rivière )
. matériels ( wagons , ateliers ..)
ceux pouvant être atteints sont fonction :
. des caractéristiques de l'évènement
ENVIRONNEMENT : principal ( quantités de matières émises ,
tapissé de processus : . circulation de trains énergie de l'onde ....)
. fonctionnement de l'atelier . de leur distance au système - source
circulation sur la route
CHAMPS :
. règlementaire : la sphère est soumise à des contraintes règlementaires de construction et de surveillance et l'éloignement
cibles peut être aussi règlementé
. économique : la politique de maintenance joue sur l'état de la sphère . Le champ économique peut être un champ de danger s ’il intervient
négativement.
- physico-chimique: La corrosivité de l ’air qui est un champ de danger.
4 - 3 LE DEVELOPPEMENT DE TYPOLOGIES :
Deux exemples sont donnés en annexe. L’un concerne les systèmes sources de
dangers concernant le milieu industriel. Cette typologie, qui constitue une grille de référence
dans l’analyse de risques, est le résultat d’une vingtaine d’années d’applications. Elle est
maintenant bien stabilisée mais reste cependant ouverte. L’autre concerne les systèmes
sources de danger en milieu urbain. Elle a la même structure que la première mais des
contenus différents.
Il est possible de développer des typologies propres à des contextes spécifiques ou
à des risques spécifiques.
Elle concerne :
Un ou des individus
49
Une ou des populations (ensembles d’individus de même espèce )
Un ou des écosystèmes (association d’individus ou de populations d’espèces
différentes ou de même espèce )
Un ou des systèmes matériels ou symboliques (savoirs et savoir-faire)
50
P1 C1
P2 C2
C3 C4 L'ENVIRONNEMENT
TAPISSE DE PROCESSUS
P1 , P2 , P3 , P4 , DE
DIFFERENTES NATURES
SS SC ( production , danger ,
économiques , sociaux ,
psychologiques , naturels ,
réglementaires ......)
C1 C2 C3 GENERATEURS ET
P3
SOUMIS A DES CHAMPS
P4 C1 , C2 , C3, C4
C1
C2
STRUCTURATION DU CHAMP ET DE
L'ENVIRONNEMENT MADS/INSTN AEG/IUT BORDEAUX
D’autre part le modèle est réversible car un système source peut devenir un
système cible et vice-versa. Ceci permet de faire apparaître des scénarios par enchaînement de
processus de danger et de rassembler ces scénarios dans la construction d’arbres logiques
centrés sur un même ENS. Cette technique est mise en œuvre dans la méthode MOSAR.
I1
ENVIRONNEMENT
SPECIFIQUE P1 C1 EVENEMENT
P2 C2
PRIMAIRE
CHAMPS C3 C4
DE DANGER E1
Effets des champs C ’est la recherche des
de danger interactions entre ces
SS SC différents processus qui
permet de construire des
scénarios ( d ’accidents,
SYSTEME SYSTEME d ’agression).
SOURCE CIBLE C1 C2 C3
P3
EVENEMENT SECONDAIRE
P4
Flux de danger
C1
C2
51
Scénarios courts
EVENEMENT
FINAL
Scénarios longs
L’application du modèle MADS conduit ainsi à la mise en œuvre de l’outil arbre logique
52
LES SYSTEMES D’ACTIVITES DE L’HOMME, SOURCES DE PROCESSUS, EN INTERACTION, N’AYANT PAS
V1 DES FINALITES
V3 (valeur) V2 COHERENTES F
SYSTEMES
ET PAS LES
POLITIQUES
MEMES AXES
SYSTEMES DE VALEURS V
JURIDICO-ETHIQUES
ET GENERATEURS
C1 (champ) F1 (finalité) DE CHAMPS C
F2
C2
SYSTEMES
ECONOMIQUES
C5 SYSTEMES CULTURELS
F3 C3
SYSTEMES
F5 SOCIOLOGIQUES F7
F8 F9
C8 C9 SYSTEMES ORGANISATIONNELS
Limiter les dysfonctionnements revient aussi à organiser les processus vers des
finalités cohérentes ayant les mêmes références de valeurs, ce qui constitue un idéal pour le
moins utopique.
Processus
Processus scientifiques MOYENS TECHNIQUES
sociologiques
PSYCHOLOGIE SOCIOLOGIE
CONNAISSANCES
SCIENTIFIQUES - MODELES
53
En réduisant cette modélisation à cinq axes et cinq plans et en la centrant plus
spécifiquement sur la cindynique ou science du danger, on arrive à la modélisation de
l’Hyperespace du Danger de Georges-Yves KERVERN (de l’Institut Européen de
Cindyniques). (61)
E D
Axe épistémique Axe déontologique
(modèles) (règles)
E D
Axe épistémique Axe déontologique
(modèles) (règles)
T
Axe téléologique
(finalités)
Plan programmatique
Plan écologique
S
Axe statistique (et mnésique) A
(mémoire des faits et des chiffres) Axe axiologique
(valeurs)
L ’HYPERESPACE DU
DANGER
d’après G.Y. KERVERN
54
Dans les applications, G.Y Kervern en déduit les déficits systémiques cindynogènes, les
dissonances cindynogènes (visions différentes du même contexte par des acteurs différents
assimilables en première analyse aux ‘’images mentales’’), et les ambiguités cindynogènes.
E D
Axe épistémique Axe déontologique
(modèles) (règles)
T
Axe téléologique
(finalités)
Plan programmatique
Plan écologique
S
Axe statistique (et mnésique) A
(mémoire des faits et des chiffres) Axe axiologique
(valeurs)
Sur chaque axe ou plan, on note:
les absences ou lacunes
les oublis
les disjonctions
les blocages L ’HYPERESPACE DU DANGER
les dégénérescences d’après G.Y. KERVERN
soit au total 27 déficits systémiques cindynogènes
Les déficits systémiques cindynogènes
D
Axe épistémique Axe déontologique
(modèles) (règles)
E2 E1 D2 D1
E D
A
T A1
S1 S Axe téléologique
(finalités)
S2 A2
55
Ambiguïté épistémique Ambiguïté déontologique
Ambiguïté téléologique
Ambiguïté mnésique
Ambiguïté axiologique
L ’HYPERESPACE DU DANGER
(d’après G.Y. KERVERN)
Les ambiguïtés cindynogènes
Il est donc possible d’intégrer cette modélisation des champs au modèle MADS.
ENVIRONNEMENT
SPECIFIQUE
Typologie
des champs
de danger
E D
T
S
A Evénement renforçateur
Evénement initiateur interne au système cible
interne au système source
externe ( environnement )
externe ( environnement )
Système Système
Source Cible
SOURCE DE
FLUX DE EFFET DU FLUX
DANGER DE DANGER
Flux de danger
LE MODELE MADS
56
4 – 4 – QUELQUES DEVELOPPEMENTS ET APPLICATIONS :
4 – 4 – 1- l’hyperespace du danger :
la rupture de l’axe des finalités (les techniciens n’ont pas les mêmes finalités que les
sociologues) apparaît clairement dans la plupart des affaires récentes (vache folle, ogn.... )
D’après Claude Frantzen, Président de l’Institut Européen de Cyndinique lors de l’Ecole d’Eté
d’Albi en Septembre 1999.
E D E D
Domaine Domaine RUPTURE
technique des sciences DE L’AXE
humaines TELEOLOGIQUE
T T
A
S S A
modèles
D
TECHNICIEN:
YAKA!
SOCIOLOGUE:
ILS SONT COMME CA !
faits
A
L ’HYPERESPACE DU DANGER
La rupture de l ’axe téléologique
dans les récentes affaires
(d’après C. FRANTZEN)
CHAMPS
SSD SC
SP SP
M
E
I
SO SI SO SI
57
ation à la décomposition systémique d’une installation.
Intéressons-nous à la décomposition de l’installation de dépotage de propane à
différents niveaux.
IN ST A L L AT IO N D E DE PO T A G E brides Programme
s oupap e
sphère
bras mobile
tuyau s ouple
opér ateur
canalisations f ixes
wagon
S yst èmes d e
con nexio n
pompe
V anne tr ois voies p our p ré lève ment
contrôle qualité
Corps de pompe
avec sa turbine
SS OPERANT SS D ’INFORMATION
le dépotage alimentant le contrôle-commande
l ’atelier
Moteur Ordinateur de contrôle-commande
Alimentation
Socle électrique
SP
CERVEAU ENVIRONNEMENT
SPECIFIQUE
PILOTE PISTE ET BRETELLES
AUTRES AVIONS
MATERIELS UTILITAIRES
ET DE SECURITE
SO SI
SYSTEME
ORGANISME
NERVEUX
E D
T
S TYPOLOGIE DES
A
CHAMPS DE DANGER
SP SP
ORDINATEUR CENTRAL TOUR DE CONTROLE
PILOTE
SYSTEME COMMANDE TECHNOLOGIE
SO
AVION
SI SI
SO
MECANISMES
SYSTEME
MOTEURS MATERIELS COMMUNICATIONS
CONTRÖLE
DE COMMUNICATION RADIOS
RADARS INFO RADARS
58
Brouillard
Encombrement (période
SP d’attentats)
CERVEAU ENVIRONNEMENT
SPECIFIQUE
PILOTE A Sur de lui
PISTE ET BRETELLES
AUTRES AVIONS
MATERIELS UTILITAIRES
ET DE SECURITE
SO SI
SYSTEME
ORGANISME
NERVEUX
E D
T
S TYPOLOGIE DES A
CHAMPS DE DANGER
SP SP surchargée
Brouillard
Encombrement (période
SP d’attentats)
CERVEAU ENVIRONNEMENT
Connaît la piste SPECIFIQUE
PILOTE B n’en fait qu ’à sa tête PISTE ET BRETELLES
AUTRES AVIONS
MATERIELS UTILITAIRES
ET DE SECURITE
SO SI
SYSTEME
ORGANISME
NERVEUX
E D
T
S TYPOLOGIE DES
A
CHAMPS DE DANGER
SP SP surchargée
59
PILOTE A Règles Règles
Modèles Ne répète pas PILOTE B Règle enfreinte:
les ordres Modèles pilote n’obéit
pas à la tour de
contrôle.
Ne répète pas les
ordres.
Finalité: rattraper le retard Finalité : rattraper le retard
Finalité Finalité
Pilote Ethique
Données sur de lui: Données Ethique
n’écoute pas
le co-pilote
Règles
Finalité
Ethique
Données
CHAMPS
E D
SSD T
SC
USINE S
A
SP
Direction INDIVIDUS : personnels
POPULATIONS :habitants
M Missiles
ECOSYSTEMES: champs
E Onde
arbres
d’explosion
animaux
I Bruit entendu MATERIELS : usine
SO SI à 50 km
maisons
Chaîne Service de
de réacteurs maintenance Événements
renforçateurs:
- source d ’allumage
- laminage de la flamme
par les structures
- trop de naphta stocké
Le Modèle MADS sous sa forme systémique développée ou forme « Fractale »
appliqué à l’accident de Flixborough
60
ACCIDENT DE FLIXBOROUGH : Le système source de danger
SSD USINE
SP DIRECTION
Impératifs
SP Directeur de production
Décision de modification
hiérarchie SO SI organisation
règles internes
Modèles mécaniques
Infraction aux règles
modèles non mis en œuvre règles de stockage (2 millions de litres de
Pas de schémas ni calculs naphta au lieu de 40000 l)
Absence de modélisation
Plan programmatique :
Plan écologique :
- pas d’organisation suffisante
pas d’objectif
- pas d’essai
- pas de maintenance systématique
61
Un exemple d’application du modèle MADS à la modélisation des efforts faits
pour diminuer les accidents de circulation et de transport.
CHAMPS DE DANGER
ELEMENTS D ’ABSORPTION
D ’ENERGIE ET DE MATIERE
(glissières et barrières,
ceinture de sécurité) SYSTEME CIBLE
SYSTEME SOURCE
CONDUCTEUR
VEHICULE
MATERIEL (autre
MATIERE
véhicule)
ENERGIE
Caractéristique de AIRBAG
l’énergie ( limitation de AMELIORATION
AMELIORATION (absorption FORMATION
vitesse) DU VEHICULE
DU VEHICULE d ’énergie
d ’impact)
CHAMPS DE DANGER
AMELIORATION
DE L ’INFRASTRUCTURE
ROUTIERE INFORMATION
DU PUBLIC
CHOIX DES PARCOURS
CONNAISSANCE
DES CONDITIONS
METEOS
SYSTEME SOURCE
SYSTEMES CIBLES
VEHICULE
CONDUCTEUR
MATIERE
ENERGIE POPULATIONS
INFORMATION
EVALUATION FORMATION
MEILLEURE
DE DIFFUSION DES CONDUCTEURS
CONNAISSANCE
DE L ’IMPACT
AMELIORATION BALISAGE (doses ou concentrations/effets)
DU VEHICULE DU PRODUIT
62
REMARQUES :
La prise en compte du temps dans le modèle MADS fait apparaître par symétrie
deux notions intéressantes : sur le système source, la prise en compte des états du système
source. C’est l’approche par exemple d’EDF pour un système complexe comme un réacteur
nucléaire. Sur le système cible, c’est la mise en évidence du principe de précaution.
ENVIRONNEMENT
SPECIFIQUE
Champs de
dangers
E D
T A
Evénement initiateur S Evénement renforçateur
interne au système source interne au système cible
externe ( environnement ) externe ( environnement ) L’application du
modèle Mads conduit ainsi à
Système Système la mise en œuvre de l’outil
Source Cible réseaux.
SOURCE DE
FLUX DE EFFET DU FLUX
DANGER DE DANGER
Flux de danger
Impact immédiat
Il serait aussi
intéressant de mettre en
ENVIRONNEMENT évidence les effets réversibles
SPECIFIQUE de chacun des éléments du
CHAMPS
modèle. Par exemple le système
source subit l’influence des
champs notamment de danger
mais aussi d’autres champs qui
ne sont pas spécifiquement de
danger et réciproquement il peut
SYSTEME
SOURCE
SYSTEME influencer voire modifier ces
CIBLE
champs. Il en est de même pour
le système cible et le flux.
Flux de danger
On voit bien à la
fois la complexité de ces
approches et la puissance des
modèles systémiques.
63
5 - TYPOLOGIE DES ETUDES DE
DYSFONCTIONNEMENTS :
La symétrie de structure des systèmes sources et des systèmes cibles fait qu’un
système source peut devenir système cible et vice-versa.
Il est donc possible de former des couples entre système source et système cible
qui permettent d’obtenir une première organisation des mots, donc des contenus
correspondants, donc des métiers qui se sont développés avec ces contenus.
Cette première vision est appelée point de vue.
Par exemple, les points de vue de la relation installation - opérateur ne sont pas les
mêmes que ceux de la relation opérateur - installation.
64
Champs de Champs de
danger danger
Champs de
Champs de
danger
danger
Système Système
Système Système
source cible
Flux de danger source cible
Flux de danger
INSTALLATION POPULATION
POPULATION INSTALLATION
Champs de
danger Champs de
danger
Système Système
source cible Système Système
Flux de danger source cible
Flux de danger
INSTALLATION ECOSYSTEME ECOSYSTEME INSTALLATION
POPULATION
INSTALLATION
Hygiène et santé publiques
Génie sanitaire
ECOSYSTEME
Ecologie appliquée
65
6 - LE CORPS DE CONNAISSANCES TRANVERSALES :
3 Disciplines fondamentales
3 Disciplines fondamentales
2 Disciplines Appliquées
Chaque Technique du Danger peut être caractérisée par sa Définition et ses Objectifs, les
ENS auxquels elle s’intéresse, sa Problématique, ses Outils et Méthodes, l’origine de ses
Outils et ses Mots Clés.
66
SECURITE DES INSTALLATIONS
PROBLEMATIQUE
Centrée sur l’installation, Technico-juridique et normative
Approche traditionnelle : obligation de moyens
Approche systémique : obligation de résultats
METHODES MOSAR
67
ERGONOMIE, CONDITIONS DE TRAVAIL
68
HYGIENE ET SANTE PUBLIQUES
69
ECOLOGIE APPLIQUEE
70
HYGIENE ET SECURITE DE L’ENVIRONNEMENT
71
SURETE DE FONCTIONNEMENT
ENS Dysfonctionnement
Accident
72
ANNEXES
73
ANNEXE 1
ORIGINE DE LA SYSTEMIQUE
PARMI LES PRECURSEURS :
PARMI LES DEVELOPPEURS
Héraclite (5ème S. av. J.C.)
Pascal (17ème) EN BIOLOGIE:
Goethe (18ème)
Trentowski (Pologne 1850) Cybernétique. H. Laborit 1974
J. de Rosnay 1975
A. Bogdanov (Russie 1913) Tectologie ou systémique générale.
H. Atlan 1972
M. Petrovitch (Russie 1921)
P. Delattre . 1975. Biologie
EN ORGANISATION DE L’ENTREPRISE
EN PSYCHO - SOCIOLOGIE
Watzlawick. 1972
Bateson . 1979
EN EPISTEMOLOGIE SYSTEMIQUE
E. Morin. 1977
J. L. Le Moigne. 1977
74
ANNEXE 2
GRILLE 1
SYSTEMES SOURCES DE DANGER
- de gaz ou vapeur
- hydraulique
A - 3 - SYSTEMES EN MOUVEMENT
- solides
- liquides
- gaz
- manuelle
- mécanique
75
B - SYSTEMES SOURCES DE DANGER D’ORIGINE CHIMIQUE
( produits utilisés, produits de réaction, contacts avec matériaux )
- en milieu condensé
- en phase gazeuse
76
E - SYSTEMES SOURCES DE DANGERS LIES AUX RAYONNEMENTS
77
H - 2 - SYSTEMES SOURCES DE DANGER D’ORIGINE NATURELLE
- géologiques :
- séismes
- glissements de terrain
- volcanisme
- climatiques :
- avalanches
- Tempêtes, cyclones, tornades, ouragans, coups de vent
- brouillard
- sécheresse
- inondations
- feux de forêts
- foudre
- gel
- irradiation solaire
- déséquilibres écologiques
- Epidémies, pandémies
- finances
- migrations
- conflits
- criminalité - violence
- grands rassemblements
.
78
GRILLE 1
SYSTEMES SOURCES DE DANGER
EN MILIEU URBAIN
A - 3 - SYSTEMES EN MOUVEMENT
- Manutention mécanique
79
A - 7 - SYSTEMES SOURCES DE CHUTE DE PLAIN-PIED (encombrement au
sol, dénivellations.....)
- Dénivellations et circulations
- Tranchées et excavations
- Escaliers
- Encombrement des circulations
- Circulations
- Travaux
- Sonos
80
C - SYSTEMES SOURCES DE DANGER D’ORIGINE ELECTRIQUE
- Radars
- Emetteurs THF
- Vent
- Eclairages puissants
81
E - 3 - SYSTEMES SOURCES DE RAYONNEMENT LASER
- Lasers décoratifs
- Ondes radio
- Lignes HT
82
H - 2 - SYSTEMES SOURCES DE DANGER D’ORIGINE NATURELLE
- géologiques :
- séismes
- glissements de terrain, éboulements, chutes de rochers
- volcanisme
- climatiques :
- avalanches
- Tempêtes, cyclones, tornades, ouragans, coups de vent
- brouillard
- sécheresse
- inondations
- feux de forêts
- foudre
- gel
- irradiation solaire
- déséquilibres écologiques
- Epidémies, pandémies
- finances
- migrations
- conflits
- criminalité - violence
- grands rassemblements
.
83
ANNEXE 3
Etude de risques d’une installation d’alimentation en propane
d’une usine de fabrication de tuiles en terre cuite
--------
PRESENTATION GENERALE DE L’USINE ALIMENTEE PAR
L’INSTALLATION DE PROPANE
--------------
1 – INTRODUCTION :
Cette usine fabrique des tuiles en terre cuite . Elle date de 1960. Les fours de séchage
et de cuisson des tuiles sont actuellement chauffés au fuel. Une étude d’investissement a
montré que le remplacement du fuel par le propane était techniquement possible et
financièrement rentable. L’établissement qui n’était auparavant soumis qu’à une simple
déclaration d’exploitation doit aujourd’hui demander une AUTORISATION d’exploitation,
pour la partie stockage et dépotage du propane. Cette demande, conformément à la
réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement est adressée
au PREFET qui la fait instruire par la DRIRE.
Afin de constituer son dossier de demande, l’entreprise doit réaliser une ETUDE DE
DANGER de l’installation de dépotage, de stockage et de distribution de propane.
2 – SITUATION GEOGRAPHIQUE :
L’usine est située dans la zone industrielle d’une petite agglomération du Sud-Est de la
France. Cette zone s’étend entre la voie ferrée et la rivière sur quelques hectares. Un
lotissement a été construit de l’autre côté de la voie ferrée dans les années 1970. Le centre
ville est situé plus à l’Ouest à environ 2km.
3 – CONDITIONS CLIMATIQUES :
4 – ENVIRONNEMENT DE L’USINE :
5 – DESCRIPTIF DE L’USINE :
Elle comprend :
Un bâtiment administratif de type léger, construction métallique bardée.
Un atelier de fabrication de tuiles de même type que le bâtiment administratif.
Une sphère de stockage de 1000 tonnes de propane liquéfié.
Une station de dépotage des wagons.
Un parking de 60 places pour le personnel de l’usine.
84
Une canalisation d’alimentation de l’usine en propane gazeux.
La zone de stockage et de dépotage sera située à l’Ouest des installations existantes
sur un terrain qui a été acheté dernièrement par l’entreprise. Seule cette partie nouvelle fait
l’objet de l’étude de danger.
La sphère :
Capacité : 1000 tonnes de propane liquéfié.
Equipée d’un jeu de soupapes de sécurité, d’une cuvette de rétention, d’un
système d’arrosage, d’un piquage inférieur de 3 pouces, d’un piquage supérieur de 2 pouces et
d’une instrumentation de mesure de pression et de température.
La partie dépotage comprend :
Une pompe en phase liquide.
Un bras de chargement articulé.
Une cuvette de rétention.
Un ensemble de rails et aiguillage.
Le wagon de dépotage.
Une ligne 3 pouces pour la phase liquide et une ligne 2 pouces pour la phase
gazeuse.
Le wagon est la propriété de la société qui fournit le propane. Sa conception, son équipement
et son entretien sont sous la responsabilité de son propriétaire et doivent être conformes à la
Réglementation des Transports de Matières Dangereuses.
7 – CARACTERISTIQUES DU PROPANE :
85
SCHEMA D ’IMPLANTATION
N
DE L ’INSTALLATION
Lotissement Lotissement
W E
S
30 m
Voie ferrée
45 m
120 m
Dépotage
Ateliers
250 m
Parking
90 m
Bâtiment administratif
70 m
30 m
Route 20 m
10 m
Rivière
86
INSTALLATION DE DEPOTAGE
soupape
sphère
bras mobile
tuyau souple
opérateur
canalisations fixes
wagon
pompe
Systèmes de Vanne trois voies pour prélèvement
connexion contrôle qualité
BRAS MOBILE Assure la liaison entre les canalisations fixes et le wagon et le tranfert du propane du wagon à la sphère
Tuyaux souples
Raccord
Tuyauteries fixes
Dispositif de
branchement
Colonne mobile
sur le wagon
( phase gazeuse) La connexion se fait par mise en
place du bras par rotation et
branchement des deux dispositifs
sur le wagon
87
ANNEXE 4
QUELQUES INFORMATIONS CONCERNANT LE GROUPE MADS (33)
La systémique fait l'objet d'une bibliographie abondante dont une partie est regroupée en fin
d’ouvrage. L'un des ouvrages auxquels nous nous sommes beaucoup référés est celui de J.L
LE MOIGNE : Introduction à la Théorie du Système Général. PUF
88
Chapitre 2
_____
89
1 – BREF HISTORIQUE DE LA METHODE :
Cette méthode est née d’un travail de terrain d’une vingtaine d’années. Il
s’agissait d’intégrer la maîtrise des risques à tout ce qui se faisait dans un centre de recherche.
Ce dernier, le Centre d’Etudes Nucléaires de GRENOBLE (appartenant au Commissariat à
l’Energie Atomique), contrairement à ce que son nom pourrait laisser entendre, pouvait être la
source des risques les plus divers (depuis les risques mécaniques, chimiques, électriques, en
passant par les risques biologiques et bien sûr les risques nucléaires) dans ses installations de
différents types allant des laboratoires aux installations d’essais et aux pilotes de nature
industrielle.
A partir des années 1970, l’enseignement de la Maîtrise des Risques, tout
d’abord en interne, puis dans différentes institutions en 1978 (Université de GRENOBLE et
Ecoles d’Ingénieurs), oblige à structurer la démarche. Ainsi se construit progressivement
l’organisation de la méthode.
Dans les années 1980, le travail se poursuit de plusieurs manières.
Tout d’abord un essai de développement d’un Système Expert avec Jean-Michel
PENALVA (CEA) montre toute la difficulté d’une telle solution.
La rencontre avec l’équipe d’enseignants de l’IUT Hygiène et Sécurité de
BORDEAUX (Université de BORDEAUX-TALENCE) et notamment de Jean Dos Santos
amène la création du Groupe de réflexion MADS . C’est à partir du travail de ce dernier que
la méthode, par un va et vient entre les applications de terrain, notamment en milieu
industriel, l’enseignement et la réflexion, s’organise complètement et se stabilise. Ceci est
mis en œuvre notamment dans un projet pilote européen COMMET2 qui lui donne un label
européen et dans un projet européen TEMPUS avec la BULGARIE. Une deuxième tentative
de développement d’un système expert avec Jean-Louis ERMINE et l’IUT de BORDEAUX
se solde aussi par un abandon.
En 1994 l’idée de réaliser un Multimédia apparaît. Elle se concrétise en 1996 par
la commande de l’INRS pour un CEDEROM d’aide à l’enseignement de la Maîtrise de
Risques dans les Ecoles D’Ingénieurs. Une première version de ce dernier fait l’objet en 1997
d’un test dans une dizaine d’écoles avec suivi et synthèse des résultats par l’Ecole des Mines
de Saint-Etienne et la version opérationnelle est diffusée en 1999.
En 1995 l’EDF choisit la méthode pour l’analyse de risques des 150 installations
d’essais et de tests de ses trois centres (Chatou, les Renardières et Clamart).
En 1998, la SNECMA (Société Nationale d’Etude et de Construction de Moteurs
d’Avions), a décidé de tester l’application de la méthode sur les bancs d’essais de son
établissement de Melun-Villaroche. Elle se l’est appropriée à partir de formation d’une
dizaine de ‘’garants’’et la met en œuvre dans ses installations.
2 – 1- Définition :
90
« La méthode, pour être mise en œuvre, nécessite stratégie, initiative, invention, art. »
Ce commentaire d’Edgar MORIN , montre que la logique ne suffit pas pour appliquer une
méthode et qu’il est nécessaire de faire appel à toutes les ressources du cerveau :
La stratégie est soutenue par la logique.
L’initiative est soutenue par des choix de chemins dans la stratégie.
L’invention est soutenue par l’innovation et donc l’introduction d’éléments
nouveaux.
L’art est soutenu par l’imagination et donc la transgression dans des domaines
différents d’appréhension du réel.
Nous avons vu que la Science du Danger a pour objet l’Evénement Non Souhaité.
L’analyse de risques va donc consister essentiellement à prévoir et prévenir ces ENS.
INSTALLATION
INSTALLATION
Diachronie
d’une
installation :
Installation au Evolution de l’instant Installation au
t1 à l’instant t2
temps t1 : temps t2 :
Coupe synchronique coupe synchronique
Il est possible d’imaginer faire l’analyse de risques d’une installation à un instant donné, par
exemple à t1 ou à t2. On dira que l’on a travaillé dans une coupe synchronique de
l’installation. Mais entre t1 et t2, l’installation a évolué (diachronie), autrement dit pendant
que l’on fait l’analyse à t1, l’installation évolue vers t2 et lorsque l’analyse est terminée,
l’installation n’est plus dans le même état. Il est donc impossible de faire l’analyse de risques
d’une installation dans sa diachronie. Tout au plus pourra-t-on la pratiquer à certains moments
discrets de cette dernière, que nous allons identifier, et éventuellement mettre en évidence des
risques de transition entre ces moments.
91
Ces moments de vie d’une installation ou phases de vie, sont les suivants :
Il est donc nécessaire de préciser dans quelle phase de vie de l’installation on fait l’analyse. Il
est aussi possible de se situer dans une phase et de faire apparaître les risques principaux des
autres phases.
Une vision systémique consiste par exemple à prévoir et à maîtriser les risques apparaissant
dans les autres phases dès la phase de conception.
Comment se pose le problème de cette analyse ?
92
M2 O2
M1
O1
M3
O3 O4
M2 O2
M1
O1
M3
O3
O4
93
M1 DANGER DE..........
M2 O2
M1
O1 M3
M3 DANGER DE ..........
O3
O4
O4 DANGER DE .........
L'ANALYSE DE RISQUES PEUT SE FAIRE D'UNE MANIERE PRAGMATIQUE , AUTREMENT DIT AVEC LE BON SENS,
AUTREMENT DIT AUSSI D'UNE MANIERE PEU OU PAS ORDONNEE. LE RISQUE EST EVIDEMMENT D'OUBLIER DES
CHOSES ET NOTAMMENT DES CHOSES ESSENTIELLES
1 - Des outils semi-empiriques tels que l'AMDE et l'AMDEC ( bien que normalisé il
reste dans cette catégorie ) , HAZOP , l'Analyse Fonctionnelle
94
M1
AMDEC
M2
M3
M2 O2
M1
O1
M3
O1 ARBRE DE DEFAILLANCE
O3
O4
O2
O3
O4
RESEAU
2 - Des outils logiques tels que les arbres logiques (Arbre des causes, Arbres causes-
conséquences, Arbres d’événements) et des outils de type Réseaux tels que les chaînes de
MARKOF ou les réseaux de PETRI . Tous ces outils permettent des approches par le calcul
notamment en matière de probabilité.
Leur mise en œuvre présente un certain nombre de difficultés. Ce sont en
effet pour la plupart des outils dont l'origine est liée à l'analyse de fiabilité " d'objets "ou
d'éléments "d'objets " et leur adéquation à l'analyse de risques n'est pas totale. D'autre part
leur mise en œuvre nécessite de l'information et l'outil en lui-même n'est pas générique de
cette dernière.
2 – 3 – Problématique de MOSAR :
La PROBLEMATIQUE de MOSAR est essentiellement la suivante :
95
Intégrer l’approche déterministe et l’approche probabiliste lorsque cette dernière est
possible.
Mettre en œuvre des concepts logiques, systématiques, systémiques. Les premiers entrent
comme nous l’avons vu dans le déroulement et la stratégie de la méthode. Les seconds se
traduisent par des découpages divers auxquels il n’est pas possible d’échapper et par des
identifications systématiques en référence à des typologies (par exemple à la typologie des
sources de dangers en milieu industriel). Les troisièmes apparaissent tout d’abord dans les
points de vue qui sont pris en compte. Le point de vue principal est celui de l’installation
mais celui de l’opérateur est aussi en partie pris en compte ainsi que celui des autres
cibles. La systémique nous apprenant que tout découpage est artificiel, la méthode par des
combinaisons de grilles et la mise en œuvre d’outils tels que les boîtes noires, permet de
remettre en relation ce qui a été découpé et de faire apparaître ainsi des rapprochements et
combinaisons événementiels qui autrement n’auraient pas été vus.
Constituer une démarche participative. Il s’agit en effet de réaliser un travail de groupe.
Bien sûr, il est toujours possible d’effectuer un travail isolé d’“expert”, mais le caractère
transversal des connaissances nécessaires et la nécessité de faire apparaître l’acceptabilité
des risques par les acteurs concernés imposent une démarche participative et notamment si
possible avec les acteurs de l’installation. Ceci peut se faire dans cette dernière si elle
existe et présente des vertus pédagogiques évidentes chacun découvrant les risques et leur
maîtrise avec son point de vue et celui des autres. C’est aussi une démarche systémique
avec la prise en compte du point de vue de chacun. Pour une installation existante on
fera donc un diagnostic de son niveau de sécurité. Pour une installation nouvelle ou une
modification importante d’une installation existante la meilleure manière de faire est de
pratiquer l’analyse dans le Bureau d’Etudes qui est chargé du projet, si possible avec
participation des futurs acteurs de l’installation. Ceci constituera alors ce que l’on peut
appeler la sécurité intégrée à la conception d’une installation.
Mettre en œuvre des outils classiques de types grilles de référence et tableaux et organiser
l’utilisation des outils connus de la Sûreté de Fonctionnement tels que l’AMDEC,
HAZOP, les Arbres Logiques comme les Arbres de Défaillances ainsi que les approches
provenant d’autres points de vue comme la prise en compte du facteur humain dans les
analyses d’activité.
Avoir deux visions de l’installation et de la démarche méthodique :
96
Une Méthode pour:
À partir d ’une
IDENTIFIER
modélisation de LES SOURCES
DE DANGER
l ’installation
IDENTIFIER LES
SCENARIOS DE
DANGERS ET LES
EVALUER
NEGOCIER DES
OBJECTIFS ET
LES
HIERARCHISER
DEFINIR LES
MOYENS DE
A DEUX NIVEAUX: PREVENTION ET
LES QUALIFIER
MACROSCOPIQUE: On analyse globalement
l ’installation en traitant les risques principaux.
C ’est le MODULE A de MOSAR GERER LES RISQUES
AVEC LES PLANS
MICROSCOPIQUE: On analyse finement l ’installation D ’INTERVENTION
en détaillant les risques avec des outils connus.
C ’est le MODULE B de MOSAR
97
3 – STRUCTURE DE LA METHODE :
A partir MODULE A
d ’une IDENTIFIER LES Analyse principale de risques ou
modélisation SOURCES DE
DANGER
Analyse des risques principaux
de VISION MACROSCOPIQUE DE L ’INSTALLATION
l ’installation
IDENTIFIER LES
SCENARIOS DE
DANGERS
EVALUER LES
SCENARIOS DE
IDENTIFIER LES
RISQUES
RISQUES DE
FONCTIONNEMENT
NEGOCIER DES
OBJECTIFS ET
HIERARCHISER
EVALUER LES LES SCENARIOS
RISQUES EN
CONSTRUISANT DES
ADD ET EN LES DEFINIR LES
QUANTIFIANT MOYENS DE
PREVENTION ET
NEGOCIER DES LES QUALIFIER
OBJECTIFS PRECIS
DE PREVENTION
MODULE A
ETAPE PRELIMINAIRE : modéliser l’installation
Nous travaillerons sur l’installation de dépotage de propane décrite dans le premier chapitre.
La première question à se poser concerne la définition du système sur lequel va porter
l’analyse.
Dans cette installation plusieurs systèmes peuvent en effet faire l’objet d’une analyse de
risques :
Le dépotage proprement dit
La sphère de stockage seule
L’ensemble du contexte
Les manières de découper ce dernier sont donc multiples mais il faut remarquer que pour un
découpage donné définissant le système à analyser, le reste du contexte se trouve dans
l’environnement du système. Ainsi quelle que soit la situation de la frontière retenue entre le
système et son environnement la somme des deux redonne toujours l’ensemble du contexte.
98
SCHEMA D ’IMPLANTATION
N
DE L ’INSTALLATION
Lotissement Lotissement
W E
S
30 m
45 m
Voie ferrée
120 m
Dépotage
Ateliers
250 m
Parking
90 m
Bâtiment administratif
70 m
30 m
Route 20 m
10 m
Rivière
Le système le plus dangereux dans ce contexte est l’installation de dépotage de propane. Elle
sera donc le système sur lequel va porter l’analyse
INSTALLATION DE DEPOTAGE
soupape
sphère
bras mobile
tuyau souple
opérateur
canalisations fixes
wagon
pompe
Systèmes de Vanne trois voies pour prélèvement
connexion contrôle qualité
99
DECOMPOSITION EN SOUS-SYSTEMES :
Nous utiliserons une association des deux dernières en répondant à deux conditions :
Les sous-systèmes répondent aux cinq critères d’un système
Chacun doit être homogène
Leur nombre doit être le plus limité possible, en tout cas < 10
100
SS6 OPERATEURS
ROUTE
PARKING
LOTISSEMENTS
ATELIERS
SS7 ENVIRONNEMENT
BATIMENT ADMINISTRATIF
VOIE FERREE
RIVIERE
MODELISER L’INSTALLATION
- Dans le contexte de départ on choisit le système sur lequel on va faire porter l ’analyse. Celui-ci
devient le système principal.
En principe on prend le système le plus dangereux à priori. Par exemple dans l ’installation propane on
sélectionne l ’installation de dépotage proprement dite. Tout le reste devient son environnement.
- On considère que l ’on a alors trois sous-systèmes en interaction:
1 -les opérateurs, que l ’on globalise en un sous-système
2 - l ’environnement
3 - le système principal retenu.
- On décompose alors le système principal en X sous-systèmes.
Pour décomposer en sous-systèmes la règle générale est d ’avoir des sous-systèmes homogènes au point de
vue fonctionnel et topographique. Un sous-système répond ainsi aux quatre critères d ’un système (structure,
fonctionnement, finalité, évolution, environnement
Par exemple, la sphère et son instrumentation:
est homogène au point de vue fonctionnel et topographique ( c’est un tout)
a sa propre structure
a son propre environnement
a sa propre finalité dans le système principal
a son propre fonctionnement
a sa propre évolution (ne serait-ce que ses différends états)
101
Système
analysé: Sous-système
devient un
sous-système opérateur
du contexte
CONTEXTE
Sous-système
environnement
EXEMPLE DE L’INSTALLATION
N
PROPANE
Lotissement Lotissement
W E
S
30 m
45 m
Voie ferrée
120 m
Dépotage
Ateliers
Sous-système principal
250 m
choisi
Parking
90 m
Bâtiment administratif
70 m
30 m
Route 20 m
10 m
Rivière
102
L’ENVIRONNEMENT N
Lotissement Lotissement
W E
S
30 m
Voie ferrée
45 m
Ateliers
250 m
Parking
Bâtiment administratif
30 m
Route 20 m
10 m
Rivière
SS1 SS4
Système
SS5 SS2
choisi
Sous-système
SS3 principal
Sous-système
Sous-système opérateur
SS6
environnement
SS7
103
Système analysé: Sous-système
IN S T A L L A T IO N D E D E P O T A G E
opérateurs
s oupa p e
s phère
b r as m o bi l e
tu y a u s o u p le
op é r a t e u r
c a n a l i sa t i o n s f i x e s
w a gon
S y st è m e s d e po m pe V a n n e tr o is v o ie s p o u r p r é lè v e m e n t
c o n ne x i on c on tr ô l e q u a l ité
CONTEXTE Sous-système
environnement
L’EN V IRON NEM EN T N
30 m
45 m
V oie f e rr ée
A teliers
250 m
Park ing
30 m
R oute 20 m
10 m
R iviè re
CONTEXTE Sous-système
environnement
L’EN V IRON NEM EN T N
Lotisse me nt Lotisse me nt
W E
S
30 m
Voie fe rr ée
45 m
A te lie rs
250 m
Park ing
Route 20 m
10 m
Riviè re
104
1ère ETAPE MODULE A : IDENTIFICATION DES SOURCES DE DANGER :
Pour effectuer ce travail, on lit chaque sous-système à travers la grille de typologie des
systèmes sources de danger jointe en annexe du chapitre 1
GRILLE DE A1
TYPOLOGIE Le sous- A2
DES Système x A3
SSx est source
SYSTEMES A4
de danger
SOURCES
DE
DANGER
TYPES DE Phas
SYSTEMES
es EVENEMENTS INITIATEURS EVENEMENTS INITIAUX EVENEMENTS
SOURCES DE
DANGER ( 1 ) de (3) (2) PRINCIPAUX
Application de la
grille 1 vie
EXTERNES INTERNES LIES AU LIES AU
( environnement CONTENANT CONTENU
actif )
A 1 Sphère et EX choc corrosion rupture fuite de propane :
corrosion surpression fissure gaz
ses
flux thermique dysf. soupape surpression liquide
équipements
A 2 Support EX corrosion corrosion rupture déformation
surcharge déformation effondrement ,
renversement
A 3 Propane EX Erreur de débit trop grand sphère trop pleine
remplissage
choc , givrage dysfonct.vanne blocage fuite
Vannes ,
obstacle prélèvement
soupape
105
A 4 Vannes , EN choc manutention déformation fuite
MO en cours de fissuration
soupape
montage ou de
remontage
A 5 Sphère EX énergie thermique diminution de montée en BLEVE
résistance température
mécanique
A 6 Sphère EN pluie structure accès en hauteur
DE gel glissante dangereux
EX maladresse accès hauteur
A 7 Cuvette de EN maladresse dénivellement circulation à pied
DE fatigue dangereuse
rétention
EX
A8 EN possibilité de blessures
DE maladresse aspérités
Equipements
EX
B 2 Sphère EX entrée d’air explosion explosion de la sphère
La colonne phases de vie permet de préciser certains dangers. Par exemple dans le cas de la
sphère, si l’on fait l’analyse dans la phase exploitation normale, il n’y a pas de danger de
manutention. Par contre, dans les phases montage et entretien il apparaît un danger de
manutention avec les organes tels que les vannes et la soupape.
Il est donc possible de faire l’analyse soit phase par phase, soit en cherchant à identifier les
principaux dangers apparaissant dans les différentes phases.
REMARQUE :
Deux phrases mnémotechniques pour s’aider à trouver des réponses dans la recherche
des processus de danger et stimuler son imagination :
- Qu’est-ce qui est et qui pourrait ne pas être ? Par exemple, il y a du courant
électrique et il pourrait ne pas y en avoir.
- Qu’est-ce qui n’est pas et qui pourrait être ? Plus difficile. Par exemple il n’y
a pas de fuite mais il pourrait y en avoir une.
Ce travail se fait ligne par ligne en recherchant les événements qui constituent les processus
de danger. On utilise le tableau A en commençant par la colonne 2 c’est à dire par la
recherche des événements initiaux. Ces derniers peuvent provenir soit du. contenant c’est à
dire de l’enveloppe du système source, soit de son contenu.
On recherche ensuite les événements initiateurs qui peuvent engendrer les événements
initiaux et on les note dans la colonne 3 du tableau A. Ces événements peuvent être d’origine
interne ou externe au système source de danger. Dans ce dernier cas il sont générés par les
champs.
La chaîne événements initiateurs - événements initiaux génère des événements
principaux que l’on note dans la dernière colonne à droite du tableau A.
106
Remarques :
Dans beaucoup de cas on admet que les scénarios d’accidents sont connus notamment grâce
au retour d’expérience. Il est cependant intéressant, voire indispensable de pouvoir générer
des scénarios d’accidents possibles (ou plus généralement des scénarios d’ENS) et notamment
de faire apparaître les principaux. Ceci permet en effet :
- de démontrer leur genèse
- d’identifier leurs multiples variantes
- d’identifier des scénarios insoupçonnés
- d’en faire par la suite l’ossature des arbres logiques montrant
l’enchaînement de tous les événements conduisant à un ENS.
107
La technique développée ci-après permet de faire ce travail.
3ème NIVEAU : Mettre chaque sous système sous forme d’une boîte noire :
En reprenant chaque sous système dans les tableaux A on les représente sous forme de boîtes
noires dont les entrées sont les événements initiateurs d’origine interne ou externe et les
sorties sont les événements principaux.
EVENEMENTS EVENEMENTS
INITIATEURS
INTERNES OU SS1 PRINCIPAUX
EXTERNES
On peut remarquer :
- Que dans les événements d’entrée on retrouve des dysfonctionnements
d’origine technique comme par exemple dysfonctionnement de vanne ou dysfonctionnement
de soupape et des dysfonctionnements opératoires comme par exemple erreur de remplissage
ou maladresse.
- Que dans les événements de sortie on trouve des événements qui peuvent
atteindre différentes cibles comme par exemple BLEVE qui peut atteindre toutes les cibles ou
accès en hauteur dangereux qui peut atteindre les opérateurs.
108
CHOC FUITE PROPANE
CORROSION DEFORMATION SUPPORT
FLUX THERMIQUE EFFONDREMENT SUPPORT
DYSF. SOUPAPE SS1 RENVERSEMENT SPHERE
SURPRESSION INTERNE SPHERE TROP PLEINE
SPHERE ET
SURCHARGE
SES BLEVE
DYSF. VANNE EQUIPEMENTS ACCES EN HAUTEUR DANGEREUX
GIVRAGE CIRCULATION A PIED DANGEREUSE
ERREUR REMPLISSAGE EXPLOSION SPHERE
OBSTACLE FUITE ENFLAMMEE
PLUIE ELECTRICITE STATIQUE
GEL
MALADRESSE
FATIGUE
ENTREE D'AIR
ELECTRICITE STATIQUE
Pour l’instant nous n’avons, dans la génération de processus du tableau A, fait apparaître que
des liaisons directes entre les événements d’entrée et de sortie des boîtes noires
PROCESSUS
SS1 DE DANGER
Il faut maintenant combiner les événements d’entrée entre eux, les événements de sortie entre
eux et identifier les retours en bouclage des événements de sortie et des événements d’entrée.
Les deux premières opérations mettent en évidence des scénarios courts et la dernière des
scénarios qui entraînent une autodestruction du sous système.
109
Scénario court Scénario d’autodestruction
Pour le sous système sphère voici quelques exemples de ces scénarios :
MALADRESSE
FATIGUE
ENTREE D'AIR
ELECTRICITE STATIQUE
1 Pluie
Accès en hauteur dangereux
Gel
Etincelle électrostatique
2 givrage fuite de propane fuite enflammée
dysfonctionnement vanne prélèvement
Pour éviter de se perdre très rapidement dans un fouilli de flèche, il est nécessaire d’écrire les
scénarios au fur et à mesure qu’ils sont construits.
110
5ème NIVEAU : Génération de scénarios longs, validation de ces derniers et
construction d’arbres logiques sur les accidents principaux ainsi identifiés:
Si l’on met toutes les boîtes noires sur une même page, il est possible de relier les sorties de
certaines boîtes qui sont de même nature (repérées en principe par les même mots) que les
entrées d’autres boîtes.
On obtient ainsi des scénarios longs d’enchaînements d’événements ou scénarios de
proximité ou aussi scénarios principaux d’ENS (accidents).
Pour l’installation propane nous avons toutes les boîtes noires suivantes :
FUITE PROPANE
CHOC
DEFORMATION SUPPORT CHOC
CORROSION DEFORMATION CHOC
FLUX THERMIQUE
RENVERSEMENT SPHERE
SURPRESSION SS2 FUITE
CAVITATION
BLOCAGE
SURPRESSION INTERNE SURALIMENTATION
SPHERE TROP PLEINE ELECTRIQUE
FOUDRE
SURCHARGE
DYSF. VANNE
BLEVE
TUYAUTERIES
RUPTURE
SURPRESSION
SS3 SURDEBIT
PLUIE
EXPLOSION SPHERE
REMPLISSAGE FOUETTEMENT
GEL FOUDRE
FLUX THERMIQUE ECLATEMENT
MALADRESSE FUITE ENFLAMMEE
FATIGUE
ENTREE D'AIR
ELECTRICITE STATIQUE
ELECTRICITE STATIQUE
FUITE
CHOC
DEFORMATION
CHOC ELECTRICITE STATIQUE
SS6
MOUVEMENT WAGON FUITE
EFFONDREMENT
CHASSIS
SS5 CHOC
INCONSCIENCE GESTE MALADROIT
111
Ce qui permet de générer quelques exemples de scénarios suivants :(en ne tenant pas compte
de l’environnement)
FUITE PROPANE
CHOC
DEFORMATION SUPPORT CHOC
CORROSION DEFORMATION CHOC
FLUX THERMIQUE
RENVERSEMENT SPHERE
SURPRESSION SS2 FUITE
CAVITATION
BLOCAGE
SURPRESSION INTERNE SURALIMENTATION
SPHERE TROP PLEINE ELECTRIQUE
SURCHARGE
DYSF. VANNE
BLEVE
FOUDRE
TUYAUTERIES
RUPTURE
SURPRESSION
SS3 SURDEBIT
GIVRAGE
ACCES EN HAUTEUR CAVITATION
FUITE FUITE
SPHERE ET DANGEREUX FIXES CORROSION
ERREUR REMPLISSAGE ENFLAMMEE
D'EQUILIBRAGE
OBSTACLE SES CIRCULATION A PIED
DANGEREUSE
CORROSION
ET DE VIBRATIONS POMPE RUPTURE
FUITE
CHOC
DEFORMATION
CHOC ELECTRICITE STATIQUE
SS6
MOUVEMENT WAGON FUITE
EFFONDREMENT
CHASSIS
SS5 CHOC
INCONSCIENCE GESTE MALADROIT
S1 étincelle électrostatique
Mauvaise formation action non mauvais branchement fuite propane
opérateur conforme bras articulé
112
S2
Fatigue geste maladroit maladresse accès en hauteur contexte
sphère dangereux dangereux
CHUTE DE HAUTEUR
DE L’OPERATEUR
A ces scénarios viennent s’ajouter à l’entrée choc sur la sphère les scénarios générateurs de
chocs et provenant de l’environnement :
FUITE PROPANE
CHOC
DEFORMATION SUPPORT CHOC
CORROSION DEFORMATION CHOC
FLUX THERMIQUE
RENVERSEMENT SPHERE
SURPRESSION SS2 FUITE
CAVITATION
BLOCAGE
SURPRESSION INTERNE SURALIMENTATION
SPHERE TROP PLEINE ELECTRIQUE
FOUDRE
SURCHARGE
DYSF. VANNE
BLEVE
TUYAUTERIES
RUPTURE
SURPRESSION
SS3 SURDEBIT
PLUIE
EXPLOSION SPHERE
REMPLISSAGE FOUETTEMENT
GEL FOUDRE
FLUX THERMIQUE ECLATEMENT
MALADRESSE FUITE ENFLAMMEE
FATIGUE
ENTREE D'AIR
ELECTRICITE STATIQUE
ELECTRICITE STATIQUE
FUITE
CHOC
DEFORMATION
CHOC ELECTRICITE STATIQUE
SS6
MOUVEMENT WAGON FUITE
EFFONDREMENT
CHASSIS
SS5 CHOC
INCONSCIENCE GESTE MALADROIT
A partir des scénarios longs et des scénarios courts on peut construire, en les concaténant
( rassemblant) sur un même événement, un arbre logique qui est la première représentation
des événements s’enchaînant pour générer un ENS.
Par exemple, pour l’installation propane, on peut rassembler quelques scénarios conduisant au
BLEVE de la sphère :
On retient :
Le scénario S1 page 113
Le scénario court 2 page 110
Les scénarios générés par l’environnement ( voir schéma ci-dessus)
Déraillement
Collision sur route explosion Choc sphère
Accident péniche
Des scénarios courts générés par le bras mobile (voir la boîte noire bras mobile dans le
schéma ci-dessus)
113
Chocs
Corrosion Déformation du bras
Vibration
ETINCELLE BLEVE
CHOCS CHOC
WAGON
CORROSION
VIBRATIONS DEFORMATION
FUITE BLEVE
NON ENFLAMMEE SPHERE
DEFAUT INTERNE
DISPOSITIF DE ETANCHEITE SPHERE
BRANCHEMENT
déraillement ETINCELLE
EXPLOSION CHOC
collision sur route
EXTERNE SPHERE
accident péniche
FUITE
SPHERE
OBSTACLE DYSFONCTIONNEMENT
GIVRAGE
VANNE PRELEVEMENT
REMARQUES :
- l’événement initiateur considéré peut conduire à plusieurs, voire à une
multitude de processus. On est donc placé là devant l’incertitude et la difficulté de
prévisibilité des risques. Nous pouvons distinguer l’incertitude paramétrique liée à une
imprécision des paramètres des processus et l’incertitude systémique liées à l’identification
des processus possibles et à l’ambiguité des enchaînements et des combinaisons possibles de
ces processus. Les outils présentés nous aident à résoudre partiellement ces problèmes.
- Le nombre de scénarios construits avec les boîtes noires n’est pas infini mais
il peut être très grand. Pour éviter une explosion combinatoire et guider le travail on peut
choisir les événements majeurs qui apparaissent à la sortie des boîtes noires en tant
qu’événements principaux, et rechercher quels sont les scénarios qui aboutissent à cet
événement. On raisonne alors par déduction. C’est le cas par exemple du BLEVE mais aussi
de BLESSURE DE L’OPERATEUR..
- La liaison entre les sorties et les entrées des boîtes noires est en théorie une
liaison directe (on relie les mêmes mots correspondant aux mêmes types de processus, par
exemple ‘’choc’’ généré par le wagon de différentes manière et ‘’choc ‘’ à l’entrée de la
sphère correspondant à différents types de chocs). Cette vision idéale est cependant rarement
114
opérationnelle. Il faut donc se servir ici de son imagination, de son intuition et de son
expérience pour relier des entrées et sortie qui n’apparaissent pas à priori comme directement
connectables. C’est le cas par exemple du scénario S1. Le mauvais branchement du bras
articulé est une des actions non conformes que peut générer l’opérateur. Une étincelle
électrostatique et une fuite de propane génèrent une fuite enflammée. C’est un nouveau
processus qu’il faut prendre en compte. Le blève du wagon génère une onde de choc, donc un
choc..... Il faut donc interpréter et vérifier bien sûr que les enchaînements sont plausibles. Ici
aussi la technique des boîtes noires est un outil qui nous aide à mettre en relation des
processus et à en faire apparaître d’autres. Nous sommes toujours dans une vision systémique.
115
FLUX
S1Mauvaise
opérateur
formation
MAUVAIS BRANCHEMENT FUITE THERMIQUE
DU BRAS SUR WAGON ENFLAMMEE SUR WAGON
FUITE BLEVE
NON ENFLAMMEE SPHERE
DEFAUT INTERNE
ETANCHEITE
3 DISPOSITIF DE
BRANCHEMENT
SPHERE
déraillement ETINCELLE
CHOC
4 collision sur route
accident péniche
EXPLOSION
EXTERNE SPHERE
FUITE
SPHERE
OBSTACLE
DYSFONCTIONNEMENT
5 GIVRAGE
VANNE PRELEVEMENT
Si l’on reprend l’arbre logique BLEVE, on peut faire les constats suivants :
- Tous les scénarios ont la même gravité puisque c’est le BLEVE final. Ceci
n’est pas valable pour tous les cas et dépend des événements finaux choisis.
Dans certains cas la gravité est fonction de scénarios.
- Tous les scénarios atteignent les quatre cibles possibles.
- Pour évaluer leurs caractéristiques le calcul est possible : calcul des débits
de fuite en phase gaseuse ou liquide ou en double phase, calcul de diffusion
du propane gazeux dans l’air et des caractéristiques des nappes formées,
calcul des caractéristiques d’explosions et de leurs effets, calcul des
caractéristiques des BLEVES et de leurs effets. Il existe des logiciels
permettant de conduire tous ces calculs.
- Les scénarios se distinguent les uns des autres par leur probabilité
différente. Par exemple le scénario 1 est bien moins probable que le
scénario 3 ou le scénario 5. A ce niveau de l’analyse on ne peut pas
cependant calculer ces probabilités. D’où l’intérêt de pouvoir disposer
d’une grille permettant de hiérarchiser les scénarios, ce que nous allons voir
dans l’étape suivante.
- On peut aussi évaluer le coût des accidents.
116
Jusqu’ici nous n’avons pas situé le travail d’analyse par rapport à des objectifs. La mise en
évidence de scénarios de risques et leur évaluation permet de mieux définir ces objectifs.
Dans un premier temps, il est nécessaire de construire un outil qui permettra de concrétiser
ces objectifs. Celui choisi est la grille gravité x probabilité. On peut en construire une par
cible.
Prenons le cas d’une grille pour les opérateurs :
La première chose à faire est de négocier les niveaux des deux axes de la grille. En principe
on construit des axes à 4, 6 ou 8 niveaux (toujours en nombre pair pour éviter la tendance à se
situer dans un niveau médian).
La deuxième chose à faire est de situer dans la grille la frontière entre ce qui est considéré
comme acceptable et ce qui est considéré comme inacceptable. Ceci constitue un deuxième
niveau de négociation.
P
P
P1 P1
P2 INACCEPTABLE
P2
P3 P3
P4
P4
ACCEPTABLE
G1 G2 G3 G4
G1 G2 G3 G4 G G
Pour l’installation de propane la grille ci-après est une grille possible pour situer les risques
pour les opérateurs. Admettons bien sûr qu’elle ait été négociée par les acteurs concernés et
notamment avec les opérateurs.
8ème NIVEAU : Situation des scénarios dans les grilles GxP et hiérarchisation de
ces derniers:
Il est alors possible d’y situer le scénario S2 page 113 qui est au niveau 2 en probabilité et au
niveau 4 en gravité.
117
G = GRAVITE OU EFFET SUR UNE CIBLE , PAR EXEMPLE UN OU PLUSIEURS OPERATEURS
GRILLE G X P
NIVEAU
TRES IMPORTANT
4
MORT D'HOMME
S2
IMPORTANT
EFFETS
IRREVERSIBLES
INACCEPTABLE 3
ACCIDENT AVEC
IPP
PEU IMPORTANT
EFFETS
REVERSIBLES
ACCIDENT AVEC 2
AT SANS IPP
MINEUR
BLESSURES ACCEPTABLE
LEGERES
ACCIDENT SANS 1
AT
TRES PEU
IMPROBABLE PROBABLE
IMPROBABLE PROBABLE P = PROBABILITE
0 FOIS PEUT-ETRE PLUS DE L'EFFET
RISQUE
UNE FOIS UNE FOIS D' UNE FOIS
dansla durée devie
de l'installation ou de l'expérience
NUISANCE
NUISANCE TRES NUISANCE NUISANCE
EXCEPTIONNELLE
TEMPORAIRE TEMPORAIRE PERMANENTE
<1 1 2 3 4 NIVEAU
De la même manière on peut construire une grille GxP pour les autres cibles et situer les
scénarios du BLEVE dans cette dernière .
118
P 1 2 3 4 5 6
BLESSURES BLESSURES DESTRUCTION DE
MORT DE PERSONNE
REVERSIBLES IRREVERSIBLES PLUSIEURS CIBLES
6 PROBABILITE
INCONNUE
FREQUENT
5 > 1/an
I
POSSIBLE
4 10-2<P<1:an
3 5
3
RARE
10-4<P<10-2/an
A 2
extrêmement
2
RARE 1
10-6<P<10-4/an
1 IMPROBABLE 4
P<10-6/an
CONSEQUENCES CONSEQUENCES
NULLES MINEURES. Pas de
CONSEQUENCES
SIGNIFICATIVES
CONSEQUENCES
CRITIQUES
CATASTROPHIQUE CATASTROPHIQUE
NIVEAU 1 NIVEAU 2
G
blessures de personne
REMARQUE : on peut aussi construire des grilles concernant le coût des accidents en
prenant en compte par exemple le coût de la perte de production ou de la perte de l’outil de
travail en fonction du temps ce qui permet de hiérarchiser les scénarios en fonction de cette
perte.
Ces barrières vont permettre, comme nous l’avons vu au chapitre 1, de neutraliser les
scénarios identifiés.
119
BARRIERES DE BARRIERES DE
NEUTRALISATION NEUTRALISATION
DES EVENEMENTS DES EVENEMENTS
INITIATEURS Champs de RENFORÇATEURS
danger
BARRIERES DE
NEUTRALISATION
Système Système
DES EVENEMENTS
source INDUITS cible
Le schéma montre bien les différentes barrières nécessaires pour neutraliser l’enchaînement
des événements et donc des scénarios.
L’arbre logique montre, lui, qu’en principe il suffit de neutraliser les événements primaires
(ceux qui apparaissent les premiers) pour que le scénario correspondant n’ait pas lieu. Par
exemple sur l’arbre logique BLEVE le scénario 1 peut être neutralisé en s’assurant d’une
bonne formation des opérateurs. Pour renforcer la prévention on recherche aussi les barrières
possibles tout le long du scénario aussi bien sur les événements que sur leurs enchaînements.
Par exemple l’élimination des étincelles d’origine électrostatique par une bonne mise à la terre
et le renforcement des piquages des tuyauterie, partie fragile, pour éviter leur arrachement par
choc.
TYPES DE BARRIERES :
On distinguera deux types de barrières :
LES BARRIERES TECHNOLOGIQUES (BT) :
Elément ou ensemble technologique faisant partie intégrante de l’installation, qui s’oppose
automatiquement à l’apparition d’un événement préjudiciable à la sécurité et qui ne nécessite
pas d'intervention humaine.
Elle peut être statique ( exemples : écran fixe, capot de protection, enceinte de confinement)
ou dynamique (exemples : soupape de sécurité à ouverture automatique, éléments de contrôle
commande.
Action nécessitant une intervention humaine, reposant sur une consigne précise, activée ou
non par un élément ou un ensemble technologique. (exemples : procédure, mode opératoire,
application de règles, vanne à ouverture manuelle, protections individuelle)
Les BU sont souvent considérées comme étant plus faibles que les BT.
120
Elles sont en fait très sensibles à la formation, et notamment à la formation
sécurité, des opérateurs.
TABLEAU B
121
1 Formation du Procédure Travail en plein Travail à confier
personnel pour le d’habilitation à air à des opérateurs
branchement et l’opération de confirmés
le débranchement branchement Risque de BU
du bras BU givrage
BU
Risque de stress
S2 Surveillance Formation Travail en plein Agents en bonne
de la fatigue minimale à air et par toutes forme physique
BU l’accès en conditions météo BU
hauteur
BU
122
3-1 Consignations Procédures 3-2 3-3 Contrôles 3-4
Consignes Réglementati et Télésurveillan
on vérifications ce
applicable techniques
1 Procédure de Procédure de
Consignes de consignation branchement Néant Contrôles Explosimètre
sécurité au en cas : et de périodiques
poste de d’incident débrancheme de l’état du BT
branchement de travaux nt dispositif
BU BU BU BU
S2 Procédures de
Consignes consignation Travail en Contrôles
d’accès en phase hauteur périodiques
BU incidentelle BU de
BU l’état d’accès
BU
123
- L’identification des facteurs d’ambiance ne coduit pas forcément à une
définition de barrières mais il peut la faciliter. Il est une introduction à l’approche
ergonomique.
- Les consignations sont des procédures qui consistent à mettre en sécurité une
installation ou une partie d’installation de manière à ce que même si quelqu’un veut la
remettre en fonctionnement, il ne puisse pas le faire. Elles font l’objet de verrouillages avec
clef unique possédée par le consignateur seul.
- L’implantation consiste à définir quelle est la meilleure
implantation possible compte tenu des risques identifiés et de l’environnement.
- L’influence sur l’environnement permet de définir quelle est l’influence du
scénario sur l’environnement passif et de rechercher les barrières adéquates.
- Les deux dernières colonnes permettent de définir respectivement :
Pour FN, si le scénario se produit en fonctionnement normal auquel cas
c’est une nuisance et il entrera dans une étude d’impact..
Pour AC, si le scénario est accidentel auquel cas il entrera dans une
étude de danger.
Une fois les barrières définies, il faut s’assurer qu’elles ne présentent ou ne génèrent pas de
risques, et il faut les qualifier dans le temps c’est à dire s’assurer de leur pérennité.
Pour cela on constate que si l’on introduit chaque barrière dans le tableau B (baptisé alors
tableau C), un certain nombre de rubriques de ce tableau permettent de répondre aux deux
contraintes définies ci-dessus.
Illustrons ceci avec l’installation propane.
TABLEAU C
BARRIERES Scénar Typ Eléments de Contrôles et
DE: io e conception de ces vérifications Maintenance
1-1 Conception barrières ( grille 1 ) techniques
124
Clapets
d’étanchéité du 1 BT A1 Correctement Vérification Préventive (
branchement du calculés au dP périodique de bon corrosion)
bras mobile fonctionnement
Renforcement
au choc des 1 BT A2 Vérification
piquages des Dimensionnement périodique d’état
wagons correct
Echelle et
platelage 2 BT Vérification
antidérapants périodique d’état
Le tableau montre que la colonne conception, combinée à la grille 1 permet de vérifier que les
barrières n’introduisent pas de nouveau risques et les autres colonnes permettent de les
qualifier dans le temps.
11ème NIVEAU : nouvelle situation des scénarios dans les grilles GxP :
Il est possible de vérifier comment les barrières font évoluer les scénarios dans leur
position dans les grilles G x P. Commençons par le scénario S2 :
125
G = GRAVITE OU EFFET SUR UNE CIBLE , PAR EXEMPLE UN OU PLUSIEURS OPERATEURS
GRILLE G X P
NIVEAU
TRES IMPORTANT
4
MORT D'HOMME
IMPORTANT
EFFETS
IRREVERSIBLES
INACCEPTABLE 3
ACCIDENT AVEC
IPP
PEU IMPORTANT
EFFETS
REVERSIBLES
ACCIDENT AVEC 2
AT SANS IPP
MINEUR
BLESSURES ACCEPTABLE
LEGERES
ACCIDENT SANS
S2 1
AT
TRES PEU
IMPROBABLE PROBABLE
IMPROBABLE PROBABLE P = PROBABILITE
RISQUE
0 FOIS PEUT-ETRE PLUS DE L'EFFET
UNE FOIS UNE FOIS D' UNE FOIS
dansla durée devie
de l'installation ou de l'expérience
NUISANCE
NUISANCE TRES NUISANCE NUISANCE
EXCEPTIONNELLE
TEMPORAIRE TEMPORAIRE PERMANENTE
<1 1 2 3 4 NIVEAU
On peut admettre, compte tenu des barrières envisagées, que gravité et probabilité seront
diminués et que cet ENS sera peu probable et avec des conséquences mineures. Cette décision
sera prise par le groupe de travail après discussion d’évaluation.
126
P 1 2 3 4 5 6
BLESSURES BLESSURES DESTRUCTION DE
IRREVERSIBLES MORT DE PERSONNE
REVERSIBLES PLUSIEURS CIBLES
6 PROBABILITE
INCONNUE
FREQUENT
5 > 1/an I
POSSIBLE
4 10-2<P<1:an
RARE
3 10-4<P<10-2/an A
extrêmement
RARE
2 10-6<P<10-4/an
1 IMPROBABLE 1
P<10-6/an
CONSEQUENCES CONSEQUENCES
NULLES MINEURES. Pas de
CONSEQUENCES
SIGNIFICATIVES
CONSEQUENCES
CRITIQUES
CATASTROPHIQUE CATASTROPHIQUE
NIVEAU 1 NIVEAU 2
G
blessures de personne
Le scénario 1, après mise en place des barrières, garde le même niveau de gravité car, s’il
arrive aucune barrière ne peut en diminuer les effets mais sa probabilité est fortement
diminuée et il devient improbable.
Il s’agit alors d’un RISQUE RESIDUEL.
127
Le MODULE A est terminé.
C’est en fait la partie la plus originale de MOSAR.
Nous avons fait une analyse principale de sécurité de l’installation ou une analyse des
risques principaux de l’installation.
Dans la plupart des cas cette analyse est suffisante. Mais il peut être nécessaire d’aller plus
loin soit parce qu’on le décide pour parachever l’analyse et aller jusqu’à la mise en place
d’une culture de sécurité, soit parce que une réglementation l’impose (Installations Classées
par exemple). On entrera alors dans le module B de la méthode.
TABLEAU B TABLEAU C
INSTALLATION
TABLEAU A
Dangers
et Arbres
processus logiques
A1
A2
B3 Qualification
D2 des barrières
C2
scénarios
GRILLE 1
BU
BT
barrières
On voit donc bien ici que toute analyse conduisant à un découpage incontournable mais
réducteur, les principes de la systémique nous enjoignant de remettre en relation ce qui a été
découpé, ont été appliqués au maximum des possibilités.
128
MODULE B
1ère Etape module B : IDENTIFIER LES RISQUES DE
FONCTIONNEMENT :
FLUX
Mauvaise formation MAUVAIS BRANCHEMENT FUITE
opérateur THERMIQUE
DU BRAS SUR WAGON ENFLAMMEE SUR WAGON
ETINCELLE BLEVE
CHOCS CHOC
WAGON
CORROSION
VIBRATIONS DEFORMATION
DYSFONCTIONNEMENT BLEVE
FUITE
NON ENFLAMMEE SPHERE
DEFAUT INTERNE
ETANCHEITE SPHERE
DISPOSITIF DE
BRANCHEMENT
déraillement ETINCELLE
EXPLOSION CHOC
collision sur route
EXTERNE SPHERE
accident péniche
FUITE
SPHERE
OBSTACLE
DYSFONCTIONNEMENT
GIVRAGE
VANNE PRELEVEMENT
premier temps, dans le module A, nous n’avons pas cherché à détailler et que nous avons
traité de manière globale.
A titre d’exemple, retenons le dysfonctionnement opératoire :
mauvaise formation mauvais branchement du bras
et le dysfonctionnement technique :
défaut interne du dispositif de branchement.
Nous allons chercher à préciser les événements initiateurs de ces événements.
Pour ce qui concerne les dysfonctionnements opératoires, le travail se fera par une
ANALYSE D’ACTIVITE.
Pour ce qui concerne les dysfonctionnements techniques, le travail se fera en
utilisant des outils tels que l’AMDEC ou HAZOP suivant les cas.
12ème NIVEAU : Identifier les dysfonctionnements opératoires détaillés :
129
Cette partie de l’analyse consiste à prendre en compte aussi complètement que
possible le facteur humain.
Le principe général de l’ANALYSE D’ACTIVITE consiste à comparer
l’activité prescrite (dans les modes opératoires) et l’activité réelle et donc à observer
l’opérateur sans le perturber. L’activité réelle de l’opérateur, qui possède des savoirs faire et
sa propre image mentale, est différente de celle prévue par les concepteurs qui ont leur image
mentale de cette activité, surtout s’ils n’ont pas associé les opérateurs dans leur rédaction des
procédures.
De nombreuses méthodes (*) et sociétés spécialisées traitent de l’analyse d’activité.
Il est à noter que sont mis en évidence des dysfonctionnements de nature opératoire mais
aussi de nature technique.
Ces dysfonctionnements peuvent être représentés sous la forme d’un premier arbre de
défaillances de fonctionnement.
130
MAUVAIS
VERROUILLAGE
DETERIORATION
1
BLOCAGE DU BRAS DU CLAPET
AU COURS DU
DEPLACEMENT
2
DEFAUT
GRIPPAGE DE JONCTION
FUITE SUR
BLOCAGE DU BRAS DISPOSITIF
AU COURS D’UNE DE
DEFAUT JOINT
OPERATION BRANCHEMENT
DE ROTULE
PRECEDENTE DU BRAS MOBILE
MAUVAIS POSITIONNEMENT
DU BRAS
MAUVAISE FORMATION
PAS DE
VERIFICATION
STRESS
Cette étape se fait en réalisant des AMDEC ou des HAZOP, suivant le cas, sur les éléments
techniques des sous systèmes. Par exemple on peut faire une AMDEC sur le clapet anti retour
du dispositif de connexion du bras mobile sur le wagon. Celui-ci se présente schématiquement
comme suit :
Pi = f ( température externe)
S1
1
Patm S2 F1
3
131
Une petite analyse fonctionnelle donne le schéma suivant :
Pi S1 + F > Patm X S2
Ressort
Contact Pas de
exerce sa
Clapet étanche du sortie
force sur
guidé clapet de
le clapet
liquide
Ressort de rappel bien
taré
Désigna fonction repère Mode de Cause de Effet de défaillance Détection Dispositif Probabilit Niveau Remar
tion de défaillance défaillance Effet local Effet de la de de de Ques
l’équip final défaillance remplacemdéfaillance criticité
ement ent
Clapet Assurer Non Mauvais Fuite de Formation Bruit Vanne Possible MAXI Maintenan
d’étanch l’étan étanchéité fonctionne propane d’un nuag Brouillard d’isolem ce
éité cheité du 2 ment de propan Odeur ent préventive
branchem et d’air Choix du
nt du bras métal
mobile (autolubri
iant)
Ressort de Appliquer Force Mauvais Non Fuite Bruit Vanne Possible MAXI Choix du
rappel le clapet insuffi tarage application Brouillard d’isolem métal
sur sa 1 sante ou Rupture du clapet Odeur Ent
portée nulle sur sa
portée
Guidage Guider le Coince Usure Non Fuite Bruit Vanne Possible MAXI Maintenan
du clapet déplace 2 Ment Grippage application Brouillard d’isolem ce
ment du Rupture Défaut du du clapet Odeur Ent préventive
clapet métal sur sa
portée
Contact Assurer Mauvais Défor Non Fuite Bruit Vanne Possible MAXI Vérifica
d’étan l’étan contact Mation application Brouillard d’isole tion de la
Chéité de chéité du 3 Présence Dépôt de du clapet Odeur Ment portée
la portée clapet d’obstacle matière sur sa avant
du clapet Objet portée branche
ment
REMARQUES :
Il se couple bien avec une analyse de défaillances qui rejoint la qualité et la maintenance.
132
DEFORMATION
DEPOT DE
MAUVAIS
MATIERE
CONTACT
PRESENCE SUR PORTEE
D’OBSTACLES
OBJET
1
USURE
COINCEMENT
DEFAUT DE
GUIDAGE
GRIPPAGE DU CLAPET FUITE PAR
DETERIORATION
RUPTURE
DEFAUT DE METAL DU CLAPET
COINCEMENT
DEFAUT DU
RESSORT
DE RAPPEL
RUPTURE
–
2ème Etape du module B : EVALUER LES RISQUES EN CONSTRUISANT
DES ARBRES DE DEFAILLANCE ET EN LES QUANTIFIANT :
A ce niveau de l’analyse, nous avons toute l’information pour construire des arbres de
défaillance sur les ENS principaux identifiés dans le module A.
En effet :
Les arbres logiques du module A sont les squelettes de ces arbres.
Les ADD construits sur les dysfonctionnements techniques et opératoires développent
les événements primaires des arbres logiques.
En construisant l’ADD on combine verticalement les événements qui ne l’étaient que
linéairement et on fait apparaître, dans les combinaisons, des événements nouveaux qui
n’étaient pas encore apparus. Si nous illustrons ceci à partir de l’arbre de défaillance BLEVE
de la sphère représenté de manière non complète ci-après, apparaissent dans la construction
logique de l’arbre à partir de l’arbre logique de la page114, par exemple, les événements
entraînant la rupture de l’enveloppe et ceux concernant l’intervention. On peut alors constater
qu’un flux thermique est un mode commun de défaillance, ce qui est assez évident, à la
rupture de l’enveloppe et au dépassement des conditions limites de surchauffe du propane.
133
6 FLUX
THERMIQUE
P>PRESISTANCE
SPHERE
TROP
PLEINE DILATATION
PROPANE
LIQUIDE
SOUPAPE
PAS DE BLOQUEE RUPTURE
VIDANGE ENVELOPPE
POSSIBLE PAS DE
DEPRESSURISATION
FAIBLE DEBIT
SOUPAPE
INCENDIE SUR
5 CHOC ELEMENT PROCHE
FEU DANS
DYSF L ’ENVIRONNEMENT 6
FUITE SUR
4 VANNE BLEVE
SPHERE
PRELE SPHERE
VEMENT FLUX
FUITE THERMIQUE
ENFLAMMEE
SOURCE
3
d ’ALLUMAGE
RAYONNEMENT
TROP INTENSE t°>t° ls
INTERVENTION
NON EFFICACE
OU IMPOSSIBLE
MOYENS
INSUFFISANTS
RUPTURE
D ’ENVELOPPE
FUITE SUR
DISPOSITIF
2
DE
BRANCHEMENT
5
DU BRAS MOBILE
FUITE BLEVE
ENFLAMMEE WAGON
CHOC
SUR
SOURCE t°>t°ls
3 SPHERE
D ’ALLUMAGE
AUTRE
ORIGINE
134
DISPOSITIF
DE MISE
A LA TERRE
NON BRANCHE 3
ETINCELLE
ELECTROSTATIQUE
SOURCE
D ’ALLUMAGE
DISPOSITIF
DE MISE
A LA TERRE
DEFECTUEUX
AUTRE
La technique des ADD permet d’utiliser tous les avantages liés à leurs propriétés :
Visualisation de l’enchaînement combinatoire de tous les événements
Conduisant aux ENS.
Possibilité de neutraliser les ENS en inhibant les événements primaires.
Identification des modes communs.
Possibilité de réduire l’arbre (le simplifier) si l’on peut écrire son équation
en algèbre de BOOL.
Détermination des coupes de l’arbre ou des différents groupes de nombre
d’événements primaires se combinant pour générer l’ENS (ordre 1 : il suffit d’un événement
primaire pour générer l’ENS ; ordre 2 : il suffit de deux événements primaires pour générer
l’ENS......)
Quantification de l’arbre, c’est à dire calcul de la probabilité de l’ENS en
appliquant l’équation de l’arbre en algèbre de BOOL. Pour cela il est nécessaire de connaître
la probabilité des événements primaires. Si l’on examine les événements primaires de l’ADD
BLEVE, on remarque toute la difficulté de trouver ces dernières. Pour cette raison, il est rare,
en milieu industriel, de pouvoir calculer la probabilité des ENS.
Nous pouvons tourner cette difficulté en mettant en œuvre une technique exposée ci-après qui
va permettre de faire une allocation d’un nombre de barrières.
135
A ce niveau de l'analyse il est possible d'utiliser les propriétés des arbres de
défaillances pour allouer une répartition d'un nombre de barrières de prévention sur les ENS.
Il sera alors nécessaire de pratiquer une deuxième négociation pour fixer le nombre de
barrières en fonction de la Gravité des ENS.
Comme il est rare de pouvoir placer directement les barrières sur les ENS, on les répartit en
remontant l’arbre à l’envers.
Pour ce faire on construit un grille négociée entre les acteurs, qui fait correspondre un nombre de
barrières à chaque niveau de gravité défini dans la 4ème Etape du module A (page 116).
Prenons le cas de la grille G x P pour les cibles écosystèmes et populations de l’installation de
propane. On peut construire le tableau de correspondance suivant :
Technologiques D’Utilisation
4 2
6 ou
3 3
3 2
5 ou
3 3
3 1
4 ou
2 2
2 1
3 ou
1 2
1 1
2 ou
0 2
1 0
1 ou
0 1
A chaque niveau, le choix entre les deux possibilités n’est pas innocent .
L’un privilégie les BT et considère donc qu’on ne peut pas trop faire confiance aux opérateurs.
L’autre met une égale confiance dans la technique et dans les opérateurs, ce qui sous entend que
ces derniers sont bien formés notamment à la connaissance et à la maîtrise des risques.
136
A partir de l’allocation de barrières choisie sur l’ENS, on utilise la logique de l’arbre pour
remonter à une allocation sur les événements primaires de ce dernier .
2BU A
2BT
2BU
ENS
2BT C
2BT
2BT D
2ème configuration
2BT A
2BT
2BT A 2BU
ENS
2BU C 2BT
2BU
2BU ENS
2BU C B
2BU
D B
2BU 1ère configuration
2BU D
1ère configuration
Il y a donc plusieurs répartitions possible. Le schéma précédent n’en montre que deux.
A partir des différents modes de répartition des barrières, on construit un tableau ou l’on
recense toutes les barrières qu’il est possible de mettre sur les événements primaires. Il est
évidemment fait appel aux barrières identifiées dans le module A, complétées avec celles
trouvées dans le module B.
137
On peut s’arrêter là et vérifier simplement que les barrières permettent de neutraliser
tous les événements sinon on fait apparaître de risques résiduels.
On peut aussi évaluer (ou on calcule si cela est possible) le coût des barrières.
On évalue l’avantage en matière de sécurité des configurations en nombre de barrières et
leur avantage en matière de coût. Il reste à trancher entre les deux lorsque les résultats sont
contradictoires.
1 ère CONFIGURATION
DISPOSITIF
DE MISE
A LA TERRE
NON BRANCHE 3
ETINCELLE
ELECTROSTATIQUE
1 BU
1 BU
SOURCE
D ’ALLUMAGE
DISPOSITIF
DE MISE 1 BU
A LA TERRE
DEFECTUEUX
AUTRE
1 BU
1 BU
1 ère CONFIGURATION
138
NOUVELLE ALLOCATION LIEE AU FAIT QUE
RUPTURE LE BLEVE DU WAGON EST UN ENS
D ’ENVELOPPE
1 BT
1 BT + 1 BU
FUITE SUR
DISPOSITIF
2
DE
3 BT + 3 BU
BRANCHEMENT
5
DU BRAS MOBILE
FUITE BLEVE
ENFLAMMEE WAGON
1 BT
1 BT + 1 BU
CHOC
SUR
SOURCE t°>t°ls
3 SPHERE
D ’ALLUMAGE
1 BT + 1BU AUTRE
1 BU ORIGINE
1 BT
1ère CONFIGURATION
1 BT MAUVAIS
VERROUILLAGE
1 BT
DETERIORATION
1
BLOCAGE DU BRAS DU CLAPET
1 BT AU COURS DU
DEPLACEMENT
2
DEFAUT
DE JONCTION
GRIPPAGE
1 BT
FUITE SUR
BLOCAGE DU BRAS DISPOSITIF
1 BT AU COURS D’UNE DE
1 BT DEFAUT JOINT
OPERATION BRANCHEMENT
DE ROTULE
PRECEDENTE DU BRAS MOBILE
MAUVAIS POSITIONNEMENT
DU BRAS
1 BT MAUVAISE FORMATION
PAS DE
VERIFICATION
1 BT STRESS
1 ère CONFIGURATION
139
1 BT DEFORMATION
DEPOT DE
1 BT MAUVAIS
MATIERE
CONTACT
PRESENCE SUR PORTEE
D’OBSTACLES
1 BT OBJET
1
1 BT USURE
COINCEMENT
DEFAUT DE 1 BT
GUIDAGE
1 BT GRIPPAGE DU CLAPET
DETERIORATION
RUPTURE DU CLAPET
DEFAUT DE METAL
1 BT
COINCEMENT
DEFAUT DU
1 BT RESSORT
DE RAPPEL
RUPTURE
1 BT
1 BT RESSORT
DE RAPPEL
SANS ACTION
RESSORT MAL TARE
1 BT 1 ère CONFIGURATION
COMMENTAIRES :
Sur l’événement BLEVE WAGON il est nécessaire de faire une nouvelle allocation de
barrières puisqu’il s’agit d’un ENS majeur.
A partir de FUITE SUR LE DISPOSITIF DE BRANCHEMENT DU BRAS
MOBILE, événement pour lequel il est alloué une barrière, on alloue au moins une barrière à
tous les événements primaires.
140
1 BT + 1 BU 6 FLUX
THERMIQUE
P>PRESISTANCE
SPHERE 1 BT + 1 BU
TROP 1 BT + 1 BU
1 BU PLEINE DILATATION
PROPANE
LIQUIDE
2 BU +1 BT
SOUPAPE
1 BU
PAS DE BLOQUEE RUPTURE
1 BU
VIDANGE ENVELOPPE
1 BT
POSSIBLE PAS DE
DEPRESSURISATION
FAIBLE DEBIT
1 BU
SOUPAPE
1 BT
INCENDIE SUR
2 BT ELEMENT PROCHE
5 CHOC
1 BT 2 BT
FEU DANS 3 BT + 3BU
DYSF L ’ENVIRONNEMENT 6
FUITE SUR 2 BT
4 VANNE BLEVE
SPHERE
PRELE 2 BT
SPHERE
VEMENT FLUX
1 BT
FUITE THERMIQUE
ENFLAMMEE
SOURCE
3
d ’ALLUMAGE
1 BT RAYONNEMENT
1 BU TROP INTENSE 1 BU t°>t° ls
INTERVENTION 2 BT + 1 BU
NON EFFICACE
OU IMPOSSIBLE
MOYENS
1 BU
INSUFFISANTS
2 ème CONFIGURATION
141
DISPOSITIF
DE MISE
A LA TERRE
NON BRANCHE 3
ETINCELLE
1 BT ELECTROSTATIQUE
1 BT SOURCE
D ’ALLUMAGE
DISPOSITIF
DE MISE 1 BT
A LA TERRE
DEFECTUEUX
AUTRE
1 BT
1 BT
2 ème CONFIGURATION
1 BU
RUPTURE
3 BT D ’ENVELOPPE
FUITE SUR
DISPOSITIF
2
DE 4 BT + 2 BU
4 BT
BRANCHEMENT
5
DU BRAS MOBILE
FUITE BLEVE
ENFLAMMEE WAGON
CHOC
SUR
SOURCE t°>t°ls
3 SPHERE
D ’ALLUMAGE
AUTRE
1 BU 1 BT
1 BT ORIGINE
1 BT
2ème CONFIGURATION
142
2 BT MAUVAIS
VERROUILLAGE
2 BT
2 BT
DETERIORATION
1
BLOCAGE DU BRAS DU CLAPET
AU COURS DU
DEPLACEMENT 2 BT 2
DEFAUT
GRIPPAGE DE JONCTION
2 BT
2 BT
2 BT FUITE SUR
DISPOSITIF
BLOCAGE DU BRAS
DEFAUT JOINT DE
AU COURS D’UNE
DE ROTULE BRANCHEMENT
OPERATION
DU BRAS MOBILE
PRECEDENTE
2 BT
3 BT
MAUVAIS POSITIONNEMENT
2 BT
DU BRAS
MAUVAISE FORMATION
PAS DE
VERIFICATION
1 BT
STRESS
1 BT 2ème CONFIGURATION
DEFORMATION
2 BT
2 BT
DEPOT DE
MAUVAIS
MATIERE
CONTACT
PRESENCE SUR PORTEE
2 BT
D’OBSTACLES
2 BT
OBJET
1
2 BT USURE
COINCEMENT
DEFAUT DE 2 BT
GUIDAGE
2 BT GRIPPAGE DU CLAPET
DETERIORATION
RUPTURE DU CLAPET
DEFAUT DE METAL 2 BT
2 BT
COINCEMENT
DEFAUT DU
2 BT RESSORT
DE RAPPEL
RUPTURE
2 BT
2 BT
143
TABLEAU D
BARRIERES
BARRIERES POSSIBLES EXIGENCE AVAN EXIGENC AVAN COUT COUT AJOUTEES
ENS PRIMAIRE TAGE E TAGE DANS LA
CONFIG.
BT BU 1ère Config 2ème Config 1ère Conf 2ème Conf RETENUE
PROTECTION
RAYONNEMENT INDIVIDUELLE 1 BU OK 1 BU OK
TROP
INTENSE
ARROSAG ARROSAGE
MOYENS DE LUTTE E 1 BU + 1 BU + + + FIXE AUTOM
INSUFFISANTS FIXE ATIQUE
AUTOMAT.
DEBROU PERMIS DE
AUTRE SOURCE SSAILLAG FEU
D’ALLUMAGE E VERIFICA 1 BU ++ 1 BT ++ +
TION PERIODI
QUE DEBROU
SSAILLAGE
CONSIGNE DE DISPOSITIF
DISPOSITIF DE MISE Dispositif BRANCHE 1 BU + 1 BT + + AUTOMA
A LA TERRE NON automa MENT TIQUE
BRANCHE tique
Contrôle
DISPOSITIF DE MISE ET
A LA TERRE ENTRETIEN 1 BU + OK
DEFECTUEUX PERIODIQUES 1 BT
Consigne
contrôle avant
branchement
Contrôle et _
SOUPAPE BLOQUEE Entretien 1 BT 1 BU OK
périodiques
SOUPAPE
FAIBLE DEBIT DE BIEN 1 BT OK 1 BU OK
SOUPAPE calculée
DETECTIO CONSIGNE DETECTEU
SPHERE TROP N Contrôle 1 BU ++ 1 BU ++ + + R
PLEINE NIVEAU PERIODIQUE NIVEAU
DOUBLEE DETECTEUR DOUBLE
SPHERE CONSIGNE
VIDANGE VIDE EN 1 BT + 1 BT +
IMPOSSIBLE ATTENTE
Protection
AUTRE CHOC SUR des 1 BT OK 1 BT OK
SPHERE piquages
144
SECURITE _ SECURITE
MAUVAIS VERROUI DE 1 BT OK 2 BT DE
LLAGE DU BRAS VERROUI VERROUI
LLAGE LLAGE
CHOIX DU ENTRETIEN _
DEFORMATION METAL PREVENTIF 1 BT + 2 BT
CLAPET
FILTRE NETTOYAGE FILTRE
DEPOT MATIERE APRES + OK
SUR TRAVAUX 1 BT 2 BT
CLAPET Contrôle
PROPRETE
NETTOYAGE
OBJET SUR CLAPET APRES _
TRAVAUX
Contrôle 1 BT OK 2 BT
PROPRETE
Contrôle
AVANT
branchement
CHOIX DU MAINTENANC _
USURE GUIDE CLAPET METAL E 1 BT + 2 BT
PREVENTIVE
METAL MAINTENANC _
GRIPPAGE GUIDE AUTOLUB E 1 BT + 2 BT
CLAPET RIFIANT PREVENTIVE
CHOIX DU Contrôle
DEFAUT DU METAL METAL QUALITE 1 BT + 2 BT OK
TESTS
Contrôle _ __
COINCEMENT PERIODIQUE 1 BT 2 BT
RESSORT
Contrôle _ __
RUPTURE RESSORT QUALITE 1 BT 2 BT
TESTS
PAR
PI X S1 + F>Patm x S2 CONSTRU 1 BT OK 1BT OK
CTION
TARAGE DU
RESSORT MAL TARE RESSORT 1 BT OK 1 BT OK
Contrôle
PERIODIQUE
8 OK 9 OK
11+ 4+
2++ 2++ 4+ 2+
BILAN 6– 8–
4--
145
La lecture du tableau fait apparaître les points suivants :
REMARQUE :
Cette partie de l’analyse est encore peu développée et assez rarement mise en œuvre.
Elle met bien en évidence les choix implicites ou explicites faits entre BT et BU.
Elle nécessite que l’on s’assure pour chacun des types de barrières (BT ou BU) que les
barrières sont homogènes en efficacité.
Pour terminer l’analyse, avec les scénarios identifiés et en recensant les moyens
d’intervention et leur mise en œuvre à travers l’organisation, on crée les plans d’intervention
en cas d’accidents ( POI ou Plan d’Opérations Interne en milieu industriel ; PUI ou Plan
d’Urgence Interne en milieu nucléaire).
Ces plans sont destinés à montrer qu’il est possible de faire face aux ENS, s’ils surviennent, et
qu’il est possible d’en limiter les effets.
Par exemple, dans le scénario BLEVE, le POI doit prévoir quels moyens, et comment ils
seraient mis en œuvre, permettraient de lutter contre une fuite enflammée pour éviter le
déroulement du scénario complet.
On peut à ce niveau sur chacun des ENS ayant fait l’objet d’un ADD, construire un arbre
cause-conséquences qui aide à identifier les conséquences de cet événement suivant
l’efficacité des moyens mis en place pour en limiter les effets s’il survient.
Cet arbre est donc symétrique de l’ADD par rapport à l’ENS.
6 FLUX
THE RM IQUE
P>PRE SISTANCE
UNE INTERVENTION
S PHERE EST POSSIBLE
TROP
PLE INE DIL AT AT ION LA FUITE
PROPANE
LIQUIDE
S’ENFLAMME OUI
S OUPAPE FUITE EN
PAS DE BL OQUE E RUPT URE
PHASE LIQUIDE OUI
VIDANGE ENVELOPPE
POSSIBLE PAS DE
FAIB LE DEBIT
DEPRESSURISATION LE WAGON NON
SOUPAPE EST PERCE OUI NON
INCENDIE SUR LE BLEVE OUI
5 CHOC EL EMENT PROCHE ATTEINT LE OUI
WAGON OUI
FEU DANS NON
DYSF L ’ENVIRONNEME NT 6 NON
VANNE
FUIT E SUR OUI NON
4 SPHERE BL EVE
PRELE S PHERE
VEME NT FLUX NON
FUIT E THE RM IQUE UNE NAPPE
ENFLAMM EE
SOURCE
DERIVANTE
3
d ’ALL UMAG E GAZEUSE SE
RAYONNEME NT NON FORME
TROP INTE NSE t°>t° ls
146
5 – LES MODES DE MISE EN OEUVRE DE LA METHODE :
A partir MODULE A
d ’une IDENTIFIER LES Analyse principale de risques ou
SOURCES DE 1er niveau
modélisation 2ème niveau Analyse des risques principaux
DANGERS 2ème Etape
de 3ème niveau VISION MACROSCOPIQUE DE L ’INSTALLATION
l ’installation
IDENTIFIER LES
SCENARIOS DE
DANGERS 1er niveau
3ème Etape 2ème niveau
EVALUER LES
SCENARIOS DE 1er niveau
IDENTIFIER LES
RISQUES 4ème Etape 2ème niveau
RISQUES DE
FONCTIONNEMENT
NEGOCIER DES
OBJECTIFS ET
1ère Etape 1er niveau HIERARCHISER
EVALUER LES LES SCENARIOS 1er niveau
2ème niveau
RISQUES EN 5ème Etape 2ème niveau
CONSTRUISANT DES
ADD ET EN LES DEFINIR LES
QUANTIFIANT MOYENS DE
PREVENTION ET
2ème Etape 1er niveau NEGOCIER DES LES QUALIFIER
2ème niveau OBJECTIFS PRECIS
DE PREVENTION
5ème Etape
147
A partir MODULE A
d ’une IDENTIFIER LES Analyse principale de risques ou
modélisation SOURCES DE
DANGERS Analyse des risques principaux
de VISION MACROSCOPIQUE DE L ’INSTALLATION
l ’installation
IDENTIFIER LES
SCENARIOS DE
DANGERS
EVALUER LES
SCENARIOS DE
IDENTIFIER LES
RISQUES
RISQUES DE
FONCTIONNEMENT
NEGOCIER DES
OBJECTIFS ET
HIERARCHISER
EVALUER LES LES SCENARIOS
RISQUES EN
CONSTRUISANT DES
ADD ET EN LES DEFINIR LES
QUANTIFIANT MOYENS DE
PREVENTION ET
NEGOCIER DES LES QUALIFIER
OBJECTIFS PRECIS
DE PREVENTION
Chaque boîte contient en fait un ou plusieurs outils qu’il est possible de mettre en œuvre dans
des démarches réduites ou simplifiées. Voici quelques exemples :
A partir IDENTIFIER
d’une LES SOURCES
DE DANGER
modélisatio
n
148
Identification simple des sources de danger d’une installation et recherche rapide des
moyens de prévention
A partir MODULE A
d ’une IDENTIFIER LES Analyse principale de risques ou
modélisation SOURCES DE
DANGERS Analyse des risques principaux
de VISION MACROSCOPIQUE DE L ’INSTALLATION
l ’installation
IDENTIFIER LES
SCENARIOS DE
DANGERS
EVALUER LES
SCENARIOS DE
RISQUES
NEGOCIER DES
OBJECTIFS ET
HIERARCHISER
LES SCENARIOS
DEFINIR LES
MOYENS DE
PREVENTION ET
LES QUALIFIER
Etude des risques des trois centres de recherche et d’essais d’EDF ( Direction des
Etudes et Recherches).
On passe directement de la négociation d’objectifs à la construction d’ADD sur les
ENS à partir des arbres logiques et on recherche les barrières sur les événements primaires en
s’assurant que tous les événements peuvent être neutralisés.
A partir MODULE A
d ’une IDENTIFIER LES Analyse principale de risques ou
modélisation SOURCES DE
DANGERS Analyse des risques principaux
de VISION MACROSCOPIQUE DE L ’INSTALLATION
l ’installation
IDENTIFIER LES
SCENARIOS DE
DANGERS
EVALUER LES
SCENARIOS DE
IDENTIFIER LES
RISQUES
RISQUES DE
FONCTIONNEMENT
NEGOCIER DES
OBJECTIFS ET
HIERARCHISER
EVALUER LES LES SCENARIOS
RISQUES EN
CONSTRUISANT DES
ADD ET EN LES DEFINIR LES
QUANTIFIANT MOYENS DE
PREVENTION ET
NEGOCIER DES LES QUALIFIER
OBJECTIFS PRECIS
DE PREVENTION
149
On trouvera ci-après un ensemble de cheminements possibles avec MOSAR pour le module
A et pour toute la méthode :
SYSTEME
QUELQUES EXEMPLES DE CHEMINEMENTS
DU MODULE A DE MOSAR
SOUS SYSTEMES
TABLEAU A
SCENARIOS
ARBRES LOGIQUES
GRILLE GRILLE
GxP GxP
INSTALLATION
1 Analyse des
Décomposition événements
en sous-systèmes primaires
Construction
1 techniques
d’arbres de
Systèmes Construction
défaillances
sources de d’un ADD
Analyse des sur ces
danger général
événements événements
1 opératoires
Tableau A Allocation
1 de barrières
1 sur l’événement
final
Scénarios
Arbres 1
logiques Meilleur
choix
1 coût/efficacité
Evaluation tableau D
des risques
Hiérarchisation
des risques
DIFFERENTS PARCOURS
Tableaux B DE MOSAR
et C sur les LE PARCOURS 1 EST PAR EXEMPLE CELUI
Tableau B événements
et tableau C
RETENU DANS LES ANALYSES FAITES A
primaires EDF ET A LA SNECMA
150
MOSAR PAR ETAPES ET PAR NIVEAUX
____
MODULE A
-----
3ème niveau : mise de chaque sous-sytème sous forme d’une boîte noire.
4ème niveau : génération de scénarios courts et de scénarios d’autodestruction.
5ème niveau : génération de scénarios longs, validation de ces derniers et
construction d’arbres logiques sur les accidents principaux ainsi identifiés.
151
MODULE B
___
2ème ETAPE MODULE B : évaluer les risques en construisant des arbres de défaillance
généraux et en les quantifiant si possible :
14ème niveau : à partir des arbres logiques de la 2ème étape module A – 5ème
niveau et des arbres de défaillances construits à partir des analyses d’activité et des AMDEC,
construire des arbres de défaillances généraux sur les accidents principaux événements finaux
des arbres logiques ci-dessus : utilisation de l’outil ARBRE DE DEFAILLANCES.
15ème niveau : quantification de ces arbres logiques si cela est possible :
utilisation des banques de données existantes pour quantifier les événements primaires et
calculer la probabilité des événements finaux.
choisir la meilleure répartition coût / efficacité des barrières sur les événements
primaires en remplissant un tableau D et qualifier les barrières ajoutées par rapport à celles
trouvées dans le module A.
à partir des scénarios construits et du travail ainsi réalisé, construire les plans
de prévention : plans de sécurité, POI, PUI.
152
MOSAR MISE SOUS FORME SADT
CONTRAINTES
DONNEES
DONNEES
D’ENTREE
ACTIGRAMME DE SORTIE
(action)
MOYENS SUPPORT
(ou d’aide)
MODELISATION
DU SYSTEME
IDENTIFIER
LES SOURCES
DE DANGER
A01
IDENTIFIER
LES SCENARIOS
METHODES
DE DANGER
OUTILS A02
EVALUER LES
SCENARIOS
DE RISQUES
METHODES
OUTILS A03
NEGOCIER DES
OBJECTIFS ET
HIERARCHISER
OUTILS DE LES SCENARIOS
CALCUL A04
DEFINIR LES
MOYENS DE
PREVENTION
ET LES QUALIFIER
A05
GRILLES G X P PLANS
D’INTERVENTION
RETOUR
D ’EXPERIENCE
GERER LES
BARRIERES
DE PREVENTION RISQUES
ET DE PROTECTION A06
PROCEDURES DE
GESTION
153
REGLEMENTATION (REGLES ET REGLEMENTS)
MODELISATION
DU SYSTEME
IDENTIFIER
LES SOURCES
DE DANGER
mAE01
IDENTIFIER
LES SCENARIOS
METHODES
DE DANGER
OUTILS mAE02
EVALUER LES
SCENARIOS
DE RISQUES
METHODES
OUTILS mAE03
NEGOCIER DES
OBJECTIFS ET
HIERARCHISER
OUTILS DE LES SCENARIOS
CALCUL mAE04
DEFINIR LES
MOYENS DE RISQUES RESIDUELS
PREVENTION ET NEUTRALISATION
ET LES QUALIFIER
DES RISQUES PRINCIPAUX
mAE05
GRILLES G X P
RETOUR
MOSAR module A BARRIERES
D ’EXPERIENCE
d’une installation
Réglementation
MOSAR - module A
étape préliminaire et 1ère étape
MODELISATION
DE L’INSTALLATION
IDENTIFIER LES
(choix du système à étudier
SOURCES DE DANGER
dans le contexte)
ETAPE PRELIMINAIRE
mAE01
Connaissance
Sous-systèmes homogènes des sources de Logique et
danger et de leurs retour
Lecture d ’expérience
effets
systématique
154
réglementation MOSAR module A
2ème étape
IDENTIFIER LES
SCENARIOS DE
Événements non souhaités
DANGER
mAE02
Homogénéisation
du vocabulaire logique
intuition
imagination
retour d’expérience logique
Événements
initiateurs
Mettre chaque Générer des Générer des
sous-système BN scénarios courts et scénarios longs
scénarios
sous forme d’une des scénarios et construire
Événements boîte noire des arbres logiques Arbres
principaux
d’autodestruction logiques
mAN3E02 mAN4E02 mAN5E02 construits
sur les ENS
ou risques
principaux
MOSAR module A
3ème étape
Arbres logiques
construits
sur les ENS ou
risques
principaux EVALUATION DES
SCENARIOS DE RISQUES
mAE03
155
MOSAR module A
réglementation
4ème étape
SITUER LES
NEGOCIER Grilles G x P SCENARIOS DANS LES
DES GRILLES GRILLES ET
GRAVITE X PROBABILITE HIERARCHISER Scénarios
CES DERNIERS hiérarchisés
mAN7E4 mAN8E4
Techniques d’animation
Modèles de Réunion du groupe de
construction d’acteurs groupes
des grilles
MOSAR module A
réglementation 5ème étape
IDENTIFICATION OU
Scénarios hiérarchisés DEFINITION DES MOYENS
DE PREVENTION ET DE
PROTECTION
mAE05
Connaissance des moyens
de prévention
Obtention d’un
Retour d’expérience Retour d’expérience consensus
156
REGLEMENTATION (REGLES ET REGLEMENTS)
IDENTIFIER
LES RISQUES
DE
FONCTIONNEMENT
mBE01
AFFINER LES
MOYENS DE
Grilles G x P PREVENTION
de mAN7E4 mBE04
Plans de sécurité
Modèles de Plans d’intervention
GERER LES
correspondance
Tableau B RISQUES
gravité/nombre Documents de sécurité
et C mBE05
de barrières Tableau D
Moyens
MOSAR module B d’intervention
analyse de sécurité
d’une installation
IDENTIFIER LES
Événements primaires des arbres logiques RISQUES DE
FONCTIONNEMENT
de mAN5E02
ADD
mBE01 sur les
dysfonctionnements
opératoires et
Connaissances techniques
Travail spécifique techniques
logique
de terrain logique
157
MOSAR module B
2ème étape
ADD sur les dysfonctionnements opératoires
EVALUER LES
et techniques RISQUES EN
CONSTRUISANT
DES ADD GENERAUX
Arbres logiques de mAN5E02
mBE02
Logique
intuition Retour
imagination d’expérience Connaissance de
l’algèbre de BOOL
Logiciels de calcul
Outil ADD Logiciels de probabilités sur
d’aide à la ADD
construction
d’ADD
mBE03
Réunion des
Correspondance
acteurs
gravité - nombre de
barrières
Techniques d’animation
de
groupes
158
MOSAR module A
4ème étape
MOSAR module B
5ème étape
Réglementations
Plans de prévention
Arbres logiques construits Plans d’intervention
sur les ENSou risques
principaux
(scénarios de mAN5E02) GERER LES RISQUES
Documents de sécurité
mBE05
159
6 – QUELQUES EXEMPLES D’APPLICATION DANS
DIFFERENTS DOMAINES DONT LE DOMAINE
INDUSTRIEL :
plaques
plaques
lisse plaques
pupitr
L’analyse a porté sur le hall. Une dizaine de personnes y ont participé dont le directeur de
l’usine et le médecin du travail.
Chacun se rend dans l’atelier avec la grille 1. Au retour, on constate que tout le monde n’a pas
vu la même chose. Dans l’esprit des participants de l’usine les risques sont essentiellement
mécaniques. Or il y a par exemple dans le hall une petite unité de traitement d’eau avec acide
sulfurique et soude, ce que permet tout de suite d’identifier la grille 1 si on l’applique
systématiquement et ce dont les participants n’avaient pas conscience.
Mais le plus intéressant apparaît lorsque l’on construit un arbre de défaillance sur un ENS
identifié comme majeur : l’écrasement d’un opérateur par une chute de plaque de verre.
L’identification des barrières de neutralisation des événements primaires (BT et BU) montre
d’un simple coup d’œil lorsqu’elle sont listées (voir ci-après), qu’il y a peu de barrières
technologiques (alors que dans l’esprit des participants l’usine étant très récente, tous les
problèmes techniques sont bien pris en compte) et beaucoup de barrières d’utilisation.
Autrement dit la sécurité repose avant tout sur les opérateurs sans que ceci ait participé d’un
choix délibéré.
La question qu’il faut se poser alors est : sont-ils bien formés ?
La colonne ‘’formation’’ du tableau B montre tout de suite qu’il n’en est rien et donne en
même temps les manques à combler pour y remédier.
160
Défaut conception
Rupture lisse
Mauvais entretien
Fausse manœuvre
Fausse manœuvre
manutention Déséquilibre lisse
manutention fixe de stockage
Mauvais Écrasement
élingage
Glissement plaque par chute
au chargement
camion de plaque
Défaut de Fausse manoeuvre
fonctionnement
Élément bloquant
mécaniquement
Blocage releveur
Glissement plaque
au chargement
Défaut de lisse
conception Rupture élément
du releveur
Evénement primaire BT BU
Mauvais fonctionnement Etude de sécurité de
appareil fonctionnement
Sécurités de mise en sécurité
Rupture de pièce Qualité de conception Contrôle périodique
Défaut de conception Qualité de conception Contrôle de réception
Contrôle périodique
Mauvais entretien Vérification de la politique d’entretien
Politique d’entretien
Fausse manœuvre de Formation du personnel
manutention Outils de cette formation
Défaut de plaque Qualité du produit Contrôle qualité
Contrôle que ce contrôle est
fait
Heurt par élément de Obstacle ? Formation du personnel
manutention Contrôle de cette formation
Chute d’objet Obstacle ? Contrôle de la présence
d’obstacle
Contrainte trop grande Limitation du nombre de Consignes
plaques vérification de la présence
consignes
Mauvais éclairage Formation du personnel
Contrôle de cette formation
Défaut de fonctionnement Etude de sécurité de
fonctionnement
Sécurités de mise en sécurité
Eléments bloquant Obstacle à la présence d’un Consigne
mécaniquement élément Formation du personnel
Personnel perché sur une lisse Obstacle ? Consigne
Formation du personnel
161
Franchissement zone balisée Obstacle ?
Pas de balisage Obstacle ? Balisage
Formation du personnel
Consignes
Travaux Consignes
Contrôle de présence de
consignes
Pas de consignes
162
6 – 2 – Appareil de déclenchement préventif
d’avalanches :
Cet appareil appelé aussi avalancheur est un lanceur pneumatique d’obus chargés de 2 kg
d’explosif Nitroroc, mis sur le marché en 1983. L’explosion de l’obus au contact du manteau
neigeux génère une onde de choc qui entraîne la formation de coulées de neige purgeant les
pentes. L’obus peut atteindre une distance allant jusqu’à 1500m. Le Nitroroc est un explosif
autostérilisable fabriqué sur place en remplissant des obus juste avant le tir par le mélange de
deux liquides dont chacun est neutre tant qu’il n’est pas mélangé à l’autre et dont l’association
crée un explosif actif pendant une durée variant de 2h à 4 h suivant la température extérieure.
Cet explosif, peu sensible, nécessite pour être amorcé une chaîne pyrotechnique comprenant
un cordeau détonant, un détonateur et une amorce déclenché par un percuteur à inertie au
moment du choc.
L’ analyse de risque suivant la méthode MOSAR conduit à titre d’exemple à la boîte noire de
l’obus suivante avec les scénarios associés:
163
L’exploitation des boîtes noires conduit à l’un des arbres logiques ci-après :
1
STRESS ACTION NON CONFORME MAUVAIS MELANGE PAS D'EXPLOSION OBUS ACTIF
SOUS -PRESSION
SURPRESSION
ATTEINTE
BLOCAGE VITESSE EXPLOSION POPULATION
FROID INTENSE GEL
ELEMENT INSUFFISANTE EN DEHORS
CIBLE 3
VITESSE TROP
RUPTURE MANO SURPRESSION DECLENCHEMENT
GRANDE
AVALANCHE
MALADRESSE
MAUVAIS DEVIATION
FATIGUE ERREUR BLOCAGE
STRESS EXPLOSION
CONDITIONS VENT MAUVAIS DIFFEREE
METEO MELANGE
4
POPULATION DANS
DEPLACEMENT
LE CHAMP DE TIR
POPULATION
164
En première instance le responsable de la structure qui a inventé l’appareil et l’a mis sur le
marché à l’époque est condamné pour avoir commercialisé un appareil dangereux.
En appel, grâce à l’étude de risque qui avait été faite à priori, il est relaxé.
165
SS5 SS3
SS1 Piscine+Sources
SS7 SS2 Dispositif de transfert ( + sources )
SS3 Bâtiment + ventilation
SS4 Cellule + ventilation
SS5 Pont roulant + charge
SS6 Atelier d'imprégnation + ventilation
SS4 SS7 Environnement actif
SS8 Opérateurs
SS6 3 5
1 SS2
4
SS8
2
Le schéma ci-dessus montre une première approche du projet avec sa décomposition en sous-
systèmes au nombre de 8.
SCENARIOS COURTS
CHOCS
SS2 RUPTURE
SURCHARGE
DISPOSITIF DE DEFORMATION
CORROSION AVEC SOURCE
TRANSFERT BLOCAGE
INCENDIE SANS SOURCE
IRRADIATION
DYSF. INT. CRITICITE
ERREUR COMde + SOURCES
CONTAMINATION
IRRADIATION
CONTAMINATION
A2
A3
A4
E
166
stress geste fausse chute sur piscine fissuration fuite d'eau pollution sol et nappe
inconscience maladroit manoeuvre éclatement fuite imprtante dénoyage irradiation
de
fatigue action non pont sources
charge dans piscine éjection d'eau
conforme roulant
bâtiment effondrement
éclatement hublot
sur cellule fissuration irradiation
explosion chocs
SCENARIOS LONGS
167
L’un des arbres logiques construits est représenté ci-après :
A partir de cet arbre logique sont par la suite, après négociation d’objectifs et hiérarchisation
des scénarios :
- recherchées les barrières de prévention qui sont tout de suite mises, à travers un
tableau B spécifiquement construit, sous la forme de l’approche analyse de sûreté (barrières
de pérennité des EIS, exigences définies.......)
- construit l’arbre de défaillances ‘’irradiation’’ après qu’aient été construits les ADD
sur les dysfonctionnements élémentaires de l’arbre logique (dysfonctionnements techniques
comme ceux du pont roulant faisant l’objet d’une AMDEC complète et ceux opérationnels
comme ceux liés à la mise en œuvre du pont roulant.)
168
6 – 4 – Analyse de risques d’un poste de travail :
PRINCIPE
La démarche comprend cinq opérations principales:
1.On commence par établir le niveau de risque pour chaque type de danger.
Pour cela , on "lit" le local ou le poste de travail avec la grille 1 de MOSAR et on note la probabilite que chaque
risque survienne ainsi que le nombre de barrières de chaque type qui sont en place pour le neutraliser.
On peut ainsi remplir un tableau 1 du type de celui ci-joint.
Illustrons par deux exemples:
a) Prenons le cas de la présence d'une bouteille d'hydrogène dans un laboratoire .Il s'agit d'un appareil sous
pression A1. Si cette bouteille est du type normalisé et si elle subit régulièrement les contrôles règlementaires ,
la probabilité d'explosion de la bouteille liée à la pression ( scénario S1 )est pratiquement impossible compte tenu
qu'il existe au moins une barrière technique ( la bouteille a fait l'objet d'une note de calcul de conception ) et une
barrière d'utilisation ( les différents contrôles et tests qu'elle subit ). L'effet de l'explosion reste maximum , si elle
survient, car il n'y a pas de barrière de protection des opérateurs.Elle peut donc entrainer mort d'homme..
Un autre type de risque apparait en cas de fuite sur la bouteille ou sur le manodétendeur ou sur une canalisation de
sortie. Il s'agit de la formation d'une atmosphère explosive dans le local avec explosion de type B2.
Suivant la concentration en hydrogène pouvant être atteinte , les effets se situent au niveau 4 ( mort d'homme ) s'il
y a explosion ( scénario S3 ) ou au niveau 3 s'il y a seulement un " flash " avec brûlures irréversibles ( scénario S4 ).
Sa probabilité est au niveau 2
b) Prenons aussi le cas d'une machine qui génère en continu un bruit d'intensité de 85 dbA. La probabilité de cette
nuisance est donc maximale et ses effets sont dans le domaine de l'irréversible .( scénario S2 )
2. Nous allons ensuite définir un objectif à atteindre en se fixant par négociation ou non ,
une grille probabilité x gravité type de celle ci-après.
3. On peut donc situer les risque identifiés et appréciés dans cette grille
Pour les exemples , les risques appréciés se situent de la manière suivante:
a) S1 :G = niv 4 P = niv1; S3: G= niv 4 P= niv 2 ; S4 : G= niv 3 P = niv 2
b) S2: G = niv 3 P = niv 4
On voit tout de suite que :
S1 est acceptable
S2 est inacceptable
S3 et S4 sont inacceptables
4. On peut alors rechercher quelles barrières complémentaires il est possible de rajouter ( et déterminer leur coût
et le délai de mise en place). Ce travail se fait en remplissant un tableau 2.
Sur les exemples :
S3 et S4 : Installer la bouteille à l'extérieur , surtout si l'on risque d'atteindre les limites d'explosivité dans le local ;
S'assurer que la ventilation est en marche de manière permanente si elle existe ( ou prévoir une
ventilation permanente si elle n'existe pas ) ;
Installer un explosimètre avec alarme
S2 : Traiter la source de bruit
Limiter le temps d'exposition au bruit ,
Port de moyens de protection individuels
5. Ensuite , compte-tenu des barrières trouvées ( tableau 2 ) , on recherche en quoi elles modifient la position des
scénarios dans la grille G X P .
Pour celà , on remplit un tableau 3 en notant pour chaque scénario et chaque barrière ( ou aussi combinaison
de barrières ) les nouveaux niveau de gravité G et les nouveaux niveaux de probabilité P .
Ce travail est obligatoirement fait par l'utilisateur qui possède seul les moyens d'apprécier les modifications
apportées par les barrières.
La nouvelle situation des scénarios dans la grille G X P permet de s'assurer qu'ils deviennent acceptables
On voit sur l'exemple qu'il y a plusieurs solutions et que l'on peut faire un choix , compte-tenu de leur coût.
169
a b
NOMBRE DE
d
TABLEAU 1 BARRIERES
RISQUE APPRECIE AVEC BARRIERES EXISTANTES
EXISTANTES c
niv 4 3 2 1
ORIGINE Prob SCENARIO
RISQUES ET NUISANCES BT BU TRES IMPORTANT IMPORTANT PEU IMPORTANT MINEUR
Nb
TABLEAU 2
170
a b c d
BARRIERES POSSIBLES NOUVEAUX NIVEAUX
COUT DES BARRIERES
SCENARIOS
BT BU G P
TABLEAU 3
NIVEAU
TRES IMPORTANT
S1 S3 4
MORT D'HOMME
IMPORTANT
EFFETS
IRREVERSIBLES S4 INACCEPTABLE S2 3
ACCIDENT AVEC
IPP
PEU IMPORTANT
EFFETS
S2-3
REVERSIBLES S34-5 S34-1-2-3-4
ACCIDENT AVEC 2
AT SANS IPP
MINEUR
BLESSURES ACCEPTABLE
LEGERES
S2-2 S2-1
ACCIDENT SANS 1
AT
TRES PEU
IMPROBABLE PROBABLE
IMPROBABLE PROBABLE P = PROBABILITE
0 FOIS PEUT-ETRE PLUS DE L'EFFET
RISQUE
UNE FOIS UNE FOIS D' UNE FOIS
dansla durée devie
de l'installation ou de l'expérience
NUISANCE
NUISANCE TRES NUISANCE NUISANCE
EXCEPTIONNELLE
TEMPORAIRE TEMPORAIRE PERMANENTE
<1 1 2 3 4 NIVEAU
171
7 – ANALYSE ET MANAGEMENT DES RISQUES :
Si l’on se réfère au modèle du système décomposé en ses trois sous-systèmes fonctionnels, on
constate que la maîtrise des risques est au cœur des relations entre les trois sous-systèmes.
MANAGEMENT ORGANISATION
(organisaction)
SSP SSI
Maîtrise
des
risques
SSO
TECHNIQUE
A tous les niveaux de management depuis le patron de l’entreprise jusqu’au chef d’équipe, le
schéma suivant s’applique :
DIRIGER INFORMER
Contrôler
et réguler
par la
qualité
FAIRE
172
et à tous les niveaux, depuis le patron jusqu’à l’opérateur, l’autre schéma ci-après s’applique :
ANTICIPER INFORMER
MAITRISER
LES CONTROLER ET
RISQUES REGULER PAR
LA QUALITE
FAIRE
Intéressante homogénéité qui montre que qualité et maîtrise des risques sont en symbiose et
qui conduit à la culture de sécurité.
La culture de sécurité est la prise de conscience par tous que les gestes de la mise en sécurité
doivent être permanents au sens de ne pas prendre de risques inutiles et non évalués.
Ceci implique :
- maintenir sa compétence.
- Avoir connaissance et conscience des risques.
- Appliquer les règles et les rédiger avec les acteurs concernés si on est
amené à devoir le faire (consignes, procédures).
- Communiquer.
- Se sentir responsable.
- Anticiper.
- Ne pas hésiter à se remettre en question.
- Eclairer les images mentales que l’on peut avoir de son contexte de travail
et de ses contexte de vie car tout est lié.
173
CONNAISSANCE RESPECT DES REGLES
ET CONSCIENCE ET BONNE REDACTION
DES RISQUES DE CELLES - CI
DEVELOPPER LA QUALITE
MAITRISE DES
MAINTIEN DES RISQUES PAR
COMPETENCES LA CULTURE
TECHNIQUES DE
SECURITE
COMMUNIQUER
SE SENTIR RESPONSABLE
SE REMETTRE EN QUESTION
ANTICIPER ECLAIRER SES IMAGES MENTALES
NE PAS CRÉER DES CONDITIONS DE STRESS
psychologiques
sociologiques
AIDE A LA DECISION ( résolution de conflits) économiques
politiques
OUTILS D ’AIDE A LA DECISION ET OUTILS DE NEGOCIATION CONNAISSANCE juridiques
DES CHAMPS organisationnel
INTERACTIONS DE RESEAUX physico-chimiques
(CINDYNIQUES)
(sciences et techniques)
METHODES Modèle intégré
culturels
INTERACTIONS DE SOURCES DE DANGER SOURCES DE DANGER
(MOSAR) PROCESSUS DE DANGER
CONNAISSANCE DES ENS EFFETS SUR LES CIBLES
OUTILS DE LA SURETE DE
FONCTIONNEMENT
DEFINITION: MODELE MADS
INTRODUCTION A LA SYSTEMIQUE ET A SES APPORTS
POINTS DE VUE: SAGACE OUTILS D ’ANALYSE
EVENEMENTS NON
ANALYSE ANALYSE A
A PRIORI POSTERIORI
SOUHAITES
174
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Cette bibliographie n’est pas exhaustive mais elle donne les ouvrages essentiels.
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Précis de Systémique Ago- Antagoniste. Introduction aux Stratégies Bilatérales.
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Théorie Générale des Systèmes. Ed. Dunod 1987, Paris.
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Les Théories de la Complexité, autour de l’œuvre d’Henry Atlan.
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Théorie ouverte des Systèmes. Esquisses Epistémologiques.
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Tome 1 : La Nature de la Nature
Tome 2 : La Vie de la Vie
Tome 3 : La Connaissance de la Connaissance
Tome 4 : Les Idées
Tome 5 : L’humanité de l’humanité ; l’identité humaine
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