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SDH par A. OUMNAD 1 .

1 LA HIERARCHIE SDH ET SONET

1.1 INTRODUCTION
L'inconvénient de la PDH est qu'il faut démultiplexer complètement l'ensemble des différents
ordres de multiplexage pour extraire un signal. De plus, la synchronisation de chaque émetteur avec
chaque récepteur qui est une condition clef à une transmission sans erreur est parfois délicate à
obtenir dans ce système ou les horloges donnant le rythme sont réparties sur les émetteurs et les
récepteurs et on se retrouve avec presque autant d'horloges différentes qu'il y a de machines
différentes dans le réseau. Pour palier ces problèmes, une nouvelle hiérarchie de système de
transmission a vu le jour :

SDH : Synchronous Digital Hierarchy


(en Europe)

SONET : Synchronous Optical NETwork (aux USA)

L'un des aspects principaux est que tous les équipements du réseau SDH sont pilotés par le même
signal d'horloge. Il y a quelque part une horloge atomique qui distribue le rythme pour l'ensemble des
nœuds du réseau national. Ce rythme est transmis de proche en proche sur fibre optique à tous les
équipements de transmission SDH du pays. C'est pour cette raison que ce mode de transmission est
appelé synchrone.

1.2 AVANTAGES DE SDH/SONET


 Grande fiabilité de transmission, la fibre de verre est insensible aux interférences électriques et
électromagnétiques.
 Absence d'interférences entre fibres optiques voisines
 Grande bande passante. Une fibre unique peut transporter plus de 1000000 fois le volume
transporté par un fil de cuivre. Même sur fibre optique, avec son débit max de 565 Mb/s, la
hiérarchie PDH a du mal à satisfaire les besoins en bande passante des nouveaux services.
 Très faible atténuation, ce qui augmente considérablement la portée en deux régénérateurs. Une
seule fibre optique peut transporter un débit de 10 Gbps sur 400 Km sans amplificateurs.
 Les deux standards SDH et SONET sont compatibles. Ils sont interfaçages entre eux et avec les
réseaux non optiques ( PDH(USA), PDH(Europe), ATM, .)
 Possibilité d'insérer et d'extraire un affluent de faible débit d'un circuit à haut débit sans être
obligé de le démultiplexer. Cette opération est impossible avec la hiérarchie PDH.

1.3 TOPOLOGIE DES RESEAUX SDH/SONET


L'architecture d'un réseau SDH est déterminée à partir d'un certain nombre de considérations
fondamentales telles que :
 Respect du débit et du synchronisme
 Assurer le transport dans un temps minimum
 Capacité du réseau à palier automatiquement à ses défaillances au moins partiellement pour
assurer le transport des données vitales

L'architecture en anneau est celle qui répond le mieux à ces considérations, cependant, on constate
dans la pratique qu'un mélange de topologies, anneau, arborescent et maillé est parfois utilisé.
SDH par A. OUMNAD 2 .

NE NE
NE NE

NE NE NE NE
NE
NE NE
NE NE NE NE NE

Fig. 1-1 : (a) : réseau en anneau (b) : réseau arborescent (c) : réseau maillé

1.3.1 Architecture en anneau monofibre A


Cette architecture dite aussi en anneau unidirectionnel présente
l'inconvénient que le temps de transmission entre deux nœuds est
différent selon le sens du flux. Le temps de transmission B ÆA est D B
supérieur au temps de transmission Æ A B. Comme les trames transmises
contiennent des informations concernant les trames reçues (qualité de
transport par exemple), les retards de détection peuvent être
préjudiciables à la procédure des échanges. C

Fig. 1-2 : anneau unidirectionnel

1.3.2 Architecture en anneau bidirectionnel


Cette architecture ne possède pas l'inconvénient de la
configuration monofibre, elle est constituée d'une paire de fibre, A
chaque fibre transporte le trafic dans un sens. Elle permet aussi une E
meilleure gestion des trafics sur les différents tronçons du réseau.
Chaque nœud reçoit un flux de données, il extrait le trafic qui lui
est réservé et l'achemine vers l'extérieur de l'anneau et relaie le
B
reste du flux vers le nœud suivant. On peut aisément vérifier sur
l'anneau deFig. 1-3 que le trafic est réparti de sorte que le flux D
transporté par chaque tronçon est égal à la somme des flux de 3
C
paires de nœuds. Par exemple le tronçon A Î B transporte le flux
A ÆB mais aussi les flux EÆB et A ÆC. Imaginons que ce tronçon est
Fig. 1-3 : anneau bidirectionnel
arrivé à son débit max alors que A à besoin d'un débit plus important
vers C, on peut alors essayer (dans la mesure du possible) d'acheminer l'excédent du fluxÆAC sur
l'autre fibre à travers les nœuds E et D. Il faut tout de même remarquer que ces deux flux n'auront
pas les mêmes délais et qu'il faut prendre les précautions nécessaires suivant la situation. Le conduit le
plus court est dit conduit mineur, l'autre est désigné par conduit majeur.

1.3.3 La protection dans les réseaux SDH


Pour faire face aux défaillances techniques, la SDH réserve des circuits physiques ou logiques qui
seront utilisés en cas de difficultés de transmission comme la rupture d'une fibre ou la défaillance
d'un équipement de réseau. Dans certaines architectures, les circuits de réserve, peuvent en temps
normal, servir à transporter des débits supplémentaires (moins prioritaires).
En cas défaillance, des délais de reprise sont générés, ils sont généralement compris entre 50 et
100 ms et peuvent atteindre dans certain cas critiques des durées allant jusqu'à 10 s.

1.3.3.1 Protection 1 + 1
Cette protection prévoit un deuxième support de secours qui prend le relais en cas de défaillance du
circuit normal. Le circuit de secours dépend de l'architecture, il peut être constitué d'une fibre en cas
d'un réseau unidirectionnel, ou d'une paire de fibre en cas d'un réseau bidirectionnel.
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Fibre normale

Fibre de secours

Commutation

Contrôle de
Qualité
Fig. 1-4 : circuit de commutation d'une protection 1 + 1

1.3.3.2 Protection 1 : 1
Elle consiste à utiliser simultanément 2 fibres à demi-charge. Si l'un des dispositifs est défaillant,
le deuxième est utilisé à pleine charge.
Lors de l'utilisation normale, il est admis d'utiliser les deux autres demie-charges de resserve pour
transporter des flux supplémentaires.
demi-charge

demi-charge

Fig. 1-5 : protection 1:1

A A

D B D B

C C

Fig. 1-6 (a) anneau unidirectionnel protégé (b) anneau bidirectionnel protégé
SDH par A. OUMNAD 4 .

1.4 CONSTITUTION DES TRAMES SDH


La structure des trames dans un réseau plésiochrone PDH ne comporte qu'un nombre réduit de bits
alloués à l'exploitation et ne permettent pas la gestion du réseau. Par contre, la technologie SDH, ayant
été conçue pour fonctionner sur fibre optique, dispose de débits de transport considérables
permettant de réserver une capacité significative pour la gestion du réseau. La gestion du réseau SDH
inclut l’exploitation, la gestion, la maintenance et la mise en service, elle est effectuée par des
informations de surdébit transportées dans les trames. Chaque couche d’un réseau SDH (niveau
d’encapsulation) dispose de moyens propres de gestion. Certaines données dites de bourrage sont
incluses juste pour la synchronisation.

1.4.1 Le multiplexage SDH


Pour la norme SDH, les niveaux sont organisés hiérarchiquement en STM-n (Synchronous Transport
Module, niveau. n)
Pour SONET il sont organisés en STS-n (Synchronous Transport signal, niveau n)

SDH SONET Désignationoptique Débit (Mbps)


STS-1 OC-1 51.84
STM-1 STS-3 OC-3 155.52
STM-4 STS-12 OC-12 622.08
STM-16 STS-48 OC-48 2488.32
STM-64 STS-192 OC-192 9953.28
Tableau 1-1 : Répertoire des débits de la Hiérarchie SDH/SONET

Lors du multiplexage SDH, les données sont encapsulés dans des blocs (trames) qui seront
multiplexés pour donner des blocs de plus en plus gros jusqu’à obtenir une trames STM. Chaque bloc
Tributary Unit (TU), Tributary Unit
porte un nom, on trouve : Conteneur (C), Conteneur Virtuel (VC),
Group(TUG), Administrative Unit(AU), Administrative Unit(AUG), et Synchronous Transport Module
(STM).
Un bloc de données SDH (C, VC, TU, TUG, AU, AUG, STM) est toujours transmis en 125 µs, c'est la
période clef des transmissions SDH. Comme les blocs ne contiennent pas le même volume de données,
cela suppose l'utilisation d'horloge de plus en plus rapide au fur et à mesure qu'on avance dans l'arbre
de multiplexage.
Le multiplexage SDH se fait en deux étapes. Un premier niveau, dit niveau inférieur (Low
LO Order)
suivi d'un deuxième niveau, dit niveau supérieur HO (High Order). Dans le premier niveau les VC-LO
sont multiplexés pour former les VC-HO, en suite, dans le 2ème niveau, les VC-HO sont multiplexées
pour former la trame STM Fig.
( 1-7 et Fig. 1-12).

Niveau inférieur LO Niveau supérieur HO

OC
C VC TU TUG VC AU AUG STM E/O

Fig. 1-7 : Les niveaux de multiplexage SDH


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1.4.2 La notion de CONTENEUR


Les signaux à transporter proviennent de liaisons qui peuvent être synchrones ou asynchrones. Pour
faciliter leur transport, on les segmente en petit blocs appelés conteneurs. Un conteneur contient un
paquet de données utiles(payload) arrivés au rythme du débit de l'affluent pendant 125 µs plus un
certain nombre d'octets de bourrage dont le rôle est d'adapter le débit incident à la structure de la
trame.
Conteneur
Flus incident SYN Données

1.4.3 La notion de CONTENEUR VIRTUEL


Le conteneur sera transporté à travers le réseau SDH en suivant un chemin (path) entre le point
d'entrée et le point de sortie. Une des propriétés essentielle de la SDH est de pouvoir gérer ce
conteneur et son chemin à travers le réseau indépendamment de son contenu. A cette fin, des bits de
gestion appelésPOH (Path Overhead) sont ajoutés au conteneur, l'ensemble constitue ce qu'on appelle
un conteneur virtuel VC (Virtual Container)
.
Les VCs sont les éléments de bases transportés par le réseau SDH, ils seront multiplexés pour
obtenir des blocs plus grands et ainsi de proche en proche jusqu'à l'obtention d'une trame de base
STM-1 constituée de 2430 octets.

Conteneur POH Conteneur Conteneur Virtuel

Fig. 1-8 : construction d'un Conteneur Virtuel

1.4.4 La notion de TRIBUTARY UNIT


Pour pouvoir localiser un VC dans une trame SDH sans que celui-ci soit placé toujours à la même
position, on utilise unpointeur
qui indique l'adresse relative du VC par rapport au début de trame. Le
pointeur plus le VC constitue ce qu'on appelleTributary
une Unit (TU. )

Conteneur virtuel pointeur Conteneur virtuel Tributary Unit

Fig. 1-9 : construction d'un Conteneur Virtuel

Ce pointeur est nécessaire car les TUs sont construites à l'aide de l'horloge SDH qui est
"indépendante" de celle des affluents, le début d'une TU ne coïncide pas forcément avec celui d'un VC.
Le fait qu'un VC puisse se trouver à n'importe quelle position de la TU, on dit que celui-ciflotte à
l'intérieur de la TU (et donc de la trame). Il arrive souvent qu'un VC tombe à cheval entre deux trames
successives.
conteneur conteneur conteneur

Rythme affluent conteneur virtuelconteneur virtuelconteneur virtuel

Rythme SDH conteneur virtuelconteneur virtuelconteneur virtuel

Tributary Units

Fig. 1-10 : mapping des Virtual Containers dans les Tributary Units
SDH par A. OUMNAD 6 .

1.4.5 La notion de Tributary Unit Group


Les TUs de différents affluents sont multiplexées (groupées par 3 ou 4) pour former des blocs plus
grand appelé desTributary Unit Group (TUG). Le multiplexage se fait toujours octet par octet. Il n'y
a pas de surdébit propre à une TUG.

125 µs
125 µs
TU

TU MXR
TUG

TU

Fig. 1-11 : constitution d'une TUG à partir de 3 TUs

1.4.6 Les Virtual Containers d'ordre supérieur


Un Virtual Containerde niveau supérieur VC-HO est constitué soit par groupement de plusieurs
TUG, soit directement à partir d'un affluent extérieur haut débit. Dans tous les cas, 9 octetsPOH
sont attribués à chaque VC-HO. Des octets de bourrage et de justification peuvent aussi être ajoutés
afin adapter la taille du VC-HO à la structure de la trame SDH.

1.4.7 Les unités administratives AU et AUG


Dans le niveau supérieur HO, les Unités administratives sont l'équivalent des Tributary Units dans
le niveau inférieur. Ici aussi, les VC-HO flottent dans les AU, d'ou la nécessité de pointeurs pour
localiser les VC dans les AU.

1.4.8 L’arbre de multiplexage SDH


DS1 : 1.544 C-11 VC-11 TU-11
25 26 27 x4
1.6 1.664 1.728

E1 : 2.048 C-12 VC-12 TU-12 x3


34 35 36
2.176 2.24 2.304

DS2 : 6.312 C-2 VC-2 TU-2 TUG-2 x7


106 107 108 108
6.784 6.848 6.912 6.912
E3 : 34.368 VC-3 AU-3 x3
DS3 : 44.736 C-3 765 786
756 STM1
48.96 50.304
48.384 2430
155.52
x7 TU-3
774 x4 STM-4
49.536 9720
AUG
2349 622.08
TUG-3 150.336
STM-16
774 38880
49.536 x16 2488.32
x3
E4 : 139.264
ATM : 149.76 VC-4 AU-4 STM-64
C-4 x64
2349 2349 155520
2340
150.33 9953.28
149.76
Fig. 1-12 : Multiplexage SDH

Chaque rectangle indique le nom du bloc de données, sa taille en octets et son débit en Mb/s
SDH par A. OUMNAD 7 .

1.5 EXEMPLE DE CONSTITUTION D'UNE TRAME SDH


Pour illustrer le mécanisme de multiplexage, nous allons détaller les étapes de constitution d'une
trame STM-1 à partir d'affluents E1 en suivant le chemin :

E1 x3 x7 x3 OC-3
C-12 VC-12 TU-12 TUG-2 VC-3 AU-3 AUG STM-1 E/O

Fig. 1-13 : formation d'un signal STM-1 à partir d'affluents E1

affluent E1 C-12 VC-12 TU-12

R V5 V1
R V5
charge utile charge utile R
125µs charge utile
32 octets 32 octets charge utile
32 octets
32 octets
R R R
C1 C2 O O O O R R J2 V2
charge utile C1 C2 O O O O R R J2
125µs charge utile 32 octets charge utile C1 C2 O O O O R R
32 octets 32 octets charge utile
32 octets
R R R
C1 C2 O O O O R R N2 V3
C1 C2 O O O O R R N2
125µs charge utile charge utile charge utile C1 C2 O O O O R R
32 octets 32 octets 32 octets charge utile
32 octets
R R R
C1 C2 R R R R R S1 K4 V4
C1 C2 R R R R R S1 K4
125µs charge utile S2 D D D D D D D S2 D D D D D D D C1 C2 R R R R R S1
32 octets 31 octets S2 D D D D D D D
31 octets
31 octets
R R R
Fig. 1-14 : Constitution de la Tributary Unit
TU-12

1.5.1 Constitution du container C-12


Le C-12 est issu d'un affluent PDH E1 (2.048Mb/s). Nous savons que ce multiplex est constitué de
trames de 32 octets d'une durée de 125 µs. Comme SDH aussi procède à des découpages de 125 µs, on
se retrouve avec des blocs de données de 32 octets. En ajoutant deux octets de surdébit, on obtient le
conteneur C-12 de capacité 34 octets. Les deux octets supplémentaires servent à adapter le débit de
l'affluent au rythme de l'horloge SDH en utilisant la technique de justification positive ou négative.

Sur Fig. 1-14 on a :


R : bit de Remplissage D : bit de donnée (charge utile)
C1 C2 : bits de contrôle de justification S 1, S2 : bits de justification
O : bit de service
SDH par A. OUMNAD 8 .

Le contrôle de justification se fait comme suit :


X Il y a 3 bits C1 dans une multitrame de Conteners
- Si C1 C1 C1 = 000 alors S1 est un bit de donnée
- Si C1 C1 C1 = 111 alors1 Sest un bit de bourrage

X Il y a 3 bits C2 dans un multitrame


- Si C2 C2 C2 = 000 alors S2 est un bit de donnée
- Si C2 C2 C2 = 111 alors2 Sest un bit de bourrage

Les bits C1 et C2 sont transmis trois fois pour augmenter la sécurité. On utilise une décision
majoritaire pour décider si le bit C est égal à un ou à 0 : (3 ou Î2 ‘0’
C = 0) (3 ou 2 ‘1’
Î C = 1)

1.5.2 Constitution du Virtual container VC-12


Après la constitution d'un conteneur C-12, on lui ajoute un identificateur de chemin POH et on
obtient un conteneur virtuel VC-12 de capacité 35 octets. L'obligation de disposer de quatre octets
POH pour gérer le chemin des Conteneurs rend nécessaire le regroupement des VCs en multitrames de
4 VC, chacun portant un octet de POH. Ces octets sont appelés V5, J2, N2, K4.

1.5.3 Constitution de la tributary Unit TU-12


La Tributary Unit TU-12 est obtenue en ajoutant un pointeur au VC-12. Là aussi, l'obligation de
disposer de 4 pointeurs a mené à regrouper les TU-12 en multrames de 4. Les pointeurs sont notés V1,
V2, V3 et V4. Ces pointeurs, comme nous l'avons déjà signalé, permettent de localiser le début du VC
par rapport au début de la TU.

1.5.3.1 Organisation matricielle des Tributary Units 1 2 3 4


Pour faciliter la gestion des Tributary Units, on les représente en matrices 5 6 7 8
de 9 lignes, le nombre de colonnes dépend de la capacité de la TU, il y en a 9 10 11 12
quatre pour le cas de TU-12. Cela vient du fait que la trame de base de la 13 14 15 16
SDH (STM-1) est elle-même représentée sur 9 lignes. Un avantage important 17 18 19 20
de cette représentation, outre la compacité du dessin, est de pouvoir montrer21 22 23 24
et repérer aisément les octets de données et ceux de service. La transmission 25 26 27 28
se fait ligne après ligne. 29 30 31 32
33 34 35 36
Fig. 1-15 : organisation
matricielle d’une TU-12

1.5.4 La Tributary Unit Group TUG-2


Dans le cas de notre exemple, la TUG-2 est constitué de Trois TU-12 multiplexées octet par octet.
Elle est donc constituée de 108 octets organisés en une matrice de 12 colonnes.

1 1 1 2 2 2 3 3 3444
5 5 5 6 6 6

36 36 36
Fig. 1-16 : TUG-2 construite par multiplexage de 3 TU-12
SDH par A. OUMNAD 9 .

1.5.5 Le Virtual Container VC-3 incorporant 7 x TUG-2


Dans le cas de notre exemple, le VC-3 est constitué de 7 TUG-2 multiplexées octet par octet
auxquelles on ajoute 9 octets de POH appelés J1, B3, C2, G1, F2, H4, F3, K4, N1 qui sont placé à la
première colonnes. Un VC-3 est donc constitué de 1+84 colonnes ce qui fait 765 octets.

12 3 4 56 7 8 9 10 11 12 84 85
J1
B3
C2
G1
F2
H4
F3
K4
N1

Fig. 1-17 : VC-3 construit à partit de 7 TUG-2

1.5.6 L’unité Administrative AU-3


L'unité administrative AU-3 reçoit un Virtual containerVC-3 dans un espace de 9 lignes et 87
colonnes. Comme le VC-3 ne comporte que 85 colonnes, les colonnes 30 et 59 de AU-3 sont remplies par
des octets de bourrage. Comme le VC-3 flotte dans l'AU-3, on utilise 3 octets de pointage H1, H2 et
ème
H3 pour indiquer sa position dans l'AU-3. Ces 3 octets sont placés à laligne.
4

12 29 30 31 58 59 86 87
J1
B3
BOURRAGE

BOURRAGE

C2
H1 H2 H3 G1
F2
H4
F3
K4
N1
Fig. 1-18 : L'unité administrative AU-3

1.5.7 Le groupe d'unité administrative AUG

Le groupe AUG reçoit Trois AU-3 multiplexées octet par octets

12 260161
J1 J1 J1
B3 B3 B3

H1 H1 H1 H2 H2 H2 H3 H3 H3
SDH par A. OUMNAD 10 .

1.5.8 La trame STM-1


La trame STM-1 est constituée d'une AUG à laquelle on a ajouté le surdébit RSOH (Regenerator
qui contient les information utiles au modules régénérateurs ainsi que le surdébit
Section Overhead)
MSOH (Multiplex Section Overhead) qui contient les information utiles au modules de multiplexage.

12 260161

RSOH

H1 H1 H1 H2 H2 H2 H3 H3 H3

MSOH

Fig. 1-19 : groupe d'Unité Administrative AU-G

1.5.9 La trame STM-n


Ces trames sont obtenues par multiplexage octet par octets de n trames STM-1

nx9 n x 261

RSOH

pointeurs AU
9
Charge utile

MSOH
SDH par A. OUMNAD 11 .

1.6 SYNCHRONISATION DU RESEAU SDH


Dans un réseau SDH, les pertes de données causées par les problèmes de synchronisation son
réduites par l'utilisation dans tous les nœuds du réseau d'horloges synchronisées avec une horloge de
référence. Ceci est réalisé grâce à la distribution d'une horloge très stable sur tous les éléments du
réseau. Les points les plus importants sont les points de mappage et de restitution des affluents
transportés.
Le dispositif général de distribution est de type maître esclave. Chaque équipement du réseau
possède une horloge propre qui se synchronise sur l'horloge du niveau supérieur. L'horloge unique de
plus fort niveau est appelée horloge de référence PRC(Primary Reference Clock) . C'est une horloge au
-11
césium de très haute précision (10sur le log terme), elle est doublée par une horloge secondaire SRC
(Secondary Reference Clock) qui est souvent une horloge GPS fournie par satellite.
L'architecture du réseau est telle que chaque élément du réseau reçoit au moins deux circuits
d'horloge. Dans un réseau en anneau, la référence primaire est injectée sur un nœud Fig. 1-20
( : N1)
qui se charge de la diffuser sur les trames STM vers les autres nœuds. L'horloge secondaire est
injectée sur un autre nœudFig.( 1-20 : N3) qui la diffuse vers les autres soit sur laème
2 fibre dans le
cas d'un anneau bidirectionnel soit sur la fibre de secours. L'horloge secondaire est utilisée en cas de
rupture du circuit normal ou en cas d'annonce du nœud N1 d'une perte du rythme de référence.
Les trames STM comportent un octet STS (StatuS message Byte) dans le surdébit SOH qui permet
d'identifier la nature de l'horloge transportée,
PRC : 0010
Sec : 10111
DNU : 1111 (Do Not Use)

N2

PRC N1 N3 SRC

N4

Fig. 1-20 : distribution de l'horloge


SDH par A. OUMNAD 12 .

Bibliographie

[1] LA COMMUTATION ELECTRONIQUE, Tome 1 : Structure des systèmes Spatiaux et temporels,


par GRINSEC, chez Eyrolles Collection CENT-ENST
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DUNOD Collection CNET-ENST
[3] TECHNOLOGIE DES TELECOMS , par Pierre Lecoy, chez Hermes. ISBN : 2-86601-490-1. (EMI
654.16/LEC)
[4] DIGITAL TELEPHONY, par John Bellamy, chez John Wiley & Sons, ISBN : 0-471-62056-4, (
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[5] LES RESEAUX SYNCHRONES ETENDUS PDH ET SDH , Par Gérard Bouyer, chez Hermes, ISBN
: 2-86601-644-0, (EMI : 681.3.5/BOU )
[6] SONET / SDH and ATM , par S. V. Cartalopoulos, IEEE Press, ISBN : 0-7803-4745-5, (EMI :
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Wesley Publishing Company
[8] Synchronous Digital Hierarchy (SDH), Marconi, http://www.iec.org
[9] Synchronous Optical Network (SONET) , Tektronix, http://www.iec.org
[10] Synchronizing Telecommunications Networks : Synchronizing SDH/SONET, Hewlett Packard,
http://www.iec.org

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