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Transmission de données – Notion de signal

CHAPITRE 1 : NOTION DE SIGNAL

1- Définition

Un signal est une manifestation physique (onde électrique, onde sonore etc.…) , capable de se
propager à travers un milieu physique donné.
C’est la représentation physique de l’information, qu’il convoie de sa source à son destinataire.

2- Classification des signaux

Les signaux sont classés en différentes catégories dont les principales sont les suivantes :

2.1- Signaux déterministes – signaux aléatoires

2.1.1- Signaux déterministes

Ce sont des signaux dont on peut prédire l’avenir, ou qui sont parfaitement reproductibles. En
général, on connaît leur équation s(t) quel que soit t.
On en distingue deux catégories principales :
 les signaux périodiques : s(t) = s(t + kT), ∀ k ϵℤ
 les signaux transitoires : s(t)  0 pour seulement t  [0,T].

2.1.2- Signaux aléatoires

On ne connaît pas, on ne peut pas connaître l’avenir d’un tel signal. Ces signaux véhiculent en
général une information et sont donc aléatoires par essence. Un signal aléatoire qui ne porte pas
d’information est généralement appelé bruit.

2.2- Signaux à énergie finie – Signaux à puissance moyenne finie

L’énergie et la puissance moyenne d’un signal s(t) ont respectivement pour expression :

𝑇
+∞ 2
1
𝑊𝑠 = ∫ 𝑠 2 (𝑡)𝑑𝑡 𝑒𝑡 𝑃𝑠 = lim ∫ 𝑠 2 (𝑡)𝑑𝑡
+∞ 𝑇
−∞ 𝑇

2
2.2.1- Signaux à énergie finie

Ce sont ceux pour lesquels l’intégrale Ws est bornée. Ces signaux, dits aussi de carré intégrable
(ou sommables), satisfont donc à la condition :
+∞

∫ |s(t)2 |dt < +∞


−∞
Chapitre 1 -1-
Transmission de données – Notion de signal

Leur puissance moyenne est nulle. Dans cette catégorie, on retrouve tous les signaux transitoires.
2.2.2- Signaux à puissance moyenne finie
Les signaux à puissance moyenne finie (non nulle) sont ceux qui satisfont à la condition :
𝑇
2
1
0 < 𝑃𝑠 = lim ∫ 𝑠 2 (𝑡)𝑑𝑡 < ∞
+∞ 𝑇
𝑇

2

Ils sont à énergie infinie. Cette catégorie englobe presque tous les signaux périodiques et les
signaux aléatoires permanents. Ils ne sont pas physiquement réalisables.
2.3- Classification morphologique
La forme d’un signal peut différer selon que son amplitude est une variable continue ou discrète
et que la variable libre t (considérée ici comme le temps) est elle-même continue ou discrète. On
distingue ainsi quatre types de signaux :
 le signal à amplitude et temps continus, couramment appelé signal analogique ;
 le signal à amplitude discrète et temps continu appelé signal quantifié ;
 le signal à amplitude continue et à temps discret appelé signal échantillonné ;
 le signal à amplitude et à temps discrets appelé signal numérique car représentable par
une suite de nombres (ou série temporelle).

Remarque : La classification morphologique des signaux entraîne une classification des


systèmes de traitement de signaux. Selon la nature des signaux sur lesquels ils opèrent, on distingue
donc :
 des systèmes analogiques (amplificateurs, modulateurs etc…),
Chapitre 1 -2-
Transmission de données – Notion de signal

 des systèmes échantillonnés (filtres à capacités commutées,…),


 des systèmes numériques ou “ digitaux ” (filtres numériques,…).
Il existe cependant des systèmes hybrides (CAN, CNA…).
2.4- Classification spectrale
On distingue suivant la localisation de l’énergie (ou de la puissance) sur l’axe des fréquences
(spectre), des signaux :
- basses fréquences : Le spectre est compris entre deux fréquences f1 et f2 telles que
f1 égale ou proche de 0. S(f)

f
-f2 -f1 0 f1 f2
- hautes fréquences : Le spectre est compris entre deux fréquences f1 et f2 telles
que f2>f1≫ 0.
-

S(f)

f
-f2 -f1 0 f1 f2

- à bande étroite : Le spectre est compris entre deux fréquences f1 et f2 telles


1 S(f)
que (f2 − f1 ) ≪ 2 (f2 + f1 )

f
-f2 -f1 0 f1 f2
- à large bande: Le spectre est compris entre deux fréquences f1 et f2 telles que f1 ≪ f2

S(f)

Chapitre 1 -3-

f
-f2 -f1 0 f1 f2
Transmission de données – Notion de signal

La largeur de bande B d’un signal est le domaine principal des fréquences (positives ou
négatives) occupé par son spectre.
Elle est définie par la relation : B = f2 – f1 avec 0  f1 < f2 et où f1 et f2 sont des fréquences
caractéristiques représentant respectivement les limites inférieure et supérieure prises en compte.
Un signal dont le spectre est nul en dehors d’une bande de fréquence B, (s(f) = 0 ,  fB)
est appelé signal à bande limitée ou de spectre à support borné.

2.5- Autres classes importantes


2.5.1- Signaux de durée finie
Les signaux dont l’amplitude s’annule en dehors d’un intervalle de temps T donné
(s(t) = 0 pour t  T) sont appelés signaux de durée limitée ou à support borné.
2.5.2- Signaux bornés en amplitude
Ce sont les signaux dont l’amplitude ne peut pas dépasser une certaine valeur limite.
C’est le cas de tous les signaux physiquement réalisables et ladite valeur limite est souvent imposée
par les dispositifs électroniques de traitement.

2.5.3- Signaux causals


Un signal est dit causal s’il est nul pour toute valeur négative du temps :
s(t)  0 pour t < 0
Remarque : Tous les signaux expérimentaux commencent en un instant t = 0 : ils sont causals.
C’est par commodité théorique que l’on définit généralement les signaux sur la totalité de l’axe
des temps.
2.5.4- Signaux pairs et signaux impairs
Un signal s(t) est pair si : s(t) = s(-t)
Il est impair si s(t) = - s (-t).
Remarque : Tout signal réel peut être décomposé en une partie paire et une partie impaire :
𝑠(𝑡) + 𝑠(−𝑡)
𝑠𝑝 (𝑡) =
𝑠(𝑡) = 𝑠𝑝 (𝑡) + 𝑠𝑖 (𝑡)𝑎𝑣𝑒𝑐 { 2
𝑠(𝑡) − 𝑠(−𝑡)
𝑠𝑖 (𝑡) =
2
Exercice d’application
On considère les signaux suivants :

s(t) s(t) s(t) s(t)

V V V V

Chapitre 1 -4-
t t t t
0 T 0 T/2 T 0 T/2 T 0 T/2 T
-V -V
Transmission de données – Notion de signal

1) Calculer les puissances et les énergies de ces signaux en fonction de V et T.


2) On suppose que V est une variable aléatoire équirépartie sur E={ −A , A}. Calculez
les valeurs moyennes des énergies et des puissances calculées à la question 1)
3) Reprendre la question 2) si E={−3A, −A, A, 3A}.
4) Reprendre la question 2) si E=[−A, +A].

Chapitre 1 -5-

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