NGOG LITUBA DE NOS ANCÊTRES

« Bati – Mpôô – Bassa » pour toute la descendance!

« Mbanguélè – Balôô – Mbènè » pour le Géniteur et Gardien du Sanctuaire !

« Biti – Bissoo – Mbènè » pour un des Fils !

Quelle que soit la langue utilisée, cette trilogie renvoie au peuple issu de « Mbômbôlè » plus
communément Ngog Lituba et dont l’épopée se résume ainsi :

Et j’entendis en langue originelle: « Tà ! Tabà » ; « Ñ ! Ññ » ; « Yò ! Yoom » ; « È ! Êê ». Il s’en suivit un

grondement de tonnerre et un tremblement de terre. Puis le lieu d’où provenaient ces paroles fut
subitement occupé par un météorite. Ce dernier surplombait, à perte de vue l’immense plaine de
savane verte sur la moitié de ses versants. Et des voix féminines au rythme du « nkéñí » se firent
entendre disant « Mbômbôlè wââs ôy ».

Neuf jours et neuf nuits au son du « kikul », du « ki nzuzuma », du « nzâñà », du « mbànyè » et du

« nkéñí » des hommes, des femmes et des enfants que je ne puis identifier se livraient à cœur joie à
des célébrations.

A l’aube du dixième jour sous un ciel bleu, signe d’une journée radieuse, une épaisse nuée en forme
de tourbillon encercla « Mbômbôlè ». Telle une buée qui disparaît sous la chaleur, la nuée se dissipa
de la base vers le sommet du rocher.

A peine le dernier nuage disparu, que sortirent du flanc ouest de « Mbômbôlè », à travers une sorte
de tunnel, de jeunes gens, puis des femmes et enfin des hommes. Combien étaient-ils, comment
étaient-ils vêtus, de quoi étaient-ils chargés, que voulaient-ils et où allaient-ils? Seule la grotte en a le
secret et c’est là son mystère.

Des années plus tard arrivèrent des conquérants à la peau blanche. Accueillis avec hospitalité par les
autochtones, ils tentèrent maintes fois au péril de leur vie de percer ce vivant énigme. Mais en vain.

Et la voix me dit pour conclure : « Mbanguélè, voici le secret de Mbômbôlè. Tu y étais à l’origine! Tu y
es aujourd’hui ! Tu y resteras ».

Ngoutouga Kon, Kon ma Ndassi, Ndassi Matiga ă Mbômbôlè