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Autochtones d'Amérique

Amérindiens

Les autochtones d'Amérique constituent les peuples qui habitaient les


Amériques avant la colonisation européenne, ainsi que leur descendance. Amérindiens
Les termes Amérindiens, Indiens d'Amérique et Indiens sont toujours Autochtones d'Amérique
utilisés pour les désigner, mais sont controversés au Canada.

La présence humaine dans cette partie du monde remonte au


7
Paléolithique . En 1492, ces peuples occupent la totalité des Amériques :
Amérique du Nord, Amérique centrale, Amérique du Sud, ainsi que les
Caraïbes.

La colonisation européenne a été un événement central et dramatique pour


tous les peuples autochtones. Souvent réduits en servitude ou en
esclavage, chassés de leurs territoires, victimes d'épidémies apportées par Amérindiens de différents peuples.
les colons, ces peuples furent aussi confrontés à la disparition de leur
organisation sociale et de leur mode de vie propre, et à la transformation
par les colons des paysages, de l'occupation des sols, de l'architecture Populations importantes par région
urbaine ou rurale autochtone. Leurs effectifs diminuèrent à partir du 1
Mexique 25 000 000 (21.5%)
e
xv siècle, et de nombreux peuples disparurent avec leurs langues et leurs 2
États-Unis 9 666 058 (2.9%)
cultures.
3
Bolivie 6 755 532 (60%)
Depuis les années 1960, ces peuples revendiquent leur identité (politique, Guatemala 6 471 670 (55% ~ 60%)
3
8
culturelle, linguistique…) , et interviennent de plus en plus souvent pour 3
défendre l'environnement des petits territoires qui leur ont été laissés au Pérou 5 772 606 (45%)
3
terme de la conquête. Ils deviennent même peu à peu le symbole Équateur 4 236 828 (25%)
9 3
privilégié de regroupements écologiques . Chili 2 312 358 (10.8%)
3
Colombie 1 989 658 (3.4% ~ 4%)
Terminologie Canada 1 807 250 (5%)
4

5
Brésil 1 652 876 (0.8~1%)
Du grec ancien αὐτόχθων / autókhthōn, composé de αὐτός / autós, 6
« soi-même » et de χθών / khthṓn, « terre », un autochtone est une Argentine 955 032 (2.38%)
3
personne née dans le lieu où elle vit, dont les ancêtres ont vécu dans le Venezuela 812 651 (2.8%~3%)
10
pays . 3
Honduras 660 612 (7%)
3
On utilise parfois les expressions de « peuples autochtones » ou Salvador 641 604 (10%)
« aborigènes ». Panama 529 739 (13%~14%)
3

3
On parle aussi de « peuples précolombiens » pour les territoires Nicaragua 314 682 (5%~6%)
3
américains de l'Empire colonial espagnol, qui incluent la Mésoamérique et Costa Rica 149 417 (2.4%~3%)
la cordillère des Andes. En anglais, au Canada comme aux États-Unis, on Paraguay 138 167 (2%)
3
utilise les expressions « Native Americans » (« Natifs américains »), 3
« American Indians », « Native peoples » (« peuples natifs »), « First Guyana 78 200 (10.5%~11%)
3
Nations », « First Peoples », « Aboriginal Peoples ». Toutefois, ces Uruguay 76 452 (2.4%)
termes sont souvent rejetés par les intéressés qui préfèrent être appelés en Belize 40 000 (10.6%~11%)
3
fonction des noms originels de leurs peuples. 3
Suriname 22 759 (3.8%~4%)
3
Au Québec, le terme « autochtone » est de loin le plus courant, à côté de Guyane 11 000 - 13 000 (5%)
a
« Premiers peuples » et « Premières Nations » quand cela concerne des Dominique 3 000 (0,3%~0,6%)
3
revendications territoriales ou spécifiques. Dans le contexte québécois, le
11 Population 81 millions ~ (2018)
terme englobe également les Inuits, qui ne sont pas des Amérindiens et
b totale
les Métis reconnus .
Autres
En Guyane, « l'absence de définition des autochtones dans les instruments Langues Langues amérindiennes, anglais,
internationaux a pu susciter des incertitudes sur les entités susceptibles de espagnol, portugais, français,
relever de cette catégorie, mais les droits internes et la jurisprudence de la danois, néerlandais, créole
Cour interaméricaine des droits de l'homme permettent d'y inclure non
Religions Religions amérindiennes,
seulement les amérindiens mais aussi les communautés noires
traditionnelles, descendants d'esclaves rebelles au système des plantations christianisme
aux xviie et xviiie siècles » qui regroupent 20 000 personnes en
12
Guyane .

En Amérique ibérique, tant hispanophone que lusophone, on utilise le


terme d’indígena (« indigène ») et non celui d'indio/índio (« indien »),
prêtant à confusion avec les citoyens de l'Inde et surtout ressenti comme
13
insultant .

Controverse au Canada

Le terme « Amérindien » est une contraction de American Indian, créé en


1899 par le géographe américain John Wesley Powell. Amérindien est Proportion de la population considérée comme
14
donc un calque de l’anglais Amerindian . Au sens large, il désigne les autochtone dans les recensements nationaux par région.
autochtones de toute l'Amérique et compris les Inuits. La Base de données
15
lexicographiques panfrancophone présente ce sens comme « vieilli » .
c
Au sens étroit, qui exclut les Inuits et les Métis, l'expression tend à être remplacée depuis les années 1980 par « Premières
d
Nations » . La Banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada note que « la désignation à
17
privilégier au Canada est « membre de Première Nation » » . Au Québec, le « nom amérindien a été retiré de manuels
18
d’histoire du secondaire et remplacé par autochtone » — un terme générique qui englobe les Inuits et les Métis .

Terme obsolète

L'expression « peaux-rouges » est ancienne : le géographe grec Pausanias le Périégète aurait décrit une terre située au-delà de
l'océan Atlantique, qu'il nomme terre d'outre-océan, peuplée par des « hommes à peau rouge, à chevelure noire et raide comme le
19, 20 21
crin d'un cheval » . Le terme est considéré comme péjoratif voire comme une insulte . L'évolution du terme anglais
22
équivalent (redskin) conduit notamment l'équipe des Redskins de Washington, à abandonner ce nom , en 2020.

Répartition géographique des groupes ethniques

Amérique du Nord

La concurrence nationaliste entre les pays d'Amérique du Nord, et plus particulièrement entre le Mexique et les États-Unis, qui
se sont disputé la suprématie sur le continent américain jusqu'à la guerre américano-mexicaine, a suscité des traditions historiques
différentes et une distinction devenue commune entre les groupes amérindiens établis en Mésoamérique (y compris parfois
certains d'Oasisamérique et d'Aridamérique) avec les groupes établis plus au nord. Les recherches archéologiques, historiques et
anthropologiques ont pourtant établi qu'il existait des échanges culturels entre ces différentes aires culturelles qui, de ce fait,
s'influençaient mutuellement et partageaient certains traits culturels.

Mésoamérique

Au sud du Mexique (géopolitiquement parlant en Amérique du Nord) et en Amérique centrale, les Mésoaméricains ont
développé de grandes civilisations, tant dans la construction des villes que par l'écriture ou la connaissance astronomique. Parmi
les principales ethnies, on peut citer en particulier les Olmèques, les Mayas, les Purépechas, les Mixtèques, les Zapotèques, les
Huaxtèques, les Totonaques et les Nahuas (dont les Aztèques).

Grandes et petites Antilles

Amérique du Sud
Les Chibchas (aux confins de l'Amérique centrale et
du Sud), les nations quechuas, la nation aymara, les
Mapuches, peuples d'Amazonie, peuples patagons.
Les derniers Amérindiens contactés hors du bassin
amazonien (en 2004 dans le Paraguay occidental) sont
les Totobiegosodes (ou Ayoreo-Totobiegosode) dont
le territoire forestier est illégalement et rapidement
détruit par deux compagnies forestières brésiliennes
(Yaguarete Porá SA et River Plate SA) au moins
depuis mai 2008 selon Survival International qui a
alerté l'opinion internationale sur ce fait en novembre
2008. Les Totobiegosodes avaient déjà perdu 6 000
hectares de leur forêt au profit des éleveurs de bétail
23
en 2007 .

Histoire

Peuplement originel

Carte des comtés des États-Unis où l'ascendance maternelle (mesurée par


Théories anciennes l'ADN mitochondrial) est majoritairement amérindienne.
25
Les spécialistes ont dans un premier temps pensé
que l’arrivée des premiers humains en Amérique remontait à 12 000 ans environ. Mais
certaines données archéologiques indiquent que le premier peuplement de l'Amérique
aurait pu avoir lieu pendant le dernier maximum glaciaire (autour de 21 000 ans avant le
présent), à l'occasion de l'abaissement des niveaux marins. Venant de Sibérie, ils auraient
traversé le détroit de Béring, alors au-dessus de la ligne de rivage maritime en période
glaciaire (voir Béringie). Après une période d'habitation en Béringie, et après la
disparition des masses glaciaires d’Amérique du Nord, ils auraient pu continuer le
26
peuplement du nouveau continent .

D’autres théories parlent de peuples océaniens qui auraient traversé l'océan Pacifique Une femme quechua et son enfant
(théorie avancée par Paul Rivet), ou encore de peuples européens (hypothèse de au Pérou.
l'archéologue Dennis Stanford). Une analyse ADN pourrait confirmer cette dernière
27
hypothèse . On [Qui ?] estime en effet qu'une peuplade pourrait être venue
d'Europe il y a 12 000 à 36 000 ans ; elle correspondrait aujourd'hui à un
groupe très restreint d'autochtones : les Ojibwés, les Nuu-Chah-Nulth, les
Sioux et les Yakamas. Des études génétiques plus récentes contredisent
28, 29
cependant cette thèse .

Les Amérindiens, s'appuyant sur leur tradition orale, soutiennent que leurs
30
ancêtres ont toujours habité là . Quoi qu'il en soit, la diversité des milieux
naturels du continent a engendré des cultures très différentes. 24
Carte des premières migrations humaines .

Découvertes et hypothèses plus récentes

On notera cependant des découvertes qui remettent en cause le schéma général de la colonisation de l'Amérique par les
Amérindiens. Certains spécialistes pensent que le peuplement du continent américain n'a pas une seule origine :

Les ossements de la femme de Peñon (environ 13 000 ans), découverts près de Mexico présentent aussi des
caractéristiques europoïdes.
Des momies furent exhumées sous plusieurs mètres de dépôts de guano dans la caverne de Lovelock en
1911 par des exploitants-récolteurs. Elles étaient du type europoïde. Elles furent datées d'environ 5 000 ans
par l'analyse au radiocarbone 14. D'autres furent découvertes en 1931 de même type non loin de la caverne
de Lovelock.
250 crânes et squelettes du site de Cerca grande, sont âgés de 9 000 ans à 1 000 ans.

L'autre question problématique est celle de la date du peuplement. Là encore, le travail des archéologues semble repousser
l'origine du peuplement à des époques plus anciennes qu'on ne l'a longtemps cru :
En 2005, dans une ancienne carrière située près du volcan Cerro
Toluquilla (Puebla au Mexique), des traces humaines vieilles de
38 000 ans ont été découvertes par une équipe britannique sur une
couche de cendres fossilisées.
En 2020, des chercheurs français et sud-américains datent de 31 000 ans
31, 32
certains artefacts de la grotte de Chiquihuite .
Sur le territoire des États-Unis, l'homme de Folsom trouvé au Nouveau-
Mexique aurait 20 000 ans. En 1997, l'analyse au carbone 14 de fossiles
amérindiens trouvés en Virginie les fait remonter à 17 000 ans av. J.-C.
[réf. nécessaire]

Les Algonquins seraient apparus il y a 4 500 ans. Des traces de maisons en rondins
iroquoises sont attestées pour le xe siècle av. J.-C. En 2019, des charbons de bois et des
ossements de grands mammifères accompagnés de lames de pierre et de pointes de lance,
provenant du site de Cooper's Ferry (sur les rives d'une rivière de l'ouest de l'Idaho), sont
datés à environ 16 000 ans, plus d'un millénaire avant que la fonte des glaciers n'ait
ouvert un corridor sans glace à travers le Canada il y a environ 14 800 ans. Les premiers
Paléoaméricains ont donc dû venir par voie maritime, en parcourant rapidement la côte
33, 34
du Pacifique et en remontant les rivières . Diversité des peuples d'Amérique du
Nord (illustration publiée en 1914).

Génétique

Les peuples autochtones d'Amérique d'aujourd'hui sont étroitement liés aux Asiatiques de l'Est. Néanmoins, les chercheurs
estiment que 14 à 38 % de l'ascendance amérindienne provient d'une population semblable à celle qui vivait en Sibérie il y a
24 000 ans. L'étude de l'ADN d'un garçon sibérien du Paléolithique supérieur découvert près du village de Mal'ta, le long de la
rivière Belaya en Sibérie a montré que certaines parties de son génome se retrouvent aujourd'hui chez les Eurasiens occidentaux,
d'autres se retrouvent chez les Amérindiens et sont uniques aux Amérindiens aujourd'hui. L'ADN du garçon est rare ou absent en
Asie centrale et en Asie de l'Est. Le scénario le plus probable est celui d'une population telle que celle qui vivait en Sibérie il y a
24 000 ans qui s'est mélangée aux ancêtres des Asiatiques de l'Est. Ainsi, les Amérindiens sont formés par la réunion de deux
35
populations - un groupe est-asiatique et des populations ouest-eurasiennes - sans que l'on sache où ce mélange a eu lieu . Le 9
mai 2023, une nouvelle étude génétique est publiée dans la revue Cell reports met en lumière que les premiers arrivants étaient
partis de Chine lors de deux vagues distinctes, durant la période glaciaire et juste après, selon ses auteurs.La première a débuté il
y a 26 000 ans et s'est achevée il y a 19 500 ans, durant la dernière période glaciaire. La couverture de glace était alors à son pic,
rendant probablement le climat du nord de la Chine inhospitalier. La deuxième a commencé durant la période de fonte des
36
glaces, il y a 19 000 ans, et a duré jusqu'il y a 11 500 ans .

Préhistoire et histoire

L'utilisation de l'écriture, par opposition à la tradition orale, est habituellement la


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ligne de démarcation entre l'histoire et la préhistoire et les années 1500, époque
des premiers contacts, représentent plutôt cette ligne séparatrice. Il faut donc adapter
constamment le concept de « vérité historique », car les autochtones contemporains
fondent une bonne partie de leurs revendications sur cette antériorité historique, sur
la période que l'on qualifie habituellement de préhistorique [Quoi ?].
Pétroglyphes amérindiens, Nevada.
L'histoire, chez les peuples indigènes des Amériques, se transmettait le plus souvent
oralement, même si l'usage de supports mnémotechniques plus ou moins semblables
à des systèmes d'écriture furent développés en Mésoamérique (codex) et dans les Andes
(quipu). Légendes, contes, aventures de chasse et faits historiques ont voyagé à travers le
temps et se sont transformés dans la bouche des conteurs. Contrairement aux historiens
contemporains, les Inuits et les Amérindiens accordent à la valeur mythique et
symbolique des événements, dans le cadre de leur conception cyclique du temps, une
place plus importante que l'exactitude des lieux, des dates et des acteurs. Ces différences
perceptuelles de l'histoire n'ont pas toujours facilité les relations passées et présentes entre
les Amérindiens et les allochtones.
Objets de la vie quotidienne des
Époque moderne : la colonisation européenne Indiens du Sud-Est des États-Unis.
L'arrivée des Européens au xve siècle a bouleversé la vie des peuples d'Amérique. Parmi les centaines de nations qui peuplaient
le continent, beaucoup ont disparu, déculturées ou exterminées. Le désastre démographique est dû aux épidémies principalement,
mais aussi aux guerres, au travail forcé, aux déplacements de tribus entières. Ces actes sont parfois considérés comme des
38
génocides, voire, pour l'historien américain David Stannard (en), comme le plus grand génocide de l'histoire .

La conquête espagnole

Au Mexique, Hernán Cortés débarque à proximité de Veracruz en 1519 ; il est tout d'abord bien
accueilli par Moctezuma, empereur aztèque. Les Espagnols entrent dans Tenochtitlan le
8 novembre 1519. Mais le 30 juin 1520, ils sont chassés par une révolte de la population. Cortez,
soutenu par les autres peuples amérindiens, remporte la bataille d'Otumba le 7 juillet 1520 et
vient assiéger la capitale qui finit par tomber le 13 août 1521. Le dernier empereur, Cuauhtémoc,
fait prisonnier pour éviter une nouvelle révolte, est exécuté vers 1524-1526, tandis que
Tenochtitlan est rasée pour laisser la place à Mexico.

Lorsque Pizarro arrive au Pérou en 1532, il est perçu comme un dieu. Il enlève l'empereur
Atahualpa et encourage la révolte des peuples soumis aux Incas. L'empire se morcelle et
l'empereur est finalement exécuté par les Espagnols en 1533. Les conquistadors contrôlent le
territoire inca au milieu du xvie siècle, même si des résistances ont encore lieu. La formation de
l'Empire colonial espagnol s'accompagne de pillages, de maladies nouvelles qui font des ravages,
de la famine, de l'asservissement des Amérindiens dans les encomiendas et de l'évangélisation de Massacre de Cholula, selon
la population. le Lienzo de Tlaxcala.

Le 16 avril 1550, Charles Quint ordonne d'interrompre les conquêtes du Nouveau Monde pour
des raisons morales. Le débat qui s'ensuit, confié aux théologiens, sera l'objet des fameuses joutes de Bartolomé de las Casas et
Sepulveda lors de la controverse de Valladolid. À son issue, l'Église catholique romaine réaffirme l'opposition à l'esclavage des
Indiens qu'elle avait déjà exprimée par les bulles Veritas ipsa (2 juin 1537) et Sublimis Deus (le 9 juin 1537) dans lesquelles
Rome condamnant l'esclavage des Indiens avait affirmé leur droit, en tant qu'êtres humains, à la liberté et à la propriété mais
l'Église ne condamna pas, dans le même temps, l’esclavage des Africains.

En 1556, la terminologie change, « Conquista » est officiellement remplacé par « descubrimiento » (« découverte »), et
« conquistador » par « poblador » (« colon »).

Les Amérindiens étaient utilisés pour exploiter les ressources en Amérique du Sud (sucre, rhum, café, etc.). Les Espagnols
récoltaient ces ressources, qu'ils exportaient en Europe. Les Espagnols partaient d'Europe avec des marchandises (armes, tissus,
métaux en lingots, etc.), qu'ils échangeaient en Afrique contre des esclaves qu'ils transportaient en Amérique pour exploiter les
39
ressources. Ce système se nomme le « commerce triangulaire » .

Le choc infectieux

La démographie historique estime qu'une majorité d'Amérindiens sont morts à la suite des maladies infectieuses introduites par
les Espagnols, contre lesquelles les Amérindiens n'étaient pas immunisés. Le processus a commencé dès les années 1500 et les
épidémies de variole (1525, 1558, 1589), de typhus (1546), de grippe (1558), de diphtérie (1614), de rougeole (1618) ou encore
de peste bubonique (1617-1619, en Nouvelle-Angleterre) ont décimé des millions d'indigènes.

Exemples parmi d'autres des ravages causés par ces pandémies :

Les Timicuas, en Floride, qui en 1650 étaient 13 000 répartis sur 40 villages, ne furent après une épidémie de
petite vérole que 35 en 1728, regroupés dans un seul hameau.
Les Wampanoag qui occupaient le territoire de l'actuel Massachusetts furent emportés jusqu'au dernier en
1617, trois ans avant l'arrivée des premiers colons débarqués du Mayflower qui fonderont Plymouth.

Bilan démographique

Le bilan des épidémies est difficile à donner avec exactitude. Les sources sont insuffisantes et les historiens ne sont pas d'accord
40
sur les estimations. À la fin du xxe siècle, notamment à la suite de recherches publiées en 1966 , les historiens ont favorisé les
41
estimations hautes , qui calculent un taux de mortalité, selon les régions, compris entre 50 % et plus de 95 % de la population
42, 43
amérindienne .
Si l'on prend les données d'Anne Garrait-Bourrier et Monique Venuat (voir la bibliographie), le continent américain entier (de
l'Alaska au cap Horn) abritait environ 50 millions d'habitants en 1492 ; pour comparaison, il y avait 20 millions de Français au
e
xvii siècle. Environ 500 000 Amérindiens peuplaient la côte est des actuels États-Unis ; ils ne sont plus que 100 000 au début du
e
xviii siècle. La population autochtone d'Amérique latine est passée, selon les estimations, de 30 à 80 millions d'habitants lors de
3 44
l'arrivée de Christophe Colomb à 4,5 millions un siècle et demi plus tard , pour remonter à 44 millions à l'aube du xxie siècle .
Dans l'Empire espagnol, la mortalité des Amérindiens provoquait de tels ravages que les Espagnols allèrent chercher des esclaves
en Floride pour pallier le manque de main d'œuvre en Amérique du Sud. D'après David Stannard, la population amérindienne
38
totale a décliné de près de 100 millions des années 1490 aux années 1890 .

Époque coloniale

e
xx siècle : le réveil identitaire

Au début du xxe siècle, les Amérindiens sont presque toujours des prolétaires ; leur statut
social leur est assigné par leur appartenance ethno-culturelle et les voies de la mobilité
sociale leur sont fermées. Les communautés amérindiennes ont été dépossédées de leurs
terres, notamment sous les régimes inspirés par le positivisme de Porfirio Diaz au
Mexique, Rafael Reyes Prieto en Colombie et Manuel Estrada Cabrera au Guatemala. Ils
sont employés le plus souvent comme ouvriers agricoles dans les plantations ou comme
mineurs. Leurs salaires sont très bas et, étant généralement analphabètes, le droit de vote
45
leur est refusé .
Amérindiens dans la Première
Des soulèvements collectifs d'indigènes ont lieu en Amérique latine entre 1915 et 1917, Guerre mondiale. Photographie
dont les plus importants au Mexique pendant la période révolutionnaire. La révolution L'Argonnaute (La Contemporaine)
mexicaine exerce ainsi une influence considérable sur la question indigène. Dans une parue dans Le Miroir, 26 août 1917.
certaine mesure, elle a tenté de réaliser un renversement de valeurs, en réaction à la
suprématie raciale imposée par le régime de Porfirio Díaz. Les élites mexicaines ne sont
pas seules à éprouver une violente répulsion pour ce changement : l'ambassadeur américain appelle au retour à la suprématie
45
blanche grâce à l'aide des États-Unis aux « réels gouvernants du Mexique » .

Outre le Mexique, c'est aussi au Pérou que l'indigénisme apparaît, notamment en raison du débat culturel à la recherche de
l'identité latino-américaine par rapport à l'Europe, et à la diffusion d'idées socialisantes parmi les intellectuels qui les conduit à
poser la question du statut des Amérindiens. Les écrits de Manuel González Prada, considéré comme l'un des pères de
l'indigénisme moderne, exercent une importante influence sur le mouvement de la réforme universitaire et sur l'APRA (parti
politique nationaliste latino-américain et indigéniste). Pour José Carlos Mariátegui, penseur indigéniste et fondateur du Parti
communiste péruvien, socialisme et indigénisme sont indissociables au Pérou : « les masses — la classe des travailleurs — sont
pour quatre cinquièmes indigènes. Notre socialisme ne sera pas péruvien, ni même socialiste, s'il ne se solidarise pas avec les
45
revendications indigènes » .

Depuis 1968, il y a un réveil politique et culturel des Amérindiens et des métis :

des manifestations d'Amérindiens ont lieu lors de la Thanksgiving, en


souvenir des Amérindiens qui ont été progressivement oubliés dans cette
fête d'action de grâce ;
reconnaissance par l'ONU ;
participation à de nombreux mouvements internationaux : ATTAC…
au Mexique, des actions armées en 1994 ont également été menées au
Chiapas par l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) au nom de Le leader indigène Neguinho Truká
la lutte pro-indigène ou pour la reconnaissance des droits fondamentaux donne une interview.
des cultures indigènes chiapanèques.
En Équateur, l'engagement politique des indigènes, représentés
principalement par la Conaie (Confédération des nationalités indigènes d’Équateur), aboutit notamment au
renversement du gouvernement corrompu d’Abdalá Bucaram en 1997, puis de celui de Jamil Mahuad en
2002, et à la victoire électorale de Lucio Gutierrez en 2002, bien que celui-ci se retourne ensuite contre ses
anciens alliés indigènes. En 2006, un nouveau soulèvement se produit contre la décision du gouvernement
46
d’Alfredo Palacio de signer un traité de libre-échange avec les États-Unis .
En Bolivie, Evo Morales, d'origine indigène, est élu à la présidence de la république depuis 2006 à 2019.
en 1990, une loi fédérale américaine, The Native American Graves Protection and Repatriation Act
(NAGPRA), exige que les biens culturels amérindiens découverts soient rendus aux peuples natifs. Cette loi
autorise néanmoins les équipes d'archéologues à analyser les découvertes mais dans un délai très court.
Par biens culturels, la loi désigne les restes humains, les objets funéraires et sacrés, et tout objet et artefact
du patrimoine amérindien. Cette loi fédérale avait été rendue nécessaire pour mettre un terme aux pillages de
sites historiques mais les archéologues et chercheurs américains lui reprochent de restreindre gravement la
recherche archéologique sur les origines des premiers habitants des États-Unis. Le cas de l'homme de
Kennewick est symptomatique, les tribus amérindiennes demandant le retour sur leurs terres respectives de
ce squelette dont une étude avait révélé une origine caucasienne ou europoïde, avant qu'une étude
génétique montre la parenté avec les Amérindiens actuels. Ces restes humains sont finalement restitués en
47
2016, soit vingt ans après leur découverte ;
le 19 décembre 2007, les Indiens sioux rompent les traités signés avec les États-Unis, par la voix de leur
dirigeant Russell Means qui accuse les États-Unis d'avoir « violé maintes fois (le traité) afin de voler notre
culture, notre terre et nos coutumes ». Il poursuit : « Nous ne sommes plus citoyens des États-Unis
d'Amérique et tous ceux qui vivent dans les régions des cinq États que comprend notre territoire sont libres
de nous rejoindre. » lors d'une conférence de presse à Washington. Il a précisé que des passeports et des
permis de conduire seraient délivrés à tous les habitants du territoire s'ils renonçaient à leur nationalité
américaine.
Au Vénézuéla, le Parc national indigène populaire Caura est créé en 2017 dans l'État de Bolivar. Espace
vierge de 7,5 millions d’hectares (20 % de l’État du Bolivar), sept peuples indigènes y vivent – Yekwana,
Sanema Hoti, Pemón, Hivi (Guajibo), Eñepa et Kariñas. Le parc est considéré par le Programme des Nations
48
unies pour l'environnement (PNUE) comme la zone forestière humide protégée la plus grande du monde .

Culture
La culture des peuples autochtones d'Amérique varie énormément. La langue, les vêtements et les coutumes varient
considérablement d'une culture à l'autre. Cela est dû à la distribution étendue des Américains et aux adaptations aux différentes
régions d'Amérique.

Langues amérindiennes

Les langues amérindiennes sont les langues indigènes d'Amérique, parlées par les différents peuples amérindiens depuis l'Alaska
et le Groenland jusqu'à la Terre de Feu. Les linguistes qui en sont spécialistes sont appelés américanistes.

Les langues amérindiennes ne forment pas une famille de langues unique, mais comprennent de nombreuses familles de tailles
très variables, ainsi que des langues isolées. Diverses hypothèses rassemblant ces divers groupes en un plus petit nombre de
superfamilles ont été formulées, avec un niveau d'acceptation très variable parmi les américanistes. Plusieurs langues
amérindiennes sont aujourd'hui menacées d'extinction. Pourtant on peut remarquer des évolutions en faveur de la pratique de ces
langues se sont protégées dans les législations des pays latino-américains. Ces réformes sont révélatrices de l’attention portée par
49
ces états à la préservation des langues parlées par une part significative de leur locuteurs .

Musique amérindienne

La musique amérindienne comprend la musique précolombienne, mais aussi celle que les Amérindiens ont continué de pratiquer
après et malgré les premiers contacts, ou en marge de ceux-ci. Elle se caractérise par une grande variété d'aérophones, de
membranophones et d'idiophones, et de lorophone avec de très rares cordophones. On ne connaît aucun traité ou système
musical amérindien ; la musique est aussi variée que le nombre de peuples l'est et a justement une fonction sociale, identitaire
voire culturelle essentielle. Elle est souvent associée à des interdits ou des tabous, étant réservée parfois aux hommes, aux
célibataires, etc. Si elle est en général très simple et monophonique, il existe néanmoins des exemples de musique polyphonique
ou orchestrale. L'instrumentarium est très riche du fait des variations linguistiques, culturelles et naturelles (grande variété de
végétaux utilisés), mais les cordes sont très rares du fait de l'absence de métal.

Poterie amérindienne

Sport
50
Le softball, variante « allégée » du baseball est l'un des loisirs typiquement nord-américains pratiqués par les Amérindiens .
Parmi les rares sportifs d'origine amérindienne, la joueuse WNBA de basket-ball Shoni Schimmel a été très populaire aux États-
51
Unis au milieu des années 2010 .

Bibliothéconomie autochtone
La bibliothéconomie autochtone est répandue en Amérique du Nord, aux États-Unis et Canada, elle reconnaît la contribution des
52
approches autochtones à la bibliothéconomie .

Iconographie

Vie quotidienne des Fabrication du sirop


Amérindiens en d'érable par les
Nouvelle-France Amérindiens en
(xviiie siècle) par Nouvelle-France
Joseph-François (xviiie siècle) par
Lafitau. Joseph-François
Lafitau.

Notes et références

Notes
a. Par exemple dans le nom de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.
b. Appelés aussi en anglais « Métis », compte tenu de l'importance parmi eux des personnes d'origine française.
c. « En 1980, des centaines de chefs se réunissent à Ottawa et utilisent pour la première fois le terme « Premières
Nations » dans la Déclaration des Premières Nations. En 1982, la Fraternité nationale des Indiens devient
l’Assemblée des Premières Nations, la voix politique des membres des Premières Nations au Canada. » 16
d. « Les membres des Premières Nations sont souvent désignés par d’autres noms tels qu’Indiens ou
Amérindiens. Ces appellations peuvent être problématiques, car certaines ont une connotation négative et
d’autres (Indien en particulier) ont un sens juridique particulier au Canada. » 16

Références
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5. (pt) « Brasil tem 1,653 milhão de indígenas, apontam dados preliminares do Censo 2022 » (https://economia.u
ol.com.br/noticias/estadao-conteudo/2023/04/03/brasil-tem-1653-milhao-de-indigenas-apontam-dados-prelimin
ares-do-censo-2022.htm#:~:text=O%20Instituto%20Brasileiro%20de%20Geografia,habitantes%20estimados%
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(ISSN 0712-2330 (https://portal.issn.org/resource/issn/0712-2330) et 1929-610X (https://portal.issn.org/resource/
issn/1929-610X), DOI 10.7202/1054184ar (https://dx.doi.org/10.7202/1054184ar), lire en ligne (https://www.erud
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www.geo.fr/histoire/certains-des-premiers-humains-des-ameriques-venaient-de-chine-revele-une-etude-21464
3), sur Geo.fr, 11 mai 2023 (consulté le 24 août 2023)
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le cas de la très grande majorité des langues autochtones des Amériques.
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22&dq=%22between%2050%25%20and%2095%25%22) : « The decimation of populations in a few decades,
particularly in the Caribbean and Central America, was unprecedented, wiping out between 50% and 95% of the
indigenous population, depending on the colonized regions ».
43. Plus de 95%, même, sur l'île d'Hispaniola, selon Noble David Cook (cité par Andrew W. Artenstein dans
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more%20than%2095%25%22) : « smallpox epidemics ravaged the island of Hispaniola in the first quarter of the
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(DOI 10.7202/1043634ar (https://dx.doi.org/10.7202/1043634ar), lire en ligne (https://www.erudit.org/fr/revues/s
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51. (en) Kate Bennert, « "Showtime" Shoni Schimmel Earns Her Nickname at the 2014 WNBA All-Star » (http://ww
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dgehandbooks.com/citation?doi=10.1081/E-ELIS4-120044735)), p. 2031–2047

Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
Autochtones d'Amérique (https://common
s.wikimedia.org/wiki/Category:Indigenous
_peoples_of_the_Americas?uselang=fr),
sur Wikimedia Commons

Bibliographie
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Gilles Havard et Mickaël Augeron, Un continent en partage. Cinq siècles de rencontres entre Amérindiens et
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Christophe Magny, La Voie de la nuit, cérémonies des Indiens Navajo, Alphée, 2008.
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(ISBN 2-2661-2100-6).
Dee Brown, Enterre mon cœur à Wounded Knee, éd. 10/18, 1995.
Charles C. Mann, 1491. Nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb, Marina Boraso
(trad.), éd. Albin Michel, 2007 (ISBN 978-2-2261-7592-2).
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(ISBN 978-2-9161-3627-1).
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Publishing, 2009.
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René Sellal, Les alsaciens et l'Amérique du xvie siècle au début du xxe siècle, Mulhouse, Bulletin de la
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Bulletin n°2 de 1985. Aldexandre Gérard et les indiens. Contribution à l'histoire des comportements
indigènes en Amérique du Nord au moment de l'indépendance des XIII Colonies (1778-1779), par
Georges Livet, pp. 41 à 53

Articles connexes
Nord-Amérindiens, Amérindiens aux États-Unis, Autochtones du Québec
Amérindien (catégorisation ethnique)
Liste des peuples indigènes d'Amérique du Nord
Liste de périodes archéologiques en Amérique du Nord (en)
Peuples indigènes d'Amérique du Sud, Civilisations précolombiennes
Liste des peuples indigènes de Méso-Amérique et des Caraïbes (de)
Amérindiens des Antilles
Premières Nations
Histoire des Autochtones d'Amérique
Histoire des Premières Nations du Canada
Étymologie des prénoms amérindiens
Métallurgie dans l'Amérique précolombienne
Village amérindien Mokotakan
Esclavage des Amérindiens
Amérindiens dans la société latino-américaine au XXe siècle
Bataille de Little Bighorn (États-Unis)
Manifestations amérindiennes lors de la fête Thanksgiving
Anciens combattants amérindiens
Danse amérindienne, Danse de la pluie
Art amérindien, Labret, Coiffe amérindienne
Raoni Metuktire
Ethnies de Colombie

Droit international
Anthropologie juridique
Peuple autochtone, Droit des peuples autochtones (Déclaration des droits des peuples autochtones)
Doctrine de la découverte, Terra nullius
Colonisation, Décolonisation, Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes

Études théoriques
Études postcoloniales

Liens externes

Livres anciens

Album des principaux outils, amulettes et autres objets d'origine caraïbe faisant partie d'une collection ethnographique recueillie à
la Guadeloupe par le docteur F. L'Herminier et Math. Guesde (lire l'ouvrage en ligne (http://www.manioc.org/patrimon/SCH132
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Autres ressources

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stoire/une-analyse-de-dents-bouscule-une-theorie-repandue-sur-lorigine-des-amerindiens-206702)
(fr) (es) Journal de la société des américanistes (http://www.jsa.revues.org) - Revue scientifique consacrée
aux sociétés et aux cultures amérindiennes.
Ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord Canada (http://www.aadnc-aandc.gc.ca/fr
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s/tribesbystate.html).
(pt) (en) (es) Peuples indigènes au Brésil - Instituto Socioambiental (ISA) (http://pib.socioambiental.org).
Collection du musée du Quai Branly (http://collections.quaibranly.fr/#658d8b38-78fe-4263-b769-a71614204e
ce).
Marionnettes amérindiennes et inuit sur le site de l'UNIMA (https://wepa.unima.org/fr/marionnettes-amerindien
s-et-inuit/)
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Britannica (https://www.britannica.com/topi
c/American-Indian) · Dizionario di Storia (http://www.treccani.it/enciclopedia/autoctoni-americani_(Dizionario-
di-Storia)/) · Gran Enciclopèdia Catalana (https://www.enciclopedia.cat/EC-GEC-0158090.xml) · Store norske
leksikon (https://snl.no/amerikanske_urfolk) · Universalis (https://www.universalis.fr/encyclopedie/amerindiens
-amerique-du-nord/)
Notices d'autorité : BnF (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11939186g)
(données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb11939186g)) · LCCN (http://id.loc.gov/authorities/sh85065022) ·
GND (http://d-nb.info/gnd/4026718-0) · Japon (http://id.ndl.go.jp/auth/ndlna/00564188) ·
Espagne (http://catalogo.bne.es/uhtbin/authoritybrowse.cgi?action=display&authority_id=XX4576323) ·
Pologne (http://mak.bn.org.pl/cgi-bin/KHW/makwww.exe?BM=01&IM=04&NU=01&WI=9810632851505606) ·
Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_code=UID&request=987007543590405171) ·
Vatican (https://opac.vatlib.it/auth/detail/499_3540) ·
Croatie (http://katalog.nsk.hr/F/?func=direct&doc_number=000217382&local_base=nsk10) ·
Tchéquie (http://aut.nkp.cz/ph117020) ·
Lettonie (https://kopkatalogs.lv/F/?func=direct&local_base=lnc10&doc_number=000061370) ·
Brésil (http://acervo.bn.br/sophia_web/autoridade/detalhe/000037920) ·
Argentine (https://catalogo.bn.gov.ar/F/?func=direct&local_base=BNA10&doc_number=000055402)
Ressource relative à la bande dessinée : (en) Comic Vine (https://comicvine.gamespot.com/wd/4060-5988
1/)
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