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Objectif générale :
A la fin de la séquence l’élève d’évaluer les risques, les aménagements et les
dangers de l’insécurité alimentaire au Brésil et ses conséquences sur
l’environnement.
Objectif spécifique :
- L’élève sera capable de caractériser les différentes formes d’agriculture
- L’élève sera capable de schématiser un front pionnier
- L’élève sera capable de citer les conséquences
sociales/environnementales de celles-ci
- L’élève sera capable de caractériser la lutte contre la faim brésilienne
- L’élève sera capable retrouver les aménagements contre la faim au
Brésil
La carte nous montre que 30 à 60% de la populaBon au nord du Brésil se trouve en situaBon
d’insécurité alimentaire tandis qu’au sud nous sommes dans les 15%.
ProblémaBque :
Pourquoi le nord du pays est en situaBon d’insécurité alimentaire alors que le Brésil est un
géant vert/agricole ?
Mots-clefs :
Mots des élèves
Belataris.Z
Carte 1 : L’insécurité alimentaire au Brésil
Source : hJps://espacehgfauthoux.e-
monsite.com/medias/files/lecon-n-4-l-alimentaBon.pdf
Le Brésil un géant
agricole ?
Belataris.Z
Vocabulaire
CueilleEe
EnBèrement manuelle qui
consiste à recueillir
uniquement les fruits
murs/graines. Elle oblige à
plusieurs passages tous les
fruits n'étant pas murs en
même temps.
Front pionnier
Mise en valeur d’un
territoire jusque-là
inoccupé.
Belataris.Z
Le front pionnier
A l’aide du doc 2, réalise un croquis d’un paysage de front pionnier en Amazonie en respectant
les consignes suivantes.
1) Délimite les différents espaces et aJribue-leur une couleur.
2) Place les facteurs et dynamiques en uBlisant des figures pour les représenter.
3) Crée la légende.
4) Donne un Btre au croquis
5) Explique comment se forme le front pionnier grâce au doc 2b.
Doc 2 :
Source : hJps://ekladata.com/m4FvzTvuCqQGaaceF5lHFRwOMhI.jpg
Doc 2B
Selon l’UNICA, la plus grande associaBon des industriels de la canne au Brésil, la culture de
la canne à sucre ne se développerait pas au détriment de la forêt amazonienne pour la
simple raison que ceJe culture est concentrée à 87 % autour de Sao Paulo, sur la région
centre-sud, c’est-à-dire à 2 500 km de l’Amazonie. Le reste des cultures est situé sur la côte
nord-est. Et là aussi on est à 2 000 km de la forêt amazonienne.
Le risque de voir un jour ceJe culture empiéter sur la forêt amazonienne serait donc
improbable. (…)
Cependant, peBt à peBt, les autres cultures ainsi que l’élevage, sont repoussées vers la forêt
accentuant ainsi la déforestaBon.
Source : Combe, M. (2012). Bioéthanol brésilien : un cas complexe. Natura-science.com.
Belataris.Z
La dynamique des fronts pionniers d’Amazonie
Les grands industriels prennent de plus en plus de place au centre du Brésil ce qui poussent
les autres types de cultures et d’élevages vers le nord, vers la forêt amazonienne. Ce qui force
les agriculteurs du nord à faire des fronts pionniers et ainsi accentué la déforestaBon.
Belataris.Z
C) Répond aux quesBons ci-dessous grâce à la vidéo et au doc 3 et 4
Doc :
Le Brésil est le quatrième émeJeur de gaz à effet de serre de la planète, notamment en raison des
déboisements en Amazonie. (…) En 2008, 13 000 km2 de forêt amazonienne sont parBs en fumée
en raison de l’ouverture de pâturages pour l’élevage de bovins, de cultures et d’abaJages
clandesBns des arbres.
1) Relève les domaines dans lesquels le Brésil déBent plus de 14% de la producBon
mondiale.
Le Brésil produit à plus de 14% du café, sucre, soja, volaille, viande bovine.
2) Le Brésil est-il plus exportateur ou producteur mondiale ? (JusBfie avec des chiffres)
Le Brésil est un grand exportateur mondial car il est quasiment 1er exportateur mondial
dans les denrées expédiées.
Belataris.Z
D) Répond aux quesBons ci-dessous, ensuite à l’aide des documents suivant et de la carte 1,
réalise le schéma de l’agriculture du Brésil.
Doc 3B : l’agriculture vivrière Doc 4B : l’agriculture commerciale
Source : h"ps://castellano- Source :
geographie.weebly.com/uploads/1/7/4/6/17465289/le_thme_de_lagriculture_intertropicale.pdf h"ps://castellano-geographie.weebly.com/uploads/1/7/4/6/17465289/le_thme_de_lagriculture_intertropicale.pdf
L'agriculture vivrière est encore très L’objectif des entreprises est de produire toujours plus pour vendre et
largement répandue dans les pays du Sud ainsi disposer de revenus complémentaires. L'agriculture y présente
bien que sa productivité soit insuffisante. dans l'ensemble des caractéristiques communes liées pour l'essentiel
Paradoxalement, c'est dans cette partie de la recherche de rendements élevés : recours à des engrais et à des
la planète qui compte près de 1,3 milliard produits phytosanitaires, OGM, mécanisation autorisant des labours
d'agriculteurs (soit 97 %) que la sous- profonds, mise au point de variétés de plantes et de races animales à
alimentation est la plus aiguë ; les trois haut rendement, développement des surfaces irriguées.
quarts des personnes souffrant de la faim L’agriculture est donc largement artificialisée, comme le prouve le cas
dans le monde appartiennent des familles extrême de la culture ou de l'élevage hors-sol.
d'agriculteurs qui ne subsistent qu'avec la Il s'agit d'une agriculture intensive reposant sur des moyens
force de leurs bras, des moyens techniques très puissants
techniques limités et de petites parcelles. Elle mobilise peu de main-d'œuvre. Consomme peu d'espace agricole
L'agriculture vivrière souffre d'un déficit et se base sur des techniques modernes : recours aux semences à
d'investissement. En moyenne, les pays haut potentiel de rendement, aux intrants, à la moto-mécanisation
en développement ne lui consacrent que lourde et à l'irrigation.
4% de leur budget. De plus, elle est
souvent négligée au profit de l'agriculture
commerciale.
Doc :
Élève
Élève
Belataris.Z
Synthèse
L’agriculture brésilienne
Où ? Dans le Dans le
Sud Nord
Produc0on
Quelles Produc0on
commerciale
produc/ons ? vivrière
d’exporta0on
Paysans,
Entreprises familles
Qui ? pauvres
Belataris.Z
L’insécurité alimentaire au
La mal nutrition
Brésil
Il y a presque un demi-siècle, Josué De Castro, alertait l'opinion publique avec un livre au Btre évocateur :
GéopoliBque de la faim.
Aujourd'hui, son analyse reste d'actualité, et malgré les proposiBons diverses du gouvernement et le rôle de la
société civile, le problème ne semble pas se résorber. "Le problème de la faim au Brésil n'est pas comparable à la
situaBon tragique de l'Afrique australe, où les populaBons n'ont vraiment rien à manger", souligne Andrew
MacMillan, Directeur des opéraBons de terrain à la FAO.
"Au Brésil, avoir faim signifie avoir une assieJe à moiBé pleine ou n'avaler qu'un seul repas par jour. Sur le long
terme, cela a un effet débilitant sur la populaBon et menace les opportunités de développement d'un pays à fort
potenBel poursuit-il.
On uBlise souvent le terme « faim » pour décrire tous les types de problème nutriBonnels, pourtant il s'agit bien
au Brésil de malnutriBon. Un exemple : nombre de Brésiliens n'ont accès qu'à deux repas sur trois. "Si à la fin de
mon mandat, tous les Brésiliens peuvent prendre leur peBt déjeuner, leur repas de midi et leur repas du soir,
j'aurai accompli la mission de ma vie", esBmait Luiz Ignacio da Silva, lors de son arrivée au pouvoir en 2003.
10% de Brésiliens sont sous-alimentés
Si le ministère de la Santé contrôle l’iodaBon du sel depuis 1983, les carences en vitamine A sont un problème de
santé publique au Brésil. CeJe carence aJeint 12% des enfants en dessous de cinq ans dans l'état du Para. En
1998, 48% des enfants en dessous de cinq ans de la région nord-est souffraient d'anémie (hémoglobine <11 g/dL),
les taux en milieu rural étant plus élevés qu'en milieu urbain.
Aussi, 10,5% des enfants brésiliens présentent des troubles de la croissance (chéBvité). 1 million d'enfants de
moins de cinq ans, soit 7% de ceJe classe d'âge, sont vicBmes de malnutriBon modérée ou grave, ce qui place le
Brésil entre le Chili (3%) et la Colombie (10%). Dans le nord du Brésil, 55% des décès d'enfants avant un an sont
indirectement ou directement liés à la malnutriBon. Julie LE PHUEZ (LPJ - Sao Paulo) 3 avril 2006
A la différence de l’Afrique austral ou la populaBon n’a vraiment rien à manger, au Brésil avoir faim signifie avoir
une assieJe à moiBé pleine ou n'avaler qu'un seul repas par jour. 10% de Brésiliens sont sous-alimentés cela
provoque des carences en vitamine de l’anémie, des troubles de croissances, décès.
Belataris.Z
F) Répond aux quesBons à l’aide des documents ci-dessous.
Doc 7
Belataris.Z
Doc 8
Doc 9
Belataris.Z
1) Quel est le problème majeur du brésil ?
Le problème principal n'est pas la producBon, mais l'accès aux denrées alimentaires. Des
millions de personnes ont tout simplement un revenu trop modeste pour acheter de quoi
manger.
3) D’après le doc 6 et 9, quelle est la soluBon pour luJer contre l’insécurité alimentaire ?
L'agriculture à peBte échelle et familiale a un rôle essenBel à jouer pour permeJre au Brésil
de répondre à ses besoins en maBère de sécurité alimentaire. Étant donné que les
exploitaBons familiales brésiliennes représentent 24 % des terres agricoles, 38 % de la
producBon alimentaire naBonale, 74 % des emplois ruraux et assurent la majeure parBe de
l'approvisionnement en nourriture sur le plan naBonal. Également posséder une poliBque
génératrice d’emplois et de revenus, invesBr dans les infrastructures rurales, crée des banques
vivrières, alimentaBon gratuite dans les écoles.
On observe que l’inégalité des revenus au Brésil est beaucoup plus marquée qu’en Belgique
avec des maximum aJeignant les 64 tandis qu’en Belgique on aJeint les 33. On peut
remarquer que la courbe brésilienne est descendante mais reste tout de même neJement
supérieur à celle des Belges.
Le lien est que plus le pays possède un seuil d’inégalité de revenu élevé, plus une grande
parBe de sa populaBon est pauvre, donc forcément l’accès aux denrées alimentaires
devinent plus difficile et inégalitaire, au Brésil nous voyons ce phénomène entre le nord et le
sud du pays.
Belataris.Z
Les solutions
Doc 10 :
En six ans, la malnutriBon a reculé de 73 % et la mortalité infanBle de 45%, selon les données
de l’OrganisaBon de l’ONU pour l’alimentaBon et l’agriculture (FAO). En 2003, début du
premier mandat de Lula, l’Etat brésilien a réuni sous le label « Faim zéro » des dizaines de
programmes sociaux. Les plus importants sont la « Bolsa Familia » (Bourse famille), une
allocaBon de 55 dollars mensuels aJribuée aux familles les plus pauvres à la condiBon que
leurs enfants aillent à l’école, et la distribuBon de goûters pour 37 millions d’enfants dans les
écoles. Aujourd’hui 12,4 millions de familles reçoivent la Bolsa familia, qui représentent au
total le quart des 190 millions de Brésiliens. De 2003 à 2008, la proporBon de pauvres au
Brésil est passée de 28 % à 16 %. Cela signifie que 19,3 millions de personnes sont sorBs de la
pauvreté.
Belataris.Z
1) En quoi consiste le programme « faim zéro » ?
CeJe poliBque a permis un recul de la pauvreté qui passe de 28 à 16% en cinq ans (2003-
2008) soit une baisse de presque 50%. Quelques 20 millions de Brésiliens sont sorBs de la
pauvreté depuis la mise en place de ces mesures.
Leader mondial de la producBon alimentaire, le Brésil n’a pourtant pas éradiqué le problème
de la faim. Les terres culBvables sont concentrées entre les mains d’un peBt nombre de
riches propriétaires qui préfèrent fournir les marchés internaBonaux plutôt que de nourrir la
populaBon naBonale.
Belataris.Z