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Le Brésil, à l’instar de l’Inde ou de la Chine, suscite à, l’heure actuelle convoitises et

interrogations sur la scène éco mondiale. De part sa superficie, son poids démographique et sa
forte intégration régionale, le brésil, 10e puissance éco mondiale, et 1ere de l’Amérique du
sud, est en train de marquer de son empreinte la géopolitique de ce 21e siècle. Dans la
redistribution des cartes qui se dessine entre ces grandes zones de production mondiale, ou la
chine semble être vouée au secteur industriel et l’Inde à celui des services, le brésil apparait
comme un candidat potentiel à devenir la future « ferme du monde » dans le secteur agricole.
Troisième puissance agricole mondiale, avec un secteur agro-alimentaire dont les
performances sont vantées de toute part, le brésil est devenu en l’espace de dix ans un acteur
majeur sur les marchés de produits agricoles.

1. Le Brésil, une immense ferme capable de nourrir l'ensemble des Brésiliens ?


a. La troisième puissance agricole du monde
La réussite agricole du Brésil est incontestable. Ses productions sont très souvent placées aux
premiers rangs mondiaux.
De plus, il y a 30 ans, le pays s'est lancé dans la production de bioéthanol, dont il est
aujourd'hui le premier producteur mondial. Le bioéthanol est un biocarburant à fort pouvoir
énergétique issu de l’agriculture et appartenant à la famille des énergies renouvelables. Il est
utilisé dans les moteurs à essence.
Enfin, le Brésil est également l'un des premiers exportateurs de produits agricoles du
monde. Par exemple, il occupe la première place pour l'exportation d'oranges.

b. Une agriculture ultra-moderne


Si la puissance agricole du Brésil est incontestable, c'est parce que l'on y a organisé
une agriculture productiviste (qui repose sur l'usage optimum d'engrais chimiques, de
traitements herbicides, de fongicides, d'insecticides, de régulateurs de croissance et de
pesticides) tournée vers l'exportation.
Sur des surfaces colossales, les grands propriétaires terriens développent une agriculture
ultramoderne et extrêmement rentable aux rendements impressionnants. Leurs moyens
financiers leur permettent d'acheter du matériel ultramoderne (une grande quantité de
moissonneuses guidées par GPS pour les récoltes par exemple).

2. Un système durable à longue échéance ?


a. La sécurité alimentaire n'est pas assurée pour tous au Brésil
Il ne s'agit pas d'un système durable car la sécurité alimentaire n'est pas assurée pour tous les
brésiliens. Certes, la production agricole du Brésil est énorme. Cependant, un quart des
Brésiliens (soit 44 millions de personnes) ne mange pas à sa faim. 6,5 % d'entre eux souffrent
même de sous-nutrition.

L'enthousiasme du Brésil pour les biocarburants menace la sécurité alimentaire de sa


population la plus pauvre car les immenses terres employées à la production de ces cultures
énergétiques ne servent pas à des cultures alimentaires alors qu'elles sont encore largement
insuffisantes.

Une très grande partie de la production agricole brésilienne, produite sur d'immenses
exploitations, est destinée à l'exportation et non aux marchés locaux. Les petites propriétés
familiales produisent bien une agriculture tournée vers la consommation locale, mais en trop
faible quantité. Et pourtant, les 70 millions d'hectares cultivés dans cet immense pays ne
représentent que moins de 8 % de la superficie totale du Brésil. Il reste encore 100 millions
d'hectares non encore investis par l'agriculture.

À l'échelle du pays, le problème de l'insécurité alimentaire ne se pose pas avec la même


intensité : seulement 3,5 % des habitants du Sud (plus riches) sont confrontés à la sous-
alimentation alors qu'ils sont 12,5 % dans la Nordeste.
b. Des millions de paysans sont sans terres
Ce système n'est pas durable aussi car, dans ce pays immense, des millions de paysans sont
sans terres et ont faim.

Le Brésil est un pays vaste et, proportionnellement, peu densément peuplé. On peut donc
supposer que les paysans y sont les plus heureux du monde et possèdent tous des parcelles
d'une taille qui suffit à les faire vivre avec leurs familles. Et bien non. Paradoxalement, il y a
au Brésil des millions de paysans sans terres. Une seule explication à cette grande injustice :
un très petit nombre d'immenses propriétaires terriens (300 environ), les latifundios,
possèdent près de 40 millions d'hectares à eux seuls. Ce qui fait que 5 millions de familles
n'ont même pas de quoi posséder un lopin de terre pour se nourrir.

Aujourd'hui, le gouvernement du Brésil tente de trouver des solutions à cette terrible injustice.
Pour cela, il organise la déforestation de l'Amazonie et transforme ces terres défrichées en
terres agricoles dans le but d'y installer des milliers de ces paysans sans terres.

c. L'écologie, oubliée du développement agricole


Le succès agricole du Brésil a un coût environnemental important : les cultures intensives sont
obtenues en utilisant massivement des produits chimiques (engrais, pesticides...) et de
nombreuses régions productrices sont aujourd'hui confrontées à des problèmes de perte de
fertilité des terres, de pollution de l'eau, de dégradation des sols et de déforestation
incontrôlée. La déforestation de l'Amazonie, par exemple, progresse très vite.
L'essentiel
Le Brésil est l'un des premiers pays agricoles du monde. Les grands propriétaires terriens, qui
possèdent l'essentiel des terres cultivées, s'enrichissent grâce à une agriculture intensive,
largement mécanisée, dont les rendements sont très importants. En revanche, des millions de
paysans brésiliens sont sans terres et se trouvent donc confrontés au chômage, à la misère et à
la faim.

Les cultures vivrières du Brésil sont négligées, ce qui fait que des milliers d'hommes n'y
mangent pas à leur faim. Enfin, le développement agricole du Brésil n'a, jusque-là, pas tenu
compte de son impact environnemental.
Avec environ 13,25 millions de tonnes (1), le Brésil est le premier producteur mondial d'éthanol-
carburant (issu de la canne à sucre) devant les USA (13,1 millions de tonnes) et l'Union européenne
(4 millions de tonnes). Cette production correspond actuellement à 15% de la consommation de
carburants. En 2010, le Brésil prévoit une production d'éthanol de 20 millions de tonnes.
Lancé en 1975 par le gouvernement brésilien, le programme PROALCOOL qui a été mis en place à la
suite du choc pétrolier des années 70, visait à réduire la dépendance du pays à l'égard des
importations de pétrole. Il a été essentiel au développement de la filière éthanol produit dans ce
pays à partir de la canne à sucre.
Le succès du Brésil dans le domaine des biocarburants ne passe pas inaperçu : le pays est
actuellement le deuxième producteur mondial d'éthanol, juste derrière les États-Unis, et s'est
récemment positionné comme leader dans la production d'éthanol de 2e génération, inaugurant la
seule et unique production commerciale dans le monde entier. Ce type d'éthanol, également connu
sous le nom d'éthanol cellulosique, dérive de la biomasse non alimentaire comme la bagasse de
canne à sucre, un sous-produit de la fabrication traditionnelle de l'éthanol et du sucre, et peut non
seulement atténuer les conflits d'utilisation des terres avec les cultures vivrières, mais peut
également augmenter l'impact global de l'éthanol. durabilité des biocarburants et amélioration de la
productivité, produisant 50 % de carburant en plus pour la même surface.

L'éthanol est susceptible de dominer le marché

 L'éthanol est un biocarburant renouvelable car il est fabriqué à partir de biomasse. La


production d'éthanol la plus courante aujourd'hui utilise de la levure pour fermenter
l'amidon et les sucres de la canne à sucre, du maïs et de la betterave sucrière.
 En 2022, le Brésil restait le deuxième producteur d'éthanol, après les États-Unis, qui
sont le plus grand consommateur, producteur et exportateur d'éthanol au monde.
 De plus, en 2022, selon les statistiques du Réseau mondial d'information agricole, la
consommation totale d'éthanol était estimée à 29,60 milliards de litres et l'utilisation
totale d'éthanol comme carburant dans le pays était estimée à 27,67 milliards de litres.

Laugmentation de la part et de la consommation des biocarburants dans le


secteur des transports est susceptible de stimuler le marché

 Le Brésil est lun des plus grands consommateurs de biodiesel au monde. Le biodiesel,
également connu sous le nom dester méthylique dacide gras (FAME), est produit à
partir dhuiles et de graisses animales et végétales. Selon lAgence nationale du pétrole,
du gaz naturel et des biocarburants (ANP), en 2022, environ 15 % du biodiesel produit
est fabriqué à partir de graisses animales et environ 79 % à partir dhuile de soja.
 En 2021, le pays compte 57 usines de production de biodiesel autorisées, dont 60 %
dans la région Centre-Ouest avec un approvisionnement excédentaire en soja.
 En outre, selon le Foreign Agricultural Service du Département de l'agriculture des
États-Unis (USDA), la consommation de biodiesel a augmenté rapidement au fil des
ans au Brésil, passant de 2,92 milliards de litres en 2013 à environ 6,92 milliards de
litres en 2021.
 En outre, les progrès technologiques croissants dans lindustrie automobile et la
production croissante de biodiesel ont donné lieu au développement de moteurs
alimentés au biodiesel. Le Brésil possède la plus grande flotte mondiale de voitures et
de véhicules lourds fonctionnant au biocarburant.
La Silicon Valley est un espace productif de haute technologie qui rayonne à l’échelle
mondiale grâce à la présence des sièges sociaux de nombreuses entreprises de prestige telles
que les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon). Elle est située dans la baie de San
Francisco, dans l’État de Californie, première puissance économique américaine, ce qui
renforce son intégration à la mondialisation.

1. La Silicon Valley : un espace productif intégré à la première région


économique des États-Unis
a. La Californie : une puissance économique

Le dynamisme de l’économie californienne apparait à travers sa densité de population.


L’État de Californie concentre 39,8 millions d'habitants soit 12,2 % de la population totale
du pays sur un territoire ne faisant pourtant que 4,4 % du territoire national. Ces densités sont
ainsi bien supérieures à la moyenne des États-Unis (31 habitant/km2) : 85 habitants/km2.
Lorsqu’on se réfère aux chiffres de production totaux du pays, l'industrie californienne en
représente 15 %. L'État est également le premier État agricole des États-Unis, avec une
production représentant 13 % de la production totale, ce qui lui vaut le surnom évocateur de
« grenier de l'Amérique ». L’agriculture californienne est en outre fortement intégrée dans un
système industriel et commercial, aux mains de très grandes entreprises ou de dynasties
familiales richissimes : l’agrobusiness génère d’importants bénéfices. On note également la
présence de corporate farms, qui réalisent 38 % du chiffre d’affaires de l’agriculture de
l’État. Ainsi, la richesse produite par habitant, de 51 000 $, est supérieure à la moyenne
nationale, de 49 000 $.

b. La Silicon Valley : l'économie du savoir intégrée à l'échelle locale

La Californie est une région particulièrement ouverte aux nouvelles technologies, en


particulier grâce à la Silicon Valley. Ce parc technologique, situé au Sud de San Francisco est
un système productif qui accueille des milliers de chercheurs qui travaillent dans les hautes
technologies et bénéficient d’un cadre privilégié.
La présence de centres de recherche dans les universités est incontestablement un atout pour
l’économie californienne car la région peut se prévaloir d’une très forte capacité
d’innovation. Le lien entre les universités et les entreprises high tech de la Silicon Valley est
favorable au développement de l’innovation dans les secteurs de
pointe : informatique (Oracle System, Microsoft, Google, Intel, Facebook,
Yahoo…), biotechnologie, médecine, etc.

Exemples de bâtiments de la Silicon Valley Premier État des États-Unis par sa population, la
Californie est aussi la première région économique du pays. Si elle était indépendante, elle
serait la sixième puissance du monde. Mais son dynamisme est également lié à sa renommée
universitaire (les universités de Berkeley ou de Stanford sont reconnues dans le monde
entier) et à une agriculture se concentrant autour de la culture de fruits, de légumes et de
vignes.

2. La Silicon Valley : un espace productif intégré à la mondialisation


a. Le poids économique de la Silicon Valley
La Silicon Valley est un espace d’innovation intégré à la mondialisation dans lequel résident
2,6 millions d’habitants : 39 % d’entre eux appartiennent à la tranche d’âge des 20-44 ans. Le
salaire annuel moyen y est plus élevé que la moyenne américaine.

Exemple
Le salaire annuel moyen des Américains s’élève à 56 810 $ contre 75 000 $ dans la
Silicon Valley.

Ce cluster concentre également 11 500 entreprises informatiques qui emploient


420 000 personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 100 milliards de dollars. Cela est
notamment possible grâce à la présence des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et
d’autres grandes entreprises telles qu’Uber.
L’organisation spatiale de la baie de San Francisco témoigne de la concentration de grandes
entreprises de haute technologie dans le parc. Celui-ci est situé à proximité d’une façade
maritime et dispose de toutes les infrastructures nécessaires à l’intégration d’un territoire dans
la mondialisation. Ainsi, si la Silicon Valley était un État indépendant, elle serait la
12e puissance économique mondiale ce qui prouve qu’elle est un centre d’impulsion de
l’innovation.

Exemple : 40 % des nouvelles technologies émergent annuellement de la Silicon


Valley et 15 % des brevets américains y sont émis.

b. Le rayonnement mondial de la Silicon Valley : un modèle qui s'exporte

La Silicon Valley sur un système industriel régional qui fonctionne en réseau. Les entreprises
sont certes en concurrence mais elles collaborent ensemble et avec les universités afin de
valoriser l’apprentissage.

De plus, les conditions de travail sont plus agréables que dans les bureaux traditionnels : les
espaces sont vastes, ils sont pensés et aménagés afin que les employés puissent se détendre.
Des baby-foot sont ainsi mis à disposition, les employés peuvent se faire masser dans certains
cas, etc. Ces conditions de travail ont pour objectif d’attirer les cadres : l’attractivité de la
Silicon Valley est reconnue par les populations qualifiées du monde entier. Elle est source de
l'expression « brain drain », traduction directe de « fuite de cerveaux ». En outre, nombre de
sociétés performantes ont été créées par des « cerveaux » d’origine étrangère. Ainsi, le
modèle de la Silicon Valley s’exporte à l’étranger ce qui témoigne de son rayonnement
mondial.

CONCLUSION La Silicon Valley, avec son dynamisme économique et son intégration à la


mondialisation, représente un modèle d'excellence dans le domaine de l'innovation et des hautes
technologies. À travers sa concentration de grandes entreprises telles que les GAFA et son écosystème
favorable à l'entrepreneuriat, elle incarne un véritable centre d'impulsion de l'innovation à l'échelle
mondiale. La Silicon Valley n'est pas seulement un lieu de production économique, mais aussi un
terreau fertile pour la recherche et le développement, favorisé par des collaborations étroites entre
universités et entreprises. Son influence dépasse largement les frontières géographiques de la
Californie, et son modèle de travail collaboratif et d'environnement de travail stimulant inspire des
initiatives similaires dans le monde entier. Ainsi, la Silicon Valley ne se contente pas d'être un espace
productif de haute technologie, mais elle est également le symbole d'une vision entrepreneuriale
tournée vers l'avenir, capable de transcender les barrières nationales pour façonner l'avenir de
l'économie mondiale.
Singapour, cité-État de 5,6 millions d'habitants, émerge comme un phénomène économique
remarquable depuis son indépendance en 1965. Nichée au cœur de l'Asie du Sud-Est, cette
métropole dynamique tire profit de sa situation géographique stratégique, jouant un rôle
crucial en tant que carrefour maritime majeur et plaque tournante économique régionale. Sa
croissance fulgurante, symbolisée par son impressionnante skyline urbaine et ses
infrastructures innovantes, témoigne de sa capacité à s'adapter aux exigences de la
mondialisation et à prospérer dans un environnement concurrentiel.
1. Singapour : une métropole littorale
a. Un carrefour maritime majeur

Archipel constitué de 59 îles, situé à la pointe de la péninsule malaisienne, Singapour est


située à l’entrée du détroit de Malacca : lieu de passage du transport maritime international.

Exemple : 80 % des importations chinoises d’hydrocarbures transitent par le détroit.

Singapour étant un petit territoire, il n’est pas possible pour la cité-État de constituer à elle
seule un marché.
Par conséquent, le port a connu des aménagements importants afin qu’il puisse accueillir des
industriels et des bateaux de plus en plus volumineux. Ainsi, Singapour est le 2 e port à
conteneurs du monde, derrière Shanghai, et le 3 e en terme de trafic. Carrefour maritime pour
l’axe Europe-Asie, il est relié à plus de 600 ports dans le monde.
Le port assure un nombre important de réexpéditions, il est donc un hub portuaire ou port
pivot. Ce rôle de hub est également assuré par l’aéroport Changi de Singapour qui a accueilli
62 millions de passagers en 2017. Les vols ont lieu 24 heures sur 24 et relient 400 destinations
différentes. Enfin, Singapour a tout d’abord joué le rôle de plate-forme relais autour du
raffinage pétrolier.

La ZIP est spécialisée en raffinage, pétrochimie et stockage pétrolier : l’île de Jurong - un des
espaces de la ZIP - est spécialisée en pétrochimie. Singapour est donc l’un des principaux
pôles pétroliers de l’Asie puisque du produit brut est acheté au Moyen-Orient puis il est
exporté une fois raffiné.

b. Un paysage urbain symbole de la puissance de Singapour

Le territoire de Singapour est réduit, pourtant les surfaces disponibles ont augmenté de 24 %
en 60 ans. Cela a été possible grâce à la réalisation de nombreux aménagements.
Le remblaiement des littoraux et la construction de terre-pleins ont permis de gagner de
l’espace grâce auquel la cité-État a pu développer son port.
Ces aménagements ont également permis à Singapour de montrer sa puissance économique à
travers son paysage urbain. La skyline de Singapour est l’un de ces témoignages de
puissance. Les nombreux bâtiments modernes et construits en hauteur témoignent de la
puissance financière et économique de la cité-État qui est la 4e place financière au monde

Enfin, Singapour est une smart city, une ville intelligente. Certaines de ses infrastructures
sont équipées de capteurs. Les données sont ensuite analysées afin de mieux consommer et
préserver les ressources. Ces quartiers surprennent de par l’originalité des infrastructures et
attirent les touristes.
2. Singapour : un espace de production au coeur de la mondialisation
a. Un modèle économique performant

Singapour est un État prospère qui occupe le 3e rang mondial pour le PIB par habitant.
Elle est tournée vers le secteur du service qui représente 74 % du PIB du pays. Son modèle
économique repose sur trois piliers.

Le premier est lié aux activités financières et aux services aux entreprises qui représentent
26 % du PIB.
La finance est un des points forts de Singapour qui a su s’imposer à l’échelle internationale
puisqu’on y recense la présence de plus de 100 banques internationales et qu’elle attire
également de jeunes diplômés du monde entier.
La cité-État propose des services de qualité ce qui lui permet d’être
le 5e bénéficiaire d’IDE (investissement direct étranger) au monde. La stabilité politique, la
simplicité de la fiscalité, les infrastructures et le parc industriel de qualité sont des atouts
considérables pour des FTN (firmes transnationales) qui cherchent à investir.

Le second pilier est lié aux activités de commerce, logistique et communication qui
représentent 27 % du PIB. Comme nous l’avons vu précédemment, Singapour peut être
considérée comme un pivot de la mondialisation. Ses hubs portuaire et aéroportuaire en font
un point stratégique de rencontre des flux. Les aménagements réguliers lui permettent de
répondre aux divers besoins logistiques rencontrés. Le dernier pilier repose sur l’industrie
manufacturière et la construction. L’industrie manufacturière s’est considérablement
développée à Singapour grâce aux IDE. Ainsi, Singapour regroupe de nombreux systèmes
productifs intégrés à la mondialisation. Il s’agit donc d’un espace productif diversifié
comme en témoignent les nombreux IDE perçus par la cité-État. Singapour souhaite
désormais s’ouvrir davantage au tourisme.

b. Singapour : un haut lieu de recherche et d'innovation

L’espace réduit de Singapour a pour conséquence de limiter le nombre de chercheurs qui sont
peu nombreux dans le pays. Afin de lutter contre la pénurie de chercheurs, les liens entre les
institutions, les universités et les entreprises sont développés grâce aux clusters et
aux projets communs.
Tous les 5 ans, le gouvernement propose un axe de recherche prioritaire. Des aides sont
ensuite versées afin d’aider la recherche. Exemple : Le jardin botanique Gardens by the
bay est un projet d’innovation et de développement qui a pour objectif de développer le
tourisme. Toutefois, les informations recueillies par les capteurs présents sur les arbres
continuent d’être analysés par les chercheurs.

En conclusion, Singapour se présente comme un modèle de succès économique et


d'adaptabilité dans le contexte de la mondialisation. À travers son expertise logistique, son
secteur financier florissant et son engagement continu envers l'innova<tion et la recherche, la
cité-État démontre sa capacité à se positionner comme un acteur clé sur la scène mondiale.
Son histoire remarquable, marquée par une croissance économique impressionnante en si peu
de temps, offre des leçons précieuses sur la manière dont les petites nations peuvent exercer
une influence significative dans l'économie mondiale. Singapour, véritable joyau de l'Asie,
continue de briller comme un exemple inspirant de réussite économique et de progrès.
Dans le vaste panorama de la mondialisation économique, les firmes transnationales (FTN) se
dressent comme des colosses, traversant les frontières nationales avec une agilité
déconcertante. Leur présence omniprésente sur les marchés mondiaux influence
profondément les dynamiques économiques, façonnant ainsi un paysage commercial
interconnecté. Au cœur de cette toile tissée à l'échelle planétaire, les FTN exercent un pouvoir
économique incontestable, dictant les flux de capitaux, les schémas de production et les
relations économiques internationales.

1a. Les firmes transnationales ont le monde entier pour champ d'action
Les firmes transnationales, comme d'autres acteurs, jouent un rôle croissant dans la mondialisation.
Elles nouent, à leur avantage, des liens de complémentarité, d'échanges et de concurrence entre les
territoires. Les grandes firmes transnationales (FTN) jouent un rôle essentiel dans ce processus : elles
dominent les échanges internationaux. Pour cela, elles s'appuient sur des centaines de milliers de
filiales installées à l'étranger. En 2011, les 82 000 FTN que compte la planète ont réalisé plus de 1/4
du PIB mondial. Elles sont originaires à plus de 80 % des pays riches du Nord (même si le nombre de
FTN du Sud est en constante augmentation). À elles seules, elles détiennent 1/3 de la production
mondiale, 2/3 des IDE (investissements directs étrangers) et les 2/3 des échanges mondiaux.

1b. Les FTN sont des acteurs puissants qui impulsent et encouragent la mondialisation
Une production « sans frontières »
Les FTN sont donc des entreprises qui ont internationalisé leur production. Sortant de leurs
frontières nationales, elles ont étendu à la planète leur espace de production. Pour ce faire, elles ont
profité de la révolution des transports et des technologies de l’information et de la
communication (TICE) ainsi que de la libéralisation du commerce international : autant de points qui
permettent des échanges à moindre coût.

► Le poids des FTN dans l’économie mondiale est très important


Ce sont les FTN qui dominent l’économie mondiale. Elles réalisent des échanges intenses entre leurs
filiales et les marchés de consommation. En 2011, les sociétés-mères étaient à l’origine de plus de 25
% du PIB mondial, contre seulement 7 % en 1960, et elles assuraient les 2/3 du commerce mondial.
Leur puissance est donc considérable.

► Des FTN plus riches que certains États


En 2017, de nombreux États avaient un PIB inférieur au chiffre d'affaire d'une FTN : sur les 193 pays
recensés par le FMI (Fonds monétaire international), 169 avaient un PIB inférieur au chiffre d'affaires
de la société Walmart (485,8 milliards de dollars). La même année, l'entreprise Toyota
Motors (Japon) a pu se prévaloir d'un chiffre d'affaire de 254,6 milliards de dollars alors que le PIB de
la Finlande était de 251,4 milliards de dollars.

► Les FTN jouent un rôle essentiel dans la mondialisation

Sur le plan politique : elles ont une forte influence sur les pouvoirs publics, à toutes les échelles
(locale, régionale, nationale, internationale). Sur le plan économique : elles créent beaucoup de
richesse. Sur le plan des transports : elles participent fortement au processus d’intensification des
échanges à travers la planète. Sur le plan social : elles font travailler 80 millions de personnes. Sur le
plan technologique : elles investissent dans la recherche-développement, ce qui leur permet de
concevoir de nouveaux produits et de nouvelles méthodes de fabrication.
2. Les firmes transnationales ont un impact fort sur les territoires
a. Les FTN font jouer la concurrence entre les territoires///b. Les conséquences
► Les FTN peuvent contribuer au développement d'un territoire
Par leurs investissements, les FTN intègrent certains territoires à la mondialisation : ils
peuvent continuer ou commencer à se développer. Certains territoires reçoivent en effet des IDE,
échangent, sont traversés par toutes sortes de flux : ce sont des interfaces (ports, grandes
métropoles, espaces frontaliers...).

► Les FTN ne cherchent pas à rompre le cercle vicieux de la misère


Dans les espaces où les flux d'échanges ne parviennent pas à s'introduire et à se développer, sur les
territoires qui n'intéressent pas les FTN, le développement économique et humain est quasiment
impossible. Et si le développement est impossible, cela signifie que les FTN n'auront pas de raison
d'investir car rien ne pourra leur garantir la sécurité dont elles ont besoin pour s'implanter et
les bénéfices qu'elles attendent en échange de leur implantation.
Dès lors, cela signifie également que des flux de capitaux, de marchandises ou même de
personnes n'atteindront jamais ces territoires qui auront beaucoup de mal à sortir de la misère. C'est
un cercle vicieux : moins on est développé et plus on est évité ; plus on est évité par les acteurs de la
mondialisation et plus on a de mal à sortir du mal-développement. Et de ce fait, plus d'un milliard
d'êtres humains doit encore, en 2014, combattre la faim et la maladie.

3. La montée en puissance des pays émergents///a. Des IDE qui changent de direction

Les IDE sont essentiels pour le développement des économies nationales. Si, durant des dizaines
d’années, ce sont les États du Nord qui en ont le plus émis et le plus reçu, aujourd’hui, il apparaît
clairement que la domination des États du Nord dans ce domaine est en baisse sensible. Désormais,
les pays en développement reçoivent près de la moitié des flux d’IDE (46 % exactement). Parmi les
États émergents, les premiers bénéficiaires sont la Chine (très loin devant les autres), le Brésil, la
Russie, l’Inde, le Mexique et l’Indonésie.

Les flux d’IDE vers l’Afrique (du moins en République sud-africaine et dans les régions où il y a du
pétrole) ont été multipliés par 7 en 10 ans. L'exploitation des richesses (minières, énergétiques) de ce
continent finit par l'intégrer dans le marché mondial. Des territoires qui offrent des ressources
minérales ou énergétiques (gaz naturel et pétrole) intéressantes, comme le Golfe de Guinée par
exemple, sont très nettement intégrés à la mondialisation. Ce foyer de population de 250 millions
d'habitants est très convoité par les FTN de l'Union européenne, des États-Unis et de la Chine. Ce
sont, en 2014, des FTN des pays du Nord ou des NPIA qui contrôlent l'exploitation de ces gisements.
Ces très puissantes entreprises, pour récupérer les marchés, assurent la prospérité des élites
politiques des États riches en hydrocarbures, mais ne se préoccupent guère de celle des populations
locales.

L'essentiel ; La puissance économique des FTN et surtout leur développement à travers le monde,
notamment par le biais des IDE, en font des acteurs essentiels de la mondialisation. Et, si les FTN
semblent surtout dominées par les pays du Nord, elles sont de plus en plus nombreuses dans les pays
émergents. Elles ont un impact considérable sur les territoires. Elles en intègrent certains aux divers
mouvements de la mondialisation (qui se développent) et en excluent d'autres : mal-
développement et enclavement vont souvent de pair. Les territoires concernés par ces phénomènes,
ceux que l'on appelle les « angles-morts » de la mondialisation, ne les intéressent pas et elles n'y
investissent que très peu.

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