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CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Il est désormais attendu des Etats qu’ils soient plus outillés en matière de technologie pour
offrir des données quantifiables et traçables dans la durée, favorables à la mise en place des
politiques d’atténuation et d’adaptation, afin de formuler des propositions de projets
orientées pour l’octroi des financements climats.
L'atelier avait pour objectif général de renforcer les capacités des parties prenantes, et
d'aboutir à la création d'un cadre de concertation multi acteurs, pour la conception d'un plan
d'action national à court et moyen terme, en vue de l'amélioration de la transparence dans le
secteur climat. Ce qui nous pousse à questionner l’accent mis sur la « transparence » devenu
sous peu un facteur incontournable dans la lutte contre les changements climatiques. Tout part
de l’article 13 de l’accord de Paris, en effet, lors de la Cop 15, de nouvelles orientations faites
sur les enjeux de la convention cadre des Nations Unies pour la lutte contre les changements
climatiques, ont été reprécisées à savoir : l’atténuation, l’adaptation, le financement.
Des données climatiques : une aide à la décision pour des politiques transparentes
Avec l’économie la plus stable dans le bassin du Congo, le Cameroun est un acteur
incontournable du régime climatique international. D’ailleurs, le gouvernement a ratifié
l’Accord de Paris et s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25% d’ici
2030 (par rapport aux émissions de 2010) grâce à sa contribution déterminée au niveau
national (CDN). Mais avec des ressources limitées et l’absence d’un cadre global de
concertation des parties prenantes, le gouvernement n’a pas réussi à intégrer ses initiatives de
manière contextuelle, encore moins de coordonner et de collecter des données auprès d’autres
institutions, laissant des écarts de compréhension entre les rapports d’inventaires présentés et
les données réelles sur les émissions disponibles dans les différents secteurs ( agriculture,
énergies…) .
Pour aider à combler ces lacunes et répondre aux exigences de la Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), un système de surveillance, de
notification et de vérification (MRV) plus robuste et durable est nécessaire. Un système MRV
qui pourrait intégrer de manière exhaustive toutes les initiatives en cours et qui est soutenu par
un cadre réglementaire cohérent, des outils et un financement à long terme. Tout en se servant
du modèle adopté par le Tchad, les participants de l’atelier ont émis des propositions
contextualisées pour la mise en œuvre des recommandations soumises lors des différents
échanges. En étant transparent et inclusif, le processus a permis de prendre en compte les
points de vue des différentes parties prenantes dans la construction du plan d’action qui
servira de draft au document consolidé, et aidera à clarifier les rôles et les responsabilités en
ce qui concerne la collecte et la compilation des données. Avec l’appui du MINEPDED, un
processus approfondi de sensibilisation à partir de la base a contribué à créer un plus fort
sentiment d’appropriation nationale du système de transparence pour les jours à venir.