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La guerre d’Algérie

Au terme d’une longue et violente conquête, la ville d’Alger est prise par l’armée du roi Charles X le 5 juillet
1830 : l’Algérie devient une colonie française. Dès lors, le territoire connaît un afflux important de français
venus s’établir ; on les appellera par la suite « Pieds-noirs ». D’importantes disparités apparaissent et ne
cessent de croître entre algériens et colons venus de France. L’assemblée algérienne, par exemple, compte
autant d’élus arabo-berbères que de représentants français, alors que ces derniers ne constituent que 10% de
la population locale ; le taux d’enfants français scolarisés est cinq fois supérieur à celui d’enfants algériens ; les
terres agricoles des colons sont bien plus vastes que celles des autochtones. Un mouvement se proclamant
porte-parole du mécontentement des algériens, le Front de Libération national (FLN), émerge alors et réclame
l’indépendance. Il distribue des tracts expliquant que tous les moyens seront mis en œuvre pour parvenir à la
décolonisation du territoire. Le 1er Novembre 1954, les nationalistes du FLN revendiquent soixante-dix
attentats meurtriers perpétrés sur le sol algérien : ce sanglant évènement est appelé « Toussaint rouge ». Près
d’un an plus tard, ils s'attaquent aux Européens : ce sont les massacres de Philippeville (20 août 1955), véritable
tournant de la guerre. Les violences et les attentats se multiplient et pour rétablir l’ordre, le gouvernement
français envoie près de 400 000 soldats. Partisans de l'Algérie française ou de l'indépendance, armée française
ou milice algérienne, tous usent de moyens de pression pour obtenir des informations et instaurent un climat
de terreur. De 1954 à 1958, de très violentes oppositions ont lieu et les autorités françaises s’enlisent : en
désespoir de cause, le Général de Gaulle est rappelé au pouvoir. Ce dernier fonde la Ve République et entame
alors des négociations avec le FLN. Il propose un référendum et 75% des français se disent favorables à
l’autodétermination de l’Algérie. Cette stratégie sera d’ailleurs vivement critiquée et combattue par l’OAS, un
groupe violent constitué de civils et de militaires opposés à l'indépendance. Les accords d’Evian sont signés le
18 mars 1962 et l’Algérie est finalement proclamée indépendante le 3 juillet 1962. Exécutions et actes de
torture sont alors commis contre la minorité européenne contrainte, dans son immense majorité, de quitter
l’Algérie. Pour conclure, il est important de souligner que le bilan humain de cette guerre civile est
particulièrement lourd : 25 000 morts chez les militaires français, 400 000 morts chez les algériens, et 3000
morts parmi les civils européens établis en Algérie.

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