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Lycée Ahmed Kadri.

Bouira Année scolaire : 2020/2021


Classe : 3éme Durée : 2 heures

Composition de français du 1er trimestre

Texte :
Attaque de l’école des officiers de Cherchell,
En commémoration du 20 Aout 1955 et 1956

L’ALN avait organisé des actions armées contre les intérêts du colonialisme français pour manifester
sa présence à travers tout le territoire algérien (…)
Je me trouvais dans le groupe qui devait attaquer l’école des officiers de la ville de Cherchell
commandé par Si Ahmed Kellassi. Parvenus à l’endroit d’où nous devions lancer notre offensive contre cette
école, nous nous sommes mis à genoux l’un à côté de l’autre, les mains serrées sur nos fusils (…)
A 20 heures précises, nous avons commencé à tirer à la même seconde et comme un seul homme sur
les soldats de l’école. C’était la panique dans la caserne, on entendait les cris de douleurs des soldats surpris
par notre attaque, les sirènes hurlaient, c’était le branle-bas pendant quinze à vingt minutes, après quoi, nous
nous sommes rapidement repliés en repassant par les mêmes douars que nous avions traversés à notre
arrivée. Les habitants s’étaient mis à nous applaudir. « Dieu est de votre côté ! » nous criaient-ils. Nous ne
devions pas nous arrêter de courir, car les tirs des canons, des mortiers et des mitrailleuses faisaient déjà rage
en ville (…)
Le 22 aout 1957, tôt le matin, l’aviation accompagnée d’un grand mouvement de camions et de
chars, avait commencé à survoler tous les endroits suspects aux alentours des villes et des postes militaires.
Tous les habitants des douars où nous étions passés furent atrocement torturés, parce qu’ils s’étaient refusés
à fournir le moindre renseignement valable sur les auteurs des attaques, prétendant n’avoir rien vu, rien
entendu, même si, question de simple logique, l’ennemi savait pertinemment que nous étions forcément
passés par ces douars (…)
Mais en dépit des peines et des vexations de toutes sortes que les tortionnaires leur avaient fait subir,
ces braves héroïques compatriotes n’ont desserré les dents que pour répéter une seule phrase qui mettait
l’ennemi hors de lui et le rendait encore plus féroce : « Nous n’avons rien vu ! ».
Devant le silence de fer et obstiné de ces pauvres gens sans défense, les officiers de l’armée coloniale
ont rageusement décidé d’incendier leurs maisons et de saccager tous leurs biens. Mais on sait fort bien que
ce genre d’exactions ignobles qu’avaient coutume de commettre sans vergogne les autorités coloniales en
Algérie ne put jamais avoir raison de la détermination du peuple algérien (…).
Je devais rester à jamais marqué par cette grande opération d’envergure nationale que nous avions
lancée pour commémorer notre façon très particulièrement explosive l’anniversaire des deux dates
historiques mémorables du 20 août 1955 et 1956 (…).
Mohamed Chérif Ould El Hocine (Ancien militant de l’ALN),
« De la résistance à la guerre d’indépendance », Ed : Casbah, 2010

Questions :
I- Compréhension de l’écrit (13 points) :
1- Dans ce texte, l’auteur :
- Commente un fait d’histoire.
- Raconte sa participation à un fait d’histoire.
- Rapporte un témoignage d’un militant.
(Recopiez la bonne réponse en la justifiant)
2- Pour quelle raison l’ALN décide d’organiser des actions armées contre les intérêts du colonialisme ?
3- Relevez dans le texte quatre (4) termes ou expressions relevant du champ lexical de « offensive ».

4- « Des exactions ignobles qu’avaient coutume de commettre sans vergogne les autorités françaises ».
L’expression soulignée veut dire :
- Des exactions sans honte.
- Des exactions avec honneur.
- Des exactions sans méchanceté.
(Recopiez la bonne réponse)

5- Soit les expressions suivantes : Un silence de fer / Le branle-bas / Offensive de l’école des
officiers / Panique générale /opération d’envergure nationale / Torturer les habitants.
Classez-les selon qu’elles renvoient aux :
- Combattants et peuple algériens : …………………………………………………………
- Militaires français : ………………………………………………………………………..

6- A qui renvoie chacun des pronoms soulignés dans les expressions suivantes :
- « Je me trouvais dans le groupe… » 2éme § ………………………….
- « …nous avons commencé à tirer dans la même seconde… » 3éme § ………………..
- « …les tortionnaires leur avaient fait subir… » 4éme § ……………………

7- « L’ALN avait organisé des actions armées contre les intérêts du colonialisme français » Réécrivez
cette phrase en la commençant ainsi : Des actions armées………………………………………

8- Réécrivez l’énoncé ci-dessous en le complétant par les mots suivants, donnés dans le désordre : /
applaudir / simultanément / débuté / interruption / agitation / attaque
L’……… contre l’école des officiers de la ville de Cherchell a ………à 20h précise et tous les éléments
du groupe, avaient commencé à tirer…………….., sur les soldats de l’école. Pendant une quinzaine de
minutes, c’était l’………… au sein de l’école où les soldats et les sirènes hurlaient sans…………... Par
la suite, les membres du groupe ont pris la fuite en direction des douars où les villageois s’étaient mis à
les…………….

9- Les combattants algériens ont été soutenus par le peuple. Face à cette situation, dites quelles étaient
les différentes actions populaires qui avaient permis à ces braves hommes de gagner la guerre de
libération.

II- Production écrite (7 points) :


Traitez l’un des deux sujets au choix.

Sujet 01 : A l’occasion de la célébration des deux dates historiques du 20 aout 1955 et 1956,
rédigez le compte rendu objectif de ce texte qui sera publié dans la page « Histoire » du journal
de votre lycée.

Sujet 02 : A l’exemple du 17 octobre 1961 beaucoup d’autres manifestations algériennes ont été
réprimées par les autorités françaises.
En quelques lignes rédigez un texte d’histoire dans lequel vous informez vos camarades des
barbaries commises par le pouvoir colonial pendant la guerre de libération.

😊 Travail fructueux 😊

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