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Chapter 3

Fonctions réelles d’une variable


réelle

3.1 Généralités
Fonction réelle d’une variable réelle
Définition 1. On appelle fonction réelle d’une variable réelle , toute relation qui à chaque
élément x de R on associe au plus un élément y ∈ R.
Autrement dit: Une fonction réelle définie dans un domaine D ( D ⊆ R )est une application
f de D dans R.
• L’ensemble D s’appelle domaine de définition de f.

D = {x ∈ R tq f (x) ∈ R}

• L’ensemble {f (x), x ∈ D} s’appelle l’ensemble de valeur de f et on note:

f : D ⊆ R −→ R
x 7−→ f (x)

L’ensemble des fonctions réelles d’une variable réelle est notée: F(R, R)
Définition 2. Le graphe d’une fonction f : D ⊆ R −→ R est une partie de R2 , notée

Γ(f ) = {(x, f (x)) ∈ R2 , x ∈ D}

tel que, x: abscisse, f(x):ordonnée.


Exemple 1. Soit la fonction réelle

f : [−2, 2] −→ R
x 7−→ x2

alors le graphe de f est définie comme suit:

Γ(f ) = {(x, x2 ), x ∈ [−2, 2]}

5
Opérations sur les fonctions réelles
Soient f et g: D → Rdeux fonctions.
a) Egalité et inégalité

1. On dit que f est égale à g et on écrit: f = g ⇔ f (x) = g(x), ∀x ∈ D.

2. On dit que f est inférieure ou égale à g et on écrit:f ≤ g ⇔ f (x) ≤ g(x), ∀x ∈ D

3. On dit que f est supérieure ou égale à g et on écrit:f ≥ g ⇔ f (x) ≥ g(x), ∀x ∈ D

b) Opérations arithmétique

1. La somme: (f + g)(x) = f (x) + g(x), ∀x ∈ D.

2. Le produit: (f.g)(x) = f (x)g(x), ∀x ∈ D.


f (x)
3. Le rapport: ( fg )(x) = g(x) , ∀x ∈D

Parité d’une fonction


Définition 3. Soit f : D ⊆ R −→ R une fonction réelle de domaine de définition D.

• f est paire ⇐⇒ ∀x ∈ D, −x ∈ D; f (−x) = f (x).

• f est impaire ⇐⇒ ∀x ∈ D, −x ∈ D; f (−x) = −f (x).

Exemple 2. f (x) = x2 et g(x) = cos x sont des fonctions paires.


f (x) = x3 et g(x) = sin x sont des fonctions impaires.

Remarque 1. • Si f est paire, le graphe de la fonction f est symétrique par rapport à


l’axe des ordonnées.

• Si f est impaire, le graphe de la fonction f est symétrique par rapport à l’origine.

Fonctions périodiques
f est une fonction périodique si:

∃T > 0 telque : ∀x ∈ D, x + T ∈ D, f (x + T ) = f (x)

Exemple 3. f (x) = cos x, ∀x ∈ R, cos x = cos(x + 2π), alors f est périodique et sa période
T = 2π.
f (x) = sin x est périodique et sa période est T = 2π car ∀x ∈ R, sin x = sin(x + 2π).

Fonctions majorées, minorées, bornées


Soit f : D ⊆ R → R une fonction, on dit que:

1. f est majorée si ∃M ∈ R,f (x) ≤ M ,∀x ∈ D.

2. f est minorée si ∃m ∈ R,f (x) ≥ m,∀x ∈ D.

3. f est bornée si ∃(m, M ) ∈ R2 tel que m ≤ f (x) ≤ M , ∀x ∈ D


Remarque 2. • Si f est majorée, le plus petit majorant s’appelle la borne supérieure
notée sup f (x), x ∈ D.

• Si f est minorée, le plus grand minorant s’appelle la borne inférieure notée inf f (x), x ∈
D.

Exemple 4. On a:
f (x) = sin x, D =] − ∞, +∞[.
∀x ∈ R, −1 ≤ sin x ≤ 1.
f est majorée: sup f (x) = 1.
x∈D
f est minorée: inf f (x) = −1.
x∈D
f est majorée et minorée, alors f est bornée.

Maximum et minimum d’une fonction.


soit f : D → R une fonction.
- On dit que f admet un maximum au point x0 ∈ D si: ∀x ∈ D, f (x) ≤ f (x0 )
- On dit que f admet un minimum au point x0 ∈ D si: ∀x ∈ D, f (x) ≥ f (x0 )

Fonctions monotones
• On dit qu’une fonction f : D ⊆ R → R est croissante, (respectivement strictement
croissante) si et seulement si

∀(x1 , x2 ) ∈ D2 : x1 ≤ x2 ⇒ f (x1 ) ≤ f (x2 ) (resp x1 < x2 ⇒ f (x1 ) < f (x2 ))

• f est décroissante (resp strictement décroissante) sur D si

∀(x1 , x2 ) ∈ D2 : x1 ≤ x2 ⇒ f (x1 ) ≥ f (x2 ) (resp x1 < x2 ⇒ f (x1 ) > f (x2 ))

• f est monotone sur D si elle est croissante ou bien décroissante sur D.


3.2 Limite d’une fonction
Limite finie
Définition 4. Soit f : D ⊆ R → R une fonction réelle, telle que f définie au voisinage de
x0 , sauf peut être en x0 . On dit que f admet une limite ` ∈ R au point x0 si:

∀ > 0, ∃δ > 0, ∀x 6= x0 , | x − x0 |≤ δ ⇒| f (x) − ` |≤ 

On écrit:
lim f (x) = `
x→x0

Exemple 5.

f : R −→ R
x 7−→ f (x) = 3x + 1.

` = 7 est une limite de f au point x0 = 2. | f (x) − ` |=| 3x + 1 − 7 |=| 3x − 6 |= 3 | x − 2 |


soit  > 0, posons δ = 3
| x−2 |< δ ⇒| x−2 |< 3 ⇒ 3 | x−2 |<  ⇒| 3x−6 |<  ⇒| 3x+1−7 |<  ⇒| f (x)−7 |< 

Unicité de la limite
Theorème 1. Si f admet une limite ` dans R, quand x tend vers x0 , cette limite est unique.

Limite à gauche et limite à droite


On dit que f a une limite à droite au point x0 si:

∀ > 0, ∃δ > 0 tq x0 < x < x0 + δ ⇒| f (x) − ` |< 

et on écrit:
lim f (x) = `
>
x→x0

On dit que f a une limite à gauche au point x0 si:

∀ > 0, ∃δ > 0 tq x0 − δ < x < x0 ⇒| f (x) − ` |< 

et on écrit:
lim f (x) = `
<
x→x0

Remarque 3.
lim f (x) = ` ⇐⇒ lim f (x) = lim f (x) = `
x→x0 > <
x→x0 x→x0

Exemple 6. soit
x
f (x) = 1 + , Df = R∗
|x|

x si x > 0
| x |=
−x si x < 0.
x
lim f (x) = lim 1 + =2
>
x→0 x→0
> x
x
lim f (x) = lim 1 − =0
<
x→0
<
x→0 x
On remarque que lim f (x) 6= lim f (x) =⇒ lim f (x) n’existe pas.
>
x→0
<
x→0 x→0

2x + 1 si x < 1
Exemple 7. soit f une fonction définie comme suit f (x) =
4x − 1 si x ≥ 1.
lim f (x) = 3
>
x→1
et
lim f (x) = 3
<
x→1
On remarque que lim f (x) = lim f (x) = f (1) =⇒ lim f (x) existe.
>
x→1
<
x→1 x→1

Limite infinie
• lim f (x) = +∞ si:
x−→x0

∀A > 0, ∃δ > 0, x 6= x0 et | x − x0 |< δ =⇒ f (x) > A.

• lim f (x) = −∞ si:


x−→x0

∀A > 0, ∃δ > 0, x 6= x0 et | x − x0 |< δ =⇒ f (x) < −A.

• lim f (x) = x0 si:


x−→+∞

∀ > 0, ∃A > 0, x > A ⇒| f (x) − x0 |< 

• lim f (x) = x0 si:


x−→−∞

∀ > 0, ∃A > 0, x < −A ⇒| f (x) − x0 |< 

• lim f (x) = −∞ si:


x−→−∞

∀A > 0, ∃B > 0, x < −B =⇒ f (x) < −A.

• lim f (x) = +∞ si:


x−→−∞

∀A > 0, ∃B > 0, x < −B =⇒ f (x) > A.

• lim f (x) = +∞ si:


x−→+∞

∀A > 0, ∃B > 0, x > B =⇒ f (x) > A.

• lim f (x) = −∞ si:


x−→+∞

∀A > 0, ∃B > 0, x > B =⇒ f (x) < −A.


Opérations sur les limites
Soient deux fonctions f et g définies sur l’intervalle D, sauf peut être en x0 , de limites
0
respectives ` et ` alors:

1.
0
lim (f (x) + g(x)) = lim f (x) + lim g(x) = ` + ` .
x−→x0 x−→x0 x−→x0

2.
lim λf (x) = λ lim f (x) = λ.` λ ∈ R.
x−→x0 x−→x0

3.
0
lim f (x).g(x) = lim f (x). lim g(x) = `.` .
x−→x0 x−→x0 x−→x0

4.
lim | f (x) |=| ` |
x−→x0

5.
0 f (x) `
` 6= 0, lim = 0
x−→x0 g(x) `

Theorème 2. soient f, g, h trois fonctions définies au voisinage de x0 , alors:

• Si f ≥ 0 et lim f (x) = ` =⇒ ` ≥ 0.
x−→x0

• Si f ≥ g sur un intervalle ouvert contenant x0 ,


0 0
si lim f (x) = ` et lim g(x) = ` alors ` ≥ ` .
x−→x0 x−→x0

• Si f (x) ≤ h(x) ≤ g(x) sur un intervalle ouvert contenant x0 ,


et si lim f (x) = lim g(x) = `, alors lim h(x) = ` (Critère de la fonction
x−→x0 x−→x0 x−→x0
intermédiaire).

• Si lim f (x) = 0 et g est bornée dans un voisinage de x0


x−→x0
alors lim f (x)g(x) = 0
x−→x0

sin x
Exemple 8. Calculer lim x
x−→+∞
soit y = x1 , donc sin x
x = y sin y1
quant x −→ +∞, y −→ 0,
alors lim sinx x = lim y sin y1
x−→+∞ y−→0
on a: lim y = 0 et | sin y1 |< 1 (bornée)
y−→0
alors: lim y sin y1 = 0 =⇒ lim sin x
x =0
y−→0 x−→+∞

Formes Indéterminées
Une forme indéterminée est une opération apparaissant lors d’un calcul d’une limite d’une
fonction sur laquelle on ne peut pas conclure, qui sont : 00 , ∞ 0 0 ∞
∞ ,0.∞, ∞ − ∞, 0 , ∞ , 1 .
3.3 Fonctions continues
Définition 5. soit f : D −→ R, on dit que f est continue au point x0 , si f (x) tend vers
f (x0 ) quand x tend vers x0 .
Autrement dit:
lim f (x) = f (x0 )
x−→x0

∀ > 0, ∃δ > 0 tq | x − x0 |< δ ⇒| f (x) − f (x0 ) |< 

On dit que f est continue, si elle est continue en tout point de son domaine de définition.

Exemple 9. Etudier la continuité de f au point x0 = 1


π
(x − 1)2 cos( x−1

) si x 6= 1
f (x) =
0 si x = 1.

π
lim f (x) = 0 car ( lim (x − 1)2 = 0 et | cos( x−1 ) |≤ 1).
x−→1 x−→1
f (1) = 0.
on a: limx−→1 f (x) = f (1), alors f est continue au point x0 = 1.

Définition 6. soit f : D −→ R,

1. f est continue à droite de x0 , si lim f (x) = f (x0 )


>
x−→x0

2. f est continue à gauche de x0 , si lim f (x) = f (x0 )


<
x−→x0

f est continue en x0 ⇐⇒ lim f (x) = lim f (x) = f (x0 )


< >
x−→x0 x−→x0

Exemple 10. soit



1 si x > 0
f (x) =
0 si x ≤ 0.
On a: f (x) = 0.
lim f (x) = 1 6= f (0), donc f n’est pas continue à droite de 0.
>
x−→0
lim f (x) = 0 = f (0), donc f est continue à gauche de 0.
<
x−→0
Finalement, f n’est pas continue en 0.

Opérations sur les fonctions continues


Soient f et g deux fonctions continues en x0 , alors:

1. f + g et f.g sont continues en x0 .


f
2. g(x0 ) 6= 0 ⇒ g est continue en x0 .

3. | f | est continue en x0 .
Prolongement par continuité
Soit f : D\{x0 } → R une fonction définie, telle que lim f (x) = ` ∈ R existe, on pose
x−→x0

f (x) si x =6 x0
f˜(x) =
` si x = x0 .
On dit que f˜ est le prolongement par continuité de f au point x0 , ou bien f˜ est déduite de f
par prolongement par continuité au point x0 . On a f˜ est continue en x0 .

Exemple 11. 1) soit

f : R∗ −→ R
sin x
x 7−→ .
x
sin x
Df = R − {0}, on sait que: lim x =1
x→x0
alors f admet un prolongement par continuité au point x0 = 0
 sin x
˜ x si x 6= 0
f (x) =
1 si x = 0.

2) soit

g : R∗ −→ R
1
x 7−→ .
x
est ce que g admet un prolongement par continuité au point x = 0?
Dg = R − {0}, lim g(x) = −∞ et lim g(x) = +∞ ⇒ lim g(x) n’existe pas.
<
x−→0 x−→0
> x→0
alors g n’admet pas un prolongement par continuité au point x0 = 0

Theorème 3. (Valeurs Intermédiaire.)


Soit f : [a, b] → R une fonction telle que:

1. f continue sur [a,b].

2. f (a).f (b) < 0, alors ∃c ∈]a, b[, f (c) = 0, et si f est strictement monotone, alors c est
unique.

Exemple 12. Montrer que ln x − x1 = 0 admet une unique solution sur [1,2].
soit f (x) = ln x − x1 est continue sur [1,2].
f (1) = ln 1 − 1 = −1.
f (2) = ln 2 − 21 = 0.19
d’après le théorème des valeurs intermédiaire, ∃c ∈]1, 2[ tel que f (c) = 0.
Unicité: f 0 (x) = x1 + x12 > 0, sur [1,2] alors f est strictement croissante, donc la solution
est unique.

Exemple 13. f (x) = x3 + x2 + 3x − 2.


Montrer que f admet une unique solution sur [0,1].
f est continue sur [0,1].
f (0) = −2 et f (1) = 3 =⇒ f (0).f (1) < 0, d’après le théorème des valeurs intermédiaire
(VI) ∃c ∈]0, 1[: f (c) = 0.
Unicité: f 0 (x) = 3x2 + 2x + 3 > 0 sur [0,1] =⇒ f est strictement croissante
donc c est unique.

Corollaire 1. : Théorème de la bijection monotone


Soit f une fonction continue et strictement monotone sur l’intervalle D, alors f réalise une
bijection de l’intervalle D sur l’intervalle J = f (D).
De plus la bijection réciproque f −1 : J → D, y → f −1 (y) = x tel que f (x) = y est continue,
strictement monotone, de même sens de variation que f.
Les courbes représentatives de f et f −1 sont symétriques par rapport à la droite d’equation
y = x.
3.4 Dérivabilité d’une fonction
Définition et Propriétés
Définition 7. Soit f : D → R une fonction, x0 ∈ D. On dit que f est dérivable en x0 si la
limite
f (x) − f (x0 )
lim
x→x0 x − x0
existe et est finie. Cette limite s’appelle la dérivée de f en x0 , on la note f 0 (x0 ).
Une autre ecriture de la dérivée en un point:

f (x0 + h) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim
h→0 h
Exemple 14. Soit

f : R −→ R
x 7−→ f (x) = x3

Trouver la dérivée de f en un point x0 de R


on a
f (x) − f (x0 ) x3 − x30
f 0 (x0 ) = lim = lim
x→x0 x − x0 x→x0 x − x0
(x − x0 )(x + xx0 + x20 )
2
= lim
x→x0 x − x0
= lim (x + xx0 + x20 ) = 3x20 .
2
x→x0

Exemple 15. Soit


x2 (2 + sin x1 ) si x 6= 0

f (x) =
0 si x = 0.
Etudier la dérivabilité de f en x0 = 0 on a

f (x) − f (0) x2 (2 + sin x1 )


lim = lim
x→0 x−0 x→0 x
1
= lim x(2 + sin )
x→0 x
1
= lim 2x + lim x sin .
x→0 x→0 x
=0 + 0
=0

⇒ f 0 (0) = 0 Alors f est dérivable au point x0 = 0.

Dérivée à droite, dérivée à gauche


Soit f : D → R une fonction, x0 ∈ D.
f (x)−f (x0 )
On dit que f est dérivable à droite en x0 si: lim x−x0 existe et finie, cette limite est
>
x−→x0
0
notée fd (x0 ).
f (x)−f (x0 )
On dit que f est dérivable à gauche en x0 si: lim x−x0 existe et finie, cette limite
<
x−→x0
0
est notée fg (x0 ).
f (x)−f (x0 ) f (x)−f (x0 )
si lim x−x0 = lim x−x0 alors f est dérivable en x0 et f 0 (x0 ) = fd0 (x0 ) = fg0 (x0 )
> <
x−→x0 x−→x0

Remarque 4. Une fonction peut admettre une dérivée à droite et une dérivée à gauche en
x0 , sans être dérivable en x0

Exemple 16. Soit f (x) =| x |


On a:
f (x) − f (0) x−0
lim = lim =1
>
x−→0 x−0 x−→0 x − 0
>

f (x) − f (0) −x − 0
lim = lim = −1
<
x−→0 x−0 x−→0 x − 0
<

f est dérivable à droite de 0 et à gauche de 0 mais elle n’est pas dérivable au point 0.

Définition 8. Soit f : D → R, on dit que f est dérivable sur D, si f est dérivable en tout
point x ∈ D. L’application

f 0 :D −→ R
x 7−→ f 0 (x)

est appelée fonction dérivée notée f 0 .


Interprétation géométrique
soit f une fonction définie au voisinage de x0 et M0 (x0 , f (x0 )), M (x, f (x)) deux points du
graphe.

f (x)−f (x0 )
• Le rapport x−x0 est la pente de la droite passant par les points M et M0 .

• Si f est dérivable en x0 , en faisant tendre M vers M0 , f 0 (x0 ) représentera la pente de


la tangente au point M0 d’abscisse x0 .

• Si α0 désigne l’angle formé par l’horizontal (H) et la tengente (T) en M0 , on a donc


f 0 (x0 ) = tgα0 .

• L’equation de la tangente (T) à la courbe (C) au point M0 est: y = f 0 (x0 )(x−x0 )+f (x0 ).

Figure 3.1: Interprétation géométrique d’une dérivée.

Dérivabilité et continuété
Si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 , la réciproque est fausse.

Exemple 17. Soit f (x) =| x |, x ∈ R


f est continue en 0 (car lim f (x) = lim f (x) = 0),
> <
x−→0 x−→0
mais elle n’est pas dérivable en x0 car
lim f (x)−f
x−0
(0) x−0
= lim x−0 =1
> >
x−→0 x−→0
f (x)−f (0) −x−0
lim x−0 = lim x−0 = −1
< <
x−→0 x−→0
Opérations sur les fonctions dérivables
Soient f , g deux fonctions dérivables sur D, alors:

1. f + g est dérivable sur D et on a: (f + g)0 = f 0 + g 0 .

2. ∀λ ∈ R,λf est dérivable sur D et on a: (λf )0 = λf 0 .

3. (f.g) est dérivable sur D et on a: (f.g)0 = f 0 g + f g 0 .


f f 0 g−f g 0
4. g avec g 6= 0 est dérivable sur D et on a ( fg )0 = g2
.

Dérivée une fonction réciproque


Soit f une fonction continue et strictement monotone sur D, g est la fonction réciproque de
f (c-à-d g = f −1 ). Si f dérivable et f 0 (x) 6= 0 alors f −1 est dérivable et g 0 (y) = f 01(x) .

Exemple 18. soit

f :R −→]0, +∞[
x 7−→ y = f (x) = ex

f −1 :]0, +∞[−→ R
y 7−→ x = f −1 (y) = ln y

avec y = ex =⇒ x = ln y
(f −1 )0 (y) = f 01(x) = e1x = y1 .

Dérivée d’une fonction composée


Proposition 1. Soient f : D → J et g : J → R deux fonctions dérivables en x0 et f (x0 )
respectivement. Alors gof : D → R est dérivable en x0 et on a:

(gof )0 (x0 ) = f 0 (x0 )g 0 (f (x0 ))

Exemple 19. Soient f et g deux fonctions définies par:

f :R −→ R et g : R −→ R
2
x 7−→ f (x) = x x 7−→ g(x) = cos x

gof :R −→ R
x 7−→ (gof )(x) = cos x2

gof 0 (x) =f 0 (x).g 0 (f (x))


=2x sin x2
Extremum d’une fonction (Maximum-Minimum)
Définition 9. Soit f une fonction définie au voisinage d’un point x0 .
On dit que f admet un maximum local au point x0 , s’il existe un intervalle ]x0 − α, x0 + α[ tel
que ∀x ∈]x0 − α, x0 + α[ f (x) ≤ f (x0 ).
On dit que f admet un minimum local au point au point x0 , s’il existe un intervalle ]x0 −
α, x0 + α[ tel que ∀x ∈]x0 − α, x0 + α[ f (x) ≥ f (x0 ).

Remarque 5. On dit que f admet un extremum local en x0 , si f admet un maximum local


ou un minimum local.

Figure 3.2: Maximum local et minimum local.

Theorème 4. Si la fonction f admet un extremum au point x0 , et si elle est dérivable en ce


point, alors f 0 (x0 ) = 0.
Théorèmes fondamentaux
Theorème 5. Théorème de Rolle
Soit I = [a, b] et f une fonction définie sur [a,b], dérivable sur ]a,b[, telle que f (a) = f (b),
alors il existe au moins c ∈]a, b[, tel que f 0 (c) = 0.

Interprétation géométrique.

Figure 3.3: Illustration du théorème de Rolle..

Le théorème de Rolle signifie que pour une fonction f continue sur [a,b], dérivable sur
]a,b[, telle que f (a) = f (b), il existe au moins c ∈]a, b[, ou la tengente est parallèle à l’axe des
abscisses (ox).
Exemple 20. Soit f (x) = sin x + 1 dans [π, 3π]
On a: f (π) = sinπ + 1 = 1; f (3π) = sin 3π + 1 = 1 et f (π) = f (3π)
la fonction f continue sur [π, 3π] et elle est dérivable sur ]π, 3π[, alors ∃c ∈]π, 3π[, tel que
f 0 (c) = 0.
f 0 (x) = cos x, il suffit de prendre c = 3π
2
Theorème 6. Théorème des accroissement finis
Soit f: [a, b] −→ R une fonction continue sur [a,b], dérivable sur ]a,b[, alors il existe un point
c ∈]a, b[ tel que: f (b) − f (a) = (b − a)f 0 (c)

Interprétation géométrique
Soient M1 (a, f (a)), M2 (b, f (b)) deux points du graphe de f, le théorème des accroissement
finis exprime qu’il existe un point (c,f(c)) du graphe de f distinct de ces extrémités, ou la
tangente est parallèle à la droite joignant ces extrémités.
Remarque 6. Si f (a) = f (b), on a f 0 (c) = 0 et on trouve le théorème de Rolle.
Exemple 21. Montrer que ∀x, y ∈ R | sin x − sin y |≤| x − y |
on prend f (x) 0
 = sin x, f er(x) = cos x
 x = y 1 cas
x, y ∈ R ⇒ x < y 2eme cas
x > y 3eme cas.

Figure 3.4: Illustration du théorème des accroissement finis.

1er cas: x = y
| sin x − sin y |=| 0 |= 0, | x − y |=| 0 |= 0 et on a 0 ≤ 0
2eme cas: si x < y.
On applique le théorème des A.F sur la fonction f (x) = sin x dans l’intervelle [x,y], f est
continue sur [x,y], dérivable sur ]x,y[, donc ∃c ∈]x, y[, tel que

f (y) − f (x) = f 0 (c)(y − x)


sin y − sin x = cos c(y − x)
| sin y − sin x | =| cos c(y − x) |
| −(sin x − sin y) | =| − cos c(x − y) |
| sin x − sin y | =| cos c(x − y) |

| sin x − sin y |=| cos c(x − y) |≤ 1 | x − y |


alors si x < y :| sin x − sin y |≤| x − y |
3eme cas: x > y
On applique le théorème des accroissement finis (AF) pour la fonction f (x) = sin x dans
l’intervalle [y,x].
f est continue sur [y,x], dérivable sur ]y,x[, ∃c ∈]y, x[ tel que

f (x) − f (y) = f 0 (c)(x − y)


sin x − sin y = cos c(x − y)
| sin x − sin y | =| cos c(x − y) |≤| x − y |

Application de la dérivée
Théorème de l’Hospital
Theorème 7. Soit I un intervalle de R. f,g deux fonctions définies et continues sur I, sauf
peut-être en a, telle que.

• lim f (x) = lim g(x) = 0, a ∈ R ∪ {−∞, +∞}.


x→a x→a
• f et g sont dérivables sur I − {a} et g 0 (x) 6= 0,∀x ∈ I − {a}.

f 0 (x) f (x)
Si lim 0 = l /l ∈ R ∪ {−∞, +∞} alors lim = l.
x→a g (x) x→a g(x)

Remarque 7. Le théorème reste valable si les conditions lim f (x) = lim = ∞


x→a x→a

sin x x
Exemple 22. Calculer les limites suivantes: lim x , lim 1+x .
x→0 x→+∞
sin x
a) lim x = 00 (F I), on peut appliquer le théorème de l’hospital, on a:
x→0
(sin x)0 = cos x, (x)0 = 1, alors
lim sinx x = lim cos1 x = 1
x→0 √ x→0
x
b) lim = +∞
+∞ (F I).
x→+∞ 1+x
√ 0
On a: ( x) = 2√1 x , (1 + x)0 = 1.
√ 1

x
lim 1+x = lim 2 1 x = lim 2√1 x = 0.
x→+∞ x→+∞ x→+∞

Critère de la monotonie

Proposition 2. Soit f une fonction définie de I dans R dérivable sur I, alors

1. f 0 ≥ 0 sur I ⇔ f est croissante sur I.

2. f 0 ≤ 0 sur I ⇔ f est décroissante sur I.

Exemple 23. Etudier la monotonie de la fonction f telle que:


π
f : [0, [ → R
2
x 7→ tan x

cos2 x+sin2 x
f (x) = tan x, f 0 (x) = ( cos
sin x 0
x) = cos2 x
= 1
cos2
≥0

∀x ∈ [0, π2 [, f est croissante sur [0, π2 [.

Dérivée d’ordre supérieure


dérivée d’ordre n (Dérivée successives)

Soit f : I → R une fonction dérivable sur I, si la fonction f 0 : I → R est dérivable sur I, on


note f 00 : I → R, la fonction dérivable de f 0 , f 00 = (f 0 )0 .
En général, si n ∈ N, alors f (n) : I → R est la fonction vérifiant:

1. f (0) = f

2. f (p+1) = (f (p) )0 , p = 0, 1, ..., n − 1

La fonction f (n) est appellée fonction dérivée d’ordre n de f .


Exemple 24. soit f (x) = sin x, g(x) = cos x
Calculer f (n) (x) et g (n) (x)
Calculons f (n) (x).
n = 0, f (0) (x) = f (x) = sin x = sin(x + 0 π2 )
n = 1, f (1) (x) = cos x = sin(x + 1 π2 )
n = 2, f (2) (x) = (sin x)00 = (cos x)0 = − sin x = sin(x + 2 π2 )
.
.
.
n = n, f (n) (x) = sin(x + n π2 ) sin(a + b) = sin a cos b + cos a sin b.
Calculons g (n) (x).
g (0) (x) = g(x) = cos x = cos(x + 0 π2 ).
g (1) (x) = (cos x)0 = − sin x = cos(x + 1 π2 ).
g (2) (x) = (cos x)00 = (− sin x)0 = − cos x = cos(x + 2 π2 ).
.
.
.
g (n) (x) = cos(x + n π2 ).
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b

Définition 10. On dit que f est de classe C 1 sur I, si f est dérivable sur I et f 0 est continue
sur I, on dit que f est de classe C n sur I (et on écrit f ∈ C n (I)). Si f est n fois dérivable sur
I et f (n) est continue sur I.
-f est dite de classe C ∞ sur I, si elle est de classe C n ,∀n ∈ N.

Formule de Leibniz

Soient f et g deux fonctions admettant des dérivées d’orde n sur un intervalle I, Alors la
fonction f.g admet une dérivée d’orde n sur I et on a:
n
X
(f.g)(n) = Cnp f (n−p) g (p)
p=0

Cnp = n!
(n−p)!p! .

Exemple 25. Soit h(x) = ex cos x.


Calculons h(n) (x).
h(x) = f (x).g(x), avec f (x) = ex et g(x) = cos x.
n = 1: f (1) (x) = ex .
n = 2: f (2) (x) = ex .
n = 3: f (3) (x) = ex .
.
.
.
n: f (n) (x) = ex , ∀ (ex )(n−p) = ex
On a trouvé déja g (n) (x) = cos(x + n π2 )
n
(p)
X
(n) (n)
h (x) = (f.g) = Cnp f (n−p)g
p=0
n
X π
= Cnp ex cos(x + p )
2
p=0
n
x
X π
=e Cnp cos(x + p )
2
p=0

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