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221:1

Règles françaises
COMPTES
CONSOLIDÉS
EXPERT
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Hors-Série FRC 3/19


Etats financiers : modèle de comptes consolidés
(Règl. CRC 99-02)

EDITIONS FRANCIS LEFEBVRE


42, rue de Villiers
92300 LEVALLOIS
ISBN 978-2-36893-421-0
© Edition Francis Lefebvre, 2019
Le Code de la Propriété Intellectuelle n’autorisant aux termes de l’article L. 122-5, 2° et 3° a), d’une part,
que les copies ou reproductions « strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une
utilisation collective » et d’autre part, que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et
d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de
l’auteur ou ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4).
Cette représentation ou reproduction, tout comme le fait de la stocker ou de la transmettre sur quelque
support que ce soit, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée
pénalement par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle.
A jour au 1er mars 2019
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Auteur

Marie-Jeanne MORVAN
Associée PwC, Leader technique Règles Comptables Françaises
Co-auteur du Mémento Comptable

Avec

Joëlle MOUGHANNI Anna GERARD


Supervision technique Aspects comptables

Département Technique Règles françaises de

Créateur du Mémento Comptes consolidés en 1999


Claude LOPATER, ancien associé PwC, co-auteur du Mémento Comptable 1988 à 2014
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PLAN GENERAL

PLAN GENERAL DE L’OUVRAGE


(Les chiffres renvoient aux numéros des paragraphes)

Introduction

Liste des principales abréviations

TITRE I Réglementation applicable aux comptes consolidés


en France

Chapitre 1 Les règles actuelles et leurs évolutions futures . . . . . . . . . . . . . . . . 1000

TITRE II Périmètre et méthodes de consolidation

Chapitre 2 Entreprises à retenir dans le périmètre de consolidation


et méthodes de consolidation applicables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2000
Chapitre 3 Entreprises à exclure du périmètre de consolidation . . . . . . . . . . . . . 2500

TITRE III Méthodes d’évaluation et de présentation


des comptes consolidés

Chapitre 4 Règles et principes comptables généraux


applicables aux comptes consolidés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3000
Chapitre 5 Retraitements des comptes individuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3300
Chapitre 6 Impôts différés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3600
Chapitre 7 Conversion des comptes des entreprises étrangères . . . . . . . . . . . . . 3800

TITRE IV Opérations de consolidation

Chapitre 8 Date(s) de clôture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4000


Chapitre 9 Mise en œuvre des méthodes de consolidation . . . . . . . . . . . . . . . . 4200
Chapitre 10 Elimination des opérations réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4500
Chapitre 11 Actions propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4800

© Ed. Francis Lefebvre PwC 7


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PLAN GENERAL

TITRE V Entrée d’une entreprise dans le périmètre de consolidation :


méthode générale de la juste valeur

Chapitre 12 Prises de contrôle : méthode générale de la juste valeur . . . . . . . . . . . 5000


Chapitre 13 Première consolidation par mise en équivalence. . . . . . . . . . . . . . . . 5280

TITRE VI Entrée dans le périmètre d’une entreprise intégrée


globalement : une méthode optionnelle (ex-dérogatoire)
applicable aux regroupements sous contrôle commun
(§ 215 du Règl. n° 99-02)

Chapitre 14 Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle (ex-dérogatoire)


applicable aux regroupements sous contrôle commun . . . . . . . . . . . . 5400
Chapitre 15 Traitement comptable des opérations comptabilisées
selon la méthode optionnelle (ex-dérogatoire)
applicable aux regroupements sous contrôle commun . . . . . . . . . . . . 5610

TITRE VII Variations du pourcentage d’intérêts

Chapitre 16 Variations du pourcentage d’intérêts : principes généraux . . . . . . . . . . 6000


Chapitre 17 Augmentations du pourcentage d’intérêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6200
Chapitre 18 Diminutions du pourcentage d’intérêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6500
Chapitre 19 Reclassement d’actifs entre entreprises intégrées globalement . . . . . . . 6800
Chapitre 20 Echange de participations minoritaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6900

TITRE VIII Documents de synthèse consolidés

Chapitre 21 Bilan consolidé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7010


Chapitre 22 Compte de résultat consolidé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7200
Chapitre 23 Annexe des comptes consolidés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7400

TITRE IX Première application

Chapitre 24 Première application du règlement CRC n° 99-02 . . . . . . . . . . . . . . . 8000

8 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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PLAN GENERAL

TITRE X Obligations juridiques

Chapitre 25 Obligations d’établissement, d’information et de contrôle


des comptes consolidés, respect des échéanciers . . . . . . . . . . . . . . 9200

TITRE XI Combinaison

Chapitre 26 Comptes combinés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9300

ANNEXES

ANNEXE 1 : Principales divergences France/IFRS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9400

ANNEXE 2 : Textes intégraux en matière de consolidation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9500


– Textes de niveau supérieur (à jour au 1er mars 2019) :
Directive européenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9501
Code de commerce (partie législative) : articles L 233-16 à L 233-28 . . . . . . . . 9510
Code de commerce (partie réglementaire) : articles R 233-3 à R 233-16 . . . . . . 9520
– Règlement CRC no 99-02 (à jour au 1er mars 2019). . . . . . . . . . . . . . . . . . 9550

Table alphabétique

© Ed. Francis Lefebvre PwC 9


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INTRODUCTION

Depuis la première application en 2000 du règlement CRC no 99-02, homologué par l’arrêté
du 22 juin 1999, les règles relatives aux comptes consolidés n’ont cessé d’évoluer et leurs
interprétations de se multiplier. Tant au niveau des règles que de leurs interprétations,
l’influence des normes IFRS est omniprésente et explique en grande partie les évolutions et
positions retenues.
Cette douzième édition du Mémento Comptes consolidés, qui s’adresse aux groupes non
cotés, ainsi qu’aux groupes du marché Euronext Growth (ex Alternext) ou Euronext Access
(ex Marché libre) qui ne publient pas leurs comptes consolidés en IFRS, présente et
commente l’ensemble de ces dispositions.
Actualisé des derniers textes de l’ANC, ce Mémento Comptes consolidés fait le point sur les
nouvelles règles applicables au 1er janvier 2019 et apporte un éclairage sur les évolutions à
attendre dans les prochaines années.
Outre la présentation exhaustive des règles comptables applicables aux comptes consolidés en
règles françaises, ce Mémento Comptes consolidés intègre l’ensemble des nouvelles précisions
résultant d’expériences pratiques et doctrinales (ANC, AMF et CNCC).
Tous les développements sont étayés par des illustrations, des exemples et des tableaux. Le
lecteur souhaitant prendre rapidement connaissance des dispositions concernant un thème
donné pourra, en outre, se référer aux synthèses figurant au début de chaque chapitre et
regroupant systématiquement :
– les principales règles françaises de consolidation ;
– les points qui n’ont pas été précisés dans les règles françaises de consolidation.
L’ouvrage est ainsi structuré :
Le Titre I « Réglementation applicable aux comptes consolidés en France », présente :
– les règles de consolidation applicables actuellement en France,
– et les évolutions attendues de ces règles, sous l’impulsion de l’ANC qui a engagé des travaux
de modernisation du règlement CRC no 99-02.
Le Titre II « Périmètre et méthodes de consolidation » définit les entreprises à inclure dans
le périmètre de consolidation, la méthode de consolidation applicable et les entreprises qui
peuvent ou doivent être exclues du périmètre.
Le Titre III détaille les « Méthodes d’évaluation et de présentation des comptes
consolidés » : le retraitement des comptes individuels, les règles en matière d’impôt différé, la
conversion des comptes des entreprises étrangères, etc.
Le Titre IV « Opérations de consolidation » présente les modalités d’application des trois
méthodes de consolidation (intégration globale, intégration proportionnelle, mise en
équivalence) et de l’élimination des opérations réciproques.
Le Titre V traite des dispositions du règlement CRC no 99-02 relatives à l’entrée d’une
entreprise dans le périmètre de consolidation : la détermination du coût d’acquisition,
l’identification et l’évaluation des actifs et passifs, le traitement des écarts d’acquisition, etc.
Le Titre VI présente les modalités de mise en œuvre de la méthode optionnelle applicable
aux regroupements entre entreprises sous contrôle commun (prévue au § 215 du règlement
CRC 99-02). Sont notamment détaillés les conditions d’utilisation de cette méthode et le
traitement comptable des opérations éligibles.
Le Titre VII détaille le traitement comptable des variations du pourcentage d’intérêts dans
une entreprise consolidée, notamment : acquisitions complémentaires de titres avec ou sans

10 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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changement de méthode de consolidation, cessions totales ou partielles de titres consolidés,
cession ou arrêt de branches d’activité, reclassement d’actifs entre entreprises intégrées
globalement, ou échange de participations minoritaires.
Le Titre VIII « Documents de synthèse consolidés » présente le contenu de l’information
comptable et financière : le tableau des flux de trésorerie, l’information sectorielle, les résultats
par action, le tableau de variation des capitaux propres consolidés, etc.
Le Titre IX présente les modalités de première application du règlement CRC no 99-02.
Le Titre X récapitule les obligations juridiques, en particulier les règles applicables en matière
d’établissement, d’exemption, de publication et de contrôle externe des comptes consolidés.
Le Titre XI « Combinaison » fait état des règles applicables pour l’établissement de comptes
combinés adoptées par le règlement CRC no 99-02 (section VI).
Les annexes à la fin de l’ouvrage (liseré gris) reprennent d’une part les principales divergences
entre les principes comptables français et les normes IFRS (tableaux établis par nos soins en
Annexe 1) et, d’autre part, les textes réglementaires intégraux en matière de consolidation, à
jour au 1er mars 2019 (Annexe 2 : Directive européenne, Code de commerce et Règlement
CRC no 99-02).
Pour faciliter la consultation de cet ouvrage, chaque chapitre est précédé d’un plan détaillé, et
en fin d’ouvrage, un index alphabétique détaillé permet un accès aisé à un point particulier.
Avant d’achever cette introduction, nous souhaitons signaler que cet ouvrage est un travail
d’équipe au sein du Département Technique Règles françaises de PwC et spécialement
remercier pour cette édition :
– pour les aspects techniques :
• Anna Gérard.
• Joëlle Moughanni
• ainsi que Stéphanie Berra, Caroline Dubois et l’équipe IFRS
– pour la coordination générale :
• Muthoni Meyer
– pour la gestion documentaire :
• Charlotte de Zutter,
Notre souci étant de contribuer à faciliter le travail de tous, nous espérons que cet ouvrage (au
même titre que tous nos autres Mémentos : Comptable, IFRS, Fusions & Acquisitions, etc.)
permet aux différents utilisateurs de disposer d’informations utiles et pratiques pour leur clôture
des comptes consolidés en Règles françaises.
Le 1er mars 2019
Marie-Jeanne Morvan
Associée PwC, Leader technique Règles Comptables Françaises
Co-auteur du Mémento Comptable

© Ed. Francis Lefebvre PwC 11


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LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS
AGO Assemblée générale ordinaire
AMF Autorité des Marchés Financiers
AN Assemblée nationale – Journal officiel des débats parlementaires
ANC Autorité des normes comptables
Ansa Association nationale des sociétés par actions
Balo Bulletin des annonces légales obligatoires
BCF Bulletin comptable et financier (Ed. Francis Lefebvre)
BSA Bon de souscription d’action
Bull. CNC Bulletin trimestriel du Conseil national de la comptabilité
Bull. CNCC Bulletin de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
Bull. COB Bulletin de la Commission des opérations de bourse
CB Commission bancaire
C. ass. art. Article xxx du Code des assurances
C. com. art. L Article xxx de la partie législative du Code de commerce
C. com. art. R Article xxx de la partie réglementaire du Code de commerce
CET Contribution économique territoriale
CFE Cotisation foncière des entreprises
CGI Code général des impôts
C. mon. fin. Code monétaire et financier
CNC Conseil national de la comptabilité
CNCC Compagnie nationale des commissaires aux comptes
COB Commission des opérations de bourse (devenue AMF)
CRBF Comité de la réglementation bancaire et financière
CRC Comité de la réglementation comptable
CVAE Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises
CU CNC Comité d’urgence du Conseil national de la comptabilité
CVG Certificat de valeur garantie
EBE Excédent brut d’exploitation
EBITDA Earnings Before Interests, Taxes, Depreciation and Amortization
EC Etude comptable de la CNCC
EJ Etude juridique de la CNCC
Epic Etablissement public à caractère industriel et commercial
FAS Financial Accounting Standard (norme américaine : FAS suivi du
numéro)
FCC Fonds commun de créances
FCP Fonds commun de placement
FCPE Fonds commun de placement d’entreprise
FCT Fonds commun de titrisation
FRC Feuillet rapide comptable (Ed. Francis Lefebvre)
GAAP Generally Accepted Accounting Principles
GIE Groupement d’intérêt économique
IAS International Accounting Standard
IASB International Accounting Standards Board (comité exécutif de
l’IASCF)
IASCF International Accounting Standards Committee Foundation
IFRIC International Financial Reporting Interpretations Committee
(anciennement SIC)
IFRS International Financial Reporting Standards
JO Journal officiel
JOUE Journal officiel de l’Union européenne
H3C Haut Conseil du commissariat aux comptes
Mémento Mémento pratique comptable (Ed. Francis Lefebvre)
Comptable
Mémento Fiscal Mémento pratique fiscal (Ed. Francis Lefebvre)
Mémento Fusions & Mémento expert Fusions & Acquisitions (Ed. Francis Lefebvre)
Acquisitions
Mémento IFRS Mémento expert des normes IFRS (Ed. Francis Lefebvre)

12 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Mémento Sociétés Mémento pratique des sociétés commerciales
(Ed. Francis Lefebvre)
NEP Normes d’exercice professionnel (CNCC)
Obsa Obligation avec bon de souscription d’action
OCA Obligation convertible en action
Oceane Obligation à option de conversion ou d’échange en actions nouvelles
ou existantes
OEA Obligation échangeable en action
OEC Ordre des experts-comptables
OPA Offre publique d’achat
OPCI Organisme de placement collectif en immobilier
OPCVM Organisme de placement collectif en valeurs mobilières
OPE Offre publique d’échange
Ora Obligation remboursable en action
Orane Obligation remboursable en actions nouvelles ou existantes
PCG Plan comptable général
Rec. Recommandation
Règl. Règlement (exemples : Règl. CRC, Règl. ANC, Règl. AMF)
SIC Standing Interpretations Committee de l’IASC (devenu IFRIC)
(Interprétation SIC suivie du numéro)
Sicav Société d’investissement à capital variable
TA Tribunal Administratif
TSDI Titre subordonné à durée indéterminée
UE Union européenne
US GAAP US Generally Accepted Accounting Principles

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TITRE I

Réglementation applicable
aux comptes consolidés
en France

Chapitre 1 Les règles actuelles et leurs évolutions futures 1000

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CHAPITRE 1

Les règles actuelles


et leurs évolutions futures
1000

Plan du chapitre

Introduction 1005
Section I Référentiels applicables aux comptes consolidés 1010
Section II Le référentiel français de consolidation
I. Les liens entre les règles générales et les règles spécifiques
de consolidation 1020
II. Les évolutions du Code de commerce en 2015 1032
o
III. Les évolutions du règlement CRC n 99-02 en 2015
et 2016 1075
Section III Les évolutions futures : modernisation des règles
de consolidation françaises attendue en 2019 1180

© Ed. Francis Lefebvre PwC 17


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LES REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES

1001 Synthèse

► La hiérarchie des sources de la réglementation s’impose à l’ensemble des


entreprises, y compris pour les règles comptables (no 1005).

► Deux corps de règles sont applicables pour les comptes consolidés


(no 1010 s.) :
– les règles françaises applicables aux comptes consolidés, pour les sociétés
non cotées sur un marché réglementé qui n’utilisent pas le référentiel IFRS
(no 1020 s.) ;
– les normes IFRS, telles qu’avalisées au niveau européen, pour les sociétés
cotées sur un marché réglementé et, sur option, pour les sociétés non cotées
sur un marché réglementé (no 1012 s.).

► Toutefois les obligations et exemptions d’établissement de comptes


consolidés restent fixées par les règles françaises (no 1016).

► Pour les groupes soumis aux règles françaises, les règles comptables
générales sont applicables en l’absence de règles spécifiques (no 1020).
Celles-ci proviennent des deux textes suivants :
– le Code de commerce, partie législative (art. L 233-16 à L 233-26) et partie
réglementaire (art. R 233-3 à R 233-16) ;
– le règlement CRC no 99-02 du CRC.

► Le règlement CRC no 99-02 a fait l’objet d’une actualisation en profondeur


en 2015 et en 2016 (no 1075 s.) qui avait pour objet la mise en conformité
avec la directive no 2013/34/UE dite « directive comptable unique » et qui s’est
traduite :
– en 2015, notamment par l’arrêt de l’amortissement systématique des écarts
d’acquisition (no 1077) et par le reclassement des parts de marché (no 1078) ;
– en 2016 (pour une application en 2017), notamment par la révision en
profondeur des modalités d’application de la méthode dérogatoire visée au
§ 215 du règlement CRC no 99-02 (no 1082) et renommée à cette occasion
« méthode optionnelle applicable aux regroupements entre entreprises sous
contrôle commun », la suppression de l’adaptation de la méthode dérogatoire
prévue au § 280 du règlement CRC no 99-02 pour la mise en commun d’activités
(no 1084) et la réintroduction dans le règlement de certaines dispositions
déclassées du Code de commerce lors de son actualisation en 2015 (no 1032).

18 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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LES REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Introduction

Introduction
1005 Hiérarchisation des sources du droit Le droit français repose sur un
ensemble de règles formelles hiérarchisées et, dans ce cadre, la comptabilité ne
constitue pas un domaine à part. Ainsi, la hiérarchie des sources de la réglementation
s’y applique sans exception. Mais les sources de droit sont d’origines diverses,
nationales comme internationales.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 171 s.

SECTION I

Référentiels applicables
aux comptes consolidés
1 0 1 0 Deux référentiels sont applicables aux comptes consolidés
– Les normes IFRS, telles qu’avalisées au niveau européen (conformément au
processus d’adoption), sont obligatoires pour les sociétés cotées sur un marché
réglementé (voir no 1012) et applicables, sur option, par les sociétés non cotées sur
un marché réglementé (voir no 1014) ;
– Les règles françaises (en particulier le règlement 99-02 du CRC relatif aux comptes
consolidés) sont applicables par les sociétés non cotées sur un marché réglementé qui
n’optent pas pour le référentiel IFRS (voir no 1014).
Sont concernées par le règlement CRC no 99-02 les sociétés commerciales et les entreprises
publiques.
Pour l’application des règlements du CRC aux différents secteurs d’activité (Banques,
Assurances…), voir Mémento Comptable no 284-1.
Sur le cas particulier des établissements publics de l’Etat, voir no 9208-2.
Le règlement CRC no 99-02 s’applique également pour l’établissement de comptes combinés
(Règl. 99-02 § 1006 ; voir no 9300 s.).

1 0 1 2 Sociétés cotées sur un marché réglementé : application obligatoire des


IFRS Le règlement CE no 1606/2002 du 19 juillet 2002, dit règlement « IFRS 2005 », a
imposé directement (donc sans nécessité de transposition en droit national) aux sociétés
cotées européennes de préparer (et ainsi de publier) des comptes consolidés conformes
aux IFRS, à compter des exercices ouverts à partir du 1er janvier 2005.
Sont concernées par cette obligation toutes les sociétés :
– établies dans un Etat membre de l’Union européenne qui publient des comptes
consolidés ;
Sont exclues, par exemple, les sociétés américaines cotées sur un marché réglementé en
Europe.
Commentaires de la CE (§ 2.2) Les articles 4 et 5 du règlement « IFRS 2005 » font référence
aux « sociétés ». Celles-ci sont définies comme suit à l’article 48 du traité instituant la CE

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LES REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiels applicables aux comptes consolidés

(ex-article 58) : « Par sociétés, on entend les sociétés de droit civil ou commercial, y compris
les sociétés coopératives, et les autres personnes morales relevant du droit public ou privé,
à l’exception des sociétés qui ne poursuivent pas de but lucratif ». Cette définition sous-tend
le champ d’application de toutes les directives comptables qui sont liées (à savoir la directive
comptable unique 2013/34/UE du 26-6-2013).
– dont les titres sont admis à la négociation sur un marché réglementé d’un Etat
membre, à la date de clôture de leur bilan (Règl. CE précité, art. 4) ;
Remarques 1. Sociétés dont les titres sont admis à la négociation sur un marché non
réglementé Le règlement européen est applicable obligatoirement aux sociétés dont les titres
sont admis à la négociation sur un marché réglementé (Euronext en France, voir Mémento
Comptable no 5058). Il n’est donc pas obligatoire pour les sociétés dont les titres sont admis
à la négociation sur un marché non réglementé (Euronext Growth (ex Alternext) ou Euronext
Access (ex Marché libre) en France, voir Mémento Comptable no 5058-1). Elles ont toutefois
la possibilité d’exercer l’option et donc d’appliquer les IFRS, voir no 1014. Sur les
conséquences d’un transfert d’Euronext vers Euronext Growth (ex Alternext), voir no 8140.
2. Conséquences d’un retrait de la cote Dans un tel cas, les sociétés soumises à titre
obligatoire aux IFRS peuvent revenir aux règles françaises de consolidation (voir no 8120 s.).
– quel que soit leur secteur d’activité : entreprises industrielles et commerciales, établis-
sements de crédit, compagnies d’assurance, notamment ;
– indépendamment de leur taille.

1 0 1 4 Sociétés non cotées sur un marché réglementé : application possible


des IFRS sur option Le règlement européen (art. 5) prévoit que les Etats membres
puissent autoriser ou obliger les sociétés autres que celles visées par l’obligation
générale (voir no 1012) à préparer leurs comptes consolidés en IFRS à compter du
1er janvier 2005.
En France, cette possibilité d’option a été offerte aux sociétés non cotées sur un
marché réglementé par l’ordonnance no 2004-1382 du 20 décembre 2004 (art. 1). Ce
texte a modifié l’article L 233-24 du Code de commerce en dispensant les sociétés
tenues d’établir et de publier des comptes consolidés (en application des dispositions
de l’article L 233-16 du Code de commerce) de se conformer aux règles comptables
prévues par les articles L 233-17-2 à L 233-23 et L 233-25 du Code de commerce.
Cette faculté est également ouverte aux personnes morales non cotées établissant des
comptes consolidés sur une base volontaire, c’est-à-dire sans y être tenues en raison de leur
forme juridique ou de la taille de leur groupe.
Les sociétés (non cotées sur un marché réglementé) qui n’optent pas continuent
d’appliquer les règles françaises, c’est-à-dire le règlement CRC no 99-02.

1015 Tableau récapitulatif des obligations et options en France


Règles françaises Normes IFRS

Comptes Comptes Comptes Comptes


sociaux consolidés sociaux consolidés

Sociétés
obligatoire interdiction interdiction obligatoire
cotées (1)

obligatoire
Sociétés possible
obligatoire sauf interdiction
non cotées (2) sur option
option IFRS

(1) Sociétés dont les titres sont inscrits sur un marché réglementé.
(2) Sociétés dont les titres ne sont pas inscrits sur un marché réglementé (sociétés non
cotées ou cotées sur Euronext Growth (ex Alternext) ou Euronext Access (ex Marché libre)).

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LES REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Le référentiel français de consolidation

1 0 1 6 Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés :


prépondérance des principes français Les obligations et exemptions d’établisse-
ment de comptes consolidés sont régies par le Code de commerce, transposant les
dispositions de la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013.
Commentaires de la CE sur le règlement « IFRS 2005 » (§ 2.2.2) L’obligation énoncée par
le règlement « IFRS 2005 » concerne les comptes consolidés quand ceux-ci sont par ailleurs
exigés. En effet, la CE souligne que la question de savoir si une société doit établir des
comptes consolidés ou peut en être exemptée continuera d’être tranchée par référence au
droit national transposant la directive comptable en vigueur.
En effet, les dispositions du règlement « IFRS 2005 » concernant les comptes consolidés
n’ont pas pour objet de définir les obligations et exemptions d’établissement des
comptes consolidés, mais les règles comptables à retenir, le cas échéant, pour les
établir.
Ainsi :
– un groupe français qui est tenu d’établir des comptes consolidés en application des
principes français ne peut se prévaloir de l’une des exemptions prévues par les IFRS pour
cesser d’établir des comptes consolidés ;
– un groupe français qui ne serait pas tenu d’établir des comptes consolidés conformément
aux règles françaises issues des directives européennes ne pourrait y être contraint par le
règlement « IFRS 2005 ».
Pour plus de détails sur les obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés en
France, voir no 9200 s.

SECTION II

Le référentiel français
de consolidation

I. Les liens entre les règles générales


et les règles spécifiques de consolidation
1 0 2 0 Les règles comptables applicables aux comptes consolidés proviennent :
– de textes généraux et spécifiques,
Article L 233-22 du Code de commerce : « … les comptes consolidés sont établis selon les
principes comptables et les règles d’évaluation du présent code compte tenu des aménage-
ments indispensables résultant des caractéristiques propres aux comptes consolidés par
rapport aux comptes annuels et de la présentation de l’ensemble consolidé comme une entité
économique unique. »
– figurant dans le Code de commerce (parties législatives et réglementaires), et dans
certains règlements du CRC (Comité de la réglementation comptable, devenu ANC,
Autorité des normes comptables).
Sur la création de l’Autorité des normes comptables (ANC) qui remplace le Conseil national
de la comptabilité et le Comité de la réglementation comptable, voir Mémento Comptable
no 210 s.

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LES REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Le référentiel français de consolidation

Le tableau ci-après présente l’ensemble des sources et règles comptables applicables


aux comptes consolidés en mettant en évidence les liens existant entre elles.

Règles spécifiques
Règles générales
de consolidation (1)

C. com. art. L 123-12 C. com. art. L 233-16


à L 123-28 (2) à L 233-28 (2)
C. com. art. R 123-172 C. com. art. R 233-3
à R 123-208 (2) (issus de la à R 233-16 (2)
codification du décret du (issus de la codification
Textes applicables 29-11-1983 art. 1 à 27), du décret du 23-3-1967,
art. D 248 à D 248-14)
Règl. ANC no 2014-03 – Plan Règl. CRC no 99-02 modifié (3)
comptable général (PCG)
Voir Mémento Comptable
no 280-1

– Charges Adaptation de certaines règles


(voir Mémento Comptable générales aux comptes
no 702 s.) consolidés
– Immobilisations – Elimination des écritures
(voir Mémento Comptable à caractère fiscal
no 1301 s.) (voir no 3323 s.)
– Stocks – Méthodes préférentielles
(voir Mémento Comptable (ex : location-financement
no 1103 s.) voir no 3378 s.)
– Créances – Autres méthodes possibles
(voir Mémento Comptable (voir no 3402 s.)
no 452 s.)
– Provisions – Impôts différés
Exemples de règles (voir Mémento Comptable au lieu de l’impôt exigible
applicables (primauté no 2551 s.) (voir no 3611 s.)
des règles spécifiques – Produits
sur les règles (voir Mémento Comptable
générales) no 452 s.)
… …
Règles inhérentes aux comptes
consolidés
– Périmètre de consolidation
(voir no 2010 s.)
– Méthodes de consolidation
(voir no 2087 s.)
– Regroupements d’entreprises
(voir no 5000 s.)
– Elimination des opérations
réciproques (voir no 4500 s.)
– Conversion des comptes des
filiales étrangères (voir no 3800 s.)

(1) Les textes intégraux fixant les règles spécifiques aux comptes consolidés, issus du Code de
commerce et du règlement CRC no 99-02, sont reproduits intégralement en annexe de cet
ouvrage, voir no 9501 s.
(2) Modifiés en 2015 suite à la transposition de la directive comptable unique no 2103/34/UE du
26 juin 2013 relative aux états financiers annuels et aux états financiers consolidés, voir no 1032,
9510 et 9520.
(3) Le règlement CRC no 99-02 a été modifié et complété à plusieurs reprises, voir no 1075 s. et 9550.

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LES REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Le référentiel français de consolidation

Néanmoins une certaine autonomie du règlement CRC no 99-02

1 0 2 2 Plusieurs dispositions du règlement CRC no 99-02 aboutissent à une certaine


autonomie des comptes consolidés par rapport aux comptes individuels.
Par exemple, le règlement :
a. prévoit, sur option, l’usage de règles d’évaluation optionnelles spécifiques aux
comptes consolidés (possibilité ouverte par l’article L 233-23 du Code de commerce ;
voir no 3033). Certaines des méthodes d’évaluation optionnelles spécifiques aux
comptes consolidés énoncées par le règlement constituent en outre des méthodes
préférentielles (voir no 3360 s.) ;
b. requiert l’application de principes comptables de base spécifiques aux comptes
consolidés, comme le principe de rattachement des charges aux produits ou le principe
de prédominance de la substance sur l’apparence. Il traite aussi de la notion d’image
fidèle propre aux comptes consolidés (voir no 3043 s.) ;
c. précise les modalités de mise en œuvre du principe d’homogénéité dans les groupes
multi-secteurs en précisant la nature des méthodes spécifiques qui doivent être
maintenues dans les comptes consolidés et celles qui doivent être éliminées (voir
no 3052 s.) ;
d. réaffirme le caractère obligatoire de l’élimination des écritures à caractère fiscal et
apporte des précisions en la matière (voir no 3323 s.) ;
e. précise que les méthodes d’évaluation et de présentation retenues pour l’établisse-
ment des comptes consolidés sont indépendantes de celles retenues par la société mère
dans ses comptes individuels, y compris pour les groupes « nationaux » (voir no 3357).

II. Les évolutions du Code de commerce


en 2015
Le texte intégral des dispositions issues du Code de commerce fixant les règles spécifiques
aux comptes consolidés est reproduit en annexe de cet ouvrage. Il est à jour au 1er mars 2018
(voir no 9501 s.).

Une adaptation aux dispositions communautaires

1 0 3 2 En 2015, les modifications apportées au Code de commerce dans le cadre


de la transposition de la directive comptable unique no 2013/34/UE (remplaçant la
7e directive 83/349/CEE) portent notamment sur les points suivants (modifications
apportées par ord. 2015-900 et décret 2015-903 du 23-7-2015 applicables aux exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2016).

Obligation d’établissement des comptes consolidés et exemption

1033 a. Suppression de l’obligation d’établir des comptes consolidés pour les


groupes n’ayant que des participations (C. com. art. L 233-16 modifié par ord.
2015-900 du 23-7-2015) Le Code de commerce a été modifié afin de supprimer

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LES REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Le référentiel français de consolidation

l’obligation d’établir des comptes consolidés pour les sociétés qui n’ont que des partici-
pations sur lesquelles elles ont une influence notable, voir no 9208-1.
En conséquence, les sociétés, y compris les sociétés cotées, qui n’ont que des participations
mises en équivalence, ne sont plus obligées d’établir des comptes consolidés.
Cette disposition concerne également les sociétés tenues d’établir leurs comptes consolidés
en IFRS puisque l’obligation ou non d’établir des comptes consolidés dépend du Code de
commerce français, voir no 1016.
Pour plus de détail sur les obligations et les exemptions d’établissement des comptes
consolidés, voir no 9207 s.

b. Suppression de l’obligation d’établir des comptes consolidés pour les groupes


n’ayant que des filiales exclues du périmètre de consolidation (C. com. art. L 233-
17-1 modifié par ord. 2015-900 du 23-7-2015) Le Code de commerce a été modifié afin
d’exempter de l’obligation d’établir et de publier des comptes consolidés les sociétés
dont toutes les entreprises contrôlées (de manière exclusive ou conjointe) peuvent être
exclues de la consolidation, voir no 9208-8.
c. Augmentation des seuils d’exemption de consolidation (C. com. art. R 233-16
modifié par décret 2015-903 du 23-7-2015 ; Bull. CNCC no 184, décembre 2016, EJ
2015-116, p. 591 s.) Lors de la transposition de la directive comptable uniquela France
a choisi de créer et d’exempter de l’obligation d’établissement descomptes consolidés
les groupes de tailles moyennes (tels que définis par la directive comptable unique), au
même titre que les petits groupes. De ce fait, la transposition de la directive a pour
conséquence de rehausser les seuils d’exemptions et donc de réduire le nombre
d’entreprises tenues d’établir des comptes consolidés. Le tableau ci-après, établi par
nos soins, compare les seuils d’exemption en vigueur actuellement (exercices ouverts
à compter du 1er janvier 2016) et les anciens seuils d’exemption, voir no 9208-5 :

Exercices ouverts Exercices ouverts


à compter du jusqu’au
Seuils (1)
1er janvier 2016 31 décembre 2015
« Nouveaux seuils » « Anciens seuils »

Chiffre d’affaires net < 48 M€ < 30 M€

Bilan < 24 M€ < 15 M€

Nombre de salariés < 250 < 250

(1) Respect de 2 des 3 seuils pendant deux exercices consécutifs. Pour plus de détails sur le
calcul et l’application des seuils, voir no 9208-5.

Pour les exercices ouverts jusqu’au 31 décembre 2015 ce sont les « anciens » seuils
qui continuent de s’appliquer. Ainsi en pratique, pour l’exercice clos le 31 décembre
2015, il convient, pour justifier de l’obligation ou de l’exemption de consolidation pour
« petit groupe », de prendre en compte :
– les « anciens » seuils applicables jusqu’au 31 décembre 2015, voir ci-avant ;
– les données chiffrées des exercices 2014 et 2013 ;
– les entités du périmètre 2015.

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Le référentiel français de consolidation

Exemple
Une société mère S et ses filiales atteignent, à la clôture 31 décembre 2015, les seuils suivants :

31/12/2013 31/12/2014 31/12/2015

Seuils
applicables 31/12/2013 31/12/2014 Le groupe dépasse
≤ 31/12/2015 les « anciens » seuils
en 2014 : obligation
Salariés 250 200 200
de consolidation en 2015
Chiffres 30 M€ 27 M€ 42 M€
d’affaires
Total bilan 15 M€ 14 M€ 23 M€

Au cas particulier, la société mère S est obligée d’établir des comptes consolidés en 2015. En effet :
– elle ne peut pas se prévaloir des nouveaux seuils, ces derniers n’étant applicables qu’aux exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2016 ;
– elle ne peut pas démontrer deux exercices consécutifs ne dépassant pas les seuils (deux des seuils
sont dépassés en 2014).
Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016, ce sont les « nouveaux »
seuils augmentés qui s’appliquent. Ainsi en pratique, pour l’exercice clos le
31 décembre 2016, il convient, pour justifier de l’obligation ou de l’exemption de consoli-
dation pour « petit groupe », de prendre en compte :
– les « nouveaux » seuils augmentés applicables à compter du 1er janvier 2016 (voir
ci-avant) ;
– les données chiffrées des exercices 2015 et 2014 ;
– les entités du périmètre 2016.
Exemple
Une société mère S et ses filiales atteignent, à la clôture 31 décembre 2016, les seuils suivants :

Au cas particulier, la société mère S peut, à notre avis, se prévaloir des nouveaux seuils pour éviter
de préparer des comptes consolidés en 2016. En effet :
– les nouveaux seuils augmentés sont applicables ;
– et la société ne dépasse pas deux de ces trois critères pendant deux exercices consécutifs.
d. Un groupe comprenant un établissement de crédit, une entreprise d’assurance,
une entité faisant appel public à la générosité ou une entité cotée ne peut plus
prétendre à l’exemption pour « petit groupe » (C. com. art. L 233-17 modifié par ord.
2015-900 du 23-7-2015) Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016, une

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Le référentiel français de consolidation

société ne peut plus être exemptée d’établir des comptes consolidés au titre des « petits
groupes » dès lors qu’elle répond à la définition de l’article L 123-16-2 du Code de
commerce ou qu’elle contrôle une entité définie à l’article L 123-16-2 du Code de
commerce, à savoir notamment, une société dont les titres financiers sont admis aux
négociations sur un marché réglementé, une banque ou une société de financement,
une société d’assurance, une entité faisant appel à la générosité publique, voir no 9208-5.

Règles de consolidation

1 0 3 4 a. Possibilité de ne pas amortir les écarts d’acquisition (C. com. art. R 233-5
modifié par le décret 2015-903 du 23-7-2015 ; Dir. art. 12.11) Le Code de commerce a
été modifié afin que l’amortissement des écarts d’acquisition ne soit plus systématique
mais fonction de la durée d’utilisation de chaque écart d’acquisition. Ainsi, pour les
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016 :
– seuls les écarts d’acquisition dont la durée d’utilisation est limitée sont amortis-
sables sur cette durée ;
– les écarts d’acquisition comptabilisés à l’actif font l’objet d’une dépréciation (que leurs
durées d’utilisation soient limitées ou non) lorsque leur valeur d’inventaire est inférieure
à leur valeur comptable.
C’est un règlement de l’Autorité des normes comptables (Règl. ANC 2015-07 du
23-11-2015) qui fixe les critères permettant de déterminer la durée d’utilisation, limitée
ou non, de l’écart d’acquisition comptabilisé à l’actif et les conditions dans lesquelles
l’écart d’acquisition comptabilisé au passif est rapporté au résultat, voir no 1077 et
5185 s.
b. Suppression de l’évaluation selon la valeur de remplacement (C. com.
art. L 233-23 modifié par ord. 2015-900 du 23-7-2015) La méthode du coût de remplace-
ment a été supprimée du Code de commerce pour tenir compte des nouvelles
dispositions de la directive comptable unique qui supprime la possibilité offerte antérieu-
rement par la 7e directive d’évaluer les immobilisations corporelles et les stocks sur la
base de la valeur de remplacement.
c. Possibilité d’intégrer dans les comptes consolidés les comptes des filiales dont
la date de clôture est postérieure à celle du groupe, voir no 4024.

1 0 3 5 Déclassement de certaines dispositions du Code de commerce qui


relèvent désormais de la compétence de l’ANC Afin d’alléger le processus d’actualisa-
tion de la réglementation comptable, le législateur a prévu que certaines dispositions
– qui étaient jusque-là du ressort du Code de commerce – relèvent désormais directe-
ment de la compétence de l’ANC.
Les déclassements n’ont pas nécessairement été effectués à droit constant :
– d’une part pour tenir compte des modifications apportées par la directive comptable
unique (Dir. 2013/34/UE), voir no 1034 ;
– d’autre part car les règlements ANC no 2015-07 et ANC no 2016-08 n’ont pas repris
l’intégralité des dispositions déclassées du Code de commerce.
Les tableaux ci-après, établis par nos soins, présentent les modifications apportées aux
dispositions du Code de commerce concernant :
– les méthodes d’évaluation (tableau a.) ;
– les informations en annexe (tableau b.).

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Le référentiel français de consolidation

a. Méthodes d’évaluation

Article R 233-10 Modifications apportées


du Code de commerce : par décret no 2015-903
Commentaires
anciennes dispositions (exercices ouverts à compter
(avant révision de juillet 2015) du 1er janvier 2016)

1o al. Les comptes consolidés Méthode supprimée. L’ANC a choisi de ne pas


peuvent être établis sur la base de reprendre cette
l’euro avec son pouvoir d’achat à la disposition dans le Règl.
clôture de l’exercice ; tous les CRC no 99-02, confirmant
éléments initialement libellés soit la suppression prévue par
dans une autre monnaie, soit en euros le Code de commerce.
de pouvoir d’achat différent, sont
convertis dans l’unité commune ;
les incidences de cette méthode
d’évaluation sur les actifs, sur les
passifs et sur les capitaux propres
apparaissent distinctement dans les
capitaux propres consolidés ;

2o al. Les immobilisations corporelles Méthode supprimée car L’ANC a choisi de ne pas
amortissables et les stocks peuvent non prévue par la Dir. reprendre cette
être inscrits à leur valeur de remplace- no 2013/34/UE. disposition dans le Règl.
ment à la clôture de l’exercice ; les Cette méthode a CRC no 99-02, confirmant
contreparties de ces retraitements également été supprimée la suppression faite dans
sont isolées dans des postes de l’article L 233-23 du le Code de commerce.
appropriés ; Code de commerce.

3o al. Les éléments fongibles de Méthode supprimée de La précision antérieure


l’actif circulant peuvent être évalués l’art. R 233-10 du Code de (prévue à l’art. R 233-10
en considérant que, pour chaque commerce mais C. com.) selon laquelle
catégorie, le premier bien sorti est maintenue à l’art. « l’application de cette
le dernier bien entré ; l’application L 233-23 du même Code. méthode d’évaluation
de cette méthode d’évaluation peut peut être limitée à
être limitée à certaines branches certaines branches
d’activité ou à certaines zones d’activité ou à certaines
géographiques ; les modalités de zones géographiques ; les
regroupement de ces éléments modalités de
en catégories sont indiquées et regroupement de ces
justifiées dans l’annexe ; éléments en catégories
sont indiquées et
justifiées dans l’annexe »
a été réintroduite par
l’ANC dans le Règl. CRC
no 99-02 par le Règl. ANC
no 2016-08, voir no 3426.

4o al. Les intérêts des capitaux Méthode supprimée de Disposition applicable sur
empruntés pour financer la l’art. R 233-10 du Code de option aux comptes
fabrication d’un élément de l’actif commerce mais consolidés en vertu de
circulant peuvent être inclus dans maintenue dans le Code l’art. L 233-22 qui renvoie
son coût lorsqu’ils concernent la de commerce aux principes comptables
période de fabrication ; (art. 123-178 2o ) en tant et aux règles d’évaluation
qu’option comptable applicables aux comptes
générale applicable aux individuels, voir no 3416.
comptes individuels.

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Le référentiel français de consolidation

Article R 233-10 Modifications apportées


du Code de commerce : par décret no 2015-903
Commentaires
anciennes dispositions (exercices ouverts à compter
(avant révision de juillet 2015) du 1er janvier 2016)

5o al. Les biens dont les Disposition déclassée : Disposition prévue au


entreprises consolidées ont la cette disposition a été § 300 du Règl. CRC
disposition par contrat de crédit-bail supprimée de l’art. no 99-02, voir no 3376.
ou selon des modalités analogues R 233-10 du Code de
peuvent être traités au bilan et au commerce ; elle relève
compte de résultat consolidés désormais de la
comme s’ils avaient été acquis à compétence de l’ANC.
crédit ;

6o al. Les biens mis, par les


entreprises consolidées, à la
disposition de clients par contrat
de crédit-bail ou selon des
modalités analogues peuvent être
traités comme s’ils avaient été
vendus à crédit, si la réalisation de
la vente future peut être
considérée comme
raisonnablement assurée ;

7o al. Les écarts d’actif ou de Disposition déclassée : Disposition prévue au


passif provenant de la conversion, cette disposition a été § 300 du Règl. CRC
dans la monnaie d’établissement supprimée de l’art. no 99-02, voir no 3396.
des comptes annuels d’une R 233-10 du Code de
entreprise consolidée, de dettes et commerce car elle relève
de créances libellées dans une désormais de la
autre monnaie peuvent être inscrits compétence de l’ANC.
au compte de résultat consolidé ;

8o al. Lorsque des capitaux sont Disposition supprimée de Cette disposition a été
reçus en application de contrats l’art. R 233-10 du Code réintroduite par l’ANC
d’émission ne prévoyant ni de de commerce. dans le Règl. CRC
remboursement à l’initiative du no 99-02 par le Règl. ANC
prêteur, ni de rémunération no 2016-08 applicable aux
obligatoire en cas d’absence ou exercices ouverts à
d’insuffisance de bénéfice, ceux-ci compter du 1er janvier
peuvent être inscrits au bilan 2016, voir no 3429.
consolidé à un poste de capitaux
propres ;

9o Les biens détenus par des Disposition maintenue à Dispositions également


organismes qui sont soumis à des l’art. R 233-10 du Code prévues dans le Règl.
règles d’évaluation fixées par des de commerce. CRC no 99-02, voir
lois particulières peuvent être no 3435.
maintenus dans les comptes Toutefois le Règl. CRC
consolidés à la valeur qui résulte no 99-02 impose (et non
de l’application de ces règles ; autorise comme le Code
de commerce) le maintien
des règles juridiques
spécifiques.

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LES REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Le référentiel français de consolidation

b. Informations en annexe

Article R 233-14 du Code de commerce :


dispositions supprimées
Commentaires
par décret no 2015-903
(exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016)

1o al. Les principes comptables et les Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
méthodes d’évaluation appliqués aux divers no 99-02, § 421-c (voir no 7425 s.).
postes du bilan et du compte de résultat La précision du Code de commerce, non
consolidés, en précisant celles de ces reprise dans le Règl. no 99-02, selon laquelle
méthodes qui ont été retenues en application il convient de préciser les méthodes
de l’article R 233-10 ; optionnelles spécifiques applicables aux
comptes consolidés est, à notre avis,
toujours applicable au titre des méthodes
comptables et des informations d’importance
significative à fournir afin de permettre
d’apprécier les comptes.

2o al. Les principes et les modalités de Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
consolidation retenues ; no 99-02, § 421-b (voir no 7425 s.).

3o al. Les méthodes de conversion utilisées


pour la consolidation d’entreprises
étrangères ;

4o al. Les circonstances qui empêchent de Disposition réintroduite dans le Règl. CRC
comparer, d’un exercice à l’autre, certains no 99-02, § 423 par le Règl. ANC no 2016-08
postes du bilan et du compte de résultat (voir no 7440).
consolidés ainsi que, le cas échéant, les
moyens qui permettent d’en assurer la
comparaison, en précisant les effets des
variations du périmètre de consolidation ;

5o al. Le nom, le siège et, pour les Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
entreprises françaises, le numéro unique no 99-02, § 422 (voir no 2111 s. et 2572).
d’identification des entreprises consolidées La précision selon laquelle « l’identification
par intégration globale ainsi que la fraction des entreprises […] » se fera (comme le
du capital détenue directement ou prévoyait le Code de commerce
indirectement ; antérieurement) par le nom et le siège des
entreprises comprises dans le périmètre de
6o al. Le nom, le siège et, pour les consolidation a été réintroduite dans le Règl.
entreprises françaises, le numéro unique CRC no 99-02 par le Règl. ANC no 2016-08.
d’identification des entreprises consolidées
par mise en équivalence ainsi que la fraction
du capital détenue directement ou
indirectement ;

7o al. Le nom, le siège et, pour les


entreprises françaises, le numéro unique
d’identification des entreprises consolidées
par intégration proportionnelle ainsi que la
fraction de capital détenue directement ou
indirectement ;

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Article R 233-14 du Code de commerce :


dispositions supprimées
Commentaires
par décret no 2015-903
(exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016)

8o al. La liste des principales entreprises Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
composant le poste « titres de no 99-02, § 424-a (voir no 7484).
participations » au bilan consolidé, en
précisant leur nom et leur siège, la fraction
de leur capital détenue directement ou
indirectement, le montant de leurs capitaux
propres, celui du résultat du dernier exercice
ainsi que la valeur nette comptable des titres
concernés ;

9o al. Le montant global de celles des dettes Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
figurant au bilan consolidé dont la durée no 99-02, § 424-b (voir no 7508).
résiduelle est supérieure à cinq ans et celui La précision selon laquelle il convient de
des dettes couvertes par des sûretés donner, pour les sûretés réelles, « l’indication
réelles données par des entreprises de leur nature et de leur forme » a été
comprises dans la consolidation, avec réintroduite dans le Règl. CRC no 99-02 par le
l’indication de leur nature et de leur forme ; Règl. ANC no 2016-08 (en ce sens la directive
comptable unique no 2013/34/UE, art. 16 g).

10o al. Le montant global des engagements Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
financiers qui ne figurent pas au bilan no 99-02, § 425 (voir no 7548).
consolidé, pris envers les tiers par
l’ensemble des entreprises consolidées par
intégration,
… le montant des engagements en matière Dispositions déjà prévues à l’art. L 123-10 du
de pensions et indemnités assimilées d’une Code de commerce (voir no 7548-2).
part,
… le montant des engagements financiers à Dispositions déjà prévues dans le Règl. CRC
l’égard des entreprises liées au sens du 9o no 99-02, § 425 (voir no 7549).
de l’article R 123-196 mais non consolidées
par intégration d’autre part, sont mentionnés
distinctement ;

11o al. Le montant des rémunérations Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
allouées au titre de l’exercice aux membres no 99-02, § 425 (voir no 7551).
des organes d’administration, de direction
et de surveillance de la société consolidante,
à raison de leurs fonctions dans les
entreprises contrôlées au sens de l’article
L 233-16. Ces informations sont données de
façon globale pour les membres de chacun
de ces organes ; il en est de même du
montant des engagements en matière de
pensions et indemnités assimilées dont
bénéficient les anciens membres de ces
organes ;

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Article R 233-14 du Code de commerce :


dispositions supprimées
Commentaires
par décret no 2015-903
(exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016)

12o al. Le montant des avances et des Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
crédits accordés aux membres des no 99-02, § 425 (voir no 7551).
organes d’administration, de direction et de La précision du Code de commerce selon
surveillance de la société consolidante par laquelle le montant est indiqué de façon
cette société et par les entreprises placées globale pour les membres de chacun des
sous son contrôle avec l’indication des organes de direction a été réintroduite dans
conditions consenties ; ce montant est le Règl. CRC no 99-02 par le Règl. ANC
indiqué de façon globale pour les membres no 2016-08.
de chacun de ces organes ;

13o al. La ventilation du chiffre d’affaires Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
consolidé par secteurs d’activité et par zones no 99-02, § 425 (voir no 7540).
géographiques ; Sur la dispense prévue en cas de préjudice
grave, voir ci-après.

14o al. L’effectif moyen employé, au cours Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
de l’exercice, dans les entreprises no 99-02, § 425 (voir no 7516).
consolidées par intégration ainsi que les
charges de personnel correspondantes si
elles n’apparaissent pas distinctement au
compte de résultat consolidé ; il est procédé
à la ventilation par catégories de cet effectif ;

15o al. Les montants d’impositions différés Disposition réintroduite dans le Règl. CRC
et la variation de ces montants au cours de no 99-02 par le Règl. ANC no 2016-08, § 424
l’exercice si ces informations n’apparaissent (voir no 3725 et 7505).
pas distinctement au bilan et au compte de
résultat consolidés ;

16o al. Le montant net des éléments du Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
compte de résultat qui présentent un no 99-02, § 425.
caractère exceptionnel pour l’ensemble Sur la non-suppression en France du résultat
consolidé s’ils n’apparaissent pas exceptionnel, voir no 3458.
distinctement au compte de résultat
consolidé ;

17o al. Le montant total des honoraires des Cette disposition a été réintroduite dans le
commissaires aux comptes figurant au Règl. CRC no 99-02 par le Règl. ANC
compte de résultat consolidé de l’exercice, no 2016-08 en tenant compte des
en séparant les honoraires facturés au titre modifications apportées par la directive
du contrôle légal des comptes consolidés de comptable unique no 2014/56/UE (voir
ceux facturés au titre des conseils et no 7552).
prestations de services entrant dans les
diligences directement liées à la mission de
contrôle légal des comptes consolidés, telles
qu’elles sont définies par les normes
d’exercice professionnel mentionnées au II
de l’article L 822-11 ;

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Article R 233-14 du Code de commerce :


dispositions supprimées
Commentaires
par décret no 2015-903
(exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016)

18o al. La nature, l’objectif commercial et Cette disposition a été supprimée du Code
l’impact financier des opérations non de commerce sans avoir été transposée dans
inscrites au bilan consolidé à condition, le Règl. CRC no 99-02.
d’une part, que les risques ou les avantages Cette information n’est donc plus requise par
en résultant soient significatifs et, d’autre les règles françaises en vigueur à compter du
part, que les informations concernant ces 1er janvier 2016.
risques ou avantages soient nécessaires à Toutefois, les informations portant sur les
l’appréciation de la situation financière des opérations non inscrites au bilan sont, à notre
sociétés ou entités incluses dans le avis, à indiquer en annexe des comptes
périmètre consolidé. Un règlement du consolidés, la directive comptable unique
Comité de la réglementation comptable no 2013/34/UE (art. 17.1.p) confirmant cette
précise les modalités d’application du présent obligation (voir no 7548-1).
alinéa ;

19o al. La liste des transactions effectuées Dispositions déjà prévues par le Règl. CRC
avec des parties liées, au sens de l’article no 99-02, § 425 (voir no 7550).
R 123-199-1, par la société consolidante, une
société ou une entité incluse dans le
périmètre de consolidation. Cette liste est
établie pour les transactions qui ne sont pas
internes au groupe consolidé, qui présentent
une importance significative et n’ont pas été
conclues aux conditions normales du marché.
Les modalités d’élaboration de cette liste
sont précisées par un règlement du Comité
de la réglementation comptable.

Si certaines des indications prévues aux 5o, Cette disposition a été réintroduite dans le
6o, 7o, 8o ou 13o ci-dessus sont omises en Règl. CRC no 99-02 par le Règl. ANC
raison du préjudice grave qui pourrait résulter no 2016-08 (voir no 2115, 2573, 7484 et
de leur divulgation, il est fait mention du 7540).
caractère incomplet des informations A noter que la directive comptable unique
données. (art. 18.2 sur renvoi de l’art. 28.1 et 28.3)
prévoit que les Etats membres peuvent, sur
option, autoriser ou non cette dérogation.

Une transposition incomplète des dispositions communautaires

1 0 3 6 Dispositions communautaires non reprises dans le Code de commerce


Plusieurs dispositions prévues par la directive comptable unique ( 2013/34/UE) n’ont pas
fait l’objet d’une transposition dans le Code de commerce :
a) Suppression du résultat exceptionnel La directive comptable unique précitée
(art. 13 et annexe V) prévoit la suppression de la distinction dans le compte de résultat
entre éléments ordinaires et éléments extraordinaires, ce qui signifie en France la dispari-
tion du résultat exceptionnel. Elle prévoit en contrepartie que des informations sur les
produits et charges qui sont de taille ou d’incidence exceptionnelle soient données dans
l’annexe (Dir. précitée art. 17 et 18). Toutefois, la notion de résultat exceptionnel ayant
été maintenue dans le Code de commerce (C. com. art. R 123-192 ; voir no 3458) cet
agrégat reste applicable en France (voir no 3458).

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b) Suppression de la dérogation au principe de retour historique consolidé La


directive comptable unique précitée prévoit la suppression de la dérogation (prévue
antérieurement par la 7e directive du 13-6-1983) autorisant les entreprises à ne pas
effectuer les retraitements d’homogénéité lorsque ces retraitements sont de coût
disproportionné et d’incidence négligeable sur le patrimoine, la situation financière et le
résultat consolidé. Toutefois, cette disposition ayant été maintenue dans le Code de
commerce, elle reste applicable en France (C. com. art. L 233-22 modifié par ord.
2015-900 du 23-7-2015 et R 233-8 ; voir no 3060 et 4592).
c) Suppression de la présentation du compte de résultat sous forme de tableau La
directive comptable unique précitée prévoit la suppression (art. 13 et annexes V et VI)
de la possibilité de présenter le compte de résultat sous forme de tableau. Toutefois, la
présentation sous forme de tableau du compte de résultat ayant été maintenue dans le
Code de commerce, elle reste applicable en France (C. com. art. R 233-11 modifié par
décret 2015-903 du 23-7-2015 ; voir no 7208).

III. Les évolutions du règlement CRC no 99-02


en 2015 et 2016
Le texte intégral et actualisé du règlement CRC no 99-02 du 29 avril 1999 homologué par
arrêté ministériel du 22 juin 1999 et publié au JO du 31 juillet 1999 (p. 11475 s.) est reproduit
en annexe de cet ouvrage. Il est à jour au 1er mars 2018 (voir no 9501 s.).

Les raisons de l’actualisation en 2015 et en 2016


du règlement CRC no 99-02

1 0 7 5 L’actualisation 2015 du règlement CRC no 99-02 par le règlement ANC


no 2015-07 du 23 novembre 2015 ainsi que l’actualisation 2016 par le règlement ANC
no 2016-08 du 2 décembre 2016 font suite à la transposition dans le Code de commerce
(par l’ord. 2015-900 et le décret 2015-903 du 23-7-2015) de la directive comptable
unique ( 2013/34/UE du 26-6-2013) qui annule et remplace la 4e directive ( 78/660/CEE
du 25-7-1978 relative aux comptes annuels) et la 7e directive ( 83/349/CEE du 13-6-1983
relative aux comptes consolidés).
Sur les impacts de la transposition sur le Code de commerce, voir no 1032.
Le texte intégral de cette directive est reproduit au no 9501.

Les thèmes traités par l’actualisation en 2015


du règlement CRC no 99-02

Les modifications du règlement CRC no 99-02 résultant de son actualisation par le


règlement ANC no 2015-07 du 23 novembre 2015 concernent les thèmes suivants :
Les modifications sont applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016.

1 0 7 7 Suppression de l’amortissement systématique des écarts d’acquisition


Les nouvelles règles d’amortissement des écarts d’acquisition prévoient notamment que :
– les écarts d’acquisition qui ont une durée d’utilisation non limitée ne sont plus amortis.
En contrepartie, ils font l’objet d’un test de dépréciation au moins une fois par exercice ;

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– les écarts d’acquisition qui ont une durée d’utilisation limitée sont amortis linéairement
sur cette durée,
– dans les cas exceptionnels où la durée d’utilisation est limitée mais où elle ne peut
pas être déterminée de façon fiable, les écarts d’acquisition sont amortis forfaitairement
sur 10 ans.
Pour plus de détail sur les nouvelles règles, voir no 5185 s.

A la date de 1re application de ces nouvelles dispositions, l’entreprise peut, au choix :


– refaire une analyse de chaque écart d’acquisition inscrit à son bilan à la clôture
de l’exercice précédant l’exercice d’adoption. Dans ce cas, l’analyse consiste à
déterminer, au cas par cas, la durée d’utilisation de chacun des écarts d’acquisition
existants au bilan d’ouverture au regard des nouveaux critères donnés par l’ANC pour
déterminer la durée d’utilisation (voir no 5189 s.) et selon les conditions d’analyse
existantes à la date de 1re application.
• Si l’analyse montre que la durée d’utilisation est non limitée, l’entreprise procède,
pour les seuls écarts d’acquisition concernés, à un arrêt de l’amortissement et à un
test annuel de dépréciation. L’application du règlement étant prospective, les amortis-
sements antérieurs ne sont pas repris.
• En revanche, pour les écarts d’acquisition dont la durée d’utilisation se révèle
limitée, l’entreprise procède à un amortissement sur la durée résiduelle d’utilisation.
– conserver les durées d’amortissement antérieures des écarts d’acquisition sans
avoir à les justifier. Si l’entreprise choisit de ne pas changer les plans d’amortissement
antérieurs de ses écarts d’acquisition, elle applique alors cette option à tous les écarts
d’acquisition inscrits à son bilan à la clôture de l’exercice précédant l’exercice d’adoption
(sans exception possible).
Dans tous les cas, une information est donnée en annexe sur l’application de cette
nouvelle réglementation (voir no 7426).

1 0 7 8 Reclassement obligatoire des parts de marché Pour les exercices


ouverts à compter du 1er janvier 2016, les groupes :
– ne peuvent plus reconnaître de nouvelles parts de marché ;
Les critères plus stricts de reconnaissance des incorporels acquis lors d’un regroupement
d’entreprise définis par le Règl. CRC no 2005-10 du 3 novembre 2005 actualisant le Règl. CRC
no 99-02 auraient dû avoir pour conséquence d’interdire l’inscription à l’actif des parts de
marché à partir de 2006. Toutefois en pratique, en l’absence d’option de non-amortissement
des écarts d’acquisition, afin d’éviter de pénaliser les groupes français appliquant le Règl. CRC
no 99-02 par rapport aux groupes cotés, un avis du Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC
2006-E du 6-12-2006) autorisait, à titre transitoire et sous certaines conditions, l’identification
et l’inscription à l’actif des parts de marché. Les dispositions transitoires de cet avis CU CNC
no 2006-E sont rendues caduques par l’adoption du Règl. ANC no 2015-07 du 23 novembre
2015 pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016.
– doivent reclasser en écart d’acquisition les parts de marché existantes à leur bilan
d’ouverture.
Le reclassement des parts de marché antérieures se fait :
– à la valeur nette comptable ;
– nette de la quote-part d’intérêts minoritaires qu’il convient d’imputer directement en
capitaux propres sur la part des intérêts minoritaires.
Les parts de marché reclassées en écarts d’acquisition peuvent continuer à ne pas être
amorties, le cas échéant, selon les dispositions générales applicables aux écarts
d’acquisition (voir no 1077).

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Une information est donnée en annexe sur l’application de cette nouvelle réglementation
(voir no 7426).

1079 La méthode dérogatoire visée au § 215 du Règl. CRC no 99-02 est


conservée mais son champ d’application est explicitement limité aux opérations
sous contrôle commun La méthode dérogatoire prévue au § 215 est renommée
« méthode applicable aux regroupements sous contrôle commun » explicitant ainsi,
comme le prévoit la directive comptable unique, que seules les opérations réalisées sous
contrôle commun (voir no 5410 s.) sont visées.
En effet, si la directive comptable unique no 2013/34/UE supprime la méthode dérogatoire
dite méthode du « pooling » qui était autorisée par la 7e directive, elle autorise en revanche
que les transferts de participation réalisés sous contrôle commun puissent être, sur option
des Etats membres, transcrits dans les comptes consolidés à la valeur comptable, à condition
que le contrôle ultime des participations ne soit pas modifié (Dir. 2013/34/UE, considérant 29
et art. 25).

Les thèmes traités par l’actualisation en 2016


du règlement CRC no 99-02

Les modifications du règlement CRC no 99-02 résultant de son actualisation par le


règlement ANC no 2016-08 du 2 décembre 2016 concernent les thèmes suivants :
Les modifications sont applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016 à
l’exception des modifications portant sur la nouvelle méthode dérogatoire renommée
« méthode optionnelle applicable aux regroupements entre entreprises sous contrôle
commun » qui ne sont applicables qu’aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017.

1 0 8 2 Les modalités d’application de la méthode dérogatoire visée au § 215


du Règl. CRC no 99-02 et renommée « méthode optionnelle » sont profondément
remaniées Le champ d’application et les modalités de mise en œuvre de la méthode
optionnelle ont été revus pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017. Les
nouvelles règles :
– confirment la possibilité de comptabiliser, sur option, les regroupements d’entreprises
sous contrôle commun non transitoire à la valeur nette comptable (le contrôle ultime
des participations ne doit pas être modifié par l’acquisition) ;
En effet, la directive justifie cette disposition par le fait que les transactions entre entités
sous contrôle commun ne sont pas toujours des transactions faites dans des conditions de
concurrence normale qui serviraient de base à une évaluation des actifs et passifs acquis à
leur juste valeur.
– limitent en pratique la possibilité d’avoir recours à cette option aux seules opérations
de fusion ou d’apport partiel d’actifs ou de titres ;
– élargissent le bénéfice de cette méthode aux opérations de fusion et d’apport partiel
d’actifs qu’elles soient réalisées à l’endroit ou à l’envers (voir no 5400 s.).
La méthode optionnelle applicable aux opérations sous contrôle commun, telle qu’elle est
visée par le § 215 du Règl. CRC no 99-02, révisée pour les exercices ouverts à compter
du 1er janvier 2017 confirme que le bénéfice de cette disposition est limité aux opérations
obligatoirement rémunérées par des titres alors que cette restriction n’est pas prévue par la
directive comptable unique no 2013/34/UE, considérant 29 et art. 25.

1 0 8 4 L’adaptation de la méthode dérogatoire prévue au § 280 du Règl. CRC


no 99-02 pour la mise en commun d’activités est supprimée Conformément à la
directive comptable unique, l’adaptation de la méthode dérogatoire prévue au § 280 du
règlement CRC no 99-02, autorisant la comptabilisation aux valeurs comptables de

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Les évolutions futures : modernisation des règles de consolidation françaises attendue en 2019

certaines opérations aboutissant au contrôle conjoint d’une entreprise par mise en


commun d’activités par deux groupes indépendants l’un de l’autre, est supprimée. En
effet, l’article 25 de la directive comptable unique n’autorise désormais la comptabilisa-
tion aux valeurs comptables qu’en cas de maintien du contrôle par la même partie avant
et après l’opération. Cette disposition est applicable aux exercices ouverts à compter du
1er janvier 2017.
Cette suppression a été suivie, dans les comptes individuels, d’un nouveau règlement (Règl.
ANC 2017-01) relatif au traitement comptable des fusions et opérations assimilées qui
supprime le choix de la méthode de valorisation des apports lors de la création d’une entité
sous contrôle conjoint de deux groupes indépendants l’un de l’autre. Les apports réalisés
dans cette situation sont désormais (pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018)
évalués à la valeur réelle (voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7637).

1 0 8 6 Finalisation de la mise à jour des informations en annexe et des


méthodes optionnelles applicables aux comptes consolidés L’ANC a mis à jour,
pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016, la liste des méthodes
optionnelles spécifiques aux comptes consolidés et des informations à fournir en annexe
des comptes consolidés en tenant compte :
• des informations requises antérieurement par le Code de commerce qui sont
désormais de la compétence de l’ANC (voir no 1032) ;
• des informations requises ou non par la directive comptable unique (Dir. 2013/34/UE).

SECTION III

Les évolutions futures :


modernisation des règles
de consolidation françaises
attendue en 2019
1 1 8 0 L’ANC a lancé, depuis 2016, un chantier de modernisation du référentiel
comptable français. Les travaux engagés et pour lesquels l’ANC envisage de produire
des textes courant 2019 devraient porter notamment sur les thèmes suivants :
– Modernisation des règles de consolidation françaises Les travaux consistent en
l’unification des trois règlements relatifs aux comptes consolidés en règles françaises
(CRC 99-02 pour les sociétés commerciales et entreprises publiques, CRC 99-07 pour le
secteur bancaire et CRC 00-05 pour le secteur de l’assurance), le règlement unique
devant alors intégrer les dispositions sectorielles spécifiques. En outre, les travaux de
l’ANC portent sur des aspects de fonds, notamment :
• la rationalisation des méthodes d’évaluation en se fondant sur une valeur
d’entrée qui correspondrait à la valeur de marché lorsqu’un marché actif existe pour
un bien similaire ou, à défaut, la valeur d’utilité ;
• les méthodes préférentielles visées au § 300 du règlement CRC no 99-02 et les
méthodes de référence visées à l’article 121-5 du PCG (voir no 3360) deviendraient
des méthodes obligatoires dans les comptes consolidés, à l’exception de la méthode

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LES REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Les évolutions futures : modernisation des règles de consolidation françaises attendue en 2019

de comptabilisation à l’avancement des contrats à long terme (maintien du choix entre


achèvement et avancement) et de l’enregistrement en résultat des écarts de
conversion des actifs et passifs monétaires (suppression de cette possibilité) ;
• Le principe de prédominance de la substance sur l’apparence mentionné au § 300
du règlement CRC no 99-02 (voir no 3046) serait amené à disparaître du futur
règlement unifié sur les comptes consolidés ;
• la modification du format du bilan et du compte de résultat (voir no 7021 et 7205)
en envisageant notamment une nouvelle classification des écarts d’acquisition et de
leurs amortissements et dépréciations, ainsi que des impôts différés actifs et passifs.
Au compte de résultat, l’introduction éventuelle de « résultat opérationnel courant »
et « autres produits et charges opérationnels non courants » s’accompagnerait de la
disparition des résultats d’exploitation, courant et exceptionnel ;
• une refonte de l’annexe des comptes consolidés (voir no 7405) en apportant des
précisions aux objectifs et principes des informations à fournir et en améliorant le
contenu à regrouper dans une section dédiée du futur règlement ;
• la clarification de certaines dispositions relatives au contrôle ;
• la définition des modalités de première application du futur règlement par les
groupes qui établissent leurs premiers comptes consolidés en règles françaises.
– Comptabilisation du chiffre d’affaires L’ANC a entamé cette phase en septembre
2016 avec pour objectif de compléter et d’enrichir le PCG dont les règles en la matière
relèvent encore trop du principe général et peuvent donner lieu à interprétation et
pratiques diverses. Les sujets prioritaires sur lesquels les travaux portent sont :
• le fait générateur,
• la définition et la comptabilisation des contrats composites,
• la définition des notions d’intermédiaire, mandataire et commissionnaire,
• et enfin l’évaluation du chiffre d’affaires.
Il conviendra de tirer les conséquences, sur le règlement CRC no 99-02, des modifica-
tions éventuellement introduites dans le PCG.

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TITRE II

Périmètre
et méthodes
de consolidation

Chapitre 2 Entreprises à retenir dans le périmètre


de consolidation et méthodes
de consolidation applicables 2000

Chapitre 3 Entreprises à exclure du périmètre


de consolidation 2500

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CHAPITRE 2

Entreprises à retenir
dans le périmètre
de consolidation
et méthodes
de consolidation
applicables
2000

Plan du chapitre

Section I Détermination du périmètre de consolidation


I. Etendue du périmètre de consolidation 2010
II. Notion de contrôle exclusif 2016
A. Définition générale du contrôle exclusif 2019
B. Les différentes formes du contrôle exclusif 2022
III. Notion de contrôle conjoint 2039
A. Définition du contrôle conjoint 2042
B. Les deux éléments essentiels du contrôle conjoint 2046
IV. Notion d’influence notable 2052
A. Définition de l’influence notable 2055
B. Présomption d’influence notable 2058
C. Exemples de critères démontrant l’influence notable 2062
V. Détermination du pourcentage de droits de vote 2067
A. Définition et utilité du pourcentage de droits de vote 2070
B. Calcul du pourcentage de droits de vote 2074

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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-------- Plan du chapitre (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Section II Méthodes de consolidation


applicables aux entreprises du périmètre
I. Entreprises sous contrôle exclusif 2086
II. Entreprises sous contrôle conjoint 2093
III. Entreprises sous influence notable 2100
Section III Information à fournir en annexe 2111
A. Information relative au périmètre
et aux méthodes de consolidation 2114
B. Autres informations 2121
Annexe Méthodologie d’analyse des entités ad hoc
I. Nécessité d’une approche méthodique
fondée sur l’analyse de la substance des opérations
et l’exercice du jugement professionnel 2125
II. Une démarche en deux étapes 2126
A. L’entité répond-elle à la définition d’une entité ad hoc ? 2127
B. L’entreprise consolidante exerce-t-elle un contrôle en
substance sur l’entité ad hoc ? 2130
III. Exemple d’analyse d’une structure de portage
de contrats de crédit-bail 2148
IV. Exemple d’analyse d’opérations de titrisation
de créances commerciales 2160

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2001 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Toutes les entreprises contrôlées (contrôle exclusif ou contrôle conjoint) ou


sous influence notable doivent être consolidées. Les exceptions à ce principe
sont très limitées (no 2011).

► Le contrôle exclusif est défini comme étant le pouvoir de diriger les politiques
financière et opérationnelle d’une entreprise afin de tirer avantage de ses
activités (no 2019). Ce contrôle peut prendre trois formes différentes :

► Le contrôle de droit : il résulte de la détention directe ou indirecte de la


majorité des droits de vote en assemblée générale ordinaire (no 2023 s.) ;

► Le contrôle contractuel : il résulte de la possibilité, en vertu d’un contrat


ou de clauses statutaires, pour l’entreprise consolidante d’utiliser ou d’orienter
l’utilisation des actifs de l’entreprise contrôlée de la même manière qu’elle
contrôle ses propres actifs (no 2024). Le contrôle en substance des entités ad
hoc constitue un cas particulier de contrôle contractuel ; il est démontré si
l’entreprise consolidante dispose en réalité des pouvoirs de décision et de
gestion, si elle peut bénéficier de tout ou de la majorité des avantages
économiques de l’entité, ou si elle est exposée à la majorité des risques relatifs
à cette entité (no 2027 s. et no 2125 s.) ;

► Le contrôle de fait : il résulte de la possibilité pour l’entreprise consolidante


de diriger durablement les politiques financière et opérationnelle d’une autre
entreprise sans en détenir la majorité des droits de vote ou sans qu’aucun
contrat formalisé ne lui permette d’y exercer une influence dominante. Le
contrôle de fait peut être présumé par la détention d’au moins 40 % des droits
de vote (no 2031 s.) ou démontré notamment par la désignation de la majorité
des membres des organes de direction (no 2033 s.).

► Les entités ad hoc contrôlées exclusivement doivent également être consoli-


dées par intégration globale, que l’entreprise dominante détienne au moins un
titre de capital ou pas (no 2024 s.).

► Le contrôle conjoint est le partage contractuel ou statutaire du contrôle d’une


entreprise exploitée en commun par un nombre limité d’associés ou
d’actionnaires, de sorte que les politiques financière et opérationnelle résultent
de leur accord (no 2042 s.).

► L’influence notable est le pouvoir de participer aux politiques financière et


opérationnelle d’une entreprise sans en avoir le contrôle. Elle est présumée en
cas de détention d’au moins 20 % des droits de vote, mais elle peut également
être démontrée si l’on détient moins de 20 % des droits de vote (no 2055 s.).

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- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Pour le calcul du pourcentage de droits de vote détenus, il est nécessaire de
tenir compte des droits de vote attachés aux actions ordinaires, aux droits de
vote double attachés à certains titres, aux certificats de droits de vote créés lors
de l’émission de certificats d’investissement et, le cas échéant, aux droits de
vote attachés à des titres faisant l’objet d’engagements ou de portages fermes
pour le compte de l’entreprise consolidante (no 2070 s.).

► Les entreprises sous contrôle exclusif doivent être consolidées par intégra-
tion globale et ce, même lorsqu’elles relèvent de secteurs d’activité différents
de l’activité principale du groupe. Dans ce cas, une information sectorielle
appropriée doit être fournie en annexe (no 2087 s.).

► Les entreprises sous contrôle conjoint doivent être consolidées par intégra-
tion proportionnelle et ce, même pour celles relevant de secteurs d’activité
différents, avec une information sectorielle appropriée en annexe (no 2094).

► Les entreprises sous influence notable doivent être mises en équivalence


(no 2101).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Pas d’élément significatif identifié.

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Détermination du périmètre de consolidation

SECTION I

Détermination
du périmètre de consolidation

I. Etendue du périmètre de consolidation

2 0 1 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1001 Entreprise consolidante – L’entreprise consolidante est celle qui
contrôle exclusivement ou conjointement d’autres entreprises quelle que soit
leur forme ou qui exerce sur elles une influence notable.
§ 1000 (en partie) Principes généraux – Toutes les entreprises contrôlées
(contrôle exclusif ou contrôle conjoint) ou sous influence notable doivent être
consolidées ; les exceptions à ce principe sont très limitées.
Les entreprises à retenir en vue de l’établissement de comptes consolidés
sont :
– l’entreprise consolidante définie au § 1001 ;
– les entreprises contrôlées de manière exclusive définies au § 1002 ;
– les entreprises contrôlées conjointement définies au § 1003 ;
– les entreprises sur lesquelles est exercée une influence notable définies
au § 1004.

2011 En dehors des cas d’exclusion très limités énumérés aux no 2522 s. et 2547 s.,
le périmètre de consolidation doit comprendre (C. com. art. L 233-18 et Règl. CRC 99-02
§ 1000 et 1001) :
– l’entreprise consolidante, c’est-à-dire celle qui contrôle, exclusivement ou conjointe-
ment d’autres entreprises ou qui exerce sur elles une influence notable ;
– les entreprises sur lesquelles la société mère exerce un contrôle exclusif (voir
no 2019 s.) ;
– les entreprises communes à plusieurs groupes qui y exercent un contrôle conjoint
(voir no 2042 s.) ;
– les entreprises sur lesquelles la société mère exerce une influence notable (voir
no 2055 s.).
Les entreprises contrôlées ou sous influence notable doivent être comprises dans le
périmètre de consolidation quelle que soit leur forme juridique (Règl. CRC 99-02
§ 1001).
Rappelons en revanche, que seules certaines sociétés commerciales par leur forme ou leur
objet et certaines entreprises publiques sont tenues d’établir des comptes consolidés (voir
no 9206 s.).

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Détermination du périmètre de consolidation

II. Notion de contrôle exclusif

2 0 1 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1002 (modifié par le Règl. CRC 2004-03) Entreprises sous contrôle
exclusif – Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les politiques
financière et opérationnelle d’une entreprise afin de tirer avantage de ses
activités. Il résulte :
– soit de la détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote
dans une autre entreprise ;
– soit de la désignation, pendant deux exercices successifs de la majorité
des membres des organes d’administration, de direction ou de surveillance
d’une autre entreprise ; l’entreprise consolidante est présumée avoir effectué
cette désignation lorsqu’elle a disposé, au cours de cette période, directe-
ment ou indirectement, d’une fraction supérieure à quarante pour cent des
droits de vote et qu’aucun autre associé ou actionnaire ne détenait, directe-
ment ou indirectement, une fraction supérieure à la sienne ;
– soit du droit d’exercer une influence dominante sur une entreprise en vertu
d’un contrat ou de clauses statutaires, lorsque le droit applicable le permet ;
l’influence dominante existe dès lors que, dans les conditions décrites
ci-dessus, l’entreprise consolidante a la possibilité d’utiliser ou d’orienter
l’utilisation des actifs de la même façon qu’elle contrôle ses propres actifs.

A. Définition générale du contrôle exclusif


2 0 1 9 Le règlement CRC no 99-02 (§ 1002) complète l’article L 233-16 du Code de
commerce en définissant le contrôle exclusif comme le pouvoir de diriger les politiques
financière et opérationnelle d’une entreprise afin de tirer avantage de ses activités.

B. Les différentes formes du contrôle exclusif


2022 Le règlement CRC no 99-02 (§ 1002) reprend et complète les trois formes de
contrôle exclusif définies par l’article L 233-16 du Code de commerce, communément
appelées :
– contrôle de droit, voir no 2023 s.,
– contrôle contractuel, voir no 2024 s.,
– contrôle de fait, voir no 2033 s.
Les trois formes de contrôle exclusif sont développées ci-après dans un ordre différent
du texte afin de mieux mettre en évidence l’importance des critères juridiques.

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Détermination du périmètre de consolidation

1. Contrôle de droit
Contrôle présumé en cas de détention directe ou indirecte
de la majorité des droits de vote

2 0 2 3 Le contrôle de droit résulte de la détention directe ou indirecte de la majorité des


droits de vote dans une autre entreprise (C. com. art. L 233-16 et Règl. CRC 99-02 § 1002).
Remarque Analyse du contrôle au niveau de l’entité consolidante L’analyse du contrôle est, à
notre avis, réalisée au niveau de l’entité consolidante et non au niveau des actionnaires de cette
dernière. Pour apprécier le contrôle du groupe sur une entité F, il n’y a donc pas lieu de cumuler les
droits de vote de l’entité consolidante avec ceux possédés directement par ses actionnaires dans
l’entité F.
Ainsi, par exemple, dans la configuration reprise ci-dessous, l’entité consolidante H ne détient directe-
ment que 26 % de l’entité F. Elle n’exerce donc aucun contrôle de droit sur F.
Sur la possibilité de faire des comptes combinés, voir no 9320.

Toutefois, dans des cas exceptionnels, il est possible (Règl. CRC 99-02 § 422) de
démontrer que la détention de plus de 50 % des droits de vote ne confère pas le contrôle
exclusif, par exemple en cas de restrictions sévères et durables (voir no 2528), de contrat
ou de pacte d’actionnaire prévoyant, par exemple, un contrôle conjoint (voir no 2047). Il
doit alors en être justifié dans l’annexe (voir no 2573).
Sur la manière de déterminer le pourcentage des droits de vote de la société mère, voir no 2074.

Prise en compte des droits de vote en assemblée générale ordinaire

2 0 2 3 - 1 Principe Les droits de vote à prendre en compte pour apprécier


l’existence d’un contrôle de droit de l’entreprise consolidante sur une autre entreprise
sont les droits de vote détenus en assemblée générale ordinaire de cette entreprise
et non ceux détenus en assemblée générale extraordinaire (Bull. CNCC no 117, mars
2000, EC 99-81, p. 85 s.).
En effet (bulletin précité) :
– la détention de la majorité des droits de vote en AGO d’une entreprise permet de contrôler
la désignation des membres de l’organe d’administration de cette entreprise et donc les
décisions financières et opérationnelles de l’entreprise elle-même ;
– les décisions prises en AGE ne portent généralement pas sur la direction des politiques
financière et opérationnelle de l’entreprise ;
– la détention de plus de 50 % des droits de vote dans une entreprise est suffisante, selon
le règlement CRC no 99-02, pour démontrer l’existence du contrôle exclusif, alors qu’il
convient d’avoir une majorité des 2/3 pour les décisions prises en AGE.
Remarque Pour les cas exceptionnels où la détention de plus de 50 % des droits de vote ne
confère pas le contrôle exclusif, voir no 2023.

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Détermination du périmètre de consolidation

2 0 2 3 - 2 Application aux titres démembrés (détenus par un usufruitier et un


nu-propriétaire) Il résulte du principe général ci-avant que les titres démembrés sont
généralement consolidés par l’usufruitier et non par le nu-propriétaire (Bull. CNCC
no 117, mars 2000, EC 99-81, p 85 s. et no 140, décembre 2005, EC 2005-65, p. 715 s.).
En effet, les droits de vote en AGO appartiennent généralement à l’usufruitier, alors que les
droits de vote en AGE appartiennent au nu-propriétaire, sauf clause contraire des statuts
(C. com. art. L 225-110).
Ainsi, par exemple (Bull. CNCC précité), lorsque l’usufruitier détient la majorité des droits de
vote en assemblée générale ordinaire de l’entreprise dont les titres sont démembrés, il est
présumé exercer un contrôle exclusif sur cette entreprise et doit la consolider par intégration
globale conformément au règl. CRC 99-02 (§ 110), voir no 2087.
A l’inverse, le nu-propriétaire des titres démembrés, qui ne contrôle pas les décisions
courantes de l’entreprise bien qu’il dispose d’un droit de vote aux AGE, n’a pas à
consolider cette entreprise.
Il conviendra néanmoins d’apprécier au cas par cas, sur la base des clauses statutaires ou
contractuelles relatives aux droits de vote, l’exercice effectif du contrôle par l’usufruitier.
Pour le cas particulier d’un usufruit limité à une certaine durée, voir no 2536.
Pour le calcul de l’écart d’acquisition lors de la première consolidation de l’entreprise par
l’usufruitier, voir no 5166-1.
Pour les modalités de répartition des résultats et des capitaux propres après la première
consolidation, voir no 4227-1.

2. Contrôle contractuel
Définition du contrôle contractuel

2024 Le règlement CRC no 99-02 (§ 1002, modifié par le Règl. CRC 2004-03) reprend
et complète la définition du contrôle contractuel donnée par l’article L 233-16 du Code
de commerce.
Ainsi, le contrôle contractuel d’une entreprise est démontré si la condition suivante est
remplie : une influence dominante est exercée sur cette entreprise en vertu d’un
contrat ou de clauses statutaires, pour autant que le droit national le permette (C. com.
art. L 233-16 et Règl. CRC 99-02 § 1002). Il s’agit donc d’un cas particulier de contrôle
de droit dérogeant à la règle fondamentale de la détention de la majorité des droits de
vote.
Selon le bulletin CNCC (no 97, mars 1995, EC 93-65, p. 102 s.), l’influence dominante doit
résulter d’un contrat, ou d’une clause statutaire, établi de manière formelle.
Le règlement CRC no 99-02 (§ 1002) précise que l’influence dominante existe si
l’entreprise consolidante a la possibilité d’utiliser ou d’orienter l’utilisation des actifs de
l’entreprise contrôlée de la même façon qu’elle contrôle ses propres actifs.
Cette précision rejoint la position CNCC du bulletin précité, qui stipule que l’influence
dominante doit être non seulement de nature économique ou commerciale, mais également
plus généralement basée sur un véritable pouvoir de direction.
Cette position a été confirmée par le bulletin CNCC (no 132, décembre 2003, EC 2003-61,
p. 667 s.).
Dans le cadre d’un contrat de concessionnaire commercial, le concédant exerce un pouvoir
de nature économique et commerciale sur le concessionnaire (par exemple en fixant le prix
de revente des produits ou en exerçant un contrôle étroit sur le distributeur).
En revanche, le concédant ne dispose pas d’un véritable pouvoir de décision dans l’entreprise
concessionnaire, le concessionnaire bénéficiant des avantages de ses activités et assumant

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Détermination du périmètre de consolidation

seul les risques associés à ses activités. Le concédant n’a donc pas la possibilité d’utiliser ou
d’orienter l’utilisation des actifs du concessionnaire de la même façon qu’il contrôle ses
propres actifs. En conséquence, le concédant n’exerce pas une influence dominante en vertu
d’un contrat.

Cas particulier de contrôle contractuel : les entités ad hoc

2 0 2 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 10052 (modifié par le règl. CRC 2004-03) Cas particulier des entités ad
hoc – Une entité ad hoc est une structure juridique distincte, créée spécifi-
quement pour gérer une opération ou un groupe d’opérations similaires pour
le compte d’une entreprise. L’entité ad hoc est structurée ou organisée de
manière telle que son activité n’est en fait exercée que pour le compte de
cette entreprise, par mise à disposition d’actifs ou fourniture de biens, de
services ou de capitaux. Les entreprises combinées telles que définies au
paragraphe 1006 ne sont pas des entités ad hoc.
Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre de consolidation dès lors
qu’une ou plusieurs entreprises contrôlées ont en substance en vertu de
contrats, d’accords, de clauses statutaires, le contrôle de l’entité.
Afin de déterminer l’existence de ce contrôle, il est nécessaire d’apprécier
l’économie d’ensemble de l’opération à laquelle l’entité ad hoc participe et
d’analyser les caractéristiques de la relation entre cette dernière et l’entité
consolidante.
Dans cette optique, les critères suivants seront pris en considération :
– l’entreprise dispose en réalité des pouvoirs de décision, assortis ou non
des pouvoirs de gestion sur l’entité ad hoc ou sur les actifs qui la composent,
même si ces pouvoirs ne sont pas effectivement exercés. Elle a par exemple
la capacité de dissoudre l’entité, d’en changer les statuts, ou au contraire
s’opposer formellement à leur modification ;
– l’entreprise a, de fait, la capacité de bénéficier de la majorité des avantages
économiques de l’entité, que ce soit sous forme de flux de trésorerie ou de
droit à une quote-part d’actif net, de droit de disposer d’un ou plusieurs actifs,
de droit à la majorité des actifs résiduels en cas de liquidation ;
– l’entreprise supporte la majorité des risques relatifs à l’entité ; tel est le cas
si les investisseurs extérieurs bénéficient d’une garantie, de la part de l’entité
ou de l’entreprise, leur permettant de limiter de façon importante leur prise
de risques.
L’existence d’un mécanisme d’autopilotage (prédétermination des activités
d’une entité ad hoc) ne préjuge pas du contrôle effectif de cette entité par
une contrepartie donnée. Bien souvent en effet, les limites imposées aux
activités de l’entité ad hoc sont conçues de manière à servir et protéger les
intérêts des parties prenantes sans qu’aucune d’entre elles ne puissent
prendre seule le contrôle de l’entité. L’analyse des critères définis précédem-
ment est dès lors nécessaire pour caractériser l’existence d’un contrôle
entraînant la consolidation. En particulier, lorsqu’un tel mécanisme oriente les
décisions dans l’intérêt d’une des parties, cette dernière est considérée
comme exerçant un contrôle de fait.
Le premier critère relatif aux pouvoirs de décision est prédominant. Il est
également nécessaire de prendre en considération le deuxième ou le

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Détermination du périmètre de consolidation

troisième critère. En conséquence, une entité ad hoc est consolidée si les


conditions du premier et du deuxième critères, ou du premier et du troisième
critères, sont remplies.
En outre, dès lors que les deuxième et troisième critères se trouvent réunis,
l’entité ad hoc est également consolidée, car considérée comme contrôlée.
La détermination du contrôle par l’analyse des critères exposés ci-dessus
s’applique par exemple aux entités créées dans le cadre de régimes
d’avantages postérieurs à l’emploi ou de régimes d’avantages payés en
instruments de capitaux propres.
En ce qui concerne les entités ad hoc issues d’opérations de cession de
créances, compte tenu de leur nature, de leur objet (acquisition d’un
portefeuille de créances) et de leur cadre juridique et réglementaire, la perte
du pouvoir de décision est déterminante pour décider de l’exclusion de ces
entités du périmètre de consolidation ou de leur inclusion ; ce critère est
mis en œuvre et apprécié en substance, étant notamment précisé que la
conservation de la majorité des risques et des avantages économiques
afférents aux créances cédées constitue une présomption de conservation
d’une partie significative du pouvoir effectif de décision.
Ces dispositions concernent :
– les fonds communs de créances se conformant aux dispositions du
chapitre IV du titre Ier du livre II du Code monétaire et financier ;
– les organismes étrangers ayant pour objet unique d’émettre, en vue de
l’achat de créances dans le cadre de lois ou règlements locaux spécifiques
qui présentent des garanties équivalentes à celles existant en France, des
titres dont le remboursement est assuré par celui des créances acquises.
Quelle que soit leur nature, les garanties données directement ou indirecte-
ment par le cédant au bénéfice des porteurs de parts ou des détenteurs de
titres émis par le fonds commun de créances ou l’organisme étranger visés
ci-dessus sont évaluées dès la cession et à chaque date d’arrêté, et provision-
nées en tant que de besoin lorsqu’elles présentent un risque avéré.
§ 10053 (créé par le règl. CRC 2008-03) Cas particulier des fiducies – Les
conditions d’exercice du contrôle des fiducies par l’entité constituante ou
bénéficiaire sont appréciées conformément aux dispositions du paragraphe
10052 relatif aux entités ad hoc.
Dans le cas où la fiducie ne serait pas comparable à une entité ad hoc, comme
par exemple en cas de contrôle non exclusif, il convient de procéder à
l’analyse du contrôle selon les dispositions des paragraphes no 1000 et
suivants du présent règlement.

2 0 2 6 Définition des entités ad hoc Une entité ad hoc est :


– une structure juridique distincte ;
– créée spécifiquement pour gérer une opération ou un ensemble d’opérations
similaires pour le compte d’une entreprise ;
– et structurée ou organisée de manière telle que son activité n’est en fait exercée que
pour le compte de cette entreprise (le sponsor), par mise à disposition d’actifs ou
fourniture de biens, de services ou de capitaux.
L’entité ad hoc n’est pas caractérisée lorsque son objet social ou les clauses contrac-
tuelles ne limitent pas l’exercice de son activité au seul profit du groupe (Bull. CNCC
no 171, septembre 2013, EC 2012-73, p. 567 s. concernant des SCI gérant des actifs

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immobiliers loués à des sociétés du groupe mais ayant la possibilité de les louer
hors-groupe).
Il est, en outre, explicitement précisé au § 10052 que les entreprises combinées (telles
que définies au § 1006 de ce même règlement) ne constituent pas des entités ad hoc.
Pour l’application de cette définition aux entités multicellulaires, voir no 2026-2.
Pour une démarche d’identification des entités ad hoc, voir no 2127 s.

2 0 2 6 - 1 Exemples d’entités ad hoc Par exemple, une entité ad hoc peut être
créée pour :
– gérer ou acquérir un actif significatif (un immeuble, par exemple) loué à une seule
entreprise, qui le plus souvent, était le propriétaire précédent de l’actif (structure dite de
« defeasance » ou de cantonnement) ;
Toutefois, une SCI louant ses immeubles uniquement à un groupe, avec lequel elle n’a pas
de lien capitalistique, ne peut être considérée comme une entité ad hoc contrôlée par le
groupe si elle n’est pas engagée à renouveler les baux exclusivement aux sociétés du groupe
(Bull. CNCC précité).
– effectuer des travaux de recherche et développement pour le compte exclusif d’une
entreprise qui assume les risques liés à cette activité, le risque pris par les bailleurs de
fonds extérieurs étant contractuellement limité ;
– gérer un portefeuille de créances pour le compte d’une seule entreprise (opérations
de titrisation avec transfert des créances à un Fonds Commun de Créances – FCC
– devenu Fonds Commun de Titrisation – FCT, voir no 2027-1) ;
Les opérations de titrisation consistent à céder des créances à un FCC (devenu FCT) qui émet
en contrepartie des parts placées auprès d’investisseurs institutionnels ou privés. Le paiement
des sommes en principal et en intérêt dues au titre de ces parts est assuré au moyen des
sommes encaissées au titre des créances transférées.
Pour un exemple d’analyse d’opérations de titrisation de créances commerciales, voir
no 2160 s.
Pour les critères de consolidation spécifiques aux organismes de titrisation de créances, voir
no 2027-1.
– gérer une activité ainsi externalisée par le groupe ;
– financer les biens donnés en location, par la mise en place d’une structure de portage
de crédit-bail ;
Pour un exemple d’analyse d’une telle structure, voir no 2148 s.
– fournir des biens et services de nature cohérente avec les opérations courantes
principales et centrales de l’entreprise, qui sans l’existence de l’entité ad hoc auraient
dû être fournis par l’entreprise elle-même ;
– gérer le portefeuille de placements antérieurement inscrit à l’actif de l’entreprise et
géré directement par elle : par exemple, création d’une structure indépendante ayant la
forme d’une Sicav de capitalisation dont la majorité du capital est détenue par l’entreprise
ayant initié l’opération ;
– gérer les placements des salariés dans le cadre d’un Plan Epargne Entreprise (PEE) :
création d’un fonds commun de placement d’entreprise (FCPE) ayant pour objet la
constitution d’un portefeuille de valeurs mobilières et ne pouvant recevoir que les
sommes versées dans le cadre du PEE.
En revanche, un franchisé ou un concessionnaire ne répondent pas à la définition des
entités ad hoc. En effet, le franchisé et le concessionnaire exercent leur activité pour
leur propre compte, en assumant les risques et en tirant les avantages de leur activité,
même s’ils sont dépendants d’une autre entreprise pour la fourniture de biens ou de
services.

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Détermination du périmètre de consolidation

En ce sens le bulletin CNCC (no 132, décembre 2003, EC 2003-61, p. 667 s.) qui précise que
dans le cadre d’un contrat de concessionnaire commercial, les concessionnaires ne répondent
pas à la définition des entités ad hoc en l’absence d’influence dominante en vertu d’un contrat
(voir no 2024).

2026-2 Cas particulier des structures multicellulaires De nombreux montages


utilisent une entité unique pour organiser toute une gamme d’activités pour le compte
de différents groupes (entité multicellulaire ou multisponsor), comme par exemple
certains Fonds Communs de Créances (devenus Fonds Communs de Titrisation) qui
peuvent acquérir des créances auprès de plusieurs cédants (voir no 2027-1).
Dans ce cas, à notre avis, chaque « cellule » de l’entité ainsi créée répond à la définition
d’une entité ad hoc si et seulement si les deux conditions suivantes sont remplies :
– la cellule (et non l’entité dans son ensemble) a été créée spécifiquement pour gérer une
opération ou un ensemble d’opérations similaires pour le compte d’un seul des sponsors ;
– les investisseurs externes dans l’entité participent à chaque cellule prise séparément
et non à un « actif global indifférencié », c’est-à-dire qu’il n’y a pas de mutualisation des
actifs de l’entité.
Cette condition est généralement précisée dans les documents constitutifs de l’entité (et
parfois dans la législation nationale du pays d’immatriculation), qui disposent que les
créanciers de chaque cellule de l’entité ne peuvent pas accéder aux actifs d’une autre cellule
et que les investisseurs ne participent pas aux pertes des autres cellules ni à leurs bénéfices.

2 0 2 6 - 3 Finalité des entités ad hoc L’entreprise qui recourt à des entités ad hoc
cherche à alléger son bilan d’un ou plusieurs actifs devant normalement être financés
par des fonds propres ou des fonds empruntés. Un tel montage lui permet d’améliorer
son ratio de solvabilité ou d’endettement et, si l’opération est bien montée, de se
refinancer à des conditions généralement plus intéressantes que celles qu’elle aurait
obtenues directement.
La question qui se pose donc dans tous ces montages est de savoir si, sur le plan
comptable, les actifs ont bien été transférés à l’entité ad hoc (c’est-à-dire s’ils peuvent
être sortis du bilan de l’entreprise cédante) et si l’entreprise cédante contrôle ou non
cette entité (c’est-à-dire si elle doit ou non la consolider par intégration globale,
réintégrant ainsi, en pratique, les actifs transférés).
Compte tenu de la complexité des montages – souvent conçus sans lien de capital ou
avec un lien très faible entre l’entité ad hoc et l’entreprise pour laquelle cette entité
exerce son activité – il convient d’adopter une démarche très rigoureuse, fondée sur la
substance des contrats liant les différentes parties prenantes, pour apprécier l’existence
ou non d’un contrôle de l’entité ad hoc et la nécessité de consolider, en conséquence,
cette entité.

2027 Contrôle en substance des entités ad hoc Une entité ad hoc doit être
incluse dans le périmètre de consolidation dès lors qu’une ou plusieurs entreprises
contrôlées ont en substance le contrôle de l’entité ad hoc, en vertu de contrats,
d’accords ou de clauses statutaires et ce, même en l’absence de détention de titres
de capital de l’entité ad hoc.
Les trois critères à prendre en considération pour apprécier le contrôle en substance
d’une entité ad hoc sont les suivants (Règl. CRC 99-02 § 10052) :
Remarque Pour l’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 36), tout dispositif impliquant une entité ad
hoc doit être examiné dans sa globalité et, au-delà des éléments spécifiques énoncés par le règlement
CRC no 99-02 et détaillés ci-après, à la lumière du principe essentiel de prédominance de la substance
sur l’apparence énoncé par le Règl. CRC no 99-02 (§ 300) et maintes fois rappelé par l’AMF. La
rédaction du § 10052 du règlement CRC no 99-02 reprend cette idée en précisant que « pour

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Détermination du périmètre de consolidation

déterminer l’existence du contrôle en substance, il est nécessaire d’apprécier l’économie d’ensemble


de l’opération à laquelle l’entité ad hoc participe ». En outre, le CRC no 2004-03 précité insiste sur la
nécessité d’analyser les caractéristiques de la relation entre l’entité ad hoc et l’entreprise consolidante.
a. Détention des pouvoirs de décision et de gestion « L’entreprise dispose en réalité
des pouvoirs de décision, assortis ou non des pouvoirs de gestion sur l’entité ad hoc ou
sur les actifs qui la composent, même si ces pouvoirs ne sont pas effectivement
exercés ; elle a, par exemple, la capacité de dissoudre l’entité, d’en changer les statuts,
ou au contraire de s’opposer formellement à leur modification ».
Pour des exemples d’éléments pouvant être pris en compte pour apprécier la détention ou non du
pouvoir de décision ou de gestion, voir no 2131.
b. Capacité à bénéficier de tout ou de la majorité des avantages économiques de
l’entité « L’entreprise a, de fait, la capacité de bénéficier de la majorité des avantages
économiques de l’entité, que ce soit sous forme de flux de trésorerie ou de droit à une
quote-part d’actif net, de droit de disposer d’un ou plusieurs actifs, de droit à la majorité
des actifs résiduels en cas de liquidation ».
Tel peut être le cas, par exemple, lorsque l’entreprise bénéficie, dans le cadre de la mise en
place d’une structure de portage de crédit-bail, d’une participation aux bénéfices des contrats
portés et/ou d’une option d’achat très incitatrice concernant le matériel appartenant à cette
structure (Bull. CNCC no 121, mars 2001, EC 2000-64, p. 131 s., voir no 2152).
Pour d’autres exemples d’éléments pouvant être pris en compte pour apprécier la capacité à bénéficier
des résultats (notion étendue par le règlement CRC no 2004-03 à la notion d’avantages économiques)
ou de l’actif net, voir no 2132.
c. Exposition à la majorité des risques relatifs à l’entité « L’entreprise supporte la
majorité des risques relatifs à l’entité ; tel est le cas si les investisseurs extérieurs
bénéficient d’une garantie, de la part de l’entité ou de l’entreprise, leur permettant de
limiter de façon importante leur prise de risques ».
Tel peut être le cas, par exemple, lorsqu’une caution a été donnée à une SCI par une
entreprise d’un groupe concernée par le programme immobilier géré par la SCI, ce qui est un
indicateur de contrôle. En outre, dans la mesure où le contrat est équilibré, l’entreprise qui
supporte les risques doit en attendre des avantages, par exemple sous la forme de loyers
inférieurs au prix du marché (Bull. CNCC no 133, mars 2004, EC 2003-79, p. 186 s.).
Cas particulier : absence de précision concernant la prise en charge des risques liés à l’entité
Lorsque, dans des cas exceptionnels, les accords entre l’entreprise consolidante, l’entité ad hoc et
les autres parties intéressées ne prévoient pas explicitement que les risques de l’entité incombent à
l’entreprise consolidante, et que la création de l’entité ne modifie pas substantiellement les risques
pris par les parties, les risques sont supposés continuer à être supportés par l’entreprise consoli-
dante (Bull. CNCC no 121, mars 2001, EC 2000-64, p. 131 s., voir no 2152 et 2156).
Pour d’autres exemples d’éléments à prendre en compte pour apprécier l’exposition à la majorité des
risques, voir no 2133 s.
La rédaction du § 10052 du règlement CRC no 99-02 rend prédominant le premier critère
a. relatif aux pouvoirs de décision tout en ne donnant aucune indication sur les
circonstances dans lesquelles ce caractère prédominant s’applique (sauf dans le cas
particulier des entités ad hoc issues d’opérations de cession de créances, voir no 2027-1).
Cette rédaction précise en outre qu’une entité ad hoc doit être considérée comme
contrôlée et donc être consolidée lorsque deux au moins des trois critères sont
remplis :
– premier (pouvoirs de décision) et deuxième critères (majorité des avantages
économiques) ;
Ainsi, même si le troisième critère (majorité des risques) n’est pas rempli, l’entité est
considérée comme contrôlée et doit être consolidée.

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Détermination du périmètre de consolidation

– premier (pouvoirs de décision) et troisième critères (majorité des risques) ;


Ainsi, dans ce cas, l’entité qui détient la majorité des avantages économiques, si elle est
différente de celle qui détient les pouvoirs de décision et la majorité des risques, ne contrôle
pas l’entité ad hoc.
– deuxième (majorité des avantages économiques) et troisième critères (majorité des
risques).
Dans ce cas, l’entité ad hoc est également consolidée, car considérée comme contrôlée.
En revanche, dans le cas particulier des entités ad hoc issues d’opérations de cession de
créances (Fonds Communs de Titrisation notamment), la conservation par le cédant de la
majorité des avantages économiques (deuxième critère) et de la majorité des risques
(troisième critère) n’est pas suffisante pour consolider, la conservation des pouvoirs de
décision (premier critère) étant déterminante (voir no 2027-1).
Cas particuliers de l’appréciation du contrôle en substance :
1. Entités ad hoc autopilotées
Les entités ad hoc autopilotées sont des entités « autogérées » selon des clauses préétablies
par leurs fondateurs ou sponsors. Ces clauses (dites de « pilotage automatique ») imposent
généralement des restrictions strictes et parfois permanentes aux pouvoirs de décision des
organes d’administration ou de management de l’entité ad hoc de sorte qu’en apparence
(mais en apparence seulement), aucune entreprise n’exerce de contrôle sur cette entité.
Par exemple, lorsque l’une des parties participant au montage peut décider à tout moment
de ne pas renouveler des lignes de crédit ou des facilités de caisse remettant ainsi en cause
la poursuite des opérations de l’entité, elle peut disposer, au travers de cette « menace »,
d’un contrôle en substance de l’entité, même si celle-ci est autogérée.
L’analyse des critères précités est également nécessaire dans le cas des entités ad hoc autopilotées
(prédétermination des activités de cette entité), cette prédétermination ne préjugeant pas du contrôle
effectif de cette entité par une contrepartie donnée. En particulier, lorsqu’un tel mécanisme oriente
les décisions dans l’intérêt d’une des parties, cette dernière est considérée comme exerçant un
contrôle de fait.
2. Entités créées dans le cadre d’avantages postérieurs à l’emploi ou de régimes d’avantages
payés en instruments de capitaux propres L’appréciation du contrôle par l’analyse des critères
précités s’applique également aux entités créées dans le cadre d’avantages postérieurs à l’emploi ou
de régimes d’avantages payés en instruments de capitaux propres.
3. Entités ad hoc issues d’opérations de cession de créances (Fonds Commun de Titrisation,
par exemple) : voir no 2027-1.
4. Fiducies : voir no 2027-2.
Remarque – Analyse séparée du contrôle en substance pour chaque cellule d’une entité
multisponsors qui répond à la définition d’une entité ad hoc Lorsqu’une cellule d’une entité
multisponsors répond à la définition d’une entité ad hoc (voir no 2026-2), cette cellule doit faire l’objet
d’une analyse séparée des autres cellules pour déterminer si elle est contrôlée en substance par son
sponsor.

2027-1 Entités ad hoc issues d’opérations de cession de créances Pour les


entités ad hoc issues d’opérations de cession de créances (notamment les Fonds
Communs de Titrisation), le maintien (ou la perte) du pouvoir de décision est détermi-
nant pour décider de leur inclusion (ou de leur exclusion) dans le (du) périmètre de
consolidation, ce critère devant être apprécié en substance. Ainsi, contrairement aux
autres entités ad hoc, la conservation de la majorité des risques et avantages
économiques afférents aux créances cédées ne suffit pas pour pouvoir consolider.
Toutefois, la conservation de la majorité des risques et des avantages économiques
constitue une présomption que le cédant conserve également une partie significative
des pouvoirs de décision et contrôle donc en substance l’entité ad hoc, qui doit alors
être consolidée. S’agissant d’une présomption, celle-ci peut être réfutée.

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Détermination du périmètre de consolidation

Les situations dans lesquelles la présomption de conservation du pouvoir de décision


est levée pour les opérations de titrisation dans lesquelles le cédant a conservé la
majorité des risques et avantages ont été précisées dans un avis du Comité d’urgence
du CNC (Avis CU CNC 2004-D du 13-10-2004 relatif aux dispositions particulières
concernant la consolidation des FCC – devenus FCT – et des organismes étrangers).
1. Champ d’application de l’avis CU CNC no 2004-D
L’avis CU CNC no 2004-D a ainsi précisé les modalités d’application du paragraphe 10052
du règlement CRC no 99-02 tel que modifié par le Règl. CRC no 2004-03 aux entités ad
hoc issues d’opérations de cession de créances suivantes :
– les Fonds Communs de Titrisation ;
Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1052), il s’agit des fonds communs de créances se
conformant aux dispositions du chapitre IV du titre 1er du livre II du Code monétaire et
financier. Toutefois, l’ordonnance no 2008-556 du 13 juin 2008 a réformé le cadre juridique
des fonds communs de créances. Modifiant les dispositions du Code monétaire et financier
visées par le règlement CRC no 99-02, elle prévoit notamment que :
– les organismes de titrisation prennent la forme soit de fonds communs de titrisation (FCT),
soit de sociétés de titrisation (C. mon. fin. art. L 214-42-1) ;
– les fonds communs de créances existants peuvent opter pour le nouveau régime en qualité
de FCT ; à défaut, ils demeurent soumis aux dispositions du Code monétaire et financier
antérieures à l’ordonnance du 13 juin 2008 précitée (C. mon. fin. art. L 214-49-14).
A notre avis, les dispositions du paragraphe 10052 du règlement CRC no 99-02 et de l’avis
CU CNC no 2004-D visant les FCC sont applicables aux Fonds communs de titrisation.
– les organismes étrangers lorsqu’ils remplissent certains critères limitatifs Ils
doivent avoir pour objet unique d’émettre, en vue de l’achat de créances, dans le cadre
de lois ou de règlements locaux spécifiques qui présentent des garanties équivalentes
à celles existant en France, des titres dont le remboursement est assuré par le rembour-
sement des créances acquises.
Selon l’avis CU CNC, il convient de s’assurer que le véhicule a été créé avec un objet unique
tel que défini dans le paragraphe 10052 du règlement CRC no 99-02 tel que modifié par le
Règlement CRC no 2004-03 et qui peut être fixé contractuellement et opère dans le cadre de
lois ou de règlements locaux organisant le régime de la titrisation et présentant des garanties
équivalentes à celles existant en France. Ces garanties, définies par l’avis CU CNC sont les
suivantes :
– l’intervention d’un tiers indépendant du cédant chargé du contrôle du véhicule et assurant
l’indépendance de la gestion, cette dernière pouvant être cependant autopilotée ;
– le véhicule doit être hors d’atteinte du liquidateur en cas de faillite du cédant,
– et l’existence d’un audit externe effectué dans un cadre légal ou contractuel.
Les conduits multicédants français ou étrangers pour lesquels il existe une mutualisa-
tion des risques, soit au sein d’un compartiment, soit entre compartiments, ne sont
pas visés par les dispositions de l’avis CU CNC. L’analyse du contrôle de ces véhicules
doit se faire uniquement selon les critères généraux du § 10052 du règlement CRC
no 99-02. En revanche, ces dispositions s’appliquent à un compartiment donné dès
lors qu’il n’y a pas de mutualisation des risques.
L’inclusion ou l’exclusion du périmètre de consolidation des entités non visées par l’avis
du Comité d’urgence doit être appréciée au regard des dispositions générales du
paragraphe 10052 du règlement CRC no 99-02.
Remarques :
– Seuls les critères relatifs à la situation du cédant ont été pris en considération dans le champ
d’application de l’avis CU CNC. En conséquence, la consolidation éventuelle des fonds par les
autres intervenants, tels les sponsors ou apporteurs de liquidités, n’est pas visée par les
dispositions de l’avis CU CNC. Elle doit donc également être appréciée au regard des disposi-
tions générales du paragraphe 10052 du règlement précité.

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Détermination du périmètre de consolidation

– Il est précisé que l’on entend par « cédant » l’entreprise cédante, toute entreprise faisant
partie du périmètre de consolidation de l’entreprise cédante et toute entreprise exclue du
périmètre de consolidation parce qu’en dessous des seuils fixés par l’entreprise consolidante
pour définir son périmètre.
– Les opérations de titrisation de créances futures ne sont pas couvertes par l’avis CU CNC,
qui ne vise que les créances nées. Pour les opérations de titrisation de créances futures, la
contrepartie de la trésorerie reçue par le cédant doit être enregistrée en dette (voir Mémento
Comptable no 2115-2).

2. Critères permettant la non-consolidation des organismes de titrisation


L’avis CU CNC no 2004-D précise les éléments à considérer par le cédant pour
démontrer la perte du pouvoir de décision et donc pour ne pas consolider le Fonds
Commun de Titrisation. Lorsque la majorité des risques et avantages est conservée par
le cédant, l’indépendance de gestion de la société de gestion et l’indépendance
financière du fonds doivent être assurées pour démontrer la perte du pouvoir de
décision de l’entité cédante. Ainsi, l’opération de titrisation doit être structurée de
manière à assurer cette indépendance.
Pour apprécier l’indépendance de la société de gestion et du fonds, l’avis CU CNC définit
quatre critères d’analyse qui doivent être cumulativement satisfaits pour lever la
présomption de conservation du pouvoir de décision et donc pour ne pas consolider le
fonds. Les quatre critères cumulatifs sont les suivants :
a. La capacité effective pour la société de gestion de changer de prestataire pour
le recouvrement des créances Le rôle de recouvreur de créances conservé par le
cédant pourrait être constitutif d’un pouvoir de décision et de gestion sur les actifs qui
composent l’entité ad hoc.
Ainsi, la possibilité de substitution du prestataire assurant le recouvrement des créances doit
être prévue dans le règlement du fonds et rendue possible. De même, une rémunération par
le fonds au titre de cette prestation doit être mise en place initialement (aux conditions de
marché) ou, à défaut, être possible (par exemple, la rémunération doit pouvoir être prélevée
sur l’« excess spread » – cas d’un établissement de crédit – ou sur le boni de liquidation).
b. La société de gestion ne doit pas avoir la possibilité de déléguer tout ou partie
de son rôle au cédant Pour assurer l’indépendance de la société de gestion, il est
nécessaire de prévoir dans le règlement du fonds des dispositions particulières précisant
que la société de gestion ne pourra pas sous-traiter ou déléguer contractuellement ou
de fait tout ou partie de ses fonctions au cédant (hormis le rôle de recouvreur de
créances visé au critère a.).
Ce critère n’est pas applicable aux organismes étrangers autopilotés ne faisant pas intervenir
une société de gestion, mais faisant appel à un tiers extérieur contrôlant le véhicule et
s’assurant de l’indépendance de la gestion.
c. Le cédant ne doit pas avoir la possibilité de procéder à des rachats de créances
à l’exception de ceux effectués dans des conditions particulières.
Il s’agit :
– des rachats de créances irrémédiablement compromises ou irrécouvrables pour une valeur
hors taxes quasi nulle, motivés par une contrainte externe, souvent fiscale. Il doit alors s’agir
de créances peu nombreuses dont le montant de rachat est marginal ;
– des rachats de créances liés à un défaut de conformité des créances. Dans ce cas, la
société de gestion peut demander la résolution de la cession si les créances cédées ne
remplissent pas les critères d’éligibilité fixés initialement (notamment en raison d’une
mauvaise sélection ou de dépassement de limites de concentration). Toutefois, cette possibi-
lité de rachat ne doit pas être sous le contrôle du cédant, doit rester marginale et ne doit pas
conduire au rachat de créances éligibles initialement et devenues douteuses ;

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Détermination du périmètre de consolidation

– des rachats de créances liés à une dissolution des fonds ou des compartiments.
Notamment, le rachat des créances ne remet pas en cause l’indépendance de la société de
gestion lorsque :
• le remboursement des parts est demandé par un seul porteur extérieur au périmètre de
consolidation du cédant qui détient toutes les parts du fonds, ce qui entraîne la dissolution du
fonds. Le rachat des créances par le cédant doit s’effectuer au prix de marché ;
• le rachat, en cas de dissolution, est proposé par la société de gestion dans les cas prévus
réglementairement ou contractuellement à un prix de marché, même si ce rachat est proposé
en priorité au cédant.
La dissolution ne doit pas être décidée par le cédant seul. Il y a conservation du contrôle par
le cédant dès lors que le cédant dispose de la totalité des parts du fonds ou d’options d’achats
permettant d’acquérir la totalité des parts du fonds.
L’avis CU CNC précise que les autres mécanismes de rachat des créances doivent être
considérés comme ne permettant pas de lever la présomption de conservation du pouvoir de
décision.
d. L’encadrement de la garantie donnée par le cédant La garantie doit être acquise
au fonds sous forme de trésorerie (dépôts de garantie, détention des parts à risque ou
prix différé). Elle ne peut se présenter comme un simple engagement hors bilan. Pour
une cession donnée, la garantie consentie par le cédant doit être limitée en montant et
ne pas évoluer en fonction de la performance effective d’une génération d’actifs
transférés aux fonds par le cédant.
La conclusion de swaps de taux et de devises standards entre le fonds et le cédant
n’empêche pas de lever la présomption si les swaps sont conclus aux conditions de marché,
ne transfèrent pas des risques additionnels (risque de crédit notamment) et ne sont conclus
que pour des besoins de couverture des risques de taux et de change supportés par le fonds.
Remarque La notation des parts du fonds n’est pas considérée comme un critère déterminant par
l’avis CU CNC, mais plutôt comme un mécanisme devant être pris en considération dans l’analyse.
En effet, il donne des indications sur le niveau de garantie offert aux porteurs de parts, notamment
en ce qui concerne la possibilité de substitution du prestataire assurant le recouvrement des créances
et la rémunération par le fonds des services offerts par la société de gestion au titre de cette
prestation. L’absence de notation des parts n’est donc pas un critère remettant en cause l’exclusion
du périmètre de consolidation du cédant d’un fonds qui respecte les quatre conditions requises.
L’avis CU CNC décrit à titre d’exemples des opérations de titrisation de créances
commerciales (voir no 2160 s.).
Une information en annexe (voir no 2121) est requise sur l’activité, les actifs, passifs
et résultats des entités ad hoc issues d’opérations de cessions de créances lorsque
celles-ci n’ont pas été consolidées (Règl. CRC 99-02 § 425 modifié par le Règl. CRC
2004-03).

Fiducies

2 0 2 7 - 2 Le règlement CRC du 3 avril 2008 (pris sur avis CNC 2008-03 du 7-2-2008
relatif au traitement comptable des opérations de fiducie), modifiant le règlement CRC
no 99-02 précise le traitement des opérations de fiducie dans les comptes consolidés.
Pour plus de détails sur les opérations de fiducie, voir Mémento Comptable no 4295 s.
L’avis du CNC précité pose le principe que la fiducie est comparable à une entité ad
hoc. Dès lors, il convient, pour déterminer les critères du contrôle, de se reporter aux
dispositions définies pour les entités ad hoc (Règl. CRC 99-02 § 10052).
Ainsi, les biens mis en fiducie par le constituant devront être rattachés au périmètre de
consolidation de l’entité consolidante dès lors qu’une ou plusieurs entités contrôlées ont en
substance le contrôle de la fiducie (sur le contrôle en substance des entités ad hoc, voir
no 2027).

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Détermination du périmètre de consolidation

L’avis CNC no 2008-03 (§ 1.1.1.) précise les situations dans lesquelles le constituant est
réputé conserver le contrôle de la fiducie :
– lorsqu’il est l’unique bénéficiaire du contrat de fiducie,
– lorsque le contrat est conclu avec plusieurs constituants et que chacun d’eux conserve
la quasi-totalité des risques et des avantages (notamment en cas d’absence de mutuali-
sation des risques et avantages au sein de la fiducie ou en cas d’apports de biens
fongibles),
– lorsque le constituant conserve le bénéfice de l’intérêt résiduel sur le ou les actifs en
fin de contrat à travers le retour de ces derniers en pleine propriété avec le rétablisse-
ment du droit à l’usufruit perpétuel.
En pratique, les situations dans lesquelles le constituant conserve le contrôle pourraient,
par exemple, être les suivantes :
– contrat de fiducie-gestion selon lequel le constituant délègue la gestion d’un ensemble
immobilier à un fiduciaire, moyennant rémunération de ce dernier, pendant une durée
déterminée au terme de laquelle le fiduciaire rétrocède l’ensemble au constituant ;
– contrat de fiducie-sûreté selon lequel le constituant donne un immeuble en garantie
d’un emprunt contracté auprès du fiduciaire et récupère cet immeuble (en nature ou en
valeur) en fin de contrat lorsqu’il n’a pas été défaillant.
Remarque L’avis du CNC pose un principe identique pour déterminer le mode de valorisation du
patrimoine transmis dans les comptes individuels. Dès lors, le traitement des opérations de fiducie
devrait être cohérent dans les comptes individuels et dans les comptes consolidés :
– évaluation du patrimoine transmis à la fiducie en valeur comptable dans les comptes individuels :
consolidation de la fiducie ;
– évaluation du patrimoine transmis à la fiducie en valeur vénale dans les comptes individuels :
non-consolidation de la fiducie.
Dans le cas où la fiducie ne serait pas comparable à une entité ad hoc, notamment
en cas de contrôle non exclusif, il convient (Règl. CRC 99-02 § 10053, 2e alinéa) de
procéder à l’analyse du contrôle selon les dispositions générales prévues par les § 1000
et suivants du règlement CRC no 99-02.
Sont visées en particulier les fiducies qui seraient contrôlées conjointement (mise en commun
de moyens notamment). Dans ces situations, les critères relatifs au contrôle conjoint
s’appliquent (voir no 2042 s.).

2028 Consolidation ou non des entités ad hoc Selon le règlement CRC no 99-02
(§ 10052), une entité ad hoc doit être incluse dans le périmètre de consolidation au
même titre que les autres entreprises contrôlées dès lors qu’il y a contrôle en
substance de cette entité (voir no 2027).
Cas particuliers Pour les cas particuliers d’appréciation du contrôle en substance (et donc de
l’obligation de consolider) traités dans le CRC no 2004-03, voir no 2027 et 2027-1. Il s’agit des cas
suivants :
– entités ad hoc autopilotées ;
– entités créées dans le cadre d’avantages postérieurs à l’emploi ou de régimes d’avantages payés
en instruments de capitaux propres ;
– entités ad hoc issues d’opérations de cession de créances (Fonds Communs de Titrisation par
exemple).
Pour la consolidation des OPCVM contrôlés, voir no 2028-1.
En pratique, il convient de distinguer deux cas de figure :
a. l’entité ad hoc est contrôlée de manière exclusive Dans ce cas, conformément au
principe général de détermination des méthodes de consolidation (Règl. CRC 99-02
§ 110), elle sera consolidée par intégration globale et ce, même si le pourcentage de

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Détermination du périmètre de consolidation

détention des titres de l’entité ad hoc est très faible, voire nul en l’absence de détention
de titre ;
Dans ce dernier cas, les capitaux propres de l’entité ad hoc constitueront en majeure partie
des intérêts minoritaires, mais ses éléments d’actif, de passif et de résultat apparaîtront dans
les comptes consolidés.
Exemple Une société a été créée par l’entreprise consolidante pour acquérir des véhicules
qui sont financés par des banques et loués exclusivement aux sociétés du groupe en vertu
d’un contrat de location. L’entreprise consolidante ne détient que 10 % des droits de vote de
cette société mais exerce, en substance, un contrôle exclusif sur cette dernière.
Les comptes de cette société doivent donc être consolidés par intégration globale. Ainsi,
notamment, les véhicules acquis et les emprunts contractés par l’entité ad hoc sont intégrés
aux postes correspondants du bilan consolidé et ses capitaux propres sont inclus à hauteur
de 10 % en capitaux propres consolidés (part du groupe) et à hauteur de 90 % en intérêts
minoritaires.
b. l’entité ad hoc n’est pas contrôlée de manière exclusive mais l’entreprise consoli-
dante y détient une participation financière. Dans ce cas, le sponsor doit, à notre avis,
appliquer les règles générales de détermination du périmètre de consolidation pour
déterminer le mode de comptabilisation de sa participation financière dans l’entité ad hoc.
Ainsi, trois situations peuvent être envisagées, les deux premières étant assez rares en
pratique :
1. exercice d’un contrôle conjoint sur l’entité ad hoc : démontré notamment par l’existence
d’un accord contractuel établissant l’existence de ce contrôle conjoint et non remis en cause
par l’analyse de la substance de l’opération : dans ce cas, la participation financière du sponsor
dans l’entité ad hoc devra être intégrée proportionnellement ;
2. exercice d’une influence notable sur l’entité ad hoc : dans ce cas, la participation
financière du sponsor dans l’entité ad hoc devra être mise en équivalence ;
3. pas d’exercice d’un contrôle conjoint ni d’une influence notable sur l’entité ad hoc :
dans ce cas, qui devrait être le plus fréquent en l’absence de contrôle exclusif, la participation
financière dans l’entité ad hoc devra être comptabilisée à son coût.

2028-1 Cas particulier des OPCVM contrôlés La loi du 1er août 2003, ainsi que
le règlement CRC no 99-02 modifié par le règlement CRC no 2004-03, imposent la
consolidation de toute entité contrôlée, même en l’absence de détention de titres de
cette entité (voir no 2024). Le CNC a précisé les conditions dans lesquelles les OPCVM
contrôlés devaient être consolidés (Communiqué CNC du 8-2-2005 relatif à la consolida-
tion des OPCVM contrôlés par des sociétés commerciales et entreprises publiques).
Remarque Les dispositions du communiqué du CNC du 8 février 2005 ne concernaient que
les comptes consolidés au 31 décembre 2004, en l’attente des conclusions définitives d’un
groupe de travail consacré à la définition du champ d’application et à l’élaboration des règles
de comptabilisation spécifiques aux OPCVM contrôlés, tant en règles françaises qu’en IFRS.
Toutefois, dans deux nouveaux communiqués relatifs à la consolidation des OPCVM
contrôlés, le CNC a précisé que ces dispositions restaient la référence pour la préparation des
comptes aux normes françaises (Communiqués CNC des 10 février et 13-7-2006).
Selon le CNC (Communiqué précité), un OPCVM contrôlé doit être consolidé si l’une
ou plusieurs des conditions suivantes ne sont pas remplies :
a. l’OPCVM ne réalise pas d’opérations directes ou indirectes sur les instruments
financiers émis par l’investisseur ;
b. l’OPCVM réalise exclusivement des placements financiers qui n’ont pas un caractère
stratégique pour l’investisseur ;
c. l’investisseur ne tire aucun avantage et ne supporte aucun risque, directement ou
indirectement, autres que ceux normalement associés aux placements dans l’OPCVM
et ceci proportionnellement à sa participation (par exemple : réalisation d’opérations hors
conditions du marché) ;

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Détermination du périmètre de consolidation

d. l’OPCVM ne comporte pas d’endettement ou d’engagements passifs hormis ceux


résultant de ses opérations courantes.
En dehors de ceux visés par cette obligation, le CNC laisse, à titre provisoire, le choix de
consolider ou non les OPCVM contrôlés. Toutefois, des informations complémentaires
doivent être fournies dans l’annexe pour chaque OPCVM contrôlé non consolidé (voir
no 2121-1).

2029 Conséquences pratiques des règles relatives aux entités ad hoc Le


règlement CRC no 99-02, en instaurant de manière explicite l’obligation de consolider les
entités ad hoc sous contrôle exclusif, a introduit pour la première fois dans les textes
français la notion de « substance over form – prédominance de la substance sur
l’apparence ».
Il a ainsi rendu inopérants certains montages « déconsolidants », par exemple, dès lors
qu’une opération peut être analysée sur le plan comptable non pas comme une véritable
cession mais comme un emprunt garanti.
Exemple Une entité ad hoc acquiert un équipement (ou un immeuble) financé par emprunt auprès
d’une banque et le loue exclusivement à l’entreprise utilisatrice par un contrat de location simple.
Cette entreprise n’a qu’une très faible participation dans le capital de l’entité ad hoc.
L’entreprise utilisatrice est obligée d’intégrer cet équipement dans son bilan consolidé dès
lors que le contrôle en substance de l’entité est établi et qu’elle détient au moins un titre du
capital de cette entité. Les comptes consolidés refléteront ainsi la situation patrimoniale
réelle du groupe.
En pratique, il en résulte que les entreprises doivent examiner en détail l’ensemble de
leurs montages et les clauses sous-jacentes au regard des différents critères (pouvoirs,
résultats, risques).
Une méthodologie d’analyse des entités ad hoc et un exemple d’application sont proposés
aux no 2125 s.

3. Contrôle de fait
2 0 3 0 Une entreprise peut diriger durablement les politiques financière et opération-
nelle d’une autre entreprise bien qu’elle n’en détienne pas la majorité des droits de vote
(contrôle de droit, voir no 2023 s.) ou qu’aucun contrat formalisé ne lui permette d’y
exercer une influence dominante (contrôle contractuel, voir no 2024 s.). Il y a, dans ce
cas, contrôle de fait.
Le contrôle de fait peut être :
– présumé (voir no 2031 s.),
– ou démontré (voir no 2033 s.).

Contrôle de fait présumé

2031 Conditions de la présomption La société consolidante est présumée exercer


un contrôle de fait sur une autre entreprise lorsque les deux conditions suivantes sont
simultanément remplies (C. com. art. L 233-16 et Règl. CRC 99-02 § 1002) :
a. elle a disposé, pendant deux exercices successifs, directement ou indirectement,
d’une fraction supérieure à 40 % des droits de vote ;
En cas d’acquisition d’une entreprise pour une fraction supérieure à 40 %, la pratique
considère qu’il y a lieu de consolider immédiatement cette entreprise, indépendamment du
fait que cette fraction n’a pas encore été détenue pendant deux exercices successifs.

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Détermination du périmètre de consolidation

b. aucun autre associé ou actionnaire ne détient, directement ou indirectement, une


fraction supérieure à la sienne.
Sur la manière de déterminer le pourcentage des droits de vote de la société mère, voir no 2074.

2 0 3 2 Intérêt de la présomption S’agissant d’une présomption positive, lorsque


les deux conditions de cette présomption sont remplies :
– l’entreprise est considérée comme contrôlée exclusivement et doit donc être intégrée
globalement sans que l’entreprise consolidante ait à justifier qu’elle exerce un tel
contrôle ;
Ceci traduit la volonté du législateur de faciliter le régime de la preuve applicable aux situations les
plus fréquemment rencontrées en pratique (garde des Sceaux, Sénat, 19 décembre 1984, p. 4744).
– toutefois, cette présomption peut être réfutée s’il est clairement démontré que
l’entreprise consolidante n’exerce pas un contrôle exclusif sur sa filiale et, dans ce cas,
il doit en être justifié dans l’annexe.
Il sera, par exemple, tout à fait possible de ne pas consolider par intégration globale une
société dont l’entreprise consolidante détient plus de 40 % des droits de vote, si un autre
actionnaire exerce le contrôle de cette société en vertu d’un contrat ou de clauses statutaires.

Contrôle de fait démontré

2 0 3 3 Désignation de la majorité des membres des organes de direction Le


contrôle de fait, lorsqu’il ne peut être présumé, résulte de la désignation, pendant deux
exercices successifs, de la majorité des membres des organes d’administration, de
direction ou de surveillance d’une autre entreprise (C. com. art. L 233-16 et Règl. CRC
99-02 § 1002).
Le Code de commerce (C. com. art. L 233-16) et le règlement CRC no 99-02 indiquent
clairement que la désignation de la majorité des membres des organes de direction est
considérée comme une preuve du contrôle de fait si elle a été effectuée pendant deux
exercices successifs.
En outre, la directive no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (art. 22 1-d-i) précise que les membres des
organes d’administration, de direction ou de surveillance doivent avoir été en fonction durant
l’exercice ainsi que l’exercice antérieur et jusqu’à l’établissement des comptes consolidés.
Toutefois, en pratique, lorsque l’entreprise consolidante peut, dès l’acquisition d’une
entreprise, désigner la majorité des membres des organes de direction, le contrôle de
fait est considéré comme immédiatement établi même si cette désignation ne pouvait
pas, de fait, être effectuée au cours de l’exercice précédant l’acquisition.
Remarque La disposition ci-avant selon laquelle le contrôle de fait, lorsqu’il ne peut pas être présumé,
résulte de la désignation, pendant deux exercices successifs, de la majorité des membres des organes
d’administration, de direction ou de surveillance d’une autre entreprise, signifie, à notre avis, que le
« simple pouvoir de fait » d’opérer cette désignation ne peut suffire à établir l’existence du contrôle.

2 0 3 4 Autres situations de contrôle de fait A notre avis, il convient également


de prendre en compte toute autre situation de fait permettant d’établir l’existence d’un
contrôle exclusif tel que défini au no 2019.
En pratique, selon l’AMF (Bull. COB no 184, août-septembre 1985, p. 9), la jurisprudence qui
s’est dégagée à propos de la notion de groupe et de direction de fait donne des exemples
des éléments de contrôle de fait qui pourraient être retenus pour apporter une telle preuve :
administrateurs communs, gestion commune de trésorerie, services, bureaux ou siège social
communs, objets sociaux communs ou complémentaires.
Toutefois, dans ce cas, il convient, à notre avis, de s’assurer qu’aucun autre actionnaire ou
groupe d’actionnaires majoritaire n’est en mesure d’exercer un contrôle exclusif sur l’entité,

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Détermination du périmètre de consolidation

même si ce contrôle n’est pour l’instant pas effectivement exercé, cet actionnaire majoritaire
étant « passif ».
Exemple Une entreprise consolidante n’exerce pas un contrôle de fait sur une entreprise dont
elle a le projet d’acquérir 100 % des parts (société cible), quand bien même elle en dirige la
politique opérationnelle et commerciale au côté du directeur général de la société cible avant
l’acquisition des titres (et du contrôle de droit) sans que l’associé principal (cédant) ne s’y
oppose.

III. Notion de contrôle conjoint

2 0 3 9 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1003 Entreprises sous contrôle conjoint – Le contrôle conjoint est le
partage du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par un nombre
limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les politiques financière et
opérationnelle résultent de leur accord.
Deux éléments sont essentiels à l’existence d’un contrôle conjoint :
– un nombre limité d’associés ou d’actionnaires partageant le contrôle ; le
partage du contrôle suppose qu’aucun associé ou actionnaire n’est
susceptible à lui seul de pouvoir exercer un contrôle exclusif en imposant
ses décisions aux autres ; l’existence d’un contrôle conjoint n’exclut pas la
présence d’associés ou d’actionnaires minoritaires ne participant pas au
contrôle conjoint ;
– un accord contractuel qui :
• prévoit l’exercice du contrôle conjoint sur l’activité économique de
l’entreprise exploitée en commun ;
• établit les décisions qui sont essentielles à la réalisation des objectifs de
l’entreprise exploitée en commun et qui nécessitent le consentement de
tous les associés ou actionnaires participant au contrôle conjoint.

A. Définition du contrôle conjoint


2 0 4 2 Selon l’article L 233-16 III du Code de commerce, le contrôle conjoint est le
partage du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par un nombre limité
d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les politiques financière et opérationnelle
résultent de leur accord.

2043 Le règlement CRC no 99-02 (§ 1003) a repris la définition du contrôle conjoint


donnée par l’article L 233-16 du Code de commerce, en précisant que le contrôle conjoint
n’est pas lié au pourcentage de droits de vote détenus mais suppose l’existence de
deux éléments essentiels :
– le partage du contrôle par un nombre limité d’actionnaires ou d’associés (voir
no 2046) ;
– et un accord contractuel (voir no 2047).

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B. Les deux éléments essentiels


du contrôle conjoint
Partage du contrôle par un nombre limité d’actionnaires
ou d’associés

2 0 4 6 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1003) :


– le partage du contrôle suppose qu’aucun des associés ou des actionnaires n’exerce
seul un contrôle exclusif en imposant ses décisions aux autres ;
– l’existence d’un contrôle conjoint exercé par un nombre limité d’actionnaires ou
d’associés n’exclut pas la présence d’associés ou d’actionnaires minoritaires qui
n’exercent pas de contrôle et ne participent donc pas au contrôle conjoint.
Ainsi, il est possible d’exercer un contrôle conjoint par exemple entre trois associés de la
manière suivante : 25 % – 25 % – 25 %, les 25 % restants étant répartis dans le public.
Par ailleurs, à notre avis :
– l’existence d’un contrôle conjoint ne suppose pas obligatoirement un partage égalitaire
des droits de vote ;
Un partage du capital 60 % – 40 % entre deux associés peut, par exemple, être compatible
avec une situation de contrôle conjoint si les pouvoirs de contrôle établis contractuellement
(voir no 2047) sont répartis équitablement et permettent aux deux partenaires d’exercer un
contrôle conjoint.
– la condition relative au nombre limité d’actionnaires ou d’associés partageant le
contrôle limite, en pratique, les cas de contrôle conjoint aux cas où celui-ci, établi contrac-
tuellement, est effectivement exercé.
En effet, la multiplicité des associés ou actionnaires participant au contrôle aboutit le plus
souvent à la dilution des pouvoirs effectifs des uns au profit des autres.

Nécessité d’un accord contractuel

2 0 4 7 L’existence d’un accord contractuel est la seconde condition requise par le


règlement CRC no 99-02 (§ 1003) pour établir l’existence du contrôle conjoint.
Cet accord contractuel doit (Règl. CRC 99-02 § 1003) :
– prévoir l’exercice du contrôle conjoint sur l’activité économique de l’entreprise
exploitée en commun ;
– établir toutes les décisions essentielles à la réalisation des objectifs de l’entreprise
exploitée en commun et qui nécessitent le consentement de tous les associés ou
actionnaires participant au contrôle conjoint.
En pratique, les obligations fixées par le règlement CRC no 99-02 nécessitent une
formalisation complète et explicite des situations de contrôle conjoint. Ce dernier ne
peut résulter de simples circonstances de fait (Bull. CNCC no 167, septembre 2012, EC
2012-19, p. 639 s.).
Remarque Contrôle de fait Les articles L 233-3.III et L 233-10.I du Code de commerce définissent
une notion de contrôle conjoint de fait. Toutefois, cette notion ne s’applique pas pour l’appréciation
du contrôle conjoint dans les comptes consolidés, l’article L 233-3 précité excluant de son champ
d’application la section du Code de commerce traitant des comptes consolidés (section 3 « Des
comptes consolidés »).

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IV. Notion d’influence notable

2 0 5 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1004 Entreprises sous influence notable – L’influence notable est le
pouvoir de participer aux politiques financière et opérationnelle d’une
entreprise sans en détenir le contrôle. L’influence notable peut notamment
résulter d’une représentation dans les organes de direction ou de
surveillance, de la participation aux décisions stratégiques, de l’existence
d’opérations interentreprises importantes, de l’échange de personnel de
direction, de liens de dépendance technique.
L’influence notable sur les politiques financière et opérationnelle d’une
entreprise est présumée lorsque l’entreprise consolidante dispose, directe-
ment ou indirectement, d’une fraction au moins égale à 20 % des droits de
vote de cette entreprise.

A. Définition de l’influence notable


2 0 5 5 L’article L 233-17-2 du Code de commerce ne comporte qu’une présomption
d’influence notable (voir no 2058) sans donner de définition générale de cette influence.
Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1004), l’influence notable est le pouvoir de participer
aux politiques financière et opérationnelle d’une entreprise sans en avoir le contrôle.
A notre avis, l’existence d’un actionnaire majoritaire exerçant un contrôle exclusif sur
une entreprise n’exclut pas qu’un autre actionnaire puisse exercer une influence notable
sur cette entreprise.

B. Présomption d’influence notable


Conditions de la présomption

2 0 5 8 L’influence notable sur les politiques financière et opérationnelle d’une


entreprise est présumée lorsqu’une société dispose, directement ou indirectement,
d’une fraction au moins égale à 20 % des droits de vote de cette entreprise (C. com.
art. L 233-17-2 et Règl. CRC 99-02 § 1004).
Sur la manière de déterminer le pourcentage des droits de vote de la société mère, voir no 2074.

Intérêt de cette présomption

2 0 5 9 Le législateur a souhaité, par cette présomption, éviter aux entreprises d’avoir


à justifier, dans la majorité des situations rencontrées en pratique, de leur influence
notable sur une autre entreprise.

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Détermination du périmètre de consolidation

Toutefois, cette présomption peut être réfutée s’il peut être clairement démontré que
la détention de 20 % au moins des droits de vote ne permet pas l’exercice d’une
influence notable sur la gestion et la politique financière de l’entreprise détenue (Bull.
CNCC no 87, septembre 1992, EJ 92-88, p. 487).
Dans ce cas, il doit en être justifié dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 2117).
A l’inverse, même si l’on détient moins de 20 % des droits de vote, il est également
possible d’apporter la preuve de l’exercice de l’influence notable notamment par
référence aux critères introduits par le règlement CRC no 99-02 (Bull. CNCC no 168,
décembre 2012, EC 2012-13, p. 754 s. ; voir no 2062).
Dans ce cas, il doit en être justifié dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 2117).

C. Exemples de critères
démontrant l’influence notable
2 0 6 2 L’influence notable peut être exercée de différentes manières. Le règlement
CRC no 99-02 (§ 1004) donne une liste non limitative des situations qui mettent
habituellement en évidence l’influence notable :
– représentation dans les organes de direction ou de surveillance de l’entreprise
détenue ;
– participation aux décisions stratégiques ;
– transactions importantes entre une ou (des) entreprise(s) du périmètre de consolida-
tion et l’entreprise détenue ;
– échange de personnel de direction ;
– liens de dépendance technique entre le détenteur et l’entreprise détenue.

V. Détermination
du pourcentage de droits de vote

2 0 6 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 10050 Détention directe et indirecte – Les contrôles exclusif et conjoint
et l’influence notable s’entendent, dans tous les cas, directement ou indirec-
tement. Ainsi pour l’appréciation des droits de vote dont dispose une
entreprise dans les assemblées d’une autre entreprise, il doit être fait masse
de l’ensemble des droits de vote attachés aux actions détenues par
l’entreprise consolidante et par toutes les entreprises qu’elle contrôle de
manière exclusive.
§ 10051 Calcul de la fraction des droits de vote détenus – Pour le calcul
de la fraction des droits de vote détenus, il convient de tenir compte des
actions à droit de vote double, des certificats de droit de vote créés lors de
l’émission de certificats d’investissement et, s’il y a lieu, des titres faisant

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l’objet d’engagements ou de portage fermes détenus pour le compte de


l’entreprise consolidante.
Le terme « portage » recouvre un ensemble d’opérations par lesquelles une
entreprise a l’obligation d’acheter des titres à un porteur au terme d’une
période et à un prix déterminé à l’avance, ce porteur ayant l’obligation de les
lui vendre.
Ces titres sont considérés comme détenus pour le compte de l’entreprise
consolidante, si les spécificités de l’engagement ferme ou du contrat de
portage ferme la rendent titulaire des prérogatives essentielles attachées à
ces titres. Pour déterminer la nature et l’importance du contrôle ou de
l’influence notable, le titulaire des droits relatifs au contrôle des titres faisant
l’objet du portage prend également en compte les autres titres de l’entreprise
considérée qu’il détient par ailleurs.

A. Définition et utilité
du pourcentage de droits de vote
1. Définition du pourcentage de droits de vote
2 0 7 0 Le pourcentage de droits de vote détenu dans une entreprise correspond au
cumul des pourcentages de droits de vote dont dispose l’entreprise consolidante dans
les assemblées de cette entreprise (Règl. CRC 99-02 § 10050 et 10051) :
– soit directement ;
– soit indirectement, c’est-à-dire par l’intermédiaire d’entreprises sous contrôle
exclusif ;
Cette définition de la détention indirecte donnée par le règlement CRC no 99-02 confirme les
positions de la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (art. 22-3) et de
l’AMF (Bull. COB no 184, août-septembre 1985, p. 9 s.) selon lesquelles les droits de vote
détenus par des entreprises sous contrôle conjoint ou sous influence notable ne peuvent être
pris en compte pour la détermination du pourcentage de droits de vote.
– soit en vertu de contrats de portage ferme pour le compte de l’entreprise consolidante
répondant à certaines conditions précisées ci-après (voir no 2076 s.).
Remarque Droits de vote à prendre en compte : les droits de vote à prendre en compte sont ceux
qui concernent les assemblées générales ordinaires et non les assemblées générales extraordi-
naires (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-81, p. 85 s., voir no 2023-1).

2. Utilité du pourcentage de droits de vote


2 0 7 1 Le pourcentage de droits de vote, communément appelé pourcentage de
contrôle, constitue un des critères essentiels permettant d’établir ou de présumer le
contrôle exclusif, le contrôle conjoint ou l’influence notable (C. com. art. L 233-16 et
L 233-17-2 et Règl. CRC 99-02 § 1002 à 1004 et 10050).
Pour autant, il ne s’agit pas du seul critère à prendre en compte pour établir le lien de
dépendance entre l’entreprise consolidante et une autre entreprise.

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Détermination du périmètre de consolidation

Exemples :
– un groupe qui détient moins de 20 % des droits de vote d’une entreprise pourra démontrer
l’exercice d’une influence notable en utilisant notamment les situations citées par le
règlement CRC no 99-02 qui mettent en évidence cette influence (voir no 2062) ;
– à l’inverse, un groupe qui détient moins de 40 % des droits de vote pourra démontrer
l’existence d’un contrôle exclusif contractuel (voir no 2024).

B. Calcul du pourcentage de droits de vote


1. Modalités de décompte des droits de vote
2 0 7 4 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 10051), pour chaque entreprise sous
contrôle exclusif détentrice de droits de vote, et pour l’entreprise mère, il doit être
procédé au cumul des :
a. droits de vote attachés aux actions ordinaires détenues ;
b. certificats de droit de vote créés lors de l’émission de certificats d’investissement ;
Remarque Depuis l’ordonnance 2004-604 du 24 juin 2004 portant réforme du régime des
valeurs mobilières, les certificats d’investissement ne peuvent plus être créés. Les titres
antérieurement émis continuent à exister. Ils peuvent toutefois être remplacés par des actions
de préférence (voir ci-après) ou être reconstitués en actions par réunion avec les droits de
vote.
c. droits de vote double attachés à certains titres ;
Selon le Comité de contact (Bull. CNC 77, 4e trim. 1988, p. 16 s.) interprétant la 7e directive
(art. 1er 1o a. remplacé par l’article 22 1o a. de la directive no 2013/34/UE du 26-6-2013) :
– les actions ou parts à droit de vote multiple doivent être intégralement prises en compte,
même si ces actions ou parts ne représentent pas la majorité du capital ;
– les actions ou parts dont les droits de vote sont proportionnellement réduits par rapport à
d’autres actions ou parts doivent être également prises en compte uniquement en fonction
de la proportion des droits de vote détenus.
d. droits de vote attachés aux titres faisant l’objet d’engagements ou de portages
fermes détenus pour le compte de l’entreprise consolidante.
A notre avis, les droits de vote détenus pour le compte d’une entreprise sous contrôle exclusif
devraient également être pris en compte.
La définition des opérations de portage et les conditions de prise en compte des droits de
vote attachés aux titres portés sont détaillées aux no 2075 s.

Dans tous les cas, les droits de vote à prendre en compte sont ceux qui sont destinés,
à la date de leur acquisition, à être détenus durablement (voir no 2534 s.).
Pour l’impact sur le pourcentage de droits de vote des titres d’autocontrôle, voir no 4815.
Remarque – Actions de préférence Cette catégorie de titres de capital a été créée par l’ordonnance
2004-604 du 24 juin 2004 (pour plus de détails, voir Mémento sociétés § 67780 s.). Les actions de
préférence peuvent être créées avec ou sans droit de vote. En outre, le droit de vote des actions de
préférence peut, sous certaines conditions, être aménagé pour un délai déterminé ou déterminable,
suspendu pour une durée déterminée ou déterminable ou supprimé (C. com. art. L 228-11). Il est ainsi
possible, par exemple, de limiter le droit de vote des titulaires d’actions de préférence à certains types
de décisions seulement. Il est également possible d’accorder aux actions de préférence un droit de
vote double. Compte tenu de la diversité des situations possibles, les droits de vote attachés aux
actions de préférence doivent, à notre avis, être analysés au cas par cas pour la détermination du
pourcentage de droits de vote.

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ENTREPRISES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Détermination du périmètre de consolidation

2. Définition et conditions de prise en compte


des droits de vote attachés aux titres portés
Définition des opérations de portage

2075 Le règlement CRC no 99-02 définit le terme « portage » comme un ensemble


d’opérations par lesquelles une entreprise a l’obligation d’acheter des titres à un porteur
au terme d’une période et à un prix déterminé à l’avance, ce porteur ayant l’obligation
de les lui vendre (Règl. CRC 99-02 § 10051).
Cette définition couvre l’ensemble des engagements financiers sur titres de capital, que
ces engagements comprennent ou non l’obligation pour le porteur de conserver les titres
pendant toute la durée du contrat.

Conditions de prise en compte des droits de vote


attachés aux titres portés

2076 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 10051), les droits de vote attachés aux
titres faisant l’objet de portage doivent être pris en compte pour la détermination du
contrôle pendant la durée du portage si les deux conditions suivantes sont simultané-
ment remplies :
Ces dispositions confirment l’avis du CNC no 94-01 relatif au traitement comptable des
engagements financiers sur titres de capital (Bull. no 100, 3e trimestre 1994, p. 3 s.).

a. Engagement ferme Le contrat de portage constitue un engagement ferme. Selon


l’avis du CNC no 94-01, un engagement est ferme s’il est générateur de droits et
d’obligations dès sa signature et avant même le dénouement des opérations. Ceci par
opposition aux engagements dits ouverts, s’il existe une faculté et non une obligation
ou bien s’il s’agit d’un simple engagement de livrer des titres ;
Ainsi, une simple option d’achat détenue par l’entreprise consolidante ou une simple option
de vente consentie au porteur, voire des options croisées, ne constituent pas des
engagements fermes.
b. Exercice des droits de vote correspondants En outre, en vertu du contrat,
l’entreprise consolidante est le titulaire des prérogatives essentielles attachées aux titres
concernés, c’est-à-dire, à notre avis, que cette entreprise est en mesure d’exercer,
même indirectement, les droits de vote attachés à ces titres.
Pour l’incidence sur le pourcentage d’intérêts des titres portés pour le compte de l’entreprise consoli-
dante ou pour le compte d’une autre entreprise consolidée, voir no 4313.

3. Exemples pratiques d’application


2 0 7 7 Le pourcentage de droits de vote est déterminé différemment selon la nature
de la liaison financière entre l’entreprise consolidante et l’entreprise consolidée.

Liaison directe

2 0 7 8 Le pourcentage de droits de vote est égal au pourcentage des droits de vote


détenus par l’entreprise consolidante.

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Détermination du périmètre de consolidation

Liaison indirecte par chaîne unique

2079 Toutes les entreprises de la chaîne doivent être sous contrôle exclusif, voir
no 2070.
Lorsqu’il y a rupture du contrôle, les autres critères non basés sur ce pourcentage
doivent être pris en compte pour établir le lien de dépendance entre l’entreprise consoli-
dante et une autre entreprise, voir no 2071.
Cas 1 :

Cas 2 :

(1) Vérifier que les autres critères non basés sur ce pourcentage ne permettent pas d’établir l’influence
notable de M sur A et donc également sur B.

Liaison directe ou indirecte par plusieurs chaînes

2 0 8 0 Si l’entreprise est sous le contrôle exclusif d’une entreprise au bout d’une


chaîne ne comportant que des entreprises sous contrôle exclusif, elle est elle-même
sous le contrôle exclusif de la société mère. Il n’y a pas à se préoccuper des autres
chaînes de liaison.
Il en est de même, bien entendu, si la société mère la contrôle directement.

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Détermination du périmètre de consolidation

Si l’entreprise est sous influence notable de la précédente entreprise en bout de chaîne


de contrôle exclusif, elle est elle-même sous influence notable de la société mère.
Il en est de même, bien entendu, si la société mère y exerce directement une influence
notable.

Liaisons réciproques

2081 Liaison réciproque avec la société mère Il n’est pas tenu compte des
titres de la société mère détenus par la société concernée (voir no 4815).

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Détermination du périmètre de consolidation

2 0 8 2 Liaison réciproque entre société sous contrôle exclusif et société sous


influence notable Il faut rechercher les droits de vote pouvant être utilisés lors d’une
assemblée générale des sociétés concernées.

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Détermination du périmètre de consolidation

Liaisons circulaires

2083 Liaisons entre sociétés sous contrôle exclusif ou sous influence notable

Ce cas se ramène à celui de la liaison réciproque, voir no 2082.


Pourcentage de droits de vote

Actions propres

2084 Les actions propres détenues par une entreprise ne sont pas à prendre en
compte ni au numérateur ni au dénominateur pour le calcul du pourcentage de droits
de vote détenu par l’entreprise consolidante dans cette entreprise.
Pour plus de détails, voir no 4850 s.

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Méthodes de consolidation applicables aux entreprises du périmètre

SECTION II

Méthodes de consolidation
applicables aux entreprises
du périmètre

I. Entreprises sous contrôle exclusif

2 0 8 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 110 (en partie) Principes généraux – Les méthodes de consolidation sont
les suivantes :
– pour les entreprises sous contrôle exclusif, l’intégration globale ;
[…]
§ 200 (modifié par le règl. ANC 2016-08) Application à l’ensemble des
entreprises sous contrôle exclusif – La règle selon laquelle les entreprises
sous contrôle exclusif sont consolidées par intégration globale s’applique
également à celles dont les comptes individuels sont structurés de manière
différente de ceux des autres entreprises incluses dans le périmètre de
consolidation, parce qu’elles appartiennent à des secteurs d’activité
différents ; dans ce dernier cas une information sectorielle appropriée est
donnée dans l’annexe.

Application obligatoire de la méthode de l’intégration globale

2 0 8 7 Les comptes des entreprises placées sous le contrôle exclusif de l’entreprise


consolidante doivent être consolidés par intégration globale (C. com. art. L 233-18 et
Règl. CRC 99-02 § 110).
Le règlement CRC no 99-02 (§ 200) précise que ce principe général s’applique
également aux entreprises dont les comptes individuels sont structurés de manière
différente de ceux des autres entreprises incluses dans le périmètre de consolidation,
parce qu’elles relèvent de secteurs d’activité différents, même s’il existe une forte
diversité des activité au sein du groupe (Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EC 2012-59,
p. 749 s.).
Selon l’AMF (Bull. COB no 189, février 1986, p. 4), les entreprises relevant de secteurs
d’activité différents sont celles qui sont régies par des règles comptables différentes,
c’est-à-dire :
– industrie et commerce,
– crédit (établissements financiers),
– assurance.

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Méthodes de consolidation applicables aux entreprises du périmètre

Le règlement CRC no 99-02 (§ 200) ajoute que, dans ce cas, une information sectorielle
appropriée doit être donnée en annexe (voir no 7530 s.).
Pour la présentation des postes particuliers des comptes des entreprises à activités
dissemblables dans les comptes consolidés, voir no 7023-2 et 7207-2.

Impossibilité de consolider par mise en équivalence


les sociétés contrôlées relevant de secteurs d’activité différents

2 0 8 8 La possibilité, lorsque les comptes individuels de certaines entreprises


contrôlées sont structurés de manière à ce point différente que leur intégration globale
se révèle impropre à donner l’image fidèle, de consolider ces comptes par mise en
équivalence a été supprimée pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2005
(suppression du dernier alinéa de l’article L 233-18 du Code de commerce par l’ord.
2004-1382 du 20-12-2004 et du second alinéa du § 200 du règl. CRC 99-02 par le règl.
ANC 2016-08 du 2-12-2016).

II. Entreprises sous contrôle conjoint

Intégration proportionnelle obligatoire

2 0 9 3 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 110 (en partie) Principes généraux – Les méthodes de consolidation sont
les suivantes :
– pour les entreprises sous contrôle conjoint, l’intégration proportionnelle.
[…]

2 0 9 4 Les comptes des entreprises contrôlées conjointement par la société consoli-


dante avec d’autres actionnaires ou associés sont consolidés par intégration
proportionnelle (C. com. art. L 233-18 et Règl. CRC 99-02 § 110).

Impossibilité de consolider par mise en équivalence


les sociétés sous contrôle conjoint
relevant de secteurs d’activité différents

2 0 9 5 De la même manière que pour les entreprises contrôlées exclusivement par


l’entreprise consolidante (voir no 2088), la mise en équivalence des entreprises
contrôlées conjointement dont les comptes sont structurés de manière à ce point
différente que leur intégration proportionnelle se révèle impropre à donner l’image fidèle
n’est pas possible.
Les précisions apportées par le règlement CRC no 99-02 (§ 200) à l’article L 233-18 du Code
de commerce concernent l’ensemble des sociétés visées dans cet article, c’est-à-dire aussi
bien les sociétés intégrées globalement que proportionnellement.

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Méthodes de consolidation applicables aux entreprises du périmètre

III. Entreprises sous influence notable

2 1 0 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 110 (en partie) Principes généraux – Les méthodes de consolidation sont
les suivantes :
– pour les entreprises sous influence notable, la mise en équivalence.
[…]

2 1 0 1 Les comptes des entreprises sur lesquelles la société consolidante exerce une
influence notable sont consolidés par mise en équivalence (C. com. art. L 233-18 et
Règl. CRC 99-02 § 110).

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ENTREPRISES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Information à fournir en annexe

SECTION III

Information
à fournir en annexe
2 1 1 1 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 421 (en partie) b) Modalités de consolidation :
– méthodes de consolidation ;
§ 422 (tel que modifié par le règl. ANC 2016-08) Informations relatives au
périmètre de consolidation
– indication des critères retenus par le groupe pour définir son périmètre de
consolidation ;
– pour les entreprises comprises dans la consolidation, dans la mesure où
elles présentent un caractère significatif :
• le nom et le lieu du siège des entreprises consolidées ;
• la fraction de leur capital détenue directement et indirectement, et leur
mode de consolidation en distinguant l’intégration globale, l’intégration
proportionnelle et la mise en équivalence ;
– justification des cas d’intégration globale lorsque la fraction des droits de
vote détenus est inférieure ou égale à 40 % ;
– justification des cas d’exclusion de l’intégration globale lorsque la fraction
des droits de vote détenus est supérieure à 50 % ;
– justification des cas de consolidation par la méthode de mise en
équivalence lorsque la fraction des droits de vote détenus est inférieure à
20 % ;
– justification des cas d’exclusion de la mise en équivalence lorsque la
fraction des droits de vote détenus est supérieure à 20 % ;
– pour les entreprises exclues de la consolidation en application du § 101 :
justification des motifs d’exclusion de la consolidation en indiquant le nom et
le siège des entreprises exclues, ainsi que la fraction de leur capital détenue
directement et indirectement.
Les informations relatives à l’identification des entreprises consolidées et de
la fraction de leur capital détenue directement ou indirectement peuvent être
omises lorsque, en raison de leur nature, leur divulgation porterait gravement
préjudice à une des entreprises auxquelles elles se rapportent. Dans ce cas,
il est fait mention du caractère incomplet des informations données.
§ 425 (en partie, tel que modifié par les règl. CRC 2004-03 et CRC 2008-03)
Autres informations
Informations sectorielles :
– comptes synthétiques des entreprises consolidées dont les comptes sont
structurés de manière très différente de l’ensemble des entreprises du
périmètre ;
[…]
Entités ad hoc :
– information sur l’activité, les actifs, passifs et résultats des entités ad hoc
issues d’opérations de cessions de créances (fonds communs de créances

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ENTREPRISES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Information à fournir en annexe

ou autres organismes étrangers visés au paragraphe 10052) lorsqu’elles n’ont


pas été consolidées.
Opérations de fiducie :
– Informations à mentionner dans l’annexe lorsqu’une entité du groupe est
une entité constituante :
Le ou les contrats de fiducie conclus en précisant :
• l’objet et la durée du ou des contrats ;
• l’identité du ou des autres constituants et du fiduciaire ;
• les principaux termes du contrat avec notamment les modalités particu-
lières de prise en charge des passifs ainsi que les dispositions contractuelles
relatives aux transferts de trésorerie de la fiducie vers le constituant et les
modalités d’affectation du résultat.
Si l’entité exerce le contrôle, elle explicite les critères de détermination de ce
contrôle. Dans le cas contraire, elle explicite les motifs pour lesquels elle n’exerce
pas le contrôle et donne l’information sur la situation des actifs, passifs et résultat.
– Informations à mentionner dans l’annexe lorsqu’une entité du groupe est
une entité bénéficiaire qui n’est pas constituante :
Le ou les contrats de fiducie conclus en précisant :
• l’objet et la durée du ou des contrats ;
• l’identité du ou des constituants et du fiduciaire ;
• la nature des actifs et des passifs transférés ou à transférer par le(s)
constituant(s) dans la fiducie.
Si l’entité exerce le contrôle, elle explicite les critères de détermination de ce
contrôle. Dans le cas contraire, elle explicite les motifs pour lesquels elle
n’exerce pas le contrôle et donne l’information sur la situation des actifs,
passifs et résultat.
Extrait de la Recommandation ANC no 2016-01 relative aux informa-
tions à mentionner dans l’annexe des comptes consolidés
L’Autorité des normes comptables recommande :
Pour les entreprises qui ne publient pas dans l’annexe la liste exhaustive des
entreprises consolidées, des entreprises exclues de la consolidation et des
entreprises composant le poste de titres de participations :
– de permettre aux tiers d’obtenir la communication ou de consulter la liste
exhaustive par tout moyen, notamment sur le site internet du groupe ;
– et de fournir dans l’annexe les modalités pratiques de cette communication
ou consultation.

A. Information relative au périmètre


et aux méthodes de consolidation
2114 Le règlement CRC no 99-02 (§ 421 et 422) précise les informations à présenter
en annexe relatives :
– aux entreprises retenues dans le périmètre de consolidation (voir no 2115) ;
– aux méthodes utilisées pour consolider chacune d’entre elles (voir no 2116 s.) ;
– et aux entreprises exclues du périmètre (voir no 2573).

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Information à fournir en annexe

Identification des entreprises


comprises dans le périmètre de consolidation

2115 Le règlement CRC no 99-02 (§ 422) requiert que les entreprises consolidées
qui présentent un caractère significatif soient identifiées (nom et lieu du siège social) et
que la fraction de leur capital détenue directement et indirectement soit mentionnée.
Ces informations sont le plus souvent présentées sous la forme d’un tableau.
Remarques 1. Omission pour préjudice grave Si un préjudice grave peut résulter de la
divulgation de certaines de ces indications, elles peuvent être omises. Dans ce cas, il est fait
mention du caractère incomplet des informations données (Règl. CRC 99-02 § 422).
2. Information exhaustive sur le périmètre L’ANC recommande aux entreprises qui ne
publient pas dans leur annexe la liste exhaustive des entreprises consolidées, de permettre
aux tiers d’en obtenir la communication ou de la consulter par tout moyen, notamment sur le
site internet du groupe et de fournir dans l’annexe les modalités pratiques de cette communi-
cation (Rec. ANC 2016-01 du 2-12-2016).

Les méthodes de consolidation utilisées (voir no 2116) sont également mentionnées


dans ce même tableau.

Méthodes de consolidation utilisées

2 1 1 6 Indication des méthodes utilisées La méthode de consolidation utilisée


pour chaque entreprise du périmètre (intégration globale, intégration proportionnelle ou
mise en équivalence) doit être précisée en annexe (Règl. CRC 99-02 § 421 b. et 422).

2 1 1 7 Justification des méthodes utilisées lorsque les présomptions de


contrôle ou d’influence notable ont été réfutées L’annexe des comptes consolidés
doit comprendre les éléments d’information nécessaires pour justifier les situations
suivantes (Règl. CRC 99-02 § 422) :
– intégration globale lorsque la fraction des droits de vote détenue est inférieure ou
égale à 40 % ;
Tel peut être le cas des entreprises contrôlées de fait (voir no 2033 s.) ou contrôlées contrac-
tuellement (voir no 2024 s.).
– exclusion de l’intégration globale lorsque la fraction des droits de vote détenue est
supérieure à 50 % ;
Tel peut être le cas, par exemple, des entreprises dans lesquelles la détention de 50 % des
droits de vote ne confère pas le contrôle exclusif, celui-ci ayant été transféré par un contrat à
un autre actionnaire.
A notre avis, cette information devrait également être fournie lorsque l’entreprise consolidante
détient au moins 40 % des droits de vote d’une entreprise dans laquelle aucun autre
actionnaire ne détient une fraction supérieure à la sienne, et que cette entreprise n’est pas
intégrée globalement.
– mise en équivalence lorsque la fraction des droits de vote détenue est inférieure à
20 % ;
Tel peut être le cas, par exemple, lorsque le groupe peut justifier de l’exercice d’une influence
notable par des situations de fait telles que celles visées au no 2062.
– exclusion de la mise en équivalence lorsque la fraction des droits de vote détenue est
supérieure à 20 % (voir no 2059).

78 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ENTREPRISES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Information à fournir en annexe

B. Autres informations
Entités ad hoc issues d’opérations de cessions
de créances non consolidées

2121 Le règlement CRC no 99-02 (§ 425, modifié par le Règl. CRC 2004-03) impose
la présentation détaillée en annexe de l’activité, des actifs, des passifs et des résultats
des entités ad hoc issues d’opérations de cessions de créances (fonds communs de
titrisation ou autres organismes étrangers) mais non consolidées.
Pour les critères à prendre en compte pour déterminer si un tel type d’entité ad hoc est
contrôlé en substance (et doit donc être consolidé), voir no 2027-1.
Les informations suivantes doivent être présentées en annexe :
– l’activité, les actifs, passifs et le résultat de l’entité (Règl. CRC 99-02 § 425),
En l’absence de précision complémentaire du, cette information devrait être préparée, à notre
avis, en respectant les deux principes généraux suivants :
– lorsque l’entité ad hoc exerce son activité à partir d’actifs ou passifs antérieurement
consolidés, la présentation en annexe des actifs, passifs et résultats de cette entité doit
permettre la comparabilité des comptes établis au cours de l’exercice avec ceux des exercices
précédents ;
– les actifs, passifs et résultats de l’entité ad hoc présentés en annexe doivent être évalués
selon les mêmes méthodes que celles retenues par l’entreprise consolidante dans ses
comptes consolidés ; par exemple, si l’entité ad hoc porte des contrats de crédit-bail, et si ces
contrats constituent des contrats de location-financement, ces contrats doivent être retraités
comme des acquisitions à crédit par l’entité ad hoc dès lors que les contrats de location-
financement souscrits directement par l’entreprise consolidante sont eux-mêmes retraités.
– risque auquel s’expose l’émetteur, en précisant notamment s’il existe des garanties
accordées aux tiers, des parts subordonnées, des promesses de rachat d’actifs ou toute
autre information significative pour apprécier ce risque (Bull. COB no 365, février 2002, p. 38).
Ces montants doivent être présentés bruts et nets de collatéraux (Bull. COB précité).
Ces informations doivent être exhaustives et de qualité, l’exigence de transparence étant
la même quelle que soit la raison pour laquelle l’entité ad hoc n’est pas consolidée (Bull.
COB précité).

OPCVM contrôlés non consolidés

2 1 2 1 - 1 Certains OPCVM contrôlés peuvent, sous certaines conditions, ne pas être


consolidés (voir no 2028-1).
Cette possibilité résulte d’une position du CNC (Communiqués CNC du 8-2-2005, du
10-2-2006 et du 13-7-2006 relatifs à la comptabilisation des OPCVM contrôlés par des sociétés
commerciales et entreprises publiques).
Selon le CNC (Communiqué du 8-2-2005), lorsque certains OPCVM contrôlés ne sont
pas consolidés au regard des conditions définies dans le communiqué (voir no 2028-1),
des informations complémentaires doivent être fournies en annexe. Ces informations
comprennent au minimum :
a. Pour chaque OPCVM :
1. la dernière valeur liquidative disponible en comparaison avec la valeur inscrite au bilan ;
2. une information appropriée sur :
– l’écart entre les deux valeurs,

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ENTREPRISES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Information à fournir en annexe

– les opérations sur instruments financiers à terme, en particulier ceux à effet de levier,
– une répartition indicative du portefeuille par classe d’actif et/ou par classification
géographique ;
b. les principaux titres détenus dans une même société par ces OPCVM lorsqu’ils
représentent une participation significative au capital de cette société.

Opérations de fiducie

2 1 2 1 - 2 Le règlement CRC no 99-02, § 425 (tel que modifié par le Règl. CRC
2008-03) précise les informations à porter en annexe :
a. Lorsqu’une entité du groupe est une entité constituante de la fiducie Les contrats
de fiducie conclus sont mentionnés en précisant :
– l’objet et la durée des contrats ;
– l’identité des autres constituants et du fiduciaire ;
– les principaux termes du contrat avec notamment les modalités particulières de prise
en charge des passifs, ainsi que les dispositions contractuelles relatives aux transferts
de trésorerie de la fiducie vers le constituant et les modalités d’affectation du résultat.
b. Lorsqu’une entité du groupe est une entité bénéficiaire qui n’est pas
constituante de la fiducie Les contrats de fiducie conclus doivent également être
mentionnés en précisant :
– l’objet et la durée des contrats ;
– l’identité des autres constituants et du fiduciaire ;
– la nature des actifs et des passifs transférés ou à transférer dans la fiducie par les
constituants.
c. Contrôle (ou absence de contrôle) de la fiducie (sur les conditions d’appréciation
du contrôle sur les fiducies, voir no 2027-2). Doivent être explicités :
– les critères de détermination du contrôle, lorsqu’un contrôle est exercé ;
– dans le cas contraire, les motifs pour lesquels le contrôle n’est pas exercé. Une
information sur la situation des actifs, passifs et résultat de la fiducie doit être donnée.

Comptes synthétiques des entreprises consolidées


relevant de secteurs d’activité différents

2122 Voir no 7530 s.

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ENTREPRISES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Methodologie d’analyse des entites ad hoc

ANNEXE

Méthodologie d’analyse
des entités ad hoc

I. Nécessité d’une approche méthodique


fondée sur l’analyse de la substance
des opérations et l’exercice
du jugement professionnel
2 1 2 5 La définition et les règles de consolidation des entités ad hoc (présentées aux
no 2026 s.) ont été conçues pour limiter les risques d’abus de la part de certaines
entreprises qui cherchent à sortir de leurs états financiers certains actifs, passifs,
charges ou produits dont elles conservent pourtant le contrôle.
Par exemple, des actifs loués en location-financement et retraités au bilan du cédant comme
des acquisitions à crédit peuvent être transférés à une entité ad hoc puis loués au cédant par
un contrat de location simple, traité comme tel. Si l’entité ad hoc est contrôlée en substance
par le cédant, ce qui permet à ce dernier de continuer à exercer les mêmes droits sur les
biens loués et à en supporter les mêmes risques et avantages, alors elle doit être consolidée
et les contrats de location-financement sont ainsi maintenus au bilan consolidé du cédant.
Pour autant, l’objectif de ces définitions et règles spécifiques n’est pas de modifier les
règles de comptabilisation de montages qui ont une réelle substance parce qu’ils
modifient effectivement les risques et avantages de l’entreprise consolidante avant et
après le montage de l’entité ad hoc.
Soit par exemple, une entreprise consolidante qui transfère des contrats de location-financement
dont elle dispose et dont elle n’a plus d’utilité en tant que locataire, à une nouvelle entité dont
elle détient 30 %, les 70 % restants étant détenus par des investisseurs hors groupe. Si cette
entité loue les actifs correspondants à des tiers autres que l’entreprise consolidante, en assurant
elle-même la recherche des locataires, le suivi commercial, etc. et si les risques et avantages,
les résultats et l’actif net de cette entité sont répartis entre l’entreprise consolidante et les
investisseurs externes en proportion de leur participation au capital, alors cette entité ne
constitue pas une entité ad hoc (celle-ci n’exerçant pas son activité pour le seul compte de
l’entreprise consolidante). Elle doit alors être analysée au regard des règles générales de détermi-
nation du périmètre de consolidation en fonction de l’existence d’une influence notable, d’un
contrôle conjoint ou d’un contrôle exclusif. Au cas particulier, l’influence notable est présumée.
Dès lors, l’analyse des montages mis en œuvre, souvent très complexes, nécessite
d’adopter une démarche méthodique, fondée sur une analyse précise, au cas par
cas, de la substance de tous les contrats, accords, clauses statutaires impliquant une
entreprise du groupe et faisant une large place à l’exercice du jugement professionnel.

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Methodologie d’analyse des entites ad hoc

II. Une démarche en deux étapes


2 1 2 6 La démarche d’analyse des entités ad hoc vise à répondre successivement
aux deux questions suivantes :
– l’entité répond-elle à la définition d’une entité ad hoc ? (no 2127 s.) ;
– l’entreprise consolidante exerce-t-elle un contrôle en substance sur l’entité ad hoc ?
(no 2130 s.).
Remarque Dès lors que l’entité répond à la définition d’une entité ad hoc et que l’entreprise consolidante
exerce un contrôle en substance sur celle-ci, la consolidation de cette entité est obligatoire, voir no 2027.
Pour illustrer cette méthodologie, un exemple d’analyse d’une structure de portage de
contrats de crédit-bail, effectuée par le bulletin CNCC (no 121, mars 2001, EC 2000-64,
p. 131 s.), est présenté aux no 2148 s.
Remarque Le processus d’analyse peut être long et consommateur de temps et de ressources. Il
nécessite en effet la collecte d’informations sur l’activité, la nature et le fonctionnement de la structure
ainsi que l’analyse de la substance des opérations logées dans les entités ad hoc au regard des critères
(non limitatifs) énoncés par les textes pour déterminer si le groupe en détient le contrôle. Ce processus
d’analyse doit donc être anticipé dans le temps, grâce notamment à la mise en place de procédures
internes fiables et rapides visant à informer la direction financière (et ses auditeurs) de toute
opération pouvant aboutir à la création d’une entité ad hoc.

A. L’entité répond-elle
à la définition d’une entité ad hoc ?
Pour la définition complète d’une entité ad hoc, voir no 2026.

1. Importance de l’identification des entités ad hoc


2 1 2 7 L’identification des structures répondant à la définition des entités ad hoc est
essentielle. En effet, l’existence d’une entité ad hoc constitue une très forte présomp-
tion de l’existence d’un contrôle en substance de cette entité par l’un des participants
au montage (c’est-à-dire le sponsor, les investisseurs, ou encore une tierce personne
comme par exemple un garant).
L’identification de la partie disposant de ce contrôle devra alors être réalisée sur la base des
critères indicatifs et non cumulatifs indiqués, et selon une démarche méthodique telle que
celle exposée aux no 2130 s.

2. Critères de définition des entités ad hoc


2 1 2 8 Il est nécessaire de distinguer les trois éléments principaux de la définition et
de répondre notamment aux questions ci-après, les réponses pouvant être plus ou moins
évidentes à trouver.
a. Structure juridique distincte L’entité est-elle une structure juridique distincte de
l’entreprise consolidante ?
b. Structure créée spécifiquement pour gérer une opération ou un groupe
d’opérations similaires pour le compte d’une entreprise Pour savoir si une structure

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Methodologie d’analyse des entites ad hoc

a été créée spécifiquement pour une entreprise, il est généralement nécessaire de


comprendre pourquoi la structure a été créée.
Pour cela, il convient de répondre notamment aux questions suivantes :
– pourquoi les transactions ne sont-elles pas conclues dans leur forme habituelle directe-
ment par les diverses parties prenantes et sans l’intermédiaire d’une entité ad hoc ?
– si les transactions étaient conclues sans l’intermédiaire d’une entité ad hoc, quel serait
alors leur traitement comptable ?
c. Activité de l’entreprise exercée uniquement pour le compte de cette entreprise
(sponsor), par mise à disposition d’actifs ou par la fourniture de biens, de services ou de capitaux :
– les activités de l’entité ad hoc sont-elles réalisées pour le groupe, et dépendent-elles
totalement du groupe ?
– la structure gère-t-elle des opérations pour le compte d’autres entreprises ?
La dépendance économique d’une entité à l’égard de l’entreprise consolidante (telle que les
relations des fournisseurs avec un client important) ne permet néanmoins pas à elle seule de
conclure à l’existence d’une entité ad hoc ou d’un contrôle en substance. Un franchisé ou un
concessionnaire ne répondent pas à la définition des entités ad hoc ; ils sont en effet
dépendants d’une autre entreprise pour l’exercice de leur activité mais assument les risques
et avantages liés à celle-ci (voir no 2026-1).
Pour le cas particulier des structures multisponsors ou multicellulaires, comme par exemple
les Fonds Communs de Titrisation multicédants, il convient en outre de s’assurer que la cellule
examinée répond à la définition d’une entité ad hoc. Pour cela, il convient notamment de
s’interroger sur l’absence de « mutualisation » des risques et avantages pour les différents
sponsors (voir no 2026-2).

3. Caractéristiques habituelles
des entités ad hoc
2 1 2 9 Les entités ad hoc peuvent être créées sous diverses formes juridiques :
sociétés à responsabilité limitée, sociétés de personnes, sociétés sans personnalité
morale, etc. Les caractéristiques énoncées ci-après, communes à de nombreuses
entités ad hoc, sont destinées à faciliter l’identification de ces entités.
a. Faible capitalisation Une caractéristique commune aux entités ad hoc est qu’elles
sont en général peu capitalisées, les capitaux propres étant alors trop faibles pour
supporter l’ensemble des activités de l’entité.
Toutefois, l’existence d’un capital élevé ne signifie pas nécessairement que l’entité n’est pas
une entité ad hoc.
b. Absence de profit Les accords contractuels prévoient généralement que les
détenteurs de capitaux (investisseurs) n’obtiendront pas de distribution significative de
résultats et ne réaliseront pas de gains significatifs en capital.
Toutefois, ce n’est pas toujours le cas et les parties prenantes à une entité ad hoc peuvent
retirer un rendement de leur participation dans une telle entité au travers d’une participation
au capital. En outre, il peut exister d’autres relations commerciales avec l’entité, permettant
aux détenteurs de capital de participer à la majorité des risques ou des avantages sans donner
l’impression d’avoir le contrôle.
c. Pays d’immatriculation Les entités ad hoc sont parfois immatriculées dans des pays
ayant une fiscalité attractive, afin de bénéficier d’avantages fiscaux et d’un formalisme
réglementaire généralement peu contraignant.
Toutefois, l’existence de conventions fiscales bilatérales et d’une réglementation fiscale
spécifique peuvent également rendre attractives des structures nationales.
d. Structures « autogérées » Une caractéristique typique des entités ad hoc est
qu’elles ne sont généralement pas en mesure de prendre des décisions importantes de

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manière autonome. Ceci provient du fait que les décisions majeures sont généralement
prédéterminées, soit dans les statuts, soit dans des accords conclus lors de la création
de la structure, ce qui permet à l’entité de fonctionner en « pilotage automatique », en
l’absence apparente de contrôle par une quelconque partie.

B. L’entreprise consolidante exerce-t-elle


un contrôle en substance sur l’entité ad hoc ?
2 1 3 0 Pour déterminer l’existence d’un contrôle en substance, il est nécessaire
d’analyser notamment les domaines identifiés par le règlement CRC no 99-02 (voir
no 2027) comme étant représentatifs de ce type de contrôle :
– l’entreprise consolidante dispose-t-elle en réalité des pouvoirs de décision, assortis ou
non des pouvoirs de gestion, sur l’entité ad hoc ? (no 2131) ;
– l’entreprise consolidante peut-elle bénéficier en substance des avantages de l’entité ?
(no 2132) ;
– l’entreprise consolidante supporte-t-elle in fine les risques relatifs à l’entité ad hoc ?
(no 2133 s.).
L’appréciation du concept de contrôle en substance est complexe et requiert dans tous
les cas l’exercice du jugement professionnel fondé sur l’analyse du contexte
économique et financier propre au montage.
Cette analyse peut être très complexe, notamment lorsqu’il existe plusieurs parties en
présence et que chacune répond à une des conditions susceptibles de conférer un
contrôle en substance.
Par exemple, une des parties pourrait être exposée à tous les risques liés aux actifs de l’entité
ad hoc et une autre partie bénéficier des avantages liés à la structure.
Toutefois, les cas de réel contrôle conjoint sur une entité ad hoc devraient être très
exceptionnels en pratique, une seule des parties concernées détenant généralement
le contrôle exclusif d’une telle entité.

1. Qui dispose en réalité des pouvoirs


de décision et de gestion
sur l’entité ad hoc ou sur les actifs cédés ?
2 1 3 1 Une question clé dans l’analyse d’une entité ad hoc est de savoir si elle est en
mesure de déterminer seule sa propre activité et si elle le fait en pratique.
Si l’on se trouve dans le cas où la direction a peu ou pas de capacité à prendre des
décisions et que l’entité est en substance en pilotage automatique, il est alors probable
que l’entité est contrôlée par l’une des parties prenantes au montage.
Les réponses aux questions suivantes permettent alors de déterminer qui exerce les
pouvoirs de décision et de gestion sur l’entité ad hoc.
a. Création de l’entité Qui a, en substance, créé la structure ?
La création d’entités ad hoc est le plus souvent confiée à des avocats ou à des conseils
juridiques et fiscaux. La question clé est donc de savoir qui leur a donné instruction pour cette
création et qui a pris les décisions relatives aux activités qui seront exercées par l’entité et à
la désignation des premiers dirigeants de cette entité.

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b. Modification des statuts de l’entité Qui a le pouvoir de modifier les statuts de


l’entité (et par exemple ceux concernant la nature de l’activité) ? Qui peut opposer son
droit de veto aux propositions de modifications des statuts ou du règlement intérieur ?
c. Dissolution de l’entité Qui dispose du pouvoir unilatéral de dissoudre l’entité ad hoc ?
Par exemple, lorsque l’une des parties participant au montage peut décider à tout moment
de ne pas renouveler des lignes de crédit ou des facilités de caisse remettant ainsi en cause
la poursuite des opérations de l’entité, elle peut disposer, au travers de cette « menace »,
d’un contrôle en substance de l’entité.
d. Prise de décision Comment se prennent les décisions importantes ?
Par exemple, lorsqu’une entreprise transfère son portefeuille de placement à une Sicav dont elle
est le seul détenteur de parts (ou un des principaux détenteurs de parts, qui sont en nombre
restreint) et dont les fonctions de dépositaire et de gestionnaire sont confiées à une banque, cette
entreprise peut disposer du contrôle de cette Sicav dès lors que la fonction de gestionnaire fait
l’objet d’une délégation de gestion financière entre l’entreprise porteuse de parts et la société de
gestion. Dans ce cas, en effet, la délégation de gestion financière permet à l’entreprise porteuse
de parts de gérer les actifs de l’OPCVM comme s’il s’agissait de ses propres actifs.
Cas particulier des structures autogérées Il est fréquent que les entreprises liées à des entités
ad hoc tentent de les présenter comme ayant un management indépendant et ce, notamment en
désignant comme dirigeants de ces entités d’éminents professionnels. Toutefois, la présence de
tels professionnels importe peu dès lors qu’il n’y a en fait aucune décision importante à prendre.
Ainsi, en pratique, il y a lieu de considérer la fréquence des prises de décisions ainsi que celle des
réunions des dirigeants de l’entité pour prendre ces décisions. En l’absence de décision majeure
susceptible d’être prise (et effectivement prise) après la création de l’entité, il est très probable
que l’entité est contrôlée par l’un des participants au montage.

2. Qui bénéficie en substance


de l’essentiel des avantages de l’entité ?
2 1 3 2 La capacité d’un des participants au montage à bénéficier de la majorité des
avantages liés à l’entité ad hoc peut être la preuve que ce participant contrôle l’entité.
Cette capacité peut exister (et existe très souvent) pour le sponsor de l’entité ad hoc
(entreprise ayant créé l’entité et pour laquelle cette entité exerce ses activités), même
en l’absence de participation au capital.
De tels avantages peuvent prendre des formes très diverses :
– droit sur les résultats de l’entreprise,
– marge sur un prêt accordé à l’entité,
– rémunération sur la fourniture de biens ou de services,
– rémunération sur l’octroi de garantie,
– droit à une quote-part d’actif net,
– droit de disposer d’un ou plusieurs actifs,
– droit à la majorité des actifs résiduels en cas de liquidation,
– etc.
Ainsi, pour déterminer à qui revient la majorité des avantages liés à l’entité ad hoc, il
convient, à notre avis, de répondre notamment aux questions suivantes :
a. Rémunérations Quelle partie perçoit une rémunération de l’entité ad hoc ? Quel est
le montant prévisionnel des rémunérations qui seront versées aux différentes parties ?
b. Coût des fonds Une ou plusieurs parties obtiennent-elles des avantages tels qu’un
coût du capital plus faible ou le paiement de loyers réduits grâce à l’entité ad hoc ? Quel
est l’écart entre les montants payés pour les fonds, avec ou sans l’entité ad hoc ?
c. Intérêts résiduels Quelles sont les parties exposées ou celles qui obtiennent un
intérêt résiduel dans tout actif de l’entité ad hoc ? Quelle serait, pour ces parties, la
différence en terme de coût de ces actifs, avec et sans l’entité ad hoc ?

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d. Boni de liquidation Quelles sont les parties bénéficiant de la liquidation de la


structure ? Par exemple, existe-t-il des honoraires de liquidation ou des marges addition-
nelles en cas de liquidation ?

3. Qui supporte in fine


la majorité des risques relatifs à l’entité ad hoc ?
2 1 3 3 L’analyse des risques liés à l’entité ad hoc met en jeu plusieurs types de
risques qu’il est nécessaire d’appréhender distinctement :
– les risques liés aux actifs de l’entité ad hoc (no 2135) ;
– les risques liés aux actifs nets de l’entité ad hoc (no 2139) ;
– les risques liés aux spécificités de la structure mise en place (no 2142).
Dans tous les cas de montages financiers complexes faisant intervenir plusieurs parties (dont
notamment fréquemment un établissement financier), il est nécessaire d’analyser avec
attention quelle partie supporte in fine les risques liés à l’opération.

Analyse des risques liés aux actifs de l’entité

2 1 3 5 Démarche générale Cette analyse permet de déterminer quelle partie est


exposée aux risques principaux relatifs aux actifs détenus par l’entité ad hoc. Ce risque
doit être évalué par référence à la variabilité des produits plutôt qu’en fonction de
leurs valeurs absolues.
Par exemple, si une entité ad hoc détient un portefeuille de créances ayant un niveau de
défaillance de 3 %, la partie qui supporte la majorité de ce risque est probablement la partie
la plus exposée au risque de crédit inhérent à cette entité.
Un indicateur très pertinent de l’identité de la partie prenant en charge la majorité des
risques liés aux actifs de l’entité ad hoc réside dans le mode d’évaluation du risque
de crédit par les prêteurs de l’entité ad hoc.
Par exemple, si une banque garantit un portefeuille de créances qui ont été vendues à une
entité ad hoc par une entreprise, il est probable que la dette émise par l’entité ad hoc sera
notée en fonction du rating de la banque plutôt que de celui des débiteurs cédés. Dans ce
cas, il est très probable que c’est la banque qui assume l’essentiel des risques liés à l’entité
et que, toutes choses égales par ailleurs, c’est elle qui contrôle en substance l’entité ad hoc.
A l’inverse, si c’est le cédant du portefeuille de créances qui garantit le risque de
non-recouvrement, il est probable qu’il conserve la majorité des risques liés à l’entité et que,
toutes choses égales par ailleurs, il contrôle en substance cette entité.

2 1 3 7 Cas particulier des actifs financiers L’analyse des risques devrait


notamment permettre d’identifier quelle partie au montage assume les risques suivants :
a. risque de change, lorsque la valeur de marché des actifs varie en raison des
variations des taux de change à terme ;
b. risque de taux d’intérêt, lorsque la valeur de marché des actifs varie en raison de
variations des taux d’intérêt ;
c. risque de marché, lorsque les actifs (tels que les titres) sont négociés sur des
marchés liquides et que la valeur de marché des actifs varie en réponse aux variations
des prix de marché ;
d. risque de crédit, lorsqu’il s’avère que les actifs ne seront pas recouvrés en totalité
et que l’emprunteur (l’entité ad hoc) faillit à satisfaire ses obligations en totalité à temps ;
Il peut être nécessaire de scinder ce risque en deux :
– risque de retard de paiement, donnant lieu à paiement d’intérêts de retard ;
– risque de non-paiement.

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e. risque de valeur résiduelle, lorsque la valeur de l’actif à la fin de sa durée de vie


escomptée s’avère inférieure à la valeur prévue.

Analyse des risques liés aux actifs nets de l’entité

2 1 3 9 Il est nécessaire de déterminer également quelle partie est exposée aux


risques nets de l’entité ad hoc.
Par exemple, si une des parties fournit une facilité de trésorerie qui est mise en œuvre si un
actif de l’entité n’est pas recouvré à l’échéance, il est alors probable que la partie est exposée
à certains des risques principaux liés aux actifs nets de l’entité.
Ces risques peuvent être de nature différente et peuvent être assumés par des parties
différentes, celle qui assume les risques les plus importants étant, toutes choses égales
par ailleurs, celle qui contrôle en substance l’entité ad hoc.
On peut citer quatre natures principales de risques liés aux actifs nets d’une entité :
a. risque lié à la détention d’actifs et de passifs libellés dans des monnaies
étrangères différentes ;
Ce risque peut être assumé par une des parties, par exemple au travers de la souscription de
contrats de change à terme.
b. risque lié à la détention d’actifs et de passifs portant intérêt à des taux différents
(par exemple lorsque les actifs portent intérêt à taux fixes et les dettes portent intérêt à taux
variables) ou ayant des échéances de renégociation des conditions de rémunération
différentes (par exemple si les actifs ont des échéances plus longues que celles des dettes) ;
Ce risque peut être assumé par une des parties, par exemple au travers de la souscription
d’un swap de taux d’intérêt.
c. risque de liquidité, lorsque les actifs ont une échéance plus tardive que celles des dettes ;
Ce risque peut être assumé par l’une des parties, par exemple au travers de la fourniture
d’une facilité de trésorerie dès lors que l’entité ne peut plus lever de fonds sur le marché
pour satisfaire au paiement des dettes qui arrivent à échéance.
d. risque de réinvestissement lorsque les actifs ont une échéance antérieure à celle
des dettes ou en cas de paiement anticipé des actifs de l’entité.
Ce risque peut être assumé par l’une des parties par exemple au travers de la prise en charge
du risque de taux d’intérêt lié au placement des fonds encaissés sur le marché.

Analyse des risques liés aux spécificités de la structure

2142 Risques liés à la disparition de certains avantages Certaines structures


sont spécialement mises en place pour bénéficier de certains avantages, par exemple
fiscaux. Lorsque l’une des parties assume les risques liés à la disparition éventuelle de
ces avantages, il est très probable, toutes choses égales par ailleurs, que cette partie
détient le contrôle en substance de l’entité et ce, même si la disparition de ces avantages
est très peu probable.
Exemples :
– lorsque l’une des parties assume, pour le compte des autres parties prenantes, le risque
lié à un changement de législation fiscale, il est probable que cette partie contrôle en
substance l’entité ad hoc ;
– lorsqu’une banque est impliquée dans le montage de l’entité ad hoc, il est fréquent qu’elle
demande à l’une des autres parties d’assumer le risque lié à un changement de réglementa-
tion par exemple en matière de pourcentage minimum de fonds propres ; une telle convention
constitue un indicateur fort que la partie acceptant de prendre ce risque exerce un contrôle
sur la structure.

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Methodologie d’analyse des entites ad hoc

III. Exemple d’analyse d’une structure


de portage de contrats de crédit-bail
2148 Le bulletin CNCC (no 121, mars 2001, EC 2000-64, p. 131 s.) a réalisé cet
examen dans le cadre d’un montage particulier qui lui a été soumis. La démarche que
le bulletin CNCC a adoptée – similaire à celle proposée ci-avant – peut, à notre avis, être
réutilisée dans le cadre de nombreux autres montages.
Cette démarche du bulletin CNCC, résumée ci-après, confirme que seule une analyse
détaillée des contrats peut permettre de déterminer l’existence d’une entité ad hoc et
d’identifier celle des parties qui dispose du contrôle en substance de cette entité.

2149 Présentation du montage examiné La CNCC a été interrogée sur un


montage aboutissant à la création d’une structure de portage de contrats de crédit-bail.
a. Situation avant le montage envisagé La société X établit des comptes consolidés
en conformité avec les règles françaises.
X exerce une activité de location de biens. Les biens loués ne sont pas directement
acquis par X mais font l’objet d’un financement par crédit-bail.
Les contrats de crédit-bail des biens sont traités dans les comptes consolidés de X en
appliquant la méthode préférentielle énoncée dans le règlement CRC no 99-02 (§ 300)
et qui conduit :
– à enregistrer les biens objet de la location à l’actif du bilan consolidé et à les amortir
conformément aux méthodes comptables du groupe,
– à comptabiliser en contrepartie l’emprunt correspondant au passif,
– à annuler dans les comptes consolidés la redevance constatée en charges d’exploita-
tion dans les comptes individuels et à comptabiliser une charge financière et un
remboursement progressif de l’emprunt.
b. Montage envisagé X envisage de transférer les contrats de crédit-bail vers une
société de financement, non liée à X par des liens en capital. Cette société de finance-
ment est détenue à 100 % par un établissement financier.
Le tableau ci-après synthétise les attributions respectives de X et de la société de
financement :

Société de financement X

– reprend les contrats de location en cours – est investie d’un mandat de gestion :
recherche des locataires, suivi commercial de
la clientèle, entretien des biens…, rémunéré
notamment par une clause d’intéressement
– achète les nouveaux biens – bénéficie d’une participation aux bénéfices
de la société de financement en vertu d’un
accord distinct de la clause d’intéressement à
la saine gestion du mandat
– loue les biens aux utilisateurs finaux (clients – dispose d’une option d’achat des biens
de X) objet de la location à l’issue des contrats de
crédit-bail

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Methodologie d’analyse des entites ad hoc

2 1 5 0 Questions posées au bulletin CNCC Les questions posées au bulletin


CNCC sont les suivantes :
– du fait de la mise en œuvre de ce montage, X est-elle libérée de son obligation
d’inscrire les contrats au bilan consolidé ?
– si la réponse à cette première question est positive, X ne doit-elle pas fournir des
informations dans les états financiers consolidés ? Lesquelles ?

2 1 5 2 Réponses apportées par le bulletin CNCC en principes français Par


rapport à la situation antérieure au montage, X n’est plus liée par un contrat de crédit-bail,
mais elle est investie d’un mandat de gestion et d’une option d’achat des biens. Le
mandat de gestion exercé par X ne l’autorise pas à inscrire les biens à l’actif ni dans
les comptes individuels (PCG art. 621-11) ni dans les comptes consolidés (absence de
disposition remettant en cause le traitement retenu dans les comptes individuels).
Il convient en revanche de déterminer si la société de financement est une entité ad hoc
contrôlée en substance par X et devant de ce fait être consolidée. Pour répondre à cette
question, le bulletin CNCC reprend successivement (Règl. CRC 99-02 § 10052) :
– la définition des entités ad hoc,
– et les critères qui caractérisent l’existence d’un contrôle en substance des entités ad
hoc.
a. Définition des entités ad hoc Dans le montage qui lui est soumis, la société de
financement répond, selon le bulletin CNCC, à la définition d’une entité ad hoc
puisqu’elle a été créée pour le financement des biens utilisés exclusivement par X.
b. Contrôle en substance de l’entité ad hoc Deux des trois critères cités par le
règlement CRC no 99-02 (§ 10052) pour démontrer l’existence du contrôle d’une entité
ad hoc par l’entreprise consolidante sont considérés comme remplis par le bulletin
CNCC.
– Le second critère relatif à la possibilité pour l’entreprise consolidante de bénéficier
des résultats de l’entité ad hoc est rempli. X bénéficie en effet d’une participation aux
résultats de la société de financement du fait d’un contrat spécifique, distinct de la clause
d’intéressement prévue dans le mandat de gestion des biens loués.
– Le troisième critère relatif aux risques liés à l’entité est rempli puisque ces risques
sont supportés in fine par l’entreprise consolidante. En effet, le montage envisagé
ne semble pas, compte tenu des informations disponibles, faire supporter à l’entité le
risque d’avoir à conserver des biens à l’issue des contrats puisque l’option d’achat
devrait toujours être exercée par X. Le cas échéant, X devrait être motivée pour trouver
des acheteurs pour ces biens puisqu’elle est intéressée aux bénéfices de l’entité. Le
bulletin CNCC a donc conclu que les risques éventuels seraient in fine supportés par X.
En conséquence, selon le bulletin CNCC, X exerce un contrôle en substance sur la
société de financement.
Remarque Le bulletin CNCC concluait qu’aucun titre de capital de cette société n’étant détenu,
directement ou indirectement, par X, la société de financement ne pouvait pas être consolidée. Les
contrats de location financement portés par l’entité ad hoc ne figurent donc pas dans les comptes
consolidés de X.
La loi de sécurité financière no 2003-706 du 1er août 2003 ayant rendu obligatoire la consolidation des
entités ad hoc contrôlées, et ce, même en l’absence de détention de titre pour les exercices ouverts
depuis le 3 août 2003 (voir no 2024), la société de financement doit être consolidée. Les contrats
de location financement portés par l’entité ad hoc doivent donc figurer dans les comptes consolidés
de X.

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Methodologie d’analyse des entites ad hoc

2 1 5 6 Conséquences pratiques Il résulte de la réponse du bulletin CNCC le


principe général suivant :
Même dans le cas où les accords entre l’entreprise consolidante et l’entité ad hoc ne
prévoient pas explicitement que les risques relatifs à l’entité incombent à l’entreprise
consolidante, dès lors que la création de l’entité ne modifie pas substantiellement les
risques pris par les parties prenantes à cette opération, le bulletin CNCC a estimé que
les risques continuaient à être supportés par l’entreprise consolidante.

IV. Exemple d’analyse d’opérations


de titrisation de créances commerciales
2160 L’avis CU CNC no 2004-D du 13 octobre 2004 relatif aux dispositions particu-
lières concernant la consolidation des fonds communs de créances et des organismes
étrangers (voir no 2027-1) décrit en annexe plusieurs opérations classiques de titrisation
de créances commerciales en précisant le traitement comptable résultant des disposi-
tions de l’avis. Le texte de cette annexe est repris in extenso ci-après.
Remarque Sur la réforme du cadre juridique applicable aux fonds communs de créance et le remplace-
ment des fonds communs de créances par les fonds communs de titrisation, voir no 2027-1.

2 1 6 1 Présentation des opérations de titrisation examinées Cette annexe de


l’avis CU CNC précité décrit plusieurs opérations de titrisation de créances
commerciales.
Dans toute opération de titrisation, les risques traditionnels d’un portefeuille de créances
commerciales (risque de perte, risque de retard de paiement et de dilution sur les
créances acquises par le fonds commun de créances) sont analysés et surdimensionnés.
Contrairement à un établissement de crédit, afin d’éviter toute faillite, le fonds commun
de créances (FCC, devenu fonds commun de titrisation ; voir no 2027-1) n’est pas soumis
aux dispositions de conservation de capitaux minimum qui correspondent à un risque
non avéré (« unexpected loss »). En revanche, le stress que les agences de notation
imposent pour obtenir une note correspond bien au même risque non avéré
(« unexpected loss »), ce qui a pour effet de surdimensionner la couverture du risque.
1. Hypothèses sur les créances On suppose qu’une étude sur les créances a conduit
aux constats suivants :
– il s’agit de créances nées (pas de cession de créances futures) ;
– la durée de vie moyenne pondérée des créances est de 66 jours (durée de vie = durée
entre émission de la facture et date de paiement effectif) ;
– en moyenne, les créances sont réglées comme suit : 80 % à jour, 10 % avec un retard
inférieur ou égal à 30 jours, 8 % avec un retard compris entre 31 et 60 jours et 2 % ne
sont jamais réglées car les débiteurs sont défaillants ;
– les débiteurs du cédant payent directement sur un compte du cédant, les flux de
trésorerie sont remontés dans les comptes du FCC (devenu FCT) dans les 24 heures ;
– les créances conduisant à des pertes (débiteurs défaillants) varient selon le mois de
0,8 % à 3 % ;
– les « dilutions » sont en moyenne de 0,4 %, avec une pointe allant à 0,7 % en période
de fin d’année (avoirs de fin d’année).

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2. Opération de base Le cédant est chargé du recouvrement des créances et en cas


d’inexécution ou d’exécution inappropriée de ses obligations par le gestionnaire des
créances, la société de gestion peut changer de prestataire et doit le faire, dans le cadre
d’une obligation de moyens. Le fonctionnement du fonds a été dimensionné, dès sa
constitution, de façon à permettre la rémunération par le fonds de ce service, qu’il soit
fourni par le cédant ou par un tiers.
La société de gestion ne peut pas sous-traiter ou déléguer contractuellement ou de fait
tout ou partie de ses fonctions au cédant ou à une société du groupe du cédant.
Les rachats de créances sont prohibés en dehors des cas suivants (qui doivent par
ailleurs rester marginaux) :
– rachats motivés par une contrainte externe, de nature fiscale sur des créances
irrémédiablement compromises ou irrécouvrables pour un prix hors taxes quasi nul (ce
qui signifie que le prix de rachat n’a pas d’influence sur la situation économique du FCC) ;
– rachats liés à un défaut de conformité des créances lors de leur cession ;
– rachats liés aux cas de dissolution du fonds, étant précisé qu’une dissolution ne peut
pas être décidée par le cédant.
Les créances sont cédées mensuellement. Le prix de cession est égal à 98 (décote de
2 uniquement composée d’une commission destinée à couvrir l’ensemble des services
rendus par les différents prestataires : société de gestion, dépositaire, gestionnaire des
créances, etc.) dont 90 sont payés comptant et le solde, soit 8, sous forme de prix
différé. Notons que 8 est estimé de la manière suivante : 2 × (3 + 0,7) + 0,6 = 8 – soit
deux fois le montant cumulé du plus élevé des pertes dues au risque de contrepartie (3)
et des dilutions (0,7).
0,6 correspond au coût de portage et a été déterminé de la façon suivante : 66 jours
(durée de vie moyenne pondérée des créances) / 360 jours × 3,25 % (taux Euribor +
marge) = 0,6.
Le surdimensionnement (prix différé) est calculé pour chaque nouvelle acquisition et est
fixé de manière définitive pour chaque génération de créances.
Bien que les pertes moyennes du portefeuille de créances du cédant soient de 2 % et
que les dilutions moyennes soient de 0,4 %, la structuration de l’opération nécessite
pour obtenir une notation par les agences de notation à un niveau A, que le scénario soit
stressé. Cela implique de fonder les calculs de prix différés sur la somme du maximum
des pertes et des dilutions historiques (sur la dernière année) et de multiplier cette
somme par un facteur de 2. Si l’objectif de notation avait été d’obtenir un niveau AA, la
même somme aurait été multipliée par un facteur de 2,25 et pour une notation AAA,
par un facteur de 2,5.
En fin d’opération, le cédant reçoit tout excédent résiduel récupéré sur le paiement des
créances (100) au-delà des montants nécessaires pour rembourser le montant des parts
émises (90) et les commissions dues au fonds (2). Soit un remboursement du prix différé
de 5, soit [8 – (2 + 0,4 + 0,6)], si les charges constatées (pertes de contrepartie, dilution
et délai de paiement) sont équivalentes aux estimations moyennes initialement faites.
3. Scenarii
a. Prix différé Le rehaussement de crédit décrit ci-dessus dans l’opération de base est
notamment obtenu par la mise en place d’un prix différé. L’opération pourrait être
structurée différemment, en remplaçant le prix différé par l’émission de parts
subordonnées.
b. Souscription de 100 % des parts subordonnées Le cédant souscrit 100 % des parts
subordonnées pour un montant de 8. Le chiffre 8 est calculé comme précédemment, à

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savoir deux fois le montant cumulé le plus élevé des pertes sur risque de contrepartie
(3) et des dilutions (0,7), plus 0,6 de coût de portage.
c. Souscription de 10 % des parts subordonnées pari passu Le surdimensionnement
est toujours constitué de l’émission de parts subordonnées pour un montant de 8. Le
cédant souscrit les parts subordonnées pari passu avec un tiers selon la répartition
suivante : 10 %, soit un montant de 0,8, souscrit par le cédant et 90 %, soit un montant
de 8,2, souscrit par le tiers.
d. Souscription de 25 % des parts subordonnées non pari passu Le cédant souscrit
25 % des parts subordonnées non pari passu. Il s’agit des parts supportant les premières
pertes.
4. Traitement comptable
a. Prix différé et souscription de 100 % des parts subordonnées Dans les deux
premiers cas de figure (prix différé et parts subordonnées souscrites à 100 %, le cédant
conserve la majorité des risques et avantages relatifs aux créances cédées, mais la
présomption du contrôle du pouvoir de décision peut être levée compte tenu des
hypothèses de l’opération :
– possibilité effective de remplacer le gestionnaire des créances en cas d’inexécution
de ses obligations ;
– impossibilité pour la société de gestion de sous-traiter tout ou partie de ses fonctions
au cédant ;
– impossibilité pour le cédant de racheter les créances, en dehors de certains cas explici-
tement définis et limités. Dans le cas présent, les rachats pour cause de dilution des
créances sont considérés comme marginaux ;
– fixation du prix différé ou des parts subordonnées souscrites pour chaque génération
de créances (ce qui n’empêche pas le montant de prix différé ou de parts subordonnées
d’évoluer pour les achats futurs).
L’opération conduit donc à la cession des créances et à la non-consolidation du FCC
(devenu FCT) pour le cédant.
b. Souscription de 10 % des parts subordonnées pari passu Dans ce cas, le cédant
a externalisé la majorité des risques et avantages sur les créances cédées. En effet, la
moyenne totale des risques liés aux créances cédées est de 3 calculée de la manière
suivante : 2 (pertes dues à défaillance des débiteurs) + 0,4 (dilution moyenne) + 0,6
(délai moyen) = 3.
La quote-part des risques supportée par le cédant s’élève à 0,3 (10 % × 3) comparée à
3. Il y a donc bien externalisation de la majorité des risques (conservation de seulement
10 %).
Dans ce cas, l’opération est de facto exclue du périmètre de consolidation sans qu’il soit
besoin de lever la présomption de contrôle du pouvoir de décision.
c. Souscription de 25 % des parts subordonnées non pari passu La quote-part des
risques supportée par le cédant s’élève à 2, montant correspondant à 25 % du risque
total estimé à 8, le cédant supportant les premiers risques.
Ce montant est à comparer avec la moyenne totale des risques liés aux créances cédées
qui s’élève à 3 (cf. calcul ci-dessus).
Dans ce cas, le cédant supporte 2/3 des risques et avantages relatifs aux créances
cédées, mais la présomption du contrôle du pouvoir de décision peut être levée compte
tenu des hypothèses de l’opération (cf. 1. ci-dessus).

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CHAPITRE 3

Entreprises à exclure
du périmètre
de consolidation
2500

Plan du chapitre

Section I Caractère exceptionnel


des exclusions de périmètre 2511
Section II Cas d’exclusion obligatoire 2522
I. Restrictions sévères et durables 2527
II. Acquisition de titres d’une entreprise
en vue de leur cession ultérieure 2533
Section III Cas d’exclusion facultative 2547
I. Entreprise ou ensemble d’entreprises non significatives 2552
II. Informations non obtenues dans les délais
ou moyennant des frais excessifs 2562
Section IV Comptabilisation des titres non consolidés
d’entreprises sous contrôle exclusif
ou conjoint ou sous influence notable 2565
Section V Information à fournir en annexe 2572

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2501 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Exclusion exceptionnelle du périmètre de consolidation d’une entreprise


contrôlée ou sous influence notable (no 2512).

► Exclusion obligatoire du périmètre de consolidation lorsque des restrictions


sévères et durables remettent en cause le contrôle ou l’influence notable, ou
les possibilités de transferts de fonds (no 2528 s.).

► Exclusion obligatoire du périmètre de consolidation des entreprises dont les


titres sont acquis et détenus uniquement en vue d’une cession ultérieure
(no 2534 s.).

► Exclusion possible du périmètre de consolidation si l’entreprise (ou


l’ensemble d’entreprises) présente un caractère non significatif (no 2553 s.).

► Exclusion possible du périmètre de consolidation si les informations


nécessaires à la consolidation ne peuvent être obtenues dans les délais ou sans
frais excessifs. Toutefois, cette exclusion, prévue par la loi, n’ayant pas été
reprise par le règlement CRC no 99-02, son utilisation doit être très limitée et
soumise à des conditions très strictes (no 2562).

► Evaluation obligatoire des titres non consolidés au plus faible de leur coût
d’acquisition et de leur valeur d’utilité (no 2565).

► Information à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les motifs
d’exclusion du périmètre de consolidation d’une entreprise et sur les critères et
seuils retenus pour définir le périmètre de consolidation (no 2573).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Critères d’appréciation du caractère significatif d’une entreprise contrôlée ou


sous influence notable pour la définition du périmètre de consolidation
(no 2556 s.).

► Exemples de restrictions sévères et durables entraînant l’exclusion d’une


entreprise contrôlée ou sous influence notable du périmètre de consolidation
(no 2528).

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Caractère exceptionnel des exclusions de périmètre

SECTION I

Caractère exceptionnel
des exclusions de périmètre
2 5 1 1 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 1000 (en partie) Principes généraux – Toutes les entreprises contrôlées
(contrôle exclusif ou contrôle conjoint) ou sous influence notable doivent être
consolidées ; les exceptions à ce principe sont très limitées.
§ 101 (en partie) Lorsqu’une entreprise est ainsi exclue du périmètre de
consolidation, ses titres sont comptabilisés en « Titres de participation » dans
les comptes consolidés.

2512 Selon l’article L 233-18 du Code de commerce et le règlement CRC no 99-02


(§ 1000), toutes les entreprises contrôlées (contrôle exclusif ou contrôle conjoint) ou
sous influence notable doivent être consolidées.
Les exceptions à ce principe prévues par l’article L 233-19 du Code de commerce ont
été reprises et précisées par le règlement CRC no 99-02 (§ 1000), qui insiste sur le
caractère limitatif de ces exceptions et sur le fait que les exclusions de périmètre,
qu’elles soient obligatoires (voir no 2522 s.) ou facultatives (voir no 2547 s.), doivent être,
en principe, en nombre très limité.
Les titres d’une entreprise exclue du périmètre, destinés à être conservés durablement, sont
comptabilisés en titres de participation dans les comptes consolidés (Règl. CRC 99-02
§ 101).

Ainsi, les dispositions du règlement CRC no 99-02 confirment la doctrine antérieure à ce


règlement selon laquelle les situations suivantes ne peuvent constituer des motifs
valables d’exclusion du périmètre :
– exercice par la filiale d’une activité très différente de celle du groupe (filiale bancaire
d’un groupe industriel, par exemple) ;
– date de clôture de la filiale ou de la participation très différente de celle retenue par le
groupe pour l’établissement de ses comptes consolidés (voir no 4021 s.) ;
– prise de contrôle ou d’influence notable d’une filiale dans les derniers mois qui
précèdent la clôture de l’exercice comptable consolidé.
En effet, en principe, toute entreprise doit être retenue dans le périmètre de consolidation à
compter de la date à laquelle la société mère en prend le contrôle ou y exerce une influence
notable (voir no 5025 s. et 5289).

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Cas d’exclusion obligatoire

SECTION II

Cas d’exclusion obligatoire


2 5 2 2 Les cas d’exclusion obligatoire couvrent les deux situations suivantes :
– existence de restrictions sévères et durables remettant en cause substantiellement
le contrôle ou l’influence exercé sur cette entreprise ou les possibilités de transferts de
fonds entre cette entreprise et les autres entreprises incluses dans le périmètre de
consolidation (voir no 2528) ;
– acquisition des titres d’une entreprise contrôlée ou sous influence notable
uniquement en vue d’une cession ultérieure (voir no 2534 s.).
En outre, à notre avis, une société dont les titres ont été acquis, mais dont la réalisation de l’opération
dépend de l’autorisation des autorités anticoncurrentielles, ne peut être consolidée tant que cette
autorisation n’a pas été obtenue (voir no 5032).

I. Restrictions sévères et durables

2 5 2 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 10 (en partie) Exclusion du périmètre de consolidation – Une entreprise
contrôlée ou sous influence notable est exclue du périmètre de consolidation
lorsque :
[…]
• des restrictions sévères et durables remettent en cause substantiel-
lement :
– le contrôle ou l’influence exercés sur cette entreprise ;
– les possibilités de transferts de trésorerie entre cette entreprise et les
autres entreprises incluses dans le périmètre de consolidation.

Principe général

2528 Le règlement CRC no 99-02 (§ 101) reprend les dispositions de l’article


L 233-19 I du Code de commerce qui stipule qu’une société contrôlée ou sous influence
notable est laissée en dehors du périmètre de consolidation lorsque des restrictions
sévères et durables remettent en cause substantiellement :
– le contrôle ou l’influence exercés sur cette entreprise,
– les possibilités de transferts de trésorerie entre cette entreprise et une autre
entreprise du périmètre de consolidation.
Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas de manière plus détaillée la notion de restric-
tions sévères et durables. En revanche, le bulletin CNCC et le Comité d’urgence du CNC
ont illustré les modalités d’application de ce principe général dans certains cas parti-
culiers, selon une démarche qui peut être extrapolée, à notre avis, à d’autres cas de
restrictions sévères et durables.

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Cas d’exclusion obligatoire

Exemples pratiques d’application

2 5 2 9 Participations situées dans des pays à forte instabilité politique Il


s’agit, selon le bulletin CNCC (Bull. no 68, décembre 1987, EJ 87-145, p. 493 s.), du
principal cas d’exclusion pour restrictions sévères et durables.

2530 Participations en liquidation amiable Selon le bulletin CNCC (Bull. no 116,


décembre 1999, EC 99-73, p. 682 s.), l’état de liquidation amiable d’une filiale ne permet
pas à lui seul d’exclure cette filiale du périmètre de consolidation et ce, même dans le
cas où un administrateur provisoire a été nommé. En effet, la liquidation amiable étant
effectuée à l’initiative des dirigeants, elle ne remet pas en cause de façon « sévère ou
durable » le contrôle ou l’influence exercé sur la filiale.

2 5 3 0 - 1 Participations en redressement judiciaire Pour les sociétés en


redressement judiciaire, la question se pose de savoir dans quelle mesure les critères
d’exclusion obligatoire du périmètre de consolidation sont remplis. La déconsolidation
des sociétés en redressement judiciaire dépend (Bull. CNCC no 132, décembre 2003,
EC 2003-46, p. 672 s.) :
– de l’appréciation du niveau de contrôle confié à l’administrateur judiciaire ;
Le contrôle (exclusif) est défini comme le pouvoir de diriger les politiques financière et
opérationnelle d’une entreprise afin de tirer avantage de ses activités (Règl. CRC 99-02
§ 1002). Ce contrôle résulte notamment du droit d’exercer une influence dominante, celle-ci
existant dès lors que l’entreprise a la possibilité d’utiliser ou d’orienter l’utilisation des actifs
de la même façon qu’elle contrôle ses propres actifs (Règl. CRC 99-02 § 1002).
– et du caractère durable ou non de cette situation.
Ainsi, une filiale en redressement judiciaire doit être déconsolidée (Bull. CNCC précité) :
– si le jugement impose aux dirigeants des restrictions sur l’utilisation des actifs ne leur
permettant plus de diriger les politiques financière et opérationnelle de l’entreprise afin
de tirer avantage de ces activités (critère du contrôle) ;
L’appréciation des conséquences de ces restrictions sur le niveau de contrôle doit être
examinée au cas par cas en fonction des pouvoirs donnés à l’administrateur et du rôle réel
des dirigeants.
– et si la situation financière ne semble pas pouvoir être redressée dans un avenir proche
(caractère durable de la situation).
Le caractère durable des restrictions du contrôle ne peut être déterminé qu’au cas par cas,
en fonction de la situation de la société en redressement judiciaire et de l’issue probable de
la période d’observation.
Remarque Les restrictions des transferts de trésorerie entre une filiale en redressement judiciaire et
les autres sociétés du groupe ne constituent donc pas, à elles seules, un critère d’exclusion du
périmètre de consolidation, ces restrictions étant inhérentes à la situation financière d’une entreprise
en redressement judiciaire.
Inversement, la société en redressement judiciaire doit être maintenue dans le
périmètre de consolidation (Bull. CNCC précité) si les dirigeants conservent le contrôle
des actifs ou si un plan de continuation peut être envisagé.
En conséquence, en pratique, les situations suivantes peuvent être distinguées :
Remarque L’analyse du bulletin CNCC, qui s’inscrivait dans le dispositif de règlement des difficultés
des entreprises en vigueur antérieurement à la loi no 2005-845 du 26 juillet 2005 (dite « loi de
sauvegarde des entreprises »), reste, à notre avis, applicable.
a. Pendant la période d’observation, le maintien ou l’exclusion du périmètre de consoli-
dation d’une société en redressement judiciaire s’apprécie au cas par cas en fonction

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Cas d’exclusion obligatoire

du niveau de contrôle accordé à l’administrateur et de l’issue probable de la période


d’observation (en ce sens, Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-46, p. 672 s.).
Le jugement d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire n’est donc pas un critère
suffisant pour déconsolider une société (en ce sens, Rép. Rufenacht, AN 3-9-1990, p. 4193
reprise dans le Bull. CNCC no 79, septembre 1990, p. 374). Ce jugement ouvre en effet une
période d’observation à laquelle le tribunal peut mettre fin à tout moment et notamment si
les concours financiers nécessaires à l’apurement du passif sont apportés.
b. Lorsqu’un plan de continuation est envisagé, la filiale doit être maintenue dans le
périmètre de consolidation (en ce sens, Bull. CNCC précité).
Le fait qu’un plan de continuation soit arrêté par le tribunal permet en effet aux dirigeants de
retrouver la plénitude de leurs pouvoirs.
c. Lorsqu’un plan de cession est signé et a pour effet la perte de contrôle des actifs,
la filiale doit être déconsolidée dès la date d’effet du plan si elle n’a pas été déconsolidée
antérieurement (en ce sens, Bull. CNCC précité).
En outre, il convient d’apprécier l’ensemble des risques liés à ce plan de cession pour le
groupe et de comptabiliser, le cas échéant, une provision complémentaire conformément aux
principes généraux du PCG relatif aux passifs (PCG, art. 321-1 à 324-1).
d. Lorsqu’un jugement ordonnant la liquidation judiciaire est prononcé et a pour
effet la perte de contrôle des actifs, la filiale doit, à notre avis, être déconsolidée dès
la date d’effet de la décision si elle n’a pas été déconsolidée antérieurement.
En effet, ce jugement met fin aux fonctions des dirigeants sociaux et entraîne, à notre avis,
la perte de contrôle définitive de la société.
En revanche, l’état de liquidation amiable, qui est décidé par les dirigeants, ne remet pas en
cause de façon sévère et durable le contrôle ou l’influence exercé sur la filiale (voir no 2530).
Dans tous les cas, une information circonstanciée doit être fournie en annexe précisant
le traitement comptable retenu, sa justification et ses conséquences sur les comptes.
En particulier, l’annexe doit refléter l’ensemble des engagements de l’entreprise envers
sa filiale qui ne seraient pas inscrits au bilan et préciser, en cas de maintien dans le
périmètre de consolidation de la filiale, les actifs concernés par la procédure de redresse-
ment (Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-46, p. 672 s.).

2 5 3 1 Participations dans des SA d’HLM Compte tenu des particularités


juridiques des SA d’HLM en matière de transfert de trésorerie et de patrimoine, le
Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC 2001-E du 4-7-2001) considère qu’il convient
en pratique de distinguer deux cas de figure :
a. L’entreprise qui contrôle la SA d’HLM ou y exerce une influence notable n’est
pas une SA d’HLM (mais une entreprise industrielle ou commerciale, une banque, une
compagnie d’assurance…). Dans ce cas, les restrictions en matière de transfert de
trésorerie et de patrimoine de la filiale à l’entreprise consolidante sont suffisamment
sévères et durables pour justifier une exclusion (obligatoire) du périmètre de consolida-
tion. En effet, l’entreprise consolidante ne pourra jamais appréhender le patrimoine
d’une SA d’HLM quand bien même elle pourrait, dans certains cas, bénéficier partielle-
ment ou totalement des résultats de la filiale.
Les dispositions juridiques propres au secteur HLM limitent en effet les possibilités de
transferts de trésorerie et de patrimoine comme suit :
– le résultat de l’exercice d’une SA d’HLM ne peut être distribué à ses actionnaires qu’à
concurrence du taux d’intérêt servi aux détenteurs d’un premier livret d’une caisse d’épargne
au 31 décembre de l’année précédente majoré de 1,5 point appliqué à la valeur nominale des
actions souscrites dans ladite SA d’HLM ;
– les réserves ne sont pas distribuables ;

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Cas d’exclusion obligatoire

– une SA d’HLM ne peut consentir des avances à d’autres sociétés que s’il s’agit d’autres
sociétés d’HLM et à condition que la SA d’HLM détienne au moins 5 % du capital de ces
sociétés et obtienne l’autorisation du ministre chargé du Trésor et du ministre chargé du
logement ;
– le patrimoine immobilier d’une SA d’HLM étant conventionné, il ne peut être transféré à
une autre entité que si cette entité est elle-même une SA d’HLM et il peut également être
vendu aux locataires.
Le bulletin CNCC (Bull. CNCC no 136, décembre 2004, EC 2004-74, p. 733 s.) a précisé
que les dispositions de la loi no 2003-710 du 1er août 2003 (dite loi « Borloo ») et de son
décret d’application no 2004-641 du 1er juillet 2004 ne remettaient pas en cause les
conclusions de l’avis CU CNC précité.
En effet, si la loi « Borloo » a modifié notamment les conditions d’exercice des droits de vote
dans les SA d’HLM, elle n’est pas revenue sur les dispositions juridiques propres au secteur
HLM qui limitent les possibilités de transferts de trésorerie et de patrimoine.
b. L’entreprise qui contrôle la SA d’HLM ou y exerce une influence notable est
elle-même une SA d’HLM Dans ce cas, la participation doit être consolidée, selon le
cas, par intégration ou par mise en équivalence (avis précité du Comité d’urgence). Il est
en effet possible (avis précité) de transférer, outre le résultat en fonction du pourcentage
de capital détenu, le patrimoine de la SA d’HLM filiale à la SA d’HLM consolidante, dans
le cadre notamment d’une dissolution.
Sur les modalités particulières de comptabilisation de l’entrée dans le périmètre de consolida-
tion d’une société d’HLM, voir no 5212.

II. Acquisition de titres d’une entreprise


en vue de leur cession ultérieure

2 5 3 3 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 101 (en partie) Exclusion du périmètre de consolidation
– Une entreprise contrôlée ou sous influence notable est exclue du périmètre
de consolidation lorsque :
• dès leur acquisition, les titres de cette entreprise sont détenus uniquement
en vue d’une cession ultérieure ; mais si le projet de cession ultérieure porte
seulement sur une fraction des titres, le contrôle ou l’influence notable est
défini par référence à la fraction destinée à être durablement possédée.

Exclusion du périmètre obligatoire

2534 L’article L 233-19 II 1o du Code de commerce prévoit qu’une filiale ou participa-


tion peut être laissée en dehors du périmètre de consolidation lorsque ses actions ou
parts ne sont détenues qu’en vue de leur cession ultérieure.
Le règlement CRC no 99-02 (§ 101) rend obligatoire l’exclusion du périmètre de consoli-
dation des titres achetés uniquement en vue de leur cession ultérieure (voir no 2535).
Remarque Cette disposition ne concerne pas l’acquisition complémentaire de titres d’une entreprise
déjà contrôlée, même si ces titres ne sont acquis qu’en vue de leur cession ultérieure, voir no 6213.

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Cas d’exclusion obligatoire

Conditions d’exclusion

2535 Intention de cession dès la date d’acquisition Le règlement CRC no 99-02


précise que l’intention de cession ultérieure doit exister dès l’acquisition des titres
concernés, que ces titres aient été émis par une entreprise contrôlée ou une entreprise
sous influence notable.
Cette précision, complétée par celle relative aux dates de sortie du périmètre (voir no 6524-a),
exclut désormais de manière explicite la sortie de périmètre anticipée de filiales ou de partici-
pations destinées à être cédées, dès lors que l’entreprise consolidante a conservé le contrôle
ou l’influence notable jusqu’à la date de clôture de l’exercice.
A notre avis et en l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, cette disposition
concerne notamment :
– les titres inscrits en valeurs mobilières de placement dans les comptes individuels
de l’entreprise consolidante ;
– les titres détenus à titre fiduciaire pour le compte de tiers ;
– les titres faisant l’objet d’un contrat de portage ferme pour le compte d’entreprises
ne faisant pas partie du périmètre de consolidation.

2536 Cession prévue dans un avenir proche Le règlement CRC no 99-02 ne


donne pas de précision concernant le délai maximum de revente des titres ainsi acquis.
En l’absence de précision, une telle exclusion du périmètre ne peut être retenue, à notre
avis, que si la cession est retenue dans un avenir proche. En revanche, aucune limitation
de durée n’est prévue.
Sans définir précisément la notion de « détention temporaire » et/ou d’« avenir proche », le
bulletin CNCC (Bull. no 117, mars 2000, EC 99-81, p. 85 s.) considère que la détention par un
usufruitier, pendant cinq ans, des pouvoirs de direction liés à la détention de la majorité des
droits de vote en AGO (voir no 2023-1) constitue une détention durable des droits de vote et
impose la consolidation par l’usufruitier de l’entreprise dont les titres sont démembrés.
Pour le calcul de l’écart d’acquisition lors de la première consolidation par l’usufruitier et les
modalités de répartition des résultats et des capitaux propres après la première consolidation,
voir respectivement no 5166-1 et 4227-1.
Par ailleurs, il est également nécessaire, à notre avis, que l’intention de cession soit
confirmée, dès la date d’acquisition, par des éléments de preuve suffisants.
Par exemple, le groupe peut justifier son intention de cession par l’existence :
– d’une décision irrévocable de cession des titres matérialisée par un accord écrit avec le
futur acquéreur,
– d’un mandat de cession donné à un tiers ou de tout autre document de cette nature.

2 5 3 7 Cas où seule une fraction des titres acquis est destinée à être
cédée Lors d’une acquisition de titres d’une entreprise, une fraction de ces titres peut
être destinée à être conservée durablement, l’autre à être cédée, et ce, dès l’acquisition.
Dans ce cas, il convient de prendre en compte uniquement les titres destinés à être
conservés durablement pour déterminer si cette entreprise est sous contrôle exclusif ou
conjoint ou sous influence notable et s’il y a lieu, en conséquence, de l’inclure dans le
périmètre de consolidation (Règl. CRC 99-02 § 101).
Sur la prise en compte de cette fraction de titres dans la détermination du pourcentage
d’intérêt, voir no 4313 c.
Les dispositions du § 101 du règlement CRC no 99-02 faisant référence à une entreprise dans
son ensemble et non à des titres, c’est l’entreprise, et non la seule fraction des titres destinée
à être cédée qui est, le cas échéant, exclue du périmètre de consolidation, dans ce cas de
figure (Bull. CNCC no 126, juin 2002, EC 2002-14, p. 258).

100 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ENTREPRISES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Cas d’exclusion facultative

SECTION III

Cas d’exclusion facultative


2 5 4 7 Les cas d’exclusion facultative couvrent les deux situations suivantes :
– la consolidation d’une entreprise (ou d’un ensemble d’entreprises) représente un
intérêt négligeable dans le cadre de l’image fidèle (voir no 2553 s.) ;
– les informations nécessaires à la consolidation d’une filiale ou d’une participation ne
peuvent être obtenues sans frais ou délais excessifs (voir no 2562).

I. Entreprise ou ensemble d’entreprises


non significatives

2 5 5 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1000 (en partie) A l’exception des cas énoncés au paragraphe 101, une
entreprise est comprise dans le périmètre de consolidation dès lors que sa
consolidation, ou celle du sous-groupe dont elle est la tête, présente, seule
ou avec d’autres entreprises en situation d’être consolidées, un caractère
significatif par rapport aux comptes consolidés de l’ensemble des entreprises
incluses dans le périmètre de consolidation.
Le caractère significatif ne peut être fixé de manière arbitraire et chiffrée par
le présent texte. En effet, un seuil sur la base du chiffre d’affaires ou d’un
autre poste des états financiers n’est pas nécessairement pertinent. Par
exemple, une entreprise consolidante peut souhaiter consolider une
entreprise nouvellement créée qu’elle contrôle ou sur laquelle elle exerce
une influence notable et qui n’a pas un total de chiffre d’affaires ou de bilan
significatifs, parce qu’elle considère qu’il s’agit d’un investissement
stratégique.
L’annexe indique les critères retenus par le groupe pour définir son périmètre
de consolidation.
§ 21 (en partie) Conformément aux principes exposés au § 1000, une
entreprise n’entre pas dans le périmètre de consolidation dès lors que sa
consolidation, ou celle du sous-groupe dont elle est la tête, ne présente pas,
seule ou avec d’autres entreprises en situation d’être consolidées un
caractère significatif par rapport aux comptes consolidés de l’ensemble des
entreprises incluses dans le périmètre de consolidation. Par contre, lorsque
cette entreprise devient significative au sens du § 1000, les règles décrites
au § 213 deviennent applicables.

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Cas d’exclusion facultative

Possibilité d’appliquer le principe de matérialité


à la définition du périmètre

2553 Selon l’article L 233-19 II 2o du Code de commerce, une filiale ou une participa-
tion peut être laissée en dehors du périmètre de consolidation lorsqu’elle ne
représente, seule ou avec d’autres, qu’un intérêt négligeable par rapport à l’objectif
d’image fidèle que doivent donner les comptes consolidés.
Le règlement CRC no 99-02 ne reprend pas explicitement ce cas d’exclusion possible
mais rappelle que le principe de matérialité s’applique en matière de définition du
périmètre et confirme, en les précisant, les modalités pratiques d’application de ce
principe, telles que définies par la loi (voir no 2554 s.).
Pour la première consolidation d’une entreprise qui deviendrait significative, voir no 5269.

Appréciation du caractère significatif


par rapport aux comptes consolidés

2 5 5 4 Le caractère significatif d’une entreprise (ou d’un ensemble d’entreprises) dont


l’exclusion du périmètre est envisagée doit être apprécié par rapport à l’objectif d’image
fidèle que doivent donner les comptes consolidés (C. com. art. L 233-19 II 2o), c’est-à-
dire par rapport aux comptes consolidés de l’ensemble des entreprises comprises dans
le périmètre de consolidation (Règl. CRC 99-02 § 1000 et 21).
Le caractère significatif ne peut donc être apprécié par rapport aux comptes individuels de
l’entreprise mère du groupe consolidé ni par rapport à ceux des entreprises qui en détiennent
les titres.

Appréciation du caractère significatif de manière « cumulative »

2 5 5 5 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1000 et 21) :


– le caractère significatif d’une société ayant elle-même des filiales ou des participations
doit être apprécié par rapport aux comptes du sous-groupe (et non par rapport aux
comptes individuels de la société tête de sous-groupe) ;
– le caractère significatif d’un sous-groupe s’apprécie pour le sous-groupe pris individuel-
lement mais également en prenant en compte toutes les entreprises ou
sous-groupes en situation d’être exclus du périmètre.

Critères d’appréciation du caractère significatif des entreprises


dont l’exclusion est envisagée

2 5 5 6 Nature des critères à retenir Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1000), le


caractère significatif d’une entreprise (ou d’un ensemble d’entreprises) contrôlée ou
sous influence notable ne s’apprécie pas uniquement sur la base de critères
quantitatifs.
Par exemple (Règl. CRC 99-02 § 1000), la consolidation d’une entreprise située en dessous
des seuils fixés par le groupe (voir no 2557) peut présenter un caractère significatif si cette
société vient d’être créée et s’il s’agit d’un investissement stratégique.
En l’absence d’autre précision sur la nature des critères susceptibles d’être retenus, le
groupe devra fixer, en fonction de son (ses) activité(s), ses propres critères d’apprécia-
tion du caractère significatif d’une entreprise ou d’un ensemble d’entreprises.

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Cas d’exclusion facultative

Ainsi, les critères suivants, généralement retenus dans la pratique, pourront être utilisés (liste
non limitative) : total du bilan, capitaux propres, capitaux permanents, chiffre d’affaires, valeur
ajoutée, endettement…
L’AMF (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 22 s.) recommande le choix de plusieurs critères
pour apprécier le caractère significatif des entreprises à retenir dans le périmètre de consolida-
tion. Cette recommandation rejoint le règlement CRC no 99-02 (§ 1000) qui précise qu’un
seuil sur la base du chiffre d’affaires ou d’un autre poste des états financiers n’est pas
nécessairement pertinent.
L’AMF (Bull. COB précité) a en outre souligné que l’appréciation du caractère significatif de
filiales ayant une structure de compte particulière liée à leur activité, filiales captives de
réassurance dans le cas traité par l’AMF, doit être réalisée en choisissant des critères adaptés
à ces entreprises (situation de trésorerie, portefeuille de valeurs mobilières de placement
souvent significatif au regard du montant de ces postes dans les comptes consolidés).

2 5 5 7 Fixation des seuils de signification Selon le règlement CRC no 99-02


(§ 1000), aucun seuil ne peut être fixé a priori, le groupe ayant la responsabilité de fixer
ses propres seuils, qui peuvent être estimés en pourcentage ou en montant, et de les
mentionner en annexe.

II. Informations non obtenues dans les délais


ou moyennant des frais excessifs
2 5 6 2 Selon l’article L 233-19 II 3o du Code de commerce, une entreprise peut être
laissée en dehors du périmètre de consolidation lorsque les informations nécessaires à
l’établissement des comptes consolidés ne peuvent être obtenues :
– sans frais excessifs ;
– ou dans des délais compatibles avec ceux qui sont fixés pour la mise à la disposition
des documents annuels d’information financière aux commissaires aux comptes (soit au
moins un mois avant la convocation de l’assemblée générale appelée à statuer sur les
comptes individuels).
Le règlement CRC no 99-02 ne reprend pas cette disposition de la loi. Toutefois, ce motif
d’exclusion étant prévu par la loi, il peut, à notre avis, être retenu sous réserve des trois
points suivants :
– il ne peut être utilisé que de manière exceptionnelle ;
Par exemple, des cas de frais excessifs et de délais trop importants peuvent se rencontrer,
notamment, du fait de difficultés d’ordre pratique comme la disparition des documents
comptables (destruction, vol…) ou l’impossibilité de communication (guerre…).
– il ne doit pas remettre en cause l’image fidèle donnée par les comptes consolidés ;
Il convient de veiller particulièrement à ce que la filiale non consolidée pour « impossibilité
d’obtention d’informations » ne détériore pas les indicateurs habituels du groupe (endette-
ment, résultat d’exploitation, Ebitda…) et ne recèle pas de pertes significatives.
– et doit donner lieu à une information en annexe (C. com. art. L 233-19 et règl. CRC
99-02 § 100) (voir no 2573).
De telles exclusions de périmètre peuvent être opérées, par exemple, en cas de refus de
communication par une entreprise sous influence notable des informations nécessaires
à l’établissement des comptes consolidés. En effet :
– selon certains (en ce sens, le Bull. CNCC no 82, juin 1991, EJ 91-64, p. 253 s.),
l’impossibilité pour l’entreprise consolidante d’obtenir les informations nécessaires

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Comptabilisation des titres non consolidés d’entreprises sous contrôle exclusif ou conjoint ou sous influence notable

remet implicitement en cause l’existence d’une influence notable et entraîne l’exclusion


de l’entreprise considérée du périmètre de consolidation ;
– selon d’autres, il reste possible, dans ce cas, de mettre en équivalence la filiale ou
participation considérée sans opérer tous les retraitements habituellement nécessaires,
à condition de le mentionner en annexe.

SECTION IV

Comptabilisation des titres


non consolidés d’entreprises
sous contrôle exclusif ou conjoint
ou sous influence notable
2 5 6 5 Les titres de participation non consolidés sont évalués élément par élément
(comparaison entre le montant comptabilisé à l’entrée dans le patrimoine et la valeur
d’inventaire correspondant à la valeur d’utilité), les moins-values latentes faisant l’objet
de dépréciations, sans compensation avec les plus-values latentes (Mémento Comptable
no 1842 et 1851).

SECTION V

Information
à fournir en annexe
2 5 7 2 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 422 (en partie, tel que modifié par le règl. ANC 2016-08)
– pour les entreprises exclues de la consolidation en application du § 101 :
justification des motifs d’exclusion de la consolidation en indiquant le nom et
le siège des entreprises exclues, ainsi que la fraction de leur capital détenue
directement et indirectement.
§ 424 (en partie, tel que modifié par le règl. ANC 2016-08) Autres informa-
tions relatives aux postes d’actifs immobilisés
[…]
Les informations relatives aux titres de participation non consolidés peuvent
être omises lorsque, en raison de leur nature, leur divulgation porterait

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Information à fournir en annexe

gravement préjudice à une des entreprises auxquelles elles se rapportent.


Dans ce cas, il est fait mention du caractère incomplet des informations
données.
Extrait de la Recommandation ANC no 2016-01 relative aux informa-
tions à mentionner dans l’annexe des comptes consolidés
L’Autorité des normes comptables recommande :
Pour les entreprises qui ne publient pas dans l’annexe la liste exhaustive des
entreprises consolidées, des entreprises exclues de la consolidation et des
entreprises composant le poste de titres de participations :
– de permettre aux tiers d’obtenir la communication ou de consulter la liste
exhaustive par tout moyen, notamment sur le site internet du groupe ;
– et de fournir dans l’annexe les modalités pratiques de cette communication
ou consultation.

2 5 7 3 Le groupe devra indiquer dans la partie de l’annexe des comptes consolidés


relative au périmètre de consolidation :
– pour chaque entreprise contrôlée ou sous influence notable exclue du périmètre de
consolidation :
• les motifs d’exclusion par référence aux cas d’exclusion obligatoire ou facultative
décrits ci-avant (C. com. art. L 233-19 et Règl. CRC 99-02 § 422) ;
Remarque Justification des motifs d’exclusion Cette information est donnée non
seulement pour les entreprises contrôlées ou sous influence notable exclues du périmètre
de consolidation en application du § 101 comme le prévoit spécifiquement le règlement
CRC no 99-02 (§ 422, voir no 2527 et 2533 sur les exclusions obligatoires) mais également
pour tous les autres cas d’exclusion en vertu des dispositions du Code de commerce, texte
juridique de niveau supérieur (C. com. art. L 233-19, voir no 2552 et 2562 sur les exclusions
facultatives).
• le nom et le siège social (Règl. CRC 99-02 § 422) ;
• la fraction du capital détenue directement ou indirectement (Règl. CRC 99-02
§ 422).
Remarques 1. Dispense pour préjudice grave A notre avis, si un préjudice grave peut
résulter de la divulgation de certaines de ces indications, elles peuvent être omises. Dans ce
cas, il est fait mention du caractère incomplet des informations données. En effet, le
règlement CRC no 99-02, § 424 prévoit explicitement cette dispense pour les titres de partici-
pation non consolidés. A noter toutefois que cela crée, à notre avis, une divergence avec les
IFRS puisque l’ANC, dans son règlement ANC no 2016-09 du 2 décembre 2016, limite, pour
les comptes établis en IFRS, le bénéfice de la dispense aux titres de participation non
consolidés n’entrant pas dans le périmètre.
2. Les informations sont requises quel que soit le motif d’exclusion L’information portant
sur l’identification des entreprises exclues et la fraction de leur capital n’est explicitement
requise par le règlement CRC no 99-02 (§ 422) que pour les entreprises contrôlées ou sous
influence notable exclues par référence aux cas d’exclusion obligatoire (§ 101 du règl. CRC
99-02). Toutefois cette information est, à notre avis, à donner également pour les entreprises
exclues pour des motifs facultatifs.
3. Information exhaustive L’ANC recommande aux entreprises qui ne publient pas dans leur
annexe la liste exhaustive des entreprises exclues de la consolidation, de permettre aux tiers
d’en obtenir la communication ou de la consulter par tout moyen, notamment sur le site
internet du groupe et de fournir dans l’annexe les modalités pratiques de cette communication
(Rec. ANC 2016-01 du 2-12-2016, voir no 7480).
– ainsi que les critères et les seuils de signification retenus par le groupe pour définir
son périmètre de consolidation (Règl. CRC 99-02 § 1000 ; voir no 2556 s.).

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ENTREPRISES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Information à fournir en annexe

A notre avis, en cas d’exclusion pour « impossibilité d’obtention d’informations »,


l’annexe devrait également indiquer ce que le groupe entend faire pour remédier le plus
rapidement possible à cette situation (date future de première consolidation) et fournir
sans attendre des éléments permettant d’en mesurer de manière prévisionnelle les
conséquences sur les principaux indicateurs du groupe (ou au minimum d’alerter sur une
telle éventualité).

106 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TITRE III

Méthodes d’évaluation
et de présentation
des comptes consolidés

Chapitre 4 Règles et principes comptables généraux


applicables aux comptes consolidés 3000

Chapitre 5 Retraitements des comptes individuels 3300

Chapitre 6 Impôts différés 3600

Chapitre 7 Conversion des comptes des entreprises


étrangères 3800

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CHAPITRE 4

Règles et principes
comptables généraux
applicables
aux comptes consolidés
3000

Plan du chapitre

Section I Règles et principes comptables généraux


applicables aux comptes consolidés
I. Application obligatoire du Code de commerce 3032
II. Principes comptables généraux 3038
A. Image fidèle propre aux comptes consolidés 3042
B. Homogénéité des méthodes 3050
C. Importance relative 3058
Section II Information à fournir en annexe 3071

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES

3001 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Les comptes consolidés sont établis dans le respect des règles et méthodes
comptables définies dans les textes de niveau supérieur et en particulier
conformément aux articles L 233-16 à L 233-26 et R 233-3 à R 233-16 du Code
de commerce (no 3033).

► Les comptes consolidés sont établis dans le respect des principes


comptables généraux, mais en prenant en compte une notion d’image fidèle
propre aux comptes consolidés. Celle-ci intègre notamment des principes tels
que la prédominance de la substance sur l’apparence et le rattachement des
charges aux produits (no 3043 s.).

► Le principe d’homogénéité des méthodes comptables doit être appliqué dès


lors qu’une situation se présente de façon similaire, quel que soit le pays
d’implantation de l’entreprise consolidée (no 3051-1 et 3055). Ce principe
d’homogénéité prévaut sur l’application éventuelle d’une méthode de référence
dans les comptes individuels d’une filiale, lorsque cette méthode n’est pas
retenue pour les comptes consolidés du groupe (no 3051-2).

► Les règles comptables particulières à un secteur d’activité sont maintenues


dès lors qu’elles sont prévues par des textes réglementaires spécifiques et
qu’elles sont conformes aux principes comptables généraux (no 3052 s.). Une
exception est toutefois prévue à ce principe dans le cas particulier des filiales
captives de réassurance d’un groupe industriel, s’agissant d’opérations
intragroupe (no 3054-2).

► Les comptes consolidés doivent donner toutes les informations significatives


sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’ensemble consolidé
(no 3059).

► La prise en compte des retraitements, des évaluations et des éliminations


de résultats internes est soumise à l’appréciation de leur importance relative
(no 3060).

► Des informations doivent être fournies dans l’annexe des comptes


consolidés si une prescription comptable ne suffit pas pour donner une image
fidèle ou, dans des cas exceptionnels, lorsqu’il a été dérogé à une prescription
comptable impropre à donner une image fidèle. En outre, doit être fournie en
annexe toute information d’importance significative permettant aux lecteurs
d’avoir une juste appréciation du patrimoine, de la situation financière et du
résultat du groupe (no 3071).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Points non précisés dans les règles françaises
de consolidation

► Les limites de l’application de la notion de prédominance de la substance sur


l’apparence (no 3046).

► La notion de secteur d’activité dans le cadre des retraitements


d’homogénéité (no 3053).

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Règles et principes comptables généraux applicables aux comptes consolidés

SECTION I

Règles et principes comptables


généraux applicables
aux comptes consolidés

I. Application obligatoire
du Code de commerce

3 0 3 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 300 (en partie, modifié par les règl. ANC 2015-07 et ANC 2016-08) Les
comptes consolidés sont établis suivant des méthodes définies par le groupe
pour sa consolidation et conformes à la réglementation française, y compris
les options ouvertes pour les comptes individuels et celles spécifiquement
ouvertes, pour les comptes consolidés, par le présent règlement.

3 0 3 3 Les entreprises françaises doivent établir leurs comptes consolidés selon des
règles et méthodes conformes au Code de commerce et en particulier aux articles
L 233-16 à L 233-26 et R 233-3 à R 233-16.
Le règlement CRC no 99-02 est donc conforme aux textes de niveaux supérieurs, c’est-à-dire
sans dérogation au Code de commerce.
Voir « Hiérarchie des sources du droit », no 1005.

Ce principe est d’ailleurs réaffirmé par le règlement CRC no 99-02 qui précise (§ 300)
que les comptes consolidés sont établis :
– suivant des méthodes définies par le groupe pour sa consolidation ;
Concernant le choix des méthodes comptables du groupe, voir no 3357 s.
– et conformes à la réglementation française, y compris :
Concernant les implications de l’obligation faite aux sociétés européennes cotées sur un
marché réglementé de publier des comptes consolidés en IFRS pour les exercices ouverts
depuis le 1er janvier 2005 et de l’option laissée à l’initiative des Etats membres concernant
les comptes consolidés des groupes non cotés (Règl. européen CE 1606/2002), voir no 1010 s.
Sur la possibilité de se référer également à des normes étrangères dans des comptes
consolidés conformes aux règles françaises, voir no 7422 s.
• les options ouvertes pour les comptes individuels,
Les options sont ouvertes, pour les comptes individuels, par le Code de commerce et/ou les
règlements de l’ANC.
• et celles spécifiquement ouvertes, pour les comptes consolidés, par le règlement
CRC no 99-02 comme le prévoit le Code de commerce (art. L 233-22 et R 233-10).
En pratique depuis 2016, le Code de commerce n’a plus vocation à fixer les règles comptables
optionnelles spécifiques aux comptes consolidés, cette compétence incombant désormais à

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Règles et principes comptables généraux applicables aux comptes consolidés

l’ANC. Ainsi pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016 le Code de commerce
(modifié par ord. 2015-900 et décret 2015-903 du 23-7-2015) :
– n’énumère plus limitativement, à l’article R 233-10, les méthodes optionnelles spécifiques
applicables aux comptes consolidés ;
– mais autorise l’utilisation de méthodes optionnelles spécifiques aux comptes consolidés
sous réserve qu’elles aient été fixées dans un règlement de l’ANC (C. com. art. L 233-23, voir
no 3345 s.).
Les règles d’évaluation spécifiques aux comptes consolidés ne sont donc pas supprimées
mais déclassées à un niveau règlementaire. Toutefois, le Code de commerce liste encore
directement 2 méthodes optionnelles spécifiques aux comptes consolidés : la méthode de
valorisation des biens fongibles selon le LIFO (C. com. art. R 233-10 ; voir no 3426) et la
prise en compte de règles d’évaluation spécifiques sectorielles dans certains cas (C. com.
art. L 233-23 : voir no 3052).

II. Principes comptables généraux

3 0 3 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 201 Méthodes d’évaluation et de présentation – Les principes
comptables généraux doivent être respectés.
Les comptes consolidés doivent donner toutes les informations de caractère
significatif sur le patrimoine, la situation financière ainsi que sur le résultat de
l’ensemble consolidé. Les évaluations, les retraitements et les éliminations
de résultats internes sont soumis à une appréciation de leur importance
relative.
Par ailleurs, les actifs, les passifs, les charges et les produits des entreprises
consolidées sont évalués et présentés selon des méthodes homogènes au
sein du groupe.
En conséquence des retraitements sont opérés préalablement à la consolida-
tion (cf. § 30 à 323 du Règl. CRC no 99-02) dès lors que des divergences
existent entre les méthodes comptables et leurs modalités d’application
retenues pour les comptes individuels des entreprises incluses dans le
périmètre de consolidation et celles retenues pour les comptes consolidés.
§ 300 (en partie) Détermination de méthodes d’évaluation et de présenta-
tion – Les comptes consolidés visent à donner une représentation homogène
de l’ensemble formé par les entreprises incluses dans le périmètre de
consolidation, en tenant compte des caractéristiques propres à la consolida-
tion et des objectifs d’information financière propres aux comptes consolidés
(prédominance de la substance sur l’apparence, rattachement des charges
aux produits, élimination de l’incidence des écritures passées pour la seule
application des législations fiscales).

3 0 3 9 Conformément à l’article L 233-22 du Code de commerce, les comptes


consolidés doivent être établis selon les principes comptables généraux énoncés dans
le Code de commerce, compte tenu des aménagements indispensables résultant des
caractéristiques propres aux comptes consolidés.

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Règles et principes comptables généraux applicables aux comptes consolidés

Les principes comptables généraux énoncés de manière explicite ou implicite par le Code de
commerce et/ou par le PCG sont, dans le respect de l’image fidèle, les suivants :
– continuité d’exploitation ou d’activité,
– indépendance des exercices (voir no 3047),
– coût historique (sous réserve de l’exception relative à la réévaluation, voir no 3406 s.),
– prudence,
– permanence des méthodes et comparabilité,
– importance relative,
– intangibilité du bilan d’ouverture,
– etc.

Le règlement CRC no 99-02 affirme (§ 201) que ces principes comptables généraux
doivent être respectés lors de l’établissement des comptes consolidés tout en insistant
sur la nécessité de prendre en compte, pour leur application, le caractère particulier
des objectifs assignés à l’information financière consolidée. Il prévoit ainsi une notion
d’image fidèle propre aux comptes consolidés (voir no 3043 s.).
Ainsi, par exemple :
– le principe de la continuité d’exploitation, qui s’applique aux comptes individuels et aux
comptes consolidés, doit, à notre avis, pour ces derniers s’apprécier au niveau du groupe. En
conséquence, lorsque les comptes individuels d’une entreprise consolidée sont établis en
valeurs liquidatives suite à l’abandon du principe de continuité d’exploitation (pour plus de
détails, voir Mémento Comptable no 3543 s.), certains retraitements devront le cas échéant
être opérés. En particulier, des provisions pour pertes futures constatées dans les comptes
de la filiale, ne peuvent être maintenues dans les comptes consolidés (voir no 6666) ;
– le classement d’un actif doit, à notre avis, être fait en fonction de la nature de l’actif et de
sa destination aux bornes de l’ensemble consolidé. Dès lors, le classement peut être différent
de celui retenu dans les comptes individuels. C’est le cas notamment des actifs présentés
en stock dans les comptes individuels mais qui sont destinés à être utilisés (et non revendus)
au sein du groupe et qui sont, à ce titre, classés en immobilisations (éventuellement en-cours)
dans les comptes consolidés.

Le règlement CRC no 99-02 apporte également des précisions importantes sur les
modalités de mise en œuvre du principe d’homogénéité des méthodes (no 3051-1 s.) et
affirme la nécessité d’appliquer le principe d’importance relative (no 3059 s.).

A. Image fidèle propre aux comptes consolidés

3 0 4 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 300 (en partie) Détermination de méthodes d’évaluation et de présenta-
tion – Les comptes consolidés visent à donner une représentation homogène
de l’ensemble formé par les entreprises incluses dans le périmètre de
consolidation, en tenant compte des caractéristiques propres à la consolida-
tion et des objectifs d’information financière propres aux comptes consolidés
(prédominance de la substance sur l’apparence, rattachement des charges
aux produits, élimination de l’incidence des écritures passées pour la seule
application des législations fiscales).

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Règles et principes comptables généraux applicables aux comptes consolidés

1. Principe d’image fidèle


Enoncé du principe

3 0 4 3 Selon la loi relative aux comptes consolidés :


– les comptes consolidés doivent être réguliers et sincères et donner une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière ainsi que du résultat de l’ensemble constitué
par les entreprises comprises dans la consolidation (C. com. art. L 233-21) ;
Cet objectif est identique à celui assigné aux comptes individuels par le Code de commerce
(C. com. art. L 123-14).
– les comptes consolidés sont établis selon les principes comptables (et les règles
d’évaluation) du Code de commerce, compte tenu des aménagements indispensables
résultant des caractéristiques propres aux comptes consolidés par rapport aux comptes
individuels et de la présentation de l’ensemble consolidé comme une entité économique
unique (C. com. art. L 233-22).

Mise en œuvre du principe

3 0 4 4 Lorsque l’application d’une prescription comptable ne permet pas d’obtenir une


image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat des entreprises
comprises dans le périmètre de consolidation, il peut être fait application de l’article
L 123-14 du Code de commerce. Celui-ci a prévu deux situations :
– si la prescription comptable ne suffit pas pour donner l’image fidèle, des informations
complémentaires doivent être fournies en annexe (2e al.) ;
– si, dans un cas exceptionnel, elle se révèle impropre à donner une image fidèle, il
doit y être dérogé. Cette dérogation est mentionnée en annexe et dûment motivée,
avec l’indication de son influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats
de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation (3e al.).
L’expression « cas exceptionnel » doit, à notre avis, être interprétée comme pour
l’établissement des comptes individuels. Il en résulte, en pratique, que la dérogation ne
peut s’exercer que dans des cas très limités (voir Mémento Comptable no 361-4). En
particulier, le règlement CRC no 99-02 (§ 200) a précisé que l’intégration globale
d’entreprises contrôlées présentant une structure de comptes très différente de celle
du groupe permet de donner une image fidèle dès lors qu’elle est accompagnée d’une
information sectorielle appropriée (voir no 2087).

2. Précisions apportées par le règlement CRC no 99-02


3 0 4 5 La notion d’image fidèle est étroitement liée aux objectifs assignés à l’informa-
tion financière.
Le règlement CRC no 99-02 (§ 300) précise à cet égard qu’« il doit être tenu compte des
objectifs d’information financière propres aux comptes consolidés ».
De manière pratique, le règlement CRC no 99-02 cite les principes de base de
l’autonomie souhaitée entre comptes consolidés et comptes individuels qui, en plus des
principes de base des comptes individuels précités (voir no 3039), doivent s’appliquer
aux comptes consolidés :
– prédominance de la substance sur l’apparence (no 3046),
– rattachement des charges aux produits (no 3047),

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– et élimination de l’incidence des écritures passées pour la seule application des législa-
tions fiscales (no 3323 s.).

Prédominance de la substance sur l’apparence


(« substance over form »)

3046 Principe général Le principe de prédominance de la substance sur


l’apparence, qui est un principe de base des IFRS et des règles de comptabilité
anglo-saxonnes, figure de manière explicite au § 300 du règlement CRC no 99-02. Il
consiste à présenter les transactions et les autres événements en tenant compte de
leur substance ou de leur réalité économique, plutôt que de leur seule forme juridique
[Cadre de l’IASB (« Framework »), § 35].
Au-delà de la qualification juridique apparente des opérations (souvent liée à un formalisme
juridique), il s’agit d’analyser l’ensemble des clauses d’un contrat (cession, prestation de
service, prêt, emprunt, etc.) pour déterminer la substance économique de la transaction. Il ne
s’agit donc pas d’opposer l’économique au juridique mais de déterminer, à travers la lecture
du juridique, la réalité économique de la transaction.

Le principe de prédominance de la substance sur l’apparence a ainsi été utilisé dans le


corps du texte du règlement CRC no 99-02 dans des situations particulières : comptabili-
sation de toutes les acquisitions à leur juste valeur indépendamment de leur forme
juridique (§ 21, voir no 5011), traitement des entités ad hoc (§ 10052, voir no 2026 s.),
contrats de location-financement (§ 300, voir no 3380), cessions suivies d’un contrat de
location-financement (§ 300, voir no 3381 s.).
La question pratique que pose l’application de ce principe est de savoir s’il convient
ou non d’en extrapoler l’utilisation à d’autres situations, lesquelles et dans quelles
conditions.
En effet, l’application en France du principe de prédominance de la substance sur l’apparence,
du fait de l’absence de conditions très précises, ne semble pas obligatoire mais plutôt
possible.

3 0 4 6 - 1 Application du principe de prédominance de la substance sur


l’apparence à certaines opérations non prévues explicitement par le règlement
CRC no 99-02 Au cas par cas, la doctrine a donné des exemples d’application de ce
principe de prédominance de la substance sur l’apparence.
Sur les retraitements potentiels des comptes individuels induits par l’application de ce principe
aux seuls comptes consolidés, voir no 3437.

Il a été utilisé, en particulier, par l’AMF et la Commission bancaire dans des recommanda-
tions communes (Rec. communes COB/CB du 15-11-2002 : Montages déconsolidants
et sorties d’actifs qui visaient à améliorer la transparence financière notamment dans le
cadre des opérations de sorties d’actifs et de montages déconsolidants).
Ces recommandations ont été suivies d’un communiqué de la CNCC du 10 janvier 2003
explicitant leur mise en œuvre (Bull. CNCC no 128, décembre 2002, p. 493 s.).

a. Distinction entre contrats de location-financement et contrats de location simple


L’application de ce principe pour qualifier un contrat de location simple a été rappelée
dans les recommandations communes de la COB/CB précitées. Pour plus de détails,
voir no 3378.

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b. Consolidation des entités ad hoc L’AMF recommande que les critères d’appréciation
retenus pour la consolidation des entités ad hoc s’apprécient en substance à la lecture
des textes français en vigueur (Rec. commune COB/CB précitées). Pour plus de détails,
voir no 2027 s.
c. Opérations liées Les recommandations COB/CB précitées requièrent que les
opérations juridiquement dissociées, notamment les cessions d’actifs, soient appréciées
globalement (« linkage ») si certaines conditions sont réunies, afin de déterminer le
traitement comptable approprié au montage pris dans son ensemble.
Des transactions juridiquement dissociées devraient être considérées comme faisant partie
d’un même ensemble pour apprécier le traitement comptable approprié dès lors que les
conditions suivantes sont réunies :
– l’entité qui intervient dans la transaction est sous le contrôle de l’entreprise consolidante,
– il y a un adossement effectif en termes de date initiale, d’échéance et de montant entre
les termes contractuels de la cession d’actifs et ceux de l’instrument financier,
– la contrepartie des deux transactions est une même entité ou un même groupe d’entités.
Ces critères s’avèrent particulièrement importants dans le cas de certains montages financiers
qui dissocient l’opération de cession d’actifs et la garantie accordée aux acquéreurs de tels
actifs, au moyen de la mise en œuvre d’instruments financiers complexes pouvant faire
intervenir des entités autres que celle qui cède ou qui reçoit les actifs (voir par exemple les
montages complexes ayant l’apparence d’opérations de location, no 3383-2).
Les liens entre différentes transactions apparemment dissociées doivent être appréciés
au niveau de l’ensemble consolidé, et non uniquement au niveau des entreprises
considérées isolément les unes des autres (Comm. CNCC précité, § 2.3).
En pratique cependant, ce principe de regroupement de certaines transactions liées pour
déterminer le traitement comptable approprié n’a pas, en l’absence de disposition
spécifique en ce sens, une portée générale et se heurte parfois à des obstacles
juridiques.
d. Cession d’actifs L’AMF estime que (Rec. communes COB/CB précitées) :
– toute garantie accordée contre un risque majeur associé à l’actif juridiquement
transféré (telle que la garantie de variation de prix) devrait se traduire par une déqualifica-
tion de la vente ;
– certaines opérations, par assimilation à des opérations de portage ou de pension,
devraient être requalifiées dans les comptes consolidés ;
Ainsi par exemple, à notre avis, certains contrats de portage de stocks par lesquels un groupe
transfère la propriété d’un stock à un tiers tout en conservant la maîtrise des avantages
résultant des biens et en assumant la majorité des risques associés. Dans ce cas, bien que
le stock soit juridiquement la propriété du tiers, l’analyse de la prédominance de la substance
sur l’apparence conduit à faire figurer le stock au bilan du groupe en contrepartie d’une dette.
– les opérations d’achetés-vendus non réalisées à des conditions de marché ne
devraient pas donner lieu à constatation d’une plus-value.
La CNCC (Comm. CNCC précité) a précisé que ces recommandations ne visaient pas
les opérations commerciales courantes résultant des pratiques habituelles (escompte
commercial, cession Dailly avec ou sans recours, ventes avec droit de retour pratiquées
dans des conditions commerciales habituelles du secteur considéré, ventes assorties
de garanties commerciales usuelles du secteur concerné, titrisation de portefeuille de
créances commerciales réalisées dans les conditions commerciales habituelles, cession
simple d’actifs avec garantie de passif…).
En revanche, seraient visés selon la CNCC :
– les cessions directes de titres avec Equity Swap. Lorsque cette cession est accompa-
gnée d’une possibilité de retour, la sortie d’actif et la reconnaissance de la plus-value

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Règles et principes comptables généraux applicables aux comptes consolidés

sont différées ; la trésorerie reçue est donc comptabilisée en contrepartie d’une dette.
Lorsque cette cession est sans possibilité de retour, les titres sont en revanche sortis
de l’actif mais la plus-value reste différée dans un compte de passif ;
– les achetés/vendus dépassant la capacité de marché : les titres sont maintenus au
coût historique, la plus-value n’est pas constatée en résultat mais est maintenue dans
un compte de passif ;
– les opérations de cession de créances futures : ces opérations sont assimilables à des
opérations de financement à comptabiliser au passif du bilan en dettes financières ;
Ce traitement a été confirmé en 2009 par le CNC, dans les comptes sociaux et consolidés,
dans le cadre des cessions de créances relatives aux contrats de partenariat public/privé
(Position du CNC du 5 mars 2009 relative au traitement comptable applicable aux cessions
de créances futures dans le cadre de contrats de PPP).
– les cessions d’actifs avec octroi d’une option de vente (put) à un prix fixé à l’avance
qui n’est pas la juste valeur de l’actif à la date d’exercice de l’option. La plus-value sur
ces cessions devrait être neutralisée au passif du bilan ;
– les cessions de titres avec garantie de prix de type CVG accordé par le cédant. La
plus-value est annulée totalement ou dans la limite du plafond de la révision de prix
lorsque celle-ci est plafonnée.
e. Requalification de certaines acquisitions :
– Acquisitions inversées (voir no 5013) ;
– Transactions ne constituant pas une acquisition (voir no 5015-3).
Dans ces situations, l’analyse en substance de l’acquisition juridique conduit à la
requalifier.
f. Classement des instruments financiers hybrides Le classement des instruments
financiers hybrides en dettes, capitaux propres ou autres fonds propres requiert
d’analyser en substance leurs caractéristiques selon l’OEC (Avis no 28) et selon l’AMF
(Bull. COB no 374, décembre 2002, p. 4 s.), voir no 3429 à 3432.
g. Classement des produits et charges au compte de résultat Certains produits et
charges peuvent être classés au compte de résultat selon leur substance économique,
comme par exemple le CIR (voir no 3332) ou encore la charge d’amortissement des frais
d’émission d’emprunts (voir no 3392).
Le principe de prédominance de la substance sur l’apparence pourrait (devrait) être
étendu à d’autres situations, comme par exemple : l’actualisation des créances et des
dettes en cas de conditions financières avantageuses, ou celles des coûts d’entrée des
actifs (seule l’actualisation des titres de participation consolidés étant prévue par le
§ 210), etc.

Rattachement des charges aux produits

3 0 4 7 L’application du principe de rattachement des charges aux produits est spécifi-


quement requise par le règlement CRC no 99-02 (§ 300), mais sans en définir les
conséquences pratiques sur les comptes consolidés.
Ce principe ne doit pas être confondu avec le principe de spécialisation des exercices
– applicable tant dans les comptes individuels (PCG, art. 511-3, art. 512-4 et art. 934-1) que
dans les comptes consolidés – qui consiste à utiliser les comptes de régularisation actif et
passif « pour répartir les charges et les produits dans le temps, de manière à rattacher à
chaque exercice les charges et les produits qui le concernent effectivement, et ceux-là
seulement » (PCG, art. 934-1).

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Ce principe de rattachement des charges aux produits, cité par le règlement CRC
no 99-02 (§ 300), consiste, en pratique, à analyser les charges de l’exercice (déterminées
par application du principe d’indépendance des exercices) et à les rattacher à l’exercice
ou à des exercices ultérieurs, selon que les produits correspondants sont constatés dans
l’exercice ou non et ce, quel que soit le traitement réalisé dans les comptes individuels.
De ce principe, résultent par exemple :
– la constitution d’une provision pour garantie dès l’inscription en produits des ventes qui la
génèrent,
– la constitution d’une provision pour engagements de retraite et prestations assimilées dans
l’exercice au cours duquel les salariés ont rendu les services correspondants (voir no 3375).

B. Homogénéité des méthodes

3 0 5 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 201 (en partie, modifié par les règl. ANC 2015-07 et ANC 2016-08). Par
ailleurs, les actifs, les passifs, les charges et les produits des entreprises
consolidées sont évalués et présentés selon des méthodes homogènes au
sein du groupe.
En conséquence des retraitements sont opérés préalablement à la consolida-
tion (cf. § 30 à 323 du Règl. CRC 99-02) dès lors que des divergences existent
entre les méthodes comptables et leurs modalités d’application retenues
pour les comptes individuels des entreprises incluses dans le périmètre de
consolidation et celles retenues pour les comptes consolidés.
§ 300 (en partie) Détermination de méthodes d’évaluation et de présenta-
tion – Les comptes consolidés visent à donner une représentation homogène
de l’ensemble formé par les entreprises incluses dans le périmètre de
consolidation, en tenant compte des caractéristiques propres à la consolida-
tion et des objectifs d’information financière propres aux comptes consolidés
(prédominance de la substance sur l’apparence, rattachement des charges
aux produits, élimination de l’incidence des écritures passées pour la seule
application des législations fiscales).
§ 301 Secteurs d’activités – secteurs géographiques – L’application de
règles de comptabilisation et d’évaluation homogènes dans les comptes
consolidés est nécessaire dès lors qu’une situation se présente de façon
similaire dans plusieurs entreprises consolidées quels que soient les pays
concernés.
Lorsqu’une entreprise appartenant à un secteur différent du secteur d’activité
principal du groupe applique des règles comptables qui sont particulières à
ce secteur, parce que prenant en considération des règles juridiques propres
à cette activité, ces règles comptables sont maintenues dans les comptes
consolidés, dans la mesure où elles sont conformes aux principes généraux
définis au 1er alinéa du § 300.

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Règles et principes comptables généraux applicables aux comptes consolidés

1. Principe général
Définition du principe d’homogénéité

3 0 5 1 - 1 Selon les articles L 233-22 et R 233-8 du Code de commerce, les éléments


d’actif et de passif, les charges et les produits doivent être évalués et présentés selon
des méthodes comptables homogènes.
Le règlement CRC no 99-02 (§ 201) étend ce principe d’homogénéité des méthodes
comptables à leurs modalités d’application.
Le principe d’homogénéité doit être appliqué :
a. dès lors qu’une situation se présente de façon similaire dans plusieurs entreprises
consolidées (Règl. CRC 99-02 § 301) ;
Le règlement CRC no 99-02 n’apporte aucune précision sur la notion de situation
similaire. A notre avis, cette disposition signifie, par exemple, qu’un groupe qui utilise,
pour l’évaluation de ses stocks, la méthode du coût moyen pondéré, peut utiliser, pour
certaines entreprises, la méthode LIFO si cette méthode correspond aux modalités
effectives de déstockage de ces entreprises et si elle est appliquée de manière
homogène à toutes les entreprises consolidées présentant des modalités similaires de
déstockage (voir no 3426).
b. quels que soient les pays concernés (Règl. CRC 99-02 § 301) ;
Pour le cas des entreprises étrangères soumises à des règles comptables spécifiques,
voir no 3055.
c. et indépendamment de la nature du contrôle ou de l’influence exercés par
l’entreprise consolidante sur les entreprises consolidées.
Le règlement CRC no 99-02 précise, en effet, que le principe d’homogénéité des
méthodes s’applique aux entreprises sous contrôle exclusif (§ 300) mais également aux
entreprises sous contrôle conjoint (§ 280) et aux entreprises sous influence notable
(§ 290).
Pour les entreprises sous influence notable, le règlement CRC no 99-02 (§ 290) indique
toutefois la nécessité d’appliquer le principe d’importance relative.

L’homogénéité des méthodes prévaut


sur l’application d’une méthode de référence

3 0 5 1 - 2 Lorsqu’une entreprise consolidée applique dans ses comptes individuels


une méthode de référence (voir liste de ces méthodes, no 3360) qui n’a pas été retenue
pour l’établissement des comptes consolidés du groupe auquel elle appartient, les
comptes individuels de cette entreprise doivent être retraités pour éliminer les impacts
de l’application de la méthode de référence et homogénéiser ainsi les comptes de cette
entreprise avec les méthodes retenues dans les comptes consolidés du groupe (Avis
CU CNC 2000-C du 21-12-2000).
Ainsi, par exemple, lorsqu’une société mère française ne provisionne pas, dans les comptes
consolidés, ses engagements de retraite relatifs aux salariés en activité et acquiert des
sociétés étrangères qui les ont provisionnés, l’application de l’avis du Comité d’urgence
précité impose de reprendre les provisions pour retraite constituées par ces sociétés
étrangères au titre des salariés en activité.
Toutefois, plus que retraiter les comptes de leurs filiales, le Comité d’urgence du CNC
(Avis CU CNC 2000-C du 21-12-2000) incite fortement les groupes à retenir comme

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méthodes du groupe les méthodes préférentielles définies par le règlement CRC


no 99-02 (§ 300).
Pour plus de détails sur l’application des méthodes préférentielles, voir no 3360 s.
En pratique, les groupes ont le choix entre deux solutions :
– soit retraiter les méthodes de référence appliquées partiellement par le groupe ;
– soit retenir les méthodes préférentielles comme méthodes du groupe.

2. Prise en compte des spécificités


liées au secteur d’activité
Principe

3 0 5 2 Lorsqu’une entreprise appartenant à un secteur différent du secteur d’activité


principal du groupe applique des règles comptables qui sont particulières à ce secteur,
ces règles comptables doivent être maintenues dans les comptes consolidés, dès lors
que les deux conditions suivantes sont remplies (Règl. CRC 99-02 § 301) :
– ces règles comptables sont particulières au secteur d’activité parce qu’elles prennent
en considération des règles juridiques propres à cette activité (voir no 3054-1 s.),
– et ces règles sont conformes aux principes comptables généraux applicables aux
comptes consolidés, et en particulier aux principes de prédominance de la substance
sur l’apparence et de rattachement des charges aux produits (voir no 3046 s.).
Pour le cas particulier des règles comptables particulières à certains organismes de
placement (Sicav, FCP…), voir no 3435.

Modalités de mise en œuvre

3053 Notion de secteur d’activité spécifique Le règlement CRC no 99-02


(§ 301) ne définit pas la notion de secteur différent du secteur d’activité principal du
groupe pour l’application du principe d’homogénéité et cette notion est interprétée de
différentes manières en pratique.
A notre avis :
– la définition des secteurs d’activité énoncée par le règlement CRC no 99-02 (§ 425)
pour les besoins de l’information sectorielle (voir no 7532 s.) ne peut être retenue ;
Ainsi, par exemple, deux secteurs d’activité industriels, tous deux soumis aux règles
comptables applicables aux entreprises industrielles et commerciales, doivent faire l’objet,
dans les comptes consolidés de leur entreprise mère commune, de méthodes d’évaluation
homogènes, dès lors que les situations se présentent de manière similaire dans ces deux
secteurs.
– la notion de secteur vise ici notamment le cas d’une filiale ou participation bancaire
ou d’assurance appartenant à un groupe composé principalement d’entreprises
industrielles et commerciales.

3 0 5 4 - 1 Conditions de prise en compte des règles comptables particu-


lières En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02 sur la notion de « règles
juridiques propres », selon l’AMF, interrogée oralement par nos soins en octobre 2001,
il convient de distinguer :
a. Les méthodes qui sont prévues par des textes réglementaires spécifiques Les
règles et méthodes comptables spécifiques à un secteur d’activité et prévues par des

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Règles et principes comptables généraux applicables aux comptes consolidés

textes réglementaires particuliers à ce secteur (Règlements CRBF et Code des


assurances notamment) sont considérées comme des règles juridiques spécifiques qui
doivent donc être maintenues au niveau des comptes consolidés.
Par exemple, ne doivent pas être retraitées dans les comptes consolidés d’une
entreprise industrielle et commerciale :
– dans le cas d’une filiale bancaire, l’évaluation des titres de transaction à leur prix de
marché, celle-ci résultant d’une règle sectorielle spécifique (Règl. CRB 90-01 du
23-2-1990 relatif à la comptabilisation des opérations sur titres, art. 4),
– dans le cas d’une filiale d’assurance, la constatation en provisions techniques des
engagements envers les assurés, celle-ci résultant d’une règle sectorielle spécifique
[Code des assurances, art. R 331-3 (vie) et R 331-6 (non-vie)].
Pour le cas particulier des filiales captives de réassurance d’un groupe industriel, voir
no 3054-2.
b. Les méthodes non spécifiques au secteur d’activité Ces méthodes (impôts
différés, traitement des acquisitions, provisions pour retraites, etc.) doivent respecter les
principes et méthodes générales communs, et dans le cas contraire, elles doivent faire
l’objet d’un retraitement au niveau des comptes consolidés.

3 0 5 4 - 2 Exception relative aux filiales captives de réassurance d’un groupe


industriel (opération à caractère intragroupe) Contrairement au principe général
énoncé au no 3054-1, les provisions techniques constatées dans les comptes
individuels des filiales captives de réassurance de groupes industriels et commerciaux
doivent en principe être retraitées, dans les comptes consolidés de ces groupes, et
ce en raison du caractère présumé interne au groupe de l’activité de ces filiales, à
l’exception de celles répondant à la définition d’un passif selon le PCG (art. 321-1 à
324-1) sur les passifs (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 22-23).
Les filiales captives de réassurance visées par l’AMF sont en effet celles qui réassurent, en
général à 100 %, des risques encourus par l’entreprise consolidante, celle-ci détenant directe-
ment ou indirectement la majeure partie de leur capital. En pratique, ces risques font alors
l’objet de polices d’assurance souscrites par l’entreprise consolidante ou par ses filiales auprès
d’entreprises d’assurance non comprises dans le périmètre de consolidation, et ces
entreprises elles-mêmes se réassurent auprès des filiales captives de réassurance du groupe.
Le risque étant alors supporté en réalité par l’entreprise consolidante elle-même, il existe une
présomption que les provisions constatées dans les captives couvrent un risque interne au
groupe (provision pour propre assureur). Si tel n’est pas le cas, il doit alors être constaté selon
les règles générales de constatation des provisions applicables à cette entreprise consolidante
elle-même (ici une entreprise industrielle), et non selon les règles spécifiques aux entreprises
d’assurance.
Remarques 1. Contrepartie du retraitement
Les provisions techniques constatées par les filiales captives de réassurance, non conformes au PCG
(art. 321-1 à 324-1) sont retraitées par la contrepartie des capitaux propres de ces filiales pour leur
montant net de l’effet d’impôt (ou de leur résultat en ce qui concerne les mouvements de la période),
les provisions de propre assureur servant à couvrir des éventualités étant en effet considérées comme
des réserves (voir Mémento Comptable no 3257).
2. Provisions techniques non retraitées
Pour les provisions techniques constatées par les filiales captives de réassurance et qui ne seraient
malgré tout pas retraitées car conformes au PCG (art. 321-1 à 324-1), l’AMF requiert que :
– la nature et l’évaluation du risque provisionné soient soigneusement documentées,
– ces provisions soient classées en provision pour risques au passif du bilan consolidé,
– leur méthode de calcul soit harmonisée avec les règles comptables du groupe.
Pour l’information à fournir dans l’annexe aux comptes consolidés dans ce cas, voir no 3454.

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Règles et principes comptables généraux applicables aux comptes consolidés

3. Provisions techniques constituées par les filiales captives de réassurance concernant des
engagements de retraite et avantages assimilés afférents aux salariés du groupe
Ces provisions doivent, le cas échéant, faire l’objet de retraitements d’homogénéité par rapport aux
méthodes retenues au sein du groupe (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 22-23), que ces méthodes
soient ou non conformes aux méthodes préférentielles énoncées au § 300 du règlement CRC no 99-02
(voir no 3051-2).
Pour les critères d’appréciation du caractère significatif des filiales captives de réassurance
lors de la détermination du périmètre de consolidation, voir no 2556.
Pour l’élimination des opérations réalisées directement ou indirectement entre l’entreprise
consolidante et les filiales captives de réassurance, voir no 4523.

3. Prise en compte des spécificités


liées à la localisation géographique
3055 Le règlement CRC no 99-02 (§ 301) indique que le principe d’homogénéité des
règles de comptabilisation et d’évaluation s’applique dès lors qu’une situation se
présente de façon similaire, quel que soit le pays d’implantation de l’entreprise
consolidée.
Ainsi, si un groupe industriel et commercial français possède une filiale en France et une
filiale à l’étranger appartenant au même secteur d’activité avec des règles comptables
différentes, il conviendra d’effectuer dans les comptes consolidés un retraitement
d’homogénéité afin d’aligner les méthodes comptables de la filiale étrangère sur les
méthodes comptables spécifiques des filiales françaises relevant du même secteur
d’activité.
Néanmoins, si les règles comptables particulières appliquées dans les comptes de la
filiale étrangère sont justifiées par l’existence de situations qui ne sont pas similaires
(par exemple si la nature des droits générés par les contrats est différente d’un pays à
l’autre), ces règles devraient, à notre avis, être maintenues dans les comptes consolidés.

C. Importance relative

3 0 5 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 201 (en partie) Les comptes consolidés doivent donner toutes les informa-
tions de caractère significatif sur le patrimoine, la situation financière ainsi
que sur le résultat de l’ensemble consolidé. Les évaluations, les retraitements
et les éliminations de résultats internes sont soumis à une appréciation de
leur importance relative.
§ 290 Principe général – Les règles générales de consolidation, définies aux
§ 20 à 25 pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer les capitaux
propres et les résultats des entreprises mises en équivalence sous réserve
des dispositions particulières ci-dessous.
Cependant, ces retraitements et éliminations ne sont effectués et les
informations ne sont données que s’ils revêtent une importance significative.

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Règles et principes comptables généraux applicables aux comptes consolidés

1. Principe d’importance relative


3059 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 201), les comptes consolidés doivent
donner toutes les informations de caractère significatif sur le patrimoine, la situation
financière ainsi que sur le résultat de l’ensemble consolidé.
Le règlement CRC no 99-02 reprend ainsi, en les généralisant, les dispositions des articles L 233-22,
R 233-8 et R 233-14 du Code de commerce (voir no 3060 s.).
En revanche, le règlement CRC no 99-02 ne fournit pas d’indicateurs permettant aux groupes de
définir leurs seuils de matérialité. Il appartiendra donc à chaque groupe de les fixer sur la base de ses
caractéristiques propres (pour les seuils à retenir pour la définition du périmètre, voir no 2556 s.).
Des facteurs qualitatifs doivent, à notre avis, également être pris en compte ; il convient, par exemple,
de s’interroger en certaines circonstances pour savoir si un utilisateur de comptes pourrait prendre
une autre décision si une information qualitative lui était fournie.
Pour les informations requises en annexe, voir no 3071.
La directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (considérant 17) confirme la
possibilité de retenir ce principe pour la présentation des états financiers et la communication
d’informations.

2. Conséquences pratiques
3060 Retraitements et éliminations Selon l’article L 233-22, al. 2 du Code de
commerce, les éléments d’actif et de passif, les éléments de charge et de produit
compris dans les comptes consolidés sont évalués selon des méthodes homogènes,
sauf si les retraitements nécessaires sont :
– de coût disproportionné,
– et d’incidence négligeable sur le patrimoine, la situation financière et le résultat
consolidé.
Cette disposition de la loi a été reprise par l’article R 233-8 6o du Code de commerce et
partiellement par le règlement CRC no 99-02 (§ 201, qui ne mentionne pas la notion de
coût disproportionné) pour l’ensemble des retraitements et éliminations imposés par la
consolidation.
En particulier (Règl. CRC 99-02 § 290), les retraitements et les éliminations concernant les
sociétés sous influence notable mises en équivalence ne doivent être réalisés et les informa-
tions afférentes communiquées que s’ils présentent un caractère significatif.
Remarque Cette dérogation, issue de la transposition de la 7o directive no 83/349/CEE du 13 juin
1983, mais non reprise par la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 n’a pas été
supprimée du Code de commerce par le législateur (Ord. 2015-903 et décret 2015-903 du 23-7-2015).
Elle reste donc applicable en France (voir no 1036 et 4592).

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Information à fournir en annexe

SECTION II

Information à fournir en annexe


3 0 7 1 Des informations doivent être fournies en annexe (C. com. art. L 233-21 et
L 123-14) :
– lorsqu’une prescription comptable ne suffit pas pour donner une image fidèle ;
– ou, dans des cas exceptionnels, lorsqu’il a été dérogé à une prescription comptable
qui se révèle impropre à donner une image fidèle. Dans ce cas, cette dérogation est
mentionnée en annexe et dûment motivée, avec l’indication de son impact sur le
patrimoine, la situation financière et les résultats de l’ensemble des entreprises
comprises dans la consolidation.
Pour l’information à fournir dans l’annexe aux comptes consolidés lorsque les provisions
techniques d’une filiale captive de réassurance d’un groupe industriel ne sont pas retraitées,
voir no 3454.
En outre, selon l’article R 233-14 du Code de commerce et le règlement CRC no 99-02
(§ 420), l’annexe doit comporter toutes les informations d’importance significative
permettant aux lecteurs d’avoir une juste appréciation du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l’ensemble constitué par les entreprises comprises dans le
périmètre de consolidation.

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CHAPITRE 5

Retraitements
des comptes individuels
3300

Plan du chapitre

Section I Retraitements obligatoires 3312


I. Retraitements d’homogénéité 3317
II. Retraitements des écritures de nature fiscale 3320
A. Principe général 3323
B. Modalités d’application 3326
III. Autres retraitements 3340
Section II Retraitements optionnels (ou quelles méthodes
d’évaluation et de présentation retenir
dans les comptes consolidés ?) 3345
I. Principes généraux 3350
A. Les options possibles dans les comptes consolidés 3353
B. Les critères de choix 3357
II. Application des méthodes préférentielles (§ 300) 3369
A. Constitution d’une provision pour engagements de retraite
et avantages similaires 3372
B. Retraitement des contrats de location-financement 3376
C. Utilisation de la méthode à l’avancement
pour les opérations
partiellement exécutées à la clôture de l’exercice 3388
D. Etalement des frais d’émission et des primes d’émission
et de remboursement des emprunts 3391
E. Comptabilisation en résultat des écarts de conversion
des créances et dettes en devises 3395

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS

-------- Plan du chapitre (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

III. Autres méthodes optionnelles 3402


A. Réévaluation des immobilisations 3405
B. Possibilité de porter certaines charges à l’actif 3415
C. Méthode LIFO 3425
D. Distinction entre capitaux propres, autres fonds propres
et dettes 3428
E. Règles comptables particulières
à certains organismes de placement (Sicav, FCP…) 3435
IV. Autres retraitements liés à l’application de principes propres
aux comptes consolidés 3437
Section III Information à fournir en annexe (liée aux retraitements) 3442
A. Information sur les méthodes et règles d’évaluation
utilisées 3445
B. Information relative aux changements comptables 3462

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS

3301 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Les méthodes d’évaluation et de présentation utilisées par les différentes


entreprises consolidées doivent être homogènes (no 3317).

► Il est obligatoire d’éliminer les écritures passées, dans les comptes


individuels, pour la seule application des législations fiscales (no 3323 s.) et
notamment :
– l’amortissement fiscal des immobilisations (no 3327 s.),
– les provisions réglementées (no 3329 s.),
– les reprises de subventions d’investissement ne correspondant pas à une
application stricte du principe de rattachement des charges aux produits
(no 3332),
– la comptabilisation en charges des frais d’acquisition d’immobilisations
(no 3334),
– la comptabilisation en résultat de certains changements de méthodes
comptables (no 3335).

► Les frais d’augmentation de capital doivent obligatoirement être imputés sur


les primes d’émission afférentes à l’augmentation, quel que soit leur traitement
dans les comptes individuels (no 3340).

► Les subventions d’investissement peuvent être soit classées en capitaux


propres, soit transférées en compte de régularisation au passif du bilan
consolidé (no 3331). Dans les deux cas, la reprise en résultat de ces subventions
doit être opérée de manière étalée pour respecter le principe de rattachement
des charges aux produits (no 3332).

► Les choix de méthodes comptables opérés d’une part, dans les comptes
individuels de la société mère consolidante et des entités consolidées et,
d’autre part, dans les comptes consolidés, peuvent être différents, même
lorsque ces choix sont offerts de la même manière dans les deux jeux de
comptes (no 3357 s.).

► Cinq méthodes (provision de la totalité des engagements de retraite et


assimilés, retraitement des contrats de location-financement, méthode à
l’avancement pour les contrats à long terme, étalement des frais d’émission et
des primes d’émission et de remboursement des emprunts, comptabilisation
en résultat des écarts de conversion des créances et dettes en devises)
constituent des méthodes préférentielles dans les comptes consolidés. Leur
utilisation est fortement encouragée et lorsqu’elles ne sont pas retenues,
l’impact qu’aurait eu leur application sur le bilan et le compte de résultat
consolidés doit être mentionné en annexe (no 3360 s.). Les modalités de mise
en œuvre de ces méthodes sont détaillées au no 3369 s.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Les méthodes optionnelles prévues par le Code de commerce applicables
aux comptes individuels (no 3402 à 3417) peuvent également être utilisées dans
les comptes consolidés. Il en est de même pour celles prévues par les articles
L 233-23 et R 233-10 du Code du commerce et celles prévues par le règlement
CRC no 99-02, spécifiques aux comptes consolidés (no 3426 à 3435).

► Une information relative aux méthodes et règles d’évaluation utilisées


(no 3445 s.) et aux changements comptables effectués (no 3462) est à fournir
dans l’annexe des comptes consolidés. En cas d’application de méthodes
préférentielles et/ou méthodes de référence, la référence et les modalités
d’application de la méthode de comptabilisation utilisée doivent être mention-
nées expressément dans l’annexe (no 3446 s.).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Le principe de prédominance de la substance sur l’apparence figurant


uniquement dans les comptes consolidés, il est susceptible de générer des
retraitements des comptes individuels. Toutefois, en dehors des méthodes
explicitées dans le règlement CRC no 99-02, l’application de ce principe n’est
pas clairement définie (voir no 3046-1) ; les retraitements en résultant ne le sont
donc pas non plus (voir no 3437).

► L’interaction entre la méthode préférentielle d’inscription en résultat


consolidé des écarts de conversion sur dettes et créances en devises (§ 300 du
CRC no 99-02) et le PCG (art. 628-11 et 628-18) soulève des questions pratiques,
notamment dans des situations de couverture ou de positions ouvertes isolées
(voir no 3396).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements obligatoires

Objet des retraitements des comptes individuels

3 3 0 2 Les retraitements des comptes individuels des entreprises consolidées ont


pour objet de corriger, par des écritures comptables, les divergences entre les pratiques
et méthodes comptables utilisées dans ces comptes et celles applicables aux comptes
consolidés, ceci afin de prendre en compte les caractéristiques propres aux comptes
consolidés et d’assurer leur homogénéité (Règl. CRC 99-02 § 201).
Ces retraitements sont :
– soit obligatoires (no 3312 s.),
– soit optionnels (no 3345 s.).

SECTION I

Retraitements obligatoires
3 3 1 2 Les retraitements à pratiquer de manière obligatoire (sauf s’ils sont d’une
incidence négligeable sur le patrimoine, la situation financière et le résultat consolidés,
voir no 3060) sont :
– les retraitements d’homogénéité (no 3317 s.) ;
– les retraitements destinés à éliminer l’incidence sur les comptes des écritures
passées pour la seule application des législations fiscales (no 3323 s.) ;
– les autres retraitements destinés à adopter des méthodes d’évaluation obligatoires
dans les comptes consolidés et optionnelles dans les comptes individuels (voir no 3340) ;
– et les retraitements résultant de la comptabilisation des impositions différées, qui
font l’objet d’un chapitre spécifique (voir no 3600 s.).

I. Retraitements d’homogénéité
3 3 1 7 L’homogénéité des méthodes d’évaluation et de présentation utilisées par les
différentes entreprises du périmètre, principe de base pour l’établissement des comptes
consolidés (voir no 3051-1 s.), doit être appréciée par rapport aux méthodes définies par
le groupe pour sa consolidation, qui peuvent comprendre des méthodes spécifiques aux
secteurs d’activité réglementés (voir no 3052 s.).
Pour la définition des méthodes comptables du groupe, voir no 3353 s.
Lorsque l’homogénéité des méthodes comptables ne peut être directement obtenue au
niveau des comptes individuels, il appartient alors au groupe d’effectuer les retraite-
ments nécessaires, dès lors qu’il existe des divergences entre les méthodes comptables
et leurs modalités d’application utilisées dans les comptes individuels des entreprises
incluses dans le périmètre de consolidation et celles retenues dans les comptes
consolidés du groupe auquel elles appartiennent (Règl. CRC 99-02 § 201).
Rappelons que le principe d’homogénéité s’applique à toutes les entreprises consolidées,
qu’elles soient sous contrôle exclusif ou conjoint, ou sous influence notable (voir no 3051-1).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 131


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements obligatoires

II. Retraitements des écritures


de nature fiscale

3 3 2 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 303 Elimination de l’incidence sur les comptes des écritures passées
pour la seule application des législations fiscales – Afin de ne pas fausser
l’image donnée par les comptes consolidés, il convient de procéder à
l’élimination de l’incidence des écritures passées pour la seule application
des législations fiscales du pays où se situe l’entreprise consolidée et
notamment :
– la constatation ou la reprise d’amortissements dérogatoires lorsqu’une
entreprise applique un système d’amortissement dégressif prévu par la
législation fiscale, tout en estimant nécessaire de conserver comptablement
un mode d’amortissement linéaire ;
– la constitution ou la reprise de provisions réglementées ;
– la reprise de subventions d’investissements en résultats ;
– l’inscription en charges de certains frais accessoires engendrés par
l’acquisition d’immobilisations ;
– la comptabilisation en résultats de l’impact des changements de méthodes.

A. Principe général
3323 Selon l’article R 233-8 3o du Code de commerce, la consolidation impose
l’élimination de l’incidence sur les comptes des écritures passées pour la seule applica-
tion des législations fiscales (lorsqu’elles dérogent aux règles comptables) et notamment
en ce qui concerne :
– l’amortissement fiscal des immobilisations (no 3327 s.) ;
– les provisions réglementées (no 3329 s.) ;
– les subventions d’investissement (no 3331 s.).
Le règlement CRC no 99-02 (§ 303) réaffirme ce principe général, qui « évite de fausser
l’image donnée par les comptes consolidés » et complète la liste, non limitative, des
écritures purement fiscales dont l’incidence devra obligatoirement être éliminée dans
les comptes consolidés :
– l’inscription en charges de certains frais accessoires engendrés par l’acquisition
d’immobilisations (voir no 3334) ;
– la comptabilisation en résultat de l’impact des changements de méthodes (voir
no 3335).
Remarque L’annulation dans les comptes consolidés des écritures passées en application de la seule
législation fiscale aboutit généralement à une valeur comptable différente de la valeur fiscale des actifs
et passifs concernés. Les différences temporaires qui en résultent doivent donner lieu à impôt différé
dans les conditions définies par le règlement CRC no 99-02 (voir no 3601 s.).

132 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements obligatoires

B. Modalités d’application
3 3 2 6 L’application du principe général est illustrée ci-après pour les cinq cas cités
par le règlement CRC no 99-02.

1. Elimination des amortissements dérogatoires


et de certains autres amortissements
3 3 2 7 Selon le PCG (art. 214-8), les amortissements dérogatoires représentent la
fraction d’amortissement ne correspondant pas à l’objet normal des amortissements
pour dépréciation ; ils correspondent donc à la quote-part d’amortissements pratiqués
uniquement pour bénéficier des avantages fiscaux. Conformément au règlement CRC
no 99-02 (§ 303), les amortissements dérogatoires pratiqués dans les comptes
individuels doivent donc être annulés dans les comptes consolidés.
Cette disposition est susceptible de s’appliquer, comme le confirme le bulletin CNCC
(no 116, décembre 1999, EC 99-44, p. 676 s.) :
– non seulement aux amortissements dégressifs ou exceptionnels nés de la réglemen-
tation fiscale française (amortissements dérogatoires notamment) ;
Par exemple, lorsqu’une entreprise applique le système d’amortissement dégressif, tout en
estimant nécessaire de conserver comptablement un mode d’amortissement linéaire, seul
l’amortissement pour dépréciation (porté en diminution de l’actif) est maintenu dans les
comptes consolidés. L’excédent d’amortissement (amortissement dérogatoire inscrit en
capitaux propres) est éliminé dans les comptes consolidés puisque considéré comme
constaté en application de la réglementation fiscale (Règl. CRC 99-02 § 303).
– mais également, le cas échéant, à des réglementations fiscales étrangères
spécifiques, dérogatoires par rapport aux méthodes d’amortissement retenues dans le
plan comptable de consolidation.
Remarques 1. Amortissements comptabilisés en fonction de tolérances fiscales (durée
économique différente des usages fiscaux) L’amortissement économique doit obligatoirement être
appliqué dans les comptes individuels sur la durée d’utilisation des biens (voir Mémento Comptable
no 1460 s.). L’amortissement sur une durée différente (durée d’usage fiscalement admise) doit donner
lieu à la constatation d’amortissements dérogatoires dans les comptes individuels. Ces amortisse-
ments dérogatoires sont obligatoirement annulés dans les comptes consolidés.
2. Amortissements comptabilisés en contrepartie d’une reprise de dépréciation conformément
à l’avis CNC no 2006-12 du 24 octobre 2006. Les écritures de dotation aux amortissements et de
reprise de dépréciation passées pour des raisons fiscales selon cet avis doivent être annulées dans
les comptes consolidés.

3 3 2 8 L’annulation dans les comptes consolidés des amortissements comptabilisés


pour des raisons fiscales génère une différence temporaire imposable entre la valeur
comptable de l’actif (qui ne tient compte que de l’amortissement économique) et sa
valeur fiscale (qui tient compte à la fois de l’amortissement économique et de l’amortis-
sement dérogatoire). Cette différence temporaire doit donner lieu à la comptabilisation
d’un impôt différé passif.

2. Elimination des provisions réglementées


3 3 2 9 Selon le PCG (art. 313-1), les provisions réglementées sont des « provisions »
ne correspondant pas à l’objet normal d’une provision ; elles sont comptabilisées en
application de dispositions légales. En France, ces provisions doivent être créées suivant

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements obligatoires

un mécanisme analogue à celui des provisions proprement dites, l’octroi d’un régime
fiscal qui leur est propre étant subordonné à une telle comptabilisation (c’est le cas, par
exemple, des provisions pour hausse des prix et des provisions pour amortissements
dérogatoires). Ces provisions, constituées pour bénéficier d’avantages fiscaux, doivent
être annulées en consolidation (Règl. CRC 99-02 § 303).

3 3 3 0 L’annulation des provisions réglementées dans les comptes consolidés génère


une différence temporaire entre la valeur comptable de cette provision (nulle après
élimination) et sa valeur fiscale (montant de la provision déjà déduite fiscalement dans
les comptes individuels de l’entreprise concernée).
Cette différence temporaire doit donner lieu à la comptabilisation d’un impôt différé.

3. Retraitement des subventions d’investissement


Classement des subventions d’investissement au bilan consolidé

3 3 3 1 Dans les comptes consolidés, les subventions d’investissement peuvent être :


– soit inscrites dans les capitaux propres, conformément au PCG (art. 312-1) qui
indique que les subventions d’investissement que l’entreprise a choisi d’étaler sont
classées en « Capitaux propres » ;
Selon cette première solution, l’étalement de la reprise en résultat, obligatoire dans les
comptes consolidés (Règl. CRC 99-02 § 303) (voir no 3332), doit être effectué, en l’absence
de disposition contraire du règlement CRC no 99-02, selon les mêmes modalités que celles
préconisées par le PCG en cas d’option pour l’étalement dans les comptes individuels.
– soit reclassées en compte de régularisation passif (« Produits constatés
d’avance »), comme recommandé par l’AMF (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 14 s.).
En revanche, les subventions d’investissement ne peuvent pas être déduites du coût
des actifs financés (PCG art. 213-6).

Modalités de reprise en résultat et de présentation


des subventions d’investissement

3 3 3 2 Principe général Quel que soit le mode de présentation des subventions


d’investissement dans le bilan consolidé (voir no 3331), ces subventions doivent être
comptabilisées en résultat consolidé au même rythme que les amortissements des
immobilisations qu’elles permettent de financer, et ce en application du principe de
rattachement des charges aux produits (Règl. CRC 99-02 § 300 et Bull. CNCC no 120,
décembre 2000, EC 2000-36, p. 566 s.).
Les précisions du bulletin CNCC précité ont donc rendu caduque l’interprétation de certains
selon laquelle, le maintien des subventions d’investissement en capitaux propres dans les
comptes consolidés conduirait à annuler toute reprise de subventions constatée en résultat
dans les comptes individuels. En effet (Bull. précité), cette interprétation est contraire au
principe de rattachement des charges aux produits, dont l’application est obligatoire dans les
comptes consolidés.

Ainsi, en pratique :
– lorsqu’une subvention d’investissement est reprise dans les comptes individuels au
même rythme que les amortissements, aucun retraitement des reprises en résultat n’est
à réaliser dans les comptes consolidés (Bull. CNCC précité) ;

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements obligatoires

– en revanche, si, dans les comptes individuels, la subvention a été reprise selon le
rythme des amortissements fiscaux, un retraitement est à opérer pour revenir au rythme
des amortissements calculés selon la durée d’utilisation (Règl. CRC 99-02 § 303 et Bull.
CNCC précité).
Il en est ainsi, par exemple :
– en cas d’amortissement dérogatoire de l’immobilisation acquise ou créée à l’aide de cette
subvention : l’amortissement dérogatoire de l’immobilisation et la reprise de subvention
afférente sont alors éliminés ;
– en cas de comptabilisation immédiate en résultat sur l’exercice d’attribution de la
subvention : le montant total de la subvention est alors porté soit en capitaux propres, soit en
compte de régularisation (voir no 3331) et ce montant est ensuite repris en résultat consolidé
au même rythme que les amortissements.
Par ailleurs, en l’absence de disposition spécifique aux comptes consolidés, les reprises
en résultat de subventions d’investissement peuvent être présentées :
– soit en produits exceptionnels, comme préconisé par le PCG (art. 947-77) pour les
comptes individuels ;
– soit en produits d’exploitation, lorsque le groupe retient dans ses comptes consolidés
la conception du résultat opérationnel selon les IFRS ; voir Mémento Comptable no 2755.
En revanche, l’interdiction de comptabiliser les subventions d’investissement en déduction du coût
des actifs concernés interdit également, à notre avis, de présenter les reprises en résultat de ces
subventions en déduction des charges correspondantes.
Enfin, le retraitement éventuel dans les comptes consolidés des reprises de subventions
d’investissement constatées dans les comptes individuels génère des différences
temporaires qui doivent donner lieu à constatation d’impôts différés.
Remarque Reclassement du crédit d’impôt recherche (CIR) en subvention Dans les comptes
sociaux, l’ANC s’est prononcée pour la comptabilisation de ce produit d’impôt en diminution de l’impôt
sur les bénéfices et non en subvention (voir Mémento Comptable no 1691-1). Toutefois, l’ANC ne s’est
pas prononcée sur le classement à retenir dans les comptes consolidés établis en règles françaises.
En l’absence de position de l’ANC, les entreprises ont donc, à notre avis, le choix entre :
– maintenir le classement du CIR retenu dans les comptes sociaux, en diminution de l’impôt sur les
résultats ;
– ou (solution qui a notre préférence), en application du principe général de prédominance de la
substance sur l’apparence propre aux comptes consolidés (Règl. CRC 99-02 § 300, voir no 3046), et,
en particulier, de retraitement des écritures de nature fiscale (Règl. CRC 99-02 § 303, voir no 3323 s.),
requalifier le CIR en tant que subvention d’exploitation, ou subvention d’investissement si les frais de
développement sont immobilisés.
La comptabilisation du CIR en réduction de l’impôt dans les comptes sociaux a en effet été
retenue principalement pour des raisons fiscales : elle est conforme à la position fiscale et le
classement en diminution de l’impôt sur les bénéfices exclut le CIR de la valeur ajoutée sur
laquelle est basé le calcul de la CVAE.

3 3 3 2 - 1 Cas particulier d’une subvention liée à une immobilisation non


amortissable Dans les comptes individuels, les subventions d’investissement
relatives à des immobilisations non amortissables (terrains, par exemple) sont rapportées
au résultat par fractions égales (PCG art. 312-1) :
– en cas de clause d’inaliénabilité dans le contrat, en fonction du nombre d’années
pendant lesquelles les immobilisations non amortissables acquises ou créées au moyen
de la subvention sont inaliénables aux termes du contrat ;
– à défaut de clause d’inaliénabilité dans le contrat, pour une somme égale au dixième
du montant de la subvention.
Toutefois, des dérogations à ces traitements peuvent être admises lorsqu’une telle
mesure est justifiée par des circonstances particulières, notamment par le régime

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Retraitements obligatoires

juridique des entreprises, l’objet de leur activité, les conditions posées ou les
engagements demandés par les autorités ou organismes ayant alloué les subventions
(PCG art. 312-2).
Dans les comptes consolidés, il conviendrait, à notre avis et en l’absence de disposition
spécifique, de reprendre ces subventions en résultat en appliquant systématiquement
le principe de rattachement des charges aux produits énoncé par le règlement CRC
no 99-02 (§ 300), c’est-à-dire en rapportant la subvention d’investissement en résultat
au même rythme que les coûts nécessaires à la réalisation des conditions d’obtention
de la subvention.
Toutefois, en pratique, il est fréquent que les entreprises n’appliquent pas ce principe
général et maintiennent dans leurs comptes consolidés la reprise en résultat pratiquée
dans les comptes individuels conformément au PCG, par exemple par étalement linéaire
sur 10 ans ou, le cas échéant, sur la durée d’inaliénabilité de l’immobilisation financée.

4. Incorporation des frais accessoires


au coût des immobilisations
3334 Le règlement CRC no 99-02 (§ 303) impose l’incorporation, dans les comptes
consolidés, des frais d’acquisition d’immobilisations dans le coût des actifs concernés.
Dans les comptes individuels, selon le PCG (art. 213-8), les frais d’acquisition d’immobilisa-
tions (droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes) peuvent être
comptabilisés en charges (selon leur nature), ou être incorporés au coût des actifs concernés,
cette dernière option étant devenue une méthode de référence depuis le règlement ANC
no 2018-01 (voir no 3360).
Lorsque ces frais sont comptabilisés en charges dans les comptes individuels, le retraitement
obligatoire, opéré dans les comptes consolidés par rapport aux comptes individuels, génère
une différence temporaire imposable (voir no 3634), qui doit donner lieu à comptabilisation
d’un impôt différé passif (voir no 3644), comptabilisé en résultat consolidé (voir no 3703).
Pour le cas particulier des frais directs liés à l’acquisition de titres de participation consolidés, voir
no 5062 s.
Remarque Coûts de transaction directement attribuables à l’acquisition de titres en portefeuille
Dans les comptes consolidés, à notre avis, les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais
d’actes sont obligatoirement incorporés au coût d’acquisition des titres en portefeuille.
En effet, le règlement CRC no 2004-06 (abrogé et repris par le règl. ANC 2014-03) a étendu les règles
ci-dessus aux titres immobilisés, aux titres de placement et aux valeurs mobilières de placement. Dans
les comptes individuels, les frais d’acquisition de titres immobilisés (dont les titres de participation,
les titres immobilisés de l’activité de portefeuille et les autres titres immobilisés) sont donc comptabi-
lisés soit en charges, soit intégrés au coût d’acquisition des titres (PCG art. 221-1, modifié par le règl.
CRC 2004-06, renvoyant à l’art. 213-8). La comptabilisation en charges est assimilée à une écriture
fiscale qui doit être retraitée dans les comptes consolidés (Règl. CRC 99-02 § 303).
Compte tenu des principes d’évaluation ultérieure du portefeuille titres (évaluation au plus faible du
coût et de la valeur actuelle), ces coûts de transaction sont comptabilisés en résultat lors de la
dépréciation ou de la cession des titres.

5. Comptabilisation obligatoire de l’impact


des changements de méthodes comptables
en capitaux propres
3335 Le règlement CRC no 99-02 (§ 303) impose le reclassement en capitaux
propres consolidés de l’impact des changements de méthodes comptables (net d’impôt)
éventuellement comptabilisé en charges dans les comptes individuels.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements obligatoires

Selon le PCG (art. 122-3), cette dérogation (comptabilisation en charges) ne peut être utilisée que pour
des raisons fiscales [voir Mémento Comptable no 364-2, note (5)].

En outre, l’impact du changement de méthode n’est pas nécessairement le même dans


les comptes sociaux et dans les comptes consolidés, du fait de la prise en compte
obligatoire des impôts différés en consolidation (par exemple sur les provisions pour
engagement de retraite, voir no 3372-3).

III. Autres retraitements


3340 Frais d’augmentation de capital Dans les comptes individuels, les frais
d’augmentation de capital, constitués exclusivement de coûts externes directement liés
à l’opération (Avis CU CNC 2000-D du 21-12-2000, voir Mémento Comptable no 2327 et
2328) peuvent être soit comptabilisés en charges, soit portés à l’actif pour être amortis,
soit imputés sur le montant des primes d’émission afférentes à l’augmentation de capital
(C. com. art. L 232-9, al. 2). Cette imputation sur le montant des frais d’émission doit
être effectuée nette d’impôt (Avis CU CNC précité, voir Mémento Comptable no 3169).
Dans les comptes consolidés, l’imputation sur les primes d’émission est obligatoire,
quel que soit leur traitement dans les comptes individuels (Avis CU CNC précité).
Remarques Cas particuliers
1. Comptabilisation des frais liés à l’émission d’actions gratuites attribuées aux salariés En
l’absence de création de prime d’émission, ces frais sont constatés en charges (Avis CNC 2008-17
du 6-11-2008).
2. Traitement dans les comptes consolidés des frais d’émission engagés à l’occasion d’une
fusion entre deux filiales d’une société mère consolidante Dans les comptes consolidés établis au
niveau de la société mère, l’opération de fusion doit être annulée (restructuration interne sans impact
en consolidation). Toutefois, les frais générés par la fusion constituant une sortie de ressources
effective pour le groupe, ils sont conservés dans les comptes consolidés et doivent être comptabilisés
en charges (Bull. CNCC no 137, mars 2005, EC 2004-63, p. 133 s.). En effet :
– si la filiale absorbante a retenu la méthode de l’imputation sur la prime d’émission, la prime
d’émission étant annulée dans les comptes consolidés, les frais sont à comptabiliser en charges dans
les comptes consolidés ;
– si la filiale absorbante a inscrit ces frais en frais d’établissement : ce traitement ne peut, à notre
avis, être maintenu dans les comptes consolidés. En effet, ces frais ne constituent pas des frais
d’établissement pour le groupe. En conséquence, ils sont à comptabiliser en charges ;
– inscription en charges : dans ce cas, aucun retraitement n’est à effectuer dans les comptes
consolidés.
3. Augmentation de capital liée à une prise de contrôle Voir no 5061-2.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

SECTION II

Retraitements optionnels
(ou quelles méthodes
d’évaluation
et de présentation retenir
dans les comptes consolidés ?)
Préambule

3 3 4 5 Les « retraitements optionnels » permettent d’utiliser les méthodes


optionnelles dans les comptes consolidés.
Rappelons que les retraitements qui permettent de passer des règles comptables utilisées
dans les comptes individuels des entreprises consolidées aux règles comptables adoptées
pour le groupe (même si certaines sont optionnelles), sont en revanche obligatoires, en
application du principe d’homogénéité des méthodes (voir no 3317).

I. Principes généraux

3 3 5 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 300 (en partie, modifié par les règl. ANC 2015-07 et ANC 2016-08). Les
comptes consolidés sont établis suivant des méthodes définies par le groupe
pour sa consolidation et conformes à la réglementation française, y compris
les options ouvertes pour les comptes individuels et celles spécifiquement
ouvertes, pour les comptes consolidés, par le présent règlement.
Néanmoins, le groupe ne peut pas, dans une situation donnée et à partir de
faits identiques, apprécier risques et charges de manière différente entre les
comptes consolidés et les comptes individuels ou les comptes de
sous-groupes, comme par exemple les considérer comme probables dans un
cas et improbables dans l’autre.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

A. Les options possibles


dans les comptes consolidés
3 3 5 3 Options autorisées par le Code de commerce Selon l’article L 233-22 du
Code de commerce, les comptes consolidés doivent être établis selon les principes
comptables et les règles d’évaluation du Code de commerce compte tenu des aménage-
ments indispensables résultant des caractéristiques propres aux comptes consolidés.
Les méthodes d’évaluation optionnelles applicables aux comptes individuels sont donc
également applicables aux comptes consolidés, voir no 3402.
Toutefois (C. com. art. L 233-23), la société consolidante peut, sous réserve d’en justifier
dans l’annexe et de respecter le principe de permanence des méthodes, faire usage des
règles d’évaluation optionnelles spécifiques aux comptes consolidés. Ces règles, qui
dérogent aux règles générales d’évaluation fixées pour les comptes individuels (C. com.
art. L 123-18 à L 123-21) sont fixées par le règlement CRC no 99-02 et par les articles
L 233-23 et R 233-10 du Code de commerce.
Ces méthodes optionnelles sont présentées aux no 3369 s. (pour les méthodes qualifiées de
préférentielles) et aux no 3402 s. (pour les autres méthodes optionnelles).

3354 Dispositions du règlement CRC no 99-02 renforçant l’autonomie des


comptes consolidés par rapport aux comptes individuels Le règlement CRC
no 99-02 (§ 300), en reprenant les dispositions du Code de commerce qui permettent
l’utilisation de méthodes optionnelles, a apporté trois précisions très importantes en
pratique, puisqu’elles ont renforcé l’autonomie des comptes consolidés par rapport
aux comptes individuels :
– les méthodes comptables utilisées pour l’établissement des comptes consolidés
doivent être homogènes pour l’ensemble du groupe, mais il n’y a aucune obligation
de retenir les méthodes adoptées dans les comptes individuels de l’entreprise
consolidante ou des entités consolidées (voir no 3357) ;
– certaines méthodes optionnelles sont considérées comme préférentielles par le
règlement CRC no 99-02 (voir no 3360 s.) ;
– le principe d’homogénéité ne concerne pas les secteurs d’activité soumis à des règles
d’évaluation spécifiques, dès lors que les règles appliquées à ces secteurs résultent
de règles juridiques propres et respectent les principes généraux (voir no 3052 s.).

B. Les critères de choix


1. Des options indépendantes de celles retenues
dans les comptes individuels de la société mère
et des entités consolidées
Le principe

3357 Il ressort du règlement CRC no 99-02 (§ 300) que les méthodes comptables
adoptées par le groupe peuvent être différentes de celles appliquées par l’entreprise

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

consolidante dans ses comptes individuels, même si l’option résulte du Code de


commerce applicable à la fois aux comptes individuels et aux comptes consolidés.
Par exemple (en ce sens Règl. CRC 99-02 § 300 avant sa modification par le Règl. ANC
2016-08 du 2-12-2016 modifiant, à droit constant, le règlement) :
– un groupe peut provisionner dans ses comptes consolidés les engagements de retraite qu’il
se limite à indiquer dans l’annexe de ses comptes individuels : dans les deux cas, il se
conforme à l’article L 123-13 du Code de commerce ;
– de même, un groupe peut constater en résultat consolidé des écarts provenant de la
conversion de créances et dettes en monnaies étrangères.
Cette précision permet ainsi aux entreprises mères de choisir les méthodes comptables
applicables dans leurs comptes consolidés, indépendamment des choix opérés dans
leurs comptes individuels.
Cette position du règlement CRC no 99-02 a ainsi rendu caduque l’interprétation restrictive de
certains praticiens qui considéraient que, lorsque le choix entre plusieurs méthodes
comptables résulte du Code de commerce, les différences entre les options retenues par la
société mère dans ses comptes consolidés et celles retenues dans ses comptes individuels
devaient, en principe, être justifiées, par exemple par :
– la politique de distribution des dividendes (par exemple, immobilisation des coûts de
développement dans les comptes individuels et comptabilisation en charges dans les comptes
consolidés) ;
– le rétablissement de méthodes comptables qui n’ont été suivies dans les comptes
individuels que pour des raisons d’optimisation fiscale ;
– la volonté de présenter des comptes consolidés conformes aux normes internationales ou
aux normes américaines.
De même, un groupe peut adopter dans ses comptes consolidés des méthodes
différentes de celles retenues dans les comptes individuels des entités consolidées (Bull.
CNCC no 191, septembre 2018, EC 2018-26, p. 428).
Par exemple, un groupe peut choisir de retenir la méthode à l’avancement pour comptabiliser
les contrats à long terme (méthode préférentielle selon le règlement CRC no 99-02 § 300,
voir no 3360), alors que ses filiales appliquent la méthode de comptabilisation à l’achèvement
dans leurs comptes annuels.
Un avis du Comité d’Urgence du CNC (Avis CU CNC no 2003-E du 9 juillet 2003, § 4) a
toutefois introduit une exception à cette autonomie des comptes consolidés par rapport
aux comptes individuels en ce qui concerne le choix de la méthode de comptabilisation
des dépenses de gros entretien. En effet, les entreprises peuvent appliquer la méthode
de comptabilisation par composants dans les comptes consolidés, et conserver ou
constituer des provisions pour grosses réparations dans les comptes individuels, mais
pas l’inverse.

Les limites

3 3 5 9 L’autonomie s’applique aux méthodes et non aux appréciations portées


par la Direction Le règlement CRC no 99-02 rappelle (§ 300) que le groupe ne peut
pas, dans une situation donnée et à partir de faits identiques, apprécier les risques et
charges de manière différente au niveau des comptes consolidés et des comptes
individuels (ou des comptes de sous-groupes), comme par exemple les considérer
comme probables dans un cas et improbables dans l’autre.
Cette position confirme celle de l’AMF (Rapport COB 1996, p. 104) selon laquelle la constitu-
tion d’une provision ne peut être considérée comme justifiée dans les comptes consolidés et
injustifiée dans les comptes individuels et réciproquement (en ce sens également, Bull. CNCC
no 73, mars 1989, CD 88-27, p. 119 s.).

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Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Par exemple, si en raison de nouvelles circonstances, un changement d’estimation est


effectué dans les comptes individuels des filiales et/ou de la société consolidante conduisant à
modifier les modalités de mesure de l’avancement des contrats à long terme, ce changement
d’estimation doit être opéré de la même façon dans les comptes consolidés dans l’hypothèse
où la méthode à l’avancement a été retenue dans les comptes du groupe (Bull. CNCC no 189,
mars 2018, EC 2017-32, p. 112).
Toutefois, à notre avis :
a. il convient de souligner l’importance de l’expression « dans une situation donnée et
à partir de faits identiques » :
– des faits peuvent devoir être pris en compte au niveau du groupe alors qu’ils ne
peuvent pas l’être au niveau des comptes individuels d’une filiale ;
Ainsi, par exemple :
– si une provision pour risque de change doit être comptabilisée au niveau d’une filiale, celle-ci
peut (et doit) néanmoins être annulée dans les comptes consolidés, si la couverture de ce
risque existe au niveau du groupe ;
– en application des règles sur les passifs, les coûts liés à des reclassements de salariés au
sein d’un groupe pris en compte dans une provision pour restructuration constituée par une
entreprise consolidée (en l’absence de contrepartie pour cette entreprise), ne peuvent être
maintenus dans les comptes consolidés (voir Mémento Comptable no 941-2) ;
– une dépréciation d’actifs liée à un manque de rentabilité de l’activité peut être justifiée dans les
comptes individuels d’une filiale et ne pas l’être dans les comptes consolidés si la rentabilité est
assurée au niveau du groupe (par exemple l’insuffisance de rentabilité d’une filiale industrielle
peut être compensée au niveau du groupe par la marge réalisée par la filiale de distribution.
– l’application de règles comptables identiques dans les comptes individuels et dans les
comptes consolidés peut conduire à traduire différemment une même opération du fait
du niveau d’appréciation différent entre comptes individuels et comptes consolidés ;
Ainsi, par exemple, une restructuration peut devoir être provisionnée dans les comptes
consolidés car répondant aux conditions d’un passif au niveau du groupe et ne pas l’être au
niveau d’une filiale, les seuils d’appréciation du niveau de détails requis du plan et de son
annonce n’étant pas nécessairement identiques (voir Mémento Comptable no 941-3).
b. le principe général précité énoncé par le règlement CRC no 99-02 n’interdit pas
l’application de règles comptables différentes dans les comptes individuels et dans les
comptes consolidés (voir no 3357).

2. Des méthodes préférentielles


Les méthodes préférentielles

3 3 6 0 Parmi les règles d’évaluation optionnelles applicables aux comptes consolidés,


le règlement CRC no 99-02 définit cinq méthodes préférentielles :
– la comptabilisation d’une provision pour la totalité des engagements de retraite et
avantages similaires (voir no 3372-1 s.) ;
Cette méthode est également considérée comme méthode de référence (ex-préférentielle)
par le PCG, art. 324-1.
– l’utilisation de la méthode à l’avancement pour les contrats à long terme (voir no 3389 s.) ;
Cette méthode n’est plus, selon le PCG, une méthode de référence (ex-préférentielle) depuis
le règlement ANC no 2018-01 du 20 avril 2018.
– le retraitement des opérations de location-financement (voir no 3378 s.) ;
– l’étalement sur la durée de vie de l’emprunt des frais d’émission et des primes
d’émission et de remboursement des emprunts obligataires (voir no 3392 s.) ;
– l’enregistrement en résultat consolidé des écarts de conversion figurant dans les
comptes individuels des entreprises consolidées (voir no 3396 s.).

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Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Si ces méthodes préférentielles ne sont pas utilisées dans les comptes consolidés,
l’impact de leur non-application doit, selon le règlement CRC no 99-02 (§ 300 et § 421-d)
donner lieu à une information dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 3366).
En outre, le PCG définit deux autres méthodes de référence applicables également aux
comptes consolidés (voir Mémento Comptable no 361-2) :
Disparition des méthodes « préférentielles » dans les comptes individuels : le règlement ANC
no 2018-08 du 20 avril 2018, relatif aux changements comptables, a supprimé la notion de
méthode préférentielle et lui a substitué la notion de méthode de référence.
– la comptabilisation à l’actif des frais de développement (voir no 3415 ; PCG art. 212-3
et 612-1) ;
– la comptabilisation en charges des frais de constitution, de transformation et de
premier établissement (voir no 3417 ; PCG art. 212-9).
En revanche, la comptabilisation à l’actif des droits de mutation, honoraires,
commissions et frais d’acte liés à l’acquisition d’un actif, considérée depuis le règlement
ANC no 2018-01 comme une méthode de référence dans les comptes individuels (PCG,
art. 213-8 et 213-22), est une méthode obligatoire dans les comptes consolidés selon le
règlement CRC no 99-02 (voir no 3334).

Conséquences pratiques de l’instauration


de méthodes préférentielles et de référence

3 3 6 1 Adoption recommandée Les groupes qui n’appliquent pas les méthodes


préférentielles et de référence peuvent ne pas changer de méthode.
Toutefois, à notre avis, les groupes doivent s’interroger sur l’adoption de ces méthodes,
et ce pour plusieurs raisons :
– le règlement CRC no 99-02 incite les utilisateurs des comptes à considérer que l’informa-
tion financière diffusée par les groupes qui n’appliquent pas les méthodes préférentielles
est de moins bonne qualité que celle diffusée par les groupes qui les appliquent ;
Le Comité d’urgence du CNC (Avis 2000-C du 21-12-2000) a d’ailleurs fortement insisté sur
la nécessité pour les groupes d’adopter les méthodes préférentielles (voir no 3051-2). En
outre, l’ANC et l’AMF recommandent aux sociétés dont les instruments financiers sont
transférés d’un marché réglementé (Euronext) vers Alternext (désormais Euronext Growth) et
qui appliquent le règlement CRC no 99-02 de retenir les méthodes préférentielles (Rec. ANC
2010-01 du 3-6-2010). Il en est de même pour un groupe établissant de manière volontaire
ses comptes consolidés en IFRS qui décide de revenir aux règles françaises (voir no 8240).
– leur impact doit être mentionné en annexe lorsqu’elles ne sont pas utilisées (voir no 3366) ;
– et elles sont toutes obligatoires en IFRS.

3 3 6 2 Possibilité de changer de méthode comptable sans justification Selon


le PCG (art. 122-2), les changements de méthode non imposés par la réglementation (à
l’initiative de l’entité) doivent, en principe, être justifiés par le fait qu’ils conduisent à
fournir une meilleure information financière.
Toutefois (PCG, art. 121-5), l’adoption d’une méthode de référence, considérée comme
conduisant d’office à fournir une meilleure information financière, n’a pas à être justifiée.
Pour les méthodes de référence prévues par le PCG et les dispositions relatives aux
changements comptables, voir Mémento Comptable no 361-2 et no 362 s. respectivement.

Cette dérogation accordée par le PCG, peut, à notre avis, être étendue aux méthodes
préférentielles énoncées en complément par le règlement CRC no 99-02.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Les méthodes préférentielles complémentaires spécifiques aux comptes consolidés


énoncées par le règlement CRC no 99-02 concernent (voir no 3360) :
– l’étalement des primes d’émission ou de remboursement d’emprunts obligataires ;
– l’inscription en résultat des écarts de conversion ;
– le retraitement des opérations de location-financement ;
– et la comptabilisation des contrats à long terme à l’avancement.

3 3 6 3 Caractère irréversible du choix opéré Le règlement CRC no 99-02 (§ 300)


précise que le choix d’une ou de plusieurs méthodes préférentielles est irréversible au
même titre que les méthodes de référence (PCG, art. 121-5).

3 3 6 4 Traitement du changement de méthode lié à la première adoption d’une


ou de plusieurs méthodes préférentielles et de référence Le changement de
méthode lié à l’adoption d’une telle méthode doit être traité conformément aux disposi-
tions générales du PCG, art. 122-3.
En conséquence, ce changement de méthode doit être appliqué de manière rétrospec-
tive ; ce qui conduit à :
– calculer l’impact du changement comme si la nouvelle méthode avait toujours été
appliquée ;
– imputer l’impact du changement, pour son montant net d’impôt, sur les capitaux
propres de l’exercice de première application ;
– donner dans les comptes de l’exercice de première application une information pro
forma pour tous les exercices antérieurs présentés.
Pour les modalités détaillées de mise en œuvre d’un traitement rétrospectif, voir Mémento
Comptable no 364 s.
Pour les contrats à long terme, si la méthode à l’avancement est retenue au lieu de la méthode à
l’achèvement, voir no 3390.
Toutefois, dans les cas exceptionnels où l’estimation de l’effet à l’ouverture de l’exercice
de première application d’un changement de méthode ne peut être faite de manière
objective, la nouvelle méthode sera traitée de manière prospective (PCG art. 122-3).
Cette disposition ne devrait toutefois trouver à s’appliquer que rarement dans le cas de
la première adoption des méthodes préférentielles.

3 3 6 5 Cas particulier d’une entreprise consolidée qui applique une méthode


de référence non retenue dans les comptes consolidés du groupe auquel cette
entreprise appartient Le Comité d’urgence du CNC (Avis 2000-C du 21-12-2000) a
précisé que le respect du principe d’homogénéité des méthodes d’évaluation et de
présentation utilisées par un groupe prévaut sur l’application de méthodes de référence
par certaines des entreprises consolidées.
Ainsi, les comptes d’une entreprise consolidée qui applique dans ses comptes
individuels une méthode de référence qui n’a pas été retenue par le groupe doivent
être retraités pour éliminer les impacts de l’application de la méthode de référence et
homogénéiser ainsi les comptes de cette entreprise avec les méthodes retenues par le
groupe dans ses comptes consolidés (pour plus de détails, voir no 3051-2).
En outre, un groupe peut, dans ses comptes consolidés, adopter une méthode préféren-
tielle non retenue dans les comptes individuels des entités consolidées (Bull. CNCC
no 191, septembre 2018, EC 2018-26, p. 428).
Par exemple, un groupe peut choisir de retenir la méthode à l’avancement pour comptabiliser
les contrats à long terme (méthode préférentielle selon le règlement CRC no 99-02 § 300,
voir no 3360), alors que ses filiales appliquent la méthode de comptabilisation à l’achèvement
dans leurs comptes annuels.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

3 3 6 6 Information obligatoire en annexe en cas de non-application des


méthodes préférentielles Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 300), lorsque l’une
des méthodes préférentielles n’est pas utilisée dans les comptes consolidés, l’impact
qu’aurait eu l’utilisation de cette méthode sur le bilan et le compte de résultat consolidés
doit obligatoirement être donné en annexe.
Toutefois, cette obligation ne concerne pas la méthode à l’avancement si les données de
gestion ne permettent pas de fournir une information fiable (Règl. CRC 99-02 § 300).

II. Application des méthodes préférentielles


(§ 300)
3 3 6 9 Les méthodes préférentielles énoncées par le règlement CRC no 99-02 et
applicables dans les comptes consolidés concernent :
– la constitution d’une provision pour les engagements de retraite et avantages
similaires (voir no 3372 s.) ;
– le retraitement des contrats de location-financement (voir no 3376 s.) ;
– l’utilisation de la méthode à l’avancement pour les contrats à long terme (voir no 3388) ;
– l’étalement des frais d’émission et des primes d’émission et de remboursement des
emprunts (voir no 3391 s.) ;
– la comptabilisation en résultat des écarts de conversion des créances et dettes en
devises (voir no 3395).
Sur les méthodes optionnelles non énoncées par le règlement CRC no 99-02 mais applicables
à la fois dans les comptes individuels et dans les comptes consolidés, voir no 3402.

A. Constitution d’une provision


pour engagements de retraite
et avantages similaires

3 3 7 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 300 (en partie, modifié par le règl. CRC 2004-03) Certaines méthodes sont
considérées comme préférentielles dans les comptes consolidés ; ainsi :
– les coûts des prestations de retraite et des prestations assimilées
(indemnités de départ, retraites, compléments de retraite, couverture
médicale, prestations de maladie et de prévoyance…) versées à la date du
départ à la retraite ou ultérieurement, au bénéfice du personnel, mis à la
charge de l’entreprise, devraient être provisionnés et systématiquement pris
en compte dans le résultat sur la durée d’activité des salariés ; […]
Le choix d’utiliser ces méthodes préférentielles est irréversible ; en cas de
non application d’une méthode, son impact sur le bilan et le compte de
résultat est donné en annexe. […]

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

1. Provisionnement de la totalité des engagements


de retraite et avantages similaires
3 3 7 2 - 1 Principe général Le Code de commerce (art. L 123-13, alinéa 3) laisse le
choix aux entreprises d’inscrire ou non au bilan, sous forme de provision, tout ou partie
de leurs engagements de retraite et avantages similaires.
Il précise en effet (C. com. art. L 123-13 précité) que « le montant des engagements de
l’entreprise en matière de pension, de compléments de retraite, d’indemnités et d’allocations
en raison du départ à la retraite ou avantages similaires des membres ou associés de son
personnel et de ses mandataires sociaux est indiqué dans l’annexe. Par ailleurs, les
entreprises peuvent décider d’inscrire au bilan, sous forme de provision, le montant
correspondant à tout ou partie de ces engagements. »
Le règlement CRC no 99-02 (§ 300) amendé par le règlement CRC no 2004-03 ainsi que
le PCG (art. 324-1) considèrent cependant comme méthode préférentielle (de référence
pour le PCG) la constitution d’une provision pour la totalité des engagements, que
ceux-ci concernent :
– les engagements de retraite qui désignent les avantages postérieurs à l’emploi
– autres que les indemnités de rupture du contrat de travail et les avantages sur capitaux
propres – qui sont payables postérieurement à la cessation de l’emploi.
Il s’agit par exemple des indemnités de départ à la retraite (indemnités de fin de carrière), pensions
et autres prestations de retraite.
– ou les avantages similaires qui désignent les avantages postérieurs à l’emploi versés
aux salariés autres que les retraites.
Il s’agit par exemple des garanties de prévoyance s’appliquant après la date de départ en retraite, de
l’assurance-vie postérieure à l’emploi, ou de la couverture médicale postérieure à l’emploi.
Remarques
1. Identification exhaustive des engagements de retraite Même si, en pratique, les
indemnités de fin de carrière (ou indemnités de départ à la retraite) constituent souvent le
principal engagement des entreprises françaises, il est nécessaire de s’assurer que tous les
régimes entrant dans le champ d’application de la méthode préférentielle ont été identifiés.
La recommandation ANC no 2013-02 du 7 novembre 2013 donne des définitions précises
(voir Mémento Comptable no 945 s.) des notions d’engagements de retraite et avantages
similaires facilitant leur identification).
2. Application partielle de la méthode préférentielle Toute pratique ne correspondant pas
à une application intégrale de la méthode préférentielle (par exemple la provision des
engagements d’une partie seulement des salariés) doit donner lieu, si elle est exceptionnelle-
ment maintenue, à une information complémentaire en annexe (voir no 3366). Pour plus de
détails, voir Mémento Comptable no 947-2.
3. Cas particulier des médailles du travail La recommandation de l’ANC précitée a donné
une définition précise de la notion d’engagement de retraite et avantages similaires qui exclut
de façon explicite les médailles du travail. En conséquence, les entreprises doivent suivre,
pour la comptabilisation des médailles du travail, les règles générales sur les passifs (et non
celles relatives aux engagements de retraite et avantages similaires) et doivent donc les
provisionner obligatoirement, dans les comptes individuels et consolidés et ce, quelle que soit
la méthode retenue pour la constatation de leurs engagements de retraite (i.e. provisionne-
ment ou non dans les comptes). Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 903.

3 3 7 2 - 2 Lien entre la méthode retenue dans les comptes individuels de la


société mère et celle retenue dans les comptes consolidés Il est possible de
constituer une provision pour engagements de retraite et avantages similaires dans les
comptes consolidés sans le faire également dans les comptes individuels (voir no 3051-2
et 3357).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Il était ainsi indiqué au § 300 al. 2 avant sa modification effectuée à droit constant par le Règl.
ANC no 2016-08 du 2 décembre 2016 : « Ainsi, par exemple, un groupe peut provisionner
dans ses comptes consolidés des engagements de retraite qu’il se limite à indiquer dans
l’annexe des comptes individuels : dans les deux cas, il se conforme à l’article L 123-13 du
Code de commerce ».
Pour les provisions partielles ou totales constituées dans les comptes individuels des entreprises
consolidées, voir no 3051-2.

3 3 7 2 - 3 Première comptabilisation d’une provision pour engagements de


retraite et avantages similaires selon la méthode préférentielle La provision
correspondant à la méthode préférentielle (voir no 3372-1), calculée à l’ouverture de
l’exercice du changement de méthode, doit être imputée, après effet d’impôt différé,
en « Report à nouveau » pour sa totalité.
En prenant comme exemple une provision non déductible engendrant un impôt différé actif,
la contrepartie de ce prélèvement sur les capitaux propres est :
– au passif, le montant brut des provisions nouvellement constituées,
– à l’actif, le montant de l’impôt différé correspondant.

La possibilité d’étaler exceptionnellement l’impact du changement de méthode sur


plusieurs exercices a été rejetée par le Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC 2000-A
du 6-7-2000).
Remarque Première application de la recommandation ANC no 2013-02 sur les engagements de
retraites et avantages similaires La recommandation ANC no 2013-02 permet, lors de sa première
application et quelles que soient les méthodes d’évaluation et de comptabilisation retenues par le
groupe avant et après son adoption :
– de changer de méthode de comptabilisation des écarts actuariels (sur ces méthodes de
comptabilisation voir no 3375-1), y compris de revenir au corridor si l’entreprise constatait antérieure-
ment ses écarts actuariels immédiatement en résultat ;
– de comptabiliser, à l’ouverture de l’exercice d’adoption, par capitaux propres, après effet d’impôt
différé, les écarts actuariels et le coût des services passés non comptabilisés antérieurement.
Cette possibilité est ouverte y compris aux entreprises qui restent au corridor avant et après l’applica-
tion de cette recommandation.
Pour plus de précisions sur les modalités d’application de la recommandation ANC no 2013-02,
voir Mémento Comptable no 945 s.

2. Evaluation des engagements


3374 En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, l’ANC recommande
deux méthodes d’évaluation et, le cas échéant, de comptabilisation (voir no 3375) des
engagements de retraite et avantages similaires (Rec. ANC no 2013-02 du 7 novembre
2013) :
– méthode 1 : méthode d’évaluation détaillée dans l’annexe de la recommandation,
conforme aux dispositions de l’ancienne recommandation CNC no 2003-R.01 fondée sur
IAS 19 version 2002 ;
– méthode 2 : méthode d’évaluation en tout point conforme à IAS 19 révisée publiée
en 2011 (la nouvelle recommandation fait directement et simplement référence à la
norme sans même la traduire contrairement à ce qui avait été fait pour la recommanda-
tion CNC de 2003 précitée).
Sauf cas spécifique des frais de gestion dans les régimes financés, les deux méthodes
proposées par la nouvelle recommandation ANC no 2013-02 aboutissent, en pratique, à la
même valeur actuelle de l’obligation.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Pour plus de précisions sur les modalités d’évaluation des engagements de retraite et les
conséquences des modifications des hypothèses actuarielles et/ou des régimes sociaux ou
fiscaux applicables, voir Mémento Comptable no 947-6 s.

Les méthodes proposées par l’ANC sont des méthodes d’évaluation actuarielles
rétrospectives avec salaire de fin de carrière permettant une prise en charge des
engagements relatifs aux indemnités de fin de carrière « de façon linéaire pendant toute
la durée d’acquisition conditionnelle des droits conférés aux bénéficiaires, tout en
probabilisant les risques que le salarié quitte l’entreprise avant son départ en retraite »
(Rec. ANC 2013-02 § 1- b).
Sur les modalités de comptabilisation voir no 3375.

S’agissant d’une recommandation, son adoption n’est, par définition, pas obligatoire. Les
groupes peuvent toujours appliquer, pour l’évaluation de leurs engagements de retraite,
une autre méthode que celle inspirée des IFRS, par exemple, la méthode préconisée
par les US GAAP. En revanche, si le groupe se réfère à la recommandation ANC dans
ses annexes, il doit l’appliquer dans son intégralité.

3. Comptabilisation des engagements


3375 Selon la méthode préférentielle énoncée par le règlement CRC no 99-02 (§ 300
précité), le coût des prestations de retraite et avantages similaires versés aux salariés
« devrai[en]t être provisionné[s] et systématiquement pris en compte dans le résultat
sur la durée d’activité des salariés ».
L’ANC recommande deux méthodes (voir no 3374) de comptabilisation permettant une
affectation des droits à prestation aux périodes de services rendues (Rec. ANC
2013-02 du 7-11-2013).
Pour les groupes qui provisionnent leurs engagements de retraite, la différence essentielle
entre les deux méthodes proposées par la recommandation ANC no 2013-02 concerne la
comptabilisation du coût des services passés généré par les modifications de régime :
– soit le coût des services passés est comptabilisé en résultat de manière étalée si le groupe
choisit la méthode 1 de la recommandation (voir no 3374) ;
– soit le coût des services passés est comptabilisé immédiatement et en totalité en résultat
si le groupe choisit la méthode 2 de la recommandation (voir no 3374).

3375-1 Comptabilisation des écarts actuariels Quelle que soit la méthode


d’évaluation recommandée par l’ANC retenue (voir no 3374), les écarts actuariels sont
pris en compte de résultat :
– soit de manière étalée selon la méthode du corridor,
– soit de manière plus rapide (immédiatement et en totalité en résultat en particulier).
Pour plus de précisions, voir Mémento Comptable no 948.
Pour plus de précisions sur les modalités de première application de la recommandation ANC
no 2013-02, voir no 3372-3.

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Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

B. Retraitement des contrats


de location-financement

3 3 7 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 300 (en partie, modifié par le règl. CRC 2005-10) Certaines méthodes sont
considérées comme préférentielles dans les comptes consolidés ; ainsi :
[…]
– les contrats de location-financement devraient être comptabilisés :
• chez le preneur : au bilan sous forme d’une immobilisation corporelle et
d’un emprunt correspondant ; au compte de résultat, sous forme d’une
dotation aux amortissements et d’une charge financière ;
Opérations de cession-bail :
i) Pour les groupes qui appliquent la méthode préférentielle, le traitement
comptable de l’opération dépend de la nature du bail conclu simultanément à
la vente. Si le bail permet au cédant de conserver les risques et les avantages
résultant du bien loué, le bail est une location financement et aucune cession
n’est réputée avoir eu lieu. Dans ce cas, il convient :
– d’éliminer le résultat de la cession figurant au compte de résultat du
cédant-preneur ;
– de reconstituer à l’actif du bilan la valeur brute et les amortissements
cumulés du bien cédé à la date de cession ;
– de continuer d’amortir le bien cédé dans les mêmes conditions qu’avant la
cession, sur la base de sa durée d’utilisation ou sur la durée du contrat si
celle-ci est plus courte ;
– de constater au passif une dette à hauteur du prix de cession perçu par le
cédant ;
– d’enregistrer ultérieurement les flux relatifs à la dette.
En cas de moins-value, l’immobilisation est maintenue à sa valeur comptable
d’origine et le cas échéant dépréciée si la perte correspond à une diminution
de sa valeur recouvrable.
Si les risques et les avantages ont été transférés au bailleur, une cession a
eu lieu et le bail est une location simple. Le gain provenant de la cession est
comptabilisé au compte de résultat ; toutefois, si le prix de vente est
supérieur à la valeur de marché du bien, l’excédent du prix de vente est étalé
sur la durée du contrat en atténuation du loyer.
ii) Pour les groupes qui n’appliquent pas la méthode préférentielle, si le bail
est une location-financement, la plus-value réalisée lors de la vente est
enregistrée au passif en vue de sa reprise dans les résultats ultérieurs au
prorata des loyers ; si le bail est une location simple, le traitement comptable
est identique à celui appliqué en cas de mise en œuvre de la méthode
préférentielle. […]
Le choix d’utiliser ces méthodes préférentielles est irréversible ; en cas de
non-application d’une méthode, son impact sur le bilan et le compte de
résultat est donné en annexe. […]

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Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

1. Définition des contrats de location-financement


3378 Le règlement CRC no 99-02 ne définit pas les contrats de location-financement.
Toutefois, il précise à propos des opérations de cession-bail (§ 300) que lorsque le bail
permet au cédant de conserver les risques et avantages résultant du bien loué, le bail
est une location-financement.
Cette définition reprend celle de l’avis de l’OEC no 29 (§ 2) qui indique plus précisément
qu’un contrat de location-financement est un contrat qui a pour effet de transférer au
preneur l’essentiel des avantages et des risques inhérents à la propriété du bien, que
la propriété soit ou non transférée à la fin du contrat.
Le texte mentionne quatre situations pouvant chacune caractériser un contrat de
location-financement :
a. le contrat prévoit le transfert obligatoire de la propriété au preneur au terme de la
durée du bail ;
b. le contrat prévoit le transfert de la propriété au terme de la durée du bail sur option,
et les conditions d’exercice de l’option sont telles que le transfert de propriété paraît
hautement probable à la date de conclusion du bail ;
La date de conclusion du bail correspond à la date de signature du bail, ou si elle est antérieure,
à la date à laquelle les parties conviennent de toutes les clauses essentielles du contrat (Avis
OEC précité, § 2).
c. la durée du bail recouvre l’essentiel de la durée de vie du bien dans les conditions
d’utilisation du preneur ;
d. la valeur actualisée des paiements minimaux est proche de la juste valeur du bien
loué à la date de conclusion du bail.
Le taux d’actualisation est le taux d’intérêt implicite du contrat de location lorsqu’il est connu.
A défaut de connaître ce taux, le taux marginal d’endettement du preneur est retenu.
Voir no 3380 pour la définition :
– des paiements minimaux du point de vue du preneur et du bailleur ;
– du taux d’intérêt implicite du contrat ;
– du taux marginal d’endettement du preneur.
Les contrats qui ne sont dans aucune de ces quatre situations constituent, selon l’avis
OEC précité (§ 2), des contrats de location simple (Avis OEC précité, § 2). Toutefois, la
recommandation commune de la COB et de la Commission bancaire (CB) relative aux
montages déconsolidants et aux cessions d’actifs, publiée en novembre 2002 (cette
recommandation a été suivie d’un communiqué de la CNCC explicitant sa mise en
œuvre, Bull. CNCC no 128, décembre 2002, p. 493 s.), rappelle l’approche générale selon
laquelle le traitement comptable des contrats de crédit-bail et de location doit permettre
la représentation de la réalité de l’opération. Elle précise que la distinction entre
contrats de location simple et contrats de location-financement doit être réalisée
conformément à l’économie générale de l’opération et indique que :
– la notion de location-financement peut être appréhendée à partir des exemples énoncés
et dans les conditions fixées par l’avis de l’OEC no 29, s’appuyant sur l’ancienne norme IAS
17 pour caractériser un contrat de location-financement, et ce même si la norme IAS 17 a
été supprimée et remplacée par la norme IFRS 16 à partir du 1er janvier 2019
– l’appréciation de ces critères ou d’autres critères ne doit pas se limiter à l’examen
du respect de seuils chiffrés arbitraires par référence à ceux existant dans certaines
réglementations ou normes comptables étrangères.
Les contrats qui ne répondent pas à la définition des contrats de location-financement
constituent des contrats de location simple et doivent être comptabilisés comme une location.

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Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Pour l’importance de la distinction entre contrats de location simple et contrats de location-


financement dans le cas, notamment, de contrats de cession-bail mis en place pour
déconsolider certains actifs ou passifs, voir no 3383-2.

2. Comptabilisation chez le locataire


Principe général de comptabilisation des contrats
de location-financement

3 3 7 9 Les principes français actuels laissent le choix, dans les comptes consolidés
entre deux solutions :
– 1re solution : le bien est considéré comme reçu en location (application des règles
du Code de commerce et du PCG). Dans ce cas, les loyers versés sont constatés en
charges au compte de résultat et le bien ne doit pas figurer à l’actif de l’entreprise
utilisatrice tant que celle-ci n’a pas levé son option d’achat ;
Cette solution est basée sur la forme juridique de l’opération : il n’y a pas transfert de la
propriété du bien dans le patrimoine de l’utilisateur.
– 2e solution : le bien est considéré, en application du principe de prédominance de la
substance sur l’apparence, comme ayant été acheté à crédit ; cette seconde solution
est considérée comme préférentielle par le règlement CRC no 99-02 (§ 300) (voir
no 3380).

Modalités de retraitement des contrats de location-financement


dans le cadre de la méthode préférentielle

3 3 8 0 Les modalités de retraitement généralement retenues pour l’application de la


méthode préférentielle, et qui n’ont pas été précisées par le règlement CRC no 99-02,
sont les suivantes :
a. Enregistrement du bien en immobilisation (corporelle ou incorporelle) à l’actif
du bilan
1. Valeur d’entrée du bien à l’actif du bilan En l’absence de précision du règlement
CRC no 99-02, le bien pris en location-financement doit être comptabilisé à l’actif du
preneur (Avis OEC no 29, § 4.2) :
– à la juste valeur du bien loué à la date de conclusion du bail ;
– ou, si elle est plus faible, à la valeur actualisée des paiements minimaux à effectuer
par le preneur, le taux d’actualisation à retenir étant le taux d’intérêt implicite du contrat
de location, ou lorsqu’il n’est pas connu, le taux d’intérêt marginal d’endettement du
preneur.
Ces éléments de référence pour la détermination de la valeur d’entrée du bien loué sont
définis comme suit par l’avis OEC précité (annexe) :
1. Les paiements minimaux à effectuer par le preneur sont toutes les sommes qu’il est tenu
de verser au bailleur pendant la durée du bail, à l’exclusion des remboursements de taxes et
frais de gestion versés par le preneur au bailleur lorsque celui-ci acquitte ces frais pour le
compte du preneur. Lorsque le bail prévoit une option d’achat en faveur du preneur au terme
du bail et que le prix de levée de l’option est suffisamment incitatif pour qu’il soit pratiquement
assuré que l’option sera exercée, le prix de levée de l’option est inclus dans les paiements
minimaux.
2. Le taux d’intérêt implicite du contrat de location est le taux d’actualisation qui, à la date
de conclusion du contrat, permet de rendre égal, pour le bailleur, d’une part, la juste valeur
du bien loué et, d’autre part, les paiements minimaux à recevoir par le bailleur.

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Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

3. Les paiements minimaux à recevoir par le bailleur correspondent (Avis OEC précité,
§ 2 et annexe) :
– aux paiements minimaux à effectuer par le preneur (voir 1. ci-avant) ;
– augmentés, en l’absence d’option d’achat incitative, de la valeur résiduelle du bien
susceptible d’être perçue par le bailleur à l’issue du bail, à hauteur du montant qu’il serait
assuré de percevoir à l’occasion d’une cession ou d’une relocation, soit du fait de
l’engagement pris par un tiers (garantie contractuelle), soit du fait que ce montant serait
largement inférieur à ce que sera en fin d’opération la juste valeur du bien telle qu’elle peut
être estimée lors de la conclusion du bail (garantie de fait).
En pratique, il résulte de l’ensemble de ces définitions que :
– les paiements minimaux à recevoir par le bailleur ne comprennent pas la valeur
résiduelle du bien à la fin du bail lorsque cette valeur résiduelle ne fait l’objet d’aucune
garantie (contractuelle ou de fait) au profit du bailleur ; en conséquence, toutes choses
égales par ailleurs, le taux d’intérêt implicite du contrat calculé conformément à l’avis
OEC précité est inférieur au taux « économique » du contrat lorsque la valeur résiduelle
non garantie du bien à la fin du bail est significative ;
En effet, la valeur résiduelle non garantie est comprise dans la juste valeur du bien à la date
de conclusion du contrat (1er terme de l’équation de détermination du taux d’intérêt implicite)
alors qu’elle n’est pas comprise dans les paiements minimaux (2e terme de cette équation).
– les coûts directs initiaux du bailleur ne sont pas pris en compte dans le calcul du
taux d’intérêt implicite, ceux-ci n’étant donc pas considérés comme faisant partie de
l’investissement du bailleur ; en conséquence, toutes choses égales par ailleurs, le taux
d’intérêt implicite du contrat calculé conformément à l’avis OEC est supérieur au taux
« économique » du contrat lorsque les coûts directs initiaux du preneur sont significatifs.
En effet, les coûts directs initiaux ne sont pas compris dans la valeur de l’investissement du
bailleur (limité, dans le 1er terme de l’équation de détermination du taux d’intérêt implicite, à
la juste valeur du bien à la date de conclusion du contrat) alors que ces coûts sont en principe
couverts par les paiements minimaux dus au bailleur (2e terme de l’équation).
2. Coûts directs initiaux A notre avis, et en l’absence de précision des textes, les
entreprises françaises ont le choix entre deux solutions :
1re solution : traiter les coûts directs liés à la mise en place des contrats de location-
financement comme des frais d’émission d’emprunts, ceux-ci pouvant être soit étalés
de manière systématique sur la durée de l’emprunt (méthode préférentielle du règl. CRC
99-02 § 300), soit immédiatement comptabilisés en charges ;
En ce sens, le bulletin CNCC (no 84, décembre 1991, EC 91-39, p. 571 s.) qui assimile les
frais liés directement à l’établissement d’un contrat de crédit-bail à des frais d’émission
d’emprunts (pour l’établissement des comptes individuels, dans lesquels le contrat n’est pas
retraité comme un achat à crédit).
2e solution : traiter les coûts directs liés à la mise en place des contrats de location-
financement comme des frais accessoires d’acquisition d’immobilisations, c’est-à-dire
les incorporer obligatoirement au coût d’entrée des immobilisations prises en location-
financement et portées à l’actif du preneur (Règl. CRC 99-02 § 303).
Cette solution est fréquemment retenue dans la pratique.
b. Comptabilisation de l’emprunt correspondant au passif du bilan Le montant de
cette dette est égal au coût d’entrée du bien.
c. Autres retraitements Les retraitements suivants sont également effectués :
– annulation dans les comptes consolidés de la redevance enregistrée en charges
d’exploitation dans les comptes individuels, et comptabilisation d’une charge financière
et d’un remboursement progressif de l’emprunt ;
La répartition entre charge financière et remboursement de l’emprunt pourrait, à notre avis,
s’inspirer des dispositions de la norme IAS 17 (§ 25) révisée en 2003 (remplacée par la norme

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

IFRS 16 à compter du 1er janvier 2019) afin d’obtenir un taux d’intérêt constant sur toute la
durée du contrat. En effet, cette pratique permet d’assurer le respect du principe français de
rattachement des charges aux produits, notamment pour les contrats dont les redevances ne
sont pas réparties de manière linéaire dans le temps (cas des franchises en début de contrat
ou des redevances dégressives ou progressives).
– constatation de l’amortissement de l’immobilisation conformément aux méthodes
comptables du groupe ;
– constatation de la dépréciation du bien dans les mêmes conditions que si l’entreprise
était propriétaire du bien ;
– en cas d’interruption du contrat, les éléments qui proviennent du retraitement du
contrat de location-financement (valeur nette comptable de l’immobilisation, dette
résiduelle, impositions différées) sont soldés. Le montant net résultant de ces différents
éléments ainsi que le produit éventuellement perçu en cas de transfert du contrat sont
enregistrés au compte de résultat.
d. Impôts différés Les différences temporaires liées au retraitement des contrats de
location-financement donnent lieu à impôt différé.
L’impôt différé est constaté sur la différence entre la valeur comptable du bien (égale à la
différence entre la valeur du bien constatée à l’actif et l’emprunt correspondant constaté au
passif) et sa valeur fiscale (nulle).

Modalités de comptabilisation des plus-values de cession-bail


(lease-back)

3 3 8 1 Les opérations de cession-bail (ou lease-back selon la terminologie


anglo-saxonne) sont des opérations qui comprennent la vente d’un bien prévue par un
contrat accompagnée d’un contrat de bail sur le même bien, conclu par le vendeur, soit
directement, soit par personne interposée.
Le contrat de vente peut conduire à faire apparaître des plus-values (dites plus-values
de lease-back).
La plus-value correspond, comme dans le cas général, à la différence entre le prix de cession
et la valeur comptable du bien cédé. La valeur comptable figurant dans les comptes individuels
doit être retraitée dans les comptes consolidés pour tenir compte des écarts d’évaluation
éventuels.
Le traitement de ces plus-values a été modifié par le règlement CRC no 2005-10 actuali-
sant le règlement CRC no 99-02. Il varie selon que :
– la cession est suivie d’un contrat de location-financement (no 3382) ou d’un contrat de
location simple (no 3383-1) ;
Pour la définition des contrats de location-financement, voir no 3378.
– le groupe applique ou non la méthode préférentielle pour la comptabilisation des
contrats de location-financement (voir no 3379).

3 3 8 2 Cession suivie d’un contrat de location-financement Lorsque le bail qui


suit la vente du bien est une location-financement, et que le groupe a opté pour le
retraitement de ce type de contrats dans ses comptes consolidés, il y a lieu d’annuler la
vente et le résultat de cession, c’est-à-dire de réintégrer le bien à l’actif du bilan en
contrepartie d’une dette, la plus-value réalisée à l’occasion de la cession étant annulée.
En effet, aucune cession n’est réputée avoir eu lieu, le cédant conservant les risques et
avantages résultant du bien loué.
Ces règles, qui reprennent les dispositions de l’avis OEC no 29 (§ 8.1), sont issues du règlement CRC
no 2005-10 actualisant le règlement CRC no 99-02.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Ainsi, il convient (Règl. CRC 99-02 § 300) :


– d’éliminer le résultat de la cession figurant au compte de résultat du cédant-preneur ;
– de reconstituer à l’actif du bilan la valeur brute et les amortissements cumulés du bien
cédé à la date de cession ;
Le bien objet du contrat de location-financement est donc maintenu à l’actif pour sa valeur
comptable consolidée au moment de la cession, et non pour sa valeur d’entrée déterminée
conformément aux principes de retraitement des contrats de location-financement.
– de continuer d’amortir le bien cédé dans les mêmes conditions qu’avant la cession,
sur la base de sa durée d’utilisation ou sur la durée du contrat si celle-ci est plus courte ;
A notre avis, le bien ne doit être amorti sur la durée du contrat que s’il est probable que
l’option ne sera pas levée à l’issue du contrat. L’amortissement sur la durée du contrat n’est
en effet prévu que dans ce cas de figure par la recommandation de l’OEC qui a inspiré la
rédaction du règlement CRC no 99-02.
– de constater au passif une dette à hauteur du prix de cession perçu par le cédant ;
– d’enregistrer ultérieurement les flux relatifs à la dette.
Ainsi, les redevances de location sont annulées chaque année et réparties entre charge
financière et remboursement de la dette.
Les différences temporaires qui résultent de ces retraitements doivent donner lieu à
comptabilisation d’un impôt différé (voir no 3624).
En cas de moins-value, l’immobilisation est maintenue à sa valeur comptable d’origine et le
cas échéant dépréciée si la perte correspond à une diminution de sa valeur recouvrable.
Lorsque le groupe n’applique pas la méthode préférentielle (c’est-à-dire lorsqu’il n’a pas
opté pour le retraitement des contrats de location-financement), si le bail est une location
financement, la plus-value réalisée lors de la vente est enregistrée au passif et est reprise
dans les résultats ultérieurs au prorata des loyers (Règl. CRC 99-02 § 300).

3383-1 Cession suivie d’un contrat de location simple Si les risques et les
avantages ont été transférés au bailleur, le bail est une location simple et la cession
doit être constatée dans les comptes consolidés. Dans ce cas (Règl. CRC 99-02 § 300) :
– le gain provenant de la cession est comptabilisé au compte de résultat ;
– si le prix de vente est supérieur à la valeur de marché du bien, l’excédent du prix de
vente est étalé sur la durée du contrat en atténuation du loyer.
En effet, dans ce cas, l’avantage accordé au cessionnaire au travers d’un prix de vente plus
élevé que la juste valeur du bien est présumé compenser des loyers ultérieurs plus élevés
que les loyers du marché.
Remarque Le traitement d’une cession suivie d’un contrat de location simple est identique que le
groupe applique ou non la méthode préférentielle pour le traitement des contrats de location-
financement.
Ces dispositions reprennent celles de l’avis no 29 de l’OEC.
En revanche, aucune précision complémentaire n’est apportée par le règlement CRC
no 99-02 et l’avis de l’OEC précité dans le cas où le prix de vente est inférieur à la juste
valeur, ou dans le cas où la juste valeur est inférieure à la valeur nette comptable.
A cet effet, pour information, la norme IAS 17 (remplacée par IFRS 16 depuis le 1er janvier
2019) fournissait des précisions complémentaires pour les cas suivants :
a. le prix de vente est inférieur à la juste valeur : tout profit ou perte doit être comptabilisé
immédiatement en résultat sauf, en cas de perte de cession (prix de vente inférieur également
à la valeur nette comptable) ; dans ce cas, si cette perte est compensée par des paiements
futurs inférieurs au prix du marché, elle doit être différée et amortie proportionnellement aux
paiements au titre de la location sur la période pendant laquelle il est prévu d’utiliser l’actif
(IAS 17.61, révisée en 2003) ;

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

b. la juste valeur lors de la transaction de cession-bail est inférieure à la valeur


comptable de l’actif : la perte de cession, égale à la différence entre la valeur comptable et
la juste valeur, doit être comptabilisée immédiatement (IAS 17.63, révisée en 2003).

Importance de la qualification de certains montages complexes


ayant l’apparence d’opérations de location

3 3 8 3 - 2 Il arrive fréquemment que des montages financiers complexes soient mis en


œuvre avec pour objectif, sous couvert d’un contrat de crédit-bail, de procéder à la déconsoli-
dation d’une dette financière ou de procurer un avantage fiscal à son bénéficiaire.
Il s’agit, par exemple :
– de l’acquisition (ou de la prise en location-financement) par des investisseurs financiers
d’actifs immobiliers que ceux-ci louent (ou sous-louent) immédiatement à l’entreprise cédante
(ou bailleresse dans le cadre du contrat de location-financement) ;
– la location principale d’un bien à un investisseur financier étranger et la sous-location de ce
même bien au profit du bailleur initial, le gain fiscal revenant initialement à l’investisseur
étranger étant rétrocédé pour partie au bailleur principal (détenteur juridique du bien) sous
forme d’une commission.
Les montages ainsi réalisés ne peuvent pas aboutir à la déconsolidation des actifs
immobiliers cédés ou loués dans les deux cas suivants :
– l’entreprise où sont logés ces actifs est, au sens du § 10052 du règlement CRC
no 99-02, une entité ad hoc contrôlée en substance par l’entreprise consolidante,
Pour les trois critères permettant d’analyser le contrôle en substance d’une entité ad hoc, voir
no 2027.
Si deux de ces critères sont remplis, l’objectif du montage aura échoué puisque ces actifs
seront maintenus au bilan consolidé.
– le contrat de location ou de sous-location du détenteur initial des actifs répond à la
définition d’un contrat de location-financement.
En effet, si le contrat est un contrat de location-financement, l’objectif de déconsolidation du
bien ne sera pas rempli puisque les biens objets de ces contrats sont maintenus à l’actif du
bilan consolidé (voir no 3382).
En pratique, l’analyse du contrat devrait être réalisée, à notre avis, au regard de la réalité
de la transaction et en prenant l’ensemble des opérations liées, appréciées au niveau
consolidé, même si elles sont juridiquement indépendantes (en ce sens, la recommanda-
tion commune COB/CB du 15 novembre 2002 relative aux montages déconsolidants et
aux cessions d’actifs, voir no 3046-1). Toutefois, aucune précision complémentaire
n’étant fournie par les principes français concernant les modalités d’application de ce
principe général aux opérations ayant la forme juridique d’une location, la remise en
cause de la qualification en contrat de location pour des contrats juridiquement
dénommés comme tel intervient rarement en pratique.

3. Comptabilisation chez le bailleur


Principe général

3 3 8 4 Dans les comptes consolidés, le traitement comptable des contrats de location


par le bailleur peut être différent selon que :
– le bailleur est un établissement de crédit (no 3385) ;
– le bailleur n’est pas un établissement de crédit (no 3386).
Pour la définition d’un contrat de location-financement, voir no 3378.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Cas où le bailleur est un établissement de crédit

3 3 8 5 Les contrats de location-financement contractés par un établissement de crédit


sont obligatoirement retraités comme des ventes à crédit, tant :
– dans les comptes consolidés de cet établissement lui-même (Règl. 99-07 § 33 et Inst.
CB 90-01 du 1-4-1990, annexe II) ;
Selon l’instruction précitée, lorsqu’un établissement de crédit est en position de bailleur, il est
tenu d’établir une « comptabilité financière qui analyse l’opération de crédit-bail ou de location
avec option d’achat comme si elle était un concours financier octroyé à son client ».
Les règles d’établissement de cette comptabilité financière permettent d’aboutir à des
résultats similaires à ceux obtenus, dans le cadre de la méthode préférentielle, lorsque le
bailleur est un fabricant ou un revendeur soumis aux règles comptables applicables aux
entreprises industrielles et commerciales (voir no 3386). Elle peut donc être utilisée pour
l’évaluation des contrats de crédit-bail dans les comptes consolidés d’une entreprise mère
soumise à ces règles.
– que dans ceux de sa société mère, que celle-ci soit un autre établissement de crédit
ou une société industrielle et commerciale.
En effet, dans ce dernier cas, le retraitement obligatoire des contrats de location-financement
comme une vente à crédit résultant de règles comptables sectorielles (bancaires) spécifiques,
ces règles doivent s’appliquer également dans les comptes consolidés de la société mère
industrielle et commerciale (Règl. CRC 99-02 § 301 ; voir no 3054-1).
En pratique, si un groupe industriel et commercial souhaite appliquer la méthode
préférentielle :
– lorsque les comptes de l’établissement de crédit utilisés pour la consolidation sont
des comptes eux-mêmes consolidés, aucun retraitement n’est nécessaire ;
En effet, dans les comptes consolidés des établissements de crédit, le retraitement des
contrats de crédit-bail, opéré sur la base de la comptabilité financière, est obligatoire.
– lorsque les comptes de l’établissement de crédit utilisés pour la consolidation sont
des comptes individuels, il convient de procéder à un retraitement sur la base de la
comptabilité financière tenue par cet établissement (voir no 3054-1).
En effet, les contrats de crédit-bail sont traités, dans les comptes individuels des établisse-
ments de crédit, comme des opérations de location et non comme des opérations de vente
à crédit.
Dans les deux cas, la différence temporaire liée au retraitement des contrats de crédit-
bail (réserve latente) donne lieu à impôt différé passif.

Cas où le bailleur n’est pas un établissement de crédit

3 3 8 6 Dans ce cas, la réglementation française actuelle laisse le choix entre deux


méthodes :
Méthode préférentielle La méthode préférentielle consiste à traiter les biens mis à la
disposition de clients par contrat de location-financement comme s’ils avaient été
vendus à crédit (Règl. CRC 99-02 § 300), à condition que le contrat réponde à la définition
d’un contrat de location-financement tel que défini ci-avant, voir no 3378.
Changement de règle pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016 La disposition
selon laquelle le retraitement est effectué à condition que la réalisation de la vente future
puisse être considérée comme « raisonnablement assurée » a été supprimée du Code de
commerce (C. com. art. R 233-10 6o modifié par décret 2015-903 du 23-7-2015).
Dans ce cas, l’opération doit s’analyser économiquement en une vente du bien à l’origine
d’un résultat et en un financement générant des produits financiers (Avis OEC 29, § 6).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

En pratique, il convient donc :


– de constater en résultat consolidé, conformément aux règles habituelles de comptabili-
sation des produits, la différence entre le produit de la vente et le coût de revient de l’actif ;
– de constater une créance d’exploitation au compte clients ;
– de répartir les loyers perçus entre produits financiers et remboursement de la créance,
en retenant, à notre avis, un taux d’intérêt constant sur la durée du contrat ;
– et de comptabiliser les impôts différés résultant de ces retraitements.
Aucune précision complémentaire n’est cependant apportée par les principes français
concernant les modalités de détermination du produit de la vente et de la créance
financière initiale correspondante.
Autre méthode Le bien est considéré comme donné en location (application des règles
du Code de commerce et du PCG). Dans ce cas, les loyers perçus sont constatés en
produits au compte de résultat et le bien est maintenu à l’actif du bailleur tant que le
transfert de propriété au preneur (ou à un tiers) n’a pas été réalisé ;
Cette solution est basée sur la forme juridique de l’opération : il n’y a pas de transfert de la
propriété du bien dans le patrimoine de l’utilisateur.
Cette méthode est la seule autorisée dans les comptes individuels.

C. Utilisation de la méthode à l’avancement


pour les opérations partiellement exécutées
à la clôture de l’exercice

3 3 8 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 300 (en partie) Certaines méthodes sont considérées comme préféren-
tielles dans les comptes consolidés ; ainsi :
[…]
– les opérations partiellement achevées à la clôture de l’exercice (prestations
de services ou fournitures de biens) devraient être comptabilisées suivant la
méthode de l’avancement.
Le choix d’utiliser ces méthodes préférentielles est irréversible ; en cas de
non application d’une méthode, son impact sur le bilan et le compte de
résultat est donné en annexe, sauf en ce qui concerne la méthode de
l’avancement lorsque les données de gestion ne permettent pas de donner
une information fiable.

3389 Principe général Les produits et coûts associés aux opérations partiellement
exécutées à la clôture peuvent être comptabilisés selon deux méthodes : la méthode à
l’avancement et la méthode à l’achèvement (PCG art. 622-2 et avis CNC 99-10 § 2.1).
La méthode du bénéfice à l’avancement – qui permettait d’inscrire un bénéfice à l’avancement
sans pour autant dégager un chiffre d’affaires à l’avancement – a été supprimée par le
règlement CRC no 99-08 du 24 novembre 1999.
Le règlement CRC no 99-02 (§ 300) retient comme méthode préférentielle la méthode
à l’avancement qui consiste :
– lorsque le résultat à terminaison est déterminé de manière fiable, à prendre en compte
le chiffre d’affaires et le résultat en fonction du degré d’avancement atteint et à

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

provisionner la totalité des pertes à terme en cas de contrat déficitaire, indépendamment


du degré d’avancement atteint ;
– lorsque le résultat ne peut être estimé de manière fiable, aucun profit n’est dégagé.
Le montant inscrit en chiffre d’affaires est limité à celui des charges ayant concouru à
l’exécution du contrat. En présence de plusieurs hypothèses de calcul, la perte
provisionnée est la plus probable d’entre elles ou, à défaut, la plus faible. Dans ce cas,
l’article 833-20/4 du PCG prévoit une description appropriée dans l’annexe du risque
additionnel mesuré par rapport à l’hypothèse de perte la plus faible.
Pour plus de précisions sur les modalités de mise en œuvre de cette méthode, voir Mémento
Comptable no 540 s.

3 3 9 0 Première application de la méthode à l’avancement selon l’article 622-7


du PCG La décision d’adopter la méthode à l’avancement pour les contrats à long
terme au lieu de la méthode à l’achèvement porte sur tous les contrats, en cours ou à
venir (voir Mémento Comptable no 543-4).
L’effet du changement de méthode est calculé de façon rétrospective sur la base du
pourcentage d’avancement et du résultat à terminaison estimés à l’ouverture de
l’exercice du changement de méthode.
Ainsi, le chiffre d’affaires et le résultat à l’avancement à l’ouverture de l’exercice sur les
contrats en cours à cette date seront comptabilisés directement en capitaux propres sans
jamais transiter par le compte de résultat.

Dans le cas où le résultat à terminaison n’est pas déterminable de façon fiable au début
de l’exercice, l’effet du changement de méthode à l’ouverture se mesure en prenant en
compte l’estimation du résultat à terminaison à la clôture de l’exercice du changement
(PCG art. 622-7).
Ainsi, le PCG (art. 622-7) ne permet pas, dans le cas des contrats à long terme, le calcul de
l’impact du changement de méthode de manière prospective dans le cas où l’estimation à
l’ouverture ne peut être faite de façon objective, contrairement aux règles actuelles en la
matière (PCG art. 122-2).
Des informations sur les impacts du changement de méthode sont requises dans l’annexe (voir
no 3451).

D. Etalement des frais d’émission


et des primes d’émission
et de remboursement des emprunts

3 3 9 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 300 (en partie) Certaines méthodes sont considérées comme préféren-
tielles dans les comptes consolidés ; ainsi :
[…]
– les frais d’émission et les primes de remboursement et d’émission des
emprunts obligataires devraient être systématiquement étalés sur la durée
de vie de l’emprunt.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Le choix d’utiliser ces méthodes préférentielles est irréversible ; en cas de


non application d’une méthode, son impact sur le bilan et le compte de
résultat est donné en annexe. […]

1. Frais d’émission d’emprunts


3392 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 300), la méthode préférentielle consiste
à étaler systématiquement ces frais sur la durée de l’emprunt, mais ces frais peuvent
également être maintenus en totalité en charges de l’exercice au cours duquel ils sont
exposés (PCG art. 212-11).
Lorsque l’entreprise opte pour l’étalement des frais d’émission d’emprunt (PCG
art. 212-11 et Bull. CNC no 101, 4e trimestre 1994, p. 15) :
– cet étalement devrait être effectué, en principe, en fonction des caractéristiques de
l’emprunt (« d’une manière appropriée » aux modalités de remboursement de
l’emprunt), c’est-à-dire, à notre avis, en incorporant les frais d’émission au coût de
l’emprunt de sorte à obtenir un taux d’intérêt constant sur sa durée de vie (amortisse-
ment financier) ;
– mais l’étalement linéaire est possible lorsque les résultats obtenus ne sont pas
sensiblement différents de la méthode précédente.
Par ailleurs, en l’absence de disposition spécifique aux comptes consolidés, l’amortisse-
ment des frais d’émission d’emprunts peut, à notre avis, être présenté :
– soit en résultat d’exploitation, comme préconisé par le PCG (art. 944-48) pour les
comptes individuels ;
– soit en résultat financier, en appliquant une méthode spécifique aux comptes
consolidés.

2. Primes d’émission et de remboursement


des emprunts obligataires
3393 Le règlement CRC no 99-02 (§ 300) retient comme méthode préférentielle
l’amortissement systématique des primes d’émission et de remboursement des
emprunts obligataires sur la durée de ces emprunts.
Cette méthode correspond à celle déjà imposée, dans les comptes individuels, pour les primes de
remboursement. En effet, ces primes sont systématiquement amorties sur la durée de vie de
l’emprunt (C. com. art. R 123-185), selon les deux modalités suivantes (PCG art. 212-10) :
– en principe, au prorata des intérêts courus (« amortissement dégressif »),
Les intérêts courus peuvent être calculés différemment selon que l’emprunt est remboursé
en capital constant ou en annuités constantes. La méthode des intérêts composés peut
également être utilisée, notamment lorsqu’il s’agit d’emprunts à coupon zéro, à coupon
unique ou à remboursement en une seule fois à l’échéance.
– ou par fractions égales sur la durée de l’emprunt (« amortissement linéaire »), lorsque les résultats
obtenus ne sont pas sensiblement différents de la méthode précédente.
Dans les deux cas, les primes afférentes à la fraction d’emprunt remboursé ne peuvent en
aucun cas être maintenues au bilan (C. com. art. R 123-185 et PCG art. 212-10).

Cette règle a donc été étendue, en tant que méthode préférentielle, aux primes
d’émission des emprunts obligataires.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

A notre avis, en l’absence de précision complémentaire du règlement CRC no 99-02, et


comme pour les frais d’émission :
– le mode d’amortissement des primes correspond au mode dégressif (méthode du
« taux d’intérêt constant ») puisque c’est celui qui permet de respecter au mieux le
principe de rattachement des charges aux produits ;
– mais l’amortissement linéaire peut être retenu si la différence avec le mode dégressif
n’est pas significative.
Tout en indiquant que ces deux méthodes sont acceptables, l’AMF (Bull. COB no 374, décembre
2002, p. 2) avait indiqué sa préférence pour la première méthode, correspondant mieux à la logique
financière dans la plupart des cas. En effet, cette méthode traite, dans le compte de résultat, la prime
comme un supplément de charge d’intérêts, en reliant son amortissement au capital restant dû.

E. Comptabilisation en résultat des écarts


de conversion des créances et dettes
en devises

3 3 9 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 300 (en partie) Certaines méthodes sont considérées comme préféren-
tielles dans les comptes consolidés ; ainsi :
[…]
– les écarts de conversion des actifs et passifs monétaires libellés en devises
devraient être enregistrés en résultat au cours de la période à laquelle ils se
rapportent.
Le choix d’utiliser ces méthodes préférentielles est irréversible ; en cas de
non application d’une méthode, son impact sur le bilan et le compte de
résultat est donné en annexe. […]

1. Principe
3 3 9 6 Le règlement CRC no 99-02 (§ 300) retient comme méthode préférentielle
l’inscription des écarts de conversion actifs et passifs en résultat consolidé.
Ainsi, dans les comptes consolidés, la réglementation française permet :
– soit de maintenir le traitement comptable retenu dans les comptes individuels ;
Rappelons que dans les comptes individuels :
1. Les écarts résultant de la conversion des créances et dettes en monnaie étrangère doivent
être inscrits dans les comptes de régularisation actif et passif ;
Remarque Les écarts de conversion-actif ne répondent pas à la définition des actifs donnée
par le PCG. Toutefois, la constatation à l’actif est prévue par le Code de commerce. L’avis du
CNC no 2004-15 a émis le vœu que ce texte soit modifié afin que les écarts de conversion-actif
des créances et dettes en devises soient supprimés.
2. En l’absence de couverture des créances et dettes :
– les pertes de change latentes doivent donner lieu à provision pour risque ;
– et les profits latents ne sont pas pris en compte pour la détermination du résultat comptable.
3. En cas de couverture des créances et dettes : les pertes de change latentes ne sont
provisionnées qu’à concurrence du risque non couvert (PCG art. 420-6).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 159


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

– soit d’inscrire en résultat consolidé les écarts de conversion (donc à la fois les pertes
et les gains de change latents) figurant dans les comptes individuels des entreprises
concernées (méthode préférentielle).
Dans ce cas, lorsque l’écart de conversion porte sur un élément couvert, il convient
également, à notre avis et en application du principe général de symétrie (voir Mémento
Comptable no 2142-1 et 2142-4), de reconnaître la variation de valeur de l’instrument de
couverture en résultat symétriquement au résultat constaté sur l’élément (créance ou dette)
couvert.

En effet, le texte ne prévoit pas d’exclure du champ d’application de la méthode


préférentielle les actifs et passifs libellés en devises faisant l’objet d’une couverture de
change.
Exemple établi par nos soins
La société F est consolidée par intégration globale dans un groupe qui établit des
comptes consolidés en règles françaises.
Le groupe applique la méthode préférentielle consistant à inscrire les écarts de
conversion des créances et dettes en devises en résultat consolidé au cours de la
période à laquelle ils se rapportent.
La société F souscrit une dette financière court terme le 30/06/N avec une échéance au
30/06/N+1 pour un montant de 10 000 000 D.
Au 30/09/N, la société F souscrit un achat à terme de 10 000 000 D de maturité 30/06/N+1.
Les cours s’établissent de la façon suivante :
1 D = 30/06/N 30/09/N 31/12/N

Cours comptant 0,858 € 0,812 € 0,834 €


Cours à terme 0,817 €

Dans ses comptes individuels, F applique les principes de la comptabilité de couverture


à cette opération. Ainsi, au 31/12/N, la société enregistre les écritures suivantes :
– au bilan en écart de conversion passif, dans un compte dédié aux écarts non couverts,
un gain de change de 460 000 € issu de la conversion de la dette au cours du jour de
mise en place de la couverture. S’agissant d’un gain latent, il n’est pas enregistré en
résultat ;
– au bilan en écart de conversion actif, dans un compte dédié aux écarts couverts, une
perte de change de 220 000 € consécutive à la revalorisation de la dette au cours de
clôture. La perte étant couverte, elle n’est pas provisionnée (PCG, art. 420-6) ;
– au bilan, la variation de valeur de l’achat à terme à hauteur de 220 000 € (gain latent)
enregistrée au passif dans un compte de différence d’évaluation sur instrument de
trésorerie.
– s’agissant de la couverture d’une dette, le report-déport ayant la nature de taux
d’intérêt est obligatoirement étalé sur la période de couverture (voir Mémento
Comptable no 2143-2).

160 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Dans les comptes sociaux de F sont enregistrées les écritures suivantes (en milliers
d’euros) :
164 512 4772x 4762y 478 520 668
Emprunt Banque ECP ECA Différence Instrument Autres
(non couvert) (couvert) d’évaluation de charges
sur instru- trésorerie financières
ment de
trésorerie
passif

Juin N souscription 8 580 8 580


de l’emprunt

Septembre N
mise en place de
la couverture :
réévaluation
de la dette (1) 460 460

Décembre N
Réévaluation 220 220
de la dette (1)

Réévaluation
de l’achat
à terme (2) 220 220

Etalement report-
déport (3) 16 16
460 8 800 8 500 460 220 220 220 16 16

8 340 8 580 460 220 220 204 16

(1) La différence de conversion de la dette depuis son entrée au bilan est à distinguer en deux
périodes :
– sur la période antérieure à la mise en place de la couverture : la variation est de 460, soit
10 000*(0,812 – 0,858)
– sur la période postérieure à la mise en place de la couverture : la variation est de 220, soit
10 000*(0,812 – 0,834)
Lors de la souscription de l’achat à terme, le montant du nominal n’est pas comptabilisé s’agissant
d’un engagement hors bilan (PCG art. 628-1 ; voir Mémento comptable no 2710-2).
(2) L’achat à terme est réévalué au taux de clôture soit 10 000* (0,834 – 0,812) = 220
(3) Le report-déport est de 10 000*(0,817 – 0,812) = 50. Il est amorti à hauteur de 3/9ème.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Dans les comptes consolidés, les retraitements sont les suivants (en milliers d’euros) :
P164 A512 P477 A476 P478 A52 66/76
Emprunts Banques ECP ECA Différence Instrument Résultat
d’évaluation de financier
sur instru- trésorerie
ment de
trésorerie
passif

31 décembre N
Reprise des soldes
comptes individuels 8 340 8 580 460 220 220 220 16 16

Retraitements
harmonisation :

– Comptabilsation 460 220 240


des écarts
de conversion
en résultat
financier (1)
– Comptabilisation 220 220
en symétrie
de la variation
de valeur sur
instrument
financier (2)

8 340 8 580 460 460 220 220 220 220 220 16 16 460

8 340 8 580 0 0 0 204 444

(1) Le groupe ayant retenu la méthode préférentielle, les écarts de conversion actifs et passifs doivent, à
notre avis, être inscrits dans le résultat consolidé, qu’ils soient couverts ou non.
(2) Comme dans les comptes individuels, les principes de la comptabilité de couverture s’appliquent
à cette opération et notamment le principe fondamental consistant à reconnaître le résultat sur
l’instrument de couverture de manière symétrique au mode de comptabilisation des produits et
charges sur l’élément couvert.
Le retraitement des opérations couvertes n’induit pas de différence de résultat entre les
comptes consolidés et individuels. En effet, dans les comptes consolidés, la comptabilisation
en résultat de la perte latente sur l’élément couvert et celle du gain latent sur la couverture
s’annulent ; alors que dans les comptes sociaux, ces écarts restent comptabilisés au bilan.
Seule la comptabilisation en résultat dans les comptes consolidés de l’écart de
conversion passif de la dette sur la période non couverte (460) induit une différence de
résultat avec les comptes sociaux.
Remarques :
– Application aux écarts de conversion sur opérations réciproques Dans le cadre de la méthode
préférentielle, l’inscription des écarts de conversion en résultat s’impose également aux comptes
réciproques entre entreprises consolidées (par intégration ou mise en équivalence), sauf dans les cas
exceptionnels visés au no 3397.
En effet, ces différences de change ne présentent pas, à notre avis, de caractère interne. Elles
correspondent au contraire à un risque réel de change encouru par celle des deux entreprises qui
emprunte ou prête des fonds dans une monnaie différente de sa monnaie locale.
– Points non précisés par les règles françaises :
a. Le règlement ANC no 2015-05 du 2 juillet 2015 n’ayant pas statué sur le traitement en comptes
consolidés des variations de valeur des instruments en positions ouvertes isolées, se pose la question
de leur reclassement en résultat consolidé dans le cadre de la méthode préférentielle, particulièrement
lorsqu’ils concourent à une position globale de change dans les comptes sociaux (voir Mémento
Comptable no 2083-3).

162 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

b. Se pose également la question du traitement, dans les comptes consolidés, des écarts de conversion
sur créances et dettes en devises qualifiées d’instruments de couverture lorsque les éléments couverts
(par exemple, des transactions futures) n’ont pas produit leurs effets dans le compte de résultat. En effet,
l’application de la méthode préférentielle consistant à reclasser en résultat consolidé les écarts de
conversion sur dettes et créances en devises conduirait, dans ce cas en particulier, à déroger au principe
du PCG (art. 628-11) consistant à reconnaître le résultat sur l’instrument de couverture de manière
symétrique à la comptabilisation des produits et charges sur l’élément couvert.

2. Exceptions
3397 Le règlement CRC no 99-02 (§ 322) prévoit des modalités particulières de
comptabilisation des écarts de conversion relatifs :
– d’une part, aux prêts consentis à une entreprise étrangère consolidée et qui font partie
intégrante de l’investissement net dans cette entreprise (voir no 3901 s.) ;
– et, d’autre part, aux dettes contractées en couverture de l’investissement net dans
une entreprise étrangère consolidée (voir no 3906 s.).

III. Autres méthodes optionnelles


3 4 0 2 En dehors des méthodes préférentielles précitées, certaines opérations font
l’objet de méthodes optionnelles, qui sont :
a. soit communes aux comptes individuels et aux comptes consolidés, parce que
prévues par le Code de commerce. Ainsi :
– les immobilisations corporelles et financières, évaluées en principe à leur coût
historique, peuvent faire l’objet d’une réévaluation (no 3406 s.) ;
– certaines dépenses qui constituent en principe des charges de l’exercice au cours
duquel elles sont encourues peuvent également être portées, sous certaines conditions,
à l’actif. Il s’agit :
• des frais de développement (no 3415),
• des intérêts intercalaires sur immobilisations et stocks produits par l’entreprise (no 3416),
• et des frais d’établissement (no 3417).
b. soit spécifiques aux comptes consolidés.
En effet, conformément à l’article L 233-23 du Code de commerce, il peut être fait usage,
dans le respect du principe de permanence des méthodes, de méthodes d’évaluation non
conformes à celles fixées par les articles L 123-18 à L 123-21 du Code de commerce pour les
comptes individuels. Ces méthodes d’évaluation « dérogatoires » optionnelles sont fixées par
le règlement CRC no 99-02 (voir no 3369 s.) et par les articles L 233-23 et R 233-10 du Code
de commerce (voir ci-avant no 3033).
Ainsi :
– la méthode Lifo peut être retenue pour l’évaluation des éléments fongibles de l’actif
circulant (C. com. art. L 233-23 et Règl. CRC 99-02 § 3001, voir no 3426) ;
– les règles comptables particulières à certains organismes de placement (Sicav, FCP, …)
peuvent être maintenues dans les comptes consolidés (C. com. art. R 233-10, voir no 3435) ;
Pour la prise en compte des spécificités liées au secteur d’activité et à la localisation
géographique, voir no 3052 s.
– le reclassement d’instruments financiers en capitaux propres (Règl. CRC 99-02
§ 3001, voir no 3429 s.).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

A. Réévaluation des immobilisations

3 4 0 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 302 Incidence des réévaluations pratiquées dans les comptes
individuels d’entreprises consolidées – Une entreprise consolidée peut être
conduite à pratiquer, dans ses comptes individuels, une réévaluation de droit
commun (par exemple conformément à l’article L 123-18 du Code de
commerce pour les entreprises françaises) ou une réévaluation libre si la
législation nationale du pays où est située l’entreprise le permet.
Si une entreprise du groupe a procédé à l’une ou l’autre de ces réévaluations
dans ses comptes individuels (à l’exception de la correction monétaire en cas
de forte inflation traité au § 321), il convient soit de l’éliminer dans les
comptes consolidés, soit de pratiquer la réévaluation pour l’ensemble du
groupe dans les conditions fixées par l’article L 123-18 du Code de
commerce. Dans ce cas la réévaluation doit être effectuée selon des
méthodes uniformes.
En cas de réévaluation de l’ensemble des entreprises consolidées, les
dotations aux amortissements ainsi que les plus ou moins-values de cession
sont déterminées sur la base des valeurs réévaluées et toutes les informa-
tions utiles sont données dans l’annexe sur la méthode de réévaluation,
l’écart dégagé, son incidence sur les écarts d’évaluation et d’acquisition ainsi
que sur les dotations aux amortissements et aux provisions relatives aux
biens réévalués.

3 4 0 6 Selon le Code de commerce (C. com. art. L 123-18, al. 4), les immobilisations
corporelles et financières peuvent faire l’objet d’une réévaluation. Le règlement CRC
no 99-02 (§ 302) a repris cette possibilité et précisé les modalités de mise en œuvre
dans le cadre des comptes consolidés.

Principes généraux

3 4 0 7 Réévaluations pratiquées dans les comptes individuels d’entreprises


consolidées Une entreprise consolidée peut être conduite à pratiquer dans ses
comptes individuels une réévaluation de droit commun (comme, par exemple, celle
autorisée en France par l’article L 123-18 du Code de commerce) ou une réévaluation
libre autorisée par la législation nationale du pays où elle est située.
Dans ce cas, le règlement CRC no 99-02 (§ 302) laisse le choix entre deux solutions
permettant de respecter le principe d’homogénéité des méthodes :
– soit éliminer au niveau des comptes consolidés les opérations de réévaluation
pratiquées dans les comptes individuels (no 3409) ;
– soit étendre la réévaluation à l’ensemble des entreprises consolidées (no 3410) et à
l’ensemble des immobilisations corporelles et financières.
Par exception à ce principe général :
– les réévaluations opérées par les entreprises étrangères situées dans des pays à forte
inflation pour tenir compte des effets de variations de prix peuvent être maintenues

164 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

sans obligation de réévaluer l’ensemble des actifs des autres entreprises consolidées
(Règl. CRC 99-02 § 302) ;
Le choix pour le maintien ou l’élimination de ces réévaluations dépend de la méthode retenue
pour la conversion du bilan de ces entreprises (voir no 3927 s.).
– les réévaluations opérées dans les comptes individuels de certaines entreprises
consolidées en application de règles sectorielles spécifiques, parce que résultant de
règles juridiques propres au secteur, doivent être maintenues dans les comptes
consolidés (Règl. CRC 99-02 § 301, voir no 3052 s.).

3 4 0 8 Réévaluation pratiquée au niveau des seuls comptes consolidés Le


règlement CRC no 99-02 ne traite pas le cas d’une réévaluation qui serait réalisée dans
les seuls comptes consolidés.
Toutefois, la réévaluation des immobilisations étant prévue par l’article L 123-18, al. 4
du Code de commerce, elle peut être pratiquée dans les comptes consolidés (C. com.
art. L 233-22), indépendamment des méthodes retenues dans les comptes individuels
de l’entreprise mère (Règl. CRC 99-02 § 300, voir no 3357) ou dans ceux de ses filiales
et participations.
Dans ce cas, la réévaluation doit être opérée conformément à l’article L 123-18 du Code
de commerce et porter sur toutes les entreprises consolidées (voir no 3410).
Remarque Fréquence de la réévaluation La réévaluation est un mode d’évaluation prévu
pour être exceptionnel. A ce titre, la réévaluation s’analyse comme une dérogation au principe
du coût historique et elle n’est pas soumise au principe de permanence des méthodes.
Néanmoins, rien dans les textes n’interdit à un groupe de procéder à une réévaluation aussi
souvent qu’il le souhaite dans ses comptes consolidés (en ce sens, Bull CNCC no 174, juin
2014, EC 2014-06, p. 273 et Avis CNC 97-06, § 1.11).

Modalités d’application :
option pour l’élimination des réévaluations

3409 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 302) et sous réserve des exceptions visées
o
au n 3407, l’opération d’élimination doit porter sur toutes les réévaluations opérées
dans les comptes individuels :
– que ces réévaluations soient de caractère légal ou libre,
Il résulte de cette précision du règlement CRC no 99-02 que les réévaluations, même légales,
ne peuvent être maintenues en consolidation. En particulier, l’impact résiduel de la réévalua-
tion légale de 1976, qui figure encore dans les comptes individuels de certaines entreprises
françaises, ne peut plus être maintenu, à notre avis, dans les comptes consolidés. Jusqu’à
présent, la pratique retenait soit l’élimination, soit le maintien de cette réévaluation légale.
– et qu’elles aient été pratiquées par la société mère ou par une autre entreprise
consolidée.

Modalités d’application :
option pour une réévaluation générale

3 4 1 0 Application obligatoire de l’article L 123-18 du Code de commerce


Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 302), lorsque le groupe opte pour une réévaluation
générale de ses comptes consolidés, celle-ci doit être obligatoirement opérée selon les
modalités prescrites par l’article L 123-18 du Code de commerce.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 165


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Cette disposition générale s’applique, à notre avis, que la réévaluation des comptes consolidés
soit consécutive à une réévaluation opérée dans les comptes individuels d’une filiale ou partici-
pation, ou qu’elle soit opérée dans les seuls comptes consolidés.
Ceci signifie, en pratique, que :
a. La réévaluation doit être opérée sur la base des valeurs actuelles, à la date de la
réévaluation, des actifs concernés (C. com. art. L 123-18, al. 4), déterminées de manière
uniforme pour toutes les entreprises consolidées (Règl. CRC 99-02 § 302).
La valeur réévaluée correspond à la valeur actuelle (Rép. Justice, Mesmin,
AN 28-11-1983, p. 5131 et Economie, Mesmin, AN 6-2-1984, p. 522). Pour la détermina-
tion de la valeur actuelle à la date de la réévaluation, la réglementation et les
recommandations retenues pour la détermination de la « valeur d’utilité » à l’occasion
de la réévaluation légale de 1976 nous paraissent devoir être appliquées.
Pour déterminer cette valeur, l’entreprise peut utiliser la technique qu’elle estime la mieux
appropriée et se référer en particulier :
– aux cours pratiqués sur un marché approprié,
– à la valeur d’entrée en comptabilité affectée d’un indice de prix spécifique à la famille de
biens à laquelle appartient l’immobilisation,
– à la valeur d’entrée affectée d’un indice exprimant les variations du niveau général des prix.
Mais l’AMF a insisté à plusieurs reprises sur le fait que la valeur d’utilité à retenir pour
la réévaluation des immobilisations ne pouvait correspondre systématiquement à la
valeur de marché.
En particulier, elle précise (Bull. COB no 102, mars 1978, p. 4) :
– « il s’agit de la fraction attribuable à l’immobilisation considérée à l’intérieur du prix d’achat
estimé de l’ensemble de l’entreprise, et non du prix d’achat du bien considéré isolément. On
ne doit donc pas tenir compte des usages potentiels pour d’éventuels acquéreurs du bien
pour le réévaluer mais seulement de son utilité effective dans l’entreprise » ;
– « l’application de ce principe est particulièrement importante pour la réévaluation d’immobili-
sations qui pourraient avoir une valeur de vente supérieure à leur valeur d’utilité au sein de
l’entreprise parce que d’autres usages seraient plus rentables que leur utilisation actuelle ; tel
peut être le cas d’un terrain urbain supportant des installations nécessaires à l’activité de la
société. Aussi longtemps que la décision de cesser l’activité n’a pas été prise, ce terrain doit
être évalué comme une immobilisation d’exploitation suivant les principes rappelés ci-dessus :
l’adoption comme valeur réévaluée du prix de cession estimé du terrain, qu’il soit ou non
diminué de toutes charges de liquidation, serait contraire aux prescriptions de la loi, et si cette
valeur est supérieure à la valeur d’utilité d’après la contribution de ce terrain à la rentabilité de
l’entreprise, le bilan pourrait être qualifié d’inexact ».
b. La réévaluation doit porter exclusivement sur les immobilisations corporelles et
financières (C. com. art. L 123-18, al. 4). Les immobilisations incorporelles (fonds
commercial ou écart d’acquisition dans les comptes consolidés, brevets, marques), les
stocks et les valeurs mobilières de placement sont donc exclus.
c. La réévaluation doit porter sur toutes les immobilisations corporelles et financières
de toutes les entreprises consolidées, y compris sur les immobilisations corporelles
issues du retraitement des contrats de location-financement (Bull. CNCC no 166, juin
2012, EC 2012-02, p. 442 s. ; voir no 3376).
d. L’écart d’évaluation correspondant à la différence entre la valeur actuelle des actifs
réévalués et leur valeur comptable consolidée doit être porté dans un poste particulier
du passif du bilan (C. com. art. L 123-18, al. 4), c’est-à-dire dans les capitaux propres.
L’écart de réévaluation dégagé, le cas échéant, par une entreprise consolidée dans ses
comptes individuels doit être corrigé dans les comptes consolidés afin d’éviter le double
emploi avec les écarts d’évaluation et les écarts d’acquisition comptabilisés dans le cadre
de la première consolidation de cette entreprise.

166 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

e. Les dotations aux amortissements et les dépréciations, ainsi que les plus ou
moins-values de cession sont déterminées sur la base des valeurs réévaluées (Règl.
CRC 99-02 § 302). Ainsi :
– l’écart de réévaluation antérieurement comptabilisé en capitaux propres ne peut en
aucun cas être repris en résultat, même lorsque les biens réévalués sont amortissables
ou lorsqu’ils sont cédés ; la plus-value de réévaluation ne contribue donc jamais au
résultat de cession consolidé ;
– les dépréciations éventuelles sont déterminées par rapport aux valeurs réévaluées et
sont comptabilisées en résultat consolidé.

3411 Informations à fournir en annexe Le règlement CRC no 99-02 (§ 302)


impose la communication en annexe des informations suivantes :
– méthode de réévaluation utilisée ;
– écart de réévaluation dégagé ;
– incidence de la réévaluation sur les écarts d’évaluation et d’acquisition et sur les
dotations aux amortissements et dépréciations relatives aux biens réévalués.
La CNCC recommande en outre de décomposer l’écart de réévaluation, selon la nature
des biens réévalués, en distinguant la quote-part de l’écart provenant de la réévaluation
des immobilisations détenues en pleine propriété de celles provenant de la réévaluation
des immobilisations issues du retraitement des contrats de location-financement (Bull.
CNCC no 166, juin 2012, EC 2012-02, p. 442 s.).

Conséquences en matière d’impôt différé

3 4 1 2 Toute différence entre la valeur comptable consolidée d’un actif et sa valeur


fiscale générée par une opération de réévaluation doit donner lieu à impôt différé,
conformément aux principes généraux introduits par le règlement CRC no 99-02 en la
matière (voir no 3624 s.).
Tel peut être le cas, par exemple :
a. Lorsqu’une réévaluation opérée dans les comptes individuels a été imposée fiscale-
ment (réévaluation libre ou réévaluation réglementée de l’article L 123-18 du Code de
commerce, par exemple) et qu’elle est éliminée dans les comptes consolidés.
Dans ce cas, la réévaluation fiscale génère une différence temporaire déductible puisqu’elle
augmente la base fiscale sans modifier la base comptable. L’impôt différé actif lié à cette
différence temporaire déductible doit être comptabilisé dès lors que son recouvrement est
probable, avec pour contrepartie le résultat de l’exercice. En effet, l’opération de réévaluation
n’a affecté ni les capitaux propres consolidés (réévaluation éliminée) ni un écart d’acquisition
(voir no 3703). Le produit d’impôt différé ainsi constaté permet de compenser, en tout ou
partie, l’impôt exigible lié à cette réévaluation, maintenu en charges de l’exercice. Cet impôt
différé doit être comptabilisé indépendamment de son caractère latent éventuel (biens non
amortissables).
b. Ou lorsque la réévaluation a été opérée dans les seuls comptes consolidés et n’a
donc pas été imposée fiscalement.
Dans ce cas, la valeur comptable consolidée est supérieure à la valeur fiscale de l’actif, ce qui
génère une différence temporaire imposable. L’impôt différé passif correspondant doit alors
être comptabilisé avec pour contrepartie les capitaux propres (imputation sur l’écart de
réévaluation), voir no 3703.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 167


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

B. Possibilité de porter certaines charges à l’actif


Frais de développement

3 4 1 5 Les frais de développement peuvent être immobilisés sous réserve que


certaines conditions soient simultanément remplies (C. com. art. R 123-186, al. 2 et PCG
art. 212-3).
La comptabilisation des frais de développement à l’actif constitue la méthode de référence
(PCG art. 212-3).
Sur les modalités d’application des méthodes préférentielles et de référence, voir no 3361 à
3366.

Intérêts intercalaires sur immobilisations


et stocks acquis ou produits par l’entreprise

3 4 1 6 Ces intérêts doivent être comptabilisés en charges de l’exercice au cours


duquel ils sont engagés mais peuvent également être incorporés, sous certaines
conditions, au coût des actifs concernés (C. com. art. R 123-178 2o).
Cette option d’incorporation concerne les immobilisations ainsi que les stocks acquis et
produits. Elle doit être retenue par les entreprises de manière homogène pour tous
les actifs susceptibles de bénéficier de l’option.
Sur la nature des coûts d’emprunt susceptibles d’être incorporés au coût des « actifs
éligibles » lorsqu’ils concernent la période d’acquisition ou de fabrication, voir Mémento
Comptable no 1410 s. (immobilisations) et no 1168 s. (stocks).

Frais d’établissement

3 4 1 7 Ils constituent en principe des charges de l’exercice au cours duquel ils ont été
engagés. Toutefois, les dépenses engagées à l’occasion d’opérations qui conditionnent
l’existence ou le développement de l’entreprise mais dont le montant ne peut être
rapporté à des productions de biens et de services déterminées, peuvent figurer à l’actif
du bilan en immobilisations incorporelles, au poste « Frais d’établissement » (C. com.
art. R 123-186 et PCG art. 212-9).
L’inscription en compte de résultat des frais de constitution, de transformation et de premier établis-
sement constitue la méthode de référence (PCG art. 212-9).
Sur les modalités d’application des méthodes préférentielles et de référence, voir no 3361 à 3366.
Remarque Dans les comptes consolidés, ces principes ne s’appliquent qu’aux frais de
constitution, de transformation ou de premier établissement. En effet, les frais
d’augmentation de capital – qui peuvent être comptabilisés dans les comptes individuels en
frais d’établissement – sont obligatoirement imputés sur les capitaux propres dans les
comptes consolidés (Avis CU CNC 2000-D, § II.3.2 renvoyant au II.1.2), voir no 3340.
Pour les augmentations de capital liées à un regroupement d’entreprises, voir no 5061-2.
Sur le traitement dans les comptes consolidés des frais d’émission engagés à l’occasion d’une
fusion entre deux filiales d’une société mère consolidante, voir no 3340.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

C. Méthode LIFO

3 4 2 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 3001 (en partie, tel que créé par le règlement ANC no 2016-08) Autres
méthodes d’évaluation et de présentation optionnelles L’établissement
des comptes consolidés peut s’effectuer en utilisant, outre les méthodes
prévues au § 300, les méthodes d’évaluation et de présentation suivantes :
– Les éléments fongibles de l’actif circulant peuvent être évalués en considérant
que, pour chaque catégorie, le premier bien sorti est le dernier entré ; l’applica-
tion de cette méthode d’évaluation peut être limitée à certaines branches
d’activité ou à certaines zones géographiques ; les modalités de regroupement
de ces éléments en catégories sont indiquées et justifiées dans l’annexe.

3 4 2 6 Les éléments fongibles de l’actif circulant peuvent être évalués en considérant


que, pour chaque catégorie, le premier bien sorti est le dernier bien entré (C. com.
art. L 233-23 1o et Règl. CRC 99-02 § 3001).
L’application de cette méthode d’évaluation peut être limitée à certaines branches
d’activité ou à certaines zones géographiques (voir no 3051-1 s.). Dans ce cas, les
modalités de regroupement de ces éléments en catégories sont indiquées et justifiées
dans l’annexe (voir no 3449).

D. Distinction entre capitaux propres,


autres fonds propres et dettes

3 4 2 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 3001 (en partie, tel que créé par le règl. ANC 2016-08) Autres méthodes
d’évaluation et de présentation optionnelles L’établissement des comptes
consolidés peut s’effectuer en utilisant, outre les méthodes prévues au
§ 300, les méthodes d’évaluation et de présentation suivantes :
[…]
– Lorsque des capitaux sont reçus en application de contrats d’émission ne
prévoyant ni de remboursement à l’initiative du prêteur, ni de rémunération
obligatoire en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice, ceux-ci peuvent
être inscrits au bilan consolidé en capitaux propres.

Remarque Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, l’ANC a réintégré dans le
règlement CRC no 99-02 (§ 3001 créé par le règl. ANC 2016-08) l’ancienne disposition du
Code de commerce (art. R 233-10 8o avant modification par décret 2015-903 du 23-7-2015)
prévoyant que « 8o Lorsque des capitaux sont reçus en application de contrats d’émission ne
prévoyant ni de remboursement à l’initiative du prêteur ni de rémunération obligatoire en cas
d’absence ou d’insuffisance de bénéfice, ceux-ci peuvent être inscrits au bilan consolidé à un
poste de capitaux propres ».

© Ed. Francis Lefebvre PwC 169


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

C’est sur la base de cette disposition du Code de commerce que l’OEC avait fondé son avis
no 28 justifiant la doctrine comptable exposée ci-après. Cette disposition du Code de
commerce ayant été reprise par le règlement CRC no 99-02 pour les exercices ouverts depuis
le 1er janvier 2016, la doctrine de l’OEC reste applicable.

Principe

3 4 2 9 Dans les comptes consolidés, les capitaux reçus en application de contrats


d’émission sont classés (Règl. CRC 99-02 § 3001 et avis OEC 28, octobre 1994) :
a. en dettes, lorsque ces instruments sont remboursables (voir no 3431),
b. en « Autres fonds propres consolidés » (rubrique que l’avis de l’OEC appelle
« Fonds non remboursables et assimilés »), lorsque (voir no 3431 et 3432) :
– ces instruments ne sont pas remboursables ;
– mais donnent lieu à rémunération obligatoire, même en cas d’absence ou d’insuffi-
sance de bénéfices ;
Cette rubrique intermédiaire proposée par l’avis de l’OEC n’est pas expressément prévue par
le règlement CRC no 99-02. Les entreprises ont, en pratique, le choix, dans les comptes
consolidés, de créer cette rubrique intermédiaire ou de classer en dettes les contrats non
remboursables pour lesquels une rémunération est obligatoire même en cas d’absence ou
d’insuffisance de bénéfice (en ce sens Bull. CNCC no 176, décembre 2014, EC 2014-16,
p. 642 s.) ;
c. en capitaux propres (part du groupe ou intérêts minoritaires) lorsque (voir no 3431
et 3432) :
– ces instruments ne sont pas remboursables ;
– et ils ne donnent lieu à aucune rémunération obligatoire en cas d’absence ou
d’insuffisance de bénéfices.
Selon le § 3001 du règlement CRC no 99-02, l’inscription de cette dernière catégorie
d’instruments en capitaux propres est optionnelle.
Remarques 1. Nécessité d’analyser les contrats d’émission au cas par cas S’agissant le plus
souvent d’instruments hybrides « sur mesure », l’AMF (Bull. COB no 374, décembre 2002, p. 4)
recommande un examen détaillé des clauses figurant dans les contrats d’émission avant de qualifier
ces instruments de dettes, de capitaux propres ou d’« Autres fonds propres ».
2. Les soldes et opérations réciproques relatifs aux contrats d’émission visés par le § 3001 du
règlement CRC no 99-02 doivent être éliminés conformément aux règles générales applicables en la
matière (voir no 4502 s.). Les montants résiduels, après élimination, sont ensuite retraités conformé-
ment aux dispositions du § 3001 du règlement CRC no 99-02 et de l’avis no 28 de l’OEC.
3. Pour l’analyse des clauses de rémunération et de remboursement, il convient (Avis OEC 28) de
se placer au niveau de l’ensemble consolidé afin de prendre en compte l’ensemble des
engagements pris par les sociétés consolidées relatifs à cet instrument (notamment les garanties).
Ainsi, une obligation remboursable uniquement en action (Ora) est classée en « Autres fonds propres »
dans les comptes individuels, mais peut constituer une dette dans les comptes consolidés si l’une
des sociétés du groupe s’est engagée à racheter les actions dès leur remise aux détenteurs desOra.

170 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Le schéma suivant, établi par nos soins, récapitule les critères à retenir pour le
classement des instruments financiers et le passage des comptes individuels aux
comptes consolidés.

Modalités d’application

3 4 3 0 Dans les comptes consolidés, la distinction entre les dettes, les autres fonds
propres et les capitaux propres dépend à la fois :
– des clauses de remboursement (voir no 3431) ;
– et des clauses de rémunération (voir no 3432).
Les clauses de rémunération n’ont en revanche pas d’impact sur le classement dans les
comptes individuels.

3 4 3 1 Modalités de prise en compte des clauses de remboursement Selon


l’avis no 28 de l’OEC :
1. Les instruments remboursables constituent des dettes aussi bien dans les
comptes individuels que dans les comptes consolidés.
Selon cet avis, un instrument est considéré comme non remboursable si, en applica-
tion des clauses du contrat et des conditions économiques de l’émission, l’une ou l’autre
des trois conditions suivantes est remplie :
a. aucun remboursement n’est prévu, comme c’est le cas par exemple des bons de
souscription d’actions (BSA) ;
L’analyse de l’OEC prend en compte la prédominance des conditions économiques de
l’émission sur sa forme juridique.
Par exemple, même si, juridiquement, un instrument n’est pas remboursable, il doit être
considéré comme économiquement remboursable si le contrat prévoit, par exemple des
intérêts qui, dans la réalité économique et financière, correspondent en partie à des amortisse-
ments du principal si l’on procède à des calculs actuariels utilisant un taux plus proche des
taux offerts sur le marché.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 171


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

L’OEC donne deux exemples de ce type de rémunération pour un taux du marché d’environ
10 % :
– la rémunération prévue au contrat est de 13 % l’an pendant 15 ans et 0 % au-delà ;
– la rémunération est de 25 % en intérêts prépayés, puis de 15 % l’an pendant 15 ans et 0 %
au-delà.
La nécessité de prendre en compte la substance économique de l’instrument a été, en
outre, réaffirmée et explicitée par l’AMF (Bull. COB no 374, décembre 2002, p. 7 s.) ;
Ainsi, le bulletin COB précité précise :
– certaines opérations qui en apparence ne comportent pas de remboursement du capital
autrement qu’en actions, peuvent en réalité être analysées comme comportant une clause
de remboursement progressif en espèces, ce qui interdit le classement en capitaux propres
(exemple similaire à celui précité donné par l’avis OEC) ;
– lorsque des rémunérations complémentaires sont offertes au souscripteur (cas de cumul
d’une rémunération fixe et d’une rémunération variable, par exemple), il convient de se poser
la question de l’existence d’une clause de remboursement progressif en espèces en cumulant
les deux rémunérations attendues par le souscripteur ;
– il convient également de se poser cette question dans le cas de rémunérations complémen-
taires offertes sous forme d’options exerçables à un prix prédéterminé. Par exemple, une
option d’achat d’actions à des conditions potentiellement avantageuses, accordées gratuite-
ment au souscripteur de l’instrument financier émis, doit être valorisée par référence à des
prix de marché ou à des modèles reconnus afin de déterminer dans quelle mesure la
rémunération complémentaire accordée, combinée avec les autres éléments de rémunéra-
tion, serait de nature à remettre en question l’absence de remboursement en espèces.
b. ou le remboursement est sous le contrôle exclusif de l’émetteur, ce qui
sous-entend notamment qu’aucune date limite de remboursement n’est imposée à
l’émetteur ; tel est le cas notamment des certificats d’investissement et des certificats
de droits de vote, des titres participatifs, et des titres subordonnés à durée indéterminée
(TSDI) non reconditionnés ;
Là encore, la substance de l’opération doit être prise en compte. Par exemple, même en
l’absence de date limite contractuelle de remboursement, le remboursement sera considéré
comme échappant au contrôle de l’émetteur (et l’instrument sera donc classé en dettes),
si le contrat prévoit :
– le versement d’intérêts fortement progressifs pouvant conduire l’émetteur à rembourser
des titres dont le rendement deviendrait bien supérieur à celui offert par le marché ;
– le remboursement des titres à la survenance d’un événement extérieur spécifié.
c. ou le remboursement s’effectue autrement qu’en espèces, c’est-à-dire par
émission d’autres instruments financiers, d’autres fonds propres ou de capitaux
propres et cette émission résulte d’un processus de transformation obligatoire
(l’émission est automatique et non à l’initiative des détenteurs). Sont notamment
concernées les obligations remboursables en actions (Ora) de la société émettrice.
Sur la nécessité, selon l’AMF, de prendre en compte la substance des clauses de rémunéra-
tion pour apprécier le caractère remboursable ou non des instruments émis, voir a. ci-avant.
Doivent notamment figurer en dettes les instruments dont le processus de conversion n’est
qu’optionnel, comme par exemple :
– les obligations convertibles en actions (OCA) ;
– les obligations échangeables contre des actions (OEA) ;
– les obligations à bons de souscription d’actions (Obsa) ;
– les obligations à option de conversion ou d’échange en actions nouvelles ou existantes
(Oceane).
2. Les instruments non remboursables constituent, dans les comptes consolidés :
– soit des capitaux propres (à classer dans la rubrique « Autres », voir no 7037) ;
– soit des « Autres fonds propres consolidés » (rubrique que l’avis de l’OEC appelle
« Fonds non remboursables et assimilés ») ;

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

– selon qu’ils donnent ou non lieu à rémunération et/ou qu’ils sont émis par l’entreprise
mère ou une entreprise consolidée (voir no 3432).

3 4 3 2 Modalités de prise en compte des clauses de rémunération Les


instruments non remboursables (voir no 3431) doivent, en fonction de l’analyse des
clauses de rémunération, nécessairement figurer (Avis OEC 28) :
a. soit, si aucune rémunération n’est due en cas d’absence ou d’insuffisance de
bénéfice :
– dans les capitaux propres consolidés si l’instrument est émis par la mère ou émis
par les filiales, mais assimilables à une émission directe par l’entreprise consolidante
(rubrique « Autres », voir no 7037) ;
– et (sauf exception) dans les intérêts minoritaires, s’il est émis par une filiale
consolidée.
Il résulte de l’avis de l’OEC qu’une rémunération n’est pas due si les trois conditions
suivantes sont remplies :
– en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice sur l’exercice, elle n’est pas versée
lors de cet exercice ;
– ultérieurement, elle n’est versée qu’en cas de bénéfice suffisant ;
– et, en cas de procédure de liquidation, elle n’a pas non plus à être versée.
Si ces trois conditions ne sont pas simultanément remplies, la rémunération est considérée
comme due quel que soit le résultat de l’entreprise et constitue donc une dette à constater
immédiatement au passif du bilan (consolidé), la contrepartie étant en charges.

L’AMF (Bull. COB no 374, décembre 2002, p. 6) précise en outre qu’il convient d’analyser
attentivement les contrats d’émission pour identifier les clauses de report obligatoire ou
de cumul d’intérêts, de nature à ne pas respecter la condition précitée.
Ainsi devraient empêcher le classement des Ora ou des Orane en capitaux propres
consolidés :
– les clauses d’émission prévoyant que les rémunérations afférant à l’obligation sont
reportables sur les exercices ultérieurs en cas de non-paiement pour une année donnée ;
– toute rémunération devant être provisionnée au passif du bilan au titre d’un exercice, même
si son paiement est conditionné à l’existence de bénéfices futurs ;
– le versement d’intérêts minimum relatifs à l’obligation, calculés sur la durée de l’emprunt,
précomptés et versés pour leur valeur actualisée au souscripteur dans les jours suivant le
règlement de l’émission.
b. soit, si une rémunération est due même en cas d’absence ou d’insuffisance de
bénéfice, dans les « Autres fonds propres consolidés » (rubrique intermédiaire que
l’avis de l’OEC appelle : « Fonds non remboursables et assimilés »).
Cette rubrique doit être placée après les « Capitaux propres – part du groupe » et après les
« Intérêts minoritaires ». Aucun total ne doit être tiré entre cette rubrique et le total des
capitaux propres et/ou celui des intérêts minoritaires (Avis OEC 28 § 7.1).
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 3163 s. et notre étude dans le BCF 12/94, p. 25 s.,
toujours d’actualité ; le règlement CRC no 99-02 (modifié par le Règl. ANC 2016-08) ayant repris, en
2016, les anciennes dispositions du Code de commerce, voir ci-avant.

3 4 3 3 Application aux actions de préférence Les actions de préférence, quelles


que soient leurs caractéristiques, font partie du capital social dans les comptes
individuels (PCG art. 941-10). En revanche, pour déterminer le classement dans les
comptes consolidés, il est nécessaire d’analyser les clauses de remboursement et de
rémunération du contrat d’émission.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

Le schéma suivant, établi par nos soins, récapitule les critères à retenir pour le
classement des actions de préférence et le passage des comptes individuels aux
comptes consolidés.

Exemple
Une société M a émis des actions de préférence dont les principales caractéristiques sont les
suivantes :
– elles ne sont pas remboursables à l’initiative du prêteur ;
– elles donnent droit au versement d’un dividende annuel prioritaire de x % du prix de souscription
qui est prélevé sur le dividende distribuable (s’il est distribué) ;
– les dividendes prioritaires non versés s’accumulent jusqu’à la liquidation de la société ;
– à la liquidation, la rémunération cumulée qui n’aurait pas été versée est prélevée en priorité sur le
boni.
Au cas particulier, au regard des caractéristiques du contrat d’émission, il ressort que deux approches
peuvent être retenues :
a. Ces actions de préférence peuvent être comptabilisées en capitaux propres comme dans les
comptes individuels (solution qui a notre préférence). En effet,
– le remboursement n’est pas à l’initiative du prêteur. Le contrat d’émission prévoit explicitement
que les porteurs d’actions de préférence n’ont aucune possibilité d’obtenir, quand ils le souhaitent, le
remboursement de leurs actions (position non remise en cause, au cas particulier, par l’analyse en
substance des conditions économiques du contrat),
– aucune obligation de rémunération ne pèse sur la société émettrice au profit des porteurs
d’actions en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice. En effet,
• les dividendes prioritaires ne sont dus que si des bénéfices suffisants sont distribués,
• la liquidation ne crée pas une dette mais une répartition inégalitaire du boni de liquidation.
En conséquence :
– ces actions de préférence sont classées en capitaux propres dans les comptes consolidés ;
– les dividendes prioritaires éventuels sont comptabilisés en capitaux propres, comme des dividendes
ordinaires.
b. Ces actions de préférence peuvent également être reclassées en dettes ou en autres fonds
propres. En effet, la CNCC (Bull. CNCC no 176, décembre 2014, EC 2014-16, p. 642 s.) constate qu’il
est possible de considérer que la liquidation crée, en substance, une dette de rémunération portant
sur les dividendes non versés qui s’accumulent. Le critère d’absence de rémunération obligatoire
n’étant pas satisfait, ces actions de préférence ne peuvent pas être classées en capitaux propres.
En conséquence :
– ces actions de préférence sont classées en dettes ou en autres fonds propres dans les comptes
consolidés ;
– la rémunération correspondant aux dividendes prioritaires versés est comptabilisée en charges dans
le compte de résultat consolidé de l’exercice.
Toutefois, les dividendes cumulés non versés ne pourront, à notre avis, être reconnus en dettes qu’au
moment de la liquidation.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements optionnels (ou quelles méthodes d’évaluation et de présentation retenir dans les comptes consolidés ?)

E. Règles comptables particulières


à certains organismes de placement
(Sicav, FCP…)
3435 Selon l’article R 233-10 2o du Code de commerce, les biens détenus par des
organismes de placement (Sicav, FCP, …) qui sont soumis à des règles d’évaluation
définies par des lois particulières peuvent être maintenus dans les comptes consolidés
à la valeur qui résulte de l’application de ces règles.
Cette disposition vise essentiellement l’évaluation du portefeuille des OPCVM à la valeur liquidative.
Sur la consolidation des OPCVM contrôlés, voir no 2028-1.
A notre avis, le maintien des règles d’évaluation spécifiques applicables aux OPCVM et
aux OPCI :
– est conforme au principe général selon lequel les règles comptables spécifiques à
certains secteurs d’activité sont maintenues si elles résultent de règles juridiques
propres (voir no 3052 s.) ;
En effet, un arrêté est considéré comme un texte réglementaire (voir Mémento Comptable
no 174). Or :
– les règles comptables spécifiques des OPCVM sont définies par le règlement ANC
no 2014-01 modifié par le règlement ANC 2017-05 du 1er décembre 2017 (abrogeant et
reprenant le règlement CRC no 2002-03 du 2 octobre 2003) ;
– les règles comptables applicables aux OPCI sont définies par le règlement ANC no 2014-06
(abrogeant et reprenant le règlement CRC no 2008-11 du 3 avril 2008) qui dispose que, sous
réserve des adaptations prévues par le règlement, les OPCI appliquent les dispositions du
plan comptable des OPCVM.
– devrait être considéré comme une méthode préférentielle, même si le Code de
commerce (texte juridique de niveau supérieur) offre également la possibilité, dans les
comptes consolidés des entreprises industrielles et commerciales, d’appliquer au
portefeuille des OPCVM les règles applicables au portefeuille des entreprises
industrielles et commerciales.
En effet, le règlement CRC no 99-02 impose (et non, autorise) le maintien des règles juridiques
spécifiques (voir no 3052 s.).

IV. Autres retraitements liés à l’application


de principes propres aux comptes consolidés
3 4 3 7 L’application des principes comptables propres aux comptes consolidés et
notamment celui de la prédominance de la substance sur l’apparence (voir no 3046) est
susceptible d’induire des retraitements entre les comptes individuels et les comptes
consolidés.
En matière de comptabilisation, sont principalement visées les cessions d’actifs
particuliers, par exemple les achetés/vendus hors marché ainsi que les transactions liées.
La comptabilisation « en substance » de ces opérations est, en effet, préconisée par les
recommandations communes COB/CB du 15 novembre 2002 (voir no 3046-1) dont la
CNCC a précisé la mise en œuvre en indiquant que ces recommandations visent

© Ed. Francis Lefebvre PwC 175


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Information à fournir en annexe (liée aux retraitements)

essentiellement les comptes consolidés mais que « les commissaires aux comptes
apprécient la nécessité de retraiter, le cas échéant, également les comptes individuels ».
Ainsi, selon la comptabilisation retenue dans les comptes individuels, il en résulte des
retraitements éventuels dans les comptes consolidés.
Par exemple, si la plus-value relative à la vente suivie d’un rachat de titres à des conditions hors marché est
constatée dans les comptes individuels, elle devrait être retraitée et neutralisée dans les comptes
consolidés, en application du principe de prédominance de la substance sur l’apparence (voir no 3046-1).
Ce même type de retraitement trouve également à s’appliquer en matière de
classement comptable.
Ainsi, par exemple, le Crédit d’impôt recherche (CIR) comptabilisé obligatoirement en moins de l’impôt
sur les résultats dans les comptes sociaux pourrait être reclassé en subvention d’exploitation ou
d’investissement dans les comptes consolidés (voir no 3332).

SECTION III

Information à fournir en annexe


(liée aux retraitements)
3 4 4 2 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 421 c) Méthodes et règles d’évaluation :
– frais de recherche et développement : activation ou charge (méthodes
d’amortissement le cas échéant),
– immobilisations corporelles ou incorporelles, durées d’utilisation et
méthodes d’amortissements, règles de dépréciation,
– subventions d’investissement,
– stocks et travaux en cours,
– créances et dettes en monnaies étrangères,
– prise en compte des produits et opérations partiellement exécutées à la
clôture de l’exercice,
– contrats de location-financement,
– comptabilisation des instruments financiers,
– provisions pour pertes et charges,
– engagements de retraite et prestations assimilées,
– impôts différés,
– comptabilisation des « stocks options » accordés aux salariés,
– précision sur les critères retenus pour identifier les charges et produits
exceptionnels,
– modalités de calcul des résultats par action.
§ 421 d) Non application des méthodes préférentielles :
– si les méthodes préférentielles énoncées au § 300 ne sont pas appliquées,
indication de l’impact sur le bilan et le compte de résultat de cette non application.
§ 423 (en partie) Comparabilité des comptes – justification des
changements comptables et de leur incidence sur le résultat consolidé et les
capitaux propres.

176 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Information à fournir en annexe (liée aux retraitements)

§ 424 b) (en partie, tel que modifié par le règl. CRC 2005-10) Méthodes
préférentielles : Quand les entreprises appliquent les méthodes préféren-
tielles pour comptabiliser les coûts de développement, les engagements de
retraite et avantages similaires, les contrats de location financement, les
contrats à long terme, elles doivent indiquer expressément dans l’annexe la
référence et les modalités d’application de la méthode de comptabilisation
utilisée. Il en est de même pour la détermination des indices de perte de
valeur et les modalités de calcul utilisées pour les tests de dépréciation
prévus au premier alinéa du paragraphe 21130.

A. Information sur les méthodes


et règles d’évaluation utilisées
1. Principe général
3 4 4 5 L’annexe doit mentionner les méthodes d’évaluation appliquées aux divers
postes du bilan et du compte de résultat consolidés, en précisant celles de ces
méthodes qui ne sont pas autorisées pour l’établissement des comptes individuels
(C. com. art. L 233-23), ainsi que celles qui présentent un caractère optionnel dans les
comptes individuels (en ce sens le PCG art. 832-2).
Le règlement CRC no 99-02 (§ 421) complète ces dispositions préexistantes en :
– fournissant une liste, non limitative, des postes du bilan et du compte de résultat
consolidés qui doivent faire l’objet d’une information sur les méthodes et règles
d’évaluation utilisées (voir no 3446 s.),
Le règlement CRC no 99-02 n’apporte que de très rares précisions sur le détail des thèmes à
aborder dans le descriptif des méthodes et règles d’évaluation utilisées. Il convient donc de
se reporter aux autres sources du droit et de la doctrine comptables, ce qui a été opéré par
nos soins pour chaque rubrique énoncée dans le règlement CRC no 99-02. Nous y avons
également ajouté, lorsque nous l’avons estimé nécessaire ou, en l’absence de toute doctrine
en la matière, des informations qui nous paraissent nécessaires à l’obtention de l’image fidèle.
Ce recensement n’est bien sûr pas limitatif.
– et en rendant obligatoire la mention en annexe des impacts sur le bilan et le compte
de résultat consolidés qu’aurait eus l’utilisation des méthodes préférentielles énoncées
au § 300 du règlement CRC no 99-02 non retenues (voir no 3366).

2. Postes du bilan et du compte de résultat consolidés


devant donner lieu à information
et contenu de cette information
La mention de ces informations est soumise à l’appréciation de leur caractère significatif (voir
no 3059). La liste de ces postes, fournie par le règlement CRC no 99-02 (§ 421-c), n’est pas
limitative. En particulier, elle n’évoque pas, par exemple, les titres de participation non
consolidés dont l’AMF et la CNCC ont rappelé (rapport sur les contrôles CENA/CEPRA sur les
comptes 1997, publié le 4 novembre 1998) qu’ils devaient faire l’objet d’une information en
annexe sur les méthodes d’évaluation et de dépréciation.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Information à fournir en annexe (liée aux retraitements)

Frais de développement

3 4 4 6 L’annexe doit notamment comporter les informations suivantes :


– méthode comptable choisie par le groupe en matière de frais de recherche et dévelop-
pement : comptabilisation systématique en charges des coûts de développement ou
inscription à l’actif lorsque les conditions sont remplies (Règl. CRC 99-02 § 421-c) ;
– lorsque la méthode préférentielle (comptabilisation à l’actif, voir no 3415) est retenue,
la référence et les modalités d’application de la méthode de comptabilisation utilisée
doivent être indiquées expressément (Règl. CRC 99-02 § 424 b).
Ainsi, par exemple, il pourrait être indiqué si l’entreprise se réfère totalement ou partiellement
aux dispositions de la norme IAS 38 ou à une autre méthode.
– commentaires sur les éléments constitutifs des frais immobilisés (Règl. CRC 99-02
§ 424-a prévoyant, pour les postes d’actifs immobilisés, l’analyse commentée des
principaux soldes de l’exercice) ;
– règles et méthodes d’évaluation de ces frais (Règl. CRC 99-02 § 421-c) ;
A notre avis, doivent en particulier être mentionnés le contenu et les modalités de détermina-
tion du coût de production (coût complet, coût direct, etc.).
– méthodes utilisées pour le calcul des amortissements (C. com. art. R 123-187 et Règl.
CRC 99-02 § 421-c).
Les frais de développement sont amortis sur la durée d’utilisation estimée des projets et cette
durée est justifiée dans l’annexe. Toutefois si leur durée d’utilisation ne peut pas être
déterminée de manière fiable, les frais de développement sont amortis sur une durée
maximale de 5 ans (C. com. art. R 123-187, al. 1).

Immobilisations corporelles ou incorporelles


(autres que les frais de développement)

3 4 4 7 Pour chaque catégorie d’immobilisations (dont les écarts d’acquisition, voir


no 7446 s.), doivent notamment être indiqués :
– les règles et méthodes d’évaluation appliquées (Règl. CRC 99-02 § 421-c) ;
En particulier, il est nécessaire d’indiquer les méthodes retenues en matière :
– d’intérêts intercalaires (voir no 3416) ;
– de contrats de location-financement (voir no 3378 s.) ;
– de réévaluation (voir no 3406 s.) ;
– d’élimination ou de maintien des résultats internes (voir no 4592).
En outre, lorsque les immobilisations sont réévaluées, des informations précises doivent être
fournies dans l’annexe (voir no 3411).
– les méthodes utilisées pour le calcul des amortissements et des dépréciations (Règl.
CRC 99-02 § 421-c) ;
Doivent notamment être fournies (Règl. CRC 99-02 § 421-c) :
– les durées d’utilisation ;
– et les méthodes utilisées tant pour l’amortissement (linéaire, dégressif, ou toute autre
méthode) que pour les dépréciations.
Sur ce dernier point, il convient, à notre avis, d’indiquer, par exemple, le mode de détermina-
tion de la valeur actuelle (référence à des valeurs de marché et/ou à des cash-flows futurs).

Subventions d’investissement

3448 Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas la nature de l’information requise.


A notre avis, il convient notamment de préciser si les subventions d’investissement sont

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Information à fournir en annexe (liée aux retraitements)

maintenues en capitaux propres ou si elles sont transférées en compte de régularisation


(voir no 3331 s.). En outre, les modalités de reprise des subventions en résultat consolidé
devront être indiquées.

Stocks et travaux en cours

3 4 4 9 L’information sur les méthodes d’évaluation utilisées doit notamment


concerner (Règl. CRC 99-02 § 3001 et 421-c) :
– les méthodes d’évaluation appliquées ;
En particulier, doivent, à notre avis, être mentionnées :
– les modalités de détermination du coût d’acquisition ou de production, comme par exemple
l’incorporation ou non des frais financiers intercalaires ou des frais de recherche et dévelop-
pement ;
– la prise en considération du niveau normal d’activité ;
– la (ou les) formule(s) de coût retenue(s).
En outre, lorsque l’application de la méthode LIFO est limitée à certaines branches d’activité
ou à certaines zones géographiques, les modalités de regroupement de ces éléments en
catégories sont, à notre avis, indiquées et justifiées dans l’annexe (Règl CRC 99-02 § 3001).
– les méthodes utilisées pour le calcul des dépréciations de chaque catégorie de stocks.
En particulier, il convient de préciser le mode de détermination des valeurs de réalisation
nettes (par exemple, prise en compte des prix de marché et des perspectives de vente).

Créances et dettes en monnaies étrangères

3450 En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02 (§ 421-c) sur les informa-
tions à fournir, il conviendrait, à notre avis, d’indiquer :
– la méthode retenue pour la comptabilisation des pertes et gains de change latents,
c’est-à-dire :
• soit inscription de ces écarts de conversion dans le résultat consolidé (méthode
préférentielle selon le règl. CRC 99-02 § 300) ;
Pour les modalités d’application de cette méthode, voir no 3396 s.
• soit inscription des écarts de conversion dans les comptes de régularisation et
constitution d’une provision pour pertes latentes de change (maintien du traitement
retenu dans les comptes individuels) ;
Lorsque cette seconde solution est retenue dans les comptes consolidés, l’impact que
l’utilisation de la méthode préférentielle aurait eu sur le bilan et le compte de résultat
consolidés doit être mentionné en annexe (Règl. CRC 99-02 § 300 et 421-d).
– et le cas échéant, le traitement des écarts de conversion relatifs soit à des prêts ou des
dettes faisant partie intégrante de l’investissement net dans une entreprise étrangère, soit
à des dettes comptabilisées en couverture de tels investissements (voir no 3901 s.).

Opérations partiellement exécutées à la clôture de l’exercice

3451 Le règlement CRC no 99-02 apporte les précisions suivantes, selon la méthode
de prise en compte des résultats au titre de ces opérations :
– lorsque la méthode de l’avancement des travaux (méthode préférentielle selon le règl.
CRC 99-02 § 300) est appliquée, la référence et les modalités d’application de la
méthode utilisée doivent être mentionnées en annexe (Règl. CRC 99-02 § 424-b) ;

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Information à fournir en annexe (liée aux retraitements)

– lorsque la méthode de l’achèvement des travaux est retenue, l’impact que l’utilisation
de la méthode préférentielle aurait eu sur le bilan et le compte de résultat consolidés
doit être mentionné en annexe, sauf si les données de gestion ne permettent pas de
fournir une information fiable (Règl. CRC 99-02 § 300 et 421-d).
En l’absence d’autres précisions du règlement CRC no 99-02 sur les informations à
fournir, il conviendrait, à notre avis, de mentionner également :
– le mode de détermination du pourcentage de l’avancement lorsque la méthode
d’avancement des travaux est retenue ;
– si le groupe a choisi ou non d’imputer les charges financières dans les charges liées
aux contrats et selon quelle méthode d’imputation ;
– la méthode de détermination de la valeur brute des encours relatifs à ces opérations ;
Les informations sont de même type que celles requises pour les autres catégories de stocks
et travaux en cours (voir no 3449).
– les méthodes d’évaluation des pertes à terminaison ;
– toute information nécessaire à la compréhension des changements de méthode ou
d’évaluation.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 690.

Contrats de location-financement

3452 Le règlement CRC no 99-02 apporte les précisions suivantes, selon la méthode
de comptabilisation de ces contrats :
– lorsque l’entreprise opte pour la traduction de l’opération comme un achat à crédit
chez le locataire ou comme une vente à crédit chez le bailleur (méthode préférentielle
selon le règl. CRC 99-02 § 300), elle doit mentionner expressément dans l’annexe la
référence et les modalités d’application de la méthode de comptabilisation utilisée ;
Pour les modalités d’application de cette méthode, voir no 3378 s.
– lorsque l’entreprise opte pour la traduction de l’opération comme une location du bien,
l’impact que l’utilisation de la méthode préférentielle aurait eu sur le bilan et le compte
de résultat consolidés doit être mentionné en annexe (Règl. CRC 99-02 § 300 et 421-d).
En l’absence d’autres précisions du règlement CRC no 99-02, il convient, à notre avis,
d’indiquer :
– les méthodes d’amortissement et de dépréciation de ces biens lorsqu’ils sont
immobilisés ;
Les informations à fournir en la matière sont les mêmes que celles à fournir au titre des
immobilisations en pleine propriété (voir no 3447).
– les méthodes de répartition des loyers entre intérêts et capital ;
– et les méthodes de prise en compte des plus-values de cession-bail (lease-back).
L’annulation du résultat de cession (et le maintien du bien à l’actif) constitue une méthode
préférentielle (voir no 3381). Lorsque celle-ci n’est pas utilisée, l’impact que son utilisation
aurait eu sur le bilan et le compte de résultat consolidés doit être mentionné en annexe (Règl.
CRC 99-02 § 300 et 421-d).

Comptabilisation des instruments financiers

3453 En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02 (§ 421 c.), il convient, à


notre avis, de se reporter à la Note de présentation du règlement ANC no 2015-05 (§ 5)
relatif aux instruments financiers à terme et aux opérations de couverture. Selon cette

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Information à fournir en annexe (liée aux retraitements)

Note de présentation, l’annexe doit mentionner les principes et méthodes comptables


applicables aux instruments financiers à terme et aux opérations de couverture.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 2279.

Provisions

3454 En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, il conviendrait, à notre


avis, de décrire notamment :
– les modalités de constitution des provisions d’importance significative (C. com.
art. R 123-195) ;
– et les modalités et la durée de reprise en résultat consolidé des écarts d’acquisition
négatifs (Règl. CRC 99-02 § 214).
En outre, le PCG (art. 832-12) impose de présenter de nombreuses informations
complémentaires qu’il conviendrait également, à notre avis, de décrire dans l’annexe
des comptes consolidés (voir no 7506).
Enfin, un groupe industriel qui ne retraite pas les provisions techniques d’une filiale
captive de réassurance doit soigneusement documenter la nature et l’évaluation du
risque provisionné.
Pour la nécessité de retraiter en principe ces provisions, voir no 3054-2.

Engagements de retraite et avantages similaires

3455 Le règlement CRC no 99-02 (§ 424) demande que les entreprises provisionnant
leurs engagements de retraite dans les comptes consolidés indiquent en annexe la
référence et les modalités d’application de la méthode de comptabilisation utilisée.
Ainsi, il doit être indiqué si l’entreprise se réfère aux dispositions de la recommandation ANC
no 2013-02 relative aux engagements de retraite et avantages similaires et les options
d’évaluation et de comptabilisation retenues (en particulier le mode de prise en compte des
écarts actuariels).
A défaut d’appliquer la recommandation, l’entreprise devra décrire de façon détaillée les
modalités d’évaluation et de comptabilisation retenues.

Impôt différé

3 4 5 6 Il conviendrait, à notre avis, de préciser les principes de base énoncés par le


règlement CRC no 99-02 en la matière, même si ceux-ci sont d’application obligatoire,
en les reformulant, si nécessaire, pour les adapter aux spécificités du groupe.
En indiquant notamment :
– l’utilisation de la conception étendue et celle du report variable ;
– la définition succincte des différences temporaires ;
– la méthode de prise en compte des différences temporaires relatives aux titres de partici-
pation ;
– les exceptions prévues par le règlement CRC no 99-02 qui ont été utilisées par le groupe ;
– etc. ;
D’autres informations relatives aux impôts différés qui ne sont pas liées aux méthodes et aux
règles d’évaluation sont requises (voir no 3725 s.).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Information à fournir en annexe (liée aux retraitements)

Stock-options et attribution d’actions gratuites aux salariés

3 4 5 7 L’avis CNC no 2008-17 du 6 novembre 2008, relatif au traitement comptable


des plans d’options d’achat ou de souscription d’actions et des plans d’attribution
d’actions, prévoit que les informations suivantes soient fournies dans l’annexe :
– Principales caractéristiques du plan ;
Il s’agit des informations suivantes :
– prix d’exercice (pour les plans d’option d’achat et de souscription d’actions) ;
– nombre total d’actions pouvant être émises ou achetées ;
– valeur des actions retenue comme assiette de la contribution de 10 % (voir Mémento social
no 55910) ;
– conditions d’acquisition des actions ou d’exercice des options d’achat : performance,
présence ;
– nombre d’actions ou d’options attribuées pendant l’exercice et au cours de l’exercice
précédent ;
– nombre d’actions ou d’options attribuées cumulées depuis la date d’attribution pour chaque
plan.
– Informations sur les passifs éventuels (choix ouvert entre attribution d’actions
nouvelles ou attribution d’actions existantes) ;
– Nombre d’options annulées (pour les plans d’options). Montant de la charge comptabi-
lisée au cours de l’exercice et de l’exercice précédent ;
– Montant du passif enregistré au bilan ;
– Détail du compte « Actions propres » (nombre d’actions, coût d’entrée) et informations
sur l’affectation dans les sous-comptes « Actions destinées à être attribuées aux
employés et affectées à des plans déterminés » et « Actions disponibles pour être
attribuées aux employés » et la dépréciation correspondante.
En outre, il conviendrait, à notre avis, de fournir des informations sur les éléments
suivants, non mentionnés par l’avis CNC no 2008-17 :
– constitution éventuelle d’une provision pour le risque d’assujettissement des
avantages ainsi octroyés aux salariés aux charges sociales et modalités de calcul de
cette provision ;
– comptabilisation des stock-options accordées aux salariés dans le cas particulier où
ces stock-options font l’objet d’un engagement de rachat (voir no 6595 s.) ;
Outre les informations requises dans le cas général, il convient de préciser, dans ce cas
particulier, que ces stock-options sont traitées comme une cession temporaire n’ayant pas
d’impact (sauf cas exceptionnel) sur le pourcentage d’intérêts du groupe dans l’entreprise
dont les actions sont attribuées aux salariés.
– méthode de prise en compte des stock-options attribuées aux salariés pour le calcul
du résultat dilué par action (voir no 7271 s.).

Charges et produits exceptionnels

3 4 5 8 La définition en annexe du résultat courant et du résultat exceptionnel, est


obligatoire selon le règlement CRC no 99-02 (§ 421-c).
Cette mention est en effet indispensable, le classement d’une opération en résultat
exceptionnel dans les comptes consolidés devant se faire conformément aux critères retenus
par le groupe pour identifier les charges et produits exceptionnels (en ce sens Bull. CNCC
no 174, juin 2014, EC 2014-05, p. 270 s.). Ce classement peut être différent de celui retenu
dans les comptes individuels.
Sur les conceptions possibles du résultat courant et du résultat exceptionnel, voir Mémento
Comptable no 2755 s.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Information à fournir en annexe (liée aux retraitements)

Remarque La directive comptable unique précitée (art. 13 et annexe V) prévoit la suppression de la


distinction dans le compte de résultat entre éléments ordinaires et éléments extraordinaires, ce qui
signifie en France la disparition du résultat exceptionnel. Elle prévoit en contrepartie que des informa-
tions sur les produits et charges qui sont de taille ou d’incidence exceptionnelle soient données dans
l’annexe (Dir. précitée art. 17 et 18). Toutefois, la notion de résultat exceptionnel ayant été maintenue
dans le Code de commerce (C. com. art. 123-192 ; voir no 3458), cet agrégat reste applicable en
France.

Modalités de calcul du résultat par action

3 4 5 9 Les informations relatives aux modalités de calcul retenues pour le résultat par
action sont détaillées au no 7280.

B. Information relative
aux changements comptables
3 4 6 2 L’annexe des comptes consolidés doit indiquer (Règl. CRC 99-02 § 423) :
– la justification des changements comptables ;
– et leur incidence sur le résultat consolidé et les capitaux propres.
Cette disposition concerne les changements comptables tels que définis par le
règlement ANC n° 2018-01 du 20 avril 2018 actualisant le PCG :
– changements de méthodes ;
Tout changement de méthode comptable doit être mentionné dans l’annexe des comptes
consolidés mais le degré d’information peut varier selon que le changement de méthode est
ou non à l’initiative de l’entité (PCG art. 833-2) :
– les changements de méthodes liés à un changement de réglementation n’ont pas à être
justifiés mais doivent faire l’objet d’une mention dans l’annexe si l’entreprise a des opérations
concernées sur l’exercice ;
– les changements de méthodes comptables à l’initiative de l’entité doivent être justifiés,
sauf en cas d’adoption initiale de méthodes préférentielles (voir no 3360 s.) ou de méthodes
de référence (PCG art. 121-5), cela devant conduire à fournir une meilleure information
financière (PCG art. 122-2), voir no 3362.
Sur le reclassement en capitaux propres consolidés de l’impact des changements de
méthodes comptables (net d’impôt) éventuellement comptabilisés en charges dans les
comptes individuels, voir no 3335.
– changements d’estimation ;
Selon le PCG (art. 833-2), le changement d’estimation doit être indiqué et justifié en annexe.
A notre avis, l’annexe peut faire mention de la nature et de l’incidence de ces changements
sur les comptes de l’exercice en cours et/ou des exercices futurs.
– ou corrections d’erreurs.
Selon le PCG (art. 833-2), doivent être indiqués dans l’annexe :
– la nature des erreurs corrigées ;
– l’impact de la correction de ces erreurs sur les comptes de l’exercice ;
– les principaux postes des exercices antérieurs présentés, corrigés des erreurs (information
pro forma).
Pour plus de précisions sur la définition des différentes catégories de changements et sur leur
traitement comptable, voir Mémento Comptable no 362 s.

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CHAPITRE 6

Impôts différés
3600

Plan du chapitre

Section I Principe général :


une approche bilantielle des impôts différés 3611
Section II Détermination de l’assiette des impôts différés
I. Notion de différence temporaire 3621
A. Définitions 3624
B. Exemples de différences temporaires 3633
C. Conséquences pratiques 3638
II. Application de la conception étendue
A. Dispositions générales 3643
B. Dispositions spécifiques aux différences temporaires
liées aux titres de participation d’entreprises consolidées 3651
C. Exceptions à la conception étendue 3657
D. Traitement comptable de l’impôt de distribution
de l’entreprise consolidante 3662
E. Synthèse des principes français relatifs aux bases d’impôt
différé 3666
Section III Evaluation de l’impôt différé 3676
A. Report variable obligatoire 3680
B. Prise en compte des intentions d’utilisation de l’actif
ou du passif ayant généré la différence temporaire 3684
C. Non-actualisation des actifs et passifs d’impôt différé 3688
Section IV Comptabilisation des actifs
et passifs d’impôt différé 3698
I. Principe : application de la règle de la symétrie 3703
II. Exceptions au principe de la règle de symétrie 3708
Section V Présentation et information relatives aux impôts différés
I. Règles de présentation 3718
II. Information à fournir en annexe 3724

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IMPOTS DIFFERES

3601 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Les impôts différés sont déterminés, selon une approche dite bilantielle, sur
la base des différences temporaires résultant de la différence entre la valeur
comptable des actifs ou passifs et leur valeur fiscale (no 3611 s.).

► La définition des différences temporaires impose la comptabilisation des


impôts différés, indépendamment de leur caractère latent, notamment dans le
cadre des regroupements d’entreprises (no 3624 s.).

► La conception étendue et la méthode du report variable sont obligatoires


(no 3644 s. et 3680 s.). Des exceptions au principe de conception étendue sont
toutefois prévues (no 3658 s.).

► La comptabilisation des actifs d’impôt différé est obligatoire dès lors que leur
récupération est probable. La probabilité de recouvrement de ces actifs d’impôt
différé doit être appréciée avec prudence, notamment dans le cas des
entreprises déficitaires, en démarrage ou exerçant des activités nouvelles
(no 3646 s.). Le respect des conditions de constatation des actifs d’impôt doit
être examiné à chaque clôture sur la base des critères retenus à l’origine
(no 3648).

► Les différences temporaires relatives aux titres de participation d’entreprises


consolidées (comprenant notamment les bénéfices non distribués) ne doivent
donner lieu à comptabilisation d’un impôt différé que pour la partie relative aux
distributions de dividendes décidées ou probables et à hauteur des seuls impôts
de distribution non récupérables (no 3653-1 s.). Des dispositions spécifiques
sont cependant prévues en cas d’élimination de moins-values de cession interne
ou de dépréciations de titres consolidés déduites fiscalement lorsque des actifs
d’impôts différés ont été comptabilisés au titre des reports fiscaux déficitaires
des entreprises concernées (no 3653-3).

► Les impôts dus par la société mère au titre de ses distributions de dividendes
doivent être systématiquement comptabilisés en déduction des capitaux
propres (no 3663).

► Les changements de taux d’imposition votés après la date de clôture ne


doivent pas être pris en compte pour l’évaluation des impôts différés, mais une
information doit être fournie en annexe si le vote intervient avant la date d’arrêté
des comptes (no 3681 s.).

► Le taux d’impôt à retenir pour l’évaluation des impôts différés doit


correspondre au taux applicable au mode de réalisation le plus probable de la
différence temporaire (no 3684 s.).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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IMPOTS DIFFERES

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Les actifs et passifs d’impôt différé doivent dans tous les cas être évalués à
leur valeur nominale. Ils ne peuvent pas être actualisés (no 3688).

► Les actifs et passifs d’impôt différé doivent être traités de manière


symétrique à l’opération réalisée qui en est à l’origine (no 3703 s.). Il en est de
même, à notre avis, pour les impôts exigibles. Par exception, doivent être
constatés en résultat l’impact des changements de taux ou de règles
d’imposition, ainsi que, à notre avis, la contrepartie de la constatation d’un actif
d’impôt différé antérieurement non constaté (no 3708 s.).

► Les actifs et passifs d’impôt différé, quelle que soit leur échéance, doivent
être compensés lorsqu’ils concernent une même entité fiscale. Les actifs,
passifs et charges d’impôt différé doivent être présentés distinctement des
actifs, passifs et charges d’impôt exigible, soit au bilan et au compte de résultat,
soit dans l’annexe (no 3719 s.).

► De nombreuses informations, dont un rapprochement entre la charge


d’impôt théorique et la charge d’impôt effective, doivent être fournies en
annexe (no 3725 s.).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Pas d’élément significatif identifié.

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IMPOTS DIFFERES
Principe général : une approche bilantielle des impôts différés

SECTION I

Principe général :
une approche bilantielle
des impôts différés
3 6 1 1 Conformément aux approches américaine et internationale, le règlement CRC
no 99-02 impose une approche dite « bilantielle » qui consiste, sauf exceptions très
limitées prévues par ce règlement, à :
– constater un impôt sur les différences résultant d’une opération passée et appelées
à, ou susceptibles de, se manifester à l’avenir par une différence entre résultats
comptable et fiscal (voir no 3624 s.) ;
Les impôts différés sont donc comptabilisés au titre :
– de toutes les différences, que leur reversement (ndlr : au sens de résorption) soit probable
ou latent,
– de tout écart existant entre des bases comptables et des bases fiscales différentes, que
l’opération dont résulte cet écart ait ou non affecté le résultat comptable et/ou le résultat
fiscal de l’exercice ou d’exercices passés. En particulier, les écarts d’évaluation constatés
dans le cadre de la première consolidation d’une filiale ou participation doivent donner lieu à
la comptabilisation d’impôts différés (voir no 3634).
– retenir la conception étendue (voir no 3644 s.) ;
Sauf rares exceptions prévues par le règlement CRC no 99-02 (voir no 3658 s.), toutes les
différences donnent lieu à comptabilisation d’un impôt différé, indépendamment de leur
caractère répétitif ou non, de l’échéance de leur résorption et/ou de leur caractère latent.
– évaluer les impôts différés selon la méthode du report variable (voir no 3680 s.).
Les impôts différés sont donc évalués à la clôture de chaque exercice en fonction des derniers
taux en vigueur à cette date.
Au total, l’ensemble des règles et/ou précisions énoncées par le règlement CRC no 99-02
vise à refléter la situation fiscale différée et latente du groupe à la clôture de chaque
exercice, de sorte que, lors des exercices futurs, la différence entre le taux d’imposition
théorique de chaque entreprise consolidée et son taux d’imposition effectif soit limitée
au strict minimum, afin d’assurer un meilleur rattachement des charges aux produits
(voir no 3047).
Le taux d’impôt théorique d’une entreprise consolidée correspond au taux en vigueur qui lui
est applicable pour la détermination de l’impôt exigible. Son taux d’impôt effectif correspond
au rapport existant entre sa charge effective d’impôt (exigible et différé) et son résultat avant
impôt déterminé d’après les règles de consolidation.

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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

SECTION II

Détermination de l’assiette
des impôts différés

I. Notion de différence temporaire

3 6 2 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 310 (en partie) Généralités – Les impôts sur les résultats regroupent tous
les impôts assis sur le résultat, qu’ils soient exigibles ou différés.
Lorsqu’un impôt est dû ou à recevoir et que son règlement n’est pas
subordonné à la réalisation d’opérations futures, il est qualifié d’exigible,
même si le règlement est étalé sur plusieurs exercices. Il figure selon le cas
au passif ou à l’actif du bilan.
Les opérations réalisées par l’entreprise peuvent avoir des conséquences
fiscales positives ou négatives autres que celles prises en considération pour
le calcul de l’impôt exigible. Il en résulte des actifs ou passifs d’impôt qui
sont qualifiés de différés.
Il en est ainsi en particulier lorsqu’en conséquence d’opérations déjà
réalisées, qu’elles soient comptabilisées dans les comptes individuels ou
dans les seuls comptes consolidés comme les retraitements et éliminations
de résultats internes, des différences sont appelées à se manifester à
l’avenir, entre le résultat fiscal et le résultat comptable de l’entreprise, par
exemple lorsque des opérations réalisées au cours d’un exercice ne sont
imposables qu’au titre de l’exercice suivant. De telles différences sont
qualifiées de temporaires.
§ 311 (en partie) Différences temporaires – Une différence temporaire
apparaît dès lors que la valeur comptable d’un actif ou d’un passif est
différente de sa valeur fiscale.

A. Définitions
1. Définition des différences temporaires
Définition générale

3624 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 310), les différences temporaires résultent
d’opérations déjà réalisées par l’entreprise ayant des conséquences fiscales positives
ou négatives :
– autres que celles déjà prises en considération pour le calcul de l’impôt exigible,

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Un impôt dû ou à recevoir est qualifié d’exigible lorsque son règlement n’est pas subordonné
à la réalisation d’opérations futures et ce, même si le règlement est étalé sur plusieurs
exercices (Règl. CRC 99-02 § 310). En pratique, l’impôt exigible correspond à l’impôt calculé
au titre de chaque exercice sur la base du résultat fiscal et des règles d’imposition en vigueur
au titre de cet exercice.
– et appelées à se manifester par une différence future entre le résultat fiscal et le
résultat comptable de l’entreprise.
La Contribution économique territoriale (CET), qui a remplacé la taxe professionnelle depuis
le 1er janvier 2010, constitue une charge d’exploitation et non pas un impôt sur le résultat
(PCG art. 932-1). En conséquence, à notre avis, aucune différence temporaire propre à la
CVAE (composante de la CET, voir Mémento Comptable no 873) ne devrait être déterminée
et donner lieu à impôt différé.
De telles différences futures entre résultats comptable et fiscal apparaissent lorsque la
valeur comptable d’un actif ou d’un passif (voir no 3627) est différente de sa valeur
fiscale (voir no 3628 s.). Ces différences génèrent des actifs et passifs d’impôt, qualifiés
de différés (Règl. CRC 99-02 § 310).
Cette définition des différences temporaires couvre, comme le montrent les exemples
ci-après (voir no 3634 s.) :
– les différences temporaires qui résultent de la constatation comptable d’un produit ou
d’une charge et de son inclusion dans le résultat fiscal d’un exercice ultérieur ;
– les impacts des retraitements, des éliminations des opérations internes opérées dans
les comptes consolidés et non prises en compte pour la détermination de l’impôt
exigible, et de l’élimination des écritures passées pour la seule application des législa-
tions fiscales ;
– les revenus non distribués des filiales et participations consolidées ;
– ainsi que les différences temporaires liées, par exemple, à des opérations non prises
en compte pour la détermination des résultats passés mais qui seront à l’origine de
différences futures entre le résultat comptable et le résultat fiscal, comme par
exemple les écarts d’évaluation comptabilisés dans le cadre d’acquisitions
d’entreprises (voir no 3634) ou dans le cadre d’une réévaluation libre constatée dans
les seuls comptes consolidés et non imposée fiscalement.
Pour :
– les conséquences pratiques de cette définition des différences temporaires, voir no 3638 ;
– un tableau récapitulatif des principes français relatifs aux bases d’imposition différée, voir
no 3666.

Différences temporaires imposables

3 6 2 5 Les différences temporaires sont dites imposables lorsqu’elles sont source


d’imposition future, c’est-à-dire lorsque leur reversement (ndlr : au sens de résorption)
se traduira par des résultats fiscaux supérieurs aux résultats comptables. Elles donnent
lieu à un impôt différé passif (Règl. CRC 99-02 § 311).

Différences temporaires déductibles

3 6 2 6 Les différences temporaires sont dites déductibles lorsqu’elles sont source


d’économie future, c’est-à-dire lorsque leur reversement (ndlr : au sens de résorption)
se traduira par des résultats fiscaux inférieurs aux résultats comptables. Elles donnent
lieu à un impôt différé actif (Règl. CRC 99-02 § 311).

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2. Définition de la valeur comptable


des actifs et passifs
3627 La valeur comptable d’un actif ou d’un passif s’entend de la valeur pour
laquelle cet actif ou ce passif figure au bilan consolidé, c’est-à-dire après prise en
compte de tous les retraitements et éliminations propres au processus de consolida-
tion (Règl. CRC 99-02 § 310).
Exemples :
– La valeur comptable d’un actif acquis dans le cadre de la prise de contrôle d’une entreprise
correspond, à la date de première consolidation et sauf utilisation de la méthode optionnelle applicable
aux regroupements sous contrôle commun (Règl. CRC 99-02 § 215), à sa juste valeur, c’est-à-dire y
compris l’écart d’évaluation, que cet actif figure ou non dans le bilan individuel de l’entreprise acquise.
– La valeur comptable d’un stock acquis par une entreprise consolidée auprès d’une autre entreprise
consolidée correspond à la valeur comptable de ce stock chez l’entreprise cessionnaire, diminuée de
la marge interne réalisée par l’entreprise cédante.
– La valeur comptable d’une immobilisation ayant fait l’objet d’une cession entre entreprises intégrées
globalement correspond à sa valeur comptable consolidée, après élimination de la plus-value de
cession interne éventuelle.
– La valeur comptable des actifs et passifs d’une entreprise étrangère autonome correspond à leur
valeur comptable libellée en devises convertie au taux de clôture.

3. Définition de la valeur fiscale des actifs et passifs


Définition générale

3628 Le règlement CRC no 99-02 ne fournit pas de définition de la valeur fiscale


mais celle donnée par la norme IAS 12 peut, à notre avis, être retenue. Ainsi, selon cette
norme (§ 5 et 7 s.), la valeur fiscale d’un actif ou d’un passif correspond à la valeur
qui lui est attribuée, implicitement ou explicitement, par l’administration fiscale pour la
détermination des résultats fiscaux futurs.
La valeur fiscale d’un actif ou d’un passif doit être déterminée :
– à partir des règles et déclarations du groupe fiscal, en cas d’option de l’entité concernée
pour le régime de l’intégration fiscale,
– à partir des règles et déclarations fiscales individuelles de l’entité consolidée concernée par
cet actif ou ce passif et des règles qui lui sont applicables dans sa propre juridiction, dans le
cas contraire.
Cette définition générale de la valeur fiscale a été précisée par la norme IAS 12, d’une
part pour les actifs (voir no 3629) et d’autre part pour les passifs (voir no 3630).
Lorsque l’application de ces définitions s’avère difficile dans un cas particulier, il convient de
se reporter à la définition générale de la valeur fiscale, voire à la définition des différences
temporaires (voir no 3624).

Valeur fiscale d’un actif

3 6 2 9 La valeur fiscale d’un actif correspond au montant qui sera admis en


déduction du résultat fiscal au moment du recouvrement de cet actif par l’entreprise
détentrice, soit par cession, soit par le biais de son utilisation (IAS 12, § 7). Tel est le
cas notamment pour les immobilisations et les stocks.
Par exemple, soit une machine dont le coût est de 100 et dont l’amortissement comptabilisé
et déduit fiscalement est de 30. Les amortissements ultérieurs et/ou la valeur nette

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comptable, en cas de cession, seront déductibles. La valeur fiscale de cet actif est donc de
100 – 30, soit 70 (montant qui sera admis en déduction du résultat fiscal).

Dans certains cas, la base fiscale ainsi déterminée est différente de la base comptable
consolidée de l’actif, ce qui donnera lieu à une différence future entre le résultat
comptable et le résultat fiscal.
Des exemples de ces différences temporaires sont donnés aux no 3634 s.

Lorsque le recouvrement d’un actif ne génère pas de revenus imposables futurs parce
qu’il a déjà donné lieu à un produit imposable (cas d’une créance client par exemple) ou
parce qu’il est définitivement exonéré d’impôt, la valeur fiscale de cet actif correspond
à sa valeur comptable.
Dans ce cas, il n’y a donc pas de différence temporaire.

Valeur fiscale d’un passif

3630 La valeur fiscale d’un passif correspond à sa valeur comptable, déduction


faite des sommes qui seront déductibles du résultat fiscal des périodes ultérieures
au titre de ce passif (IAS 12, § 8).
Exemples :
– Soit des charges à payer de 100, qui ne seront déductibles qu’au moment du paiement effectif. Leur valeur
fiscale est nulle (passif n’existant pas encore sur le plan fiscal), et correspond à :
Valeur comptable 100
Sommes déductibles au titre des exercices ultérieurs (100)

Valeur fiscale 0

– Soit des charges à payer de 100 déjà déduites sur le plan fiscal. Leur valeur fiscale est de 100
(valeur fiscalement reconnue de la dette), correspondant à :
Valeur comptable 100
Sommes déductibles des résultats futurs 0

Valeur fiscale 100

– Soit une provision pour amendes et pénalités de 100. Par hypothèse, ces amendes et pénalités ne
sont pas déductibles sur le plan fiscal. Leur valeur fiscale est de 100, correspondant à :
Valeur comptable 100
Sommes déductibles au titre des exercices ultérieurs 0

Valeur fiscale 100

Lorsque le passif correspond à un produit constaté d’avance, sa base fiscale est égale
à sa valeur comptable, déduction faite des revenus qui seront exonérés au cours des
exercices ultérieurs.
Exemple Soit des intérêts perçus d’avance de 100, déjà imposés (par hypothèse) au moment de leur
encaissement. Leur valeur fiscale est de 0 (passif n’existant plus sur le plan fiscal) correspondant à :
Valeur comptable 100
Sommes exonérées au cours des exercices ultérieurs (100)

Valeur fiscale 0

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B. Exemples de différences temporaires


Remarque Certains de ces exemples sont cités par le règlement CRC no 99-02, d’autres sont
établis par nos soins.

3 6 3 3 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 311 (en partie) Comme cas de différences temporaires, sources d’imposition
future et donc de passifs d’impôts différés, on peut citer en particulier :
– les produits dont l’imposition est différée, comme les produits financiers
courus qui ne seront imposables qu’une fois échus ;
– les dépenses immobilisées immédiatement déductibles au plan fiscal mais
dont la prise en charge comptable sera étalée ou reportée ;
– les actifs qui, lors de leur cession ou de leur utilisation, ne donneront lieu
qu’à des déductions fiscales inférieures à leur valeur comptable ; il en est
ainsi notamment des actifs qui, lors d’une prise de contrôle, sont entrés à
l’actif consolidé pour une valeur supérieure à la valeur qui, au plan fiscal,
donne lieu à déduction soit lors de la cession de l’actif, soit lors de son utilisa-
tion au rythme des amortissements (« valeur fiscale » de l’actif inférieure à
sa « valeur comptable »).
Comme cas de différences temporaires, sources de déductions futures et
donc d’actifs d’impôts différés, on peut citer en particulier les charges
comptables qui ne seront déductibles fiscalement qu’ultérieurement, telles
que les dotations à des provisions qui ne seront déductibles que lors de la
survenance de la charge ou du risque provisionné (en France, la provision
pour indemnités de départ en retraite par exemple).

Exemples de différences temporaires imposables

3 6 3 4 Parmi les différences temporaires imposables les plus courantes, on peut citer :
a. Les produits dont l’imposition est différée, comme les produits financiers courus
qui ne seront imposables qu’une fois échus (Règl. CRC 99-02 § 311) ;
Cet exemple fourni par le règlement CRC no 99-02, toujours valable dans son principe, ne
devrait plus concerner, sauf cas exceptionnel, les entreprises françaises puisque celles-ci sont
désormais imposées sur les intérêts courus à la clôture de l’exercice (en ce sens CAA Lyon
23-6-1994 no 93-488 ; voir Mémento Comptable no 2221-1).
b. Les actifs qui, lors de leur cession ou de leur utilisation, donneront lieu à des
déductions fiscales inférieures à leur valeur comptable (Règl. CRC 99-02 § 311) ;
Il en est ainsi notamment des :
1. Actifs faisant l’objet, lors de la première consolidation d’une filiale ou participation,
de la comptabilisation d’un écart d’évaluation qui, au plan fiscal, ne donnera pas lieu à
déduction, ni en cas de cession de l’actif ni lors de la comptabilisation des amortisse-
ments liés à son utilisation (voir exemple no 3654) ;
En effet, les montants qui seront déduits du résultat fiscal de l’entreprise acquise, soit par le biais
des amortissements, soit en tant que « valeur nette comptable des actifs cédés » en cas de
cession (valeur fiscale des actifs) sont toujours basés, après la prise de participation, sur la valeur
historique des actifs dans les comptes de cette entreprise. Ces montants sont donc inférieurs aux
charges qui seront comptabilisées dans les comptes consolidés et qui, elles, tiennent compte d’un
coût historique plus élevé pour le groupe (comprenant l’écart d’évaluation).

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Remarque Le règlement CRC no 99-02 a prévu une exception au principe de comptabilisation


obligatoire des impôts différés liés à des écarts d’évaluation lorsque ceux-ci concernent des actifs
incorporels généralement non amortis et non cessibles séparément (voir no 3658-b).
2. Actifs non amortissables acquis lors d’un apport partiel d’actifs bénéficiant du
régime de faveur ;
Exemple Le 1er janvier N, une entreprise reçoit d’une entreprise non consolidée un terrain, dans le
cadre d’un apport partiel d’actifs qui bénéficie du régime de faveur en matière d’IS. Ce terrain a une
valeur nette comptable et une valeur fiscale de 800 dans les comptes de l’apporteuse. Sa valeur
d’apport, correspondant à sa juste valeur, est de 1 000. La plus-value d’apport réalisée par
l’apporteuse, soit 200, bénéficie d’un sursis d’imposition. En contrepartie, l’entreprise bénéficiaire des
apports s’engage à calculer la plus-value fiscale de cession ultérieure du terrain sur la base de la valeur
fiscale qu’avait ce terrain dans les comptes de l’apporteuse. Ainsi, fin N, une différence temporaire
imposable de 200 existe entre :
– la valeur comptable du terrain, soit 1 000,
– et sa valeur fiscale, soit 800 (montant qui sera déductible des résultats futurs, en tant que « valeur
fiscale des biens cédés »).
3. Actifs amortissables acquis lors d’un apport partiel d’actifs bénéficiant du régime
de faveur ;
Exemple Le 1er janvier N, une entreprise reçoit d’une entreprise non consolidée une immobilisation,
dans le cadre d’un apport partiel d’actifs qui bénéficie du régime de faveur. Cette immobilisation d’un
montant de 1 000 est amortissable sur 10 ans, tant sur le plan comptable que sur le plan fiscal. La
plus-value de 150 dégagée lors de l’apport est réintégrable par cinquième dans le résultat fiscal de la
société bénéficiaire. A fin N, une différence temporaire imposable de 120 existe entre :
– la valeur comptable de l’immobilisation de 900 (1 000 – 1 000/10),
– et la valeur fiscale de l’immobilisation de 780 [1 000 – (1 000/10) – 120], le montant de 120
correspondant à la plus-value en sursis d’imposition qui reste à réintégrer fin N, soit 150 – (150/5).
Remarque Cette différence temporaire a en principe déjà donné lieu à comptabilisation
d’une provision pour impôt dans les comptes individuels de la société absorbée ou
absorbante (voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7900 et 8130).
4. Actifs qui font l’objet d’un amortissement accéléré sur le plan fiscal ;
Soit, par exemple, un actif dont le coût (valeur brute) est de 150, les amortissements
économiques de 50 et les amortissements fiscaux de 90.
La valeur comptable de cet actif est de 100 (150 – 50) et sa valeur fiscale est de 60 (150 –
90). Il en résulte une différence temporaire imposable de 40.
5. Actifs réévalués sans que la réévaluation soit immédiatement imposée.
Tel est le cas, par exemple, lorsque le groupe procède à une réévaluation dans ses seuls
comptes consolidés, conformément à l’option ouverte par l’article L 123-18 du Code de
commerce (voir no 3408).

Exemples de différences temporaires déductibles

3 6 3 5 Parmi les différences temporaires déductibles les plus courantes, on peut citer :
a. Les charges comptabilisées qui ne seront déductibles qu’au cours d’exercices
ultérieurs ;
Par exemple, une provision pour engagements de retraite comptabilisée pour 500, non
encore déduite fiscalement, a une valeur fiscale de 0 (valeur comptable diminuée des
déductions fiscales futures, voir no 3630). Dès lors que cette différence est appelée à se
reverser (au sens de résorber) au moment de l’utilisation de la provision, elle constitue une
différence temporaire source d’économie future d’impôt. En effet, lors de l’utilisation de cette
provision, le résultat comptable sera nul (la reprise de provision compensant la charge effecti-
vement supportée) et le résultat fiscal sera négatif de 500 (déduction de la charge

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effectivement supportée et non-imposition de la reprise de la provision, celle-ci n’ayant pas


été déduite lors de sa comptabilisation).
Il en est de même, dans certains Etats, en cas de comptabilisation immédiate en charges de
frais de recherche et développement dont l’administration fiscale n’admet la déductibilité
qu’au cours d’exercices ultérieurs.
b. Les passifs dont la valeur comptable est inférieure au montant qui sera
déductible au titre des exercices ultérieurs ;
Tel est le cas, par exemple, lorsque, dans le cadre d’une prise de contrôle, une provision est
comptabilisée pour sa valeur actualisée (voir no 5147) alors que le montant qui sera déductible
au cours d’exercices ultérieurs correspond à sa valeur nominale.
c. Les profits internes compris dans les stocks et éliminés dans les comptes
consolidés, alors qu’ils ont déjà été soumis à l’impôt.
En effet, dans ce cas, la valeur comptable consolidée des stocks est inférieure au montant
qui sera déductible par l’entreprise consolidée cessionnaire au moment de la cession de ces
stocks au hors groupe. Le résultat fiscal sera donc inférieur au résultat comptable consolidé,
ce qui génère une différence temporaire déductible.
A noter que les différences temporaires liées aux éliminations de résultats internes,
qu’elles soient liées aux stocks ou à d’autres actifs (à l’exception des titres de participa-
tion consolidés, voir no 3653-2 s.), devront donner lieu à comptabilisation d’un impôt
différé actif (si sa récupération est probable, voir no 3646 s.), déterminé en fonction des
conditions d’imposition applicables à l’entreprise consolidée détentrice des actifs à
la clôture de l’exercice, et non à annulation, chez l’entreprise consolidée ayant cédé
ces actifs, de la charge effective d’impôt exigible liée au profit interne éliminé.
Exemple Cession interne de stocks (ou de biens non amortissables) entre deux sociétés
intégrées globalement.
Une société française A cède à une société étrangère B des marchandises pour un prix de 100 alors
que le prix de revient est de 80. Compte tenu d’un taux d’imposition chez A de 35 %, la charge
d’impôt exigible payée par A au titre de la cession interne est de 7 (35 % × 20). Cette charge est
maintenue dans le résultat consolidé de l’exercice.
A la clôture de l’exercice, ces marchandises sont toujours en stock chez B. Les deux sociétés étant
sous contrôle exclusif du groupe, le profit interne de 20 doit être éliminé en totalité, ce qui génère
une différence temporaire déductible de même montant (résultant de la différence entre la valeur
comptable de 80 et la valeur fiscale de 100). Si le taux d’imposition de B est de 40 %, alors l’impôt
différé actif à constater s’élève à 8, soit un impact net positif sur le résultat consolidé de l’exercice
de 1, correspondant à l’impact du différentiel de taux d’impôt (5 %) sur la plus-value interne (20).

C. Conséquences pratiques
3 6 3 8 Il résulte de la définition des différences temporaires que le recensement des
bases d’impôt différé ne peut se limiter à la revue des déclarations fiscales des exercices
passés. Il doit également s’appuyer sur une comparaison systématique des valeurs
comptables au bilan consolidé et des valeurs fiscales correspondantes.
Un inventaire des différences temporaires, distinguant différences imposables et
différences déductibles, doit faire apparaître à la fois :
– tous les actifs et passifs figurant au bilan comptable, évalués à leur valeur fiscale,
– et tous les autres éléments « actifs » ou « passifs » non inscrits au bilan comptable
mais qui constituent un « actif » ou un « passif » sur le plan fiscal.
Tel est le cas, par exemple, des dépenses comptabilisées en charges de l’exercice qui ne
seront déductibles que lors d’exercices ultérieurs.

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Cet inventaire peut être basé sur un « bilan fiscal » si le nombre de bases et leur
complexité de suivi le justifient. En outre, les liasses de consolidation doivent assurer la
remontée des informations nécessaires au niveau du groupe.
Le cas échéant, cette information devra être retraitée pour tenir compte de régimes fiscaux
spécifiques applicables au groupe (voir no 3628).
Par ailleurs, les systèmes d’information doivent être adaptés à la gestion de ces bases
de détermination des impôts différés.

II. Application de la conception étendue

A. Dispositions générales

3 6 4 3 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 310 (en partie) Les opérations réalisées par l’entreprise peuvent avoir des
conséquences fiscales positives ou négatives autres que celles prises en
considération pour le calcul de l’impôt exigible. Il en résulte des actifs ou
passifs d’impôt qui sont qualifiés de différés.
Il en est ainsi en particulier lorsqu’en conséquence d’opérations déjà
réalisées, qu’elles soient comptabilisées dans les comptes individuels ou
dans les seuls comptes consolidés comme les retraitements et éliminations
de résultats internes, des différences sont appelées à se manifester à
l’avenir, entre le résultat fiscal et le résultat comptable de l’entreprise, par
exemple lorsque des opérations réalisées au cours d’un exercice ne sont
imposables qu’au titre de l’exercice suivant. De telles différences sont
qualifiées de temporaires.
Il en est ainsi également des crédits d’impôts dont la récupération est
subordonnée à une circonstance autre que le simple déroulement du temps,
et des possibilités de déductions fiscales liées à l’existence d’un report
déficitaire.
Tous les passifs d’impôts différés doivent être pris en compte, sauf
exceptions prévues au paragraphe 313 ; en revanche, les actifs d’impôts
différés ne sont portés à l’actif du bilan que si leur récupération est probable.

1. Caractère obligatoire de la conception étendue


3644 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 310), des impôts différés doivent être
comptabilisés, sauf exceptions très limitées (voir no 3658 s.), au titre de :
– toutes les différences temporaires imposables ;
Pour la définition des différences temporaires imposables, voir no 3625.
– toutes les différences temporaires déductibles, dès lors que le recouvrement de
l’impôt différé actif qui en résulte est probable ;
Pour la définition des différences temporaires déductibles, voir no 3626.

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– tous les crédits d’impôt dont la récupération est subordonnée à une circonstance
autre que le simple déroulement du temps, dès lors que cette récupération est
probable ;
Lorsque, au contraire, la récupération de ces crédits d’impôt ne dépend que du déroulement
du temps, il s’agit d’une créance d’impôt exigible.
– et de toutes les déductions fiscales futures probables liées à l’existence d’un report
déficitaire.
Le caractère probable du recouvrement des actifs d’impôt différé doit être apprécié sur la
base des critères précisés par le règlement CRC no 99-02 (voir no 3647-1).

2. Prise en compte des actifs d’impôt différé

3 6 4 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 312 Prise en compte des actifs d’impôt différé – Les actifs d’impôts
différés ne sont pris en compte que :
– si leur récupération ne dépend pas des résultats futurs ; dans cette
situation, ils sont retenus à hauteur des passifs d’impôts différés déjà
constatés arrivant à échéance dans la période au cours de laquelle ces actifs
deviennent ou restent récupérables ; il est possible dans ce cas de tenir
compte d’options fiscales destinées à allonger le délai séparant la date à
laquelle un actif d’impôt devient récupérable de celle à laquelle il se prescrit ;
– ou s’il est probable que l’entreprise pourra les récupérer grâce à l’existence
d’un bénéfice imposable attendu au cours de cette période ; il est présumé
qu’un tel bénéfice n’existera pas lorsque l’entreprise a supporté des pertes
récentes au cours des deux derniers exercices sauf à apporter des preuves
contraires convaincantes, par exemple si ces pertes résultent de
circonstances exceptionnelles qui ne devraient pas se renouveler dans un
avenir prévisible ou si des bénéfices exceptionnels sont attendus.
§ 3150 (en partie) Le respect des conditions de constatation des actifs
d’impôts différés doit être réexaminé à chaque clôture sur la base des critères
retenus au paragraphe 312.

Principe

3 6 4 6 Les actifs d’impôt différé, qu’ils soient liés à des différences temporaires
déductibles, à des crédits d’impôt ou à des pertes fiscales reportables, ne sont pris en
compte que si leur récupération est probable (Règl. CRC 99-02 § 310 et 312).
Remarques 1. Pour les exceptions à la conception étendue relatives aux différences temporaires
déductibles, voir no 3659.
2. Les actifs d’impôt différé dont le recouvrement n’est pas probable ne doivent pas être comptabi-
lisés. La pratique consistant à comptabiliser en valeur brute la totalité des actifs d’impôt différé
potentiels et en dépréciation le risque de non-recouvrement n’est, à notre avis, pas autorisée en
règles françaises.

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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Evaluation de la probabilité de recouvrement


des actifs d’impôt différé

3 6 4 7 - 1 Principe général La récupération d’un actif d’impôt différé est considérée


comme probable lorsque (Règl. CRC 99-02 § 312) :
a. Cette récupération ne dépend pas des résultats futurs Tel est le cas lorsque cet
actif d’impôt différé pourra être imputé sur des passifs d’impôt différé déjà constatés,
arrivant à échéance dans la période durant laquelle cet actif devient ou reste récupérable.
Il est possible, dans ce cas, de tenir compte d’options fiscales destinées à allonger cette
période de validité (Règl. CRC 99-02 § 312). Toutefois, à notre avis, pour que ces options
fiscales puissent être prises en compte, il est nécessaire que leur mise en œuvre soit probable
et que le coût de cette mise en œuvre soit inférieur à l’avantage fiscal qu’elles confèrent.
Pour les sociétés françaises, cette disposition n’a plus de portée pratique du fait de la suppres-
sion de la limite du report des déficits ordinaires dans le temps (voir no 3647-4).
Sur la reconnaissance d’un actif d’impôt différé lié aux déficits reportables à hauteur des passifs
d’impôt différé, voir no 3647-3.
b. Ou il est probable que l’entreprise pourra les récupérer grâce à l’existence d’un
bénéfice imposable attendu au cours de la « période de validité » des actifs d’impôt
différé. Le règlement CRC no 99-02 ne prévoit pas de manière explicite la possibilité de
prendre en compte des options ou stratégies fiscales non encore mises en œuvre pour
justifier de la probabilité de bénéfices imposables futurs suffisants. Toutefois, le fait que
le texte admette la prise en compte d’options fiscales destinées à allonger la période de
validité des déficits fiscaux (voir ci-avant) et la prise en compte de bénéfices exception-
nels attendus (voir no 3647-2), liés par exemple à des cessions d’actifs, permet de penser
que d’autres types d’options fiscales pourraient être pris en compte (dans les mêmes
conditions que celles mentionnées au a. ci-avant) pour justifier de la probabilité de
bénéfices imposables futurs suffisants.
Remarques 1. Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas comment apprécier le caractère probable
des bénéfices futurs à prendre en compte pour déterminer le caractère recouvrable des impôts
différés actifs. L’AMF (Bull. COB no 352, décembre 2000, p. 7 s.) et le Comité d’urgence du CNC
(Avis CU CNC 2001-B du 27-3-2001) indiquent toutefois que la prise en compte d’actifs d’impôt
différé est soumise au principe de prudence et que celui-ci doit être respecté avec une grande
rigueur, notamment en cas de pertes fiscalement reportables et/ou d’entreprises en démarrage ou
sur des marchés émergents (voir no 3647-2).
A l’inverse, ces recommandations ne doivent pas amener les entreprises, notamment celles qui ne
sont pas en démarrage ou sur des marchés émergents, à ne pas constater des impôts différés actifs
lorsqu’il y a raisonnablement lieu de le faire.
2. Les bénéfices attendus ne doivent en aucun cas prendre en compte des différences temporaires
déductibles futures.

3 6 4 7 - 2 Cas des entreprises déficitaires au cours des deux derniers


exercices Pour ces entreprises, il est présumé qu’un bénéfice imposable au cours de
la période de validité des actifs d’impôt différé n’existera pas, sauf à apporter des preuves
contraires convaincantes. Tel peut être le cas, par exemple, si (Règl. CRC 99-02 § 312) :
– ces pertes résultent de circonstances exceptionnelles qui ne devraient pas se
renouveler dans un avenir prévisible,
– ou si des bénéfices exceptionnels sont attendus.
La notion de « bénéfices exceptionnels » n’a pas été précisée par le règlement CRC
no 99-02 ni par le Comité d’urgence du CNC.
On notera toutefois que l’AMF (Bull. COB no 352, décembre 2000, p. 7 s.) a déjà laissé
entendre que l’expression « bénéfice exceptionnel » n’interdisait pas que ce bénéfice puisse

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Détermination de l’assiette des impôts différés

avoir un caractère d’exploitation, les exemples fournis étant des commandes déjà prévues
pour les exercices ultérieurs (voir remarque ci-après).
D’autres, au contraire, pensent que seuls des éléments non habituels et hors exploitation,
comme des plus-values de cession, correspondent à cette notion.
Il convient surtout, à notre avis, que le bénéfice, à caractère courant ou exceptionnel,
provienne d’éléments non récurrents clairement identifiés.
Remarque En cas de doute sur le bien-fondé de l’enregistrement ou du maintien à l’actif d’impôts
différés par une société déficitaire, il est, à notre avis, nécessaire de publier les informations qui
justifient les hypothèses retenues pour établir le plan d’activité (en ce sens, Bull. COB no 352,
décembre 2000, p. 7 s.).
En outre, pour des entreprises en démarrage ou sur des marchés émergents, si l’exercice en cours
ou les exercices antérieurs sont déficitaires, des preuves tangibles et réellement convaincantes de
l’existence de bénéfices exceptionnels attendus (telles que des contrats signés ou des carnets de
commande) doivent être apportées dans une information circonstanciée en annexe, sur la base d’un
plan d’activité fiable faisant apparaître lesdits bénéfices.
Ainsi, à notre avis, le fait que l’entreprise ou l’activité soit en démarrage ne peut justifier à lui
seul de considérer les pertes des deux dernières années comme exceptionnelles.

3 6 4 7 - 3 Imputation des déficits ordinaires reportables en avant En cas de


déficits reportables, la comptabilisation d’actifs d’impôt différé doit être effectuée à due
concurrence des passifs d’impôt différé, en application du Règlement CRC no 99-02
(§ 312, 1er alinéa ; voir no 3647-1 a), dès lors que la condition de compatibilité des
échéances des actifs et passifs d’impôt est respectée.
En revanche, au-delà du montant des passifs d’impôt différé, un actif d’impôt
complémentaire ne peut être comptabilisé que dans les strictes conditions du 2e alinéa
du § 312 précité (voir no 3647-2 b) relatives à la probabilité de bénéfice imposable futur
(Bull. CNCC no 160, décembre 2010, EC 2010-38, p. 710 s.).

3 6 4 7 - 4 Cas particuliers d’imputation des déficits ordinaires


a. Report en avant des déficits sans limite dans le temps
En France, le report en avant des déficits n’est pas limité dans le temps. Cela ne signifie
pas pour autant qu’il convient de constater des impôts différés actifs sur l’ensemble des
déficits reportables.
La probabilité de récupération des impôts différés actifs doit être appréciée avec
prudence et ne peut pas être systématique lorsque l’échéance des déficits est illimitée
(en ce sens, avis CU CNC 2001-B du 27-3-2001 sur les amortissements réputés différés).
En effet, selon cet avis, la reconnaissance des actifs d’impôt différé liés à ces déficits
doit être appréciée dans les mêmes conditions que celles des actifs d’impôt différé
liés aux pertes fiscales dont le report serait limité dans le temps (voir no 3647-2), ce
qui pourrait être le cas pour des sociétés étrangères.
En particulier, le CNC a précisé que (en ce sens, avis CU CNC 2001-B du 27-3-2001) :
– les possibilités de récupération des déficits indéfiniment reportables par les entreprises et
activités nouvelles doivent être appréciées avec une extrême vigilance ;
– la prise en compte de bénéfices au-delà de 5 ans est, par nature, plus aléatoire et incertaine.
b. Report en avant des déficits limité en montant annuel
C’est le cas en France où les déficits ne sont imputables qu’à hauteur de 50 % (après prise
en compte d’un plafond annuel de 1 M€) du bénéfice annuel réalisé (CGI art. 209 I).
Il en résulte les conséquences suivantes :
– Impossibilité de reconnaître des impôts différés actifs sur les déficits reportables
à hauteur de la totalité des impôts différés passifs constatés L’activation des déficits
reportables à hauteur des impôts différés passifs est limitée à 50 % de ces derniers

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Détermination de l’assiette des impôts différés

au-delà du plafond annuel de 1 M€. En outre, le plafond annuel impose d’utiliser


l’échéancier des impôts différés passifs pour déterminer la base annuelle sur laquelle
imputer les déficits reportables.
Exemple Les taux d’impôt utilisés pour estimer les impôts différés sont, en principe, ceux votés à la
clôture de l’exercice. Par simplification, nous utiliserons un taux d’impôt théorique constant à 33,1/3 %.
Au 31 décembre N, une entreprise française dispose de 60 M€ de reports déficitaires. Elle a par
ailleurs constaté dans ses comptes consolidés des impôts différés passifs à hauteur de 15 M€.
Le taux de l’impôt est de 33,1/3 %. Par hypothèse, ces impôts différés proviennent exclusivement
d’amortissements dérogatoires comptabilisés dans les comptes sociaux pour 45 M€ qui vont se
reverser sur 5 ans, soit 9 M€ par an.
Dans ces conditions, les bases d’impôts différés passifs sur lesquelles les déficits reportables peuvent
être imputés seront annuellement de 5 M€, soit [1 M€ + ((9 – 1) × 50 %)], ce qui représente un total
sur les 5 années de 25 M€ (soit 5 M€ × 5).
En conséquence, le montant d’impôts différés passifs sur lequel il sera possible d’imputer les déficits
reportables s’élève à 8,33 M€ (soit 25 M€ × 33, 1/3 %).
A noter qu’en l’absence de mécanisme de limitation du montant annuel d’imputation des déficits
reportables, l’activation des déficits reportables aurait pu s’élever à 15 M€ (soit l’intégralité du montant
des impôts différés passifs dans cet exemple).
– Limitation de la reconnaissance des déficits reportables en fonction des bénéfices
futurs attendus Les déficits reportables restant disponibles après imputation sur les
impôts différés passifs selon les règles énoncées ci-avant peuvent donner lieu à des
impôts différés actifs dans les comptes consolidés des entreprises qui attendent des
bénéfices futurs (voir no 3647-3). La limitation du montant du déficit reportable imputable
annuellement conduit mécaniquement à un allongement de la durée de résorption des
déficits reportables.
c. Report en arrière des déficits (« carry-back ») Les actifs d’impôts différés sur
reports déficitaires ne sont constatés que si leur récupération est probable (Règl. CRC
99-02 § 310 et 312). Tel est le cas lorsque les déficits fiscaux sont reportables en arrière
(mécanisme dit de « carry-back »).
En France, le déficit d’un exercice ne peut être imputé en arrière que sur le bénéfice de
l’exercice précédent (CGI art. 220 quinquies). Il en résulte l’impossibilité de constater un impôt
différé actif qui serait justifié par les perspectives de report en arrière des déficits. Seule la
créance de carry-back pourra, le cas échéant, être comptabilisée.

Revue des actifs d’impôt différé à chaque clôture

3648 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 3150), le respect des conditions de


constatation des actifs d’impôt différé doit être réexaminé à chaque clôture sur la base
des critères précisés par le règlement CRC no 99-02 (voir no 3647-1). En l’absence d’autre
précision, cette disposition signifie, à notre avis, que :
– le caractère récupérable des actifs d’impôt différé comptabilisés au cours des
exercices antérieurs doit être réexaminé à la clôture de chaque exercice, afin d’apprécier
s’il y a lieu ou non de modifier le montant des impôts différés comptabilisés ;
– les actifs d’impôt différé antérieurement non comptabilisés car ne respectant pas les
conditions doivent être comptabilisés lorsque leur recouvrement devient probable au
cours d’exercices ultérieurs.
En ce sens, l’approche bilantielle retenue par le règlement CRC no 99-02, selon laquelle les
actifs et passifs d’impôt différé doivent, implicitement, refléter la situation fiscale différée ou
latente à la clôture de l’exercice.
Par exemple, la prise de contrôle d’une entreprise bénéficiaire par une entreprise
déficitaire permet à cette dernière, sous certaines conditions, d’imputer ses pertes

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Détermination de l’assiette des impôts différés

fiscales reportables (cas des fusions notamment). Dans ce cas, un impôt différé actif doit
être comptabilisé à la date de prise de contrôle, même s’il n’avait pas été antérieurement
comptabilisé en raison des incertitudes liées à son recouvrement.
Toutefois, le règlement CRC no 99-02 ne précise pas la contrepartie de cet impôt différé actif
(écart d’acquisition ou résultat).
Remarque Pour les actifs d’impôt différé liés à une prise de contrôle mais comptabilisés après la
date de première consolidation, voir no 3710.

B. Dispositions spécifiques
aux différences temporaires
liées aux titres de participation
d’entreprises consolidées

Remarque Pour la comptabilisation de l’impôt de distribution de l’entreprise consolidante, voir


no 3663.

1. Définition et origine
3 6 5 1 Les différences temporaires visées ici correspondent aux différences entre :
– d’une part, la valeur comptable des titres de participation dans les comptes consolidés,
c’est-à-dire les capitaux propres consolidés des entreprises concernées augmentés
de la valeur nette comptable des écarts d’acquisition éventuels,
Le cas échéant, les provisions pour dépréciation de titres mis en équivalence constituées ou
maintenues dans les comptes consolidés doivent également être déduites pour déterminer
la valeur comptable consolidée de ces titres.
– et d’autre part, la valeur fiscale de ces titres chez l’entreprise détentrice, c’est-à-dire,
le plus souvent, leur coût d’acquisition comptable diminué des éventuelles dépréciations
déjà déduites fiscalement.
Pour plus de détails sur les règles fiscales françaises de dépréciation des titres de participa-
tion, voir Mémento Comptable no 1850 et 1851.

Ces différences peuvent résulter, par exemple :


– de l’existence de bénéfices non distribués,
– de variations de taux de change pour les entreprises étrangères dont les comptes sont
convertis selon la méthode du cours de clôture (voir no 3893),
– ou encore de pertes accumulées dans les comptes consolidés non déductibles par
voie de provision pour dépréciation ou pour risques chez l’entreprise détentrice des
titres.
Ces différences sont le plus souvent des différences imposables (valeur comptable
supérieure à la valeur fiscale), mais peuvent également constituer des différences
temporaires déductibles (par exemple en cas de dépréciation non déductible).

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Détermination de l’assiette des impôts différés

2. Modalités de détermination des impôts différés


liés aux différences temporaires relatives
aux titres de participation d’entreprises consolidées

3 6 5 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 313 (en partie) Par ailleurs, les différences entre la valeur fiscale des titres
de participation dans les entreprises consolidées et leur valeur en consolida-
tion ne donnent lieu à impôts différés que dans les conditions définies au
§ 314.
§ 314 (en partie) Autres entreprises consolidées (ndlr : entreprises consoli-
dées autres que l’entreprise mère) – Ne sont constatés comme impôts
différés que les impôts non récupérables portant sur des distributions
décidées ou probables.

Principe

3 6 5 3 - 1 Limitation des impôts différés relatifs aux différences temporaires


sur titres de participation consolidés Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 313 et
314), et par dérogation au principe général, les différences temporaires relatives aux
titres de participation dans des entreprises consolidées (autres que l’entreprise mère),
telles que définies au no 3651, ne donnent lieu à comptabilisation d’un impôt différé :
– que pour la partie relative à des distributions décidées ou probables,
– et dans la limite des impôts de distribution non récupérables par l’entreprise
bénéficiaire de ces dividendes.
Ces impôts de distribution doivent notamment tenir compte, pour les dividendes distribués
par les entreprises françaises consolidées de la réintégration obligatoire d’une quote-part de
frais et charges au résultat imposable chez l’entreprise bénéficiaire de la distribution dans le
cadre du régime mère-fille (voir Mémento Comptable no 1861).
Tel était également le cas, à notre avis, jusqu’en 2017, de la contribution de 3 % sur les
distributions (CGI art. 235 ter ZCA abrogé par l’article 37 de la loi 2017-1837 ; voir Mémento
Comptable no 2857, édition 2018). En effet, bien que cette contribution ait été payée, non pas
par l’entreprise bénéficiaire des dividendes, mais par l’entreprise distributrice, il existait bien
un impôt de distribution non récupérable dans le périmètre du groupe.

L’exception à la comptabilisation de l’impôt différé est également applicable aux


différences temporaires liées à l’élimination des résultats de cessions internes de titres
consolidés et aux différences temporaires liées à l’élimination de dépréciations de titres
consolidés (Avis CU CNC 2002-E du 18-12-2002).
Les économies d’impôt exigible réalisées dans les comptes individuels au titre des
moins-values de cession internes ou des dépréciations déduites fiscalement et éliminées dans
les comptes consolidés doivent cependant être neutralisées si des actifs d’impôt différé ont
par ailleurs été comptabilisés au titre des reports déficitaires des entreprises consolidées
concernées (voir no 3653-3).
Remarques 1. Les dispositions dérogatoires des § 313 et 314 s’appliquent, selon une lecture
stricte du règlement CRC no 99-02, à toutes les différences temporaires liées aux titres consolidés,
que ces différences soient imposables (impôts différés passifs) ou déductibles (impôts différés
actifs).
2. Les différences entre la valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiables de
l’entreprise consolidée et leur valeur fiscale dans les comptes de cette même entreprise ne sont pas

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Détermination de l’assiette des impôts différés

visées ici et doivent donner lieu à impôt différé conformément aux dispositions générales (voir
exemple d’application au no 3654).
3. Les impôts de distribution non récupérables par l’entreprise bénéficiaire des dividendes ont pour
contrepartie le compte de résultat consolidé (C. com. art. R 233-8 5o). Tel est le cas notamment des
retenues à la source prélevées lors d’une distribution de dividendes réalisée par une filiale étrangère,
lorsqu’aucune convention fiscale n’existe entre la France et l’état d’établissement de ladite filiale. Tel
était également le cas (jusqu’en 2017, voir ci-avant) de la contribution de 3 % versée par des filiales
à raison de leurs distributions. Le produit des restitutions réclamées au titre de la contribution de 3 %
sur les dividendes (ayant été déclarée inconstitutionnelle, Cons. const. QPC 6-10-2017 no 2017-660)
doit suivre le même traitement comptable que la contribution versée à l’origine, en l’occurrence en
compte de résultat consolidé. Quant aux intérêts moratoires en résultant, ils sont comptabilisés en
financier, en exceptionnel ou en impôt. (Bull. CNCC no 189, mars 2018, EC 2017-42, p 118).
En revanche, sur la comptabilisation en capitaux propres jusqu’en 2017 de la contribution de
3 % (voir ci-avant) due par la société mère à raison de ses propres distributions et, le cas
échéant, de la restitution de cette contribution, voir no 3663.
4. Le principe selon lequel les impôts dus par les filiales et participations consolidées au titre des
distributions de dividendes au profit de leurs actionnaires ne doivent pas être comptabilisés avant la
date de décision de distribution n’exonère pas la société consolidée détentrice des titres de ces filiales
et participations de provisionner les impôts non récupérables qui seraient dus sur les distributions
probables.

Conséquences pratiques de la limitation des impôts différés


relatifs aux titres de participation d’entreprises consolidées

3653-2 La dérogation au principe général prévue par le règlement CRC no 99-02


pour les différences temporaires liées aux titres de participation consolidés :
Remarque Ces dispositions requièrent de manière explicite de provisionner les impôts de
distribution relatifs aux distributions prévues par des entreprises mises en équivalence alors
que cette obligation est réservée par l’article R 233-8 5o du Code de commerce aux seules
entreprises intégrées.
a. permet de ne pas comptabiliser les impôts différés passifs qui ne seraient dus
qu’en cas de cession des titres de participation (impôts liés à la plus-value ou
moins-value résultant de l’écart entre la valeur fiscale des titres et leur valeur comptable
consolidée intégrant notamment les bénéfices accumulés et non distribués depuis
l’acquisition) ;
Ces impôts différés présentent en effet un caractère latent, les titres de participation
consolidés ayant vocation à être conservés de manière durable (c’est là une des rares
dérogations à l’approche bilantielle des impôts différés qui impose en principe la comptabilisa-
tion de tous les impôts différés indépendamment de leur caractère latent). On notera d’ailleurs
que le règlement CRC no 99-02 interdit la comptabilisation de ces impôts latents même
lorsque la cession devient probable (voir no 3653-1 et 3654).
Exemple Soit une société consolidée F dont le capital a été intégralement souscrit par la société mère
lors de sa création début N pour 100. Le bénéfice de cette filiale en N est de 30 avant impôt. Le taux
d’impôt est de 40 %.
L’impôt sur les bénéfices de l’année étant de 12 (30 × 40 %), la valeur comptable des titres F, au
sens du règlement CRC no 99-02, est donc de :
Capitaux propres consolidés à l’ouverture 100
Résultat avant impôt 30
Impôt sur les bénéfices (12)

Capitaux propres consolidés de clôture 118

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Détermination de l’assiette des impôts différés

La valeur fiscale des titres étant toujours de 100, il en résulte une différence temporaire de 18,
correspondant au bénéfice net de N (30 – 12). Cette différence temporaire ne donne pas lieu à
comptabilisation d’un impôt différé du fait des dispositions des § 313 et 314 du règlement CRC
no 99-02. On ne prend ainsi pas en compte, par anticipation, l’impôt sur la plus-value latente sur les
titres F qui ne serait dû qu’en cas de cession de ces titres.
b. exclut, sauf cas exceptionnel (voir no 3653-3), la constatation d’impôts différés au
titre des éliminations de résultats internes liés à des titres de participation
consolidés à savoir notamment les résultats de cession interne de titres consolidés et
les dépréciations de titres consolidés.
Cette analyse a été confirmée par le bulletin CNCC (no 127, septembre 2002, EC 2002-19, p. 364 s.
et par l’Avis CU CNC 2002-E du 18-12-2002).
En effet, même si le règlement CRC no 99-02 (§ 2610) prévoit la comptabilisation obligatoire
des impôts différés actifs ou passifs liés à l’élimination des profits et pertes internes, les
dispositions dérogatoires des § 313 et 314 de ce même règlement, spécifiques aux
différences temporaires liées aux titres de participation consolidés, s’appliquent de manière
prioritaire (même si ces différences résultent de l’élimination de résultats internes).
Exemple 1 Elimination des plus-values de cession interne de titres de participation consolidés
La société mère M cède les titres de sa filiale consolidée F1 à une autre de ses filiales consolidées
F2. Au moment de la cession, la valeur comptable consolidée des titres F1 est de 1 000. Ces titres
sont cédés à F2 pour un prix de 1 200, soit une plus-value interne de 200. Dans les comptes individuels
de M, la plus-value de cession a donné lieu au paiement d’un impôt exigible de 40.
Dans les comptes consolidés du groupe, il apparaît une différence temporaire déductible de 200
correspondant à la différence entre :
– la valeur comptable consolidée des titres F1, soit 1 000 (après élimination de la plus-value interne
de 200),
– et la valeur fiscale des titres F1, soit 1 200 correspondant au prix de revient fiscal des titres chez la
cessionnaire F2.
Cette différence temporaire déductible ne doit donner lieu à aucun impôt différé actif, conformément
aux dispositions des § 313 et 314 du règlement CRC no 99-02 (voir remarque 1, no 3653-1).
Exemple 2 Elimination de dépréciations de titres de participation consolidés non déduites
fiscalement
Soit une société consolidée F dont le capital a été intégralement souscrit par la société mère lors
de sa création début N pour 100. Les pertes comptables et fiscales de cette filiale en N s’élèvent
à 30.
Compte tenu du fait que cette filiale exerce une activité nouvelle, la probabilité de récupération de la
perte fiscale par imputation sur des bénéfices taxables futurs est jugée insuffisante pour permettre
la comptabilisation d’un impôt différé actif au titre de la perte fiscale reportable de 30. La contribution
de F au résultat net consolidé N est donc de – 30 et sa valeur comptable consolidée est de 70
(100 – 30).
Dans ses comptes individuels, la société mère constitue une dépréciation des titres F de 30,
considérée, par hypothèse, comme non déductible fiscalement. La valeur fiscale des titres F est donc
100, inchangée par rapport au début de l’exercice.
Il en résulte une différence temporaire déductible de 30 (valeur comptable consolidée de 70 et valeur
fiscale de 100) qui ne devrait pas donner lieu à comptabilisation d’un impôt différé actif compte tenu
des dispositions des § 313 et 314 du règlement CRC no 99-02 (voir remarque 1, no 3653-1).
Remarque Le raisonnement serait exactement le même si un impôt différé actif avait été comptabilisé
au titre des pertes reportables de F, seul le montant de la différence temporaire déductible (ne donnant
pas lieu à impôt différé) étant alors modifié.
Pour le cas particulier des dépréciations de titres consolidés déduites fiscalement et celui des
moins-values de cession interne éliminées en consolidation, voir no 3653-3.

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Détermination de l’assiette des impôts différés

c. Ne remet pas en cause l’obligation énoncée dans l’article R 233-8 5o du Code de


commerce de comptabiliser un actif d’impôt différé au titre des réductions d’impôt
dont bénéficient des entreprises consolidées au titre des distributions décidées ou
probables.

3 6 5 3 - 3 Cas particuliers des dépréciations de titres consolidés déduites


fiscalement et des moins-values internes de cession de titres consolidés
Lorsqu’une entreprise a déduit fiscalement une dépréciation sur des titres de participa-
tion dans une entreprise consolidée ou lorsqu’une moins-value de cession interne de
titres consolidés a été déduite fiscalement et que l’entreprise consolidée concernée
(entreprise dont les titres sont dépréciés ou transférés) a comptabilisé un impôt
différé actif du fait, par exemple, des possibilités de récupération de ses pertes
fiscales reportables, il convient de comptabiliser, même en l’absence de différence
temporaire, un impôt différé passif (ou un produit constaté d’avance) au titre de la
dépréciation ou de la moins-value de cession interne déduite fiscalement (Bull.
CNCC no 127, septembre 2002, EC 2002-19, p. 364 s. et avis CU CNC 2002-E du
18-12-2002).
La comptabilisation de cet impôt différé passif permet en effet, comme le montre l’exemple
ci-après, d’annuler l’économie d’impôt exigible réalisée par l’entreprise détentrice des titres,
cette économie présentant un caractère généralement temporaire et n’ayant pas de
contrepartie dans les charges comptables consolidées de l’exercice, la dotation aux provisions
(ou la moins-value de cession interne) étant éliminée en consolidation.
Remarque Ce cas devrait être relativement rare en pratique en ce qui concerne les déprécia-
tions, la constitution de dépréciations de titres de participation n’étant a priori justifiée que si
la dépréciation présente un caractère durable.
Exemple Soit une société consolidée F1 dont le capital a été intégralement souscrit par une autre
société consolidée F2 lors de sa création début N pour 1 000. Les deux sociétés F1 et F2 sont
détenues à 100 % par la société mère. Les pertes comptables et fiscales de F1 en N s’élèvent à 400.
Le taux d’impôt applicable à F1 est de 30 %.
Les prévisions budgétaires, établies de manière fiable, permettent de démontrer que F1 sera
en mesure de générer suffisamment de bénéfices imposables pour imputer ses pertes fiscales dès
N + 1.
En conséquence, un impôt différé actif de 120 (400 × 30 %) est constaté dans les comptes consolidés.
La contribution de F1 au résultat net consolidé N est donc de – 280 (− 400 + 120) et sa valeur
comptable consolidée est de 720 (1 000 − 280).
Dans ses comptes individuels, l’entreprise F2 détentrice des titres F1 constitue une dépréciation des
titres F1 de 280 (tenant compte de l’actif d’impôt différé comptabilisé par F1), que l’on suppose
fiscalement déductible, bien qu’elle ait a priori un caractère temporaire (on supposera par exemple
que les deux sociétés F1 et F2 sont des sociétés étrangères). Cette provision permet à F2 de réaliser
une économie d’impôt exigible de 84 (280 × 30 %) et la valeur fiscale des titres F1 est de 720 (1 000
– 280).
Il n’existe donc pas de différence temporaire liée aux titres F1 détenus par F2.
Toutefois, l’analyse économique de la situation montre que la dépréciation constituée dans les
comptes individuels de F2 couvre une dépréciation temporaire des titres F1, qui devrait disparaître à
court terme (en l’occurrence en N + 1). La provision devra donc être reprise dans les comptes F2 en
N + 1 et donnera alors lieu au paiement d’un impôt exigible de 84. Ainsi, en l’absence de retraitement,
le compte de résultat consolidé enregistrera une économie d’impôt exigible de 84 en N et une charge
d’impôt exigible de (84) en N + 1. Il convient donc, à notre avis, de comptabiliser en N un « impôt
différé passif » ou « un produit constaté d’avance » de même montant pour tenir compte du fait que
l’économie d’impôt réalisée n’est que temporaire.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 205


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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Exemple récapitulatif établi par nos soins

3 6 5 4 Détermination de l’impôt différé relatif à des titres de participation


d’entreprises consolidées
1. Hypothèses :
– La société M acquiert le 1er janvier N 100 % des titres d’une société étrangère F pour un coût de
600.
– L’écart d’acquisition est amorti sur 5 ans.
– Le taux d’impôt applicable à la filiale F est de 40 %.
– En cas de distribution de dividendes, la société F doit prélever un impôt de distribution de 10 % sur
les sommes distribuées. Cet impôt n’est pas récupérable par la société M.
– Le taux d’impôt applicable aux résultats de cession de titres de participation consolidés par la société
mère M est de 30 %.
– Les justes valeurs des actifs et passifs identifiables (avant détermination des impôts différés) et les
valeurs fiscales à la date de première consolidation de la société F se présentent comme suit :

Différence
temporaire
Eléments identifiables Juste valeur Valeur fiscale
+ = imposable
() = déductible

Immobilisations corporelles 270 160 110


Créances 210 210
Stocks et en cours 174 124 50
Engagements de retraite (30) (30)
Dettes (120) (120)

Juste valeur des éléments


identifiables (à l’exclusion des 504 374 130
impôts différés)

– Au cours de l’exercice N, la société F réalise un résultat net de 150, y compris l’amortissement des
écarts d’évaluation.
– Pour la détermination des impôts différés, nous retiendrons deux hypothèses :
• conservation de la filiale avec distribution probable de 80, l’impôt de distribution de 10 %, soit 8,
n’étant pas provisionné chez F (distribution non encore décidée, voir no 3653-1 et remarque 4,
no 3653-1) ;
• cession probable de la filiale dans un avenir proche, aucune distribution de dividendes n’étant
prévue (nous faisons abstraction ici de l’impact sur le périmètre, voir no 2534).
2. Détermination et comptabilisation des impôts différés selon le règlement CRC
no 99-02
2.1 Impôts différés liés aux actifs et passifs identifiables de la société F
L’impôt différé net passif à constater au titre des différences temporaires liées aux écarts d’évaluation
s’élève à 130 × 40 % = 52. Il doit être comptabilisé avec pour contrepartie une augmentation de l’écart
d’acquisition (voir no 3703). Celui-ci s’élève alors à 148 soit :
Coût d’acquisition 600
Juste valeur des actifs et passifs acquis (504 – 52) × 100 % (452)

Ecart d’acquisition 148

Conformément aux dispositions du règlement CRC no 99-02 (voir no 3658), cet écart d’acquisition dont
l’amortissement n’est pas déductible, ne donne pas lieu à impôt différé.

206 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Remarque Nous avons supposé ici que le recouvrement de l’actif d’impôt différé lié aux provisions
pour retraites est probable. Dans le cas contraire, l’impôt différé passif aurait été de 64 (160 × 40 %)
et l’écart d’acquisition aurait été de 160 (600 – 440).
2.2 Impôts différés liés à la différence temporaire entre la valeur fiscale des titres F
chez M et leur valeur comptable consolidée
2.2.1 Détermination de la différence temporaire
A la date de consolidation initiale, la différence temporaire relative aux titres F est nulle puisque la
valeur comptable consolidée de ces titres (600 = 452 + 148) est égale à leur valeur fiscale (600).
A la clôture de l’exercice N, la différence temporaire totale est, par hypothèse, égale à la différence
entre :
– la valeur comptable consolidée des titres F, soit 730,4, calculée comme suit :
Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables 452,0
Résultat de F au titre de l’exercice (après amortissement des écarts d’évaluation
et ajustement des impôts différés y afférents) 150,0
Ecart d’acquisition net d’amortissement 118,4
Ecart de conversion sur capitaux propres d’ouverture 10,0

730,4
– et la valeur fiscale des titres F chez M, (600,0)

soit une différence temporaire imposable de 130,4

2.2.2 Détermination de l’impôt différé


a. Hypothèse d’une distribution de dividendes La différence temporaire imposable de 130,4 ne
doit donner lieu à comptabilisation d’impôt différé passif que pour la partie des dividendes dont la
distribution est probable (80 dans notre exemple) et dans la limite de l’impôt de distribution non
récupérable, soit 8. Cet impôt est comptabilisé en résultat consolidé de l’exercice.
Cette solution serait également valable si F était sous contrôle conjoint ou sous influence notable.
b. Hypothèse d’une cession probable sans distribution de dividendes Dans ce cas, aucun impôt
différé n’est à constater.

C. Exceptions à la conception étendue

3 6 5 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 313 (en partie, tel que modifié par le règl. ANC 2015-07) Exceptions – Ne
doivent pas être pris en compte les passifs d’impôts différés provenant de :
– la comptabilisation d’écarts d’acquisition, lorsque leur amortissement ou
dépréciation n’est pas déductible fiscalement ;
– la comptabilisation des écarts d’évaluation portant sur des actifs incorporels
généralement non amortis ne pouvant être cédés séparément de l’entreprise
acquise ;
– la comptabilisation initiale d’achats d’actifs, amortissables au plan fiscal sur
un montant inférieur à leur coût, et dont la valeur fiscale lors de leur sortie
ne tiendra pas compte de ce différentiel d’amortissements, bien que ces
achats soient une source de différences temporaires ;

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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

– et pour les entreprises consolidées situées dans des pays à haute inflation,
l’écart entre la valeur fiscale des actifs non monétaires et leur valeur corrigée
des effets de la forte inflation, suivant la méthode retenue par le groupe (cf.
§ 3212).

1. Exceptions relatives
aux différences temporaires imposables
3 6 5 8 Par dérogation au principe général énoncé ci-avant, les différences temporaires
imposables résultant des opérations suivantes ne doivent pas donner lieu à comptabi-
lisation d’un impôt différé passif (Règl. CRC 99-02 § 313) :
a. Comptabilisation d’écarts d’acquisition, lorsque leur amortissement ou déprécia-
tion n’est pas déductible fiscalement (cas le plus fréquent car l’écart n’est
généralement déductible du résultat fiscal qu’en cas de cession des titres, au travers de
la déduction de leur coût d’acquisition) ;
Le cas de l’amortissement ou de la dépréciation déductible se rencontre essentiellement
lors d’acquisitions de sociétés américaines non cotées rémunérées en espèces.
b. Comptabilisation d’écarts d’évaluation portant sur des actifs incorporels générale-
ment non amortis ne pouvant être cédés séparément de l’entreprise acquise ;
Le règlement CRC no 99-02 ne fournit pas de précision sur le type d’actifs visés par
cette exception.
A notre avis :
– les actifs incorporels qui peuvent être, le cas échéant, non amortis sont essentielle-
ment constitués par les marques, et excluent les brevets, licences, procédés,
know-how, dessins et modèles ;
Le droit au bail d’un magasin, qui est en général cessible indépendamment de l’activité
exercée, doit, (sauf en cas de restriction réglementaire du bail ou d’autres conditions particu-
lières qui peuvent lui être attachées) donner lieu à la constatation d’un impôt différé (Bull.
CNCC no 139, septembre 2005, EC 2003-46, p. 503).
– cette disposition s’applique aux actifs incorporels non cessibles séparément de
l’entreprise acquise même si, contrairement à la pratique généralement admise, ces
actifs sont amortis dans les comptes consolidés (mais pas sur le plan fiscal).
Ceci par analogie avec le traitement adopté pour l’écart d’acquisition dont l’amortissement
ou la dépréciation n’est pas déductible (coût d’entrée déductible au moment de la cession
des titres au travers de la déduction fiscale de leur prix de revient).
Remarques 1. Le fait pour un actif incorporel de ne pas être cessible séparément ne remet pas en
cause son caractère identifiable et donc la comptabilisation éventuelle d’écarts d’évaluation.
Par exemple, une marque peut être identifiable, mais si elle constitue l’élément fondamental
de l’entreprise acquise, sa cession de manière séparée remettrait en cause la continuité
d’exploitation de cette entreprise en la privant des avantages économiques futurs liés non
seulement à cette marque, mais également de ceux liés à ses autres actifs qui s’avéreraient
alors inexploitables. Cette marque est alors considérée comme « non cessible séparément ».
2. A notre avis, pour utiliser l’exception de comptabilisation d’un impôt différé relative aux actifs
incorporels non cessibles séparément, il convient de s’assurer au préalable que l’historique démontre
bien que ces actifs n’ont réellement pas été cédés séparément.
3. Cette exception n’a pas été supprimée par le règlement CRC no 2005-10 (à l’inverse de l’actualisa-
tion des impôts différés, voir no 3688), bien qu’elle constitue une divergence avec les IFRS (voir
ci-après).

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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

c. Comptabilisation initiale d’achats d’actifs amortissables au plan fiscal pour un


montant inférieur à leur coût, et dont la valeur fiscale lors de leur sortie ne tiendra pas
compte de ce différentiel d’amortissements (cas des voitures particulières en France,
par exemple).
Cette exception ne vise pas les actifs acquis dans le cadre des prises de contrôle ou des
prises de participation permettant d’obtenir une influence notable : les écarts d’évaluation
afférents à ces actifs doivent donner lieu à impôt différé passif, à l’exception des éléments
incorporels non cessibles séparément (voir b. ci-avant).
Bien que le règlement CRC no 99-02 ne le précise pas, cette exception devrait, à notre avis, par
symétrie, s’appliquer aux différences temporaires déductibles liées à la comptabilisation initiale d’actifs
ou de passifs n’ayant aucun impact ni sur le résultat comptable ni sur le résultat fiscal et dans le cadre
d’une opération autre qu’une première consolidation (voir no 3659).
Exemple établi par nos soins

Prix de revient de l’actif 150 000


Valeur fiscale (limite de déductibilité des amortissements cumulés) 120 000
Durée d’amortissement 5 ans
Taux d’impôt en vigueur à la clôture 40 %

L’application du principe général nécessiterait de constater, dès la comptabilisation initiale de l’actif,


un impôt différé passif de 12 000, déterminé comme suit :

Valeur comptable 150 000


Valeur fiscale (120 000)

Différence temporaire imposable 30 000


Impôt différé passif 12 000

Cet impôt différé passif serait repris en résultat sur 5 ans, soit 2 400 par an, de sorte à faire apparaître,
sur le plan comptable, une économie annuelle d’impôt de (150 000/5) × 40 % = 12 000 décomposée
en :

Impôt exigible (120 000/5) × 40 % 9 600


Impôt différé passif annulé 2 400

12 000

Toutefois, compte tenu de l’exception introduite par le règlement CRC no 99-02, l’impôt différé passif
de 12 000 n’est pas comptabilisé et seule l’économie d’impôt exigible de 9 600 sera comptabilisée
chaque année.
d. Comptabilisation des écarts entre la valeur fiscale des actifs non monétaires des
entreprises consolidées autonomes situées dans des pays à forte inflation et leur valeur
corrigée des effets de la forte inflation, suivant la méthode retenue par le groupe (voir
no 3929 s.).
Exemple établi par nos soins Soit une filiale autonome qui est située dans un pays à forte inflation
et qui prépare ses comptes dans la monnaie locale (ML), selon la convention du coût historique.
L’entreprise consolidante opte pour le retraitement préalable des comptes de sa filiale en utilisant un
indice général des prix. Les comptes ainsi retraités sont ensuite convertis au taux de clôture (voir
no 3934).
Le taux d’impôt applicable à la filiale est de 40 %.
La filiale dispose d’un actif non monétaire dont la valeur retraitée à la clôture de l’exercice est de
150 ML et dont la valeur fiscale est de 80 ML. La différence temporaire imposable est de 70 ML
mais, selon le règlement CRC no 99-02, aucun impôt différé passif ne doit être comptabilisé.

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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

2. Exceptions relatives
aux différences temporaires déductibles
3659 Le règlement CRC no 99-02 ne prévoit aucune exception à la comptabilisa-
tion des impôts différés actifs dont le recouvrement est probable, autre que celle relative
aux titres de participation dans des entreprises consolidées (voir no 3651 s.).
Toutefois, à notre avis, par analogie avec le traitement préconisé par le règlement CRC
no 99-02 (§ 313) et par IAS 12 (§ 24) pour les différences temporaires imposables de
nature similaire, et pour les mêmes raisons (voir no 3658), les différences temporaires
déductibles résultant des opérations suivantes ne devraient pas donner lieu à
comptabilisation d’un impôt différé actif :
– comptabilisation initiale d’actifs ou de passifs générant des différences temporaires
déductibles et n’ayant aucun impact ni sur le résultat comptable ni sur le résultat fiscal
de l’exercice au cours duquel elle intervient. Cette exception ne devrait toutefois pas
concerner les écarts d’évaluation constatés dans le cadre d’une première consolidation,
Remarque La Commission commune de doctrine comptable de la Compagnie nationale des
commissaires aux comptes et du Conseil supérieur de l’ordre des experts comptables estime
qu’une autre approche peut également, au choix, être envisagée. Selon cette seconde
approche (qui n’a pas notre préférence), un impôt différé actif est comptabilisé en totalité
à la date d’enregistrement de l’actif si son recouvrement est probable. En effet, la Commission
commune considère que le règlement CRC no 99-02 ne prévoyant aucune exception à la
comptabilisation des impôts différés actifs dont le recouvrement est probable (hors celle
relative aux titres de participation dans des entreprises consolidées), il convient bien de
comptabiliser un IDA pour toute différence temporaire déductible conformément au § 312
du règlement (Bull. CNCC no 185, mars 2017, CEC – Traitement comptable du suramortisse-
ment fiscal, p. 92 s.).
– comptabilisation d’écarts d’acquisition négatifs dont la reprise en résultat n’est pas
imposable fiscalement.
Exemples établis par nos soins
Exemple 1 Subvention d’investissement reçue définitivement exonérée Soit une subvention
d’investissement de 1 000 définitivement exonérée d’impôt (par hypothèse). Cette subvention
d’investissement est inscrite en produit différé pour 1 000 (voir no 3331) et sa valeur fiscale est de 0
(voir no 3630), soit une différence temporaire déductible de 1 000.
L’application stricte du règlement CRC no 99-02 devrait aboutir à la comptabilisation d’un impôt différé
actif et donc à un traitement différencié des différences temporaires liées à la comptabilisation initiale
des opérations, selon que ces opérations aboutissent à un actif (exception non prévue par le règlement
CRC no 99-02) ou à un passif d’impôt différé (exception prévue par le règlement CRC no 99-02), sans
qu’il y ait, à notre avis, une raison économique objective justifiant cette différence de traitement. En
conséquence, à notre avis, aucun impôt différé ne devrait être comptabilisé au titre de cette différence
temporaire déductible.
Exemple 2 Acquisition d’un actif donnant droit à un sur-amortissement fiscal Soit un actif dont
le coût d’acquisition est de 100. Une disposition fiscale spécifique permet à l’entreprise détentrice de
bénéficier d’un amortissement fiscal sur la base du coût d’acquisition majoré de 50 %, soit 150. Le
sur-amortissement n’est pas pris en compte pour la détermination de la plus ou moins-value en cas
de cession. Il en résulte une différence temporaire déductible de 50.
1e solution (qui a notre préférence) – Aucun impôt différé actif n’est constaté lors de l’acquisition.
L’économie fiscale est étalée sur la durée d’utilisation de l’actif.
La différence temporaire de 50 ne donne pas lieu à comptabilisation d’un impôt différé actif.
L’économie future d’impôt est comptabilisée en produit au fur et à mesure de l’obtention de la
déduction fiscale c’est-à-dire au fur et à mesure de l’utilisation de l’actif. Seule l’économie d’impôts
exigibles est comptabilisée chaque année.

210 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

2e solution – Un impôt différé actif est comptabilisé en totalité à la date de l’investissement (si son
recouvrement est probable).
Selon cette approche, dès l’enregistrement de l’actif, un impôt différé actif correspondant à la totalité
de la différence temporaire déductible recouvrable est reconnu. Cette approche permet de traduire,
par un produit immédiat, l’avantage fiscal qui devrait être obtenu pour la part estimée recouvrable en
fonction de l’utilisation probable envisagée de l’actif.

D. Traitement comptable de l’impôt de distribution


de l’entreprise consolidante

3 6 6 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 314 (en partie) Imposition des capitaux propres des entreprises consoli-
dées – Entreprise consolidante – Les impôts dus par l’entreprise
consolidante en raison de ses distributions aux actionnaires sont comptabi-
lisés directement en déduction des capitaux propres ; ils ne donnent pas lieu
à la constatation d’impôts différés.

3663 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 314) :


– les impôts dus par l’entreprise consolidante en raison de ses distributions aux
actionnaires sont comptabilisés directement en déduction des capitaux propres ;
Cette disposition avait été prévue à l’origine pour la comptabilisation du précompte mobilier
qui a depuis été supprimé.
Toutefois, le règlement ne limitant pas l’application de cette disposition aux retenues à la
source, les groupes pouvaient, à notre avis, imputer la contribution de 3 % sur les distributions
due jusqu’en 2017 (CGI art. 235 ter ZCA abrogé par l’article 37 de la loi 2017-1837 ; voir
Mémento Comptable no 2857, édition 2018) sur leurs capitaux propres. Si ce mode de
comptabilisation était retenu, un retraitement des comptes individuels, dans lesquels la
contribution était obligatoirement comptabilisée en résultat, devenait alors nécessaire. Le
même traitement comptable (Bull. CNCC no 189, mars 2018, EC 2017-42, p 118) doit
s’appliquer à tout produit issu des réclamations au titre de cette contribution de 3 % sur les
dividendes (ayant été déclarée inconstitutionnelle, Cons. const. QPC 6-10-2017 no 2017-660).
En revanche, cette disposition n’était pas applicable à l’« exit tax » due sur la réserve spéciale
des plus-values à long terme, celle-ci n’étant pas liée à une quelconque distribution (Avis CU
CNC 2005-A § 4-2) ni, à notre avis, au complément d’impôt dû en cas de distribution de la
réserve spéciale des plus-values à long terme.
– aucun impôt différé n’est comptabilisé (Règl. CRC 99-02 § 314).
Il en résulte, à notre avis, que l’impôt exigible dû au titre des distributions de la société mère
doit, quelle que soit sa nature, être comptabilisé dans les comptes consolidés à la date à
laquelle la distribution de dividendes est décidée par les actionnaires. Ainsi, la contribution
de 3 % due (jusqu’en 2017, voir ci-avant) par l’entité consolidante au titre de ses distribu-
tions N + 1 ne pouvait donner lieu à aucune charge en N.
Sur l’impact sur les impôts différés de l’ancienne contribution de 3 % due par les filiales, voir
no 3653-1.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 211


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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

E. Synthèse des principes français


relatifs aux bases d’impôt différé
3 6 6 6 Le tableau ci-après, établi par nos soins, met en évidence les principales
natures de différences temporaires en précisant si ces différences temporaires doivent
ou non donner lieu à comptabilisation d’un impôt différé en application du règlement
CRC no 99-02.

Elément Impôt différé comptabilisé selon le règlement CRC no 99-02

Ecarts d’évaluation relatifs à des Oui, sauf écarts d’évaluation relatifs à des actifs
actifs et passifs acquis lors d’un incorporels généralement non amortis et non cessibles
regroupement d’entreprises séparément
(no 3634 et 3658)

Ecart d’acquisition dont l’amortisse- Non, par exception à la conception étendue


ment n’est pas déductible
(no 3658)

Ecart d’acquisition négatif dont la Non (à notre avis)


reprise en résultat n’est pas
imposable
(no 3659)

Réévaluation d’actif lorsque l’ajuste- Oui


ment comptable et l’ajustement
fiscal ne sont pas simultanés
(no 3634)

Différence entre valeur comptable Non, sauf distribution décidée ou probable et dans la
consolidée des titres de participation limite des impôts de distribution non récupérables
dans des entreprises consolidées et Des dispositions spécifiques sont prévues en cas
valeur fiscale de ces titres chez d’élimination de moins-values de cession interne ou
l’entreprise détentrice dépréciation de titres consolidés
(no 3653-1 s.)

Comptabilisation initiale d’un actif Non, par exception à la conception étendue


amortissable sur un montant inférieur
à son coût (autre que regroupement
d’entreprises)
(no 3658)

Comptabilisation initiale de subventions Non, à notre avis


d’investissement non imposables
(no 3659)

Ecarts entre la valeur fiscale des actifs Non, par exception à la conception étendue
non monétaires des entreprises
consolidées situées dans des pays à
forte inflation et leur valeur corrigée des
effets de la forte inflation
(no 3658)

212 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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IMPOTS DIFFERES
Evaluation de l’impôt différé

Elément Impôt différé comptabilisé selon le règlement CRC no 99-02

Ecart entre la valeur comptable des Oui, à notre avis, en l’absence d’exception à la
actifs non monétaires des entreprises conception étendue
étrangères non autonomes (convertie
au taux historique) et leur valeur fiscale
(convertie au taux de clôture) d’où une
différence temporaire imposable ou
déductible

Immobilisations corporelles avec Oui


amortissement fiscal accéléré (amor-
tissements dérogatoires)
(no 3634)

Coûts de retraite ou frais de garantie Oui


constatés en charges mais déduits
du résultat fiscal lors du paiement
(no 3635)

Produits et charges comptabilisés et Non (base comptable égale à la base fiscale)


définitivement exonérés ou non
déductibles
(no 3629 et 3630)

Résultats internes sur cessions Oui, à l’exception de ceux portant sur des titres de
d’éléments d’actif participation consolidés (sauf cas particulier)
(no 3635, no 3653-2 et no 3653-3)

Prise en compte des résultats à Oui


l’avancement alors que le résultat fiscal
tient compte du résultat à l’achèvement
(no 3634)

SECTION III

Evaluation de l’impôt différé


3 6 7 6 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 3150 (en partie, tel que modifié par le règl. CRC 2005-10) Evaluation – Les
actifs et passifs d’impôts doivent être évalués en utilisant le taux d’impôt et
les règles fiscales en vigueur à la clôture de l’exercice. En ce qui concerne
les impôts différés, le taux d’impôt et les règles fiscales à retenir sont ceux
résultant des textes fiscaux en vigueur à la clôture de l’exercice et qui seront
applicables lorsque la différence future se réalisera, par exemple, lorsque les
textes fiscaux en vigueur à la clôture de l’exercice prévoient l’instauration ou
la suppression de majorations ou de minorations d’impôt dans le futur.
Lorsque ces textes ne prévoient pas d’évolution du taux et des règles fiscales

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IMPOTS DIFFERES
Evaluation de l’impôt différé

applicables, il convient d’utiliser le taux d’impôt et les règles fiscales en


vigueur à la date de clôture, quelle que soit leur probabilité d’évolution.
Lorsque, dans le cadre des règles fiscales en vigueur à la clôture, le taux
applicable diffère en fonction de la façon dont se réalisera la différence future,
c’est le taux applicable au mode de réalisation le plus probable qui doit être
retenu.
Les actifs et passifs d’impôts différés ne sont pas actualisés.

Principes généraux

3 6 7 7 Les impôts différés doivent être évalués (Règl. CRC 99-02 § 3150) :
– en utilisant la méthode du report variable (voir no 3680 s.),
– en prenant en compte les intentions d’utilisation de l’actif ou du passif ayant généré
la différence temporaire (voir no 3684 s.).

A. Report variable obligatoire


Principe

3 6 8 0 Les actifs et passifs d’impôt différé doivent être évalués (Règl. CRC 99-02 § 3150) :
– en utilisant le taux d’impôt et les règles fiscales en vigueur à cette date (voir no 3681 s.),
– et qui seront applicables lorsque la différence temporaire se résorbera.
Par exemple lorsque les textes fiscaux en vigueur prévoient l’instauration ou la suppression
de majorations ou la suppression d’impôts qui seront applicables lors du reversement (ndlr :
au sens de résorption) de la différence temporaire, il doit en être tenu compte (Règl. CRC
99-02 § 3150).
Cette évaluation doit être faite à la clôture de chaque exercice.
Soit, par exemple, une différence temporaire imposable de 100 devant se résorber en N + 2.
Au 31/12/N, le taux d’impôt en vigueur pour N + 2 est de 30 %. On constate donc un impôt
différé passif de 30 (100 × 30 %).
Au 31/12/N + 1, le taux d’impôt N + 2 est porté à 40 %. Il convient alors de porter l’impôt
différé passif à 40 (100 × 40 %) en enregistrant une charge d’impôt complémentaire de 10.
Et ce, même si l’impact de la variation du taux d’impôt concerne un élément ayant affecté à
l’origine les capitaux propres (no 3708).
Remarques 1. Lorsque des taux d’impôts différents s’appliquent aux différentes tranches du résultat
imposable, les actifs et passifs d’impôt différé sont évalués, à notre avis, en utilisant le taux moyen
d’impôt attendu pour les périodes au cours desquelles les différences temporaires devraient se
résorber (en ce sens la norme IAS 12 § 49).
2. La méthode du report fixe n’est pas autorisée par le règlement CRC no 99-02.
Selon cette (ancienne) méthode :
– l’incidence des différences temporaires nées au cours de l’exercice, déterminée sur la base du taux
d’impôt applicable à la clôture de l’exercice, est différée pour être imputée sur les exercices ultérieurs
durant lesquels les différences temporaires se résorberont ;
– les impôts différés constatés en contrepartie au bilan ne représentent pas une créance ni une dette
d’impôt, et ne sont donc pas ajustés ultérieurement pour tenir compte des changements apportés
aux taux d’imposition ou de la création de nouveaux impôts.

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Evaluation de l’impôt différé

Notion de textes et taux en vigueur

3681 Entreprises consolidées françaises Le Comité d’urgence du CNC (Avis CU


CNC 97-C du 15-9-1997) a précisé, avant la parution du règlement CRC no 99-02, la
notion de textes en vigueur par rapport au déroulement de la procédure législative
française. Ainsi, selon le Comité d’urgence, en France, une loi est considérée comme
étant en vigueur lorsqu’elle a été promulguée, c’est-à-dire lorsqu’aucune intervention du
Conseil constitutionnel ne peut en amener la modification. Le Comité d’urgence du CNC
(Avis précité) considère qu’après son vote au Parlement, la loi est « en vigueur ou
pratiquement en vigueur ».
Il résulte de cette définition des textes en vigueur et des dispositions du règlement CRC
no 99-02, que l’impact d’un changement de taux d’imposition ou de législation fiscale :
– est pris en compte, tant pour la détermination de l’impôt exigible que pour celle de
l’impôt différé :
• dans les états financiers, dès lors que le nouveau taux est voté à la date de clôture,
• dans l’annexe, lorsque le vote intervient entre la date de clôture et celle de l’arrêté
des comptes ;
– n’est pas pris en compte, ni dans les états financiers ni en annexe, tant que le texte
n’est pas voté, indépendamment de la probabilité d’évolution.

3 6 8 1 - 1 Entreprises consolidées étrangères Comme pour les entreprises


consolidées françaises, le taux d’impôt à retenir est le taux voté à la clôture de
l’exercice. Toutefois, dans les cas exceptionnels où le processus législatif national
permet, par exemple, de considérer que les taux annoncés par le gouvernement seront
certainement votés et entreront donc en vigueur de manière certaine, ce sont ces taux
« quasiment votés » à la clôture qui devront être appliqués pour l’évaluation des actifs
et passifs d’impôt différé.

Cas particulier des taux d’impôt variables


selon que le résultat est ou non distribué

3 6 8 2 Dans certains Etats, le bénéfice imposable est soumis à un taux d’impôt


différent selon qu’il est ou non distribué.
Tel était le cas en France, avec la contribution de 3 % sur les distributions, mises en paiement
entre 2012 et 2017 (CGI art. 235 ter ZCA abrogé par l’article 37 de la loi 2017-1837 ; voir
Mémento Comptable no 2857, édition 2018).
Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas le taux d’impôt qu’il convient de retenir,
dans ce cas, pour l’évaluation des actifs et passifs d’impôt différé et/ou l’impôt exigible.
En revanche, la norme IAS 12 retient une solution proche de la pratique française
antérieure et compatible avec les règles françaises actuelles :
– les suppléments ou réductions d’impôt liés à la distribution des dividendes aux
actionnaires ne sont comptabilisés que lorsque la décision de distribution est prise
(IAS 12 § 52A et 52B) ;
– ces suppléments ou réductions d’impôt liés à la décision de distribution sont comptabi-
lisés en résultat de l’exercice au cours duquel intervient cette décision (IAS 12 § 52A
et 52B), sauf lorsque ces impôts sont calculés sur le montant des dividendes distribués
aux actionnaires et payés pour leur compte à l’administration fiscale (retenues à la
source), auquel cas ils sont comptabilisés en déduction des capitaux propres (IAS 12
§ 65A), voir no 3363 ;

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Evaluation de l’impôt différé

– les impôts différés des entités fiscales concernées sont évalués en tenant compte
des taux d’impôt applicables aux résultats non distribués (IAS 12 § 52A).
En revanche, l’entreprise consolidée détentrice de titres consolidés d’une autre
entreprise soumise à ce type de législation fiscale doit comptabiliser immédiatement
les suppléments ou réductions d’impôt liés aux distributions décidées ou probables,
conformément aux dispositions du règlement CRC no 99-02 (§ 313 et 314) et de la
norme IAS 12 (§ 39 et 44) (voir no 3653-1).

B. Prise en compte des intentions d’utilisation


de l’actif ou du passif
ayant généré la différence temporaire
Principe

3 6 8 4 Lorsque, dans le cadre des règles fiscales en vigueur à la clôture de l’exercice,


le taux applicable diffère en fonction de la façon dont se réalisera la différence
temporaire, c’est le taux applicable au mode de réalisation le plus probable qui doit
être retenu (Règl. CRC 99-02 § 3150).
Ceci signifie, à notre avis, par exemple, que :
– si les dividendes reçus et les plus-values de cession de titres de participation dans
des entreprises non consolidées ne sont pas soumis au même taux d’imposition,
l’impôt différé relatif à ces titres sera différent selon que les titres sont destinés à être
cédés ou au contraire destinés à être conservés et à donner lieu à distribution de
dividendes (pour un exemple concernant les entreprises françaises, voir no 3685) ;
Remarque Les différences temporaires relatives aux titres de participation dans des
entreprises consolidées étant soumises à des règles particulières de détermination des
impôts différés (voir no 3653-1 s.), le principe de prise en compte de l’intention d’utilisation
de l’actif ne trouve pas à s’appliquer. En effet, le règlement CRC no 99-02 retient implicite-
ment, dans ce cas, une intention unique d’utilisation, à savoir la conservation des titres et
l’encaissement de dividendes, ce qui crée d’ailleurs une divergence avec la norme IAS 12
(voir no 3653-1).
– si le taux d’imposition des plus-values de cession d’un actif est différent de celui
applicable aux amortissements comptabilisés au fur et à mesure de l’utilisation de cet
actif, l’impôt différé lié à cet actif sera différent selon que l’actif est destiné à être
conservé et amorti ou au contraire destiné à être cédé.
Remarque Le taux d’impôt réduit aurait pu être également appliqué, en France, aux écarts
d’évaluation des actifs incorporels non amortissables et non cessibles séparément des titres
de l’entreprise détentrice, mais ces écarts sont explicitement exclus par le règlement CRC
no 99-02 (§ 313) de l’assiette des impôts différés (voir no 3658-b).
– si un actif non amortissable est réévalué comptablement mais pas fiscalement,
l’impôt différé passif relatif à cet actif est calculé en utilisant les taux et règles fiscales
applicables en cas de cession de l’actif lui-même.
Pour l’exception relative aux différences temporaires sur actifs incorporels non amortissables
et non cessibles séparément de l’entreprise elle-même, voir no 3658-b.

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IMPOTS DIFFERES
Comptabilisation des actifs et passifs d’impôt différé

Exemple d’application : évaluation de l’impôt différé


lié à des titres de participation non consolidés

3 6 8 5 Pour les entreprises françaises relevant de l’impôt sur les sociétés, les deux
dispositions importantes susceptibles d’influer sur la détermination des impôts différés
concernent :
– l’exonération, dans le cadre du régime mère-fille, des dividendes reçus des filiales et
participations, sous réserve d’une quote-part de frais et charges (voir Mémento
Comptable no 1861) ;
– et l’imposition des résultats de cession de titres de participation à un taux réduit, dès
lors que ces titres sont détenus depuis plus de deux ans (voir Mémento Comptable
no 1880 et Mémento Fiscal no 18915 et 18865).

C. Non-actualisation
des actifs et passifs d’impôt différé
Principe

3688 Les actifs et passifs d’impôts différés ne sont pas actualisés (Règl. CRC 99-02
§ 3150). Ainsi, les actifs et passifs d’impôt différé doivent, dans tous les cas, être évalués
à leur valeur nominale.
Cette interdiction d’actualiser les impôts différés s’applique également aux dettes et créances
d’impôts différés attachés aux écarts d’évaluation constatés lors de l’entrée d’une entreprise
dans le périmètre de consolidation (Règl. CRC 99-02 § 21121 ; voir no 5159).
Remarque Dans sa rédaction initiale le règlement CRC no 99-02 imposait l’actualisation des impôts
différés dès lors que les effets de l’actualisation étaient significatifs et qu’un échéancier fiable de
reversement pouvait être établi. Cette dérogation a été supprimée en 2005 (Règl. CRC 2005-10) afin
d’annuler une divergence entre les principes français et les IFRS.

SECTION IV

Comptabilisation des actifs


et passifs d’impôt différé
3 6 9 8 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 3151 Contrepartie de l’impôt – La contrepartie de l’actif ou du passif
d’impôt différé doit être traitée comme l’opération réalisée qui en est à
l’origine. C’est ainsi que dans le cas le plus fréquent où l’opération réalisée
affecte le résultat, la contrepartie de l’impôt différé affecte la charge d’impôt
sur les bénéfices.

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IMPOTS DIFFERES
Comptabilisation des actifs et passifs d’impôt différé

Lorsque l’opération affecte les capitaux propres la contrepartie de l’impôt


différé affecte directement les capitaux propres. Il en est par exemple ainsi
pour l’impact à l’ouverture en cas de changement de méthode comptable.
L’effet des variations de taux d’impôt et de règles fiscales sur les actifs et
passifs d’impôt différé existants affecte le résultat, même lorsque la
contrepartie de ceux-ci a été comptabilisée à l’origine directement en capitaux
propres.
Lorsque l’opération consiste dans la détermination des écarts d’évaluation
dans le cadre d’une acquisition d’entreprise par le groupe, la contrepartie de
l’impôt différé vient augmenter ou diminuer la valeur de l’écart d’acquisition.

I. Principe :
application de la règle de la symétrie

Application du principe de symétrie aux impôts différés

3703 Les actifs et passifs d’impôt différé doivent être traités comme l’opération
réalisée qui en est à l’origine (Règl. CRC 99-02 § 3151 confirmant la pratique générale-
ment admise en France).
C’est ainsi que :
– dans le cas le plus fréquent où l’opération réalisée affecte le résultat (comptable
ou fiscal), la contrepartie de l’impôt différé affecte la charge d’impôt sur les bénéfices
comptabilisée en résultat ;
Par exemple, les compléments ou réductions d’impôts liés au fait que les résultats sont
distribués et non réinvestis dans l’entreprise sont comptabilisés (voir no 3682) :
– en résultat de l’exercice (car ils se rapportent davantage à la réalisation d’activités ayant
dégagé des résultats qu’à l’opération de distribution à proprement parler),
– sauf lorsque ces compléments constituent des retenues à la source et sont ainsi davantage
liés aux dividendes distribués qu’au dégagement des résultats eux-mêmes.
– lorsque l’opération affecte les capitaux propres, la contrepartie de l’impôt différé
affecte directement les capitaux propres ;
Il en est ainsi, par exemple, de l’impôt différé relatif à l’impact à l’ouverture d’un changement
de méthode comptable, ce dernier devant lui-même être imputé sur les capitaux propres,
conformément aux dispositions de l’avis du CNC no 97-06 de juin 1997.
A l’inverse, à notre avis, lorsqu’une entité consolidée change de statut fiscal par exemple en
raison d’un changement d’actionnaire, de lieu de siège social et/ou de régime fiscal à l’initiative
de l’entreprise elle-même (passage par exemple au régime d’intégration fiscale), elle doit
comptabiliser l’impact fiscal de ce changement de statut fiscal en résultat de l’exercice
sauf lorsque ce changement de statut entraîne un changement des montants avant impôt
comptabilisés en capitaux propres consolidés (en ce sens l’interprétation SIC 25).
– lorsque l’opération consiste à déterminer des écarts d’évaluation dans le cadre d’une
acquisition d’entreprise par le groupe, les impôts différés qui en résultent doivent être
considérés comme des actifs et passifs identifiables de l’entreprise acquise et la
contrepartie de l’impôt différé vient augmenter ou diminuer la valeur de l’écart d’acquisi-
tion (voir exemple d’application, no 3654).

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IMPOTS DIFFERES
Comptabilisation des actifs et passifs d’impôt différé

Rappelons que les différences temporaires liées à l’écart d’acquisition positif (négatif) dont
l’amortissement n’est pas déductible (imposable) fiscalement ne doivent pas donner lieu à
comptabilisation d’un impôt différé (voir no 3658 et 3659).

Extension du principe de symétrie aux impôts exigibles

3705 Le principe de symétrie énoncé par le règlement CRC no 99-02 pour la comptabili-
sation des impôts différés s’applique également, à notre avis, aux impôts exigibles.
En ce sens, les dispositions de l’avis CU CNC no 2000-D du 21 décembre 2000 (publié
le 16 janvier 2001) qui impose l’application du principe de symétrie pour la comptabilisa-
tion des économies d’impôt exigible réalisées au titre des frais d’émission et des frais
d’acquisition de titres tant dans les comptes individuels que dans les comptes
consolidés ;
Ainsi :
– les frais d’émission de titres, immédiatement déduits du résultat fiscal, sont imputés sur la
prime d’émission pour leur montant net de l’économie d’impôt exigible correspondante (voir
no 5061-2) ;
– les coûts directs liés à une acquisition de titres consolidés doivent être incorporés, dans les
comptes consolidés, au coût d’acquisition des titres pour leur montant net d’impôt
exigible et différé (Avis précité et Règl. CRC 99-02 § 210, voir no 5040 s.).

II. Exceptions au principe


de la règle de symétrie

Comptabilisation en résultat de l’impact


des changements de taux ou de règles d’imposition

3 7 0 8 L’effet des variations de taux d’impôt et/ou des règles fiscales sur les actifs et
passifs d’impôt différé existants affecte le résultat, même lorsque la contrepartie de ceux-ci
a été comptabilisée à l’origine directement en capitaux propres (Règl. CRC 99-02 § 3151).
A notre avis – et par analogie avec le traitement préconisé par le règlement CRC
no 99-02 pour les variations des actifs et passifs d’impôt différé antérieurement imputés
sur les capitaux propres – les variations de taux d’impôt ou de règles fiscales qui
concernent l’impôt différé lié aux écarts d’évaluation relatifs à une prise de participation
consolidée, comptabilisé à la date de première consolidation en contrepartie de l’écart
d’acquisition, devraient également être comptabilisées en résultat de l’exercice.

Comptabilisation d’un actif d’impôt différé


antérieurement non constaté

3 7 1 0 A notre avis, et en l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, la


comptabilisation d’un actif d’impôt différé antérieurement non constaté, liée à l’améliora-
tion de la probabilité de son recouvrement, constitue un changement d’estimation qui
trouve sa contrepartie en résultat consolidé, même lorsque :
– l’opération concernée a été comptabilisée à l’origine directement en capitaux propres ;

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IMPOTS DIFFERES
Présentation et information relatives aux impôts différés

– l’impôt différé actif est lié à l’acquisition de titres consolidés : dans ce dernier cas,
toutefois, lorsque la comptabilisation de l’impôt différé actif intervient avant l’expiration
du délai d’affectation, elle entraîne une correction rétroactive de la valeur brute et des
amortissements cumulés de l’écart d’acquisition initialement dégagé (voir no 5120), dont
l’impact net est également comptabilisé en résultat consolidé (voir no 5177).

SECTION V

Présentation et information
relatives aux impôts différés

I. Règles de présentation

3 7 1 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 3152 Présentation – Les actifs et passifs d’impôts différés, quelle que soit
leur échéance, doivent être compensés lorsqu’ils concernent une même
entité fiscale. Les actifs, passifs et charges d’impôts différés doivent être
présentés distinctement des actifs, passifs et charges d’impôts exigibles, soit
au bilan et au compte de résultat, soit dans l’annexe.

3719 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 3152) :


– les actifs, passifs et charges d’impôts différés doivent être présentés distinctement
des actifs, passifs et charges d’impôt exigible, soit au bilan et au compte de résultat,
soit dans l’annexe ;
– les actifs et passifs d’impôts différés, quelle que soit leur échéance, doivent être
compensés lorsqu’ils concernent une même entité fiscale.

II. Information à fournir en annexe

3 7 2 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 316 (tel que modifié par le règl. CRC 2005-10) Informations à porter dans
l’annexe
– ventilation entre impôts différés et impôts exigibles ;
– variation des montants des impôts différés au cours de l’exercice si ces
informations n’apparaissent pas distinctement au bilan et au compte de
résultat consolidés [ndlr : bien que le Règl. ANC no 2016-08 n’ait inséré cet

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Présentation et information relatives aux impôts différés

alinéa qu’au § 424 nous avons repris cette insertion également au § 316, ce
dernier étant la réplique du § 424] ;
– rapprochement entre la charge d’impôt totale comptabilisée dans le
résultat et la charge d’impôt théorique calculée en appliquant au résultat
comptable avant impôt le taux d’impôt applicable à l’entreprise consolidante
sur la base des textes fiscaux en vigueur. Parmi les éléments en rapproche-
ment se trouvent les incidences de taux d’impôt réduits ou majorés pour
certaines catégories d’opérations, et de différences de taux d’impôts pour
les résultats obtenus par l’activité exercée dans d’autres pays que celui de
l’entreprise consolidante ;
– indication du montant des actifs d’impôts différés non comptabilisés du fait
que leur récupération n’est pas jugée probable avec une indication de la date
la plus lointaine d’expiration ;
– ventilation des actifs et passifs d’impôts différés comptabilisés par grande
catégorie : différences temporaires, crédits d’impôts ou reports fiscaux
déficitaires ;
– justification de la comptabilisation d’un actif d’impôt différé lorsque
l’entreprise a connu une perte fiscale récente.

3 7 2 5 Les informations obligatoires suivantes doivent être fournies dans l’annexe


(Règl. CRC 99-02 § 316) :
– ventilation entre impôts différés et impôts exigibles ; cette ventilation peut être
opérée soit dans le bilan et le compte de résultat consolidés, soit dans l’annexe des
comptes consolidés (Règl. CRC 99-02 § 3152) ;
– variation des montants des impôts différés au cours de l’exercice si ces informa-
tions n’apparaissent pas distinctement au bilan et au compte de résultat consolidés ;
– rapprochement entre la charge d’impôt totale comptabilisée dans le résultat
comptable consolidé et la charge d’impôt théorique calculée en appliquant au résultat
consolidé avant impôt le taux d’impôt applicable à l’entreprise consolidante sur la base
des textes fiscaux en vigueur ;
Ce rapprochement peut également être réalisé en rapprochant le taux d’impôt effectif au taux
d’impôt théorique.
Ce rapprochement est communément appelé « preuve d’impôt » ou « tax proof ». Parmi
les éléments en rapprochement, on peut citer, par exemple, les incidences :
– de différences de taux d’impôt pour les résultats obtenus par l’activité exercée dans
d’autres pays que celui de l’entreprise consolidante,
– de taux d’impôt réduits ou majorés pour certaines catégories d’opérations,
– de charges ou produits définitivement non déductibles ou non imposables,
– ou encore de reports déficitaires utilisés au cours de l’exercice mais n’ayant pas donné lieu,
au cours des exercices précédents, à comptabilisation d’un impôt différé actif.
Cette conception de la « preuve d’impôt » est admise par la norme IAS 12 (§ 81-c et 85) mais
celle-ci privilégie (§ 85) l’établissement de la preuve d’impôt par cumul des preuves d’impôt
de chaque entreprise consolidante (voir exemple au no 3726).
Remarque L’avis CU CNC no 2002-E du 18 décembre 2002 indique que l’effet fiscal des cessions
internes de titres consolidés et des dépréciations de titres consolidés (voir no 3653-3) doit être
mentionné de manière distincte dans la preuve d’impôt.
– indication du montant des actifs d’impôt différé non comptabilisés du fait que leur
récupération n’est pas jugée probable avec une indication de la date la plus lointaine
d’expiration ;

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Présentation et information relatives aux impôts différés

– ventilation des actifs et passifs d’impôt différé comptabilisés par grande catégorie :
différences temporaires, crédits d’impôts ou reports fiscaux déficitaires ;
– justification de la comptabilisation d’un actif d’impôt différé lorsque l’entreprise a
connu une perte fiscale récente ; voir également no 3647-2 ;
L’avis CU CNC no 2002-E précité rappelle que cette disposition s’applique aux reports fiscaux
déficitaires de toutes les entreprises consolidées ayant connu des pertes fiscales récentes.
– impact sur les actifs et passifs d’impôt différé des changements de taux et/ou de
règles fiscales intervenus après la date de clôture des comptes mais avant la date de
publication des états financiers (Règl. CRC 99-02 § 425).

3 7 2 6 Exemple de « preuve d’impôt » établi par nos soins Au cours de


l’exercice N, le groupe a réalisé un résultat avant impôt de 1 500 dans le pays A et 1 500
dans le pays B. Le taux d’impôt en vigueur est de 30 % pour le pays A et de 20 % pour
le pays B. Dans le pays A, des charges de 100 ne sont pas déductibles.
Le résultat comptable consolidé avant impôt est de 3 000.
La « preuve d’impôt » se présente alors comme suit :
Charge d’impôt théorique au taux en vigueur pour l’entreprise 900
consolidante (30 % × 3 000)
Impact des différences de taux d’imposition (10 % × 1 500) (150)
Impact des charges définitivement non déductibles (30 % × 100) 30

Charge d’impôt effective 780

Remarque La norme IAS 12 (§ 81-c et 85) autorise, outre la méthode ci-dessus, deux autres types
de « preuves d’impôt » :
– preuves d’impôt basées sur le cumul des preuves d’impôt établies pour chaque pays (méthode
préférentielle de la norme IAS 12 § 85), soit sur la base des mêmes hypothèses que ci-dessus :
Charge d’impôt théorique au taux en vigueur dans chaque pays 750
(1 500 × 30 %) + (1 500 × 20 %)
Impact des charges définitivement non déductibles (30 % × 100) 30

Charge d’impôt effective 780

– preuves d’impôt basées non pas sur un rapprochement numérique comme ci-dessus, mais sur un
rapprochement entre taux d’imposition théorique
(50 % × 30 %) + (50 % × 20 %) = 25 %
et taux d’imposition effectif (780/3 000 = 26 %).

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CHAPITRE 7

Conversion des comptes


des entreprises
étrangères
3800

Plan du chapitre

Section I Principes généraux de conversion 3811


I. Rôle clé de la monnaie de fonctionnement 3812
II. Modalités de détermination de la monnaie
de fonctionnement d’une entreprise étrangère
A. Un lien très étroit entre la monnaie
de fonctionnement et le caractère autonome ou non
d’une entreprise étrangère 3816
B. Entreprises étrangères non autonomes 3817
C. Entreprises étrangères autonomes 3823
III. Méthodes de conversion applicables dans le cas général
où l’entreprise consolidante française
a l’euro pour monnaie de fonctionnement
A. Conversion des comptes des entreprises étrangères
non autonomes 3830
B. Conversion des comptes des entreprises étrangères
autonomes 3834
C. Tableaux de synthèse 3840
IV. Méthodes de conversion applicables
dans le cas exceptionnel
où l’entreprise consolidante française
n’a pas l’euro pour monnaie de fonctionnement
A. Conséquences pratiques sur les méthodes
de conversion des comptes 3843
B. Tableaux de synthèse 3848-1

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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-------- Plan du chapitre (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Section II Méthode du cours historique 3850


I. Conversion du bilan 3855
II. Conversion du compte de résultat 3862
III. Comptabilisation de l’écart de conversion 3867
IV. Exemple pratique 3875
Section III Méthode du cours de clôture 3878
I. Conversion du bilan 3883
II. Conversion du compte de résultat 3888
III. Comptabilisation de l’écart de conversion 3893
IV. Exemple pratique 3897
V. Cas particuliers (méthode du cours de clôture)
A. Créances et dettes faisant partie intégrante
de l’investissement net dans une entreprise
étrangère consolidée 3900
B. Couverture de l’investissement net
dans une entreprise étrangère consolidée 3905
Section IV Méthodes spécifiques aux entreprises situées
dans un pays à forte inflation
I. Dispositions générales
A. Notion de forte inflation 3922
B. Méthodes de conversion applicables 3926
II. Modalités de retraitement des comptes
des effets de l’inflation avant conversion
au cours de clôture 3936
A. Généralités 3939
B. Retraitement des comptes établis
selon la convention du coût historique 3943
C. Retraitement des comptes établis
selon la convention du coût actuel 3957
D. Fin de la période de forte inflation 3961
Section V Information à fournir en annexe 3971

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3801 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Les modalités de conversion des comptes d’une entreprise étrangère


dépendent de sa monnaie de fonctionnement, qui correspond à la monnaie de
l’environnement économique de base dans lequel l’entreprise opère et génère
l’essentiel de ses cash-flows (no 3812 s.).

► Le principe général de conversion des comptes des entreprises étrangères


est une conversion en deux étapes (no 3812) :
– conversion de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement, selon la
méthode du cours historique ;
– puis conversion de la monnaie de fonctionnement dans la monnaie de consoli-
dation, selon la méthode du cours de clôture.

► La monnaie de fonctionnement d’une entreprise étrangère est très étroite-


ment liée à son caractère autonome ou non autonome. En effet :
– la monnaie de fonctionnement d’une entreprise étrangère non autonome
correspond à la monnaie de fonctionnement de l’entreprise dont elle dépend
(no 3820) ;
– la monnaie de fonctionnement d’une entreprise étrangère autonome
correspond à sa monnaie locale, sauf dans des cas exceptionnels (no 3825 s.).

► En application de la méthode du cours historique (no 3855 s.) :


– les éléments non monétaires (y compris les capitaux propres) sont convertis
au cours en vigueur à la date d’entrée des éléments dans l’actif et le passif
consolidés ; un cours moyen peut toutefois être utilisé s’il constitue une approxi-
mation fiable du cours réel à cette date (no 3857 s.) ;
– les éléments monétaires sont convertis au cours de clôture ;
– les produits et charges sont convertis au cours de change en vigueur à la date
où ils sont constatés (l’utilisation d’un taux moyen est également autorisée), à
l’exception des amortissements et dépréciations portant sur des éléments
d’actif convertis au cours historique qui sont eux-mêmes convertis au cours
historique (no 3862) ;
– les écarts de conversion sont intégralement et immédiatement comptabilisés
en résultat (no 3868).

► En application de la méthode du cours de clôture (no 3883 s.) :


– tous les éléments d’actif et de passif sont convertis au cours de change en
vigueur à la date de clôture de l’exercice (no 3883) ;
– tous les éléments du compte de résultat sont convertis au cours moyen de
la période (no 3888) ;
– l’écart de conversion constaté est porté sur une ligne distincte des capitaux
propres pour la part revenant à l’entreprise consolidante et dans les intérêts
minoritaires pour la part revenant aux tiers (no 3893). Cet écart est réintégré au

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


compte de résultat en cas de cession ou de liquidation de tout ou partie de la
participation détenue dans l’entreprise étrangère (no 3894).

► Les différences de change relatives, d’une part, aux créances et dettes


faisant partie intégrante de l’investissement net dans une entreprise étrangère
consolidée, et d’autre part, à des dettes comptabilisées en couverture d’un tel
investissement, doivent être portées en capitaux propres jusqu’à la date de
cession ou de liquidation totale ou partielle de l’investissement concerné
(no 3901 s. et 3906 s.).

► Cas particulier des entreprises situées dans un pays à forte inflation :


– pour les entreprises autonomes, deux solutions sont possibles (no 3929 s. et
3934 s.) :
• procéder en deux étapes pour passer successivement de la monnaie locale à
la monnaie de fonctionnement – celle-ci correspondant alors généralement à la
monnaie stable communément utilisée dans le pays ou, à défaut, à la monnaie
de consolidation, mais en aucun cas à la monnaie locale (monnaie fondante) –
puis de la monnaie de fonctionnement à la monnaie de consolidation ;
• ou corriger les comptes établis en monnaie fondante des effets de l’inflation
avant de les convertir au cours de clôture ;
– pour les entreprises non autonomes, en revanche, seule la conversion en
deux étapes, avec passage obligatoire par la monnaie de fonctionnement
(celle-ci ne pouvant toutefois pas être une monnaie fondante) est autorisée
(no 3928 s. et 3933 s.) ;
– les critères d’appréciation de la forte inflation (no 3923) ainsi que les modalités
de correction des effets de l’inflation (no 3940 s.) sont précisés par le règlement
CRC no 99-02.

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Les modalités de conversion des états financiers établis à une date autre
que celle des comptes consolidés.
► Les modalités de conversion des états financiers de la monnaie dans laquelle
ils ont été établis à une autre monnaie, par exemple pour la présentation de ces
comptes à des investisseurs potentiels habitués à cette autre monnaie.

Remarque La norme IAS 21 citée dans les développements ci-après correspond à la norme
IAS 21 révisée en décembre 2003 et amendée en décembre 2005.

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Principes généraux de conversion

SECTION I

Principes généraux
de conversion
3 8 1 1 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 320 Les méthodes de conversion – Pour déterminer le mode de
conversion des comptes d’une entreprise consolidée établissant ses comptes
en monnaie étrangère, il convient tout d’abord de déterminer sa monnaie de
fonctionnement.
Lorsque cette entité a une autonomie économique et financière (filiale
autonome), la monnaie dans laquelle elle tient ses comptes est généralement
sa monnaie de fonctionnement.
Lorsque l’exploitation de cette entité fait partie intégrante des activités d’une
autre entreprise qui établit ses comptes dans une autre monnaie (filiale non
autonome), c’est en principe la monnaie de cette dernière qui est la monnaie
de fonctionnement de l’entité.
Il en est ainsi lorsque la monnaie nationale de l’entreprise consolidante est
prépondérante sur le plan des opérations ou du financement d’une filiale
étrangère, ou lorsque celle-ci a des liens commerciaux ou financiers prépondé-
rants avec l’entreprise consolidante ; par exemple, une filiale vendant
uniquement des biens importés de l’entreprise consolidante et remettant à
celle-ci les produits correspondants est considérée comme une extension de
l’exploitation de l’entreprise consolidante. De même les « holdings de pays »,
c’est-à-dire les entreprises regroupant la plupart des filiales et participations
détenues par un groupe dans un pays, font partie de cette catégorie.
A l’exception du cas des entreprises étrangères situées dans un pays à forte
inflation dont le cas est traité au paragraphe 321 :
– la conversion des comptes d’une entreprise étrangère de sa monnaie locale
à sa monnaie de fonctionnement, lorsque celle-ci est différente, est faite
selon la méthode du cours historique ;
– la conversion des comptes d’une entreprise étrangère de sa monnaie de
fonctionnement à la monnaie de l’entreprise consolidante est faite selon la
méthode du cours de clôture.

I. Rôle clé de la monnaie de fonctionnement


1. Un passage obligatoire
par la monnaie de fonctionnement
3 8 1 2 Le mode de conversion des comptes d’une entreprise consolidée qui établit
ses comptes en monnaie étrangère dépend de la monnaie de fonctionnement de
cette entreprise (Règl. CRC 99-02 § 320), c’est-à-dire de la monnaie de l’environnement

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Principes généraux de conversion

économique de base dans lequel l’entreprise opère et génère l’essentiel de ses


cash-flows.
Pour les modalités de détermination de la monnaie de fonctionnement d’une entreprise
étrangère, voir no 3816 s.

Ainsi, à l’exception du cas des entreprises étrangères qui établissent leurs comptes dans
la monnaie d’un pays à forte inflation, dont le cas est traité aux no 3923 s. (Règl. CRC
99-02 § 320) :
– la conversion des comptes d’une entreprise étrangère de sa monnaie locale à sa
monnaie de fonctionnement, lorsque celle-ci est différente, doit être opérée selon la
méthode du cours historique (voir no 3855 s.) ;
L’objectif de cette première étape est d’aboutir aux mêmes états financiers que si ceux-ci
avaient été établis dès l’origine dans la monnaie de fonctionnement de l’entreprise étrangère.
– la conversion des comptes d’une entreprise étrangère de sa monnaie de fonctionne-
ment à la monnaie de l’entreprise consolidante, lorsque celle-ci est différente, doit être
opérée selon la méthode du cours de clôture (voir no 3883 s.).
Remarque Le passage de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement est une opération
préalable à, et distincte de, la conversion des états financiers de l’entreprise étrangère de la monnaie
de fonctionnement dans la monnaie de consolidation selon la méthode du cours de clôture. Cette
opération de passage à la monnaie de fonctionnement est une opération de « réestimation ».
Toutefois, le règlement CRC no 99-02 qualifie cette opération de « conversion » et nous ferons de
même pour éviter toute confusion.

2. Un passage par la monnaie de fonctionnement


qui peut, à notre avis, également s’appliquer
dans des cas exceptionnels aux entreprises
françaises ou étrangères de la zone euro
3 8 1 3 Dans le cas exceptionnel où des entreprises françaises ou étrangères consoli-
dées et situées dans la zone euro, mais qui n’ont pas l’euro pour monnaie de
fonctionnement, un groupe français a, à notre avis, le choix entre deux solutions :

3814 1re solution : retenir les comptes de l’entreprise en euro sans conversion
par la monnaie de fonctionnement Le passage de la monnaie de tenue des comptes
(monnaie locale) à la monnaie de fonctionnement, lorsque celle-ci est différente, n’est
prévu par le règlement CRC no 99-02 (§ 32) que dans le cadre de la « conversion des
comptes établis en monnaies étrangères », c’est-à-dire en monnaies autres que l’euro
(PCG art. 420-5).
Il ne concerne donc explicitement que les entreprises consolidées étrangères situées
en dehors de la zone euro.
Le règlement CRC no 99-02 :
– a considéré qu’en règle générale aucun processus de conversion ou assimilé n’est
requis dans le cas des entreprises françaises et étrangères de la zone euro qui tiennent
leurs comptes individuels en euros ; la monnaie locale étant identique pour ces
entreprises à la monnaie de tenue des comptes et à la monnaie d’établissement des
comptes consolidés de l’entreprise consolidante française ;
– et n’a pas traité des cas exceptionnels où la monnaie de fonctionnement de
l’entreprise consolidante et/ou celle d’une entreprise consolidée de la zone euro n’est
pas l’euro, mais une autre monnaie.

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTREPRISES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

A défaut de précision du règlement CRC no 99-02, le passage par la monnaie de fonction-


nement ne peut donc pas être rendu obligatoire en règles françaises dans les cas
exceptionnels où la monnaie de l’entreprise consolidante et/ou celle d’une entreprise
consolidée de la zone euro n’est pas l’euro.
Exemple (établi par nos soins) :

Monnaie de tenue Monnaie Monnaie


des comptes de fonctionnement de publication

N/A pour les comptes


Filiale française Euro US Dollar ($)
consolidés

Entreprise mère Euro Euro Euro

Remarque Cas particulier d’une entreprise française ou étrangère, située dans la zone euro, et
déjà consolidée par palier dans les comptes d’une entreprise étrangère Les comptes du palier,
établis en devises, ne sont, à notre avis, pas retraités pour intégrer les comptes de cette filiale en
euro dans les comptes consolidés du groupe ultime.
Cette solution peut sembler contraire au principe de non-conversion des comptes des
entreprises situées dans la zone euro. Toutefois, elle permet de respecter les règles de
conversion de ces entreprises pour la sous-consolidation dans un palier situé hors de la zone
euro.

3 8 1 5 2e solution : convertir les comptes de l’entreprise en deux étapes avec


passage par la monnaie de fonctionnement A défaut de précision des textes
réglementaires français (voir no 3814), il n’est pas interdit, à notre avis, d’appliquer la
norme IAS 21 qui requiert systématiquement un passage par la monnaie de fonctionne-
ment, donc y compris pour les entreprises situées dans la zone euro.
En outre, l’application du principe de prédominance de la substance sur l’apparence
peut également justifier un traitement conforme aux IFRS, le passage par la monnaie de
fonctionnement permettant de la même manière que pour les entreprises étrangères
situées hors de la zone euro, d’aboutir aux mêmes états financiers que si ceux-ci avaient
été établis dès l’origine en monnaie de fonctionnement (voir no 3812).
Les comptes de l’entreprise consolidante et/ou d’une entreprise consolidée de la zone
euro mais dont la monnaie de fonctionnement n’est pas l’euro sont ainsi conformément
aux IFRS :
– convertis de l’euro (monnaie locale) à la monnaie de fonctionnement selon la méthode
du cours historique (IAS 21 § 21),

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Principes généraux de conversion

– puis convertis à nouveau en euros, correspondant à la monnaie d’établissement des


comptes consolidés, selon la méthode du cours de clôture (IAS 21 § 39).
Pour déterminer la monnaie de fonctionnement de ces entreprises, il convient de se référer en
l’absence de précision du règlement CRC no 99-02 aux nombreuses précisions des IFRS (voir
no 3827 s.).

II. Modalités de détermination


de la monnaie de fonctionnement
d’une entreprise étrangère

A. Un lien très étroit entre la monnaie


de fonctionnement et le caractère autonome
ou non d’une entreprise étrangère
3 8 1 6 La détermination de la monnaie de fonctionnement d’une entreprise est très
étroitement liée au caractère autonome ou non de cette entreprise. En effet, il résulte
du règlement CRC no 99-02 les principes généraux suivants :
– entreprise non autonome : sa monnaie de fonctionnement correspond à la monnaie
de fonctionnement de l’entreprise dont elle dépend (voir no 3820) ;
– entreprise autonome : sa monnaie de fonctionnement correspond, sauf cas exception-
nels, à sa monnaie locale (voir no 3825 s.).
Ainsi, pour définir la méthode de conversion applicable à chaque entreprise étrangère
consolidée, il convient :
– dans un premier temps, de classer les entreprises étrangères consolidées soit dans
la catégorie des entreprises non autonomes (en identifiant les entreprises dont elles
dépendent), soit dans celle des entreprises autonomes (voir no 3817 s.) ;
– puis, dans un second temps, de déterminer la monnaie de fonctionnement de chacune
de ces entreprises étrangères, laquelle est le plus souvent, mais pas systématiquement,
liée à leur caractère autonome ou non autonome (voir no 3820 et 3825 s.).
En pratique, la détermination d’une monnaie de fonctionnement ne devrait concerner que les
entreprises autonomes, les entreprises non autonomes ayant nécessairement la même
monnaie de fonctionnement que les entreprises autonomes dont elles dépendent.

B. Entreprises étrangères non autonomes


1. Définition des entreprises étrangères
non autonomes
3817 Une entreprise est non autonome lorsque son exploitation fait partie
intégrante des activités d’une autre entreprise qui établit ses comptes dans une autre
monnaie (Règl. CRC 99-02 § 320).

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Principes généraux de conversion

Remarque A notre avis, l’expression « qui établit ses comptes dans une autre monnaie »
pourrait être supprimée de cette définition. En effet, il s’agit, à ce stade, de déterminer si
deux entreprises sont si étroitement liées qu’elles ont nécessairement la même monnaie de
fonctionnement (voir no 3820) et non de savoir dans quelle monnaie sont établis les comptes
de ces entreprises.
Il résulte, à notre avis, de cette définition qu’une entreprise étrangère peut être non
autonome :
– soit par rapport à l’entreprise mère ou à une autre entreprise consolidée située dans
la zone euro,
– soit par rapport à une autre entreprise étrangère consolidée.
Tel peut être le cas, par exemple, des filiales non autonomes de sous-groupes étrangers, qui
sont eux-mêmes autonomes par rapport aux entreprises consolidées de la zone euro.

2. Exemples de critères permettant


d’apprécier le caractère non autonome
d’une entreprise étrangère
3 8 1 9 La classification d’une entreprise étrangère dans la catégorie des entreprises non
autonomes doit être essentiellement fondée sur l’exercice du jugement professionnel et
l’analyse de la substance des liens opérationnels et des flux de trésorerie existant entre
les différentes entreprises du groupe, plutôt que sur les liens juridiques entre ces
entreprises. En pratique, les critères suivants (ni exhaustifs ni cumulatifs) permettent
généralement de démontrer le caractère non autonome d’une entreprise étrangère :
– la monnaie nationale de l’entreprise consolidante – ou, à notre avis, celle d’une autre
entreprise consolidée – est prépondérante sur le plan des opérations ou du financement
de cette entreprise étrangère (Règl. CRC 99-02 § 320) ;
A notre avis, pour apprécier si ce critère est rempli ou non, il convient de prendre en compte
les modalités de financement des opérations « au jour le jour » plutôt que les modalités de
financement à long terme. Ainsi, par exemple :
– le fait que le besoin en fonds de roulement d’une entreprise étrangère soit financé « au
jour le jour » par des avances en trésorerie effectuées par une autre entreprise consolidée
peut être considéré comme une indication de la dépendance de l’entreprise étrangère par
rapport à cette autre entreprise ;
– à l’inverse, le fait qu’une entreprise soit initialement financée par une autre entreprise (soit
par souscription du capital, soit par octroi de prêts) ne signifie pas nécessairement qu’elle fait
partie intégrante des activités de cette entreprise ; il en est de même pour les injections
ponctuelles de fonds effectuées dans la monnaie de cette autre entreprise.
– l’entreprise étrangère a des liens commerciaux ou financiers prépondérants avec
l’entreprise consolidante (Règl. CRC 99-02 § 320) ou, à notre avis, avec toute autre
entreprise consolidée ;
Par exemple (Règl. CRC 99-02 § 320), sont considérées comme une extension de l’exploita-
tion de l’entreprise consolidante :
– les entreprises qui vendent uniquement des biens importés de l’entreprise consolidante et
qui remettent à celle-ci, en contrepartie, les produits correspondants ;
– les « holdings de pays », c’est-à-dire les entreprises qui regroupent la plupart des filiales et
participations détenues par un groupe dans un pays.

Remarque Ce dernier exemple fourni par le règlement CRC no 99-02 vise, à notre avis,
les holdings de pays qui ne présentent pas de substance réelle et qui constituent sur le
plan opérationnel une réelle extension de la société mère. Mais il n’en est pas toujours
ainsi, certains « holdings de pays » étant autonomes par rapport à la société mère
consolidante (voir no 3817).

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Principes généraux de conversion

– le coût de la main-d’œuvre, les matières premières et les composants, les produits ou


services de l’entreprise étrangère sont principalement payés dans la monnaie d’une
autre entreprise dont elle dépend plutôt que dans sa monnaie locale (en ce sens, la
norme IAS 21 (§ 9 b), pour la détermination de la monnaie de fonctionnement) ;
– les ventes de l’entreprise étrangère sont libellées essentiellement dans la monnaie de
l’entreprise dont elle dépend plutôt que dans sa monnaie locale (en ce sens, la norme
IAS 21 (§ 9 a et 11) pour la détermination de la monnaie de fonctionnement) ;
– les flux de trésorerie de l’entreprise étrangère ont une incidence directe sur ceux
d’une autre entreprise dont elle dépend (en ce sens, la norme IAS 21 § 11 c et d, pour
la détermination de la monnaie de fonctionnement).
Tel pourrait être le cas, par exemple, lorsqu’une entreprise étrangère distribue systématique-
ment, sous forme de dividendes, la totalité ou quasi-totalité de ses résultats.

3. Monnaie de fonctionnement
des entreprises étrangères non autonomes
3 8 2 0 La monnaie de fonctionnement d’une entreprise étrangère non autonome
correspond généralement à la monnaie de l’entreprise dont elle dépend (Règl. CRC
99-02 § 320), c’est-à-dire, à notre avis, à la monnaie de fonctionnement de cette
entreprise et non à sa monnaie de tenue des comptes lorsque celle-ci est différente.
Pour la détermination de la monnaie de fonctionnement de l’entreprise autonome dont
l’entreprise non autonome dépend, voir no 3825 s.
Pour les conséquences sur les méthodes de conversion applicables, voir no 3830 s.

C. Entreprises étrangères autonomes


1. Définition des entreprises étrangères autonomes
3 8 2 3 Une entreprise étrangère est autonome lorsqu’elle dispose d’une autonomie
économique et financière (Règl. CRC 99-02 § 320), appréciée, à notre avis, à la fois par
rapport à l’entreprise consolidante et par rapport aux autres entreprises consolidées (voir
no 3817).

2. Critères permettant d’apprécier


le caractère autonome d’une entreprise étrangère
3824 En l’absence de critères spécifiques énoncés par le règlement CRC no 99-02,
les entreprises autonomes sont toutes celles dont il ne peut pas être établi qu’elles sont
dépendantes d’une autre entreprise, sur la base des définitions et critères énoncés aux
no 3819 s.
Ainsi, par exemple, une entreprise étrangère est généralement considérée comme
autonome dans les cas suivants :
– bien que l’entreprise mère (ou une autre entreprise) puisse exercer un contrôle sur
l’entreprise étrangère dont on cherche à convertir les comptes, les activités de cette
dernière sont menées avec un degré important d’autonomie par rapport à celles de
l’entreprise ou des entreprises qui la contrôlent ;

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Principes généraux de conversion

A notre avis, le fait que les décisions stratégiques majeures et les décisions d’investissement
nécessitent l’autorisation préalable de l’entreprise consolidante ou celle d’un holding de pays
ne signifie pas nécessairement que l’entreprise étrangère n’est pas une entreprise autonome.
– les transactions avec l’entreprise mère ou avec d’autres entreprises étrangères consoli-
dées ne constituent pas une forte proportion des activités de l’entreprise étrangère ;
– les activités de l’entreprise étrangère sont financées principalement à partir de ses
propres opérations ou par emprunt, et non par l’entreprise mère ou d’autres entreprises
consolidées ;
– les flux de trésorerie de l’entreprise mère ou d’autres entreprises consolidées ne sont
pas affectés par les activités quotidiennes de l’entreprise étrangère.

3. Monnaie de fonctionnement
des entreprises étrangères autonomes
Cas général : monnaie locale

3 8 2 5 La monnaie de fonctionnement d’une entreprise autonome correspond


généralement à la monnaie dans laquelle elle tient ses comptes (Règl. CRC 99-02
§ 320), c’est-à-dire, en pratique, à sa monnaie locale.
En effet, bien que cela ne soit pas explicite dans le règlement CRC no 99-02, la monnaie
de tenue des comptes est présumée correspondre à la monnaie locale. Cette présomption
correspond d’ailleurs à la pratique dominante, sauf, le cas échéant, pour les entreprises
étrangères dont la monnaie locale est celle d’un pays à forte inflation (voir no 3928 s.).

Exception : monnaie autre que la monnaie locale

3826 Des cas exceptionnels Compte tenu de la présomption selon laquelle la


monnaie de fonctionnement d’une entreprise autonome correspond généralement à sa
monnaie locale, la monnaie de fonctionnement des entreprises autonomes ne pourra
que dans des cas exceptionnels être différente de la monnaie du pays dans lequel elles
opèrent et qui sert de base à la tenue de leurs comptes.
Dans ces cas exceptionnels, la détermination de la monnaie de fonctionnement est une
question de jugement, fondée sur les faits et les circonstances liés aux facteurs
économiques du pays dans lequel l’entreprise autonome évolue (voir ci-après).
Pour les conséquences sur les méthodes de conversion applicables, voir no 3830 s.

3 8 2 7 Principe général de détermination d’une monnaie de fonctionnement


différente de la monnaie locale En l’absence de précision complémentaire du
règlement CRC no 99-02, il est possible, à notre avis, de se référer aux IFRS. La norme
IAS 21.17 s. insiste sur l’obligation pour toute entité de déterminer sa propre monnaie de
fonctionnement et fournit, contrairement aux principes français, une définition générale de
la monnaie de fonctionnement, celle-ci étant la monnaie de l’environnement économique
primaire dans lequel elle opère (IAS 21.8), c’est-à-dire, généralement, la monnaie dans
laquelle la trésorerie de l’entité est principalement générée et utilisée (IAS 21.9).

3 8 2 8 Exemples de critères pratiques à prendre en compte Devraient


notamment être pris en compte, à notre avis, les éléments minimaux suivants, qui ne
sont ni cumulatifs ni exhaustifs :
a. Monnaie dans laquelle l’entreprise génère l’essentiel de ses flux de trésorerie
Une monnaie différente de la monnaie locale peut être considérée comme la monnaie

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Principes généraux de conversion

de fonctionnement d’une entreprise lorsqu’elle constitue sa principale monnaie de


règlement et d’encaissement.
Pour apprécier si ce critère est rempli, il y a lieu, à notre avis, d’analyser les états
financiers de l’entreprise et de considérer notamment :
– les pourcentages et valeurs relatives des actifs et passifs monétaires, des charges et
des produits, et des flux de trésorerie liés à l’activité qui sont encaissés ou réglés (et
non uniquement libellés) dans cette monnaie (en ce sens notamment la norme IAS 21
§ 9, 10 et 11).
– l’importance des filiales et entreprises associées de l’entreprise qui présentent leurs
comptes dans cette monnaie.
Lorsque l’entreprise dont on cherche à déterminer la monnaie de fonctionnement est à la tête
d’un sous-groupe, l’analyse des encaissements et décaissements doit prendre en compte, à
notre avis, les données consolidées et non celles de l’entreprise tête de sous-groupe prise
isolément.
b. Stabilité de l’importance relative des flux de trésorerie encaissés et réglés dans
la monnaie de fonctionnement Pour qu’une monnaie autre que la monnaie locale
puisse être considérée comme la monnaie de fonctionnement, l’importance relative de
cette monnaie doit être relativement stable. En effet, un changement de monnaie de
fonctionnement ne peut être justifié que par des modifications significatives de l’environ-
nement économique (en ce sens, la norme IAS 21 § 13).
Soit par exemple une entreprise qui facture contractuellement ses clients (ou son client
principal) dans la devise dans laquelle elle est elle-même facturée par ses fournisseurs. Les
transactions se présentent comme suit :
– transactions en dollars : 50 %
– transactions en yens : 30 %
– transactions en monnaie locale : 20 %
Dans ce cas, les deux devises principales représentent respectivement 50 % et 30 % des
flux, mais cette proportion pourrait être modifiée lors d’un changement de fournisseur, d’un
déplacement des lieux d’approvisionnement ou d’une variation significative des cours des
devises. Ainsi, à notre avis, la devise représentant l’essentiel des flux économiques (le dollar
au cas particulier) ne peut être retenue comme monnaie de fonctionnement compte tenu du
risque d’instabilité de cette monnaie de fonctionnement.
Pour l’impact d’un changement de monnaie de fonctionnement sur les écarts de conversion, voir
no 3894.
c. Monnaie de référence des prises de décisions de la direction Le simple fait que
de nombreuses transactions soient libellées dans une monnaie étrangère ne suffit
généralement pas pour considérer que cette monnaie est la monnaie de fonctionnement.
En effet, la question clé est, à notre avis, la monnaie utilisée par la direction pour prendre
ses décisions.
d. Environnement légal et réglementaire de l’entreprise En particulier, l’existence
d’un contrôle des changes restrictif peut indiquer que la monnaie locale est la monnaie
de fonctionnement.
Tel devrait être le cas, par exemple dans les situations suivantes :
– limitation des sommes pouvant être conservées en monnaies étrangères,
– conversion obligatoire en monnaie locale de la totalité ou de la majorité des revenus
exprimés en monnaies étrangères,
– limitation des possibilités de détention de comptes bancaires en monnaies étrangères ou
limitation des possibilités d’utilisation de ces comptes,
– limitation des possibilités d’exprimer les prix de vente en monnaies étrangères et/ou de les
indexer sur ces monnaies,
– interdiction d’effectuer des paiements en monnaies étrangères, ou limitation de ces
paiements aux seules transactions avec des partenaires étrangers.

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTREPRISES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

III. Méthodes de conversion applicables


dans le cas général
où l’entreprise consolidante française
a l’euro pour monnaie de fonctionnement
Pour le cas particulier des entreprises situées dans un pays à forte inflation, voir no 3927 s.
Pour le cas particulier d’une entreprise consolidante française ayant pour monnaie de fonction-
nement une autre monnaie que l’euro, voir no 3843 s.

A. Conversion des comptes


des entreprises étrangères non autonomes
1. Entreprises étrangères non autonomes
dépendant d’une entreprise (française ou étrangère)
située dans la zone euro
Cas général : l’euro est la monnaie de fonctionnement
de l’entreprise dont elles dépendent

3 8 3 0 La monnaie de fonctionnement d’une entreprise étrangère qui dépend d’une


entreprise française ou étrangère située dans la zone euro correspond à l’euro dans la
quasi-totalité des cas (voir no 3825 s.).
En conséquence :
– la conversion des comptes de cette entreprise étrangère de sa monnaie locale à sa
monnaie de fonctionnement (l’euro), si celle-ci est différente, est opérée (Règl. CRC
99-02 § 320) selon la méthode du cours historique (voir no 3855 s.),
– aucune autre étape de conversion n’est nécessaire puisque la monnaie de fonctionne-
ment (l’euro) correspond également, dans ce cas, à la monnaie de consolidation.
Ainsi, lorsque l’entreprise étrangère non autonome est elle-même située dans la zone
euro et tient ses comptes dans cette monnaie, aucune conversion n’est nécessaire.

Exception : l’euro n’est pas la monnaie de fonctionnement


de l’entreprise dont elles dépendent

3831-1 Conversion en règle générale en deux étapes Lorsque, dans des cas
en principe exceptionnels (voir no 3825 s.), la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
française ou étrangère située dans la zone euro dont dépend l’entreprise étrangère non
autonome n’est pas l’euro (mais par exemple le dollar), la conversion des comptes de
cette entreprise étrangère non autonome doit, à notre avis, être opérée en deux étapes
(Règl. CRC 99-02 § 320) :
– conversion des comptes de l’entreprise étrangère de sa monnaie locale à sa monnaie
de fonctionnement (c’est-à-dire la monnaie de fonctionnement de l’entreprise dont elle
dépend, le dollar par exemple) selon la méthode du cours historique ;

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTREPRISES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

Et ce même si l’entreprise étrangère non autonome est elle-même située dans la zone euro
et tient ses comptes dans cette monnaie.
– puis conversion des comptes ainsi libellés en monnaie de fonctionnement (dollar)
dans la monnaie de consolidation (euro) selon la méthode du cours de clôture.
Cette approche correspond à la lecture la plus littérale du règlement CRC no 99-02, qui
impose le passage par la monnaie de fonctionnement pour toutes les entreprises étrangères
qui n’établissent pas leurs comptes en euros (voir no 3812), c’est-à-dire, à notre avis, y compris
pour les entreprises étrangères non autonomes dépendant d’entreprises situées dans la zone
euro mais dont la monnaie de fonctionnement n’est pas l’euro.

3 8 3 1 - 2 Conversion possible, dans des cas particuliers, en une seule


étape Dans le cas où les comptes de l’entreprise française ou étrangère située dans
la zone euro dont dépend l’entreprise étrangère non autonome n’ont pas fait l’objet d’une
conversion, et donc d’un passage par leur monnaie de fonctionnement (voir no 3814), la
conversion des comptes de l’entreprise étrangère non autonome devrait être effectuée
en une seule étape consistant à convertir les comptes en monnaie locale dans la
monnaie de consolidation (euro), si celle-ci est différente, selon la méthode du cours
historique (comme dans le cas général visé au no 3830). L’euro étant également la
monnaie de consolidation, aucune conversion complémentaire n’est alors nécessaire.
Les opérations de l’entreprise française ou étrangère autonome située dans la zone euro et
celles de toutes les entreprises étrangères non autonomes qui en dépendent sont alors
traitées de la même manière. En effet, la méthode du cours historique permet d’aboutir à des
états financiers similaires à ceux qui auraient été obtenus si ces comptes avaient été tenus
directement en euros, comme ceux de l’entreprise autonome.
Lorsque l’entreprise non autonome est elle-même située dans la zone euro et tient ses
comptes dans cette monnaie, aucune conversion n’est nécessaire.

2. Entreprises étrangères non autonomes


dépendant d’une autre entreprise étrangère
située en dehors de la zone euro
3 8 3 2 Lorsqu’une entreprise étrangère non autonome dépend d’une autre entreprise
consolidée étrangère située en dehors de la zone euro, il convient de procéder en deux
étapes :
– conversion des comptes de l’entreprise étrangère de sa monnaie locale à sa monnaie
de fonctionnement (monnaie de fonctionnement de l’entreprise étrangère dont elle
dépend), lorsque ces deux monnaies sont différentes, selon la méthode du cours
historique (voir no 3855 s.),
– puis conversion des comptes de l’entreprise étrangère de sa monnaie de fonctionne-
ment à la monnaie de consolidation selon la méthode du cours de clôture (voir
no 3883 s.).
Soit, par exemple, un groupe français qui exerce ses activités aux Etats-Unis de manière
autonome par rapport à la société consolidante française. La société tête de sous-groupe
basée aux Etats-Unis assure la production des biens pour l’ensemble de la zone géographique
et dispose d’une filiale de distribution dans chaque pays de cette zone. Ces filiales de distribu-
tion font partie intégrante de l’activité de cette société tête de sous-groupe et ont pour
monnaie de fonctionnement l’US dollar. Si ces filiales de distribution ne tiennent pas leurs
comptes dans la monnaie de fonctionnement, la conversion de leurs comptes devra être
opérée en deux temps :
– de la monnaie locale à l’US dollar, selon la méthode du cours historique,
– puis de l’US dollar à l’euro selon la méthode du cours de clôture.

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTREPRISES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

B. Conversion des comptes


des entreprises étrangères autonomes
1. Cas général : comptes individuels
tenus en monnaie de fonctionnement
3 8 3 4 Le plus souvent, les entreprises étrangères autonomes ont pour monnaie de
fonctionnement la monnaie du pays dans lequel elles sont situées (voir no 3825) et
celle-ci correspond également à la monnaie dans laquelle elles tiennent leurs comptes.
Dans ce cas, la conversion de la monnaie de fonctionnement dans laquelle sont établis
les comptes à la monnaie de consolidation doit être réalisée selon la méthode du cours
de clôture (Règl. CRC 99-02 § 320).

2. Cas exceptionnel : comptes individuels


non établis en monnaie de fonctionnement
3 8 3 5 Dans les cas exceptionnels où une entreprise étrangère autonome établit ses
comptes dans une monnaie différente de sa monnaie de fonctionnement, il convient de
procéder en deux étapes (Règl. CRC 99-02 § 320) :
– conversion des comptes libellés en monnaie étrangère dans la monnaie de fonctionne-
ment en utilisant la méthode du cours historique ;
– puis conversion des comptes libellés en monnaie de fonctionnement dans la monnaie
de consolidation, si elle est différente, en utilisant la méthode du cours de clôture.
Toutefois, lorsque l’entreprise étrangère autonome est située dans la zone euro mais
n’a pas l’euro comme monnaie de fonctionnement, un groupe français a, à notre avis,
le choix entre deux solutions (voir no 3813 s.) :
– 1re solution : retenir les comptes de cette entreprise déjà établis en euro sans passage
par la monnaie de fonctionnement ;
– 2e solution : convertir les comptes de cette entreprise en deux étapes avec passage
par la monnaie de fonctionnement.

C. Tableaux de synthèse
3 8 4 0 Les tableaux de synthèse ci-après présentent les méthodes de conversion
applicables dans le cas général où l’entreprise consolidante a pour monnaie de fonction-
nement l’euro et en distinguant :
– les entreprises non autonomes (voir no 3841),
– les entreprises autonomes (voir no 3842).
Ces tableaux, établis par nos soins, retiennent comme hypothèse que les comptes de toutes
les entreprises consolidées sont tenus dans leur monnaie locale.

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTREPRISES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

3 8 4 1 Entreprises non autonomes (Monnaie de fonctionnement = monnaie de


fonctionnement de l’entreprise dont elle dépend)

Monnaie de
Règlement CRC no 99-02 (§ 320)
fonctionnement

Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes = monnaie de fonction-
Euro nement = monnaie de consolidation)
no 3814

2 solutions possibles à notre avis :


Entreprises a. Prise en compte des comptes en euros sans
françaises conversion en monnaie de fonctionnement (sauf palier)
et étrangères
no 3814
situées dans
la zone euro ou
Autre monnaie b. Conversion en deux étapes :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement selon la
méthode du cours historique
– de la monnaie de fonctionnement à l’euro selon la
méthode du cours de clôture
no 3815

Conversion de la monnaie locale à l’euro selon la méthode


Euro du cours historique
no 3830

Cas général : l’entreprise dont elle dépend est située en


dehors de la zone euro
---------------------------------------------------------------------------
Conversion en deux étapes :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
(si différente) selon la méthode du cours historique
– de la monnaie de fonctionnement à l’euro selon la
méthode du cours de clôture
Entreprises no 3832
étrangères ---------------------------------------------------------------------------
situées Cas particulier : l’entreprise dont elle dépend est dans la
en dehors zone euro mais l’euro n’est pas sa monnaie de fonction-
de la zone nement
Autre monnaie
euro ---------------------------------------------------------------------------
2 solutions possibles à notre avis :
a. Conversion en deux étapes (cas général) :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
selon la méthode du cours historique
– de la monnaie de fonctionnement à l’euro selon la
méthode du cours de clôture
no 3831-1
ou
b. Possibilité de conversion en une seule étape de la
monnaie locale à l’euro selon la méthode du cours
historique (cas particulier)
no 3831-2

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTREPRISES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

3842 Entreprises autonomes


Monnaie de
Règlement CRC no 99-02 (§ 320)
fonctionnement

Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes
Euro (cas général) = monnaie de fonctionnement
= monnaie de consolidation)
no 3814

2 solutions possibles à notre avis


Entreprises a. Prise en compte des comptes en euros sans
françaises conversion en monnaie de fonctionnement (sauf
et étrangères palier)
situées dans
no 3814
la zone euro
Autre monnaie ou
(cas exceptionnel) b. Conversion en deux étapes :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement selon la
méthode du cours historique
– de la monnaie de fonctionnement à l’euro selon la
méthode du cours de clôture
no 3815

Conversion de la monnaie locale à l’euro selon la


Monnaie locale méthode du cours de clôture
(cas général)
Entreprises no 3834
étrangères
situées Conversion en deux étapes :
en dehors de – de la monnaie locale à la monnaie de fonction-
Autre monnaie nement selon la méthode du cours historique
la zone euro
(cas exceptionnel) – de la monnaie de fonctionnement à l’euro selon la
méthode du cours de clôture
no 3835

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTREPRISES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

IV. Méthodes de conversion applicables


dans le cas exceptionnel où l’entreprise
consolidante française n’a pas l’euro
pour monnaie de fonctionnement

A. Conséquences pratiques
sur les méthodes de conversion des comptes
3 8 4 3 Dans le cas exceptionnel où l’entreprise consolidante française n’a pas l’euro
pour monnaie de fonctionnement et en l’absence de précision des principes français, un
groupe français a, à notre avis, le choix entre deux solutions de conversion des comptes
(voir no 3813 s.) :
– maintien des comptes de l’entreprise consolidante en euro sans conversion dans la
monnaie de fonctionnement (voir no 3844) ;
– conversion des comptes de l’entreprise consolidante et des entreprises consolidées
situées dans la zone euro en monnaie de fonctionnement (voir no 3845).
Le choix de l’une ou l’autre de ces solutions a des impacts sur la méthode de conversion
des comptes de l’entreprise consolidante mais également de l’ensemble des entreprises
consolidées.

3844 Adoption de la 1re solution : maintien des comptes de l’entreprise


consolidante en euro sans passage par la monnaie de fonctionnement (voir
no 3814) Les comptes de l’entreprise consolidante et/ou des entreprises consolidées
situées dans la zone euro sont pris en compte tels quels (en euro) sans passage par la
monnaie de fonctionnement de l’entreprise consolidante ou par la monnaie de fonction-
nement des entreprises consolidées.
Les exemples suivants illustrent les conséquences pratiques de cette première solution.
Exemple 1 La monnaie de fonctionnement des filiales est identique à celle de l’entreprise consolidante.

Monnaie de tenue Monnaie Monnaie


des comptes de fonctionnement de publication

N/A pour les comptes


Filiale française Euro Livre sterling (£)
consolidés

N/A pour les comptes


Filiale étrangère US Dollar ($) Livre sterling (£)
consolidés

Entreprise mère Euro Livre sterling (£) Euro

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Principes généraux de conversion

Exemple 2 Les monnaies de fonctionnement des filiales sont différentes de la monnaie de fonction-
nement de l’entreprise consolidante.

Monnaie de tenue Monnaie Monnaie


des comptes de fonctionnement de publication

N/A pour les comptes


Filiale française Euro Euro
consolidés

N/A pour les comptes


Filiale étrangère US Dollar ($) Yen (¥)
consolidés

Entreprise mère Euro Livre sterling (£) Euro

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Principes généraux de conversion

3845 Adoption de la 2e solution : conversion préalable des comptes de


l’entreprise consolidante et, le cas échéant, des entreprises consolidées situées
dans la zone euro dans leur monnaie de fonctionnement respective (voir
no 3815) A défaut de précision des textes réglementaires français, la norme IAS 21
impose le passage par la monnaie de fonctionnement pour toutes les entreprises
consolidées, c’est-à-dire, y compris pour l’entreprise consolidante elle-même (IAS 21
§ 17 et 18). Ainsi, l’application de la norme IAS 21 implique si la monnaie de fonctionne-
ment de l’entreprise consolidante française n’est pas l’euro (mais, par exemple, la livre
sterling), que :
– les comptes individuels de l’entreprise consolidante française établis en euros soient
convertis en livres sterling selon la méthode du cours historique (IAS 21 § 17 et 18) ;
– puis, les comptes consolidés en livres sterling soient convertis en euros (monnaie
d’établissement des comptes consolidés) selon la méthode du cours de clôture (IAS 21
§ 38 et 39).
Pour déterminer la monnaie de fonctionnement de ces entreprises, il convient de se référer en
l’absence de précision du règlement CRC no 99-02 aux nombreuses précisions des IFRS (voir
no 3827 s.).
Exemple 1 La monnaie de fonctionnement des filiales est identique à celle de l’entreprise consolidante.

Monnaie Monnaie Monnaie


de tenue des comptes de fonctionnement de publication

N/A pour les comptes


Filiale française Euro Livre sterling (£)
consolidés

N/A pour les comptes


Filiale étrangère US Dollar ($) Livre sterling (£)
consolidés

Entreprise mère Euro Livre sterling (£) Euro

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Principes généraux de conversion

Exemple 2 Les monnaies de fonctionnement des filiales sont différentes de la monnaie de fonction-
nement de l’entreprise consolidante.

Monnaie de tenue Monnaie Monnaie


des comptes de fonctionnement de publication

N/A pour les comptes


Filiale française Euro Euro
consolidés

N/A pour les comptes


Filiale étrangère US Dollar ($) Yen (¥)
consolidés

Entreprise mère Euro Livre sterling (£) Euro

Une variante de cette seconde solution consisterait à convertir les comptes de la filiale française
établis en euros et ceux de la filiale étrangère convertis en yens directement en euros (monnaie de
publication des comptes consolidés), sans passer par la livre sterling, monnaie de fonctionnement de
l’entreprise mère (en ce sens, norme IAS 21.BC18 et .BC19).

B. Tableaux de synthèse
3 8 4 8 - 1 Les tableaux de synthèse ci-après présentent les méthodes de conversion
applicables dans le cas exceptionnel où la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante française est différente de l’euro (par exemple, la livre sterling) et en
distinguant :
– les entreprises non autonomes (voir no 3848-2),
– les entreprises autonomes (voir no 3848-3).
Ces tableaux, établis par nos soins, retiennent comme hypothèse que les comptes de toutes
les entreprises consolidées sont tenus dans leur monnaie locale.

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Principes généraux de conversion

3848-2 Entreprises non autonomes (Monnaie de fonctionnement = monnaie de


fonctionnement de l’entreprise dont elle dépend)

Monnaie de
Règlement CRC no 99-02 (§ 320)
fonctionnement

2 solutions possibles à notre avis :


a. Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes = monnaie de
consolidation).
no 3844
Entreprise ou
Monnaie autre
consolidante b. Conversion en deux étapes :
que l’euro
française – de l’euro à la monnaie de fonctionnement selon la
méthode du cours historique,
– des comptes consolidés (ou des comptes de la seule
entreprise mère) établis dans sa monnaie de fonctionne-
ment à l’euro selon la méthode du cours de clôture.
no 3845

2 solutions possibles, à notre avis :


a. Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes
= monnaie de fonctionnement
= monnaie de consolidation).
no 3844 et 3845
Euro ou
(cas général) b. Conversion en deux étapes :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante selon la méthode du cours historique,
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
no 3845

Entreprises 2 solutions possibles à notre avis (la seconde comportant


françaises elle-même deux variantes) :
et étrangères a. Prise en compte des comptes en euros sans conversion
situées dans en monnaie de fonctionnement (sauf palier).
la zone euro no 3814 et 3844
ou
b. Conversion en trois étapes (ou une seule étape) :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
Autre monnaie consolidée selon la méthode du cours historique,
(différente de – de la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
celle consolidée à celle de l’entreprise consolidante selon la
de l’entreprise méthode du cours de clôture,
consolidante) – des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
Cette seconde solution peut éventuellement être simplifiée
en supprimant le passage par la monnaie de fonctionnement
de l’entreprise mère pour les autres entreprises consolidées
(suppression des deux dernières étapes).
no 3845

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Principes généraux de conversion

Monnaie de
Règlement CRC no 99-02 (§ 320)
fonctionnement

2 solutions possibles à notre avis, la seconde solution


comportant elle-même deux variantes :
a. Conversion de la monnaie locale à l’euro selon la
méthode du cours historique sans passage par la monnaie
de fonctionnement de l’entreprise consolidante.
no 3830 et 3844
ou
b. Conversion en trois étapes (ou une seule étape) :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entreprise consolidée (euro) selon la méthode du
cours historique,
Euro – de l’euro à la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante selon la méthode du cours de clôture,
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
Cette seconde solution peut éventuellement être
simplifiée en supprimant le passage par la monnaie de
fonctionnement de l’entreprise mère pour les autres
entreprises consolidées (suppression des deux dernières
étapes).
Entreprises no 3845
étrangères
situées dans Cas général : l’entreprise dont elle dépend est située en
la zone euro dehors de la zone euro
2 solutions possibles à notre avis :
a. Conversion en deux étapes sans passage par la
monnaie de fonctionnement de l’entreprise consolidante :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entreprise consolidée selon la méthode du cours
historique,
– de la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidée à l’euro selon la méthode du cours de
clôture.
no 3832, 3844 et 3845
Autre monnaie ou
b. Conversion en trois étapes :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entreprise consolidée selon la méthode du cours
historique,
– de la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidée à celle de l’entreprise consolidante selon la
méthode du cours de clôture,
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
no 3845

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Principes généraux de conversion

3 8 4 8 - 3 Entreprises autonomes (La monnaie de fonctionnement de l’entreprise


consolidante n’est pas l’euro)

Monnaie de
Règlement CRC no 99-02 (§ 320)
fonctionnement

2 solutions possibles à notre avis :


a. Pas de conversion (monnaie de tenue des comptes =
monnaie de consolidation).
no 3844
ou
Entreprise b. Conversion en deux étapes :
Monnaie autre
consolidante – de l’euro à sa monnaie de fonctionnement selon la
que l’euro
française méthode du cours historique,
– des comptes consolidés (ou des comptes de la seule
entreprise consolidante) établis dans sa monnaie de
fonctionnement à l’euro selon la méthode du cours de
clôture.
no 3845

2 solutions possibles à notre avis :


a. Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes
= monnaie de fonctionnement
= monnaie de consolidation).
no 3844 et 3845
Euro ou
(cas général) b. Conversion en deux étapes :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement de
l’entreprise consolidante selon la méthode du cours
historique,
– des comptes intégrés dans les comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode
du cours de clôture.
no 3845

2 solutions possibles à notre avis (la seconde solution


Entreprises
comportant elle-même deux variantes) :
françaises
a. Prise en compte en euros sans conversion en
et étrangères
monnaie de fonctionnement (sauf palier).
situées dans
la zone euro no 3814, 3844 et 3845
ou
b. Conversion en trois étapes (ou une seule étape) :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement de
l’entreprise consolidante selon la méthode du cours
historique,
Autre monnaie – de la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
(cas consolidée à celle de l’entreprise consolidante selon la
exceptionnel) méthode du cours de clôture,
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode
du cours de clôture.
Cette seconde solution peut éventuellement être
simplifiée en supprimant le passage par la monnaie de
fonctionnement de l’entreprise mère pour les autres
entreprises consolidées (suppression des deux dernières
étapes).
no 3845

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Principes généraux de conversion

Monnaie de
Règlement CRC no 99-02 (§ 320)
fonctionnement

2 solutions possibles à notre avis :


a. Conversion de la monnaie locale à l’euro selon la
méthode du cours de clôture sans passage par la monnaie
de fonctionnement de l’entreprise consolidante.
no 3834, 3844 et 3845
ou
Monnaie locale b. Conversion en deux étapes :
(cas général) – de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entreprise consolidante selon la méthode du cours
de clôture,
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode
du cours de clôture.
no 3845

2 solutions possibles à notre avis :


Entreprises a. Conversion en deux étapes sans passage par la
étrangères monnaie de fonctionnement de l’entreprise consolidante :
situées en – de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
dehors de la de l’entreprise consolidée selon la méthode du cours
zone euro historique,
– de la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidée à l’euro selon la méthode du cours de
clôture.
no 3835, 3844 et 3845
Autre monnaie ou
(cas particulier) b. Conversion en trois étapes :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entreprise consolidée selon la méthode du cours
historique,
– de la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidée à celle de l’entreprise consolidante selon la
méthode du cours de clôture,
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode
du cours de clôture.
no 3845

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTREPRISES ETRANGERES
Méthode du cours historique

SECTION II

Méthode du cours historique


3 8 5 0 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 32000 Conversion – Selon cette méthode, la conversion en monnaie de
fonctionnement des comptes des entreprises étrangères s’effectue de la
manière suivante :
– les éléments non monétaires, y compris les capitaux propres, sont
convertis au cours historique, c’est-à-dire au cours de change à la date de
l’entrée des éléments dans l’actif et le passif consolidés ;
– les éléments monétaires sont convertis au cours de change à la date de
clôture de l’exercice ;
– les produits et les charges sont, en principe, convertis au cours de change
en vigueur à la date où ils sont constatés ; en pratique, ils sont convertis à un
cours moyen de période (mensuel, trimestriel, semestriel, voire annuel).
Toutefois les dépréciations constatées par voie d’amortissements ou de
provisions sur des éléments d’actif convertis au cours historique sont
elles-mêmes converties au même cours historique.

I. Conversion du bilan

Distinction entre éléments monétaires


et éléments non monétaires

3 8 5 5 Principe Dans la méthode du cours historique, le cours de change à utiliser


pour la conversion des postes du bilan d’une entreprise étrangère dépend de la nature
monétaire ou non monétaire des éléments concernés (Règl. CRC 99-02 § 32000) :
– les éléments non monétaires, y compris les capitaux propres, sont convertis au cours
historique (voir no 3856 s.) ;
– les éléments monétaires sont convertis au cours de change à la date de clôture de
l’exercice.

3 8 5 6 Critères de distinction entre éléments monétaires et éléments non


monétaires Ces éléments ne sont pas définis par le règlement CRC no 99-02 ni par
le PCG. Selon la norme IAS 21 (§ 8), les éléments monétaires, convertis au cours de
clôture, correspondent aux liquidités et aux éléments d’actif et de passif devant être
encaissés ou payés par des montants (en monnaie étrangère) fixes ou déterminables.
A l’inverse, les éléments non monétaires, convertis au cours historique, ont pour particularité
que leur évaluation en monnaie de la société étrangère pourra varier entre la date du bilan et
la date de leur transformation en éléments monétaires : leur valeur de réalisation n’est pas

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Méthode du cours historique

certaine et les fluctuations monétaires ne sont qu’un des éléments de leur évaluation à la
date de l’inventaire. En outre, certains éléments non monétaires tels les immobilisations et
les stocks, sont des biens réels meubles ou immeubles qui par leur nature même sont
protégés, dans une certaine mesure, à la fois de l’inflation et des fluctuations des monnaies.

En pratique, les postes du bilan se répartissent généralement comme suit (en ce sens
notamment le PCG art. 420-1 à 420-8, et la brochure OECCA « L’inflation et l’entreprise »
datant de 1977) :
a. Eléments monétaires Ils sont constitués des postes du bilan représentant des
liquidités ou des sommes à recevoir ou à payer dont le montant, exprimé dans la
devise de la société étrangère, est déterminé a priori, c’est-à-dire les postes suivants :
– banques et caisses,
– dettes et créances en monnaie nationale de l’entreprise étrangère,
Le fait de retenir au bilan de cette entreprise les dettes et créances en devises convertis au
taux de clôture aboutit à les assimiler à des éléments monétaires.
– actifs et passifs d’impôt exigible,
– provisions qui s’assimilent à des dettes, c’est-à-dire qu’elles sont certaines et liquides,
– charges à payer,
– avances et acomptes sur commandes en cours si les livraisons sont facturées au prix
de la commande.
b. Eléments non monétaires Ils comprennent les autres postes du bilan :
– immobilisations et leurs amortissements,
– écarts d’acquisition,
Les écarts d’acquisition dégagés au titre d’une entreprise étrangère non autonome sont donc
toujours convertis au cours historique. En effet :
– si l’écart d’acquisition est considéré comme un actif de l’entreprise non autonome
elle-même, cet actif étant considéré comme un élément non monétaire, il est converti au
cours historique, conformément à la règle générale de conversion des comptes des
entreprises non autonomes ;
– si l’écart d’acquisition est considéré comme un actif de l’entreprise détentrice des titres,
cet actif est soit déjà libellé dans la monnaie de consolidation (par exemple, si les titres ont
été acquis en euros) soit libellé en monnaie étrangère et, en tant qu’élément non monétaire,
il est converti au cours historique dans les comptes individuels de l’entreprise détentrice des
titres.

Pour les écarts d’acquisition et d’évaluation dégagés au titre d’entreprises étrangères


autonomes, voir no 3885.
– stocks,
– avances et acomptes sur commandes en cours s’il s’agit d’acomptes relatifs à des
livraisons dont le prix est susceptible de changer,
– avances concernant le financement d’immobilisations ou de stocks,
– charges à répartir sur plusieurs exercices (frais d’émission d’emprunts),
– charges constatées d’avance ainsi que produits constatés d’avance, qui sont appelés
à se transformer en charges ou en produits dans les exercices suivants et ne donneront
lieu normalement à aucun encaissement (ou décaissement) ultérieur,
– subventions d’investissement reçues dans la mesure où elles varient en fonction de
l’amortissement des immobilisations qu’elles financent,
– titres de participation et valeurs mobilières de placement,
– capitaux propres.

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Méthode du cours historique

Détermination du cours historique

3857 Principe général Le cours historique est le cours de change à la date


d’entrée des éléments dans l’actif et le passif consolidés (Règl. CRC 99-02 § 32000). Il
s’agit, pour les entreprises qui entrent dans le périmètre de consolidation, du cours à la
date d’acquisition et, pour les actifs et passifs entrant ultérieurement, à la date à laquelle
ces éléments sont eux-mêmes acquis.

3 8 5 8 Possibilité d’utiliser un cours moyen En pratique, il est possible, à notre


avis, d’utiliser, pour la conversion des éléments non monétaires, un cours moyen
historique proche du cours réel en vigueur à la date d’entrée dans le bilan consolidé.
Par exemple :
– il est possible d’appliquer à toutes les acquisitions d’immobilisations d’un mois ou d’une
année, le cours moyen de change constaté au titre de ce mois ou de cette année ;
– il est possible d’appliquer aux stocks la moyenne pondérée des cours pratiqués à la date
d’achat ou à la date d’entrée en magasin, ou toute autre approximation de cette moyenne.

Dans ce cas, les modalités de détermination du cours moyen historique et les


précautions à prendre devraient être les mêmes que celles applicables pour le compte
de résultat (voir ci-après).

II. Conversion du compte de résultat

Principe de conversion

3862 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 32000) :


– les produits et les charges doivent, en principe, être convertis au cours de change en
vigueur à la date où ils sont constatés ;
– à l’exception des dépréciations par voie d’amortissements ou de dépréciations sur des
éléments d’actif convertis au cours historique, qui doivent être converties au même
cours.
Remarque Certains considèrent que la conversion au cours historique, requise de manière explicite
par le règlement CRC no 99-02 pour les amortissements et provisions, devrait également s’appliquer
aux variations des stocks et en-cours de production comptabilisées en résultat, ces stocks et en-cours
étant eux-mêmes considérés comme des éléments non monétaires convertis au cours historique.
C’est d’ailleurs la solution retenue dans les comptes individuels pour la conversion des établissements
étrangers non autonomes sans personnalité morale (voir Mémento Comptable no 4049-2).

Conditions d’utilisation d’un cours moyen historique

3864 Le règlement CRC no 99-02 (§ 32000) autorise l’utilisation d’un cours moyen
de période (mensuel, trimestriel, semestriel, voire annuel). En l’absence d’autre précision
de ce règlement CRC no 99-02, il convient, à notre avis, de scinder les comptes de
résultat, dans la mesure du possible, aux dates des variations importantes des parités
monétaires et d’affecter à chaque période ainsi déterminée le cours moyen de la période.

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Méthode du cours historique

En ce sens, projet de rapport du CNC sur la consolidation des bilans et des résultats,
novembre 1978 (Dixième rapport d’activité du CNC, § 441 p. 73).
A défaut, un cours moyen pondéré sur les périodes les plus courtes possibles doit être
déterminé et appliqué aux produits et charges cumulés de ces périodes.

III. Comptabilisation
de l’écart de conversion

3 8 6 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 32001 Comptabilisation des écarts – Les écarts de conversion résultant
de l’application de cette méthode, tant sur les éléments monétaires qui
figurent au bilan que sur les éléments du compte de résultat, sont inscrits au
compte de résultat consolidé en « Charges et produits financiers ».

Comptabilisation immédiate en résultat


de la totalité de l’écart de conversion

3 8 6 8 L’écart de conversion qui provient de l’utilisation de cours différents pour


convertir les éléments du bilan et du compte de résultat doit être inscrit immédiatement
et intégralement au compte de résultat consolidé en « Charges et produits financiers »
(Règl. CRC 99-02 § 32001). Le résultat de l’exercice correspond donc à celui qui résulte
de la conversion du bilan.
La comptabilisation échelonnée de la fraction de l’écart de conversion provenant des
éléments monétaires à long terme de l’entreprise étrangère dont les comptes sont
convertis n’est pas autorisée par le règlement CRC no 99-02.

Conséquences pratiques

3 8 7 0 Cas particulier d’une non-application de la méthode préférentielle de


comptabilisation des gains latents de change en résultat consolidé La comptabi-
lisation immédiate en résultat de la totalité des écarts de conversion liés à la conversion
des comptes des entreprises étrangères selon la méthode du cours historique aboutit à
la comptabilisation immédiate en résultat des pertes et gains de change latents sur les
éléments monétaires de ces entreprises. Ainsi, lorsque l’entreprise consolidante n’opte
pas pour l’application de la méthode préférentielle consistant à comptabiliser les gains
de change latents sur les opérations en monnaies étrangères (voir no 3396), cette
solution aboutit à un traitement non homogène de ces gains latents de change selon
que les opérations en monnaie étrangère correspondantes ont été réalisées :
– par des entreprises étrangères non autonomes ou dont la monnaie de fonctionnement
est différente de leur monnaie locale : comptabilisation en résultat dans le cadre de la
méthode du cours historique,
– ou par d’autres entreprises françaises ou étrangères tenant leurs comptes dans leur
monnaie de fonctionnement : maintien en écart de conversion passif.

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Méthode du cours historique

IV. Exemple pratique

3 8 7 5 Exemple établi par nos soins


1. Hypothèses
Une entreprise étrangère F a été créée avec un capital de 150 D et incluse dans le périmètre de
consolidation du groupe M le 1er janvier N – 2.
Le groupe M convertit les comptes de F (libellés en devises D) selon la méthode du cours historique
avec conversion du compte de résultat au cours moyen.
La filiale F a acquis le 1er janvier N – 2 du matériel pour 200 D, qu’elle amortit sur quatre ans.
Un autre matériel est acquis pour 100 D en début d’exercice N, il est amorti sur cinq ans.
Les stocks sont supposés dater du dernier mois de l’exercice.
Entre N – 2 et N, le cours de la devise D évolue de la façon suivante :

Cours de fin d’année Cours moyen

N–2 12 12

N–1 10 11

N 8 9
er
Au 1 janvier N – 2, le cours de la devise D s’établissait à 13.
2.1 Exercice N

Conversion du bilan Devise D Taux utilisé Euros

Actif
Immobilisations acquises début N – 2 200 13 2 600
Immobilisations acquises début N 100 10 1 000
Amortissements des immobilisations
acquises début N – 2 – 150 13 – 1 950
Amortissements des immobilisations – 20 10 – 200
acquises début N
Immobilisations nettes 130 – 1 450
Stocks 150 8 1 200
Créances et disponibilités 250 8 2 000

Total Actif 530 4 650

Passif
Capital 150 13 1 950
Réserves (1) 180 1 650
Résultat (2) 80 90

Capitaux propres 410 3 690


Dettes à court terme 120 8 960

Total Passif 530 4 650

(1) Les réserves sont constituées du résultat de l’exercice N – 2 converti dans les comptes de N – 2
(600, voir 2.2) et de celui de N – 1 converti dans les comptes de N – 1 (1 050, voir 2.2).
(2) Résultat en euros calculé par différence : [(4 650 – 960) – (1 950 + 1 650)] = 90.

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Conversion du compte de résultat Devise D Taux utilisé Euros

Ventes 650 9 5 850

Variation des stocks 50 200

Total des produits 700 6 050

Achats 300 9 2 700


Frais 250 9 2 250
Amortissements des immobilisations
acquises début N – 2 50 13 650
Amortissements des immobilisations
acquises début N 20 10 200
Charge financière (écart de
conversion) (1) 160

Total des charges 620 5 960

Résultat 80 90

(1) Charge financière (écart de conversion) : + 200 – 260 – 100 = – 160.


• Ecart résultant de la variation des cours de clôture entre N – 1 et N appliquée à la valeur nette
comptable des éléments non monétaires à l’ouverture de l’exercice : 100 × (10 – 8) = 200.
• Ecart résultant de la variation des cours de clôture entre N – 1 et N appliquée au solde de début
d’exercice des éléments convertis au cours de clôture (éléments monétaires) :
(150 – 20) × (8 – 10) = – 260.
• Ecart sur les postes du compte de résultat convertis au cours moyen : – 100.
Vente – (Achats + Frais) = 650 – 550 = 100.
100 × (8 – 9) = – 100.
2.2 Bilans des exercices N – 2 et N – 1
Les bilans des exercices N – 2 et N – 1 sont présentés ici pour expliciter la formation des réserves
de N ; voir 2.1, note (1).

Conversion du bilan N – 2 Devises D Taux utilisé Euros

Actif
Immobilisations 200 13 2 600
Amortissements – 50 13 – 650

Immobilisations nettes 150 1 950


Stocks 0 0
Créances et disponibilités 50 12 600

Total Actif 200 2 550

Passif
Capital 150 13 1 950
Résultat (1) 50 600

Capitaux propres 200 2 550


Dettes à court terme 0 0

Total Passif 200 2 550

(1) Résultat en euros calculé par différence : 2 550 – 1 950 = 600.

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Méthode du cours de clôture

Conversion du bilan N – 1 Devises D Taux utilisé Euros

Actif
Immobilisations 200 13 2 600
Amortissements – 100 13 – 1 300

Immobilisations nettes 100 1 300


Stocks 100 10 1 000
Créances et disponibilités 150 10 1 500

Total Actif 350 3 800

Passif
Capital 150 13 1 950
Réserves (1) 50 12 600
Résultat (2) 130 1 050

Capitaux propres 330 3 600


Dettes à court terme 20 10 200

Total Passif 350 3 800

(1) Les réserves sont constituées du résultat de l’exercice N – 2 dont le montant converti en euros
dans les comptes de N – 2 est de 600.
(2) Résultat en euros calculé par différence : [(3 800 – 200) – (1 950 + 600)] = 1 050.

SECTION III

Méthode du cours de clôture


3 8 7 8 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 32010 Conversion – Selon cette méthode, la conversion des comptes des
entreprises étrangères s’effectue de la manière suivante :
– tous les éléments d’actif et de passif, monétaires ou non monétaires, sont
convertis au cours de change en vigueur à la date de clôture de l’exercice ;
– les produits et les charges (y compris les dotations aux amortissements et
provisions) sont convertis au cours moyen de la période.
§ 32011 Comptabilisation des écarts – Les écarts de conversion constatés, tant
sur les éléments du bilan d’ouverture que sur le résultat, sont portés, pour la part
revenant à l’entreprise consolidante, dans ses capitaux propres au poste « Ecarts
de conversion » et pour la part des tiers au poste « Intérêts minoritaires ».
En cas de liquidation ou de cession de tout ou partie de la participation
détenue dans l’entreprise étrangère, l’écart de conversion qui figure dans les
capitaux propres est réintégré au compte de résultat pour la partie de son
montant afférente à la participation cédée. La réintégration est également
opérée en cas de liquidation ou de cession de tout ou partie de la participation
détenue dans l’entreprise étrangère pour les écarts de conversion figés dans
les capitaux propres lors du passage à l’euro.

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Méthode du cours de clôture

I. Conversion du bilan

Principe général de conversion

3883 Conversion au cours de clôture Lorsque la méthode utilisée pour convertir


les comptes des entreprises étrangères est la méthode du cours de clôture (cas général
des entreprises autonomes dont les comptes sont établis en monnaie de fonctionne-
ment, voir no 3834), tous les éléments d’actif et de passif, qu’ils soient monétaires ou
non monétaires, sont convertis au cours de change en vigueur à la date de clôture
de l’exercice (Règl. CRC 99-02 § 32010).
Remarque La conversion au cours de clôture s’applique également aux créances et dettes
réciproques des entreprises consolidées, les éventuels pertes et gains de change dégagés par l’une
ou l’autre de ces entreprises sur les créances et dettes réciproques libellés dans une monnaie
étrangère étant maintenus et comptabilisés conformément aux règles générales applicables en la
matière (voir no 3396).

3 8 8 4 Détermination du cours de clôture En l’absence de précision complémen-


taire du règlement CRC no 99-02, le cours de change à utiliser correspond (PCG art. 410-1) :
– pour les devises cotées, au cours indicatif de la Banque de France publié au Journal
officiel,
– et pour les autres devises, au cours moyen mensuel établi par la Banque de France.
Cas particuliers :
1. Pluralité des cours de change Lorsqu’il existe deux ou plusieurs cours de change officiels
applicables en fonction de la nature des éléments à convertir (par exemple un cours pour les transac-
tions commerciales et un cours pour les opérations financières), la conversion des comptes des
entreprises étrangères doit être effectuée en retenant pour chaque nature d’élément d’actif et de
passif, et en fonction des dispositions précises du mécanisme de change mis en place par les autorités
du pays, le cours de change approprié (Communiqué CNC du 17-1-2002 sur les conséquences
comptables de la dévaluation du peso argentin).
2. Suspension de cotation à la clôture En l’absence de précision complémentaire du règlement
CRC no 99-02, il convient, à notre avis, de retenir un cours de change qui reflète au mieux la
situation existant à la date de clôture. Devraient notamment être prises en compte toutes les
informations disponibles concernant les dernières cotations de l’exercice, les premières cotations de
l’exercice suivant et les parités d’échange en dehors du marché officiel durant la période de
suspension de cotation si celles-ci reflètent la situation existant à la clôture (en ce sens les dispositions
relatives aux événements postérieurs à la clôture et le Communiqué précité CNC).

Conversion des écarts d’acquisition et d’évaluation


dans le cadre de la méthode du cours de clôture

3885 En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, les écarts d’acquisition et


les écarts d’évaluation dégagés au titre des entreprises étrangères dont les comptes sont
convertis selon la méthode du cours de clôture (cas général des entreprises étrangères
autonomes, voir no 3834) peuvent être convertis selon des méthodes différentes :
Quelle que soit la méthode choisie, elle doit être appliquée aux écarts de conversion et
d’évaluation de toutes les entreprises étrangères autonomes.
a. 1re méthode : assimilation de l’écart d’acquisition et des écarts d’évaluation à
des actifs de l’entreprise étrangère elle-même Dans ce cas, l’écart d’acquisition et les
écarts d’évaluation dégagés en monnaies étrangères au titre de cette entreprise par

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Méthode du cours de clôture

l’entreprise détentrice des titres sont convertis, comme tous les autres actifs et passifs
de l’entreprise détenue, au cours de clôture ;
Lorsque cette première méthode est appliquée, les écarts d’acquisition et d’évaluation
évoluent donc en fonction de l’évolution des cours.
b. 2e méthode : assimilation à des actifs et passifs de l’entreprise détentrice des
titres Dans ce cas, l’écart d’acquisition et les écarts d’évaluation sont des éléments non
monétaires qui peuvent être dans les comptes individuels de l’entreprise détentrice des
titres :
– soit déjà exprimés dans la monnaie de cette entreprise détentrice des titres (par
exemple, lorsque les titres ont été acquis dans cette monnaie) ;
– soit libellés en monnaie étrangère : dans ce cas, ils sont convertis dans la monnaie
de l’entreprise détentrice des titres au cours historique (s’agissant d’éléments non
monétaires).
Lorsque cette seconde méthode est utilisée, le montant des écarts d’acquisition et des écarts
d’évaluation demeure inchangé, malgré l’évolution des cours. En effet, que ces écarts soient
exprimés en monnaie de l’entreprise détentrice des titres ou en monnaie étrangère, leur
montant est définitivement fixé à sa valeur exprimée dans la monnaie de l’entreprise
détentrice des titres au jour de l’opération.
En pratique, une 3e méthode est utilisée : assimilation des écarts d’évaluation à des
actifs de l’entreprise étrangère elle-même et de l’écart d’acquisition à un actif de
l’entreprise détentrice des titres Les écarts d’évaluation sont convertis au cours de
clôture (voir a.). Les écarts d’acquisition sont soit déjà exprimés dans la monnaie de
l’entreprise détentrice des titres, soit convertis au cours historique s’ils sont libellés en
monnaie étrangère (voir b.).

II. Conversion du compte de résultat


3 8 8 8 Le résultat et les éléments du compte de résultat, y compris les dotations aux
amortissements et provisions, sont convertis au cours moyen de la période (Règl. CRC
99-02 § 32010) (voir no 3864). La conversion du compte de résultat au cours de clôture
ou à un cours mixte – cours de clôture pour les éléments de résultat ayant un lien avec
le bilan (amortissements et provisions) et cours moyen pour les autres postes du compte
de résultat – n’est donc pas autorisée par le règlement CRC no 99-02.

III. Comptabilisation de l’écart de conversion

Comptabilisation en capitaux propres


au moment de la conversion des états financiers

3 8 9 3 Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture
que sur le résultat, sont portés (Règl. CRC 99-02 § 32011) :
– pour la part revenant à l’entreprise consolidante, dans ses capitaux propres, où ils
figurent sur une ligne distincte intitulée « Ecarts de conversion » ;

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Méthode du cours de clôture

Cette rubrique n’apparaît pas distinctement dans le modèle de bilan consolidé fourni, à titre
indicatif, par le règlement CRC no 99-02 (voir no 7035). En revanche, elle apparaît distinctement
dans le tableau de variation des capitaux propres consolidés rendu obligatoire par le règlement
CRC no 99-02 (voir no 7497).
– et pour la part des tiers au poste « Intérêts minoritaires » (où il est regroupé avec les
autres éléments).
Ainsi, le résultat de l’exercice correspond, dans ce cas, à celui obtenu par conversion
des produits et charges au cours moyen, les capitaux propres sont maintenus au cours
historique et la différence est portée en capitaux propres consolidés (part du groupe) et
en intérêts minoritaires.
Ce principe ne comporte aucune exception, même lorsque l’écart de conversion est
négatif.
En effet, le règlement CRC no 99-02 n’a pas repris la disposition de l’ancien PCG Conso.
(no 262) selon laquelle « la plus grande prudence doit être observée concernant l’inscription
dans les capitaux propres d’un écart de conversion négatif provenant de la détention par
l’entreprise consolidée d’actifs monétaires ». Il a notamment été considéré, pour la suppres-
sion de cette disposition :
– que celle-ci faisait référence au caractère parfois irréversible de l’évolution défavorable du
cours de change,
– mais que le caractère irréversible de cette évolution ne constitue en aucun cas un critère
permettant la comptabilisation de l’écart de change en résultat avant la cession ou la liquida-
tion de l’entreprise concernée (voir ci-après).

Modalités de reprise de l’écart de conversion en résultat consolidé

3 8 9 4 L’écart de conversion porté en capitaux propres en application de la méthode du


cours de clôture est réintégré au compte de résultat en cas de cession ou de liquidation
de tout ou partie de la participation détenue dans l’entreprise étrangère pour la partie de
son montant afférente à la participation cédée (Règl. CRC 99-02 § 32011).
Ainsi, en cas de diminution du pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante dans
une entreprise consolidée, la reprise de l’écart de conversion en résultat est obligatoire
même si la transaction n’entraîne pas une perte de contrôle de cette entreprise.
Aucune reprise anticipée ou retardée par rapport à la date de cession ou de liquidation
de l’entreprise (ou de l’investissement net) sur laquelle (lequel) porte l’écart de
conversion n’est autorisée. En particulier :
– les écarts de conversion liés aux entreprises étrangères situées dans la zone euro,
figés lors du passage à l’euro, ne doivent être repris en résultat qu’au moment de la
cession ou de la liquidation de tout ou partie de ces entreprises (Règl. CRC 99-02
§ 32011 et avis CNC 98-01 du 17-2-1998) ;
Une information sur le montant des écarts de conversion liés aux devises de la zone euro
inclus dans les capitaux propres consolidés, pour la part revenant à l’entreprise consolidante,
doit être fournie dans l’annexe (Avis CNC 98-01).
– la dérogation prévue par l’AMF (Rapport COB 1995 p. 110 s.) en cas de réinvestisse-
ment dans un court délai et dans une même zone monétaire n’a pas été retenue par le
règlement CRC no 99-02 ;
Cette dérogation consistait à maintenir dans les capitaux propres l’écart de conversion lié à
une entreprise étrangère lorsque les titres de cette entreprise étaient échangés contre des
titres d’une autre entreprise située dans la même zone monétaire et possédant des actifs et
passifs équivalents. Les écarts de conversion étaient donc repris en résultat au moment du
rapatriement des capitaux et non au moment de la cession de l’entreprise étrangère, comme
requis par le règlement CRC no 99-02.

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Méthode du cours de clôture

– les écarts de conversion ne peuvent être repris en résultat ni en cas de déconsolidation


sans cession, ni en cas de cession interne de titres (entre entreprises intégrées globale-
ment) entraînant une variation du pourcentage d’intérêts (voir no 6833) ;
– les écarts de conversion antérieurement inscrits en capitaux propres au titre de la
conversion des comptes d’une entreprise étrangère ne doivent pas, à notre avis, être
comptabilisés en résultat avant la sortie du périmètre de consolidation de l’entreprise
concernée ou d’une activité de cette dernière, même dans les cas exceptionnels où
cette entreprise étrangère passe du statut d’entreprise autonome à celui d’entreprise
non autonome et/ou lorsqu’elle change de monnaie de fonctionnement (voir no 3828).

IV. Exemple pratique


3 8 9 7 Exemple établi par nos soins
1. Hypothèses
Les hypothèses de ce cas pratique sont les mêmes qu’au no 3875, mais le groupe M convertit les
comptes de F selon la méthode du cours de clôture.

2. Comptes consolidés de l’exercice N

Devise D Taux utilisé Euros

Actif
Immobilisations 300 8 2 400
Amortissements – 170 8 – 1 360

Immobilisations nettes 130 1 040


Stocks 150 8 1 200
Créances et disponibilités 250 8 2 000

Total Actif 530 4 240

Passif
Capital 150 13 1 950
Réserves (1) 180 2 030
Résultat 80 9 720
Ecart de conversion (2) – 1 420

Capitaux propres 410 3 280


Dettes à court terme 120 8 960

Total Passif 530 4 240

(1) Les réserves sont constituées du résultat de N – 2 (50) converti au cours moyen de N – 2 (12) et
du résultat de N − 1 (130) converti au cours moyen de N – 1 (11).
(2) Ecart de conversion : (− 1 340 – 80) = − 1 420 :
• Ecart résultant d’avoir figé le capital et les réserves en taux historique :
[(8 – 13) × 150 + (8 – 12) × 50 + (8 – 11) × 130] = 750 – 200 – 390 = − 1 340.
• Ecart résultant de la conversion du résultat au cours moyen :
(8 – 9) × 80 = − 80.

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Méthode du cours de clôture

V. Cas particuliers (méthode du cours de clôture)

A. Créances et dettes faisant partie intégrante


de l’investissement net
dans une entreprise étrangère consolidée

3 9 0 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 322 (en partie) Couvertures – Les différences de change ayant trait à un
élément monétaire qui fait en substance partie intégrante de l’investissement
net d’une entreprise dans une entreprise étrangère consolidée sont inscrites
dans les capitaux propres consolidés jusqu’à la cession ou la liquidation de
cet investissement net, date à laquelle elles sont inscrites en produit ou en
charge dans le résultat comme les autres écarts de conversion relatifs à cette
entreprise.
Ainsi, une entreprise du groupe peut avoir dans son bilan une dette ou une
créance libellée en monnaie étrangère concernant une entreprise consolidée
dont le règlement n’est ni planifié ni susceptible de survenir dans un avenir
prévisible et qui constitue en substance une augmentation ou une réduction
de l’investissement net du groupe dans cette entreprise étrangère. Cela
s’applique aux créances ou à des prêts à long terme mais ni aux comptes
clients ni aux comptes fournisseurs.

Comptabilisation en capitaux propres des différences de change

3901 Comptabilisation obligatoire en capitaux propres Les différences de


change relatives à un élément monétaire qui, en substance, fait partie intégrante de
l’investissement net d’une entreprise dans une entreprise étrangère consolidée doivent
être inscrites dans les capitaux propres jusqu’à la cession (partielle ou totale) ou la
liquidation de cet investissement net.
Ce principe s’applique à toutes les différences de change relatives aux éléments
monétaires qui répondent aux conditions énoncées par le règlement CRC no 99-02 (voir
no 3902), indépendamment de la méthode utilisée pour la comptabilisation des autres
pertes et gains de change latents (voir no 3396).
Les pertes et gains de change latents comptabilisés en écart de conversion et/ou en résultat
dans les comptes individuels de l’entreprise emprunteuse ou de l’entreprise prêteuse (selon
que c’est l’une ou l’autre qui encourt le risque de change), voire des deux entreprises, doivent
donc être systématiquement retraités pour être portés en capitaux propres.

En revanche, lorsque ces éléments monétaires ne font pas partie de l’investissement


net dans une entreprise étrangère consolidée (voir no 3902), les différences de change
latentes correspondantes suivent le même traitement que celui retenu par le groupe
pour les autres différences de change latentes (inscription en résultat consolidé, selon
la méthode préférentielle, voir no 3396).

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Méthode du cours de clôture

3 9 0 2 Conditions à respecter pour inclure des éléments monétaires dans


l’investissement net dans une entreprise étrangère autonome Selon le
règlement CRC no 99-02 (§ 322) :
– une dette ou une créance libellée en monnaie étrangère, concernant une entreprise
consolidée, dont le règlement n’est ni planifié ni susceptible de survenir dans un
avenir prévisible fait partie intégrante de l’investissement net dans cette entreprise ;
Par exemple, certaines entreprises préfèrent financer leur investissement dans une entreprise
étrangère non pas par des apports en capital, mais par des créances à long terme dont le
rapatriement, en cas de besoin, est plus simple que dans le cas d’un remboursement de capital.
Les différences de change liées à ces créances à long terme doivent donc être traitées, en
application du principe de prédominance de la substance sur l’apparence, de la même manière
que celles relatives à l’investissement en capital (inscription en capitaux propres).
– en revanche, ni les comptes clients ni les comptes fournisseurs ne peuvent être considérés
comme faisant partie intégrante de l’investissement net dans une entreprise consolidée.
Une créance commerciale ne peut pas, à notre avis, être requalifiée d’investissement net à
l’étranger à la suite de son abandon (même lorsque l’abandon de créance est effectué sans clause
de retour à meilleure fortune et dans le but de reconstituer les capitaux propres de la filiale), aucun
acte juridique n’étant intervenu pour requalifier les créances en prêt selon les dispositions du § 322.
Plus généralement, le fait qu’une créance ou une dette fasse ou non partie de l’investis-
sement net est une question de substance (Règl. CRC 99-02 § 322) plutôt que de forme
ou d’apparence. L’appréciation de la substance sera donc réalisée au cas par cas.

3 9 0 3 Modalités de reprise en résultat consolidé A la date de cession ou de


liquidation de la filiale ou de la participation considérée, les écarts de conversion
transitent par le compte de résultat, comme les autres écarts de conversion relatifs à
cette entreprise (Règl. CRC 99-02 § 322) (voir no 3894).
A notre avis, et bien que cela ne soit pas explicitement stipulé par le règlement CRC no 99-02
qui fait référence à « la date de cession ou liquidation », le remboursement total ou partiel de
la créance ou de la dette qui faisait partie intégrante de l’investissement net devrait entraîner
la reprise en résultat de l’écart de conversion correspondant figurant en capitaux propres.
D’autres considèrent au contraire, sur la base d’une lecture stricte du règlement CRC
no 99-02, que la reprise en résultat ne devrait intervenir qu’au moment de la cession ou
liquidation (totale ou partielle) de l’entreprise elle-même.

B. Couverture de l’investissement net


dans une entreprise étrangère consolidée

3 9 0 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 322 (en partie) Si la méthode du cours de clôture est retenue, les
différences de change relatives à une dette libellée en monnaie étrangère,
comptabilisée comme couverture de l’investissement net d’une entreprise
du groupe dans une entreprise étrangère consolidée (par intégration ou par
mise en équivalence), doivent être imputées aux capitaux propres consolidés
conformément au § 3201 jusqu’à la cession de cet investissement net, date à
laquelle elles doivent être inscrites en produits ou en charges dans le résultat
comme les autres écarts de conversion relatifs à cette entreprise.

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Méthode du cours de clôture

Comptabilisation en capitaux propres des différences de change


relatives à l’élément de couverture

3 9 0 6 Comptabilisation en capitaux propres Lorsque les comptes d’une


entreprise étrangère consolidée (par intégration ou par mise en équivalence) sont
convertis selon la méthode du cours de clôture (cas général des entreprises étrangères
autonomes, voir no 3834), les différences de change relatives à une dette libellée en
monnaie étrangère comptabilisée comme couverture de l’investissement net d’une
entreprise du groupe dans cette entreprise étrangère doivent être imputées dans les
capitaux propres jusqu’à la cession de l’investissement net concerné (Règl. CRC 99-02
§ 322).
Remarque A notre avis, sont susceptibles d’être concernés par cette mesure à la fois les emprunts
en monnaie étrangère et les instruments dérivés sur devises lorsque ceux-ci sont utilisés comme
couverture de l’investissement net.

Cette disposition du règlement CRC no 99-02 :


– permet d’assurer la cohérence de traitement des pertes et gains de change relatifs,
d’une part, à l’élément couvert (l’investissement net dans l’entreprise consolidée), et
d’autre part, à l’élément utilisé à titre de couverture (dette) conformément au principe
de symétrie de la comptabilité de couverture selon le règlement ANC no 2015-05 ;
Même lorsque la dette est contractée après la date d’acquisition des titres consolidés ou
après l’octroi à l’entreprise consolidée d’un prêt considéré comme faisant partie intégrante de
l’investissement net dans cette entreprise, cette dette peut être affectée à la couverture de
l’investissement net si les conditions visées au no 3907 sont remplies (Note de présentation
du règl. ANC 2015-05 § 2.2.3).
– s’applique que le groupe utilise ou non la méthode préférentielle en matière de
comptabilisation des pertes et gains de change latents en résultat (voir no 3396).
Les pertes et gains de change latents comptabilisés en écart de conversion et/ou en résultat
dans les comptes individuels au titre d’une dette comptabilisée comme une couverture de
l’investissement net dans une entreprise étrangère doivent donc être retraités pour être
portés en capitaux propres.
Remarque Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2017, le règlement ANC no 2015-05 relatif
aux instruments financiers à terme et aux opérations de couverture est applicable obligatoirement. En
conséquence, à notre avis, l’inscription en capitaux propres n’est plus facultative mais obligatoire.
En effet, le règlement impose désormais d’utiliser une comptabilité de couverture dès lors que :
– une relation de couverture est identifiée en gestion,
– les critères de qualification d’une couverture sur le plan comptable sont également remplis (voir
no 3907),
– et cette relation fait l’objet d’une documentation suffisante (voir Mémento Comptable no 2142-3).

3907 Notion de couverture Le règlement CRC no 99-02 n’apporte aucune


précision sur les conditions requises pour qu’une dette soit considérée comme une
couverture d’un investissement net. Il convient, à notre avis, d’appliquer les critères de
qualification d’une couverture sur le plan comptable définis aux articles 628-6 à 628-9 du
PCG. Ainsi :
– l’opération de couverture doit permettre de réduire le risque d’impact défavorable de
l’exposition couverte, au cas particulier sur les capitaux propres de l’entité ;
– le critère de réduction du risque est présumé respecté lorsque l’instrument de
couverture (dette ou instruments dérivés) est adossé à l’investissement net à l’étranger
et qu’il réduit économiquement de manière évidente les pertes et gains de change liés
à l’investissement net à l’étranger. Ce critère peut également être rempli si une

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Méthode du cours de clôture

compensation suffisante est démontrée entre les gains et pertes de l’instrument de


couverture et ceux liés au risque couvert (PCG art. 628-9).
Les exemples suivants permettent d’illustrer les cas où, à notre avis, la dette peut ou
non être considérée comme une couverture de l’investissement net dans une entreprise
étrangère :
– peuvent être considérées comme une couverture de l’investissement net dans une
entreprise étrangère les dettes libellées dans la monnaie du pays où se situe cette
entreprise ainsi que celles libellées dans une autre monnaie mais ayant fait l’objet d’un
contrat de swap dans la monnaie de cette entité ;
– en revanche, ne peuvent être considérés comme couverture d’un investissement net :
• les dettes remboursables sur demande du prêteur, l’échéancier de remboursement
échappant au contrôle de l’entreprise consolidante ;
• les emprunts contractés dans une monnaie autre que la monnaie du pays où se
situe l’entreprise étrangère si cet emprunt ne fait pas lui-même l’objet d’une
couverture en monnaie de l’entreprise étrangère.
En effet, dans ce cas, il n’est pas possible de démontrer la corrélation forte entre les
évolutions des deux monnaies (d’emprunt et de l’entreprise étrangère), sauf mécanisme
réglementaire de fixation des parités (voir Note de présentation du Règl. ANC 2015-05
§ 2.3.1).

3908 Modalités de reprise en résultat consolidé A la date de cession de la filiale


ou de la participation considérée, les écarts de conversion liés à l’instrument de
couverture antérieurement comptabilisés en capitaux propres transitent par le compte
de résultat, comme les autres écarts de conversion relatifs à cette entreprise (Règl. CRC
99-02 § 322, voir no 3894).

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Méthodes spécifiques aux entreprises situées dans un pays à forte inflation

SECTION IV

Méthodes spécifiques
aux entreprises situées
dans un pays à forte inflation

I. Dispositions générales

A. Notion de forte inflation

3 9 2 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 3210 Définition de la forte inflation – La forte inflation est marquée par
certaines caractéristiques qui incluent, sans que la liste soit limitative, les
suivantes :
– les ventes et les achats à crédit sont conclus à des prix qui tiennent compte
de la perte de pouvoir d’achat attendue durant la durée du crédit, même si
cette durée est courte ;
– les taux d’intérêt, les salaires et les prix sont liés à un indice de prix ;
– le taux cumulé d’inflation sur trois ans approche ou dépasse 100 % ;
– les prix sont souvent exprimés dans une monnaie étrangère relativement
stable, plutôt que dans la monnaie locale.

3923 Le règlement CRC no 99-02 (§ 3210) fournit une liste, non limitative, de
caractéristiques économiques permettant d’apprécier l’existence d’une forte inflation :
– les ventes et les achats à crédit sont conclus à des prix qui tiennent compte de la
perte de pouvoir d’achat attendue durant la durée du crédit, même si cette durée est
courte ;
– les taux d’intérêt, les salaires et les prix sont liés à un indice de prix ;
– le taux cumulé d’inflation sur trois ans approche ou dépasse 100 % ;
Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas si le taux cumulé d’inflation sur trois ans
correspond à un taux simple ou composé. En pratique, c’est le taux composé qui est le plus
largement utilisé dans la mesure où il permet de mieux mesurer les distorsions créées par
l’inflation.
– les prix sont souvent exprimés dans une monnaie étrangère relativement stable, plutôt
que dans la monnaie locale.
Plus généralement, l’appréciation du phénomène de forte inflation doit nécessairement
faire appel au jugement et tenir compte de l’ensemble des traits caractéristiques de la
forte inflation et non pas du seul critère lié au taux cumulé de l’inflation sur trois ans.

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Méthodes spécifiques aux entreprises situées dans un pays à forte inflation

Le groupe de travail du CNC, qui a rédigé la partie du règlement CRC no 99-02 relative à la
conversion, avait d’ailleurs :
– envisagé de ne mentionner aucun critère chiffré, forcément arbitraire ; cette solution n’a
toutefois pas été retenue, car un tel critère est aisément vérifiable et permet d’assurer une
meilleure comparabilité des comptes ;
– fait observer que le taux cumulé de 100 %, prévu par le règlement CRC no 99-02, a été
défini à une époque où les taux d’inflation de la plupart des pays développés et notamment
des Etats-Unis dépassaient les 10 %.
Par exemple, les éléments suivants peuvent également être le signe d’une forte inflation :
– contrôle des changes sévère visant à protéger la monnaie nationale,
– interventions fréquentes de la banque centrale pour réguler les cours de la monnaie
nationale.

B. Méthodes de conversion applicables

3 9 2 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 3211 Principes généraux – La monnaie d’un pays à forte inflation ne peut
pas servir de monnaie de fonctionnement.
Toute entreprise non autonome suit la règle générale énoncée au paragraphe
3200.
Pour une entreprise autonome, le choix est possible entre deux méthodes :
– soit cette entreprise applique la méthode du cours historique pour passer
en monnaie de fonctionnement, celle-ci étant la monnaie étrangère
communément utilisée dans le pays ou à défaut la monnaie utilisée pour la
consolidation ;
– soit l’entreprise consolidante applique la méthode du cours de clôture aux
comptes de l’entreprise étrangère, corrigés préalablement des effets de
l’inflation. La correction préalable, pour tenir compte de l’inflation, est
effectuée au moyen d’indices reflétant les variations générales des prix.
§ 3212 (en partie) Traitements comptables – Si la méthode du cours historique
est retenue pour convertir les comptes d’une entreprise autonome :
– le passage de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement se fait
conformément aux paragraphes 32000 et 32001,
– le passage de la monnaie de fonctionnement à la monnaie de consolidation
(lorsque celle-ci est différente) se fait conformément aux paragraphes 32010
et 32011.
Préambule
Nous ne traiterons ici que du cas général où la monnaie de fonctionnement de
l’entreprise consolidante française est l’euro. Pour le cas exceptionnel où tel n’est pas
le cas, des étapes de conversion supplémentaires peuvent être nécessaires en règles
françaises (voir no 3814 s.).

3 9 2 7 La méthode de conversion à appliquer aux états financiers d’une entreprise


située dans un pays à forte inflation dépend du caractère autonome ou non de
l’entreprise étrangère (Règl. CRC 99-02 § 3211).
Pour la distinction entre entreprises autonomes et entreprises non autonomes, voir no 3817 s.

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Méthodes spécifiques aux entreprises situées dans un pays à forte inflation

1. Entreprises non autonomes :


application obligatoire des dispositions générales
Pour la définition des entreprises étrangères non autonomes, voir no 3817 s.

Principe général de conversion :


passage obligatoire par la monnaie de fonctionnement

3 9 2 8 Lorsqu’une entreprise étrangère non autonome est située dans un pays à forte
inflation, ses comptes doivent être convertis dans la monnaie de consolidation (euro)
conformément aux règles générales de conversion (Règl. CRC 99-02 § 3211 et 3212).
En particulier, le passage par la monnaie de fonctionnement – c’est-à-dire celle de
l’entreprise dont dépend l’entreprise étrangère non autonome (voir no 3820) – est
obligatoire.
En pratique, les modalités de mise en œuvre de ce principe général dépendent de la
monnaie de tenue des comptes de l’entreprise étrangère non autonome (monnaie locale
fondante ou monnaie stable).

Modalités de mise en œuvre :


comptes établis en monnaie locale (monnaie fondante)

Pour un tableau récapitulatif de ces modalités, voir no 3933.

3 9 2 8 - 1 Lorsqu’une entreprise étrangère non autonome établit ses comptes dans la


monnaie d’un pays à forte inflation (monnaie fondante), il convient de distinguer trois
situations différentes en fonction de la monnaie de fonctionnement de cette
entreprise :
a. La monnaie de fonctionnement de l’entreprise étrangère non autonome est
l’euro
C’est le cas, par exemple, des entreprises non autonomes dépendant d’une entreprise
française ou étrangère située dans la zone euro, lorsque la monnaie de fonctionnement de
cette dernière correspond bien, comme c’est le cas dans la majeure partie des cas, à l’euro.
Dans ce cas, la conversion des comptes de la monnaie locale (monnaie fondante) de
l’entreprise étrangère à la monnaie de consolidation est opérée en une seule étape selon
la méthode du cours historique (voir no 3830).
b. La monnaie de fonctionnement de l’entreprise étrangère non autonome est une
monnaie stable différente de l’euro
C’est le cas, par exemple, des entreprises étrangères non autonomes qui dépendent d’une
autre entreprise étrangère située en dehors de la zone euro.
Dans ce cas, la conversion des comptes de la monnaie locale (monnaie fondante) à la
monnaie de consolidation est opérée en deux étapes (voir no 3832).
Toutefois, si – dans le cas exceptionnel où l’entreprise dont dépend l’entreprise
étrangère non autonome est située dans la zone euro mais n’a pas l’euro pour monnaie
de fonctionnement – l’entreprise consolidante :
– doit, en règle générale, convertir les comptes en deux étapes : de la monnaie locale
(monnaie fondante) à la monnaie de fonctionnement de l’entreprise dont elle dépend
selon la méthode du cours historique puis de la monnaie de fonctionnement à l’euro
selon la méthode du cours de clôture (voir no 3831-1) ;

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Méthodes spécifiques aux entreprises situées dans un pays à forte inflation

– mais peut, dans des cas particuliers, convertir les comptes en une seule étape selon
la méthode du cours historique (de sa monnaie locale à l’euro), à condition qu’elle ait
retenu cette solution pour toutes les entreprises non autonomes qui se trouvent dans
cette même situation (voir no 3831-2).
c. La monnaie de fonctionnement de l’entreprise étrangère non autonome est une
monnaie fondante
C’est le cas, par exemple, lorsque :
– les deux entreprises dépendantes sont situées dans le même pays ou dans deux pays
différents mais tous deux à forte inflation,
– et l’entreprise dont dépend l’entreprise non autonome est une entreprise autonome.
Lorsque la monnaie de fonctionnement d’une entreprise non autonome est également
une monnaie fondante, cette monnaie ne peut pas servir de monnaie de fonctionnement
pour les besoins de la conversion des comptes (Règl. CRC 99-02 § 3211). En l’absence
de précision complémentaire du règlement CRC no 99-02, les comptes établis en monnaie
locale fondante ne devraient donc pas être retraités pour passer en monnaie de fonction-
nement lorsque celle-ci est différente mais également fondante (entreprise dépendant
d’une entreprise située dans un pays différent mais également à forte inflation).
Les comptes établis en monnaie locale devraient donc être, à notre avis, convertis en
monnaie de consolidation comme ceux des entreprises autonomes établis en monnaie
fondante, c’est-à-dire :
– soit convertis en monnaie de consolidation en deux étapes (voir no 3930) ;
– soit corrigés des effets de l’inflation avant d’être convertis au cours de clôture (voir
no 3931).
Il résulte donc des dispositions du règlement CRC no 99-02 les deux conséquences
pratiques suivantes :
– la conversion des comptes des entreprises non autonomes dans la monnaie de
consolidation (l’euro) ne s’effectuera en une seule étape, par la méthode du cours
historique, que si la monnaie de fonctionnement de cette entreprise est également
l’euro. Dans le cas contraire, deux étapes seront nécessaires (sauf cas exceptionnels) ;
– la solution consistant à corriger des effets de l’inflation les comptes établis dans la
monnaie fondante avant de les convertir au cours de clôture ne peut pas être utilisée
pour les entreprises non autonomes, sauf le cas échéant, lorsque la monnaie de fonction-
nement de ces entreprises non autonomes est également une monnaie fondante.

Modalités de mise en œuvre :


comptes établis dans une monnaie stable

Pour un tableau récapitulatif de ces modalités, voir no 3933-1.

3 9 2 8 - 2 Certaines entreprises situées dans un pays à forte inflation établissent leurs


comptes dans une monnaie stable (autre que la monnaie locale). Il convient alors de
distinguer, trois situations différentes.
a. La monnaie de fonctionnement correspond à la monnaie stable utilisée pour
l’établissement des comptes de l’entreprise étrangère non autonome (cas général).
Dans ce cas, les comptes étant déjà établis en monnaie de fonctionnement et cette
monnaie étant une monnaie stable, ces comptes doivent être convertis dans la monnaie
de consolidation, si elle est différente, en utilisant la méthode du cours de clôture
(Règl. CRC 99-02 § 3211 renvoyant au § 320).
Si la monnaie stable est la monnaie de consolidation, aucune conversion n’est nécessaire.

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b. La monnaie de fonctionnement est une monnaie fondante


C’est le cas, par exemple, lorsque :
– les deux entreprises dépendantes sont situées dans le même pays ou lorsqu’elles sont
situées dans deux pays différents mais tous deux à forte inflation,
– et l’entreprise dont dépend l’entreprise non autonome est une entreprise autonome.

Lorsque la monnaie de fonctionnement d’une entreprise non autonome est également


une monnaie fondante, cette monnaie ne peut servir de monnaie de fonctionnement
(Règl. CRC 99-02 § 3211).
En l’absence de précision complémentaire du règlement CRC no 99-02, les comptes
établis en monnaie stable ne devraient donc pas être retraités en monnaie de fonctionne-
ment, celle-ci étant une monnaie fondante.
Ces comptes, établis dans une monnaie stable, devraient donc être, à notre avis,
convertis en monnaie de consolidation comme ceux des entreprises autonomes établis
en monnaie stable, c’est-à-dire, en pratique, en une seule étape, selon la méthode du
cours de clôture, quelle que soit la solution habituellement retenue pour les entreprises
autonomes situées dans des pays à forte inflation (voir no 3930 s.).
En effet :
– si le groupe retient habituellement la conversion en deux étapes, les comptes étant déjà
établis en monnaie stable (généralement la monnaie stable communément utilisée dans le
pays ou, à défaut, la monnaie de consolidation) la première étape est déjà réalisée ; seule
demeure donc nécessaire la seconde étape de conversion, à savoir la conversion de la
monnaie stable, retenue conventionnellement comme monnaie de fonctionnement, à la
monnaie de consolidation, selon la méthode du cours de clôture ;
– si le groupe retient habituellement la correction des effets de l’inflation avant la conversion
au cours de clôture, cette solution ne trouve pas à s’appliquer, les comptes n’étant pas établis
dans une monnaie fondante et n’ayant donc pas à être retraités en monnaie de fonctionne-
ment également fondante.
c. La monnaie de fonctionnement est une monnaie stable mais celle-ci est
différente de la monnaie utilisée pour l’établissement des comptes de l’entreprise
étrangère non autonome (cas exceptionnel). Dans ce cas, il y a lieu de convertir les
comptes de la monnaie de tenue des comptes à la monnaie de consolidation en deux
étapes conformément à la règle générale (Règl. CRC 99-02 § 3211 renvoyant au § 320) :
– conversion de la monnaie stable de tenue des comptes à la monnaie stable de
fonctionnement selon la méthode du cours historique,
– puis de la monnaie de fonctionnement à la monnaie de consolidation si elle est
différente, selon la méthode du cours de clôture.

2. Entreprises autonomes :
choix possible entre deux modes de conversion
Pour la définition des entreprises étrangères autonomes, voir no 3823 s.

Principe général de conversion : deux solutions possibles

3 9 2 9 Lorsqu’une entreprise étrangère autonome est située dans un pays à forte


inflation, le groupe a le choix entre deux modes de conversion (Règl. CRC 99-02 § 3211) :
– procéder en deux étapes pour passer successivement de la monnaie locale à la
monnaie de fonctionnement (si celle-ci est différente), puis de la monnaie de fonctionne-
ment à la monnaie de consolidation ;

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Méthodes spécifiques aux entreprises situées dans un pays à forte inflation

– ou retraiter les états financiers établis en monnaie fondante pour les corriger des effets
de l’inflation, puis les convertir dans la monnaie de consolidation, selon la méthode du
cours de clôture.
En pratique, les modalités de mise en œuvre de ces deux modes de conversion
dépendent donc à la fois (voir ci-après) :
– de la monnaie de tenue des comptes de l’entreprise étrangère située dans un pays à
forte inflation (monnaie locale fondante ou monnaie stable),
– et de la monnaie de fonctionnement de cette entreprise.

Modalités de mise en œuvre :


comptes établis en monnaie locale (monnaie fondante)

Pour un tableau récapitulatif de ces modalités, voir no 3934.

3930 1re solution : procéder en deux étapes de conversion Selon cette


première approche, les comptes d’une entreprise étrangère autonome située dans un
pays à forte inflation et tenant ses comptes dans la monnaie locale de ce pays (monnaie
fondante) sont convertis en monnaie de consolidation en deux étapes (Règl. CRC 99-02
§ 3211) :
– conversion des comptes établis en monnaie locale (fondante) dans la monnaie
étrangère communément utilisée dans le pays ou, à défaut (c’est-à-dire lorsqu’il n’existe
pas de monnaie étrangère communément utilisée dans le pays), dans la monnaie de
consolidation, en utilisant la méthode du cours historique (voir no 3855 s.) ;
Le règlement CRC no 99-02 (§ 3211) retient en effet comme principe de base que la monnaie
d’un pays à forte inflation ne peut servir de monnaie de fonctionnement pour les besoins de
la conversion des comptes des entreprises situées dans un tel pays. En conséquence, il
considère que ces entreprises doivent retenir, de manière conventionnelle, la monnaie
étrangère communément utilisée dans le pays ou, à défaut, la monnaie de consolidation.
Toutefois, à notre avis, lorsque la monnaie de fonctionnement de l’entreprise située dans un
pays à forte inflation est une monnaie stable, différente de la monnaie étrangère communé-
ment utilisée dans le pays ou, à défaut, de la monnaie de consolidation, c’est cette monnaie
de fonctionnement qui doit être retenue lors de la première étape de la conversion.
– puis lorsque la première conversion n’a pas été réalisée dans la monnaie de consolida-
tion, conversion des comptes dans cette monnaie, en utilisant la méthode du cours de
clôture (voir no 3883 s.).

3931 2e solution : application du cours de clôture aux comptes préalablement


corrigés des effets de l’inflation Cette seconde solution consiste :
– dans un premier temps, à corriger les comptes établis dans une monnaie fondante
des effets de l’inflation pour qu’ils soient exprimés dans l’unité de mesure ayant cours
à la date du bilan (voir no 3939 s.) ;
– puis, dans un second temps, à convertir les comptes ainsi retraités dans la monnaie
de l’entreprise consolidante en utilisant la méthode du cours de clôture (voir no 3883 s.).
Remarques :
1. Absence d’impôt différé sur les retraitements Les retraitements opérés pour
corriger les effets de l’inflation peuvent générer, s’ils ne sont pas pris en compte pour
la détermination du résultat fiscal, des différences temporaires entre la base comptable
des actifs et passifs non monétaires et leur base fiscale. Par dérogation au principe
général, ces différences temporaires ne doivent pas donner lieu à comptabilisation
d’impôt différé (Règl. CRC 99-02 § 313).

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Méthodes spécifiques aux entreprises situées dans un pays à forte inflation

2. Modalités de mise en œuvre de la méthode du cours de clôture Lorsque le groupe


retient la seconde solution consistant à retraiter les comptes des effets de l’inflation
avant de les convertir en monnaie de consolidation selon la méthode du cours de clôture,
il y a lieu, à notre avis, de convertir non seulement le bilan mais également le compte
de résultat au cours de clôture. En effet, même si une interprétation restrictive du
règlement CRC no 99-02 aboutirait à convertir le compte de résultat au cours moyen
(voir no 3888), ce mode de conversion nous paraît incohérent avec le fait que les charges
et produits sont exprimés dans l’unité de mesure en vigueur à la date de clôture et non
à la date à laquelle ils ont été engagés (voir no 3949).
En ce sens également la norme IAS 21 (§ 39) qui impose la conversion du compte de résultat
au cours de clôture.

Modalités de mise en œuvre :


comptes tenus dans une monnaie stable

Pour un tableau récapitulatif de ces modalités, voir no 3934-1.

3 9 3 2 Certaines entreprises situées dans un pays à forte inflation établissent leurs


comptes dans une monnaie stable, correspondant généralement à la monnaie étrangère
communément utilisée dans le pays ou, à défaut, à celle de l’entreprise consolidante.
Il convient alors de distinguer trois situations différentes.
a. La monnaie de fonctionnement est une monnaie fondante (cas général) Dans ce
cas, la conversion de la monnaie stable dans laquelle sont tenus les comptes (considérée
comme la monnaie de fonctionnement) à la monnaie de consolidation, lorsqu’elle est
différente, est opérée en une seule étape selon la méthode du cours de clôture (Règl.
CRC 99-02 § 3211 et 3212).
b. La monnaie de fonctionnement est une monnaie stable dans laquelle les
comptes sont établis Dans ce cas, la conversion de la monnaie stable dans laquelle sont
tenus les comptes (qui est la monnaie de fonctionnement) à la monnaie de consolidation,
lorsqu’elle est différente, est opérée en une seule étape selon la méthode du cours de
clôture (Règl. CRC 99-02 § 3211 et 3212).
c. La monnaie de fonctionnement est une monnaie stable différente de celle dans
laquelle les comptes sont établis Dans ce cas, à notre avis, l’application des règles
générales s’impose (voir no 3929). Ainsi, le groupe a le choix entre deux modes de
conversion (Règl. CRC 99-02 § 3211) :
– procéder en deux étapes pour passer successivement de la monnaie locale (monnaie
stable dans laquelle les comptes sont établis) à la monnaie de fonctionnement (autre
monnaie stable) selon la méthode du cours historique, puis de la monnaie de fonctionne-
ment à la monnaie de consolidation selon la méthode du cours de clôture ;
– ou retraiter les états financiers établis en monnaie fondante pour les corriger des effets
de l’inflation, puis les convertir dans la monnaie de consolidation, selon la méthode du
cours de clôture.

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3. Synthèse des modalités


de conversion des entreprises
situées dans un pays à forte inflation
Entreprises non autonomes

3933 Comptes établis en monnaie locale (fondante) Le tableau ci-après,


préparé par nos soins, permet de mettre en évidence les modalités de conversion, en
règles françaises, des comptes des entreprises étrangères non autonomes situées dans
un pays à forte inflation et établissant leurs comptes dans la monnaie de ce pays.
Remarque L’hypothèse retenue est le cas général où la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante française est l’euro.

Monnaie de fonctionnement
de l’entreprise étrangère Règlement CRC no 99-02
non autonome

Conversion en une seule étape selon la méthode du cours


Monnaie de l’entreprise mère historique
(euro)
no 3928-1 a.

Généralement, conversion en deux étapes :


– conversion de la monnaie locale à la monnaie de fonction-
Monnaie stable autre que celle nement (stable) selon la méthode du cours historique
de l’entreprise mère – puis conversion en monnaie de consolidation, si elle est
différente, selon la méthode du cours de clôture
no 3928-1 b.

A notre avis, deux solutions possibles selon celle retenue


pour les entreprises étrangères autonomes :
a. Conversion en deux étapes
– conversion dans la monnaie stable communément
utilisée dans le pays ou, à défaut, monnaie de consolida-
tion, selon la méthode du cours historique
Monnaie fondante identique à la – puis conversion en monnaie de consolidation, si elle est
monnaie locale : cas des différente, selon la méthode du cours de clôture
entreprises dépendantes situées no 3928-1 c. et 3930
dans le même pays ou
b. Correction préalable puis conversion
– correction des comptes en monnaie fondante (correspondant
à la monnaie de fonctionnement) des effets de l’inflation
– puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3928-1 c et 3931

3 9 3 3 - 1 Comptes tenus dans une monnaie stable Le tableau ci-après, préparé


par nos soins, permet de mettre en évidence les modalités de conversion, en règles
françaises, des comptes des entreprises étrangères non autonomes situées dans un
pays à forte inflation et établissant leurs comptes dans une monnaie stable (différente
de la monnaie locale), correspondant soit à la monnaie étrangère communément utilisée
dans le pays, soit à la monnaie de consolidation (cas général).
Remarque L’hypothèse retenue est le cas général où la monnaie de fonctionnement de
l’entreprise consolidante française est l’euro.

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Méthodes spécifiques aux entreprises situées dans un pays à forte inflation

Monnaie de fonctionnement
de l’entreprise étrangère Règlement CRC no 99-02
non autonome (1)
Conversion de la monnaie stable à la monnaie de consolida-
Monnaie stable dans laquelle les tion (euro), si elle est différente, selon la méthode du cours
comptes sont établis de clôture
no 3928-2 a.

A notre avis, conversion en une seule étape de la monnaie


Monnaie fondante identique ou stable à la monnaie de consolidation, si elle est différente,
différente de la monnaie locale selon la méthode du cours de clôture
no 3928-2 b.

Conversion en deux étapes :


– conversion de la monnaie stable dans laquelle sont établis
Monnaie stable autre que celle les comptes à la monnaie de fonctionnement selon la
dans laquelle les comptes sont méthode du cours historique
établis (cas exceptionnel) – puis conversion de la monnaie de fonctionnement (stable)
à la monnaie de consolidation (euro) selon la méthode du
cours de clôture
no 3928-2 c.
(1) Cette monnaie de fonctionnement doit être déterminée conformément aux règles générales en la
matière (voir no 3817 s.).

Entreprises autonomes
3 9 3 4 Comptes tenus dans la monnaie locale (fondante) Le tableau ci-après,
préparé par nos soins, permet de mettre en évidence les modalités de conversion, en
règles françaises, des comptes des entreprises étrangères autonomes situées dans un
pays à forte inflation et établissant leurs comptes dans la monnaie de ce pays.
Remarque L’hypothèse retenue est le cas général où la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante française est l’euro.

Monnaie de fonctionnement
de l’entreprise étrangère Règlement CRC no 99-02
autonome (1)
Deux solutions possibles :
a. Conversion en deux étapes :
– conversion de la monnaie locale (fondante) à la monnaie
étrangère stable communément utilisée dans le pays ou,
à défaut, à la monnaie de consolidation, selon la méthode
du cours historique
– puis conversion de la monnaie stable à la monnaie de
consolidation, si elle est différente, selon la méthode du
Monnaie locale fondante cours de clôture
(cas général) no 3930
ou
b. Correction préalable puis conversion :
– correction des comptes en monnaie fondante des effets
de l’inflation
– puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3931

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Monnaie de fonctionnement
de l’entreprise étrangère Règlement CRC no 99-02
autonome (1)
Deux solutions possibles :
a. Conversion en deux étapes :
– conversion de la monnaie locale (fondante) à la monnaie
de fonctionnement (monnaie stable), selon la méthode du
cours historique
– puis conversion de la monnaie de fonctionnement (stable)
Monnaie stable (correspondant à la monnaie de consolidation, si elle est différente, selon
ou non à la monnaie étrangère la méthode du cours de clôture
stable communément utilisée ou
dans le pays) b. Correction préalable des effets de l’inflation avant
conversion :
– correction des comptes en monnaie fondante (différente
de la monnaie de fonctionnement) des effets de l’inflation
– puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3929, 3930 et 3931

Deux solutions possibles à notre avis :


a. conversion en deux étapes :
– conversion dans la monnaie stable communément
utilisée dans le pays ou, à défaut, monnaie de consolida-
tion selon la méthode du cours historique
– puis conversion en monnaie de consolidation, si elle est
Monnaie fondante différente de différente, selon la méthode du cours de clôture
la monnaie locale ou
b. correction préalable puis conversion :
– correction des comptes en monnaie fondante (monnaie
locale) des effets de l’inflation
– puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3930 et 3931

(1) Cette monnaie de fonctionnement doit être déterminée conformément aux règles générales en la
matière (voir no 3927 s.).

3 9 3 4 - 1 Comptes tenus dans une monnaie stable Le tableau ci-après, préparé


par nos soins, permet de mettre en évidence les modalités de conversion, en règles
françaises, des comptes des entreprises étrangères autonomes situées dans un pays à
forte inflation et établissant leurs comptes dans une monnaie stable (différente de la
monnaie locale), correspondant soit à la monnaie étrangère communément utilisée dans
le pays, soit à la monnaie de consolidation (cas général).
L’hypothèse retenue est le cas général où la monnaie de fonctionnement de l’entreprise
consolidante française est l’euro.

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Monnaie de fonctionnement
de l’entreprise étrangère Règlement CRC no 99-02
autonome (1)

Conversion de la monnaie stable à la monnaie de consolida-


Monnaie stable dans laquelle les tion, si elle est différente, selon la méthode du cours de
comptes sont établis (cas clôture
général)
no 3932 b.

Deux solutions possibles :


a. Conversion en deux étapes :
– conversion de la monnaie stable dans laquelle les
comptes sont établis à la monnaie stable de fonctionne-
ment selon la méthode du cours historique
– puis conversion de la monnaie stable de fonctionnement
Monnaie stable différente de à la monnaie de consolidation, si elle est différente, selon
celle dans laquelle les comptes la méthode du cours de clôture
sont établis ou
b. Correction préalable puis conversion :
– correction des comptes en monnaie fondante (monnaie
locale) des effets de l’inflation
– puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3932 c.

Conversion en une seule étape de la monnaie stable dans


Monnaie fondante identique ou laquelle sont établis les comptes à la monnaie de consolida-
différente de la monnaie locale tion, si elle est différente, selon la méthode du cours de
clôture
no 3932 a.

(1) Cette monnaie de fonctionnement doit être déterminée conformément aux règles générales en la
matière (voir no 3817 s.).

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II. Modalités de retraitement des comptes


des effets de l’inflation
avant conversion au cours de clôture

3 9 3 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 3212 (en partie) Si la méthode du cours de clôture est retenue :
– lorsque les comptes de l’entreprise consolidée sont établis selon la
convention du coût actuel :
– les éléments du bilan déjà évalués au coût actuel n’ont pas à être retraités
en vue de la consolidation car ils sont déjà exprimés dans l’unité de mesure
ayant cours à la date du bilan ;
– les éléments du compte de résultat doivent être retraités dans l’unité de
mesure qui a cours à la date du bilan, par application d’un indice général des prix ;
– le gain ou la perte sur la situation monétaire nette est inclus dans le résultat net ;
– lorsque les comptes de l’entreprise consolidée sont établis selon la
convention du coût historique :
– les éléments du bilan qui ne sont pas mesurés dans l’unité de mesure en
vigueur à la date du bilan sont retraités à l’aide d’un indice général des prix ;
– tous les éléments du compte de résultat sont retraités en appliquant
l’évolution de l’indice général des prix à compter de l’enregistrement initial
des transactions ;
– le gain ou la perte sur la situation monétaire nette, qui peut être obtenu par
la différence résultant du retraitement des actifs non monétaires, des capitaux
propres et des éléments du compte de résultat, est inclus dans le résultat net.

A. Généralités
1. Nécessité du retraitement
3 9 3 9 Dans une économie à forte inflation, la monnaie locale perd de son pouvoir
d’achat à un tel rythme que la comparaison de montants résultant de transactions et
d’événements intervenus à des moments différents, même au cours de la même
période, est trompeuse. En conséquence, la présentation des comptes en monnaie
locale, sans retraitement, ne donne pas une image fidèle des résultats et de la situation
financière de l’entreprise étrangère.
Le principe général est donc de retraiter les comptes pour qu’ils soient exprimés dans
l’unité de mesure ayant cours à la date du bilan (Règl. CRC 99-02 § 3212).
Exemple établi par nos soins
1. Hypothèses
Une immobilisation non amortissable a été acquise il y a un an pour 100 Monnaie Locale (ML). Le
cours de change était alors de 4 ML = 1 Monnaie de Consolidation (MC).
Compte tenu de l’inflation (application d’un indice général des prix), cette immobilisation vaut
désormais au minimum 150 ML. En supposant que l’inflation dans le pays de l’entreprise mère soit

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Méthodes spécifiques aux entreprises situées dans un pays à forte inflation

nulle, et que le cours de change évolue « de manière linéaire » par rapport à l’inflation, le cours de
change à la clôture s’établit à 6 ML = 1 MC.
2. Comparaison des différents modes de conversion et/ou retraitement possibles
La comparaison ci-après des règles générales de conversion et des règles spécifiques aux entreprises
situées dans des pays à forte inflation montre que l’application des règles générales n’est pas appropriée.
2.1 Application des règles générales de conversion
(non autorisée pour les entreprises autonomes situées dans des pays à forte inflation).
Dans le cas général d’une entreprise autonome dont la monnaie de fonctionnement est la monnaie
locale et dont les comptes sont tenus en monnaie locale, les règles générales de conversion
aboutiraient à la conversion des comptes de cette entreprise en monnaie de consolidation en une
seule étape, selon la méthode du cours de clôture (voir no 3834).
Ainsi, l’immobilisation apparaîtrait dans les comptes consolidés pour un montant de 17 MC (100 ML /
6), ce qui pourrait faire penser que l’immobilisation a perdu 50 % de sa valeur, alors que ce n’est
pas le cas, puisque la valeur de réalisation de cette immobilisation à la clôture de l’exercice est
supérieure ou égale à 25 MC (150 / 6).
2.2 Application des règles spécifiques aux entreprises autonomes situées dans des
pays à forte inflation
(application obligatoire de l’une des deux solutions ci-après).
a. Conversion en deux étapes (1re solution autorisée par le règlement CRC no 99-02,
voir no 3931).
Dans ce cas, on convertit l’immobilisation en monnaie de consolidation (à défaut d’autre
monnaie stable communément utilisée dans le pays, voir no 3931) au cours historique ;
sa contre-valeur dans les comptes consolidés est donc de 25 MC (100 / 4), ce qui
équivaut, à la clôture, à 150 ML (25 × 6), soit la valeur indexée de l’immobilisation
incorporelle ; aucune dépréciation n’est donc constatée sur cette immobilisation, ce
qui correspond à la réalité économique.
Cette première solution suppose toutefois une évolution linéaire des cours de change et des
taux d’inflation, ce qui n’est pas toujours le cas (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette
solution n’est pas autorisée par la norme IAS 21).
b. Correction préalable des comptes des effets de l’inflation avant la conversion au
cours de clôture (2e solution autorisée par le règlement CRC no 99-02, voir no 3932).
Dans ce cas, il convient dans un premier temps d’exprimer l’immobilisation dans l’unité
de mesure en vigueur à la clôture de l’exercice (150 ML) puis de la convertir au cours
de clôture, soit 25 MC. Cette immobilisation, qui n’a pas subi de dépréciation réelle, est
ainsi maintenue à son « coût historique » exprimé en MC.

2. Distinction entre
comptes établis en coût historique
et comptes établis en coût actuel
3 9 4 0 La correction des états financiers établis dans la monnaie d’un pays à forte
inflation, avant leur conversion au cours de clôture, s’effectue de manière différente selon
que ces états financiers ont été préparés en appliquant (Règl. CRC no 99-02, § 3212) :
– la convention du coût historique,
Les états financiers établis selon la convention du coût historique ne tiennent pas compte de
l’évolution du niveau général des prix, ni de l’accroissement des prix des actifs détenus. Ceux-ci
sont comptabilisés à leur coût historique, sauf option pour la réévaluation de certains actifs.
– ou la convention du coût actuel.
Les états financiers établis selon la convention du coût actuel tiennent compte des changements
de prix des actifs, qui sont alors systématiquement comptabilisés à leur valeur réévaluée.

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En pratique, les états financiers établis selon la convention du coût actuel sont très
rares, même dans les pays à forte inflation.
Les comptes établis en coût historique, en coût historique indexé (en totalité ou en
partie) ou en valeur de remplacement sont plus fréquents. Dans tous les cas, l’objectif
est d’aboutir, après retraitement et selon l’esprit du règlement CRC no 99-02 :
– soit à des comptes en coût historique indexé sur la base d’un indice général des
prix (voir no 3943 s.) ;
– soit à des comptes totalement établis en coût actuel (voir no 3957 s.).

B. Retraitement des comptes établis


selon la convention du coût historique
1. Retraitement des comptes du bilan
Distinction entre éléments monétaires
et éléments non monétaires

3 9 4 3 Lorsque les états financiers sont établis sur la base de la convention du coût
historique, les éléments du bilan qui ne sont pas exprimés dans l’unité de mesure en
vigueur à la date du bilan doivent être retraités à l’aide d’un indice général des prix (Règl.
CRC 99-02 § 3212).
Pour le choix de l’indice des prix, voir no 3944.

En pratique, il convient de distinguer :


– d’une part, les éléments monétaires, qui ne doivent faire l’objet d’aucun retraite-
ment puisqu’ils subissent les variations de pouvoir d’achat et sont déjà exprimés dans
l’unité de mesure en vigueur à la date du bilan ;
Lorsque certains éléments monétaires font l’objet d’un accord d’indexation sur la variation
d’un indice des prix, ces éléments sont en principe déjà ajustés dans les comptes individuels
sur la base de cet accord. Ils sont donc repris tels quels au niveau des comptes consolidés.
L’écart d’indexation doit, à notre avis, être porté en résultat de l’exercice, dans la même
rubrique que la perte ou le gain sur la position monétaire nette (voir no 3952).
En ce sens la norme IAS 29, § 13 et 28.
– et, d’autre part, les éléments non monétaires qui figurent généralement au bilan pour
leur coût historique et doivent être retraités à l’aide d’un indice général des prix pour les
exprimer dans l’unité de mesure en vigueur à la date de clôture (voir no 3945 s.).
Les éléments non monétaires qui figurent déjà dans les états financiers pour des montants
en vigueur à la date du bilan, tels que la valeur de réalisation nette (actifs dépréciés, par
exemple) ou la valeur de marché (certains placements, par exemple), ne doivent faire l’objet,
à notre avis, d’aucun retraitement. Si certains actifs ont été réévalués selon des modalités qui
ne correspondent pas à une indexation sur l’indice général des prix, la réévaluation doit être
annulée et remplacée par une indexation sur la base de cet indice.
En ce sens la norme IAS 29, § 14 et 18.
Pour les critères de distinction entre éléments monétaires et éléments non monétaires,
voir no 3856.

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Choix de l’indice à appliquer

3 9 4 4 Le retraitement des comptes établis selon la convention du coût historique


doit être opéré sur la base de l’indice général des prix représentatif de l’évolution
générale du pouvoir d’achat de la monnaie fondante (Règl. CRC 99-02 § 3212), et non
sur la base des indices spécifiques à chaque catégorie de biens.
En pratique, le choix de l’indice approprié peut s’avérer difficile et nécessiter l’exercice
du jugement. En effet :
– dans certains pays, plusieurs indices sont publiés, certains étant plus pertinents et
appropriés que d’autres ; dans ce cas, il est essentiel, à notre avis, que toutes les
entreprises d’un même groupe présentant leurs comptes dans la monnaie d’une même
économie à forte inflation utilisent le même indice, et que cet indice soit utilisé de façon
permanente d’un exercice à l’autre, sauf changement significatif dans sa base de calcul ;
– dans d’autres pays, il n’existe qu’un seul indice officiel des prix, les autorités gouverne-
mentales exerçant une forte influence sur la détermination de cet indice. En particulier,
lorsqu’il existe un contrôle des prix, il n’est pas rare que l’indice officiel soit largement
sous-évalué par rapport à la réalité ; dans ce cas, il convient, à notre avis, de retenir un
indice le plus proche possible de cette réalité, et de retraiter, le cas échéant, les comptes
individuels déjà retraités localement sur la base de l’indice officiel ;
– dans les cas exceptionnels où il n’existe pas d’indice général des prix, il est possible,
à notre avis et comme préconisé par la norme IAS 29 (§ 17), de retenir un coefficient
d’indexation basé sur l’évolution des taux de change entre la monnaie de présentation
des comptes (monnaie fondante) et une monnaie étrangère relativement stable.

Retraitements à effectuer sur les éléments non monétaires

3 9 4 5 Retraitement des éléments non monétaires de l’actif Le règlement CRC


no 99-02 n’apporte aucune précision en la matière. A notre avis, la valeur indexée des
éléments non monétaires est obtenue en appliquant à leur coût historique et aux
amortissements cumulés correspondants, avant retraitement, un coefficient défini par
le rapport (Indice des prix à la date de clôture du bilan / Indice des prix à la date d’acquisi-
tion du bien ou du service).
En pratique, les éléments non monétaires sont indexés à la clôture de chaque exercice en
multipliant :
– d’une part, le solde du début de l’année par l’indice se rapportant à l’année entière,
– et d’autre part, la variation mensuelle du solde par le coefficient constatant la hausse entre
l’indice de la fin du mois relatif à la transaction et celui de la fin de l’année (variation de l’indice
entre la date d’acquisition et celle du bilan).

La valeur indexée ainsi obtenue est comparée, élément par élément, à la valeur
d’inventaire et :
– les plus-values latentes par rapport aux valeurs historiques indexées ne sont pas
comptabilisées ;
– les moins-values latentes par rapport aux valeurs historiques indexées doivent faire
l’objet d’une provision ou d’un amortissement exceptionnel.

3 9 4 6 Retraitement des éléments non monétaires du passif Le règlement CRC


no 99-02 (§ 3212) n’opère aucune distinction entre actifs et passifs non monétaires. En
conséquence, il convient d’indexer les éléments non monétaires du passif selon les

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mêmes modalités que les éléments non monétaires de l’actif, c’est-à-dire en leur
appliquant la variation de l’indice général des prix entre la date d’entrée dans le
patrimoine de l’entreprise étrangère et la date de clôture du bilan.

3 9 4 7 Retraitement des capitaux propres Les capitaux propres font partie des
éléments non monétaires (voir no 3856). Ils doivent donc être retraités à la clôture de
l’exercice pour être exprimés dans l’unité de mesure en vigueur à la date du bilan (Règl.
CRC 99-02 § 3212).
En l’absence d’autre précision du règlement CRC no 99-02, il convient, à notre avis, de
procéder comme suit :
– lors de la première période de forte inflation, les éléments des capitaux propres (à
l’exception des réserves provenant de bénéfices non distribués et des écarts de
réévaluation) sont retraités à l’aide de la variation de l’indice général des prix depuis la
date à laquelle ces éléments ont été apportés ou ont pris naissance ;
Tout écart de réévaluation ayant pris naissance au cours de périodes précédentes est éliminé.
Le montant retraité des réserves provenant des bénéfices et des reports à nouveau
correspond alors à la résultante de tous les autres montants du bilan retraité à l’ouverture.
– à la fin de la première période et pour chaque période ultérieure, tous les éléments
composant les capitaux propres sont retraités par application d’un indice général des
prix calculé à partir de la date de début de la période concernée ou de la date d’apport,
si elle est ultérieure.

2. Retraitement des éléments


du compte de résultat
Principe

3 9 4 9 Tous les éléments du compte de résultat doivent être retraités en leur


appliquant la variation de l’indice général des prix entre la date de l’enregistrement initial
des transactions et la date de clôture de l’exercice (Règl. CRC 99-02 § 3212).
A notre avis, les produits et charges liés à des éléments non monétaires du bilan
(amortissement des immobilisations corporelles, par exemple) doivent être retraités en
utilisant la même variation d’indice que celle utilisée pour le retraitement au bilan de ces
éléments.

Utilisation de méthodes d’approximation

3 9 5 0 La date d’enregistrement initial de chaque élément du compte de résultat ainsi


que l’indice des prix à cette date ne sont que très rarement disponibles. Il convient donc
d’utiliser des méthodes d’approximation.
Par exemple :
– lorsque les éléments du compte de résultat se répartissent proportionnellement au cours
de l’exercice et que les taux d’inflation varient peu d’un mois à l’autre, l’utilisation, pour
procéder au retraitement, de la variation moyenne de l’indice général des prix sur l’ensemble
de l’exercice produira des résultats satisfaisants ;
– si au contraire, les ventes, la production ainsi que les dépenses opérationnelles connaissent
des cycles irréguliers, les périodes sur lesquelles seront appliqués les indices de variation de
prix moyens devront refléter les cycles opérationnels de l’entreprise afin de ne pas créer de
distorsion sur les résultats.

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Méthodes spécifiques aux entreprises situées dans un pays à forte inflation

3. Comptabilisation de l’impact global


du retraitement
3 9 5 2 L’utilisation d’indices différents pour retraiter les éléments non monétaires du
bilan et les éléments du compte de résultat, ainsi que l’absence de retraitement des
éléments monétaires, font apparaître un écart entre :
– d’une part, les capitaux propres totaux (différence entre les actifs et les passifs
retraités conformément aux dispositions des no 3943 s.),
– et d’autre part, les capitaux propres d’ouverture retraités conformément aux disposi-
tions du no 3947, augmentés du résultat net indexé conformément aux dispositions des
no 3949 s.
Cet écart est égal à la différence entre l’impact des trois types de retraitements suivants :
– indexation des actifs et passifs non monétaires,
– indexation des capitaux propres d’ouverture (capital social, primes d’émission, report à
nouveau) et/ou des apports effectués en cours d’exercice,
– indexation des produits et charges de l’exercice.

Cet écart peut être traité selon deux méthodes, présentées ci-après, qui correspondent
chacune à un mode de détermination du gain ou de la perte sur la situation
monétaire nette. Quel que soit le mode de détermination retenu, le gain ou la perte sur
la situation monétaire nette doit être inclus dans le résultat de l’exercice (Règl. CRC
99-02 § 3212).
Remarque Seul le premier mode de détermination du gain ou de la perte sur la situation monétaire
nette est cité par le règlement CRC no 99-02 (§ 3212). Toutefois, celui-ci utilise l’expression « peut
être déterminé » (et non « doit être déterminé »), ce qui laisse la possibilité d’utiliser le second mode
de détermination de ce gain ou de cette perte.

a. Première méthode Elle consiste à considérer que le gain ou la perte sur la situation
monétaire nette correspond à l’écart total visé ci-avant. Cet écart est donc porté en
totalité en résultat de l’exercice, qui correspond, en pratique, au montant nécessaire
pour équilibrer le bilan après retraitements.
b. Seconde méthode Elle consiste à déterminer le gain ou la perte sur situation
monétaire nette en appliquant la variation d’un indice général des prix sur une période
donnée à la moyenne pondérée, pour la période, de la différence entre les actifs
monétaires et les passifs monétaires.
En pratique, l’utilisation de valeurs moyennes et d’indices moyens sur une période est
acceptable si cela ne fausse pas les résultats. Ainsi, lorsque les variations de l’indice général
des prix entre la date de l’enregistrement initial et la date de clôture de l’exercice sont linéaires
(par exemple, 5 % par mois), il sera possible d’utiliser un indice moyen sur la période.
Toutefois, l’évolution de l’inflation est rarement linéaire. Aussi, le retraitement sur une base
mensuelle, voire hebdomadaire, est souvent nécessaire pour mieux déterminer le gain ou la
perte sur la situation monétaire nette. Dans ce cas, il convient d’établir le bilan sur une base
mensuelle ou hebdomadaire.

Dans ce cas, le résultat net est égal au cumul du résultat après indexation des produits
et charges (voir no 3949 s.) et de la perte ou gain sur la situation monétaire nette ainsi
déterminé. La différence entre cette perte ou ce gain et l’écart total cité ci-avant est
inscrite en capitaux propres en écart d’indexation.

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4. Exemple d’application
3 9 5 4 Retraitement des effets de l’inflation sur les états financiers établis
selon la convention du coût historique (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
– Au début de l’exercice N, la société mère M a créé une société étrangère E dans un pays à forte
inflation.
– Les indices d’inflation se présentent comme suit :
Début de l’exercice 100
Date de souscription des titres 100
Date d’achat de l’immobilisation 1 100
Date d’achat de l’immobilisation 2 220
Indice moyen des créances et dettes monétaires 250
Indice moyen pour l’achat du stock final 280
Fin de l’exercice 350
Indices moyens trimestriels (pour l’indexation des produits et charges)
1er trimestre 170
2e trimestre 220
3e trimestre 270
4e trimestre 320

– La moyenne pondérée de la situation monétaire nette pour l’ensemble de l’exercice est un passif
monétaire de 120.
– Les comptes de la société étrangère, exprimés en monnaie locale, se présentent comme suit à la
clôture de l’exercice :
Bilan fin N en monnaie locale
Actif Passif

Immobilisations Capital 1 000


Immobilisation 1 : 1 000 – 100 900 Résultat 425

Immobilisation 2 : 400 – 50 350 Capitaux propres 1 425


Stocks 200
Créances 165
Disponibilités 75 Dettes 265

1 690 1 690

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Compte de résultat exercice N en monnaie locale

Achats de biens et services (1) 857 Produits (2) 1 232


Variation de stocks (200)
Dotations aux amortissements 150
Résultat 425

1 232 1 232

(1) 1er trimestre 150 (2) 1er trimestre 210


2e trimestre 234 2e trimestre 216
3e trimestre 198 3e trimestre 330
4e trimestre 275 4e trimestre 476

857 1 232

2. Indexation des comptes individuels de la société étrangère


2.1 Première méthode
Bilan indexé fin N en monnaie locale
Actif Passif

Immobilisations Capital 1 000


Immobilisation 1 (1) 3 150 Ecart d’indexation (4) 2 500
Immobilisation 2 (2) 557 Résultat (6) 432

Stocks (3) 250 Capitaux propres (5) 3 932


Créances 165
Disponibilités 75 Dettes 265

4 197 4 197

(1) 900 × (350/100)


(2) 350 × (350/220)
(3) 200 × (350/280)
(4) Capital maintenu à sa valeur historique et écart d’indexation porté sur une ligne distincte, soit
1 000 × (350/100) – 1 000 = 2 500
(5) 4 197 – 265
(6) 3 932 – (1 000 + 2 500)
Compte de résultat exercice N indexé en monnaie locale

Achats de biens et services (1) 1 238 Produits (4) 1 725


Variation de stocks (2) (250) Gain sur situation monétaire nette (5) 125
Dotation aux amortissements (3) 430
Résultat (6) 432

1 850 1 850

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(1) 1er trimestre 150 × (350/170) = 308


2e trimestre 234 × (350/220) = 372
3e trimestre 198 × (350/270) = 257
4e trimestre 275 × (350/320) = 301

1 238
(2) (200) × (350/280) = (250)
(3) Immobilisation 1 100 × (350/100) = 350
Immobilisation 2 50 × (350/220) = 80

430
(4) 1er trimestre 210 × (350/170) = 432
2e trimestre 216 × (350/220) = 344
3e trimestre 330 × (350/270) = 428
4e trimestre 476 × (350/320) = 521

1 725
(5) Gain ou perte sur situation monétaire nette, déterminé selon la première méthode,
c’est-à-dire :
– écart d’indexation des actifs et passifs non monétaires :
(3 150 + 557 + 250) – (900 + 350 + 200) = 2 507
– écart d’indexation des capitaux propres
(avant résultat de l’exercice) (3 500 – 1 000) (2 500)
– écart d’indexation sur résultat (a) 118

Gain sur situation monétaire nette 125

(a) Détermination de l’écart d’indexation


du résultat

Achats : 1 238 – 857 381 Produits (1 725 – 1 238) 493


Stocks : (250) – (200) (50) Perte d’indexation 118
Dotations : 430 – 150 280

611 611

(6) Ce résultat, dérivé du bilan retraité, correspond à la somme


des trois éléments suivants :
– résultat avant retraitement 425
– perte d’indexation des produits et charges (118)
– gain sur la situation monétaire nette (voir (5) ci-dessus) 125

432

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2.2 Seconde méthode


Selon cette méthode, les actifs et passifs non monétaires, les capitaux propres d’ouverture et les
produits et charges de l’exercice sont indexés selon les mêmes modalités que dans la première
méthode. Les capitaux propres totaux sont donc inchangés par rapport à cette première méthode
(3932). En revanche, l’écart entre ce montant et les capitaux propres d’ouverture indexés (3500), soit
432, est réparti entre résultat et variation des capitaux propres selon les modalités suivantes :
(a) Détermination du gain (ou de la perte) sur situation monétaire nette
moyenne pondérée, qui doit être inscrit en résultat de l’exercice
– Situation monétaire moyenne pondérée 120
– Situation monétaire moyenne pondérée indexée = 120 × 350/250 = 168

Gain monétaire net 48


(b) Détermination du résultat :
– Résultat avant retraitement 425
– Perte d’indexation des produits et charges (118)
– Gain sur la situation monétaire moyenne pondérée 48

Résultat net de l’exercice après retraitement 355


(c) Ecart d’indexation à porter directement en capitaux propres :
– Ecart d’indexation des capitaux propres d’ouverture (idem première méthode) 2 500
– Ecart résiduel (432 – 355) 77

2 577

Les comptes retraités se présentent donc comme suit :


Bilan indexé fin N en monnaie locale
Actif Passif

Immobilisations Capital 1 000


Immobilisation 1 3 150 Ecart d’indexation [(c) ci-avant] 2 577
Immobilisation 2 557 Résultat [(b) ci-avant] 355

Stocks 250 Capitaux propres 3 932


Créances 165
Disponibilités 75 Dettes 265

4 197 4 197

Compte de résultat exercice N indexé en monnaie locale

Achats de biens et services 1 238 Produits 1 728


Variation de stocks (250) Gain sur situation monétaire nette
moyenne pondérée [(a) ci-avant] 48
Dotation aux amortissements 430
Résultat [(b) ci-avant] 355

1 773 1 773

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C. Retraitement des comptes


établis selon la convention du coût actuel
1. Caractéristiques des états financiers
établis selon la convention du coût actuel
3957 Plusieurs méthodes reposent sur la notion de coût actuel.
L’objectif de ces méthodes est de préserver la « substance physique » de l’entreprise,
afin de maintenir sa capacité future à générer des profits.
Ainsi un bénéfice ne peut être constaté qu’après avoir apporté les corrections
nécessaires au maintien de la capacité d’exploitation de l’entreprise. Ces corrections
reposent généralement (voir no 3958) :
– sur l’utilisation du coût de remplacement comme critère de mesure des éléments
non monétaires de l’actif (essentiellement les immobilisations et les stocks) ;
Ce coût de remplacement est déterminé :
– soit à partir du coût d’acquisition actuel d’un bien semblable, neuf ou d’occasion, ou d’un
bien d’une capacité de production ou d’un potentiel de services équivalents ;
– soit à partir d’indices de prix spécifiques (et non d’indices de prix généraux comme dans le
cas de la méthode du coût historique indexé), si le bien n’a pas fait l’objet de transactions
récentes, ou s’il n’existe pas de tarifs ou de prix utilisables.

Ainsi, toute référence au principe des coûts historiques se trouve abandonnée.


– sur la comptabilisation des effets des variations de prix sur les amortissements et le
coût des ventes sur la base des prix spécifiques à l’entreprise.

2. Retraitement des comptes


établis selon la convention du coût actuel
3 9 5 8 Le retraitement vise, comme lorsque les comptes sont établis selon la
convention du coût historique, à exprimer tous les éléments des états financiers dans
l’unité de mesure en vigueur à la date du bilan.
Compte tenu des caractéristiques des comptes établis selon la convention du coût
actuel, le retraitement doit être opéré comme suit (Règl. CRC 99-02 § 3212) :
– les éléments non monétaires déjà exprimés dans l’unité de mesure en vigueur à la
date de clôture ne font l’objet d’aucun retraitement complémentaire ; dans le cas
exceptionnel où certains éléments non monétaires n’ont pas été retraités dans les
comptes individuels, ils doivent l’être dans les comptes consolidés (si l’impact est signifi-
catif), en appliquant les mêmes principes que ceux énoncés aux no 3945 s. ;
– les éléments du compte de résultat, non exprimés dans l’unité de mesure qui a cours
à la date du bilan, doivent être retraités sur la base d’un indice général des prix (et non
maintenus à leur valeur actuelle à la date de l’enregistrement initial) ; le retraitement est
opéré selon les mêmes modalités que celles applicables aux entreprises qui présentent
leurs états financiers selon la convention du coût historique (voir no 3949 s.) ;
– le gain ou la perte sur la situation monétaire nette, déterminé de la même manière
que lorsque les états financiers sont établis sur la base de la convention du coût
historique (voir no 3952), est inclus dans le résultat net.

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D. Fin de la période de forte inflation


3961 Le règlement CRC no 99-02 n’apporte aucune précision sur les méthodes de
conversion applicables lorsqu’une économie cesse d’être à forte inflation.
Les principes de retraitement avant conversion applicables pendant la période de forte
inflation énoncés par le règlement CRC no 99-02 étant largement inspirés de la norme
IAS 29, il est possible, à notre avis, d’appliquer les dispositions de cette norme
applicables à la fin de cette période. Ainsi, selon la norme IAS 29 (§ 38), les montants
exprimés dans l’unité de mesure ayant cours à la fin de la période précédente
(c’est-à-dire les montants exprimés en monnaie locale et retraités des effets de l’inflation
comme indiqué aux no 3940 s.) constituent les nouvelles valeurs comptables
historiques pour les besoins des comptes consolidés ultérieurs.
Exemple établi par nos soins
Hypothèses
– Etats financiers établis selon la convention du coût historique
– Bien acquis au début de l’exercice N pour 1 000 ML (monnaie locale d’une économie à forte inflation)
– Amortissement linéaire sur 5 ans
– A la date d’interruption de la période d’hyperinflation, fin N + 2, le bien figure au bilan de l’entreprise
pour une valeur brute de 10 000 ML et un amortissement cumulé de 6 000 ML (montants exprimés
dans l’unité de mesure à la date du bilan et déterminés conformément aux dispositions exposées aux
no 3940 s.).
La nouvelle base comptable à compter de la fin de l’exercice N + 2 et pour les exercices ultérieurs
sera donc de 10 000 ML et la dotation aux amortissements à constater au titre de chacun des
exercices N + 3 et N + 4 (jusqu’à amortissement complet) sera de 2 000 ML (soit 10 000 / 5).
Les comptes des exercices ultérieurs, établis à nouveau sur la base de la convention du
coût historique pour les mouvements intervenant après la fin de la période de forte
inflation, sont convertis conformément aux principes généraux applicables aux
entreprises autonomes (voir no 3834 s.).

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Information à fournir en annexe

SECTION V

Information à fournir en annexe


3 9 7 1 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 323 Informations à faire figurer dans l’annexe – Toutes les informations
significatives sur la méthode de conversion retenue pour chaque entreprise
étrangère et sur l’analyse des écarts de conversion résultant de leur intégra-
tion dans les comptes consolidés doivent être données dans l’annexe.
§ 421 (en partie)
– information sur les méthodes de conversion utilisées pour la consolidation
des filiales étrangères et analyse des écarts de conversion résultant de leur
intégration dans les comptes consolidés en précisant les écarts de conversion
provenant de la zone euro ; le cas échéant, indicateurs retenus pour
déterminer si les entreprises étrangères sont situées dans des pays à forte
inflation ; évolution de ces indicateurs au cours de la période et des deux
périodes précédentes pour les filiales concernées.

3 9 7 2 Les informations suivantes doivent être communiquées dans l’annexe des


comptes consolidés :
– méthode de conversion utilisée pour chaque entreprise étrangère consolidée (Règl.
CRC 99-02 § 323 et § 421) ;
– analyse des écarts de conversion (Règl. CRC 99-02 § 323 et § 421) ;
Cette disposition vise notamment les écarts de conversion portés en capitaux propres dans
le cadre de la méthode du cours de clôture. Cette analyse doit comporter au minimum :
– une information sur le montant des écarts de conversion liés aux devises de la zone euro
inclus dans les capitaux propres consolidés, pour la part revenant à l’entreprise consolidante
(Avis CNC 98-01 et Règl. CRC 99-02 § 421) ;
– et les informations suivantes qui doivent être portées dans le tableau de variation des
capitaux propres (Règl. CRC 99-02 § 424-b) : montant initial et final des écarts de conversion,
total de l’exercice compris dans les capitaux propres, montant des écarts de conversion
transférés des réserves au résultat lors de la vente ou de la liquidation d’une participation
étrangère.
– et le cas échéant, les indicateurs utilisés pour déterminer si les entreprises étrangères
sont situées dans des pays à forte inflation ainsi que l’évolution de ces indicateurs au
cours de la période et des deux périodes précédentes pour les entreprises concernées
(Règl. CRC 99-02 § 421).
Pour la présentation de l’impact des variations de change dans le tableau des flux de
trésorerie, voir no 7586.

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TITRE IV

Opérations
de consolidation

Chapitre 8 Date(s) de clôture 4000

Chapitre 9 Mise en œuvre des méthodes


de consolidation 4200

Chapitre 10 Elimination des opérations réciproques 4500

Chapitre 11 Actions propres 4800

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CHAPITRE 8

Date(s) de clôture
4000

Plan du chapitre

Section I Date de clôture des comptes consolidés 4010


Section II Date de clôture des comptes individuels
à incorporer dans les comptes consolidés 4020
Section III Information à fournir en annexe 4035

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DATE(S) DE CLOTURE

4001 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► La date de clôture des comptes consolidés est, en principe, la date de clôture


des comptes individuels de l’entreprise consolidante (no 4011). Par exception,
et sous réserve d’en justifier en annexe, les groupes peuvent choisir une date
de clôture différente si cette date est retenue par la majorité des entreprises
comprises dans la consolidation pour leurs comptes sociaux (no 4012).

► La date de clôture des comptes individuels intégrés en consolidation est en


général identique à celle des comptes consolidés (no 4021). Lorsque toutefois
cette date est différente, le principe de permanence des méthodes exige que
soient identiques d’un exercice à l’autre la durée des périodes et les différences
entre les dates de clôture (no 4022).

► Si la date de clôture d’une entreprise consolidée est antérieure ou


postérieure de trois mois au plus à la date d’arrêté des comptes consolidés, les
comptes consolidés peuvent être établis soit à partir de comptes intérimaires à
la date de consolidation, soit à partir des comptes individuels retraités pour tenir
compte des opérations significatives survenues entre la date de clôture des
comptes individuels et la date de clôture des comptes consolidés (no 4024).

► Si la date de clôture d’une entreprise consolidée est antérieure ou


postérieure de plus de trois mois à la date d’arrêté des comptes consolidés, les
comptes consolidés doivent obligatoirement être établis à partir de comptes
intérimaires (no 4023).

► Des informations doivent être fournies en annexe, notamment sur les dates
de clôture des entreprises consolidées, dès lors que ces entreprises clôturent
leur exercice à une date différente de celle de l’entreprise consolidante
(no 4036).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Pas d’élément significatif identifié.

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DATE(S) DE CLOTURE
Date de clôture des comptes consolidés

SECTION I

Date de clôture
des comptes consolidés
4 0 1 0 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 202 (en partie, modifié par le règl. ANC 2016-08) Date de clôture – Les
comptes à incorporer dans les comptes consolidés sont établis à la même
date, qui est généralement la date de clôture des comptes de l’entreprise
consolidante, et concernent la même période.
Lorsque la majorité des entreprises à consolider clôturent leur exercice à une
date autre que celle qui est adoptée par l’entreprise consolidante, la consoli-
dation peut être effectuée, sous réserve qu’il en soit justifié dans l’annexe :
– soit à la date de clôture retenue par la majorité des entreprises consolidées
pour leurs comptes individuels ;
– soit à la date de clôture retenue par l’entreprise consolidante pour ses
comptes individuels.

Principe

4 0 1 1 La date de clôture des comptes consolidés correspond généralement à la date


de clôture des comptes individuels de l’entreprise consolidante (Règl. CRC 99-02 § 202).

Exception

4012 Sous réserve d’en justifier dans l’annexe, les comptes consolidés peuvent être
établis à une date différente de celle des comptes individuels de l’entreprise consoli-
dante si cette date est retenue par la majorité des entreprises comprises dans la
consolidation pour leurs comptes sociaux (C. com. art. L 233-25, al. 1).
Le règlement CRC no 99-02 reprend cette disposition du Code de commerce et précise
(§ 202) que lorsque la majorité des entreprises à consolider clôturent leur exercice à
une date autre que celle qui est adoptée par l’entreprise consolidante, la date de clôture
des comptes consolidés correspond :
– soit à la date de clôture retenue par la majorité des entreprises consolidées pour leurs
comptes individuels ;
– soit à la date de clôture retenue par l’entreprise consolidante pour ses comptes individuels.
En cas de dates de clôture différentes entre les comptes consolidés et les comptes individuels de la
société consolidante, voir no 4021.
Les SA sont, toutefois, limitées dans leur possibilité de décaler la date de clôture des comptes
consolidés par rapport à celle des comptes annuels de l’entité consolidante. En effet, ayant l’obligation
de faire approuver au moins une fois par an leurs comptes consolidés en même temps que leurs
comptes annuels (voir no 9220), les entités consolidantes constituées en SA doivent s’assurer que
les dates de clôture permettent d’approuver concomitamment les deux jeux de comptes lors d’une
assemblée générale intervenant dans les 6 mois suivants la clôture des comptes annuels.
Les SAS n’ayant pas l’obligation de faire approuver leurs comptes consolidés (voir no 9220), cette limitation
ne leur est, en revanche, pas applicable (Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EC 2012-72, p. 549 s.).

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DATE(S) DE CLOTURE
Date de clôture des comptes individuels à incorporer dans les comptes consolidés

SECTION II

Date de clôture
des comptes individuels
à incorporer
dans les comptes consolidés
4 0 2 0 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 202 (modifié par le règl. ANC 2016-08) Date de clôture – Les comptes à
incorporer dans les comptes consolidés sont établis à la même date, qui est
généralement la date de clôture des comptes de l’entreprise consolidante, et
concernent la même période.
Lorsque la majorité des entreprises à consolider clôturent leur exercice à une
date autre que celle qui est adoptée par l’entreprise consolidante, la consoli-
dation peut être effectuée, sous réserve qu’il en soit justifié dans l’annexe :
– soit à la date de clôture retenue par la majorité des entreprises consolidées
pour leurs comptes individuels ;
– soit à la date de clôture retenue par l’entreprise consolidante pour ses
comptes individuels.
Dans ces deux situations, la consolidation des entreprises qui ne clôturent
pas à la date retenue pour les comptes consolidés est effectuée sur la base
de comptes intérimaires.
Si la date de clôture de l’exercice d’entreprises comprises dans la consolida-
tion n’est pas antérieure de plus de trois mois à la date de clôture de
l’exercice de consolidation, il n’est pas nécessaire d’établir ces comptes
intérimaires, à condition de prendre en compte les opérations significatives
survenues entre les deux dates.

Principe

4 0 2 1 Les comptes individuels à incorporer dans les comptes consolidés sont en


principe établis à la date de clôture des comptes consolidés et concernent la même
période (Règl. CRC 99-02 § 202).
Il n’est ainsi pas possible de retenir, par exemple, un exercice de 12 mois débutant le 1/01/N pour
l’établissement des comptes consolidés, si la société mère a un exercice social de 18 mois débutant
le 30/06/N – 1.
Les comptes consolidés doivent nécessairement couvrir la période du 30/06/N – 1 au 31/12/N (Bull.
CNCC no 160, décembre 2010, EC 2009-22, p. 713 s.).

Exception

4 0 2 2 Si la date de clôture des comptes individuels d’une entreprise comprise dans


le périmètre de consolidation est antérieure ou postérieure à la date de clôture des

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DATE(S) DE CLOTURE
Date de clôture des comptes individuels à incorporer dans les comptes consolidés

comptes consolidés (voir no 4012 sur cette possibilité), le décalage de dates de clôture
doit être traité différemment selon qu’il est (art. L 233-25, al. 2 et 3) :
– de plus de trois mois, voir no 4023 ;
– ou de trois mois au plus, voir no 4024.
Dans tous les cas, le principe de permanence des méthodes exige que la durée des
périodes et les différences dans les dates de clôture soient identiques d’un exercice à
l’autre.

4 0 2 3 Date de clôture antérieure ou postérieure de plus de trois mois Lorsque


la date de clôture d’une entreprise comprise dans le périmètre de consolidation est
antérieure ou postérieure de plus de trois mois à la date de clôture des comptes
consolidés, l’établissement de comptes intérimaires à la date de clôture des comptes
consolidés est obligatoire (C. com. art. L 233-25 et Règl. CRC 99-02 § 202).
Les comptes intérimaires sont contrôlés par un commissaire aux comptes ou, à défaut,
par un professionnel chargé du contrôle des comptes (C. com. art. L 233-25).
Si l’établissement de comptes intérimaires est impossible, l’entreprise est exclue du
périmètre (avis du CNC sur les normes IAS 27 et IAS 28 avant révision en 2003, Doc. no 100,
novembre 1992).
A notre avis, afin d’éviter les abus d’une exclusion du périmètre de consolidation, cette
situation ne devrait se rencontrer que dans des cas exceptionnels tels que, par exemple, la
première consolidation d’une filiale acquise à une date proche de la clôture.
Dans ce cas, une information en annexe, analogue à celle requise et proposée dans les cas
d’exclusion, nous paraît devoir être fournie (voir no 2573).

4 0 2 4 Date de clôture antérieure ou postérieure de trois mois au plus Lorsque


la date de clôture d’une entreprise comprise dans le périmètre de consolidation est
antérieure ou postérieure de trois mois au plus à la date de clôture des comptes
consolidés, ceux-ci peuvent alors être établis à partir (C. com. art. L 233-25 et Règl. CRC
99-02 § 202) :
– soit de comptes intérimaires établis à la date de consolidation (voir no 4023) ;
– soit à partir des comptes individuels retraités pour tenir compte des opérations
significatives survenues entre la date de clôture des comptes individuels de l’entreprise
concernée et la date de clôture des comptes consolidés.
Aucune justification n’est requise lorsque l’entreprise consolidante opte pour la seconde
solution.
Remarques 1. Le règlement CRC no 99-02 ne prévoit pas de dispense à l’obligation d’établissement
de comptes intermédiaires lorsque la date de clôture d’une entreprise comprise dans le périmètre de
consolidation est postérieure de trois mois au plus à la date de clôture des comptes consolidés.
Toutefois, étant prévue par le Code de commerce, cette dispense est applicable de droit.
2. La troisième possibilité ouverte aux Etats membres par l’article 24-8 de la directive comptable
unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (reprenant la 7e directive du 13-6-1983, art. 27-2) qui consiste
à utiliser les comptes individuels tels qu’arrêtés, avec mention dans l’annexe des événements
postérieurs à la date d’arrêté des comptes qui pourraient affecter la situation financière ou le résultat
consolidés de manière significative n’a été reprise ni dans le Code de commerce ni dans le règlement
CRC no 99-02. Elle n’est donc pas applicable.

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DATE(S) DE CLOTURE
Information à fournir en annexe

SECTION III

Information
à fournir en annexe
4 0 3 5 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 202 (en partie) Lorsque la majorité des entreprises à consolider clôturent
leur exercice à une date autre que celle qui est adoptée par l’entreprise
consolidante, la consolidation peut être effectuée, sous réserve qu’il en soit
justifié dans l’annexe :
– soit à la date de clôture retenue par la majorité des entreprises consolidées
pour leurs comptes individuels ;
– soit à la date de clôture retenue par l’entreprise consolidante pour ses
comptes individuels.
§ 421-b (en partie) Date(s) de clôture des exercices des entreprises consoli-
dées si la date de clôture des comptes individuels de l’entreprise consolidante
est différente de celle de la majorité d’entre elles.

4 0 3 6 L’annexe des comptes consolidés doit comporter toute information nécessaire


sur les dates de clôture, et en particulier :
– la date de clôture des comptes consolidés ;
Cette date fait, à notre avis, partie des modalités de consolidation que doit comporter l’annexe
consolidée (Règl. CRC 99-02 § 421-b).
– et lorsque la majorité des entreprises à consolider clôturent leur exercice à une date
autre que celle qui est adoptée par l’entreprise consolidante pour ses comptes
individuels :
• la justification de la date de clôture retenue pour les comptes consolidés qu’elle
soit ou non différente de la date de clôture des comptes individuels de l’entreprise
consolidante (Règl. CRC 99-02 § 202),
• et la (les) date(s) de clôture des comptes individuels des entreprises consolidées
(Règl. CRC 99-02 § 421-b).
Remarque Dans les cas exceptionnels de non-consolidation, du fait d’une impossibilité d’établir des
comptes intérimaires requis lors d’une date de clôture postérieure (voir no 4023), une information en
annexe, analogue à celle requise et proposée dans les cas d’exclusion, nous paraît devoir être fournie
(voir no 2573).

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CHAPITRE 9

Mise en œuvre
des méthodes
de consolidation
4200

Plan du chapitre

Section I Présentation des méthodes de consolidation 4211


I. Intégration globale 4217
A Entreprises à intégrer globalement 4220
B Modalités de l’intégration globale 4223
C Exemple d’intégration globale 4236
II. Intégration proportionnelle 4241
A Entreprises à intégrer proportionnellement 4244
B Modalités de l’intégration proportionnelle 4247
C Exemple d’intégration proportionnelle 4255
D Cas particulier des entreprises contrôlées conjointement
et détenues par plusieurs entreprises consolidées 4256
III. Mise en équivalence 4260
A Entreprises à mettre en équivalence 4263
B Modalités de la mise en équivalence 4266
C Exemple de mise en équivalence 4274
Section II Techniques de consolidation :
consolidation directe ou consolidation par paliers 4284
I. Principe général : neutralité de la technique utilisée
sur les comptes consolidés 4289
II. Exception éventuelle : entreprises mises en équivalence 4294
Section III Détermination du pourcentage d’intérêts
I. Notion de pourcentage d’intérêts 4305
II. Principes généraux de détermination
du pourcentage d’intérêts 4310
A Nature des titres à prendre en compte 4313
B Modalités pratiques de calcul 4316

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION

4201 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Le règlement CRC no 99-02 définit les modalités de mise en œuvre des trois
méthodes de consolidation :
– l’intégration globale pour les entreprises sur lesquelles le groupe exerce un
contrôle exclusif (no 4220 s.) ;
– l’intégration proportionnelle pour les entreprises sur lesquelles le groupe
exerce un contrôle conjoint (no 4244 s.) ;
– la mise en équivalence pour les entreprises sur lesquelles le groupe exerce
une influence notable (no 4263 s.).

► La répartition des capitaux propres et des résultats entre la part de


l’entreprise consolidante et celle des associés ou actionnaires minoritaires doit
être opérée en fonction du pourcentage d’intérêts sauf dans certains cas
particuliers, comme par exemple en cas de détention d’actions en usufruit
(no 4227-1) ou en cas de détention par les tiers d’actions privilégiées à
dividendes cumulatifs (no 4227-2).

► Les intérêts minoritaires négatifs dans une entreprise intégrée globalement


doivent être imputés au groupe, sauf si les associés ou actionnaires minoritaires
de cette entreprise ont l’obligation formelle de combler ces pertes. Le montant
de ces intérêts minoritaires négatifs doit obligatoirement être calculé selon la
technique de la consolidation par paliers (no 4228 s.).

► L’entreprise consolidante doit cesser de prendre en compte ses quotes-parts


de pertes dans des entreprises mises en équivalence dès lors que ces pertes
dépassent la valeur comptable des titres, sauf si l’investisseur s’est engagé
à combler sa quote-part de perte ou s’il n’a pas l’intention de se désengager
financièrement (no 4271).

► La consolidation des comptes des entreprises comprises dans le périmètre


de consolidation peut être réalisée soit directement, soit par paliers. Toutefois,
quelle que soit la technique utilisée, les capitaux propres consolidés, les écarts
d’acquisition et d’évaluation, les titres mis en équivalence, les intérêts
minoritaires et le résultat déterminés doivent être identiques à ceux qui seraient
obtenus si la consolidation était réalisée par paliers. Cette précision aboutit à
imposer que la consolidation des entreprises intégrées proportionnellement ou
mises en équivalence soit opérée sur la base de la fraction représentative du
pourcentage de participation de l’entreprise détentrice des titres avec calcul, le
cas échéant, d’intérêts minoritaires indirects (no 4289).

► L’article R 233-4 2o du Code de commerce offre cependant la possibilité


d’évaluer les titres mis en équivalence sur la base de la quote-part d’intérêts de
l’entreprise consolidante, sans comptabilisation d’intérêts minoritaires indirects
(no 4267).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Points non précisés dans les règles françaises
de consolidation

► La définition et les modalités de calcul du pourcentage d’intérêts (no 4305 s.).

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

SECTION I

Présentation
des méthodes de consolidation
4 2 1 1 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 110 Principes généraux – Les méthodes de consolidation sont les
suivantes :
– pour les entreprises sous contrôle exclusif, l’intégration globale ;
– pour les entreprises sous contrôle conjoint, l’intégration proportionnelle ;
– pour les entreprises sous influence notable, la mise en équivalence.

4 2 1 2 Les comptes consolidés regroupent les comptes de l’entreprise consolidante


et ceux des autres entreprises consolidées selon la méthode de consolidation appropriée
(intégration globale ou proportionnelle ou mise en équivalence).
Certains aménagements sont éventuellement apportés aux comptes individuels des
entreprises consolidées. Ces opérations, appelées « retraitements », sont détaillées dans le
titre III « Méthodes d’évaluation et de présentation des comptes consolidés » de cet ouvrage
et concernent notamment :
– les écritures de retraitement des comptes individuels (no 3300 s.),
– les écritures relatives aux impôts différés (no 3600 s.),
– et la conversion en monnaie nationale (euro) des états financiers libellés en monnaie
étrangère (no 3800 s.).
Le règlement CRC no 99-02 (§ 1100, 1101 et 1102) rappelle les modalités de mise en
œuvre des trois méthodes de consolidation :
– intégration globale (no 4220 s.),
– intégration proportionnelle (no 4244 s.),
– mise en équivalence (no 4263 s.).
Pour la mise en œuvre de ces méthodes de consolidation :
– lors de l’entrée d’une entreprise dans le périmètre de consolidation, comptabilisée selon la méthode
générale de comptabilisation des acquisitions à leur juste valeur, voir no 5000 s. ;
– lors de l’entrée d’une entreprise dans le périmètre de consolidation, comptabilisée selon la méthode
optionnelle au principe général de comptabilisation des acquisitions à leur juste valeur, voir no 5400 s. ;
– en cas de variation du pourcentage d’intérêts dans une entreprise déjà consolidée, voir no 6000 s.

I. Intégration globale

4 2 1 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1100 Intégration globale – L’intégration globale consiste à :
– intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante les éléments des
comptes des entreprises consolidées, après retraitements éventuels ;

298 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

– répartir les capitaux propres et le résultat entre les intérêts de l’entreprise


consolidante et les intérêts des autres actionnaires ou associés dits « intérêts
minoritaires » ;
– éliminer les opérations et comptes entre l’entreprise intégrée globalement
et les autres entreprises consolidées dans les conditions définies aux § 26,
281 et 293.
§ 270 Intérêts minoritaires débiteurs – Lorsque, à la suite de pertes, la part
revenant aux intérêts minoritaires d’une entreprise consolidée par intégration
globale devient négative, l’excédent ainsi que les pertes ultérieures
imputables aux intérêts minoritaires sont déduits des intérêts majoritaires,
sauf si les associés ou actionnaires minoritaires ont l’obligation formelle de
combler ces pertes. Si, ultérieurement, l’entreprise consolidée réalise des
bénéfices, les intérêts majoritaires sont alors crédités de la totalité des profits
jusqu’à ce que la partie qu’ils avaient assumée des pertes imputables aux
intérêts minoritaires ait été totalement éliminée.

A. Entreprises à intégrer globalement


4220 Les comptes des entreprises placées sous le contrôle exclusif de la société
consolidante sont consolidés par intégration globale (C. com. art. L 233-18 et Règl. CRC
99-02 § 110), même lorsque ces entreprises présentent une structure de comptes très
différente de celle des autres entreprises consolidées (voir no 2087).
Pour la définition du contrôle exclusif, voir no 2019 s.

B. Modalités de l’intégration globale


4 2 2 3 Les opérations suivantes doivent être réalisées pour intégrer globalement les
comptes d’une entreprise :
– cumul des comptes,
– élimination des comptes et opérations réciproques,
– répartition des capitaux propres et du résultat entre les intérêts de l’entreprise consoli-
dante et les intérêts des autres actionnaires ou associés de l’entreprise consolidée
(appelés « intérêts minoritaires »),
– et élimination des titres de participation dans l’entreprise intégrée globalement.

1. Cumul des comptes


4 2 2 4 Dans l’intégration globale :
– le bilan consolidé reprend (ligne à ligne et pour leur montant total) les éléments actifs
et passifs constitutifs des capitaux propres de l’entreprise consolidée, déterminés
d’après les règles de consolidation (C. com. art. R 233-3 et Règl. CRC 99-02 § 1100) ;

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

– le compte de résultat consolidé reprend (ligne à ligne et pour leur montant total) les
éléments constitutifs du résultat de l’entreprise consolidée (C. com. art. R 233-4),
déterminés d’après les règles de consolidation (Règl. CRC 99-02 § 1100).
Ce principe s’applique également lorsque l’entreprise consolidée est détenue en usufruit uniquement
et pas en pleine propriété, dès lors que les actions en usufruit permettent à leur détenteur d’exercer
un contrôle exclusif sur cette entreprise (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-81, p. 85 s. et no 140,
décembre 2005, EC 2005-65, p. 715 s.).
D’autres précisions ont été apportées par le bulletin CNCC concernant notamment l’obligation
pour l’usufruitier de consolider les titres détenus en usufruit lorsque ceux-ci confèrent le
contrôle de l’entreprise dont les titres sont démembrés (voir no 2023-2 et no 2536), le mode
de répartition des capitaux propres (no 4227-1) et le calcul de l’écart d’acquisition (no 5166-1).

2. Elimination des comptes et opérations réciproques


4 2 2 5 Les comptes et opérations réciproques entre l’entreprise intégrée globalement
et les autres entreprises consolidées doivent être éliminés (Règl. CRC 99-02 § 1100).
Pour les modalités d’élimination des comptes et opérations réciproques entre entreprises consolidées,
voir no 4500 s.

3. Répartition des capitaux propres


et du résultat de l’entreprise intégrée globalement
Objet de la répartition

4 2 2 6 L’intégration des éléments d’actif et de passif ainsi que celle des produits et
charges des entreprises intégrées globalement est réalisée à 100 % même lorsque
l’entreprise consolidante ne détient pas la totalité du capital de sa filiale. Il est donc
nécessaire (Règl. CRC 99-02 § 1100) de répartir les capitaux propres et le résultat qui
résultent de cette intégration entre :
– les intérêts de l’entreprise consolidante,
– et les intérêts des autres actionnaires ou associés, appelés « intérêts minoritaires »,
qui doivent être présentés séparément (voir no 4233).

Critères de répartition

4 2 2 7 Principe général La répartition des capitaux propres et du résultat d’une


entreprise intégrée globalement est opérée sur la base du pourcentage d’intérêts de
l’entreprise consolidante dans cette entreprise.
Pour la détermination du pourcentage d’intérêts, voir no 4305 s.

4 2 2 7 - 1 Cas particulier des entreprises dont les titres sont détenus en


usufruit Les droits au résultat d’une entreprise dont les titres sont démembrés sont
définis par les statuts ou par contrat. La règle générale est que les dividendes portant
sur le résultat de l’exercice reviennent à l’usufruitier alors que les sommes distribuées
sur les réserves sont attribuées au nu-propriétaire (C. com. art. L 225-110, al. 1). Cette
règle générale comporte toutefois des exceptions et l’analyse des statuts ou contrats
est donc indispensable pour déterminer les modalités de répartition des résultats entre
usufruitier (groupe) et nu-propriétaire (minoritaires).

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

Sur l’obligation pour l’usufruitier de consolider (voir no 2023-2 et 2536), le cumul des comptes (voir
no 4224) et le calcul de l’écart d’acquisition portant sur des titres détenus en usufruit (voir no 5166-1).
Il convient en conséquence de distinguer deux cas (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC
99-81, p. 85 s. et no 140, décembre 2005, EC 2005-65, p. 715 s.) :
a. les accords prévoient que le résultat revient en totalité à l’usufruitier, indépendam-
ment de toute politique de distribution de dividendes : le résultat consolidé part du
groupe intègre alors la totalité des résultats attachés aux titres en usufruit ;
b. les accords prévoient que seuls les résultats distribués reviennent à l’usufruitier :
ne figurent alors en résultat consolidé part du groupe que les résultats dont il est
probable que l’assemblée décidera la distribution.
L’usufruitier peut alors, pour déterminer sa quote-part de résultat, se baser sur la politique
habituelle de distribution de l’entreprise qu’il contrôle.
Pour le cas particulier de la répartition des capitaux propres à la date de première consolidation, voir
no 5166-1.

4227-2 Cas particulier des actions à dividendes privilégiés cumulatifs A


notre avis, lorsque l’entreprise consolidée a émis des actions de préférence donnant droit
à dividendes privilégiés cumulatifs qui sont détenues en dehors du groupe, la société
participante comptabilise la part lui revenant dans les capitaux propres de sa filiale après
déduction des dividendes privilégiés, que leur distribution soit ou non décidée.
Exemple établi par nos soins
1. Hypothèses
La société mère détient 80 % du capital d’une société, les actionnaires minoritaires possédant des
actions privilégiées leur donnant droit à un dividende double. Cette société a réalisé un bénéfice de
100 en N, dont 60 ont été mis en réserves de l’exercice N + 1.
2. Répartition des résultats et des réserves
a. Calcul des pourcentages de répartition :
– société mère : 80/120 = 2/3
– minoritaires : 20 + 20 = 40/120 = 1/3

Total à répartir 120

b. Répartition du résultat N :
– société mère : 100 × 2/3 = 66,67
– minoritaires : 100 × 1/3 = 33,33

c. Répartition des réserves en N + 1 :


– société mère : 60 × 2/3 = 40
– minoritaires : 60 × 1/3 = 20

4 2 2 8 Cas particulier des intérêts minoritaires négatifs Lorsque, à la suite de


pertes, la part revenant aux intérêts minoritaires dans les capitaux propres d’une
entreprise consolidée par intégration globale devient négative, l’excédent ainsi que les
pertes ultérieures imputables aux intérêts minoritaires sont déduits des intérêts
majoritaires, sauf si les associés ou actionnaires minoritaires ont l’obligation formelle de
combler ces pertes. Si, ultérieurement, l’entreprise consolidée réalise des bénéfices, les
intérêts majoritaires sont alors crédités de tous ces profits jusqu’à ce que la partie qu’ils
avaient assumée des pertes imputables aux intérêts minoritaires ait été totalement
éliminée (Règl. CRC 99-02 § 270).

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

4 2 2 8 - 1 Modalités de répartition des intérêts minoritaires négatifs en cas de


détention indirecte par l’entreprise consolidante Lorsque l’entreprise intégrée est
détenue par une autre entreprise consolidée et non par l’entreprise mère elle-même, les
intérêts minoritaires négatifs à imputer au groupe établissant les comptes consolidés
doivent être calculés selon la méthode de la consolidation par paliers plutôt que selon
la méthode de la consolidation directe (Règl. CRC 99-02 § 111 et Bull. CNCC no 112,
décembre 1998, EC 96-68, p. 608 s.).
Ce principe est d’ailleurs conforme à la règle générale énoncée par le règlement CRC no 99-02
selon laquelle, quelle que soit la méthode de consolidation utilisée (par paliers ou directe), les
intérêts minoritaires et les réserves groupes (notamment) doivent être les mêmes que si le
groupe avait utilisé la méthode de consolidation par paliers (voir no 4289).
Ainsi, en pratique, il convient de procéder comme suit (Bull. CNCC précité) :
– détermination des capitaux propres retraités de la sous-filiale dont les capitaux propres
sont négatifs et affectation de ces capitaux propres négatifs en totalité à la filiale détentrice
des titres de la sous-filiale (sauf engagement des minoritaires à prendre en charge tout ou
partie des pertes de la sous-filiale) ; ainsi, les comptes « consolidés » de la filiale détentrice
des titres ne font pas apparaître d’intérêts minoritaires au titre de la sous-filiale ;
– puis répartition des capitaux propres retraités de la filiale détentrice des titres (lesquels
incluent la totalité des pertes de la sous-filiale) entre les intérêts de l’entreprise consoli-
dante et ceux des minoritaires de la filiale.
Si les capitaux propres retraités de la filiale détentrice des titres sont eux-mêmes négatifs
après prise en charge de la totalité des pertes de la sous-filiale, la part des minoritaires de la
filiale dans ces capitaux propres est prise en charge par le groupe.
Cette démarche peut être utilisée au niveau de chaque palier, autant de fois que
nécessaire.
Exemple établi par nos soins
1. Hypothèses
Soit une entreprise M qui détient 800 titres sur 1 000 (80 %) pour un montant de 800 de la société F,
dont les capitaux propres sont de 2 000.
F détient 900 titres sur 1 000 (90 %) pour un montant de 900 de la société SF, dont les capitaux
propres sont de (400).
Par mesure de simplification, il est considéré que F et SF n’ont pas de résultat.

2. Détermination des réserves groupe et minoritaires dans les comptes consolidés de M


a. Consolidation de SF dans F

Total F Hors groupe

Capitaux propres de SF (400)

Répartition des capitaux propres de SF entre F (360)


(90 %) et les minoritaires (10 %) (40)

Elimination des titres SF chez F (900)

Réserves consolidées de SF (1260)

Prise en charge par F des intérêts minoritaires (40)


débiteurs de SF 40

Capitaux propres individuels de F 2 000

Capitaux propres consolidés de F 700

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

b. Consolidation de F dans M

Total F Hors groupe

Capitaux propres consolidés de F 700

Répartition des capitaux propres de F entre le 560


groupe (80 %) et les minoritaires (20 %) 140

Elimination des titres F (800)

Réserves retraitées de F (240) 140

4. Elimination des titres de participation


Principe d’élimination

4 2 2 9 Dans l’intégration globale, le bilan consolidé reprend les éléments du


patrimoine de l’entreprise consolidante, à l’exception des titres de l’entreprise intégrée
globalement, à la valeur comptable desquels est substitué l’ensemble des éléments
actifs et passifs constitutifs des capitaux propres de cette entreprise, déterminés d’après
les règles de consolidation (C. com. art. R 233-3).

Modalités d’application

4230 Nature des titres à éliminer Les titres à éliminer sont ceux qui sont pris en
compte pour la détermination du pourcentage d’intérêts (voir no 4313).

4231 Montant des titres à éliminer Il correspond au coût d’acquisition des titres
éliminés, tel que déterminé lors de l’entrée de l’entreprise sous contrôle exclusif dans le
périmètre de consolidation (voir no 5040 s.) ou lors de l’enregistrement dans les comptes
consolidés de l’acquisition complémentaire de titres auprès de tiers hors groupe (voir
no 6025 s.).
Compte tenu des précisions apportées par le règlement CRC no 99-02 en matière de détermi-
nation du coût d’acquisition, s’agissant notamment de la comptabilisation du prix d’acquisition
à sa juste valeur et de l’incorporation obligatoire des frais directs d’acquisition pour leur
montant net d’impôt (voir no 5040 s. et 5622 s.), le montant des titres à éliminer dans les
comptes consolidés peut être différent du coût d’acquisition des titres de participation tel qu’il
figure dans les comptes individuels de la (ou des) société(s) détentrice(s).

4232 Contrepartie de l’élimination des titres Le coût d’acquisition des titres de


participation dans une entreprise consolidée par intégration globale doit être éliminé du
bilan consolidé (C. com. art. R 233-3). Ainsi :
– la part du groupe dans ce coût d’acquisition est imputée sur la part du groupe dans
les capitaux propres de l’entreprise intégrée globalement,
La part du groupe dans le coût d’acquisition des titres est obtenue en appliquant à ce coût
d’acquisition le pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante dans l’entreprise
détentrice des titres.
– la part des intérêts minoritaires dans ce même coût d’acquisition est imputée sur leur
part dans les capitaux propres de l’entreprise intégrée globalement.

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

5. Présentation des intérêts minoritaires


dans une rubrique distincte
du bilan et du compte de résultat consolidés
4 2 3 3 Dans l’intégration globale, les intérêts dans les capitaux propres et le résultat
net des entreprises intégrées globalement revenant aux associés ou actionnaires autres
que l’entreprise consolidante doivent être présentés dans des rubriques distinctes,
respectivement :
– au passif du bilan consolidé, en dehors des capitaux propres groupe et des dettes
(C. com. art. R 233-11 et Règl. CRC 99-02 § 40) ;
– et après le résultat net total dans le compte de résultat consolidé (C. com.
art. R 233-12 et Règl. CRC 99-02 § 41).

C. Exemple d’intégration globale


4236 Exemple établi par nos soins Par mesure de simplification, nous
supposons ici que les comptes individuels des entreprises consolidées ne doivent faire
l’objet d’aucun retraitement préalable.
1. Hypothèses
Soit le groupe constitué par la société mère M et la société F, dont elle a souscrit à 70 % du capital
initial et qu’elle intègre globalement.
M a accordé un prêt à F de 100 en fin d’exercice.
Bilan M Bilan F

Titres F Capital 1 000 Actifs 2 000 Capital 500


(500 × 70 %) 350
Prêt 100 Réserves 800 Réserves 400
Autres actifs 5 050 Résultat 100 Résultat 200

Capitaux 1 900 Capitaux 1 100


propres propres
Dettes 3 600 Emprunt 100
Dettes 800

5 500 5 500 2 000 2 000

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Présentation des méthodes de consolidation

2. Intégration globale des bilans


Il est procédé dans le tableau ci-après :
– au cumul de l’ensemble des éléments actifs et passifs de M et de F,
– à l’élimination des comptes réciproques,
– et à la répartition des réserves et du résultat de F entre part du groupe et part des tiers.
Bilans cumulés Part Sté mère Part tiers

Titres F : 500 × 70 % = 350 Capital M 1 000


Prêt (100 – 100) Capital F (70 %) 350 150
Autres actifs M + F 7 050 Réserves M 800
Réserves F (70 %) 280 120
Résultat M 100
Résultat F (70 %) 140 60

2 670 330

Capitaux propres 3 000


Emprunt (100 – 100)
Dettes M + F 4 400

7 400 7 400

Il est ensuite procédé à l’élimination du coût d’acquisition des titres de participation F (350) par la
quote-part du groupe dans les capitaux propres de F.
Il en résulte le bilan consolidé suivant après individualisation des capitaux propres consolidés de 2 320
(2 670 – 350) et des intérêts minoritaires de 330.
Bilan consolidé (intégration globale)

Actifs 7 050 Capitaux propres (Part du 2 320


groupe)
Capital (M) 1 000
Réserves consolidées 1 080
(M + 70 % F) (1)
Résultat consolidé 240
(M + 70 % F) (1)
Intérêts minoritaires 330
Dettes 4 400

7 050 7 050

(1) Ces deux rubriques peuvent être présentées, dans le modèle de bilan consolidé proposé par le
règlement CRC no 99-02, dans une seule rubrique « Réserves et résultat consolidés ». Cette rubrique
doit toutefois être décomposée dans le tableau de variation des capitaux propres – part du groupe,
qui fait partie intégrante de l’annexe.

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3. Intégration globale des comptes de résultat


Il est procédé au cumul des comptes de résultat :
Compte de résultat M Compte de résultat F

Charges 500 Produits 600 Charges 700 Produits 900


Résultat 100 Résultat 200

600 600 900 900

Comptes de résultat cumulés

Charges M + F 1 200 Produits M + F 1 500


Résultat M + F 300

1 500 1 500

Le résultat global ainsi obtenu est ventilé entre :


– les intérêts de l’entreprise consolidante qui constituent le résultat consolidé tel qu’il figure au bilan
consolidé ;
– les intérêts des autres associés qui sont inclus dans la rubrique « Intérêts minoritaires ».

Compte de résultat consolidé


(intégration globale)

Produits 1 500
Charges (1 200)
Résultat net de l’ensemble consolidé 300
Intérêts minoritaires 60 (1)
Résultat net (Part du groupe) 240

(1) 200 × 30 % = 60

II. Intégration proportionnelle

4 2 4 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1101 Intégration proportionnelle – L’intégration proportionnelle consiste
à:
– intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante la fraction représen-
tative de ses intérêts dans les comptes de l’entreprise consolidée, après
retraitements éventuels ; aucun intérêt minoritaire n’est donc constaté ;

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Présentation des méthodes de consolidation

– éliminer les opérations et comptes entre l’entreprise intégrée proportion-


nellement et les autres entreprises consolidées dans les conditions définies
aux § 281 et 293.
§ 280 (en partie) Principe général – La différence essentielle avec l’intégra-
tion globale consiste en ce que l’intégration dans les comptes de l’entreprise
consolidante des éléments constituant le patrimoine et le résultat de
l’entreprise sous contrôle conjoint ne s’effectue qu’au prorata de la fraction
représentative de la participation de l’entreprise détentrice des titres sans
constatation d’intérêts minoritaires directs.

A. Entreprises à intégrer proportionnellement


4 2 4 4 Les comptes des entreprises contrôlées conjointement avec d’autres
actionnaires ou associés par l’entreprise consolidante sont consolidés par intégration
proportionnelle (C. com. art. L 233-18 et Règl. CRC 99-02 § 110), même lorsque ces
entreprises présentent une structure de comptes très différente de celle des autres
entreprises consolidées (voir no 2095).
Pour la définition du contrôle conjoint, voir no 2042 s.

B. Modalités de l’intégration proportionnelle


4 2 4 7 Les opérations suivantes doivent être réalisées pour intégrer proportionnelle-
ment les comptes d’une entreprise :
– cumul des comptes,
– élimination des comptes et opérations réciproques,
– répartition des capitaux propres et du résultat net entre intérêts de l’entreprise consoli-
dante et intérêts minoritaires, en cas de détention indirecte par l’entreprise consolidante,
– élimination des titres de participation de l’entreprise intégrée proportionnellement.

1. Cumul des comptes


4 2 4 8 Dans l’intégration proportionnelle :
– le bilan consolidé reprend (ligne à ligne) la fraction représentative des intérêts de
l’entreprise (ou des entreprises) détentrice(s) des titres dans les éléments actifs et
passifs constitutifs des capitaux propres de l’entreprise consolidée, déterminés d’après
les règles de consolidation, sans apparition d’intérêts minoritaires directs (C. com.
art. R 233-3 et Règl. CRC 99-02 § 280) ;
En conséquence, l’utilisation de l’une ou l’autre méthode de consolidation (par paliers ou
directe) aboutit à un bilan identique à celui qui aurait résulté de la mise en œuvre d’une
consolidation par paliers.
– le compte de résultat consolidé reprend (ligne à ligne) la fraction représentative des
intérêts de l’entreprise (ou des entreprises) détentrice(s) des titres dans les éléments

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constitutifs du résultat de l’entreprise consolidée (C. com. art. R 233-4 et Règl. CRC
99-02 § 280), déterminés d’après les règles de consolidation (Règl. CRC 99-02 § 1101).
Remarque La « fraction représentative des intérêts » d’une entreprise détentrice des titres
correspond à son pourcentage de participation dans cette entreprise, déterminé comme indiqué au
no 4317.
Pour le cas particulier d’une entreprise contrôlée conjointement par le groupe et détenue directement
ou indirectement par plusieurs entreprises consolidées, voir no 4256 s.

2. Elimination des comptes et opérations réciproques


4 2 4 9 Les comptes et opérations réciproques entre l’entreprise intégrée proportion-
nellement et les autres entreprises consolidées doivent être éliminés (C. com.
art. R 233-8 1o et 2o et Règl. CRC 99-02 § 1101).
Pour les modalités d’élimination des comptes et opérations réciproques entre entreprises consolidées,
voir no 4500 s.

3. Répartition des capitaux propres


et du résultat net
4 2 5 0 L’intégration des comptes d’une entreprise intégrée proportionnellement étant
opérée sur la base du pourcentage de participation de l’entreprise (ou des entreprises)
détentrice(s) des titres, les intérêts minoritaires directs dans cette entreprise (c’est-à-
dire les intérêts de ses associés ou actionnaires directs qui ne font pas partie du groupe)
n’apparaissent pas au bilan et au compte de résultat consolidés (Règl. CRC 99-02
§ 280).
En revanche, lorsque le pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante dans les
entreprises détentrices des titres de l’entreprise intégrée proportionnellement est
inférieur à 100 %, des intérêts minoritaires indirects sont, de fait, intégrés dans le bilan
et le compte de résultat consolidés. Il est donc nécessaire (Règl. CRC 99-02 § 1100 et
280) de répartir les capitaux propres et le résultat qui résultent de cette intégration entre :
– les intérêts de l’entreprise consolidante,
Ceux-ci sont égaux aux capitaux propres intégrés multipliés par le pourcentage d’intérêts de
l’entreprise consolidante dans l’entreprise détentrice des titres intégrés proportionnellement.
Pour la détermination du pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante, voir no 4305 s.
– et les intérêts des autres actionnaires ou associés, appelés « intérêts minoritaires »,
qui doivent être présentés séparément, comme dans le cas de l’intégration globale (voir
no 4233).

4. Elimination des titres de participation


Principe d’élimination

4 2 5 1 Au bilan consolidé, est substituée à la valeur comptable des titres de


l’entreprise intégrée proportionnellement la fraction représentative des intérêts de la
société ou des sociétés détentrices dans les éléments actifs et passifs constitutifs des
capitaux propres de cette entreprise, déterminés d’après les règles de consolidation
(Règl. CRC 99-02 § 280).

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Modalités d’application

4 2 5 2 Elles sont similaires à celles mises en œuvre dans le cas d’une intégration
globale (voir no 4230 s.).

C. Exemple d’intégration proportionnelle


4255 Exemple établi par nos soins Par mesure de simplification, nous
supposons ici que les comptes individuels des entreprises consolidées ne doivent faire
l’objet d’aucun retraitement préalable.
1. Hypothèses
Soit la société mère M et la société C dont elle a souscrit à 30 % du capital qu’elle intègre proportion-
nellement. Aucune opération n’a été réalisée au cours de l’exercice entre M et C.
Bilan Société mère M Bilan Société C

Titres C Capital 1 000 Actifs 3 100 Capital 1 000


(1 000 × 30 %) 300
Autres actifs 3 000 Réserves 800 Réserves 200
Résultat 100 Résultat 200

Capitaux 1 900 Capitaux 1 400


propres propres
Dettes 1 400 Dettes 1 700

3 300 3 300 3 100 3 100

2. Intégration proportionnelle des bilans


Il est procédé dans le tableau ci-après :
– au cumul des éléments actifs et passifs de l’entreprise consolidante et de la fraction représentative
des intérêts de l’entreprise détentrice des titres (société mère dans ce cas), soit 30 %, dans les
éléments actifs et passifs de l’entreprise intégrée proportionnellement ;
Bilans cumulés

Titres C (1 000 × 30 %) 300 Capital M 1 000


Autres actifs M 3 000 % M dans capital C (1 000 × 30 %) 300
% M dans actifs C (3 100 × 30 %) 930 Réserves M 800
% M dans réserves C (200 × 30 %) 60
Résultat M 100
% M dans résultat C (200 × 30 %) 60

Capitaux propres 2 320


Dettes M 1 400
% M dans dettes C (1 700 × 30 %) 510

4 230 4 230

– puis à l’élimination du coût d’acquisition des titres de participation C (300) par la quote-part du
groupe dans les capitaux propres de C.

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Il en résulte le bilan consolidé suivant :

Bilan consolidé (intégration proportionnelle)

Actifs 3 930 Capitaux propres (Part 2 020


du groupe)
Capital 1 000
Réserves consolidées 860
(M + 30 % C)
Résultat consolidé 160
(M + 30 % C)
Dettes 1 910

3 930 3 930

3. Intégration proportionnelle des comptes de résultat


Aux charges et aux produits de la société mère M est ajoutée la fraction représentative des intérêts
de l’entreprise détentrice des titres C (société mère M dans ce cas) dans les produits et charges du
compte de résultat de la société intégrée proportionnellement.
Compte de résultat M Compte de résultat C

Charges 500 Produits 600 Charges 2 000 Produits 2 200


Résultat 100 Résultat 200

600 600 2 200 2 200

Comptes de résultat cumulés

Charges M 500 Produits M 600


% M dans charges C (2 000 × 30 %) 600 % M dans produits C (2200 × 30 %) 660
Résultat M 100
% M dans résultat C (200 × 30 %) 60

1 260 1 260

Compte de résultat consolidé


(intégration proportionnelle)

Produits 1 260
Charges (1 100)

Résultat net (Part du groupe) 160

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D. Cas particulier des entreprises


contrôlées conjointement et détenues
par plusieurs entreprises consolidées
4 2 5 6 Principe général Lorsque l’entreprise sous contrôle conjoint est détenue par
plusieurs entreprises consolidées, les comptes de cette entreprise doivent être intégrés
sur la base du cumul des pourcentages de participation détenus par chaque entreprise
participante, et des intérêts minoritaires indirects doivent être calculés lorsque certaines
de ces entreprises ne sont pas détenues à 100 % par l’entreprise consolidante (C. com.
art. R 233-3 et R 233-4 et Règl. CRC 99-02 § 280).
Exemple établi par nos soins

Dans ce cas, la JV sous contrôle conjoint de M doit être intégrée proportionnellement sur la base d’un
pourcentage de 50 % (= 25 % + 25 %) et des intérêts minoritaires de 10 % doivent être dégagés au
titre des 25 % intégrés via F.

4 2 5 7 Cas particulier de détentions de titres ne participant pas au contrôle


conjoint Exemple de montage visé

Dans ce cas, l’application stricte des dispositions des articles R 233-3 et R 233-4 du
Code de commerce imposerait d’intégrer proportionnellement les comptes de A :
– dans les comptes de M1 à hauteur de 80 % (50 % + 30 %), avec des intérêts
minoritaires de 20 % (50 % × 40 %) ;

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– et dans les comptes de M2 à hauteur de 50 %, avec des intérêts minoritaires de 20 %


(50 % × 40 %).
Cette approche présente plusieurs inconvénients :
– elle aboutit à intégrer les actifs et passifs de JV à 130 % (= 80 % + 50 %) dans les
comptes de M1 et M2 ;
– elle aboutit à dégager des intérêts minoritaires de 20 % dans les comptes de M1
(= 50 % de JV × 40 % de minoritaires dans A) alors que ces 20 % sont en partie détenus
par M1.
En effet, les 40 % de minoritaires ainsi intégrés à 50 % par M1 comprennent :
– les 30 % directement détenus par M1 dans A, et
– les 10 % détenus par C.
Ainsi les 20 % de minoritaires apparaissant après intégration de 50 % de JV et de A
comprennent 15 % (30 % × 50 %) d’intérêts directement détenus par M1 dans A.
En conséquence, il nous paraît possible dans ce cas :
– d’intégrer, comme dans le cas général, 50 % des actifs et passifs de A dans les
comptes de M1, ce qui permet d’aboutir à des capitaux propres groupe de 30 % (50 % ×
60 %) et à des intérêts minoritaires de 20 % (50 % × 40 %),
– de reclasser 15 % de ces intérêts minoritaires (correspondant aux intérêts de M1, voir
ci-avant) en capitaux propres groupe,
Ce qui aboutit à :
– des intérêts minoritaires de 5 % (20 % – 15 %), correspondant à la partie intégrée
proportionnellement des intérêts minoritaires détenus par C dans A (50 % × 10 %),
– des capitaux propres groupe de 45 % (30 % + 15 %).
– d’intégrer également proportionnellement la participation directe de M1 dans A, mais
à hauteur de 15 % uniquement, les autres 15 % ayant déjà été intégrés via l’intégration
de 50 % (JV) × 100 % (A).
Ainsi les capitaux propres groupe sont de 60 % (45 % + 15 %) et correspondent bien au
pourcentage d’intérêts de M1 dans A [(50 % × 60 %) + 30 % ].
Cette solution présente néanmoins toujours l’inconvénient d’intégrer au total, chez M1 et
M2, plus de 100 % des actifs et passifs de A (60 % chez M1 + 50 % chez M2 = 110 %).

III. Mise en équivalence

4 2 6 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1102 Mise en équivalence – La mise en équivalence consiste à :
– substituer à la valeur comptable des titres détenus, la quote-part des
capitaux propres, y compris le résultat de l’exercice déterminé d’après les
règles de consolidation ;
– éliminer les opérations et comptes entre l’entreprise mise en équivalence
et les autres entreprises consolidées dans les conditions définies au § 293.
§ 292 Consolidations ultérieures – La valeur des titres mis en équivalence
est égale, à chaque fin d’exercice, à la quote-part des capitaux propres
retraités de l’entreprise consolidée à laquelle ils équivalent. La variation des
capitaux propres retraités des entreprises consolidées par mise en

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Présentation des méthodes de consolidation

équivalence, de quelque nature qu’elle soit, augmente ou diminue donc la


valeur des titres mis en équivalence à la clôture de l’exercice précédent.
La variation de valeur des titres d’un exercice à l’autre peut provenir de
diverses causes, hormis les cas d’acquisition ou de cession : résultat, distribu-
tion de bénéfices, opérations sur le capital, fusion absorption, apport partiel
d’actif, variation du cours de conversion pour les entreprises étrangères, etc.
La fraction du résultat de ces entreprises est inscrite distinctement au
compte de résultat consolidé.
Les dividendes reçus des entreprises consolidées par mise en équivalence
sont éliminés du compte de résultat de l’entreprise détentrice des titres et
sont portés en augmentation des réserves consolidées.
Lorsque la quote-part de l’entreprise détentrice des titres dans les capitaux
propres d’une entreprise dont les titres sont mis en équivalence devient
négative, celle-ci est retenue normalement pour une valeur nulle. Cependant,
dans le cas où l’entreprise détentrice des titres a l’obligation ou l’intention de
ne pas se désengager financièrement de sa participation dans l’entreprise en
question, la partie négative des capitaux propres est portée dans la rubrique
des provisions. Cette provision est ajustée à la clôture de chaque exercice en
fonction de la quote-part dans les capitaux propres de l’entreprise mise en
équivalence.

A. Entreprises à mettre en équivalence


4 2 6 3 Les comptes des entreprises sur lesquelles la société consolidante exerce une
influence notable sont consolidés par mise en équivalence (C. com. art. L 233-18 et
Règl. CRC 99-02 § 110).
Remarque Cette méthode ne peut pas être utilisée pour les entreprises contrôlées, même lorsque
la structure de leurs comptes est très différente de celle des autres entreprises consolidées (voir
no 2088).
Pour la définition de l’influence notable, voir no 2055.

B. Modalités de la mise en équivalence


4 2 6 6 Les opérations suivantes doivent être réalisées pour mettre en équivalence les
comptes d’une entreprise :
– substitution à la valeur comptable des titres d’une quote-part de capitaux propres
retraités de l’entreprise mise en équivalence ;
– reprise au compte de résultat consolidé d’une quote-part de résultat net de l’entreprise
mise en équivalence ;
– élimination des opérations réciproques ;
– répartition des capitaux propres et du résultat net entre intérêts de l’entreprise consoli-
dante et intérêts minoritaires en cas de détention indirecte par l’entreprise consolidante.

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Présentation des méthodes de consolidation

1. Substitution à la valeur comptable


des titres de participation
d’une quote-part de capitaux propres retraités
4 2 6 7 Le principe général de mise en équivalence des comptes d’une entreprise
consiste à substituer, dans le bilan consolidé, à la valeur comptable des titres de
l’entreprise mise en équivalence, la part des capitaux propres (y compris le résultat de
l’exercice) de cette entreprise, déterminés d’après les règles de consolidation (C. com.
art. R 233-3 et Règl. CRC 99-02 § 1102 et 292). Cette quote-part de capitaux propres
retraités est portée sur une ligne distincte du bilan consolidé intitulée « Titres mis en
équivalence » (Règl. CRC 99-02 § 292 et § 40).
Remarque La part de capitaux propres à prendre en compte peut être déterminée (C. com.
art. R 233-4 2o), soit sur la base du pourcentage de participation de l’entreprise détentrice des titres
mis en équivalence, soit sur la base du pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante. Toutefois,
le règlement CRC no 99-02 considère la première solution comme « préférentielle » (voir no 4294 s.).
La variation des capitaux propres retraités des entreprises consolidées par mise en
équivalence – qui peut provenir de diverses causes, hormis les cas d’acquisition ou de
cession (résultat, distribution de bénéfices, opérations sur le capital, fusion-absorption,
apport partiel d’actif, variation du cours de conversion pour les entreprises étrangères,
etc.) – augmente ou diminue donc la valeur des titres mis en équivalence à la clôture de
l’exercice précédent (Règl. CRC 99-02 § 292).
Remarque Lorsque l’entreprise mise en équivalence a émis des actions de préférence donnant droit
à dividendes privilégiés cumulatifs détenus par des tiers hors groupe, la quote-part de capitaux propres
et la quote-part de résultat mis en équivalence doivent être déterminés en tenant compte des droits
additionnels des tiers détenteurs de ces actions privilégiées (voir no 4227-2).
Pour la détermination :
– de la « valeur comptable » des titres, voir no 5290,
– de la valeur des titres mis en équivalence lorsque les capitaux propres de l’entreprise consolidée
sont négatifs, voir no 4271.
Pour la présentation de l’écart d’acquisition lié aux titres mis en équivalence, voir no 5295.

2. Reprise au compte de résultat consolidé


d’une quote-part de résultat net
de l’entreprise mise en équivalence
4 2 6 8 Le compte de résultat consolidé doit reprendre, sur une ligne spécifique
intitulée « Quote-part dans les résultats des entreprises mises en équivalence », la
fraction du résultat net de l’entreprise mise en équivalence, déterminée d’après les
règles de consolidation (Règl. CRC 99-02 § 292 et 41).
La fraction à prendre en compte est déterminée de la même manière que pour les capitaux
propres retraités (voir no 4267).

Aucune décomposition « par nature » de cette quote-part de résultat n’est requise (par
exemple pour les corrections d’erreurs ou les changements de méthodes comptables).
Remarque Comptes à utiliser lorsque l’entreprise associée détient des filiales et participations
La mise en équivalence des entreprises associées détenant des filiales et participations consolidables
doit-elle être effectuée sur la base de leurs comptes consolidés ?
Il n’existe pas de règle impérative du droit comptable français imposant l’application de l’article 27-8
de la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 qui prévoit expressément que
« lorsqu’une entreprise associée établit des états financiers consolidés, les paragraphes 1 à 7

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Présentation des méthodes de consolidation

s’appliquent aux capitaux propres inscrits dans ces états financiers consolidés ». Cet article n’a, en
effet, pas été transposé.
Privilégiant une analyse économique, le bulletin CNCC (no 133, mars 2004, EC 2003-82, p. 190 s.)
considère que la mise en équivalence d’une entité tête de sous-groupe doit être réalisée, sauf cas
particulier, sur la base de ses comptes consolidés ; et ce, dans la mesure du possible et lorsque ses
comptes consolidés sont sensiblement différents des comptes individuels.

3. Elimination des opérations réciproques


4 2 6 9 Les opérations entre l’entreprise mise en équivalence et les autres entreprises
consolidées doivent être éliminées (Règl. CRC 99-02 § 1102).
Pour les modalités d’élimination des comptes et opérations réciproques entre une entreprise
mise en équivalence et les autres entreprises consolidées, voir no 4500 s.

4. Répartition des capitaux propres et du résultat net


Principe général

4 2 7 0 Les capitaux propres et le résultat net doivent être répartis, le cas échéant,
entre les intérêts de l’entreprise consolidante et les intérêts minoritaires lorsque :
– les titres de ces entreprises sont détenus par une entreprise du groupe elle-même
détenue à moins de 100 % par l’entreprise consolidante ;
– et leur mise en équivalence est effectuée, comme recommandé par le règlement CRC
no 99-02, sur la base de la fraction représentative des intérêts de l’entreprise détentrice
des titres et non celle représentative des intérêts de l’entreprise consolidante (voir
no 4294).
En revanche, lorsque la mise en équivalence est effectuée sur la base du pourcentage
d’intérêts de l’entreprise consolidante, aucune répartition de capitaux propres ou de
résultat net n’est nécessaire puisque seule la part du groupe a été prise en compte.

Capitaux propres négatifs


des entreprises mises en équivalence

4 2 7 1 Lorsque la quote-part de l’entreprise détentrice des titres dans les capitaux


propres négatifs d’une entreprise dont les titres sont mis en équivalence vient à
dépasser la valeur comptable de sa participation, celle-ci est retenue normalement pour
une valeur nulle (Règl. CRC 99-02 § 292), c’est-à-dire que l’entreprise détentrice des
titres cesse de comptabiliser des quotes-parts de pertes.
Cependant, lorsque l’entreprise détentrice des titres a l’obligation ou l’intention de ne
pas se désengager financièrement de sa participation, la partie négative des capitaux
propres est portée au bilan consolidé dans la rubrique des provisions (à notre avis, par
la contrepartie des « Quotes-parts de résultat des entreprises mises en équivalence »,
et non par la contrepartie d’une dotation aux provisions). Cette provision est ajustée à la
clôture de chaque exercice notamment en fonction de la quote-part dans les résultats
de l’entreprise mise en équivalence (Règl. CRC 99-02 § 292).

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Présentation des méthodes de consolidation

5. Dépréciation des titres mis en équivalence


4 2 7 2 En pratique, et en l’absence de précision complémentaire des textes
spécifiques aux comptes consolidés, les titres mis en équivalence sont généralement
évalués conformément aux principes généraux d’évaluation des titres de participation,
au plus faible des deux montants suivants (PCGart. 221-3) :
– valeur comptable consolidée des titres mis en équivalence, celle-ci comprenant, le cas
échéant, la valeur comptable de l’écart d’acquisition, même si celui-ci est comptabilisé
sur une ligne séparée (Règl. CRC 99-02 § 291 renvoyant au § 2113) ;
– valeur d’utilité des titres mis en équivalence, celle-ci représentant ce que l’entreprise
accepterait de décaisser pour obtenir cette participation si elle avait à l’acquérir.
A condition que leur évolution ne provienne pas de circonstances accidentelles, les éléments
suivants peuvent notamment être pris en compte pour déterminer la valeur d’utilité (PCG
art. 221-3 ; Bull. COB no 209, décembre 1987, p. 5 s. et Bull. CNCC no 93, mars 1994, EC
93-54, p. 138 s.) :
– critères objectifs (cours moyen de bourse du dernier mois, capitaux propres, rentabilité,
motifs d’appréciation sur lesquels repose la transaction d’origine) ;
– éléments prévisionnels (perspectives de rentabilité, de réalisation, conjoncture
économique) ;
– voire éléments subjectifs (utilité pour l’entreprise détenant la participation, etc.).
Lorsque les titres mis en équivalence sont destinés à être cédés, leur valeur d’utilité
correspond, à notre avis, au prix de cession probable, déduction faite des frais correspondants
(voir Mémento Comptable no 1450-2).
Remarque A notre avis, si la valeur d’utilité des titres mis en équivalence est déterminée par
référence aux perspectives de rentabilité, les flux de trésorerie futurs utilisés pour apprécier
cette rentabilité devraient être actualisés, conformément à la recommandation de l’AMF (Bull.
COB no 374, décembre 2002, p. 8 s.) relative à la dépréciation des actifs, notamment incorpo-
rels et écarts d’acquisition. En revanche, il n’y a pas lieu, à notre avis, d’imposer un test de
dépréciation spécifique à l’écart d’acquisition relatif aux titres mis en équivalence (en ce sens
les dispositions de la norme IAS 28 révisée en 2008, § 42).
La perte de valeur ainsi déterminée est alors imputée, au choix de l’entreprise, et en
l’absence de précision des textes :
– soit en priorité sur l’écart d’acquisition (pratique dominante),
Ce traitement exclut toute reprise ultérieure, la dépréciation de l’écart d’acquisition étant
définitive (voir no 5195-2) et réduit, le cas échéant, le montant des dotations ultérieures aux
amortissements de l’écart d’acquisition (la base amortissable étant réduite en conséquence).
– soit en priorité sur les titres mis en équivalence (hors écart d’acquisition) (cas rares en
pratique).
Ce qui permet, le cas échéant, d’opérer une reprise ultérieure de provision lorsque la valeur
d’utilité des titres mis en équivalence augmente, mais maintient inchangé, le cas échéant, le
montant des dotations ultérieures aux amortissements de l’écart d’acquisition.

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Présentation des méthodes de consolidation

C. Exemple de mise en équivalence


4274 Exemple établi par nos soins Par mesure de simplification, nous
supposons ici que les comptes individuels des entreprises consolidées ne doivent faire
l’objet d’aucun retraitement préalable.
1. Hypothèses
La société mère M crée début N une société A dont elle souscrit 40 % du capital et qu’elle met en
équivalence. La société A réalise un bénéfice net de 60 en N et de 110 en N + 1.
2. Incidence de la mise en équivalence sur le bilan N + 1
Dans le bilan consolidé, est substituée au coût d’acquisition des titres la quote-part de capitaux propres
(résultat compris) à laquelle ils équivalent dans la société émettrice ; la différence entre cette
quote-part de capitaux propres et le coût d’acquisition est portée dans les réserves et le résultat
consolidés.
Analyse des capitaux propres A Total Part M (40 %)
– Capital début N 1 000 400
– Bénéfice N 60 24

Valeur fin N 1 060 424


– Bénéfice N + 1 110 44

Valeur fin N + 1 1 170 468

Bilan M (fin N + 1) Bilan A (fin N + 1)

Titres A 400 Capital 1 000 Actifs 1 970 Capital 1 000


Autres actifs 3 000 Réserves 800 Réserves 60
Résultat 100 Résultat 110

Capitaux 1 900 Capitaux 1 170


propres propres
Dettes 1 500 Dettes 800

3 400 3 400 1 970 1 970

Cumul fin N + 1

Titres mis en équivalence : Capital M 1 000


% M dans capitaux propres A Réserves M 800
(1 170 × 40 %) 468
Autres actifs M 3 000 % M dans réserves A (60 × 40 %) 24
Résultat M 100
% M dans résultat A (110 × 40 %) 44

Capitaux propres 1 968


Dettes M 1 500

3 468 3 468

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Techniques de consolidation : consolidation directe ou consolidation par paliers

Bilan consolidé (mise en équivalence)

Titres mis en équivalence 468 Capitaux propres (Part 1 968


du groupe)
Autres actifs 3 000 Capital M 1 000
Réserves consolidées 824
(M + 40 % A)
Résultat consolidé 144
(M + 40 % A)
Dettes 1 500

3 468 3 468

3. Incidence de la mise en équivalence sur le compte de résultat


La fraction du résultat de la société mise en équivalence correspondant aux intérêts de la société
mère est inscrite dans un poste particulier : « Quote-part dans les résultats des sociétés mises en
équivalence ».

Compte de résultat consolidé


(mise en équivalence)

Produits (M) 600


Charges (M) (500)

Résultat net des entreprises intégrées 100


Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence 44

Résultat net (Part du groupe) 144

Pour un exemple de mise en équivalence en cas de détention indirecte par l’entreprise consolidante,
voir no 4295.

SECTION II

Techniques de consolidation :
consolidation directe
ou consolidation par paliers
4 2 8 4 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 111 Consolidation directe ou par paliers – La consolidation est effectuée
à partir des comptes individuels des entreprises comprises dans le périmètre
de consolidation, après avoir effectué les retraitements préalables indiqués

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Techniques de consolidation : consolidation directe ou consolidation par paliers

dans la Section III (ndlr : § 30 à 323). Elle est réalisée soit directement par
l’entreprise consolidante, soit par paliers, c’est-à-dire en consolidant successi-
vement des sous-ensembles consolidés dans des ensembles plus grands.
Les capitaux propres consolidés, les écarts d’acquisition et d’évaluation, les
intérêts minoritaires et le résultat déterminés dans le cadre d’une consolida-
tion directe doivent être les mêmes que ceux qui seraient obtenus si la
consolidation était réalisée par paliers.
§ 291 (en partie) – La mise en équivalence peut être effectuée selon la
méthode de la consolidation par paliers ou selon celle de la consolidation
directe au niveau de l’entreprise consolidante. Quelle que soit la méthode
utilisée, les montants des capitaux propres, du résultat, des postes « Titres
mis en équivalence » et « Intérêts minoritaires » doivent rester identiques aux
montants obtenus en utilisant la consolidation par paliers (cf. § 111).

I. Principe général : neutralité


de la technique utilisée
sur les comptes consolidés
4 2 8 9 La consolidation des comptes individuels, préalablement retraités, des
entreprises comprises dans le périmètre de consolidation est effectuée en utilisant (Règl.
CRC 99-02 § 111) :
– soit la technique de la consolidation directe ;
La consolidation directe consiste à consolider directement toutes les sociétés retenues dans
le périmètre de consolidation au niveau de la société consolidante, qu’elle en détienne les
titres directement ou indirectement par l’intermédiaire d’autres sociétés du groupe.
– soit la technique de la consolidation par paliers.
La consolidation par paliers consiste à consolider successivement chaque société dans la
société détentrice de ses titres. On établit ainsi un certain nombre de sous-groupes à consoli-
dation autonome, ces sous-groupes étant ensuite, par étapes successives, consolidés au sein
de la société consolidante.
Le règlement CRC no 99-02 (§ 111 et 291) précise toutefois que, quelle que soit la
technique utilisée, les capitaux propres consolidés, les écarts d’acquisition et
d’évaluation, les titres mis en équivalence, les intérêts minoritaires et le résultat
déterminés dans le cadre d’une consolidation directe doivent être les mêmes que ceux
qui seraient obtenus si la consolidation était réalisée par paliers.
Cette dernière précision du règlement CRC no 99-02 aboutit, de fait, à imposer que la
consolidation soit systématiquement opérée sur la base de la fraction représentative
des pourcentages de participation des entreprises détentrices des titres de l’entreprise
consolidée dans le capital de cette dernière, et non sur la base de la fraction représenta-
tive du pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante dans cette même entreprise.
En pratique, seules les entreprises actuellement mises en équivalence selon la technique
de la consolidation directe sont susceptibles d’être concernées par cette précision (voir
no 4294).

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Techniques de consolidation : consolidation directe ou consolidation par paliers

En effet :
– les éléments constitutifs des capitaux propres et du résultat des entreprises intégrées
globalement sont pris en compte à 100 % indépendamment du pourcentage de participation des
entreprises détentrices des titres et/ou du pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante ;
– le principe retenu par le règlement CRC no 99-02 (§ 111 et 291) était déjà en vigueur pour
les entreprises intégrées proportionnellement (C. com. art. R 233-3 et R 233-4, voir no 4248).
A noter toutefois pour ces dernières, que certaines entreprises passaient outre les articles
précités avant l’entrée en vigueur du règlement CRC no 99-02. Ces entreprises devraient
revenir à la technique de consolidation par paliers et corriger la quote-part d’actifs et de passifs
remontée dans les comptes consolidés au pourcentage de participation de l’entreprise
détentrice des titres et non au pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante.

II. Exception éventuelle :


entreprises mises en équivalence
4294 La fraction de capitaux propres et de résultat à retenir dans les comptes
consolidés, respectivement dans les rubriques « Titres mis en équivalence » et « Quote-
part dans les résultats des entreprises mises en équivalence » doit être représentative
(C. com. art. R 233-4 2o) :
– soit des intérêts directs ou indirects de la société consolidante (correspondant à
son pourcentage d’intérêts), ce qui a pour conséquence de ne pas faire apparaître
d’intérêts minoritaires ;
Cette méthode correspond à la méthode de consolidation directe, voir no 4289.
– soit des intérêts de la société ou des sociétés détentrices des titres (correspondant
au cumul de leurs pourcentages de participation respectifs), ce qui a pour conséquence
de faire apparaître des intérêts minoritaires indirects, lorsque le pourcentage d’intérêts
de l’entreprise consolidante dans les entreprises détentrices des titres de l’entreprise
mise en équivalence est inférieur à 100 %.
Cette méthode correspond à la méthode de consolidation par paliers, telle que définie par l’ancien
PCG Conso. (no 291), voir no 4289. Elle était considérée comme la plus appropriée selon ce même
PCG, « la consolidation directe ayant pour conséquence de minorer le pourcentage de participa-
tion indirectement détenu par l’entreprise consolidante et, par là même, la valeur des titres mis en
équivalence et le résultat de l’ensemble des entreprises consolidées ».
Pour la détermination du pourcentage d’intérêts de la société consolidante ou du pourcentage
de participation de l’entreprise détentrice des titres, voir respectivement no 4305 s. et 4317 s.
La précision apportée par le règlement CRC no 99-02 relative à la neutralité de la
technique de consolidation utilisée (directe ou par paliers) sur les comptes consolidés
(voir no 4289) devrait, en principe, aboutir à la suppression de la première solution
préconisée par l’article R 233-4 2o du Code de commerce. Toutefois, le Code de
commerce étant une source de droit de hiérarchie juridique supérieure, les deux
solutions qu’il autorise (et les états financiers différents qui en découlent) peuvent
toujours être retenues, même si la prise en compte des intérêts des entreprises
détentrices des titres constitue la « méthode préférentielle ».
Dans le cas exceptionnel où la mise en équivalence est opérée sur la base de la quote-part
d’intérêts de l’entreprise consolidante (consolidation directe), il convient, à notre avis, de
mentionner en annexe l’impact sur le bilan (montant des titres mis en équivalence et des
intérêts minoritaires) et sur le compte de résultat (quote-part de résultat des sociétés mises
en équivalence et intérêts minoritaires dans le résultat) de la non-application de la « méthode
préférentielle ».

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Techniques de consolidation : consolidation directe ou consolidation par paliers

4295 Exemple établi par nos soins 1. Organigramme

2. Comptes individuels
M

Titres A 80 Capital 80

Titres B 20 Capital 100


Créances 80

100 100

Créances 150 Capital 150

3. Approche par paliers (utilisation du pourcentage de participation des entreprises


détentrices des titres)
– Comptes consolidés du sous-palier A + B
A+B

Créances 80 Capitaux propres consolidés (2) 110


Titres mis en équivalence (1) 30 Intérêts minoritaires 0

110 110
(1) 150 × 20 % = 30
(2) 100 + [(150 × 20 %) – 20] = 110

– Comptes consolidés du groupe


M + (A + B)

Créances 80 Capitaux propres consolidés (1) 88


Titres mis en équivalence 30 Intérêts minoritaires (2) 22

110 110
(1) 80 + [(110 × 80 %) – 80] = 88
(2) 110 × 20 % = 22

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

4. Approche directe
a. Selon le Code de commerce (utilisation du pourcentage d’intérêts du groupe)
Comptes consolidés du groupe (M + A + B)

Créances 80 Capitaux propres consolidés (2) 88


Titres mis en équivalence (1) 24 Intérêts minoritaires (3) 16

104 104
(1) [150 × (20 % × 80 %)] = 24
(2) 80 + [(100 × 80 %) – 80] + [(150 × 20 % × 80 %) – (20 × 80 %)] = 88
(3) (100 × 20 %) – (20 × 20 %) = 16

Ainsi, dans l’approche directe, les intérêts minoritaires et les titres mis en équivalence sont minorés
de la quote-part des minoritaires de A dans les capitaux propres de B, soit (150 × 20 %) × 20 % = 6.
Une information en annexe doit à notre avis être fournie pour expliquer cette différence (voir no 4294).
Certains praticiens constatent des titres de participation non consolidés et des intérêts
minoritaires pour cette différence de 6, du fait qu’elle représente un actif (évalué au coût
historique) pour l’ensemble consolidé.
b. Selon le règlement CRC no 99-02 (utilisation du pourcentage de participation des
entreprises détentrices des titres)
Comptes consolidés du groupe (M + A + B)
(identiques à ceux obtenus en application de la consolidation par paliers)

Créances 80 Capitaux propres consolidés (2) 88


Titres mis en équivalence (1) 30 Intérêts minoritaires (3) 22

110 110
(1) 150 × 20 % = 30
(2) 80 + [(100 × 80 %) – 80] + [(150 × 20 %) – 20] × 80 % = 88
(3) (100 × 20 %) + [(150 × 20 %) – 20] × 20 % = 22

SECTION III

Détermination
du pourcentage d’intérêts

I. Notion de pourcentage d’intérêts


4 3 0 5 L’expression « pourcentage d’intérêts », qui n’est définie par aucun texte,
exprime la part de capital détenue par l’entreprise consolidante, directement et indirec-
tement, dans les entreprises du périmètre.
Sur la notion de détention indirecte de parts de capital, voir no 4318-1 s.

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Détermination du pourcentage d’intérêts

Le pourcentage d’intérêts peut être différent du pourcentage de droits de vote. Ce


dernier traduit le lien de dépendance entre la société mère et chaque société dont elle
détient, directement ou indirectement, au moins un titre et sert à déterminer le
périmètre et les méthodes de consolidation.
Pour les modalités de calcul du pourcentage de droits de vote, voir no 2074 s.

II. Principes généraux de détermination


du pourcentage d’intérêts
4310 Le règlement CRC no 99-02 ne fournit aucune précision en la matière. Les
principes généraux ci-après correspondent à la pratique actuelle.

A. Nature des titres à prendre en compte


4 3 1 3 Principe général Les titres à prendre en compte sont, à notre avis, les titres :
a. qui expriment la part de capital détenue dans la société à consolider, c’est-à-dire :
– les actions, les actions de préférence sans droit de vote donnant droit à dividende
prioritaire (voir remarque ci-après) ;
– les parts sociales dans les autres types de sociétés ;
– et les certificats d’investissement (voir remarque ci-après).
En revanche, ne doivent pas être pris en compte :
– les titres qui présentent des caractéristiques les apparentant plus aux obligations qu’aux actions,
notamment les titres subordonnés et les obligations convertibles ou échangeables en actions ;
– les certificats de droits de vote non accompagnés de certificats d’investissement (voir
remarque ci-après).
Remarque Depuis l’ordonnance 2004-604 du 24 juin 2004 portant réforme du régime des valeurs
mobilières, les actions à dividendes prioritaires sans droit de vote et les certificats d’investissement, ne
peuvent plus être émis et sont appelés à disparaître. Les titres antérieurement émis continuent à exister.
L’ordonnance précitée a créé une nouvelle catégorie de titres, les actions de préférence avec ou sans droit
de vote, assorties de droits de toute nature, à titre temporaire ou permanent (pour plus de détails, voir
Mémento Comptable no 1913-1). Les certificats d’investissements peuvent toutefois être remplacés par
des actions de préférence ou être reconstitués en actions par réunion avec les droits de vote.
b. qui répondent à la définition des titres de participation, c’est-à-dire les titres dont la
possession durable (voir ci-après) est estimée utile à l’activité de l’entreprise, notamment
parce qu’elle permet d’exercer une influence sur la société émettrice des titres ou d’en
assurer le contrôle ;
A l’inverse, ne doivent être pris en compte :
– ni les titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP) (CNC, Doc. no 63, janvier 1987),
du fait de leur nature – titres destinés à l’activité de portefeuille avec l’objectif d’en retirer à
plus ou moins longue échéance une rentabilité satisfaisante et « qui s’exerce sans intervention
dans la gestion des entreprises dont les titres sont détenus » – attestée par leur classement ;
– ni, à notre avis, les autres titres immobilisés, et en particulier les actions propres des filiales
et participations consolidées (voir no 4850).
c. et dont la détention est durable. Ainsi ne doivent pas être pris en compte les titres
acquis en vue d’une cession dans un avenir proche (voir no 2534 s.). Toutefois, cette

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Détermination du pourcentage d’intérêts

exclusion ne concerne pas l’acquisition complémentaire de titres d’une entreprise déjà


contrôlée même si ces titres ne sont acquis qu’en vue de leur cession ultérieure (hors
opération de portage, voir d. ci-après).
Dans ce cas en effet, l’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 32 s.) et le bulletin CNCC
(no 126, juin 2002, EC 2002-14, p. 258 s.) ont considéré que, pour une même filiale, l’ensemble
des titres doit être traité de la même manière pour le calcul du pourcentage d’intérêts, même
s’ils n’ont pas la même destination, voir no 6213. Le fait de ne pas retenir l’intégralité des
titres d’une filiale consolidée pour la détermination du pourcentage d’intérêts aboutirait à une
représentation erronée des intérêts minoritaires dans le résultat et le bilan consolidés (Bull.
CNCC précité).
d. ou qui sont considérés comme détenus par le groupe. Ainsi, doivent également être
pris en compte pour la détermination du pourcentage d’intérêts :
– les titres faisant l’objet d’une cession temporaire sans perte de contrôle suivie d’un
rachat dans un bref délai (voir no 6591 s.) ;
– les titres d’une entreprise contrôlée attribués aux salariés et faisant l’objet d’un
engagement de rachat par une autre entreprise également contrôlée (voir no 6595 s.) ;
– les titres cédés à un tiers dans le cas d’opérations de portage – Ces titres sont
considérés comme s’ils étaient détenus directement par l’entreprise consolidante, si les
spécificités de l’engagement ferme ou du contrat de portage ferme la rendent titulaire
des prérogatives essentielles attachées à ces titres (Règl. CRC 99-02 § 10051).
L’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33) précise que le pourcentage de détention utilisé
pour la consolidation n’est pas affecté dans le cas d’opérations de portage. Les titres cédés
dans le cadre d’une opération de portage sont donc pris en compte pour la détermination du
pourcentage d’intérêt. En revanche, ceux détenus dans le cadre d’une opération de portage
devraient en être exclus.
Pour plus de détails sur le traitement de ces titres, voir no 6591.
Remarque Les titres – sur lesquels l’entreprise consolidante a contracté un engagement
ferme d’achat à une échéance fixe et à un prix ferme et définitif (contrat de portage ferme) –
doivent également, à notre avis, être pris en compte dans le calcul du pourcentage d’intérêts,
et ce, par analogie avec le traitement retenu par l’AMF (Bull. COB précité) pour les titres
cédés à un tiers en vertu d’un contrat de portage ferme.

4 3 1 4 Cas particulier de titres de la société consolidante détenus par une


société consolidée a. Titres d’autocontrôle détenus par l’entreprise consolidante
elle-même Les titres d’autocontrôle détenus par l’entreprise consolidante elle-même ne
sont pas, à notre avis, à prendre en compte au niveau du calcul des pourcentages
d’intérêts dans l’entreprise consolidante et dans les autres entreprises comprises dans
le périmètre de consolidation.
En effet, la détention d’actions propres par l’entreprise consolidante est équivalente,
nous semble-t-il, à la détention par cette entreprise d’une filiale à 100 % qui détiendrait
elle-même des actions de sa société mère. Il s’agit donc d’un cas particulier de liaison
réciproque et, comme le montre l’exemple ci-après, l’application à ce cas particulier de
la formule habituelle de calcul des pourcentages d’intérêts en cas de liaison réciproque
aboutit à un pourcentage d’intérêts dans l’entreprise consolidante de 100 %, ce qui laisse
inchangés les pourcentages d’intérêts dans les autres entreprises consolidées.
Exemple établi par nos soins
L’entreprise consolidante M détient 5 % de son propre capital. Cette situation est équivalente, à notre
avis, à une situation dans laquelle l’entreprise M détiendrait 100 % du capital d’une filiale A qui
détiendrait elle-même 5 % du capital de M.
Ainsi, le pourcentage d’intérêts dans M est égal à 100 % soit [(1 – 5 %) / (1 – (100 % × 5 %)].
b. Titres d’autocontrôle détenus par une entreprise contrôlée (autre que l’entreprise
consolidante) La détention de titres de l’entreprise consolidante par une entreprise

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Détermination du pourcentage d’intérêts

contrôlée mais non détenue à 100 % induit une participation circulaire ou réciproque
(voire croisée) à l’intérieur du groupe. Ceci génère une diminution des pourcentages
d’intérêts dans l’entreprise consolidante et dans les autres entreprises consolidées.
Exemples établis par nos soins
Exemple 1 (liaison réciproque)

Le pourcentage d’intérêts dans M est égal à 99,74 % soit [(1 – 5 %) / (1 – (95 % × 5 %)]. Avant l’achat
des titres d’autocontrôle par A, ce pourcentage d’intérêts était de 100 %.
Le pourcentage d’intérêts dans A est égal à 94,75 %, soit 95 % × 99,74 %. Avant l’achat des titres
d’autocontrôle par A, ce pourcentage d’intérêts était de 95 %.
Exemple 2 (liaison circulaire)

Le pourcentage d’intérêts dans M est égal à 95,34 %, soit [(1 – 10 %) / (1 – (80 % × 70 % × 10 %)].
Avant l’achat des titres d’autocontrôle par B, ce pourcentage d’intérêts était de 100 %.
Le pourcentage d’intérêts dans A est égal à 76,27 %, soit 95,34 % × 80 %. Avant l’achat des titres
d’autocontrôle par B, ce pourcentage d’intérêts était de 80 %.
Le pourcentage d’intérêts dans B est égal à 53,39 %, soit 76,27 % × 70 %. Avant l’achat des titres
d’autocontrôle par B, ce pourcentage d’intérêts était de 56 % (80 % × 70 %).
c. Titres de la société consolidante détenus par une entreprise mise en équivalence
Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas le traitement des liaisons réciproques ou
circulaires impliquant une société mise en équivalence. Deux approches peuvent, à notre
avis, être retenues :
– soit adopter un traitement similaire à celui prévu pour les titres d’autocontrôle détenus
pour une entreprise contrôlée (voir b. ci-avant) ;
Il en résulte une diminution du pourcentage d’intérêts dans la société consolidante.
– soit ne pas modifier le pourcentage d’intérêts de la société consolidante. Les titres de
société consolidante détenus par une entreprise mise en équivalence ne répondant pas
à la définition de titres d’autocontrôle (Régl. CRC 99-02 § 271, voir no 4807), ils ne
doivent pas donner lieu à une diminution du pourcentage d’intérêts dans la société
consolidante.
Aucun intérêt minoritaire n’est donc constaté dans la société consolidante. En revanche, il
convient, à notre avis, d’éliminer les titres de la société consolidante des capitaux propres de
la société mise en équivalence (voir no 4267).

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Détermination du pourcentage d’intérêts

B. Modalités pratiques de calcul


4 3 1 6 Le pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante est déterminé différem-
ment selon la nature de la liaison financière entre l’entreprise consolidante et l’entreprise
consolidée.

Liaison directe

4 3 1 7 Lorsque l’entreprise consolidée dépend directement et uniquement de


l’entreprise consolidante, le pourcentage d’intérêts correspond exactement à la
proportion du capital de l’entreprise consolidée détenue par l’entreprise consolidante,
c’est-à-dire à son pourcentage de participation.
Celui-ci est déterminé en retenant :
– au numérateur, le nombre de titres qui répondent aux conditions énoncées au
no 4313 ;
– et au dénominateur, le nombre total de titres émis par l’entreprise intégrée globale-
ment de même nature que ceux pris en compte au numérateur.
Pour le cas particulier des actions privilégiées, voir no 4227-2 (intégration globale) et no 4267
(mise en équivalence).

Liaison indirecte par chaîne unique

4 3 1 8 - 1 Cas général Le pourcentage d’intérêts dans l’entreprise consolidée est


obtenu en multipliant le pourcentage de participation au capital de chaque entreprise
constituant la chaîne.
Par exemple, si la société mère détient 80 % de la société A qui elle-même détient 51 % de
la société B, alors le pourcentage d’intérêts de M dans B est de 40,8 % (80 % × 51 %).

4 3 1 8 - 2 Cas particulier où une entreprise de la chaîne est mise en équivalence


Lorsque l’une des entreprises de la chaîne est mise en équivalence, le groupe a, à notre
avis, le choix entre :
– retenir le principe général (voir no 4318-1) ; le pourcentage d’intérêts des filiales ou
participations des entreprises mises en équivalence est obtenu en multipliant le pourcen-
tage de participation au capital de chaque entreprise constituant la chaîne. Cette
approche correspond à une consolidation par paliers de l’entreprise mise en équivalence
et de ses filiales et participations ;
Par exemple, si la société mère détient 30 % de la société A sur laquelle elle exerce une
influence notable qui elle-même détient 51 % de la société B, alors le pourcentage d’intérêts
de M dans B est de 15,3 % (30 % × 51 %).
– d’autres pensent au contraire que seuls les titres détenus par l’entreprise consolidante
et par les entreprises contrôlées (de manière exclusive ou conjointe) doivent être pris
en compte pour la détermination du pourcentage d’intérêts du groupe et donc pas les
titres détenus par des entreprises mises en équivalence.
Dans l’exemple ci-dessus, le pourcentage d’intérêts de B serait alors égal à zéro.
Remarque Rappelons toutefois que les droits de vote attachés aux titres détenus par les entreprises
sous contrôle conjoint ou sous influence notable ne doivent pas être pris en compte pour la détermina-
tion du pourcentage de droits de vote (voir no 2070), même lorsqu’ils sont pris en compte pour la
détermination du pourcentage d’intérêts.

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Détermination du pourcentage d’intérêts

Liaison indirecte par plusieurs chaînes

4319-1 Principe général Le pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante


dans sa filiale ou participation est obtenu comme suit :
– pour chaque chaîne, on multiplie le pourcentage de participation de chaque entreprise
consolidée constituant la chaîne,
– puis on additionne les pourcentages ainsi obtenus pour chaque chaîne.

4 3 1 9 - 2 Cas particulier si l’une des entreprises de la chaîne est mise en


équivalence Les détentions indirectes détenues par une entreprise mise en
équivalence sont prises en compte en fonction des règles habituelles retenues par le
groupe (voir no 4318-2) :
– si le groupe retient les participations indirectes dans les entreprises consolidées même
lorsque l’entreprise détentrice est mise en équivalence, on prendra alors en compte le
pourcentage de participation issu de cette détention ;
Exemple

Le pourcentage d’intérêts de M dans A est de 69 % = (90 % × 70 %) + (20 % × 30 %).


– si le groupe ne retient pas ces participations indirectes, le pourcentage d’intérêts de
M dans A est de 63 % (90 % × 70 %).

Liaison réciproque

4320 Elle peut être schématisée de la façon suivante :

Pour calculer le pourcentage d’intérêts, on applique un raisonnement itératif : il s’agit


d’additionner successivement tous les pourcentages d’intérêts détenus soit par
participation directe, soit par participation indirecte (au 1er degré, au 2e degré … au
nième degré) en faisant boucler la participation.
Il est souvent établi une distinction entre les différentes méthodes permettant de calculer les
pourcentages d’intérêts : méthode algébrique, méthode des progressions géométriques,
calcul matriciel…

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Détermination du pourcentage d’intérêts

En fait, le calcul des pourcentages d’intérêts repose sur un raisonnement unique et, lorsqu’il
s’agit de le mettre en œuvre, plusieurs techniques mathématiques peuvent être employées.
Pour le raisonnement, introduisons l’actionnaire (ou les actionnaires) de A autre(s) que B :

a. Intérêt direct Il est de :

(1 – b) × a %

car l’actionnaire de la société A détient (1 – b) % de cette société qui elle-même détient


a % de la société B.
b. Intérêt indirect au 1er degré Par l’intermédiaire de la société B qui détient b % de A
qui détient elle-même a % de B, l’actionnaire de A dans B possède une part complémen-
taire de B égale à :

ce qui peut s’inscrire, en raisonnant en centième : (1 – b) × a × b × a, d’où l’intérêt


indirect au 1er degré :

(1 – b) × a2 b

c. Intérêt indirect au 2e degré et au nième degré


Le pourcentage d’intérêts complémentaire de l’actionnaire de A dans B permet
également de détenir au 2e degré un pourcentage d’intérêts additionnel. Par le même
raisonnement on obtient :

ce qui peut s’écrire : (1 – b) × a3 b2


d’où l’intérêt additionnel au nième degré :

(1 – b) × an + 1 bn

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Détermination du pourcentage d’intérêts

d. Le pourcentage d’intérêts total de l’actionnaire de A dans B est donc, au nième degré, la


somme du pourcentage d’intérêts direct et des pourcentages d’intérêts additionnels, soit :
(1 – b) × a intérêt direct
+ (1 – b) × a2 b intérêt indirect 1er degré
…............................................................................................. ….....................................................
+ (1 – b) × an + 1 bn intérêt indirect nième degré

= (1 – b) × a [1 + ab + a2 b2 + … + an bn] Total

L’application de la réduction de la somme des termes d’une progression géométrique à


l’expression entre crochets aboutit au résultat suivant :

1 – an b
(1 – b) × a ×
1 – ab

Comme il n’y a aucune raison d’arrêter le cumul des pourcentages d’intérêts successifs
au nième degré seulement, il s’agit de le calculer lorsque n tend vers l’infini ; a et b étant
inférieurs à l’unité, l’expression précédente tend vers :

(1 – b) × a

1 – ab

ce qui traduit le pourcentage d’intérêts total détenu par l’actionnaire de A dans B et


sera employé pour la consolidation.
Par un raisonnement strictement comparable, il peut être démontré que le pourcentage
d’intérêts total des actionnaires de A (sauf B) dans A est de :

1–b

1 – ab

Liaison circulaire

4321 Elle peut être schématisée de la façon suivante :

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Détermination du pourcentage d’intérêts

Le précédent raisonnement utilisé pour les liaisons réciproques conduit aux pourcen-
tages d’intérêts totaux des actionnaires de A suivants :
– dans A : 1–c

1 – (a × b × c)
– dans B : (1 – c) × a

1 – (a × b × c)
– dans C : (1 – c) × a × b

1 – (a × b × c)

Exemple

Intérêts des actionnaires de la société mère A :


– dans A : 1–c 1 – 0,1
= = 0,9221
1 – abc 1 – (0,6 × 0,4 × 0,1)
– dans B : (1 – c) a (1 – 0,1) × 0,6 0,5532
= =
1 – abc 1 – (0,6 × 0,4 × 0,1)
– dans C : (1 – c) ab (1 – 0,1) × 0,6 × 0,4 0,2213
= =
1 – abc 1 – (0,6 × 0,4 × 0,1)

Les intérêts du groupe s’élèvent respectivement à 92,21 %, 55,32 % et 22,13 % ; les


intérêts des tiers à 7,79 %, 44,68 % et 77,87 %.
La formule peut être généralisée à un nombre plus important de sociétés en liaison circulaire.
Pratiquement, il suffit d’appliquer cette formule au calcul du pourcentage d’intérêts dans
A et de multiplier successivement le résultat obtenu par le pourcentage d’intérêts dans
la société suivante.
Exemple
Pourcentage d’intérêts dans B
= Pourcentage d’intérêts dans A × Pourcentage d’intérêts de A dans B
(0,9221 × 0,6 = 0,5532)
Pourcentage d’intérêts dans C
= Pourcentage d’intérêts dans B × Pourcentage d’intérêts de B dans C
(0,5532 × 0,4 = 0,2213)

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Détermination du pourcentage d’intérêts

Liaisons croisées

4322 Elles peuvent être schématisées comme suit :

Le raisonnement est dans ce cas plus complexe. Il devient alors nécessaire de recourir
au calcul matriciel et à la théorie des graphes pour la détermination du pourcentage
d’intérêts total. Dans des cas encore plus complexes, il faut faire appel à des moyens
informatiques. Nous en donnons ci-après des exemples.

4323 Utilisation du calcul matriciel La méthode de calcul est résumée ci-après


(sans donner toute la démonstration mathématique).

4 3 2 3 - 1 Outils mathématiques de calcul Le raisonnement, par son caractère


itératif, pourrait être assimilé pratiquement à une méthode d’approximation successive
et, du fait de l’utilisation des propriétés des séries, à une méthode algébrique ou de
progression géométrique. Ce qui explique les noms variés donnés aux différents modes
de calcul pour traduire finalement le même raisonnement. C’est ainsi que s’explique
l’utilisation du calcul matriciel, car il se révèle commode et élégant pour représenter et
traduire ce type de sommations.

4 3 2 3 - 2 Fondements de calcul Tout groupe de sociétés peut être représenté par


un graphe. Chaque société constitue un « sommet » et le « chemin » désigne le sens
de la participation.
Pour que la représentation soit complète, il faut que l’ensemble des participations
détenues par les tiers soit prévu ; d’où l’introduction de la notion de « hors groupe ».
A chaque graphe, il est possible d’associer une matrice, c’est-à-dire un tableau carré à double
entrée indiquant le pourcentage de participation directe d’une société dans les autres
sociétés du groupe. En ligne et en colonne se retrouvent toutes les sociétés du groupe et,
globalement, une société dite « hors groupe ». Au croisement d’une ligne et d’une colonne
est indiqué ce que détient la société figurant en ligne dans la société indiquée en colonne.
Exemple La matrice des participations suivante :

SM A B HG

SM 1 0,9 0,7 0

A 0 0 0,2 0

B 0 0,1 0 0

HG 0 0 0,1 1

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Détermination du pourcentage d’intérêts

se traduit par le graphe suivant :

Par convention, on considérera :


– que la société mère se détient elle-même à 100 %. Il en est de même pour le hors
groupe ;
Certains auteurs disent que cette société mère et le hors groupe sont « fictifs » car ils ne
sont pas détenus par une société du groupe. Il s’agit en quelque sorte de l’actionnariat pour
qui est effectué le travail de consolidation.
– que le total des participations dans une société ne peut dépasser 100 % (le total d’une
colonne de la matrice ne dépasse pas ce montant) ;
– que les sociétés du groupe ne peuvent se détenir directement elles-mêmes (A détient
0 % de A) ;
– en revanche, toutes les participations circulaires, réciproques ou croisées peuvent être
représentées.
Du fait de ces conventions qui expriment bien la réalité dans les cas les plus généraux
de participation, les graphes et les matrices présentent des caractéristiques très
particulières qui vont favoriser leur traitement :
– la matrice présente des zéros sur la diagonale sauf pour la société mère et le hors
groupe ;
– les totaux des colonnes sont égaux à 100 % ou 1 ;
– la société mère et le hors groupe constituent des sommets « autonomes ».
Ces propriétés mettent en évidence le caractère fortement connexe de ces graphes et
la possibilité d’utiliser une propriété des chaînes de Markov. En effet, le calcul du
pourcentage d’intérêts total ressort ici également d’un raisonnement itératif comme
celui présenté précédemment pour les participations circulaires. On démontre, grâce aux
propriétés précédentes, que l’élévation de la matrice à la puissance n avec n tendant vers
l’infini équivaut au cumul itératif de chaque pourcentage d’intérêts différentiel obtenu en
fermant la boucle des participations.
Lorsque n tend vers l’infini, la matrice finale présente des valeurs nulles partout, sauf
aux lignes « société mère » et « hors groupe » où figurent les pourcentages totaux
d’intérêts directs ou indirects détenus par ces deux entités dans les différentes sociétés
du groupe.

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Détermination du pourcentage d’intérêts

4323-3 Méthode pratique La matrice des participations étant appelée X, il peut


être démontré que son élévation à la puissance n, avec n tendant vers l’infini, résulte de
la formule réduite suivante :

Xn = B (I – A)-1

où :
– B est une matrice de même dimension que X dont tous les termes sont nuls, sauf le
premier et le dernier de la diagonale qui sont égaux à 1 ;
– I est la matrice unité de même dimension ;
– A est la matrice des participations où tous les termes de la diagonale sont mis à zéro.
Il peut être vérifié que : X = A + B
Cette formule réduite permet de déterminer les pourcentages d’intérêts totaux de la
société mère et du hors groupe dans toutes les sociétés du groupe.

4 3 2 3 - 4 Exemple En développant un exemple de MM. Guérin et Pouget, publié


dans la revue « Economie et comptabilité » (septembre 1972), le calcul précédent peut
être décomposé ainsi :
Soit le groupe :

Il peut être traduit dans la matrice des participations (X) suivante :

SMF A B HG

SMF 1 0,9 0 0

A 0 0 0,8 0

B 0 0,1 0 0

HG 0 0 0,2 1

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Détermination du pourcentage d’intérêts

Soit A et B deux matrices de même dimension telles que X = A + B et qui sont :

0 0,9 0 0

0 0 0,8 0
Pour A :
0 0,1 0 0

0 0 0,2 0

C’est la matrice des participations où tous les termes de la diagonale sont mis à zéro.

1 0 0 0

0 0 0 0
Pour B :
0 0 0 0

0 0 0 1

C’est une matrice de même dimension que celle des participations où tous les termes
sont nuls, sauf le premier et le dernier de la diagonale.

1 0 0 0

0 1 0 0
Pour I :
0 0 1 0

0 0 0 1

C’est la matrice unité de même dimension.


Appliquons la formule précédente Xn = B (I – A)-1, nous obtenons pour (I – A)-1, la matrice
suivante :

1 0,97826 0,7826 0

0 1,08695 0,8695 0
(I – A)-1 = (4,4)
0 0,1087 1,08695 0

0 0,02174 0,2174 1

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Détermination du pourcentage d’intérêts

et en multipliant par B, il en résulte Xn, avec n tendant vers l’infini :

SMF A B HG

SMF 1 0,97826 0,7826 0

A 0 0 0 0
Xn = (4,4)
B 0 0 0 0

HG 0 0,02174 0,2174 1

Cette matrice est interprétée ainsi :


– la société mère fictive pour laquelle est effectuée la consolidation détient respective-
ment en pourcentage d’intérêts :
100 % d’elle-même
97,826 % de A
78,260 % de B
0,0 % du hors groupe
– le hors groupe détient respectivement :
0 % de la société mère
2,174 % de A
21,74 % de B
100 % de lui-même
Ces pourcentages seront employés pour la consolidation.
4 3 2 4 Pour les groupes plus complexes, il est nécessaire de faire appel à des
moyens informatiques pour effectuer les calculs.
Exemple de calcul Déterminer les pourcentages d’intérêts dans les différentes sociétés
de l’ensemble consolidé suivant :

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Détermination du pourcentage d’intérêts

4324-1 Représentation matricielle Les différentes matrices nécessaires à la


mise en œuvre de la méthode de calcul des intérêts se présentent ainsi :
a. Matrice des participations X

SMF A B C D HG

SMF 1 0,6 0,1 0 0 0

A 0 0 0,6 0,1 0 0

B 0 0 0 0,65 0 0
X = (6,6)
C 0 0 0 0 0,6 0

D 0 0,1 0,1 0 0 0

HG 0 0,3 0,2 0,25 0,4 1

b. Matrices A et B telles que A + B = X

1 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
B = (6,6) 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 1

0 0,6 0,1 0 0 0
0 0 0,6 0,1 0 0
A = (6,6) 0 0 0 0,65 0 0
0 0 0 0 0,6 0
0 0,1 0,1 0 0 0
0 0,3 0,2 0,25 0,4 0

et soit la matrice unité

1 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0
I = (6,6) 0 0 1 0 0 0
0 0 0 1 0 0
0 0 0 0 1 0
0 0 0 0 0 1

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

c. Calcul
Il s’agit de calculer :
(I – A)-1
puis B (I – A)-1 = Xn
et enfin (I – A)-1 – I

4 3 2 4 - 2 Mise en œuvre du calcul Grâce à des programmes informatiques, nous


pouvons obtenir directement les résultats du calcul des pourcentages d’intérêts.
Nous ne développons pas ci-après d’exemples de programmes informatiques.
Cependant, à l’aide d’un programme de calcul matriciel des participations écrit en Basic
et exploité sur un micro-ordinateur, nous obtenons la matrice suivante :
Matrice C = B × (A)-1
1,0000000 0,6231216 0,4969945 0,3853585 0,2312151 0,0000000
0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000
0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000
0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000
0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000
0,0000000 0,3768785 0,5030056 0,6146415 0,7687849 1,0000000

4 3 2 4 - 3 Commentaires On utilise en vue de la consolidation, les pourcentages


figurant dans la matrice C = B × (A)-1 qui est l’approximation de la matrice X lorsque
celle-ci est élevée à la puissance n, n tendant vers l’infini.
Au cas présent, sont employées la première et la dernière ligne de la matrice C qui
fournit les pourcentages d’intérêts détenus par le groupe et le hors groupe.
La société mère fictive détient dans les sociétés A, B, C et D du groupe respectivement
les pourcentages suivants :
62,3122 % 49,6994 % 38,5359 % 23,1215 %

Les intérêts des tiers dans les mêmes sociétés sont de :


37,6878 % 50,3006 % 61,4641 % 76,8785 %

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CHAPITRE 10

Elimination
des opérations réciproques
4500

Plan du chapitre

Section I Opérations réciproques n’affectant ni le résultat


ni les réserves consolidés 4512
I. Comptes réciproques d’actif et de passif, de produits
et de charges entre entreprises intégrées 4517
A. Comptes réciproques entre deux entreprises intégrées
globalement 4520
B. Comptes réciproques entre une entreprise intégrée
globalement et une entreprise intégrée
proportionnellement 4525
C. Comptes réciproques entre deux entreprises intégrées
proportionnellement 4530
II. Opérations non inscrites au bilan et engagements hors bilan
entre entreprises intégrées 4535
A. Principes généraux d’élimination des opérations non inscrites
au bilan et des engagements hors bilan 4538
B. Modalités d’élimination des opérations non inscrites au bilan
et des engagements hors bilan 4541
Section II Opérations réciproques affectant le résultat
ou les réserves consolidés
I. Principes généraux d’élimination 4550
A. Caractère général de l’élimination 4551
B. Incidence des méthodes de consolidation appliquées 4554
C. Incidence des éliminations sur le calcul des impôts différés 4584
II. Application aux cas les plus fréquents d’élimination
des résultats internes
A. Résultats internes de cession d’actifs 4590
B. Dividendes intragroupe 4602
C. Dépréciations internes de titres, de créances
et provisions internes pour risques 4610
Section III Information à fournir en annexe 4625

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES

4501 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► L’élimination des comptes réciproques d’actif et de passif, de produits et de


charges entre entreprises intégrées est obligatoire (no 4517 s.). Cette élimina-
tion est réalisée :
– en totalité si l’opération est réalisée entre deux entreprises intégrées globale-
ment (no 4521 s.),
– à hauteur du pourcentage d’intégration de l’entreprise contrôlée conjointe-
ment si l’opération est réalisée entre une entreprise intégrée globalement et
une entreprise intégrée proportionnellement (no 4526 s.),
– à hauteur du montant le plus faible de la créance, de la dette, du produit ou de
la charge réciproques si l’opération est réalisée entre deux entreprises intégrées
proportionnellement (no 4530).

► Doivent être éliminés (no 4538 s.) :


– les opérations non inscrites au bilan et les engagements hors bilan entre
entreprises intégrées ;
– les opérations non inscrites au bilan et les engagements hors bilan faisant
double emploi avec les créances ou dettes correspondantes figurant aux bilans
d’autres entreprises consolidées.

► Les résultats internes doivent être éliminés (no 4551 s.) :


– en totalité lorsqu’ils sont réalisés entre deux entreprises intégrées globale-
ment (no 4556 s.) ;
– à hauteur du pourcentage d’intégration de l’entreprise intégrée proportionnel-
lement lorsqu’ils sont réalisés entre une entreprise intégrée globalement et une
entreprise intégrée proportionnellement (no 4559 s.) ;
– à hauteur du pourcentage d’intégration de l’entreprise mise en équivalence
lorsqu’ils sont réalisés entre une entreprise intégrée globalement et une
entreprise mise en équivalence (no 4565 s.) ;
– à hauteur du pourcentage d’intégration le plus faible des deux entreprises
concernées lorsqu’ils sont réalisés entre deux entreprises intégrées proportion-
nellement (no 4570 s.) ;
– à hauteur du produit des pourcentages d’intégration des deux entreprises
concernées lorsqu’ils sont réalisés soit entre une entreprise intégrée proportion-
nellement et une entreprise mise en équivalence (no 4574 s.), soit entre deux
entreprises mises en équivalence (no 4578 s.).

► Les différences temporaires liées à l’élimination des résultats internes


doivent donner lieu à comptabilisation d’impôts différés, sauf lorsque ces
éliminations concernent les titres de participation consolidés (no 4585).
Certaines éliminations d’opérations internes doivent néanmoins donner lieu,
dans certains cas particuliers et par exception au principe général ci-avant, à
comptabilisation d’impôts différés passifs correspondant à une neutralisation
d’économies temporaires d’impôts exigibles (voir no 3653-2 et 3653-3).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Le principe du retour en coût historique s’applique dans le cas des cessions
internes d’actifs immobilisés (no 4591). Par dérogation, les actifs peuvent être
maintenus à leur nouvelle valeur lorsque certaines conditions sont réunies. Dans
ce cas, le résultat interne est affecté aux réserves (no 4592).

► Un résultat interne éliminé n’est extériorisé que lorsque ce résultat est


matérialisé, en tout ou partie, par une transaction avec un tiers hors groupe.
Ainsi, les opérations affectant l’entreprise cédante sont sans impact sur
l’élimination d’un résultat interne. En revanche, la cession totale ou partielle des
titres de l’entreprise cessionnaire conduit, à notre avis, à extérioriser tout ou
partie du résultat interne d’origine (no 4595 s.).

► Les dividendes intragroupe doivent être éliminés (no 4603 s.).

► Les provisions constituées en raison de pertes subies par l’entreprise


consolidée, au titre de laquelle elles sont constituées, doivent être éliminées en
totalité. En revanche, les provisions destinées à couvrir une dépréciation ou un
risque non pris en compte par l’entreprise consolidée, au titre de laquelle elles
sont constituées, doivent être maintenues (no 4611 s.).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Modalités d’élimination des comptes réciproques entre deux entreprises


intégrées proportionnellement (no 4530).

► Modalités d’élimination des engagements hors bilan faisant double emploi


avec des créances ou des dettes correspondantes figurant aux bilans d’autres
entreprises consolidées (no 4538 s.).

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

Préambule

4 5 0 2 Pour que les comptes consolidés donnent une image fidèle de l’activité et de
la situation de l’ensemble formé par les entreprises comprises dans le périmètre de
consolidation, il convient, en principe, de ne retenir que :
– les seuls comptes exprimant un actif ou un passif à l’égard des tiers étrangers à cet
ensemble ;
– les seules transactions réalisées avec ces tiers ;
– ainsi que les seuls résultats provenant d’opérations réalisées avec ces tiers.
Pour ce faire, il convient donc d’éliminer les opérations entre entreprises consolidées
qui ont une incidence sur leur bilan ou leur compte de résultat (y compris pour les
entreprises mises en équivalence), dès lors que ces opérations présentent une
importance significative par rapport à l’ensemble consolidé (voir no 3060).
Nous distinguerons :
– les opérations n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés (no 4512 s.) ;
– les opérations affectant le résultat ou les réserves consolidés (no 4551 s.) ;
– l’information à fournir en annexe des comptes consolidés sur l’élimination des
opérations réciproques (no 4625).

SECTION I

Opérations réciproques
n’affectant ni le résultat
ni les réserves consolidés
4 5 1 2 Il s’agit des opérations réalisées entre entreprises consolidées qui n’ont pas
d’incidence sur le résultat d’ensemble consolidé, et notamment des comptes
réciproques d’actif et de passif, de produits et de charges, des opérations hors bilan et
des engagements hors bilan entre entreprises intégrées.
Les entreprises mises en équivalence ne sont pas concernées par l’élimination des comptes
réciproques n’affectant pas le résultat ou les réserves consolidés. En effet, la méthode de mise
en équivalence retient directement une quote-part de capitaux propres et de résultat net et non
leurs composantes d’actif et de passif, ou de produits et de charges (voir no 4267 s.).

I. Comptes réciproques d’actif et de passif,


de produits et de charges
entre entreprises intégrées
4 5 1 7 La consolidation impose l’élimination des comptes réciproques des entreprises
consolidées par intégration (Règl. CRC 99-02 § 293). Le montant à éliminer est fonction
de la méthode de consolidation utilisée.

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

A. Comptes réciproques
entre deux entreprises intégrées globalement

4 5 2 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 260 Opérations n’affectant pas le résultat consolidé – Les créances et
les dettes réciproques ainsi que les produits et les charges réciproques sont
éliminés dans leur totalité.
Les effets à recevoir et les effets à payer s’éliminent réciproquement mais,
lorsque l’effet à recevoir est remis à l’escompte, le concours bancaire
consenti au groupe est substitué à l’effet à payer.

Principe général

4 5 2 1 Les créances et dettes réciproques, ainsi que les produits et charges


réciproques, entre deux entreprises intégrées globalement doivent être éliminés en
totalité (Règl. CRC 99-02 § 260).

Effets escomptés non échus tirés à l’intérieur du groupe

4 5 2 2 Conformément au principe général d’élimination des comptes réciproques, les


effets à recevoir de la créancière et les effets à payer de la débitrice, toutes deux
intégrées globalement, doivent s’éliminer réciproquement.
Lorsque l’entreprise créancière remet à l’escompte l’effet de commerce reçu en
paiement de sa créance, il n’est pas possible d’éliminer l’effet à payer qui figure au
passif de la société débitrice. Dans ce cas, le concours bancaire consenti au groupe est
substitué à l’effet à payer (Règl. CRC 99-02 § 260).
En pratique, il convient :
– dans un premier temps, de débiter le compte « effets à recevoir » au bilan de la société
créancière par le crédit du compte « concours bancaires courants » ;
– puis, dans un second temps, d’éliminer les comptes réciproques « effets à recevoir » et
« effets à payer ».

Cas particulier des opérations réalisées entre l’entreprise


consolidante et une filiale captive de réassurance

Les filiales captives de réassurance visées ici sont celles qui réassurent, en général à 100 %,
des risques encourus par l’entreprise consolidante, celle-ci détenant directement ou indirec-
tement la majeure partie de leur capital. Ces risques font alors l’objet de polices d’assurance
souscrites par l’entreprise consolidante ou par ses filiales auprès d’entreprises d’assurance
non comprises dans le périmètre de consolidation et ces entreprises elles-mêmes se
réassurent auprès des filiales captives de réassurance du groupe. Les provisions techniques
constatées dans les comptes des filiales captives de réassurance doivent en principe être
retraitées dans les comptes consolidés du groupe, à l’exception de celles répondant à la
définition d’un passif selon le PCG (art. 321-1 à 324-1) (Bull. COB no 361, octobre 2001,
p. 22-23), en raison du caractère présumé interne au groupe de l’activité de ces filiales, le
risque étant supporté en réalité par l’entreprise consolidante elle-même (voir no 3054-2).

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

4 5 2 3 Ce type de montage soulève alors la question, non traitée par le bulletin COB
précité, de l’élimination dans les comptes des entreprises consolidées de l’ensemble
des impacts des opérations réalisées, d’une part, entre l’entreprise consolidante et
l’entreprise d’assurance hors groupe et, d’autre part, entre cette dernière et la filiale
captive de réassurance. A notre avis, ces opérations, bien que réalisées au travers d’une
entreprise d’assurance hors groupe, devraient être éliminées.
En effet, l’entreprise d’assurance est en fait un intermédiaire transparent dans l’opération et
le risque réassuré par la filiale captive de réassurance est en fait assuré, comme l’a souligné
l’AMF dans son bulletin précité, par l’entreprise consolidante et non par l’entreprise
d’assurance hors groupe.
Ainsi, devraient notamment être éliminés :
– les primes de réassurance perçues par la filiale captive de réassurance au titre de la
couverture des risques encourus par le groupe,
– les primes d’assurance versées par l’entreprise consolidante et ses filiales au titre du
risque réassuré par la captive,
– les remboursements reçus par l’entreprise consolidante pour couvrir d’éventuels
sinistres.
Exemple établi par nos soins
Soit le cas simple où :
– A (entreprise consolidante) verse une prime de 100 à B (entreprise d’assurance hors groupe),
– B rétrocède à C (captive de réassurance détenue à 100 % par A) une prime de réassurance de 10
au titre des risques encourus par A, assurés par B et réassurés par C.
Dans ce cas, l’élimination des primes aboutit à une élimination de 10 respectivement dans les charges
de A et dans les primes perçues par C.
En effet, bien que la prime payée par A figure en produits dans les comptes de B (entreprise
hors groupe) et que la prime constitutive du chiffre d’affaires de C est une rétrocession de B,
le montant de 10 représentatif de l’opération de réassurance réalisée par C au titre de risques
encourus par A constitue une opération interne au groupe A ; l’entreprise B n’étant, à notre
avis, qu’un intermédiaire transparent dans cette opération.
Les primes d’assurance nettes comptabilisées en charges dans les comptes consolidés de A sont
donc de 90, correspondant aux primes versées à B (hors groupe) pour la couverture de risques non
réassurés auprès du groupe.

B. Comptes réciproques
entre une entreprise intégrée globalement
et une entreprise intégrée proportionnellement

4 5 2 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 28100 Opérations n’affectant pas le résultat consolidé – Les créances
et les dettes réciproques ainsi que les produits et les charges réciproques
sont éliminés dans la limite du pourcentage d’intégration de l’entreprise
contrôlée conjointement. La différence entre le montant ainsi éliminé et le
montant de ces dettes et de ces créances est assimilée à une dette ou à une
créance envers les entreprises extérieures au groupe.

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

Principe d’élimination

4 5 2 6 Les comptes réciproques entre une entreprise intégrée globalement et une


entreprise intégrée proportionnellement doivent être éliminés dans la limite du
pourcentage d’intégration (ndlr : correspondant à la fraction représentative des intérêts
des entreprises détentrices des titres, c’est-à-dire au cumul de leurs pourcentages de
participation respectifs, voir no 4319-1 s.) de l’entreprise contrôlée conjointement.
La différence entre le montant ainsi éliminé et le montant des rubriques concernées
chez l’entreprise intégrée globalement (dettes ou créances, produits ou charges) est
assimilée à une opération réalisée avec les entreprises extérieures au groupe (Règl. CRC
99-02 § 28100).

Exemple d’application

4527 Exemple d’élimination de comptes réciproques entre une entreprise


intégrée globalement et une entreprise intégrée proportionnellement
L’entreprise F, intégrée globalement, a dans ses comptes individuels un prêt de 1 200 envers une
entreprise C contrôlée conjointement (F détient 1/3 de C) et intégrée proportionnellement.
L’emprunt de l’entreprise C va être intégré à hauteur de 400 (1 200 × 1/3) au niveau des comptes
consolidés.
Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 28100), le montant de l’élimination de l’opération réciproque
s’élève à 400, c’est-à-dire au montant total du prêt de F à C (1 200) multiplié par le pourcentage
d’intégration de l’entreprise contrôlée conjointement (1/3).
Il subsiste donc dans les comptes consolidés du groupe un prêt de 800 (1 200 – 400), assimilé à une
créance sur les entreprises extérieures au groupe.

C. Comptes réciproques
entre deux entreprises
intégrées proportionnellement
4530 A défaut de précision du règlement CRC no 99-02 et des textes de niveau
supérieur, il convient, à notre avis et conformément à la pratique, d’éliminer le montant
le plus faible de la créance, de la dette, du produit ou de la charge réciproque intégré
dans les comptes consolidés.
En ce sens, les dispositions du règlement CRC no 99-02 relatives à l’élimination des opérations
internes ayant un impact sur le résultat ou les réserves consolidés (voir no 4570).

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

II. Opérations non inscrites au bilan


et engagements hors bilan
entre entreprises intégrées

4 5 3 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 273 (tel que modifié par le règl. ANC 2010-03) Opérations non inscrites
au bilan et engagements hors bilan – Sont éliminés :
– les opérations non inscrites au bilan et les engagements entre entreprises
consolidées ;
– les opérations non inscrites au bilan et les engagements hors bilan des
entreprises consolidées faisant double emploi avec les créances ou dettes
correspondantes figurant aux bilans d’autres entreprises consolidées.

A. Principes généraux d’élimination


des opérations non inscrites au bilan
et des engagements hors bilan
4 5 3 8 Le règlement CRC no 99-02 (§ 273) impose l’élimination :
– des opérations non inscrites au bilan et des engagements réciproques (donnés et reçus)
entre entreprises consolidées (ndlr : intégrées globalement ou proportionnellement) ;
– et des opérations non inscrites au bilan et des engagements hors bilan des entreprises
consolidées faisant double emploi avec les créances ou dettes correspondantes figurant
aux bilans d’autres entreprises consolidées.
Engagement donné par une société A du groupe à une banque extérieure en garantie d’un
emprunt accordé à une autre société B du groupe. Bien que donné à un tiers, cet engagement
de A doit être éliminé, seul l’endettement de B subsistant dans le bilan consolidé.
Remarque Les dispositions relatives à l’élimination des opérations hors bilan ont été introduites dans
le règlement CRC no 99-02, § 273 par le règlement ANC no 2010-03 du 2 septembre 2010 relatif aux
transactions entre parties liées et aux opérations non inscrites au bilan. Pour plus de détails sur les
engagements hors bilan, voir no 7548, et sur les opérations non inscrites au bilan, voir no 7548-1.

B. Modalités d’élimination des opérations


non inscrites au bilan
et des engagements hors bilan
4 5 4 1 De même que pour les comptes réciproques, l’élimination des engagements
(ou des opérations non inscrites au bilan) est opérée, à notre avis :
– en totalité, lorsque l’engagement (ou l’opération) concerne deux entreprises intégrées
globalement,

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

– pour le montant le plus faible de l’engagement réciproque intégré, lorsque cet


engagement concerne une entreprise intégrée globalement et une entreprise intégrée
proportionnellement, ou deux entreprises intégrées proportionnellement.
Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas les modalités d’élimination des engagements
hors bilan faisant double emploi avec des créances ou des dettes correspondantes
constatées aux bilans d’autres entreprises consolidées.

SECTION II

Opérations réciproques
affectant le résultat
ou les réserves consolidés

I. Principes généraux d’élimination


4 5 5 0 Les principes généraux d’élimination portent sur :
– le caractère général de l’élimination (voir no 4551) ;
– l’incidence sur la détermination du résultat interne à éliminer des méthodes de consoli-
dation appliquées (voir no 4554 s.) ;
– l’incidence des éliminations des résultats internes sur le calcul des impôts différés
(voir no 4584 s.).

A. Caractère général de l’élimination


4 5 5 1 Dans la définition des trois méthodes de consolidation donnée par le règlement
CRC no 99-02 (voir no 4217 s.), il est rappelé que l’élimination des opérations internes
est obligatoire, que ces opérations soient réalisées entre :
– une entreprise intégrée globalement et les autres entreprises consolidées,
– une entreprise intégrée proportionnellement et les autres entreprises consolidées,
– ou une entreprise mise en équivalence et les autres entreprises consolidées.
Les opérations internes s’entendent, au sens du règlement CRC no 99-02 :
– d’une part, des opérations réalisées entre entreprises comprises dans le périmètre de consoli-
dation et ayant un impact sur le résultat consolidé d’ensemble, c’est-à-dire, par exemple, les
cessions d’immobilisations, de stocks ou d’autres actifs ou les distributions de dividendes ;
– et d’autre part, des dotations et reprises de provisions relatives à des entreprises
consolidées.
Les éliminations des opérations réciproques ne sont opérées que si elles présentent une
importance significative (voir no 3060).

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

B. Incidence des méthodes


de consolidation appliquées
4554 Le règlement CRC no 99-02 explicite le mode de calcul du résultat interne à
éliminer en fonction de la méthode de consolidation appliquée à chacune des deux
entreprises en relation.
Seront donc traités les cas suivants d’élimination de résultats internes :
– entre deux entreprises intégrées globalement (voir no 4555 s.) ;
– entre une entreprise intégrée globalement et une entreprise intégrée proportionnellement
(voir no 4558 s.) ;
– entre une entreprise intégrée globalement et une entreprise mise en équivalence (voir
no 4564 s.) ;
– entre deux entreprises intégrées proportionnellement (voir no 4569 s.) ;
– entre une entreprise intégrée proportionnellement et une entreprise mise en équivalence
(voir no 4573 s.) ;
– entre deux entreprises mises en équivalence (voir no 4577 s.).
Enfin, un tableau de synthèse des résultats résiduels de l’entreprise cédante après élimination
est présenté (voir no 4581).

1. Les deux entreprises en relation


sont intégrées globalement
4 5 5 5 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 2610 (en partie) Profits et pertes internes – L’élimination des profits et
des pertes ainsi que des plus-values et moins-values est pratiquée à 100 %,
puis répartie entre les intérêts de l’entreprise consolidante et les intérêts
minoritaires dans l’entreprise ayant réalisé le résultat. En cas d’élimination de
pertes, il convient de s’assurer que la valeur de l’élément d’actif cédé n’est
pas supérieure à la valeur actuelle de cet élément.

Principe

4 5 5 6 Lorsque les deux entreprises en relation sont intégrées globalement, l’élimina-


tion des profits et des pertes, ainsi que des plus et moins-values, est réalisée à 100 %
puis répartie entre les intérêts de l’entreprise consolidante et les intérêts minoritaires de
l’entreprise ayant réalisé le résultat (Règl. CRC 99-02 § 2610).

Précautions à prendre dans le cas de pertes internes

4 5 5 7 En principe, les profits et pertes liés à des opérations réalisées entre deux
entreprises consolidées sont éliminés en tout ou partie en fonction des méthodes de
consolidation utilisées pour chacune des entreprises concernées (Règl. CRC 99-02
§ 2610, 28101, 2811 et 293).
Toutefois, en cas d’élimination de pertes, il convient de s’assurer que la valeur de l’actif
cédé (après élimination de la perte interne) n’est pas supérieure à la valeur actuelle de
cet élément (Règl. CRC 99-02 § 2610).

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Bien que ce principe ne soit repris de manière explicite par le règlement CRC no 99-02 que
pour les opérations entre deux entreprises intégrées globalement, il s’applique, à notre avis,
à toutes les opérations internes, quelles que soient les méthodes de consolidation appliquées.
En pratique, il convient de procéder comme suit :
– la perte de cession à caractère interne est éliminée même lorsqu’elle représente une
réelle perte de valeur et n’affecte donc pas la rubrique « Résultats de cession » figurant
au compte de résultat consolidé,
– la perte de valeur réelle, déterminée en fonction des règles générales de dépréciation
des actifs, donne lieu à la constitution d’une dépréciation (PCGart. 214-17).

2. Les deux entreprises en relation sont :


- une entreprise intégrée globalement
- une entreprise intégrée proportionnellement
4 5 5 8 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 28101 (en partie) Opérations affectant le résultat consolidé – En cas de
cession par une entreprise intégrée globalement à une entreprise intégrée
proportionnellement, l’élimination est limitée au pourcentage d’intégration de
l’entreprise contrôlée conjointement. Il en est de même en cas de cession par une
entreprise intégrée proportionnellement à une entreprise intégrée globalement.

Principe

4 5 5 9 En cas de cession par une entreprise intégrée globalement à une entreprise


intégrée proportionnellement, l’élimination est limitée au pourcentage d’intégration
de l’entreprise contrôlée conjointement (voir no 4526). Il en est de même en cas
de cession par une entreprise intégrée proportionnellement à une entreprise intégrée
globalement (Règl. CRC 99-02 § 28101).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.

Exemples d’application établis par nos soins

4 5 6 0 Cession par une entreprise intégrée globalement à une entreprise


intégrée proportionnellement
1. Hypothèses
Soit une entreprise intégrée globalement C1 détenue à 100 % et une entreprise intégrée proportion-
nellement C2 détenue directement par l’entreprise consolidante à 40 %. C1 cède à C2 une
immobilisation. Le prix de cession est de 1 000 et la valeur nette comptable est de 900, soit un profit
de cession de 100.
2. Elimination du résultat interne
a. Détermination du montant de l’élimination
Le profit à éliminer selon le règlement CRC no 99-02 est égal au produit du profit total réalisé par C1
par le pourcentage d’intégration de l’entreprise intégrée proportionnellement, soit 100 × 40 % = 40.
b. Modalités pratiques d’élimination
Il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer globalement les comptes de C1 et proportionnellement les
comptes de C2 ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 349


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
– d’un résultat de cession de (100 × 100 %) 100
– et d’une immobilisation de (1 000 × 40 %) 400

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne, soit 40, en réduisant le
résultat de C1 et la valeur des immobilisations de C2 de ce même montant.
Ceci aboutit à :
– un résultat consolidé de C1 de 60, correspondant à la partie du résultat de cession qui est
considérée comme réalisée avec le hors groupe,
– une valeur d’immobilisation de 360 (400 – 40), correspondant à la part de l’entreprise
cessionnaire dans le coût historique groupe (900 × 40 %).

Compte tenu du fait que l’entreprise intégrée globalement est détenue à 100 % et que
l’entreprise intégrée proportionnellement est détenue directement par l’entreprise
consolidante, aucune répartition entre intérêts de l’entreprise consolidante et intérêts
minoritaires n’est à opérer.

4 5 6 2 Cession par une entreprise intégrée proportionnellement


à une entreprise intégrée globalement
1. Hypothèses
Les hypothèses sont les mêmes qu’au no 4560, sauf que, dans ce cas, la société intégrée proportion-
nellement est la cédante.

2. Elimination du résultat interne


a. Détermination du montant de l’élimination
Le montant du résultat interne à éliminer est déterminé de la même manière que dans le cas
précédent. Il est donc égal à 40, correspondant à la part du groupe dans le résultat réalisé par C2.
b. Modalités pratiques d’élimination
En pratique, il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer globalement les comptes de C1 et proportionnellement les
comptes de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
– d’un résultat de cession de (100 × 40 %) 40
– et d’une immobilisation de (1 000 × 100 %) 1 000

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne de 40, en réduisant le résultat
intégré de C2 et la valeur des immobilisations de C1 de ce même montant.
Ceci aboutit à :
– un résultat consolidé de C2 nul (40 – 40), puisque le résultat de cession est considéré
comme totalement à caractère interne, l’immobilisation cédée étant désormais détenue par
une entreprise sous contrôle exclusif du groupe ;
– une valeur d’immobilisation de 960 (1 000 – 40), correspondant au coût historique groupe
de 900, augmenté du différentiel d’intégration du résultat à caractère interne soit 60 [100 –
(100 × 40 %)].

Compte tenu du fait que l’entreprise intégrée globalement est détenue à 100 % et que
l’entreprise intégrée proportionnellement est détenue directement par l’entreprise
consolidante, aucune répartition entre intérêts de l’entreprise consolidante et intérêts
minoritaires n’est à opérer.

350 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

3. Les deux entreprises en relation sont :


- une entreprise intégrée globalement
- une entreprise mise en équivalence

4 5 6 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 293 (en partie) Elimination des opérations internes – Les résultats
internes compris dans les stocks, les immobilisations et autres actifs
provenant d’opérations réalisées entre les entreprises dont les titres sont mis
en équivalence et les entreprises dont les comptes sont intégrés globalement
ou proportionnellement, voire entre entreprises sous influence notable
doivent être éliminés.
Sont éliminés, à hauteur du pourcentage de participation détenu par le groupe
dans le capital de l’entreprise mise en équivalence, les résultats compris dans
les stocks, les immobilisations et autres actifs, et les résultats provenant
d’opérations entre cette entreprise et celles dont les comptes sont intégrés
globalement.

Principe

4 5 6 5 Les résultats compris dans les stocks, les immobilisations et les autres actifs
provenant d’opérations conclues entre une entreprise intégrée globalement et une
entreprise mise en équivalence sont éliminés à hauteur du pourcentage de participa-
tion (au sens de pourcentage d’intégration, voir no 4526) détenu par le groupe dans
l’entreprise mise en équivalence (Règl. CRC 99-02 § 293).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.
Toutefois, lorsque la mise en équivalence est opérée sur la base du pourcentage d’intérêts
de l’entreprise consolidante (voir no 4294), le montant de l’élimination est alors limité, à notre
avis, à ce pourcentage.

A notre avis, en l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, ce principe est


applicable que l’entreprise mise en équivalence soit l’entreprise cédante ou
l’entreprise cessionnaire.
En ce sens, les dispositions du règlement CRC no 99-02 relatives aux transactions entre
une entreprise intégrée globalement et une entreprise intégrée proportionnellement (voir
no 4559).

Exemples d’application établis par nos soins

4 5 6 6 Cession par une entreprise intégrée globalement à une entreprise mise


en équivalence
1. Hypothèses
Soit une entreprise intégrée globalement C1 détenue à 100 % et une entreprise mise en équivalence
C2 détenue directement par l’entreprise consolidante à 30 %. C1 cède à C2 une immobilisation. Le
prix de cession est de 1 000 et la valeur nette comptable est de 900, soit un profit de cession de 100.
Les capitaux propres de C2 sont de 2 000.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 351


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

2. Elimination du résultat interne


a. Détermination du montant de l’élimination
Le profit à éliminer selon le règlement CRC no 99-02 est égal au produit du profit total réalisé par C1
par le pourcentage de participation dans l’entreprise mise en équivalence, soit 100 × 30 % = 30.
b. Modalités pratiques d’élimination
Il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer globalement les comptes de C1 et de mettre en équivalence
les comptes de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :

– d’un résultat de cession de (100 × 100 %) 100


– et de titres mis en équivalence de (2 000 × 30 %) 600

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne, soit 30 : cette élimination
doit être opérée, à notre avis (pour une autre solution, voir remarque ci-après), d’une part, en réduisant
le résultat total de C1, et d’autre part, en réduisant le poste « Titres mis en équivalence » du montant
du résultat interne : en effet, la réduction de la valeur de l’immobilisation est impossible lorsque la
cessionnaire est mise en équivalence, l’immobilisation ne figurant alors pas au bilan consolidé.
Ceci aboutit à :
– un résultat de C1 de 70, correspondant à la partie du résultat de cession qui est considérée
comme réalisée avec le hors groupe,
– une valeur des titres mis en équivalence de 570. Cette valeur ne correspond cependant
plus à la quote-part du groupe dans les capitaux propres retraités de C2.
Compte tenu du fait que l’entreprise intégrée globalement est détenue à 100 % par l’entreprise mère
et que l’entreprise mise en équivalence est détenue directement par l’entreprise consolidante, aucune
répartition entre intérêts de l’entreprise consolidante et intérêts minoritaires n’est à opérer.
Remarque Le règlement CRC no 99-02 n’indique pas de manière explicite la contrepartie de l’élimina-
tion du résultat interne de 30. Afin que le poste « Titres mis en équivalence » corresponde à la
quote-part du groupe dans les capitaux propres retraités de l’entreprise mise en équivalence,
conformément aux principes généraux de la mise en équivalence (voir no 4267), une autre solution
utilisée en pratique consiste à comptabiliser un produit constaté d’avance. Dans ce cas :
– la valeur des titres mis en équivalence est maintenue à 600, ce qui correspond bien aux
capitaux propres retraités de C2,
– un produit constaté d’avance de 30 est constaté, qui devra être repris en résultat consolidé
au moment de la cession de l’immobilisation au hors groupe ou au moment de la cession
totale ou partielle des titres C2 (voir no 4595 s.).
Une autre solution également utilisée en pratique consiste à reprendre le produit constaté
d’avance en résultat consolidé de manière systématique sur la durée d’amortissement de
l’immobilisation concernée lorsque celle-ci est amortissable ou sur une durée forfaitaire dans
le cas contraire. Elle ne nous paraît acceptable que dans les cas, en principe limités, où
l’entreprise consolidante n’est pas en mesure d’obtenir de l’entreprise mise en équivalence
les informations nécessaires sur le maintien ou non de l’immobilisation à l’actif de cette
entreprise.
Toutefois, ce produit constaté d’avance ne répond pas à la définition d’un passif selon le PCG
(art. 321-1 à 324-1).

4 5 6 7 Cession par une entreprise mise en équivalence à une entreprise


intégrée globalement
1. Hypothèses
Les hypothèses sont les mêmes qu’au no 4566, sauf que, dans ce cas, la société mise en équivalence
est la cédante.

352 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

2. Elimination du résultat interne


a. Détermination du montant de l’élimination
Le montant du résultat interne à éliminer est déterminé de la même manière que dans le cas
précédent. Il est donc égal à 30, correspondant à la part du groupe dans le résultat réalisé par C2.
b. Modalités pratiques d’élimination
En pratique, il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer globalement les comptes de C1 et de mettre en équivalence
les comptes de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
– d’un résultat mis en équivalence de (100 × 30 %) 30
– et d’une immobilisation de (1 000 × 100 %) 1 000

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne de 30, en réduisant le résultat
mis en équivalence de C2 et le poste « Titres mis en équivalence » de ce même montant.
Ceci aboutit à :
– un résultat de C2 nul (30 – 30), puisque le résultat de cession est considéré comme
totalement interne, l’immobilisation cédée étant désormais détenue par une entreprise sous
contrôle exclusif du groupe ;
– une valeur des titres mis en équivalence de 570 qui correspond bien à la quote-part de C1
dans les capitaux propres retraités de C2 soit [(2 000 – 100) × 30 % ] ;
– une valeur de l’immobilisation de 1 000. Cette valeur ne correspond cependant pas au
montant pour lequel l’immobilisation était inscrite dans les comptes de C2 (voir remarque
ci-après).
Compte tenu du fait que l’entreprise intégrée globalement est détenue à 100 % et que l’entreprise
mise en équivalence est détenue directement par l’entreprise consolidante, aucune répartition entre
intérêts de l’entreprise consolidante et intérêts minoritaires n’est à opérer.
Remarque Le règlement CRC no 99-02 n’indique pas de manière explicite la contrepartie de l’élimina-
tion du résultat interne de 30. Il est également possible, à notre avis, de réduire la valeur de
l’immobilisation cédée. Dans ce cas :
– l’immobilisation figurera au bilan consolidé pour une valeur de 970 (1 000 – 30), correspondant au
coût historique groupe de 900, augmenté du différentiel d’intégration du résultat interne à éliminer,
soit 70 [100 – (100 × 30 %)] ;
– la valeur des titres mis en équivalence sera de 600. Elle ne correspond donc plus à la quote-part du
groupe dans les capitaux propres retraités de l’entreprise mise en équivalence.

4. Les deux entreprises en relation


sont intégrées proportionnellement

4 5 6 9 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 2811 Elimination des opérations entre deux entreprises intégrées
proportionnellement – En cas de transaction effectuée entre deux
entreprises intégrées proportionnellement, l’élimination est limitée au
pourcentage le plus faible des deux participations.

Principe

4 5 7 0 L’élimination est limitée au pourcentage d’intégration (voir no 4526) le plus


faible des deux participations intégrées proportionnellement (Règl. CRC 99-02 § 2811).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 353


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

En pratique, et comme le montrent les deux exemples ci-après :


– le résultat réalisé par la cédante est considéré comme totalement interne si le
pourcentage d’intégration de l’entreprise cédante est inférieur au pourcentage d’intégra-
tion de la cessionnaire ;
En effet, dans ce cas, le groupe accroît son contrôle (conjoint) sur l’actif transféré. Aucun
résultat de cession ne peut donc être constaté.
– le résultat réalisé par la cédante est considéré comme réalisé, en partie, avec les tiers
hors groupe lorsque le pourcentage d’intégration dans l’entreprise cédante est supérieur
au pourcentage d’intégration de la cessionnaire.
En effet, dans ce cas, le groupe réduit son contrôle (conjoint) sur l’actif transféré. Il peut donc
constater un résultat de cession pour la partie transférée aux tiers.

Exemples d’application établis par nos soins

4 5 7 1 Cessions d’actifs entre deux entreprises intégrées proportionnellement


Une entreprise consolidante détient deux entreprises intégrées proportionnellement :
C1 détenue à 40 % et C2 détenue à 30 %.
Exemple 1 : C1 (40 %) cède un bien à C2 (30 %) pour 1 000 avec un profit de 100
a. Détermination du résultat interne à éliminer
Le profit à éliminer selon le règlement CRC no 99-02 est égal au produit du profit total réalisé par C1
par le pourcentage le plus faible des deux participations, soit 100 × 30 % = 30.
b. Modalités pratiques d’élimination
Il convient donc :
– dans un premier temps, d’intégrer proportionnellement les comptes de C1 et de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
– d’un résultat de cession de (100 × 40 %) 40
– et d’une immobilisation de (1 000 × 30 %) 300

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne soit 30, en réduisant le
résultat de C1 et la valeur des immobilisations de C2 de ce même montant.
Ceci aboutit à :
– un résultat de C1 de 10 (40 – 30), le groupe ayant, dans ce cas, réduit son contrôle conjoint
sur l’immobilisation de 10 % (40 % – 30 %),
– une valeur d’immobilisation de 270 (300 – 30), correspondant à la quote-part de l’entreprise
cessionnaire dans le coût historique groupe (900 × 30 %).

Exemple 2 : C2 (30 %) cède un bien à C1 (40 %) pour 1 000 avec un profit de 100
a. Détermination du résultat interne à éliminer
Le profit à éliminer selon le règlement CRC no 99-02 est égal au produit du profit total réalisé par C2
par le pourcentage le plus faible des deux participations, soit 100 × 30 % = 30.
b. Modalités pratiques d’élimination
Comme dans le premier cas, il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer proportionnellement les comptes de C1 et de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
– d’un résultat de cession de (100 × 30 %) 30
– et d’une immobilisation de (1 000 × 40 %) 400

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne soit 30, en réduisant le
résultat de C2 et la valeur des immobilisations de C1 de ce même montant.

354 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Ceci aboutit (aucune répartition entre part du groupe et intérêts minoritaires n’étant
nécessaire) à :
– un résultat de C2 nul (30 – 30), du fait que le groupe a accru son contrôle conjoint sur
l’actif transféré en passant de 30 % à 40 % ,
– une valeur d’immobilisation de 370 (400 – 30), correspondant à la quote-part de l’entreprise
cessionnaire dans le coût historique groupe, soit 360 (900 × 40 %), augmenté du différentiel
de 10 entre le résultat interne intégré dans les immobilisations (40) et le résultat interne
éliminé (30).

5. Une entreprise est intégrée proportionnellement


et l’autre est mise en équivalence

4 5 7 3 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 293 (en partie) Elimination des opérations internes – Les résultats
internes compris dans les stocks, les immobilisations et autres actifs
provenant d’opérations réalisées entre les entreprises dont les titres sont mis
en équivalence et les entreprises dont les comptes sont intégrés globalement
ou proportionnellement, voire entre entreprises sous influence notable
doivent être éliminés.
[….]
Si les opérations ont été effectuées avec une entreprise intégrée proportion-
nellement ou mise en équivalence, l’élimination s’effectue à la hauteur du
produit des pourcentages des deux participations (sous réserve toutefois de
la disponibilité des informations nécessaires).

Principe

4 5 7 4 L’élimination est limitée au produit du pourcentage d’intégration (voir


no 4526) de l’entreprise intégrée proportionnellement et du pourcentage de participa-
tion (ndlr : au sens de pourcentage d’intégration, voir no 4565) dans l’entreprise mise en
équivalence (Règl. CRC 99-02 § 293).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.

Exemples établis par nos soins

4 5 7 5 Cessions d’actifs entre une entreprise intégrée proportionnellement et


une entreprise mise en équivalence Une entreprise consolidante détient une
entreprise intégrée proportionnellement C1 détenue à 40 % et une entreprise mise en
équivalence C2 détenue à 30 %.
Exemple 1 : C1 (40 %) cède un bien à C2 (30 %) pour 1 000 avec un profit de 100.
Le profit de 100 présente un caractère interne à hauteur de 12 (100 × 40 % × 30 %). Ainsi, la part du
groupe dans le résultat des entreprises intégrées est de 28 soit [(100 × 40 %) – 12].

Exemple 2 : C2 (30 %) cède un bien à C1 (40 %) pour 1 000 avec un profit de 100.
Le profit de 100 présente un caractère interne à hauteur de 12 (100 × 40 % × 30 %). Ainsi, la part du
groupe dans le résultat des entreprises mises en équivalence est de 18 soit [(100 × 30 %) – 12].

© Ed. Francis Lefebvre PwC 355


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

6. Les deux entreprises sont mises en équivalence

4 5 7 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 293 (en partie) Elimination des opérations internes – Les résultats
internes compris dans les stocks, les immobilisations et autres actifs
provenant d’opérations réalisées entre les entreprises dont les titres sont mis
en équivalence et les entreprises dont les comptes sont intégrés globalement
ou proportionnellement, voire entre entreprises sous influence notable,
doivent être éliminés.
[….]
Si les opérations ont été effectuées avec une entreprise intégrée proportion-
nellement ou mise en équivalence, l’élimination s’effectue à la hauteur du
produit des pourcentages des deux participations (sous réserve toutefois de
la disponibilité des informations nécessaires).

Principe

4 5 7 8 L’élimination est limitée au produit des pourcentages de participation (ndlr :


au sens de pourcentages d’intégration, voir no 4565) dans les deux entreprises mises
en équivalence (Règl. CRC 99-02 § 293).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.

Exemple établi par nos soins

4 5 7 9 Cession d’actifs entre deux entreprises mises en équivalence Une


entreprise consolidante détient deux entreprises mises en équivalence C1 et C2
détenues toutes deux à 30 %.
C1 cède un bien à C2 pour 1 000 avec un profit de 100.
Le profit de 100 présente un caractère interne à hauteur de 9 (100 × 30 % × 30 %). Ainsi, la part du
groupe dans le résultat des entreprises mises en équivalence est de 21 soit [(100 × 30 %) – 9].

7. Tableau récapitulatif des résultats résiduels


de l’entreprise cédante après élimination
4 5 8 1 Le tableau ci-après, établi par nos soins, permet de présenter de manière
synthétique les résultats de l’entreprise cédante après élimination des résultats internes
en fonction de la nature du contrôle ou de l’influence exercés sur les entreprises
concernées.
Ce résultat s’entend après élimination mais avant répartition éventuelle entre intérêts de
l’entreprise consolidante et intérêts minoritaires dans l’entreprise cédante.
Le résultat total réalisé par l’entreprise cédante avant élimination est de 100 par
hypothèse et le numéro du paragraphe mentionné correspond à celui où est traité
l’exemple correspondant.
IG = Entreprise intégrée globalement
IP = Entreprise intégrée proportionnellement
MEE = Entreprise mise en équivalence

356 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Résultat de la cédante après élimination


(base 100 avant élimination)

Ce résultat s’entend avant répartition entre les intérêts de l’entreprise consolidante et


les intérêts minoritaires dans l’entreprise cédante.
Cette répartition concerne toutes les entreprises intégrées globalement dont le pourcentage
d’intérêts est inférieur à 100 % et les entreprises intégrées proportionnellement et mises en
équivalence elles-mêmes détenues par des entreprises dont le pourcentage d’intérêts est
inférieur à 100 % (voir no 4250 et 4270).

Entreprise
cessionnaire
IG IP (40 %) IP (30 %) MEE (30 %)
Entreprise
cédante

Nul 60 70
IG 70
no 4556 no 4560 no 4566

10 28
Nul
IP (40 %) o Nul no 4571, no 4575,
n 4562
exemple 1 exemple 1

Nul Nul
IP (30 %) (idem no 4571, Nul 21
ci-dessus) exemple 2

18 21
Nul
MEE (30 %) no 4575, 21 no 4579
no 4567
exemple 2

C. Incidence des éliminations


sur le calcul des impôts différés

4 5 8 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 2610 (en partie) L’impôt sur les bénéfices est corrigé de l’incidence de
l’élimination des résultats internes (cf. § 310).

4 5 8 5 Les différences temporaires liées à l’élimination des résultats internes doivent


donner lieu à comptabilisation d’un impôt différé, déterminé conformément aux disposi-
tions générales applicables en la matière (Règl. CRC 99-02 § 2610 et 310 ; voir no 3635).
Pour un exemple d’application en cas de cession interne de stocks ou d’immobilisations
amortissables ou non, voir no 3635.
Pour le cas particulier de la non-constatation d’impôt différé sur l’élimination des résultats
internes liés à des titres de participation consolidés (résultats internes de cession de titres
consolidés et dépréciations de ces titres notamment), voir no 3653-2 et 3653-3.
Cette disposition n’est reprise explicitement par le règlement CRC no 99-02 que pour
les opérations réalisées entre deux entreprises intégrées globalement. Toutefois, elle
s’applique à toutes les opérations internes, les règles relatives aux impôts différés étant
applicables de la même manière, quelle que soit la méthode de consolidation.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 357


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

II. Application aux cas les plus fréquents


d’élimination des résultats internes
Seront successivement présentés les cas d’élimination de :
– résultats internes de cession d’actifs (voir no 4590 s.) ;
– dividendes intragroupe (voir no 4602 s.) ;
– dépréciations internes de titres, de créances et provisions internes pour risques (voir
no 4610 s.).

A. Résultats internes de cession d’actifs

4 5 9 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 2610 (en partie) L’élimination des incidences des opérations internes
portant sur des actifs a pour conséquence de les ramener à leur valeur
d’entrée dans le bilan consolidé (coût historique consolidé).

1. Contrepartie de l’élimination des résultats internes


Principe : retour en coût historique

4 5 9 1 L’élimination des plus ou moins-values de cessions internes d’actifs (immobilisa-


tions ou stocks, par exemple) doit s’imputer sur leur coût d’acquisition tel qu’il figure dans les
comptes individuels de la nouvelle entreprise détentrice. L’actif est ainsi ramené à sa valeur
d’entrée dans le bilan consolidé, appelée coût historique consolidé (Règl. CRC 99-02 § 2610).
Bien que cela ne soit pas explicitement stipulé par le règlement CRC no 99-02, les
dépréciations doivent alors être recalculées et constatées, à la clôture de chaque
exercice, sur la base de ce coût historique consolidé.

Exception : maintien des actifs à leur nouvelle valeur

4 5 9 2 Opérations conclues aux conditions du marché et frais d’élimination


disproportionnés Par dérogation au principe de retour en coût historique consolidé,
l’article R 233-8 6o du Code de commerce permet, sous réserve de justification dans
l’annexe (si significatif), de maintenir un actif immobilisé à sa nouvelle valeur si les
trois conditions suivantes sont respectées :
– l’opération a été conclue entre deux entreprises intégrées (globalement ou proportion-
nellement) ;
– l’opération a été conclue aux conditions normales du marché ;
– et l’élimination du supplément de valeur d’actif entraînerait des frais disproportionnés.
Dans ce cas, le résultat interne est affecté aux réserves, c’est-à-dire qu’il ne figure pas en
résultat consolidé mais en variation des capitaux propres consolidés de l’exercice de cession.

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Cette dérogation, peu utilisée en pratique, n’a pas été reprise par le règlement CRC
no 99-02. Elle reste néanmoins applicable puisqu’elle est prévue par une source de droit
hiérarchiquement supérieure.
Remarque Cette dérogation issue de la transposition de la 7e directive du 13 juin 1983, mais
non reprise par la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013, n’a pas été
supprimée du Code de commerce par le législateur lors de la transposition de la directive
comptable unique (Décret 2015-903 du 23-7-2015). Elle reste donc applicable.

2. Conditions d’extériorisation
des résultats internes éliminés
4595 Le règlement CRC no 99-02 n’apporte aucune précision en la matière. En
conséquence, la logique retenue par l’AMF (Rapport COB 1992 p. 122) et par la pratique
reste applicable. Cette logique consiste, en substance, à n’extérioriser un résultat interne
éliminé que lorsque ce résultat est matérialisé, en tout ou partie, par une transaction
avec un tiers hors groupe.
En pratique, il convient de distinguer :
– d’une part, la cession au hors groupe de l’actif ayant fait l’objet d’une élimination de
résultat interne (no 4596) ;
– et d’autre part, les opérations affectant l’entreprise cédante ou l’entreprise cession-
naire (no 4597 s.).
L’entreprise cédante est l’entreprise consolidée ayant initialement cédé l’actif à l’intérieur du
groupe. L’entreprise cessionnaire est l’entreprise consolidée détentrice de l’actif acquis
auprès de l’entreprise cédante.

Cession de l’actif au hors groupe

4596 La situation est différente selon la méthode d’élimination retenue :


a. Retour au coût historique consolidé Lorsque l’actif est cédé à l’extérieur du groupe,
le résultat consolidé de cession est enregistré et réparti entre :
– l’entreprise cédante à hauteur du résultat consolidé interne précédemment éliminé ;
– l’entreprise cessionnaire pour le complément.
En pratique, la ventilation du résultat total de cession (déterminé par rapport au coût historique
consolidé) est opérée :
– en ne reprenant pas chez la cédante l’écriture d’annulation du résultat initial de cession (qui
figure dans ses réserves), puisque celui-ci a perdu son caractère interne ;
– et en transférant le montant de ce résultat de ses réserves vers son résultat.
b. Maintien au coût dans l’entreprise détentrice avec constitution d’une réserve
(sur cette possibilité, voir no 4592) Le résultat de cession externe est calculé par
rapport à ce nouveau coût et ne doit faire l’objet d’aucune correction. Le résultat éliminé
au moment de la cession n’est donc jamais comptabilisé en résultat consolidé.

Opérations affectant l’entreprise cédante


ou l’entreprise cessionnaire

Les dispositions ci-après ne concernent que le cas général d’un retour en coût historique consolidé.
En effet, l’élimination du résultat interne est définitive lorsqu’elle est pratiquée par transfert en
réserves, voir ci-avant.

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

4597 Principe Le règlement CRC no 99-02 n’apporte aucune précision sur ce point.
Selon l’AMF (Rapport COB 1992 p. 122), « les éliminations de résultats intragroupe sont
définitives et ni le changement de méthode de consolidation ni la cession partielle ou
totale des participations en cause n’autorisent la reprise, dans le compte de résultat
consolidé, des éléments éliminés précédemment ».
Dans l’énoncé de ce principe général, l’AMF ne précise pas explicitement les participa-
tions concernées (entreprise cédante / entreprise cessionnaire).
La logique à retenir pour l’extériorisation d’une plus-value repose sur le paiement par un
tiers de tout ou partie de la plus-value interne :
– si l’immobilisation reste à l’intérieur du groupe, la plus-value reste éliminée ;
– si l’immobilisation est cédée à des tiers, le profit est matérialisé, les tiers ayant payé
tout ou partie de la plus-value interne.
Il convient donc, en pratique, de distinguer :
– d’une part, les opérations affectant l’entreprise cédante ;
– et, d’autre part, les opérations affectant l’entreprise cessionnaire.

4598 Opérations affectant l’entreprise cédante Dans ce cas, et quelles que


soient les modifications affectant l’entreprise cédante, celles-ci doivent rester sans
impact sur l’élimination du résultat interne.
En effet, l’immobilisation figure toujours dans le groupe :
– que les titres de l’entreprise cédante fassent l’objet d’une cession totale ou d’une cession
partielle,
– ou que cette entreprise fasse l’objet d’un changement de méthode de consolidation sans
variation de pourcentage d’intérêts.

Le principe énoncé par l’AMF (voir no 4597) s’applique donc dans tous les cas.
En pratique, l’application de ce principe nécessite de prendre des précautions en cas
de cession totale ou partielle des titres. En effet, dans ce cas, le calcul du résultat de
cession consolidé est effectué sur la base des capitaux propres retraités, donc minorés
(ou majorés) de la plus-value (ou de la moins-value) interne éliminée. Le résultat
consolidé de cession – égal à la différence entre le prix de vente et la valeur comptable
consolidée des titres de participation (comprenant la quote-part de capitaux propres
retraités) – se trouve alors automatiquement majoré (ou minoré) de tout ou partie de la
plus-value (ou de la moins-value) interne, qui se trouve ainsi extériorisée.
Il convient donc de neutraliser l’extériorisation automatique de la plus ou moins-value
interne antérieurement éliminée.
L’écriture d’élimination du résultat interne doit ainsi être reconstituée à l’identique, à
notre avis, de préférence chez la société détentrice de l’immobilisation ou chez la société
mère, ces deux sociétés étant à même d’effectuer un suivi du coût historique de
l’immobilisation.

4 5 9 9 Opérations affectant l’entreprise cessionnaire La cession totale ou


partielle des titres de l’entreprise cessionnaire entraîne indirectement une cession totale
ou partielle de l’actif ayant fait l’objet de la cession interne, ce qui conduit, à notre avis,
à extérioriser tout ou partie du résultat interne d’origine.
En effet, le résultat de cession de ces titres englobe, et donc matérialise (totalement ou
partiellement) la plus-value éliminée à l’origine.

Le principe général énoncé par l’AMF (voir no 4597) ne vise donc pas ces situations.

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

En pratique, il convient, à notre avis, de distinguer plusieurs cas de figure :


a. L’entreprise cessionnaire est sous contrôle exclusif avant et après la cession
partielle de ses titres L’opération est considérée comme n’ayant pas été réalisée avec
les tiers et l’élimination du résultat interne antérieurement pratiquée chez l’entreprise
cédante (à 100 %) est, à notre avis, inchangée.
b. Cession partielle sans changement de méthode de consolidation (entreprise sous
contrôle conjoint ou sous influence notable) Dans ce cas, il convient, à notre avis,
d’ajuster si nécessaire le montant du résultat interne éliminé en fonction du nouveau
pourcentage d’intégration de l’entreprise cessionnaire.
Ainsi, le résultat de cession correspondant aux titres de l’entreprise cessionnaire cédés
au cours de l’exercice doit englober et donc matérialiser une partie de la plus-value
éliminée à l’origine lors du traitement de la cession interne de l’actif.
Par exemple, si l’entreprise cédante est intégrée globalement, et si l’entreprise cessionnaire
antérieurement mise en équivalence fait l’objet d’une cession partielle ramenant le pourcen-
tage d’intégration de 40 % à 30 %, alors l’élimination du résultat interne (100), antérieurement
pratiquée à 40 %, ne doit plus porter que sur 30 % de ce résultat interne.
Ainsi, la plus-value interne antérieurement éliminée doit être externalisée chez l’entreprise
cédante à hauteur du pourcentage cédé, soit 10 % × 100 = 10. Ce montant peut être
présenté, à notre avis, sur la même ligne que le résultat de cession des titres cédés.
c. Cession partielle entraînant un changement de méthode de consolidation Le
passage de l’intégration globale à l’intégration proportionnelle ou à la mise en
équivalence, ainsi que le passage de l’intégration proportionnelle à la mise en
équivalence, entraînent, à notre avis, un ajustement du montant du résultat interne à
éliminer en fonction du pourcentage d’élimination applicable à la nouvelle méthode
de consolidation de l’entreprise cessionnaire.
Ainsi, le résultat de cession correspondant aux titres de l’entreprise cessionnaire cédés
au cours de l’exercice doit englober et donc matérialiser une partie de la plus-value
éliminée à l’origine lors du traitement de la cession interne de l’actif.
Par exemple, si l’entreprise cédante est intégrée globalement, et si l’entreprise cessionnaire
antérieurement intégrée globalement fait l’objet d’une cession partielle entraînant une mise
en équivalence (passage du pourcentage de détention de 100 % à 30 %), alors l’élimination
du résultat interne (100), antérieurement pratiquée à 100 %, ne doit plus porter que sur 30 %
de ce résultat interne.
Ainsi, la plus-value interne antérieurement éliminée doit être externalisée chez l’entreprise
cédante à hauteur du pourcentage cédé, soit 70 % × 100 = 70. Ce montant peut être
présenté, à notre avis, sur la même ligne que le résultat de cession des titres cédés.
d. Sortie du périmètre de consolidation La cession totale des titres entraîne, à notre
avis, la reprise en résultat de la totalité du résultat interne antérieurement éliminé.
En revanche, lorsque la sortie du périmètre est liée à une cession partielle, elle doit
entraîner un ajustement de l’élimination antérieurement pratiquée pour tenir compte du
pourcentage d’intérêts résiduel. Le résultat antérieurement éliminé ne peut, à notre avis,
être rapporté intégralement en résultat.
Par exemple, si l’entreprise cédante est intégrée globalement, et si l’entreprise cessionnaire
antérieurement mise en équivalence (pourcentage d’intégration 30 %) fait l’objet d’une
cession partielle entraînant une sortie du périmètre (pourcentage de détention résiduel de
15 %), alors l’élimination du résultat interne ne doit plus porter que sur 15 % de ce résultat
et non plus sur 30 %.

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

B. Dividendes intragroupe

4 6 0 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 2610 (en partie) Les dividendes intragroupe sont également éliminés en
totalité, y compris les dividendes qui portent sur des résultats antérieurs à la
première consolidation.

Sur les impôts différés en cas de distribution, voir no 3653-1.

Principe d’élimination

4 6 0 3 La consolidation impose l’élimination des résultats internes à l’ensemble


consolidé, y compris les dividendes (Règl. CRC 99-02 § 2610). Cette élimination doit
porter sur la totalité des dividendes enregistrés en résultat chez la bénéficiaire (Règl.
CRC 99-02) et ce, indépendamment des méthodes de consolidation utilisées, d’une part
pour l’entreprise bénéficiaire et, d’autre part, pour l’entreprise qui opère la distribution.
L’annulation est opérée par virement aux réserves.
Il n’y a pas lieu de distinguer les dividendes provenant de résultats réalisés avant ou après
l’entrée dans le périmètre de consolidation de l’entreprise distributrice. En effet, cette distinc-
tion (qui serait du reste parfois impossible en pratique) n’est pas faite dans les comptes
sociaux de l’entreprise bénéficiaire, tous les dividendes reçus étant enregistrés en produits
financiers (voir Mémento Comptable, no 1918-6). La pratique consistant à éliminer les
dividendes réputés provenir des résultats réalisés avant l’entrée dans le périmètre de consoli-
dation par imputation sur le coût d’acquisition des titres ne peut donc pas à notre avis être
retenue. Il convient donc d’éliminer l’intégralité des dividendes sur les réserves de l’entreprise
bénéficiaire (en ce sens, la norme IAS 27 révisée en 2008).

Dividendes intragroupe d’une filiale étrangère versés


à sa société mère française

4606 Selon le bulletin CNCC (no 133, mars 2004, EC 2003-88, p. 191 s.), les
différences de change liées à l’élimination d’une distribution de dividendes d’une filiale
étrangère à sa société mère française ne doivent pas avoir d’impact sur le résultat du
groupe lorsque les comptes de la filiale sont convertis selon la méthode du cours de
clôture (voir no 3883 s.).
En effet, l’annulation des dividendes intragroupe a pour but d’éliminer les résultats
internes et de rétablir les réserves consolidées d’ouverture. La distribution d’un
dividende interne n’a pas, en elle-même, pour effet de réaliser un écart de change (Bull.
CNCC précité).
Seule la cession des devises contre des euros – ou la conversion des comptes en devises de
la mère si les écarts de conversion sont enregistrés en résultat au cours de la période à
laquelle ils se rapportent – génère un résultat de change (Bull. CNCC précité). Ainsi, l’écart de
change constaté au compte de résultat chez la société mère et correspondant à la différence
entre le taux du jour de la décision de distribution et celui de l’encaissement des dividendes
(ou le taux de clôture si la créance n’est pas recouvrée à la clôture) doit être maintenu en
résultat, la perte ou le gain de change correspondant étant bien réalisé par le groupe (voir
no 3396).

362 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

En conséquence, en cas de dividendes intragroupe étrangers, il convient :


– d’éliminer les résultats internes correspondant aux dividendes reçus par la société
mère et convertis au taux du jour de la décision de distribution ;
– de rétablir les réserves consolidées d’ouverture qui ont été converties au cours
historique des résultats distribués (c’est-à-dire, au cours moyen de l’exercice au cours
duquel le bénéfice distribué avait été réalisé par la filiale étrangère) ;
– et de constater l’écart de change correspondant dans les capitaux propres au poste
« Ecarts de conversion ».
Cet écart de change correspond à la différence entre le taux du jour de la décision de distribu-
tion et le taux de change historique du résultat distribué (taux moyen de la période antérieure)
multiplié par le montant en devises de la distribution réalisée par la filiale.
Exemple d’application établi par nos soins
1. Hypothèses :
La société M acquiert, le 1/01/N, 80 % des titres d’une société étrangère E dont les comptes sont
convertis en euros selon la méthode du cours de clôture.
La société E décide le 1er décembre N + 1 de distribuer la totalité du résultat de l’exercice N, soit
1 000 ML.
La société M encaisse un dividende de 800 ML (soit 1 000 × 80 %) le 15 janvier N + 2.
Les taux de change retenus sont les suivants :

Taux de change moyen de l’exercice N 1ML = 0,80 €

Taux de clôture de l’exercice N 1ML = 0,90 €

Taux du jour de la décision de distribution (1/12/N + 1) 1ML = 0,95 €

Taux de clôture de l’exercice N + 1 1ML = 0,98 €

Taux du jour d’encaissement des dividendes 1ML = 1,00 €


(15/01/N + 2)

Taux de clôture de l’exercice N + 2 1ML = 0,97 €

Les écarts de change latents sont comptabilisés en résultat conformément à la méthode préféren-
tielle.
2. Comptes consolidés de l’exercice N :
Bilan consolidé N

Actifs 900 Ecart de conversion – part du groupe (1) 80


Résultat – part du groupe (2) 640
Capitaux propres part du groupe 720
Intérêts minoritaires (3) 180
Capitaux propres totaux 900
Total actifs 900 Total passifs 900

(1) La différence de change sur le résultat de la société E entre le taux de clôture de l’exercice N et
le taux de change moyen de l’exercice N est comptabilisée dans les capitaux propres au poste « Ecart
de conversion » conformément à la méthode du cours de clôture.
[80 € = 1 000 ML × 80 % × (0,90 – 0,80)].
(2) Le résultat de la société E revenant au groupe est converti au taux de change moyen de l’exercice,
soit 640 € (1 000 ML × 80 % × 0,80).
(3) La part des minoritaires dans les capitaux propres de la société E convertie au taux de clôture
(180 € = 1 000 ML × 20 % × 0,90) est inscrite au poste « Intérêts minoritaires ».

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

3. Comptes consolidés de l’exercice N + 1 :


Bilan consolidé N + 1

Réserves – part du groupe (1) 640


Actifs (6) 980 Ecart de conversion – part du groupe (2) 120
Résultat – part du groupe (3) 24
Capitaux propres part du groupe 784
Intérêts minoritaires (4) (0)
Capitaux propres totaux 784
Dettes (dividendes minoritaires) (5) 196

Total actifs 980 Total passifs 980

(1) L’élimination des dividendes ne doit pas avoir d’impact sur les réserves consolidées. Ainsi, les
réserves consolidées N + 1 part du groupe correspondent au résultat N de la société E converti au
taux de change historique (égal, dans l’exemple, au taux de change moyen de l’exercice N), soit 640 €.
(2) L’écart de conversion part du groupe de 120 € comprend :
– l’écart de conversion sur les réserves consolidées qui ont été converties au taux historique (taux de
change moyen de l’exercice N)
Réserves 800 ML
Taux de clôture N + 1 0,98
Taux moyen de l’exercice N 0,80
Ecart de conversion sur les réserves 144 € [800 ML × (0,98 – 0,80)]

– et l’écart de conversion sur la distribution des dividendes convertie au taux du jour de la décision
de distribution
Dividendes distribués – 800 ML
Taux de clôture N + 1 0,98
Taux du jour de la décision de distribution 0,95
Ecart de conversion sur la distribution – 24 € [- 800 ML × (0,98 – 0,95)]

(3) Le résultat reprend l’écart de change constaté dans les comptes individuels de la société mère
(soit 24 €) et correspondant à la différence entre le taux de clôture N + 1 et le taux du jour de la
décision de distribution [800 ML × (0,98 – 0,95)]. Cet écart de change est maintenu en résultat au
même titre que ceux relatifs aux autres créances et dettes libellées en devises étrangères, ce gain
étant considéré comme réalisé.
(4) Les intérêts minoritaires sont nuls, la totalité du résultat de la société étrangère ayant été
distribuée.
(5) Les dividendes à payer au groupe sont éliminés en totalité en consolidation. Les dividendes à payer
aux minoritaires (200 ML) sont convertis au cours de clôture, soit 196 € (200 ML × 0,98).
(6) Les actifs sont inchangés en ML (1 000) et sont convertis au cours de clôture, soit 980 (1 000 ML ×
0,98).

364 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

4. Comptes consolidés de l’exercice N + 2 :


Bilan consolidé N + 2

Réserves – part du groupe (1) 664


Actifs (4) 800 Ecart de conversion – part du groupe (2) 120
Résultat – part du groupe (3) 16
Capitaux propres – part du groupe 800
Intérêts minoritaires 0
Capitaux propres totaux 800
Dettes 0

Total actifs 800 Total passifs 800

(1) Les réserves consolidées – part du groupe comprennent les réserves N + 1 et le résultat N + 1,
soit 664 €.
(2) L’écart de conversion (120 €) est inchangé par rapport à N + 1, les réserves de la filiale ayant été
distribuées à M et donc figées au taux historique.
(3) Le gain de change réalisé entre le 31/12/N + 1 et le 15/01/N + 2 (date d’encaissement des
dividendes) est maintenu en résultat – part du groupe [16 € = 800 ML × (1,00 – 0,98)].
Ainsi, le gain de change total comptabilisé en résultats N + 1 et N + 2 (40 € = 24 + 16) correspond à
la différence entre le taux du jour d’encaissement effectif des dividendes et le taux du jour de la
décision de distribution [800 ML × (1,00 – 0,95)].
(4) Les actifs correspondent aux encaissements de dividendes par M, soit 800 ML × 1 = 800 €.

Dividendes provenant d’actions d’autocontrôle

4607 Voir no 4823.

C. Dépréciations internes de titres, de créances


et provisions internes pour risques

4 6 1 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 2611 Provisions – Sont éliminées en totalité, les dotations aux comptes
de dépréciations des titres de participation constituées par l’entreprise
détentrice des titres et, le cas échéant, les dotations aux provisions
constituées en raison de pertes subies par les entreprises contrôlées de
manière exclusive.
§ 28101 (en partie) Les dotations aux comptes de dépréciations des titres de
participation constituées par l’entreprise détentrice des titres, en raison des
pertes subies par les entreprises intégrées proportionnellement, sont
éliminées en totalité.
§ 293 (en partie) Les dotations aux comptes de dépréciations des titres de
participation constituées par l’entreprise détentrice des titres, en raison de
pertes subies par les entreprises dont les titres sont mis en équivalence, sont
éliminées en totalité.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 365


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Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

1. Principe général d’élimination


des dépréciations et provisions internes
4611 Les dispositions du règlement CRC no 99-02 relatives à l’élimination des
dépréciations et provisions constituées par une entreprise consolidée au titre d’une autre
entreprise consolidée reposent sur les principes généraux suivants :
– les provisions constituées en raison de pertes subies par l’entreprise consolidée au
titre de laquelle elles sont constituées, doivent être éliminées en totalité ;
Ce principe vise les provisions qui font réellement double emploi avec les quotes-parts de
pertes déjà prises en compte dans les comptes consolidés, au fur et à mesure de leur
constatation dans les comptes individuels de cette entreprise.
– au contraire, les provisions constatées pour couvrir une dépréciation ou un risque
non pris en compte par l’entreprise consolidée au titre de laquelle elles sont
constituées, doivent être maintenues dans les comptes consolidés.

2. Modalités d’application
Dépréciations des titres de participation consolidés

4 6 1 3 Les dépréciations de titres de participation constituées à raison des pertes déjà


comptabilisées par une entreprise consolidée dans ses propres comptes individuels, et
prises en compte dans les comptes consolidés, doivent être éliminées en totalité et ce,
quelle que soit la méthode de consolidation de cette entreprise (Règl. CRC 99-02
§ 2611, 28101 et 293).
Pour les conséquences sur les impôts différés de l’élimination des dépréciations de titres de
participation consolidés, voir no 3653-2 et 3653-3.

Dépréciations des créances et provisions internes

4 6 1 4 Dépréciations sur créances ou provisions (pour risques) constituées au


titre d’entreprises intégrées globalement Les provisions (pour risques et charges)
constituées par une entreprise consolidée au titre de pertes subies par une entreprise
intégrée globalement doivent être éliminées en totalité (Règl. CRC 99-02 § 2610). A
notre avis, bien que cela ne soit pas clairement stipulé par le règlement CRC no 99-02,
il en est de même pour les dépréciations de créances destinées à couvrir une perte
subie par l’entreprise intégrée globalement.
En revanche, les provisions qui ont été dotées par l’entreprise détentrice des titres et qui
excèdent la quote-part de pertes réalisées et comptabilisées par la filiale doivent être
maintenues, car elles sont destinées, en principe, à couvrir un risque non encore pris en
compte dans les comptes individuels de l’entreprise au titre de laquelle elles sont constituées.
Tel peut être le cas, par exemple, lorsque l’entreprise détentrice des titres s’est portée garante
de sa filiale et a constitué une provision pour risque d’appel en garantie alors que sa filiale n’a
pas constitué, compte tenu de la garantie, de provision pour le risque encouru.

4 6 1 5 Dépréciations sur créances ou provisions (pour risques) constituées au


titre d’entreprises intégrées proportionnellement ou mises en équivalence Le
règlement CRC no 99-02 n’apporte aucune précision sur les modalités d’élimination des
dépréciations de créances et des provisions pour risques relatives à une entreprise
intégrée proportionnellement ou mise en équivalence.

366 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Information à fournir en annexe

A notre avis, les dispositions applicables aux entreprises intégrées globalement


s’appliquent (voir no 4614).

SECTION III

Information
à fournir en annexe
4625 Les opérations internes éliminées ne font généralement pas l’objet
d’informations particulières dans l’annexe des comptes consolidés, sauf :
– lorsque leur importance exceptionnelle le justifie (application du principe général
d’information, voir no 7406) ;
– ou lorsqu’il est fait usage de la dérogation permettant le maintien d’un actif à son
prix de cession interne (C. com. art. R 233-8 6o), voir no 4592.

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CHAPITRE 11

Actions propres
4800

Plan du chapitre

Section I Titres d’autocontrôle 4802


Section II Comptabilisation des titres d’autocontrôle
I. Principe : traitement en fonction du classement retenu
dans les comptes individuels 4812
II. Modalités d’application : titres d’autocontrôle classés
en titres immobilisés 4815
A. Principes généraux de comptabilisation 4815
B. Exemple d’application établi par nos soins 4832
III. Modalités d’application : titres d’autocontrôle classés
en valeurs mobilières de placement 4837
Section III Autres actions propres détenues
par des entreprises consolidées 4850

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ACTIONS PROPRES

4801 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Les actions propres désignent les titres émis par une entité et détenus par
elle-même (no 4850).

► Les titres d’autocontrôle sont les titres émis par l’entreprise consolidante et
détenus, soit par elle-même, soit par des entreprises contrôlées (no 4807).

► Le traitement comptable des titres d’autocontrôle dans les comptes


consolidés dépend de leur classement comptable dans les comptes individuels
de l’entreprise détentrice. Les titres d’autocontrôle classés en titres immobilisés
sont portés en diminution des capitaux propres consolidés alors que ceux qui
figurent en valeurs mobilières de placement sont maintenus à ce poste dans
les comptes consolidés (no 4812). Ce traitement comptable s’applique
également aux titres d’autocontrôle détenus par une filiale (no 4813).

► La détention de titres d’autocontrôle par une entreprise contrôlée mais non


détenue à 100 % génère une diminution des pourcentages d’intérêts dans
l’entreprise consolidante et dans les autres entreprises consolidées (no 4818).

► Dès lors que les titres d’autocontrôle ont été imputés sur les capitaux
propres dans les comptes consolidés, les dépréciations éventuellement
constatées dans les comptes individuels de l’entreprise détentrice de ces titres
doivent être annulées dans les comptes consolidés. Toutefois, dans le cas
particulier d’un reclassement en titres immobilisés de titres d’autocontrôle
classés en valeurs mobilières de placement, le résultat consolidé reste impacté
par la dépréciation constatée jusqu’à la date de reclassement (no 4821).

► Les dividendes provenant d’actions d’autocontrôle devraient, à notre avis,


être éliminés (no 4823).

► Dès lors que les titres d’autocontrôle ont été imputés sur les capitaux
propres dans les comptes consolidés, leur prix de cession (y compris la plus ou
moins-value correspondante) doit être imputé sur les capitaux propres ; il en est
de même de l’impôt lié au résultat de cession (no 4825).

► Les titres d’autocontrôle portés en diminution des capitaux propres


consolidés sont présentés dans la rubrique « Autres » des « Capitaux propres
– part du groupe » et sur une ligne distincte du tableau de variation des capitaux
propres – part du groupe de l’annexe (no 4827).

► Une information concernant les titres d’autocontrôle doit être fournie en


annexe (no 4829).

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ACTIONS PROPRES

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Les titres d’autocontrôle classés en valeurs mobilières de placement ne font
l’objet d’aucun retraitement dans les comptes consolidés ni en cas de cession
ni en cas de dépréciation (no 4837).

► Les actions propres détenues par une entreprise consolidée (autre que
l’entreprise consolidante) qui font l’objet d’un engagement ferme de cession ou
d’attribution (plan de stock-options ou d’attribution gratuite notamment) ne sont
plus contrôlées par l’entreprise détentrice et doivent être considérées comme
détenues par les actionnaires ou associés minoritaires sans attendre la cession
ou la levée d’option (no 4852).

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ACTIONS PROPRES
Titres d’autocontrôle

SECTION I

Titres d’autocontrôle
4 8 0 2 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 271 Acquisition des titres de capital de l’entreprise consolidante par
elle-même ou par des entreprises contrôlées et cession de ces titres – Les
titres représentatifs du capital de l’entreprise consolidante détenus par
elle-même ou par des entreprises contrôlées sont classés selon la destination
qui leur est donnée dans les comptes individuels de ces entreprises. Les
titres immobilisés sont portés en diminution des capitaux propres consolidés.
Ils sont présentés distinctement dans le tableau de variation des capitaux
propres de l’annexe.
Dans le cas où les titres ont été immobilisés, la dépréciation les concernant,
existant le cas échéant dans les comptes individuels de l’entreprise
consolidée, est neutralisée dans le résultat de l’exercice au cours duquel elle
est constituée, ou dans les réserves consolidées si la dépréciation a été
constituée au cours des exercices antérieurs. En cas de cession ultérieure de
ces actions à l’extérieur du groupe, le prix de cession (y compris la plus-value
ou la moins-value) et l’impôt correspondant sont inscrits directement dans
les réserves consolidées avec une information appropriée dans l’annexe.

4 8 0 7 Les titres d’autocontrôle sont les titres (C. com. art. R 233-6) :
– émis par l’entreprise consolidante,
– et détenus soit par elle-même, soit par des entreprises consolidées.
Le règlement CRC no 99-02 (§ 271) a interprété cette définition des titres d’autocontrôle
en la restreignant aux seuls titres de l’entreprise consolidante qui sont détenus :
– soit par elle-même,
– soit par les entreprises contrôlées, c’est-à-dire (Règl. CRC 99-02 § 1000) les
entreprises sous contrôle exclusif ou, en principe, également sous contrôle conjoint.
La définition par le règlement CRC no 99-02 des entreprises contrôlées, rappelée ci-avant, n’a pas été
reprise de manière spécifique pour définir les titres d’autocontrôle. Il est donc possible, à notre avis,
de considérer que les titres détenus par les entreprises sous contrôle conjoint constituent également
des titres d’autocontrôle.

Il a ainsi confirmé la pratique dominante selon laquelle les titres de l’entreprise consoli-
dante détenus par les entreprises sous influence notable ne constituent pas des titres
d’autocontrôle.
Sur le traitement des actions propres des entreprises consolidées, voir no 4850 s.

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Comptabilisation des titres d’autocontrôle

SECTION II

Comptabilisation des titres


d’autocontrôle

I. Principe : traitement en fonction


du classement retenu
dans les comptes individuels
4812 Principe général de traitement des titres d’autocontrôle Le traitement
comptable des titres d’autocontrôle dans les comptes consolidés dépend de leur
classement comptable dans les comptes individuels de l’entreprise détentrice. Ainsi
(C. com. art. R 233-6 et Règl. CRC 99-02 § 271) :
– les titres d’autocontrôle classés en titres immobilisés dans les comptes individuels
sont portés en diminution des capitaux propres consolidés et figurent distinctement
dans le tableau de variation des capitaux propres consolidés de l’annexe (voir no 7497) ;
Les titres d’autocontrôle qui sont détenus par l’entreprise consolidante elle-même constituent
des actions propres ; sur les conditions dans lesquelles une société est autorisée à acheter
ses propres actions, voir Mémento Comptable no 3185 s. et Mémento Sociétés no 68910 s.
Ces actions propres doivent être comptabilisées, sauf cas particuliers (voir alinéa suivant),
dans les comptes individuels, en titres immobilisés (Avis 98-D CU CNC du 17-12-1998), ce
qui signifie, dans les comptes consolidés, qu’ils viennent en déduction des capitaux propres
consolidés.
– les titres d’autocontrôle qui figurent en valeurs mobilières de placement dans les
comptes individuels sont maintenus dans ce poste dans les comptes consolidés (voir
no 4837).
Les titres d’autocontrôle détenus par l’entreprise consolidante elle-même sont classés en
valeurs mobilières de placement si (Avis CU CNC précité et avis CNC 2008-17 du 6-11-2008 ;
voir Mémento Comptable no 3186-1 s. et 3187) ces titres ont été quantifiés et affectés à
l’attribution aux salariés de manière explicite.

4 8 1 3 Traitement des titres d’autocontrôle détenus par une filiale En applica-


tion de l’article R 233-6 du Code de commerce, le principe général précité (voir no 4812)
s’applique également aux actions de l’entreprise consolidante détenues par ses filiales.
Cet article indique en effet que les titres de la société consolidante détenus par les sociétés
consolidées sont classés selon la destination qui leur est donnée dans ces sociétés ; les titres
immobilisés étant portés distinctement en diminution des capitaux propres consolidés, les
titres de placement étant maintenus à l’actif consolidé.

En principe, le classement comptable de ces titres dans les comptes individuels de la


filiale doit suivre les règles générales de comptabilisation des titres en portefeuille.
En effet, l’avis CU CNC no 98-D du 17 décembre 1998 qui prévoit que les actions propres
soient classées, sauf cas particulier, en titres immobilisés, ne s’applique pas ici puisqu’il ne
concerne que les titres d’autocontrôle qui sont détenus par l’entreprise consolidante
elle-même (et non pas ses filiales).

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Comptabilisation des titres d’autocontrôle

En conséquence, le traitement des actions de l’entreprise consolidante dans les comptes


consolidés peut ne pas être homogène. Par exemple, si les actions de la société mère
détenues par une filiale sont classées dans les comptes de celle-ci en VMP, elles seront
maintenues dans les comptes consolidés, alors que si la société mère a classé ses
propres actions parmi les titres immobilisés, celles-ci viendront en diminution des
capitaux propres.
Pour pallier ce traitement non homogène, il convient de s’interroger pour savoir si l’on
peut ou si l’on doit déroger à l’article R 233-6 du Code de commerce et classer les
actions de l’entreprise consolidante détenues par ses filiales en fonction de la destination
finale qui leur est donnée par le groupe.
A notre avis, le traitement adéquat devrait dépendre de la substance (Règl. CRC 99-02
§ 300) du rachat d’actions chez la filiale :
– si l’achat a réellement été effectué pour le propre compte de la filiale, alors il convient
de maintenir dans les comptes consolidés le traitement comptable résultant du
classement des actions de l’entreprise consolidante dans les comptes individuels de la
filiale ;
– si, en fait, les actions ont été acquises par la filiale « pour le compte » de l’entreprise
consolidante, le traitement à retenir dans les comptes consolidés devrait, à notre avis,
être le même que celui qu’il aurait été si l’entreprise consolidante avait racheté directe-
ment ses propres actions (application du principe d’homogénéité de traitement dans le
groupe).
Ceci impliquerait que les actions de la mère achetées par une de ses filiales et comptabilisées
chez celle-ci en VMP soient néanmoins imputées sur les capitaux propres consolidés, dès
lors qu’elles ne sont pas destinées à l’attribution aux salariés.
D’autres considèrent au contraire que seule une modification de l’article R 233-6 du
Code de commerce pourrait permettre, dans le cas précité, un traitement homogène
des titres de l’entreprise consolidante détenus pour son compte par ses filiales.

II. Modalités d’application : titres d’autocontrôle


classés en titres immobilisés

A. Principes généraux de comptabilisation


Recalcul éventuel des pourcentages d’intérêts
dans les entreprises consolidées

4 8 1 5 En pratique, l’impact de la détention de titres d’autocontrôle sur les pourcen-


tages d’intérêts dans les entreprises consolidées est différent selon que ces titres sont
détenus :
– par l’entreprise consolidante elle-même (no 4816),
– ou par une entreprise contrôlée (no 4818).
Sur le cas particulier de titres de la société consolidante détenus par une société mise en
équivalence, voir no 4314 c.

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Comptabilisation des titres d’autocontrôle

Remarque La détention d’actions d’autocontrôle par l’entreprise consolidante elle-même ou par les
entreprises contrôlées n’a aucun impact sur les pourcentages de droits de vote de l’entreprise
consolidante dans ses filiales et participations. En effet, elle n’affecte pas la répartition des droits de
vote dans les assemblées générales de ces entreprises entre, d’une part, les associés ou actionnaires
qui font partie du groupe et, d’autre part, les autres associés ou actionnaires de ces entreprises.

4 8 1 6 Titres d’autocontrôle détenus par l’entreprise consolidante


elle-même La détention de titres d’autocontrôle par l’entreprise consolidante
elle-même n’a aucun impact, à notre avis, sur le calcul des pourcentages d’intérêts dans
l’entreprise consolidante et dans les autres entreprises comprises dans le périmètre de
consolidation.
Pour plus de détails, voir no 4314 a.

4 8 1 8 Titres d’autocontrôle détenus par une entreprise contrôlée La


détention de titres de l’entreprise consolidante par une entreprise contrôlée mais non
détenue à 100 % induit une participation circulaire ou réciproque (voire croisée) à
l’intérieur du groupe. Ceci génère une diminution des pourcentages d’intérêts dans
l’entreprise consolidante et dans les autres entreprises consolidées.
Pour plus de détails, voir no 4314 b.

Annulation des dépréciations éventuelles

4 8 2 1 Dès lors que les titres d’autocontrôle ont été imputés, dans les comptes
consolidés, sur les capitaux propres, toute dépréciation de ces titres éventuellement
constatée dans les comptes individuels de l’entreprise détentrice de ces titres – qu’il
s’agisse de l’entreprise consolidante elle-même ou d’une entreprise contrôlée – doit être
annulée en consolidation (Règl. CRC 99-02 § 271) :
– soit par le résultat de l’exercice si elle a été dotée au cours de cet exercice ;
– soit par les réserves si elle a été dotée au cours d’exercices antérieurs.
Cas particulier des actions propres reclassées de « valeurs mobilières de
placement » en « titres immobilisés » dans les comptes individuels Ces titres
reclassés en titres immobilisés sont annulés dans les capitaux propres dans les comptes
consolidés pour leur valeur de reclassement (valeur nette comptable) (Avis CU CNC
2002-D du 18-12-2002).
Sur les circonstances et conditions pouvant conduire à ce reclassement, voir Mémento
Comptable no 3186-1.

En pratique, cela signifie que :


– la dotation constatée entre le début de l’exercice et la date retenue pour déterminer
la valeur de reclassement est maintenue en résultat consolidé, l’incidence des déprécia-
tions constatées au titre des valeurs mobilières de placement devant être maintenue en
résultat dans les comptes consolidés. Le résultat consolidé est donc impacté par la
dépréciation constatée jusqu’à la date de reclassement ;
– seule la dotation constatée entre la date retenue pour déterminer la valeur de reclasse-
ment et la date de clôture est annulée dans le résultat consolidé. En effet, cette
dépréciation aura été constatée dans les comptes individuels sur des actions propres
reclassées en titres immobilisés. Dans les comptes consolidés, ces titres étant annulés
par les capitaux propres, toute dépréciation les concernant est également annulée. Cette
dépréciation ayant été dotée au cours de l’exercice par le résultat, elle sera annulée
également par le résultat, conformément à la règle générale (Règl. CRC 99-02 § 271).

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Comptabilisation des titres d’autocontrôle

Une information circonstanciée sur l’incidence de cette décision de reclassement, sa justifica-


tion et son impact éventuel sur le résultat et les capitaux propres doit être fournie dans
l’annexe des comptes consolidés (Avis CU CNC précité).

Elimination des dividendes

4823 Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas le traitement à retenir pour les
dividendes provenant d’actions d’autocontrôle. Ces dividendes présentant un caractère
interne, ils devraient, à notre avis, être éliminés par virement aux réserves consolidées
de l’entreprise bénéficiaire de la distribution.
Remarque Les actions d’autocontrôle détenues par l’entreprise consolidante elle-même, constituant
des actions propres de cette entreprise, n’ont pas droit aux dividendes. Seuls les titres d’autocontrôle
détenus par une entreprise contrôlée sont donc concernés par cette disposition.
Pour un exemple d’application, voir no 4832.

Imputation du prix de cession sur les capitaux propres

4 8 2 5 Dès lors que des titres d’autocontrôle – détenus par l’entreprise consolidante
elle-même ou par une entreprise contrôlée – ont été imputés sur les capitaux propres,
leur prix de cession (y compris la plus ou moins-value correspondante) doit également
être imputé sur les capitaux propres, une information appropriée étant fournie en annexe
(Règl. CRC 99-02 § 271).
La solution antérieurement autorisée par le bulletin CNCC (Bull. 101, mars 1996, EJ 95-67,
p. 120) et consistant à porter la plus ou moins-value en résultat consolidé n’est donc plus admise.
L’impôt correspondant à la plus-value réalisée doit également être imputé sur les
capitaux propres (Règl. CRC 99-02 § 271).
Pour un exemple d’application, voir no 4832.
Remarque Le prix de cession est également imputé sur les capitaux propres même si les titres
d’autocontrôle étaient inscrits antérieurement en valeurs mobilières de placement, mais que
l’entreprise, pour des raisons d’opportunité, a changé leur destination première en les utilisant par
exemple pour l’acquisition d’une société. Dans ce cas en effet, les titres d’autocontrôle utilisés pour
cette acquisition doivent, au moment de leur cession, être préalablement reclassés en capitaux
propres consolidés et la plus ou moins-value de cession correspondante doit également être imputée
sur les capitaux propres (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 19 s.).

Présentation des titres d’autocontrôle


dans les états financiers consolidés

4 8 2 7 Les titres d’autocontrôle doivent être portés en diminution des capitaux


propres consolidés (C. com. art. R 233-6 repris par le règl. CRC 99-02 § 271), c’est-à-dire
(Règl. CRC 99-02 § 271 et 424) :
a. au bilan consolidé : dans la rubrique « Autres » des « Capitaux propres – part du
groupe » ;
Lorsque c’est l’entreprise consolidante qui détient ses propres titres, le coût d’acquisition de
ces titres est inscrit dans cette rubrique. Dans le cas de la détention des titres d’autocontrôle
par une filiale non détenue à 100 % par l’entreprise consolidante, seule la part du groupe
dans ce coût d’acquisition, déterminée sur la base du (nouveau) pourcentage d’intérêts dans
l’entreprise détentrice des titres, est inscrite dans cette rubrique. La part des actionnaires ou
associés minoritaires est, bien entendu, inscrite dans la rubrique « Intérêts minoritaires ».

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Comptabilisation des titres d’autocontrôle

Remarque Le règlement CRC no 99-02 permet de créer des rubriques additionnelles par
rapport au modèle de bilan qu’il propose (voir no 7023-1). En conséquence, il est également
possible d’isoler le montant des titres d’autocontrôle indiqué ci-avant sur une ligne spécifique
des capitaux propres – part du groupe, intitulée « Titres de l’entreprise consolidante » (Règl.
CRC no 99-02 § 424), antérieurement intitulée dans la pratique « Titres d’autocontrôle ».
b. et dans le tableau de variation des capitaux propres – part du groupe de l’annexe :
dans la sous-rubrique « Titres de l’entreprise consolidante » (à hauteur des montants
précités).
En outre, dans le cas de la détention de titres d’autocontrôle par une filiale non détenue
à 100 % par l’entreprise consolidante, en l’absence d’autre précision du règlement CRC
no 99-02, ces dispositions aboutissent, à notre avis, à décomposer l’impact total de la
détention des titres d’autocontrôle en deux éléments :
– d’une part, la part du groupe dans le coût d’acquisition total des titres d’autocon-
trôle, qui est inscrite dans la rubrique « Autres » des « Capitaux propres – part du
groupe » figurant au bilan consolidé (voir a. ci-avant) ;
– et, d’autre part, la diminution des réserves consolidées induites par la diminution
des pourcentages d’intérêts dans l’entreprise mère et dans les autres entreprises
consolidées, qui est maintenue, au bilan, dans la rubrique « Réserves et résultat
consolidés ».
A notre avis, et en l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, cette diminution doit
alors apparaître séparément, dans le tableau de variation des capitaux propres – part du
groupe, parmi les mouvements de l’exercice ayant affecté les réserves (par analogie avec le
traitement du coût d’acquisition des titres et des mouvements ultérieurs).
Rappelons qu’une telle diminution des réserves consolidées n’intervient que lorsque les titres
d’autocontrôle sont détenus par une entreprise contrôlée non détenue à 100 % (voir no 4818).
Pour un exemple d’application, voir no 4832.
Remarque Antérieurement au règlement CRC no 99-02, certaines entreprises retenaient la solution
consistant à présenter le nominal des titres d’autocontrôle en déduction du capital de l’entreprise
mère et à présenter la différence entre ce montant et l’impact total de la détention de ces titres dans
les réserves consolidées. Bien que le règlement CRC no 99-02 ait prévu de manière explicite une ligne
spécifique (et unique) pour la présentation des titres d’autocontrôle, cette présentation ne nous paraît
pas interdite.

Information à fournir en annexe

4 8 2 9 L’annexe doit comporter une information appropriée sur :


– l’impact des acquisitions et cessions de titres d’autocontrôle sur la variation des
capitaux propres – part du groupe (Règl. CRC 99-02 § 424) ;
– les plus ou moins-values de cession de titres d’autocontrôle imputées sur les capitaux
propres (Règl. CRC 99-02 § 271) ;
– l’incidence d’une décision de reclassement d’actions propres de « valeurs mobilières
de placement » en « titres immobilisés », le cas échéant, voir no 4821.

B. Exemple d’application établi par nos soins


4 8 3 2 Par mesure de simplification, nous supposons que les comptes individuels des
entreprises consolidées ne doivent faire l’objet d’aucun retraitement et nous ignorons
l’effet de l’impôt.

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1. Bilan consolidé avant l’opération

Bilan M Bilan A Bilan B

Titres A 1 600 Capital 10 000 Titres B 700 Capital 2 000 Divers 3 500 Capital 1 000
Divers 19 400 Réserves 11 000 Divers 6 300 Réserves 5 000 Réserves 2 500

21 000 21 000 7 000 7 000 3 500 3 500

Répartition des capitaux propres Part % Intérêts


Total %M
et élimination des titres du groupe minoritaires minoritaires

Capital M 10 000 100 10 000 0 0

Réserves M 11 000 100 11 000 0 0


Capital et réserves A 7 000 80 5 600 20 1 400
Capital et réserves B 3 500 56 1 960 44 1 540
Titres A (1 600) 100 (1 600) 0 0
Titres B (700) 80 (560) 20 (140)
Total des réserves 19 200 16 400 2 800

Total des capitaux propres 29 200 26 400 2 800

Bilan consolidé M

Divers 29 200 Capital M 10 000


Réserves consolidées 16 400

Capitaux propres – part du groupe 26 400


Intérêts minoritaires 2 800

29 200 29 200

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Comptabilisation des titres d’autocontrôle

2. B achète 10 % de titres M pour 2 000

Bilan M Bilan A Bilan B

Titres A 1 600 Capital 10 000 Titres B 700 Capital 2 000 Divers 1 500 Capital 1 000
Divers 19 400 Réserves 11 000 Divers 6 300 Réserves 5 000 Titres M 2 000 Réserves 2 500

21 000 21 000 7 000 7 000 3 500 3 500


o
Le calcul du pourcentage d’intérêts du groupe dans chaque société est le suivant (voir n 4314) :
– dans M : 95,34 % ,
– dans A : 76,27 % ,
– dans B : 53,39 %.

Répartition des capitaux propres Part % Intérêts


Total %M
et élimination des titres du groupe minoritaires minoritaires

Capital M 10 000 10 000

Réserves M (y compris capital) 21 000 95,34 20 021 4,66 979


Moins capital M
(présenté sur une ligne
distincte) (10 000) (10 000)

Réserves M 10 021 979

Capital et réserves A 7 000 76,27 5 339 23,73 1 661


Capital et réserves B 3 500 53,39 1 869 46,61 1 631

Titres A (1 600) 95,34 (1 525) 4,66 (75)


Titres B (700) 76,27 (534) 23,73 (166)

Réserves 19 200 15 170 4 030


Titres M détenus par B (2 000) 53,39 (1 068) 46,61 (932)

Total des réserves 17 200 14 102 3 098

Total des capitaux propres 27 200 24 102 3 098

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ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

Si l’on compare avec la répartition groupe/minoritaires avant l’acquisition des titres d’autocontrôle :
a. Les intérêts minoritaires ont augmenté de (3 098 – 2 800) = 298 s’expliquant par le fait qu’ils ont
acquis :
– des réserves consolidées pour 1 230 s’analysant comme suit :
• 4,66 % de M × 21 000 = 979
• 3,73 % de A × 7 000 = 261
• 2,61 % de B × 3 500 = 91
• 4,66 % de titres A × 1 600 = (75)
• 3,73 % de titres B × 700 = (26)

– pour un coût d’acquisition de 932, soit 2 000 × 46,61 %.


b. Les intérêts des actionnaires de M ont diminué de (26 400 – 24 102) = 2 298.
Leur achat de 2 000 × 53,39 % = 1 068 leur fait perdre 1 230 de capitaux propres (cf. ci-dessus), soit
une diminution de 1 068 + 1 230 = 2 298.
Le bilan consolidé se présente comme suit :
Bilan consolidé M

Divers 27 200 Capital 10 000


Réserves consolidées 15 170
Autres – Titres de l’entreprise consoli- (1 068)
dante
Capitaux propres – part du groupe 24 102
Intérêts minoritaires 3 098

27 200 27 200

3. Distribution de dividendes par M pour 3 000


Bilan M Bilan A Bilan B

Titres A 1 600 Capital 10 000 Titres B 700 Capital 2 000 Divers 2 000 Capital 1 000
Divers 16 400 Réserves 8 000 Divers 6 300 Réserves 5 000 Titres M 1 800 Réserves 2 500
Résultat 300
(1)
18 000 18 000 7 000 7 000 3 800 3 800
(1) dividendes reçus de M par B : 3 000 × 10 % = 300

Ces dividendes sont à éliminer (pour la part revenant à B) en les virant du résultat consolidé de cette
entreprise aux réserves consolidées.

380 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

Répartition des capitaux propres Part % Intérêts


Total %M
et élimination des titres du groupe minoritaires minoritaires

Capital M 10 000 10 000

Réserves M (y compris capital) 18 000 95,34 17 161 4,66 839


Moins capital M
(présenté sur une ligne
distincte) (10 000) (10 000)

Réserves M 7 161 839

Capital et réserves A 7 000 76,27 5 339 23,73 1 661


Capital et réserves B
(3 500 + 300) 3 800 53,39 2 029 46,61 1 771

Titres A (1 600) 95,34 (1 525) 4,66 (75)


Titres B (700) 76,27 (534) 23,73 (166)

Réserves (part du groupe) 12 470 4 030


Titres M (2 000) 53,39 (1 068) 46,61 (932)

Total des réserves 14 500 11 402 3 098

Résultat B (300 – 300) 0 53,39 0 46,61

Total des capitaux propres 24 500 21 402 3 098

Le bilan consolidé se présente comme suit :


Bilan consolidé M

Divers 24 500 Capital 10 000


Réserves consolidées 12 470
Autres – Titres de l’entreprise consolidante (1 068)

Capitaux propres – part du groupe 21 402


Intérêts minoritaires 3 098

24 500 24 500

Par rapport au bilan avant distribution :


– les capitaux consolidés ont diminué de 24 102 – 21 402 = 2 700 correspondant aux dividendes
versés aux actionnaires de M autres que B (3 000 × 90 % = 2 700) ;
– les intérêts minoritaires n’ont pas varié.

4. Cession par B des titres d’autocontrôle pour un montant de 2 500 lors de


l’exercice suivant
Bilan M Bilan A Bilan B

Titres A 1 600 Capital 10 000 Titres B 700 Capital 2 000 Divers 4 300 Capital 1 000
Divers 16 400 Réserves 8 000 Divers 6 300 Réserves 5 000 Titres M 0 Réserves 2 800
Résultat 500

18 000 18 000 7 000 7 000 4 300 4 300

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ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

Répartition des capitaux propres Part % Intérêts


Total %M
et élimination des titres du groupe minoritaires minoritaires

Capital M 10 000 100 10 000 0 0

Réserves M 8 000 100 8 000 0 0


Capital et réserves A 7 000 80 5 600 20 1 400
Capital et réserves B
(3 800 – 2 000 + 2 500) 4 300 56 2 408 44 1 892
Résultat B
(500 + 2 000 – 2 500)
Titres A (1 600) 100 (1 600) 0 0
Titres B (700) 80 (560) 20 (140)

Total des réserves 17 000 13 848 3 152

Total des capitaux propres 27 000 23 848 3 152

Bilan consolidé M

Divers 27 000 Capital M 10 000


Réserves consolidées 13 848
Capitaux propres consolidés 23 848
Intérêts minoritaires 3 152

27 000 27 000

Par rapport au bilan consolidé précédent, les intérêts minoritaires ont augmenté de
3 152 – 3 098 = 54.
a. Ce gain d’intérêts correspond à :
– une perte d’intérêts de 1 111, soit :
• 4,66 % de M × 18 000 = 839
• 3,73 % de A × 7 000 = 261
• 2,61 % de B × 4 300 = 112
• 4,66 % de titres A × 1 600 = (75)
• 3,73 % de titres B × 700 = (26)

1 111

– en compensation d’un prix de cession de 1 165 (2 500 × 46,61 %).


b. Les capitaux propres – part du groupe ont augmenté de 23 848 – 21 402 = 2 446
s’expliquant comme suit :
– apport de nouveaux actionnaires (actionnaires ayant acheté les titres) 2 500
– perte d’intérêts (égale au gain d’intérêts des minoritaires) (54)

2 446

Ce gain (par analogie avec le traitement de la perte d’intérêts lors de l’acquisition des titres) constitue
(Règl. CRC 99-02 § 271) une variation des capitaux propres (et non un résultat).

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ACTIONS PROPRES
Autres actions propres détenues par des entreprises consolidées

III. Modalités d’application : titres d’autocontrôle


classés en valeurs mobilières de placement
4 8 3 7 Les titres d’autocontrôle classés en valeurs mobilières de placement dans les
comptes individuels ne doivent faire l’objet d’aucun retraitement dans les comptes
consolidés.
Voir toutefois no 4813 pour le cas particulier des titres de l’entreprise consolidante détenus
pour son compte par une filiale consolidée.
En effet :
– pour les mêmes raisons que celles évoquées au no 4815, la détention d’actions de
l’entreprise consolidante par elle-même ou par les entreprises contrôlées n’a aucun
impact sur les pourcentages de contrôle de l’entreprise consolidante sur ses filiales et
participations ;
– en l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, la détention temporaire de
titres de l’entreprise consolidante, soit par elle-même, soit par une entreprise contrôlée,
ne remet en cause, à notre avis, ni le montant du capital du groupe ni le pourcentage
d’intérêts du groupe dans les entreprises consolidées ;
– les titres d’autocontrôle classés en titres de placement dans les comptes individuels
de l’entreprise détentrice (voir no 4812) sont maintenus dans cette rubrique dans les
comptes consolidés (C. com. art. R 233-6 ; Règl. CRC 99-02 § 271 ; avis CNC 2008-17
du 6-11-2008, § 10).
Pour le cas particulier des conditions d’un reclassement en titres immobilisés, dans les
comptes individuels, de titres d’autocontrôle classés en valeurs mobilières de placement et
de ses conséquences au niveau des comptes consolidés, voir no 4821.
Les moins-values latentes font, sauf si elles sont couvertes par une provision au passif
(Avis CNC 2008-17 du 6-11-2008), l’objet de dépréciations (PCG art. 214-1 à 214-6 et
214-25) dont la contrepartie transite par le compte de résultat consolidé (le traitement
retenu dans les comptes individuels n’étant pas modifié en consolidation).
En cas de cession de ces titres classés en valeurs mobilières de placement, le résultat
constaté dans les comptes individuels comme une opération financière (PCG art. 944-46,
945-50, 946-66 et 67, 947-76 et 77) n’est pas retraité dans les comptes consolidés.

SECTION III

Autres actions propres détenues


par des entreprises consolidées
4 8 5 0 Les actions propres désignent les titres émis par une entreprise et détenus
par elle-même.
Remarque Cette notion est à distinguer de celle de titres d’autocontrôle qui ne vise que les titres
émis par l’entreprise consolidante (qu’ils soient détenus par elle-même ou par des entreprises
consolidées) et non les titres représentatifs du capital d’une entreprise consolidée (voir no 4807)

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ACTIONS PROPRES
Autres actions propres détenues par des entreprises consolidées

L’impact de la détention de ses propres actions par une entreprise consolidée (autre que
l’entreprise consolidante) sur les pourcentages de contrôle et d’intérêts de l’entreprise
consolidante est différent selon que ces actions propres :
– ne font l’objet d’aucun engagement de cession ou d’attribution (no 4851),
– ou font l’objet d’un engagement de cession ou d’attribution (no 4852).
Sur le traitement comptable à retenir lors du rachat par une filiale consolidée de ses propres
actions à un actionnaire minoritaire, voir no 6212 et 6215-1.

4 8 5 1 Actions propres, autres que les titres d’autocontrôle, détenues sans


engagement de cession ou d’attribution Les actions propres détenues par une
entreprise consolidée qui ne font l’objet d’aucun engagement de cession ou d’attribution
ne sont pas à prendre en compte ni au numérateur ni au dénominateur pour le calcul du
pourcentage de droits de vote détenu par l’entreprise consolidante dans cette entreprise.
En effet, lorsqu’une entreprise détient ses propres actions, les droits de vote correspondants
sont supprimés. En outre, le quorum et la majorité requis pour la validité des assemblées
doivent être calculés abstraction faite de ces actions (Mémento Sociétés no 68930).
Il en est de même, à notre avis, pour le calcul du pourcentage d’intérêts, les actions
propres ne donnant pas droit aux dividendes (voir Mémento Comptable no 1918-3) et ne
répondant pas à la définition des titres de participation puisque classés comptablement
soit en valeur mobilière de placement soit en titres immobilisés (voir Mémento
Comptable no 3185 s.).
Sur le calcul du pourcentage d’intérêts en cas de titres d’autocontrôle détenus par l’entreprise
consolidante elle-même, voir no 4314 a. ou détenus par une entreprise contrôlée, voir no 4314 b.

4 8 5 2 Actions propres, autres que les titres d’autocontrôle, détenues avec


engagement de cession ou d’attribution Les actions propres d’une filiale
consolidée qui font l’objet d’un engagement ferme de cession ou d’attribution (plans de
stock-options ou d’attribution gratuite d’actions en particulier) sont considérées comme
étant détenues par les actionnaires (ou associés) minoritaires dès l’engagement (c’est-à-
dire avant la cession ou la levée des options) pour le calcul des pourcentages de contrôle
et d’intérêt.
En effet, l’engagement de cession ou d’attribution pris par l’entreprise détentrice
s’analyse comme une promesse unilatérale de vente induisant une perte de contrôle qui
se traduit par une augmentation de la part des capitaux propres consolidés revenant aux
intérêts minoritaires.
En ce sens, voir la position du bulletin CNCC (Bull. no 108, décembre 1997, EJ 96-226 et EC
97-55, p. 533 s.) qui a indiqué que des actions propres acquises dans la perspective de leur
attribution aux salariés dans le cadre d’un plan d’options d’achats d’actions devaient être
considérées comme détenues par des actionnaires ou associés minoritaires sans attendre la
levée d’option.
Sur le traitement comptable des programmes d’options sur titres (stock-options) ou d’attribution
gratuite d’actions (AGA) avec engagement de rachat à l’issue de la période de conservation, voir
no 6597.

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TITRE V

Entrée d’une entreprise


dans le périmètre
de consolidation :
méthode générale
de la juste valeur

Chapitre 12 Prises de contrôle :


méthode générale de la juste valeur 5000

Chapitre 13 Première consolidation


par mise en équivalence 5280

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CHAPITRE 12

Prises de contrôle :
méthode générale
de la juste valeur
5000

Plan du chapitre

Section I Généralités sur le traitement comptable des acquisitions


A. Principe général : comptabilisation des entrées de périmètre
à la juste valeur 5007
B. Méthode optionnelle : dérogation au principe
de comptabilisation des actifs et passifs identifiables
à leur juste valeur en cas de regroupement sous contrôle
commun 5009
C. Application du principe de prédominance de la substance
sur l’apparence 5011
D. Des domaines importants non encore traités 5012

Section II Prise de contrôle obtenue par une transaction


monétaire unique
I. Date de première consolidation d’une entreprise acquise 5020
A. Importance de la date de première consolidation 5025
B. Détermination de la date de première consolidation 5030
II. Coût d’acquisition des titres 5038
A. Définition générale du coût d’acquisition 5040
B. Détermination et suivi ultérieur du prix d’acquisition 5045
C. Détermination des autres coûts directs incorporables
au coût d’acquisition 5060
III. Identification et évaluation à leur juste valeur des actifs
et passifs acquis 5065
A. Une démarche obligatoire et précisément définie 5070
B. Critères d’identification des actifs et passifs acquis 5075
C. Comptabilisation des actifs et passifs identifiables 5100
IV. Ecarts d’acquisition
A. Principes généraux 5165
B. Comptabilisation de l’écart d’acquisition positif 5185
C. Comptabilisation de l’écart d’acquisition négatif 5200

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR

-------- Plan du chapitre (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

D. Impossibilité d’imputer les écarts d’acquisition


sur les capitaux propres 5210
E. Exception liée à l’entrée dans le périmètre des sociétés
HLM 5211
Section III Prise de contrôle par achats successifs de titres
(entreprise précédemment non consolidée) 5218
I. Principes généraux
A. Date de première consolidation 5220
B. Détermination du coût d’acquisition 5222
C. Date de référence pour l’identification et la détermination
des justes valeurs des actifs et passifs acquis 5224
D. Valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables acquis
et détermination des intérêts minoritaires 5226
E. Ecart d’acquisition 5228
II. Exemple d’application 5229
Section IV Prise de contrôle par émission de titres
I. Nature des opérations visées 5230
II. Traitement comptable selon la méthode générale :
application du principe de la juste valeur 5235
Section V Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs
I. Analyse des opérations visées
A. Exemples d’opérations 5245
B. Décomposition obligatoire en deux opérations distinctes 5247
II. Traitement comptable selon la méthode générale :
application du principe de la juste valeur 5250
A. Comptabilisation de la prise de contrôle 5254
B. Comptabilisation de la cession partielle 5260
C. Exemples d’application 5264
Section VI Première consolidation d’une entreprise contrôlée
depuis plusieurs exercices 5268
Section VII Présentation du compte de résultat consolidé
de l’exercice de prise de contrôle 5270
Section VIII Information à fournir en annexe 5278

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR

5001 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

Généralités

► Toutes les prises de contrôle exclusif ou conjoint doivent être comptabilisées


selon la méthode générale de la juste valeur. Selon cette méthode, le coût
d’acquisition et les actifs et passifs de l’entreprise acquise sont évalués à leur
juste valeur, et l’écart d’acquisition qui en résulte est comptabilisé soit à l’actif,
soit au passif du bilan (no 5007 s.).
Le règlement CRC no 99-02 prévoit toutefois une méthode optionnelle
(anciennement « méthode dérogatoire ») qui déroge au principe de la juste
valeur. Cette méthode est applicable aux seules opérations sous contrôle
commun lorsque l’opération répond, en outre, à des conditions strictes
(no 5400 s.).
Remarque Sur les dispositions spécifiques qui dérogent au principe de la juste valeur
lors de l’entrée dans le périmètre de consolidation des sociétés d’habitations à loyer
modéré, voir no 5212.

► Le principe de comptabilisation à la juste valeur s’applique à toutes les prises


de contrôle, quelle que soit leur forme juridique. Ce principe s’applique
notamment aux apports partiels d’actifs qui induisent l’entrée d’une branche
autonome dans le périmètre de consolidation (no 5011 s.).

► Dans certains cas, une entreprise obtient le contrôle légal d’une autre
entreprise mais émet en rémunération de cette prise de contrôle suffisamment
de ses titres pour permettre aux anciens actionnaires de sa nouvelle filiale de
prendre le contrôle de son propre capital (« acquisition inversée »). Dans ce cas,
c’est la nouvelle filiale qui peut devoir être considérée comme l’acquéreuse
(no 5013).

Modalités de mise en œuvre de la méthode de la juste valeur

► La date de première consolidation d’une entreprise acquise correspond à la


date du transfert effectif du contrôle. Celle-ci correspond à la date d’acquisition
des titres de l’entreprise acquise ou, dans des cas exceptionnels et dûment
justifiés, à une date antérieure ou postérieure à cette date (no 5030 s.).

► Le coût d’acquisition des titres correspond au prix d’acquisition, évalué à sa


juste valeur, augmenté des coûts directs liés à l’acquisition, pour leur montant
net d’impôt (no 5040 s.).

► Les frais d’émission de titres de l’acquéreur remis aux vendeurs sont


imputés, nets d’impôts, sur les capitaux propres (no 5061-2). Les frais
d’émission d’emprunts peuvent être soit répartis sur la durée de l’emprunt, soit
comptabilisés en charges (no 5061-1).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Les ajustements éventuels du prix d’acquisition doivent être inclus dans le
coût d’acquisition dès la date de consolidation initiale, dès lors qu’ils sont
probables et mesurables de manière fiable (no 5050 s.).

► En cas d’achat de titres en monnaie étrangère, le taux de conversion à utiliser


correspond au taux de change à la date d’entrée dans le périmètre ou au taux
de couverture si celle-ci a été prise avant l’acquisition (no 5058).

► La comptabilisation séparée, à leur juste valeur, des actifs et passifs d’une


entreprise acquise est obligatoire (no 5101) dès lors que les critères d’identifica-
tion, clairement précisés par le règlement CRC no 99-02 (no 5076 s.), sont
remplis.

► Les contrats à terme fermes ou conditionnels (swaps, options…) doivent


être identifiés en tant qu’actif ou passif de l’entreprise acquise (voir no 5061).

► Un actif incorporel doit être reconnu lors d’un regroupement d’entreprises


distinctement de l’écart d’acquisition si (et seulement si) il est identifiable,
c’est-à-dire s’il est séparable ou s’il résulte d’un droit légal ou contractuel, et s’il
est mesurable de manière fiable (voir no 5081).

► Les provisions pour restructuration de l’entreprise acquise ne peuvent être


comptabilisées en contrepartie de l’écart d’acquisition que si elles font l’objet
d’un plan détaillé, formalisé et annoncé aux personnes concernées à la date
d’acquisition (no 5087 s.).

► Les projets de recherche et développement en cours identifiables sont


inscrits séparément en immobilisation incorporelle s’ils répondent aux critères
d’immobilisation, et sont inclus dans l’écart d’acquisition dans le cas contraire
(voir no 5103).

► Les modalités de détermination des justes valeurs des actifs et passifs


identifiables font l’objet de nombreuses précisions. En particulier, ces justes
valeurs doivent être déterminées en prenant en compte la situation existant à
la date d’acquisition et l’usage prévu par l’entreprise consolidante. En outre,
elles doivent être déterminées indépendamment des méthodes comptables du
groupe acquéreur (no 5115 s.).

► Les règles applicables en matière d’impôt différé imposent, sauf rares


exceptions, la comptabilisation d’un impôt différé au titre des écarts d’évaluation
constatés lors de la première consolidation d’une entreprise acquise (no 5159).

► L’écart d’acquisition dégagé au titre d’une prise de contrôle doit être ventilé,
dès la date d’acquisition, entre les différentes composantes de l’entité acquise
(entités juridiques, branches d’activité, sous-ensembles significatifs, etc.)
(no 5171 s.).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► L’écart d’acquisition positif doit être inscrit à l’actif du bilan consolidé. L’écart
d’acquisition dont la durée d’utilisation est limitée est amorti sur cette durée et
fait l’objet d’un test de dépréciation en cas d’indice de perte de valeur. L’écart
d’acquisition dont la durée d’utilisation n’est pas limitée, n’est pas amorti. En
contrepartie, il fait l’objet d’un test de dépréciation au moins une fois par
exercice (no 5186 s.). Dans tous les cas, la dépréciation comptabilisée ne peut
jamais être reprise (no 5193 s.).

► Un écart d’acquisition négatif ne peut être comptabilisé qu’après vérification


de la juste valeur attribuée aux actifs et passifs identifiables, et notamment
après vérification de l’existence d’un marché actif pour les actifs incorporels
(no 5202). Une fois cette vérification effectuée, l’écart d’acquisition négatif doit
être comptabilisé au passif du bilan et être repris en résultat lors de la réalisation
des pertes qu’il est censé couvrir (no 5205 s.). Un écart d’acquisition négatif
peut, à notre avis, être reconnu immédiatement en résultat sur l’exercice
d’acquisition s’il est représentatif d’une « bonne affaire » réalisée à travers
l’acquisition (no 5206).

► Les écarts d’acquisition ne peuvent pas être imputés sur les capitaux propres
dans le cadre de la méthode générale de la juste valeur (no 5210).

► Le traitement des prises de contrôle par achats successifs de titres est


précisé par le règlement CRC no 99-02 (no 5220 s.).

► Les opérations d’échange qui aboutissent à la prise de contrôle d’une


entreprise antérieurement hors groupe doivent être obligatoirement décompo-
sées en une opération de cession partielle aux minoritaires (donnant lieu à
comptabilisation d’un résultat de cession) et une opération d’acquisition
(donnant lieu à écart d’acquisition) (no 5245 s.). En outre, chacune de ces
opérations doit être comptabilisée en utilisant la juste valeur, tant pour
l’évaluation du prix de l’échange que pour la détermination de la valeur d’entrée
des actifs et passifs acquis, et ce indépendamment des valeurs d’apport et/ou
des prix d’émission des titres (no 5254 s.).

► De nombreuses informations doivent être fournies en annexe des comptes


consolidés de l’exercice d’acquisition (no 5278).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Le traitement des acquisitions inversées (no 5013).

► Le traitement des transactions entre entreprises sous contrôle commun non


rémunérées par émission de titres et des autres transactions ne constituant pas
une acquisition (no 5014 s.).

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR
Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

SECTION I

Généralités sur le traitement


comptable des acquisitions

A. Principe général : comptabilisation des entrées


de périmètre à la juste valeur
5007 Le principe de la juste valeur a été institué par le règlement CRC no 99-02 pour
enregistrer toutes les variations de périmètre. Il signifie en particulier, en ce qui concerne
les entrées dans le périmètre de consolidation, que :
a. Le coût de toutes les « acquisitions » (prises de contrôle d’une entreprise, quelles
que soient les modalités de l’opération, voir no 5011) doit être évalué à la juste valeur
de la contrepartie remise au vendeur, majorée du montant net d’impôt de tous les autres
coûts directement imputables à l’acquisition, que celle-ci soit payée :
– en liquidités, en actifs ou en titres,
– par l’entreprise mère ou par une entreprise consolidée,
– comptant ou à terme.
L’évaluation du prix d’acquisition à la juste valeur de la contrepartie remise au vendeur
nécessite dans certains cas des évaluations extracomptables, dont les modalités n’ont pas
toujours été précisées par le règlement CRC no 99-02. Elle implique notamment d’actualiser
le coût en cas de paiement à terme (différé ou étalé), voir no 5047.
b. Tous les actifs et passifs identifiables lors « d’une acquisition » doivent être évalués
à leur juste valeur (voir no 5115 s.) comme s’ils avaient été acquis séparément à la date
d’acquisition.
L’instauration de ce principe a notamment pour conséquence d’imposer, par exemple :
– la constitution de provisions pour retraites (voir no 5151) ou la comptabilisation de droits
incorporels liés à des contrats de crédit-bail, indépendamment des méthodes comptables du
groupe (voir no 5133) ;
– l’inscription au bilan consolidé des stocks acquis pour un montant égal au prix de vente
diminué de la marge restant à réaliser, de sorte que leur cession ultérieure contribue aux
résultats consolidés futurs du groupe pour des montants qui peuvent être bien inférieurs aux
marges généralement dégagées (voir no 5145) ;
– l’actualisation des créances, des dettes et des provisions en cas d’impact significatif (voir
no 5147) ;
– la reconnaissance en tant qu’actif ou passif identifiable des contrats à terme ferme ou
conditionnels (swaps, options…) dans lesquels l’entreprise acquise est partie prenante (voir
no 5161).

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR
Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

B. Méthode optionnelle :
dérogation au principe de comptabilisation
des actifs et passifs identifiables
à leur juste valeur en cas de regroupement
sous contrôle commun
5 0 0 9 Cette méthode optionnelle (anciennement « méthode dérogatoire »),
applicable aux opérations sous contrôle commun (voir no 5410), consiste à imputer non
seulement les écarts d’acquisition mais également les écarts d’évaluation sur les
capitaux propres. En pratique, du fait des conditions d’application strictes de cette
méthode, les cas d’application de la méthode optionnelle sont limités.
Sur les conditions d’utilisation et les modalités d’application de cette méthode, voir no 5400 s.
(méthode optionnelle du § 215 du règl. CRC 99-02).
Sur l’exception applicable en cas d’entrée dans le périmètre de sociétés HLM, voir no 5212.

C. Application du principe de prédominance


de la substance sur l’apparence
Principe

5011 Le règlement CRC no 99-02 (§ 21) indique de manière explicite que l’entrée
dans le périmètre de consolidation d’une entreprise est soumise aux règles énoncées
par ce règlement en matière de consolidation initiale, c’est-à-dire notamment comptabili-
sation des actifs et passifs identifiables acquis à leur juste valeur et comptabilisation
d’un écart d’acquisition résiduel sauf lorsque les conditions d’utilisation de la méthode
optionnelle sont remplies, et ce quelles que soient les modalités juridiques de
l’opération (achats de titres, fusions, échanges, apports partiels…).
Le principe général de prédominance de la substance sur l’apparence (voir no 3046) est
donc pris en compte explicitement dans le texte même du règlement CRC no 99-02 pour
le traitement des entrées d’une entreprise dans la consolidation. Il devrait donc, à notre
avis, s’appliquer à toute opération portant sur des titres, ce qui pose débat notamment,
sur les acquisitions inversées (voir no 5013).

Conséquences sur la comptabilisation dans les comptes consolidés


des apports partiels d’actifs ou des acquisitions d’actifs constitutifs
d’une activité

5011-1 Bien que le règlement CRC no 99-02 mentionne l’entrée dans le périmètre
d’une entreprise, les règles en matière de consolidation initiale s’appliquent également
aux apports partiels d’actifs et, à notre avis, aux acquisitions d’actifs constituant une
branche autonome d’activité.

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

a. Les apports partiels d’actifs d’une branche complète d’activité doivent être traités
comme des acquisitions d’entreprises Le règlement CRC no 2005-10 actualisant le
règlement CRC no 99-02 cite en effet explicitement les apports partiels d’actifs
constituant une branche autonome dans les opérations induisant l’entrée d’une
entreprise dans le périmètre de consolidation (§ 21).
La définition des apports partiels d’actifs constituant une branche autonome d’activité dans le
règlement CRC no 99-02 a été alignée sur la définition retenue dans les comptes individuels ;
pour plus de détails, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7110.
En revanche, les apports partiels d’actifs isolés ne répondant pas à la définition d’une branche
autonome, n’entrent pas dans le champ d’application du règlement CRC no 99-02 et restent,
en l’absence de règles spécifiques, dans le champ d’application du PCG (art. 213-2) qui
impose la comptabilisation des biens isolés apportés à la valeur réelle.
b. De même, l’acquisition d’une activité (par exemple une activité de concessionnaire
reprise à la barre du tribunal de commerce) est, à notre avis, assimilable à une entrée dans
le périmètre de consolidation. Dès lors que l’activité acquise constitue une branche
autonome, son acquisition est à traiter comme un regroupement d’entreprises comptabilisé
à la juste valeur. A défaut, il s’agit d’une acquisition d’actifs isolés qui sont inscrits dans les
comptes consolidés pour leur valeur figurant dans les comptes individuels.
Selon le Recueil des normes comptables ANC (commentaire IR3 sous l’art. 710-2 du PCG), une branche
autonome d’activité est une division d’une entité qui constitue, du point de vue de l’organisation, une
exploitation autonome, c’est-à-dire un ensemble capable de fonctionner par ses propres moyens.

Conséquences sur la comptabilisation dans les comptes consolidés


des prises de contrôle opérées par fusions

5011-2 Le règlement CRC no 99-02 aboutit à une autonomie pour les acquisitions
réalisées par voie de fusion, entre, d’une part, les comptes individuels qui retiennent les
valeurs inscrites dans le traité de fusion et, d’autre part, les comptes consolidés qui
retiennent la juste valeur des éléments acquis (sauf cas particulier de la méthode
optionnelle, voir no 5400 s.).
Remarque Le PCG rapproche néanmoins le traitement des fusions dans les comptes individuels et
dans les comptes consolidés en obligeant notamment à évaluer les apports dans le traité à leur valeur
réelle en cas d’opérations entre entreprises sous contrôle distinct (PCG art. 743-1).
Ainsi, par exemple :
– une acquisition sous contrôle commun effectuée par voix de fusion (ou assimilée) est
comptabilisée, sur option (sur les conditions à respecter, voir no 5400 s.), à la valeur
nette comptable dans les comptes consolidés, alors qu’elle est obligatoirement à la
valeur nette comptable dans les comptes individuels ;
– l’absorption d’une entreprise du groupe par une entreprise hors groupe, cette
dernière passant alors sous le contrôle du groupe, entre de manière évidente dans
le champ d’application du règlement CRC no 99-02 (§ 21) puisqu’il y a bien entrée d’une
nouvelle entreprise (la bénéficiaire des apports) dans le périmètre de consolidation ; en
conséquence, cette fusion est comptabilisée selon la méthode générale de la juste
valeur (sauf cas particulier de la méthode optionnelle, voir no 5400 s.)
Remarque Dans les comptes individuels, cette fusion, qui répond à la définition des opérations « à
l’envers », sera traitée aux valeurs comptables en application de l’article 743-1 du PCG (voir Mémento
Fusions & Acquisitions no 7623).
Sur le cas particulier de l’apport de titres de la société consolidante à une entité nouvelle qui
devient la consolidante du même groupe, voir no 5015-3

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

D. Des domaines importants non encore traités


5012 Le règlement CRC no 99-02 ne traite pas de trois catégories importantes de
transactions :
– les acquisitions inversées (ou « acquisitions à l’envers »), voir no 5013 ;
– les transactions entre entreprises sous contrôle commun non rémunérées par émission
de titres et autres transactions ne constituant pas toujours une acquisition, voir no 5014 s. ;
– les regroupements opérés par création d’une entité nouvelle qui émet des actions,
voir no 5016.

1. Acquisitions inversées (« reverse acquisitions »)


5 0 1 3 Dans certains cas, une entreprise obtient le contrôle légal d’une autre
entreprise mais émet en rémunération de cette prise de contrôle suffisamment de ses
propres actions pour permettre aux anciens actionnaires de sa nouvelle filiale de prendre
le contrôle de son propre capital.
Remarque Cette définition d’une acquisition inversée est également retenue dans les comptes
individuels (PCG art. 742-2 relatif aux fusions et opérations assimilées).
Par exemple :
a. Une entreprise A peut acquérir 100 % des actions d’une entreprise B qui devient alors sa
filiale sur le plan juridique. Si cette prise de contrôle est opérée par émission de titres A en
nombre suffisant pour permettre à l’ancien actionnaire de B (X) de prendre le contrôle de A,
alors il s’agit d’une acquisition dite « inversée ».
Ce genre de montage permet, par exemple, à X non cotée de prendre le contrôle d’une société cible
A cotée tout en bénéficiant de la cotation des titres de cette dernière alors que, si A avait été acquise
par X en cash, les avantages d’une telle cotation auraient été perdus pour l’acquéreur X.
b. Dans le cas d’une fusion, la société juridiquement absorbée peut, en réalité, être
l’acquéreur du point de vue économique et comptable lorsque ce sont les actionnaires de
l’absorbée qui contrôlent l’entreprise regroupée à l’issue de la fusion, jouissant ainsi des droits
de vote ou d’autres pouvoirs identifiant le contrôle.
Une telle prise de contrôle ne fait l’objet d’aucune disposition spécifique dans le
règlement CRC no 99-02.
Remarque Dans les comptes individuels en revanche, le PCG (art. 743-1) prévoit expressément le
traitement des acquisitions inversées ; voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7623, 7625 et 7632.
En revanche, l’AMF considère (Rapport COB 2000, p. 54 s.) que, dans le cas des acquisi-
tions « à l’envers », c’est le bilan de l’entreprise juridiquement acquéreuse qui fait
l’objet d’une réévaluation des actifs et passifs à la juste valeur (cette entreprise étant
considérée comme l’acquise) et que c’est sur cette base qu’est déterminé l’écart
d’acquisition par la société réputée comme étant économiquement l’acquéreur.
Ainsi, dans l’exemple b. précédent, c’est l’absorbée qui constitue la mère acquéreuse. Ses actifs
et passifs ne sont pas réévalués à la juste valeur. En revanche, ce sont les actifs et les passifs de
l’absorbante qui sont comptabilisés à la juste valeur, un écart d’acquisition étant dégagé.
Ce traitement dérogatoire, conforme au traitement des acquisitions inversées en IFRS,
a été accepté en pratique sur le fondement de deux textes français :
– l’article L 123-14 du Code de commerce qui précise : « Si dans un cas exceptionnel,
l’application d’une prescription comptable se révèle impropre à donner une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière ou du résultat, il doit y être dérogé ; cette
dérogation est mentionnée à l’annexe et dûment motivée, avec l’indication de son
influence sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entreprise » ;

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

– et le respect du principe de prédominance de la substance sur l’apparence énoncé au


§ 300 du règlement CRC no 99-02 spécifique aux comptes consolidés ; ce principe
consiste à présenter les transactions et les autres événements en tenant compte de
leur substance ou de leur réalité économique, plutôt que de leur seule forme juridique
(voir no 3046).

2. Transactions entre entreprises sous contrôle commun


non rémunérées par émission de titres
et autres transactions ne constituant pas toujours
une acquisition
5014 Notion d’entreprises sous contrôle commun La notion d’entreprises sous
contrôle commun a été définie dans le règlement CRC no 99-02 lors de son actualisation
par le règlement ANC no 2016-08 du 2 décembre 2016 (et sa Note de présentation) :
deux entreprises sont sous contrôle commun lorsqu’elles sont sous le contrôle ultime
d’une même entreprise extérieure au groupe consolidé considéré (voir no 5459).
Ainsi, par exemple, la prise de contrôle d’une entreprise A par une entreprise B constitue
une transaction entre entreprises sous contrôle commun lorsque les deux entreprises A
et B sont deux entreprises contrôlées par une même entreprise mère M.

Nécessité d’opérer une distinction entre restructurations internes,


regroupements sous contrôle commun et transactions
ne constituant pas toujours une acquisition

5 0 1 5 - 1 Opérations de restructuration interne Sont considérés comme des


opérations de restructuration interne, dans les comptes consolidés d’une entreprise mère :
– les reclassements internes de titres entre entreprises contrôlées exclusivement par
l’entreprise consolidante qui établit les comptes consolidés et donc sans transaction
avec les tiers (Règl. CRC 99-02 § 2321) ;
Par exemple, l’apport de titres A à la société B constitue une restructuration interne dans les
comptes consolidés de leur société mère commune, dès lors que les deux sociétés A et B
sont toutes deux intégrées globalement.
– les transferts d’actifs par transaction monétaire (cession interne d’actifs) ou par une
transaction non monétaire (fusions et apports partiels d’actifs par exemple) entre
entreprises intégrées globalement dans les comptes consolidés de l’entreprise consoli-
dante (Règl. CRC 99-02 § 2321) ;
– la fusion-absorption d’une filiale par l’entreprise consolidante (Bull. CNCC no 121, mars
2001, EC 2000-81, p. 129 s.) et, inversement, la fusion-absorption de l’entreprise consoli-
dante par une de ses filiales qui devient ainsi la nouvelle entreprise mère établissant les
comptes consolidés du groupe (Rapport COB 1995, p. 108).
Ces restructurations internes doivent être comptabilisées aux valeurs comptables consoli-
dées (Règl. CRC 99-02 § 2321, Rapport COB et Bull. CNCC précités), voir no 6821 s.

5015-2 Regroupements sous contrôle commun


Par exemple, la fusion entre deux entreprises consolidées A et B, contrôlées avant l’opération
par une même entreprise mère M, constitue une opération de restructuration interne dans
les comptes consolidés de la société mère M, mais constitue un regroupement sous contrôle
commun dans les comptes consolidés de l’entreprise ayant pris le contrôle de l’autre (A ou B
selon le cas).

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

Ces prises de contrôle doivent être comptabilisées selon la méthode générale de la juste
valeur sauf lorsqu’elles répondent aux conditions strictes d’application de la méthode
optionnelle. En effet, le règlement CRC no 99-02 (§ 215) prévoit une méthode
optionnelle dérogeant au principe de la juste valeur applicable aux regroupements sous
contrôle commun rémunérés par émission de titres. Toutefois :
– cette méthode ne peut pas être généralisée car elle n’est applicable que lorsque
l’opération répond à des conditions strictes (no 5400 s.),
– et elle ne permet donc pas de répondre à toutes les situations impliquant des
opérations entre entreprises sous contrôle commun, notamment les opérations
rémunérées en cash.
Dans les comptes individuels, le PCG prévoit que ces opérations réalisées entre des sociétés
sous contrôle commun doivent être évaluées à la valeur comptable (PCG art. 743-1 ; voir
Mémento Fusions & Acquisitions no 7625). Ainsi, dans le cas où deux sociétés A et B sont
contrôlées par la même société mère C et si la société absorbante A établit des comptes
consolidés, l’opération entre A et B devra être comptabilisée :
– dans les comptes individuels de l’absorbante A, à la valeur comptable en application de
l’article 743-1 du PCG,
– dans les comptes consolidés de l’absorbante A, à la juste valeur, en application du principe
général de comptabilisation des prises de contrôle à la juste valeur, ou à la valeur comptable
si les autres conditions d’application de la méthode optionnelle sont respectées (sur ces
conditions, voir no 5410 s.).

5 0 1 5 - 3 Autres transactions ne constituant pas toujours une acquisition Les


textes sont silencieux sur le traitement de certaines opérations qui correspondent à une
acquisition au plan juridique et qui ne se traduisent pas par une modification substantielle
de la consistance du groupe.
En effet, de nombreuses opérations sont réalisées par le biais de la création d’une
société contrôlée par l’entité consolidante (ou de la création d’une société faîtière
prenant le contrôle de l’entité consolidante) à laquelle sont apportées les activités du
groupe. Dans certains cas, des investisseurs extérieurs au groupe peuvent prendre des
participations minoritaires. A l’issue de l’opération, le niveau de contrôle exercé par les
actionnaires ultimes sur les activités transférées est inchangé, mais il y a bien eu sur le
plan formel une acquisition ou un transfert de titres aux bornes du groupe.
Dans l’hypothèse où la société nouvellement créée établit elle-même des comptes
consolidés, la question se pose de savoir si elle doit présenter ses comptes comme s’il
s’agissait d’une prise de contrôle (selon la méthode de l’acquisition) ou comme si
l’opération ne constituait que le prolongement de l’activité d’un groupe préexistant sous
une forme juridique différente.
Sont considérés, entre autres, comme des transactions de ce type, les deux cas
suivants :
Cas 1 : Apport de titres de la société consolidante à une entité nouvelle qui devient
la consolidante du même groupe sans diminution du pourcentage d’intérêt sur le
groupe opérationnel
Lorsque les titres d’une société holding consolidant des participations sont apportés à
une nouvelle holding dont l’actif est uniquement constitué par les titres apportés (Bull.
CNCC no 145, mars 2007, EC 2006-64, p. 174 s.) :
– les valeurs consolidées antérieures du groupe doivent être conservées ;
– aucun écart d’acquisition (autre que ceux antérieurement constatés par le groupe) ne
doit être constaté.

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

En effet, selon le bulletin CNCC précité, l’analyse en substance de l’opération (Règl. CRC
99-02 § 300, voir no 3046) conduit à la conclusion qu’il n’y a pas eu d’acquisition :
– l’opération ne consiste qu’à intercaler une nouvelle holding entre les associés et le groupe ;
– le nouveau groupe consolidant ne présente aucune différence avec le groupe précédem-
ment consolidé ;
– en particulier, les associés de la société consolidante sont identiques avant et après
l’opération.
En revanche, dès lors que les associés contrôlant la nouvelle holding consolidante sont
différents des associés historiques, l’achat des titres du groupe par une nouvelle holding
doit bien être traité comme une acquisition selon les règles générales de consolidation
(Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EC 2012-67, p. 532 s. et EC 2013-29, p. 572 s.).
Cas 2 : Apport de titres de la société consolidante à une entité nouvelle qui devient
la consolidante du même groupe avec diminution du pourcentage d’intérêt sur le
groupe opérationnel
En principe et d’un point de vue juridique, lorsqu’une telle opération ne répond pas aux
conditions d’application de la méthode optionnelle (voir no 5400 s.), elle constitue une
acquisition nécessitant la comptabilisation à leur juste valeur des actifs et passifs
apportés à la nouvelle holding intermédiaire (voir no 5007).
Toutefois, une analyse en substance de l’opération (Règl. CRC no 99-02, § 300, voir
no 3046) peut conduire à conclure qu’elle ne constitue pas une acquisition mais une
restructuration du groupe (cas similaire au Cas 1 traité ci-avant).
En l’absence de précisions des règles françaises sur le traitement à retenir pour ce
type d’opérations aboutissant à une variation du pourcentage d’intérêt sur le groupe
opérationnel mais sans modification du contrôle, deux approches nous paraissent
possibles en pratique :
– une approche juridique, l’opération étant alors analysée comme une acquisition et
comptabilisée à la juste valeur selon les règles générales de consolidation ;
– une approche en substance, l’opération étant analysée au-delà de l’apparence
juridique et comptabilisée en conservant les valeurs consolidées antérieures au même
titre qu’une restructuration du groupe.
Cette seconde approche exige une analyse des conditions de réalisation de l’opération
afin notamment de mettre en avant l’absence de modification dans le contrôle exercé
par la holding historique.
Remarque Quelle que soit l’approche retenue, l’annexe des comptes consolidés doit
contenir toutes les informations utiles sur les opérations réalisées et leurs conséquences
comptables.
Exemple établi par nos soins
Une holding A détient 100 % du capital d’une société M qui détient elle-même 100 %
du capital des filiales opérationnelles F1 et F2.
Une nouvelle holding B est créée avec un capital constitué de la manière suivante :
– la holding A apporte 39 % des titres de M à B, en échange de 66 % du capital de B
– la société IM (actionnaire minoritaire) acquiert 34 % du capital de B par apport en
numéraire.
Par ailleurs, la holding A cède 61 % des titres M à la holding B qui détient désormais
100 % de M.
Le pacte d’actionnaires n’apporte pas de restrictions au contrôle de A sur B.
Pour l’établissement de ses comptes consolidés, la holding B ne peut pas appliquer
la méthode optionnelle applicable aux regroupements entre entreprises sous contrôle

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

commun, la partie de l’opération rémunéréé en numéraire étant supérieure au seuil de


10 % tel que prévu par le § 215 du règlement CRC no 99-02 (voir no 5506).

Avant Après

A A
IM
100 % 66 %
Groupe Groupe 34 %
consolidé consolidé
Entrée d’un
B
minoritaire
100 %

M M

100 % 100 % 100 % 100 %

F1 F2 F1 F2

Compte tenu de ces éléments, l’analyse en substance de l’opération permet de


constater que :
– le contrôle ultime du groupe M qui continue d’être exercé par la holding A ;
– la constitution de la société B contrôlée par la holding A de manière exclusive (IM
étant destiné à rester minoritaire) n’aboutit pas à la création d’un groupe nouveau mais
consiste à intercaler une nouvelle société holding entre le groupe M et la holding A.
En conséquence, une telle opération peut être soit traitée comme une acquisition, soit
assimilée à une opération de restructuration ne constituant pas en substance une
acquisition. Dans le second cas, le nouveau groupe B est alors considéré comme la
continuité du groupe préexistant M, avec pour conséquences pratiques dans les
comptes consolidés de B de comptabiliser l’écart entre le coût des titres M et la valeur
nette comptable des actifs et passifs acquis en capitaux propres, sans constater d’écart
d’acquisition.

3. Regroupements opérés par création d’une entité


nouvelle qui reçoit, en contrepartie
d’une émission d’actions,
les titres ou activités des deux entités regroupées
5 0 1 6 Ce cas n’est pas traité de manière spécifique par le règlement CRC no 99-02.
En application du principe de prédominance de la substance sur l’apparence (voir
no 3046), il convient, à notre avis, de déterminer le véritable acquéreur, à savoir
l’actionnaire qui prend in fine le contrôle de l’entité nouvellement créée. Seuls sont
comptabilisés en juste valeur les actifs et passifs qui n’étaient pas, avant l’opération de
regroupement, sous le contrôle de l’actionnaire « acquéreur ».

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

SECTION II

Prise de contrôle
obtenue par une transaction
monétaire unique

I. Date de première consolidation


d’une entreprise acquise

5 0 2 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1020 Date d’entrée dans le périmètre de consolidation – L’entrée d’une
entreprise dans le périmètre de consolidation est effective :
– soit à la date d’acquisition des titres par l’entreprise consolidante,
– soit à la date de prise de contrôle ou d’influence notable, si l’acquisition a
eu lieu en plusieurs fois,
– soit à la date prévue par le contrat si celui-ci prévoit le transfert du contrôle à
une date différente de celle du transfert des titres.
Le fait qu’un contrat comporte une clause de rétroactivité ne suffit pas à placer
le transfert du contrôle à une date différente de celle du transfert des titres,
comme par exemple l’assemblée générale extraordinaire en cas de fusion.
§ 1021 (en partie) En cas de cession, le transfert du contrôle ou d’influence
notable est en général concomitant au transfert des droits de vote lié à celui des
titres. Ainsi, même si des accords de cession d’une entreprise intégrée sont
intervenus à la date de clôture d’un exercice, l’entreprise cédante continue à
consolider cette entreprise car elle en a encore le contrôle. Toutefois, l’entreprise
contrôlée peut être déconsolidée dans des cas très exceptionnels où le transfert
de contrôle est effectué avant le transfert des titres, soit à la suite de
changements dans les organes de direction ou de surveillance, soit du fait d’un
contrat entre les parties intervenant avant la date de clôture des comptes.
L’entreprise cédante doit alors pouvoir justifier, par des éléments de fait, que la
perte du contrôle est effective avant le transfert des droits de vote.

A. Importance de la date
de première consolidation
5 0 2 5 La date de première consolidation revêt une importance capitale puisqu’elle
correspond à la date à compter de laquelle l’entreprise consolidante peut et doit :
– intégrer dans son compte de résultat consolidé les résultats de l’entreprise acquise,

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR
Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

En pratique, si des états financiers n’ont pas été établis à la date de première consolidation,
le groupe peut utiliser :
– une situation provisoire à cette date,
– ou le dernier bilan disponible corrigé des résultats significatifs réalisés entre la date du bilan
et la date de première consolidation et, s’il y a lieu, des distributions de dividendes effectuées
au cours de cette période.
– comptabiliser dans son bilan consolidé les actifs et passifs identifiables acquis à cette
date et tout écart d’acquisition résiduel positif ou négatif qui peut en résulter (avec la
possibilité de modifier cette affectation dans un certain délai, voir no 5118 s.).

B. Détermination de la date
de première consolidation
5030 Il résulte du règlement CRC no 99-02 (§ 1020) que, lorsque la prise de contrôle
exclusif ou conjoint porte sur une entreprise antérieurement non consolidée, la date
d’entrée de l’entreprise acquise dans le périmètre de consolidation correspond à la date
du transfert effectif du contrôle.
Lorsque la prise de contrôle est réalisée en une seule transaction, la date du transfert
effectif du contrôle correspond :
– de manière générale, à la date d’acquisition des titres (voir no 5031) ;
– ou, dans des cas exceptionnels, à une date différente de celle du transfert des titres
(voir no 5032).
Pour les prises de contrôle par achats successifs de titres, voir no 5220.

Cas général : entrée dans le périmètre


à la date d’acquisition des titres

5031 Principe Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1021), le transfert effectif du


contrôle est en général concomitant au transfert des droits de vote lié à celui des titres.
Ainsi, dans le cas d’une prise de contrôle par transaction unique, la date de première
consolidation correspond généralement à la date d’acquisition des titres (Règl. CRC
99-02 § 1020), c’est-à-dire à la date de transfert de propriété de ces titres.
Pour plus de détails sur la date de transfert de propriété, voir Mémento Comptable no 1890.

5031-1 Détermination de la date d’acquisition des titres En pratique, il


convient de distinguer, d’une part, les titres non cotés et, d’autre part, les titres cotés
faisant l’objet d’OPE ou d’OPA.
a. Titres non cotés La date de transfert de propriété correspond à la date d’inscription
des titres au compte de l’acheteur. Cette date est fixée par l’accord des parties et
notifiée à la société émettrice des valeurs cédées (C. com. art. L 211-17 et R 228-10 ;
voir Mémento Comptable no 1896).
b. Titres cotés acquis dans le cadre d’une OPA La date de transfert de propriété
correspond à la date d’inscription en compte, date à compter de laquelle l’acquéreur
peut exercer les droits de vote attachés aux titres acquis.
Pour plus de détails sur la détermination de la date d’inscription en compte dans le cas de
titres cotés, voir Mémento Comptable no 1890 et 1915-7.

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c. Titres acquis dans le cadre d’une OPE La date de transfert de propriété des titres
de la cible correspond (en ce sens Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s. et
Ansa, CJ 1-2-1994, no 268) :
– si les titres rémunérant l’échange sont déjà émis, à la date de clôture de l’offre, ou
par prudence, à celle de la publication des résultats par le Conseil des marchés financiers
(devenu AMF) ;
– si les titres rémunérant l’échange n’ont pas encore été émis, à la date de l’AGE
décidant l’augmentation de capital ;
– si l’AGE a donné délégation au conseil d’administration, à la date de publication des
résultats par l’AMF.

Cas exceptionnel : entrée dans le périmètre


à une date différente de la date d’acquisition des titres

5 0 3 2 La date de première consolidation peut, dans des cas exceptionnels, être


différente de la date d’acquisition des titres, si l’entreprise peut justifier de la prise
effective de contrôle avant ou après cette date :
a. Soit par contrat : selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1020), lorsqu’un contrat prévoit
une date de transfert du contrôle différente de celle du transfert des titres, la date de
première consolidation correspond à la date prévue au contrat.
Toutefois :
– une clause de rétroactivité ne suffit pas à placer le transfert du contrôle à une date
différente de celle du transfert des titres,
Cette précision du règlement CRC no 99-02 confirme en particulier la position de l’AMF
(Rapport COB 1993, p. 128 s.) en matière de fusion. Ainsi, la date de première consolidation
d’une entreprise dont le groupe prend le contrôle par voie de fusion correspond à la date de
réalisation définitive de la fusion (date de l’assemblée générale extraordinaire ayant approuvé
l’opération, Règl. CRC 99-02 § 1020). Les mesures de simplification, qui consistent à retenir
dans les comptes consolidés la date d’effet comptable prévue dans le traité et obligatoirement
retenue dans les comptes individuels, ne sont donc pas admises, dès lors que leur impact
est significatif sur les états financiers consolidés.
D’où la nécessité de retraiter, en cas de clause de rétroactivité retenue dans les comptes
individuels de l’absorbante, le résultat intercalaire de la société absorbée (c’est-à-dire le
résultat enregistré entre la date d’effet rétroactif et la date effective de prise de contrôle).
– une clause contractuelle de transfert du contrôle n’est suffisante que si elle
transfère à la société consolidante « la possibilité d’utiliser ou d’orienter l’utilisation des
actifs (de la cible) de la même façon qu’elle contrôle ses propres actifs » (Bull. CNCC,
no 123, septembre 2001, EC 2001-20, p. 469 s.).
b. Soit par des éléments de fait.
La possibilité de justifier un transfert de contrôle à une date différente de celle du transfert
des titres (antérieure ou postérieure à cette date) par des moyens autres qu’un contrat n’est
prévue de manière explicite par le règlement CRC no 99-02 (§ 1021) que pour la définition de
la date de sortie du périmètre. Mais il s’agit, à notre avis, d’une simple omission et cette
possibilité doit également être utilisée, par symétrie, pour la définition de la date d’entrée
dans le périmètre. Ceci est d’ailleurs confirmé par le bulletin CNCC précité.
Tel peut être le cas, par exemple :
– en cas de changement dans les organes de direction ou de surveillance opéré avant la
date de transfert des titres et des droits de vote qui s’y rattachent (Règl. CRC 99-02 § 1021),
– en cas de « gel » des droits de vote attachés aux titres acquis, dans l’attente d’une
autorisation des autorités anticoncurrentielles.

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II. Coût d’acquisition des titres

5 0 3 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 210 (en partie, tel que modifié par le règl. CRC 2005-10) Coût d’acquisition
des titres – Le coût d’acquisition des titres est égal au montant de la
rémunération remise au vendeur par l’acquéreur (liquidités, actifs ou titres
émis par une entreprise comprise dans la consolidation estimés à leur juste
valeur), majoré de tous les autres coûts directement imputables à l’acquisi-
tion. Lorsque le paiement est différé ou étalé, ce coût doit être actualisé si
les effets de l’actualisation sont significatifs.
Lorsque la convention d’acquisition prévoit un ajustement du prix d’acquisi-
tion dépendant d’un ou plusieurs événements, le montant de la correction
doit être inclus dans le coût d’acquisition à la date d’acquisition si cet
ajustement est probable et si le montant peut être mesuré de façon fiable.
Lors de la comptabilisation initiale d’une acquisition, il est en général possible
d’estimer le montant de tout ajustement, même si une incertitude existe,
sans porter atteinte à la fiabilité de l’information. Si ces événements futurs
ne se produisent pas, ou s’il est nécessaire de revoir l’estimation, le coût
d’acquisition est ajusté avec les répercussions correspondantes sur l’écart
d’acquisition.
Le coût d’acquisition doit également être corrigé lorsqu’une éventualité
affectant le montant du prix d’acquisition se résout postérieurement à la date
d’acquisition.
En cas d’achat de titres en monnaies étrangères, le taux de conversion utilisé
est le taux de change à la date d’entrée dans le périmètre de consolidation
ou, le cas échéant, celui de la couverture (après correction du report-déport)
si celle-ci a été prise avant l’opération. Les frais engagés pour mettre en place
les couvertures sont également intégrés au coût d’acquisition des titres.
Dans tous les cas énoncés ci-dessus, outre la valeur des actifs remis par
l’acquéreur au vendeur, le coût d’acquisition des titres inclut les coûts directs,
nets de l’économie d’impôts correspondante (droits d’enregistrement,
honoraires versés aux consultants et experts externes participant à
l’opération, à l’exception des frais d’émission de titres qui sont imputables
nets d’impôts sur les capitaux propres).

A. Définition générale du coût d’acquisition


5040 Le coût d’acquisition des titres est égal (Règl. CRC 99-02 § 210) :
– au prix d’acquisition, c’est-à-dire au montant de la rémunération remise au vendeur
par l’acquéreur (voir no 5045 s.),
– majoré du montant net d’impôt de tous les autres coûts directement imputables
à l’acquisition, à l’exception des frais d’émission de titres (voir no 5060 s.).
L’obligation d’incorporer les coûts directs liés à l’acquisition au coût d’acquisition a été reprise
par l’avis CU CNC no 2000-D du 21 décembre 2000, § II-2 et II-22.

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L’exception relative aux frais d’émission de titres, qui sont obligatoirement déduits des
capitaux propres (conformément à l’avis du Comité d’urgence précité § II.32 renvoyant au
§ II.12) résulte du règlement CRC no 2005-10 actualisant le règlement CRC no 99-02 (voir
no 5061-2).
Cette définition du coût d’acquisition donnée par le règlement CRC no 99-02 :
– pose le principe de l’évaluation du prix d’acquisition à la juste valeur de la
contrepartie remise par l’acquéreur au vendeur, ce qui nécessite, dans certains cas,
la mise en œuvre de méthodes d’évaluation financière indépendantes des méthodes
comptables retenues par l’entreprise détentrice des titres dans ses comptes individuels ;
Par exemple :
– le prix d’acquisition dont le paiement est différé ou étalé doit être actualisé si les impacts
sont significatifs (voir no 5047) ;
– le prix d’acquisition d’une prise de contrôle par fusion devra être déterminé de manière
extracomptable, indépendamment des valeurs d’apport et de l’augmentation des capitaux
propres comptables qui en résulte dans les comptes individuels de l’entreprise absorbante
(voir no 5238).
– impose l’incorporation au coût d’acquisition des titres des autres coûts directs liés
à l’acquisition (pour leur montant net d’impôt). Cette obligation peut créer une distorsion
avec les comptes individuels de l’entreprise détentrice des titres et doit, le cas échéant,
donner lieu à retraitement dans les comptes consolidés (voir no 5060).
Remarque Dans les comptes individuels, les frais d’acquisition des titres sont soit comptabilisés en
charges, soit incorporés dans le coût d’acquisition des titres (PCG art. 221-1). Dès lors, une écriture
de retraitement est nécessaire au niveau des comptes consolidés pour les frais d’acquisition qui sont
comptabilisés en charges afin de les inclure dans le coût d’acquisition des titres.

B. Détermination et suivi ultérieur


du prix d’acquisition
1. Evaluation du prix d’acquisition à la juste valeur
Principe général

5045 La rémunération remise au vendeur (ou prix d’acquisition) correspond à la juste


valeur des actifs qui lui sont remis par l’acquéreur, qu’il s’agisse de liquidités, de
titres émis par une entreprise comprise dans la consolidation, ou d’autres actifs (Règl.
CRC 99-02 § 210).
Le règlement CRC no 99-02 ne fournit pas de définition générale de la juste valeur, mais
il en précise, dans certains cas particuliers, les modalités de détermination.
Date d’évaluation de la juste valeur des rémunérations remises aux vendeurs Le règlement CRC
no 99-02 ne précise pas la date à laquelle la juste valeur des rémunérations remises aux vendeurs doit
être déterminée. Toutefois, à notre avis, la date à retenir est celle du transfert de propriété des
titres acquis, correspondant généralement à la date de prise de contrôle (voir no 5030 s.), et ce par
analogie avec les dispositions du Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s., en matière
d’évaluation des titres émis dans le cadre des échanges, voir no 5238.
Pour plus de détails sur la date d’évaluation de la juste valeur des titres cotés émis en rémunération,
voir no 5238.
Pour les acquisitions par transactions successives, voir no 5222.

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Juste valeur des rémunérations monétaires

5 0 4 6 Principe En pratique, la juste valeur des liquidités ou équivalents de liquidités


(rémunérations monétaires) correspond (Règl. CRC 99-02 § 210) :
– à leur valeur nominale,
– ou à leur valeur actualisée lorsque le paiement est différé ou étalé et que l’impact de
l’actualisation est significatif.

5 0 4 7 Actualisation du prix d’acquisition en cas de paiement différé ou étalé


Lorsque le paiement est différé ou étalé, et si les effets de l’actualisation sont significa-
tifs, la valeur du prix d’acquisition doit être actualisée (Règl. CRC 99-02 § 210).
L’actualisation du prix d’acquisition résulte directement de l’instauration du principe
d’évaluation du coût d’acquisition à sa juste valeur. Elle permet de prendre en compte
la substance de l’opération, puisque l’impact de la différence entre le taux d’intérêt
contractuel et le taux du marché est implicitement compris dans le prix fixé par le
vendeur.
Le taux d’actualisation à retenir doit correspondre, à notre avis, au taux du marché pour
des termes et conditions comparables.
En ce sens, le règlement CRC no 99-02 (§ 21122) qui précise que les prêts, créances et dettes
de l’entreprise acquise doivent être actualisés « au taux constaté sur le marché financier
approprié à la date de prise de contrôle ».

Exemple établi par nos soins


Valeur nominale du prix convenu, payable en liquidités 1 000
Différé total de paiement 5 ans
Taux d’intérêt contractuel néant
Taux du marché pour des conditions similaires 9%
Valeur actualisée du prix convenu [1 000 / (1 + 0,09)5] 649,9

Le prix d’acquisition à prendre en compte dans les comptes consolidés est de 649,9 alors que les
titres figurent dans les comptes individuels de l’acquéreur pour 1 000, soit une différence de 350,1.
Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas la contrepartie de la réduction du prix d’acquisition à
comptabiliser dans les comptes consolidés.
A notre avis, cette réduction devrait être opérée par une réduction de même montant, à la date
d’acquisition, de la dette dont le paiement est étalé ou différé (1 000 dans les comptes individuels).
Une charge financière annuelle devra ensuite être constatée au taux de 9 % sur les sommes (actuali-
sées) restant dues avec pour contrepartie une augmentation de la dette. A la fin des 5 ans, la dette
totale sera de 1 000, correspondant à la valeur nominale des liquidités ou équivalents de liquidités à
payer à cette date.

Juste valeur des rémunérations non monétaires

5 0 4 8 Pour la détermination de la juste valeur de la rémunération remise au vendeur


en cas de prise de contrôle par émission de titres ou par remise de titres ou d’autres
actifs, voir no 5238 et 5255.

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2. Prise en compte des ajustements du prix d’acquisition


(ajustements éventuels et garanties)
Principe général

5 0 5 0 Lorsque la convention d’acquisition prévoit un ajustement du prix d’acquisition


en fonction d’un ou plusieurs événements, le montant de la correction doit être inclus dans
le coût d’acquisition, à la date de première consolidation si (Règl. CRC 99-02 § 210) :
– cet ajustement est probable,
– et si son montant peut être mesuré de manière fiable.
Cette disposition du règlement CRC no 99-02 s’applique aussi bien :
– aux événements futurs certains dans leur principe mais dont l’impact sur le coût
d’acquisition n’est pas encore connu de manière définitive (composantes variables du
coût d’acquisition, voir no 5051 s.) ;
Tel peut être le cas, par exemple :
– des clauses d’earn-out (compléments de prix dépendant des performances futures) à
condition qu’elles rémunèrent les efforts réalisés par le vendeur jusqu’à la date d’acquisition ;
– des accords prévoyant la cession d’une créance sur la cible par le cédant à l’acquéreur pour
une valeur symbolique. Le profit latent réalisé par l’acquéreur résultant de la différence entre la
juste valeur de cette créance (tenant compte du montant et de l’échéance des encaissements
prévisibles) et de son prix de cession vient en réduction du prix d’acquisition (en ce sens Bull.
CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-51, p. 665 s. ; voir no 5166-2).
En revanche, à notre avis et en application du principe de prédominance de la substance sur
l’apparence (voir no 3046), les compléments de prix versés à un vendeur en rémunération
d’un service futur (par exemple, en rémunération de la présence de l’ancien dirigeant
actionnaire dans l’entreprise et/ou d’efforts restant à fournir par le vendeur pour atteindre les
objectifs de la clause d’earn-out) ne devraient pas être inclus dans le coût d’acquisition
des titres mais plutôt assimilés, conformément à leur substance, à une charge de personnel.
La distinction entre un complément de prix et une rémunération peut, à notre avis, être fondée
notamment sur l’analyse fiscale. Ainsi, un supplément de prix de cession de ses titres attribué
à un dirigeant est qualifié fiscalement de complément de prix dès lors que ce dirigeant a pris
un risque en capital et que le prix de cession est normal même si le complément de prix
a été consenti au dirigeant en contrepartie de son engagement à poursuivre ses fonctions
durant l’opération (TA Cergy-Pontoise 17-7-2014 no 1209307).
– qu’aux événements éventuels, dont le traitement est prévu au contrat, mais qui se
réaliseront ou ne se réaliseront pas après l’acquisition (composantes conditionnelles du
coût d’acquisition, voir no 5053 s.).
Tel peut être le cas, par exemple, d’une réduction de prix liée à une clause de garantie de
passif ou d’un complément de prix lié à des certificats de valeur garantie (CVG) dits
« attractifs » émis dans le cadre d’une OPE (voir no 5054).
Remarques 1. Ne pas confondre ajustements ou compléments de prix et garanties de prix :
– les ajustements du prix d’acquisition sont tous les éléments qui garantissent la valeur de
la cible elle-même ; ces ajustements sont généralement fonction de la performance future de
cette cible (chiffre d’affaires, résultat, etc.), voir no 5051 s. ;
– les garanties du prix d’acquisition sont tous les éléments du contrat d’acquisition qui
permettent de garantir au vendeur de la cible une valeur minimale, à une date ultérieure, des
éléments qui lui ont été remis en rémunération par l’acquéreur. Ces éléments de garantie
sont généralement fonction du cours des actions ou des obligations de l’acquéreur émises
en paiement du prix ; voir no 5053 s.
Dans certains cas, un même instrument financier peut s’analyser pour partie comme un
ajustement du prix d’acquisition et pour partie comme une garantie de ce prix.

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2. Ne pas confondre garantie du prix d’acquisition et garantie de passif A notre avis, le


traitement présenté ci-avant ne s’applique pas à la comptabilisation des risques probables
couverts par une garantie de passif par laquelle le vendeur garantit le remboursement d’une
charge future (comme par exemple une garantie sur les litiges).

Modalités de prise en compte des composantes variables


du prix d’acquisition (ajustements éventuels du prix d’acquisition)

5051 Date de prise en compte Les deux conditions définies au no 5050 sont
généralement remplies dès la date d’acquisition pour les composantes variables du
prix d’acquisition. En effet :
– ces composantes sont certaines dans leur principe,
– et il est généralement possible, dès la comptabilisation initiale de l’acquisition,
d’estimer le montant de l’ajustement, même si une incertitude existe, sans remettre en
cause la fiabilité de l’information (Règl. CRC 99-02 § 210).
Ainsi, dans le cas où l’acquéreur doit verser au vendeur un complément de prix égal à un
pourcentage du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise acquise pendant les trois exercices
qui suivent l’acquisition, il est possible d’estimer ce chiffre d’affaires dès la date d’acquisition
et de le réajuster chaque année en fonction des évolutions constatées (voir no 5052).
Si, dans des cas exceptionnels, aucune estimation fiable de l’ajustement ne peut être
opérée lors de la première consolidation, le coût est ajusté ultérieurement, lorsque des
informations complémentaires permettent de fiabiliser l’estimation.

5052 Révisions des estimations initiales Lorsque les estimations initiales des
composantes variables du prix d’acquisition, effectuées à la date de première consolida-
tion, doivent être révisées après cette date, ou lorsqu’elles deviennent mesurables de
manière fiable pour la première fois après cette date, le coût d’acquisition doit être
corrigé en conséquence (Règl. CRC 99-02 § 210).
Ainsi, si l’on reprend l’exemple des prévisions de chiffre d’affaires (voir no 5051), le coût d’acquisi-
tion définitif doit être revu et corrigé chaque année en fonction du chiffre d’affaires effectivement
réalisé et des nouvelles prévisions de chiffre d’affaires pour les exercices suivants.
La correction du coût d’acquisition suite à une révision d’estimations entraîne (Règl. CRC
99-02 § 210) une correction de l’écart d’acquisition (voir no 5176).
Dans ce cas, la révision des estimations initiales affecte l’écart d’acquisition indépendam-
ment de la date à laquelle elle intervient, le délai d’affectation ne concernant que
l’identification et l’évaluation des actifs et passifs de l’entreprise acquise (voir no 5119).

Modalités de prise en compte des composantes conditionnelles


du prix d’acquisition (garanties du prix d’acquisition)

5 0 5 3 Principe général Les ajustements conditionnels du prix d’acquisition doivent


être pris en compte dans le coût d’acquisition (Règl. CRC 99-02 § 210) :
– dès qu’ils sont probables et mesurables,
– ou, au plus tard, lorsque l’éventualité affectant le coût d’acquisition se résout
postérieurement à la date d’acquisition.
Cette disposition du règlement CRC no 99-02 n’est en fait qu’une reprise du principe
général (voir no 5050), adaptée au cas particulier des éventualités, dont l’impact est
souvent plus difficile à estimer de manière fiable que celui lié à des éléments variables
du prix d’acquisition.

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

Remarque Si un complément de prix ne peut être mesuré de manière fiable et/ou si son versement
ne peut être considéré comme probable – eu égard, par exemple, aux seuils trop élevés retenus pour
son déclenchement –, il n’y a pas lieu d’ajuster le prix d’acquisition. En revanche, l’existence de cette
clause d’ajustement de prix doit faire l’objet d’une information en annexe à moins que la probabilité
de versement du complément de prix conditionnel soit très faible (voir no 7506 c).

5054 Application au cas des CVG (certificats de valeur garantie) Rappel : Il convient
de distinguer deux catégories de CVG :
– CVG dits attractifs : ces CVG ont pour objectif de convaincre les actionnaires de la société cible de
présenter leurs titres à l’échange. Ces CVG garantissent alors, à une échéance donnée, la valeur des
titres émis par la société initiatrice et remis en échange aux actionnaires de la société cible ;
Soit par exemple une OPE dans laquelle les actions de la cible sont échangées contre à la
fois des actions de l’initiatrice et des CVG de cette même initiatrice. Chaque CVG, coté en
bourse, permettra à son détenteur, si la valeur de l’action de l’initiatrice à une date donnée
est inférieure à un montant déterminé, de recevoir la différence entre ce montant et la valeur
de l’action sous forme d’un versement en numéraire ou d’une remise de titres complémen-
taires.
– CVG dits défensifs : ces CVG ont pour objectif de convaincre les actionnaires de la société cible
de conserver leurs titres plutôt que de les apporter à l’échange (pour éviter d’avoir à acquérir un
pourcentage des titres en circulation trop important par rapport aux objectifs poursuivis et limiter ainsi
le coût de prise de contrôle de la cible). Ces CVG garantissent alors à une échéance donnée la valeur
des titres de la cible conservés par ses actionnaires.
Utilisés dans le cadre d’OPA ou d’OPE, les CVG défensifs garantissent généralement pour
les actions de la cible conservées la valeur du prix d’offre en numéraire (offert pour les actions
de la cible échangées contre des actions de l’initiatrice) capitalisé au coût de l’argent sur la
période concernée.
a. CVG dits attractifs Selon le Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC 98-B du 10-7-1998), les
paiements complémentaires effectués au titre de CVG dits attractifs :
– constituent un complément de prix d’acquisition, dans la mesure où ils ont pour contrepartie
(directe) un apport de titres et où leur valeur à la date d’émission intervient dans l’échange ;
En effet, sans les CVG, le prix d’acquisition des titres est généralement plus élevé.
– mais ce complément de prix ne doit être comptabilisé qu’à la date du paiement (avec pour
conséquence une augmentation de l’écart d’acquisition, avis précité du Comité d’urgence), et non à
la date d’émission des titres ou pendant la période qui sépare la date de leur émission de celle de
leur échéance.
Le Comité d’urgence du CNC considère, au cas particulier, que l’estimation de la valeur de
ces titres de garantie ne peut être considérée comme fiable à la date de leur émission, en
raison de leur volatilité dans les conditions du marché de Paris (au moment de l’élaboration
de l’avis du Comité d’urgence, non remis en cause depuis).
Remarque A notre avis, cette prise de position du Comité d’urgence du CNC spécifique aux CVG
attractifs :
– s’applique même lorsque la non-prise en compte des CVG dans le coût d’acquisition aboutit à un
écart d’acquisition négatif : dans ce cas, le plan de reprise en résultat de l’écart d’acquisition négatif
doit tenir compte de l’existence de ces CVG (voir no 5206-1) ;
– ne signifie pas pour autant qu’il faille systématiquement attendre la résolution de l’éventualité pour
comptabiliser les autres corrections de coût éventuelles. Au contraire, le principe général (comptabili-
sation dès que l’ajustement est probable et mesurable de manière fiable, et révision des estimations
initiales sur la base de toute information nouvelle) doit s’appliquer pour tous les autres compléments
de prix éventuels.
b. CVG dits défensifs Les CVG défensifs sont présumés constituer une charge financière dans la
mesure où ils n’ont pas pour contrepartie directe les titres reçus (avis précité du Comité d’urgence
du CNC).
Cette charge représente en fait l’indemnisation des actionnaires de la société cible pour
l’immobilisation de leurs titres. Elle couvre donc notamment le loyer de l’argent de la période,
ce qui explique que le CNC la considère a priori comme une charge financière.

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Toutefois, si la société émettrice peut démontrer qu’une partie du paiement a pour contrepartie
l’obtention d’une majorité simple ou renforcée sur la cible, la prime correspondante est susceptible
d’être prise en compte à l’actif du bilan en réajustement de la valeur d’entrée des titres initialement
acquis dans l’offre (voir Mémento Comptable no 1908-5).
La prime de contrôle suit donc le même traitement comptable que celui des CVG attractifs.

3. Conversion des prix d’acquisition libellés en devises


5 0 5 8 En cas d’achat de titres en monnaie étrangère, le taux de conversion utilisé
pour convertir le prix d’acquisition correspond (Règl. CRC 99-02 § 210) :
a. en l’absence de couverture, au taux de change en vigueur à la date d’entrée dans
le périmètre de consolidation,
La différence entre le cours du jour de l’opération, utilisé pour convertir le prix d’acquisition,
et le cours effectif de paiement constitue, en principe, une charge ou un produit financier de
l’entreprise détentrice des titres, maintenu dans le résultat consolidé.
b. ou, en cas de couverture, au taux de la couverture si celle-ci a été prise avant
l’acquisition.
Tel peut être le cas, par exemple, lorsque, avant la date de prise de contrôle effective,
l’entreprise acquéreuse procède à un achat à terme de devises pour un montant équivalent
au prix d’acquisition des titres.
Pour plus de détails sur la comptabilisation de l’opération d’acquisition (au cours du jour) d’une
part et de l’opération de couverture (incorporation dans le coût d’acquisition de l’effet de
couverture) d’autre part selon le règlement ANC no 2015-05 relatif aux instruments financiers
et aux opérations de couverture : voir Mémento Comptable no 1905-2.

Dans ce dernier cas, le report/déport peut, à notre avis, être (en ce sens, Règl. ANC
2015-05 relatif aux instruments financiers à termes et aux opérations de couverture) :
– soit inclus dans le coût d’entrée de l’actif couvert (ce choix n’étant offert qu’en cas
de couverture quasi-parfaite, voir Mémento Comptable no 2143-2) ;
– soit étalé en résultat financier sur la durée de couverture.
Les frais liés à la couverture sont incorporés au coût d’acquisition pour leur montant net
d’impôt (voir no 5060 s.).

C. Détermination des autres coûts directs


incorporables au coût d’acquisition
1. Nature des coûts incorporables
Coûts inclus dans le coût d’acquisition des titres

5 0 6 0 Frais d’acquisition des titres Doivent être incluses dans le coût d’acquisi-
tion des titres de la cible toutes les dépenses qui répondent aux conditions suivantes
(Règl. CRC 99-02 § 210 et avis CU CNC 2000-D du 21-12-2000, § II.2 et II.2.2) :
– elles sont directement liées à l’acquisition, c’est-à-dire qu’elles n’auraient pas été
engagées en l’absence de cette acquisition ;
– elles ont été engagées avant l’acquisition.

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

L’avis CU CNC no 2000-D prévoit également que ces dépenses correspondent obligatoirement
à des coûts externes. Toutefois, les règles comptables sur les actifs (Règl. CRC 2004-06),
traitant notamment de l’incorporation ou non des coûts engagés au coût d’entrée, sont
postérieures à l’avis CU CNC no 2000-D et n’ont pas repris cette restriction. Il convient donc,
à notre avis, d’en tenir compte afin de déterminer le traitement comptable des coûts internes.
Ainsi ces derniers sont, à notre avis, à inclure dans les frais d’acquisition lorsqu’ils sont directe-
ment attribuables à cette acquisition. Cependant, en pratique, ce caractère est difficile à
démontrer et, en conséquence, ces coûts sont généralement comptabilisés en charges de
l’exercice.
Les frais d’acquisition des titres comprennent par exemple les frais suivants (Règl. CRC 99-02 § 210
et avis précité § I et annexe 1) :
– conseils : honoraires relatifs à des conseils de nature comptable, juridique, fiscale, en stratégie et
études de marché, en environnement ou en ressources humaines ;
– banques : honoraires relatifs à des conseils (montage d’opérations, etc.), commissions
d’engagement (à notre avis, celles liées au montage des opérations d’acquisition et non celles liées
au financement lui-même (voir no 5061-1), garanties de bonne fin de l’opération ;
– formalités légales et dépenses liées : prospectus, frais d’impression, redevances des autorités
régulatrices et entreprises de marché, formalités légales ;
– couverture de change : frais engagés pour mettre en place, avant la date d’acquisition, les
couvertures de change liées à des acquisitions libellées en monnaies étrangères (voir no 5058) ;
– communication et publicité : coûts de la campagne (journaux, TV, radio…), frais d’impression,
organisation des réunions d’information, commissions de l’agence de communication financière et
achats d’espaces, etc.
Conscient de la difficulté d’établir le lien direct des frais engagés avec l’opération considérée,
le Comité d’urgence considère qu’une analyse au cas par cas sera nécessaire pour certaines
dépenses, notamment pour les coûts de communication et de publicité : en particulier la
publicité devra intervenir entre la date de lancement de l’opération et celle de la fin de
l’opération et la nature du message devra se rapporter explicitement à l’opération financière
concernée.

Coûts exclus du coût d’acquisition des titres

5 0 6 1 Sont exclus du coût d’acquisition des titres :


– les frais d’émission d’emprunts contractés pour financer une prise de contrôle
(no 5061-1) ;
– les frais d’émission des titres remis en rémunération de l’acquisition (no 5061-2) ;
– les coûts de restructuration de l’entreprise acquéreuse (voir no 5089).

5061-1 Frais d’émission d’emprunts Conformément à la règle générale (voir


no 3392), les frais d’émission d’emprunts (commission d’engagement, frais d’attente,
frais de syndicalisation, etc.) contractés pour financer une prise de contrôle peuvent être
comptabilisés :
– soit de manière étalée sur la durée de l’emprunt (méthode préférentielle dans les
comptes consolidés),
– soit immédiatement en charges de l’exercice au cours duquel ils sont engagés.
Ils ne peuvent en revanche en aucun cas être incorporés au coût d’acquisition des
titres.
En effet :
– aucune disposition spécifique du règlement CRC 99-02 ne permet de déroger à ces règles
générales lorsque les emprunts sont utilisés pour financer une prise de contrôle (ce principe
avait été confirmé par l’AMF interrogée par nos soins en octobre 2001),
– aucun lien ne doit être effectué, selon l’avis CU CNC no 2000-D du 21 décembre 2000 (§ II.3),
entre les coûts liés à une acquisition et les coûts liés à son financement (voir no 5061-2),

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– le fait que les commissions d’engagement soient citées dans la liste des frais d’acquisition
susceptibles d’être incorporés au coût d’acquisition des titres (annexe 1 de l’avis CU CNC
2000-D précité) ne contredit pas cette affirmation ; en effet les commissions visées par le
Comité d’urgence sont liées au montage des opérations d’acquisition et non à leur finance-
ment (lettre du 17 septembre 2001 de la CNCC, interrogée par nos soins).

5 0 6 1 - 2 Frais d’émission des titres remis en rémunération de l’acquisition


Dans le cas d’une acquisition financée par une émission de titres de capital de
l’acquéreur, les frais d’émission des titres remis en rémunération de l’acquisition
doivent être imputés, nets d’impôts, sur les capitaux propres (Règl. CRC 99-02 § 210,
al. 5).
Cette disposition du règlement CRC no 99-02 résulte de son actualisation en 2005 par le
règlement CRC no 2005-10. Elle est conforme à l’avis CU CNC no 2000-D (§ II.32 renvoyant
au § II.12).
Remarques 1. Définition des frais d’émission La définition des frais d’émission de titres ainsi que
les exemples de frais susceptibles de répondre à cette définition (avis CU CNC précité § I et annexe 1)
sont très proches de ceux fournis par cet avis pour les coûts d’acquisition (voir no 5060 ci-avant).
2. Nécessité de retraiter les comptes individuels dans certains cas Dans les comptes individuels,
les frais d’émission des titres peuvent être comptabilisés (voir Mémento Comptable no 2327-1) soit
en charges, soit en frais d’établissement, soit en déduction de la prime d’émission pour leur montant
net d’impôt. Lorsque les frais d’émission des titres ne sont pas portés en déduction de la prime
d’émission dans les comptes individuels, un retraitement de ces derniers devra donc être opéré.
Sur l’incidence en matière d’impôts différés de la comptabilisation des frais d’émission en frais
d’établissement dans les comptes individuels, voir no 3. ci-après.
3. Lorsque des frais d’émission de titres sont comptabilisés en frais d’établissement dans les
comptes individuels, à notre avis :
– un impôt différé actif doit être comptabilisé à la date de consolidation initiale (à condition que son
recouvrement soit probable),
En effet, l’imputation immédiate des frais d’émission de titres sur les capitaux propres alors
que ces frais sont déduits fiscalement de manière étalée (voir Mémento Comptable no 2329)
génère une différence temporaire, la valeur comptable consolidée de ces frais étant nulle (ils
ne constituent plus ni un actif ni un passif comptable dans les comptes consolidés), alors que
leur déduction future au cours des exercices ultérieurs leur confère une valeur fiscale égale à
leur montant brut.
– cet actif d’impôt différé doit être comptabilisé en contrepartie des capitaux propres, tout comme
l’opération qui en est à l’origine (voir no 3703) ;
– il devra ensuite être repris en résultat consolidé au fur et à mesure de la déduction fiscale de
l’amortissement comptable pratiqué dans les comptes individuels, venant ainsi compenser l’économie
d’impôt exigible effectivement réalisée.
Le taux d’impôt apparent des exercices ultérieurs sera donc inchangé, conformément au principe
général énoncé par l’avis CU CNC no 2000-D du 21 décembre 2000 (voir no 5062).

2. Montant des coûts incorporables


Principe général : incorporation du montant net d’impôt

5 0 6 2 Les coûts directs liés à l’acquisition doivent être incorporés au coût d’acquisi-
tion pour leur montant net de l’économie d’impôt correspondante (Règl. CRC 99-02
§ 210).
En l’absence d’autre précision du règlement CRC 99-02 sur la notion « d’économie
d’impôt correspondante », il y a lieu, à notre avis, de se reporter à l’avis CU CNC
no 2000-D du 21 décembre 2000.

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

Cet avis précise en effet le traitement comptable des coûts d’acquisition et des coûts
d’émission et en particulier (annexe 2) la détermination du montant d’impôt à retraiter à la
fois dans les comptes individuels et dans les comptes consolidés (confirmant notamment
l’obligation d’inclure les coûts directement liés à l’acquisition dans le coût d’acquisition des
titres). Il devrait donc être considéré comme un texte interprétatif du règlement CRC no 99-02.
En substance, il résulte de cet avis que le montant d’impôt à imputer sur le coût
d’acquisition des titres (ou, le cas échéant, sur la prime d’émission en ce qui concerne
les frais d’émission de titres de l’acquéreur, voir no 5061-2), doit être déterminé de
manière à maintenir le taux d’impôt apparent au compte de résultat inchangé avant
et après comptabilisation des coûts liés à l’acquisition.
Le taux d’impôt apparent correspond au rapport existant entre, d’une part, la charge totale
d’impôt (impôts exigibles et différés) et, d’autre part, le résultat comptable avant impôt.
Remarque Traitement des frais d’acquisition de titres dans les comptes individuels et règles de
déduction fiscale (pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 1832-1) Dans les comptes
individuels ces frais sont, soit inclus dans le coût d’acquisition des titres acquis, soit comptabilisés en
charge.
Fiscalement, les frais d’acquisition des titres de participation (au sens fiscal, voir Mémento Comptable
no 1832-1) sont obligatoirement incorporés au prix de revient des titres et amortis sur 5 ans à compter
de la date d’acquisition des titres.
En conséquence, pour bénéficier de la déductibilité sur 5 ans de ces frais :
– lorsque les frais d’acquisition sont comptabilisés dans le coût d’acquisition des titres, un amortisse-
ment dérogatoire doit être doté à hauteur de 1/5 des frais,
– lorsque les frais sont comptabilisés en charge, un retraitement extra-comptable doit être opéré.
En pratique, il y a donc lieu de distinguer deux cas de figure pour l’application de ce
principe général à savoir lorsque les coûts liés à l’acquisition sont :
– totalement déduits du résultat fiscal de l’exercice d’acquisition (no 5063) ;
– non déduits du résultat fiscal de l’exercice d’acquisition (voir no 5063-1).

Modalités d’application : coûts liés à l’acquisition


déduits du résultat fiscal de l’exercice d’acquisition

5 0 6 3 Les coûts liés à l’acquisition qui ont été déduits du résultat fiscal de l’exercice
d’acquisition doivent être incorporés, dans les comptes consolidés, au coût d’acquisition
des titres pour leur montant brut diminué de l’économie d’impôt exigible effectivement
réalisée grâce à la déduction fiscale immédiate de ces coûts.
Sur les conditions de déduction fiscale des frais d’acquisition des titres en France, voir
no 5062.
Et ce, par analogie avec le traitement préconisé par l’avis CU CNC no 2000-D du 21 décembre 2000
pour les frais d’émission imputés sur la prime d’émission. En effet :
a. selon cet avis (§ II.11 et annexe 2), lorsque les frais d’émission sont imputés sur la prime
d’émission dans les comptes individuels et sont totalement déduits du résultat fiscal de l’exercice, le
montant imputé sur la prime d’émission correspond, dans les comptes individuels comme dans les
comptes consolidés, au montant brut des frais d’émission diminué de l’économie d’impôt exigible
effectivement réalisée (ce qui permet effectivement de maintenir le taux d’impôt apparent inchangé
avant et après la comptabilisation de ces frais) ;
b. bien que ce principe ne soit énoncé de manière explicite par l’avis du CU CNC précité que pour
les frais d’émission déduits fiscalement et imputés, dans les comptes individuels, sur la prime
d’émission (pour leur montant net d’impôt), il s’applique également, à notre avis, mutatis mutandis, à
tous les coûts liés à l’acquisition qui doivent être inclus, dans les comptes consolidés, dans le coût
d’acquisition des titres (voir no 5060) pour leur montant net d’impôt.

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Modalités d’application : coûts liés à l’acquisition


non déduits du résultat fiscal de l’exercice d’acquisition

5 0 6 3 - 1 Il y a lieu, dans les comptes consolidés, d’imputer sur le coût d’acquisition


non seulement l’économie d’impôt exigible déjà réalisée mais également l’impôt
différé actif relatif au report déficitaire généré par ces coûts.
Remarque La non-déductibilité de l’intégralité des coûts liés à l’acquisition du résultat fiscal de
l’exercice d’acquisition est la règle en France, leur déduction devant être pratiquée sur 5 ans (voir
no 5062).

Et ce, par analogie avec le traitement préconisé par l’avis no 2000-D du Comité d’urgence
du CNC du 21 décembre 2000 (§ II.11 et annexe 2) pour les frais d’émission imputés,
dans les comptes individuels et dans les comptes consolidés, sur la prime d’émission,
pour leur montant net d’impôt.
Toutefois (Avis précité, § II.11, cas particulier 4), s’il existe une incertitude sur la
récupération effective des économies d’impôt futures, l’imputation des frais sur le coût
d’acquisition des titres s’effectue avant effet d’impôt (c’est-à-dire sans prise en compte
de l’impôt différé actif).
Cette incertitude est présumée (Avis précité) si l’entreprise a supporté des pertes récentes
au cours des deux derniers exercices, sauf à apporter des preuves contraires convaincantes
(même limitation que pour la comptabilisation des impôts différés actifs dans les comptes
consolidés, mais l’appréciation du caractère recouvrable peut être différente dans les comptes
individuels et dans les comptes consolidés, par exemple lorsque le recouvrement probable
n’est assuré que par compensation de l’impôt différé actif avec les impôts différés passifs
comptabilisés dans les seuls comptes consolidés).
Remarque En pratique, la partie du produit d’impôt différé comptabilisé dans le compte de résultat
consolidé au titre du report fiscal déficitaire qui correspond à la déduction fiscale des coûts d’acquisi-
tion devra être extournée (annulation d’une partie du produit d’impôt différé), avec pour contrepartie
une réduction du coût d’acquisition des titres et donc de l’écart d’acquisition. Lorsque l’actif d’impôt
différé lié au report déficitaire sera effectivement réalisé, il devra être annulé par la contrepartie du
compte de résultat consolidé (annulant ainsi l’économie d’impôt exigible correspondante effective-
ment réalisée) et l’écart d’acquisition ne sera pas affecté.

Exemple établi par nos soins

5063-2
Prix d’achat des titres au 1/01/N 1 000
Frais d’acquisition 150
Coût d’acquisition des titres net d’impôt à retenir pour les comptes consolidés 1 100
[1 150 – (150 × 33,1/3 %)]1
(1) Les taux d’impôt utilisés pour estimer les impôts différés sont, en principe, ceux votés à la clôture
de l’exercice. Par simplification, nous utiliserons un taux d’impôt théorique constant à 33,1/3 %.

Les retraitements entre les comptes consolidés et les comptes individuels dépendent
du traitement comptable retenu dans les comptes individuels.
a. Les frais d’acquisition ont été comptabilisés en charges dans les comptes
individuels Dans ce cas, ils doivent être intégrés dans le coût d’acquisition des titres
dans les comptes consolidés, en débitant le compte « Titres » par le crédit d’un compte
de charge pour leur montant de 150.

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En outre, un IDA de 40 (150 × 33,1/3 % × 4/5) doit être comptabilisé (les 10 d’impôt
exigible l’année de l’acquisition étant comptabilisés dans les comptes sociaux, ils ne
devraient pas faire l’objet d’un retraitement).
En effet, à cette date il existe une différence temporaire, résultant d’une opération passée – l’acquisi-
tion des titres – aux conséquences fiscales positives pour l’entreprise – via la déduction fiscale
échelonnée des frais d’acquisition.
L’IDA comptabilisé initialement devra être repris sur les quatre exercices suivants, afin de neutraliser
l’économie d’impôt exigible constatée dans les comptes sociaux.
b. Les frais d’acquisition ont été comptabilisés dans le coût d’acquisition des titres
et ont donc fait l’objet d’un amortissement dérogatoire pour assurer leur déduction
fiscale sur 5 ans Dans ce cas (comme dans la situation précédente, voir a.), un IDA de
40 (150 × 33,1/3 % × 4/5) doit, à notre avis, être comptabilisé, à l’entrée de la filiale dans
le périmètre de consolidation.
En outre, pendant les cinq ans suivant l’acquisition des titres, les amortissements
dérogatoires comptabilisés dans les comptes individuels devront être repris dans les
comptes consolidés.
Cette annulation donne généralement lieu à la constatation d’un IDP. Cependant, au cas d’espèce, la
reprise d’amortissements dérogatoires ne sera jamais taxée (voir Mémento Comptable no 1884),
aucun IDP ne sera donc à constater.

III. Identification et évaluation à leur juste valeur


des actifs et passifs acquis

5 0 6 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 211 Actifs et passifs identifiables et écart d’acquisition – Lors de la
première consolidation d’une entreprise contrôlée exclusivement, hors le cas
particulier visé au § 215, la valeur d’entrée des éléments identifiables de son
actif et de son passif est évaluée selon les méthodes décrites au § 2112. On
appelle « écart d’évaluation » la différence entre la valeur d’entrée dans le
bilan consolidé et la valeur comptable du même élément dans le bilan de
l’entreprise contrôlée.
L’identification et la valorisation des actifs et passifs s’appuient sur une
démarche explicite et documentée.
§ 280 Principe général – La différence essentielle avec l’intégration globale
consiste en ce que l’intégration dans les comptes de l’entreprise consolidante
des éléments constituant le patrimoine et le résultat de l’entreprise sous
contrôle conjoint ne s’effectue qu’au prorata de la fraction représentative de
la participation de l’entreprise détentrice des titres sans constatation
d’intérêts minoritaires directs.
Néanmoins, les règles générales de consolidation, définies aux § 20 à 25
pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer les capitaux propres et
les résultats des entreprises intégrées proportionnellement, sous réserve des
dispositions particulières ci-dessous.

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A. Une démarche obligatoire


et précisément définie
5070 Le règlement CRC no 99-02 a renforcé le caractère obligatoire d’une
démarche préalable d’identification et de valorisation des actifs et passifs acquis à leur
valeur d’utilité (ci-après « juste valeur », voir no 5115) pour l’entreprise consolidante.
Cette démarche doit être explicite et documentée (Règl. CRC 99-02 § 211) et doit
refléter, en principe, la démarche adoptée pour évaluer l’entreprise acquise. Le
règlement CRC no 99-02 apporte d’ailleurs de nombreuses précisions à la fois :
– sur les critères d’identification, sur la base desquels les éléments constitutifs du
patrimoine de l’entreprise acquise devront être comptabilisés séparément ou au
contraire faire partie intégrante de l’écart d’acquisition (no 5076 s.),
– et sur les modalités de détermination des justes valeurs des actifs et passifs
identifiables (no 5115 s.).

B. Critères d’identification
des actifs et passifs acquis
1. Critères généraux d’identification
des actifs et passifs acquis

5 0 7 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 2111 (en partie) Identification des actifs et passifs – Les actifs et passifs
identifiables de l’entreprise acquise, y compris les éléments incorporels, sont
des éléments susceptibles d’être évalués séparément dans des conditions
permettant un suivi de leur valeur.
§ 21122 (en partie) Détermination de la valeur d’utilité des actifs et passifs
destinés à l’exploitation – L’objectif étant de déterminer élément par
élément une valeur d’utilité à la date d’acquisition, les méthodes appliquées
peuvent être différentes des méthodes d’évaluation habituellement utilisées
par l’entreprise consolidante pour son bilan consolidé. Par exemple, il est
approprié de provisionner les engagements de retraites et de recourir à des
méthodes d’actualisation financière pour déterminer la valeur d’entrée des
éléments monétaires ou des provisions pour charges dès lors que cela influe
de façon significative sur le montant obtenu.
Le principe de la valeur d’utilité n’interdit pas que les valeurs comptables
puissent être représentatives de celle-ci.
Immobilisations incorporelles : tous les actifs incorporels identifiables, y
compris ceux qui ne seraient pas inscrits dans les comptes sociaux (ndlr :
au sens de comptes individuels) des entités consolidées, font l’objet d’une
évaluation.

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5 0 7 6 Critères d’identification Les actifs et passifs identifiables de l’entreprise


acquise sont (Règl. CRC 99-02 § 2111) :
– des éléments susceptibles d’être évalués séparément,
– dans des conditions permettant un suivi de leur valeur.

5077 Précisions complémentaires Les éléments d’actif ou de passif qui répondent


aux critères d’identification ci-avant doivent être considérés comme identifiables :
– même s’ils ne figurent pas au bilan de l’entreprise acquise (Règl. CRC 99-02
§ 21122, reprenant l’avis CNC, doc. no 85, avril 1990) ;
Tel peut être le cas, notamment, des éléments incorporels créés par l’entreprise acquise
avant la prise de contrôle, comme, par exemple, des marques ou des portefeuilles de relations
contractuelles avec la clientèle (voir no 5081).
– et indépendamment des méthodes comptables du groupe (Règl. CRC 99-02
§ 21122).
Cette précision s’inscrit dans la logique de l’éclatement du coût d’acquisition total entre les
différents éléments acquis, comme si le groupe avait acquis séparément ces différents
éléments. Il n’est donc pas question de retraiter les actifs et les passifs de l’entreprise acquise
selon les méthodes comptables du groupe à la date d’acquisition. Le principe d’homogénéité
des méthodes au sein du groupe n’est en effet applicable qu’une fois déterminée la valeur
d’entrée de chaque élément identifiable de l’entreprise acquise. Par exemple, l’obligation de
comptabiliser, dès la date de première consolidation, les avantages à long terme accordés
aux salariés de l’entreprise acquise (engagements de retraite notamment) s’impose à toutes
les entreprises consolidantes, quel que soit le principe habituellement retenu par le groupe
dans ses comptes consolidés (c’est-à-dire qu’il provisionne ou non ces engagements) (Règl.
CRC 99-02 § 21122).
Pour les actifs incorporels et les provisions pour restructuration, voir les précisions et/ou critères
additionnels, respectivement aux no 5081 s. et no 5086 s.

2. Cas particulier des éléments incorporels

5 0 8 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 2111 (tel que modifié par les règl. CRC 2005-10 et ANC 2016-08) Identifica-
tion des actifs et des passifs – Les actifs et passifs identifiables de
l’entreprise acquise, y compris les éléments incorporels, sont des éléments
susceptibles d’être évalués séparément dans des conditions permettant un
suivi de leur valeur. Pour les actifs incorporels, tel peut être notamment le
cas des brevets, marques et relations contractuelles avec les clients.
Un actif incorporel est reconnu et inscrit séparément au bilan consolidé dès
lors qu’il répond aux conditions de définition et de comptabilisation prévues
aux articles 211-5 et 212-1 du règlement ANC no 2014-03 et aux dispositions
de l’article 212-3.1 pour les projets de développement en cours nettement
individualisés. Son évaluation doit être faite selon des critères objectifs et
pertinents, essentiellement fondés sur sa valeur de marché s’il en existe une
ou sur les avantages économiques futurs qu’il permettra de dégager.

Critères d’identification des éléments incorporels

5 0 8 1 Les critères d’identification des éléments incorporels sont identiques à ceux


applicables dans les comptes individuels.

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Le § 2111 du règlement CRC no 99-02 vise à assurer la cohérence entre les règles de
reconnaissance des actifs incorporels dans les comptes individuels et consolidés. Ainsi,
un actif incorporel doit être reconnu lors d’un regroupement d’entreprises
séparément de l’écart d’acquisition :
a. s’il est identifiable, c’est-à-dire (PCG art. 211-5) :
– s’il est séparable des activités de l’entité, c’est-à-dire susceptible d’être vendu,
transféré, loué ou échangé de manière isolée ou avec un contrat, un autre actif ou passif ;
– ou bien s’il résulte d’un droit légal ou contractuel, même si ce droit n’est pas transfé-
rable ou séparable de l’entité ou des autres droits et obligations.
b. s’il répond aux critères généraux de comptabilisation d’un actif (PCG art. 212-1),
à savoir :
– s’il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs ;
– et sa valeur peut être évaluée avec une fiabilité suffisante.
En particulier, doivent être identifiés certains éléments du fonds de commerce de l’entreprise
acquise susceptibles d’être évalués de manière fiable. Il peut s’agir notamment des
portefeuilles de relations contractuelles avec la clientèle (Règl. CRC 99-02 § 2111).
Les actifs incorporels non identifiables ou non évaluables de manière fiable sont inclus
dans l’écart d’acquisition.
Remarque Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, les parts de marché ne
peuvent plus être identifiées séparément à l’actif lors d’un regroupement d’entreprise. En
effet, les parts de marché n’étant pas séparables des activités de l’entreprise acquise et ne
résultant pas de droits légaux ou contractuels, elles ne répondent pas au critère d’actif
identifiable défini par le PCG (art. 211-5) et repris dans le règlement CRC no 99-02 (§ 2111).
Si leur maintien au bilan consolidé a été autorisé de façon transitoire jusqu’en 2015, les
groupes ne peuvent plus reconnaître de nouvelles parts de marché et ils ont dû reclasser en
écarts d’acquisition les parts de marché antérieurement identifiées (voir no 1078).

3. Cas particulier des provisions pour risques et charges

5 0 8 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie, tel que modifié par le règl. CRC 2005-10) Provisions : à la
date d’acquisition, les passifs de l’entreprise acquise doivent satisfaire aux
critères de reconnaissance d’un passif selon les dispositions de l’article 322-1
du règlement ANC no 2014-03. Leur évaluation tient compte de tous les risques
et charges identifiés à cette date mais ne tient pas compte des provisions pour
pertes d’exploitation futures en dehors du cas des pertes sur contrats en cours.
Par conséquent, les provisions pour coûts de restructuration ne sont
comptabilisées que si, au plus tard à la date d’acquisition, elles répondent
aux conditions de comptabilisation prévues aux articles 322-10 et 322-11 du
règlement ANC no 2014-03.

Principe général

5086 Le règlement CRC no 99-02 (§ 21122) :


– aligne explicitement les conditions de constitution des provisions résultant de
regroupements d’entreprises sur celles en vigueur pour les comptes individuels (PCG
art. 322-1), voir no 5087 et 5089 ;

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– interdit la prise en compte des pertes d’exploitation futures des secteurs complets
d’activité de la cible destinés à être cédés ou arrêtés (voir no 5091) ;
– interdit la prise en compte dans le coût d’acquisition des titres des coûts de restructu-
ration de l’entreprise acquéreuse (voir no 5089).
Pour le traitement comptable des reprises de provisions excédentaires, voir no 5178 s.
Sur la nature des coûts pouvant être compris dans les provisions pour restructuration, no 5155.

Provisions pour restructuration de l’entreprise acquise

5 0 8 7 Conditions de comptabilisation des provisions pour restructuration en


contrepartie de l’écart d’acquisition Les provisions pour coûts de restructuration ne
peuvent être comptabilisées en tant que passif identifiable de l’entreprise acquise
(c’est-à-dire avec pour contrepartie une augmentation de l’écart d’acquisition) que si,
au plus tard à la date d’acquisition, elles répondent aux conditions de comptabilisation
applicables aux comptes individuels (Règl. CRC 99-02 actualisé par le Règl. CRC 2005-10,
§ 21122). Ainsi, les coûts de restructuration constituent un passif, si, à la date d’acquisi-
tion, ils résultent d’une obligation vis-à-vis de tiers, ayant pour origine la décision prise
par l’organe compétent, matérialisée par l’annonce de cette décision aux tiers concernés,
et à condition que l’entité n’attende plus de contrepartie de ceux-ci (PCG art. 322-10).
Sur la notion de plan formalisé et détaillé, voir no 5087-1.
Sur la notion d’annonce aux tiers concernés, voir no 5087-3.
Sur la nature des coûts à provisionner, voir no 5155.
En pratique, il est très rare, d’une part qu’un plan formalisé et détaillé (au sens de l’avis
CNC 2000-01, voir no 5087-1) puisse être établi dès la date d’acquisition, et d’autre part
que l’annonce de ce plan aux tiers concernés (voir no 5087-3) soit faite dans le même
délai.
Remarque Plans de restructuration ne répondant pas aux conditions de comptabilisation en
passif identifiable au plus tard à la date d’acquisition Lorsque les conditions de constitution des
provisions pour restructuration en tant que passif identifiable ne sont pas remplies (par exemple en
l’absence d’annonce publique à la date d’acquisition), mais que des pertes et dépenses futures liées
à cette restructuration ont été identifiées et évaluées de manière fiable dans le plan d’acquisition par
l’acquéreur et génèrent un écart d’acquisition négatif, cet écart devra alors être repris en résultat
au moment de la constitution ultérieure des provisions correspondantes (lorsque les conditions
générales seront remplies) ou au moment de la comptabilisation effective des coûts correspondants
(voir no 5206). Dans ce cas, l’impact sur le résultat consolidé futur est le même que si les coûts de
restructuration avaient donné lieu à comptabilisation d’un passif identifiable.
Si au contraire, l’écart d’acquisition demeure positif malgré l’absence de comptabilisation d’une
provision pour restructuration, les coûts de restructuration ne répondant pas aux conditions de
comptabilisation d’un passif identifiable auront un impact ultérieur sur le résultat consolidé sans
compensation possible avec une quelconque reprise de provision ou d’écart d’acquisition négatif.

5087-1 Plan formalisé et détaillé Un programme de restructuration ou de


réorganisation est considéré comme un « plan formalisé et détaillé » tel que requis par
l’avis CNC no 2000-01 relatif aux passifs, § 5.12.3 s’il permet d’identifier au minimum
(avis précité) :
– l’activité (ou la partie d’activité) concernée ;
– les principaux sites affectés ;
– les localisations, fonctions et nombre approximatif de membres du personnel qui
seront indemnisés au titre de la fin de leur contrat de travail ;
– les dépenses qui seront engagées ;
– la date à laquelle le plan sera mis en œuvre.

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5087-3 Annonce aux tiers concernés Le règlement CRC no 99-02 actualisé par le
règlement CRC no 2005-10 renvoie aux dispositions générales en la matière. Ainsi, l’annonce
devra être considérée comme publique si les tiers concernés sont fondés à anticiper la
mise en œuvre de la restructuration (existence d’un passif tel que défini par l’avis CNC
2000-01 du 20-4-2000), c’est-à-dire lorsque l’entreprise (Avis précité, § 5.12.4) :
– a commencé à mettre en œuvre le plan de restructuration ;
Tel peut être le cas, par exemple, si l’entreprise a entrepris un démantèlement d’usine ou
conclu un accord de cession d’actifs (exemples fournis par l’avis), ou si elle a conclu un ou
plusieurs accords parmi un ensemble de mesures comprises dans le plan de restructuration.
– ou a annoncé les principales caractéristiques du plan aux personnes concernées.
Selon l’avis précité, l’annonce aux tiers concernés n’est pas nécessairement individuelle. Une
annonce publique ou, s’agissant des salariés, à leurs représentants est suffisante si :
– elle comporte suffisamment de détails sur les principales caractéristiques du plan ;
– celui-ci est communiqué à toutes les personnes concernées ;
– et si la mise en œuvre du plan est programmée pour s’achever dans un délai rendant
improbable sa modification.
Pour plus de détails concernant la notion d’annonce publique, voir Mémento Comptable
no 941-1.

Autres éléments de provisions de l’entreprise acquise

5 0 8 8 - 1 Obligations de l’entreprise acquise dont le règlement dépend du


regroupement d’entreprises Le règlement CRC no 99-02 (§ 21122) ne prévoit
aucune disposition spécifique. A notre avis, de telles obligations doivent être obligatoire-
ment comptabilisées comme des passifs identifiables acquis (c’est-à-dire par la
contrepartie de l’écart d’acquisition), car il s’agit, à la date d’acquisition, d’un passif de
l’entreprise acquise.

5 0 8 8 - 2 Amendements des régimes d’avantages postérieurs à l’emploi de


l’entreprise acquise liés au regroupement d’entreprises Le traitement de ces
éléments n’est pas précisé spécifiquement par le règlement CRC no 99-02 (§ 21122).
Mais, à notre avis, et en pratique, l’impact de ces amendements doit être comptabilisé
comme un passif identifiable acquis (en contrepartie de l’écart d’acquisition), conformé-
ment au principe général selon lequel l’évaluation des passifs de l’entreprise acquise
doit tenir compte de tous les risques et charges identifiés à la date d’acquisition et des
intentions de l’acquéreur (voir no 5086).

5 0 8 8 - 3 Obligations implicites de l’entreprise acquise mais pas de l’acquéreur


Le traitement de ces éléments n’est pas précisé spécifiquement par le règlement CRC
no 99-02 (§ 21122). A notre avis, ces éléments ne doivent pas être comptabilisés comme un
passif identifiable s’il n’est pas dans les intentions de l’acquéreur de prendre en charge les
obligations implicites de l’entreprise acquise (voir no 5086).

Autres éléments de provisions de l’entreprise acquéreuse

5 0 8 8 - 4 Obligations implicites de l’entreprise acquéreuse mais pas de


l’entreprise acquise
Exemple d’obligations implicites de l’acquéreur mais pas de l’entreprise acquise Ce cas
vise, par exemple, la comptabilisation des coûts associés à la dépollution d’un terrain de
l’entreprise acquise, lorsque cette dépollution ne constitue ni une obligation légale ni une

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obligation implicite de l’entreprise acquise, mais constitue au contraire une obligation implicite
de l’acquéreur, celui-ci ayant toujours affiché une politique de préservation de l’environnement
et de dépollution de ses terrains contaminés.

Le traitement de ces éléments n’est pas précisé spécifiquement par le règlement CRC
no 99-02 (§ 21122). Toutefois, à notre avis, ces obligations implicites constituent un
passif identifiable acquis (en contrepartie de l’écart d’acquisition), conformément au
principe général selon lequel l’évaluation des passifs de l’entreprise acquise doit tenir
compte de tous les risques et charges identifiés à la date d’acquisition et des intentions
de l’acquéreur (voir no 5086).

5089 Provisions pour restructuration de l’entreprise acquéreuse Les coûts


de restructuration de l’entreprise acquéreuse ne peuvent pas être incorporés au coût
d’acquisition des titres de l’entreprise acquise.

Cas des pertes d’exploitation futures

5 0 9 0 Activités devant être poursuivies Les pertes d’exploitation futures


relatives à des activités devant être poursuivies ne constituent pas des passifs
identifiables, sauf lorsque ces pertes portent sur des contrats en cours à la date
d’acquisition (Règl. CRC 99-02 § 21122).
Cette disposition du règlement CRC no 99-02 est conforme à celles de l’avis CNC no 2000-01
(§ 1.3.3) qui précise que les pertes d’exploitation futures, parce qu’elles ne résultent pas
d’une obligation envers un tiers, ne répondent pas à la définition d’un passif et ne peuvent
donc pas être provisionnées, sauf lorsqu’elles concernent des contrats en cours.

A noter toutefois que :


– comme pour les coûts de restructuration, la non-constitution de provisions pour pertes
d’exploitation futures peut être sans impact sur les résultats consolidés futurs lorsque
ces pertes sont implicitement comprises dans un écart d’acquisition négatif (voir
no 5087, remarque et no 5206) ;
– les actifs (immobilisations, stocks, etc.) affectés à des activités déficitaires de
l’entreprise acquise qui sont destinées à être poursuivies doivent être évalués à leur
valeur d’utilité pour l’entreprise consolidante, celle-ci devant tenir compte des conditions
d’utilisation prévues par l’acquéreur.
Ainsi, en pratique, les pertes d’exploitation futures peuvent être prises en compte, en tout ou
partie, lors de la détermination de la valeur d’utilité des actifs destinés à être conservés.
En revanche, elles ne peuvent donner lieu à comptabilisation d’un passif pour le solde non
affecté.

5 0 9 1 Secteurs complets d’activité devant être cédés ou arrêtés Les pertes


d’exploitation prévues à la date d’acquisition et portant sur des secteurs complets
d’activité destinés à être cédés ou arrêtés ne peuvent pas être prises en compte en
tant que passifs de l’entreprise acquise lors d’un regroupement, sauf lorsque ces
pertes portent sur des contrats en cours à la date d’acquisition.
Le traitement des pertes d’exploitation futures des secteurs d’activité destinés à être
cédés ou arrêtés est donc identique à celui des activités devant être poursuivies (voir
no 5090).

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4. Eléments ne pouvant constituer


des actifs ou des passifs identifiables

5 0 9 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) En revanche, ne sont pas considérés comme des actifs
et passifs identifiables de l’entreprise acquise :
– les écarts d’acquisition résiduels figurant au bilan consolidé de l’entreprise
acquise, si cette dernière contrôle des filiales ; il conviendra, par contre,
d’affecter à l’activité concernée par ce sous-groupe la part d’écart d’acquisi-
tion qui lui correspond notamment en cas de présence d’intérêts minoritaires
au sein du sous-groupe ;
– les fonds de commerce dès lors qu’ils ne répondent pas aux conditions
définies au § 2111 ;
– les écarts de conversion différés sur créances, sur provisions liées ainsi
que sur dettes ;
– les subventions d’équipement ou d’investissement, sauf pour la partie dont
il est probable qu’elles donneront lieu à un remboursement.

Fonds commercial

5 0 9 3 Le fonds commercial, tel que défini par le PCG (art. 942-20) – c’est-à-dire
l’ensemble des « éléments incorporels qui ne font pas l’objet d’une évaluation et d’une
comptabilisation séparées au bilan et qui concourent au maintien ou au développement
du potentiel d’activité de l’entreprise » – ne répond pas aux critères d’identification (Règl.
CRC 99-02 § 21122).
Le règlement CRC no 99-02 utilise l’expression « fonds de commerce » mais c’est bien, à
notre avis, le fonds commercial qui est visé, les éléments constitutifs étant, par définition,
non identifiables.
Remarque L’assimilation aux écarts d’acquisition des fonds commerciaux correspondant à un solde
résiduel a été confirmée par les bulletins CNCC no 123, septembre 2001, EC 2001-16, p. 465 s. ;
no 139, septembre 2005, EC 2005-34, p. 503 s. ; no 167, juillet 2012, EC 2012-07-02, p. 632 s. et
no 171, septembre 2013, EC 2012-65, p. 577.
En outre, tout « fonds de commerce acquis » représentatif d’une activité et comptabi-
lisé dans les comptes consolidés selon la méthode générale de la juste valeur (voir
no 5007), doit faire l’objet d’une analyse afin d’apprécier si ses composantes répondent
aux critères d’identification définis par le règlement CRC no 99-02 (voir no 5076 s.). Si tel
est le cas, ces composantes doivent être comptabilisées séparément (Règl. CRC 99-02
§ 21122). Dans le cas contraire, elles constituent un élément indissociable du fonds
commercial qui fait partie intégrante de l’écart d’acquisition.
Si des autorisations administratives sont nécessaires à l’exploitation du fonds commercial, ces
dernières pourront être comptabilisées de manière séparée, puisqu’il s’agit d’actifs incorporels
identifiables du fait de la protection juridique qu’elles représentent (Bull. CNCC. no 167, juillet
2012, EC 2012-07-02, p. 632 s.).
Remarque Le droit au bail d’un magasin inclus dans un fonds de commerce constitue une immobili-
sation incorporelle identifiable qui doit être inscrite dans les comptes consolidés à l’occasion d’un
regroupement d’entreprises (Bull. CNCC. no 139, septembre 2005, EC 2005-34, p. 503 s.). Ce droit
au bail doit, sauf cas particulier, donner lieu à la constatation d’un impôt différé (Bull. CNCC précité) ;
voir no 3658.

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Ecarts d’acquisition préexistants

5 0 9 4 Les écarts d’acquisition figurant au bilan consolidé de l’entreprise acquise,


lorsque celle-ci détient des participations consolidables, ne constituent pas un actif
identifiable (Règl. CRC 99-02 § 21122).
La reprise des écarts d’acquisition, tout comme celle des écarts d’évaluation, constatés
antérieurement dans les comptes consolidés de l’entreprise acquise au titre de ses filiales et
participations consolidées n’a ainsi aucun caractère systématique. Les actifs et les passifs
acquis doivent, en effet, être revus en fonction des critères d’identification et de détermination
de la juste valeur des actifs et passifs identifiables de l’entreprise acquise et de ses filiales et
participations consolidées, appliqués à la date de première consolidation.

Cette disposition résulte :


– de la définition même de l’écart d’acquisition, qui constitue la différence résiduelle
après comptabilisation séparée de tous les actifs et passifs identifiables de l’entreprise
acquise et de ses filiales et participations consolidées ;
– de la précision apportée par le règlement CRC no 99-02 en matière d’évaluation des
titres de participation et filiales figurant au bilan de l’entreprise acquise (voir no 5143).

Ecarts de conversion actif et passif

5 0 9 5 Les écarts de conversion actif ou passif figurant au bilan de l’entreprise acquise


ne constituent pas des actifs et passifs identifiables (Règl. CRC 99-02 § 21122). En
conséquence, à notre avis, la provision constituée par l’entreprise acquise pour
« couvrir » l’écart de conversion actif ne constitue pas non plus un passif identifiable.
Les éléments d’actif ou de passif identifiables libellés en monnaie étrangère sont en effet
retenus, comme tous les autres actifs et passifs identifiables, pour leur juste valeur qui tient
compte, à notre avis, des taux de change en vigueur à la date d’acquisition.

Subvention d’investissement non remboursable

5096 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 21122), une subvention d’investissement


non remboursable ne constitue pas un passif identifiable et ne peut venir en déduction
de la valeur de l’actif immobilisé acquis grâce à cette subvention, cet actif devant être
évalué à sa juste valeur.
Pour la partie de la subvention dont il est probable qu’elle donnera lieu à remboursement et
son impact sur les résultats futurs, voir no 5157.

Actifs et passifs éventuels

5 0 9 7 Les actifs éventuels sont exclus des actifs identifiables acquis car ils ne
répondent pas à la définition des actifs et ne font l’objet d’aucune disposition spécifique
dérogatoire (§ 2111).

5098 De même, les passifs éventuels sont exclus des passifs identifiables acquis
car ne répondant pas à la définition des passifs (Avis CNC 2000-01 sur les passifs § 1.1).

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C. Comptabilisation
des actifs et passifs identifiables
1. Comptabilisation séparée obligatoire
des actifs et passifs identifiables
Principe général

5 1 0 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21121 (en partie) Méthode d’évaluation à retenir – Les actifs et passifs
identifiables sont inscrits au bilan consolidé à leur valeur d’entrée déterminée
en fonction de l’usage prévu par l’entreprise consolidante.

5101 Une fois identifiés conformément aux dispositions des no 5076 s., les actifs et
passifs de l’entreprise désormais contrôlée doivent être comptabilisés séparément au
bilan consolidé (Règl. CRC 99-02 § 21121), comme s’ils avaient été acquis ou pris en
charge individuellement (Règl. CRC 99-02 § 21121 et 21122).
Lorsque, au contraire, les critères d’identification ne sont pas remplis, les éléments
d’actif ou de passif de l’entreprise acquise font partie intégrante de l’écart d’acquisition
(voir no 5166).

Cas particulier des frais de recherche et de développement


relatifs à des projets en cours

5 1 0 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie, modifié par le règl. CRC 2005-10) Projets de recherche
et développement en cours – Les projets de développement en cours
acquis qui sont identifiables et évaluables de manière fiable sont comptabi-
lisés séparément en immobilisations incorporelles indépendamment de la
méthode appliquée par le groupe, s’ils satisfont aux conditions de définition
et de comptabilisation de l’article 212-3 du règlement ANC no 2014-03.
Les coûts de développement ainsi comptabilisés à l’actif lors de l’acquisition
sont amortis selon les dispositions des articles 214-11 à 214-14 du règlement
ANC 2014-03.
Les projets de développement ou de recherche qui ne répondent pas à cette
définition sont inclus dans l’écart d’acquisition.

5 1 0 3 Immobilisation obligatoire des coûts de développement répondant à la


définition d’une immobilisation Le règlement CRC no 99-02 prévoit que :
– les projets de développement en cours acquis qui sont identifiables, évaluables de
manière fiable et ayant de sérieuses chances de réussite et de rentabilité
commerciale sont obligatoirement inscrits à l’actif comme éléments incorporels,
séparément de l’écart d’acquisition et cela, indépendamment de l’option retenue par le
groupe pour le traitement des frais de développement ;

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– les critères d’immobilisation sont identiques à ceux applicables aux comptes


individuels (PCGart. 212-3.1) ;
Ainsi, les six critères suivants doivent être simultanément remplis :
– faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation incorporelle ;
– intention d’achever l’immobilisation et de l’utiliser ou de la vendre ;
– capacité à l’utiliser ou à la vendre ;
– l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques futurs probables ;
– disponibilités de ressources (techniques, financières et autres) pour achever le projet ;
– capacité à évaluer de façon fiable les dépenses du projet.
– les projets de développement (ou de recherche) qui ne répondent pas à ces conditions
sont inclus dans l’écart d’acquisition.
Remarque Détermination de la valeur d’utilité des frais de développement Le règlement CRC
no 99-02 ne précise pas comment déterminer la valeur d’utilité des frais de développement qui sera
comptabilisée séparément à l’actif et amortie. A notre avis, il convient de retenir les cash-flows futurs
actualisés, ou toute autre méthode d’évaluation spécifique au secteur d’activité concerné.

5 1 0 4 Comptabilisation des frais de développement ultérieurs relatifs aux


projets acquis Les frais de développement ultérieurs relatifs aux projets acquis sont
comptabilisés selon la méthode appliquée par le groupe (voir no 3415) et non celle
retenue lors de l’acquisition (Avis CNC 2005-10 § 1.4). Ainsi :
– lorsque la méthode préférentielle consistant à comptabiliser à l’actif les frais de
développement est retenue, cette méthode est appliquée pour les frais de développe-
ment ultérieurs ;
Le coût des projets de développement inscrit à l’actif est ainsi complet : il comprend en effet
la partie acquise et les coûts complémentaires engagés par le groupe.
– lorsque la méthode préférentielle relative aux frais de développement n’est pas
retenue, les dépenses ultérieures sont comptabilisées en charges, sauf en cas d’option
pour la méthode préférentielle à partir de cette date (voir no 3415).
Dans ce cas, seule la partie acquise du projet est immobilisée, et amortie sur la durée d’utilité
du projet.

5 1 0 5 Application du principe général aux frais de recherche et de développe-


ment relatifs aux projets ayant abouti Bien que cela ne soit pas explicitement
stipulé dans le règlement CRC no 99-02, et en application des principes généraux définis
par ce règlement, les frais de recherche et développement relatifs à des projets ayant
abouti (dépôt d’un brevet par exemple) doivent, à notre avis, également être identifiés
et immobilisés au bilan consolidé, même si la méthode comptable du groupe acquéreur
(et/ou celle de la cible) est la comptabilisation en charges de tous les projets de
recherche et développement.

2. Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiés


et évaluation des intérêts minoritaires

5 1 0 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 211 (en partie) Actifs et passifs identifiables et écart d’acquisition – Lors
de la première consolidation d’une entreprise contrôlée exclusivement, hors
le cas particulier visé au § 215, la valeur d’entrée des éléments identifiables
de son actif et de son passif est évaluée selon les méthodes décrites au
§ 2112. On appelle « écart d’évaluation » la différence entre la valeur d’entrée

424 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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dans le bilan consolidé et la valeur comptable du même élément dans le bilan


de l’entreprise contrôlée.
§ 21120 Principes généraux – S’agissant d’une entrée dans le groupe, le
montant résultant de l’évaluation des actifs identifiables constitue leur
nouvelle valeur brute. Celle-ci sert de base aux calculs ultérieurs des plus ou
moins-values en cas de cession, ainsi que des dotations aux amortissements
et aux provisions pour dépréciations qui apparaîtront dans les résultats
consolidés.
Les provisions enregistrées à la date de première consolidation constituent
la base à partir de laquelle seront déterminées les dotations et reprises
ultérieures de provisions.
§ 21121 (en partie, modifié par le règlement CRC no 2005-10) Les droits des
minoritaires sont calculés sur la base de l’actif net réévalué de l’entreprise
acquise.

Principe général : une valeur brute totalement réestimée

5108 Réestimation totale obligatoire La valeur d’entrée au bilan consolidé des


actifs et passifs identifiables d’une entreprise intégrée globalement correspond à leur
juste valeur totale, déterminée conformément aux dispositions détaillées aux no 5115 s.
Les intérêts minoritaires correspondent alors à leur quote-part dans cette juste valeur
(Règl. CRC 99-02 § 21121).
La différence entre la valeur d’entrée ainsi déterminée et la valeur comptable du même
élément dans le bilan de l’entreprise contrôlée est appelée « écart d’évaluation » (Règl.
CRC 99-02 § 211).
Remarque Cet écart d’évaluation génère une différence temporaire, telle que définie par le
règlement CRC no 99-02, et donne lieu, sauf rares exceptions, à comptabilisation d’un impôt
différé (voir no 3634-b).
Exception La réestimation n’est pas effectuée en cas d’application de la méthode optionnelle (voir
no 5640 s.).

5109 Réestimation de la valeur brute Du point de vue des comptes consolidés,


la juste valeur des actifs et passifs identifiables comptabilisés séparément au bilan
consolidé constitue leur valeur d’entrée, c’est-à-dire leur coût historique pour le
groupe.
Ainsi, s’agissant des actifs identifiables, leur juste valeur totale constitue leur nouvelle
valeur brute, sans qu’il y ait reprise au bilan consolidé de la valeur brute et des amortisse-
ments ou des provisions pour dépréciation antérieurement constatés dans les comptes
individuels de la société acquise. C’est cette nouvelle valeur brute qui sert de base (Règl.
CRC 99-02 § 21120) aux calculs ultérieurs des éléments constitutifs du résultat
consolidé, comme par exemple :
– les plus ou moins-values en cas de cession,
– les dotations aux amortissements selon les méthodes comptables du groupe,
– les dépréciations.
La juste valeur des provisions pour risques et charges constitue également la valeur à
partir de laquelle les dotations ou reprises de provisions ultérieures seront déterminées.

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Pour les conséquences pratiques de cette disposition du règlement CRC no 99-02, qui
confirme la position du Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC 97-B de juillet 1997), voir
no 5113.

5 1 1 0 Traitement des acquisitions antérieures à 2005 comptabilisées selon la


méthode de la réestimation partielle Elles ne sont pas retraitées. Les valeurs des actifs
et des passifs figurant au bilan sont donc maintenues. En cas d’acquisitions ultérieures
d’intérêts minoritaires, la différence entre le coût d’acquisition complémentaire et la
quote-part d’intérêt acquise est comptabilisée en écart d’acquisition. Le coût d’acquisi-
tion n’est pas affecté aux différents éléments d’actifs et de passifs et ne donne pas lieu
à une réestimation de la valeur de ces actifs et passifs (Règl. CRC 2005-10, art. 19).

Cas particulier de l’intégration proportionnelle

5 1 1 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 280 Principe général – La différence essentielle avec l’intégration globale
consiste en ce que l’intégration dans les comptes de l’entreprise consolidante
des éléments constituant le patrimoine et le résultat de l’entreprise sous
contrôle conjoint ne s’effectue qu’au prorata de la fraction représentative de
la participation de l’entreprise détentrice des titres sans constatation
d’intérêts minoritaires directs.
Néanmoins, les règles générales de consolidation, définies aux § 20 à 25
pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer les capitaux propres et
les résultats des entreprises intégrées proportionnellement, sous réserve des
dispositions particulières ci-dessous.

5 1 1 2 Les actifs et passifs identifiables d’une entreprise sous contrôle conjoint


doivent être comptabilisés au bilan consolidé pour un montant égal à la fraction représen-
tative des intérêts de la société ou des sociétés détentrices des titres dans les justes
valeurs de ces actifs et passifs, sans apparition d’intérêts minoritaires directs (Règl.
CRC 99-02 § 280).
Les justes valeurs doivent être déterminées, comme dans le cas d’une intégration globale,
conformément aux dispositions des no 5115 s. et les actifs identifiables doivent être comptabi-
lisés pour une nouvelle valeur brute, de la même façon que dans le cas d’une intégration
globale (voir no 5109).
Les intérêts minoritaires indirects éventuels, liés à la participation indirecte de
l’entreprise consolidante dans l’entreprise sous contrôle conjoint sont, de ce fait,
valorisés sur la base de leur quote-part dans ces mêmes justes valeurs.

Conséquences pratiques de la réestimation des valeurs brutes

5 1 1 3 La règle obligatoire consistant à retenir une nouvelle valeur brute impose aux
entreprises de suivre de manière extracomptable la valeur de tous les actifs, même
lorsque ceux-ci ne sont pas réestimés (juste valeur correspondant à leur valeur nette
comptable à la date d’acquisition), afin de retraiter, si nécessaire, les résultats de cession
ou les dépréciations comptabilisés dans les comptes individuels.
Soit par exemple un actif non amortissable dont la valeur d’entrée dans les comptes
consolidés (nouvelle valeur brute) est de 70, correspondant à la valeur d’inventaire à la date
d’acquisition de la filiale, décomposée en une valeur brute de 100 et une dépréciation de 30

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dans les comptes de la filiale. Si, à la clôture de l’exercice, la valeur de l’actif est de 80, la
filiale constate dans ses comptes individuels une reprise de dépréciation de 10 ; en revanche,
dans les comptes consolidés, la prise en compte des plus-values latentes n’étant pas
autorisée (80 supérieur à 70), cette reprise de dépréciation doit être annulée.

3. Méthodes d’évaluation ultérieures


des actifs et passifs identifiables
5 1 1 4 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 21123 (en partie) Suivi ultérieur des valeurs d’entrée – L’évaluation des
valeurs réestimées se fait chaque année conformément aux règles
comptables suivies habituellement par le groupe.

5 1 1 4 - 1 Après leur comptabilisation initiale, et par application du principe


d’homogénéité des méthodes comptables (voir no 3051-1 s.), les actifs et passifs
identifiables doivent être évalués et présentés conformément aux règles comptables
suivies habituellement par le groupe (Règl. CRC 99-02 § 21123).
Pour les changements des valeurs d’entrée liés à des circonstances existant à la date de prise de
contrôle, voir no 5118 s.
Pour les cas particuliers :
– des provisions pour engagements relatifs aux avantages à long terme accordés aux salariés, voir no 5153 ;
– des instruments financiers évalués à la juste valeur lors d’une acquisition, voir no 5163 ;
– des frais de recherche et développement immobilisés lors d’une acquisition, voir no 5104 ;
– du droit incorporel relatif aux contrats de location-financement, voir no 5134.

4. Principes généraux de détermination des justes valeurs


des actifs et passifs identifiables acquis
5115 Remarque importante Bien que le règlement CRC no 99-02 ne parle pas
explicitement de juste valeur pour l’évaluation des actifs et passifs identifiables, mais de
« valeur d’entrée », les principes retenus pour la détermination de cette dernière sont
ceux généralement admis au plan international pour la détermination de ce qui est
communément appelé « juste valeur » (voir no 5045). En conséquence, et par mesure
de simplification, nous utiliserons, dans ce qui suit, le terme de « juste valeur » pour
décrire les « valeurs d’entrée » telles que définies par le règlement CRC no 99-02.

Principes généraux

5 1 1 6 La juste valeur des actifs et passifs identifiables doit être déterminée en


respectant les principes généraux suivants (Règl. CRC 99-02 § 2110 et 2112).
a. Prise en compte de la situation existant à la date de première consolidation
(no 5118 s.).
b. Prise en compte de l’usage prévu par l’entreprise consolidante (no 5123 s.) en
distinguant :
– les biens non destinés à l’exploitation, c’est-à-dire les actifs destinés à être revendus
à brève échéance ou les actifs non destinés à l’exploitation : ceux-ci sont évalués à leur
valeur de marché à la date d’acquisition, ou, en l’absence de marché, à leur valeur vénale
nette des coûts de sortie (voir no 5125) ;

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– les biens destinés à l’exploitation : ceux-ci sont évalués à leur valeur d’utilité pour
l’entreprise consolidante (voir no 5124).
c. Non-prise en compte des méthodes comptables de l’entreprise consolidante La
détermination des valeurs d’utilité des biens destinés à l’exploitation doit être effectuée
en retenant des méthodes d’évaluation qui peuvent être différentes des méthodes
comptables habituellement utilisées par l’entreprise consolidante pour son bilan
consolidé (actualisation par exemple) (no 5131 s.).
Toutefois, le principe de la valeur d’utilité n’interdit pas que les valeurs comptables
puissent être représentatives de celle-ci.
Dans ce cas, toutefois, la valeur nette comptable constitue leur nouvelle valeur brute (voir
no 5109).
d. Limitation de l’écart d’acquisition négatif Les actifs incorporels qui ne peuvent pas être
évalués par référence à un marché actif ne doivent pas être inscrits au bilan consolidé s’ils
conduisent à créer ou à augmenter un écart d’acquisition négatif (voir no 5202).
Remarques 1. Cas particulier des amendements des régimes de l’entreprise acquise « librement »
décidés par l’acquéreur (par exemple pour un alignement des avantages accordés aux employés de
l’acquéreur). Le traitement de ce type d’amendement n’est pas précisé de manière explicite par le
règlement CRC no 99-02. Mais, à notre avis et en pratique, l’impact de ces amendements est comptabilisé
en passif identifiable acquis (en contrepartie de l’écart d’acquisition), conformément au principe général
selon lequel l’évaluation des passifs de l’entreprise acquise doit tenir compte de tous les risques et charges
identifiés à la date d’acquisition et des intentions de l’acquéreur.
Le traitement est à notre avis identique pour les amendements des régimes de l’entreprise acquise,
constitutifs d’une condition au regroupement d’entreprises (par exemple, amélioration des régimes,
imposée par le vendeur).
2. Cas des obligations implicites :
a. Obligations implicites de l’acquéreur mais pas de l’entreprise acquise
Ce cas vise, par exemple, la comptabilisation des coûts associés à la dépollution d’un terrain
de l’entreprise acquise, lorsque cette dépollution ne constitue ni une obligation légale ni une
obligation implicite de l’entreprise acquise mais constitue, au contraire, après l’acquisition,
une obligation implicite de l’acquéreur, celui-ci ayant toujours affiché une politique de préserva-
tion de l’environnement et de dépollution de ses terrains contaminés.
Le traitement de ces obligations n’est pas précisé de manière spécifique par le règlement CRC
no 99-02, mais, à notre avis, ces obligations implicites constituent un passif identifiable acquis (en
contrepartie de l’écart d’acquisition), conformément au principe général selon lequel l’évaluation des
passifs de l’entreprise acquise doit tenir compte de tous les risques et charges identifiés à la date
d’acquisition et des intentions de l’acquéreur.
b. Obligations implicites de l’entreprise acquise, mais pas de l’acquéreur Ce cas n’est pas non
plus traité de manière explicite par le règlement CRC no 99-02. A notre avis, ce type d’obligations
implicites ne doit pas donner lieu à comptabilisation d’un passif identifiable s’il n’est pas dans les
intentions de l’acquéreur de prendre en charge les obligations implicites de l’entreprise acquise.

Date de référence pour la détermination des justes valeurs


et « délai d’affectation »

5 1 1 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 2110 Date et délai – L’évaluation des actifs et passifs identifiables doit être
faite en fonction de la situation existant à la date d’entrée de l’entreprise dans
le périmètre de consolidation, sans que les événements ultérieurs puissent
être pris en considération.

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Pour des raisons pratiques, l’entreprise consolidante dispose d’un délai se


terminant à la clôture du premier exercice ouvert postérieurement à l’acquisi-
tion, au cours duquel elle peut procéder aux analyses et expertises
nécessaires en vue de cette évaluation. Néanmoins, lors de la première
clôture suivant l’acquisition, une évaluation provisoire doit être faite pour les
éléments dont l’estimation est suffisamment fiable.
Si de nouvelles informations conduisent, avant la fin du premier exercice qui
suit l’entrée dans le périmètre de consolidation, à une nouvelle appréciation
des valeurs fixées lors de l’entrée dans le bilan consolidé, celles-ci doivent
être modifiées et il en découle automatiquement une modification de la valeur
brute et des amortissements cumulés de l’écart d’acquisition. Par exemple,
des plus ou moins-values réalisées à l’intérieur du délai sur les éléments
identifiés lors de la première consolidation, ou l’utilisation effective de
provisions, doivent amener à remettre en cause leur valeur d’entrée, sauf
à démontrer qu’elles sont générées par un événement postérieur à la date
d’acquisition et indépendant de cette acquisition (cf. § 21123).
§ 21123 (en partie, modifié par le règl. ANC 2015-07) Au-delà du délai prévu
au § 2110, les plus ou moins-values, ainsi que les dotations ou les reprises de
provisions constatées par rapport aux valeurs attribuées lors de la première
consolidation, contribuent au résultat consolidé, sans que l’écart d’acquisition
en soit affecté. Il en est de même pour les économies d’impôt réalisées
au-delà du délai d’un an prévu au § 2110 du fait que des actifs d’impôt différé
n’avaient pas été considérés comme identifiables lors de l’opération.
Toutefois, les provisions pour risques et les provisions pour restructuration
enregistrées à la date de première consolidation qui se révéleraient excéden-
taires ne sont reprises qu’en contrepartie d’une dépréciation de l’écart
d’acquisition. Les éventuelles dotations aux amortissements ultérieures
tiennent compte de cette dépréciation.
Les valeurs réestimées qui se révèlent injustifiées par suite d’une erreur (et
non par suite d’un changement d’estimation) lors de la première consolidation
doivent être corrigées, avec pour contrepartie, une modification rétroactive
de l’écart d’acquisition.

5 1 1 8 Principe général La détermination des justes valeurs des actifs et passifs


identifiables doit être effectuée (Règl. CRC 99-02 § 2110) :
– sur la base de la situation existant à la date d’entrée de l’entreprise dans le périmètre
de consolidation, c’est-à-dire à la date du transfert effectif du contrôle, sans que les
événements ultérieurs puissent être pris en considération ;
– et dès la première clôture suivant l’acquisition, dès lors que l’estimation, même
provisoire, de ces justes valeurs peut être effectuée de manière suffisamment fiable.

5 1 1 9 Délai d’affectation Comme indiqué au no 5118, l’évaluation des actifs et


passifs identifiables doit être opérée dès la date de première consolidation. Toutefois,
l’entreprise consolidante dispose, pour des raisons pratiques, d’un délai, généralement
appelé « délai d’affectation », se terminant à la clôture du premier exercice ouvert
après l’exercice de l’acquisition, pour procéder aux analyses et expertises nécessaires
et pour affiner les estimations initiales.
En pratique, si la société consolidante clôture avec l’année civile, cela signifie que, pour une
acquisition réalisée en février N par exemple, le délai court jusqu’à la date d’arrêté des
comptes N + 1, c’est-à-dire jusqu’au début de l’exercice N + 2.

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Remarque Bien que cela ne soit pas explicite dans le règlement CRC no 99-02, le délai d’affectation
s’applique, à notre avis, tant à la finalisation des valeurs attribuées aux actifs et passifs identifiés
à la date de comptabilisation initiale de l’acquisition qu’à « l’identification tardive » des actifs et
passifs acquis. Dans ce dernier cas, toutefois, il conviendra de démontrer clairement que les actifs
et passifs identifiés après la date de comptabilisation initiale répondaient bien aux conditions de
comptabilisation séparée dès la date d’acquisition et qu’ils ne sont pas liés à des événements
postérieurs à cette date (Règl. CRC 99-02 § 2110).

5 1 2 0 Modification de l’estimation réalisée dans le délai d’affectation Selon


le règlement CRC no 99-02 (§ 2110), lorsque postérieurement à la date de première
consolidation mais avant la fin du délai d’affectation, de nouveaux éléments d’informa-
tion aboutissent à de nouvelles estimations de la juste valeur initialement attribuée à un
actif ou à un passif identifiable, la valeur d’entrée de cet élément doit être modifiée et
l’écart d’acquisition doit être corrigé en conséquence (voir no 5177).
En particulier (Règl. CRC 99-02 § 2110), la réalisation, à l’intérieur du délai d’affectation,
de plus ou moins-values sur les éléments identifiés lors de la première consolidation
ou l’utilisation effective de provisions constatées à cette date constituent une présomp-
tion selon laquelle les valeurs d’entrée de ces éléments ont été mal évaluées à la date
d’acquisition, par exemple en raison d’un manque d’information.
Il reste toutefois possible de démontrer que les plus ou moins-values réalisées à l’intérieur
du délai d’affectation sont générées par un événement postérieur à la date d’acquisition et
indépendant de cette acquisition, auquel cas elles contribuent au résultat consolidé et l’écart
d’acquisition n’est pas modifié.
Cette présomption introduite par le règlement CRC no 99-02 a fait l’objet d’une interpré-
tation très stricte par l’AMF (Rapport COB 1997, p. 74), publiée après la parution de
l’avis no 97-B du Comité d’urgence du CNC. Afin d’éviter les abus, l’AMF avait en effet
clairement indiqué que :
– les cas où les plus ou moins-values réalisées pendant le délai d’affectation pourraient
contribuer aux résultats consolidés devaient être exceptionnels ;
– ces cas ne pouvaient se justifier que lorsque les valeurs d’entrée se réfèrent à des
valeurs de marché incontestables, telles que les cours de bourse pour les titres de
placement ou la valeur de marché pour les immeubles.
Ce qui implique :
– que, si les valeurs d’entrée ont été évaluées par référence à des critères autres que celui
de la valeur de marché, les plus ou moins-values sont réputées traduire une mauvaise
appréciation des valeurs d’entrée et doivent entraîner une correction de l’écart d’acquisition ;
– que les possibilités de constater en résultat les « bonnes affaires » réalisées dans le délai
d’affectation par l’entreprise acquéreuse sur des éléments pour lesquels l’existence d’une
valeur de marché est discutable, faute d’un marché actif, sont très limitées. Par exemple,
après son acquisition, l’entreprise acquéreuse peut se voir proposer par un acheteur un prix
attractif pour une branche d’activité considérée par elle comme non stratégique et marginale
dans la négociation globale de son acquisition. Dans le cas d’une cession de cette branche
d’activité durant le délai d’affectation, l’inscription en résultat de la plus-value réalisée pourrait
paraître justifiée si l’entreprise acquéreuse n’avait nullement l’intention, à la date d’acquisition,
de la vendre. Mais la position de l’AMF risque de l’interdire faute de pouvoir démontrer que
l’évaluation de la branche cédée reposait sur une valeur de marché incontestable.
D’où l’intérêt pour les entreprises :
– de justifier au maximum l’évaluation des actifs et passifs lors de la première consolida-
tion par référence à des données externes, telles que celles fournies par des études
indépendantes,
– de documenter clairement leurs intentions en matière de conservation ou de cession
des actifs ou branches d’activité, afin que leur valorisation à la date de première consolidation
ne puisse pas être remise en cause si une cession intervenait pendant le délai d’affectation.

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5121 Modification des estimations après le délai d’affectation Au-delà du


délai d’affectation, les plus ou moins-values, ainsi que les dotations ou les reprises de
provisions constatées par rapport aux valeurs attribuées lors de la première consolidation
contribuent au résultat consolidé sans que l’écart d’acquisition en soit affecté (Règl.
CRC 99-02 § 21123).
Ce principe, qui permet d’éviter la remise en cause de l’écart d’acquisition au-delà du délai
d’affectation, comporte toutefois deux exceptions portant sur (Règl. CRC 99-02 § 21123) :
– les reprises de provisions pour risque ou pour restructuration qui s’avèrent excéden-
taires (voir no 5178 s.) ;
– et les corrections d’erreurs (voir no 5180 s.).

Détermination de la juste valeur des actifs et passifs identifiables


en fonction de l’usage prévu par l’acquéreur

5 1 2 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21121 (en partie, modifié par le règl. CRC 2005-10) Méthode d’évaluation
à retenir – Les actifs et passifs identifiables sont inscrits au bilan consolidé
à leur valeur d’entrée déterminée en fonction de l’usage prévu par l’entreprise
consolidante.
En vue de procéder à leur évaluation ces actifs sont classés en deux catégories :
– les biens non destinés à l’exploitation ;
– les biens destinés à l’exploitation.
Les biens non destinés à l’exploitation, c’est-à-dire les actifs destinés à être
revendus à brève échéance ou les actifs non nécessaires à l’exploitation, sont
évalués à leur valeur de marché à la date d’acquisition ou, en l’absence de
marché, à leur valeur vénale nette des coûts de sortie. Cette valeur pourra,
le cas échéant, être actualisée si les actifs concernés ne génèrent aucun
revenu pendant la période de détention résiduelle estimée.
Les biens destinés à l’exploitation sont évalués à leur valeur d’utilité pour
l’entreprise consolidante. Celle-ci correspond au prix qu’elle aurait accepté de
payer si elle avait acquis ces éléments séparément, compte tenu de l’usage
qu’elle compte en faire. D’une manière générale, la valeur d’utilité s’identifie,
pour les actifs acquis et destinés à l’exploitation, à leur valeur de remplace-
ment, c’est-à-dire à l’investissement que l’entreprise consolidante devrait
réaliser pour les remplacer par de nouveaux actifs, éventuellement différents,
mais permettant à l’entreprise le maintien de sa production dans son secteur.
§ 21122 (en partie) Détermination de la valeur d’utilité des actifs et passifs
destinés à l’exploitation – L’objectif étant de déterminer élément par
élément une valeur d’utilité à la date d’acquisition, les méthodes appliquées
peuvent être différentes des méthodes d’évaluation habituellement utilisées
par l’entreprise consolidante pour son bilan consolidé. Par exemple, il est
approprié de provisionner les engagements de retraites et de recourir à des
méthodes d’actualisation financière pour déterminer la valeur d’entrée des
éléments monétaires ou des provisions pour charges dès lors que cela influe
de façon significative sur le montant obtenu.
Le principe de la valeur d’utilité n’interdit pas que les valeurs comptables
puissent être représentatives de celle-ci.

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5123 Principe Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 2110 et 21121), la détermina-


tion des justes valeurs des actifs et passifs acquis doit prendre en compte l’usage
prévu, à la date de première consolidation, par l’entreprise consolidante, en
distinguant :
– d’une part, les biens destinés à l’exploitation (no 5124 s. et no 5130 s.) ;
– et d’autre part, les biens destinés à être cédés à brève échéance ou non nécessaires
à l’exploitation (no 5125 s.).
En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02 sur la distinction entre biens
destinés à l’exploitation et biens destinés à être cédés ou arrêtés, il convient, à notre
avis, de classer dans la catégorie des biens destinés à être cédés ou arrêtés ou non
nécessaires à l’exploitation, les biens ou groupes de biens qui répondent aux conditions
suivantes :
– il est probable, dès la date d’acquisition, que ces biens ou groupes de biens ne
seront pas utilisés dans le cadre de l’exploitation de l’entreprise acquise, et cette probabi-
lité est documentée par des éléments de preuve tangibles (voir no 5120) ;
La probabilité de cession ou d’arrêt peut être démontrée, à notre avis, par des clauses
spécifiques du contrat d’acquisition, par des négociations ou études de plans de cession ou
d’arrêt en cours à la date d’acquisition, par les modalités de détermination du prix d’acquisi-
tion, etc. ; elle peut également être démontrée, à notre avis, par l’analyse commentée, en
annexe des comptes consolidés, des mouvements d’immobilisations intervenus au cours de
l’exercice d’acquisition, cette analyse (requise par le § 424 du règl. CRC 99-02, voir no 7481)
mentionnant alors clairement la valeur approximative des immobilisations acquises et
destinées à être cédées ou arrêtées.
– il est probable, dès la date d’acquisition, que la cession (ou l’arrêt) intervienne à brève
échéance.
Pour les biens destinés à être cédés, la notion de brève échéance n’a pas été précisée.
Toutefois la note de présentation de l’avis CNC no 2005-10 relatif à l’actualisation du règlement
CRC no 99-02 (§ 1.12) indique que la notion de brève échéance correspond généralement à
une durée de douze mois.
Sur le cas des secteurs complets d’activité destinés à être cédés ou arrêtés, voir no 5091.

5 1 2 4 Justes valeurs des biens destinés à l’exploitation Les biens destinés à


l’exploitation doivent être évalués à leur valeur d’utilité pour l’entreprise consolidante.
Celle-ci correspond au prix, apprécié à la date d’acquisition (Règl. CRC 99-02 § 2110),
qu’elle aurait accepté de payer si elle avait acquis ces éléments séparément, compte
tenu de l’usage qu’elle compte en faire (Règl. CRC 99-02 § 21121).
D’une manière générale, la valeur d’utilité correspond pour les actifs acquis et destinés à
l’exploitation, à leur valeur de remplacement, c’est-à-dire à l’investissement que l’entreprise
consolidante devrait réaliser pour les remplacer par de nouveaux actifs, éventuellement
différents, mais permettant à l’entreprise le maintien de sa production dans son secteur (Règl.
CRC 99-02 § 21121).

Cette définition de la juste valeur pour les biens d’exploitation aboutit par exemple :
– à l’actualisation des créances, dettes et provisions dès lors que l’impact est significatif
(voir no 5147),
– à l’inclusion dans la valeur d’entrée des stocks et encours de production des marges
futures correspondant à l’avancement déjà atteint, de sorte que les résultats futurs
consolidés liés à la cession de ces stocks acquis seront beaucoup plus faibles que ceux
généralement dégagés par l’entreprise acquise (voir no 5145).
Pour les précisions complémentaires apportées par le règlement CRC no 99-02 concernant la détermi-
nation de la valeur d’utilité des principales catégories de biens destinés à l’exploitation, voir no 5130 s.

432 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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5 1 2 4 - 1 Incidence éventuelle des plans de restructuration liés à l’acquisition


sur l’évaluation des actifs identifiables acquis destinés à l’exploitation Le
règlement CRC no 99-02 ne traite pas des modalités de prise en compte des plans de
restructuration pour la détermination de la valeur d’utilité des biens destinés à l’exploita-
tion. Toutefois, à notre avis, cette valeur d’utilité devrait être déterminée en prenant
en compte des hypothèses cohérentes avec les plans de restructuration par ailleurs
provisionnés, le cas échéant.
En ce sens notamment les dispositions du règlement CRC no 99-02 relatives à la prise en
compte des incidences des plans de restructuration sur la valeur d’utilité des engagements
de retraite comptabilisés en contrepartie de l’écart d’acquisition, voir no 5152.
En pratique, il convient, à notre avis, de distinguer deux cas de figure :
a. 1er cas Les plans de restructuration de l’entreprise acquise répondent aux critères
d’identification à la date d’acquisition (ces cas sont rares en pratique, voir no 5087 s.).
Dans ce cas :
– ces plans de restructuration sont provisionnés avec pour contrepartie l’écart d’acquisition ;
– la valeur d’utilité des actifs affectés par ces plans de restructuration, qui constitue leur
valeur d’entrée en contrepartie de l’écart d’acquisition, doit être évaluée en prenant en
compte l’incidence des mesures de restructuration prévues dans ces plans, comme par
exemple une réduction des coûts de fonctionnement.
b. 2e cas Les plans de restructuration ne répondent pas aux critères d’identification
à la date d’acquisition.
La restructuration constitue alors un événement postérieur à la date d’acquisition et ses
conséquences financières doivent contribuer au résultat consolidé. Il en résulte que :
– la valeur d’utilité des actifs acquis à la date de première consolidation est évaluée en
prenant en compte les conditions d’utilisation de l’actif telles qu’elles existent à la date
d’acquisition, sans prendre en compte les mesures de restructuration non encore
provisionnées ;
– lorsque postérieurement à la date de première consolidation, le plan de restructuration
répond aux critères généraux de constitution des provisions pour restructuration
énoncées par le PCG (art. 322-10 ; voir Mémento Comptable no 941 s.) et donne lieu à
provision, avec pour contrepartie le résultat consolidé, alors la valeur d’utilité des actifs
affectés est revue en conséquence, et toute dotation ou reprise de provision pour
dépréciation qui en résulte contribue, au même titre que la dotation aux provisions pour
restructuration, au résultat consolidé.

5125 Justes valeurs des biens non destinés à l’exploitation Les biens non
destinés à l’exploitation sont des actifs destinés à être revendus à brève échéance ou
qui ne sont pas nécessaires à l’exploitation (Règl. CRC 99-02 § 21121).
Pour les conditions de classement des actifs acquis dans la catégorie des actifs non destinés
à l’exploitation, voir no 5123.
Sur le cas des secteurs complets d’activité destinés à être cédés ou arrêtés, voir no 5091.
La juste valeur des biens non destinés à l’exploitation correspond (Règl. CRC 99-02 § 21121) :
– à leur valeur de marché à la date d’acquisition,
– ou, en l’absence de marché, à leur valeur nette des coûts de sortie.
Ces coûts de sortie correspondent aux coûts additionnels directs, tels que les frais de
transferts légaux ou notariés et les frais engagés pour permettre de conclure l’opération.
Lorsque les actifs non destinés à l’exploitation ne génèrent aucun revenu pendant la
période de détention résiduelle estimée, leur juste valeur à la date d’acquisition doit être
actualisée si l’impact est significatif (Règl. CRC 99-02 § 21121).

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

Tel peut être le cas, par exemple, d’un terrain non utilisé dont la cession, décidée par
l’acquéreur, ne pourra être réalisée, pour des raisons administratives, que dans deux ans.
Dans ce cas, la valeur de marché à la date d’acquisition et, le cas échéant, les frais de cession
restant à engager devront être actualisés pour tenir compte de la période « de portage » de
2 ans.

5. Modalités pratiques de détermination de la valeur


d’utilité de certains actifs et passifs identifiables
Les précisions ci-après ne concernent que la détermination de la valeur d’utilité des
biens destinés à l’exploitation.
Pour :
– les biens destinés à être cédés ou non destinés à l’exploitation, voir no 5125 s. ;
– les modalités de prise en compte de l’incidence des plans de restructuration liés à
l’acquisition sur les actifs et passifs destinés à l’exploitation, voir no 5124-1.

Immobilisations incorporelles

5 1 3 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Immobilisations incorporelles – Tous les actifs incorpo-
rels identifiables, y compris ceux qui ne seraient pas inscrits dans les comptes
sociaux des entités consolidées, font l’objet d’une évaluation.
La valeur d’utilité des immobilisations incorporelles correspond à leur valeur
de marché lorsqu’il existe un marché actif pour des biens similaires. Par
marché actif, on entend un marché sur lequel s’échangent régulièrement à
des prix connus des biens de nature homogène. En l’absence de marché
actif, on retient la valeur d’utilité de l’immobilisation incorporelle en se
référant notamment à la pratique du secteur concerné.

5 1 3 1 La valeur d’utilité des immobilisations incorporelles correspond (Règl. CRC


99-02 § 21122) :
– à leur valeur de marché lorsqu’il existe un marché actif pour des biens similaires ;
– ou, en l’absence de marché actif, à leur valeur d’utilité déterminée par référence à la
pratique du secteur.
Les cas particuliers des contrats de location-financement et des frais d’établissement sont
traités ci-après.

Contrats de location-financement en cours

5 1 3 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Contrats de location-financement en cours Lorsque
l’entreprise acquise détient un bien dans le cadre d’un contrat de location-
financement et si l’entreprise consolidante a choisi de ne pas inscrire ce type
de contrat à son actif, le droit incorporel correspondant doit être évalué à un
montant égal à la différence entre :
– d’une part, la valeur des immobilisations corporelles objet de la location
déterminée comme indiqué ci-après ;

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– et, d’autre part, la dette résiduelle à la date d’acquisition correspondant à


la valeur actualisée des loyers restant à payer et de l’option de rachat.
Lorsque cette différence est négative, elle est portée au passif.
§ 21123 (en partie) Si l’entreprise consolidante ne provisionne pas les retraites
ou n’active pas les crédits-baux, les actifs et passifs correspondants identifiés
lors de l’acquisition sont repris en résultat en fonction de leur utilisation.

5133 Comptabilisation lors de l’acquisition Elle dépend de la méthode


comptable retenue par l’entreprise consolidante pour ce type de contrats dans ses
comptes consolidés.
a. Non-inscription à l’actif des biens objets de contrats de location-financement Le
droit incorporel correspondant doit alors être évalué. Il est égal à la différence entre
(Règl. CRC 99-02 § 21122) :
– d’une part, la valeur d’utilité des immobilisations corporelles objet de la location
déterminée comme indiqué au no 5141 ;
– et, d’autre part, la dette résiduelle à la date d’acquisition, correspondant à la valeur
actualisée des loyers restant à payer et de l’option de rachat.
Remarques 1. Le taux d’actualisation à retenir correspond au taux du marché financier
approprié à la date d’acquisition (Règl. CRC 99-02 § 21122), c’est-à-dire, à notre avis, au taux
que l’acquéreur pourrait obtenir, à cette date, pour un contrat équivalent.
2. Lorsque cette différence est négative, elle est portée en tant que dette au passif du bilan
(Règl. CRC 99-02 § 21122) et reprise, à notre avis, en résultat au même rythme que la prise
en charges des loyers.
3. La solution qui consisterait à retraiter le contrat sur la base de la valeur d’origine du bien,
telle que stipulée dans le contrat et/ou sur la base du taux d’intérêt effectif du contrat, n’est
pas acceptable car elle est contraire au principe de la juste valeur (sauf s’il est possible de
démontrer que la différence d’approche n’a pas d’impact significatif).
b. Inscription à l’actif des biens objets de contrats de location-financement Bien
que cela ne soit pas explicitement précisé dans le règlement CRC no 99-02, lorsque le
groupe opte pour le retraitement des contrats de location-financement, il convient, à
notre avis, de comptabiliser les deux composantes du droit incorporel ainsi déterminées
respectivement en immobilisations et en dettes financières, l’impact sur l’écart d’acquisi-
tion étant le même.

5134 Traitement ultérieur du droit incorporel (voir no 5133 cas a.) Le droit
incorporel constaté à la date de première consolidation devra être repris en résultat
consolidé au fur et à mesure de son utilisation (Règl. CRC 99-02 § 21123). En l’absence
de précision du règlement CRC no 99-02 sur les modalités de cette reprise, deux
solutions peuvent, à notre avis, être retenues :
– la première consiste à retenir la méthode préconisée par le bulletin CNCC (no 71,
septembre 1988, EC 88-31, p. 349 s.) pour la comptabilisation, dans les comptes
individuels, du droit incorporel relatif à l’achat d’un contrat de location-financement. Cette
méthode consiste à ne pas amortir le droit incorporel et à constituer une dépréciation
lorsque sa valeur d’entrée devient inférieure à sa valeur d’inventaire à la clôture. Celle-ci
doit alors être déterminée de la même manière qu’à la date d’entrée, mais en retenant
les données économiques (valeur d’utilité et taux d’actualisation) en vigueur à la date de
clôture (voir Mémento Comptable no 1544-1 et 1544-2) ;
– la seconde solution consiste à retraiter chaque année le montant du droit incorporel
selon les mêmes modalités que celles habituellement retenues pour le retraitement des
contrats de location-financement (voir exemple no 5135).

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5135 Exemple établi par nos soins (seconde solution du no 5134 : lorsque le groupe
opte pour une reprise du droit incorporel en résultat selon des modalités similaires à celles
habituellement retenues pour le retraitement des contrats de location-financement).
1. Hypothèses
Valeur du bien à la date d’acquisition 105
Loyer annuel hors taxes 16
Option d’achat 5
Taux d’intérêt pour un contrat équivalent qui serait conclu par l’acquéreur
à la date d’acquisition 8%
Date d’effet du contrat 1/1/N
Durée du contrat 10 ans
Date de la levée de l’option N + 10
Date d’acquisition par l’entreprise consolidante 1/1/N + 3
Durée d’amortissement résiduelle des biens similaires (à partir de N + 3) 20 ans

2. Evaluation du droit incorporel


Valeur du bien à la date d’acquisition (1) 105
Valeur actualisée de 7 loyers payables en fin d’année
(de N + 3 à N + 9) au taux de 8 % 83,30
Valeur actualisée de l’option d’achat (N + 9) 2,92

Dette résiduelle à la date d’acquisition (2) 86,22


Valeur du droit incorporel à la date de première consolidation (1) – (2) 18,78

3. Reprise en résultat consolidé


Amortissement annuel de l’immobilisation = 5,25 (105/20)
Charge d’intérêt annuelle au taux de 8 % sur les sommes restant dues (1), soit 86,22 × 8 % pour le
premier exercice
Remboursement annuel du capital (2) = loyer de 16 diminué de la charge d’intérêt
Capital restant dû N (3) = capital restant dû N – 1 diminué du capital remboursé (2)

N+9 N+9
N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N+8
loyer option

Intérêt (1) 6,89 6,17 5,38 4,53 3,62 2,63 1,56


Capital (2) 9,11 9,83 10,62 11,47 12,38 13,37 14,44 5,00
Loyer 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00 5,00
(1) + (2)
Capital restant 77,11 67,28 56,66 45,19 32,81 19,44 5,00
dû (3)
Charge de
l’exercice
(1) + 5,25 12,14 11,42 10,63 9,78 8,87 7,88 6,81
VNC droit
incorporel*
[105-amt 22,64 27,22 32,59 38,81 45,94 54,06 63,25 68,25
cumulé (3)]
voir 4.b
ci-après

* La valeur du droit incorporel est de 18,78 au 1.01.N + 3. A chaque paiement de loyer, cette valeur est :
– diminuée du montant de l’amortissement théorique de l’immobilisation (5,25) ;
– et augmentée du remboursement du capital (2).

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

Par exemple, à fin N + 3, le droit incorporel est égal à :


Valeur à l’ouverture de l’exercice 18,78
Amortissement théorique (5,25)
Remboursement partiel du capital de l’emprunt 9,11

Soit une nouvelle valeur comptable de 22,64

Ce traitement aboutit, au moment du rachat de l’option (en N + 10), à un « droit incorporel » de 68,25
correspondant à la valeur nette comptable théorique de l’immobilisation corporelle (105 × 13/20). Ce
droit devra faire l’objet d’un amortissement sur la durée de vie résiduelle soit 13 ans (5,25 par an,
comme auparavant).
4. Ecritures à enregistrer
a. Durant la période de location il convient de constater chaque année, dans les comptes consolidés,
une annulation partielle du loyer constaté dans les comptes individuels, égale à la différence entre :
– la charge constatée dans les comptes individuels (loyer) ;
– et la charge théorique, c’est-à-dire la somme de la charge d’intérêt et de la dotation aux amortissements.
Par exemple à fin N + 3, il convient de passer l’écriture suivante, permettant de ramener la valeur du
droit incorporel à 22,64 (18,78 + 3,86).
Débit Droit incorporel 3,86
Crédit Loyer (16 – 5,25 – 6,89) 3,86

Remarque Une écriture qui consisterait, comme en cas de retraitement classique d’un contrat de location-
financement, à annuler la totalité du loyer par une dotation aux amortissements, une charge d’intérêt et un
remboursement de capital ne nous paraît pas appropriée. En effet, ni l’immobilisation corporelle ni
l’emprunt ne figurent séparément au bilan consolidé. L’impact sur les résultats et sur les capitaux propres
est toutefois le même que si l’entreprise opte pour le retraitement de ses contrats de location-financement.
b. La levée de l’option en N + 10 se traduira, dans les comptes individuels de la filiale, par un actif
corporel de 5.
Dans les comptes consolidés, le droit incorporel à la date de levée de l’option s’élèvera à 63,25 et
devra être reclassé parmi les immobilisations corporelles, qui s’élèveront alors à 68,25.
c. De la date de levée de l’option (N + 10) à N + 22 (fin de la durée de vie de l’immobilisation), le
groupe devra constater, chaque année, dans ses comptes consolidés un complément d’amortisse-
ment des immobilisations corporelles égal à la différence entre :
– la dotation théorique de 5,25 ;
– et l’amortissement comptabilisé dans les comptes individuels.

Frais d’établissement

5 1 3 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Actifs incorporels ayant la nature de frais d’établisse-
ment : l’acquéreur évalue en fonction de ses propres intentions la valeur
des frais d’établissement, qu’ils soient comptabilisés ou non par l’entreprise
acquise. L’actif correspondant ne peut pas être supérieur au coût réellement
encouru par l’entreprise acquise.

5137 Principe Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 21122), l’entreprise consolidante


comptabilise séparément, en fonction de ses intentions les actifs incorporels ayant la nature
de frais d’établissement, que ces actifs figurent ou non au bilan de l’entreprise acquise. La
valeur d’entrée de ces actifs doit alors être limitée aux coûts réellement encourus par celle-ci.
Le plus souvent, les frais de constitution, de prospection et de publicité, d’augmentation de
capital ne devraient cependant pas être considérés comme des actifs identifiables.

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Immobilisations corporelles

5 1 4 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Immobilisations corporelles Leur valeur d’utilité
correspond à la valeur de marché pour les biens banalisés (notamment, les
terrains et constructions non industriels) ou à leur valeur de remplacement
nette pour les biens spécifiques à l’exploitation. Dans ce dernier cas, on
recherche la valeur à neuf d’un bien équivalent en tenant compte de l’usage
que l’entreprise consolidante compte en faire. De cette valeur on retranche
l’amortissement correspondant à la durée de vie utile écoulée pour obtenir la
valeur de remplacement nette. Cette valeur de remplacement nette constitue
la nouvelle valeur brute du bien pour l’acquéreur et sert de base de calcul des
amortissements postérieurs à l’acquisition selon les méthodes en vigueur
dans le groupe.

5141 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 21122), il convient de distinguer :


– d’une part, les biens banalisés comme par exemple les terrains et les constructions
non industriels, qui doivent être évalués à leur valeur de marché ;
– et, d’autre part, les biens spécifiques à l’exploitation qui doivent être évalués à leur
valeur de remplacement nette.
La valeur de remplacement nette correspond à la valeur d’un bien neuf équivalent, déterminée
en fonction de l’usage que l’acquéreur compte faire du bien en question, déduction faite des
amortissements cumulés théoriques qui résultent de la durée de vie utile écoulée (Règl. CRC
99-02 § 21122), estimée, à notre avis, à la date d’acquisition.
Comme indiqué au no 5109, cette valeur nette de remplacement constitue la nouvelle valeur
brute du bien et sert de base au calcul des amortissements ultérieurs de ce bien, selon les
méthodes en vigueur dans le groupe, sur sa durée de vie utile résiduelle estimée à la date
d’acquisition (tout comme la durée de vie utile écoulée utilisée pour la détermination de la
valeur de remplacement nette).

Participations et autres titres immobilisés

5 1 4 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Participations et autres titres immobilisés Les titres
acquis doivent être évalués en fonction de leur utilité pour l’entreprise consoli-
dante. En conséquence, les titres consolidés par intégration globale,
proportionnelle ou par mise en équivalence ne sont pas évalués directement
mais au travers des éléments d’actif et de passif identifiables des filiales
qu’ils représentent. Au contraire, les titres non consolidés sont évalués à leur
valeur de marché, qui, pour les titres cotés, est généralement égale au cours
de bourse à la date d’acquisition, ou à la moyenne pondérée des cours
constatés sur une période suffisamment longue pour atténuer l’effet de
fortes variations ponctuelles. La valeur d’utilité des titres non cotés peut être
déterminée par référence aux multiples de cash-flows ou de résultats
observés dans les entreprises du secteur comparables notamment par leurs
perspectives de croissance.

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

5 1 4 3 Conformément au principe général, les titres acquis doivent être évalués en


fonction de leur utilité pour l’entreprise consolidante. Il convient en conséquence de
distinguer (Règl. CRC 99-02 § 21122) :
– les titres d’entreprises consolidées par intégration globale, proportionnelle ou par mise
en équivalence, qui ne sont pas évalués directement mais au travers des actifs et
passifs identifiables des filiales et participations qu’ils représentent ;
Ainsi :
– les actifs et passifs de ces filiales et participations doivent être identifiés et évalués à leur
juste valeur, conformément aux principes énoncés aux no 5070 à 5159 et indépendamment
de leur valeur nette comptable dans les comptes consolidés du groupe cible acquis ; les
éventuels écarts d’évaluation antérieurement constatés par ce dernier lors de l’acquisition de
ses filiales et participations sont donc ajustés à la date d’acquisition et de nouveaux écarts
d’évaluation sont dégagés ;
– l’écart d’acquisition global dégagé au titre de la prise de contrôle du groupe cible doit ensuite
être réparti entre les entités et/ou activités le composant (voir no 5171 s.).
– et les titres non consolidés qui sont évalués à leur valeur de marché.
Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 21122) :
– la valeur de marché des titres cotés correspond généralement à leur cours de bourse à la
date d’acquisition, ou à la moyenne pondérée des cours constatés sur une période suffisam-
ment longue pour atténuer l’effet des fortes variations ponctuelles ;
– la valeur d’utilité des titres non cotés peut être déterminée par référence aux multiples
de cash-flows ou de résultats observés dans les entreprises du secteur comparables
notamment par leurs perspectives de croissance.

Stocks et en-cours de production

5 1 4 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Stocks et contrats en cours En règle générale, la valeur
d’utilité des stocks ne peut simplement correspondre au coût historique d’achat
ou de production reflété par les comptes de l’entreprise acquise car il convient
de tenir compte des efforts déjà consentis pour amener chaque élément du
stock en l’état d’élaboration où il se trouve. En conséquence, un produit fini est
valorisé au prix de cession diminué des frais et de la marge relatifs à l’effort de
commercialisation restant à réaliser, cette marge étant déterminée sur la base de
la marge normale de l’activité de commercialisation du vendeur dans le secteur
considéré et, pour les stocks à rotation lente, du coût financier éventuel de
portage. Un produit en cours de production est valorisé sur ces mêmes bases
diminuées des coûts de production restant à encourir et de la marge additionnelle
du producteur. Pour les contrats à long terme ou de service en cours, la marge
correspondant à l’état d’avancement des contrats est ainsi incluse dans la valeur
d’entrée des encours. Enfin, une matière première est valorisée à son coût de
remplacement. Ainsi, seules les marges normales de l’activité de production
restant à effectuer et de l’activité de commercialisation contribuent aux résultats
dégagés par l’entreprise consolidante sur les produits acquis.

5 1 4 5 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 21122), la valeur d’utilité des stocks et


en-cours de production doit être déterminée de manière à ce que seules les marges
normales de l’activité de production et de commercialisation restant à effectuer par
l’acquéreur au titre des stocks et en-cours acquis contribuent ultérieurement aux
résultats consolidés de l’entreprise consolidante.

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En effet, selon le règlement CRC no 99-02 (§ 21122), la valeur d’utilité des stocks ne peut
simplement correspondre au coût historique d’achat ou de production reflété par les comptes de
l’entreprise acquise car il convient de tenir compte des efforts déjà consentis par la cible avant la
date d’acquisition pour amener les stocks dans l’état d’élaboration où ils se trouvent à cette date.
Conséquences pratiques
1. Le résultat dégagé lors de la cession des stocks acquis dans le cadre d’une prise
de contrôle est plus faible que :
– celui qui sera dégagé par la cible dans ses comptes individuels ; en effet, il
correspond à la marge de production et de commercialisation relative aux seuls efforts
fournis par l’acquéreur après la date d’acquisition (la marge relative aux efforts consentis
avant cette date par la cible étant inclus dans la valeur d’entrée des stocks acquis) ;
Au contraire, le résultat dégagé par la cible dans ses comptes individuels correspondra à
l’ensemble des efforts de production et de commercialisation, qu’ils aient été consentis avant
ou après la date d’acquisition.
– celui qui sera dégagé dans les comptes consolidés de l’acquéreur au titre des biens
produits après la date d’acquisition ce qui pose un problème de comparatif avec les
exercices suivants (voir exemple au no 5145-1 ci-après).
2. L’évaluation des stocks acquis nécessitera une décomposition de la marge nette
totale (prix de cession – coût de production – coûts de commercialisation et distribution)
entre les différentes étapes de production, commercialisation, distribution, etc.
En pratique, les modalités décrites ci-après doivent être retenues.

5145-1 Produits finis Ils doivent être valorisés au prix de cession diminué (Règl.
CRC 99-02 § 21122) :
– des frais et de la marge relatifs à l’effort de commercialisation restant à réaliser ;
La marge relative à l’effort de commercialisation doit être déterminée sur la base de la marge
normale de l’activité de commercialisation du vendeur dans le secteur considéré.
– et, pour les stocks à rotation lente, du coût financier éventuel de détention.
Exemples établis par nos soins
1er exemple
Hypothèses
Prix de revient à la date d’acquisition dans les comptes de l’entreprise acquise 60
Prix de cession 100
Frais commerciaux restant à engager par l’acquéreur 20
Taux de marge commerciale habituel du vendeur pour le produit et le secteur concernés 10 %

Valeur d’utilité du produit fini


Prix de cession 100
Frais commerciaux restant à engager (20)
Marge sur les frais commerciaux restant à réaliser (20 × 10 %) (2)

Soit valeur d’utilité 78

Résultat à la date de cession du produit fini (application du règlement CRC no 99-02)


Prix de cession 100
Valeur d’entrée en consolidation (78)
Frais commerciaux engagés par l’acquéreur depuis l’acquisition (20)

Résultat de cession 2

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Ce résultat correspond à la marge de l’entreprise consolidante sur les activités qu’elle a elle-même
exercées après la date de prise de contrôle de l’entreprise acquise soit 20 × 10 % = 2.
Il est plus faible que celui qui est dégagé par la cible dans ses comptes individuels (100 – 60 – 20 = 20)
et que celui qui sera dégagé dans les comptes consolidés de l’acquéreur au titre des biens produits
après la date d’acquisition (également égal à 20 si les facteurs de coûts et de prix de cession sont
inchangés), d’où un problème de comparabilité avec les exercices suivants qui, s’il est significatif,
devra faire l’objet d’une information appropriée dans les comptes consolidés de l’acquéreur.

2e exemple
Hypothèses
Valeur historique du produit fini 1 000
Prix de vente de ce produit 1 300
Taux de marge de commercialisation 10 % du prix de cession
Frais de commercialisation 2 % du prix de cession

Valeur d’utilité du produit fini


Prix de cession 1 300
Frais commerciaux restant à engager (1 300 × 2 %) (26)
Marge sur l’effort de commercialisation restant à réaliser (1 300 × 10 %) (130)

Soit valeur d’utilité 1 144

Résultat à la date de cession du produit fini


Prix de cession 1 300
Valeur d’entrée en consolidation (1 144)
Frais commerciaux engagés par l’acquéreur depuis l’acquisition (26)

Résultat de cession 130

Ce résultat correspond à la marge de l’entreprise consolidante sur les activités qu’elle a elle-même
exercées après la date de prise de contrôle de l’entreprise acquise soit 1 300 × 10 % = 130.

5 1 4 5 - 2 Produits en cours de production Ils doivent être évalués selon les


mêmes bases que les produits finis, sous déduction de la marge additionnelle du
producteur restant à réaliser (Règl. CRC 99-02 § 21122).
Pour les en-cours de production relatifs aux contrats à long terme et/ou de prestation de
services, voir no 5145-4.

5 1 4 5 - 3 Matières premières Elles sont évaluées à leur valeur de remplacement


(Règl. CRC 99-02 § 21122).
Pour la définition de la valeur de remplacement, voir no 5141.

5 1 4 5 - 4 En-cours de production relatifs aux contrats à long terme et/ou de


prestations de services Pour les contrats à long terme ou de services en cours à la
date de prise de contrôle, la marge correspondant à l’état d’avancement atteint à
cette date doit être incluse dans la valeur d’entrée des encours (Règl. CRC 99-02
§ 21122).
Et ce, indépendamment de la méthode comptable (achèvement, avancement) retenue chez
l’entreprise acquise ou acquéreuse.

Le cas échéant, des provisions pour pertes à terminaison sont immédiatement


constatées pour les contrats déficitaires (Règl. CRC 99-02 § 21122).

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Prêts, créances et dettes

5 1 4 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Prêts et créances – dettes Leur valeur d’entrée est
déterminée par actualisation des valeurs dues à l’échéance, au taux constaté
sur le marché financier approprié à la date d’acquisition, si l’incidence de cette
actualisation est significative. Cette règle s’applique par exemple dans le cas
où les prêts ou créances ne sont pas productifs d’un intérêt correspondant
aux conditions normales du marché à la date de prise de contrôle.

5 1 4 7 La valeur d’utilité des prêts, créances et dettes (dont les provisions pour risques et
charges) correspond à leur valeur nominale, ou à la valeur actualisée des sommes dues
à l’échéance, au taux constaté sur le marché financier approprié à la date d’acquisition, si
l’incidence de cette actualisation est significative (Règl. CRC 99-02 § 21122).
Tel peut être le cas, par exemple, lorsque les prêts ou créances ne sont pas productifs d’un
intérêt correspondant au taux normal du marché à la date de prise de contrôle.
On notera que, dans le cas des emprunts, le taux du marché devrait prendre en compte,
à notre avis, les frais d’émission que l’acquéreur devrait engager pour obtenir un emprunt
équivalent à la date d’acquisition.
Remarques 1. L’actualisation porte donc aussi bien sur les actifs que sur les passifs (qu’ils soient
hors groupe ou intragroupe, voir no 5166-2). Elle n’a aucune incidence sur le traitement de ceux-ci
dans les comptes individuels de l’entreprise acquise.
2. L’abandon de créances consenti par le cédant à l’entreprise cédée, et réalisé dans le cadre de
l’opération d’acquisition des titres, doit être pris en compte dans la détermination de la valeur d’entrée
des créances (Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-51, p. 665 s.). Il a pour effet de réduire
la dette de l’entreprise cédée et d’augmenter la situation nette retenue pour le calcul de l’écart
d’acquisition. Pour un exemple d’application, voir no 5166-2.
3. Sur le traitement des créances et dettes d’impôts différés, voir no 5159.

Titres de placement

5 1 4 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Titres de placement Ils sont valorisés à leur valeur de réalisa-
tion (cours de bourse, s’il s’agit de titres cotés), nette des frais de cession.

5 1 4 9 Les titres de placement sont valorisés à leur valeur de réalisation (cours de


bourse pour les titres cotés), nette des frais de cession prévisionnels (§ 21122).
On notera que le règlement CRC no 99-02 distingue, pour le traitement des frais de
cession prévisionnels :
– d’une part, les titres détenus de manière durable (participations et autres titres
immobilisés), pour lesquels les frais de cession prévisionnels ne sont pas déduits de la
valeur d’utilité à la date de première consolidation (voir no 5143) ;
– d’autre part, les titres de placement pour lesquels les frais de cession prévisionnels
doivent être déduits de la valeur de marché pour déterminer la valeur d’utilité de ces
titres pour l’entreprise.
Il résulte de cette disposition que, si les titres concernés sont cédés après la date d’acquisition,
pour une valeur égale à leur valeur de réalisation à cette date, l’impact de la cession sur le résultat
consolidé est nul, puisque les frais de cession ont été « provisionnés » dès la date d’acquisition.

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Avantages à long terme accordés aux salariés

5 1 5 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Engagements relatifs aux avantages à long terme
accordés aux salariés Lors d’une acquisition, tous les engagements relatifs
aux avantages à long terme accordés aux salariés tels qu’indemnités de
départ, compléments de retraite, couverture médicale, médaille du travail,
doivent être identifiés et comptabilisés selon la situation financière des
régimes correspondants, même dans l’hypothèse où l’entreprise consoli-
dante n’applique pas ce principe dans ses comptes consolidés. Ces
engagements doivent être évalués selon les méthodes actuarielles propres à
l’entreprise consolidante, sans différer aucun élément du passif actuariel à la
date d’acquisition, et en prenant en compte une population de bénéficiaires
cohérente avec les plans de restructuration par ailleurs provisionnés, le cas
échéant. Si des actifs ont été cantonnés en couverture de ces engagements,
ils doivent être évalués à leur valeur de réalisation à la date d’acquisition, et
viennent en déduction des engagements souscrits pour la détermination de
la provision. S’ils sont supérieurs aux engagements actuariels, l’excédent de
la couverture est inscrit à l’actif dans la mesure où l’entreprise peut le
récupérer, soit sous forme de remboursement, soit sous forme de réduction
des contributions futures dues au titre de ces engagements.
§ 21122 (en partie) Si l’entreprise consolidante ne provisionne pas les retraites
ou n’active pas les crédits baux, les actifs et passifs correspondants identifiés
lors de l’acquisition sont repris en résultat en fonction de leur utilisation.

5 1 5 1 Constitution d’une provision à la date d’acquisition Selon le règlement


CRC no 99-02 (§ 1122), tous les engagements relatifs aux engagements de retraite et
avantages similaires accordés aux salariés tels qu’indemnités de départ, compléments de
retraite ou couverture médicale doivent être considérés comme des passifs identifiables,
indépendamment de la méthode comptable du groupe en la matière (voir no 5077).
Remarque Les médailles du travail sont déjà provisionnées, en principe, dans les comptes
individuels et ne doivent donc pas faire l’objet d’un retraitement lors de l’acquisition.
Ces engagements doivent être évalués (Règl. CRC 99-02 § 21122) :
a. selon les méthodes actuarielles propres à l’entreprise consolidante, sans différer
aucun élément du passif actuariel à la date d’acquisition ;
Par exemple, lorsque l’entreprise acquise provisionne ses engagements de retraite liés à la
mise en place récente d’un régime en étalant les coûts correspondant aux droits liés aux
services rendus par les employés antérieurement à la mise en place de ce régime, ces coûts
des « services passés » doivent être :
– intégralement provisionnés par l’entreprise consolidante dès la date d’acquisition ;
– évalués en utilisant les méthodes actuarielles de l’entreprise consolidante et non celles de
l’entreprise acquise, qui peuvent être différentes.
De même lorsque l’entreprise acquise étalait ses écarts actuariels, ces derniers doivent
être intégralement provisionnés par l’entreprise consolidante dès la date d’acquisition.
b. en prenant en compte une population de bénéficiaires cohérente avec les plans
de restructuration par ailleurs provisionnés le cas échéant (voir no 5152 ci-après) ;
c. et après déduction de la valeur de réalisation à la date d’acquisition, des actifs
cantonnés en couverture de ces engagements.

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Si la valeur de réalisation des actifs de couverture est supérieure à celle des engagements
actuariels, l’excédent de couverture est inscrit à l’actif dans la mesure où l’entreprise
peut le récupérer soit sous forme de remboursement, soit sous forme de réduction des
contributions futures dues au titre de ces engagements.

5 1 5 2 Modalités de prise en compte des plans de restructuration pour


l’évaluation des engagements vis-à-vis des salariés Les engagements de retraite,
de prévoyance et avantages similaires doivent être évalués en prenant en compte une
population de bénéficiaires cohérente avec les plans de restructuration par ailleurs
provisionnés, le cas échéant (Règl. CRC 99-02 § 21122).
En pratique il convient, à notre avis, de distinguer deux cas de figure :
a. Cas où les plans de restructuration de l’entreprise acquise répondent aux critères
d’identification (voir no 5087 s.). Dans ce cas :
– les plans de restructuration sont considérés comme existant à la date d’acquisition et
sont provisionnés avec pour contrepartie l’écart d’acquisition ;
– le montant des engagements vis-à-vis des salariés comptabilisés en tant que passif
identifiable à la date d’acquisition, également avec pour contrepartie l’écart d’acquisition,
doit être évalué en prenant en compte les réductions d’effectifs prévues dans ces plans
de restructuration.
Remarque Compte tenu des conditions de comptabilisation des provisions pour restructuration en
contrepartie de l’écart d’acquisition (voir no 5087), ce cas devrait être rare en pratique.
b. Cas où les plans de restructuration ne répondent pas aux critères d’identification.
La restructuration est alors considérée par le règlement CRC no 99-02 comme un
événement postérieur à la date d’acquisition et ses conséquences financières doivent
contribuer au résultat consolidé. Il en résulte que :
– les engagements vis-à-vis des salariés comptabilisés en contrepartie de l’écart
d’acquisition sont évalués en prenant en compte l’effectif total de l’entreprise acquise ;
– lorsque le plan de restructuration répond ultérieurement aux critères généraux de
constitution des provisions pour restructuration (voir Mémento Comptable no 941 s.) et
donne lieu à provision, avec pour contrepartie le résultat consolidé, alors les
engagements vis-à-vis des salariés provisionnés en contrepartie de l’écart d’acquisition
sont diminués pour tenir compte de la réduction d’effectif prévue dans ce plan. La reprise
de provision qui en résulte contribue, au même titre que la dotation aux provisions pour
restructuration, au résultat consolidé.
Il ne s’agit pas en effet, à notre avis, d’une reprise de provision pour risques et restructuration
excédentaire (devant donner lieu à retraitement rétroactif de l’écart d’acquisition) mais d’une
reprise de provision liée à un événement postérieur à la date d’acquisition (la restructuration).

5 1 5 3 Reprise ultérieure des provisions constatées lors de l’acquisition


Lorsque la méthode comptable du groupe consiste à ne pas provisionner ses
engagements vis-à-vis des salariés en « période de croisière », les engagements de
l’entreprise acquise, obligatoirement constatés lors de la première consolidation (voir
no 5151), doivent être repris en résultat consolidé des exercices ultérieurs en fonction
de l’utilisation effective de la provision (Règl. CRC 99-02 § 21123). Elle devrait ainsi se
réduire progressivement sur une très longue période.
Les modalités d’ajustement ultérieur des provisions ainsi constituées par les groupes qui ne
provisionnent pas les engagements de retraite et avantages similaires vis-à-vis des salariés
soulèvent de nombreuses questions non résolues par le règlement CRC no 99-02. Parmi ces
questions :
– la nécessité ou la possibilité d’augmenter chaque année les provisions constituées à la date
de première consolidation afin de les porter, à la date de leur paiement, à la valeur nominale

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des droits déjà acquis lors de l’acquisition ; à notre avis, cet ajustement est nécessaire comme
il le serait pour toute créance ou dette actualisée ;
– la possibilité ou non de compléter la provision constatée lors de l’acquisition en fonction
des droits acquis postérieurement à celle-ci ; à notre avis, la comptabilisation de ce
complément n’est pas possible si le groupe ne constitue pas habituellement de provision sur
ce type d’engagements, car le règlement CRC no 99-02 ne parle que de « reprise en résultat ».
En outre, l’avis CU CNC no 2000-C du 21 décembre 2000 a précisé que la nécessité
d’homogénéiser les méthodes d’évaluation et de présentation des entreprises consolidées
prévaut sur l’application des méthodes de référence (anciennement méthodes préférentielles)
(voir no 3051-2).

Provisions pour restructuration

5 1 5 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie, modifié par le règl. CRC 2005-10) Provisions A la date
d’acquisition, les passifs de l’entreprise acquise doivent satisfaire aux critères
de reconnaissance d’un passif selon les dispositions de l’article 322-1 du
règlement ANC no 2014-03. Leur évaluation tient compte de tous les risques
et charges identifiés à cette date mais ne tient pas compte des provisions
pour pertes d’exploitation futures, en dehors du cas des pertes sur contrats
en cours.
Par conséquent, les provisions pour coûts de restructuration ne sont
comptabilisées que si, au plus tard à la date d’acquisition, elles répondent
aux conditions de comptabilisation prévues aux articles 322-10 et 322-11 du
règlement ANC no 2014-03.

5 1 5 5 Limitation de la provision pour restructuration aux coûts sans


contrepartie Le règlement CRC no 99-02 (actualisé par le règl. CRC 2005-10) a défini
le fait générateur et les conditions de comptabilisation des provisions pour restructura-
tion liées à une acquisition comptabilisée selon la méthode générale de la juste valeur
et comptabilisées en contrepartie de l’écart d’acquisition (voir no 5087 s.).
En revanche, il n’apporte aucune précision sur la nature des coûts de restructuration qui
peuvent ou non être compris dans ces provisions. L’avis CU CNC no 2001-D du 4 juillet
2001 pour la 1re application du règlement no 2000-06 sur les passifs (abrogé et repris
par le règlement ANC no 2014-03) précise toutefois que le contenu des provisions pour
restructuration identifiées dans le cadre d’une prise de contrôle comptabilisée selon la
méthode générale de la juste valeur doit être déterminé conformément aux dispositions
générales applicables aux provisions pour restructuration, telles qu’énoncées par le
règlement CRC no 2000-06 sur les passifs précité.
Ce règlement a repris l’avis CNC no 2000-01 sur les passifs qui précise (§ 1.3.3, 2.1.2,
5.12.1 et 5.12.6) que les coûts de restructuration ne comprennent que les dépenses
nécessairement entraînées par celle-ci et qui ne comportent pas de contrepartie future,
c’est-à-dire celles qui ne sont pas liées à des activités futures.
Ainsi, par exemple :
1. peuvent être provisionnés :
– les indemnités pour cessation de contrat de travail versées au personnel dont le groupe
n’attend plus de contrepartie dans le futur (Avis CNC 2000-01 § 5.12.5) ;
– les coûts de déménagement, à l’exception de ceux liés aux biens qui seront réutilisés (Avis
CNC 2000-01 § 5.3) ;

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– les indemnités de rupture de contrat versées aux fournisseurs (Avis CNC 2000-01 § 5.12.6) ;
en revanche, les coûts de renégociation d’un contrat ne constituent pas un coût de restructu-
ration car ils bénéficient aux activités qui se poursuivent ;
– les coûts de maintien d’un personnel après l’arrêt de l’activité d’un site et jusqu’à sa
fermeture (à notre avis) ;
– les loyers restant à courir jusqu’à l’échéance d’un contrat de location portant sur des biens
qui ne seront plus utilisés (à notre avis).
2. ne peuvent pas être compris dans les provisions pour restructuration :
– les dépenses d’harmonisation des systèmes d’information (Avis CNC 2000-01 § 5.12.6) ;
– les dépenses de marketing (Avis 2000-01 § 5.12.6) ;
– les dépenses de formation et de déménagement des employés conservés (Avis CNC
2000-01 § 5.12.6) ;
– les dépenses d’harmonisation des réseaux de distribution (Avis CNC 2000-01 § 5.12.6) ;
– les coûts de déménagement des biens qui seront réutilisés (Avis CNC 2000-01 § 5.3) ;
– les amortissements exceptionnels ou provisions ramenant les actifs d’une activité en cours
de restructuration à leur valeur actuelle (à notre avis, Avis CNC 2000-01§ 1.3.3) ;
– les gains attendus des mesures de restructuration, notamment les plus-values de cessions
d’actifs (Avis CNC 2000-01 § 2.1.4).
Pour plus de détails sur les coûts à inclure ou au contraire à exclure des provisions pour restructura-
tions, voir Mémento Comptable no 941-2. Pour les pertes d’exploitation futures, voir no 5090 s.
Remarques 1. Plus et moins-values latentes sur actifs en cours de restructuration Comme indiqué
ci-avant, ni les plus-values attendues de la cession d’actifs ni les moins-values latentes sur actifs liées
à un programme de restructuration ne peuvent désormais être prises en compte pour la détermination
du montant de la provision pour restructuration comptabilisée au passif (Avis CNC 2000-01 § 2.1.4,
§ 1.3.3 et § 5.12.6). En revanche, lors de la comptabilisation d’une acquisition selon la méthode
générale de la juste valeur, les plus-values et moins-values latentes relatives aux actifs de la cible
doivent être prises en compte pour déterminer la valeur d’entrée de ces actifs (avec pour
contrepartie également l’écart d’acquisition), celle-ci correspondant, conformément au règlement CRC
no 99-02, à leur juste valeur évaluée en tenant compte de l’usage prévu par l’acquéreur (voir
no 5115 s.).
2. Actualisation des provisions pour restructuration En application du principe général d’évaluation
des actifs et passifs acquis à leur juste valeur, les provisions pour restructuration doivent être actuali-
sées dès lors que l’impact de cette actualisation est significatif (Règl. CRC 99-02 § 21122), et ce
même si ces provisions n’ont pas été actualisées dans les comptes individuels de la cible (le règlement
CRC sur les passifs n’ayant ni imposé ni interdit l’actualisation des provisions pour risques). En
pratique les cas d’actualisation devraient être très limités puisqu’un plan de restructuration ne
constitue un passif identifiable que si la mise en œuvre des mesures envisagées intervient dans un
délai suffisamment court pour rendre improbable tout changement significatif du plan.

Subventions d’investissement ou d’équipement

5 1 5 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Ne sont pas considérés comme des actifs et passifs
identifiables de l’entreprise acquise :
– […]
– les subventions d’équipement ou d’investissement, sauf pour la partie dont
il est probable qu’elles donneront lieu à un remboursement.

5 1 5 7 Les subventions d’investissement ou d’équipement ne constituent un passif


identifiable que pour la partie dont il est probable qu’elle donnera lieu à rembourse-
ment (Règl. CRC 99-02 § 21122).

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Ceci signifie en particulier que :


– la partie de la subvention qui ne constitue pas un passif identifiable (remboursement non
probable) ne figure pas dans le bilan consolidé ;
– la partie de la subvention qui constitue un passif identifiable (remboursement probable)
demeurera au passif du bilan (en dettes) jusqu’à son remboursement effectif ;
– la juste valeur des actifs acquis grâce à ces subventions sera amortie en totalité sur la
durée de vie de ces actifs, sans qu’il soit tenu compte de la subvention reçue par l’entreprise
acquise.

Dettes et créances d’impôt différé

5 1 5 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21121 (en partie) Les dettes et créances d’impôts différés attachées aux
écarts d’évaluation sont enregistrées conformément aux dispositions du § 31.

5 1 5 9 Les dettes et créances d’impôt différé liées aux écarts d’évaluation, tels que
définis au no 5108, doivent être évaluées et comptabilisées conformément aux disposi-
tions mentionnées aux no 3611 s. (Règl. CRC 99-02 § 21121, renvoyant au § 31).
En particulier :
– ces dettes et créances ne sont pas actualisées, les dispositions antérieures du
règlement CRC no 99-02 prévoyant l’actualisation, sous certaines conditions, des impôts
différés ayant été supprimées par le règlement CRC no 2005-10 actualisant le règlement
CRC no 99-02 (voir no 3688) ;
– les plus-values latentes comptabilisées dans le cadre de l’évaluation des actifs et
passifs identifiables à leur juste valeur donnent lieu (sauf rares exceptions), à comptabili-
sation d’un impôt différé passif avec pour contrepartie l’écart d’acquisition (voir no 3703).
Pour un exemple d’application des règles en matière d’impôt différé au cas d’une prise de
contrôle, voir no 3654.
Remarque Nécessité d’apprécier la situation fiscale du point de vue de l’acquéreur, après prise
en compte des incidences de l’acquisition A notre avis, l’évaluation des actifs et passifs d’impôt
différé du groupe acquéreur (comprenant la société cible acquise) devraient tenir compte de la
situation fiscale du groupe après l’acquisition. Ainsi, il convient, à notre avis, de prendre en compte
par la contrepartie de l’écart d’acquisition un impôt différé actif au titre des pertes reportables de
l’entreprise acquéreuse si le recouvrement de cet actif, antérieurement non comptabilisé, devient
probable du fait des possibilités d’imputation sur des bénéfices imposables de l’entreprise acquise.
Pour le traitement comptable des actifs d’impôt différé liés à l’acquisition et comptabilisés
après la date de consolidation initiale, voir no 3710.

Contrats à terme fermes ou conditionnels

5 1 6 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie, modifié par le règl. CRC 2005-10) Les contrats à terme
fermes ou conditionnels (swap, option…) dans lesquels l’entreprise acquise
est partie prenante sont comptabilisés en tant qu’actif ou passif à leur valeur
d’entrée à la date d’acquisition. La valeur d’entrée correspond à la valeur de
marché déterminée par référence au cours de bourse s’ils sont cotés ou
négociés sur un marché organisé ou à partir de techniques d’évaluation
reconnues selon des pratiques généralement admises s’ils résultent de

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transactions de gré à gré. Après la date d’acquisition, ils sont évalués et


comptabilisés selon les dispositions des articles 224-1 à 224-4 et 945-52 du
règlement ANC no 2014-03 [ndlr : articles 628-1 à 628-18 et 945-52 de l’actuel
PCG].

5 1 6 1 Comptabilisation des contrats à terme fermes et conditionnels lors


d’une acquisition Le règlement CRC no 99-02 actualisé par le règlement CRC
no 2005-10 impose de reconnaître en tant qu’actif ou passif identifiable lors d’une acquisi-
tion les contrats à terme fermes ou conditionnels.

5 1 6 2 Valeur d’entrée des contrats à terme fermes ou conditionnels La valeur


d’entrée des contrats fermes ou conditionnels correspond à leur valeur de marché à la
date d’acquisition. Cette dernière est évaluée (Règl. CRC 99-02 § 21122) :
– à notre avis, au cours de bourse à la date d’acquisition, s’ils sont cotés ou négociés
sur un marché organisé (sur la notion de marché organisé, voir Mémento Comptable
no 2141-2) ;
– à partir de techniques d’évaluation reconnues selon des pratiques généralement
admises s’ils résultent de transactions de gré à gré.

5 1 6 3 Suivi ultérieur des contrats à terme fermes ou conditionnels Le


règlement CRC no 99-02 (§ 21122) ne précise pas les modalités de traitement ultérieur
des instruments comptabilisés à la juste valeur lors d’une acquisition et renvoie sur ce
point aux dispositions générales du PCG (de § 628-1 à 628-18 et 945-52).
Pour plus de détails sur les principes généraux d’enregistrement des instruments financiers
à terme, voir Mémento Comptable no 2139-1 s.

IV. Ecarts d’acquisition


Pour le traitement de l’écart résultant de l’utilisation de la méthode optionnelle, voir no 5615 s.

A. Principes généraux
1. Définition et nature des écarts d’acquisition
5 1 6 5 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 21 (en partie) La différence entre le coût d’acquisition des titres et
l’évaluation totale des actifs et passifs identifiés à la date d’acquisition
constitue l’écart d’acquisition.
§ 21131 (en partie) Ecart d’acquisition négatif – Un écart d’acquisition
négatif correspond généralement soit à une plus-value potentielle du fait
d’une acquisition effectuée dans des conditions avantageuses, soit à une
rentabilité insuffisante de l’entreprise acquise.

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Définition de l’écart d’acquisition

5166 L’écart d’acquisition correspond (Règl. CRC 99-02 introduction § 21) à la


différence entre :
– le coût d’acquisition des titres (no 5040 s.),
– et l’évaluation totale des actifs et passifs identifiés à la date d’acquisition
(no 5070 s.).
En pratique, par « évaluation totale des actifs et passifs identifiés », il faut comprendre
« quote-part de l’entreprise acquéreuse dans l’évaluation totale des actifs et passifs
identifiés », puisque l’écart d’acquisition ne concerne que cette entreprise et non les intérêts
minoritaires directs.

5 1 6 6 - 1 Cas particulier de la première consolidation de titres détenus en


usufruit L’entrée dans le périmètre de consolidation d’actions détenues en usufruit
doit, comme toute entrée dans le périmètre, donner lieu au calcul d’un écart
d’acquisition.
Pour l’obligation de consolidation des titres détenus en usufruit, voir no 2023-2 et no 2536.
Cet écart, déterminé conformément au principe général mentionné ci-avant, correspond,
en général, au coût d’acquisition des titres en usufruit (Bull. CNCC no 117, mars 2000,
EC 99-01, p. 85 s.). En effet (Bull. CNCC précité), l’usufruitier ne dispose d’aucun droit
sur les capitaux propres, à la date d’acquisition, de l’entreprise dont les titres sont
démembrés (sauf contrat ou clause statutaire particulière).
La règle générale qui prévaut est en effet que les réserves de l’entreprise à la date de son
acquisition appartiennent au nu-propriétaire.
Pour les conséquences de cette règle en matière de partage des résultats et des capitaux
propres après la première consolidation, voir no 4227-1.
Cet écart d’acquisition devrait (Bull. CNCC précité) être amorti sur la durée totale du
contrat d’usufruit.

5 1 6 6 - 2 Cas particulier de transactions faisant partie de l’opération principale


d’acquisition de titres Dans le cadre de l’acquisition d’une entreprise, l’accord conclu
entre l’acquéreur et le cédant peut porter sur des éléments autres que le prix d’acquisi-
tion tels que :
– un abandon de créance consenti par le cédant à la société cédée ;
– ou la cession d’un compte courant débiteur (vis-à-vis de la cible) par le cédant à
l’acquéreur pour une valeur symbolique.
Selon le bulletin CNCC (no 132, décembre 2003, EC 2003-51, p. 665 s.), ces opérations
doivent être prises en compte dans le calcul de l’écart d’acquisition si elles font partie
d’une seule et même opération que celle de l’acquisition des titres.
Tel est notamment le cas lorsque l’abandon de créance consenti par le vendeur et/ou la
cession du compte courant débiteur du vendeur à l’acquéreur conditionnent l’acquisition des
titres (Bull. CNCC précité).
En pratique, les impacts d’un abandon de créance consenti par le cédant à la société
cédée, et la cession d’un compte courant débiteur par le cédant à l’acquéreur sur le
calcul de l’écart d’acquisition sont les suivants :
1. le prix d’acquisition devrait, à notre avis, être diminué du profit latent sur le compte
courant débiteur cédé à l’acquéreur – résultant de la différence entre la juste valeur de
ce compte courant débiteur (tenant compte du montant et de l’échéance des encaisse-
ments prévisibles) et de son prix de cession ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 449


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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

Il s’agit en effet, à notre avis, d’une réduction du prix d’acquisition des titres qui doit être prise
en compte dès la date d’acquisition si elle est probable et si son montant peut être mesuré
de manière fiable (voir no 5050). Cette réduction du prix d’acquisition devrait être évaluée à
sa juste valeur à la date d’acquisition. Tout changement ultérieur d’estimation devrait donner
lieu à ajustement rétrospectif du prix d’acquisition et de l’écart d’acquisition (voir no 5052).
2. l’évaluation des actifs et passifs identifiables devrait être réalisée en tenant compte
de l’abandon de créance consenti par le cédant à l’entreprise cédée (Bull. CNCC précité).
L’abandon de créance du cédant a ainsi pour effet de réduire la dette de l’entreprise cédée
et d’augmenter la situation nette retenue pour le calcul de l’écart d’acquisition.
Exemple d’application établi par nos soins
1. Hypothèses
Une société A rachète 80 % des titres d’une société B auprès de la société C pour un montant de
1 350.
L’une des conditions de l’acquisition est que l’ancien propriétaire de B, la société C, consente un
abandon de créance à hauteur de 1 400 (sur un compte courant total de 2 600). Le solde du compte
courant, soit 1 200 est alors racheté par A pour 1.
Les prévisions d’activité de l’entreprise acquise B ne permettent pas un règlement immédiat du
compte courant. En revanche, elles devraient permettre un remboursement échelonné sur 5 ans, soit
240. L’acquéreur B envisage ainsi de demander un remboursement annuel de 240.
Le taux d’intérêt du marché d’un prêt qui serait accordé à B sur 5 ans est estimé à 10 %. La juste
valeur pour A de sa créance sur B est ainsi estimée à 910 = 240 × [(1 – 1,1-5)/0,1].
Avant l’opération, B avait une situation nette négative de 400.

2. Calcul de l’écart d’acquisition


Dans cet exemple, la société A devrait, à notre avis, constater un écart d’acquisition négatif pour 592,
déterminé comme suit :

Prix d’acquisition 1 350


Profit latent sur la créance rachetée auprès du cédant (1) – 910
Coût d’acquisition des titres de la société B 440

(1) Ce profit latent correspond à la différence entre la juste valeur du compte courant transféré à
l’acquéreur et sa valeur de rachat, différence qui constitue, en substance, une réduction du prix
d’achat.

Situation nette de la société B avant l’opération – 400


Résultat de la société B (abandon de créance) 1 400
Ajustement de la juste valeur du compte courant transféré à A (1200 – 910) (2) 290
Situation nette de la société B après l’opération 1 290
% acquis 80 %
Quote-part de situation nette acquise 1 032

(2) La juste valeur des actifs et passifs éventuels tient en effet compte de l’usage prévu par l’acquéreur
et donc, au cas particulier, de l’échéancier de remboursement demandé par l’acquéreur.

Coût d’acquisition des titres de la société B 440


Quote-part de situation nette acquise 1 032
Ecart d’acquisition négatif (3) – 592

(3) Cet écart négatif correspond à une rentabilité insuffisante de la société B (voir no 5168).

5 1 6 6 - 3 Cas particulier de la première consolidation d’un groupe préexis-


tant Voir no 8215.

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

Nature de l’écart d’acquisition

5167 Ecart d’acquisition positif En l’absence de précision du règlement CRC


no 99-02, la définition donnée par l’ancien PCG Conso. (no 2101) reste, à notre avis,
valable. Ainsi, lorsqu’il est positif, « l’écart d’acquisition représente ou comprend la
fraction du prix payée en contrepartie des avantages que procure la prise de contrôle
de l’entreprise : élimination d’une entreprise concurrente, assurance d’un approvision-
nement ou d’un débouché, amélioration des conditions de production, expansion à
l’étranger… ».

5168 Ecart d’acquisition négatif Lorsqu’il est négatif, l’écart d’acquisition


correspond généralement (Règl. CRC 99-02 § 21131) :
– soit à une rentabilité insuffisante de l’entreprise acquise,
Voir en ce sens no 5087.
– soit à une plus-value potentielle du fait d’une acquisition effectuée dans des
conditions avantageuses.
Sur les cas de limitation des écarts d’évaluation en cas d’écart d’acquisition négatif, voir no 5202.

2. Ventilation obligatoire par entité et secteur d’activité


dès la date de première consolidation

5 1 7 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21122 (en partie) Ne sont pas considérés comme des actifs et passifs
identifiables de l’entreprise acquise :
– les écarts d’acquisition résiduels figurant au bilan consolidé de l’entreprise
acquise, si cette dernière contrôle des filiales ; il conviendra, par contre,
d’affecter à l’activité concernée par ce sous-groupe la part d’écart d’acquisi-
tion qui lui correspond notamment en cas de présence d’intérêts minoritaires
au sein du sous-groupe.
§ 23102 (modifié par le règl. ANC 2015-07) Cas particulier : cession d’une
branche d’activité – Dans le cas de la cession d’une branche d’activité,
même s’il n’y a pas eu cession de titres, les mêmes principes généraux
s’appliquent. La valeur en consolidation retenue pour le calcul du résultat de
cession tient compte des actifs et passifs identifiables et de la quote-part de
l’écart d’acquisition qui a été affectée à cette branche d’activité lors de son
acquisition.
Si, à titre exceptionnel, la quote-part d’écart d’acquisition à rattacher à la
détermination du résultat de cession n’a pu être évaluée, l’entreprise consoli-
dante doit revoir la valeur des écarts d’acquisitions résiduels correspondant à
l’acquisition des entreprises dans lesquelles était incluse la branche d’activité
cédée. Il convient, le cas échéant, de revoir également la durée d’utilisation
ou d’étalement de ces écarts d’acquisition.
L’arrêt d’une branche d’activité ou la cession d’un sous-ensemble d’une
entreprise consolidée par intégration globale est traité de la même façon.

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Principe général de ventilation

5 1 7 1 L’écart d’acquisition global dégagé lors de la prise de contrôle d’une entreprise


doit être affecté à chaque branche d’activité correspondant ou non à des entités
juridiques (Règl. CRC 99-02 § 21122 et § 23102 et avis CU CNC 2000-E du 21-12-2000).
Cette affectation revêt une grande importance à la fois pour :
– le calcul des intérêts minoritaires, lorsque leur pourcentage d’intérêts dans les différentes
entreprises détentrices de titres consolidés n’est pas le même (Règl. CRC 99-02 § 21122).
Pour les besoins de ce calcul d’intérêts minoritaires, une ventilation par entité juridique
acquise est nécessaire ;
– la détermination des résultats de cession ultérieurs en cas de cession d’une branche
d’activité (Règl. CRC 99-02 § 23101 et § 23102 : voir no 6660 s.) ;
– la détermination de la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition et donc de son plan
d’amortissement, voir no 5188 s. ;
– le suivi de la valeur recouvrable de l’écart d’acquisition et la comptabilisation des éventuelles
pertes de valeur, voir no 5195.
Il est possible, à notre avis, de ventiler l’écart d’acquisition global dégagé lors d’une
prise de contrôle, non pas entre les seules composantes du groupe acquis (comme cela
est implicitement envisagé par le règlement CRC no 99-02), mais également entre les
unités de reporting du groupe acquéreur qui vont bénéficier des synergies liées à
l’acquisition.

Modalités d’application

5172 Date de ventilation La ventilation de l’écart d’acquisition doit être opérée


dès la date d’acquisition (Règl. CRC 99-02 § 23102, Rapport COB 1997 p. 74 et avis
CU CNC 2000-E du 21-12-2000). En effet (Rapport COB précité), l’écart d’acquisition
étant calculé à la date d’acquisition, sa ventilation doit être effectuée sur la base des
informations disponibles à cette date et ne peut prendre en compte des événements
intervenus postérieurement à la première consolidation.
Ces événements, s’ils sont susceptibles d’affecter la valeur de l’écart d’acquisition, seront, le
cas échéant, pris en compte par le biais d’une modification future de la durée d’utilisation ou
d’une dépréciation (voir no 5193 s.), dont l’impact est comptabilisé en résultat consolidé.
Toutefois, à notre avis, compte tenu du délai d’affectation dont disposent les entreprises
pour fixer définitivement les valeurs d’entrée des actifs et passifs acquis, et par voie de
conséquence, l’écart d’acquisition, ce même délai s’applique également pour la ventila-
tion de l’écart d’acquisition.

5 1 7 2 - 1 Critères de ventilation En l’absence de précision du règlement CRC


no 99-02 et de l’avis du CNC no 97-06 sur les modalités de ventilation de l’écart d’acquisi-
tion, il convient, à notre avis, de retenir dans tous les cas une base raisonnable,
cohérente et appliquée de manière permanente.
En pratique, la ventilation de l’écart d’acquisition entre les branches d’activités peut être
opérée de différentes manières :
a. au prorata des flux de trésorerie futurs qui seront générés par les actifs ou groupes
d’actifs entre lesquels l’écart d’acquisition doit être ventilé, estimés à la date d’acquisi-
tion (Rapport COB 1997 p. 74 s.) ;
b. au prorata des justes valeurs attribuées à la date d’acquisition aux actifs ou groupes
d’actifs rattachés aux branches d’activités entre lesquelles la ventilation doit être
opérée ;

452 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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c. selon une démarche similaire à celle appliquée lors de la comptabilisation initiale d’une
acquisition, c’est-à-dire par différence entre le coût d’acquisition et la juste valeur des
actifs et passifs « affectés » à chaque branche d’activité ;
Dans ce cas, le coût d’acquisition total doit être réparti entre ces différentes composantes.
d. ou, selon toute autre clé de répartition pertinente, comme par exemple le chiffre
d’affaires, la marge brute, le résultat d’exploitation ou toute autre clé qui apparaîtrait
pertinente (Rapport COB 1997 p. 74 s.), par exemple par référence aux modalités de
détermination du prix d’acquisition.
Tel pourrait être le cas, par exemple, lorsque l’écart d’acquisition positif correspond essentiel-
lement à des actifs incorporels « identifiés » mais non mesurés de manière fiable et qui sont
plus spécifiques à une branche d’activité que communs à l’ensemble de l’entité acquise.

5 1 7 2 - 2 Documentation de la ventilation Selon Philippe Danjou (ex-Chef du


Service des Affaires Comptables de l’AMF), interviewé par nos soins lors de la parution
du rapport COB 1997, p. 74 s., précité, il appartient au conseil d’administration ou au
comité d’audit de matérialiser cette ventilation sur tout type de document interne, qui
devra être remis aux commissaires aux comptes.
A notre avis, le règlement CRC no 99-02 a repris cette idée lorsqu’il indique (§ 211) que
« l’identification et la valorisation des actifs et passifs s’appuient sur une démarche explicite
et documentée » (voir no 5070).

En revanche, il n’existe aucune obligation d’information externe, par exemple en annexe,


sur la ventilation de l’écart d’acquisition, sans doute en raison de la nature stratégique
de cette information.

5 1 7 3 Application à tous les écarts d’acquisition L’obligation de ventiler l’écart


d’acquisition s’applique, à notre avis, aux écarts d’acquisition positifs et aux écarts
d’acquisition négatifs.
Pour ces derniers, il conviendra notamment d’évaluer les éventuelles pertes futures prises en
compte pour la détermination du coût d’acquisition global de la cible (même si celles-ci ne
peuvent pas être comptabilisées séparément) et de les affecter aux branches d’activités
concernées (voir no 5087 et 5206).

3. Modifications de l’écart d’acquisition

5 1 7 4 - 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 210 (en partie) Lorsque la convention d’acquisition prévoit un ajustement
du prix d’acquisition dépendant d’un ou plusieurs événements, le montant de
la correction doit être inclus dans le coût d’acquisition à la date d’acquisition
si cet ajustement est probable et si le montant peut être mesuré de façon
fiable. Lors de la comptabilisation initiale d’une acquisition, il est en général
possible d’estimer le montant de tout ajustement, même si une incertitude
existe, sans porter atteinte à la fiabilité de l’information. Si ces événements
futurs ne se produisent pas, ou s’il est nécessaire de revoir l’estimation, le
coût d’acquisition est ajusté avec les répercussions correspondantes sur
l’écart d’acquisition.
§ 2110 (en partie) Si de nouvelles informations conduisent, avant la fin du
premier exercice qui suit l’entrée dans le périmètre de consolidation, à une
nouvelle appréciation des valeurs fixées lors de l’entrée dans le bilan

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consolidé, celles-ci doivent être modifiées et il en découle automatiquement


une modification de la valeur brute et des amortissements cumulés de l’écart
d’acquisition. Par exemple, des plus ou moins-values réalisées à l’intérieur du
délai sur les éléments identifiés lors de la première consolidation, ou l’utilisa-
tion effective de provisions, doivent amener à remettre en cause leur valeur
d’entrée, sauf à démontrer qu’elles sont générées par un événement
postérieur à la date d’acquisition et indépendant de cette acquisition
(cf. paragraphe 21123).
§ 21123 (en partie, modifié par le règl. ANC 2015-07) Au-delà du délai prévu
au paragraphe 2110, les plus ou moins-values, ainsi que les dotations ou les
reprises de provisions constatées par rapport aux valeurs attribuées lors de
la première consolidation, contribuent au résultat consolidé, sans que l’écart
d’acquisition en soit affecté. Il en est de même pour les économies d’impôt
réalisées au-delà du délai d’un an prévu au paragraphe 2110 du fait que des
actifs d’impôt différé n’avaient pas été considérés comme identifiables lors
de l’opération. Toutefois, les provisions pour risques et les provisions pour
restructuration enregistrées à la date de première consolidation qui se
révéleraient excédentaires ne sont reprises qu’en contrepartie d’une
dépréciation de l’écart d’acquisition. Les éventuelles dotations aux amortisse-
ments ultérieures tiennent compte de cette dépréciation.
Les valeurs réestimées qui se révèlent injustifiées par suite d’une erreur (et
non par suite d’un changement d’estimation) lors de la première consolidation
doivent être corrigées, avec pour contrepartie, une modification rétroactive
de l’écart d’acquisition.

Evénements susceptibles de donner lieu


à une modification de l’écart d’acquisition

5175 Le règlement CRC no 99-02 énumère de manière limitative les circonstances


qui peuvent entraîner un ajustement de l’écart d’acquisition, à savoir :
– modification du coût d’acquisition des titres (no 5176) ;
– changement d’estimation des justes valeurs des actifs et passifs acquis dans le « délai
d’affectation » (no 5177) ;
– reprise de provision pour risques ou pour restructuration excédentaire (no 5178 s.) ;
– correction d’erreur (no 5180 s.).
Remarque Rappelons que les modifications des valeurs d’entrée qui interviennent après le
« délai d’affectation » contribuent au résultat consolidé, sans que l’écart d’acquisition en soit
affecté, sauf lorsqu’elles concernent des reprises de provisions pour risques ou pour restruc-
turation ou des corrections d’erreurs.

Les modalités pratiques d’ajustement de l’écart d’acquisition dans chacune de ces


circonstances sont précisées ci-après.

Conséquences d’une modification du coût d’acquisition des titres

5176 Le règlement CRC no 99-02 (§ 210) ne précise pas les modalités pratiques
d’ajustement de l’écart d’acquisition à retenir en cas de correction du coût d’acquisition.

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Les corrections du coût d’acquisition peuvent résulter d’un changement d’estimation d’une
composante variable du coût d’acquisition (voir no 5052) ou de la résolution de certaines
catégories d’éventualités (voir no 5054).

A notre avis, et par analogie avec la solution retenue par le Comité d’urgence du CNC
pour le traitement des paiements effectués par l’acquéreur au titre de certificats de
valeur garantie dits attractifs (CVG) (Avis 98-B du 10-7-1998), le montant ajusté de
l’écart d’acquisition (correspondant à la valeur nette comptable, à la date de correction
du coût d’acquisition, de l’écart d’acquisition initialement dégagé, ajustée du montant de
cette correction) doit être amorti, le cas échéant, sur sa durée d’utilisation résiduelle
à la date de comptabilisation de l’ajustement.

Conséquences d’un changement d’estimation


dans le « délai d’affectation »
des justes valeurs des actifs et passifs acquis

5 1 7 7 Lorsque les valeurs d’entrée sont modifiées pour tenir compte de nouvelles
informations intervenant dans le « délai d’affectation », la valeur brute et, le cas
échéant, les amortissements cumulés de l’écart d’acquisition doivent être corrigés
en conséquence (Règl. CRC 99-02 § 2110).
A notre avis, il devrait en être de même en cas d’identification tardive d’actifs et de passifs
acquis, dès lors que celle-ci intervient dans le délai d’affectation et qu’elle n’est pas liée à un
événement postérieur à la clôture (voir no 5119).

En l’absence d’autre précision du règlement CRC no 99-02, le changement dans la juste


valeur d’un actif ou d’un passif (ou l’identification tardive d’un actif ou passif acquis)
entraîne la modification de sa valeur brute par la contrepartie d’une modification de la
valeur brute de l’écart d’acquisition, sans incidence sur le résultat consolidé. En
revanche, le résultat enregistre, le cas échéant :
– la correction rétroactive des amortissements (dotations ou reprises) de l’actif ou du
passif concerné ;
– la correction rétroactive des amortissements cumulés de l’écart d’acquisition ;
– et l’impact de ces corrections sur la charge d’impôt (exigible ou différé) de l’exercice.
Ces différentes composantes de l’impact du changement d’estimation peuvent être
comptabilisées sur différentes lignes du compte de résultat (PCG art. 122-5).

Conséquences d’une reprise de provisions pour risques


ou pour restructuration excédentaires au-delà
du « délai d’affectation »

Lorsque ces provisions sont modifiées dans le délai d’affectation, ce sont les dispositions
décrites au no 5177 qui s’appliquent.

5 1 7 8 Principe général de traitement des reprises de provision Les provisions


pour risques et pour restructuration enregistrées à la date de première consolidation qui
se révéleraient excédentaires au-delà du délai d’affectation ne sont reprises en résultat
consolidé qu’en contrepartie d’une dépréciation de l’écart d’acquisition (Règl. CRC
99-02 § 21123).
Pour la détermination et la comptabilisation de cette dépréciation, voir no 5179.

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Les éventuelles dotations aux amortissements ultérieures de l’écart d’acquisition


tiennent compte de cette dépréciation.
Par « provisions pour risques et pour restructuration enregistrées à la date de première
consolidation », il faut comprendre toutes les provisions de cette nature identifiées lors de
l’entrée dans le périmètre de consolidation de la société acquise.

Cette disposition du règlement CRC no 99-02 va plus loin que celles de l’AMF (Bull.
COB no 261, septembre 1992 p. 12 s.) et du Comité d’urgence du CNC (Avis 97-B de
juillet 1997) en étendant à toutes les provisions pour risques la neutralité des reprises
de provisions excédentaires sur le résultat consolidé, réservée, avant l’entrée en vigueur
du règlement CRC no 99-02, aux seules provisions pour restructuration.
Le CRC visait ainsi à limiter davantage encore les risques d’abus liés à la constitution, lors
des prises de contrôle, de provisions pour risques qui se révèlent excédentaires par la suite
et génèrent alors un profit fictif dans les comptes consolidés. Toutefois, s’agissant des
provisions pour restructuration, les conditions de comptabilisation très strictes prévues par le
règlement devraient, en pratique, limiter les cas de provisions excédentaires (voir no 5087).

5 1 7 9 Dépréciation de l’écart d’acquisition et éventuelles dotations aux


amortissements ultérieures Le règlement CRC no 99-02 ne fournit pas de précision
sur les modalités pratiques à retenir dans ce cas pour la dépréciation de l’écart d’acquisi-
tion et pour le calcul des éventuelles dotations ultérieures.
Il convient donc, à notre avis, de se reporter aux recommandations (AMF et CNC
précitées au no 5178) antérieurement formulées en la matière et rappelées ci-après :
a. La dépréciation de l’écart d’acquisition devrait être constatée nette des impôts
différés ou exigibles liés à la reprise de provision pour restructuration.
En effet, l’annulation de la provision excédentaire s’accompagne d’un effet d’impôt comptabi-
lisé en résultat. Cet effet doit également être annulé pour que la reprise de provision
excédentaire soit totalement sans impact sur le résultat net consolidé.
b. La provision pour restructuration ou pour risques (ou du moins la partie excédentaire)
doit être reprise au même niveau que la dépréciation de l’écart d’acquisition afin que
le résultat avant amortissement et dépréciation des écarts d’acquisition ne soit pas
augmenté anormalement.
c. Après la comptabilisation de la dépréciation, la nouvelle valeur nette comptable de
l’écart d’acquisition devra être amortie, le cas échéant, sur sa durée de vie résiduelle
ou conformément aux dispositions ci-après lorsqu’il s’agit d’un écart d’acquisition
négatif.
d. En cas d’écart d’acquisition nul ou négatif la reprise de provision pour risque ou
pour restructuration excédentaire conduit à générer un écart d’acquisition négatif ou à
augmenter celui existant : dans ce cas, cette reprise de provision excédentaire constitue
un produit à étaler comme l’aurait été l’écart d’acquisition négatif à l’origine.

Conséquences d’une correction d’erreur

5 1 8 0 Principe général de traitement des corrections d’erreurs Les valeurs


attribuées lors de la première consolidation aux actifs et passifs identifiables acquis qui
se révèlent injustifiées du fait d’une erreur intervenue lors de la première consolidation
(et non du fait d’un changement d’estimation) doivent être corrigées, avec pour
contrepartie une modification rétroactive de l’écart d’acquisition (Règl. CRC 99-02
§ 21123).

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

Le PCG (art. 122-5 et art. 122-6) définit les corrections d’erreurs comme suit :
– « les corrections d’erreur (à distinguer des révisions d’estimations) résultent d’erreurs,
d’omissions matérielles ou d’interprétations erronées » ;
– « constitue également une erreur l’adoption par l’entreprise d’une méthode comptable non
admise » ;
– « les changements d’estimations ne constituent pas des corrections d’erreurs sauf si les
estimations étaient fondées sur des données elles-mêmes manifestement erronées, sur la
base des informations disponibles à l’époque ».

Cette disposition du règlement CRC no 99-02 vise à limiter le même risque que celui
relatif aux provisions pour risques et pour restructuration, c’est-à-dire la majoration des
résultats futurs.
En effet, si le principe général s’appliquait, il pourrait être tentant pour les entreprises de
minorer les actifs et de majorer les passifs lors de la première consolidation, sachant
qu’au-delà du délai d’affectation ces minorations d’actifs et majorations de passifs pourraient
être considérées comme des erreurs et que leurs corrections pourraient venir augmenter les
résultats consolidés futurs.

5 1 8 1 Impact sur l’écart d’acquisition et son éventuel amortissement En


l’absence d’autre précision du règlement CRC no 99-02, il y a lieu, en application des
dispositions de l’avis CNC no 97-06 sur les changements comptables de :
a. déterminer l’impact de la correction d’erreur de manière rétroactive et en tenant
compte de l’impôt ;
b. comptabiliser cet impact directement en résultat, sur une ligne séparée ;
c. comptabiliser également en résultat la quote-part de valeur nette comptable de
l’écart d’acquisition qui correspond à l’impact de l’erreur commise lors de la première
consolidation (comme si l’erreur n’avait pas été commise).
Par analogie aux recommandations COB en ce qui concerne les reprises de provisions
excédentaires (no 5179-b), il y a lieu, à notre avis, de comptabiliser tous les éléments relatifs
à la correction d’erreur sur une seule et même ligne.

Les éventuelles dotations ultérieures aux amortissements de l’écart d’acquisition


devront être, à notre avis, calculées en étalant la valeur brute corrigée de cet écart sur
la durée d’amortissement initiale.
Le règlement CRC no 99-02 ayant précisé qu’il convenait de modifier l’écart d’acquisition de
manière rétroactive, c’est la valeur brute de l’écart qui sert, dans ce cas, de base.

Exemple

5 1 8 2 Conséquence d’une correction d’erreur sur l’écart d’acquisition (exemple


établi par nos soins)
1. Hypothèses
Le 1/1/N – 3, la société M, tête de groupe, a acquis 100 % de la filiale F. L’écart d’acquisi-
tion dégagé lors de l’acquisition s’élève à 150 [1 000 (prix d’acquisition) – 850 (juste
valeur des actifs nets acquis)] et il est amorti linéairement sur sa durée d’utilisation qui
est de 10 ans.
Le 1/1/N, une revue détaillée des provisions met en évidence qu’une provision de 75
(fiscalement non déductible), retenue dans le bilan d’acquisition de la filiale F n’était pas
justifiée à la date d’acquisition, le risque couvert étant déjà éteint à cette date. Au
1/1/N, la VNC de l’écart d’acquisition s’élève à 105 [150 – (150 / 10 × 3)].

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Conformément aux dispositions du Règl. CRC no 99-02 (§ 21123), les valeurs attribuées
aux actifs et passifs acquis qui se révèlent injustifiées doivent être corrigées, avec pour
contrepartie une modification rétroactive de l’écart d’acquisition.
2. Détermination rétroactive de l’impact de la correction d’erreur sur l’écart
d’acquisition
La juste valeur des actifs nets acquis, corrigée de la provision (nette d’impôt) non
justifiée, s’élève à 900 :
Juste valeur des actifs nets acquis initialement retenue 850
+ Provision non justifiée 75
– Reprise des impôts différés actifs (IDA) liés à la provision – 25

Juste valeur corrigée des actifs nets acquis 900

L’écart d’acquisition dégagé à la date d’acquisition aurait donc dû s’élever à 100 :


Prix d’acquisition 1 000
Juste valeur corrigée des actifs nets acquis – 900

100

La VNC corrigée de l’écart d’acquisition, au 1/1/N, aurait dû être de 70 :


Valeur brute 100
Amortissements cumulés (100 / 10 × 3) – 30

70

En conséquence, au 1/1/N, la VNC de l’écart d’acquisition déterminé initialement (105)


doit donc être minorée de 35 (50 sur la valeur brute – 15 sur les amortissements) pour
être corrigée à 70.
3. Ecritures de correction à comptabiliser au 1/1/N
VB Ecart
Amort.
d’acquisition Provisions IDA Résultat
des EA
(EA)

Situation d’ouverture ....................... 150 ....................... 45 … … 75 25


Correction d’erreur ........................... ............................... … 75 25 50
Impact sur l’écart d’acquisition ........ 50 .............. 15 … … … 35

Situation corrigée * .......................... 100 ....................... 30 . 0 0 15

* A compter de N, l’amortissement de l’écart d’acquisition est calculé sur la base de la valeur brute
corrigée de 100 et sur la durée d’amortissement restante de 7 ans, soit 10 par an.

En application des dispositions de l’avis CNC no 97-06 sur les changements comptables :
– la correction d’erreur de 50 correspondant à l’annulation de la provision non justifiée
(75) nette de l’effet d’impôt (- 25) ;
– et la quote-part de valeur nette comptable de l’écart d’acquisition correspondant à
l’impact de l’erreur commise lors de la première consolidation (35) sont repris en résultat.
Toutes ces corrections sont, à notre avis, à comptabiliser sur une seule et même ligne
du compte de résultat.

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B. Comptabilisation de l’écart d’acquisition positif

5 1 8 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21130 (modifié par le règl. ANC 2015-07) Ecart d’acquisition positif
– L’écart d’acquisition positif est inscrit à l’actif immobilisé.
L’entité détermine la durée d’utilisation, limitée ou non, de l’écart d’acquisi-
tion, à partir de l’analyse documentée des caractéristiques pertinentes de
l’opération d’acquisition concernée, notamment sur les aspects techniques,
économiques et juridiques.
Lorsqu’il n’y a pas de limite prévisible à la durée pendant laquelle l’écart
d’acquisition procurera des avantages économiques au groupe, ce dernier
n’est pas amorti.
Lorsqu’il existe, lors de l’acquisition, une limite prévisible à sa durée d’utilisa-
tion, l’écart d’acquisition est amorti linéairement sur cette durée, ou, si elle
ne peut être déterminée de manière fiable, sur 10 ans. Toute modification
significative de la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition est traitée de
manière prospective.
L’entité doit apprécier, à chaque clôture des comptes, s’il existe un indice
montrant que l’écart d’acquisition a pu perdre de sa valeur.
Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est
effectué : la valeur nette comptable de l’écart d’acquisition est comparée à
sa valeur actuelle.
Si sa valeur actuelle devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette
dernière est ramenée à la valeur actuelle par le biais d’une dépréciation.
Lorsque la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition est non limitée, le test
de dépréciation est réalisé au moins une fois par exercice, qu’il existe ou non
un indice de perte de valeur.
Les dépréciations comptabilisées ne sont jamais reprises.
Lorsque la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition, estimée à l’origine
comme non limitée, devient limitée au regard d’un des critères cités au
deuxième alinéa de cet article, un test de dépréciation est réalisé ; l’écart
d’acquisition, le cas échéant déprécié, est amorti sur la durée d’utilisation
résiduelle.

1. Comptabilisation initiale
de l’écart d’acquisition positif
5 1 8 6 L’écart d’acquisition positif doit être inscrit à un poste particulier d’actif du bilan
consolidé (C. com. art. R 233-5 et Règl. CRC 99-02 § 21130).
Remarque Sur la suppression, pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, de la possibilité
d’imputer les écarts d’acquisition sur les capitaux propres, voir no 5210.

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2. Traitement ultérieur de l’écart


d’acquisition positif : amortissement
ou non selon sa durée d’utilisation
5188 L’écart d’acquisition positif (Règl. CRC 99-02 § 21130 et C. com. art. R 233-5) :
– dont la durée d’utilisation est non limitée n’est pas amorti ; en contrepartie il fait
l’objet d’un test de dépréciation au moins une fois par exercice (voir no 5195) ;
– dont la durée d’utilisation est limitée est amorti linéairement sur cette durée.
Cas particulier Dans les cas exceptionnels où la durée d’utilisation est limitée mais où elle
ne peut pas être déterminée de façon fiable, l’écart d’acquisition est amorti forfaitairement
sur 10 ans en linéaire, voir no 5191.

La dotation aux amortissements de l’écart d’acquisition doit être présentée, le cas


échéant, (Règl. CRC 99-02 § 41) sur une ligne particulière du compte de résultat
consolidé, présentée en dehors du résultat net des entreprises intégrées (voir
no 7220).
Cas particuliers Amortissement de l’écart d’acquisition sur l’exercice de cession
En l’absence de disposition contraire du règlement CRC no 99-02, il convient d’amortir
l’écart d’acquisition selon son plan initial jusqu’à la date de cession des titres ou de la
branche d’activité concernée (réponse orale de l’AMF, interrogée par nos soins en octobre
2001).

La durée d’utilisation correspond à la durée, limitée ou non, pendant laquelle l’écart


d’acquisition procurera des avantages économiques au groupe. Ainsi :
– un écart d’acquisition pour lequel il n’y a pas de limite prévisible à la durée pendant
laquelle il procurera des avantages économiques au groupe a une durée d’utilisation non
limitée ;
– un écart d’acquisition pour lequel il existe une limite prévisible à la durée pendant
laquelle il procurera des avantages économiques au groupe a une durée d’utilisation
limitée.
Sur les critères à retenir pour déterminer de la durée d’utilisation limitée ou non de l’écart d’acquisition,
voir no 5190-2 s.

Détermination de la durée d’utilisation

5 1 8 9 La durée d’utilisation retenue doit être documentée La durée d’utilisa-


tion, limitée ou non, de l’écart d’acquisition est déterminée par l’entité consolidante
(Règl. CRC 99-02 § 21130) :
– à partir de l’analyse documentée des caractéristiques pertinentes de l’opération
d’acquisition notamment à partir d’une analyse des aspects techniques, économiques
et juridiques de l’acquisition concernée ;
– à la date d’acquisition ;
– écart d’acquisition par écart d’acquisition.
Ainsi les durées d’utilisation et donc les règles d’amortissement ne devraient pas être
définies de manière uniforme pour tous les écarts d’acquisition. En revanche, une
cohérence devra être recherchée entre des opérations comparables, voir no 5192.

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L’entité consolidante peut fonder son analyse de la durée d’utilisation (Note de présenta-
tion relative au règl. ANC 2015-07 actualisant le Règl. CRC no 99-02) :
– sur les critères définis par le PCG (art. 214-1 et Note de présentation du Règl. ANC
2015-06 relatif au PCG) pour la détermination de la durée d’utilisation des actifs incorpo-
rels, voir no 5190-1 ;
– et sur les critères complémentaires spécifiques tenant compte des caractéristiques
de la consolidation, voir no 5190-2.
La détermination de la durée d’utilisation d’un écart d’acquisition devrait, à notre avis,
également se fonder sur les principes généraux suivants :
a. La durée d’utilisation de l’écart d’acquisition doit, à notre avis, tenir compte de
la ventilation de cet écart entre les branches d’activité et, le cas échéant, une
durée d’utilisation spécifique à chacune de ces branches doit être déterminée (voir
no 5171 s.) ;
b. La durée d’utilisation d’un écart d’acquisition doit être évaluée en prenant en
compte :
– les facteurs les plus pertinents ;
Pour des exemples de facteurs à prendre en compte, voir no 5190-1.
– compte tenu notamment de la nature des composantes sous-jacentes de l’écart
d’acquisition lorsque celles-ci peuvent être déterminées, et de leurs durées de vie
respectives ;
Parmi les composantes sous-jacentes de l’écart d’acquisition, figurent par exemple les
éléments incorporels non comptabilisés séparément parce que leur juste valeur n’a pas pu
être mesurée de manière fiable.
c. La durée d’utilisation d’un écart d’acquisition ne doit pas être déraisonnablement
courte ;
En ce sens, notamment la position de l’AMF (interrogée par nos soins en 1995) selon
laquelle il n’est généralement pas possible d’amortir un écart d’acquisition à 100 % dès
l’exercice d’acquisition, sauf à prouver (cas rares) que la société acquéreuse a réalisé une
très mauvaise affaire dont les conséquences négatives sont, en outre, connues dès l’année
d’acquisition.

5 1 9 0 - 1 Les critères de détermination de la durée d’utilisation, communs aux


comptes individuels (pour les actifs incorporels) et aux comptes consolidés, à prendre
en compte pour déterminer la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition sont les suivants
(Note de présentation du Règl. ANC 2015-06 relatif à l’actualisation du PCG) :

Critères Usage limité Usage non limité Facteurs d’analyse

L’usage est limité dès L’usage est non limité Les critères ci-contre
lors qu’un des critères lorsque tous les sont analysés en
suivant, soit à l’origine, critères suivant sont tenant compte des
soit en cours applicables à l’origine : facteurs suivants :
d’utilisation est
applicable :

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Critères Usage limité Usage non limité Facteurs d’analyse

– Critère L’évolution technique L’évolution technique a) les cycles de vie des


technique entraîne une ne rend pas l’actif produits résultant de
obsolescence de l’actif obsolète ; l’actif et les
sous-jacent de l’activité informations publiques
à laquelle est affecté concernant l’estimation
l’écart d’acquisition, de la durée d’utilisation
son utilisation devenant d’actifs similaires qui
inférieure à celle qui sont utilisés de façon
serait fondée sur sa similaire ;
seule usure physique. b) l’obsolescence
Il en est notamment technologique,
ainsi en cas de commerciale ou autre ;
nouvelles normes de c) la stabilité du
conformité rendant secteur d’activité dans
l’actif obsolète ; lequel l’actif est utilisé
et l’évolution de la
– Critère L’utilisation est limitée Il n’y a pas de limite demande portant sur
juridique dans le temps pour des légale ou contractuelle les produits ou les
raisons légales ou à l’exercice de l’activité services résultant de
contractuelles, sur laquelle porte l’actif ;
notamment en raison l’écart d’acquisition ; d) les actions
de l’expiration d’une attendues des
protection ; concurrents ou des
concurrents potentiels ;
– Critère L’utilisation est limitée L’utilisation n’est pas e) le niveau des
économique dans le temps en limitée dans le temps dépenses de
raison du cycle de vie en raison du cycle de maintenance à
des produits générés vie des produits effectuer pour obtenir
par cette activité. générés par cette les avantages
activité. économiques futurs
attendus de l’actif ainsi
que la capacité et
l’intention de l’entité
d’atteindre un tel
niveau ;
f) le fait que la durée
d’utilisation de l’actif
dépende (ou non) de la
durée d’utilisation
d’autres actifs de
l’entité ; et
g) à notre avis, les
perspectives de
maintien et de
rentabilité des
investissements.

5 1 9 0 - 2 Les critères supplémentaires de détermination de la durée d’utilisation,


spécifiques aux comptes consolidés, à prendre en compte pour déterminer la durée
d’utilisation sont les suivants (Note de présentation du règl. ANC 2015-07) :
– les effets de synergies ;
Ainsi, par exemple, dans le cas où un groupe acquiert de nouveaux magasins pour compléter
son propre réseau de magasins sur une zone de territoire donnée et que les nouveaux
magasins sont complètement intégrés aux anciens magasins (enseigne, fonctionnement,

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intégration dans le reporting de l’ensemble du réseau..). Des synergies sont, dans ce cas,
attendues. L’affectation, la durée d’utilisation et la dépréciation de l’écart d’acquisition devront
en tenir compte.
– le contexte juridique spécifique : dans certains cas (dans certains pays ou dans
certaines circonstances), les éléments sous-jacents de l’écart d’acquisition sont
représentatifs d’éléments juridiques reconnus et bénéficiant de mesures de protection
juridiques qui, à défaut de permettre l’identification et la comptabilisation d’un actif
séparé de l’écart d’acquisition, constituent néanmoins des indices de durée d’utilisation
non limitée de l’écart d’acquisition.
C’est le cas en particulier en France des fonds de commerce.
A contrario, des protections juridiques de durée limitée (par exemple un contrat de
concession ou une autorisation d’extraction d’une mine) sont des indices de durée
d’utilisation limitée de l’écart d’acquisition.

5 1 9 1 La durée d’utilisation est limitée mais elle ne peut pas être déterminée
de façon fiable Dans les cas exceptionnels où l’entité consolidante n’est pas en
mesure de déterminer de façon fiable la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition, ce
dernier est amorti forfaitairement sur 10 ans en linéaire (Règl. CRC 99-02 § 21130).
Par exemple, un écart d’acquisition est affecté à une activité reposant sur une technologie
dont la durée de vie est limitée dans le temps. A défaut de déterminer de manière fiable cette
durée, le groupe pourra amortir l’écart d’acquisition sur 10 ans.

5 1 9 2 La durée d’utilisation doit être cohérente pour des opérations compara-


bles Lors de la détermination de la durée d’utilisation, il est nécessaire de s’assurer de
la cohérence du traitement retenu pour des opérations comparables (Note de présenta-
tion du Règl. ANC 2015-07). Cette cohérence s’entend :
– au sein des comptes consolidés, les écarts d’acquisition présentant des caractéris-
tiques comparables devant être traités de manière identique ;
– mais également entre les comptes consolidés et les comptes sociaux pour les
opérations présentant des caractéristiques similaires.
Il s’agit d’être homogène dans le traitement du fonds commercial (y compris le mali
affecté au fonds commercial) dans les comptes sociaux et de l’écart d’acquisition dans
les comptes consolidés lorsque ces deux actifs traduisent la même réalité et la même
opération, ce qui est par exemple le cas lorsqu’ils résultent d’une acquisition de titres
suivie à brève échéance d’une fusion dégageant un mali de fusion.
Ainsi, la détermination d’une durée d’utilisation limitée pour un écart d’acquisition sera
susceptible de réfuter la présomption de durée d’utilisation non limitée d’un fonds
commercial comparable en social.
A l’inverse, la présentation d’une durée d’utilisation non limitée pour le fonds commercial
constaté dans les comptes sociaux sera un élément à prendre en compte pour
documenter l’absence d’amortissement d’un écart d’acquisition portant sur la même
opération.

Modification de la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition positif

5 1 9 3 a. Modification de la durée d’utilisation d’un écart d’acquisition à durée


limitée Toute modification significative de la durée d’utilisation d’un écart d’acquisition
dont la durée d’utilisation est limitée, est traitée de manière prospective (Règl. CRC
99-02 § 21130) ce qui exclut toute reprise d’amortissement. Le règlement mentionnant

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« toute modification », ce traitement s’applique, à notre avis, aussi bien aux événements
favorables que défavorables induisant un rallongement ou une réduction de la durée
d’utilisation de l’écart d’acquisition.
Sur la révision d’un plan d’amortissement en cours d’utilisation, voir Mémento Comptable
no 1467 s.
Un test de dépréciation devrait, à notre avis, être réalisé avant toute modification du plan
d’amortissement lié à un événement défavorable (en ce sens, PCG art. 214-2).
Sur l’impossibilité de reprendre la dépréciation, voir no 5195-2.
Sur les conséquences de la dépréciation d’un actif sur son amortissement, voir Mémento
Comptable no 1505 s.
b. La durée d’utilisation devient limitée en cours d’utilisation Lorsque la durée
d’utilisation de l’écart d’acquisition estimée à l’origine comme non limitée, devient
limitée au regard des critères listés ci-avant (voir no 5190-1 et 5190-2), il convient de :
– réaliser un test de dépréciation (voir no 5195) ;
Sur l’impossibilité de reprendre la dépréciation, voir no 5195-2.
– amortir l’écart d’acquisition, déprécié le cas échéant, sur la durée d’utilisation
résiduelle.
Révision des plans d’amortissement des écarts d’acquisition positifs Pour les exercices
ouverts avant le 1er janvier 2016, le règlement CRC no 99-02 a précisé (§ 21130 avant sa
modification par le Règl. ANC 2015-07) les incidences sur le plan d’amortissement des
événements suivants :
a. Changements défavorables Ils doivent conduire :
– soit à la modification du plan d’amortissement initial ;
– soit à un amortissement exceptionnel et donc définitif si la valeur recouvrable de l’écart
d’acquisition est inférieure à sa valeur nette comptable.
b. Changements favorables Si des changements significatifs favorables interviennent,
ceux-ci conduisent à une modification du plan d’amortissement futur ce qui exclut toute
reprise d’amortissement.
c. Cession d’une branche d’activité dans le cas exceptionnel où l’écart d’acquisition
global n’a pas été affecté lors de l’acquisition, voir no 6661.
d. Reprise de provision pour risque ou pour restructuration excédentaire, voir
no 5178 s.
e. Correction d’erreurs, voir no 5180 s.

3. Test de dépréciation
Principe général

5195 Fréquence des tests de dépréciation Le règlement CRC no 99-02 impose


la réalisation d’un test de dépréciation dans les cas suivants (§ 21130) :

Réalisation d’un test de dépréciation

En cas d’indice
Annuellement
de perte de valeur

Ecart d’acquisition non amorti Oui Oui

Ecart d’acquisition amorti Non Oui

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5195-1 Les indices de perte de valeur à considérer sont ceux définis par le PCG
(Note de présentation du règl. ANC 2015-07 renvoyant au PCG art. 214-16). Il convient
de considérer a minima :
– les indices externes : valeur de marché, changements importants, taux d’intérêt ou
de rendement ;
– les indices internes : obsolescence ou dégradation physique, changements importants
dans le mode d’utilisation, performances inférieures aux prévisions.

5 1 9 5 - 2 Comptabilisation de la dépréciation La constatation d’une


dépréciation :
– est définitive c’est-à-dire qu’elle ne pourra pas être reprise, même en cas de retour
à une situation plus favorable (Règl. CRC 99-02 § 21130) ;
– est, à notre avis, présentée au compte de résultat sur la même ligne particulière que
les amortissements des écarts d’acquisition à durée d’utilisation limitée à savoir la ligne
« dotations aux amortissements des écarts d’acquisition », située en dehors du résultat
net des entreprises intégrées (voir le modèle d’états financiers du Règl. CRC 99-02 au
no 7220).

Modalités de réalisation du test de dépréciation

5 1 9 6 a. Comparaison de la valeur nette comptable et de la valeur actuelle Le


règlement CRC no 99-02 ne fournit pas de précision sur les modalités de réalisation du
test de dépréciation. En revanche, l’ANC, dans la Note de présentation du règlement
ANC no 2015-07, renvoie aux dispositions générales du PCG qui prévoit que (art. 214-15
et 214-16 et leurs commentaires dans la Note de présentation du Règl. ANC 2015-06
relatif au PCG) :
– le test consiste à comparer la valeur nette comptable de l’écart d’acquisition à sa
valeur actuelle c’est-à-dire à la valeur la plus élevée entre la valeur vénale et la valeur
d’usage ;
Sur les modalités de détermination de la valeur vénale et de la valeur d’usage, voir Mémento
comptable no 1450 s.
– la valeur actuelle d’un écart d’acquisition ne pouvant pas être déterminée séparément,
il convient :
• d’affecter l’écart d’acquisition à un groupe d’actifs (ou à un regroupement de groupes
d’actifs) ;
• de déterminer la valeur actuelle du groupe d’actifs auquel il appartient.
b. Modalités d’affectation de l’écart d’acquisition aux groupes d’actifs Pour les
besoins du test de dépréciation, il convient de retenir le niveau pertinent du groupe
d’actifs auquel l’écart d’acquisition est géré et ses performances suivies (en ce sens,
Note de présentation du règl. ANC 2015-06 relatif au PCG).
Ainsi, à notre avis, il convient d’affecter l’écart d’acquisition à une composante du groupe
(en ce sens, la définition d’un secteur opérationnel selon IFRS 8, voir Mémento IFRS
no 57845) :
– qui comprend des activités susceptibles de lui faire percevoir des produits et de
supporter des charges, y compris les produits et les charges liés aux transactions avec
d’autres composantes du groupe. Cela peut, par exemple, être une ligne de produit, un
secteur d’activité, une implantation géographique, etc. ;

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– dont les résultats opérationnels sont régulièrement examinés par le principal décideur
opérationnel du groupe afin de prendre des décisions quant aux ressources à affecter
au secteur et d’évaluer ses performances ;
– pour laquelle des informations financières distinctes sont disponibles. En
conséquence, il est pertinent de se fier au reporting interne du groupe.
Remarque Le niveau auquel est testé l’écart d’acquisition devrait, à notre avis, être cohérent
avec la segmentation adoptée pour la présentation de l’information sectorielle, voir no 7532.
Pour plus de détails sur les modalités de réalisation du test de dépréciation et en particulier
sur les flux de trésorerie actualisés à retenir pour le calcul de la valeur d’usage, voir Mémento
Comptable no 1450-2.
c. Permanence des méthodes Le groupe d’actifs au niveau duquel est réalisé le test
de dépréciation est déterminé de façon cohérente et permanente à chaque évaluation
de la valeur actuelle (Note de présentation du règl. ANC 2015-06).
Toutefois, s’il apparait au cours d’un exercice que les hypothèses retenues pour calculer
les flux de trésorerie ou pour déterminer le niveau auquel le test de dépréciation est
réalisé ne sont plus pertinentes, un changement d’estimation est, à notre avis, possible.
Ainsi, la réorganisation de la structure des activités ou du reporting interne est, à notre
avis, susceptible de justifier la réaffectation des écarts d’acquisition.
d. Recours à des normes internationalement reconnues Dans tous les cas, en
l’absence de précisions dans les principes français, il est toujours possible, comme
l’AMF le recommande, de retenir (Bull. COB no 374, décembre 2002 p. 8 s.) les
modalités de dépréciation préconisées par la norme IAS 36.

5 1 9 6 - 2 Exemple d’affectation de l’écart d’acquisition pour le test de déprécia-


tion (exemple établi par nos soins) :
1. Hypothèses Un Groupe possède plusieurs sites industriels en Europe. Chacun des
sites génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de
trésorerie générées par d’autres actifs ou groupes d’actifs. La direction du groupe gère
et suit ses activités par zones géographiques à savoir, au cas particulier, la zone Europe
du Nord (qui regroupe 5 sites) et la zone Europe du Sud (qui regroupe 7 sites). Le
directeur de chaque zone est d’ailleurs rémunéré sur la base du résultat d’ensemble de
sa zone.
Il existe un écart d’acquisition affecté à la zone Europe du Nord.
2. Affectation de l’écart d’acquisition pour le test de dépréciation Le test de
dépréciation devra être réalisé a minima au niveau de la zone Europe du Nord puisque
c’est le niveau auquel l’écart d’acquisition est géré et ses performances suivies.

5196-3 Affectation de la dépréciation Par analogie avec le traitement retenu pour


l’allocation de la dépréciation d’un fonds commercial dans les comptes individuels
(commentaire de la Note de Présentation du Règl. ANC 2015-06 relatif au PCG sur
l’art. 214-17), une dépréciation comptabilisée sur un groupe d’actifs dans les comptes
consolidés doit, à notre avis, être affectée :
– en priorité à l’écart d’acquisition ;
– puis aux autres actifs appartenant à ce groupe d’actifs.

5 1 9 7 Cas particulier – Existence d’un indice de perte de valeur au cours de


l’exercice de cession S’il existe un indice montrant que l’écart d’acquisition a perdu
de sa valeur entre la date d’ouverture de l’exercice et la date de cession des titres ou
activités concernés, il convient, à notre avis, de procéder comme suit :
– l’écart d’acquisition fait l’objet, conformément au principe général énoncé au no 5195,
d’un test de dépréciation à la date à laquelle l’indice de perte de valeur existe ; le cas

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échéant, une dépréciation correspondant à l’excédent de la valeur nette comptable de


l’écart d’acquisition sur sa valeur recouvrable est comptabilisée ;
– le résultat de cession des titres ou activités concernés est alors calculé en prenant
en compte la valeur nette comptable de l’écart d’acquisition après déduction, le cas
échéant, des dépréciations constatées jusqu’à la date de cession.
Le résultat net des entreprises intégrées, qui comprend le résultat de cession mais pas
les dépréciations (comptabilisés sur la même ligne, le cas échéant, que les dotations
« habituelles » aux amortissements des écarts d’acquisition) se trouve donc amélioré
d’autant.
C’est pourquoi, à notre avis :
– la dépréciation devrait être limitée afin de dégager un résultat nul ;
– un test de dépréciation ne doit être réalisé au cours de l’exercice de cession que si un
événement défavorable clairement indépendant de la décision de cession, et préalable
à la cession, est identifié ;
– la valeur recouvrable de l’écart d’acquisition devrait être déterminée en prenant en
compte les seuls impacts de l’événement défavorable lui-même et non ceux de la
décision de cession.
Par exemple, si une décision de cession rapide réduit la valeur recouvrable des titres ou
activités cédés par rapport à une cession dans des délais « normaux », les impacts de cette
décision devraient être inclus dans le résultat de cession lui-même et non dans la dépréciation.

C. Comptabilisation de l’écart
d’acquisition négatif

5 2 0 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21131 (modifié par les règl. CRC 2005-10 et ANC 2016-08) Un écart
d’acquisition correspond généralement soit à une plus-value potentielle du
fait d’une acquisition effectuée dans des conditions avantageuses, soit à une
rentabilité insuffisante de l’entreprise acquise.
Toutefois, lors de l’acquisition, les actifs incorporels qui ne peuvent être
évalués par référence à un marché actif ne doivent pas être comptabilisés au
bilan consolidé s’ils conduisent à créer ou à augmenter un écart d’acquisition
négatif.
L’excédent négatif éventuel est rapporté au résultat sur une durée qui doit
refléter les hypothèses retenues et les conditions déterminées lors de
l’acquisition.

1. Limitation des écarts d’évaluation positifs


en cas d’écart d’acquisition négatif
5 2 0 2 Les cas d’identification d’actifs incorporels conduisant à la constatation d’un
écart d’acquisition négatif sont précisés par le règlement CRC no 99-02 (§ 21131) qui :
a. limite, dans le cas où cela conduit à créer ou à augmenter un écart d’acquisition
négatif la comptabilisation des actifs incorporels à ceux pouvant être évalués par rapport
à un marché actif ;

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Par « marché actif », on entend un marché sur lequel s’échangent régulièrement à des prix
connus des biens de nature homogène (Règl. CRC 99-02 § 21122).
b. a contrario, ne fixe aucune autre limitation à la constatation d’écarts d’évaluation
positifs conduisant à faire apparaitre un écart d’acquisition négatif.
En l’absence de précision complémentaire du règlement CRC no 99-02, il convient, à
notre avis :
– de s’assurer avant toute comptabilisation d’un écart d’acquisition négatif, qu’il n’y
a pas de surestimation des actifs identifiables ou de sous-estimation des passifs
identifiables (en ce sens les dispositions du règl. CRC 99-02 § 230, voir no 6216 et Bull.
CNCC no 125, mars 2002, EC 2001-81-12, p. 92 s.) ;
– une fois les valeurs des actifs et passifs identifiables acquis confirmées, le solde
négatif résiduel est obligatoirement inscrit en écart d’acquisition négatif.
Ainsi, il n’est pas possible, à notre avis, de procéder à une réduction arbitraire des valeurs
attribuées aux actifs identifiables, dès lors que leur juste valeur est incontestable (utilisation
de méthodes d’évaluation sectorielles, confirmation des hypothèses retenues, évaluation par
des experts indépendants, etc.).

2. Comptabilisation initiale
de l’écart d’acquisition négatif
5205 L’écart d’acquisition négatif doit être inscrit à un poste particulier du passif du
bilan consolidé (C. com. art. R 233-5).
Remarque Sur la suppression, pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, de la possibilité
d’imputer les écarts d’acquisition sur les capitaux propres, voir no 5210. Sur les exceptions applicables
(de façon facultative) en cas de regroupement sous contrôle commun, voir no 5400 et (de façon
obligatoire) en cas d’entrée dans le périmètre de sociétés HLM, voir no 5212.
L’écart d’acquisition négatif peut, à notre avis, être inscrit au niveau des provisions.

3. Reprise en résultat consolidé


des écarts d’acquisition négatifs
5 2 0 6 L’écart d’acquisition négatif est rapporté au résultat (C. com. art. R 233-5) sur
une durée qui doit refléter les hypothèses retenues et les conditions déterminées lors
de l’acquisition (Règl. CRC 99-02 § 21131).
La reprise de l’écart d’acquisition négatif en résultat est, à notre avis, faite :
– soit de manière étalée :
• pour compenser une faiblesse attendue et constatée des résultats de
l’entreprise acquise,
L’écart d’acquisition négatif (ou une partie) s’analyse dans ce cas comme une provision pour
défaut de rentabilité.
• ou pour couvrir des pertes ou des coûts futurs qui seront supportés par
l’entreprise acquise, mais qui ne répondent pas à la définition d’un passif à la date
d’acquisition, ou des passifs éventuels non comptabilisés au moment de l’acquisition
car ne satisfaisant pas aux critères de reconnaissance d’un passif à la date
d’acquisition.
Ce cas couvre notamment, à notre avis, les coûts de restructuration qui ne peuvent être
considérés comme un passif identifiable à la date d’acquisition (voir no 5087 s.), ou les pertes
d’exploitation futures des activités devant être poursuivies, qui ne peuvent être considérées
comme un passif identifiable à la date de première consolidation (voir no 5090). L’écart

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d’acquisition négatif doit alors être repris, à notre avis, à hauteur du montant initialement
prévu au titre des pertes qu’il est censé couvrir.
– soit immédiatement dans le résultat de l’exercice d’acquisition lorsque le profit peut
être analysé comme une plus-value découlant d’une acquisition effectuée dans des
conditions avantageuses (voir no 5168).

5 2 0 6 - 1 Cas particulier des écarts d’acquisition négatifs liés à la non-prise en


compte de composantes conditionnelles du prix d’acquisition Certains
ajustements conditionnels du prix d’acquisition, comme par exemple les certificats de
valeur garantie (CVG) attractifs, ne peuvent être pris en compte dans le prix d’acquisition
qu’à la date effective de leur paiement, en raison du caractère non fiable de l’estimation
des paiements futurs entre la date de leur émission et la date de leur échéance (voir
no 5054).
Lorsque cette non-prise en compte dans le coût d’acquisition déterminé à la date de
consolidation initiale aboutit à la détermination d’un écart d’acquisition négatif à cette
date, il convient, à notre avis, et par mesure de prudence, de suspendre, jusqu’au
dénouement de l’opération, la reprise en résultat de la partie de l’écart d’acquisition
qui correspond au montant maximal de l’ajustement de prix.

D. Impossibilité d’imputer les écarts d’acquisition


sur les capitaux propres
5 2 1 0 La possibilité d’imputer les écarts d’acquisition sur les capitaux propres a
été supprimée du Code de commerce Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier
2016, il n’est plus possible, même dans des cas exceptionnels au sens de l’article
L 123-14 du Code de commerce, d’imputer les écarts d’acquisition sur les capitaux
propres.
Sur les exceptions applicables en cas de regroupement sous contrôle commun, voir no 5400
et en cas d’entrée dans le périmètre de sociétés HLM, voir no 5212.

En effet, conformément aux prescriptions de la Directive comptable unique ( 2013/34/UE),


les dispositions du Code de commerce et du règlement CRC no 99-02 autorisant le principe
de ce traitement ont été supprimées (C. com. art. R 233-5 modifié par décret 2015-903 du
23-7-2015 et Règl. CRC 99-02 § 212 supprimé par règl. ANC 2015-07 art. 3).
Pour les exercices ouverts avant le 1er janvier 2016, le Code de commerce (art. R 233-5 avant
sa modification par décret 2015-903 du 23-7-2015) autorise, en principe, l’imputation des
écarts d’acquisition (résultant de l’application de la méthode générale de première consolida-
tion) sur les capitaux propres. Toutefois, l’interprétation restrictive donnée par le règlement
CRC no 99-02 de l’article R 233-5 – qui limite son application à des « cas exceptionnels »
au sens de l’article L 123-14 du Code de commerce – lui avait déjà supprimé toute portée
pratique.

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Prise de contrôle obtenue par une transaction monétaire unique

E. Exception liée à l’entrée dans le périmètre


des sociétés HLM

5 2 1 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 274 (modifié par le règl. ANC 2017-04) Dispositions spécifiques à l’entrée
dans le périmètre de consolidation des sociétés d’habitations à loyer
modéré L’entrée dans le périmètre de consolidation des sociétés
d’habitations à loyer modéré désignées aux articles L 422-2, L 422-3,
L 422-3-2 et L 422-13 du Code de la construction et de l’habitation est
comptabilisée selon les dispositions du paragraphe 2152.
Les acquisitions complémentaires de titres de capital de ces mêmes sociétés
postérieurement à la prise de contrôle sont également traitées selon ces
dispositions.

5 2 1 2 Exception à la méthode de la juste valeur lors de l’entrée dans le périmètre


de consolidation des sociétés HLM Par exception, l’entrée dans le périmètre de
consolidation des sociétés HLM se fait (Règl. CRC 99-02 § 274) à la valeur nette
comptable (et non à la juste valeur selon la méthode générale) selon les dispositions
prévues au § 2152 du règlement CRC no 99-02 (voir no 5621) qui prévoient de :
– substituer au coût d’acquisition des titres de l’entreprise HLM acquise (voir no 5622 s.)
la valeur comptable des actifs et passifs constitutifs des capitaux propres de cette
entreprise, telle qu’elle ressort, à la date d’acquisition, de ses comptes retraités aux
normes comptables du groupe acquéreur (voir no 5639 s.) ;
– d’imputer sur les capitaux propres consolidés l’écart résultant de cette substitution
(voir no 5656) ;
Cette imputation porte donc à la fois sur l’écart d’acquisition et les écarts d’évaluation.
– et de traiter les acquisitions complémentaires de titres de capital de ces mêmes
sociétés postérieurement à la prise de contrôle selon ces mêmes dispositions.
Modalités de première application du règlement ANC no 2017-04 – Traitement des écarts
d’acquisition antérieurs (Règl. ANC 2017-04 art. 2 et sa Note de présentation) Le règlement
est applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018 avec application par
anticipation possible pour les exercices en cours au 30 décembre 2017.
A la date de première application du Règl. ANC no 2017-04, les écarts d’acquisition relatifs
aux titres des sociétés d’habitations à loyer modéré, antérieurement comptabilisés à l’actif ou
au passif du bilan consolidé sont ajoutés, s’ils sont négatifs, ou retranchés, s’ils sont positifs,
des capitaux propres consolidés du bilan d’ouverture du premier exercice d’application du
règlement (Règl. ANC 2017-04 art. 2).
En revanche, le règlement n’entraîne pas le retraitement des valeurs d’entrée des actifs et
passifs des sociétés acquises antérieurement à l’exercice de première application du
règlement (Note de présentation du règl. ANC 2017-04).

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Prise de contrôle par achats successifs de titres (entreprise précédemment non consolidée)

SECTION III

Prise de contrôle
par achats successifs de titres
(entreprise précédemment
non consolidée)
5 2 1 8 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 220 Intégration globale d’une entreprise précédemment non
consolidée Le coût d’acquisition total des titres (acquisition initiale et acquisi-
tions complémentaires donnant le contrôle exclusif) est déterminé
conformément au § 210.
Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à la date de la prise de
contrôle, conformément aux § 2110 à 2112.
La différence entre le coût d’acquisition total des titres et la valeur d’entrée
des actifs et passifs identifiables constitue l’écart d’acquisition comptabilisé
conformément au § 2113.

I. Principes généraux

A. Date de première consolidation


5 2 2 0 Lorsque la prise de contrôle d’une entreprise précédemment non consolidée
est réalisée par achats successifs de titres, la date de première consolidation
correspond, comme dans le cas d’une prise de contrôle par transaction unique, à la date
d’obtention du contrôle effectif (Règl. CRC 99-02 § 1020).
Celle-ci correspond (voir no 5030 s.) :
– dans le cas général, à la date d’acquisition du premier lot de titres qui permet d’obtenir
le contrôle ;
Lorsque les titres sont acquis par OPE, la date d’acquisition des titres reçus en échange
correspond généralement à la date de publication de l’avis de l’AMF clôturant l’OPE (voir
no 5031-1).
– ou dans des cas particuliers à une date différente de la date d’acquisition de ce lot,
prévue par contrat ou résultant de situations de fait.

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Prise de contrôle par achats successifs de titres (entreprise précédemment non consolidée)

B. Détermination du coût d’acquisition


5 2 2 2 Lorsqu’une prise de contrôle est réalisée par achats successifs de titres, le
coût d’acquisition total est égal (Règl. CRC 99-02 § 220) au cumul des coûts d’acquisi-
tion de chaque transaction déterminés de la même manière que lors d’une transaction
unique (voir no 5040 s.).

C. Date de référence
pour l’identification et la détermination
des justes valeurs des actifs et passifs acquis
5 2 2 4 L’identification et la détermination des justes valeurs des actifs et passifs
acquis sont effectuées à la date de prise de contrôle effectif, comme s’il s’agissait
d’une prise de contrôle par une transaction unique (Règl. CRC 99-02 § 220).

D. Valeurs d’entrée
des actifs et passifs identifiables acquis
et détermination des intérêts minoritaires
5 2 2 6 Les valeurs d’entrée comme les intérêts minoritaires doivent être déterminés
exactement comme dans le cas d’une prise de contrôle par transaction unique (voir
no 5107 s.).

E. Ecart d’acquisition
5 2 2 8 Il correspond à la différence entre le cumul des coûts d’acquisition (no 5040 s.)
et la quote-part totale du groupe, à la date de prise de contrôle effectif par l’acquéreur,
dans les justes valeurs des actifs et passifs identifiables acquis, déterminées à cette
date.
Il y a donc « réévaluation » des quotes-parts antérieurement détenues, l’impact de cette
réévaluation étant « imputé » sur l’écart d’acquisition.

La comptabilisation et, le cas échéant, l’amortissement de cet écart d’acquisition sont


effectués selon les mêmes méthodes que dans le cas d’une prise de contrôle par
transaction unique (voir no 5166 s.).

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Prise de contrôle par émission de titres

II. Exemple d’application


5229 Cet exemple, établi par nos soins, illustre l’application du règlement CRC
no 99-02 en matière de prise de contrôle par achats successifs de titres.
1. Hypothèses – Prise de contrôle opérée en deux transactions
Date d’acquisition Coût d’acquisition % acquis Juste valeur totale des actifs
et passifs acquis
1.01.N 100 10 % 900
1.01.N + 2 700 50 % 1 200

2. Traitement (Règl. CRC 99-02)


Date de première consolidation 1.01.N + 2
Coût total de l’acquisition (1) 800
Juste valeur à retenir pour la détermination des valeurs d’entrée 1 200
des actifs et passifs identifiables (2)
Quote-part acquise (3) = (60 % × 1 200) 720
Ecart d’acquisition (1) – (3) 80

SECTION IV

Prise de contrôle
par émission de titres

I. Nature des opérations visées

5 2 3 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21 (en partie, modifié par le règl. CRC 2005-10) Entrée d’une entreprise
dans le périmètre de consolidation en une seule opération – L’entrée
dans le périmètre de consolidation d’une entreprise résulte de sa prise de
contrôle par l’entreprise consolidante, quelles que soient les modalités
juridiques de l’opération (achats de titres, fusions, échanges, apports
partiels…). L’apport partiel d’actif correspond à l’opération par laquelle une
société apporte un ensemble d’actifs et de passifs constituant une branche
autonome à une autre société.
[…]
La différence entre le coût d’acquisition des titres et l’évaluation totale des
actifs et passifs identifiés à la date d’acquisition constitue l’écart d’acquisition.

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Prise de contrôle par émission de titres

5 2 3 1 Les opérations visées dans la présente section sont toutes les opérations qui
aboutissent à la prise de contrôle d’une entreprise antérieurement hors groupe, cette
prise de contrôle étant rémunérée par émission de titres.
Sur le traitement des frais d’émission, voir no 5061-2.
Sur le cas particulier de l’apport de titres de la société consolidante à une entité nouvelle qui
devient la consolidante du même groupe, voir no 5015-3.
Il peut s’agir (voir no 5038) d’une émission de titres :
– de la société consolidante ;
– des autres entreprises comprises dans la consolidation.
Dans ce dernier cas, l’émission de titres dans la filiale entraîne une dilution de la société consoli-
dante dans celle-ci. Il s’agit alors, pour la société consolidante, d’une prise de contrôle par remise
de titres ou d’autres actifs de sa filiale (opérations traitées à la section V ; voir no 5245 s.).
Mais il s’agit bien, pour la filiale, d’une émission de titres.
Les exemples d’opérations visées sont nombreux. Citons notamment parmi ceux-ci :
– les fusions et apports partiels d’actifs constituant une branche autonome ;
– les offres publiques d’échange.
Le règlement CRC no 99-02 considère l’ensemble de ces opérations comme des
« acquisitions », quelles que soient les modalités juridiques de l’opération… ce qui
aboutit à un traitement identique de toutes ces opérations dans les comptes consolidés.

II. Traitement comptable


selon la méthode générale :
application du principe de la juste valeur
Remarque Le règlement CRC no 99-02 prévoit également la possibilité d’utiliser, pour
les opérations réalisées sous contrôle commun rémunérées par des titres, une méthode
optionnelle dérogeant au principe de la juste valeur.
Pour les conditions d’utilisation et les modalités de mise en œuvre de cette méthode, voir
no 5410 s. et 5453 s. (méthode optionnelle du § 215 du Règl. CRC 99-02).

Identité de traitement pour les fusions


et apports partiels rémunérés en cash ou en titres

5 2 3 5 Le fait que la prise de contrôle soit rémunérée par émission de titres n’a
aucune importance dans le cadre du règlement CRC no 99-02 pour l’application du
principe de la juste valeur, par rapport notamment à un paiement en numéraire.
Le règlement CRC no 99-02, en imposant l’utilisation du principe de la juste valeur, a créé
ainsi une véritable autonomie entre, d’une part, les comptes individuels qui retiennent
obligatoirement les valeurs inscrites dans le traité de fusion ou d’apport et, d’autre
part, les comptes consolidés qui retiennent obligatoirement les justes valeurs tant pour
la détermination du coût d’acquisition (voir no 5237) que pour celle des valeurs d’entrée
des actifs et passifs identifiables. Il convient toutefois de constater que les règles
applicables aux comptes individuels en matière de fusions et opérations assimilées
(PCG art. 710-1 à 770-2) s’inscrivent dans le cadre d’une plus grande connexion entre
les comptes individuels et les comptes consolidés.

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Pour l’identification et la détermination des valeurs d’entrée des actifs et passifs acquis, voir
règles générales aux no 5070 s.

Détermination du coût d’acquisition

5 2 3 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 210 (en partie) Coût d’acquisition des titres – Le coût d’acquisition des
titres est égal au montant de la rémunération remise au vendeur par
l’acquéreur (liquidités, actifs ou titres émis par une entreprise comprise dans
la consolidation estimés à leur juste valeur) […]

5237 Application des règles générales Le coût d’acquisition est identique,


quelles que soient les modalités de rémunération des vendeurs. Ainsi, en pratique, le
coût d’acquisition d’une prise de contrôle effectuée par émission de titres comprend :
– la juste valeur des titres émis par l’acquéreur en rémunération de l’acquisition (voir
no 5238), ainsi que la juste valeur de toute autre rémunération additionnelle,
La nécessité de retenir la juste valeur des titres émis par l’acquéreur et non celle des titres reçus
en échange (cible) a été confirmée par le bulletin CNCC (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-77,
p. 93 s.) pour tous les échanges de titres, que ces échanges donnent lieu à prise de contrôle, ou
qu’il s’agisse d’échanges de participations minoritaires. En effet (Bull. précité), dans les
opérations d’échange où la société initiatrice émet des titres en rémunération des titres apportés
(OPE ou apports/fusions), l’estimation de la valeur des titres de la société initiatrice est plus sûre
que celle des titres de la société cible, cette dernière étant devenue la filiale de l’initiatrice à
l’issue de l’OPE et son flottant de titres cotés étant nécessairement réduit.
– les coûts directs liés à l’acquisition pour leur montant net d’impôts (voir no 5060 s.).
Remarque Les frais d’émission de titres sont obligatoirement imputés, nets d’impôts, sur les
capitaux propres. Ils ne peuvent pas être inclus dans le coût d’acquisition des titres (Règl.
CRC 99-02 actualisé par le règl. CRC 2005-10, § 210) ; voir no 5061-2.
Pour un exemple d’application, voir no 5240, point 2.1.

5 2 3 8 Modalités de détermination de la juste valeur des titres émis Dans le


cadre d’une émission de titres, la détermination de la juste valeur s’avère plus délicate
qu’en cas de paiement en numéraire. Mais le règlement CRC no 99-02 ne fournit pas de
précision en la matière.
En revanche, le bulletin CNCC (no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s.) a précisé les
modalités de détermination de la juste valeur des titres en cas d’échange, applicables
notamment dans le cadre de prises de contrôle par émission de titres.
a. Juste valeur des titres émis non cotés Lorsque l’entreprise acquéreuse qui émet
les titres n’est pas une société cotée, la valeur des titres qu’elle émet correspond, à
notre avis, à celle utilisée pour la parité, à condition :
– qu’elle soit basée sur une approche multicritères (rentabilité, actif net, résultats
prévisionnels, etc., en ce sens également Bull. CNCC précité) ;
Pour plus de précisions, voir Mémento Comptable no 1842 s.
– et qu’elle aboutisse à une appréciation objective de la situation et des perspectives de
l’entreprise évaluée en tant que telle, et pas uniquement à un rapport d’échange équitable.
Par exemple, lorsque, par simplification, certains éléments comme des fonds de commerce
ou des plus-values latentes n’ont pas été pris en compte pour la détermination des valeurs
respectives de chaque entreprise concernée par l’opération, ces valeurs ne peuvent être
retenues comme base d’évaluation du prix d’acquisition.

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Prise de contrôle par émission de titres

En outre, lorsqu’une partie du prix d’acquisition peut être réglée en numéraire (soulte),
plutôt que sous forme d’attribution de titres, cette somme peut être retenue comme un
indicateur de la juste valeur des titres ou des actifs remis en rémunération de la prise
de contrôle.
b. Juste valeur des titres négociés sur un marché organisé ou assimilé Ils doivent
être évalués à leur valeur de marché, qui est généralement égale au cours de bourse
du jour de transfert de propriété des titres reçus en échange (voir no 5031-1).
Toutefois dans « des conditions anormales de marché », le bulletin CNCC précité a
admis que la valeur vénale (juste valeur) soit déterminée à partir d’une moyenne des
cours constatés sur une période permettant d’atténuer l’effet de fortes variations
ponctuelles éventuelles.
Ainsi, dans le cas d’une OPE (Bull. CNCC précité), les titres de l’initiatrice doivent être évalués :
– au cours de bourse du jour de publication de l’avis du CMF (devenu AMF) constatant la
réalisation de l’OPE, si ce cours est considéré comme représentatif du « prix qui aurait été
acquitté dans des conditions normales de marché » ;
– à une moyenne des cours constatés, sur une période couvrant la date de publication de
l’avis du CMF (devenu AMF), si des indices objectifs tels que de fortes variations ponctuelles
de cours (avant et après l’OPE) conduisent à démontrer que le cours du jour ne représente
pas l’estimation la plus sûre du titre ; le bulletin CNCC a estimé que cette période ne pouvait
en tout état de cause remonter antérieurement à la date d’annonce de l’OPE.

Exemple d’application établi par nos soins

5240 Absorption d’une société hors groupe par la société mère


1. Hypothèses
a. Situation avant la fusion
Bilan M
Actif Passif

Actifs 1 000 Capital 1 000

1 000 1 000

Bilan individuel de F (hors groupe)


Actif Passif

Titres de participation 300 Capital 500


Autres actifs 200

500 500

Bilan consolidé de F (hors groupe)


Actif Passif

Ecarts d’acquisition 50 Capital 500


Actifs nets des filiales 700 Réserves consolidées 450
Autres actifs 200

950 950

On suppose par mesure de simplification que les filiales de F sont toutes détenues à 100 % par F.

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR
Prise de contrôle par émission de titres

b. Fusion-absorption de F par M
Remarque S’agissant en l’espèce d’une opération entre entreprises sous contrôle distinct (absorption
d’une société hors groupe), les apports sont valorisés à la valeur réelle dans le traité d’apport (PCG
art. 743-1 : voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7605). Toutefois, cette valorisation ne porte que
sur les actifs individuels de F. Il n’y a donc pas de lien entre les valeurs inscrites dans le traité d’apport
et les valeurs d’entrée prises dans les comptes consolidés.
– Actions de F d’un nominal de 1
– Juste valeur des titres F = 1 250 (par rapport aux valeurs comptables consolidées de F, il est ainsi
constaté 200 d’écart d’évaluation des immobilisations et 100 d’écart d’acquisition), soit une juste
valeur de 2,5 par action ; l’écart d’évaluation qui porte sur des actifs des filiales de F se décompose
en :
• immobilisations en crédit-bail 120
• dettes financières sur crédit-bail (70)
• écart d’évaluation sur autres immobilisations 150

200

– Valeurs d’apport = 1 250


– Juste valeur des titres M = 2 500, soit une juste valeur 2,5 par action
– Rapport d’échange = 1 action M pour 1 action F
– M crée 500 actions nouvelles remises aux anciens actionnaires de F, soit une augmentation de
capital de 500 et une prime de fusion de 750, correspondant à la valeur réelle des apports (1250)
diminuée de l’augmentation de capital (500).
Bilan individuel de M après fusion
Actif Passif

Titres des filiales F 1 050 Capital (1 000 + 500) 1 500


Autres actifs (1 000 + 200) 1 200 Prime de fusion 750
Résultat 0

2250 2 250

2. Traitement comptable de l’opération selon la méthode générale de la juste valeur


(par mesure de simplification, l’effet de l’impôt est ignoré)
Pour un traitement comptable de cette opération selon la méthode optionnelle du § 215 du
règlement CRC no 99-02 et une comparaison des deux méthodes, voir no 5657.

2.1 Ecart d’acquisition


Il est égal à la différence entre :
– le coût d’acquisition 1 250
– et la quote-part de l’acquéreur dans les justes valeurs des actifs 1 100
et passifs identifiables acquis
– écart d’acquisition (1) 150

(1) L’écart d’acquisition correspond au nouvel écart de 100 constaté lors de la fusion auquel s’ajoute
l’écart antérieur de 50.

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

2.2 Bilan consolidé de M après la fusion (méthode générale de la juste valeur)


Le bilan consolidé se présente comme suit :
Actif Passif

Ecarts d’acquisition 150 Capital (3) 1 500


Actifs des ex-filiales F (1) 970 Prime de fusion 750
Autres actifs (2) 1 200 Résultat de l’exercice 0

Capitaux propres 2 250


Dettes financières 70

2 320 2 320

(1) 970 = 700 + 120 + 150


(2) 1 200 = 1 000 + 200
(3) 1 500 = 1 000 + 500

SECTION V

Prise de contrôle
par remise de titres
ou d’autres actifs

I. Analyse des opérations visées

A. Exemples d’opérations
5 2 4 5 Les opérations visées dans la présente section sont toutes les opérations qui
aboutissent, en substance, à la prise de contrôle d’une entreprise antérieurement hors
groupe, cette prise de contrôle étant rémunérée par remise de titres ou d’autres actifs
du groupe.
Les différents exemples présentés ci-après montrent la diversité des situations pouvant
être rencontrées dans la pratique (sans prétendre d’ailleurs à la recherche d’une
exhaustivité).

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

1er exemple : Fusion-absorption par une entreprise déjà consolidée d’une


entreprise hors groupe.

Dans ce cas, M prend le contrôle de B en remettant aux anciens actionnaires de cette société
des titres de la société A antérieurement consolidée.
Voir exemple d’application au no 5264-1.
2e exemple : Fusion-absorption d’une entreprise déjà consolidée par une entreprise
hors groupe.

Dans ce cas, M prend le contrôle de la société B antérieurement hors groupe en lui apportant
les actifs de la société A antérieurement consolidée.
Voir exemple d’application au no 5264-2.
3e exemple : Apport partiel d’actifs de A à B, M prenant en contrepartie le contrôle de B.

4e exemple : Remise par M à B de 20 % de titres A (antérieurement détenus) en


échange de 50 % de titres B (nouvellement émis par B).

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

5e exemple : Echange à parité égale de 40 % des titres A et B entre actionnaires,


c’est-à-dire entre M et les actionnaires de B.

6e exemple : Apport à une holding créée de titres de filiales détenus par deux
groupes différents Deux groupes A et B apportent à une holding commune nouvelle-
ment créée les titres de leurs filiales respectives F1 et F2, détenues à 100 %, et
reçoivent en échange des titres émis par H en rémunération de l’apport. H est contrôlée
conjointement par A et B à l’issue de l’opération.
– Organigramme avant l’opération :

– Organigramme après apport des titres de F1 et F2 à H :

La caractéristique commune de ces opérations d’échange est qu’elles aboutissent :


– d’une part, à une prise de contrôle exclusif ou conjoint soit d’une entreprise, soit
des actifs et des passifs de cette entreprise, antérieurement hors groupe ;
– et d’autre part, à une dilution de la part d’intérêts de M dans l’entreprise antérieure-
ment consolidée A (ou F1 dans le 6e exemple), ou dans ses actifs et passifs lorsque
celle-ci est absorbée ou en cas de scission de A ou d’apports partiels d’actifs.
Ainsi, dans les exemples précités, le groupe a cédé à des tiers, en contrepartie de la prise de
contrôle de B (F2 dans le 6e exemple), un pourcentage de l’entreprise A (F1 dans le
6e exemple) antérieurement détenue à 100 %.

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

B. Décomposition obligatoire
en deux opérations distinctes

5 2 4 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 210 (en partie) Lorsque la prise de contrôle d’une entreprise extérieure est
obtenue par la remise de titres de filiales ou d’autres actifs à cette entreprise,
l’opération s’analyse en substance comme une acquisition. Le coût de cette
prise de contrôle est égal à la juste valeur de la quote-part accordée aux
minoritaires dans les actifs ou titres remis à l’entreprise.
L’écart entre le coût ainsi déterminé et la valeur comptable de cette
quote-part avant l’opération constitue un résultat de cession.

Prise de contrôle et cession

5 2 4 8 Lorsqu’une opération d’échange de titres ou d’autres actifs aboutit, en


substance, à la prise de contrôle d’une entreprise ou d’actifs antérieurement extérieurs
au groupe, il y a lieu de décomposer l’opération, quelle que soit sa forme juridique, en
deux opérations distinctes (Règl. CRC 99-02 § 210) :
– d’une part, une prise de contrôle de l’entité ou des actifs qui entre(nt) dans le
périmètre de consolidation, qui doit donner lieu à la comptabilisation d’un écart
d’acquisition (voir no 5254 s.),
– et d’autre part, une cession partielle de l’entité ou des actifs préalablement détenus,
qui doit donner lieu à comptabilisation d’un résultat de cession (voir no 5260 s.).

II. Traitement comptable


selon la méthode générale :
application du principe de la juste valeur
Remarque Le règlement CRC no 99-02 prévoit également la possibilité d’utiliser, pour
les opérations réalisées sous contrôle commun rémunérées par émission de titres, une
méthode optionnelle dérogeant au principe de la juste valeur.
Pour les conditions d’utilisation et les modalités de mise en œuvre de cette méthode, voir
no 5410 s. et 5453 s. (méthode optionnelle du § 215 du Règl. CRC 99-02).

5 2 5 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 210 (en partie) Le coût de cette prise de contrôle est égal à la juste valeur
de la quote-part accordée aux minoritaires dans les actifs ou titres remis à
l’entreprise.
L’écart entre le coût ainsi déterminé et la valeur comptable de cette
quote-part avant l’opération constitue un résultat de cession.

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

Les actifs remis figurent toujours au bilan consolidé pour la valeur qu’ils
avaient avant l’opération. Les actifs entrants figurent à leur valeur d’entrée
telle que définie au § 2112. Les intérêts minoritaires sont déterminés sur ces
mêmes bases et l’écart d’acquisition ne porte ainsi que sur les éléments
acquis.

Application du principe de la juste valeur


à chacune des deux opérations

5252 Comme indiqué au no 5248, les opérations de prise de contrôle réalisées par
remise de titres ou d’autres actifs doivent être décomposées en deux opérations
distinctes :
– une prise de contrôle (no 5254 s.) ;
– et une cession partielle (no 5260 s.).
Chacune de ces deux opérations doit être traitée conformément aux règles générales
applicables à chacune d’elles. En particulier, le principe de la juste valeur doit être
appliqué tant pour la détermination du coût de la prise de contrôle (et donc du prix de la
cession partielle) que pour la comptabilisation des actifs et passifs qui entrent dans le
groupe.

A. Comptabilisation de la prise de contrôle


Application obligatoire des dispositions générales
applicables aux « acquisitions »

5 2 5 4 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 21), les prises de contrôle effectuées par
remise de titres ou d’autres actifs doivent être traitées, indépendamment de leur forme
juridique, conformément aux règles générales applicables à ces opérations, c’est-à-dire :
a. En retenant comme date de première consolidation la date de prise de contrôle
effective de l’entreprise ainsi détenue ;
En particulier, les clauses de rétroactivité habituellement prévues dans les traités de fusion
ou d’apport partiel d’actifs ne suffisent pas à fixer la date de première consolidation à une
date antérieure à celle de la réalisation définitive de l’opération (assemblée générale extraordi-
naire) (voir no 5032).
b. En retenant la juste valeur à la fois pour le coût d’acquisition des titres et pour la
détermination de la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables acquis (voir
no 5255) ;
Le règlement CRC no 99-02 (§ 210) apporte des précisions relatives à la détermination, dans
ce cas particulier, du coût d’acquisition et de la valeur d’entrée des actifs et passifs acquis.
c. En considérant la différence entre le coût d’acquisition et la quote-part de l’acquéreur
dans les justes valeurs des actifs et passifs identifiables acquis comme un écart
d’acquisition (voir no 5258).

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

Précisions relatives au coût d’acquisition

5255 Evaluation à la juste valeur Le coût d’une prise de contrôle obtenue par
la remise de titres de filiales ou d’autres actifs consolidés est égal (Règl. CRC 99-02
§ 210) :
– à la quote-part accordée aux minoritaires dans la juste valeur des actifs ou des
titres remis en rémunération de la prise de contrôle (voir no 5256),
Cette définition n’est en fait qu’une adaptation de la définition générale du prix d’acquisition
(no 5045) au cas particulier des opérations d’échange. Le prix d’acquisition correspond ainsi à
la juste valeur de l’effet de dilution du groupe dans l’entreprise ou les actifs antérieurement
consolidés.
– majorée à notre avis, des autres coûts directs liés à la prise de contrôle, pour leur
montant net d’impôt (voir no 5060 s.).
En effet, même si le règlement CRC no 99-02 n’évoque pas le traitement des autres coûts
directs dans ce genre d’opérations, la définition générale du coût d’acquisition, qui comprend
ces autres coûts, s’applique de la même manière, que la rémunération remise au vendeur
corresponde à des liquidités ou qu’elle corresponde à des titres émis par une entreprise
comprise dans la consolidation ou à d’autres actifs (Règl. CRC 99-02 § 210, al. 1),

5 2 5 6 Modalités de détermination de la juste valeur des titres ou des actifs


remis en rémunération Le règlement CRC no 99-02 ne fournit pas de précision en la
matière. S’agissant d’échanges d’éléments non monétaires (fusions, apports partiels,
échanges, etc.), il n’existe pas de réponse unique.
Pour le cas particulier des prises de contrôle par remise de titres, voir no 5238.
Pour un exemple d’application, voir no 5240.

Précisions relatives à la valeur d’entrée


des éléments identifiables acquis

5 2 5 7 La valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables acquis dans le cadre d’une
prise de contrôle effectuée par remise de titres ou remise d’autres actifs correspond à
leur juste valeur et les intérêts minoritaires sont également déterminés sur cette base
(Règl. CRC 99-02 § 210).
Pour les critères d’identification et les modalités pratiques de détermination des justes
valeurs, voir respectivement no 5076 s. et 5115 s.

Comptabilisation de l’écart d’acquisition

5 2 5 8 Cet écart doit être systématiquement comptabilisé soit à l’actif soit au passif
du bilan, selon qu’il est positif ou négatif, conformément aux dispositions générales en
la matière (no 5166 s.).

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

B. Comptabilisation de la cession partielle


Maintien à leur coût historique des actifs remis en rémunération

5 2 6 0 Lorsque les actifs remis en rémunération d’une prise de contrôle figurent


toujours, après l’opération d’échange, au bilan consolidé (parce que l’entreprise
détentrice de ces actifs fait partie, après l’opération, du périmètre de consolidation), ces
actifs doivent être maintenus à leur valeur comptable à la date de prise de contrôle
(Règl. CRC 99-02 § 210), seule la répartition entre part du groupe et intérêts
minoritaires étant modifiée.
En pratique, par actifs remis au vendeur, il faut comprendre, à notre avis :
– soit les actifs à proprement parler (actifs pris séparément, branches d’activité, etc.) effecti-
vement remis à l’entreprise acquise en échange d’une participation dans son capital ayant
permis sa prise de contrôle ;
– soit les actifs et passifs identifiables représentatifs des titres remis au vendeur et émis par
une entreprise déjà comprise dans la consolidation.
Dans les deux cas, la valeur comptable s’entend de la valeur qui figure dans les comptes
consolidés de l’entreprise mère.

Comptabilisation obligatoire en résultat


de l’effet de dilution

5 2 6 2 Les prises de contrôle opérées par remise de titres ou d’autres actifs d’une
entreprise comprise dans le périmètre se traduisent par une baisse du pourcentage
d’intérêts du groupe dans l’entreprise ou dans les actifs préalablement détenus.
Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 210), l’impact de cette baisse du pourcentage
d’intérêts (ou « effet de dilution ») doit être comptabilisé en résultat consolidé pour un
montant égal à la différence entre :
– d’une part, le prix de cession, correspondant à la juste valeur de la quote-part
accordée aux minoritaires dans les actifs ou titres préalablement détenus ;
Ce prix de cession correspond bien sûr, s’agissant d’un échange, au prix de la prise de contrôle
résultant de l’opération (voir no 5255 s.).
– et, d’autre part, la valeur comptable consolidée de cette même quote-part
maintenue en coût historique.

C. Exemples d’application
5 2 6 4 Les deux exemples ci-après, établis par nos soins portent sur une prise de
contrôle réalisée :
– d’une part, par la fusion-absorption par une entreprise consolidée d’une entreprise
hors groupe (no 5264-1) ;
– et, d’autre part, par la fusion-absorption par une entreprise hors groupe d’une
entreprise consolidée (no 5264-2).

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

5264-1 Absorption par une société consolidée d’une société hors groupe
1. Hypothèses
a. Situation avant la fusion

Bilan M
Actif Passif

Titres F (500 × 80 %) 400 Capital 1 000


Autres actifs 600

1 000 1 000

Bilan F (détenue à 80 % par M)


Actif Passif

Actifs 950 Capital 500

Réserves 450

950 950

Bilan consolidé M + F (avant fusion)


Actif Passif

Actifs (600 + 950) 1 550 Capital 1 000


Réserves consolidées (1) 360

Capitaux propres 1 360


Intérêts minoritaires (2) 190

1 550 1 550

(1) 450 × 80 % = 360


(2) 950 × 20 % = 190

Bilan H (hors groupe)


Actif Passif

Immobilisations 280 Capital 300


Autres actifs 70 Réserves 50

350 350

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

b. Fusion-absorption de H par F
Remarque H et F étant sous contrôle distinct, les apports de H à F seront comptabilisés aux valeurs
réelles dans les comptes individuels de F (PCG art. 743-1 ; pour plus de détails, voir Mémento
Fusions & Acquisitions no 7605).
– Actions de F et H d’un nominal de 1
– F : 500 titres composant le capital ; juste valeur des titres F = 1 050 soit 2,1 par action
– H : 300 titres composant le capital ; juste valeur des titres H = 420 [dont écart d’évaluation des
immobilisations de 50 et fonds commercial (écart d’acquisition) de 20], soit 1,4 par action
– Rapport d’échange = 2,1/1,4 = 3/2 soit 2 actions F pour 3 actions H
– F crée (300/3) × 2 = 200 actions nouvelles remises aux anciens actionnaires de H, soit une
augmentation de capital de 200 et une prime de fusion de 220 correspondant à la valeur réelle des
apports (420) diminuée de l’augmentation de capital (200).
Après la fusion, la société F est détenue à :
– 400/700 = 57,14 % par M
– 200/700 = 28,57 % par les anciens actionnaires de H
– 100/700 = 14,29 % par les anciens minoritaires de F

100,00 %

soit un pourcentage d’intérêts minoritaires total de 42,86 %, contre 20 % avant l’opération. La dilution
de M dans F est donc de 22,86 %.

Bilan F après fusion


Actif Passif

Actifs (950 + 420) 1 370 Capital (500 + 200) 700


Prime de fusion 220
Réserves 450

1 370 1 370

2. Traitement comptable de l’opération selon le règlement CRC no 99-02 (par mesure


de simplification, l’effet de l’impôt est ignoré)
2.1 Opération d’acquisition de H
a. Détermination du prix d’acquisition de H par F Le prix d’acquisition de H par F correspond à la
juste valeur des titres remis au vendeur, soit 200 actions F d’une valeur unitaire de 2,1, représentant
une valeur globale de 420.
b. Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables de H et écart d’acquisition Dans les comptes
consolidés, les actifs et passifs identifiables de H chez F seront comptabilisés à leur juste valeur
(hors fonds commercial qui correspond, dans les comptes consolidés, à l’écart d’acquisition) soit au
total 400 = 350 + 50 (écart d’évaluation des immobilisations).

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

L’écart d’acquisition dégagé par F sur cette prise de contrôle sera déterminé comme suit :
Prix d’acquisition par F 420
Quote-part de F dans la juste valeur des actifs et passifs indentifiables de H (400)
acquis = 100 % × (350 + 50)
Ecart d’acquisition chez F sur la prise de contrôle de H 20

Cet écart d’acquisition correspond au fonds commercial de H, considéré comme non identifiable.
La juste valeur totale de H (soit 420) sera répartie entre groupe et minoritaires au prorata de leur
participation dans F après la fusion, soit respectivement 240 (57,14 %) pour le groupe et 180 (42,86 %)
pour les intérêts minoritaires.

2.2 Opération de cession partielle de F


a. Prix de cession
Il correspond à la juste valeur de la quote-part accordée aux minoritaires dans les titres F, soit
22,86 % × 1 050 = 240. Du fait de l’opération d’échange, le prix de cession ainsi calculé correspond
également à la quote-part du groupe dans le prix d’acquisition de H par F soit : 57,14 % (participation
dans F) × 420 (prix d’acquisition par F) = 240.
b. Les actifs et passifs identifiables de F sont maintenus à leur valeur comptable consolidée avant
l’opération, soit 950.
c. Valeur comptable des intérêts cédés aux minoritaires Elle correspond à la variation des intérêts
minoritaires dans F, soit (950 × 22,86 %) = 217,2.
d. Résultat consolidé de cession partielle de F

Prix de cession 240,0


Valeur comptable cédée 217,2

Résultat de cession 22,8

2.3 Bilan consolidé de M après la fusion


Actif Passif

Ecarts d’acquisition 20,0 Capital 1 000,0


Actifs (600 + 1 300 + 50) 1 950,0 Réserves consolidées (1) 360,0
Résultat de l’exercice 22,8

Capitaux propres 1 382,8


Intérêts minoritaires (2) 587,2

1 970,0 1 970,0
(1) Réserves de F, inchangées, soit 450 × 80 % ou bien :
– Quote-part de capitaux propres dans la nouvelle entité F + H 782,8
[(1 300 + 50 + 20) × 57,14 % ]
– Prix de revient des titres (400 + 22,8) (422,8)

360,0
(2) Intérêts minoritaires dans F après la fusion =
(1 300 + 50 + 20) × 42,86 % = 587,2 correspondant à :
– Intérêts minoritaires avant la fusion 190,0
– Part des minoritaires dans H nouvellement consolidée (420 × 42,86 %) 180,0
– Intérêts du groupe dans F cédés aux minoritaires (950 × 22,86 %) 217,2

Intérêts minoritaires après la fusion 587,2

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

5264-2 Absorption d’une société du groupe par une société hors groupe
1. Hypothèses
a. Situation avant la fusion

Bilan M
Actif Passif

Titres F (1 000 × 80 %) 800 Capital 2 000


Autres actifs 1 200

2 000 2 000

Bilan F (détenue à 80 % par M)


Actif Passif

Immobilisations 400 Capital 1 000


Autres actifs 1 000 Réserves 400

1 400 1 400

Bilan consolidé M + F (avant fusion)


Actif Passif

Actifs (1 200 + 1 400) 2 600 Capital 2 000


Réserves consolidées (1) 320
Capitaux propres 2 320
Intérêts minoritaires (2) 280

2 600 2 600

(1) 400 × 80 % = 320


(2) 1 400 × 20 % = 280
Bilan H (hors groupe)
Actif Passif

Immobilisations 300 Capital 800


Autres actifs 600 Réserves 100

900 900

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Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

b. Fusion-absorption de F par H sur la base des valeurs comptables


Remarque : A l’issue de l’opération, l’actionnaire M de la société absorbée F prend le contrôle de la
société absorbante H. Il s’agit donc d’une opération dite « à l’envers » (PCG art. 742-2). Les apports
de F à H seront de ce fait comptabilisés à la valeur comptable dans les comptes individuels de H
(PCG art. 743-1 ; pour plus de détails, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7605 et 7623).
– Actions de F et H d’un nominal de 1
– Juste valeur des titres F = 1 500 (soit 1 400 + écart d’évaluation sur immobilisations de 70 + fonds
commercial de 30) soit 1,5 par action
– Juste valeur des titres H = 1 200 (soit 900 + écart d’évaluation sur immobilisations de 250 + fonds
commercial de 50) soit 1,5 par action
– Rapport d’échange = 1,5/1,5 soit 1 action H pour 1 action F
– H crée 1 000 actions nouvelles remises aux anciens actionnaires de F (dont 800 actions à M), soit
une augmentation de capital de 1 000 et une prime de fusion de 400, correspondant à la valeur
comptable des apports (1 400) diminuée de l’augmentation de capital (1 000).
La société H est désormais détenue à :
– 800/1 800 = 44,44 % par M
– 1 000/1 800 = 55,56 % par minoritaires

100,00 %

Par hypothèse, on supposera que la détention de 44,44 % permet à M d’exercer un contrôle exclusif sur H.

Bilan H après fusion (valeurs comptables)


Actif Passif

Capital (800 + 1 000) 1 800


Immobilisations (300 + 400) 700 Prime de fusion 400
Autres actifs (600 + 1 000) 1 600 Réserves 100

2 300 2 300

2. Traitement comptable de l’opération selon le règlement CRC no 99-02


(par mesure de simplification, l’effet de l’impôt est ignoré)
2.1 Opération d’acquisition de H
a. Détermination du prix d’acquisition par le groupe des 44,44 % désormais détenus dans H
Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 210 ; voir no 5255), le coût de la prise de contrôle de H correspond
à la juste valeur de la quote-part accordée aux minoritaires dans les actifs ou titres remis en rémunéra-
tion, soit au cas présent :
Quote-part dans F accordée aux minoritaires (80 % – 44,44 %) (1) 35,56 %
Juste valeur de F (2) 1 500

soit un prix d’acquisition de (1) × (2) 533,4

correspondant également à la quote-part acquise par le groupe dans la juste valeur de H, soit
44,44 % × 1 200 = 533,4.

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR
Prise de contrôle par remise de titres ou d’autres actifs

b. Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables de H et écart d’acquisition


Dans les comptes consolidés, les actifs et passifs identifiables de H seront comptabilisés à leur juste
valeur, soit au total 1 150 = 900 + 250 (écart d’évaluation des immobilisations). Le fonds commercial
de 50 est considéré comme non identifiable et fait partie intégrante de l’écart d’acquisition dégagé
par M, déterminé comme suit :
Juste valeur totale des actifs et passifs identifiables de H 1 150

Quote-part de M dans cette juste valeur 44,44 %

Soit une quote-part en valeur de 511,1


Coût d’acquisition – 533,4

Ecart d’acquisition 22,3


(correspondant également à la quote-part de M dans le fonds commercial
de H, considéré comme non identifiable soit 50 × 44,44 %)

2.2 Opération de cession partielle de F


a. Prix de cession
Il correspond à la juste valeur de la quote-part accordée aux minoritaires dans les titres F soit (80 %
– 44,44 %) × 1 500 = 533,4. Du fait de l’opération d’échange, le prix de cession ainsi calculé
correspond également au prix d’acquisition de M dans H soit 533,4 (voir 2.1.a).
b. Valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiables de F
Elle correspond à leur valeur comptable consolidée avant l’opération soit 1 400.
c. Valeur comptable des intérêts cédés aux minoritaires
Elle correspond à la variation des intérêts minoritaires dans F soit 1 400 × 35,56 % = 497,8.
d. Résultat consolidé de cession
Prix de cession 533,4
Valeur comptable cédée 497,8

Résultat consolidé de cession 35,6

Le résultat de cession individuel réalisé par M sur l’échange des titres F antérieurement détenus
contre des titres H (soit en principe 1 200 (800 actions H × 1,5) – 800 = 400) doit être annulé en
consolidation et remplacé par le résultat consolidé de cession ainsi déterminé.
2.3 Bilan consolidé de M après la fusion
Actif Passif

Ecart d’acquisition 22,3 Capital 2 000,0


Actifs (1 200 + 2 300 + 250) 3 750,0 Réserves consolidées (1) 320,0
Résultat de l’exercice 35,6

Capitaux propres 2 355,6


Intérêts minoritaires (2) 1 416,7

3 772,3 3 772,3
(1) Réserves de F inchangées, soit 400 × 80 % ou bien :
– Quote-part de capitaux propres dans H 1 155,6
[(900 + 250 + 50) + 1 400] × 44,44 %
– Prix de revient des titres (800 + 35,6) (835,6)

Réserves consolidées 320,0

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR
Première consolidation d’une entreprise contrôlée depuis plusieurs exercices

(2) Part des minoritaires dans les capitaux propres retraités de H après la fusion soit
[(900 + 250) + 1 400] × 55,56 % = 1 416,7 correspondant à :
– Intérêts minoritaires avant la fusion 280,0
– Part des minoritaires dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables de H 638,9
(1 150 × 55,56 %)
– Intérêts dans F cédés aux minoritaires (1 400 × 35,56 %) 497,8

Intérêts minoritaires après la fusion 1 416,7

SECTION VI

Première consolidation
d’une entreprise contrôlée
depuis plusieurs exercices
5 2 6 8 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 213 (modifié par le règl. ANC 2015-07) 1re consolidation d’une entreprise
contrôlée exclusivement depuis plusieurs exercices – Lors de la première
consolidation d’une entreprise contrôlée exclusivement depuis plusieurs
exercices, les valeurs d’entrée et l’écart d’acquisition sont déterminés
comme si cette première consolidation était intervenue effectivement à la
date de la prise de contrôle. Les résultats accumulés par cette entreprise
depuis la prise de contrôle sont inscrits en résultat consolidé, après déduction
des dividendes reçus par le groupe et amortissement et dépréciation de
l’écart d’acquisition.

5 2 6 9 Dans les cas exceptionnels où une entreprise contrôlée était laissée en dehors
du périmètre de consolidation, par exemple en raison de son caractère non significatif
(voir no 2553 s.), les valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables et le montant de
l’écart d’acquisition sont déterminés, lors de sa première consolidation, comme si celle-ci
était intervenue effectivement à la date de prise de contrôle (Règl. CRC 99-02 § 213).
Les résultats accumulés par cette entreprise depuis cette date sont inscrits en résultat
consolidé après déduction :
– des dividendes reçus par le groupe ;
Ces dividendes ont en effet déjà été pris en compte dans le résultat consolidé des exercices
antérieurs à la première consolidation. Ils doivent donc être éliminés par virement dans les
réserves consolidées.
– de l’amortissement et de la dépréciation de l’écart d’acquisition, le cas échéant.
Cette disposition du règlement CRC no 99-02 confirme les positions de l’AMF (Bull.
COB no 250, septembre 1991 p. 12 s. et Rapport 1995 p. 109) et du Bull. CNCC (no 87,
septembre 1992, EC 91-54, p. 484 s.) selon lesquelles les résultats accumulés par une

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR
Présentation du compte de résultat consolidé de l’exercice de prise de contrôle

filiale depuis la date de prise de contrôle doivent être constatés en résultat exceptionnel
de l’exercice de première consolidation effective (et non venir s’imputer sur les capitaux
propres), augmentant (cas de pertes nettes) ou réduisant ainsi (cas des bénéfices nets)
l’écart d’acquisition.
A noter que, lorsque les réserves accumulées par la filiale depuis la prise de contrôle sont
très significatives l’impact de l’entrée tardive dans le périmètre de consolidation relève d’une
correction d’erreur et devra être traité comme tel, c’est-à-dire sur une ligne distincte et
apparente du compte de résultat consolidé avec une mention dans l’annexe (Rapport COB
1995, p. 109).

Remarques :– Lorsque, en l’absence des informations nécessaires, il est impossible de remonter à


la date de prise de contrôle effectif, il convient, à notre avis et en l’absence de précisions du règlement
CRC no 99-02, d’imputer en résultat consolidé la différence totale entre le coût d’acquisition des titres
et la quote-part de capitaux propres retraités aux normes du groupe à la date de première consolidation
(ces capitaux propres excluent les dividendes versés), avec une information appropriée en annexe.
– Sur le cas particulier de la première consolidation d’un groupe préexistant, voir no 8215.

SECTION VII

Présentation
du compte de résultat consolidé
de l’exercice de prise de contrôle
5 2 7 0 A notre avis, et en l’absence de disposition contraire du règlement CRC
no 99-02, lorsque la prise de contrôle a lieu au cours de l’exercice, seuls les produits et
les charges de la période comprise entre la date de prise de contrôle et la date de clôture
sont repris au compte de résultat consolidé et partagés, sur la base du pourcentage
d’intérêts à la clôture de l’exercice entre groupe et minoritaires.
La solution consistant à reprendre en totalité les produits et les charges de l’exercice au
compte de résultat consolidé, une charge ou un produit exceptionnel étant constaté(e)
pour le résultat des minoritaires excédant la quote-part correspondant au pourcentage
d’intérêts de ceux-ci en fin d’exercice, n’est pas acceptable.
En effet, le compte de résultat consolidé ne doit retracer que les flux dont le groupe a eu la
gestion pendant l’exercice.

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PRISES DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA JUSTE VALEUR
Information à fournir en annexe

SECTION VIII

Information à fournir en annexe


5 2 7 8 Lors de l’entrée dans le périmètre de consolidation d’une entreprise sous
contrôle exclusif ou conjoint, comptabilisée selon la méthode générale de la juste valeur,
l’annexe des comptes consolidés doit présenter les informations suivantes :
– informations générales sur l’opération de prise de contrôle, avec indication du coût
d’acquisition, du montant de l’écart d’acquisition et de son traitement comptable (voir
no 7446) ;
– informations sur les impacts des prises de contrôle et informations pro forma (voir
no 7449 s.) ;
– information complémentaire lorsque le groupe utilise la méthode optionnelle (voir
no 7453) ;
– information sur le prix des acquisitions réalisées entre la date de clôture de l’exercice
et la date d’arrêté des comptes (voir no 7469).

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CHAPITRE 13

Première consolidation
par mise en équivalence
5280

Plan du chapitre

Section I Principe général 5285


Section II Modalités de mise en œuvre
I. Date de première consolidation 5288
II. Coût d’acquisition des titres 5290
III. Titres mis en équivalence
et intérêts minoritaires 5292
IV. Ecart d’acquisition 5295
Section III Informations à fournir en annexe 5297

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PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE

5281 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Toutes les dispositions du règlement CRC no 99-02 applicables à la première


consolidation d’une entreprise sous contrôle exclusif ou conjoint – et en parti-
culier celles relatives au coût d’acquisition, à l’identification et à la valorisation
des actifs et passifs acquis, et à la comptabilisation de l’écart d’acquisition –
sont également applicables à la première consolidation des entreprises sous
influence notable (voir no 5001 et 5285).

► La première consolidation par mise en équivalence consiste à substituer, à


la date de première consolidation, à la valeur comptable des titres, la quote-part
qu’ils représentent dans les capitaux propres de l’entreprise consolidée. L’écart
entre ces deux éléments constitue un écart d’acquisition qui doit être traité de
la même façon que les écarts d’acquisition dégagés dans le cadre d’une intégra-
tion globale ou proportionnelle (no 5286 s.).

► La date de première consolidation d’une entreprise sous influence notable


correspond à la date à laquelle l’entreprise consolidante obtient la possibilité
d’exercer une telle influence (no 5289).

► Le règlement CRC no 99-02 précise les modalités d’évaluation, à la date de


première consolidation d’une entreprise sous influence notable, des titres de
participation détenus par cette entreprise (no 5292).

► Les titres mis en équivalence sont en principe évalués sur la base du


pourcentage de participation de l’entreprise détentrice des titres et, à défaut, sur
la base du pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante selon la possibilité
offerte par l’article R 233-4 2o du Code de commerce (no 5294).

► Des informations doivent être fournies en annexe en cas d’obtention d’une


influence notable au cours de l’exercice ou entre la date de clôture de l’exercice
et la date d’arrêté des comptes, et également si la mise en équivalence est
opérée sur la base de la quote-part d’intérêts de l’entreprise consolidante
(no 5298).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Pas d’élément significatif identifié.

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PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE
Principe général

SECTION I

Principe général
5 2 8 5 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 290 (en partie) Principe général – Les règles générales de consolidation,
définies aux § 20 à 25 pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer les
capitaux propres et les résultats des entreprises mises en équivalence sous
réserve des dispositions particulières ci-dessous.
§ 291 (en partie) Première consolidation – A la date de première consolida-
tion, la mise en équivalence consiste à substituer, à la valeur comptable des
titres, la quote-part qu’ils représentent dans les capitaux propres de
l’entreprise consolidée. Ces capitaux propres sont égaux à la différence entre
les actifs et les passifs identifiables déterminés selon les règles définies pour
l’intégration globale (cf. § 211). L’écart qui en résulte est un écart d’acquisi-
tion présenté selon les mêmes modalités que les écarts d’acquisition définis
dans le cadre de l’intégration globale (cf. § 2113).

5 2 8 6 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 290 et 291) :


– la première consolidation par mise en équivalence consiste à substituer, à la date de
première consolidation (no 5289), à la valeur comptable des titres (no 5290), la
quote-part qu’ils représentent dans les capitaux propres de l’entreprise consolidée
(no 5292 s.) ;
– l’écart entre ces deux éléments constitue un écart d’acquisition traité de la même
façon que les écarts d’acquisition dégagés dans le cadre d’une intégration globale ou
proportionnelle (no 5295).

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PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE
Modalités de mise en œuvre

SECTION II

Modalités de mise en œuvre


Remarque Pour les modalités de mise en œuvre de la méthode de la mise en équivalence en dehors
du cadre d’une première consolidation, voir no 4266 s.

I. Date de première consolidation

5 2 8 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1020 Date d’entrée dans le périmètre de consolidation – L’entrée d’une
entreprise dans le périmètre de consolidation est effective :
– soit à la date d’acquisition des titres par l’entreprise consolidante ;
– soit à la date de prise de contrôle ou d’influence notable, si l’acquisition a
eu lieu en plusieurs fois ;
– soit à la date prévue par le contrat si celui-ci prévoit le transfert du contrôle
à une date différente de celle du transfert des titres.
Le fait qu’un contrat comporte une clause de rétroactivité ne suffit pas à
placer le transfert du contrôle à une date différente de celle du transfert des
titres comme par exemple l’assemblée générale extraordinaire en cas de
fusion.

5 2 8 9 Il résulte de la formulation du règlement CRC no 99-02 (§ 1020) que la date


d’entrée dans le périmètre de consolidation d’une entreprise sous influence notable
correspond à la date à laquelle l’entreprise consolidante obtient la possibilité
d’exercer une telle influence (voir no 2055 s.).
Cette date correspond (voir no 5030 s.) :
– dans le cas général, à la date d’acquisition des titres ;
Lorsque l’acquisition a lieu en plusieurs fois, elle correspond à la date d’acquisition du lot de
titres qui permet d’exercer une influence notable.
– dans des cas plus exceptionnels, à une date différente de celle de l’acquisition des
titres, prévue par contrat ou résultant de situations de fait.

II. Coût d’acquisition des titres


5 2 9 0 Le règlement CRC no 99-02 ne définit pas de manière explicite la « valeur
comptable » des titres détenus dans des entreprises sous influence notable. A notre
avis, il faut comprendre par « valeur comptable » des titres, leur coût d’acquisition
déterminé de la même façon que pour les entreprises sous contrôle exclusif (voir
no 5040 s.).

498 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE
Modalités de mise en œuvre

En effet, le règlement CRC no 99-02 (§ 290) précise que les règles générales de consolidation
définies pour l’intégration globale comprenant celles relatives au coût d’acquisition
s’appliquent à la mise en équivalence, sauf disposition particulière du règlement CRC no 99-02.
En conséquence, il convient donc de procéder, si nécessaire, au retraitement de la valeur
comptable des titres telle qu’elle figure dans les comptes individuels de l’entreprise
détentrice afin :
– de prendre en compte la juste valeur du prix d’acquisition et non sa valeur nominale ;
– d’incorporer les autres coûts directs liés à l’achat des titres, pour leur montant net d’impôt.

III. Titres mis en équivalence


et intérêts minoritaires

Détermination des capitaux propres totaux


de l’entreprise consolidée

5 2 9 2 Les capitaux propres à retenir correspondent (Règl. CRC 99-02 § 291) à la


différence entre les actifs et les passifs de l’entreprise acquise, identifiés et évalués
à leur juste valeur selon les mêmes principes et modalités pratiques que ceux définis
pour l’intégration globale (voir no 5076 s.).
Le règlement CRC no 99-02 précise notamment que les titres de participation détenus par
une entreprise qui entre dans le périmètre de consolidation doivent être évalués à leur valeur
d’utilité, à la date de première consolidation, pour l’entreprise consolidante (Règl. CRC 99-02
§ 21122), c’est-à-dire (voir no 5143) :
– à la juste valeur des actifs et passifs identifiables de l’entreprise qu’ils représentent si
celle-ci entre dans le périmètre de consolidation de l’entreprise consolidante ;
– à leur valeur de marché (cours de bourse, multiples de cash-flows ou de résultat, etc.)
lorsque l’entreprise qu’ils représentent n’entre pas dans le périmètre de consolidation de
l’entreprise consolidante.
Il résulte de cette disposition, en pratique, que ni la valeur comptable de ces titres dans les
comptes individuels de l’entreprise sous influence notable ni leur valeur dans les comptes
consolidés de cette entreprise ne peuvent être retenues, sauf lorsque les valeurs consolidées
sont représentatives des justes valeurs.

Titres mis en équivalence et intérêts minoritaires

5 2 9 4 Les titres mis en équivalence correspondent à la quote-part des capitaux


propres totaux (déterminés comme indiqué au no 5292) représentative (voir no 4294) :
– en principe, de la fraction d’intérêts de l’entreprise (ou des entreprises) détentrice(s)
des titres ;
Dans ce cas, la mise en équivalence dégage des intérêts minoritaires lorsque le pourcentage
d’intérêts de l’entreprise consolidante dans l’entreprise détentrice des titres est inférieur à 100 %.
– à défaut, de la fraction du pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante, selon
la possibilité offerte par l’article R 233-4 2o du Code de commerce.
Dans ce cas, la mise en équivalence ne dégage pas d’intérêts minoritaires.
Pour un exemple d’application, voir no 4295.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 499


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PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE
Informations à fournir en annexe

IV. Ecart d’acquisition


5295 La différence entre le coût d’acquisition des titres (voir no 5290) et la quote-part
de capitaux propres qu’ils représentent à la date de première consolidation (voir no 5292)
constitue un écart d’acquisition (Règl. CRC 99-02 § 291). Cet écart d’acquisition doit être
traité conformément aux dispositions applicables aux écarts d’acquisition dégagés dans
le cadre de prises de contrôle (voir no 5166 s.).
Remarque L’écart d’acquisition positif relatif à une participation mise en équivalence est présenté
selon les mêmes modalités que celles définies pour les écarts d’acquisition relatifs à des entreprises
intégrées globalement, c’est-à-dire dans un poste spécifique du bilan consolidé, et est donc présenté
distinctement des titres mis en équivalence (Règl. 99-02 § 291 renvoyant au § 2113).

SECTION III

Informations à fournir en annexe


5 2 9 7 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 295 (en partie) Informations à porter dans l’annexe – L’exercice
comptable de l’acquisition, l’annexe contient toutes les informations utiles
telles que définies au § 214.

5 2 9 8 L’annexe doit comporter au minimum (Règl. CRC 99-02 § 295) toutes les
informations requises par le règlement CRC no 99-02 pour les prises de contrôle interve-
nues au cours de l’exercice ou entre la date de clôture de l’exercice et la date d’arrêté
des comptes (voir no 7446 s.).
Il convient également, à notre avis, de fournir des informations complémentaires lorsque
la mise en équivalence est opérée sur la base de la quote-part de l’entreprise consoli-
dante et non sur celle de l’entreprise détentrice des titres de l’entreprise sous influence
notable (voir no 4294).

500 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TITRE VI

Entrée dans le périmètre


d’une entreprise intégrée
globalement : une méthode
optionnelle (ex-dérogatoire)
applicable aux regroupements
sous contrôle commun
(§ 215 du Règl. CRC no 99-02)

Chapitre 14 Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle


(ex-dérogatoire) applicable aux regroupements
sous contrôle commun 5400

Chapitre 15 Traitement comptable des opérations


comptabilisées selon la méthode optionnelle
(ex-dérogatoire) applicable aux regroupements
sous contrôle commun 5610

© Ed. Francis Lefebvre PwC 501


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CHAPITRE 14

Conditions d’utilisation
de la méthode optionnelle
(ex-dérogatoire) applicable
aux regroupements
sous contrôle commun
(§ 215 du Règl. CRC no 99-02)
5400

Plan du chapitre

Section I Présentation générale de la méthode


optionnelle (Règl. CRC no 99-02, § 215)
I. Une méthode optionnelle dérogeant au principe général
de comptabilisation des acquisitions à la juste valeur 5403
II. Les évolutions de la méthode optionnelle depuis 2016 5405
III. Définition des opérations éligibles à la méthode optionnelle
et conséquences pratiques 5409
Section II Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle 5453
I. L’acquisition doit être réalisée sous contrôle commun
non transitoire 5458
II. Rémunération des vendeurs 5502
Section III Opérations postérieures à l’opération principale
d’acquisition de la cible 5585
I. Acquisitions complémentaires de titres de la cible 5586
II. Acquisition par un même acquéreur de plusieurs entreprises 5601

© Ed. Francis Lefebvre PwC 503


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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02

5401 Synthèse

Principales règles de consolidation françaises

► La méthode optionnelle applicable aux regroupements entre entreprises


sous contrôle commun permet, par exception aux règles générales, de
comptabiliser les actifs et passifs d’une entreprise acquise à leur valeur nette
comptable et non à leur juste valeur (no 5403).
Remarque Sur l’utilisation de cette méthode en cas d’entrée dans le périmètre de
consolidation d’une société d’HLM, voir no 5212.

► L’utilisation de cette méthode est limitée aux acquisitions réalisées sous


contrôle commun non transitoire (voir no 5463) et rémunérées par émission de
titres (voir no 5506) à condition toutefois que le contrôle ultime des participations
ne soit pas modifié (voir no 5461).

► Le contrôle est commun lorsque l’entreprise consolidante (l’entreprise


acquéreuse) et la cible (l’entreprise acquise) sont sous le contrôle ultime d’une
même entreprise extérieure au groupe (no 5459).
Remarque Seule la méthode optionnelle telle qu’elle est applicable pour les exercices
ouverts depuis le 1er janvier 2017 est présentée dans cet ouvrage. Sur les dispositions
applicables aux exercices ouverts antérieurement, voir no 5400 s. (méthode dérogatoire
du § 215 du règlement CRC no 99-02 applicable aux prises de contrôle exclusif) et
5800 s. (méthode dérogatoire du § 2801 du règlement CRC no 99-02 applicable aux
prises de contrôle conjoint), Mémento Comptes consolidés, édition 2016.

► En pratique seules les acquisitions sous contrôle commun effectuées par


voie de fusion ou d’apport partiel d’actifs (apport de titres de participation ou
apport d’une branche complète d’activité) sont éligibles, que l’opération soit
effectuée à l’envers ou à l’endroit, à condition toutefois que la rémunération en
numéraire des vendeurs n’excède pas 10 % du total des émissions réalisées
(no 5502 s.).

► S’agissant d’une méthode optionnelle, les conditions strictes de son applica-


tion doivent être suivies à la lettre (no 5416).

► L’appréciation des conditions d’utilisation de la méthode optionnelle est figée


au moment de l’acquisition.
Remarques 1. Suppression de l’ancienne méthode dérogatoire de mise en
commun d’activités Cette méthode (prévue au § 2801 du Règl. CRC 99-02 supprimé
par le Règl. ANC 2016-08 du 2-12-2016) qui autorisait le choix de la méthode de valorisa-
tion des apports lors de la création d’une entité sous contrôle conjoint de deux groupes
indépendants l’un de l’autre a été supprimée pour les exercices ouverts depuis le
1er janvier 2017 (voir no 1084). En conséquence, les opérations de mise en commun
d’activité réalisées depuis 2017 sont obligatoirement comptabilisées selon la méthode
générale de la juste valeur.
2. Anciennes règles Selon les dispositions de l’ancienne méthode dérogatoire
(applicable aux exercices ouverts avant le 1er janvier 2017), l’appréciation des
conditions d’utilisation de la méthode dérogatoire n’était pas figée au moment de

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


l’acquisition mais pouvait au contraire s’étaler sur une durée pouvant aller jusqu’à un
maximum de cinq ans (1 an avant, 2 ans pendant, 2 ans après). La remise en cause du
respect de ces conditions au cours de cette période induisait un changement du
traitement comptable spécifique des opérations visées par cette méthode. Sur le
traitement à retenir dans ce cas pour les groupes ayant opté pour la méthode
dérogatoire pour les exercices ouverts avant le 1er janvier 2017, voir no 5418 s.,
Mémento Comptes consolidés, édition 2016).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Le traitement des opérations de regroupements dans lesquels les


entreprises sont contrôlées conjointement par les mêmes parties tant avant
qu’après l’opération et notamment l’apport de titres d’une société contrôlée
conjointement par les mêmes parties avant et après.
Ces opérations devraient pouvoir, à notre avis, être traitées selon les disposi-
tions de la méthode optionnelle du § 215 (sous réserve de respecter les autres
conditions). Il conviendrait toutefois que l’ANC puisse se prononcer sur la qualifi-
cation et le traitement de ce type d’opération (sur le traitement retenu dans le
PCG, voir Mémento Fusions & Acquisition no 7605 et 7637).

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Présentation générale de la méthode optionnelle (Règl. CRC no 99-02, § 215)

SECTION I

Présentation générale
de la méthode optionnelle
(Règl. CRC no 99-02, § 215)

I. Une méthode optionnelle dérogeant


au principe général de comptabilisation
des acquisitions à la juste valeur
5 4 0 3 Tout en généralisant l’utilisation de la juste valeur pour la comptabilisation des
opérations de prise de contrôle, indépendamment de leur forme juridique, le règlement
CRC no 99-02 (§ 215) a introduit une méthode optionnelle dérogeant à ce principe de la
juste valeur.
Cette méthode optionnelle consiste, sous certaines conditions, notamment :
– à maintenir les actifs et passifs acquis à leur valeur comptable à la date d’acquisi-
tion, après retraitement aux normes comptables du groupe acquéreur (no 5639 s.),
Elle permet d’éviter ainsi la mise en œuvre d’un processus complexe d’identification et de
réestimation de chaque actif et passif acquis.
– à imputer sur les capitaux propres, de manière définitive, l’écart entre le coût
d’acquisition et la quote-part de l’acquéreur dans ces valeurs comptables (no 5656).
Cette imputation porte donc à la fois sur l’écart d’acquisition et les écarts d’évaluation.
Remarque Le terme « méthode dérogatoire » ne figure plus dans le CRC no 99-02 depuis le règlement
ANC no 2016-08 (le § 215 a été renommé « méthode optionnelle applicable aux regroupements entre
entreprises sous contrôle commun »). Nous utilisons, par simplification, indifféremment dans cet
ouvrage la terminologie « méthode optionnelle » ou « méthode applicable aux regroupements sous
contrôle commun » pour faire référence à la méthode visée par le § 215 du CRC no 99-02.
Les termes « regroupements sous contrôle commun » ou « acquisition sous contrôle commun » sont
utilisés indifféremment dans cet ouvrage.

II. Les évolutions de la méthode optionnelle


(anciennement dérogatoire) depuis 2016

Avant 2016, la méthode optionnelle (ex-dérogatoire) constitue


une sorte de « pooling of interest » à la française

5405 Pour les exercices ouverts avant le 1er janvier 2016, le § 215 du règlement
CRC n 99-02 pris en application de la 7e directive autorisait – sous des conditions
o

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Présentation générale de la méthode optionnelle (Règl. CRC no 99-02, § 215)

très strictes – la comptabilisation des acquisitions (y compris certaines acquisitions sous


contrôle distinct) à la valeur comptable (cette méthode constituait une sorte de « pooling
of interest » à la française par opposition à la méthode générale de l’acquisition dite
« purchase accounting »).
Une acquisition sous contrôle distinct est une opération impliquant des sociétés sous contrôle
distinct c’est-à-dire qu’aucune des entreprises participant à l’opération ne contrôle préalable-
ment l’autre ou que ces entreprises ne sont pas préalablement sous le contrôle d’une même
société mère.
Anciennes règles – Sur les conditions et les modalités très strictes d’application de la
méthode dérogatoire pour les exercices ouverts avant le 1er janvier 2016, voir no 5400 s.
(méthode dérogatoire du § 215 du règl. CRC 99-02 applicable aux prises de contrôle exclusif)
et 5800 s. (méthode dérogatoire du § 2801 du règl. CRC 99-02 applicable aux prises de
contrôle conjoint), Mémento Comptes consolidés, édition 2015.

Depuis 2016, seules les opérations effectuées sous contrôle


commun sont éligibles à la méthode optionnelle (ex-dérogatoire)

5406 Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, la France a retenu
l’option qui lui était offerte par la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin
2013 (remplaçant la 7e directive) de conserver une méthode dérogatoire en cas
d’acquisition d’entreprises sous contrôle commun.
En effet, si la directive comptable unique no 2013/34/UE supprime la méthode dérogatoire
dite du « pooling », elle autorise en revanche que les transferts de participations réalisés sous
contrôle commun puissent être, sur option des Etats membres, transcrits dans les comptes
consolidés à leur valeur comptable, à condition que le contrôle ultime des participations ne
soit pas modifié (Dir. 2013/34/UE, considérant 29 et art. 25).
Le considérant 29 de la directive unique précitée précise que : « étant donné l’absence de
prix de transaction dans des conditions de concurrence normale, les Etats membres
devraient pouvoir permettre la comptabilisation des transferts de participations intra-groupe,
que l’on appelle « opérations sous contrôle commun », selon la méthode comptable de la
mise en commun d’intérêts, en vertu de laquelle la valeur comptable des actions ou parts
détenues dans le capital d’une entreprise comprise dans la consolidation est compensée
uniquement par le pourcentage de capital correspondant ».
La directive justifie donc cette disposition par le fait que les transactions entre entités sous
contrôle commun ne sont pas toujours des transactions faites dans des conditions de
concurrence normale qui serviraient de base à une évaluation des actifs et passifs acquis à
leur juste valeur.
Sur l’utilisation de cette méthode en cas d’entrée dans le périmètre de consolidation d’une société
de HLM, voir no 5212.

En conséquence, pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016 :


– la méthode optionnelle (ex-dérogatoire) visée au § 215 du règlement CRC no 99-02 a
été conservée ;
– mais son champ d’application a été limité aux opérations effectuées sous contrôle
commun lorsqu’elle a été renommée « Méthode applicable aux regroupements sous
contrôle commun » (modification apportée par le Règl. ANC 2015-07 du 23-11-2015).
Anciennes règles – Sur les conditions et les modalités d’application de la méthode optionnelle
(ex-dérogatoire) pour les exercices ouverts après le 1er janvier 2016 mais avant le
1er janvier 2017, voir no 5400 s. (méthode dérogatoire du § 215 du règl. CRC 99-02 applicable
aux prises de contrôle exclusif) et 5800 s. (méthode dérogatoire du § 2801 du règl. CRC 99-02
applicable aux prises de contrôle conjoint), Mémento Comptes consolidés, édition 2016.

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Présentation générale de la méthode optionnelle (Règl. CRC no 99-02, § 215)

A compter de 2017, les conditions d’application de la méthode


optionnelle (anciennement dérogatoire) sont totalement révisées

5 4 0 7 Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2017, l’ANC a procédé à une
refonte en profondeur du champ d’application et des modalités de mise en œuvre de la
méthode optionnelle, notamment :
– en confirmant que seules les opérations effectuées sous contrôle commun non
transitoire et rémunérées par émission de titres sont éligibles (voir no 5410),
L’ANC confirme ainsi que le bénéfice de cette disposition est limité aux opérations obligatoirement
rémunérées par des titres (ce qui exclut les opérations rémunérées en espèces) alors que cette
restriction n’est pas prévue par la directive comptable unique no 2013/34/UE, considérant 29 et art. 25.
Ces nouvelles règles permettent de traiter de façon homogène, pour une même acquisition, les
opérations dans les comptes sociaux et dans les comptes consolidés.
– en supprimant la méthode de mise en commun d’activités prévue au § 2801 du
règlement CRC no 99-02 qui autorise le choix de la méthode de valorisation des apports
lors de la création d’une entité sous contrôle conjoint de deux groupes indépendants
l’un de l’autre.
Anciennes règles – Sur les conditions et les modalités d’application de la méthode
dérogatoire pour les opérations de mise en commun d’activités aboutissant au contrôle
conjoint d’une entreprise pour les exercices ouverts avant le 1er janvier 2017, voir
no 5800 s., Mémento Comptes consolidés, édition 2016.
Seule la méthode optionnelle telle qu’elle est applicable pour les exercices ouverts depuis le
1er janvier 2017 est présentée dans cet ouvrage. Pour les dispositions applicables antérieure-
ment, voir no 5400 s. (méthode dérogatoire du § 215 du règl. CRC 99-02 applicable aux prises
de contrôle exclusif) et 5800 s. (méthode dérogatoire du § 2801 du règl. CRC 99-02 applicable
aux prises de contrôle conjoint), Mémento Comptes consolidés, édition 2016.

III. Définition des opérations éligibles à la méthode


optionnelle et conséquences pratiques

5 4 0 9 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21511 (en partie, modifié par les règlements ANC 2015-07 et ANC 2016-08)
Règle générale Cette méthode ne peut s’appliquer que si :
– l’entreprise acquéreuse et l’entreprise acquise sont sous le contrôle d’une
même entreprise extérieure au périmètre de consolidation ;
– après l’acquisition, l’entreprise acquéreuse et l’entreprise acquise
demeurent sous le contrôle de cette même entreprise ;
– l’opération est réalisée par émission d’actions, de parts ou d’instruments
donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur et éventuellement,
par une rémunération en espèces et assimilées qui ne peut être supérieure
à 10 % du montant total des émissions ;
– le contrôle n’est pas transitoire. La notion de contrôle transitoire doit être
analysée en tenant compte de l’objectif qui préside à l’acquisition. Lorsque, dès
l’acquisition, il existe un engagement préalable de cession ou d’introduction en
bourse qui conduit, s’il se réalise, à une perte du contrôle, le contrôle est considéré
comme transitoire. Cette méthode est applicable opération par opération.

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Présentation générale de la méthode optionnelle (Règl. CRC no 99-02, § 215)

1. Définition des opérations visées


Nature des opérations éligibles à la méthode optionnelle

5 4 1 0 Les opérations éligibles à la méthode optionnelle du § 215 sont les opérations


(Règl. CRC 99-02 § 21511) :
– qui aboutissent à l’acquisition d’une entreprise (la « cible ») qui entre dans le
périmètre de consolidation (voir no 5020),
– réalisées entre entreprises qui demeurent sous contrôle commun d’une entreprise
extérieure au groupe (voir no 5459 à 5465),
– pour lesquelles la rémunération des vendeurs de la cible est effectuée par émission
de titres donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur (voir no 5502 s.),
– sans que la rémunération en espèces des vendeurs ne puisse être supérieure à 10 %
du total des émissions réalisées (voir no 5523).
Le vendeur ne doit pas percevoir une soulte en espèces et assimilés supérieure à 10 % du
montant de l’émission réalisée.

2. Conséquences pratiques
Nécessité d’une acquisition par voie de fusion
ou opération assimilée

5414 En pratique, la forme juridique des opérations d’acquisition éligibles à la


méthode optionnelle est limitée aux fusions, aux apports partiels d’actifs (Note de
présentation du Règl. ANC 2016-08§ 4.1) et aux scissions.
En effet, le règlement CRC no 99-02 (§ 21511) réserve le bénéfice de cette méthode aux
opérations d’acquisition rémunérées par émission d’actions, de parts ou d’instruments
donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur ce qui limite l’option aux opérations
de fusions ou aux opérations assimilées. Sur les différentes opérations rémunérées par
émission, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7100.

Ainsi, par exemple, peuvent bénéficier de la méthode optionnelle (si les autres
conditions sont remplies, Note de présentation du Règl. ANC 2016-08 § 4.1) :
– les apports partiels :
• de titres de participation,
• mais également les apports d’une branche complète d’activité.
En effet, la définition des opérations visées ne fait plus référence à la détention de la totalité
ou de la quasi-totalité du capital de la cible mais reprend la notion plus large d’entreprise
acquise telle qu’elle est retenue dans la méthode générale de la juste valeur (voir no 5011) ce
qui permet de retenir les apports qui aboutissent à la prise de contrôle des actifs et des
passifs d’une entreprise constituant une branche complète d’activité sans transfert de titres
de capital de cette entreprise.
– l’absorption par une entreprise déjà consolidée d’une entreprise antérieurement
non consolidée.
En effet, cette absorption permet, en substance, l’acquisition de la cible puisque ce sont
100 % des titres de capital qui sont échangés contre des titres de l’absorbante, même si les
titres de la cible ainsi acquis sont immédiatement annulés pour opérer la fusion.

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Présentation générale de la méthode optionnelle (Règl. CRC no 99-02, § 215)

La fusion ou l’apport peut être réalisé indifféremment


à l’endroit ou à l’envers

5 4 1 5 Le bénéfice de la méthode optionnelle s’applique aux opérations de fusions et


d’apports (voir no 5414) qu’elles soient réalisées à l’endroit ou à l’envers (Note de
présentation du Règl. ANC 2016-08 § 4.1).
En effet, il n’est pas exigé que l’émission de titres rémunérant l’acquisition soit réalisée par
une entreprise préalablement comprise dans le périmètre de consolidation, ce qui permet
en pratique d’opter pour la méthode optionnelle lorsque l’entreprise émettant les titres (la
bénéficiaire des apports) est hors du groupe consolidé avant l’acquisition, dès lors qu’elle
entre dans le périmètre de consolidation du fait de l’opération.

Ainsi, peuvent désormais bénéficier de la méthode optionnelle (si les autres conditions
sont remplies, Note de présentation du Règl. ANC 2016-08 § 4.1) :
– les fusions et les apports partiels à l’endroit : la société absorbante ou bénéficiaire
des apports est contrôlée par le groupe consolidé avant l’opération,
– les fusions et les apports partiels à l’envers : la société absorbante ou bénéficiaire
des apports n’est pas contrôlée par le groupe consolidé avant l’opération et entre dans
le périmètre de consolidation du fait de l’opération.
Pour plus de précisions sur la définition du sens des opérations (opération à l’envers ou
opération à l’endroit), voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7623.
Pour des exemples d’opérations, voir no 5418 s.

Application littérale des dispositions du § 215

5416 Les opérations visées au § 215 faisant l’objet d’un traitement dérogatoire par
rapport à la méthode générale de traitement des acquisitions en juste valeur, les
conditions d’utilisation de cette méthode doivent être remplies à la lettre.
A notre avis, les entreprises qui envisagent d’utiliser la méthode optionnelle pour traiter
une opération devraient se mettre préalablement en contact avec leurs commissaires
aux comptes.

Un respect de la substance des opérations qui s’apprécie


au moment de l’acquisition

5 4 1 7 Le respect de la substance des opérations visées par la méthode optionnelle


s’apprécie, à notre avis, à la date d’acquisition de la cible.

3. Exemples
5418 Opération éligible à la méthode optionnelle du § 215 : Fusions à
l’endroit entre entreprises sous contrôle commun Cette situation est illustrée par
l’exemple ci-après, établi par nos soins (sur la base de l’exemple de la Note de présenta-
tion du Règl. ANC 2016-08).

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Présentation générale de la méthode optionnelle (Règl. CRC no 99-02, § 215)

– Organigramme avant l’opération

Les sociétés F1 et F2 sont sous le contrôle commun de la société B.


Les sociétés F1 et F2 fusionnent : F1 absorbe F2.
– Organigramme après l’opération

Dans les comptes consolidés du sous-groupe A, la prise de contrôle de F2 peut être


comptabilisée en utilisant la méthode optionnelle (Règl. CRC 99-02 § 21511, voir
no 5410), si les autres conditions sont remplies.
Dans les comptes individuels, en application du PCG (articles 710-1 à 770-2 relatifs au
traitement comptable des fusions et opérations assimilées), l’évaluation des apports de
F2 à F1 est faite à la valeur comptable, car les deux sociétés sont sous le contrôle
commun de B (voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7625).
Dans les comptes consolidés de B, la fusion des sociétés constitue une opération de restruc-
turation interne du groupe B (voir no 5015-1).

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Présentation générale de la méthode optionnelle (Règl. CRC no 99-02, § 215)

5419 Opération éligible à la méthode optionnelle du § 215 : Fusions à l’envers


entre entreprises sous contrôle commun Cette situation est illustrée par l’exemple
ci-après, établi par nos soins (sur la base de l’exemple de la Note de présentation du
Règl. ANC no 2016-08).
– Organigramme avant l’opération

Les sociétés F1 et F2 sont sous le contrôle commun de la société B.


Les sociétés F1 et F2 fusionnent : F2 absorbe F1.
– Organigramme après l’opération

Il s’agit d’une acquisition à l’envers puisque la société absorbante (ou bénéficiaire des
apports F2) n’est pas contrôlée par le groupe consolidé A avant l’opération et entre dans
le périmètre de consolidation du fait de l’opération.
En effet, c’est une société hors du périmètre de consolidation (F2) qui émet des titres pour
absorber la cible mais c’est néanmoins le groupe A qui prend le contrôle : on parle alors
d’acquisition à l’envers.
Dans ce cas précis, F1 et F2 sont bien avant et après l’opération sous contrôle commun
de B, et F2 entre bien dans le périmètre de consolidation. En conséquence, dans les
comptes consolidés du sous-groupe A, la prise de contrôle de F2 peut être comptabi-

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Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

lisée, comme dans le cas d’une acquisition à l’endroit (voir no 5418), en utilisant la
méthode optionnelle (Règl. CRC 99-02 § 21511, voir no 5410), si les autres conditions
sont remplies.
Dans les comptes individuels, en application du PCG (art. 710-1 à 770-2 relatifs au
traitement comptable des fusions et opérations assimilées), l’évaluation des apports de
F1 à F2 est faite à la valeur comptable, car les deux sociétés sont sous le contrôle
commun de B (voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7625).
Dans les comptes consolidés de B, la fusion des sociétés constitue une opération de restruc-
turation interne du groupe B (voir no 5015-1).

SECTION II

Conditions d’utilisation
de la méthode optionnelle
5 4 5 3 Pour pouvoir bénéficier de la méthode optionnelle (voir no 5410), l’acquisition
de la cible doit respecter deux catégories de conditions (Règl. CRC 99-02 § 21511) :
– d’une part, les conditions liées au fait que les entreprises doivent être sous contrôle
commun non transitoire (voir no 5458 s.),
– et d’autre part, les conditions liées aux modalités de rémunération de l’acquisition (voir
no 5502 s.).

I. L’acquisition doit être réalisée


sous contrôle commun non transitoire

5 4 5 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21511 (en partie, modifié par les règl. ANC 2015-07 et ANC 2016-08) Règle
générale Cette méthode ne peut s’appliquer que si :
– l’entreprise acquéreuse et l’entreprise acquise sont sous le contrôle d’une
même entreprise extérieure au périmètre de consolidation ;
– après l’acquisition, l’entreprise acquéreuse et l’entreprise acquise
demeurent sous le contrôle de cette même entreprise ;
[…]
– le contrôle n’est pas transitoire. La notion de contrôle transitoire doit être
analysée en tenant compte de l’objectif qui préside à l’acquisition. Lorsque,
dès l’acquisition, il existe un engagement préalable de cession ou d’introduc-
tion en bourse qui conduit, s’il se réalise, à une perte du contrôle, le contrôle
est considéré comme transitoire.

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

Pour pouvoir bénéficier de la méthode optionnelle (voir no 5410), l’acquisition de la cible


doit, notamment :
– être réalisée sous contrôle commun (voir no 5459),
– que ce contrôle ne soit pas modifié du fait de l’acquisition (voir no 5461),
– et que ce contrôle commun ne soit pas transitoire (no 5463).

Définition du contrôle commun

5459 Notion d’entreprises sous contrôle commun La notion d’entreprises sous


contrôle commun a été définie dans le règlement CRC no 99-02 lors de son actualisation
par le règlement ANC no 2016-08 du 2 décembre 2016 : deux entreprises sont sous
contrôle commun lorsqu’elles sont sous le contrôle ultime d’une même entreprise
extérieure au périmètre de consolidation considéré (Note de présentation du Règl. ANC
2016-08).
Cette définition rejoint celle du PCG (art. 741-1) qui définit les sociétés sous contrôle commun
comme étant celles qui, préalablement à l’opération, sont susceptibles d’être incluses dans
le même périmètre de consolidation et sont consolidées par intégration globale (voir Mémento
Fusions & Acquisitions no 7615).
Ainsi, par exemple, la prise de contrôle d’une entreprise A par une entreprise B (mère
du sous-groupe B) constitue une transaction entre entreprises sous contrôle commun
lorsque les deux entreprises A et B sont contrôlées par une même entreprise mère M
(cette entreprise M étant extérieure au périmètre de consolidation du groupe B).
Remarque La méthode optionnelle ne s’applique pas lorsque le contrôle commun
est exercé par des personnes physiques En effet, la Note de présentation du
règlement ANC no 2016-08 du 2 décembre 2016 rappelle que la dénomination
« entreprise extérieure au périmètre de consolidation » exclut du champ d’application du
§ 215 du règlement CRC no 99-02 les cas où le contrôle ultime est exercé par des
personnes physiques.

Le contrôle commun ne doit pas être modifié par l’acquisition

5 4 6 1 Maintien du contrôle Pour bénéficier de la méthode optionnelle, il convient


de s’assurer que l’acquisition ne modifie pas le contrôle commun ultime qu’exerce
l’entreprise extérieure sur la cible et sur l’entreprise consolidante (Note de présentation
du Règl. ANC 2016-08 du 2-12-2016).
En effet, le règlement CRC no 99-02, § 21511 précise que pour bénéficier de la méthode
optionnelle l’entreprise acquise et l’entreprise acquéreuse « demeurent » sous le contrôle de
l’actionnaire ultime commun.

Le contrôle commun ne doit pas être transitoire

5 4 6 3 Notion de contrôle transitoire Le contrôle commun est transitoire s’il


existe, dès la date d’acquisition, un objectif de perte du contrôle sur les entreprises
regroupées post-acquisition, matérialisé par un engagement préalable à l’acquisition
(Règl. CRC 99-02 § 21511).
L’objectif de perte de contrôle, matérialisé à la date d’acquisition par un engagement, interdit
d’appliquer la méthode optionnelle même si, à notre avis, cet engagement n’est pas ferme.
En effet, le règlement précise « s’il se réalise » (Règl. CRC 99-02 § 21511).

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

5 4 6 5 Situations permettant de qualifier le contrôle commun de transitoire


Le contrôle est notamment considéré comme transitoire s’il existe, à la date d’acquisi-
tion, un engagement préalable (Règl. CRC 99-02 § 21511) :
– de cession,
– ou d’introduction en bourse (IPO : Initial Public Offering), qui pourrait conduire, s’il se
réalise, à la perte du contrôle post-acquisition des entreprises regroupées.
Dans ces cas, la méthode optionnelle ne peut pas être appliquée.

II. Rémunération des vendeurs

5 5 0 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21511 (en partie, modifié par les règl. ANC 2015-07 et ANC 2016-08) Règle
générale Cette méthode ne peut s’appliquer que si :
[…]
– l’opération est réalisée par émission d’actions, de parts ou d’instruments
donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur et éventuellement,
par une rémunération en espèces et assimilées qui ne peut être supérieure
à 10 % du montant total des émissions ;
[…]

1. Principe général :
rémunération par émissions de titres
5 5 0 6 Une acquisition peut bénéficier de la méthode optionnelle si, entre autres
conditions, les vendeurs de la cible sont rémunérés par une émission d’actions, de
parts, ou d’instruments donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur (Règl.
CRC 99-02 § 21511).
La rémunération des vendeurs en espèces et assimilés ne doit pas être, le cas échéant,
supérieure à 10 % du montant des émissions réalisées à l’occasion de l’opération (Règl.
CRC 99-02 § 21511). De manière pratique, il convient de vérifier, pour chaque acquisition
examinée, que l’équation suivante est vérifiée :
Rémunération en espèces
et assimilés (numérateur)
< ou = à 10 %
Montant total des émissions
(dénominateur)

Notion d’émissions

5510 Emissions d’actions, de parts ou d’instruments L’acquisition doit être


rémunérée, pour l’essentiel, par des actions, des parts de capital ou d’instruments
donnant accès de façon certaines au capital de l’acquéreur (Règl. CRC 99-02 § 21511).

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

En l’absence d’autre précision, les titres qui peuvent être pris en compte comprennent,
à notre avis, notamment :
– toutes les actions des sociétés par actions, y compris les actions particulières, comme,
par exemple, les actions sans droit de vote ou à dividende prioritaire,
– ainsi que les parts sociales dans les autres types de sociétés.

5 5 1 1 Prise en compte des seules émissions réalisées à la date d’acquisi-


tion L’émission d’actions ou de parts de l’acquéreur, remises aux vendeurs en
rémunération de la cible, est en principe, à notre avis, une émission immédiate, c’est-à-
dire intervenant en même temps que le transfert des titres de l’entreprise acquise.
Sont donc exclues, à notre avis, les émissions qui ne sont qu’éventuelles, comme par
exemple celles liées aux bons de souscription d’actions (en ce sens Bull. COB no 362,
novembre 2001, p. 87 s.).

5512 Emissions exclues Doivent être exclues, à notre avis, des émissions :
a. la remise d’actions propres de l’acquéreur : la remise d’actions propres de
l’acquéreur pour rémunérer le vendeur n’est pas, à notre avis (en ce sens, Avis CU CNC
2000-B § I.2), assimilable à une émission ;
Une lecture juridique de l’article 20 de la 7e directive no 83/349/CEE du 13 juin 1983 (abrogé
et repris par la directive comptable unique 2013/34/UE du 26-6-2013) a en effet prévalu et a
conduit à considérer que la remise d’actions propres ne constitue pas une émission de titres,
contrairement à un raisonnement qui aurait considéré que la remise d’actions propres par
l’acquéreur équivalait à une « réémission » d’actions neutralisées comptablement lors de leur
rachat, compte tenu de leur imputation sur les capitaux propres consolidés.

La valeur de ces actions propres doit, par conséquent, être assimilée à une rémunération
en espèces et assimilés pour le calcul de la limite de 10 % du paiement en espèces et
assimilés (voir no 5523 s.) ;
b. les émissions à effectuer après la date d’acquisition, ces ajustements et les
émissions correspondantes présentant un caractère éventuel.
En ce sens, l’AMF (Bull. COB no 362, novembre 2001, p. 87 s., position prise sous le régime
de la méthode dérogatoire antérieur à 2017) a confirmé ce principe pour les bons de souscrip-
tion d’actions ayant le caractère de complément de prix, qui, bien que payables exclusivement
en actions, ne doivent pas être inclus dans les émissions pour le calcul du pourcentage de
paiement en espèces et assimilés, effectué à la date d’acquisition. En effet, à cette date,
l’émission correspondante n’est ni effective ni à caractère certain.

Ces émissions futures éventuelles, bien que non prises en compte dans les émissions,
ne doivent pas, à notre avis, pour autant être prises en compte dans le cash.

Remise obligatoire aux vendeurs


des actions ou parts émises

5 5 1 6 Pour pouvoir être assimilés à une émission, les titres émis par une entreprise
consolidée doivent, à notre avis, obligatoirement être remis aux vendeurs pour
rémunérer l’acquisition de la cible (Note de présentation du Règl. ANC 2016-08). Cette
précision vise notamment à écarter les montages dans lesquels une émission de titres
libérés en espèces est réalisée, les espèces ainsi collectées permettant ensuite de
rémunérer les vendeurs.

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

2. Ce qui peut être payé en espèces


lors de l’acquisition
5 5 2 3 Pour qu’une acquisition puisse bénéficier de la méthode optionnelle, la rémunéra-
tion des vendeurs en espèces et assimilés ne doit pas être supérieure à 10 % du montant
des émissions réalisées à l’occasion de l’opération (Règl. CRC 99-02 § 21511). De manière
pratique, il convient donc de vérifier que l’équation suivante est vérifiée :
Rémunération en espèces et assimilés
(numérateur)
< ou = à 10 %
Montant total des émissions (dénominateur)

3. Principes généraux de calcul


du pourcentage de paiement en espèces et assimilés
5524 Appréciation de la limite de 10 % à la date d’acquisition Le règlement
ne précise pas, de manière explicite, la date à laquelle il convient d’apprécier si la limite
de 10 % en espèces est respectée ou non. Toutefois, à notre avis, cette limite de 10 %
doit être appréciée à la date d’acquisition.

a. Détermination de la « totalité des émissions »


(dénominateur)
10 % des espèces et assimilés calculés sur la totalité des émissions
et non sur la totalité du prix d’acquisition

5 5 2 6 Principe La limite de 10 % de paiement en espèces et assimilés doit être


calculée par rapport au montant total des émissions réalisées à l’occasion de
l’opération et non par rapport au prix total de l’acquisition (Règl. CRC 99-02 § 21511).
En ce sens, l’AMF a rappelé cette règle (Bull. COB no 360, septembre 2001, p. 41, position
prise sous le régime de la méthode dérogatoire avant le règlement ANC no 2016-08).

5 5 2 7 Conséquences sur le pourcentage maximal d’espèces par rapport au


prix d’acquisition Dans le cas général d’une acquisition à 100 % rémunérée par une
émission immédiate d’actions et par remise d’une soulte en espèces, la répartition du
prix d’acquisition total entre les émissions de titres et la soulte en espèces n’est pas
90 % et 10 %, mais 90,91 % et 9,09 %, les 9,09 % (les « espèces ») représentant 10 %
de 90,91 % (et non pas 10 % de 100 %).

Valorisation des émissions à leur juste valeur

5 5 2 8 Le montant des émissions à prendre en compte pour le calcul de la limite de


10 % du paiement en espèces et assimilés (dénominateur) correspond, en l’absence de
précision réglementaire mais comme l’a indiqué l’AMF (Bull. COB no 360, septembre
2001, p. 41, position prise sous le régime antérieur de la méthode dérogatoire mais qui
reste, à notre avis, applicable), à la juste valeur des émissions réalisées à l’occasion de
l’opération et non à la valeur nominale de ces émissions (voir no 5626).

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Opérations postérieures à l’opération principale d’acquisition de la cible

L’AMF (Bull. COB précité) fait référence pour justifier sa position à une position de doctrine de la
Commission des études comptables de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
relative à l’évaluation des échanges de titres (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s.).

b. Détermination des rémunérations en espèces


et assimilés (numérateur)
Définition

5 5 3 0 Tout paiement effectué directement ou indirectement par un moyen autre


qu’une émission d’actions, de parts ou d’instruments donnant accès de façon certaine
au capital de l’acquéreur (voir no 5511) est assimilé à une rémunération en espèces
(Règl. CRC 99-02 § 21511 et sa Note de présentation).
Les rémunérations en espèces et assimilés sont donc constituées des deux catégories
suivantes :
a. soultes versées en espèces,
b. rémunérations assimilables à des espèces, c’est-à-dire toutes les autres
rémunérations qui ne constituent pas des émissions telles que définies aux
no 5510 s., comme par exemple les émissions différées éventuelles (BSA…), ou les
actions propres de l’acquéreur remises au vendeur.
En effet, à notre avis, la remise d’actions propres de l’acquéreur pour rémunérer le vendeur
n’est pas assimilable à une émission (voir no 5512 a.). La juste valeur de ces actions est donc
assimilable à des espèces et doit en conséquence être incluse au numérateur pour le calcul
de la limite de 10 % du paiement en espèces et assimilés.

Valorisation des espèces et assimilés à la juste valeur

5 5 3 1 Le montant des rémunérations en espèces et assimilés pour le calcul de la


limite de 10 % du paiement en espèces et assimilés (numérateur) correspond, à notre
avis, à la juste valeur des éléments considérés comme des espèces.
Il peut s’avérer nécessaire, par exemple et selon les modalités de règlement prévues,
d’actualiser les montants remis en rémunération.

SECTION III

Opérations postérieures
à l’opération principale
d’acquisition de la cible
5 5 8 5 Seront successivement examinées ci-après les opérations suivantes :
– acquisitions complémentaires de titres de la cible postérieurement à la date d’acquisi-
tion (no 5587 s.),
– acquisitions concomitantes ou successives par un même acquéreur de plusieurs
entreprises indépendantes (no 5602 s.).

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Opérations postérieures à l’opération principale d’acquisition de la cible

I. Acquisitions complémentaires
de titres de la cible

5 5 8 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21512 (modifié par le règl. ANC 2016-08) Acquisitions complémentaires
de titres de capital de la cible postérieures à la fin de l’opération – Les
acquisitions complémentaires sous contrôle commun de titres de capital de
la cible postérieures à la prise de contrôle sont traitées selon la méthode
visée au § 215 dès lors que l’opération initiale a été comptabilisée selon cette
méthode et si elles sont rémunérées en titres de capital.

Principe général : traitement selon la méthode optionnelle


à deux conditions

5 5 8 7 Une acquisition complémentaire de titres de capital de la cible intervenant


après la date de prise de contrôle doit obligatoirement être traitée en valeur comptable
selon les dispositions de la méthode optionnelle (Règl. CRC 99-02 § 21512) :
– si l’opération initiale d’acquisition a été comptabilisée selon la méthode optionnelle,
– et si l’acquisition complémentaire est réalisée sous contrôle commun et rémunérée
par une émission de titres.
En pratique, l’écart entre le coût d’acquisition de ces titres et la quote-part de capitaux propres
acquis évaluée en fonction des valeurs comptables consolidées à la date de l’acquisition
complémentaire (acquisition de pourcentages d’intérêts complémentaires dans une entreprise
déjà intégrée globalement, voir no 6212 s.) est alors constaté en capitaux propres. Dans ce
cas, seul le coût d’acquisition des titres est évalué à la juste valeur, les actifs et les passifs
de la cible étant maintenus à leur valeur comptable consolidée.

A défaut, une acquisition complémentaire de titres de capital de la cible est traitée selon
la méthode générale (voir no 6206 s.).

5 5 8 8 En pratique, cette disposition ne devrait concerner que les acquisitions


complémentaires de titres faisant suite à une opération principale d’acquisition effectuée
par voie d’apport partiel d’actifs portant sur des titres de participation représentatifs du
contrôle (opération initiale qui conférait le contrôle mais qui ne portait pas sur l’intégralité
des titres).
En effet, dans le cas d’une fusion ou d’un apport partiel d’actif portant sur des actifs
constituant une branche complète d’activité, il ne devrait, en pratique, pas y avoir de possibilité
de procéder à une acquisition complémentaire.

Ainsi, par exemple :


– un groupe ayant acquis en N – 3 les titres d’une entité F à hauteur de 70 % et qui a
choisi d’opter pour la méthode optionnelle (les conditions d’option étant satisfaites),
– qui acquiert les 30 % résiduels en N en procédant à une nouvelle émission de titres,
doit (et non pas peut) comptabiliser l’opération selon les dispositions de la méthode
optionnelle.

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE DEROGATOIRE DU § 215 DU REGL. CRC NO 99-02
Opérations postérieures à l’opération principale d’acquisition de la cible

II. Acquisition par un même acquéreur


de plusieurs entreprises

5 6 0 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21511 Règle générale
[…]
Cette méthode [ndlr : la méthode optionnelle] est applicable opération par
opération.

Principe général : indépendance dans l’appréciation du respect


des conditions d’utilisation et dans le choix de la méthode
optionnelle

5 6 0 2 L’analyse des conditions d’utilisation de la méthode optionnelle et le choix


d’appliquer ou non cette méthode sont réalisés opération par opération, et ce, que ces
acquisitions soient concomitantes ou successives, c’est-à-dire qu’elles soient réalisées
sur une même période comptable (voire à la même date) ou sur deux périodes
comptables successives (Règl. CRC 99-02 § 21511).
Ainsi, par exemple, si deux acquisitions réalisées au cours d’un même exercice répondent
chacune, séparément, aux conditions d’utilisation de la méthode optionnelle, l’entreprise
consolidante peut choisir d’utiliser la méthode optionnelle pour l’une des deux acquisitions
seulement, l’autre étant comptabilisée selon la méthode générale de la juste valeur.
Inversement, si l’une des acquisitions ne répond pas aux conditions d’utilisation de la méthode
optionnelle, cela ne remet pas en cause l’utilisation de cette méthode à l’autre acquisition,
dès lors que celle-ci remplit les conditions nécessaires.
En revanche, lorsque l’acquisition porte sur une part complémentaire, voir no 5586 s.

5 6 0 4 Acquisition d’une cible, mère d’un sous-groupe L’acquisition indirecte


par l’entreprise consolidante des titres d’une entreprise détenue par la cible (par le biais
de l’acquisition de la cible elle-même) est obligatoirement comptabilisée selon la même
méthode que celle retenue pour l’acquisition de la cible.
Ainsi, si l’acquisition de la cible répond aux conditions d’utilisation de la méthode
optionnelle et si cette méthode est choisie par l’entreprise consolidante, elle s’appliquera
aussi aux entreprises détenues par la cible elle-même (Note de présentation du Règl.
ANC 2016-08§ 4-2).

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CHAPITRE 15

Traitement comptable
des opérations
comptabilisées selon
la méthode optionnelle
(ex-dérogatoire) applicable
aux regroupements
sous contrôle commun
(Règl. CRC no 99-02, § 215)
5610

Plan du chapitre

Section I Modalités générales d’application


de la méthode optionnelle applicable
aux regroupements sous contrôle commun (§ 215) 5615
I. Principe général 5618
II. Modalités de mise en œuvre
à la date de consolidation initiale
A. Coût d’acquisition des titres de l’entreprise acquise 5621
B. Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis 5638
C. Ecart à imputer sur les capitaux propres 5655
D. Exemple d’application
(comparaison méthode optionnelle/juste valeur) 5657
III. Traitement comptable spécifique
de certaines opérations réalisées
après la date de consolidation initiale 5660
A. Correction du coût d’acquisition des titres et/ou
des valeurs d’entrée des actifs et passifs de la cible 5663

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS COMPTABILISEES SELON LA METHODE OPTIONNELLE DU § 215

-------- Plan du chapitre (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

B. Dotations et reprises de provisions


de l’entreprise acquise 5672
C. Résultats de cession d’actifs de l’entreprise acquise
réalisés postérieurement à l’acquisition 5685
Section II Informations à fournir en annexe 5770

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TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS COMPTABILISEES SELON LA METHODE OPTIONNELLE DU § 215

5611 Synthèse

Modalités générales d’application de la méthode optionnelle

► Lorsqu’une acquisition sous contrôle commun remplit certaines conditions


strictes, l’entreprise consolidante peut comptabiliser cette acquisition selon une
méthode optionnelle dérogeant au principe général de la juste valeur (no 5618).

► Le prix d’acquisition des titres correspond, comme dans le cadre de la


méthode générale, à la juste valeur de la contrepartie remise au vendeur par
l’acquéreur en rémunération de l’acquisition (capital émis et prime d’émission
ou de fusion correspondante, etc.) (no 5625 s.).

► Les coûts directs liés à l’acquisition sont inclus, comme dans le cadre de la
méthode générale de la juste valeur, dans le coût d’acquisition des titres pour
leur montant net d’impôts (no 5630 s.).

► Les actifs et passifs de la cible sont retenus, dans les comptes consolidés
de l’acquéreur, à leur valeur comptable dans les comptes consolidés de la cible,
retraitée aux normes du groupe acquéreur, sur la base de comptes établis à la
date d’acquisition (no 5639 s.).

► L’acquéreur ne dispose d’un délai, jusqu’à la date de clôture de l’exercice


qui suit celui de l’entrée dans le périmètre de consolidation, que pour finaliser
le retraitement des actifs et passifs acquis aux normes comptables groupe
(no 5650).

► Les comptes de la cible arrêtés à la date d’acquisition doivent intégrer tous


les risques et charges qui répondent, à cette date, aux conditions générales de
constitution des provisions et des dépréciations d’actifs, et uniquement ceux-là.
Il en résulte notamment que les plans de restructuration liés à l’acquisition ne
peuvent être provisionnés à la date de prise de contrôle, et donc être imputés
sur les capitaux propres, que si et seulement si ces plans sont annoncés et
détaillés au plus tard à cette date (no 5645 s.).

► L’écart résultant de l’application de la méthode optionnelle – c’est-à-dire la


différence entre le coût d’acquisition des titres (y compris les coûts directs liés
à l’acquisition) et la quote-part de l’acquéreur dans les valeurs comptables
consolidées des actifs et passifs de la cible – est ajouté ou retranché des
capitaux propres consolidés (no 5656).

Traitement comptable spécifique de certaines opérations


dans le cadre de la méthode optionnelle

► Les corrections ultérieures du coût d’acquisition des titres de la cible sont


comptabilisées par la contrepartie des capitaux propres quelle que soit la date
de leur réalisation (no 5665).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Les corrections des valeurs d’entrée des actifs et passifs de la cible sont
comptabilisées par la contrepartie des capitaux propres consolidés, sauf lorsque
ces corrections sont liées soit à la finalisation, après le délai imparti, du retraite-
ment aux normes comptables de l’acquéreur, soit à un changement
d’estimation intervenu après la date de consolidation initiale. Elles sont dans ce
cas comptabilisées en résultat (no 5667 s.).

► Les reprises de provisions de la cible comptabilisées après la date de prise


de contrôle contribuent au résultat consolidé (no 5672).

Informations à fournir en annexe

► Lorsque l’acquéreur utilise la méthode optionnelle, il doit fournir certaines


informations en annexe des comptes consolidés de l’exercice de première
application de la méthode optionnelle (no 5770 s.). Doivent notamment être
fournies l’incidence des changements significatifs sur tout poste du bilan, du
tableau des flux de trésorerie et sur le résultat net, ainsi que des informations
pro forma relatives au chiffre d’affaires et au résultat net pour l’exercice en
cours, présentées comme si l’acquisition était intervenue à l’ouverture de cet
exercice (no 5774).

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TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS COMPTABILISEES SELON LA METHODE OPTIONNELLE DU § 215
Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

SECTION I

Modalités générales d’application


de la méthode optionnelle
applicable aux regroupements
sous contrôle commun (§ 215)
5 6 1 5 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 215 Méthode optionnelle applicable aux regroupements entre
entreprises sous contrôle commun (modifié par les règl. ANC 2015-07 et
ANC 2016-08) – Par exception aux règles ci-dessus, au coût d’acquisition des
titres de l’entreprise acquise peut être substituée la valeur des actifs et
passifs constitutifs des capitaux propres de celle-ci, telle qu’elle ressort, à la
date d’acquisition, de ses comptes retraités aux normes comptables du
groupe acquéreur.

I. Principe général
5 6 1 8 Lorsqu’une prise de contrôle sous contrôle commun répond aux conditions
strictes énoncées par le règlement CRC no 99-02 (§ 2151), l’entreprise consolidante peut
(et non doit) comptabiliser cette prise de contrôle sous contrôle commun selon une
méthode optionnelle dérogeant au principe général de comptabilisation des acquisitions
à la juste valeur (Règl. CRC 99-02 § 215).
Selon cette méthode optionnelle, il convient alors de :
– substituer au coût d’acquisition des titres de l’entreprise acquise (voir no 5622 s.) la
valeur comptable des actifs et passifs constitutifs des capitaux propres de cette
entreprise, telle qu’elle ressort, à la date d’acquisition, de ses comptes retraités aux
normes comptables du groupe acquéreur (voir no 5639 s.) ;
– et d’imputer sur les capitaux propres consolidés l’écart résultant de cette substitution
(voir no 5656).
Enfin, lorsque l’entreprise consolidante choisit d’utiliser la méthode optionnelle, elle doit
fournir des informations complémentaires dans l’annexe des comptes consolidés (voir
no 5770 s.).

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TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS COMPTABILISEES SELON LA METHODE OPTIONNELLE DU § 215
Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

II. Modalités de mise en œuvre


à la date de consolidation initiale

A. Coût d’acquisition des titres


de l’entreprise acquise

5 6 2 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21521 (en partie) Règle générale – Pour la consolidation, le coût d’acquisi-
tion des titres est déterminé conformément au premier alinéa du § 210.

Principe général

5 6 2 2 Le coût d’acquisition des titres d’une cible dont l’acquisition est comptabilisée
selon la méthode optionnelle doit être déterminé de la même manière que dans le
cadre de la méthode générale (Règl. CRC 99-02 § 21521).

1. Détermination du prix d’acquisition des titres

5 6 2 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 210 (en partie) Coût d’acquisition des titres – Le coût d’acquisition des
titres est égal au montant de la rémunération remise au vendeur par
l’acquéreur (liquidités, actifs ou titres émis par une entreprise comprise dans
la consolidation estimés à leur juste valeur), majoré de tous les autres coûts
directement imputables à l’acquisition. Lorsque le paiement est différé ou
étalé, ce coût doit être actualisé si les effets de l’actualisation sont signifi-
catifs.

Remarque Dans le cadre de la méthode optionnelle, les titres émis en rémunération du vendeur ne
sont pas, à notre avis, nécessairement émis par une entreprise comprise dans la consolidation (voir
Note de présentation du Règl. ANC 2016-08 § 4-1o qui précise qu’« […] il n’est pas exigé que
l’émission de titres soit réalisée par une entreprise comprise dans la consolidation »).

Evaluation du prix d’acquisition à sa juste valeur

5 6 2 5 Principe d’évaluation du prix d’acquisition à sa juste valeur Le prix


d’acquisition des titres doit être déterminé, dans le cadre de la méthode optionnelle, de
la même manière que dans le cadre de la méthode générale de traitement des acquisi-
tions à la juste valeur (Règl. CRC 99-02 § 21521 renvoyant au premier alinéa du § 210).
En conséquence, le prix d’acquisition des titres correspond à la juste valeur de la
contrepartie remise au vendeur par l’acquéreur (Règl. CRC 99-02 § 210).

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Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

5626 Composantes du prix d’acquisition des titres Pour une transaction


comptabilisée selon la méthode optionnelle, le prix d’acquisition des titres de la cible est
composé des éléments de rémunération suivants, évalués à leur juste valeur :
a. Capital émis et prime d’émission ou de fusion correspondante Dans le cadre de
la méthode optionnelle, que l’on retienne la juste valeur du capital émis et de la prime
d’émission ou leur valeur retenue dans les comptes individuels, le montant des capitaux
propres consolidés reste in fine le même.
En effet, la différence entre la juste valeur des titres émis et le montant comptabilisé dans
les comptes individuels de l’acquéreur au titre de cette émission (cette différence intervient
du fait des apports enregistrés aux valeurs comptables dans les comptes individuels, voir
no 5410) viendrait :
– dans un premier temps, augmenter, d’une part, le coût d’acquisition (et donc l’écart lié à la
méthode optionnelle) et, d’autre part, les capitaux propres consolidés,
– puis, dans un second temps, diminuer ces mêmes capitaux propres au travers de
l’imputation, en application de la méthode optionnelle, de l’écart précité.

Cette évaluation à la juste valeur reste cependant nécessaire car le montant de l’écart
lié à la méthode optionnelle à mentionner en annexe doit être déterminé, conformément
au règlement CRC no 99-02 (§ 21522), sur la base d’un prix d’acquisition évalué en
totalité à sa juste valeur.
Pour les modalités de détermination de la juste valeur des titres de l’acquéreur remis en
rémunération de la cible, voir no 5237 s.
b. Autres contreparties additionnelles sous forme d’espèces ou d’autres actifs
Outre les soultes en espèces (qui doivent être actualisées en cas de paiement différé,
voir no 5047), le prix d’acquisition doit comprendre toutes les contreparties remises aux
vendeurs par l’acquéreur en rémunération de la cible.
Ainsi, toutes les rémunérations en espèces viendront diminuer les capitaux propres au travers
de l’imputation de l’écart précité (voir no 5656).

2. Traitement des frais directs liés à l’acquisition


Principe général : mêmes règles que dans le cadre
de la méthode générale de la juste valeur

5 6 2 9 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21521 (en partie, modifié par le règl. ANC 2016-08) Règle générale – Pour
la consolidation, le coût d’acquisition des titres est déterminé conformément
au premier alinéa du § 210.
§ 210 (en partie) Coût d’acquisition des titres – Le coût d’acquisition des
titres est égal au montant de la rémunération remise au vendeur par
l’acquéreur (liquidités, actifs ou titres émis par une entreprise comprise dans
la consolidation estimés à leur juste valeur), majoré de tous les autres coûts
directement imputables à l’acquisition. Lorsque le paiement est différé ou
étalé, ce coût doit être actualisé si les effets de l’actualisation sont signifi-
catifs.

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Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

5 6 3 0 Enoncé du principe De la même manière que dans la méthode générale de


traitement des acquisitions à la juste valeur, les frais directement liés à l’acquisition
doivent être inclus dans le coût d’acquisition des titres de la cible pour leur montant
net d’impôts (Règl. CRC 99-02 § 21521 renvoyant au § 210).

5 6 3 1 Imputation, in fine, des frais directs sur les capitaux propres En effet,
les frais directs liés à l’acquisition viennent, dans un premier temps, augmenter le coût
d’acquisition des titres et donc le montant de l’écart lié à l’utilisation de la méthode
optionnelle, puis, dans un second temps, diminuer les capitaux propres par le biais de
l’imputation de l’écart précité sur ces mêmes capitaux propres (Règl. CRC 99-02 § 21521
et § 210).

5632 Détermination des frais directs incorporables Comme dans le cadre de


la méthode générale de la juste valeur, il convient à notre avis de retenir les principes
suivants :
a. Nature des frais incorporables Les frais directs comprennent tous les coûts
externes qui n’auraient pas été engagés en l’absence de cette acquisition (voir
no 5622).
C’est-à-dire, en pratique, les frais d’acquisition de titres (voir no 5630).
Sont en revanche exclus, comme dans le cadre de la méthode générale de la juste valeur, les
frais d’émission d’emprunts, par exemple, les frais liés à l’émission d’obligations rembour-
sables ou convertibles en actions (voir no 5061-1) et les frais d’émission des titres de
l’acquéreur (voir no 5061-2).
b. Montant des frais incorporables Les frais directs liés à l’acquisition doivent être
inclus dans le coût d’acquisition des titres (et in fine imputés sur les capitaux propres)
pour leur montant net de l’économie d’impôt correspondante déterminée comme
dans le cadre de la méthode générale de la juste valeur (voir no 5062 s.).
Dans le cas particulier des frais d’émission de titres qui sont comptabilisés en frais
d’établissement dans les comptes individuels (voir c. ci-après), il convient, à notre avis,
de déterminer un impôt différé actif, déterminé comme dans le cadre de la méthode
générale de la juste valeur (voir no 5061-2).
c. Nécessité de retraiter les comptes individuels Pour l’établissement des comptes
consolidés, les comptes individuels de l’entreprise acquéreuse devront être retraités
pour tenir compte des différences de traitement comptable :
– des frais d’acquisition, qui auraient été comptabilisés dans les comptes individuels en
charges de l’exercice ;
En effet, les frais d’acquisition des titres sont, dans les comptes individuels, soit incorporés
dans le coût des titres, soit enregistrés en charges (voir Mémento Comptable no 1832-1).
– et, le cas échéant, des frais d’émission de titres comptabilisés dans les comptes
individuels soit en charges, soit en frais d’établissement.

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B. Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis


1. Valeur d’entrée à la date de première consolidation

5 6 3 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21521 (en partie) La valeur d’entrée en consolidation des actifs et passifs
de l’entreprise acquise est déterminée sur la base de comptes établis à la
date d’acquisition ou de prise de contrôle en cas de transactions successives.
Elle est égale à leur valeur nette comptable consolidée, retraitée aux normes
comptables du groupe acquéreur à cette date, en distinguant valeur brute,
amortissements et provisions.

5639 Le règlement CRC no 99-02 (§ 21521) précise les modalités de détermination


de la valeur d’entrée, à la date de première consolidation, des actifs et passifs de la cible
dans les comptes consolidés de l’acquéreur.

Valeur comptable consolidée retraitée aux normes


du groupe acquéreur

5 6 4 0 Principe général Les actifs et passifs de l’entreprise acquise doivent, dans


le cadre de la méthode optionnelle, être inscrits au bilan consolidé pour leur valeur nette
comptable consolidée, retraitée aux normes comptables du groupe acquéreur (Règl. CRC
99-02 § 21521).

5 6 4 1 Notion de valeurs comptables consolidées Les valeurs comptables


consolidées à reprendre dans les comptes consolidés de l’acquéreur sont celles qui
figurent dans le bilan de l’entreprise acquise, c’est-à-dire les valeurs inscrites dans les
comptes individuels de la société cible ou, si la société cible est à la tête d’un groupe,
les valeurs figurant dans les comptes consolidés de ce groupe.
En effet, la Note de présentation du Règl. ANC no 2016-08 (§ 4-2) précise que la valeur
d’entrée en consolidation est la valeur nette comptable consolidée des actifs et passifs de
l’entreprise à sa date d’entrée dans le périmètre. En pratique, cette notion s’entend :
– des valeurs retenues dans les comptes consolidés en cas d’entrée dans le périmètre d’un
groupe consolidé ;
– ou à défaut des valeurs retenues dans les comptes individuels de la ou des entreprises
entrant dans le périmètre de consolidation.

5 6 4 2 Conséquences pratiques lorsqu’il existe un lien de capital entre vendeur


et acquéreur Ces conséquences sont présentées ci-après, sous la forme d’un cas
pratique qui a fait l’objet d’une saisine du Comité d’urgence du CNC en octobre 2000
(1re question de la saisine). L’AMF (Bull. COB no 352, décembre 2000, p. 4 s.) a apporté
une réponse à cette question en se fondant sur une lecture stricte des textes en vigueur
à cette date mais qui reste, à notre avis, applicable.

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Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

1. Hypothèses
– M1 vend sa filiale F2 à sa filiale F1 ;
– F1 est cotée et publie des comptes consolidés ;
– l’acquisition de F2 par F1 répond par hypothèse aux conditions d’utilisation de la méthode
optionnelle ; F1 décide donc d’appliquer cette méthode dans ses comptes consolidés pour comptabi-
liser l’acquisition de F2.
Avant Après

M1 M1

97 % 100 % 98 %

F1 F2 F1

100 %

F2

2. Question posée au Comité d’urgence


F1 doit-il reprendre :
– les valeurs comptables des actifs et passifs de F2 telles qu’elles figurent dans le bilan consolidé de
F2 (c’est-à-dire comprenant les écarts d’acquisition et d’évaluation constatés antérieurement par F2
sur les entreprises contrôlées par elle ou sous son influence notable),
– ou les valeurs comptables des actifs et passifs de F2 telles qu’elles figurent dans le bilan consolidé
du vendeur, ici M1 (c’est-à-dire comprenant également les écarts d’acquisition et d’évaluation
constatés par le vendeur M1 lors de l’acquisition de la cible F2) ?

3. Réponse de l’AMF
L’AMF a indiqué (Bull. COB précité) qu’il convient de reprendre les valeurs figurant dans les comptes
consolidés du groupe acquis, c’est-à-dire ceux de F2 (ce qui correspond à la 1re possibilité citée dans
l’énoncé de la question).
Ceci revient donc à reprendre au niveau des comptes consolidés de l’acquéreur (F1 dans l’exemple)
les écarts d’acquisition et d’évaluation antérieurement dégagés par l’entreprise acquise (F2) au titre
des entreprises contrôlées par elle ou placées sous son influence notable sans reprendre, en revanche,
les écarts d’évaluation et d’acquisition antérieurement dégagés par le vendeur (M1) sur la cible
elle-même (F2).
Aucun écart d’acquisition ni d’évaluation n’est donc comptabilisé dans les comptes consolidés de F1
au titre de F2. Les résultats consolidés du groupe F1 ne seront donc pas grevés d’amortissements
(le cas échéant) qui devraient être constatés au niveau de M1.

Sur la base de comptes


arrêtés à la date d’acquisition

5 6 4 3 Les valeurs comptables consolidées des actifs et des passifs de la cible doivent
être retenues sur la base de comptes arrêtés (Règl. CRC 99-02 § 21521) à la date
d’acquisition.

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En distinguant valeur brute, amortissements et dépréciations

5 6 4 4 La valeur nette comptable consolidée telle que définie ci-avant ne constitue


pas une nouvelle valeur brute consolidée. Il convient en effet de maintenir, à la date
d’entrée de la cible dans le périmètre de consolidation, la décomposition valeur brute /
amortissements et dépréciations / valeur nette comptable, même si ces éléments
doivent être retraités aux normes comptables du groupe acquéreur (Règl. CRC 99-02
§ 21521).

Cas particulier des charges (dépréciations, restructurations)


liées à l’opération d’acquisition

5 6 4 5 Principe général Conformément aux principes généralement admis, les


comptes de la cible arrêtés à la date d’acquisition – qui servent de base à la première
consolidation de cette cible – doivent intégrer tous les risques et charges qui
répondent, à cette date, aux conditions générales de constitution des provisions et
des dépréciations d’actifs, et notamment les risques et charges directement liés à
l’acquisition (voir no 5087 s.).
Ces risques et charges font alors partie de « l’actif net acquis » par l’entreprise consolidante.
Ils ont donc pour contrepartie une augmentation de l’écart lié à la méthode optionnelle et sont
constatés, dans les comptes consolidés de l’acquéreur, en diminution des capitaux
propres et non en résultat.

5 6 4 6 Application aux coûts de restructuration Les coûts de restructuration de


l’entreprise acquise directement liés à l’acquisition ne doivent donner lieu à provision,
dans les comptes intermédiaires de la cible à la date d’acquisition, que si et seulement
si les plans de restructuration correspondants sont annoncés et leurs coûts détaillés
au plus tard à la date d’acquisition, et dans la limite des coûts relatifs à des activités
non poursuivies et ne comportant pas de contrepartie future (PCG art. 321-1 à 324-1 et
avis CNC 2000-01 relatifs aux passifs).
Pour plus de précisions sur les conditions de comptabilisation des provisions pour restructura-
tion et la nature des coûts susceptibles d’être inclus dans ces provisions, voir Mémento
Comptable no 941 s.

5647 Application aux dépréciations d’actifs Conformément aux principes


généralement admis, les actifs de l’entreprise acquise doivent être évalués, dans les
comptes intermédiaires établis à la date d’acquisition, au plus faible de leur valeur nette
comptable retraitée aux normes comptables du groupe acquéreur et de leur valeur
actuelle. Celle-ci correspond à la valeur la plus élevée entre la valeur vénale et la valeur
d’usage (C. com. art. R 123-178 4o et 5o et PCG art. 214-6).
Ainsi, par exemple, si l’acquéreur envisage de céder un bien, et si la décision de cession
nécessite la constitution d’une dépréciation d’actif, celle-ci doit être comptabilisée dans les
comptes intermédiaires de la cible utilisés pour la consolidation initiale.

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Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

2. Délai pour finaliser les retraitements des actifs et passifs


acquis aux normes comptables du groupe acquéreur

5 6 4 9 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21523 (en partie, tel que modifié par le Règl. ANC 2016-08) Traitements
comptables après la date d’acquisition ou de prise de contrôle en cas de
transactions successives
a) Le délai pour finaliser les retraitements aux normes comptables du groupe
visés au § 21521 est le même que celui prévu au § 2110.

5650 Le règlement CRC no 99-02 (§ 21523) prévoit un délai pour finaliser le retraite-
ment des actifs et passifs acquis aux normes comptables du groupe acquéreur. Ce délai
court jusqu’à la date de clôture de l’exercice qui suit celui de l’entrée de l’entreprise
acquise dans le périmètre de consolidation.
Ainsi, lorsque les retraitements d’homogénéité effectués à la date de première consoli-
dation doivent être corrigés :
– pendant ce délai, les corrections ont pour contrepartie une variation des capitaux
propres, tout comme l’écart initialement dégagé,
Sauf lorsque la correction résulte d’un changement d’estimation lié à un événement postérieur
à la date de consolidation initiale (voir no 5668).
– au-delà de ce délai, les corrections ont pour contrepartie le résultat consolidé.

C. Ecart à imputer
sur les capitaux propres

5 6 5 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21521 (en partie) L’écart résultant de la substitution au coût d’acquisition
des titres de la valeur d’entrée en consolidation des actifs et passifs de
l’entreprise acquise est ajouté ou retranché des capitaux propres consolidés.

5 6 5 6 Doit être ajoutée (différence négative) ou retranchée (différence positive) des


capitaux propres consolidés la différence entre (Règl. CRC 99-02 § 21521) :
– le coût d’acquisition des titres (correspondant à la juste valeur de l’émission d’actions
ou de parts et de toute autre rémunération en numéraire ou en autres actifs, augmentée
des coûts directs d’acquisition, voire d’émission, voir no 5622),
– et la quote-part de l’acquéreur dans les valeurs d’entrée des actifs et passifs de
l’entreprise acquise (voir no 5639 s.).
L’utilisation de la méthode optionnelle revient ainsi à imputer sur les capitaux propres à
la fois les écarts d’acquisition et les écarts d’évaluation qui auraient résulté de l’applica-
tion de la méthode générale.
Au contraire, la possibilité d’imputation sur les capitaux propres qui existait dans les anciennes
règles, et qui a été supprimée par le règlement CRC no 99-02, ne portait que sur l’écart
d’acquisition, voir no 5210.

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Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

Remarques 1. Il résulte de la méthode optionnelle que même la partie du prix qui a été payée en
numéraire ou en autres actifs et qui n’a donc pas donné lieu à une augmentation préalable des capitaux
propres (contrairement à l’émission de titres) vient en déduction des capitaux propres consolidés.
2. En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, l’écart lié à la méthode optionnelle devrait
être imputé, à notre avis, dans la rubrique réserves consolidées, ou, le cas échéant, dans une
rubrique spécifique des comptes consolidés, créée à cet effet.

D. Exemple d’application
(comparaison méthode optionnelle /
juste valeur)
5 6 5 7 Absorption d’une société hors groupe par la société mère Cet exemple
a été établi par nos soins pour illustrer l’utilisation de la méthode optionnelle et
comparer l’impact de cette utilisation avec celle des dispositions générales applicables
en matière de prise de contrôle (application du principe de la juste valeur).
Le traitement de cet exemple selon la méthode générale de la juste valeur est détaillé au no 5240.
1. Hypothèses (Rappel du cas présenté au no 5240).
Remarque Par hypothèse, et pour respecter les conditions d’application de la méthode optionnelle,
la fusion a été réalisée, dans cet exemple, entre entreprises sous contrôle commun et elle est donc
valorisée en valeurs comptables dans les comptes individuels, contrairement à l’exemple présenté au
no 5240 (qui est présumé être réalisé entre entreprises sous contrôle distinct). Ce changement
d’hypothèse n’a cependant pas de conséquence sur la comparaison des deux méthodes présentée
au 3. ci-après.
a. Situation avant la fusion
Bilan M
Actif Passif

Actifs 1 000 Capital 1 000

1 000 1 000

Bilan individuel de F (hors groupe)


Actif Passif

Titres de participation 300 Capital 500


Autres actifs 200

500 500

Bilan consolidé de F (hors groupe)


Actif Passif

Ecarts d’acquisition 50 Capital 500


Actifs nets des filiales 700 Réserves consolidées (1) 450
Autres actifs 200

950 950
(1) On suppose par simplification que les filiales de F sont toutes détenues à 100 % par F.

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b. Fusion-absorption de F par M sur la base des valeurs comptables consolidées


(voir no 5641)
– Actions de F d’un nominal de 1
– Juste valeur des titres F = 1 250 (dont 200 d’écart d’évaluation des immobilisations et 100
d’écart d’acquisition), soit une juste valeur de 2,5 par action ; l’écart d’évaluation global se
décompose en :
• immobilisations en crédit-bail 120
• dettes financières sur crédit-bail (70)
• écart d’évaluation sur autres immobilisations 150

200

– Valeurs d’apport = 950 (valeurs comptables consolidées du sous-groupe F)


– Juste valeur des titres M = 2 500, soit une juste valeur 2,5 par action
– Rapport d’échange = 1 action M pour 1 action F
– M crée 500 actions nouvelles remises aux anciens actionnaires de F, soit une augmentation
de capital de 500 et une prime de fusion de 450, correspondant à la valeur comptable des
apports (950) diminuée de l’augmentation de capital (500)

Bilan individuel de M après fusion


Actif Passif

Titres ex-filiales F (700 + 50) 750 Capital (1 000 + 500) 1 500


Autres actifs (1 000 + 200) 1 200 Prime de fusion 450
Résultat 0

1 950 1 950

2. Traitement comptable de l’opération selon la méthode optionnelle


(Par mesure de simplification, l’effet de l’impôt est ignoré)

2.1 Détermination du coût d’acquisition (voir no 5622 s.)


– Il correspond à la juste valeur des titres émis par M 1 250

2.2 Valeurs d’entrée des actifs et passifs acquis


Les valeurs comptables retraitées sont égales à :
– valeurs comptables consolidées avant opération de fusion 950
– retraitement des contrats de crédit-bail pour homogénéité avec les
normes comptables du groupe, soit des immobilisations de 120 50
et des dettes financières de 70
1 000

2.3 Ecart à imputer sur les capitaux propres


L’écart lié à la méthode optionnelle est égal à la différence entre :
– le coût d’acquisition 1 250
– et la quote-part de l’acquéreur dans les valeurs comptables consolidées (1 000)
des actifs et passifs acquis
250

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2.4 Bilan consolidé de M après la fusion (méthode optionnelle)


Le bilan consolidé se présente comme suit :

Actif Passif

Ecarts d’acquisition 50 Capital 1 500


Actifs des ex-filiales F (700 (3) + 120 (2)) 820 Prime de fusion 450
Autres actifs (1 000 + 200) 1 200 Réserves consolidées (1) 300
Ecart lié à la méthode optionnelle (250)
Résultat de l’exercice 0

Capitaux propres 2 000


Dettes financières (3) 70

2 070 2 070
(1) Ecart entre le prix estimé à la juste valeur (1 250) et le montant de l’augmentation de capital et de
la prime d’émission correspondant aux valeurs d’apport (950).
(2) Actif net des filiales.
(3) Crédit bail sur filiales.

3. Comparaison de la méthode générale (juste valeur) avec la méthode optionnelle


Le détail des postes du bilan consolidé établi selon la méthode générale (juste valeur) est
présenté au no 5240.

Méthode
Juste Ecart
optionnelle Ecart
valeur (a) (b) – (a)
(b)

Ecart d’acquisition 150 50 (100) Différence entre :


– le nouvel écart d’acquisi-
tion dégagé dans le cadre
de la méthode générale
(juste valeur) : 150
– et l’écart d’acquisition
maintenu dans le cadre de
la méthode optionnelle : 50
(correspondant à l’ancien
écart d’acquisition dégagé
par F sur les filiales)

Actifs des ex-filiales F 970 820 (150) Ecart d’évaluation sur les
autres immobilisations (1)
imputé sur les capitaux
propres dans la méthode
optionnelle

Ecart lié à la méthode 0 (250) (250) Ecart d’évaluation précité


optionnelle (150) et écart d’acquisi-
tion (100)

Résultat de l’exercice 0 0 0
d’acquisition

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Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

Méthode
Juste Ecart
optionnelle Ecart
valeur (a) (b) – (a)
(b)

Impact sur les résultats (42) 0 42 En prenant pour hypothèse


futurs un amortissement sur
10 ans des écarts d’éva-
luation et de l’écart d’acqui-
sition (250 + 170)/10

(1) Pas d’écart entre méthode générale (juste valeur) et méthode optionnelle en ce qui concerne
les immobilisations en crédit-bail. On suppose en effet, par simplification, que l’impact du
retraitement du crédit-bail conformément aux méthodes comptables du groupe, retenu selon la
méthode optionnelle, c’est-à-dire basé sur la valeur des biens à l’origine et sur le montant
minimal des loyers à payer, est équivalent au montant de l’écart d’évaluation net, selon la
méthode générale (juste valeur), c’est-à-dire basé sur la valeur d’utilité de l’immobilisation et la
valeur actualisée des loyers à payer.

III. Traitement comptable spécifique


de certaines opérations réalisées
après la date de consolidation initiale
5660 Le règlement CRC no 99-02 précise le traitement comptable, dans le cadre de
la méthode optionnelle, des corrections du coût d’acquisition des titres et des valeurs
d’entrée des actifs et passifs de l’entreprise acquises (no 5665 s.), lorsqu’elles
interviennent après la date de consolidation initiale.
En revanche, le règlement CRC no 99-02 ne prévoit plus de traitement comptable
spécifique pour les opérations suivantes lorsqu’elles interviennent après la date de
consolidation initiale :
– dotations et reprises de provisions de l’entreprise acquise (no 5672),
– cessions d’actifs de la cible (no 5685).

A. Correction du coût d’acquisition des titres


et/ou des valeurs d’entrée
des actifs et passifs de la cible

5 6 6 3 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21523 (en partie, tel que modifié par le Règl. ANC 2016-08)
b) Indépendamment du délai précité (ndlr : délai pour finaliser le retraitement des
actifs et passifs acquis aux normes comptables du groupe acquéreur, voir
no 5650), à l’exception des changements d’estimation, toute correction ultérieure
du coût d’acquisition des titres et des valeurs d’entrée en consolidation des actifs
et passifs de l’entreprise acquise est inscrite dans les capitaux propres.

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TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS COMPTABILISEES SELON LA METHODE OPTIONNELLE DU § 215
Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

1. Principe général :
imputation sur les capitaux propres
5 6 6 5 Toute correction du coût d’acquisition des titres de la cible ou des montants
figurant dans les comptes de la cible établis à la date d’acquisition intervenant après la
date de consolidation initiale doit être comptabilisée en capitaux propres, et ce que cette
correction intervienne pendant ou après le délai de finalisation du retraitement des
actifs et passifs acquis aux normes comptables du groupe acquéreur (voir no 5650) (Règl.
CRC 99-02 § 21523 b).
Ces corrections constituent en effet une correction de l’écart initialement déterminé entre le
coût d’acquisition des titres et la quote-part correspondante d’actif net comptable, écart qui a
lui-même été imputé sur les capitaux propres dans le cadre de la méthode optionnelle.

2. Exception : comptabilisation en résultat consolidé


des changements d’estimation
des actifs et passifs acquis
Nature de l’exception

5 6 6 7 Par exception au principe général défini ci-avant, les corrections des valeurs
d’entrée des actifs et passifs de la cible qui sont liées à un changement d’estimation
intervenant après la date de consolidation initiale doivent être comptabilisées en résultat
consolidé de l’exercice du changement, indépendamment du délai de finalisation
des retraitements aux normes comptables du groupe acquéreur (Règl. CRC 99-02
§ 21523 b).
Cette exception est énoncée par le règlement CRC no 99-02 à la fois pour les valeurs d’entrée
des actifs et passifs de la cible et pour le coût d’acquisition des titres. Toutefois, à notre avis,
elle ne devrait pas concerner les ajustements du coût d’acquisition des titres qui devraient
être comptabilisés en capitaux propres.
En effet, indépendamment du délai et par analogie au traitement des changements
d’estimation affectant le coût d’acquisition dans le cadre de la méthode générale de la juste
valeur (voir no 5052), ces ajustements du coût d’acquisition des titres ont des répercussions
correspondantes sur l’écart d’acquisition et celui-ci est imputé sur les capitaux propres dans
le cadre de la méthode optionnelle.

Modalités d’application

5 6 6 8 En pratique, et en l’absence de précision complémentaire du règlement CRC


no 99-02, il convient, à notre avis, de distinguer trois cas de figure :
a. Changement d’estimation lié au retraitement des actifs et passifs de la cible aux
normes comptables du groupe acquéreur Même s’il répond à la définition comptable
d’un changement d’estimation, un tel changement doit être comptabilisé, conformément
aux règles spécifiques énoncées par le règlement CRC no 99-02 (§ 21521), en capitaux
propres sauf, le cas échéant, si l’estimation de son impact ne peut être finalisée
qu’après l’expiration du délai de finalisation des retraitements aux normes comptables
du groupe acquéreur (comptabilisation en résultat consolidé) ;
Un tel changement peut intervenir si les informations nécessaires au retraitement aux normes
comptables du groupe acquéreur ne sont pas disponibles à la date de consolidation initiale.

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TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS COMPTABILISEES SELON LA METHODE OPTIONNELLE DU § 215
Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

b. Changement d’estimation lié à un événement postérieur à la date de consolida-


tion initiale Lorsque des informations nouvelles nécessitent un changement de la valeur
nette comptable des actifs et passifs de la cible, l’impact du changement d’estimation
qui en résulte doit être comptabilisé en résultat consolidé dès lors que ces informations
nouvelles sont relatives à un événement postérieur à la date de consolidation initiale et
non à une situation qui existait déjà à cette date, et ce indépendamment de la date à
laquelle l’information devient disponible (Règl. CRC 99-02 § 21523 b) ;
Et ce conformément aux principes généraux de comptabilisation des changements
d’estimations comptables (Avis CNC 97-06).
En revanche, si les informations nouvelles concernent une situation qui existait à la date de
consolidation initiale, l’impact du changement d’estimation doit être comptabilisé conformé-
ment au point a. ci-avant.

Pour le cas particulier des reprises de provisions excédentaires, voir no 5672.


c. Changement d’estimation lié à un changement de modalités d’application
affectant l’ensemble du groupe acquéreur (et pas seulement les actifs et passifs de
l’entreprise acquise) L’impact d’un tel changement est comptabilisé en résultat
consolidé pour tous les actifs et passifs du groupe acquéreur, c’est-à-dire y compris
ceux de l’entreprise acquise, et ce indépendamment de l’expiration ou non du délai
de retraitement des actifs et passifs acquis aux normes comptables du groupe acquéreur
(Règl. CRC 99-02 § 21523 b).
Et ce conformément aux principes généraux de comptabilisation des changements
d’estimations comptables (Avis CNC 97-06).

B. Dotations et reprises de provisions


de l’entreprise acquise
5 6 7 2 Comptabilisation des reprises dans le résultat consolidé selon les
dispositions générales Après l’acquisition, les dotations et les reprises de provisions,
déterminées sur la base des anciennes valeurs brutes, retraitées, le cas échéant, aux
normes comptables du groupe acquéreur, contribuent au résultat consolidé.
Une provision constituée antérieurement à l’opération est ainsi reprise, si cela est justifié,
dans le résultat de l’entité résultant de l’opération.
Remarque Le Règl. ANC no 2016-08 a supprimé l’exception prévue antérieurement au § 21523 b)
selon laquelle les reprises de provisions pour risques ou pour restructuration de l’entreprise cible
effectuées après la date de consolidation initiale et correspondant à la partie excédentaire (non utilisée)
de provisions comptabilisées dans les comptes de la cible établis à cette date (et donc imputées sur
les capitaux propres, voir no 5645) doivent être comptabilisées en capitaux propres, quelle que soit
la date à laquelle ces reprises de provisions sont opérées.
Cette disposition, qui visait à limiter les risques d’abus liés à la constitution de provisions excédentaires
par la contrepartie des capitaux propres lors de la prise de contrôle et à la reprise ultérieure des
excédents en résultat consolidé, existe toujours pour les reprises de provisions excédentaires
comptabilisées en contrepartie de l’écart d’acquisition dans le cadre de la méthode générale de la
juste valeur (voir no 5178).

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TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS COMPTABILISEES SELON LA METHODE OPTIONNELLE DU § 215
Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun (§ 215)

C. Résultats de cession d’actifs


de l’entreprise acquise
réalisés postérieurement à l’acquisition

5 6 8 5 Principe général : comptabilisation des résultats de cession en résultat


consolidé Après l’acquisition, les plus ou moins-values de cession d’actifs de la cible,
déterminées sur la base de leur valeur d’entrée dans les comptes consolidés de
l’acquéreur – valeur nette comptable dans les comptes de la cible à la date d’acquisition,
retraitée aux normes comptables du groupe acquéreur, voir no 5640 s. – contribuent au
résultat consolidé selon les dispositions générales.
Remarque Le Règl. ANC no 2016-08 a supprimé l’exception prévue antérieurement au § 21523 c) c)
selon laquelle les résultats de cession (pertes et profits) d’actifs non destinés à l’exploitation de la
cible, réalisés dans un délai de deux ans à compter de la date d’acquisition de la cible en cas de
transactions successives, sont comptabilisés en capitaux propres consolidés.

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TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS COMPTABILISEES SELON LA METHODE OPTIONNELLE DU § 215
Informations à fournir en annexe

SECTION II

Informations à fournir en annexe


5 7 7 0 Lorsqu’un groupe utilise la méthode optionnelle pour comptabiliser l’acquisition
d’une cible, il doit présenter les informations suivantes dans l’annexe des comptes
consolidés :
– informations générales relatives à l’utilisation de cette méthode (voir no 5773),
– et informations sur les impacts de la prise de contrôle et informations pro forma (voir
no 5774).

Informations complémentaires
liées à l’utilisation de la méthode optionnelle

5 7 7 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 21522 (modifié par le règl. ANC 2016-08) Informations dans l’annexe
– Dans l’annexe, le nom des entreprises concernées et chacun des
mouvements qui résulte de l’application de la méthode prévue au § 215 sur
les capitaux propres consolidés sont mentionnés distinctement. Il convient
en outre d’indiquer en annexe les informations telles que définies au
paragraphe 214.
§ 214 (en partie, modifié par les règl.CRC 2008-10 et ANC 2015-07) Informa-
tion à porter dans l’annexe […] L’annexe mentionne également l’incidence
des changements significatifs portant sur tout poste du bilan, le résultat net
ainsi que du tableau des flux de trésorerie consolidés affecté par cette
acquisition.
En outre, des informations pro forma relatives au chiffre d’affaires et au
résultat net sont présentées pour l’exercice en cours, comme si le
changement de périmètre était intervenu à l’ouverture de l’exercice. Ces
informations tiendront compte notamment des amortissements et des
dépréciations des écarts d’acquisition et des frais financiers entraînés par
l’acquisition. […]

5773 Informations générales Doivent être fournies dans l’annexe des comptes
consolidés de l’exercice de première application de la méthode optionnelle les informa-
tions suivantes (Règl. CRC 99-02 § 21522) :
a. Indication de l’utilisation de la méthode optionnelle et du nom des entreprises
concernées,
b. Chacun des mouvements sur les capitaux propres, mentionné distinctement, qui
résulte de l’application de la méthode optionnelle.
Doivent donc, à notre avis, être mentionnés séparément :
– la juste valeur du prix d’acquisition des titres de la cible,
– les frais d’acquisition de titres,
– et la quote-part de l’acquéreur dans les valeurs d’entrée (valeurs comptables consoli-
dées) des actifs et passifs de l’entreprise acquise. Il n’est en revanche pas nécessaire,
à notre avis, de fournir le montant de l’écart d’acquisition et des écarts d’évaluation qui

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TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS COMPTABILISEES SELON LA METHODE OPTIONNELLE DU § 215
Informations à fournir en annexe

auraient été dégagés si l’acquisition avait été traitée selon la méthode générale de la
juste valeur (voir no 5278).
Remarque Les frais d’émission de titres sont obligatoirement imputés, nets d’impôts, sur les capitaux
propres (Règl. CRC 99-02 § 210 actualisé par le règl. CRC 2005-10, voir no 5061-2).

5 7 7 4 Informations sur les impacts des prises de contrôle et informations pro


forma L’entreprise consolidante doit présenter dans l’annexe des comptes consolidés
de l’exercice de première application de la méthode optionnelle des informations
identiques à celles requises dans le cadre des acquisitions comptabilisées selon la
méthode générale de la juste valeur (Règl. CRC 99-02 § 21522). Doivent donc être
indiquées :
– l’incidence des changements significatifs portant sur tout poste du bilan et du tableau
des flux de trésorerie consolidés affecté par l’acquisition ainsi que sur le résultat net,
– des informations pro forma relatives au chiffre d’affaires et au résultat net. Ces
informations sont présentées pour l’exercice en cours, comme si le changement de
périmètre était intervenu à l’ouverture de l’exercice.
Ces informations tiennent compte notamment des frais financiers entraînés par l’acquisition.
Remarque En limitant les informations requises au chiffre d’affaires et au résultat net de l’exercice
d’acquisition, le règlement CRC no 2008-10 du 3 avril 2008 modifiant le règlement CRC no 99-02 a
réduit sensiblement les contraintes en matière d’informations pro forma. En effet, antérieurement,
pour une acquisition réalisée en une transaction unique au cours de l’année N, devaient être
présentés :
– un compte de résultat pro forma des exercices N et N – 1 (si le groupe ne publiait qu’un exercice
en comparatif) en supposant que l’acquisition a eu lieu dès le début de l’exercice N – 1,
– un bilan pro forma de N – 1 en supposant que l’acquisition ait eu lieu au début de l’exercice N – 1.

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TITRE VII

Variations
du pourcentage d’intérêts

Chapitre 16 Variations du pourcentage d’intérêts :


principes généraux 6000

Chapitre 17 Augmentations du pourcentage d’intérêts 6200

Chapitre 18 Diminutions du pourcentage d’intérêts 6500

Chapitre 19 Reclassements d’actifs


entre entreprises intégrées globalement 6800

Chapitre 20 Echange de participations minoritaires 6900

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CHAPITRE 16

Variations
du pourcentage
d’intérêts :
principes généraux
6000

Plan du chapitre

Section I Augmentations du pourcentage d’intérêts :


une approche différenciée 6015
Section II Un recours important à la juste valeur
A. Pour définir le coût d’acquisition 6025
B. Pour définir le prix de cession 6031
C. Pour déterminer les écarts d’acquisition complémentaires
et les valeurs consolidées des actifs et passifs identifiables 6034
Section III Traitement des dilutions et relutions 6047

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VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX

6001 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Le traitement des augmentations du pourcentage d’intérêts dans une


entreprise consolidée dépend de la nature du contrôle ou de l’influence exercés
par l’entreprise consolidante sur cette entreprise avant l’augmentation du
pourcentage d’intérêts.

► Le recours à la juste valeur est notamment nécessaire pour :


– la détermination du coût d’acquisition de titres complémentaires d’une
entreprise déjà consolidée, que ces titres soient acquis auprès de tiers hors
groupe ou dans le cadre d’une augmentation de capital inégalement souscrite
(no 6025 s.), ainsi que dans le cadre d’échanges de participations minoritaires
(no 6027) ;
– la détermination du prix de cession de titres consolidés ou de quotes-parts
de capitaux propres cédés dans le cadre d’opérations non monétaires (no 6031) ;
– la détermination de l’écart d’acquisition complémentaire et des valeurs
consolidées des actifs et passifs identifiables, dans le cas, par exemple, d’un
achat complémentaire de titres d’une entreprise mise en équivalence et qui le
reste (no 6034).

► Les augmentations de capital inégalement souscrites sont assimilées à des


acquisitions ou à des cessions partielles de titres et donnent lieu à comptabilisa-
tion d’un écart d’acquisition ou d’un résultat de cession (no 6048 s.).

► Le reclassement interne de titres consolidés entre deux entreprises


intégrées globalement n’affecte pas le résultat consolidé, la variation des
intérêts minoritaires qui peut en résulter trouvant sa contrepartie dans une
variation des réserves consolidées (no 6049).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Pas d’élément significatif identifié.

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VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Augmentations du pourcentage d’intérêts : une approche différenciée

Préambule

6 0 0 2 Le traitement comptable des variations du pourcentage d’intérêts dans une


entreprise consolidée est détaillé dans les chapitres suivants, auxquels il convient de se
reporter pour traiter de manière appropriée les différents cas de figure. L’objectif du
présent chapitre est simplement de donner une vue d’ensemble de la démarche
adoptée par le règlement CRC no 99-02 pour traiter ce type d’opérations.
Cette démarche repose notamment sur :
– une approche différenciée pour le traitement des augmentations du pourcentage
d’intérêts selon que la société consolidée est (ou n’est pas) déjà sous le contrôle exclusif
ou conjoint de l’entreprise consolidante (no 6015) ;
– un recours important à la notion de juste valeur, à la fois pour le traitement des
augmentations de pourcentage d’intérêts et pour la détermination du prix de cession en
cas de diminution du pourcentage d’intérêts (no 6025 s.) ;
– un traitement homogène des dilutions/relutions quelles que soient leurs modalités
juridiques de mise en œuvre (no 6047 s.) ;
– une neutralité sur le résultat consolidé des opérations de cession interne de titres
consolidés entre entreprises intégrées globalement ; la variation des intérêts minoritaires
qui peut résulter de telles opérations trouvant sa contrepartie dans une variation des
réserves consolidées (no 6049).
Remarque Les principes généraux énoncés dans ce chapitre relatifs aux opérations aboutissant à
l’augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entreprise consolidée, ont trait aux opérations
comptabilisées selon la méthode générale de traitement des acquisitions à la juste valeur.
Pour les opérations d’acquisition selon la méthode optionnelle, voir no 5586 s.

SECTION I

Augmentations
du pourcentage d’intérêts :
une approche différenciée
6015 Le règlement CRC no 99-02 complété par un avis du Comité d’urgence du CNC
(Avis CU CNC 2001-A du 29-1-2001, question 1) prévoit des règles de détermination de
l’écart d’acquisition complémentaire et d’évaluation de la quote-part de capitaux propres
antérieurement détenue qui dépendent notamment de la nature du contrôle ou de
l’influence exercés par l’entreprise consolidante sur l’entreprise consolidée avant
l’augmentation du pourcentage d’intérêts.
Ainsi, lorsque l’entreprise n’est pas encore sous le contrôle (exclusif ou conjoint) de
l’entreprise consolidante, les écarts d’acquisition complémentaires sont déterminés sur
la base des justes valeurs des actifs et passifs identifiables à la date de l’augmentation
du pourcentage d’intérêts. Lorsque l’entreprise est déjà sous contrôle exclusif ou sous
contrôle conjoint, les écarts d’acquisition sont déterminés sur la base des capitaux
propres comptables consolidés à cette date.

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VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Un recours important à la juste valeur

Ces règles sont exposées de manière détaillée aux no 6201 s.


Sur le traitement des acquisitions complémentaires de titres pour les groupes qui utilisaient
la méthode de réestimation partielle (supprimée par le règl. CRC 2005-10 actualisant le règl.
CRC 99-02), voir no 5110.

SECTION II

Un recours important
à la juste valeur

A. Pour définir le coût d’acquisition


Acquisition de titres complémentaires
à des tiers hors groupe

6025 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 221, 222 et 294), le coût d’acquisition de
titres complémentaires d’une entreprise déjà consolidée achetés à des tiers hors groupe
doit être déterminé en utilisant les mêmes principes que dans le cas d’une prise de
contrôle par transaction unique. Ce coût d’acquisition est donc égal à la juste valeur de
la contrepartie remise au vendeur, augmentée du montant net d’impôt des coûts directs
liés à l’acquisition (voir no 5040 s.). Il ne comprend pas les frais d’émission de titres qui
doivent être imputés, nets d’impôts, sur les capitaux propres (voir no 5061-2).
Pour la juste valeur des rémunérations :
– monétaires, voir no 5046 s. ;
– en titres, voir no 5237 s. ;
– en autres actifs, voir no 5256.

Augmentations de capital inégalement souscrites

6 0 2 6 Bien que cela ne soit pas explicitement stipulé dans le règlement CRC
no 99-02, le coût d’acquisition des titres complémentaires souscrits par le groupe dans
le cadre d’une augmentation de capital inégalement souscrite d’une entreprise déjà
consolidée correspond également, à notre avis, à la juste valeur de la contrepartie remise
au vendeur, augmentée du montant net d’impôt des coûts directs liés à l’opération (voir
no 5040 s.).
En ce sens, notamment, les dispositions du règlement CRC no 99-02 assimilant à des acquisi-
tions partielles de titres les augmentations de capital qui aboutissent à une augmentation du
pourcentage d’intérêts, voir no 6048.

548 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Un recours important à la juste valeur

Echange de participations minoritaires

6 0 2 7 Les échanges de participations minoritaires (non consolidées) se comptabi-


lisent à la valeur vénale (sauf exceptions prévues par l’art. 213-3 du PCG ; voir Mémento
Comptable no 1908 et 1443). Ils conduisent à la détermination d’une plus ou moins-value
de cession calculée par rapport à la valeur comptable consolidée des titres antérieure-
ment détenus, sans qu’il y ait lieu de distinguer entre échanges de biens similaires et
échanges de biens dissemblables (voir no 6901 s.).

B. Pour définir le prix de cession


6031 Le règlement CRC no 99-02 ne fournit aucune précision sur la détermination
du prix de cession. Toutefois, à notre avis, et par analogie avec les dispositions du
règlement CRC no 99-02 en matière de coût d’acquisition (voir no 6025), le prix de
cession de titres consolidés ou d’une quote-part de capitaux propres cédés devrait être
évalué à sa juste valeur qu’il soit libellé en numéraire, en autres actifs ou en titres.
En ce sens également, les dispositions du règlement CRC no 99-02 relatives aux prises de
contrôle effectuées par remise de titres ou d’autres actifs, voir no 5262.
Cas particulier Dans le cas des cessions internes de titres entre deux entreprises intégrées
globalement, le principe de la juste valeur ne s’applique pas, les titres cédés étant maintenus
à leur valeur comptable consolidée à la date de cession (voir no 6821 s.).

C. Pour déterminer
les écarts d’acquisition complémentaires
et les valeurs consolidées
des actifs et passifs identifiables
6034 Le règlement CRC no 99-02 impose un recours systématique à la juste valeur
pour le traitement comptable des augmentations du pourcentage d’intérêts.
Dans le cas d’une acquisition de titres complémentaires d’une entreprise non contrôlée
(mise en équivalence), par exemple, la juste valeur sert de base :
– à la détermination de l’écart d’acquisition sur les titres complémentaires acquis (voir
no 6240) ;
– à la réestimation de la quote-part de capitaux propres antérieurement détenue (voir
no 6242 s.).

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VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Traitement des dilutions et relutions

SECTION III

Traitement
des dilutions et relutions
6 0 4 7 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 2320 Augmentation du capital d’une entreprise sous contrôle exclusif
Le cas d’une diminution du pourcentage d’intérêts consécutive à une
augmentation de capital de l’entreprise sous contrôle exclusif inégalement
souscrite par ses associés, dont certains ne font pas partie du groupe, est
assimilé à une cession partielle et se traduit donc par la constatation en
résultat de la plus ou moins-value dégagée (cf. § 2311).
Le cas d’une augmentation du pourcentage d’intérêts consécutive à une
augmentation de capital de l’entreprise sous contrôle exclusif inégalement
souscrite par ses associés, dont certains ne font pas partie du groupe, est
assimilé à une acquisition partielle et se traduit donc par la constatation d’un
écart d’acquisition.
§ 294 (en partie) Le cas d’une diminution du pourcentage d’intérêts consécu-
tive à une augmentation de capital de l’entreprise mise en équivalence
inégalement souscrite par les associés de cette dernière, dont certains ne
font pas partie du groupe, est assimilé à une cession partielle et se traduit
donc par la constatation en résultat de la plus ou moins-value dégagée
(cf. § 2311).
Le cas d’une augmentation du pourcentage d’intérêts consécutive à une
augmentation de capital de l’entreprise mise en équivalence inégalement
souscrite par les associés, dont certains ne font pas partie du groupe, est
assimilé à une acquisition partielle et se traduit donc par la constatation d’un
écart d’acquisition.

Assimilation des augmentations de capital inégalement souscrites


à des acquisitions ou à des cessions partielles de titres

6048 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 2320 et 294), l’augmentation de capital


d’une entreprise consolidée, inégalement souscrite par ses associés, dont certains ne
font pas partie du groupe, est assimilée :
– à une acquisition partielle de titres et se traduit par la constatation d’un écart d’acquisi-
tion, lorsqu’elle aboutit à une augmentation de pourcentage d’intérêts du groupe ;
Le règlement CRC no 99-02 n’autorise donc pas la comptabilisation de l’impact de l’augmenta-
tion du pourcentage d’intérêts en résultat ou en variation des réserves.
– à une cession partielle de titres et se traduit par la constatation d’un résultat de
cession, lorsqu’elle aboutit à une diminution du pourcentage d’intérêts du groupe (sauf
dans le cas particulier d’octroi d’actions aux salariés avec engagement de rachat, voir
no 6595 s.).
Le règlement CRC no 99-02 n’autorise donc pas la comptabilisation de l’impact de la
diminution du pourcentage d’intérêts en écart d’acquisition ou en variation des réserves.

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VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Traitement des dilutions et relutions

L’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33) a indiqué qu’une diminution du pourcentage
d’intérêts de cette nature (dilution par augmentation de capital inégalement souscrite) suivie
d’un rachat ultérieur d’une partie des titres ne permet pas de compenser le résultat de dilution
lié à la première des opérations avec l’écart d’acquisition lié à la seconde.

Ces dispositions sont applicables quelles que soient les conséquences de la variation
du pourcentage d’intérêts sur les méthodes de consolidation ou sur la composition du
périmètre.
En revanche, à notre avis, les augmentations de capital inégalement souscrites réalisées
par une filiale, dont tous les associés font partie du groupe, sont assimilables à des
opérations de reclassement interne de titres et doivent donc être traitées conformément
aux dispositions spécifiques à ce type d’opérations (voir no 6821 s.).
Il en est de même pour les augmentations de capital inégalement souscrites par les
associés, dont certains ne font pas partie du groupe, liées à des opérations de fusion ou
d’apports partiels d’actif réalisées entre deux entreprises intégrées globalement (voir
no 6861 s.).
Remarque Cas particulier d’une augmentation de capital d’une filiale souscrite uniquement par
le groupe, suivie d’une réduction de capital par annulation des actions nouvelles créées (coup
d’accordéon pour apurer les pertes) uniquement supportée par le groupe (sur les circonstances
dans lesquelles une telle opération est susceptible d’intervenir, voir Mémento Sociétés no 51800 et
51801). Dans ce cas, l’augmentation de capital n’a pas pour effet d’augmenter le pourcentage de
détention du groupe dans la filiale. Il en résulte, selon le bulletin CNCC (Bull CNCC. no 162, juin 2011,
EC 2010-66, p. 296 s.) que l’opération ne peut se traduire par la constatation d’un écart d’acquisition
complémentaire. En effet, dans cette opération, le groupe prend seul à sa charge la recapitalisation
de la filiale. L’augmentation des intérêts minoritaires qui en résulte doit se traduire par la constatation
d’une charge égale à l’accroissement des intérêts minoritaires au bilan consolidé.

Exemple

6 0 4 8 - 1 Augmentation de capital inégalement souscrite entraînant une


augmentation du pourcentage d’intérêts dans une filiale déjà intégrée globalement
(exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
Au 31/12/N – 1, la société M, tête de groupe, détient 60 % du capital de la société F qui
est consolidée par intégration globale. Les titres de F ont été acquis pour 300 à la
création de la société F [60 % × 500 = 300].
Au 01/01/N, la société F augmente son capital de 250 avec une prime d’émission de
490. L’augmentation de capital est souscrite par M à hauteur de 200 auquel s’ajoute 392
de prime d’émission.

Avant Augmentation Après

Capital social de F 500 + 250 750

Dont détenu par M 300 + 200 500

Pourcentage de
60 % 80 % 66,67 %
détention de M dans F

A l’issue de l’opération, le pourcentage d’intérêts de M dans F est passé de 60 % à


66,67 %.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 551


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VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Traitement des dilutions et relutions

Les bilans individuels de M et F sont les suivants au 31/12/N – 1 et au 31/12/N :


Bilan M
Actif N N−1 Passif N N−1

Titres F (1) 892 300 Capitaux propres avant 500 440


résultat
Autres actifs 108 200 Résultat 500 60

1 000 500 1 000 500

(1) Se compose de 300 + 200 + 392 = 892.

2. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire


L’augmentation de capital d’une entreprise intégrée globalement souscrite au-dessus de
la quote-part du groupe s’assimile à une acquisition de titres et entraîne donc, le cas
échéant, la constatation d’un écart d’acquisition. Ce dernier correspond à la différence
entre le coût de souscription à l’augmentation de capital et la variation des capitaux
propres consolidés de la filiale (voir no 6215).
En pratique, l’écart d’acquisition est calculé comme suit :

Coût de l’augmentation de capital (1) A 592

Part dans les capitaux propres avant l’augmentation de capital :


Capitaux propres retraités (a) 1 200
Ecarts d’évaluation résiduels (b) -
% de participation avant l’augmentation (c) 60 %
de capital

Part dans les capitaux propres avant B = [(a) + (b)] x (c) 720

Part dans les capitaux propres après l’augmentation de capital :


Capitaux propres retraités (1) 1 940
Ecarts d’évaluation résiduels (2) -
% de participation après l’augmentation (3) 66,67 %
de capital

Part dans les capitaux propres après C = [(a) + (b)] x (c) 1 293 -

Quote-part des capitaux propres D=C–B 573 (573)


acquis

Ecart d’acquisition A–D 19

(1) 592 = 200 (augmentation de capital) + 392 (prime d’émission).

552 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Traitement des dilutions et relutions

Le bilan consolidé de M est le suivant :


Bilan consolidé
Actif N N−1 Passif N N−1

Ecart d’acquisition 19 - Capital 200 200


Réserves (2) 720 600
Résultat groupe 540 120
CP part groupe 1 460 920
Intérêts minoritaires (3) 667 480
Actifs (1) 2 108 1 400 CP consolidés 2 127 1 400

Total Actif 2 127 1 400 Total Passif 2 127 1 400

(1) dont actifs sociaux de M 108


dont actifs sociaux F 2 000
dont écart d’évaluation 0

Total Actifs fin N 2 108


(2) Réserves consolidées
Réserves M 300
Réserves contributives de F 420

Total Réserves consolidées fin N 720


(3) Intérêts minoritaires (IM)
CP retraités de F fin N 2 000
% Minoritaires fin N (1 – 66,67 %) 33,33 %

Total IM fin N 667

Neutralité des reclassements internes de titres ou d’actifs


sur le résultat consolidé

6 0 4 9 Les opérations de reclassement interne de titres ou d’actifs réalisées entre


deux entreprises intégrées globalement ne doivent pas affecter le résultat consolidé. La
variation des intérêts minoritaires qui en résulte doit trouver sa contrepartie dans la
variation des réserves consolidées (voir no 6833 et 6870).
Le règlement CRC no 99-02 n’autorise donc pas, dans ce cas, à constater un résultat de cession ou
un écart d’acquisition.

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CHAPITRE 17

Augmentations
du pourcentage d’intérêts
6200

Plan du chapitre

Section I Augmentations du pourcentage d’intérêts


sans changement de méthode de consolidation 6206
I. Augmentation du pourcentage d’intérêts
dans une entreprise intégrée globalement
A. Principes généraux de traitement 6211
B. Modalités d’application 6215
C. Exemple d’application 6229
II. Augmentation du pourcentage d’intérêts
dans une entreprise qui reste intégrée
proportionnellement 6230
III. Augmentation du pourcentage d’intérêts
dans une entreprise qui reste mise en équivalence 6234
A. Principe : réévaluation obligatoire
à chaque augmentation du pourcentage d’intérêts 6237
B. Modalités d’application 6240
C. Exemple d’application 6246
Section II Augmentations du pourcentage d’intérêts
avec changement de méthode de consolidation 6260
I. Intégration globale d’une entreprise
antérieurement mise en équivalence 6261
A. Principe : actifs et passifs identifiables figés
à leur juste valeur à la date de prise de contrôle 6264
B. Modalités de passage
de la mise en équivalence à l’intégration globale 6267
C. Présentation du compte de résultat consolidé
de l’exercice de prise de contrôle 6277
D. Exemple récapitulatif 6280
II. Intégration proportionnelle d’une entreprise
antérieurement mise en équivalence 6286
III. Intégration globale d’une entreprise
antérieurement intégrée proportionnellement 6292
Section III Informations à fournir en annexe 6311

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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

6201 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Les augmentations de pourcentage d’intérêts dans une entreprise déjà


intégrée globalement donnent lieu à la constatation d’un écart d’acquisition
complémentaire sans remise en cause des évaluations opérées à la date de
prise de contrôle (no 6212 s.). Des précautions doivent toutefois être prises en
cas d’écart d’acquisition complémentaire négatif (no 6217 s.).
Des précisions relatives à la comptabilisation de l’écart d’acquisition
complémentaire sont fournies (no 6220 s.).

► Les augmentations de pourcentage d’intérêts dans une entreprise intégrée


proportionnellement et qui le reste donnent lieu à un traitement comptable
identique à celui des augmentations de pourcentage d’intérêts dans une
entreprise déjà intégrée globalement. Néanmoins, la quote-part des actifs et
passifs de la filiale contrôlée conjointement prise en compte au bilan consolidé
augmente du fait de l’acquisition complémentaire (no 6231 s.).

► Les augmentations de pourcentage d’intérêts dans une entreprise mise en


équivalence entraînent obligatoirement une évaluation de la totalité de la
quote-part détenue (y compris la quote-part antérieurement détenue) à la juste
valeur à la date d’augmentation du pourcentage d’intérêts. L’écart de réévalua-
tion éventuel par rapport à la quote-part de capitaux propres antérieurement
consolidés par mise en équivalence est porté directement dans les réserves
consolidées (no 6237 s.).

► Lorsque l’augmentation du pourcentage d’intérêts entraîne un passage de la


mise en équivalence à l’intégration globale, l’écart d’acquisition complémentaire
correspond à la différence entre le coût d’acquisition des titres complémentaires
et la quote-part de ces titres dans les justes valeurs des actifs et passifs
identifiables à la date de prise de contrôle (no 6268 s.). La quote-part antérieure-
ment détenue est également réévaluée sur la base de ces justes valeurs et
l’écart de réévaluation est porté directement dans les réserves consolidées
(no 6271).

► Les dispositions rappelées à l’alinéa précédent concernent également le


passage de la mise en équivalence à l’intégration proportionnelle (no 6287) et le
passage de l’intégration proportionnelle à l’intégration globale (no 6296).

► La distinction, pour la présentation du compte de résultat consolidé, entre


période d’intégration globale ou proportionnelle et période de mise en
équivalence est obligatoire (no 6277).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Des informations doivent être fournies dans l’annexe en cas d’augmentation
du pourcentage d’intérêts dans une entreprise consolidée (no 6311).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Pas d’élément significatif identifié.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 557


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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

SECTION I

Augmentations
du pourcentage d’intérêts
sans changement
de méthode de consolidation
6 2 0 6 Le traitement des augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement
de méthode de consolidation est différent selon qu’il porte sur une entreprise déjà
consolidée :
– par intégration globale (no 6212 s.) ou par intégration proportionnelle (no 6231 s.),
– ou par mise en équivalence (no 6237 s.).
Pour les augmentations du pourcentage d’intérêts liées à un reclassement de titres ou
d’actifs entre deux entreprises intégrées globalement, voir no 6801 s.
Les opérations aboutissant à l’augmentation du pourcentage d’intérêts de l’entreprise consoli-
dante dans une entreprise consolidée visées dans ce chapitre sont celles qui sont
comptabilisées selon la méthode générale de traitement des acquisitions à la juste valeur.
Pour les opérations d’acquisition comptabilisées selon la méthode optionnelle, voir no 5586 s.

I. Augmentation du pourcentage d’intérêts


dans une entreprise intégrée globalement

A. Principes généraux de traitement

6 2 1 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 230 (en partie, modifié par le règl. CRC 2005-10) Augmentation du
pourcentage de détention d’une entreprise déjà intégrée globalement
– Les acquisitions complémentaires de titres ne remettent pas en cause les
évaluations des actifs et passifs identifiés, déterminées à la date de la prise
de contrôle. L’écart dégagé est affecté en totalité en écart d’acquisition.

Constatation d’un écart d’acquisition calculé sans remise en cause


des évaluations opérées à la date de prise de contrôle

6212 Principe général Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 230), l’augmentation


du pourcentage d’intérêts liée à l’acquisition de titres complémentaires d’une entreprise
déjà intégrée globalement doit donner lieu à la comptabilisation d’un écart d’acquisition

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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

complémentaire, déterminé sans remise en cause des évaluations des actifs et des
passifs identifiés effectuées à la date de prise de contrôle (voir no 5115 s.).
Il en est de même en cas :
– d’augmentation de capital inégalement souscrite (Règl. CRC 99-02 § 2320, voir no 6048 s.) ;
– de rachat par une filiale consolidée de ses propres actions auprès d’un minoritaire (Bull.
CNCC no 175, septembre 2014, EC 2014-26, p. 422 s., voir no 6215-1).
Cas particulier : Augmentation du pourcentage d’intérêts réalisé par un prêt de
consommation d’actions consenti par un actionnaire d’une filiale à la société mère
L’augmentation du pourcentage d’intérêts suite à un prêt de consommation (C. civ. art. 1892)
d’un groupe Y dans la société X qu’elle contrôle exclusivement, ne s’analyse pas, en
substance, comme une acquisition complémentaire de titres relevant du § 230 du règlement
CRC no 99-02 dès lors que le contrat de prêt :
– peut être résilié à tout moment par le prêteur, sans qu’il soit besoin d’un juste motif ;
– donne à Y des droits limités aux seuls dividendes annuels futurs mis en distribution par X
(et non à l’intérêt résiduel sur ces titres).
En conséquence, et en l’absence de changement du contrôle de Y sur X, il n’y a pas lieu de
constater un écart d’acquisition complémentaire (Bull. CNCC no 161, mars 2011, EC 2010-62,
p. 136 s.).
Ainsi, sauf dans le cas exceptionnel d’une perte de valeur d’un ou de plusieurs actifs
non détectée avant l’acquisition du lot complémentaire de titres (voir no 6217 s.), la
variation des justes valeurs des actifs et des passifs identifiables entre la date de prise
de contrôle et la date d’achat du lot complémentaire de titres ne peut être prise en
compte. Il n’est donc pas possible d’effectuer une affectation complémentaire,
notamment à des actifs incorporels non amortissables.
En revanche, il convient, à notre avis, de prendre en compte l’existence éventuelle d’éléments
incorporels significatifs identifiables (mais non comptabilisés séparément en raison des
dispositions du règlement CRC no 99-02) pour déterminer la durée d’utilisation de l’écart
d’acquisition complémentaire dans lesquels ils sont inclus.

6 2 1 3 Application du principe général à l’acquisition complémentaire de titres


acquis en vue d’une cession ultérieure Conformément au principe général ci-avant,
l’acquisition complémentaire de titres d’une d’entreprise déjà intégrée globalement dans
le but de couvrir le remboursement, l’échange ou la conversion de titres de créances
négociables en actions d’une filiale émis par l’entreprise consolidante doit donner lieu à
la constatation d’un écart d’acquisition complémentaire ; les capitaux propres de la filiale
sont donc répartis entre « part du groupe » et intérêts minoritaires à hauteur du pourcen-
tage d’intérêts prenant en compte ce lot de titres acquis de manière complémentaire
(Bull. COB no 365, février 2002, p. 32), voir no 4313 c.
Il n’est donc pas possible, selon l’AMF, de comptabiliser le lot complémentaire de titres acquis
en valeurs mobilières de placement. En effet, ceci aboutirait à partager les capitaux propres
en ne tenant pas compte de ce lot complémentaire et donc à constater des intérêts
minoritaires fictifs (voir, en ce sens également, Bull. CNCC no 126, juin 2002, EC 2002-14,
p. 258 s.).
Ce traitement est applicable, selon l’AMF, même si ces titres ont été acquis dans le seul
but d’une cession ultérieure (en dehors du cas des opérations de portage, voir no 4313 d.).
En effet (Bull. COB précité), les dispositions relatives à l’exclusion du périmètre de consolida-
tion des titres détenus, dès leur acquisition, en vue d’une cession ultérieure (voir no 2534 s.)
ne s’appliquent que lors de la détermination du périmètre de consolidation et du choix de la
méthode de consolidation. Ainsi, l’intention de cession n’est prise en compte que dans le
cadre de l’examen initial conduisant à décider de l’exclusion du périmètre ou au contraire de
la méthode de consolidation, en fonction de l’analyse qui est faite concernant le contrôle ou
l’influence notable dans la filiale et les intentions de détention durable.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 559


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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

B. Modalités d’application
1. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire
Principe

6 2 1 5 Le principe de non-remise en cause des évaluations des actifs et passifs


identifiables effectuées à la date de prise de contrôle (voir no 6212) signifie, en pratique,
que l’écart d’acquisition complémentaire doit être déterminé par différence entre :
– d’une part, le coût d’acquisition des titres (voir no 6025 s.),
– et d’autre part, la quote-part complémentaire de capitaux propres consolidés que
ces titres représentent à la date de leur acquisition, c’est-à-dire y compris la valeur
résiduelle à cette date des écarts d’évaluation déterminés à la date de prise de contrôle.
Pour un exemple complet de traitement de l’achat de titres complémentaires d’une entreprise
déjà intégrée globalement, voir no 6229.

6 2 1 5 - 1 Exemple de détermination d’un écart d’acquisition complémentaire en


cas de rachat par une filiale consolidée de ses propres actions (exemple établi par
nos soins)
1. Hypothèses
Une filiale F intégrée globalement dans les comptes consolidés de M procède au cours de l’exercice
N, au rachat de ses propres actions auprès d’un actionnaire minoritaire dans le but de les annuler :
– rachat de 1 760 actions au prix de 8 800 ;
– la situation nette de la filiale avant l’annulation des actions propres est de 44 160 ; la situation nette
de la filiale après l’annulation des actions propres rachetées est de 35 360.

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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Société M
Minoritaires
(Tête du groupe consolidé)

Avant : 66 % Avant : 34 %
Après : 76 % Après : 24 %

Filiale F
Rachat de
SN avant annulation des 1 760 actions
actions propres : 44 160 propres à 8 800
SN après : 35 360

Le rachat par la filiale de ses propres actions entraîne mécaniquement une augmentation du pourcen-
tage de détention de M dans la filiale F (voir no 4850 s.) qui passe de 66 % à 76 % comme suit :
a) Actions propres rachetées puis annulées par la filiale F
Nombre d’actions rachetées 1 760
Prix payé par la filiale F (€) 8 800 (soit 5/action × 1 760)

b) Evolution du capital de la filiale F

Avant rachat Après rachat Var

Nombre total d’actions de la filiale F 13 400 11 640 − 1 760


dont revenant au groupe M 8 850 8 850 0
dont revenant aux minoritaires (IM) 4 550 2 790 − 1 760
soit revenant au groupe M en % 66 % 76 % 10 %
soit revenant aux IM en % 34 % 24 % − 10 %

2. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire


Le rachat par la filiale à un actionnaire minoritaire de ses propres actions en vue de leur annulation
constitue une acquisition complémentaire de titres qui donne lieu à comptabilisation d’un écart
d’acquisition selon les dispositions du § 230 du règlement CRC no 99-02 (Bull. CNCC no 175,
septembre 2014, EC 2014-26, p. 422 s.). En conséquence, l’écart d’acquisition est calculé sur la
situation nette comptable consolidée à la date d’acquisition du lot complémentaire.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 561


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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

En pratique le prix d’acquisition n’étant pas payé directement par la société mère mais par sa filiale,
il convient d’adapter les modalités de calcul de l’écart d’acquisition comme suit :
c) Situation nette (SN) au 31/12/N de la filiale
Avant rachat Après rachat Var

Total SN consolidée de F au 31/12/N 44 160 35 360 − 8 800

d) Calcul de l’écart d’acquisition complémentaire


Prix d’acquisition pour le Groupe (1) : 66 % × 8 800 5 808
Quote-part acquise par le Groupe (2) : 10 % × 35 360 3 536

Ecart d’acquisition complémentaire du groupe 2 272

(1) Le prix payé par F pour le rachat des actions propres est de 8 800, mais le groupe ne détenant que
66 % de F, le prix d’acquisition pour le groupe M s’élève à 66 % × 8 800.
(2) La situation nette acquise retenue pour le calcul de l’écart d’acquisition doit tenir compte de
l’annulation des actions propres (8 800).

Précaution à prendre en cas d’écart d’acquisition négatif

6 2 1 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 230 (en partie) Si un écart négatif est dégagé, le coût d’acquisition est donc
inférieur à la quote-part qu’il représente dans les valeurs des éléments actifs
et passifs identifiés. Il convient alors de s’interroger sur la valeur en consolida-
tion des actifs de l’entreprise concernée, ce qui peut conduire à constater
une dépréciation.

6 2 1 7 Remise en cause éventuelle des valeurs comptables consolidées des


actifs identifiés Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 230), lorsque l’écart d’acquisition
calculé sur la base des capitaux propres consolidés à la date d’acquisition du lot
complémentaire de titres est négatif, il convient de procéder en deux temps :
a. Examen de la valeur comptable consolidée des actifs identifiables et comptabili-
sation, le cas échéant, des dépréciations nécessaires.
En effet, le fait que la juste valeur du coût d’acquisition des titres complémentaires soit
inférieure à la quote-part de capitaux propres consolidés que ces titres représentent peut être
le signe que ces capitaux propres sont surévalués et que les actifs identifiables ont subi, par
rapport à leur valeur comptable constatée à l’origine et subsistant dans les comptes
consolidés à la date d’acquisition des titres complémentaires, une perte de valeur qui n’a pas
été détectée préalablement et n’ont donc pas fait l’objet de dépréciations. Si tel est le cas, la
perte de valeur doit être comptabilisée en charges de l’exercice (à notre avis) et répartie entre
le groupe et les intérêts minoritaires sur la base de leurs pourcentages d’intérêts respectifs
avant l’acquisition complémentaire de titres par le groupe.
En revanche, s’il n’existe aucune perte de valeur (écart négatif lié à d’autres circonstances),
les valeurs comptables consolidées ne sont pas remises en cause. Voir exemple au no 6218.
b. Détermination d’un nouvel écart d’acquisition sur la base des capitaux propres
consolidés diminués, le cas échéant, des dépréciations complémentaires d’actifs
comptabilisées.
Les dispositions précitées s’appliquent également aux augmentations du pourcentage
d’intérêts liées aux augmentations de capital inégalement souscrites.

562 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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6 2 1 8 Exemple de retraitement d’un écart d’acquisition négatif


1. Hypothèses
La société M détient 60 % d’une société F, dont les capitaux propres consolidés au 10/1/N sont de
380 (y compris 100 % des écarts d’évaluation déterminés à la date de prise de contrôle, nets des
amortissements cumulés depuis cette date).
Le 1/01/N, M acquiert auprès de tiers hors groupe des titres complémentaires, qui représentent 30 %
du capital de F, pour un coût d’acquisition (juste valeur) de 100.
2. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire selon le règlement CRC
no 99-02
L’écart d’acquisition est déterminé, dans un premier temps, sur la base des capitaux propres
consolidés à la date d’acquisition du lot complémentaire de titres, soit un écart d’acquisition négatif
de 14 correspondant à : 100 − (380 × 30 %).
Cet écart négatif doit être analysé pour détecter les surévaluations éventuelles des actifs identifiables
non constatées par voie de dépréciations par le groupe.
Si, par exemple, il apparaît, après analyse, que la valeur comptable consolidée d’une immobilisation
significative est supérieure de 60 à sa valeur d’utilité, telle que déterminée dans le cadre des négocia-
tions du prix d’acquisition des titres complémentaires, il convient :
– d’abord de comptabiliser en charges de l’exercice la dépréciation de l’immobilisation concernée
pour 60, dont 36 pour la part groupe (60 × 60 %) et 24 pour les intérêts minoritaires (60 × 40 %) ;
– de recalculer l’écart d’acquisition sur la base des capitaux propres consolidés retraités de la déprécia-
tion complémentaire constatée, soit un écart d’acquisition positif de 4 correspondant à : 100 − [(380
− 60) × 30 % ].
Si, au contraire, il apparaît que l’écart d’acquisition négatif est lié à « une bonne affaire » réalisée par
le groupe en raison de la volonté des minoritaires de se désengager très rapidement de la société F,
pour des raisons indépendantes de la valeur de cette entreprise, alors l’écart d’acquisition négatif est
maintenu à sa valeur initialement déterminée, soit 14.

2. Comptabilisation
de l’écart d’acquisition complémentaire
6 2 1 9 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 230 (en partie) L’écart d’acquisition complémentaire est comptabilisé
conformément au § 2113.
Si un écart négatif est dégagé, le coût d’acquisition est donc inférieur à la
quote-part qu’il représente dans les valeurs des éléments actifs et passifs
identifiés. Il convient alors de s’interroger sur la valeur en consolidation des
actifs de l’entreprise concernée, ce qui peut conduire à constater une
dépréciation.
L’écart négatif restant est imputé sur l’écart positif dégagé lors de la première
consolidation par intégration globale et, s’il subsiste un solde négatif, celui-ci
est présenté au passif du bilan en dehors des capitaux propres. Il est rapporté
au résultat sur une durée qui doit refléter les hypothèses retenues et les
conditions déterminées lors de la dernière acquisition.

Ecart d’acquisition positif

6220 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 230), lorsqu’il est positif, l’écart d’acquisi-
tion complémentaire est comptabilisé selon les mêmes principes et modalités que
ceux qui s’appliquent aux écarts d’acquisition dégagés lors de l’entrée dans le

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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

périmètre de consolidation d’une entreprise sous contrôle exclusif (voir no 5186 s.). Ceci
signifie en particulier que l’écart d’acquisition complémentaire doit être amorti ou non
selon que sa durée d’utilisation, déterminée lors de l’acquisition des titres complémen-
taires ou de l’augmentation de capital inégalement souscrite, est limitée ou non.
La durée d’utilisation de l’écart d’acquisition complémentaire devrait, en général, être
cohérente avec celle retenue pour l’écart d’acquisition dégagé lors de la prise de contrôle sauf
à démontrer que l’écart d’acquisition nouvellement dégagé est affecté à un sous-jacent (ou
activité) différent de celui auquel est rattaché l’écart d’acquisition historique (Bull. CNCC
no 188, décembre 2017, EC 2017-22, p. 556).
Sur les critères permettant de déterminer la durée d’utilisation, limitée ou non, des écarts
d’acquisition positifs, voir no 5189 s.

Ecart d’acquisition négatif

6 2 2 1 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 230), l’écart d’acquisition négatif doit être
imputé sur l’écart d’acquisition positif éventuellement dégagé lors de la première
consolidation par intégration globale de la filiale.
Si, après cette imputation il subsiste :
a. Un solde positif, celui-ci doit être comptabilisé conformément aux dispositions
décrites au no 6220.
b. Un solde négatif, celui-ci doit (Règl. CRC 99-02 § 230) :
– être présenté au passif du bilan en dehors des capitaux propres,
– et faire l’objet d’une reprise en résultat consolidé sur une durée qui doit refléter les
hypothèses retenues et les conditions déterminées lors de la dernière acquisition de
titres ou de l’augmentation de capital inégalement souscrite.
Sur les modalités et durée de reprise en résultat des écarts d’acquisition négatifs, voir no 5206 s.

3. Valeur comptable consolidée


des actifs et passifs identifiables
6 2 2 3 La valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiables de la filiale à
la date d’acquisition par le groupe du lot complémentaire de titres comprend déjà la
quote-part des intérêts minoritaires dans les écarts d’évaluation résiduels à cette date,
indépendamment du pourcentage de détention du groupe.
Ainsi, la valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiés n’est pas affectée
par l’augmentation du pourcentage d’intérêts du groupe.
La quote-part complémentaire de capitaux propres consolidés acquise par le groupe, utilisée
pour la détermination de l’écart d’acquisition complémentaire (voir no 6215), est donc égale à
la valeur comptable consolidée des intérêts minoritaires rachetés.
Pour un exemple d’application, voir no 6229.
Sur le cas particulier d’une augmentation de pourcentage d’intérêts dans une entreprise déjà
intégrée globalement pour les groupes qui utilisaient la méthode de réestimation partielle
(supprimée lors de l’actualisation en 2005 du règl. CRC 99-02 par le règl. CRC 2005-10), voir no 5110.

6 2 2 6 Amortissement des réestimations complémentaires sur la durée de vie


résiduelle des actifs concernés Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 230), le
complément de réestimation des actifs lié à l’augmentation du pourcentage d’intérêts
du groupe est amorti sur la durée de vie résiduelle des éléments ayant fait l’objet de la
réestimation.
Pour un exemple d’application, voir no 6229.

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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

C. Exemple d’application
6 2 2 9 Augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entreprise déjà
intégrée globalement (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
a. Première acquisition au 1/01/N de 80 % d’une société F pour un coût de 150.
Les capitaux propres de F au 1/01/N sont de 100 et la juste valeur des actifs et passifs identifiables
est de 180, soit un écart d’évaluation de 80. On suppose par mesure de simplification que cet écart
concerne un droit incorporel antérieurement non comptabilisé (amorti sur 10 ans).
b. Acquisition complémentaire de 10 % des titres F réalisée au 1/01/N + 2 pour un coût de 25.
Au 1/01/N + 2, les capitaux propres retraités de F, comprenant la valeur résiduelle de 100 % des écarts
d’évaluation déterminés à la date de prise de contrôle, s’élèvent, par hypothèse, à 220, soit :
– justes valeurs des actifs et passifs acquis au 1/01/N 180
– résultats accumulés (dont (16) au titre de l’amortissement du droit incorporel) 40

220
dont part du groupe 176 et intérêts minoritaires 44.

2. Traitement de l’acquisition complémentaire


2.1 Au 1/01/N
a. L’écart d’acquisition initial est déterminé comme suit :

– coût d’acquisition des titres à sa juste valeur (1) 150


– quote-part acquise dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables 144
(180 × 80 %) (2)
– écart d’acquisition (1) − (2) 6

b. La valeur nette comptable consolidée des actifs et passifs identifiables est de 180, dont 80 au titre
du droit incorporel.
c. Les intérêts minoritaires sont évalués sur la base des capitaux propres réévalués, soit 180 ×
20 % = 36.

2.2 Au 1/01/N + 2
a. L’écart d’acquisition complémentaire est déterminé comme suit :

– juste valeur du coût d’acquisition du lot complémentaire (1) 25


– quote-part de capitaux propres acquise (220 × 10 %) (2) 22

– écart d’acquisition (1) − (2) 3

La quote-part de capitaux propres acquise (22) correspond également à la valeur comptable consolidée
des intérêts minoritaires rachetés par le groupe (voir c. ci-après). En effet, les bases ayant servi à
l’évaluation de la quote-part complémentaire acquise par le groupe et celles ayant servi antérieurement
à l’évaluation des intérêts minoritaires correspondants sont identiques.
b. Les valeurs nettes comptables consolidées des actifs et passifs identifiables sont inchangées après
l’acquisition du lot complémentaire, soit un montant net de 220 dont 64 (80 − 16) au titre du droit
incorporel.
Ce droit incorporel continue à être amorti sur la durée initialement retenue, soit une dotation de 8 par
an, dont 7,2 pour la part groupe.
c. Les intérêts minoritaires sont de 22 (220 × 10 %), soit une baisse de 22 équivalente aux capitaux
propres rachetés par le groupe (voir a. ci-avant).

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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

II. Augmentation du pourcentage d’intérêts


dans une entreprise
qui reste intégrée proportionnellement

Principes généraux de traitement


identiques à ceux de l’augmentation du pourcentage d’intérêts
dans une entreprise déjà intégrée globalement

6 2 3 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 280 (en partie) Néanmoins, les règles générales de consolidation, définies
aux § 20 à 25 pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer les capitaux
propres et les résultats des entreprises intégrées proportionnellement, sous
réserve des dispositions particulières ci-dessous.

6 2 3 1 L’augmentation du pourcentage d’intérêts liée à l’acquisition de titres


complémentaires d’une entreprise déjà intégrée proportionnellement et qui le demeure
doit être traitée de la même manière que l’augmentation du pourcentage d’intérêts dans
une entreprise déjà intégrée globalement (Avis CU CNC 2001-A du 29-1-2001,
question 1).
En l’absence de disposition particulière du règlement CRC no 99-02 sur ce sujet, le Comité
d’urgence du CNC s’est référé au principe général énoncé au § 280 selon lequel les règles
générales définies aux § 20 à 25 (dont le § 230 relatif aux augmentations de pourcentage
d’intérêts) pour l’intégration globale s’appliquent aux entreprises intégrées proportionnelle-
ment sous réserve des dispositions particulières propres à ces entreprises.

Ainsi, le Comité d’urgence du CNC (Avis précité) indique que l’acquisition complémen-
taire de titres doit donner lieu à un écart d’acquisition complémentaire, déterminé
sans remise en cause des évaluations des actifs et passifs identifiés effectuées à la
date de prise de contrôle conjoint.
Les conséquences de cette non-remise en cause sont identiques à celles énoncées dans le
cadre de l’augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entreprise déjà intégrée globale-
ment, voir no 6212.
Les précautions à prendre en cas d’écart d’acquisition négatif et les modalités de comptabilisa-
tion de l’écart d’acquisition complémentaire sont, à notre avis, identiques à celles qui ont été
énoncées par le règlement CRC no 99-02 (§ 230) dans le cas de l’acquisition complémentaire
de titres d’une entreprise déjà consolidée par intégration globale (voir no 6217 s.).

Néanmoins, la méthode de l’intégration proportionnelle conduisant à intégrer dans le


bilan consolidé les actifs et les passifs de la filiale à hauteur du pourcentage de détention
de celle-ci (voir no 4248), toute augmentation de ce pourcentage induit une augmenta-
tion de la quote-part des valeurs comptables consolidées des actifs et des passifs
de cette entreprise inscrite au bilan consolidé. Les quotes-parts complémentaires
d’actifs ainsi comptabilisées sont amorties, comme la quote-part antérieurement
détenue, sur la durée de vie résiduelle de ces actifs (voir exemple d’application ci-après).

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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Exemple d’application

6 2 3 2 Augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entreprise déjà


intégrée proportionnellement et qui le reste (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
a. Première acquisition au 1/01/N de 50 % d’une société F pour un coût de 95, F est contrôlée conjoin-
tement par l’entreprise consolidante.
Les capitaux propres de F au 1/01/N sont de 100 et la juste valeur des actifs et passifs identifiables
est de 180, soit un écart d’évaluation de 80. On suppose par mesure de simplification que cet écart
concerne un droit incorporel antérieurement non comptabilisé (amorti sur 5 ans).
b. Acquisition complémentaire de 5 % des titres F réalisée au 1/01/N + 2 pour un coût de 12 sans
remise en cause du contrôle conjoint sur F.
Au 1/01/N + 2, les capitaux propres retraités de F, comprenant la valeur résiduelle de 100 % des écarts
d’évaluation déterminés à la date de prise de contrôle, s’élèvent, par hypothèse, à 220, soit :

– justes valeurs des actifs et passifs acquis au 1/01/N 180


– résultats accumulés (dont (32) au titre de l’amortissement du droit incorporel) 40

220

dont part du groupe 110 (220 × 50 %) et intérêts minoritaires 0 (il n’y a pas d’intérêts minoritaires
indirects dans F, les titres de F étant détenus directement par l’entreprise consolidante).

2. Traitement comptable selon l’avis CU CNC no 2001-A du 29 janvier 2001,


question 1
2.1 Au 1/01/N
a. L’écart d’acquisition initial est déterminé comme suit :

– coût d’acquisition des titres à sa juste valeur (1) 95


– quote-part acquise dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables 90
(180 × 50 %) (2)
– écart d’acquisition (1) − (2) 5

b. La quote-part du groupe dans les valeurs nettes comptables consolidées des actifs et passifs
identifiables de F est de 90 (50 % × 180), dont 40 (50 % × 80) au titre du droit incorporel.
c. Il n’y a pas d’intérêts minoritaires à dégager au bilan consolidé.

2.2 Au 1/01/N + 2
a. L’écart d’acquisition complémentaire est déterminé comme suit :

– juste valeur du coût d’acquisition du lot complémentaire (1) 12


– quote-part de capitaux propres acquise (220 × 5 %) (2) 11

– écart d’acquisition (1) − (2) 1

b. La quote-part du groupe dans les valeurs nettes comptables consolidées des actifs et passifs
identifiables de F après l’acquisition du lot complémentaire est de 121 (220 × 55 %), dont 26,4
[(80 − 32) × 55 % ] au titre du droit incorporel. Soit une augmentation de 11 (220 × 5 %), dont 2,4
[(80 − 32) × 5 % ] au titre du droit incorporel.
Ce droit incorporel continue à être amorti sur la durée initialement retenue, soit une durée résiduelle
de 3 ans. La dotation annuelle sera donc de 8,8 (16 × 55 %) par an (ou 26,4/3 ans restant à courir sur
le plan d’amortissement initial).
c. Il n’y a pas d’intérêts minoritaires à dégager au bilan consolidé.

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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

III. Augmentation du pourcentage d’intérêts


dans une entreprise qui reste
mise en équivalence

6 2 3 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 294 (en partie) L’entreprise précédemment mise en équivalence reste
consolidée par mise en équivalence ; dans ce cas, la valeur des titres mis en
équivalence et, le cas échéant, l’écart d’acquisition, sont modifiés comme
suit :
– lors d’une opération d’acquisition complémentaire, la mise en équivalence
de nouveaux titres suit la même règle que celle qui s’applique lors de la
première consolidation. Le nouvel écart d’acquisition est comptabilisé
conformément au § 2113. L’écart de réévaluation éventuel de la valeur
d’équivalence antérieure est porté directement dans les capitaux propres
consolidés.

A. Principe : réévaluation obligatoire


à chaque augmentation
du pourcentage d’intérêts
6237 Le règlement CRC no 99-02 (§ 294) impose, à chaque augmentation du
pourcentage d’intérêts dans une entreprise mise en équivalence, l’évaluation de la
quote-part totale détenue par le groupe sur la base des justes valeurs des actifs et
passifs identifiables de cette entreprise déterminées à la date de la dernière transac-
tion. Il en est de même en cas d’augmentation de capital inégalement souscrite (Règl.
CRC 99-02 § 294 ; voir no 6048).
La quote-part antérieurement détenue est donc réévaluée à chaque transaction (voir no 6242).
Les modalités de mise en œuvre de ce principe général, précisées par le règlement CRC
no 99-02 (§ 294), sont détaillées ci-après (no 6240 s.).
Pour un exemple d’application, voir no 6246.

B. Modalités d’application
1. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire
6240 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 294), l’écart d’acquisition complémentaire
est déterminé par différence entre :
– le coût d’acquisition des titres complémentaires acquis (voir no 6025 s.),

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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

– et la quote-part que ces titres représentent, à la date de leur acquisition, dans la


juste valeur des actifs et passifs identifiables.
Les critères d’identification des actifs et passifs acquis et les modalités de détermination de
leurs justes valeurs sont identiques à ceux applicables dans le cas d’une entrée dans le
périmètre de consolidation (voir no 5076 s.).
Pour un exemple d’application, voir no 6246.

2. Comptabilisation ultérieure
de l’écart d’acquisition complémentaire
6241 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 294), l’écart d’acquisition complémentaire
dégagé lors d’une augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entreprise mise en
équivalence doit être traité conformément aux principes applicables aux écarts dégagés
lors de la première consolidation (voir no 5166 s.).

3. Réévaluation obligatoire
de la quote-part antérieurement détenue
Principe

6242 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 294), une augmentation du pourcentage


d’intérêts dans une entreprise mise en équivalence doit donner lieu à la réévaluation de
la quote-part de capitaux propres antérieurement détenue, sur la base des justes valeurs
à la date de la dernière transaction.
Les justes valeurs sont identiques à celles utilisées pour l’évaluation de la quote-part
complémentaire acquise (voir no 6240).
L’impact de cette réévaluation doit être porté directement en réserves consolidées
(Règl. CRC 99-02 § 294).

Cas particuliers

6 2 4 3 Réévaluation « négative » Dans le cas particulier où la valeur réévaluée de


la quote-part antérieurement détenue s’avère inférieure à la valeur comptable consolidée
des titres mis en équivalence correspondants, il convient, à notre avis, de comptabiliser
la « réévaluation » négative en charges de l’exercice (en ce sens, le traitement préconisé
par le règlement CRC no 99-02 lorsqu’une acquisition complémentaire de titres fait
apparaître un écart d’acquisition négatif, voir no 6217 s.).

6244 Ecart de première consolidation non affecté de manière fiable Dans les
cas, en principe exceptionnels, où l’écart de première consolidation initialement dégagé
n’a pas été ventilé de manière fiable, faute d’informations suffisantes, la réévaluation de
la quote-part antérieurement détenue peut faire, en partie, double emploi avec l’écart
d’acquisition initialement dégagé.
Il convient donc, à notre avis, de s’assurer que la valeur comptable réévaluée du poste
« Titres mis en équivalence » (voir no 6245), augmentée de la valeur comptable totale
des écarts d’acquisition (ancien et nouveau), n’excède pas la quote-part totale du groupe
dans la valeur globale de l’entreprise mise en équivalence (c’est-à-dire la juste valeur
totale de cette entreprise, comprenant les éléments non identifiables).

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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

4. Conséquences sur la valeur


des titres mis en équivalence
6 2 4 5 Il résulte de ces dispositions que la valeur des titres mis en équivalence
correspond, dans tous les cas, à la quote-part cumulée du groupe dans les justes
valeurs des actifs et passifs identifiables de l’entreprise sous influence notable, détermi-
nées à la date de la dernière transaction.

C. Exemple d’application
6 2 4 6 Augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entreprise qui reste
mise en équivalence (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
Acquisition au 1/01/N de 30 % de la société F, pour un coût d’acquisition de 100. La juste valeur des
actifs et passifs identifiables à cette date, déterminée de manière fiable, est de 250.
Acquisition complémentaire au 1/01/N + 2 de 10 % du capital de F, pour un coût d’acquisition de 50.
La juste valeur des actifs et passifs identifiables à cette date est de 400. Les capitaux propres
consolidés de la filiale à cette même date sont de 350 (y compris les valeurs résiduelles des écarts
d’évaluation déterminés à la date de première mise en équivalence).

2. Application du règlement CRC no 99-02


2.1 Au 1/01/N
– coût d’acquisition 100
– quote-part de capitaux propres acquis (250 × 30 %) (75)

– écart d’acquisition 25

2.2 Au 1/01/N + 2
a. L’écart d’acquisition complémentaire est égal à 10, soit 50 − (400 × 10 %).
b. La quote-part antérieurement détenue est réévaluée pour être portée à 120 (30 % × 400).
La différence entre cette valeur et les capitaux propres consolidés correspondants, soit 15 = 30 % ×
(400 − 350), est inscrite directement en réserves consolidées. Ces réserves sont ainsi portées à
[(30 % × (350 − 250)] + 15] = 45.
c. La valeur des titres mis en équivalence est alors égale à :
– valeur de mise en équivalence avant l’opération (350 × 30 %) 105
– réévaluation des capitaux propres antérieurement détenus (50 × 30 %) 15
– valeur de mise en équivalence des titres complémentaires (400 × 10 %) 40

160

correspondant à la quote-part cumulée du groupe (40 %) dans les justes valeurs à la date d’acquisition
du lot complémentaire (400).

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Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

SECTION II

Augmentations
du pourcentage d’intérêts
avec changement
de méthode de consolidation
6260 Le règlement CRC no 99-02 traite :
– d’une part, du passage de la mise en équivalence à l’intégration globale (no 6264 s.)
ou proportionnelle (no 6287),
– et d’autre part, du passage de l’intégration proportionnelle à l’intégration globale
(no 6292 s.).

I. Intégration globale d’une entreprise


antérieurement mise en équivalence

6 2 6 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 294 (en partie) L’entreprise précédemment mise en équivalence est
désormais intégrée globalement ou proportionnellement ; dans ce cas il
convient de se référer aux règles définies au § 221.
§ 221 (modifié par le règl. CRC 2005-10) Intégration globale d’une
entreprise précédemment consolidée par mise en équivalence – Le coût
d’acquisition total des titres (acquisition initiale et acquisitions complémen-
taires donnant le contrôle exclusif) est déterminé conformément au § 210.
Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à la date de la prise de
contrôle, conformément aux § 2110 à 2112. L’écart de réévaluation éventuel
par rapport à la quote-part de capitaux propres antérieurement consolidée par
mise en équivalence est porté directement dans les réserves consolidées.

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Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

A. Principe : actifs et passifs identifiables


figés à leur juste valeur
à la date de prise de contrôle
6264 Le règlement CRC no 99-02 (§ 221) impose que :
– la quote-part complémentaire acquise par le groupe et l’écart d’évaluation complémen-
taire qui en résulte soient systématiquement déterminés sur la base des justes valeurs
des actifs et passifs identifiables déterminées à la date de prise de contrôle (no 6268 s.) ;
– la quote-part antérieurement détenue soit réévaluée par capitaux propres (no 6270 s.).
Ce traitement est applicable que l’augmentation du pourcentage d’intérêts soit liée à une
acquisition complémentaire de titres ou à une augmentation de capital inégalement souscrite
(Règl. CRC 99-02 § 294 ; voir no 6048).

B. Modalités de passage
de la mise en équivalence
à l’intégration globale
1. Date de première application
de la méthode de l’intégration globale
6 2 6 7 L’application de la méthode de l’intégration globale doit être opérée à
compter de la date à laquelle l’entreprise mère obtient le contrôle exclusif de cette
entreprise (voir no 5025 s.).
Sur les conséquences en matière de présentation du compte de résultat consolidé
lorsque l’acquisition des titres complémentaires intervient en cours d’exercice, voir
no 6277.

2. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire


6 2 6 8 Principe L’écart d’acquisition complémentaire lié à la prise de contrôle d’une
entreprise antérieurement mise en équivalence est déterminé par différence entre :
– d’une part, le coût d’acquisition des titres complémentaires (voir no 6025 s.),
– et d’autre part, la quote-part que ces titres représentent dans les justes valeurs des
actifs et passifs identifiables, déterminées à la date de prise de contrôle.
Les critères d’identification des actifs et passifs acquis à la date de prise de contrôle, ainsi
que les modalités de détermination de leurs justes valeurs à cette date sont identiques à ceux
applicables en cas de prise de contrôle par transaction unique (voir no 5076 s.).
Pour un exemple pratique, voir no 6280.
Pour le cas particulier des écarts de première consolidation non ventilés de manière fiable, voir
no 6244.

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Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

6268-1 Commentaire Selon le règlement CRC no 99-02, « le coût d’acquisition


total des titres (acquisition initiale et acquisitions complémentaires donnant le contrôle
exclusif) est déterminé de la même manière que dans le cas d’une prise de contrôle par
transaction unique » (voir no 5040 s.).
La lecture de cette disposition pourrait donner à penser que le nouvel écart d’acquisition
total (comprenant l’écart d’acquisition lié aux titres antérieurement mis en équivalence),
après prise de contrôle, devrait être déterminé par différence entre le coût d’acquisition
total et la quote-part totale du groupe dans les justes valeurs des actifs et passifs
identifiables à la date de prise de contrôle.
Toutefois, ce mode opératoire aboutirait, comme le montre l’exemple ci-après, à
l’imputation de la réévaluation de la quote-part antérieurement détenue sur l’écart
d’acquisition lié à l’achat du lot complémentaire de titres. Ceci est contraire à la disposi-
tion du règlement CRC no 99-02 (§ 221), selon laquelle cette réévaluation trouve sa
contrepartie dans les réserves consolidées (voir no 6271). En outre, en cas de forte
augmentation des justes valeurs entre la date de mise en équivalence et la date de prise
de contrôle, ce mode opératoire aboutirait à un écart d’acquisition négatif.
En conséquence, l’écart d’acquisition complémentaire doit être déterminé comme
indiqué ci-avant.
Exemple Au 1/01/N, l’entreprise mère M acquiert, pour un coût de 30,30 % d’une entreprise F qui
détient pour seul actif une immobilisation incorporelle non amortissable représentative de ses capitaux
propres. La juste valeur de cette immobilisation est de 100 au 1/01/N.
Les titres mis en équivalence à cette date sont donc de 30 et aucun écart d’acquisition n’est dégagé.
Au 1/01/N + 2, l’entreprise mère M acquiert 40 % de titres complémentaires de l’entreprise F. Celle-ci
détient toujours uniquement l’immobilisation incorporelle précitée. La juste valeur de cette immobilisa-
tion au 1/01/N + 2 est de 150. Le coût d’acquisition est de 60.
L’écart d’acquisition total correspondant à une lecture restrictive de la disposition du règlement CRC
no 99-02 relative au cumul des coûts d’acquisition aboutirait à un écart d’acquisition négatif de 15
[90 − (150 × 70 %)]. Cet écart négatif correspond à la réévaluation de la quote-part antérieurement
détenue qui se trouve ainsi imputée sur l’écart d’acquisition complémentaire, contrairement aux autres
dispositions du règlement CRC no 99-02.

3. Comptabilisation
de l’écart d’acquisition complémentaire
6269 Bien que cela ne soit pas explicitement stipulé par le règlement CRC no 99-02
pour ce cas particulier, l’écart d’acquisition complémentaire doit être comptabilisé
conformément aux dispositions applicables aux écarts dégagés lors de la première
consolidation (voir no 5166 s.). En particulier, il doit être amorti ou non selon que sa
durée d’utilisation, déterminée lors de l’acquisition des titres complémentaires ou de
l’augmentation de capital inégalement souscrite, est limitée ou non.
Sur les critères permettant de déterminer la durée d’utilisation, limitée ou non, des écarts
d’acquisition positifs, voir no 5189 s.

4. Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables


6 2 7 0 Les modalités de détermination de la valeur d’entrée des actifs et passifs
identifiables de l’entreprise désormais contrôlée sont identiques à celles applicables
dans le cas de l’entrée d’une entreprise dans le périmètre de consolidation en une seule
fois.

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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

6 2 7 1 Principe Les actifs et passifs identifiables acquis sont portés au bilan


consolidé pour leur juste valeur totale à la date de prise de contrôle.
Ainsi :
– la quote-part de capitaux propres antérieurement consolidée est réévaluée et
l’impact de cette réévaluation doit être inscrit directement en réserves consolidées
(Règl. CRC 99-02 § 221),
Pour le traitement des « réévaluations négatives », voir no 6242.
– la valeur des intérêts minoritaires correspond à leur quote-part dans les justes
valeurs à la date de prise de contrôle.
Pour un exemple d’application complet, voir no 6280.

C. Présentation du compte de résultat consolidé


de l’exercice de prise de contrôle
6 2 7 7 A notre avis, en l’absence de précision explicite du règlement CRC no 99-02 et
conformément à la doctrine de l’AMF (voir Remarque ci-après), lorsqu’une entreprise est
intégrée globalement après avoir été mise en équivalence, la prise de contrôle ayant lieu
au cours de l’exercice, seuls les produits et les charges de la période sous intégration
globale sont repris au compte de résultat consolidé et partagés, sur la base du pourcen-
tage d’intérêts à la clôture de l’exercice entre groupe et minoritaires.
La part du résultat revenant au groupe au titre de la période de mise en équivalence est
constatée sur la ligne « Quote-part dans les résultats des entreprises mises en
équivalence ».
Remarque La solution consistant à reprendre en totalité les produits et les charges de
l’exercice au compte de résultat consolidé, une charge ou un produit exceptionnel étant
constaté pour le résultat des minoritaires excédant la quote-part correspondant au pourcen-
tage d’intérêts de ceux-ci en fin d’exercice, ne peut être retenue (en ce sens Rapports COB
1991 p. 136 et 1994 p. 161).
En effet, le compte de résultat consolidé ne doit retracer que les flux dont le groupe a eu la
gestion pendant l’exercice.
Toutefois, afin d’assurer la comparabilité des exercices, le règlement CRC no 99-02
requiert la présentation, dans l’annexe, notamment de l’incidence de l’acquisition sur les
principaux postes du bilan, du tableau des flux de trésorerie et sur le résultat net, ainsi
que des informations pro forma (voir no 6311).

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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

D. Exemple récapitulatif
6 2 8 0 Passage de la mise en équivalence à l’intégration globale (exemple
établi par nos soins)
1. Hypothèses
a. Transactions opérées et justes valeurs

Capitaux propres Juste valeur totale


Date Coût
% acquis de F retraités des actifs et passifs
d’acquisition d’acquisition
aux normes du groupe identifiables de F

1/01/N 30 % 250 600 700 (1)

1/01/N + 2 40 % 400 700 810 (2)

(1) Dont écart d’évaluation de 100, déterminé de manière fiable, sur une immobilisation corporelle
amortissable sur 10 ans à compter de la date de première consolidation (1.01.N).
(2) Dont écart d’évaluation de 110 sur l’immobilisation corporelle précitée, soit un écart d’évaluation
complémentaire par rapport aux comptes consolidés au 1/01/N + 2 de 30 [110 − (100 × 8/10)].
b. Au cas particulier, les écarts d’acquisition sont amortis sur une durée d’utilisation de 5 ans.
c. Bilans individuels au 31/12/N + 1 (retraités aux normes du groupe)
Bilan M au 31/12/N + 1
(avant acquisition complémentaire)
Actif Passif

Titres F 250 Capital 1 000


Autres actifs 1 050 Réserves 300

1 300 1 300

Bilan F au 31/12/N + 1
Actif Passif

Immobilisations corporelles 1 000 Capital 400


Autres actifs 300 Réserves 300

Capitaux propres 700


Dettes 600

1 300 1 300

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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

2. Application des dispositions du règlement CRC no 99-02


2.1 Bilan consolidé M + F au 31/12/N + 1
(F mise en équivalence avant acquisition complémentaire)
Actif Passif

Ecart d’acquisition (1) 24 Capital 1 000


Titres mis en équivalence (2) 234 Réserves consolidées (3) 308

Autres actifs 1 050 Capitaux propres 1 308


Intérêts minoritaires
Dettes

1 308 1 308

(1) Coût d’acquisition du premier lot de titres 250


Quote-part acquise dans les justes valeurs des actifs et passifs
identifiables (700 × 30 %) 210
Ecart d’acquisition brut 40
Amortissement cumulé [2 × (40/5)] (16)

Valeur nette comptable 24

(2) Capitaux propres retraités [700 + 100 − (100 × 2/10)] 780


Quote-part groupe (30 % × 780) 234

(3) Par simplification, le résultat de l’exercice est inclus dans le


calcul des réserves
Réserves M (300 − 16) 284
Réserves F [(700 − 600 − 20) × 30 % ] 24

Réserves consolidées 308

2.2 Bilan consolidé M + F au 01/01/N + 2


(F intégrée globalement après acquisition complémentaire)
Actif Passif

Ecart d’acquisition (1) 100 Capital 1 000


Immobilisations corporelles (2) 1 110 Réserves consolidées (3) 317

Autres actifs 950 Capitaux propres 1 317


(1 050 − 400 + 300)
Intérêts minoritaires (4) 243
Dettes 600

2 160 2 160

(1) Coût d’acquisition du lot complémentaire 400


Quote-part acquise dans les justes valeurs des actifs et passifs 324
identifiables à la date de prise de contrôle (810 × 40 %)
Ecart d’acquisition complémentaire 76
Ecart d’acquisition initial (valeur nette comptable) 24

Ecart d’acquisition total 100

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Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

(2) Valeur comptable chez F 1 000


Ecart d’évaluation total au 1.01.N + 2 110

Immobilisations corporelles à leur juste valeur au 1.01.N + 2 1 110

(3) Réserves consolidées avant acquisition complémentaire 308


Réévaluation de la quote-part antérieurement détenue [30 % × 9
(810 − 780)]
Réserves consolidées 317

(4) Justes valeurs à la date de prise de contrôle 810


Quote-part des minoritaires 30 %

Intérêts minoritaires 243

II. Intégration proportionnelle d’une entreprise


antérieurement mise en équivalence

6 2 8 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 294 (en partie) L’entreprise précédemment mise en équivalence est
désormais intégrée globalement ou proportionnellement ; dans ce cas, il
convient de se reporter aux règles définies au § 221.

Le § 221 du règlement CRC no 99-02 est celui qui s’applique à l’intégration globale d’entreprises
précédemment mises en équivalence (voir no 6261).

Application des mêmes principes que pour l’intégration globale


d’une entreprise antérieurement mise en équivalence

6 2 8 7 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 294), les dispositions applicables à


l’intégration proportionnelle d’une entreprise antérieurement mise en équivalence sont
les mêmes que celles applicables en cas d’intégration globale de cette même entreprise
(voir no 6264 s.), sous réserve de la non-inscription au bilan consolidé des intérêts
minoritaires directs dans l’entreprise nouvellement intégrée (voir no 4248).

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Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

III. Intégration globale


d’une entreprise antérieurement intégrée
proportionnellement

6 2 9 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 222 Intégration globale d’une entreprise précédemment intégrée
proportionnellement – Le coût d’acquisition total des titres (acquisition
initiale et acquisitions complémentaires donnant le contrôle exclusif) est
déterminé conformément au § 210.
Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à la date de la prise de contrôle
exclusif, conformément aux § 2110 à 2112. L’écart de réévaluation éventuel
par rapport à la quote-part de capitaux propres antérieurement consolidée par
intégration proportionnelle est porté directement dans les réserves
consolidées.
Remarque Sur le cas particulier d’une augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entreprise
déjà intégrée globalement pour les groupes qui utilisaient la méthode de réestimation partielle, voir
no 5110 (la méthode de la réestimation partielle a été supprimée lors de l’actualisation 2005 du
règlement CRC no 99-02 par le règlement CRC no 2005-10).

6 2 9 6 Bien que le règlement CRC no 99-02 (§ 222) ne soit pas tout à fait rédigé
de la même manière, les principes généraux applicables au passage de l’intégration
proportionnelle à l’intégration globale sont identiques à ceux qui sont applicables au
passage de la mise en équivalence à l’intégration globale (voir no 6264 s.).
Ainsi, dans les deux cas :
– la détermination de l’écart d’acquisition complémentaire doit être opérée sur la base
des justes valeurs à la date de prise de contrôle exclusif,
– la quote-part antérieurement détenue doit être réévaluée, l’impact de la réévaluation
étant porté directement en réserves consolidées (sauf « réévaluation négative »),
– les intérêts minoritaires doivent être évalués sur la base des justes valeurs à la date
de prise de contrôle exclusif.

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AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Informations à fournir en annexe

SECTION III

Informations
à fournir en annexe
6 3 1 1 En cas d’augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entreprise
consolidée modifiant la méthode de consolidation (cas d’une entité précédemment
consolidée par la méthode de la mise en équivalence ou selon la méthode de l’intégration
proportionnelle et désormais consolidée par intégration globale), l’annexe des comptes
consolidés doit présenter les informations suivantes :
– informations utiles concernant l’incidence des changements significatifs portant sur
tout poste du bilan, du tableau des flux de trésorerie et du compte de résultat affecté
de façon significative par la modification du pourcentage de détention (voir no 7461 et
7446 s.) ;
– informations pro forma relatives au chiffre d’affaires et au résultat net, présenté pour
l’exercice en cours, comme si le changement de périmètre était intervenu à l’ouverture
de l’exercice (voir no 7461 et 7446) ;
– informations sur le prix des acquisitions de titres réalisées entre la date de clôture de
l’exercice et la date d’arrêté des comptes (voir no 7469).

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CHAPITRE 18

Diminutions
du pourcentage d’intérêts
6500

Plan du chapitre

Section I Sortie du périmètre de consolidation 6511


I. Date de sortie du périmètre de consolidation 6516
A. Importance de la date de sortie
du périmètre de consolidation 6519
B. Détermination de la date de sortie d’une entreprise
du périmètre de consolidation 6522
II. Cession totale de titres à des tiers hors groupe 6530
A. Détermination du résultat de cession consolidé 6533
B. Date de comptabilisation du résultat consolidé
de cession 6541
C. Substitution du résultat consolidé de cession
au résultat individuel de cession 6548
D. Présentation des états financiers consolidés
en cas de cession réalisée ou en cours
à la clôture de l’exercice 6552
III. Déconsolidation induite par une diminution
du pourcentage de participation 6565
IV. Déconsolidation sans cession ni dilution 6571
Section II Diminution du pourcentage d’intérêts
sans changement de méthode de consolidation
I. Diminution du pourcentage d’intérêts
dans une entreprise intégrée 6582
A. Principes généraux 6585
B. Cas particuliers 6590
II. Diminution du pourcentage d’intérêts
dans une entreprise mise en équivalence 6604

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

-------- Plan du chapitre (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Section III Diminution du pourcentage d’intérêts entraînant


un passage de l’intégration globale ou proportionnelle
à la mise en équivalence 6616
I. Date d’application
du changement de méthode de consolidation 6622
II. Détermination et comptabilisation
du résultat de cession 6628
III. Présentation des états financiers de l’exercice
de changement de méthode de consolidation
A. Présentation du bilan consolidé
à la clôture de l’exercice 6633
B. Présentation du compte de résultat consolidé 6636
Section IV Cession ou arrêt d’une branche d’activité
ou d’un sous-ensemble d’une entreprise consolidée
sans cession de titres 6647
I. Principe : application des dispositions
relatives aux cessions de titres 6652
II. Modalités d’application
A. Notion de branche d’activité et de sous-ensemble 6657
B. Evaluation et dépréciation des actifs de branches
destinées à être cédées 6658
C. Résultat de cession 6660
D. Présentation des états financiers 6668
Section V Informations à fournir en annexe 6681

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

6501 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► La date de sortie d’une entreprise du périmètre de consolidation est la date


à laquelle le groupe perd le contrôle ou l’influence notable qu’il exerçait sur cette
entreprise (no 6522). Cette date est en général concomitante à la date du
transfert des droits de vote lié aux titres cédés mais elle peut, dans des cas
exceptionnels, être antérieure (no 6523 s.).

► Le résultat de cession consolidé est calculé par différence entre le prix de


cession des titres, évalué à sa juste valeur, et leur dernière valeur en consolida-
tion. Ce principe s’applique dans l’ensemble des cas suivants :
– cessions totales de titres à des tiers hors groupe (no 6534 s.),
– déconsolidation induite par une diminution du pourcentage de participation
(no 6566),
– cessions partielles de titres d’entreprises intégrées (no 6586),
– cessions partielles de titres d’entreprises mises en équivalence (no 6606),
– cessions partielles induisant un changement de méthode de consolidation
(no 6628),
– cessions et arrêts de branches d’activités (no 6660 s.).

► Le résultat de cession ainsi déterminé est comptabilisé à la date de sa


réalisation, c’est-à-dire :
– à la date du transfert du contrôle ou de l’influence notable en cas de cession
totale des titres (no 6542) ou en cas de cession de branches d’activités ou de
sous-ensembles (no 6662),
– à la date de cession des titres en cas de cession partielle sans changement
de méthode de consolidation (no 6587).

► Toute moins-value de cession probable doit faire l’objet d’une provision


(no 6543 s.).

► En cas de déconsolidation liée à une diminution du pourcentage de participa-


tion, les titres conservés sont évalués à leur dernière valeur en consolidation et
figés à cette valeur sauf dépréciation ultérieure (no 6566). Il en est de même en
cas de déconsolidation sans cession ni dilution ; toutefois, dans ce dernier cas,
il n’y a ni constatation de plus ou moins-value, ni modification des capitaux
propres (no 6572).

► Les cessions temporaires de titres sans perte de contrôle suivies d’un rachat
dans un bref délai ne doivent pas avoir de conséquence sur les comptes
consolidés de l’entreprise qui cède provisoirement les titres (no 6591 s.).

► Il en est de même en cas de cession suivie d’un contrat de portage ferme


pour le compte de l’entreprise consolidante, indépendamment de la période de
portage (voir no 6591 s.).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► L’attribution d’actions aux salariés dans le cadre de plans de stock-options
avec engagement de rachat est traitée comme une opération unique de cession
temporaire suivie d’un rachat, c’est-à-dire comme si les actions restaient
détenues par le groupe (no 6595 s.).

► Si la diminution du pourcentage d’intérêts induit un changement de méthode


de consolidation, la méthode d’intégration globale ou proportionnelle cesse
d’être appliquée à la date de perte de contrôle (no 6622 s.). A la date de clôture,
les éléments d’actif et de passif figurent sur une ligne unique « titres mis en
équivalence » (no 6633 s.).

► Pour les sorties du périmètre de consolidation réalisées à la clôture de


l’exercice, le bilan ne comprend plus aucun élément d’actif ou de passif au titre
des filiales ou participations déconsolidées (no 6553 s.). Lorsqu’une entreprise
antérieurement intégrée est déconsolidée, les charges et les produits de cette
entreprise réalisés au cours de l’exercice de déconsolidation peuvent, au choix,
soit être intégrés ligne à ligne jusqu’à la date du transfert du contrôle, soit être
présentés sur une ligne unique du compte de résultat consolidé, avec fourniture
d’une information en annexe (no 6554). Un choix de présentation est également
possible pour les entreprises antérieurement mises en équivalence (no 6555).

► Les entreprises en cours de cession à la clôture de l’exercice restent consoli-


dées pendant toute la durée de l’exercice, en utilisant les mêmes méthodes et
principes que lors de l’exercice précédent (no 6558 s.). Toutefois, il est
également possible de présenter sur une ligne distincte du bilan et du compte
de résultat consolidés les « actifs et passifs nets en cours de cession » et la
« quote-part du groupe dans le résultat net des entreprises en cours de
cession » (no 6559 s.).

► Dans le cas d’une cession ou d’un arrêt d’une branche d’activité ou d’un
sous-ensemble d’une entreprise consolidée par intégration globale, les disposi-
tions générales relatives aux cessions de titres consolidés s’appliquent
(no 6652 s.). Une provision doit être constatée dès lors qu’il est probable que le
résultat de cession sera déficitaire ; cette provision est constituée différemment
selon qu’il s’agit d’une cession en bloc d’une branche d’activité ou d’une cession
par démantèlement ou arrêt de l’activité (no 6663 s.). Les principes de présenta-
tion des états financiers sont identiques à ceux d’une cession totale de titres
d’entreprises intégrées (no 6669 s.).

► Des informations sont requises dans l’annexe lors de la cession ou de la


diminution du pourcentage d’intérêts dans une entreprise consolidée (no 6681).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► La notion de bref délai dans le cadre des cessions temporaires de titres


suivies d’un rachat (no 6592).

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

SECTION I

Sortie du périmètre de consolidation


6511 Motifs de déconsolidation Une entreprise, préalablement consolidée par
intégration globale, proportionnelle ou mise en équivalence, doit être déconsolidée
lorsque les critères fixés par la réglementation pour retenir une entreprise dans le
périmètre de consolidation (voir no 2011 s.) ne sont plus remplis.
La déconsolidation est souvent induite :
– par une cession totale des titres (no 6530 s.),
– ou par une dilution liée à une cession partielle de titres ou à une augmentation de
capital inégalement souscrite, qui réduisent le pourcentage de détention de l’entreprise
consolidante à un niveau qui ne lui permet plus d’exercer au moins une influence notable
sur son ancienne filiale ou participation (no 6566 s.).
Plus rarement, la déconsolidation peut résulter d’autres circonstances (no 6572).

I. Date de sortie du périmètre de consolidation

6 5 1 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 1021 Date de sortie du périmètre de consolidation – Une entreprise sort du
périmètre de consolidation à la date de perte de contrôle ou d’influence notable.
En cas de cession, le transfert du contrôle ou d’influence notable est en général
concomitant au transfert des droits de vote lié à celui des titres. Ainsi, même
si des accords de cession d’une entreprise intégrée sont intervenus à la date
de clôture d’un exercice, l’entreprise cédante continue à consolider cette
entreprise car elle en a encore le contrôle. Toutefois, l’entreprise contrôlée
peut être déconsolidée dans des cas très exceptionnels où le transfert de
contrôle est effectué avant le transfert des titres, soit à la suite de
changements dans les organes de direction ou de surveillance, soit du fait d’un
contrat entre les parties intervenant avant la date de clôture des comptes.
L’entreprise cédante doit alors pouvoir justifier, par des éléments de fait, que
la perte du contrôle est effective avant le transfert des droits de vote.
La cession temporaire, sans perte de contrôle, de titres d’entreprises consoli-
dées, suivie de leur rachat dans un bref délai ne doit pas avoir de
conséquence sur l’établissement des comptes consolidés à la clôture de
l’exercice de l’entreprise qui cède provisoirement ses titres.
En cas de perte de contrôle sans cession, par exemple suite à une dilution
ou en raison de restrictions sévères et durables comme définies au § 101, la
sortie du périmètre de consolidation est concomitante au fait générateur de
la perte de contrôle.
§ 23100 (en partie) Déconsolidation – Comme indiqué au § 1021, la sortie
du périmètre de consolidation de l’entreprise cédée s’effectue à la date du
transfert de contrôle à l’entreprise acquéreuse.

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

A. Importance de la date de sortie


du périmètre de consolidation
6 5 1 9 La date de sortie du périmètre de consolidation revêt, au même titre que la
date d’entrée dans le périmètre, une grande importance puisque c’est la date à laquelle
l’entreprise consolidante doit :
– cesser de prendre en compte les résultats de l’entreprise déconsolidée (voir no 6538) ;
– et comptabiliser le résultat de cession de cette entreprise (voir no 6542 s.).
Cette date conditionne également la présentation des états financiers consolidés de
l’exercice au cours duquel intervient la cession (voir no 6553 s.) ainsi que, le cas échéant,
ceux de l’exercice précédent (voir no 6557 s.).

B. Détermination de la date de sortie


d’une entreprise du périmètre de consolidation
1. Principe
6522 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1021), une entreprise sort du périmètre
de consolidation à compter de la date à laquelle le groupe perd le contrôle ou l’influence
notable qu’il exerçait sur cette entreprise.
Les précisions apportées par le règlement CRC no 99-02 (voir no 6523 s.) permettent
de définir la date de sortie du périmètre de consolidation dans certaines situations
rencontrées fréquemment. Ces précisions apportées en matière de sortie de périmètre
sont tout à fait symétriques à celles apportées concernant la date d’entrée dans le
périmètre (voir no 5030 s.).

2. Modalités d’application
Cas général : sortie du périmètre à la date de cession des titres

6523 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1021 et 23100), la date de transfert du


contrôle ou de l’influence notable est en général concomitante à la date du transfert
des droits de vote lié à celui des titres cédés.
Lorsque la sortie du périmètre est liée à une dilution suite à une augmentation de capital
inégalement souscrite, la date de sortie du périmètre correspond à la date à laquelle
l’augmentation de capital est considérée comme réalisée (voir Mémento Comptable no 3168),
sauf lorsque le transfert effectif du contrôle ou de l’influence notable intervient avant cette
date (voir no 6524).
Lorsque la dilution qui entraîne la perte du contrôle ou de l’influence notable d’une entreprise
antérieurement consolidée résulte d’une fusion ou d’un apport partiel d’actifs, la sortie de
périmètre de l’entreprise antérieurement consolidée doit être opérée à la date de réalisation
effective de l’opération (date de l’assemblée générale extraordinaire), et ce même en cas de
clause de rétroactivité (sauf circonstances visées au no 6524 ci-après). Ce principe a d’ailleurs
été clairement réaffirmé par le règlement CRC no 99-02 dans le cadre des entrées de
périmètre (voir no 5032).

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Sortie du périmètre de consolidation

Cas particuliers

6 5 2 4 Sortie du périmètre à une date antérieure à la date de cession des


titres Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1021), la date de sortie du périmètre de
consolidation, peut, dans des cas exceptionnels, être antérieure à la date de cession des
titres (ou à la date de réalisation de l’augmentation de capital ayant entraîné la dilution),
si l’entreprise cédante est en mesure de justifier, par des éléments de fait, que la perte
du contrôle ou de l’influence notable est devenue effective avant le transfert des droits
de vote lié à celui des titres (ou avant la date de réalisation de l’augmentation de capital).
Tel peut être le cas, par exemple :
a. Lorsque, en cas de cession de titres (ou de dilution), l’acquéreur a pu exercer, avant
la date de transfert de ces titres et des droits de vote attachés (ou avant la date d’effet
de la dilution), son contrôle ou son influence notable du fait (Règl. CRC 99-02 § 1021) :
– de changements dans les organes de direction ou de surveillance,
– ou d’un accord conclu entre les parties avant la date de clôture des comptes.
Dans ce dernier cas, cependant :
– le fait que des accords de cession de titres consolidés soient intervenus à la date de clôture
d’un exercice ne suffit pas à entraîner la sortie du périmètre de consolidation d’une filiale ou
d’une participation si l’entreprise cédante conserve le contrôle ou l’influence notable de cette
filiale ou participation à cette date (Règl. CRC 99-02 § 1021) ;
– l’existence d’une clause de rétroactivité ne suffit pas à placer le transfert de contrôle ou de
l’influence notable à une date différente de celle du transfert des titres ou de la réalisation de
l’augmentation de capital ayant entraîné la dilution (voir no 5032).
Remarque Les cessions de titres sous conditions suspensives d’une filiale consolidée avant
la clôture de l’exercice ne peuvent pas entraîner systématiquement une sortie du périmètre
de consolidation même si la condition suspensive est levée avant l’arrêté des comptes
consolidés (Bull. CNCC no 140, décembre 2005, EC 2005-80, p. 717 s.).

Pour la présentation des états financiers consolidés lorsque des filiales ou participations
sont en cours de cession à la clôture, voir no 6557 s.
b. Ou lorsque, en l’absence de cession de titres (ou de dilution), le groupe perd le
contrôle ou l’influence notable en raison de restrictions sévères ou durables. Dans ce
cas, la date de déconsolidation est concomitante à la date du fait générateur de ces
restrictions (Règl. CRC 99-02 § 1021).

6 5 2 5 Cession temporaire sans perte de contrôle Selon le règlement CRC


no 99-02 (§ 1021), la cession temporaire de titres d’une entreprise consolidée, sans perte
de contrôle, suivie de leur rachat dans un bref délai, n’entraîne pas de sortie du périmètre
de consolidation à la clôture de l’exercice (voir no 6591 s.).

II. Cession totale de titres


à des tiers hors groupe
6530 Le règlement CRC no 99-02 précise le traitement des opérations de cession
totale de titres consolidés à des tiers hors groupe. Ces précisions portent :
– d’une part, sur les modalités de calcul et de comptabilisation du résultat de cession
(voir no 6534 s.) ;

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Sortie du périmètre de consolidation

– et, d’autre part, sur la présentation dans les états financiers consolidés des
éléments d’actif, de passif et de résultat de la société cédée ou en cours de cession
(no 6553 s.).

A. Détermination du résultat de cession consolidé

6 5 3 3 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 23101 (en partie) La plus ou moins-value de cession se calcule à partir de
la dernière valeur en consolidation de l’entreprise comprenant le résultat
jusqu’à la date de cession, l’écart d’acquisition résiduel et, le cas échéant,
l’écart de conversion inscrit dans les capitaux propres, part du groupe.

1. Définition du résultat de cession consolidé


6 5 3 4 Le résultat de cession consolidé réalisé par l’entreprise détentrice des titres
correspond à la différence entre (Règl. CRC 99-02 § 23101) :
– d’une part, le prix de cession des titres (no 6535 s.),
– et, d’autre part, leur dernière valeur en consolidation (no 6538 s.).

2. Détermination du prix de cession des titres


Principe général

6535 Evaluation à la juste valeur En l’absence de précision du règlement CRC


no 99-02, le prix de cession des titres cédés correspond, à notre avis, dans les comptes
consolidés, à la juste valeur des liquidités, titres ou autres actifs reçus par le vendeur
en contrepartie de la cession des titres.
En effet, le règlement CRC no 99-02 et le bulletin CNCC généralisent l’utilisation de la juste
valeur :
– pour la détermination du coût d’acquisition des titres (no 5040 s.),
– pour la cession de titres ou d’actifs dans le cadre d’opérations d’échange de participations
minoritaires (voir no 6922) et d’une participation majoritaire contre une participation non
consolidée (voir no 6568).

Application à un prix de cession payé en numéraire

6 5 3 6 Dans le cas le plus fréquent où la cession des titres est effectuée moyennant
la remise par l’acquéreur de liquidités ou d’équivalents de liquidités, la juste valeur du
prix de cession correspond :
– au nominal du prix de cession,
Dans ce cas, il n’y a pas de divergence entre le prix de cession retenu dans les comptes
individuels de l’entreprise cédante et celui retenu dans les comptes consolidés.
– sauf dans le cas où le paiement du prix est différé ou étalé et où les effets de
l’actualisation sont significatifs.

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Sortie du périmètre de consolidation

Dans ce cas, le prix de cession retenu dans les comptes individuels devra être retraité dans
les comptes consolidés. L’impact de l’actualisation devra ainsi être imputé, à la date de
cession, sur le prix de cession par la contrepartie de la créance correspondante. Celle-ci sera
ensuite augmentée progressivement par la contrepartie d’un produit financier correspondant
aux intérêts courus (pour plus de précisions, voir exemple d’application dans le cas d’un
paiement différé ou étalé du prix d’acquisition de titres, no 5047).

Application à un prix de cession payé en autres actifs

6 5 3 7 Lorsque le prix de cession des titres n’est pas payé en numéraire, c’est-à-dire
s’il s’agit d’une opération d’échange, alors le prix de cession à retenir correspond à la
juste valeur des actifs reçus en échange de la cession.
Pour le cas particulier d’un prix de cession payé en titres de l’acquéreur, voir no 5238.

3. Dernière valeur en consolidation des titres cédés


6 5 3 8 Cette valeur correspond, dans le cas d’une cession totale de titres consolidés,
au cumul des éléments suivants (Règl. CRC 99-02 § 23101) :
1. Capitaux propres consolidés à la date de cession, c’est-à-dire y compris la
quote-part de l’entreprise détentrice des titres dans le résultat de la filiale ou de la
participation réalisé entre le début de l’exercice de cession et la date de cession effective
(voir no 6522 s.). Le cas échéant, ce résultat est consolidé si l’entreprise cédée détient
des participations consolidables.
Le résultat réalisé par la filiale ou la participation, retenu pour la détermination des capitaux
propres consolidés à la date de cession, doit prendre en compte les données comptables les
plus récentes possibles (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33). En pratique, lorsque des états
financiers ou une situation provisoire n’ont pas été établis à la date de cession des titres, une
situation provisoire récente, corrigée des résultats significatifs réalisés entre la date de la
situation et la date de cession des titres, et, s’il y a lieu, des distributions de dividendes
effectuées au cours de cette période, peut être, à notre avis, prise en compte.
2. Valeur nette comptable, à la date de cession, de l’écart d’acquisition relatif aux
titres cédés.
Cette valeur nette comptable de l’écart d’acquisition comprend :
a. tous les éventuels amortissements de l’écart d’acquisition jusqu’à la date de
cession, c’est-à-dire, le cas échéant, l’amortissement de l’écart selon son plan initial
jusqu’à la date de cession des titres (voir no 5189) et la dépréciation de cet écart si la
survenance d’un événement défavorable entre l’ouverture de l’exercice et la date de
cession le justifie (voir no 5197) ;
b. l’écart de conversion inscrit dans les capitaux propres consolidés (part du groupe).
Ce dernier élément concerne uniquement les sociétés étrangères dont les comptes sont
convertis selon la méthode du cours de clôture (voir no 3893). En effet, pour les sociétés dont
les comptes sont convertis selon la méthode du cours historique, l’écart de conversion est
passé en résultat de manière obligatoire lors de chaque clôture (voir no 3868).
Conformément aux dispositions du règlement CRC no 99-02, l’écart de conversion
figurant dans les capitaux propres à la date de cession (et donc dans le prix de revient
des titres cédés) doit être repris en résultat de l’exercice de cession ou de liquidation
des titres, même lorsque le produit de la cession est réinvesti dans la même zone
monétaire (voir no 3894).

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B. Date de comptabilisation
du résultat consolidé de cession

6 5 4 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 23101 (en partie) Résultat de cession – Le résultat de cession est constaté
lorsqu’il est réalisé, c’est-à-dire à la date où l’entreprise consolidante a
transféré le contrôle de l’entreprise précédemment contrôlée. Une
moins-value doit cependant faire l’objet d’une provision, dès qu’elle est
probable.

1. Principe : Comptabilisation du résultat de cession


à la date de sa réalisation
6 5 4 2 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23101 et 294), le résultat de cession de
titres antérieurement consolidés est constaté au compte de résultat consolidé à la date
à laquelle il est réalisé, c’est-à-dire à la date de transfert du contrôle ou de l’influence
notable à l’acquéreur (voir no 6522 s.).
Dans les comptes individuels, la date de comptabilisation du résultat de cession des
titres reste liée à la date du transfert de propriété de ces titres. Ainsi, dans des cas
exceptionnels, lorsque la date de transfert du contrôle ou de l’influence notable est
antérieure au transfert des titres, et que ces deux dates se situent à cheval entre deux
exercices, les résultats individuel et consolidé de cession sont pris en compte sur deux
exercices différents.

2. Exception : constitution d’une provision


en cas de moins-value probable de cession
Principe

6543 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23101), et par exception au principe


ci-avant (no 6542), toute moins-value de cession doit faire l’objet d’une provision dans
les comptes consolidés dès lors qu’elle est probable, sans attendre le transfert effectif
du contrôle ou de l’influence notable.
Pour les modalités de comptabilisation de la provision pour moins-value de cession probable,
voir no 6545.

Conditions de constitution d’une provision


pour moins-value de cession probable

6544 La seule condition imposée par le règlement CRC no 99-02 § 23101 est que la
moins-value soit probable. En l’absence d’autre précision, il convient, à notre avis, de se
reporter aux conditions générales applicables aux dépréciations d’actif (voir Mémento
Comptable no 1500 s. et 1721 s.).

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Sortie du périmètre de consolidation

Ainsi, une provision pour moins-value de cession de titres consolidés doit être comptabi-
lisée si les trois conditions suivantes sont remplies :
a. L’élément d’actif à déprécier est nettement individualisé.
Cette condition est considérée comme systématiquement remplie puisque l’élément d’actif
à déprécier, en l’occurrence les titres de participation de l’entreprise dont la cession est
envisagée, est nettement individualisé et ce, même si la valeur comptable consolidée des
titres est présentée sur plusieurs lignes dans le bilan consolidé (écart d’acquisition et actifs
et passifs identifiables).
b. La moins-value de cession doit être liée à une perte de valeur des titres subie à la
clôture de l’exercice (C. com. art. L 123-20, al. 3).
Ainsi, si la moins-value probable de cession résulte d’événements postérieurs à la clôture de
l’exercice sans lien de causalité avec les événements existant à cette date chez la filiale, elle
ne doit pas être provisionnée mais uniquement mentionnée en annexe si elle est significative
(Rec. OEC Principes comptables no 1.12).
c. Le montant de la provision, et donc le prix de cession, doit pouvoir être évalué avec
une certaine précision (Rec. OEC no 1.18) au plus tard à la date d’établissement des
documents de synthèse (Avis CNC dans Bull. no 58, 1er trimestre 1984 et PCG art. 513-4
et 832-12).
Ainsi (Rec. OEC précitée), si à la date d’établissement des comptes :
– le prix de cession est connu, la provision à constituer à la date de clôture est déterminée
sur la base de ce prix de cession ;
– le prix de cession se situe dans une fourchette, c’est l’estimation la plus probable qui doit
être retenue ;
– les éléments d’appréciation sont contradictoires et insuffisants, l’entreprise consolidante
n’est alors pas en mesure d’apprécier si le résultat de cession sera déficitaire ou non et
l’éventualité d’une moins-value de cession ne fait alors l’objet d’aucune provision. En
revanche, elle doit être signalée dans l’annexe.

Modalités de comptabilisation de la provision


pour moins-value de cession probable

6 5 4 5 Il convient de distinguer selon que l’entreprise destinée à être cédée est :


– une entreprise intégrée (globalement ou proportionnellement) ;
– ou une entreprise mise en équivalence.
a. L’entreprise destinée à être cédée est intégrée (globalement ou proportionnelle-
ment) Les règles générales de dépréciation des actifs du PCG ne comportent pas de
disposition spécifique concernant la détermination de la valeur recouvrable dans le cas
particulier d’un groupe d’actifs destiné à être cédé, ou les modalités de comptabilisation
des pertes de valeur déterminées de manière globale pour un tel groupe d’actifs.
A notre avis, les règles générales de détermination de la valeur actuelle des actifs
immobilisés s’appliquent, en l’absence de disposition spécifique contraire, aux actifs
destinés à être cédés. En conséquence, la valeur actuelle de ces actifs doit correspondre
(PCG art. 214-6) au montant le plus élevé de leur valeur vénale (prix de vente net des
coûts de sortie) et de leur valeur d’usage (cash flows futurs attendus de l’utilisation de
l’actif et de sa sortie).
Ainsi, les cash flows futurs liés à la poursuite de l’exploitation de l’actif (ou du groupe
d’actifs) jusqu’à la date de cession effective doivent être pris en compte, s’ils sont signifi-
catifs, pour déterminer la valeur d’usage et donc la valeur recouvrable de l’actif ou du
groupe d’actifs destinés à être cédés. En pratique, ce principe ne modifie la valeur
recouvrable que si ces cash flows futurs sont positifs (ce qui permet, le cas échéant, de
diminuer le montant de la perte de valeur).

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Dans le cas contraire, en effet, la valeur d’utilité est inférieure au prix de cession net (elle est
égale à ce prix de cession net diminué des pertes prévisionnelles), et c’est donc ce dernier
qui est retenu comme valeur recouvrable. Ainsi, il n’y a pas de comptabilisation anticipée des
pertes futures, conformément au principe général du PCG relatif aux passifs.
b. L’entreprise destinée à être cédée est mise en équivalence En pratique et en l’absence
de précision complémentaire des textes spécifiques aux comptes consolidés, les titres mis en
équivalence sont généralement évalués conformément aux principes généraux d’évaluation
des titres de participation, au plus faible des deux montants suivants (PCG art. 221-3) :
– valeur comptable consolidée des titres mis en équivalence, celle-ci comprenant, le cas
échéant, la valeur comptable de l’écart d’acquisition, même si celui-ci est comptabilisé
sur une ligne séparée en principes français (voir no 5295) ;
– valeur d’utilité des titres mis en équivalence ; lorsque les titres mis en équivalence
sont destinés à être cédés, leur valeur d’utilité correspond, à notre avis, au prix de
cession probable, déduction faite des frais correspondants.
La perte de valeur ainsi déterminée est alors imputée, au choix de l’entreprise, et en
l’absence de précision des textes :
– soit en priorité sur l’écart d’acquisition (pratique dominante des entreprises françaises) ;
Ce traitement exclut toute reprise ultérieure (la dépréciation de l’écart d’acquisition étant
définitive, voir no 5195-2) et réduit, le cas échéant, le montant des dotations ultérieures aux
amortissements de l’écart d’acquisition (la base amortissable étant réduite en conséquence).
– soit en priorité sur les titres mis en équivalence (hors écart d’acquisition).
Ce qui permet, le cas échéant, d’opérer une reprise ultérieure de la dépréciation lorsque la
valeur d’utilité des titres mis en équivalence augmente, mais maintient inchangé, le cas
échéant, le montant des dotations ultérieures aux amortissements de l’écart d’acquisition.
La constitution d’une provision au titre de tout ou partie de cette moins-value n’est pas admise.
En effet, seules les obligations à l’égard des tiers existant à la date de clôture répondent
à la définition des passifs résultant du PCG art. 321-1 à 324-1 relatif aux passifs.

C. Substitution du résultat consolidé de cession


au résultat individuel de cession
1. Nécessité de retraiter les divergences
entre résultat de cession individuel et consolidé
6 5 4 8 Il résulte des modalités de calcul du résultat de cession consolidé que ce
résultat présente deux types de divergences avec le résultat de cession déterminé
dans les comptes individuels :
a. d’une part, une divergence éventuelle liée à la détermination du prix de cession des
titres (no 6535 s.) ;
b. et, d’autre part, une divergence certaine entre le prix de revient des titres cédés
dans les comptes individuels et leur dernière valeur en consolidation.
En effet :
– dans les comptes consolidés, la valeur comptable des titres cédés correspond au prix
d’acquisition augmenté :
• des autres coûts directs liés à l’acquisition (voir no 5040),
• et des réserves non distribuées accumulées par l’entreprise détentrice entre la date
d’acquisition des titres et leur date de cession (y compris notamment, l’impact des écritures

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de retraitement des comptes individuels de l’entreprise cédée et l’écart de conversion lorsque


les comptes de l’entreprise étrangère dont les titres sont cédés ont été convertis selon la
méthode du cours de clôture) ;
– dans les comptes individuels, la valeur comptable des titres retenue pour la détermination
du résultat de cession correspond au coût d’entrée des titres chez l’entreprise détentrice
déterminé conformément au PCG (art. 221-1).
Ainsi, il convient de corriger le résultat individuel de cession, constaté chez la cédante,
du montant de l’écart entre ce résultat et le résultat consolidé de cession.

2. Modalités de retraitement
du résultat individuel de cession
6 5 4 9 En l’absence de précisions du règlement CRC no 99-02, il convient, à notre
avis, de procéder comme suit :
– l’ajustement éventuel du prix de cession, qui ne devrait concerner en principe que les cas
d’encaissement différé ou étalé du prix de cession (voir no 6536), doit avoir pour contrepartie :
• soit le montant de la créance portée au bilan individuel (pour la partie des intérêts
non courus à la clôture de l’exercice),
• soit les produits financiers de l’exercice (pour la partie des intérêts courus durant
l’exercice) ;
– l’ajustement de la « valeur nette comptable des éléments d’actif cédés » doit avoir
pour contrepartie les « réserves consolidées » ou l’écart de conversion antérieurement
comptabilisé en capitaux propres.

D. Présentation des états financiers consolidés


en cas de cession réalisée ou en cours
à la clôture de l’exercice
1. Cession réalisée à la clôture de l’exercice

6 5 5 2 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 23100 (en partie) Déconsolidation – Comme indiqué au § 1021, la sortie
du périmètre de consolidation de l’entreprise cédée s’effectue à la date du
transfert de contrôle à l’entreprise acquéreuse.
Le compte de résultat consolidé retrace les produits réalisés et les charges
supportées par l’entreprise cédée jusqu’à la date de transfert du contrôle.
Lorsque la cession d’une entreprise est d’une importance significative, il est
également admis, afin de faciliter les comparaisons dans le temps, de présenter la
quote-part du groupe dans le résultat net de l’entreprise cédée sur une seule ligne
au compte de résultat. Dans ce cas, l’annexe détaille les principaux éléments du
compte de résultat de l’entreprise cédée jusqu’à la date de transfert du contrôle.
§ 280 (en partie) Néanmoins, les règles générales de consolidation, définies
aux § 20 à 25 pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer les capitaux
propres et les résultats des entreprises intégrées proportionnellement, sous
réserve des dispositions particulières ci-dessous.

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Présentation du bilan consolidé

6 5 5 3 Lorsque la perte de contrôle ou d’influence notable est effective au plus tard


à la date de clôture de l’exercice (cession réalisée), la filiale ou participation sort du
périmètre de consolidation de cet exercice. Le bilan consolidé ne prend donc plus en
compte aucun élément d’actif ou de passif au titre de cette filiale ou participation
cédée.

Présentation du compte de résultat consolidé

6 5 5 4 Entreprises antérieurement intégrées


a. Principe général Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23100 et 280), la méthode de
l’intégration globale ou proportionnelle antérieurement appliquée à la filiale cédée ainsi
que le mode de présentation des résultats qui découle normalement de cette méthode
doivent, en principe, être maintenus jusqu’à la date de transfert effectif du contrôle.
Ainsi, le compte de résultat consolidé de l’exercice de cession doit retracer, dans les rubriques
appropriées et selon les mêmes modalités que celles appliquées avant la date de cession, les
produits et charges de l’entreprise intégrée réalisés entre le début de l’exercice et la date de
transfert du contrôle.
Cette présentation a la préférence de l’AMF (voir ci-après).
b. Autre présentation Par dérogation à ce principe général, lorsque l’entreprise ou le
sous-groupe cédé au cours de l’exercice sont d’une importance significative, il est
possible de présenter sur une seule ligne du compte de résultat consolidé la quote-part
du groupe dans le résultat net des entreprises cédées (Règl. CRC 99-02 § 23100 et
280).
En l’absence de précision complémentaire du règlement CRC no 99-02, la « quote-part
dans le résultat net des entreprises cédées » devrait, à notre avis, être présentée sur une
ligne séparée située en dessous de la ligne « Résultat net des entreprises intégrées »,
et avant la « quote-part dans les résultats des entreprises mises en équivalence ».
Le fait d’isoler sur une ligne spécifique le résultat des entreprises cédées permet de ne pas
intégrer à la structure du compte de résultat consolidé le détail des charges et des produits
de ces entreprises et permet ainsi un comparatif plus aisé l’exercice suivant.
Toutefois :
– les règles de détermination du résultat consolidé applicables aux entreprises intégrées (et
en particulier les règles d’élimination des résultats internes) doivent être appliquées jusqu’à
la date de cession ;
– le résultat consolidé de cession ne doit pas être inclus dans cette ligne unique mais
présenté dans la rubrique habituellement utilisée par le groupe, soit en résultat courant, soit
en résultat exceptionnel, selon la conception retenue en la matière (voir no 3458).

Cette présentation n’a pas la préférence de l’AMF (voir ci-après).


Lorsque ce second mode de présentation est adopté, une information appropriée doit
être fournie en annexe (voir no 7458).
En outre, s’agissant d’une méthode comptable soumise à la règle de permanence des
méthodes, il doit être appliqué à toutes les cessions et à tous les exercices présentés. Tout
changement en la matière dont l’impact est significatif doit donner lieu à informations
appropriées en annexe (voir no 3462).
c. Choix entre les 2 présentations Se fondant sur les IFRS en vigueur à l’époque,
l’AMF (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 20 s. et Rapport 1995, p. 109) a indiqué sa
préférence pour la première présentation (inclusion dans chacune des lignes appropriées

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du compte de résultat des produits et des charges de l’entreprise cédée jusqu’à la date
de transfert du contrôle) au détriment de la seconde (présentation sur une seule ligne).

6555 Entreprises antérieurement mises en équivalence En l’absence de


disposition spécifique du règlement CRC no 99-02 et conformément aux dispositions
relatives aux entreprises antérieurement intégrées (voir no 6554), lorsque des entreprises
antérieurement mises en équivalence sont cédées en cours d’exercice, la quote-part du
groupe dans le résultat net réalisé par ces entreprises entre le début de l’exercice de
cession et la date de transfert de l’influence notable, déterminé conformément aux
règles applicables à la mise en équivalence, doit être portée, à notre avis :
– soit en « quote-part dans les résultats des entreprises mises en équivalence »,
– soit en « quote-part du groupe dans le résultat net des entreprises cédées » (voir
no 6554) ; la répartition de la « quote-part du groupe dans le résultat net des entreprises
cédées » entre entreprises antérieurement intégrées et entreprises antérieurement
mises en équivalence est alors fournie en annexe.
A notre avis, la présentation de cette quote-part dans une rubrique distincte « quote-part dans
le résultat des entreprises mises en équivalence cédées » devrait être évitée pour ne pas
alourdir la structure du compte de résultat consolidé.

2. Cession en cours à la clôture de l’exercice

6 5 5 6 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 23100 Comme indiqué au § 1021, la sortie du périmètre de consolidation de
l’entreprise cédée s’effectue à la date du transfert de contrôle à l’entreprise
acquéreuse.
Le compte de résultat consolidé retrace les produits réalisés et les charges
supportées par l’entreprise cédée jusqu’à la date de transfert du contrôle.
Lorsque la cession d’une entreprise est d’une importance significative, il est
également admis, afin de faciliter les comparaisons dans le temps, de
présenter la quote-part du groupe dans le résultat net de l’entreprise cédée
sur une seule ligne au compte de résultat. Dans ce cas, l’annexe détaille les
principaux éléments du compte de résultat de l’entreprise cédée jusqu’à la
date de transfert du contrôle. Le même traitement peut être appliqué dans
le cas d’une cession de branche d’activité ou d’un ensemble d’entreprises
d’une importance significative.
Si des accords de cession sont intervenus à la date de clôture de l’exercice
et que le transfert du contrôle est effectué avant la date d’arrêté des
comptes, les actifs et passifs de l’entreprise en cours de cession peuvent
être regroupés sur une ligne distincte du bilan consolidé intitulée « Actifs ou
passifs nets en cours de cession » ; dans ce cas, une note annexe précise
les conditions et la date d’achèvement de l’opération de cession. Le compte
de résultat est également présenté suivant les modalités définies à l’alinéa
ci-dessus.
§ 290 (en partie) Principe général – Les règles générales de consolidation
définies aux § 20 à 25 pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer les
capitaux propres et les résultats des entreprises mises en équivalence sous
réserve des dispositions particulières ci-dessous.

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

Définition des cessions en cours

6 5 5 7 Une filiale ou une participation est en cours de cession si les deux conditions
suivantes sont simultanément remplies (Règl. CRC 99-02 § 23100 et 290) :
– des accords de cession sont intervenus à la date de clôture de l’exercice,
– et le transfert du contrôle ou de l’influence notable est effectué après la date de
clôture mais avant la date d’arrêté des comptes consolidés.
Une promesse de cession de titres d’une filiale assortie de conditions suspensives conduisant
la société-mère à « expédier les affaires courantes en bon père de famille » ne permet pas
de caractériser la perte de contrôle exclusif. Ainsi, dans le cas d’une promesse de cession de
titres d’une filiale conclue au cours de l’exercice N assortie d’une condition suspensive levée
postérieurement à la date de clôture, la société reste consolidée dans les comptes de
l’exercice N (Bull. CNCC no 140, décembre 2005, EC 2005-80, p. 717 s.).

Consolidation obligatoire à la clôture de l’exercice


des entreprises en cours de cession

6 5 5 8 Compte tenu de la définition de la date de sortie du périmètre de consolidation


(voir no 6522 s.), les entreprises en cours de cession à la clôture de l’exercice, telles que
définies ci-avant (no 6557), doivent continuer à être consolidées, pour toute la durée de
cet exercice, en utilisant les mêmes méthodes et principes que lors de l’exercice
précédent.
Lorsque le résultat prévisionnel de cession est négatif, il convient de comptabiliser une
provision (voir no 6543 s.).

Choix de présentation des cessions en cours


dans les états financiers consolidés

6 5 5 9 Principe général La présentation, dans les états financiers consolidés, des


éléments d’actif, de passif et de résultat des entreprises en cours de cession à la clôture
de l’exercice doit être conforme aux règles générales de présentation applicables à la
méthode de consolidation retenue (voir no 6558).
Cette présentation a la préférence de l’AMF (voir no 6560).

6 5 6 0 Autre présentation autorisée


a. Entreprises intégrées Le règlement CRC no 99-02 (§ 23100) autorise l’utilisation d’un
autre mode de présentation des éléments d’actif, de passif et de résultat des entreprises
en cours de cession, qui consiste à regrouper :
– les actifs et les passifs de l’entreprise en cours de cession sur une ligne distincte du
bilan consolidé intitulée : « Actifs ou passifs nets en cours de cession »,
– les produits et les charges de cette entreprise sur une seule ligne du compte de
résultat « Quote-part du groupe dans le résultat net des entreprises en cours de
cession ».
Lorsque ce second mode de présentation est adopté, les conditions et la date
d’achèvement de l’opération de cession doivent être décrites dans l’annexe des
comptes consolidés (voir no 7470).
Ce mode de présentation, soumis à la règle de permanence des méthodes, présente
l’avantage d’isoler sur une ligne spécifique les actifs et les passifs de ces entreprises, ainsi
que leurs résultats, ce qui permet un comparatif plus aisé l’exercice suivant.

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Sortie du périmètre de consolidation

Comme dans le cas des cessions déjà réalisées à la clôture (voir no 6554), l’AMF a
indiqué sa préférence pour le premier mode de présentation (voir no 6559) au détriment
de l’autre présentation autorisée.
b. Entreprises mises en équivalence A notre avis, en l’absence de disposition contraire
du règlement CRC no 99-02, les titres mis en équivalence en cours de cession à la
clôture de l’exercice, ainsi que les quotes-parts de résultat correspondantes, peuvent
également être portés respectivement dans la rubrique « actifs nets en cours de
cession » et « quote-part du groupe dans le résultat net des entreprises en cours de
cession ».
Dans ce cas, la répartition de ces deux rubriques entre les entreprises intégrées et les
entreprises mises en équivalence devrait, à notre avis, être présentée dans l’annexe.

III. Déconsolidation
induite par une diminution
du pourcentage de participation

6 5 6 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 23112 Entreprise déconsolidée – La prise en compte du résultat de
cession s’effectue de la même manière qu’au § 23110.
Les actifs et passifs cessent d’être intégrés aux dates et selon les modalités
définies au § 2310.
La valeur comptable de la participation conservée, y compris l’écart d’acquisi-
tion résiduel à cette date, est dès lors considérée comme son coût d’entrée.
Dans le cas d’entreprises étrangères, l’écart de conversion résiduel est traité
conformément au § 32011.
§ 23110 Entreprise restant consolidée par intégration globale – Dans le
cas d’une cession partielle de titres d’une entreprise restant consolidée par
intégration globale, l’ensemble des éléments concourant à la détermination
de la plus ou moins-value (y compris une quote-part de l’écart d’acquisition
et de l’écart de conversion) est pris en compte au prorata de la cession
réalisée pour déterminer le résultat de cession.

6 5 6 6 Lorsqu’une cession partielle de titres d’une entreprise consolidée, ou une


augmentation de capital inégalement souscrite, entraîne une dilution telle que
l’entreprise consolidante ne peut plus exercer, au minimum, une influence notable dans
cette entreprise, celle-ci doit être déconsolidée. Dans ce cas (Règl. CRC 99-02 § 23112) :
a. Le résultat de cession doit être déterminé par différence entre :
– le prix de cession des titres, déterminé conformément aux dispositions des no 6535 s.,
– et la dernière valeur en consolidation de la quote-part de capital cédée ;
Celle-ci est égale à la quote-part cédée dans le cumul des éléments suivants, déterminés
comme dans le cas d’une cession totale de titres (voir no 6538) :
– capitaux propres consolidés à la date de cession des titres, y compris le résultat acquis
entre le début de l’exercice et la date de cession des titres,
– écart d’acquisition,
– écart de conversion (voir également e.).

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Sortie du périmètre de consolidation

b. Ce résultat de cession est comptabilisé à la date à laquelle le groupe perd le contrôle


ou l’influence notable sur la participation (voir no 6542 s.).
c. Les états financiers sont présentés comme dans le cas d’une cession totale de titres
(voir no 6553 s.) sous réserve de la présentation au bilan des titres conservés (voir d.
ci-après).
d. A la date de cession, les titres conservés sont évalués à leur dernière valeur en
consolidation, c’est-à-dire pour la quote-part de capitaux propres consolidés qu’ils
représentent, augmentée de la quote-part correspondante dans l’écart d’acquisition
résiduel.
Cette valeur devient alors une « valeur de mise en équivalence » qui est figée à la date
de déconsolidation, sauf dépréciation ultérieure si la valeur d’inventaire devient inférieure
à cette valeur comptable consolidée.
e. La quote-part d’écart de conversion antérieurement portée en capitaux propres
relative aux titres cédés est reprise en résultat (voir no 3894). L’écart de conversion
résiduel (correspondant à la quote-part restant encore détenue par le groupe) reste figé
dans les capitaux propres consolidés et ne contribue au résultat que lors de la cession
des titres concernés (Règl. CRC 99-02 § 23112 et 32011).

6 5 6 8 Cas particulier d’une fusion absorption d’une filiale par une entité hors
groupe entraînant une perte de contrôle et d’influence notable Le règlement
CRC no 99-02 ne prévoit pas de disposition spécifique dans le cas d’une fusion
absorption d’une filiale du groupe par une entité hors groupe à l’issue de laquelle la
participation du groupe dans l’entité fusionnée ne lui confère plus ni contrôle ni influence
notable.
Tel est le cas, par exemple, d’une société M détenant 100 % d’une société A. La société A
est absorbée par une société B indépendante du groupe M. Après la fusion, la société M aura
10 % de la société B, qui ne sera pas consolidée.
En revanche, le bulletin CNCC (no 132, décembre 2003, EC 2003-54, p. 675 s.) précise
que cette opération doit être traitée comme une cession totale de la filiale à des tiers
hors groupe rémunérée par des titres de l’acquéreur, le groupe n’ayant plus ni contrôle
ni influence notable sur les actifs et passifs de la société absorbée.
En conséquence, il convient de (Bull. CNCC précité) :
a. Constater la cession de 100 % de la société absorbée Le résultat de cession doit
ainsi être déterminé par différence entre :
– le prix de cession correspondant à la juste valeur des titres de l’absorbante reçus en
échange ;
Le bulletin CNCC (no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s.) a en effet estimé que, dans le cas
d’opérations d’échange où la société initiatrice émet des titres en rémunération des titres
apportés (OPE ou apports/fusions…), l’estimation de la valeur des titres de la société initiatrice
était plus sûre que celle des titres de la société cible.
– et la dernière valeur en consolidation de la société absorbée (voir no 6566).
b. Comptabiliser à l’actif les titres de la société absorbante détenus à l’issue de la
fusion absorption (par la contrepartie du prix de cession constaté dans le compte de
résultat), la valeur d’entrée étant égale :
– si la société absorbante est cotée, au cours de bourse des actions reçues en échange
à la date de l’opération ;
Il est toutefois possible de déterminer cette valeur vénale à partir d’une moyenne des cours
constatés sur une période permettant d’atténuer l’effet de fortes variations ponctuelles
éventuelles (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s.).

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Sortie du périmètre de consolidation

– si la société absorbante n’est pas cotée, à sa valeur réelle telle qu’elle a été retenue
pour la détermination du rapport d’échange, à laquelle est appliqué le pourcentage
attribué à la société cédante.
Pour plus de détails sur les modalités de détermination de la juste valeur des titres émis, voir
no 5238.
Remarque Ce traitement s’applique, à notre avis, également aux échanges d’une participation
majoritaire contre une participation non consolidée (autres que ceux réalisés par voie de fusion).

IV. Déconsolidation
sans cession ni dilution

6 5 7 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 233 Déconsolidation sans cession – Si la déconsolidation est entraînée
par une perte de contrôle ou d’influence notable, sans cession de participa-
tion, par exemple à la suite de restrictions sévères et durables remettant en
cause substantiellement le contrôle exercé sur cette entreprise ou un
passage en dessous des seuils de signification, les titres sont repris à l’actif
du bilan pour la quote-part de capitaux propres qu’ils représentent à la date
de déconsolidation, augmentée de l’écart d’acquisition résiduel. L’opération
n’entraîne en elle-même ni plus-value, ni moins-value, ni modification des
capitaux propres.

6 5 7 2 La déconsolidation d’une filiale ou d’une participation peut avoir plusieurs


causes autres qu’une cession de titres ou qu’une dilution du pourcentage de participa-
tion. Citons, par exemple, le cas :
– d’une société qui ne satisfait plus aux seuils minima de consolidation,
Dans ce cas, la déconsolidation est facultative (voir no 2553 s.).
– ou de restrictions sévères et durables qui sont apparues et qui remettent en cause
substantiellement le contrôle (ou l’influence notable) exercé(e) sur cette entreprise.
Tel est le cas, à notre avis, de la liquidation judiciaire d’une filiale détenue à 100 % qui a pour
effet la perte de contrôle de celle-ci par la société mère (voir no 2530-1).
Dans ce cas (Règl. CRC 99-02 § 233) :
a. Les titres doivent être repris et figés jusqu’à la date de leur cession à l’actif du
bilan consolidé pour la quote-part de capitaux propres qu’ils représentent à la date de
déconsolidation, augmentée de l’écart d’acquisition résiduel.
Ces titres doivent ensuite faire l’objet d’un suivi pour :
– dégager le résultat de cession consolidé à la date de cession totale ou partielle de ces
titres ;
– évaluer la participation en fonction de sa valeur d’inventaire à chaque clôture et constater
les dépréciations éventuellement nécessaires.
b. L’opération de déconsolidation n’entraîne en elle-même ni plus-value, ni
moins-value, ni modification des capitaux propres.
Cette solution permet de respecter le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture ; les réserves
consolidées représentent bien la part du groupe dans les résultats (non distribués) de la filiale
depuis son entrée dans le périmètre et jusqu’à sa sortie par déconsolidation.

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Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Remarque Contribution négative d’une filiale liquidée A notre avis, quand la filiale liquidée présente
des capitaux propres négatifs, les titres sont repris pour une valeur nulle à l’actif (et non pour une
valeur négative), ce qui implique la constatation d’un résultat. Toutefois, une provision est constatée
dans les comptes annuels de la mère et dans les comptes consolidés du groupe jusqu’à la clôture
des opérations de liquidation de la filiale s’il existe un risque de décaissement complémentaire.

SECTION II

Diminution
du pourcentage d’intérêts
sans changement
de méthode de consolidation

I. Diminution du pourcentage d’intérêts


dans une entreprise intégrée
6 5 8 2 La diminution du pourcentage d’intérêts dans une entreprise intégrée qui ne
remet pas en cause le contrôle exercé par le groupe sur cette entreprise est traitée de
la même façon, qu’elle provienne d’une cession partielle de titres à des tiers hors groupe
ou d’une augmentation de capital inégalement souscrite (voir no 6048).
Pour les diminutions de pourcentage d’intérêts liées à des opérations de reclassement interne
de titres ou d’actifs entre entreprises intégrées globalement, voir respectivement no 6833 et
6870.

A. Principes généraux

6 5 8 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 23110 Entreprise restant consolidée par intégration globale – Dans le
cas d’une cession partielle de titres d’une entreprise restant consolidée par
intégration globale, l’ensemble des éléments concourant à la détermination
de la plus ou moins-value (y compris une quote-part de l’écart d’acquisition
et de l’écart de conversion) est pris en compte au prorata de la cession
réalisée pour déterminer le résultat de cession.

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Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

1. Détermination du résultat de cession


6 5 8 6 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23110), le résultat de cession consolidé
est calculé par différence entre :
– le prix de cession des titres, déterminé de la même façon que dans le cas d’une
cession totale de titres (voir no 6535 s.),
– et la dernière valeur en consolidation de la quote-part de capitaux propres cédée.
Celle-ci est égale à la quote-part cédée dans le cumul des éléments suivants, déterminés
comme dans le cas d’une cession totale de titres (voir no 6538 s.) :
– capitaux propres consolidés à la date de cession des titres,
– écart d’acquisition,
– écart de conversion.
Les capitaux propres consolidés à la date de cession des titres doivent inclure le résultat
acquis entre le début de l’exercice et la date de cession, ce résultat étant déterminé, selon
l’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33), en utilisant les données comptables à la date la
plus proche de la date de cession.
Exceptions Cette disposition ne concerne pas :
– les actions faisant l’objet d’une cession temporaire sans perte de contrôle (voir no 6591 s.),
– les actions cédées aux salariés dans le cadre d’un programme de stock-options ou d’attribution
gratuite d’actions lorsque ces actions font l’objet d’un engagement de rachat par une société contrôlée
(voir no 6595 s.).

Exemple

6 5 8 6 - 1 Diminution du pourcentage d’intérêts dans une filiale qui reste intégrée


globalement (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
Au 31/12/N − 1, la société M, tête de groupe, détient 60 % du capital de la société F qui est consolidée par
intégration globale. Les titres de F ont été acquis pour 300 à la création de la société F [60 % × 500 = 300].
Au 01/01/N, la société F augmente son capital de 100 avec une prime d’émission de 100. La totalité
de l’augmentation de capital est souscrite par des tiers étrangers au groupe.
A l’issue de l’opération, la société M ne détient plus que 50 % de la société F [300 / (500 + 100)]. Le
pourcentage d’intérêts de M dans F est passé de 60 % à 50 % sans remise en cause du contrôle.
Les bilans individuels de M et F sont les suivants au 31/12/N − 1 et au 31/12/N :
Bilan M
Actif N N−1 Passif N N−1

Titres F 300 300 Capitaux propres avant 500 440


résultat
Autres actifs 220 200 Résultat 20 60

520 500 520 500

Bilan F
Actif N N−1 Passif N N−1

Immobilisations 400 400 Capitaux propres avant 700 500


résultat
Autres actifs 350 100 Résultat 50 0

750 500 750 500

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Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

2. Détermination du résultat de cession


L’augmentation de capital d’une entreprise consolidée, inégalement souscrite par ses associés, dont certains
ne font pas partie du groupe, est assimilée à une cession partielle de titres et se traduit par la constatation d’un
résultat de cession, lorsqu’elle aboutit à une diminution du pourcentage d’intérêts du groupe (voir no 6048).
En pratique, le résultat de cession peut se déterminer selon deux approches :
a. Approche basée sur le résultat de cession réalisé par la société mère
(1) Prix de cession (prix que le groupe aurait dû payer lors de la souscription pour 120
maintenir son pourcentage d’intérêts) : 60 % × 200
(2) Coût (dernière valeur en consolidation de la quote-part cédée) : 10 % × (500 + 200) − 70

Résultat de cession réalisé par la société mère 50

b. Approche basée sur le coût net payé par les minoritaires


(1) Coût de souscription supporté par les minoritaires − 200
(2) Gain dans les capitaux propres acquis par les minoritaires (différentiel entre
la quote-part de capitaux propres revenant aux minoritaires après l’augmentation 150
de capital et avant l’augmentation du capital)
Quote-part de CP revenant aux minoritaires après l’augmentation de capital : 50 % × 700 = 350
Quote-part de CP revenant aux minoritaires avant l’augmentation de capital : − 40 % × 500 = − 200
150

Résultat de cession par le coût pour les minoritaires − 50

Le bilan consolidé de M est le suivant :


Bilan consolidé de M
N−1 N−1
N (après N (après
(avant (avant
diminution diminution
Actif diminution Passif diminution
du % de du % de
du % de du % de
détention) détention)
détention) détention)

Immobilisations Capitaux propres avant


400 400 résultat 500 440
Résultat groupe (1) 95 60
Autres actifs Capitaux propres part
570 300 du groupe 595 500
Intérêts minoritaires (2) 375 200

970 700 970 700

(1) Le résultat N du groupe est égal à :


– résultat M 20
– résultat F (50 % × 50) 25
– gain d’intérêts minoritaire apparenté à un profit de cession pour le groupe 50
(50 % × 700) − (60 % × 500)
95

(2) En N – 1, les intérêts minoritaires se composent uniquement de leur quote-part dans les
réserves de F (le résultat de F est, par hypothèse, nul à la clôture N) : 40 % × 500 = 200
En N, les intérêts minoritaires s’analysent comme suit :
– réserves des minoritaires (50 % × 700) 350
– résultat des minoritaires (50 % × 50) 25

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2. Date de comptabilisation du résultat de cession


6 5 8 7 De la même manière que pour une cession totale de titres, le résultat de
cession lié à une dilution doit être comptabilisé lorsqu’il est réalisé (Règl. CRC 99-02
§ 23101), c’est-à-dire, en cas de cession partielle ne remettant pas en cause le contrôle,
à la date de cession des titres (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33).
Une moins-value consolidée doit, en revanche, donner lieu à provision dès qu’elle devient
probable (voir no 6543 s.). Le cas échéant, une provision complémentaire est constituée pour
couvrir la perte de valeur des titres conservés.

B. Cas particuliers
1. Cession temporaire de titres sans perte de contrôle
suivie d’un rachat dans un bref délai
6 5 9 0 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 1021 (en partie) La cession temporaire, sans perte de contrôle, de titres
d’entreprises consolidées, suivie de leur rachat dans un bref délai ne doit pas
avoir de conséquence sur l’établissement des comptes consolidés à la clôture
de l’exercice de l’entreprise qui cède provisoirement ses titres.

Principe : Neutralité de la cession temporaire


sur les comptes consolidés

6591 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 1021), la cession temporaire, sans perte
de contrôle, de titres d’entreprises consolidées suivie de leur rachat dans un bref délai
(voir no 6592) ne doit pas avoir de conséquence sur les comptes consolidés à la clôture
de l’exercice de l’entreprise qui cède provisoirement ces titres.
Cette disposition du règlement CRC no 99-02 couvre en particulier le cas des titres cédés
par l’entreprise consolidante mais détenus pour son compte dans le cadre d’opérations
de portage (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33).
A notre avis, les opérations visées ici sont :
– toutes les opérations de portage ferme visées par le règlement CRC no 99-02 (§ 10051),
indépendamment de la durée de portage ; en effet, en cas de portage ferme, les titres sont
traités de la même manière que s’ils étaient directement détenus par l’entreprise consolidante
elle-même (voir no 2075 s.) ; la cession est donc totalement « transparente », et ne doit donc
pas donner lieu à comptabilisation d’un résultat de cession (Bull. COB précité) ;
– et les autres opérations de portage (non ferme), à condition qu’elles donnent lieu à rachat
effectif dans un délai bref, tel que défini au no 6592.
En revanche, elle ne couvre pas :
– les dilutions (c’est-à-dire les diminutions du pourcentage d’intérêts résultant de
l’augmentation de capital d’une filiale inégalement souscrite par ses actionnaires dont
certains ne font pas partie du groupe) suivies d’un rachat, même si celui-ci est réalisé
dans un bref délai (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33) ;
Ainsi, une dilution (liée par exemple à l’augmentation de capital d’une filiale inégalement
souscrite) suivie d’un rachat doit donc donner lieu à comptabilisation du résultat de dilution et

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Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

comptabilisation d’un écart d’acquisition complémentaire lors du rachat, aucune compensation


ne pouvant être opérée entre ces deux composantes (Bull. COB précité). Cette position
constitue une interprétation restrictive des dispositions du règlement CRC no 99-02 relatives
aux cessions temporaires de titres suivies d’un rachat, la dilution ne constituant pas (au sens
strict) une cession de titres telle que visée par le règlement CRC no 99-02 (§ 1021). En outre,
elle ne vise pas, à notre avis, les cas où la dilution et le rachat ultérieur des titres constituent
des transactions liées (voir no 3046-1).
– sauf s’il s’agit de dilutions intervenues dans le cadre d’un plan de stock-options, ou
d’attribution gratuite d’actions avec engagement de rachat (voir no 6595 s.).

Modalités d’application

6592 Notion de cession temporaire Le règlement CRC no 99-02 n’a précisé ni


la notion de « bref délai », ni les conditions dans lesquelles une cession sans perte de
contrôle doit être considérée comme temporaire. Ainsi, en pratique, à notre avis :
– lorsque les cessions et rachats de titres sont intervenus au cours du même exercice,
ou lorsque le rachat intervient après la date de clôture de l’exercice de cession mais
avant la date d’arrêté des comptes, l’opération est considérée comme une cession
temporaire traitée conformément aux dispositions du règlement CRC no 99-02 en la
matière (voir no 6593),
Dans ce cas, la décision de rachat dans un bref délai est donc présumée exister dès la date
de cession.
– en revanche, lorsque le rachat intervient après la date d’arrêté des comptes de
l’exercice de la cession, celle-ci ne pourra être considérée comme une cession
temporaire que s’il peut être démontré que le rachat est prévu et possible dans un bref
délai (à notre avis, avant la clôture de l’exercice qui suit celui de la cession).
Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, les opérations devront être traitées comme
deux opérations distinctes, c’est-à-dire donner lieu à un résultat de cession puis à un
écart d’acquisition au moment du rachat.
Remarque Le délai de rachat des titres n’est applicable ni à l’attribution d’actions aux salariés avec
engagement de rachat (voir no 6597), ni à la cession de titres faisant l’objet d’un portage ferme pour
le compte de l’entreprise consolidante (voir no 6591).

6 5 9 3 Modalités de neutralisation de la cession temporaire En l’absence de


précision du règlement CRC no 99-02, une cession temporaire de titres sans perte de
contrôle, suivie d’un rachat dans un bref délai, devrait être traitée comme suit dans les
comptes consolidés :
a. Le pourcentage d’intérêts dans la société dont les titres font l’objet d’une cession
temporaire ne doit pas être modifié (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33).
Dans le cas exceptionnel où l’entreprise cédante et l’entreprise qui rachète les titres cédés
temporairement au hors groupe (toutes deux contrôlées) sont détenues à des taux différents,
la variation des intérêts minoritaires qui résulte de ce reclassement interne de titres doit être
traitée, à notre avis, conformément aux dispositions exposées au no 6833.
b. Le résultat comptabilisé dans les comptes individuels de l’entreprise détentrice au
titre de cette cession temporaire doit être annulé dans les comptes consolidés (Bull.
COB no 365, février 2002, p. 33).
Pour cela, il convient, à notre avis :
– d’annuler le prix de cession par la contrepartie du poste « autres dettes et comptes de
régularisation »,
– d’annuler la « valeur comptable des titres cédés » comptabilisée en charges dans les
comptes individuels de la cédante en augmentant le coût des titres pour le ramener à sa
valeur initiale.

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Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

c. L’excédent du prix de rachat sur le prix de la cession temporaire des titres devrait, à
notre avis, faire l’objet d’une provision pour charge dès qu’il est probable et mesurable ;
en effet, le pourcentage d’intérêts étant inchangé avant et après l’opération, aucun écart
d’acquisition complémentaire ne peut être constaté.
En ce sens, la position de l’AMF (Rapport COB 1997, p. 81 s.) et du bulletin CNCC (no 110,
juin 1998, EC 97-117, p. 227 s.).
La probabilité de la charge doit prendre en compte, à la clôture de chaque exercice,
l’évolution des critères servant de base à la détermination du prix de rachat (Règl. CRC
99-02 § 272, Rapport COB et Bull. CNCC précités).
d. Lors du rachat des titres par le groupe, la provision antérieurement constituée est, à
notre avis, ajustée en fonction du prix définitif de rachat.

2. Octroi aux salariés d’actions


d’une entreprise contrôlée (stock-options)
avec engagement de rachat

6 5 9 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 272 Options d’achats ou de souscriptions d’actions (stock-options) sur
des titres d’une entreprise contrôlée – Si dans le cadre d’un programme de
« stock-options » une entreprise faisant partie du périmètre de consolidation
s’est engagée à racheter des actions d’une autre entreprise contrôlée, ces
actions sont considérées comme restant détenues par le groupe et valorisées
à leur valeur comptable avant cession au moment du rachat. Toute différence
avec cette valeur est comptabilisée en charges. Elle est provisionnée dès lors
qu’elle devient probable, en fonction de l’évolution, à la clôture de l’exercice,
des critères servant de base au calcul du prix de rachat.
L’écart d’acquisition correspondant est annulé par les charges de l’exercice
au cours duquel la transaction a eu lieu si aucune provision à ce titre n’a été
précédemment constituée.

Nature des opérations concernées

6 5 9 5 Application à toutes les catégories de plans de stock-options Sont


explicitement visées par le règlement CRC no 99-02 les actions attribuées aux salariés :
– soit dans le cadre d’options d’achat d’actions portant sur des actions déjà émises et
n’entraînant donc pas d’augmentation de capital,
– soit dans le cadre d’options de souscription d’actions (avec renonciation au droit
préférentiel de souscription), entraînant une augmentation de capital.
Le cas des actions attribuées dans le cadre d’une augmentation de capital réservée (avec
suppression du droit préférentiel de souscription) n’est pas abordé de manière explicite
par le règlement CRC no 99-02, mais il devrait être traité, à notre avis, de la même
manière que les actions attribuées dans le cadre d’options de souscription.
En effet, seules les formalités juridiques sont modifiées, la substance de l’opération étant la
même dans les deux cas.
Bien qu’elles ne soient pas visées par le règlement CRC no 99-02, les attributions
d’actions gratuites existantes ou à émettre, instaurées par la loi no 2004-1484 du

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Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

30 décembre 2004 doivent, à notre avis, être traitées de la même manière que les
actions cédées dans le cadre d’un plan de stock-options.
En effet, les attributions d’actions gratuites existantes peuvent être assimilées à des options
d’achat d’actions avec un prix d’achat de zéro, et les attributions d’actions gratuites à émettre
sont assimilables à des options de souscription d’action avec un prix d’exercice nul.

6 5 9 6 Conditions liées aux modalités d’attribution Sont visées ici les


opérations d’octroi d’actions aux salariés qui respectent les trois conditions suivantes
(§ 272) :
– les actions octroyées sont celles d’une entreprise contrôlée,
– les actions octroyées font l’objet d’un engagement de rachat par une entreprise
contrôlée (à notre avis),
En effet, le règlement CRC no 99-02 indique qu’une « entreprise du périmètre s’engage à
racheter les actions d’une autre entreprise contrôlée » ce qui laisse supposer que la première
doit également être contrôlée. Ce type d’engagement n’est d’ailleurs pris, en pratique, que
par des entreprises contrôlées par le groupe.
– et l’engagement de rachat est prévu dans le plan d’octroi d’actions aux salariés, de
sorte que l’opération d’octroi/rachat s’analyse comme une opération unique (Rapport
COB 1997, p. 81 s. et Bull. CNCC no 110, EC 97-117, p. 227).

Modalités de comptabilisation

6 5 9 7 Principes généraux Les problèmes posés par l’octroi d’actions aux salariés
avec engagement de rachat portent sur la comptabilisation :
– d’une part, de l’effet de dilution qui en résulte pour le groupe au moment de l’attribu-
tion des options ou des actions,
– et, d’autre part, de l’« écart d’acquisition » qui résulte du rachat de ces titres par le
groupe.
Conformément aux recommandations COB (Rapport COB 1997, p. 81 s.) et du bulletin
CNCC (no 110, juin 1998, EC 97-117, p. 227 s.), le principe général énoncé par le
règlement CRC no 99-02 (§ 272) consiste à traiter l’opération d’attribution/rachat comme
une opération unique de cession temporaire suivie d’un rachat (voir no 6591 s.), la
substance même de l’opération (notamment l’engagement de rachat) traduisant le
caractère temporaire de la cession, quel que soit le délai entre la cession et le rachat.
Ainsi (Règl. CRC 99-02 § 272) :
a. les actions attribuées aux salariés sont considérées comme restant détenues par le
groupe ;
b. au moment du rachat par le groupe des actions antérieurement attribuées aux
salariés, la différence entre la valeur comptable consolidée de ces titres et leur prix de
rachat aux salariés est constatée en charges et non en écart d’acquisition ;
En revanche :
– si les titres attribués aux salariés ont été acquis auprès de minoritaires avant leur attribution,
cette acquisition donne lieu à comptabilisation d’un écart d’acquisition conformément aux
règles générales ;
– si les titres attribués aux salariés sont des titres nouvellement émis (augmentation de capital
réservée aux salariés), l’augmentation du pourcentage d’intérêts du groupe qui en résulte
donne lieu, à notre avis, à écart d’acquisition (pour un exemple pratique d’application, voir
no 6597-1).
c. cette charge (voir b.) doit faire l’objet d’une provision dès qu’elle devient probable,
c’est-à-dire (Bull. CNCC précité) dès que l’engagement de rachat est susceptible de

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Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

générer une charge et que la levée des options est probable. Il n’y a donc pas lieu
d’attendre la levée effective des options. Bien que le règlement CRC no 99-02 ne le
prévoit pas, l’étalement de cette charge sur la durée d’acquisition pourrait, à notre avis,
se justifier (par analogie, avec les règles comptables sur les stocks-options et actions
gratuites ; voir Mémento Comptable no 3195-1).
Remarques
1. Cas particulier : engagement de rachat sous condition Lorsque l’engagement de rachat des
titres aux salariés bénéficiaires (« engagement de liquidité » par une société-mère sur les titres d’une
filiale) est conditionné à un événement particulier (par exemple la cession de la filiale), aucune provision
n’est comptabilisée tant que la réalisation de l’événement n’est pas probable (en cas de cession, tant
que le groupe n’a pas d’engagement envers un tiers sur la cession). En effet, le passif est alors
éventuel et doit uniquement faire l’objet d’une mention en annexe.
2. Classement de la charge Ni le règlement CRC no 99-02 ni le bulletin CNCC précité ne précisent
le classement comptable de la charge (ou de la provision) liée au rachat d’actions attribuées aux
salariés. A notre avis, cette charge devrait être comptabilisée en charges de personnel, en résultat
courant, par cohérence avec la solution retenue par le règlement CRC no 2008-15 pour les rachats
d’actions propres en vue d’une attribution aux salariés.

6597-1 Attribution d’actions avec augmentation de capital (exemple établi par


nos soins) Avant l’opération, la filiale F est détenue à 80 % par la mère et à 20 % par les
minoritaires. Après l’opération, F est détenue à 76 % par la mère, à 5 % par les salariés et à 19 % par
les minoritaires.
Si les 5 % détenus par les salariés sont considérés, conformément aux dispositions du règlement
CRC no 99-02, comme étant détenus par le groupe dès lors qu’ils font l’objet d’un engagement de
rachat, alors le groupe détient 81 % du capital de F, soit une augmentation de 1 %.
On suppose que :
– les capitaux propres consolidés avant l’opération sont de 1 000,
– l’augmentation de ces capitaux propres qui résulte de la souscription d’actions par les salariés est
de 60,
– et le prix d’achat probable par le groupe de 70.
La différence entre le prix de rachat et l’augmentation des capitaux propres groupe est égale à 11,4,
soit :
– Coût d’acquisition 70,0
– Diminué de la quote-part de capitaux propres acquise, soit 58,6
Capitaux propres avant l’opération (80 % × 1000) 800
Capitaux propres après l’opération (81 % × 1060) 858,6
– Différence 11,4

Cette différence se décompose, à notre avis :


– en une charge à hauteur de 80 % de la différence entre le prix de rachat payé et le prix d’exercice
reçu (pourcentage d’intérêt conservé), soit 80 % × (70 − 60) = 8. Cette charge doit être provisionnée
dès qu’elle devient probable ;
– en un écart d’acquisition pour la différence entre 20 % du prix de rachat payé et la variation de la
quote-part de situation nette acquise (pourcentage d’intérêt acquis), soit
(20 % × 70) − (1 % × 1 060) = 3,4.

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

II. Diminution du pourcentage d’intérêts


dans une entreprise mise en équivalence
6 6 0 4 La diminution du pourcentage d’intérêts d’une entreprise mise en équivalence
qui ne remet pas en cause l’influence notable exercée par le groupe sur cette entreprise
est traitée de la même façon, qu’elle provienne d’une cession partielle de titres à des
tiers hors groupe ou d’une augmentation de capital inégalement souscrite (voir no 6048).

6 6 0 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 294 (en partie) L’entreprise précédemment mise en équivalence reste
consolidée par mise en équivalence ; dans ce cas, la valeur des titres mis en
équivalence et, le cas échéant, l’écart d’acquisition, sont modifiés comme
suit :
– lors d’une opération de cession, la plus ou moins-value à dégager en
résultat est égale à la différence, à la date de cession, entre d’une part le prix
de cession et d’autre part la fraction cédée de la quote-part des capitaux
propres mis en équivalence augmentée le cas échéant, des fractions
correspondantes du solde résiduel de l’écart d’acquisition et de l’écart de
conversion.

6 6 0 6 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 294), une cession partielle de titres ne


remettant pas en cause l’influence notable exercée sur une participation doit se traduire
par un résultat consolidé de cession égal à la différence, à la date de cession, entre :
– d’une part, le prix de cession des titres déterminé conformément aux dispositions
décrites aux no 6535 s. ;
– et, d’autre part, la fraction cédée des capitaux propres mis en équivalence,
comprenant le résultat réalisé jusqu’à la date de cession, augmentée, le cas échéant,
des fractions correspondantes du solde résiduel de l’écart d’acquisition et de l’écart de
conversion.
Pour la nécessité, soulignée par l’AMF, d’utiliser des comptes à la date la plus proche de la
date de cession pour déterminer le résultat jusqu’à cette date, voir no 6538.

La valeur des titres mis en équivalence et de l’écart d’acquisition se trouve modifiée en


conséquence.

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Diminution du pourcentage d’intérêts entraînant un passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en équivalence

SECTION III

Diminution
du pourcentage d’intérêts
entraînant un passage
de l’intégration globale
ou proportionnelle
à la mise en équivalence
6 6 1 6 Le fait qu’un groupe n’exerce plus qu’une influence notable sur une société
qui était préalablement contrôlée exclusivement ou conjointement peut être lié soit à
une cession partielle de titres à des tiers hors groupe soit à une dilution suite à une
augmentation de capital inégalement souscrite. Les principes généraux préconisés par
le règlement CRC no 99-02 sont identiques dans les deux cas (voir no 6048).

6 6 1 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 294 (en partie) Variations ultérieures dans le pourcentage de participa-
tion – Lors des variations ultérieures dans le pourcentage de participation
détenu, trois cas peuvent se présenter :
– l’entreprise précédemment intégrée globalement ou proportionnellement
est désormais mise en équivalence ; dans ce cas il convient de se référer aux
règles définies au § 23111 ;
– […]
§ 23111 Entreprise restant consolidée mais par mise en équivalence – La
prise en compte du résultat de cession s’effectue de la même manière qu’au
§ 23110.
Les actifs et passifs cessent d’être intégrés aux dates et selon les modalités
définies au § 2310 (ndlr : relatif aux cessions totales de titres).
§ 23110 Entreprise restant consolidée par intégration globale – Dans le
cas d’une cession partielle de titres d’une entreprise restant consolidée par
intégration globale, l’ensemble des éléments concourant à la détermination
de la plus ou moins-value (y compris une quote-part de l’écart d’acquisition
et de l’écart de conversion) est pris en compte au prorata de la cession
réalisée pour déterminer le résultat de cession.

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Diminution du pourcentage d’intérêts entraînant un passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en équivalence

I. Date d’application du changement


de méthode de consolidation

Principe

6622 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23111), lorsqu’une cession partielle de


titres d’une entreprise antérieurement intégrée aboutit à la perte du contrôle mais
permet de maintenir l’influence notable, la méthode de l’intégration globale ou
proportionnelle cesse d’être appliquée à la date de perte de contrôle. Celle-ci est
déterminée de la même manière qu’en cas de cession totale des titres (voir no 6522 s.).

Conséquences pratiques sur les modalités


de détermination du résultat consolidé de l’exercice de cession

6 6 2 3 Lorsque la cession partielle de titres intervient en cours d’exercice, le compte


de résultat consolidé comprend :
a. D’une part, la quote-part du groupe, avant la cession, dans le résultat réalisé par
l’entreprise concernée jusqu’à la date de cession.
Ce résultat doit être déterminé selon les modalités applicables aux entreprises contrôlées,
notamment en ce qui concerne les opérations internes réalisées avec les autres sociétés du
groupe.
Pour la nécessité, soulignée par l’AMF, d’utiliser des comptes à la date la plus proche de la
date de cession pour déterminer le résultat jusqu’à cette date, voir no 6538.
b. D’autre part, la part du groupe, après la cession, dans le résultat net réalisé par
l’entreprise concernée entre la date de cession et la date de clôture de l’exercice.
Ce résultat doit être déterminé selon les modalités applicables aux entreprises sous influence
notable.
c. Et enfin, le résultat de cession lié à la cession des titres (voir no 6628).
Pour la présentation du compte de résultat consolidé de l’exercice de cession, voir no 6636 s.

II. Détermination et comptabilisation


du résultat de cession
6 6 2 8 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23111), le montant et la date de comptabili-
sation du résultat de cession doivent être déterminés de la même manière qu’en cas de
cession partielle de titres n’entraînant pas de changement de méthode de consolidation
(voir no 6586 s.).

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Diminution du pourcentage d’intérêts entraînant un passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en équivalence

III. Présentation des états financiers


de l’exercice de changement
de méthode de consolidation

A. Présentation du bilan consolidé


à la clôture de l’exercice
6 6 3 3 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23111), les actifs et passifs cessent d’être
pris en compte dans le bilan consolidé à la date de perte du contrôle (arrêt de l’application
de l’intégration globale ou proportionnelle).
Ainsi, à la clôture de l’exercice, l’application à cette participation de la méthode de la
mise en équivalence implique que :
– ses éléments d’actif et de passif identifiables ne sont pas repris ligne à ligne dans
le bilan consolidé mais sur une ligne unique « titres mis en équivalence » ;
Le montant à inscrire dans cette rubrique est égal à la quote-part conservée dans les capitaux
propres consolidés à la clôture de l’exercice (y compris les écarts d’évaluation résiduels).
– l’écart d’acquisition correspondant à la quote-part conservée est maintenu sur une
ligne distincte.

B. Présentation du compte de résultat consolidé


1. Principe général
6636 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23111 et 23100), le compte de résultat
consolidé doit, en principe :
– intégrer ligne à ligne les charges et produits réalisés par l’entreprise antérieurement
contrôlée entre le début de l’exercice et la date de perte de contrôle,
– et présenter sur une ligne unique « Quote-part du résultat des sociétés mises en
équivalence » la quote-part du résultat net de cette entreprise réalisé après la perte de
contrôle.
Cette présentation a la préférence de l’AMF (voir no 6554).

2. Autre présentation autorisée


6 6 3 7 A notre avis, et bien que cela ne soit pas explicitement prévu par le règlement
CRC no 99-02, il est possible d’appliquer aux cessions partielles de titres entraînant un
passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en équivalence les disposi-
tions introduites par le règlement CRC no 99-02 (§ 23100) pour les cessions totales de
titres (voir no 6554).

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Diminution du pourcentage d’intérêts entraînant un passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en équivalence

En effet, l’objectif de ces dispositions, qui est de faciliter la comparabilité des comptes avec
l’exercice suivant, est le même que la cession soit totale ou partielle, puisque dans les deux
cas (sortie de périmètre ou passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en
équivalence), la structure du compte de résultat est modifiée de manière significative.
Dans ce cas, en pratique, il convient, à notre avis, pour assurer la comparabilité avec les
comptes des exercices suivants :
– d’inscrire en « quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence » un montant
égal à la quote-part conservée dans le résultat net total de l’exercice ;
– d’inscrire la quote-part cédée dans le résultat réalisé avant la date de perte de contrôle
sur une ligne distincte « quote-part dans le résultat net des sociétés cédées ».
Exemple établi par nos soins :
Si le résultat total de l’exercice est de 100, dont 40 à la date de perte de contrôle, et si la participation
est de 60 % avant la perte de contrôle et de 40 % après, alors le compte de résultat consolidé
comprend :
– une quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence (40 % × 100) 40
– et une quote-part dans le résultat net des sociétés cédées (20 % × 40) 8

soit un résultat net total de 48

Remarque La solution qui consiste à n’opérer aucune distinction entre la période de consolidation par
intégration et la période de mise en équivalence et à inscrire la totalité du résultat (48) dans la rubrique
« quote-part des sociétés mises en équivalence » n’est en revanche pas admise.
L’AMF, dans le cas des cessions totales de titres (voir no 6554), a indiqué sa préférence
pour une intégration ligne à ligne des charges et des produits réalisés par l’entreprise
jusqu’à la date de transfert du contrôle (l’équivalent de la solution énoncée au no 6636)
au détriment d’une deuxième solution (présentation sur une seule ligne) adaptée
ci-après.

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Cession ou arrêt d’une branche d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entreprise consolidée sans cession de titres

SECTION IV

Cession ou arrêt
d’une branche d’activité
ou d’un sous-ensemble
d’une entreprise consolidée
sans cession de titres
6 6 4 7 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 23102 Cas particulier : cession d’une branche d’activité – Dans le cas
de la cession d’une branche d’activité, même s’il n’y a pas eu cession de
titres, les mêmes principes généraux s’appliquent. La valeur en consolidation
retenue pour le calcul du résultat de cession tient compte des actifs et passifs
identifiables et de la quote-part de l’écart d’acquisition qui a été affectée à
cette branche d’activité lors de son acquisition.
Si, à titre exceptionnel, la quote-part d’écart d’acquisition à rattacher à la
détermination du résultat de cession n’a pu être évaluée, l’entreprise consoli-
dante doit revoir la valeur des écarts d’acquisition résiduels correspondant à
l’acquisition des entreprises dans lesquelles était incluse la branche d’activité
cédée. Il convient, le cas échéant, de revoir également la durée d’utilisation
ou la durée d’étalement de ces écarts d’acquisition.
L’arrêt d’une branche d’activité ou la cession d’un sous-ensemble d’une
entreprise consolidée par intégration globale est traité de la même façon.

I. Principe : application des dispositions


relatives aux cessions de titres
6652 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23102), les principes généraux applicables aux
cessions de titres consolidés s’appliquent également à la cession ou à l’arrêt d’une branche
d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entreprise consolidée par intégration globale.
Cette disposition générale ne comporte aucun principe d’évaluation des actifs et passifs
cédés ou en cours de cession ou de prise en compte des résultats spécifiques aux
cessions ou arrêts de branche d’activité.
Les règles sur les passifs introduites par le règlement CRC no 2000-06 (abrogé et repris
par le PCG, art. 321-1 à 324-1) ont apporté indirectement des réponses à certaines
difficultés soulevées par ce genre d’opérations, comme, par exemple, la compensation
(ou non) des plus ou moins-values latentes et les modalités de prise en compte des
résultats opérationnels de la branche pour la période comprise entre la date de décision
de cession et la date de cession effective.

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Cession ou arrêt d’une branche d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entreprise consolidée sans cession de titres

II. Modalités d’application


Pour le cas particulier de l’évaluation initiale des actifs acquis dans le cadre d’un regroupement
d’entreprises et destinés à être cédés, voir no 5123 s.

A. Notion de branche d’activité


et de sous-ensemble
6657 Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas ce qu’il faut entendre, pour l’applica-
tion du principe général (no 6652), par « branche d’activité », ni par « sous-ensemble
d’une entreprise intégrée globalement ».
La définition de ces deux expressions est très importante car elle conditionne les limites de
la compensation entre plus ou moins-values latentes relatives aux branches en cours de
cession (voir no 6664 s.) ainsi que la présentation des états financiers lorsque le groupe opte
pour le second mode de présentation introduit par le règlement CRC no 99-02 (présentation
sur une ligne unique du bilan et du compte de résultat consolidé, voir no 6670 s.).
Toutefois, une définition comptable de la « branche d’activité » est donnée par le PCG
(art. 710-2) et précisée par le Recueil des normes comptables ANC (commentaire IR3
sous l’art. 710-2 du PCG). Ainsi, une branche autonome d’activité se définit comme une
division d’une entité qui constitue, du point de vue de l’organisation, une exploitation
autonome, c’est-à-dire un ensemble capable de fonctionner par ses propres moyens.
Pour plus de détails, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7110 et 7120.

B. Evaluation et dépréciation des actifs


de branches destinées à être cédées
1. Amortissements des actifs de branches
destinées à être cédées
6 6 5 8 En l’absence de disposition spécifique, les actifs de branches destinées à être
cédées sont évalués, conformément aux principes généraux en la matière, au plus faible
de leur valeur nette comptable et de leur valeur actuelle (PCG art. 214-15), la valeur nette
comptable étant déterminée, en l’absence de disposition contraire spécifique des textes,
par application des principes généraux d’amortissement des actifs.
A notre avis, les immobilisations amortissables étant celles dont le potentiel de services
s’amoindrit normalement de manière irréversible avec le temps, l’usage, le changement
ou toute autre cause (C. com. art. R 123-179 et PCG art. 214-13), il convient de procéder
comme suit :
– dans le cas général où le mode d’amortissement utilisé est l’amortissement linéaire,
les immobilisations corporelles ou incorporelles destinées à être cédées devraient
continuer à être amorties jusqu’à la date de leur cession effective ;

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Cession ou arrêt d’une branche d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entreprise consolidée sans cession de titres

En effet, dans les deux cas, la mesure de l’amoindrissement du potentiel de services de


l’immobilisation est fondée sur le passage du temps et, en conséquence, en l’absence de
disposition contraire, l’amortissement devrait se poursuivre jusqu’à la date de cession
effective, indépendamment de toute décision de cession et/ou d’utilisation ou non de
l’immobilisation.
– dans le cas particulier où le mode d’amortissement est fondé sur les unités d’œuvre,
l’application de ce mode d’amortissement aux immobilisations destinées à être cédées
aboutit, de fait, à l’arrêt de l’amortissement dès lors que ces immobilisations ne sont
plus utilisées.

2. Dépréciation des actifs de branches


destinées à être cédées
Pour le cas particulier des titres mis en équivalence destinés à être cédés, voir no 4272.

Notion de test de dépréciation

6 6 5 9 - 1 Les règles françaises relatives à l’amortissement et à la dépréciation des


actifs rendent systématique la réalisation d’un test de dépréciation lorsque des actifs
antérieurement destinés à être conservés sont désormais destinés à être cédés.
En effet, parmi les indices de perte de valeur dont la survenance au cours de la période
nécessite de réaliser un test de dépréciation (voir Mémento Comptable no 1501), figure le
changement d’utilisation prévue des actifs lié, par exemple, à un plan d’abandon ou de restruc-
turation du secteur d’activité auquel un actif appartient ou à un plan de sortie d’un actif avant
la date prévue préalablement (PCG art. 214-16 et la Note de présentation du règl. ANC 2015-06
relatif au PCG).
Ces règles ne précisent pas cependant si un test complémentaire doit être réalisé au
cours des périodes ultérieures, pendant toute la durée de conservation des actifs
destinés à être cédés.

Détermination de la valeur recouvrable

6 6 5 9 - 2 Les règles françaises ne comportent pas de disposition spécifique


concernant la détermination de la valeur recouvrable dans le cas particulier d’un groupe
d’actifs d’une branche d’activité destinée à être cédée ou des modalités de comptabilisa-
tion des pertes de valeur déterminées de manière globale pour un tel groupe d’actifs.
En conséquence, la valeur actuelle des actifs des branches destinées à être cédées doit
correspondre (PCG art. 214-15) au plus élevé de leur valeur vénale (prix de vente net
des frais de cession) et de leur valeur d’usage (cash flows futurs attendus de l’utilisation
de l’actif et de sa sortie), conformément aux règles de détermination de la valeur actuelle
des actifs immobilisés (PCG art. 214-6).
Ainsi, les cash flows futurs liés à la poursuite de l’exploitation de l’actif (ou du groupe
d’actifs) jusqu’à la date de cession effective doivent être pris en compte, s’ils sont signifi-
catifs, pour déterminer la valeur d’usage et donc la valeur recouvrable de l’actif ou du
groupe d’actifs destinés à être cédés. En pratique, dans ce cas, ce principe ne modifie
la valeur recouvrable que si ces cash flows futurs sont positifs (ce qui permet, le cas
échéant, de diminuer le montant de la perte de valeur).
Dans le cas contraire, en effet, la valeur d’utilité est inférieure au prix de cession net (elle est
égale à ce prix de cession net diminué des pertes prévisionnelles), et c’est donc ce dernier

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Cession ou arrêt d’une branche d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entreprise consolidée sans cession de titres

qui est retenu comme valeur recouvrable. Ainsi, il n’y a pas de comptabilisation anticipée de
pertes futures, conformément au principe général énoncé par l’avis CNC no 2000-01 relatif
aux passifs.

Comptabilisation de la dépréciation

6 6 5 9 - 3 En l’absence de disposition spécifique aux actifs des branches d’activité


destinées à être cédées, il convient d’appliquer les principes généraux. Ainsi, à notre
avis, conformément au PCG, art. 214-17, si la valeur actuelle de ces actifs devient
inférieure à leur valeur nette comptable, cette dernière est ramenée à la valeur actuelle
par le biais :
– d’une dépréciation si ces actifs continuent à être utilisés. La perte de valeur ainsi
constatée trouve systématiquement sa contrepartie en résultat et n’a, à notre avis, aucun
impact sur l’écart de réévaluation lorsque l’actif a fait l’objet d’une réévaluation antérieure
(pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 1561 s.) ;
– d’un amortissement exceptionnel si ces actifs cessent d’être utilisés, la perte de
valeur étant alors considérée comme irréversible.
Les entreprises ont le choix de constater les dépréciations des actifs immobilisés dans
le compte de résultat en exploitation ou en exceptionnel. Ce choix est également
applicable, à notre avis, concernant la dépréciation et la variation de valeur des actifs ou
groupes d’actifs destinés à être cédés, à défaut de précision contraire des textes dans
ce cas particulier.
Pour la comptabilisation des provisions pour restructuration de l’entreprise acquise dans le
cadre d’un regroupement d’entreprises, voir no 5087.

C. Résultat de cession
1. Modalités de détermination
Principe : prise en compte d’une quote-part d’écart d’acquisition
pour la détermination du résultat de cession

6660 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 23101 et 23102), le résultat de cession ou


d’arrêt d’une branche d’activité est déterminé par différence entre :
– d’une part, le prix de cession, déterminé selon les mêmes modalités qu’en cas de
cession de titres (voir no 6535 s.) ;
– et, d’autre part, la valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiables de la
branche, augmentée de la valeur nette comptable de la quote-part d’écart d’acquisition
affectée à cette branche d’activité lors de son acquisition et d’une quote-part d’écart de
conversion si les comptes de l’entreprise étrangère concernée sont convertis selon la
méthode du cours de clôture.
Le règlement CRC no 99-02 précise donc implicitement que l’écart d’acquisition global
dégagé lors d’une première consolidation doit être affecté, dès la date de première
consolidation, aux différentes branches d’activité de l’entreprise acquise (voir
no 5171 s.).

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Le règlement CRC no 99-02 a ainsi confirmé les positions antérieures du Comité d’urgence
du CNC (Avis 97-B du 11-7-1997) et de l’AMF (Rapport COB 1997).
Remarque A notre avis, le résultat de cession d’une branche d’activité doit être déterminé de la
même manière qu’en cas de cession partielle de titres consolidés, c’est-à-dire (voir no 6586) en prenant
en compte une quote-part de l’écart de conversion si les comptes de l’entreprise étrangère concernée
sont convertis selon la méthode du cours de clôture.

Exception

6 6 6 1 Le règlement CRC no 99-02 prévoit que si, à titre exceptionnel, la quote-part


d’écart d’acquisition à rattacher à la détermination du résultat de cession n’a pas pu être
évaluée, l’entreprise consolidante doit revoir :
– la valeur des écarts d’acquisition résiduels correspondant à l’acquisition des
entreprises dans lesquelles était incluse la branche d’activité cédée ;
Ceci revient, en pratique, à « affecter » au résultat de cession non pas la totalité de l’écart
d’acquisition relatif à la branche cédée, celui-ci n’étant pas connu, mais une partie de l’écart
global, calculée de sorte à ramener l’écart d’acquisition résiduel à un montant égal à sa valeur
d’utilité résiduelle après la cession de la branche d’activité. Lorsque cette valeur d’utilité est
supérieure à la valeur nette comptable, aucun écart d’acquisition n’est imputé sur le résultat
de cession.
– le cas échéant, également la durée d’utilisation ou la durée d’étalement de ces écarts
d’acquisition.
Remarque Le règlement CRC no 99-02 ayant réaffirmé l’obligation de ventiler, dès l’acquisition, l’écart
d’acquisition global entre les différentes branches d’activité, cette exception ne devrait trouver à
s’appliquer que dans le cas des cessions de branches d’activité acquises avant la date de première
application du règlement CRC no 99-02, et à condition que la ventilation entre les différentes
branches d’activité ne puisse pas être opérée de manière fiable a posteriori.
Par exemple, une ventilation fiable peut être opérée a posteriori sur la base des parts relatives
des différentes branches d’activité dans les cash flows si les deux conditions suivantes sont
remplies :
– l’écart d’acquisition global a été déterminé sur la base des cash flows futurs,
– et la part relative des différentes branches d’activité après l’acquisition est sensiblement la
même que celle prévue lors de l’acquisition.
Il n’est pas nécessaire dans ce cas de connaître les valeurs absolues des cash flows futurs
initialement prévues pour chaque branche.

2. Date de comptabilisation
du résultat de cession ou d’arrêt
6662 Conformément au principe général (voir no 6542), le résultat de cession doit
être comptabilisé à la date de sa réalisation, c’est-à-dire à la date à laquelle le groupe
cesse d’exercer un contrôle sur la gestion financière et opérationnelle de la branche.
En pratique, et en l’absence de cession de titres et/ou de droits de vote :
– lorsque la cession est opérée en bloc, la date de comptabilisation correspond à la date
de transfert du contrôle de la branche déterminée à partir des documents contractuels
de cession et/ou des situations de fait (voir no 6524) ;
– lorsque la cession est opérée par démantèlement (cession des actifs de manière
isolée ou par petits groupes d’actifs) ou lorsqu’il y a arrêt, il n’y a pas une seule date de
transfert du contrôle mais plusieurs ; en l’absence de précision du règlement CRC
no 99-02, il convient, à notre avis, de comptabiliser, conformément aux principes

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généraux en la matière, les résultats de cession à la date de cession de chaque actif ou


groupe d’actifs (c’est-à-dire, le cas échéant, sur deux ou plusieurs exercices différents).
Pour les provisions pour moins-values probables, voir ci-après.

3. Constitution d’une provision


pour moins-value de cession probable
Principe

6 6 6 3 Conformément aux principes généraux applicables aux cessions de titres (voir


no 6543), il convient également dans le cas d’une cession ou d’un arrêt d’une branche
d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entreprise consolidée de provisionner les
moins-values de cession probables.
Mais le règlement CRC no 99-02 ne donne dans ce cas aucune précision particulière sur
le calcul de la moins-value, et notamment s’il convient de compenser les plus et
moins-values latentes relatives aux actifs d’une même branche d’activité en cours de
cession ou d’arrêt. En pratique, sur ce point, il convient, à notre avis, de distinguer selon
que la cession est effectuée en bloc ou par démantèlement ou arrêt d’activité.

Modalités d’application : cession en bloc

6 6 6 4 Le cas d’une cession en bloc d’une branche d’activité est celui qui s’assimile
le plus à une cession de titres de participation.
Il convient donc, à notre avis, dans ce cas, de comparer, en principes français :
– le prix de cession total de la branche,
– à la valeur comptable consolidée totale de la branche.
Il y a donc, de fait, une « compensation » entre les moins-values latentes éventuelles
sur certains actifs de la branche et les plus-values latentes sur d’autres actifs de la même
branche.
Pour les modalités de comptabilisation de la provision pour moins-value de cession probable,
voir no 6545.
Remarque Les règles sur les provisions interdisent la constitution d’une provision pour restructuration
liée à la cession probable de la branche d’activité tant qu’un accord irrévocable de cession n’a pas été
conclu (voir no 6545).

Modalités d’application :
cession par démantèlement ou arrêt de l’activité

6665 Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas s’il y a lieu, dans ce cas :
– de déterminer la moins-value latente à provisionner pour chaque actif ou groupe
d’actifs destinés à être cédés séparément (comme dans l’hypothèse d’une poursuite de
l’activité),
– ou au contraire d’apprécier la moins-value latente globalement, comme dans le cas
d’une cession en bloc.
A notre avis, les cessions par démantèlement ou arrêt d’activité ne sont pas
assimilables à des cessions de titres et seule la première solution (détermination de la

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moins-value latente pour chaque actif ou groupe d’actifs, sans compensation


possible avec les plus-values latentes éventuelles) devrait être appliquée.
Sur le retraitement dans les comptes consolidés des comptes individuels d’une filiale établis
en valeurs liquidatives, voir no 3039 et 6666.

4. Résultat d’exploitation des branches


en cours de cession ou d’arrêt
6 6 6 6 La définition du résultat de cession ou d’arrêt donnée par le règlement CRC
no 99-02 (voir no 6660) ne prend en compte ni les résultats bénéficiaires ni les résultats
déficitaires futurs de la branche en cours de cession ou d’arrêt.
Cette disposition est confirmée par les règles sur les passifs qui interdisent que les
pertes d’exploitation futures de l’activité arrêtée réalisées entre la date d’engagement
du plan et la date de restructuration effective soient prises en compte dans le montant
de la provision pour restructuration (Avis CNC 2000-01 § 5.12.6).
A fortiori, les résultats bénéficiaires liés à la cession ou à l’arrêt de la branche ne sont
pas pris en compte pour réduire le montant des provisions pour restructuration.
En conséquence, en cas d’intégration d’une filiale (voir no 3039) dont les comptes individuels
ont été établis en valeurs liquidatives, il n’est pas possible, à notre avis, de maintenir dans les
comptes consolidés des provisions pour pertes d’exploitation futures constatées. Seules les
moins-values latentes sur actifs sont constatées (voir no 6665).

D. Présentation des états financiers

6 6 6 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 23100 Comme indiqué au § 1021, la sortie du périmètre de consolidation de
l’entreprise cédée s’effectue à la date du transfert de contrôle à l’entreprise
acquéreuse.
Le compte de résultat consolidé retrace les produits réalisés et les charges
supportées par l’entreprise cédée jusqu’à la date de transfert du contrôle.
Lorsque la cession d’une entreprise est d’une importance significative, il est
également admis, afin de faciliter les comparaisons dans le temps, de
présenter la quote-part du groupe dans le résultat net de l’entreprise cédée
sur une seule ligne au compte de résultat. Dans ce cas, l’annexe détaille les
principaux éléments du compte de résultat de l’entreprise cédée jusqu’à la
date de transfert du contrôle. Le même traitement peut être appliqué dans
le cas d’une cession de branche d’activité ou d’un ensemble d’entreprises
d’une importance significative.
Si des accords de cession sont intervenus à la date de clôture de l’exercice et
que le transfert du contrôle est effectué avant la date d’arrêté des comptes, les
actifs et passifs de l’entreprise en cours de cession peuvent être regroupés sur
une ligne distincte du bilan consolidé intitulée « Actifs ou passifs nets en cours
de cession » ; dans ce cas, une note annexe précise les conditions et la date
d’achèvement de l’opération de cession. Le compte de résultat est également
présenté suivant les modalités définies à l’alinéa ci-dessus.

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Cession ou arrêt d’une branche d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entreprise consolidée sans cession de titres

1. Cession réalisée à la clôture de l’exercice


d’une branche d’activité ou d’un sous-ensemble

a. Entreprise antérieurement intégrée globalement


Présentation du bilan consolidé

6 6 6 9 Comme pour les cessions totales de titres d’entreprises intégrées (Règl. CRC
99-02 § 23102), le bilan consolidé ne prend en compte aucun élément d’actif ou de
passif au titre de la branche d’activité ou du sous-ensemble d’une entreprise intégrée
cédé au plus tard à la date de clôture de l’exercice.

Présentation du compte de résultat consolidé

6 6 7 0 Comme pour les cessions totales de titres d’entreprises intégrées (Règl. CRC
99-02 § 23102), deux présentations du compte de résultat consolidé sont autorisées :
– poursuite de l’intégration ligne à ligne des charges et produits relatifs à la branche d’activité
ou au sous-ensemble cédé jusqu’à la date effective de cession ou d’arrêt définitif ;
– ou présentation sur une seule ligne du compte de résultat consolidé de la quote-part
du groupe dans le résultat net de la branche d’activité ou du sous-ensemble de
l’entreprise intégrée cédé au cours de l’exercice. Dans ce cas, une information
appropriée devra être fournie en annexe (voir no 7458).
Ce second mode de présentation n’a pas la préférence de l’AMF (voir no 6554).

b. Entreprise antérieurement mise en équivalence


Voir no 6555.

2. Cession en cours à la clôture de l’exercice


Pour la définition des cessions en cours à la clôture de l’exercice, voir no 6557.

6 6 7 1 Comme pour les cessions totales de titres d’entreprises intégrées (Règl. CRC
99-02 § 23102), un choix est possible pour la présentation au bilan et au compte de résultat
consolidé des éléments d’actif, de passif et de résultat relatifs aux branches d’activité ou aux
sous-ensembles d’une entreprise intégrée en cours de cession à la clôture de l’exercice :
– application des règles générales de présentation de ces éléments (intégration globale
ou proportionnelle, ligne à ligne, jusqu’à la date de clôture de l’exercice),
– ou présentation de ces éléments sur une ligne unique du bilan et du compte de
résultat consolidés (voir no 6560). Dans ce cas, une information appropriée devra être
fournie en annexe (voir no 7470).
La mise en œuvre de cette seconde solution peut s’avérer difficile en cas d’arrêt d’activité ou
de cession par démantèlement, à la fois parce qu’il n’y a pas forcément de contrat de cession
global à la clôture de l’exercice et parce qu’il n’y a pas une seule date de cession définitive
mais plusieurs (on peut s’interroger dans ce cas pour savoir si la cession est terminée ou non
à la date d’arrêté des comptes).
Comme dans le cas des cessions déjà réalisées à la clôture, ce second mode de
présentation n’a pas la préférence de l’AMF (voir no 6554).

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Informations à fournir en annexe

SECTION V

Informations à fournir en annexe


6 6 8 1 En cas de diminution du pourcentage d’intérêts dans une entreprise
consolidée, l’annexe des comptes consolidés doit présenter les informations suivantes :
– incidence des changements significatifs portant sur tout poste du bilan, du tableau
des flux de trésorerie et du compte de résultat (voir no 7456) ;
Ces informations ne sont requises que si la diminution du pourcentage d’intérêts a entraîné
une sortie du périmètre de consolidation ou un changement de méthode de consolidation.
– informations pro forma relatives au chiffre d’affaires et au résultat net, présentées
pour l’exercice en cours, comme si le changement de périmètre était intervenu à
l’ouverture de l’exercice (voir no 7456) ;
– informations complémentaires lorsque le groupe présente sur une ligne unique du
bilan et du compte de résultat consolidés les actifs, passifs, produits et charges des
entreprises ou branches d’activité consolidées au cours de l’exercice mais en cours de
cession à la date de clôture (voir no 7470) ;
– information sur le prix des cessions réalisées entre la date de clôture de l’exercice et
la date d’arrêté des comptes (voir no 7469).

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CHAPITRE 19

Reclassement d’actifs
entre entreprises
intégrées globalement
6800

Plan du chapitre

Section I Reclassement interne de titres consolidés


entre deux entreprises intégrées globalement 6811
I. Nature des opérations visées 6816
II. Principe général de traitement 6821
III. Modalités d’application
A. Annulation du résultat de cession des titres 6826
B. Maintien des titres cédés ou échangés à leur coût
historique groupe 6830
C. Traitement des variations des réserves consolidées
et des intérêts minoritaires 6833
D. Modalités pratiques de mise en œuvre 6836
E. Exemple d’application 6837
Section II Reclassement interne d’actifs consolidés
autres que des titres consolidés 6846
I. Nature des opérations visées 6851
II. Reclassement d’actifs rémunéré en numéraire
ou par remise d’autres actifs 6856
III. Reclassement d’actifs rémunéré par émission de titres
(fusions et apports partiels d’actifs notamment) 6861
A. Maintien des valeurs comptables antérieures des actifs
et passifs reclassés à l’occasion d’une fusion
ou d’un apport partiel d’actifs 6864
B. Elimination de la plus-value interne réalisée sur les titres
échangés 6867
C. Traitement des variations des réserves consolidées
et des intérêts minoritaires 6870
D. Exemple d’application 6873

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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTREPRISES INTEGREES GLOBALEMENT

6801 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Pour les reclassements internes de titres consolidés opérés entre deux


entreprises intégrées globalement comme, par exemple, les cessions, les
apports partiels ou les échanges internes de titres :
– la plus ou moins-value résultant de l’opération, qui présente un caractère
interne, doit être annulée en totalité (no 6826), les titres cédés, apportés ou
échangés étant ainsi ramenés à leur coût historique (no 6830) ; cette annulation
est, à notre avis, sans incidence sur le montant des impôts différés (no 6827) ;
– les variations éventuelles d’intérêts minoritaires trouvent leur contrepartie
dans les réserves consolidées, sans que le résultat soit affecté (no 6833).

► Les règles relatives aux reclassements internes de titres consolidés


s’appliquent également aux reclassements d’actifs rémunérés en numéraire ou
par remise d’autres actifs, tels que les cessions internes ou les échanges
d’actifs (no 6856).

► Il en est de même pour les fusions et apports partiels d’actifs entre


entreprises intégrées globalement (no 6861 s.). Ainsi, en cas de fusion ou
d’apport partiel d’actif, les valeurs comptables antérieures sont maintenues et
aucune plus-value n’est réalisée par l’absorbée au titre du transfert de ses actifs
(no 6864). La plus-value éventuelle dégagée par les entreprises du groupe
actionnaires ou associées dans l’absorbée doit être éliminée (no 6867). La
variation des intérêts minoritaires résultant de fusions et d’apports partiels
d’actifs entre deux entreprises intégrées globalement non détenues à 100 %
devrait trouver, à notre avis, sa contrepartie dans une variation des réserves
consolidées de même montant mais de sens inverse (no 6870).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Le traitement comptable des opérations entre entreprises sous contrôle


commun non rémunérées par émission de titres et les autres transactions ne
constituant pas toujours une acquisition lorsque celles-ci ne constituent pas non
plus un reclassement interne (no 6803 et 5014 s.).

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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTREPRISES INTEGREES GLOBALEMENT

Remarque préalable

6 8 0 3 Ne sont visés par les dispositions présentées ci-après, que les reclassements
d’actifs qui présentent un caractère interne pour le groupe qui établit ses comptes
consolidés, c’est-à-dire les reclassements opérés entre deux entreprises intégrées
globalement (ou entre une entreprise intégrée globalement et sa société mère) lorsque
ces reclassements sont comptabilisés dans un même jeu de comptes consolidés
intégrant les deux entreprises concernées (cédante et cessionnaire).
Par exemple :
– la cession de titres consolidés X antérieurement détenus par la société mère M à une de
ses filiales Y est considérée comme une opération à caractère interne lorsqu’elle est
comptabilisée dans les comptes consolidés de la société mère M, puisque ces comptes
consolidés intègrent à la fois ceux de M (cédante) et ceux de Y (cessionnaire) ;
– la fusion-absorption de deux sociétés X et Y intégrées globalement par la société mère
M (Y absorbant X) est considérée comme une opération à caractère interne lorsqu’elle est
comptabilisée dans les comptes consolidés de la société mère M, puisque ces comptes
intègrent à la fois ceux de M (apporteuse) et ceux de Y (absorbante).

En revanche, ces reclassements d’actifs n’entrent pas dans le champ d’application des
développements ci-après lorsqu’ils sont comptabilisés dans les comptes consolidés de
l’une des entreprises concernées par le reclassement (cédante ou cessionnaire) et que
ces comptes consolidés n’intègrent pas toutes les autres entreprises ayant pris part à
l’opération (cessionnaire ou cédante). En effet, les règles françaises ne comportent pas
de règles spécifiques permettant d’élargir la définition des opérations à caractère interne
à toutes les transactions réalisées entre des entreprises placées sous contrôle commun
d’un même actionnaire ou groupe d’actionnaires, c’est-à-dire même lorsque ces
entreprises ne sont pas toutes intégrées globalement dans les comptes consolidés
présentés (voir no 5014 s.).
Dans les deux exemples précédents :
– l’acquisition par la société Y des titres de la société X, réalisée auprès de sa société mère,
ne peut pas être considérée, en règles françaises, comme une opération à caractère interne
dans les comptes consolidés du sous-groupe Y. En effet, le cédant M est situé en dehors du
périmètre du sous-groupe Y et l’acquisition des titres X par ce sous-groupe doit être comptabi-
lisée dans ses comptes consolidés comme une restructuration externe (acquisition de titres
consolidés comptabilisée en juste valeur sauf possibilité d’application de la méthode
optionnelle lorsque les conditions d’utilisation sont remplies) ;
– de la même façon, l’absorption par la société Y de la société X ne peut être considérée, en
règles françaises, comme une opération à caractère interne dans les comptes consolidés du
sous-groupe Y, puisque l’apporteuse M est située en dehors du sous-groupe Y.
Remarque Dans les comptes individuels, en cas d’absorption de X par Y, l’opération entre
dans le champ d’application du PCG (art. 710-1 à 770-2 relatifs aux fusions et opérations
assimilées) et sera comptabilisée sur la base des valeurs comptables, car les sociétés X et
Y sont sous contrôle commun (pour plus de détails, voir Mémento Fusions & Acquisitions
no 7605 s.).

6 8 0 5 Sont successivement traitées ci-après les opérations suivantes, lorsqu’elles


présentent un caractère interne pour le groupe qui établit les comptes consolidés :
– reclassements de titres consolidés (no 6816 s.),
– reclassements d’autres actifs rémunérés, d’une part, en numéraire ou par remise
d’autres actifs et, d’autre part, par une émission de titres d’une entreprise intégrée
globalement (no 6851 s.).

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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTREPRISES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne de titres consolidés entre deux entreprises intégrées globalement

SECTION I

Reclassement interne
de titres consolidés
entre deux entreprises
intégrées globalement
6 8 1 1 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 2321 (en partie) Reclassement de titres à l’intérieur d’un groupe – Si
cette opération fait intervenir deux entreprises intégrées globalement, la plus
ou moins-value en résultant est de caractère interne. Elle est éliminée en
totalité, avec répartition entre les intérêts de l’entreprise consolidante et les
intérêts minoritaires dans l’entreprise ayant réalisé un résultat. Les actifs sont
maintenus à la valeur qu’ils avaient déjà dans les comptes consolidés.
Le traitement des modifications de pourcentages d’intérêts liées au transfert
total ou partiel des titres d’une entreprise consolidée entre deux entreprises
consolidées par intégration globale mais détenues avec des taux d’intérêt
différents n’affecte pas le résultat.
En effet, dans la mesure où ces transferts n’ont pas pour effet de permettre
l’acquisition ou la cession de tout ou partie des titres de l’entreprise
transférée (ou de l’une ou l’autre des entreprises concernées par le transfert)
détenus par les intérêts minoritaires, et qu’il n’y a aucune transaction avec
l’extérieur du groupe, la variation éventuelle des intérêts minoritaires
résultant d’un reclassement de titres interne à l’ensemble consolidé trouvera
sa contrepartie dans une variation des réserves consolidées sans impact sur
le résultat.

626 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Reclassement interne de titres consolidés entre deux entreprises intégrées globalement

I. Nature des opérations visées


6 8 1 6 Sont en fait visées ici les opérations internes de cession, d’échange ou
d’apport partiel de titres d’une entreprise consolidée opérées entre deux entreprises
sous contrôle exclusif.
Exemple 1 : Cession par l’entreprise consolidante à une filiale intégrée globalement

Au niveau des comptes consolidés du groupe M, cette opération constitue une opération de restructu-
ration interne à comptabiliser, conformément aux dispositions ci-après.
Au contraire, dans les comptes consolidés de A, l’opération s’analyse comme une acquisition des
titres B. Elle sera obligatoirement comptabilisée selon la méthode générale de la juste valeur, les
conditions d’utilisation de la méthode optionnelle n’étant pas remplies (notamment pas d’émission de
titres par A en rémunération de l’opération et B acquis seulement à 80 %).

Exemple 2 : Cession de titres consolidés entre deux filiales intégrées globalement

Dans les comptes consolidés de M, la cession des titres C par A à B est une opération de reclasse-
ment interne, à comptabiliser conformément aux dispositions ci-après.
Au contraire, dans les comptes consolidés de B, l’opération s’analyse comme une acquisition des
titres C, à comptabiliser selon la méthode générale de la juste valeur, les conditions d’utilisation de la
méthode optionnelle n’étant pas remplies (notamment pas d’émission de titres par B en rémunération
de l’opération).

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Reclassement interne de titres consolidés entre deux entreprises intégrées globalement

Exemple 3 : Echange de titres consolidés entre l’entreprise mère et une filiale


intégrée globalement

Dans les comptes consolidés de M, l’échange entre M et sa filiale A des titres B contre des titres C
est une opération de reclassement interne, à comptabiliser conformément aux dispositions ci-après.
Au contraire, dans les comptes consolidés de A, l’opération s’analyse comme une acquisition des
titres B, à comptabiliser selon la méthode générale de la juste valeur (les conditions d’application de
la méthode optionnelle n’étant pas remplies) et une cession des titres C.
Remarque Le règlement CRC no 99-02 ne prévoit pas de dispositions spécifiques aux autres
opérations de reclassement de titres consolidés réalisées entre deux entreprises dont l’une n’est pas
intégrée globalement. Celles-ci doivent donc être traitées en appliquant les principes généraux édictés
par le règlement CRC no 99-02. Par exemple, lorsque l’entreprise cessionnaire des titres est placée
sous influence notable du groupe alors que l’entreprise cédante est sous contrôle exclusif, le reclasse-
ment aboutit à un passage de l’intégration globale à la mise en équivalence, qui doit être traité
conformément aux règles générales applicables en la matière (voir no 6622 s.).

II. Principe général de traitement


6821 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 2321), lorsque des titres d’une entreprise
consolidée font l’objet d’une cession partielle ou totale, d’un échange ou d’un apport,
entre deux entreprises intégrées globalement :
– la plus ou moins-value résultant de la cession ou de l’échange, qui présente un
caractère interne, doit être annulée en totalité (no 6826 s.) ;
– les titres cédés ou échangés sont maintenus à leur valeur comptable dans les
comptes consolidés à la date de cession (no 6830) ;
– les variations éventuelles d’intérêts minoritaires trouvent leur contrepartie dans
une variation des réserves consolidées, sans que le résultat soit affecté (no 6833).
Comme le démontrent les modalités pratiques développées ci-après, ces principes
généraux aboutissent à la neutralité de l’opération de reclassement interne de titres
consolidés sur le résultat consolidé et sur la valeur comptable totale des titres cédés,
apportés ou échangés.
Remarque La pratique antérieure à la première application du règlement CRC no 99-02 qui consistait
à conserver dans la société cessionnaire le coût des titres pour leur prix de cession interne, et qui
aboutissait à la comptabilisation du différentiel de pourcentage d’intérêts soit dans le résultat part du
groupe (en cas de diminution du pourcentage d’intérêts), soit en écart d’acquisition (en cas

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d’augmentation du pourcentage d’intérêts), n’est plus autorisée. En effet (Règl. CRC 99-02 § 2321),
les reclassements internes de titres entre entreprises intégrées globalement n’ont pas pour effet de
permettre l’acquisition ou la cession de tout ou partie des titres de l’entreprise transférée (ou de l’une
ou l’autre des entreprises concernées par le transfert) détenus par les intérêts minoritaires, et il n’y a
aucune transaction avec des tiers au groupe.

III. Modalités d’application

A. Annulation du résultat de cession des titres


1. Annulation de la totalité du résultat de cession,
d’apport ou d’échange des titres
6 8 2 6 Le règlement CRC no 99-02 (§ 2321 et 2610) impose l’élimination de la totalité
de la plus ou moins-value provenant de la cession à caractère interne, avec répartition
entre les intérêts de la société consolidante et les intérêts minoritaires dans l’entreprise
ayant réalisé ce résultat.
Lorsque le résultat de cession est une perte, il convient, après l’avoir éliminé, de s’assurer
que la valeur comptable consolidée des titres cédés n’est pas supérieure à leur valeur actuelle
et de provisionner, s’il y a lieu, la moins-value latente (Règl. CRC 99-02 § 2610).
La contrepartie de l’annulation de ce résultat est un retour obligatoire en coût
historique des titres cédés (voir no 6830).

2. Prise en compte des incidences fiscales


6827 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 2610), l’impôt sur les bénéfices doit être
corrigé de l’incidence de l’élimination des résultats internes liés à la cession d’actifs
entre entreprises intégrées globalement.
Au cas particulier, cette disposition ne devrait pas, à notre avis, avoir d’incidence
sur le montant des impôts différés. En effet, le résultat interne de cession modifie le
montant des différences temporaires liées aux capitaux propres des entreprises consoli-
dées mais ces différences temporaires ne donnent lieu à impôt différé qu’à hauteur des
distributions prévues, celles-ci n’étant pas affectées par le reclassement des titres (voir
no 3653-2 b).

B. Maintien des titres cédés ou échangés


à leur coût historique groupe
6830 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 2321), les titres cédés, apportés ou
échangés sont ramenés à la valeur qu’ils avaient dans les comptes consolidés avant la
cession. Ce retour au coût historique groupe est opéré par imputation de la totalité du

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Reclassement interne de titres consolidés entre deux entreprises intégrées globalement

résultat de cession ou d’échange interne éliminé sur le coût des titres chez la société
cessionnaire.
Remarques 1. Elimination du résultat individuel de cession Le résultat interne à éliminer par
imputation sur le coût des titres figurant chez la société cessionnaire correspond au résultat dégagé
dans les comptes individuels de la société cédante et non au résultat de cession consolidé. En effet,
seul ce mode opératoire – conforme à la pratique dominante en la matière – permet de constater une
variation effective des réserves consolidées et des intérêts minoritaires (de même montant mais de
sens contraire) et de retranscrire ainsi l’impact du reclassement interne de titres sur les pourcentages
d’intérêts groupe et minoritaires (voir no 6833). Les capitaux propres consolidés totaux des entreprises
concernées par le reclassement interne sont ainsi inchangés (retour au coût historique groupe) mais
leur répartition tient compte des nouveaux pourcentages d’intérêts du groupe et des minoritaires dans
ces entreprises.
Au contraire, l’élimination du résultat de cession consolidé aboutirait au maintien des réserves consoli-
dées et des intérêts minoritaires à un même montant avant et après le reclassement interne de titres.
Ceci reviendrait à ignorer l’impact, pourtant réel, de ce reclassement interne sur les pourcentages
d’intérêts du groupe et des minoritaires, les nouveaux pourcentages n’étant alors appliqués que pour
la répartition des capitaux propres complémentaires générés après le transfert interne des titres.
2. Pas de dérogation au principe d’élimination du résultat interne La dérogation au principe de
retour au coût historique, prévue par l’article R 233-8 6o du Code de commerce (voir no 4592), qui
permet de maintenir exceptionnellement un actif immobilisé à la nouvelle valeur, ne nous paraît pas
concerner les titres consolidés (pas de frais disproportionnés).
Si cette disposition était néanmoins utilisée, le résultat interne serait alors éliminé non pas par la
contrepartie du coût des titres mais par les réserves (voir no 4592).

C. Traitement des variations des réserves


consolidées et des intérêts minoritaires
6 8 3 3 Dans le cas où les entreprises cédante et cessionnaire, bien que consolidées
par intégration globale, sont détenues par le groupe à des pourcentages d’intérêts
différents, une cession (ou un apport ou un échange) interne de titres consolidés, qu’elle
soit partielle ou totale, conduit à une variation du pourcentage d’intérêts dans l’entreprise
dont les titres sont transférés.
La valeur comptable totale de l’entreprise cédée (capitaux propres consolidés totaux
de cette entreprise, augmentés de l’écart d’acquisition y afférent), inchangée du fait du
reclassement interne de titres, doit alors être partagée entre réserves consolidées et
intérêts minoritaires au nouveau pourcentage d’intérêts de cette entreprise.
Ce partage à un nouveau pourcentage induit alors une variation des réserves consoli-
dées et des intérêts minoritaires de même montant et de sens contraire. Ces variations
doivent, selon le règlement CRC no 99-02 (§ 2321), être maintenues au niveau des
comptes consolidés dans la mesure où ces transferts n’induisent aucune transaction
avec l’extérieur du groupe.
La disposition du règlement CRC no 99-02 (§ 2321) selon laquelle la variation éventuelle
d’intérêts minoritaires (liée à la modification du pourcentage d’intérêts) trouve sa contrepartie
dans la variation des réserves consolidées sans que le résultat soit affecté (voir no 6821), est
ainsi respectée sans qu’il y ait lieu d’opérer de retraitement autre que l’annulation du résultat
individuel de cession par la contrepartie du coût des titres (voir no 6830 et exemple d’applica-
tion au no 6837).

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D. Modalités pratiques de mise en œuvre


6 8 3 6 En synthèse, il convient, à notre avis, de procéder comme suit :
– le résultat de cession, d’apport ou d’échange dégagé par l’entreprise cédante dans
ses comptes individuels (voir no 6830) est éliminé des comptes de la société cédante
(avec partage entre le groupe et les intérêts minoritaires) par la contrepartie du coût des
titres cédés, apportés ou échangés chez l’entreprise cessionnaire ;
– l’écart d’acquisition résiduel sur les titres cédés qui existe chez la société cédante est
reconstitué dans les comptes de la société cessionnaire par la contrepartie des réserves
de cette entreprise.

E. Exemple d’application
6 8 3 7 Titres cédés avec un écart d’acquisition chez la société cédante
(exemple d’application établi par nos soins).
Remarque Il en serait de même pour un écart d’évaluation.

1. Hypothèses

a. Situation avant la cession


Bilan M Bilan A (60 % par M)

Titres A : 1 000 × 60 % = 600 Capital 1 400 Titres C (1) 760 Capital 1 000
Titres B : 1 000 × 80 % = 800 Actifs 240

1 400 1 400 1 000 1 000

(1) Lors de l’acquisition par A des titres C, les capitaux propres de C étaient de 1 000, soit un écart
d’acquisition de 60 [760 − (1 000 × 70 %)].

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Par hypothèse, à la date de la cession, cet écart est amorti dans les comptes consolidés pour 40.
Bilan B (80 % par M) Bilan C (70 % par A)

Actifs 1 000 Capital 1 000 Actifs 1 500 Capital 1 000


Réserves 500

1 500 1 500

Bilan consolidé M (avant cession)

Ecart acquisition 60 − 40 = 20 Capital 1 400


Autres actifs 2 740 Réserves consolidées (1) 186
Intérêts minoritaires (2) 1 174

2 760 2 760

(1) Part de M dans les réserves accumulées par A dans C :


(réserves 350 − amortissement écart d’acquisition 40) × 60 % = 186.

(2) dans A 1 000 × 40 % = 400


dans B 1 000 × 20 % = 200
1 174
1 500 × 30 % = 450
dans C
310 × 40 % = 124

b. Situation après la cession


La société A cède ses titres C à la société B pour 1 200 réalisant une plus-value de cession dans ses
comptes individuels de 1 200 − 760 = 440.
Bilan M Bilan A (60 %)

Titres A 600 Capital 1 400 Actifs 1 440 Capital 1 000


Titres B 800 Résultat 440

1 400 1 400 1 440 1 440

Bilan B (80 %) Bilan C (70 % par B)

Titres C 1 200 Capital 1 000 Actifs 1 500 Capital 1 000


Dettes 200 Réserves 500

1 200 1 200 1 500 1 500

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2. Traitement du reclassement interne des titres C selon le règlement CRC no 99-02


Dans les écritures ci-après, nous allons, comme expliqué précédemment :
– annuler le résultat individuel de cession réalisé par A en le portant en diminution du coût des titres
chez l’entreprise cessionnaire B ;
– reconstituer l’écart d’acquisition par la contrepartie des réserves consolidées de l’entreprise cession-
naire B. Ces deux écritures sont signalées ci-après d’un * pour les identifier.
Titres Ecart Capital Résultat Capital Capital Réserves Intérêts
particip. acquisit. Réserves A Réserves Réserves consolidées minoritaires
A B C

Cumul des 1 000 440 1 000 1 500


comptes :
2 600

Retraitements :
– annulation
du résultat
individuel de
cession * 440 440
– reconstitution
écart
d’acquisition * 60 40 20
Elimination titres :
Société A (100/0) 600 600
Société B (100/0) 800 800
Société C (80/20) 760 (1) 608 152

Partage :
Société A (60/40) 1 000 600 400
Société B (80/20) 1 020 816 204
Société C (56/44) 1 500 840 660

2 600 2 600 60 40 1 000 1 000 440 440 1 020 1 020 1 500 1 500 2 008 2 256 152 1 264

soldé 20 soldés 248 1 112

(1) Correspondant à la valeur historique des titres cédés (voir bilan A avant cession).
Le bilan consolidé après la cession interne des titres C est le suivant :
Bilan consolidé M

Ecart acquisition (60 − 40) 20 Capital 1 400


Autres actifs 2 740 Réserves consolidées 248
Intérêts minoritaires 1 112

2 760 Dettes 2 760

Il résulte de la cession interne de titres une augmentation des réserves consolidées de 62 (soit 248
– 186) et une diminution des intérêts minoritaires de même montant mais de sens inverse de − 62
(soit 1 112 − 1 174).
L’augmentation des réserves consolidées de + 62 correspond :
– à l’augmentation de la part du groupe dans la situation nette retraitée de C, soit 210 [(56 % −
42 %) × 1 500] ;
– à l’augmentation de la part du groupe dans l’écart d’acquisition de C qui se partage désormais au
pourcentage d’intérêts de la nouvelle détentrice des titres C (société B), soit 80 %, et non plus au
pourcentage d’intérêts de l’ancienne détentrice des titres C (société A), soit 60 %, d’où une différence
de 4 [(80 % − 60 %) × 20] ;
– à la diminution des réserves consolidées liée à l’élimination des titres de participation de C qui se
partage désormais au pourcentage d’intérêts de l’entreprise nouvellement détentrice des titres C qui
est B (80 %), et non plus au pourcentage d’intérêts de A (60 %) soit − 152 [760 × (80 % − 60 %)].
L’explication de la diminution des intérêts minoritaires de (62) est identique mais de sens contraire.

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Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

SECTION II

Reclassement interne
d’actifs consolidés
autres que des titres consolidés
6 8 4 6 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 2321 Reclassement de titres à l’intérieur d’un groupe – Si cette opération
fait intervenir deux entreprises intégrées globalement, la plus ou moins-value
en résultant est de caractère interne. Elle est éliminée en totalité, avec
répartition entre les intérêts de l’entreprise consolidante et les intérêts
minoritaires dans l’entreprise ayant réalisé un résultat. Les actifs sont
maintenus à la valeur qu’ils avaient déjà dans les comptes consolidés.
Le traitement des modifications de pourcentage d’intérêts liées au transfert
total ou partiel des titres d’une entreprise consolidée entre deux entreprises
consolidées par intégration globale mais détenues avec des taux d’intérêt
différents n’affecte pas le résultat.
En effet, dans la mesure où ces transferts n’ont pas pour effet de permettre
l’acquisition ou la cession de tout ou partie des titres de l’entreprise transférée
(ou de l’une ou l’autre des entreprises concernées par le transfert) détenus par
les intérêts minoritaires, et qu’il n’y a aucune transaction avec l’extérieur du
groupe, la variation éventuelle des intérêts minoritaires résultant d’un reclasse-
ment de titres interne à l’ensemble consolidé trouvera sa contrepartie dans une
variation des réserves consolidées sans impact sur le résultat. Ce traitement
s’applique également aux cas de reclassement d’actifs.

I. Nature des opérations visées


6 8 5 1 Le règlement CRC no 99-02 (§ 2321) indique que les règles relatives aux
reclassements internes de titres consolidés s’appliquent également aux autres reclasse-
ments d’actifs opérés entre entreprises sous contrôle exclusif, sans toutefois préciser
la nature des reclassements visés.
A notre avis, sont visés :
– d’une part, les reclassements d’actifs rémunérés en numéraire ou par remises
d’autres actifs (no 6856),
Il peut s’agir, par exemple :
– de cessions d’immobilisations entre entreprises intégrées globalement rémunérées en
numéraire,
– d’échanges d’immobilisations.
Ce premier type de reclassement interne correspond aux opérations visées de manière
évidente par le § 2321 du règlement CRC no 99-02.

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Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

– et d’autre part, les reclassements d’actifs rémunérés par émission de titres d’une
entreprise intégrée globalement, c’est-à-dire essentiellement les fusions et apports
partiels d’actifs entre entreprises intégrées globalement (no 6861 s.).
Il peut s’agir par exemple :
– d’un apport partiel d’actifs effectué par une entreprise intégrée globalement à une autre
entreprise intégrée globalement, que les actifs apportés soient ou non des titres consolidés,
– d’une fusion de deux entreprises intégrées globalement.

II. Reclassement d’actifs


rémunéré en numéraire
ou par remise d’autres actifs
6 8 5 6 Il s’agit en pratique d’opérations qui n’entraînent pas de variation des pourcen-
tages d’intérêts dans les entreprises concernées par ces reclassements.
Le seul retraitement consiste donc à éliminer en totalité les résultats internes liés à
ces reclassements par retour au coût historique des actifs reclassés, et ce, conformé-
ment aux principes applicables en la matière (voir no 4556 s. et no 4591).

III. Reclassement d’actifs


rémunéré par émission de titres
(fusions et apports partiels d’actifs notamment)
6 8 6 1 Etant totalement interne au groupe, un reclassement d’actifs, quelle que soit
sa forme juridique, implique le maintien des valeurs comptables antérieures des actifs
et des passifs reclassés. En conséquence, la prise en compte, dans les comptes
consolidés, des opérations de fusion et d’apport partiel de titres consolidés ou d’autres
actifs entre deux entreprises intégrées globalement nécessite de retraiter les éléments
suivants, qui ont affecté les comptes individuels des différentes entreprises du groupe
concernées par l’opération :
– éliminer les plus-values d’échange des titres de participation de la société absorbée ou
apporteuse contre des titres de la société absorbante ou bénéficiaire des apports (no 6867) ;
Sur les règles de comptabilisation des titres reçus dans les comptes individuels de la société
actionnaire de l’absorbée ou apporteuse, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 8700 s.
(fusion) et no 10020 (apport partiel d’actif).
– et traiter la variation des intérêts minoritaires à la fois dans la société absorbante et
dans les actifs et passifs de la société absorbée (no 6870).
Remarques 1. Le règlement CRC no 99-02 ne prévoit pas de dispositions spécifiques aux autres
opérations de fusion réalisées entre deux entreprises dont l’une n’est pas intégrée globalement.
Celles-ci doivent être traitées en appliquant les principes généraux édictés par le règlement CRC
no 99-02.
2. Il résulte des règles applicables dans les comptes individuels concernant la valorisation des apports
résultant du PCG (art. 740-1 à 743-3 relatifs aux opérations de fusion et assimilées), qu’il n’y a pas

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Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

dans les comptes individuels de plus ou moins-value de fusion ou d’apport partiel d’actifs (voir
Mémento Fusions & Acquisitions no 7605 s.) à éliminer et donc de retraitement à effectuer à ce titre.
3. Sur le traitement dans les comptes consolidés des frais d’émission engagés à l’occasion d’une
fusion entre deux filiales d’une société mère consolidante, voir no 3340.

A. Maintien des valeurs comptables antérieures


des actifs et passifs reclassés à l’occasion
d’une fusion ou d’un apport partiel d’actifs
6864 Principe général Les actifs et les passifs transférés lors d’un reclassement
interne de titres sont maintenus à la valeur qu’ils avaient déjà dans les comptes
consolidés (Règl. CRC 99-02 § 2321).
Les actifs et passifs transférés sont ainsi maintenus à leur coût historique groupe.
Remarque Compte tenu des règles applicables dans les comptes individuels concernant la valorisation
des apports résultant des dispositions du PCG (art. 740-1 à 743-3 relatifs aux opérations de fusion et
assimilées), aucune plus ou moins-value de fusion ou d’apport partiel d’actifs n’est constatée dans les
comptes individuels (voir no 6861).

6 8 6 5 Application à la fusion-absorption d’une filiale par l’entreprise consoli-


dante S’agissant d’une opération totalement interne, la fusion-absorption par
l’entreprise consolidante d’une de ses filiales constitue un non-événement en consolida-
tion. Elle doit donc être traitée, conformément aux principes généraux applicables aux
opérations entre deux entreprises intégrées globalement, comme suit (Bull. CNCC
no 121, mars 2001, EC 2000-81, p. 129 s.) :
– les actifs et les passifs de l’entreprise absorbée (y compris les écarts d’acquisition et
d’évaluation) doivent être maintenus inchangés dans les comptes consolidés après la
fusion ;
L’ensemble de ces écarts d’acquisition et d’évaluation doit, à notre avis, continuer à être
amorti selon la durée d’utilisation initiale.
– les écarts d’acquisition sont maintenus au bilan consolidé sur la ligne « écarts
d’acquisition » ;
– la prime de fusion dégagée dans les comptes individuels de l’entreprise consolidante
doit être maintenue sur cette ligne dans les comptes consolidés.
Il résulte de ce dernier principe – qui rejoint le principe général énoncé par le règlement CRC
no 99-02 (§ 40) selon lequel le capital et les primes figurant dans les comptes consolidés sont
ceux de l’entreprise consolidante elle-même – que les réserves consolidées sont éventuelle-
ment modifiées par la fusion.
En effet, les réserves consolidées accumulées au titre de la filiale absorbée jusqu’à la date
de la fusion sont comprises, après cette date, en tout ou partie, dans la prime de fusion
dégagée par l’entreprise consolidante dans ses comptes individuels (tel est le cas, par
exemple, en cas de fusion aux valeurs comptables consolidées). Dans ce cas, il convient (Bull.
CNCC précité) de décrire cette fusion et ses conséquences sur les capitaux propres
consolidés dans l’annexe aux comptes consolidés.
Remarque La fusion traitée par le bulletin CNCC précité est opérée entre l’entreprise consolidante et
une filiale détenue à 100 %. Sur le traitement des variations d’intérêts minoritaires induites par les
fusions ou apports partiels d’actifs entre entreprises intégrées globalement mais non détenues à
100 %, voir no 6870.

636 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTREPRISES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

6 8 6 6 Application à la fusion-absorption d’une entreprise consolidante par


une de ses filiales La fusion-absorption de l’entreprise consolidante par une de ses
filiales constitue une opération totalement interne au groupe, même si elle induit un
changement de l’entreprise consolidante de ce groupe (Bull. CNCC no 100, décembre
1995, EC 95-57, p. 543 s. et Rapport COB 1995, p. 108).
En conséquence, le principe général de maintien des actifs et passifs transférés à leur
coût historique groupe (no 6864) est également applicable à cette opération. Ce principe
impose notamment de reconstituer, dans les comptes consolidés désormais établis par
la « filiale absorbante », l’écart d’acquisition et les écarts d’évaluation antérieurement
dégagés au titre de cette filiale (Bull. CNCC et Rapport COB précités), par la contrepartie,
à notre avis, des réserves consolidées.

B. Elimination de la plus-value interne


réalisée sur les titres échangés
6 8 6 7 Lorsqu’un reclassement d’actifs est opéré par voie de fusion, l’opération a pour
conséquence de dégager une plus-value chez les entreprises du groupe actionnaires de
l’absorbée qui se voient remettre en échange des titres de l’absorbante.
Dans les comptes individuels, le PCG (art. 213-3 par renvoi de l’article 221-1) impose la
comptabilisation des titres reçus en échange à leur valeur vénale et la comptabilisation en
résultat de la différence entre cette valeur vénale et la valeur comptable des titres antérieure-
ment détenus. Des exceptions sont toutefois prévues, pour lesquelles la valeur comptable
doit être retenue (voir Mémento Fusions & Acquisitions no 8700).
La plus-value éventuelle dégagée par les entreprises du groupe actionnaires ou
associées dans l’absorbée doit être éliminée dans les comptes consolidés, conformé-
ment au principe général d’élimination des opérations internes entre deux entreprises
intégrées globalement (no 4556).

C. Traitement des variations des réserves


consolidées et des intérêts minoritaires
6 8 7 0 Toute opération de fusion ou d’apport partiel de titres ou d’autres actifs opérée
entre deux entreprises intégrées globalement mais non détenues à 100 % se traduit,
dans les comptes consolidés, à la fois par une diminution du pourcentage d’intérêts du
groupe dans les actifs et passifs de l’absorbée (ou de l’absorbante) et par une augmenta-
tion du pourcentage d’intérêts dans ceux de l’absorbante (ou de l’absorbée). Ainsi, en
pratique, avant retraitement éventuel, les réserves consolidées et les intérêts
minoritaires sont « mécaniquement » modifiés par rapport à la situation avant fusion,
pour un même montant mais en sens inverse.
Ces variations des réserves consolidées et des intérêts minoritaires doivent être
traitées, à notre avis (confirmé par le Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-54,
p. 675 s.), conformément aux dispositions du § 2321 du règlement CRC no 99-02 qui

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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTREPRISES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

précise explicitement que le traitement des variations d’intérêts minoritaires applicable


en cas de reclassement de titres consolidés s’applique également aux cas de reclasse-
ment d’autres actifs. En conséquence, elles ne doivent faire l’objet d’aucun retraitement
et doivent donc être maintenues au bilan consolidé, sans que le résultat soit affecté.
Ainsi, les réserves consolidées et les intérêts minoritaires sont modifiés par rapport à la
situation avant la fusion ou l’apport partiel d’actifs pour un même montant mais en sens
inverse.
Remarque Ces variations de réserves consolidées et d’intérêts minoritaires ne sont pas affectées par
l’élimination des plus ou moins-values internes d’échange de titres (voir no 6864 s.).
En effet, la fusion absorption entre deux sociétés intégrées globalement est assimilable
à un reclassement interne d’actifs pour les raisons suivantes (Bull. CNCC précité) :
– qu’il y ait cession directe par une société mère M des titres d’une filiale A à une filiale F,
que ces titres A soient apportés à F dans le cadre d’un apport partiel d’actifs ou que F reçoive
les actifs et passifs de A par voie de fusion absorption, l’opération est en substance
identique : le contrôle dans A ou dans les actifs et passifs de A est transféré de M à F et
seules les modalités juridiques de ce transfert changent ;
– la fusion absorption de A par F n’a pas pour effet de permettre l’acquisition ou la
cession de tout ou partie des titres transférés et ne constitue donc pas une transaction
avec l’extérieur du groupe ; les minoritaires de A ont simplement échangé leurs droits
dans A contre une valeur équitable de droits dans l’ensemble fusionné AF ; en outre, le
groupe contrôlant les deux entreprises fusionnées de manière exclusive, ces minoritaires
n’ont pas pu remettre en cause l’opération de fusion (ils ont pu tout au plus contester
le rapport d’échange) ;
– l’opération de fusion ne peut donc être considérée comme une transaction au sens de
laquelle le groupe négocie le rachat d’intérêts minoritaires ; au contraire, ces minoritaires
restent actionnaires de l’ensemble fusionné AF.
Remarque Ces opérations ne peuvent donc pas donner lieu à la constatation d’un écart d’acquisition
(en cas d’augmentation du pourcentage d’intérêts) ou d’un résultat de cession (en cas de diminution
du pourcentage d’intérêts), comme le préconisaient certains.

D. Exemple d’application
6 8 7 3 Fusion entre deux entreprises intégrées globalement (exemple d’applica-
tion établi par nos soins). Les deux sociétés étant sous contrôle commun, la fusion est faite
sur la base des valeurs comptables en application des dispositions du PCG (art. 740-1 à 743-3 sur les
fusions et opérations assimilées).
1. Hypothèses
a. Situation avant fusion
Société mère M Société A (80 %)

Immobilisations 400 Capital 1 000 Immobilisations 300 Capital 500


Titres A 500 Réserves 1 200 Autres actifs 800 Réserves 200
Titres B 600 Dettes 1 000 Dettes 400
Autres actifs 1 700

3 200 3 200 1 100 1 100

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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTREPRISES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

Société B (70 %)

Immobilisations 200 Capital 750


Autres actifs 1 600 Réserves 250
Dettes 800

1 800 1 800

Analyse des titres détenus :


Titres A :
Prix d’acquisition (début N − 2) : 500
Quote-part capitaux propres : 500 × 80 % = 400

Ecart de première consolidation 100

Ventilé en :
– écart d’évaluation (réestimation immobilisations) : 100 × 80 % = 80
– écart d’acquisition (amortissement sur 5 ans) : 20

Titres B :
Prix d’acquisition (début N − 3) : 600
Quote-part capitaux propres : 750 × 70 % = 525

Ecart de première consolidation 75

Ventilé en :
– écart d’évaluation (réestimation immobilisations) : 100 × 70 % = 70
– écart d’acquisition (amortissement sur 5 ans) : 5

Bilan consolidé (fin N) avant fusion

Immobilisations (1) 1 030 Capital 1 000


Ecart acquisition (2) 9 Réserves consolidées 1 467 (4)
Autres actifs (3) 4 100 Intérêts minoritaires 472 (5)
Dettes 2 200

5 139 5 139

(1) 400 + 300 + 200 + (100 − 30) + (100 − 40) = 1 030


(2) (20 − 12) + (5 − 4) = 9
(3) 1 700 + 800 + 1 600 = 4 100

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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTREPRISES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

(4) Réserves consolidées :


Société M :
– réserves sociales 1 200 1 184
– dépréciation écart d’acquisition : 12 + 4 (16)

Société A :
– part M dans réserves : 700 − 500 = 200 × 80 % = 160 136
– amortissement réestimation immobilisations : 1 467
100 × 10 % × 3 ans = 30 × 80 % = (24)

Société B :
– part M dans réserves : 1 000 − 750 = 250 × 70 % = 175 147
– amortissement réestimation immobilisations :
100 × 10 % × 4 ans = 40 × 70 % = (28)

(5) Intérêts minoritaires :

Société A :
– dans capitaux propres : 700 × 20 % = 140
– dans réestimation immobilisations : (100 − 30) × 20 % = 14

Société B : 472
– dans capitaux propres : 1 000 × 30 % = 300
– amortissement réestimation immobilisations :
(100 − 40) × 30 % = 18

b. Situation après fusion


Au début de l’exercice N + 1, la société A absorbe la société B. La parité retenue est de 1 action A
pour 2 actions B, soit une augmentation du capital de A de 375.
M, qui avait 5 250 actions B (soit 7 500 × 70 %), reçoit 2 625 actions A en échange.
Les apports sont de 1 000 et l’augmentation de capital de 375 ; la prime de fusion est donc de 625.
Bilan A après fusion

Immobilisations 500 Capital 875


Autres actifs 2 400 Prime de fusion 625
Réserves 200
Dettes 1 200

2 900 2 900

Répartition des actions Avant Part fusion Après % capital


de A : fusion fusion
Société mère M 4 000 + 2 625 = 6 625 75,715 %
Actionnaires minoritaires 1 000 + 1 125 = 2 125 24,285 %

5 000 + 3 750 = 8 750 100 %

Remarque Les bilans et comptes de résultat de M sont considérés comme inchangés après
l’opération de fusion, après élimination du résultat interne lié à l’échange par M des titres B contre
des titres A (élimination du résultat par la contrepartie de la valeur d’entrée des titres A complémen-
taires reçus, pour les ramener au coût d’acquisition des anciens titres B). Par ailleurs, la fusion ayant
été opérée sur la base des valeurs comptables, aucune plus-value de fusion n’a été constatée en
résultat chez B (avant absorption par A).

640 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTREPRISES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

2. Calcul des réserves consolidées et des intérêts minoritaires avant et après fusion

Avant fusion Après fusion

Postes Montant Société


Société Minoritaires
Minoritaires mère
mère (24,285 %)
(75,715 %)

Réserve M 1 200 1 200 1 200


Capitaux propres
– A et B (avant 1 700 1 260 440
fusion)
– A (après fusion) (1) 1 287,15 412,85
Moins capitaux
propres achetés
(400 + 525) − 925 − 925 − 925
Réestimation
immobilisations lors
de l’acquisition de A
et B 200 150 50 151,43 48,57
(100 + 100) (80 + 70) (20 + 30)
Moins coût
d’acquisition
de cette plus-value − 150 − 150 − 150
Amortissements de
cette plus-value :
– chez A − 30 − 24 −6
− 53 − 17
– chez B − 40 − 28 − 12
Amortissements des
écarts d’acquisition
des titres A et B − 16 − 16 − 16

Totaux 1 939 1 467 472 1 494,58 444,42

1 939 1 939

(1) Inchangés après élimination des résultats internes (voir remarque au point 1. ci-avant).

On constate qu’il en résulte une augmentation des réserves consolidées de 1 494,58 − 1 467 soit
27,58 et une diminution des intérêts minoritaires de même montant (444,42 − 472).
Ces deux variations doivent être maintenues telles quelles dans le bilan consolidé après fusion.
Bilan consolidé (après fusion)

Immobilisations 1 030 Capital 1 000


Ecart acquisition 9 Réserves consolidées 1 494,58
Autres actifs 4 100 Intérêts minoritaires 444,42
Dettes 2 200

5 139 5 139

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CHAPITRE 20

Echange de
participations minoritaires
6900

Plan du chapitre

Section I Nature des opérations visées 6911


Section II Principe : évaluation de l’échange à sa juste valeur 6922
Section III Modalités d’application 6932

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ECHANGE DE PARTICIPATIONS MINORITAIRES

6901 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Les échanges de participations minoritaires (non consolidées) doivent


obligatoirement être évalués à leur juste valeur et donner lieu à un résultat de
cession. Aucune distinction ne doit être opérée entre les échanges de biens
similaires et les échanges de biens dissemblables, ni entre les échanges
« subis » et les échanges « volontaires » (no 6922 s.).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Pas d’élément significatif identifié.

644 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ECHANGE DE PARTICIPATIONS MINORITAIRES
Nature des opérations visées

SECTION I

Nature des opérations visées


6 9 1 1 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 24 Echange de participations minoritaires – Conformément au principe
général, les échanges de participations minoritaires se comptabilisent dans
tous les cas à la valeur la plus sûre des deux lots échangés et conduisent à la
détermination d’une plus ou moins-value par rapport à leur valeur comptable
consolidée.

6 9 1 2 Sont visés ici les échanges de participations minoritaires, c’est-à-dire non


consolidées, ni avant ni après l’échange. Ces échanges peuvent intervenir, par
exemple, dans le cadre :
– de fusions : échange de titres de l’absorbée contre des titres de l’absorbante ;
– ou d’offres publiques d’échange.
Remarque Le bulletin CNCC (no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s.) rappelle que les autres échanges
de titres dans les comptes consolidés (notamment les échanges de participations majoritaires) doivent
être comptabilisés conformément aux dispositions spécifiques fixées par le règlement CRC no 99-02
pour le traitement des acquisitions, y compris celles du § 215, lorsque leur application est justifiée.
Pour le cas particulier d’un échange d’une participation majoritaire contre une participation minoritaire
(réalisé sous forme d’une fusion absorption d’une filiale par une entité hors groupe entraînant une
perte de contrôle), voir no 6538.

SECTION II

Principe : évaluation de l’échange


à sa juste valeur
6922 Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 24), les échanges de participations
minoritaires se comptabilisent dans tous les cas à la valeur (ndlr : au sens de juste
valeur) la plus sûre des deux lots échangés et conduisent à la détermination d’une
plus ou moins-value par rapport à leur valeur comptable consolidée.
Pour les modalités d’application, voir no 6932 s.
Cette disposition du règlement CRC no 99-02 correspond à l’ancienne définition donnée
dans le PCG du coût d’entrée des biens acquis par voie d’échange, qui a été modifiée
lors de la refonte en 2005 des règles comptables relatives aux actifs (voir Mémento
Comptable no 1301 et 1443). En effet, les règles applicables dans les comptes individuels
(PCG art. 213-3 par renvoi de l’art. 221-1) prévoient que les titres reçus en échange
doivent être évalués à la valeur vénale, sauf :
– lorsque la transaction d’échange n’a pas de substance commerciale, c’est-à-dire quand
les flux futurs ne sont pas modifiés à l’issue de cette transaction (pour plus de détails,
voir Mémento Comptable no 1443) ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 645


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ECHANGE DE PARTICIPATIONS MINORITAIRES
Modalités d’application

– ou lorsque la valeur vénale des titres reçus en échange ne peut être évaluée de
manière fiable.
Dans ces deux derniers cas, le coût d’entrée des titres acquis est évalué à la valeur
comptable des titres cédés (PCG art. 213-3).

SECTION III

Modalités d’application
Coût d’entrée des titres acquis par voie d’échange

6 9 3 2 Le règlement CRC no 99-02 précise (§ 24) que le coût d’entrée des titres acquis
par voie d’échange correspond, dans tous les cas, à la valeur (ndlr : au sens de juste
valeur) la plus sûre des deux lots échangés.
Sur les modalités de détermination de la valeur des titres échangés, voir no 5238 et Mémento
Comptable no 1908.

Comptabilisation en résultat de la plus ou moins-value

6 9 3 3 Que les biens échangés soient ou non similaires, une plus ou moins-value doit
être constatée dans les comptes consolidés. Elle est calculée par différence entre :
– le coût d’entrée des titres acquis par voie d’échange (voir no 6932) ;
– et la valeur comptable consolidée des titres antérieurement détenus et remis en échange.

Retraitement éventuel des comptes individuels

6 9 3 4 Le principe retenu par le règlement CRC no 99-02 (§ 24) était à l’origine


identique à celui retenu par le PCG (voir no 6922) dans les comptes individuels. Compte
tenu de la nouvelle définition du coût d’entrée dans les comptes individuels des biens
reçus en échange, un retraitement peut devoir être opéré dans les comptes consolidés.
Toutefois, à notre avis, il n’y a aucune raison de traiter différemment l’échange dans
les comptes individuels et les comptes consolidés. Ainsi, si l’échange est réputé sans
substance commerciale dans les comptes individuels, il en est de même dans les
comptes consolidés. En conséquence, la valeur comptable devrait, à notre avis,
également être retenue pour comptabiliser l’échange dans les comptes consolidés.
Les conséquences éventuelles d’un sursis d’imposition de la plus ou moins-value d’échange
doivent par ailleurs être prises en compte pour la détermination des impôts différés (voir
no 3611 s.).
En outre, dans le cas exceptionnel où le bénéfice d’un sursis d’imposition est
conditionné par le maintien, dans les comptes individuels, de la valeur ancienne, un
retraitement doit être opéré dans les comptes consolidés, conformément au principe
général d’élimination des écritures passées pour la seule application de la législation
fiscale (voir no 3323).
Là encore, l’impact de ce retraitement doit être pris en compte pour la détermination des
impôts différés.

646 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TITRE VIII

Documents de synthèse
consolidés

Préambule 7001

Chapitre 21 Bilan consolidé 7010

Chapitre 22 Compte de résultat consolidé 7200

Chapitre 23 Annexe des comptes consolidés 7400

© Ed. Francis Lefebvre PwC 647


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DOCUMENTS DE SYNTHESE CONSOLIDES

7000 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Les documents de synthèse consolidés comprennent obligatoirement le


bilan, le compte de résultat et une annexe qui forment un tout indissociable
(no 7002).

► Les documents de synthèse consolidés doivent être présentés sous une


forme comparative avec l’exercice précédent (no 7003).

► La correspondance entre les informations données dans les différents


documents devrait, à notre avis, être assurée (no 7004).

648 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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DOCUMENTS DE SYNTHESE CONSOLIDES

Préambule

7 0 0 1 Extrait du règlement CRC no 99-02


Introduction de la Section IV (en partie) – Les documents de synthèse
consolidés comprennent obligatoirement le bilan, le compte de résultat et
une annexe qui forment un tout indissociable et doivent être présentés sous
une forme comparative avec l’exercice précédent.

7 0 0 2 Composantes des états financiers Les documents de synthèse consolidés


comprennent obligatoirement les trois documents suivants, qui forment un tout indisso-
ciable (C. com. art. L 233-20, al. 1 et règl. CRC 99-02, introduction de la Section IV) :
– bilan consolidé (no 7010 s.) ;
– compte de résultat consolidé (no 7200 s.) ;
– annexe des comptes consolidés (no 7400 s. comprenant notamment un tableau des
flux de trésorerie et un tableau de variation des capitaux propres (part du groupe).
Pour des raisons juridiques (seuls le bilan, le compte de résultat et l’annexe étant énoncés
dans la loi), le règlement CRC no 99-02 n’a pas pu imposer que ces deux tableaux constituent
deux documents de synthèse à part entière. C’est la raison pour laquelle ils ont été imposés
par le règlement CRC no 99-02, mais au sein de l’annexe.

7003 Information comparative obligatoire Les trois composantes des


documents de synthèse consolidés, donc y compris l’annexe, doivent être présentées
sous une forme comparative avec l’exercice précédent (C. com. art. L 123-15 et règl.
99-02, introduction de la Section IV).
Sur les informations comparatives à fournir, voir no 7440 s.
Sur les informations à fournir lors de la première consolidation, voir no 8300.

7004 Correspondance entre les différentes composantes Bien que cela ne soit
pas explicitement prescrit par le règlement CRC no 99-02, il est souhaitable, à notre
avis, que l’organisation des documents de synthèse consolidés permette d’assurer la
correspondance entre les informations données dans les différents documents.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 649


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
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CHAPITRE 21

Bilan consolidé
7010

Plan du chapitre

Section I Principes généraux de présentation du bilan consolidé 7021


Section II Modèle de bilan consolidé 7035

© Ed. Francis Lefebvre PwC 651


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BILAN CONSOLIDE

7011 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Un modèle indicatif de bilan consolidé est présenté par le règlement CRC


no 99-02 (no 7035). Les rubriques figurant dans ce modèle doivent obligatoire-
ment apparaître dans le bilan consolidé, pour autant qu’elles soient significatives
(no 7022).

► Des rubriques complémentaires par rapport au modèle fourni par le


règlement CRC no 99-02 peuvent être incluses dans le bilan consolidé si le
contenu de ces rubriques est clairement défini en annexe (no 7023-1).

► La présentation au bilan consolidé des postes particuliers des comptes des


entreprises à activités dissemblables doit être réalisée en fonction de la nature
des opérations réalisées par la filiale concernée et non en fonction de la nature
qu’elles auraient dans les comptes relatifs à l’activité principale du groupe
(no 7023-2).

► La présentation du bilan sous forme de tableau est obligatoire sauf lorsque


la présentation en liste était déjà utilisée avant la première application du
règlement CRC no 99-02 (no 7024).

► La présentation du seul bilan après répartition n’est pas autorisée (no 7025).

► Des précisions relatives à la présentation et à certains postes du bilan


consolidé figurent dans le règlement CRC no 99-02 ; il est, par exemple, possible
de présenter les actifs et passifs d’une entreprise en cours de cession sur une
ligne unique du bilan consolidé avec une information détaillée en annexe
(no 7041).

652 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
BILAN CONSOLIDE
Principes généraux de présentation du bilan consolidé

SECTION I

Principes généraux
de présentation du bilan
consolidé
7 0 2 1 Extrait du règlement CRC no 99-02
Introduction de la Section IV (en partie) – Les modèles de tableaux
présentés ci-après sont indicatifs ; en revanche la liste des informations
devant figurer dans les différents documents de synthèse sont des informa-
tions minimales obligatoires pour autant qu’elles soient significatives.
D’autres agrégats, que ceux présentés dans les modèles de tableaux
ci-après, peuvent être retenus par les groupes à condition d’en donner une
définition précise dans l’annexe.
§ 40 (en partie) Bilan – Le bilan consolidé est présenté sous forme de tableau
(ou éventuellement sous forme de liste pour les entreprises qui le faisaient
précédemment). Il est établi avant répartition (ou éventuellement avant et
après répartition).

Absence de modèle obligatoire mais des rubriques minimales

7022 Le règlement CRC no 99-02 présente un modèle de bilan consolidé (voir


o
n 7035 s.) mais précise (introduction de la Section IV) :
– qu’il s’agit d’un modèle indicatif ;
– et que les rubriques figurant dans ce modèle doivent obligatoirement apparaître dans
le bilan consolidé, pour autant qu’elles soient significatives.
Ainsi, un groupe qui présenterait un bilan (un compte de résultat) ne reprenant pas ces
rubriques minimales obligatoires ne serait pas conforme au règlement CRC no 99-02.
Remarque Il est possible d’ajouter d’autres indicateurs (voir no 7023-1), mais pas de les substituer
aux rubriques minimales obligatoires.

Possibilité d’inclure des rubriques additionnelles

7 0 2 3 - 1 Dans le but d’améliorer l’information financière, des agrégats autres que


ceux imposés par l’article R 233-11 du Code de commerce et/ou par le règlement CRC
no 99-02 (voir no 7035) peuvent être ajoutés au modèle de bilan (et de compte de
résultat) consolidé proposé par le règlement CRC no 99-02 (Règl. 99-02, introduction de
la Section IV).
Cette disposition concerne notamment les groupes qui consolident par intégration globale
ou proportionnelle des secteurs d’activité à structure de comptes différente (voir également
no 7023-2).
Remarque Ces indicateurs sont alors ajoutés mais pas substitués aux rubriques minimales
obligatoires (voir no 7022).

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BILAN CONSOLIDE
Principes généraux de présentation du bilan consolidé

Les définitions précises des agrégats complémentaires utilisés doivent être fournies
en annexe (Règl. 99-02, introduction de la Section IV).
En outre, l’AMF (Bull. COB no 341, décembre 1999, p. 10 s. et Bull. COB no 330,
décembre 1998, p. 47 s.) avait recommandé en particulier que seules des notions
normalisées soient utilisées.
L’AMF (Bull. COB précités) autorisait toutefois, dans des cas exceptionnels, l’utilisation de
notions spécifiques lorsque celles-ci apparaissent plus appropriées. Dans ce cas, ces notions
ne doivent être utilisées que si elles sont accompagnées :
– de définitions précises (condition reprise par le règl. CRC 99-02) ;
– d’un effort de transparence ;
– et d’une grande rigueur dans la permanence des méthodes de détermination de ces
indicateurs.

Présentation des postes particuliers


des comptes des entreprises à activités dissemblables

7 0 2 3 - 2 L’intégration globale des comptes des entreprises à activités dissemblables


(voir no 2087) pose le problème de la présentation des postes particuliers liés à ces
activités dans les comptes consolidés.
Le Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC 2001-A du 29-1-2001, question 2 a) a
confirmé des recommandations de l’AMF (Bull. COB no 352, décembre 2000, p. 5) en
précisant que « les comptes des filiales bancaires et d’assurances doivent être intégrés
dans les comptes consolidés d’un groupe industriel et commercial selon la nature des
opérations réalisées par la filiale, et non selon la nature qu’elles auraient dans les
comptes relatifs à l’activité principale du groupe ».
Ainsi, par exemple, les créances et dettes d’exploitation relatives à l’activité de crédit
d’une filiale bancaire (financement et refinancement) doivent être maintenues dans les
créances et dettes d’exploitation au bilan consolidé. Elles n’ont pas à être transformées
en créances et dettes financières dans les comptes consolidés au motif que leur nature
serait analysée différemment selon les règles comptables de présentation liées à
l’activité principale du groupe à l’exception de celles des filiales, totalement intégrées,
et dont l’unique objet est le financement ou le placement des liquidités des entités du
groupe.
Dans un souci de lisibilité des comptes consolidés, il convient, à notre avis, de présenter
des sous-rubriques détaillant le contenu de certaines rubriques obligatoires (créances
d’exploitation, par exemple), permettant de mettre en évidence les contributions
sectorielles (activité principale du groupe, activité bancaire, par exemple).
En outre, l’information sectorielle requise par le règlement CRC no 99-02 (§ 425) doit
notamment comprendre les comptes synthétiques des entreprises consolidées dont les
comptes sont structurés de manière très différente de l’ensemble des entreprises du
périmètre (voir no 7541).

Présentation sous forme de tableau


sauf maintien d’une présentation sous forme de liste

7 0 2 4 Le bilan consolidé doit être présenté sous forme de tableau, mais les groupes
qui le présentaient sous forme de liste avant d’appliquer le règlement no 99-02 peuvent
continuer à le faire (règl. CRC 99-02 § 40). Le règlement CRC no 99-02 a ainsi restreint
la liberté de choix offerte en la matière par l’article R 233-11 du Code de commerce, qui

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BILAN CONSOLIDE
Principes généraux de présentation du bilan consolidé

autorise la présentation du bilan consolidé sous forme de liste, sans soumettre cette
forme de présentation à aucune condition.

Présentation avant répartition (ou avant et après répartition)

7025 Le bilan peut être présenté (Règl. 99-02 § 40) :


– soit avant répartition ;
Dans ce cas, l’affectation du résultat consolidé et l’incidence des répartitions envisagées sur
les capitaux propres et sur les intérêts minoritaires peuvent, à notre avis, être fournies dans
l’annexe.
– soit avant et après répartition.

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BILAN CONSOLIDE
Modèle de bilan consolidé (sous forme de tableau)

SECTION II

Modèle de bilan consolidé


(sous forme de tableau)
Modèle indicatif proposé par le règlement CRC no 99-02

7035 Le règlement CRC no 99-02 (§ 40) ne fournit qu’un modèle de bilan consolidé,
correspondant à une présentation sous forme de tableau. Les groupes qui utilisaient une
présentation en liste avant d’appliquer le règlement CRC no 99-02 et qui souhaitent continuer
à le faire (voir no 7024) peuvent, à notre avis, utiliser le modèle proposé par l’ancien PCG
Conso. (no 30) en lui apportant les mêmes aménagements que ceux apportés par le
règlement CRC no 99-02 au modèle de bilan présenté sous forme de tableau (voir no 7036).

Modèle de bilan consolidé


Exercice N – 1

Exercice N – 1
Exercice N

Exercice N
ACTIF PASSIF

Actif immobilisé Capitaux propres


Ecarts d’acquisition (part du groupe)
Immobilisations incorporelles Capital (1)
Immobilisations corporelles Primes (1)
Immobilisations financières Réserves et résultat consolidés (2)
Titres mis en équivalence Autres (3)
Intérêts minoritaires
Actif circulant
Stocks et encours
Clients et comptes rattachés Provisions
Autres créances
et comptes de régularisation
Valeurs mobilières de Dettes
placement
Disponibilités Emprunts et dettes financières
Fournisseurs et comptes
rattachés
Autres dettes
et comptes de régularisation
Total de l’actif Total du passif

(1) de l’entreprise mère consolidante.


(2) dont résultat net de l’exercice.
(3) à détailler dans le tableau de variation des capitaux propres consolidés (part du groupe), voir
no 7495 s.

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BILAN CONSOLIDE
Modèle de bilan consolidé (sous forme de tableau)

Comme indiqué au no 7022, les rubriques figurant dans ce modèle constituent des
rubriques minimales qui doivent apparaître dans le bilan consolidé. Des rubriques
additionnelles peuvent être présentées dans les conditions énoncées au no 7023-1.

Précisions relatives à la présentation du bilan consolidé

7 0 3 6 Les précisions suivantes, relatives à la présentation du bilan consolidé,


découlent de la lecture du modèle de tableau prévu par le règlement CRC no 99-02 (voir
no 7035) :
– les chiffres relatifs à l’exercice en cours sont présentés pour leur montant net ;
Une information détaillée doit être fournie en annexe sur la décomposition des montants nets
entre valeurs brutes et amortissements ou dépréciations correspondants.
– les écarts d’acquisition positifs sont présentés avant les immobilisations incorpo-
relles ;
– la part de l’entreprise consolidante dans les capitaux propres des entreprises consoli-
dées est clairement intitulée « Capitaux propres – part du groupe », ce qui permet de
lever toute ambiguïté sur le contenu de la rubrique et de tirer, le cas échéant, un total
avec les « Intérêts minoritaires » pour présenter les « Capitaux propres de l’ensemble
consolidé » ;
La possibilité de présenter un tel total a été explicitement ouverte par l’avis de l’OEC no 28,
§ 7.1 (octobre 1994) relatif à la distinction entre les capitaux propres, les autres fonds propres
et les dettes (voir également no 7038 ci-après).
– les réserves et le résultat consolidés sont présentés au bilan pour leur montant
cumulé ;
– plusieurs rubriques des capitaux propres peuvent être regroupées dans une seule
rubrique « Autres » (voir no 7037) ;
– les comptes de régularisation actif et passif sont ajoutés respectivement aux autres
créances et aux autres dettes ;
– le classement de certains postes selon des critères de liquidité (éléments courants/
non courants) et d’exigibilité (dettes à plus d’un an et dettes à moins d’un an, par
exemple) n’est pas requis au bilan, mais une information doit être fournie dans l’annexe
des comptes consolidés, notamment en ce qui concerne les créances et les emprunts
et dettes financières (voir no 7490 et 7508).
En outre, les principes français n’exigent pas de distinction au bilan entre éléments courants
et éléments non courants. En conséquence, ils ne définissent pas les critères généraux à
retenir pour une telle distinction, lorsque celle-ci est opérée sur une base volontaire. De
même, aucune précision n’est fournie concernant les critères de répartition des créances et
des dettes entre les échéances à moins d’un an, à plus d’un an et à moins de cinq ans et à
plus de cinq ans. En pratique :
– la distinction est opérée sur la base de la durée restant à courir à compter de la date du
bilan et non de la durée originelle de la créance ou de la dette,
– toutefois, dans certaines situations, il y a lieu, à notre avis, de ne pas se limiter au seul
critère de la durée pour apprécier le classement ; ainsi, par exemple, en cas de financement
à court terme (papier commercial et concours bancaires) octroyé pour plusieurs années mais
renouvelable chaque année, l’intention de renouveler (mention clairement indiquée dans
l’annexe) nous paraît être un motif suffisant pour permettre un classement des échéances à
long terme, à condition que la date d’échéance de l’accord de renouvellement soit postérieure
à la date de clôture d’au moins douze mois.

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BILAN CONSOLIDE
Modèle de bilan consolidé (sous forme de tableau)

7 0 3 6 - 1 En outre, des précisions sont également apportées en principes français


concernant la présentation au bilan consolidé des éléments suivants :
a. les écarts d’acquisition positifs relatifs à une participation mise en équivalence
doivent être présentés selon les mêmes modalités que celles définies pour les écarts
d’acquisition relatifs à des entreprises intégrées globalement, c’est-à-dire dans un poste
spécifique du bilan consolidé (C. com. art. R 233-5 et Règl. 99-02 § 291 renvoyant au
§ 2113) ;
b. les écarts d’acquisition négatifs relatifs à une participation intégrée globalement ou
proportionnellement doivent être inscrits au passif du bilan (Règl. 99-02 § 21131) ;
c. la quote-part dans les actifs et passifs des entreprises intégrées proportionnelle-
ment ne doit pas être présentée dans des postes distincts (voir no 4248) ;
d. les frais d’émission d’emprunt sont portés à l’actif du bilan, dans les charges à
répartir en vue d’être amortis sur la durée de l’emprunt (PCG art. 944-48), lorsque
l’entreprise a opté pour l’étalement de ces frais (c’est-à-dire en cas d’utilisation de la
méthode préférentielle, voir no 3392) ;
Dans le cas contraire, ces frais sont comptabilisés en charges de la période (PCG art. 212-11).
e. les subventions d’investissement peuvent être inscrites soit dans les capitaux
propres consolidés, soit reclassées dans un compte de régularisation passif (« Produits
constatés d’avance ») (voir no 3331 s.) ;
f. les primes d’émission et de remboursement d’emprunt sont comprises en totalité,
dès la date de comptabilisation initiale de l’emprunt, dans la valeur comptable de
l’emprunt par la contrepartie d’un actif qui fait ensuite l’objet d’un amortissement sur la
durée de cet emprunt (voir no 3393).

Précisions relatives à certains postes du bilan consolidé

7 0 3 7 Capitaux propres – part du groupe Les règles suivantes doivent être


respectées pour la présentation des capitaux propres au bilan consolidé :
a. Les rubriques « Capital » et « Primes » ne doivent comprendre que les éléments
concernant la société mère (Règl. 99-02 § 40) ;
Le principe du maintien dans les comptes consolidés de la prime de fusion constatée par
l’entreprise consolidante dans ses comptes individuels a été confirmé par le bulletin CNCC
(Bull. no 121, mars 2001, EJ 2000-81, p. 129 s.) dans le cas particulier de la fusion-absorption
d’une filiale par l’entreprise consolidante, voir no 6865.
b. La rubrique « Réserves et résultat consolidés » inclut comme son nom l’indique à
la fois les réserves consolidées et le résultat consolidé ;
c. La rubrique « Autres », comprise dans les « Capitaux propres – part du groupe »,
comprend notamment (Règl. 99-02 § 424 b) :
– les écarts de conversion résultant de la conversion des comptes des entreprises
étrangères selon la méthode du cours de clôture,
– les écarts de réévaluation maintenus dans les comptes consolidés,
– les titres de l’entreprise consolidante détenus par elle-même ou par les entreprises
sous contrôle exclusif lorsque les titres d’autocontrôle sont classés en titres immobilisés
dans les comptes individuels (voir no 4812),
– ainsi que les « instruments non remboursables » pour lesquels aucune rémunération
n’est due et qui sont émis par l’entreprise consolidante ou émis par les filiales, mais
assimilables à une émission directe par l’entreprise consolidante (voir no 3432).

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BILAN CONSOLIDE
Modèle de bilan consolidé (sous forme de tableau)

Toutes ces composantes peuvent donc être regroupées sur cette ligne unique du bilan, mais
elles doivent donner lieu à une analyse détaillée dans le tableau de variation des capitaux
propres de l’annexe (voir no 7496).

7 0 3 8 Intérêts minoritaires Les intérêts minoritaires figurent sur une ligne


spécifique comprise entre les capitaux propres et les provisions.
Ils comprennent notamment :
– leur part dans les écarts de conversion résultant de la conversion des comptes des
entreprises étrangères selon la méthode du cours de clôture et dans les écarts de
réévaluation ;
– ainsi que « les instruments non remboursables » pour lesquels aucune rémunération
n’est due et qui sont émis par les filiales (voir no 3432).
Comme indiqué au no 7036, un total peut être présenté entre cette rubrique et celle des
« Capitaux propres – part du groupe ».

7039 Fonds non remboursables et assimilés Cette rubrique n’est pas prévue
dans le modèle de bilan consolidé proposé par le règlement CRC no 99-02 (§ 40). Elle
doit être créée, le cas échéant, pour qu’y soient inscrits les capitaux reçus au titre
d’instruments non remboursables pour lesquels une rémunération est due et qui ne
constituent, dans les comptes consolidés, ni des capitaux propres ni des dettes (voir
no 3432). Cette rubrique doit être placée après les « Capitaux propres – part du groupe »
et après les « Intérêts minoritaires ». Aucun total ne doit être tiré entre cette rubrique et
le total des capitaux propres et/ou celui des intérêts minoritaires (Avis OEC no 28 § 7.1).

7 0 4 0 Actifs et passifs d’impôt différé Les actifs et passifs d’impôt différé


doivent être présentés séparément des actifs et passifs d’impôt exigible, soit au bilan
consolidé, soit dans l’annexe (Règl. 99-02 § 3152).
Pour les autres règles de présentation et d’information en matière d’impôt différé, voir
no 3725 s.

7041 Actifs et passifs nets en cours de cession à la clôture Le règlement CRC


no 99-02 permet de regrouper les actifs et les passifs (avec compensation) d’une branche
d’activité ou du sous-ensemble d’une entreprise en cours de cession sur une ligne
distincte et unique du bilan consolidé, intitulée « Actifs ou passifs nets en cours de
cession » (voir no 6559 et 6671).
Sur les informations à fournir en annexe dans ce cas, voir no 7470.

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CHAPITRE 22

Compte de résultat
consolidé
7200

Plan du chapitre

Section I Principes généraux de présentation


du compte de résultat consolidé 7205
Section II Modèles de compte de résultat consolidé 7220
Section III Résultats par action
I. Présentation obligatoire
au pied du compte de résultat consolidé 7240
II. Modalités de calcul des résultats par action 7245
A. Dispositions communes aux deux types de résultat
par action 7250
B. Dispositions spécifiques au résultat dilué par action 7265
C. Information à fournir en annexe 7280

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE

7201 Synthèse

Principales règles françaises de consolidation

► Le règlement CRC no 99-02 présente des modèles indicatifs de compte de


résultat (no 7220). Les rubriques figurant dans ces modèles doivent obligatoire-
ment apparaître dans le compte de résultat consolidé, dès lors qu’elles sont
significatives (no 7206). L’inclusion de rubriques complémentaires par rapport
aux modèles fournis n’est possible que si le contenu de ces rubriques est
clairement défini en annexe (no 7207-1).

► La présentation au compte de résultat des postes particuliers des comptes


des entreprises à activités dissemblables est réalisée en fonction de leur nature
dans la filiale concernée (no 7207-2).

► Le compte de résultat consolidé peut être présenté sous forme soit de liste,
soit de tableau (no 7208). Les rubriques peuvent être classées soit par nature,
soit par destination (no 7209).

► Des précisions sont apportées sur la présentation et le contenu des postes


des deux modèles de compte de résultat consolidé par nature et par destination
(no 7221 s.) ; en particulier, la présentation au pied du compte de résultat
consolidé d’un résultat de base par action et d’un résultat dilué par action est
obligatoire.

► Il est possible de présenter le résultat net d’une entreprise (d’un sous-groupe


ou d’une branche d’activité) significative cédée au cours de l’exercice, ou en
cours de cession à la clôture de l’exercice, sur une seule ligne du compte de
résultat consolidé avec une information détaillée en annexe (no 7221).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Les modalités de calcul du résultat par action (no 7245). L’annexe devra donc
comporter une référence au texte utilisé pour ce calcul (no 7280) : avis no 27 de
l’OEC, IAS 33, …

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Principes généraux de présentation du compte de résultat consolidé

SECTION I

Principes généraux
de présentation
du compte de résultat consolidé
7 2 0 5 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 41 (en partie) Compte de résultat – Le compte de résultat consolidé est
présenté sous forme de liste (ou éventuellement de tableau) selon un
classement des produits et des charges soit par nature, soit par destination.
Dans tous les cas, il convient de retenir une forme synthétique comportant
les lignes spécifiques liées à la consolidation.

Absence de modèle obligatoire mais des rubriques minimales

7 2 0 6 Le règlement CRC no 99-02 présente un modèle de compte de résultat


consolidé (voir no 7220 s.) mais précise (introduction de la Section IV) :
– qu’il s’agit d’un modèle indicatif,
– et que les rubriques figurant dans ce modèle doivent obligatoirement apparaître dans
le compte de résultat consolidé, dès lors qu’elles sont significatives.
Un groupe qui ne présenterait pas au compte de résultat consolidé ces rubriques
minimales ne serait pas conforme au règlement CRC no 99-02.
Remarque Il est permis d’ajouter d’autres indicateurs (voir no 7207-1) mais pas de les
substituer aux rubriques minimales obligatoires.

Possibilité d’inclure des rubriques additionnelles

7 2 0 7 - 1 Comme pour le bilan consolidé et sous réserve de respecter les conditions


générales en la matière (voir no 7023-1), des rubriques ou agrégats peuvent être ajoutés
au modèle de compte de résultat proposé par le règlement CRC no 99-02 (Règl. CRC
99-02, introduction de la Section IV).
Selon l’AMF (Bull. COB no 364, janvier 2002, p. 262), l’utilisation d’autres types de
présentation doit s’accompagner d’un effort de transparence et d’une grande rigueur
dans la permanence des méthodes de détermination de ces indicateurs.
Ces autres formes de présentation sont parfois dénommées « pro forma » bien que n’ayant
aucun objectif de comparabilité. Elles sont présentées en général dans le but de mettre en
évidence certains aspects particuliers de la performance financière de l’entreprise.
L’AMF avait ainsi indiqué que « ces notions sont développées en parallèle avec l’apparition
de nouveaux soldes intermédiaires de gestion (par exemple, EBIT ou EBITDA, résultat ou
marge opérationnel(le), (…) et la généralisation de notions extra-comptables telles que la
création de valeur. Plus récemment, on a pu constater dans certains communiqués financiers
une tendance à la communication de « résultats récurrents » ou « retraités » qui cherchaient
à refléter la capacité de l’entreprise à dégager un résultat normalisé en éliminant l’incidence
de charges jugées non récurrentes ».

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Principes généraux de présentation du compte de résultat consolidé

Les grands principes à respecter dans ce cas sont les suivants (Bull. COB précité) :
– n’utiliser que des notions comptables normalisées,
L’AMF (Bull. COB précité) indique que l’utilisation du vocable « pro forma » pour désigner
des données financières ou comptables devrait être limitée aux situations prévues par la
réglementation comptable, la norme de la CNCC no 4-102 (sur la valeur de cette norme, voir
Mémento Comptable no 5252) et celles prévues par la Commission (voir no 7441), les autres
formes de présentation étant plus correctement appelées « autres informations financières ».
– toute publication d’un montant de résultat courant doit s’accompagner, que ce soit
dans l’annexe ou dans le rapport de gestion si l’information est extra-comptable, d’une
indication précise de son mode de détermination,
– l’annexe doit préciser les critères retenus pour identifier les charges et produits
exceptionnels (voir no 3458),
– lorsque des soldes intermédiaires de gestion ou autres données comportant les mots
« bénéfice » ou « résultat net » dans leur libellé sont utilisés, ils doivent être accompa-
gnés dans tous les supports de communication de l’indication du « résultat net – part du
groupe », c’est-à-dire le dernier solde du compte de résultat consolidé, afin d’éviter toute
ambiguïté,
D’une façon plus générale, toute indication relative à l’analyse du résultat de l’entreprise doit
être accompagnée d’informations sur le résultat net comptable.
– ces mêmes principes devraient prévaloir concernant la présentation des résultats par
action, dont les modes de calcul sont prévus de façon précise par le règlement CRC
no 99-02 et la doctrine (Norme IAS 33 et avis OEC 27) (voir no 7240 s.),
– si des notions spécifiques paraissent plus appropriées pour décrire la situation que les
notions comptables normalisées, ce qui devrait rester exceptionnel, elles ne devraient
être utilisées qu’accompagnées d’une définition, et en étant particulièrement attentif aux
risques d’information trompeuse.
En outre, si ces informations ne sont pas couvertes par la certification des commissaires
aux comptes (à moins qu’elles ne soient données dans l’annexe ou incluses dans les
comptes eux-mêmes), ils doivent néanmoins en vérifier la sincérité (documents adressés
aux actionnaires), en étant particulièrement attentifs à leur pertinence et à leur compara-
bilité dans le temps.
Remarque Voir également les recommandations de l’AMF relatives à la présentation de l’information
sectorielle, no 7540.

Présentation des postes particuliers


des comptes des entreprises à activités dissemblables

7 2 0 7 - 2 Le classement au niveau du compte de résultat des postes particuliers liés


à ces activités dissemblables doit être réalisé de la même manière qu’au bilan (voir
no 7023-2), c’est-à-dire en fonction de leur nature dans la filiale concernée, et non selon
la nature qu’elles auraient dans les comptes relatifs à l’activité principale du groupe (Avis
CU CNC du 29-1-2001, question 2 a, qui a confirmé une solution identique proposée par
l’AMF, Bull. COB no 352, décembre 2000, p. 6).

Présentation soit sous forme de liste, soit sous forme de tableau

7 2 0 8 Le compte de résultat consolidé peut être présenté soit sous forme de liste,
soit sous forme de tableau (C. com. art. R 233-12 et Règl. CRC 99-02 § 41). Toutefois,
il convient, à notre avis, de privilégier la présentation en liste.

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Principes généraux de présentation du compte de résultat consolidé

En ce sens :
– les modèles de compte de résultat fournis par le règlement CRC no 99-02 (voir no 7220),
– une prise de position de l’AMF (Bull. COB no 201, mars 1987, p. 10 s.) selon laquelle la
présentation en liste est souhaitable,
– le principe énoncé par l’ancien PCG Conso. (no 31), selon lequel la présentation en liste
permet une meilleure qualité de l’information financière, principe qui reste, à notre avis,
valable bien que non repris par le règlement CRC no 99-02,
– ainsi que la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 qui ne retient que la
présentation du compte de résultat sous forme de liste, voir no 1036.

Classement des produits et charges par nature ou par destination

7 2 0 9 Les produits et charges sont classés soit par nature, soit par destination
(C. com. art. R 233-12 et Règl. CRC 99-02 § 41).
Lorsque le groupe opte pour le classement par destination, le montant total des charges
de personnel doit être mentionné en annexe (Règl. CRC 99-02 § 424).
Certaines dépenses par nature doivent faire l’objet d’une information complémentaire
comme, par exemple, les dotations aux amortissements et les dépréciations (voir
no 7518) ou le total des charges relatives aux activités de recherche et de développe-
ment (voir no 7517).

Présentation synthétique obligatoire

7 2 1 0 Que le compte de résultat consolidé soit présenté en tableau ou en liste, par


nature ou par destination, il convient de retenir une forme synthétique comportant les
lignes spécifiques liées à la consolidation (Règl. CRC 99-02 § 41).
Les lignes spécifiques à la consolidation figurent dans les modèles de compte de résultat
fournis par le règlement CRC no 99-02 (voir no 7220). Il s’agit :
– du résultat après impôt de l’ensemble des entreprises consolidées par intégration (résultat
net des entreprises intégrées),
– de la quote-part dans les résultats des entreprises consolidées par mise en équivalence,
– de la dotation aux amortissements des écarts d’acquisition,
– et de la part des actionnaires ou associés minoritaires.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 665


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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Modèles de compte de résultat consolidé

SECTION II

Modèles
de compte de résultat consolidé
Modèles indicatifs proposés par le règlement CRC no 99-02

7 2 2 0 Le règlement CRC no 99-02 (§ 41) propose deux modèles de compte de


résultat, présentés en liste, l’un avec classement des charges et produits par nature, et
l’autre avec classement des charges et produits par destination.

Modèle de compte de résultat consolidé


(classement des charges et produits par nature)

Exercice N Exercice N − 1

Chiffre d’affaires
Autres produits d’exploitation
Achats consommés
Charges de personnel (1)
Autres charges d’exploitation
Impôts et taxes
Dotations aux amortissements et aux provisions : ndlr :
voir (a)
Résultat d’exploitation
Charges et produits financiers
Résultat courant des entreprises intégrées
Charges et produits exceptionnels
Impôts sur les résultats
Résultat net des entreprises intégrées
Quote-part dans les résultats des entreprises mises
en équivalence
Dotations aux amortissements des écarts d’acquisition
Résultat net de l’ensemble consolidé
Intérêts minoritaires
Résultat net (part du groupe)

Résultat par action


Résultat dilué par action

(1) y compris participation des salariés.


ndlr (a) : cette rubrique devrait être libellée : « Dotations aux amortissements, dépréciations et
provisions ».

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Modèles de compte de résultat consolidé

Modèle de compte de résultat consolidé


(classement des charges et produits par destination)

Exercice N Exercice N − 1

Chiffre d’affaires
Coût des ventes
Charges commerciales
Charges administratives
Autres charges et produits d’exploitation
Résultat d’exploitation
Charges et produits financiers
Résultat courant des entreprises intégrées
Charges et produits exceptionnels
Impôts sur les résultats
Résultat net des entreprises intégrées
Quote-part dans les résultats des entreprises mises
en équivalence
Dotations aux amortissements des écarts d’acquisition
Résultat net de l’ensemble consolidé
Intérêts minoritaires
Résultat net (part du groupe)

Résultat par action


Résultat dilué par action

Comme indiqué au no 7206, les rubriques figurant dans ce modèle constituent des rubriques
minimales qui doivent apparaître dans le compte de résultat consolidé. Des rubriques
additionnelles peuvent être présentées dans les conditions énoncées au no 7207-1.

Précisions relatives à certains postes


du compte de résultat consolidé par nature

7 2 2 1 Les précisions suivantes relatives à certains postes du compte de résultat


consolidé par nature sont fournies par le règlement CRC no 99-02 (§ 41) ou par les textes
de niveau hiérarchique supérieur :
a. Le chiffre d’affaires consolidé est égal au montant des ventes de produits et
services liés aux activités courantes de l’ensemble constitué par les sociétés consolidées
par intégration. Il comprend, après élimination des opérations internes (C. com.
art. R 233-7) :
– le montant net, après retraitements éventuels, du chiffre d’affaires réalisé par les
sociétés consolidées par intégration globale ;
– et la quote-part de la société ou des sociétés détentrices des titres dans le montant
net, après retraitements éventuels, du chiffre d’affaires réalisé par les sociétés consoli-
dées par intégration proportionnelle.
b. Le poste « Charges de personnel » inclut la participation des salariés.
c. Toutes les composantes du résultat financier peuvent désormais être regroupées
sur une ligne unique.
Un détail doit en revanche être fourni dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 7519).

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Modèles de compte de résultat consolidé

d. Pour déterminer les charges et produits exceptionnels, deux conceptions peuvent


être retenues (voir Mémento Comptable no 2755 s.). Dans tous les cas, la conception
retenue doit être décrite en annexe (voir no 3458).
e. Le poste « Impôts sur les résultats » comprend les charges d’impôt exigible et
d’impôt différé.
Les charges d’impôt différé sont présentées distinctement des charges d’impôt exigible soit
au compte de résultat consolidé, soit dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 3719).
Remarque Il n’est pas requis de distinguer les charges (ou produits) d’impôts relatifs aux activités
ordinaires des charges (ou produits) relatifs aux éléments exceptionnels.
f. Le règlement CRC no 99-02 permet, par dérogation, de regrouper les produits et
charges d’une entreprise cédée au cours de l’exercice, ou en cours de cession à la
date de clôture de l’exercice lorsque la cession de cette entreprise est significative,
sur une ligne unique du compte de résultat consolidé, intitulée « Quote-part du groupe
dans le résultat net des entreprises cédées » ou « Quote-part du groupe dans le
résultat net des entreprises en cours de cession » (voir no 6554 s. et 6560).
En revanche, la plus ou moins-value de cession doit être présentée sur une ligne séparée et
ce, conformément à la méthode du groupe, en résultat courant ou exceptionnel.

Sur les informations à fournir en annexe dans ce cas, voir no 7458 et 7470.
Selon l’AMF (Bull COB no 361, octobre 2001, p. 20 s.) reprenant une position ancienne
(Rapport 1995, p. 109), cette option ne permet pas de traduire dans le compte de résultat la
situation effective de contrôle des opérations de la filiale cédée par le groupe jusqu’à sa
cession. En conséquence, l’AMF considère qu’« isoler dans le compte de résultat, sur une
ligne distincte, le résultat des activités cédées ou en cours de cession à la date de clôture ne
paraît pas approprié. Une consolidation ligne à ligne jusqu’à la date de cession est donc jugée
préférable à une présentation du résultat sur une seule ligne ».
g. La quote-part de l’entreprise consolidante dans le résultat des entreprises mises en
équivalence doit être inscrite sur une ligne spécifique du compte de résultat consolidé
intitulée « Quote-part dans les résultats des entreprises mises en équivalence »
(C. com. art. R 233-12 et Règl. CRC 99-02 § 292 et 41), le résultat visé par cette
obligation devant correspondre, à notre avis, aux résultats nets de ces entreprises.
En effet :
– le modèle de compte de résultat fourni par le règlement CRC no 99-02 (§ 41), qui reprend
les rubriques minimales devant figurer dans le compte de résultat consolidé, ne comporte
qu’une seule rubrique au titre des entreprises mises en équivalence ;
– ce modèle, même s’il ne précise pas de manière explicite qu’il s’agit des résultats nets,
n’opère aucune distinction entre les rubriques « Quote-part dans les résultats avant impôts
des entreprises mises en équivalence » et « Quote-part dans la charge ou produit d’impôt des
entreprises mises en équivalence », alors que cette distinction est opérée pour les entreprises
intégrées ;
– les rubriques « Résultat avant impôt » et « Charge ou produit d’impôt » ne figurent dans le
modèle précité de compte de résultat que pour les entreprises intégrées.

Il n’est toutefois pas interdit de décomposer, dans le résultat consolidé, les quotes-parts
de résultats nets des entreprises mises en équivalence entre quote-part avant impôt et
quote-part d’impôt (Règl. CRC 99-02, introduction de la section IV), à condition toutefois
de faire apparaître clairement les quotes-parts de résultats nets correspondantes, l’ajout
de deux rubriques par rapport au modèle fourni par le règlement CRC no 99-02 ne
pouvant se substituer aux rubriques minimales obligatoires de ce modèle.
Toutefois, cette ligne peut également inclure l’amortissement de l’écart d’acquisition
relatif aux entreprises mises en équivalence.

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Modèles de compte de résultat consolidé

En effet, en pratique, en l’absence de précision des textes, l’amortissement d’un écart


d’acquisition relatif à une entreprise mise en équivalence est présenté au compte de résultat :
– soit sur la ligne « Dotations aux amortissements des écarts d’acquisition », comme pour
les entreprises intégrées globalement,
– soit sur la ligne « Quote-part de résultat des entreprises mises en équivalence ».
En outre, aucune décomposition « par nature » de cette quote-part (par exemple,
présentant les éléments relatifs à des périodes antérieures tels que les corrections
d’erreurs et changements de méthodes comptables) n’est requise.
h. Les dotations aux amortissements des écarts d’acquisition doivent figurer sur une
ligne distincte du compte de résultat, après le résultat net des sociétés intégrées (et les
quotes-parts dans les résultats des sociétés mises en équivalence).
Sur la présentation au compte de résultat de l’amortissement d’un écart d’acquisition d’une
entreprise mise en équivalence, voir ci-avant (g).
i. Deux résultats par action (un résultat de base et un résultat dilué) doivent être
présentés au pied du compte de résultat consolidé (voir no 7240 s.).

7 2 2 1 - 1 En outre, des précisions sont également apportées en principes français


concernant la présentation dans le compte de résultat consolidé des éléments suivants :
a. La quote-part des entreprises détentrices des titres dans les produits et charges des
entreprises consolidées par intégration proportionnelle est présentée ligne à ligne
dans chacun des postes correspondants du compte de résultat consolidé (C. com.
art. R 233-3 et Règl. CRC 99-02 § 280) déterminés d’après les règles de consolidation
(Règl. CRC 99-02 § 1101).
b. Les variations de stocks de produits finis et en-cours de production : les stocks
de produits fabriqués par l’entreprise ou en-cours de fabrication (produits finis, produits
intermédiaires, produits résiduels, en-cours de production) ne sont pas portés directe-
ment au compte de résultat. La différence entre le stock de clôture et le stock
d’ouverture, dépréciations exclues, constitue la production stockée (ou le déstockage si
le montant en est négatif). Cette variation de la production stockée, qu’elle soit positive
ou négative, est comprise dans les produits de l’exercice (PCG art. 947-71).
Ces précisions, apportées par le PCG pour l’établissement des comptes individuels,
s’appliquent également, à notre avis, pour l’établissement du compte de résultat consolidé
lorsque celui-ci est présenté, comme le permet le règlement CRC no 99-02 (voir no 7220), par
nature. Dans ce cas, les variations de produits finis et en-cours de production sont incluses,
à notre avis, dans la rubrique « Autres produits d’exploitation ».
En revanche, lorsque le compte de résultat est présenté par destination, comme le
permet également le règlement CRC no 99-02 (voir no 7220), seule la rubrique « Coût
des ventes » est susceptible d’inclure la variation des produits finis et en-cours de
production, qu’elle soit positive ou négative.
c. Les dotations et reprises de dépréciations des stocks : lorsque le compte de
résultat est présenté par nature, les dépréciations des stocks et en-cours de production
suivent la méthode générale de présentation des dépréciations (PCG art. 943-39 et Règl.
CRC 99-02 § 41) :
– la dépréciation initiale et les augmentations sont inscrites en dotations aux déprécia-
tions des actifs circulants,
– les diminutions et les annulations sont enregistrées en reprises de dépréciations des
actifs circulants.
Lorsque le compte de résultat est présenté par destination, les mouvements de
dépréciations sont inclus, en l’absence de précisions des textes, soit dans le coût des
ventes, soit dans les autres charges et produits d’exploitation.

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

Précisions relatives à certains postes


du compte de résultat consolidé par destination

7 2 2 2 Les précisions apportées sur la présentation et le contenu des postes du


compte de résultat par nature (voir no 7221 et 7221-1) sont également applicables au
compte de résultat par destination.
En ce qui concerne la participation des salariés, celle-ci est ajoutée aux autres charges de
personnel avant d’être répartie entre les différentes destinations.
Les rubriques du compte de résultat par destination (coût des ventes/charges
commerciales/charges administratives) ne sont pas définies par le règlement CRC
no 99-02.
L’ancien PCG Conso. (no 31) précisait en commentaires que le coût des ventes comprend
l’ensemble des coûts de production liés aux ventes de la période.
Les charges de commercialisation sont, à notre avis, celles qui, additionnées au coût
des ventes, permettent de déterminer le coût de revient des ventes ; elles comprennent
donc non seulement les frais commerciaux proprement dits mais aussi les frais de
distribution, dont les prestations de logistique.
Les charges administratives sont, à notre avis, celles qui ne font partie ni du coût des
ventes, ni des charges de commercialisation.
La part des services généraux non répartie sur les branches opérationnelles est ainsi
incluse dans les charges administratives.
Remarque La marge provenant du chiffre d’affaires (différence entre le chiffre d’affaires et le coût
des ventes) ne figure plus dans le modèle de compte de résultat par destination proposé par le
règlement CRC no 99-02.

SECTION III

Résultats par action

I. Présentation obligatoire
au pied du compte de résultat consolidé

Principe

7240 Le règlement CRC no 99-02 (§ 41) impose à tous les groupes d’ajouter au pied
de leur compte de résultat consolidé, et pour chaque exercice présenté :
– un résultat (de base) par action, établi à partir du nombre d’actions en circulation
(voir no 7245 s.),
– et un résultat dilué par action, qui prend en compte les instruments dilutifs comme
par exemple les obligations convertibles ou les bons de souscription d’actions (voir
no 7265 s.).

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

Remarque Selon l’avis OEC no 27, le résultat dilué par action ne doit être publié que s’il est inférieur
au bénéfice de base par action de plus de 5 %. Le règlement CRC no 99-02 n’a pas repris ce seuil et
impose la publication du résultat dilué par action dans tous les cas d’émission d’instruments dilutifs.
Pour le cas où les résultats par action sont négatifs, voir no 7269.
En rendant obligatoire la présentation de résultats par action, le règlement CRC no 99-02
a donné un indicateur clé pour apprécier la croissance d’un groupe et sa bonne gestion.
Toutefois, l’absence de définition par le règlement CRC no 99-02 des modalités de calcul
de ces indicateurs limite la portée des analyses comparatives, entre les groupes, sauf à
généraliser l’utilisation de l’avis OEC no 27 (voir no 7245 s.).

II. Modalités de calcul des résultats par action


7 2 4 5 En l’absence de précisions du règlement CRC no 99-02 sur les modalités de
calcul des résultats par action, il peut être fait référence à l’avis OEC no 27 (1993), dont
les principales dispositions sont détaillées ci-après.
Cet avis présente l’avantage majeur de la simplicité puisqu’il couvre les cas les plus fréquents
et retient des principes compatibles avec ceux qui ont été retenus par la norme IAS 33. Cette
norme est plus précise que l’avis de l’OEC et traite de nombreux cas particuliers (voir ci-après).
Elle pourra donc être d’une grande utilité, notamment pour les cas non traités par cet avis.
En outre, la norme IAS 33 fournit de nombreuses précisions et compléments pratiques
concernant le mode de calcul des résultats par action dans un certain nombre de cas particu-
liers non traités par les principes français.

A. Dispositions communes
aux deux types de résultat par action
1. Niveau de résultat à prendre en compte
au numérateur
Principe

7 2 5 0 Le niveau de résultat à prendre en compte pour établir le résultat par action


est le résultat revenant à l’entreprise consolidante (Avis OEC 27, § 4), c’est-à-dire le
« Résultat net – part du groupe ».

Précisions relatives à certains cas particuliers

7 2 5 1 Autres instruments de capitaux propres Lorsqu’il existe des titres


– autres que des actions et des certificats d’investissement – comptabilisés dans les
capitaux propres en application de certaines règles particulières (voir no 3429 s.), il
convient de porter en diminution du numérateur (résultat net – part du groupe) le
montant des rémunérations à verser aux porteurs de ces titres (Avis OEC 27 § 5.1).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 671


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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

7252 Existence d’un résultat exceptionnel significatif L’avis OEC no 27 (§ 4)


recommande, dans ce cas, de présenter, en plus du résultat net par action, un résultat
courant par action (après impôt sur les sociétés et intérêts minoritaires).
Pour les recommandations de l’AMF en la matière, voir no 7207-1.

Les deux résultats par action (sur la base du résultat net et du résultat courant) sont
alors calculés pour chacun des exercices présentés.

2. Détermination du nombre d’actions (dénominateur)


Catégories de titres à prendre en compte

7 2 5 5 Les titres à prendre en considération pour les besoins de la détermination des


résultats par action sont ceux qui donnent un droit illimité aux bénéfices (Avis OEC 27,
§ 6). Les catégories de titres répondant à cette condition cités dans l’avis OEC no 27 sont
les suivantes :
– les actions ordinaires,
– les certificats d’investissement,
Les certificats d’investissement représentent les droits pécuniaires attachés aux actions et
leurs titulaires ont droit à toutes les sommes ou valeurs que l’assemblée générale des
actionnaires décide de mettre en distribution. Ils ont donc les mêmes droits pécuniaires que
les actions ordinaires.
– les actions de priorité (ou « privilégiées »),
Les actions de priorité confèrent à leurs titulaires un ou plusieurs avantages par rapport aux
porteurs d’actions ordinaires (exemples : augmentation du droit aux bénéfices annuels,
augmentation des droits à la liquidation de la société). Ces actions sont différentes des
« actions privilégiées » au sens de la norme IAS 33 qui, elles, ont un droit limité aux dividendes
et ne doivent être prises en compte au dénominateur ni en application de l’avis no 27 de l’OEC
ni en application de la norme IAS 33. Le résultat net doit en outre être corrigé des dividendes
correspondants (voir no 7250).
– et les actions à dividende prioritaire sans droit de vote.
Les porteurs d’actions à dividende prioritaire sans droit de vote jouissent d’une priorité pour
la distribution d’un premier dividende par rapport à tous les autres actionnaires (y compris les
titulaires d’actions privilégiées).
Remarque Depuis l’ordonnance 2004-604 du 24 juin 2004 portant réforme des valeurs mobilières, les
certificats d’investissement, les actions de priorité et les actions à dividende sans droit de vote ne
peuvent plus être émis et sont appelés à disparaître. L’ordonnance précitée a institué une nouvelle
catégorie de titres, les actions de préférence avec ou sans droit de vote, assorties de droits de toute
nature, à titre temporaire ou permanent (pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 1913-1).
Pour la détermination du nombre d’actions à retenir pour le calcul du résultat par action, compte tenu
de la variété des combinaisons possibles des droits et avantages particuliers qu’elles peuvent conférer
à leur porteur, les actions de préférence doivent, à notre avis, être analysées au cas par cas pour
déterminer si elles remplissent le critère fixé par l’avis OEC no 27, à savoir donner un droit illimité aux
bénéfices.

Nombre d’actions à retenir

7 2 5 6 Principe Le résultat de base par action est obtenu en divisant le résultat


net revenant à l’entreprise consolidante par le nombre moyen pondéré d’actions en
circulation au cours de l’exercice (Avis OEC 27 § 6).

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Résultats par action

Exemple de calcul du nombre moyen pondéré d’actions (annexe 2 de l’avis OEC)


– Nombre moyen pondéré d’actions en N − 1 : 800
– Nombre d’actions en début d’exercice N : 1 000
– Augmentation de capital libérée le 31/7/N : 600 actions
Nombre moyen pondéré d’actions en N :
1 000 + (600 × 5/12) = 1 250 ou (1 000 × 7/12) + (1 600 × 5/12) = 1 250

Remarque Cas des instruments certainement dilutifs En l’absence de disposition spécifique


contraire, les instruments certainement dilutifs (comme, par exemple, les obligations remboursables
en actions) ne sont généralement pris en compte au dénominateur du résultat de base par action
qu’au moment de leur conversion effective. En effet, le dénominateur du résultat de base par action
correspond en principe au nombre moyen pondéré d’actions en circulation (Avis OEC 27 § 6), c’est-à-dire
déjà émises.

7 2 5 7 Date de prise en compte des opérations affectant le nombre d’actions


en circulation Afin d’assurer une homogénéité entre numérateur et dénominateur, le
nombre moyen d’actions se détermine comme suit pour les différents types
d’augmentations de capital réalisées au cours d’un exercice :
– pour les émissions en numéraire, la date de disponibilité des fonds doit être retenue
plutôt que la date de jouissance des actions, car c’est à partir de cette première date
que sont engendrés les produits résultant de l’utilisation des fonds ;
– les augmentations de capital à la suite d’apports externes de titres de nouvelles entités
consolidées sont prises en compte à compter de la date de première consolidation de
la nouvelle entité. Le même principe doit être appliqué aux augmentations de capital à
la suite d’un apport partiel d’actif ;
Remarque A notre avis, pour la présentation de résultats par action pro forma dans le cadre
de la méthode optionnelle du règlement CRC no 99-02 (voir no 5774), l’augmentation de capital
correspondante devrait être prise en compte dans le nombre moyen pondéré d’actions de
toutes les périodes présentées car les comptes de ces périodes sont établis comme si l’entité
issue du regroupement avait toujours existé.
– les augmentations de capital par versement de dividendes en actions sont analysées
comme une distribution de dividendes suivie d’une augmentation de capital en
numéraire ; elles doivent faire l’objet d’un calcul de prorata comme les autres émissions
en numéraire, c’est-à-dire, à notre avis, à la date de mise en paiement des dividendes.

7258 Actions d’autocontrôle La prise en compte des actions d’autocontrôle dans


le calcul du résultat par action doit être homogène avec le traitement de ces actions
dans les comptes consolidés. Ainsi (Avis OEC 27 § 6) :
– lorsque les titres de l’entreprise consolidante détenus par celle-ci ou par des filiales
sous contrôle exclusif ou conjoint sont portés en déduction des capitaux propres, ces
titres sont exclus du nombre moyen pondéré d’actions en circulation ;
– en revanche, lorsque ces titres sont maintenus en valeurs mobilières de placement,
le nombre d’actions correspondant n’a pas à être retraité pour le calcul du nombre moyen
pondéré d’actions.

7 2 5 9 Divisions et regroupements d’actions et distribution d’actions gratuites


par incorporation de réserves Afin d’assurer la comparabilité d’un exercice à l’autre,
le nombre moyen pondéré d’actions en circulation de l’exercice et des exercices
antérieurs présentés (ainsi que le résultat par action correspondant) doit être ajusté en
cas de division ou de regroupement d’actions et en cas de distribution d’actions gratuites
aux actionnaires par incorporation de réserves (Avis OEC 27 § 6).

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Résultats par action

Exemple d’ajustement rétroactif du nombre d’actions en cas de distribution d’actions gratuites


par incorporation de réserves (Avis OEC 27, annexe 3)
Données identiques à celles de l’exemple du no 7256, avec, en sus, une augmentation de capital par
incorporation de réserves (distribution gratuite d’une action nouvelle pour dix actions anciennes)
réalisée le 30 avril N.
Calcul du nombre d’actions de N − 1 ajusté pour le calcul d’un résultat par action comparable à celui
de l’exercice N.

– Coefficient d’ajustement du nombre moyen pondéré (1 000 + 100)/1 000 = 1,10


d’actions de N − 1 :
– Nombre moyen pondéré d’actions de N − 1 ajusté : 800 × 1,10 = 880

Calcul du nombre moyen d’actions de N : la distribution gratuite d’actions effectuée en cours


d’exercice est constatée avec effet à l’ouverture de l’exercice.
Méthode 1 :

– Nombre moyen d’actions hors distribution gratuite : 1 250


(voir calcul au no 7256)
– Nombre d’actions émises lors de la distribution d’actions gratuite : 100

– Nombre moyen pondéré d’actions de N ajusté : 1 350

Méthode 2 :

Nombre de mois – actions

Nombre Nombre Avant Après


Période
d’actions de mois ajustement ajustement

Du 1/01/N au 30/04/N 1 000 4 4 000 4 400 (1)


Du 30/04 au 31/07/N 1 100 3 3 300
Du 31/07 au 31/12/N 1 700 5 8 500

Total 12 16 200

(1) 4 400 = 4 000 × 1,1.


Nombre moyen pondéré d’actions de N ajusté = 16 200/12 = 1 350.

7260 Emission d’actions à un prix inférieur à leur valeur Les augmentations


de capital effectuées à un cours inférieur au cours de l’action doivent donner lieu, si
l’effet est significatif, à un ajustement du nombre moyen pondéré d’actions de la période
et de chaque exercice présenté. Dans ce cas, en effet, la perte de valeur subie par
l’action ancienne représente la valeur théorique du droit de souscription de l’actionnaire
ancien et l’opération peut être assimilée à une distribution gratuite d’actions à
hauteur de la valeur globale des droits de souscription. Le coefficient d’ajustement
est alors égal au cours (ou à la valeur) de l’action avant l’opération divisé par la valeur
théorique de l’action après l’opération. Cette dernière valeur est obtenue en additionnant
la valeur globale des actions avant l’opération et le produit de la nouvelle émission, puis
en divisant cette somme par le nombre d’actions total après l’opération (Avis OEC 27 § 7).
Remarque L’avis de l’OEC n’évoque que le cas des actions cotées, mais, à notre avis, il en est de
même lorsque les actions ne sont pas cotées, mais que le prix d’émission est inférieur à la juste
valeur des actions avant l’augmentation de capital.

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Résultats par action

Exemple d’ajustement rétroactif du nombre d’actions à la suite d’une augmentation de capital


assortie d’un droit préférentiel de souscription (Avis OEC 27, annexe 4)
– Nombre moyen pondéré d’actions de N − 1 : 800
– Nombre d’actions en début d’exercice N : 1 000
– Augmentation de capital libérée le 31/07/ N : 600 actions
– Cours de l’action antérieur à l’opération : 10
– Prix d’émission des nouvelles actions : 9
(1 000 × 10) + (9 × 600)
– Valeur théorique de l’action après l’opération : = 9,625
1600
– Coefficient d’ajustement :
Cours de l’action antérieur à l’opération
= 10/ 9,625 = 1,039
Valeur théorique de l’action après l’opération
– Nombre moyen pondéré d’actions ajusté de l’exercice N − 1 : 800 × 1,039 = 831
– Nombre moyen pondéré d’actions ajusté de l’exercice N :
(1 000 × 1,039 × 7/12) + (1 600 × 5/12) = 1 273

3. Résultat par action : prise en compte


des droits attachés à chaque catégorie d’actions
7 2 6 3 Lorsqu’il existe plusieurs catégories de titres ayant des modes de rémunéra-
tion différents, il convient de calculer un résultat par action pour chacune de ces
catégories en prenant en compte la part des dividendes distribués qui leur est spécifique
(Avis OEC 27 § 5.2).
Exemple de calcul du résultat par action en présence de deux catégories d’actions (Avis OEC 27,
annexe 1)
– 30 000 actions ordinaires A
– 10 000 actions B bénéficiant d’un dividende prioritaire
– chaque action A et B possède un droit égal sur les réserves
– nominal (A et B) : 100
– résultat exercice N : 100 000
– dividendes actions A : 1
– dividendes actions B : 2
– superdividende après distribution : 10 000, à répartir proportionnellement entre les actions A et B.

Actions Actions
Total
ordinaires A non ordinaires B

Dividende 30 000 20 000 50 000


Superdividende 7 500 2 500 10 000
Résultat non distribué 30 000 10 000 40 000

Résultat total 67 500 32 500 100 000

Nombre d’actions 30 000 10 000

Résultat par action 2,25 3,25

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

Analyse du résultat par action


Actions A Actions B
Résultat distribué 1,25 2,25
Résultat non distribué 1,00 1,00

2,25 3,25

B. Dispositions spécifiques
au résultat dilué par action
1. Principe
7 2 6 5 Le calcul du résultat net dilué par action est semblable au calcul du résultat
net de base par action. Le résultat net de l’exercice (part du groupe) et le nombre moyen
pondéré d’actions doivent néanmoins être ajustés de l’impact maximal de la
conversion des instruments dilutifs en actions ordinaires (Avis OEC 27).

2. Modalités d’application
Notion d’instruments dilutifs

7 2 6 8 Définition Les instruments qui donnent droit à un accès différé au capital de


la société consolidante (comme par exemple les obligations convertibles ou les bons de
souscription d’action) sont considérés (Avis OEC 27 § 3) comme :
– dilutifs lorsque l’émission future éventuelle d’actions ordinaires résultant de la
conversion de ces instruments se traduit par une diminution du bénéfice (bénéfice net)
par action,
– anti-dilutifs (la pratique utilise le terme « relutifs ») lorsque l’émission future éventuelle
d’actions ordinaires résultant de la conversion de ces instruments se traduit par une
augmentation du bénéfice (bénéfice net) par action.
Remarque Aucune précision n’est apportée concernant la prise en compte des instruments dilutifs
des entreprises consolidées autres que l’entreprise consolidante elle-même (instruments donnant
accès différé au capital des filiales, par exemple) lorsque la conversion de ces instruments induirait
également une diminution du bénéfice (consolidé) de base par action de l’entreprise consolidante.

7 2 6 9 Cas particulier où le résultat de base par action est une perte par
action En l’absence de disposition contraire du règlement CRC no 99-02, la publication
de deux résultats par action (de base et dilué) est obligatoire même lorsque ces résultats
sont négatifs.
En pratique, lorsque le résultat net de base par action est négatif, le résultat dilué par
action est identique au résultat de base par action. En effet (Avis OEC 27 § 3), « la perte
diluée par action serait nécessairement inférieure à la perte de base (toute prise en
compte d’un instrument « dilutif » répartirait en effet la perte sur un plus grand nombre
d’actions) » et cet instrument ne pourrait être considéré comme dilutif.

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

Recherche de la dilution maximale

7 2 7 0 Le choix de la dilution maximale permet de présenter l’écart maximal sur le


résultat par action si tous les instruments dilutifs étaient exercés, sans prendre position
sur la probabilité de dilution. Ainsi, l’impact maximal à la baisse dû à l’existence
d’instruments pouvant donner accès au capital est déterminé (Avis OEC 27 § 3) :
– en retenant l’ensemble des instruments dilutifs émis par la société consolidante,
quel que soit leur terme et indépendamment de la probabilité de conversion en actions
ordinaires ;
– en retenant chaque instrument séparément et, à notre avis, en examinant les
différents instruments l’un après l’autre, du plus dilutif au moins dilutif ;
En effet, l’ordre dans lequel ces instruments sont considérés peut avoir un impact sur
l’appréciation de leur caractère dilutif et il convient de rechercher, conformément à l’avis de
l’OEC, la dilution maximale.
– et en excluant les instruments anti-dilutifs.

Prise en compte de la date de réception des fonds

7 2 7 1 Les éléments de calcul du résultat dilué par action sont influencés par la date
de réception des fonds correspondant à la création potentielle d’actions (Avis OEC 27
§ 8). Ainsi, il convient de distinguer deux cas de figure :
– les fonds sont recueillis dès la date d’émission des instruments dilutifs, comme c’est
le cas par exemple des obligations convertibles ou remboursables en actions (no 7272),
– les fonds sont recueillis lors de l’exercice des droits, comme c’est le cas par exemple
des bons ou options de souscription d’actions (no 7273).
Dans les deux cas, le calcul de la dilution lors de l’année d’émission est effectué prorata
temporis en fonction de la date d’émission du nouvel instrument. Pour les années
suivantes, la conversion est supposée être effectuée au premier jour de l’exercice.

7 2 7 2 Fonds recueillis dès la date d’émission des instruments dilutifs Dans


ce cas (Avis OEC 27 § 8.a) :
– le numérateur est égal au résultat net avant dilution (voir no 7250 s.) augmenté du
montant net d’impôt des économies de frais financiers réalisées en cas de conversion
des instruments dilutifs ;
Remarque Il en est de même selon la norme IAS 33 (§ 33) qui précise que l’ajustement du
résultat net doit porter sur toutes les composantes du résultat net avant dilution qui seront
modifiées par la conversion des instruments dilutifs, comme, par exemple, la dotation aux
amortissements des primes d’émission ou de remboursement des emprunts obligataires
convertibles en actions (lorsque l’opération est comptabilisée comme deux opérations
distinctes, voir Mémento Comptable no 2132-2) ou la participation des salariés. Cette
extension du champ des ajustements nous paraît également applicable dans le cadre de l’avis
de l’OEC.
– le dénominateur est formé par la somme :
• du nombre moyen pondéré des actions ordinaires en circulation, utilisé pour le
calcul du résultat net de base par action (voir no 7255 s.),
• et du nombre d’actions qui seraient créées à la suite de la conversion des
instruments convertibles en actions.

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Résultats par action

Exemple de calcul du résultat dilué par action en présence d’obligations convertibles (Avis OEC
27, annexe 6)
Situation en début d’exercice N :
– nombre d’actions : 1 000
– nombre d’obligations convertibles A :
(convertibles en 1 000 actions ordinaires) 500
Emission d’obligations convertibles B le 30 juin N :
(convertibles en 500 actions ordinaires) 200
Résultat net de N : 20 000
Rémunération obligations A du 1/1 au 31/12/N : 9 000
Rémunération obligations B du 1/7 au 31/12/N : 2 400
Taux d’impôt : 33,33 %

Calcul du résultat dilué par action de N

Nombre Résultat Résultat


d’actions net par action

Résultat de base par action 1 000 20 000 20


Obligations convertibles A
Nombre d’actions 1 000
Intérêts nets d’impôt 6 000
(9 000 × 2/3)
Obligations convertibles B
Nombre d’actions 250
(500 × 6/12)
Intérêts nets d’impôt 1 600
(2 400 × 2/3)
Résultat dilué par action 2 250 27 600 12,27

7 2 7 3 Fonds recueillis à la date d’exercice des droits attachés aux instruments


dilutifs Dans ce cas, il existe deux méthodes de calcul du résultat dilué par action
(Avis OEC 27 § 8.b) :
a. Méthode du « rachat d’actions » (« treasury stock method ») Selon cette première
méthode, les fonds recueillis sont supposés être affectés en priorité au rachat d’actions
au prix de marché déterminé soit à la date de clôture de l’exercice, soit sur la base du
cours moyen du dernier mois ou dernier trimestre s’il est jugé plus représentatif.
Le nombre théorique d’actions qui seraient ainsi rachetées au prix du marché vient en
diminution du nombre total des actions résultant de l’exercice des droits.
En effet, les actions considérées comme émises à leur valeur de marché ne sont considérées
ni comme dilutives ni comme anti-dilutives et n’ont pas d’impact sur le résultat dilué par
action.
Le montant net ainsi calculé vient s’ajouter au nombre d’actions en circulation et
constitue le dénominateur. Le résultat à prendre en compte au numérateur est inchangé.
Remarque Cas particulier où les bénéficiaires des instruments dilutifs doivent fournir à
l’entreprise des biens ou services en contrepartie de ces instruments (cas, par exemple, de

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

salariés devant fournir des services en échange de droits de souscription d’actions) Le prix
d’exercice des droits à instruments dilutifs à retenir correspond au prix contractuel à verser par les
bénéficiaires pour exercer leurs droits (Avis OEC 27, annexe 6, exemple). Aucune disposition
spécifique dérogatoire n’est prévue lorsque les bénéficiaires de ces droits doivent fournir à
l’entreprise, en plus du prix d’exercice des droits, des biens ou services (cas, par exemple, des salariés
bénéficiant d’options de souscription d’actions).
Exemple de calcul du résultat dilué par action en présence d’options d’achat d’actions – Méthode
du rachat d’actions (Avis OEC 27, annexe 6)
Situation en début d’exercice N :
– nombre d’actions : 1 000
– nombre d’options d’achat d’actions à un prix d’exercice de 50 : 240
– valeur de marché de l’action au 31/12/N : 60
– résultat : 5 200
– fonds qui seront recueillis lors de l’exercice des options : 240 × 50 = 12 000

Calcul du résultat dilué par action selon la méthode du rachat d’actions :


– nombre d’actions rachetées au prix du marché : 12 000 / 60 200
– nombre d’actions théorique supplémentaire : 240 − 200 = 40
ou encore par calcul direct : 240 × 10 / 60 = 40
– résultat dilué par action : 5 200 / (1 000 + 40) = 5

b. Méthode du placement théorique des fonds Selon cette seconde méthode, les
fonds recueillis à la date d’exercice des droits sont supposés être placés et
rémunérés au taux du marché monétaire ou au taux de rentabilité interne.
Le résultat dilué par action est alors calculé avec :
– pour numérateur : le résultat net avant dilution auquel est ajoutée la rémunération
nette d’impôt qui serait obtenue du placement des fonds recueillis à l’exercice des bons ;
– pour dénominateur : le nombre d’actions qui seraient créées à la suite de l’exercice
des droits qui est ajouté au nombre moyen pondéré d’actions en circulation.
Exemple de calcul du résultat dilué par action selon la méthode du placement théorique des
fonds
Mêmes hypothèses que celles de l’exemple du a. ci-dessus
– Taux de rémunération des fonds : 10 %
– Impôt : 33,33 %
– Rémunération nette d’impôt : 12 000 × 10 % × 2/3 = 800

Nombre Résultat Résultat


d’actions net par action

Résultat de base par action 1 000 5 200 5,2


Options d’achat d’actions
Nombre d’actions 240
Rémunération nette d’impôt 800

Résultat dilué par action 1 240 6 000 4,84

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

C. Information à fournir en annexe


7 2 8 0 L’annexe des comptes consolidés doit comporter, dans la partie relative aux
méthodes comptables, une description des modalités de calcul des résultats par action
(Règl. CRC 99-02 § 421-c). Cette description devrait notamment comporter :
– la référence au texte utilisé, par exemple l’avis no 27 de l’OEC, la norme IAS 33 ou
encore la norme américaine FAS 128,
Cette dernière norme repose sur les mêmes principes fondamentaux que ceux retenus par
l’avis de l’OEC et par la norme IAS 33, mais elle est beaucoup plus détaillée et traite de très
nombreux cas particuliers.
– la description des instruments dilutifs (Avis OEC),
– et l’indication des principales hypothèses de calcul retenues (Avis OEC), comme, par
exemple, la méthode de calcul utilisée pour le calcul du résultat dilué par action (rachat
d’actions ou placement des fonds).

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CHAPITRE 23

Annexe
des comptes consolidés
7400

Plan du chapitre

Section I Principes généraux d’établissement


de l’annexe des comptes consolidés 7405
Section II Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés 7415
I. Informations relatives au référentiel comptable,
aux modalités de consolidation et aux méthodes
et règles d’évaluation
A. Référentiel comptable 7420
B. Modalités de consolidation 7425
C. Méthodes et règles d’évaluation 7430
II. Informations relatives au périmètre de consolidation 7435
III. Informations permettant la comparabilité des comptes 7437
A. Informations relatives aux variations du périmètre
de consolidation et des pourcentages d’intérêts 7445
B. Informations relatives aux changements comptables 7473
IV. Explications des postes du bilan
et du compte de résultat et de leurs variations 7478
A. Postes du bilan consolidé 7480
B. Postes du compte de résultat consolidé 7515
V. Autres informations requises
A. Information sectorielle 7530
B. Autres informations diverses 7545
VI. Tableau de financement
par l’analyse des flux de trésorerie
A. Publication obligatoire d’un tableau
des flux de trésorerie 7554
B. Modalités d’établissement du tableau
des flux de trésorerie 7560
C. Modèles de tableaux des flux de trésorerie 7592
D. Information complémentaire à présenter 7598

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES

7401 Synthèse

Principales informations à fournir en règles françaises

► Mention obligatoire dans l’annexe :


– de toutes les informations d’importance significative (no 7406) ;
– des données relatives à l’exercice précédent (no 7407) ;
– de la conformité des comptes consolidés aux règles françaises, et possibilité
de faire également référence à un corps de normes internationales ou internatio-
nalement reconnues (no 7421 s.).

► Lorsqu’une méthode préférentielle est appliquée, la référence et les


modalités d’application de la méthode utilisée doivent être expressément
indiquées dans l’annexe (no 7430 e).

► Indication des informations relatives aux modalités de consolidation (no 7426)


et au périmètre de consolidation (no 7435).

► Liste détaillée des postes pour lesquels une description des méthodes et
des règles d’évaluation du groupe est requise. Lorsque des méthodes préféren-
tielles sont retenues, indication de la référence et des modalités d’application
de la méthode de comptabilisation utilisée. En outre, mention obligatoire de
l’impact qu’aurait eu l’utilisation des méthodes préférentielles lorsque celles-ci
ne sont pas retenues (no 7430).

► Mention obligatoire d’informations en cas d’entrées dans le périmètre


traitées selon la méthode générale de la juste valeur, notamment concernant le
traitement des écarts d’acquisition (no 7446 s.). Des informations plus
complètes sont exigées en cas d’utilisation de la méthode optionnelle pour le
traitement d’une acquisition (no 7453).

► Mention des incidences significatives et informations (pro forma) en cas de :


– variation du périmètre de consolidation (no 7449 s., 7456) :
• sorties du périmètre et cessions de branches d’activité (no 7458),
• acquisitions et cessions postérieures à la clôture (no 7469),
• et cessions en cours à la clôture de l’exercice (no 7470) ;
– ou de changements de méthode de consolidation (no 7461 s. et 7474).

► Liste détaillée des explications requises pour les postes du bilan et du


compte de résultat et leurs variations (no 7478 s.) et notamment :
– valeur boursière des titres de participation non consolidés et des TIAP lorsque
ces titres sont cotés (no 7484 s.) ;
– tableau de variation des capitaux propres consolidés (part du groupe)
(no 7495 s.) ;
– provisions (no 7506) ;
– impôts sur les résultats (une analyse du taux effectif d’impôt est notamment
requise) (no 7507) ;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


– répartition des emprunts et dettes financières par nature de taux, en prenant
en compte les instruments de couverture y afférents (no 7508) ;
– instruments financiers (no 7511 s.) ;
– part des minoritaires dans le résultat exceptionnel (no 7520).

► D’autres informations sont également requises :


– une information sectorielle détaillée (no 7530 s.) ;
– événements post-clôture significatifs même lorsque ces événements n’ont
pas de lien avec la situation existant à la date de clôture de l’exercice (no 7546) ;
– activité, actifs, passifs et résultats des entités ad hoc issues d’opérations de
cessions de créances lorsqu’elles n’ont pas été consolidées (no 7547) ;
– opérations de fiducie (no 7547-1) ;
– engagements hors bilan (no 7548) ;
– opérations non inscrites au bilan (no 7548-1) ;
– engagements de retraite et avantages similaires (no 7548-2) ;
– transactions avec les entreprises liées (no 7549) ;
– transactions effectuées avec des parties liées au sens de la norme39/01/1700
IAS 24 et qui n’ont pas été conclues aux conditions normales du marché
(no 7550) ;
– engagements en matière de retraite et avantages similaires dont bénéficient
les anciens dirigeants et les dirigeants en fonction (no 7551) ;
– honoraires de chaque commissaire aux comptes (no 7552) ;

► Présentation obligatoire d’un tableau des flux de trésorerie faisant


notamment apparaître l’incidence des variations de périmètre et celles des
fluctuations des monnaies étrangères (no 7555 s.). Une information appropriée
concernant les titres d’autocontrôle est requise (no 7494 s.), de même que sur
les dates de clôture des entreprises consolidées lorsque la plupart de ces
entreprises clôturent leurs comptes à une date différente de celle de l’entreprise
consolidante (no 7426 d).

Points non précisés dans les règles françaises

► Le niveau de détail des mouvements des postes d’immobilisations à fournir


(no 7481).

► De nombreux éléments liés à la détermination de l’information sectorielle. Il


est possible de se référer à l’ancienne norme IAS 14 (remplacée par la norme
IFRS 8) pour obtenir des précisions complémentaires.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Principes généraux d’établissement de l’annexe des comptes consolidés

SECTION I

Principes généraux
d’établissement de l’annexe
des comptes consolidés
7 4 0 5 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 420 Principes généraux – L’annexe doit comporter toute information de
caractère significatif permettant aux utilisateurs des comptes consolidés de
porter une appréciation sur le patrimoine, la situation financière et le résultat
de l’ensemble constitué par les entreprises comprises dans la consolidation.
L’information porte au minimum sur l’exercice écoulé et sur le précédent.
La liste des informations recensées ci-après, dont l’ordre est indicatif, ne doit
en aucun cas être considérée comme limitative. En revanche, celles qui ne
présentent pas un caractère significatif ne sont pas à fournir.

Objet de l’annexe

7 4 0 6 L’annexe forme un tout indissociable avec le bilan et le compte de résultat


consolidés (C. com. art. L 233-20 et règl. CRC 99-02, introduction de la Section IV).
Elle doit comporter toutes les informations d’importance significative permettant aux
utilisateurs des comptes consolidés de porter une appréciation sur le patrimoine, la
situation financière et le résultat de l’ensemble constitué par les entreprises comprises
dans la consolidation (C. com. art. R 233-14 et Règl. CRC 99-02 § 420).
En revanche, les informations non significatives ne sont pas à fournir (Règl. CRC 99-02 § 420).
En l’absence d’autre précision du règlement CRC no 99-02 sur l’appréciation du caractère
significatif des informations, il convient d’appliquer les principes généraux en la matière (voir
Mémento Comptable no 3674-2).

Information comparative

7 4 0 7 L’information mentionnée en annexe doit porter au minimum sur l’exercice


écoulé et sur l’exercice précédent (Règl. CRC 99-02 § 420).

Lien entre l’annexe des comptes individuels


et l’annexe des comptes consolidés

7408 Selon le bulletin CNCC (no 69, mars 1988, CD 88-01, p. 94 s. et Bull. no 95,
septembre 1994, CD 94-28, p. 591 s.), il ressort clairement de la législation, notamment
de l’article R 233-14 du Code de commerce, « que l’annexe des comptes consolidés doit
être autonome de celle des comptes sociaux (au sens de comptes individuels) de la
société prépondérante dans la consolidation, et qu’elle ne peut se contenter de renvoyer
à cette dernière, même pour la partie décrivant les règles et méthodes ».

684 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

SECTION II

Contenu minimal de l’annexe


des comptes consolidés
7 4 1 5 Le contenu de l’annexe est prescrit par l’article L 233-20 du Code de
commerce. Ce contenu a été repris, précisé et complété par le règlement CRC no 99-02
(§ 42), qui classe les informations selon six natures :
– informations relatives au référentiel comptable, aux modalités de consolidation, et
aux méthodes et règles d’évaluation (voir no 7420 s.) ;
– informations relatives au périmètre de consolidation (voir no 7435 s.) ;
– informations permettant d’assurer la comparabilité des comptes (voir no 7440 s.) ;
– explications des principaux postes du bilan et du compte de résultat et de leurs
variations (voir no 7478 s.) ;
– autres informations, dont l’information sectorielle (voir no 7530-1 s.) ;
– tableau de financement par l’analyse des flux de trésorerie (voir no 7554 s.).
Le règlement CRC no 99-02 (§ 42) précise que cette liste n’est pas limitative et que
l’ordre est indicatif.
Nous reprenons ci-après de manière détaillée chacune de ces natures d’information, accompa-
gnées des commentaires que nous avons jugés utiles, notamment concernant les précisions
apportées sur certains points par les organismes compétents (AMF, ANC, CNC, CNCC, etc.).

I. Informations relatives au référentiel comptable,


aux modalités de consolidation
et aux méthodes et règles d’évaluation

A. Référentiel comptable

7 4 2 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 421 (en partie) Référentiel comptable, modalités de consolidation,
méthodes et règles d’évaluation – a) Référentiel comptable : référence
aux règles françaises et le cas échéant aux règles internationales ou à des
règles internationalement reconnues.
§ 424 (en partie, tel que modifié par le règl. CRC 2005-10) b) Méthodes
préférentielles :
Quand les entreprises appliquent les méthodes préférentielles pour
comptabiliser les coûts de développement, les engagements de retraite et
avantages similaires, les contrats de location financement, les contrats à long
terme, elles doivent indiquer expressément dans l’annexe la référence et les
modalités d’application de la méthode de comptabilisation utilisée.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 685


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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Référence obligatoire aux règles françaises

7 4 2 1 Les groupes français, non tenus d’établir leurs comptes consolidés conformé-
ment aux IFRS (voir no 1010 s.), doivent faire référence explicitement dans leur annexe
au fait qu’ils appliquent dans leurs comptes consolidés les règles françaises (Règl. CRC
99-02 § 421).
Cette obligation est applicable aux sociétés non cotées qui n’ont pas opté pour les IFRS pour
l’établissement de leurs comptes consolidés (C. com. art. L 233-24) ; voir no 1014.

Possibilité de se référer également à des normes étrangères

7 4 2 2 Principe En l’absence d’option pour l’adoption du référentiel IFRS prévue par


le Code de commerce (C. com. art. 233-24), il est clairement admis par le règlement
CRC no 99-02 (§ 421) que les entreprises qui ne doivent pas appliquer les IFRS pour
leurs comptes consolidés (conformément au règl. CE 1606/2002 du 19-7-2002, voir
no 1014) peuvent faire référence, en plus des règles et principes français, à des règles
internationales (IFRS) ou internationalement reconnues (normes américaines, par
exemple).

7 4 2 4 Possibilité de faire référence à un corps de normes étranger non intégra-


lement appliqué L’AMF a précisé à maintes reprises (Bull. COB no 341, décembre
1999, p. 3 s., Bull. COB no 321, février 1998, p. 1 s. et Bull. no 330, décembre 1998,
p. 37 s.) que la possibilité de faire référence à un corps de normes étranger, sans en
appliquer forcément toutes les dispositions, est conditionnée par la présentation d’une
information claire en annexe.
Cette possibilité a été confirmée implicitement par le règlement CRC no 2005-10 actuali-
sant le règlement CRC no 99-02 (§ 424) qui prévoit que, lorsqu’une méthode
préférentielle est appliquée, la référence et les modalités d’application de la méthode de
comptabilisation utilisée soient expressément indiquées dans l’annexe (voir no 7430 c).
La note de présentation de l’avis CNC no 2005-10 (§ 115) précise qu’il en est ainsi lorsque
les entreprises se réfèrent totalement ou partiellement aux dispositions des normes IAS 38
(Immobilisations incorporelles), IAS 19 (Avantages du personnel) et IAS 36 (Dépréciations
d’actifs).

B. Modalités de consolidation

7 4 2 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 421 (en partie, modifié par le règl. ANC 2015-07) b) Modalités de consoli-
dation :
– méthodes de consolidation ;
– détermination de l’écart d’acquisition, justification en cas d’écart d’acquisi-
tion négatif ; détermination de la valeur d’entrée des actifs et passifs ;
modalités de détermination de la durée d’utilisation, limitée ou non, des
écarts d’acquisition positifs ; modalités de mise en œuvre du test de déprécia-
tion ; modalités de reprise des écarts d’acquisition négatifs ;

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

– information sur les méthodes de conversion utilisées pour la consolidation


des filiales étrangères et analyse des écarts de conversion résultant de leur
intégration dans les comptes consolidés en précisant les écarts de conversion
provenant de la zone euro ; le cas échéant indicateurs retenus pour
déterminer si les entreprises étrangères sont situées dans des pays à forte
inflation ; évolution de ces indicateurs au cours de la période et des deux
périodes précédentes pour les filiales concernées ;
– date(s) de clôture des exercices des entreprises consolidées si la date de
clôture des comptes individuels de l’entreprise consolidante est différente de
celle de la majorité d’entre elles.
§ 424 (en partie, tel que modifié par le règl. CRC 2005-10) b) Méthodes
préférentielles :
Quand les entreprises appliquent les méthodes préférentielles pour
comptabiliser les coûts de développement, les engagements de retraite et
avantages similaires, les contrats de location financement, les contrats à long
terme, elles doivent indiquer expressément dans l’annexe la référence et les
modalités d’application de la méthode de comptabilisation utilisée.

7 4 2 6 Doivent notamment être fournies (Règl. CRC 99-02 § 421) les informations
relatives aux :
a. Méthodes de consolidation appliquées aux entreprises comprises dans le périmètre
de consolidation (voir no 2116 s.).
Des informations complémentaires devraient être fournies, à notre avis, lorsque la mise en
équivalence est opérée sur la base du pourcentage d’intérêts de l’entreprise consolidante et
non sur celle de l’entreprise détentrice des titres de l’entreprise sous influence notable (voir
no 4294).
b. Modalités de traitement des écarts de première consolidation et des écarts
d’acquisition qui en résultent.
Pour les informations additionnelles à fournir au titre des entrées de périmètre intervenues
au cours de l’exercice ou après la date de clôture mais avant la date d’arrêté des comptes,
voir no 7446 s. et 7469 s.
Cette information doit notamment porter sur les points suivants (Règl. CRC 99-02
§ 421) :
– détermination de l’écart d’acquisition ;
A notre avis, devraient notamment être abordés, le cas échéant, les traitements des
provisions pour restructuration, des frais de recherche et développement, des provisions pour
retraite, etc.
En outre, lorsque la méthode optionnelle est utilisée, ceci doit être spécifié (voir no 7453).
– détermination de la valeur d’entrée des actifs et passifs ;
A notre avis, cette information devrait notamment porter sur les modalités de détermination
des justes valeurs des éléments incorporels, des provisions pour restructuration et, plus
généralement, sur la détermination de la juste valeur de tout élément acquis faisant apparaître
un écart d’évaluation significatif.
– modalités de détermination de la durée d’utilisation, limitée ou non, des écarts
d’acquisition positifs ;
A notre avis, devraient notamment être fournis les critères et les hypothèses sur lesquels
s’est fondé le groupe pour déterminer la durée d’utilisation des écarts d’acquisition, voir
no 5189 s.
– modalités de mise en œuvre du test de dépréciation ;
– modalités de reprise des écarts d’acquisition négatifs.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

c. Méthodes de conversion utilisées pour les entreprises étrangères consolidées et


analyse des écarts de conversion qui en résultent. Doivent être également mentionnés,
le cas échéant, les indicateurs retenus pour déterminer si les entreprises étrangères
sont situées dans des pays à forte inflation ainsi que l’évolution de ces indicateurs au
cours de la période et des deux périodes précédentes pour les filiales concernées (voir
no 3972).
d. Dates de clôture des comptes consolidés et, le cas échéant, dates de clôture des
comptes individuels des entreprises consolidées (voir no 4036).

7 4 2 7 S’ajoute, aux informations explicitement citées par le règlement CRC no 99-02,


la nécessité d’indiquer l’éventuelle utilisation de l’article R 233-8 6o du Code de
commerce qui permet, par dérogation au principe général, de maintenir un actif
immobilisé à la nouvelle valeur résultant d’une opération entre sociétés intégrées (voir
no 4592).

C. Méthodes et règles d’évaluation


7 4 3 0 L’information relative aux méthodes et règles d’évaluation concerne
notamment :
a. les méthodes utilisées pour les postes significatifs du bilan et du compte de
résultat consolidés, avec indication de celles qui ne sont pas autorisées pour l’établisse-
ment des comptes individuels (voir no 3445 s.).
En outre, une information doit être également fournie sur les modalités de calcul des
résultats par action (voir no 7280) ;
b. les changements comptables (voir no 3462), notamment leur justification et leur
incidence sur le résultat consolidé ou les capitaux propres consolidés ; cette information
est requise pour l’ensemble des changements comptables (changements de méthodes,
de modalités d’application, d’estimations ou encore corrections d’erreurs) ;
c. l’impact qu’aurait eu l’utilisation des méthodes préférentielles lorsque celles-ci ne
sont pas retenues (voir no 3366) ;
Sur les informations à fournir en cas d’application des méthodes préférentielles, voir e.
ci-après.
d. les dérogations éventuelles aux prescriptions comptables pour l’obtention de
l’image fidèle (voir no 3071) ;
e. la référence et les modalités d’application de la méthode en cas d’application des
méthodes préférentielles pour comptabiliser les coûts de développement (voir
no 3446), les engagements de retraite et avantages similaires (voir no 3455), les contrats
de location financement (voir no 3452), et les contrats à long terme (voir no 3451).

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

II. Informations relatives


au périmètre de consolidation
7 4 3 5 Les informations relatives au périmètre de consolidation sont détaillées aux
no 2114 s. (entreprises comprises dans le périmètre de consolidation) et au no 2573
(entreprises exclues du périmètre de consolidation).
Sur les entreprises n’entrant pas dans le périmètre de consolidation et composant le poste
« Titres de participation », voir no 7484.

III. Informations permettant


la comparabilité des comptes

7 4 3 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 423 Principes généraux – § 423 (en partie, modifié par le règl. ANC
2016-08)
[…]
– mention des circonstances qui empêchent de comparer, d’un exercice sur
l’autre, certains postes du bilan et du compte de résultat consolidé, ainsi que,
le cas échéant, des moyens qui permettent d’en assurer la comparaison, en
précisant les effets des variations sur le périmètre de consolidation.

7 4 4 0 L’annexe doit mentionner les circonstances qui empêchent de comparer, d’un


exercice à l’autre, certains postes du bilan et du compte de résultat consolidés, ainsi que,
le cas échéant, les moyens qui permettent d’en assurer la comparaison, en précisant
notamment les effets des variations du périmètre de consolidation (Règl. CRC 99-02
§ 423).
Cette disposition s’applique, à notre avis, notamment lorsque la durée de l’exercice est
différente de 12 mois.
Cette disposition a été reprise et précisée par le règlement CRC no 99-02 (§ 423) pour
les deux principaux cas suivants :
– changements relatifs aux variations significatives du périmètre de consolidation et/ou
des pourcentages d’intérêts (voir no 7446 s.) ;
– changements comptables, quelle que soit leur nature (changements de méthodes,
de modalités d’application ou d’estimations et corrections d’erreurs) (voir no 7474).
Remarque Dans le cas d’un changement de date de clôture, et en l’absence de dispositions réglemen-
taires, l’AMF recommande de fournir une information pro forma comparative sur les principaux
agrégats comptables sur une base comparable dans le but de permettre une utilisation prospective
de ces données (Rec. AMF 2013-01).
En cas d’impossibilité de produire cette information pro forma, l’AMF recommande de le
justifier dans l’annexe.

Par exemple, si un émetteur, clôturant ses comptes au 31 mars, décide de changer sa date de clôture
pour la fixer au 31 décembre N, le nouvel exercice comptable aura une durée de 9 mois. Dans ce cas,

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

l’AMF recommande aux émetteurs de fournir une information pro forma sur les principaux agrégats
comptables, en retenant une période de 12 mois se terminant à la nouvelle date de clôture. Dans
l’exemple considéré, l’information pro forma sera ainsi établie au 31 décembre N sur une base de
12 mois (1er janvier – 31 décembre N).

7 4 4 1 Précisions apportées par l’AMF sur les différentes notions utilisées en


matière de comparabilité L’AMF (Bull. COB no 364, janvier 2002, p. 261 s.), faisant
suite aux critiques relatées par la presse financière internationale sur le fondement de
l’utilisation de données pro forma, a été amenée à préciser l’utilité et les limites de telles
informations, en fournissant les définitions suivantes :
a. Information comptable « pro forma » « Les présentations comptables pro forma
ont pour objet de rendre comparables dans le temps des séries de données comptables
dont la comparaison directe est rendue difficile, voire impossible en raison d’événements
intervenus ou devant intervenir. »
Cette définition est très proche de celle fournie dans la norme no 4-102 de la CNCC (sur la
valeur des anciennes normes CNCC, voir Mémento Comptable no 5252) sur l’examen des
comptes pro forma.
Ainsi une information pro forma peut être nécessaire en raison, par exemple :
– des changements de méthodes comptables ;
– des variations significatives du périmètre de consolidation (acquisitions, cessions de filiales,
changement de méthode de consolidation pour une même entité consolidée…) ;
– des opérations de fusion ou d’offres publiques d’échange de titres ;
– d’un changement dans la date de clôture de l’exercice social, rendant la durée des exercices
successifs non homogène.
Sur l’appréciation du caractère significatif d’une variation de périmètre devant donner lieu à la
présentation d’une information pro forma, voir no 7450.

L’information comptable pro forma inclut également (Bull. COB précité) l’élaboration a
posteriori de données comptables lorsque cette élaboration comporte des hypothèses
économiques ou l’anticipation, par rapport à sa date de survenance réelle, d’un
événement ou d’une opération.
b. Reconstitution a posteriori des comptes historiques Il s’agit de représentations
comptables de synthèse reconstituées volontairement, a posteriori, et représentatives
d’une situation réelle qui n’avait pas fait l’objet d’une présentation comptable lors de sa
survenance.
Remarque L’AMF (Bull. COB précité) a également apporté des précisions sur l’utilisation qui pouvait
être faite par certains émetteurs de notions ou indicateurs dénommés, à tort, « pro forma » bien que
n’ayant pas d’objectif de comparabilité mais fournis dans le but de mettre en évidence certains aspects
particuliers de la performance financière de l’entreprise (voir no 7207-1).

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

A. Informations relatives aux variations


du périmètre de consolidation
et des pourcentages d’intérêts
1. Entrées dans le périmètre de consolidation
7 4 4 5 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 214 (en partie, tel que modifié par les règl. CRC 2008-10 et ANC 2015-07)
Informations à porter dans l’annexe – A la date d’entrée dans le périmètre,
l’annexe contient les informations concernant le coût d’acquisition des titres,
le montant de l’écart d’acquisition positif et les modalités de détermination
de sa durée d’utilisation, limitée ou non, les modalités de mise en œuvre du
test de dépréciation annuel pour les écarts d’acquisition de durée d’utilisation
non limité, ainsi que le montant de l’écart d’acquisition négatif et ses
modalités de reprise.
L’annexe mentionne également l’incidence des changements significatifs
portant sur tout poste du bilan, le résultat net ainsi que du tableau des flux
de trésorerie consolidés affecté par cette acquisition.
En outre, des informations pro forma relatives au chiffre d’affaires et au résultat
net sont présentées pour l’exercice en cours, comme si le changement de
périmètre était intervenu à l’ouverture de l’exercice. Ces informations tiendront
compte notamment des amortissements et des dépréciations des écarts
d’acquisition, et des frais financiers entraînés par l’acquisition.
§ 21522 (en partie, tel que modifié par les règl. CRC 2008-10 et ANC 2015-08)
Informations dans l’annexe – Dans l’annexe, le nom des entreprises
concernées et chacun des mouvements qui résulte de l’application de la
méthode prévue au § 215 sur les capitaux propres consolidés sont
mentionnés distinctement. Il convient en outre d’indiquer en annexe les
informations telles que définies au paragraphe 214.
§ 282 (en partie) Informations à porter dans l’annexe – Lors de l’acquisition
du contrôle conjoint, l’annexe doit contenir toutes les informations utiles
telles que définies au § 214.
§ 295 (en partie) Informations à porter dans l’annexe – L’exercice
comptable de l’acquisition, l’annexe contient toutes les informations utiles
telles que définies au § 214.
§ 423 (en partie, modifié par les règl.CRC 2008-10, ANC 2015-07 et ANC
2016-08)
[…]
– dans le cas de l’acquisition d’une entreprise à consolider par intégration
globale ou proportionnelle, indication à la date de son entrée dans le
périmètre de toutes les informations utiles concernant le coût d’acquisition
des titres, le montant de l’écart d’acquisition et l’impact de l’acquisition sur
tout poste du bilan, du compte de résultat ainsi que du tableau des flux de
trésorerie présenté au titre de l’exercice d’acquisition. En outre, des informa-
tions pro forma relatives au chiffre d’affaires et au résultat net sont
présentées pour l’exercice en cours comme si le changement de périmètre
était intervenu à l’ouverture de l’exercice. Ces informations tiendront compte

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

notamment des amortissements et des dépréciations des écarts d’acquisition


et frais financiers entraînés par l’acquisition ;
– dans le cas particulier d’une acquisition comptabilisée en application de la
méthode prévue au paragraphe 215, indication des entreprises concernées
et des mouvements qui en résultent sur les réserves.

Informations générales

7 4 4 6 A la date d’entrée dans le périmètre de consolidation d’une entreprise sous


contrôle exclusif ou conjoint ou sous influence notable, l’annexe doit contenir (Règl. CRC
99-02 § 214, 282, 295 et 423) toutes les informations utiles concernant :
– le coût d’acquisition des titres ;
– le montant de l’écart d’acquisition positif et les modalités de détermination de sa durée
d’utilisation, limitée ou non ;
– les modalités de mise en œuvre du test de dépréciation annuel pour les écarts
d’acquisition à durée d’utilisation non limité ;
– le montant de l’écart d’acquisition négatif et ses modalités de reprise.

Information comparative

7 4 4 9 Principe L’annexe doit mentionner les circonstances qui empêchent de


comparer d’un exercice à l’autre certains postes du bilan et du compte de résultat
consolidés ainsi que, le cas échéant, les moyens qui permettent d’en assurer la
comparaison, en précisant notamment les effets des variations du périmètre de consoli-
dation (Règl. CRC 99-02 § 423).
Le règlement CRC no 99-02 (§ 214 et 423) a précisé les informations à mentionner dans
l’annexe notamment en cas de prise de contrôle.
7 4 5 0 Information dans l’annexe sur les impacts des prises de contrôle
L’annexe doit mentionner deux catégories d’informations (Règl. CRC 99-02 § 214 et 423) :
– l’incidence des changements significatifs portant sur tout poste du bilan et du tableau
des flux de trésorerie affecté par les prises de contrôle intervenues au cours de
l’exercice et comptabilisés selon la méthode générale de la juste valeur, ainsi que sur le
compte de résultat ;
Il s’agit, à notre avis, de donner les contributions significatives, et en particulier le résultat net
de l’entité acquise depuis la date d’acquisition.
– des informations pro forma relatives uniquement au chiffre d’affaires et au résultat
net. Ces informations sont fournies pour l’exercice en cours, comme si la variation de
périmètre était intervenue à l’ouverture de l’exercice.
Ces informations doivent tenir compte notamment des amortissements et dépréciations des
écarts d’acquisition et des frais financiers entraînés par l’acquisition.
La directive no 2003/71/CE du 4 novembre 2003 (dite « Prospectus »), et des mesures
d’exécution de ce texte adoptées par le règlement (CE) no 809/2004 du 29 avril 2004, oblige
les sociétés cotées à présenter des informations pro forma « en cas de changement de
périmètre ayant un impact sur les comptes supérieurs à 25 % ». Cette disposition a été
intégrée dans le Règlement général de l’AMF (Titre II, art. 222-2).
Pour la présentation de l’impact des variations de périmètre sur le tableau des flux de trésorerie, voir
no 7574.
Pour les prises de contrôle comptabilisées selon la méthode optionnelle, voir no 7453.

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Information liée à l’utilisation de la méthode optionnelle


applicable aux regroupements sous contrôle commun

7 4 5 3 Lorsque la méthode optionnelle est appliquée pour comptabiliser l’acquisition


d’une entité sous contrôle commun (§ 215 du Règl. CRC 99-02), les informations
suivantes doivent être présentées dans l’annexe des comptes consolidés (Règl. CRC
99-02 § 21522) :
– informations générales relatives à l’utilisation de cette méthode (voir no 5773) ;
– informations sur l’incidence des changements significatifs portant sur tout poste du
bilan et du tableau des flux de trésorerie, ainsi que sur le résultat net et des informations
pro forma relatives au chiffre d’affaires et au résultat net (voir no 5774).
Ces informations sont les mêmes que celles requises en cas de prise de contrôle comptabi-
lisée suivant la méthode générale de la juste valeur (voir no 7450).
Remarque Ces informations se substituent aux informations requises dans le cadre d’acquisitions ou
de mises en commun d’activités aboutissant au contrôle conjoint d’une entreprise comptabilisées
selon la méthode générale de la juste valeur (voir no 7450 s.).

2. Sorties du périmètre de consolidation


et cessions de branches d’activité

7 4 5 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 25 (en partie, modifié par les règl. CRC 2008-10 et ANC 2015-07) Informa-
tions à porter dans l’annexe de l’exercice où intervient la modification
du pourcentage de détention des titres – L’annexe doit mentionner
l’incidence des changements significatifs modifiant le périmètre de consolida-
tion (cas d’une entité précédemment consolidée par la méthode de la mise en
équivalence ou selon la méthode de l’intégration proportionnelle et désormais
consolidée par la méthode de l’intégration globale) et portant sur tout poste
du bilan, le résultat net ainsi que du tableau des flux de trésorerie consolidés
affecté de façon significative par cette modification du pourcentage de
détention.
En outre, des informations pro forma relatives au chiffre d’affaires et au
résultat net sont présentées pour l’exercice en cours comme si le
changement de périmètre était intervenu à l’ouverture de l’exercice. Ces
informations tiendront compte notamment des amortissements et des
dépréciations des écarts d’acquisition et des frais financiers entraînés par
l’acquisition.
§ 282 Informations à porter dans l’annexe – Lors de l’acquisition du
contrôle conjoint, l’annexe doit contenir toutes les informations utiles telles
que définies au § 214 (ndlr : voir no 7445). Il en est de même en cas de
modification du pourcentage de détention des titres (acquisition complémen-
taire de titres, cession de titres) ou de cession de branche d’activité.
§ 295 (en partie) Informations à porter dans l’annexe – L’exercice
comptable de l’acquisition (ndlr : d’une entreprise sous influence notable),
l’annexe contient toutes les informations utiles telles que définies au § 214
(ndlr : voir no 7445). Il en est de même en cas de modification du pourcentage
de détention des titres (acquisitions complémentaires de titres, cession de
titres) ou de cession de branche d’activité.

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

§ 423 (en partie, modifié par les règl. CRC 2008-10 et ANC 2015-07) – Dans
le cas de variations ultérieures du périmètre ou des méthodes de consolida-
tion (cas d’une entité précédemment consolidée par la méthode de la mise en
équivalence ou selon la méthode de l’intégration proportionnelle et désormais
consolidée par la méthode de l’intégration globale), indication de toutes les
informations utiles concernant l’incidence des changements significatifs
portant sur tout poste du bilan, le résultat net ainsi que du tableau des flux
de trésorerie affecté de façon significative par cette modification du pourcen-
tage de détention. En outre, des informations pro forma relatives au chiffre
d’affaires et au résultat net sont présentées pour l’exercice en cours comme
si le changement de périmètre était intervenu à l’ouverture de l’exercice.
Ces informations tiendront compte notamment des amortissements et des
dépréciations des écarts d’acquisition et frais financiers entraînés par
l’acquisition.

Principe général

7 4 5 6 Que la sortie de périmètre porte sur une entreprise antérieurement intégrée ou


mise en équivalence, ou encore sur une branche d’activité, des informations doivent être
présentées dans l’annexe des comptes consolidés pour permettre la comparaison d’un
exercice à l’autre des états financiers consolidés (Règl. CRC 99-02 § 25, 282, 295 et 423).
Ces informations comprennent :
– l’impact des changements significatifs de la sortie de périmètre ou de la cession de
branche d’activité sur les postes du bilan et du tableau des flux de trésorerie, ainsi
que sur le résultat net consolidés (Règl. CRC 99-02 § 25, 282, 295 et 423),
– des informations pro forma uniquement sur le chiffre d’affaires et le résultat net.
Pour les sorties de périmètre et cessions de branches d’activité comme pour les entrées
de périmètre (Règl. CRC 99-02 § 25, 282 et 295), ces informations pro forma sont
fournies pour l’exercice en cours, comme si le changement de périmètre était intervenu
à l’ouverture de l’exercice.
Sur l’appréciation du caractère significatif d’une variation de périmètre devant donner lieu à la
présentation d’une information pro forma, voir no 7450.

Information complémentaire lorsque la quote-part


de résultat de l’entreprise ou de l’activité cédée
est présentée sur une seule ligne

7 4 5 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 23100 (en partie) Lorsque la cession d’une entreprise est d’une importance
significative, il est également admis, afin de faciliter les comparaisons dans
le temps, de présenter la quote-part du groupe dans le résultat net de
l’entreprise cédée sur une seule ligne au compte de résultat. Dans ce cas,
l’annexe détaille les principaux éléments du compte de résultat de
l’entreprise cédée jusqu’à la date de transfert du contrôle. Le même
traitement peut être appliqué dans le cas d’une cession de branche d’activité
ou d’un ensemble d’entreprises d’une importance significative.

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

7 4 5 8 Lorsque la cession d’une entreprise, d’une branche d’activité ou d’un ensemble


d’entreprises est d’une importance significative, il est admis, par dérogation, pour
faciliter la comparaison avec les exercices suivants, de présenter la quote-part du groupe
dans le résultat net de l’entreprise ou de l’activité cédée sur une seule ligne du compte
de résultat (voir no 6554 et 6670).
Dans ce cas, l’annexe doit détailler les principaux éléments du compte de résultat de
l’entreprise ou de l’activité cédée jusqu’à la date de cession effective (Règl. CRC 99-02
§ 23100).
A notre avis, cette information doit porter au minimum sur le chiffre d’affaires, le résultat
d’exploitation, le résultat financier, le résultat exceptionnel et le résultat net.
Rappelons toutefois que l’AMF (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 20 s. et Rapport 1995,
p. 109) avait jugé préférable de retenir le mode de présentation habituel (par exemple, intégra-
tion ligne à ligne en cas d’entreprise antérieurement intégrée), la comparabilité des comptes
étant assurée par l’établissement de comptes pro forma.

3. Changements de méthode de consolidation


sans changement du périmètre de consolidation

7 4 6 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 282 Informations à porter dans l’annexe – Lors de l’acquisition du
contrôle conjoint, l’annexe doit contenir toutes les informations utiles telles
que définies au § 214 (ndlr : voir no 7445).
Il en est de même en cas de modification du pourcentage de détention des
titres (acquisition complémentaire de titres, cession de titres) ou de cession
de branche d’activité.
§ 295 (en partie) Informations à porter dans l’annexe – L’exercice
comptable de l’acquisition l’annexe contient toutes les informations utiles
telles que définies au § 214 (ndlr : voir no 7445).
Il en est de même en cas de modification du pourcentage de détention des
titres (acquisitions complémentaires de titres, cession de titres) ou de cession
de branche d’activité.
§ 423 (en partie, modifié par les règl. CRC 2008-10 et ANC 2015-07) – Dans
le cas de variations ultérieures du périmètre ou des méthodes de consolida-
tion (cas d’une entité précédemment consolidée par la méthode de la mise en
équivalence ou selon la méthode de l’intégration proportionnelle et désormais
consolidée par la méthode de l’intégration globale), indication de toutes les
informations utiles concernant les changements significatifs portant sur tout
poste du bilan, le résultat net, ainsi que du tableau des flux de trésorerie
affecté de façon significative par cette modification du pourcentage de
détention. En outre, des informations pro forma relatives au chiffre d’affaires
et au résultat net sont présentées pour l’exercice en cours comme si le
changement de périmètre était intervenu à l’ouverture de l’exercice. Ces
informations tiendront compte notamment des amortissements et des
dépréciations des écarts d’acquisition et des frais financiers entraînés par
l’acquisition.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 695


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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Prises de contrôle exclusif d’une entreprise


antérieurement sous contrôle conjoint ou sous influence notable

7 4 6 1 Les informations à fournir dans ce cas sont les mêmes que celles qui sont
requises par le règlement CRC no 99-02 pour toutes les prises de contrôle exclusif (Règl.
CRC 99-02 § 282 et 295) (voir no 7446 s.).

Autres changements de méthode de consolidation

7 4 6 2 Dans ce cas, les informations à fournir sont les mêmes que celles requises en
cas de sortie du périmètre de consolidation ou de cession d’une branche d’activité (voir
no 7456 s.).

4. Modifications du pourcentage d’intérêts


sans changement de méthode de consolidation
7465 Le règlement CRC no 99-02 ne prescrit pas d’informations spécifiques aux
variations de pourcentage d’intérêts n’entraînant pas de changement de méthode de
consolidation, ni de sortie du périmètre de consolidation. Il convient donc d’appliquer le
principe général selon lequel les informations nécessaires doivent être fournies afin
d’assurer la comparabilité des états financiers (voir no 7440).

5. Acquisitions et cessions
réalisées après la clôture de l’exercice

7 4 6 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 214 (en partie) […] Enfin, l’annexe mentionne les informations significatives
concernant le coût ou le prix des acquisitions et cessions effectuées entre la
date de clôture de l’exercice et la date d’arrêté des comptes.
§ 25 (en partie) […] Enfin, l’annexe mentionne les informations significatives
concernant le coût ou le prix des acquisitions et des cessions effectuées
entre la date de clôture de l’exercice et la date d’arrêté des comptes.
§ 423 (en partie) Mention des informations significatives concernant le coût
ou le prix des acquisitions et cessions effectuées entre la date de clôture de
l’exercice et la date d’arrêté des comptes.
§ 23100 (en partie) Si des accords de cession sont intervenus à la date de
clôture de l’exercice et que le transfert du contrôle est effectué avant la date
d’arrêté des comptes, les actifs et passifs de l’entreprise en cours de cession
peuvent être regroupés sur une ligne distincte du bilan consolidé intitulée
« Actifs ou passifs nets en cours de cession » ; dans ce cas, une note annexe
précise les conditions et la date d’achèvement de l’opération de cession. Le
compte de résultat est également présenté suivant les modalités définies à
l’alinéa ci-dessus (ndlr : présentation des éléments du résultat de l’entreprise
cédée sur une seule ligne).

696 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Information sur le coût ou le prix des acquisitions


et cessions postérieures à la clôture

7 4 6 9 L’annexe doit comporter des informations sur le coût des acquisitions et le prix
des cessions de titres ou de branches d’activité effectuées entre la date de clôture de
l’exercice et la date d’arrêté des comptes (Règl. CRC 99-02 § 25, 214 et 423).

Information complémentaire
relative aux cessions en cours à la clôture de l’exercice

Pour la définition, le traitement et les modalités de présentation des cessions en cours à la


clôture de l’exercice, voir no 6557 s.

7470 Lorsque, dans le cas des entreprises ou branches d’activité en cours de


cession totale à la date de clôture, le groupe opte pour la possibilité de comptabilisation
sur une seule ligne, d’une part, des actifs et passifs au bilan consolidé et, d’autre part,
des charges et produits au compte de résultat consolidé, l’annexe doit comporter (Règl.
CRC 99-02 § 23100) :
– les informations relatives aux conditions et à la date d’achèvement de l’opération ;
– ainsi que le détail des principaux éléments du bilan de l’entreprise ou de l’activité
cédée à la date de clôture et des principaux éléments de son compte de résultat au
titre de l’exercice présenté.

B. Informations relatives
aux changements comptables

7 4 7 3 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 423 (en partie) Comparabilité des comptes – Justification des
changements comptables et de leur incidence sur le résultat consolidé et les
capitaux propres.

7 4 7 4 L’annexe des comptes consolidés doit indiquer (PCG art. 832-2 et Règl. CRC
99-02 § 423) :
– la justification des changements comptables ;
– et leur incidence sur le résultat consolidé et les capitaux propres.
Pour plus de précisions, voir no 3462.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

IV. Explications des postes


du bilan et du compte de résultat
et de leurs variations
7 4 7 8 L’annexe des comptes consolidés doit donner aux lecteurs des états financiers
consolidés toutes les informations utiles et significatives ayant trait à la composition
des postes du bilan et du compte de résultat consolidés et expliquer les variations
intervenues d’un exercice à l’autre.

A. Postes du bilan consolidé


1. Actif immobilisé
7 4 8 0 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 295 (en partie) En outre, pour les principales entreprises contribuant au
poste « Titre mis en équivalence », l’entreprise consolidante doit indiquer les
contributions aux capitaux propres et aux résultats consolidés.
§ 424 (en partie, tel que modifié par les règl. ANC 2015-07 et ANC 2016-08)
Explications des postes du bilan et du compte de résultat et de leurs
variations – a) Postes d’actifs immobilisés :
Pour chacun des postes d’actifs immobilisés présentés au bilan :
– indication des valeurs brutes, amortissements, provisions pour dépréciations ;
– montant des coûts d’emprunt incorporés dans le coût des actifs
immobilisés durant l’exercice ;
– analyse commentée des principaux soldes et mouvements de l’exercice.
Autres informations relatives aux postes d’actifs immobilisés :
– immobilisations et amortissements : montant des biens inscrits dans les
immobilisations qui font l’objet de contrats de location-financement, par
catégorie d’immobilisation, ainsi que modalités de dépréciation ;
– titres mis en équivalence : indication des contributions aux capitaux propres
et aux résultats consolidés des principales entreprises composant ce poste ;
– titres de participation non consolidés : liste des entreprises composant ce
poste en précisant leur nom et leur siège, la fraction du capital détenu directe-
ment ou indirectement, le montant de leurs capitaux propres, le résultat du
dernier exercice, ainsi que la valeur nette comptable des titres concernés ;
indication de la valeur boursière des titres cotés. Ces informations peuvent être
mentionnées pour les seules entreprises présentant un caractère significatif.
Les informations relatives aux titres de participation non consolidés peuvent être
omises lorsque, en raison de leur nature, leur divulgation porterait gravement
préjudice à une des entreprises auxquelles elles se rapportent. Dans ce cas, il est
fait mention du caractère incomplet des informations données ;
– titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP) : liste des principales
entreprises composant ce poste et indication de la valeur boursière des titres
cotés.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Recommandation ANC no 2016-01 relative aux informations à mentionner


dans l’annexe des comptes consolidés
L’Autorité des normes comptables RECOMMANDE :
Pour les entreprises qui ne publient pas dans l’annexe la liste exhaustive des
entreprises consolidées, des entreprises exclues de la consolidation et des
entreprises composant le poste de titres de participations :
– de permettre aux tiers d’obtenir la communication ou de consulter la liste
exhaustive par tout moyen, notamment sur le site internet du groupe ;
– et de fournir dans l’annexe les modalités pratiques de cette communication
ou consultation.

Immobilisations et amortissements

7 4 8 1 Doivent être indiqués en annexe, pour chacun des postes d’actif immobilisé
présenté au bilan (Règl. CRC 99-02 § 424) et, à notre avis, pour chaque catégorie signifi-
cative comprise dans ces postes :
a. les valeurs brutes, les amortissements et les dépréciations ;
b. le montant des coûts d’emprunt incorporés, le cas échéant, dans le coût des actifs
immobilisés durant l’exercice ;
c. une analyse commentée des principaux soldes et mouvements de l’exercice ;
Le règlement CRC no 99-02 n’indique pas le niveau de détail des mouvements des immobilisa-
tions à fournir en annexe. A notre avis, il conviendrait au minimum de faire apparaître les
mouvements liés aux :
– acquisitions,
– cessions,
– incidences des variations des cours de change (utilisation de la méthode du cours de clôture),
– incidences des variations de périmètre et des changements de méthodes de consolidation.
En outre, la valeur approximative des immobilisations, et notamment de celles acquises dans
le cadre de l’acquisition d’une cible, destinées à être cédées ou arrêtées doit être indiquée
en annexe (voir no 5123).
d. le montant des biens inscrits dans les immobilisations qui font l’objet de contrats de
location-financement ainsi que leurs modalités de dépréciation ;
e. et l’incidence des éventuelles réévaluations sur les dotations aux amortissements et
les dépréciations relatives aux biens réévalués (Règl. CRC 99-02 § 302).

Ecarts d’acquisition

7 4 8 2 L’annexe des comptes consolidés doit comporter :


– les informations requises pour l’ensemble des immobilisations (voir no 7481) ;
Selon l’AMF (Bull. no 218, octobre 1988, p. 4), la ventilation entre écarts sur sociétés intégrées et
écarts sur sociétés mises en équivalence pourra être donnée lorsque les montants sont significatifs.
– les informations requises spécifiquement sur les écarts d’acquisition, voir no 7425.

Titres mis en équivalence

7 4 8 3 L’annexe des comptes consolidés doit (Règl. CRC 99-02 § 295 et 424) :
– comporter l’information relative aux valeurs brutes, dépréciations et variations de
l’exercice relatives aux titres mis en équivalence (voir no 7481),

© Ed. Francis Lefebvre PwC 699


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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

– indiquer les contributions aux capitaux propres et aux résultats consolidés des
principales entreprises mises en équivalence.

Titres de participation non consolidés

7 4 8 4 Doivent être mentionnées en annexe (Règl. CRC 99-02 § 424) :


– la liste des entreprises, présentant un caractère significatif, composant ce poste en
précisant
• leur identification (nom et siège social),
• la fraction du capital détenue directement ou indirectement,
• le montant de leurs capitaux propres,
• le résultat du dernier exercice,
• ainsi que la valeur nette comptable des titres concernés ;
Remarques 1. Exemption pour préjudice grave Si certaines de ces informations sont omises,
lorsqu’en raison de leur nature leur divulgation porterait gravement préjudice à une des entreprises
auxquelles elles se rapportent, il est fait mention du caractère incomplet des informations données
(Règl. CRC 99-02 § 424). Sur les entreprises exclues du périmètre de consolidation, voir no 2573
et sur les entreprises incluses dans le périmètre de consolidation, voir no 2115.
2. Recommandation de l’ANC L’ANC recommande aux entreprises qui ne publient pas dans
leur annexe la liste exhaustive des entreprises composant le poste titres de participation de
permettre aux tiers d’en obtenir la communication ou de la consulter par tout moyen,
notamment sur le site internet du groupe et de fournir dans l’annexe les modalités pratiques
de cette communication (Rec. ANC 2016-01 du 2-12-2016).
– et la valeur boursière des titres cotés.
Cette obligation concerne l’ensemble de titres cotés présentant un caractère significatif, y
compris ceux figurant en titres de participation et en TIAP.

Titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP)

7 4 8 5 La liste des principales entreprises composant ce poste doit être fournie dans
l’annexe ainsi que la valeur boursière des titres cotés (Règl. CRC 99-02 § 424).

2. Autres postes d’actif

7 4 8 8 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 424 (en partie, tel que modifié par le règl. ANC 2016-08) b) Autres postes
du bilan :
Stocks :
– indication des principales composantes, montant des valeurs brutes et des
dépréciations ;
– montant des coûts d’emprunt incorporés dans le coût des stocks durant
l’exercice.
Créances :
– ventilation par nature ;
– ventilation par échéance (moins d’un an, plus d’un an et plus de cinq ans) ;
– montant des valeurs brutes et des dépréciations.
Titres de placement :
– indication de la valeur boursière des titres cotés.

700 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Stocks

7489 Le règlement CRC no 99-02 (§ 424) impose de mentionner en annexe :


– les principales composantes du poste « stocks » (matières premières et fournitures,
marchandises, produits finis, encours de production de biens, encours de production
de services…), avec indication du montant des valeurs brutes et des dépréciations
correspondant à chacune d’elles ;
– le montant des coûts d’emprunt incorporés, le cas échéant, dans le coût des stocks
durant l’exercice.

Créances

7490 Le règlement CRC no 99-02 (§ 424) impose de mentionner en annexe :


– la ventilation des créances par nature (clients et comptes rattachés, effets à recevoir,
créances sur l’Etat, etc.) ;
– la ventilation des créances par échéance : moins d’un an, plus d’un an et plus de cinq
ans ;
– le montant des valeurs brutes et des dépréciations.

Valeurs mobilières de placement

7 4 9 1 La valeur boursière des titres cotés doit être mentionnée en annexe (Règl. CRC
99-02 § 424).

3. Capitaux propres

7 4 9 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 424 (en partie, modifié par les règl. ANC 2015-07 et 2016-08) Tableau de
variation des capitaux propres consolidés (part du groupe) :
[…]
Les variations des capitaux propres consolidés peuvent avoir notamment
pour origine :
– les variations du capital de l’entreprise consolidante ;
– l’acquisition ou la cession de titres d’autocontrôle ;
– l’incidence éventuelle des réévaluations ; dans ce cas sont fournies les
indications sur la méthode de réévaluation retenue, l’écart dégagé, son
incidence sur les écarts d’évaluation et d’acquisition ainsi que sur les
dotations aux amortissements et dépréciation relatifs aux biens réévalués ;
– la part de l’entreprise consolidante dans le résultat consolidé de l’exercice
[Résultat net (Part du groupe)] ;
– les distributions effectuées par l’entreprise consolidante au cours de
l’exercice ;
– l’incidence des variations de taux de conversion ;
– les changements de méthodes comptables.
Pour le modèle de tableau de variation des capitaux propres consolidés (part du groupe) fourni
par le règlement CRC no 99-02 (§ 424) et complété par nos soins, voir no 7497.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 701


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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Caractère obligatoire du tableau de variation


des capitaux propres consolidés (part du groupe)

7 4 9 5 La présentation d’un tableau de variation des capitaux propres consolidés (part


du groupe) est obligatoire selon le règlement CRC no 99-02 (§ 424) qui en fait une
composante de l’annexe des comptes consolidés.
La réalisation d’un tableau de bouclage de la variation des capitaux propres consolidés est une étape
clé du processus de consolidation qui permet de s’assurer que la variation des capitaux propres
consolidés est expliquée rubrique par rubrique et ne comporte pas d’anomalie. Elle permet notamment
de s’assurer que les variations de pourcentages d’intérêts liées aux acquisitions et aux cessions ont
été neutralisées et que les distributions constituant la variation sont uniquement celles faites aux
actionnaires de la société mère.

Modèle de tableau de variation


des capitaux propres consolidés (part du groupe)

7496 Le règlement CRC no 99-02 (§ 424) fournit un modèle de tableau de variation


des capitaux propres consolidés, qui fait apparaître :
a. En colonne, l’ensemble des rubriques constitutives des capitaux propres (part du
groupe) qui doivent figurer, en application du Code de commerce ou du règlement CRC
no 99-02, sur une ligne distincte des capitaux propres, c’est-à-dire :
– le capital de l’entreprise mère consolidante ;
– les primes de l’entreprise mère consolidante ;
– les réserves consolidées ;
– le résultat consolidé ;
– les autres capitaux propres consolidés ventilés en : écarts de conversion, écarts de
réévaluation, titres de l’entreprise consolidante, et autres.
Les dispositions du règlement CRC no 99-02 (§ 424) relatives à la présentation du tableau
de variation des capitaux propres consolidés ne comportent aucune obligation de faire
apparaître séparément les sommes comptabilisées par l’investisseur directement en
capitaux propres, au titre des entreprises associées mises en équivalence.
b. En ligne, l’analyse des mouvements intervenus au titre de l’exercice et de l’exercice
précédent.
Ce modèle est accompagné d’une liste détaillée des principales origines possibles de
variations de capitaux propres et de notes explicatives. Toutes les prescriptions qui
résultent de ces modèles, notes et liste étant obligatoires, elles sont synthétisées dans
le tableau suivant, établi par nos soins, et accompagné de notes explicatives.
Les ajouts effectués par rapport au modèle de tableau de variation des capitaux propres
consolidés (part du groupe) fourni par le règlement CRC no 99-02 (§ 424) sont en italique.
Remarque Lorsque les titres d’autocontrôle sont reclassés, dans les comptes individuels, du poste
VMP en titres immobilisés, ils sont présentés, dans les comptes consolidés, en diminution des
capitaux propres (voir no 4821).
Dans ce cas, une information circonstanciée sur l’incidence de cette décision de reclassement, sa
justification et son impact éventuel sur le résultat et les capitaux propres devra être fournie en annexe
(Avis CU CNC 2002-D du 18-12-2003).

702 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

7497 Tableau de variation des capitaux propres consolidés (part du groupe)

Autres

Titres de l’entreprise consolidante

Totaux capitaux propres


Ecarts de réévaluation
Réserves consolidées

Résultat de l’exercice

Ecarts de conversion

Total Autres
Capital

Primes


- Situation à la clôture N – 2
– Mouvements (1)
- Situation à la clôture N – 1
– Mouvements (1), notamment (2) :
• Variations de capital de x x
l’entreprise consolidante
• Acquisition ou cession de titres x
d’autocontrôle
• Incidence des réévaluations (3) x
• Résultat consolidé de l’exercice x
(part du groupe)
• Distributions effectuées par x
l’entreprise consolidante
• Variations des écarts de x
conversion
• Changements de méthodes x
comptables
• Imputation de l’écart relatif à la x x
méthode optionnelle (à notre avis)
- Situation à la clôture N (4)
(1) Les mouvements les plus significatifs doivent être identifiés un par un et les autres regroupés
sur une ligne intitulée « autres mouvements ». Le niveau de détail requis est le même que
celui requis pour les variations de N – 1 à N.
(2) Chacune des origines de variation des capitaux propres comprise dans cette liste, non
limitative, fournie par le règlement CRC no 99-02 (§ 424), doit être mentionnée séparément si
son montant est significatif. Les origines non renseignées peuvent être supprimées du tableau.
Il convient de noter que la liste des origines possibles de variation des capitaux propres
fournie par le règlement CRC no 99-02 ne comprend pas les effets du changement de
pourcentage d’intérêts dans une entreprise consolidée à la suite d’une variation de capital
de celle-ci. En effet, de telles variations doivent désormais obligatoirement donner lieu à
écart d’acquisition ou résultat de cession (voir no 6048), sauf dans le cas particulier des
reclassements de titres ou d’actifs entre deux entreprises intégrées globalement (voir
no 6833 et 6870).
(3) Dans le cas d’une réévaluation, des indications précises sont à fournir en annexe (voir
no 3411).
(4) Cette ligne reprend, en les détaillant le cas échéant, les montants inscrits dans la rubrique
« Capitaux propres (part du groupe) » du bilan consolidé.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 703


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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

4. Intérêts minoritaires
7 5 0 0 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 424 (en partie) Le tableau de variation des capitaux propres peut être
complété par un tableau de variation des intérêts minoritaires.

7501 Bien que cela ne soit pas rendu obligatoire par le règlement CRC no 99-02,
l’annexe peut comporter une analyse des variations significatives des intérêts
minoritaires, en faisant notamment apparaître l’impact des changements de périmètre,
de méthode de consolidation ou de pourcentages d’intérêts (n’entraînant pas de
changement de méthode de consolidation). Cette analyse peut être établie sous forme
d’un tableau de variation des intérêts minoritaires qui compléterait le tableau de variation
des capitaux propres consolidés (part du groupe) (Règl. CRC 99-02 § 424).

5. Autres postes de passif

7 5 0 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 424 (en partie, tel que modifié par le Règl. ANC 2016-08)
Provisions :
– analyse commentée des principaux soldes et mouvements.
Impôts sur les bénéfices (ndlr : voir le texte du § 316 au no 3724, le Règl.
ANC 2016-08 a modifié la rubrique « impôts sur les bénéfices » du § 424
sans modifier, par omission, le § 316 qui en est la réplique).
Emprunts et dettes financières :
– ventilation par nature, avec notamment l’indication des montants
correspondant à des contrats de crédit-bail retraités ;
– ventilation par principales devises, par échéance (moins d’un an, plus d’un
an et plus de cinq ans), par nature de taux (fixe, variable), en prenant en
compte les instruments de couverture y afférents ;
– état des sûretés réelles accordées en garantie avec indication de leur
nature et de leur forme.

Provisions

7 5 0 6 L’annexe doit présenter une analyse commentée des principales


composantes de ce poste et de leurs mouvements d’un exercice à l’autre : dotations,
reprises, effets des variations de taux de change, constitution lors d’une acquisition…
(Règl. CRC 99-02 § 424-b).
Il est, à notre avis, nécessaire que soient individualisés notamment les provisions pour impôt
différé (voir no 3719) et les écarts d’acquisition négatifs.
Selon le PCG (art. 833-12), les mentions suivantes doivent figurer en annexe :
a. Analyse des reprises de provisions Le tableau de variation des provisions doit
identifier, pour chaque catégorie de provision pour risques et charges, les montants
repris parce qu’utilisés et les montants repris parce que non utilisés.
L’information relative aux provisions reprises mais non utilisées peut être importante dans la
mesure où ces montants majorent et, de ce fait, « déforment » le résultat de l’année en cours.
Il sera donc plus aisé au lecteur de pouvoir apprécier le résultat « normatif de l’entreprise pour

704 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

l’année en cours, voire de pouvoir reconstituer le résultat » normatif des années précédentes
si l’information fournie est suffisamment détaillée.
b. Provisions individuellement significatives Une information détaillée doit être
fournie pour chaque provision d’un montant individuellement significatif.
Cette information doit porter sur :
– la nature de l’obligation provisionnée et son échéance attendue ;
– les incertitudes liées à l’évaluation ou aux échéances, en précisant le cas échéant les
hypothèses sous-jacentes à l’estimation ;
– le montant de tout remboursement attendu et de l’actif comptabilisé au titre de ce rembour-
sement.
Toutefois, ni le PCG ni l’avis du CNC no 2000-01 sur les passifs (§ 3.2) n’apportent de
précisions quant à l’appréciation du caractère significatif du montant d’une provision,
notamment en ce qui concerne l’élément de comparaison (total du bilan, total du poste
de provisions).
c. Information détaillée sur les passifs éventuels, de même nature que celle requise
pour les provisions d’un montant individuellement significatif.
Ainsi, à moins que la probabilité de sortie de ressources ne soit faible, les informations
suivantes doivent être données pour chaque catégorie de passif éventuel à la date de clôture :
la description de la nature de ces passifs éventuels, l’estimation de leurs effets financiers,
l’indication des incertitudes relatives au montant ou à l’échéance de toute sortie de
ressources, et la possibilité pour l’entité d’obtenir remboursement.
d. Indication des cas exceptionnels où aucune évaluation fiable du montant de l’obligation
ne peut être réalisée, précisant la nature du passif concerné ainsi que les raisons ne
permettant pas d’évaluer de façon fiable la sortie de ressources ou l’échéance de l’obligation.
e. Limitation des cas exceptionnels où tout ou partie d’une information requise causerait
un préjudice sérieux à l’entité ; ces cas sont limités à des cas exceptionnels de litiges.
Dans de telles circonstances toutefois, la nature générale du litige doit être fournie, ainsi que
le fait que l’information n’est pas fournie et la raison pour laquelle elle ne l’a pas été. Les cas
visés concernent par exemple les redressements fiscaux, pour lesquels la doctrine antérieure
(AMF et CNCC) était déjà venue apporter ces précisions (voir Mémento Comptable no 2923).
L’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 34 s.) a proposé un tableau indicatif de
présentation des mouvements des provisions fourni ci-après.
Tableau indicatif (proposé par l’AMF) des mouvements des provisions
Changement de méthode
(provision non utilisée)

Variation de périmètre
Dotation de l’exercice

Reprise de l’exercice

Reprise de l’exercice
Solde d’ouverture*

(provision utilisée)

Solde de clôture*
Rubriques

Autre

Total des
provisions

* rapprocher du total bilan

© Ed. Francis Lefebvre PwC 705


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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Impact (net des charges encourues)

Résultat
d’exploitation

Résultat
financier

Résultat
exceptionnel

7 5 0 6 - 1 Cas particulier des provisions pour engagements de retraite et


avantages similaires (voir no 7548-2)

Impôts sur les résultats

7 5 0 7 Les informations à fournir en matière d’impôt sur les résultats sont détaillées
au no 3725.

Emprunts et dettes financières

7 5 0 8 Les emprunts et les dettes financières inscrits au bilan consolidé doivent être
ventilés dans l’annexe (Règl. CRC 99-02 § 424-b) par :
– nature, avec notamment indication des montants correspondant à des contrats de
crédit-bail retraités ;
– principales devises ;
– échéance (moins d’un an, plus d’un an et plus de cinq ans),
– et nature de taux (fixe, variable) en prenant en compte les instruments de couverture
y afférents.
Par ailleurs, l’annexe doit mentionner le montant global des dettes couvertes par des
sûretés réelles données par des entreprises comprises dans la consolidation, avec
indication de leur nature et de leur forme (Règl. CRC 99-02 § 424 ; en ce sens directive
comptable unique 2013/34/UE art. 16 g).

6. Instruments financiers

7 5 1 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 424 (en partie, modifié par le règl. CRC 2004-14)
Instruments financiers :
– information sur la valeur de marché des instruments financiers comparée
à la valeur inscrite dans les comptes ;
– informations sur les risques de taux, risque de change et risque de
contrepartie sur l’ensemble des instruments financiers ;
– informations sur les couvertures de transactions futures ;
– indications sur le volume et la nature des instruments.

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Instruments financiers

7511 Le règlement CRC no 99-02 (§ 424) impose de fournir en annexe, pour tous les
instruments financiers (dérivés et non dérivés), des informations sur les éléments suivants :
Cette disposition du règlement CRC no 99-02 reprend la recommandation COB no 89-01 de
janvier 1989 actualisée par le règlement CRC no 2004-14 suite à la transposition de la directive
no 2001/65/CE du 27 septembre 2001 dite « Juste valeur ».
a. risques de taux et de change sur l’ensemble des instruments financiers ;
La recommandation COB précitée propose des modèles de tableaux qui présentent pour
chaque catégorie d’actifs et de passifs financiers, enregistrés ou non au bilan, l’état des
positions du groupe face aux risques de taux d’intérêt (par échéances) et de change (par
principales devises) (voir Mémento Comptable no 2280-3 s.).
b. risques de contrepartie sur l’ensemble des instruments financiers.
Sur l’information requise par le règlement CRC no 99-02 (§ 424) portant sur a) la valeur
de marché des instruments financiers, b) les couvertures de transactions futures et c)
le volume et la nature des instruments, voir no 7512.

Instruments financiers à terme (dérivés), gestion des risques


et opérations de couverture

7 5 1 2 En ce qui concerne les instruments dérivés et les opérations de couverture, il


convient de donner, à notre avis, l’ensemble des informations requises par le règlement
CRC no 99-02 (§ 424) mais également les informations requises par le règlement ANC
no 2015-05 et sa Note de présentation :
a. Informations sur les principes comptables dès lors qu’ils donnent une information
pertinente (Note de présentation du règl. ANC 2015-05) :
– traitement comptable des positions ouvertes isolées (POI) ;
– principes et méthodes retenus pour la comptabilisation des couvertures (classement
de l’effet des couvertures au compte de résultat…) ;
– traitement des primes d’options et du report/déport des contrats de change à terme
(PCG art. 832-2) ;
– principes et méthodes retenus pour les opérations d’optimisation avec prise de risque
supplémentaire, notamment lorsque la totalité de l’opération est traitée en POI (Note de
présentation précitée, § 2.5.3) ;
– modalités retenues pour la détermination de la dépréciation des créances et dettes
en devises (PCG art. 833-8/3) et des stocks de marchandises ou matières premières
(PCG art. 833-8/1) notamment en cas d’utilisation d’une position globale de change ou
sur matières premières.
b. Informations sur la stratégie de couverture (PCG art. 833-20/13) :
– information narrative sur les stratégies de couverture poursuivies (description du type
de risque couvert, du type d’instruments utilisés) ;
– indication du recours à des opérations d’optimisation (avec ou sans prise de risque) et
nature des instruments utilisés.
Par exemple, sur les couvertures de transactions futures (en ce sens, voir la position de l’AMF,
Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 27) :
– nature des transactions couvertes ;
– horizon de couverture ;
– technique utilisée (macro ou micro couverture) ;
– taux moyen de couverture qui en résulte.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

c. Informations sur les transactions significatives effectuées sur les marchés des
produits dérivés (PCG art. 833-20/13, Règl. CRC 99-02 § 424). Pour chaque catégorie
d’instruments financiers à terme (position ouverte isolée, couverture), fournir un (ou
plusieurs) état(s) récapitulatif(s) en indiquant, en liaison avec la description des stratégies
de couverture :
– la juste valeur des instruments (si cette dernière peut être déterminée par référence
à une valeur de marché ou par application de modèles techniques d’évaluation générale-
ment admis) comparée à leur valeur comptable ;
Cette information peut être présentée sous la forme d’un tableau récapitulatif de la valeur
nette comptable et de la valeur de marché des différents instruments selon leur classement
parmi les actifs, les passifs, et le hors-bilan. Si certains instruments financiers sont comptabi-
lisés à une valeur supérieure à leur valeur de marché, il convient alors, à notre avis, de le
justifier.
– le montant des gains et pertes réalisés qui sont différés au bilan en application de
la comptabilité de couverture, en lien avec les stratégies de couverture ;
– le type de produits (swap, option, forward) ;
– leur nominal (montant de l’engagement hors bilan) (PCG art. 628-1, Règl. CRC 99-02
§ 424) ;
L’obligation de fournir les informations sur le nominal et la nature (ci-après) résulte de la
transposition de la directive no 2001/65/CE du 27 septembre 2001 dite « Juste valeur » (Règl.
CRC 2004-14).
– et la nature du sous-jacent (change, taux, matières premières) (Règl. CRC 99-02
§ 424).
La note de présentation du règlement ANC no 2015-05 (§ 5) recommande également de
faire un lien entre cette information et l’information demandée par ailleurs sur l’échéance des
créances et des dettes (voir no 3.24 et 3.56) et, le cas échéant, sur les écarts de conversion.

B. Postes du compte de résultat consolidé

7 5 1 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 424 (en partie, tel que modifié par le règl. ANC 2016-08) c) Postes du
compte de résultat
Charges de personnel :
– charge globale (en cas de classement par destination) ;
– effectif moyen employé par les entreprises consolidées par intégration
globale et quote-part contrôlée des effectifs employés par les entreprises
consolidées par intégration proportionnelle, ventilé par catégorie.
Frais de recherche et de développement :
– montant des frais de recherche et développement inscrits en charges, y
compris la dotation aux amortissements des frais immobilisés.
Amortissements et provisions :
– montant de la dotation aux amortissements ;
– montant de la dotation aux dépréciations.
Ecarts d’acquisition négatifs :
– montant de la reprise en résultat des écarts d’acquisition négatifs.

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Charges et produits financiers :


– principaux composants et notamment indication des écarts de conversion
éventuellement inclus dans ces postes ;
– charges financières incluses dans la production immobilisée, vendue ou
stockée.
Produits et charges exceptionnels :
– principaux composants ;
– indication de la part de l’impôt sur les bénéfices et, si elle est significative,
la part des minoritaires qui leur correspond.

Charges de personnel et effectif

7516 Doivent être mentionnés en annexe les éléments suivants (Règl. CRC 99-02
§ 424) :
– montant total des charges de personnel lorsque le groupe retient un classement du
compte de résultat par destination ;
La directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (art. 17-1 e) prévoit que la
ventilation entre salaires et traitement, charges sociales et pensions soit donnée si elle n’est
pas mentionnée séparément dans le compte de résultat. Toutefois cette disposition n’a pas
été transposée dans la réglementation française.
– effectif moyen, ventilé par catégorie, employé au cours de l’exercice par les
entreprises consolidées par intégration globale ;
L’effectif employé comprend l’effectif salarié, c’est-à-dire l’ensemble des personnes ayant un
contrat de travail et rémunérées directement par l’entreprise et le personnel mis à disposition,
personnel intérimaire et détaché ou prêté à l’entreprise (Bull CNCC no 187, septembre 2017,
EC 2017-29, p. 479 s. ; voir Mémento Comptable no 983).
– quote-part contrôlée de l’effectif moyen, ventilé par catégorie, employé par les
entreprises consolidées par intégration proportionnelle.
L’effectif des entreprises intégrées proportionnellement est à mentionner séparément.

Charges relatives aux frais de recherche et de développement

7 5 1 7 L’annexe doit mentionner l’impact des frais de recherche et développement


sur le compte de résultat consolidé, c’est-à-dire (Règl. CRC 99-02 § 424-c) :
– le montant des frais de recherche et développement inscrits en charges ;
– et celui de la dotation aux amortissements des frais de recherche immobilisés.

Distinction entre dotations aux amortissements


et dépréciations

7518 Le règlement CRC no 99-02 (§ 424) précise que les montants respectifs de la
dotation aux amortissements et des dépréciations doivent être indiqués dans l’annexe
des comptes consolidés s’ils ne figurent pas séparément au compte de résultat.

Ecarts d’acquisition négatifs

7 5 1 8 - 1 L’annexe doit mentionner le montant de la reprise en résultat des écarts


d’acquisition négatifs (Règl. CRC 99-02 § 424-c).

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Charges et produits financiers

7 5 1 9 Doivent être mentionnés en annexe (Règl. CRC 99-02 § 424-c) :


– les principales composantes du résultat financier, faisant notamment apparaître
(C. com. art. R 233-9) le montant de l’écart de conversion inscrit en résultat en application
de la méthode du cours historique ;
En effet, le modèle indicatif de compte de résultat fourni par le règlement CRC no 99-02
présente sur une seule ligne le résultat financier.
– le montant des charges financières incluses dans la production immobilisée,
vendue ou stockée.

Produits et charges exceptionnels

7 5 2 0 De la même manière que pour le résultat financier, un détail des principales


composantes du résultat exceptionnel est requis en annexe (Règl. CRC 99-02 § 424-c).
Rappelons que l’annexe doit obligatoirement comporter les définitions des résultats courant
et exceptionnel retenues par le groupe (voir no 3458).

On indiquera, par exemple, le montant des coûts de restructuration, des plus ou


moins-values de cession de sociétés ou des amortissements exceptionnels d’immobili-
sations.
Le règlement CRC no 99-02 (§ 424) précise également que la part d’impôt sur les
résultats qui correspond au résultat exceptionnel, ainsi que la part des minoritaires
doivent être indiquées si elles sont significatives.
Sur le maintien du résultat exceptionnel en France, voir no 1036.

Quote-part du groupe dans le résultat net


des entreprises cédées ou en cours de cession
lorsque cette quote-part est présentée sur une seule ligne

7521 Voir no 7458 et 7470.

Résultat courant

7522 L’AMF avait indiqué (Bull. COB no 364, janvier 2002, p. 262 s., reprenant le
o
Bull. n 201, mars 1987, p. 10 s.) que « toute publication d’un montant de résultat courant
doit s’accompagner, que ce soit dans l’annexe ou dans le rapport de gestion si l’informa-
tion est extra-comptable, d’une indication précise de son mode de détermination ».

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V. Autres informations requises

A. Information sectorielle

7 5 3 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 425 (en partie, tel que modifié par le règl. ANC 2016-08) Autres informa-
tions – Informations sectorielles :
– comptes synthétiques des entreprises consolidées dont les comptes sont
structurés de manière très différente de l’ensemble des entreprises du
périmètre ;
– ventilation du chiffre d’affaires et des immobilisations ou des actifs
employés par zone géographique ou monétaire et par secteur d’activité ;
– ventilation du résultat d’exploitation par zone géographique et/ou par
secteur d’activité selon le mode d’organisation choisi par le groupe.
Pour les besoins de cette information sectorielle, un secteur d’activité ou une
zone géographique est défini comme un ensemble homogène de produits,
services, métiers ou pays qui est individualisé au sein de l’entreprise, de ses
filiales ou de ses divisions opérationnelles. La segmentation adoptée pour
l’analyse sectorielle devrait être issue de celle qui prévaut en matière
d’organisation interne de l’entreprise.
Les secteurs d’activités ou les zones géographiques représentant moins de
10 % du total consolidé peuvent être regroupés.
Si certaines des indications relatives à [la] ventilation du chiffre d’affaires
consolidé par secteurs d’activité et par zones géographiques sont omises en
raison du préjudice grave qui pourrait résulter de leur divulgation, il est fait
mention du caractère incomplet des informations données.

Généralités

7530-1 Le règlement CRC no 99-02 fournit une définition des secteurs d’activité
et des zones géographiques (voir no 7534 s.) et précise les informations à présenter
suivant cette segmentation (voir no 7540 s.). Il requiert également une information
complémentaire relative aux entreprises à activité dissemblable (voir no 7541).

7 5 3 1 Possibilité de se référer à un référentiel international pour la détermina-


tion de l’information sectorielle Les éléments mentionnés dans le règlement CRC
no 99-02 (définition des secteurs d’activité et des zones géographiques et informations
requises) sont très généraux et peuvent engendrer des difficultés pratiques pour
satisfaire aux obligations (notamment pour la détermination des secteurs à présenter).
Pour pallier ces difficultés, et comme la notion de secteur donnée par le règlement CRC
no 99-02, était celle de la norme IAS 14, l’AMF avait recommandé aux sociétés cotées
(Bull. COB no 352, décembre 2000, p. 6 s.), de se référer à la norme internationale
IAS 14, Information sectorielle. Cette recommandation peut toujours, à notre avis, être
appliquée par les sociétés non cotées établissant leurs comptes consolidés en règles
françaises.

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La norme IAS 14 a été remplacée en IFRS par la norme IFRS 8. Elle n’est donc plus applicable
dans les comptes consolidés en normes IFRS. Toutefois, à notre avis, en l’absence de
modification du règlement CRC no 99-02, il est toujours possible de se référer aux modalités
pratiques de détermination des secteurs données par la norme IAS 14.

1. Lien entre la segmentation


devant faire l’objet d’une information
et l’organisation interne
Principe

7 5 3 2 La segmentation adoptée pour la présentation de l’information sectorielle par


secteurs d’activité et/ou par zones géographiques devrait être issue de celle qui prévaut
en matière d’organisation interne du groupe (Règl. CRC 99-02 § 425).
En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02, cette disposition signifie, à notre
avis, que l’information sectorielle à fournir dans les documents de synthèse destinés au
public externe devrait être basée sur une segmentation de l’activité qui est la même que
celle utilisée en interne pour la gestion du groupe.
Il en est de même selon la norme IAS 14 (§ 27). Celle-ci précise en effet (§ 28) :
– que les sources prédominantes de risques et de rentabilité pour une entreprise
conditionnent, dans la quasi-totalité des cas, l’organisation de cette entreprise, celle de sa
direction et son mode de gestion ;
– et qu’en conséquence, sauf rares exceptions, l’information sectorielle fournie dans les
états financiers doit être basée sur la même segmentation que celle qui est utilisée pour le
reporting interne destiné à la direction générale pour lui permettre d’apprécier les
performances passées et de prendre des décisions en matière d’allocation future des
ressources.
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

Exception

7 5 3 3 Par l’utilisation du conditionnel « devrait » dans la rédaction du principe énoncé


ci-avant relatif à la conformité entre la segmentation de l’activité et l’organisation interne,
le législateur français considère qu’il peut exister des situations où l’information
sectorielle produite pourra ne pas être issue du reporting interne.
Cette possibilité est conforme à la norme IAS 14 dont l’application peut nécessiter de retraiter
l’information interne de manière à définir des secteurs d’activité ou géographiques satisfaisant
à la définition fournie par cette norme, définition fondée sur l’analyse des sources prédomi-
nantes de risques et de rentabilité (voir no 7534).
Dans les situations où l’organisation interne du groupe n’est pas basée sur des secteurs
d’activité ou des zones géographiques tels que définis ci-après (voir no 7534) mais, par
exemple, sur les entités juridiques, le règlement CRC no 99-02 permet que l’information
sectorielle produite soit issue :
– soit de la structure du reporting interne,
Il est clair que le règlement CRC no 99-02 n’impose pas, dans ce cas exceptionnel, l’établisse-
ment d’une nouvelle segmentation basée sur les activités et les zones géographiques.
– soit de l’analyse des sources prédominantes de risques et de rentabilité, conformé-
ment à la norme IAS 14.
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

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2. Notion de secteur d’activité et de zone géographique


Définition des secteurs d’activité
et des zones géographiques

7 5 3 4 Pour les besoins de l’information sectorielle, un secteur d’activité ou une zone


géographique est défini comme un ensemble homogène de produits, services, métiers
ou pays qui est individualisé au sein de l’entreprise, de ses filiales ou de ses divisions
opérationnelles (Règl. CRC 99-02 § 425).

Critères de regroupement des secteurs identifiés


dans le reporting interne

7 5 3 5 Cas général La définition d’un secteur d’activité ou d’une zone géographique


fournie par le règlement CRC no 99-02 (voir no 7534) est relativement vague et ne fournit
aucune précision sur les modalités de regroupement. A l’inverse, la norme IAS 14
fournissait des précisions qui peuvent toujours être, à notre avis, utilement retenues en
France.
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

7 5 3 6 Cas particulier des secteurs intégrés verticalement Un secteur intégré


verticalement est un secteur qui ne tire pas la majorité de ses revenus de ventes
effectuées avec des clients externes. Le règlement CRC no 99-02 ne fournit aucune
précision dans ce cas.

Détermination parmi les secteurs identifiés


de ceux devant faire l’objet d’une information sectorielle distincte

7537 L’information sectorielle requise par le règlement CRC no 99-02 doit être
fournie pour chaque secteur individualisé au sein de l’entreprise qui représente au
minimum 10 % du total consolidé des indicateurs à ventiler, c’est-à-dire le chiffre
d’affaires, le résultat d’exploitation ou les immobilisations (Règl. CRC 99-02 § 425).
Le total consolidé correspond au total des indicateurs à ventiler, c’est-à-dire le total du chiffre
d’affaires consolidé, le total consolidé des immobilisations et le résultat d’exploitation
consolidé.
En l’absence de précision complémentaire du règlement CRC no 99-02, le dépassement
de ce seuil pour un seul de ces trois indicateurs suffit à imposer la présentation
d’informations séparées pour ce secteur (en ce sens notamment la norme IAS 14).
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.
Par exception, les secteurs représentant moins de 10 % du total consolidé de chacun
des trois indicateurs à ventiler peuvent être regroupés (Règl. CRC 99-02 § 425).

Affectation des éléments aux secteurs

7538 En l’absence de précisions du règlement CRC no 99-02, il peut être utile de se


référer à la norme IAS 14, notamment pour ce qui concerne les éléments suivants :
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

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a. La détermination du résultat sectoriel L’information sectorielle doit notamment


comporter une ventilation du résultat d’exploitation par zone géographique et/ou par
secteur d’activité. Aucune précision complémentaire n’est prévue sur les modalités de
détermination du résultat d’exploitation, mais celui-ci devrait correspondre, en l’absence
de disposition contraire, au résultat d’exploitation figurant au compte de résultat.
En pratique, si le groupe retient une conception étendue du résultat exceptionnel – ce
qui est généralement le cas – de nombreux éléments de nature non récurrente ne sont
pas pris en compte dans le résultat d’exploitation et ne sont donc pas ventilés par
secteur. Ce peut être le cas notamment des éléments suivants :
– coûts de restructuration ;
– dépréciations exceptionnelles d’actifs corporels ou incorporels ;
– pertes sur créances à caractère exceptionnel ;
– effets d’une grève ;
– coûts liés à des litiges exceptionnels, etc.
En outre, certains éléments exclus du résultat d’exploitation pour l’établissement du
compte de résultat consolidé réglementaire ne sont pas obligatoirement compris dans
la ventilation des résultats par secteur. C’est le cas notamment :
– des quotes-parts de résultat dans des entreprises associées ;
– des amortissements et dépréciations de l’écart d’acquisition.
b. La détermination des actifs et passifs sectoriels Les immobilisations ou actifs
employés doivent être ventilés par secteur. En revanche, aucune information n’est
requise concernant les passifs sectoriels. En outre, ne sont pas précisés :
– la notion d’immobilisations et d’actifs employés ;
En l’absence de précision complémentaire, devraient être ventilés par secteur, à notre avis,
au minimum les immobilisations incorporelles, corporelles et financières et, le cas échéant,
l’écart d’acquisition.
Pourraient également être ventilés les autres actifs employés, ceux-ci pouvant inclure, par
exemple, les titres des entreprises mises en équivalence lorsque ces entreprises peuvent
être raisonnablement rattachées au secteur ainsi que les actifs courants (clients et stocks,
notamment). Cette dernière ventilation n’est cependant que rarement pratiquée.
– les critères d’affectation des actifs aux secteurs, notamment dans le cas de l’écart
d’acquisition.
c. Les prix de transfert à retenir pour la détermination des produits sectoriels Les
principes français ne fournissent aucune précision sur les prix de transfert à retenir pour
la détermination des produits sectoriels.

Principes comptables sectoriels

7539 Le règlement CRC no 99-02 ne fournit aucune précision en la matière.


Toutefois, le Code de commerce (art. R 123-199) indique que « les éléments chiffrés de
l’annexe sont, sauf exception dûment justifiée, déterminés selon les mêmes principes
et les mêmes méthodes que pour l’établissement du bilan et du compte de résultat… ».
En outre, l’AMF (Bull. COB no 330, décembre 1998, p. 44 s.) a précisé qu’il est
nécessaire que les informations sectorielles puissent être recoupées avec les états
financiers d’ensemble. Ceci signifie, à notre avis, que :
– l’information sectorielle est préparée selon les mêmes principes comptables que ceux
utilisés pour les états financiers d’ensemble,
– l’information sectorielle fait l’objet d’un rapprochement avec le total consolidé
correspondant, faisant apparaître les principales sources d’écart.

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3. Information sectorielle à fournir


Nature des informations sectorielles à fournir

7 5 4 0 Cas général L’information sectorielle doit comporter :


a. d’une part, la ventilation à la fois par zones géographiques (ou monétaires) et par
secteurs d’activité :
– du chiffre d’affaires (Règl. CRC 99-02 § 425) ;
Si certaines des indications relatives à la ventilation du chiffre d’affaires consolidé par secteurs
d’activité et par zones géographiques sont omises en raison du préjudice grave qui pourrait
résulter de leur divulgation, il est fait mention du caractère incomplet des informations
données (Règl. CRC 99-02 § 425 ; comme le permet, sur option de l’Etat membre, la directive
comptable unique 2013/34/UE art. 28.1).
– et des immobilisations ou des actifs employés (Règl. CRC 99-02 § 425) ;
Le règlement CRC no 99-02 ne fournit pas de précision complémentaire. A notre avis, les
immobilisations et actifs employés correspondent aux actifs à long terme. Le niveau de détails
à donner est celui fourni dans le modèle du bilan (§ 40, voir no 7035 s.) et doit permettre un
recoupement avec le total consolidé de chaque poste.
b. et, d’autre part, la ventilation du résultat d’exploitation soit par zones
géographiques (ou monétaires), soit par secteurs d’activité, selon le mode d’organisa-
tion choisi par le groupe.
Selon l’AMF (Bull. COB no 364, janvier 2002, p. 261 s.), les informations sectorielles
relatives au chiffre d’affaires ou au résultat d’exploitation doivent résulter de la ventilation
des agrégats figurant au compte de résultat consolidé. Toute présentation utilisant
d’autres soldes intermédiaires comptables ou d’autres notions extra-comptables n’est
acceptable qu’à la condition de fournir toute explication et tout rapprochement avec les
données requises par la réglementation.

7 5 4 0 - 1 Traitement des flux intragroupe Le règlement CRC no 99-02 ne précise


pas le traitement des flux intragroupe dans le cadre de l’information sectorielle. En
revanche, la norme IAS 14 (§ 24) apportait des précisions qui peuvent également être
utilisées en principes français.
Selon la norme IAS 14, les produits, charges, actifs et passifs sectoriels sont déterminés
avant élimination des soldes et des transactions intragroupe, sauf si ces soldes et transac-
tions intragroupe se situent à l’intérieur d’un même secteur. L’élimination des transactions et
soldes inter-secteurs est donc présentée séparément comme élément de rapprochement
entre les données sectorielles et les données comptables consolidées (Annexe 2 de la norme
IAS 14).
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

7 5 4 1 Entreprises consolidées relevant de secteurs d’activité dissembla-


bles Selon le règlement CRC no 99-02 (§ 425), l’information sectorielle comprend, outre
les informations visées au no 7540, les comptes synthétiques des entreprises consoli-
dées dont les comptes sont structurés de manière très différente de l’ensemble des
entreprises du périmètre. A notre avis, et à défaut d’autre précision du règlement CRC
no 99-02, cette information :
– concerne au minimum les entreprises intégrées globalement ou proportionnellement
(entreprises contrôlées) ;
En effet, l’objectif de cette information requise par le règlement CRC no 99-02 est de pallier
les inconvénients liés à l’intégration globale ou proportionnelle d’entreprises dont les comptes
sont très différents de ceux des autres entreprises du groupe et qui ne seraient pas présentés
de façon suffisamment claire et explicite.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

– porte, soit sur les comptes individuels éventuellement abrégés des entreprises
concernées, soit sur les comptes consolidés éventuellement abrégés du (ou des)
sous-ensemble(s) à structure de comptes homogène dès lors que son (ou leur)
importance relative le justifie.
En pratique, lorsqu’une réglementation spécifique relative à un secteur d’activité
dissemblable est maintenue pour les filiales concernées pour l’établissement des
comptes consolidés, cette spécificité sectorielle devrait être explicitée dans le cadre de
l’information sectorielle.

Information comparative obligatoire

7542 Conformément au principe général énoncé par le règlement CRC no 99-02 (voir
o
n 7407), l’information sectorielle, composante à part entière de l’annexe, doit porter au
minimum sur l’exercice en cours et sur l’exercice précédent.
En outre, l’AMF (Bull. COB no 330, décembre 1998, p. 44 s.) avait estimé nécessaire
que les informations sectorielles présentées respectent le principe de permanence des
méthodes dans les découpages sectoriels retenus. En cas de modification, les données
précédemment publiées devraient être retraitées.

B. Autres informations diverses

7 5 4 5 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 425 (en partie, modifié par les règl.CRC 2004-03, CRC 2008-03, ANC
2010-03 et ANC 2016-08).
Evénements postérieurs à la clôture :
– information sur les événements postérieurs à la clôture d’importance significa-
tive n’ayant pas donné lieu à un enregistrement au bilan, ni au compte de résultat.
Entités ad hoc :
– information sur l’activité, les actifs, passifs et résultats des entités ad hoc
issues d’opérations de cessions de créances (fonds communs de créances
ou autres organismes étrangers visés au paragraphe 10052) lorsqu’elles n’ont
pas été consolidées.
Opérations de Fiducie :
– Informations à mentionner dans l’annexe lorsqu’une entité du groupe est
une entité constituante
Le ou les contrats de fiducie conclus en précisant :
• l’objet et la durée du ou des contrats ;
• l’identité du ou des autres constituants et du fiduciaire ;
• les principaux termes du contrat avec notamment les modalités particu-
lières de prise en charge des passifs ainsi que les dispositions
contractuelles relatives aux transferts de trésorerie de la fiducie vers le
constituant et les modalités d’affectation du résultat.
Si l’entité exerce le contrôle, elle explicite les critères de détermination de ce
contrôle. Dans le cas contraire, elle explicite les motifs pour lesquels elle

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

n’exerce pas le contrôle et donne l’information sur la situation des actifs,


passifs et résultat.
– Informations à mentionner dans l’annexe lorsqu’une entité du groupe est
une entité bénéficiaire qui n’est pas constituante.
Le ou les contrats de fiducie conclus en précisant :
• l’objet et la durée du ou des contrats ;
• l’identité du ou des constituants et du fiduciaire ;
• la nature des actifs et des passifs transférés ou à transférer par le(s)
constituant(s) dans la fiducie.
Si l’entité exerce le contrôle, elle explicite les critères de détermination de ce
contrôle. Dans le cas contraire, elle explicite les motifs pour lesquels elle n’exerce
pas le contrôle et donne l’information sur la situation des actifs, passifs et résultat.
Engagements hors bilan :
– informations relatives aux effets escomptés non échus et autres
engagements donnés ou reçus ;
– informations relatives aux autres risques et engagements.
Entreprises liées :
– informations relatives aux transactions avec les entreprises liées non consoli-
dées par intégration globale ou proportionnelle : nature des relations entre les
entreprises liées, nature et éléments de ces opérations nécessaires à la
compréhension du bilan, du compte de résultat et du tableau des flux de trésorerie.
Dirigeants :
– montant des rémunérations allouées, au titre de l’exercice, aux membres
des organes d’administration, de direction et de surveillance de l’entreprise
consolidante, à raison de leurs fonctions dans des entreprises contrôlées ;
cette information est donnée de façon globale pour les membres de chacun
de ces organes ;
– engagements en matière de pensions et indemnités assimilées dont
bénéficient les membres et les anciens membres des organes susvisés ;
cette information est donnée de façon globale pour les membres de chacun
de ces organes ;
– avances et crédits accordés aux membres des organes susvisés par
l’entreprise consolidante et par les entreprises placées sous son contrôle,
avec l’indication des conditions consenties. Ce montant est indiqué de façon
globale pour les membres de chacun des organes susvisés.
Parties liées :
La liste des transactions significatives effectuées avec des parties liées par
la société consolidante, une société ou une entité incluse dans le périmètre
de consolidation. Cette liste est établie pour les transactions qui ne sont pas
internes au groupe consolidé lorsque ces transactions n’ont pas été conclues
aux conditions normales de marché. Cette liste comprend les informations
suivantes : la désignation de la partie liée, la nature de la relation avec la partie
liée, le montant des transactions réalisées avec la partie liée et toute autre
information sur les transactions nécessaire à l’appréciation de la situation
financière de la société. Les informations sur les différentes transactions
peuvent être agrégées en fonction de leur nature, sauf lorsque des informa-
tions distinctes sont nécessaires pour comprendre les effets des transactions
avec des parties liées sur la situation financière de la société.

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Honoraires des commissaires aux comptes :


Indication, pour chaque commissaire aux comptes, du montant total des
honoraires figurant au compte de résultat consolidé de l’exercice, en séparant
les honoraires afférents à la certification des comptes de ceux afférents le
cas échéant aux autres services.

Evénements postérieurs à la clôture

7 5 4 6 Les événements postérieurs à la clôture dont l’importance est significative et


qui n’ont pas donné lieu à un enregistrement au bilan et au compte de résultat doivent
faire l’objet d’une information en annexe (Règl. CRC 99-02 § 425). Cette obligation est
susceptible de concerner :
a. Les événements postérieurs qui n’ont aucun lien direct prépondérant avec une
situation existant à la clôture de l’exercice survenant entre la date de clôture et la date
d’établissement des comptes (PCG art. 833-2), peu importe qu’ils remettent ou non en
cause la continuité de l’exploitation.
Les événements postérieurs doivent être mentionnés en annexe dès lors qu’ils sont
significatifs (PCG art. 833-1).
Tel peut être le cas, par exemple, pour les acquisitions et cessions significatives de titres
consolidés réalisées après la date de clôture (voir no 7469 s.).
b. Les événements qui ont un lien avec une situation existant à la date de clôture mais
qui ne répondaient pas à cette date à la définition d’un passif et n’ont donc pas pu
donner lieu à comptabilisation d’une provision.
Tel est le cas, par exemple, des événements qui n’étaient qu’éventuels à la date de clôture
et qui se sont matérialisés après cette date mais avant la date d’arrêté des comptes. Ces
événements, parce qu’ils correspondent à des passifs éventuels à la date de clôture, doivent
donner lieu à une information détaillée en annexe (PCG art. 833-12/2, voir no 7506 c.).

Entités ad hoc non consolidées

7547 Le règlement CRC no 99-02 (§ 425) rend obligatoire de fournir en annexe une
information sur l’activité, les actifs, passifs et résultats des entités ad hoc issues d’opérations
de cessions de créances (fonds communs de créances ou autres organismes étrangers
visés au paragraphe 10052) lorsqu’elles n’ont pas été consolidées (voir no 2028 s.).

Opérations de fiducie

7547-1 Le règlement CRC no 99-02 (§ 425) rend obligatoire, lorsqu’une entité du


groupe est une entité constituante ou une entité bénéficiaire d’une opération de fiducie,
de fournir en annexe des informations sur :
– les contrats de fiducie conclus,
– en cas de contrôle de la fiducie, les critères de détermination du contrôle, et dans le
cas contraire les motifs pour lesquels le contrôle n’est pas exercé.
Pour plus de détails sur les informations à fournir, voir no 2121-2.

718 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Engagements hors bilan

Sur les informations relatives aux opérations non inscrites au bilan, voir no 7548-1.

7 5 4 8 Il convient, à notre avis, d’indiquer (en ce sens Dir. 2013/34/UE art. 16.1.d.) :
– le montant global de tout engagement financier, toute garantie ou passif éventuel (voir
no 7506) qui ne figurent pas au bilan consolidé ;
– la nature et la forme de toute sûreté réelle constituée ;
– les engagements existants en matière de pension (voir no 7548-2) ;
– les engagements à l’égard d’entreprises liées ou associées (à mentionner
séparément), voir no 7549.
Pour les engagements hors bilan relatifs aux entreprises intégrées proportionnellement, c’est
la quote-part calculée en tenant compte du pourcentage de contrôle qui devrait, à notre avis,
être prise en compte.
Cette obligation ne concerne, à notre avis, pas les engagements hors bilan des entreprises
mises en équivalence.

En outre, le règlement CRC no 99-02 (§ 424) :


– requiert que soient également présentés séparément les effets escomptés non
échus,
– précise que l’information doit concerner à la fois les engagements donnés et les
engagements reçus,
– et étend, de manière explicite, l’obligation d’information aux « autres risques ».
En l’absence de précision du règlement CRC no 99-02 cette obligation d’information couvre,
à notre avis, les « risques et éventualités » qui ne font l’objet ni de provision dans les comptes
consolidés ni d’un engagement contractuel.
Les informations à fournir sont, à notre avis, celles requises par le PCG, art. 833-2 (voir no 7506 c.).

En pratique, l’information relative aux engagements peut être présentée, sous la forme
d’un tableau récapitulatif :
Pour plus de détails, voir tableau récapitulatif Mémento Comptable no 2712.
– des engagements donnés : avals, cautions et garanties données, sûretés réelles
consenties (hypothèque, nantissement), effets escomptés non échus, puts (options de
vente) sur intérêts minoritaires… ;
– des engagements reçus : avals, cautions et garanties reçues, sûretés réelles reçues,
abandons de créances avec clause de retour à meilleure fortune… ;
– des autres engagements : en matière de retraite et avantages similaires, par
exemple, si le groupe ne constate pas de provision (voir no 7548-2), ou en matière de
contrats de location-financement si ces contrats n’ont pas été retraités dans les comptes
consolidés…
Rappel Selon l’OEC (avis no 29 sur la comptabilisation des contrats de location, novembre
1995), l’information à fournir dans les comptes consolidés si les contrats de location-finance-
ment ne sont pas retraités est de même nature que celle prévue pour les comptes individuels,
c’est-à-dire (PCG art. 833-18/2) :
– valeur de ces biens au moment de la signature du contrat ;
– montant des redevances de l’exercice ainsi que le montant cumulé des redevances des
exercices précédents ;
– dotations aux amortissements qui auraient été enregistrées pour ces biens au titre de
l’exercice s’ils avaient été acquis ainsi que le montant cumulé des amortissements au titre
des exercices précédents ;
– évaluation des redevances restant à payer ventilées selon les échéances.

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Les informations prévues aux alinéas précédents sont ventilées selon les postes du bilan dont
auraient relevé les biens concernés ; les informations prévues au dernier alinéa sont ventilées
selon les échéances à un an au plus, à plus d’un an et cinq ans au plus et à plus de cinq ans.

Opérations non inscrites au bilan

7 5 4 8 - 1 Sont, à notre avis, à indiquer en annexe (en ce sens Dir. 2013/34/UE


art. 17.1.p) :
– la nature et l’objectif commercial des opérations non inscrites au bilan consolidé ;
– leur impact financier.
Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, ces informations ne sont plus requises
par le Code de commerce (voir no 1035) et ne figurent pas non plus dans le règlement CRC
no 99-02. Toutefois, les informations portant sur ces opérations non inscrites au bilan
devraient, à notre avis, toujours être indiquées en annexe des comptes consolidés, la directive
comptable unique no 2013/34/UE (art. 17.1.p) confirmant cette obligation.
Ces informations ne sont, à notre avis, prescrites qu’à condition que les risques et
avantages résultant de ces opérations soient significatifs et que les informations
concernant ces risques et avantages soient nécessaires à l’appréciation de la situation
financière des sociétés ou entités incluses dans le périmètre consolidé (en ce sens Dir.
2013/34/UE art. 17.1.p).
Les opérations non inscrites au bilan ne sont pas expressément listées, ni définies par
le règlement CRC no 99-02.
Selon le considérant (9) de la directive européenne no 2006/46/CE du 14 juin 2006 qui a introduit cette
notion, une opération hors bilan peut être « toute transaction ou tout accord entre une société et une
ou plusieurs autres entités, même non constituées en sociétés, et qui n’est pas inscrite au bilan ».
Ces opérations présentent des risques et avantages pour la société dont la connaissance pourrait être
utile à l’appréciation de la situation financière de celle-ci, ainsi que de celle du groupe dont elle fait
partie (considérant (8) de la directive précitée).
Les notions de risques et avantages pour le groupe doivent à notre avis être appréciées selon les
critères suivants (précisions données par le PCG art. 833-18 pour les comptes individuels, transpo-
sable, à notre avis, aux comptes consolidés) :
– le groupe supporte des risques relatifs à une opération lorsqu’il est potentiellement exposé à une
sortie de ressources liée à l’opération ;
– le groupe a la capacité de bénéficier d’avantages lorsqu’il a droit directement ou indirectement aux
flux de ressources positives générées par l’opération.
La note de présentation du règlement ANC no 2010-03 relative aux transactions entre parties liées et
aux opérations non inscrites au bilan fournit les exemples suivants d’opérations non inscrites au bilan :
les arrangements de partage des risques et avantages, la titrisation assurée par le biais de sociétés
séparées (à notre avis ne faisant pas partie du groupe), l’externalisation et les opérations similaires.
En outre, cette note de présentation précise que les risques et avantages découlant d’une opération
non inscrite au bilan sont significatifs si leur omission ou leur inexactitude est susceptible d’influencer
les décisions économiques prises par les utilisateurs se fondant sur les comptes. Le caractère signifi-
catif doit s’apprécier en fonction du montant des risques et des avantages et/ou de la nature de
l’opération hors bilan.
Remarques : 1. Ces informations s’ajoutent à celles requises sur les engagements hors bilan (voir
no 7548), et à celles déjà expressément prévues par le règlement CRC no 99-02 sur certaines
opérations hors bilan par exemple dans le cadre d’entités ad hoc (voir no 7547) ou d’opérations de
fiducie (voir no 7547-1).
2. Le règlement ANC no 2010-03 relatif aux transactions entre parties liées et aux opérations non
inscrites au bilan modifiant le règlement CRC no 99-02 n’a pas complété (vraisemblablement par
omission) la liste des informations à fournir en annexe prévue par le règlement CRC no 99-02
concernant les opérations hors bilan.

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

3. Ne sont pas à mentionner les opérations non inscrites au bilan entre entreprises consolidées (Règl.
CRC 99-02 § 273, prévoyant l’élimination de telles opérations, voir no 4538).

Engagements de retraite et avantages similaires

7 5 4 8 - 2 Que les engagements soient provisionnés (méthode préférentielle) ou


seulement mentionnés en annexe (voir no 3372), les informations listées ci-après sont à
fournir a minima dans l’annexe :
– indication du montant des engagements du groupe N et N – 1 en ce qui concerne
l’ensemble des engagements de retraite : indemnités de fin de carrière, pensions,
compléments de retraite, indemnités et allocations en raison du départ à la retraite ou
avantages similaires (C. com. art. L 123-13, al. 3 et PCG art. 833-18/1) ;
– indication que les engagements sont comptabilisés ou non (Règl. CRC 99-02 § 424).
Sur le montant des engagements à fournir en annexe concernant les organes d’administration
et de direction, voir no 7551.
1. Si le groupe a choisi de ne pas appliquer la recommandation ANC no 2013-02
(qu’il provisionne ou non ses engagements), il doit indiquer les modalités de calcul des
engagements, notamment, à notre avis, la méthode actuarielle utilisée, la méthode de
prise en compte des écarts actuariels, etc. Pour cela, il peut, à notre avis, s’inspirer des
informations requises par la recommandation ANC précitée (voir ci-après).
2. Si le groupe a choisi d’appliquer la recommandation ANC no 2013-02, les informa-
tions suivantes sont à fournir :
Les informations chiffrées peuvent être présentées globalement pour l’ensemble des régimes.
a. Que les engagements soient provisionnés (méthode préférentielle) ou seulement
mentionnés en annexe, doivent être fournies dans l’annexe les informations suivantes :
– indication que les engagements sont évalués en application de la recommandation
ANC no 2013-02,
– la recommandation ANC no 2013-02 proposant deux méthodes (voir no 3372-1),
indication de la méthode retenue (méthode 1 ou méthode 2),
Par exception les groupes de moins de 250 salariés ayant recours à la méthode dite
« simplifiée » doivent décrire les modalités simplifiées d’évaluation retenues.
– description générale des types de régime (les indemnités de départ à la retraite, les
régimes de couverture médicale post emploi…),
– descriptif de la composition des actifs du régime et/ou des droits à remboursement,
– indication de la valeur des principales hypothèses actuarielles (taux d’actualisation,
taux d’augmentation des salaires, taux de rendement des actifs du régime…),
– description des principaux événements de l’exercice (modifications, réduction,
liquidation…).
b. Lorsque les engagements sont provisionnés, doivent être fournies dans l’annexe
les informations suivantes :
– indication de la méthode comptable retenue pour la comptabilisation des écarts
actuariels (étalés en résultat selon la méthode du corridor, immédiatement et intégrale-
ment en résultat…) ;
– impacts sur le bilan et le compte de résultat des principaux événements de l’exercice
(modifications, réduction, liquidation…) ;
– rapprochement à l’ouverture et à la clôture entre les montants comptabilisés (à l’actif
et au passif) et la valeur actuelle de l’obligation des régimes à prestations définies en
faisant ressortir (le cas échéant) :
• écarts actuariels non comptabilisés,

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

• coûts des services passés non comptabilisés au bilan,


• montant des actifs du régime et effet de leur plafonnement.
– information sur les passifs éventuels qui pourraient résulter des obligations au titre
des avantages postérieurs à l’emploi et plus particulièrement des régimes
inter-entreprises (Rec. ANC 2013-02 § 427 et PCG art. 833-12/2).

Transactions entre entreprises liées

Une entreprise est considérée comme liée à une autre lorsqu’elle est susceptible d’être
incluse par intégration globale dans un même ensemble consolidé (PCG art. 833-18/1).
Sur les autres informations requises sur les transactions avec les parties liées, voir no 7550.

7 5 4 9 L’annexe doit comporter des informations sur les transactions avec les
entreprises liées non consolidées par intégration globale ou proportionnelle, et en
particulier les informations suivantes (Règl. CRC 99-02 § 425) :
– nature des relations entre les entreprises liées concernées par ces transactions, la
notion de transactions entre entreprises liées n’étant toutefois pas définie ;
– nature et éléments de ces transactions nécessaires à la compréhension du bilan, du
compte de résultat et du tableau des flux de trésorerie.
Sur les engagements hors bilan entre entreprises liées, voir no 7548.
Remarque Le règlement CRC no 99-02 a implicitement étendu la notion d’entreprise liée aux
entreprises placées sous contrôle conjoint d’une même société mère alors que le PCG (art. 832-18/1
et 833-18/1) la limite aux entreprises placées sous contrôle exclusif commun.
Exemple Une société mère détient deux sous-groupes M1 et M2 totalement distincts qui
établissent chacun leurs comptes consolidés. M1 détient une entreprise sous contrôle exclusif
A et M2 détient une entreprise sous contrôle conjoint B. Dans ce cas, M1 devra considérer,
dans ses comptes consolidés, que B est une entreprise liée à M1 et à toutes ses filiales sous
contrôle exclusif ou conjoint.
Toutefois :
– ne sont visées par cette disposition du règlement CRC no 99-02 que les entreprises liées, et non
toutes les parties liées, comme par exemple les principaux dirigeants ou les personnes physiques ;
Et ce, à l’inverse des informations sur les transactions avec les parties liées également
requises par le Code de commerce et le règlement CRC no 99-02, § 425 (voir no 7550) qui
sont requises pour toutes les parties liées au sens de la norme IAS 24.
– ne sont pas requises l’identification de toutes les entreprises liées et la nature des liens qui les
unissent lorsque ces entreprises n’ont conclu, entre elles, aucune transaction ;
– aucune précision n’est apportée sur le niveau de détail selon lequel l’information sur les entreprises
liées et les transactions conclues avec ces entreprises doit être présentée dans l’annexe.

Transactions avec les parties liées

7 5 5 0 L’annexe doit fournir une liste des transactions effectuées avec les parties liées
(au sens de la norme IAS 24, voir remarque ci-après) par la société consolidante, une société
ou une entité incluse dans le périmètre de consolidation (Règl. CRC 99-02 § 425).
Ces informations s’ajoutent à celles relatives aux entreprises liées requises par le règlement
CRC no 99-02, § 425 (voir no 7549).
Cette liste est établie pour les transactions :
– qui ne sont pas internes au groupe consolidé : les transactions conclues entre sociétés
sous contrôle exclusif, qui sont éliminées lors de la consolidation (voir no 4538), sont
exclues de la liste ;

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Il résulte de cette disposition une discordance avec l’établissement de l’annexe des comptes
individuels (de la société consolidante) pour laquelle sont exclues de la liste uniquement les
transactions conclues entre sociétés détenues en totalité par une même société mère ultime.
– qui présentent une importance significative et n’ont pas été conclues aux conditions
normales du marché.
Remarques 1. Définition des « parties liées » et des « transactions entre parties liées » : l’article
R 123-199-1 du Code de commerce renvoie à la définition donnée par la norme IAS 24.
Selon la norme IAS 24 (révisée en 2009), une partie liée est une personne ou une entité qui est liée
à l’entité qui prépare ses états financiers.
(a) Une personne ou un membre de la famille proche de cette personne est lié(e) à une entité
présentant les états financiers si ladite personne :
– exerce un contrôle ou un contrôle conjoint sur l’entité présentant les états financiers ;
– exerce une influence notable sur l’entité présentant les états financiers ; ou
– fait partie des principaux dirigeants de l’entité présentant les états financiers ou d’une société mère
de l’entité présentant les états financiers.
(b) Une entité est liée à une entité présentant les états financiers si l’une des conditions suivantes
s’applique :
– l’entité et l’entité présentant les états financiers font partie du même groupe (ce qui signifie que
chaque société mère, filiale et filiale apparentée est liée aux autres) ;
– une entité est une entreprise associée ou coentreprise de l’autre entité (ou une entreprise associée
ou coentreprise d’un membre du groupe dont l’autre entité fait partie) ;
– les deux entités sont des coentreprises du même tiers ;
– une entité est une coentreprise d’une entité tierce et l’autre entité est une entreprise associée de
l’entité tierce ;
– l’entité est un régime d’avantages postérieurs à l’emploi au bénéfice des salariés de l’entité
présentant les états financiers ou d’une entité liée à l’entité présentant les états financiers. Si l’entité
présentant les états financiers est elle-même un tel régime, les employeurs finançant le régime sont
également liés à l’entité présentant les états financiers ;
– l’entité est contrôlée ou conjointement contrôlée par une personne identifiée au point (a) ;
– une personne identifiée au (a), premier tiret, exerce une influence notable sur l’entité ou fait partie
des principaux dirigeants de l’entité (ou d’une société mère de l’entité).
Les notions utilisées dans la définition d’une partie liée sont ainsi définies :
Les membres de la famille proche d’une personne sont les membres de la famille dont on peut
s’attendre à ce qu’ils influencent cette personne, ou soient influencés par elle, dans leurs relations
avec l’entité et incluent :
(a) les enfants et le conjoint ou concubin de cette personne ;
(b) les enfants du conjoint ou concubin de cette personne ; et
(c) les personnes à la charge de cette personne ou du conjoint ou concubin de cette personne.
Les principaux dirigeants sont les personnes ayant l’autorité et la responsabilité de la planification,
de la direction et du contrôle des activités de l’entité, directement ou indirectement, y compris les
administrateurs (dirigeants ou non) de cette entité.
Enfin, la norme IAS 24 définit les transactions entre parties liées comme suit : une transaction entre
parties liées est un transfert de ressources, de services ou d’obligations entre une entité présentant
les états financiers et une partie liée, sans tenir compte du fait qu’un prix soit facturé ou non.
Pour plus de détails sur la norme IAS 24, voir Mémento IFRS no 60005 s.
2. Définition des transactions non conclues à des conditions normales de marché En l’absence
de définition des conditions normales de marché dans la directive no 2006/46/CE du 14 juin 2006 ou
dans le décret du 9 mars 2009 modifiant le Code de commerce dans le cadre de la transposition de
cette directive, l’ANC considère qu’il est possible de se référer aux précisions apportées par le
ministère de la Justice concernant l’application des dispositions relatives aux conventions réglemen-
tées (voir Mémento Comptable no 5373). Ainsi, des conditions peuvent être considérées comme
« normales » lorsqu’elles sont habituellement pratiquées par la société dans les rapports avec les tiers,

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

de sorte que le bénéficiaire de la convention n’en retire pas un avantage par rapport aux conditions
faites à un tiers quelconque de la société, compte tenu des conditions en usage dans les sociétés du
même secteur (Note de présentation du Règl. ANC 2010-03 du 2-9-2010 § 1.2.2).
La liste doit contenir les informations suivantes (Règl. 99-02 § 425) :
– la désignation de la partie liée ;
– la nature de la relation avec la partie liée ;
– le montant des transactions réalisées avec la partie liée ;
– toute autre information sur les transactions nécessaires à l’appréciation de la situation
financière de la société.
Les informations sur les différentes transactions peuvent être agrégées en fonction de leur
nature, sauf lorsque des informations distinctes sont nécessaires pour comprendre les effets
des transactions avec les parties liées sur la situation financière de la société.
En cas d’absence d’informations en annexe sur les transactions conclues entre parties liées,
la société doit en expliquer les raisons (note de présentation du règl. ANC 2010-03 § 1.2.4) :
– transactions entre parties liées non significatives ;
– transactions conclues à des conditions normales de marché ;
– transactions exclues de la liste (transactions conclues entre sociétés sous contrôle
exclusif éliminées lors de la consolidation).
Exemple de mention à fournir en annexe sur les transactions avec les parties liées :
La note de présentation du règlement précitée propose une rédaction de mention à indiquer
en annexe sur les transactions avec les parties liées (présentées sous forme de tableau) :
« Les transactions avec les parties liées listées dans ce paragraphe présentent une
importance significative et n’ont pas été conclues à des conditions normales de marché
selon les critères rappelés ci-dessous.
Une transaction est significative si son omission ou son inexactitude est susceptible
d’influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs se fondant sur les comptes.
Le caractère significatif doit s’apprécier en fonction du montant de la transaction et/ou
de la nature de la transaction.
Les conditions peuvent être considérées comme « normales » lorsqu’elles sont habituel-
lement pratiquées par la société dans les rapports avec les tiers, de sorte que le
bénéficiaire de la convention n’en retire pas un avantage par rapport aux conditions faites
à un tiers quelconque de la société, compte tenu des conditions en usage dans les
sociétés du même secteur ».
La note de présentation précitée fournit le modèle de tableau suivant :

Parties liées Nature de la relation Montant des Autres informations


avec la partie liée transactions réalisées
avec la partie liée

Dirigeants

7 5 5 1 Les informations suivantes sont données de façon globale pour les membres
de chacun des organes d’administration, de direction et de surveillance (Règl. CRC 99-02
§ 425) de l’entité consolidante :
– montant des rémunérations de l’exercice allouées à raison de leurs fonctions dans
des entreprises contrôlées ;

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– engagements en matière de pensions et indemnités assimilées dont bénéficient les


membres (actifs) et les anciens membres des organes susvisés ;
– avances et crédits accordés aux membres des organes susvisés par l’entreprise
consolidante et par les entreprises placées sous son contrôle, avec l’indication des
conditions consenties.
En outre, de nombreuses informations complémentaires sont requises dans le rapport
de gestion, voir Mémento Comptable no 3695-1 s.

Honoraires versés aux commissaires aux comptes

7 5 5 2 Le montant total des honoraires des commissaires aux comptes, figurant au


compte de résultat consolidé de l’exercice, doit être mentionné dans l’annexe des
comptes consolidés en séparant, pour chaque commissaire aux comptes :
– les honoraires afférents à la certification des comptes ;
– et les honoraires afférents, le cas échéant, aux autres services.
La CNCC rappelle à cet effet que doivent être communiqués dans l’annexe des comptes
consolidés le montant des honoraires (Communiqué CNCC du 1-2-2019, www.cncc.fr) :
– pris en charge dans les comptes consolidés ;
– de certification (figurant dans la lettre de mission annuelle et les lettres de mission
complémentaires, le cas échéant) du commissaire aux comptes de l’entité consolidante, ainsi
que des filiales françaises lorsque le commissaire aux comptes est commun aux filiales et à
l’entité consolidante ;
– relatifs aux autres services, qu’ils soient requis ou non par les textes, dès lors que ces
services ont été réalisés par le commissaire aux comptes pour l’entité consolidante et les
entités qu’elle contrôle.
Il s’agit du montant des seuls honoraires du commissaire aux comptes, à l’exclusion des
honoraires du réseau auquel il appartient.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 5287 VII.

VI. Tableau de financement


par l’analyse des flux de trésorerie

A. Publication obligatoire
d’un tableau des flux de trésorerie

7 5 5 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 426 (en partie) Tableau de financement par l’analyse des flux de trésorerie
– Ce tableau est communément appelé tableau des flux de trésorerie.

7555 Le règlement CRC no 99-02 (§ 426) impose la publication, dans l’annexe des
comptes consolidés, d’un tableau de financement par l’analyse des flux de trésorerie,
communément appelé « tableau des flux de trésorerie ».

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

L’expression « tableau de financement » qui signifie en général « tableau emplois-


ressources » n’a été reprise dans le règlement CRC no 99-02 que pour des raisons juridiques,
le Code de commerce utilisant cette expression pour les documents de gestion prévisionnelle.
Les états de synthèse, tels qu’ils sont définis dans le Code de commerce, ne comprenant
pas explicitement le tableau de financement, ce dernier a été inclus par le règlement CRC
no 99-02 dans les informations à fournir dans l’annexe.
Le règlement CRC no 99-02 reprend de manière résumée les dispositions de l’avis no 30
de l’OEC (décembre 1997). Ces dispositions sont détaillées ci-après.

B. Modalités d’établissement
du tableau des flux de trésorerie

7 5 6 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 4260 (en partie) Principes généraux – Le tableau des flux de trésorerie
présente, pour l’exercice, les entrées et sorties de disponibilités et de leurs
équivalents, classées en activité d’exploitation, d’investissement et de
financement.

1. Principe
7 5 6 2 Le tableau des flux de trésorerie doit présenter, pour l’exercice, les entrées et
les sorties de disponibilités et de leurs équivalents au titre de l’exercice, classées en
(Règl. CRC 99-02 § 4260) :
– activité d’exploitation,
– activité d’investissement,
– et activité de financement.

2. Notion de trésorerie
7 5 6 5 Extrait du règlement CRC no 99-02
§ 4260 (en partie) Les placements à court terme, très liquides, facilement
convertibles en un montant connu de liquidités et dont la valeur ne risque pas
de changer de façon significative, sont considérés comme des équivalents
de disponibilités.

Définition générale

7566 La trésorerie comprend (Règl. CRC 99-02 § 4260) :


a. les disponibilités,
b. et les équivalents de disponibilités, c’est-à-dire les placements :
– à court terme,
– très liquides,

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– facilement convertibles en un montant connu de liquidités,


– et dont la valeur ne risque pas de changer de façon significative.

Eléments à inclure dans la trésorerie

7567 L’avis no 30 de l’OEC reprend de manière détaillée les postes constitutifs de


la trésorerie.
Ainsi, outre la trésorerie disponible immédiatement, la trésorerie comprend l’ensemble
des instruments financiers qui permettent à l’entreprise de gérer, sans prendre de
risques significatifs, ses excédents ou ses besoins de trésorerie à court terme. Elle
s’obtient en faisant la somme algébrique :
– des comptes de caisse ;
– des comptes à vue ;
– des comptes à terme et des intérêts courus et non échus qui s’y rattachent, à
condition qu’ils aient été ouverts moins de 3 mois avant la clôture et que leur échéance
ne dépasse pas 3 mois ;
– des valeurs mobilières de placement qui ne présentent pas de risque significatif de
variation de valeur en raison de leur nature et peuvent être aisément converties en
disponibilités du fait de l’existence d’un marché ou d’un acquéreur potentiel ;
Par exemple, les Sicav et FCP monétaires ou les obligations acquises moins de trois mois
avant leur échéance constituent des équivalents de liquidités. En revanche, les actions ne
font généralement pas partie de la trésorerie (voir no 7568).
– de la partie des soldes créditeurs de banques, et des intérêts courus et non échus qui
s’y rattachent, correspondant à des découverts momentanés.

Eléments à exclure de la trésorerie

7 5 6 8 Les éléments suivants doivent être exclus de la trésorerie et présentés parmi


les opérations d’investissement ou de financement (Avis OEC 30) :
– les comptes de caisse, les comptes à vue et les comptes à terme faisant l’objet de
restrictions, résultant par exemple de leur détention par des filiales situées dans des
pays soumis à un contrôle des changes strict ;
– les comptes à terme ouverts plus de trois mois avant la clôture et ceux ouverts moins
de trois mois avant la clôture et dont l’échéance est à plus de trois mois ;
– les obligations acquises plus de trois mois avant leur échéance ;
– les actions, soit parce qu’elles sont cotées et présentent dès lors des risques de
modification de valeur liés aux fluctuations du marché boursier, soit parce qu’elles sont
non cotées et que l’absence de marché ne permet pas de les convertir aisément en
disponibilités ;
– les soldes créditeurs de banque et les découverts autorisés, ainsi que les autres
concours bancaires courants, dès lors que ces éléments, à la différence des découverts
momentanés, correspondent à un financement ;
– et la part à moins de trois mois des prêts et des dettes financières contractés à
l’origine à plus de trois mois.
L’avis de l’OEC précise en outre que le tableau des flux de trésorerie étant un document
de synthèse, la trésorerie dont il explique la variation doit être issue des rubriques
concernées du bilan. Cela exclut de tenir compte d’éléments inscrits en engagements
hors bilan, tels que les effets escomptés non échus.

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3. Classification des flux de trésorerie

7 5 7 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 4260 (en partie) Les activités d’exploitation sont les principales activités
génératrices de revenus et toutes activités autres que celles qui sont définies
comme étant des activités d’investissement ou de financement.
Les activités d’investissement sont l’acquisition et la cession d’actifs à long
terme et de tout autre investissement (sauf ceux réalisés par location-finance-
ment) qui n’est pas inclus dans les équivalents de liquidités.
Les activités de financement sont les activités qui entraînent des
changements quant à l’ampleur et à la composition des capitaux propres et
des capitaux empruntés de l’entreprise.

Flux liés à l’activité d’exploitation

7571 Définition des activités d’exploitation Les activités d’exploitation sont


constituées (Règl. CRC 99-02 § 4260) :
– des principales activités génératrices de revenus,
– et de toutes les activités autres que celles définies comme étant des activités
d’investissement ou de financement.

7 5 7 2 Composantes des flux liés à l’activité d’exploitation Les flux liés à


l’activité d’exploitation comprennent, par exemple (Avis OEC 30) :
– les flux de trésorerie d’exploitation correspondant aux charges et produits d’exploita-
tion monétaires, tels que les sommes encaissées auprès des clients (qui correspondent
aux ventes) et les sommes versées aux fournisseurs et aux salariés (qui correspondent
respectivement aux achats et aux frais de personnel) ;
– les autres encaissements et décaissements qu’il est possible de rattacher à l’activité
d’exploitation, tels que les flux de trésorerie correspondant aux charges et produits
financiers, aux charges et produits exceptionnels, à la participation des salariés et à
l’impôt sur les sociétés.
En principe, l’impôt sur les sociétés est présenté en totalité parmi les flux liés à l’activité.
Cependant, lorsque la société a réalisé d’importantes plus-values sur cessions d’immobilisa-
tions, il est recommandé d’affecter l’impôt correspondant aux opérations d’investissement
(Avis OEC précité et modèles de tableau de flux de trésorerie, voir no 7593 s.).

Flux liés à l’activité d’investissement

7 5 7 3 Définition de l’activité d’investissement Les activités d’investissement


sont l’acquisition et la cession d’actifs à long terme et de tout autre investissement qui
n’est pas inclus dans les équivalents de liquidités (Règl. CRC 99-02 § 4260).
Pour les investissements réalisés par location-financement, voir no 7575.

7574 Composantes des flux d’investissement L’avis no 30 de l’OEC cite


notamment les acquisitions ou cessions :
– d’immobilisations corporelles ou incorporelles,
– de parts de capital d’autres entreprises,

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– ou d’autres immobilisations financières (dépôts et cautionnements, titres de


placement exclus de la trésorerie, etc.).
Les modèles de tableaux des flux de trésorerie fournis par le règlement CRC no 99-02
(voir no 7593 s.) montrent en outre que l’incidence des variations de périmètre sur
les flux de trésorerie doit être présentée distinctement parmi les flux liés à l’activité
d’investissement. Une analyse détaillée doit également être fournie.
Cette incidence est égale au prix total d’achat ou de cession de la société considérée,
diminué du montant des liquidités ou équivalents de liquidités dont dispose l’entreprise
acquise ou cédée.
Exemple d’information à fournir en annexe sur les variations de périmètre (Avis
OEC 30)
Au cours de l’exercice, le groupe a acquis 90 % de la société X. La trésorerie nette affectée à cette
acquisition s’analyse comme suit :
Montant décaissé par le groupe pour prendre le contrôle de X 2 480
Moins : trésorerie de X – 40

Incidence de l’acquisition de X sur la trésorerie du groupe 2 440

L’incidence de l’acquisition de X sur les autres rubriques du bilan du groupe est la suivante :
Juste valeur des autres actifs et dettes de X (à détailler) 2 000
Ecart d’acquisition [2 480 – (90 % × 2 040)] (1) 644
Intérêts minoritaires [10 % × 2 040] (1) – 204

2 440

(1) Situation nette de X correspondant aux autres actifs et dettes de X (2 000) plus la trésorerie (40).
De même, si une acquisition est financée par des titres de l’acquéreur, une information en annexe
peut être fournie pour faire le lien entre l’actif net de la société cible (en isolant sa trésorerie) et
l’augmentation des capitaux propres consécutive aux apports (lorsque la société consolidante est
bénéficiaire des apports).

7 5 7 5 Flux à présenter au titre des opérations de location-financement Le


règlement CRC no 99-02 ne traite pas des flux à présenter au titre des opérations de
location-financement. En revanche, l’avis no 30 de l’OEC stipule, dans la partie « Flux de
trésorerie liés aux opérations d’investissement », que :
a. dans le cas où le crédit-bail (ou contrats assimilés) n’est pas retraité dans les comptes
consolidés, les redevances versées au cours de l’exercice sont présentées parmi les
flux d’activité ;
b. dans le cas contraire :
– aucun flux n’est constaté lors de la signature du contrat car il s’agit d’une transaction
d’investissement et de financement sans effet sur la trésorerie ; une information doit
néanmoins être fournie en annexe ;
– la part de la redevance correspondant aux frais financiers est présentée soit dans les
flux liés à l’activité, soit dans les flux de financement (en fonction du traitement des
intérêts sur emprunts) ;
– la part de la redevance correspondant au remboursement du capital est présentée
parmi les opérations de financement.

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Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

Flux liés aux opérations de financement

7 5 7 6 Définition Les activités de financement sont les activités qui entraînent des
changements quant au montant et à la composition des capitaux propres et des
capitaux empruntés (Règl. CRC 99-02 § 4260).

7 5 7 7 Composantes des flux liés à l’activité de financement Elles comprennent


(Avis OEC 30) :
– d’une part, les sources de financement comme, par exemple, les augmentations de
capital, les nouveaux emprunts ou les subventions d’investissement ;
– et, d’autre part, les décaissements y afférents comme, par exemple, les distributions
de dividendes ou les remboursements d’emprunt.
L’avis de l’OEC classe les dividendes versés dans les flux liés à l’activité de financement et
ce classement a été repris par le règlement CRC no 99-02 (voir modèles de tableaux des flux
de trésorerie au no 7593 s.).

4. Présentation des flux de trésorerie


Flux liés aux activités d’exploitation

7 5 8 0 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 42611 Flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation – Une
entreprise doit présenter les flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation,
en utilisant :
– soit la méthode directe, suivant laquelle des informations sont fournies sur
les principales catégories d’entrées et de sorties de fonds brutes ;
– soit la méthode indirecte, suivant laquelle le résultat net est corrigé pour
tenir compte de l’incidence des opérations n’ayant pas un caractère
monétaire, de tout report ou régularisation d’encaissements ou de décaisse-
ments passés ou futurs liés à l’exploitation ainsi que des éléments de
produits ou de charges associés aux flux de trésorerie concernant les investis-
sements ou le financement.

7 5 8 1 Les flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation doivent être présentés en
utilisant (Règl. CRC 99-02 § 42611) :
– soit la méthode directe (no 7582),
– soit la méthode indirecte (no 7583).
Quelle que soit la méthode retenue, il est possible de présenter certains flux de trésorerie liés à
l’activité d’exploitation pour leur montant net (voir no 7588).

7 5 8 2 Méthode directe La méthode directe consiste à présenter les entrées et


sorties de fonds brutes en distinguant les principales catégories (Règl. CRC 99-02
§ 42611), par exemple, encaissements reçus des clients ou sommes versées aux
fournisseurs ou au personnel.
Le règlement CRC no 99-02 ne fournit pas de modèle de tableau des flux de trésorerie
présenté selon cette méthode, peu utilisée en pratique.

730 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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7 5 8 3 Méthode indirecte La méthode indirecte peut être appliquée :


– soit à partir du résultat net des entreprises intégrées,
Le règlement CRC no 99-02 ne précise pas s’il convient de retenir le résultat net total (y
compris les quotes-parts dans les résultats nets des entreprises mises en équivalence) ou le
résultat net des seules entreprises intégrées.
Toutefois, le modèle de tableau des flux de trésorerie qu’il propose retient cette seconde
solution.
– soit à partir du résultat d’exploitation des entreprises intégrées ;
a. Méthode indirecte à partir du résultat net des entreprises intégrées Selon cette
méthode, le résultat net est corrigé pour tenir compte (Règl. CRC 99-02 § 42611) :
– de l’incidence des opérations n’ayant pas un caractère monétaire ;
Tel peut être le cas, par exemple :
– des dotations et reprises sur amortissements et dépréciations, à l’exclusion de celles
relatives à l’actif circulant (voir modèles fournis par le règlement CRC no no 99-02) ;
– des variations des impôts différés ;
– ou des variations du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (stocks, créances et dettes
d’exploitation nets des dépréciations de l’actif circulant, voir no 7593 et 7594).
– de tout report ou régularisation d’encaissements ou de décaissements passés ou
futurs liés à l’exploitation,
– ainsi que des éléments de produits ou de charges associés aux flux de trésorerie
concernant les investissements ou le financement.
Cette présentation correspond à la présentation la plus répandue des flux de trésorerie
liés à l’activité. Une variante de cette méthode, établie à partir du résultat net des seules
entreprises intégrées (et non à partir du résultat net de l’ensemble des entreprises
consolidées), fait l’objet d’un modèle fourni par le règlement CRC no 99-02 (voir no 7593).
b. Méthode indirecte à partir du résultat d’exploitation des entreprises intégrées
Cette seconde méthode de présentation des flux de trésorerie liés à l’activité, toujours
indirecte, ne fait pas l’objet d’une présentation narrative par le règlement CRC no 99-02,
mais elle correspond au second modèle de tableau des flux de trésorerie fourni par
ce texte (voir no 7594). Elle consiste à ajuster le résultat d’exploitation des entreprises
intégrées :
– des charges et des produits d’exploitation sans incidence sur la trésorerie (à l’exclusion
des dépréciations sur actif circulant) ;
– de la variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation, qui doit être
décomposée par principales grandes rubriques ;
– et des autres encaissements et décaissements liés à l’activité (intérêts payés, impôts
sur les résultats payés, autres charges et produits exceptionnels liés à l’activité).
Le règlement CRC no 99-02 (voir no 7594) inclut également dans cette catégorie les dividendes
reçus des entreprises mises en équivalence, qu’il rattache donc aux activités d’exploitation.

Flux liés aux activités d’investissement et de financement

7 5 8 4 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 42612 Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement et de
financement – Une entreprise doit présenter les principales catégories
d’entrées et de sorties de fonds liées aux activités d’investissement et de
financement pour leur montant brut sauf les exceptions visées au paragraphe
42613.

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7 5 8 5 Une entreprise doit présenter les principales catégories d’entrées et de sorties


de fonds liées aux activités d’investissement et de financement pour leur montant brut,
sauf lorsqu’elle opte pour la présentation de certains flux de trésorerie pour leur montant
net (Règl. CRC 99-02 § 42612). Les incidences des variations de périmètre doivent être
présentées sur une ligne séparée (voir no 7574).

Précisions relatives à certains cas particuliers

7586 Flux de trésorerie en monnaie étrangère L’avis no 30 de l’OEC apporte


les précisions suivantes :
– les flux de trésorerie des filiales dont les comptes sont exprimés en devises doivent
être convertis au cours du jour des opérations ou, par approximation, au cours moyen
de l’exercice ;
En pratique, c’est le cours moyen qui est le plus généralement utilisé.
– l’incidence des variations de cours de change sur la variation de trésorerie doit être
inscrite sur une ligne distincte, située juste avant la variation de trésorerie. Cette ligne
doit également inclure l’application à la trésorerie d’ouverture des filiales concernées de
la variation de cours intervenue entre l’ouverture et la clôture de l’exercice.
Cette ligne figure dans les modèles fournis par le règlement CRC no 99-02 (voir no 7593 s.).

7 5 8 7 Extrait du règlement CRC no 99-02


§ 42613 Possibilité de présentation des flux de trésorerie pour un
montant net – Par dérogation aux règles énoncées ci-dessus, certains flux
de trésorerie provenant des opérations d’exploitation, d’investissement ou de
financement suivantes peuvent être présentés pour leur montant net :
– variation des dettes et créances financières lorsque le tableau des flux de
trésorerie est présenté sous la forme d’une analyse de la variation de
l’endettement net ; dans ce cas, l’entreprise doit détailler dans l’annexe le
montant de l’endettement net par rapport aux soldes du bilan ainsi que les
variations de ses composantes pendant l’exercice ;
– encaissements et paiements pour le compte de clients lorsque les flux de
trésorerie découlent des activités du client et non de celles de l’entreprise ;
– encaissements et paiements concernant des éléments ayant un rythme de
rotation rapide, un montant élevé et des échéances brèves.

7 5 8 8 Possibilité de présenter certains flux de trésorerie pour leur montant net


Il est possible de présenter les flux provenant des opérations suivantes d’exploitation,
d’investissement ou de financement pour leur montant net (Règl. CRC 99-02 § 42613) :
– variation des dettes et créances financières lorsque le tableau des flux de trésorerie
est présenté sous la forme d’une analyse de la variation de l’endettement net ; dans ce
cas il convient de détailler dans l’annexe le montant de l’endettement net par rapport
aux soldes du bilan ainsi que les variations de ses composantes pendant l’exercice ;
– encaissements et paiements pour le compte de clients lorsque les flux de trésorerie
découlent des activités du client et non de celles de l’entreprise elle-même ;
Tel peut être le cas, par exemple, des loyers encaissés pour le compte des propriétaires et
reversés à ces propriétaires.
– encaissements et paiements concernant des éléments ayant un rythme de rotation
rapide, un montant élevé et des échéances brèves.

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C. Modèles de tableaux des flux de trésorerie


7592 Le règlement CRC no 99-02 propose deux modèles indicatifs de tableaux des
flux de trésorerie présentés selon la méthode indirecte :
– soit à partir du résultat net des entreprises intégrées (no 7593) ;
– soit à partir du résultat d’exploitation des entreprises intégrées (no 7594).
En revanche, le règlement CRC no 99-02 ne fournit aucun modèle de tableau des flux
de trésorerie établi selon la méthode directe.
Remarque Les deux modèles fournis par le règlement CRC no 99-02 ne font apparaître qu’un seul
exercice. Toutefois, il conviendrait, à notre avis, de présenter systématiquement un comparatif,
conformément au principe désormais clairement énoncé par le règlement CRC no 99-02 pour toutes
les informations figurant en annexe (voir no 7407).

7 5 9 3 Modèle de tableau des flux de trésorerie selon la méthode indirecte à


partir du résultat NET des entreprises intégrées
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat net des sociétés intégrées xxxx
Elimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie
ou non liés à l’activité :
– Amortissements, dépréciations et provisions (1) xxxx
– Variation des impôts différés xxxx
– Plus-values de cession, nettes d’impôt xxxx
Marge brute d’autofinancement des sociétés intégrées xxxx
Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (2) xxxx

Flux net de trésorerie généré par l’activité xxxx


Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Acquisition d’immobilisations xxxx
Cessions d’immobilisations, nettes d’impôt xxxx
Incidence des variations de périmètre (3) xxxx

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement xxxx

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement


Dividendes versés aux actionnaires de la société mère xxxx
Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées xxxx
Augmentations de capital en numéraire xxxx
Emissions d’emprunts xxxx
Remboursements d’emprunts xxxx

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement xxxx

Variation de trésorerie xxxx


Trésorerie d’ouverture xxxx
Trésorerie de clôture xxxx
Incidence des variations de cours des devises xxxx

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(1) A l’exclusion des dépréciations sur actif circulant.


(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation) (ndlr : les
mouvements d’amortissements, de dépréciations et de provisions visés au (1) ci-dessus excluant les
dépréciations de l’actif circulant, la variation du besoin en fonds de roulement doit être, à notre avis,
calculée nette de ces dépréciations).
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée – à détailler dans
une note annexe.

7 5 9 4 Modèle de tableau des flux de trésorerie selon la méthode indirecte à


partir du résultat d’EXPLOITATION des entreprises intégrées
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat d’exploitation des entreprises intégrées xxxx
Elimination des charges et produits d’exploitation sans incidence sur la trésorerie :
– Amortissements, dépréciations et provisions (1) xxxx
Résultat brut d’exploitation xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (2) xxxx
Flux net de trésorerie d’exploitation xxxx
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
– Frais financiers xxxx
– Produits financiers xxxx
– Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence xxxx
– Impôt sur les sociétés, hors impôt sur les plus-values de cession xxxx
– Charges et produits exceptionnels liés à l’activité xxxx
– Autres xxxx
Flux net de trésorerie généré par l’activité xxxx

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement


Acquisition d’immobilisations xxxx
Cessions d’immobilisations, nettes d’impôt, xxxx
Incidence des variations de périmètre (3) xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement xxxx

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement


Dividendes versés aux actionnaires de la société mère xxxx
Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées xxxx
Augmentations de capital en numéraire xxxx
Emissions d’emprunts xxxx
Remboursements d’emprunts xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement xxxx
Variation de trésorerie xxxx
Trésorerie d’ouverture xxxx
Trésorerie de clôture xxxx
Incidence des variations de cours des devises xxxx

(1) A l’exclusion des dépréciations sur actif circulant.


(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation) (ndlr : les
mouvements d’amortissements, de dépréciations et de provisions visés au (1) ci-dessus excluant les
dépréciations de l’actif circulant, la variation du besoin en fonds de roulement doit être, à notre avis,
calculée nette de ces dépréciations).
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée – à détailler dans
une note annexe.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu minimal de l’annexe des comptes consolidés

D. Information complémentaire à présenter


7598 Le règlement CRC no 99-02 ne prescrit pas d’informations complémentaires
au tableau des flux de trésorerie.
En revanche, l’avis no 30 de l’OEC précise qu’il convient de mentionner en annexe :
– les composantes de la trésorerie à l’ouverture et à la clôture de l’exercice en les
rapprochant des rubriques du bilan ;
– la part de la trésorerie éventuellement non disponible pour le groupe, en précisant la
nature des restrictions,
Voir également no 7568.
– l’incidence des variations de périmètre de consolidation sur les différents flux de
trésorerie ;
Cette information est également requise par le règlement CRC no 99-02 (voir no 7574).
– l’analyse des flux non monétaires d’investissement et de financement concernant, par
exemple, les opérations de crédit-bail (ou assimilées) (voir no 7575) et/ou la conversion
d’obligations en actions ;
– l’analyse des autres flux d’investissement non monétaires, tels que les investisse-
ments financés par échange de titres ou les augmentations de capital par incorporation
de créances.

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TITRE IX

Première application

Chapitre 24 Première application du règlement CRC


no 99-02 8000

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CHAPITRE 24

Première application
du règlement CRC
no 99-02
8000

Plan du chapitre

Section I Circonstances de première application 8100


Section II Modalités de première application 8210
Section III Information financière 8300

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PREMIERE APPLICATION DU REGLEMENT CRC NO 99-02

8001 Synthèse

Première application du règlement CRC no 99-02

► Plusieurs situations peuvent amener un groupe à établir des comptes


consolidés en règles françaises : création d’un groupe, perte de l’exemption
d’établissement de comptes consolidés, retrait de la cote, transfert d’Euronext
vers Euronext Growth (ex Alternext) ou encore abandon de l’option IFRS
(no 8100).

► Un règlement et une recommandation ANC prévoient les modalités de


première application du référentiel français de consolidation par un groupe qui
appliquait antérieurement les normes IFRS (no 8210 et 8240).

► L’information financière de l’exercice de la première application doit


permettre une comparaison avec l’exercice antérieur (no 8300).

Points non précisés dans les règles françaises


de consolidation

► Le règlement CRC no 99-02 ne prévoit aucune disposition de première


application du référentiel français de consolidation par un groupe préexistant qui
établit, pour la première fois, ses comptes consolidés (no 8210).

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PREMIERE APPLICATION DU REGLEMENT CRC NO 99-02
Circonstances de première application

SECTION I

Circonstances de première
application
8 1 0 0 Plusieurs situations peuvent amener un groupe à adopter pour la première fois
le règlement CRC no 99-02 pour l’établissement de ses comptes consolidés :
– création d’un groupe (C. com. art. L 233-16) : voir no 9208-1 ;
– perte de l’exemption d’établissement de comptes consolidés pour les raisons
suivantes :
a. dépassement de seuils : voir no 9208-5 ;
b. sous-groupe ne remplissant plus les conditions d’exemption : voir no 9208-6 ;
c. ensemble consolidable ayant perdu sa qualification d’importance négligeable : voir
no 9208-7 ;
– abandon des IFRS pour revenir aux règles françaises, quelle qu’en soit la raison : voir
no 8120.

Abandon des IFRS pour adopter le règlement CRC no 99-02

8 1 2 0 Les groupes peuvent décider d’abandonner les IFRS lorsqu’ils ne sont plus
contraints de les appliquer, sans que cette décision ait besoin d’être justifiée (Règl. ANC
2012-02 du 7-3-2012 relatif à l’application de l’article L 233-24 du Code de commerce).
Ainsi, il n’est pas nécessaire de démontrer que ce changement conduit à fournir une meilleure informa-
tion financière pour revenir aux règles françaises de consolidation.
Sur les modalités de la première application du règlement CRC no 99-02, voir no 8210.

L’abandon des IFRS peut être décidé notamment dans les situations suivantes :

8 1 3 0 Retrait de la cote Les sociétés cotées sur un marché réglementé (sur cette
notion, voir Mémento Comptable no 5058) sont soumises obligatoirement aux IFRS (voir
no 1012) pour l’établissement de leurs comptes consolidés. En revanche, en cas de
retrait de la cote, elles peuvent au choix (en application de l’article L 233-24 du Code de
commerce), décider de continuer à appliquer les IFRS ou revenir aux règles françaises
(en appliquant le règlement CRC no 99-02) pour la préparation de leurs comptes
consolidés (Bull. CNCC no 140, décembre 2005, EC 2005-60, p. 732 s.).

8 1 4 0 Transfert d’Euronext vers Euronext Growth (ex Alternext) Les


émetteurs cotés sur Euronext (marché réglementé) doivent établir leurs comptes
consolidés selon les IFRS (voir no 1012). En revanche, les sociétés cotées sur Euronext
Growth (marché non réglementé) publient leurs comptes consolidés selon les règles
françaises ou, sur option, selon les IFRS (voir no 1014). Ainsi, une société cotée sur
Euronext qui décide d’un transfert de cotation sur Euronext Growth peut établir ses
comptes consolidés en règles françaises.
La loi tendant à favoriser l’accès au crédit des PME et à améliorer le fonctionnement des
marchés financiers (Loi 2009-1255 du 19-10-2009) a permis et précisé les conditions de
transfert d’Euronext vers Euronext Growth (ex-Alternext).

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PREMIERE APPLICATION DU REGLEMENT CRC NO 99-02
Circonstances de première application

Les modalités d’application du changement de référentiel par les sociétés qui décident d’appliquer les
règles françaises dans le cadre du transfert de la cotation de leurs titres d’Euronext vers Euronext
Growth (ex-Alternext) ont été précisées par le règlement ANC no 2010-01 du 3 juin 2010 (voir no 8320).

L’ANC recommande de communiquer la décision d’établir les comptes consolidés selon


le règlement CRC no 99-02 dès qu’elle est prise et de l’appliquer aux comptes de
l’exercice suivant celui au cours duquel cette décision a été prise (Rec. ANC 2010-01 du
3-6-2010).
L’AMF (Position / Rec. 2010-03 du 16-9-2010, modifiée le 5 mai 2011) a également apporté des
précisions sur les modalités de transfert :
– information du public sur le choix du référentiel d’établissement des comptes consolidés : l’AMF
demande que l’intention de la société de continuer à établir ses comptes en normes IFRS ou d’adopter
les règles comptables françaises soit rendue publique au plus tard dans le communiqué publié
postérieurement à l’assemblée générale ayant statué sur le transfert.
La société doit en effet informer le public via la diffusion de deux communiqués (C. mon. fin.
art. L 421-14 V et Règl. gén. AMF art. 223-36) :
– le premier étant publié deux mois au moins avant la date envisagée pour le transfert et
précisant les raisons de l’opération souhaitée, ses conséquences pour les actionnaires et
le public (conséquences notamment juridique, financière, comptable, etc.) et le calendrier
prévisionnel de l’opération ;
– le second au moment où l’organe de direction de la société décide de demander son
transfert (donc postérieurement à l’assemblée générale ayant statué sur le transfert). Il
rappelle les raisons de l’opération souhaitée et ses conséquences pour les actionnaires et le
public (conséquences notamment juridique, financière, comptable…) et précise le calendrier
de l’opération.
– lorsque le transfert est effectif avant la publication de comptes semestriels, l’AMF recommande
d’établir ces comptes selon le nouveau référentiel, et qu’ils fassent l’objet d’une revue par les
commissaires aux comptes.

8150 Abandon de l’option IFRS Les sociétés non cotées sur un marché
réglementé ont la possibilité d’établir leurs comptes consolidés en IFRS (C. com.
art. L 233-24 ; voir no 1014). Elles peuvent également revenir sur l’option exercée et
appliquer ainsi le règlement CRC no 99-02 pour l’établissement de leurs comptes
consolidés (Règl. ANC 2012-02 du 7-3-2012 relatif à l’application de l’article L 233-24 du
Code de commerce).
A notre avis, cette faculté est également ouverte aux personnes morales non cotées établis-
sant des comptes consolidés sur une base volontaire, c’est-à-dire sans y être tenues en raison
de leur forme juridique ou de la taille de leur groupe.

742 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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PREMIERE APPLICATION DU REGLEMENT CRC NO 99-02
Modalités de première application

SECTION II

Modalités de première application

I. Application rétroactive
du règlement CRC no 99-02

8210 Principe général La première application du règlement CRC no 99-02 doit, à


notre avis, être réalisée dans le respect des dispositions de l’avis CNC no 97-06 du
18 juin 1997 et de l’article 122-3 du PCG c’est-à-dire de manière rétrospective, comme
si le règlement CRC no 99-02 avait toujours été appliqué (en ce sens, § 211 de l’ancien
PCG Conso, Bull. CNCC no 153, mars 2009, EC 2008-52, p. 284 s. et Bull. CNCC no 153,
mars 2009, EC 2008-52, p. 284 s. et Bull. CNCC no 186, juin 2017, EC 2017-06, p. 358 s.).
L’application rétrospective a été confirmée par le règlement ANC no 2010-01 du 3 juin
2010, pour les groupes abandonnant les IFRS au profit du règlement CRC no 99-02.
Les ajustements en résultant sont, à notre avis, comptabilisés en capitaux propres dans le bilan
d’ouverture de l’exercice précédant celui du changement.
Remarque Section V Première année d’application Les dispositions de la Section V du
règlement CRC no 99-02 intitulée « Première année d’application » constituent les dispositions
transitoires relatives à l’adoption du règlement CRC no 99-02 par les sociétés abandonnant
l’ancien PCG Conso. Ces dispositions ne s’adressent pas, en principe, à un groupe préexistant
(notamment un groupe dépassant les seuils d’exemption) et préparant, pour la première fois,
des comptes consolidés (Bull. CNCC no 153, mars 2009, EC 2008-52, p. 284 s. et Bull. CNCC
no 153, mars 2009, EC 2008-52, p. 284 s.).
Toutefois, à notre avis, des dérogations à la méthode rétrospective s’appliquent (en ce
sens règl. ANC 2010-01 et Bull. CNCC précités ; voir no 8215) :
– pour les acquisitions et cessions réalisées antérieurement à l’ouverture de l’exercice
de la première application du règlement CRC no 99-02 et quel que soit le mode de
consolidation (intégration globale, conjointe ou mise en équivalence) ;
– en cas d’impossibilité, si l’entreprise ne dispose pas des données antérieures fiables.
Dans ce cas, les ajustements peuvent être effectués de manière prospective.
Le règlement ANC no 2010-01 dispose en effet que lorsque l’estimation de l’effet à l’ouverture ne
peut être faite de façon objective, en particulier lorsque le règlement CRC no 99-02 requiert l’applica-
tion d’une méthode caractérisée par la prise en compte d’hypothèses, cette méthode sera appliquée
à compter de la date d’ouverture de l’exercice du changement, sans retraitement des exercices
antérieurs.
Remarque Bien que le règlement ANC no 2010-01 du 3 juin 2010 soit relatif aux modalités
de première application du règlement CRC no 99-02 par les sociétés dont les instruments
financiers sont transférés d’un marché réglementé (Euronext) vers un système multilatéral de
négociation (Euronext Growth, ex Alternext), les modalités qu’ils prévoient s’appliquent à
notre avis à tous les cas d’abandon des IFRS au profit des règles françaises, ces modalités
prospectives étant par ailleurs prévues pour tous les changements de méthode, voir Mémento
Comptable no 364-1.
Sur la présentation des documents de synthèse consolidés de l’exercice de transition et les informa-
tions à fournir dans l’annexe sur la transition, voir no 8300 s.

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PREMIERE APPLICATION DU REGLEMENT CRC NO 99-02
Modalités de première application

8 2 1 3 Règles applicables aux comptes comparatifs Un groupe qui établit ses


premiers comptes consolidés peut, à notre avis, appliquer rétroactivement dans les
comptes comparatifs, au choix (Bull. CNCC no 186, juin 2017, EC 2017-06, p. 358 s.) :
– les principes comptables en vigueur lors de chaque exercice comparatif
concerné. Cette solution permet d’assurer la comparabilité entre les groupes quelle que
soit la date à laquelle ils préparent leurs premiers comptes consolidés ;
– ou les principes comptables tels qu’ils sont applicables à la clôture des premiers
comptes consolidés. Cette solution permet d’assurer la comparabilité des exercices
présentés dans les premiers états financiers (le corps de règles tel qu’applicable à l’exercice
N étant appliqué rétrospectivement aux comparatifs N – 1 et N – 2 le cas échéant).
Ainsi, pour les groupes qui présentaient pour la première fois leurs comptes consolidés en
décembre 2016, la CNCC a considéré que les écarts d’acquisition de l’exercice comparatif 2015
pouvaient être soit amortis systématiquement selon les anciennes dispositions du règlement
CRC no 99-02 applicables au 31 décembre 2015 soit amortis (ou non amortis) selon l’analyse
de leur durée d’utilisation limitée ou non (i.e. selon les nouvelles règles prévoyant l’arrêt
systématique des écarts d’acquisition) (Bull. CNCC no 186, juin 2017, EC 2017-06, p. 358).

8215 Difficulté particulière de traitement des données historiques dans


l’établissement d’une première consolidation dans le respect des dispositions du
règlement CRC no 99-02 :
– calcul des écarts d’acquisition et d’évaluation à la date historique de contrôle des filiales,
En cas de première consolidation d’un groupe préexistant suite au dépassement des seuils
(voir no 9207), les écarts d’acquisition doivent être déterminés de manière rétroactive.
Ainsi, l’écart d’acquisition est calculé par différence entre la valeur comptable des titres
chez la société consolidante et la quote-part de cette dernière dans l’évaluation totale des
actifs et des passifs à la date d’acquisition de l’entité à consolider (Bull. CNCC no 153,
mars 2009, EC 2008-52, p. 284 s. et no 167, juillet 2012, EC 2012-07-02, p. 632 s.).
Lorsque, en l’absence des informations nécessaires, il ne peut être procédé, même partielle-
ment, à ce traitement rétroactif, la différence entre la valeur comptable des titres chez la
société consolidante et la part de capitaux propres de l’entreprise consolidée à laquelle ils
correspondent à la date de l’établissement des premiers comptes consolidés, est portée au
passif du premier bilan consolidé, dans les réserves consolidées (en négatif le cas échéant).
Des informations sur le traitement retenu sont portées dans l’annexe des premiers comptes
consolidés et des suivants (Bull. CNCC précités).
– élimination des opérations réciproques antérieures entre sociétés du groupe ayant
une incidence sur les capitaux propres.
Sous certaines conditions, le coût disproportionné des éliminations peut justifier l’absence de
retraitement, voir no 4592.

II. Application des méthodes préférentielles


et de référence recommandées
pour les groupes abandonnant les IFRS
8 2 4 0 Dans une recommandation publiée parallèlement à son règlement no 2010-01,
l’ANC (Rec. ANC 2010-01 du 3-6-2010) préconise, lors d’un retour aux règles françaises
suite à l’abandon des IFRS, d’appliquer les méthodes préférentielles prévues par le
règlement CRC no 99-02 (§ 300) et par le PCG (désormais, méthodes de référence).
Pour plus de détails sur les méthodes préférentielles et de référence, voir no 3360.

744 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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PREMIERE APPLICATION DU REGLEMENT CRC NO 99-02
Information financière

L’ANC souligne que l’application des méthodes préférentielles (renommées méthodes


de référence pour celles dans le PCG suite au règlement ANC no 2018-01 du 20 avril
2018) :
– conduit généralement à la meilleure information ;
– assure une continuité de traitement comptable, puisque ces méthodes sont d’applica-
tion obligatoire en IFRS ;
– favorise la comparabilité des comptes avec les sociétés appliquant les normes IFRS.
L’AMF recommande également aux émetteurs d’appliquer les dispositions prévues par la recomman-
dation ANC précitée et donc de retenir les méthodes préférentielles (renommées méthodes de
référence pour celles dans le PCG).

SECTION III

Information financière
8 3 0 0 Extrait du règlement CRC no 99-02
(en partie) Introduction de la Section IV
Les documents de synthèse consolidés comprennent obligatoirement le
bilan, le compte de résultat et une annexe qui forment un tout indissociable
et doivent être présentés sous une forme comparative avec l’exercice
précédent.
Sur les composantes des états financiers, voir no 7002.

I. Règle générale

8 3 1 0 Information comparative obligatoire Les documents de synthèse


consolidés doivent être présentés sous une forme comparative avec l’exercice
précédent (C. com. art. L 123-15 et Règl. 99-02, introduction de la Section IV ; voir
no 7003).
Sur les informations comparatives, voir no 7440 s.
Toutefois, selon le bulletin CNCC (no 165, mars 2012, EC 2011-32, p. 167 s. et no 141,
mars 2006, EC 2006-04, p. 186 s., confirmant le « Guide de contrôle des comptes
consolidés », février 2002, § 714, p. 157 s.), les personnes morales établissant et
publiant pour la première fois des comptes consolidés peuvent :
– soit présenter des comptes comparatifs complets (bilan et compte de résultat),
– soit ne présenter qu’un bilan comparatif sans compte de résultat comparatif,
– soit ne pas présenter de comptes consolidés comparatifs.
Dans les deux derniers cas, l’omission doit être justifiée dans l’annexe.
En outre, une observation doit être présentée dans le rapport de certification du commissaire aux
comptes.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 745


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
PREMIERE APPLICATION DU REGLEMENT CRC NO 99-02
Information financière

II. Règles spécifiques

8320 Première application du règlement CRC no 99-02 par les sociétés


abandonnant les IFRS Les documents de synthèse relatifs aux comptes consolidés
établis au titre de l’exercice du changement de règles comptables (exercice N) doivent
comprendre (Règl. ANC 2010-01 du 3-6-2010 et Règl. ANC 2012-02 du 7-3-2012) :
a. Bilan et compte de résultat Doivent être présentés :
– un bilan et un compte de résultat au titre de l’exercice N établis selon le règlement
CRC no 99-02 ;
– un bilan et un compte de résultat au titre de l’exercice N – 1 retraités selon le
règlement CRC no 99-02 de manière rétrospective.
Si les formats de présentation des comptes sont suffisamment comparables, une colonne supplémen-
taire comprenant le bilan et le compte de résultat N – 1 publiés en IFRS peut être présentée. A défaut,
ce bilan et ce compte de résultat sont présentés séparément dans l’annexe, dans une note relative à
l’incidence des retraitements (voir b. ci-dessous).
b. Annexe Les informations chiffrées présentées dans l’annexe des comptes
consolidés établis selon le règlement CRC no 99-02 au titre de l’exercice N doivent être
accompagnées des chiffres retraités correspondants de l’exercice N – 1.
En outre, cette annexe comprend les informations supplémentaires suivantes :
– une information précisant que les comptes consolidés de l’exercice N ont été préparés
selon le règlement CRC no 99-02, que les comptes de l’exercice précédent avaient été
établis selon les normes IFRS et que le bilan et le compte de résultat de l’exercice N – 1
ont été retraités selon les dispositions du règlement CRC no 99-02 ;
– la nature des changements comptables significatifs ainsi que leurs impacts financiers
en termes de méthode de comptabilisation, d’évaluation et de présentation des comptes
annuels consolidés ;
– des états de passage entre le bilan et le compte de résultat consolidés établis selon
les IFRS au titre de l’exercice N – 1 et le bilan et le compte de résultat consolidés
présentés selon le règlement CRC no 99-02 pour la même période ;
– un état de rapprochement entre les capitaux propres consolidés présentés selon les
IFRS et les capitaux propres consolidés présentés selon le règlement CRC no 99-02 à la
date d’ouverture et à la date de clôture de l’exercice N – 1 ;
– un état de rapprochement entre le résultat de l’exercice N – 1 établi selon les IFRS et
le résultat N – 1 établi selon le règlement CRC no 99-02.
La note de présentation du règlement ANC no 2010-01 (§ 6) fournit des exemples relatifs à
la présentation et à la nature des informations à donner en annexe pour expliciter le
changement de règles comptables.

746 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TITRE X

Obligations juridiques

Chapitre 25 Obligations d’établissement, d’information


et de contrôle des comptes consolidés,
Respect des échéanciers 9200

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CHAPITRE 25

Obligations
d’établissement,
d’information
et de contrôle
des comptes consolidés,
Respect des échéanciers
9200

Plan du chapitre

Section I Obligations et exemptions d’établissement


de comptes consolidés 9206
Section II Responsabilité et délais d’établissement
des comptes consolidés 9215
Section III Obligations d’information 9227
Section IV Contrôle 9235
Section V Echéanciers comptables et financiers 9250

© Ed. Francis Lefebvre PwC 749


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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES, RESPECT DES ECHEANCIERS
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

SECTION I

Obligations et exemptions
d’établissement
de comptes consolidés
Remarque Sur les règles applicables pour les comptes consolidés (normes françaises ou IFRS), voir
no 1010 s.

9 2 0 6 Les obligations et exemptions d’établissement et de publication de comptes


consolidés sont régies par le Code de commerce (C. com. art. L 233-16 à L 233-28 et
art. R 233-3 à 233-16).
Le règlement CRC no 99-02, qui fixe les règles françaises de consolidation, ne contient aucune disposi-
tion d’ordre juridique.
Les articles suivants constituent les articles de base :
Article L 233-16 I. du Code de commerce Les sociétés commerciales établissent et publient
chaque année à la diligence du conseil d’administration, du directoire, du ou des gérants, selon le cas,
des comptes consolidés ainsi qu’un rapport sur la gestion du groupe, dès lors qu’elles contrôlent de
manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres entreprises, dans les conditions ci-après
définies. […]
Article L 233-17 du Code de commerce Par dérogation aux dispositions de l’article L 233-16, les
sociétés mentionnées audit article sont exemptées, dans des conditions fixées par décret en Conseil
d’Etat, de l’obligation d’établir et de publier des comptes consolidés et un rapport sur la gestion du
groupe :
1. Lorsqu’elles sont elles-mêmes sous le contrôle d’une entreprise qui les inclut dans ses comptes
consolidés et publiés et qu’elles n’émettent pas des valeurs mobilières admises aux négociations sur
un marché réglementé ou des titres de créances négociables. En ce cas, toutefois, l’exemption est
subordonnée à la condition qu’un ou plusieurs actionnaires ou associés de l’entreprise contrôlée
représentant au moins le dixième de son capital social ne s’y opposent pas.
Article R 233-15 du Code de commerce Sous réserve d’en justifier dans l’annexe prévue à
l’article L 123-12, les sociétés mentionnées au 1o de l’article L 233-17 sont exemptées de
l’obligation d’établir des comptes consolidés et un rapport sur la gestion du groupe lorsque
sont réunies les conditions suivantes :
1o Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand d’entreprises, dans lequel ces sociétés
sont incluses, sont établis en conformité avec les articles L 233-16 à L 233-28, ou, pour les
entreprises relevant de la législation nationale d’un autre Etat, avec les dispositions prises par
cet Etat pour l’application de la directive no 2013/34/UE du 26 juin 2013 ou, lorsque cet Etat
n’est pas tenu de se conformer à cette directive, avec des principes et des règles offrant un
niveau d’exigence équivalant aux dispositions des articles L 233-16 à L 233-28 ou à celles de
ladite directive ;
2o Ils sont, selon la législation applicable à la société qui les établit, certifiés par les profession-
nels indépendants chargés du contrôle des comptes et publiés ;
3o Ils sont mis à la disposition des actionnaires ou des associés de la société exemptée dans
les conditions et dans les délais prévus aux articles R 225-88 et R 225-89 ; s’ils sont établis
dans une langue autre que le français, ils sont accompagnés de leur traduction en langue
française.
Lorsque les comptes consolidés sont établis par une entreprise qui a son siège en dehors
d’un Etat membre de la Communauté européenne ou partie à l’accord sur l’Espace
économique européen, ceux-ci sont complétés de toutes les informations d’importance
significative concernant la situation patrimoniale et financière ainsi que le résultat de

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

l’ensemble constitué par la société exemptée, ses filiales et ses participations ; ces informa-
tions portent notamment sur le montant de l’actif immobilisé, le montant net du chiffre
d’affaires, le résultat de l’exercice, le montant des capitaux propres et le nombre des
membres du personnel employés en moyenne au cours de l’exercice ; ces informations sont
données soit dans l’annexe des comptes consolidés mentionnés au 1o, soit dans l’annexe
des comptes annuels de la société exemptée. Dans ce dernier cas, elles sont établies selon
les principes et les méthodes prévues par les articles L 233-16 à L 233-25.
2. Ou lorsque l’ensemble constitué par une société et les entreprises qu’elle contrôle ne dépasse
pas, pendant deux exercices successifs sur la base des derniers comptes annuels arrêtés pour deux
des trois critères mentionnés à l’article L 123-16, un niveau fixé par décret et qu’aucune de ces
sociétés ou entreprises n’appartient à l’une des catégories définies à l’article L 123-16-2.
Article R 233-16 du Code de commerce Pour l’application du 2o de l’article L 233-17, les
seuils que ne doit pas dépasser, dans les conditions fixées à cet article, l’ensemble constitué
par une société et les entreprises qu’elle contrôle sont fixés ainsi qu’il suit :
– Total du bilan : 24 millions € ;
– Montant net du chiffre d’affaires : 48 millions € ;
– Nombre moyen de salariés : 250.
Ces chiffres sont calculés globalement pour l’ensemble des entreprises concernées selon la
méthode définie aux quatrième, cinquième et sixième alinéas de l’article D 123-200 (voir
Mémento Comptable no 280-2).
Remarque Calcul du nombre de salariés : pour le calcul du nombre de salariés, l’article
D 123-200 vise non seulement les salariés liés par un contrat de travail à durée indéterminée
mais également ceux liés par un contrat à durée déterminée.
Article L 233-17-1 du Code de commerce Sous réserve d’en justifier dans l’annexe prévue à l’article
L 123-12, les sociétés mentionnées au I de l’article L 233-16 sont exemptées de l’obligation d’établir
et de publier des comptes consolidés et un rapport sur la gestion du groupe, lorsque toutes les
entreprises qu’elles contrôlent de manière exclusive ou conjointe, au sens du même article L 233-16,
présentent, tant individuellement que collectivement, un intérêt négligeable par rapport à l’objectif
défini à l’article L 233-21 ou qu’elles peuvent être exclues de la consolidation en vertu de l’article
L 233-19.
Article L 233-19 du Code de commerce I. Sous réserve d’en justifier dans l’annexe établie par la
société consolidante, une filiale ou une participation est laissée en dehors de la consolidation lorsque
des restrictions sévères et durables remettent en cause substantiellement le contrôle ou l’influence
exercée par la société consolidante sur la filiale ou la participation ou les possibilités de transfert de
fonds par la filiale ou la participation.
II. Sous la même réserve, une filiale ou une participation peut être laissée en dehors de la consolidation
lorsque :
1o Les actions ou parts de cette filiale ou participation ne sont détenues qu’en vue de leur cession
ultérieure ;
2o La filiale ou la participation ne représente, seule ou avec d’autres, qu’un intérêt négligeable par
rapport à l’objectif défini à l’article L 233-21 ;
3o Les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés ne peuvent être obtenues
sans frais excessifs ou dans des délais compatibles avec ceux qui sont fixés en application des disposi-
tions de l’article L 233-27.
L’ensemble de ces textes se trouve dans l’annexe du présent ouvrage (voir no 9510 s.).

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Tableau récapitulatif des obligations


et exemptions d’établissement de comptes consolidés

9207
Sociétés Etablissements Autres Etablissements
émettant de crédit, sociétés publics
des titres entreprises commerciales de l’Etat
Sociétés cotés d’assurance, remplissant
tenues de entités faisant les conditions
consolider (1) appel public à prévues par la
la générosité loi no 85-11
et autres entités et le décret
relevant de no 86-221
l’art. L 123-16-2
Exemptions du C. com.,
applicables hors entités
émettant
des titres cotés
(voir no 9208-4) (voir no 9208-5) (voir no 9208-2)

1o S’il y a
reconnaissance de
petits groupes
Non Non Oui Oui (2)
(C. com. art. L 233-17
2o al. et R 233-16 ;
voir no 9208-5)

2o S’il y a
reconnaissance de
sous-groupes
contrôlés Non Oui Oui Non
(C. com. art. L 233-17
1o al. et R 233-15 ;
voir no 9208-6)

3o Si l’ensemble
consolidable est
d’importance
Oui Oui Oui Non
négligeable (C. com.
art. L 233-17-1 ;
voir no 9208-7).

4o Si l’intégralité des
entreprises contrôlées
peut être laissée en
dehors de la Oui Oui Oui Non
consolidation (C. com.
art. L 233-17-1 ;
voir no 9208-8).

(1) Sur les personnes responsables de l’établissement des comptes consolidés, voir no 9215.
(2) Sur les seuils applicables, voir no 9208-2.

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Obligations d’établissement de comptes consolidés

Pour un tableau récapitulatif des obligations d’établissement des comptes consolidés, voir
no 9207.

9 2 0 8 - 1 Existence d’un contrôle exclusif ou conjoint L’obligation d’établir des


comptes consolidés, qui résulte de l’article L 233-16 du Code de commerce existe dès
lors qu’une société commerciale contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou
plusieurs autres entreprises (sur ces notions, voir no 2010 s.).
Les entités n’ayant que des participations sur lesquelles elles exercent une influence notable n’ont
pas l’obligation d’établir des comptes consolidés.
Toutes les sociétés sont concernées, qu’elles soient cotées ou non. L’obligation s’applique aux
sociétés commerciales par leur forme (SA, SCA, SAS, SARL, EURL, SNC, SCS) ou leur objet.
La condition de contrôle s’entend quelle que soit la forme juridique de l’entreprise contrôlée, que ce
soit une société commerciale ou une société civile (Bull. CNCC no 172, décembre 2013, EJ 2013-41,
p. 642 s. ; EJ 2013-06 et EC 2013-46 p. 677).
L’existence du contrôle et plus généralement l’obligation d’établissement des comptes consolidés
(ainsi que le bénéfice d’une exemption, voir no 9208-3) s’apprécient à la date de clôture (Bull. CNCC
no 127, septembre 2002, EC 2002-44, p. 363 s.).
Remarques 1. Holding Même si la société mère n’a pas d’activité autre que la détention des titres
des filiales, elle doit établir et publier des comptes consolidés dès lors qu’elle ne répond pas aux
conditions d’exemption (Bull. CNCC no 106, juin 1997, EC 97-06, p. 294 s.).
2. Fusion Une société tête de groupe est tenue d’établir des comptes consolidés, même si elle est
sur le point d’être absorbée, dans le cas où la fusion est postérieure à la clôture de l’exercice social
et qu’elle intervient après l’arrêté des comptes (Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EJ 2003-32,
p. 661 s.).

9 2 0 8 - 2 Etablissements publics de l’Etat Qu’ils soient soumis ou non aux règles


de la comptabilité publique, les établissements publics de l’Etat ont l’obligation d’établir
et de publier des comptes consolidés ainsi qu’un rapport sur la gestion du groupe s’ils
remplissent les deux conditions suivantes (Loi 85-11 du 3-1-1985 art. 13 et décret 86-221
du 17-2-1986 art. 13 modifié par le décret 2005-747 du 1-7-2005) :
– ils contrôlent une ou plusieurs autres entreprises ou ils exercent sur elles une
influence notable ;
– l’ensemble constitué par l’établissement public et les personnes morales qu’il
contrôle (c’est-à-dire, à notre avis, contrôle exclusif et contrôle conjoint) dépasse,
pendant deux exercices consécutifs sur la base des derniers comptes annuels arrêtés,
deux des trois critères suivants : total du bilan : 15 millions €, montant hors taxes du
chiffre d’affaires : 30 millions €, nombre de salariés : 250.
Les critères retenus sont calculés selon les mêmes méthodes que celles prévues pour
les critères de présentation des comptes annuels (C. com. art. R 233-16, voir no 9206).
Remarques 1. Sources documentaires Une instruction budgétaire et comptable de la Direction
générale des finances publiques (Inst. 8-017-M9 publiée le 3-4-2008) présente, pour les établisse-
ments publics nationaux (EPN), les objectifs de la consolidation, les acteurs et les techniques de
consolidation, les modalités de publication. Elle ne traite que des comptes consolidés établis selon
les règles comptables françaises. En outre, une note commune de la DGFIP et de la CNCC (Bull.
CNCC no 155, septembre 2009, p. 462 s.) apporte des précisions sur la consolidation et la certification
des comptes des EPN soumis aux règles de la comptabilité publique.
2. Etablissements publics de santé Ils ont l’obligation d’établir des comptes consolidés à compter
de 2020 dans les mêmes conditions que les autres établissements publics de l’Etat, l’article 13 de la
loi no 85-11 du 3 janvier 1985 précité leur étant applicable à compter de l’exercice 2020 (Loi 2016-41
du 26-1-2016 de modernisation de notre système de santé, art. 107).

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Exemptions d’établissement de comptes consolidés

Pour un tableau récapitulatif des exemptions d’établissement des comptes consolidés, voir no 9207.

9208-3 Exemptions prévues par le Code de commerce Les sociétés qui


répondent aux conditions d’établissement des comptes consolidés (voir no 9208-1)
peuvent néanmoins en être exemptées dans les cas suivants :
– existence d’un petit groupe, tel que défini par les articles L 233-17 et R 233-16 du
Code de commerce, voir no 9208-5 ;
Cette exemption ne s’applique toutefois pas aux sociétés relevant de l’article L 123-16-2 du
Code de commerce ou contrôlant une entité relevant de l’article L 123-16-2 du Code de
commerce, à savoir notamment, une société cotée (voir no 9208-4), une banque ou une société
de financement, une société d’assurance, une entité faisant appel à la générosité publique.
– existence d’un sous-groupe, tel que défini par les articles L 233-17 et R 233-15 du
Code de commerce, voir no 9208-6 ;
Cette exemption ne s’applique toutefois pas aux sociétés émettant des valeurs mobilières
cotées ou des titres de créances négociables, voir no 9208-4.
– ensemble consolidable d’importance négligeable, en vertu de l’article L 233-17-1 du
Code de commerce, voir no 9208-7 ;
– l’intégralité des filiales et entreprises contrôlées peut être laissée en dehors de la
consolidation, en vertu de l’article L 233-17-1 du Code de commerce renvoyant à l’article
L 233-19, voir no 9208-8.
Remarques 1. Etablissement volontaire de comptes consolidés Une société exemptée peut
néanmoins établir volontairement des comptes consolidés (voir no 9210).
2. Une société doit s’assurer, à chaque clôture, qu’elle bénéficie toujours d’une exemption En
effet, les exemptions peuvent être remises en cause d’une année sur l’autre par :
– une variation du périmètre de consolidation,
– la baisse ou l’accroissement de l’activité du groupe,
– un changement dans le contrôle exercé sur une société mère de groupe ou de sous-groupe.

9 2 0 8 - 4 Exemptions applicables aux sociétés émettant des titres cotés Les


sociétés émettant des valeurs mobilières (voir Mémento Comptable no 1803) admises
aux négociations sur un marché réglementé (voir Mémento Comptable no 5058), ainsi
que les sociétés émettant des titres de créances négociables (voir Mémento Comptable
no 2207) peuvent être exemptées d’établir et de publier des comptes consolidés :
– uniquement lorsqu’elles contrôlent (de manière exclusive ou conjointe) des filiales
présentant un intérêt négligeable (voir no 9208-7) ;
– ou lorsque l’intégralité des entreprises contrôlées peut être laissée en dehors de
la consolidation (voir no 9208-8).
En revanche, aucun des autres cas d’exemption (voir no 9208-3) ne leur est applicable
(C. com. art. L 233-17). Les sociétés dont les valeurs mobilières sont négociées sur
Euronext Growth (ex Alternext) ou sur Euronext Access (ex Marché libre), qui ne sont
pas des marchés réglementés (voir Mémento Comptable no 5058-1), peuvent, quant à
elles, bénéficier des autres cas d’exemption (voir no 9208-3).
Il en est de même pour les sociétés françaises dont les titres sont négociés uniquement sur le Nasdaq
qui n’est pas reconnu comme un marché réglementé (Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EJ
2012-63, p. 484 s.).
Le statut de société cotée (permettant, ou non, de bénéficier d’une des exemptions réservées aux
sociétés non cotées, voir no 9208-3) s’apprécie à la date de clôture (Bull. CNCC no 190, juin 2018, EJ
2017-40 et EC 2017-09, p 297).
Sur les conséquences en cas de non-établissement, voir no 9226.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES, RESPECT DES ECHEANCIERS
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Remarque Obligation d’établir des comptes consolidés définie par le Code de commerce pour
les sociétés cotées : le règlement CE no 1606/2002, dit règlement « IFRS 2005 » n’a pas pour objet
de définir les obligations et exemptions d’établissement des comptes consolidés, mais les règles
comptables à retenir, le cas échéant, pour les établir. Ainsi :
– un groupe français tenu d’établir des comptes consolidés en application du droit français (Code de
commerce) ne peut se prévaloir de l’une des exemptions prévues par les IFRS pour cesser d’établir
des comptes consolidés ;
– a contrario, un groupe français qui ne serait pas tenu d’établir des comptes consolidés conformé-
ment au droit français ne pourrait y être contraint par le règlement « IFRS 2005 ».
Pour plus de détails sur le référentiel applicable, voir no 1012.

9 2 0 8 - 5 Petits groupes Le Code de commerce prévoit l’exemption d’établisse-


ment de comptes consolidés quand le groupe est qualifié de petit (C. com. art. L 233-17
et R 233-16), c’est-à-dire si deux des trois critères suivants ne sont pas dépassés
pendant deux exercices successifs :
– salariés : 250 (voir no 9206),
– chiffre d’affaires : 48 millions €,
– total du bilan : 24 millions €.
Cette exemption n’est pas applicable aux groupes consolidant des entités relevant
de l’article L 123-16-2 du Code de commerce ou contrôlant une entité relevant de
l’article L 123-16-2 du Code de commerce, à savoir notamment :
– les établissements de crédit et les sociétés de financement ;
– les entreprises d’assurance, les institutions de prévoyance, les mutuelles ;
– les personnes et entités dont les titres financiers sont admis aux négociations sur un
marché réglementé ;
– les personnes et entités faisant appel public à la générosité au sens de la loi no 91-772
du 7 août 1991.
a. Critères à retenir
Le calcul à effectuer pour chaque critère consiste à additionner, à partir des comptes
individuels, les chiffres de la société mère à ceux des entreprises contrôlées (contrôle
exclusif et conjoint). Il n’y a donc pas lieu de retenir :
– les chiffres des entreprises sur lesquelles la société mère n’exerce qu’une influence
notable (Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EC 2012-13, p. 754 s. et Bull. CNCC no 171,
septembre 2013, EC 2013-24, p. 552 s.) ;
– un montant de chiffre d’affaires tenant compte d’un prorata déterminé à partir de la
date de prise de contrôle de l’entreprise ;
– des chiffres calculés après avoir procédé à des éliminations en fonction du pourcen-
tage d’intérêts détenus (Bull. CNCC no 81, mars 1991, EC 90-63, p. 137 et no 90, juin
1993, EC 2004-22, p. 271 s. confirmés par no 107, septembre 1997, EC 97-47, p. 434).
Remarques 1. Pour le calcul du critère relatif au chiffre d’affaires mentionné à l’article R 233-16 du
Code de commerce, il convient de retenir les produits comptabilisés dans les subdivisions des
comptes de la classe 70 – Ventes de produits fabriqués, prestations de services, marchandises de
l’article 932-1 du PCG (Bull. CNCC no 172, décembre 2013, EJ 2013-06/EC 2013-46, p. 677).
2. En cas d’existence de dates de clôture décalées au niveau des filiales, les chiffres à retenir sont
ceux des derniers comptes annuels arrêtés (Bull. CNCC no 153, mars 2009, EC 2008-72, p. 279 s.).
3. Le caractère temporaire de la détention de filiales contrôlées ne permet pas de les exclure du calcul
des seuils et ne peut, en conséquence, constituer un motif d’exemption de comptes consolidés (Bull.
CNCC no 153, mars 2009, EC 2008-72, p. 279 s.).
4. Il n’est pas possible d’exclure une entité du périmètre à retenir pour le calcul des seuils du fait de
sa forme juridique. En effet, le Code de commerce (art. L 233-16) utilise le terme « entreprise » qui a
une portée générale (Bull. CNCC no 172, décembre 2013, EJ 2013-06/EC 2013-46, p. 677).

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

b. Périmètre à retenir
Le périmètre à retenir pour apprécier le dépassement des seuils en N – 1 et N – 2 est
celui constaté en N. Il convient donc d’additionner les chiffres ressortant des comptes
individuels N – 1 et N – 2 de l’ensemble des sociétés contrôlées composant le groupe
en N (Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EC 2012-13, p. 754 s.). Et ce peu importe
que des comptes consolidés aient ou non été établis en N – 1 et N – 2. Ainsi :
– dès lors qu’une entreprise est contrôlée en N, elle fait partie de l’ensemble à prendre
en considération pour apprécier le non-dépassement des seuils d’exemption en N – 1 et
N – 2, même si elle n’était pas contrôlée lors de ces exercices (Bull. CNCC no 134, juin
2004, EC 2004-22, p. 362 s. et no 151, septembre 2008, EJ 2007-132, p. 558) ;
– dès lors qu’une filiale est cédée en N, elle ne fait plus partie de l’ensemble à prendre
en considération pour apprécier le non-dépassement des seuils d’exemption en N – 1 et
N – 2 (Bull. CNCC no 167, septembre 2012, EJ 2012-56, p. 5 s.) ;
– les groupes créés en N sont exemptés d’établir des comptes consolidés en N dès lors
que l’addition des comptes individuels N – 1 et N – 2 des sociétés qui composent le
groupe en N et qui existaient en N – 1 et N – 2 ne conduit pas à dépasser les seuils
(Bull. CNCC no 151, septembre 2008, EJ 2007-132, p. 558).
c. Exercices à prendre en compte
S’il résulte de ces calculs que 2 des 3 critères ne sont dépassés ni en N – 2 ni en N – 1
(ils peuvent être différents d’un exercice à l’autre), le groupe est exempté d’établir des
comptes consolidés en N. Si, en revanche, 2 des 3 critères sont dépassés dès l’exercice
N – 1, il y a obligation d’établir des comptes consolidés en N (obligation : 1 an) ; en ce
sens, Bull. CNCC no 145, mars 2007, EJ 2006-121, p. 148 s. et no 171, septembre 2013,
EC 2012-67, p. 532 s.
S’agissant d’une obligation dont le non-respect est puni pénalement, seule une interpré-
tation stricte des textes nous paraît devoir être retenue. Ainsi :
– il n’est pas possible, à notre avis, d’exempter un groupe au motif que les seuils ne
sont dépassés que sur un seul des deux derniers exercices ;
– un groupe exempté doit vérifier à chaque clôture qu’il n’a pas dépassé ces seuils à la
clôture de l’un des deux exercices précédents, en actualisant le périmètre à retenir en
cas d’acquisition d’une filiale ou de prise de contrôle d’une entité préalablement mise
en équivalence (Bull. CNCC no 167, septembre 2012, EJ 2012-56, p. 5 s.).
Le tableau suivant, établi par nos soins, illustre les conditions d’exemption des petits
groupes :

Deux des trois seuils dépassés (1)


Obligation en N (2)
N–2 N–1

Oui Oui

Oui Non Etablissement de comptes consolidés

Non Oui

Non Non Exemption de comptes consolidés (1)

(1) Le périmètre à retenir est celui du groupe tel qu’il existe en N, peu importe que des comptes
consolidés aient ou non été établis en N – 1 et N – 2. Voir ci-avant b.
(2) Que les seuils soient dépassés ou non en N.

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Les seuils doivent s’apprécier sur la base des deux derniers exercices et ce quelle que soit la
durée des exercices N – 1 et N – 2. Ainsi, si un des deux exercices est d’une durée inférieure
à 12 mois suite à la modification de la date de clôture, il ne doit être procédé à aucune
correction au niveau des agrégats bilan ou chiffre d’affaires afin de déterminer si les seuils
ont été atteints (en ce sens, Bull. CNCC no 189, mars 2018, EJ 2017-26, p. 101).

9208-6 Sous-groupes non cotés (voir no 9208-4)


L’article L 233-17 du Code de commerce permet une exemption d’établissement des
comptes consolidés lorsque la société concernée est « elle-même sous le contrôle d’une
entreprise qui l’inclut dans ses comptes consolidés ».
Il en résulte que l’exemption est possible en cas de contrôle exclusif ou conjoint du
sous-groupe mais qu’elle ne l’est pas en cas d’influence notable (Lettres du Ministère
de la Justice de septembre 1990 et de la CNCC, consultées par nos soins).
En revanche, selon le bulletin CNCC, le fait que le sous-groupe soit mis en équivalence
par son actionnaire (en application de normes comptables différentes des règles
françaises) alors qu’il est contrôlé de manière conjointe par cet actionnaire, suffit pour
considérer qu’il peut se prévaloir de l’exemption d’établissement des comptes
consolidés (Bull. CNCC no 111, septembre 1998, EC 97-146 et EJ 97-273, p. 424 s.).
Cette exemption n’est pas applicable aux sociétés émettant des valeurs mobilières
cotées ou des titres de créances négociables, voir no 9208-4.
L’exemption d’établissement de comptes consolidés est soumise au respect des
conditions cumulatives suivantes :
I. Les associés représentant au moins 1/10 du capital ne s’opposent pas à
l’exemption (C. com. art. L 233-17 1o).
Si des associés représentant 1/10 ou plus du capital s’opposent à l’exemption, la société est
considérée comme astreinte à publier des comptes consolidés, avec l’obligation de nommer
un 2e commissaire aux comptes (voir no 9238).
Les modalités à retenir pour l’opposition des associés à l’exemption ne sont pas prévues par les textes
[la directive comptable 2013/34/UE du 26-6-2013 (art. 23-5o) prévoit que les associés demandent
l’établissement de comptes consolidés au plus tard 6 mois avant la fin de l’exercice]. Les textes ne
disent pas si les représentants légaux de la société doivent avertir les minoritaires de leur décision
d’utiliser l’exemption, ni quand et comment les minoritaires peuvent s’opposer à l’exemption.
A notre avis, pour que les associés puissent s’opposer à l’exemption, il est nécessaire qu’ils aient été
consultés au préalable ; il semble donc prudent de demander formellement leur autorisation (en ce
sens, Bull. CNCC no 141, mars 2006, EC 2005-82, p. 183 s.), en pratique lors de l’assemblée annuelle
se tenant au cours de l’exercice pour lequel l’exemption est envisagée ; à défaut, tant que les associés
n’auront pas été avertis (ils le seront au plus tard lorsqu’ils recevront l’annexe des comptes individuels
dans laquelle l’exemption devra être motivée), ils auront le droit de s’y opposer.
II. La société est incluse dans les comptes consolidés d’un ensemble plus grand
(C. com. art. R 233-15).
Les comptes consolidés peuvent être établis par toute société (civile ou commerciale)
exerçant un contrôle (direct ou indirect) sur la société exemptée (Bull. CNCC no 66, juin
1987, EJ 87-62, p. 247 s. et Bull. CNCC no 84, décembre 1991, EJ 91-10, p. 567).
Les « comptes consolidés » visés sont ceux répondant à la définition légale du terme ;
ainsi, une société ne peut être exemptée au motif qu’elle est incluse dans les comptes
combinés publiés par sa société mère (Bull. CNCC no 102, juin 1996, EC 96-02,
p. 300 s.).
L’exemption n’est possible, en principe, que si toutes les sociétés qui seraient intégrées
dans les comptes consolidés du sous-groupe sont incluses dans les comptes consolidés
de l’ensemble plus grand (Lettre du Ministère de la Justice et de la CNCC de septembre

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

1990 consultées par nos soins ; Bull. CNCC no 79, septembre 1990, EC 90-113,
p. 381 s.), même si elles sont, à ce niveau, d’un intérêt négligeable (voir no 9208-7). Le
bulletin CNCC indique qu’à défaut il y aurait obligation de consolider et des sanctions
seraient applicables.
A notre avis, cette position de principe risque, en pratique, d’augmenter le périmètre de
consolidation de façon non négligeable dans les grands groupes. C’est pourquoi il nous
paraît possible de mettre en équivalence les sociétés du sous-groupe dès lors qu’elles
sont contrôlées mais d’un intérêt négligeable pour l’ensemble plus grand.
Remarques 1. L’exemption est possible lorsque le résultat de l’exercice du sous-groupe n’est que
partiellement inclus dans les comptes de l’ensemble plus grand du fait de la prise de contrôle du
sous-groupe en cours d’exercice (Bull. CNCC no 141, mars 2006, EC 2005-82, p. 183 s.).
2. L’exemption de la mère d’un sous-groupe est également possible si la société mère de l’ensemble
plus grand a une date de clôture postérieure à celle du sous-groupe. Même si les comptes consolidés
publiés sont en décalage par rapport à la clôture du sous-groupe, il n’y a pas de rupture dans l’informa-
tion annuelle communiquée aux actionnaires du sous-groupe. En revanche, lors du premier exercice
d’intégration du sous-groupe dans l’ensemble plus grand, les délais d’établissement des comptes
consolidés de l’ensemble plus grand doivent être compatibles avec la mise à disposition de ces
comptes consolidés aux actionnaires du sous-groupe (Voir VI. ci-après).
III. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont établis en conformité
avec les articles L 233-16 à L 233-28 du Code de commerce ou avec les dispositions
prises par les Etats pour l’application de la directive comptable européenne
no 2013/34/UE du 26 juin 2013 ou avec des principes et des règles offrant un niveau
d’exigence équivalant (C. com. art. R 233-15).
a. Cette condition est nécessairement remplie lorsque les comptes consolidés de
l’ensemble plus grand sont établis :
– selon les règles françaises, c’est-à-dire selon le règlement CRC no 99-02 qui est
conforme au Code de commerce ;
– ou selon les règles nationales d’un Etat européen membre de l’UE car elles sont
présumées être conformes avec la directive européenne.
La conformité des mesures prises par les Etats membres pour l’application de la directive comptable
no 2013/34/UE (remplaçant la 7e directive) est appréciée (voir Guide de contrôle CNCC « Contrôle des
comptes consolidés », février 2002) sur la base du respect général des dispositions minimales fixées
dans cette directive. Elle vise non seulement les méthodes de présentation des comptes consolidés,
ordre, intitulé et position des postes (Bull. CNCC no 77, mars 1990, CD 89-05, p. 110 s.), mais aussi
les règles générales d’évaluation et la pertinence des informations données.
b. Cette condition est également remplie lorsque les comptes consolidés de
l’ensemble plus grand sont établis :
– selon les normes IFRS,
La conformité aux articles du Code de commerce exigée pour bénéficier d’une exemption renvoie,
entre autres, à l’article L 233-24. Or cet article introduit précisément la possibilité, pour les groupes
français non cotés, d’établir leurs comptes consolidés selon les IFRS. Il en résulte que les comptes
consolidés de l’ensemble plus grand peuvent être établis selon les normes IFRS.
– ou, à notre avis, selon les principes comptables généralement admis aux Etats-Unis
(US GAAP) (Bull. CNCC no 178, juin 2015, EJ 2014-86 & EC 2014-37, p. 331 s.), et, à
notre avis, au Japon (Japanese GAAP), en Chine, au Canada et en République de Corée.
En effet, la Commission européenne (Décision 2008/961/CE publiée au JOUE L 340/112 du
19-12-2008) a considéré qu’à compter du 1er janvier 2009, les GAAP’s des Etats-Unis et du Japon
sont équivalents aux IFRS (telles qu’adoptées par l’UE) pour l’établissement des états financiers
consolidés des émetteurs non européens dont les titres sont cotés sur un marché réglementé de
l’UE. Cette appréciation a été étendue, à partir du 1er janvier 2012 aux GAAP’s de la Chine, du Canada
et de la République de Corée (Décision d’exécution 2012/194/UE du 11-4-2012 modifiant la décision
précitée, publiée au JOUE L103/49 du 13-4-2012).

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Remarque Comptes consolidés du groupe établis directement en US GAAP Le fait qu’un groupe
établisse lui-même des comptes consolidés en US GAAP en raison d’une cotation aux Etats-Unis ne
le dispense pas d’établir des comptes consolidés en règles françaises. En effet, l’exemption n’est
possible que si un groupe est sous le contrôle d’une autre entreprise qui publie des comptes en US
GAAP (Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EJ 2012-63, p. 484 s.).
c. En revanche, pour tous les autres sous-groupes, la condition permettant l’exemption
n’est remplie que si le référentiel retenu par l’ensemble plus grand offre un niveau
d’exigence équivalant à celui requis par la directive comptable no 2013/34/UE.
IV. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont certifiés
Selon le bulletin CNCC (no 84, décembre 1991, EJ 91-155, p. 569 s.), ce terme signifie
l’expression d’une opinion relative au contrôle des comptes quelle qu’elle soit, et ne fait
pas référence à la qualité de l’opinion exprimée.
Toutefois, à notre avis, si les comptes de l’ensemble plus grand font l’objet d’un refus
de certifier ou d’une certification avec réserve, il convient de s’interroger sur les causes
de cette réserve ou de ce refus :
– au niveau des comptes consolidés de l’ensemble plus grand, ceux-ci devant, en plus
de la certification, être conformes à la directive comptable no 2013/34/UE ou offrir un
niveau d’exigence équivalent (voir Remarque au III, ci-avant),
En effet, une erreur comptable au niveau des comptes consolidés pourrait remettre en cause
la conformité de ces comptes avec la directive comptable no 2013/34/UE.
– au niveau des comptes individuels de la mère du sous-groupe exemptée, pour
s’assurer que ces causes n’y trouvent pas leur origine, ce qui pourrait avoir une incidence
sur leur certification.
Sur la certification des comptes consolidés, voir no 9238 s.
Remarque Comptes consolidés inclus dans des comptes consolidés intermédiaires Des comptes
consolidés intermédiaires ne faisant pas l’objet d’une certification, un sous-groupe inclus dans les
comptes consolidés intermédiaires d’un ensemble plus grand, ne peut pas bénéficier de l’exemption
d’établissement de ses comptes consolidés (Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EJ 2012-23,
p. 486 s.).
V. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont publiés
La notion de comptes publiés suit, à notre avis, les obligations de publication du pays où se situe
l’ensemble plus grand (pour la France, voir no 9227 s. et 9210). Toutefois, s’agissant d’une exemption,
une sorte d’équivalence de publication nous paraît devoir être assurée dans tous les cas [voir no 9228,
renvoi (4)].
VI. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont mis à la disposition des
associés du sous-groupe au plus tard lors de l’assemblée générale de la société mère
du sous-groupe (selon les modalités, les conditions et les délais prévus par les articles
R 225-88 et R 225-89 du Code de commerce).
La mise à disposition des comptes consolidés de l’ensemble plus grand n’oblige pas la
mère du sous-groupe à avoir la même date de clôture que l’ensemble plus grand.
En effet, l’exemption de la mère d’un sous-groupe est également possible si la société
mère de l’ensemble plus grand a une date de clôture postérieure à celle du sous-groupe
car même si les comptes consolidés publiés sont en décalage par rapport à la clôture
du sous-groupe, il n’y a pas de rupture dans l’information annuelle communiquée aux
actionnaires du sous-groupe (Bull. CNCC no 141, mars 2006, EC 2005-82, p. 183 s. et
Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EC 2012-74, p. 559 s. dans le cas où la société
mère du sous-groupe est une SA).
Néanmoins, un décalage de date de clôture peut faire obstacle à l’exemption de consoli-
dation de la mère du sous-groupe la première année de son intégration lorsqu’elle est

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

constituée en SA, en SCA (en ce sens, Bull. CNCC no 141, mars 2006, EC 2005-82,
p. 183 s.) ou en Sasu. En effet, pour démontrer dans ce cas, l’inclusion dans un
ensemble plus grand, les comptes consolidés de l’ensemble plus grand doivent être mis
à disposition des associés en même temps que les comptes annuels, donc au plus tard
lors de l’assemblée générale. Lorsqu’ils sont établis postérieurement à la date de clôture
annuelle du sous-groupe, il convient donc de s’assurer que ces comptes seront
néanmoins disponibles à la date de l’assemblée générale de la mère du sous-groupe,
quitte à faire une requête auprès du président du tribunal de commerce en vue d’obtenir
une prorogation du délai de réunion de l’assemblée chargée d’approuver les comptes
(Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EC 2012-74, p. 559 s.).
La production d’une lettre d’affirmation de la société tête de groupe de l’ensemble plus grand
attestant de la mise à disposition de comptes consolidés après l’assemblée de la mère du
sous-groupe ne permet pas de pallier l’absence de comptes consolidés et donc de permettre
une exemption (Bull. CNCC no 154, juin 2009, EJ 2008-101, p. 394 s.).
En revanche, sauf dispositions statutaires contraires, si la société-mère du sous-groupe
est constituée en SAS pluripersonnelle, les comptes consolidés de l’ensemble plus
grand n’ont pas à être mis à disposition de l’assemblée générale (en ce sens, Bull. CNCC
no 171, septembre 2013, EC 2012-72, p. 549).
VII. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont traduits en langue
française
La traduction en français des comptes de l’ensemble plus grand est, à notre avis,
obligatoire, même en l’absence d’associés minoritaires. Si le comité social et
économique (ex comité d’entreprise) (s’il en existe un) renonce à l’obtention de cette
information (C. trav. art. L 2312-25), il convient de noter que tout intéressé est, à notre
avis, en droit de demander l’application de l’article R 233-15 3o du Code de commerce
pour obtenir une version traduite des comptes consolidés de l’ensemble plus grand.
VIII. L’annexe des comptes consolidés de l’ensemble plus grand, situé en dehors
d’un Etat membre de la Communauté européenne ou partie à l’accord sur l’Espace
économique européen, est complétée d’informations relatives à la société
exemptée
Les informations à fournir sont celles significatives au niveau du sous-groupe, ce qui
implique, à notre avis, que la consolidation soit réalisée par paliers, ou que le logiciel de
consolidation puisse fournir les informations correspondantes. Ces informations
peuvent, au choix, être mentionnées dans l’annexe des comptes consolidés de
l’ensemble plus grand ou dans celle des comptes individuels de la société exemptée
(C. com. art. R 233-15 3o).
Ces informations portent notamment sur (C. com. art. R 233-15 3o) :
– le montant de l’actif immobilisé,
– le montant net du chiffre d’affaires,
– le résultat de l’exercice,
– le montant des capitaux propres,
– le nombre de membres du personnel employés en moyenne au cours de l’exercice.
IX. Le respect des conditions précitées (voir I. à VIII.) est justifié dans l’annexe

9208-7 Ensemble consolidable d’importance négligeable Les sociétés sont


exemptées de l’obligation d’établir et de publier des comptes consolidés lorsque toutes
les entreprises qu’elles contrôlent (de manière exclusive ou conjointe) présentent, tant
individuellement que collectivement, un intérêt négligeable (C. com. art. L 233-17-1 ; voir
no 2553).

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

L’intérêt négligeable d’une filiale s’apprécie par rapport à l’ensemble du groupe et non par
rapport à la société consolidante. En conséquence, il convient, à notre avis, pour apprécier
l’intérêt négligeable d’une filiale :
– de retraiter les comptes de la filiale en éliminant les opérations intra-groupe et en effectuant
les retraitements de consolidation (impôts différés, etc…) ;
– d’ignorer, en revanche, les retraitements de consolidation propres à l’entité consolidante
(impôts différés de la société mère, etc.).
Les sociétés exemptées d’établir des comptes consolidés pour ce motif doivent justifier
leur position dans l’annexe des comptes annuels sous le contrôle des commissaires aux
comptes et s’assurer que l’intégration des filiales serait sans incidence notamment sur
l’endettement et sur les résultats consolidés (Bull. CNCC no 165, mars 2012, EC 2011-32
p. 167 s.). Selon ce même bulletin CNCC, cette analyse devra être effectuée chaque année.
Exemple établi par nos soins
La société française SGF contrôle quatre filiales françaises, détenues à 100 %, de manière exclusive.
SGF est contrôlée à 100 % par un associé unique AU établi au Moyen-Orient.

AU

100 %

SGF

100 %

F1 F2 F3 F4

AU établit au 30 juin des comptes consolidés en IFRS qu’elle ne publie pas, n’étant pas légalement
tenue de le faire dans sa juridiction.
Toutes les entités du groupe clôturent au 30 juin.
SGF gère les principales activités du Groupe français. Les filiales ne gérant que des activités
marginales, aucune n’est jugée stratégique pour le Groupe.
Les principaux agrégats issus d’une approche consolidée au 30 juin N sont communiqués dans le
tableau ci-après, ainsi que la quote-part de contribution de SGF à chacun des agrégats du Groupe.

K€
Groupe consolidé Q/P SGF
30/6/N

Chiffre d’affaires 537 293 497 461 93 %

Produit d’exploitation 77 349 535 841 93 %

Résultat courant – 94 788 – 89 394 94 %

Résultat non opérationnel 149 130 148 727 100 %

Résultat net 43 711 39 577 91 %

Endettement financier 103 914 101 681 98 %

Capitaux propres 449 789 424 213 94 %

Total bilan 909 201 874 922 96 %

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Compte tenu des valeurs mentionnées dans le tableau, la société SGF semble devoir établir des
comptes consolidés au 30 juin N, la société ne pouvant se prévaloir de l’exemption « petit groupe »
(voir no 9208-5).
En outre, l’associé unique AU du groupe français ne publiant pas ses comptes, SGF ne peut pas se
prévaloir de l’exemption « sous-groupe consolidé » (voir no 9208-6).
Toutefois, au niveau des principaux agrégats tels que le compte de résultat, l’endettement financier,
les capitaux propres et le total du bilan, SGF représente à elle seule entre 91 % et 100 % des données
consolidées du Groupe français au 30 juin N.
Les filiales présentent, en conséquence, un caractère négligeable par rapport à l’ensemble du groupe.
La société SGF est ainsi exemptée d’établir des comptes consolidés puisque les entreprises qu’elle
contrôle présentent un intérêt négligeable par rapport à l’objectif d’image fidèle que doivent donner
les comptes consolidés. Cependant, SGF est tenue, à chaque clôture, de justifier sa position dans
l’annexe aux comptes annuels.

9 2 0 8 - 8 Intégralité des entreprises contrôlées laissée en dehors de la consoli-


dation Les sociétés sont exemptées de l’obligation d’établir et de publier des comptes
consolidés lorsque toutes les entreprises qu’elles contrôlent (de manière exclusive ou
conjointe) peuvent être exclues de la consolidation (C. com. art. L 233-17-1 renvoyant à
l’art. L 233-19) :
– du fait de restrictions sévères et durables remettant en cause substantiellement le
contrôle, voir no 2527 s. ;
– lorsque les actions ou parts de l’entreprise contrôlée ne sont détenues qu’en vue de
leur cession ultérieure, voir no 2534 s. ;
– lorsque la filiale ou la participation ne représente, seule ou avec d’autres, qu’un intérêt
négligeable par rapport à l’objectif de régularité, de sincérité et d’image fidèle des
comptes (voir no 9208-7) ;
– ou lorsque les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés ne
peuvent être obtenues sans frais excessifs ou dans des délais compatibles avec ceux
fixés pour la mise à disposition des documents annuels d’information financière aux
commissaires aux comptes, voir no 2562 s.
Les sociétés exemptées d’établir des comptes consolidés pour un de ces motifs doivent
justifier leur position dans l’annexe des comptes annuels (C. com. art. L 233-17-1).

Personnes morales établissant des comptes consolidés


sans y être tenues

9 2 1 0 a. Référentiel applicable Les personnes morales ayant la qualité de


commerçant qui ne sont pas tenues, en raison de leur forme juridique ou de la taille de
l’ensemble du groupe, d’établir et de publier des comptes consolidés doivent, si elles
publient des comptes consolidés, se conformer aux dispositions des articles L 233-16
et L 233-18 à L 233-27 du Code de commerce (C. com. art. L 233-28).
Il en est de même pour les sociétés mères exemptées en tant que mères de sous-groupe
même si elles ne sont pas tenues d’établir des comptes consolidés pour une raison autre que
leur forme juridique ou la taille de l’ensemble, raisons explicitement visées à l’article L 233-28
du Code de commerce (Bull. CNCC no 123, septembre 2001, EJ 2001-67, p. 472 s.).
b. Notion de comptes « publiés » La note d’information CNCC NI.I « Les rapports du
commissaire aux comptes sur les comptes annuels et consolidés », décembre 2018
(§ 2.12.2), apporte les précisions suivantes :
– la présentation à l’organe délibérant de comptes consolidés établis volontairement par
une entité doit par précaution être considérée comme impliquant une publication dès
lors qu’il est probable qu’il en résultera un dépôt au greffe ;

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Responsabilité et délais d’établissement des comptes consolidés

– en revanche, la communication d’informations financières, en particulier les comptes


consolidés, à un nombre limité d’intéressés dans le cadre de relations contractuelles
avec l’entité ne constitue pas une publication, dans la mesure où cette communication
se fait sous le sceau de la confidentialité. Cependant, la qualification de publication ne
peut être définitivement écartée si, par exemple, tout co-contractant de l’entité pouvait
à sa demande obtenir communication de comptes consolidés ou si l’entité utilisait cette
diffusion pour favoriser des relations contractuelles nouvelles.
Dans cet esprit, une entité qui, dans le cadre de ses relations d’affaires avec ses
banquiers, communique des informations sur son activité, ses résultats prévisionnels,
ses comptes annuels ou consolidés, ne procède pas à une « publication » de ces
informations. Ces informations sont en effet distribuées à un petit nombre de personnes
ayant entre elles un intérêt commun et il est attendu qu’elles leur gardent un caractère
confidentiel.
Dans ce contexte, le CNCC considère qu’il n’y a pas publication de comptes consolidés,
au sens de l’article L 233-28 du Code de commerce, par l’entité qui les établit volontaire-
ment pour ses besoins de gestion et qu’il n’est pas nécessaire de les faire certifier, voir
no 9241.
c. Arrêt d’établissement Sous réserve de toujours bénéficier d’une exemption à la
clôture, rien n’interdit à l’organe compétent de la société de se prévaloir, en cours
d’exercice, de son exemption pour arrêter de préparer et de publier des comptes
consolidés établis volontairement (Bull. CNCC no 178, juin 2015, EJ 2014-109 & EC
2015-14, p. 337 s.).

SECTION II

Responsabilité
et délais d’établissement
des comptes consolidés
Personnes tenues d’établir des comptes consolidés

9 2 1 5 Les comptes consolidés et le rapport sur la gestion du groupe sont établis


à la diligence du conseil d’administration, du directoire, du ou des gérants (C. com.
art. L 233-16).
Pour les SAS, il s’agit (C. com. art. L 227-1, al. 3) du président (son représentant légal s’il
s’agit d’une personne morale) ou celui ou ceux des dirigeants que les statuts désignent à cet
effet.
Le fait que le texte n’utilise pas les termes « le conseil d’administration établit… » [comme pour
l’établissement des comptes annuels, (C. com. art. L 232-1 ou les documents liés à la prévention des
difficultés des entreprises, C. com. art. L 232-2)] mais l’expression « à la diligence » ne dispense pas
(Bull. CNCC no 106, juin 1997, CNP 97-16, p. 290 s.) le conseil d’administration d’établir et donc
d’arrêter les comptes consolidés. Ainsi (Bull. CNCC précité), comme pour les comptes annuels, cet
arrêté doit donc être inscrit à l’ordre du jour d’une réunion du conseil et faire l’objet d’une délibération

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Responsabilité et délais d’établissement des comptes consolidés

dûment constatée au procès-verbal (voir C. com. art. R 225-22), et ce, que la société soit tenue ou
non de faire approuver les comptes consolidés par l’assemblée générale (voir no 9220).
En conséquence, si les comptes consolidés ne sont pas encore établis lorsque le conseil d’administra-
tion arrête les comptes annuels de la société mère, le conseil doit se réunir une seconde fois pour
arrêter les comptes consolidés.
Remarque A propos de ces questions, le Comité juridique de l’Ansa (Com. 2386, avril 1987)
attire notamment l’attention des dirigeants sur les responsabilités qu’ils encourent en vertu
de l’article L 247-1, II du Code de commerce (voir no 9226).
Sur le contenu du rapport de gestion du groupe (C. com. art. L 233-26), voir Mémento
Comptable no 3696-1 et Mémento Sociétés no 80620.

Délais d’établissement des comptes consolidés

9 2 1 6 Aucun délai n’est fixé directement par les textes en ce qui concerne l’établisse-
ment des comptes consolidés.
En revanche, la combinaison de différents textes permet, à notre avis, de distinguer les
situations suivantes :
9 2 1 6 - 1 Sociétés dont des titres de capital ou des titres de créance sont admis
sur un marché réglementé
Pour une définition, voir no 9208-4.
Pour plus de détails sur les obligations de publication des sociétés dont les titres sont admis
aux négociations sur un marché réglementé ou non réglementé, voir Mémento Comptable
no 5063 à 5079.
I. SA à directoire
Le délai est au plus de 3 mois comme pour les SA à directoire non cotées (voir ci-après).
II. SA à conseil d’administration et SAS
Le délai ne peut dépasser 4 mois après la clôture du fait de l’obligation de publication
du rapport financier annuel, qui comprend les comptes consolidés (C. mon. fin. art. L 451-
1-2) ; voir Mémento Comptable no 5073 et 5073-1.
Pour les sociétés émettant des titres de capital ou des titres de créance sur le marché non
réglementé Euronext Growth (ex Alternext) ou Euronext Access + (l’un des compartiments
de l’ancien Marché libre), le délai d’établissement des comptes consolidés est également de
4 mois après la clôture de l’exercice du fait de l’obligation pour ces sociétés de les intégrer
dans un rapport annuel publié dans ce délai (Règles de marché Euronext Growth, § 4.2.1 et
Euronext Access, § 3.2, voir Mémento Comptable no 5079).

9 2 1 6 - 2 Sociétés non cotées


I. SA à directoire
Le délai est de 3 mois après la clôture de l’exercice (C. com. art. R 225-55), le directoire
devant, dans ce délai (C. com. art. L 225-68, al. 5), présenter au conseil de surveillance,
aux fins de vérification et de contrôle, les documents visés à l’article L 225-100, al. 2 du
Code de commerce, à savoir les comptes annuels et les comptes consolidés.
Cette divergence de délai entre les SA de type classique (voir ci-après) et les SA à directoire
apparaît quelque peu paradoxale.
II. SA à conseil d’administration
Si la société :
a. réunit un seul conseil pour arrêter les comptes individuels et les comptes consolidés,
celui-ci doit se tenir :
– dans les 4 mois après la clôture si la société dépasse les seuils d’établissement des
4 documents liés à la prévention des difficultés des entreprises (voir ci-après). En effet,

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Responsabilité et délais d’établissement des comptes consolidés

ces documents, et notamment le tableau de financement, doivent être établis en même


temps que les comptes annuels dans les 4 mois après la clôture ;
Sont tenues d’établir les 4 documents liés à la prévention des difficultés des entreprises les
sociétés qui, à la clôture de l’exercice ou de l’exercice précédent, ont atteint l’un des deux
critères suivants (C. com. art. R 232-2) : CA ≥ 18 M€ ou salariés ≥ 300 (voir Mémento
comptable no 3709-1).
– 45 jours au moins avant l’AGO (ou plus exactement un mois au moins avant la
convocation de l’AGO) si la société ne dépasse pas les seuils d’établissement des
4 documents liés à la prévention des difficultés des entreprises.
b. réunit deux conseils : pour arrêter les comptes individuels et les comptes consolidés,
le conseil arrêtant les comptes individuels doit se tenir dans les 4 mois après la clôture
et, d’autre part, celui arrêtant les comptes consolidés 45 jours au moins avant l’AGO (ou
plus exactement un mois au moins avant la convocation de l’AGO), ce qui correspond
au délai au cours duquel les comptes consolidés doivent être mis à la disposition des
commissaires aux comptes (C. com. art. R 232-1).
Pour plus de détails sur les délais d’établissement des comptes annuels, voir Mémento
Comptable no 3657.
III. SARL et SNC
Le gérant doit établir les comptes consolidés dans les mêmes situations et délais que les
SA à conseil d’administration (C. com. art. R 232-3 et C. com. art. R 223-28 et R 221-6).

Approbation des comptes consolidés


par l’assemblée générale ordinaire

9 2 2 0 Obligation d’approbation des comptes consolidés par l’assemblée


générale ordinaire Cette obligation dépend de la forme juridique de la société :
– SA (ou SCA) : lorsqu’une société anonyme (ou SCA) établit des comptes consolidés,
le conseil d’administration (ou le directoire) doit présenter ces comptes à l’assemblée
générale ordinaire en vue de leur approbation (C. com. art. L 225-100).
Ainsi, l’assemblée annuelle des SA doit formellement approuver les comptes consolidés,
ces derniers étant juridiquement traités de la même manière que les comptes individuels
(Com. Ansa 04-054, juillet 2004).
Remarques 1. AG unique Il n’est pas possible de dissocier les deux approbations des
comptes annuels et des comptes consolidés par deux assemblées générales ordinaires (Bull.
CNCC no 129, mars 2003, EJ 2002-249, p. 167 s.).
2. SA (ou SCA) établissant des comptes consolidés sans y être tenues Les comptes
consolidés devraient également être présentés à l’approbation de l’assemblée générale (Com.
Ansa 06-054, octobre 2006). En effet, l’article L 225-100 du Code de commerce ne fait pas
de distinction entre les sociétés astreintes à établir des comptes consolidés et celles qui les
établissent volontairement. En outre, si ces comptes sont communiqués à des tiers, il est
logique que les actionnaires en soient saisis au préalable. Toutefois, aucune sanction n’est
prévue si ces comptes ne font pas l’objet d’un vote (Com. Ansa précitée).
– SAS : dans les SAS pluripersonnelles, les associés ne sont pas tenus (sauf disposi-
tions statutaires spécifiques) d’approuver les comptes consolidés (Bull. CNCC no 178,
juin 2015, EJ 2014-82, p. 293 s. et no 171, septembre 2013, EC no 2012-72, p. 549 s.).
En effet, l’article L 227-1 du Code de commerce exclut l’application aux SAS de l’article
L 225-100 du Code de commerce qui prévoit l’approbation des comptes consolidés par
l’assemblée générale.
En revanche, les SAS ne comprenant qu’un seul associé (qui n’est pas le président de la
société) sont soumises à l’obligation d’approbation des comptes consolidés (Bull. CNCC

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Responsabilité et délais d’établissement des comptes consolidés

no 178 précité ; Com. Ansa 06-058, octobre 2006). En effet, l’article L 227-9 du Code de
commerce prévoit l’approbation des comptes (annuels et, le cas échéant, consolidés) par
l’associé unique dans les Sasu.
– SARL, SNC : l’approbation des comptes consolidés ne s’impose pas dans ces
sociétés, même lorsqu’elles sont tenues d’établir de tels comptes.

9 2 2 2 Résolution concernant les comptes consolidés En l’absence de précision


du Code de commerce, l’assemblée annuelle peut voter :
– soit une résolution commune aux comptes sociaux et aux comptes consolidés ;
– soit deux résolutions distinctes, l’une relative aux comptes sociaux, l’autre relative aux
comptes consolidés.
L’Ansa (Com. 04-054, juillet 2004) recommande cette deuxième solution.
En effet, il paraît non seulement plus lisible pour les actionnaires de les faire voter successive-
ment, au moyen de deux résolutions distinctes sur les comptes annuels puis sur les comptes
consolidés, mais également plus prudent au cas où l’une ou l’autre des séries de comptes
seraient contestées par une majorité d’actionnaires (Ansa Com. 04-054, juillet 2004).

9 2 2 4 Conséquence d’un refus d’approbation des comptes consolidés La


non-approbation des comptes consolidés n’entrave pas la vie des sociétés (Com. Ansa
04-054, juillet 2004).
Et ce, contrairement aux comptes sociaux où le refus d’approbation a des conséquences
majeures sur la distribution éventuelle des dividendes (voir Mémento Comptable no 2988).

Sanctions

9 2 2 6 Le défaut d’établissement et/ou de communication des comptes consolidés


est susceptible d’entraîner les sanctions et les conséquences suivantes :
– sanctions pénales pour les dirigeants ;
En application de l’article L 247-1-II du Code de commerce, seront punis d’une amende de
9 000 € les membres du directoire, du conseil d’administration ou les gérants des sociétés
tenus d’établir des comptes consolidés, qui ne les auront pas établis ou adressés aux
actionnaires ou associés dans les délais prévus par la loi. Le tribunal pourra en outre ordonner
l’insertion du jugement, aux frais des personnes condamnées, dans un ou plusieurs journaux.
Le défaut d’établissement et/ou de communication des comptes consolidés constituant un
délit, il appartiendra aux commissaires aux comptes de révéler ce fait délictueux au procureur
de la République (C. com. art. L 823-12, al. 2).
Les commissaires aux comptes devront par ailleurs faire mention de cette irrégularité à la
plus prochaine assemblée générale (C. com. art. L 823-12).
En revanche, dans les SAS et les Sasu le défaut d’établissement des comptes consolidés ne
constitue pas une infraction pénale au sens de l’article L 247-1, II du Code de commerce (Bull.
CNCC no 179, septembre 2015, EJ 2014-102, p. 435).
– nullité des délibérations de l’assemblée générale (C. com. art. L 225-121) ;
Sur les possibilités et modalités de régularisation, voir Mémento Comptable, no 5281.
– délit d’entrave au fonctionnement du comité social et économique (ex comité
d’entreprise) et du comité de groupe (C. trav. art. L 2312-25 et L 2332-1 : non-communi-
cation de documents obligatoirement transmis aux actionnaires) ;
– pénalités fiscales en cas de vérification de comptabilité.
Fiscalement En cas de vérification de comptabilité, les sociétés commerciales qui établissent
des comptes consolidés en application de l’article L 233-16 du Code de commerce sont
tenues de les présenter à l’Administration fiscale (LPF art. L 13). A défaut, elles sont passibles
d’une amende égale à 20 000 € (CGI art. 1729 E).

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Obligations d’information

L’absence d’établissement et/ou de communication des comptes consolidés peut


s’accompagner du défaut de nomination d’un second commissaire aux comptes
pour les entités astreintes à publier des comptes consolidés, ce défaut étant constitutif
d’un délit. Pour plus de détails, voir Mémento Comptable, no 4850.

SECTION III

Obligations d’information
9 2 2 7 L’obligation d’établir des comptes consolidés entraîne l’obligation de publica-
tion (C. com. art. L 233-16 : « les sociétés commerciales établissent et publient… »).

9227-1 Tableau récapitulatif

Communication
Types Dépôt Publication
aux
de sociétés commerciales au greffe au Balo
associés

Sociétés Oui
émettant des (voir Mémento
valeurs Actions Comptable
mobilières no 5071 et
admises aux 5072)
négociations sur
Oui Oui
un marché Autres instruments
(1) (3) Non
réglementé* financiers

Non
Sociétés dont les titres financiers sont
(voir Mémento
admis sur Euronext Growth (ex Alternext)
Comptable
(marché non réglementé)
no 5079)

SA, SCA,
Oui
SAS, Sasu,
Sociétés Oui, (3)
SARL, EURL
tenues sauf SAS
d’établir** (1)
Oui
SNC, SCS
(3)

Petits
Autres sociétés Non Non
groupes Non
commerciales
Sociétés
Oui (comptes
exemptées
consolidés de
Sous-groupes Non (4)
l’ensemble
plus grand) (2)

Sociétés établissant
Oui (1) Oui (3)
volontairement

* Sur la notion de marché réglementé, voir Mémento Comptable no 5058.


** Y compris les sociétés émettant des titres de créances négociables, voir Mémento
Comptable no 2207.

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Obligations d’information

9228 Commentaires sur l’obligation de publier


(1) Communication aux associés : les comptes consolidés (établis obligatoirement ou volontaire-
ment, confirmation officieuse obtenue auprès du ministère de la Justice en décembre 1990) et le
rapport sur la gestion du groupe doivent être (comme les comptes individuels et le rapport de
gestion) mis à la disposition :
– pour les SA et SARL :
• à toute époque de l’année (permanent) : voir Mémento Comptable no 5031 ;
• avant l’assemblée annuelle : voir Mémento Comptable no 5034 s. (SA) et 5032 (SARL).
– pour les SAS et SASU (Bull. CNCC no 178, juin 2015, EJ 2014-82, p. 293 s.) :
• dans les SAS pluripersonnelles, sauf dispositions statutaires contraires, les comptes consolidés
n’ont pas à être communiqués aux associés avant l’assemblée (voir Mémento Sociétés no 60533) ;
• en revanche, dans les SASU, les comptes consolidés sont communiqués à l’associé pour approba-
tion avant l’assemblée (voir Mémento Sociétés no 61160).
– pour les SNC :
• deux fois par an : voir Mémento Comptable no 5031 ;
• avant l’assemblée annuelle : voir Mémento Comptable no 5032.
Sur les obligations d’approbation des comptes consolidés selon la forme juridique des
sociétés, voir no 9220.
Sanctions A défaut d’avoir adressé les comptes consolidés, dans les délais, aux actionnaires ou
associés, le conseil d’administration, le directoire ou le gérant sont passibles des sanctions prévues
par l’article L 247-1, II du Code de commerce (voir no 9226), et peuvent faire l’objet d’une procédure
d’injonction de faire (sauf dans les SAS), voir Mémento Comptable no 5036. En outre, indépendam-
ment de ces sanctions pénales et civiles, un actionnaire lésé peut demander la nullité de l’assemblée
(C. com. art. L 225-121, al. 2) dans un délai de 3 ans, le juge saisi étant libre de la prononcer et ce,
même en l’absence de régularisation (Com. Ansa, no 3209, juillet 2003).
Il n’existe pas de sanction concernant le rapport de gestion du groupe.
S’agissant de documents transmis obligatoirement aux associés avant l’assemblée, ils doivent être
transmis :
– au comité social et économique (ex comité d’entreprise) et au comité de groupe (C. trav.
art. L 2312-25 et L 2332-1) (voir Mémento Comptable no 5040) ;
– aux commissaires aux comptes un mois au moins avant la convocation à l’assemblée générale
annuelle (voir no 9240).
(2) Communication aux associés de la mère de sous-groupe exemptée : les comptes consolidés
(en langue française) de l’ensemble plus grand doivent être mis à la disposition des associés et de la
société exemptée, 15 jours au moins avant l’assemblée générale annuelle (C. com. art. R 233-15).
Le fait que l’assemblée générale de la société mère du sous-groupe se tienne avant celle de
la société mère de l’ensemble plus grand ne remet pas en cause le bénéfice de cette
exemption, dès lors que le conseil de la société mère de l’ensemble plus grand se tient
15 jours au moins avant la date de l’assemblée de la société mère du sous-groupe (voir
no 9208-6).
En revanche, les textes ne prévoient pas de communiquer aux associés le rapport sur la gestion du
groupe de l’ensemble plus grand et, aux commissaires aux comptes, l’ensemble des documents, ce
qui pourtant nous paraît nécessaire (voir no 9240).
Sanctions Il n’y a pas de sanction directe, mais s’agissant d’une des conditions d’exemption, les
sanctions prévues en cas de non-établissement des comptes consolidés (voir no 9226) pourraient
trouver à s’appliquer.
(3) Dépôt au greffe Il concerne (voir Mémento Comptable no 5050 s.) :
– les sociétés par actions, y compris les SAS et les Sasu (C. com. art. L 232-23 ; Mémento Sociétés
no 76800 et 76801) ;
– les SARL (C. com. art. L 232-22) ;
– les SNC dont tous les associés sont soit des SARL ou des sociétés par actions, soit des SNC ou
des SCS dont tous les associés sont des SARL ou des sociétés par actions.
Il en est de même pour des comptes consolidés établis volontairement (confirmation officieuse
obtenue auprès du ministère de la Justice en décembre 1990).

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Contrôle

Les sanctions civiles (injonction de faire) et pénales en cas d’absence de dépôt sont identiques à
celles prévues pour les comptes annuels (voir Mémento Comptable no 5050-3).
(4) Absence de dépôt au greffe pour les mères de sous-groupes exemptées : en effet, aucun
texte (notamment l’article R 233-15 du Code de commerce qui fixe les conditions d’exemption) ne
prévoit le dépôt des comptes consolidés de l’ensemble plus grand par une mère de sous-groupe.
Toutefois, ces comptes sont déposés (si sa législation le prévoit) ou publiés par la mère du groupe.
Dans le cas contraire (par exemple une SNC ou une association qui serait l’ensemble plus grand, et
qui n’a aucune obligation de dépôt au greffe), la mère de sous-groupe exemptée devrait, à notre avis,
annexer aux comptes individuels qu’elle dépose au greffe les comptes consolidés de l’ensemble plus
grand afin d’écarter toute remise en cause de l’exemption d’établissement dont elle bénéficie. Une
mention dans l’annexe de ses comptes individuels concernant ce point est, à notre avis, nécessaire.

SECTION IV

Contrôle

I. Contrôle interne
Sur la définition, les objectifs généraux, les éléments constitutifs et les points clés du contrôle
interne, voir Mémento Comptable no 390 à 396-2.
Sur l’évaluation du contrôle interne et le diagnostic, voir Mémento Comptable no 397 à 399.
Sur l’information à fournir par les SA et SCA cotées sur Euronext dans leur rapport de gestion
sur les procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement de l’information
comptable et financière, voir Mémento Comptable no 3697-1.

Cadre de référence de l’AMF

9 2 3 5 Le Cadre de référence élaboré par l’AMF, complété par un guide d’application,


constitue un outil d’analyse et de conception des systèmes de contrôle interne et de
gestion des risques des sociétés. Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 391.
L’AMF recommande l’utilisation de ce cadre à l’ensemble des sociétés dont les titres
sont admis aux négociations sur un marché réglementé (Rec. du 22-7-2010).
Toutefois, les sociétés non cotées sur un marché réglementé peuvent également, à
notre avis, s’inspirer utilement du Cadre de référence de l’AMF dont le guide d’applica-
tion propose les principes et les points clés d’analyse permettant d’identifier les
principaux risques pouvant affecter l’élaboration de l’information comptable et financière
relative aux comptes consolidés (Cadre de référence AMF, IV, § 4.1.12).
Ces principes et points clés sont formulés sous forme positive plutôt qu’interrogative.
1. Maîtrise des processus amont et de production comptable Il existe des processus
visant à ce que :
– le périmètre de consolidation soit tenu à jour et documenté ;
– les liasses de consolidation soient établies en application de principes et règles
comptables homogènes au sein des sociétés intégrées ;

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Contrôle

– les opérations réciproques soient identifiées et éliminées, en particulier les opérations


financières et les résultats internes (marges sur stocks, dividendes, résultats sur
cessions d’immobilisations, etc.).
En outre :
– les écritures de consolidation sont enregistrées et suivies dans un journal spécifique ;
– un contrôle permanent est effectué sur les variations de pourcentage de contrôle des
filiales et participations afin que les traitements appropriés puissent être mis en œuvre
lors des arrêtés de comptes (périmètre de consolidation, modification de la méthode de
consolidation, etc.) ;
– l’accès aux informations nécessaires au traitement dans les comptes consolidés des
sociétés mises en équivalence est organisé.
2. Maîtrise des processus d’arrêté des comptes Les éléments du contrôle interne à
considérer sont les suivants :
– les principes comptables applicables aux comptes consolidés sont homogènes ;
– les règles comptables appliquées définissent les critères de consolidation des filiales
et les méthodes appliquées ;
– les pourcentages d’intérêt et la situation de contrôle des filiales, participations et
entités contrôlées sont analysés au regard de la situation de contrôle afin de vérifier
l’adéquation de la méthode de consolidation appliquée à chacune ;
– les comptes sociaux des filiales sont rapprochés des comptes intégrés dans la consoli-
dation, afin d’analyser et de suivre les écarts et les impositions différées ;
– la variation entre situation nette consolidée de clôture et situation nette consolidée
d’ouverture est analysée et expliquée ;
– les variations issues du tableau de flux de trésorerie sont analysées et expliquées.

II. Contrôle externe

Nombre de commissaires aux comptes

9 2 3 8 Sociétés astreintes à publier, exemptées ou publiant volontairement


des comptes consolidés Selon l’article L 823-2 du Code de commerce, les personnes
et entités astreintes à publier des comptes consolidés (voir no 9207 s.) sont tenues de
désigner au moins deux commissaires aux comptes.
Ainsi, les EURL, même non tenues de nommer un commissaire aux comptes pour la certifica-
tion de leurs comptes annuels, doivent désigner deux commissaires aux comptes pour faire
certifier leurs comptes consolidés (Bull. CNCC no 151, septembre 2008, EJ 2008-24, p. 556).
A notre avis, cette position de la CNCC est également applicable aux SARL, SNC et SCS
astreintes à publier des comptes consolidés.
L’obligation de nommer deux commissaires aux comptes n’est prévue que pour les
sociétés astreintes à publier des comptes consolidés (C. com. art. L 823-2), c’est-à-
dire, à notre avis, en application du Code de commerce ou d’un autre texte. L’obligation
ne s’applique donc pas aux sociétés commerciales exemptées par le Code de commerce
(petits groupes, sous-groupes, ensemble consolidable d’importance négligeable) (Lettre
de la Chancellerie au président de la CNCC en date du 8 octobre 2003, Bull. CNCC
no 132, décembre 2003, p. 571 s. repris dans la NI.I de la CNCC de décembre 2018 au

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Contrôle

§ 2.12.2), quand bien même elles établiraient volontairement des comptes consolidés
(voir no 9241-1).
Une SNC astreinte à établir des comptes consolidés (voir no 9208-1 s.) et détenue par une personne
physique n’a pas à déposer ses comptes consolidés au greffe. N’étant pas astreinte à publier ses
comptes consolidés, elle n’a pas à désigner un deuxième commissaire aux comptes en application de
l’article L 823-2 du Code de commerce (Bull. CNCC no 172, décembre 2013, EJ 2013-41, p. 642 s.).
En revanche, les établissements publics de l’Etat, lorsqu’ils sont tenus d’établir des comptes
consolidés, doivent également nommer au moins deux commissaires aux comptes. Cette
obligation s’applique depuis 2003 à tous les établissements publics de l’Etat, qu’ils soient ou non
soumis aux règles de la comptabilité publique, qu’ils aient ou non une activité industrielle et
commerciale (Loi 84-148 du 1-3-1984 art. 30, modifié par la loi du 1-8-2003).
Il en est de même pour :
– les mutuelles (Guide de contrôle des mutuelles du Code de la mutualité assumant un risque
d’assurance, CNCC, décembre 2003) ;
– les syndicats professionnels et leurs unions, ainsi que les associations de salariés ou d’employeurs
qui contrôlent une ou plusieurs personnes morales, sans entretenir avec elles de lien d’adhésion ou
d’affiliation et qui établissent des comptes consolidés, lorsque les ressources de l’ensemble
dépassent 230 000 € à la clôture d’un exercice (C. trav. art. L 2135-2). Ces organisations sont en
revanche dispensées de l’obligation de co-commissariat lorsqu’elles choisissent l’option offerte par la
loi d’annexer à leurs propres comptes ceux des personnes morales qu’elles contrôlent (sur les
obligations comptables des syndicats et de leurs unions, voir Mémento Comptable no 230-11) (Lettre
de la Chancellerie du 3 février 2011, Bull. CNCC no 161, mars 2011, p. 50 s.) ;
– les comités sociaux et économiques, les comités sociaux et économiques d’établissement et les
comités sociaux et économiques centraux s’ils dépassent certains seuils à la clôture de l’exercice
(voir Mémento Comptable no 5252-2) et s’ils contrôlent d’autres entités (C. trav. art. L 2315-67 et
L 2315-73).

Date de nomination du 2e commissaire aux comptes Selon le bulletin CNCC (no 145,
mars 2007, EJ 2006-121, p. 148 s.), il convient que le deuxième commissaire aux
comptes soit nommé avant la fin de l’exercice au cours duquel doivent être établis les
comptes consolidés, par exemple par l’AGO statuant sur les comptes de l’exercice
ayant fait apparaître le dépassement des seuils. Si cela n’a pu être fait, il doit être nommé
avant l’assemblée d’approbation des comptes consolidés : pour ce faire, la résolution
de nomination doit expressément préciser qu’il contrôlera les comptes consolidés établis
lors de l’exercice précédent.
Sanctions Le défaut de nomination du deuxième commissaire aux comptes
constitue, pour les dirigeants d’une personne ou entité tenue d’établir des comptes
consolidés, un délit passible d’un emprisonnement de 2 ans et d’une amende de
30 000 € (C. com. art. L 820-4, 1o).
Sur les conséquences en matière de nullité des délibérations de l’assemblée générale et les
possibilités et modalités de régularisation, voir Mémento Comptable no 5281.

9 2 3 9 Sociétés ne remplissant plus les conditions requises pour établir les


comptes consolidés Que deviennent les mandats des commissaires aux comptes ?
Selon le bulletin CNCC (no 88, décembre 1992, EJ 92-187, p. 626 s.) :
– aucun des co-commissaires n’a l’obligation de démissionner (même à la demande
des gérants ou administrateurs ; Etude juridique de la CNCC, décembre 1998 § 167), il
en a simplement la faculté (il est alors immédiatement remplacé par le commissaire
suppléant) ;
Le bulletin CNCC précité signale en effet qu’il est nommé pour six exercices (C. com. art. L 823-3,
al. 1). Ce même article indique que « sa fonction expire après la réunion de l’AGO qui statue sur les
comptes du 6e exercice ».

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Contrôle

– l’assemblée générale ne peut pas mettre fin à la mission de l’un des commissaires
aux comptes avant l’expiration de son mandat ;
Toutefois, exceptionnellement, en cas de faute ou d’empêchement, l’assemblée peut y mettre fin ;
dans ce cas, il est remplacé par le commissaire aux comptes suppléant (C. com. art. R 823-5, al. 4).
– les mandats des co-commissaires se poursuivent jusqu’à leur échéance normale.
Toutefois, en cas de démission simultanée de l’un des commissaires aux comptes et de son
suppléant, le bulletin CNCC estime que la société n’est alors pas tenue de renommer un deuxième
commissaire aux comptes et un suppléant pour la durée du mandat restant à couvrir. En effet, le fait
que la société n’ait plus l’obligation légale de nommer un deuxième commissaire aux comptes titulaire
et suppléant doit être considéré comme déterminant (Etude juridique de la CNCC « La nomination et
la cessation des fonctions du commissaire aux comptes », décembre 1998 § 167).

Communication aux commissaires aux comptes

9 2 4 0 Les comptes consolidés et le rapport sur la gestion du groupe sont tenus au


siège social à la disposition des commissaires aux comptes un mois au moins avant la
convocation de l’assemblée des actionnaires ou associés appelés à statuer sur les
comptes annuels de la société (C. com. art. R 232-1, R 223-28 et R 221-6).
Remarque Convocation des commissaires aux comptes au conseil d’administration qui « établit
les comptes consolidés » S’agissant du conseil arrêtant les comptes individuels et consolidés, les
commissaires aux comptes doivent être convoqués. Si la société réunit un autre conseil pour arrêter
spécifiquement les comptes consolidés, la convocation des commissaires aux comptes à ce conseil
est obligatoire (C. com. art. L 823-12), voir Mémento Comptable no 5046.
Cas particulier Mère de sous-groupe exemptée Les textes ne prévoient pas de communication des
comptes consolidés de l’ensemble plus grand aux commissaires aux comptes de la mère de
sous-groupe exemptée. Mais, à notre avis, en pratique, celle-ci s’avère nécessaire pour pouvoir
contrôler le respect des conditions d’exemption, qui doit être justifié dans l’annexe des comptes
individuels de la mère de sous-groupe (voir no 9207 s. ; C. com. art. L 233-17-1 et R 233-15).

Certification des comptes consolidés obligatoire

9 2 4 1 « Lorsqu’une personne ou une entité établit des comptes consolidés, les


commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations (voir Mémento
Comptable no 5371-2), que les comptes consolidés sont réguliers et sincères et donnent
une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi que du résultat de
l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation »
(C. com. art. L 823-9 al. 2).
Quand l’entité est astreinte à publier des comptes consolidés ou les publie volontai-
rement (voir no 9210), ces derniers sont obligatoirement certifiés (C. com. art. L 823-9
et L 233-28). La NEP 700 « Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes
annuels et consolidés », révisée en décembre 2018 (voir no 9246 et Mémento
Comptable no 5371 et 4856), est alors applicable.
La NEP 700 a été révisée pour tenir compte des nouvelles diligences du commissaire aux comptes
en matière de rapport de gestion et de rapport sur le gouvernement d’entreprise (voir Mémento
Comptable no 3698 et 5374).
Sur le nombre de commissaires aux comptes à nommer, voir no 9238.
Remarques 1. Commissaire aux comptes de la mère d’un sous-groupe exempté Il n’a pas à
certifier de comptes consolidés, une des conditions de l’exemption étant que les comptes consolidés
de l’ensemble plus grand soient déjà certifiés. En revanche, le commissaire aux comptes doit s’assurer
du respect des conditions d’exemption du sous-groupe.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES, RESPECT DES ECHEANCIERS
Contrôle

Les diligences du commissaire aux comptes concernant la pertinence des justifications de


l’exemption, notamment dans l’annexe des comptes individuels, sont développées dans le guide de
contrôle CNCC « Contrôle des comptes consolidés » (février 2002).
2. Non-établissement des comptes consolidés par une société tenue à cette obligation Dans ce
cas, le commissaire aux comptes est tenu (Rép. Fosset, Sénat 3-9-1992, p. 2021) :
– de rappeler aux dirigeants cette obligation ;
– de signaler, le cas échéant, l’omission d’établissement des comptes consolidés à l’assemblée
générale (C. com. art. L 823-12 ; voir Mémento Comptable no 5365) ;
– d’en informer éventuellement le procureur de la République (C. com. art. L 823-12 ; voir Mémento
Comptable no 5368).
3. Réforme de l’audit Suite à la réforme européenne de l’audit, la NEP 700 prévoit dorénavant un
contenu commun à tous les rapports sur les comptes annuels et consolidés, et des développements
spécifiques pour les rapports portant sur les comptes des EIP (C. com. art. R 823-7). Sur la justification
des appréciations, voir Mémento Comptable no 5371-2.

Audit des comptes consolidés facultatif

9 2 4 1 - 1 Selon la Note d’information CNCC (NI.I – Les rapports du commissaire aux


comptes sur les comptes annuels et consolidés, § 2.12.2, décembre 2018), lorsque les
comptes consolidés (ou combinés) ne sont pas destinés à être publiés, mais sont
préparés pour des besoins spécifiques, par exemple pour un banquier ou un nombre
limité d’intéressés ou encore à l’occasion d’un changement d’actionnaires, ils n’ont pas
à être « certifiés » par le commissaire aux comptes au sens de l’article L 823-9 du Code
de commerce.
Leur arrêté par l’organe compétent n’est pas une obligation. Ils peuvent alors être établis
sous la responsabilité de la direction générale. L’audit de ces comptes relève alors des
services autres que la certification des comptes ou « SACC » (NI.I précitée).
Sur les SACC, voir Mémento Comptable no 5359.

L’entité peut néanmoins demander :


– soit au commissaire aux comptes d’émettre une opinion d’audit sur des comptes
consolidés établis pour répondre à des besoins spécifiques de gestion et destinés à une
diffusion restreinte. L’audit de ces comptes relève alors de l’avis technique « Audit
entrant dans le cadre de services autres que la certification des comptes fournis à la
demande de l’entité » (Communiqué CNCC du 29-7-2016, www.cncc.fr ; voir Mémento
Comptable no 5359-1).
Avant de répondre favorablement à la demande qui lui est faite, le commissaire aux
comptes s’informe des raisons qui la motivent et du contexte dans lequel elle s’inscrit
(Avis technique précité).
Dans l’hypothèse où les comptes seraient établis sous la responsabilité de la direction, la
CNCC considère que le commissaire aux comptes devrait rappeler dans son rapport le
contexte d’établissement de ces comptes consolidés et le fait qu’ils n’ont pas été arrêtés par
l’organe compétent.
– soit à un professionnel de l’expertise comptable d’émettre une assurance sur les
comptes consolidés dans le cadre d’une mission d’examen limité (relevant de la NP
2400) ou d’audit contractuel (relevant des normes ISA).
Pour plus de détails sur les missions de l’expert-comptable, voir Mémento Comptable no 5314.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES, RESPECT DES ECHEANCIERS
Contrôle

Concordance avec le rapport sur la gestion du groupe

9 2 4 2 Les commissaires aux comptes vérifient la sincérité et la concordance avec les


comptes consolidés des informations données dans le rapport de gestion du groupe
(C. com. art. L 823-9).
Les conclusions de la vérification sont indiquées dans le rapport sur les comptes
consolidés (voir no 9246).
Sur les diligences des commissaires aux comptes en matière de contrôle du rapport de
gestion, voir Mémento Comptable no 3698.

Responsabilité de celui (ou ceux) qui certifie(nt)

9 2 4 3 Seuls les commissaires aux comptes de la société mère qui certifient les
comptes consolidés ont la responsabilité de cette certification. En effet, la directive
« Audit » 2006/43/CE du 17 mai 2006 (art. 27) prévoit que le contrôleur légal du groupe
supporte la responsabilité pleine et entière du rapport de contrôle pour ce qui concerne
les comptes consolidés.
Remarque Nombre de signataires : selon le bulletin CNCC (no 96, décembre 1994, CD 94-14
p. 738 s.), la désignation d’un troisième commissaire aux comptes ne modifie en rien la responsabilité
des commissaires aux comptes de l’entreprise consolidante chargés de certifier les comptes
consolidés. Quel que soit le nombre de signataires du rapport, chacun des commissaires aux comptes
reste seul responsable de son opinion exprimée sur les comptes consolidés (étant rappelé que,
indépendamment de sa responsabilité civile, le commissaire aux comptes encourt une responsabilité
pénale).

Secret professionnel et pouvoirs d’investigation


du (ou des) commissaire(s) de la société mère

9 2 4 4 « Les commissaires aux comptes peuvent faire des investigations


auprès de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation »
(C. com. art. L 823-14).
Sans préjudice des dispositions de l’article L 823-14 du Code de commerce (possibilité
de procéder aux investigations auprès de l’ensemble des entreprises comprises dans la
consolidation), la certification des comptes consolidés est délivrée notamment après
examen des travaux des commissaires aux comptes des entreprises comprises
dans la consolidation ou, s’il n’en est point, des professionnels chargés des comptes
desdites entreprises (C. com. art. L 823-9).
Les commissaires aux comptes de la personne morale consolidante et les commissaires
aux comptes des personnes consolidées sont, les uns à l’égard des autres, libérés du
secret professionnel (C. com. art. L 822-15).
Le bulletin CNCC s’est prononcé sur les différents cas de figure rencontrés en matière
de secret professionnel entre les commissaires aux comptes d’entités comprises dans
un même périmètre de consolidation. Ses conclusions sont synthétisées dans le tableau
ci-après, établi par nos soins.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES, RESPECT DES ECHEANCIERS
Contrôle

Levée
du secret Vis-à-vis
Réponse du bulletin CNCC
professionnel du (des)...
du...

CAC de CAC de Oui


l’entité l’entité (C. com. art. L 822-15)
consolidée consolidante Que les comptes consolidés soient établis de façon
(ou « sous- (ou « sous- obligatoire ou volontaire (1)
consolidée ») consolidante ») En l’absence de précisions dans la loi, la levée du secret
professionnel devrait se limiter aux besoins de la mission
légale de certification tant au niveau de l’entité consoli-
dante que des entités consolidées. Il n’est donc pas
CAC de possible de l’étendre à d’autres interventions telles que
CAC de
l’entité celles entrant dans le cadre des services autres que la
l’entité
consolidante certification des comptes (SACC) (2)
consolidée
(ou « sous- La levée du secret professionnel est également applicable
(ou « sous-
consolidante ») aux commissaires aux comptes vis-à-vis des réviseurs
consolidée »)
(4) légaux étrangers d’une société d’un pays étranger (Union
européenne notamment) entrant dans le périmètre de
consolidation (3)

CAC d’une
CAC d’une
entité sœur
entité incluse Non (1)
(comprise
dans le (voir également Bull. CNCC no 162, juin 2011, EJ
dans le même
périmètre de 2010-29, p. 267)
périmètre de
consolidation
consolidation)

CAC d’une Non, toutefois, le commissaire aux comptes de l’entité


entité CAC qui pourrait être la consolidante peut obtenir directement
contrôlée de l’entité de l’entité contrôlée (au sens de l’article L 233-3 du Code
mais non contrôlante de commerce) les informations qu’il estime utiles pour
consolidée apprécier l’impact de la non-consolidation (1)

CAC d’une
CAC de entité
l’entité contrôlée Non (1)
contrôlante mais non
consolidée (5)

(1) Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EJ 2012-39, p. 721 s.


(2) Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EJ 2011-123, p. 718 s.
(3) Bull. CNCC no 147, décembre 2007, p. 405 (courrier de la Chancellerie sur l’interprétation de
l’article L 822-15 du Code de commerce) et Note d’information CNCC NI.XI. « Le commissaire
aux comptes et l’audit des comptes consolidés », § 2.21, octobre 2012.
(4) Quels que soient le pourcentage de détention par l’entité consolidante et la méthode de
consolidation (Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EJ 2012-39, p. 721 s.).
(5) Par exemple, en raison de son intérêt négligeable au sens de l’article L 233-17-1 du Code de
commerce (voir no 2552 s.).

Sur le secret professionnel du commissaire aux comptes, voir Mémento Comptable no 5293-1.

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Contrôle

Principes spécifiques applicables à l’audit des comptes consolidés

9 2 4 5 La NEP 600 a pour objet de définir, en complément des dispositions prévues


par les normes d’exercice professionnel relatives à la certification des comptes, les
principes spécifiques applicables à l’audit des comptes consolidés.
Ces principes s’appliquent également pour la certification des comptes combinés (NEP 600, § 2 ;
voir no 9340 s.).
Sur les diligences à mettre en œuvre la première année d’un mandat de commissariat aux
comptes pour l’audit de comptes consolidés, voir la Note d’information CNCC NI.XIII « Le
commissaire aux comptes et le premier exercice d’un nouveau mandat » (juin 2012).
La Note d’information NI.XI « Le commissaire aux comptes et l’audit des comptes
consolidés » (octobre 2012) précise les modalités pratiques de mise en œuvre de la
NEP 600 et propose en annexe de nombreux exemples et outils utiles à la conduite de
la mission.
I. Lettre de mission (NEP 600, § 05) Les commissaires aux comptes, s’ils acceptent la
mission, établissent une lettre de mission et appliquent la NEP 210. Cette NEP précise
qu’en cas de co-commissariat, la répartition des travaux entre les commissaires aux
comptes doit être mentionnée dans la lettre de mission (§ 10). Selon la NI.XI précitée
(§ 2.332), la notion de répartition des travaux vise uniquement les travaux réalisés par
les commissaires aux comptes de l’entité consolidante, nécessaires au contrôle des
comptes annuels et consolidés de ladite entité et ne vise pas :
– les travaux réalisés, le cas échéant, par les commissaires aux comptes des entités
consolidées sur les comptes statutaires desdites entités, et sur les liasses de consolidation
desdites entités, pour les besoins de l’audit des comptes consolidés, quand bien même il
s’agit des commissaires aux comptes de l’entité consolidante ou de l’un d’entre eux ;
– les travaux réalisés par les membres des réseaux des commissaires aux comptes de
l’entité consolidante sur les comptes statutaires des entités consolidées en tant que
commissaire aux comptes ou sur les liasses de consolidation des entités consolidées,
pour les besoins de l’audit des comptes consolidés.
Sur les modalités de mise en œuvre du principe de répartition des travaux, voir NI.XI précitée, § 2.332.
Pour un exemple de lettre de mission et pour un exemple d’annexe à la lettre de mission avec le
tableau de répartition des travaux par commissaire aux comptes, voir NI.XI précitée E2 et E2 bis.
Sur la coordination des travaux entre les co-commissaires aux comptes et sur les conditions d’une
répartition équilibrée de ces travaux, voir Mémento Comptable no 5348-2.
II. Prise de connaissance de l’ensemble consolidé et de son environnement et
évaluation du risque d’anomalies significatives En application de la NEP 315, afin
d’identifier les entités importantes pour l’audit des comptes consolidés et d’évaluer le
risque d’anomalies significatives, le commissaire le commissaire aux comptes prend
connaissance :
– de l’ensemble consolidé et des entités qui le constituent,
La NI.XI précitée (E1) propose un exemple de questionnaire relatif à l’acceptation et la prise de connais-
sance du groupe.
– du processus d’élaboration des comptes consolidés,
– ainsi que des contrôles conçus par l’entité consolidante et mis en œuvre dans
l’ensemble consolidé pour l’établissement des comptes consolidés.
Les entités importantes sont déterminées en fonction de leur contribution individuelle ou de
l’importance du risque d’anomalies significatives que leur information comptable peut faire
peser sur les comptes consolidés. La NI.XI précitée (§ 3.3) précise les critères à prendre en
compte pour déterminer ces entités et propose un exemple de feuille de travail relative à leur
identification.

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Contrôle

III. Connaissance des professionnels chargés du contrôle des comptes des entités
comprises dans la consolidation La certification des comptes consolidés est délivrée
par le commissaire aux comptes de la société consolidante notamment après examen
des travaux des commissaires aux comptes des entités comprises dans la consolidation
ou, en leur absence, des professionnels chargés du contrôle des comptes desdites
entités. Le commissaire aux comptes évalue donc la possibilité d’utiliser les éléments
collectés et les conclusions émises par ces professionnels. Pour ce faire, il examine
notamment :
– leur identité, la nature de leur mission, leur qualification professionnelle et leur
compétence ;
– leur compréhension des règles d’indépendance et de déontologie applicables à
l’audit des comptes consolidés et leur capacité à les respecter ;
– la possibilité qu’il a d’être impliqué dans les travaux qui seront réalisés par ces
professionnels pour les besoins de l’audit des comptes consolidés (NEP 600 précitée,
§ 10).
La CNCC précise les travaux à mettre en œuvre (NI.XI précitée, § 3.51) et propose un certain nombre
d’outils méthodologiques (exemple de questionnaire de connaissance de l’auditeur de l’entité,
exemple d’instructions d’audit du groupe, exemple de confirmation de l’auditeur de l’entité, exemple
de confirmation finale de l’auditeur de l’entité).
A l’issue de cet examen, si le commissaire aux comptes estime qu’il ne peut utiliser les
travaux des professionnels chargés du contrôle des comptes des entités, il adapte son
niveau d’implication dans les travaux requis et si, besoin, réalise lui-même ces travaux.
IV. Seuils de signification Le commissaire aux comptes détermine le seuil de significa-
tion au niveau des comptes consolidés pris dans leur ensemble, ainsi que le seuil de
signification au niveau des comptes de chaque entité devant faire l’objet d’un audit ou
d’un examen limité pour les besoins de l’audit des comptes consolidés (NEP précitée,
§ 12 à 14).
Pour la détermination de ces seuils, voir NI.XI précitée, § 3.6.
V. Réponses à l’évaluation des risques En réponse à son évaluation du risque
d’anomalies significatives au niveau des comptes consolidés, le commissaire aux
comptes détermine (NEP précitée, § 15 à 22) :
– les tests à réaliser, le cas échéant sur l’efficacité des contrôles conçus par l’entité
consolidante et mis en œuvre dans l’ensemble consolidé pour le besoin de l’établisse-
ment des comptes consolidés ;
– la nature et l’étendue des travaux à réaliser sur l’information comptable établie par
les entités comprises dans la consolidation pour les besoins de l’audit des comptes
consolidés selon qu’il s’agit d’entités importantes ou non ;
– la nature et l’étendue de son implication dans les travaux réalisés par les profession-
nels chargés du contrôle des comptes des entités comprises dans la consolidation. Il
met également en œuvre des procédures d’audit complémentaires sur le processus de
consolidation (NEP précitée, § 23).
VI. Communication avec les professionnels chargés du contrôle des comptes des
entités consolidées Selon la NEP précitée (§ 26), le commissaire aux comptes
communique aux professionnels chargés du contrôle des comptes des entités ses
instructions définissant les travaux à réaliser. Il communique également le risque élevé
d’anomalies significatives qu’il a identifié au niveau des comptes consolidés résultant
de fraudes ou d’erreurs, la liste des parties liées préparée par la direction de l’entité
consolidante, et la demande de lui communiquer l’existence de toute partie liée qu’il
n’aurait pas identifiée. Le commissaire aux comptes demande également à ces

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Contrôle

professionnels de lui communiquer les éléments pertinents pour fonder son opinion sur
les comptes consolidés (NEP précitée, § 27).
Sur la mise en œuvre pratique de cette communication, voir NI.XI précitée, § 4.3.

VII. Evaluation du caractère suffisant et approprié des éléments collectés Le


commissaire aux comptes collecte les éléments suffisants et appropriés sur la base
des procédures d’audit réalisées sur le processus d’établissement des comptes
consolidés ainsi que sur la base des travaux réalisés par lui-même et par les profession-
nels chargés du contrôle des comptes des entités sur l’information comptable de ces
dernières. Il apprécie la pertinence des éléments transmis par ces derniers. Il échange
avec eux, évalue la nécessité de revoir d’autres éléments de la documentation des
travaux des professionnels chargés du contrôle des comptes des entités. Lorsque les
travaux mis en œuvre au niveau des entités sont estimés insuffisants, il conçoit les
procédures complémentaires à mettre en œuvre par les professionnels chargés du
contrôle des comptes des entités ou par lui-même (NEP précitée, § 29). La CNCC donne
un exemple de questionnaire de revue des travaux d’un auditeur d’entité par le
commissaire aux comptes (NI.XI, E8).
Le commissaire aux comptes évalue enfin l’incidence sur son opinion d’audit de toute
situation où il n’a pas été possible de collecter des éléments suffisants et appropriés
(NEP précitée, § 30).
VIII. Communication avec la direction et les organes mentionnés à l’article L 823-16
du Code de commerce Le commissaire aux comptes fait application :
– de la NEP 265 relative à la communication des faiblesses de contrôle interne (voir
Mémento Comptable no 5367) ;
– de la NEP 260 relative aux communications avec les organes mentionnés à l’article
L 823-16 du Code de commerce (voir Mémento Comptable no 5360 s.).
Pour plus de détails sur l’identification des destinataires des communications et les éléments à
communiquer en fonction de ces destinataires, voir NI.XI précitée, § 5.1.

Rapport des commissaires aux comptes

9 2 4 6 La NEP 700 « Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels
et consolidés » (modifiée par arrêté du 1er octobre 2018) est applicable aux rapports
légaux relatifs aux comptes annuels et consolidés (prévus à l’art. L 823-9 du Code de
commerce).
Sur l’application de l’avis technique « Audit entrant dans le cadre des services autres que la certifica-
tion des comptes fournis à la demande de l’entité », par exemple dans le cas de sociétés établissant
volontairement des comptes consolidés qui n’ont pas été arrêtés par le conseil d’administration, voir
Mémento Comptable no 5359-1.

Forme du rapport Le rapport sur les comptes consolidés est distinct du rapport sur
les comptes annuels (NEP 700 § 04).
La formulation des observations et, notamment, celles relatives aux incertitudes signifi-
catives, ainsi que la formulation des réserves, du refus ou de l’impossibilité de certifier
répondent aux mêmes principes que ceux retenus pour le rapport sur les comptes
annuels (voir Mémento Comptable no 5371-1). Pour justifier ses appréciations, le
commissaire aux comptes met en œuvre, soit la NEP 702 pour les personnes et entités
qui ne sont pas des EIP, soit la NEP 701 pour les EIP (voir Mémento Comptable
no 5371-2).

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Echéanciers comptables et financiers

Exemples de rapports La note d’information NI.I (« Les rapports du commissaire aux


comptes sur les comptes annuels et consolidés », décembre 2018) inclut des exemples
de rapports sur les comptes consolidés.
Sur l’information à fournir à l’AMF en cas de refus de certifier, voir Mémento Comptable no 5299.
Comptes consolidés établis selon un référentiel étranger L’avis technique « Audit entrant dans le
cadre de services autres que la certification des comptes fournis à la demande de l’entité » du 29 juillet
2016 trouve à s’appliquer lorsqu’il s’agit de comptes consolidés établis dans un autre référentiel
comptable que celui applicable en France (voir Mémento Comptable no 5359-1).
Rapport sur les comptes semestriels consolidés Voir Mémento Comptable no 3705-6.
Sur le rapport complémentaire des commissaires aux comptes au comité d’audit, voir Mémento
Comptable no 5375.

SECTION V

Echéanciers
comptables et financiers

SA cotées, SA non cotées, SARL, SNC, SAS


Présentation des échéanciers

Remarque Consultation des échéanciers : les échéanciers 2019 sont consultables dans notre
Feuillet Rapide Comptable 3/19 et dans le Navis Comptable Conso France/IFRS mis à jour mensuel-
lement.

9 2 5 0 Ces échéanciers comptables et financiers :


– concernent les types suivants de sociétés : les SA cotées sur Euronext et sur
Euronext Growth (ex Alternext), les SA non cotées, les SAS, les SARL et les SNC ;
Ne sont pas visés dans ces échéanciers les établissements de crédit, les compagnies
d’assurance, les GIE ainsi que les personnes morales non commerçantes.
– concernent aussi bien les sociétés dont la date de clôture est en cours ou en fin
d’année civile ;
– mentionnent pour chaque type de société les obligations liées à l’établissement de
comptes consolidés, y compris lorsque la société les établit volontairement ;
– portent sur toutes les opérations (établissement, présentation, communication, mise
à disposition, certification, attestation, approbation, publication, dépôt) concernant les
comptes annuels sociaux et consolidés (et documents s’y rattachant), les documents
liés à la prévention des difficultés des entreprises (documents prévisionnels, tableau de
financement, etc.) et les documents semestriels et trimestriels.

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TITRE XI

Chapitre 26

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Combinaison

Comptes combinés
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9300
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CHAPITRE 26

Comptes combinés
9300

Plan du chapitre

Section I Légitimité 9310


Section II Secteurs concernés 9320
Section III Etablissement des comptes combinés
I. Processus d’établissement des comptes combinés 9330
II. Présentation des comptes combinés 9335
Section IV Contrôle des comptes combinés
I. Certification des comptes combinés 9340
II. Nombre de commissaires aux comptes 9350

SECTION I

Légitimité
9 3 1 0 Des entités ont, en vertu de relations suffisamment proches (affectio familiae)
ou d’un accord entre elles, soit une direction commune, soit des services communs
assez étendus pour engendrer un comportement social, commercial, technique ou
financier commun (Règl. 99-02 § 61). Ce lien dénommé « lien de combinaison » existe
en dehors de tout lien en capital.
Toutefois, la simple poursuite d’objectifs communs, notamment moraux ou sociaux, voire
économiques, ne suffit pas à présumer ce lien (Règl. 99-02 § 61).

Le mode d’organisation et le besoin d’une cohésion de l’ensemble des entités liées peut
les conduire à souhaiter ou à devoir établir des comptes, qui ne peuvent être appelés
« comptes consolidés » et sont désignés par le terme « comptes combinés ».

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COMPTES COMBINES
Secteurs concernés

SECTION II

Secteurs concernés
9 3 2 0 Sont notamment tenues de publier des comptes combinés :
a. Certaines entités d’assurance qui constituent un ensemble dont la cohérence ne
résulte pas de liens en capital (C. ass. art. L 345-2).
En effet, lorsqu’au moins deux entités dont la liste est précisée au 2e alinéa de l’article
L 345-2 du Code des assurances constituent un ensemble dont la cohérence ne résulte
pas de liens en capital, l’une d’elles établit et publie des comptes combinés. Il s’agit
notamment (C. ass. art. L 345-2, al. 2) :
– de sociétés de groupe d’assurance définies à l’article 322-1-2 du Code des
assurances ;
– d’entreprises mentionnées aux articles L 310-1 et L 310-1-1 du Code des assurances ;
– d’institutions de prévoyance et d’unions d’institutions de prévoyance (C. sécurité
sociale, art. L 931-34 et C. ass. art. L 345-2) ;
– de mutuelles ou d’unions régies par le livre II du Code de la mutualité (C. ass.
art. L 345-2) ;
Remarques 1. Mutuelle n’exerçant pas d’activité d’assurance Un « groupe » constitué
d’une ou plusieurs mutuelles ou unions relevant du livre II du Code de la mutualité (assumant
un risque d’assurance) et d’une ou plusieurs autres mutuelles ou unions relevant des livres I
et III du Code de la mutualité (c’est-à-dire n’exerçant pas d’activité d’assurance) doivent établir
des comptes combinés dès lors que le « groupe » respecte les conditions énoncées au § 61
du Règl. ANC no 2000-05 tel que modifié par le Règl. ANC no 2016-05 du 5 octobre 2016.
2. Non-respect de l’obligation d’établir des comptes consolidés Le non-respect de
l’obligation d’établir des comptes combinés doit faire l’objet d’une information par le
commissaire aux comptes auprès de l’autorité de contrôle, notamment pour les sociétés
listées ci-avant (C. ass. art. L 345-1-4).
b. Les coopératives agricoles et leurs unions constituant une communauté d’intérêts
économiques, lorsque les conditions de la consolidation ne sont pas réunies (C. rural
art. L 524-6-2).
L’établissement de comptes combinés par des coopératives agricoles et leur union ne permet
pas à l’union, incluse dans le périmètre de combinaison, d’être exemptée de l’établissement
de comptes consolidés, lorsqu’elle y est contrainte en application de l’article L 542-6-1 du
Code rural (Bull. CNCC no 166, juin 2012, EC 2011-50, p. 446 s.).
Pour un exemple d’analyse des liens non constitutifs d’une communauté d’intérêt
économique entre des coopératives agricoles et leur union, voir Bull. CNCC no 173, mars
2014, EC 2013-42, p. 131 s.
Les sociétés commerciales n’ont aucune obligation en la matière mais peuvent en
établir dans le cadre d’un engagement conventionnel.
En pratique, l’application de ces comptes est très large et concerne de nombreux
secteurs, notamment dans les différentes situations suivantes :
– entreprises dirigées par la même personne ou un même groupe de personnes ayant
des intérêts communs ;
– entreprises dont le propriétaire est la même personne physique ou les membres d’une
même famille ;
– entreprises des secteurs coopératifs ou mutualistes dans lesquelles les organisations
régionales, non nécessairement liées juridiquement entre elles, contrôlent l’organisme

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COMPTES COMBINES
Etablissement des comptes combinés

fédérateur central et forment avec lui, en raison d’accords privilégiés, un ensemble


homogène à stratégie et direction communes ;
– entreprises d’un même ensemble, non rattachées juridiquement à la holding ou aux
sous-holdings, mais ayant la même activité et placées sous la même autorité ;
– entreprises liées entre elles par un accord de partage de résultat suffisamment contrai-
gnant et exhaustif pour que leurs comptes combinés soient plus représentatifs que les
comptes isolés de chaque entité.

SECTION III

Etablissement des comptes


combinés

I. Processus d’établissement des comptes


combinés
9330 Le règlement CRC no 2002-12 du 12 décembre 2002 (entérinant l’avis CNC
2002-13 du 13-10-2002 relatif à l’élaboration des comptes combinés) a modifié et
complété l’annexe du règlement CRC no 99-02 par la création d’une section VI.
Cet avis, qui définit les règles spécifiques en matière de comptes combinés, s’applique
à toute entité, personne morale de droit privé ou public, quelle que soit sa forme
juridique, ou entreprise individuelle, qui établit des comptes combinés à titre
obligatoire du fait d’une disposition légale, ou facultatif du fait d’un engagement
conventionnel.
La présentation ci-après est un bref résumé des règles détaillées dans l’avis du CNC
no 2002-13 précité.
I. Détermination du périmètre de combinaison Le périmètre de combinaison est
constitué par l’ensemble des entités qui sont, soit combinées entre elles, soit consoli-
dées par une ou plusieurs des entités combinées. Les entités à retenir sont :
a. les entités, quelle que soit leur activité, ayant entre elles des liens de combinaison
et qui sont convenues d’établir des comptes de groupe ;
Remarques 1. Lien de combinaison : selon l’avis CNC no 2002-13 précité, un lien de
combinaison résulte du fait que deux ou plusieurs entités ont, en vertu de relations suffisam-
ment proches ou d’un accord entre elles, soit une direction commune, soit des services
communs assez étendus pour engendrer un comportement social, commercial, technique ou
financier commun. La simple poursuite d’objectifs communs, notamment moraux ou sociaux,
voire économiques, ne suffit pas à présumer ce lien.
2. Obligation d’une convention de combinaison : l’inclusion d’une entité dans un périmètre
de combinaison implique nécessairement son accord, la combinaison reposant sur une
convention de combinaison écrite. A noter qu’une même entité ne peut appartenir à deux
combinaisons différentes et ne doit donc pas signer plus d’une convention. A défaut d’accord
conventionnel, et sauf application d’une disposition légale, aucune combinaison n’est établie
(Règl. 99-02 § 610). Toutefois, interrogée sur le périmètre d’une combinaison impliquant des

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COMPTES COMBINES
Etablissement des comptes combinés

coopératives agricoles, la CNCC a précisé que toutes les coopératives ayant des liens
économiques entre elles devaient être signataires de la convention de combinaison afin que
les comptes combinés donnent une image fidèle au groupe (Bull. CNCC no 166, juin 2012,
EC 2011-50, p. 446 s.).
b. les entités, quelle que soit leur activité, ayant entre elles des liens de combinaison
et qui font l’objet d’un contrôle de droit ou de fait, direct ou indirect, par une ou
plusieurs entités incluses dans le périmètre de combinaison ;
c. les entreprises consolidées par une ou plusieurs entreprises comprises dans le
périmètre de combinaison.
L’entité combinante en charge de l’établissement des comptes combinés doit être
désignée dans la convention écrite entre toutes les sociétés constitutives du périmètre
de combinaison.
II. Règles de combinaison Les comptes combinés résultent du cumul des comptes
annuels, préalablement retraités aux normes du groupe, des différentes entreprises
comprises dans le périmètre. La combinaison est effectuée selon les règles de l’intégra-
tion globale ou proportionnelle, à l’exception de certaines modifications et méthodes
spécifiques :
a. Modifications apportées lors de l’intégration L’entrée dans le périmètre de
combinaison résultant d’une convention entre les entités, il n’existe pas de valeur
d’acquisition. L’avis a, de ce fait, prévu des modifications par rapport aux règles de
consolidation et des méthodes spécifiques de combinaison : il s’agit notamment de la
non-application des règles de consolidation en matière de coût d’acquisition, de
l’imputation de l’écart d’acquisition sur les capitaux propres, de la prise de contrôle
exclusif d’une entreprise par lots successifs et des variations ultérieures de pourcentage
de contrôle exclusif.
b. Méthodes spécifiques de la combinaison En l’absence de relation de société mère
à filiale, l’avis CNC précité prévoit des méthodes spécifiques qui se distinguent sur
certains points de celles prévues en matière de comptes consolidés, notamment sur :
– les fonds propres combinés qui correspondent au cumul des capitaux propres et des
autres fonds propres des entités combinées ;
– l’absence d’intérêts minoritaires ;
– l’absence d’écart d’acquisition et d’évaluation ;
– le suivi ultérieur des valeurs d’entrée.
c. Harmonisation des méthodes d’évaluation L’avis précité indique que le référentiel
comptable à retenir par le groupe, quelle que soit la nature juridique de l’entité
combinante, est le PCG, complété, pour les opérations spécifiques, par le référentiel qui
leur est applicable.
Remarque Conflits de référentiels Toute éventuelle difficulté née de conflits de référentiels est
traitée dans la convention de combinaison.

Les incidences comptables des écritures constatées pour la seule application des législa-
tions fiscales sont éliminées. Les impositions différées sont enregistrées. Enfin, comme
pour les comptes consolidés, il est possible d’utiliser des règles d’évaluation optionnelles
spécifiques aux comptes consolidés lorsqu’elles sont prévues aux articles R 233-10 ou
L 233-23 du Code de commerce ou encore dans le règlement CRC no 99-02.

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COMPTES COMBINES
Contrôle des comptes combinés

II. Présentation des comptes combinés


9335 I. Bilan combiné, compte de résultat combiné et annexe aux comptes
combinés Le format des états de synthèse et le contenu de l’annexe sont, sous réserve
des adaptations nécessaires définies par l’avis CNC no 2002-13, ceux prévus pour les
comptes consolidés.
Outre les informations prévues par les règles de consolidation, l’annexe des comptes
combinés décrit la nature des liens qui permettent de fonder les critères de sélection
des entités dont les comptes sont combinés. Elle fournit la liste des entreprises unies
par ces liens et dont les comptes sont combinés.
Elle apporte également des précisions sur la nature des ayants droit aux fonds propres
combinés et des intérêts minoritaires.
II. Autres documents Les comptes combinés incluent également un tableau de finance-
ment ou un tableau des flux de trésorerie, et un tableau de variation des fonds propres
combinés.

SECTION IV

Contrôle des comptes combinés

I. Certification des comptes combinés

9 3 4 0 Sociétés astreintes à publier ou publiant volontairement des comptes


combinés Concernant l’obligation de contrôle des comptes consolidés, la directive
comptable unique ( 2013/34/UE du 26-6-2013) ne fait pas de distinction selon qu’il s’agit
de comptes consolidés ou de comptes combinés, la combinaison n’étant qu’une
modalité de la consolidation. Il en résulte que les règles applicables au contrôle des
comptes sont les mêmes en matière de consolidation et en matière de combinaison
(Bull. CNCC no 124, décembre 2003, EJ 2001-234, p. 665 s.).
Remarque Comptes combinés établis volontairement Lorsqu’une entité, en l’absence
d’obligation légale, désigne un commissaire aux comptes pour certifier ses comptes
combinés, ce dernier est alors soumis aux règles applicables au commissariat aux comptes,
notamment à celles relatives à l’impartialité, à l’indépendance, aux conflits d’intérêts et aux
interdictions (Avis H3C 2006-10-01 du 22-11-2007).

La NEP 600 qui a pour objet de définir, en complément des dispositions prévues par les
normes d’exercice professionnel relatives à la certification des comptes, les principes
spécifiques applicables à l’audit des comptes consolidés (voir no 9245), est également
applicable pour la certification des comptes combinés.

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COMPTES COMBINES
Contrôle des comptes combinés

II. Nombre de commissaires aux comptes

9 3 5 0 Sociétés astreintes à publier des comptes combinés Les personnes


morales astreintes à publier des comptes combinés sont tenues de désigner au moins
deux commissaires aux comptes. Cette règle s’applique à toutes les personnes morales,
sous réserve de dispositions propres à celles-ci (Bull. CNCC no 136, décembre 2004, EJ
2004-163, p. 719 s.).

9 3 5 1 Sociétés établissant volontairement des comptes combinés Pour les


sociétés qui établissent volontairement des comptes combinés, la certification des
comptes peut être délivrée par un seul commissaire aux comptes (Bull. CNCC no 136,
décembre 2004, EJ 2004-163, p. 719 s.).

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ANNEXE 1

Principales divergences
France/IFRS
Plan du chapitre

Principales divergences France/IFRS


Introduction 9401
I. Cadre pour la préparation et la présentation des états
financiers
A. Changements comptables 9402
B. Etats financiers 9403
C. Annexe 9404
II. Actifs non financiers
A. Divergences communes aux stocks, immobilisations
et immeubles de placement 9405
B. Immobilisations corporelles/contrats de crédit-bail/location 9406
C. Immeubles de placement 9407
D. Immobilisations incorporelles 9408
E. Dépréciation des immobilisations 9409
F. Impôts 9410
G. Stocks 9411
III. Passifs non financiers
A. Provisions pour risques et charges 9412
B. Avantages du personnel 9413
IV. Capitaux propres 9414
V. Instruments financiers
A. Créances et dettes, prêts, emprunts et obligations
(hors couverture) 9415
B. Instruments financiers dérivés 9416
C. Comptabilité de couverture 9417
VI. Produits et charges
A. Produits des activités ordinaires 9418
B. Subventions publiques 9419
C. Paiement en actions 9420
VII. Périmètre de consolidation 9421

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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Principales divergences France/IFRS

-------- Plan du chapitre (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

VIII. Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales


et des partenariats
A. Consolidation des filiales et regroupements d’entreprises 9422
B. Consolidation des partenariats 9423

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Introduction

Introduction
9 4 0 1 Les tableaux présentés ci-après identifient les principales divergences entre,
d’une part, les principes comptables français des entreprises industrielles et
commerciales applicables dans leurs comptes sociaux (Règl. ANC 2014-03) et comptes
consolidés (Règl. CRC 99-02) et, d’autre part, les normes IFRS.
Ces divergences sont établies par nos soins et sur la base des textes obligatoirement
en vigueur pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019 ainsi que des
informations disponibles au 1er janvier 2019. Elles présentent notamment les nouvelles
divergences issues de la première application obligatoire de la nouvelle norme IFRS 16,
Contrats de location.
Pour mieux faire ressortir l’essentiel de l’analyse, ces divergences sont présentées sous
forme de tableaux synthétiques.
Pour aller plus loin, des renvois systématiques sont faits aux paragraphes, détaillant les
traitements visés, de nos Mémento Comptable et Mémento IFRS, disponibles dans notre
Navis Comptable Conso France/IFRS.

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Cadre pour la préparation et la présentation des états financiers

I. Cadre pour la préparation et la présentation


des états financiers

A. Changements comptables
9402
Règles françaises IFRS

1 Corrections – Impact comptabilisé en – Impact calculé et


d’erreurs résultat ou en capitaux comptabilisé de manière
propres selon que les rétrospective, avec
conséquences de l’erreur retraitement des montants
étaient passées comparatifs de la ou des
respectivement en résultat périodes antérieures
ou en capitaux propres. présentées au cours
– Pas de retraitement des desquelles l’erreur est
périodes antérieures intervenue.
présentées mais une – Etablissement d’un état de
information en annexe situation financière (bilan)
présentant les principaux supplémentaire à l’ouverture
postes des exercices de l’exercice le plus récent
antérieurs corrigés de présenté en comparatif,
l’erreur. ajusté des effets de la
correction d’erreurs.
Voir no 3462 ;
MC no 364-2 et 365-1 Voir MIFRS no 12697 s.

2 Changement de – Impact calculé de manière En l’absence de dispositions


méthode rétrospective, sauf en cas de transitoires spécifiques
difficulté d’estimation du lorsque le changement de
calcul rétrospectif. méthode est requis par une
– Impact comptabilisé au norme ou une interprétation,
sein des capitaux propres à ou en cas de changement de
l’ouverture de l’exercice. méthode volontaire :
Exception spécifique aux – impact calculé de manière
comptes individuels (non rétrospective et comptabilisé
applicable dans les comptes au sein des capitaux propres
consolidés) : possibilité de à l’ouverture de l’exercice de
comptabiliser l’impact en la période la plus ancienne
résultat de la période si présentée en comparatif ;
justifié pour des raisons – retraitement de toutes les
fiscales. périodes antérieures
– Pas de retraitement des présentées ;
périodes antérieures – établissement d’un état de
présentées mais une situation financière à
information en annexe l’ouverture de l’exercice le
présentant les principaux plus récent présenté en
postes des exercices comparatif, ajusté des effets
antérieurs retraités selon la du changement de méthode.
nouvelle méthode.
Voir no 3462 ;
MC no 364-2 et 365-1 Voir MIFRS no 12681 s.

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Cadre pour la préparation et la présentation des états financiers

B. Etats financiers
9403
Règles françaises IFRS

3 Bilan Pas de classement Classement obligatoire des


(« état de obligatoire en éléments actifs et passifs dans l’état
situation courants et non courants. de situation financière (bilan)
financière » en éléments courants et non
en IFRS) courants, sauf lorsqu’une
présentation en fonction de
la liquidité apporte des
informations fiables et plus
pertinentes.
Voir MIFRS no 53968
Voir no 7036 et 53969

4 Compte de – Pas de notion d’« other Présentation des autres


résultat et comprehensive income » éléments du résultat global
éléments du (OCI). (« other comprehensive
résultat global – Comptabilisation income » / OCI) :
d’éléments en capitaux – dans le même état que le
propres limitée aux seuls compte de résultat (état
changements de méthode et unique du résultat global) ; ou
corrections d’erreurs selon – dans un état distinct,
les situations. présenté juste après l’état
détaillant les composantes
du résultat.
Voir no 7036 ; MC no 364-2 Voir MIFRS no 53970 s.

5 Présentation du Dans les comptes Possibilité de présenter les


compte de individuels, obligation de charges comptabilisées au
résultat présenter les charges au sein sein du compte de résultat
du compte de résultat par soit par nature soit par
nature. fonction.
Dans les comptes
consolidés, possibilité de
présenter les charges soit par
nature, soit par fonction.
Voir no 7209 ; MC no 707 Voir MIFRS no 53971

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Cadre pour la préparation et la présentation des états financiers

Règles françaises IFRS

6 Résultat Le référentiel français Interdiction de présenter des


exceptionnel requiert une distinction entre éléments de charges et de
le résultat courant (résultat produits en tant qu’éléments
d’exploitation plus résultat extraordinaires.
financier) et les charges et Toutefois, l’ANC a introduit
produits exceptionnels. les rubriques « Autres
Toutefois, en l’absence de produits opérationnels » et
définition, deux conceptions « Autres charges
du résultat exceptionnel sont opérationnelles » entre le
possibles : résultat opérationnel courant
– les éléments exceptionnels et le résultat opérationnel
listés dans le plan de total pour y inclure les
comptes du PCG (sauf produits et charges en
lorsque le même libellé de nombre très limité,
compte existe également inhabituels et significatifs,
dans le résultat d’exploitation anormaux et peu fréquents.
et que les montants en jeu
sont récurrents ; sont
notamment concernés les
créances irrécouvrables ou
les dons) ;
– les seuls éléments
exceptionnels limités aux
éléments inhabituels,
anormaux et peu fréquents
(conception proche de celle
retenue en IFRS). Sont par
exemple concernées :
– certaines plus ou
moins-values de cession
d’actifs non courants,
corporels ou incorporels ;
– certaines dépréciations
d’actifs non courants,
corporels ou incorporels ;
– les provisions et charges
de restructuration ;
– une provision relative à un
litige d’un montant très
significatif.
Voir MIFRS no 53971, 54042
Voir no 3458 ; MC no 2755 s. et 54043

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Actifs non financiers

C. Annexe
9404
Règles françaises IFRS

7 Informations en Informations moins Informations à fournir en


annexe développées qu’en IFRS. annexe beaucoup plus
Existence, pour les comptes importantes (en particulier,
individuels uniquement, de impôts sur le résultat,
modèles simplifiés pour les avantages du personnel,
petites entreprises et regroupements d’entreprises,
certaines informations parfois intérêts détenus dans
non requises sous certains d’autres entités ; pour les
seuils. sociétés cotées uniquement,
information sectorielle,
résultat par action, etc.).
Voir no 7405 ; MC no 3674 s. Voir MIFRS no 54970 s.

II. Actifs non financiers

A. Divergences communes aux stocks,


immobilisations et immeubles de placement
9405
Règles françaises IFRS

8 Coûts Deux méthodes de Activation obligatoire de ces


d’emprunt comptabilisation possibles, coûts par incorporation dans
aucune ne constituant une le coût d’entrée des actifs
méthode de référence : éligibles.
– en charges de la période
au cours de laquelle ils ont
couru ;
– à l’actif par incorporation
au coût de l’actif concerné.
Voir no 3416 ; MC no 1168 s.
et 1410-1 s. Voir MIFRS no 37986 s.

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Actifs non financiers

B. Immobilisations corporelles/contrats de crédit-bail/


location
9 4 0 6 En IFRS, les dispositions applicables aux contrats de location ont été révisées
et sont d’application obligatoire aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019 (voir
Mémento IFRS no 32970R s.).
L’identification des divergences entre les deux référentiels décrite ci-après est donc faite
par rapport aux dispositions de la nouvelle norme IFRS 16, Contrats de location, qui
remplace la norme IAS 17 (de même que ses interprétations, SIC 27 et IFRIC 4).
Pour les preneurs, la distinction entre les contrats de location simple et les contrats de
location-financement a été supprimée, la nouvelle norme IFRS 16 prévoyant un principe de
comptabilisation de la quasi-totalité des contrats de location au bilan des preneurs, avec
constatation d’un actif (représentatif du droit d’utilisation de l’actif loué pendant la durée du
contrat) et d’une dette (au titre de l’obligation de paiement des loyers).
Remarques :
Pour les divergences portant sur les contrats de location cachés, voir no 9418, Divergence no 60.
Pour les divergences portant sur les contrats de concession et partenariats public-privé (PPP),
voir no 9418, Divergence no 62.

Règles françaises IFRS

9 Frais d’acquisition Dans les comptes Activation obligatoire et


d’immobilisations individuels, deux méthodes comptabilisation dans le coût
de comptabilisation d’entrée des immobilisations.
possibles :
– à l’actif par incorporation
dans le coût d’entrée de
l’immobilisation (méthode
de référence),
– en charges de la période
au cours de laquelle ils
sont encourus.
Dans les comptes
consolidés, incorporation
dans le coût d’entrée de
l’immobilisation obligatoire.

Voir no 3334 ;
MC no 1404-3 Voir MIFRS no 30987

10 Dépenses de gros Deux méthodes de Les provisions pour grosses


entretiens / révisions comptabilisation possibles, réparations ne sont pas
majeures aucune ne constituant une autorisées.
méthode de référence : L’approche par composant
– constitution d’une est obligatoire.
provision pour gros
entretien et grosses
réparations anticipant les
dépenses à venir qui
seront, selon cette
méthode, comptabilisées
en charges ;
– comptabilisation selon
l’approche par composants.
Voir MC no 1373 Voir MIFRS no 30989

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Actifs non financiers

Règles françaises IFRS

11 Amortissements Dans les comptes Obligation d’amortir les actifs


dérogatoires individuels, possibilité de sur leur durée d’utilisation
comptabiliser des (durée d’utilité).
amortissements Le mode d’amortissement
dérogatoires (en sus des dégressif est autorisé
amortissements uniquement si ce mode
économiques) au titre de reflète le mieux le rythme
la différence entre la durée attendu de consommation
d’utilisation et la durée des avantages économiques
d’amortissement futurs représentatifs de
fiscalement admise. l’actif.
Dans les comptes
consolidés, élimination
obligatoire des
amortissements
dérogatoires.
Voir no 3327 ;
MC no 1475 s. Voir MIFRS no 30993

12 Réévaluation des Autorisation de réévaluer La réévaluation est un choix


immobilisations de façon ponctuelle à de principe comptable qui
corporelles condition que cette s’opère par catégorie
réévaluation porte sur d’immobilisation corporelle
l’ensemble des de manière permanente.
immobilisations corporelles
(et des immobilisations
financières).
Voir no 3405 ;
MC no 3356 s. Voir MIFRS no 30991

L’écart de réévaluation est En cas de plus-value


comptabilisé, en présence latente, comptabilisation de
de plus-values latentes l’écart de réévaluation positif
uniquement, dans un au sein des autres éléments
compte spécifique de du résultat global (OCI).
capitaux propres. En cas de moins-value
Une dépréciation sur une latente, comptabilisation de
immobilisation réévaluée l’écart de réévaluation négatif
est à constater en résultat en résultat net de la période,
en cas de moins-value après imputation préalable
latente. sur l’écart de réévaluation
créditeur pour ce même actif.
Voir MC no 3357-1 Voir MIFRS no 30991

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Actifs non financiers

Règles françaises IFRS

13 Location-financement Chez le preneur Dans les Chez le preneur Pas de


comptes individuels, distinction entre location
interdiction de comptabiliser simple et location
à l’actif du bilan les contrats financement.
de location-financement Retraitement obligatoire au
(comptabilisation comme un bilan des contrats de location
contrat de location simple). (y compris suite à un
Dans les comptes regroupement d’entreprises),
consolidés, le retraitement sauf exemptions de courte
des contrats de durée et de faible valeur
location-financement permises par IFRS 16, avec
constitue la méthode constatation d’un actif
préférentielle mais n’est (représentatif d’un droit
pas obligatoire. Ce d’utilisation de l’actif loué
retraitement est identique pendant la durée du contrat)
à celui qui était à effectuer et d’une dette financière (au
en IFRS selon les titre de l’obligation de
anciennes dispositions paiement des loyers).
d’IAS 17 (supprimée et
remplacée par IFRS 16).
Voir MIFRS no 32995R s.
Chez le bailleur Dans les Chez le bailleur Distinction
comptes individuels, entre location simple et
comptabilisation en location financement
immobilisations des biens maintenue.
donnés en location, même – En cas de
en cas de perte de contrôle. location-financement :
Dans les comptes constatation d’une « vente »
consolidés, les contrats de à crédit par
location-financement décomptabilisation de
peuvent être retraités l’immobilisation louée et par
(méthode préférentielle) l’enregistrement d’une
comme s’il s’agissait d’une créance pour un montant
vente à crédit. Ce égal à son investissement
retraitement est identique net dans le contrat de
à celui qui était à effectuer location.
en IFRS selon les
anciennes dispositions
d’IAS 17 (supprimée et
remplacée par IFRS 16).
Voir MIFRS no 33025R
– En cas de location simple,
maintien de l’actif loué au bilan.
Au compte de résultat,
comptabilisation en produits
des loyers de manière
linéaire sur la durée du
contrat (ou selon une autre
base systématique si
davantage représentative de
la diminution de l’avantage
retiré de l’utilisation de
l’actif).
Voir no 3376 ; MC no 1540 Voir MIFRS no 33029R

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Actifs non financiers

Règles françaises IFRS

14 Location simple Dans les comptes


individuels comme dans
les comptes consolidés, le
bien reste comptabilisé à
l’actif du bailleur.
Interdiction de les
comptabiliser à l’actif du
preneur.
En général,
enregistrement des loyers
selon les échéances
contractuelles (même en
cas de franchise) mais
possibilité de linéariser des
loyers sur la durée du
contrat.
Chez le bailleur Pas de
divergence avec les IFRS.
Voir MC no 819, 820
et 1540

C. Immeubles de placement
9407
Règles françaises IFRS

15 Evaluation des Seul le modèle du coût est Deux modèles d’évaluation


immeubles de autorisé pour valoriser les sont autorisés pour évaluer
placement au immeubles de placement, les immeubles de placement
bilan lesquels ne sont en outre pas après leur comptabilisation
distingués séparément des initiale : le modèle du coût ou
immobilisations corporelles le modèle de la juste valeur.
au bilan. Une fois la méthode choisie,
Sur les possibilités de elle doit être appliquée à
réévaluation, Divergence l’ensemble des immeubles
no 12. de placement (sauf
exception).
Voir MC no 1400 s. Voir MIFRS no 31993 s.

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Actifs non financiers

D. Immobilisations incorporelles
9408
Règles françaises IFRS

16 Frais de Deux méthodes de Immobilisation obligatoire


développement comptabilisation possibles : lorsque les critères requis
– en immobilisations sont remplis.
incorporelles (méthode de
référence) ;
– en charges de la période
au cours de laquelle ils sont
encourus.
Voir no 3415 ; MC no 1617-1
et 1640 s Voir MIFRS no 29973

17 Frais Deux méthodes de Obligatoirement en charges


d’établissement comptabilisation possibles : de la période au cours de
(frais de – en charges de la période laquelle ils sont encourus.
constitution, de au cours de laquelle ils sont
transformation encourus (méthode de
ou de premier référence) ;
établissement) – en immobilisations
incorporelles.
Voir no 3417 ; MC no 2326 s. Voir MIFRS no 29962

18 Frais Dans les comptes Imputés sur le montant des


d’augmentation individuels, trois méthodes primes d’émission et de
de capital, de de comptabilisation fusion de la société mère ou
fusion, de possibles : en déduction des capitaux
scission, – imputés sur le montant propres consolidés pour les
d’apport des primes d’émission et de autres sociétés du groupe.
fusion ;
– en charges de la période
au cours de laquelle ils sont
encourus ;
– en immobilisations
incorporelles.
Dans les comptes
consolidés, imputation
obligatoire sur les primes
d’émission de la société
mère.
Voir no 3340 ; MC no 2327 s. Voir MIFRS no 44410

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Actifs non financiers

Règles françaises IFRS

19 Réévaluation Impossible. Possibilité d’évaluer les


des immobilisations incorporelles
immobilisations selon la méthode de la
incorporelles réévaluation uniquement s’il
existe un « marché actif » (rare
en pratique). Cette méthode
est alors appliquée à tous les
actifs d’une même catégorie
d’immobilisations incorporelles.
Voir MC no 3356 Voir MIFRS no 29980

E. Dépréciation des immobilisations


9409
Règles françaises IFRS

20 Méthodologie Il n’y a pas de différence de La valeur d’utilité se calcule


de dépréciation définition entre la valeur selon des règles précises qui
des recouvrable en IFRS et la valeur définissent :
immobilisations actuelle en règles françaises. – les flux futurs de trésorerie
Toutes deux désignent la plus à actualiser ;
élevée de la juste valeur (valeur – le regroupement des actifs
vénale en règles françaises) au niveau duquel est réalisé
diminuée des coûts de sortie et le test de dépréciation
la valeur d’utilité (valeur (regroupés par unités
d’usage en règles françaises). génératrices de trésorerie
Concernant la valeur d’usage, selon des modalités précises,
celle-ci est calculée sur la base c’est-à-dire le plus petit
des flux futurs de trésorerie groupe d’actifs générant des
actualisés dont les modalités flux de trésorerie largement
de détermination sont indépendants de ceux
compatibles avec les IFRS mais générés par d’autres actifs).
restent moins précises.
Le groupe d’actifs, au niveau
duquel est réalisé le test de
dépréciation, est déterminé
en fonction du mode de
gestion et de suivi des
activités de l’entité (sans qu’il
soit requis, comme en IFRS,
d’identifier le plus petit
groupe d’actifs générant des
flux de trésorerie largement
indépendants de ceux
générés par d’autres actifs). Il
peut en résulter des
dépréciations moins
systématiques et en général
moins élevées qu’en IFRS.
Voir MC no 1450-4 et 1501-2 Voir MIFRS no 35950 s.

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Actifs non financiers

F. Impôts
9410
Règles françaises IFRS

21 Comptabilisation Dans les comptes Obligatoire.


d’impôts individuels, non prévue par
différés sur les les règles françaises mais
différences possible en pratique.
temporelles Dans les comptes
consolidés, obligatoire.
Voir no 3621 s. ;
MC no 2883 s. Voir MIFRS no 27470

Remarque S’agissant des impôts différés, sur les divergences en cas de regroupement
d’entreprises, voir no 9422, Divergence no 75.

G. Stocks
9411
Règles françaises IFRS

22 Valorisation Dans les comptes consolidés Les méthodes du FIFO


des stocks uniquement, les éléments (« First In First Out ») ou du
fongibles de l’actif circulant CUMP (« Coût Unitaire
peuvent être évalués en Moyen Pondéré ») sont
considérant que, pour chaque autorisées. En revanche, la
catégorie, le premier bien méthode du LIFO est
sorti est le dernier entré interdite.
(LIFO – « Last In First Out »).
Dans les comptes
individuels, cette méthode
est interdite.
Voir no 3425 s. ;
MC no 1158 s. Voir MIFRS no 37986 s.

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Passifs non financiers

III. Passifs non financiers

A. Provisions pour risques et charges


9412
Règles françaises IFRS

23 Actualisation Possible lorsque l’effet de la Obligatoire lorsque l’effet de


valeur temps de l’argent est la valeur temps de l’argent
significatif mais non est significatif.
obligatoire (sauf exception).
Voir MC no 2577-3 Voir MIFRS no 39961

24 Comptabilisation Deux méthodes de Seule la première méthode


des impôts et comptabilisation possibles : décrite ci-contre en règles
taxes non assis – comptabilisation des françaises est possible en
sur le résultat impôts et taxes en charges IFRS.
(non liés au de l’exercice au cours duquel
personnel) le fait générateur fiscal
entraînant leur exigibilité est
intervenu ;
– provisionnement de ces
impôts et taxes dès que la
base sur laquelle ils sont
assis est constatée en
résultat.
Voir MC no 860 Voir MIFRS no 40385

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Passifs non financiers

B. Avantages du personnel
9413
Règles françaises IFRS
25 Engagements Provision possible des Obligation de provisionner en
de retraites et engagements de retraite totalité ces engagements de
avantages (méthode de référence dans retraites et avantages
similaires les comptes individuels et similaires.
(indemnités de méthode préférentielle dans
fin de carrière, les comptes consolidés) mais
pensions, non obligatoire. Obligation de
prévoyance et fournir une évaluation des
assurance-vie engagements dans l’annexe
post emploi, lorsqu’ils ne sont pas
etc.) provisionnés.
Voir no 3372 ; MC no 947 s. Voir MIFRS no 27970 s.

26 Méthode L’utilisation d’une méthode Obligation d’utiliser une


d’évaluation d’évaluation rétrospective méthode d’évaluation
des actuarielle, en l’occurrence la rétrospective actuarielle, en
engagements méthode des unités de crédit l’occurrence la méthode des
projetées, avec salaire de fin unités de crédit projetées,
de carrière (identique à avec salaire de fin de
l’évaluation en IFRS) est carrière.
recommandée mais non
obligatoire.
Voir MC no 947-6 Voir MIFRS no 27978 s.

27 Ecarts Deux méthodes de Comptabilisation obligatoire,


actuariels comptabilisation possibles : immédiatement et en
– comptabilisation immédiate totalité, des écarts actuariels
et en totalité en résultat de la générés sur une période, en
période au cours de laquelle autres éléments du résultat
ils sont générés ; global (OCI).
– comptabilisation étalée en
résultat selon la méthode du
corridor (ou toute autre
méthode permettant de
comptabiliser plus
rapidement en résultat les
écarts actuariels générés).
Voir MC no 947-5 et 948 Voir MIFRS no 28400 s.

28 Coût des Deux méthodes de Comptabilisation obligatoire


services passés comptabilisation possibles : immédiatement en résultat.
(droits non – en résultat de manière
encore acquis) étalée ; ou
– immédiatement en résultat.
Voir MC no 947-5 et 948-1 Voir MIFRS no 28511

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Capitaux propres

IV. Capitaux propres


9414
Règles françaises IFRS

29 Autres fonds Existence d’une rubrique Absence de rubrique


propres intermédiaire « Autres fonds intermédiaire entre dettes et
propres » entre dettes et capitaux propres.
capitaux propres, qui permet
de classer certains
instruments financiers (titres
participatifs, ORA classiques,
TSDI non reconditionnés,
etc.).
Voir no 3428 s. ;
MC no 3163 s. Voir MIFRS no 53967

30 Dettes Définition juridique des Définition en substance des


financières / dettes et des capitaux dettes et des capitaux
Capitaux propres. propres (obligation de classer
propres les instruments
conformément à des critères
précisément définis en IFRS,
selon les caractéristiques des
instruments).
Voir no 3428 s. ;
MC no 3152 s. Voir MIFRS no 44320 s.

Les instruments financiers Obligation de comptabiliser


composés sont séparément la composante
intégralement comptabilisés « Dette » de la composante
soit en « Dettes », soit en « Capitaux propres » des
« Autres fonds propres ». instruments composés.
Les dérivés incorporés des Obligation d’analyser les
instruments financiers instruments financiers
hybrides ne sont pas hybrides et d’enregistrer
comptabilisés séparément de séparément l’instrument hôte
l’instrument hôte. et le dérivé incorporé.
Voir no 3429 s. ;
MC no 3163 s. Voir MIFRS no 44390

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Instruments financiers

V. Instruments financiers

A. Créances et dettes, prêts, emprunts


et obligations (hors couverture)
9415
Règles françaises IFRS

31 Classification et Pour toutes les catégories de Evaluation initiale à la juste


évaluation des titres définies par le PCG valeur.
actifs financiers (titres de participation non Evaluation ultérieure selon
consolidés, titres immobilisés trois catégories comptables :
de l’activité de portefeuille, – coût amorti ;
autres titres immobilisés et – juste valeur en contrepartie
valeurs mobilières de des autres éléments du
placement), seules les résultat global (Other
moins-values affectent le Comprehensive Income/OCI),
résultat de l’exercice et recyclables ou non en
doivent être comptabilisées résultat, selon les cas ;
sous forme d’une – juste valeur en contrepartie
dépréciation au compte de du résultat.
résultat. La classification des actifs
Aucune compensation n’est, financiers dans une de ces
en principe, pratiquée avec catégories comptables est
les plus-values des titres en fonction de leur nature
hausse, mais des exceptions (instrument de dette ou
peuvent concerner certaines instrument de capitaux
catégories de titres propres) et pour les
(notamment les autres titres instruments de dette, du
immobilisés et valeurs modèle de gestion
mobilières de placement). (« Business Model ») qui
s’applique et des
caractéristiques des flux de
trésorerie contractuels
(critère SPPI, « Solely
Payments of Principal and
Interests »).
Voir no 2565 ; MC no 1886 Voir MIFRS no 45080

32 Dépréciation pour En pratique, le modèle de Modèle de reconnaissance


risque de crédit reconnaissance de dépréciation de dépréciation basé sur les
(prêts et créances est en général basé sur les pertes de crédit attendues.
commerciales) pertes de crédit avérées. Selon ce modèle, les actifs
Selon ce modèle, les actifs financiers ainsi que certains
financiers ne feront l’objet éléments hors bilan
d’une dépréciation que s’il (engagements de
existe une indication financement et garanties
objective de perte liée à un données) font l’objet d’une
évènement intervenu avant la dépréciation dès leur
date de clôture. comptabilisation initiale.
Voir MC no 591 Voir MIFRS no 47050 s.

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Instruments financiers

Règles françaises IFRS

33 Evaluation Au coût amorti, sur la base A la juste valeur.


initiale des de l’échéancier contractuel.
passifs financiers Voir MC no 2073 s. Voir MIFRS no 46080

34 Evaluation Au coût amorti pendant toute Après la comptabilisation


ultérieure la durée du contrat, sur la initiale, évaluation de tous les
des passifs base de l’échéancier passifs financiers au coût
financiers contractuel. amorti en utilisant la
méthode du TIE « taux
d’intérêt effectif »
(indépendamment du plan
d’amortissement), sauf :
– les passifs financiers à la
juste valeur par résultat sur
option ; et
– d’autres exceptions.
Voir MC no 2123 s. Voir MIFRS no 46030

35 Intérêts liés En charges de la période Etalés sur la durée de vie de


conformément au plan l’instrument selon la
d’amortissement contractuel. méthode du TIE.
Voir MC no 2125-3 Voir MIFRS no 46770

36 Frais d’émission Deux méthodes de Etalés sur la durée de vie de


d’emprunt comptabilisation possibles : l’instrument selon la
– soit inscrits à l’actif et méthode du TIE et
répartis sur la durée de directement déduits de la
l’emprunt (méthode juste valeur initiale de la
préférentielle dans les dette, si la dette est évaluée
comptes consolidés) ; au coût amorti.
– soit maintenus en charges Enregistrés immédiatement
pour la totalité dans en résultat, si la dette est
l’exercice où ils sont évaluée à la juste valeur par
exposés. résultat.
Voir no 3391 ; MC no 2126 Voir MIFRS no 46800

37 Décomptabilisation Sortie du bilan si transfert Décomptabilisation en


des actifs juridique de propriété (par fonction de critères
financiers exemple via une cession spécifiques (incluant le
Dailly) sans nécessité d’une transfert de la quasi-totalité
analyse du transfert des des risques et avantages). La
risques et avantages. décomptabilisation ne
dépend donc pas
uniquement du transfert de la
propriété juridique de
l’instrument.
Dans certaines situations, le
cédant maintient au bilan les
actifs transférés à hauteur de
son implication (« continuing
involvement »).
Voir MC no 2114 s. Voir MIFRS no 48020 s.

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Instruments financiers

Règles françaises IFRS

38 Gains latents de Interdiction de les Comptabilisation obligatoire


change comptabiliser en résultat en résultat.
dans les comptes individuels.
Dans les comptes
consolidés, la
comptabilisation en résultat
constitue la méthode
préférentielle.
Dans le cas particulier de la
comptabilité de couverture,
voir no 9417.
Voir no 3396 ; MC no 2082 Voir MIFRS no 13017

39 Actualisation Possible lorsque l’effet Obligatoire lorsque l’effet


temps est significatif mais temps est significatif.
non obligatoire.
Voir MC no 2079 s. Voir MIFRS no 46770

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Instruments financiers

B. Instruments financiers dérivés (sauf application


de la comptabilité de couverture)
9416
Règles françaises IFRS

40 Dérivés Pas d’identification séparée Les passifs financiers qui


incorporés des dérivés incorporés. correspondent à des contrats
hybrides, i.e. constitués d’un
contrat hôte (dette) et d’un
dérivé incorporé, doivent faire
l’objet d’une analyse pour
déterminer si le dérivé
incorporé doit être bifurqué,
i.e. séparé du contrat hôte,
ou non. Le dérivé incorporé
est ainsi bifurqué, s’il remplit
les trois conditions
cumulatives suivantes :
– les caractéristiques
économiques et les risques du
dérivé incorporé ne sont pas
étroitement liés aux
caractéristiques économiques
et aux risques du contrat hôte ;
– un instrument séparé ayant
les mêmes caractéristiques
que le dérivé incorporé
répondrait à la définition d’un
dérivé ;
– l’instrument hybride n’est
pas lui-même évalué à la
juste valeur par résultat.
S’il doit être bifurqué, il est
enregistré à la juste valeur
par résultat. Dans le cas où la
juste valeur du dérivé
incorporé ne peut être définie
indépendamment du reste du
contrat, tout le passif doit
être enregistré en juste
valeur par résultat.
Voir MC no 2132 s. Voir MIFRS no 48510 s.

41 Variations de – Provision en cas de Intégralité des variations de


juste valeur moins-value latente. juste valeur en résultat.
– Pas de comptabilisation des Dans le cas particulier de la
plus-values latentes en résultat. comptabilité de couverture,
Dans le cas particulier de la voir no 9417.
comptabilité de couverture,
voir no 9417.
Voir MC no 2149 Voir MIFRS no 48580

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Instruments financiers

C. Comptabilité de couverture
9 4 1 7 Remarque Les sociétés qui appliquent déjà les IFRS sont tenues, depuis le
1er janvier 2018, de faire le choix d’appliquer le dispositif relatif à la comptabilité de
couverture d’IFRS 9 (phase 3), tel que présenté ci-après, de façon irrévocable ou de
continuer d’appliquer celui d’IAS 39, voir en ce sens MIFRS no 49060.
Par conséquent, l’identification des divergences entre les deux référentiels décrites
ci-après est faite par rapport aux dispositions de la norme IFRS 9.

Règles françaises IFRS

42 Application de Obligatoire dès lors qu’une Optionnelle, prospective et


la comptabilité relation de couverture existe bien documentée.
de couverture en gestion.
Voir MC no 2140 Voir MIFRS no 49050

43 Conditions Pas de degré d’efficacité L’analyse de l’efficacité


d’efficacité de minimal requis. repose sur des critères
la couverture Toutefois, si l’inefficacité qualitatifs, présentés
devient significative en cours ci-dessous :
de couverture, elle peut être – il existe un lien économique
de nature à remettre en entre l’élément couvert et
cause la relation de l’instrument de couverture ;
couverture. – l’effet du risque de crédit
n’est pas l’élément dominant
dans les variations de valeur
qui résultent de cette relation
économique ; et
– le ratio de couverture entre
l’élément couvert et
l’instrument de couverture
est approprié, c’est-à-dire
qu’il n’existe pas de
déséquilibre entre les poids
de l’élément couvert et de
l’instrument de couverture,
qui pourrait créer de
l’inefficacité aboutissant à
des impacts comptables
incohérents avec l’objectif de
comptabilité de couverture.
Voir MC no 2142-5 Voir MIFRS no 49110

44 Ventes d’option Qualifiables en tant Non qualifiables en tant


et couvertures qu’instruments de couverture qu’instruments de
optimisées (si elles ne font pas prendre couverture, à moins d’être
de risque supplémentaire) désignées comme
compensant une option
achetée.
Voir MC no 2140-5 Voir MIFRS no 49630

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Instruments financiers

Règles françaises IFRS

45 Types de Application des mêmes Il existe trois types de


couverture principes pour toutes les couvertures :
couvertures : – fair value hedge (FVH) ;
– prééminence du mode de – cash-flow hedge (CFH) ;
comptabilisation de l’élément – net investment hedge
couvert ; (NIH).
– enregistrement symétrique
des effets de l’instrument de
couverture et du résultat
réalisé sur l’élément couvert.
Voir MC no 2142-1 Voir MIFRS no 49050

46 Couvertures L’élément couvert continue à Principes de la fair value


d’un actif ou être comptabilisé selon les hedge (FVH) :
d’un passif règles qui lui sont propres – l’élément couvert et
existant : (avec prise en compte, le cas l’instrument de couverture
– risque de échéant, de la couverture sont comptabilisés au bilan à
change d’une pour déterminer les leur juste valeur ;
créance ou dépréciations – les variations de juste
d’une dette ; correspondantes). valeur de l’élément couvert
– risque de prix L’instrument dérivé de et de l’instrument de
d’une couverture n’est couverture sont entièrement
marchandise généralement pas comptabilisées en résultat à
détenue comptabilisé au bilan la clôture. Elles se
(engagement hors bilan), compensent en résultat pour
sauf : la part efficace de la
– en cas d’appels de marge ; couverture.
– si le résultat sur l’élément Sur la valeur temps des
couvert est lui-même réalisé. options et report/déport des
L’instrument non dérivé de dérivés à terme, voir
couverture (créance ou dette) Divergence no 49.
est réévalué au bilan à la
clôture. Les écarts se
compensent au bilan avec les
écarts constatés sur les
créances/dettes couvertes.
La perte latente résiduelle, le
cas échéant, est constatée
en résultat.
Les variations de valeur de
l’instrument de couverture
(hors prime ou report/déport,
voir Divergence no 49) sont
comptabilisées en résultat en
même temps que l’élément
couvert. Les pertes et gains
réalisés sur instruments de
couverture peuvent ainsi être
différés si le résultat sur
l’élément couvert n’est
toujours pas réalisé.
Voir MC no 2142-4 Voir MIFRS no 49330

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Règles françaises IFRS

47 Couverture Voir Divergence no 48 Choix de méthode


d’une commande comptable : FVH ou CFH
ferme Voir Divergence no 46

48 Couvertures de L’élément couvert ne fait Principes du cash-flow hedge :


flux de l’objet d’aucune écriture – l’élément couvert ne fait
trésorerie : comptable spécifique à la l’objet d’aucune écriture
– risque de couverture. comptable spécifique à la
taux d’intérêt Sur l’instrument de couverture ;
variable d’un couverture et ses variations – l’instrument de couverture
instrument de valeur, voir Divergence est comptabilisé au bilan à sa
financier no 46. juste valeur.
comptabilisé ; – la partie du profit ou de la
– risque de perte sur l’instrument de
change d’un couverture qui est
budget d’achats considérée comme
ou de ventes ; constituant une couverture
– risque de prix efficace doit être
d’une comptabilisée dans les autres
marchandise éléments du résultat global
lors d’une (OCI) ; dans certains cas, le
transaction montant accumulé dans la
future réserve de flux de trésorerie
est recyclé en résultat
lorsque les flux de trésorerie
prévus couverts influent sur
le résultat net ;
– tout profit ou perte résiduel
sur l’instrument de couverture
représente une inefficacité de
la couverture et doit être
comptabilisé en résultat net.
Sur la valeur temps des
options et report/déport des
dérivés à terme, voir
Divergence no 49.
Voir MC no 2142-4 Voir MIFRS no 49340

49 Valeur temps La valeur temps d’une option et S’ils ne sont pas désignés
des options et le report/déport d’un contrat à dans la relation de couverture
report/déport terme ferme sont, sur option : (couverture de juste valeur
des dérivés à – soit étalés dans le compte ou couverture de flux de
terme de résultat sur la période de trésorerie) :
couverture (sauf le report/ – les variations de valeur de
déport des dérivés sur la valeur temps d’une option
matières premières) ; ou du report/déport sont
– soit constatés en résultat comptabilisées en autres
symétriquement au résultat éléments du résultat global
de l’élément couvert (sauf le (OCI) ;
report/déport des dérivés à – elles font l’objet d’un
terme de change en cas de recyclage en résultat
couverture de créances ou symétriquement à l’élément
dettes en devises). couvert.
Voir MC no 2143-1 à 2143-3 Voir MIFRS no 49690

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Produits et charges

VI. Produits et charges

A. Produits des activités ordinaires


9 4 1 8 L’ANC a engagé depuis septembre 2016 des travaux de revue des règles
comptables françaises relatives à la reconnaissance du chiffre d’affaires. A ce titre, les
divergences ci-dessous sont susceptibles d’évoluer au cours des prochaines années,
voir no 1180.

Règles françaises IFRS

50 Incertitude sur Un produit variable n’est pas L’entité doit estimer les
le prix de vente certain à la date de clôture « contreparties variables » et
final même s’il peut être probable. plafonner le montant reconnu
Les produits probables (à en revenu à hauteur du
l’inverse des charges montant pour lequel il est
probables) ne peuvent pas hautement probable que le
être comptabilisés (même si revenu ne sera pas
le produit probable est ultérieurement ajusté à la
devenu certain post clôture). baisse au moment de la
Si une partie seulement du résolution des incertitudes.
produit est incertaine, seule
cette partie n’est pas
comptabilisée.
Voir MC no 500, 514 et 1743 Voir MIFRS no 25200

51 Contrats à La notion de contrat à IFRS 15 prévoit des règles


éléments éléments multiples n’est pas particulières pour identifier
multiples (par définie en règles françaises. les éléments à reconnaître
exemple, la En pratique, dans les séparément en revenu – ces
vente de biens comptes individuels, la éléments sont appelés
assortie de comptabilisation des produits « obligations de
prestations de doit correspondre à la performance » - et pour
services) ventilation des prix des biens allouer le prix total du contrat
et des autres prestations à chacune des « obligations
prévue dans le contrat. de performance » identifiées.
En l’absence de ventilation En pratique, l’allocation peut
dans le contrat, si les aboutir à reconnaître, pour un
prestations de services ne élément donné, un montant
sont qu’un accessoire à la différent du prix spécifié dans
vente, le produit global est le contrat et facturable au
constaté intégralement lors titre de cet élément (exemple
de la vente du bien et une d’un smartphone combiné
provision pour prestations à avec un abonnement
fournir est constatée. téléphonique).
Voir MIFRS no 24988
Voir MC no 575 et 24990

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Produits et charges

Règles françaises IFRS

52 Paiements En l’absence de règle En cas de décalage significatif


différés ou spécifique, et compte tenu entre date de paiement du
étalés et du principe général du client et date de transfert des
paiements nominalisme, les produits biens ou services, il peut être
d’avance sont, en général, nécessaire d’identifier une
comptabilisés pour la valeur « composante financière
nominale du prix convenu significative » dans le contrat,
entre les parties. conduisant à retraiter le revenu
et à comptabiliser des charges
financières (si l’entité a
bénéficié d’un financement du
client) ou des produits
financiers (si l’entité a accordé
un financement au client).
Voir MC no 263, 513, 2079-1 Voir MIFRS no 25210

53 Revente de Lorsque l’entreprise agit Lorsque l’entité revend des


biens et comme : biens ou services provenant
services – – mandataire au nom du de tiers, elle doit déterminer
Opérations tiers, les opérations sont si, en substance, elle agit
faites pour le comptabilisées au bilan et comme principal ou comme
compte de tiers seule la rémunération du agent dans la transaction.
mandataire est comptabilisée Dans le second cas, elle doit
en résultat ; présenter au compte de
– intermédiaire en son nom résultat, sur une base nette,
seul, les opérations sont les montants payables aux
comptabilisées selon leur fournisseurs et facturables au
nature en produits et en charges. client.
Voir MC no 4180 s. Voir MIFRS no 25600

54 Recouvrabilité Possibilité de comptabiliser Interdiction de comptabiliser


un produit dont le un produit dont le
recouvrement n’est pas recouvrement n’est pas
probable à la date de probable à la date de
réalisation de l’opération. réalisation de l’opération.
Voir MC no 500 Voir MIFRS no 25010

55 Escomptes En charges financières. En déduction du chiffre


accordés en cas d’affaires.
de paiement
anticipé
Voir MC no 2224-1 Voir MIFRS no 25220

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Règles françaises IFRS

56 Cas La méthode à l’avancement Selon IFRS 15, la notion de


d’application de peut être retenue pour les contrat de construction ou de
la méthode à contrats à long terme mais contrat à long terme n’existe
l’avancement sans constituer une méthode plus. Le d’paragraphe 35 IFRS
de référence. 15 (IFRS 15.35) définit une
Elle est également retenue grille unique de trois critères
pour les prestations applicable à tous les types de
continues ou discontinues à biens ou services. La méthode
échéances successives. de l’avancement doit être
appliquée dans tous les cas où
au moins l’un des trois critères
est rempli. Si aucun critère
n’est rempli, le revenu doit
obligatoirement être reconnu à
une date donnée.
Voir MC no 516 s. et 536 s. Voir MIFRS no 25400

57 Modalités de Dans le cadre des contrats à La mesure de l’avancement


mesure de long terme, le pourcentage sur la base de la méthode
l’avancement – d’avancement est déterminé des jalons techniques ou
méthode des en utilisant la méthode qui « milestones » n’est pas
jalons mesure, de la manière la plus autorisée s’il existe des
techniques fiable, les travaux exécutés travaux significatifs exécutés
(« milestones ») et acceptés. Peuvent être entre deux jalons ou
retenus selon le PCG : « milestones ».
– soit la mesure par les coûts ;
– soit la mesure par les jalons
techniques (« milestones »).
Voir MC no 543-1 Voir MIFRS no 25430

58 Contrats de En pratique : Si le profil des coûts


maintenance – le chiffre d’affaires est d’exécution du contrat n’est
d’équipements reconnu à l’avancement par pas linéaire (par exemple à
et « lissage de les produits (en général cause de grosses révisions
marge » linéairement) ; et prévisibles) la mesure de
– les charges sont l’avancement devra refléter
rattachées aux produits par le le profil des coûts.
biais d’une provision (telle IFRS 15 ne permet pas de
que prévue par l’avis CNC différer ou de provisionner les
no 2000-01). coûts d’exécution du contrat
dans le seul but de normaliser
la marge du contrat.
Voir MIFRS no 25420
Voir MC no 519-1 et 25720

59 Contrats de Contrats traités Obligation d’identifier un droit


location cachés comptablement selon leur d’utilisation d’un actif qui
forme juridique, pas n’aurait pas la forme juridique
d’obligation d’identification d’un contrat de location, mais
de contrats de location qui serait incorporé dans un
cachés dans un contrat de contrat de fourniture de biens
vente de biens ou services). ou de prestation de services.
Comptabilisation séparée
comme un contrat de location.
Voir MC no 450 s. Voir MIFRS no 32978R

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Produits et charges

Règles françaises IFRS

60 Date de En pratique, pour des raisons La date de reconnaissance


reconnaissance juridiques et fiscales, les du revenu est fondée sur la
du revenu ventes de biens sont date de transfert du contrôle
(vente de comptabilisées en résultat au de l’actif. Le transfert de
biens) transfert de propriété. propriété n’est qu’un
En cas de vente avec accord indicateur parmi d’autres
ferme de rachat, par pour définir la date de
exemple, le chiffre d’affaires transfert du contrôle.
est comptabilisé au transfert
de propriété mais la
plus-value est retraitée, à
notre avis, pour tenir compte
de la substance économique
de l’opération.
Voir MC no 502, 531 et 565 Voir MIFRS no 25410

61 Contrats de Contrats de concession Les Les règles relatives aux


concession et biens mis en concession par contrats de concession
Partenariats le concédant et le (IFRIC 12) sont applicables si
public-privé concessionnaire sont le concédant régule la nature
(PPP) toujours inscrits à l’actif du et le prix du service et
concessionnaire en tant contrôle tout intérêt résiduel
qu’immobilisations. dans l’infrastructure. Ces
Les contrats de concession règles conduisent à :
ne sont pas comptabilisés – ne pas comptabiliser les
comme des contrats à long biens mis en concession
terme. dans les immobilisations
Partenariats public-privé corporelles du
(PPP) concessionnaire ;
En l’absence de règle – reconnaître du revenu au
spécifique, deux approches titre des travaux de
sont, en pratique, construction ou
envisageables : d’amélioration de
– soit l’opérateur l’infrastructure concédée, en
comptabilise l’ouvrage en contrepartie de la
immobilisation : les produits comptabilisation d’un actif
et les charges ne sont incorporel ou financier (selon
constatés en résultat que que le concessionnaire porte
pendant la phase ou non le risque de demande
d’exploitation (selon une relatif aux usagers de
approche contrat à long l’infrastructure).
terme) ;
– soit l’opérateur
comptabilise l’ouvrage
comme un contrat à long
terme pendant la période de
construction, puis en
créance : le chiffre d’affaires
et le résultat sont reconnus
en partie au cours de la
phase de construction (à
l’avancement ou à
l’achèvement) et en partie au
cours de la phase
d’exploitation.
Voir MC no 4120 s. et 4145 Voir MIFRS no 38981 s.

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Produits et charges

Règles françaises IFRS

62 Programmes de En général, les droits et Les ventes de produits ou


fidélité avantages accordés à services assorties de points
l’occasion de la vente initiale de fidélité doivent
donnent lieu à la systématiquement donner
comptabilisation d’une lieu à comptabilisation d’un
provision (et, dans certains revenu différé correspondant
cas, à la comptabilisation à la valeur des droits
d’un PCA). accordés aux clients
d’obtenir dans le futur des
biens ou services gratuits ou
à prix préférentiels.
Voir MIFRS no 25810
Voir MC no 622 et 25830

63 Licences Il convient, à notre avis, de La reconnaissance du revenu


distinguer les produits de sur des licences est
licences qui correspondent : déterminée par leur nature et
– à une véritable cession non par leur durée. En
d’actif qui entraîne la pratique, les licences portant
comptabilisation immédiate sur un contenu fonctionnel
en produit des redevances, (software, technologie,
perçues et à percevoir ; media) sont reconnues à une
– à la concession d’actif dans date donnée et les licences
laquelle le concédant de marque sont reconnues
conserve des obligations, de façon étalée.
même implicites. Dans ce
cas, le produit des
redevances doit être étalé
sur la durée de la
concession.
Voir MC no 519 et 649-1 Voir MIFRS no 25510

64 Commissions En l’absence de règle Obligation de capitaliser les


sur ventes spécifique, les commissions coûts de commissions
sur ventes peuvent, à notre encourus pour obtenir un
avis, être comptabilisées : contrat client et de les
– soit directement en amortir au rythme où sont
charges (développement de transférés les biens et
l’activité) ; services au client.
– soit en immobilisations Capitalisation optionnelle si la
incorporelles (coût accessoire durée d’amortissement est
d’un droit contractuel à inférieure à 12 mois.
bénéficier des avantages liés
au contrat). Ces coûts sont
alors constatés en résultat
sur la durée du contrat.
Voir MC no 1634 Voir MIFRS no 25700

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Produits et charges

B. Subventions publiques
9419
Règles françaises IFRS

65 Comptabilisation Interdiction de les comptabiliser Les subventions publiques


des en moins de l’actif. liées à des actifs peuvent
subventions Dans les comptes être présentées soit en
d’investissement individuels, elles sont en produits différés, soit en
général comptabilisées au déduction de la valeur de
passif (capitaux propres) et l’actif.
reprises en résultat au
rythme des amortissements
des immobilisations qu’elles
financent.
Dans les comptes consolidés,
elles sont comptabilisées soit
en capitaux propres soit en
produits constatés d’avance et
l’étalement en résultat est
obligatoire.
Voir no 3331 ; MC no 3245 s. Voir MIFRS no 39518

C. Paiement en actions
9420
Règles françaises IFRS

66 Paiement en En cas d’attribution aux salariés Obligation de reconnaître une


actions d’options de souscription charge pour toutes
d’actions ou de nouvelles transactions payées en
actions émises, aucune charge actions (plans de
n’est comptabilisée. stock-options, attributions
En cas d’attribution d’options gratuites d’actions, etc.)
d’achat, une provision est reflétant la juste valeur du
constituée pour la coût des services rendus.
moins-value probable égale à
la différence entre :
– le coût d’entrée des
actions à la date de leur
affectation au plan ou le coût
probable de leur rachat
évalué à la date de clôture ;
– et le prix d’exercice de
l’option.
En cas d’attribution d’actions
existantes, seule la
moins-value latente entre la
valeur nette comptable des
titres et le prix d’attribution
est provisionnée.
Voir MC no 3195-1 et 3196-1 Voir MIFRS no 28955 s.

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Périmètre de consolidation

VII. Périmètre de consolidation


9421
Règles françaises IFRS

67 Définition du Le contrôle exclusif est défini Une définition unique du


contrôle comme le pouvoir de diriger contrôle qui s’applique tant
exclusif les politiques financière et aux sociétés classiques
opérationnelle d’une qu’aux entités structurées
entreprise afin de tirer (entités ad hoc).
avantage de ses activités. Un investisseur contrôle une
Le contrôle de droit résulte entité s’il détient
de la détention de la majorité cumulativement :
des droits de vote. – le pouvoir sur cette entité ;
Le contrôle contractuel – une exposition ou des
(entités ad hoc) résulte d’une droits aux rendements
influence dominante exercée variables de cette entité ; et
en vertu d’un contrat ou de – la capacité d’agir sur ces
clauses statutaires. rendements, c’est-à-dire qu’il
existe un lien entre les
rendements et le pouvoir.
Voir no 2019 à 2027 Voir MIFRS no 15010 s.

68 Exclusion du Cas rares d’exclusion du Impossibilité d’exclure du


périmètre de périmètre de consolidation périmètre des entités au seul
consolidation des entités au seul motif que motif que des restrictions
des restrictions sévères et sévères et durables
durables remettent en cause remettent en cause leur
leur capacité à transférer des capacité à transférer des
fonds à l’entreprise fonds à l’entreprise
consolidante. consolidante.
Dérogation de consolidation Application stricte des
possible pour certaines critères de contrôle aux
entités ad hoc issues entités structurées.
d’opérations de cession de
créances (FCT, FCP,
OPCVM).
Voir no 2027-1 et 2527 s. Voir MIFRS no 15010 s.

69 Appréciation Pas de prise en compte des L’appréciation du pouvoir doit


des droits de droits de vote potentiels dans prendre en compte le
vote potentiels la détermination du caractère substantif de
pourcentage de contrôle. l’ensemble des droits y
compris des droits de vote
potentiels.
Voir no 2070 s. Voir MIFRS no 15016

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Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales et des partenariats

Règles françaises IFRS

70 Contrôle de fait Le contrôle de fait de la Aucune présomption, le


société tête de consolidation contrôle doit être apprécié au
peut être : cas par cas.
– présumé par la détention Le contrôle peut être
pendant deux exercices démontré en analysant les
successifs de plus de 40 % faits et circonstances, tels
des droits de vote et le fait que le nombre de droits de
qu’aucun autre actionnaire vote détenus par rapport au
n’en détienne une fraction total des droits et à leur
supérieure ; ou dispersion, les droits de vote
– démontré lorsqu’il désigne potentiels détenus par
pendant deux exercices l’investisseur par rapport à
consécutifs la majorité des ceux détenus par les autres
membres des organes parties, les droits découlant
d’administration, de direction d’autres accords contractuels
ou de surveillance. ou encore tout autre fait et
circonstance indiquant la
capacité ou non de diriger les
activités pertinentes au
moment où les décisions
doivent être prises.
Voir no 2030 s. Voir MIFRS no 15155

VIII. Regroupements d’entreprises, consolidation


des filiales et des partenariats

A. Consolidation des filiales et regroupements


d’entreprises
9422
Règles françaises IFRS

71 Reconnaissance Méthode du goodwill partiel Méthode du goodwill partiel


du goodwill obligatoire. ou méthode du goodwill
complet (comme si
l’acquisition était de 100 %).
Voir no 5165 s. Voir MIFRS no 21365 s.

72 Possibilité/ Uniquement pour les A tous les regroupements


option de regroupements d’entreprises d’entreprises sous contrôle
comptabiliser réalisés entre entreprises commun.
les actifs acquis sous contrôle commun et Il n’est donc pas nécessaire
et les passifs rémunérées principalement en IFRS que le regroupement
assumés à la par émission de titres. d’entreprises soit rémunéré
valeur nette Choix opération par par émission de titres.
comptable en cas opération. Choix de méthode comptable,
de regroupement pour tous les regroupements
d’entreprises sous contrôle commun.
sous contrôle Voir MIFRS no 23210
commun Voir no 5400 s. et 5610 s. et 23220

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Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales et des partenariats

Règles françaises IFRS

73 Frais Obligatoirement inclus dans Obligatoirement en charges


d’acquisition le prix d’acquisition pour leur de la période au cours de
engagés lors montant net d’impôt. laquelle ils sont encourus (à
d’un l’exception de certains frais
regroupement d’émission d’instruments de
d’entreprises capitaux propres et coûts liés
aux dettes financières).
Voir no 5060 et 5062 Voir MIFRS no 21360
74 Impôts différés Pas de reconnaissance à Obligation de les reconnaître
sur actifs l’acquisition. à l’acquisition.
incorporels non
amortis ne
pouvant être
cédés
séparément de
l’entreprise
acquise (marques,
brevets, etc.)
Voir MIFRS no 21965
Voir no 3658 et 27580
75 Goodwill Constaté en provision pour Obligatoirement en résultat
négatif risques et charges et repris de l’exercice au cours duquel
(ou badwill) en résultat ; a eu lieu l’acquisition.
– soit de manière étalée ;
– soit immédiatement s’il
s’agit d’une acquisition
effectuée dans des
conditions avantageuses.
Voir no 5200 s. Voir MIFRS no 21365
76 Période Jusqu’à la fin de l’exercice 12 mois à compter de la date
d’affectation suivant celui au cours duquel d’acquisition.
pour corriger l’acquisition a eu lieu.
les valeurs
initialement
attribuées aux
actifs et passifs
acquis, ainsi
qu’au goodwill
Voir no 5117 s. Voir MIFRS no 21368
77 Amortissement L’écart d’acquisition positif : Interdiction d’amortir le
du goodwill – dont la durée d’utilisation goodwill, celui-ci étant
est non limitée, n’est pas soumis chaque année à un
amorti (en contrepartie il fait test de dépréciation.
l’objet d’un test de
dépréciation au moins une
fois par exercice) ;
– dont la durée d’utilisation
est limitée, est amorti
linéairement sur cette durée.
Exceptionnellement, lorsque
la durée d’utilisation est
limitée mais ne peut être
estimée de façon fiable, une
durée de 10 ans peut être
retenue par défaut.
Voir no 5188 Voir MIFRS no 21366

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Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales et des partenariats

Règles françaises IFRS

78 Puts sur Engagement hors bilan. Obligatoirement


intérêts comptabilisés au bilan.
minoritaires Voir no 7548 Voir MIFRS no 24300 s.
79 Acquisition par Réévaluation de la quote-part Réévaluation de la quote-part
étapes lorsque antérieurement détenue. antérieurement détenue.
le contrôle est Impact de cette réévaluation Dégagement d’une plus ou
obtenu imputé sur l’écart moins-value immédiatement
d’acquisition. lors de la réévaluation.
Voir no 5218 s. Voir MIFRS no 23659 s.
80 Vente partielle Dégagement d’une plus ou Dégagement d’une plus ou
d’intérêts dans moins-value uniquement sur moins-value sur la totalité de
une filiale la part cédée. la part détenue avant la perte
résultant en de contrôle.
une perte de Comptabilisation de la
contrôle nouvelle part détenue
exclusif évaluée à la juste valeur.
Voir no 6501 s. Voir MIFRS no 23661
81 Cession Constatation en résultat de la Comptabilisation de l’écart
partielle de plus ou moins-value dégagée entre le prix de cession des
titres ou sur la part-cédée. titres et la quote-part de
dilution sans capitaux propres consolidés
perte de en capitaux propres sans
contrôle impact sur le résultat
exclusif conformément à l’approche
de « l’entité économique ».
Voir no 6047 et 6585 Voir MIFRS no 23820

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Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales et des partenariats

B. Consolidation des partenariats


9423
Règles françaises IFRS

82 Consolidation Le contrôle conjoint suppose Distinction entre deux


des l’existence de deux éléments catégories de partenariats :
partenariats/ essentiels : – les joint ventures ; et
des entités – le partage du contrôle par – les joint operations.
sous contrôle un nombre limité Mode de comptabilisation
conjoint d’actionnaires ou différent :
d’associés ; et (1) pour les joint ventures,
– un accord contractuel. comptabilisation selon la
Il n’y a pas de distinction méthode de la mise en
entre les joint ventures et les équivalence ;
joint operations. (2) pour les joint operations,
Les entreprises contrôlées comptabilisation des intérêts
conjointement sont dans l’activité conjointe :
obligatoirement consolidées – les actifs, y compris la
par intégration quote-part des actifs détenus
proportionnelle. conjointement, le cas
échéant ;
– les passifs, y compris la
quote-part des passifs
assumés conjointement, le
cas échéant ;
– la quote-part des produits
issus des ventes ;
– les charges engagées, y
compris la quote-part des
charges engagées
conjointement, le cas
échéant.
Voir no 2042 s. Voir MIFRS no 15375

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ANNEXE 2

Textes intégraux
en matière
de consolidation
Plan du chapitre

Section I Textes de niveau supérieur (à jour au 1er mars 2019)


I. Directive unique européenne 9501
II. Code de commerce (partie législative)
Articles L 233-16 à L 233-28 9510
III. Code de commerce (partie réglementaire)
Articles R 233-3 à R 233-16 9520
Section II Règlement CRC no 99-02 (à jour au 1er mars 2019) 9550

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Directive unique européenne

SECTION I

Textes de niveau supérieur


(à jour au 1er mars 2019)

I. Directive unique européenne


9501 Est reproduit ci-après le texte de la directive no 2013/34/UE du 26 juin 2013 du
Parlement européen et du Conseil, relative aux états financiers annuels, aux états finan-
ciers consolidés et aux rapports y afférents de certaines formes d’entreprises (JOUE
no L 1823 du 29 juin 2013).
Cette directive, dite « directive unique » abroge et remplace la 7e directive européenne
(no 83/349/CEE du 13-6-1983). Elle a été transposée en droit français par l’ordonnance
no 2015-900 et le décret no 2015-903 du 23 juillet 2015 dont les dispositions sont appli-
cables aux exercices ouverts à depuis le 1er janvier 2016.
Sur la transposition de la directive en droit français, voir no 1032.

CHAPITRE 1 listes de formes d’entreprises figurant à l’annexe I


CHAMP D’APPLICATION, DEFINITIONS et à l’annexe II.
ET CATEGORIES D’ENTREPRISES
ET DE GROUPES Art. 2. Définitions
Aux fins de la présente directive, on entend par :
Article premier. Champ d’application 1. « entités d’intérêt public », les entreprises
1. Les mesures de coordination prescrites par la relevant du champ d’application de l’article 1er qui
présente directive s’appliquent aux dispositions sont :
législatives, réglementaires et administratives des a) régies par le droit d’un Etat membre et dont les
Etats membres relatives aux formes d’entreprises valeurs mobilières sont admises à la négociation
énumérées : sur un marché réglementé d’un Etat membre au
a) à l’annexe I ; sens de l’article 4, paragraphe 1, point 14), de la
b) à l’annexe II, lorsque tous les associés directs directive 2004/39/CE du Parlement européen et
ou indirects de l’entreprise qui, en principe, sont du Conseil du 21 avril 2004 concernant les
indéfiniment responsables ont en fait une respon- marchés d’instruments financiers (1) ;
sabilité limitée, en raison du fait qu’ils sont des b) des établissements de crédit définis à
entreprises : l’article 4, point 1), de la directive 2006/48/CE du
i) dont la forme figure à l’annexe I ; ou Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2006
ii) qui ne relèvent pas du droit d’un Etat membre concernant l’accès à l’activité des établissements
mais ont une forme juridique comparable à celle de crédit et son exercice (2) autres que ceux visés
des entreprises énumérées à l’annexe I. à l’article 2 de ladite directive ;
2. Les Etats membres informent la Commission c) des entreprises d’assurance au sens de l’article
dans un délai raisonnable des modifications appor- 2, paragraphe 1, de la directive 91/674/CEE du
tées aux formes d’entreprises dans leur droit Conseil du 19 décembre 1991 concernant les
national qui sont susceptibles d’affecter l’exacti- comptes annuels et les comptes consolidés des
tude de l’annexe I ou de l’annexe II. En pareil cas, entreprises d’assurance (3) ou
la Commission est habilitée à adapter, au moyen d) désignées par les Etats membres comme
d’actes délégués conformément à l’article 49, les entités d’intérêt public, par exemple les entreprises

1
JO L 145 du 30.4.2004, p. 1.
2
JO L 177 du 30.6.2006, p. 1.
3
JO L 374 du 31.12.1991, p. 7.

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qui ont une importance publique significative en entreprise. Une entreprise est réputée exercer
raison de la nature de leurs activités, de leur taille ou une influence notable sur une autre entreprise
du nombre de leurs employés ; lorsqu’elle possède 20 % ou plus des droits de
2. « participation », les droits dans le capital vote des actionnaires ou associés de cette autre
d’autres entreprises, matérialisés ou non par des entreprise ;
titres, qui, en créant un lien durable avec celles-ci, 14. « entreprises d’investissement » :
sont destinés à contribuer à l’activité de l’entre- a) les entreprises dont l’objet unique est de placer
prise détentrice de ces droits. La détention d’une leurs fonds dans diverses valeurs mobilières,
partie du capital d’une autre entreprise est immobilières et d’autres actifs dans le seul but de
présumée être une participation lorsqu’elle excède répartir les risques d’investissement et de faire
un pourcentage seuil fixé par les Etats membres, bénéficier leurs actionnaires des résultats de la
qui est inférieur ou égal à 20 % ; gestion de leurs avoirs ;
3. « partie liée », la même notion que celle définie b) les entreprises associées aux entreprises
par les normes comptables internationales adop- d’investissement à capital fixe si l’objet unique de
tées conformément au règlement (CE) no 1606/ ces entreprises liées est d’acquérir des actions
2002 du Parlement européen et du Conseil du entièrement libérées émises par ces entreprises
19 juillet 2002 sur l’application des normes comp- d’investissement, sans préjudice de l’article 22,
tables internationales (4) ; paragraphe 1, point h), de la directive 2012/30/UE ;
4. « actif immobilisé », les actifs qui sont destinés 15. « entreprises de participation financière », les
à servir de façon durable à l’activité de l’entre- entreprises dont l’objet unique est la prise de
prise ; participations dans d’autres entreprises ainsi que
5. « chiffre d’affaires net », le montant résultant la gestion et la mise en valeur de ces participa-
de la vente de produits et de la prestation de tions sans que ces entreprises s’immiscent direc-
services, déduction faite des réductions sur tement ou indirectement dans la gestion de ces
ventes, de la taxe sur la valeur ajoutée et d’autres entreprises, sans préjudice des droits que les
impôts directement liés au chiffre d’affaires ; entreprises de participation financière détiennent
6. « prix d’acquisition », la somme du prix d’achat en leur qualité d’actionnaires ;
et des éventuels frais accessoires moins les éven- 16. « significatif », le statut d’une information dont
tuelles réductions accessoires du coût d’acqui- on peut raisonnablement penser que l’omission
sition ; ou l’inexactitude risque d’influencer les décisions
7. « coût de revient », la somme du prix d’acquisi- que prennent les utilisateurs sur la base des états
tion des matières premières et des consom- financiers de l’entreprise. L’importance significa-
mables et des autres coûts directement impu- tive de chaque élément est évaluée dans le
tables au produit considéré. Les Etats membres contexte d’autres éléments similaires.
autorisent ou exigent l’intégration d’une fraction
raisonnable de frais généraux fixes ou variables Art. 3. Catégories d’entreprises et de
indirectement imputables au produit considéré groupes
dans la mesure où ces coûts concernent la 1. S’ils appliquent une ou plusieurs des options
période de fabrication. Les coûts de distribution visées à l’article 36, les Etats membres défi-
en sont exclus ; nissent une micro-entreprise comme une entre-
8. « corrections de valeur », les corrections desti- prise qui, à la date de clôture du bilan, ne dépasse
nées à tenir compte des modifications, définitives pas les limites chiffrées d’au moins deux des trois
ou non, de la valeur des éléments de l’actif consta- critères suivants :
tées à la date de clôture du bilan ; a) total du bilan : 350 000 EUR ;
9. « entreprise mère », une entreprise qui contrôle
b) chiffre d’affaires net : 700 000 EUR ;
une ou plusieurs entreprises filiales ;
c) nombre moyen de salariés au cours de
10. « entreprise filiale », une entreprise contrôlée
l’exercice : 10.
par une entreprise mère, y compris toute entre-
prise filiale de l’entreprise mère qui est à la tête du 2. Une petite entreprise est une entreprise qui, à
groupe ; la date de clôture du bilan, ne dépasse pas les
11. « groupe », une entreprise mère et l’ensemble limites chiffrées d’au moins deux des trois
de ses entreprises filiales ; critères suivants :
12. « entreprises liées », deux entreprises ou plus a) total du bilan : 4 000 000 EUR ;
faisant partie d’un groupe ; b) chiffre d’affaires net : 8 000 000 EUR ;
13. « entreprise associée », une entreprise dans c) nombre moyen de salariés au cours de
laquelle une autre entreprise détient une participa- l’exercice : 50.
tion et dont la gestion et la politique financière Les Etats membres peuvent fixer des seuils supé-
sont notablement influencées par cette autre rieurs aux seuils prévus aux points a) et b) du

4
JO L 243 du 11.9.2002, p. 1.

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premier alinéa. Toutefois, ces seuils n’excèdent b) chiffre d’affaires net : 40 000 000 EUR ;
pas 6 000 000 EUR en ce qui concerne le total du c) nombre moyen de salariés au cours de
bilan et 12 000 000 EUR pour ce qui est du chiffre l’exercice : 250.
d’affaires net. 8. Les Etats membres autorisent que, pour le
3. Une moyenne entreprise est une entreprise qui calcul des limites chiffrées indiquées aux para-
n’est pas une micro-entreprise ou une petite graphes 5 à 7 du présent article, il ne soit pas
entreprise et qui, à la date de clôture du bilan, ne procédé à la compensation visée à l’article 24,
dépasse pas les limites chiffrées d’au moins deux paragraphe 3, et à toute élimination découlant de
des trois critères suivants : l’article 24, paragraphe 7. Dans de tels cas, les
a) total du bilan : 20 000 000 EUR ; limites chiffrées des critères relatifs au total du
b) chiffre d’affaires net : 40 000 000 EUR ; bilan et au chiffre d’affaires net sont majorées de
c) nombre moyen de salariés au cours de 20 %.
l’exercice : 250. 9. Pour les Etats membres qui n’ont pas adopté
4. Une grande entreprise est une entreprise qui, à l’euro, les montants définis aux paragraphes 1 à 7
la date de clôture du bilan, dépasse les limites sont convertis en monnaie nationale au taux de
chiffrées d’au moins deux des trois critères change publié au Journal officiel de l’Union euro-
suivants : péenne à la date d’entrée en vigueur de toute
a) total du bilan : 20 000 000 EUR ; directive fixant ces montants.
b) chiffre d’affaires net : 40 000 000 EUR ; Aux fins de la conversion dans les monnaies natio-
c) nombre moyen de salariés au cours de nales des Etats membres qui n’ont pas adopté
l’exercice : 250. l’euro, les montants en euros indiqués aux para-
graphes 1, 3, 4, 6 et 7 peuvent être augmentés ou
5. Un petit groupe est un groupe composé
réduits de 5 % au maximum afin d’obtenir un
d’une entreprise mère et d’entreprises filiales
montant rond dans lesdites monnaies nationales.
comprises dans une consolidation et qui, à la date
de clôture du bilan de l’entreprise mère, ne 10. Lorsqu’une entreprise ou un groupe, à la date
dépasse pas, sur une base consolidée, les limites de clôture de son bilan, dépasse ou cesse de
chiffrées d’au moins deux des trois critères dépasser les limites chiffrées de deux des trois
suivants : critères définis aux paragraphes 1 à 7, cette
circonstance n’a d’incidence sur l’application des
a) total du bilan : 4 000 000 EUR ;
dérogations prévues dans la présente directive
b) chiffre d’affaires net : 8 000 000 EUR ; que si elle se produit pendant deux exercices
c) nombre moyen de salariés au cours de consécutifs.
l’exercice : 50.
11. Le total du bilan visé aux paragraphes 1 à 7 du
Les Etats membres peuvent fixer des seuils supé- présent article se compose de la valeur totale des
rieurs aux seuils prévus aux points a) et b) du postes A à E de l’actif dans le modèle figurant à
premier alinéa. Toutefois, ces seuils n’excèdent l’annexe III ou des postes A à E de l’actif dans le
pas 6 000 000 EUR en ce qui concerne le total du modèle figurant à l’annexe IV.
bilan et 12 000 000 EUR pour ce qui est du chiffre
12. Pour le calcul des seuils visés aux paragraphes
d’affaires net.
1 à 7, les Etats membres peuvent exiger l’inclu-
6. Un groupe moyen est un groupe qui n’est pas sion des produits provenant d’autres sources pour
un petit groupe, composé d’une entreprise mère les entreprises pour lesquelles le « chiffre
et d’entreprises filiales comprises dans une d’affaires net » n’est pas pertinent. Les Etats
consolidation et qui, à la date de clôture du bilan membres peuvent exiger que les entreprises
de l’entreprise mère, ne dépasse pas, sur une
mères calculent leurs seuils sur une base consoli-
base consolidée, les limites chiffrées d’au moins
dée plutôt que sur une base individuelle. Les Etats
deux des trois critères suivants :
membres peuvent aussi exiger que les entre-
a) total du bilan : 20 000 000 EUR ; prises liées calculent leurs seuils sur une base
b) chiffre d’affaires net : 40 000 000 EUR ; consolidée ou agrégée lorsque ces entreprises
c) nombre moyen de salariés au cours de ont été établies à la seule fin d’éviter la communi-
l’exercice : 250. cation de certaines informations.
7. Un grand groupe est un groupe composé 13. Afin de corriger les effets de l’inflation, la
d’une entreprise mère et d’entreprises filiales Commission examine au minimum tous les cinq
comprises dans une consolidation et qui, à la date ans et, le cas échéant, modifie, au moyen d’actes
de clôture du bilan de l’entreprise mère, dépasse, délégués conformément à l’article 49, les seuils
sur une base consolidée, les limites chiffrées d’au visés aux paragraphes 1 à 7 du présent article, en
moins deux des trois critères suivants : tenant compte des mesures de l’inflation publiées
a) total du bilan : 20 000 000 EUR ; au Journal officiel de l’Union européenne.

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CHAPITRE 2 lorsqu’ils introduisent de nouvelles exigences


DISPOSITIONS ET PRINCIPES GENERAUX conformément au paragraphe 6 dans leur droit
national.
Art. 4. Dispositions générales 8. Les Etats membres qui utilisent des moyens
1. Les états financiers annuels forment un tout et électroniques pour le dépôt et la publication des
se composent au minimum, pour toutes les entre- états financiers annuels veillent à ce que les
prises, du bilan, du compte de résultat et de petites entreprises ne soient pas tenues de
l’annexe. publier, conformément au chapitre 7, les informa-
Les Etats membres peuvent exiger des entre- tions supplémentaires requises par la législation
prises autres que les petites entreprises qu’elles fiscale nationale qui sont visées au paragraphe 6.
incorporent d’autres documents dans les états
financiers annuels, en sus des documents visés Art. 5. Informations générales
au premier alinéa. Le document contenant les états financiers
2. Les états financiers annuels sont établis avec mentionne le nom de l’entreprise ainsi que les
clarté et en conformité avec les dispositions de la informations prescrites à l’article 5, points a) et b),
présente directive. de la directive 2009/101/CE.
3. Les états financiers annuels donnent une image Art. 6. Principes généraux de l’informa-
fidèle du patrimoine, de la situation financière et tion financière
des résultats de l’entreprise. Lorsque l’application
1. Les postes présentés dans les états financiers
de la présente directive ne suffit pas pour donner
annuels et consolidés sont comptabilisés et
une image fidèle du patrimoine, de la situation évalués conformément aux principes généraux
financière et des résultats de l’entreprise, les suivants :
informations complémentaires nécessaires pour
a) l’entreprise est présumée continuer ses acti-
respecter cette exigence sont fournies dans
vités ;
l’annexe.
b) les méthodes comptables et les modes
4. Lorsque, dans des cas exceptionnels, l’applica-
d’évaluation ne peuvent pas être modifiés d’un
tion d’une disposition de la présente directive est
exercice à l’autre ;
incompatible avec l’obligation prévue au para-
graphe 3, ladite disposition n’est pas appliquée c) le principe de prudence est observé lors
afin de donner une image fidèle du patrimoine, de de la comptabilisation et de l’évaluation, et
la situation financière et des résultats de l’entre- notamment :
prise. La non-application d’une telle disposition i) seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture
est mentionnée dans l’annexe et dûment du bilan peuvent être comptabilisés ;
motivée, avec une indication de son incidence sur ii) tous les passifs qui ont pris naissance au cours
le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’exercice concerné ou d’un exercice antérieur
de l’entreprise. sont comptabilisés, même si ces passifs ne sont
Les Etats membres peuvent définir les cas excep- connus qu’entre la date de clôture du bilan et la
tionnels en question et fixer les règles spéciales à date à laquelle le bilan est établi ;
appliquer en pareil cas. iii) tous les ajustements de valeur négatifs sont
5. Les Etats membres peuvent exiger des entre- comptabilisés, que l’exercice se solde par un
prises autres que les petites entreprises qu’elles bénéfice ou par une perte ;
fournissent dans leurs états financiers annuels d) les montants sont comptabilisés au bilan et
des informations supplémentaires à celles dans le compte de résultat selon la méthode de la
requises en vertu de la présente directive. comptabilité d’exercice ;
6. Par dérogation au paragraphe 5, les Etats e) le bilan d’ouverture d’un exercice correspond
membres peuvent exiger des petites entreprises au bilan de clôture de l’exercice précédent ;
qu’elles préparent, communiquent et publient f) les éléments des postes de l’actif et du passif
dans les états financiers, des informations allant sont évalués séparément ;
au-delà des exigences de la présente directive, à g) toute compensation entre des postes d’actif et
condition que ces informations soient collectées de passif, ou entre des postes de charges et de
via un guichet unique de dépôt et que cette produits, est interdite ;
exigence d’information soit prévue dans la législa- h) les postes du compte de résultat et du bilan
tion fiscale nationale aux seules fins de la percep- sont comptabilisés et présentés en se référant à
tion de l’impôt. Les informations exigées confor- la substance de la transaction ou du contrat
mément au présent paragraphe sont inscrites concerné ;
dans la section pertinente des états financiers. i) les postes comptabilisés dans les états finan-
7. Les Etats membres communiquent à la ciers sont évalués conformément à leur prix
Commission toute information supplémentaire d’acquisition ou leur coût de revient ; et
qu’ils exigent conformément au paragraphe 6 lors j) il n’est pas nécessaire de se conformer aux
de la transposition de la présente directive et exigences énoncées dans la présente directive

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concernant la comptabilisation, l’évaluation, la moins qu’elle ne corresponde à une plus-value


présentation, la communication d’informations et effectivement réalisée.
la consolidation lorsque le respect de ces Sauf dans les cas prévus aux deuxième et troi-
exigences n’est pas significatif. sième alinéas du présent paragraphe, la réserve
2. Nonobstant le paragraphe 1, point g), les Etats de réévaluation ne peut pas être dissoute.
membres peuvent, dans des cas particuliers, 3. Les corrections de valeur sont calculées chaque
autoriser ou obliger les entreprises à procéder à année sur la base du montant réévalué. Par déro-
des compensations entre des postes d’actif et de gation aux articles 9 et 13, les Etats membres
passif ou entre des postes de charges et de peuvent cependant autoriser ou exiger que seul le
produits, à condition que les montants compen- montant des corrections de valeur calculé sur la
sés soient indiqués comme des montants bruts base du prix d’acquisition ou du coût de revient
dans l’annexe. figure sous les postes correspondants dans les
3. Les Etats membres peuvent exempter les modèles figurant aux annexes V et VI et que la
entreprises des exigences prévues au paragraphe différence résultant d’une évaluation sur la base
1, point h). d’une réévaluation au titre du présent article soit
4. Les Etats membres peuvent limiter le champ indiquée séparément dans les modèles.
d’application du paragraphe 1, point j), à la présen-
tation des états financiers et à la communication Art. 8. Mode d’évaluation alternatif
d’informations. fondé sur la juste valeur
5. Outre les montants comptabilisés conformé- 1. Par dérogation à l’article 6, paragraphe 1, point
ment au paragraphe 1, point c) ii), les Etats i), et sous réserve des conditions fixées dans le
membres peuvent autoriser ou exiger la compta- présent article :
bilisation de tous les passifs prévisibles et des a) les Etats membres autorisent ou exigent, pour
pertes éventuelles qui ont pris naissance au cours toutes les entreprises ou toute catégorie d’entre
de l’exercice concerné ou d’un exercice antérieur, elles, l’évaluation à la juste valeur des instruments
même si ces passifs ou ces pertes ne sont connus financiers, y compris les instruments financiers
qu’entre la date de clôture du bilan et la date à dérivés ; et
laquelle le bilan est établi. b) les Etats membres peuvent autoriser ou
exiger, pour toutes les entreprises ou toute caté-
Art. 7. Mode d’évaluation alternatif gorie d’entre elles, l’évaluation de certaines caté-
fondé sur la réévaluation des éléments gories d’actifs autres que les instruments finan-
de l’actif immobilisé ciers par référence à leur juste valeur.
1. Par dérogation à l’article 6, paragraphe 1, point Cette autorisation ou obligation peut ne s’appli-
i), les Etats membres peuvent autoriser ou obliger quer qu’aux états financiers consolidés.
toutes les entreprises, ou toute catégorie d’entre 2. Aux fins de la présente directive, les contrats
elles, à réévaluer les éléments de l’actif immobili- sur produits de base que chacune des parties est
sé. Lorsque le mode d’évaluation fondé sur la en droit de dénouer en numéraire ou au moyen
réévaluation est prévu par le droit national, ce d’un autre instrument financier, sont considérés
dernier en définit la teneur et les limites ainsi que comme des instruments financiers dérivés, sauf
les règles d’application. si de tels contrats :
2. En cas d’application du paragraphe 1, le a) ont été passés et sont maintenus pour satis-
montant de la différence entre l’évaluation fondée faire les besoins escomptés de l’entreprise en
sur le prix d’acquisition ou le coût de revient et matière d’achat, de vente ou d’utilisation du
l’évaluation fondée sur la réévaluation est porté produit de base au moment où ils ont été passés
dans le bilan au poste « réserve de réévaluation » et par la suite ;
de la rubrique « Capitaux propres ». b) ont été passés en tant que contrats sur
La réserve de réévaluation peut être convertie en produits de base dès le début ; et
capital pour tout ou partie à tout moment. c) doivent être dénoués par la livraison du produit
La réserve de réévaluation est dissoute lorsque de base.
les montants qui y sont transférés ne sont plus 3. Le paragraphe 1, point a), ne s’applique qu’aux
nécessaires pour l’application de cette méthode éléments du passif suivants :
d’évaluation. Les Etats membres peuvent prévoir
a) éléments du passif détenus en tant
des règles régissant l’utilisation de la réserve de
qu’éléments du portefeuille de négociation ; et
réévaluation, à condition que des additions au
compte de résultat en provenance de la réserve b) instruments financiers dérivés.
de réévaluation ne puissent être effectuées que 4. L’évaluation, au sens du paragraphe 1, point a),
lorsque les montants transférés ont été inscrits en ne s’applique pas :
charges au compte de résultat ou représentent a) aux instruments financiers non dérivés conser-
des plus-values effectivement réalisées. Aucune vés jusqu’à l’échéance ;
partie de la réserve de réévaluation ne peut faire b) aux prêts et créances émis par l’entreprise et
l’objet d’une distribution, directe ou indirecte, à non détenus à des fins de négociation ; et

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c) aux intérêts détenus dans des filiales, des inscrire tout ou partie de la variation de valeur dans
entreprises associées et des coentreprises, aux le compte de résultat, ou
instruments de capitaux propres émis par l’entre- b) la variation de valeur reflète une différence de
prise, aux contrats prévoyant une contrepartie change enregistrée sur un instrument monétaire
éventuelle dans le cadre d’une opération de faisant partie de l’investissement net d’une entre-
rapprochement entre sociétés et aux autres prise dans une entité étrangère.
instruments financiers présentant des spécificités Les Etats membres peuvent autoriser ou exiger
telles que, conformément à ce qui est générale- qu’une variation de valeur d’un actif financier
ment admis, ils sont comptabilisés différemment disponible à la vente, autre qu’un instrument
des autres instruments financiers. financier dérivé, soit directement affectée dans
5. Par dérogation à l’article 6, paragraphe 1, une réserve de juste valeur. Cette réserve de juste
point i), les Etats membres peuvent autoriser, valeur est ajustée lorsque les montants qui y sont
pour tout élément d’actif ou de passif remplissant inscrits ne sont plus nécessaires pour l’application
les conditions pour pouvoir être considéré comme des points a) et b) du premier alinéa.
un élément couvert dans le cadre d’un système 9. Nonobstant l’article 6, paragraphe 1, point c),
de comptabilité de couverture à la juste valeur, ou les Etats membres peuvent autoriser ou obliger
pour des parties précises d’un tel élément d’actif toutes les entreprises, ou toute catégorie d’entre
ou de passif, une évaluation au montant spéci- elles, à inscrire, dans le compte de résultat, un
fique requis en vertu de ce système. changement de valeur induit par l’évaluation à leur
6. Par dérogation aux paragraphes 3 et 4, les Etats juste valeur d’actifs autres que des instruments
membres peuvent autoriser ou exiger la compta- financiers.
bilisation et l’évaluation d’instruments financiers,
et la communication d’informations y afférentes
en conformité avec les normes comptables inter- CHAPITRE 3
nationales adoptées conformément au règlement BILAN ET COMPTE DE RESULTAT
(CE) no 1606/2002.
7. La juste valeur au sens du présent article est Art. 9. Dispositions générales concer-
déterminée par référence à l’une des valeurs nant le bilan et le compte de résultat
suivantes : 1. La structure du bilan et celle du compte de
a) dans le cas des instruments financiers pour résultat ne sont pas modifiées d’un exercice à
lesquels un marché fiable est aisément identi- l’autre. Des dérogations à ce principe sont toute-
fiable, la valeur de marché. Lorsque la valeur de fois admises dans des cas exceptionnels, de
marché ne peut être aisément identifiée pour un manière à donner une image fidèle du patrimoine,
instrument donné, mais qu’elle peut l’être pour de la situation financière et des résultats de
les éléments qui le composent ou pour un instru- l’entreprise. Lorsqu’il est fait usage de telles déro-
ment similaire, la valeur de marché peut être gations, celles-ci sont mentionnées dans l’annexe
calculée à partir de celle de ses composantes ou et dûment motivées.
de l’instrument similaire ; 2. Au bilan, ainsi que dans le compte de résultat,
b) dans le cas des instruments pour lesquels un les postes figurant aux annexes III à VI appa-
marché fiable ne peut être aisément identifié, une raissent séparément et dans l’ordre indiqué. Les
valeur résultant de modèles et techniques Etats membres permettent une subdivision plus
d’évaluation généralement admis, à condition que détaillée de ces postes, à condition que la struc-
ces modèles et techniques d’évaluation garan- ture des modèles prescrits soit respectée. Les
tissent une estimation raisonnable de la valeur de Etats membres autorisent l’ajout de sous-totaux
marché. et de nouveaux postes, à condition que leur
Les instruments financiers qui ne peuvent pas contenu ne soit couvert par aucun des postes
être évalués de façon fiable par l’une ou l’autre prévus dans les modèles prescrits. Les Etats
des méthodes visées aux points a) et b) du membres peuvent imposer une telle subdivision
premier alinéa sont évalués conformément au ou un tel ajout de sous-totaux ou de nouveaux
principe du prix d’acquisition ou du coût de postes.
revient, dans la mesure où une évaluation peut 3. La structure, la nomenclature et la terminologie
être effectuée sur cette base. des postes du bilan et du compte de résultat qui
8. Nonobstant l’article 6, paragraphe 1, point c), sont précédés de chiffres arabes sont adaptées
lorsqu’un instrument financier est évalué à sa lorsque la nature particulière de l’entreprise
juste valeur, toute variation de la valeur est portée l’exige. Les Etats membres peuvent imposer une
au compte de résultat, sauf dans les cas suivants, telle adaptation aux entreprises faisant partie d’un
où une telle variation est directement affectée secteur économique déterminé.
dans une réserve de juste valeur : Les Etats membres peuvent autoriser ou exiger
a) l’instrument comptabilisé est un instrument de que les postes du bilan et du compte de résultat
couverture dans le cadre d’un système de comp- qui sont précédés de chiffres arabes soient
tabilité de couverture qui permet de ne pas regroupés lorsqu’ils ne présentent qu’un montant

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non significatif au regard de l’objectif visant à éléments à long terme, selon un modèle différent
donner une image fidèle du patrimoine, de la situa- de celui figurant aux annexes III et IV, à condition
tion financière et des résultats de l’entreprise, ou que les informations fournies soient au moins
lorsque le regroupement favorise la clarté, à équivalentes à celles qui doivent, en principe, être
condition que les postes regroupés soient présen- fournies conformément aux annexes III et IV.
tés séparément dans l’annexe.
4. Par dérogation aux paragraphes 2 et 3 du Art. 12. Dispositions particulières à
présent article, les Etats membres peuvent limiter certains postes du bilan
la possibilité pour les entreprises de déroger aux 1. Lorsqu’un élément d’actif ou de passif relève
modèles figurant aux annexes III à VI, dans la de plusieurs postes du modèle, son rapport avec
mesure où cela est nécessaire pour le dépôt des d’autres postes est indiqué soit dans le poste où
états financiers par voie électronique. il figure, soit dans l’annexe.
5. Chacun des postes du bilan et du compte de 2. Les actions propres et les parts propres ainsi
résultat comporte l’indication du chiffre relatif à que les parts dans des entreprises liées ne
l’exercice correspondant ainsi que l’indication du figurent que dans les postes prévus à cette fin.
chiffre relatif au poste correspondant de l’exercice 3. L’inscription d’éléments particuliers de l’actif à
précédent. Lorsque ces chiffres ne sont pas l’actif immobilisé ou à l’actif circulant est détermi-
comparables, les Etats membres peuvent exiger née par la destination de ces éléments.
que le chiffre de l’exercice précédent soit ajusté. 4. Au poste « Terrains et constructions » figurent
Toute absence de comparabilité et tout ajuste- les droits immobiliers et autres droits assimilés
ment des chiffres sont signalés et dûment tels qu’ils sont définis dans le droit national.
commentés dans l’annexe. 5. Le prix d’acquisition ou le coût de revient ou,
6. Les Etats membres peuvent autoriser ou exiger lorsque l’article 7, paragraphe 1, s’applique, le
l’adaptation des modèles du bilan et du compte de montant réévalué des éléments de l’actif immobi-
résultat afin de faire apparaître l’affectation des lisé dont la durée d’utilisation est limitée est
résultats. diminué des corrections de valeur calculées de
7. En ce qui concerne le traitement des participa- manière à amortir systématiquement la valeur de
tions dans les états financiers annuels : ces éléments pendant leur durée d’utilisation.
a) les Etats membres peuvent autoriser ou exiger 6. Les corrections de valeur sur l’actif immobilisé
que les participations soient comptabilisées au sont soumises aux conditions suivantes :
moyen de la méthode de mise en équivalence a) les Etats membres peuvent autoriser ou
prévue à l’article 27, en tenant compte des aména- imposer l’application de corrections de valeur sur
gements indispensables résultant des caractéris- des immobilisations financières afin de donner à
tiques propres aux états financiers annuels par ces éléments la valeur inférieure qui doit leur être
rapport aux états financiers consolidés ; attribuée à la date de clôture du bilan ;
b) les Etats membres peuvent autoriser ou exiger b) que leur durée d’utilisation soit ou non limitée,
que la fraction du résultat attribuable aux participa- les éléments de l’actif immobilisé font l’objet de
tions ne soit comptabilisée dans le compte de corrections de valeur afin de donner à ces
résultat que dans la mesure où elle correspond à éléments la valeur inférieure qui doit leur être attri-
des dividendes déjà reçus ou dont le paiement buée à la date de clôture du bilan, si l’on prévoit
peut être réclamé ; et que la dépréciation sera durable ;
c) lorsque le bénéfice attribuable aux participa- c) les corrections de valeur visées aux points a) et
tions et comptabilisé dans le compte de résultat b) sont portées au compte de résultat et indiquées
dépasse le montant des dividendes déjà reçus ou séparément dans l’annexe si elles ne sont pas
dont le paiement peut être réclamé, le montant de
indiquées séparément dans le compte de
la différence est porté à une réserve qui ne peut
résultat ;
être distribuée aux actionnaires.
d) l’évaluation à la valeur inférieure prévue aux
Art. 10. Présentation du bilan points a) et b) ne peut pas être maintenue lorsque
Pour la présentation du bilan, les Etats membres les raisons qui ont motivé les corrections de valeur
prescrivent un ou deux des modèles figurant aux ont cessé d’exister ; cette disposition ne
annexes III et IV. Si un Etat membre prescrit les s’applique pas aux corrections de valeur portant
deux modèles, il permet aux entreprises de sur le fonds de commerce.
choisir parmi les modèles prescrits celui qu’elles 7. Les éléments de l’actif circulant font l’objet de
adoptent. corrections de valeur afin de donner à ces
éléments la valeur inférieure du marché ou, dans
Art. 11. Présentation alternative du bilan des circonstances particulières, une autre valeur
Les Etats membres peuvent autoriser ou obliger inférieure qui doit leur être attribuée à la date de
les entreprises, ou certaines catégories d’entre clôture du bilan.
elles, à fonder la présentation des postes sur une L’évaluation à la valeur inférieure prévue au
distinction entre éléments à court terme et premier alinéa ne peut pas être maintenue si les

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raisons qui ont motivé les corrections de valeur nature et qui, à la date de clôture du bilan, sont soit
ont cessé d’exister. probables soit certaines, mais indéterminées
8. Les Etats membres peuvent autoriser ou quant à leur montant ou quant à la date de leur
imposer l’inclusion dans le coût de revient des survenance.
intérêts sur les capitaux empruntés pour financer Les Etats membres peuvent également autoriser
la fabrication d’éléments de l’actif immobilisé ou la création de provisions ayant pour objet de
de l’actif circulant, dans la mesure où ces intérêts couvrir des charges qui sont nettement
concernent la période de fabrication. L’application circonscrites quant à leur nature et qui, à la date de
de la présente disposition est mentionnée dans clôture du bilan, sont soit probables soit certaines,
l’annexe. mais indéterminées quant à leur montant ou
9. Les Etats membres peuvent permettre que le quant à la date de leur survenance.
prix d’acquisition ou le coût de revient des stocks A la date de clôture du bilan, une provision repré-
d’objets de même catégorie ainsi que de tous les sente la meilleure estimation des charges
éléments fongibles, y compris les valeurs mobi- probables ou, dans le cas d’une perte ou d’une
lières, soit calculé soit sur la base des prix moyens dette, du montant nécessaire pour l’honorer. Les
pondérés, soit de la méthode « premier entré- provisions ne peuvent pas avoir pour objet de
premier sorti » (Fifo) soit de la méthode « dernier corriger les valeurs des éléments de l’actif.
entré-premier sorti » (LIFO) ou d’une méthode qui
reflète les meilleures pratiques généralement Art. 13. Présentation du compte de
admises. résultat
10. Lorsque le montant à rembourser sur des 1. Pour la présentation du compte de résultat, les
dettes est supérieur au montant reçu, les Etats Etats membres prescrivent l’un des deux
membres peuvent permettre ou exiger que la modèles figurant aux annexes V et VI ou les deux.
différence soit portée à l’actif. La différence est Si un Etat membre prescrit les deux modèles, il
indiquée séparément dans le bilan ou dans peut permettre aux entreprises de choisir parmi
l’annexe. Cette différence est amortie par des les modèles prescrits celui qu’elles adoptent.
montants annuels raisonnables et au plus tard au 2. Par dérogation à l’article 4, paragraphe 1, les
moment du remboursement de la dette. Etats membres peuvent autoriser ou obliger
11. Les immobilisations incorporelles sont toutes les entreprises, ou toute catégorie d’entre
amorties sur leur durée d’utilisation. elles, à présenter un état de leurs résultats en lieu
Dans des cas exceptionnels, lorsque la durée et place d’un compte de résultat présenté confor-
d’utilisation du fonds de commerce et les frais de mément aux annexes V et VI, à condition que les
développement ne peuvent être estimés de informations fournies soient au moins équiva-
manière fiable, ces actifs sont amortis sur une lentes à celles prescrites, en principe, par les
période maximale fixée par l’Etat membre. Cette annexes V et VI.
période maximale ne peut être inférieure à cinq
ans et ne peut dépasser dix ans. Une explication Art. 14. Simplifications pour les petites
de la période d’amortissement du fonds de et moyennes entreprises
commerce est fournie dans l’annexe. 1. Les Etats membres peuvent autoriser les
Lorsque le droit national autorise l’inscription à petites entreprises à établir un bilan abrégé repre-
l’actif des frais de développement et que ceux-ci nant seulement les postes précédés de lettres et
n’ont pas été complètement amortis, les Etats de chiffres romains prévus aux annexes III et IV,
membres exigent qu’aucune distribution de béné- avec mention séparée :
fices n’ait lieu, à moins que le montant des a) des informations demandées entre paren-
réserves disponibles à cet effet et des bénéfices thèses aux postes D II sous « Actif » et C sous
reportés soit au moins égal au montant des frais « Capitaux propres et passif » de l’annexe III, mais
non amortis. sous forme d’agrégat pour chaque poste
Lorsque le droit national autorise l’inscription à concerné ; ou
l’actif des frais d’établissement, ceux-ci sont b) des informations demandées entre paren-
amortis dans un délai maximal de cinq ans. Dans thèses au poste D II de l’annexe IV.
un tel cas, les Etats membres exigent que le troi- 2. Les Etats membres peuvent autoriser les
sième alinéa s’applique mutatis mutandis aux frais petites et moyennes entreprises à établir un
d’établissement. compte de résultat abrégé dans les limites
Les Etats membres peuvent autoriser, pour des suivantes :
cas exceptionnels, des dérogations aux troisième a) à l’annexe V : regroupement possible des
et quatrième alinéas. Ces dérogations sont postes 1 à 5 sous un poste unique appelé
mentionnées dans l’annexe et sont dûment « Résultat brut » ;
motivées. b) à l’annexe VI : regroupement possible des
12. Les provisions couvrent des pertes ou dettes postes 1, 2, 3 et 6 sous un poste unique appelé
qui sont nettement circonscrites quant à leur « Résultat brut ».

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CHAPITRE 4 tion du taux d’intérêt, des conditions essentielles


CONTENU DE L’ANNEXE et des montants éventuellement remboursés,
annulés ou auxquels il a été renoncé, ainsi que les
Art. 15. Dispositions générales relatives engagements pris pour leur compte au titre d’une
à l’annexe garantie quelconque, avec indication du total pour
Lorsque l’annexe au bilan et au compte de résul- chaque catégorie ;
tats est présentée conformément au présent f) le montant et la nature des éléments de
chapitre, les informations sont présentées dans produits ou charges qui sont de taille ou d’inci-
l’ordre selon lequel les postes auxquels elles se dence exceptionnelle ;
rapportent sont présentés dans le bilan et dans le g) le montant des dettes de l’entreprise dont la
compte de résultat. durée résiduelle est supérieure à cinq ans, ainsi
que le montant de toutes les dettes de l’entre-
Art. 16. Contenu de l’annexe pour toutes prise couvertes par des sûretés réelles consti-
les entreprises tuées par l’entreprise, avec indication de leur
1. Outre les mentions prescrites par d’autres nature et de leur forme ; et
dispositions de la présente directive, l’annexe h) le nombre moyen de salariés au cours de
comporte pour toutes les entreprises, les informa- l’exercice.
tions suivantes : 2. Les Etats membres peuvent mutatis mutandis
a) les méthodes comptables ; imposer aux petites entreprises de mentionner
b) lorsque des actifs immobilisés sont évalués à les informations requises à l’article 17, paragraphe
des montants réévalués, un tableau indiquant : 1, points a), m), p), q) et r).
i) les mouvements enregistrés dans la réserve de Aux fins de l’application du premier alinéa, les
réévaluation au cours de l’exercice, accompagné informations requises à l’article 17, paragraphe 1,
d’une explication du traitement fiscal applicable point p), sont limitées à la nature et à l’objectif
aux éléments qui y figurent, et commercial des opérations visées audit point.
ii) la valeur comptable au bilan qui aurait été comp- Aux fins de l’application du premier alinéa, les
tabilisée si les actifs immobilisés n’avaient pas été informations mentionnées en application de
réévalués ; l’article 17, paragraphe 1, point r), se limitent aux
c) lorsque des instruments financiers et/ou des transactions effectuées avec les parties énumé-
actifs autres que des instruments financiers sont rées au quatrième alinéa dudit point.
évalués à leur juste valeur : 3. Les Etats membres n’imposent pas aux petites
i) les principales hypothèses sous-tendant les entreprises de mentionner dans l’annexe davan-
modèles et techniques d’évaluation, dans les cas tage d’informations que ce que requiert ou
où la juste valeur a été déterminée conformément permet le présent article.
à l’article 8, paragraphe 7, point b) ;
ii) pour chaque catégorie d’instruments financiers Art. 17. Informations complémentaires
ou d’actifs autres que des instruments financiers, pour les moyennes et grandes entre-
la juste valeur, les variations de valeur inscrites prises et les entités d’intérêt public
directement dans le compte de résultat et les 1. Dans l’annexe, les moyennes et grandes entre-
variations portées dans les réserves de juste prises et les entités d’intérêt public mentionnent,
valeur ; en plus des informations exigées au titre de
iii) pour chaque catégorie d’instruments financiers l’article 16 et de toute autre disposition de la
dérivés, des indications sur le volume et la nature présente directive, les informations suivantes :
des instruments, et notamment les principales a) pour les divers postes de l’actif immobilisé :
modalités et conditions susceptibles d’influer sur i) le prix d’acquisition ou le coût de revient ou,
le montant, le calendrier et le caractère certain des lorsqu’une autre base d’évaluation a été retenue,
flux de trésorerie futurs ; et le montant à la juste valeur ou réévalué au début
iv) un tableau indiquant les mouvements enregis- et à la fin de l’exercice ;
trés dans les réserves de juste valeur au cours de ii) les entrées, les sorties et les transferts de
l’exercice ; l’exercice ;
d) le montant global de tout engagement finan- iii) les corrections de valeur cumulées au début et
cier, toute garantie ou éventualité qui ne figurent à la fin de l’exercice ;
pas au bilan, et une indication de la nature et de la iv) les corrections de valeur portées au débit au
forme de toute sûreté réelle constituée ; les enga- cours de l’exercice ;
gements existants en matière de pensions ainsi v) les mouvements dans les corrections de valeur
que les engagements à l’égard d’entreprises liées cumulées sur les entrées, les sorties et les trans-
ou associées sont mentionnés séparément ; ferts de l’exercice ; et
e) le montant des avances et des crédits vi) lorsque des intérêts sont capitalisés conformé-
accordés à des membres des organes d’adminis- ment à l’article 12, paragraphe 8, le montant capi-
tration, de gestion ou de surveillance, avec indica- talisé durant l’exercice ;

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b) si des éléments de l’actif immobilisé ou de Les Etats membres peuvent permettre que les
l’actif circulant font l’objet de corrections de valeur informations à mentionner en vertu du premier
pour la seule application de la législation fiscale, le alinéa du présent point prennent la forme d’un
montant, motivé, de ces corrections ; relevé déposé conformément à l’article 3, para-
c) lorsque des instruments financiers sont graphes 1 et 3, de la directive 2009/101/CE ; le
évalués au prix d’acquisition ou au coût de dépôt d’un tel relevé est mentionné dans
revient : l’annexe. Les Etats membres peuvent aussi
i) pour chaque catégorie d’instruments financiers permettre que ces informations soient omises
dérivés : lorsqu’elles sont de nature à porter gravement
préjudice à une des entreprises auxquelles elles
– la juste valeur des instruments, si cette valeur
se rapportent. Les Etats membres peuvent subor-
peut être déterminée grâce à l’une des méthodes
donner cette omission à une autorisation adminis-
prescrites à l’article 8, paragraphe 7, point a), et
trative ou judiciaire préalable. L’omission de ces
– des indications sur le volume et la nature des informations est mentionnée dans l’annexe ;
instruments ;
h) le nombre et la valeur nominale ou, à défaut de
ii) pour les immobilisations financières comptabili- valeur nominale, le pair comptable des actions ou
sées à un montant supérieur à leur juste valeur : parts souscrites pendant l’exercice dans les
– la valeur comptable et la juste valeur des actifs limites du capital autorisé, sans préjudice des
en question, pris isolément ou regroupés de dispositions concernant le montant de ce capital
manière adéquate ; et prévues à l’article 2, point e), de la directive 2009/
– les raisons pour lesquelles la valeur comptable 101/CE ainsi qu’à l’article 2, points c) et d), de la
n’a pas été réduite, et notamment les éléments directive 2012/30/UE ;
qui permettent de supposer que la valeur comp- i) lorsqu’il existe plusieurs catégories d’actions, le
table sera récupérée ; nombre et la valeur nominale ou, à défaut de
d) le montant des rémunérations allouées au titre valeur nominale, le pair comptable de chacune
de l’exercice aux membres des organes d’admi- d’entre elles ;
nistration, de gestion ou de surveillance à raison j) l’existence de parts bénéficiaires, d’obligations
de leurs fonctions, ainsi que tout engagement né convertibles, de bons de souscription (warrants),
ou contracté en matière de pensions de retraite à d’options et de titres ou droits similaires, avec
l’égard des anciens membres des organes indication de leur nombre et de l’étendue des
précités, avec indication du total pour chaque droits qu’ils confèrent ;
catégorie d’organes. k) le nom, le siège et la forme juridique de toute
Les Etats membres peuvent renoncer à l’obliga- entreprise dont l’entreprise est l’associé indéfini-
tion de mentionner ces informations lorsque leur ment responsable ;
communication permettrait d’identifier la situation l) le nom et le siège de l’entreprise qui établit les
financière d’un membre déterminé de ces états financiers consolidés de l’ensemble le plus
organes ; grand d’entreprises dont l’entreprise fait partie en
e) le nombre moyen de salariés au cours de tant qu’entreprise filiale ;
l’exercice, ventilé par catégorie, ainsi que, s’ils ne m) le nom et le siège de l’entreprise qui établit les
sont pas mentionnés séparément dans le compte états financiers consolidés de l’ensemble le plus
de résultat, les frais de personnel se rapportant à petit d’entreprises compris dans l’ensemble
l’exercice et ventilés entre salaires et traitements, d’entreprises visé au point l) dont l’entreprise fait
charges sociales et pensions ; partie en tant qu’entreprise filiale ;
f) lorsqu’une provision pour impôt différé est n) le lieu où des copies des états financiers
comptabilisée dans le bilan, les soldes d’impôt consolidés visés aux points l) et m) peuvent être
différé à la fin de l’exercice, et les modifications de obtenues, pour autant qu’elles soient dispo-
ces soldes durant l’exercice ; nibles ;
g) le nom et le siège de chacune des entreprises o) la proposition d’affectation des résultats, ou, le
dans lesquelles l’entreprise détient, soit elle- cas échéant, l’affectation des résultats ;
même, soit par l’intermédiaire d’une personne p) la nature et l’objectif commercial des opéra-
agissant en son nom propre, mais pour le compte tions de l’entreprise non inscrites au bilan, ainsi
de cette entreprise, une participation, avec indica- que l’impact financier de ces opérations sur
tion de la fraction du capital détenu ainsi que du l’entreprise, à condition que les risques ou les
montant des capitaux propres et de celui du avantages découlant de ces opérations soient
résultat du dernier exercice de l’entreprise concer- significatifs et dans la mesure où la communica-
née pour lequel des états financiers ont été tion de ces risques ou avantages est nécessaire
arrêtés. L’indication des capitaux propres et du pour l’appréciation de la situation financière de la
résultat peut être omise lorsque l’entreprise société ;
concernée ne publie pas son bilan et qu’elle n’est q) la nature et l’impact financier des événements
pas contrôlée par l’entreprise. significatifs postérieurs à la date de clôture du

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bilan qui ne sont pas pris en compte dans le et de toute autre disposition de la présente direc-
compte de résultat ou dans le bilan ; et tive, les informations suivantes :
r) les transactions conclues par l’entreprise avec a) la ventilation du chiffre d’affaires net par caté-
des parties liées, y compris le montant de ces gorie d’activités ainsi que par marché géogra-
transactions, la nature de la relation avec la partie phique, dans la mesure où ces catégories et
liée ainsi que toute autre information sur les marchés diffèrent entre eux de façon considé-
transactions nécessaire à l’appréciation de la rable du point de vue de l’organisation de la vente
situation financière de l’entreprise. Les informa- des produits et de la prestation des services ; et
tions sur les différentes transactions peuvent être b) le total des honoraires afférents à l’exercice
agrégées en fonction de leur nature sauf lorsque perçus par chaque contrôleur légal des comptes
des informations distinctes sont nécessaires pour ou cabinet d’audit pour le contrôle légal des états
comprendre les effets des transactions avec des financiers annuels et le total des honoraires
parties liées sur la situation financière de l’entre- perçus par chaque contrôleur légal des comptes
prise. ou cabinet d’audit pour les autres services d’assu-
Les Etats membres peuvent permettre ou exiger rance, pour les services de conseil fiscal et pour
que seules les transactions conclues avec des des services autres que des services d’audit.
parties liées qui n’ont pas été conclues aux condi- 2. Les Etats membres peuvent permettre que les
tions normales du marché soient rendues informations visées au paragraphe 1, point a),
publiques. soient omises lorsque leur communication porte-
Les Etats membres peuvent permettre que les rait gravement préjudice à l’entreprise. Les Etats
transactions conclues entre un ou plusieurs membres peuvent subordonner cette omission à
membres d’un groupe ne soient pas rendues une autorisation administrative ou judiciaire préa-
publiques, sous réserve que les filiales qui sont lable. Toute omission de ces informations est
parties à la transaction soient détenues en totalité mentionnée dans l’annexe.
par un tel membre. 3. Les Etats membres peuvent prévoir que le para-
Les Etats membres peuvent autoriser une graphe 1, point b), ne s’applique pas aux états
moyenne entreprise à limiter la communication financiers annuels d’une entreprise lorsque
des transactions passées avec des parties liées celle-ci est comprise dans les états financiers
aux transactions qui ont été conclues avec : consolidés qui doivent être établis en vertu de
i) des personnes détenant une participation dans l’article 22, à condition que ces informations
l’entreprise ; soient mentionnées dans l’annexe.
ii) des entreprises dans lesquelles l’entreprise
concernée détient elle-même une participation ; CHAPITRE 5
et RAPPORT DE GESTION
iii) des membres des organes d’administration, de
gestion ou de surveillance de l’entreprise. Art. 19. Contenu du rapport de gestion
2. Les Etats membres ne sont pas tenus d’appli- 1. Le rapport de gestion contient un exposé fidèle
quer le paragraphe 1, point g), à une entreprise qui sur l’évolution des affaires, les résultats et la situa-
est une entreprise mère relevant de leur droit tion de l’entreprise, ainsi qu’une description des
national, dans les cas suivants : principaux risques et incertitudes auxquels elle
a) lorsque l’entreprise dans laquelle ladite entre- est confrontée.
prise mère détient une participation aux fins du Cet exposé consiste en une analyse équilibrée et
paragraphe 1, point g), est comprise dans les états exhaustive de l’évolution des affaires, des résul-
financiers consolidés établis par cette entreprise tats et de la situation de l’entreprise, en rapport
mère ou dans les états financiers consolidés d’un avec le volume et la complexité de ces affaires.
ensemble plus grand d’entreprises visé à l’article Dans la mesure nécessaire à la compréhension de
23, paragraphe 4 ; l’évolution des affaires, des résultats ou de la situa-
b) lorsque cette participation a été traitée par tion de l’entreprise, l’analyse comporte des indica-
cette entreprise mère dans ses états financiers teurs clés de performance de nature tant financière
annuels conformément à l’article 9, paragraphe 7, que, le cas échéant, non financière ayant trait à
ou dans les états financiers consolidés que cette l’activité spécifique de l’entreprise, notamment des
entreprise mère a établis conformément à l’article informations relatives aux questions d’environne-
27, paragraphes 1 à 8. ment et de personnel. En présentant l’analyse, le
rapport de gestion contient, le cas échéant, des
Art. 18. Informations complémentaires renvois aux montants indiqués dans les états finan-
pour les grandes entreprises et les ciers annuels et des explications supplémentaires y
entités d’intérêt public afférentes.
1. Dans l’annexe, les grandes entreprises et les 2. Le rapport de gestion comporte également des
entités d’intérêt public mentionnent, en plus des indications sur :
informations exigées au titre des articles 16 et 17 a) l’évolution prévisible de l’entreprise ;

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b) les activités en matière de recherche et de b) lorsqu’une entreprise, conformément au droit


développement ; national, déroge à un des codes de gouvernement
c) en ce qui concerne les acquisitions d’actions d’entreprise visés au point a) i) ou ii), elle indique
propres, les informations visées à l’article 24, les parties de ce code auxquelles elle déroge et
paragraphe 2, de la directive 2012/30/UE ; les raisons de cette dérogation ; si l’entreprise a
d) l’existence de succursales de l’entreprise ; et décidé de ne faire référence à aucune disposition
d’un code de gouvernement d’entreprise visé au
e) en ce qui concerne l’utilisation des instruments
point a) i) ou ii), elle en explique les raisons ;
financiers par l’entreprise et lorsque cela est perti-
nent pour évaluer le patrimoine, la situation finan- c) une description des principales caractéris-
cière et les résultats de l’entreprise : tiques des systèmes de contrôle interne et de
gestion des risques de l’entreprise dans le cadre
i) les objectifs et la politique de l’entreprise en
du processus d’établissement de l’information
matière de gestion des risques financiers, y
financière ;
compris sa politique concernant la couverture de
chaque catégorie principale de transactions d) les informations exigées à l’article 10, para-
prévues pour lesquelles il est fait usage de la graphe 1, points c), d), f), h) et i), de la directive
comptabilité de couverture ; et 2004/25/CE du Parlement européen et du Conseil
du 21 avril 2004 concernant les offres publiques
ii) l’exposition de l’entreprise au risque de prix, au
d’acquisition (5) lorsque l’entreprise est visée par
risque de crédit, au risque de liquidité et au risque
cette directive ;
de trésorerie.
e) à moins que les informations ne soient déjà
3. Les Etats membres peuvent exempter les contenues de façon détaillée dans le droit
petites entreprises de l’obligation d’établir des national, une description du mode de fonctionne-
rapports de gestion, à condition qu’ils exigent que ment et des principaux pouvoirs de l’assemblée
figurent dans l’annexe les informations visées à générale des actionnaires, ainsi qu’une descrip-
l’article 24, paragraphe 2, de la directive 2012/30/ tion des droits des actionnaires et des modalités
UE concernant l’acquisition des actions propres. de l’exercice de ces droits ; et
4. Les Etats membres peuvent exempter les f) la composition et le mode de fonctionnement
petites et moyennes entreprises de l’obligation des organes administratifs, de gestion et de
prévue au paragraphe 1, troisième alinéa, pour ce surveillance et de leurs comités.
qui est des informations de nature non financière.
2. Les Etats membres peuvent autoriser que les
informations visées au paragraphe 1 du présent
Art. 20. Déclaration sur le gouvernement
article figurent dans :
d’entreprise
– un rapport distinct publié avec le rapport de
1. Les entreprises visées à l’article 2, paragraphe
gestion selon les modalités prévues à l’article 30 ;
1, point a), incluent une déclaration sur le gouver-
ou
nement d’entreprise dans leur rapport de gestion.
– un document mis à la disposition du public sur
Cette déclaration forme une section spécifique du
le site web de l’entreprise, auquel il est fait réfé-
rapport de gestion et contient au minimum les
rence dans le rapport de gestion.
informations suivantes :
Ce rapport distinct ou ce document visés aux
a) une mention des éléments suivants, s’il y a
points a) et b), respectivement, peuvent renvoyer
lieu :
au rapport de gestion, lorsque les informations
i) le code de gouvernement d’entreprise auquel requises au paragraphe 1, point d), sont acces-
l’entreprise est soumise ; sibles dans ledit rapport de gestion.
ii) le code de gouvernement d’entreprise que 3. Le contrôleur légal des comptes ou le cabinet
l’entreprise a décidé d’appliquer volontairement, d’audit émet un avis conformément à l’article 34,
le cas échéant ; paragraphe 1, deuxième alinéa, sur les informa-
iii) toutes les informations pertinentes relatives tions présentées en vertu du paragraphe 1, points
aux pratiques de gouvernement d’entreprise qui c) et d), du présent article, et vérifie que les infor-
sont appliquées au-delà des exigences du droit mations visées au paragraphe 1, points a), b), e) et
national. f), du présent article ont été fournies.
Lorsqu’il est fait référence à l’un des codes de 4. Les Etats membres peuvent exempter les
gouvernement d’entreprise visés aux points i) ou entreprises visées au paragraphe 1 qui n’ont émis
ii), l’entreprise indique également où il est que des titres autres que des actions admises à la
possible de trouver les textes pertinents acces- négociation sur un marché réglementé, au sens
sibles au public. Lorsqu’il est fait référence aux de l’article 4, paragraphe 1, point 14), de la direc-
informations visées au point iii), l’entreprise rend tive 2004/39/CE, de l’application du paragraphe 1,
publiques les modalités de ses pratiques de points a), b), e) et f), du présent article, à moins
gouvernement d’entreprise ; que ces entreprises n’aient émis des actions

5
JO L 142 du 30.4.2004, p. 12.

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négociées dans le cadre d’un système multilatéral tions plus détaillées relatives à la forme et au
de négociation, au sens de l’article 4, paragraphe contenu de cet accord.
1, point 15), de la directive 2004/39/CE. Les Etats membres imposent au moins la régle-
mentation figurant au point ii). Ils peuvent subor-
CHAPITRE 6 donner l’application du point i) à la condition que
les droits de vote représentent 20 % ou plus du
ETATS FINANCIERS
total.
ET RAPPORTS CONSOLIDES
Toutefois, le point i) ne s’applique pas si un tiers
a, à l’égard de cette entreprise, les droits visés aux
Art. 21 Champ d’application des états
points a), b) ou c).
financiers et rapports consolidés
2. Outre les cas mentionnés au paragraphe 1, les
Aux fins du présent chapitre, l’entreprise mère et Etats membres peuvent imposer à toute entre-
toutes ses entreprises filiales sont des entre- prise relevant de leur droit national l’établisse-
prises à consolider lorsque l’entreprise mère est ment d’états financiers consolidés et d’un rapport
une entreprise à laquelle les mesures de coordi- consolidé de gestion lorsque :
nation prescrites par la présente directive
a) cette entreprise (entreprise mère) peut exercer
s’appliquent en vertu de l’article 1er, paragraphe 1.
ou exerce effectivement une influence dominante
ou un contrôle sur une autre entreprise (entreprise
Art. 22. Obligation d’établir des états
filiale) ; ou
financiers consolidés
b) cette entreprise (entreprise mère) et une autre
1. Les Etats membres imposent à toute entre-
entreprise (entreprise filiale) sont placées sous
prise qui relève de leur droit national l’obligation
une direction unique.
d’établir des états financiers consolidés et un
3. Pour l’application du paragraphe 1, points a), b)
rapport consolidé de gestion lorsque cette entre-
et d), les droits de vote, de nomination et de révo-
prise (entreprise mère) :
cation de toute autre entreprise filiale ainsi que
a) a la majorité des droits de vote des actionnaires ceux de toute personne agissant en son nom
ou associés d’une autre entreprise (entreprise propre mais pour le compte de l’entreprise mère
filiale) ; ou de toute autre entreprise filiale s’ajoutent à
b) a le droit de nommer ou de révoquer la majorité ceux de l’entreprise mère.
des membres de l’organe d’administration, de 4. Pour l’application du paragraphe 1, points a), b)
gestion ou de surveillance d’une autre entreprise et d), les droits indiqués au paragraphe 3, sont
(entreprise filiale) et est en même temps action- diminués des droits :
naire ou associée de cette entreprise ; a) afférents aux actions ou parts détenues pour le
c) a le droit d’exercer une influence dominante compte d’une personne autre que l’entreprise
sur une entreprise (entreprise filiale) dont elle est mère ou une entreprise filiale de celle-ci ; ou
actionnaire ou associée, en vertu d’un contrat b) afférents aux actions ou parts :
conclu avec celle-ci ou en vertu d’une clause des i) détenues en garantie à condition que ces droits
statuts de celle-ci, lorsque le droit dont relève soient exercés conformément aux instructions
cette entreprise filiale permet qu’elle soit soumise reçues, ou
à de tels contrats ou de telles clauses statutaires.
ii) détenues dans le cadre d’une opération
Les Etats membres n’ont pas besoin de prévoir courante des activités en matière de prêts de
que l’entreprise mère est tenue d’être actionnaire l’entreprise à condition que les droits de vote
ou associée de son entreprise filiale. Les Etats soient exercés dans l’intérêt de la personne
membres dont le droit ne prévoit pas de tels constituant la garantie.
contrats ou de telles clauses statutaires ne sont 5. Pour l’application du paragraphe 1, points a) et
pas tenus d’appliquer cette disposition ; ou d), la totalité des droits de vote des actionnaires
d) est actionnaire ou associée d’une entreprise, ou des associés de l’entreprise filiale est diminuée
et : des droits de vote afférents aux actions ou parts
i) la majorité des membres des organes d’adminis- détenues par cette entreprise elle-même, par une
tration, de gestion ou de surveillance de cette entreprise filiale de celle-ci ou par une personne
entreprise (entreprise filiale), en fonction durant agissant en son nom propre mais pour le compte
l’exercice ainsi que l’exercice précédent et jusqu’à de ces entreprises.
l’établissement des états financiers consolidés, 6. L’entreprise mère et toutes ses entreprises
ont été nommés par l’effet du seul exercice de filiales sont à consolider, sans préjudice de l’article
ses droits de vote ; ou 23, paragraphe 9, quel que soit le lieu du siège de
ii) elle contrôle seule, en vertu d’un accord conclu ces entreprises filiales.
avec d’autres actionnaires ou associés de cette 7. Les Etats membres peuvent imposer à toute
entreprise (entreprise filiale), la majorité des droits entreprise qui relève de leur droit national, sans
de vote des actionnaires ou associés de celle-ci. préjudice du présent article et des articles 21
Les Etats membres peuvent prendre des disposi- et 23, l’obligation d’établir des états financiers

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consolidés et un rapport consolidé de gestion cette entité d’intérêt public ne relève de l’article 2,
lorsque : point 1) a), dont la propre entreprise mère relève
a) cette entreprise ainsi qu’une ou plusieurs du droit d’un Etat membre et :
autres entreprises auxquelles elle n’est pas liée a) l’entreprise mère de l’entreprise exemptée
par les relations décrites au paragraphe 1 ou 2 détient toutes les parts ou actions de l’entreprise
sont placées sous une direction unique en vertu : exemptée. Les parts ou actions de l’entreprise
i) d’un contrat conclu avec cette entreprise ou exemptée détenues par des membres de ses
ii) de clauses statutaires de ces autres entre- organes d’administration, de gestion ou de
prises ; ou surveillance en vertu d’une obligation légale ou
b) les organes d’administration, de gestion ou de statutaire ne sont pas prises en considération ; ou
surveillance de cette entreprise ainsi que ceux b) l’entreprise mère de l’entreprise exemptée
d’une ou plusieurs autres entreprises auxquelles détient 90 % ou plus des parts ou actions de
elle n’est pas liée par les relations décrites au l’entreprise exemptée et les autres actionnaires
paragraphe 1 ou 2 sont composés en majorité des ou associés de l’entreprise exemptée ont
mêmes personnes en fonction durant l’exercice approuvé l’exemption.
et jusqu’à l’établissement des états financiers 4. Les exemptions visées au paragraphe 3
consolidés. remplissent toutes les conditions suivantes :
8. Dans les cas où l’Etat membre fait usage de la a) l’entreprise exemptée ainsi que, sans préjudice
faculté prévue au paragraphe 7, les entreprises du paragraphe 9, toutes ses entreprises filiales
visées dans ledit paragraphe ainsi que toutes leurs sont consolidées dans les états financiers d’un
entreprises filiales sont consolidées lorsqu’une ou ensemble plus grand d’entreprises dont l’entre-
plusieurs de ces entreprises sont organisées sous prise mère relève du droit d’un Etat membre ;
une des formes d’entreprises énumérées à b) les états financiers consolidés visés au point a)
l’annexe I ou à l’annexe II. ainsi que le rapport consolidé de gestion de
9. Le paragraphe 6 du présent article, l’article 23, l’ensemble plus grand d’entreprises sont établis
paragraphes 1, 2, 9 et 10, et les articles 24 à 29 par l’entreprise mère de cet ensemble conformé-
s’appliquent aux états financiers consolidés et au ment au droit de l’Etat membre dont elle relève,
rapport consolidé de gestion visé au paragraphe 7 en conformité avec la présente directive ou les
du présent article, sous réserve des modifications normes comptables internationales arrêtées en
suivantes. vertu du règlement (CE) no 1606/2002 ;
a) les références à l’entreprise mère sont consi- c) en ce qui concerne l’entreprise exemptée, les
dérées comme faites à toutes les entreprises documents suivants sont publiés selon les modali-
spécifiées au paragraphe 7 du présent article ; et tés prescrites par le droit de l’Etat membre dont
l’entreprise exemptée relève, conformément à
b) sans préjudice de l’article 24, paragraphe 3,
l’article 30 :
les postes « capital », « primes d’émission »,
« réserves de réévaluation », « réserves », « résul- i) les états financiers consolidés visés au point a)
tats reportés » et « résultat de l’exercice » à inclure et le rapport consolidé de gestion visé au point b) ;
dans les états financiers consolidés sont les ii) le rapport d’audit ; et
montants additionnés attribuables à chacune des iii) le cas échéant, le document annexé visé au
entreprises spécifiées au paragraphe 7 du présent paragraphe 6.
article. Cet Etat membre peut imposer que la publication
des documents visés aux points i), ii) et iii) soit
Art. 23. Exemptions de consolidation effectuée dans sa langue officielle et que la
1. Les petits groupes sont exemptés de l’obliga- traduction de ces documents soit certifiée ;
tion d’établir des états financiers consolidés et un d) l’annexe aux états financiers annuels des
rapport consolidé de gestion, excepté lorsqu’une entreprises exemptées mentionne les éléments
entreprise liée est une entité d’intérêt public. suivants :
2. Les Etats membres peuvent exempter les i) le nom et le siège de l’entreprise mère qui établit
groupes de taille moyenne de l’obligation d’établir les états financiers consolidés visés au point a) ; et
des états financiers consolidés et un rapport ii) la mention de l’exemption de l’obligation
consolidé de gestion, excepté lorsqu’une entre- d’établir des états financiers consolidés et un
prise liée est une entité d’intérêt public. rapport consolidé de gestion.
3. Nonobstant les paragraphes 1 et 2 du présent 5. Dans les cas autres que ceux prévus au para-
article, dans les cas suivants, un Etat membre graphe 3, les Etats membres peuvent, sans préju-
exempte de l’obligation d’établir des états finan- dice des paragraphes 1, 2 et 3 du présent article,
ciers consolidés et un rapport consolidé de exempter de l’obligation d’établir des états finan-
gestion toute entreprise mère (l’entreprise ciers consolidés et un rapport consolidé de
exemptée) qui relève de son droit national et qui gestion toute entreprise mère (l’entreprise
est en même temps une entreprise filiale, y exemptée) qui relève de leur droit national et qui
compris une entité d’intérêt public à moins que est en même temps une entreprise filiale, y

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compris une entité d’intérêt public à moins que propre entreprise mère ne relève pas du droit d’un
cette entité d’intérêt public ne relève de l’article 2, Etat membre, si toutes les conditions suivantes
point 1) a), dont la propre entreprise mère relève sont remplies :
du droit d’un Etat membre, pour autant que toutes a) l’entreprise exemptée ainsi que, sans préjudice
les conditions énumérées au paragraphe 4 soient du paragraphe 9, toutes ses entreprises filiales
remplies et qu’en outre : sont consolidées dans les états financiers d’un
a) les actionnaires ou associés de l’entreprise ensemble plus grand d’entreprises ;
exemptée titulaires d’actions ou de parts pour un b) les états financiers consolidés visés au point a)
pourcentage minimal du capital souscrit de cette et, le cas échéant, le rapport consolidé de gestion
entreprise n’aient pas demandé l’établissement sont établis :
des états financiers consolidés au plus tard six i) en conformité avec la présente directive ;
mois avant la fin de l’exercice ;
ii) en conformité avec les normes comptables
b) le pourcentage minimal visé au point a) ne internationales arrêtées en vertu du règlement
dépasse pas les limites suivantes : (CE) no 1606/2002 ;
i) 10 % du capital souscrit dans le cas de sociétés iii) d’une façon équivalente à des états financiers
anonymes et de sociétés en commandite par consolidés ainsi qu’à des rapports consolidés de
actions ; et gestion établis en conformité avec la présente
ii) 20 % du capital souscrit dans le cas d’entre- directive ; ou
prises d’une autre forme ; iv) d’une façon équivalente aux normes comp-
c) les Etats membres ne subordonnent pas tables internationales déterminée conformément
l’exemption : au règlement (CE) no 1569/2007 de la Commis-
i) à la condition que l’entreprise mère, qui a établi sion du 21 décembre 2007 établissant un méca-
les états financiers consolidés visés au para- nisme de détermination de l’équivalence des
graphe 4, point a), relève du droit de l’Etat normes comptables appliquées par des émet-
membre accordant l’exemption, ou teurs de valeurs mobilières de pays tiers confor-
ii) à des conditions relatives à l’établissement et mément aux directives 2003/71/CE et 2004/109/
au contrôle de ces états financiers. CE du Parlement européen et du Conseil (6) ;
6. Les Etats membres peuvent subordonner les c) les états financiers consolidés visés au point a)
exemptions prévues aux paragraphes 3 et 5 à la ont été contrôlés par un ou plusieurs contrôleurs
communication d’informations supplémentaires, légaux des comptes ou cabinets d’audit habilités
conformément à la présente directive, dans les au contrôle des états financiers en vertu du droit
états financiers consolidés visés au paragraphe 4, national dont relève l’entreprise qui a établi ces
point a), ou dans un document annexé, si elles comptes.
sont exigées des entreprises relevant du droit Le paragraphe 4, points c) et d), et les paragraphes
national de cet Etat membre qui sont tenues 5, 6 et 7 s’appliquent.
d’établir des états financiers consolidés et se
9. Une entreprise, y compris une entité d’intérêt
trouvent dans la même situation.
public, ne doit pas être comprise dans des états
7. Les paragraphes 3 à 6 s’appliquent sans préju- financiers consolidés lorsqu’au moins une des
dice des dispositions législatives des Etats conditions suivantes est remplie :
membres concernant l’établissement d’états
a) dans des cas extrêmement rares où les infor-
financiers consolidés ou d’un rapport consolidé de
mations nécessaires pour établir les états finan-
gestion, dans la mesure où ces documents sont
ciers consolidés conformément à la présente
requis :
directive ne peuvent être obtenues sans frais
a) pour l’information des salariés ou de leurs disproportionnés ou sans délai excessif ;
représentants ; ou
b) les actions ou parts de cette entreprise sont
b) par une autorité administrative ou judiciaire
détenues exclusivement en vue de leur cession
pour sa propre information.
ultérieure ; ou
8. Sans préjudice des paragraphes 1,2,3 et 5 du
c) des restrictions sévères et durables entravent
présent article, les Etats membres qui prévoient
substantiellement :
des exemptions au titre des paragraphes 3 et 5 du
présent article peuvent également exempter de i) l’exercice par l’entreprise mère de ses droits sur
l’obligation d’établir des états financiers consoli- le patrimoine ou la gestion de cette entreprise ; ou
dés et un rapport consolidé de gestion toute ii) l’exercice de la direction unique de cette entre-
entreprise mère (l’entreprise exemptée) qui prise se trouvant dans une des relations visées à
relève de leur droit national qui est en même l’article 22, paragraphe 7.
temps une entreprise filiale, y compris une entité 10. Sans préjudice de l’article 6, paragraphe 1,
d’intérêt public à moins que cette entité d’intérêt point b), de l’article 21 et des paragraphes 1 et 2
public ne relève de l’article 2, point 1) a), dont la du présent article, toute entreprise mère, y

6
JO L 340 du 22.12.2007, p. 66.

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compris une entité d’intérêt public, est exemptée f) le fonds de commerce négatif peut être porté
de l’obligation imposée à l’article 22 si : au compte de résultat consolidé lorsque ce traite-
a) elle n’a que des entreprises filiales, qui ment est conforme aux principes énoncés au
présentent un intérêt non significatif, tant sur le chapitre 2.
plan individuel que collectif ; ou 4. Lorsque des actions ou parts dans les entre-
b) toutes ses entreprises filiales peuvent être prises filiales consolidées sont détenues par des
exclues de la consolidation en vertu du para- personnes étrangères à ces entreprises, les
graphe 9 du présent article. montants attribuables à ces actions ou parts sont
inscrits séparément au bilan consolidé en tant que
Art. 24. Etablissement des états finan- participation ne donnant pas le contrôle.
ciers consolidés 5. Les produits et charges des entreprises
1. Les chapitres 2 et 3 s’appliquent en ce qui comprises dans la consolidation figurent intégrale-
concerne les états financiers consolidés, en ment dans le compte de résultat consolidé.
tenant compte des aménagements indispen- 6. Les montants du résultat attribuables aux
sables résultant des caractéristiques propres aux actions ou parts visées au paragraphe 4 sont
états financiers consolidés par rapport aux états inscrits séparément au compte de résultat conso-
financiers annuels. lidé en tant que profit ou perte attribuable aux
2. Les éléments d’actif et de passif des entre- participations ne donnant pas le contrôle.
prises comprises dans la consolidation figurent 7. Les états financiers consolidés font apparaître
intégralement dans le bilan consolidé. les éléments d’actif et de passif, la situation finan-
cière et le résultat des entreprises comprises dans
3. Les valeurs comptables des actions ou parts
la consolidation comme si elles constituaient une
dans le capital des entreprises comprises dans la
seule entreprise. En particulier, les éléments
consolidation sont compensées par la fraction
suivants sont éliminés des états financiers conso-
qu’elles représentent dans les capitaux propres
lidés :
de ces entreprises conformément aux disposi-
a) les dettes et créances entre ces entreprises ;
tions suivantes :
b) les produits et charges afférents aux opéra-
a) sauf dans le cas d’actions ou parts dans le
tions effectuées entre ces entreprises ; et
capital de l’entreprise mère détenues soit par
ladite entreprise soit par une autre entreprise c) les profits et les pertes qui résultent d’opéra-
tions effectuées entre ces entreprises et qui sont
comprise dans la consolidation, qui sont traitées
inclus dans la valeur comptable de l’actif.
comme des actions ou parts propres conformé-
ment au chapitre 3, cette compensation se fait sur 8. Les états financiers consolidés sont établis à la
la base des valeurs comptables existant à la date même date que les états financiers annuels de
à laquelle ces entreprises sont comprises pour la l’entreprise mère.
première fois dans la consolidation. Les diffé- Les Etats membres peuvent cependant autoriser
rences résultant d’une telle compensation sont ou imposer l’établissement des états financiers
imputées, dans la mesure du possible, directe- consolidés à une autre date, pour tenir compte de
ment aux postes du bilan consolidé qui ont une la date de clôture du bilan des entreprises les plus
valeur supérieure ou inférieure à leur valeur comp- nombreuses ou les plus importantes comprises
dans la consolidation, à condition :
table ;
a) que ce fait soit signalé dans l’annexe aux états
b) les Etats membres peuvent autoriser ou
financiers consolidés et motivé ;
imposer la compensation sur la base de la valeur
b) qu’il soit tenu compte ou fait mention des
des éléments identifiables d’actif et de passif à la
événements importants concernant les éléments
date d’acquisition des actions ou parts ou, lorsque
d’actif et de passif, la situation financière et le
l’acquisition a eu lieu en plusieurs fois, à la date à
résultat d’une entreprise comprise dans la consoli-
laquelle l’entreprise est devenue une entreprise
dation survenus entre la date de clôture du bilan
filiale ;
de cette entreprise et la date de clôture du bilan
c) la différence qui subsiste après application du consolidé ; et
point a) ou celle qui résulte de l’application du c) que si la date de clôture du bilan d’une entre-
point b) est inscrite au bilan consolidé en tant que prise est antérieure ou postérieure de plus de trois
fonds de commerce ; mois à la date de clôture des états financiers
d) les méthodes utilisées pour calculer la valeur consolidés, cette entreprise soit consolidée sur la
du fonds de commerce et toute modification base d’états financiers intérimaires établis à la
importante en valeur par rapport à l’exercice date de clôture du bilan consolidé.
précédent sont expliquées dans l’annexe ; 9. Si la composition de l’ensemble des entreprises
e) si un Etat membre autorise une compensation comprises dans la consolidation a subi au cours de
entre le fonds de commerce positif et le fonds l’exercice une modification notable, les états
de commerce négatif, l’annexe comporte une financiers consolidés comportent des renseigne-
analyse du fonds de commerce ; ments qui rendent significative la comparaison

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des états financiers consolidés successifs. Il est Art. 26. Consolidation proportionnelle
possible de s’acquitter de cette obligation en 1. Les Etats membres peuvent autoriser ou
établissant un bilan comparatif adapté et un imposer, lorsqu’une entreprise comprise dans la
compte de résultat comparatif adapté. consolidation dirige, conjointement avec une ou
10. Les éléments d’actif et de passif compris dans plusieurs entreprises non comprises dans la
les états financiers consolidés sont évalués consolidation, une autre entreprise, l’inclusion de
sur une base uniforme et conformément au celle-ci dans les états financiers consolidés au
chapitre 2. prorata des droits détenus dans son capital par
11. Une entreprise qui établit des états financiers l’entreprise comprise dans la consolidation.
consolidés applique les mêmes modes d’évalua- 2. L’article 23, paragraphes 9 et 10, et l’article 24
tion que ceux qui sont appliqués dans ses états s’appliquent mutatis mutandis à la consolidation
financiers annuels. Les Etats membres peuvent proportionnelle visée au paragraphe 1 du présent
toutefois autoriser ou imposer l’utilisation d’autres article.
modes d’évaluation conformes au chapitre 2 dans
les états financiers consolidés. Lorsqu’il est fait Art. 27. Application de la méthode de la
usage de cette dérogation, ce fait est signalé dans mise en équivalence aux entreprises
l’annexe aux états financiers consolidés et associées
motivé. 1. Lorsqu’une entreprise comprise dans la consoli-
12. Lorsque des éléments d’actif et de passif dation a une entreprise associée, celle-ci est
compris dans les états financiers consolidés ont inscrite au bilan consolidé sous un poste distinct à
été évalués par des entreprises comprises dans la intitulé correspondant.
consolidation sur des bases différentes de celles 2. Lors de la première application du présent
retenues aux fins de la consolidation, ces article à une entreprise associée, celle-ci est
éléments sont évalués à nouveau conformément inscrite au bilan consolidé, soit :
aux modes retenus pour la consolidation. Des a) à sa valeur comptable évaluée conformément
dérogations à cette obligation sont admises dans aux modes d’évaluation fixés aux chapitres 2 et 3.
des cas exceptionnels. Toute dérogation de ce La différence entre cette valeur et le montant
type est signalée dans l’annexe aux états finan- correspondant à la fraction des capitaux propres
ciers consolidés et motivée. représentée par la participation dans cette entre-
13. Les soldes d’impôt différé sont comptabilisés prise associée est mentionnée séparément dans
le bilan consolidé ou dans l’annexe aux états finan-
dans la consolidation s’il est probable qu’il en
ciers consolidés. Cette différence est calculée à la
résultera, dans un avenir prévisible, une charge
date à laquelle la méthode est appliquée pour la
fiscale pour une des entreprises consolidées.
première fois ; ou
14. Lorsque des éléments d’actif compris dans les
b) pour le montant correspondant à la fraction des
états financiers consolidés ont fait l’objet de
capitaux propres de l’entreprise associée repré-
corrections de valeur pour la seule application de
sentée par la participation dans cette entreprise
la législation fiscale, ces éléments ne peuvent associée. La différence entre ce montant et la
figurer dans les états financiers consolidés valeur comptable évaluée conformément aux
qu’après élimination de ces corrections. modes d’évaluation fixés aux chapitres 2 et 3 est
mentionnée séparément dans le bilan consolidé
Art. 25. Regroupements d’entreprises au ou dans l’annexe aux états financiers consolidés.
sein d’un groupe Cette différence est calculée à la date à laquelle la
1. Les Etats membres peuvent autoriser ou méthode est appliquée pour la première fois.
imposer la compensation des valeurs comptables Un Etat membre peut prescrire l’application de
des actions ou parts détenues dans le capital l’une ou l’autre des options prévues aux points a)
d’une entreprise comprise dans la consolidation et b). En pareil cas, le bilan consolidé ou l’annexe
uniquement par la fraction du capital correspon- aux états financiers consolidés doivent indiquer
dante, à condition que les entreprises regroupées laquelle de ces options a été utilisée.
soient en dernier ressort contrôlées par la même En outre, aux fins des points a) et b), un Etat
partie tant avant qu’après le regroupement membre peut permettre ou imposer que le calcul
d’entreprises et que ce contrôle ne soit pas transi- de la différence s’effectue à la date d’acquisition
toire. des actions ou parts ou, lorsque leur acquisition a
2. Toute différence résultant de l’application du eu lieu en plusieurs fois, à la date à laquelle l’entre-
paragraphe 1 est ajoutée aux réserves consoli- prise est devenue une entreprise associée.
dées ou déduite de celles-ci, selon le cas. 3. Lorsque des éléments d’actif ou de passif d’une
3. L’application de la méthode décrite au para- entreprise associée ont été évalués selon des
graphe 1, les mouvements qui en résultent pour méthodes autres que celles retenues pour la
les réserves, ainsi que le nom et le siège des consolidation conformément à l’article 24, para-
entreprises concernées sont mentionnés dans graphe 11, ces éléments peuvent, pour le calcul
l’annexe aux états financiers consolidés. de la différence visée au paragraphe 2, points a) et

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b), être évalués à nouveau conformément aux nombre de salariés employés en moyenne par
méthodes retenues pour la consolidation. Si cette des entreprises consolidées de manière propor-
nouvelle évaluation n’a pas été effectuée, ce fait tionnelle est indiqué séparément ; et
est mentionné dans l’annexe aux états financiers c) dans les informations données sur les
consolidés. Un Etat membre peut imposer cette montants des rémunérations, des avances et des
nouvelle évaluation. crédits accordés aux membres des organes
4. La valeur comptable visée au paragraphe 2, d’administration, de gestion ou de surveillance,
point a), ou le montant correspondant à la fraction seuls les montants accordés par l’entreprise mère
des capitaux propres de l’entreprise associée visé et ses entreprises filiales aux membres des
au paragraphe 2, point b), est augmenté ou réduit organes d’administration, de gestion ou de
du montant de la variation, intervenue au cours de surveillance de l’entreprise mère sont indiqués.
l’exercice, de la fraction des capitaux propres de 2. L’annexe aux états financiers consolidés
l’entreprise associée représentée par cette parti- comprend, outre les informations requises en vertu
cipation ; il est réduit du montant des dividendes du paragraphe 1, les informations suivantes :
correspondant à cette participation. a) pour les entreprises comprises dans la consoli-
5. Dans la mesure où une différence positive visée dation :
au paragraphe 2, points a) et b), n’est pas ratta- i) le nom et le siège de ces entreprises ;
chable à une catégorie d’éléments d’actif ou de
ii) la fraction du capital détenue dans ces entre-
passif, elle est traitée conformément aux règles
prises, autres que l’entreprise mère, par les entre-
applicables au poste « fonds de commerce »
prises comprises dans la consolidation ou par des
énoncées à l’article 12, paragraphe 6, point d), à
personnes agissant en leur nom propre mais pour
l’article 12, paragraphe 11, premier alinéa, à
le compte de ces entreprises ; et
l’article 24, paragraphe 3, point c) et aux
annexes III et IV. iii) des informations sur la condition parmi celles
visées à l’article 22, paragraphes 1, 2 et 7, et après
6. La fraction du résultat des entreprises asso-
ciées attribuable aux participations dans ces application de l’article 22, paragraphes 3, 4 et 5,
entreprises associées est inscrite au compte de qui a servi de base à la consolidation. Toutefois,
résultat consolidé sous un poste distinct à intitulé cette mention peut être omise lorsque la consoli-
correspondant. dation a été effectuée sur la base de l’article 22,
paragraphe 1, point a), et que la fraction du capital
7. Les éliminations visées à l’article 24, para-
et la proportion des droits de vote détenus coïn-
graphe 7, sont effectuées dans la mesure où les
cident.
éléments en sont connus ou accessibles.
Les mêmes indications sont données sur les
8. Lorsqu’une entreprise associée établit des
entreprises exclues de la consolidation en raison
états financiers consolidés, les paragraphes 1 à 7
de leur intérêt non significatif en vertu de l’article
s’appliquent aux capitaux propres inscrits dans
ces états financiers consolidés. 6, paragraphe 1, point j), et de l’article 23, para-
graphe 10, ainsi que la motivation de l’exclusion
9. Il peut être renoncé à l’application du présent
des entreprises visée à l’article 23, paragraphe 9 ;
article lorsque les participations dans le capital de
l’entreprise associée présentent un intérêt non b) le nom et le siège des entreprises associées
significatif. comprises dans la consolidation au sens de
l’article 27, paragraphe 1, avec indication de la
Art. 28. Contenu de l’annexe aux états fraction de leur capital détenue par des entre-
financiers consolidés prises comprises dans la consolidation ou par des
1. L’annexe aux états financiers consolidés personnes agissant en leur nom propre mais pour
comporte les informations requises par les le compte de ces entreprises ;
articles 16, 17 et 18, outre toute autre information c) le nom et le siège des entreprises qui ont fait
prescrite par d’autres dispositions de la présente l’objet d’une consolidation proportionnelle en
directive, de façon à faciliter l’appréciation de la vertu de l’article 26, les éléments sur lesquels est
situation financière de l’ensemble des entreprises fondée la direction conjointe de ces entreprises,
comprises dans la consolidation, en tenant ainsi que la fraction de leur capital détenue par les
compte des aménagements indispensables résul- entreprises comprises dans la consolidation ou
tant des caractéristiques propres aux états finan- par des personnes agissant en leur nom propre
ciers consolidés par rapport aux états financiers mais pour le compte de ces entreprises ; et
annuels, y compris les aménagements suivants : d) pour chacune des entreprises autres que
a) dans les informations données sur les opéra- celles visées aux points a), b) et c), dans lesquelles
tions entre parties liées, les opérations entre les entreprises comprises dans la consolidation,
parties liées comprises dans une consolidation qui soit par elles-mêmes, soit par l’intermédiaire de
sont éliminées en consolidation ne sont pas personnes agissant en leur nom propre mais pour
mentionnées ; le compte de ces entreprises, détiennent une
b) dans les informations données sur le nombre participation :
moyen de salariés au cours de l’exercice, le i) le nom et le siège de ces entreprises ;

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ii) la fraction du capital détenu ; CHAPITRE 7


iii) le montant des capitaux propres et celui du PUBLICATION
résultat du dernier exercice de l’entreprise concer-
née pour lequel des états financiers ont été arrêtés. Art. 30. Obligation générale de publi-
L’indication des capitaux propres et du résultat cation
peut aussi être omise lorsque l’entreprise concer- 1. Les Etats membres veillent à ce que les entre-
née ne publie pas son bilan. prises publient, dans un délai raisonnable ne
3. Les Etats membres peuvent permettre que les dépassant pas 12 mois après la date de clôture du
informations requises par le paragraphe 2, points a) bilan, les états financiers annuels régulièrement
à d), prennent la forme d’un relevé déposé confor- approuvés et le rapport de gestion, accompagnés
mément à l’article 3, paragraphe 3, de la directive de l’avis du contrôleur légal des comptes ou du
2009/101/CE. Le dépôt d’un tel relevé est mention- cabinet d’audit visé à l’article 34 de la présente
né dans l’annexe aux états financiers consolidés. directive, selon les modalités prévues par la légis-
Les Etats membres peuvent aussi permettre que lation de chaque Etat membre conformément au
ces informations soient omises lorsque, en raison chapitre 2 de la directive 2009/101/CE.
de leur nature, leur communication porterait grave- Les Etats membres peuvent toutefois exempter
ment préjudice à une des entreprises auxquelles les entreprises de l’obligation de publier le rapport
elles se rapportent. Les Etats membres peuvent de gestion, si une copie intégrale ou partielle de ce
subordonner cette omission à une autorisa- rapport peut être facilement obtenue sur simple
tion administrative ou judiciaire préalable. Toute demande à un prix qui ne dépasse pas son coût
omission de ces informations est mentionnée administratif.
dans l’annexe aux états financiers consolidés. 2. Les Etats membres peuvent exempter une
entreprise visée à l’annexe II, à laquelle les
Art. 29. Rapport consolidé de gestion mesures de coordination prescrites par la
1. Le rapport consolidé de gestion comprend, présente directive s’appliquent en vertu de
outre toute mention requise au titre d’autres l’article 1er, paragraphe 1, point b), de l’obligation
dispositions de la présente directive, au moins les de publier ses états financiers, conformément à
informations requises par les articles 19 et 20, en l’article 3 de la directive 2009/101/CE, à condition
tenant compte des aménagements indispen- que ces états financiers soient à la disposition du
sables résultant des caractéristiques propres à un public au siège de l’entreprise, dans les cas
rapport consolidé de gestion par rapport à un suivants :
rapport de gestion, de manière à faciliter l’appré- a) tous les associés de l’entreprise concernée qui
ciation de la situation de l’ensemble des entre- sont indéfiniment responsables sont des entre-
prises comprises dans la consolidation. prises visées à l’annexe I régies par la législation
2. Les aménagements suivants aux informations d’Etats membres autres que l’Etat membre dont
requises par les articles 19 et 20 s’appliquent : relève cette entreprise et aucune de ces entre-
a) en ce qui concerne les mentions relatives à prises ne publie les états financiers de l’entreprise
l’acquisition d’actions ou de parts propres, le concernée conjointement avec ses propres états
rapport consolidé de gestion indique le nombre et financiers ;
la valeur nominale ou, à défaut de valeur nominale, b) tous les associés de l’entreprise concernée qui
le pair comptable, de l’ensemble des actions ou sont indéfiniment responsables sont des entre-
parts de l’entreprise mère détenues par cette prises qui ne relèvent pas du droit d’un Etat
entreprise mère, par des entreprises filiales de membre mais ont une forme juridique comparable
cette entreprise mère ou par des personnes à celles visées dans la directive 2009/101/CE.
agissant en leur nom propre mais pour le compte Il peut être obtenu copie des états financiers sur
d’une de ces entreprises. Les Etats membres simple demande. Le prix réclamé pour cette copie
peuvent autoriser ou imposer la mention de ces ne peut excéder son coût administratif.
informations dans l’annexe aux états financiers 3. Le paragraphe 1 s’applique aux états financiers
consolidés ; consolidés et aux rapports consolidés de gestion.
b) en ce qui concerne les mentions relatives aux Lorsque l’entreprise qui établit les états financiers
systèmes de contrôle interne et de gestion des consolidés est organisée sous une des formes
risques, la déclaration sur le gouvernement énumérées à l’annexe II et qu’elle n’est pas
d’entreprise mentionne les principales caractéris- tenue, par le droit national de son Etat membre,
tiques des systèmes de contrôle interne et de de publier les documents visés au paragraphe 1
gestion des risques pour l’ensemble des entre- de la même manière que celle prévue à l’article 3
prises comprises dans la consolidation. de la directive 2009/101/CE, elle les tient au moins
3. Lorsqu’un rapport consolidé de gestion est à la disposition du public à son siège et une copie
exigé en sus du rapport de gestion, les deux en est fournie sur simple demande, le prix de
rapports peuvent être présentés sous la forme cette copie ne dépassant pas son coût adminis-
d’un rapport unique. tratif.

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Directive unique européenne

Art. 31 Simplifications pour les petites et d) précise si le rapport d’audit fait référence à
moyennes entreprises quelque question que ce soit sur laquelle le
1. Les Etats membres peuvent exempter les contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit
petites entreprises de l’obligation de publier leurs a attiré spécialement l’attention sans pour autant
comptes de résultat et leurs rapports de gestion. émettre une réserve dans l’avis.
2. Les Etats membres peuvent autoriser les
moyennes entreprises à publier : Art. 33. Obligation et responsabilité en
matière d’établissement et de publica-
a) un bilan abrégé faisant seulement apparaître
tion des états financiers et du rapport de
les postes précédés de lettres et de chiffres
gestion
romains prévus aux annexes III et IV avec mention
séparée, soit dans le bilan, soit dans l’annexe : 1. Les Etats membres s’assurent que les
membres des organes d’administration, de
i) des postes C I 3, C II 1, 2, 3 et 4, C III 1, 2, 3 et
gestion et de surveillance d’une entreprise,
4, D II 2, 3 et 6 et D III 1 et 2 sous « Actif » ainsi
agissant dans le cadre des compétences qui leur
que des postes C, 1, 2, 6, 7 et 9 sous « Capitaux
sont conférées en vertu du droit national, aient la
propres et passif » à l’annexe III ;
responsabilité collective de veiller à ce que :
ii) des postes C I 3, C II 1, 2, 3 et 4, C III 1, 2, 3 et
a) les états financiers annuels, le rapport de
4, D II 2, 3 et 6, D III 1 et 2, F 1, 2, 6, 7 et 9 ainsi
gestion et, lorsqu’elle fait l’objet d’une publication
que I 1, 2, 6, 7 et 9 à l’annexe IV ;
séparée, la déclaration sur le gouvernement
iii) des informations demandées figurant entre d’entreprise ; et
parenthèses aux postes D II sous « Actif » et C
b) les états financiers consolidés, les rapports
sous « Capitaux propres et passif » de l’annexe III,
consolidés de gestion et, lorsqu’elle fait l’objet
d’une façon globale pour tous les postes concer-
d’une publication séparée, la déclaration sur le
nés et séparément pour les postes D II 2 et 3 sous
gouvernement d’entreprise consolidée,
« Actif » et pour les postes C 1, 2, 6, 7 et 9 sous
« Capitaux propres et passif » ; soient établis et publiés conformément aux
exigences de la présente directive et, le cas
iv) des informations demandées figurant entre
échéant, aux normes comptables internationales
parenthèses aux postes D II de l’annexe IV, d’une
adoptées conformément au règlement (CE).
façon globale pour tous les postes concernés et
séparément pour les postes D II 2 et 3 ; 2. Les Etats membres veillent à ce que leurs
dispositions législatives, réglementaires et admi-
b) une annexe abrégée, dépourvue des informa-
nistratives en matière de responsabilité, au moins
tions demandées à l’article 17, paragraphe 1,
envers l’entreprise concernée, s’appliquent aux
points f) et j).
membres des organes d’administration, de
Le présent paragraphe est sans préjudice de gestion et de surveillance des entreprises pour
l’article 30, paragraphe 1, dans la mesure où ledit
violation des obligations visées au paragraphe 1.
article concerne le compte de résultat, le rapport
de gestion et l’avis du contrôleur légal des
comptes ou du cabinet d’audit. CHAPITRE 8
CONTROLE DES COMPTES
Art. 32. Autres exigences de publication
1. Lors de toute publication intégrale, les états Art. 34. Exigence générale
financiers annuels et le rapport de gestion sont 1. Les Etats membres veillent à ce que les états
reproduits dans la forme et le texte sur la base financiers des entités d’intérêt public, des
desquels le contrôleur légal des comptes ou le moyennes entreprises et des grandes entreprises
cabinet d’audit a établi son avis. Ils sont accompa- soient contrôlés par un ou plusieurs contrôleurs
gnés du texte intégral du rapport d’audit. légaux des comptes ou cabinets d’audit habilités
2. Lorsque les états financiers annuels ne sont pas par les Etats membres à procéder au contrôle
publiés intégralement, la version abrégée de ces légal des comptes conformément à la directive
états financiers, qui n’est pas accompagnée du 2006/43/CE.
rapport d’audit : En outre, le ou les contrôleurs légaux des
a) précise que la version publiée est abrégée ; comptes ou le ou les cabinets d’audit :
b) fait référence au registre auprès duquel les a) émettent un avis indiquant :
états financiers ont été déposés conformément à i) si le rapport de gestion concorde avec les états
l’article 3 de la directive 2009/101/CE ou, lorsque financiers pour le même exercice, et
les états financiers n’ont pas encore été déposés, ii) si le rapport de gestion a été établi conformé-
mentionne ce fait ; ment aux exigences légales applicables ;
c) indique si un avis sans réserve, un avis avec b) déterminent, à la lumière de la connaissance et
réserves ou un avis défavorable a été émis par le de la compréhension de l’entreprise et de son
contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit environnement acquises au cours de l’audit, si
ou si ceux-ci se sont trouvés dans l’incapacité des inexactitudes significatives ont été identifiées
d’émettre un avis ; dans le rapport de gestion et, le cas échéant,

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donnent des indications concernant la nature de cette communication pourrait entraîner une
ces inexactitudes. menace imminente et significative d’atteinte à la
2. Le premier alinéa du paragraphe 1 est appli- sécurité personnelle de quiconque. En tout état
cable mutatis mutandis aux états financiers de cause, les autorités compétentes concernées
consolidés. Le second alinéa du paragraphe 1 est doivent connaître le nom de la ou des personnes
applicable mutatis mutandis aux états financiers impliquées.
consolidés et aux rapports consolidés de gestion. 3. Le rapport d’audit sur les états financiers conso-
lidés se conforme aux exigences énoncées dans
Art. 35. Modification de la directive les paragraphes 1 et 2. Pour établir son rapport sur
2006/43/CE en ce qui concerne le rapport la cohérence du rapport de gestion et des états
d’audit financiers conformément au paragraphe 1,
L’article 28 de la directive 2006/43/CE est point e), le contrôleur légal des comptes ou le
remplacé par le texte suivant : cabinet d’audit examine les états financiers
« Article 28 consolidés et le rapport consolidé de gestion.
Rapport d’audit Dans le cas où les états financiers annuels de
1. Le rapport d’audit comprend les éléments l’entreprise mère sont joints aux états financiers
suivants : consolidés, les rapports d’audit requis par le
a) une introduction, qui contient au minimum présent article peuvent être combinés.
l’identification des états financiers qui font l’objet
du contrôle légal, ainsi que le cadre de présenta- CHAPITRE 9
tion qui a été appliqué lors de leur établissement ;
DISPOSITIONS RELATIVES AUX EXEMPTIONS
b) une description de l’étendue du contrôle légal,
ET AUX LIMITATIONS DES EXEMPTIONS
qui contient au minimum l’indication des normes
selon lesquelles le contrôle légal a été effectué ;
Art. 36. Exemptions pour les micro-
c) un avis qui est soit sans réserve, soit avec entreprises
réserves, soit défavorable et exprime clairement
les conclusions du contrôleur légal des comptes : 1. Les Etats membres peuvent exempter les
micro-entreprises de tout ou partie des obligations
i) quant à la fidélité de l’image donnée par les états
suivantes :
financiers et quant à la conformité de ces états
financiers annuels avec le cadre de présentation a) l’obligation de présenter des « Comptes de
retenu et, régularisation » de l’actif et du passif. Lorsqu’un
ii) le cas échéant, quant au respect des exigences Etat membre a recours à cette option, il peut
légales applicables. permettre à ces entreprises, uniquement pour les
autres charges visées au paragraphe 2, point b) vi),
d) une référence à quelque question que ce soit
du présent article, de déroger à l’article 6, para-
sur laquelle le contrôleur légal attire spécialement
graphe 1, point d) en ce qui concerne la prise en
l’attention sans pour autant inclure une réserve
compte des « Comptes de régularisation » de
dans l’avis ;
l’actif et du passif, à condition que cela figure dans
Si le contrôleur légal est dans l’incapacité de
l’annexe ou, conformément au point b) du présent
délivrer un avis, le rapport contient une déclaration
paragraphe, à la suite du bilan ;
indiquant l’impossibilité de délivrer un avis ;
b) l’obligation d’établir une annexe conformé-
e) l’avis et la déclaration visés à l’article 34, para-
ment à l’article 16, à condition que les informa-
graphe 1, deuxième alinéa, de la directive 2013/
34/UE du Parlement Européen et du Conseil du tions requises par l’article 16, paragraphe 1, points
26 juin 2013 relative aux états financiers annuels, d) et e) de la présente directive et par l’article 24,
aux états financiers consolidés et aux rapports y paragraphe 2, de la directive 2012/30/UE figurent
afférents de certaines formes d’entreprises, à la suite du bilan ;
modifiant la directive 2006/43/CE du Parlement c) l’obligation d’établir un rapport de gestion
européen et du Conseil et abrogeant les directives conformément au chapitre 5, à condition que les
78/660/CEE et 83/349/CEE du Conseil (7). informations requises par l’article 24, paragraphe
2. Le rapport d’audit est signé et daté par le 2, de la directive 2012/30/UE figurent dans
contrôleur légal des comptes. Lorsqu’un cabinet l’annexe ou, conformément au point b) du présent
d’audit est chargé du contrôle légal des comptes, paragraphe, à la suite du bilan ;
le rapport d’audit porte au moins la signature du d) l’obligation de publier des états financiers
ou des contrôleurs légaux des comptes qui effec- annuels conformément au chapitre 7, à condition
tuent le contrôle légal pour le compte dudit que les informations relatives au bilan qu’ils
cabinet. Les Etats membres peuvent, dans des contiennent soient dûment déposées, conformé-
circonstances exceptionnelles, prévoir que cette ment à la législation nationale, auprès d’au moins
signature ne doit pas être divulguée au public si une autorité compétente désignée par l’Etat

7
JO L 182 du 29.6.2013, p. 19.

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membre concerné. Chaque fois que l’autorité Conseil du 14 mars 2012 modifiant la directive
compétente n’est pas le registre central, le 78/660/CEE du Conseil concernant les comptes
registre du commerce ou le registre des sociétés, annuels de certaines formes de sociétés en ce qui
visés à l’article 3, paragraphe 1, de la directive concerne les micro-entités (8) peuvent, dans le
2009/101/CE, l’autorité compétente est tenue de cadre de l’application de la première phrase de
fournir au registre concerné les informations l’article 53, paragraphe 1, être exemptés des
déposées. exigences prévues à l’article 3, paragraphe 9, en
2. Les Etats membres peuvent autoriser les ce qui concerne la conversion, dans les monnaies
micro-entreprises à : nationales, des seuils fixés à l’article 3, para-
a) n’établir qu’un bilan abrégé faisant apparaître graphe 1.
séparément au moins les postes précédés de 9. Au plus tard le 20 juillet 2018, la Commission
lettres qui figurent à l’annexe III ou IV, le cas présente au Parlement européen, au Conseil et au
échéant. Dans les cas où le paragraphe 1, point a), Comité économique et social européen un rapport
du présent article s’applique, les postes E de sur la situation des micro-entreprises qui tient
l’« Actif » et D du « Passif » de l’annexe III ou les notamment compte de la situation au niveau
postes E et K de l’annexe IV sont exclus du bilan ; national en ce qui concerne le nombre d’entre-
b) n’établir qu’un compte de résultat abrégé prises concernées par les critères de taille et l’allé-
faisant apparaître séparément au moins les gement des charges administratives résultant de
postes suivants, le cas échéant : l’exemption de l’obligation de publication.
i) chiffre d’affaires net ;
ii) autres produits ; Art. 37. Exemption pour les entreprises
iii) coût des matières premières et des consom- filiales
mables ; Sans préjudice des dispositions des directives
iv) frais de personnel ; 2009/101/CE et 2012/30/UE, les Etats membres
v) corrections de valeur ; ne sont pas tenus d’appliquer aux entreprises
vi) autres charges ; relevant de leur droit national qui sont des entre-
vii) impôts et taxes ; prises filiales les dispositions de la présente direc-
viii) résultat. tive relatives au contenu, au contrôle ainsi qu’à la
3. Les Etats membres ne permettent ni publication des états financiers annuels et du
n’imposent l’application de l’article 8 à toute rapport de gestion si les conditions suivantes sont
micro-entreprise ayant recours à l’une des exemp- remplies :
tions prévues aux paragraphes 1 et 2 du présent 1. l’entreprise mère relève du droit d’un Etat
article. membre ;
4. En ce qui concerne les micro-entreprises, les 2. tous les actionnaires ou associés de l’entreprise
états financiers annuels établis conformément filiale ont, pour chaque exercice où l’exemption
aux paragraphes 1, 2 et 3 du présent article sont s’applique, fait part de leur accord sur l’exemption
considérés comme donnant l’image fidèle requise de cette obligation ;
par l’article 4, paragraphe 3, et, par conséquent, 3. l’entreprise mère s’est déclarée garante des
l’article 4, paragraphe 4, ne s’applique pas à ces engagements pris par l’entreprise filiale ;
états financiers.
4. les déclarations visées aux points 2) et 3) du
5. Si le paragraphe 1, point a), du présent article présent article sont publiées par l’entreprise filiale
s’applique, le total du bilan visé à l’article 3, para-
selon les modalités prévues par la législation de
graphe 1, point a), se compose des éléments de
l’Etat membre conformément au chapitre 2 de la
l’actif visés aux postes A à D de l’« Actif » de
directive 2009/101/CE ;
l’annexe III ou aux postes A à D de l’annexe IV.
6. Sans préjudice du présent article, les Etats 5. l’entreprise filiale figure dans les états finan-
membres veillent à ce que les micro-entreprises ciers consolidés établis par l’entreprise mère
soient par ailleurs considérées comme des petites conformément à la présente directive ;
entreprises. 6. l’exemption est mentionnée dans l’annexe aux
7. Les Etats membres n’accordent pas les déroga- états financiers consolidés établis par l’entreprise
tions prévues aux paragraphes 1, 2 et 3 aux entre- mère ; et
prises d’investissement ni aux entreprises de 7. les états financiers consolidés visés au point 5)
participation financière. du présent article, le rapport consolidé de gestion
8. Les Etats membres qui, au 19 juillet 2013 ont et le rapport d’audit sont publiés pour l’entreprise
mis en vigueur des dispositions législatives, régle- filiale selon les modalités prévues par la législation
mentaires ou administratives conformément à la de l’Etat membre conformément au chapitre 2 de
directive 2012/6/UE du Parlement européen et du la directive 2009/101/CE.

8
JO L 81 du 21.3.2012, p. 3.

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Art. 38. Entreprises qui sont des associés 3. l’exemption est mentionnée dans l’annexe aux
indéfiniment responsables d’autres états financiers consolidés établis par l’entreprise
entreprises mère ; et
1. Les Etats membres peuvent exiger que les 4. le résultat de l’entreprise mère, calculé conformé-
entreprises visées à l’article 1er, paragraphe 1, ment à la présente directive, figure dans son bilan.
point a), qui relèvent de leur droit national et sont
des associés indéfiniment responsables de l’une Art. 40. Limitation des exemptions pour
quelconque des entreprises visées à l’article 1er, les entités d’intérêt public
paragraphe 1, point b) (ci-après dénommée Sauf disposition expresse de la présente directive,
« entreprise concernée »), établissent, fassent les Etats membres ne permettent pas aux entités
contrôler et publient, avec leurs propres états d’intérêt public de bénéficier des simplifications et
financiers, les états financiers de l’entreprise des exemptions prévues dans la présente direc-
concernée en conformité avec la présente direc- tive. Une entité d’intérêt public est traitée comme
tive ; dans ce cas, les exigences prévues par la une grande entreprise indépendamment de son
présente directive ne sont pas applicables à chiffre d’affaires net, du total de son bilan ou du
l’entreprise concernée. nombre moyen de salariés au cours de l’exercice.
2. Les Etats membres ne sont pas tenus d’appli-
quer les exigences de la présente directive à CHAPITRE 10
l’entreprise concernée lorsque : RAPPORT SUR LES PAIEMENTS EFFECTUES
a) les états financiers de l’entreprise concernée AU PROFIT DE GOUVERNEMENTS
sont établis, contrôlés et publiés en conformité
Art. 41. Définitions relatives aux rapports
avec les dispositions de la présente directive par
sur les paiements effectués au profit de
une entreprise qui :
gouvernements
i) est un associé indéfiniment responsable de
Aux fins du présent chapitre, on entend par :
l’entreprise concernée et
1. « entreprise active dans les industries extrac-
ii) relève du droit d’un autre Etat membre ; tives », une entreprise dont tout ou partie des acti-
b) l’entreprise concernée figure dans les états vités consiste en l’exploration, la prospection, la
financiers consolidés établis, contrôlés et publiés découverte, l’exploitation et l’extraction de gise-
conformément à la présente directive par : ments de minerais, de pétrole, de gaz naturel ou
i) un associé indéfiniment responsable, ou d’autres matières, relevant des activités écono-
ii) une entreprise mère relevant du droit d’un Etat miques énumérées à la section B, divisions 05 à 08
membre, lorsque l’entreprise concernée figure de l’annexe I du règlement (CE) no 1893/2006 du
dans les états financiers consolidés d’un Parlement européen et du Conseil du 20 décembre
ensemble plus grand d’entreprises, établis, 2006 établissant la classification statistique des
contrôlés et publiés en conformité avec la activités économiques Nace Rév. 2 (9) ;
présente directive. Cette exemption est mention- 2. « entreprise active dans l’exploitation des
née dans l’annexe aux états financiers consolidés. forêts primaires », une entreprise exerçant, dans
3. Dans les cas visés au paragraphe 2, l’entreprise les forêts primaires, des activités visées à la
concernée communique, sur simple demande, le section A, division 02, Groupe 02.2, de l’annexe I
du règlement (CE) no 1893/2006 ;
nom de l’entreprise qui publie les états financiers.
3. « gouvernement », toute autorité nationale,
Art. 39. Exemption relative au compte de régionale ou locale d’un Etat membre ou d’un
pays tiers. Cette notion inclut les administrations,
résultat pour les entreprises mères qui
agences ou entreprises contrôlées par cette
établissent des états financiers conso-
autorité au sens de l’article 22, paragraphes 1 à 6,
lidés
de la présente directive ;
Les Etats membres ne sont pas tenus d’appliquer 4. « projet », les activités opérationnelles régies
aux entreprises qui relèvent de leur droit national par un seul contrat, licence, bail, concession ou
et sont des entreprises mères les dispositions de des arrangements juridiques similaires et consti-
la présente directive relatives au contrôle et à la tuant la base d’obligations de paiement envers un
publication du compte de résultat, pour autant que gouvernement. Toutefois, si plusieurs de ces
les conditions suivantes soient remplies : arrangements sont liés entre eux dans leur
1. l’entreprise mère établit des états financiers substance, ils sont considérés comme un projet.
consolidés conformément à la présente directive 5. « paiement », un montant payé, en espèces ou
et figure dans ces états financiers consolidés ; en nature, pour les activités, décrites aux points 1
2. l’exemption est mentionnée dans l’annexe aux et 2, appartenant aux types suivants :
états financiers annuels de l’entreprise mère ; a) droits à la production ;

9
JO L 393 du 30.12.2006, p. 1.

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b) impôts ou taxes perçus sur le revenu, la l’entité peuvent être déclarés au niveau de l’entité
production ou les bénéfices des sociétés, à plutôt qu’au niveau du projet.
l’exclusion des impôts ou taxes perçus sur la 3. Lorsque des paiements en nature sont effec-
consommation, tels que les taxes sur la valeur tués au profit d’un gouvernement, ils sont
ajoutée, les impôts sur le revenu des personnes déclarés en valeur et, le cas échéant, en volume.
physiques ou les impôts sur les ventes ; Des notes d’accompagnement sont fournies pour
c) redevances ; expliquer comment leur valeur a été établie.
d) dividendes ; 4. La déclaration des paiements visée au présent
e) primes de signature, de découverte et de article reflète la substance du paiement ou de
production ; l’activité concernés, plutôt que leur forme. Les
f) droits de licence, frais de location, droits paiements et les activités ne peuvent être artifi-
d’entrée et autres contreparties de licence et/ou ciellement scindés ou regroupés pour échapper à
de concession ; et l’application de la présente directive.
g) paiements pour des améliorations des infra- 5. Pour les Etats membres qui n’ont pas adopté
structures. l’euro, le seuil en euros visé au paragraphe 1 est
converti en monnaie nationale :
Art. 42. Entreprises tenues de déclarer a) en appliquant le taux de change publié au
les paiements effectués au profit de Journal officiel de l’Union européenne à la date
gouvernements d’entrée en vigueur de toute directive fixant ce
1. Les Etats membres imposent aux grandes seuil ; et
entreprises et à toutes les entités d’intérêt public b) en arrondissant à la centaine la plus proche.
actives dans les industries extractives ou l’exploi-
tation des forêts primaires d’établir et de rendre Art. 44. Rapport consolidé sur les paie-
ments effectués au profit de gouverne-
public un rapport sur les paiements effectués au
ments
profit de gouvernements sur une base annuelle.
1. Les Etats membres imposent à toute grande
2. Cette obligation ne s’applique pas à une entre-
entreprise ou à toute entité d’intérêt public active
prise relevant du droit d’un Etat membre qui est
dans les industries extractives ou l’exploitation
une entreprise filiale ou une entreprise mère
des forêts primaires qui relève de leur droit
lorsque les deux conditions suivantes sont
national d’établir un rapport consolidé sur les paie-
remplies :
ments effectués au profit de gouvernements
a) l’entreprise mère relève du droit d’un Etat conformément aux articles 42 et 43 si, en tant
membre ; et qu’entreprise mère, elle est soumise à l’obligation
b) les paiements effectués au profit de gouverne- d’établir des états financiers consolidés comme
ments par l’entreprise figurent dans le rapport prévu à l’article 22, paragraphes 1 à 6.
consolidé sur les paiements effectués au profit de Une entreprise mère est considérée comme
gouvernements établi par cette entreprise mère active dans les industries extractives ou l’exploita-
conformément à l’article 44. tion des forêts primaires si une de ses entreprises
filiales est active dans les industries extractives ou
Art. 43. Contenu du rapport l’exploitation des forêts primaires.
1. Un paiement, qu’il s’agisse d’un versement Le rapport consolidé ne comprend que les paie-
individuel ou d’une série de paiements liés, ne doit ments provenant des activités de l’industrie
pas être déclaré dans le rapport si son montant est extractive ou des activités relatives à l’exploitation
inférieur à 100 000 EUR au cours d’un exercice. des forêts primaires.
2. Le rapport contient, pour les activités décrites à 2. L’obligation d’établir le rapport consolidé visé
l’article 41, points 1 et 2, et pour l’exercice au paragraphe 1 ne s’applique pas à :
concerné, les informations suivantes : a) l’entreprise mère d’un petit groupe au sens de
a) le montant total des paiements effectués au l’article 3, paragraphe 5, excepté lorsqu’une entité
profit de chaque gouvernement ; d’intérêt public figure parmi les entreprises liées ;
b) le montant total par type de paiements prévu à b) l’entreprise mère d’un groupe moyen au sens
l’article 41, point 5, a) à g), des paiements effec- de l’article 3, paragraphe 6, excepté lorsqu’une
tués au profit de chaque gouvernement ; entité d’intérêt public figure parmi les entreprises
c) lorsque ces paiements ont été imputés à un liées ; et
projet spécifique, le montant total par type de c) l’entreprise mère relevant du droit d’un Etat
paiements prévu à l’article 41, point 5, a) à g), des membre qui est aussi une entreprise filiale, si sa
paiements effectués pour chacun de ces projets propre entreprise mère relève du droit d’un Etat
et le montant total des paiements correspondant membre.
à chaque projet. 3. Une entreprise, y compris une entité d’intérêt
Les paiements effectués par les entreprises au public, ne doit pas être incluse dans un rapport
regard des obligations imposées au niveau de consolidé sur les paiements effectués au profit

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des gouvernements lorsqu’au moins une des ii) les bénéficiaires des paiements ;
conditions suivantes est remplie : iii) les paiements enregistrés ;
a) des restrictions sévères et durables entament iv) l’affectation des paiements enregistrés ;
substantiellement l’exercice par l’entreprise mère v) la ventilation des paiements enregistrés ;
de ses droits sur le patrimoine ou la gestion de vi) les facteurs déclenchant l’établissement du
cette entreprise ; rapport sur une base consolidée ;
b) dans des cas extrêmement rares où les infor- vii) le moyen utilisé pour établir le rapport ;
mations nécessaires pour établir le rapport conso- viii) la fréquence des rapports ; et
lidé sur les paiements effectués au profit des
ix) les mesures antifraude ;
gouvernements conformément à la présente
directive ne peuvent être obtenues sans frais b) à défaut de quoi, se limitent à des critères facili-
disproportionnés ou sans délai injustifié ; tant une comparaison directe des exigences en
vigueur dans un pays tiers pour l’établissement de
c) les actions ou parts de cette entreprise sont
rapports avec celles prévues dans le présent
détenues exclusivement en vue de leur cession
chapitre.
ultérieure.
Les dérogations susvisées ne sont applicables Art. 47. Application des critères d’équi-
que si elles sont également appliquées aux fins valence
des états financiers consolidés. La Commission est habilitée à adopter des actes
d’exécution identifiant les exigences en matière
Art. 45. Publication
d’établissement de rapport en vigueur dans les
1. Le rapport visé à l’article 42 et le rapport conso- pays tiers qu’elle considère, après application des
lidé visé à l’article 44 sur les paiements effectués critères d’équivalence définis selon l’article 46,
au profit des gouvernements sont publiés selon comme équivalentes à celles prévues dans le
les modalités prévues par la législation de chaque présent chapitre. Ces actes d’exécution sont
Etat membre conformément au chapitre 2 de la adoptés en conformité avec la procédure
directive 2009/101/CE. d’examen visée à l’article 50, paragraphe 2.
2. Les Etats membres s’assurent que les
membres des organes responsables d’une entre- Art. 48. Réexamen
prise, agissant dans le cadre des compétences qui La Commission procède à un réexamen et établit
leur sont conférées en vertu du droit national, un rapport concernant la mise en œuvre et l’effica-
aient la responsabilité de veiller à ce que, au mieux cité du présent chapitre, notamment en ce qui
de leurs connaissances et de leurs moyens, le concerne l’étendue et le respect des obligations
rapport sur les paiements effectués au profit des relatives à l’établissement de rapports et aux
gouvernements soit établi et publié conformé- modalités d’établissement de ces rapports selon
ment aux exigences de la présente directive. une ventilation par projet.
Ce réexamen rend compte de l’évolution de la
Art. 46. Critères d’équivalence
situation sur le plan international, en particulier en
1. Les entreprises visées aux articles 42 et 44 qui ce qui concerne l’amélioration de la transparence
établissent un rapport et le rendent public confor- des paiements effectués au profit de gouverne-
mément aux exigences applicables aux pays tiers ments, évalue l’incidence des autres régimes
en la matière qui, en vertu de l’article 47, sont internationaux et en analyse les effets sur la
jugées équivalentes à celles prévues dans le compétitivité et la sécurité de l’approvisionne-
présent chapitre, sont exemptées des obligations ment énergétique. Ce réexamen est terminé au
prévues dans le présent chapitre, à l’exception de plus tard le 21 juillet 2018.
l’obligation de publier ce rapport, comme le Le rapport est présenté au Parlement européen et
prévoit la législation de chaque Etat membre, au Conseil, accompagné, le cas échéant, d’une
conformément au chapitre 2 de la directive 2009/ proposition législative. Ce rapport envisage une
101/CE. extension des exigences en matière d’établisse-
2. La Commission est habilitée à adopter des ment de rapport à d’autres secteurs de l’industrie
actes délégués en conformité avec l’article 49 afin et examine la question de savoir si le rapport sur
de déterminer les critères à appliquer lorsqu’il les paiements effectués au profit de gouverne-
s’agit d’évaluer, aux fins du paragraphe 1 du ments devrait être audité. Il envisage également
présent article, si les exigences en vigueur dans la déclaration d’informations complémentaires
un pays tiers en matière d’établissement de concernant le nombre moyen de salariés, le
rapports sont équivalentes à celles prévues dans recours à des sous-traitants et toute sanction
le présent chapitre. pécuniaire appliquée par un pays.
3. Les critères retenus par la Commission confor- En outre, le rapport analyse la possibilité d’obliger
mément au paragraphe 2 : tous les émetteurs de l’Union à faire preuve de
a) comprennent les éléments suivants : diligence lorsqu’ils s’approvisionnent en minerais,
i) les entreprises cibles ; afin de s’assurer que leurs chaînes d’approvision-

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nement n’ont pas de lien avec des parties à un Art. 52. Abrogation des directives
conflit et respectent les recommandations de 78/660/CEE et 83/349/CEE
l’ITIE et de l’OCDE en matière de gestion respon- Les directives 78/660/CEE et 83/349/CEE sont
sable de la chaîne d’approvisionnement. abrogées.
Les références aux directives abrogées s’entendent
CHAPITRE 11 comme faites à la présente directive et sont à lire
DISPOSITIONS FINALES selon le tableau de correspondance figurant à
l’annexe VII.
Art. 49. Exercice de pouvoirs délégués
1. Le pouvoir d’adopter des actes délégués Art. 53. Transposition
conféré à la Commission est soumis aux condi- 1. Les Etats membres mettent en vigueur les
tions fixées au présent article. dispositions législatives, réglementaires et admi-
2. Le pouvoir d’adopter des actes délégués visé à nistratives nécessaires pour se conformer à la
l’article 1er, paragraphe 2, à l’article 3, para- présente directive au plus tard le 20 juillet 2015. Ils
graphe 13, et à l’article 46, paragraphe 2, est en informent immédiatement la Commission.
conféré à la Commission pour une durée indéter- Les Etats membres peuvent prévoir que les dispo-
minée à compter de la date visée à l’article 54. sitions visées au premier alinéa s’appliquent pour
3. La délégation de pouvoir visée à l’article 1er, la première fois aux états financiers de l’exercice
paragraphe 2, à l’article 3, paragraphe 13, et à commençant le 1er janvier 2016 ou au cours de
l’article 46, paragraphe 2, peut être révoquée à l’année civile 2016.
tout moment par le Parlement européen ou le Lorsque les Etats membres adoptent ces disposi-
Conseil. La décision de révocation met fin à la tions, celles-ci contiennent une référence à la
délégation de pouvoir qui y est précisée. La révo- présente directive ou sont accompagnées d’une
cation prend effet le jour suivant celui de la publi- telle référence lors de leur publication officielle.
cation de ladite décision au Journal officiel de Les modalités de cette référence sont arrêtées
l’Union européenne ou à une date ultérieure qui par les Etats membres.
est précisée dans ladite décision. Elle ne porte pas
2. Les Etats membres communiquent à la
atteinte à la validité des actes délégués déjà en
Commission le texte des dispositions essentielles
vigueur.
de droit interne qu’ils adoptent dans le domaine
4. Aussitôt qu’elle adopte un acte délégué, la régi par la présente directive.
Commission le notifie au Parlement européen et
au Conseil simultanément. Art. 54. Entrée en vigueur
5. Un acte délégué adopté en vertu de l’article 1er, La présente directive entre en vigueur le ving-
paragraphe 2, de l’article 3, paragraphe 13, ou de tième jour suivant celui de sa publication au
l’article 46, paragraphe 2, n’entre en vigueur que Journal officiel de l’Union européenne.
si le Parlement européen ou le Conseil n’a pas
exprimé d’objections dans un délai de deux mois Art. 55. Destinataires
à compter de la notification de cet acte au Parle-
Les Etats membres sont destinataires de la
ment européen et au Conseil ou si, avant l’expira-
présente directive.
tion de ce délai, le Parlement européen et le
Conseil ont tous deux informé la Commission de Fait à Bruxelles, le 26 juin 2013.
leur intention de ne pas exprimer d’objections. Ce Par le Parlement européen
délai est prolongé de deux mois à l’initiative du Le président
Parlement européen ou du Conseil. M. SCHULZ
Par le Conseil
Art. 50. Comité
Le président
1. La Commission est assistée par un comité.
Ledit comité est un comité au sens du règlement A. SHATTER
(UE) no 182/2011.
ANNEXE I FORMES D’ENTREPRISES
2. Lorsqu’il est fait référence au présent para-
VISEES A L’ARTICLE 1er, paragraphe 1,
graphe, l’article 5 du règlement (UE) no 182/2011
POINT A)
s’applique.
– Belgique :
Art. 51. Sanctions la société anonyme/de naamloze vennootschap,
Les Etats membres prévoient les sanctions appli- la société en commandite par actions/de
cables aux infractions aux dispositions nationales commanditaire vennootschap op aandelen, la
adoptées conformément à la présente directive et société privée à responsabilité limitée/de besloten
prennent toutes les mesures nécessaires pour vennootschap met beperkte aansprakelijkheid, la
assurer l’exécution de ces sanctions. Les sanc- société coopérative à responsabilité limitée/de
tions ainsi prévues sont effectives, proportion- coöperatieve vennootschap met beperkte aans-
nées et dissuasives. prakelijheid ;

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– Bulgarie : – Pays-Bas :
de naamloze vennootschap, de besloten vennoot-
schap met beperkte aansprakelijkheid ;
– Autriche :
– République tchèque : die Aktiengesellschaft, die Gesellschaft mit
společnost s ručením omezeným, akciová beschränkter Haftung ;
společnost ; – Pologne :
– Danemark : spółka akcyjna, spółka z ograniczona odpowied-
aktieselskaber, kommanditaktieselskaber, zialnościa, spółka komandytowo-akcyjna ;
anpartsselskaber ; – Portugal :
– Allemagne : a sociedade anónima, de responsabilidade
die Aktiengesellschaft, die Kommanditgesell- limitada, a sociedade em comandita por acões,
schaft auf Aktien, die Gesellschaft mit a sociedade por quotas de responsabilidade
beschränkter Haftung ; limitada ;
– Estonie : – Roumanie :
aktsiaselts, osaühing ;
societate pe actiuni, societate cu răspundere
– Irlande : limitată, societate în comandită pe acţiuni.
public companies limited by shares or by guaran- – Slovénie :
tee, private companies limited by shares or by
guarantee ; delniška družba, družba z omejeno odgovornostjo,
komanditna delniška družba ;
– Grèce :
– Slovaquie :
akciová spoločnost’, spoločnost’ s ručemím
obmedzeným ;
– Espagne : – Finlande :
la sociedad anónima, la sociedad comanditaria por yksityinen osakeyhtiö/privat aktiebolag, julkinen
acciones, la sociedad de responsabilidad limitada ; osakeyhtiö/publikt aktiebolag ;
– France : – Suède :
la société anonyme, la société en commandite par aktiebolag ;
actions, la société à responsabilité limitée, la – Royaume-Uni :
société par actions simplifiée ; public companies limited by shares or by guaran-
– Croatie : tee, private companies limited by shares or by
dioničko društvo, društvo s ograničenom odgovor- guarantee.
nošću ;
– Italie : ANNEXE II FORMES D’ENTREPRISES
la società per azioni, la società in accomandita per VISEES A L’ARTICLE 1er, paragraphe 1,
azioni, la società a responsabilità limitata ; POINT B)
– Chypre : – Belgique :
la société en nom collectif/de vennootschap onder
firma, la société en commandite simple/de
gewone commanditaire vennootschap, la société
coopérative à responsabilité illimitée/de coöpera-
– Lettonie : tieve vennootschap met onbeperkte aansprakelij-
akciju sabiedrība, sabiedrība ar ierobežotu kheid ;
atbildību ;
– Bulgarie :
– Lituanie :
akcinès bendrovès, uzdarosios akcinès bendrovès ;
– Luxembourg : – République tchèque :
la société anonyme, la société en commandite par veřejná obchodní společnost, komanditní
actions, la société à responsabilité limitée ; společnost ;
– Hongrie :
– Danemark :
részvénytársaság, korlátolt felelósségú társaság ;
interessentskaber, kommanditselskaber ;
– Malte :
– Allemagne :
kumpanija pubblika –public limited liability company,
kumpannija privata –private limited liability company, die offene Handelsgesellschaft, die Kommandit-
. gesellschaft ;
socjeta in akkomandita bil-kapital maqsum fazzjoni-
jiet –partnership en commandite with the capital – Estonie :
divided into shares ; täisühing, usaldusühing ;

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– Irlande : – Slovénie :
partnerships, limited partnerships, unlimited družba z neomejeno odgovornostjo, komanditna
companies ; družba ;
– Grèce : – Slovaquie :
verejná obchodná spoločnost’, komanditná
spoločnost’ ;
– Espagne : – Finlande :
sociedad colectiva, sociedad en comandita avoin yhtiö/ öppet bolag, kommandiittiyhtiö /
simple ; kommanditbolag ;
– France : – Suède :
la société en nom collectif, la société en comman- handelsbolag, kommanditbolag ;
dite simple ; – Royaume-Uni :
– Croatie : partnerships, limited partnerships, unlimited
javno trgovačko društvo, komanditno društvo, companies ;
gospodarsko interesno udruženje ;
– Italie : ANNEXE III MODELE HORIZONTAL DE
BILAN PREVU A L’ARTICLE 10
la società in nome collettivo, la società in acco-
mandita semplice ; Actif
– Chypre : A. Capital souscrit non versé dont appelé
(à moins que le droit national ne prévoie que le
capital appelé doit être inscrit sous la rubrique
« Capitaux propres », auquel cas la partie du
– Lettonie :
capital appelée mais non encore versée figure soit
pilnsabiedrība, komandītsabiedrība ; au poste A à l’actif, soit au poste D II 5 à l’actif).
– Lituanie : B. Frais d’établissement
tikrosios ūkinès bendrijos, komanditinès ūkinès tels qu’ils sont définis par le droit national et dans
bendrijos ; la mesure où celui-ci autorise leur inscription à
– Luxembourg : l’actif. Le droit national peut également prévoir
la société en nom collectif, la société en comman- l’inscription des frais d’établissement comme
dite simple ; premier poste sous « Immobilisations incorpo-
– Hongrie : relles ».
közkereseti társaság, betéti társaság, közös C. Actif immobilisé
vállalat, egyesülés, egyéni cég ; I. Immobilisations incorporelles
– Malte : 1. Frais de développement, dans la mesure où le
. . droit national autorise leur inscription à l’actif.
socjeta fisem kollettiv jew socjeta in akkomandita,
. 2. Concessions, brevets, licences, marques, ainsi
bil-kapital li mhux maqsum fazzjonijiet meta s-socji
kollha li ghandhom responsabbilita’ llimitata huma que droits et valeurs similaires, s’ils ont été :
.
socjetajiet in akkomandita bil-kapital maqsum fazz- – acquis à titre onéreux, sans devoir figurer au
jonijiet –partnership en nom collectif or partners- poste C I 3 ; ou
hip en commandite with capital that is not divided – créés par l’entreprise elle-même, dans la
into shares, when all the partners with unlimited mesure où le droit national autorise leur inscrip-
liability are partnership en commandite with the tion à l’actif.
capital divided into shares ; 3. Fonds de commerce, dans la mesure où il a été
– Pays-Bas : acquis à titre onéreux.
de vennootschap onder firma, de commanditaire 4. Acomptes versés.
vennootschap ; II. Immobilisations corporelles
– Autriche : 1. Terrains et constructions.
die offene Gesellschaft, die Kommanditgesell- 2. Installations techniques et machines.
schaft ; 3. Autres installations, outillage et mobilier.
– Pologne : 4. Acomptes versés et immobilisations corpo-
spółka jawna, spółka komandytowa ; relles en cours.
– Portugal : III. Immobilisations financières
sociedade em nome colectivo, sociedade em 1. Parts dans des entreprises liées.
comandita simples ; 2. Créances sur des entreprises liées.
– Roumanie : 3. Participations.
societate în nume colectiv, societate în comandită 4. Créances sur des entreprises avec lesquelles
simplă ; l’entreprise a un lien de participation.

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5. Titres ayant le caractère d’immobilisations. V. Résultats reportés


6. Autres prêts. VI. Résultat de l’exercice
D. Actif circulant I. Stocks B. Provisions
1. Matières premières et consommables. 1. Provisions pour pensions et obligations simi-
2. Produits en cours de fabrication. laires.
3. Produits finis et marchandises. 2. Provisions pour impôts.
4. Acomptes versés. 3. Autres provisions.
II. Créances C. Dettes
(Le montant des créances dont la durée résiduelle (Le montant des dettes dont la durée résiduelle
est supérieure à un an est indiqué séparément n’est pas supérieure à un an et le montant des
pour chacun des postes ci-dessous.) dettes dont la durée résiduelle est supérieure à un
an sont indiqués séparément pour chacun des
1. Créances résultant de ventes et de prestations
postes ci-dessous ainsi que pour l’ensemble de
de services.
ces postes.)
2. Créances sur des entreprises liées.
1. Emprunts obligataires, avec mention séparée
3. Créances sur des entreprises avec lesquelles des emprunts convertibles.
l’entreprise a un lien de participation. 2. Dettes envers des établissements de crédit.
4. Autres créances. 3. Acomptes reçus sur commandes, dans la
5. Capital souscrit, appelé mais non versé (à moins mesure où ils ne sont pas déduits des stocks de
que le droit national ne prévoie l’inscription du façon distincte.
capital appelé au poste A à l’actif). 4. Dettes sur achats et prestations de services.
6. Comptes de régularisation (à moins que le droit 5. Dettes représentées par des effets de
national ne prévoie l’inscription des comptes de commerce.
régularisation au poste E à l’actif). 6. Dettes envers des entreprises liées.
III. Valeurs mobilières 7. Dettes envers des entreprises avec lesquelles
1. Parts dans des entreprises liées. l’entreprise a un lien de participation.
2. Actions propres ou parts propres (avec indica- 8. Autres dettes, dont dettes fiscales et dettes au
tion de leur valeur nominale ou, à défaut de valeur titre de la sécurité sociale.
nominale, de leur pair comptable), dans la mesure 9. Comptes de régularisation (à moins que le droit
où le droit national autorise leur inscription au national ne prévoie l’inscription des comptes de
bilan. régularisation au poste D).
3. Autres valeurs mobilières. D. Comptes de régularisation
IV. Avoirs en banques, avoirs en compte de (à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip-
chèques postaux, chèques et encaisse tion des comptes de régularisation au poste C 9
E. Comptes de régularisation sous « Dettes »).
(à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip-
tion des comptes de régularisation au poste D II 6 ANNEXE IV MODELE VERTICAL DE
à l’actif). BILAN PREVU A L’ARTICLE 10
Capitaux propres et passif A. Capital souscrit non versé dont appelé
A. Capitaux propres (à moins que le droit national ne prévoie que le
capital appelé doit être inscrit au poste L, auquel
I. Capital souscrit
cas la partie du capital appelée mais non encore
(à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip- versée doit figurer soit au poste A, soit au poste
tion du capital appelé sous ce poste, auquel cas D II 5).
les montants du capital souscrit et du capital versé B. Frais d’établissement
sont mentionnés séparément).
tels qu’ils sont définis par le droit national et dans
II. Primes d’émission la mesure où celui-ci autorise leur inscription à
III. Réserve de réévaluation l’actif. Le droit national peut également prévoir
IV. Réserves l’inscription des frais d’établissement comme
1. Réserve légale, dans la mesure où le droit premier poste sous « Immobilisations incorpo-
national impose la constitution d’une telle réserve. relles ».
2. Réserve pour actions propres ou parts propres, C. Actif immobilisé
dans la mesure où le droit national impose la I. Immobilisations incorporelles
constitution d’une telle réserve, sans préjudice de 1. Frais de développement, dans la mesure où le
l’article 24, paragraphe 1, point b), de la directive droit national autorise leur inscription à l’actif.
2012/30/UE. 2. Concessions, brevets, licences, marques, ainsi
3. Réserves statutaires. que droits et valeurs similaires, s’ils ont été :
4. Autres réserves, y compris la réserve de juste a) acquis à titre onéreux, sans devoir figurer au
valeur. poste C I 3 ; ou

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b) créés par l’entreprise elle-même, dans la F. Dettes : dont la durée résiduelle n’est pas supé-
mesure où le droit national autorise leur inscrip- rieure à un an
tion à l’actif. 1. Emprunts obligataires, avec mention séparée
3. Fonds de commerce, dans la mesure où il a été des emprunts convertibles.
acquis à titre onéreux. 2. Dettes envers des établissements de crédit.
4. Acomptes versés. 3. Acomptes reçus sur commandes, dans la
II. Immobilisations corporelles mesure où ils ne sont pas déduits des stocks de
1. Terrains et constructions. façon distincte.
2. Installations techniques et machines. 4. Dettes sur achats ou prestations de services.
5. Dettes représentées par des effets de
3. Autres installations, outillage et mobilier.
commerce.
4. Acomptes versés et immobilisations corpo-
6. Dettes envers des entreprises liées.
relles en cours.
7. Dettes envers des entreprises avec lesquelles
III. Immobilisations financières l’entreprise a un lien de participation.
1. Parts dans des entreprises liées. 8. Autres dettes, dont dettes fiscales et dettes au
2. Créances sur des entreprises liées. titre de la sécurité sociale.
3. Participations. 9. Comptes de régularisation (à moins que le droit
4. Créances sur des entreprises avec lesquelles national ne prévoie l’inscription des comptes de
l’entreprise a un lien de participation. régularisation au poste K).
5. Titres ayant le caractère d’immobilisations. G. Actif circulant
6. Autres prêts. (y compris les comptes de régularisation si
D. Actif circulant indiqués au poste E et les comptes de régularisa-
tion si indiqués au poste K).
I. Stocks
H. Montant total des éléments de l’actif après
1. Matières premières et consommables.
déduction des dettes dont la durée résiduelle
2. Produits en cours de fabrication. n’est pas supérieure à un an
3. Produits finis et marchandises. I. Dettes : dont la durée résiduelle est supérieure
4. Acomptes versés. à un an
II. Créances 1. Emprunts obligataires, avec mention séparée
(Le montant des créances dont la durée résiduelle des emprunts convertibles.
est supérieure à un an doit être indiqué séparé- 2. Dettes envers des établissements de crédit.
ment pour chacun des postes ci-dessous.) 3. Acomptes reçus sur commandes, dans la
1. Créances résultant de ventes et de prestations mesure où ils ne sont pas déduits des stocks de
de services. façon distincte.
2. Créances sur des entreprises liées. 4. Dettes sur achats et prestations de services.
3. Créances sur des entreprises avec lesquelles 5. Dettes représentées par des effets de
l’entreprise a un lien de participation. commerce.
6. Dettes envers des entreprises liées.
4. Autres créances.
7. Dettes envers des entreprises avec lesquelles
5. Capital souscrit, appelé mais non versé (à moins
l’entreprise a un lien de participation.
que le droit national ne prévoie l’inscription du
8. Autres dettes, dont dettes fiscales et dettes au
capital appelé à l’actif au poste A).
titre de la sécurité sociale.
6. Comptes de régularisation (à moins que le droit
9. Comptes de régularisation (à moins que le droit
national ne prévoie l’inscription des comptes de
national ne prévoie l’inscription des comptes de
régularisation à l’actif au poste E). régularisation au poste K).
III. Valeurs mobilières J. Provisions
1. Parts dans des entreprises liées. 1. Provisions pour pensions et obligations simi-
2. Actions propres ou parts propres (avec indica- laires.
tion de leur valeur nominale ou, à défaut de valeur 2. Provisions pour impôts.
nominale, de leur pair comptable), dans la mesure 3. Autres provisions.
où le droit national autorise leur inscription au K. Comptes de régularisation
bilan. (à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip-
3. Autres valeurs mobilières. tion des comptes de régularisation aux postes F 9
IV. Avoirs en banques, avoirs en compte de ou I 9, ou à ces deux postes).
chèques postaux, chèques et encaisse L. Capitaux propres
E. Comptes de régularisation I. Capital souscrit
(à moins que le droit national ne prévoie l’inscription (à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip-
des comptes de régularisation au poste D II 6). tion du capital appelé sous ce poste, auquel cas

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les montants du capital souscrit et du capital versé mention séparée de ceux provenant d’entreprises
doivent être mentionnés séparément). liées.
II. Primes d’émission 11. Autres intérêts et produits assimilés, avec
III. Réserve de réévaluation mention séparée de ceux provenant d’entreprises
IV. Réserves liées.
1. Réserve légale, dans la mesure où le droit 12. Corrections de valeur sur immobilisations
national impose la constitution d’une telle réserve. financières et sur valeurs mobilières faisant partie
de l’actif circulant.
2. Réserve pour actions propres ou parts propres,
dans la mesure où le droit national impose la 13. Intérêts et charges assimilées, avec mention
constitution d’une telle réserve, sans préjudice de séparée des montants dus aux entreprises liées.
l’article 24, paragraphe 1, point b), de la directive 14. Impôts sur le résultat.
2012/30/UE. 15. Résultat après impôts.
3. Réserves statutaires. 16. Autres impôts ne figurant pas sous les postes
4. Autres réserves, y compris la réserve de juste 1 à 15.
valeur. 17. Résultat de l’exercice.
V. Résultats reportés
ANNEXE VI MODELE DE COMPTE DE
VI. Résultat de l’exercice RESULTAT – CHARGES PAR FONCTION,
PREVU A L’ARTICLE 13
ANNEXE V MODELE DE COMPTE DE
1. Chiffre d’affaires net.
RESULTAT – CHARGES PAR NATURE,
PREVU A L’ARTICLE 13 2. Coût des ventes (y compris les corrections de
valeur).
1. Chiffre d’affaires net.
3. Résultat brut.
2. Variation du stock de produits finis et en cours
4. Coûts de distribution (y compris les corrections
de fabrication.
de valeur).
3. Travaux effectués par l’entreprise pour elle-
5. Frais généraux administratifs (y compris les
même et portés à l’actif.
corrections de valeur).
4. Autres produits d’exploitation.
6. Autres produits d’exploitation.
5. a) Matières premières et consommables.
7. Produits provenant de participations, avec
Autres charges externes. mention séparée de ceux provenant d’entreprises
6. Frais de personnel : liées.
a) salaires et traitements ; 8. Produits provenant d’autres valeurs mobilières
b) charges sociales, avec mention séparée de et de créances de l’actif immobilisé, avec mention
celles couvrant les pensions. séparée de ceux provenant d’entreprises liées.
7. a) Corrections de valeur sur frais d’établisse- 9. Autres intérêts et produits assimilés, avec
ment et sur immobilisations corporelles et incor- mention séparée de ceux provenant d’entreprises
porelles ; liées.
b) Corrections de valeur sur éléments de l’actif 10. Corrections de valeur sur immobilisations
circulant, dans la mesure où elles dépassent les financières et sur valeurs mobilières faisant partie
corrections de valeur normale au sein de l’entre- de l’actif circulant.
prise. 11. Intérêts et charges assimilées, avec mention
8. Autres charges d’exploitation. séparée des montants dus aux entreprises liées.
9. Produits provenant de participations, avec 12. Impôts sur le résultat.
mention séparée de ceux provenant d’entreprises 13. Résultat après impôts.
liées. 14. Autres impôts ne figurant pas sous les postes
10. Produits provenant d’autres valeurs mobi- 1 à 13.
lières et de créances de l’actif immobilisé, avec 15. Résultat de l’exercice.

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Code de commerce (partie législative) Articles L 233-16 à L 233-28

II. Code de commerce (partie législative)


Articles L 233-16 à L 233-28
9510 Ces articles sont issus de la loi no 66-537 du 24 juillet 1966 relative aux
sociétés commerciales et ont fait l’objet d’une renumérotation suite à l’ordonnance
no 2000-912 du 18 septembre 2000.
Ces articles ont été modifiés et complétés par :
– la loi no 2003-706 de sécurité financière du 1er août 2003 ;
– l’ordonnance no 2004-1382 du 20 décembre 2004 ;
– l’ordonnance no 2005-1126 du 8 septembre 2005 ;
– l’ordonnance no 2009-79 du 22 janvier 2009 ;
– la loi no 2012-387 du 22 mars 2012 ;
– l’ordonnance no 2015-900 du 23 juillet 2015 (transposant la directive comptable euro-
péenne 2013/34/UE).
Sur les modifications apportées au Code de commerce par l’ordonnance no 2015-900, voir
no 1032.

TITRE III 3o Soit du droit d’exercer une influence domi-


DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIVERSES nante sur une entreprise en vertu d’un contrat ou
SOCIETES COMMERCIALES de clauses statutaires, lorsque le droit applicable
le permet.
III. – Le contrôle conjoint est le partage du
CHAPITRE III contrôle d’une entreprise exploitée en commun
DES FILIALES, DES PARTICIPATIONS par un nombre limité d’associés ou d’actionnaires,
ET DES SOCIETES CONTROLEES de sorte que les décisions résultent de leur
accord.
SECTION 3
DES COMPTES CONSOLIDES Art. L 233-17
Par dérogation aux dispositions de l’article L 233-
Art. L 233-16 16, les sociétés mentionnées audit article sont
I. – Les sociétés commerciales établissent et exemptées, dans des conditions fixées par décret
publient chaque année à la diligence du conseil en Conseil d’Etat, de l’obligation d’établir et de
d’administration, du directoire, du ou des gérants, publier des comptes consolidés et un rapport sur
selon le cas, des comptes consolidés ainsi qu’un la gestion du groupe :
rapport sur la gestion du groupe, dès lors qu’elles 1o Lorsqu’elles sont elles-mêmes sous le
contrôlent de manière exclusive ou conjointe une contrôle d’une entreprise qui les inclut dans ses
ou plusieurs autres entreprises, dans les condi- comptes consolidés et publiés et qu’elles
tions ci-après définies. n’émettent pas des valeurs mobilières admises
II. – Le contrôle exclusif par une société résulte : aux négociations sur un marché règlementé
1o Soit de la détention directe ou indirecte de la oudes titres de créances négociables. En ce
majorité des droits de vote dans une autre entre- cas, toutefois, l’exemption est subordonnée à la
prise ; condition qu’un ou plusieurs actionnaires ou
2o Soit de la désignation, pendant deux exercices associés de l’entreprise contrôlée représentant au
successifs, de la majorité des membres des moins le dixième de son capital social ne s’y
organes d’administration, de direction ou de opposent pas ;
surveillance d’une autre entreprise. La société 2o Ou lorsque l’ensemble constitué par une
consolidante est présumée avoir effectué cette société et les entreprises qu’elle contrôle ne
désignation lorsqu’elle a disposé au cours de dépasse pas pendant deux exercices successifs
cette période, directement ou indirectement, sur la base des derniers comptes annuels arrêtés,
d’une fraction supérieure à 40 % des droits de pour deux des trois critères mentionnés à l’article
vote, et qu’aucun autre associé ou actionnaire ne L 123-16, un niveau fixé par décret et qu’aucune
détenait, directement ou indirectement, une de ces sociétés ou entreprises n’appartient à l’une
fraction supérieure à la sienne ; des catégories définies à l’article L 123-16-2.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 857


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Code de commerce (partie législative) Articles L 233-16 à L 233-28

Art. L 233-17-1 compatibles avec ceux qui sont fixés en applica-


Sous réserve d’en justifier dans l’annexe prévue à tion des dispositions de l’article L 233-27.
l’article L 123-12, les sociétés mentionnées au I.
de l’article L 233-16 sont exemptées de l’obliga- Art. L 233-20
tion d’établir et de publier des comptes consolidés Les comptes consolidés comprennent le bilan et
et un rapport sur la gestion du groupe lorsque le compte de résultat consolidés ainsi qu’une
toutes les entreprises qu’elles contrôlent de annexe : ils forment un tout indissociable.
manière exclusive ou conjointe, au sens du même A cet effet, les entreprises comprises dans la
article L 233-16, présentent, tant individuellement consolidation sont tenues de faire parvenir à la
que collectivement, un intérêt négligeable par société consolidante les informations nécessaires
rapport à l’objectif défini à l’article L 233-21 ou à l’établissement des comptes consolidés.
qu’elles peuvent être exclues de la consolidation Les comptes consolidés sont établis et publiés
en vertu de l’article L 233-19. selon des modalités fixées par un règlement de
l’Autorité des normes comptables. Ce règlement
Art. L 233-17-2 détermine notamment le classement des
Sont comprises dans la consolidation les filiales éléments du bilan et du compte de résultat ainsi
ou participations contrôlées de manière exclusive que les mentions à inclure dans l’annexe.
ou conjointe ou sur lesquelles est exercée une
influence notable. Art. L 233-21
Les comptes consolidés doivent être réguliers et
L’influence notable sur la gestion et la politique
sincères et donner une image fidèle du patri-
financière d’une entreprise est présumée
moine, de la situation financière ainsi que du
lorsqu’une société dispose, directement ou indi-
résultat de l’ensemble constitué par les entre-
rectement, d’une fraction au moins égale au
prises comprises dans la consolidation.
cinquième des droits de vote de cette entreprise.
Il est fait application, le cas échéant, des disposi-
tions prévues aux premier et deuxième alinéas de
Art. L 233-18
l’article L 123-14.
Les comptes des entreprises placées sous le
contrôle exclusif de la société consolidante sont Art. L 233-22
consolidés par intégration globale. Sous réserve des dispositions de l’article L 233-
Les comptes des entreprises contrôlées conjoin- 23, les comptes consolidés sont établis selon les
tement avec d’autres actionnaires ou associés par principes comptables et les règles d’évaluation du
la société consolidante sont consolidés par inté- présent Code compte tenu des aménagements
gration proportionnelle. indispensables résultant des caractéristiques
Les comptes des entreprises sur lesquelles la propres aux comptes consolidés par rapport aux
société consolidante exerce une influence notable comptes annuels et de la présentation de
sont consolidés par mise en équivalence. l’ensemble consolidé comme une entité écono-
mique unique.
Art. L 233-19 Les éléments d’actif et de passif, les éléments de
I. – Sous réserve d’en justifier dans l’annexe charge et de produit compris dans les comptes
établie par la société consolidante, une filiale ou consolidés sont évalués selon des méthodes
une participation est laissée en dehors de la homogènes, sauf si les retraitements nécessaires
consolidation lorsque des restrictions sévères et sont de coût disproportionné et d’incidence négli-
durables remettent en cause substantiellement le geable sur le patrimoine, la situation financière et
contrôle ou l’influence exercée par la société le résultat consolidés.
consolidante sur la filiale ou la participation ou les
Art. L 233-23
possibilités de transfert de fonds par la filiale ou la
participation. Sous réserve d’en justifier dans l’annexe, la
société consolidante peut faire usage, dans les
II. – Sous la même réserve, une filiale ou une
conditions prévues à l’article L 123-17, de règles
participation peut être laissée en dehors de la
d’évaluation fixées par règlement de l’Autorité
consolidation lorsque : des normes comptables, et destinées :
1o Les actions ou parts de cette filiale ou partici- 1o A évaluer les biens fongibles en considérant
pation ne sont détenues qu’en vue de leur cession que le premier bien sorti est le dernier bien rentré ;
ultérieure ;
2o A permettre la prise en compte de règles non
2o La filiale ou la participation ne représente, conformes à celles fixées par les articles L 123-18
seule ou avec d’autres, qu’un intérêt négligeable à L 123-21.
par rapport à l’objectif défini à l’article L 233-21 ;
3o Les informations nécessaires à l’établisse- Art. L 233-24
ment des comptes consolidés ne peuvent être Lorsqu’elles utilisent les normes comptables
obtenues sans frais excessifs ou dans des délais internationales adoptées par règlement de la

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Code de commerce (partie réglementaire) Articles R 233-3 à R 233-16

Commission européenne, les sociétés commer- Art. L 233-26


ciales qui établissent et publient des comptes Le rapport sur la gestion du groupe expose la
consolidés au sens de l’article L 233-16 sont situation de l’ensemble constitué par les entre-
dispensées de se conformer aux règles comp- prises comprises dans la consolidation, son évolu-
tables prévues par les articles L 233-17-2 à tion prévisible, les événements importants
L 233-23 et L 233-25 pour l’établissement et la survenus entre la date de clôture de l’exercice de
publication de leurs comptes consolidés. consolidation et la date à laquelle les comptes
consolidés sont établis ainsi que ses activités en
Art. L 233-25 matière de recherche et de développement. Ce
Sous réserve d’en justifier dans l’annexe, les rapport peut être inclus dans le rapport de gestion
comptes consolidés peuvent être établis à une mentionné à l’article L 232-1.
date différente de celle des comptes annuels de
la société consolidante si cette date est retenue Art. L 233-27
par la majorité des entreprises comprises dans la Un décret en Conseil d’Etat fixe les conditions
consolidation pour les comptes sociaux. dans lesquelles les comptes consolidés et le
Dans ce cas, il est tenu compte, pour l’établisse- rapport sur la gestion du groupe sont mis à la
ment des comptes consolidés des évènements disposition des commissaires aux comptes.
importants qui ont concerné l’actif ou le passif des
entreprises comprises dans la consolidation et qui Art. L 233-28
sont survenus entre la date de clôture de leur bilan Les personnes morales ayant la qualité de
et la date de clôture du bilan consolidé. commerçant qui, sans y être tenues en raison de
Si la date de clôture de l’exercice d’une entreprise leur forme juridique ou de la taille de l’ensemble
comprise dans la consolidation est antérieure ou du groupe, publient des comptes consolidés, se
postérieure de plus de trois mois à la date de conforment aux dispositions des articles L 233-16
clôture de l’exercice de consolidation, ceux-ci sont et L 233-18 à L 233-27. En ce cas, lorsque leurs
établis sur la base de comptes intérimaires contrô- comptes annuels sont certifiés dans les condi-
lés par un commissaire aux comptes ou, s’il n’en tions prévues à l’article L 823-9, leurs comptes
est point, par un professionnel chargé du contrôle consolidés le sont dans les conditions du
des comptes. deuxième alinéa de cet article.

III. Code de commerce (partie réglementaire)


Articles R 233-3 à R 233-16
9520 Les dispositions des articles 248 à 248-14 du décret no 67-236 du 23 mars
1967 (pris en application de la loi no 66-537 du 24-7-1966 sur les sociétés commerciales)
ont été codifiés dans la partie réglementaire du Code de commerce par le décret
no 2007-431 du 25 mars 2007 sous les articles R 233-3 à R 233-16.
Ces articles ont été modifiés et complétés par :
– le décret no 86-221 du 17 février 1986 pris pour l’application de la loi no 85-11 du
3 janvier 1985 relative aux comptes consolidés de certaines sociétés commerciales et
entreprises publiques et portant dispositions diverses relatives à l’établissement des
comptes annuels ;
– le décret no 2002-312 du 26 février 2002 modifiant diverses dispositions relatives aux
obligations comptables des commerçants et de certaines sociétés ;
– le décret no 2005-112 du 10 février 2005 ;
– le décret no 2005-1757 du 30 décembre 2005 ;
– le décret no 2008-876 du 29 août 2008 ;
– le décret no 2008-1487 du 30 décembre 2008 ;
– le décret no 2009-267 du 9 mars 2009 ;
– le décret no 2015-903 du 23 juillet 2015.

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Code de commerce (partie réglementaire) Articles R 233-3 à R 233-16

TITRE III Dans des cas exceptionnels, lorsque sa durée


DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIVERSES d’utilisation ne peut être déterminée de façon
SOCIETES COMMERCIALES fiable, il est amorti sur une période de dix ans.
Que sa durée d’utilisation soit limitée ou non,
l’écart d’acquisition comptabilisé à l’actif fait
CHAPITRE III
l’objet d’une dépréciation lorsque sa valeur
DES FILIALES, DES PARTICIPATIONS
d’inventaire est inférieure à la valeur comptable si
ET DES SOCIETES CONTROLEES l’on prévoit que la perte de valeur sera durable.
SECTION 2 Ces dépréciations ne sont jamais reprises.
DES COMPTES CONSOLIDES Un règlement de l’Autorité des normes comp-
tables fixe les critères permettant de déterminer
Art. R 233-3 la durée d’utilisation, limitée ou non, de l’écart
L’établissement des comptes consolidés prévu d’acquisition comptabilisé à l’actif et les condi-
par le présent livre s’effectue par intégration tions selon lesquelles l’écart d’acquisition compta-
globale, par intégration proportionnelle ou par bilisé au passif est rapporté au résultat.
mise en équivalence.
Art. R 233-6
Dans l’intégration globale, le bilan consolidé
reprend les éléments du patrimoine de la société Les titres représentatifs du capital de la société
consolidante, à l’exception des titres des sociétés consolidante détenus par les sociétés consoli-
consolidées à la valeur comptable desquels est dées sont classés selon la destination qui leur est
substitué l’ensemble des éléments actifs et donnée dans ces sociétés.
passifs constitutifs des capitaux propres de ces Les titres immobilisés sont portés distinctement
sociétés déterminés d’après les règles de consoli- en diminution des capitaux propres consolidés.
dation. Les titres de placement sont maintenus dans
Dans l’intégration proportionnelle est substituée à l’actif consolidé.
la valeur comptable de ces titres la fraction repré-
sentative des intérêts de la société ou des Art. R 233-7
sociétés détentrices dans les éléments actifs et Le chiffre d’affaires consolidé est égal au montant
passifs constitutifs des capitaux propres de ces des ventes de produits et services liés aux activi-
sociétés déterminés d’après les règles de consoli- tés courantes de l’ensemble constitué par les
dation. sociétés consolidées par intégration. Il comprend,
Dans la mise en équivalence est substituée à la après élimination des opérations internes :
valeur comptable de ces titres la part des capitaux 1o Le montant net, après retraitements éven-
propres de ces sociétés déterminés d’après les tuels, du chiffre d’affaires réalisé par les sociétés
règles de consolidation. consolidées par intégration globale ;
2o La quote-part de la société ou des sociétés
Art. R 233-4 détentrices dans le montant net, après retraite-
Le compte de résultat consolidé reprend : ments éventuels, du chiffre d’affaires réalisé par
1o Les éléments constitutifs : les sociétés consolidées par intégration propor-
a. Du résultat de la société consolidante ; tionnelle.
b. Du résultat des sociétés consolidées par inté-
gration globale ; Art. R 233-8
c. De la fraction du résultat des sociétés consoli- La consolidation impose :
dées par intégration proportionnelle, représenta- 1o Le classement des éléments d’actif et de passif
tive des intérêts de la société ou des sociétés ainsi que des éléments de charge et de produit des
détentrices ; entreprises consolidées par intégration selon le plan
2o La fraction du résultat des sociétés consoli- de classement retenu pour la consolidation ;
dées par mise en équivalence, représentative soit 2o L’évaluation au moyen des retraitements
des intérêts directs ou indirects de la société nécessaires des éléments d’actif et de passif ainsi
consolidante, soit des intérêts de la société ou des que des éléments de charge et de produit des
sociétés détentrices. entreprises consolidées selon les méthodes
d’évaluation retenues pour la consolidation ;
Art. R 233-5 3o L’élimination de l’incidence sur les comptes
L’écart de première consolidation d’une société des écritures passées pour la seule application
est réparti dans les postes appropriés du bilan des législations fiscales et notamment pour ce qui
consolidé ; la partie non affectée de cet écart est concerne les subventions d’investissement, les
inscrite au poste « écart d’acquisition » à l’actif ou provisions réglementées et l’amortissement des
au passif du bilan consolidé. immobilisations ;
L’écart d’acquisition comptabilisé à l’actif est 4o L’élimination des résultats internes à l’ensemble
rapporté au résultat sur sa durée d’utilisation. consolidé, y compris les dividendes ;

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Code de commerce (partie réglementaire) Articles R 233-3 à R 233-16

5o La constatation de charges lorsque les imposi- Art. R 233-12


tions afférentes à certaines distributions prévues Le compte de résultat consolidé établi selon un
entre des entreprises consolidées par intégration modèle fixé par un règlement de l’Autorité des
ne sont pas récupérables ainsi que la prise en normes fait au moins apparaître le montant net du
compte de réductions d’impôt lorsque des distri- chiffre d’affaires consolidé, le résultat après impôt
butions prévues en font bénéficier des entre- de l’ensemble des entreprises consolidées par
prises consolidées par intégration ; intégration, la quote-part des résultats des entre-
6o L’élimination des comptes réciproques des prises consolidées par mise en équivalence. La
entreprises consolidées par intégration. part des actionnaires ou associés minoritaires et la
Toutefois, par dérogation au 6o ci-dessus et sous part de l’entreprise consolidante apparaissent
réserve d’en justifier dans l’annexe, un actif distinctement.
immobilisé peut être maintenu à la nouvelle valeur Les produits et les charges sont classés selon leur
résultant d’une opération entre les sociétés nature ou leur destination. Ils sont présentés soit
consolidées par intégration lorsque cette opéra- sous forme de tableau, soit sous forme de liste.
tion a été conclue conformément aux conditions
normales du marché et que l’élimination du Art. R 233-13
supplément de valeur d’actif entraînerait des frais Sont enregistrées au bilan et au compte de
disproportionnés ; dans ce cas, l’écart qui en résultat consolidés les impositions différées
résulte est inscrit directement dans les réserves. résultant :
La société consolidante peut omettre d’effectuer 1o Du décalage temporaire entre la constatation
certaines des opérations décrites au présent comptable d’un produit ou d’une charge et son
article, lorsqu’elles sont d’incidence négligeable inclusion dans le résultat fiscal d’un exercice ulté-
sur le patrimoine, la situation financière et le rieur ;
résultat de l’ensemble constitué par les entre-
2o Des aménagements et éliminations imposés à
prises comprises dans la consolidation.
l’article R 233-8, des retraitements prévus au c
Art. R 233-9 [ndlr : 3o ] de cet article et notamment de ceux
induits par l’utilisation des règles d’évaluation de
L’écart constaté d’un exercice à l’autre et qui
l’article R 233-10 ;
résulte de la conversion en euros des comptes
d’entreprises libellés dans une autre monnaie est 3o De déficits fiscaux reportables des entreprises
inscrit distinctement soit dans les capitaux propres comprises dans la consolidation dans la mesure
consolidés, soit au compte de résultat consolidé, où leur imputation sur des bénéfices fiscaux
selon la méthode de conversion retenue. futurs est probable.

Art. R 233-10 Art. R 233-14


L’établissement des comptes consolidés peut Outre les informations prévues par les articles
s’effectuer en utilisant, outre les méthodes L 233-19, L 233-23, L 233-25 et par l’article
d’évaluation prévues aux articles L 123-18 à L 123- R 233-8, l’annexe comporte toutes les informa-
21, les méthodes d’évaluation fixées par un règle- tions d’importance significative permettant aux
ment de l’Autorité des normes comptables. lecteurs d’avoir une juste appréciation du patri-
Les biens détenus par des organismes qui sont moine, de la situation financière et du résultat
soumis à des règles d’évaluation fixées par des de l’ensemble constitué par les entreprises
lois particulières peuvent être maintenus dans les comprises dans la consolidation.
comptes consolidés à la valeur qui résulte de
l’application de ces règles. Art. R 233-15
Sous réserve d’en justifier dans l’annexe prévue à
Art. R 233-11 l’article L 123-12, les sociétés mentionnées au 1o
Le bilan consolidé établi selon un modèle fixé par de l’article L 233-17 sont exemptées de l’obliga-
un règlement de l’Autorité des normes comp- tion d’établir des comptes consolidés et un
tables est présenté soit sous forme de tableau, rapport sur la gestion du groupe lorsque sont
soit sous forme de liste. Il fait au moins apparaître réunies les conditions suivantes :
de façon distincte : 1o Les comptes consolidés de l’ensemble plus
1o Au titre de l’actif immobilisé : les immobilisa- grand d’entreprises, dans lequel ces sociétés sont
tions incorporelles, les immobilisations corpo- incluses, sont établis en conformité avec les
relles, les immobilisations financières ; articles L 233-16 à L 233-28, ou, pour les entre-
1o bis Au titre de l’actif circulant : les stocks, les prises relevant de la législation nationale d’un
créances, les valeurs mobilières de placement et autre Etat, avec les dispositions prises par cet Etat
les disponibilités ; pour l’application de la directive no 2013/34/UE du
2o Les capitaux propres, les provisions et les 26 juin 2013 ou, lorsque cet Etat n’est pas tenu de
dettes ; se conformer à cette directive, avec des principes
3o La part des actionnaires ou associés minoritaires. et des règles offrant un niveau d’exigence équiva-

© Ed. Francis Lefebvre PwC 861


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Règlement CRC no 99-02 (à jour au 1er mars 2019)

lant aux dispositions des articles L 233-16 à propres et le nombre des membres du personnel
L 233-28 ou à celles de ladite directive ; employés en moyenne au cours de l’exercice ;
2o Ils sont, selon la législation applicable à la ces informations sont données soit dans l’annexe
société qui les établit, certifiés par les profession- des comptes consolidés mentionnés au 1o, soit
nels indépendants chargés du contrôle des dans l’annexe des comptes annuels de la société
comptes et publiés ; exemptée. Dans ce dernier cas, elles sont établies
3o Ils sont mis à la disposition des actionnaires ou selon les principes et les méthodes prévues par
des associés de la société exemptée dans les les articles L 233-16 à L 233-25.
conditions et dans les délais prévus aux articles
R 225-88 et R 225-89 ; s’ils sont établis dans une Art. R 233-16
langue autre que le français, ils sont accompagnés Pour l’application du 2o de l’article L 233-17, les
de leur traduction en langue française. seuils que ne doit pas dépasser, dans les condi-
Lorsque les comptes consolidés sont établis par tions fixées à cet article, l’ensemble constitué par
une entreprise qui a son siège en dehors d’un Etat une société et les entreprises qu’elle contrôle
membre de la Communauté européenne ou partie sont fixés ainsi qu’il suit :
à l’accord sur l’Espace économique européen, 1o Total du bilan : 24 000 000 euros ;
ceux-ci sont complétés de toutes les informations 2o Montant net du chiffre d’affaires :
d’importance significative concernant la situation
patrimoniale et financière ainsi que le résultat de 48 000 000 euros ;
l’ensemble constitué par la société exemptée, ses 3o Nombre moyen de salariés : 250.
filiales et ses participations ; ces informations Ces chiffres sont calculés globalement pour
portent notamment sur le montant de l’actif l’ensemble des entreprises concernées selon la
immobilisé, le montant net du chiffre d’affaires, le méthode définie aux quatrième, cinquième et
résultat de l’exercice, le montant des capitaux sixième alinéas de l’article D 123-200.

SECTION II

Règlement CRC no 99-02


(à jour au 1er mars 2019)
9550 Le règlement CRC no 99-02 du 29 avril 1999 relatif aux comptes consolidés
des sociétés commerciales et entreprises publiques a été modifié depuis 1999 par les
règlements suivants :
– Règlement CRC no 2000-07 du 7 décembre 2000 (modifiant et complétant les para-
graphes 215 et 2801) [ndlr : le § 2801 a été supprimé par le Règl. ANC 2016-08] ;
– Règlement CRC no 2002-12 du 12 décembre 2002 (modifiant le paragraphe 1006 et
créant la section VI « Combinaison ») ;
– Règlement CRC no 2004-03 du 4 mai 2003 (modifiant les paragraphes 1002, 10052,
300 et 425) ;
– Règlement CRC no 2004-14 du 23 novembre 2004 (modifiant le paragraphe 424) ;
– Règlement CRC no 2005-10 du 3 novembre 2005 (afférent à l’actualisation du règle-
ment CRC no 99-02) ;
– Règlement CRC no 2008-03 du 3 avril 2008 (afférent au traitement comptable des
opérations de fiducie) ;
– Règlement CRC no 2008-10 du 3 avril 2008 (afférent à la présentation des informations
pro forma) ;
– Règlement ANC no 2010-03 du 2 septembre 2010 (relatif aux transactions entre parties
liées et aux opérations non inscrites au bilan) ;

862 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Règlement CRC no 99-02 (à jour au 1er mars 2019)

– Règlement ANC no 2015-07 du 23 novembre 2015 (relatif aux écarts d’acquisition et


aux parts de marché) ;
– Règlement ANC no 2016-08 du 2 décembre 2016 (relatif aux informations en annexe
et aux regroupements sous contrôle commun du § 215) ;
– Règlement ANC no 2017-04 du 1er décembre 2017 (relatif à l’entrée dans le périmètre
de consolidation des sociétés HLM).
Section I 1001. Entreprise consolidante
Périmètre et méthodes L’entreprise consolidante est celle qui contrôle
de consolidation exclusivement ou conjointement d’autres entre-
prises quelle que soit leur forme ou qui exerce sur
10. Périmètre de consolidation elles une influence notable.
C. com. art. L 233-16
100. Composition de l’ensemble et L 233-17-2 Voir no 2010 s.
à consolider
1002. Entreprises sous contrôle exclusif
1000. Principes généraux Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les
Toutes les entreprises contrôlées (contrôle politiques financière et opérationnelle d’une
exclusif ou contrôle conjoint) ou sous influence entreprise afin de tirer avantage de ses activités.
notable doivent être consolidées ; les exceptions Il résulte :
à ce principe sont très limitées. – soit de la détention directe ou indirecte de la
C. com. art. L 233-17-2, majorité des droits de vote dans une autre entre-
L 233-18 et L 233-19 Voir no 2511 s. prise ;
Les entreprises à retenir en vue de l’établisse- – soit de la désignation, pendant deux exercices
ment de comptes consolidés sont : successifs de la majorité des membres des
– l’entreprise consolidante définie au paragraphe organes d’administration, de direction ou de
1001 ; surveillance d’une autre entreprise ; l’entreprise
consolidante est présumée avoir effectué cette
– les entreprises contrôlées de manière exclusive
désignation lorsqu’elle a disposé, au cours de
définies au paragraphe 1002 ;
cette période, directement ou indirectement,
– les entreprises contrôlées conjointement d’une fraction supérieure à quarante pour cent
définies au paragraphe 1003 ; des droits de vote et qu’aucun autre associé ou
– les entreprises sur lesquelles est exercée une actionnaire ne détenait, directement ou indirecte-
influence notable définie au paragraphe 1004. ment, une fraction supérieure à la sienne ;
Voir no 2010 s. – soit du droit d’exercer une influence dominante
A l’exception des cas énoncés au paragraphe 101, sur une entreprise en vertu d’un contrat ou de
une entreprise est comprise dans le périmètre de clauses statutaires, lorsque le droit applicable le
consolidation dès lors que sa consolidation, ou permet ; l’influence dominante existe dès lors
celle du sous-groupe dont elle est la tête, que, dans les conditions décrites ci-dessus,
présente, seule ou avec d’autres entreprises en l’entreprise consolidante a la possibilité d’utiliser
situation d’être consolidées, un caractère signifi- ou d’orienter l’utilisation des actifs de la même
catif par rapport aux comptes consolidés de façon qu’elle contrôle ses propres actifs.
l’ensemble des entreprises incluses dans le péri- C. com. art. L 233-16 Voir no 2016 s.,
mètre de consolidation. 2023 s., 2024 s., 2030 s.
Le caractère significatif ne peut être fixé de
1003. Entreprises sous contrôle conjoint
manière arbitraire et chiffrée par le présent texte.
En effet, un seuil sur la base du chiffre d’affaires Le contrôle conjoint est le partage du contrôle
ou d’un autre poste des états financiers n’est pas d’une entreprise exploitée en commun par un
nécessairement pertinent. Par exemple, une nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de
entreprise consolidante peut souhaiter consolider sorte que les politiques financière et opération-
une entreprise nouvellement créée qu’elle nelle résultent de leur accord.
contrôle ou sur laquelle elle exerce une influence Deux éléments sont essentiels à l’existence d’un
notable, et qui n’a pas un total de chiffre d’affaires contrôle conjoint :
ou de bilan significatif, parce qu’elle considère – un nombre limité d’associés ou d’actionnaires
qu’il s’agit d’un investissement stratégique. partageant le contrôle ; le partage du contrôle
L’annexe indique les critères retenus par le suppose qu’aucun associé ou actionnaire n’est
groupe pour définir son périmètre de consoli- susceptible à lui seul de pouvoir exercer un
dation. contrôle exclusif en imposant ses décisions aux
Voir no 2552 s. autres ; l’existence d’un contrôle conjoint n’exclut

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pas la présence d’associés ou d’actionnaires Le terme « portage » recouvre un ensemble


minoritaires ne participant pas au contrôle d’opérations par lesquelles une entreprise a l’obli-
conjoint ; gation d’acheter des titres à un porteur au terme
– un accord contractuel qui : d’une période et à un prix déterminés à l’avance,
• prévoit l’exercice du contrôle conjoint sur ce porteur ayant l’obligation de les lui vendre.
l’activité économique de l’entreprise exploitée en Voir no 2075
commun ; Ces titres sont considérés comme détenus pour
• établit les décisions qui sont essentielles à la le compte de l’entreprise consolidante, si les
réalisation des objectifs de l’entreprise exploitée spécificités de l’engagement ferme ou du contrat
en commun et qui nécessitent le consentement de portage ferme la rendent titulaire des préroga-
de tous les associés ou actionnaires participant au tives essentielles attachées à ces titres. Pour
contrôle conjoint. déterminer la nature et l’importance du contrôle
C. com. art. L 233-16 Voir no 2039 s. ou de l’influence notable, le titulaire des droits
relatifs au contrôle des titres faisant l’objet du
1004. Entreprises sous influence notable portage prend également en compte les autres
titres de l’entreprise considérée qu’il détient par
L’influence notable est le pouvoir de participer aux
ailleurs.
politiques financière et opérationnelle d’une
Voir no 2067 s., 2076
entreprise sans en détenir le contrôle. L’influence
notable peut notamment résulter d’une représen- 10052. Cas particulier des entités ad hoc
tation dans les organes de direction ou de
Une entité ad hoc est une structure juridique
surveillance, de la participation aux décisions stra-
distincte, créée spécifiquement pour gérer une
tégiques, de l’existence d’opérations interentre-
opération ou un groupe d’opérations similaires
prises importantes, de l’échange de personnel de
pour le compte d’une entreprise. L’entité ad hoc
direction, de liens de dépendance technique.
est structurée ou organisée de manière telle que
L’influence notable sur les politiques financière et son activité n’est en fait exercée que pour le
opérationnelle d’une entreprise est présumée compte de cette entreprise, par mise à disposition
lorsque l’entreprise consolidante dispose, directe- d’actifs ou fourniture de biens, de services ou de
ment ou indirectement, d’une fraction au moins capitaux. Les entreprises combinées telles que
égale à 20 % des droits de vote de cette entre- définies au paragraphe 1006 ne sont pas des
prise. entités ad hoc.
C. com. art. L 233-17-2 Voir no 2052 s. Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre
1005. Détermination du contrôle de consolidation dès lors qu’une ou plusieurs
et de l’influence notable entreprises contrôlées ont en substance en vertu
de contrats, d’accords, de clauses statutaires, le
C. com. art. L 233-17-2 Voir no 2055 contrôle de l’entité.
10050. Détention directe et indirecte Afin de déterminer l’existence de ce contrôle, il est
nécessaire d’apprécier l’économie d’ensemble de
Les contrôles exclusif et conjoint et l’influence l’opération à laquelle l’entité ad hoc participe et
notable s’entendent, dans tous les cas, directe- d’analyser les caractéristiques de la relation entre
ment ou indirectement. Ainsi pour l’appréciation cette dernière et l’entité consolidante.
des droits de vote dont dispose une entreprise Dans cette optique, les critères suivants seront
dans les assemblées d’une autre entreprise, il doit pris en considération :
être fait masse de l’ensemble des droits de vote 1. l’entreprise dispose en réalité des pouvoirs de
attachés aux actions détenues par l’entreprise décision, assortis ou non des pouvoirs de gestion
consolidante et par toutes les entreprises qu’elle sur l’entité ad hoc ou sur les actifs qui la
contrôle de manière exclusive. composent, même si ces pouvoirs ne sont pas
Voir no 2067 s., 4305 effectivement exercés. Elle a par exemple la
capacité de dissoudre l’entité, d’en changer les
10051. Calcul de la fraction des droits
statuts, ou au contraire de s’opposer formelle-
de vote détenus
ment à leur modification ;
Pour le calcul de la fraction des droits de vote 2. l’entreprise a, de fait, la capacité de bénéficier
détenus, il convient de tenir compte des actions à de la majorité des avantages économiques de
droit de vote double, des certificats de droit de l’entité, que ce soit sous forme de flux de trésore-
vote créés lors de l’émission de certificats rie ou de droit à une quote-part d’actif net, de droit
d’investissement et, s’il y a lieu, des titres faisant de disposer d’un ou plusieurs actifs, de droit à la
l’objet d’engagements ou de portage fermes majorité des actifs résiduels en cas de liquidation ;
détenus pour le compte de l’entreprise consoli- 3. l’entreprise supporte la majorité des risques
dante. relatifs à l’entité ; tel est le cas si les investisseurs
Voir no 2074 extérieurs bénéficient d’une garantie, de la part de

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l’entité ou de l’entreprise, leur permettant de Quelle que soit leur nature, les garanties données
limiter de façon importante leur prise de risques. directement ou indirectement par le cédant au
L’existence d’un mécanisme d’autopilotage bénéfice des porteurs de parts ou des détenteurs
(prédétermination des activités d’une entité ad de titres émis par le fonds commun de créances
hoc) ne préjuge pas du contrôle effectif de cette ou l’organisme étranger visés ci-dessus sont
entité par une contrepartie donnée. Bien souvent évaluées dès la cession et à chaque date d’arrêté,
en effet, les limites imposées aux activités de et provisionnées en tant que de besoin
l’entité ad hoc sont conçues de manière à servir et lorsqu’elles présentent un risque avéré.
protéger les intérêts des parties prenantes sans Voir no 2025 s.
qu’aucune d’entre elles ne puissent prendre seule 10053. Cas particulier des fiducies
le contrôle de l’entité. L’analyse des critères
définis précédemment est dès lors nécessaire Les conditions d’exercice du contrôle des fiducies
pour caractériser l’existence d’un contrôle entraî- par l’entité constituante ou bénéficiaire sont
nant la consolidation. En particulier, lorsqu’un tel appréciées conformément aux dispositions du
mécanisme oriente les décisions dans l’intérêt paragraphe 10052 relatif aux entités ad hoc.
d’une des parties, cette dernière est considérée Dans le cas où la fiducie ne serait pas comparable
comme exerçant un contrôle de fait. à une entité ad hoc, comme par exemple en cas
Le premier critère relatif aux pouvoirs de décision de contrôle non exclusif, il convient de procéder
est prédominant. Il est également nécessaire de à l’analyse du contrôle selon les dispositions
prendre en considération le deuxième ou le troi- des paragraphes 1000 et suivants du présent
sième critère. En conséquence, une entité ad hoc règlement.
est consolidée si les conditions du premier et du Voir no 2027-2 s.
deuxième critères, ou du premier et du troisième 1006. Comptes combinés
critères, sont remplies.
En outre, dès lors que les deuxième et troisième Des entreprises peuvent être liées par des rela-
critères se trouvent réunis, l’entité ad hoc est tions économiques de natures diverses, sans que
leur intégration résulte de liens de participation
également consolidée, car considérée comme
organisant des relations entre l’entreprise consoli-
contrôlée.
dante et l’entreprise contrôlée ou sous influence
La détermination du contrôle par l’analyse des notable qui ne répondent pas aux critères définis
critères exposés ci-dessus s’applique par aux paragraphes 1001 à 1005. La cohésion de ces
exemple aux entités créées dans le cadre de ensembles peut les conduire à établir des
régimes d’avantages postérieurs à l’emploi ou de comptes qui ne peuvent être appelés « comptes
régimes d’avantages payés en instruments de consolidés » et sont désignés par le terme de
capitaux propres. « comptes combinés ». Dans ce cas, il convient
En ce qui concerne les entités ad hoc issues d’appliquer les modalités prévues à la section VI
d’opérations de cession de créances, compte du présent texte.
tenu de leur nature, de leur objet (acquisition d’un Voir no 9310 s.
portefeuille de créances) et de leur cadre juridique
et réglementaire, la perte du pouvoir de décision 101. Exclusion du périmètre
est déterminante pour décider de l’exclusion de de consolidation
ces entités du périmètre de consolidation ou de Une entreprise contrôlée ou sous influence
leur inclusion ; ce critère est mis en œuvre et notable est exclue du périmètre de consolidation
apprécié en substance, étant notamment précisé lorsque :
que la conservation de la majorité des risques – dès leur acquisition, les titres de cette entre-
et des avantages économiques afférents aux prise sont détenus uniquement en vue d’une
créances cédées constitue une présomption de cession ultérieure ; mais si le projet de cession
conservation d’une partie significative du pouvoir ultérieure porte seulement sur une fraction des
effectif de décision. titres, le contrôle ou l’influence notable est défini
Ces dispositions concernent : par référence à la fraction destinée à être durable-
– les fonds communs de créances se conformant ment possédée ;
aux dispositions du chapitre IV du titre Ier du livre II Voir no 2533 s.
du Code monétaire et financier ; – des restrictions sévères et durables remettent
– les organismes étrangers ayant pour objet en cause substantiellement :
unique d’émettre, en vue de l’achat de créances • le contrôle ou l’influence exercée sur cette
dans le cadre de lois ou règlements locaux spéci- entreprise ;
fiques qui présentent des garanties équivalentes • les possibilités de transferts de trésorerie entre
à celles existant en France, des titres dont le cette entreprise et les autres entreprises incluses
remboursement est assuré par celui des créances dans le périmètre de consolidation.
acquises. Voir no 2527 s.

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Lorsqu’une entreprise est ainsi exclue du péri- restrictions sévères et durables comme définies
mètre de consolidation, ses titres sont comptabili- au paragraphe 101, la sortie du périmètre de
sés en « Titres de participation » dans les consolidation est concomitante au fait générateur
comptes consolidés. de la perte de contrôle.
Voir no 2511 s., 2522 s. Voir no 6524

102. Dates d’entrée et de sortie 11. Méthodes de consolidation


dans le périmètre de consolidation
110. Principes généraux
1020. Date d’entrée dans le périmètre
de consolidation Les méthodes de consolidation sont les
suivantes :
L’entrée d’une entreprise dans le périmètre de
– pour les entreprises sous contrôle exclusif,
consolidation est effective :
l’intégration globale ;
– soit à la date d’acquisition des titres par l’entre- C. com. art. L 233-18
prise consolidante ; et R 233-3 Voir no 2086 s., 4217 s.
– soit à la date de prise de contrôle ou d’influence – pour les entreprises sous contrôle conjoint,
notable, si l’acquisition a eu lieu en plusieurs fois ; l’intégration proportionnelle ;
– soit à la date prévue par le contrat si celui-ci C. com. art. L 233-18
prévoit le transfert du contrôle à une date diffé- et R 233-3 Voir no 2093 s., 4241 s.
rente de celle du transfert des titres. – pour les entreprises sous influence notable, la
Le fait qu’un contrat comporte une clause de mise en équivalence.
rétroactivité ne suffit pas à placer le transfert du C. com. art. L 233-18
contrôle à une date différente de celle du transfert et R 233-3 Voir no 2100 s., 4260 s.
des titres comme par exemple l’assemblée
générale extraordinaire en cas de fusion. 1100. Intégration globale
Voir no 5020 s.
L’intégration globale consiste à :
1021. Date de sortie du périmètre – intégrer dans les comptes de l’entreprise consoli-
de consolidation dante les éléments des comptes des entreprises
consolidées, après retraitements éventuels ;
Une entreprise sort du périmètre de consolidation
à la date de perte de contrôle ou d’influence – répartir les capitaux propres et le résultat entre
notable. les intérêts de l’entreprise consolidante et les
En cas de cession, le transfert du contrôle ou intérêts des autres actionnaires ou associés dits
d’influence notable est en général concomitant au « intérêts minoritaires » ;
transfert des droits de vote lié à celui des titres. – éliminer les opérations et comptes entre
Ainsi, même si des accords de cession d’une l’entreprise intégrée globalement et les autres
entreprise intégrée sont intervenus à la date entreprises consolidées dans les conditions
de clôture d’un exercice, l’entreprise cédante définies aux paragraphes 26, 281 et 293.
continue à consolider cette entreprise, car elle C. com. art. L 233-18
en a encore le contrôle. Toutefois, l’entreprise et R 233-3 Voir no 4217 s.,
contrôlée peut être déconsolidée dans des cas 4223 s., 4305 s.
très exceptionnels où le transfert de contrôle est
1101. Intégration proportionnelle
effectué avant le transfert des titres, soit à la suite
de changements dans les organes de direction ou L’intégration proportionnelle consiste à :
de surveillance, soit du fait d’un contrat entre les – intégrer dans les comptes de l’entreprise
parties intervenant avant la date de clôture des consolidante la fraction représentative de ses
comptes. L’entreprise cédante doit alors pouvoir intérêts dans les comptes de l’entreprise consoli-
justifier, par des éléments de fait, que la perte du dée, après retraitements éventuels ; aucun intérêt
contrôle est effective avant le transfert des droits minoritaire n’est donc constaté ;
de vote. – éliminer les opérations et comptes entre
Voir no 6516 s. l’entreprise intégrée proportionnellement et les
La cession temporaire, sans perte de contrôle, de autres entreprises consolidées dans les condi-
titres d’entreprises consolidées, suivie de leur tions définies aux paragraphes 281 et 293.
rachat dans un bref délai ne doit pas avoir de C. com. art. L 233-18
conséquence sur l’établissement des comptes et R 233-3 Voir no 4241 s., 4305 s.
consolidés à la clôture de l’exercice de l’entreprise
qui cède provisoirement ses titres. 1102. Mise en équivalence
Voir no 6590 s. La mise en équivalence consiste à :
En cas de perte de contrôle sans cession, par – substituer à la valeur comptable des titres
exemple suite à une dilution ou en raison de détenus, la quote-part des capitaux propres, y

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compris le résultat de l’exercice déterminé Par ailleurs, les actifs, les passifs, les charges et
d’après les règles de consolidation ; les produits des entreprises consolidées sont
– éliminer les opérations et comptes entre évalués et présentés selon des méthodes homo-
l’entreprise mise en équivalence et les autres gènes au sein du groupe.
entreprises consolidées dans les conditions En conséquence, des retraitements sont opérés
définies au paragraphe 293. préalablement à la consolidation (cf. Section III)
C. com. art. L 233-18 dès lors que des divergences existent entre les
et R 233-3 Voir no 4260 s., 4305 s. méthodes comptables et leurs modalités d’appli-
cation retenues pour les comptes individuels des
111. Consolidation directe ou par paliers entreprises incluses dans le périmètre de consoli-
La consolidation est effectuée à partir des dation et celles retenues pour les comptes conso-
comptes individuels des entreprises comprises lidés.
dans le périmètre de consolidation, après avoir C. com. art. L 233-21,
effectué les retraitements préalables indiqués L 233-22 Voir no 3038 s., 3365 s.
dans la Section III (ndlr : § 30 à 323). Elle est
réalisée soit directement par l’entreprise consoli- 202. Date de clôture
dante, soit par paliers, c’est-à-dire en consolidant Les comptes à incorporer dans les comptes
successivement des sous-ensembles consolidés consolidés sont établis à la même date, qui est
dans des ensembles plus grands. Les capitaux généralement la date de clôture des comptes de
propres consolidés, les écarts d’acquisition et l’entreprise consolidante, et concernent la même
d’évaluation, les intérêts minoritaires et le résultat période.
déterminés dans le cadre d’une consolidation Lorsque la majorité des entreprises à consolider
directe doivent être les mêmes que ceux qui clôturent leur exercice à une date autre que celle
seraient obtenus si la consolidation était réalisée qui est adoptée par l’entreprise consolidante, la
par paliers. consolidation peut être effectuée, sous réserve
Voir no 4284 s. qu’il en soit justifié dans l’annexe :
– soit à la date de clôture retenue par la majorité
Section II des entreprises consolidées pour leurs comptes
Règles de consolidation individuels ;
– soit à la date de clôture retenue par l’entreprise
Sous-section 1 consolidante pour ses comptes individuels.
L’intégration globale C. com. art. L 233-25 Voir no 4010 s., 4035 s.
Dans ces deux situations, la consolidation des
20. Principes généraux entreprises qui ne clôturent pas à la date retenue
pour les comptes consolidés est effectuée sur la
200. Application à l’ensemble des base de comptes intérimaires.
entreprises sous contrôle exclusif Si la date de clôture de l’exercice d’entreprises
La règle selon laquelle les entreprises sous comprises dans la consolidation n’est pas anté-
contrôle exclusif sont consolidées par intégration rieure de plus de trois mois à la date de clôture de
globale s’applique également à celles dont les l’exercice de consolidation, il n’est pas nécessaire
comptes individuels sont structurés de manière d’établir ces comptes intérimaires, à condition de
différente de ceux des autres entreprises incluses prendre en compte les opérations significatives
dans le périmètre de consolidation, parce qu’elles survenues entre les deux dates.
appartiennent à des secteurs d’activité différents ; Voir no 4020 s.
dans ce dernier cas une information sectorielle
21. Entrée d’une entreprise
appropriée est donnée dans l’annexe.
Voir no 2086 s. dans le périmètre de consolidation
en une seule opération
201. Méthodes d’évaluation L’entrée dans le périmètre de consolidation d’une
et de présentation entreprise résulte de sa prise de contrôle par
Les principes comptables généraux doivent être l’entreprise consolidante, quelles que soient les
respectés. modalités juridiques de l’opération (achats de
Les comptes consolidés doivent donner toutes titres, fusions, échanges, apports partiels…).
les informations de caractère significatif sur le Voir no 5230 s.
patrimoine, la situation financière ainsi que sur le L’apport partiel d’actifs correspond à l’opération
résultat de l’ensemble consolidé. Les évaluations, par laquelle une société apporte un ensemble
les retraitements et les éliminations de résultats d’actifs et de passifs constituant une branche
internes sont soumis à une appréciation de leur autonome à une autre société.
importance relative. PCG art. 710-1 à 770-2 Voir no 5011-1

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Conformément aux principes exposés au para- mettre en place les couvertures sont également
graphe 1000, une entreprise n’entre pas dans le intégrés au coût d’acquisition des titres.
périmètre de consolidation dès lors que sa conso- Voir no 5058
lidation, ou celle du sous-groupe dont elle est la Dans tous les cas énoncés ci-dessus, outre la
tête, ne présente pas, seule ou avec d’autres valeur des actifs remis par l’acquéreur au vendeur,
entreprises en situation d’être consolidées, un le coût d’acquisition des titres inclut les coûts
caractère significatif par rapport aux comptes directs nets de l’économie d’impôts correspon-
consolidés de l’ensemble des entreprises dante (droits d’enregistrement, honoraires versés
incluses dans le périmètre de consolidation. Par aux consultants et experts externes participant à
contre, lorsque cette entreprise devient significa- l’opération), à l’exception des frais d’émission de
tive au sens du paragraphe 1000, les règles titres qui sont imputables nets d’impôts sur les
décrites au paragraphe 213 deviennent appli- capitaux propres.
cables. Voir no 5060 s.
Voir no 2552 s. Lorsque la prise de contrôle d’une entreprise exté-
La différence entre le coût d’acquisition des titres rieure est obtenue par la remise de titres de filiales
et l’évaluation totale des actifs et passifs identifiés ou d’autres actifs à cette entreprise, l’opération
à la date d’acquisition constitue l’écart d’acqui- s’analyse en substance comme une acquisition.
sition. Le coût de cette prise de contrôle est égal à la
Voir no 5165 s. juste valeur de la quote-part accordée aux minori-
taires dans les actifs ou titres remis à l’entreprise.
210. Coût d’acquisition des titres L’écart entre le coût ainsi déterminé et la valeur
comptable de cette quote-part avant l’opération
Le coût d’acquisition des titres est égal au
constitue un résultat de cession.
montant de la rémunération remise au vendeur
Voir no 5247 s.
par l’acquéreur (liquidités, actifs ou titres émis par
une entreprise comprise dans la consolidation Les actifs remis figurent toujours au bilan consoli-
estimés à leur juste valeur), majoré de tous les dé pour la valeur qu’ils avaient avant l’opération.
autres coûts directement imputables à l’acquisi- Les actifs entrant figurent à leur valeur d’entrée
tion. Lorsque le paiement est différé ou étalé, ce telle que définie au paragraphe 2112. Les intérêts
coût doit être actualisé si les effets de l’actualisa- minoritaires sont déterminés sur ces mêmes
tion sont significatifs. bases et l’écart d’acquisition ne porte ainsi que sur
Voir no 5007, 5038 s., 5236 s., 5624 s. les éléments acquis.
Voir no 5250 s.
Lorsque la convention d’acquisition prévoit un
ajustement du prix d’acquisition dépendant d’un 211. Actifs et passifs identifiables
ou plusieurs événements, le montant de la correc- et écart d’acquisition
tion doit être inclus dans le coût d’acquisition à la
date d’acquisition si cet ajustement est probable Lors de la première consolidation d’une entreprise
et si le montant peut être mesuré de façon fiable. contrôlée exclusivement, hors le cas particulier
visé au paragraphe 215, la valeur d’entrée des
Lors de la comptabilisation initiale d’une acquisi-
éléments identifiables de son actif et de son
tion, il est en général possible d’estimer le
passif est évaluée selon les méthodes décrites au
montant de tout ajustement, même si une incerti-
paragraphe 2112. On appelle « écart d’évalua-
tude existe, sans porter atteinte à la fiabilité de
tion », la différence entre la valeur d’entrée dans
l’information. Si ces événements futurs ne se
le bilan consolidé et la valeur comptable du même
produisent pas, ou s’il est nécessaire de revoir élément dans le bilan de l’entreprise contrôlée.
l’estimation, le coût d’acquisition est ajusté avec Voir no 5107 s.
les répercussions correspondantes sur l’écart
d’acquisition. L’identification et la valorisation des actifs et
Voir no 5050, 5176 passifs s’appuient sur une démarche explicite et
documentée.
Le coût d’acquisition doit également être corrigé Voir no 5065 s.
lorsqu’une éventualité affectant le montant du
prix d’acquisition se résout postérieurement à la 2110. Date et délai
date d’acquisition. L’évaluation des actifs et passifs identifiables doit
Voir no 5051, 5054 être faite en fonction de la situation existant à la
En cas d’achat de titres en monnaies étrangères, date d’entrée de l’entreprise dans le périmètre de
le taux de conversion utilisé est le taux de change consolidation, sans que les événements ultérieurs
à la date d’entrée dans le périmètre de consolida- puissent être pris en considération.
tion ou, le cas échéant, celui de la couverture Pour des raisons pratiques, l’entreprise consoli-
(après correction du report – déport) si celle-ci a dante dispose d’un délai se terminant à la clôture
été prise avant l’opération. Les frais engagés pour du premier exercice ouvert postérieurement à

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l’acquisition, au cours duquel elle peut procéder laquelle seront déterminées les dotations et
aux analyses et expertises nécessaires en vue de reprises ultérieures de provisions.
cette évaluation. Néanmoins, lors de la première Voir no 5107 s.
clôture suivant l’acquisition, une évaluation provi-
soire doit être faite pour les éléments dont l’esti- 21121. Méthode d’évaluation à retenir
mation est suffisamment fiable. Les actifs et passifs identifiables sont inscrits au
Si de nouvelles informations conduisent, avant la bilan consolidé à leur valeur d’entrée déterminée
fin du premier exercice qui suit l’entrée dans le en fonction de l’usage prévu par l’entreprise
périmètre de consolidation, à une nouvelle appré- consolidante.
ciation des valeurs fixées lors de l’entrée dans le Voir no 5100 s., 5107 s., 5122 s.
bilan consolidé, celles-ci doivent être modifiées et En vue de procéder à leur évaluation ces actifs
il en découle automatiquement une modification sont classés en deux catégories :
de la valeur brute et des amortissements cumulés – les biens non destinés à l’exploitation ;
de l’écart d’acquisition. Par exemple, des plus ou – les biens destinés à l’exploitation.
moins-values réalisées à l’intérieur du délai sur les
Les biens non destinés à l’exploitation, c’est-à-
éléments identifiés lors de la première consolida-
dire les actifs destinés à être revendus à brève
tion, ou l’utilisation effective de provisions,
échéance ou les actifs non nécessaires à l’exploi-
doivent amener à remettre en cause leur valeur
tation, sont évalués à leur valeur de marché à la
d’entrée, sauf à démontrer qu’elles sont générées date d’acquisition ou, en l’absence de marché, à
par un événement postérieur à la date d’acquisi- leur valeur vénale nette des coûts de sortie. Cette
tion et indépendant de cette acquisition (cf. para- valeur pourra, le cas échéant, être actualisée si les
graphe 21123). actifs concernés ne génèrent aucun revenu
Voir no 5117 s. ; 5177 pendant la période de détention résiduelle
2111. Identification des actifs et passifs estimée.
PCG art. 322-8 à 322-12
Les actifs et passifs identifiables de l’entreprise Les biens destinés à l’exploitation sont évalués à
acquise, y compris les éléments incorporels, sont leur valeur d’utilité pour l’entreprise consolidante.
des éléments susceptibles d’être évalués séparé- Celle-ci correspond au prix qu’elle aurait accepté
ment dans des conditions permettant un suivi de de payer si elle avait acquis ces éléments séparé-
leur valeur. Pour les actifs incorporels, tel peut ment, compte tenu de l’usage qu’elle compte en
être notamment le cas des brevets, marques et faire. D’une manière générale, la valeur d’utilité
relations contractuelles avec les clients. s’identifie, pour les actifs acquis et destinés à
Un actif incorporel est reconnu et inscrit séparé- l’exploitation, à leur valeur de remplacement,
ment au bilan consolidé dès lors qu’il répond aux c’est-à-dire à l’investissement que l’entreprise
conditions de définition et de comptabilisation consolidante devrait réaliser pour les remplacer
prévues aux articles 211-5 et 212-1 du règlement par de nouveaux actifs, éventuellement diffé-
ANC no 2014-03 et aux dispositions de l’article rents, mais permettant à l’entreprise le maintien
212-3.1 pour les projets de développement en de sa production dans son secteur.
cours nettement individualisés. Son évaluation Voir no 5123 s.
doit être faite selon des critères objectifs et perti- Les dettes et créances d’impôts différés attachées
nents, essentiellement fondés sur sa valeur de aux écarts d’évaluation sont enregistrées confor-
marché s’il en existe une ou sur les avantages mément aux dispositions du paragraphe 31.
économiques futurs qu’il permettra de dégager. Voir no 5158 s.
PCG art. 211-5, 212-1, 212-3 Voir no 5075 s.
Les droits des minoritaires sont calculés sur la
2112. Valeur d’entrée des actifs et passifs base de l’actif net réévalué de l’entreprise
identifiables acquise.
Voir no 5107 s.
21120. Principes généraux 21122. Détermination de la valeur d’utilité
S’agissant d’une entrée dans le groupe, le des actifs et passifs destinés à l’exploitation
montant résultant de l’évaluation des actifs identi- L’objectif étant de déterminer élément par
fiables constitue leur nouvelle valeur brute. élément une valeur d’utilité à la date d’acquisition,
Celle-ci sert de base aux calculs ultérieurs des les méthodes appliquées peuvent être différentes
plus ou moins-values en cas de cession, ainsi que des méthodes d’évaluation habituellement utili-
des dotations aux amortissements et aux dépré- sées par l’entreprise consolidante pour son bilan
ciations qui apparaîtront dans les résultats conso- consolidé. Par exemple, il est approprié de provi-
lidés. sionner les engagements de retraites et de
Les provisions enregistrées à la date de première recourir à des méthodes d’actualisation financière
consolidation constituent la base à partir de pour déterminer la valeur d’entrée des éléments

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monétaires ou des provisions pour charges dès l’entreprise acquise. L’actif correspondant ne peut
lors que cela influe de façon significative sur le pas être supérieur au coût réellement encouru par
montant obtenu. l’entreprise acquise.
Voir no 5124 Voir no 5136 s.
Le principe de la valeur d’utilité n’interdit pas que Immobilisations corporelles : leur valeur d’utilité
les valeurs comptables puissent être représenta- correspond à la valeur de marché pour les biens
tives de celle-ci. banalisés (notamment, les terrains et construc-
Immobilisations incorporelles : tous les actifs tions non industriels) ou à leur valeur de remplace-
incorporels identifiables, y compris ceux qui ne ment nette pour les biens spécifiques à l’exploita-
seraient pas inscrits dans les comptes sociaux tion. Dans ce dernier cas, on recherche la valeur
des entités consolidées, font l’objet d’une à neuf d’un bien équivalent en tenant compte de
évaluation. l’usage que l’entreprise consolidante compte en
La valeur d’utilité des immobilisations incorpo- faire. De cette valeur on retranche l’amortisse-
relles correspond à leur valeur de marché lorsqu’il ment correspondant à la durée de vie utile écoulée
existe un marché actif pour des biens similaires. pour obtenir la valeur de remplacement nette.
Par marché actif, on entend un marché sur lequel Cette valeur de remplacement nette constitue la
s’échangent régulièrement à des prix connus des nouvelle valeur brute du bien pour l’acquéreur et
biens de nature homogène. En l’absence de sert de base de calcul des amortissements posté-
marché actif, on retient la valeur d’utilité de rieurs à l’acquisition selon les méthodes en
l’immobilisation incorporelle en se référant notam- vigueur dans le groupe.
ment à la pratique du secteur concerné. Voir no 5140 s.
Voir no 5130 s. Participations et autres titres immobilisés : les
Cas particuliers titres acquis doivent être évalués en fonction de
Contrats de location-financement en cours : leur utilité pour l’entreprise consolidante. En
lorsque l’entreprise acquise détient un bien dans conséquence, les titres consolidés par intégration
le cadre d’un contrat de location-financement et si globale, proportionnelle ou par mise en équiva-
l’entreprise consolidante a choisi de ne pas lence ne sont pas évalués directement mais au
inscrire ce type de contrat à son actif, le droit travers des éléments d’actif et de passif identi-
incorporel correspondant doit être évalué à un fiables des filiales qu’ils représentent. Au
montant égal à la différence entre : contraire, les titres non consolidés sont évalués à
leur valeur de marché, qui, pour les titres cotés,
– d’une part, la valeur des immobilisations corpo-
est généralement égale au cours de bourse à la
relles objet de la location déterminée comme
indiqué ci-après, date d’acquisition ou à la moyenne pondérée des
cours constatés sur une période suffisamment
– et d’autre part, la dette résiduelle à la date
longue pour atténuer l’effet de fortes variations
d’acquisition correspondant à la valeur actualisée
ponctuelles. La valeur d’utilité des titres non cotés
des loyers restant à payer et de l’option de rachat.
peut être déterminée par référence aux multiples
Lorsque cette différence est négative, elle est
de cash-flows ou de résultats observés dans les
portée au passif.
entreprises du secteur comparables notamment
Voir no 5132 s.
par leurs perspectives de croissance.
Projets de recherche et développement en cours : Voir no 5142 s.
les projets de développement en cours acquis qui
Stocks et contrats en cours : en règle générale,
sont identifiables et évaluables de manière fiable
la valeur d’utilité des stocks ne peut simplement
sont comptabilisés séparément en immobilisa-
correspondre au coût historique d’achat ou de
tions incorporelles indépendamment de la
production reflété par les comptes de l’entreprise
méthode appliquée par le groupe, s’ils satisfont
acquise car il convient de tenir compte des efforts
aux conditions de définition et de comptabilisation
déjà consentis pour amener chaque élément du
de l’article 212-3 du règlement ANC no 2014-03.
stock en l’état d’élaboration où il se trouve. En
Les coûts de développement ainsi comptabilisés conséquence, un produit fini est valorisé au prix
à l’actif lors de l’acquisition sont amortis selon les de cession diminué des frais et de la marge
dispositions de l’article 214-11 à 214-14 du règle- relatifs à l’effort de commercialisation restant à
ment ANC no 2014-03. réaliser, cette marge étant déterminée sur la base
Les projets de développement ou de recherche de la marge normale de l’activité de commerciali-
qui ne répondent pas à cette définition sont inclus sation du vendeur dans le secteur considéré et,
dans l’écart d’acquisition. pour les stocks à rotation lente, du coût financier
PCG art. 212-3, 214-11 à 214-14 Voir no 5102 éventuel de portage. Un produit en cours de
Actifs incorporels ayant la nature de frais d’établis- production est valorisé sur ces mêmes bases
sement : l’acquéreur évalue en fonction de ses diminuées des coûts de production restant à
propres intentions la valeur des frais d’établisse- encourir et de la marge additionnelle du produc-
ment, qu’ils soient comptabilisés ou non par teur. Pour les contrats à long terme ou de service

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en cours, la marge correspondant à l’état d’avan- d’exploitation futures, en dehors du cas des
cement des contrats est ainsi incluse dans la pertes sur contrats en cours.
valeur d’entrée des encours. Enfin, une matière Par conséquent, les provisions pour coûts de
première est valorisée à son coût de remplace- restructuration ne sont comptabilisées que si, au
ment. Ainsi, seules les marges normales de plus tard à la date d’acquisition, elles répondent
l’activité de production restant à effectuer et de aux conditions de comptabilisation prévues aux
l’activité de commercialisation contribuent aux articles 322-10 et 322-11 du règlement ANC
résultats dégagés par l’entreprise consolidante no 2014-03.
sur les produits acquis. PCG art. 322-1, 322-2,
Voir no 5144 s. 322-8 à 322-12 Voir no 5154 s.
Prêts et créances, dettes : leur valeur d’entrée En revanche, ne sont pas considérés comme des
est déterminée par actualisation des valeurs dues actifs et passifs identifiables de l’entreprise
à l’échéance, au taux constaté sur le marché finan- acquise :
cier approprié à la date d’acquisition, si l’incidence – les écarts d’acquisition résiduels figurant au
de cette actualisation est significative. Cette règle bilan consolidé de l’entreprise acquise, si cette
s’applique par exemple dans le cas où les prêts ou dernière contrôle des filiales ; il conviendra, par
créances ne sont pas productifs d’un intérêt contre, d’affecter à l’activité concernée par ce
correspondant aux conditions normales du sous-groupe la part d’écart d’acquisition qui lui
marché à la date de prise de contrôle. correspond notamment en cas de présence
Voir no 5146 s. d’intérêts minoritaires au sein du sous-groupe ;
Titres de placement : ils sont valorisés à leur – les fonds de commerce dès lors qu’ils ne
valeur de réalisation (cours de bourse, s’il s’agit de répondent pas aux conditions définies au para-
titres cotés), nette des frais de cession. graphe 2111 ;
Voir no 5148 s. – les écarts de conversion différés sur créances,
Engagements relatifs aux avantages à long sur provisions liées ainsi que sur dettes ;
terme accordés aux salariés : lors d’une acquisi- – les subventions d’équipement ou d’investisse-
tion, tous les engagements relatifs aux avantages ment, sauf pour la partie dont il est probable
à long terme accordés aux salariés tels qu’indem- qu’elles donneront lieu à un remboursement.
nités de départ, compléments de retraite, couver- Voir no 5156 s., 5170 s.
ture médicale, médaille du travail, doivent être Contrats à terme fermes ou conditionnels : les
identifiés et comptabilisés selon la situation finan- contrats à terme fermes ou conditionnels (swap,
cière des régimes correspondants, même option…) dans lesquels l’entreprise acquise est
dans l’hypothèse où l’entreprise consolidante partie prenante sont comptabilisés en tant qu’actif
n’applique pas ce principe dans ses comptes ou passif à leur valeur d’entrée à la date d’acquisi-
consolidés. Ces engagements doivent être tion. La valeur d’entrée correspond à la valeur de
évalués selon les méthodes actuarielles propres à marché déterminée par référence au cours de
l’entreprise consolidante, sans différer aucun bourse s’ils sont cotés ou négociés sur un marché
élément du passif actuariel à la date d’acquisition, organisé ou à partir de techniques d’évaluation
et en prenant en compte une population de béné- reconnues selon des pratiques généralement
ficiaires cohérente avec les plans de restructura- admises s’ils résultent de transactions de gré à
tion par ailleurs provisionnés, le cas échéant. Si gré. Après la date d’acquisition, ils sont évalués et
des actifs ont été cantonnés en couverture de ces comptabilisés selon les dispositions des articles
engagements, ils doivent être évalués à leur 224-1 à 224-4 et 945-52 du règlement ANC
valeur de réalisation à la date d’acquisition, et no 2014-03 [ndlr : articles 628-1 à 628-18 et
viennent en déduction des engagements sous- 945-52].
crits pour la détermination de la provision. S’ils PCG art. 628-1 à 628-18, 945-52 Voir no 5160
sont supérieurs aux engagements actuariels,
l’excédent de la couverture est inscrit à l’actif dans 21123. Suivi ultérieur des valeurs d’entrée
la mesure où l’entreprise peut le récupérer, soit L’évaluation des valeurs réestimées se fait
sous forme de remboursement, soit sous forme chaque année conformément aux règles comp-
de réduction des contributions futures dues au tables suivies habituellement par le groupe.
titre de ces engagements. Voir no 5114 s.
Voir no 5150 s. Au-delà du délai prévu au paragraphe 2110, les
Provisions : à la date d’acquisition, les passifs de plus ou moins-values, ainsi que les dotations ou
l’entreprise acquise doivent satisfaire aux critères les reprises de provisions constatées par rapport
de reconnaissance d’un passif selon les disposi- aux valeurs attribuées lors de la première consoli-
tions de l’article 322-12 du règlement ANC dation, contribuent au résultat consolidé, sans que
no 2014-03. Leur évaluation tient compte de tous l’écart d’acquisition en soit affecté. Il en est de
les risques et charges identifiés à cette date mais même pour les économies d’impôt réalisées
ne tient pas compte des provisions pour pertes au-delà du délai d’un an prévu au paragraphe 2110

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du fait que des actifs d’impôt différé n’avaient pas Lorsque la durée d’utilisation de l’écart d’acquisi-
été considérés comme identifiables lors de tion est non limitée, le test de dépréciation est
l’opération. Toutefois, les provisions pour risques réalisé au moins une fois par exercice, qu’il existe
et les provisions pour restructuration enregistrées ou non un indice de perte de valeur.
à la date de première consolidation qui se révéle- Voir no 5195 s.
raient excédentaires ne sont reprises qu’en Les dépréciations comptabilisées ne sont jamais
contrepartie d’une dépréciation de l’écart d’acqui- reprises.
sition. Les éventuelles dotations aux amortisse- Voir no 5195-2
ments ultérieures tiennent compte de cette
dépréciation. Lorsque la durée d’utilisation de l’écart d’acquisi-
Voir no 5121, 5178 s. tion, estimée à l’origine comme non limitée,
devient limitée au regard d’un des critères cités au
Les valeurs réestimées qui se révèlent injustifiées deuxième alinéa de cet article, un test de dépré-
par suite d’une erreur (et non par suite d’un chan- ciation est réalisé ; l’écart d’acquisition, le cas
gement d’estimation) lors de la première consoli- échéant déprécié, est amorti sur la durée d’utilisa-
dation doivent être corrigées, avec pour contre- tion résiduelle.
partie, une modification rétroactive de l’écart Voir no 5193
d’acquisition.
Voir no 5180 21131. Ecart d’acquisition négatif
Si l’entreprise consolidante ne provisionne pas les Un écart d’acquisition négatif correspond généra-
retraites ou n’active pas les crédits-baux, les actifs lement soit à une plus-value potentielle du fait
et passifs correspondants identifiés lors de d’une acquisition effectuée dans des conditions
l’acquisition sont repris en résultat en fonction de avantageuses, soit à une rentabilité insuffisante
leur utilisation. de l’entreprise acquise.
Voir no 5153 Toutefois, lors de l’acquisition, les actifs incorpo-
rels identifiés qui ne peuvent pas être évalués par
2113. Traitement comptable de l’écart référence à un marché actif ne doivent pas être
d’acquisition comptabilisés au bilan consolidé s’ils conduisent à
créer ou à augmenter un écart d’acquisition
21130. Ecart d’acquisition positif négatif.
L’écart d’acquisition positif est inscrit à l’actif L’excédent négatif éventuel est rapporté au
immobilisé. résultat sur une durée qui doit refléter les hypo-
L’entité détermine la durée d’utilisation, limitée ou thèses retenues et les conditions déterminées
non, de l’écart d’acquisition, à partir de l’analyse lors de l’acquisition.
documentée des caractéristiques pertinentes de Voir no 5168, 5200 s.
l’opération d’acquisition concernée, notamment
213. Première consolidation
sur les aspects techniques, économiques et juri-
d’une entreprise contrôlée
diques.
exclusivement depuis plusieurs
Lorsqu’il n’y a pas de limite prévisible à la durée exercices
pendant laquelle l’écart d’acquisition procurera
des avantages économiques au groupe, ce Lors de la première consolidation d’une entreprise
dernier n’est pas amorti. contrôlée exclusivement depuis plusieurs exer-
Lorsqu’il existe, lors de l’acquisition, une limite cices, les valeurs d’entrée et l’écart d’acquisition
prévisible à sa durée d’utilisation, l’écart d’acquisi- sont déterminés comme si cette première conso-
lidation était intervenue effectivement à la date de
tion est amorti linéairement sur cette durée, ou, si
la prise de contrôle. Les résultats accumulés par
elle ne peut être déterminée de manière fiable,
cette entreprise depuis la prise de contrôle sont
sur 10 ans. Toute modification significative de
inscrits en résultat consolidé, après déduction des
la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition est
dividendes reçus par le groupe et amortissement
traitée de manière prospective.
et dépréciation de l’écart d’acquisition.
Voir no 5167, 5185 à 5193
Voir no 5268 s.
L’entité doit apprécier, à chaque clôture des
comptes, s’il existe un indice montrant que l’écart 214. Informations à porter dans l’annexe
d’acquisition a pu perdre de sa valeur. A la date d’entrée dans le périmètre, l’annexe
Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un contient les informations concernant le coût
test de dépréciation est effectué : la valeur nette d’acquisition des titres, le montant de l’écart
comptable de l’écart d’acquisition est comparée à d’acquisition positif et les modalités de détermina-
sa valeur actuelle. tion de sa durée d’utilisation, limitée ou non, les
Si sa valeur actuelle devient inférieure à sa valeur modalités de mise en œuvre du test de déprécia-
nette comptable, cette dernière est ramenée à la tion annuel pour les écarts d’acquisition de durée
valeur actuelle par le biais d’une dépréciation. d’utilisation non limitée, ainsi que le montant de

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l’écart d’acquisition négatif et ses modalités de contrôle, le contrôle est considéré comme transi-
reprise. toire.
L’annexe mentionne également l’incidence des Voir no 5463 s.
changements significatifs portant sur tout poste Cette méthode est applicable opération par
du bilan, le résultat net ainsi que du tableau des opération.
flux de trésorerie consolidés affecté par cette Voir no 5601
acquisition.
En outre, des informations pro forma relatives au 21512. Acquisitions complémentaires
chiffre d’affaires et au résultat net sont présen- de titres de capital de la cible postérieures
tées pour l’exercice en cours, comme si le chan- à la fin de l’opération
gement de périmètre était intervenu à l’ouverture
Les acquisitions complémentaires sous contrôle
de l’exercice. Ces informations tiendront compte
notamment des amortissements et des déprécia- commun de titres de capital de la cible posté-
tions des écarts d’acquisition et des frais finan- rieures à la prise de contrôle sont traitées selon la
ciers entraînés par l’acquisition. méthode visée au paragraphe 215 dès lors que
l’opération initiale a été comptabilisée selon cette
Enfin, l’annexe mentionne les informations signifi-
méthode et si elles sont rémunérées en titres de
catives concernant le coût ou le prix des acquisi-
capital.
tions et des cessions effectuées entre la date de
Voir no 5586 s.
clôture de l’exercice et la date d’arrêté des
comptes. 2152. Traitement comptable
Voir no 5298, 7445 s., 7468 s.
21521. Règle générale
215. Méthode optionnelle applicable
aux regroupements entre entreprises Pour la consolidation, le coût d’acquisition des
sous contrôle commun titres est déterminé conformément au premier
alinéa du paragraphe 210.
Par exception aux règles ci-dessus, au coût Voir no 5621 s.
d’acquisition des titres de l’entreprise acquise,
peut être substituée la valeur des actifs et passifs La valeur d’entrée en consolidation des actifs et
constitutifs des capitaux propres de celle-ci, telle passifs de l’entreprise acquise est déterminée sur
qu’elle ressort, à la date d’acquisition, de ses la base de comptes établis à la date d’acquisition
comptes retraités aux normes comptables du ou de prise de contrôle en cas de transactions
groupe acquéreur. successives. Elle est égale à leur valeur nette
Voir no 5615 s. comptable consolidée, retraitée aux normes
comptables du groupe acquéreur à cette date, en
2151. Conditions d’application distinguant valeur brute, amortissements et provi-
sions.
21511. Règle générale Voir no 5638 s.
Cette méthode ne peut s’appliquer que si : L’écart résultant de la substitution au coût d’acqui-
– l’entreprise acquéreuse et l’entreprise acquise sition des titres de la valeur d’entrée en consolida-
sont sous le contrôle d’une même entreprise tion des actifs et passifs de l’entreprise acquise
extérieure au périmètre de consolidation ; est ajouté ou retranché des capitaux propres
Voir no 5459 consolidés.
– après l’acquisition, l’entreprise acquéreuse et Voir no 5655 s.
l’entreprise acquise demeurent sous le contrôle
21522. Informations dans l’annexe
de cette même entreprise ;
Voir no 5461 Dans l’annexe, le nom des entreprises concer-
– l’opération est réalisée par émission d’actions, nées et chacun des mouvements qui résulte de
de parts ou d’instruments donnant accès de façon l’application de la méthode prévue au paragraphe
certaine au capital de l’acquéreur et éventuelle- 215 sur les capitaux propres consolidés sont
ment, par une rémunération en espèces et assimi- mentionnés distinctement. Il convient en outre
lées qui ne peut être supérieure à 10 % du d’indiquer en annexe les informations telles que
montant total des émissions ; définies au paragraphe 214.
Voir no 5510 Voir no 5772 s.
– le contrôle n’est pas transitoire. La notion de 21523. Traitements comptables
contrôle transitoire doit être analysée en tenant après la date d’acquisition ou de prise
compte de l’objectif qui préside à l’acquisition. de contrôle en cas de transactions successives
Lorsque, dès l’acquisition, il existe un engage-
ment préalable de cession ou d’introduction en a. Le délai pour finaliser les retraitements aux
bourse qui conduit, s’il se réalise, à une perte du normes comptables du groupe visés au para-

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graphe 21521 est le même que celui prévu au de capitaux propres antérieurement consolidée
paragraphe 2110. par intégration proportionnelle est porté directe-
Voir no 5649 s. ment dans les réserves consolidées.
b. Indépendamment du délai précité, à l’exception Voir no 6296
des changements d’estimation, toute correction
23. Variations ultérieures
ultérieure du coût d’acquisition des titres et des
du pourcentage de contrôle exclusif
valeurs d’entrée en consolidation des actifs et
passifs de l’entreprise acquise est inscrite dans
les capitaux propres. 230. Augmentation du pourcentage
Voir no 5663 s., 5672 s. de détention d’une entreprise
déjà intégrée globalement
22. Prise du contrôle exclusif Les acquisitions complémentaires de titres ne
d’une entreprise par lots successifs remettent pas en cause les évaluations des actifs
et passifs identifiés, déterminées à la date de la
220. Intégration globale prise de contrôle. L’écart dégagé est affecté en
d’une entreprise précédemment totalité en écart d’acquisition.
non consolidée Voir no 6211 s., 6223
Le coût d’acquisition total des titres (acquisition L’écart d’acquisition complémentaire est compta-
initiale et acquisitions complémentaires donnant bilisé conformément au paragraphe 2113.
le contrôle exclusif) est déterminé conformément Si un écart négatif est dégagé, le coût d’acquisi-
au paragraphe 210. tion est donc inférieur à la quote-part qu’il repré-
Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à la sente dans les valeurs des éléments actifs et
date de la prise de contrôle, conformément aux passifs identifiés. Il convient alors de s’interroger
paragraphes 2110 à 2112. sur la valeur en consolidation des actifs de l’entre-
La différence entre le coût d’acquisition total des prise concernée, ce qui peut conduire à constater
titres et la valeur d’entrée des actifs et passifs une dépréciation.
identifiables constitue l’écart d’acquisition comp- Voir no 6216 s.
tabilisé conformément au paragraphe 2113. L’écart négatif restant est imputé sur l’écart
Voir no 5218 s. positif dégagé lors de la première consolidation
par intégration globale et, s’il subsiste un solde
221. Intégration globale négatif, celui-ci est présenté au passif du bilan en
d’une entreprise précédemment dehors des capitaux propres. Il est rapporté au
consolidée par mise en équivalence résultat sur une durée qui doit refléter les hypo-
Le coût d’acquisition total des titres (acquisition thèses retenues et les conditions déterminées
initiale et acquisitions complémentaires donnant lors de la dernière acquisition.
le contrôle exclusif) est déterminé conformément Voir no 6219 s.
au paragraphe 210.
231. Cession d’un pourcentage
Voir no 6025 s.
de détention d’une entreprise
Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à la déjà intégrée globalement
date de la prise de contrôle, conformément aux
paragraphes 2110 à 2112. L’écart de réévaluation 2310. Cession totale
éventuel par rapport à la quote-part de capitaux
propres antérieurement consolidée par mise en 23100. Déconsolidation
équivalence est porté directement dans les Comme indiqué au paragraphe 1021, la sortie du
réserves consolidées. périmètre de consolidation de l’entreprise cédée
Voir no 6268 s., 6271, 6280 s’effectue à la date du transfert de contrôle à
l’entreprise acquéreuse.
222. Intégration globale
Voir no 6516 s.
d’une entreprise précédemment
intégrée proportionnellement Le compte de résultat consolidé retrace les
produits réalisés et les charges supportées par
Le coût d’acquisition total des titres (acquisition l’entreprise cédée jusqu’à la date de transfert du
initiale et acquisitions complémentaires donnant contrôle.
le contrôle exclusif) est déterminé conformément Lorsque la cession d’une entreprise est d’une
au paragraphe 210. importance significative, il est également admis,
Voir no 6025 s. afin de faciliter les comparaisons dans le temps,
Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à la de présenter la quote-part du groupe dans le
date de la prise de contrôle exclusif, conformé- résultat net de l’entreprise cédée sur une seule
ment aux paragraphes 2110 à 2112. L’écart de ligne au compte de résultat. Dans ce cas, l’annexe
réévaluation éventuel par rapport à la quote-part détaille les principaux éléments du compte de

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résultat de l’entreprise cédée jusqu’à la date de 2311. Cession partielle


transfert du contrôle. Le même traitement peut
être appliqué dans le cas d’une cession de 23110. Entreprise restant consolidée
branche d’activité ou d’un ensemble d’entreprises par intégration globale
d’une importance significative. Dans le cas d’une cession partielle de titres d’une
Voir no 6552 s., 7457 s. entreprise restant consolidée par intégration
Si des accords de cession sont intervenus à la globale, l’ensemble des éléments concourant à la
date de clôture de l’exercice et que le transfert du détermination de la plus ou moins-value (y
contrôle est effectué avant la date d’arrêté des compris une quote-part de l’écart d’acquisition et
comptes, les actifs et passifs de l’entreprise en de l’écart de conversion) est pris en compte au
cours de cession peuvent être regroupés sur une prorata de la cession réalisée pour déterminer le
ligne distincte du bilan consolidé intitulée « Actifs résultat de cession.
ou passifs nets en cours de cession » ; dans ce Voir no 6585 s.
cas, une note annexe précise les conditions et la
23111. Entreprise restant consolidée
date d’achèvement de l’opération de cession. Le
mais par mise en équivalence
compte de résultat est également présenté
suivant les modalités définies à l’alinéa ci-dessus. La prise en compte du résultat de cession
Voir no 6523 s., 6556 s., 6668 s., 7468 s. s’effectue de la même manière qu’au paragraphe
23110.
23101. Résultat de cession Les actifs et passifs cessent d’être intégrés aux
Le résultat de cession est constaté lorsqu’il est dates et selon les modalités définies au para-
réalisé, c’est-à-dire à la date où l’entreprise conso- graphe 2310.
lidante a transféré le contrôle de l’entreprise Voir no 6617 s.
précédemment contrôlée. Une moins-value doit 23112. Entreprise déconsolidée
cependant faire l’objet d’une provision, dès qu’elle
est probable. La prise en compte du résultat de cession
s’effectue de la même manière qu’au paragraphe
La plus ou moins-value de cession se calcule à
23110.
partir de la dernière valeur en consolidation de
l’entreprise comprenant le résultat jusqu’à la date Les actifs et passifs cessent d’être intégrés aux
de cession, l’écart d’acquisition résiduel et, le cas dates et selon les modalités définies au para-
graphe 2310.
échéant, l’écart de conversion inscrit dans les
capitaux propres, part du groupe. La valeur comptable de la participation conservée,
Voir no 6533 s., 6541 s. y compris l’écart d’acquisition résiduel à cette
date, est dès lors considérée comme son coût
23102. Cas particulier : d’entrée.
cession d’une branche d’activité Dans le cas d’entreprises étrangères, l’écart de
conversion résiduel est traité conformément au
Dans le cas de la cession d’une branche d’activité, paragraphe 32011.
même s’il n’y a pas eu cession de titres, les Voir no 6565 s.
mêmes principes généraux s’appliquent. La
valeur en consolidation retenue pour le calcul du 232. Autres cas de modification
résultat de cession tient compte des actifs et du pourcentage de détention
passifs identifiables et de la quote-part de l’écart des titres d’une entreprise
d’acquisition qui a été affectée à cette branche
d’activité lors de son acquisition. 2320. Augmentation du capital d’une entreprise
Si, à titre exceptionnel, la quote-part d’écart sous contrôle exclusif
d’acquisition à rattacher à la détermination du Le cas d’une diminution du pourcentage d’intérêts
résultat de cession n’a pu être évaluée, l’entre- consécutive à une augmentation de capital de
prise consolidante doit revoir la valeur des écarts l’entreprise sous contrôle exclusif inégalement
d’acquisition résiduels correspondant à l’acquisi- souscrite par ses associés, dont certains ne font
tion des entreprises dans lesquelles était incluse pas partie du groupe, est assimilé à une cession
la branche d’activité cédée. Il convient, le cas partielle et se traduit donc par la constatation en
échéant, de revoir également la durée d’utilisation résultat de la plus ou moins-value dégagée (cf.
ou la durée d’étalement de ces écarts d’acqui- paragraphe 2311).
sition. Le cas d’une augmentation du pourcentage
L’arrêt d’une branche d’activité ou la cession d’un d’intérêts consécutive à une augmentation de
sous-ensemble d’une entreprise consolidée par capital de l’entreprise sous contrôle exclusif
intégration globale est traité de la même façon. inégalement souscrite par ses associés, dont
Voir no 5170 s., 6647 s. certains ne font pas partie du groupe, est assimilé

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à une acquisition partielle et se traduit donc par la 25. Informations à porter dans l’annexe
constatation d’un écart d’acquisition. de l’exercice où intervient
Voir no 6047 s., 6212 s. la modification du pourcentage
de détention des titres
2321. Reclassement de titres
à l’intérieur d’un groupe L’annexe doit mentionner l’incidence des change-
ments significatifs modifiant le périmètre de
Si cette opération fait intervenir deux entreprises consolidation (cas d’une entité précédemment
intégrées globalement, la plus ou moins-value en consolidée par la méthode de la mise en équiva-
résultant est de caractère interne. Elle est lence ou selon la méthode de l’intégration propor-
éliminée en totalité, avec répartition entre les tionnelle et désormais consolidée par la méthode
intérêts de l’entreprise consolidante et les intérêts de l’intégration globale) et portant sur tout poste
minoritaires dans l’entreprise ayant réalisé un du bilan, le résultat net ainsi que du tableau des
résultat. Les actifs sont maintenus à la valeur flux de trésorerie consolidés affecté de façon
qu’ils avaient déjà dans les comptes consolidés. significative par cette modification du pourcen-
Le traitement des modifications de pourcentages tage de détention.
d’intérêts liées au transfert total ou partiel des En outre, des informations pro forma relatives au
titres d’une entreprise consolidée entre deux chiffre d’affaires et au résultat net sont présen-
entreprises consolidées par intégration globale tées pour l’exercice en cours comme si le change-
mais détenues avec des taux d’intérêt différents ment de périmètre était intervenu à l’ouverture de
n’affecte pas le résultat. l’exercice. Ces informations tiendront compte
En effet, dans la mesure où ces transferts n’ont notamment des amortissements et des déprécia-
pas pour effet de permettre l’acquisition ou la tions des écarts d’acquisition et des frais finan-
cession de tout ou partie des titres de l’entreprise ciers entraînés par l’acquisition.
transférée (ou de l’une ou l’autre des entreprises Voir no 7455 s.
concernées par le transfert) détenus par les Enfin, l’annexe mentionne les informations signifi-
intérêts minoritaires, et qu’il n’y a aucune transac- catives concernant le coût ou le prix des acquisi-
tion avec l’extérieur du groupe, la variation éven- tions et des cessions effectuées entre la date de
tuelle des intérêts minoritaires résultant d’un clôture de l’exercice et la date d’arrêté des
reclassement de titres interne à l’ensemble comptes.
consolidé trouvera sa contrepartie dans une varia- Voir no 7468 s.
tion des réserves consolidées sans impact sur le
résultat. Ce traitement s’applique également aux 26. Elimination des opérations
cas de reclassement d’actifs. entre entreprises consolidées
Voir no 6811 s., 6846 s. par intégration globale
Voir no 4501 s.
233. Déconsolidation sans cession
Si la déconsolidation est entraînée par une perte 260. Opérations n’affectant pas
de contrôle ou d’influence notable, sans cession le résultat consolidé
de participation, par exemple à la suite de restric- Les créances et les dettes réciproques ainsi que
tions sévères et durables remettant en cause les produits et les charges réciproques sont
substantiellement le contrôle exercé sur cette éliminés dans leur totalité.
entreprise ou un passage en dessous des seuils Les effets à recevoir et les effets à payer s’élimi-
de signification, les titres sont repris à l’actif du nent réciproquement mais, lorsque l’effet à
bilan pour la quote-part de capitaux propres qu’ils recevoir est remis à l’escompte, le concours
représentent à la date de déconsolidation, bancaire consenti au groupe est substitué à l’effet
augmentée de l’écart d’acquisition résiduel. à payer.
L’opération n’entraîne en elle-même ni plus-value, Voir no 4520 s.
ni moins-value, ni modification des capitaux
propres. 261. Opérations affectant le résultat
Voir no 6571 s. consolidé
24. Echange de participations 2610. Profits et pertes internes
minoritaires
L’élimination des profits et des pertes ainsi que
Conformément au principe général, les échanges des plus-values et moins-values est pratiquée à
de participations minoritaires se comptabilisent 100 %, puis répartie entre les intérêts de l’entre-
dans tous les cas à la valeur la plus sûre des deux prise consolidante et les intérêts minoritaires dans
lots échangés et conduisent à la détermination l’entreprise ayant réalisé le résultat. En cas
d’une plus ou moins-value par rapport à leur valeur d’élimination de pertes, il convient de s’assurer
comptable consolidée. que la valeur de l’élément d’actif cédé n’est pas
Voir no 6911 s., 6922 supérieure à la valeur actuelle de cet élément.

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L’élimination des incidences des opérations ou dans les réserves consolidées si la déprécia-
internes portant sur des actifs a pour consé- tion a été constituée au cours des exercices anté-
quence de les ramener à leur valeur d’entrée dans rieurs. En cas de cession ultérieure de ces actions
le bilan consolidé (coût historique consolidé). à l’extérieur du groupe, le prix de cession (y
Voir no 4555 s., 4590 s. compris la plus-value ou la moins-value) et l’impôt
L’impôt sur les bénéfices est corrigé de l’inci- correspondant sont inscrits directement dans les
dence de l’élimination des résultats internes (cf. réserves consolidées avec une information appro-
paragraphe 310). priée dans l’annexe.
Voir no 4584 s. Voir no 4802 s.
Les dividendes intra-groupe sont également 272. Options d’achats
éliminés en totalité, y compris les dividendes qui ou de souscriptions d’actions
portent sur des résultats antérieurs à la première (stock-options) sur des titres
consolidation. d’une entreprise contrôlée
Voir no 4602 s.
Si, dans le cadre d’un programme de « stock-
2611. Provisions options » une entreprise faisant partie du péri-
Sont éliminées en totalité les dotations aux mètre de consolidation s’est engagée à racheter
comptes de dépréciations des titres de participa- des actions d’une autre entreprise contrôlée,
tion constituées par l’entreprise détentrice des ces actions sont considérées comme restant
titres et, le cas échéant, les dotations aux provi- détenues par le groupe et valorisées à leur valeur
sions constituées en raison de pertes subies par comptable avant cession au moment du rachat.
les entreprises contrôlées de manière exclusive. Toute différence avec cette valeur est comptabili-
Voir no 4610 s. sée en charges. Elle est provisionnée dès lors
qu’elle devient probable, en fonction de l’évolu-
27. Autres points tion, à la clôture de l’exercice, des critères servant
de base au calcul du prix de rachat.
270. Intérêts minoritaires débiteurs L’écart d’acquisition correspondant est annulé par
Lorsque, à la suite de pertes, la part revenant aux les charges de l’exercice au cours duquel la trans-
intérêts minoritaires d’une entreprise conso- action a eu lieu si aucune provision à ce titre n’a
lidée par intégration globale devient négative, été précédemment constituée.
l’excédent ainsi que les pertes ultérieures impu- Voir no 6594 s.
tables aux intérêts minoritaires sont déduits des
intérêts majoritaires, sauf si les associés ou 273. Opérations non inscrites au bilan
actionnaires minoritaires ont l’obligation formelle et engagements hors bilan
de combler ces pertes. Si, ultérieurement, l’entre- Sont éliminés :
prise consolidée réalise des bénéfices, les – les opérations non inscrites au bilan et les enga-
intérêts majoritaires sont alors crédités de la gements entre entreprises consolidées ;
totalité des profits jusqu’à ce que la partie qu’ils
– les opérations non inscrites au bilan et les enga-
avaient assumée des pertes imputables aux
gements hors bilan des entreprises consolidées
intérêts minoritaires ait été totalement éliminée.
faisant double emploi avec les créances ou dettes
Voir no 4228
correspondantes figurant aux bilans d’autres
271. Acquisition des titres de capital entreprises consolidées.
de l’entreprise consolidante Voir no 4535 s.
par elle-même ou par des entreprises
contrôlées et cession de ces titres 274. Dispositions spécifiques à l’entrée
dans le périmètre de consolidation
Les titres représentatifs du capital de l’entreprise des sociétés d’habitations
consolidante détenus par elle-même ou par des à loyer modéré
entreprises contrôlées sont classés selon la desti-
nation qui leur est donnée dans les comptes indivi- L’entrée dans le périmètre de consolidation des
duels de ces entreprises. Les titres immobilisés sociétés d’habitations à loyer modéré désignées
sont portés en diminution des capitaux propres aux articles L 422-2, L 422-3, L 422-3-2 et L 422-13
consolidés. Ils sont présentés distinctement dans du Code de la construction et de l’habitation est
le tableau de variation des capitaux propres de comptabilisée selon les dispositions du para-
l’annexe. graphe 2152.
Dans le cas où les titres ont été immobilisés, la Les acquisitions complémentaires de titres de
dépréciation les concernant, existant le cas capital de ces mêmes sociétés postérieurement à
échéant dans les comptes individuels de l’entre- la prise de contrôle sont également traitées selon
prise consolidée, est neutralisée dans le résultat ces dispositions.
de l’exercice au cours duquel elle est constituée, Voir no 5212

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Sous-section 2 2811. Elimination des opérations entre


L’intégration proportionnelle deux entreprises intégrées proportionnellement
En cas de transaction effectuée entre deux entre-
28. Modalités de l’intégration prises intégrées proportionnellement, l’élimina-
proportionnelle tion est limitée au pourcentage le plus faible des
deux participations.
280. Principe général Voir no 4569 s.
La différence essentielle avec l’intégration globale
consiste en ce que l’intégration dans les comptes 282. Informations à porter
de l’entreprise consolidante des éléments consti- dans l’annexe
tuant le patrimoine et le résultat de l’entreprise Lors de l’acquisition du contrôle conjoint, l’annexe
sous contrôle conjoint ne s’effectue qu’au prorata doit contenir toutes les informations utiles telles
de la fraction représentative de la participation de que définies au paragraphe 214.
l’entreprise détentrice des titres sans constatation Il en est de même en cas de modification du pour-
d’intérêts minoritaires directs. centage de détention des titres (acquisition
C. com. art. L 233-21, complémentaire de titres, cession de titres) ou de
L 233-22 Voir no 4241 s., 4305 s. cession de branche d’activité.
Néanmoins, les règles générales de consolida- Voir no 7445 s.
tion, définies aux paragraphes 20 à 25 pour l’inté-
gration globale, s’appliquent pour évaluer les
capitaux propres et les résultats des entreprises Sous-section 3
intégrées proportionnellement, sous réserve des La mise en équivalence
dispositions particulières ci-dessous.
Voir no 5065 s., 5111 s. 29. Modalités de la mise en équivalence

281. Elimination des opérations internes 290. Principe général


Voir no 4501 s.
Les règles générales de consolidation, définies
2810. Elimination des opérations entre aux paragraphes 20 à 25 pour l’intégration globale,
une entreprise intégrée proportionnellement s’appliquent pour évaluer les capitaux propres et
et une entreprise intégrée globalement les résultats des entreprises mises en équiva-
lence sous réserve des dispositions particulières
28100. Opérations n’affectant pas ci-dessous.
le résultat consolidé Cependant, ces retraitements et éliminations ne
Les créances et les dettes réciproques ainsi que sont effectués et les informations ne sont
les produits et les charges réciproques sont données que s’ils revêtent une importance signifi-
éliminés dans la limite du pourcentage d’intégra- cative.
tion de l’entreprise contrôlée conjointement. La C. com. art. L 233-21,
différence entre le montant ainsi éliminé et le L 233-22 Voir no 3058, 4263
montant de ces dettes et de ces créances est
291. Première consolidation
assimilée à une dette ou à une créance envers les
entreprises extérieures au groupe. A la date de première consolidation, la mise en
Voir no 4525 s. équivalence consiste à substituer, à la valeur
comptable des titres, la quote-part qu’ils repré-
28101. Opérations affectant le résultat sentent dans les capitaux propres de l’entreprise
consolidé consolidée. Ces capitaux propres sont égaux à la
En cas de cession par une entreprise intégrée différence entre les actifs et les passifs identi-
globalement à une entreprise intégrée proportion- fiables déterminés selon les règles définies pour
nellement, l’élimination est limitée au pourcen- l’intégration globale (cf. paragraphe 211). L’écart
tage d’intégration de l’entreprise contrôlée qui en résulte est un écart d’acquisition présenté
conjointement. Il en est de même en cas de selon les mêmes modalités que les écarts
cession par une entreprise intégrée proportionnel- d’acquisition définis dans le cadre de l’intégration
lement à une entreprise intégrée globalement. globale (cf. paragraphe 2113).
Voir no 4558 s. Voir no 4305 s., 5285 s.
Les dotations aux comptes de dépréciations des La mise en équivalence peut être effectuée selon
titres de participation constituées par l’entreprise la méthode de la consolidation par paliers ou selon
détentrice des titres, en raison des pertes subies celle de la consolidation directe au niveau de
par les entreprises intégrées proportionnelle- l’entreprise consolidante. Quelle que soit la
ment, sont éliminées en totalité. méthode utilisée, les montants des capitaux
Voir no 4610 s. propres, du résultat, des postes « Titres mis en

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équivalence » et « Intérêts minoritaires » doivent Sont éliminés, à hauteur du pourcentage de parti-


rester identiques aux montants obtenus en utili- cipation détenu par le groupe dans le capital de
sant la consolidation par paliers (cf. para- l’entreprise mise en équivalence, les résultats
graphe 111). compris dans les stocks, les immobilisations et
Voir no 4284 s. autres actifs et les résultats provenant d’opéra-
tions entre cette entreprise et celles dont les
292. Consolidations ultérieures comptes sont intégrés globalement.
Voir no 4564 s.
La valeur des titres mis en équivalence est égale,
à chaque fin d’exercice, à la quote-part des Si les opérations ont été effectuées avec une
capitaux propres retraités de l’entreprise consoli- entreprise intégrée proportionnellement ou mise
dée à laquelle ils équivalent. La variation des en équivalence, l’élimination s’effectue à la
capitaux propres retraités des entreprises consoli- hauteur du produit des pourcentages des deux
dées par mise en équivalence, de quelque nature participations (sous réserve toutefois de la dispo-
qu’elle soit, augmente ou diminue donc la valeur nibilité des informations nécessaires).
des titres mis en équivalence à la clôture de Les dotations aux comptes de dépréciations des
l’exercice précédent. titres de participation constituées par l’entreprise
La variation de valeur des titres d’un exercice à détentrice des titres, en raison de pertes subies
l’autre peut provenir de diverses causes, hormis par les entreprises dont les titres sont mis en équi-
les cas d’acquisition ou de cession : résultat, distri- valence, sont éliminées en totalité.
bution de bénéfices, opérations sur le capital, Voir no 4573 s., 4577 s., 4610 s.
fusion-absorption, apport partiel d’actif, variation
294. Variations ultérieures
du cours de conversion pour les entreprises étran-
dans le pourcentage de participation
gères, etc.
Voir no 4267 Lors des variations ultérieures dans le pourcen-
tage de participation détenu, trois cas peuvent se
La fraction du résultat de ces entreprises est
présenter :
inscrite distinctement au compte de résultat
consolidé. – l’entreprise précédemment intégrée globale-
Voir no 4268 ment ou proportionnellement est désormais mise
en équivalence ; dans ce cas il convient de se
Les dividendes reçus des entreprises consolidées référer aux règles définies au paragraphe 23111 ;
par mise en équivalence sont éliminés du compte – l’entreprise précédemment mise en équiva-
de résultat de l’entreprise détentrice des titres et lence est désormais intégrée globalement ou
sont portés en augmentation des réserves conso- proportionnellement ; dans ce cas il convient de
lidées. se référer aux règles définies au paragraphe 221 ;
Voir no 4603 Voir no 6261 s., 6286 s.
Lorsque la quote-part de l’entreprise détentrice – l’entreprise précédemment mise en équiva-
des titres dans les capitaux propres d’une entre- lence reste consolidée par mise en équivalence ;
prise dont les titres sont mis en équivalence dans ce cas, la valeur des titres mis en équiva-
devient négative, celle-ci est retenue normale- lence et, le cas échéant, l’écart d’acquisition, sont
ment pour une valeur nulle. Cependant, dans le modifiés comme suit :
cas où l’entreprise détentrice des titres a l’obliga- • lors d’une opération d’acquisition complémen-
tion ou l’intention de ne pas se désengager finan- taire, la mise en équivalence de nouveaux titres
cièrement de sa participation dans l’entreprise en suit la même règle que celle qui s’applique lors de
question, la partie négative des capitaux propres la première consolidation. Le nouvel écart d’acqui-
est portée dans la rubrique des provisions. Cette sition est comptabilisé conformément au para-
provision est ajustée à la clôture de chaque graphe 2113. L’écart de réévaluation éventuel de
exercice en fonction de la quote-part dans les la valeur d’équivalence antérieure est porté direc-
capitaux propres de l’entreprise mise en équiva- tement dans les capitaux propres consolidés ;
lence. Voir no 6234 s.
Voir no 4271 • lors d’une opération de cession, la plus ou
moins-value à dégager en résultat est égale à la
293. Elimination des opérations internes différence, à la date de cession, entre d’une part
Les résultats internes compris dans les stocks, les le prix de cession et d’autre part la fraction cédée
immobilisations et autres actifs provenant de la quote-part des capitaux propres mis en équi-
d’opérations réalisées entre les entreprises dont valence augmentée le cas échéant, des fractions
les titres sont mis en équivalence et les entre- correspondantes du solde résiduel de l’écart
prises dont les comptes sont intégrés globale- d’acquisition et de l’écart de conversion.
ment ou proportionnellement, voire entre entre- Voir no 6605 s.
prises sous influence notable, doivent être Le cas d’une diminution du pourcentage d’intérêts
éliminés. consécutive à une augmentation de capital de

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l’entreprise mise en équivalence inégalement Néanmoins, le groupe ne peut pas, dans une
souscrite par les associés de cette dernière, dont situation donnée et à partir de faits identiques,
certains ne font pas partie du groupe, est assimilé apprécier risques et charges de manière diffé-
à une cession partielle et se traduit donc par la rente entre les comptes consolidés et les
constatation en résultat de la plus ou moins-value comptes individuels ou les comptes de sous-
dégagée (cf. paragraphe 2311). groupes, comme par exemple les considérer
Le cas d’une augmentation du pourcentage comme probables dans un cas et improbables
d’intérêts consécutive à une augmentation de dans l’autre.
capital de l’entreprise mise en équivalence inéga- Voir no 3350 s.
lement souscrite par les associés, dont certains Certaines méthodes sont considérées comme
ne font pas partie du groupe, est assimilé à une préférentielles dans les comptes consolidés :
acquisition partielle et se traduit donc par la Voir no 3369 s.
constatation d’un écart d’acquisition. – Les coûts des prestations de retraite et des
Voir no 6025 s., 6047 s. prestations assimilées (indemnités de départ,
retraites, compléments de retraite, couverture
295. Informations à porter médicale, prestations de maladie et de
dans l’annexe prévoyance…) versées à la date du départ à la
L’exercice comptable de l’acquisition, l’annexe retraite ou ultérieurement, au bénéfice du person-
contient toutes les informations utiles telles que nel mis à la charge de l’entreprise, devraient être
définies au paragraphe 214. provisionnés et systématiquement pris en
Il en est de même en cas de modification du pour- compte dans le résultat sur la durée d’activité des
centage de détention des titres (acquisitions salariés.
complémentaires de titres, cession de titres) ou Voir no 3372-1 s.
de cession de branche d’activité. – Les contrats de location-financement devraient
En outre, pour les principales entreprises contri- être comptabilisés :
buant au poste « Titres mis en équivalence », • chez le preneur : au bilan sous forme d’une
l’entreprise consolidante doit indiquer les contri- immobilisation corporelle et d’un emprunt corres-
butions aux capitaux propres et aux résultats pondant ; au compte de résultat, sous forme
consolidés. d’une dotation aux amortissements et d’une
Voir no 7445 s., 7455 s., 7460 s., 7480 s. charge financière ;
Opérations de cession-bail
Section III i) Pour les groupes qui appliquent la méthode
préférentielle, le traitement comptable de l’opéra-
Méthodes d’évaluation
tion dépend de la nature du bail conclu simultané-
et de présentation ment à la vente. Si le bail permet au cédant de
conserver les risques et les avantages résultant
30. Principes généraux du bien loué, le bail est une location-financement
et aucune cession n’est réputée avoir eu lieu.
300. Détermination de méthodes Dans ce cas, il convient :
d’évaluation et de présentation • d’éliminer le résultat de la cession figurant au
Les comptes consolidés visent à donner une compte de résultat du cédant-preneur ;
représentation homogène de l’ensemble formé • de reconstituer à l’actif du bilan la valeur brute
par les entreprises incluses dans le périmètre de et les amortissements cumulés du bien cédé à la
consolidation, en tenant compte des caractéris- date de cession ;
tiques propres à la consolidation et des objectifs • de continuer d’amortir le bien cédé dans les
d’information financière propres aux comptes mêmes conditions qu’avant la cession, sur la base
consolidés (prédominance de la substance sur de sa durée d’utilisation ou sur la durée du contrat
l’apparence, rattachement des charges aux si celle-ci est plus courte ;
produits, élimination de l’incidence des écritures • de constater au passif une dette à hauteur du
passées pour la seule application des législations prix de cession perçu par le cédant ;
fiscales). • d’enregistrer ultérieurement les flux relatifs à la
Voir no 3038 s., 3042 s. dette.
Les comptes consolidés sont établis suivant des En cas de moins-value, l’immobilisation est main-
méthodes définies par le groupe pour sa consoli- tenue à sa valeur comptable d’origine et le cas
dation et conformes à la réglementation française, échéant dépréciée si la perte correspond à une
y compris les options ouvertes pour les comptes diminution de sa valeur recouvrable.
individuels et celles spécifiquement ouvertes, Si les risques et les avantages ont été transférés
pour les comptes consolidés, par le présent au bailleur, une cession a eu lieu et le bail est une
règlement. location simple. Le gain provenant de la cession
Voir no 3032 s., 3050 s. est comptabilisé au compte de résultat ; toutefois,

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si le prix de vente est supérieur à la valeur de d’insuffisance de bénéfice, ceux-ci peuvent être
marché du bien, l’excédent du prix de vente est inscrits au bilan consolidé en capitaux propres.
étalé sur la durée du contrat en atténuation du Voir no 3429 s.
loyer.
ii) Pour les groupes qui n’appliquent pas la 301. Secteurs d’activités – secteurs
méthode préférentielle, si le bail est une location géographiques
financement, la plus-value réalisée lors de la vente L’application de règles de comptabilisation et
est enregistrée au passif en vue de sa reprise d’évaluation homogènes dans les comptes conso-
dans les résultats ultérieurs au prorata des loyers ; lidés est nécessaire dès lors qu’une situation se
si le bail est une location simple, le traitement présente de façon similaire dans plusieurs entre-
comptable est identique à celui appliqué en cas de prises consolidées quels que soient les pays
mise en œuvre de la méthode préférentielle. concernés.
• chez le bailleur : sous forme de prêts, de façon Lorsqu’une entreprise appartenant à un secteur
symétrique à l’enregistrement chez le preneur. différent du secteur d’activité principal du groupe
Voir no 3378 s. applique des règles comptables qui sont particu-
– Les frais d’émission et les primes de rembour- lières à ce secteur, parce que prenant en considé-
sement et d’émission des emprunts obligataires ration des règles juridiques propres à cette
devraient être systématiquement étalés sur la activité, ces règles comptables sont maintenues
durée de vie de l’emprunt. dans les comptes consolidés, dans la mesure où
Voir no 3392 s. elles sont conformes aux principes généraux
– Les écarts de conversion des actifs et passifs définis au 1er alinéa du paragraphe 300.
monétaires libellés en devises devraient être Voir no 3052
enregistrés en résultat au cours de la période à 302. Incidence des réévaluations
laquelle ils se rapportent. pratiquées dans les comptes individuels
Voir no 3396 s. d’entreprises consolidées
– Les opérations partiellement achevées à la
clôture de l’exercice (prestations de services ou Une entreprise consolidée peut être conduite à
fournitures de biens) devraient être comptabili- pratiquer, dans ses comptes individuels, une
sées suivant la méthode de l’avancement. réévaluation de droit commun (par exemple
Voir no 3389 s. conformément à l’article L 123-18 du Code de
commerce pour les entreprises françaises) ou une
Le choix d’utiliser ces méthodes préférentielles réévaluation libre si la législation nationale du pays
est irréversible ; en cas de non-application d’une où est située l’entreprise le permet.
méthode, son impact sur le bilan et le compte de Si une entreprise du groupe a procédé à l’une ou
résultat est donné en annexe sauf en ce qui l’autre de ces réévaluations dans ses comptes
concerne la méthode de l’avancement lorsque les individuels (à l’exception de la correction moné-
données de gestion ne permettent pas de donner taire en cas de forte inflation traitée au para-
une information fiable. graphe 321), il convient soit de l’éliminer dans les
Voir no 3363, 3340 comptes consolidés, soit de pratiquer la réévalua-
tion pour l’ensemble du groupe dans les condi-
3001 Autres méthodes d’évaluation tions fixées par l’article L 123-18 du Code de
et de présentation optionnelles commerce. Dans ce cas, la réévaluation doit être
effectuée selon des méthodes uniformes.
L’établissement des comptes consolidés peut
s’effectuer en utilisant, outre les méthodes En cas de réévaluation de l’ensemble des entre-
prises consolidées, les dotations aux amortisse-
prévues au § 300, les méthodes d’évaluation et
ments ainsi que les plus ou moins-values de
de présentation suivantes :
cession sont déterminées sur la base des valeurs
– Les éléments fongibles de l’actif circulant réévaluées et toutes informations utiles sont
peuvent être évalués en considérant que, pour données dans l’annexe sur la méthode de rééva-
chaque catégorie, le premier bien sorti est le luation, l’écart dégagé, son incidence sur les
dernier entré ; l’application de cette méthode écarts d’évaluation et d’acquisition ainsi que sur
d’évaluation peut être limitée à certaines les dotations aux amortissements et aux provi-
branches d’activité ou à certaines zones géogra- sions relatives aux biens réévalués.
phiques ; les modalités de regroupement de ces Voir no 3405 s.
éléments en catégories sont indiquées et justi-
fiées dans l’annexe. 303. Elimination de l’incidence
Voir no 3426 sur les comptes des écritures passées
– Lorsque des capitaux sont reçus en application pour la seule application
de contrats d’émission ne prévoyant ni de des législations fiscales
remboursement à l’initiative du prêteur, ni de Afin de ne pas fausser l’image donnée par les
rémunération obligatoire en cas d’absence ou comptes consolidés, il convient de procéder à

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l’élimination de l’incidence des écritures passées Tous les passifs d’impôts différés doivent être
pour la seule application des législations fiscales pris en compte, sauf exceptions prévues au para-
du pays où se situe l’entreprise consolidée et graphe 313 ; en revanche, les actifs d’impôts
notamment : différés ne sont portés à l’actif du bilan que si leur
– la constatation ou la reprise d’amortissements récupération est probable.
dérogatoires lorsqu’une entreprise applique un Voir no 3643 s., 3646 s.
système d’amortissement dégressif prévu par la
législation fiscale, tout en estimant nécessaire de 311. Différences temporaires
conserver comptablement un mode d’amortisse- Une différence temporaire apparaît dès lors que la
ment linéaire ; valeur comptable d’un actif ou d’un passif est
– la constitution ou la reprise de provisions régle- différente de sa valeur fiscale.
mentées ; Voir no 3611, 3621 s.
Voir no 3327 à 3330
Comme cas de différences temporaires, sources
– la reprise de subventions d’investissements en
d’imposition future et donc de passifs d’impôts
résultats ;
différés, on peut citer en particulier :
Voir no 3331 à 3332-1
– les produits dont l’imposition est différée,
– l’inscription en charges de certains frais acces-
soires engendrés pour l’acquisition d’immobilisa- comme les produits financiers courus qui ne
tions ; seront imposables qu’une fois échus ;
Voir no 3334 – les dépenses immobilisées immédiatement
– la comptabilisation en résultats de l’impact des déductibles au plan fiscal mais dont la prise en
changements de méthodes. charge comptable sera étalée ou reportée ;
Voir no 3335 – les actifs qui, lors de leur cession ou de leur utili-
sation, ne donneront lieu qu’à des déductions
31. Impôts sur les résultats fiscales inférieures à leur valeur comptable ; il en
est ainsi notamment des actifs qui, lors d’une
310. Généralités prise de contrôle, sont entrés à l’actif consolidé
pour une valeur supérieure à la valeur qui, au plan
Les impôts sur les résultats regroupent tous les fiscal, donne lieu à déduction soit lors de la
impôts assis sur le résultat, qu’ils soient exigibles cession de l’actif, soit lors de son utilisation au
ou différés. rythme des amortissements (« valeur fiscale » de
Lorsqu’un impôt est dû ou à recevoir et que son l’actif inférieure à sa « valeur comptable »).
règlement n’est pas subordonné à la réalisation Voir no 3625, 3633 s.
d’opérations futures, il est qualifié d’exigible,
même si le règlement est étalé sur plusieurs exer- Comme cas de différences temporaires, sources
cices. Il figure selon le cas au passif ou à l’actif du de déductions futures et donc d’actifs d’impôts
bilan. différés, on peut citer en particulier les charges
comptables qui ne seront déductibles fiscalement
Les opérations réalisées par l’entreprise peuvent
qu’ultérieurement, telles que les dotations à des
avoir des conséquences fiscales positives ou
provisions qui ne seront déductibles que lors de la
négatives autres que celles prises en considéra-
survenance de la charge ou du risque provisionné
tion pour le calcul de l’impôt exigible. Il en résulte
(en France, la provision pour indemnités de départ
des actifs ou passifs d’impôt qui sont qualifiés de
en retraite par exemple).
différés.
Voir no 3626, 3635, 3666
Il en est ainsi en particulier lorsqu’en consé-
quence d’opérations déjà réalisées, qu’elles 312. Prise en compte des actifs
soient comptabilisées dans les comptes indivi- d’impôt différé
duels ou dans les seuls comptes consolidés
comme les retraitements et éliminations de résul- Les actifs d’impôts différés ne sont pris en
tats internes, des différences sont appelées à se compte que :
manifester à l’avenir, entre le résultat fiscal et le – si leur récupération ne dépend pas des résultats
résultat comptable de l’entreprise, par exemple futurs ; dans cette situation, ils sont retenus à
lorsque des opérations réalisées au cours d’un hauteur des passifs d’impôts différés déjà consta-
exercice ne sont imposables qu’au titre de tés arrivant à échéance dans la période au cours
l’exercice suivant. De telles différences sont quali- de laquelle ces actifs deviennent ou restent récu-
fiées de temporaires. pérables ; il est possible dans ce cas de tenir
Voir no 3621 s. compte d’options fiscales destinées à allonger le
Il en est ainsi également des crédits d’impôts délai séparant la date à laquelle un actif d’impôt
dont la récupération est subordonnée à une devient récupérable de celle à laquelle il se
circonstance autre que le simple déroulement du prescrit ;
temps, et des possibilités de déductions fiscales – ou s’il est probable que l’entreprise pourra les
liées à l’existence d’un report déficitaire. récupérer grâce à l’existence d’un bénéfice impo-

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sable attendu au cours de cette période ; il est 315. Traitement comptable des actifs
présumé qu’un tel bénéfice n’existera pas lorsque et passifs d’impôt
l’entreprise a supporté des pertes récentes au
cours des deux derniers exercices sauf à apporter 3150. Evaluation
des preuves contraires convaincantes, par
Les actifs et passifs d’impôts doivent être évalués
exemple si ces pertes résultent de circonstances
en utilisant le taux d’impôt et les règles fiscales en
exceptionnelles qui ne devraient pas se renouve-
vigueur à la clôture de l’exercice. En ce qui
ler dans un avenir prévisible ou si des bénéfices
concerne les impôts différés, le taux d’impôt et
exceptionnels sont attendus.
les règles fiscales à retenir sont ceux résultant des
Voir no 3645 s.
textes fiscaux en vigueur à la clôture de l’exercice
et qui seront applicables lorsque la différence
313. Exceptions future se réalisera, par exemple, lorsque les
textes fiscaux en vigueur à la clôture de l’exercice
Ne doivent pas être pris en compte les passifs
prévoient l’instauration ou la suppression de majo-
d’impôts différés provenant de :
rations ou de minorations d’impôt dans le futur.
– la comptabilisation d’écarts d’acquisition Lorsque ces textes ne prévoient pas d’évolution
lorsque leur amortissement ou dépréciation n’est du taux et des règles fiscales applicables, il
pas déductible fiscalement ; convient d’utiliser le taux d’impôt et les règles
– la comptabilisation des écarts d’évaluation fiscales en vigueur à la date de clôture, quelle que
portant sur des actifs incorporels généralement soit leur probabilité d’évolution.
non amortis ne pouvant être cédés séparément Lorsque, dans le cadre des règles fiscales en
de l’entreprise acquise ; vigueur à la clôture, le taux applicable diffère en
– la comptabilisation initiale d’achats d’actifs, fonction de la façon dont se réalisera la différence
amortissables au plan fiscal sur un montant infé- future, c’est le taux applicable au mode de réalisa-
rieur à leur coût, et dont la valeur fiscale lors de tion le plus probable qui doit être retenu.
leur sortie ne tiendra pas compte de ce différentiel Les actifs et passifs d’impôts différés ne sont pas
d’amortissements, bien que ces achats soient actualisés.
une source de différences temporaires ; Voir no 3676 s.
– et pour les entreprises consolidées situées Le respect des conditions de constatation des
dans des pays à haute inflation, l’écart entre la actifs d’impôts différés doit être réexaminé à
valeur fiscale des actifs non monétaires et leur chaque clôture sur la base des critères retenus au
valeur corrigée des effets de la forte inflation, paragraphe 312.
suivant la méthode retenue par le groupe (cf. para- Voir no 3648
graphe 3212).
Voir no 3657 s. 3151. Contrepartie de l’impôt
Par ailleurs, les différences entre la valeur fiscale La contrepartie de l’actif ou du passif d’impôt
des titres de participation dans les entreprises différé doit être traitée comme l’opération réalisée
consolidées et leur valeur en consolidation ne qui en est à l’origine. C’est ainsi que dans le cas
donnent lieu à impôts différés que dans les condi- le plus fréquent où l’opération réalisée affecte le
tions définies au paragraphe 314. résultat, la contrepartie de l’impôt différé affecte
Voir no 3652 s., 3659 s. la charge d’impôt sur les bénéfices.
Lorsque l’opération affecte les capitaux propres,
314. Imposition des capitaux propres la contrepartie de l’impôt différé affecte directe-
des entreprises consolidées ment les capitaux propres. Il en est par exemple
ainsi pour l’impact à l’ouverture en cas de change-
Entreprise consolidante Les impôts dus par ment de méthode comptable.
l’entreprise consolidante en raison de ses distribu- L’effet des variations de taux d’impôt et de règles
tions aux actionnaires sont comptabilisés directe- fiscales sur les actifs et passifs d’impôt différé
ment en déduction des capitaux propres ; ils ne existants affecte le résultat, même lorsque la
donnent pas lieu à la constatation d’impôts contrepartie de ceux-ci a été comptabilisée à
différés. l’origine directement en capitaux propres.
Voir no 3662 s.
Lorsque l’opération consiste dans la détermina-
Autres entreprises consolidées Ne sont consta- tion des écarts d’évaluation dans le cadre d’une
tés comme impôts différés que les impôts non acquisition d’entreprise par le groupe, la contre-
récupérables portant sur des distributions déci- partie de l’impôt différé vient augmenter ou
dées ou probables. diminuer la valeur de l’écart d’acquisition.
Voir no 3652 s. Voir no 3698 s.

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3152. Présentation dans laquelle elle tient ses comptes est générale-
ment sa monnaie de fonctionnement.
Les actifs et passifs d’impôts différés, quelle que
soit leur échéance, doivent être compensés Lorsque l’exploitation de cette entité fait partie
lorsqu’ils concernent une même entité fiscale. intégrante des activités d’une autre entreprise qui
Les actifs, passifs et charges d’impôts différés établit ses comptes dans une autre monnaie
doivent être présentés distinctement des actifs, (filiale non autonome), c’est en principe la
passifs et charges d’impôts exigibles, soit au bilan monnaie de cette dernière qui est la monnaie de
et au compte de résultat, soit dans l’annexe. fonctionnement de l’entité.
Voir no 3718 s. Il en est ainsi lorsque la monnaie nationale de
l’entreprise consolidante est prépondérante sur le
316. Informations à porter plan des opérations ou du financement d’une
dans l’annexe filiale étrangère, ou lorsque celle-ci a des liens
commerciaux ou financiers prépondérants avec
– Ventilation entre impôts différés et impôts l’entreprise consolidante ; par exemple, une filiale
exigibles. vendant uniquement des biens importés de
– Variation des montants des impôts différés au l’entreprise consolidante et remettant à celle-ci
cours de l’exercice si ces informations n’appa- les produits correspondants est considérée
raissent pas distinctement au bilan et au compte comme une extension de l’exploitation de l’entre-
de résultat consolidés [ndlr : le Règl. ANC 2016-08 prise consolidante. De même, les « holdings de
a prévu de rajouter cet alinéa au § 424 mais a omis pays », c’est-à-dire les entreprises regroupant la
de le rajouter dans le § 316 qui en est pourtant la plupart des filiales et participations détenues par
réplique ; afin d’éviter toute omission nous avons un groupe dans un pays, font partie de cette caté-
effectué le rajout également au § 316]. gorie.
– Rapprochement entre la charge d’impôt totale A l’exception du cas des entreprises étrangères
comptabilisée dans le résultat et la charge d’impôt situées dans un pays à forte inflation dont le cas
théorique calculée en appliquant au résultat comp- est traité au paragraphe 321 :
table avant impôt le taux d’impôt applicable à – la conversion des comptes d’une entreprise
l’entreprise consolidante sur la base des textes étrangère de sa monnaie locale à sa monnaie de
fiscaux en vigueur. Parmi les éléments en rappro- fonctionnement, lorsque celle-ci est différente,
chement se trouvent les incidences de taux est faite selon la méthode du cours historique ;
d’impôt réduits ou majorés pour certaines catégo-
– la conversion des comptes d’une entreprise
ries d’opérations, et de différences de taux
étrangère de sa monnaie de fonctionnement à la
d’impôts pour les résultats obtenus par l’activité
monnaie de l’entreprise consolidante est faite
exercée dans d’autres pays que celui de l’entre-
selon la méthode du cours de clôture.
prise consolidante.
Voir no 3811 s., 3816 s., 3840 s.
– Indication du montant des actifs d’impôts
différés non comptabilisés du fait que leur récupé- 3200. La méthode du cours historique
ration n’est pas jugée probable avec une indica-
tion de la date la plus lointaine d’expiration. 32000. Conversion
– Ventilation des actifs et passifs d’impôts Selon cette méthode, la conversion en monnaie
différés comptabilisés par grande catégorie : diffé- de fonctionnement des comptes des entreprises
rences temporaires, crédits d’impôts ou reports étrangères s’effectue de la manière suivante :
fiscaux déficitaires. – les éléments non monétaires, y compris les
– Justification de la comptabilisation d’un actif capitaux propres, sont convertis au cours histo-
d’impôt différé lorsque l’entreprise a connu une rique, c’est-à-dire au cours de change à la date de
perte fiscale récente. l’entrée des éléments dans l’actif et le passif
Voir no 3724 s. consolidés ;
– les éléments monétaires sont convertis au
32. Conversion des comptes
cours de change à la date de clôture de l’exercice ;
d’entreprises établissant leurs comptes
en monnaies étrangères – les produits et les charges sont, en principe,
convertis au cours de change en vigueur à la date
où ils sont constatés ; en pratique, ils sont conver-
320. Les méthodes de conversion
tis à un cours moyen de période (mensuel, trimes-
Pour déterminer le mode de conversion des triel, semestriel, voire annuel).
comptes d’une entreprise consolidée établissant Toutefois, les dépréciations constatées par voie
ses comptes en monnaie étrangère, il convient d’amortissements ou de provisions sur des
tout d’abord de déterminer sa monnaie de fonc- éléments d’actif convertis au cours historique
tionnement. sont elles-mêmes converties au même cours
Lorsque cette entité a une autonomie écono- historique.
mique et financière (filiale autonome), la monnaie Voir no 3850 s.

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32001. Comptabilisation des écarts – les prix sont souvent exprimés dans une
monnaie étrangère relativement stable, plutôt que
Les écarts de conversion résultant de l’application
dans la monnaie locale.
de cette méthode, tant sur les éléments moné-
Voir no 3922 s.
taires qui figurent au bilan que sur les éléments du
compte de résultat, sont inscrits au compte de 3211. Principes généraux
résultat consolidé en « Charges et produits finan-
ciers ». La monnaie d’un pays à forte inflation ne peut pas
Voir no 3867 s. servir de monnaie de fonctionnement.
Toute entreprise non autonome suit la règle
3201. La méthode du cours de clôture générale énoncée au paragraphe 3200.
Pour une entreprise autonome, le choix est
32010. Conversion possible entre deux méthodes :
Selon cette méthode, la conversion des comptes – soit cette entreprise applique la méthode du
des entreprises étrangères s’effectue de la cours historique pour passer en monnaie de fonc-
manière suivante : tionnement, celle-ci étant la monnaie étrangère
– tous les éléments d’actif et de passif, moné- communément utilisée dans le pays ou à défaut la
taires ou non monétaires, sont convertis au cours monnaie utilisée pour la consolidation ;
de change en vigueur à la date de clôture de – soit l’entreprise consolidante applique la
l’exercice ; méthode du cours de clôture aux comptes de
– les produits et les charges (y compris les dota- l’entreprise étrangère, corrigés préalablement des
tions aux amortissements et provisions) sont effets de l’inflation. La correction préalable, pour
convertis au cours moyen de la période. tenir compte de l’inflation, est effectuée au
Voir no 3878 s. moyen d’indices reflétant les variations générales
des prix.
32011. Comptabilisation des écarts Voir no 3926 s.
Les écarts de conversion constatés, tant sur les 3212. Traitements comptables
éléments du bilan d’ouverture que sur le résultat,
sont portés, pour la part revenant à l’entreprise Si la méthode du cours historique est retenue
consolidante, dans ses capitaux propres au poste pour convertir les comptes d’une entreprise
« Ecarts de conversion » et pour la part des tiers autonome :
au poste « Intérêts minoritaires ». – le passage de la monnaie locale à la monnaie de
En cas de liquidation ou de cession de tout ou fonctionnement se fait conformément aux para-
partie de la participation détenue dans l’entreprise graphes 32000 et 32001 ;
étrangère, l’écart de conversion qui figure dans – le passage de la monnaie de fonctionnement à
les capitaux propres est réintégré au compte de la monnaie de consolidation (lorsque celle-ci est
résultat pour la partie de son montant afférente à différente) se fait conformément aux paragraphes
la participation cédée. La réintégration est égale- 32010 et 32011.
ment opérée en cas de liquidation ou de cession Voir no 3926 s.
de tout ou partie de la participation détenue dans Si la méthode du cours de clôture est retenue :
l’entreprise étrangère pour les écarts de conver- – lorsque les comptes de l’entreprise consolidée
sion figés dans les capitaux propres lors du sont établis selon la convention du coût actuel :
passage à l’euro. • les éléments du bilan déjà évalués au coût
Voir no 3878 s., 3893 s. actuel n’ont pas à être retraités en vue de la
consolidation car ils sont déjà exprimés dans
321. Entreprises situées dans des pays l’unité de mesure ayant cours à la date du bilan,
à forte inflation
• les éléments du compte de résultat doivent être
3210. Définition de la forte inflation retraités dans l’unité de mesure qui a cours à la
date du bilan, par application d’un indice général
La forte inflation est marquée par certaines carac- des prix,
téristiques qui incluent, sans que la liste soit limi- • le gain ou la perte sur la situation monétaire
tative, les suivantes : nette est inclus dans le résultat net ;
– les ventes et les achats à crédit sont conclus à Voir no 3936 s., 3957 s.
des prix qui tiennent compte de la perte de – lorsque les comptes de l’entreprise consolidée
pouvoir d’achat attendue durant la durée du crédit, sont établis selon la convention du coût histo-
même si cette durée est courte ; rique :
– les taux d’intérêt, les salaires et les prix sont liés • les éléments du bilan qui ne sont pas mesurés
à un indice de prix ; dans l’unité de mesure en vigueur à la date du
– le taux cumulé d’inflation sur trois ans approche bilan sont retraités à l’aide d’un indice général des
ou dépasse 100 % ; prix,

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• tous les éléments du compte de résultat sont net, date à laquelle elles doivent être inscrites en
retraités en appliquant l’évolution de l’indice produits ou en charges dans le résultat comme les
général des prix à compter de l’enregistrement autres écarts de conversion relatifs à cette entre-
initial des transactions, prise.
• le gain ou la perte sur la situation monétaire Voir no 3905 s.
nette, qui peut être obtenue par la différence
résultant du retraitement des actifs non moné- 323. Informations à faire figurer
taires, des capitaux propres et des éléments du dans l’annexe
compte de résultat, est inclus dans le résultat net. Toutes les informations significatives sur la
Voir no 3936 s., 3943 s. méthode de conversion retenue pour chaque
entreprise étrangère et sur l’analyse des écarts de
322. Couvertures
conversion résultant de leur intégration dans les
Les différences de change ayant trait à un comptes consolidés doivent être données dans
élément monétaire qui fait en substance partie l’annexe.
intégrante de l’investissement net d’une entre- Voir no 3971 s.
prise dans une entreprise étrangère consolidée
sont inscrites dans les capitaux propres consoli-
dés jusqu’à la cession ou la liquidation de cet Section IV
investissement net, date à laquelle elles sont Documents de synthèse consolidés
inscrites en produit ou en charge dans le résultat
Les documents de synthèse consolidés
comme les autres écarts de conversion relatifs à
comprennent obligatoirement le bilan, le compte
cette entreprise.
de résultat et une annexe qui forment un tout
Ainsi, une entreprise du groupe peut avoir dans
indissociable et doivent être présentés sous une
son bilan une dette ou une créance libellée en
forme comparative avec l’exercice précédent.
monnaie étrangère concernant une entreprise
consolidée dont le règlement n’est ni planifié ni Les modèles de tableaux présentés ci-après sont
susceptible de survenir dans un avenir prévisible indicatifs ; en revanche, la liste des informations
et qui constitue en substance une augmentation devant figurer dans les différents documents de
ou une réduction de l’investissement net du synthèse sont des informations minimales obliga-
groupe dans cette entreprise étrangère. Cela toires pour autant qu’elles soient significatives.
s’applique aux créances ou à des prêts à long D’autres agrégats que ceux présentés dans les
terme, mais ni aux comptes clients ni aux modèles de tableaux ci-après peuvent être
comptes fournisseurs. retenus par les groupes à condition d’en donner
Voir no 3900 s. une définition précise dans l’annexe.
Si la méthode du cours de clôture est retenue, les 40. Bilan
différences de change relatives à une dette
libellée en monnaie étrangère, comptabilisées Le bilan consolidé est présenté sous forme de
comme couverture de l’investissement net d’une tableau (ou éventuellement sous forme de liste
entreprise du groupe dans une entreprise étran- pour les entreprises qui le faisaient précédem-
gère consolidée (par intégration ou par mise en ment). Il est établi avant répartition (ou éventuelle-
équivalence), doivent être imputées aux capitaux ment avant et après répartition).
propres consolidés conformément au paragraphe C. com. art. R 233-4,
3201 jusqu’à la cession de cet investissement R 233-11 Voir no 7021 s.

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MODELE DE BILAN CONSOLIDE

Exercice N – 1

Exercice N – 1
Exercice N

Exercice N
ACTIF PASSIF

Actif immobilisé Capitaux propres (part du


groupe)
Ecarts d’acquisition
(1)
Immobilisations Capital
incorporelles
Immobilisations corporelles Primes (1)
Immobilisations financières Réserves et résultat
consolidés (2)
Titres mis en équivalence Autres (3)
Intérêts minoritaires
Actif circulant
Stocks et en-cours
Clients et comptes Provisions
rattachés
Autres créances
et comptes de régularisation
Valeurs mobilières de Dettes
placement
Disponibilités Emprunts et dettes financières
Fournisseurs et comptes
rattachés
Autres dettes et comptes de
régularisation
Total de l’actif Total du passif

(1) de l’entreprise mère consolidante


(2) dont résultat net de l’exercice
(3) à détailler dans le tableau de variation des capitaux propres consolidés (Part du groupe)

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41. Compte de résultat Dans tous les cas, il convient de retenir une forme
synthétique comportant les lignes spécifiques
Le compte de résultat consolidé est présenté
liées à la consolidation.
sous forme de liste (ou éventuellement de
tableau) selon un classement des produits et des
charges soit par nature, soit par destination.

MODELE DE COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE


(classement des charges et produits par nature)

Exercice N Exercice N – 1

Chiffre d’affaires
Autres produits d’exploitation
Achats consommés
Charges de personnel (1)
Autres charges d’exploitation
Impôts et taxes
Dotations aux amortissements et aux provisions (a)
Résultat d’exploitation
Charges et produits financiers
Résultat courant des entreprises intégrées
Charges et produits exceptionnels
Impôts sur les résultats
Résultat net des entreprises intégrées
Quote-part dans les résultats des entreprises mises en
équivalence
Dotations aux amortissements des écarts d’acquisition
Résultat net de l’ensemble consolidé
Intérêts minoritaires
Résultat net (part du groupe)
Résultat par action
Résultat dilué par action

(1) y compris participation des salariés.


(a) ndlr : pour tenir compte des modifications de terminologie, cette rubrique devrait désormais
être libellée : « Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions ».

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MODELE DE COMPTE DE RESULTAT


(classement des charges et produits par destination)

Exercice N Exercice N – 1

Chiffre d’affaires
Coût des ventes
Charges commerciales
Charges administratives
Autres charges et produits d’exploitation
Résultat d’exploitation
Charges et produits financiers
Résultat courant des entreprises intégrées
Charges et produits exceptionnels
Impôts sur les résultats
Résultat net des entreprises intégrées
Quote-part dans les résultats des entreprises mises en
équivalence
Dotations aux amortissements des écarts d’acquisition
Résultat net de l’ensemble consolidé
Intérêts minoritaires
Résultat net (part du groupe)
Résultat par action
Résultat dilué par action

C. com. art. R 233-12 Voir no 6277, 7205 s.

42. Annexe b. Modalités de consolidation :


– méthodes de consolidation ;
420. Principes généraux Voir no 7425 s.
L’annexe doit comporter toute information de – détermination de l’écart d’acquisition, justifica-
caractère significatif permettant aux utilisateurs tion en cas d’écart d’acquisition négatif ; détermi-
des comptes consolidés de porter une apprécia- nation de la valeur d’entrée des actifs et passifs ;
tion sur le patrimoine, la situation financière et le modalités de détermination de la durée d’utilisa-
résultat de l’ensemble constitué par les entre- tion, limitée ou non, des écarts d’acquisition
prises comprises dans la consolidation. L’informa- positifs ; modalités de mise en œuvre du test de
tion porte au minimum sur l’exercice écoulé et sur dépréciation ; modalités de reprise des écarts
le précédent. d’acquisition négatifs ;
La liste des informations recensées ci-après, dont Voir no 7425 s.
l’ordre est indicatif, ne doit en aucun cas être – information sur les méthodes de conversion
considérée comme limitative. En revanche, celles utilisées pour la consolidation des filiales étran-
qui ne présentent pas un caractère significatif ne gères et analyse des écarts de conversion résul-
sont pas à fournir. tant de leur intégration dans les comptes consoli-
Voir no 7405 s. dés en précisant les écarts de conversion
provenant de la zone euro ; le cas échéant indica-
421. Référentiel comptable, modalités teurs retenus pour déterminer si les entreprises
de consolidation, méthodes étrangères sont situées dans des pays à forte
et règles d’évaluation inflation ; évolution de ces indicateurs au cours de
a. Référentiel comptable : la période et des deux périodes précédentes pour
– référence aux règles françaises et le cas les filiales concernées ;
Voir no 2114 s., 3971 s., 7425 s.
échéant aux règles internationales ou à des règles
internationalement reconnues. – date(s) de clôture des exercices des entreprises
Voir no 7420 s. consolidées si la date de clôture des comptes indi-

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viduels de l’entreprise consolidante est différente – justification des cas d’exclusion de la mise en
de celle de la majorité d’entre elles. équivalence lorsque la fraction des droits de vote
Voir no 4035 s., 7425 s. détenus est supérieure à 20 % ;
c. Méthodes et règles d’évaluation : – pour les entreprises exclues de la consolidation
– frais de recherche et développement : activa- en application du § 101 : justification des motifs
tion ou charge (méthodes d’amortissement le cas d’exclusion de la consolidation en indiquant le
échéant), nom et le siège des entreprises exclues, ainsi que
la fraction de leur capital détenue directement et
– immobilisations corporelles ou incorporelles,
indirectement.
durées d’utilisation et méthodes d’amortisse-
ments, règles de dépréciation, Les informations relatives à l’identification des
entreprises consolidées et de la fraction de leur
– subventions d’investissement,
capital détenue directement ou indirectement
– stocks et travaux en cours, peuvent être omises lorsque, en raison de leur
– créances et dettes en monnaies étrangères, nature, leur divulgation porterait gravement préju-
– prise en compte des produits et opérations dice à une des entreprises auxquelles elles se
partiellement exécutées à la clôture de l’exercice, rapportent. Dans ce cas, il est fait mention du
– contrats de location-financement, caractère incomplet des informations données.
– comptabilisation des instruments financiers, Voir no 2111 s., 2572 s.
– provisions pour pertes et charges,
423. Comparabilité des comptes
– engagements de retraite et prestations assi-
milées, – justification des changements comptables et
– impôts différés, leur incidence sur le résultat consolidé et les
– comptabilisation des « stocks-options » accor- capitaux propres ;
dés aux salariés, – dans le cas de l’acquisition d’une entreprise à
– précision sur les critères retenus pour identifier consolider par intégration globale ou proportion-
les charges et produits exceptionnels, nelle, indication à la date de son entrée dans le
périmètre de toutes les informations utiles
– modalités de calcul des résultats par action.
concernant le coût d’acquisition des titres, le
Voir no 7430
montant de l’écart d’acquisition et l’impact de
d. Non-application des méthodes préféren- l’acquisition sur tout poste du bilan, du compte de
tielles : résultat ainsi que du tableau des flux de trésorerie
– si les méthodes préférentielles énoncées au présenté au titre de l’exercice d’acquisition. En
paragraphe 300 ne sont pas appliquées, indication outre, des informations pro forma relatives au
de l’impact sur le bilan et le compte de résultat de chiffre d’affaires et au résultat net sont présen-
cette non-application. tées pour l’exercice en cours comme si le change-
Voir no 3366 ment de périmètre était intervenu à l’ouverture de
l’exercice. Ces informations tiendront compte
422. Informations relatives au périmètre notamment des amortissements et des déprécia-
de consolidation tions des écarts d’acquisition et frais financiers
– indication des critères retenus par le groupe entraînés par l’acquisition ;
pour définir son périmètre de consolidation ; – dans le cas particulier d’une acquisition compta-
– pour les entreprises comprises dans la consoli- bilisée en application de la méthode prévue
dation, dans la mesure où elles présentent un au paragraphe 215, indication des entreprises
caractère significatif : concernées et des mouvements qui en résultent
sur les réserves ;
• le nom et le lieu du siège des entreprises conso-
– dans le cas de variations ultérieures du péri-
lidées ;
mètre ou des méthodes de consolidation (cas
• la fraction de leur capital détenue directement d’une entité précédemment consolidée par la
et indirectement, et leur mode de consolidation méthode de la mise en équivalence ou selon la
en distinguant l’intégration globale, l’intégration méthode de l’intégration proportionnelle et désor-
proportionnelle et la mise en équivalence ; mais consolidée par la méthode de l’intégration
– justification des cas d’intégration globale globale), indication de toutes les informations
lorsque la fraction des droits de vote détenus est utiles concernant l’incidence des changements
inférieure ou égale à 40 % ; significatifs portant sur tout poste du bilan, le
– justification des cas d’exclusion de l’intégration résultat net ainsi que du tableau des flux de tréso-
globale lorsque la fraction des droits de vote rerie affecté de façon significative par cette modi-
détenus est supérieure à 50 % ; fication du pourcentage de détention. En outre,
– justification des cas de consolidation par la des informations pro forma relatives au chiffre
méthode de mise en équivalence lorsque la d’affaires et au résultat net sont présentées pour
fraction des droits de vote détenus est inférieure l’exercice en cours comme si le changement
à 20 % ; de périmètre était intervenu à l’ouverture de

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l’exercice. Ces informations tiendront compte sant ce poste et indication de la valeur boursière
notamment des amortissements et des déprécia- des titres cotés.
tions des écarts d’acquisition et des frais finan- Voir no 7478 s.
ciers entraînés par l’acquisition ; b. Autres postes du bilan
– mention des informations significatives concer- Stocks :
nant le coût ou le prix des acquisitions et cessions
– indication des principales composantes,
effectuées entre la date de clôture de l’exercice et
montant des valeurs brutes et des dépréciations ;
la date d’arrêté des comptes ;
– montant des coûts d’emprunt incorporés dans
– mention des circonstances qui empêchent de
le coût des stocks durant l’exercice.
comparer, d’un exercice sur l’autre, certains
Créances :
postes du bilan et du compte de résultat consoli-
dé, ainsi que, le cas échéant, des moyens qui – ventilation par nature ;
permettent d’en assurer la comparaison, en préci- – ventilation par échéance (moins d’un an, plus
sant les effets des variations sur le périmètre de d’un an et plus de cinq ans) ;
consolidation. – montant des valeurs brutes et des déprécia-
Voir no 7440 s., 7445 s., 7455 s., 7468 s., tions.
7473 s. Titres de placement :
– indication de la valeur boursière des titres
424. Explications des postes du bilan cotés.
et du compte de résultat Voir no 7488 s.
et de leurs variations
Tableau de variation des capitaux propres
a. Postes d’actifs immobilisés consolidés (Part du groupe)
Pour chacun des postes d’actifs immobilisés (ndlr : pour le modèle de tableau des variations
présentés au bilan : des capitaux propres consolidés, voir no 7497).
– indication des valeurs brutes, amortissements, Les variations des capitaux propres consolidés
provisions pour dépréciation ; peuvent avoir notamment pour origine :
– montant des coûts d’emprunt incorporés dans – les variations du capital de l’entreprise consoli-
le coût des actifs immobilisés durant l’exercice ; dante ;
– analyse commentée des principaux soldes et Voir no 7494 s.
mouvements de l’exercice. – l’acquisition ou la cession de titres d’auto-
Autres informations relatives aux postes d’actifs contrôle ;
immobilisés : Voir no 4827 s.
– immobilisations et amortissements : montant – l’incidence éventuelle des réévaluations ; dans
des biens inscrits dans les immobilisations qui ce cas sont fournies les indications sur la méthode
font l’objet de contrats de location financement, de réévaluation retenue, l’écart dégagé, son inci-
par catégorie d’immobilisation, ainsi que modali- dence sur les écarts d’évaluation et d’acquisition
tés de dépréciation ; ainsi que sur les dotations aux amortissements et
– titres mis en équivalence : indication des contri- dépréciations relatifs aux biens réévalués ;
butions aux capitaux propres et aux résultats – la part de l’entreprise consolidante dans le
consolidés des principales entreprises composant résultat consolidé de l’exercice [Résultat net (Part
ce poste ; du groupe)] ;
– titres de participation non consolidés : liste des – les distributions effectuées par l’entreprise
entreprises composant ce poste en précisant leur consolidante au cours de l’exercice ;
nom et leur siège, la fraction du capital détenu – l’incidence des variations de taux de
directement ou indirectement, le montant de conversion ;
leurs capitaux propres, le résultat du dernier – les changements de méthodes comptables.
exercice, ainsi que la valeur nette comptable des Le tableau de variation des capitaux propres peut
titres concernés ; indication de la valeur boursière être complété par un tableau de variation des
des titres cotés. Ces informations peuvent être intérêts minoritaires.
mentionnées pour les seules entreprises présen- Voir no 7500 s.
tant un caractère significatif.
Provisions :
Les informations relatives aux titres de participa-
– analyse commentée des principaux soldes et
tion non consolidés peuvent être omises lorsque,
mouvements.
en raison de leur nature, leur divulgation porterait
gravement préjudice à une des entreprises Voir no 7505 s.
auxquelles elles se rapportent. Dans ce cas, il est Impôts sur les bénéfices :
fait mention du caractère incomplet des informa- – ventilation entre impôts différés et impôts
tions données. exigibles ;
– titres immobilisés de l’activité de portefeuille – variation des montants des impôts différés au
(TIAP) : liste des principales entreprises compo- cours de l’exercice si ces informations n’appa-

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raissent pas distinctement au bilan et au compte contrats à long terme, elles doivent indiquer
de résultat consolidés [ndlr : le Règl. ANC no 2016- expressément dans l’annexe la référence et les
08 a prévu de rajouter cet alinéa au § 424 mais a modalités d’application de la méthode de compta-
omis de le rajouter dans le § 316 qui en est bilisation utilisée. Il en est de même pour la déter-
pourtant la réplique ; afin d’éviter toute omission mination des indices de perte de valeur et les
nous avons effectué le rajout également au modalités de calcul utilisées pour les tests de
§ 316] ; dépréciation prévus au 1er alinéa du § 21130.
– rapprochement entre la charge d’impôt totale Voir no 3366, 3369
comptabilisée dans le résultat et la charge d’impôt c. Postes du compte de résultat
théorique calculée en appliquant au résultat comp- Charges de personnel :
table avant impôt le taux d’impôt applicable à – charge globale (en cas de classement par desti-
l’entreprise consolidante sur la base des textes nation) ;
fiscaux en vigueur. Parmi les éléments en rappro- – effectif moyen employé par les entreprises
chement se trouve l’incidence de taux d’impôt consolidées par intégration globale et quote-part
réduits ou majorés pour certaines catégories contrôlée des effectifs employés par les entre-
d’opérations, et de différences de taux d’impôt prises consolidées par intégration proportionnelle,
pour les résultats obtenus par l’activité exercée ventilé par catégorie.
dans d’autres pays que celui de l’entreprise Voir no 7516
consolidante ;
Frais de recherche et de développement :
– indication du montant des actifs d’impôts
différés non comptabilisés du fait que leur récupé- – montant des frais de recherche et développe-
ration n’est pas jugée probable avec une indication ment inscrits en charges, y compris la dotation
de la date la plus lointaine d’expiration ; aux amortissements des frais immobilisés.
Voir no 7517
– ventilation des actifs et passifs d’impôts
différés comptabilisés par grande catégorie : diffé- Amortissements et provisions :
rences temporaires, crédits d’impôts ou reports – montant de la dotation aux amortissements ;
fiscaux déficitaires ; – montant de la dotation aux dépréciations.
– justification de la comptabilisation d’un actif Voir no 7518
d’impôt différé lorsque l’entreprise a connu une Ecarts d’acquisition négatifs :
perte fiscale récente. – montant de la reprise en résultat des écarts
Voir no 3725. d’acquisition négatifs.
Emprunts et dettes financières : Voir no 7518-1
– ventilation par nature, avec notamment l’indica- Charges et produits financiers :
tion des montants correspondant à des contrats – principaux composants et notamment indica-
de crédit-bail retraités ; tion des écarts de conversion éventuellement
– ventilation par principales devises, par échéance inclus dans ces postes ;
(moins d’un an, plus d’un an et plus de cinq ans), par – charges financières incluses dans la production
nature de taux (fixe, variable), en prenant en compte immobilisée, vendue ou stockée.
les instruments de couverture y afférent ; Voir no 7519
– état des sûretés réelles accordées en garantie Produits et charges exceptionnels :
avec indication de leur nature et de leur forme.
– principaux composants ;
Voir no 7508
– indication de la part de l’impôt sur les bénéfices
Instruments financiers : et, si elle est significative, la part des minoritaires
– information sur la valeur de marché des instru- qui leur correspond.
ments financiers comparée à la valeur inscrite Voir no 7520
dans les comptes ;
– informations sur les risques de taux, risque de 425. Autres informations
change et risque de contrepartie sur l’ensemble Informations sectorielles :
des instruments financiers ;
– comptes synthétiques des entreprises consoli-
– informations sur les couvertures de transac- dées dont les comptes sont structurés de manière
tions futures ; très différente de l’ensemble des entreprises du
– les indications sur le volume et la nature des périmètre ;
instruments. – ventilation du chiffre d’affaires et des immobili-
Voir no 7510 s. sations ou des actifs employés par zone géogra-
Méthodes préférentielles : quand les entre- phique ou monétaire et par secteur d’activité ;
prises appliquent les méthodes préférentielles – ventilation du résultat d’exploitation par zone
pour comptabiliser les coûts de développement, géographique et/ou par secteur d’activité selon le
les engagements de retraite et avantages simi- mode d’organisation choisi par le groupe.
laires, les contrats de location-financement, les Voir no 2111 s., 7530

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Pour les besoins de cette information sectorielle, • L’identité du ou des constituants et du fidu-
un secteur d’activité ou une zone géographique ciaire ;
est défini comme un ensemble homogène de • La nature des actifs et des passifs transférés ou
produits, services, métiers ou pays qui est indivi- à transférer par le(s) constituant(s) dans la fiducie.
dualisé au sein de l’entreprise, de ses filiales ou de Si l’entité exerce le contrôle, elle explicite les
ses divisions opérationnelles. La segmentation critères de détermination de ce contrôle. Dans le
adoptée pour l’analyse sectorielle devrait être cas contraire, elle explicite les motifs pour
issue de celle qui prévaut en matière d’organisa- lesquels elle n’exerce pas le contrôle et donne
tion interne de l’entreprise. l’information sur la situation des actifs, passifs et
Les secteurs d’activités ou les zones géogra- résultat.
phiques représentant moins de 10 % du total Voir no 7547-1
consolidé peuvent être regroupés. Engagements hors bilan :
Voir no 7530 s.
– informations relatives aux effets escomptés
Si certaines des indications relatives à la ventila- non échus et autres engagements donnés ou
tion du chiffre d’affaires consolidé par secteurs reçus ;
d’activité et par zones géographiques sont omises – informations relatives aux autres risques et
en raison du préjudice grave qui pourrait résulter engagements.
de leur divulgation, il est fait mention du caractère Voir no 7548 s.
incomplet des informations données.
Voir no 7540 Entreprises liées :
– informations relatives aux transactions avec les
Evénements postérieurs à la clôture : entreprises liées non consolidées par intégration
– information sur les événements postérieurs à la globale ou proportionnelle : nature des relations
clôture d’importance significative n’ayant pas entre les entreprises liées, nature et éléments de
donné lieu à un enregistrement au bilan, ni au ces opérations nécessaires à la compréhension
compte de résultat. du bilan, du compte de résultat et du tableau des
Voir no 7546 flux de trésorerie.
Entités ad hoc : Voir no 7549
– information sur l’activité, les actifs, passifs et Dirigeants :
résultats des entités ad hoc issues d’opérations – montant des rémunérations allouées, au titre de
de cessions de créances (fonds communs de l’exercice, aux membres des organes d’adminis-
créances ou autres organismes étrangers visés au tration, de direction et de surveillance de l’entre-
paragraphe 10052) lorsqu’elles n’ont pas été prise consolidante, à raison de leurs fonctions
consolidées. dans des entreprises contrôlées ; cette informa-
Voir no 7547 tion est donnée de façon globale pour les
Opérations de fiducie : membres de chacun de ces organes ;
Informations à mentionner dans l’annexe lorsqu’une – engagements en matière de pensions et indem-
entité du groupe est une entité constituante : nités assimilées dont bénéficient les membres et
Le ou les contrats de fiducie conclus en précisant : les anciens membres des organes susvisés ;
cette information est donnée de façon globale
• l’objet et la durée du ou des contrats ; pour les membres de chacun de ces organes ;
• l’identité du ou des autres constituants et du – avances et crédits accordés aux membres des
fiduciaire ; organes susvisés par l’entreprise consolidante et
• les principaux termes du contrat avec notam- par les entreprises placées sous son contrôle,
ment les modalités particulières de prise en avec l’indication des conditions consenties. Ce
charge des passifs ainsi que les dispositions montant est indiqué de façon globale pour les
contractuelles relatives aux transferts de trésore- membres de chacun des organes susvisés.
rie de la fiducie vers le constituant et les modalités Voir no 7551
d’affectation du résultat.
Parties liées :
Si l’entité exerce le contrôle, elle explicite les
La liste des transactions significatives effectuées
critères de détermination de ce contrôle. Dans le
avec des parties liées par la société consolidante,
cas contraire, elle explicite les motifs pour
une société ou une entité incluse dans le péri-
lesquels elle n’exerce pas le contrôle et donne
mètre de consolidation. Cette liste est établie pour
l’information sur la situation des actifs, passifs et
les transactions qui ne sont pas internes au
résultat.
groupe consolidé lorsque ces transactions n’ont
Informations à mentionner dans l’annexe lorsqu’une pas été conclues aux conditions normales de
entité du groupe est une entité bénéficiaire qui n’est marché. Cette liste comprend les informations
pas constituante : suivantes : la désignation de la partie liée, la nature
Le ou les contrats de fiducie conclus en précisant : de la relation avec la partie liée, le montant des
• L’objet et la durée du ou des contrats ; transactions réalisées avec la partie liée et toute

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autre information sur les transactions nécessaire 4261. Modalités de présentation du tableau
à l’appréciation de la situation financière de la des flux de trésorerie
société. Les informations sur les différentes trans-
actions peuvent être agrégées en fonction de leur 42611. Flux de trésorerie liés aux activités
nature, sauf lorsque des informations distinctes d’exploitation
sont nécessaires pour comprendre les effets des
Une entreprise doit présenter les flux de trésore-
transactions avec des parties liées sur la situation
rie liés aux activités d’exploitation, en utilisant :
financière de la société.
Voir no 7550 – soit la méthode directe, suivant laquelle des
informations sont fournies sur les principales caté-
Honoraires des commissaires aux comptes : gories d’entrées et de sorties de fonds bruts ;
Indication, pour chaque commissaire aux comptes, – soit la méthode indirecte, suivant laquelle le
du montant total des honoraires figurant au compte résultat net est corrigé pour tenir compte de l’inci-
de résultat consolidé de l’exercice, en séparant dence des opérations n’ayant pas un caractère
les honoraires afférents à la certification des monétaire, de tout report ou régularisation
comptes de ceux afférents le cas échéant aux d’encaissements ou de décaissements passés ou
autres services. futurs liés à l’exploitation ainsi que des éléments
Voir no 7552 de produits ou de charges associés aux flux de
trésorerie concernant les investissements ou le
426. Tableau de financement
financement.
par l’analyse des flux de trésorerie
Voir no 7580 s.
Ce tableau est communément appelé tableau des
flux de trésorerie. 42612. Flux de trésorerie liés aux activités
Voir no 7554 s. d’investissement et de financement

4260. Principes généraux Une entreprise doit présenter les principales caté-
gories d’entrées et de sorties de fonds liées aux
Le tableau des flux de trésorerie présente, pour activités d’investissement et de financement pour
l’exercice, les entrées et sorties de disponibilités leur montant brut sauf les exceptions visées au
et de leurs équivalents, classées en activité paragraphe 42613.
d’exploitation, d’investissement et de finan- Voir no 7584 s.
cement.
Voir no 7560 s. 42613. Possibilité de présentation des flux
Les placements à court terme, très liquides, faci- de trésorerie pour un montant net
lement convertibles en un montant connu de liqui- Par dérogation aux règles énoncées ci-dessus,
dités et dont la valeur ne risque pas de changer de certains flux de trésorerie provenant des opéra-
façon significative, sont considérés comme des tions d’exploitation, d’investissement ou de finan-
équivalents de disponibilités. cement suivantes peuvent être présentés pour
Voir no 7565 s. leur montant net :
Les activités d’exploitation sont les principales – variation des dettes et créances financières
activités génératrices de revenus et toutes activi- lorsque le tableau des flux de trésorerie est
tés autres que celles qui sont définies comme présenté sous la forme d’une analyse de la varia-
étant des activités d’investissement ou de finan- tion de l’endettement net ; dans ce cas, l’entre-
cement. prise doit détailler dans l’annexe le montant de
Les activités d’investissement sont l’acquisition l’endettement net par rapport aux soldes du bilan
et la cession d’actifs à long terme et de tout autre ainsi que les variations de ses composantes
investissement (sauf ceux réalisés par location- pendant l’exercice ;
financement) qui n’est pas inclus dans les équiva- – encaissements et paiements pour le compte de
lents de liquidités. clients lorsque les flux de trésorerie découlent des
Les activités de financement sont les activités qui activités du client et non de celles de l’entreprise ;
entraînent des changements quant à l’ampleur et – encaissements et paiements concernant des
à la composition des capitaux propres et des éléments ayant un rythme de rotation rapide, un
capitaux empruntés de l’entreprise. montant élevé et des échéances brèves.
Voir no 7570 s. Voir no 7587 s.

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MODELE DE TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE


ETABLI A PARTIR DU RESULTAT NET DES ENTREPRISES INTEGREES

Flux de trésorerie liés à l’activité


Résultat net des sociétés intégrées xxxx
Elimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à l’activité :
– Amortissements, dépréciations et provisions (1) xxxx
– Variation des impôts différés xxxx
– Plus-values de cession, nettes d’impôt xxxx
Marge brute d’autofinancement des sociétés intégrées xxxx
Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (2) xxxx

Flux net de trésorerie généré par l’activité xxxx

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement


Acquisition d’immobilisations xxxx
Cession d’immobilisations, nettes d’impôt xxxx
Incidence des variations de périmètre (3) xxxx

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement xxxx

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement


Dividendes versés aux actionnaires de la société mère xxxx
Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées xxxx
Augmentations de capital en numéraire xxxx
Emissions d’emprunts xxxx
Remboursements d’emprunts xxxx

Flux net de trésorerie liés aux opérations de financement xxxx

Variation de trésorerie xxxx


Trésorerie d’ouverture xxxx
Trésorerie de clôture xxxx
Incidence des variations de cours des devises xxxx

(1) A l’exclusion des dépréciations sur actif circulant.


(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation) (ndlr : les
mouvements d’amortissements, dépréciations et provisions visés au (1) ci-dessus excluant les dépré-
ciations de l’actif circulant, la variation du besoin en fonds de roulement doit être, à notre avis, calculée
nette de ces dépréciations).
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée – à détailler dans
une note annexe.

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MODELE DE PRESENTATION DU TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE


ETABLI A PARTIR DU RESULTAT D’EXPLOITATION DES ENTREPRISES INTEGREES

Flux de trésorerie liés à l’activité


Résultat d’exploitation des entreprises intégrées xxxx
Elimination des charges et produits d’exploitation sans incidence sur la trésorerie :
– Amortissements, dépréciations et provisions (1) xxxx
Résultat brut d’exploitation xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (2) xxxx

Flux net de trésorerie d’exploitation xxxx


Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
– Frais financiers xxxx
– Produits financiers xxxx
– Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence xxxx
– Impôt sur les sociétés, hors impôt sur les plus-values de cession xxxx
– Charges et produits exceptionnels liés à l’activité xxxx
– Autres xxxx

Flux net de trésorerie généré par l’activité xxxx

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement


Acquisition d’immobilisations xxxx
Cessions d’immobilisations, nettes d’impôt, xxxx
Incidence des variations de périmètre (3) xxxx

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement xxxx


Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
Dividendes versés aux actionnaires de la société mère xxxx
Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées xxxx
Augmentations de capital en numéraire xxxx
Emissions d’emprunts xxxx
Remboursements d’emprunts xxxx

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement xxxx

Variation de trésorerie xxxx


Trésorerie d’ouverture xxxx
Trésorerie de clôture xxxx
Incidence des variations de cours des devises xxxx

(1) A l’exclusion des dépréciations sur actif circulant.


(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation) (ndlr : les
mouvements d’amortissements, dépréciations et provisions visés au (1) ci-dessus excluant les dépré-
ciations de l’actif circulant, la variation du besoin en fonds de roulement doit être, à notre avis, calculée
nette de ces dépréciations).
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée à détailler dans
une note annexe.

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Règlement CRC no 99-02 (à jour au 1er mars 2019)

Section V Les entités à retenir en vue de l’établissement des


Première année d’application comptes combinés sont :
Les conséquences de la première application du a. les entités constitutives d’un ensemble de
présent texte sont traitées conformément à l’avis tête, liées entre elles par un lien de combinaison :
no 97-06 du 18 juin 1997 du Conseil National de la – entités, quelle que soit leur activité, ayant entre
Comptabilité relatif aux changements comptables. elles des liens tels que définis ci-dessous et étant
Par dérogation, l’entreprise consolidante peut ne convenues, dans les conditions énoncées au
pas retraiter rétroactivement les écritures relatives § 611, d’établir des comptes de groupe ;
aux opérations d’acquisitions-cessions traitées aux – entités, quelle que soit leur activité, ayant entre
paragraphes 21 à 24 (intégration globale) et celles elles des liens tels que définis ci-dessous et faisant
relatives aux mêmes opérations traitées aux para- l’objet d’un contrôle de droit ou de fait, direct ou
graphes 28 et 29 (intégration proportionnelle et indirect, par une ou conjointement par plusieurs
mise en équivalence), qui sont réalisées antérieure- entités incluses dans le périmètre de combinaison.
ment à l’ouverture de l’exercice de la première Ce lien de combinaison résulte du fait que deux ou
application du présent texte. Si cette possibilité est plusieurs entités ont, en vertu de relations suffi-
retenue, elle s’applique à l’ensemble des opéra- samment proches (affectio familiæ) ou d’un
tions d’acquisitions-cessions précitées. accord entre elles, soit une direction commune,
Règl. « Conso » § 21, 22, 23, 24, 28 et 29 soit des services communs assez étendus pour
Les conséquences de la première application de la engendrer un comportement social, commercial,
section VI sont traitées conformément aux dispo- technique ou financier commun. La simple pour-
suite d’objectifs communs, notamment moraux
sitions de l’article 314-1 du règlement no 99-03
ou sociaux, voire économiques, ne suffit pas à
[ndlr : art. 122-2 de l’actuel PCG] du 29 avril 1999
présumer ce lien.
du Comité de la réglementation comptable relatif
au plan comptable général. Par dérogation, l’entité Les critères déterminants du choix du groupe
combinante peut ne pas retraiter rétroactivement auquel l’entité doit être rattachée sont l’accord
les écritures d’harmonisation aux principes comp- des entités entre elles et l’importance et la durabi-
tables du groupe relatives aux entrées dans le lité du lien qui sont appréciées en fonction du
périmètre de combinaison. Si cette possibilité est centre réel de décision (direction et réseau de
distribution) et du niveau d’autonomie de l’entité,
retenue, elle s’applique à l’ensemble des combi-
c’est-à-dire de la capacité de l’entité à rompre ce
naisons précitées.
lien unilatéralement et sans compromettre la
Règl. « Conso » § 60 s. PCG art. 122-2
continuité de son exploitation.
Par ailleurs, un périmètre de combinaison ne peut
Section VI reconnaître simultanément plusieurs centres de
Combinaison décision. En conséquence, une même entité ne
peut appartenir à deux combinaisons différentes
60. Principes généraux et ne doit donc pas signer plus d’une convention
telle que prévue au § 610.
Sous réserve des règles spécifiques à la combinai- b. les entreprises consolidées par une (ou plusieurs)
son figurant dans cette section, les dispositions entreprise(s) comprise(s) dans le périmètre de
des sections I à V sont applicables aux comptes combinaison pour l’une des raisons suivantes :
combinés.
– contrôlées de manière exclusive au sens du
Pour l’application de ces sections à la combinai- § 1002 par une (ou plusieurs) entité(s) comprise(s)
son, le terme « combiné » doit être lu à la place de dans le périmètre de combinaison ;
« consolidé » et les termes « entités sous – contrôlées conjointement au sens du § 1003
contrôle exclusif » à la place de « entreprises sous par une (ou plusieurs) entité(s) comprise(s) dans le
contrôle exclusif ». périmètre de combinaison ;
Dès lors que l’une des personnes morales du péri- – sous influence notable au sens du § 1004 de
mètre est l’objet de l’application du présent titre, l’une (ou plusieurs) entité(s) comprise(s) dans le
le terme « combinaison » est substitué au terme périmètre de combinaison.
« consolidation » pour la totalité des opérations du
c. les entités non comprises dans l’ensemble de
périmètre. tête et non consolidées, liées à l’une des entités,
Voir no 9310 s.
au moins, visée au a) ou au b) ci-dessus, par un
lien de combinaison tel que défini au a).
61. Périmètre de combinaison
Dans des cas exceptionnels, une situation de
Le périmètre de combinaison est constitué par contrôle partagé peut être admise lorsque, simul-
l’ensemble des entités qui sont soit combinées tanément :
entre elles, soit consolidées par l’une ou plusieurs – deux (ou un nombre restreint de) pôles écono-
des entités combinées. miquement différents et ayant des centres de

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décision indépendants ont créé un outil commun Sauf mention contraire, ne sont visées dans la
de moyens dans des conditions de stabilité suite du § 62 que les entités incluses dans le péri-
durable (cf. § 61-a) ; mètre de combinaison en application du a) et c) du
– les statuts ou les instances délibérantes de § 61.
l’entité, objet de la combinaison partagée, ont Voir no 9310 s.
fixé, dans un document écrit, le critère de réparti-
tion des actifs, passifs, fonds propres et résultats 620. Modifications apportées
(de manière telle que la somme des proratas à l’intégration
d’intégration soit égale à 100 %) afin de donner
L’entrée d’une entreprise dans le périmètre de
une meilleure image fidèle de la réalité des activi-
combinaison tel que défini aux § 61 a) et c) résulte
tés économiques de l’entité partagée.
de l’accord préalable prévu au § 61. En consé-
Voir no 9310 s.
quence, il n’existe pas de valeur d’acquisition :
610. Entité combinante – les § 22 (prise de contrôle exclusif d’une entre-
prise par lots successifs), 23 (variations ulté-
L’entité combinante est l’entité chargée d’établir rieures de pourcentage de contrôle exclusif), 24
les comptes combinés. (échange de participations minoritaires) et 27
Sa désignation, parmi les entités de l’ensemble de (autres points) de la section II ne s’appliquent pas
tête de combinaison, fait l’objet d’une convention à une combinaison ;
écrite entre toutes les entités constitutives de cet – dans le § 21 (entrée d’une entreprise dans le
ensemble de tête. périmètre de consolidation en une seule opéra-
A défaut d’accord conventionnel et sauf applica- tion), les paragraphes 210 (coût d’acquisition), 213
tion d’une disposition légale, aucune combinaison (première consolidation d’une entreprise contrô-
n’est établie. lée exclusivement depuis plusieurs exercices),
La faculté d’établir des comptes combinés 214 (informations à porter dans l’annexe) et 215
est indépendante de l’obligation d’établir des (méthode applicable aux regroupements sous
comptes consolidés en cas d’existence d’un contrôle commun [ndlr : le § 215 a été renommé
groupe consolidé au sein du périmètre de combi- « Méthode optionnelle applicable aux regroupe-
naison, sauf obligations ou dérogations législa- ments entre entreprises sous contrôle commun »
tives ou réglementaires spécifiques. par le règlement ANC no 2016-08 du 2 décembre
Voir no 9330 s. 2016]) ne s’appliquent pas ;
– le § 211 (actifs et passifs identifiables et écart
611. Contenu de la convention
d’acquisition) s’applique partiellement ;
La convention prévue au § 610 doit notamment – le § 2110 (date et délai) s’applique à la combi-
préciser : naison ;
1o Les engagements pris afin de garantir une • par contre, le § 2113 relatif au traitement comp-
durée suffisante aux accords ou liens conduisant à table de l’écart d’acquisition ne s’applique pas ;
l’exigence et aux méthodes de combinaison d’un
• les § 2111 (identification des actifs et passifs),
exercice à l’autre, dans le respect des règles appli-
2112 et suivants (valeur d’entrée des actifs et
cables en la matière, définies par le présent texte.
passifs identifiables) sont remplacés par les dispo-
2o Les conditions et modalités des engagements sitions spécifiques à la combinaison énoncées aux
pris par les parties prenantes afin de garantir la § 621 et suivants.
transmission dans les délais fixés de toutes les
informations nécessaires à l’établissement des – le § 26 (élimination des opérations entre entre-
comptes combinés. prises consolidées) s’étend aux entités combinées.
Voir no 9310 s. Les dispositions du présent § 620 sont également
applicables dans le cas d’une combinaison
62. Règles de combinaison partagée telle que visée au § 61 c).
Voir no 9310 s.
Pour les entités incluses dans le périmètre de
combinaison tel que défini aux § 61 a) et c), la 621. Méthodes spécifiques
combinaison est un cumul des comptes, préala-
de la combinaison
blement retraités aux normes du groupe, effectué
selon des règles identiques à celles décrites aux
6210. Cumul des fonds propres
§ 20, 21 et 26 de la section II, relatifs à l’intégra-
tion globale et au § 28 de la section II relatif à L’entrée d’une entité dans le périmètre de combi-
l’intégration proportionnelle, sous réserve des naison tel que défini aux § 61 a) et c) ne provenant
dispositions visées aux § 620 et suivants. pas de l’acquisition de titres, les fonds propres
Pour les entités incluses dans le périmètre de combinés représentent le cumul des capitaux
combinaison tel que défini au § 61 b), la combinai- propres et des autres fonds propres des entités
son est effectuée selon les règles de consolida- incluses dans le périmètre de combinaison tel que
tion énoncées dans les sections I à V. défini aux § 61 a) et c) et de la quote-part des

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capitaux propres (part du groupe) antérieurement combinante, est celui du règlement ANC no 2014-
consolidée des entreprises comprises dans le 03 relatif au plan comptable général.
périmètre tel que défini au § 61 b). Ce référentiel est complété, pour les opérations
Les titres de participation entre entités du groupe spécifiques aux entités d’un secteur d’activité
sont éliminés par imputation sur les fonds particulier, par le référentiel qui leur est applicable.
propres. Toute éventuelle difficulté née de conflits de réfé-
rentiels est traitée dans la convention de combi-
6211. Intérêts minoritaires naison.
Lors du cumul des capitaux propres et autres Voir no 9310 s.
fonds propres des entités combinées, il ne peut
être constaté d’intérêts minoritaires. 64. Informations spécifiques à fournir
Les intérêts minoritaires des entreprises consoli- dans l’annexe aux comptes combinés
dées au titre du § 61 b) sont présentés distincte- Outre les informations prévues au § 422, les infor-
ment au passif du bilan combiné. mations spécifiques suivantes sont à fournir en
Voir no 9310 s. cas de combinaison :
6212. Détermination de la valeur d’entrée – liste des entités de l’ensemble combiné de tête
des actifs et passifs des entités combinées et description de la nature des liens (à l’origine de
l’existence de l’ensemble) qui permettent de
L’entrée d’une entité dans le périmètre de combi- fonder les critères de sélection des entités dont
naison ne provenant pas de l’acquisition de titres les comptes sont combinés ;
mais d’une mise en commun d’intérêts écono- – nom de l’entité combinante ;
miques, il ne peut exister ni écart d’acquisition ni – liste des entités combinées n’appartenant pas à
écart d’évaluation. l’ensemble combiné de tête et description de la
La valeur d’entrée des actifs et passifs de chacune nature des liens (à l’origine de l’existence de
des entités combinées est égale à leur valeur l’ensemble) qui permettent de fonder les critères
nette comptable, retraitée aux normes comp- de sélection des entités dont les comptes sont
tables du groupe, à la date de la première combi- combinés ;
naison, en distinguant valeur brute, amortisse- – indication des motifs qui justifient la non-combi-
ments et provisions. Dans le cas des entreprises naison de certaines entités bien qu’elles
incluses dans le périmètre de combinaison en répondent aux critères d’inclusion dans le péri-
application des dispositions prévues au § 61 b), la mètre de combinaison ;
valeur nette comptable est la valeur nette comp-
– liste des conventions d’accords de combinaison.
table consolidée.
Voir no 2111 s., 2572 s., 9335
L’écart résultant de l’harmonisation des comptes
aux normes comptables du groupe est ajouté ou Outre les informations prévues au § 424, les infor-
retranché des fonds propres combinés. mations spécifiques suivantes sont à fournir en
cas de combinaison :
6213. Suivi ultérieur des valeurs d’entrée – dans le tableau de variation des fonds propres
Après la première combinaison, les plus ou moins- combinés, il est ajouté une colonne « Autres
values de cession, les dotations et les reprises de fonds propres » après la colonne « Capital » où est
provisions contribuent au résultat combiné. présenté le cumul des variations des autres fonds
propres des entités combinées ;
Toutefois, les valeurs harmonisées qui se révèlent
injustifiées par suite d’une erreur lors de la – indication de la contribution de chacune des
première combinaison doivent être corrigées entités combinées, le cas échéant après consoli-
avec, pour contrepartie, une modification rétroac- dation, aux fonds propres combinés. Cette infor-
tive des fonds propres combinés. mation peut n’être fournie que pour les entités
dont la contribution représente plus de 1 % du
total des capitaux propres combinés. Cette infor-
63. Méthodes d’évaluation
mation est obligatoire sauf justification dûment
et de présentation
motivée dans l’annexe au regard du principe de
La totalité des paragraphes de la section III sont l’image fidèle des comptes ;
applicables à la combinaison. – justifications sur les modalités de détermination
Le référentiel comptable à retenir par le groupe, du critère de répartition mentionné au 61 c).
quelle que soit la nature juridique de l’entité Voir no 7488 s., 7494, 9310, 9335

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Table
alphabétique
A Actifs et passifs d’une entreprise acquise
(méthode générale de la juste valeur) :
Abandon de créances : Pour la méthode optionnelle, voir Méthode
– consenti par le cédant à l’entreprise cédée : optionnelle – Traitement comptable
5147 Etude d’ensemble : 5065 s. (identification et
évaluation)
Achats de biens et de services : – en cas d’Augmentations du pourcentage
– et ventes réciproques : voir Elimination des d’intérêts, voir ce mot
éléments réciproques Actualisation : voir ci-dessous Valeur d’utilité
des actifs et passifs acquis
Achats successifs de titres : Comptabilisation initiale : 5101 (principe général) ;
Prise de contrôle par – : 5218 s. 5102 s. (cas particulier des frais de recherche
et développement)
Achetés/vendus : 3046-1 ; 3437 (retraite- Crédit-bail (comptabilisation des contrats de
ment comptes individuels) – détenus par une entreprise acquise) :
5132 s.
Acquisition : Distinction entre – identifiables et – non identi-
fiables :
– d’actifs constitutifs d’une activité : 5011-1 ;
Etude d’ensemble : 5065 s.
5610 s. (méthode optionnelle – traitement
Achats successifs de titres : 5224
comptable)
Actifs éventuels : 5097 (éléments ne pouvant
– de titres consolidés :
pas constituer des actifs identifiables)
Augmentation du pourcentage d’intérêt :
Charges à répartir : 5136 s. (suppression
6201 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce
des –)
mot
Comptabilisation des actifs et passifs identi-
Entrée dans le périmètre :
fiables :
– d’une entreprise intégrée : 5001 s.
Comptabilisation initiale : 5100 s. (principe) ;
(étude d’ensemble) ; voir aussi ce mot
5102 s. (frais de recherche et dévelop-
– d’une entreprise mise en équivalence :
pement)
5285 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce
Méthodes d’évaluation ultérieures : 5114 s.
mot
Contrat à terme ferme et conditionnel :
Traitement comptable : 5007 s. (généralités) ;
5160 s.
5020 s. (méthode générale de la juste
Critères d’identification : 5075 s. (critères
valeur) ; 5610 s. (méthode optionnelle)
généraux) ; 5080 s. (éléments incorporels) ;
– inversée : 5013 (définition et modalités de 5085 s. (provisions)
traitement) Ecarts d’acquisition préexistants : 5094
– sous contrôle commun : voir Méthode Ecarts de conversion préexistants : 5095
optionnelle (ex-dérogatoire) Fonds commercial et Fonds de commerce :
Actifs et passifs d’une entreprise acquise : 5092 s.
5065 s. (identification et évaluation) ; voir Frais d’établissement : 5136 s.
aussi ce mot Instruments financiers : 5160 s.
Apport d’une filiale (ou de ses titres) en Parts de marché : 5081 ; 1078
contrepartie d’une – (étude d’ensemble) : Passifs éventuels : 5098 (éléments ne pouvant
5245 s. pas constituer des passifs identifiables)
Coût d’acquisition des titres : 5007 et 5038 s. Provisions :
(étude d’ensemble) ; voir aussi ce mot – pour engagements de retraite : 5150 s.

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TABLE ALPHABETIQUE

Actifs et passifs d’une entreprise acquise (méthode Provisions :


générale de la juste valeur) (suite)
– pour engagements de retraite et avan-
– pour pertes d’exploitation futures (non) : tages similaires : 5150 s.
5090 s. – pour restructuration : 5154 s.
– pour restructuration de l’entreprise Stocks et en-cours de production : 5144 s.
acquise : 5087 s. Subventions d’investissement ou d’équipe-
– pour restructuration de l’entreprise acqué- ment : 5156 s.
reuse : 5089 Titres :
Subventions d’investissement : 5156 s. (cas – de placement : 5148 s.
général) ; 5096 (- non remboursables) – immobilisés et de participation : 5142 s.
Evaluation lors d’une acquisition : 5007 ;
5108 s.
Actifs et passifs nets en cours de cession :
Identification des actifs et passifs acquis :
Choix de présentation au bilan : 6559 s.
5065 s. (étude d’ensemble)
Voir aussi ci-dessus Distinction entre actifs et Evaluation et dépréciation des actifs de
passifs identifiables et non identifiables branches destinées à être cédées : 6658 s.
Juste valeur des – : Information en annexe : 7470
Actualisation : 5147 (prêts, créances et Présentation au bilan consolidé : 7041
dettes) ; 5155 (provision pour restructura-
tion) ; 5159 (impôts différés) Action :
Principes généraux : 5115 s. – à dividende prioritaire : voir Action de préfé-
Détermination de la – en fonction de l’usage rence
prévu par l’acquéreur : 5123 s. – à dividendes privilégiés cumulatifs : 4227-2
Valeur d’entrée des – : (répartition des capitaux propres consoli-
Etude d’ensemble : 5107 s. dés) ; 5510 (émission d’- : méthode option-
Achats successifs de titres : 5226 nelle)
Fusions et apports partiels d’actifs : – d’autocontrôle : 4807 s. ; voir aussi Titres
Prise de contrôle par émission de titres : d’autocontrôle
5236 s.
– de préférence : 3433 (classement) ; 2074
Prise de contrôle par remise de titres :
(pourcentage de droits de vote) ; 4313 (pour-
5257
centage d’intérêts) ; 4227-2 (- à dividendes
Information en annexe : 7426
privilégiés cumulatifs : répartition des
Intégration globale : 5108 s.
réserves) ; 7255 (calcul du résultat par
Intégration proportionnelle : 5111 s.
action)
Modifications de l’écart d’acquisition :
5175 s. – propre : 4801 s. (étude d’ensemble) ; 5510
Suivi ultérieur des – : 5114 s. (remise d’- : méthode optionnelle) ; voir
aussi Actions propres
Valeur d’utilité des – :
Etude d’ensemble : 5070 et 5130 s. – sans droit de vote : 5510 (émission d’- :
Principe général : 5116 méthode optionnelle) ; 4313 (pourcentage
Actualisation : d’intérêts)
– de la valeur de marché des actifs Attribution d’- (s) gratuites, d’options d’achat
destinés à être cédés : 5125 s. d’(s) ou d’options de souscription d’- (s) aux
– des engagements de retraite : 5150 s. salariés :
– des prêts, créances, dettes et provi- Information en annexe : 3457
sions : 5146 s. Traitement comptable : 6594 s.
Créances et dettes : 5147 Résultat par – : 7240 s. (étude d’ensemble) ;
Engagements de retraite et avantages simi- voir aussi ce mot
laires : 5151 s.
Frais d’établissement : 5136 s. Action de concert :
Frais de recherche et développement :
Contrôle conjoint contractuel : 2047 ; 9422
5102 s.
Immobilisations : 5140 s. (corporelles) ;
5130 s. (incorporelles) Actions gratuites attribuées aux salariés :
Impôts différés : 5158 s. Comptabilisation : 6594 s.
Location-financement (contrats de –) : Frais liés à l’émission d’- : 3340
5132 s. Information en annexe : 3457

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TABLE ALPHABETIQUE

Actions propres : Coût d’acquisition des titres de participation


Etude d’ensemble : 4801 s. consolidés (paiement différé) : 5047
– de l’entreprise consolidante : 4807 s. – des créances et des dettes (hors regrou-
– d’une entreprise consolidée : 4850 s. pement) : 3046-1
Engagements de retraite : 3374
– de l’acquéreur remis aux vendeurs : 5530 s.
Assimilation des – à des espèces (condi- Impôts différés (non) : 3688
tions de rémunération, méthode option-
nelle) : 5530 Affacturage : voir cession de créances
Non-prise en compte des – dans les émis-
sions (conditions de rémunération des Alternex : voir Euronext Growth
vendeurs) : 5512 (méthode optionnelle)
Détermination du pourcentage de droits de AMF (Autorité des marchés financiers) :
vote : 4815 (titres d’autocontrôle) ; 4850 Les recommandations COB/AMF sont, le cas
(- détenues par des entreprises consolidées) échéant, mentionnées lors de l’étude de
Détermination du pourcentage d’intérêts : chaque thème
4314 (titres d’autocontrôle) ; 4850 (- détenues Cadre de référence (contrôle interne) : 9235
par des entreprises consolidées)
Rachat par une filiale consolidée de ses propres Amortissements :
actions : 6212 (principe général) ; 6215-1 – comptabilisés en fonction de tolérances
(détermination de l’écart d’acquisition) fiscales : 3327 (retraitement des –)
– dérogatoires :
Impôts différés sur le retraitement des – :
Activités : voir Activités dissemblables,
3328
Branche d’activité, Secteurs d’activité, Infor-
Retraitement des – : 3327
mation sectorielle
– des écarts d’acquisition positifs : 5188 s.
– fiscaux : 3327 (retraitements des –)
Activités dissemblables :
Information en annexe : 3447 (méthodes d’-) ;
Etude d’ensemble : 2086 s. 7481 (notes sur le bilan)
Dérogation (non) pour le non-respect de
l’image fidèle : 3042 s. ANC (Autorité des Normes Comptables) :
Exclusion du périmètre (non) : 2512 Réflexions en cours à l’- : 1180
Information en annexe : 7530 s. (information
sectorielle) ; 7541 (entreprises consolidées Annexe des comptes consolidés :
relevant de secteurs d’activité différents) Etude d’ensemble : 7401 s.
Méthode de consolidation : Amortissements : 3447 (méthodes d’-) ; 7481
Entreprises sous contrôle conjoint (intégra- (notes sur le bilan)
tion proportionnelle obligatoire) : 2093 s. Augmentations du pourcentage d’intérêts :
Entreprises sous contrôle exclusif (intégra- 6311
tion globale obligatoire) : 2086 s. Capitaux propres consolidés (tableau de varia-
Principes comptables particuliers (prise en tion des –) : 7494 s.
compte) : 3052 s. Cession de titres consolidés en cours à la
Présentation au bilan consolidé : 7023-2 clôture : 7470
Présentation au compte de résultat consolidé : Cession d’une branche d’activité : 7455 s.
7207-2 Changement de méthode comptable : 3462 ;
7473 s.
Actualisation : Changement de méthode de consolidation :
– du règlement CRC no 99-02 : 7460 s.
En 2015 : 1075 s. Contenu minimal de l’- : 7415
En 2016 : 1082 s. Contrôle exclusif sans détention de titres :
Actifs et passifs d’une entreprise acquise : 2028
Créances, dettes, et prêts : 5146 s. Conversion : 3971 s. (des comptes des entre-
Engagements de retraite : 5150 s. prises étrangères) ; 3450 (des créances et
Impôts différés : 5159 dettes en devises)
Provisions : 5124 (cas général) ; 5155 (pour Création de valeur : 7441
restructuration) Date(s) de clôture : 4035 s., 7425 s., 7440

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TABLE ALPHABETIQUE

Annexe des comptes consolidés (suite) Titres immobilisés de l’activité de porte-


Dérogation aux règles comptables : 3071 feuille (TIAP) : 7485
Diminutions du pourcentage d’intérêts : 6681 Titres mis en équivalence : 7483
Dirigeants : 7551 Valeurs mobilières de placement : 7491
Ecart d’acquisition : 7482 (notes sur le bilan) ; Notes sur le compte de résultat :
7426, 7445 s. (traitement comptable) Charges de personnel : 7516
Charges et produits exceptionnels : 7520
Ecart de conversion des comptes des entre-
Charges et produits financiers : 7519
prises étrangères : 7425 s.
Charges relatives aux frais de recherche et
Effectifs : 7516 de développement : 7517
Elimination des éléments réciproques : 4625 Dotations aux amortissements et déprécia-
Engagements hors bilan : 7548 ; 7548-1 tions : 7518
(opérations non inscrites au bilan) Quote-part du groupe dans le résultat des
Entités ad hoc non consolidées : 7547 entreprises cédées ou en cours de cession :
Entrée d’une entreprise dans le périmètre de 7521
consolidation : Résultat courant : 7522
– au cours de l’exercice : 7445 s. Opérations de fiducie : 7547-1, 2121-2
– après la clôture : 7468 s. Opérations non inscrites au bilan : 7548-1
Entreprises liées : 7549 (transactions entre –), Parties liées : 7550 (transactions avec les –) ;
7550 (parties liées) 7549 (entreprises liées)
Evénements postérieurs à la clôture : 7546 Passifs éventuels : 7548
Fiducies : 7547-1, 2121-2 Périmètre de consolidation : 7435 ; 2111 s.
Frais de développement : 3446 (entreprises du périmètre) ; 2572 s. (entre-
prises exclues) ; voir aussi ce mot
Honoraires versés aux commissaires aux
comptes : 7552 Prescription comptable non suffisante pour
l’image fidèle : 3071
Impôts différés : 3724 s.
Référentiel comptable utilisé : 7420 s.
Information comparative : 7003, 7440 s. ; 7441
Résultat par action : 7280
(information pro forma)
Résultats internes : 4625 (à éliminer) ; 4592
Information sectorielle : 7530 s. ; 7531 (possi-
(- non éliminés)
bilité de se référer à un référentiel interna-
tional pour la détermination de l’-) Sortie du périmètre de consolidation :
– en cours d’exercice : 7455 s.
Instruments financiers : 7511 (tous les instru-
– après la clôture : 7468 s.
ments financiers) ; 7512 (dérivés)
Stocks et en-cours de production : 3449
Intérêts minoritaires : 7500 s.
Subventions d’investissement : 3448
Tableau de variation des – : 7500 s.
Tableau des flux de trésorerie : 7554 s. (étude
Méthode optionnelle : 7453
d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Méthodes comptables : 3442 s., 7430 (- et
Tableau de variation des capitaux propres
règles d’évaluation)
consolidés : 7494 s.
Méthodes de consolidation : 2116 s. ; 7425 s.
Titres d’autocontrôle : 4829 ; voir aussi ce mot
Méthodes de conversion des comptes des
Titres de participation non consolidés : 7484
entreprises étrangères : 3971 s., 7425 s.
Titres mis en équivalence : 7483
Notes sur le bilan : 7480 s.
Transactions avec des parties liées : 7550,
Capitaux propres consolidés (tableau de
7548 (engagements financiers)
variation des –) : 7494 s.
Créances : 7490 Transactions entre entreprises liées : 7549
Ecart d’acquisition : 7482 Valeur d’entrée des actifs et passifs d’une
Emprunts et dettes financières : 7508 entreprise acquise : 7425 s.
Immobilisations et amortissements : 7481 Variations du pourcentage d’intérêts : 7445 s.
Impôts sur les résultats : 7507
Instruments financiers : 7511 (tous les Annonce publique (notion d’-) : 5087-3
instruments financiers) ; 7512 (dérivés)
Intérêts minoritaires : 7500 s. Apports :
Provisions : 7506 – à une entreprise sous contrôle conjoint (joint
Stocks : 7489 venture, société en participation) : 2042 s.
Titres de participation non consolidés : 7484 (contrôle conjoint)

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TABLE ALPHABETIQUE

Apports (suite) Augmentation de capital :


– d’une filiale (ou de ses titres) en contrepartie – inégalement souscrite :
d’une prise de contrôle : 5245 s. (étude – entraînant la perte d’influence notable :
d’ensemble – cas général) ; 5410 s. (condi- 6566
tions d’utilisation de la méthode optionnelle) Attribution de stock-options ou d’actions
– des titres de la société consolidante à une gratuites aux salariés avec engagement de
entité nouvelle qui devient la consolidante rachat : 6594 s.
du même groupe : 5015-3 Comptabilisation de la variation du pourcen-
– de titres de participation : méthode option- tage d’intérêts : 6047 s.
nelle, voir ce mot Coût d’acquisition des titres complémentaires
– partiels d’actifs : souscrits : 6025 s.
– bénéficiant du régime de faveur : 3634 Frais d’- (acquisition de titres consolidés rému-
(impôts différés) nérée par augmentation de capital) : 3340
Eligibilité (ou non) à la méthode optionnelle : et 5061-2
5414
Prédominance de la substance sur l’appa- Augmentations du pourcentage d’intérêts :
rence pour le traitement des – : 5011-1 Etude d’ensemble : 6201 s.
(acquisitions d’actifs constitutifs d’une – dans une entreprise qui reste intégrée
activité) globalement :
Etude d’ensemble : 6201 s.
Actifs et passifs acquis : 6223 ; 5110 (réesti-
Arrêté des comptes consolidés : mation partielle antérieure à 2005)
Délais d’- : 9216 s. Ecart d’acquisition complémentaire : 6213
Organe chargé de l’- : 9215 (opérations visées) ; 6212 (constatation) ;
6215 s. (détermination) ; 6219 s. (comptabili-
Assemblée générale : sation)
Exemple d’application : 6229
Approbation des comptes consolidés : 9220
Information en annexe : 7465
Communication des comptes consolidés à l’- :
– dans une entreprise qui reste intégrée
9227 s. (obligation d’information)
proportionnellement :
Non-approbation des comptes consolidés par Etude d’ensemble : 6230 s.
l’- : 9224 Ecart d’acquisition complémentaire : 6231
Nullité des délibérations de l’- (sanctions) : Exemple d’application : 6232
9226 (responsabilité et délais d’établisse- Information en annexe : 7465
ment), 9227 s. (obligation d’information) Quote-part des actifs et passifs identifiables
Résolution votée par l’- : 9222 acquis : 6231
Rôle du commissaire aux comptes en cas de – dans une entreprise qui reste mise en équi-
non-établissement des comptes consolidés : valence :
9238 (contrôle externe) Etude d’ensemble : 6234 s.
Ecart d’acquisition complémentaire : 6240 s.
Evolution de la réglementation : 6237
Associés : Exemple d’application : 6246
– minoritaires : voir Intérêts minoritaires Information en annexe : 7465
Information des – : 9227 (étude d’ensemble) Réévaluation de la quote-part des capitaux
propres antérieurement détenue : 6237 s.
Assurances (sociétés d’-) : (principe) ; 6242 s. (modalités d’application)
Titres mis en équivalence : 6245
– consolidées par une société mère industri-
elle et commerciale : 3052 s. (homogénéité – postérieures à la clôture : 7468 s. (informa-
tion en annexe)
des méthodes comptables)
– suite à un prêt de consommation d’actions :
Réglementation des comptes consolidés
6212
relative aux – : 1010
Augmentations de capital (inégalement sous-
crites) : 6047 s.
Audit des comptes consolidés : Coût d’acquisition des titres complémen-
Etude d’ensemble : 9238 taires : 6025 s.
Voir aussi Commissaires aux comptes Ecart d’acquisition complémentaire : 6015

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TABLE ALPHABETIQUE

Augmentations du pourcentage d’intérêts (suite) Image fidèle propre aux comptes consolidés
Ecart d’évaluation complémentaire : 6015 (critères pratiques) : 3045
Information en annexe : 6311
Passage de la mise en équivalence à l’intégra- Autorité des normes comptables : voir
tion globale : ANC
Etude d’ensemble : 6261 s.
Actifs et passifs acquis : 6271 (réestimation Autorité des marchés financiers : voir AMF
totale)
Date d’effet : 6267 Autres fonds propres :
Ecart d’acquisition complémentaire : 6268 s. Distinction entre – / capitaux propres et
Exemple d’application : 6280 (réestimation dettes :
totale) Etude d’ensemble : 3428 s.
Information en annexe : 7460 s. Prise en compte des clauses de rembourse-
Présentation du compte de résultat consoli- ment : 3431
dé : 6277 Prise en compte des clauses de rémunéra-
Principe : 6264 (actifs et passifs figés à leur tion : 3432 s.
juste valeur à la date de prise de contrôle) Présentation au bilan consolidé : 7039
Réévaluation de la quote-part des capitaux
propres antérieurement détenue : 6271 Avantages accordés aux salariés : voir
(réestimation totale) Engagements de retraite et avantages simi-
Passage de la mise en équivalence à l’intégra- laires
tion proportionnelle :
Principe : 6286 s.
Information en annexe : 7461
Réévaluation de la quote-part des capitaux
propres antérieurement détenue : 6286 s. B
Passage de l’intégration proportionnelle à
Badwill : voir Ecart d’acquisition négatif
l’intégration globale :
Actifs et passifs acquis : 6292 s. ; 5110
(réestimation partielle antérieure à 2005) Balo (publication au –) : 9227 s.
Information en annexe : 7460 s.
Réévaluation de la quote-part des capitaux Banques :
propres antérieurement détenue : 6296 – consolidées par une société mère industri-
Reclassements internes : elle et commerciale : 3052 s. (homogénéité
– d’actifs autres que des titres consolidés : des méthodes comptables)
6846 s. Réglementation des comptes consolidés
– de titres consolidés : 6801 s. (étude relative aux – : 1010
d’ensemble) ; 6803 (champ d’application)
Bénéfice consolidé : voir Résultat consolidé
Autocontrôle (titres d’-) :
Etude d’ensemble : 4801 s. Bénéfice par action :
Voir aussi Titres d’autocontrôle Etude d’ensemble : 7240 s.
Voir aussi Résultat par action
Autofinancement :
Tableau des flux de trésorerie (modèles) : Bilan consolidé :
7592 s. Etude d’ensemble : 7011 s.
Actifs et passifs d’impôts différés : 7040
Autonomie (entre comptes consolidés et Actifs et passifs nets cédés ou en cours de
individuels) : cession : 7041 (précision sur le poste) ;
Application du principe d’- aux méthodes et 6559 s. (choix de présentation)
non aux appréciations portées par la direc- Activités dissemblables : 7023-2 (sous-
tion : 3359 rubriques)
Choix des méthodes comptables du groupe : Capitaux propres – part du groupe (notes sur
3357 (principe) ; 3359 (limites) le bilan) : 7037
Dispositions du règlement CRC no 99-02 Fonds non remboursables et assimilés (notes
renforçant l’- : 1022 ; 3354 sur le bilan) : 7039

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TABLE ALPHABETIQUE

Bilan consolidé (suite) Information en annexe : 3071 ; 2573 (exclusion


Information comparative : 7003 du périmètre)
Intérêts minoritaires (notes sur le bilan) : 7038 Périmètre de consolidation
Modèle indicatif de – : 7035 Seuils et critères de signification : 2573
Présentation du – : 7036 (précisions relatives (détermination) ; 2573 (information)
à la –) : Principe d’importance relative : 3059
– avant répartition : 7025 Retraitements et éliminations (écritures de –) :
– sous forme de tableau : 7024 3060
Principes généraux de présentation : 7021 s.
Rubriques du – : 7022 s. Cash (espèces) et assimilés :
Eléments assimilables à du – dans le cadre de
Billets de trésorerie : l’appréciation des conditions de rémuné-
Emetteurs de – (exemption d’établissement ration :
des comptes consolidés) : 9208-4 Méthode optionnelle : 5530 s.
Paiement en – (détermination du seuil de –) :
Branche d’activité : Méthode optionnelle : 5506 s.
Cession ou arrêt d’une – : voir Diminutions du
pourcentage d’intérêts Certification des comptes consolidés :
Voir aussi Secteurs d’activité Etude d’ensemble : 9238 s.
Voir aussi Commissaires aux comptes
BSA (bons de souscription d’actions) :
Calcul du résultat par action : 7271 s. Certificats :
Conditions d’utilisation de la méthode option- – de droits de vote :
nelle : Distinction capitaux propres / autres fonds
Non-prise en compte des – dans les émis- propres / dettes : 3431
sions (conditions de rémunération des Pourcentage de droits de vote : 2074
vendeurs) : 5511 et 5512 Pourcentage d’intérêts : 4313
Distinction capitaux propres / autres fonds – d’investissement :
propres / dettes : 3431 Distinction capitaux propres / autres fonds
propres / dettes : 3431
Pourcentage de droits de vote : 2074
Pourcentage d’intérêts : 4313
C Cession-bail (plus-values de –) :
Capital : voir Augmentation de capital Cession suivie d’un contrat de :
– location-financement : 3382
Capitaux propres consolidés : – location simple : 3383-1
Contenu des – : 7036 Définition : 3381
Distinction – / autres fonds propres / dettes : Information en annexe : 3452
Notes sur le bilan : 7037
Traitement comptable : 3428 s.
Cessions :
Ecarts de réévaluation capitalisés : 3410
– d’actifs :
Imputation de l’écart d’acquisition sur les – : – avec droit de retour : 3046-1
5210 (impossibilité), 5212 (exception des
– avec garantie de passif : 3046-1
HLM)
– avec option de vente : 3046-1
Présentation des – au bilan : 7037 – avec portage : 3046-1
Tableau de variation des – : 7495 s. – entre l’acquéreur et le vendeur : 5050
(inclusion du profit latent dans le coût
Captive de réassurance : voir Entreprise de d’acquisition des titres)
réassurance – ou arrêts de branches d’activités :
Acquisition de secteurs complets destinés à
Caractère significatif : être cédés ou arrêtés : 5091
Appréciation du – : 2554 s. (exclusion du péri- Biens destinés à être arrêtés ou cédés :
mètre) 5123 (définition)

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TABLE ALPHABETIQUE

Cessions (suite) – internes : voir Elimination des éléments réci-


– de branches d’activités ou de sous- proques
ensembles d’une entreprise intégrée : voir – réciproques : voir Elimination des éléments
Diminutions du pourcentage d’intérêts réciproques
– de créances : 2027-1 (entités ad hoc issues Classement :
d’opérations de cession de créances) ; – par destination : 7209
3046-1 (commerciales, futures, titrisations) ; – par nature : 7209
– Dailly : 3046-1
– internes d’actifs : Chiffre d’affaires consolidé :
Principe d’élimination des résultats internes Définition : 7221
(retour en coût historique) : 4590 s. Information sectorielle : 7530 s. (étude
Exception (maintien des actifs en nouvelle d’ensemble) ; voir aussi ce mot
valeur) : 4592 s.
Marge sur – : 7222 (présentation au compte
Voir aussi Résultats internes (élimination
de résultat)
des –)
– de titres de participation consolidés : voir
Diminutions du pourcentage d’intérêts Classement des charges et produits :
– de titres avec equity swap ou garantie de – par destination : 7209
prix : 3046-1 – par nature : 7209

CET (Contribution économique territoriale) Clause d’earn-out :


Impôt différé (non) : 3624 Définition : 5050 s.
Impact d’une – sur l’évaluation du coût
Chambre de commerce et d’industrie d’acquisition de titres consolidés : 5050 s.
Contrôle de droit : 2023 Voir aussi Prix d’acquisition (ajustements du –)

Change : voir Cours de change Clause de rétroactivité :


Date d’entrée dans le périmètre : 5032
Changements de méthodes comptables :
Information en annexe : 3462 Clôture des comptes :
Possibilité de – : 3362 s. (choix d’une méthode Arrêté des comptes consolidés :
préférentielle et de référence) Délais : 9216 s.
Retraitement des – comptabilisés en résultat Organe chargé de l’- : 9215
dans les comptes individuels : 3335 Voir aussi Date de clôture

Changements d’estimations : CNC (Conseil National de la Comptabilité) :


– des valeurs d’entrée des actifs et passifs Les avis exprimés par le CNC sont, le cas
d’une entreprise acquise : 5117 s. échéant, mentionnés lors de l’étude de
chaque thème.
– du coût d’acquisition des titres de participa-
tion consolidés : 5050 s. Voir aussi ANC (Autorité des normes comp-
Information en annexe : 3462 tables)

Charges : COB : voir Autorité des Marchés Financiers


(AMF)
– administratives : 7222 (définition)
– de commercialisation : 7222 (définition)
Code de commerce :
– de personnel :
Information en annexe : 7516 Articles L 233-16 à L 233-26 et L 233-28 :
Présentation au compte de résultat : 7221 9510 (textes intégraux)
– et produits exceptionnels : Articles R 233-3 à R 233-16 : 9520 (textes
Définition : 3458 intégraux)
Information en annexe : 7520 Modifications du – : 1032 s.
Notes sur le compte de résultat : 7221
– et produits financiers (information en annexe) : Combinaison : 9310 s.
7221, 7519 Voir aussi Comptes combinés

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TABLE ALPHABETIQUE

Comité de la Réglementation comptable : Image fidèle propre aux comptes consoli-


voir CRC dés (critères pratiques) : 3045
Bilan consolidé : 7021 s. (étude d’ensemble) ;
Commissaires aux comptes : voir aussi ce mot
Etude d’ensemble : 9238 (contrôle externe) Certification des – : 9238 s. (étude d’ensemble) ;
Communication aux – : 9240 voir aussi Commissaires aux comptes
Concordance avec le rapport sur la gestion du Communication des – :
groupe : 9242 – aux associés : 9227 s.
– aux commissaires aux comptes : 9240
Date de nomination du 2e – : 9238
Compte de résultat consolidé : 7205 s. (étude
Nature de la mission des – : 9238
d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Nombre de – : 9238, 9350 s. (comptes
Date de clôture : 4010 s. ; voir aussi ce mot
combinés)
Dépôt au greffe des – : 9227
Rapport des – sur les comptes consolidés :
9246 Etablissement des – :
Cas d’exemption (sous-groupes, ensemble
Responsabilité des – : 9243
d’importance négligeable, petits groupes) :
Secret professionnel et pouvoir d’investigation 9207 s.
des – : 9244 Délais d’établissement : 9216 s.
Sociétés ne remplissant plus les conditions Obligations d’établissement : 9207 s.
pour établir des comptes consolidés : 9239 Personnes morales établissant des comptes
Travaux des – : 9245 consolidés sans y être tenues : 9210
Personnes responsables de l’- : 9215
Communauté européenne : voir Union euro- Sanctions : 9226
péenne Sociétés tenues de consolider : 9207 s.
Obligation d’information vis-à-vis des associés :
Compagnies d’assurance : 9227 s.
– consolidées par une société mère industri- Options possibles dans les – :
elle et commerciale : 3052 s. (homogénéité Information en annexe : 3442 s.
des méthodes comptables) Liste des – : 3353 s.
Réglementation des comptes consolidés Non-approbation des – : 9224
relative aux – : 1010 Principes comptables généraux (pour les
comptes consolidés) : 3032 s. ; voir aussi ce
mot
Comparabilité des comptes : voir Informa-
tion comparative Publication au Balo des – : 9227 s.
Référentiel applicable aux – : 1010 s.
Résolution concernant les – : 9222
Complément de prix d’acquisition : voir
Clause d’earn-out Réglementation des – : voir ce mot

Compte de résultat consolidé :


Comptes combinés :
Etude d’ensemble : 7205 s.
Contrôle des – : 9340 s.
Activités cédées au cours de l’exercice : 6554
Présentation des – : 9335
(présentation des produits et des charges
Processus d’établissement des – : 9330 liées à ces activités)
Raison d’être des – : 9310 Activités dissemblables : 7207-2 ; 7530 s.
Secteurs concernés : 9320 (information à fournir en annexe) ; voir aussi
ce mot
Comptes consolidés : Amortissement de l’écart d’acquisition (présenta-
Annexe des – : 7401 s. (étude d’ensemble) ; tion au –) : 5188 ; 7210
voir aussi ce mot Charges administratives : 7221 (définition)
Approbation des – : 9220 (obligation) ; 9224 Charges de commercialisation : 7221 (défi-
(refus) nition)
Autonomie : Charges et produits d’une entreprise cédée ou
– par rapport aux comptes individuels : en cours de cession : 7221 (notes sur le
1022 ; compte de résultat)
Choix des méthodes comptables du Charges et produits exceptionnels : 7221
groupe : 3357 (principe) ; 3359 (limites) (notes sur le compte de résultat)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 909


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TABLE ALPHABETIQUE

Compte de résultat consolidé (suite) Concessionnaire :


Chiffre d’affaires consolidé (présentation du –) : Contrôle contractuel (non) : 2024
7221 Entité ad hoc (non) : 2026-1
Classement des charges et produits par nature
ou par destination : 7209 Conditions d’utilisation de la méthode
Coût des ventes : 7222 (définition) optionnelle :
Impôts sur les résultats (détermination et Etude d’ensemble : 5403 s.
présentation) : 7221 Acquisition réalisée sous contrôle commun
Information comparative : 7003 non transitoire : 5458 s.
Information sectorielle : 7530 s. (étude Rémunération des vendeurs : 5502 s.
d’ensemble) ; voir aussi ce mot Ce qui doit être payé en espèces et assimi-
Modèles indicatifs (par destination / par lés lors de l’acquisition : 5530 s.
nature) : 7220 Ce qui doit être payé en titres lors de
Précisions sur certains postes du – : 7221 l’acquisition : 5506 s.
(- par nature) ; 7222 (- par destination) Opérations postérieures à l’opération princi-
Présentation soit sous forme de liste soit sous pale d’acquisition de la cible :
forme de tableau : 7208 Etude d’ensemble : 5585 s.
Présentation synthétique obligatoire : 7210 Acquisitions complémentaires de titres de la
Principes généraux de présentation : 7205 s. cible : 5586 s.
Quote-part dans le résultat des sociétés mises Acquisitions par un même acquéreur de
en équivalence : 7210 ; 4268 (présentation) plusieurs entreprises : 5601 s. (indépen-
dance des opérations)
Résultat par action : 7240 s. (étude d’ensemble) ;
voir aussi ce mot
Rubriques du – : 7206 s. ; 7207-1 (données pro Conduits multicédants : 2027-1 (entités ad
forma) hoc issues d’opérations de cessions de
créances)
Comptes intermédiaires (utilisés pour la
consolidation) : Consolidation directe :
Décalage des dates de clôture : 4022 s. Principes généraux : 4284 s.
Entrée dans le périmètre : 5025 Mise en équivalence : 4294 s.
Sortie du périmètre : 6538 (détermination du
résultat de cession) Consolidation par paliers :
Principes généraux : 4284 s.
Comptes pro forma : Mise en équivalence : 4294 s.
Changements comptables (information relative
aux –) : 3462 Consultation (droit de –) :
Voir aussi Information comparative et Données Associés : 9227-1 s.
pro forma Public (dépôt au greffe) : 9227-1 s.
Comptes réciproques :
Continuité d’exploitation ou d’activité :
Elimination des – (étude d’ensemble) : 4501 s.
Principes comptables généraux : 3039
Voir aussi Elimination des éléments réci-
proques Non – d’une filiale : 3039
Retraitement des comptes d’une filiale : 6666
Comptes synthétiques :
– des entreprises relevant de secteurs d’activité Contrats à long terme :
différents (information sectorielle) : 7541 Information en annexe : 3451
Méthode à l’avancement (méthode préféren-
Conception étendue : tielle) : 3388 s.
Définition et modalités d’application : 3643 s.
Voir aussi Impôts différés Contrats à terme fermes ou conditionnels
(d’une entreprise acquise) : 5160 s.
Conception restrictive :
Suppression de la – : 3644 Contribution sur les distributions : 3653-1,
Voir aussi Impôts différés 3662 (traitement comptable)

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TABLE ALPHABETIQUE

Contrôle commun (regroupement entre – de fait :


entreprises sous –) : voir Méthode option- – démontré : 2033 s.
nelle – présumé : 2031 s.
Application des conditions générales de comp- Définition : 2030
tabilisation : 5015-2 (principe général) ; – en substance : 2027 s.
5400 s. (méthode optionnelle) – sans détention de titres : 2024
Comptabilisation : 5015-2 (règles générales) ; Cession temporaire de titres consolidés sans
5610 s. (méthode optionnelle) perte du – : 6525 (périmètre de consoli-
Conditions d’utilisation de la méthode option- dation)
nelle : voir ce mot Définition du – : 2019
Notion de – : 5014, 5459 (définition) Différentes formes de – : 2022
Regroupement sous contrôle commun : Influence dominante :
5015-2 (ne répondant pas aux conditions Définition : 2024
d’utilisation de la méthode optionnelle) ; Entités ad hoc : 2027
5403 (définition de regroupement) ; 5459 Fiducies : 2027-2
(définition de contrôle commun) Information en annexe : 2116 s.
Restructurations internes : 5015-1 (définition) Intégration globale : 2086 s. (étude d’ensemble) ;
voir aussi ce mot
Contrôle conjoint : Perte du – :
Date de comptabilisation du résultat de
Etude d’ensemble : 2039 s.
cession : 6542
– contractuel : 2047 (action de concert) Date de sortie du périmètre de consolida-
– de fait : 2047 tion : 6522 s.
Conditions requises : 2046 s. Moins-value de cession probable : 6543 s.
Accord contractuel : 2047 Fusion-absorption d’une filiale par une entité
Partage égalitaire des droits de vote (non) : hors groupe : 6568
2046 Restriction sur l’exercice du – : 2528 (péri-
Définition : 2042 s. mètre de consolidation)
Entité ad hoc : 2028 Titres non consolidés d’entreprises sous – :
Entreprise sous – détenue par plusieurs entre- 2565 (comptabilisation)
prises consolidées : 4256 s. (modalités de
mise en œuvre de l’intégration proportion- Contrôle externe des comptes consolidés :
nelle) Etude d’ensemble : 9238 s.
Intégration proportionnelle : 2093 s. (étude Voir aussi Commissaires aux comptes, et
d’ensemble) ; voir aussi ce mot Expertise comptable (professionnels de l’-)
Restriction sur l’exercice du – : 2528 (péri-
mètre de consolidation) Contrôle interne des comptes consolidés :
Titres non consolidés d’entreprises sous – : Etude d’ensemble : 9235 s.
2565 (comptabilisation)
Contrôle de fait : 2030 s.
Contrôle contractuel : 2024 s.
Contrôle en substance : 2027
Critères d’appréciation du – : 2130 s. (entité ad
Contrôle de droit : voir Contrôle exclusif de hoc)
droit
Contrôle interne des comptes consolidés :
Contrôle exclusif : 9235
Etude d’ensemble : 2016 s.
– contractuel : 2024 s. (définition et conditions Conversion des comptes libellés en
requises) ; 2025 s. (entités ad hoc) devises stables :
– de droit : 2023 s. Etude d’ensemble : 3811 s.
Droits de vote à prendre en compte : Tableaux de synthèse (Règl. CRC no 99-02)
Principe : 2023-1 des méthodes de conversion applicables :
Portage : 2076 Cas général où l’entreprise consolidante
Titres en nue-propriété (non) : 2023-2 française a l’euro comme monnaie de fonc-
Titres en usufruit (oui) : 2023-2 tionnement : 3840 s.

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TABLE ALPHABETIQUE

Conversion des comptes libellés en devises stables Méthodes de conversion :


(suite) Cas général où l’entreprise consolidante
Cas où l’entreprise consolidante française française a l’euro comme monnaie de fonc-
n’a pas l’euro comme monnaie de fonction- tionnement : 3830 s. (étude d’ensemble) ;
nement : 3848-1 s. 3841 s. (tableaux de synthèse – Règl. CRC
Cours de clôture (méthode du –) : voir no 99-02)
ci-dessous Méthodes de conversion Cas où l’entreprise consolidante française n’a
Cours historique (méthode du –) : voir pas l’euro comme monnaie de fonctionne-
ci-dessous Méthodes de conversion ment : 3843 s. (étude d’ensemble) ; 3848-2 s.
(tableaux de synthèse – Règl. CRC no 99-02)
Cours moyen (conditions d’utilisation d’un
Information en annexe : 3971 s.
– historique) : 3862
Méthode du cours de clôture :
Eléments monétaires et non monétaires (défi- Etude d’ensemble : 3878 s.
nition) : 3856 Comptabilisation de l’écart de conversion :
Entreprises étrangères autonomes : 3893 s. (comptabilisation initiale) ; 3894
Définition et critères d’appréciation : 3823 s. (reprise en résultat)
Conversion des comptes des – : 3834 Conversion : 3885 (des écarts d’acquisition
(comptes tenus en monnaie de fonctionne- et d’évaluation) ; 3883 (- du bilan) ; 3888
ment) ; 3835 (comptes non tenus en (- du compte de résultat)
monnaie de fonctionnement) ; 3842 et Couverture de l’investissement net dans une
3848-3 (tableaux de synthèse – Règl. CRC entreprise étrangère : 3905 s. (principe)
no 99-02) Créances et dettes faisant partie intégrante
Monnaie de fonctionnement des – : 3825 de l’investissement net dans une entre-
(cas général : monnaie de fonctionnement prise étrangère : 3901 s. (principe)
identique à la monnaie locale) ; 3826 s. Détermination du cours de clôture : 3884
(monnaie de fonctionnement différente de Exemple : 3897
la monnaie locale) Méthode du cours historique :
Etude d’ensemble : 3850 s.
Tableaux de synthèse (Règl. CRC no 99-02)
Comptabilisation de l’écart de conversion :
des méthodes de conversion applicables :
3867 s.
3842 (cas général où l’entreprise consoli-
Conversion : 3855 s. (- du bilan) ; 3862
dante française a l’euro comme monnaie de (- du compte de résultat)
fonctionnement) ; 3848-3 (cas où l’entre- Détermination du cours historique :
prise consolidante française n’a pas l’euro 3857 s. ; 3862 (conditions d’utilisation d’un
comme monnaie de fonctionnement) cours moyen historique)
Entreprises étrangères non autonomes : Exemple : 3875
Définition et critères d’appréciation : 3817 s. Tableaux de synthèse (Règl. CRC no 99-02) :
Conversion des comptes des – : 3830 s. 3841 s. (cas général où l’entreprise consoli-
(dépendant d’une entreprise située dans la dante française a l’euro comme monnaie de
zone euro) ; 3832 s. (dépendant d’une entre- fonctionnement) ; 3848-2 s. (cas où l’entre-
prise située en dehors de la zone euro) ; prise consolidante française n’a pas l’euro
3841 s. et 3848-2 s. (tableaux de synthèse comme monnaie de fonctionnement)
– Règl. CRC no 99-02) Monnaie de fonctionnement :
Monnaie de fonctionnement des – : 3820 – d’une entreprise autonome : 3825 (cas
Tableaux de synthèse (Règl. CRC no 99-02) général : monnaie de fonctionnement iden-
des méthodes de conversion applicables : tique à la monnaie locale) ; 3826 s. (monnaie
3841 s. (cas général où l’entreprise consoli- de fonctionnement différente de la monnaie
locale)
dante française a l’euro comme monnaie de
– d’une entreprise non autonome : 3820
fonctionnement) ; 3848-2 s. (cas où l’entre-
Définition : 3811 s.
prise consolidante française n’a pas l’euro
Modalités de détermination de la – : 3816 s.
comme monnaie de fonctionnement) Passage obligatoire par la – pour la conver-
Entreprises situées dans des pays à forte infla- sion des comptes : 3811 s. (cas général) ;
tion mais tenant leurs comptes dans une 3813 s. (cas exceptionnel des entreprises de
monnaie stable : 3922 s. ; voir aussi Conver- la zone euro)
sion des comptes tenus dans la monnaie Rôle de la – dans le choix des méthodes de
d’un pays à forte inflation conversion : 3811 s.
Information en annexe : 3971 s. Tableau des flux de trésorerie : 7586

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TABLE ALPHABETIQUE

Conversion des comptes tenus dans la Cours moyen (conditions d’utilisation d’un
monnaie d’un pays à forte inflation : – historique) : 3862
Etude d’ensemble : 3922 s.
Forte inflation (notion de –) : 3922 s. Coût d’acquisition :
Impôts différés : 3857 s. – des titres consolidés : 5038 s. (étude
Information en annexe : 3971 s. d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Méthodes de conversion applicables : – des titres non consolidés : 6932 (échange
Etude d’ensemble : 3926 s. de participations minoritaires)
Entreprises autonomes (choix entre conver- Evaluation du – :
sion en deux étapes et retraitement des Principe général : juste valeur : 5007
comptes avant conversion) : 3929 ; 3930 s. Méthode optionnelle : 5629 s.
(comptes tenus en monnaie fondante) ; 3928-2 Frais accessoires au – des immobilisations :
(comptes tenus en monnaie stable) Principe : 3334
Entreprises non autonomes (application des Frais liés à l’acquisition de titres consolidés :
règles générales de conversion) : 3928 ; 3928-1 5060 s. (cas général) ; 5632 (méthode
(comptes tenus en monnaie fondante) ; 3932 optionnelle)
(comptes tenus en monnaie stable)
Tableaux de synthèse (Règl. CRC no 99-02) : Coût d’acquisition des titres consolidés :
3933 s. Etude d’ensemble : 5038 s.
Modalités de retraitement des comptes avant – acquis avec un différé de paiement (actuali-
conversion (entreprises autonomes uni- sation) : 5047
quement) : – acquis en devises : 5058
Généralités : 3936 s. – acquis par OPE, fusion ou apport partiel
Comptes établis selon la convention du coût d’actifs :
actuel : 3957 s. Prise de contrôle par émission de titres :
Comptes établis selon la convention du coût 5235 s. (juste valeur) ; 5240 (exemple)
historique : 3943 s. Prise de contrôle par remise de titres :
Distinction entre comptes établis en coût 5250 s. (juste valeur)
historique et comptes établis en coût actuel : Achats successifs de titres : 5222
3940
Ajustements du – : 5050 s.
Fin de la période de forte inflation : 3961
Impôt différé : 3931 Coûts de restructuration de l’entreprise acqué-
reuse : 5061 (non-incorporation dans le –)
Notion de forte inflation : 3922 s.
Définition : 5040
Tableaux de synthèse (Règl. CRC no 99-02)
des méthodes de conversion applicables : Frais accessoires :
3933 s. – incorporables : 5060 s. (nature) ; 5040
(principe d’incorporation) ; 5062 s. (montant
à incorporer)
Coopératives agricoles : voir Combinaison – non incorporables : 5061
Information en annexe : 7445 s.
Corrections d’erreurs : Provision pour restructuration (entreprise
– sur valeurs d’entrée des actifs et passifs acquéreuse) : 5089 (principe général)
d’une entreprise acquise : 5180 s.
Définition : 3462 Coûts de développement : voir Frais de
Information en annexe : 3462 recherche et de développement
« Coup d’accordéon » 6048
Coût historique :
Cours de bourse : Principes comptables généraux : 3039
Régularisation du – : 6591 (comptabilisation de
la cession temporaire) Couverture de change :
– liée à l’acquisition de titres consolidés : 5058
Cours de change : – liée à un investissement net dans une entre-
Cours de clôture : 3884 (détermination du –) ; prise étrangère consolidée :
voir aussi Méthodes de conversion Comptabilisation des différences de change :
Cours historique : 3857 (définition du –) ; voir 3905 s.
aussi Méthodes de conversion Notion de couverture : 3907

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TABLE ALPHABETIQUE

CRC (Comité de la Réglementation Comp- Garantie du prix d’acquisition liée à des


table) : – attractifs : 5050 s. (coût d’acquisition des
Evolutions du règlement CRC – no 99-02 : titres de participation)
1075 s. Incidence sur le coût d’acquisition des titres :
Voir aussi Règlement CRC no 99-02 5054

Créances :
– d’une entreprise acquise :
Abandon de – consenti par le cédant à D
l’entreprise cédée : 5146
Actualisation des – : 5146 s. Date de clôture :
– en monnaie étrangère : Etude d’ensemble : 4001 s.
– faisant partie intégrante de l’investisse- – des comptes consolidés :
ment net dans une entreprise étrangère Etude d’ensemble : 4001 s.
consolidée : 3900 s. Principe : 4011
Information en annexe : 3450 Exception : 4012
Méthode préférentielle : 3396 s. Information en annexe : 4036
Information en annexe : 7490 – des comptes individuels à incorporer dans
les comptes consolidés :
Etude d’ensemble : 4020 s.
Création de valeur : Principe : 4021
Rubriques additionnelles du compte de résultat : Exception : 4022
7207-1 Information en annexe : 4036
Changement de – : 7440 (information compa-
Crédit-bail (contrats de –) : rative)
Cession-bail : 3381 s. ; voir ce mot Décalage de dates de clôture comptes indivi-
Comptabilisation des – détenus par une entre- duels / comptes consolidés :
prise acquise : 5132 s. Entreprise consolidante : 4022 s.
Définition des contrats de location-financement : Autres entreprises consolidées : 4023 (date
3378 ; voir aussi Location-financement de clôture antérieure ou postérieure de plus
Information en annexe : 3452 de trois mois) ; 4024 (date de clôture anté-
rieure ou postérieure de trois mois au plus)
Méthode préférentielle de comptabilisation
Incidence du – sur l’exclusion du périmètre
des – :
de consolidation : 2512
– chez le bailleur : 3385 (cas où le bailleur
Information en annexe : 4036
est un établissement de crédit) ; 3386 (cas
où le bailleur n’est pas un établissement de
crédit) Date d’entrée dans le périmètre :
– chez le locataire : 3379 s. Etude d’ensemble : 5020 s.
Comptes intérimaires à la – : 5025
Crédit d’impôt compétitivité et emploi Entreprise contrôlée :
(CICE) : 3437 Achats successifs de titres : 5220
Fusions et apports partiels d’actifs : 5032
Méthode optionnelle : 5256
Crédit d’impôt recherche (CIR) : Entreprise mise en équivalence : 5288 s.
Présentation au compte de résultat : 3332 Principe général de détermination de la – :
5030 s.
CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des
entreprises) : voir CET Date de sortie du périmètre :
Etude d’ensemble : 6516 s.
CVG (Certificats de Valeur Garantie) : – antérieure à la date de cession des titres
– attractifs : 5054 (coût d’acquisition des consolidés : 6524
titres) Augmentation de capital inégalement sous-
– défensifs : 5054 (coût d’acquisition des crite : 6523
titres) Cession en cours à la clôture (non) : 6524
Ecart d’acquisition négatif : 5206-1 (consé- (maintien des titres dans le périmètre)
quence d’un CVG sur la détermination de l’-) Cession partielle ou totale des titres : 6523

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TABLE ALPHABETIQUE

Date de sortie du périmètre (suite) Méthode dérogatoire : 5647 (valeur des actifs
Comptes intérimaires à la – : 6538 (détermina- et passifs d’une entreprise acquise)
tion du résultat de cession) Titres mis en équivalence : 4272
Déconsolidation sans cession ni dilution : 6524
Modalités de détermination de la – : 6522 s. Dérogations aux règles générales du
Code de commerce : 3353 (options
Décalages temporaires : voir Différences possibles dans les comptes consolidés)
temporaires
Dettes :
Déconnexion (entre comptes consolidés et – d’une entreprise acquise (actualisation) :
comptes individuels) : voir Autonomie entre 5146 s.
comptes consolidés et comptes individuels – en monnaie étrangère :
– comptabilisées en couverture de l’inves-
Déconsolidation : tissement net dans une entreprise étrangère
– d’actifs immobiliers : 3383-2 consolidée : 3905 s.
Voir aussi Diminutions du pourcentage – faisant partie intégrante de l’investisse-
d’intérêts, Entité ad hoc ment net dans une entreprise étrangère
consolidée : 3900 s.
Defeasance : 2026-1 (entité ad hoc) Information en annexe : 3450
Distinction – / autres fonds propres / capitaux
Déficits ordinaires : propres :
Traitement comptable : 3428 s.
– reportables en avant sans limite dans le
Notes sur le bilan : 7037
temps : 3647-4 (probabilité de recouvrement
des impôts différés liés aux –) Emprunts obligataires :
Frais d’émission des – (méthode préféren-
– reportables en arrière : 3647-4
tielle) : 3392
Primes d’émission et de remboursement
Délai d’affectation : des – (méthode préférentielle) : 3393
Etude d’ensemble : 5117 s.
Information en annexe : 7508
Actif d’impôt différé : 5121
Ajustements du coût d’acquisition : 5052
Devises :
Changements d’estimations des justes
Conversion des comptes libellés en – :
valeurs :
Monnaie stable : 3812 s.
Cas général : 5120 s.
Monnaie d’un pays à forte inflation : 3922 s.
Changements réalisés après le délai d’affec-
Voir également Conversion des comptes
tation : 5121
libellés en devises
Corrections d’erreurs : 5180 s.
Créances et dettes en – : 3396 s. (méthode
Définition : 5119 préférentielle)
Plus ou moins-values réalisées dans le – :
Gains ou pertes de change :
5120
Couverture de l’investissement net dans
Reprise de provision excédentaire : 5178 s. une entreprise étrangère consolidée :
3905 s.
Délai d’établissement des comptes conso- Créances et dettes couvertes : 3396
lidés : 9216 s. Créances et dettes faisant partie intégrante
de l’investissement net dans une entreprise
Dépôt au greffe des comptes consolidés : étrangère consolidée : 3900 s.
9227-1 s. Information en annexe : 3450
Méthode préférentielle : 3396
Dépréciation :
– d’un écart d’acquisition : 5195 s. (principe Différences temporaires :
général) ; 5196 (modalités de réalisation du Etude d’ensemble : 3621 s.
test) – déductibles :
Appréciation des – (s) d’actifs dans les Comptabilisation d’un impôt différé actif :
comptes consolidés : 3359 3626 (principe) ; 3659 (exceptions)
Elimination des – (s) de créances : 4614 s. Exemples : 3633 s.

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TABLE ALPHABETIQUE

Différences temporaires (suite) Pertes d’exploitation futures : 6666


– imposables : Présentation des états financiers : 6671
Comptabilisation d’un impôt différé passif : Résultat de cession : 6663 s. (règles de
3625 (principe) ; 3657 s. (exceptions) compensation des plus ou moins-values
Exemples : 3633 s. latentes)
– relatives aux titres de participation consoli- Cession ou arrêt d’une branche d’activité ou
dés : 3651 s. ; 3653-1 (entreprises sous d’un sous-ensemble réalisé(e) au cours de
contrôle conjoint) l’exercice :
Actifs acquis lors d’un apport partiel d’actifs Etude d’ensemble : 6647 s.
bénéficiant du régime de faveur : 3634 Information en annexe : 6681, 7455 s.
Actifs qui font l’objet d’un amortissement Notion de branche d’activité et de sous-
accéléré : 3634 ensemble : 6657
Actifs réévalués : 3634 Présentation des états financiers : 6669 s.
Résultat de cette activité : 6652
Charges déductibles au cours d’exercices ulté-
Résultat de cession : 6660 s. (détermina-
rieurs : 3635
tion) ; 6662 s. (date de comptabilisation)
Définition : 3624
Cession interne de titres consolidés (entre
Ecarts d’évaluation :
entreprises intégrées globalement) :
Principe : 3634
Etude d’ensemble : 6801 s.
Exception : 3657 s.
Champ d’application : 6803
Inventaire des – (aspects pratiques) : 3638
Cession partielle de titres consolidés :
Notion de valeur fiscale : – entraînant le passage de l’intégration
Définition : 3628 globale ou proportionnelle à la mise en équi-
– d’un actif : 3629 valence :
– d’un passif : 3630 Etude d’ensemble : 6616 s.
Passifs dont la valeur comptable est inférieure Date d’application du changement de
au montant déductible (exception) : 3635 méthode de consolidation : 6622 s.
Produits dont l’imposition est différée : 3634 Information en annexe : 7462
Résultats internes éliminés : 3624, 3635 Présentation des états financiers : 6633 s.
Retraitements de consolidation : 3624 Résultat de cession : 6628
Synthèse des bases d’impôts différés (Règl. Titres mis en équivalence : 6565 s.
CRC no 99-02) : 3666 – entraînant une sortie de périmètre :
Valeur comptable des actifs et passifs : 3627 6565 s. (étude d’ensemble)
Valeur fiscale des actifs et passifs : 3629 s. – sans changement de méthode de consoli-
dation :
Cession temporaire sans perte de contrôle
Dilution :
avec rachat dans un bref délai : 6590 s.
Généralités : 6047 s.
Entreprise intégrée : 6582 s. (étude
Notion d’instruments dilutifs : 7268 s. d’ensemble)
Voir aussi Diminutions du pourcentage Entreprise mise en équivalence : 6604 s.
d’intérêts ; Résultat par action Information en annexe : 7465
Stock-options avec engagement de
Diminutions du pourcentage d’intérêts rachat : 6594 s.
Etude d’ensemble : 6501 s. Cession temporaire de titres consolidés : 6592
– en cours à la clôture (information) : 7470 (notion de –) ; 6593 s. (traitement comp-
– postérieures à la clôture (information en table) ; 6591 (principe de neutralité de la –)
annexe) : 7468 s. Cession totale de titres consolidés à des tiers
Augmentations de capital inégalement sous- hors groupe : 6530 s. (étude d’ensemble)
crites (dilution) : 6047 s. Cession totale de titres consolidés à des tiers hors
Cession ou arrêt d’une branche d’activité ou groupe en cours à la clôture de l’exercice :
d’un sous-ensemble en cours à la clôture de Etude d’ensemble : 6556 s.
l’exercice : Définition des cessions en cours : 6557
Information en annexe : 6681, 7470 Information en annexe : 6681
Moins-value de cession probable (provision Moins-value de cession probable : 6543 s.
pour –) : 6663 s. Périmètre de consolidation (maintien obliga-
Notion de branche d’activité et de sous- toire dans le –) : 6558
ensemble : 6657 Présentation des états financiers : 6559 s.

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TABLE ALPHABETIQUE

Diminutions du pourcentage d’intérêts (suite) Contenu : 7002


Cession totale de titres consolidés à des tiers Correspondance entre les différentes compo-
hors groupe réalisée au cours de l’exercice : santes des – : 7004
Information en annexe : 6681 Information comparative : 7003
Présentation des états financiers consoli- Voir aussi Comptes consolidés
dés : 6552 s.
Résultat de cession : 6541 s. (date de comp- Données pro forma :
tabilisation) ; 6534 s. (définition) ; 6535 s.
Rubriques additionnelles du compte de
(détermination du prix de cession) ; 6543 s.
résultat : 7207-1
(provision pour moins-value probable) ; 6538
Voir aussi Information comparative, Informa-
(valeur consolidée des titres cédés)
tion pro forma
Date de sortie du périmètre : 6516 s. (étude
d’ensemble)
Déconsolidation sans cession ni dilution :
Dotations aux amortissements et dépré-
6571 s.
ciations :
– des écarts d’acquisition : 5188 (amortisse-
Information en annexe : 6681
ments, le cas échéant) ; 5179, 5195 s. (test
Résultat de cession :
de dépréciation)
Principe général : 6047 s.
Prix de cession : 6031 Information en annexe (notes sur le compte
de résultat) : 7518
Rétroactivité : 6524
Stock-options avec engagement de rachat :
Droit au bail :
6594 s.
– d’un magasin : 5093 (caractère identifiable) ;
3658 (impôt différé)
Directive :
– comptable unique (no 2013/34/UE) : 1032
(transposition C. com.) ; 1075 s. (actualisa- Droit de communication aux associés :
tion 2015 du Règl. CRC no 99-02) ; 9501 9227
(texte)
Droit de consultation des associés : 9227
Dirigeants :
Information en annexe : 7551 Droits de vote :
Responsabilité des – (établissement des – potentiels : 9420
comptes consolidés) : 9215 Pourcentage de – : 2067 s.
Voir aussi Personnel Voir aussi ce mot

Distribution de dividendes : voir Dividendes Durée d’utilisation (limitée ou non


intragroupe limitée) :
– d’un écart d’acquisition : 5188 (définition) ;
Divergences règles française / IFRS : 5189 s. (détermination) ; 5191 (limitée non
Etude d’ensemble (principales divergences) : fiable) ; 5192 (pour des opérations compa-
9400 s. rables) ; 5193 (modification)

Dividendes intragroupe :
– provenant :
– d’actions d’autocontrôle : 4823
– de résultats réalisés après l’acquisition :
E
4603 Earn-out : Voir Clause d’earn-out
– de résultats réalisés avant l’acquisition :
4603 Ecart d’acquisition :
– d’une filiale étrangère versés à sa société Etude d’ensemble : 5165 s.
mère française : 4606 – complémentaire (augmentation du pourcen-
Elimination des – : 4602 s. (principe) tage d’intérêts) : 6015 ; voir aussi Augmen-
Voir aussi Contribution sur les distributions tations du pourcentage d’intérêts
– et réévaluation : 3410
Documents de synthèse consolidés : – négatif :
Etude d’ensemble : 7001 s. Etude d’ensemble : 5200 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 917


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TABLE ALPHABETIQUE

Ecart d’acquisition (suite) Présentation dans le compte de résultat :


Comptabilisation initiale : 5205 5195-2 (comptabilisation) ; 7220
Définition : 5168 Distinction immobilisations incorporelles /
Information en annexe : 7518-1 écarts d’acquisition : 5081 s. (principes
Impôts différés (non) : 3658 généraux)
Limitation des écarts d’évaluation positifs en Dotation aux amortissements de l’- (présenta-
cas d’- : 5202 tion dans le compte de résultat) : 5188 (le
Reprise en résultat : 5206 s. cas échéant) ; 7210, 7220
– positif : Groupe préexistant : 8215 (date de calcul)
Etude d’ensemble : 5185 s. Impôts différés sur – : 3657 s. (exceptions)
Amortissement ou non : 5188 s. (détermina-
Imputation sur les capitaux propres :
tion) ; 7210 (présentation dans le compte de
Cession de titres consolidés : 6538
résultat)
Non sauf méthode optionnelle : 5210
Comptabilisation initiale : 5186
(impossibilité)
Définition : 5167
Non sauf dans des sociétés HLM : 5212
Durée d’utilisation : Voir ce mot
(exception)
Evaluation à la clôture : 5195 s.
Information en annexe :
– préexistant lors d’une entrée de périmètre
Généralités : 7445 s.
ou d’une augmentation du pourcentage
d’intérêts : 5094 Notes sur le bilan : 7482
Traitement comptable : 7425 s.
Achats successifs de titres : 5228
Modifications de l’ – : 5175 s.
Amortissements :
Cession de titres consolidés : 6538 Méthode optionnelle : 5403 s.
Cession ou arrêt d’une branche d’activité : Présentation au bilan consolidé : 7036
6660 s. Provisions pour restructuration :
Détermination : 5188 s. – à la date de première consolidation :
Présentation dans le compte de résultat : 5087 s.
5188 ; 7210 – reprises en résultat après le délai d’affec-
Augmentations du pourcentage d’intérêts : tation : 5178 s.
6201 s. ; voir aussi ce mot Reclassement interne de titres consolidés :
Cession de titres consolidés : 6836
– entraînant un passage de l’intégration à la Stock-options attribués aux salariés avec enga-
mise en équivalence : 6633 s. gement de rachat : 6594 s.
– entraînant une sortie de périmètre : 6538 Titres détenus en usufruit : 5166-1
– sans changement de méthode de consoli- Transactions faisant partie de l’opération prin-
dation : 6585 s. (entreprise intégrée) ; cipale d’acquisition de titres (abandon de
6605 s. (entreprise mise en équivalence)
créances, cession de comptes courants) :
Cession d’une branche d’activité ou d’un sous- 5166-2 (prise en compte dans le calcul de
ensemble : 6660 s. l’-)
Changements d’estimation dans le délai Ventilation obligatoire par branches d’activité :
d’affectation : 5177 5170 s.
Correction du coût des titres : 5176
Corrections d’erreurs : 5180 s.
Reprise de provisions excédentaires : Ecarts de change :
5178 s. – liés aux créances et dettes en monnaie
Conversion de l’- dans le cadre de la méthode étrangère :
du cours de clôture : 3885 Créances et dettes faisant partie intégrante
Définition : 5166 s. de l’investissement net dans une entreprise
Dépréciation de l’ : 5179 (suite à une reprise étrangère consolidée : 3900 s.
de provision au-delà du délai d’affectation) ; Dettes en couverture de l’investissement
5195 s. (test de dépréciation) net dans une entreprise étrangère consoli-
Cession de titres consolidés : 6538 dée : 3905 s.
Cession ou arrêt d’une branche d’activité : Information en annexe : 3450
6660 s. Méthode préférentielle : 3396
Indices de perte de valeur : 5195-1 – liés aux dividendes intragroupe d’une filiale
Modalités de réalisation du test de déprécia- étrangère : 4606
tion de l’ – : 5196 Voir aussi Ecarts de conversion

918 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TABLE ALPHABETIQUE

Ecarts de conversion : Echange de participations minoritaires


– liés à la conversion des comptes libellés en (non consolidées) :
devises : Etude d’ensemble : 6901 s.
Cession de titres consolidés : 6585 s. (sans Coût d’entrée des titres reçus : 6932
changement de méthode de consolidation) ; Impôt différé : 6934
6628 (passage de l’intégration à la mise en Opérations visées : 6911
équivalence) ; 6538 (cession totale) Plus ou moins-value d’échange (résultat) :
Information en annexe : 3971 s. 6933
Méthode du cours de clôture : 3893 (comp-
tabilisation initiale) ; 3894 (reprise en
Echéanciers comptables et financiers :
résultat) 9250
Méthode du cours historique (comptabilisa-
tion en résultat) : 3867 s.
Ecritures de nature fiscale :
– liés aux créances et dettes en monnaie
Etude d’ensemble : 3320 s.
étrangère :
Impôts différés liés à l’élimination des – : 3323
Créances et dettes faisant partie intégrante
de l’investissement net dans une entreprise Retraitement des – :
étrangère consolidée : 3900 s. Amortissements fiscaux : 3327 s.
Changements de méthodes comptables :
Créances et dettes couvertes : 3396
3335
Dettes en couverture de l’investissement
Frais d’acquisition d’immobilisations : 3334
net dans une entreprise étrangère consoli-
Provisions réglementées : 3329 s.
dée : 3905 s.
Subventions d’investissement : 3331 s.
Information en annexe : 3450
Méthode préférentielle : 3396
Effectif :
– liés aux dividendes intragroupe d’une filiale
Information en annexe : 7516
étrangère : 4606
Petits groupes (critères) : 9208-5

Ecarts d’évaluation : Effets à payer :


Augmentations du pourcentage d’intérêts (inci- Elimination des éléments réciproques : 4522
dences des –) : 6015 ; voir aussi ce mot
Changements d’estimation : 5120 Effets à recevoir escomptés non échus :
Conversion des – dans le cadre de la méthode Elimination des opérations réciproques : 4522
du cours de clôture : 3885
Définition : 5107 s. Eléments monétaires et non monétaires :
Délai d’affectation : 5119 s. Définition : 3856
Impôts différés sur – :
Principe : 3634 Eléments réciproques :
Exceptions : 3657 s., 3703 Elimination : 4502 s. (étude d’ensemble)
Comptabilisation des – en cas d’acquisition Voir aussi Elimination des éléments réci-
d’une entreprise : 5158 s. proques
Intérêts minoritaires : 5108 (réestimation
totale) Elimination des éléments réciproques
Limitation des – en cas d’écart d’acquisition Etude d’ensemble : 4502 s.
négatif : 5202 Comptes réciproques d’actif et de passif, de
Méthode optionnelle : 5403 s. produits et de charges :
Réévaluation : 3410 – entre deux entreprises intégrées globale-
ment : 4520 s. (principe) ; 4522 (effets à
Ecart de réévaluation : payer, effets escomptés non échus) ; 4523
(entre entreprise consolidante et filiale
Traitement de l’- si option pour une réévalua-
captive de réassurance)
tion générale : 3410
– entre deux entreprises intégrées propor-
tionnellement : 4530
Echange d’une participation majoritaire – entre une entreprise intégrée globalement
contre une participation non consolidée : et une intégrée proportionnellement :
6568 4525 s. (principe) ; 4527 (exemple)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 919


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TABLE ALPHABETIQUE

Elimination des éléments réciproques (suite) Information en annexe : 3455 (liée aux retraite-
Dividendes intragroupe d’une filiale étran- ments) ; 7548-2
gère versés à sa société mère française : Méthode préférentielle : 3372 s. (étude
4606 d’ensemble)
Dividendes intragroupe provenant de titres Evaluation des engagements concernés
d’autocontrôle : 4823 (méthodes actuarielles) : 3374
Engagements hors bilan : 4535 s. ; 4538 Nature des engagements concernés :
(principe) ; 4541 (modalités d’élimination) 3372-1
Information en annexe : 4625 Première comptabilisation d’une provision
Information sectorielle : 7540-1 pour – : 3372-3
Services rendus au cours de l’exercice :
Méthodes de consolidation : 4225 (intégration
3375
globale) ; 4249 (intégration proportionnelle) ;
4269 (mise en équivalence)
Engagements hors bilan :
Opérations internes (notion d’-) : 4551
Information en annexe : 7548 ; 7548-1 (opéra-
Opérations non inscrites au bilan : 4535 s. ;
tions non inscrites au bilan)
4538 (principe) ; 4541 (modalités d’élimi-
– entre entreprises intégrées : 4538 (élimi-
nation)
nation)
Résultats internes : 4551 s. (étude d’ensemble) ;
voir aussi ce mot
Ensemble consolidé : voir Périmètre de
consolidation
Elimination des titres de participation : voir
Titres de participation consolidés
Entité ad hoc :
Etude d’ensemble : 2025 s.
Emission de titres :
– autopilotée : 2027
Notion d’- : 5510 s. (conditions d’utilisation de
– contrôlée conjointement : 2028
la méthode optionnelle)
– contrôlée sans détention de titres : 2028
(consolidation)
Emprunts et dettes financières :
– issue d’opérations de cessions de créances :
Information en annexe : 7508
2027-1
– multicellulaire : 2026-2 ; voir aussi Entité
Emprunts obligataires : multicellulaire
Frais d’émission des – (méthode préféren- – sous influence notable : 2028
tielle) : 3392
Caractéristiques habituelles d’une – : 2129
Primes d’émission et de remboursement des
Clause de pilotage automatique : 2027
– (méthode préférentielle) : 3393
Concessionnaire : 2026-1
Conditions pour la consolidation d’une – :
En-cours de production : voir Stocks et
2025 s.
Contrats à long terme
Conséquences de la consolidation d’une – :
2029
Engagements commerciaux : voir Engage-
Définition : 2025 ; 2127 s. (critères)
ments hors bilan
Détermination du contrôle en substance :
2027 ; 2130 s.
Engagement de prévoyance : voir Engage-
Exemples : 2026-1 (FCPE ; titrisation)
ments de retraite et avantages similaires
Finalité d’une – : 2026-3
Franchisé : 2026-1
Engagements de retraite et avantages
similaires (provision pour –) : Méthodologie d’analyse d’une – : 2125 s.
Avantages similaires (notion d’-) : 3372-1 Périmètre de consolidation : 2028
Médailles du travail 3372-1 Prédominance de la substance sur l’appa-
Comptabilisation lors de l’acquisition de titres rence : 2029
consolidés :
Actifs cantonnés en couverture des – : 5151 Entité ad hoc issue d’opérations de
Lien avec les plans de restructuration : 5152 cession de créances :
Provision obligatoire : 5077 Etude d’ensemble : 2027-1
Suivi ultérieur : 5153 Information en annexe : 2121 ; 7547

920 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TABLE ALPHABETIQUE

Entité ad hoc issue d’opérations de cession de Entreprise de réassurance :


créances (suite)
Filiale captive :
Notation des parts d’une – : 2027-1 Elimination des opérations avec l’entreprise
Société de gestion d’une – : 2027-1 consolidante : 4523
Homogénéité des méthodes comptables :
Entité multicellulaire : 2026-2 ; 2027 (déter- 3054-2
mination du contrôle en substance) Information en annexe sur les provisions
techniques : 3454
Entrée dans le périmètre : Périmètre de consolidation : 2556
Etude d’ensemble : 5007 s.
– d’une entreprise contrôlée depuis plusieurs Entreprise devant établir des comptes
exercices : 5268 s. consolidés :
– d’une entreprise intégrée (globalement Cas d’exemption (sous-groupes, ensemble
ou proportionnellement) : 5007 s. (étude d’importance négligeable, petits groupes) :
d’ensemble) ; voir aussi Prise de contrôle, 9207 s.
Apports partiels d’actifs, Fusions Obligations d’établissement et de publication :
– d’une entreprise mise en équivalence : 9207 s.
Etude d’ensemble : 5285 s. Sanctions (en cas de non-établissement) :
Coût d’acquisition des titres : 5290 9226
Date de première consolidation : 5288 s.
Détention de titres de participation par
Entreprises en difficulté :
l’entreprise mise en équivalence : 5292 s.
Ecart d’acquisition : 5295 Exclusion ou non du périmètre de consolida-
Information en annexe : 5297 s. tion : 2530 (liquidation amiable) ; 2530-1
Intérêts minoritaires : 5294 (redressement judiciaire)
Titres mis en équivalence : 5294
– postérieure à la clôture : 7468 s. (information Entreprises étrangères autonomes :
en annexe) Définition et critères d’appréciation : 3823 s.
Actifs et passifs d’une entreprise acquise : Conversion des comptes des – :
5065 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce – tenus en monnaie de fonctionnement :
mot 3834
Coût d’acquisition des titres : 5038 s. (étude – non tenus en monnaie de fonctionne-
d’ensemble) ; voir aussi ce mot ment : 3835
Date d’- : – tenus dans la monnaie d’un pays à forte
Etude d’ensemble : 5020 s. inflation : 3929 ; 3930 s. (comptes tenus en
Comptes intermédiaires à la – : 5025 monnaie fondante) ; 3932 (comptes tenus
Contrôle des concentrations : 5032 en monnaie stable) ; 3934 s. (tableaux de
Entreprise contrôlée : synthèse – Règl. CRC no 99-02)
Achats successifs de titres : 5220 Tableaux de synthèse – Règl. CRC no 99-
Fusions : 5032 02 : 3842 (cas général où l’entreprise conso-
Entreprise mise en équivalence : 5288 s. lidante française a l’euro comme monnaie
Ecart d’acquisition : voir ce mot de fonctionnement) ; 3848-3 (cas où l’entre-
prise consolidante française n’a pas l’euro
Ecarts d’évaluation : voir ce mot
comme monnaie de fonctionnement)
Identification des actifs et passifs acquis : voir
Monnaie de fonctionnement des – : 3825 (cas
Actifs et passifs d’une entreprise acquise
général : monnaie de fonctionnement iden-
Information en annexe : 5278
tique à la monnaie locale) ; 3826 s. (monnaie
Méthode optionnelle : 7453 (information en de fonctionnement différente de la monnaie
annexe) locale)
Principe général de comptabilisation à la juste Tableaux de synthèse (Règl. CRC no 99-02) :
valeur : 5007 s. 3842 (cas général où l’entreprise consoli-
dante française a l’euro comme monnaie de
Entreprise consolidante : fonctionnement) ; 3848-3 (cas où l’entre-
Apport des titres de l’- à une entité nouvelle prise consolidante française n’a pas l’euro
qui devient la consolidante du même comme monnaie de fonctionnement) ;
groupe : 5015-3 3934 s. (comptes tenus dans la monnaie
Définition : 2010 s. d’un pays à forte inflation)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 921


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TABLE ALPHABETIQUE

Entreprises étrangères non autonomes : Escompte commercial : 3046-1


Définition et critères d’appréciation : 3817 s.
Conversion des comptes des – : Espèces : voir cash
Dépendant d’une entreprise située dans la
zone euro : 3830 s. Etablissements de crédit :
Dépendant d’une entreprise située en – consolidés par une société mère industrielle
dehors de la zone euro : 3832 s. et commerciale : 3052 s. (homogénéité des
Comptes tenus dans la monnaie d’un pays méthodes comptables)
à forte inflation : 3928 ; 3928-1 (comptes Réglementation des comptes consolidés
tenus en monnaie fondante) ; 3928-2 relative aux – : 1010
(comptes tenus en monnaie stable) ; 3933 s.
(tableaux de synthèse – Règl. CRC no 99-02) Etablissement des comptes consolidés :
Tableaux de synthèse – Règl. CRC no 99-
Cas d’exemption (sous-groupes, ensemble
02 : 3841 s. (cas général où l’entreprise
d’importance négligeable, petits groupes) :
consolidante française a l’euro comme
9207 s.
monnaie de fonctionnement) ; 3848-2 s. (cas
Délais d’établissement : 9216 s.
où l’entreprise consolidante française n’a
pas l’euro comme monnaie de fonction- Obligations d’établissement et de publication :
nement) 9207 s.
Monnaie de fonctionnement des – : 3820 Personnes morales établissant des comptes
consolidés sans y être tenues : 9210
Tableaux de synthèse (Règl. CRC no 99-02) :
Cas général où l’entreprise consolidante Personnes responsables de l’- : 9215
française a l’euro comme monnaie de fonc- Sanctions : 9226
tionnement : 3841 s. Sociétés tenues de consolider : 9207 s.
Cas où l’entreprise consolidante française
n’a pas l’euro comme monnaie de fonction- Etablissements publics :
nement : 3848-2 s. Obligation d’établissement des comptes
Comptes tenus dans la monnaie d’un pays consolidés : 9207 s.
à forte inflation : 3933 s.
Etats financiers consolidés :
Entreprises liées : Annexe des comptes consolidés : 7401 s.
Définition : 7549 (étude d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Information en annexe : 7549 Bilan consolidé : 7021 s. (étude d’ensemble) ;
Voir aussi Parties liées voir aussi ce mot
Composantes des – : 7002
Entreprises non significatives : Compte de résultat consolidé : 7205 s. (étude
Exclusion du périmètre de consolidation : d’ensemble) ; voir aussi ce mot, et Comptes
2552 s. consolidés

Euronext : voir Marché réglementé


Entreprises relevant de secteurs d’activité
Transfert d’ – vers Euronext Growth (ex
différents : voir Activités dissemblables
Alternext) :
Changement de référentiel comptable :
Entreprises sous contrôle commun : 5459 8320 (conséquences) ; 8320 (présentation
(définition) ; 5015-2 (traitement des acquisi- des états financiers)
tions) ; voir aussi Méthode optionnelle et Information en annexe : 8320
Contrôle commun
Euronext Growth (ex Alternext) :
Epic (Etablissements Publics Industriels et Transfert d’Euronext vers – : 8320 (consé-
Commerciaux) : voir Etablissements publics quences, changement de référentiel comp-
table) ; 8320 (présentation des états finan-
Erreurs (corrections d’-) : ciers et information en annexe)
– sur valeurs d’entrée des actifs et passifs Voir aussi : Marché non réglementé
d’une entreprise acquise : 5180 s.
Définition : 3462 Evénements postérieurs à la clôture :
Information en annexe : 3462 Information en annexe : 7546

922 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
TABLE ALPHABETIQUE

Evénements postérieurs à la clôture (suite) FCP (Fonds Commun de Placement) : voir


Prise en compte des – : 4023 s. (décalage de OPCVM
dates de clôture comptes individuels /
comptes consolidés) FCT (Fonds Commun de Titrisation) : 2027-1
(entités ad hoc issues d’opérations de
Exclusion du périmètre de consolidation : cessions de créances)
Etude d’ensemble : 2501 s.
– facultatives : 2547
FCPE (Fonds Commun de Placement d’Entre-
– obligatoires : 2522
prise) : 2026-1 (entité ad hoc)
Activité dissemblable (non) : 2512
Caractère exceptionnel des – : 2511 s.
Fiducie :
Décalage de date de clôture comptes indivi-
duels / comptes consolidés (non) : 2512 Etude d’ensemble : 2027-2
Détention provisoire des titres de participation Information en annexe : 2121-2, 7547-1
(exclusion obligatoire) : 2533 s. Titres de participation détenus à titre de – :
Entreprises non significatives : 2552 s. (condi- 2535 (exclusion du périmètre de consoli-
tions d’exclusion) ; 5268 s. (consolidation dation)
ultérieure)
Information en annexe : 2572 s. Flux de trésorerie :
Informations non obtenues dans les délais ou Tableau de financement par l’analyse des – :
moyennant des frais excessifs : 2562 voir Tableau des flux de trésorerie
Participations en liquidation amiable (non) :
2530 Fonds commercial :
Participations en liquidation judiciaire (oui) :
Assimilation du – à un écart d’acquisition :
2530-1
5093 (principe)
Participations en redressement judiciaire :
Caractère identifiable du – : 5093
2530-1
Définition : 5093
Participations situées dans des pays à forte
instabilité politique : 2529
Participations dans des sociétés HLM : 2531 Fonds Commun de Créances : voir FCC
Prise de contrôle ou d’influence notable dans
les derniers mois avant la clôture (non) : Fonds Commun de Titrisation : voir FCT
2512
Refus de communication des informations
Fonds Commun de Placement : voir
nécessaires : 2562
OPCVM
Restrictions sévères et durables : 2527 s.

Exemption d’établissement des comptes Fonds de commerce :


consolidés : Caractère identifiable du – : 5093
Cas d’exemption (sous-groupes, ensemble
d’importance négligeable, petits groupes, Fonds de roulement :
intégralité des entreprises consolidées Variation du besoin en – : 7592 s.
laissée en dehors de la consolidation) :
9207 s.
Fonds non remboursables et assimilés :
Expertise comptable (professionnels de l’-) : Distinction – / dettes / capitaux propres :
3428 s.
Mission d’audit contractuel : 9241-1
Présentation au bilan : 7039
Mission d’examen limité : 9241-1

Fonds propres (autres) :


Distinction entre – / capitaux propres et
F dettes :
Etude d’ensemble : 3428 s.
FCC (Fonds Commun de Créances) : 2027-1 Prédominance de la substance sur l’appa-
(entités ad hoc issues d’opérations de rence : 3431
cessions de créances) Présentation au bilan : 7039

© Ed. Francis Lefebvre PwC 923


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
TABLE ALPHABETIQUE

Frais d’acquisition des immobilisations : Fusions :


Impôts différés : 3334 (principe) ; 5062 s. – absorption d’une filiale par une entité hors
(titres consolidés) groupe entraînant une perte de contrôle et
Retraitement des – : 3334 d’influence notable : 6568
Titres de participation consolidés : voir Frais – entraînant une prise de contrôle par
d’acquisition des titres émission de titres :
Etude d’ensemble : 5230 s.
Autonomie par rapport au traité de fusion :
Frais d’acquisition des titres : 5235
– incorporables au coût d’acquisition des Comptabilisation : 5247 s. (décomposition
titres : 5060 obligatoire en deux opérations distinctes) ;
– non incorporables au coût d’acquisition des 5237 s. (principe : juste valeur)
titres : 5061 Coût d’acquisition : 5237 s.
Montant à incorporer au coût d’acquisition des Méthode optionnelle : 5410 s.
titres : 5062 s. Nature des opérations : 5230
Titres de participation consolidés : 5040 s. – entraînant une prise de contrôle par remise
de titres ou d’autres actifs :
Frais d’augmentation de capital : Autonomie par rapport au traité de – : 5257
Comptabilisation : 5250 s. (règle générale,
– liés à une prise de contrôle : 5060 s. (règle
juste valeur) ; 5260 s. (comptabilisation de la
générale)
cession partielle : maintien de la juste
Comptabilisation : 3340 valeur)
Coût d’acquisition : 5250 s.
Frais d’émission : Date d’entrée dans le périmètre : 5254 s.
– d’emprunts obligataires : 3392 (méthode Ecart d’acquisition : 5258
préférentielle) ; 5061-1 (prise de contrôle) Exemple d’application : 5264 s.
– de titres émis en rémunération d’une prise Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis :
de participation : 5257
Définition : 5061-2 – entre entreprises intégrées globalement :
Traitement dans le cas général de la juste Principe général : 6861
valeur : 5061-2 Exemple d’application : 6873
Maintien des valeurs comptables des actifs
Coût d’acquisition des titres : 5061-2 (frais
et passifs reclassés : 6864 s.
inclus dans le –) ; 5061 (frais exclus du –)
Variation des intérêts minoritaires : 6870
Prédominance de la substance sur l’appa-
Frais d’établissement : rence : 5011-2 (principe général pour le trai-
– d’une entreprise acquise : 5136 s. tement des –)
Méthodes comptables optionnelles : 3417 Rétroactivité des – :
Méthodes comptables préférentielles et de Entrée de périmètre : 5032
référence : 3360 Sortie de périmètre : 6524

Frais de recherche et de développement :


– d’une entreprise acquise :
Etude d’ensemble : 5102 s.
Projets ayant abouti : 5105
G
Projets en cours : 5102 s. Garantie de passif :
Information en annexe : 3446 (méthode comp- Cession d’actif avec – : 3046-1, 5050
table utilisée) ; 7517 (notes sur le compte
de résultat) Garantie du prix d’acquisition :
Méthodes comptables optionnelles : 3415 Coût d’acquisition des titres consolidés : 5050
Méthodes comptables préférentielles et de
référence : 3360 Goodwill : voir Ecart d’acquisition

Franchisé : Groupe préexistant :


Entité ad hoc (non) : 2026-1 Ecart d’acquisition : 8215 (date de calcul)

924 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TABLE ALPHABETIQUE

H Voir aussi Actifs et passifs d’une entreprise


acquise
HLM (SA d’-) : 2531 (exclusion du périmètre) ;
5212 (écart d’acquisition) IFRS (International Financial Reporting Stan-
dards) :
Holding : Application des – : 1010, 1012 (sociétés
Création d’une – intermédiaire : 5015-3 cotées sur un marché réglementé) ; 1014
(sociétés non cotées sur un marché régle-
Homogénéité des méthodes comptables : menté)
Etude d’ensemble : 3050 s. Règlement européen IFRS 2005 : voir ce mot
Ecritures de retraitement liées à l’- : 3317 Réversibilité de l’option : 8120, 8320
Impôts différés sur écritures de retraitement
liées à l’- : 3624 Image fidèle :
Localisation géographique : Principe général d’- propre aux comptes
Principe général : 3050 s. consolidés : 3042 s.
Secteurs d’activités différents : 3055 Dérogation pour le non-respect de l’- résultant
Modalités d’application de l’- : d’une prescription comptable :
– et importance relative : 3060 Principe général : 3044
Localisation géographique de l’entreprise : Information en annexe : 3071
3055 Objectifs d’information financière propres aux
Méthode de consolidation de l’entreprise : comptes consolidés : 3045
3050 s. Prescription comptable non suffisante pour l’- :
Situations similaires : 3050 s. 3071 (information en annexe)
Notion prévalant sur l’application des
méthodes de référence : 3051-2 Immobilisations corporelles :
Spécificités sectorielles : – d’une entreprise acquise : 5140 s.
Cas particulier des organismes de place- Frais d’acquisition des – : 3334 (retraitement)
ment consolidés : 3435 Information en annexe :
Conditions de prise en compte des règles Méthodes comptables utilisées : 3447
comptables particulières : 3054-1 Notes sur le bilan : 7481
Filiales captives de réassurance : 3054-2 Intérêts intercalaires sur – : 3416 (méthode
Notion de secteur d’activité spécifique : comptable optionnelle)
3053 Réévaluation des – : 3405 s. (étude
Principe général de prise en compte : 3052 d’ensemble) ; voir aussi ce mot

Honoraires : Immobilisations incorporelles :


– versés aux commissaires aux comptes Ecart d’acquisition : voir ce mot
(information en annexe) : 7552 Ecarts d’évaluation sur – :
Impôt différé : 5158 s. (principe) ; 3657 s.
Hyperinflation : (exception)
Etude d’ensemble : 3922 s. Limitation en cas d’écart d’acquisition
Voir aussi Conversion des comptes tenus dans négatif : 5202
la monnaie d’une économie à forte inflation Frais d’acquisition des – (retraitement) : 3334
Identification des – d’une entreprise acquise :
Critères d’- : 5080 s.
Fonds commercial et fonds de commerce :
I 5092 s.
Frais d’établissement : 5136 s.
IASB (International Accounting Standards Location-financement en cours (contrats
Board, comité exécutif de l’IASC Founda- de –) : 5132 s.
tion), publiant les normes comptables inter- Information en annexe :
nationales IFRS (anciennement dénommées Méthodes comptables utilisées : 3447
normes IAS) Notes sur le bilan : 7481

Identification des actifs et passifs acquis : Importance négligeable :


Etude d’ensemble : 5065 s. Exclusion du périmètre : 2552 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 925


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TABLE ALPHABETIQUE

Importance négligeable (suite) raires imposables) ; 3651 s. (différences tempo-


Exemption d’établissement des comptes raires relatives aux titres de participation
consolidés : 9208-7 consolidés)
Seuils de signification : 3059 Contribution sur les distributions : 3653-1,
3662 (traitement comptable)
Importance relative : Conversion des comptes des entreprises
Information en annexe : 3071 étrangères situées dans un pays à forte
Périmètre de consolidation (information à inflation : 3657 s.
fournir en annexe) : 2572 s. Définition générale des – : 3624
Principe d’- : 3039 et 3058 s. Différences temporaires :
Etude d’ensemble : 3621 s.
Retraitements et éliminations (écritures de –) :
Exemples : 3633 s.
3060
Voir aussi ce mot
Ecart d’acquisition : 3657 s. (exceptions) ; 3659
Impôts de distribution :
(- négatif)
– de l’entreprise consolidante : 3662 s.
Ecart d’évaluation :
– des autres entreprises consolidées : 3652 s. Principe : 3634, 5158 s.
Comptabilisation des impôts différés sur – :
Impôts différés : 3703 s. (comptabilisation initiale) ; 3708 s.
Etude d’ensemble : 3601 s. (variations ultérieures)
Acquisition de titres consolidés : voir Exceptions : 3657 s.
ci-dessous Ecart d’acquisition et Ecart Echange de participations minoritaires : 6934
d’évaluation Ecritures de nature fiscale (élimination des –) :
Actifs d’- : 3320 s.
Conditions de prise en compte des – : Elimination des résultats internes : 4584 s.
3645 s. (principe) ; 3647-1 s. (probabilité de Evaluation des – (étude d’ensemble) : 3676 s.
recouvrement) ; 3647-3, 3647-4 (déficits Exit tax : 3663
reportables) ; 3648 (revue à chaque clôture) ; Frais d’acquisition des immobilisations :
5121 (acquisition d’entreprise) Principe : 3334
Entreprise en démarrage : 3647-2 Titres de participation consolidés : 5062 s.
Entreprise sur un marché émergent : 3647-2
Impôts de distribution :
Information en annexe : 3724 s.
– de l’entreprise consolidante : 3662 s.
Actualisation des – (non) : 3688 – des autres entreprises consolidées :
Amortissement fiscal des immobilisations 3652 s.
(retraitement de l’-) : 3328 Information en annexe : 3456 ; 3724 s.
Apports partiels d’actifs bénéficiant du régime Location-financement (retraitement des contrats
de faveur : 3634 de –) :
Approche bilantielle : 3611 – chez le bailleur : 3384 s.
Bases d’- : 3666 (synthèse des – selon le Règl. – chez le locataire : 3379 s.
CRC no 99-02) Présentation des – :
Carry-back : voir Report en arrière des déficits Annexe : 7221
Cession-bail (plus-values de –) : 3382 Bilan consolidé : 7040
Compensation des – actifs et passifs : 3718 s. Compte de résultat consolidé : 7221
Comptabilisation des – : Règles de compensation : 3718 s.
Principe (règle de la symétrie) : 3698 s. Preuve d’impôt :
Exceptions : 3710 (actifs antérieurement Principe : 3724 s.
non constatés) ; 3708 (changements de taux Exemple de calcul : 3726
ou de règles d’imposition) Provisions réglementées (retraitement des –) :
Comptabilisation initiale d’actifs ou de passifs 3330
générant des différences temporaires : 3635 Quote-part de frais et charges : 3653-1
(déductibles) ; 3634 (imposables) Reclassement interne de titres consolidés :
Conception étendue : 6827
Caractère obligatoire : 3643 s. Réévaluation des immobilisations : 3412
Définition : 3644 Règles fiscales en vigueur (notion de –) :
Exceptions à la – : 3659 (différences tempo- Entreprises consolidées françaises : 3681
raires déductibles) ; 3657 s. (différences tempo- Entreprises consolidées étrangères : 3681-1

926 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TABLE ALPHABETIQUE

Impôts différés (suite) Mise en équivalence : voir ce mot


Report en arrière (carry-back) : 3647-4 Perte de l’- :
Report en avant : 3647-4 Date de comptabilisation du résultat de
Report fixe (supprimé) : 3680 cession : 6542
Report variable (obligatoire) : 3680 s. Date de sortie du périmètre : 6522 s.
Moins-value de cession probable : 6543 s.
Subventions d’investissement (maintenues en
Fusion-absorption d’une participation par
capitaux propres) : 3332
une entité hors groupe : 6568
Taux d’impôt :
Présomption d’- :
– à utiliser pour le calcul des impôts
Conditions de la – : 2058
différés : 3681 (entreprises consolidées fran-
Intérêt de la – : 2059
çaises) ; 3681-1 (entreprises consolidées
Restriction sur l’exercice de l’(exclusion du
étrangères) ; 3685 (exemple) ; 3684 s. (prise
périmètre) : 2528
en compte des intentions d’utilisation des
actifs) ; 3682 (taux variables) Situations révélatrices de l’- : 2062
– effectif : 3611 Titres non consolidés d’entreprises sous – :
– théorique : 3611 2565 (comptabilisation)
Titres de participation consolidés : 3652 s.
(principe) ; 3654 (exemples) Information (obligation d’- en matière de
– devant être cédés : 3653-2 comptes consolidés) : 9227 s.
– faisant l’objet d’une provision déduite
fiscalement : 3653-2 Information en annexe : voir Annexe des
Elimination des résultats internes liés à des comptes consolidés
– : 3653-2
Information comparative :
Impôts exigibles : Cession de branche d’activité :
Comptabilisation des – : 3705 – en cours à la clôture : 7470
– réalisée au cours de l’exercice : 7455 s.
Définition : 3624
Changements comptables : 7473 s.
Changements de méthode de consolidation :
Impôts sur les résultats :
7460 s.
Information en annexe :
Documents de synthèse consolidés (principe
Méthodes comptables utilisées : 3724 s.
général) : 7003
Notes sur le bilan : 7507
Entrée dans le périmètre : 7449 s.
Présentation du compte de résultat : 7221
Groupes établissant des comptes consolidés
Voir aussi Impôts différés pour la première fois : 8310
Groupes appliquant le règl. CRC no 99-02 pour
Indépendance des exercices : la première fois suite à l’abandon des IFRS :
Principes comptables généraux : 3039 8320
Information : 7440 s. (- en annexe) ; 7441 (pro
Inflation : forma) ; 7542 (sectorielle)
Etude d’ensemble : 3922 s. Sortie du périmètre :
Voir aussi Conversion des comptes tenus dans – réalisée au cours de l’exercice : 7455 s.
la monnaie d’un pays à forte inflation – en cours à la clôture : 7470

Influence dominante : Information pro forma : 7441


Définition : 2024 – liée à l’utilisation de la méthode optionnelle :
Entités ad hoc : 2027 5774
Changement de date de clôture : 7440
Voir aussi Contrôle exclusif
Changements de méthodes de consolidation :
7460 s.
Influence notable :
Changements de périmètre de consolidation :
Etude d’ensemble : 2052 s.
7449 (entrée de périmètre) ; 7455 s. (sortie
– sur une entité ad hoc : 2028 de périmètre)
Définition : 2055 Variations du pourcentage d’intérêts sans
Information en annexe : 2116 s. changement de méthode de consolidation :
Méthode de consolidation : 2100 s. 7465

© Ed. Francis Lefebvre PwC 927


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TABLE ALPHABETIQUE

Information sectorielle : Instruments financiers dilutifs :


Etude d’ensemble : 7530 s. Notion d’- : 7268 s.
Affectation des éléments aux secteurs : 7538 Résultat dilué par action : 7268 s.
Caractère significatif des secteurs : 7537
Critères de regroupement des secteurs : Intangibilité du bilan d’ouverture :
7535 s. Principes comptables généraux : 3039
Définition des secteurs d’activité et des zones
géographiques : 7534 Intégration globale :
Entreprises relevant de secteurs d’activité Etude d’ensemble : 4217 s.
différents : Consolidation directe et par paliers : 4284 s.
Comptes synthétiques des – : 7541 ; voir Cumul des comptes : 4224
aussi Activités dissemblables
Elimination :
Information comparative : 7542
– des éléments réciproques : 4225 ; voir
Lien entre la segmentation et l’organisation aussi ce mot
interne du groupe : 7532 – des résultats internes : 4225 ; voir aussi
Nature des informations à fournir : 7540 s. ce mot
Possibilité de se référer à un référentiel inter- – des titres de participation : 4229 s., voir
national pour la détermination de l’- : 7531 aussi Titres de participation consolidés
Principes comptables sectoriels : 7539 Entrée dans le périmètre : voir ce mot
Secteurs intégrés verticalement : 7536 Entreprises concernées : 4220
Traitement des flux intersectoriels : 7540-1 Actions de préférence (actions à dividendes
Ventilation par zones géographiques et par privilégiés cumulatifs) : 4227-2 (répartition
secteurs d’activité : 7540 s. des réserves et du résultat consolidés)
Titres détenus en usufruit : 4224 ; 4227-1
(répartition des réserves et du résultat
Instabilité monétaire :
consolidés) ; 5166-1 (écart d’acquisition)
Méthode spécifique de conversion : 3922 s.
Entreprises relevant de secteurs d’activité
(étude d’ensemble)
différents : 4220
Notion de forte inflation : 3922 s.
Information en annexe : 2116 s.
Voir aussi Conversion des comptes tenus dans
Indication des méthodes utilisées : 2111 s.
la monnaie d’un pays à forte inflation
Présomption de contrôle réfutée : 2117
Intérêts minoritaires :
Instabilité politique : – négatifs : 4228 (cas général) ; 4228-1 (cas
Périmètre de consolidation : 2529 de détention indirecte par l’entreprise
consolidante)
Institutions de prévoyance : voir Secteur Augmentation du pourcentage d’intérêts
assurance dans une entreprise déjà intégrée globale-
ment : 6223
Instruments financiers : Elimination des titres : 4232 (contrepartie
– de l’entreprise acquise : 5160 s. de l’-)
Entrée de périmètre : 5108 (réestimation
– dilutifs : voir ce mot
totale)
– non remboursables : 3431 (distinction Passage de la mise en équivalence à l’inté-
capitaux propres / autres fonds propres / gration globale : 6271 (réestimation totale)
dettes) Passage de l’intégration proportionnelle à
– remboursables : 3431 (distinction capitaux l’intégration globale : 6296 (réestimation
propres / autres fonds propres / dettes) totale)
Clause de rémunération des – : 3432 (prise en Présentation des – : 4233 ; 7036 (bilan consoli-
compte pour le classement au bilan) dé) ; 7210 (compte de résultat consolidé)
Information en annexe : 7511 (notes sur le Répartition des capitaux propres consolidés :
bilan) 4226 s.
Méthodes comptables utilisées (information Modalités de mise en œuvre : 4236
en annexe) : 3453 (exemple) ; 4223 (principes généraux)
Notes sur le bilan (information en annexe) : Réserves et résultat consolidés (répartition
7511 (tous les instruments) ; 7512 (dérivés) des –) : 4226 s.

928 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
TABLE ALPHABETIQUE

Intégration proportionnelle : Présentation des – : 4233 (intégration globale)


Etude d’ensemble : 4241 s. Bilan consolidé : 7038
Consolidation directe ou par paliers : 4284 s. Compte de résultat consolidé : 7210
Cumul des comptes : 4248 Put (option de vente) sur – : 7548
Elimination : Variations des – :
– des éléments réciproques : 4249 ; voir Fusions et apports partiels d’actifs : 5260 s.
aussi ce mot (- entraînant une prise de contrôle) ; 6870
– des résultats internes : 4249 ; voir aussi (- entre entreprises intégrées globalement)
Résultats internes Information en annexe (tableau de –) : 7500 s.
Reclassements internes de titres consoli-
– des titres de participation : 4251 s. ; voir
dés : 6833
aussi Titres de participation consolidés
Voir aussi Variations du pourcentage d’intérêts
Entreprises concernées : 4244
Entreprises relevant de secteurs d’activité Intérêts négligeables :
différents : 4244
Exclusion du périmètre : 2552 s.
Information en annexe : 2111 s., 2116 s. (indi-
Exemption d’établissement des comptes
cation des méthodes utilisées)
consolidés : 9208-7
Intérêts minoritaires : Seuils de signification : 3059
Augmentation du pourcentage d’intérêts :
6292 s. (passage de l’intégration propor-
Investissement net :
tionnelle à l’intégration globale) ; 6286 s.
Créances et dettes en monnaie étrangère
(passage de la mise en équivalence à l’inté-
faisant partie intégrante de l’- dans une
gration proportionnelle)
entreprise étrangère consolidée : 3900 s. ;
Entrée dans le périmètre : 5112 s.
3450 (information en annexe)
Répartition des réserves et résultats consoli-
Conditions pour inclure des éléments moné-
dés : 4250
taires dans l’- d’une entreprise étrangère
Modalités de mise en œuvre :
autonome : 3902
Principes généraux : 4247
Couverture liée à un – dans une entreprise
Entreprise sous contrôle conjoint détenue
étrangère consolidée (méthode du cours de
par plusieurs entreprises consolidées : 4256
clôture) : 3905 s. (comptabilisation des diffé-
Exemple d’application : 4255 rences de change) ; 3907 (notion de
Réserves et résultats consolidés (détermina- couverture)
tion des –) : 4250

Intérêts intercalaires sur immobilisations


et stocks : J
Méthodes comptables optionnelles : 3416 Joint venture : voir Contrôle conjoint

Intérêts minoritaires : Juste valeur :


– négatifs (cas d’une intégration globale) : Actifs et passifs d’une entreprise acquise :
4228 (cas général) ; 4228-1 (cas de déten- Augmentations du pourcentage d’intérêts :
tion indirecte par l’entreprise consolidante) 6034
Composantes des – : 7038 Entrée de périmètre : 5115 s. (règle générale) ;
Définition : 4223 5403 (méthode optionnelle)
Entreprise : Plan de restructuration : incidence éventuelle
– intégrée globalement : 5107 s. d’un – lié à l’acquisition : 5124-1
– intégrée proportionnellement : 5112 s. Valeur d’utilité des actifs et passifs acquis
– mise en équivalence : 4294 s. destinés à l’exploitation :
Etude d’ensemble : 5124, 5130
Information en annexe :
Contrats à terme fermes ou conditionnels :
Notes sur le bilan : 7500 s.
5160 s.
Variation des – : 7500 s.
Créances et dettes : 5146 s.
Put (option de vente) sur – : 7548
Détermination de la – en fonction de
Intégration globale : voir ce mot l’usage prévu par l’acquéreur : 5122 s.
Intégration proportionnelle : voir ce mot Engagements de retraite et avantages
Mise en équivalence : voir ce mot similaires : 5150

© Ed. Francis Lefebvre PwC 929


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
TABLE ALPHABETIQUE

Juste valeur (suite) Liaisons financières entre entreprises


Frais d’établissement : 5136 s. consolidées : voir Pourcentage d’intérêts
Frais de recherche et développement :
5102 s. LIFO (option dans les comptes consolidés) :
Immobilisations : 5140 s. (corporelles) ; 3425 s. ; 3449 (information en annexe)
5130 s. (incorporelles)
Impôts différés : 5158 s. Linkage : voir opérations liées
Instruments financiers : 5160 s.
Location-financement (contrats de –) en Liquidation :
cours : 5132 s. Sociétés en – amiable (périmètre de consolida-
Provisions : tion) : 2530
– pour engagements de retraite et avan- Sociétés en – judiciaire (périmètre de consoli-
tages similaires : 5150 s. dation) : 2530-1
– pour restructuration : 5154 s. Filiale en – : 3039 (continuité d’exploitation) ;
Stocks et en-cours de production : 5144 s. 6666 (retraitement des comptes d’une filiale
Subventions d’investissement et d’équipe- en –)
ment : 5156 s.
Titres :
Liste des transactions avec les parties
– de placement : 5148 s. liées :
– immobilisés et de participation : 5142 s.
Information en annexe : 7550
Valeur des biens non destinés à l’exploita-
tion : 5125 s.
Location-financement (contrats de –) :
Coût d’acquisition de titres consolidés :
Cession-bail : 3381 s. ; 3452 (annexe)
Augmentations du pourcentage d’intérêts :
6025 s. Comptabilisation des – détenus par une entre-
Entrée de périmètre : 5038 s. (méthode prise acquise : 5132 s.
générale de la juste valeur) ; 5622 s. (méthode Définition des – : 3378
optionnelle) Information en annexe : 3452
Date d’évaluation de la – des rémunérations Méthode préférentielle de comptabilisation
remises aux vendeurs : 5045 s. des – :
Définition : 5045 Principe : 3380
– chez le bailleur : 3385 (cas où le bailleur
Directive européenne autorisant l’évaluation à
est un établissement de crédit) ; 3386 (cas
la – : 7511 (modalités de transposition dans
où le bailleur n’est pas un établissement de
les règles françaises)
crédit)
Echange de participations minoritaires : – chez le locataire : 3379 s.
6911 s. (principe d’évaluation) Qualification de certains montages complexes :
Evaluation à la – d’opérations concomitantes 3383-2
ou successives à une opération principale Réévaluation : 3410 s.
comptabilisée selon la méthode optionnelle
(si conditions d’utilisation de la méthode
optionnelle non remplies) :
Acquisition complémentaire de titres :
5586 s. (d’une cible dont l’acquisition a été M
traitée selon la méthode optionnelle)
Marché libre :
Acquisitions par un même acquéreur de
plusieurs entreprises : 5601 s. (méthode Référentiel applicable pour les comptes conso-
optionnelle) lidés : 1012
Prix de cession de titres consolidés : 6031
Marché non réglementé :
Obligation et établissement des comptes
consolidés : 9207 s.
Référentiel applicable pour les comptes conso-
L lidés : 1012
Transfert d’Euronext vers Euronext Growth (ex
Lease back : voir Cession-bail Alternext) : 8320 (conséquences, changement
de référentiel comptable) ; 8320 (présentation
Leasing : voir Location-financement des états financiers et information en annexe)

930 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
TABLE ALPHABETIQUE

Marché réglementé : Changements de – :


Application des IFRS : 1012, 9207 s. (obliga- Information en annexe : 3462
tions d’établissement des comptes consoli- Retraitement des – comptabilisés en
dés) ; 9227-1 s. (obligations d’information) résultat dans les comptes individuels : 3335
Cotation sur un – : 9208-4 (exemption Homogénéité des – : 3050 s. (étude
d’établissement des comptes consolidés) d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Référentiel applicable pour les comptes conso- Information en annexe : 7425 s. (écart d’acqui-
lidés : 1012 sition) ; 3442 s. (autres rubriques)
Retrait de la cote : 8130 s. (incidence) ; 9208-3
(incidence du – sur les exemptions d’établis- Méthodes de consolidation :
sement des comptes consolidés) Etude d’ensemble : 2086 s.
Transfert d’Euronext vers Euronext Growth (ex – directe et par paliers : 4284
Alternext) : 8140 ; 8320 (conséquences, Changement de – : voir Augmentations du
changement de référentiel comptable) ; pourcentage d’intérêts, Diminutions du
8320 (présentation des états financiers et pourcentage d’intérêts, Méthode optionnelle
information en annexe) Consolidation directe :
Principes généraux : 4284 s.
Marques (détenues par une entreprise acquise) : Mise en équivalence : 4294 s.
Critères d’identification : 5080 s. Consolidation par paliers :
Impôt différé : 3658 Principes généraux : 4289
Mise en équivalence : 4294 s.
Matérialité (principe de) : voir Importance Entreprises relevant de secteurs d’activité
relative différents :
Entreprises sous contrôle conjoint (intégra-
Médailles du travail : 3372-1 tion proportionnelle obligatoire) : 2093 s.
Entreprises sous contrôle exclusif (intégra-
Méthode à l’avancement : tion globale obligatoire) : 2086 s.
Contrat à long terme (méthode préférentielle) : Information en annexe :
3389 Indication des méthodes utilisées : 2111 s.
Première application de la – : 3390 Justification des méthodes utilisées : 2117
(entreprise non intégrée globalement dont la
détention est d’au moins 40 %, aucun autre
Méthode du placement théorique des
actionnaire ne détenant une fraction supé-
fonds : 7273 (résultat dilué par action)
rieure) ; 2117 (présomption de contrôle ou
d’influence notable réfutée)
Méthode du rachat d’actions : 7273
Intégration globale : 4217 s. ; voir aussi ce mot
(résultat dilué par action)
Intégration proportionnelle : 4241 s. (étude
d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Méthodes comptables :
Mise en équivalence : 4260 s. (étude
– applicables aux comptes consolidés :
d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Application obligatoire des règles fran-
çaises : 3032 s. Modalités de mise en œuvre des – : 4201 s. ;
Indépendance par rapport aux méthodes de (étude d’ensemble)
l’entreprise consolidante : 3357 (principe) ; Voir aussi Intégration globale, Intégration
3359 (limites) proportionnelle, Mise en équivalence
Référence à des normes étrangères :
7422 s. Méthodes de conversion :
Voir également Principes comptables généraux Information en annexe : 3971 s.
(pour comptes consolidés) Méthode du cours de clôture :
– optionnelles : Etude d’ensemble : 3878 s.
Etude d’ensemble : 3350 s. Comptabilisation de l’écart de conversion :
Méthodes optionnelles autres que méthodes 3893 s.
préférentielles (étude d’ensemble) : 3402 s. Conversion : 3885 (- des écarts d’acquisition
Méthodes préférentielles : 3369 s. (étude et d’évaluation) ; 3883 (- du bilan) ; 3888
d’ensemble) ; voir aussi ce mot (- du compte de résultat)
– retenues pour la détermination de l’informa- Couverture de l’investissement net dans
tion sectorielle : 7539 une entreprise étrangère : 3905 s. (principe)

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TABLE ALPHABETIQUE

Méthodes de conversion (suite) Raisons d’être de la – : 5405 s.


Créances et dettes faisant partie intégrante Traitement comptable selon la – : 5610 s.
de l’investissement net dans une entreprise Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis :
étrangère : 3900 s. (principe) voir Méthode optionnelle – Traitement
Détermination du cours de clôture : 3884 comptable ci-après
Entreprises étrangères concernées : 3858 s.
(comptes tenus dans une monnaie stable) ;
Méthode optionnelle – Traitement comp-
3933 s. (comptes tenus dans une monnaie
table :
fondante)
Exemple : 3897 Etude d’ensemble de la – applicable aux opéra-
tions sous contrôle commun : 5615 s.
Méthode du cours historique :
Etude d’ensemble : 3850 s. Coût d’acquisition des titres :
Comptabilisation de l’écart de conversion : Etude d’ensemble : 5621 s.
3867 s. Détermination du prix d’acquisition : 5625 s.
Conversion : 3855 s. (- du bilan) ; 3862 (- du (comptabilisation initiale) ; 5663 s. (variations
compte de résultat) ultérieures)
Détermination du cours historique : 3857 s. Frais directs liés à l’acquisition : 5629 s.
Entreprises étrangères concernées : 3885 s. (comptabilisation) ; 5632 (éléments consti-
(comptes tenus dans une monnaie stable) ; tutifs)
3933 s. (comptes tenus dans une monnaie Ecart d’acquisition :
fondante) Imputation sur les capitaux propres : 5656
Exemple : 3875 Dans des sociétés HLM : 5212
Voir aussi Conversion des comptes libellés Information en annexe : 5773
en monnaie stable, Conversion des comptes Ecart d’évaluation :
tenus dans la monnaie d’un pays à forte Imputation sur les capitaux propres : 5403,
inflation 5656 (méthode optionnelle)
Dans des sociétés HLM : 5212
Méthode applicable aux opérations sous Information en annexe : 5773
contrôle commun (§ 215) : voir méthode Ecart lié à la méthode optionnelle :
optionnelle (dérogeant au principe de juste Imputation sur les capitaux propres : 5655 s.
valeur) Information en annexe : 5773
Exemple d’application (et comparaison avec la
Méthode optionnelle (dérogeant au principe méthode générale de la juste valeur) : 5657
de la juste valeur) – Principes généraux et Information en annexe : 5770 s.
Conditions d’utilisation :
Provisions de l’entreprise acquise : 5645 s.
Présentation générale de la – applicable aux (valeur d’entrée en consolidation) ; 5672
opérations sous contrôle commun : 5403 s. (traitement des dotations et reprises)
Etude d’ensemble : 5403 s. Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis :
Acquisitions : voir Méthode optionnelle – Trai- Etude d’ensemble : 5638 s.
tement comptable Délai de finalisation des retraitements aux
Caractère facultatif : 5403 normes du groupe : 5649 s.
Comparaison de la méthode optionnelle avec Dépréciations d’actifs : 5647
la méthode générale : 5657 Provision pour restructuration de l’entreprise
Conditions d’utilisation de la – : 5453 s. ; voir acquise : 5646
aussi ce mot Variations ultérieures : 5663 s.
Contrôle commun : 5459 (définition) ; 5463
(transitoire) Méthodes préférentielles :
Contrôle commun transitoire : 5463 Liste des – : 3360 (préférentielles et de réfé-
Coût d’acquisition : 5622 s. rence)
Date de première consolidation : 5638 s. Adoption recommandée des – : 3361 (options
Ecart lié à la méthode optionnelle : 5655 s. possibles) ; 8240 (transfert d’Euronext vers
Exemple (s) d’application : 5657 Euronext Growth) ; 8240 (retour aux règles
Information en annexe : 5770 s. ; 7453 françaises)
Maintien de la – : 5407 Application des – : 3369 s. (étude d’ensemble)
Nature des opérations éligibles à la – : 5409 s. Application d’une – non conforme aux
Opérations éligibles à la – : 5414 s. méthodes du groupe : 3365

932 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TABLE ALPHABETIQUE

Méthodes préférentielles (suite) Modalités de mise en œuvre de la méthode


Caractère irréversible de l’adoption des – : de – : 4266 s. ; 4274 (exemple d’application)
3363 Présentation du compte de résultat consolidé :
Conséquences de l’adoption des – : 3361 s. 7210
Contrats à long terme : 3388 s. ; voir aussi ce Quote-part dans les résultats des entreprises
mot mises en équivalence : 4268
Ecarts de conversion liés aux créances et Réserves et résultats consolidés (répartition
dettes en monnaie étrangère : des –) : 4270 ; 4271 (capitaux propres
Principe : 3396 négatifs)
Dettes en couverture de l’investissement Sociétés contrôlées relevant de secteurs
net dans une entreprise étrangère consoli- d’activité différents : 2088 (impossibilité de
dée : 3905 s. les consolider par –)
Investissement net dans une entreprise Titres mis en équivalence : voir ce mot
étrangère consolidée : 3900 s.
Emprunts :
Frais d’émission des – : 3392 Monnaie : voir Devises
Primes d’émission et de remboursement – de fonctionnement : voir Conversion des
des – obligataires : 3393 comptes libellés en devises
Engagements de retraite et avantages simi-
laires (provision pour –) : 3372-1 s. ; voir Montages déconsolidants : 2029
aussi Provisions Voir aussi Entités ad hoc
Homogénéité des méthodes comptables et – :
3365
Information en annexe : 7430 (en cas d’utilisa-
tion de –) ; 3366 (si non-utilisation des –)
Location-financement (contrats de –) : 3376 s. ; N
voir aussi ce mot Normes comptables internationales : voir
Traitement des changements de méthodes IFRS
liés à la première application d’une – : 3364
Norme IFRS pour PME : voir IFRS pour PME
Minoritaires : voir Intérêts minoritaires

Mise en commun d’activités :


Méthode optionnelle – Contrôle conjoint :
Suppression de la – : 1084, 5407 O
Mise en équivalence : Obligations convertibles ou échangeables
Etude d’ensemble : 4260 s. en actions :
Capitaux propres négatifs des entreprises Distinction dettes / autres fonds propres /
mises en équivalence : 4271 s. capitaux propres : 3429 ; 3431
Comptes à utiliser pour la consolidation d’une Pourcentage d’intérêts : 4313
entreprise – : 4268 Résultat dilué par action : 7271 s.
Consolidation directe et par paliers :
Principe général : 4294 s. Obligation d’établissement des comptes
Exemple d’application : 4295 consolidés :
Elimination des opérations réciproques : 4269 Cas d’exemption (sous-groupes, ensemble
Entreprises concernées (entreprises sous d’importance négligeable, petits groupes) :
influence notable) : 2100 s., 4263 9207 s.
Information en annexe : 2116 s ; 2111 s. (indi- Obligations d’établissement et de publication :
cation des méthodes utilisées) ; 7483 9207 s.
Intérêts minoritaires : Personnes responsables de l’- : 9215
Entrée de périmètre : 5294
Sanctions : 9226
Consolidations ultérieures : 4270
Répartition des capitaux propres consoli- Sociétés tenues de consolider : 9207 s.
dés : 4270 (cas général) ; 4271 s. (capitaux
propres négatifs) Obligation d’informer : 9227 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 933


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TABLE ALPHABETIQUE

OBSA (Obligations avec bon de souscription Opérations partiellement exécutées à la


d’actions) : clôture : Voir Contrats à long terme
Distinction capitaux propres / autres fonds
propres / dettes : 3431
Opérations réciproques (élimination des –) :
OCA (Obligations convertibles en actions) : Etude d’ensemble : 4501 s.
Distinction capitaux propres / autres fonds Voir aussi Eliminations des éléments réci-
propres / dettes : 3431 proques

OCEANE (Obligations à option de conversion Options d’achat (call) :


ou d’échange en actions nouvelles ou exis- – détenue par l’entreprise consolidante : 2076
tantes) : (ne constituant pas un engagement ferme)
Distinction capitaux propres / autres fonds
propres / dettes : 3431
Options d’achat ou de souscription
OEA (Obligations échangeables contre des d’actions attribuées aux salariés :
actions) : Comptabilisation : 6594 s.
Distinction capitaux propres / autres fonds Information en annexe : 3457
propres / dettes : 3431 Voir aussi Stock-options

OPA (Offre publique d’achat) :


Prise de contrôle par – :
Option de vente (put) sur intérêts minori-
Date d’entrée dans le périmètre : 5031 s. taires : 7548 (engagements hors bilan)

OPCI : Options possibles dans les comptes


Retraitement des règles comptables particu- consolidés :
lières : 3435 Liste des – : 3353 s.

OPCVM :
ORA (Obligations remboursables en actions) :
OPCVM contrôlés :
Consolidation des – contrôlés : 2028-1 Classement au bilan : 7037 s.
Information en annexe : 2121-1 Distinction capitaux propres / autres fonds
Retraitement des règles comptables particu- propres / dettes : 3431, 3429 (distinction
lières : 3435 dans les comptes individuels et dans les
comptes consolidés)
OPE (Offres publiques d’échange) :
Echange de participations minoritaires : 6911 ORANE (Obligations remboursables en
Prise de contrôle par – : actions nouvelles ou existantes) :
Etude d’ensemble : 5230 s. Classement au bilan : 7037 s.
Date d’entrée dans le périmètre : 5031 s.
Distinction capitaux propres / autres fonds
Règle générale (juste valeur) : 5237 s.
propres / dettes : 3431
Opérations de fiducie : voir Fiducie
Organisation interne :
Opérations non inscrites au bilan : Utilisation des données issues de l’- pour
– entre entreprises intégrées : 4538 (élimination) l’information sectorielle : 7532 s.
Information en annexe : 7548-1
Organismes étrangers : 2027-1 (entités ad
Opérations internes : hoc issues d’opérations de cessions de
Notion d’- : 4551 créances)

Opérations liées :
Application du principe de prédominance de la Organismes de placement :
substance sur l’apparence aux contrats (ou Règles comptables particulières à certains
transactions) lié(e)s : 3046-1 – consolidés : 3435
Retraitements individuels : 3437 Voir aussi OPCVM

934 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TABLE ALPHABETIQUE

P Entrée dans le – : voir ce mot


Entreprises à inclure dans le – :
Palier (consolidation par –) : 4284 s. Etude d’ensemble : 2010 s.
Voir aussi Consolidation par paliers Entités ad hoc : 2028
Entreprises dont les titres sont détenus en
usufruit : 2023-2
Participation (échange d’une – majoritaire
Fiducies : 2027-2
contre une – non consolidée) : 6568
Forme juridique des entreprises à inclure
dans le périmètre : 2011
Participations (échange de – minoritaires) : SA HLM : 2531
Etude d’ensemble : 6901 s. Exclusions du – :
Coût d’entrée des titres reçus : 6932 Etude d’ensemble : 2511 s.
Impôt différé : 6934 – facultatives : 2547
Opérations visées : 6911 – obligatoires : 2522
Plus ou moins-value d’échange : 6933 Activité dissemblable (non) : 2512
Caractère exceptionnel des – : 2511 s.
Décalage de date de clôture comptes indivi-
Participations des salariés :
duels / comptes consolidés (non) : 2512
Présentation au compte de résultat : 7221,
Détention provisoire des titres de participa-
7222
tion (exclusion obligatoire) : 2533 s.
Entreprises non significatives : 2552 s.
Parties liées : (conditions d’exclusion) ; 5268 s. (consolida-
Information en annexe : 7549, 7550 tion ultérieure)
Voir aussi Entreprises liées Information en annexe : 2572 s.
Informations non obtenues dans les délais
Parts de marché d’une entreprise acquise : ou moyennant des frais excessifs : 2562
Reclassement des – : 1078 Participations dans des sociétés HLM : 2531
Participations dont les titres sont détenus
en nue-propriété : 2023-2
Passage d’une méthode de consolidation Participations en liquidation amiable (non) :
à une autre : voir Augmentation du pourcen- 2530
tage d’intérêts, Diminution du pourcentage Participations en liquidation judiciaire (oui) :
d’intérêts 2530-1
Participations en redressement judiciaire :
Passifs d’une entreprise acquise : voir 2530-1
Actifs et passifs d’une entreprise acquise Participations situées dans des pays à forte
instabilité politique : 2529
Passifs éventuels : Prise de contrôle ou d’influence notable
Eléments ne pouvant constituer des passifs dans les derniers mois avant la clôture :
identifiables : 5098 2512
Information en annexe : 7506, 7548 Refus de communication des informations
nécessaires : 2562
Restrictions sévères et durables : 2527 s.
Pays à forte inflation :
Information en annexe :
Méthodes spécifiques de conversion (étude Critères et seuils de signification : 2572 s.
d’ensemble) : 3922 s. Entités ad hoc issues d’opérations de
Notion de forte inflation : 3922 s. cessions de créances : 2121
Voir aussi Conversion des comptes tenus dans Identification des entreprises consolidées :
la monnaie d’un pays à forte inflation 2115
Méthodes de consolidation : 2114 s.
Périmètre de consolidation : Motifs d’exclusion : 2572 s.
Etude d’ensemble : 2001 s. Sortie de périmètre : voir Diminutions du pour-
Cessions de titres consolidés en cours à la centage d’intérêts (cession de titres ou
clôture : d’une branche d’activité)
Etude d’ensemble : 6556 s.
Date de sortie (cession effective) : 6524 Permanence des méthodes :
Définition des – : 6557 Principes comptables généraux : 3039

© Ed. Francis Lefebvre PwC 935


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TABLE ALPHABETIQUE

Personnel : Définition : 4305


Charges de – : 7221 (présentation au compte Différence avec pourcentage de droits de
de résultat) ; 7516 (information en annexe) vote : 4305
Effectif (information en annexe) : 7516 Diminution du – : 6501 s. (étude d’ensemble) ;
Stock-options et attributions d’actions gratuites : voir aussi ce mot
6594 s. Modalités de calcul :
Voir aussi Engagements de retraite et avan- Actions propres : 4850 s. (- détenues par
tages similaires, Dirigeants, Stock-options des entreprises consolidées)
Aller et retour sur titres de participation :
Perte consolidée : voir Résultat consolidé 6590 s.
Liaison : 4321 (- circulaire) ; 4322 s. (- croisée) ;
Pertes intra-groupe : voir Résultats internes 4317 (- directe) ; 4318-1(- indirecte : chaîne
unique) ; 4319-1 (- indirecte : plusieurs chaînes) ;
Petits groupes (exemption d’établissement 4320 (- réciproque)
de comptes consolidés) : 9206 s. Nature des titres à prendre en compte pour
le calcul du pourcentage d’intérêts : 4313 s.
Plan Comptable Général : voir PCG Titres d’autocontrôle : 4314 ; 4815 s
Titres de la société consolidante détenus par
Portage :
une société mise en équivalence : 4314
Calcul du pourcentage : Titres de stock-options : 6594 s.
– de droits de vote : 2076 Titres détenus provisoirement : 4313
– d’intérêts : 4313 ; 6591 (comptabilisation
Titres portés : 4313
de la baisse du pourcentage d’intérêts)
Définition : 2075
Prédominance de la substance sur l’appa-
Titres faisant l’objet de – (exclusion du péri-
rence :
mètre) : 2535
Principe général de – : 3046
Pourcentage de contrôle : voir Pourcentage Acquisition de titres : 5011 s.
de droits de vote Autres fonds propres : 3431
Entités ad hoc : 2029
Pourcentage de droits de vote : Exemples d’application : 3046-1
Définition : 2070 Méthode optionnelle : 5410 s. (opérations sous
Détention directe et indirecte : 2067 s. contrôle commun éligibles)
Différence avec pourcentage d’intérêts : 4305 Retraitement comptes individuels : 3437
Droits de vote potentiels : 9420
Modalités de calcul : Première consolidation :
Principe général : 2074 – d’un groupe préexistant : 8210 (modalités) ;
Actions de préférence : 2074 8215 (écart d’acquisition)
Actions propres : 4850 s. (- détenues par – d’une entreprise contrôlée depuis plusieurs
des entreprises consolidées) exercices : 5269
Certificats de droit de vote : 2074
Information comparative : 8210 (modalités) ;
Droits de vote : 2074 (doubles) ; 2074
8310 (documents obligatoires) ; 8320 (sociétés
(contrat de portage ferme)
abandonnant les IFRS)
Liaison : 2083 (circulaire) ; 2078 (directe) ; 2079
(- indirecte : chaîne unique) ; 2080 (- indirecte :
plusieurs chaînes) ; 2081 s. (réciproque) Prestations partiellement exécutées à la
Titres d’autocontrôle : 4815 clôture :
Titres détenus provisoirement : 2074 Information en annexe : 3451
Utilité du – : 2071 Méthode à l’avancement (méthode préféren-
tielle) : 3389
Pourcentage de participation :
Définition : 4317 Prêts
– de consommation d’actions (augmentation
Pourcentage d’intérêts : du pourcentage d’intérêt) : 6212
Augmentation du – : 6201 s. (étude Actualisation des – d’une entreprise acquise :
d’ensemble) ; voir aussi ce mot 5147

936 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
TABLE ALPHABETIQUE

Preuve d’impôt : Comptabilisation : 5230 s. (règle générale,


Principe : 3724 s. juste valeur) ; 5410 (méthode optionnelle)
Exemple de calcul : 3726 Exemple d’application : 5240 (juste valeur) ;
5657 (méthode optionnelle)
Nature des opérations : 5230
Prévoyance : voir Engagements de retraite et
avantages similaires – par remise de titres ou d’autres actifs :
Etude d’ensemble : 5245 s.
Comptabilisation : 5237 s. (règle générale,
Primes d’émission et de remboursement juste valeur) ; 5247 s. (décomposition obliga-
(emprunts obligataires) : 3393 (méthode toire en deux opérations distinctes) ; 5414
préférentielle) (méthode optionnelle)
Exemples d’opérations : 5245 s.
Principes comptables généraux (pour Voir aussi Apports partiels d’actifs, Fusions
comptes consolidés) :
Etude d’ensemble : 3038 s. Prix d’acquisition :
Contexte réglementaire : 3032 s. Ajustements du – :
Continuité d’exploitation : 3039 Appréciation des conditions de rémunéra-
Elimination des écritures de nature fiscale : tion des vendeurs : 5512 (méthode option-
3320 s. ; voir aussi Ecritures de nature nelle)
fiscale Assimilation à des espèces : 5530 s.
Homogénéité des méthodes comptables : (méthode optionnelle)
3050 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce Coût d’acquisition : 5053 s.
mot Définition des – : 5050 s.
Distinction des – et des garanties du prix
Image fidèle propre aux comptes consolidés :
d’acquisition : 5050
3042 s. ; voir aussi ce mot
Ecart d’acquisition négatif : 5206-1
Importance relative : 3058 s. ; voir aussi ce
Prise en compte des – : 5050 s. (prise de
mot
contrôle – méthode de la juste valeur) ; 5051
Indépendance des exercices : 3047 (ajustements éventuels) ; 5053 (garanties du
Prédominance de la substance sur l’appa- prix d’acquisition) ; 5054 (cas particulier des
rence : 3046 ; 3437 (retraitement comptes CVG)
individuels) ; voir aussi ce mot Evaluation du – de titres consolidés : 5045 s.
Rattachement des charges aux produits : 3047 (méthode générale de la juste valeur) ;
5624 s. (méthode optionnelle)
Prise de contrôle : Garanties du – :
Etude d’ensemble : 5007 s. Définition des – : 5050
– par achats successifs de titres : Prise en compte des – : 5050 (prise de
Généralités : 5218 s. contrôle – méthode de la juste valeur)
Exemple d’application : 5229 Transactions faisant partie de l’opération prin-
– par création d’une entité nouvelle qui émet cipale d’acquisition de titres (cession de
des actions : 5016 créances par le cédant à l’acquéreur) :
– par transaction monétaire unique : 5166-2 (prise en compte dans le calcul du –)
Etude d’ensemble : 5020 s.
Comptabilisation des actifs et passifs Pro forma :
acquis : 5100 s. ; voir aussi Actifs et passifs Information – : 7207-1 ; 7441 s.
d’une entreprise acquise Données – : 7207-1 ; 7441 s.
Coût d’acquisition des titres : 5038 s. (étude Voir aussi Information comparative
d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Date de première consolidation : 5020 s. Produits :
Ecart d’acquisition : 5165 s. ; voir aussi ce – en cours : voir Stocks et produits en cours
mot – et charges des entreprises ou branches
Identification des actifs et passifs acquis : d’activité :
5065 s. – cédées au cours de l’exercice :
Voir aussi Actifs et passifs d’une entreprise Choix de présentation du compte de
acquise résultat : 6554 s. (cession de titres) ;
– par émission de titres : 6668 s. (cession de branches d’activité)
Etude d’ensemble : 5230 s. Information en annexe : 7457 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 937


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
TABLE ALPHABETIQUE

Produits (suite) Reprise de provisions pour restructuration


– en cours de cession à la clôture de excédentaires : 5178 s.
l’exercice : Actualisation : 5155
Choix de présentation du compte de Appréciation des – dans les comptes consoli-
résultat : 6560 (cession de titres) ; 6668 s. dés : 3359
(cession de branches d’activité) Information en annexe :
Information en annexe : 7470 Méthodes comptables utilisées : 3454
– exceptionnels : 3458 (définition) ; 7520 Notes sur le bilan : 7506
(information en annexe) Limitation des – aux coûts sans contrepartie :
– financiers (information en annexe) : 7221, 5155
7519
– internes (élimination) : 4610 s. Provisions réglementées :
– nets partiels : voir Contrats à long terme Définition : 3329
Impôts différés liés au retraitement des – :
Profits : 3330
– internes (élimination) : 4610 s. Retraitement des – : 3329
– inter-sociétés : voir Résultats internes (élimi-
nation des –) Prudence :
Principes comptables généraux : 3039
Provisions :
Publication des comptes consolidés :
– pour engagements de retraite et avantages 9227 s. (obligations)
similaires : voir Engagements de retraite et
avantages similaires Put (option de vente) sur intérêts minori-
– pour restructuration : voir ce mot taires : 7548 (engagements hors bilan) ;
– réglementées : 3329 s. ; voir aussi ce mot 2076 (options croisées)
– sur créances et pour risques et charges
(élimination des opérations réciproques) :
4614 s.
– sur titres de participation consolidés :
Elimination des opérations réciproques : 4613
Q
Impôts différés : 3653-2 Quote-part dans les résultats des entre-
– techniques d’une filiale captive de réassu- prises mises en équivalence :
rance : 3454 (retraitement et information en Définition : 4268
annexe) Modalités de détermination : 4270 (principe) ;
Acquisition de titres consolidés : 4271 s. (capitaux propres négatifs)
Engagements de retraite et avantages simi- Présentation au compte de résultat : 7210
laires : 5150 s.
Pertes d’exploitation futures : 5090 s. Quote-part du groupe dans le résultat des
Reprise de provisions excédentaires : 5178 s. entreprises cédées ou en cours de
Restructuration : voir Provisions pour restruc- cession :
turation Choix de présentation du compte de résultat
Actualisation (valeur d’utilité) : 5124 consolidé :
Appréciation des – dans les comptes consoli- Branches d’activité ou sous-ensembles :
dés : 3359 6671
Elimination des – intragroupe : 4610 s. Entreprises consolidées : 6552 s.
Information en annexe : Information en annexe : 7521
Méthodes comptables utilisées : 3454
Notes sur le bilan : 7506

Provisions pour restructuration : R


Acquisition de titres consolidés :
– de l’entreprise acquise : 5087 s. (règle Rapport des commissaires aux comptes :
générale) ; 5646 (méthode optionnelle) – sur les comptes consolidés : 9246
– de l’entreprise acquéreuse : 5089 – sur les comptes consolidés semestriels : 9246
Délai d’annonce du plan : 5087-3 Voir aussi Commissaires aux comptes

938 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TABLE ALPHABETIQUE

Rapport sur la gestion du groupe (organe Réévaluation :


chargé d’établir le –) : 9215 – de la quote-part de capitaux propres déjà
détenue en cas d’augmentation du pourcen-
Rattachement des charges aux produits tage d’intérêts : 6015 (généralités)
(principe de –) : 3047 Voir aussi Augmentations du pourcentage
d’intérêts
– des immobilisations :
Réassurance : voir Entreprise de réassurance
Etude d’ensemble : 3405 s.
– liée à l’application de règles sectorielles
Recherche et développement : voir Frais de spécifiques : 3407 s.
recherche et développement – opérée dans des comptes établis dans un
pays à forte inflation : 3407 s.
Reclassements internes (entre entreprises – pratiquée au niveau des comptes consoli-
intégrées globalement) : dés uniquement : 3408
– d’actifs autres que des titres consolidés : Impôts différés : 3412 ; 3634
Etude d’ensemble : 6846 s. Information en annexe : 3411
Lien avec les écarts d’acquisition et
– rémunérés en numéraire : 6856
d’évaluation : 3410
– rémunérés par remise d’autres actifs :
Mise en œuvre de l’élimination des rééva-
6856
luations opérées dans les comptes indivi-
– rémunérés par émission de titres (fusions
duels : 3409
et apports partiels notamment) : 6861 s.
Mise en œuvre d’une réévaluation
(étude d’ensemble) ; 6864 s. (maintien des
générale : 3410
valeurs comptables antérieures des actifs et
Options possibles dans les comptes consoli-
passifs reclassés) ; 6870 (variation des dés : 3405 s.
intérêts minoritaires, traitement comptable)
Exemples d’opérations : 6851
Fusion-absorption par la société mère d’une
Référentiel :
filiale : 6865 – comptable français (étude d’ensemble) :
Fusion-absorption par une filiale de sa 3032 s.
société mère : 6866 – français de consolidation : 1020 s.
Maintien des valeurs comptables anté- – IFRS : 1012 (sociétés cotées sur un marché
rieures des actifs et passifs reclassés : réglementé) ; 1014 (sociétés non cotées sur
6864 s. un marché réglementé)
Variation des intérêts minoritaires (traite- – IFRS pour PME : voir norme IFRS pour PME
ment comptable) : 6870 Référence à un – en plus du référentiel
– de titres consolidés : français : 7422 (principe)
Etude d’ensemble : 6801 s.
Apport partiel de titres consolidés (variation Règlement CRC no 99-02 :
des intérêts minoritaires) : 6833, 6870 Actualisation du – : 1082 s. (en 2016)
Exemple d’application : 6837 Champ d’application : 1010
Exemples d’opérations : 6816 s. Texte intégral du – : 9550
Principe général de comptabilisation : 6821
Résultats internes de cession ou d’échange Règlement européen IFRS 2005 : 1012
(élimination) : 6826
Retour au coût historique : 6830
Réglementation des comptes consolidés :
Variation des intérêts minoritaires (traite-
ment comptable) : 6833 Actualisation du règlement CRC no 99-02 : voir
Règlement CRC no 99-02
– de salariés : 3359
Articles L 233-16 à L 233-26 et article L 233-28
(texte intégral) : 9510
Redressement judiciaire : Articles R 233-3 à R 233-16 : 9520 (texte
Société en – (périmètre de consolidation) : intégral)
2530-1 Directive comptable unique (no 2013/ 34/UE) :
1075 s., 9501 (texte intégral)
Réestimation : Evolutions futures de la – : 1180
Etude d’ensemble : 5107 s. Hiérarchie des règles comptables : 1005

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TABLE ALPHABETIQUE

Réglementation des comptes consolidés (suite) Restriction :


Lien entre règles générales et règles spéci- – sur l’exercice du contrôle ou de l’influence
fiques de consolidation : 1020 (tableau réca- notable (exclusion du périmètre) : 2528 s.
pitulatif) – sur les transferts de fonds (exclusion du
Règlement CRC no 99-02 (texte intégral) : périmètre) : 2528 s.
9550 – sur les transferts de patrimoine (exclusion
Règlement européen IFRS 2005 : 1012 du périmètre) : 2531
Règles actuelles : 1001 s. (étude d’ensemble)
Restructuration interne du groupe :
Règles d’évaluation spécifiques aux Cessions internes d’actifs : 4592 s. (principe
comptes consolidés (méthodes option- d’élimination des résultats internes)
nelles) : 3353 s. Définition : 5015-1 ; 6816 (exemples)
Voir aussi Apports partiels d’actifs, Fusions
entre entreprises intégrées globalement et
Regroupement d’entreprise : voir Apports
Reclassements internes
partiels d’actifs, Augmentations du pourcen-
tage d’intérêts, Fusions, Prise de contrôle,
Mise en commun d’activités Résultat consolidé (détermination du –) :
Intégration globale : 4226 s.
Intégration proportionnelle : 4250
Regroupement sous contrôle commun :
Mise en équivalence : 4270
Pour la méthode optionnelle, voir Méthode
optionnelle
Définition : 5014, 5015-2 (ne répondant pas Résultat courant :
aux conditions d’utilisation de la méthode Définition du – : 3458
optionnelle) ; 5403 (regroupement ou acqui- Information en annexe : 7522
sition) ; 5459 (contrôle commun)
Comptabilisation d’un – : 5015-2 (principe Résultat exceptionnel :
général) ; 5400 s. (selon la méthode option- Définition du – : 3458
nelle) Information en annexe :
Composantes du résultat exceptionnel :
Relutions : 7520
Notion de – retenue en consolidation : 3458
Généralités : 6047 s.
Voir aussi Augmentations du pourcentage
d’intérêts Résultat financier :
Information en annexe : 7221, 7519
Présentation au compte de résultat : 7221
Report (méthodes de) :
Report fixe (supprimé) : 3680
Résultat par action :
Report variable (obligatoire) : 3680 s.
Etude d’ensemble : 7240 s.
Information en annexe : 7280
Reporting : Résultat de base par action :
Utilisation du – pour l’information sectorielle : Catégories de titres à prendre en compte :
7532 s. 7255
Modalités de calcul : 7245 s.
Réserves consolidées (répartitions des –) : Niveaux de résultat au numérateur : 7250 s.
Intégration globale : 4226 s. Nombre d’actions au dénominateur : 7256 s.
Intégration proportionnelle : 4250 Présentation obligatoire au pied du compte
de résultat consolidé : 7240
Mise en équivalence : 4270
Prise en compte des droits attachés à
chaque catégorie d’actions : 7263
Responsabilité : Résultat dilué par action :
– des commissaires aux comptes (certifica- Etude d’ensemble : 7265 s.
tion) : 9243 Bons de souscription d’actions : 7271 s.
– des dirigeants (établissement des comptes) : Dispositions communes avec résultat de
9215 base par action : 7240 s.

940 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TABLE ALPHABETIQUE

Résultat par action (suite) – sur titres de participation consolidés : 4613


Méthode du placement théorique des Principe général : 4610 s.
fonds : 7273 Titres de participation consolidés : 3653-2
Méthode du rachat d’actions : 7273 (impôts différés)
Notion d’instruments dilutifs : 7268 s. Restructuration interne :
Obligations convertibles ou remboursables Principe (retour au coût historique groupe) :
en actions : 7271 s. 4592 s.
Options de souscription d’actions : 7273
Présentation obligatoire au pied du compte Retenue à la source :
de résultat consolidé : 7240 – sur dividendes reçus : 3653-1
Prise en compte de la date de réception des – sur dividendes versés : 3682, 3703
fonds : 7271 s.
Recherche de la dilution maximale : 7270
Retraitement (écritures de –) :
Etude d’ensemble : 3302 s.
Résultats internes (élimination des –) : – d’homogénéité : 3317 (étude d’ensemble)
Etude d’ensemble : 4551 s. Ecritures de nature fiscale :
Tableau récapitulatif : 4581 Etude d’ensemble : 3320 s.
– entre deux entreprises : Impôts différés liés à l’élimination des – :
– intégrées globalement (principe) : 4555 s. 3323
– intégrées proportionnellement : 4569 s. Retraitement des – :
(principe) ; 4571 (exemple) Amortissements fiscaux : 3327 s.
– mises en équivalence : 4577 s. (principe) ; Changements de méthodes comptables :
4579 (exemple) 3335
– entre une entreprise intégrée globalement : Frais d’acquisition d’immobilisations :
– et une entreprise intégrée proportionnelle- 3334
ment : 4558 s. (principe) ; 4560 s. (exemples) Provisions réglementées : 3329 s.
– et une entreprise mise en équivalence : Subventions d’investissement : 3331 s.
4564 s. (principe) ; 4566 s. (exemples) Homogénéité des méthodes comptables :
– entre une entreprise mise en équivalence et 3050 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce
une entreprise intégrée proportionnelle- mot
ment : 4573 s. (principe) ; 4575 (exemple) Objectifs des retraitements : 3302
Calcul des – à éliminer : 4554 s. Retraitements obligatoires : 3312 s.
Cession d’actifs : Retraitements optionnels : 3345 s.
Principe (retour en coût historique) : 4590 s.
Exception (maintien des actifs en nouvelle Retraites et engagements assimilés : voir
valeur) : 4592 s. Engagements de retraite et avantages simi-
Conditions d’extériorisation des résultats laires
internes éliminés :
Principe : 4595 Rétroactivité (des fusions) :
Cession de l’actif au hors-groupe : 4596 Entrée de périmètre : 5032
Opérations sur l’entreprise cédante ou Sortie de périmètre : 6524
l’entreprise cessionnaire : 4597 s.
Dividendes intragroupe provenant : Risques :
– d’actions d’autocontrôle : 4823 – de change liés aux instruments financiers :
– de résultats réalisés après l’acquisition : 7511 (information en annexe)
4603 – de contrepartie : 7511 (information en
– de résultats réalisés avant l’acquisition : annexe)
4603
Principe d’élimination : 4602 s.
Impôts différés : 4584 s.
Information en annexe : 4625
Pertes internes : 4557
S
Provisions et dépréciations (élimination des –) : Salariés : voir Engagements de retraite et
– sur créances et pour risques et charges : avantages similaires, Personnel, Stock-
4614 s. options

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TABLE ALPHABETIQUE

Sanctions : – émettant des billets de trésorerie (obligation


Défaut d’établissement des comptes consoli- d’établir des comptes consolidés) : 9206 s.
dés : 9226 – émettant des titres de créances (obligation
Défaut de publication des comptes consoli- d’établir des comptes consolidés) : 9206 s.
dés : 9228 – en liquidation amiable : 2530 (périmètre de
consolidation)
Secteur assurance : – en participation (sous contrôle conjoint) :
– consolidé par une société mère industrielle et 2042 s. (définition du contrôle conjoint)
commerciale (homogénéité des méthodes – en redressement judiciaire : 2530-1 (péri-
comptables) : 3050 s. mètre de consolidation)
– HLM : 2531 (exclusion du périmètre) ; 5212
Secteur bancaire : (écart d’acquisition)
– consolidé par une société mère industrielle et – situées dans des pays à forte instabilité poli-
commerciale (homogénéité des méthodes tique : 2529 (périmètre de consolidation)
comptables) : 3050 s.
Sortie de périmètre :
Secteurs d’activité :
Date de – : 6516 s. ; voir aussi ce mot
– destinés à être cédés : 6663 s.
Motifs de déconsolidation : 6511
– différents : voir Activités dissemblables,
Voir aussi Diminutions du pourcentage d’intérêts
Information sectorielle
Définition :
Information sectorielle : 7532 Sous-groupes :
Secteurs d’activité cédés ou en cours de Exemption d’établissement de comptes
cession : 6657 consolidés : 9208-6

Segmentation : Special Purpose Entities (SPE) : voir Entités


Information sectorielle et organisation interne ad hoc
(information en annexe) : 7532 s.
Stocks et en-cours de production :
Seuils : – détenus par une entreprise acquise (valeur
– pour l’établissement des comptes consoli- d’entrée) : 5144 s.
dés : 9206 s. Information en annexe :
Méthodes comptables utilisées : 3449
Seuils de signification : Notes sur le bilan : 7489
Détermination des – (exclusion du périmètre) : Intérêts intercalaires sur – : 3416
2554 s. Méthode LIFO : 3426
Information en annexe : 2573 Voir aussi Contrats à long terme
Périmètre de consolidation (information à
fournir en annexe) : 2572 s.
Stock-options :
Principe d’importance relative : 3058 s.
– d’une entreprise contrôlée avec engage-
Retraitements et éliminations (écritures de –) :
ment de rachat :
3060
Opérations concernées : 6594 s.
Traitement comptable dans les comptes
Sicav (société d’investissement à capital consolidés : 6597 s. (cas général)
variable) :
Information en annexe : 3457
Retraitement des règles comptables particu-
lières : 3435
Voir aussi OPCVM Substance over form : voir Prédominance
de la substance sur l’apparence
Sociétés :
– admises aux négociations sur un marché Subventions d’investissement :
réglementé (obligation d’établir des comptes – ou d’équipement d’une entreprise acquise :
consolidés) : 9206 s. 5156 s.
– de gestion : 2027-1 (entités ad hoc issues Information en annexe : 3448
d’opérations de cessions de créances) Maintien en capitaux propres : 3332

942 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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TABLE ALPHABETIQUE

Subventions d’investissement (suite) Techniques de consolidation :


Modalités de reprise en résultat des – : 3331 Consolidation directe : 4284 s.
Retraitement des – : 3331 Consolidation par paliers : 4284 s.

Survaleur : voir Ecart d’acquisition Textes intégraux :


Code de commerce (art. L 233-16 à L 233-26
et art. L 233-28) : 9510
Code de commerce (art. R 233-3 à R 233-16) :
9520
T Directive comptable unique (no 2013/34/ UE) :
9501
Tableau de financement consolidé : voir Règlement CRC no 99-02 : 9550
Tableau des flux de trésorerie
Titres d’autocontrôle :
Tableau des flux de trésorerie : Etude d’ensemble : 4807 s.
Etude d’ensemble : 7554 s. Détention indirecte de – via une entité non
Compensation des flux : 7587 s. consolidée : 4813
Définition et composantes de la trésorerie : Titres classés en titres immobilisés dans les
7565 s. comptes individuels :
Etablissement et publication : Etude d’ensemble : 4812 s.
Caractère obligatoire : 7555 – détenus par une filiale : 4813
Modèles de tableaux : 7592 s. Elimination des dividendes : 4823
Principes d’établissements : 7560 s. Exemple : 4832
Information en annexe : 4829
Flux :
Pourcentage d’intérêts : 4815 s.
– en monnaie étrangère : 7586
Présentation dans les états financiers conso-
– liés à l’activité d’exploitation : 7571 s.
lidés : 4827
(définition et composantes) ; 7582 (méthode
Dépréciation : 4821
directe) ; 7583 (méthode indirecte) ; 7580 s.
Résultat de cession : 4825
(présentation)
Titres classés en valeurs mobilières de place-
– liés à l’activité d’investissement : 7573 s.
ment dans les comptes individuels :
(définition et composantes) ; 7584 s.
Principe : 4812
(présentation)
Modalités d’application : 4837
– liés aux opérations de financement :
7576 s. (définition et composantes) ; 7584 s.
(présentation)
Titres de créances négociables (sociétés
émettant des –) :
– liés aux opérations de location-finance-
ment : 7575 Exemption d’établissement des comptes
consolidés : 9208-4
Information en annexe : 7598 (informations
complémentaires)
Titres de participation :
Information comparative : 7449 s.
– acquis en vue de leur cession ultérieure :
Modèles de – : 7592 s. Augmentation du pourcentage d’intérêts
dans une entreprise qui reste intégrée
Tableau de variation des capitaux propres globalement : 6213
consolidés : Conditions d’exclusion du périmètre :
Caractère obligatoire : 7495 s. 2533 s.
Modèle fourni par le règlement CRC no 99-02 : – consolidés : voir ce mot
7496 s. – dans des sociétés HLM (exclusion du péri-
mètre) : 2531 ; 5212 (écart d’acquisition)
Taux d’impôt : voir Impôts différés – dans des sociétés situées dans des pays à
forte instabilité politique (exclusion du péri-
mètre) : 2529
Tax proof : voir Preuve d’impôt – de sociétés en liquidation amiable (exclusion
du périmètre, non) : 2530
Taxe sur les dividendes : voir Contribution – de sociétés en liquidation judiciaire (exclu-
sur les distributions sion du périmètre, oui) : 2530-1

© Ed. Francis Lefebvre PwC 943


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TABLE ALPHABETIQUE

Titres de participation (suite) Répartition des capitaux propres et résul-


– de sociétés en redressement judiciaire tats : 4227-1
(exclusion du périmètre) : 2530-1 Périmètre de consolidation : 2023-2
– détenus par une entreprise acquise : 5142 s.
(intégrée) ; 5292 s. (mise en équivalence) Titres en nue-propriété :
– détenus à titre de fiducie (exclusion du péri- Pourcentage de droits de vote : 2023-2 (non-
mètre) : 2535 prise en compte des –)
– faisant l’objet de portage (exclusion du péri-
mètre) : 2535 Titres en usufruit :
– non consolidés : Ecart d’acquisition : 5166-1
Classement comptable : 2511 s. Exercice du contrôle : 2023-2
Comptabilisation : 2565
Pourcentage de droits de vote : 2023-2 (prise
Information en annexe : 2573, 7484
en compte des –)
Répartition des capitaux propres et résultats :
Titres de participation consolidés : 4227-1
– en cours de cession à la clôture de
l’exercice : voir Diminutions du pourcentage
Titres immobilisés de l’activité de porte-
d’intérêts
feuille (TIAP) :
– par mise en équivalence : voir Mise en équi-
Information en annexe (notes sur le bilan) :
valence et Titres mis en équivalence
7485
– détenus en usufruit :
Pourcentage d’intérêts (non) : 4313
Intégration globale : 2023-2 (définition du
périmètre) ; 4224 (modalités de mise en
œuvre) ; 4227-1 (répartition des capitaux Titres mis en équivalence :
propres consolidés) ; 5166-1 (détermination – négatifs : 4271 s.
de l’écart d’acquisition) Augmentations du pourcentage d’intérêts :
Acquisition de – : voir Entrée dans le périmètre – sans changement de méthode de consoli-
et Augmentations du pourcentage d’intérêts dation : 6245 ; voir aussi ce mot
Aller et retour sur – : Passage de la mise en équivalence à l’inté-
Calcul du pourcentage d’intérêts : 4313 gration globale : 6261 s.
Voir aussi Diminutions du pourcentage Consolidation initiale : 5292 s.
d’intérêts (cession temporaire sans perte de Définition : 4267
contrôle avec rachat dans un bref délai) Dépréciation : 4272
Cession de – : 3653-2 (impôts différés) Diminution du pourcentage d’intérêts :
Coût d’acquisition des – : 5040 s. (étude – entraînant une sortie de périmètre :
d’ensemble) ; voir aussi ce mot 6511 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce
Elimination des – : mot
Modalités : 4229 s. (intégration globale) ; Information en annexe (notes sur le bilan) :
4251 s. (intégration proportionnelle) 7483
Montant à éliminer : 4231 Intérêts minoritaires : 4294 s.
Nature des titres concernés : 4230 Voir aussi Mise en équivalence
Prise en compte des – pour le calcul du pour-
centage d’intérêts : 4313 Titres participatifs :
Prix de cession des – : 6031 Distinction capitaux propres / autres fonds
Reclassement interne de – entre deux entre- propres / dettes : 3431
prises intégrées globalement : 6801 s.
Titrisation : 2160 s. (exemple) ; 3046-1
Titres de placement : (comptabilisation)
– détenus par une entreprise acquise : 5148 s. Voir aussi Entité ad hoc issue d’opération de
cessions de créances
Titres démembrés :
Intégration globale de – : Transactions :
Ecart d’acquisition : 5166-1 – avec les parties liées : 7550 (information en
Modalités de mise en œuvre : 4224 annexe)

944 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
TABLE ALPHABETIQUE

Transactions (suite) Suivi ultérieur des – : 5114 s.


Application du principe de prédominance sur Modifications de l’écart d’acquisition :
l’apparence pour l’analyse des contrats liés 5175 s.
ou – liées (linkage) : 3046 Modifications selon la méthode optionnelle :
5663 s.
Transfert d’Euronext vers Euronext
Growth (ex Alternext) : Valeur de remplacement (à la date de prise
Changement de référentiel comptable : 8320 de contrôle) :
Information en annexe : 8320 – des actifs et passifs d’une entreprise
Présentation des états financiers : 8320 acquise : 5124 (définition)

Trésorerie : Valeur d’utilité des actifs et passifs acquis


Définition et composantes : 7565 s. (tableau (méthode générale de la juste valeur) :
des flux de trésorerie) Principe général : 5116 (de détermination de
la –)
TSDI (titres subordonnés à durée indéter- Actualisation :
minée) : – de la valeur de marché des actifs destinés
– non reconditionnés : à être cédés : 5125 s.
Distinction capitaux propres / autres fonds – des engagements de retraite : 5151
propres / dettes : 3431 – des prêts, créances et dettes et provi-
Pourcentage d’intérêts : 4313 sions : 5146 s.
– des impôts différés : 5159
Contrats à terme fermes ou conditionnels :
5162
U Créances et dettes : 5147
Engagements de retraite et avantages simi-
Union européenne :
laires : 5151 s.
Directive comptable unique (no 2013/34/UE) :
1032 (transposition C. com.) ; 1075 (actuali- Frais d’établissement : 5136
sation du Règl. CRC no 99-02) ; 9501 (texte) Frais de recherche et développement : 5102 s.
Règlement européen IFRS 2005 : voir ce mot Immobilisations : 5140 (corporelles) ; 5130 s.
(incorporelles)
Usufruit : voir Titres détenus en – Impôts différés : 5158 s.
Instruments financiers : 5162
Location-financement (contrats de –) en cours :
5132 s.
V Provisions :
– pour engagements de retraite et avan-
Valeur d’entrée des actifs et passifs tages similaires : 5150 s.
acquis : – pour restructuration : 5154
Etude d’ensemble : 5107 s. Stocks et en-cours de production : 5144
Achats successifs de titres : 5226 Subventions d’investissement et d’équipe-
Fusions et apports partiels d’actifs : ment : 5156
Prise de contrôle par émission de titres : Titres :
5235 (méthode générale de la juste valeur) ; – de placement : 5148
5414 s. (méthode optionnelle) – immobilisés et de participation : 5142
Prise de contrôle par remise de titres ou
d’autres actifs : 5257 s.
Valeurs liquidatives :
Information en annexe : 7426
Comptes d’une filiale établis en – : 3039
Intégration globale : 5108 s. (réestimation
totale)
Intégration proportionnelle : 5112 s. Valeurs mobilières de placement :
Méthode optionnelle : 5638 s. (étude Exclusion de périmètre : 2535
d’ensemble, acquisitions) ; voir aussi ces Information en annexe (notes sur le bilan) :
mots 7491

© Ed. Francis Lefebvre PwC 945


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TABLE ALPHABETIQUE

Variations du périmètre de consolidation : – d’actifs autres que des titres consolidés :


voir Variation du pourcentage d’intérêts 6846 s.
– de titres consolidés : 6801 s.
Variations du pourcentage d’intérêts :
Etude d’ensemble : 6001 s. Ventes : 7222 (coût des –)
Augmentations du pourcentage d’intérêts :
voir ce mot
Déconsolidation : voir Diminutions du pourcen-
tage d’intérêts
Diminutions du pourcentage d’intérêts : voir
Z
ce mot Zones géographiques :
Reclassements internes (de titres ou d’actifs Information sectorielle (à fournir en annexe) :
entre entreprises intégrées globalement) : 7532

946 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Dépôt légal : mars 2019


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Imprimé par Druckerei - CH BECK


Composition réalisée par NORD COMPO
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88869997:102.52.131.221:1
COMPTES CONSOLIDÉS
Règles françaises

Cette douzième édition du Mémento Comptes consolidés est l’outil


indispensable de tous les professionnels (entreprises, experts-
comptables ou commissaires aux comptes) intervenant sur des groupes
qui établissent des comptes consolidés selon le référentiel français.
Outil structuré autour du processus de consolidation, cet ouvrage
examine tous les enjeux comptables liés aux différentes étapes d’une
consolidation, de la définition du périmètre jusqu’à la présentation des
états financiers.
Chaque disposition du règlement CRC n° 99-02 est reprise et fait
l’objet de nombreux commentaires s’appuyant sur les interprétations
publiées (recommandations ANC, avis CNC, bulletins CNCC…).
Outil pratique et complet, cet ouvrage est mis à jour et enrichi chaque
année :
- des exemples concrets et actuels s’appuyant sur les nouvelles
positions doctrinales de la CNCC, ainsi que sur la pratique des auteurs,
les experts de PwC,
- de schémas récapitulatifs illustrant les sujets complexes.
Cet ouvrage reprend intégralement les principaux textes comptables
actuellement applicables : le Code de commerce et le Règl. CRC n° 99-
02 (annoté de renvois internes vers les développements de l’ouvrage).
Une annexe, établie par nos soins, présente les principales divergences
entre le référentiel français et les normes IFRS (y compris les
dispositions de la nouvelle norme IFRS 16, Contrats de location entrée
en vigueur le 1er janvier 2019).
A jour au 1er mars 2019.

Mémento mis à jour en continu sur www.memento.efl.fr

220 €
FRANCE
1174187
ISBN 978-2-36893-421-0

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