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Faire Signer Ses Clients Le Closing - Pascal Py (2012)
Faire Signer Ses Clients Le Closing - Pascal Py (2012)
Éditions d’Organisation
Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris cedex 05
www.editions-organisation.com
www.editions-eyrolles.com
Cinquième édition
Du même auteur, chez le même éditeur
Chez Maxima
Avant-propos ............................................................................................................................ 11
Introduction ............................................................................................................................... 13
Chapitre préliminaire – Les ressorts psychologiques de la vente .... 21
La logique de la satisfaction de l’ego ...................................................................... 22
La dialectique du NON et du OUI ......................................................................... 24
Côté clients ............................................................................................................................. 25
Côté commercial ................................................................................................................. 28
Accordez vos désirs et vos propos ............................................................................ 30
Surmontez votre crainte du refus ............................................................................. 32
Le principe du masculin/féminin dans la vente .............................................. 34
Première partie
Le closing sur le besoin
Comment obtenir une commande sans avoir à la demander
Chapitre 1 – Concentrez vos entretiens dans la seule logique
du besoin à satisfaire ............................................................................................................ 43
Faites s’exprimer les problèmes et difficultés vécus par vos clients ........... 47
Sachez découvrir les attentes et préoccupations profondes
de vos interlocuteurs ......................................................................................................... 62
Chapitre 2 – Sachez créer un besoin chez vos clients :
la technique des 3P ............................................................................................................... 71
Pourquoi argumenter l’existence d’un besoin .................................................. 73
Comment démontrer à un client la réalité d’un besoin ............................ 74
Rechercher l’accord sur la réalité du besoin soulevé et l’intérêt
de le satisfaire ........................................................................................................................ 76
Chapitre 3 – Conclure sur le besoin et l’intérêt de le satisfaire
© Groupe Eyrolles
Deuxième partie
Le closing sur la commande
Comment demander une commande et obtenir une décision favorable
Chapitre 4 – Conclure sur le bénéfice proposé .............................................. 99
Comment argumenter vos produits avec succès .......................................... 100
Sachez choisir l’argument qui fait mouche ..................................................... 105
Enchaînez sur une tentative de conclusion sur le bénéfice client .......... 108
Chapitre 5 – Les 8 signaux du client prêt à basculer ............................. 111
Le client argumente à votre place ........................................................................ 113
Quand les objections s’amoindrissent ................................................................ 113
Quand les objections se font questions ............................................................. 114
Si le prix est demandé en fin d’entretien ......................................................... 114
Lorsque les questions deviennent sans importance ................................... 115
La gestuelle indique quelquefois que le moment est venu ................... 116
Quand votre client se met à calculer .................................................................. 117
Quand le client se projette dans l’avenir : achat ou décision prise ........ 118
Chapitre 6 – Les propositions-tests ....................................................................... 119
En quoi consiste la proposition-test ? ................................................................. 120
Quels sont les avantages de la proposition-test ? ........................................ 121
Chapitre 7 – La conclusion directe ........................................................................ 125
La méthode .......................................................................................................................... 125
Son avantage ...................................................................................................................... 126
Le rôle du silence ............................................................................................................. 127
À qui s’adresse ce type de conclusion ? ............................................................. 128
Chapitre 8 – L’offre d’une alternative ................................................................ 131
La technique de l’alternative ................................................................................... 132
Intérêt de la technique de l’alternative ............................................................. 133
Dans quelles circonstances l’utiliser ? ................................................................. 134
Chapitre 9 – Cinq autres astuces pour conclure aisément ................ 137
L’invitation à « se lâcher » ........................................................................................ 138
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Troisième partie
Gérer efficacement le refus ou le désaccord
Le closing difficile ou impossible
Chapitre 10 – Vaincre les dérobades et autres blocages de début
d’entretien .................................................................................................................................. 147
L’expression du désir pour un client : un trigone intenable ................ 149
Combattre les objections : « Je vous préviens, je ne me déciderai
pas aujourd’hui » ou « C’est juste pour un renseignement… » ......... 150
Les bonnes formules pour engager un client à jouer-pour-de-bon ......... 151
Les réponses aux autres objections de début d’entretien ..................... 154
Chapitre 11 – Surmontez les objections pour convaincre .................. 159
Comprendre les objections pour y répondre efficacement ................... 162
Sept autres façons de répondre aux objections ............................................ 168
Chapitre 12 – Levez les doutes et… semez le doute ............................... 177
Les effets contradictoires du doute dans la vente ....................................... 177
Cinq conseils pour éradiquer le doute chez les « Hésitants » ............. 178
N’hésitez pas à semer le doute chez les « Défiants » ................................. 188
La technique des CIP, pour semer le doute… .............................................. 189
Chapitre 13 – En fin d’entretien, sachez vaincre
les 10 ultimes barrages à la conclusion ............................................................. 193
« Il faut que je réfléchisse » ....................................................................................... 196
« Je dois en parler à… » .............................................................................................. 196
« Ce n’est pas le moment, j’envisage cela pour plus tard » .................. 198
« Ça m’intéresse, appelez-moi dans quelques jours » ............................... 198
« Je travaille déjà avec… Bidule et je ne peux pas lui faire ça » ...... 199
« Oui mais… » l’objection pour l’objection .................................................. 202
« Il faut que je consulte vos concurrents » ..................................................... 204
« Avez-vous une documentation à me remettre ? » ................................. 206
« J’ai pour principe de ne jamais signer la première fois ! » ................ 207
« Je n’aime pas me décider vite » .......................................................................... 207
Chapitre 14 – La technique de l’ordalie,
sérum de vérité commerciale ...................................................................................... 211
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Quatrième partie
Quelques techniques de relations interpersonnelles
au service de la vente
Chapitre 18 – Évitez le triangle diabolique bourreau, sauveur,
victime ........................................................................................................................................... 239
Le triangle diabolique bourreau, sauveur, victime ..................................... 240
Client bourreau/Vendeur victime ........................................................................ 243
Vendeur sauveur/Client victime ........................................................................... 244
Client sauveur/Vendeur victime ........................................................................... 246
Vendeur bourreau/Client victime ........................................................................ 247
Comment sortir de ce triangle diabolique ou éviter d’y entrer ......... 248
Chapitre 19 – Les bons mots et phrases réflexes qui font vendre .... 251
Les phrases de début d’entretien qui font prendre un bon départ ... 253
10 bonnes questions pour connaître et faire reconnaître le besoin 254
Les bonnes formules pour un closing sur le besoin exprimé ................ 257
Quelques tournures pour inviter un client à satisfaire son besoin .......... 258
Comment énoncer votre closing sur le bénéfice produit ...................... 259
Les formules de conclusion faciles à prononcer ........................................... 260
Quelques réflexes à acquérir pour surmonter les objections ................ 262
Conclusion ............................................................................................................................... 265
Annexes
Annexe 1 – Votre savoir-faire commercial est-il au top ? ........... 271
Annexe 2 – Êtes-vous au top en management commercial ? ..... 273
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Sommaire 11
12 Sommaire
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Avant-propos
Les Affectifs, eux, aiment leurs clients. Ils prennent plaisir à les
rencontrer, les aider, les conseiller. Une infidélité de leur part
les afflige. Pour eux le closing n’est pas sans analogie avec la
conquête amoureuse… Je veux dire qu’un refus opposé par un
client les affecte, un peu comme s’ils étaient éconduits…
À ceux-là, qui partagent avec moi cette même affection pour
leurs clients, je leur promets de trouver ici toute la matière à un
réel progrès dans leur capacité à aider leurs interlocuteurs à
passer plus aisément et sans inquiétude à l’acte d’achat.
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Introduction
gue, aussi bien par les psychologues que par les psychanalystes
et qui aujourd’hui sont unanimement reconnues par cette com-
munauté scientifique. Les avoir à l’esprit au cours de nos entre-
22 Chapitre préliminaire
1. Méthodes et astuces pour… faire accepter son prix à ses clients, Éditions d’Orga-
nisation, Paris, 2003.
Les ressorts psychologiques de la vente 25
Côté clients
Le NON fait partie de la logique de nos clients. Un dicton, que
l’on prête aux Britanniques, l’exprime parfaitement : « Si une
Lady vous dit non, cela veut dire peut-être. Si elle vous dit peut-être
cela signifie oui. Si elle vous dit oui alors ce n’est pas une Lady ! ». Il
en va de même de nos clients. Mes nombreuses années passées
à vendre et à diriger des commerciaux me persuadent que nos
clients, qu’ils soient hommes ou femmes, empruntent des atti-
tudes de ladies au regard des propositions commerciales que
nous leur faisons. Convenons que si nos prospects nous disaient
spontanément oui, ils ne seraient pas des prospects mais déjà
des utilisateurs de nos produits ou solutions. C’est parce qu’ils
hésitent, parce qu’ils ignorent ou parce qu’ils refusent, qu’ils
ont besoin de nous. Cette vérité, pour lapalissade qu’elle paraît
être, est pourtant la clef de notre acceptation et de notre com-
préhension du non érigé en système par nos clients. Le travail
de la vente revient à conduire ceux-ci à abandonner leur posi-
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Côté commercial
Nous autres commerciaux adhérons, comme nos clients, au
culte inconscient et quasi génétique du non. Et pourtant nous
devons convaincre, rendre positif et quelquefois combattre
pour obtenir un oui. Nous montrer persuasifs, enthousiastes et
convaincants est une attitude déterminante dans les résultats
d’un entretien de vente
Les commerciaux ne sont pas exempts de cette dialectique du
non. Comme nos clients nous sommes les nécessaires victimes
d’une éducation où le non l’emporte souvent sur le oui. Très
tôt, dans la louable intention de nous apprendre à vivre en
société, il nous a été appris (à nous aussi) à borner nos désirs et
à percevoir les frontières du possible et de l’impossible. C’est
pétris de cette éducation négative que nous abordons la lourde
tâche de devoir obtenir un oui de nos clients. Dès lors la façon
que nous avons de gérer cette dialectique, du possible et de
l’impossible, au cours de l’entretien de vente, est différente de
celle de nos clients. Pour simplifier disons que les prospects
sont par définition, par nature, dans le non. En refusant
d’acheter, en exprimant des objections, en étant négatifs ou
réticents, ils sont en harmonie avec eux-mêmes et avec leur
éducation. Les choses pour eux sont simples parce qu’elles
vont dans le même sens. Nous autres commerciaux avons,
comme eux, le même culte inconscient et quasi génétique du
non. Et pourtant nous devons convaincre, rendre positif et
quelquefois combattre pour obtenir un oui. Nous montrer per-
suasifs, enthousiastes et convaincants est une attitude déter-
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1. Chez le même éditeur, Faire accepter son prix à ses clients, Paris, 2007.
Les ressorts psychologiques de la vente 33
difficultés rencontrées par ceux et celles qui vendent. Mon livre Les commer-
ciaux descendent de Cupidon et leurs clients de Vénus (paru chez Maxima, Paris,
2008) est tout entier consacré à cette approche, en la forme de 20 leçons de
Séduction.
Les ressorts psychologiques de la vente 35
➁
CLOSING BESOIN
reformulation
et
suggestion solution
➀ ➂
Révéler
et comprendre ARGUMENTER
le BESOIN
OBJECTIONS Tentatives
de CONCLUSIONS
Pour améliorer
notre perception
des problèmes,
de leurs causes
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et conséquences
Concentrez vos entretiens dans la seule logique du besoin à satisfaire 47
Solutions
Plus proche
Problèmes
et difficultés
Plus pertinent
Plus humain
Attentes
et préoccupations
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52 Le closing sur le besoin
© Groupe Eyrolles
Concentrez vos entretiens dans la seule logique du besoin à satisfaire 53
en cas de non-achat.
C’est toujours un plaisir pour moi d’être entrepris par un bon
vendeur. Cela m’est arrivé récemment chez BMW. Il m’en a
58 Le closing sur le besoin
Questions sur les points de vue et les rêves … et sur les effets (buts, causes, conséquences)
Questions sur les faits et la situation actuelle … et sur les effets (buts, causes, conséquences)
Concentrez vos entretiens dans la seule logique du besoin à satisfaire 61
62 Le closing sur le besoin
acheteurs alors que leur besoin (en tant que problèmes et solu-
tions possibles) est clairement défini. La rationalité ne semble
pas triompher spontanément. Cela peut être simplement, chez
certains hommes, l’accord de l’épouse qu’ils n’appellent pas
sans quelques bonnes raisons parfois maman. Quelquefois c’est
la culpabilité qui fait des ravages. Tout achat est budgétivore.
Un achat est souvent effectué au mépris d’un autre qui, faute
de budget, ne pourra pas être effectué. Cela peut conduire le
client potentiel d’un bien ou d’un service, à se culpabiliser de
préférer une satisfaction égoïste à un achat familial. Ici, décul-
pabiliser l’acheteur satisfera son attente profonde. Seule, cette
déculpabilisation lui permettra de passer à l’acte d’achat. Ses
attentes ou freins constituent pour le commercial un précieux
guide pour présenter son produit comme une réponse à ses pré-
occupations plus ou moins inconscientes ou enfouies.
1. Machine à vendre.
Dans votre métier, comment, avec la technique 3P,
démontrer et faire ressentir à vos clients leurs besoins
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Chapitre 3
1. Ceux d’entre vous qui n’en ont jamais éprouvé le besoin ont certainement des
facultés d’imagination suffisamment développées pour adhérer à la métaphore.
80 Le closing sur le besoin
1. Méthodes et astuces pour conquérir de nouveaux clients, chapitre 18, pages 159 et
suivantes, Éditions d’Organisation, Paris, 2005.
82 Le closing sur le besoin
1. Fussent-elles les mêmes que celles avancées en début d’entretien par notre
interlocuteur !
90 Le closing sur le besoin
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Deuxième partie
Conclure
sur le bénéfice proposé
acheter les produits ? Qui est plus proche que lui, des préoccu-
pations des utilisateurs, de leurs espérances, de leurs critiques,
de leurs interrogations et de leurs problèmes de budget ?
102 Le closing sur la commande
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Conclure sur le bénéfice proposé 105
Le point « G »
Soyez pro ! Évitez les bains de sang inutiles. N’arrosez pas vos
clients de bénéfices dont ils n’ont que faire. Pour impacter votre
vis-à-vis, visez son point « G » ; ce point d’hypersensibilité sur
lequel votre interlocuteur trouvera, dans le bénéfice que vous
lui présentez, une réponse satisfaisante à ses attentes et préoc-
cupations profondes. Vous limiterez ainsi vos problèmes de
closing.
de substantielles économies.
Et le closing dans tout cela ? Gageons qu’il est grandement
facilité par une tentative de conclusion partielle.
Conclure sur le bénéfice proposé 107
Solutions
Problèmes
difficultés
Attentes
Préoccupations
G = zone de rencontre
entre l’offre du vendeur
et le besoin de son client
Bénéfices
Avantages
Caractéristiques
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108 Le closing sur la commande
Les 8 signaux
du client prêt à basculer
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Chapitre 6
Les propositions-tests
Proximité
courbe
de l’achat
de température
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Proposition-test
Les propositions-tests 121
1. La faute de concordance des temps est faite à dessein. Utiliser le présent aux
lieu et place du conditionnel invite plus fermement, et de façon plus enga-
geante, l’interlocuteur à se positionner par rapport à l’hypothèse émise.
122 Le closing sur la commande
Proposition P1
Proposition P2
Proposition P3
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Chapitre 7
La conclusion directe
La méthode
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Son avantage
Convenons qu’à défaut d’avoir répondu à toutes les légitimes
interrogations ou objections d’un acheteur potentiel, toute
tentative de conclusion serait probablement vouée à l’échec.
Pour tenir compte de cette incontournable contrainte de
devoir lever toutes les objections, le mieux est sans nul doute
de les solliciter ouvertement. Pressés par la crainte d’un refus
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1. Voir plus loin le chapitre portant sur les conclusions en retour à des ultimes ou
pseudo-objections.
La conclusion directe 127
Le rôle du silence
Toute question mérite réponse. C’est pourquoi le moment sans
nul doute le plus important de la conclusion directe est de
savoir attendre solennellement la réponse dans un silence
quasi religieux. Le silence est d’or, dit-on. Alors faites silence.
Chaque mot prononcé après l’énoncé de notre proposition
directe offre une échappatoire à l’acheteur. Autant de délai
qui lui serait à nouveau donné et avec, l’occasion de s’évader
ou de découvrir une nouvelle bonne raison pour justifier son
© Groupe Eyrolles
refus d’acheter. C’est pour cette raison que les grands profes-
sionnels de la vente, parvenus à ce stade de la conclusion
directe, laissent, à la seule initiative de leurs clients, la rupture
du silence. Bien évidemment ce silence est, quel que soit le
128 Le closing sur la commande
La technique de l’alternative
Alors que la conclusion directe porte sur la détermination
d’acheter, la conclusion alternative privilégie le second aspect
du processus de décision : le choix du modèle ou d’une option.
L’interlocuteur est censé avoir dépassé le stade de la décision.
Au lieu de l’agresser par une conclusion directe qui laisse
entendre qu’il n’est peut-être pas tout à fait décidé, il est quel-
quefois préférable de se situer au-delà. Au travers de la conclu-
sion alternative, le vendeur va inviter son client à opter pour
un modèle ou un autre, pour une couleur ou une autre, pour
telle ou telle caractéristique technique. En bref, se rattache à la
technique de la conclusion alternative, toute forme de proposi-
tion qui sous-entend la détermination du client à acheter et qui
lui demande de préciser les spécifications de sa commande.
« Votre photocopieur, vous souhaitez que je vous le livre équipé avec
l’agrafage ou préférez-vous que je vous installe l’agrafage plus tard ?
© Groupe Eyrolles
sion de leur forcer la main peut être plus ou moins bien res-
senti. On s’expose alors à des représailles. C’est dire
qu’avancer une offre alternative nécessite un peu de psycholo-
gie et de sens du timing.
L’offre d’une alternative 135
© Groupe Eyrolles
Chapitre 9
L’invitation à « se lâcher »
Il est des individus que la sagesse populaire, par son discerne-
ment inné et quasi magique de la psychologie des êtres, dési-
gne du vocable de « coincés » ou de « constipés ». Il est souvent
dit de ceux-ci qu’ils vivent en serrant les fesses, prouvant par
cette expression triviale la perception d’un comportement
d’essence sphinctérienne dont j’ai fait état plus haut1.
La validation logique
La validation totale est une autre solution possible, très adap-
tée à ceux qui, parmi vous, ont le plus de difficultés à conclure.
Elle consiste à demander à l’interlocuteur, après la présenta-
tion motivée de votre produit, de valider la conformité de
votre offre avec ce qu’il recherche. Une simple question telle
que : « Est-ce que cela correspond à vos attentes ? » ou mieux
« Est-ce que ce que je dis vous paraît logique ? ». Ici la conclusion
porte sur la justesse de la logique du raisonnement. Le client
est conduit à reconnaître que le bénéfice offert fait bien solu-
tion aux difficultés et problèmes qu’il a préalablement exposés.
Cette façon de procéder s’inspire de la conclusion partielle.
Elle vise à valider une solution. Elle en diffère toutefois sur
deux points : 1) La validation sollicitée ne porte pas sur un
argument constitutif de l’offre mais sur la totalité de cette
offre. 2) Elle porte sur la logique de notre raisonnement. Par
voie de conséquence, il devient difficile pour le prospect
d’adhérer à un raisonnement et de ne pas souscrire à l’achat.
Cette technique revient, de manière très douce, à obtenir, soit
un accord sur l’intérêt logique qu’offre notre solution, soit ce
qui nous manque encore pour que l’adhésion se fasse sans res-
triction.
La mise en balance
Ici l’astuce consiste à proposer, à un interlocuteur qui hésite,
de dresser la balance des avantages et inconvénients de la
solution que vous lui proposez. Vous avancerez que, dans un
souci louable d’objectivité, vous allez prendre en charge
l’énoncé des avantages et qu’il lui reviendra de dresser la liste
des inconvénients. En règle générale les clients se livrent avec
amusement à cet exercice. Qu’en ressort-il ? Que des bonnes
choses ! D’une part votre vis-à-vis reconnaîtra un à un les
avantages et bénéfices que votre proposition recèle. D’autre
part, il vous livrera ses réticences et ses blocages sous la forme
d’une liste d’inconvénients. Par expérience, nos clients n’en
énoncent pas plus de deux ou trois, généralement mineurs. La
balance penche tellement en faveur d’une décision positive
qu’il ne nous reste plus qu’à la solliciter.
Gérer efficacement
le refus ou le désaccord
Le closing
difficile ou impossible
© Groupe Eyrolles
Nous entrons dans une phase ultime au cours de laquelle,
client et commercial, se livrent à une sorte de sprint final. Un
sprint dont l’enjeu est l’accord ou le refus. Cette phase est hau-
tement énergétique. Elle recèle le moteur même de nos entre-
tiens de vente. Un moteur composé de deux pistons dont le
premier serait nos tentatives de conclusion visant à obtenir
l’accord et le second, à défaut d’assentiment, l’obtention d’une
objection, qui permet de rebondir en comprenant mieux le
besoin de notre interlocuteur et partant d’y répondre.
© Groupe Eyrolles
Chapitre 10
meuses, voilà les trois angles du triangle dans lequel sont enfermées
injustement les femmes pour exprimer leurs désirs affectivo-
sexuels. ».
Vaincre les dérobades et autres blocages de début d’entretien 149
Zone
Dévoiler trop d’engagements Être trop froid,
© Groupe Eyrolles
1. Ceci peut bien évidemment se répéter mutatis mutandis s’agissant d’une femme
qui proposerait un dîner à un homme…
152 Gérer efficacement le refus ou le désaccord
© Groupe Eyrolles
Chapitre 11
1. Sur l’intérêt et les moyens de fidéliser et de diriger des clients : op. cit. page 30.
160 Gérer efficacement le refus ou le désaccord
Cette fois le feu passe au vert. Il nous est enfin permis de pré-
senter notre réponse à l’objection. Grâce à son objection
notre interlocuteur nous a aidé à mettre en évidence un nou-
veau point « G », point d’hypersensibilité, lieu de rencontre
entre la satisfaction recherchée de ses attentes et préoccupa-
tions profondes et la réponse que nous allons devoir lui appor-
ter. Deux cas peuvent se présenter : notre exposé porte sur
l’approfondissement d’un bénéfice, bénéfice que sollicitait
l’objection, ou bien nous avons été invités, par l’objection, à
présenter une preuve. S’il s’agit de l’approfondissement d’un
bénéfice on avancera la caractéristique qui répond le mieux au
besoin exprimé. Puis on déclinera celle-ci en avantages et
bénéfices pour le client. Quant à la preuve, autrement dit
quant à la certitude que le bénéfice promis sera au rendez-
vous, les démonstrations, les références ou les illustrations par
l’exemple suffiront à convaincre.
2 – La technique du donnant-donnant
votre unique héritier. Alors que faire le bonheur d’un ami, d’un
membre de sa famille ou d’une association est une chose
formidable ! ». Ici encore cette réponse est avancée rapidement
Surmontez les objections pour convaincre 171
6 – L’appel à témoin
7 – L’argumentation a contrario
Commencez par développer objectivement la ou les solutions
concurrentes : « Je suis d’accord avec vous. Souscrire une protec-
tion invalidité pour 500 euros par an est un investissement élevé au
regard d’une protection qui n’interviendrait qu’en cas peu proba-
ble, souhaitons-le, d’arrêt maladie. Il est vrai que cette somme mise
de côté durant 15 ans, à laquelle vous ajouteriez des intérêts vous
donnerait droit à un capital qui atteindrait en fin de période environ
10 000 euros. Une somme qui donne à réfléchir, j’en conviens. ».
Faites valoir alors que cette solution n’est pas si avantageuse
qu’il y paraît de prime abord et suggérez qu’elle recèle des
inconvénients que vous vous proposez de développer : « Cette
solution n’est pas aussi prometteuse que ce raisonnement le donne à
croire. Regardez… ».
Puis présentez les inconvénients et passez à la démonstration
que votre produit ou solution ne recèle pas ces défauts et pré-
sente en revanche de nombreux avantages en veillant bien à
fournir la preuve de vos dires : « … Au fond tout se passe comme
si vous étiez votre propre assureur. Un assureur qui aurait en quel-
que sorte un seul client. Vous connaissez votre gain maximum :
10 000 euros, si vous n’êtes pas malade. Le problème réside dans le
fait que contrairement aux assureurs (qui eux mutualisent le risque
sur un grand nombre de clients) votre microscopique compagnie
© Groupe Eyrolles
d’assurances n’a que vous et vous seul comme client et n’a plus
qu’à prier le ciel pour que celui-ci ne tombe pas malade. Sinon, ce
sera la faillite, car les indemnités à vous verser dépasseront rapide-
ment les primes perçues, je veux dire les 10 000 euros épargnés. ».
174 Gérer efficacement le refus ou le désaccord
1. Ceci explique que Forventor ait inscrit à son catalogue de formation un stage
sur « les techniques de l’interprétation théâtrale au service de la vente »
www.forventor.fr.
Levez les doutes et… semez le doute 181
Il reste enfin que lever ses doutes avant toutes décisions cor-
respond à un besoin aussi psychique que rationnel chez
l’humain. Il est donc nécessaire de renforcer plus encore les
liaisons logiques pour les rendre plus probantes. En ce sens des
expressions du genre « en conséquence », « par conséquent »,
« donc », « il en découle », « c’est pourquoi », « ceci entraîne »,
« il s’ensuit », ou encore « autrement dit », « c’est-à-dire », etc.
font merveille. Reprenons notre exemple d’intervention
© Groupe Eyrolles
Quels sont les C.I.P. qui permettent de semer le doute dans l’esprit de vos clients ?
Vous a-t-il été donné l’occasion de devoir faire entrer dans une
bergerie un agneau en train de paître tranquillement dans un
champ ? La façon de s’y prendre est la plus belle illustration du
processus de la conclusion de vente. Tout d’abord vous devez
contourner l’animal en partant du fond du champ et en
remontant derrière lui. Vous avancez ensuite lentement en
direction de la bergerie. En réaction, l’agneau, par définition
craintif, s’éloigne doucement en veillant à maintenir une dis-
tance respectable de sécurité entre lui et vous. Ainsi il
s’avance sans trop y prendre garde vers la destination que vous
lui assignez. Vient le moment où l’entrée de la bergerie se pro-
file et où votre mouton comprend enfin ce que vous attendez.
Une peur bien légitime s’empare de lui. La fuite s’impose.
Votre problème dès lors est de parvenir le plus vite possible à
fermer l’angle. Tout s’accélère. Il vous faut courir d’un bout à
l’autre de cet angle pour verrouiller les issues, bloquer ainsi
l’ovin et l’obliger à entrer dans cette satanée bergerie. S’il
© Groupe Eyrolles
« Je dois en parler à… »
© Groupe Eyrolles
© Groupe Eyrolles
En fin d’entretien, sachez vaincre les 10 ultimes barrages à la conclusion 209
La technique de l’ordalie,
sérum de vérité commerciale
La tactique
de l’engagement partiel
étude, réunir les données pour qu’un devis lui soit fait ou
encore régler les frais d’une étude qui seront déductibles en cas
de commande ultérieure, etc. L’objectif est d’entraîner le pros-
pect dans un processus d’accord et de passage à l’acte.
La méthode est très proche, dans son esprit, de la proposition-
test. Comme celle-ci, l’engagement partiel présente l’avantage
de soumettre nos clients au principe de réalité (nous sommes
là pour signer et non pour jouer). De cette manière on l’habi-
tue à l’idée de devoir signer. À l’image d’un bain dans une pis-
cine dont l’eau est trop fraîche pour s’y jeter d’un coup, nous le
« mouillons » par touches successives afin d’éviter un choc
thermique préjudiciable… au succès de notre vente.
De même, à l’instar de la proposition-test, solliciter un client
pour qu’il s’engage à faire ou à régler telle ou telle chose sonde
sa réaction et nous permet de faire le point sur le bien-fondé
de nos espoirs.
En revanche, à la différence d’une proposition-test, qui se pose
comme une hypothèse d’école, l’engagement est bien réel et
non théorique. Il y a début d’exécution. En outre, la proposi-
tion-test est une technique qui s’emploie comme mode de
conclusion, alors que l’engagement partiel est un sauve-qui-
peut, quand la conclusion est impossible ou trop difficile à
obtenir dans l’immédiat.
© Groupe Eyrolles
Chapitre 16
Conclure
face à plusieurs décideurs
1. J’emprunte ce chapitre à mon livre Faire accepter son prix à ses clients, en repre-
nant les principaux passages. Les procédures de closing sont en effet fort peu
différentes de celles de la conclusion d’un accord sur le prix et les conditions.
226 Gérer efficacement le refus ou le désaccord
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Gérez efficacement votre sortie 231
Quelques techniques
de relations interpersonnelles
au service de la vente
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La bonne maîtrise des relations interpersonnelles est une des
clefs de la réussite en matière de vente aussi bien que dans la
vie sociale. Une revue d’ensemble des savoir-faire et savoir-
être nécessaires à l’amélioration de nos relations avec nos
clients serait hors du propos de ce livre. En revanche deux
aspects, propres au closing, vont retenir notre attention dans
la dernière partie de ce livre.
Le premier répondra à une série d’interrogations fréquentes
chez nombre de commerciaux : nos clients sont-ils victimes de
nos agissements de vendeur ? Sommes-nous par voie de consé-
quence leurs persécuteurs ? Afin d’éviter ces perceptions sado-
masochistes, devons-nous nous contenter d’agir en conseiller
au risque d’installer nos clients dans le statut peu valorisant
d’assisté ?
Le second aspect vise à apporter des solutions réflexes aux pro-
blèmes que posent les aléas de toutes relations commerciales.
Au même titre que recevoir quelque chose d’autrui suscite un
remerciement mécanique, les commerciaux doivent acquérir
l’automatisme des bons mots qui interpellent, font vendre et
permettent de rebondir efficacement dans les situations de
vente complexes.
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Chapitre 18
MAN pour décrire les relations interpersonnelles entre les individus. Je m’ins-
pire librement de cet outil pour développer ici un propos sur les risques
relationnels spécifiques aux rapports qu’entretiennent clients et commerciaux,
et favoriser ainsi l’émergence d’un mode relationnel consensuel et équilibré.
Évitez le triangle diabolique bourreau, sauveur, victime 241
Bourreau
Victime Sauveur
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Chapitre 19
incontournables :
– « Afin de vous comprendre, m’autorisez-vous à vous poser
quelques questions ? ». (Vous obtiendrez ainsi le droit d’opé-
Les bons mots et phrases réflexes qui font vendre 255
ça vous irait ? ».
– « Il existe une solution toute simple qui répond parfaitement à
votre besoin. Souhaitez-vous que nous la regardions en détail ? ».
Les bons mots et phrases réflexes qui font vendre 259
1. À propos du prix cf. Faire accepter son prix à ses clients, op. cit. page 32. Le lecteur
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Sortir sans commande n’est pas grave. Sortir sans avoir solli-
cité une réponse, quand bien même serait-elle négative, est
une faute majeure. Une faute aussi terrible pour nous autres
commerciaux que celle que commettrait un chirurgien qui
oublierait de recoudre son client après son intervention.
1. www.forventor.fr
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Annexes
Annexe 1
clients
• Votre adaptation à la gestion de votre portefeuille de
clients, de votre organisation et de votre temps
272 Annexes
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Annexe 2
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Annexe 3
1. Ce référentiel a fait l’objet d’un dépôt auprès de la SGDL. Il peut être librement
utilisé ou reproduit, sous réserve que Forventor soit expressément cité en qua-
lité de créateur et qu’aucune modification n’y soit apportée sans notre accord.
Index
A conclure, 219
adhésion volontaire, 83 ~ sur son besoin et non sur no-
apportez la preuve, 181 tre produit, 44
attentes et préoccupations, 68 conclusion
~ profondes, 45 ~ alternative, 132
avantage, 103 ~ directe, 125, 129
avoir consenti librement, 83 ~ sur bénéfice, 99
conquérir, 36
B ~ de nouveaux clients, 253–
baguette magique, 53 254
balance des avantages et inconvé- conséquences, 55
nients, 140 courbe de température, 122
bénéfice crainte du refus, 32
~ client, 108 Cupidon, 148, 151, 153
~ que cet avantage va vous
procurer, 103 D
besoin, 39, 43, 47, 51, 163 décision d’achat, 41
blocage de début, 147 dérobades, 147
bonnes questions, 53 diagnostic d’un besoin, 48
buts et actions envisagés, 55 dialectique du NON, 24
difficultés, 265–266
C Docteur Knock, 69
C.I.P., 191 doute, 177
caractéristiques de nos produits, ~ chez les « Défiants », 188
102 ~ chez les « Hésitants », 178
causes, 55
E
closing, 44, 257, 259
engagement
~ à la charge du client, 65
~ mutuel, 151, 155
~ sur l’idée de devoir satisfaire
~ partiel, 206, 215–218
ce besoin, 83
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G preuve, 167
gérer sa sortie, 225 principe du masculin/féminin, 34
grand oui final, 27, 109 problèmes, 265
projection, 32, 179
I pronostic de guérison, 80
infra communication, 29, 179 propositions alternatives, 136
introjection, 32, 179 propositions-tests, 119, 124
invitation à se lâcher, 138, 207 psychologiques de la vente, 21
J Q
jouer-pour-de-bon, 151 questionnement, 54
M questions, 50, 61, 254
médecin, 50 R
mise en balance, 140 recommandations client, 228
mots noirs, 184 reconnaissance du désir, 23
N référentiel des 160 compétences
négatif/agressif, 30 commerciales, 275
réflexes, 254, 262
O reformulation, 45
objecter ou signer, 126 relations
objection, 125, 150, 154, 158– ~ de séduction, 35
159, 162, 164–165, 168–169, ~ interpersonnelles, 235
171–172, 175, 195, 202, 209
ordalie, 211, 213–214 S
signaux du client prêt à basculer,
P 111
patate chaude, 140 silence, 127
« peut-être » (le), 212 situation actuelle, 55–56
phrases réflexes, 251 solutions, 51
point sortie, 231
~ « G », 105, 107, 167 spectre
~ d’hypersensibilité, 106 ~ de décideurs, 221
points de vue et rêves, 55–56 ~ de décision, 220
positif/aimant, 30 syndrome du champ, 195
prendre congé, 226, 232 système motivationnel, 63
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Index 279
T U
technique ultimes barrages, 193
~ des 3P, 73
~ des CIP, 189 V
~ du petit chien, 139 validation logique, 139
transcender le besoin, 89 variable d’ajustement, 160
triangle diabolique, 240 vendeur à la sauvette, 253
trigone du désir, 149 Vénus, 148, 151, 153
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Composé par Nathalie Bernick