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Le comportement du

consommateur

Pr. Chakib HAMADI 1


Plan du cours

CHAPITRE 0 : CHAPITRE PRELIMINAIRE

I. La modélisation du comportement du consommateur


I.1. Le modèle de base de comportement
II. La modélisation

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Plan du cours (suite)

CHAPITRE I : LES PROCESSUS ELEMENTAIRES DU


COMPORTEMENT

Section 1 : Perception et mémorisation


Section 2 : Apprentissage et formation des attitudes

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Plan du cours (suite)

CHAPITRE II : LES FACTEURS INFLUENÇANT LE


COMPORTEMENT

Section 1 : Les caractéristiques individuelles


Section 2 : Les caractéristiques psychologiques
Section 3 : Les caractéristiques psychographiques
Section 4 : Les caractéristiques environnementales

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Plan du cours (suite)

CHAPITRE III : LE PROCESSUS DE PRISE DE DECISION

 La reconnaissance du besoin
 La recherche d’information
 L’évaluation des alternatives
 L’achat
 Les conséquence de l’achat

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Plan du cours (suite)
CHAPITRE IV : TYPOLOGIE DES PROCESSUS DE DECISION DU
CONSOMMATEUR

I. Le processus de décision complexe


II. Le processus de décision marquée par la recherche de
variétés
III. Le processus de décision réduisant une dissonance
cognitive
IV. Le processus de décision correspondant à l’inertie

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Plan du cours (suite)

CHAPITRE V : COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR ET


STRATEGIE MARKETING

Section 1 : la segmentation du marché


Section 2 : le positionnement
Section 3 : processus de décision et stratégie marketing

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INTRODUCTION

Demande

Ensemble de comportements individuels hétérogènes

Pour même bien

Propre consommation En vue d’offrir

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Deux analyses différentes

L’économiste Le praticien du marketing

Mesure une demande de Distingue deux schémas de


deux bouteilles comportements
distincts

Chercher à comprendre
ce comportement

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Qu’est ce qu’un comportement du
consommateur ?

« Le processus par lequel l’individu élabore une réponse


à un besoin. Ce processus combinera des phases
essentiellement cognitives (la prise de décision) et des
phases d’action ( l’achat et la consommation proprement
dite) ».

(Filser, 1994)

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Chercher à comprendre
le comportement du
consommateur

Répertorier les principales variables qui


expliquent les différences observées
entre les comportements individuels

Modèles de
comportements de
consommateurs

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Un modèle c’est quoi ?

Un modèle c’est « la spécification d’un ensemble de


variables et de leur interrelation, destinée à représenter
un système ou un processus réel en intégralité ou en
partie »

(Lilien & Kotler, 1983)

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I. LA MODELISATION DU COMPORTEMENT DU
CONSOMMATEUR

I.1. Un modèle de base de comportement

Facteurs influençant le
comportement
(Variables explicatives)

Eléments moteurs Processus de décision Comportement


du comportement (Variables intervenantes) et résultats du cpt
(Stimuli) (Réponses)

Feedback

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I.1. LES STIMULI

Un stimulus peut être défini comme « la convergence d’un besoin et d’un


élément susceptible de le satisfaire ».

Trois types de facteurs :

 Les produits et leurs caractéristiques (attributs) qu’ils soient


physiques ou symboliques ;

 Les communications inter-personnelles (contacts avec d’autres,


observation d’autres comportements, etc…) ;

 Les communications commerciales (publicités, argumentation du


vendeur, etc…).

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I.2. LES VARIABLES INTERVENANTES
ET LE PROCESSUS DE DECISION

Deux types de variables pour


modéliser le processus de prise
de décision

Les processus
Les états internes
comportementaux
du consommateur
de base

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I.2.1. Les processus comportementaux de
base

Quatre processus à distinguer :

1. Le processus de perception (ou perceptuel);


2. Le processus de mémorisation;
3. Le processus d’apprentissage;
4. Les autres processus de traitement de l’information.

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I.2.1.1. Le processus perceptuel

C’est la perception qui permettra à l’individu de reconnaître un


produit, un magasin ou un message publicitaire.

Ce processus permet au consommateur :

 De prendre conscience de son environnement ;


 D’interpréter les informations reçues.

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C’est un processus cognitif qui a pour support à la fois

 Les organes des sens et

 Le système nerveux central qui filtre et interprète les

informations émanant de l’environnement.

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I.2.1.2. Le processus de mémorisation :

Qui est à l’origine du stockage et de l’utilisation des informations


reçues par le consommateur, des différentes sources de son
environnement.

I.2.1.3. Le processus d’apprentissage :

Il permet au consommateur d’acquérir des expériences qui expliquent


par exemple, la formation des habitudes de consommation.

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I.2.1. 4. Les autres processus de traitement de l’information

Ils interviennent dans la formation des attitudes du consommateur


à l’égard des produits et services qui l’entourent.

Ils lui permettent de définir une prédisposition favorable ou


défavorable à l’égard d’un produit ou d’un service.

Ces processus de base aideront le consommateur


pour traiter les informations reçues et pour
préparer sa décision

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I.2.2. Les états internes du consommateur

Le résultat de l’accumulation par l’individu de ses expériences


dans ses relations avec l’environnement.

Deux catégories d’états internes à distinguer :

Les motivations et
Les attitudes.

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1. LES MOTIVATIONS :

Se sont des états internes qui poussent l’individu vers l’action.


Elles sont très diverses, allant de la satisfaction des besoins
physiologiques de base, à la poursuite d’objectifs élevés comme
l’accomplissement de soi.

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1. LES MOTIVATIONS :

BESOINS
D’EPANOUI
-SSEMENT

BESOINS D’ESTIME

BESOINS D’APPARTENANCE
A UN GROUPE

BESOINS DE SECURITE

BESOINS PHYSIOLOGIQUES DE BASE

Pyramide de Maslow

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2. LES ATTITUDES

C’est « l’évaluation par l’individu de ce qui l’entoure mais aussi


de sa propre personnalité ».

Elles exercent une influence sur le choix du comportement


destiné à satisfaire une motivation.

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En simplifiant, on dira que les états internes de l’individu :

 D’une part le poussent vers un comportement (les motivations),

 D’autre part lui permettent de choisir parmi les comportements


possibles celui qui sera le plus satisfaisant (les attitudes).

Motivations et attitudes sont donc en étroite relation.

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I.3. LES REPONSES

Elles reflètent les choix du consommateur parmi les possibilités


qu’il a retenues comme des solutions possibles à ses besoins.

Deux niveaux de réponses :

 L’achat ou le (non-achat) d’un produit ou d’une marque; et

 Le mode de consommation ou d’utilisation de ce produit ou


de cette marque.

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I.4. LE FEEDBACK (OU RETROACTION)

Il représente l’impact des comportements passés sur les


décisions futures à travers le processus d’apprentissage.

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I.5. LES VARIABLES EXPLICATIVES

Deux grandes familles :

 Les caractéristiques relatives à l’individu : elles constituent


une première source d’explications des différents comportements
observés entre individus.

 Les caractères sociodémographiques du consommateur,


 Les caractères psychologiques et
 Les caractères psychographiques (ou psycho-sociologiques).

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 Les caractéristiques relatives à l’environnement : la

culture du pays d’origine, la classe sociale, certains groupes

d’appartenance ou de référence, la famille, etc…

Il convient, en outre, de ne pas oublier l’existence de facteurs


situationnels, c’est-à-dire « de caractéristiques spatiales ou
temporelles lors de l’achat ».

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CHAPITRE I : LES PROCESSUS ELEMENTAIRES DU
COMPORTEMENT

Quatre processus fondamentaux :

La perception,
La mémorisation,
L’apprentissage et
La formation des attitudes.

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Section 1 : Perception et mémorisation

I – La perception

« le processus par lequel le consommateur prend conscience de son


environnement de marketing et l’interprète de telle façon qu’il soit en
accord avec son schéma de référence ».

C. Dussart (1983)

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Deux remarques :

 Le processus perceptuel est un filtre à travers lequel un


consommateur prend conscience d’informations véhiculées par son
environnement.

 Ce processus perceptuel s’exprime par rapport au schéma de


référence préexistant d’où l’intérêt de connaître ce schéma.

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Trois caractéristiques de la perception :

 La perception est sélective :

 La recherche d’une information pertinente par rapport au besoin


du consommateur;
 La défense de l’équilibre psychologique.

 La perception est cumulative :

Le consommateur va organiser des perceptions isolées en un


construit global.

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 La perception est délimitée dans le temps :

Une information ne sera conservée que pour une durée limitée en


fonction à la fois de l’information proprement dite et des
caractéristiques de l’individu.

Exemple: caractère répétitif d’une campagne de communication.

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A – Le processus perceptuel

EXPOSITION

MEMOIRE
ATTENTION
STIMULI

COMPREHENSION

ACCEPTATION

RETENTION

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1. L’exposition : voisinage de l’individu avec un stimulus qui
sollicite l’un des cinq sens de l’individu. Pour que le processus
perceptuel soit activé, il faudrait que l’intensité du stimulus dépasse
un niveau minimal qu’on nomme seuil perceptuel.

- Le seuil minimal : qui produit une sensation ;


- Le seuil terminal : où tout accroissement est inefficace ;
- Le seuil différentiel : qui modifie l’intensité du stimulus perçu par
l’individu au minimum.

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2. L’attention : l’attention est influencée par deux types de
caractéristiques : celles du consommateur et celles du stimulus
(taille, couleur, position, contenu, etc…).

3. La compréhension : l’interprétation et le décodage du stimulus.


Résulte de la confrontation du stimulus aux informations déjà
détenues par le consommateur.

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4. L’acceptation : dépend fortement de la crédibilité de
l’émetteur du stimulus. ( son expertise dans le domaine concerné;
de la confiance qu’il inspire; de son pouvoir d’attraction; de la
similarité des caractéristiques de l’émetteur avec celle du
consommateur).

5. La rétention : consiste à transférer l’information perçue dans la


mémoire.

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II – La mémorisation

C’est la mémoire qui permet à un comportement choisi à un


instant p d’exercer une influence sur les comportements
ultérieurs.

Deux grandes phases de mémorisation :

 Acquisition
 Actualisation

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 L’acquisition : correspond à la dernière étape du principe
perceptuel. Elle permet au consommateur de conserver, de
stocker une information suite à son exposition à un stimulus.

 L’actualisation : regroupe des mécanismes qui


permettent au consommateur d’accéder à l’information stockée.

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Quatre mécanismes à retenir :

 La reconnaissance (le plus simple) : le consommateur reconnaît


dans l’environnement qu’il perçoit des données similaires à celles
acquises antérieurement.

 Le rappel (le plus complexe) : le consommateur reconstitue


mentalement un stimulus sans y être exposé.

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 La reconstruction : le consommateur ne perçoit qu’une partie du
stimulus mémorisé.

 Le ré-apprentissage : après une première mémorisation d’un


stimulus, suivie de la perte de la plupart des éléments mémorisés, le
consommateur mémorise une nouvelle fois le stimulus.

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Les niveaux de mémorisation

La mémoire est un ensemble de trois niveaux de stockage :

 Le stockage sensoriel : L’information captée par les cinq sens du


consommateur rejoint pendant une courte durée ce premier niveau
avant d’être transmise au niveau de stockage suivant dès lors qu’elle
retient l’attention;

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 La mémoire à court terme : ce second niveau de stockage est
par contre caractérisé par un accès rapide à l’information qu’il
contient.

 La mémoire à long terme : l’endroit où sont stockées les


informations. L’accès à une information stockée depuis très
longtemps sans subir de réactivation sera difficile.

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Section 2 : Apprentissage et formation des attitudes

I – Apprentissage

L’apprentissage est le processus qui permet de rendre compte de


l’effet des expériences antérieures de traitement d’un stimulus
particulier sur le traitement développé lors de nouvelles expositions
du consommateur à ce stimulus.

Ce processus exerce une influence sur toutes les variables qui


interviennent dans le comportement du consommateur.

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Deux grands courants existent :

 Le courant béhavioriste : centré sur l’étude des relations


entre l’environnement et ses stimuli et les comportements ;

 Le courant cognitif : centré sur l’étude de l’activité mentale


et lié à l’apprentissage.

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A – L’apprentissage comportemental béhavioriste

Le courant béhavioriste définit l’apprentissage comme « une


modification durable du comportement, modification dont la cause est
l’expérience ».

Deux grands types d’apprentissage :

 Le conditionnement classique;

 Le conditionnement instrumental.

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 Le conditionnement classique :

Repose sur l’existence d’une relation entre un stimulus dit non


conditionnée et une réponse.

 Le conditionnement instrumental :

La réponse de l’individu exposé à un stimulus n’est plus déterminée à


l’avance mais elle est choisie par lui dans une perspective de
satisfaction maximale (actions de promotion).

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B – Le courant cognitif

Selon les cognitivistes, l’apprentissage résulte des modifications de


connaissances accumulées par l’individu et non d’associations
stimuli - réponses.

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La théorie béhavioriste suggère que le comportement futur soit
déterminé par les réponses passées à un stimulus donné,

la théorie cognitiviste fait l’hypothèse d’une autonomie dans les


comportements futurs, en référence à la capacité de l’individu à
orienter sa réponse d’un stimulus en fonction des buts qu’il
poursuit.

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II – Formation des attitudes

Allport (1935) définit les attitudes comme des « prédispositions


apprises par l’individu pour répondre à un objet ou à une classe
d’objets d’une manière constamment favorable ou défavorable ».

En comportement du consommateur, l’attitude est « une


prédisposition favorable ou défavorable à l’égard d’un produit, d’une
marque ou d’une enseigne » (Gilardi).

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Trois composantes de l’attitude :

 La composante cognitive : formée des croyances du


consommateur à propos d’un produit ou d’une marque, ou des
connaissances dont dispose le consommateur quand il recherche une
solution à un besoin ressenti ;

 La composante affective : correspond à l’évaluation globale de la


marque, positive ou négative, qui résulte de l’ensemble des croyances
du consommateur à l’égard de cette marque ;

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 La composante conative : traduit la prédisposition du
consommateur à entreprendre une action, un comportement, pour
satisfaire le besoin ressenti.

C’est en somme l’orientation positive ou négative du consommateur


à l’égard de l’acte d’achat.

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Les modèles multi-attributs

Ces modèles voient l’attitude d’un consommateur comme une fonction


de ses croyances à propos des différents attributs d’un produit ou d’une
marque.

L’attitude d’un individu à l’égard d’une marque donnée peut alors


s’exprimer comme suit :

A = ƒ(B1, B2, …, Bi, …, Bn)

B1 représente la croyance sur le critère 1;


Bi représente la croyance sur le critère i;
Bn représente le nombre de critères considérés.

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Quatre modèles peuvent être distinguées :

 Le modèle compensatoire :

Il suppose une compensation entre les croyances favorables et


défavorables à la marque. On peut alors exprimer une attitude ainsi :

A = Σ Wi × Bi

Wi : représente l’importance accordée à l’attribut i


Bi : représente les croyances par rapport aux différents critères.

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EXEMPLE :
Tableau 1 : le modèle compensatoire multi- attributs

Attribut i Importance Croyance Croyance Croyance


Wi marque A marque B marque C

Design 5 4 4 2

Prix 4 2 4 5

Volume 2 5 3 2

Total 38 42 34

A marque A= Σ croyance i x importance i  4X5 + 2X4 + 5X2 = 38

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 Le modèle conjonctif :

Le consommateur se fixe des seuils minimaux acceptables pour


chacun des attributs i. Toute marque ne recevant pas une évaluation
supérieure à ce seuil minimal, pour n’importe lequel des attributs, est
disqualifiée.

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EXEMPLE :
Tableau 2 : le modèle conjonctif

Attribut i Seuil Croyance Croyance Croyance


minimum marque A marque B marque C

Design 4 4 4 2

Prix 3 2 4 5

Volume 3 5 3 2

Marques sélectionnées NON OUI NON

Au total seul la marque B est sélectionnée car ses évaluations sont


supérieures à tous les seuils minimaux.

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 Le modèle disjonctif :

Il suppose que le consommateur choisisse des marques ou produits


en fonction de leur niveau d’excellence. Il évalue le plus
favorablement la marque la mieux évaluée sur le critère le plus
important.

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 Le modèle lexicographique :

Il repose sur la même logique que le modèle disjonctif.

C’est tout d’abord l’attribut le plus important qui est considéré.

Si plusieurs marques ont reçu le même niveau d’évaluation pour


cet attribut, c’est le second par ordre d’importance qui est alors
considéré, etc… jusqu’à ce qu’une seule marque reste évaluée.

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EXEMPLE :
Tableau 3 : le modèle lexicographique

Attribut i Importance Croyance Croyance Croyance


wi marque A marque B marque C

Design 5 4 4 2

Prix 4 2 4 5

Volume 2 5 3 2

Marques sélectionnées NON OUI NON

La marque C est éliminée car sa note est < à celles de A et B sur le design
C’est la marque B qui est retenue (prixmarque B > prixmarque A) .le choix étant
effectué, aucune comparaison ne s’effectue sur le critère volume.

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CHAPITRE II : LES FACTEURS INFLUENÇANT LE
COMPORTEMENT

Section 1 : Les caractéristiques individuelles

I – Les caractéristiques sociodémographiques

Cinq caractéristiques sociodémographiques à considérer :

 L’âge du consommateur : trois groupes d’âge

 Les enfants et les adolescents :

 Les jeunes et les adultes :

 Les seniors :

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 Les enfants et les adolescents : marché important

 Budgets associés;
 Les valeurs et les modes de vie exercent une influence à long
terme sur la consommation;
 Grandes réceptivité à l’innovation;
 Faible propension à l’épargne;
 Forte sensibilité à la valeur de signe de marque.

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 Les jeunes et les adultes : cible très importante pour certains

produits :

 Ėquipement, ameublement, loisirs etc..,

 Assez grande homogénéité au niveau international (opportunité

pour s’internationaliser).

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 Les seniors : segment à pouvoir d’achat élevé

 Gros consommateurs de certains produits (voyages, produits

culturels…);

 Problème pour le marketing : c’est un segment qui refuse

d’être traité comme un groupe à part.

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 L’emploi et le temps disponible :

Deux niveaux d’impact :

Une forte relation d’une part entre l’emploi et le revenu disponible et


d’autre part entre l’emploi et le temps disponible.

L’activité professionnelle  revenu  temps disponible de l’individu 


orientation de la consommation vers des catégories spécifiques de
biens et services (équipement ménager, produits d’entretien; produits
alimentaires).

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 La localisation géographique :

La région et le type d’habitation (rural ou urbain) influencent

notamment la consommation des produits alimentaires, la

fréquentation de la presse etc….

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 Le revenu et le patrimoine :

Les phénomènes liés aux ressources financières d’un individu

affectent la consommation.

Certaines consommations augmentent fortement avec le revenu.

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 Le niveau de formation :

Le niveau de formation détermine l’achat d’un certain nombre de


biens.
Cette caractéristique convient sur la capacité cognitive de l’individu,
ainsi que sur sa sensibilité à diverses sources d’informations.

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Principaux critères démographiques, géographiques, sociaux et économiques

Critères Exemples d’utilisation


Sexe - marché des montres
- marché des déodorants corporels

Age - marché du tourisme et des loisirs

- marché de la confection
Taille et poids de l’individu
- marché des produits diététiques
Taille et composition de la - marché des machines à laver et lave-vaisselle
famille - marché des « petits-déjeuners »
Régions - marché des appareils de chauffage
- marché électoral
- marché des automobiles
Revenu
- marché des manteaux de fourrure
- marché des voyages organisés
Niveau d’instruction - marché des livres
- marché des disques et des spectacles
Catégorie - marché de la presse
socioprofessionnelle - marché des vêtements de travail
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Section 2 : Les caractéristiques psychologiques

A – Les besoins et les motivations

Mucchielli définit les motivations comme « l’ensemble des


déterminants irrationnels des conduites humaines : les désirs et les
besoins, les émotions, les sentiments, les passions, les intérêts, les
croyances, les valeurs vécues, les fantasmes et les représentations
imaginaires, les complexes personnels, les conditionnements et les
habitudes, les attitudes profondes et les opinions, les aspirations ».

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Il existe plusieurs théories sur les motivations :

 La théorie séquentielle ( théorie innéiste ou de Maslow) :

Les besoins d’un niveau supérieur ne sont ressentis que quand les
besoins du niveau inférieur sont satisfaits.

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 La théorie situationniste :

Selon cette théorie, les comportements sont exclusivement


déterminés par des influences extérieures à l’individu.

D’une part par les contraintes matérielles et d’autre part par les
contraintes sociales normatives qui incitent l’individu à la fois à
adopter des comportements valorisés par le groupe et à éviter
des comportements qui pourraient le marginaliser.

Pr. Chakib HAMADI 73


 La théorie empiriste :

Elle rejette les postulats innéistes.

Pour les tenants de ce courant, ce sont les expériences que l’individu


vit et le milieu dans lequel il évolue qui marquent l’individu et ses
conduites.

Pr. Chakib HAMADI 74


 La théorie interactionniste :

Cette théorie suppose que la motivation naît de la rencontre d’un


individu et d’un objet dont les caractéristiques entrent en interaction.

L’environnement psychologique dans lequel se situe l’individu est à


l’origine d’un système de force d’intensité plus ou moins élevé,
positive ou négative.

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B – L’étude des motivations

Deux familles de méthodes qualitatives peuvent être utilisées


pour analyser les motivations et les freins à l’achat d’un produit
ou service.

1. L’entretien et l’analyse de contenu :

Le principe consiste à faire exprimer le plus librement possible un


ou plusieurs sujets sur le thème étudié puis à transcrire leurs
propos pour en analyser le contenu.

Pr. Chakib HAMADI 76


Deux types d’entretien :

 L’entretien semi-directif : se déroule entre un analyste et un


individu. L’analyse doit faire exprimer l’individu en restant le
plus en retrait possible en utilisant un guide d’entretien.

 L’entretien ou la réunion de groupe : cherche à analyser les


interactions entre les sujets quand ils débattent d’un thème
donné.

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Caractéristiques des entretiens de groupe :

 Taille du groupe 8 à 12 personnes


Homogène: participants
 Composition du groupe
présélectionnés dans la cible
 Cadre/environnement Atmosphère détendue, informelle
 Durée 1 à 3 heures
 Enregistrement Cassettes audio et vidéo
Compétences en matière
 Animateur d’observation, d’interactivité et de
communication

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2. Les tests projectifs

Ils consistent à faire exposé le sujet à un stimulus (des planches


d’illustration) et de l’inviter à décrire librement ce stimulus afin de
l’amener à révéler ainsi des dimensions latents de son inconscient.

Cette méthode utilise :

 Les phrases à compléter;


 Les images ou photographies à commenter;
 Les dialogues à compléter;

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La limite des méthodes qualitatives est la difficulté
d’extrapoler ou de généraliser les résultats sur un groupe plus
large d’où l’importance de l’approche quantitative.

Pr. Chakib HAMADI 80


3. Approche quantitative

Cherche à quantifier des données et applique, en général, des


analyses statistiques.

Elle doit être précédée, le cas échéant, par une étape


qualitative.

Pr. Chakib HAMADI 81


Étude qualitative vs étude quantitative

Critères Étude qualitative Étude quantitative


 Comprendre en  Quantifier les données et généraliser
Objectif terme de qualité, les les résultats à partir de l’échantillon de
raisons et motivations la population concernée
sous-jacentes
Collecte de  Non structurée  Structurée
données
 Petit nombre de cas  Grands nombre de cas représentatifs
Échantillon non représentatifs

Analyse de  Non statistique  Statistique


données
Résultat  Élaborer un début de  Recommander une ligne d’action
compréhension définitive

Pr. Chakib HAMADI 82


C – Le concept de soi

Ce concept constitue une caractéristique synthétique des différentes


motivations qui gouvernent le comportement d’un individu.

Selon Engel, Kollat et Blackwell (1990), le concept de soi est :


« une structure organisée des perceptions que l’individu se fait de
lui-même, c’est-à-dire des perceptions de ses compétences et de
ses caractéristiques par rapport à son environnement ».

Pr. Chakib HAMADI 83


Deux concepts de soi sont distingués :

 Un concept de soi « idéal » : « niveau d’aspirations » qui


correspond aux aspirations de l’individu, le personnage qu’il voudrait
être.

 Un concept de soi « effectif » : « estime de soi » qui correspond


au personnage qu’il a le sentiment d’être.

Cette relation présente un intérêt pour le producteur pour définir les


axes de sa communication commerciale.

Pr. Chakib HAMADI 84


La place du concept de soi parmi les caractéristiques
psychologiques de l’individu

Concept de soi

Concept de soi
Motivations Idéal
(Aspirations)
Valeurs

Concept de soi
Perçu
(Estime de soi) Comportement

Pr. Chakib HAMADI 85


D – L’implication

L’implication est définie comme « un état non-observable de


motivations, d’excitations ou d’intérêts qui est créé par un objet ou
une situation spécifique et qui entraîne des comportements ».

Filser (1994)

Pr. Chakib HAMADI 86


Deux grandes composantes de l’implication :

 L’implication durable : un état stable du consommateur à


l’égard d’un produit ou d’une marque;

 L’implication situationnelle : une orientation temporaire du


consommateur à l’égard d’un produit ou d’une marque.

Pr. Chakib HAMADI 87


Trois causes de l’implication :

 Les caractéristiques psychologiques de l’individu;

 Les caractéristiques effectives et perçues de l’objet (le risque


associé à l’achat du produit) ;

 Les caractéristiques de la situation de l’achat comme les


conditions d’utilisation du produit.

Pr. Chakib HAMADI 88


Trois conséquences du degré d’implication :

 L’intensité de la recherche d’informations : en rapport avec


la communication commerciale ;

 L’intensité des préférences pour une marque ;

 La complexité du processus de prise de décisions :


notamment le nombre d’attributs retenus pour évaluer les
marques.

Pr. Chakib HAMADI 89


Section 3 : Les caractéristiques psychographiques

Elles appréhendent l’individu en interaction avec son


environnement social.

A – La personnalité

C’est « l’ensemble des systèmes qui rendent compte des


particularités propres à un individu, de sa manière de sentir, de
penser, d’agir et de réagir dans des situations concrètes ».

Clapier Valladon (1991)

Pr. Chakib HAMADI 90


B – Les valeurs

Deux types de valeurs à distinguer :

 Les valeurs sociales : se sont des caractéristiques


individuelles mais partagées entre un grand nombre d’individus.

Une valeur sociale « une sorte de principe général qui peut être
considéré comme générant la conduite reconnue comme idéale
et estimable par un groupe ».

Mucchielli (1992)

Pr. Chakib HAMADI 91


La formation de ces valeurs tourne autour de cinq grandes
formations :

1. La conception de la nature humaine (bonne ou mauvaise,


caractéristiques individuelles, environnement stable);

2. La relation de l’homme avec la nature (soumission, harmonie,


domination);

3. L’orientation à l’égard du temps (individu tourné vers le


passé, le présent ou l’avenir);

Pr. Chakib HAMADI 92


4. Les manières d’être (l’individu privilégie la liberté, la
créativité ou le respect des normes, l’action ou la réflexion);

5. Les relations entre les hommes (relations avec les


descendants, ascendants ou avec les pairs).

Pr. Chakib HAMADI 93


 Les valeurs individuelles : se sont des caractéristiques
propres à l’individu même si elles subissent l’influence des
valeurs sociales.

Selon Rokeach (1973) « la valeur personnelle est une conviction


stable chez un individu …»

Pr. Chakib HAMADI 94


C – Les styles de vie

Cette notion présente un caractère pluridisciplinaire marqué.


Elle tire ses fondements de différents courants de la
psychologie et de la sociologie.

Deux grands types de définitions :

Pr. Chakib HAMADI 95


 Celle qui s’appuie sur les antécédents et les causes :

Lazer (1969) : « le style de vie est le résultat de forces telles que


la culture, les valeurs, le symbolisme de certains objets et les
valeurs morales et éthiques ».

 Celle qui repose sur les conséquences

Plummer (1974) : « le style de vie est défini globalement comme


un mode de vie, caractérisé par la manière dont les individus
occupent leur temps, par ce qu’ils considèrent comme important
et ce qu’ils pensent d’eux-mêmes et du monde qui les entoure ».

Pr. Chakib HAMADI 96


Les styles de vie sont alors identifiés à partir :

 Des activités : manière dont l’individu occupe son temps;


 Des intérêts : ce que l’individu considère comme important;
 Des opinions : ce que l’individu pense de lui-même et du
monde qui l’entoure).

D’autres méthodes s’appuie à la fois sur les activités, intérêts et


opinions de l’individu et sur ses valeurs.

Pr. Chakib HAMADI 97


VALETTE Florence (1985) relève cinq courants pour analyser les
styles de vie :

1. L’analyse des styles de vie à partir des produits et services


consommés : le style de vie est reflété par les achats et la
consommation du consommateur;

2. L’explication du style de vie à partir du système de valeurs du


consommateur;

3. L’analyse du style de vie sur la base des traits de personnalité


et du concept de soi.

Pr. Chakib HAMADI 98


4. L’analyse centré sur la notion d’activités, d’intérêts et
d’opinions des individus;

5. L’analyse basée sur les valeurs sociales.

Pr. Chakib HAMADI 99


La place du style de vie parmi les caractéristiques individuelles du
consommateur :

Individu Environnement

Motivation

Personnalité Cultures

Valeurs
personnelles Valeurs sociales

Activités
Intérêts
opinions

Consommation Domaines du
style de vie
Pr. Chakib HAMADI 100
Section 4 : Les caractéristiques environnementales

I – La culture

Selon Assaël (1987) « la culture désigne l’ensemble des


normes, croyances et habitudes qui sont apprises à partir de
l’environnement social et qui déterminent des modes de
comportements communs à tous les individus ».

Pr. Chakib HAMADI 101


L’influence de la culture transparaît à différents niveaux :

 Les connotations de certains termes du langage;

 Les positions et mouvements du corps ( le regard : forme de


menace ou source de confiance);

 Les gestes (le poignée de mains, le fait de toucher son


interlocuteur au cours d’une discussion);

Pr. Chakib HAMADI 102


 Les vêtements : ( la manière dont la personne est habillé
communique des informations sur son statut…);

 La perception des couleurs : (les couleurs véhiculent des


codes différents selon les contextes culturels ( lessive
blanche dans un emballage jaune pour les français).

Pr. Chakib HAMADI 103


II – Les classes sociales

Elles désignent la position d’un individu ou d’un ménage sur une


échelle définie à partir de critères tels que la profession, le
revenu ou encore le niveau d’éducation.

Les classes sociales sont hiérarchisées et cette hiérarchie est


aussi porteuse de noms culturels.

Les classes sociales procurent à leurs membres un sens de


cohésion à l’intérieur du groupe en même temps qu’une position
définie à l’intérieur de la société.

Pr. Chakib HAMADI 104


III – Les groupes et les influences interpersonnelles

On distingue :

 Les groupes d’appartenance (structure dont l’individu fait


partie);

 Les groupes de référence (structure exerçant une influence


significative sur les comportements de l’individu à travers les
valeurs et les normes qu’elle communique).

Pr. Chakib HAMADI 105


L’influence de ces groupes sur les comportements de l’individu
s’exerce de deux façons :

 Une influence normative : Le groupe exerce une pression sur


l’individu pour qu’il adopte un comportement conforme aux
normes collectives.

 Une influence informative : elle s’opère notamment quand le


consommateur ne s’estime pas en mesure d’évaluer correctement
le produit et qu’il voit dans son environnement interpersonnel une
source d’informations sur le produit.

Pr. Chakib HAMADI 106


l’influence interpersonnelle fait fréquemment appel à des relais
d’informations situés au centre de réseaux interpersonnels :
les leaders d’opinion.

Ces derniers réceptionnent les premiers, les informations


diffusées par les médias et les transmettent ensuite dans leur
entourage à des individus exposés à moins d’informations et
surtout plus passifs à l’égard de l’environnement commercial.

L’ identification des leaders d’opinion et de leurs


caractéristiques est utile pour définir la politique commerciale
du producteur.

Pr. Chakib HAMADI 107


IV – La famille

En marketing, on distingue la famille nucléaire et la famille étendue.

L’influence de la famille étendue est comparable à celle d’un groupe


d’appartenance. C’est la famille nucléaire qui constitue l’unité de
référence pour la prise de décisions de consommation.

Le comportement de prise de décisions familial mérite dès lors une


attention particulière notamment du point de vue de la répartition des
rôles entre les membres de la famille.

Pr. Chakib HAMADI 108


Wolfe (1951), Davis & Rigaux (1974) distinguent quatre
types de décisions familiales :

- La décision dominée par la femme ;


- La décision dominée par le mari ;
- La décision autonome ;
- La décision syncrétique (= de concert).

Pr. Chakib HAMADI 109


V – Les facteurs situationnels

La prise en compte des situations dans lesquelles le consommateur


effectue ses achats constitue un net progrès dans la compréhension
de ses comportements.

L’ambiance et l’atmosphère d’un magasin exercent une influence sur


le comportement du consommateur.

La prise de décision par le consommateur est aussi facilitée quand il


dispose d’informations sur le lieu d’achat.

Pr. Chakib HAMADI 110


Belk (1975) appelle situation, « un ensemble de facteurs liés
à un moment et à un endroit donné qui, sans trouver leur
origine dans les caractéristiques stables des personnes ou
des produits, exercent une influence manifeste sur le
comportement ».

Cinq dimensions pour caractériser le contexte situationnel :

 L’environnement physique : (le lieu, la température, le


climat, la musique etc…);

 L’environnement social : (présence ou absence d’autres


personnes comme les enfants par exemple);

Pr. Chakib HAMADI 111


 Le moment : la période du jour, du mois ou de l’année, la
position par rapport à un événement comme la date de la
prochaine paie ;

 La finalité ou l’activité : l’objectif poursuivi par l’individu


lors de l’achat (achat pour soi, achat pour offrir, etc…)

 L’état initial du consommateur : état d’esprit ou l’humeur


du consommateur au début de la situation (anxiété,
excitation, fatigue).

Pr. Chakib HAMADI 112


CHAPITRE III :

LE PROCESSUS DE PRISE DE
DECISION

Pr. Chakib HAMADI 113


Les étapes du processus de décision

Reconnaissance du problème

Recherche d’informations

Évaluation des alternatives

Décision d’achat

Comportement post achat

Pr. Chakib HAMADI 114


I. La reconnaissance du problème

La reconnaissance du problème ou du besoin peut être définie


comme « la perception par le consommateur d’un décalage
entre un état souhaité et un état ressenti »

(Filser, 1994)

Pr. Chakib HAMADI 115


Ce décalage ne conduit à la perception d’un besoin que s’il
dépasse un certain seuil.

Le consommateur ressent alors une situation non satisfaisante,


habituellement appelée « un problème de consommation ».
(voir figure)

Pr. Chakib HAMADI 116


État désiré État perçu

Intensité du décalage
perçu

Inférieure au seuil Supérieure au seuil


minimum minimum

Aucun besoin n’est Besoin identifié


identifié

Figure : La reconnaissance d’un problème de consommation

Pr. Chakib HAMADI 117


Trois facteurs d’activation des besoins :

 Les facteurs d’environnement du consommateur : une


modification de l’environnement du consommateur peut
provoquer l’activation de nombreux besoins :

 Modification de sa situation familiale (mariage, naissance d’un


enfant…),
 Modification de son statut sociodémographique (changement
d’activité professionnelle, mobilité géographique…).

Pr. Chakib HAMADI 118


 Les facteurs liés aux produits : le produit qu’on possède

est consommé ou devient inutilisable (panne, obsolescence)


ou encore le produit qu’on possède appelle un produit
complémentaire (imprimante et cartouche, piles et auto-
radio).

 La politique commerciale du producteur : le producteur est


en mesure d’activer des besoins latents chez le
consommateur, soit en faveur d’une classe de produit, soit en
faveur d’une marque précise (actions publicitaires).

Pr. Chakib HAMADI 119


II. La recherche d’informations

Après la reconnaissance d’un besoin de consommation, vient le


temps de la recherche d’informations.

Deux procédures de recherche à distinguer :

 La recherche d’informations internes : Le consommateur


explore d’abord sa mémoire à long terme à la recherche
d’éléments de réponses au problème rencontré.

Pr. Chakib HAMADI 120


Le plus souvent, le consommateur va rechercher le
comportement adopté antérieurement dans une situation
analogue pour le reproduire.

 Si ce comportement a donné satisfaction, le consommateur


va le reproduire;
 Sinon il va l’éviter.

Pr. Chakib HAMADI 121


Reconnaissance
d’un besoin Déterminants
de la recherche
interne
Recherche interne - Informations disponibles
- Habileté cognitive du
consommateur

Oui Recherche interne Non


satisfaisante

Recherche
Décision
externe

Le processus de recherche interne de l’information

Pr. Chakib HAMADI 122


 La recherche d’informations externes :

Elle peut se située dans deux contextes différents :

 La recherche avant achat : elle est menée à partir de la


reconnaissance du besoin en vue d’un achat précis lorsque les
informations internes ne sont pas suffisantes;

 La recherche permanente : le consommateur se tient en


permanence au courant des nouveauté dans un domaine qui
l’intéresse indépendamment de tout achat précis.

Pr. Chakib HAMADI 123


Selon Engel, Blackwell & Miniard (1990), le processus de
recherche d’informations est caractérisé par trois dimensions :

1. L’intensité de la recherche : difficilement évaluable, car le


consommateur peut recourir à une recherche interne ou
externe ou les deux à la fois. Cette intensité dépend également
des différences entre les consommateurs.

Pr. Chakib HAMADI 124


2. L’orientation de la recherche : il s’agit de connaître les
sources d’informations utilisées par le consommateur, notamment
les attributs retenus pour évaluer les produits.

Typologies des sources d’informations utilisables (voir tableau):

Pr. Chakib HAMADI 125


Nature de la relation du consommateur avec
Statut de la la source d’information
source Non personnelle Personnelle
Publicité
Information en magasin
Vendeur
Marketing direct
Commerciale Salon
Conditionnement du
Foire
produit
Catalogues

Non Presse, TV Rumeurs


commerciale Tests comparatifs Bouche à oreille

Typologies des sources d’informations utilisables


par le consommateur :

Pr. Chakib HAMADI 126


3. La séquence des étapes de la recherche : relation entre la
séquence suivie et la règle utilisée pour la formation des attitudes. Le
traitement par processus compensatoire, le traitement par attributs un
processus non compensatoire.

Deux méthodologies pour analyser la séquence des étapes de


recherche d’information :

 La méthode des protocoles et


 La méthode des chaînage cognitifs.

Pr. Chakib HAMADI 127


 Méthode des protocoles : elle consiste à faire raconter par un
consommateur son processus d’achat pendant qu’il se déroule.

 Méthode des chaînage cognitifs : Elle permet d’analyser


l’enchaînement des concepts utilisés par le consommateur pour
l’achat d’un produit donné.

Pr. Chakib HAMADI 128


Les caractéristiques du processus de recherche d’information :

Intensité de la recherche
-Nombre de marques évaluées
-Nombre de magasins visités
-Nombre d’attributs pris en comptes
-Nombre de sources d’informations utilisées
-Temps consacré à la recherche

Orientation de la recherche
-Quelles sont les marques considérées?
-Quels sont les magasins visités?
-Quels sont les d’attributs pris en comptes?
-Quelles sont les sources d’informations utilisées

Séquence des étapes de recherche


-Dans quel ordre les marques sont –elles évaluées ?
-Dans quel ordre les magasins sont –ils visités ?
-Dans quel ordre les informations sur les attributs sont –elles traitées ?
-Dans quel ordre les sources d’information sont –elles consultées ?

Pr. Chakib HAMADI 129


♦ Les facteurs influençant la recherche d’information :

1. Les caractéristiques du consommateur :

 L’importance des informations dont dispose le consommateur


lors de l’identification du besoin :

 Une grande compétence limitera la quantité d’information recherchée;


 L’intensité de la recherche d’information augmentera avec la familiarité
du consommateur avec le produit;
 Cette intensité diminuera avec l'expertise avec le produit.

Pr. Chakib HAMADI 130


 L’attitude du consommateur à l’égard du produit : la recherche

sera plus importante lorsque le consommateur percevra des


différences importantes entre les marques. La recherche sera plus
intense si le consommateur associe un risque élevé à l’achat du
produit.

 Les caractéristiques sociodémographiques de l’individu : la


recherche d’information décroît avec l’âge et avec le niveau de
revenu. Elle augmente avec le niveau d’études.

Pr. Chakib HAMADI 131


2. Les caractéristiques de l’environnement :

 Le produit acheté : le degré de différence entre les marques, la


complexité du produit, le risque associé à l’achat (en particulier
si le prix d’achat est élevé);

 La structure de l’appareil commerciale : ( nombre de


distributeurs, stratégie de prix  comparaisons systématiques
par les clients avant chaque achat;

Pr. Chakib HAMADI 132


 Les facteurs situationnels : le temps disponible pour l’achat,
le moment de l’achat, l’état d’esprit lors de l’achat…

Pr. Chakib HAMADI 133


III. L’évaluation des alternatives :

Cette une phase centrale. Elle mène à la formation d’une attitude


à l’égard d’un produit ou d’une marque pouvant être
suffisamment favorable pour que le consommateur envisage de
l’acheter.

Il convient de traiter des processus de choix des attributs et des


marques, retenues par le consommateur lors de la prise de
décision.

Pr. Chakib HAMADI 134


Le consommateur forme alors pour chaque catégorie de
produits, un ensemble d’attributs (critères susceptibles de
servir à évaluer les différentes marques en présence).

On distingue divers types d’attributs :

Pr. Chakib HAMADI 135


Phase d’évaluation Phase de choix

Ensembles Attributs Attributs Attributs Attributs


des attributs connus importants déterminants saillants
du produit

Attributs
inconnus

Figure : typologie des attributs intervenant dans


le processus d’évaluation (Filser, 1994)

Pr. Chakib HAMADI 136


 Un attribut sera important s’il est lié à la performance du
produit.

 Un attribut sera déterminant s’il est important et si le


consommateur perçoit des différences significatives entre les
marques au niveau de cet attribut.

La déterminance évalue donc la contribution d’un attribut à la


discrimination entre les marques concurrentes connues.

Pr. Chakib HAMADI 137


 Un attribut sera dit saillant s’il est pris en compte par le
consommateur lors de la comparaison des marques au
moment de l’achat proprement dit.

Pr. Chakib HAMADI 138


Certains attributs occupent une place importante pour toutes
les catégories de produits comme :

 Le prix;
 L’enseigne du magasin;
 La marque;
 Le « made in ».

L’ensemble de ces attributs retenus par le consommateur


dépend également largement des marques qu’il connaît dans
la catégorie de produits concernée.

Pr. Chakib HAMADI 139


Ensemble
Ensemble Marques
de marques Marques
Évoqué Achetées
existant pour Connues
une classe de Ensemble
Produits en attente

Ensemble
Rejeté

Marques
Inconnus

Figure : la formation de l’ensemble évoqué


(Filser, 1994)

Pr. Chakib HAMADI 140


L’ensemble évoqué est constitué, selon Howard, de l’ensemble
des marques ayant une probabilité non nulle d’être achetée.
C’est dans cet ensemble que sera choisie la marque achetée.

Pr. Chakib HAMADI 141


IV. La décision d’achat

L’achat proprement dit dépend étroitement des attitudes


développées par le consommateur à l’égard des marques.

Si l’attitude à l’égard d’une marque est la plus favorable,


cette marque a la probabilité la plus élevée d’être achetée,
même si la décision peut encore être affectée par différents
facteurs comme :

Pr. Chakib HAMADI 142


 La non disponibilité de la marque dans le point de vente

La prise de conscience par le consommateur du niveau trop


élevé du prix par rapport au budget envisagé ;

 Le manque de confiance en son jugement ;

 La pression des normes sociales de référence.

Pr. Chakib HAMADI 143


D’autres caractéristiques du point de vente sont susceptibles
d’exercer une influence sur l’achat comme :

 La promotion des ventes ;

 La publicité sur le lieu de vente (PLV) ;

 Le personnel de vente ;

 Le contact physique avec le produit ;

 L’ambiance du magasin.

Pr. Chakib HAMADI 144


V. Le comportement post achat/conséquences
de l’achat

Après l’achat ou l’utilisation du produit, le consommateur


éprouve un sentiment de satisfaction ou de mécontentement.

Il peut ressentir une dissonance en cas de déception par des


caractéristiques du produit ou s’il entend des commentaires
favorables sur les marques concurrentes.

Pr. Chakib HAMADI 145


♦ La dissonance cognitive

C’est le doute quant à la justesse du choix que le consommateur


vient de réaliser.

De nombreux facteurs sont réunis pour entretenir ce doute :

 Le choix ne peut plus désormais être remis en cause;

 Le choix a généralement été fait au détriment de d’autres


produits (pouvant avoir sur certains attributs des qualités
supérieures à celles du produit acheté);

Pr. Chakib HAMADI 146


 Le plus souvent, le consommateur assume lui seul la
responsabilité de la décision et les conséquences ;

 L’achat peut susciter certains commentaires négatifs de la


part de l’entourage;

Pr. Chakib HAMADI 147


♦ La satisfaction

La satisfaction ou la déception du consommateur fait toujours


référence à ses attentes.

 Il y a satisfaction lorsque les attentes du consommateur sont


satisfaites ou dépassées;

 Déception dans le cas contraire.

Pr. Chakib HAMADI 148


Pour évaluer la satisfaction, on utilise généralement deux
modèles : le modèle de non confirmation des attentes et la
théorie de l’attribution.

Pr. Chakib HAMADI 149


 Le modèle de non confirmation des attentes

Trois niveaux d’attentes à distinguer :

1. Le niveau de performance équitable : c’est le niveau de


performance auquel le consommateur devrait pouvoir
s’attendre compte tenu du prix du produit.

2. Le niveau de performance idéal : c’est le meilleur niveau


possible pour un consommateur.

Pr. Chakib HAMADI 150


3. Le niveau de performance attendu : c’est la référence qui
déterminera le niveau de satisfaction du consommateur.

Le consommateur compare après l’achat le niveau de


performance atteint au niveau attendu.

Pr. Chakib HAMADI 151


Cette évaluation peut prendre trois formes :

 La non confirmation positive : les performances sont


supérieures aux attentes.

 La confirmation simple : les performances correspondent


aux attentes.

 La non confirmation négative : les performances sont


inférieures aux attentes.

Pr. Chakib HAMADI 152


 La théorie de l’attribution

Elle explique comment le consommateur réduit l’état


d’insatisfaction après un achat en attribuant à l’achat une
cause nouvelle.

Selon Folkes (1984), trois facteurs peuvent expliquer la


déception :

 Le caractère permanent ou non de la faiblesse du produit :


(produits nouveaux  défaut de jeunesse sinon le défaut est
durable);

Pr. Chakib HAMADI 153


 La responsabilité de la déception : attribuer au producteurs ou
au consommateur (mode d’emploi…);

 Le degré de contrôle sur les causes de la faiblesse du produit :


le consommateur peut estimer que l’entreprise n’a pas les
moyens pour éviter la mauvaise performance.

Pr. Chakib HAMADI 154


 La réponse aux déceptions des consommateurs

La déception a des conséquences graves pour le producteur :

 D’abord parce qu’un consommateur déçu est souvent perdu :

 Ensuite parce qu’un consommateur déçu va faire part dans son


entourage de son mécontentement à l’égard du produit (bouche à
oreille négatif).

Pr. Chakib HAMADI 155


 Les moyens pour éviter la déception des clients

 Le traitement des plaintes des clients;

 L’élaboration d’une offre commerciale adaptée à leurs attentes.

Engel, Kollat et Maniard rappelle six principes qui devraient guider la


politique commerciale des producteurs de bien et de services :

Pr. Chakib HAMADI 156


 La communication sur un produit ou service ne doit pas
aboutir à des attentes irréaliste (promesses publicitaires
excessives);

 L’activité de l’entreprise, de la conception à la fabrication


du produit, doit prendre en compte l’impératif de qualité;

Pr. Chakib HAMADI 157


 Offrir au consommateur des garanties adaptées en cas
d’insatisfaction (échange, réparation , remboursement );

 Le produit doit être accompagné d’une notice de montage ou


d’utilisation simple (n° verts pour assistance);

 Rappeler régulièrement au client que l’entreprise est à sa


disposition;

 Enfin, les plaintes et les problèmes de qualité doivent être


gérés très sérieusement .

Pr. Chakib HAMADI 158


CHAPITRE IV : TYPOLOGIE DES PROCESSUS
DE DECISION DU CONSOMMATEUR

Howard & Sheth distinguent :

 Le processus de résolution extensive,


 Le processus de résolution limitée et
 Le processus routinier.

Pr. Chakib HAMADI 159


 Le comportement de résolution extensive : complexe, exige
un investissement important de l’individu en temps et en
activités cognitives;

 Le comportement de résolution limitée : exige moins d’effort,


le consommateur retiendra moins d’attributs pour évaluer le
produit.

 Le comportement routinier : très mécanique, exige peu


d’efforts de la part de l’individu (l’habitude prend une place plus
importante).

Pr. Chakib HAMADI 160


Assaël distingue quatre processus différents selon le degré
d’implication du consommateur et les différences perçues par
lui entre les marques concurrentes.

Niveau Niveau
d’implication d’implication
élevé faible

Décision
Différences Décision marquée par la
significatives entre
complexe recherche de
les produits
variété

Décision Décision
Peu de différences
réduisant une correspondant à
entre les produits
dissonance l’inertie

Pr. Chakib HAMADI 161


I. Le processus de décision complexe

Il correspond au processus général.

Reconnaissant un besoin, le consommateur consacre


souvent beaucoup de temps à s’informer sur les différentes
caractéristiques des marques susceptibles de satisfaire ses
besoins.

Il développe des attitudes avant de passer à l’acte d’achat.

Pr. Chakib HAMADI 162


Trois implications pour le producteur :

1. Présenter les attributs de la marque avec un discours


rationnel, assez technique, plutôt qu’en agissant sur les
émotions ou les sentiments.

Les arguments avancés doivent être réalistes et crédibles et


doivent mettre l’accent sur les attributs déterminants de la
marque;

Pr. Chakib HAMADI 163


2. Renforcer la confiance de l’acheteur dans ses capacités à
évaluer correctement les marques.

Respecter un équilibre entre la précision des arguments et le


risque de décourager le consommateur en le noyant dans des
informations qu’il ne comprendrait pas.

Pr. Chakib HAMADI 164


3. Sur le plan de la distribution : présence d’un vendeur sur le
lieu d’achat, susceptible de :

 Contribuer à une meilleure compréhension du produit et de


son utilisation,

 Contribuer au renforcement de la confiance de l’acheteur dans


son propre jugement.

Pr. Chakib HAMADI 165


II. Le processus de décision marquée par la recherche de

variétés

Le consommateur est faiblement impliqué mais perçoit de


nombreuses différences entre les marques.

Ph. Aurier définit le comportement de recherche de variétés


comme « l’achat successif d’un grand nombre de marques pour
une même classe de produits sans que l’insatisfaction à l’égard
d’une marque soit la cause de ce comportement ».

Pr. Chakib HAMADI 166


Pour le producteur,

Il convient de développer une stratégie de communication entretenant


la présence de la marque dans l’ensemble évoqué du consommateur.

Pr. Chakib HAMADI 167


III. Le processus de décision réduisant une dissonance
cognitive

Le consommateur impliqué perçoit peu de différences entre les


produits.

Une fois l’achat effectué, le consommateur peut percevoir un


écart entre son expérience et ce qu’il entend autour de lui à
propos de ce produit. Il cherche alors à justifier sa décision de
sorte à réduire cette dissonance.

Pr. Chakib HAMADI 168


Pour le producteur :

Il aura intérêt à lancer des campagnes de communication


destinées à rassurer le consommateur sur la pertinence de son
choix.

Pr. Chakib HAMADI 169


IV. Le processus de décision correspondant à l’inertie

Le consommateur se sent peu impliqué et perçoit peu de


différences entre les marques (produits de faible valeur et
d’achats fréquents).

Ce processus correspond à l’achat régulier d’une même marque


sans attitude favorable à l’égard de cette marque, sans même la
formation d’attitude.

Pr. Chakib HAMADI 170


Quatre pistes de recommandations pour le producteur :

 Le recours à la promotion : pour provoquer un essai du


produit (facilité pendant l’absence de fidélité à la marque);

 Le développement d’une publicité courte, simple et répétitive :


souvent à base d’effets visuels;

Pr. Chakib HAMADI 171


 Essayer d’accroître le niveau d’implication : en reliant une
marque à une dimension symbolique;

 Essayer d’accroître la différenciation perçue de la marque.

Pr. Chakib HAMADI 172


Section I : la résolution extensive du problème

I.1. Le modèle de résolution extensive du problème

Les étapes de la prise de décision dans un contexte de


résolution extensive sont décrite dans le modèle proposé par
Howard :
Confiance

Reconnaissance
Information de la marque Intention Achat Satisfaction

Attitudes

Figure : Le modèle de résolution extensive de Howard


Pr. Chakib HAMADI 173
Ce processus de décision est dominé par la sphère cognitive :

 Le consommateur recherchera des informations pratiques,


 Décrivant les caractéristiques du produit,
 Lui permettant de rattacher la marque à une catégorie et,
 De la comparer aux marques concurrentes.

La crédibilité de la sources est un important critère de


sélection de l’information.

Pr. Chakib HAMADI 174


Quatre caractéristiques déterminent la crédibilité de l’émetteur
de l’information :

 L’expertise perçue : la source est-elle capable de disposer


d’une information techniquement fiable ?

 La confiance : les informations diffusées par la sources sont


- elles crédibles ?

 L’attractivité : le destinataire du message éprouve -t-il un


sentiment positif à l’égard de la source ?

Pr. Chakib HAMADI 175


 La valeur de référence : les destinataires du message
considèrent - ils que l’émetteur peut leur servir de modèle de
comportement ?

Pr. Chakib HAMADI 176


Pour la sélection des attributs, le consommateur utilisera une
règle complexe de formation des attitudes : le modèle
compensatoire.

L’évaluation des alternatives d’achat est menée attribut par


attribut sauf si les marques sont jugées non comparables.

La recherche d’une solution optimale est caractéristique de la


résolution extensive alors que dans les autres processus de
décision, on cherche une solution acceptable ( limiter les
risques de déception).

Pr. Chakib HAMADI 177


L’attitude développé à l’égard de la marque ne suffira pas pour
acheter le produit. C’est la confiance qu’éprouvera le
consommateur à l’égard de son propre jugement qui
conditionnera le passage de l’attitude à l’achat.

Les informations communiquées par le producteur devront donc


non seulement chercher à influencer l’attitude, mais renforcer la
confiance de l’individu à l’égard de son propre jugement .

Pr. Chakib HAMADI 178


I.2. Les implications stratégiques

Deux variables du mix sont directement influencées

1.2.1. La communication :

Elle doit atteindre trois objectifs :

1. Rattacher la marque à une catégorie favorable : le producteur


doit s’efforcer de situer la marque dans la hiérarchie des produits
de telle sorte qu’elle occupe la position la plus favorable
possible;

Pr. Chakib HAMADI 179


2. Présenter les attributs du produit en employant un discours
rationnel, technique plutôt qu’en agissant sur les émotions ou
les sentiments (arguments réalistes, crédibles, attributs
déterminants);

3. Renforcer la confiance de l’acheteur dans sa capacité à


évaluer correctement : rechercher l’équilibre entre les
arguments nécessaires à la description du produit et le risque
de décourager le consommateur par une surcharge
d’information.

Pr. Chakib HAMADI 180


La communication publicitaire doit être souvent complétée par
une action de la force de vente pour le renforcement de la
confiance.

Pr. Chakib HAMADI 181


1.2.2. La distribution :

La politique de distribution dépend du cycle de vie du produit. Un


produit nouveau complexe devrait être :

 D’abord distribuer dans des magasins spécialisés où la présence


du personnel permettrait de réduire le niveau de risque perçu par le
consommateur;

 Ensuite, lorsque les consommateurs se sont familiarisés avec le


produit, il devient possible de l’implanter dans des magasins de
libre service (ex. aliments pour bébé).

Pr. Chakib HAMADI 182


Section II : Le comportement de résolution limitée

Il se distingue du comportement de la résolution extensive par :

 L’existence d’une catégorie de produit correspondant au


besoin rencontré, que le consommateur peut utiliser comme
référence pour son processus de décision;

 Problème d’évaluation des marques concurrentes pour


préparer l’achat.

Pr. Chakib HAMADI 183


Deux cadres d’analyse :

 Howard associe la résolution limitée à l’achat d’une marque


nouvelle dans une catégorie de produits en phase de croissance.

 Assaël oppose plutôt la résolution limitée à la résolution


extensive. Le consommateur ne retient pas un processus unique
de résolution limitée, mais plutôt trois :

 Les deux situations de faible implication; et


 La situation de forte implication avec faible différences
perçue entre les marques.

Pr. Chakib HAMADI 184


Comparaison entre les deux processus

Résolution extensive Résolution limitée


Reconnaissance du problème
- Forte implication, risque perçu élevé - Faible implication, risque perçu limité

Recherche d’informations
- Faible motivation pour la recherche
- Forte motivation pour la recherche d’informations d’informations
- Utilisation de nombreuses sources d’informations - Exposition passive à la publicité, recherche
- Information traitée activement et rigoureusement superficielle en magasin
- Comparaison en magasin entre les marques.

Évaluation des possibilités


- Processus peu rigoureux
- Faible Nombre de critères, les plus importants
- Processus rigoureux
- Peu de différences perçues entre les marques
- Nombreux critères d’évaluation utilisés
- Règle non compensatoire
- Différences perçues entre les marques possibles
- Croyances, attitudes, intentions faiblement
- Règle compensatoire
établies, instables
- L’essai du produit peu être le principal mode
d’évaluation

Pr. Chakib HAMADI 185


Achat
- Fréquentation possible de plusieurs magasins
- Le choix du magasin obéit à un processus de - Trop peu motivé pour visiter plusieurs magasins
décision - Préférence pour le libre-service
- Besoin d’information et de négociation au point de - Choix guidé par l’étalage, la PLV et les promotions
vente

Évaluation post achat

- Dissonance possible causant un besoin - La satisfaction détermine le ré-achat par inertie, non
d’information par fidélité
- La satisfaction conditionne la fidélité - La non satisfaction est la principale cause de
- Réclamation en cas de non satisfaction changement de marque achetée

Source Engel, Kollat et Miniard, 1990

Pr. Chakib HAMADI 186


2.1. Implications stratégiques

La nouvelle marque ne sera adopté que si elle parvient à


surclasser les autres marques existantes :

 Soit sur les mêmes attributs d’évaluations;


 Soit sur un attribut nouveau que le producteur parvient à rendre
important.

Deux variables du mix seront donc essentielles : le produit et la


communication.

Pr. Chakib HAMADI 187


 Le produit :

Il faut démontré la supériorité de la nouvelle marque ( attributs


tangibles et intangibles ).

Le producteur peut exploiter trois options :

 L’adjonction de caractéristiques supplémentaires au produit;

 L’amélioration de la qualité par rapport aux autres marques;

 L’incorporation au produit de services intangibles.

Pr. Chakib HAMADI 188


 La communication :

Elle doit être centrée sur les avantages procurés par la nouvelle
marque et avoir pour objectif la démonstration de la supériorité de
la marque sur les marques concurrentes.

Deux contraintes à prendre en compte :

 Le consommateur est en mesure de procéder à une évaluation


approfondie de la marque;

 La communication doit tenir compte des limites de la capacité


de traitement de l’information du consommateur.

Pr. Chakib HAMADI 189


Section III : Le comportement de résolution routinière

Il se distingue de la résolution extensive et de la résolution


limitée par le fait que le consommateur dispose d’une
hiérarchie de produit établie et stable.

Son processus de décision consiste donc à choisir une


marque parmi les marques connues et évaluées.

Trois types de comportements à retenir : la fidélité à une


marque; l’inertie et la recherche de variété.

Pr. Chakib HAMADI 190


1. La fidélité à la marque :

Deux approches à distinguer dans ce contexte :

 L’approche béhavioriste de la fidélité à la marque;

 L’approche cognitiviste de la fidélité à la marque.

Pr. Chakib HAMADI 191


1.1. L’approche béhavioriste de la fidélité à la marque

C’est l’observation du comportement qui permet de caractériser


la fidélité. (un consommateur est fidèle lorsqu’il achète
régulièrement la même marque).

Trois profils de comportement peuvent alors être identifiés :

 La fidélité : définie par une séquence ininterrompue d’achat de


la même marque.
La fidélité à la marque
Achat 1 2 3 4 5 6 7
Marque achetée X X X X X X X

Pr. Chakib HAMADI 192


 La transition : c’est le passage de la fidélité à une marque à
son abandon définitif au profit d’une autre marque.

La transition entre marques


Achat 1 2 3 4 5 6 7
Marque achetée X X X X Y Y Y

 La mixité : le consommateur achète indifféremment plusieurs


marques.

La mixité d’achat

Achat 1 2 3 4 5 6 7
Marque achetée X Y X X Y Y X

Pr. Chakib HAMADI 193


1.2. L’approche cognitive de la fidélité à la marque

Le consommateur est fidèle à la marque lorsqu’il l’achète


régulièrement et qu’il a développé à son égard une attitude
favorable.

Quatre caractéristiques peuvent être utiles au producteur désirant


accroitre cette fidélité :

 Le consommateur fidèle à une marque est plus sensible à


l’influence des leaders d’opinions;

Pr. Chakib HAMADI 194


 Le consommateur fidèle éprouve une confiance plus
élevée dans son jugement;

 Le consommateur fidèle perçoit dans l’achat un


risque plus élevé, et utilise la fidélité à la marque
comme moyen de réduire ce risque;

 Le consommateur fidèle à la marque est également


fidèle aux points de vente qu’il fréquente.

Pr. Chakib HAMADI 195


2. L’inertie d’achat :

C’est l’achat d’une même marque, sans attitude favorable à


cette marque.

Elle est caractéristique d’un comportement de :

 Faible implication ;
 Faible risque associé;
 Absence de différences perçues entre les marques;
 Achat d’une marque selon un processus aléatoire.

Pr. Chakib HAMADI 196


Ce terme correspond à deux comportements distincts :

 Le rappel d’une décision antérieure d’achat sous l’influence


de facteurs situationnels.

 L’achat impulsif proprement dit, qui correspond à un achat


non prévu d’une marque non acheté précédemment.

Pr. Chakib HAMADI 197


3. La recherche de variété :

L’achat successif d’un grand nombre de marques pour une


même classe de produit sans que l’insatisfaction à l’égard
d’une marque soit la cause de ce comportement.

Ce comportement peut résulter :

 De l’influence de variables exogènes;


 De la recherche d’une source de satisfaction;
 De la dynamique des processus de décision du
consommateur.

Pr. Chakib HAMADI 198


1. L’explication par des variables exogènes

Trois facteurs :

 La réponse à des besoins différents ;

 La modification des paramètres du processus de décision :


apparition de nouvelles marques, changement dans les
ressources, dans les goûts...

 La communication interpersonnelle : le souci de conformité


aux normes perçues par le groupe d’appartenance.

Pr. Chakib HAMADI 199


2. La variété comme source de satisfaction

L’individu éprouve de la lassitude lorsqu’il est exposé à des


niveaux croissants d’un même attribut .

Cette théorie s’applique à deux niveaux du processus de décision :

 L’utilité du consommateur est d’abord liée aux attributs du


produit : chacun des attributs apporte un supplément d’utilité mais
à un taux décroissant.

Pr. Chakib HAMADI 200


 Lorsque le système de choix est élaboré, le consommateur
adopte une marque dont l’achat lui procure de l’utilité. Le réachat
augmente ensuite l’utilité mais toujours à un taux décroissant.

Lorsque le réachat n’augmente pas l’utilité ou cause sa


diminution, le consommateur change de marque et réalise ainsi
automatiquement un gain d’utilité.

Pr. Chakib HAMADI 201


Ce comportement est motivé par les critères suivant :

 L’attirance pour ce qui est inhabituel;

 Le goût de changement à l’intérieur d’un ensemble d’objets


familiers;

 Le désir d’acquérir un supplément d’information à travers la


consommation de produits différents.

Pr. Chakib HAMADI 202


3. La dynamique des processus de décision

Le processus de décision routinier est le terme d’une évolution


qui débutait avec la résolution extensive et passait par la
résolution limitée.

 Cette séquence d’achat régulier fait baisser le niveau de


stimulation du consommateur en dessous du niveau optimale.
Il va alors s’engager dans la résolution de la lassitude en
essayant des marques qui font partie de son ensemble évoqué.

Pr. Chakib HAMADI 203


 Si son ensemble évoqué est restreint, il peut recourir à la
résolution limitée.

 Au terme de ce processus d’essais successifs, il se fidélisera à


une marque jusqu’à ce que le cycle de recherche de stimulation
recommence.
Intensité de
la recherche
Résolution
extensive

Résolution
limitée
Résolution
lassitude
Résolution
routinière

Familiarité avec
Typologie des processus de décision le produit
Pr. Chakib HAMADI 204

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