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MATHS
MPSI MP2I
MÉTHODES & EXERCICES
5e édition
Couverture : création Hokus Pokus, adaptation Studio Dunod
© Dunod, 2021
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-083127-2
Table des matières
15 Calcul matriciel et systèmes linéaires 233 32 Fonctions de deux variables réelles 525
Compléments en ligne
Des compléments en ligne, disponibles sur la page de présentation de l’ouvrage du site de Dunod
(https://dunod.com/EAN/9782100821044), vous donnent accès à des exercices de colles entièrement
corrigés.
v
Pour bien utiliser cet ouvrage
Z x
f (t) t
x7 ! x0
8n 2 N,
8q 2 R
\ {1}, X
n
qk = 1 q n+1
q=0
1 q
X
n
portent.
n2N
n
X
( 1) k(2k
k=1 + 1) =
( 1) n(n
n+1
n2N
vi
B
g 2 L(F, C D
G)
E
F
B,D (g
f) = G
f 2 L(
B, B 0 C,D (g) E, F )
B,C (f ).
B B0 E x2
Vrai ou Faux ?
E X=
X0 = P B (x),
B, B 0 X X0 =
B 0 (x) P
B B0 E f2
L(E) A
✓ A0 = P 1 =
A= 1 1◆ AP. B (f ), A 0
=
compréhension du cours.
n 2 N⇤
f :P 7
! P 0 +P
A2
n,p (K)
(A) = p R Rn [ ]
↵ 2 K, (A)
A2
n,p (K)
(↵A) =
(A)
A, B 2
n (K)
(AB) =
A, B 2 n ()
n (K), (A) =
f: (B ) =
f n (K) n
!
n (K) n (K),
M ! AM
f 1 B
: n (K)
!
n (K),
E, F N 7 !
g f= A 1
NB
K 1
.
E
f g
f 2 L(
g=f 1 E, F ), g 2
L(F, E)
90
100 +2
N =7
2n+1 .
4n+2 + 5
14 | 3
8n 2 N,
p2 + 2
p 8
0, 1,
n
a2Z n 7
.
2 39y + 40
Z2 x2 = 9y
Z2
3y = 17
2
2
x
5
| ab.
2 =) 5
2 1=b
Z2 24a +
(a, b) 2
(1)
8 [11]
>
> 5x ⌘ 7
>
< (2)
[5]
7x ⌘ 11
( ) > (3).
>
: 11x ⌘ 5 [7]
>
Z
Pn (1)
= 0, P 0
n (1) = 0, P 00
n (1) = 0, P (3)
n (1) 6= 0.
n
2
2
+ + 1.
3
.
(P, Q)
2 R[
] 2
P 2 + Q2
= (P +
Q)(P
Q).
+ 1. 0
= + 1. ( 1)P = n+1
1 ( n
1)Q =
2 ( n n+
) 1
1. 1.
a a > b,
a b
1 b
N⇤
1
K[ ]
x= p ( + )3 (
(p, q) 2 )3
q P 0
Z ⇥ N⇤ P0
q | 2, p ^ q
= 1. P, 35 ⇣ 7 (P 0) =
P = 6
+ 3
1 5
2 p | 6 16 ⌘
7 + 3
2 5 +
, P.
2 P0
1
Du mal à démarrer ?
P
P0
P
( ) =)
P ( ),
F = P R[ ]
2 R[ ]
; 9 (A,
vii
Vrai ou Faux, les réponses
Chaque affirmation vraie est justifiée
par une référence au cours ou une
X
|xi| 6 M
J I
(xi)i2I
(xi)i2I i2J
)i2I
(xi + yi
) Z
(Z , Z+
⇤
2
1 un + vn = 2n
= n2 , unvn
un = vn
unvn = un
un v n 6 vn L
0 6 un + vn M 2 R+
8n 2 N, L J
(zi)i2J
(zi)i2I
X
|zi| 6 M X
K I |zi| 6 M
i2K 1⌘
I i2L ⇣ ( 1)p+
p2N
p+1
q = 1 n+1 ! +1
+1
1) = n 2
n1
n k
X 1 n(n + 2
= n 2
n>2 n
n2N k=0
f
C2
x 2 ]0 ;
+1[
g 0(x) = ⇣ ⌘ g
f 1 1 ⇣1 ⌘ C2
x f0
x x , g 00(x) = 1 ⇣ ⌘ f (x) + 8(x, y)
2 ]0 ; +1 2
f 00 1 f (y) > x + y [ ,
x3
g x . x=0 x + y f (x + y) =
() g 00 y=0 f (x +
>0 y).
() 8x 8(x, y)
2 ]0
; +1[, 1 ⇣ ⌘ 2 [0 ; +1 2
() 8x f 00 1 [ , f (x
+ y) 6
x >0
2 ]0 ; +1 ⇣ x3 f (x) +
() 8t [, f 00 1 ⌘ n 2 N⇤ f (y).
2 ]0 ; +1 >0 a1 , ...,
an 2 R
[, f 00(t) x +
> 0 ()
f a1 , ...,
an
.
a2I f a1 , ...,
an
]0 ; +1 >0
[
f x7 !
I x
⌧a : I \ k = 2k
{a} ! R, a1 , ...,
x 7 ! f (x) n(n + an
f (a) 1)
f 1 n
X >0
I x
">0 a k = n(n + 1)
k=1
[a ", a 2
8x 2 [a a + "] ⇣X
n
⇢I ⌘
8 ";a + n
X
"], f (x) k ak
>
> 6 f (a) k=1 6
< 8x 2 [a . k( ak )
" ; a[, () ⇣X
n k=1
⌧a (x) = f (x)
çon détaillée.
+1[ k=1 >
f akk,
k=1
⌧0 : ]0 ;
+1 [ ! R, a2I
x 7 ! f (x) f
(0) f
8y 2 ]0 x 0 ⌧a : I \
; +1[, {a} I
⌧0 (x + ! R,
y) 6 ⌧ x 7 ! f (x) f
8y 2 ]0 0 (x), (a)
; +1[, f (x + a2I x a
y) f ,
x + y 6 (x). (u, v) 2 2
8(x, y) x I
2 ]0 ; +1 2 f ⌧a (v) ⌧a u<a
[ , (x + y) [u ; a[ <v
f
x + y 6 (x). f
8(x, y) x
2 ]0 ; +1 2 ⌧a (u) ⌧a
[ , f (x) ]a ; v] a a
> x
x+y f (x + y). f
(y, x)
8(x, y) f
2 ]0 ; +1 2 (x, y) a
[ , f (y) I a
> y a2I
x + y f (x + y).
⌧a
a
⌧a a
a a
viii
Remerciements
Nous tenons ici à exprimer notre gratitude aux nombreux collègues qui ont accepté de réviser des parties
du manuscrit :
Marc Albrecht, Bruno Arsac, Jean-Philippe Berne, Jacques Blanc, Gérard Bourgin, Sophie
Cohéléach, Carine Courant, Sylvain Delpech, Hermin Durand, Jean Feyler, Viviane Gaggioli,
Marguerite Gauthier, Daniel Genoud, André Laffont, Cécile Lardon, Hadrien Larôme, Ibrahim
Rihaoui, René Roy, Philippe Saadé, Marie-Dominique Siéfert, Marie-Pascale Thon, Audrey Verdier.
ix
Raisonnement, Chapitre 1 TITRE FICTIF
vocabulaire ensembliste
Raisonnement,
vocabulaire ensembliste
Plan
Les méthodes à retenir 2
Thèmes abordés dans les exercices
• Mise en œuvre, sur des exemples simples, des différents
Vrai ou faux ? 7 types de raisonnement
Les énoncés des exercices 8 • Égalités et inclusions d’ensembles obtenus par opérations
Du mal à démarrer ? 12 sur des parties d’un ensemble
Vrai ou faux, les réponses 13
• Injectivité, surjectivité, bijectivité
Les corrigés des exercices 14
• Image directe, image réciproque d’une partie par une ap-
plication.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition et propriétés des opérations entre ensembles,
∩, ∪, complémentaire, \
• Définition de la fonction indicatrice d’une partie d’un en-
semble
• Définition du produit cartésien d’un nombre fini d’en-
sembles
• Définition et propriétés de l’injectivité, de la surjectivité,
de la bijectivité pour les applications
• Définition de l’image directe, de l’image réciproque d’une
partie par une application
• Relations d’équivalence, relations d’ordre.
1
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
Exemple
On a :
(A \ C) \ (B \ C) = (A ∩ C) \ (B ∩ C)
Soient E un ensemble, A, B, C ∈ P(E).
= (A ∩ C) ∩ B ∩ C
Montrer : (A\C)\(B\C) = A\(B ∪ C).
= (A ∩ C) ∩ (B ∪ C)
= (A ∩ C ∩ B) ∪ (A ∩ C ∩ C)
= A ∩ B ∩ C
= A ∩ (B ∪ C)
= A \ (B ∪ C).
Méthode
Essayer de :
Pour établir une égalité • soit montrer directement l’égalité
d’ensembles • soit montrer deux inclusions : A ⊂ B et B ⊂ A
• soit utiliser les fonctions indicatrices des parties d’un ensemble.
➟ Exercices 1.2, 1.7, 1.8, 1.12, 1.18
Dans chacune des deux premières options, on essaie de passer par les
éléments ou de calculer globalement sur les ensembles.
Exemple
On a :
(A \ B) ∪ (A \ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
Soient E un ensemble, A, B ∈ P(E).
= A ∩ (B ∪ C)
Montrer :
= A ∩ B ∩ C
(A \ B) ∪ (A \ C) = A \ (B ∩ C).
= A \ (B ∩ C).
2
Les méthodes à retenir
Exemple
• Soit y ∈ R tel qu’il existe x ∈ [−1 ; 2] tel que y = x2 .
Si x ∈ [−1 ; 0], alors y ∈ [0 ; 1].
Montrer :
Si x ∈ [0 ; 2], alors y ∈ [0 ; 4].
y ∈ R ; ∃ x ∈ [−1 ; 2], y = x2 = [0 ; 4]. On déduit y ∈ [0 ; 4].
Méthode
Montrer que :
Pour montrer, par ré- • P(n0 ) est vraie (initialisation)
currence (faible), qu’une • pour tout entier n fixé tel que n > n0 , si P(n) est vraie, alors
propriété P(n) est vraie P(n + 1) est vraie (hérédité).
pour tout entier n tel
➟ Exercice 1.5
que n > n0
Exemple
Initialisation :
Pour n = 0, on a : φ21 − φ2 φ0 = 12 − 1 · 0 = 1 = (−1)0 ,
On considère la suite de Fibonacci donc la formule est vraie pour n = 0.
(φn )n∈N définie par φ0 = 0, φ1 = 1 et :
Hérédité : Supposons que la formule soit vraie pour un n ∈ N fixé.
∀n ∈ N, φn+2 = φn+1 + φn . On a alors :
Montrer : φ2n+2 − φn+3 φn+1 = φ2n+2 − (φn+2 + φn+1 )φn+1
Méthode
Montrer que :
Pour montrer, par récur- • P(n0 ) et P(n0 + 1) sont vraies (initialisation)
rence à deux pas, qu’une • pour tout entier n fixé tel que n > n0 , si P(n) et P(n + 1) sont
propriété P(n) est vraie vraies, alors P(n + 2) est vraie (hérédité).
pour tout entier n tel
➟ Exercice 1.10
que n > n0
3
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
Exemple
Initialisation : Pour n = 1, on a u1 = 1 > 0, et, pour n = 2, on a
u1 + u0 1
u2 = = > 0 donc la propriété est vraie pour n = 1 et pour
On considère la suite réelle (un )n∈N dé- n = 2.
2 2
finie par u0 = 0, u1 = 1 et :
Hérédité : Supposons que la propriété soit vraie pour n et n + 1, où
un+1 + un un+1 + un
∀n ∈ N, un+2 = . n ∈ N∗ est fixé. On a donc un > 0 et un+1 > 0, d’où > 0,
2 2
Montrer : donc la propriété est vraie pour n + 2.
∀n ∈ N∗ , un > 0. Ceci montre, par récurrence à deux pas, que la propriété est vraie pour
tout n ∈ N∗ .
Méthode
Montrer que :
Pour montrer, par ré- • P(n0 ) est vraie (initialisation)
currence forte, qu’une • pour tout entier n fixé tel que n > n0 , si P(n0 ), ..., P(n) sont
propriété P(n) est vraie vraies, alors P(n + 1) est vraie (hérédité).
pour tout entier n tel
➟ Exercice 1.11
que n > n0
Exemple
Initialisation : Pour n = 1, on a bien 0 < u1 6 1 car u1 = 1.
Hérédité : Supposons, pour un n ∈ N∗ fixé, que l’on ait :
On considère la suite réelle (un )n∈N∗ dé-
finie par u1 = 1 et : ∀k ∈ {1, ..., n}, 0 < uk 6 1.
u1 + u22 + ··· + un u1 + u22 + · · · + un 0 + ··· + 0
∀n ∈ N∗ , un+1 = n
. On a alors : un+1 = n
> =0
nn nn nn
Montrer : ∀n ∈ N∗ , 0 < un 6 1. et un+1 =
u1 + u22 + · · · + un
n
6
1 + ··· + 1 n 1
= n = n−1 6 1.
nn nn n n
Ceci montre, par récurrence forte : ∀n ∈ N∗ , 0 < un 6 1.
Méthode
Essayer de :
Pour résoudre une ques- • utiliser les définitions et les propositions du cours sur la com-
tion portant sur injecti- posée de deux applications injectives (resp. surjectives)
vité, surjectivité, bi- • utiliser le résultat de l’exercice classique 1.14 (en le redémon-
jectivité, d’applications trant).
dans un cadre général ➟ Exercices 1.3, 1.14, 1.15
4
Les méthodes à retenir
Exemple
? • Injectivité : Soit (x1 , x2 ) ∈ E 2 tel que f (x1 ) = f (x2 ).
On a alors :
Soient E un ensemble, f : E −→ E une
application telle que f ◦ f = IdE .
x1 = (f ◦ f )(x1 ) = f f (x1 ) = f f (x2 ) = (f ◦ f )(x2 ) = x2 .
Montrer que f est bijective et que :
Ceci montre que f est injective.
f −1 = f. • Surjectivité : Soit y ∈ E.
On a : y = (f ◦ f )(y) = f f (y) , donc il existe x ∈ E (on peut prendre
x = f (y)) tel que y = f (x). Ceci montre que f est surjective.
Méthode
Appliquer les définitions.
Pour manipuler, dans Pour f : E −→ F, A ∈ P(E), A0 ∈ P(F ), on a :
un cadre général, des
images directes, des f (A) = y ∈ F ; ∃ a ∈ A, y = f (x) ,
images réciproques f −1 (A0 ) = x ∈ E ; f (x) ∈ A0 .
de parties par des
applications Autrement dit :
pour tout y ∈ F : y ∈ f (A) ⇐⇒ ∃ a ∈ A, y = f (a)
Exemple
On a, pour tout x ∈ E :
Soient E, F deux ensembles, une appli- x ∈ f −1 A0 ⇐⇒ f (x) ∈ A0
cation f : E −→ F et A0 ∈ P(F ). ⇐⇒ / A0
f (x) ∈
Montrer :
Non f (x) ∈ A0
⇐⇒
f −1 A0 = f −1 (A0 ).
Non x ∈ f −1 (A0 )
⇐⇒
⇐⇒ x ∈ f −1 (A0 ),
d’où l’égalité voulue.
Méthode
Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que :
Pour montrer qu’une re- • R est réflexive : ∀x ∈ E, x R x
lation R, dans un en- • R est symétrique : ∀(x, y) ∈ E 2 ,
x R y =⇒ y R x
semble E, est une rela- (
tion d’équivalence • R est transitive : ∀(x, y, z) ∈ E ,
3 xRy
=⇒ x R z.
yRz
➟ Exercice 1.6
5
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
Exemple
? • On a, pour tout x ∈ R, |x| = |x|, d’où x R x, donc R est réflexive.
• On a, pour tous x, y ∈ R :
On note R la relation définie dans R par :
x R y ⇐⇒ |x| = |y| ⇐⇒ |y| = |x| ⇐⇒ y R x,
∀(x, y) ∈ R2 , x R y ⇐⇒ |x| = |y| .
donc R est symétrique.
Montrer que R est une relation d’équi- • On a, pour tous x, y, z ∈ R :
valence dans R et déterminer, pour tout ( (
x ∈ R, la classe de x modulo R. xRy |x| = |y|
⇐⇒ =⇒ |x| = |z| ⇐⇒ x R z,
yRz |y| = |z|
si x 6= 0
(
{x, −x}
b = {y ∈ R ; x R y} = {y ∈ R ; |x| = |y|} =
x
{0} si x = 0.
Méthode
Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que :
Pour montrer qu’une re- • R est réflexive : ∀x ∈ E, x R x (
xRy
lation R, dans un en-
• R est antisymétrique : ∀(x, y) ∈ E 2 , =⇒ x = y
semble E, est une rela- yRx
tion d’ordre
(
xRy
• R est transitive : ∀(x, y, z) ∈ E 3 , =⇒ x R z .
yRz
➟ Exercices 1.9, 1.13
Exemple
? • On a, pour toute f ∈ E : ∀x ∈ R, f (x) 6 f (x),
d’où f 6 f , donc 6 est réflexive.
On note E = RR l’ensemble des applica- • On a, pour toutes f, g ∈ E :
tions de R dans R et 6 la relation définie
dans E par, pour toutes f, g ∈ E :
f 6 g ∀x ∈ R, f (x) 6 g(x)
⇐⇒
f 6 g ⇐⇒ ∀x ∈ R, f (x) 6 g(x) . g 6 f ∀x ∈ R, g(x) 6 f (x)
6
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
1.1 Pour toutes parties A, B d’un ensemble E, on a : A ∩ B = ∅ ⇐⇒ B ⊂ A. V F
1.3 ∀x ∈ R, ∃ y ∈ R, x 6 y. V F
1.4 ∃ y ∈ R, ∀x ∈ R, x 6 y. V F
7
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
A ∪ B = A ∪ C ⇐⇒ A ∪ B = A ∪ C.
f (x) = 1 + x, g(x) = x2 .
Préciser f ◦ g et g ◦ f. A-t-on f ◦ g = g ◦ f ?
∀n ∈ N, Ln+2 = Ln+1 + Ln .
8
Énoncés des exercices
∀(x, y) ∈ R2 , x R y ⇐⇒ x2 − 2x = y 2 − 2y .
1.8 Équivalence entre trois assertions faisant intervenir des différences ensemblistes
Soient E un ensemble, A, B, C ∈ P(E).
Montrer que les trois assertions suivantes sont deux à deux équivalentes :
1) A \ B ⊂ C, 2) A \ C ⊂ B, 3) A ⊂ B ∪ C.
Montrer : ∀n ∈ N, un ∈ Q∗+ .
9
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
si x ∈
(
0 /A
1A : E 7−→ {0, 1}, x 7−→
1 si x ∈ A.
A = B ⇐⇒ 1A = 1B , 1A = 1 − 1A ,
1A ∩ B = 1A 1B , 1A ∪ B = 1A + 1B − 1A 1B , 1A\B = 1A − 1A 1B .
b) En déduire, pour toutes A, B ∈ P(E) : A ∩ (A ∪ B) = A et A ∪ (A ∩ B) = A.
c) f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B)
d) f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
10
Énoncés des exercices
c) f −1 (A0 ∪ B 0 ) = f −1 (A0 ) ∪ f −1 (B 0 )
d) f −1 (A0 ∩ B 0 ) = f −1 (A0 ) ∩ f −1 (B 0 ).
1.18 Différence symétrique, associativité
Soit E un ensemble. On note, pour toutes parties A, B de E :
A M B = (A ∪ B) ∩ (A ∩ B),
11
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
Du mal à démarrer ?
1.1 a) Utiliser la distributivité de ∩ sur ∪. • Utiliser les résultats précédents.
b) Séparer l’équivalence logique en deux implica- b) Calculer 1A ∩ (A ∪ B) et 1A ∪ (A ∩ B) .
tions.
1.13 a) Revenir à la définition d’une relation d’ordre.
1.2 Première méthode :
b) Envisager u et v de façon que v − u ne soit pas
Raisonner par équivalences logiques en passant aux
monotone.
complémentaires.
c) Remarquer que, si u R v, alors v − u est croissante
Deuxième méthode : et u0 = v0 .
Supposer A ∪ B = A ∪ C. d) Envisager u, v de façon que v > u et que v − u ne
? Partir d’un élément quelconque x de A ∪ B et rai- soit pas croissante.
sonner par l’absurde, pour déduire x ∈ A ∪ C.
1.14 a) Revenir aux définitions.
? L’autre inclusion s’en déduit en échangeant B et C.
b) Revenir aux définitions.
1.3 a) a = 2. b) b = 3. c) Se déduit directement de a) et b).
c) À partir de y = f (x), calculer x en fonction de y.
1.15 a) Partir d’un élément x de E, considérer f (x) et
1.4 Calculer, pour tout x ∈ R, (f ◦ g)(x) et (g ◦ f )(x), déduire x = g f (x) .
et trouver un x ∈ R tel que ces deux résultats soient b) Partir de x1 , x2 ∈ E tels que f (x1 ) = f (x2 ), uti-
différents. liser la surjectivité de g, puis g = g ◦ f ◦ g, et déduire
1.5 Récurrence (faible) sur n, pour chacune des trois x1 = x2 .
questions. 1.16 a) Supposer A ⊂ B.
Pour c), utiliser a). Partir d’un élément quelconque y de f (A) et utili-
ser la définition de l’image directe d’une partie de E
1.6 a) Revenir à la définition d’une relation d’équiva- par f .
lence.
b) Partir de a ∈ A et utiliser les définitions.
Noter f : R −→ R, x 7−→ x2 − 2x, pour la commo-
dité. c) • Montrer, en utilisant a) :
b) Revenir à la définition de la classe d’équivalence f (A) ∪ f (B) ⊂ f (A ∪ B).
b de x modulo R : ∀y ∈ R, y ∈ x
x b ⇐⇒ x R y .
• Réciproquement, partir de y ∈ f (A ∪ B) et utili-
1.7 a) Raisonner par équivalences logiques successives, ser la définition de l’image directe d’une partie de E
en partant de (a, b) ∈ (A1 × B1 ) ∩ (A2 × B2 ). par f .
b) 1) Même méthode qu’en a). d) Utiliser a).
2) Envisager un élément de A1 × B2 .
1.17 a) Supposer A0 ⊂ B 0 .
1.8 Montrer 1) =⇒ 3) et 3) =⇒ 1) en passant par Partir d’un éléments quelconque x de f −1 (A0 ) et uti-
les éléments, puis échanger B et C pour en déduire liser la définition de l’image réciproque d’une partie
2) ⇐⇒ 3). de F par f .
b) Partir de y ∈ f f −1 (A0 ) et utiliser les défini-
1.9 a) Revenir à la définition d’une relation d’ordre.
tions.
b) Envisager les éléments 1 et 2 de N∗ , par exemple.
c) Raisonner par équivalences logiques successives en
1.10 Récurrence à deux pas sur n. partant de x ∈ f −1 (A0 ∪ B 0 ) et en appliquant les dé-
finitions.
1.11 Récurrence forte sur n. d) Raisonner par équivalences logiques successives en
partant de x ∈ f −1 (A0 ∩ B 0 ) et en appliquant les dé-
1.12 a) • Un sens est évident. finitions.
Réciproquement, supposer 1A = 1B et partir d’un 1.18 a) Réponses :
élément quelconque a de A, pour montrer A ⊂ B.
1) A M B = {2, 3},
• Pour x ∈ E, séparer en cas : x ∈ A, x ∈
/ A.
2) A M B = ] − ∞ ; 1[ ∪ ]2 ; +∞[.
• Pour x ∈ E, séparer encore en cas : x ∈ A ∩ B,
x∈
/ A ∩ B. b) Calculer A M B d’après sa définition, en utilisant
• Passer aux complémentaires à partir du résultat les formules sur le calcul sur les ensembles.
précédent. c) Utiliser b) et les formules sur les fonctions carac-
téristiques (cf. Exercice 1.12).
12
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
En particulier, pour tous ensembles X, Y : d) Calculer les fonctions caractéristiques des deux
membres.
1X = 1 − 1X , 1X ∩ Y = 1X 1Y ,
1X ∪ Y = 1X + 1Y − 1X 1Y .
1.4 Il n’existe pas de réel y fixé plus grand que tout réel x. V F
1.7 L’application f est injective, car, pour tout (x1 , x2 ) ∈ E 2 , si f (x1 ) = f (x2 ), alors V F
f f (x1 ) = f f (x2 ) , donc x1 = x2 .
13
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
Soit x ∈ A. 2y − 1
Si y 6= 3, on a : y = f (x) ⇐⇒ x =
y−3
Alors, x ∈ A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ C, donc x ∈ C.
2y − 1
Ceci montre : A ⊂ C. donc y admet un antécédent et un seul par f , qui est .
y−3
•Réciproquement, supposons A ⊂ C. Si y = 3, alors : y = f (x) ⇐⇒ 0x = 5,
14
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
= Ln+2 (Ln+2 − Ln+1 ) − L2n+1 = Ln+1 Ln+2 − (−1)n+1 ,
= Ln+2 Ln − L2n+1 donc la formule est vraie pour n + 1.
−(L2n+1 − Ln Ln+2 )
= Ceci montre, par récurrence sur n, que la formule proposée
est vraie pour tout n ∈ N.
= − 5(−1)n+1 = 5(−1)n+2 ,
donc la formule (système de deux formules) est vraie pour a) On a, pour tout (a, b) ∈ E × F :
n = 0.
(a, b) ∈ (A1 × B1 ) ∩ (A2 × B2 )
•Hérédité : (a, b) ∈ A1 × B1 et (a, b) ∈ A2 × B2
⇐⇒
Supposons la formule vraie pour un n ∈ N fixé. ⇐⇒ a ∈ A1 et b ∈ B1 et a ∈ A2 et b ∈ B2
On a alors :
a ∈ A1 et a ∈ A2 et b ∈ B1 et b ∈ B2
⇐⇒
L2n+2 = L2n+1 + L2n
a ∈ A1 ∩ A2 et b ∈ B1 ∩ B2
⇐⇒
Ln Ln+1 − (−1)n + L2n − 2(−1)n
=
⇐⇒ (a, b) ∈ (A1 ∩ A2 ) × (B1 ∩ B2 ),
= (Ln Ln+1 + L2n ) − 3(−1)n
donc : (A1 × B1 ) ∩ (A2 × B2 ) = (A1 ∩ A2 ) × (B1 ∩ B2 ).
= Ln (Ln+1 + Ln ) − 3(−1)n
b) 1) On a, pour tout (a, b) ∈ E × F :
= Ln Ln+2 − 3(−1)n
(a, b) ∈ (A1 × B1 ) ∪ (A2 × B1 )
L2n+1 − 5(−1) n+1
− 3(−1)n
=
(a, b) ∈ A1 × B1 ou (a, b) ∈ A2 × B1
⇐⇒
= L2n+1 + 2(−1)n
(a ∈ A1 ou a ∈ A2 ) et b ∈ B1
⇐⇒
= L2n+1 − 2(−1)n+1
et
a ∈ A1 ∪ A2 et b ∈ B1
L2n+3 = L2n+2 + L2n+1 ⇐⇒
L2n+1 − 2(−1)n+1 + Ln Ln+1 − (−1)n
= ⇐⇒ (a, b) ∈ (A1 ∪ A2 ) × B1 ,
Ln+1 Ln+1 + Ln − (−1)n+1 donc : (A1 × B1 ) ∪ (A2 × B1 ) = (A1 ∪ A2 ) × B1 .
=
15
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
1.9
1.12
a) 1) Réflexivité :
a) •Il est clair que, si A = B, alors 1A = 1B .
On a, pour tout x ∈ N∗ , x R x, car x = x1 .
Réciproquement, supposons 1A = 1B .
2) Antisymétrie : Pour tout a ∈ A, on a 1B (a) = 1A (a) = 1, donc a ∈ B, ce
Soient x, y ∈ N∗ tels que x R y et y R x. qui montre A ⊂ B, puis, de même, B ⊂ A, donc A = B.
Il existe n, p ∈ N∗ tels que y = xn et x = y p . On conclut : A = B ⇐⇒ 1A = 1B .
On a x ∈ N∗ et n ∈ N∗ , donc x > 1 et n > 0, d’où xn > x, Autrement dit, la connaissance de 1A détermine entière-
donc y = xn > x. ment A.
De même, x > y, et on déduit x = y.
•On a, pour tout x ∈ E :
3) Transitivité : si x ∈ A, alors x ∈/ A, donc 1A (x) = 1 et 1A (x) = 0, d’où
1A (x) = 1 − 1A (x)
Soient x, y, z ∈ N∗ tels que x R y et y R z.
Il existe n, p ∈ N∗ tels que y = xn et z = y p . / A, alors x ∈ A, donc 1A (x) = 0 et 1A (x) = 1, d’où
si x ∈
1A (x) = 1 − 1A (x).
On a alors : z = y p = (xn )p = xnp et np ∈ N∗ , donc x R z.
Ceci montre : ∀x ∈ E, 1A (x) = 1 − 1A (x).
On conclut : R est un ordre sur N∗ .
On conclut : 1A = 1 − 1A .
b) On n’a ni 1 R 2, car il n’existe pas n ∈ N∗ tel que 2 = 1n ,
ni 2 R 1, car il n’existe pas n ∈ N∗ tel que 1 = 2n . •On a, pour tout x ∈ E :
On conclut : R n’est pas total. si x ∈ A ∩ B, alors x ∈ A et x ∈ B, donc 1A ∩ B (x) = 1,
1A (x) = 1, 1B (x) = 1, d’où 1A ∩ B (x) = 1A (x)1B (x)
16
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
si x ∈
/ A ∩ B, alors x ∈
/ Aou x ∈/ B, donc 1A ∩ B (x) = 0 et d) Donnons un contrexemple, dans lequel u 6 v et non u R v.
1A (x) = 0 ou 1B (x) = 0 , d’où 1A ∩ B (x) = 1A (x)1B (x). Il suffit de trouver u, v ∈ E telles que v − u > 0 et que v − u
Ceci montre : ∀x ∈ E, 1A ∩ B (x) = 1A (x)1B (x). ne soit pas croissante.
L’exemple donné dans la solution de la question b), un = 0,
On conclut : 1A ∩ B = 1A 1B .
vn = 1 − (−1)n , convient.
•On a, en passant par des complémentaires et en utilisant
des résultats précédents : 1.14
1A ∪ B = 1 − 1A ∪ B a) Supposons g ◦ f injective.
= 1 − 1A ∩ B
Soit (x1 , x2 ) ∈ E 2 tel que f (x1 ) = f (x2 ). On a alors :
= 1 − 1A 1B
g ◦ f (x1 ) = g f (x1 ) = g f (x2 ) = g ◦ f (x2 ).
= 1 − (1 − 1A )(1 − 1B )
= 1 − (1 − 1A − 1B + 1A 1B ) Puisque g ◦ f est injective, il s’ensuit : x1 = x2 .
= 1A + 1B − 1A 1B . On conclut que f est injective.
b) Supposons g ◦ f surjective.
•On a : Soit z ∈ G. Puisque g ◦ f est surjective, il existe x ∈ E tel
que : z = g ◦ f (x).
1A\B = 1A ∩ B = 1A 1B = 1A (1 − 1B ) = 1A − 1A 1B .
On a alors : z = g f (x) et f (x) ∈ F.
b) On a, pour tout A, B ∈ P(E).
Ceci montre : ∀z ∈ G, ∃ y ∈ F, z = g(y).
1A ∩ (A ∪ B) = 1A 1A ∪ B = 1A (1A + 1B − 1A 1B )
On conclut que g est surjective.
= 1A + 1A 1B − 1A 1B = 1A ,
c) Si g ◦ f est bijective, alors g ◦ f est injective et surjective,
donc, d’après a) : A ∩ (A ∪ B) = A. donc, d’après a) et b), f est injective et g est surjective.
De même :
1.15
1A ∪ (A ∩ B) = 1A + 1A ∩ B − 1A 1A ∩ B
a) On suppose f ◦ g ◦ f = f et f injective.
= 1A + 1A 1B − 1A (1A 1B ) = 1A + 1A 1B − 1A 1B = 1A ,
Soit x ∈ E.
donc, d’après a) : A ∪ (A ∩ B) = A.
On a : f (x) = (f ◦ g ◦ f )(x) = f g ◦ f (x) .
On peut aussi remarquer que, puisque A ⊂ A ∪ B, on a
A ∩ (A ∪ B) = A, et que, puisque A ∩ B ⊂ A, on a Comme f est injective, on déduit :
A ∪ (A ∩ B) = A.
x = (g ◦ f )(x) = g f (x) .
17
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
=⇒ f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B). A M B = (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ B)
= (A ∩ A) ∪ (A ∩ B) ∪ (B ∩ A) ∪ (B ∩ B)
1.17 = (A ∩ B) ∪ (B ∩ A).
18
Calculs algébriques Chapitre 2 TITRE FICTIF
et trigonométrie
Calculs algébriques et trigonométrie
Plan
Les méthodes à retenir 20
Thèmes abordés dans les exercices
• Calculs de sommations simples ou doubles, de produits
Vrai ou faux ? 25 simples ou doubles
Les énoncés des exercices 26 • Manipulation des coefficients binomiaux, obtention d’égali-
Du mal à démarrer ? 29 tés et calculs de sommes les faisant intervenir
Vrai ou faux, les réponses 30
• Résolution de systèmes linéaires
Les corrigés des exercices 31
• Résolution d’équations et d’inéquations trigonométriques.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition et propriétés du symbole pour une somma-
X
19
Chapitre 2 – Calculs algébriques et trigonométrie
Exemple
Récurrence sur n.
• Pour n = 0, la formule proposée est évidente.
Montrer, pour tout n ∈ N : • Supposons, pour un n ∈ N fixé :
n
X n
(−1)k (2k + 1) = (−1)n (n + 1).
X
(−1)k (2k + 1) = (−1)n (n + 1).
k=0
k=1
On a alors :
n+1
X n
X
(−1)k (2k + 1) = (−1)k (2k + 1) + (−1)n+1 (2n + 3)
k=0 k=0
20
Les méthodes à retenir
Exemple
On a, pour tout n ∈ N∗ :
n n n
Calculer, pour tout n ∈ N∗ :
X X X
Sn = k(k + 1) = k2 + k
n k=1 k=1 k=1
X
Sn = k(k + 1). n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1)
= +
k=1 6 2
n(n + 1) (2n + 1) + 3 n(n + 1)(n + 2)
= = .
6 6
Exemple 1 1 1
On remarque, pour tout k ∈ N∗ : = − ,
k(k + 1) k k+1
Calculer, pour tout n ∈ N∗ : d’où, pour tout n ∈ N∗ :
n n n n
X 1 X 1 1 X 1 X 1
Sn = . Sn = − = −
k(k + 1) k=1
k k+1 k=1
k k=1
k + 1
k=1
n n+1
X 1 X 1 1 1 1
= − = − =1− .
k=1
k k=2
k 1 n + 1 n + 1
Méthode
Essayer de :
Pour calculer des som- • emboîter deux sommations simples, emboîter deux produits
mations doubles, ou des simples
produits doubles • utiliser une permutation de symboles , une permutation de
X
symboles
Y
Exemple
On a, pour tout n ∈ N∗ :
n X
n n X
n
Calculer, pour tout n ∈ N∗ :
X X X X
Sn = 2i + 3j = 2 i+3 j
X 16i,j6n 16i,j6n i=1 j=1 i=1 j=1
Sn = (2i + 3j).
n Xn n X
n n n
16i,j6n
X X X X
= 2 i 1 +3 j =2 in + 3n j
i=1 j=1 i=1 j=1 i=1 j=1
n n n
X X X 5n2 (n + 1)
= 2n i + 3n j = 5n i= .
i=1 j=1 i=1
2
21
Chapitre 2 – Calculs algébriques et trigonométrie
Méthode
Essayer de :
Pour calculer une som- • remplacer les coefficients binomiaux par leurs expressions à l’aide
mation faisant interve- de factorielles
nir des coefficients bino- • utiliser la formule du binôme de Newton
miaux • utiliser un raisonnement par récurrence, si l’énoncé donne la
valeur de la sommation.
➟ Exercices 2.3, 2.16, 2.21, 2.22
Exemple
On a :
n n!
k(k − 1) = k(k − 1)
Montrer, pour tout (n, k) ∈ N2 tel que k k!(n − k)!
26k6n:
k(k − 1) n!
n n − 2 =
k(k − 1) = n(n − 1) . k! (n − k)!
k k−2
1 n!
=
(k − 2)! (n − k)!
(n − 2)!
= n(n − 1)
(k − 2)!(n − k)!
(n − 2)!
= n(n − 1)
(k − 2)! (n − 2) − (k − 2) !
n − 2
= n(n − 1) .
k−2
Exemple
On applique la formule du binôme de Newton à 1 et 21/2 :
n n √
X n k/2 X n n−k 1/2 k
n
n 2 = 1 (2 ) = (1 + 2)n .
Calculer, pour n ∈ N :
X
2k/2 . k=0
k k=0
k
k=0
k
Méthode
• Utiliser une méthode de Gauss.
Pour résoudre un sys- • Utiliser des combinaisons linéaires d’équations pour se ramener
tème linéaire à un système équivalent plus simple.
➟ Exercices 2.4 à 2.6
22
Les méthodes à retenir
Exemple
3x + y = 1 L1 3x + y = 1 L1
⇐⇒
Résoudre le système(d’équations, d’in- 2x − 3y = 8 L2 11x = 11 L2 ←− L2 + 3L1
3x + y = 1
connue (x, y) ∈ R2 :
x = 1
2x − 3y = 8. ⇐⇒
y = −2.
Exemple
On a, en additionnant les trois égalités :
4x + y + z = 5 L1
Résoudre le système d’équations, d’in-
connue (x, y, z) ∈ R3 :
(S) x + 4y + z = −1 L2
(S) ⇐⇒ ⇐⇒
4x + y + z = 5 6(x + y + z) = 12
x + y + 4z = 8 L3
(S) x + 4y + z = −1 x+y+z =2 L4
x + y + 4z = 8.
3x = 3 L1 ← L1 − L4
x=1
3y = −3
L2 ← L2 − L4
⇐⇒ ⇐⇒ y = −1
3z = 6 L3 ← L3 − L4
z = 2.
x+y+z =2
Méthode
Essayer de se ramener à une des équations ou inéquations simples que
l’on sait résoudre, du type cos x = a, cos x 6 a, cos x > a, ...
Pour résoudre une équa-
tion ou une inéquation • par utilisation de formules de trigonométrie
portant sur des fonc- • par changement d’inconnue
tions trigonométriques
• par factorisation.
➟ Exercices 2.7, 2.8
Exemple
On a, pour tout x ∈ R :
1 1
Résoudre l’équation cos4 x + sin4 x = ⇐⇒ (cos2 x + sin2 x)2 − 2 sin2 x cos2 x =
2 2
1
cos4 x + sin4 x = , 1
⇐⇒ 2 sin2 x cos2 x = ⇐⇒ 4 sin2 x cos2 x = 1 ⇐⇒ sin2 2x = 1
2 2
d’inconnue x ∈ R. ⇐⇒ sin 2x = ±1 ⇐⇒ 2x =
π
[π] ⇐⇒ x =
π hπi
.
2 4 2
nπ π o
On conclut : S = +k ; k ∈Z .
4 2
23
Chapitre 2 – Calculs algébriques et trigonométrie
Exemple
On a, pour tout x ∈ R :
π
Montrer : cos x + sin x = sin − x + sin x
2
π π √ π
∀x ∈ R, (cos x + sin x)4 6 4 = 2 sin cos − x = 2 cos −x ,
4 4 4
et étudier le cas d’égalité. 4 π
donc : (cos x + sin x) = 4 cos
4
− x 6 4 · 1 = 4.
4
Pour le cas d’égalité :
π π
(cos x + sin x)4 = 4 ⇐⇒ 4 cos4 − x = 4 ⇐⇒ cos4 −x = 1
4 4
π π π
⇐⇒ cos − x = ±1 ⇐⇒ − x = 0 [π] ⇐⇒ x = [π].
4 4 4
π
On conclut : il y a égalité si et seulement si x = [π].
4
Exemple
En notant t = tan x, on a :
2t 2t2
Résoudre l’inéquation (1) ⇐⇒ t < 1 ⇐⇒ < 1.
1 − t2 1 − t2
(1) tan x tan 2x < 1,
Si 1 − t2 < 0, alors l’inégalité est trivialement vraie.
2t2
h πh
d’inconnue x ∈ 0 ; Si 1 − t2 > 0 : < 1 ⇐⇒ 2t2 < 1 − t2 ⇐⇒ 3t2 < 1.
2 − t2
1
1
Ainsi : (1) ⇐⇒ t2 > 1 ou t2 <
3
1
donc, puisque t = tan x > 0 : (1) ⇐⇒ t > 1 ou t < √ .
π 1 h πh i π π h3
Comme tan = √ , on conclut : S = 0 ; ∪ ; .
6 3 6 4 2
24
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
n
2.1 Pour tout n ∈ N∗ : V F
X
1 = 1.
i=1
n
2.2 Pour tout n ∈ N∗ : V F
X
i = in.
i=1
n n−1
2.3 Pour tout (n, k) ∈ N tel que 1 6 k 6 n : k
2
=n . V F
k k−1
n
2.4 Pour tout n ∈ N∗ et tout (x, y) ∈ R2 : (x + y)n = V F
X
xk y n−k .
k=0
√ √ √
2.6 Pour tout (x, y) ∈ (R+ )2 : x+y 6 x+ y. V F
admet une solution et une seule, qui est (1, −1, 2).
n
2.10 Pour une suite réelle (un )n∈N , si on note, pour tout n ∈ N, Sn = uk , V F
X
k=1
n
alors, pour tout n ∈ N, S2n = u2k .
X
k=0
25
Chapitre 2 – Calculs algébriques et trigonométrie
26
Énoncés des exercices
n
2.10 Calcul de
X
k3
k=1
n
On note, pour tout (n, p) ∈ N∗ × N : Sp (n) =
X
kp .
k=1
p=1
p
n n
Calculer, pour tout n ∈ N∗ : Hk et kHk en fonction de n et de Hn .
X X
k=1 k=1
16i6n, 16j6n
27
Chapitre 2 – Calculs algébriques et trigonométrie
28
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
n(n + 1) n(n − 1)
2.1 Récurrence sur n. 2) Réponse : Hn − .
2 4
2.2 Récurrence sur n. 2.13 a) Réponse : P = P2 − 5P1 + 4P0 .
Pour l’hérédité, faire apparaître une condition suffi- b) Utiliser a) puis des télescopages.
sante.
2.3 Former An + Bn et An − Bn et appliquer la for- Réponse : Sn = (n − 2)(n + 1)! + 2.
mule du binôme de Newton pour (1 + 1)n et pour n
1 + (−1) . 2.14 Pour i fixé, décomposer Min (i, j) à l’aide de la
n X
j=1
2.4 Utiliser, par exemple, les opérations licites sur les relation de Chasles sur les sommations.
lignes.
n(n + 1)(2n + 1)
2.5 Utiliser, par exemple, les opérations licites sur les Réponse : .
6
lignes. q
a) Séparer les cas : a = 1, a 6= 1. 2.15 Calculer 2p par sommation géométrique, puis
X
29
Chapitre 2 – Calculs algébriques et trigonométrie
2.2 La formule proposée n’a pas de sens car la lettre i du second membre n’est pas définie. V F
n
n(n + 1)
La formule correcte est : .
X
i=
i=1
2
n n! n! (n − 1)! n−1
2.3 k =k = =n =n . V F
k k!(n − k)! (k − 1)!(n − k)! (k − 1)!(n − k)! k−1
n
2.4 Il y a oubli du coefficient binomial dans le second membre. V F
k
2.10 On a S2n = u0 + u1 + · · · + u2n , qui est la somme de tous les uk (sans condition de V F
n
parité sur k) pour k allant de 0 à 2n, alors que u2k = u0 + u2 + · · · + u2n est la
X
k=0
somme des termes d’indices pairs seulement.
30
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
2.1 D’où, en additionnant et en utlisant la formule du binôme de
n
Récurrence sur n. n
Newton : An + Bn =
X
n = (1 + 1)n = 2n ,
(−1)n (2n + 1) − 1 p
•Pour n = 1 : (−1)k k = −1 et
X
p=0
= −1,
k=1
4 et, en soustrayant et en utilisant la formule du binôme de
donc la formule est vraie pour n = 1. n
n
Newton : An − Bn =
X n
(−1)p = 1 + (−1) = 0.
•Supposons la formule vraie pour un n ∈ N∗ fixé. p
p=0
On a alors : On conclut : An = Bn = 2n−1 .
2.4
n+1
X n
X
(−1)k k = (−1)k k + (−1)n+1 (n + 1) ( (
k=1 k=1 4x − 2y = 1 L1 4x − 2y = 1
a) (1) ⇐⇒
(−1)n (2n + 1) − 1 6x − 3y = 2 L2 0 = 12 ; L2 ← L2 − 32 L1 .
= + (−1)n+1 (n + 1)
4 On conclut : S = ∅.
(−1)n 1 ( ( (
= (2n + 1) − 4(n + 1) − x − 3y = −1 x = 3y − 1 x=2
4 4 (2) ⇐⇒ ⇐⇒
2x + y = 5 2(3y − 1) + y = 5 y = 1.
(−1)n 1
= (−2n − 3) − On conclut : S = {(2, 1)}.
4 4
(−1)n+1 2(n + 1) + 1 − 1
2x + y − z = 4 L1
= , b) (1) x − y + z = −1 L2
4
x − 2y − z = 0 L
3
donc la formule est vraie pour n + 1.
2x + y − z = 4 x = 1
On conclut, par récurrence sur n, que la formule est vraie
⇐⇒ 3x = 3 L2 ← L2 + L1 ⇐⇒ y=1
pour tout n ∈ N∗ .
2x − 3y = −1 L ← L + L z = −1.
3 3 2
2.2
On conclut : S = {(1, 1, −1)}.
Récurrence sur n.
n
1 1
•Pour n = 1 : = 1 et 2 − = 1,
X
x − 2y + z = 1 L1
2
k=1
k 1
(2) 2x − 3y − z = 3 L2
donc la formule est vraie pour n = 1.
3x − 4y − 3z = 4 L3
•Supposons la formule vraie pour un n ∈ N∗ fixé.
On a alors : x − 2y + z = 1
n+1 n ⇐⇒ y − 3z = 1 L2 ← L2 − 2L1
X 1 X 1 1
= +
2y − 6z = 1
2 2 L3 ← L3 − 3L1
k=1
k k=1
k (n + 1)2
et les deux dernières équations sont incompatibles.
1 1 (n + 1)2 − n
6 2− + =2− On conclut : S = ∅.
n (n + 1)2 n(n + 1)2
n2+n+1 +n n2 1
=2− 62− =2− ,
n(n + 1)2 n(n + 1)2 2x + y + z = 2 L1 x + 2y + z = 0
n+1
(3) x + 2y + z = 0 L2 ⇐⇒ 2x + y + z = 2 L1 ↔ L2
donc la formule est vraie pour n + 1.
3x + z = 4 L3 3x + z = 4
On conclut, par récurrence sur n, que la formule est vraie
pour tout n ∈ N∗ .
x + 2y + z = 0
2.3 ⇐⇒ −3y − z = 2 L2 ←− L2 − 2L1
Par définition de l’énoncé :
−6y − 2z = 4 L3 ←− L3 − 3L1
X n n n (
x + 2y + z = 0
(
x = −2y − (−2 − 3y) = y + 2
An = = + + ··· ,
2k 0 2 ⇐⇒ ⇐⇒
k, 062k6n 3y + z = −2 z = −2 − 3y.
X n n n On conclut : S = (y + 2, y, −2 − 3y) ; y ∈ R .
Bn = = + + ··· .
2k + 1 1 3
k, 062k+16n
31
Chapitre 2 – Calculs algébriques et trigonométrie
2.5 2.6
Combinons linéairement les équations pour, par exemple,
x + y − 2z = 2 L1
faire disparaître x des équations 2 et 4 :
a) (S) x − y + z = 0 L2
x − y + 2z + t = 0 L1
4x − 2y + az = a L3
1 −2x + 3y + z − 4t = 1
L2
2x − z = 2 L ← L + L
x= z+1 (S) ⇐⇒
1 1 2
2
−3x + 5y + 4z − 7t = a L3
1
⇐⇒ 2y − 3z = 2 L2 ← L1 − L2 ⇐⇒ y =
z+1
−x + 2y + 3z − 3t = b L4
2
4x − 2y + az = a (1)
(1),
où :
x − y + 2z + t = 0 L1
1 3 y + 5z − 2t = 1
L2 ←− L2 + 2L1
(1) 4 z + 1 − 2 z + 1 z + az = a⇐⇒(a − 1)z = a − 2. ⇐⇒
2 2
2y + 10z − 4t = a L3 ←− L3 + 3L1
Si a = 1, alors (1) n’a pas de solution, donc (S) non plus.
y + 5z − 2t = b L4 ←− L4 + L1
32
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
2.8 On remarque que, dans le premier cas :
On a, pour tout x ∈ R : n 1
p(2p + 1) = (n + 1) = n(n + 1)
cos 2x > cos x 2 2
et que, dans le deuxième cas :
⇐⇒ 2 cos2 x − cos x − 1 > 0
n+1 1
⇐⇒ (2 cos x + 1)(cos x − 1) > 0 −(p + 1)(2p + 1) = − n = − n(n + 1).
2 2
2 cos x + 1 > 0 2 cos x + 1 6 0 On peut donc grouper la réponse en une seule formule et
( (
⇐⇒ ou n
n(n + 1)
cos x − 1 > 0 cos x − 1 6 0 conclure : ∀n ∈ N∗ ,
X
(−1)k k2 = (−1)n .
k=1
2
1 1
cos x > − cos x 6 −
2.10
⇐⇒ 2 ou 2
cos x > 1 cos x 6 1 a) D’après le cours, on a, pour tout n ∈ N∗ :
Dans cette dernière somme, les termes d’indices impairs sont D’où : (n + 1)4 − 1 = 4S3 (n) + 6S2 (n) + 4S1 (n) + S0 (n),
nuls, donc il ne reste que les termes d’indices pairs.
et donc :
Séparons en deux cas, selon la parité de n.
1er cas : n pair, n = 2p, p ∈ N∗ 4S3 (n)
n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1)
p p
p(p + 1)(2p + 1) = (n + 1)4 − 1 − 6 −4 −n
On a : Sn + Tn =
X X
2(2`)2 = 8 `2 = 8 . 6 2
6
`=1 `=1 = (n + 1)4 − (n + 1) − n(n + 1)(2n + 1) − 2n(n + 1)
n(n + 1)(2n + 1) (2p)(2p + 1)(4p + 1)
Comme Tn = = , (n + 1) (n + 1)3 − 1 − n(2n + 1) − 2n
=
6 6
on déduit : = (n + 1)(n3 + n2 ) = n2 (n + 1)2 ,
4 1
Sn = p(p + 1)(2p + 1) − p(2p + 1)(4p + 1)
3 3
n2 (n + 1)2 n(n + 1) 2
1 et on conclut : S3 (n) = = .
= p(2p + 1) 4(p + 1) − (4p + 1) = p(2p + 1). 4 2
3
2e cas : n impair, n = 2p + 1, p ∈ N 2.11
p Essayons d’abord de simplifier le terme général de cette
p(p + 1)(2p + 1)
On a : Sn + Tn = somme.
X
2(2`)2 = .
`=1
6 On a, pour tout k ∈ N∗ :
n(n + 1)(2n + 1) (2p + 1)(2p + 2)(4p + 3)
Comme Tn = = , 1+
1
+
1
=
k2 (k + 1)2 + (k + 1)2 + k2
6 6 k2 (k + 1)2 k2 (k + 1)2
on déduit :
4 1 k4 + 2k3 + 3k2 + 2k + 1 (k2 + k + 1)2
Sn = p(p + 1)(2p + 1) − (2p + 1)(p + 1)(4p + 3) = = ,
3 3 k2 (k + 1)2 k2 (k + 1)2
1 donc :
= (p + 1)(2p + 1) 4p − (4p + 3) = −(p + 1)(2p + 1).
3 s
On obtient : 1 1 k2 + k + 1 k2 + k + 1
1+ 2
+ 2
= =
k (k + 1) k(k + 1) k2 + k
p(2p + 1) si n = 2p, p ∈ N∗
Sn = 1 1 1
−(p + 1)(2p + 1) si n = 2p + 1, p ∈ N. =1+ =1+ − .
k(k + 1) k k+1
33
Chapitre 2 – Calculs algébriques et trigonométrie
2.15
2.13 On a, en utilisant la somme d’une progression géométrique
a) Faisons apparaître d’abord P2 dans P : et la formule du binôme de Newton, pour tout n ∈ N :
P = X2 − 2X + 1 X q
n X Xn
2q+1 − 1 Xn Xn
Sn = 2p = =2 2q − 1
= (X + 1)(X + 2) − 3X − 2 − 2X + 1 q=0 p=0 q=0
2−1 q=0 q=0
2n+1 − 1
= P2 − 5X − 1 = P2 − 5 (X + 1) − 1 − 1
=2 − (n + 1) = 2n+2 − 2 − (n + 1) = 2n+2 − n − 3.
2−1
= P2 − 5P1 + 4P0 .
34
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
2.16 et donc : u3n+1 − u2n+1 − n(n + 1)un+1 = 0.
a) On a, pour tout (n, k) ∈ (N∗ )2 : Comme un+1 > 0 (donc 6= 0), on obtient :
n u2n+1 − un+1 − n(n + 1) = 0.
n! n!
k
k
=k
k!(n − k)!
=
(k − 1)!(n − k)! Le discriminant de cette équation du second degré est
(n − 1)! n − 1 ∆ = 1 + 4n(n + 1) = 4n2 + 4n + 1 = (2n + 1)2 ,
=n =n .
(k − 1)! (n − 1) − (k − 1) ! k−1 donc :
1 − (2n + 1) 1 + (2n + 1)
b) On a, pour tout n ∈ N∗ : un+1 = = −n ou un+1 = = n+1.
2 2
Xn n X n n X n n − 1 Comme un+1 > 0 et −n < 0, on a nécessairement
Sn = k
k
= k = n
k a) k=1 k − 1 un+1 6= −n, d’où un+1 = n + 1, donc la propriété est vraie
k=0 k=1 pour n + 1.
Ceci montre, par récurrence forte, le résultat annoncé.
n n−1
X n − 1 X n − 1
=n = n = n2n−1 .
k−1 Newton
k=1
i=k−1
i=0
i 2.19
1re méthode : emboîtement de sommations :
2.17 On a :
On a, pour tout n ∈ N∗ : X X j
n X Xn j
X
n n n ij = ij = j i
Y Y Y
2(2k − 1) = 2n
(4k − 2) = (2k − 1) 16i6j6n j=1 i=1 j=1 i=1
35
Chapitre 2 – Calculs algébriques et trigonométrie
n h X
k k−1
2.21 X
X n n n i
= +
Soit p ∈ N fixé. Récurrence sur n. k=0
k
i=0
i
i=0
i
n
k p p + 1
•Pour n = p, on a : = 1 et
X
n h k−1
= = 1, X n n X n i
k=p
p p p+1 = +2
k k i
i=0
donc la formule est vraie pour n = p.
k=0
n 2
•Supposons la formule vraie pour un n ∈ N fixé tel que
X n X n n
= +2
n > p. On a alors : k=0
k
06i<k6n
k i
n+1 n
X k h X ki n + 1 n i
= +
hX n 2
p p p = = (2n )2 = 22n .
k=p k=p k
k=0
n + 1 n + 1 n + 2 (n + 1) + 1
= + = = ,
p+1 p p+1 p+1
ce qui montre que la formule est vraie pour n + 1. 2.23
On conclut, par récurrence sur n, que, pour tout (n, p) ∈ N2 Soit n ∈ N∗ . Exploitons les rôles symétriques de i et j dans
n
k n + 1 le produit ij.
tel que n > p, on a :
X
= . On a : Pn =
Y Y
p p+1 ij = ij,
k=p
16i<j6n 16j<i6n
2 3 4 5 5
Exemple : p = 2, n = 5 : + + + = . donc :
2 2 2 2 3 Y . Y
Pn2 =
|{z} |{z} |{z} |{z} |{z}
=1 =3 =6 =10 =20 ij ij
16i,j6n 16i=j6n
2.22 n Y
n n n n
On a, pour tout n ∈ N, en utilisant la formule fondamentale
Y Y Y
in
Y
ij j (in n!)
sur les coefficients binomiaux : i=1 j=1 i=1 j=1 i=1
n h X k
= n = n =
X n
n+1 i Y
2
Y 2 (n!)2
i i
k i
k=0 i=0 i=1 i=1
n n
n k Y Y n
(n!)n in (n!)n
h n X n
n
i
X i
= +
k i i−1 i=1 i=1
k=0 i=0 = = = (n!)2n−2 .
(n!)2 (n!)2
n h X
k k i
X n n X n
=
k i
+
i−1 On conclut : ∀n ∈ N∗ , Pn = (n!)n−1 .
k=0 i=0 i=0
36
Nombres complexes
Nombres complexes
Chapitre 3 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 38
Thèmes abordés dans les exercices
• Calcul algébrique sur les nombres complexes : sommes, pro-
Vrai ou faux ? 44 duits, quotients, puissances, conjugués, modules, forme al-
Les énoncés des exercices 45 gébrique et forme trigonométrique
Du mal à démarrer ? 47 • Équations algébriques simples, systèmes d’équations algé-
Vrai ou faux, les réponses 48 briques
Les corrigés des exercices 49
• Inégalités portant sur des modules, souvent en liaison avec
une interprétation géométrique
• Utilisation des nombres complexes pour la trigonométrie,
formule d’Euler, formule de Moivre
• Utilisation des nombres complexes pour la géométrie plane,
utilisation des rotations et des similitudes directes
• Manipulation des racines n-ièmes de 1 dans C.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Calcul dans C, en particulier les propriétés algébriques de
la conjugaison et du module
• Résolution des équations du premier et du second degré
dans C
• Propriétés de la forme trigonométrique d’un nombre com-
plexe non nul
• Définition et propriétés des racines n-ièmes de 1 dans C
• Formule d’Euler et formule de Moivre
• Traduction sur les affixes d’une translation, d’une rotation,
d’une similitude directe.
37
Chapitre 3 – Nombres complexes
Exemple
On a :
3− i 3− i (3 − i )(−1 − 3 i ) −6 − 8 i
Calculer la partie réelle du nombre com- A=
(1 + i )(1 + 2 i )
=
−1 + 3 i
=
(−1 + 3 i )(−1 − 3 i )
=
10
,
3− i
plexe A = .
(1 + i )(1 + 2 i ) 6 3
donc : Ré (A) = − =− .
10 5
Méthode
• On sait résoudre les équations du premier degré ou du second
Pour résoudre une équa- degré (voir cours).
tion à une inconnue dans • Toujours tenir compte des particularités de l’équation proposée :
les complexes à ce niveau, s’il y a une question, c’est qu’il y a une réponse
exprimable.
• Effectuer un changement d’inconnue (ou un changement de va-
riable) pour ramener l’équation à une autre équation plus simple.
On prendra souvent comme nouvelle inconnue un groupement
intervenant plusieurs fois dans l’équation.
➟ Exercices 3.2, 3.3, 3.5, 3.7
Exemple
Il s’agit d’une équation du second degré dans C.
Le discriminant ∆ est ∆ = (−3)2 − 4(3 − i ) = −3 + 4 i .
Résoudre l’équation, d’inconnue z ∈ C : Cherchons les racines carrées de ∆ dans C.
z 2 − 3z + 3 − i = 0. On a, pour tout δ = x + i y, (x, y) ∈ R2 :
2 2
x − y = −3
2
δ = ∆ ⇐⇒ 2xy = 4
x2 + y 2 = |∆| = p(−3)2 + 42 = 5
2
x = 1
x = 1
⇐⇒ 2
y =4 ⇐=
y = 2.
xy = 2
38
Les méthodes à retenir
Méthode
1 1
Utiliser, pour tout z ∈ C : Ré (z) = (z + z), Im (z) = (z − z).
2 2i
Pour traduire qu’un
z ∈ R ⇐⇒ z = z
nombre complexe est Ainsi :
réel, qu’un nombre z ∈ i R ⇐⇒ z = −z.
complexe est imaginaire ➟ Exercice 3.4
pur
Exemple
On a, pour tout z ∈ C \ {−1} :
1−z 1 − z 1−z 1−z 1−z
Montrer, pour tout z ∈ C \ {−1} : ∈R ⇐⇒ = ⇐⇒ =
1+z 1+z 1+z 1+z 1+z
1−z
∈ R ⇐⇒ z ∈ R. ⇐⇒ 1 + z − z − zz = 1 + z − z − zz
1+z
⇐⇒ 2(z − z) = 0 ⇐⇒ z = z ⇐⇒ z ∈ R.
Méthode
Essayer de :
Pour établir une inéga- • utiliser l’inégalité triangulaire :
lité portant sur des mo-
∀(z, z 0 ) ∈ C2 , |z + z 0 | 6 |z| + |z 0 |
dules de nombres com-
plexes ou l’inégalité triangulaire renversée :
∀z ∈ C, |z|2 = zz.
On peut être amené à séparer en cas et à traiter les différents cas par
des méthodes différentes.
➟ Exercices 3.6, 3.9, 3.15 à 3.18
39
Chapitre 3 – Nombres complexes
Exemple
On a, par l’inégalité triangulaire :
2|u| = (u + v) + (u − v) 6 |u + v| + |u − v|
Montrer, pour tout (u, v) ∈ C2 :
2|v| = (u + v) − (u − v) 6 |u + v| + |u − v|,
|u| + |v| 6 |u + v| + |u − v|.
d’où, en additionnant : 2 |u| + |v| 6 2 |u + v| + |u − v| .
Méthode
1
Essayer d’utiliser, pour tout z ∈ C∗ : |z| = 1 ⇐⇒ z = ,
z
Pour faire des calculs sur 1
des nombres complexes ce qui permet, lorsque |z| = 1, de remplacer z par , ou inversement.
z
de module 1 ➟ Exercices 3.8, 3.13
Exemple
On a, pour tout (a, b, c) ∈ U3 :
a+b+c=0 ⇐⇒ a + b + c = 0 ⇐⇒ a + b + c = 0
Montrer, pour tout (a, b, c) ∈ U3 : 1 1 1 ab + ac + bc
⇐⇒ + + = 0 ⇐⇒ =0
a + b + c = 0 ⇐⇒ ab + ac + bc = 0. a b c abc
⇐⇒ ab + ac + bc = 0.
Méthode
Essayer de faire intervenir les nombres complexes, en utilisant la for-
mule : ∀x ∈ R, cos x + i sin x = e i x .
Pour résoudre une ques- iθ
iθ iθ
tion portant sur des co- Pour transformer 1 + e ou 1 − e , (θ ∈ R), mettre e 2 en facteur :
sinus et des sinus ou des
exponentielles d’imagi- iθ iθ θ iθ iθ θ
1+ e = 2e 2 cos , 1− e = −2 i e 2 sin .
naires purs 2 2
➟ Exercice 3.12
Exemple it it it it t
it
On a : 1+ e = e 2 e 2 + e− 2 =2e 2 cos .
2
t
Pour t ∈ [0 ; 2π], calculer le module et Si t ∈ [0 ; π], alors 2 cos ∈ R+ , donc :
2
un argument de 1 + e i t . t t
|1 + e i t | = 2 cos et Arg (1 + e i t ) = [2π].
2 2
t
Si t ∈ [π ; 2π], alors 2 cos 6 0, donc :
2
t t
1 + e i t = 2 cos e i 2 = −2 cos e i
t t +π
2 ,
2 2
t t
donc : |1 + e i t | = −2 cos et Arg (1 + e i t ) = + π [2π].
2 2
40
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer d’appliquer la formule du binôme de Newton .
Pour calculer une ex- Si les coefficients binomiaux sont régulièrement espacés (par exemple
pression faisant interve- de trois en trois), faire intervenir des racines (par exemple cubiques)
nir des coefficients bino- de 1 dans C.
miaux ➟ Exercice 3.14
Exemple 2n
2n √ k
Considérons Sn = ik 2 .
X
k=0
k
Calculer, pour tout n ∈ N :
n
D’une part, d’après la formule du binôme de Newton :
X 2n √
An = (−1)p 2p . Sn = (1 + i 2)2n .
p=0
2p
D’autre part, en séparant les termes d’indices pairs, d’indices impairs :
n
2n √ 2p n−1
X 2n √ 2q+1
i 2p 2 + i 2q+1 2
X
Sn =
p=0
2p q=0
2q + 1
n n−1
2n X 2n √
(−1)p 2p + i
X
= (−1)q 2q 2,
p=0
2p q=0
2q + 1
ce qui montre que An est la partie réelle de Sn .
On a donc :
1 1 √ √
An = Ré (Sn ) = (1 + i 2)2n + (1 + i 2)2n
(Sn + Sn ) =
2 2
1 √ √
et on conclut : (1 + i 2)2n + (1 − i 2)2n .
An =
2
Méthode
Essayer de faire apparaître des rotations ou, plus généralement, des
similitudes directes.
Pour traduire une confi-
guration de géométrie C
plane par les nombres
complexes
B
\
θ \
➟ Exercice 3.20
41
Chapitre 3 – Nombres complexes
Exemple
Notons a, b, c les affixes respectives de A, B, C.
Puisque le triangle ABD est rectangle isocèle en D (et indirect), le
Soit ABC un triangle du plan. point A se déduit de B par la rotation affine de centre D et d’angle
−−
→ −−→
On construit, extérieurement à ABC, π/2, donc le vecteur DA se déduit du vecteur DB par la rotation
les points D, E, F tels que les triangles a − ib
vectorielle d’angle π/2, d’où : a − d = i (b − d), puis : d = .
ABD, BCE, CAF soient rectangles iso- 1− i
cèles en D, E, F respectivement. b − ic c − ia
De même, e = , f = .
1− i 1− i
Montrer que les triangles ABC et DEF
Notons G le centre de gravité de ABC, g l’affixe de G, G1 le centre de
ont le même centre de gravité. gravité de DEF , g1 l’affixe de G1 .
On a :
1 1
(a − i b) + (b − i c) + (c − i a)
g1 = (d + e + f ) =
3 3(1 − i )
1 1
(1 − i )(a + b + c) = (a + b + c) = g.
=
3(1 − i ) 3
A F
G C
42
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer d’appliquer la formule du binôme de Newton :
Pour calculer une n
n
somme faisant interve-
X
∀n ∈ N∗ , ∀a, b ∈ C, ak bn−k = (a + b)n
k
nir une ou des racines k=0
n-ièmes de 1 dans C
ou la formule sur la sommation d’une progression géométrique :
n
X 1 − z n+1
∀n ∈ N, ∀z ∈ C r {1}, zk = .
1−z
k=0
➟ Exercice 3.19
Exemple
On a, pour tout k ∈ {0, ..., n − 1} :
2 i kπ i kπ i kπ i kπ
|ω k − 1|2 = e = e e − e−
2 2
Soit n ∈ N \ {0, 1}.
n −1 n n n
2iπ i kπ kπ 2 kπ 2kπ
On note ω = exp
. = e n 2 i sin = 4 sin2 = 2 1 − cos .
n n n n
n−1 D’où :
Calculer Sn =
X
|ω k − 1|2 . n−1 2kπ
n−1 n−1
2kπ
2 1 − cos cos
X X X
k=0 Sn = =2 1−2 = 2n − 2Cn .
k=0
n k=0 k=0
n
| {z }
notée Cn
Puisque n > 2, on a ω 6= 1, donc :
n−1 1 − ωn
Cn = Ré ω k = Ré = Ré(0) = 0.
X
k=0
1−ω
On conclut : Sn = 2n.
43
Chapitre 3 – Nombres complexes
Vrai ou Faux ?
3.1 Pour tout t ∈ R, le conjugué du nombre complexe 1 + e it it V F
est 1 − e .
1
3.4 Pour tout z ∈ C∗ : |z| = 1 ⇐⇒ z = . V F
z
3.5 Pour tout n ∈ N tel que n > 2, la somme des racines n-ièmes de 1 dans C est égale à 0. V F
3.9 L’argument du produit de deux nombres complexes non nuls est le produit des arguments V F
de ces deux nombres complexes.
44
Énoncés des exercices
45
Chapitre 3 – Nombres complexes
3.12 Somme des cosinus et somme des sinus de réels en progression arithmétique
n n
Pour n ∈ N et (a, b) ∈ R2 , calculer C = cos(a + kb) et S = sin(a + kb).
X X
k=0 k=0
3.16 Calcul d’une borne supérieure faisant intervenir des nombres complexes
Déterminer Sup |z 3 + 2 i z|.
|z|61
n n
zk
a) Montrer :
X X
∀z ∈ C, |zk | = (zk − z) .
|zk |
k=1 k=1
n n
b) En déduire :
X X
∀z ∈ C, |zk | 6 |zk − z|.
k=1 k=1
3.18 Obtention d’une inégalité portant sur des modules de nombres complexes
Montrer, pour tout (u, v, w) ∈ C3 :
|u| + |v| + |w| 6 |u + v − w| + |u − v + w| + | − u + v + w|.
3.19 Exemple de calcul d’une somme double faisant intervenir les racines n-ièmes de 1
2 i kπ
Soit n ∈ N − {0, 1}. On note, pour tout k ∈ {0, ..., n − 1}, ωk = e n .
Calculer Sn = ωp ωq .
X
06p<q6n−1
46
Du mal à démarrer ?
a2 + b2 + c2 − (ab + ac + bc) = 0.
3.21 Exemple de traduction d’une configuration géométrique par une condition sur des
nombres complexes
Soit z ∈ C∗ . On note u, v les racines carrées complexes de z. Déterminer l’ensemble des
z ∈ C∗ tels que les points d’affixes z, u, v forment un triangle rectangle de sommet le point
d’affixe z.
Du mal à démarrer ?
3.1 Utiliser la forme trigonométrique des nombres com- 3.12 Passer par les nombres complexes, en formant
plexes. C + i S, puis faire apparaître une progression géo-
métrique.
3.2 a) Grouper les deux termes contenant 16 et les deux
1 1
termes contenant 89. 3.13 Calculer u en utilisant a = , b = , et obtenir
a b
3.3 Remarquer que, pour tout (a, b) ∈ C2 : u = −u.
a2 + b2 = (a + i b)(a − i b). 3.14 Puisque les coefficients vont de trois en trois, on peut
penser aux racines cubiques de 1 dans C, d’où l’idée
de former A + B + C, A + j B + j 2 C, A + j 2 B + j C.
3.4 Utiliser : ∀A ∈ C, A ∈ i R ⇐⇒ A = −A.
3.15 Appliquer judicieusement l’inégalité triangulaire et
3.5 Noter z = x + i y, (x, y) ∈ R2 , et raisonner par séparer en cas selon la position de |z| par rapport
équivalences logiques successives. à 1, à cause de la présence de |z| et de |z|2 .
3.11 Traduire (1) par une configuration géométrique. 3.21 Se rappeler que le produit scalaire de deux vecteurs
d’affixes complexes a, b est donné par Ré (ab).
47
Chapitre 3 – Nombres complexes
3.3 Il y a oubli du carré sur |z|. La formule correcte est : |z|2 = zz. V F
1
3.4 On a : |z| = 1 ⇐⇒ |z|2 = 1 ⇐⇒ zz = 1 ⇐⇒ z = . V F
z
2 i kπ
3.5 Les racines n-ièmes de 1 dans C sont les e n , k ∈ {0, ..., n − 1}, et leur somme est : V F
2iπ
1 − (e
n−1 n−1 n
2 i kπ 2iπ n 2iπ
e e car e
X X k
n = n = 2iπ
n 6= 1
k=0 k=0
1− e n
1−1
= 2iπ = 0.
1− e n
3.6 Contre-exemple : u = 0, v = 1. V F
La formule correcte est : |u − v| 6 |u| + |v|, qui est l’inégalité triangulaire appliquée
aux deux nombres complexes u et −v.
3.7 C’est un résultat du cours, traduction de l’orthogonalité de deux vecteurs sur leurs affixes. V F
3.9 Le résultat correct est : l’argument du produit de deux nombres complexes non nuls est V F
la somme de leurs arguments.
48
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
y
3.1
√ 8 + 5i
Mettons 1 + i 3 et 1 + i sous formes trigonométriques : 5
√ √ 2 √
q
|1 + i 3| = 12 + 3 = 4 = 2,
√ \\
√ 1+ i 3
\\
= 2e i 3 ,
π
donc : 1 + i 3 = 2
2
√ √ 1+ i √
= 2e i 4 .
π
et : |1 + i | = 2, donc : 1 + i = 2
2
√
2e i 3
π O
1+ i 3 √ √
2 e i 3 − 4 = 2 e i 12 .
π π π
D’où : = √ π = 8 x
1+ i i
2e 4
√ √ 125 i 125π −1 −i
2 e i 12
π 125
Puis : A = = 2 e 12 .
On calcule cette dernière exponentielle complexe :
e i 12 = e i 12 = e i 2 − 12
125π 5π π π
= i e − i 12 = i e i 4 − 3 = i e i 4 e − i
π π π π π
3
√ −5
1+ i 1− i 3 8 − 5i
= i √
2 2
Puisque
1 √ √ √ √
√ i (1 + 3) + (1 − 3) i
(8 + 5 i ) − (− i ) = |8 + 6 i | = 82 + 62 = 100 = 10
=
2 2
√ √ (8 + 5 i ) − (8 − 5 i )| = |10 i | = 10,
1
√ ( 3 − 1) + ( 3 + 1) i .
=
2 2 le triangle formé par les trois points dont les affixes sont les
√ √ solutions de (1) est isocèle, de sommet d’affixe 8 + 5 i .
On obtient : A = 261 ( 3 − 1) + 261 ( 3 + 1) i
√ 3.3
et on conclut que la partie réelle de
√ A est 2 ( 3 − 1) et que
61
49
Chapitre 3 – Nombres complexes
⇐⇒ 2 − 2zz = 0 ⇐⇒ zz = 1
En notant Z = 2z 2 − 3z, on a donc :
2
⇐⇒ |z| = 1 ⇐⇒ |z| = 1.
(1) ⇐⇒ Z(Z − 2) = 63 ⇐⇒ Z 2 − 2Z − 63 = 0.
Il s’agit d’une équation du second degré. Le discriminant ∆
est : ∆ = 22 + 4 · 63 = 256 = 162 . Les solutions en Z sont
3.5 2 − 16 2 + 16
donc : = −7 et = 9.
En notant z = x + i y, (x, y) ∈ R2 , on a : 2 2
D’où :
z + |z| = 1 + 3 i ⇐⇒ x + x2 + y 2 + i y = 1 + 3 i
p
( p ( √ (1) ⇐⇒ 2z 2 − 3z = −7 ou 2z 2 − 3z = 9
x + x2 + y 2 = 1 x + x2 + 9 = 1 (1)
⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ 2z 2 − 3z + 7 = 0 (2) ou 2z 2 − 3z − 9 = 0 (3).
y=3 y=3
( Il s’agit maintenant de deux équations du second degré.
1−x>0 Le discriminant ∆2 de (2) est = −47, donc les
et : (1) ⇐⇒ √ ∆2 = 9 − 56 √
p
x2 + 9 = 1 − x ⇐⇒
x2 + 9 = (1 − x)2 3 − i 47 3 + i 47
solutions de (2) sont et .
( 4 4
x61
⇐⇒ ⇐⇒ x = −4. Le discriminant ∆3 de (3) est ∆3 = 9 + 72 = 81 = 92 , donc
8 = −2x 3−9 3 3+9
les solutions de (3) sont =− et = 3.
On conclut : S = {−4 + 3 i }. 4 2 4
Finalement, l’ensemble des solutions de (1) est
3.6 √ √
n 3 3 − i 47 3 + i 47 o
a) Soit z ∈ C tel que z − (1 + i ) 6 1. On a : 3, − , , .
2 4 4
|z − 4| = z − (1 + i ) + (−3 + i ) 3.8
√ 1 1
6 z − (1 + i ) + | − 3 + i | 6 1 + 10, Puisque u ∈ U, on a u = , donc u = , d’où :
u u
|z − 4| = z − (1 + i ) − (3 − i ) 1 1 1 z−u |z − u| |u − z|
√ u− = − = = = .
> − z − (1 + i ) + |3 − i | > −1 + 10. z u z uz |u| |z| |z|
√ √ 3.9
On conclut : 10 − 1 6 |z − 4| 6 10 + 1.
•Montrons d’abord que l’expression proposée existe.
b)
On a, pour tout (a, b) ∈ C2 tel que |a| < 1 et |b| < 1 :
y
1 − ab = 0 ⇐⇒ ab = 1 =⇒ |a| |b| = |ab| = 1,
exclu, car |a| |b| < 1, ce qui montre que 1 − ab 6= 0, donc
a−b
existe.
1 − ab
1+i •On a, pour tout (a, b) ∈ C2 tel que |a| < 1 et |b| < 1 :
i
a−b
<1
1 4 x 1 − ab
O
⇐⇒ |a − b| < |1 − ab|
⇐⇒ |a − b|2 < |1 − ab|2
⇐⇒ (a − b)(a − b) < (1 − ab)(1 − ab)
⇐⇒ aa − ab − ba + bb < 1 − ab − ab + abab
⇐⇒ 1 + |a|2 |b|2 − |a|2 − |b|2 > 0
50
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
⇐⇒ (1 − |a|2 )(1 − |b|2 ) > 0, Si G = O, c’est-à-dire si le centre de gravité G de ABC est
confondu avec le centre O du cercle circonscrit à ABC, alors
et cette dernière inégalité est vraie, car |a| < 1 et |b| < 1. les médiatrices et les médianes du triangle ABC sont confon-
dues, donc ABC est équilatéral. La réciproque est évidente.
a−b
On conclut : < 1. On conclut que (x, y, z) est solution de (1) si et seulement si
1 − ab
le triangle dont les sommets ont pour affixes e i x , e i y , e i z
Remarque : Le même calcul permet, plus généralement, d’ob- est équilatéral.
a−b
tenir la position stricte de par rapport à 1 en fonc- Autrement dit, l’ensemble des solutions de (1) est :
1 − ab
tion des positions strictes de |a| et de |b| par rapport à 1. n 2π 4π o
x, x + + 2kπ, x + + 2`π ; (x, k, `) ∈ R × Z × Z
3 3
3.10 4π 2π
n o
∪ x, x + + 2kπ, x + + 2`π ; (x, k, `) ∈ R × Z × Z .
1−z 3 3
1) Soit z ∈ D. On a alors z 6= 1, donc f (z) = −z existe,
1−z
et : 3.12
1−z |1 − z| |1 − z| n n
|f (z)| = − z = |z| = |z| = |z| < 1, i (a+kb) ia ib k
On a : C + i S = e = e (e
X X
1−z |1 − z| |1 − z| ) .
donc f (z) ∈ D. k=0 k=0
Si b ∈
/ 2πZ, alors e ib 6= 1, donc :
Ceci montre que f est une application de D dans D.
e i (n+1)b −1
2) Pour montrer f ◦ f = IdD , on va calculer f ◦ f (z) pour C + iS = e ia
e ib
tout z ∈ D. −1
On a, pour tout z ∈ D : i (n+1)b i (n+1)b i (n+1)b
e e − e−
2 2 2
ia
= e
(f ◦ f )(z) = f f (z) ib ib ib
e e e− 2
1−z 2 2 −
1+z
1 − f (z) 1−z 1−z
= −f (z) = z (n + 1)b
1 − f (z) 1 − z 1 + z1 − z1 − z 2 i sin
i a+ nb
= e 2 2 .
1 − z 1 − z + z − zz 1 − z b
= z = z. 2 i sin
1 − z 1 − z + z − zz 1 − z 2
On obtient f ◦f = IdD et on conclut que f est une involution On en déduit C et S en prenant la partie réelle et la partie
de D. imaginaire.
3.11 Si b ∈ 2πZ, alors l’étude est immédiate.
y Finalement :
(n + 1)b
sin
cos a + nb
si
2 b∈
/ 2πZ
C= 2 b
B sin
2
(n + 1) cos a si
b ∈ 2πZ
A
(n + 1)b
nb sin
sin a + si
G 2 b∈
/ 2πZ
S= 2 b
O x sin
2
(n + 1) sin a si
b ∈ 2πZ
3.13
Puisque a, b ∈ U, on a a a = 1 et b b = 1,
1 1
donc a = et b = d’où :
a b
C
1 1 1 1
z+ z− −
Notons A, B, C les points d’affixes respectives u=
z + abz − a − b
= a b a b
e i x , e i y , e i z . Ainsi, A, B, C sont sur le cercle de centre O a−b 1 1
−
et de rayon 1. a b
L’affixe du centre de gravité G du triangle ABC est =
ab z + z − b − a
=−
ab z + z − a − b
= −u,
1
e i x + e i y + e i z . Ainsi, (x, y, z) est solution de (1) si b−a a−b
3
et seulement si G = O. et on conclut : u ∈ i R.
51
Chapitre 3 – Nombres complexes
n−1 n−1
3.16
X X
= ωp ωq
1) On a, pour tout z ∈ C tel que |z| 6 1, en utilisant l’inéga- p=0 q=0
lité triangulaire :
n−1 2
|z 3 + 2 i z| 6 |z 3 | + |2 i z| = |z|3 + 2|z| 6 3.
X
= ωp .
p=0
2) Voyons si on peut choisir z de façon qu’il y ait égalité dans n−1
chacune des deux inégalités précédentes. On sait qu’il y a éga- D’après le cours : ωp = 0, d’où 2Sn + Un = 0.
X
lité dans l’inégalité triangulaire ici si et seulement si z 3 et 2 i z p=0
52
Corrigés des exercices
si
CORRIGÉS
n−1
(
2 n=2 Ré (u − z)(v − z) = 0
⇐⇒
Enfin :
X
Un = ωp2 =
p=0 0 si n > 3. ⇐⇒ Ré (u − u2 )(−u − u2 ) = 0
si n = 2
(
−1 (u − u2 )(−u − u2 ) + (u − u2 )(−u − u2 ) = 0
On conclut : Sn = ⇐⇒
0 si n > 3.
⇐⇒ −uu + u2 u − uu2 + u2 u2 − uu − uu2 + u2 u
3.20 +u2 u2 = 0
a) Le triangle ABC est équilatéral direct en A si et seulement ⇐⇒ 2 4
−2|u| + 2|u| = 0
π
si A se déduit de C par la rotation de centre B et d’angle ,
3 ⇐⇒ |u|2 = 0 (exclu) ou |u|2 = 1
c’est-à-dire : (1) a − b = e i 3 (c − b).
π
2
⇐⇒ |u| = 1 ⇐⇒ |z| = 1.
A
On conclut que l’ensemble cherché est U, ensemble des
nombres complexes de module 1.
2e méthode (géométrique) :
\\
y
M
π
+
B 3
\\ Q
C
i π
Mais e 3 = − j 2 , donc :
(1) ⇐⇒ a − b + j 2 (c − b) = 0 ⇐⇒ a + j b + j 2 c = 0. O x
b)
ABC est équilatéral
⇐⇒ ABC équilatéral direct ou équilatéral indirect P
⇐⇒ a + jb + j c = 0
2
ou a + j c + j b = 0
2
Notons M, P, Q les points d’affixes respectives z, u, v. Pour
⇐⇒ (a + j b + j c)(a + j 2 b + j c) = 0
2 que le triangle M P Q soit rectangle en M , il faut et il suffit
que M soit sur le cercle de diamètre P Q, ce qui équivaut à
⇐⇒ a2 + b2 + c2 − (ab + ac + bc) = 0. OM = OP. Et :
53
Chapitre 4 – Fonctions d’une variable réelle
Fonctions Chapitre 4
d’une variable réelle
Fonctions d’une variable réelle
Plan
Les méthodes à retenir 55
Thèmes abordés dans les exercices
• Résolution d’équations à inconnue réelle
Vrai ou faux ? 59 • Résolution de certaines équations fonctionnelles
Les énoncés des exercices 60
• Manipulation des fonctions remarquables : paires, impaires,
Du mal à démarrer ? 62
périodiques, majorées, minorées, bornées, croissantes, dé-
Vrai ou faux, les réponses 63
croissantes
Les corrigés des exercices 64
• Existence de solutions d’une équation
• Existence et propriétés d’une fonction réciproque.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition des fonctions remarquables : paires, impaires, pé-
riodiques, majorées, minorées, bornées, croissantes, décrois-
santes
• Théorème des valeurs intermédiaires, théorème de conti-
nuité sur un segment, théorème de la bijection monotone
• Définition de la fonction partie entière, notée b·c.
54
Les méthodes à retenir
Exemple
On a, pour tout x ∈ [−97 ; 19] :
√ √
19 − x + 97 + x = 14
Résoudre l’équation, d’inconnue x ∈ R : √ √ 2
√ √ ⇐⇒ 19 − x + 97 + x = 196
19 − x + 97 + x = 14. √ √ 1
⇐⇒ 19 − x 97 + x = 196 − (19 − x) − (97 + x)
2
√ √
⇐⇒ 19 − x 97 + x = 40
⇐⇒ (19 − x)(97 + x) = 1600
⇐⇒ x2 + 78x − 243 = 0.
55
Chapitre 4 – Fonctions d’une variable réelle
Exemple
On remarque que 1 est solution.
L’application x 7−→ 3x1/2 + 2x1/3 est strictement croissante sur l’in-
Résoudre l’équation, d’inconnue tervalle ]0 ; +∞[, donc l’équation admet au plus une solution.
x ∈ R∗+ : 3x1/2 + 2x1/3 = 5. On conclut : S = {1}.
Méthode
Revenir à la définition.
Pour montrer qu’une
➟ Exercices 4.4, 4.12
fonction est paire , est
impaire , est périodique
Exemple
1) Si f est paire et g quelconque,
alors g ◦
f est paire, car, pour tout
x ∈ R : (g ◦ f )(−x) = g f (−x) = g f (x) = (g ◦ f )(x).
Que dire de la composée g ◦ f de deux 2) •Si f est impaire et g paire, alors g ◦ f est paire, car, pour tout
applications f, g : R −→ R paires ou im- x∈R:
paires ?
(g ◦ f )(−x) = g f (−x) = g − f (x) = g f (x) = (g ◦ f )(x).
•Si f est impaire et g impaire, alors g ◦ f est impaire, car, pour tout
x∈R:
(g ◦ f )(−x) = g f (−x) = g − f (x) = −g f (x) = −(g ◦ f )(x).
Méthode
Essayer de :
Pour montrer qu’une • revenir à la définition, c’est-à-dire, respectivement :
fonction f : X −→ R ∃ M ∈ R, ∀x ∈ X, f (x) 6 M
est majorée, est mino-
rée, est bornée ∃ m ∈ R, ∀x ∈ X, m 6 f (x)
∃ C ∈ R+ , ∀x ∈ X, |f (x)| 6 C
• appliquer le théorème du cours si f est continue et si X est un
segment.
Exemple
Soit x ∈ [0 ; +∞[.
2x
Si 0 6 x 6 1, alors 0 6 f (x) = 6 2x 6 2.
Montrer que l’application : 1 + x4
2x 2x 2
f : [0 ; +∞[ −→ R, x 7−→
2x Si x > 1, alors 0 6 f (x) = 6 4 = 3 6 2.
1 + x4 1 + x4 x x
Ceci montre : ∀x ∈ [0 ; +∞[, 0 6 f (x) 6 2, donc f est bornée.
est bornée.
56
Les méthodes à retenir
Méthode
Raisonner clairement par implication puis réciproque, ou exception-
nellement par équivalences logiques.
Pour résoudre une équa-
tion fonctionnelle Essayer d’appliquer l’équation à des valeurs ou des formes particulières
de la (des) variable(s), ou passer à une limite.
Par exemple, si l’équation fait apparaître x et −x, essayer de l’appli-
quer à x et à −x. ➟ Exercice 4.13
Exemple
1) Soit f convenant. Soit x ∈ R.
En appliquant l’hypothèse à x et à −x, on a :
Trouver toutes les applications
2f (x) + f (−x) = 3x2 + x + 3 L1
f : R −→ R telles que :
2f (−x) + f (x) = 3x2 − x + 3 L2
∀x ∈ R, 2f (x) + f (−x) = 3x2 + x + 3.
d’où, en effectuant 2L1 − L2 pour faire disparaître f (−x) :
3f (x) = 2(3x2 + x + 3) − (3x2 − x + 3) = 3x2 + 3x + 3,
donc : f (x) = x2 + x + 1.
2) Réciproquement, en notant f : R −→ R, x 7−→ x2 + x + 1, on a,
pour tout x ∈ R :
2f (x) + f (−x) = 2(x2 + x + 1) + (x2 − x + 1) = 3x2 + x + 3,
donc f convient.
Méthode
Se rapporter à la définition de la partie entière d’un réel :
Pour manipuler la fonc- ∀x ∈ R, bxc 6 x < bxc + 1 et bxc ∈ Z
tion partie entière
ou encore : ∀x ∈ R, x − 1 < bxc 6 x et bxc ∈ Z .
➟ Exercice 4.7
Exemple
Soit x ∈ R. Notons n = bxc. On a : n ∈ Z et n 6 x < n + 1.
1 1
Si n 6 x < n + , alors n 6 x + < n + 1 et 2n 6 2x < 2n + 1,
1 2 2
Montrer : bxc + x + = b2xc .
1
1
2 donc x + = n et b2xc = 2n, d’où bxc + x + = 2n = b2xc .
2 2
1 1
Si n + 6 x < n + 1, alors on a n + 1 6 x + < n + 2 et aussi
2 2
1
2n + 1 6 2x < 2n + 2, donc x + = n + 1 et b2xc = 2n + 1, d’où
2
1
bxc + x + = 2n + 1 = b2xc .
2
On conclut, dans les deux cas, à l’égalité demandée.
57
Chapitre 4 – Fonctions d’une variable réelle
Méthode
Essayer de : revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :
Pour montrer qu’une ∀y ∈ J, ∃ ! x ∈ I, y = f (x).
fonction f : I −→ J est
On pourra éventuellement exprimer l’application réciproque f −1 de f .
bijective, où I et J sont
Dans ce contexte, souvent, on ne pourra pas exprimer l’application
des intervalles de R
réciproque f −1 de f .
➟ Exercices 4.16, 4.19
Exemple
On a, pour tout (x, y) ∈ R2 :
y = f (x) ⇐⇒ y = x3 + 1 ⇐⇒ y − 1 = x3 ⇐⇒ x =
p
3
y − 1.
Montrer que l’application :
Ceci montre que f est bijective et que, pour tout y ∈ R, on a :
f : R −→ R, x 7−→ x3 + 1
f −1 (y) = 3 y − 1.
p
est bijective et exprimer f −1 (y) pour
tout y ∈ R.
Exemple
L’application f : x 7−→ e x + x est continue sur R (par opérations) et
strictement croissante sur R car x 7−→ e x et x 7−→ x le sont, et on a,
Montrer que l’application : par opérations :
f : R −→ R, x 7−→ e x + x f (x) −→
x −→ −∞
−∞, f (x) −→
x −→ +∞
+∞.
58
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
4.1 Si le produit de deux fonctions f, g : R −→ R est la fonction nulle, alors l’une au moins V F
de ces deux fonctions est la fonction nulle.
4.3 Si une fonction f : R −→ R n’est pas paire, alors elle est impaire. V F
4.5 Si f : R −→ R admet +∞ pour limite en +∞, alors f est minorée au voisinage de +∞. V F
4.6 Soient a ∈ R, f : R −→ R, ` ∈ R, c ∈ R. V F
Si f admet ` pour limite en a et si ` 6 c, alors, pour tout x au voisinage de a, f (x) 6 c.
4.7 Soient a ∈ R, f : R −→ R, ` ∈ R, c ∈ R. V F
Si f admet ` pour limite en a et si pour tout x au voisinage de a on a f (x) < c, alors
` < c.
4.8 Si I est un intervalle de R et si une application f : I −→ R est continue sur I, alors f (I) V F
est un intervalle de R.
4.9 Si f : R −→ R est continue et bornée, alors f atteint au moins l’une de ses bornes. V F
4.10 Si une application f : ]0 ; 1[ −→ R est continue sur ]0 ; 1[, alors f est bornée sur ]0 ; 1[. V F
59
Chapitre 4 – Fonctions d’une variable réelle
Montrer que l’équation x15 = x11 + 2, d’inconnue x ∈ R+ , admet au moins une solution.
60
Énoncés des exercices
61
Chapitre 4 – Fonctions d’une variable réelle
Du mal à démarrer ?
4.1 Faire apparaître le développement d’un cube. b) Appliquer les formules obtenues en a).
√
4.2 Essayer de faire disparaître les ·, par élévation(s) 4.13 1) Soit f convenant.
au carré. 1
√ Appliquer l’hypothèse à x et à − , et déduire
4.3 Noter t = 3 x et raisonner par équivalences succes- x
sives. x3 + 1
f (x) = .
Réponse : {1}. 2x
√ √ 2) Montrer la réciproque.
4.4 Partir de 2f (x) = 2 2 f (x) et appliquer l’hypo-
thèse à x, puis à x + 1 et x − 1. 4.14 Essayer de grouper les quatre facteurs du premier
√ membre deux par deux, de manière à faire apparaître
4.5 Effectuer le changement
√ d’inconnue t = x − 1 puis une même expression.
utiliser la formule a = |a|, pour tout a ∈ R.
2
√ √ 4.15 En notant u et v les deux fractions de l’énoncé, étu-
4.6 Noter u = x − 1, v = y − 1 et élever au carré. dier u + v, u3 + v 3 , u3 v 3 , pour obtenir une équation
satisfaite par A.
4.7 Revenir à la définition de la partie entière d’un réel.
4.16 Pour y ∈ R fixé, résoudre l’équation y = f (x), d’in-
connue x ∈ ]−1 ; 1[. Utiliser une expression conjuguée
4.8 Effectuer un changement de variable, en exploitant pour transformer l’écriture.
la présence de x1/4 , x1/3 , x1/2 .
4.17 Supposer qu’il existe f convenant. Pour tout x ∈ R,
4.9 Faire tout passer dans le deuxième membre, et étu- calculer f f f (x) − 1
de deux façons, et déduire
dier le signe de cette différence.
1
4.10 Considérer f : R+ −→ R, x 7−→ x6 + x4 .
x= .
2
4.18 Pour x fixé, faire tendre y vers +∞.
4.11 Considérer f : R+ −→ R, x 7−→ x15 − x11 − 2.
4.19 a) Utiliser le théorème de la bijection monotone.
4.12 a) Revenir à la définition d’un sev, montrer
P ∩ I = {0} et montrer que tout élément f de E b) Considérer g : R −→ R, x 7−→ 2f (x) + 3f −1 (x).
se décompose sous la forme f = p + i, où p ∈ P et Montrer que g est strictement croissante, et remar-
i ∈ I, par analyse-synthèse. quer g(2) = 10.
62
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
si x 6 0 si x 6 0
( (
0 1
4.1 Contre-exemple : f : x 7−→ g : x 7−→ . V F
1 si x > 0 0 si x > 0
4.4 Pour tout (x1 , x2 ) ∈ R2 tel que x1 6 x2 , on a 0 6 f (x1 ) 6 f (x2 ) et 0 6 g(x1 ) 6 g(x2 ), V F
d’où par produit, 0 6 f (x1 )f (x2 ) 6 g(x1 )g(x2 ).
4.5 Puisque f (x) −→ +∞, il existe a ∈ R tel que : ∀x ∈ [a ; +∞[, f (x) > 0, V F
x −→ +∞
donc f est minorée au voisinage de +∞.
63
Chapitre 4 – Fonctions d’une variable réelle
64
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
4.6 4.9
Soit (x, y) ∈ [1 ; +∞[2 . On a, pour tout (a, b, c) ∈ R3 , en considérant qu’il s’agit d’un
√ √ trinôme en c, que l’on met sous forme canonique :
Notons u = x − 1, v = y − 1.
On a alors x = 1 + u , y = 1 + v 2 , d’où :
2 4a2 + 4b2 + 2c2 − (a + b + c)2
= 3a2 + 3b2 + c2 − 2ab − 2ac − 2bc
√ p √
q
x−1+ y−16 xy ⇐⇒ u + v 6 (1 + u2 )(1 + v2 ) = c2 − 2(a + b)c + 3a2 + 3b2 − 2ab
2 2 2 2
⇐⇒ (u + v) 6 (1 + u )(1 + v ) = c − (a + b) − (a + b)2 + 3a2 + 3b2 − 2ab
⇐⇒ 0 6 u2 v 2 + 1 − 2uv ⇐⇒ 0 6 (u − v)2
= (c − a − b)2 + 2a2 + 2b2 − 4ab
et cette dernière inégalité est vraie. = (c − a − b)2 + 2(a − b)2 > 0,
4.7
d’où l’inégalité voulue.
Par définition de la partie entière, puisque 4n + 1 ∈ Z, on a :
4.10
√ √
E ( n + n + 1)2 = 4n + 1 •L’application f : R+ −→ R, x 7−→ x6 + x4
4.8 4.12
a) 1) •On a P ⊂ E et 0 ∈ P, où 0 désigne l’application nulle.
D’abord, les termes de l’inéquation existent si et seulement
si x > 0. •Soient α ∈ R, f, g ∈ P. On a :
√ √ 1 ∀x ∈ I, (αf + g)(−x) = αf (−x) + g(−x)
Puisque 4 x et 3 x interviennent, notons t = x 12 , de sorte
que : = αf (x) + g(x) = (αf + g)(x),
√ 1 √ 1 √ 1 donc : αf + g ∈ P.
4
x = t12 4 = t3 , 3
x = t12 3 = t4 , x = t12 2 = t6 . Ceci montre que P est un sev de E.
1
d’où, en soustrayant : ∀x ∈ I, 2f (x) = 0, puis : f = 0.
Puisque t = x 12 > 0, on a t + 1 > 0, donc : Ceci montre : P ∩ I = {0}.
•Soit f ∈ E. Cherchons p ∈ P, i ∈ I telles que : f = p + i.
(1) ⇐⇒ t3 (t − 2) 6 0 ⇐⇒ 0 6 t 6 2
∗ Analyse :
⇐⇒ 0 6 x 6 212 = 4096.
Si (p, i) convient, alors : ∀x ∈ I, f (x) = p(x) + i(x),
L’ensemble des solutions de l’inéquation proposée est donc d’où, en appliquant ceci à −x :
l’intervalle [0 ; 4096].
∀x ∈ I, f (−x) = p(−x) + i(−x) = p(x) − i(x),
65
Chapitre 4 – Fonctions d’une variable réelle
4.13 3 3 3 3
1) Soit f convenant. On a alors A = u + v et :
1
10 10
En appliquant, pour tout x ∈ R∗ , l’hypothèse à x et à − , u3 + v 3 = 2 + √ + 2− √ = 4,
x 3 3 3 3
1 1
f (−x) + f
=x
10 10 100 8 2 3
u3 v 3 = 2 + √
x x 2− √ =4− = = .
on obtient : 1 3 3 3 3 27 27 3
1
2
−xf + f (−x) = −
Ainsi, comme uv ∈ R, on déduit : uv = .
x x
3
d’où, en effectuant xL1 + L2 : 2f (−x) = x2 − ,
1 D’où, en utilisant la formule du binôme de Newton :
x
A3 = (u + v)3 = u3 + 3u2 v + 3uv 2 + v 3
x3 − 1
donc : f (−x) = , = (u3 + v 3 ) + 3uv(u + v) = 4 + 2A.
2x
x3 + 1 Ainsi, A vérifie : A3 − 2A − 4 = 0.
et enfin, en remplaçant x par −x : f (x) = .
2x Une solution évidente est 2, donc, en factorisant par A − 2 :
2) Réciproquement, en notant (A − 2)(A2 + 2A + 2) = 0.
x3 +1
f : R∗ −→ R, x 7−→ , Le discriminant ∆ du trinôme du second degré A2 + 2A + 2
2x
est ∆ = 22 − 4 · 2 = −4 < 0, donc, comme A est réel,
on a, pour tout x ∈ R∗ :
A2 + 2A + 2 6= 0.
1
+1 On conclut : A = 2.
1 1 1 −x3 + 1 x 3
x
f (−x) + f
x
=
x −2x
+
2 4.16
x On a, pour tout (x, y) ∈ ] − 1 ; 1[×R :
x3 − 1 1 + x3 x
= + = x, y = f (x) ⇐⇒ y = ⇐⇒ yx2 + x − y = 0 (1).
2x2 2x2 1 − x2
66
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Si y = 0, alors : (1) ⇐⇒ x = 0. 4.18
Si y 6= 0, l’équation (1), d’inconnue x ∈ ] − 1 ; 1[, est du se- 1) Soit f convenant.
cond degré. Son discriminant est ∆ = 1 + 4y 2 > 0, donc (1) 1
admet deux solutions distinctes, qui sont : Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a : 0 6 |f (x) − f (y)| 6
p p x+y
−1 − 1 + 4y 2 −1 + 1 + 4y 2 1
x1 = , x2 = . et −→ 0, donc, par théorème d’encadrement :
2y 2y x + y y −→ +∞
p p |f (x) − f (y)| −→ 0, et donc f (y) −→ f (x).
1 + 1 + 4y 2 1 + 4y 2 y −→ +∞ y −→ +∞
Mais : |x1 | = > > 1,
2|y| 2|y| Ceci montre que f admet une limite en +∞ et que cette li-
donc x1 ∈ / ] − 1 ; 1[. mite est f (x). Par unicité de la limite de f en +∞, il s’ensuit
que f (x) ne dépend pas de x, et donc f est constante.
D’autre part, par produit des racines d’une équation du se-
cond degré : x1 x2 =
−y
= −1, donc |x1 x2 | = 1, 2) Réciproque évidente.
y
On conclut : les applications convenant sont les applications
1
d’où x1 6= 0 et |x2 | = < 1, donc x2 ∈ ] − 1 ; 1[. constantes.
|x1 |
p 4.19
−1 + 1 + 4y 2
Ainsi, pour x 6= 0 : (1) ⇐⇒ x = . a) 1) 1re méthode :
2y
Les applications x 7−→ x3 et x 7−→ x − 8 sont strictement
Remarquons, par utilisation d’une expression conjuguée :
croissantes sur R, donc, par addition, f : x 7−→ x3 + x − 8
est strictement croissante sur R.
p
−1 + 1 + 4y 2 4y 2 2y
= = .
2e méthode :
p p
2y 2y 1 + 1 + 4y 2 1 + 1 + 4y 2
Cette dernière formulation est valable aussi lorsque y = 0. L’application f est dérivable et :
Ainsi, pour tout (x, y) ∈ ] − 1 ; 1[×R :
∀x ∈ R, f 0 (x) = 3x2 + 1 > 0,
2y
y = f (x) ⇐⇒ x = .
donc f est strictement croissante sur R.
p
1 + 1 + 4y 2
Ceci montre que f est bijective et que : 2) L’application f est continue sur l’intervalle R, strictement
∀y ∈ R, f −1 (y) =
2y
. croissante, de limite −∞ en −∞ et de limite +∞ en +∞,
donc, d’après le théorème de la bijection monotone, f est
p
1 + 1 + 4y 2
bijective.
4.17
Soit f convenant. b) Considérons l’application
On a, pour tout x ∈ R : g : R −→ R, x 7−→ 2f (x) + 3f −1 (x).
f f f (x) − 1 = f (x) − 1 + 1 = f (x) Puisque f et f −1 sont strictement croissantes, par addition
f f f (x) − 1 = f (1 − x), avec coefficients > 0, g est strictement croissante sur R, donc
l’équation g(x) = 10, d’inconnue x ∈ R, admet au plus une
d’où : f (x) = f (1 − x), puis : f f (x) = f f (1 − x) . solution.
67
Chapitre 5 – Calcul différentiel élémentaire
Plan
Les méthodes à retenir 69
Thèmes abordés dans les exercices
• Calcul éventuel d’une dérivée première, d’une dérivée n-
Vrai ou faux ? 73 ième
Les énoncés des exercices 74 • Existence de zéros d’une équation
Du mal à démarrer ? 76
• Étude des variations d’une fonction, représentation gra-
Vrai ou faux, les réponses 77
phique
Les corrigés des exercices 78
• Séparation des zéros d’une fonction, résolution d’équations
et d’inéquations
• Résolution de certaines équations fonctionnelles
• Obtention d’inégalité à une ou plusieurs variables.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition et propriétés algébriques de la dérivabilité, de la
dérivée, de la dérivée n-ième
• Formule de Leibniz pour la dérivée n-ième d’un produit
• Lien entre dérivée et sens de variation.
68
Les méthodes à retenir
Exemple
Par opérations, f est dérivable sur R et :
∀x ∈ R, f 0 (x) = e x + 3x2 > 0,
Montrer que l’application
donc f est strictement croissante sur l’intervalle R.
f : R −→ R, x 7−→ e x + x3 Remarque : On peut aussi dire que f est somme de deux fonctions
est strictement croissante sur R. strictement croissantes.
Exemple
Par opérations, f est deux fois dérivable sur ]0 ; +∞[ et on a, pour tout
x ∈ ]0 ; +∞[ :
Montrer que l’application 1 1
f 0 (x) = ln x + (x + 1) = ln x + 1 + ,
f : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ (x + 1) ln x x x
1 1 x−1
est strictement croissante sur ]0 ; +∞[. f 00 (x) = − 2 = .
x x x2
On en déduit le signe de f 00 (x), puis le sens de variation de f 0 .
x 0 1 +∞
f 00 (x) − 0 +
f 0 (x)
>0
f (x)
69
Chapitre 5 – Calcul différentiel élémentaire
Méthode
Exemple
L’application f est dérivable sur R et :
∀x ∈ R, f 0 (x) = 3x2 − 3 = 3(x − 1)(x + 1).
Déterminer le nombre de zéros réels de On en déduit le signe de f 0 (x), puis le sens de variation de f .
3
f : R −→ R, x 7−→ x − 3x + 1.
x −∞ x1 −1 x2 1 x3 +∞
f 0 (x) + 0 − 0 +
3 +∞
f (x) 0 0 0
−∞ −1
On a :
f (x) −→ −∞ < 0, f (−1) = 3 > 0,
x −→ −∞
f (1) = −1 < 0, f (x) −→ +∞ > 0.
x −→ +∞
Méthode
Exemple x
L’application f : [0 ; +∞[ −→ R, x 7−→
x4 + 1
Existence et calcul de est dérivable sur [0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
x (x4 + 1) − x(4x3 ) 1 − 3x4
Sup . f 0 (x) = = 4 .
x∈[0;+∞[ x4 + 1 4
(x + 1) 2 (x + 1)2
On en déduit le tableau de variations de f :
70
Les méthodes à retenir
x 1 1/4
0 +∞
3
f 0 (x) + 0 −
f (x)
Méthode
Dériver une ou plusieurs fois par rapport à une des variables du contexte.
Pour résoudre une équa-
➟ Exercices 5.5, 5.7
tion fonctionnelle dans
laquelle la fonction in-
connue est supposée dé-
rivable
Exemple
1) Soit f convenant.
En dérivant par rapport à x, pour y ∈ R fixé, on obtient :
Trouver toutes les applications ∀(x, y) ∈ R2 , 2xf 0 (x2 + y 2 ) = f 0 (x + y).
f : R → R dérivables sur R, telles que :
En remplaçant x par 0, on déduit : ∀y ∈ R, 0 = f 0 (y),
∀(x, y) ∈ R2 , f (x2 + y 2 ) = f (x + y). donc f est constante.
2) Réciproquement, si f est constante sur R, il est clair que f convient.
Méthode
Faire tout passer dans le premier membre et étudier les variations de
la fonction définie par ce premier membre.
Pour établir une inéga-
➟ Exercices 5.9, 5.10, 5.13
lité à une variable réelle
Exemple √
L’application f : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ x2 − 2 ln(x e)
est dérivable sur ]0 ; +∞[ et :
Montrer : 1 2(x2 − 1)
√ ∀x ∈ ]0 ; +∞[, f 0 (x) = 2x − 2 = .
∀x ∈ ]0 ; +∞[, x 6 2 ln(x
2
e ). x x
On en déduit le tableau de variations de f :
71
Chapitre 5 – Calcul différentiel élémentaire
x 0 1 +∞
f 0 (x) − 0 +
f (x)
√ 1
On a : f (1) = 1 − 2 ln( e) = 1 − 2
= 0.
2
On obtient : ∀x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) > 0,
ce qui montre l’inégalité voulue.
Méthode
Fixer toutes les variables sauf une, et étudier les variations d’une fonc-
tion de cette variable
Pour établir une inéga-
➟ Exercices 5.11, 5.14, 5.15, 5.17
lité à plusieurs variables
réelles
Exemple
Soit x ∈ [0 ; 1] fixé.
L’application
Montrer : p p
f : [0 ; +∞[ −→ R, y 7−→ 1 + y 2 − xy − 1 − x2
∀(x, y) ∈ [0 ; 1] × [0 ; +∞[,
est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
p p
1 + y 2 > xy + 1 − x2 .
y
∀y ∈ [0 ; +∞[, f 0 (y) = p − x.
1 + y2
On a, pour tout y ∈ [0 ; +∞[ :
p
f 0 (y) > 0 ⇐⇒ y > x 1 + y 2
⇐⇒ y 2 > x2 (1 + y 2 ) ⇐⇒ (1 − x2 )y 2 > x2 .
On peut supposer x 6= 1 car, pour x = 1, l’inégalité voulue est immé-
diate.
On en déduit le tableau de variations de f :
y p x +∞
0 1−x2
f 0 (y) − 0 +
f (y)
x 1 x2
On a : f √
p
= √ −√ − 1 − x2 = 0.
1 − x2 1 − x2 1 − x2
Il en résulte : ∀y ∈ [0 ; +∞[, f (y) > 0,
ce qui montre l’inégalité voulue.
72
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
5.1 Si I est un intervalle de R et si f : I −→ R est une application dérivable sur I telle que V F
∀x ∈ I, f 0 (x) > 0,
∀x ∈ I, f 0 (x) > 0.
5.5 Si une application f : R −→ R est dérivable sur R et bijective, alors f −1 est dérivable V F
sur R.
(g ◦ f )0 = (g 0 ◦ f )f 0 .
73
Chapitre 5 – Calcul différentiel élémentaire
On pourra remarquer :
p 2 p
x− 1 − x2 = 1 − 2x 1 − x2 .
5.7 Exemple d’équation fonctionnelle dans laquelle la fonction inconnue est supposée
dérivable
Trouver toutes les applications f : R −→ R dérivables telles que :
5.8 Exemple de résolution d’une équation à une inconnue réelle, par étude des variations
d’une fonction
Résoudre l’équation, d’inconnue x ∈ R+ : 22 + 3x = (x + 4)2 .
Montrer :
p p
∀x ∈ R, x2 + (x − 1)2 + (x + 1)2 + x2 > 2.
74
Énoncés des exercices
Montrer :
x2 x2 x4 x3
1− 6 cos x 6 1 − + et x− 6 sin x 6 x.
2 2 24 3
75
Chapitre 5 – Calcul différentiel élémentaire
yn
a) Montrer : ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ ]0 ; +∞[, ∀y ∈ ]0 ; +∞[, (n − 1)x +> ny.
xn−1
b) En déduire la comparaison entre la moyenne arithmétique et la moyenne géométrique
de n réels > 0 :
√ x1 + · · · + xn
∀n ∈ N∗ , ∀(x1 , ..., xn ) ∈ (R∗+ )n , n
x1 · · · xn 6 .
n
Du mal à démarrer ?
5.1 Calculer f 0 (x) pour tout x ∈ [0 ; +∞[. b) Montrer que l’encadrement proposé se ramène à :
1 1 1 1
ln 1 + < et ln 1 − <− .
5.2 Étudier les variations de P et, à cet effet, calcu-
x x x+1 x+1
ler P 0 . Montrer : ∀t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + t) 6 t.
5.4 À l’aide de l’indication fournie dans 5.12 Récurrence sur n, avec étude de variations de fonc-
√ l’énoncé, obtenir tions.
Déf (f ) = [−1 ; 1] et f (x) = x − 1 − x2 .
√ sin3 x
Étudier le signe de x − 1 − x2 . 5.13 Étudier les variations de x 7−→ − x3 .
cos x
5.5 Pour y fixé, dériver par rapport à x. 5.14 Se ramener à montrer : xy + 1 − x2 − y 2 > 0.
Étudier, pour y ∈ [0 ; 1] fixé, les variations de la fonc-
tion
5.6 Remarquer d’abord que f est paire. f : [0 ; 1] −→ R, x 7−→ xy + 1 − x2 − y 2 .
Pour x ∈ [0 ; +∞[, calculer f (x) puis f 0 (x), en sépa-
rant en cas selon la position de x par rapport à 1. En 5.15 a) Pour y ∈ R fixé, étudier les variations de
déduire le tableau de variations de f .
f : R∗+ −→ R, x 7−→ x ln x + e y−1 − xy.
4
Réponse : . b) Appliquer a) à (xy, z), à (y, x ln x), à (x, y ln y).
3
sin t i πh
5.16 Étudier les variations de f : t 7−→ sur 0 ; .
5.7 Soit f convenant. Déduire : ∀y ∈ R, f f (y) = f (y),
t 2
puis une équation fonctionnelle plus simple que celle
de l’énoncé et dériver par rapport à y, pour x fixé. 5.17 a) Pour n ∈ N∗ et x ∈ ]0 ; +∞[ fixés, étudier les va-
riations de :
yn
5.8 Étudier les variations de la fonction f : ]0 ; +∞[ −→ R, y 7−→ (n − 1)x + − ny.
xn−1
x 2
f : R+ −→ R, x 7−→ 22 + 3 − (x + 4) .
b) Récurrence sur n.
Pour le passage de n − 1 à n, pour un n-uplet
(x1 , ..., xn ) ∈ (R∗+ )n donné, noter :
5.9 Étudier les variations de la fonction donnée par le
premier membre de l’inégalité de l’énoncé. x1 + · · · + xn−1
x= , y = (xn xn−1 )1/n ,
n−1
5.10 a) Étudier les variations de
yn
f : [0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ x(2 + cos x) − 3 sin x. de sorte que = xn , et utiliser a).
xn−1
76
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
5.1 C’est un résultat du cours. V F
77
Chapitre 5 – Calcul différentiel élémentaire
donc : f (x) = x − 1 − x2 .
p
1 1 + ax −1/2 a(1 + bx) − b(1 + ax)
f 0 (x) = √
2 1 + bx (1 + bx)2 D’autre part, si x ∈ R − [−1 ; 1], alors 1 − x2 n’existe pas,
1 1 + ax −1/2 a − b donc f (x) n’existe pas.
= < 0,
2 1 + bx (1 + bx)2 Ainsi : Déf (f ) = [−1 ; 1]
√
donc f est strictement décroissante sur [0 ; +∞[. et : ∀x ∈ [−1 ; 1], f (x) = x − 1 − x2 .
78
Corrigés des exercices
1 h
CORRIGÉS
Remarque : C est formée de morceaux d’ellipses.
i
⇐⇒ − 1; −√ .
x∈
2 En effet :
i 1 h p
D’autre part, pour x ∈ √ ; 1 : y = x − 1 − x2
2
√ y = x − 1 − x2 ou y = −x + 1 − x2
p p
f (x) − f (1) x− 1−x −1 2 =⇒
=
x−1 x−1
ou
p p
√ √ ⇐⇒ x−y = 1 − x2 x+y = 1 − x2
1 − x2 1+x
=1+ =1+ √ −→ +∞,
1−x 1−x
x −→ 1−
=⇒ (x − y)2 = 1 − x2 ou (x + y)2 = 1 − x2
donc f n’est pas dérivable en 1, mais la représentation gra-
phique C de f admet en (1, 1) une demi-tangente parallèle
⇐⇒ 2x2 − 2xy + y 2 = 1 ou 2x2 + 2xy + y 2 = 1 .
à y 0 y.
De même, f n’est pas dérivable en −1 et C admet en (−1, 1) 5.5
une demi-tangente parallèle à y 0 y. 1) Soit f convenant.
On a : Pour y ∈ R fixé, en dérivant par rapport à x, on déduit :
1
√ ∀(x, y) ∈ R2 , f 0 (x + y) = f 0 (x).
0 2
f (x) −→ − r − 1 = −2, En particulier, en remplaçant x par 0, on obtient :
−
1 1
x −→ √
2 1−
2 ∀y ∈ R, f 0 (y) = f 0 (0),
1
√ donc f 0 est constante.
2
0
f (x) −→ r + 1 = 2, Il existe donc a ∈ R tel que : ∀x ∈ R, f 0 (x) = a,
1 + 1
x −→
puis il existe b ∈ R tel que :
√
2 1− ∀x ∈ R, f (x) = ax + b.
2
donc, d’après le théorème limite de la dérivée, f admet en 2) Réciproquement, pour tout (a, b) ∈ R2 , l’application
1
√ une dérivée à gauche égale à −2 et une dérivée à droite f : R −→ R, x 7−→ ax + b
2
1
égale à 2, donc f n’est pas dérivable en √ . La repré- est dérivable sur R et satisfait :
2
sentation graphique C de f admet en ce point deux demi- ∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) = f (x) + f (y)
tangentes.
si et seulement si b = 0.
On dresse le tableau des variations de f : Finalement, l’ensemble des solutions est
f : R −→ R, x 7−→ ax ; a ∈ R .
x −1 − √1 √1 1
2 2
f 0 (x) +∞ + 0 − −2 2 + 5.6
√
1 Remarquons d’abord que l’application
2
1 1
f (x) f : R −→ R, x 7−→ +
1 + |x + 1| 1 + |x − 1|
1 0
est paire, car, pour tout x ∈ R :
1 1
y f (−x) = +
1 + | − x + 1| 1 + | − x − 1|
√
2 1 1
= + = f (x).
1 + |x − 1| 1 + |x + 1|
On peut donc se limiter au cas x > 0.
1
Par opérations, f est continue sur [0 ; +∞[ et f est dérivable
sur [0 ; 1[ ∪ ]1; +∞[.
Calculons f (x) puis f 0 (x), selon la position de x par rapport
à 1.
Pour 0 6 x 6 1, on a :
1 1 1 1
f (x) = + = + ,
1 + (x + 1) 1 + (1 − x) x+2 2−x
puis, pour 0 6 x < 1 :
−1 − √1 O √1 1 x 1 1
2 2 f 0 (x) = − + > 0.
(x + 2)2 (2 − x)2
79
Chapitre 5 – Calcul différentiel élémentaire
80
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
⇐⇒ (4x2 + 4x + 1)(2x2 − 2x + 1) b) On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
> (4x2 − 4x + 1)(2x2 + 2x + 1) 1 x 1 x+1
1+ < e < 1+
⇐⇒ (4x2 + 1) + 4x (2x2 + 1) − 2x
x x
1 1
> (4x2 + 1) − 4x (2x2 + 1) + 2x
⇐⇒ x ln 1 + < 1 < (x + 1) ln 1 +
x x
−2 · 2x(4x2 + 1) + 2 · 4x(2x2 + 1) > 0
1 1 1 1
⇐⇒ ⇐⇒ ln 1 + < et ln 1 + > .
x x x x+1
x 2(2x2 + 1) − (4x2 + 1) > 0 ⇐⇒ x > 0.
⇐⇒
De plus :
1 1 x+1 1
ln 1 + > ⇐⇒ ln >
On en déduit le tableau des variations de f : x x+1 x x+1
x 1 1 1
⇐⇒ ln <− ⇐⇒ ln 1 − <− .
1
x+1 x+1 x+1 x+1
x −∞ 0 +∞
2
Ainsi, pour prouver les deux inégalités demandées, il suffit
f 0 (x) − 0 + + d’établir l’inégalité :
∀t ∈ ] − 1 ; +∞[−{0}, ln(1 + t) < t.
f (x)
Cette inégalité est connue. Redémontrons-la. L’application
2 f : t 7−→ ln(1 + t) − t est dérivable sur ] − 1 ; +∞[ et :
1 t
∀t ∈ ] − 1 ; +∞[, f 0 (t) = −1=− ,
1+t 1+t
Comme f (0) = 2, on conclut : d’où le tableau de variations de f :
∀x ∈ R, f (x) > 2, ce qui est l’inégalité voulue.
t −1 0 +∞
5.10
f 0 (t) + 0 −
a) L’application
0
f (t)
f : [0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ x(2 + cos x) − 3 sin x <0 <0
81
Chapitre 5 – Calcul différentiel élémentaire
ϕn (x) = (−1)n+1 cos x − Cn (x) f 000 (x) (2 + 6 tan2 x)(1 + tan2 x) + 4 cos 2x − 6
=
82
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
5.14 5.16
On a, pour tout (x, y) ∈ [0 ; 1]2 : Considérons l’application
x
+
y
6 1 ⇐⇒ x(1 + x) + y(1 + y) 6 (1 + x)(1 + y)
i πh sin t
1+y 1+x f : 0; −→ R, t 7−→ f (t) = .
2 t
⇐⇒ x2 +y 2 +x+y 6 xy+x+y+1 ⇐⇒ xy+1−x2 −y 2 > 0.
π
Pour y ∈ [0 ; 1] fixé, considérons la fonction On a, pour tout (x, y) ∈ R2 tel que 0 < x < y < :
2
f : [0 ; 1] −→ R, x 7−→ xy + 1 − x2 − y 2 .
sin y sin x
<
sin x
La fonction f est dérivable sur [0 ; 1] et : x πx y
x
< < ⇐⇒
0 y sin y 2y sin y 2 sin x
∀x ∈ [0 ; 1], f (x) = y − 2x.
>
y π x
D’où le tableau de variations de f : 2
⇐⇒ f (x) < f (y) < f (x).
x y π
0 2 1
f 0 (x) + 0 − Étudions les variations de f .
i πh
L’application f est dérivable sur 0; et :
f (x) 2
1 − y2 y − y2
i πh t cos t − sin t
∀t ∈ 0 ; , f 0 (t) = .
Comme 1 − y 2 > 0 et y − y 2 = y(1 − y) > 0, on déduit : 2 t2
L’application f : R∗+ −→ R, x 7−→ x ln x + e y−1 − xy donc A est strictement décroissante. Comme A(0) =
i πh
est dérivable sur R∗+ et : ∀x ∈ R∗+ , f (x) = 1 + ln x − y,
0 0, il en résulte ∀t ∈ 0 ; , A(t) < 0, puis :
2
πh
d’où le tableau des variations de f :
i
∀t ∈ 0 ; , f 0 (t) < 0,
2
et donc f est strictement décroissante.
x 0 ey−1 +∞
sin t π 2
f 0 (x) − 0 + De plus, f (t) = −→ 1 et f = .
t t −→ 0+ 2 π
f (x)
0 π
t 0
2
Et : f ( e y−1 ) = e y−1 (y − 1) + e y−1 − e y−1 y = 0. f 0 (t) −
Il en résulte : ∀x ∈ R∗+ , f (x) > 0, 1 2
f (t)
d’où l’inégalité voulue. π
On conclut : ∀(x, y) ∈ R∗+ × R, xy 6 x ln x + e y−1 .
b) Soit (x, y, z) ∈ R∗+ × R∗+ × R. On a, en appliquant a) à Puisque f est strictement décroissante, on a, pour tout
(xy, z) à la place de (x, y) : xyz = (xy)z 6 xy ln(xy) + e z−1 . (x, y) ∈ R2 tel que 0 < x < y 6
π
:
2
Et : xy ln(xy) = xy ln x + xy ln y = y(x ln x) + x(y ln y).
2
En appliquant a) à (y, x ln x) et à (x, y ln y) à la place de 1 > f (x) > f (y) > .
(x, y), on a : π
D’une part, on obtient : f (y) < f (x).
y(x ln x) 6 y ln y+ e x ln x−1 et x(y ln y) 6 x ln x+ e y ln y−1 .
f (y)
On conclut : D’autre part : > f (y) car 0 < f (x) < 1,
f (x)
xyz 6 x ln x + e x ln x−1 + y ln y + e y ln y−1 + e z−1 .
f (y) 2
| {z } donc : > .
noté h(z) f (x) π
| {z } | {z }
noté f (x) noté g(y)
D’où les inégalités demandées.
83
Chapitre 5 – Calcul différentiel élémentaire
84
Fonctions usuelles
Fonctions usuelles
Chapitre 6 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 86
Thèmes abordés dans les exercices
• Résolution d’équations ou d’inéquations à une ou plusieurs
Vrai ou faux ? 92 inconnues réelles
Les énoncés des exercices 93
• Calculs de certaines sommes et de certains produits
X Y
Du mal à démarrer ? 95
Vrai ou faux, les réponses 96 • Obtention d’égalités ou d’inégalités à une ou plusieurs va-
Les corrigés des exercices 97 riables réelles
• Étude et représentation graphique de fonctions faisant in-
tervenir les fonctions usuelles.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition et propriétés des fonctions usuelles :
ln, exp, lna , expa , puissances, fonction hyperboliques
directes, fonctions circulaires directes, fonctions circulaires
réciproques
• Étude et représentation de chaque fonction usuelle
• Comparaison locale des fonctions logarithmes, puissances,
exponentielles
• Formulaire de trigonométrie circulaire, à savoir par cœur
• Déduction du formulaire de trigonométrie hyperbolique à
partir du formulaire de trigonométrie circulaire, en rempla-
çant cos par ch et sin par i sh.
85
Chapitre 6 – Fonctions usuelles
Exemple ln x
On a, pour tout x ∈ ]1 ; +∞[, en notant t = ∈ ]0 ; +∞[ :
ln 2
Résoudre l’équation : 5 ln x ln 2 5
log2 x + logx 2 = ⇐⇒ + =
5 2 ln 2 ln x 2
log2 x + logx 2 = ,
2 1 5
⇐⇒ t+ =
d’inconnue x ∈ ]1 ; +∞[. t 2
⇐⇒ 2t2 − 5t + 2 = 0
n1 o
⇐⇒ t∈ ,2
2
n ln 2 o
⇐⇒ ln x ∈ , 2 ln 2
2
√
⇐⇒ ln x ∈ ln 2, ln 4
√
⇐⇒ x ∈ { 2, 4}.
√
On conclut : S = { 2, 4}.
Méthode
Exemple
Soit (x, y) ∈ R2 . On a :
e x − e −x
Résoudre l’équation : sh x = y ⇐⇒ =y
2
sh x = y,
⇐⇒ e x − 2y − e −x = 0 ⇐⇒ e 2x − 2y e x − 1 = 0.
d’inconnue x ∈ R, de paramètre fixé Notons X = e x . On a alors :
y ∈ R. sh x = y ⇐⇒ X 2 − 2yX − 1 = 0.
Il s’agit d’une équation du second degré (d’inconnue X).
86
Les méthodes à retenir
Exemple
Soit (x, y) ∈ [0 ; +∞[×[1 ; +∞[. On a :
e x + e −x
Résoudre l’équation : ch x = y ⇐⇒ =y
2
ch x = y,
⇐⇒ e x − 2y + e −x = 0 ⇐⇒ e 2x − 2y e x + 1 = 0.
d’inconnue x ∈ [0 ; +∞[, de paramètre Notons X = e x . On a alors :
fixé y ∈ [1 ; +∞[. ch x = y ⇐⇒ X 2 − 2yX + 1 = 0.
Il s’agit d’une équation du second degré (d’inconnue X).
Le discriminant est ∆ = 4(y 2 − 1) > 0, donc les solutions sont :
p p
X1 = y − y 2 − 1, X2 = y + y 2 − 1.
Le cas y = 1 est d’étude immédiate.
Supposons y > 1. On a : X = e x > 1.
Comme 0 < X1 < X2 et X1 X2 = 1, on a nécessairement X1 < 1 < X2 ,
donc X = X2 .
On conclut :
ch x = y ⇐⇒ x = ln y + y 2 − 1 .
p
∀(x, y) ∈ [0 ; +∞[×[1 ; +∞[,
Exemple
Soit (x, y) ∈ R× ] − 1 ; 1[. On a :
sh x
Résoudre l’équation : th x = y ⇐⇒ =y
ch x
th x = y, e x − e −x
⇐⇒ =y
d’inconnue x ∈ R, de paramètre fixé e x + e −x
y ∈ ] − 1 ; 1[. e 2x − 1
⇐⇒ =y
e 2x + 1
⇐⇒ e 2x − 1 = y e 2x + y
⇐⇒ (1 − y) e 2x = 1 + y
1+y
⇐⇒ e 2x =
1−y
1 1+y
⇐⇒ x= ln .
2 1−y
On conclut :
1 1+y
∀(x, y) ∈ R× ] − 1 ; 1[, th x = y ⇐⇒ x = ln .
2 1−y
87
Chapitre 6 – Fonctions usuelles
Remarque
Argsh : R −→ R, y 7−→ ln y +
p
y2 + 1 ,
On a ainsi obtenu les fonctions hyper- Argch : [1 ; +∞[ −→ R, y −
7 → ln y + y 2 − 1 ,
p
Méthode
• Se rappeler que, pour tout x ∈ R :
Pour manipuler les fonc-
cos2 x + sin2 x = 1, | sin x| 6 1, | cos x| 6 1, | sin x| 6 |x|.
tions circulaires directes
sin, cos
• Penser à utiliser le formulaire de trigonométrie circulaire.
➟ Exercices 6.3, 6.4, 6.6, 6.7, 6.13
Exemple
On a, pour tout x ∈ R :
1
Résoudre l’équation, d’inconnue x ∈ R : sin6 x + cos6 x =
4
1 1
sin6 x + cos6 x = . ⇐⇒ (sin2 x + cos2 x)(sin4 x − sin2 x cos2 x + cos4 x) =
4 | {z } 4
=1
1
⇐⇒ (sin x + cos2 x)2 − 3 sin2 x cos2 x =
2
| {z } 4
=1
1
⇐⇒ sin x cos2 x =
2
4
⇐⇒ sin2 2x = 1
⇐⇒ sin 2x = ±1
π
⇐⇒ 2x = + kπ, k ∈ Z
2
π π
⇐⇒ x = + k , k ∈ Z.
4 2
On conclut : nπ π o
S= +k ; k∈Z .
4 2
Exemple
On a, par formules de trigonométrie, pour tout x ∈ R :
cos 3x = cos(2x + x)
i πh cos 3x 1
Soit x ∈ 0; tel que = . = cos 2x cos x − sin 2x sin x
2 cos x 2
sin 3x (2 cos2 x − 1) cos x − 2 sin2 x cos x
Calculer . =
sin x
= (2 cos2 x − 1) cos x − 2(1 − cos2 x) cos x
= cos x(4 cos2 x − 3),
88
Les méthodes à retenir
Méthode
Exemple
L’application f : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ 2x ln x + 3(x − 1) est dérivable
(donc continue) sur ]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
Résoudre l’équation : f 0 (x) = 2(ln x + 1) + 3 = 2 ln x + 5,
2x ln x + 3(x − 1) = 0, d’où le tableau de variations de f :
d’inconnue x ∈ ]0 ; +∞[.
x 0 e−5/2 +∞
f 0 (x) − 0 +
<0 >0
f (x)
Méthode
• Essayer un changement de variable qui pourrait permettre de
Pour l’étude et la re- simplifier la fonction circulaire réciproque avec une fonction cir-
présentation graphique culaire directe.
d’une fonction f faisant ➟ Exercice 6.10
intervenir des fonctions
circulaires réciproques • Calculer la dérivée de f et essayer, dans certains cas, de recon-
naître la dérivée d’une fonction plus simple.
89
Chapitre 6 – Fonctions usuelles
Exemple
L’application f est 2π-périodique et paire.
On a, pour tout x ∈ [0 ; π] :
Simplifier, pour x ∈ R : s
2 sin2 x2 x
1 − cos x f (x) = Arccos = Arccos sin
r
f (x) = Arccos . 2 2
2 x x
= Arccos sin car ∈ [0 ; π/2] ⊂ [0 ; π]
2 2
π x
= Arccos cos −
2 2
π x π x
= − car − ∈ [0 ; π/2] ⊂ [0 ; π].
2 2 2 2
Méthode
Montrer que les dérivées sont égales (si les fonctions sont dérivables
sur un intervalle) et que les fonctions prennent la même valeur en au
Pour montrer que deux
moins un point.
fonctions sont égales sur
➟ Exercice 6.11
un intervalle
Exemple
•L’application
1
Montrer : f : R∗ −→ R, x 7−→ Arctan x + Arctan
x
1 π
∀x ∈ R∗ , Arctan x + Arctan =ε , est impaire, dérivable sur ]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
x 2
1 1 1
où : ε = −1 si x < 0, ε = 1 si x > 0.
f 0 (x) = + −
1 + x2 x2 1 + 1 2
x
1 1
= − 2 = 0,
1 + x2 x +1
donc f est constante sur l’intervalle ]0 ; +∞[.
π π
On a : f (1) = 2 = , donc :
4 2
π
∀x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = .
2
•Puisque f est impaire, on déduit :
π
∀x ∈ ] − ∞ ; 0[, f (x) = −f (−x) = − .
2
Méthode
Essayer de composer par une fonction circulaire directe, de façon à
faire disparaître les fonctions circulaires réciproques. On essaiera de
Pour résoudre une équa-
maintenir des équivalences logiques, ou bien on raisonnera par im-
tion dans laquelle inter-
plication et réciproque (lorsque la ou les valeurs obtenues sont assez
viennent des fonctions
simples).
circulaires réciproques
➟ Exercice 6.12
90
Les méthodes à retenir
Exemple √
Si x ∈√ R est√ solution, alors on a 15 x ∈ [−1 ; 1], donc
x ∈ [−1/ 15 ; 1/ 15], et, d’autre part, si x < 0, alors le premier
Résoudre l’équation, d’inconnue x ∈ R : membre est < 0, contradiction, donc x > 0.
√
√ π Ainsi, x ∈ [0 ; 1/ 15].
Arcsin x + Arcsin ( 15 x) = .
2 On a alors :
√ π
Arcsin x + Arcsin ( 15 x) =
2
√ π
⇐⇒ Arcsin ( 15 x) = − Arcsin x
| {z } |2 {z }
∈[0 ; π/2]
∈[0 ; π/2]
√ π
sin Arcsin ( 15 x) = sin − Arcsin x
⇐⇒
2
√ p
⇐⇒ 15 x = 1 − x2
⇐⇒ 15x2 = 1 − x2
x>0
⇐⇒ 16x2 = 1
1
⇐⇒ x2 =
16
1
⇐⇒ x= ,
x>0 4
√
et on a bien 1/4 ∈ [0 ; 1/ 15].
n1o
On conclut : S = .
4
Méthode
Essayer de :
Pour calculer une li- • transformer l’écriture de la fonction
mite se présentant sous • utiliser les prépondérances classiques des puissances sur les loga-
une forme indéterminée rithmes, des exponentielles sur les puissances, c’est-à-dire plus
et faisant intervenir des précisément les limites suivantes du cours :
fonctions usuelles
(ln x)α
lim = 0, pour (α, β) ∈ R × R∗+ fixé
x −→ +∞ xβ
lim xβ | ln x|α = 0, pour (α, β) ∈ R × R∗+ fixé
x −→ 0+
λx
lim = +∞, pour (λ, α) ∈ ]1 ; +∞[×R fixé
x −→ +∞ xα
91
Chapitre 6 – Fonctions usuelles
Exemple
e 2x (ln x)3 e 2x
a) = (ln x)3 −→ +∞.
Déterminer les limites suivantes : x4 x4 | {z } x −→ +∞
| {z }
−→ +∞
e 2x (ln x)3
−→ +∞
a) lim b) x2 ln(x3 ) = x2 (3 ln x)3 = 27x2 (ln x)3 −→ 0.
2
x −→ +∞ x4 x −→ 0
b) lim x2 ln(x3 )
3
ln(−x)
2
c) x3 e x ln(−x) = x4 e x
x −→ 0+
2
−→ 0.
x x −→ −∞
c) lim x3 e x ln(−x) .
2 | {z }
−→ 0 | {z }
x −→ −∞ −→ 0
Vrai ou Faux ?
6.1 ∀x ∈ R, ch (2x) = 2 ch2 x − 1. V F
ln(x + e x )
6.5 Comme la puissance l’emporte sur le logarithme, on a : √ −→ 0. V F
x x −→ +∞
6.7 La fonction Arcsin est continue sur [−1 ; 1], dérivable sur ] − 1 ; 1[, non dérivable en −1 V F
ni en 1.
1 π
6.8 ∀x ∈ ]0 ; +∞[, Arctan x + Arctan = . V F
x 2
π
6.9 ∀x ∈ [−1 ; 1], Arcsin x + Arccos x = . V F
2
92
Énoncés des exercices
6.3 Exemple de résolution d’une équation à une inconnue réelle, avec sinus
√ √
Résoudre l’équation, d’inconnue x ∈ [0 ; π] : 2 sin x = 1 − sin 2x + 1 + sin 2x.
6.4 Exemple de résolution d’un système de deux d’équations à deux inconnues réelles,
faisant intervenir des sinus
sin(x + y) = 2x
Résoudre dans R2 :
sin(x − y) = 2y.
a) Montrer que l’application f : x 7−→ 2 cos x + cos 2x est une bijection de I = [0 ; 2π/3]
sur un intervalle J que l’on précisera.
b) Exprimer cos f −1 (t) , pour tout t ∈ J.
93
Chapitre 6 – Fonctions usuelles
y−x x+y
a) Montrer, pour tout (x, y) ∈ R2 tel que 0 < x < y : < .
ln y − ln x 2
n
k n(n + 1)(4n + 5)
b) En déduire, pour tout n ∈ N :
X
∗
< .
1 12
k=1 ln 1 +
k
6.16 Exemple d’équation à une inconnue réelle, faisant intervenir des puissances
1
1
Résoudre dans R : xx 2 = .
2
6.17 Une fonction de deux variables réelles qui se simplifie
1 − xy
Simplifier, pour (x, y) ∈ R2 : f (x, y) = Arccos √ p .
1 + x2 1 + y 2
a+b
a) Montrer, pour tout (a, b) ∈ [0 ; 1[2 : Arctan a + Arctan b = Arctan .
1 − ab
1 1 1
b) En déduire la valeur de : S = 5 Arctan + 2 Arctan + 3 Arctan .
8 18 57
94
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
6.1 Raisonner par équivalences logiques successives. 6.11 Montrer que les deux membres sont dérivables, ont
la même dérivée, et prennent la même valeur en au
Réponse : {5}. moins un point.
6.2 Se ramener à des exponentielles et faire le change- 6.12 Faire passer un terme de l’autre côté, situer les deux
ment d’inconnues X = e x , Y = e y . membres dans certains intervalles, puis composer par
cos.
6.3 Raisonner par équivalences logiques successives, en
commençant par élever au carré. 6.13 Séparer clairement les deux sens de l’équivalence lo-
h π 3π i gique.
Réponse : ; . Pour (i) =⇒ (ii), exprimer la forme d’un polynôme
4 4 1
pair et exprimer tan2 θ à l’aide de .
6.4 Élever au carré et utiliser l’inégalité classique : cos2 θ
∀t ∈ R, | sin t| 6 |t|, ou encore : sin2 t 6 t2 . y
6.14 a) En posant t = , se ramener à l’étude des varia-
x
6.5 Montrer x > 0, puis utiliser ch2 x − sh2 x = 1. tions d’une fonction.
1
b) Remarquer : ln 1 + = ln(k + 1) − ln k.
sin 2a k
6.6 Remarquer, pour tout a ∈ R − πZ : cos a =
2 sin a 6.15 Étudier les variations d’une fonction, après divers
et effectuer un télescopage multiplicatif. changements de variable éventuellement.
6.7 a) Appliquer le théorème de la bijection monotone.
1
6.16 Montrer x > 0, puis poser t = x 2 pour se rame-
b) Pour t ∈ J, noter x = f −1 (t) et résoudre une ner à une équation plus simple, pour la résolution de
équation du second degré d’inconnue cos x. laquelle on pourra étudier les variations d’une fonc-
√ tion.
−1 + 3 + 2t
Réponse : cos f −1 (t) = . 6.17 La présence de 1 + x2 fait penser à une
2 formule de trigonométrie contenant 1 + tan2 t.
6.8 Remarquer une solution particulière. En notant t = Arctan x, u = Arctan y, exprimer
1 − xy
En divisant par 5x , amener la stricte monotonie √ p en fonction de t et u. Séparer en-
1 − x2 1 − y 2
d’une fonction.
suite en cas selon la situation de t + u.
6.9 Remarquer que t 7−→ t+ e t est injective, d’où x = y. 6.18 a) Montrer que les deux membres sont dans [0 ; π/2[
et ont la même tan.
6.10 Transformer l’écriture de f (x) en utilisant : b) Grouper les termes de façon à appliquer a) plu-
2 cos2 t − 1 = cos 2t. sieurs fois.
95
Chapitre 6 – Fonctions usuelles
6.4 Les applications f : x 7−→ x − sin x et g : x 7−→ x + sin x sont dérivables sur R+ et, pour V F
tout x ∈ R+ , f 0 (x) = 1 − cos x > 0 et g 0 (x) = 1 + cos x > 0, donc f et g sont croissante
sur R+ .
Comme f (0) = 0 et g(0) = 0, on déduit f > 0 et g > 0, c’est-à-dire :
∀x ∈ R+ , | sin x| 6 x = |x|.
Enfin, pour tout x ∈ R− : | sin x| = | sin(−x)| 6 −x = |x|.
6.5 L’explication donnée et la réponse donnée sont fausses : ln(x + e x ) n’est pas vraiment V F
un logarithme, à cause de la présence de e x .
ln(x + e x ) ln e x (x e −x + 1) x + ln(1 + x e −x )
On a : √ = √ = √
x x x
√ ln(1 + x e −x )
= x+ √ −→ +∞.
x x −→ +∞
(ln x)3 3 −x
6.6 On a : (ln x)3 x2 e −x = x e −→ 0. V F
x } | {z } x −→ +∞
| {z −→ 0
−→ 0
96
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
6.1 ⇐⇒ 2 sin2 x − 1 = | cos 2x|
L’ensemble de définition des deux membres de l’équation est ⇐⇒ − cos 2x = | cos 2x|
]0 ; +∞[. ⇐⇒ cos 2x 6 0
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : h π 3π i h π 3π i
⇐⇒ 2x ∈ ; ⇐⇒ x ∈ ; .
x + 5 1 2 2 4 4
ln ln x + ln 5
| {z }
= x∈[0;π]
2 2
x + 5 h π 3π i
⇐⇒ 2 ln = ln x + ln 5 On conclut : S = ; .
2 4 4
x + 5 2
⇐⇒ ln = ln(5x) 6.4
2
x + 5 2 1) Soit (x, y) une solution.
⇐⇒ = 5x
2 On a alors : sin2 (x + y) + sin2 (x − y) = 4x2 + 4y 2 .
⇐⇒ 2 2
(x + 5) = 20x ⇐⇒ x − 10x + 25 = 0 Mais, d’autre part, on sait : ∀t ∈ R, | sin t| 6 |t|,
2
⇐⇒ (x − 5) = 0 ⇐⇒ x = 5, d’où :
et on a 5 ∈ ]0 ; +∞[.
On conclut : S = {5}. sin2 (x + y) + sin2 (x − y) 6 (x + y)2 + (x − y)2 = 2x2 + 2y 2 .
97
Chapitre 6 – Fonctions usuelles
98
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
y
6.13
π (i) =⇒ (ii) :
On suppose P pair. Il existe n ∈ N, a0 , ..., an ∈ R tels que
n
ak X2k .
X
P =
k=0
π πh i
On a, pour tout θ ∈ ; : −
π 2 2
2 n n
ak tan2k θ =
X X
P (tan θ) = ak (tan2 θ)k
k=0 k=0
n
X 1 − cos2 θ k n
X 1 k
= ak = ak −1 .
k=0
cos2 θ k=0
cos2 θ
x 1 k
Pour chaque k ∈ {0, ..., n}, −1 se développe en
−1 O 1 1 cos θ
2
99
Chapitre 6 – Fonctions usuelles
ln 2
b) On a, pour tout n ∈ N∗ , en utilisant a) appliqué à Et : f ( e −1 ) = − e −1 + ' −0, 021 < 0.
(k, k + 1) à la place de (x, y) : 2
n n n Il en résulte que f s’annule en deux points exactement.
X k X (k + 1) − k X k + (k + 1)
= k < k De plus, on remarque :
1 ln(k + 1) − ln k 2
k=1 ln 1 + k=1 k=1
k 1 1 1 ln 2 1 1 1 ln 2
n n f = ln + = 0, f = ln + = 0.
X 1X n(n + 1)(2n + 1) 1 n(n + 1) 2 2 2 2 4 4 4 2
= k2 + k= +
k=1
2 k=1
6 2 2 n1 1o
n(n + 1) n(n + 1)(4n + 5) Ainsi : f (t) = 0 ⇐⇒ t ∈ , .
= 2(2n + 1) + 3 = . 4 2
12 12
Enfin, comme x = t2 , on conclut que l’ensemble des solutions
n 1 1o
6.15 de l’équation proposée est , .
1 1 16 4
Par le changement de variable t = 1 + > 1, x = ,
x t−1 On peut contrôler :
on a, en notant (1) l’inégalité demandée : 1 1 1 1 1
1 1 1 1
•si x = , on a : x 2 =
2 4
1 t−1 = , xx 2 = =
(1) ⇐⇒ ln t 6 r ⇐⇒ ln t 6 √ . 16 16 4 16 2
1 t t
· 1 1
11 1 1 11 1
•si x = , on a : x 2 =
2 2
t−1 t−1 = , xx 2 = = .
√ 4 4 2 4 2
Puis, en posant u = t > 1, t = u2 :
u2 − 1 1 6.17
(1) ⇐⇒ ln(u2 ) 6 ⇐⇒ 2 ln u 6 u − . Soit (x, y) ∈ R2 . Notons t = Arctan x, u = Arctan y. On a
u u i π π h2
L’application donc : x = tan t, y = tan u, (t, u) ∈ − ; .
1 2 2
f : [1 ; +∞[ −→ R, u 7−→ f (u) = u − − 2 ln u On calcule :
u
est dérivable sur [1 ; +∞[ et, pour tout u ∈ [1 ; +∞[ : 1 − xy 1 − tan t tan u
√ = √ √
1 + tan2 t 1 + tan2 u
p
1 2 u2
+ 1 − 2u (u − 1)2 1 + x2 1 + y2
f 0 (u) = 1 + − = = > 0.
u2 u u2 u2 1 − tan t tan u
Il en résulte que f est croissante sur [1 ; +∞[. =
1 1
De plus, f (1) = 0. On a donc f > 0, d’où le résultat demandé. | cos t| | cos u|
•1er cas : t + u ∈ [0 ; π[
1
1 1 1
xx 2 = ⇐⇒ x 2 ln x = ln
2 2
ln 2 Alors :
⇐⇒ t ln(t2 ) = − ln 2 ⇐⇒ t ln t + = 0.
2 f (x, y) = Arccos cos(t + u) = t + u = Arctan x + Arctan y.
ln 2
Considérons f : ]0 ; 1] −→ R, t 7−→ f (t) = t ln t + .
2
•2e cas : t + u ∈ ] − π ; 0]
L’application f est dérivable sur ]0 ; 1] et :
∀t ∈ ]0 ; 1], f 0 (t) = 1 + ln t, Alors, −(t + u) ∈ [0 ; π[, donc :
d’où le tableau des variations de f :
f (x, y) = Arccos cos(t + u) = Arccos cos − (t + u)
100
Corrigés des exercices
2 1
CORRIGÉS
On conclut : = 2 Arctan + 3 Arctan
11 7
∀(x, y) ∈ R , f (x, y) = sgn (x + y)(Arctan x + Arctan y),
2
2 1 1
où sgn : R −→ R est la fonction signe, définie par :
= 2 Arctan + Arctan + Arctan
11 7 7
si a < 0
−1
2 1
+
∀a ∈ R, sgn (a) = 0 si a = 0 7 + Arctan 1
= 2 Arctan 11
2 1 7
si a > 0. 1− ·
1
11 7
6.18 1 1
= 2 Arctan + Arctan
3 7
a) Soit (a, b) ∈ [0 ; 1[2 . 1 1 1
Notons u = Arctan a, v = Arctan b. = Arctan + Arctan + Arctan
3 7 3
On a alors, par une formule de trigonométrie sur tan :
1 1
tan u + tan v a+b +
tan (u + v) = = . Arctan 3 7 + Arctan 1
1 − tanu tan v 1 − ab =
1 1 3
1− ·
h π h2 h πh 3 3
Comme (u, v) ∈ 0 ; , on a u + v ∈ 0 ;
4 2 1 1
a+b = Arctan + Arctan
et on déduit : u + v = Arctan , d’où le résultat voulu. 2 3
1 − ab
1 1
b) On applique a) de façon répétée : +
1 1 = Arctan 2 3
S = 2 Arctan + Arctan 1− ·
1 1
8 18 2 3
1 1
+3 Arctan + Arctan π
8 57 = Arctan 1 = .
4
1 1 1 1
+ +
= 2 Arctan 8 18 + 3 Arctan 8 57
1 1 1 1
1− · 1− ·
8 18 8 57
101
Chapitre 7 – Calculs de primitives
Calculs de primitives
Calculs de primitives
Chapitre 7
Plan
Les méthodes à retenir 103
Thèmes abordés dans les exercices
• Calculs de primitives
Vrai ou faux ? 110
• Calculs d’intégrales.
Les énoncés des exercices 111
Du mal à démarrer ? 113
Vrai ou faux, les réponses
Les corrigés des exercices
114
115 Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Liste des primitives usuelles, à savoir par cœur
• Linéarité, primitivation par parties, changement de variable
dans une primitive
• Méthodes du cours pour calculer les primitives de certaines
fonctions.
102
Les méthodes à retenir
Exemple
Effectuons une primitivation par parties, avec :
0 1
Calculer la primitive : u = Arctan x
u = 1 + x2
Arctan x v 0 = 1 = x−3
Z
I(x) = dx
x−2 1
v = =− 2
x3 x3
−2 2x
(variable x ∈ ]0 ; +∞[).
où u, v sont bien de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ :
Z
1 1 1
I(x) = − 2 Arctan x − − 2 dx
2x 2x 1 + x2
Arctan x
Z
1 1
=− + dx
2x2 2 x2 (1 + x2 )
Arctan x
Z
1 1 1
=− + − dx
2x2 2 x 2 1 + x2
Arctan x 1 1
=− + − − Arctan x + C,
2x2 2 x
Méthode
où P ∈ K[X], α ∈ K∗
103
Chapitre 7 – Calculs de primitives
Exemple
D’après le cours, il existe (a, b, c) ∈ R3 tel que :
x
∀x ∈ R, I(x) = (ax2 + bx + c) e 2 + C,
Calculer la primitive (variable x ∈ R) :
Z
x
où C est une constante sur R
I(x) = x2 e 2 dx. Le triplet (a, b, c) convient si et seulement si, en dérivant :
x
1 x
x2 e 2 = (ax2 + bx + c) + (2ax + b) e 2
2
1 1 1 x
= 2
ax + b + 2a x + c+b e 2.
2 2 2
Il suffit que :
1 1 1
a = 1, b + 2a = 0, c + b = 0.
2 2 2
On obtient :
a = 2, b = −4a = −8, c = −2b = 16.
On conclut : x
I(x) = (2x2 − 8x + 16) e 2 + C,
où C est une constante sur R.
Méthode
Z
i βx
Pour calculer une primi- Considérer I(x) + i J(x) = P (x) e dx.
tive du produit d’un po- Calculer cette primitive par coefficients indéterminés (complexes), puis
lynôme par un cosinus prendre partie réelle et partie imaginaire.
ou un sinus : ➟ Exercice 7.1
Z
I(x) = P (x) cos βx dx,
Z
J(x) = P (x) sin βx dx,
où P ∈ R[X], β ∈ R∗
Exemple
Considérons aussi Z
A(x) = x cos x dx.
Calculer la primitive (variable x ∈ R) :
Z On a :
x sin x dx.
Z Z
I(x) = ix
A(x) + i I(x) = x(cos x + i sin x) dx = xe dx.
104
Les méthodes à retenir
et il suffit que :
1 = i a, 0 = i b + a,
c’est-à-dire :
1 a
a= = −i, b=− = i a = 1.
i i
On a donc : Z
ix ix
xe dx = (− i x + 1) e + C,
Méthode
Méthode
• La méthode générale consiste à utiliser une décomposition en
Pour calculer une primi- éléments simples.
tive d’une fraction ra- • On peut quelquefois faire d’abord un changement de variable
tionnelle qui simplifiera les calculs.
➟ Exercice 7.2
105
Chapitre 7 – Calculs de primitives
Exemple
On a, en utilisant une décomposition en éléments simples facile :
Z
1 1
Calculer la primitive : I(x) = − dx
x+1 x+2
Z
1
Z Z
1 1
I(x) = dx = dx − dx
(x + 1)(x + 2) x+1 x+2
(variable x ∈ ] − 1 ; +∞[). = ln(x + 1) − ln(x + 2) + C,
Méthode
• Si R est un polynôme, linéariser.
Pour calculer une primi- • Sinon, appliquer les règles de Bioche, suivantes :
tive d’une fraction ra- On forme ω(x) = R(cos x, sin x) dx.
tionnelle en cos x et Ne pas oublier le dx dans ω(x).
sin x :
◦ Si, pour tout x, ω(−x) = ω(x), on peut faire le change-
ment de variable t = cos x.
Z
R(cos x, sin x) dx
◦ Si, pour tout x, ω(π − x) = ω(x), on peut faire le chan-
gement de variable t = sin x.
◦ Si, pour tout x, ω(π + x) = ω(x), on peut faire le chan-
gement de variable t = tan x.
x
◦ Sinon, faire le changement de variable t = tan .
2
➟ Exercices 7.3, 7.8
Exemple
Linéarisons :
1 1
Calculer la primitive sin2 x cos2 x = sin2 2x = (1 − cos 4x),
4 8
d’où :
Z
I(x) = sin2 x cos2 x dx 1
Z
1 sin 4x
I(x) = (1 − cos 4x) dx = x− + C,
8 8 4
(variable x ∈ R). où C est une constante sur R.
Exemple
sin3 x
En notant ω(x) = dx, on a ω(−x) = ω(x), donc, d’après les
cos2 x
règles de Bioche, on peut effectuer le changement de variable t = cos x
Calculer la primitive
(ce que l’on pouvait aussi intuiter directement) :
sin3 x
Z
dx sin2 x sin x 1 − t2
Z Z
I(x) =
cos2 x I(x) = dx = (− dt)
cos x
2 t2
(variable x ∈ ] − π/2 ; π/2[).
Z
1 1 1
= 1 − 2 dt = t + + C = cos x + + C,
t t cos x
où C est une constante sur ] − π/2 ; π/2[.
106
Les méthodes à retenir
Exemple dx
En notant ω(x) = , on a ω(π − x) = ω(x), donc, d’après les règles
cos x
de Bioche, on peut effectuer le changement de variable t = sin x :
Calculer la primitive
cos x
Z Z
1
dx I(x) = dx = dx
Z
I(x) = cos x cos2 x
cos x
dt
Z
1 1+t
=− = − ln +C
(variable x ∈ ] − π/2 ; π/2[). 1 − t2 2 1−t
1 1 + sin x
= − ln + C,
2 1 − sin x
où C est une constante sur ] − π/2 ; π/2[.
Exemple dx
En notant ω(x) = , on a ω(π + x) = ω(x), donc, d’après les
3 + cos2 x
règles de Bioche, on peut effectuer le changement de variable t = tan x :
Calculer la primitive
dt
Z Z
1 1
dt
Z
1 I(x) = =
I(x) = dx 1 1 + t2 4 + 3t2
3 + cos2 x 3+ 2
1+t
(variable x ∈ ] − π/2 ; π/2[). 1
Z
1 1
√ t
= √ t 2 dt = √ Arctan 3 +C
4 1+ 3 2 3 2
2
√ tan x
1
= √ Arctan 3 + C,
2 3 2
où C est une constante sur ] − π/2 ; π/2[.
Méthode
• Si R est un polynôme, linéariser.
Pour calculer une primi- • Sinon, appliquer les règles de Bioche, adaptées aux fonctions
tive d’une fraction ra- hyperboliques, suivantes :
tionnelle en ch x et sh x : Considérer ω(x) = R(cos x, sin x) dx, obtenu en remplaçant ch x
par cos x, et sh x par sin x dans l’énoncé.
Z
I(x) = R(ch x, sh x) dx Ne pas oublier le dx dans ω(x).
◦ Si, pour tout x, ω(−x) = ω(x), on peut faire le change-
ment de variable t = ch x.
◦ Si, pour tout x, ω(π − x) = ω(x), on peut faire le chan-
gement de variable t = sh x.
◦ Si, pour tout x, ω(π + x) = ω(x), on peut faire le chan-
gement de variable t = th x.
x
◦ Sinon, faire le changement de variable t = th , ou plu-
2
tôt, ce qui est souvent plus commode, faire le changement
de variable u = e x .
➟ Exercices 7.4, 7.9
107
Chapitre 7 – Calculs de primitives
Exemple Z
Pour calculer tan x dx, en notant ω(x) = tan x dx, on a ω(−x) =
ω(x), donc, d’après les règles de Bioche, on ferait le changement de
Calculer la primitive (variable x ∈ R) : variable t = cos x, donc on fait ici le changement de variable t = ch x :
Z
th x dx. sh x dt
Z Z Z
I(x) = I(x) = th x dx = dx = = ln |t| + C = ln ch x + C,
ch x t
où C est une constante sur R.
Méthode
Exemple dx
Effectuons le changement de variable t = 1 + ln x, dt = :
x
Calculer (variable x ∈ ]1 ; +∞[) :
Z Z
1+t
dt = t−3 + t−2 dt
I(x) = 3
Z
2 + ln x t
I(x) = dx. t−2 t−1 1 1
x(1 + ln x)3 = + +C =− 2 − +C
−2 −1 2t t
1 1 3 + 2 ln x
=− − + C=− + C,
2(1 + ln x)2 1 + ln x 2(1 + ln x)2
où C est une constante sur ]1 ; +∞[.
Méthode
r
ax + b
Pour calculer une primi- Faire le changement de variable t = n
, qui permet de se ra-
cx + d
tive d’une fonction ra- mener au calcul d’une primitive d’une fonction rationnelle en t.
tionnelle
r en x et en
n ax + b
:
Z cx+ dr
ax + b
R x, n dx
cx + d
108
Les méthodes à retenir
Exemple
On a : r Z
1 x
I(x) = dx.
Calculer la primitive 1−x 1−x
Z r Effectuons le changement de variable
x
I(x) = dx
t2
r
(1 − x)3 x 2t
t= , x= , dx = dt,
1−x 1 + t2 (1 + t2 )2
(variable x ∈ ]0 ; 1[).
Alors
2t2
Z Z
1 2t
I(x) = t dt = dt
t2 (1 + t2 )2 1 + t2
1−
1 + t2
Z
1
=2 1− dt = 2(t − Arctan t) + C
1 + t2
r r
x x
=2 − 2 Arctan + C,
1−x 1−x
où C est une constante sur ]0 ; 1[.
Méthode
Exemple π
On a, par le changement de variable t = − x, qui échange les bornes :
2
Calculer
Z 0 Z π/2
π π
Z π/2 I= −t)(sin3 t+cos3 t)(− dt) = −t (cos3 t+sin3 t) dt
I= x(cos3 x + sin3 x) dx. π/2 2 0 2
0 Z π/2 Z π/2
π
= (cos3 t + sin3 t) dt − t(cos3 t + sin3 t) dt,
2 0 0
| {z } | {z }
notée J c’est I
π
d’où : 2I = J.
2
Calculons J en décomposant par linéarité et en effectuant le change-
π
ment de variable u = − t dans la seconde intégrale :
2
Z π/2 Z π/2 Z π/2 Z 0
J= cos3 t dt − sin3 t dt = cos3 t dt + cos3 u du
0 0 0 π/2
Z π/2
=2 cos u du .
3
0
| {z }
notée K
109
Chapitre 7 – Calculs de primitives
Vrai ou Faux ?
Z
1
7.1 On a, pour x ∈ R∗ , dx = ln x + C, où C est constante sur R∗ . V F
x
Z
7.2 On a, pour x ∈ R, x e x dx = (x − 1) e x + C, où C est constante sur R. V F
Z
1 1 1+x
7.3 On a, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, dx = ln + C, où C est constante sur ] − 1 ; 1[. V F
1 − x2 2 1−x
√
Z
1
7.4 On a, pour a ∈ ]0 ; +∞[ fixé et pour x ∈ R, 2
dx = Arctan ( a x) + C, V F
1 + ax
où C est constante sur R.
Z
1
7.5 On a, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, √ dx = Arcsin x + C, où C est constante sur ] − 1 ; 1[. V F
1 − x2
e αx
Z
7.6 On a, pour α ∈ C fixé et pour x ∈ R, e αx dx = + C, où C est constante (com- V F
α
plexe) sur R.
Z
1
7.7 On a, pour x ∈ R, dx = Arctan (cos x) + C, où C est constante sur R. V F
1 + cos2 x
Z
1 1
7.8 On a, pour x ∈ ]0 ; +∞[, (3 + ln x)3 dx = (3 + ln x)4 + C, où C est constante V F
x 4
sur ]0 ; +∞[.
x sin 2x
Z
7.9 On a, pour x ∈ R, sin2 x dx = − + C, où C est constante sur R. V F
2 4
110
Énoncés des exercices
cos3 x
Z Z
a) cos x dx
4
d) dx
(2 + sin x)2
sin x − cos x
Z Z
b) sin x sin 2x sin 3x dx e) dx
4 + sin x + cos x
cos3 x sin x
Z Z π/4
c) dx f) dx.
sin2 x 0 sin x + cos x
2 ch x + 3 sh x
Z Z
a) sh x dx
4
c) dx
Z 2 + ch2 x
b) ch x ch 3x dx
111
Chapitre 7 – Calculs de primitives
3 + ln x √
Z Z q
a) dx c) 1 + x dx
(4 + ln x)2
ex
Z
b) dx
( e + 1) ln( e x + 1)
x
ln(1 + x) Arctan x
Z π/4 Z 1 Z 1
b) I = ln(1 + tan x) dx, puis J = dx et K = dx.
0 0 1 + x2 0 1+x
112
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
7.1 a) Primitiver par parties pour faire disparaître le lo- 7.5 Faire intervenir une exponentielle complexe. Ensuite,
garithme. faire une primitivation par parties.
b) Grouper les deux intégrales pour faire intervenir 7.6 a) Effectuer le changement de variable t = ln x, puis
e i x. reconnaître une dérivée.
c) On connaît, d’après le cours, la forme du résultat. b) Changement de variable t = e x + 1.
√ √
c) Changements de variable t = x, u = 1 + t.
7.2 a) Décomposer en éléments simples.
7.7 a) Primitiver par parties pour faire disparaître
b) Décomposer en éléments simples. Arcsin
√
x, puis utiliser le changement de variable
√
c) Effectuer le changement de variable t = x5 , t = x.
puisque l’expression sous l’intégrale contient (x5 )2 b) Primitiver par parties pour faire disparaître
et x4 dx. Arctan , puis utiliser le changement de variable
t = x2 .
7.3 a) Linéariser.
7.8 Les règles de Bioche indiquent le changement de va-
b) Linéariser. x
riable t = tan .
c) Les règles de Bioche indiquent le changement de 2
variable t = sin x. 7.9 Les règles de Bioche, adaptées aux fonctions hyper-
d) Les règles de Bioche indiquent le changement de boliques, indiquent de faire le changement de variable
x
variable t = sin x. t = th , ou bien le changement de variable t = e x ,
2
e) Remarquer que le numérateur est presque la dé- ce dernier étant en général plus simple à mettre en
rivée du dénominateur. œuvre.
f) Les règles de Bioche indiquent le changement de 7.10 a) Effectuer un changement de variable qui échange
variable t = tan x. 1
les bornes : y = .
x
7.4 a) Linéariser. b) Effectuer un changement de variable qui échange
π
b) Linéariser. les bornes : t = − x. Pour calculer J, faire le chan-
4
c) Décomposer par linéarité, puis utiliser les change- gement de variable t = tan x. Pour calculer K, inté-
ments de variable t = sh x, u = ch x. grer par parties.
113
Chapitre 7 – Calculs de primitives
où : C : R∗ −→ R, x 7−→ (C1 , C2 ) ∈ R2 .
C
2 si x > 0
114
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
7.1 et on conclut :
a) La fonction f : x 7−→ ln x a pour ensemble de dé- I(x) = x2 sin x + 2x cos x − 2 sin x + C1
x2
finition Z D = ]0 ; +∞[ et f est continue sur D, donc J(x) = −x2 cos x + 2x sin x + 2 cos x + C ,
2
I(x) = f (x) dx est défini pour tout x ∈ D.
où C1 , C2 sont des constantes (réelles).
On a, par une primitivation par parties, pour des fonctions On peut d’ailleurs contrôler ce résultat par dérivation.
de classe C 1 :
c) La fonction f : x 7−→ (−x3 + x2 − 2x + 3) e −x a pour
x3 ensemble
u(x) = 3 Z de définition D = R et est continue sur D, donc
u0 (x) = x2
I(x) = f (x) dx existe pour tout x ∈ D.
v(x) = ln x 1
v 0 (x) = ,
x On connaît la forme du résultat :
x3 il existe (a, b, c, d) ∈ R4 tel que, pour tout x ∈ D :
Z Z 3
x 1
I(x) = x2 ln x dx = ln x − · dx
3 3 x I(x) = (ax3 + bx2 + cx + d) e −x + C,
x3
Z
1 1 1
= ln x − x2 dx = x3 ln x − x3 + C, où C est une constante (réelle).
3 3 3 9
On a, en dérivant, pour tout x ∈ R :
où C est une constante.
On peut d’ailleurs contrôler ce résultat par dérivation. I 0 (x) = (3ax2 + 2bx + c) e −x − (ax3 + bx2 + cx + d) e −x
b) Les fonctions f : x 7−→ x2 cos x et g : x 7−→ x2 sin x ont = − ax3 + (3a − b)x2 + (2b − c)x + (c − d) e −x .
pour ensemble deZ définition D = R Zet sont continues sur Il suffit donc de trouver (a, b, c, d) solution du système :
D, donc I(x) = f (x) dx et J(x) = g(x) dx sont définis −a = −1, 3a − b = 1, 2b − c = −2, c − d = 3.
pour tout x ∈ D. On résout ce système en cascade, et on obtient :
On a, en faisantZ intervenir l’exponentielle complexe : a = 1, b = 3a − 1 = 2, c = 2b + 2 = 6, d = c − 3 = 3.
I(x) + i J(x) = x e i x dx.
2
On conclut : I(x) = (x3 + 2x2 + 6x + 3) e −x + C,
où C est une constante (réelle).
D’après le cours, on connaît la forme de cette primitive : il
existe (a, b, c) ∈ C3 tel que : On peut d’ailleurs contrôler ce résultat par dérivation.
Z
x2 e i x dx = (ax2 + bx + c) e i x . 7.2
1
On a alors, par dérivation, pour tout x ∈ D : a) La fonction f : x 7−→ a pour ensemble
x(x + 1)(x + 2)
ix d ix de définition ZD = R − {−2, −1, 0} et f est continue sur D,
x2 e (ax2 + bx + c) e
=
dx donc I(x) = f (x) dx est défini pour tout x ∈ D.
= (ax2 + bx + c) i e i x + (2ax + b) e i x
= i ax2 + ( i b + 2a)x + ( i c + b) e i x . On effectue une décomposition en éléments simples :
a=
1
= −i, b=−
2a
= 2,
b
c = − = 2i. où (a, b, c) ∈ R3 est à calculer.
i i i
Z On multiplie par X puis on remplace X par 0, et on obtient :
2 ix ix 1
Ainsi : x e dx = (− i x + 2x + 2 i ) e
2
+ C, où C a= .
2
est une constante (complexe).
On multiplie par X + 1 puis on remplace X par −1, et on
On peut d’ailleurs contrôler ce résultat par dérivation. obtient : b = −1.
On développe de façon à pouvoir ensuite séparer la partie On multiplie par X + 2 puis on remplace X par −2, et on
réelle et la partie imaginaire : 1
obtient : c = .
2
I(x) + i J(x) = (− i x2 + 2x + 2 i )(cos x + i sin x) + C
On a donc :
= (x2 sin x + 2x cos x − 2 sin x) 1 1 1 1 1 1
+ i (−x2 cos x + 2x sin x + 2 cos x) + C, X(X + 1)(X + 2)
=
2 X
−
X+1
+
2 X+2
,
115
Chapitre 7 – Calculs de primitives
116
Corrigés des exercices
cos3 x sin x
CORRIGÉS
c) La fonction x 7−→ est continue sur ] − π/2 ; π/2[, f) L’application f : x 7−→ est continue sur le
sin2 x sin x + cos x
h π i
segment 0 ; , car le dénominateur est alors > 0, donc
Z
donc I(x) = f (x) dx est défini pour tout x ∈ ]−π/2 ; π/2[. 4
Z π/4
cos3 x I= f (x) dx existe.
En notant ω(x) = f (x) dx = dx, 0
sin2 x
on a ω(−x) = −ω(x), donc, d’après les règles de Bioche, on 1re méthode : utilisation des règles de Bioche :
peut effectuer le changement de variable t = sin x :
sin x
En notant ω(x) = dx,
cos3 x cos2 x sin x + cos x
Z Z
I(x) = dx = cos x dx
sin x
2 sin2 x on a ω(π + x) = ω(x), donc, d’après les règles de Bioche, on
1−t 2 peut effectuer le changement de variable
Z Z
1
= dt = − 1 dt
t2 t2 dt
t = tan x, x = Arctan t, dx =
1 1 1 + t2
=− −t+C =− − sin x + C,
t sin x
sin x
Z π/4
où C est une constante. I= dx
sin x + cos x
cos3 x
0
d) La fonction f : x 7−→ a pour ensemble de dé- Z π/4
tan x
Z 1
t
(2 + sin x)2 = dx = dt.
tan x + 1 2
0 (t + 1)(t + 1)
Z
0
finition R et est continue sur R, donc I(x) = f (x) dx est
On effectue une décomposition en éléments simples :
défini pour tout x ∈ R. X a bX + c
= + 2 ,
cos3 x (X + 1)(X2 + 1) X+1 X +1
En notant ω(x) = f (x) dx = dx,
(2 + sin x)2 où (a, b, c) ∈ R3 est à calculer.
on a ω(π − x) = ω(x), donc, d’après les règles de Bioche, on On multiplie par X + 1 puis on remplace X par −1, et on
peut effectuer le changement de variable t = sin x : 1
obtient : a = − .
2
cos2 x 1 − t2
Z Z
I(x) = cos x dx = dt. On multiplie par X2 + 1 puis on remplace X par i , d’où :
(2 + sin x)2 (2 + t)2 i 1+ i 1 1
b i +c= = , donc b = , c = .
Effectuons ensuite le changement de variable i +1 2 2 2
X 1 1 1 X+1
u = 2 + t, t = u − 2 Ainsi : =− + ,
(X + 1)(X2 + 1) 2X+1 2 X2 + 1
1 − (u − 2)2 ce que l’on peut contrôler par réduction au même dénomina-
Z
I(x) = du
u2 teur dans le second membre.
−u2 + 4u − 3 D’où :
Z
= du
1 1
Z
u2 1 t+1
I = − + 2 dt
Z
4 3 2 0 t+1 t +1
= − 1 + − 2 du 1 h 1 i1
u u = − ln(t + 1) + ln(t2 + 1) + Arctan t
2 2 0
3
−u + 4 ln |u| + + C1 1 1 π π 1 π − 2 ln 2
=
u = − ln 2 + ln 2 + = − ln 2 = .
2 2 4 8 4 8
3
= −(2 + t) + 4 ln |2 + t| + + C1 2e méthode : utilisation d’une intégrale associée à I :
2+t
cos x
Z π/4
3
= − sin x + 4 ln(2 + sin x) + + C, Considérons J = dx.
2 + sin x 0 sin x + cos x
On a :
où C est une constante.
sin x + cos x
Z π/4 Z π/4
π
sin x − cos x I +J = dx = dx =
e) La fonction f : x 7−→ a pour ensemble sin x + cos x 4
4 + sin x + cos x 0 0
Z et :
de définition R, et est continue sur R, donc I(x) = f (x) dx
cos x − sin x
Z π/4
est défini pour tout x ∈ R. J −I = dx
0 sin x + cos x
√
On remarque que le numérateur est l’opposé de la dérivée du 1
= ln | sin x + cos x| 0 = ln 2 = ln 2.
π/4
dénominateur, donc : 2
On déduit :
sin x − cos x
Z
dx = − ln(4 + sin x + cos x) + C, 1 1π 1 π − 2 ln 2
4 + sin x + cos x − ln 2 =
I= (I + J) − (J − I) = .
2 2 4 2 8
où C est une constante.
117
Chapitre 7 – Calculs de primitives
118
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
7.6 7.7
√
3 + ln x Arcsin x
a) La fonction f : x −
7 → a pour ensemble de dé- La fonction f : x 7−→ a pour ensemble de défini-
(4 + ln x)2
3
(1 − x) 2
finition
Z
tion D = [0 ; 1[ et est continue sur D, donc I(x) = f (x) dx
D = ]0 ; +∞[−{ e −4 } =]0 ; e −4 [ ∪ ] e −4 ; +∞[ est défini pour tout x ∈ D.
Z
et est continue sur D, donc I(x) = f (x) dx est défini pour Effectuons une
√ primitivation par parties pour faire dispa-
raître Arcsin x :
tout x ∈ D.
1 1
√ 0
On effectue le changement de variable u(x) = Arcsin x u (x) = 2√x √
1−x
t = ln x, x = e t , dx = e t dt 3
2
v (x) = (1 − x)− 2
0 1
v(x) = 2(1 − x)− 2 = √
1−x
Z
3+t
I(x) = e t dt. √
Z
(4 + t)2 2 1
I(x) = √ Arcsin x − √ dx .
1−x x(1 − x)
On remarque que : | {z }
notée J(x)
d et 1 1 3+t
On a, par le changement de variable
= − et = e t.
dt 4 + t 4+t (4 + t) 2 (4 + t)2 √
y = x, x = y 2 , dx = 2y dy
et
Z Z
x 1 1
On a donc : I(x) = + C1 (t) = + C(x), J(x) = 2y dy = 2 dy
4+t 4 + ln x y(1 − y 2 ) 1 − y2
√
où C : D −→ R est une application constante sur tout inter- 1+y 1+ x
= ln + C1 = ln √ + C1 ,
valle de D, c’est-à-dire : 1−y 1− x
C1 si x ∈ ]0 ; e −4 [ où C1 est constante.
√ √
C : D −→ R, x 7−→ C(x) = 2 Arcsin x 1+ x
C si x ∈ ] e −4 ; +∞[. On conclut : I(x) = √ − ln √ + C,
2 1−x 1− x
ex où C est une constante sur [0 ; 1[.
b) La fonction x 7−→ est continue
( e x + 1) ln( e x + 1)
Arctan x
b) La fonction f : x 7−→ a pour ensemble de défi-
Z
sur R, donc I(x) = f (x) dx existe pout tout x ∈ R. x2 Z
nition D = R∗ et est continue sur D, donc I(x) = f (x) dx
On a, par le changement de variable
est défini pour tout x ∈ D.
dt
t = e x + 1, x = ln(t − 1), dx = , Effectuons une primitivation par parties pour faire dispa-
t−1
raître Arctan x :
t − 1 dt dt 1
u(x) = Arctan x
Z Z
0
I(x) = = u (x) = 1 + x2
t ln t t − 1 t ln t
119
Chapitre 7 – Calculs de primitives
7.8 7.10
1
L’application f : x 7−→ est continue sur le segment
3 + cos x ln x
[0 ; π/2] donc I existe. a) L’application est continue sur le seg-
f : x 7−→
1 + x2
1 ment [1/a ; a], donc I(a) existe.
En notant ω(x) = dx, on n’a pas, pour tout x,
3 + cos x
ω(−x) = ω(x), ni ω(π − x) = ω(x), ni ω(π + x) = ω(x). Effectuons un changement de variable qui échange les bornes :
Les règles de Bioche nous indiquent donc de faire le change-
2 dt 1 1 1
x
ment de variable t = tan , x = 2 Arctan t, dx = : t= , x= , dx = − dt,
2 1 + t2 x t t2
2 dt
dx 2 dt 1
Z π/2 Z 1 Z 1
I= =
1 + t2
= Z 1/a ln 1
Z a
ln t
cos
t − 2 dt = − dt = −I(a).
3 + x 1 − t2 4 + 2t2
0 0
3+
0 I(a) =
a 1 t 1/a 1 + t2
1 + t2 1+ 2
t
dt
Z 1
1 1
Z
1
= = dt On conclut : I(a) = 0.
0 2+t
2 2 0 1 + √t 2
2 b) 1) L’application f : x 7−→ ln(1 + tan x) est continue sur
1 √ t 1 1 1 πi
h
= 2 Arctan √ 0 = √ Arctan √ . le segment 0 ; , donc I existe.
2 2 2 2 4
Effectuons un changement de variable qui échange les bornes,
7.9 π π
1 t = − x, x = − t :
La fonction f : x 7−→ a pour ensemble de définition 4 4
3 + ch x Z
R et est continue sur R, donc I(x) = f (x) dx est défini 0
Z π
I= ln 1 + tan − t (−dt)
pour tout x ∈ R. π/4 4
On a, par le changement de variable 1 − tan t
Z π/4 Z π/4
2
dt = ln 1 + dt = ln dt
t = e x , x = ln t, dx = : 0 1 + tan t 0 1 + tan t
t Z π/4
ln 2 − ln(1 + tan t) dt
dt =
Z Z
1 2
I(x) = 1
= dt. 0
t+ t t2 + 6t + 1 π
3+ t = ln 2 − I.
2 4
Le discriminant du trinôme t2 + 6t + 1 est ∆ = 32 > 0, donc
ce trinôme admet √ deux zéros réels Ainsi, 2I =
π π
ln 2, et on conclut : I = ln 2.
−6 − 32 √ √ 4 8
t1 = = −3 − 2 2, t2 = −3 + 2 2.
2 2) Par le changement de variable (dans I) :
Par décomposition en éléments simples dans R(X), il existe
(a, b) ∈ R2 tel que : du
2 2 a b u = tan x, x = Arctan u, dx = ,
= = + . 1 + u2
X2 + 6X + 1 (X − t1 )(X − t2 ) X − t1 X − t2
On multiplie par X − t1 puis on remplace
√ X par t1 , et on
√ob- 1 du
Z
2 2 2 2 on obtient : I = ln(1 + u)
tient : a = = √ =− . De même : b = . 1 + u2
= J,
t1 − t2 −4 2 4 4 0
√ √
π
Ainsi :
2
=−
2 1
+
2 1
, et on conclut : J= ln 2.
X2 + 6X + 1 4 X − t1 4 X − t2 8
ce que l’on peut contrôler par réduction au même dénomina- 3) Par une intégration par parties, pour des fonctions de
teur dans le second membre. classe C 1 :
D’où : √ Z √ Z
2 1 2 1
Z 1 1
I(x) = − dt + dt K= Arctan x dx
4 t − t1 4 t − t2 0 1+x
√ √ Z 1
2 2 1
ln |t − t1 | + ln |t − t2 | + C = Arctan x ln(1 + x) 0 − ln(1 + x) dx
1
=−
4 4 0 1 + x2
√ √
2 ex + 3 − 2 2 π π
= ln 2 − J = ln 2.
= ln √ + C,
4 ex + 3 + 2 2 4 8
où C est une constante.
120
Équations différentielles
Chapitre 8 TITRE FICTIF
linéaires
Équations différentielles linéaires
Plan
Les méthodes à retenir 122
Thèmes abordés dans les exercices
• Résolution d’EDL1, avec ou sans second membre
Vrai ou faux ? 128
• Étude des raccords éventuels
Les énoncés des exercices 129
Du mal à démarrer ? 131 • Résolution d’EDL2 à coefficients constants
Vrai ou faux, les réponses 133 • Résolution de certaines équations fonctionnelles.
Les corrigés des exercices 134
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Résolution des EDL1 normalisées, sans second membre (for-
mule du cours), puis avec second membre (solution évidente
Par commodité, on utilise les ou méthode de variation de la constante)
abréviations suivantes :
• Définition d’une dérivée, théorème limite de la dérivée, pour
ED : équation différentielle l’étude des raccords
EDL : équation différentielle • Résolution d’EDL2 à coefficients constants, sans second
linéaire membre (formule du cours, plusieurs cas), puis avec second
membre du type exponentielle-polynôme.
EDL1 : équation différentielle
linéaire du premier ordre
EDL2 : équation différentielle
linéaire du deuxième ordre
121
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
(E0 ) y 0 + ay = 0
Exemple
D’après le cours, la solution générale de (E0 ) est donnée par :
x2
Z
Résoudre l’EDL1 (E0 ) y 0 − xy = 0, y : R −→ R, x 7−→ λ exp x dx = λ e 2 , λ ∈ R.
d’inconnue y : R −→ R, x −
7 → y(x).
Méthode
Résoudre d’abord l’EDL1 sans second membre associée (E0 ) y 0 + ay = 0.
Pour résoudre une Chercher une solution particulière de (E) par l’une des méthodes sui-
EDL1 normalisée, avec vantes :
second membre, sur un ∗ solution évidente
intervalle : ∗ principe de superposition des solutions
∗ méthode de variation de la constante.
(E) y 0 + ay = b
Enfin, la solution générale de (E) est la somme d’une solution parti-
culière de (E) et de la solution générale de (E0 ).
➟ Exercices 8.1, 8.4
Exemple 2
•D’après le cours, la solution générale de l’EDL1 (E0 ) y 0 + y=0
x
sans second membre, associée à (E), est donnée par :
2 1
Résoudre l’EDL1 (E) y 0 + y = 3 , Z 2 λ
x
d’inconnue y : ]0 ; +∞[ −→ R.
x y : x 7−→ λ exp − dx = λ exp (−2 ln x) = 2 , λ ∈ R.
x x
122
Les méthodes à retenir
On a :
2 1
∀x ∈ ]0 ; +∞[, y 0 (x) + y(x) = 3
x x
λ0 (x) 1
⇐⇒ ∀x ∈ ]0 ; +∞[, = 3
x2 x
1
⇐⇒ ∀x ∈ ]0 ; +∞[, λ0 (x) =
x
⇐= ∀x ∈ ]0 ; +∞[, λ(x) = ln x.
ln x
Une solution particulière de (E) est donc : y : x 7−→ .
x2
D’après le cours, la solution générale de (E) est donc :
ln x λ
y : x 7−→ 2 + 2 , λ ∈ R.
x x
Méthode
Exemple
L’EDL1 (e) n’est pas normalisée, mais est normalisable sur chacun des
1
deux intervalles I1 = ] − ∞ ; 0[, I2 = ]0 ; +∞[, en (E) y 0 − y = 0.
Résoudre l’EDL1 (e) xy 0 − y = 0, d’in- x
La solution générale de (E) sur I = I1 ou I2 est donnée par :
connue y : R −→ R.
Z 1
y : x 7−→ λ exp dx = λ exp ln |x| = λ|x|, λ ∈ R.
x
Ainsi, la solution générale de (E) sur I1 est y1 : x 7−→ λ1 x, λ1 ∈ R
et la solution générale de (E) sur I2 est y2 : x
7−→ λ2 x, λ2 ∈ R.
λ1 x si x < 0
Soient (λ1 , λ2 ) ∈ R2 et y : R∗ −→ R, x 7−→
λ2 x si x > 0.
Pour tout (λ1 , λ2 ) ∈ R2 fixé, on a : y(x) −→ 0.
±
x −→ 0
λ 1 x si x<0
Considérons donc y : R −→ R, x 7−→ 0 si x=0
λ2 x si
x > 0,
qui est donc continue en 0.
y(x) − y(0) λ1 −→ λ1
On a : = x −→ 0−
x−0 λ2 −→ λ2 .
x −→ 0+
Ainsi, y est dérivable en 0 si et seulement si λ1 = λ2 .
Considérons donc y : R −→ R, x 7−→ λ1 x.
Il est clair que y est dérivable sur R et est solution de (e) sur R.
On conclut : S = y : R −→ R, x 7−→ λx ; λ ∈ R .
123
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
Méthode
Former l’équation caractéristique r2 + ar + b = 0, d’inconnue r ∈ K,
et calculer son discriminant ∆ = a2 − 4b.
Pour résoudre une
EDL2 à coefficients 1er cas : si l’équation caractéristique admet dans K deux solutions
constants et sans second r1 , r2 distinctes, c’est-à-dire si :
membre : (K = R et ∆ > 0) ou (K = C et ∆ 6= 0),
(E0 ) y 00 + ay 0 + by = 0 alors la solution générale de (E0 ) sur R est :
y : x 7−→ λ1 e r1 x + λ2 e r2 x , (λ1 , λ2 ) ∈ K2 .
√−∆ √−∆
y : x 7−→ e − 2 x A cos x + B sin
a
x , (A, B) ∈ R2 .
2 2
➟ Exercice 8.2
Exemple
Il s’agit d’EDL2 à coefficients constants et sans second membre.
a) L’équation caractéristique r2 − 3r + 2 = 0 admet deux solutions
Résoudre les EDL2 suivantes, d’incon- réelles distinctes, r1 = 1, r2 = 2, donc la solution générale est :
nue y : R −→ R :
y : x 7−→ λ e x + µ e 2x , (λ, µ) ∈ R2 .
a) y 00 − 3y 0 + 2y = 0
b) y 00 − 4y 0 + 4y = 0 b) L’équation caractéristique r2 − 4r + 4 = 0 admet une solution double
réelle r0 = 2, donc la solution générale est :
c) y 00 + 2y 0 + 2y = 0.
y : x 7−→ (λx + µ) e 2x , (λ, µ) ∈ R2 .
124
Les méthodes à retenir
Méthode
Résoudre l’EDL2 sans second membre associée
Pour résoudre une (E0 ) y 00 = ay 0 + by = 0.
EDL2 à coefficients Chercher une solution particulière de (E) du même type que le second
constants et avec second membre g de (E).
membre : n
Plus précisément, si g : x 7−→ e mk x Pk (x), où n ∈ N∗ ,
X
(E) y 00 + ay 0 + by = g, k=1
m1 , ..., , mn ∈ K, P1 , ..., Pn ∈ K[X], chercher une solution particulière
où est une
n
g
de (E) de la forme y : x 7−→ e mk x Qk (x), où Q1 , ..., Qn ∈ K[X]
X
exponentielle-polynôme
k=1
sont inconnus et où Qk est de degré :
deg (Pk ) si mk n’est pas solution de l’équation caractéristique
deg (Pk ) + 1 si mk est solution simple de l’équation caractéristique
deg (Pk ) + 2 si mk est solution double de l’équation caractéristique.
Enfin, la solution générale de (E) est la somme d’une solution parti-
culière de (E) et de la solution générale de (E0 ).
➟ Exercices 8.3, 8.10
Exemple
•L’EDL2 associée sans second membre (E0 ) y 00 − 3y 0 + 2y = 0 admet
pour solution générale y0 : x 7−→ λ e x + µ e 2x , (λ, µ) ∈ R2 comme
Résoudre l’EDL2 on l’a vu ci-dessus.
(E) y 00 − 3y 0 + 2y = x e x , •Puisque le second membre de (E) est le produit d’un polynôme par e x
et que 1 est solution simple de l’équation caractéristique associée à (E0 ),
d’inconnue y : R −→ R. on cherche une solution particulière de (E) sous la forme
y : x 7−→ (ax2 + bx + c) e x , (a, b, c) ∈ R3 .
On a :
y 0 = (ax2 + bx + c) + (2ax + b) e x = ax2 + (b + 2a)x + (c + b) e x ,
y 00 = ax2 + (b + 2a)x + (c + b) + 2ax + (b + 2a) e x
125
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
Méthode
Exemple
La solution générale de l’EDL2 f 00 + f = 0 est
f : R −→ R, x 7−→ A cos x + B sin x, (A, B) ∈ R2 .
Trouver toutes les applications deux fois
dérivables f : R −→ R, telles que : On a :
00 0
f + f = 0, f (0) = 0, f (π) = 1. f (0) = 0 A = 0 A = 0
⇐⇒ ⇐⇒
f 0 (π) = 1 −B = 1 B = −1.
Méthode
Essayer de se ramener à une ED, par dérivation.
Pour résoudre une équa- On pourra être amené à appliquer l’hypothèse, par exemple, à x et à
tion fonctionnelle ou une 1
−x, à x et à , ou à d’autres expressions.
équation intégrale x
On raisonnera souvent par condition nécessaire, et on n’oubliera donc
pas de traiter la réciproque.
➟ Exercices 8.9, 8.11 à 8.13
Exemple
D’abord,
Z xsi f convient, comme f est continue sur R, l’application
x 7−→ f (t) dt est de classe C 1 sur R, donc x 7−→ f (x) + x est de
Trouver toutes les applications continues 0
f : R −→ R telles que : classe C 1 sur R, donc f est de classe C 1 sur R.
Z x On a, en dérivant d’une part et en prenant d’autre part la valeur en 0 :
∀x ∈ R, f (t) dt = f (x) + x.
0
Z x ∀x ∈ R, f (x) = f 0 (x) + 1
∀x ∈ R, f (t) dt = f (x) + x ⇐⇒
0 0 = f (0).
126
Les méthodes à retenir
Exemple
1) Soit f convenant.
Puisque f est dérivable sur R, par composition l’application x 7−→ f (−x)
Trouver toutes les applications déri- est dérivable sur R, donc f 0 est dérivable sur R, f est deux fois dérivable
vables f : R −→ R, telles que : sur R.
∀x ∈ R, f 0 (x) = f (−x). On déduit, en dérivant : ∀x ∈ R, f 00 (x) = −f 0 (−x).
Mais, en remplaçant x par −x dans l’hypothèse de l’énoncé, on a :
∀x ∈ R, f 0 (−x) = f (x),
d’où : ∀x ∈ R, f 00 (x) = −f (x).
Ainsi :
f 00 + f = 0.
Par résolution de cette EDL2 à coefficients constants et sans second
membre, il existe (A, B) ∈ R2 tel que :
∀x ∈ R, f (x) = A cos x + B sin x.
127
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
Vrai ou Faux ?
1
8.1 La solution générale de l’EDL1 y 0 − y = 0, d’inconnue y : ]0 ; +∞[ −→ R, V F
x
est y : x 7−→ λx, λ ∈ R.
128
Énoncés des exercices
Résoudre l’ED (x3 − x)y 0 − (x2 − x + 1)y = 0, d’inconnue y : I −→ R, sur tout intervalle
ouvert I de R.
129
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
(E) x2 y 00 + axy 0 + by = k
Du mal à démarrer ?
8.1 Il s’agit d’EDL1 normalisées, avec second membre. •sinon, la méthode de variation de la constante s’ap-
Notons (E) l’ED proposée et (E0 ) l’EDL1 sans se- plique toujours (a), b)).
cond membre associée.
D’après le cours, la solution générale de (E) est la 8.5 Il s’agit d’une EDL1 non normalisée.
somme d’une solution particulière de (E) et de la so- En notant (e) l’ED proposée, considérer l’ED (E)
lution générale de (E0 ). normalisée associée, obtenue en divisant par le co-
efficient x3 − x de y 0 dans (e).
Commencer par résoudre (E0 ) par la formule du
cours : la solution générale de (E0 ) y 0 + ay = 0 Résoudre (E) sur tout intervalle ouvert de R ne conte-
Z nant pas un point d’annulation −1, 0, 1 de ce coef-
est y : x 7−→ λ exp − a(x) dx , λ ∈ K. ficient, puis étudier les raccords des solutions de (e)
Ensuite, chercher une solution particulière de (E) : en ces points.
•il se peut qu’il y ait une solution évidente (a))
8.6 Il s’agit d’une EDL1 non normalisée.
•si le second membre de (E) est de la forme
En notant (e) l’ED proposée, considérer l’ED (E)
exponentielle-polynôme, chercher une solution par-
normalisée associée, obtenue en divisant par le co-
ticulière du même genre (b))
efficient x de y 0 dans (e).
•sinon, la méthode de variation de la constante s’ap-
Résoudre (E) sur tout intervalle ouvert de R ne conte-
plique toujours.
nant pas le point d’annulation 0 de ce coefficient, puis
étudier les raccords des solutions de (e) en ce point.
8.2 Il s’agit d’EDL2 à coefficients constants et sans se-
cond membre, donc on dispose d’une méthode et de
formules de résolution dans le cours, faisant interve- 8.7 L’ED (e0 ) x(x − 1)y 0 − (x − 2)y = 0 est une EDL1
nir l’équation caractéristique. non normalisée.
Résoudre (e0 ) sur ] − ∞ ; 0[ et sur ]0 ; 1[, puis étudier
8.3 Il s’agit d’EDL2 à coefficients constants, avec second le raccord en 0.
membre du type exponentielle-polynôme.
Notons (E) l’ED proposée et (E0 ) l’EDL2 sans se- 8.8 1) Soit f convenant. Montrer, en utilisant les hypo-
thèses de l’énoncé, que f est alors de classe C 1 sur R
cond membre associée.
et que f vérifie une EDL1. Résoudre celle-ci et en
Former l’équation caractéristique de (E0 ), résoudre déduire f .
cette équation caractéristique, et en déduire la solu-
2) Étudier la réciproque.
tion générale de (E0 ).
Chercher ensuite une solution particulière de (E), du
8.9 1) Soit f convenant. Montrer qu’alors f est deux fois
même genre que le second membre, avec une condi- dérivable et que f 00 = 0. En déduire la forme de f .
tion sur les degrés.
2) Étudier la réciproque.
La solution générale de (E) est alors la somme d’une
solution particulière de (E) et de la solution générale
de (E0 ). 8.10 Noter ε = sgn (x), t = ln |x| = ln(εx), z(t) = y(x).
Montrer que l’ED d’Euler (E) (portant sur y) se ra-
mène à une EDL2 à coefficients constants (portant
8.4 Il s’agit d’EDL1 normalisées, avec second membre. sur z), en calculant la dérivée première et la dérivée
Notons (E) l’ED proposée et (E0 ) l’EDL1 sans se- seconde de y, par composition.
cond membre associée.
D’après le cours, la solution générale de (E) est la 8.11 Montrer d’abord que, si f convient, alors f est de
somme d’une solution particulière de (E) et de la so- classe C 1 sur R.
lution générale de (E0 ). Raisonner par équivalences logiques, en prenant la
Commencer par résoudre (E0 ) par la formule du valeur en 0 et en dérivant.
cours : le solution générale de (E0 ) y 0 + ay = 0 x2
Réponse : f : R −→ R, x 7−→ e 2 .
Z
est y : x 7−→ λ exp − a(x) dx , λ ∈ K.
1
Ensuite, chercher une solution particulière de (E) : 8.12 1) Si f convient, appliquer l’hypothèse à x et à ,
•il se peut qu’il y ait une solution évidente 1 x
puis considérer la fonction g : x 7−→ f (x)f ,
•si le second membre de (E) est de la forme x
exponentielle-polynôme, chercher une solution par- Montrer que g est constante et en déduire que f sa-
ticulière du même genre tisfait une EDL1, à résoudre.
131
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
132
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
8.1 On applique la formule du cours donnantZla solution générale d’une EDL1 normalisée et V F
1
sans second membre : y : x 7−→ λ exp dx = λ exp (ln x) = λx, λ ∈ R.
x
2 2
8.4 Pour y : x 7−→ x3 , on a bien : y 0 − y = 3x2 − x3 = 3x2 − 2x2 = x2 . V F
x x
8.5 Il s’agit d’une EDL2 à coefficients constants et sans second membre. V F
L’équation caractéristique r2 − 3r + 2 = 0 admet deux solutions réelles distinctes, qui
sont 1 et 2.
La solution générale sur R est donc y : x 7−→ λ1 e x + λ2 e 2x , (λ1 , λ2 ) ∈ R2 .
8.8 C’est un résultat du cours : théorème d’existence et d’unicité d’une solution d’un pro- V F
blème de Cauchy pour une EDL1.
8.9 C’est un résultat du cours : théorème d’existence et d’unicité d’une solution d’un pro- V F
blème de Cauchy pour une EDL2.
8.10 Les fonctions x 7−→ A cos x + B sin x vérifient y 00 + y = 0, donc ne vérifient pas l’EDL2 V F
proposée y 00 + y = sh x.
1
Une solution est x 7−→ sh x.
2
133
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
Une solution particulière de (E) sur R, évidente, est y : x 7−→ A cos x + B sin x, (A, B) ∈ R2 .
y : x 7−→ − 1.
•Une solution particulière de (E), évidente, est
On conclut que la solution générale de (E) sur R est : 1 x
x2
y : x 7−→ e .
y : x 7−→ − 1 + λ e 2 , λ ∈ R. 2
b) La solution générale de (E0 ) y 0 + 2y = 0 sur R est On conclut que la solution générale de (E) est :
Z
y0 : x 7−→ λ exp − 2 dx = λ e −2x , λ ∈ R. y : x 7−→
1 x
e + A cos x + B sin x, (A, B) ∈ R2 .
2
Vu la forme du second membre, on cherche une solution par- b) •L’équation caractéristique r2 − 5r + 6 = 0 admet deux
ticulière de (E) de la forme : solutions réelles distinctes r1 = 2, r2 = 3. La solution géné-
y : x 7−→ a e x + b cos x + c sin x, (a, b, c) ∈ R3 . rale de (E0 ) est donc :
On a alors : y : x 7−→ λ e 2x + µ e 3x , (λ, µ) ∈ R2 .
y 0 + 2y = (a e x − b sin x + c cos x) + 2(a e x + b cos x + c sin x)
•Puisque le second membre de (E) est de la forme P (x) e mx
= 3a e x + (2c − b) sin x + (c + 2b) cos x.
où P ∈ R[X] et m = 1 (donc m 6= 2 et m 6= 3), une solu-
Ainsi, y est solution de (E) si : tion particulière de (E) est de la forme y : x 7−→ Q(x) e x , où
3a = 4, 2c − b = 1, c + 2b = 1, Q ∈ R[X] et deg (Q) = deg (P ). Notons Q = aX2 + bX + c,
où (a, b, c) ∈ R3 est à trouver. On a :
4 1 3
c’est-à-dire : a = , b= , c= . y(x) = (ax2 + bx + c) e x ,
3 5 5
Une solution particulière de (E) est donc :
y 0 (x) = (ax2 + bx + c) + (2ax + b) e x
4 x 1 3
y : x 7−→ e + cos x + sin x.
= ax2 + (b + 2a)x + (c + b) e x ,
3 5 5
On conclut que la solution générale de (E) est :
y 00 (x) = ax2 + (b + 2a)x + (c + b) + 2ax + (b + 2a) e x
4 x 1 3
y : x 7−→ e + cos x + sin x + λ e −2x , λ ∈ R.
3 5 5 = ax2 + (b + 4a)x + (c + 2b + 2a) e x ,
8.2 d’où :
a) L’equation caractéristique − 4r + 3 = 0 admet deux
r2 y 00 (x) − 5y 0 (x) + 6y(x)
solutions réelles r1 = 1 et r2 = 3, donc la solution générale = 2ax2 + (2b − 6a)x + (2c − 3b + 2a) e x .
de l’ED est :
y : x 7−→ λ e x + µ e 3x , (λ, µ) ∈ R2 . Pour que y soit solution de (E), il suffit que :
b) L’équation caractéristique − 6r + 9 = 0 admet une so-
r2 2a = 2, 2b − 6a = −4, 2c − 3b + 2a = 1.
lution réelle double r0 = 3, donc la solution générale de (E)
est : On résout ce système en cascade, et on obtient :
y : x 7−→ (λx + µ) e 3x , (λ, µ) ∈ R2 .
a = 1, b = 1, c = 1.
c) L’équation caractéristique r2 + r + 1 = 0
admet deux solutions complexes non réelles Ainsi, y : x 7−→ (x2 + x + 1) e x est une solution particulière
√ √
−1 + i 3 −1 − i 3 de (E).
r1 = , r2 = ,
2 2 On conclut que la solution générale de (E) est :
donc la solution générale de (E) est :
y : R −→ R, x 7−→ (x2 + x + 1) e x + λ e 2x + µ e 3x ,
√3 √3
x
(λ, µ) ∈ R2 .
y : x 7−→ e − 2 A cos x +B sin x , (A, B) ∈ R2 .
2 2
On peut contrôler ce résultat par report dans l’énoncé.
134
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
c) •L’équation caractéristique r2 − 4r + 4 = 0 admet une 8.4
solution réelle double r0 = 2. La solution générale de (E0 )
est donc y : x 7−→ (λx + µ) e 2x , (λ, µ) ∈ R2 . i La
a) solution générale de (E0 ) y 0 − y tan x = 0 sur
π πh
− ; est :
•Vu le second membre, on cherche une solution particulière 2 2
de (E) sous la forme Z
y : x 7−→ λ exp − −tan x dx = λ e − ln | cos x|
y : x 7−→ a sin x + b cos x, (a, b) ∈ R2 à calculer.
On a alors : λ
= λ e − ln cos x = , λ ∈ R.
y 00 − 4y 0 + 4y = (3a + 4b) sin x + (3b − 4a) cos x. cos x
Pour que y soit solution de (E), il suffit que : Pour trouver une solution particulière de (E), on applique la
3a + 4b = 7
a = 1 méthode de variation de la constante : on cherche une solu-
1
c’est-à-dire tion particulière de (E) de la forme y : x 7−→ λ(x) , où
3b − 4a = −1 cos x
λ : I −→ R est une fonction inconnue, supposée dérivable.
b = 1.
x−2
1 1 7 −2x Z Z −2
x 1
y : x 7−→ − x2 − x e x + x+ e −x−3 ln x dx = ln x − dx
2 12 144 2 2 x
+ λ e x + µ e 2x , (λ, µ) ∈ R2 . ln x 1
Z
1 ln x 1x −2 ln x 1
= − dx = + = + + Cte.
2x2 2 x3 2x2 2 2 2x2 4x2
135
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
Ainsi, une solution particulière de (E) est : La solution générale de (e) sur I − {−1} est :
3 1
1 1 |x + 1| 2 |x − 1| 2
7 → λ(x)x2 = ln x + , si x < −1
y:x− λ1
2 4 |x|
y : I−{−1} −→ R, x 7−→ 3 1
|x + 1| 2 |x − 1| 2
ce que l’on peut d’ailleurs contrôler. si x > −1
λ
2
|x|
On conclut que la solution générale de (E) est :
(λ1 , λ2 ) ∈ R2 .
1 1
y : x 7−→ ln x + + λx2 , λ ∈ R2 . On a, pour tout (λ1 , λ2 ) ∈ R2 :
2 4
y(x) −→ 0 et y(x) −→ 0.
x −→ −1− x −→ −1+
8.5 On prolonge donc y par continuité en −1 en posant
On a, pour tout x ∈ R : y(−1) = 0.
3
x3 −x = x(x2 −1) = x(x−1)(x+1) = 0 ⇐⇒ x ∈ {−1, 0, 1}. À cause de l’exposant sur |x + 1| dans l’écriture de y(x),
2
y(x) − y(−1)
1) Résolution de (e) sur un intervalle ouvert ne contenant on a : −→ 0,
ni −1, ni 0, ni 1 x − (−1) x −→ −1±
donc y est dérivable en −1 et y 0 (−1) = 0.
Soit I un intervalle ouvert de R ne contenant ni −1, ni 0,
ni 1, c’est-à-dire : De plus, (e) est alors clairement satisfaite en x = −1.
136
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
8.6 Ainsi, y peut être prolongée par continuité en 0 en posant
1) Résolution de l’EDL normalisée (E) associée à (e) y(0) = 1.
e 2x − e x
Soit I un intervalle ouvert de R tel que 0 ∈
/ I. si x 6= 0
On a donc : y : I −→ R, x 7−→ x
•La solution générale de l’EDL1 sans second membre asso-
si x = 0
1−x 1
ciée (E0 ) y 0 + y = 0 sur I est :
x et y est continue en 0.
Z 1−x Z 1 On étudie la dérivabilité de y en 0, en formant, par exemple,
y : x 7−→ λ exp − dx = λ exp − + 1 dx un taux d’accroissement :
x x
λ ex y(x) − y(0) 1 e 2x − e x e 2x − e x − x
= λ exp (− ln |x| + x) = . x
=
x x
−1 =
x2
.
|x|
Pour trouver la limite (si elle existe) de ce taux d’accroisse-
Comme 0 ∈ / I, x ne change pas de signe sur I, donc, quitte à ment, lorsque x −→ 0, utilisons des développements limités :
changer λ en −λ, la solution générale de (E0 ) sur I est :
e 2x − e x − x
ex
y:x−
7 →λ , λ ∈ R. x2
x
1 h 1
= 1 + 2x + (2x)2 + o(x2 )
•Pour trouver une solution particulière de (E), on applique x 2 2!
1
la méthode de variation de la constante : on cherche une so-
i
− 1 + x + x2 + o(x2 ) − x
ex 2!
lution particulière de (E) de la forme y : x 7−→ λ(x) , où
x 1 3 2 3 3
λ : I −→ R est inconnue, supposée dérivable.
= x + o(x2 ) = + o(1) −→ .
x2 2 2 x −→ 0 2
On a, pour tout x ∈ I :
3
xy 0 (x) + (1 − x)y(x) = e 2x Ceci montre que y est dérivable en 0 et que y 0 (0) = .
2
ex Enfin, il est alors clair que l’ED de l’énoncé est satisfaite par y
⇐⇒ xλ0 (x) = e 2x ⇐⇒ λ0 (x) = e x .
x au point 0.
Il suffit donc de choisir λ : x 7−→ e x . Finalement, l’ensemble SI des solutions de l’ED proposée sur
Une solution particulière de (E) sur I est donc : tout intervalle ouvert I de R est :
n e 2x + λ e x o
λ(x) e x e 2x y : I −→ R, x 7−→ ; λ ∈ R si 0 ∈/I
y : x 7−→ = . x
x x
e − e
2x x
Ensuite, la solution générale de (E) sur I est : si x 6= 0 o
n
y : I −→ R, x 7−→ x si 0 ∈ I.
e 2x ex si x = 0
1
y : x 7−→ +λ , λ ∈ R.
x x
8.7
2) Étude du raccord en 0 L’ensemble S est l’ensemble des solutions, sur l’intervalle
Soit I un intervalle ouvert de R tel que 0 ∈ I. ] − ∞ ; 1[, de l’EDL1 sans second membre (non normalisée)
(e0 ) x(x − 1)y 0 − (x − 2)y = 0, donc, d’après le cours, S est
La solution générale de (e) sur I − {0} est :
un R-espace vectoriel.
e ex
2x
+ λ1 si x<0 1) Notons I = ] − ∞ ; 0[ ou I = ]0 ; 1[.
x x
L’ED (e0 ) est normalisable sur I, équivalente sur I à :
y : I − {0} −→ R, x 7−→
e ex
2x
+ λ2 si x>0 x−2
(E0 ) y 0 −
x x y = 0.
x(x − 1)
(λ1 , λ2 ) ∈ R2 .
La solution générale de (E0 ) sur I est :
On a : e 2x + λ1 e x −→ 1 + λ1 ,
x −→ 0−
Z x−2
y : x 7−→ λ exp dx , λ ∈ R.
donc, si λ1 6= −1 alors y(x) −→ ±∞. x(x − 1)
x −→ 0−
De même, si λ2 6= −1, alors y n’a pas de limite finie en 0+ . On effectue une décomposition en éléments simples :
Supposons λ1 = λ2 = −1. X−2 a b
= + , (a, b) ∈ R2 .
X(X − 1) X X−1
On a alors :
En multipliant par X puis en remplaçant X par 0, on obtient :
e 2x − e x e x ( e x − 1) 1·x
y(x) = = ∼ = 1, a = 2.
x x x −→ 0 x
En multipliant par X − 1 puis en remplaçant X par 1, on
donc y(x) −→ 1. obtient : b = −1.
x −→ 0
137
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
X−2 2 1
Ainsi : = − , Finalement, S est un R-espace vectoriel, une base de S est
X(X − 1) X X−1 (f1 , f2 ), et dim (S) = 2.
ce que l’on peut contrôler par réduction au même dénomina-
teur dans le second membre. 8.8
1) Soit f convenant. On a alors f (0) = 0.
D’où : Z x
Z 2 1 Puisque f est continue, l’application x 7−→ tf (t) dt est
y(x) = λ exp − dx 0
x x−1 de classe C1 sur R, donc le second membre est de classe C 1
x2 x2 sur R, donc f est de classe C Z x sur R.
1
= λ exp 2 ln |x| − ln |x − 1| = λ
=λ . f (x)
|x − 1| 1−x On a : ∀x ∈ R , ∗
= tf (t) dt + 1,
x 0
Quitte à remplacer λ par −λ, la solution générale de (E0 ) xf 0 (x) − f (x)
d’où, en dérivant : ∀x ∈ R∗ , = xf (x),
x2 x2
sur I est : y : x 7−→ λ , λ ∈ R. 1 + x 3
x−1 puis : ∀x ∈ R∗ , f 0 (x) − f (x) = 0.
x
2) Étude du raccord en 0 Par résolution de cette EDL1 SSM sur chacun des deux in-
tervalles R∗− et R∗+ , il existe (C1 , C2 ) ∈ R2 tel que :
La solution générale de (e0 ) sur ] − ∞ ; 0[ ∪ ]0 ; 1[ est : Z 1 + x3
∀x ∈ R∗− , f (x) = −C1 exp dx
x2
x
λ1 si x < 0
x −1 (λ1 , λ2 ) ∈ R2 .
x3 x3 x3
y : 7−→
x 2 = −C1 exp ln(−x) + = −C1 (−x) e 3 = C1 x e 3
si x > 0 3
λ2
x−1 x3
et, de même : ∀x ∈ R∗+ , f (x) = C2 x e 3 .
Il est clair que, pour tout (λ1 , λ2 ) ∈ R2 , y(x) −→ 0. f (x) − f (0)
x −→ 0 Puisque f est dérivable en 0 : −→ f 0 (0).
On prolonge donc y par continuité en 0 en posant y(0) = 0. x−0 x −→ 0
f (x) − f (0) x3
= C1 e 3 −→ C1
y(x) − y(0) x
On a alors :
= λ1,2 −→ 0,
x−0 x<0 x −→ 0−
x x−1 x −→ 0± Mais :
f (x) − f (0) x3
donc y est dérivable en 0 et y 0 (0) = 0. = C2 e 3
−→ C2 ,
x−0 x>0 x −→ 0+
Enfin, l’ED (e) est alors satisfaite par y en 0. d’où C1 = C2 .
On a donc, en notant C = C1 = C2 :
Ainsi : x3
n ∀x ∈ R∗ , f (x) = Cx e 3 ,
S = y : ] − ∞ ; 1[ −→ R, x3
puis, comme f est continue en 0 : ∀x ∈ R, f (x) = Cx e 3 .
x2
si 2) Réciproquement, soient C ∈ R et
λ1 x − 1 x<0
x3
f : R −→ R, x 7−→ Cx e
.
o 3
x 7−→ 0 si x=0 (λ1 , λ2 ) ∈ R2 .
La fonction f est continue sur R et, pour tout x ∈ R :
x2
si
λ2
x>0 Z x Z x t3
x−1 x tf (t) dt + 1 = x Ct2 e 3 dt + 1
0 0
En notant : t3 x3
=x C e +1 =x C e
x
2
3
0
3 −C +1
x
si x < 0 d’où :
f1 : ] − ∞ ; 1[ −→ R, x 7−→ x−1 Z x
0 si x > 0 ∀x ∈ R, f (x) = x tf (t) dt + 1
0
x3 x3
si x < 0
0 ⇐⇒ ∀x ∈ R, Cx e 3 = Cx e 3 + (1 − C)x
f2 : ] − ∞ ; 1[ −→ R, x 7−→ x 2
si x > 0, ⇐⇒ ∀x ∈ R, (1 − C)x = 0
x−1
⇐⇒ 1 − C = 0 ⇐⇒ C = 1.
il est clair que :
x3
S = λ1 f1 + λ2 f2 ; (λ1 , λ2 ) ∈ R2 = Vect (f1 , f2 ). On conclut : S = f : R −→ R, x 7−→ x e .
3
Enfin, la famille (f1 , f2 ) est libre, car, pour tout couple 8.9
(λ1 , λ2 ) ∈ R2 : 1) Soit f convenant.
λ1 f1 + λ2 f2 = 0 On a alors, pour tout x ∈ R, en appliquant l’hypothèse à x
x2 et à −x :
∀x ∈ ] − ∞ ; 0[, λ1 =0
λ1 = 0 1 1
x−1 f 0 (x) = et f 0 (−x) =
=⇒ =⇒ f (x)+f (−x) f (−x)+f (x) ,
x 2 λ = 0. 2 2
donc : ∀x ∈ R, f 0 (−x) = f 0 (x).
∀x ∈ ]0 ; 1[, λ2
=0 2
x−1
138
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
D’autre part, puisque f est dérivable sur R, par opérations, ⇐⇒ z 00 + z = e 2t + e t + 1 (F).
1
f 0 : x 7−→ f (x) + f (−x) est dérivable sur R, donc f est
2 La solution générale de l’EDL2 sans second membre associée
deux fois dérivable sur R.
(F0 ) z 00 + z = 0 est x 7−→ A cos t + B sin t, (A, B) ∈ R2 .
On obtient alors, en dérivant :
Puisque 2, 1, 0 ne sont pas solutions de l’équation caractéris-
1 0 tique r2 + 1 = 0, on cherche une solution particulière de (F)
∀x ∈ R, f 00 (x) = f (x) − f 0 (−x) = 0.
2 sous la forme z : t 7−→ a e 2t + b e t + c, (a, b, c) ∈ R3 à
calculer. On a :
Il existe donc (a, b) ∈ R2 tel que : ∀x ∈ R, f (x) = ax + b.
∀t ∈ R, z 00 (t) + z(t) = e 2t + e t + 1
2) Réciproquement, soit (a, b) ∈ R2 .
⇐⇒ ∀t ∈ R, (4a e 2t + b e t ) + (a e 2t
L’application f : R −→ R, x 7−→ ax + b est dérivable sur R
+ b e t + c) = e 2t + e t + 1
et, pour tout x ∈ R :
1 ⇐⇒ ∀t ∈ R, (5a − 1) e 2t
f 0 (x) = + (2b − 1) e t + (c − 1) = 0
f (x) + f (−x)
2
1
⇐⇒ a = (ax + b) + (−ax + b) ⇐⇒ a = b. ⇐= 5a − 1 = 0, 2b − 1 = 0, c − 1 = 0
2
1 1
On conclut que l’ensemble des applications f cherché est : ⇐⇒ a= , b= , c=1 .
5 2
f : R −→ R, x 7−→ a(x + 1) ; a ∈ R .
Ainsi, une solution particulière de (F) est :
1 2t 1
t 7−→ e + e t + 1.
8.10 5 2
a) On va effectuer le changement de variable t = ln |x| dans La solution générale de (F) est donc :
l’ED d’Euler (E) de l’énoncé.
1 2t 1
On note donc z : R −→ R, t 7−→ e + e t + 1 + A cos t + B sin t,
5 2
t = ln |x|, J = {ln |x| ; x ∈ I}, ε = sgn (x), z(t) = y(x). (A, B) ∈ R2 .
On en déduit la solution générale de (E) :
On a alors x = ε e t , z est deux fois dérivable sur J, et, pour
tout x ∈ I : y : ]0 ; +∞[ −→ R, (A, B) ∈ R2
dy dz dt 1 1
y(x) = z(t), y 0 (x) = =
1
= z 0 (t) , x 7−→ x2 + x + 1 + A cos(ln x) + B sin(ln x).
dx dt dx x 5 2
d 0 d 0 1 8.11
y 00 (x) = y (x) = z (t) Si f convient, comme f est continue sur R, l’application
dx dx x Z x
d 0 1 d 1 x 7−→ tf (t) dt est de classe C 1 sur R, donc, d’après
= z (t) + z 0 (t)
dx dx x
0
x l’équation de l’énoncé, f est alors de classe C 1 sur R.
d dt 1 1 1 1
= z 0 (t) + z 0 (t) − 2 = z 00 (t) 2 − z 0 (t) 2 . Soit f : R −→ R une application de classe C 1 sur R.
dt dx x x x x
On a, en dérivant et en prenant la valeur en 0 :
D’où : Z x
z 00 (t)
z 0 (t) z 0 (t) ∀x ∈ R, f (x) = 1 + tf (t) dt
(E) ⇐⇒ x2 − + ax + bz(t) = k(x) 0
x2 x 2 x
⇐⇒ z 00 (t) + (a − 1)z 0 (t) + bz(t) = k(ε e t ). ∀x ∈ R, f 0 (x) = xf (x)
(
⇐⇒
Ainsi, (E) se ramène à une EDL2 à coefficients constants. f (0) = 1
b) On applique la méthode de a).
∃ C ∈ R, ∀x ∈ R, f (x) = C e x2
2
Faisons le changement de variable ⇐⇒
f (0) = 1
t = ln x, x = e t , z(t) = y(x).
x2
On a : ⇐⇒ ∀x ∈ R, f (x) = e 2 .
1 1 1
y(x) = z(t), y 0 (x) = z 0 (t) , y 00 (x) = z 00 (t) 2 − z 0 (t) 2 , x2
On conclut : S = f : R −→ R, x 7−→ e .
x x x 2
donc : 8.12
(E) x2 y 00 + xy 0 + y = x2 + x + 1 1) Soit f convenant.
1 1
⇐⇒ (z 00 − z 0 ) + z 0 + z = e 2t + e t + 1 On a donc, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : f 0 (x)f = ,
x x
139
Chapitre 8 – Équations différentielles linéaires
1 1
et, en remplaçant x par : f0 f (x) = x. On peut alors à nouveau dériver, d’où :
x x
Considérons l’application ∀x ∈ ]0 ; +∞[, −2xf 0 (x) − 2f (x) + f (x) = 1,
1
g : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ f (x)f . c’est-à-dire : ∀x ∈ ]0 ; +∞[, 2xf 0 (x) + f (x) = −1.
x
Puisque f est dérivable sur ]0 ; +∞[, par opérations g est Ainsi, f est solution, sur ]0 ; +∞[, d’une EDL1 avec second
dérivable sur ]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : membre.
La solution générale de l’EDL1 sans second membre associée,
1 1 1
g 0 (x) = f 0 (x)f + f (x)f 0 − 2 = 0,
x x x 2xy 0 + y = 0, est :
donc g est constante. Z 1 λ
Il existe donc C ∈ R tel que : ∀x ∈ R, g(x) = C, x 7−→ λ exp − dx = √ , λ ∈ R.
1 2x x
c’est-à-dire : ∀x ∈ R, f (x)f = C. Une solution particulière évidente de l’EDL1 avec second
x
membre est x 7−→ − 1.
En remplaçant x par 1, on déduit C = f (1) , et, comme
2
f (1)f (1) = 1, on a f (1) 6= 0, donc C 6= 0.
0 La solution générale de l’EDL1 avec second membre est donc :
On déduit, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : λ
y : x 7−→ − 1 + √ , λ ∈ R.
1 1 x
f (x) 1
0 x
f (x) = = x = f (x). λ
f
1
f
1
f (x) Cx Donc il existe λ ∈ R tel que : ∀x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = −1 + √ .
x x x
Par résolution de cette EDL1, il existe D ∈ R tel que : Comme f est continue en 0, on a nécessairement λ = 0 et
donc f = −1.
∀x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = D e C ln x = Dx C ,
1 1
140
Nombres réels, Chapitre 9 TITRE FICTIF
suites numériques
Nombres réels, suites numériques
Plan
Les méthodes à retenir 142
Thèmes abordés dans les exercices
• Utilisation de la fonction partie entière
Vrai ou faux ? 150
• Convergence d’une suite, divergence d’une suite, détermi-
Les énoncés des exercices 151
nation de l’éventuelle limite d’une suite
Du mal à démarrer ? 154
Vrai ou faux, les réponses 155 • Séparation d’une suite en termes d’indices pairs, termes
Les corrigés des exercices 156 d’indices impairs, et, plus généralement, étude de suites ex-
traites
• Montrer que deux suites réelles sont adjacentes
• Calcul du terme général pour une suite usuelle, en particu-
lier le cas des suites récurrentes linéaires du second ordre à
coefficients constants et sans second membre
• Étude d’une suite du type un+1 = f (un ).
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition de la fonction partie entière
• Notions de borne supérieure et de borne inférieure dans R
et le théorème : toute partie non vide et majorée de R admet
une borne supérieure dans R
• Propriétés des suites convergentes et des suites de limite
infinie, pour les opérations algébriques et pour l’ordre usuel,
en particulier le théorème d’encadrement
• Calcul du terme général pour les suites usuelles : suites
arithmétiques, suites géométriques, suites récurrentes li-
néaires du second ordre à coefficients constants et sans se-
cond membre
• Définition et propriétés des suites extraites, en particulier
le cas des suites formées par les termes d’indices pairs, d’in-
dices impairs
• Définition et propriétés des suites réelles monotones, des
suites adjacentes
• Plan d’étude des suites du type un+1 = f (un ).
141
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
Exemple
Soient x ∈ R, α ∈ Z.
On a, par définition de bxc : bxc ∈ Z et bxc 6 x < bxc + 1.
Montrer : D’où, puisque α ∈ Z :
∀x ∈ R, ∀α ∈ Z, bx + αc = bxc + α. bxc + α ∈ Z et bxc + α 6 x + α < bxc + α + 1.
Méthode
Exemple
Récurrence sur n.
(2n)! 4! 3 1 1
Montrer, pour tout n ∈ N − {0, 1} : •Pour n = 2, on a = 4 = et = ,
22n (n!)2 2 (2!)2 8 n+1 3
(2n)! 1 3 1
> . et on a bien > .
22n (n!)2 n+1 8 3
•Supposons l’égalité vraie pour un n > 2 fixé. On a :
2(n + 1) ! (2n)!(2n + 1)(2n + 2)
2 =
22(n+1) (n + 1)! 22n 4(n!)2 (n + 1)2
(2n)! 2n + 1 1 2n + 1
= · >
22n (n!)2 2n + 2 n + 1 2n + 2
et :
1 2n + 1 1
> ⇐⇒ (2n + 1)(n + 2) > (n + 1)(2n + 2)
n + 1 2n + 2 n+2
⇐⇒ 2n2 + 5n + 2 > 2n2 + 4n + 2,
et cette dernière inégalité est vraie, donc l’inégalité voulue est vraie
pour n + 1.
On a montré l’inégalité voulue, par récurrence sur n.
142
Les méthodes à retenir
Méthode
Exemple √
Raisonnons par l’absurde : supposons 2 ∈ Q.
√
Il existe alors (p, q) ∈ (N∗ )2 tel que : 2 = pq et pgcd (p, q) = 1.
√
Montrer que 2 est irrationnel. On déduit : 2q 2 = p2 .
L’exposant de 2 dans la décomposition de 2q 2 en produit de facteurs
premiers est impair et l’exposant de 2 dans la décomposition de p2 en
produit de facteurs premiers est pair, contradiction.
√
On conclut : 2 est irrationnel.
Méthode
Exemple
On a, pour tout n ∈ N∗ et pour tout k ∈ {1, ..., n} :
n
0 + n2 k + n2 n + n2
k + n2 6 2 6 ,
Déterminer lim
2 3 3 0 + n3
X
. n +n k +n
n∞ k2 + n3
k=1 donc, en sommant de k = 1 à k = n :
n
1 X k + n2 1+n
n 6 2 + n3
6n 2 ,
1+n k=1
k n
n
n k + n2 n+1
c’est-à-dire :
X
6 2 + n3
6 .
n+1 k=1
k n
n n+1
Comme −→ 1 et −→ 1, on déduit, par théorème
n+1 n∞ n n∞
n 2
k+n
d’encadrement : lim
X
= 1.
n∞
k=1
k 2 + n3
Méthode
De manière générale, privilégier l’application des théorèmes du cours.
Pour étudier la conver- Ne revenir aux « epsilons » que dans les cas où les énoncés des théo-
gence d’une suite rèmes du cours ne s’appliquent pas directement.
➟ Exercices 9.10, 9.13
143
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
Exemple
On a :
∀n ∈ N, 0 6 u2n 6 u2n + vn
2
.
Soient (un )n∈N , (vn )n∈N deux suites Comme u2n + vn
2
−→ 0, il en résulte, par théorème d’encadrement :
réelles telles que : u2n + vn
2
−→ 0. n∞
n∞ u2n −→ 0, puis : un −→ 0.
Montrer : un −→ 0 et vn −→ 0. n∞ n∞
n∞ n∞ De même : vn −→ 0.
n∞
Méthode
Exemple
Notons, pour tout n ∈ N : vn = un + un+1 .
v2p = u2p + u2p+1 −→ a+b
Soit (un )n∈N une suite réelle telle qu’il
p∞
On a :
existe (a, b) ∈ R2 tel que : v2p+1 = u2p+1 + u2p+2 −→ b + a.
p∞
u2p −→ a et u2p+1 −→ b. Il en résulte : vn −→ a + b,
p∞ p∞
n∞
Montrer : un + un+1 −→ a + b. et on conclut : un + un+1 −→ a + b.
n∞ n∞
Méthode
Essayer de :
Pour montrer qu’une • trouver deux suites extraites et ayant des limites différentes
suite diverge • montrer que le terme général tend vers +∞ ou tend vers −∞
• raisonner par l’absurde : supposer que la suite converge et ob-
tenir une contradiction.
➟ Exercice 9.21
Exemple
On a :
3(2p + 3) 3 1(2p + 4) 1
Montrer la divergence de la suite u2p = −→ et u2p+1 = −→ .
4(2p + 2) p∞ 4 2(2p + 3) p∞ 2
(un )n∈N définie par :
3 1
2 + (−1)n (n + 3) Comme 6= , on conclut que la suite (un )n∈N diverge.
∀n ∈ N, un = . 4 2
3 + (−1)n (n + 2)
144
Les méthodes à retenir
Exemple
D’abord, par récurrence facile, pour tout n ∈ N, un existe et un > 0.
q q
On a : ∀n ∈ N, un+1 = u2n + (un + 1) > u2n = un ,
On considère la suite (un )n∈N définie par
u0 > 0 et : donc la suite (un )n∈N est croissante.
q Si la suite (un )n∈N converge, vers un réel noté `, alors, d’une part,
∀n ∈ N, un+1 = u2n + un + 1. ` > 0, et d’autre part, en passant√à la limite dans l’égalité de définition
de la suite (un )n∈N , on a : ` = `2 + ` + 1, d’où ` + 1 = 0, ` = −1,
Montrer : un −→ +∞. contradiction.
n∞
Méthode
Appliquer le résultat du cours :
Pour étudier une suite • Toute suite extraite d’une suite convergente est convergente et
extraite a la même limite que la suite donnée.
➟ Exercice 9.17
Exemple
•D’abord, montrons, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N, un
existe et un ∈ [0 ; 2].
Montrer que la suite (un )n∈N définie par La propriété est vraie pour n = 0, par hypothèse.
u0 ∈ [0 ; 2] et : Si, pour un n√ ∈ N fixé, un√ existe et un ∈ [0 ; 2], alors,
p comme u√n+1 = 2 − un ou un = 2 + un , un+1 existe, un+1 > 0 et
∀n ∈ N, un+1 = 2 + (−1)n un
un+1 6 2 + 2 = 2, donc un+1 ∈ [0 ; 2].
diverge. •Raisonnons par l’absurde : supposons que (un )n∈N converge.
Il existe ` ∈ R tel que : un −→ `.
n∞
Par suites extraites, on a donc : u2p −→ ` et u2p+1 −→ `.
p∞ p∞
p √
u2p+2 = 2 − u2p+1 −→
p∞
2−`
On déduit : p √
u2p+3 = 2 + u2p+2 −→
2 + `.
p∞
√ √
Par suites extraites, on a alors : 2 − ` = ` et 2 + ` = `,
√ √ √
d’où 2 − ` = 2 + `, donc ` = 0, puis 2 = 0, contradiction.
Ce raisonnement par l’absurde montre que la suite (un )n∈N diverge.
Méthode
Établir que :
Pour montrer que • l’une est croissante
deux suites réelles • l’autre est décroissante
(un )n , (vn )n sont adja- • la différence vn − un tend vers 0 lorsque l’entier n −→ + ∞.
centes
➟ Exercice 9.8
145
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
Exemple 1
•On a, pour tout n ∈ N∗ : un+1 − un = > 0,
(n + 1)2
Montrer que les deux suites réelles donc (un )n∈N∗ est croissante.
(un )n∈N∗ , (vn )n∈N∗ définies, pour tout
•On a, pour tout n ∈ N∗ :
n ∈ N∗ , par :
n
1 1 1 1 1
1 1 vn+1 − vn = un+1 + − un − = + −
(n + 1)2
X
un = , vn = un + n+1 n n+1 n
k 2 n
k=1 n + n(n + 1) − (n + 1)2 1
= =− 6 0,
sont adjacentes. n(n + 1)2 n(n + 1)2
donc (vn )n∈N∗ est décroissante.
1
•On a : vn − un = −→ 0.
n n∞
On conclut, par définition, que les deux suites (un )n∈N∗ et (vn )n∈N∗
sont adjacentes.
Méthode
Exemple
L’équation caractéristique r2 − 3r + 2 = 0 admet deux solutions réelles
distinctes, r1 = 1, r2 = 2, , donc il existe (λ1 , λ2 ) ∈ R2 tel que :
Calculer un pour tout n ∈ N sachant : ∀n ∈ N, un = λ1 1n + λ2 2n .
u0 = 0, u1 = 1
u0 = 0
λ1 + λ2 = 0
(
λ1 = −1
∀n ∈ N, u On a : ⇐⇒ ⇐⇒
n+2 = 3un+1 − 2un . u = 1 λ + 2λ = 1 λ2 = 1.
1 1 2
On conclut : ∀n ∈ N, un = (−1)1n + 1 · 2n = 2n − 1.
Exemple
L’équation caractéristique r2 − 4r + 4 = 0 admet une solution double
réelle r0 = 2, donc il existe (λ, µ) ∈ R2 tel que :
Calculer un pour tout n ∈ N sachant : ∀n ∈ N, un = (λn + µ)2n .
u0 = −1, u1 = 0 (
µ = −1
µ = −1
u0 = −1
∀n ∈ N, u On a : ⇐⇒ ⇐⇒
n+2 = 4un+1 − 4un . u1 = 0 (λ + µ)2 = 0 λ = 1.
On conclut : ∀n ∈ N, un = (n − 1)2n .
146
Les méthodes à retenir
Exemple
L’équation caractéristique r2 + 2r + 2 = 0 admet deux solutions com-
plexes non réelles, conjuguées, distinctes :
Calculer un pour tout n ∈ N sachant : √ √
r1 = −1 − i = 2 e −3 i π/4 , r2 = −1 + i = 2 e 3 i π/4 ,
u0 = 1, u1 = 1 donc il existe (A, B) ∈ R2 tel que :
∀n ∈ N, u
n+2 = −2un+1 − 2un . √ 3nπ 3nπ
∀n ∈ N, un = ( 2)n A cos + B sin .
4 4
A = 1
u0 = 1 A = 1
On a : ⇐⇒ √ A B ⇐⇒
u = 1
1 2 −√ +√
=1 B = 2.
2 2
√ 3nπ 3nπ
On conclut : ∀n ∈ N, un = 2 n cos + 2 sin .
4 4
Méthode
Chercher une suite particulière (vn )n satisfaisant la même relation de
récurrence que (un )n et de la même forme (à peu près) que le second
Pour calculer le terme
membre. Former wn = un − vn , qui est le terme général d’une suite
général un d’une suite
récurrente linéaire du premier ordre ou du second ordre à coefficients
récurrente linéaire du
constants et sans second membre, calculer wn et en déduire un par
premier ou du second
un = vn + wn .
ordre, à coefficients
➟ Exercice 9.11
constants et avec second
membre
Exemple
•Cherchons une suite constante (vn )n∈N satisfaisant la même relation
de récurrence que la suite (un )n∈N .
Calculer un pour tout n ∈ N, sachant : On a, en notant vn = λ ∈ R : λ = 5λ − 6λ + 2 ⇐⇒ λ = 1.
•Notons donc, pour tout n ∈ N : wn = un − vn = un − 1.
u0 = 1, u1 = 2,
∀n ∈ N, u On a, pour tout n ∈ N :
n+2 = 5un+1 − 6un + 2.
wn+2 = un+2 − vn+2 = (5un+1 − 6un + 2) − (5vn+1 − 6vn + 2)
= 5(un+1 − vn+1 ) − 6(un − vn ) = 5wn+1 − 6wn .
Ainsi, la suite (wn )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre,
à coefficients constants et sans second membre.
L’équation caractéristique r2 − 5r + 6 = 0 admet deux racines réelles
distinctes r1 = 2, r2 = 3, donc il existe (λ1 , λ2 ) ∈ R2 tel que :
∀n ∈ N, wn = λ1 2n + λ2 3n .
On a donc : ∀n ∈ N, un = λ1 2n + λ2 3n + 1.
(
u0 = 1 λ1 + λ2 + 1 = 1 λ1 = −1
Enfin : ⇐⇒ ⇐⇒
u1 = 2 2λ1 + 3λ2 + 1 = 2 λ = 1.
2
On conclut : ∀n ∈ N, un = −2n+1 + 3n + 1.
147
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
Méthode
S’inspirer des exemples traités dans le cours.
Pour étudier une suite • Souvent, on pourra trouver la ou les valeurs nécessaires de l’éven-
récurrente du type tuelle limite ` de la suite (un )n . En, effet, si un −→ ` et si f
n∞
un+1 = f (un ) est continue en `, alors f (`) = `.
• Il se peut que (un )n soit croissante et majorée, ou décroissante et
minorée, donc convergente. En particulier, si f est croissante et
si l’intervalle d’étude est stable par f , alors (un )n est monotone.
• Un dessin permet souvent de prévoir le comportement de la
suite (un )n et guide la marche à suivre.
• Une séparation en cas, selon la position du premier terme u0 de
la suite par rapport aux points fixes de f , peut être nécessaire,
suivie de l’étude de la monotonie de la suite (un )n .
• On peut essayer d’utiliser une majoration de type géométrique.
➟ Exercice 9.12
Exemple
2x2 + 2
•Considérons f : [1 ; +∞[ −→ R, x 7−→ .
3x
Étudier la suite (un )n∈N définie par : L’application f est dérivable sur [1 ; +∞[ et on a :
4x · 3x − (2x2 + 2)3 2(x2 − 1)
u0 = 1
∀x ∈ [1 ; +∞[, f 0 (x) = = > 0,
(3x)2 3x2
2u2n + 2
∀n ∈ N, un+1 =
. donc f est croissante sur [1 ; +∞[.
3un 4
De plus : f (1) = . On a donc : f ([1 ; +∞[) ⊂ [4/3 ; +∞[⊂ [1 ; +∞[.
3
Ceci montre que l’intervalle [1 ; +∞[ est stable par f .
•Puisque u0 = 1 ∈ [1 ; +∞[ et que [1 ; +∞[ est stable par f , la suite
(un )n∈N est correctement définie et : ∀n ∈ N, un ∈ [1 ; +∞[.
•Si (un )n∈N converge vers un réel noté `, alors ` ∈ [1 ; +∞[ et, comme
2`2 + 2
f est continue en `, on a : ` = f (`), d’où = `, donc `2 = 2 puis
√ 3`
` = 2.
4 √ √
•Puisque f est croissante et que f (1) = > 1 et f ( 2) = 2, l’in-
√ 3
tervalle [1 ; 2] est stable par f .
√ √
Puisque u0 = 1 ∈ [1 ; 2] et que [1 ; 2] est stable par f , on a :
√
∀n ∈ N, un ∈ [1 ; 2].
√
Ainsi, (un )n∈N est majorée par 2.
2u2n + 2 2 − u2n
•On a : ∀n ∈ N, un+1 − un = − un = > 0,
3un 3un
donc (un )n∈N est croissante.
√
Puisque (un )n∈N est croissante et majorée par 2, (un )n∈N converge.
√
Puisque (un )n∈N converge et que la seule limite possible est 2, on
√
conclut : (un )n∈N converge vers 2.
148
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer de :
Pour étudier deux suites • calculer les termes généraux un et vn
(un )n , (vn )n définies si- • étudier la monotonie éventuelle des suites (un )n , (vn )n
multanément par des re-
• raisonner sur les valeurs nécessaires des limites éventuelles
lations de récurrence les
combinant ➟ Exercice 9.19
Exemple
•Montrons, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N, un et vn
existent et (un , vn ) ∈ ]0 ; 1[2 .
Étudier les deux suites réelles C’est vrai pour n = 0.
(un )n∈N , (vn )n∈N définies par Si c’est vrai pour un n ∈ N fixé, alors :
1 1
u0 = , v0 = et : un+1 = u2n vn ∈ ]0 ; 1[ et 2
vn+1 = un vn ∈ ]0 ; 1[
2 3
donc c’est vrai pour n + 1.
un+1 = u2n vn
∀n ∈ N,
2
Ceci montre, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N, un et vn
existent et (un , vn ) ∈ ]0 ; 1[2 .
v
n+1 = un vn .
0 6 un+1 = u2n vn = un (un vn ) 6 un
•On a : ∀n ∈ N,
0 6 v 2
n+1 = un vn 6 vn ,
Méthode
149
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
Exemple
un+1 un
En divisant par (n + 1)!, on a : ∀n ∈ N, = + 1.
(n + 1)! n!
Calculer un , pour tout n ∈ N, sachant En notant, pour tout n ∈ N, vn =
un
, on a donc :
u0 = 0 et : n!
∀n ∈ N, vn+1 = vn + 1.
∀n ∈ N, un+1 = (n + 1)un + (n + 1)!.
Ainsi, (vn )n∈N est une suite arithmétique, donc :
∀n ∈ N, vn = v0 + n = n,
d’où : ∀n ∈ N, un = n! vn = n · n! .
Vrai ou Faux ?
9.1 ∀x ∈ R, bx + x2 c = bxc + bx2 c. V F
(2n)! un+1 2n + 2
9.3 En notant, pour tout n ∈ N, un = 2
, on a, pour tout n ∈ N : = . V F
(n!) un (n + 1)2
9.4 Pour deux suites réelles (un )n∈N , (vn )n∈N , si un vn −→ 0, alors : V F
n∞
un −→ 0 ou vn −→ 0.
n∞ n∞
9.5 Pour une suite réelle (un )n∈N , si u4n −→ 0, alors u2n −→ 0. V F
n∞ n∞
9.6 Si une suite réelle (un )n∈N est croissante et minorée, alors elle tend vers +∞. V F
9.7 Si une suite réelle ne converge pas vers 0, alors sa limite est différente de 0. V F
9.8 Si une suite réelle (un )n∈N converge vers ` et si, pour tout n ∈ N, un > 0, alors ` > 0. V F
9.9 Si une suite réelle (un )n∈N converge vers ` et si ` > 0, alors, à partir d’un certain rang, V F
un > 0.
9.10 Si une suite réelle admet +∞ pour limite, alors toute suite extraite de celle-ci admet V F
aussi +∞ pour limite.
150
Énoncés des exercices
Montrer : un −→ a, vn −→ a, wn −→ a.
n∞ n∞ n∞
9.7 Limites de deux suites réelles à partir des limites de leur somme et de leur produit
Soient (xn )n∈N , (yn )n∈N deux suites réelles. On suppose :
xn + yn −→ S ∈ R et xn yn −→ P ∈ R.
n∞ n∞
a) Montrer : S 2 − 4P > 0.
b) Si S 2 −4P > 0, montrer qu’on ne peut pas conclure que (xn )n∈N et (yn )n∈N convergent.
c) Si S 2 − 4P = 0, montrer que (xn )n∈N et (yn )n∈N convergent et déterminer leurs limites.
151
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
9.9 Suite récurrente linéaire du second ordre à coefficients constants et sans second
membre
Déterminer l’ensemble des λ ∈ C tels que la suite (un )n∈N , définie par u0 = 0, u1 = λ et :
1
∀n ∈ N, un+2 = un+1 − un ,
4
vérifie : ∀n ∈ N, |un | 6 1.
9.11 Suite récurrente linéaire du second ordre à coefficients constants et avec second
membre
Calculer un pour tout n ∈ N, sachant u0 = 0, u1 = 1 et :
9.13 Exemple de suite réelle pour laquelle un+1 est donné en fonction de un et de n
√
nun
Étudier la suite réelle (un )n∈N définie par u1 > 0 et : ∀n ∈ N , un+1 =
∗
∗
.
n+1
152
Énoncés des exercices
9.21 Suites de termes généraux sin nα, cos nα, pour α ∈ R − πZ fixé
Soit α ∈ R − πZ. Montrer que l’existence d’une des deux limites lim sin nα, lim cos nα
n∞ n∞
entraîne celle de l’autre, et que l’existence des deux limites entraîne une contradiction.
Conclure que ces deux suites divergent.
√ un n∈N∗
un réel ` > 0, alors ( n un )n∈N∗ converge aussi vers `.
d) Déterminer les limites, quand l’entier n tend vers l’infini, de :
1/n r
2n n 1pn 1pn 1 n (3n)!
, √ , n(n + 1) · · · (n + n), 1 · 3 · · · · · (2n − 1), .
n n
n! n n n2 n!
153
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
Du mal à démarrer ?
9.1 a) Utiliser l’encadrement de définition de la partie 9.12 a) Étudier le signe et la monotonie de un .
entière pour déduire un encadrement de un . b) Résoudre l’équation f (x) = x, qui a une solution
2n
k et une seule, notée α, puis majorer |un+1 − α| en fai-
b) Le terme un ressemble à vn = , car k
X
2 sant intervenir |un − α|, de façon à amener une suite
n
k=0 géométrique convergeant vers 0.
semble négligeable devant n2 dans k + n2 .
c) Résoudre l’équation f (x) = x, qui a deux solu-
c) Isoler les termes d’indices k = 0, 1, n − 1, n. tions α, β. Séparer en cas selon la position de u1 par
rapport à α et β.
9.2 Vu que la définition de un+1 en fonction de un est
essentiellement additive, on peut essayer de passer 9.13 Considérer vn = nun .
aux parties réelles et imaginaires.
9.3 Récurrence sur n. 9.14 En notant u et v les deux fractions de l’énoncé, étu-
Pour l’hérédité, faire apparaître une condition suffi- dier u + v, u3 + v 3 , u3 v 3 , pour obtenir une équation
sante. satisfaite par A.
9.4 Montrer que, si x convient, alors 0 6 x < 1 et 2x ∈ Z. 9.15 Raisonner par l’absurde.
n 1o
Réponse : 0, . 9.16 a) Raisonner par l’absurde et utiliser un argument
2
d’arithmétique.
9.5 Pour un sens, utiliser les formules exprimant les Min
b) Raisonner par l’absurde et utiliser le résultat de a.
et Max de deux nombres réels, pour l’autre sens, uti-
liser le théorème d’encadrement. 9.17 Considérer les deux suites extraites :
9.6 Considérer Sn = (un − a)2 + (vn − a)2 + (wn − a)2 . (u6q )q∈N et (u6q+3 )q∈N .
suite récurrente linéaire du second ordre, à coeffi- scinder uk en utilisant l’indice intermédiaire N.
X
cients constants et sans second membre, et on peut k=1
donc calculer wn en fonction de n, puis un en fonc-
b) Appliquer a) à la suite de terme général un+1 −un
tion de n.
à la place de un .
On notera l’analogie avec l’étude des équations dif-
c) Prendre le logarithme et utiliser b).
férentielles linéaires du second ordre à coefficients
constants et avec second membre. d) Appliquer c).
154
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
9.1 Pour x = 0, 8, on a x + x2 = 1, 44, donc bx + x2 c = 1, alors que bxc + bx2 c = 0 + 0 = 0. V F
9.2 Pour tout x ∈ R+ \ N, on a bxc < x < bxc + 1, donc −bxc − 1 < −x < −bxc, d’où V F
b−xc = −bxc − 1, puis bxc + b−xc = −1.
9.3 On a : V F
un+1 (2n + 2)! (n!)2 (2n + 2)! (n!)2 1
= 2 = 2 = (2n + 2)(2n + 1) .
un (n + 1)! (2n)! (2n)! (n + 1)! (n + 1)2
155
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
156
Corrigés des exercices
1 1
CORRIGÉS
? x= b3xc ∈ Z, Alors : ∀n ∈ N, xn + yn = S et xn yn = P,
2 2
1 donc : xn + yn −→ S et xn yn −→ P.
donc : x = 0 ou x = . n∞ n∞
2 Cependant, les suites (xn )n∈N et (yn )n∈N , qui alternent deux
1 éléments distincts, divergent.
2) Réciproquement, il est clair que x = 0 et x = sont so-
2 c) On a :
lutions.
n 1o (xn − yn )2 = (xn + yn )2 − 4xn yn −→ S 2 − 4P = 0,
On conclut : S = 0, . n∞
2
donc xn − yn −→ 0.
9.5
n∞
1 S
1) Supposons : un −→ ` et vn −→ `.
xn = 2 (xn + yn ) + (xn − yn ) −→
n∞ n∞
n∞ 2
On a alors, par opérations : Puis :
yn = 1 (xn + yn ) − (xn − yn ) −→ S .
un + vn − |un − vn | 2 n∞ 2
xn = Min (un , vn ) =
2 On conclut que les deux suites (xn )n∈N et (yn )n∈N
` + ` − |` − `| S
−→
n∞ 2
=` convergent et ont pour limite .
2
9.8
un + vn + |un − vn |
yn = Max (un , vn ) = 1) On a, pour tout n > 1 :
2
` + ` + |` − `| 1
−→ = `. un+1 − un = 1 + un − un
n∞ 2 (n + 1) (n + 1)!
un
2) Réciproquement, supposons : xn −→ ` et yn −→ `. =
(n + 1) (n + 1)!
> 0,
n∞ n∞
On a, pour tout n ∈ N : xn 6 un 6 yn et xn 6 v n 6 yn , donc (un )n>1 est croissante.
d’où, par le théorème d’encadrement :
2) On a, pour tout n ∈ N :
un −→ ` et vn −→ `.
n∞ n∞ 1 1
vn+1 − vn = 1 + un+1 − 1 + un
(n + 1) (n + 1)! n n!
9.6 1 2 1
= 1+ un − 1 + un
Considérons, pour tout n ∈ N : (n + 1) (n + 1)! n n!
2 1 1
Sn = (un − a)2 + (vn − a)2 + (wn − a)2 . = + 2 − un
(n + 1) (n + 1)! (n + 1)2 (n + 1)! n n!
On a : 1 n
= 2n + − (n + 1)2 un .
Sn = u2n + vn
2 2
+ wn − 2a(un + vn + wn ) + 3a2 n(n + 1) (n + 1)! (n + 1) (n + 1)!
−→ 3a2 − 2a · 3a + 3a2 = 0. Comme, pour tout n > 1 :
n∞
n
Comme : ∀n ∈ N, 0 6 (un − a)2 6 Sn , 2n+ −(n+1)2 6 2n+1−(n+1)2 = −n2 6 0,
(n + 1) (n + 1)!
il en résulte, par le théorème d’encadrement :
on déduit : ∀n > 1, vn+1 − vn 6 0,
(un − a)2 −→ 0 puis : un − a −→ 0, un −→ a.
n∞ n∞ n∞ donc (vn )n>1 est décroissante.
De même : vn −→ a, wn −→ a. un
n∞ n∞ 3) On a, pour tout n > 1 : vn − un = > 0. Il s’ensuit,
n n!
9.7 puisque (vn )n>1 est décroissante : ∀n > 1, 0 6 un 6 vn 6
un v1
a) On a : (xn − yn )2 = (xn + yn )2 − 4xn yn −→ S 2 − 4P. v1 , puis : 0 6 vn − un = 6 .
n∞ n n! n n!
Comme, pour tout n ∈ N, (xn − yn )2 > 0, on déduit, par On déduit, par le théorème d’encadrement : vn − un −→ 0.
passage à la limite : S 2 − 4P > 0.
n∞
b) Puisque S 2 − 4P > 0, l’équation t2 − St + P = 0, d’in- On conclut, d’après la définition de deux suites adjacentes,
connue t ∈ R, admet deux solutions notées t1 , t2 et on a : que les suites (un )n>1 et (vn )n>1 sont adjacentes.
t1 6= t2 . 9.9
Considérons les suites (xn )n∈N et (yn )n∈N définies, pour tout La suite (un )n∈N est une suite récurrente linéaire du se-
n ∈ N, par : cond ordre, à coefficients constants, sans second membre.
1
t1 si n est pair t2 si n est pair L’équation caractéristique r2 − r + = 0, admet une solu-
4
xn = yn = 1
t si n est impair
2
t si n est impair.
1
tion double égale .
2
157
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
φ2n+1 − φn φn+2 1
√ (1 − r2 )n − (1 − r1 )n
=
1 5
(r2n+1 − r1n+1 )2 − (r2n − r1n )(r2n+1 − r1n+1 )
=
5 1
1 n n+2 = √ (r1n − r2n ) = −φn ,
= (r r − 2r1n+1 r2n+1 + r1n+2 r2n ) 5
5 1 2
1 en utilisant r1 + r2 = 1, car r1 et r2 sont les solutions de
= (r1 r2 )n (r2 − r1 )2 = (−1)n , l’équation caractéristique r2 − r − 1 = 0.
5
158
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
9.11 b) D’abord, il est clair que, pour tout n ∈ N, un existe et
La suite (un )n∈N est une suite récurrente linéaire du second un > 1.
ordre, à coefficients constants, avec second membre. Si (un )n>0 converge vers un réel `, alors, en passant aux li-
1) Cherchons une suite (vn )n∈N de la forme vn = an + b, sa- mites dans l’égalité de définition de la suite (un )n>0 , on a
√
tisfaisant la même relation de récurrence que (un )n∈N . On a : √
` = 1 + `, d’où ` =
1+ 5
.
2
∀n ∈ N, vn+2 = 10vn+1 − 21vn + 12n √
1+ 5
⇐⇒ ∀n ∈ N, a(n + 2) + b Notons α = . On a, pour tout n ∈ N :
2
= 10 a(n + 1) + b − 21(an + b) + 12n
√ √
|un+1 − α| = 1 + un − 1 + α
⇐⇒ ∀n ∈ N, (12a − 12)n + (12b − 8a) = 0
|un − α| 1
= √ √ 6 √ |un − α|,
12a − 12 = 0 a = 1
1 + un + 1 + α 1+α
⇐⇒ ⇐⇒
12b − 8a = 0 b = .
2 d’où, en réitérant :
3
1 n
2 ∀n ∈ N, |un − α| 6 √ |u0 − α|.
Ainsi, la suite (vn )n∈N définie par : ∀n ∈ N, vn = n + , 1+α
3
satisfait la même relation de récurrence que (un )n∈N .
1 1 n
Comme 0 6 √ < 1, il en résulte : √ −→ 0,
2) Notons, pour tout n ∈ N, wn = un − vn . 1+α 1+α n∞
159
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
1
De plus, en reprenant ces calculs avec des inégalités, on en On déduit : ln un = − ln n + ln u1 −→ − ∞,
déduit le signe de f (x) − x selon la position de x par rapport 2n−1 n∞
2 et on conclut : un −→ 0.
à : n∞
3
9.14
p
3 √ √ p
3 √ √
x 1/3 2/3 +∞ 54 3 + 41 5 54 3 − 41 5
Notons u = √ , v= √ .
f (x) − x 0 + 0 − 3 3
y On a alors A = u + v et :
√ √ √ √
y = f (x) 54 3 + 41 5 54 3 − 41 5
• u3 + v 3 = √ + √ = 36
3 3 3 3
√ √ √ √
54 3 + 41 5 54 3 − 41 5
u3 v 3 = √ · √
2 3 3 3 3
3
542 · 3 − 412 · 5 343 73 7 3
= = = 3 = ,
33 27 3 3
7
donc, comme uv ∈ R : uv = .
1 3
3
D’où :
A3 = (u + v)3 = u3 + 3u2 v + 3uv 2 + v 3
(1) ⇐⇒ (A − 4)(A2 + 4A + 9) = 0.
•Si u0 >
2
, alors (un )n∈N est décroissante et minorée par Ensuite, comme Q est un corps :
3 √ 1 √ √ √ √
2 2 n1 2o
x= ( x + y) + ( x − y) ∈ Q,
, donc converge. Sa limite ` vérifie ` > et ` ∈ , , 2
3 3 3 3
2 contradiction.
donc ` = . √ √
3 Ce raisonnement par l’absurde établit que x + y est un
1 1 irrationnel.
On conclut que (un )n∈N converge vers si u0 = , et vers √ √
3 3 Par exemple, comme 2 et 3 sont irrationnels, on déduit :
2 1 √ √
si u0 > . 2+ 3∈ / Q.
3 3
9.13
9.16
D’abord, par une récurrence immédiate sur n, pour tout
n ∈ N∗ , un existe et un > 0. a) Raisonnons par l’absurde : supposons qu’il existe (p, q) ∈
√ p
Considérons, pour tout n ∈ N∗ : vn = nun . (N∗ )2 tel que : n= et pgcd(p, q) = 1.
q
On a, pour tout n ∈ N∗ :
On a alors : nq 2 = p2 .
√ √ 1
vn+1 = (n + 1)un+1 = nun = 2
vn = vn . Par unicité de la décomposition d’un entier > 1 en produit de
nombres premiers, il en résulte que les exposants des facteurs
Ainsi, pour tout n ∈ N∗ :
premiers figurant dans la décomposition de n sont tous pairs
1 2 1 n−1 et donc n est le carré d’un entier, contradiction.
1
1
2 n−1
2
vn = vn−1 = vn−2 = · · · = v1 2 = u12 , √
On conclut : n∈/ Q.
1
1 2n−1 √ √ √ √
d’où : un = u . Exemples : 2∈/ Q, 3∈/ Q, 5∈/ Q, 6∈/ Q.
n 1
160
Corrigés des exercices
√ √
CORRIGÉS
b) Raisonnons par l’absurde : notons α = 2 + 3 et sup- La suite (un )n>1 est décroissante et minorée par u1 , donc
posons α ∈ Q. converge et sa limite λ vérifie v1 6 λ 6 u1 .
√ √ √
On a alors : α2 = ( 2 + 3)2 = 5 + 2 6, On a : ∀n ∈ N, 2un+1 = un + vn ,
√ α2 − 5 d’où, en faisant tendre l’entier n vers l’infini : 2λ = λ + µ,
d’où 6= ∈ Q, contradiction avec a). donc λ = µ.
2
√ √ un + vn 2un vn
Finalement : 2+ 3∈ / Q. 5) On a : ∀n ∈ N, un+1 vn+1 = = un vn ,
2 un + vn
9.17 donc la suite (un vn )n∈N est constante, d’où :
Notons `1 = lim u2p , `2 = lim u2p+1 , `1 = lim u3p . ∀n ∈ N, un vn = u0 v0 .
p∞ p∞ p∞
En faisant tendre l’entier n vers l’infini, on déduit λµ = u0 v0 .
La suite (u6q )q∈N , qui est extraite de (u2p )p∈N et de (u3p )p∈N √
converge vers `1 et converge vers `3 , donc `1 = `3 . Ainsi, λ = µ > 0 et λµ = u0 v0 , donc : λ = µ = u0 v0 .
La suite (u6q+3 )q∈N , qui est extraite de (u2p+1 )p∈N et de On conclut : les deux suites (un )n∈N , (vn )n∈N convergent
√
(u3p )p∈N , converge vers `2 et converge vers `3 , donc `2 = `3 . vers la même limite u0 v0 .
On déduit `1 = `2 , donc, d’après le cours (termes d’in- 9.20
dices pairs, termes d’indices impairs), on conclut que la suite √ √ √2
(un )n∈N converge. Notons u = 2, v = 2 .
√
On sait : 2 ∈ R+ − Q.
9.18
Séparons en deux cas, selon que v est rationnel ou irrationnel.
1) Il est clair que, si (un )n∈N est stationnaire, alors elle √ √
converge (vers l’élément sur lequel elle stationne). •Si v ∈ Q, alors le couple (a = 2, b = 2) convient.
2) Réciproquement, supposons que la suite (un )n∈N
√ √ √ √ √
•Si v ∈
/ Q, alors, comme : v 2 = ( 2 2 ) 2 = 2 2 = 2 ∈ Q,
converge, a priori vers un réel noté `. √ √ √
1 le couple (a = v = ( 2) 2 , b = 2) convient.
Il existe donc N ∈ N tel que : ∀n > N, |un − `| 6 .
3 Ceci montre qu’il existe (a, b) ∈ (R+ −Q)2 tel que ab ∈ Q : en
Soit n ∈ N tel que n > N . √ √ √ √2 √
effet, l’un des deux couples ( 2, 2), ( 2 , 2) convient.
1 1
On a : |un − uN | 6 |un − ` − +|` − uN | 6 + = < 1.
2 Mais on ne sait pas décider lequel (au moins) convient !
3 3 3
Comme un et uN sont dans Z, il en résulte un = uN . 9.21
Ceci montre que (un )n∈N est stationnaire. 1) •Supposons sin nα −→ ` ∈ R.
n∞
161
Chapitre 9 – Nombres réels, suites numériques
u1
Remarque : Comme −→ 0,
n−1 n∞
Le résultat de cet exercice est utile dans la résolution d’exer- un
cices sur les séries entières en 2e année, souvent sous la forme on déduit, par différence : −→ `,
n−1 n∞
affaiblie : sin nα et cos nα ne tendent pas vers 0 lorsque l’en-
un un n − 1
tier n tend vers l’infini. puis : = −→ `.
n n−1 n n∞
On peut montrer que chacune cos nα et sin nα ne tend pas un+1
vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini par un raisonnement c) On a : ln un+1 − ln un = ln −→ ln `,
un n∞
analogue, simplifié.
ln un
•Si cos nα −→ 0, alors, par suite extraite : cos 2nα −→ 0. d’où, d’après b) : −→ ln `,
n∞ n∞ n n∞
Mais : cos 2nα = 2 cos nα − 1 −→ 0 − 1 = −1,
2
√ ln u
et donc : un = exp
n n
n∞ −→ `.
contradiction. n n∞
2n
•Si sin nα −→ 0, alors : sin(n + 1)α −→ 0. D’où : d) 1) En notant un = , on a :
n∞ n∞ n
sin(n + 1)α − sin nα cos α un+1 2(2n + 1)
cos nα = −→ 0, = −→ 4,
sin α n∞ un n+1 n∞
n √
donc, d’après c) : √ = un −→ e .
n n n
1 X 1 X n
|vn − `| = (uk − `) 6 |uk − `| n! n∞
n k=1 n k=1
n(n + 1) · · · (n + n)
3) En notant un = , on a :
N1
1 X 1
n
X nn
= |uk − `| + |uk − `|.
n k=1 n un+1 2(2n + 1) 1 −n 4
k=N1 +1 = 1+ −→ ,
n
un n n n∞ e
1 1 ε ε
D’une part :
X
|uk − `| 6 (n − N1 ) 6 . donc, d’après c) :
n k=N1 +1
n 2 2
1 p
n √ 4
N1 n(n + 1) · · · (n + n) = n un −→ .
1 X n n∞ e
D’autre part, comme |uk − `| −→ 0,
n k=1 n∞
1 · 3 · · · · · (2n − 1)
4) En notant un = , on a :
N1 nn
1 X ε
il existe N2 ∈ N tel que : ∀n > N2 , |uk − `| 6 . un+1 2n + 1 1 −n 2
n k=1 2 = 1+ −→ ,
un n+1 n n∞ e
En notant N = Max (N1 , N2 ), on a donc :
donc, d’après c) :
ε ε
∀n ∈ N, |vn − `| 6 + = ε,
2 2 1 p
n √ 2
1 · 3 · s · (2n − 1) = n un −→ .
et donc : vn −→ `. n n∞ e
n∞
b) Notons, pour tout n ∈ N, αn = un+1 − un . (3n)!
5) En notant un = , on a :
On a, par hypothèse : αn −→ `. n2n (n!)
n∞
α1 + · · · + αn−1 un+1 3(3n + 1)(3n + 2) 1 −2n 27
D’après a), il en résulte : = 1+ −→ ,
n−1
−→ `.
n∞ un (n + 1)2 n n∞ e2
Mais, pour tout n ∈ N tel que n > 2 :
r
1 n (3n)! √ 27
donc : = n un −→ .
α1 + · · · + αn−1 un − u1 un u1 n2 n! n∞ e2
= = − .
n−1 n−1 n−1 n−1
162
Limites, continuité
Limites, continuité
Chapitre 10 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 164
Thèmes abordés dans les exercices
• Existence et valeur d’une limite
Vrai ou faux ? 170
• Étude de la continuité d’une fonction
Les énoncés des exercices 171
Du mal à démarrer ? 173 • Résolution d’équations à une inconnue réelle
Vrai ou faux, les réponses 174 • Résolution de certaines équations fonctionnelles
Les corrigés des exercices 175 • Existence de majorants, de minorants pour une fonction
• Étude des points fixes d’une fonction.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Propriétés des fonctions ayant des limites finies ou des
limites infinies, pour les opérations algébriques et pour
l’ordre usuel
• Propriétés générales des fonctions continues
• Théorème des valeurs intermédiaires, théorème de conti-
nuité sur un segment, théorème de la bijection monotone
• Définition de la fonction partie entière b.c.
163
Chapitre 10 – Limites, continuité
Exemple
On a, pour x ∈ [0 ; +∞[, en utilisant une expression conjuguée :
(x2 + 2x + 2) − (x2 + x + 3)
Déterminer
p p
x2 + 2x + 2 − x2 + x + 3 = √ √
x2 + 2x + 2 + x2 + x + 3
lim
p p
x2 + 2x + 2 − x2 + x + 3 .
x −→ +∞ x−1
= √ √
x2 + 2x + 2 + x2 + x + 3
1
1−
= r x
r
2 2 1 3
1+ + 2 + 1+ + 2
x x x x
1
−→ .
x −→ +∞ 2
Exemple
(ln x)2 4 −x
On a : x3 (ln x)2 e −x = x e −→ 0.
Déterminer lim x (ln x) e
3 2 −x
. x | {z }
| {z } −→ 0
x −→ +∞
x −→ +∞
−→ 0
Méthode
Essayer de :
Pour montrer qu’une
fonction f admet une li- • appliquer les théorèmes généraux sur les limites
mite finie ` en un point a • montrer que |f (x) − `| −→ 0.
x −→ a
➟ Exercice 10.2
164
Les méthodes à retenir
Exemple
On a, pour tout x ∈ R :
1 2 2 1
Soit f : R −→ R une application telle f (x) −
2
= f (x) − f (x) +
4
que : 1 1 1
= −f (x) 1 − f (x) + −→ − + = 0,
1 4 x −→ +∞ 4 4
f (x) 1 − f (x) −→ .
4 donc, en composant par la racine carrée :
x −→ +∞
1
Montrer : f (x) −→ . f (x) −
1
−→ 0,
x −→ +∞ 2 2 x −→ +∞
1
et on conclut : f (x) −→ .
x −→ +∞ 2
Méthode
Exemple 1
En notant, pour tout n ∈ N, un = n et vn = n + , on a :
2
Montrer que la fonction 1
un −→ +∞, vn −→ +∞, f (un ) = 0, f (vn ) = .
n∞ n∞ 2
f : R −→ R, x 7−→ x − bxc
Si f admettait une limite ` en +∞, on aurait
n’a pas de limite, ni finie ni infinie,
f (un ) −→ ` et f (vn ) −→ `,
en +∞. n∞ n∞
1
donc ` = 0 et ` = , contradiction.
2
On conclut que f n’a pas de limite, ni finie ni infinie, en +∞.
Méthode
Essayer de :
Pour montrer l’existence • étudier les variations de f , si f (x) est donné par une formule
d’une solution d’une explicite
équation f (x) = 0, où f • appliquer le théorème des valeurs intermédiaires, si f est conti-
est à variable réelle et à nue sur un intervalle et prend des valeurs négatives ou nulles et
valeurs réelles des valeurs positives ou nulles.
➟ Exercices 10.3, 10.8, 10.14
165
Chapitre 10 – Limites, continuité
Exemple
L’application
f : [0 ; 1] −→ R, x 7−→ (x5 + x3 + 1)(x6 + x4 + 2) − 3
Montrer que l’équation
est continue sur l’intervalle [0 ; 1] et :
(x5 + x3 + 1)(x6 + x4 + 2) = 3,
f (0) = 2 − 3 = −1 < 0, f (1) = 12 − 3 = 9 > 0,
d’inconnue x ∈ [0 ; 1], admet au moins
une solution. donc, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, f admet au moins
un zéro, d’où le résultat demandé.
Méthode
Se rapporter à la définition de la partie entière d’un réel :
Pour manipuler la fonc- ∀x ∈ R, bxc 6 x < bxc + 1 et bxc ∈ Z
tion partie entière
ou encore : ∀x ∈ R, x − 1 < bxc 6 x et bxc ∈ Z .
➟ Exercice 10.5
Exemple
On a : ∀x ∈ [1 ; +∞[, 0 6 x − bxc < 1 et x 6 x + bxc,
x − bxc 1
d’où : ∀x ∈ [1 ; +∞[, 0 6 6 .
x − bxc x + bxc x
Déterminer lim .
x −→ +∞ x + bxc 1
Comme −→ 0, on déduit, par théorème d’encadrement :
x x −→ +∞
x − bxc
lim = 0.
x −→ +∞ x + bxc
Méthode
Raisonner clairement par implication puis réciproque, ou exception-
nellement par équivalences logiques.
Pour résoudre une équa-
tion fonctionnelle • Si la fonction inconnue est supposée continue sur un intervalle
et ne prend qu’un nombre fini de valeurs, utiliser le théorème
des valeurs intermédiaires
• Essayer d’appliquer l’équation à des valeurs ou des formes par-
ticulières de la (les) variable(s), ou passer à une limite.
➟ Exercices 10.12, 10.13, 10.16
166
Les méthodes à retenir
Exemple
1) Soit f convenant.
On a alors : ∀x ∈ R, f (x) ∈
p p
− x2 + 1, x2 + 1 .
Trouver toutes les applications
Supposons qu’il existe (a, b) ∈ R2 tel que :
f : R −→ R
f (a) = − a2 + 1 et f (b) = b2 + 1.
p p
continues sur R telles que :
2
∀x ∈ R, f (x) = x2 + 1. L’application f est continue sur le segment S joignant a et b, et f (a) < 0
et f (b) > 0.
D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe donc c ∈ S tel
que f (c) = 0, contradiction car f ne prend pas la valeur 0.
Il en résulte :
ou
p p
∀x ∈ R, f (x) = − x2 + 1 ∀x ∈ R, f (x) = x2 + 1.
Exemple
1) Soit f convenant.
Soit x ∈ R.
Trouver toutes les applications x
En appliquant l’hypothèse à à la place de x, on a :
f : R −→ R 2
x
continues en 0, telles que : f (x) = f .
2
∀x ∈ R, f (2x) = f (x).
En réitérant, on déduit, par récurrence immédiate :
x
∀n ∈ N, f (x) = f n .
2
x
Comme n −→ 0, et que f est continue en 0, on a :
2 n∞
x
f n −→ f (0).
2 n∞
Méthode
167
Chapitre 10 – Limites, continuité
Exemple
L’application g : R −→ R, x 7−→ f (x) − x
Soit f : R −→ R continue sur R telle est continue sur l’intervalle R et, par opérations :
que :
g(x) −→ +∞ et g(x) −→ −∞.
x −→ −∞ x −→ +∞
f (x) x −−→
+∞
D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe donc c ∈ R tel
→ −∞
f (x)
−→ −∞. que g(c) = 0, c’est-à-dire f (c) = c.
x −→ +∞
On conclut que f admet au moins un point fixe.
Montrer que f admet au moins un point
fixe.
Méthode
Essayer de :
Pour montrer qu’une • revenir à la définition, c’est-à-dire, respectivement :
fonction f : X −→ R ∃ M ∈ R, ∀x ∈ X, f (x) 6 M
est majorée, est mino-
rée, est bornée ∃ m ∈ R, ∀x ∈ X, m 6 f (x)
∃ C ∈ R+ , ∀x ∈ X, |f (x)| 6 C
• appliquer le théorème du cours si f est continue et si X est un
segment.
➟ Exercices 10.6, 10.11
Exemple
Remarquons d’abord que f est définie sur R, car le dénominateur ne
s’annule pas ; en effet, si ce dénominateur s’annule, il faut que x soit
Montrer que l’application égal à la fois à 1 et à 2, impossible.
On a, pour tout x ∈ [2 ; +∞[ : x − 1 > 1 et x − 2 > 0,
f : R −→ R,
1
1 donc : f (x) 6 10 = 1.
x 7−→ 1 + 012
(x − 1)10 + (x − 2)12 On a, pour tout x ∈ ] − ∞ ; 1] : 1 − x > 0 et 2 − x > 1,
est majorée 1
donc : f (x) 6 10 = 1.
0 + 112
L’application f est continue sur le segment [1 ; 2], donc f est bornée
sur ce segment. En particulier, f est majorée sur ce segment, donc il
existe C ∈ R+ tel que :
∀x ∈ [1 ; 2], f (x) 6 C.
En notant M = Max (1, C), on obtient :
∀x ∈ R, f (x) 6 M,
168
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer de :
Pour montrer qu’une • revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :
fonction f : I −→ J est ∀y ∈ J, ∃ ! x ∈ I, y = f (x).
bijective, où I et J sont
On pourra éventuellement exprimer l’application réciproque f −1
des intervalles de R
de f .
• appliquer le théorème de la bijection monotone. Dans ce contexte,
souvent, on ne pourra pas exprimer l’application réciproque f −1
de f .
Exemple
L’application f est dérivable (donc continue) sur R et :
∀x ∈ R, f 0 (x) = 2 e x + 3 > 0,
Montrer que l’application donc f est strictement croissante sur R.
f : R −→ R, x 7−→ 2 e x + 3x On a : f (x) −→ −∞ et f (x) −→ +∞.
x −→ −∞ x −→ +∞
Méthode
Utiliser le fait que Q est dense dans R, c’est-à-dire :
Pour obtenir une pro-
∀(x, y) ∈ R2 , x < y =⇒ ∃ r ∈ Q, x < r < y ,
priété d’une fonction
d’une variable réelle,
ou, ce qui est équivalent : tout réel est limite d’au moins une suite de
faisant intervenir l’en-
rationnels.
semble Q des rationnels
➟ Exercice 10.7
Exemple
Soit (x, y) ∈ R2 tel que x < y.
Il existe une suite (rn )n∈N dans Q telle que :
Soit f : R −→ R continue sur R et telle
x+y
que f |Q soit croissante. Montrer que f ∀n ∈ N, rn 6 et rn −→ x
2 n∞
est croissante.
et il existe une suite (sn )n∈N dans Q telle que :
x+y
∀n ∈ N, sn > et sn −→ y.
2 n∞
On a alors : ∀n ∈ N, rn 6 sn ,
donc, puisque f |Q est croissante : ∀n ∈ N, f (rn ) 6 f (sn ).
Puisque f est continue en x et en y, on déduit, par passage à la limite :
f (x) 6 f (y).
169
Chapitre 10 – Limites, continuité
Vrai ou Faux ?
10.1 Si une fonction f : I −→ R admet une limite finie en a ∈ I, alors f est bornée au V F
voisinage de a.
f
10.5 Si f et g sont continues en a, alors est continue en a. V F
g
10.6 L’image d’un intervalle de R par une fonction continue à valeurs réelles est un intervalle V F
de R.
10.7 Si f : I −→ R est continue en a ∈ I, alors, pour toute suite réelle (un )n∈N de I, la suite V F
f (un ) n∈N converge vers f (a).
10.8 L’image d’un intervalle borné de R par une fonction continue à valeurs réelles est un V F
intervalle borné de R.
170
Énoncés des exercices
Montrer que l’équation x15 = x11 + 2, d’inconnue x ∈ R+ , admet au moins une solution.
10.5 Étude de continuité pour une fonction faisant intervenir la partie entière
On rappelle que, pour tout x ∈ R, la partie entière de x, notée bxc, est définie par :
bxc ∈ Z et
bxc 6 x < bxc + 1.
10.8 Étude de point fixe pour une application continue de [0 ; 1] dans lui-même
Soit f : [0 ; 1] −→ [0 ; 1] continue. Montrer qu’il existe x0 ∈ [0 ; 1] tel que f (x0 ) = x0 .
171
Chapitre 10 – Limites, continuité
∀a ∈ ]0 ; +∞[, ∃ c ∈ R, f (c + a) = f (c).
172
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
10.1 Raisonner par l’absurde et utiliser des suites. 10.10 Considérer l’application auxiliaire
g : R −→ R, x 7−→ f (x) − x.
10.2 Considérer f (x) − 1) .
2
10.11 Se ramener à un segment et utiliser un théorème du
cours.
10.3 Considérer f : R+ −→ R, x 7−→ x15 − x11 − 2. 10.12 Pour f convenant, considérer la fonction
g : R −→ R, x 7−→ f (x) − f (0)
10.4 Soit f convenant.
2x
et obtenir : ∀x ∈ R, g(x) = g .
Pour x fixé, après transformation, faire tendre y vers 3
+∞, et déduire que f est constante. Réponse : les applications cherchées sont les appli-
cations constantes.
Réponse : les applications cherchées sont les appli-
cations constantes. 10.13 Considérer des points en lesquels f atteint ses
bornes.
10.5 Étudier, pour tout n ∈ Z, les limites de f en n− et 10.14 Considérer, pour a ∈ ]0 ; +∞[ fixé, l’application auxi-
en n+ , et la valeur de f en n. liaire g : R −→ R, x 7−→ f (x + a) − f (x).
10.6 Pour montrer que g◦f est bornée, utiliser le théorème 10.15 Considérer des points en lesquels f et g atteignent
sur les applications continues sur un segment. leur borne supérieure, puis étudier f − g.
10.7 Utiliser l’expression séquentielle de la densité de Q 10.16 Pour f convenant, montrer f (x) = xf (1), successi-
dans R. vement pour x ∈ N, Z, Q, R.
10.8 Considérer l’application auxiliaire 10.17 Montrer qu’il
existe A ∈ ] − ∞ ; 0] et B ∈ [0 ; +∞[
g : [0 ; 1] −→ R, x 7−→ g(x) = f (x) − x ∀x ∈ ] − ∞ ; A], f (x) > f (0)
tels que :
et utiliser le théorème des valeurs intermédiaires. ∀x ∈ [B ; +∞[, f (x) > f (0)
10.9 Considérer l’application auxiliaire puis appliquer le théorème de continuité sur le seg-
g : R −→ R, x 7−→ f (x) − x. ment [A ; B].
173
Chapitre 10 – Limites, continuité
174
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
10.1 10.5
Raisonnons par l’absurde. Supposons que la fonction cos ad- •Puisque b.c est continue en tout point de R \ Z, par opéra-
mette une limite ` en +∞. Alors, pour toute suite réelle tions, f est continue en tout point de R \ Z.
(xn )n∈N telle que xn −→ + ∞, on aurait : cos xn −→ `. •Soit n ∈ Z. On a :
n∞ n∞
π 2 2
∀x ∈ [n − 1 ; n[, f (x) = x − bxc + bxc + 1 − x
Mais : ∀n ∈ N, cos(2nπ) = 1 et cos + 2nπ = 0, d’où
2 2 2
` = 0 et ` = 1, contradiction. = x − (n − 1) + (n − 1) + 1 − x ,
2 2
∀x ∈ [n ; n + 1[, f (x) = x − bxc + bxc + 1 − x
On conclut que la fonction cos n’a pas de limite en +∞.
= (x − n)2 + (n + 1 − x)2 ,
Remarque : De la même façon, la fonction sin n’a pas de
d’où :
2
limite en +∞. f (x) −→ n − (n − 1) + (n − n)2 = 1,
x −→ n−
Comme cette limite est unique, il en résulte que f (x) ne dé- 10.9
pend pas de x, donc f est constante. Considérons l’application
g : R −→ R, x 7−→ g(x) = f (x) − x.
2) Réciproquement, si f est constante, il est clair que f
convient. Par hypothèse : ∀x ∈ R, g(x) 6= 0. Comme g est continue sur
l’intervalle R (car f l’est), il en résulte, d’après le théorème
On conclut : les applications cherchées sont les applications des valeurs intermédiaires : g > 0 ou g < 0, c’est-à-dire :
constantes. ∀x ∈ R, g(x) > 0
ou ∀x ∈ R, g(x) < 0 .
175
Chapitre 10 – Limites, continuité
•g est continue sur R, car f et IdR sont continues sur R. On obtient : 0 6 f (x1 ) 6 f (x2 ) 6 0, d’où f (x1 ) = f (x2 ) = 0
et donc f = 0.
•Puisque f est décroissante, f admet en −∞ une limite finie
ou la limite +∞, donc g(x) −→ +∞. 10.14
x −→ −∞
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. Considérons l’application
•Puisque f est décroissante, f admet en +∞ une limite finie g : R −→ R, x 7−→ g(x) = f (x + a) − f (x).
ou la limite −∞, donc g(x) −→ −∞.
x −→ +∞ Puisque f est continue sur R, donc sur le segment [0 ; 1],
d’après un théorème du cours, la restriction de f à [0 ; 1] est
D’après un théorème du cours (théorème de la bijection mo-
bornée et atteint ses bornes. Il existe donc x1 , x2 ∈ [0 ; 1] tels
notone), on déduit que g admet un zéro et un seul, donc f
que :
admet un point fixe et un seul.
f (x1 ) = Inf f (x), f (x2 ) = Sup f (x).
10.11 x∈[0;1] x∈[0;1]
Notons T ∈ R∗+ une période de f .
Comme f est 1-périodique, on a alors :
Puisque f est continue sur le segment [0 ; T ], f est bornée
sur ce segment, donc il existe M ∈ R+ tel que : f (x1 ) = Inf f (x), f (x2 ) = Sup f (x).
x∈R x∈R
∀x ∈ [0 ; T ], |f (x)| 6 M. On a : g(x1 ) = f (x1 + a) − f (x1 ) > 0, par définition de x1 ,
et g(x2 ) = f (x2 + a) − f (x2 ) 6 0, par définition de x2 .
Puis, pour tout x ∈ R, il existe n ∈ Z tel que x − nT ∈ [0 ; T ]
et on a : |f (x)| = |f (x − nT )| 6 M. Ainsi, g est continue sur l’intervalle R et g(x1 ) > 0, g(x2 ) 6 0.
D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe c ∈ R
Finalement, f est bornée sur R. tel que g(c) = 0, c’est-à-dire : f (c + a) = f (c).
10.12 10.15
1) Soit f convenant. Puisque f et g sont continues sur le segment [a ; b], d’après
Considérons la fonction g : R −→ R, x 7−→ f (x) − f (0). un théorème du cours, f et g sont bornées et atteignent
La fonction g est continue sur R, g(0) = 0 et, pour tout leurs bornes. Il existe donc x1 , x2 ∈ [a ; b] tels que, en no-
x∈R: tant M = Sup f (x) = Sup g(x), on ait : f (x1 ) = M et
x + y x + y f (x) + f (y) x∈[a;b] x∈[a;b]
g =f − f (0) = − f (0) g(x2 ) = M.
3 3 2
f (x) − f (0) + f (y) − f (0) g(x) + g(y) (f − g)(x1 ) = f (x1 ) − g(x1 ) = M − g(x1 ) > 0
= = . On a alors :
2 2 (f − g)(x ) = f (x ) − g(x ) = f (x ) − M 6 0.
2 2 2 2
2x
En remplaçant y par x, on obtient : ∀x ∈ R, g = g(x). Comme f − g est continue sur l’intervalle [a; b], il en résulte,
3 d’après le théorème des valeurs intermédiaires, qu’il existe
Une récurrence immédiate montre :
2 2 n c ∈ [a ; b] tel que (f − g)(c) = 0, donc f (c) = g(c).
∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ R, g(x) = g x = ··· = g x .
3 3 10.16
2 2 n 1) Soit f convenant.
Comme < 1, on a −→ 0, puis, comme g est
3 3 n∞ •Une récurrence immédiate montre :
2 n
continue en 0, on déduit g x −→ g(0) = 0. ∀n ∈ N, ∀x ∈ R, f (nx) = nf (x).
3 n∞
Ceci montre : ∀x ∈ R, g(x) = 0, donc f est constante. En particulier : ∀n ∈ N, f (n) = nf (1).
2) Réciproquement, il est clair que les fonctions constantes
•En appliquant l’hypothèse à (x, −x), on déduit que f est
conviennent.
impaire.
On conclut : S = {f : R −→ R, x 7−→ C ; C ∈ R}.
Il en résulte : ∀x ∈ Z, f (x) = xf (1).
176
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
•Soit r ∈ Q. Il existe (p, q) ∈ Z × N∗ tel que : r = . 10.17
q
Puisque f (x) −→ +∞ et f (x) −→ +∞,
On a : qf (r) = f (qr) = f (p) = pf (1), x −→ −∞ x −→ +∞
p
d’où : f (r) = f (1) = rf (1). il existe A ∈ ] − ∞ ; 0] et B ∈ [0 ; +∞[ tels que :
q
Soit x ∈ R. Puisque Q est dense dans R, il existe une suite ∀x ∈ ] − ∞ ; A], f (x) > f (0)
(rn )n∈N de rationnels convergeant vers x. On a alors : ∀x ∈ [B ; +∞[, f (x) > f (0).
f (rn ) = rn f (1) −→ xf (1).
n∞
D’autre part, puisque f est continue en x : D’autre part, puisque f est continue sur le segment [A ; B],
f admet un minimum sur [A ; B]. Il existe donc x0 ∈ [A ; B]
f (rn ) −→ f (x). tel que : ∀x ∈ [A ; B], f (x) > f (x0 ).
n∞
On en déduit : ∀x ∈ R, f (x) = xf (1). Comme A 6 0 6 B, on a 0 ∈ [A ; B], donc : f (0) > f (x0 ).
2) Réciproquement, il est clair que, pour tout λ ∈ R, l’appli-
∀x ∈ ] − ∞ ; A] ∪ [B ; +∞[, f (x) > f (0) > f (x0 )
cation f : R −→ R, x 7−→ λx convient. Ainsi :
Finalement, les applications cherchées sont les applications
∀x ∈ [A ; B], f (x) > f (x ),
0
177
Chapitre 11 – Dérivabilité
Dérivabilité
Dérivabilité
Chapitre 11
Plan
Les méthodes à retenir 179
Thèmes abordés dans les exercices
• Existence et calcul éventuel d’une dérivée première, d’une
Vrai ou faux ? 183 dérivée n-ième
Les énoncés des exercices 184
• Existence de zéros d’équations, par emploi du théorème de
Du mal à démarrer ? 186
Rolle ou du théorème accroissements finis
Vrai ou faux, les réponses 187
Les corrigés des exercices 188 • Résolution de certaines équations fonctionnelles.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition et propriétés algébriques de la dérivabilité, de la
dérivée, de la dérivée n-ième
• Formule de Leibniz pour la dérivée n-ième d’un produit
• Théorème de Rolle, théorème des accroissements finis, in-
égalité des accroissements finis
• Lien entre dérivée et sens de variation.
178
Les méthodes à retenir
Exemple
Notons u, v : R −→ R les applications définies, pour tout x ∈ R, par :
u(x) = x, v(x) = e x .
Calculer, pour tout n ∈ N, la dérivée n- Par produit, f est indéfiniment dérivable et on a, pour tout n ∈ N,
ième de f : R −→ R, x − 7 → x e x. d’après la formule du binôme de Newton :
n
X n (k)
f (n) (x) = u (x)v (n−k) (x).
k=0
k
On a u0 = 1, u00 = 0, donc il ne reste dans la sommation précédente
que les termes d’indices 0 et 1 (pour n > 1) :
n n
f (n) (x) = u(x)v (n) (x) + u0 (x)v (n−1) (x) = x e x + n e x ,
0 1
et la formule obtenue est aussi valable pour n = 0.
Exemple
Par opération, f est indéfiniment dérivable sur ]0 ; +∞[.
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
Calculer, pour tout n ∈ N, la dérivée n- 1
ième de f (x) = = x−1 , f 0 (x) = (−1)x−2 = −x−2 ,
x
1
f : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ . f 00 (x) = −(−2)x−3 = 2x−3 , f 000 (x) = 2(−3)x−4 = −6x−4 .
x
Montrons, par récurrence sur n ∈ N, que, pour tout n ∈ N :
∀x ∈ ]0 ; +∞[, f (n) (x) = (−1)n n!x−(n+1) .
•La formule est vraie pour n = 0 à l’évidence.
•Supposons que la formule soit vraie pour un n ∈ N fixé.
On a alors, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
0
f (n+1) (x) = f (n) (x)
= (−1)n n! − (n + 1) x−(n+1)−1 = (−1)n+1 (n + 1)!x−(n+2) ,
179
Chapitre 11 – Dérivabilité
Méthode
Essayer d’appliquer les théorèmes sur les opérations sur les fonctions
dérivables (théorèmes généraux).
Pour étudier la dérivabi-
➟ Exercice 11.1
lité d’une fonction en un
point, et éventuellement En un point en lequel les théorèmes généraux ne s’appliquent pas,
calculer la dérivée en ce essayer de :
point
• déterminer la limite d’un taux d’accroissement
(définition de la dérivée)
• déterminer la limite de la dérivée à côté du point
(théorème limite de la dérivée).
➟ Exercices 11.2, 11.8
Exemple
On a :
f (x) − f (0) x|x|
L’application = = |x| −→ 0,
x−0 x x −→ 0
f : R −→ R, x 7−→ x|x| donc f est dérivable en 0 et f (0) = 0.
0
est-elle dérivable en 0 ?
Méthode
Essayer de :
Pour montrer que la • appliquer le théorème de Rolle à f
dérivée d’une fonction • appliquer le théorème de Rolle à une fonction auxiliaire
s’annule en au moins un
• appliquer le théorème des accroissements finis à f ou à une
point
fonction auxiliaire.
➟ Exercices 11.4, 11.5
Exemple
L’application
Soient f : [0 ; 1] −→ R continue sur g : [0 ; 1] −→ R, x 7−→ xf (x)
[0 ; 1], dérivable sur ]0 ; 1[, telle que est continue sur [0 ; 1], dérivable sur ]0 ; 1[ et g(0) = g(1) car g(0) = 0
f (1) = 0. Montrer qu’il existe c ∈ ]0 ; 1[ et g(1) = 0.
tel que :
D’après le théorème de Rolle, il existe donc c ∈ ]0 ; 1[ tel que g 0 (c) = 0,
cf 0 (c) + f (c) = 0. c’est-à-dire : cf 0 (c) + f (c) = 0.
180
Les méthodes à retenir
Méthode
Exemple
•Puisque f est continue sur [a ; c], dérivable sur ]a ; c[ et que f (a) = f (c),
d’après le théorème de Rolle, il existe c1 ∈ ]a ; c[ tel que f 0 (c1 ) = 0.
Soient I un intervalle de R, f : I −→ R De même, il existe c2 ∈ ]c ; b[ tel que f 0 (c2 ) = 0.
de classe C 3 sur I, a, b, c ∈ I tels que On a c1 < c2 car c1 < c < c2 .
a < c < b et que : y
f (a) = f (c) = f (b) et f 0 (c) = 0.
O y = f (x) a c1 c c2 b x
•Puisque f 0 est continue sur [c1 ; c], dérivable sur ]c1 ; c[ et que f 0 (c1 ) =
f 0 (c) (car ils sont nuls), d’après le théorème de Rolle, il existe d1 ∈
]c1 ; c[ tel que f 00 (d1 ) = 0.
De même, il existe d2 ∈ ]c ; c2 [ tel que f 00 (d2 ) = 0.
On a d1 < d2 , car d1 < c < d2 .
y
y = f 0 (x)
d1
O c1 c d2 c2 x
Méthode
Dériver une ou plusieurs fois par rapport à une des variables du contexte.
Pour résoudre une équa-
tion fonctionnelle dans
laquelle la fonction in-
connue est supposée dé-
rivable
181
Chapitre 11 – Dérivabilité
Exemple
1) Soit f convenant.
On obtient, en dérivant par rapport à x :
Trouver toutes les applications déri-
vables f : R −→ R, telles que : ∀(x, y) ∈ R2 , f 0 (x + y) = 2xf 0 (x2 )
Méthode
Exemple
L’application
f : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ x3 + x−2
Déterminer Inf (x3 + x−2 ).
x∈ ]0;+∞[ est dérivable sur ]0 ; +∞[ et :
∀x ∈ ]0 ; +∞[, f 0 (x) = 3x2 − 2x−3 .
2 1/5
Dressons le tableau de variations de f , en notant α = .
3
x 0 α +∞
f 0 (x) − 0 +
+∞ +∞
f (x)
f (α)
182
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
11.1 Si f : R −→ R est dérivable à droite en a et à gauche en a, alors f est dérivable en a. V F
si x 6 2
(
x2 − 1
11.2 La fonction f : R −→ R, x 7−→ V F
x+1 si x > 2
si x 6 2
(
2x
est dérivable sur R et sa dérivée est : f : R −→ R, x 7−→
0
1 si x > 2.
11.4 Une application f : I −→ R est dite de classe C 1 sur I lorsqu’elle est dérivable et continue V F
sur I.
11.5 Pour que f : I −→ R soit deux fois dérivable en a ∈ I, il est nécessaire que f 0 existe au V F
voisinage de a.
11.10 Si a < b et si f : [a ; b] −→ C est de classe C 1 sur [a ; b], alors il existe c ∈ ]a ; b[ tel que V F
f 0 (c) = 0.
183
Chapitre 11 – Dérivabilité
k=1
Soient (a, b) ∈ R2 tel que a < b, f : [a ; b] −→ R de classe C 1 sur [a ; b], deux fois dérivable
sur ]a ; b[, telle que : f (a) = f 0 (a) = f (b) = 0. Montrer : ∃ c ∈ ]a ; b[, f 00 (c) = 0.
184
Énoncés des exercices
−1 si t < 0
où la fonction signe sgn est définie par : ∀t ∈ R, sgn (t) = 0 si t = 0
si t > 0.
1
185
Chapitre 11 – Dérivabilité
Du mal à démarrer ?
11.1 a) Utiliser la formule de Leibniz. 11.9 Récurrence sur n.
b) Décomposer en éléments simples.
c) Linéariser. 11.10 À l’aide du théorème des accroissements finis, rem-
placer f (a) par af 0 (b) dans la fraction intervenant
11.2 Montrer que f est dérivable en 0 par étude du taux dans l’énoncé.
d’accroissement, et montrer que f 0 n’est pas conti-
nue en 0. 11.11 a) Utiliser le théorème de Rolle.
1 b) Reprendre l’étude du a) en tenant compte des
11.3 Considérer g : [1 ; +∞( −→ R, x 7−→ f (x) + . ordres de multiplicité des racines.
x
11.12 Considérer la fonction :
11.4 Calculer g(−1), g(0), g(1) et utiliser le théorème de
Rolle. g : [a ; b] −→ R, x 7−→ xk f (x)
11.5 Appliquer le théorème de Rolle à la fonction et utiliser le théorème de Rolle.
n
11.13 Noter ` = lim f (x) = lim f (x).
X
f : x 7−→ ak xk . x −→ −∞ x −→ +∞
k=1
1re méthode : utilisation d’une fonction auxiliaire :
11.6 Utiliser le théorème de Rolle de manière répétée. Se ramener à une étude sur un segment, en considé-
rant, par exemple, l’application :
11.7 En utilisant les hypothèses et le théorème de Rolle,
ϕ : ] − π/2 ; π/2[ −→ R, t 7−→ tan t et g = f ◦ ϕ.
étudier les zéros de f , de f 0 , de f 00 , de f (3) , ...
11.8 a) Remarquer que, si f (a) 6= 0, f est de signe fixe au 2e méthode : étude d’extremum :
voisinage de a. Si f n’est pas constante, montrer que f admet un
b) Étudier le taux d’accroissement de |f | entre a et extremum local, en se ramenant à un segment.
x, pour x variable tendant vers a.
11.14 Utiliser un point en lequel g atteint sa borne infé-
c) Comme ci-dessus. rieure.
186
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
11.1 Contre-exemple : a = 0, f : x 7−→ |x|. Il y a eu oubli de l’hypothèse fg0 (a) = fd0 (a). V F
11.3 C’est un cas particulier du théorème de Rolle, la condition f (a) = f (b) étant suffisante V F
à la place de f (a) = f (b) = 0.
11.4 La définition correcte est : f est de classe C 1 sur I si et seulement si f est dérivable V F
sur I et f 0 est continue sur I.
11.6 D’abord, il se peut que |f | ne soit pas dérivable, comme montre l’exemple : I = R, V F
f : x 7−→ x, dans lequel |f | n’est pas dérivable en 0.
Même si |f | est dérivable, la formule proposée peut être fausse, comme le montre
l’exemple : I = R, f : x 7−→ x2 , pour lequel on a : |f |0 (−1) = −2 et |f 0 |(−1) = 2.
11.9 Contre-exemple : f : R −→ R, x −→ x3 . V F
√
L’application f est bijective et dérivable en 0, mais f −1 : R −→ R, y 7−→ 3 y n’est pas
dérivable en 0.
L’énoncé correct est : si I et J sont des intervalles de R et si f : I −→ J est bijec-
tive, dérivable sur I et telle que f 0 > 0 ou f 0 < 0, alors f −1 est dérivable sur J et
1
(f −1 )0 = 0 .
f ◦ f −1
187
Chapitre 11 – Dérivabilité
188
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
3) D’après le résultat précédent et les théorèmes généraux, 11.7
f 0 est continue en tout point de R∗ . Nous allons étudier successivement les zéros de f , de f 0 , de
1 1 f 00 , ..., de f (5) .
D’autre part, puisque 2x sin −→ 0 et que cos n’a
x x −→ 0 x •Par hypothèse : a < b < c et f (a) = f (b) = f (c) = 0.
pas de limite lorsque x tend vers 0, f n’a pas de limite en 0,
0
et donc f 0 n’est pas continue en 0. D’après le théorème de Rolle appliqué à f sur [a ; b], sur [b ; c],
il existe a1 ∈ ]a ; b[, b1 ∈ ]b ; c[ tels que :
Ainsi, f 0 est continue en tout point de R∗ , et discontinue f 0 (a1 ) = 0 et f 0 (b1 ) = 0.
en 0. y
11.3
Considérons l’application
1
g : [1 ; +∞[ −→ R, x 7−→ f (x) + .
x
Par opérations, g est dérivable sur [1 ; +∞[ et :
1
∀x ∈ [1 ; +∞[, g 0 (x) = f 0 (x) − 2 6 0,
x
donc g est décroissante sur [1 ; +∞[.
D’autre part, par hypothèse, f est minorée, donc il existe O a a1 b b1 c x
m ∈ R tel que : ∀x ∈ [1 ; +∞[, f (x) > m,
1
d’où : ∀x ∈ [1 ; +∞[, g(x) = f (x) + > m.
x
Ainsi, g est décroissante et minorée, donc, d’après le cours, y = f (x)
g admet une limite finie L en +∞.
1 •On a donc :
Enfin : f (x) = g(x) − −→ L − 0 = L. a1 < b < b1 < c et f 0 (a1 ) = f 0 (b) = f 0 (b1 ) = f 0 (c) = 0.
x x −→ +∞
On conclut : f admet une limite finie en +∞. D’après le théorème de Rolle appliqué à f 0 sur [a1 ; b], [b ; b1 ],
[b1 ; c], il existe a2 ∈ ]a1 ; b[, b2 ∈ ]b ; b1 [, c2 ∈ ]b1 ; c[ tels
11.4 que : f 00 (a2 ) = f 00 (b2 ) = f 00 (c2 ) = 0.
On a : y
11.5
n
L’application f : [0 ; 1] −→ R, x 7−→ f (x) = ak xk est
X
k=1 y = f 0 (x)
continue sur [0 ; 1], dérivable sur ]0 ; 1[ et f (0) = 0,
n
•On a donc :
ak = 0. D’après le théorème de Rolle, il existe
X
f (1) =
k=1 a2 < b2 < c2 < c et f 00 (a2 ) = f 00 (b2 ) = f 00 (c2 ) = f 00 (c) = 0.
donc c ∈ ]0 ; 1[ tel que f 0 (c) = 0, c’est-à-dire que l’équation En réitérant le raisonnement, il existe au moins trois points
n
en ordre strict en lesquels f (3) s’annule, puis au moins deux
kak xk−1 = 0 admet au moins une solution dans ]0 ; 1[.
X
points en ordre strict en lesquels f (4) s’annule, puis au moins
un point d en lequel f (5) s’annule.
k=1
11.6 11.8
Puisque f est continue sur [a ; b], dérivable sur ]a ; b[ et que
f (a) = f (b) (= 0), d’après le théorème de Rolle, il existe a) •Si f (a) > 0, alors, comme f est continue en a (car déri-
d ∈ ]a ; b[ tel que f 0 (d) = 0. vable en a), il existe η > 0 tel que :
∀x ∈ [a − η ; a + η], f (x) > 0.
Puisque f 0 est continue sur [a ; d], dérivable sur ]a ; d[ et que
f 0 (a) = f 0 (d) (= 0), d’après le théorème de Rolle, il existe On a alors : ∀x ∈ [a − η ; a + η], |f |(x) = f (x),
c ∈ ]a ; d[ ⊂ ]a ; b[ tel que : f 00 (c) = 0.
c’est-à-dire que |f | coïncide avec f au voisinage de a. Puisque
189
Chapitre 11 – Dérivabilité
•Si f (a) < 0, de même, comme |f | coïncide avec −f au |f |(x) − |f |(a) |f (x)| − |f (a)|
voisinage de a, on conclut que |f | est dérivable en a et que x−a
=
|x − a|
|f |0 (a) = −f 0 (a).
|f (x) − f (a)| f (x) − f (a)
6 = −→ |f 0 (a)| = 0,
On peut regrouper ces deux résultats en utilisant la fonction |x − a| x−a x −→ a
signe : |f |0 (a) = sgn f (a) f 0 (a).
y |f |(x) − |f |(a)
donc : −→ 0,
x−a x −→ a
O a x
y = f (x)
y = |f |(x) y = f (x)
a x 11.9
O
Effectuons une récurrence sur n.
b) Supposons f 0 (a) > 0, le cas f 0 (a) < 0 étant analogue, ou
si l’on préfère, s’y ramenant en remplaçant f par −f. •Pour n = 0, f : R −→ R, x − 7 → a0 e b0 x ne s’annule en
f (x) − f (a) aucun point, car a0 6= 0, donc la propriété est vraie pour
Comme −→ f 0 (a) > 0, il existe η > 0 tel n = 0.
x−a x −→ a
f (x) − f (a) •Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N.
que : ∀x ∈ [a − η ; a + η], > 0,
x−a
Soient (a0 , ..., an+1 ) ∈ Rn+2 − {(0, ..., 0)}, b0 , ..., bn+1 ∈ R
∀x ∈ [a − η ; a], f (x) 6 0 deux à deux distincts.
d’où, puisque f (a) = 0 : n+1
∀x ∈ [a ; a + η], f (x) > 0.
Notons f : R −→ R, x 7−→ f (x) = ak e bk x .
X
190
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
D’après le théorème de Rolle, appliqué à g, il en résulte que Comme :
g admet au plus n + 1 zéros dans R, et finalement, f admet
au plus n + 1 zéros dans R. N
X N
X
(N − 1) + (αk − 1) = αk − 1
On a ainsi établi le résultat demandé, par récurrence sur n. k=1 k=1
= deg (P ) − 1 = deg (P 0 ),
11.10
Puisque f est continue sur [0 ; a] et dérivable sur ]0 ; a[, on conclut que P 0 est scindé sur R.
d’après le théorème des accroissements finis, il existe N
b ∈ ]0 ; a[ tel que : f (a) − f (0) = af 0 (b), c’est-à-dire, puisque Plus précisément, en notant n = αk , on a :
X
f (0) = 0 : f (a) = af 0 (b). k=1
On a alors : N −1 N
2f (a) + af 0 (a) 2af 0 (b) + af 0 (a)
Y Y
2 1 P 0 = nλ (X − yk ) (X − xk )αk −1 .
= = f 0 (b) + f 0 (a).
3a 3a 3 3 k=1 k=1
1 2 1
Comme ∈ [0 ; 1] et que =1− ,
3 3 3 11.12
2 0 1 0 L’application g : [a ; b] −→ R, x 7−→ xk f (x)
le réel f (b) + f (a) est entre f 0 (a) et f 0 (b).
3 3 est continue sur [a ; b], dérivable sur ]a ; b[, et g(a) = g(b) = 0.
Enfin, puisque f 0 est continue sur l’intervalle [b ; a], d’après D’après le théorème de Rolle, il existe donc c ∈ ]a ; b[ tel que
le théorème des valeurs intermédiaires, f 0 atteint toute va- g 0 (c) = 0.
leur entre f 0 (b) et f 0 (a), donc en particulier, f 0 atteint le réel On a, pour tout x ∈ ]a ; b[ :
2 0 1
f (b) + f 0 (a).
3 3 g 0 (x) = kxk−1 f (x) + xk f 0 (x) = xk−1 kf (x) + xf 0 (x) ,
Ainsi, il existe c ∈ [b ; a] ⊂ ]0 ; a] tel que :
d’où : ck−1 kf (c) + cf 0 (c) = 0,
2 0 1 2f (a) + af 0 (a)
f 0 (c) = f (b) + f 0 (a) = .
3 3 3a f (c)
puis, comme c 6= 0 : f 0 (c) = −k .
c
11.11
11.13
a) Par hypothèse, il existe n ∈ N − {0, 1}, λ ∈ R∗ , Par hypothèse, il existe ` ∈ R tel que :
(x1 , ..., xn ) ∈ Rn tels que :
f (x) −→ ` et f (x) −→ `.
n x −→ −∞ x −→ +∞
x1 < · · · < xn et P = λ
Y
(X − xk ). 1re méthode : utilisation d’une fonction auxiliaire :
k=1
Le résultat demandé ressemble au théorème de Rolle, mais
Pour tout k ∈ {1, ..., n − 1}, P est continu sur [xk ; xk+1 ), sur R au lieu d’un segment [a ; b]. Nous allons essayer de
dérivable sur ]xk ; xk+1 [ et P (xk ) = P (xk+1 ) = 0, donc, nous ramener à un segment par composition avec une fonc-
d’après le théorème de Rolle, il existe yk ∈ ]xk ; xk+1 [ tel tion auxiliaire.
que P 0 (yk ) = 0.
Considérons, par exemple, l’application
Puisque x1 < y1 < x2 < · · · < yn−1 < xn , les réels
ϕ : ] − π/2 ; π/2[ −→ R, t 7−→ tan t
y1 , ..., yn−1 sont deux à deux distincts.
et notons g = f ◦ ϕ.
Comme P 0 est de degré n−1, il en résulte que les zéros de P 0
sont tous réels et simples, ce sont y1 , ..., yn−1 . On a, par composition de limites :
g(t) −→ ` et g(t) −→ `.
b) Par hypothèse, il existe N ∈ N∗ , (x1 , ..., xN ) ∈ RN , t −→ −(π/2)+ t −→ (π/2)−
(α1 , ..., αN ) ∈ (N∗ )N et λ ∈ R∗ tels que :
Comme g est continue sur ] − π/2 ; π/2[ et de limite finie ` en
−π/2 et en π/2, l’application h : [−π/2 ; π/2] −→ R définie
N
et
Y
αk
x1 < · · · < xN P =λ (X − xk ) . pour tout t ∈ [−π/2 ; π/2], par :
k=1
si − π/2 < t < π/2
g(t)
Comme en a), il existe y1 , ..., yN −1 ∈ R tels que : ϕ(t) =
` si t = −π/2 ou t = π/2
et P 0 (yk ) = 0 .
∀k ∈ {1, ..., N − 1}, yk ∈ ]xk ; xk+1 [
est continue sur [−π/2 ; π/2].
D’autre part, pour tout k ∈ {1, ..., N } tel que αk > 2, xk est D’autre part, puisque ϕ est dérivable sur ] − π/2 ; π/2[ et que
zéro de P 0 d’ordre αk − 1. f est dérivable sur R, par composition, g = f ◦ϕ est dérivable
sur ] − π/2 ; π/2[, donc h est dérivable sur ] − π/2 ; π/2[.
On met ainsi en évidence des zéros de P 0 , deux à deux dis-
tincts : y1 , ..., yN −1 tous d’ordre 1, et x1 d’ordre α1 − 1, Puisque h est continue sur [−π/2 ; π/2] et dérivable sur
x2 d’ordre α2 − 1, …, xN d’ordre αN − 1, avec une conven- ] − π/2 ; π/2[ et que h(−π/2) = h(π/2), d’après le théorème
tion évidente si αk = 1. de Rolle, il existe γ ∈ ] − π/2 ; π/2[ tel que h0 (γ) = 0.
191
Chapitre 11 – Dérivabilité
Quitte à remplacer f par −f (et donc ` par −`), on peut se g(x) − g(a)
Comme −→ g 0 (a) = f 0 (a) − c < 0,
ramener au cas où : f (a) > `. x−a x −→ a+
Notons ε = f (a) − ` > 0. on a, au voisinage de a+ :
Puisque f (x) −→ ` et f (x) −→ `, g(x) − g(a)
x −→ −∞ x −→ +∞ < 0, donc g(x) < g(a).
x−a
il existe A ∈ ] − ∞ ; a] et B ∈ [a ; +∞[ tels que :
Ceci montre que g n’atteint pas sa borne inférieure en a, donc
∀x ∈ ] − ∞ ; A], |f (x) − `| 6 ε d 6= a.
g(x) − g(b)
∀x ∈ [B ; +∞[, |f (x) − `| 6 ε. Comme −→ g 0 (b) = f 0 (b) − c > 0,
x−b x −→ b−
On a alors : ∀x ∈ ] − ∞ ; A] ∪ [B ; +∞[, f (x) 6 ` + ε = f (a). g(x) − g(b)
D’autre part, f étant continue sur R, f est en particulier on a, au voisinage de b− : > 0, donc g(x) < g(b).
x−b
continue sur le segment [A ; B]. D’après un théorème du Ceci montre que g n’atteint pas sa borne inférieure en b, donc
cours, il en résulte que la restriction de f à [A ; B] est bornée d 6= b.
et atteint ses bornes. Il existe donc c ∈ [A ; B] tel que :
On a donc : d ∈ ]a ; b[.
∀x ∈ [A ; B], f (x) 6 f (c).
Puisque g atteint sa borne inférieure en d, que d ∈ ]a ; b[
En particulier, comme a ∈ [A ; B], on a : f (a) 6 f (c). et que g est dérivable en d, on a : g 0 (d) = 0, c’est-à-dire
f 0 (d) = c.
∀x ∈ ] − ∞ ; A], f (x) 6 f (a) 6 f (c)
Ceci montre : ∀c ∈ ]f 0 (a) ; f 0 (b)[, ∃ d ∈ ]a ; b[ ⊂ I, f 0 (d) = c,
On a alors : ∀x ∈ [A ; B], f (x) 6 f (c)
donc ]f 0 (a) ; f 0 (b)[ ⊂ f 0 (I).
∀x ∈ [B ; +∞[, f (x) 6 f (a) 6 f (c).
Autrement dit, dès que f 0 (I) contient deux points, il contient
Ainsi, f admet un maximum local en c. Comme f est déri- le segment qui les joint, et on conclut que f 0 (I) est un inter-
vable en c, il en résulte, d’après le cours : f 0 (c) = 0. valle.
192
Convexité
Convexité
Chapitre 12 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 194
Thèmes abordés dans les exercices
• Convexité d’une fonction
Vrai ou faux ? 196
• Obtention d’inégalités de convexité.
Les énoncés des exercices 197
Du mal à démarrer ? 199
Vrai ou faux, les réponses 200
Les corrigés des exercices 201
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition de la convexité pour une fonction réelle définie
sur un intervalle de R
• Inégalité de Jensen
• Caractérisation des fonctions convexes dérivables
• Caractérisation des fonctions convexes deux fois dérivables.
193
Chapitre 12 – Convexité
∀λ ∈ [0 ; 1], ∀(x, y) ∈ I 2 ,
f (1 − λ)x + λy 6 (1 − λ)f (x) + λf (y).
Exemple
La fonction f est deux fois dérivable sur R et :
Montrer que la fonction ∀x ∈ R, f 00 (x) = 2 > 0,
f : R −→ R, x 7−→ x2 donc, d’après le cours, f est convexe sur R.
est convexe sur R.
Exemple
On a, pour tous λ ∈ [0 ; 1], (x, y) ∈ R2 , en utilisant l’inégalité triangu-
laire :
Montrer que la fonction |.| est convexe (1 − λ)x + λy 6 (1 − λ)x + |λy| = (1 − λ)|x| + λ|y|,
sur R. donc, d’après la définition, la fonction |.| est convexe sur R.
Exemple
On a, pour tous λ ∈ [0 ; 1], (x, y) ∈ R :
(αf + βg) (1 − λ)x + λy
Soient I un intervalle de R, α, β ∈ R+ ,
f, g : I −→ R convexes.
= αf (1 − λ)x + λy + βg (1 − λ)x + λy
Montrer que αf + βg est convexe. 6 α (1 − λ)f (x) + λf (y) + β (1 − λ)g(x) + λg(y)
= (1 − λ)(αf + βg)(x) + λ(αf + βg)(y),
194
Les méthodes à retenir
Méthode
• Fixer toutes les variables sauf une, et étudier les variations d’une
Pour établir une inéga- fonction d’une variable réelle
lité à plusieurs variables • Essayer de montrer qu’il s’agit d’une inégalité de convexité, par
réelles exemple l’inégalité de Jensen appliquée à une fonction convexe
bien choisie et à certains points et coefficients.
➟ Exercices 12.4, 12.7, 12.11
Exemple
a) L’application f est deux fois dérivable sur ]0 ; +∞[ et :
1
a) Vérifier que l’application ∀x ∈ ]0 ; +∞[, f 00 (x) = 2 > 0,
x
f : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ − ln x donc f est convexe sur ]0 ; +∞[.
b) Puisque f est convexe, on a, d’après l’inégalité de Jensen appliquée
est convexe.
1
b) En déduire, pour tout n ∈ N∗ et aux coefficients λ1 = ... = λn = , qui sont tous > 0 et de somme 1 :
n
tout (x1 , ..., xn ) ∈ (R∗+ )n : n n
X 1 X 1
√ x1 + · · · + xn (1) f xk 6 f (xk ).
n
x1 · · · xn 6 . k=1
n k=1
n
n Et :
n n
X 1 1 X
(1) ⇐⇒ − ln xk 6 − ln xk
k=1
n n k=1
n n
!
X 1 Y 1/n
⇐⇒ ln xk > ln xk
k=1
n k=1
n n
X 1 Y 1/n
=⇒ xk > xk
k=1
n k=1
195
Chapitre 12 – Convexité
Vrai ou Faux ?
I désigne un intervalle de R, non vide ni réduit à un point.
12.3 Si une application f : [0 ; +∞[ −→ R est deux fois dérivable et convexe, alors l’application V F
g : [0 ; +∞[ −→ R, x − 7 → f (x) − xf 0 (x) est décroissante.
12.4 Si une application f : ]0 ; +∞[ −→ R est deux fois dérivable, convexe et à valeurs > 0, V F
f (x3 )
alors l’application g : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ est convexe.
x
12.10 Si f, g : I −→ R sont deux fois dérivables, croissantes, convexes, à valeurs > 0, alors V F
l’application f g est aussi deux fois dérivable, croissante, convexe, à valeurs > 0.
196
Énoncés des exercices
12.11 Obtention d’une inégalité à une variable réelle par utilisation d’une convexité
Montrer :
3 2
∀x ∈ ]0 ; +∞[, 2x + 2x > 2x +1
.
198
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
1 2
12.1 Calculer g 00 .
12.7 Utiliser la convexité de la fonction x 7−→ x +
x
sur ]0 ; +∞[ et l’inégalité de Jensen.
12.2 Supposer que f admet un maximum local en a ∈ I.
En utilisant la croissance de la fonction taux d’ac- 12.8 Pour (x1 , x2 ) ∈ [0 ; +∞[2 tel que x1 < x2 , compa-
rer f 0 (x1 ), f 0 (x2 ) et le taux d’accroissement de f
croissement entre a et un point variable, déduire
entre x1 et x2 .
que f est constante, donc f admet un minimum local
en a. 12.9 a) Remarquer d’abord que a − b + c ∈ I.
12.3 a) Utiliser la décroissance de la fonction Exprimer b et a − b + c comme barycentres de a et c,
f (x) − f (0) et combiner.
x 7−→ .
x−0 b) Récurrence sur n.
b) Appliquer le résultat précédent à (x, y) et à (y, x).
12.10 1) Supposer f convexe.
12.4 Appliquer l’inégalité de Jensen à la fonction convexe Soient λ ∈ ]0 ; 1[, x, y ∈ ]0 ; +∞[.
x 7−→ − ln x, avec les coefficients :
Montrer qu’il existe µ ∈ ]0 ; 1[ tel que :
2k
λk = , k ∈ {1, ..., n}. 1 1 1
n(n + 1) = (1 − µ) + µ
(1 − λ)x + λy x y
12.5 a) Utiliser la croissance de l’application et calculer µ en fonction de λ, x, y.
τa : I \ {a} −→ R, x 7−→
f (x) − f (a)
. Utiliser la définition de la convexité.
x−a
2) Réciproquement, supposer g convexe.
b) Montrer que τa est bornée au voisinage de a.
Exprimer f à l’aide de g et appliquer le résultat de 1)
12.6 Soit (a, b) ∈ R2 . à g à la place de f .
Si f (a) < f (b), utiliser le taux d’accroissement
12.11 Pour x ∈ ]0 ; +∞[, fixé, montrer que l’application :
f (x) − f (b) t
τa : R \ {b} −→ R, x 7−→ f : t ∈ ]0 ; +∞[ 7−→ 2x
x−b est convexe.
pour déduire une contradiction.
12.12 Appliquer la définition de la convexité de f aux
Si f (a) > f (b), utiliser la symétrisée g de f , définie points x et b + a − x, puis intégrer pour x allant
par : g : R −→ R, x 7−→ g(−x). de a à b.
199
Chapitre 12 – Convexité
12.3 L’application g est dérivable sur [0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : V F
12.4 L’application g est deux fois dérivable sur ]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : V F
1 2
g 0 (x) = − f (x3 ) + 3xf 0 (x3 ), g 00 (x) = f (x3 ) + 9x3 f 00 (x3 ) > 0,
x2 x3
donc g est convexe.
12.5 L’application f est deux fois dérivable sur R et : ∀x ∈ R, f 00 (x) = 12x2 > 0, V F
donc f est convexe.
12.10 L’application f g est deux fois dérivable sur I et : f g > 0, (f g)0 = f 0 g + f g 0 > 0, donc V F
f g est croissante, (f g)00 = f 00 g + 2f 0 g 0 + f g 00 > 0, donc f g est convexe.
200
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
12.1 On déduit, en additionnant : ∀(x, y) ∈ ]0 ; +∞[2 ,
Puisque f est de classe C 2 , par opérations g est de classe C 2 f (x) + f (y) >
x+y
f (x + y) = f (x + y).
et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, on calcule : x+y
1 1 1 1 1 • Si x = 0 ou y = 0, l’inégalité demandée est évidente.
g 0 (x) = f − f0 , g 00 (x) = 3 f 00 . On conclut : ∀(x, y) ∈ [0 ; +∞[2 , f (x + y) 6 f (x) + f (y).
x x x x x
D’où : 12.4
1 Soient n ∈ N∗ , a1 , ..., an ∈ R+ .
1
g convexe ⇐⇒ g > 0 ⇐⇒ ∀x ∈ ]0 ; +∞[, 3 f 00
00
>0
x x Si l’un au moins des réels a1 , ..., an est nul, alors l’inégalité
demandée est évidente.
1
⇐⇒ ∀x ∈ ]0 ; +∞[, f 00 >0
x Supposons donc a1 , ..., an tous > 0.
⇐⇒ ∀t ∈ ]0 ; +∞[, f (t) > 0 ⇐⇒ f convexe.
00
On sait que l’application x 7−→ − ln x est convexe sur
]0 ; +∞[.
12.2 Appliquons l’inégalité de Jensen à a1 , ..., an avec les coeffi-
2k
Supposons que f admette un maximum local en un point cients λk = qui sont bien > 0 et de somme égale
a ∈ I. n(n + 1)
n
n(n + 1)
Puisque f est convexe sur I, on déduit, d’après le cours, que à 1 puisque .
X
k=
f (x) − f (a) 2
l’application τa : I \ {a} −→ R, x 7−→ est k=1 n n
Ainsi :
X X
x−a − ln λk ak 6 λk (− ln ak )
croissante.
k=1 k=1
Puisque f admet un maximum local en a qui est intérieur à n n
I, il existe ε > 0 tel que [a − ε, a + ε] ⊂ I et que :
X Y
− ln 6 − ln
λ
⇐⇒ λk ak ak k
∀x ∈ [a − ε ; a + ε], f (x) 6 f (a). k=1 k=1
n n
f (x) − f (a) λ
X Y
∀x ∈ [a − ε ; a[, τa (x) =
>0 ⇐⇒ λk ak > ak k
x−a
On a alors :
k=1 k=1
n n
∀x ∈ ]a ; a + ε], τa (x) = f (x) − f (a) 6 0.
2k
X 2kak Y n(n+1)
x−a ⇐⇒ > ak
n(n + 1)
Comme τa est croissante, il en résulte : k=1 k=1
n n(n+1) n
∀x ∈ [a − ε ; a + ε], τa (x) = 0
2 X 2
Y
⇐⇒ kak > akk ,
et donc : ∀x ∈ [a − ε ; a + ε], f (x) = f (a). n(n + 1) k=1 k=1
Ainsi, f est constante au voisinage de a, donc f admet un ce qui donne l’inégalité demandée.
minimum local en a.
12.5
12.3
a) Soit a ∈ I ◦ .
a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
Puisque f est convexe sur I, d’après le cours, l’application
Puisque f est concave, on déduit, d’après le cours, que l’appli- f (x) − f (a)
f (x) − f (0) τa : I \ {a} −→ R, x 7−→ est croissante.
cation τ0 : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ est décrois- x−a
x−0
sante, donc : Comme a ∈ I ◦ , il existe (u, v) ∈ I 2 tel que u < a < v.
∀y ∈ ]0 ; +∞[, τ0 (x + y) 6 τ0 (x), La restriction de τa à [u ; a[ est croissante et majorée
f (x + y) f (x) par τa (v), donc cette restriction admet une limite finie en a,
c’est-à-dire : ∀y ∈ ]0 ; +∞[, 6 . ce qui montre que f est dérivable à gauche en a.
x+y x
La restriction de τa à ]a ; v] est croissante et minorée
f (x + y) f (x)
On conclut : ∀(x, y) ∈ ]0 ; +∞[2 , 6 . par τa (u), donc cette restriction admet une limite finie en a,
x+y x ce qui montre que f est dérivable à droite en a.
b) • D’après a), on a :
x On conclut : f est dérivable à gauche et dérivable à droite en
∀(x, y) ∈ ]0 ; +∞[2 , f (x) > f (x + y). tout point de I ◦ .
x+y
b) Soit a ∈ I ◦ .
En appliquant ceci à (y, x) à la place de (x, y), on a aussi :
y Puisque τa admet une limite finie en a à gauche et une limite
∀(x, y) ∈ ]0 ; +∞[2 , f (y) > f (x + y). finie en a à droite, τa est bornée au voisinage de a (a exclu).
x+y
201
Chapitre 12 – Convexité
Remarque : f n’est pas nécessairement continue en sur I. On obtient : f (x2 ) − x2 f 0 (x2 ) 6 f (x1 ) − x1 f 0 (x1 ),
c’est-à-dire g(x2 ) 6 g(x1 ).
Par exemple, l’application
On conclut que g est décroissante.
si
(
0 0<x<1
f : [0 ; 1] −→ R, x 7−→
1 si x = 0 ou x = 1 Remarque : Si on suppose de plus f deux fois dérivable sur
[0 ; +∞[, on peut donner une résolution plus courte. En effet,
est convexe et n’est pas continue en 0 ni en 1. g est alors dérivable sur [0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
g 0 (x) = f 0 (x) − f 0 (x) − xf 00 (x) = −xf 00 (x) 6 0,
12.6
donc g est décroissante.
Soit (a, b) ∈ R2 tel que, par exemple, a < b.
12.9
• Supposons f (a) < f (b).
Puisque f est convexe, l’application a) • Remarquons que 0 < c−b < c−a, donc a < a−b+c < c,
d’où a − b + c ∈ I, donc f (a − b + c) existe.
f (x) − f (b)
τb : R \ {b} −→ R, x 7−→ • Puisque b ∈ ]a ; c[, il existe λ ∈ ]0 ; 1[ tel que
x−b
b = (1 − λ)a + λc,
est croissante, donc, en particulier :
b−a
∀x ∈ ]b ; +∞[, τb (x) > τb (a), et on a λ = , donc, puisque f est convexe :
c−a
f (b) − f (a)
c’est-à-dire : ∀x ∈ ]b ; +∞[, f (x) > f (b) + (x − b),
f (b) = f (1 − λ)a + λc 6 (1 − λ)f (a) + λf (c)
b−a
d’où, par minoration : f (x) +∞, contradiction. b − a b−a c−b b−a
−→ = 1− f (a) + f (c) = f (a) + f (c).
x −→ +∞
c−a c−a c−a c−a
• Si f (a) > f (b), on peut appliquer le résultat précédent à
De même, puisque a − b + c ∈ ]a ; c[, on a :
la symétrisée g de f , définie par : g : R −→ R, x 7−→ f (−x),
qui est convexe et majorée, et on obtient aussi une contra- b−a c−b
diction. f (a − b + c) 6 f (a) + f (c).
c−a c−a
On déduit f (a) = f (b) et on conclut que f est constante. On déduit, en additionnant : f (b)+f (a−b+c) 6 f (a)+f (c).
On conclut : f (a − b + c) 6 f (a) − f (b) + f (c).
12.7
b) Récurrence sur n.
L’application
1 2 1 • La propriété est triviale pour n = 0, f (a0 ) 6 f (a0 ).
f : ]0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ f (x) = x + = x2 + 2 + 2
x x • La propriété est vraie pour n = 1, d’après a), car, si
est deux fois dérivable et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : a0 < a1 < a2 , alors :
2 6 2
f 0 (x) = 2x − 3 , f 00 (x) = 2 + 4 > 0, X
x x f (−1)k ak = f (a0 − a1 + a2 )
donc f est convexe. k=0
202
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
α0 = a0 − (a1 − a2 ) − · · · − (a2n−1 − a2n ) > a0 et cette dernière inégalité est vraie car f est convexe.
Ceci montre que g est convexe.
| {z } | {z }
et :
<0 <0
α0 = (a0 − a1 ) + · · · + (a2n−2 − a2n−1 ) +a2n < a2n ,
2) Réciproquement, supposons g convexe.
| {z } | {z }
<0 <0 1
On a : ∀x ∈ ]0 ; +∞[, g(x) = x f ,
donc α0 ∈ I et a0 < α0 < a2n < a2n+1 < a2n+2 . x
1 1
D’après le résultat de a) (appliqué à (α0 , a2n+1 , a2n+2 ) à la donc : ∀x ∈ ]0 ; +∞[, f = g(x),
place de (a, b, c)) et l’hypothèse de récurrence (appliquée à x x
(a0 , ..., a2n )), on déduit : 1 1
d’où, en remplaçant x par : ∀t ∈ ]0 ; +∞[, f (t) = t g .
t t
2n+2
D’après 1) appliqué à g à la place de f , on conclut que f est
X
f (−1)k ak = f (α0 − a2n+1 + a2n+2 )
k=0
convexe.
6 f (α0 ) − f (a2n+1 ) + f (a2n+2 ) Finalement : f est convexe si et seulement si g est convexe.
2n
X 12.11
6 (−1)k f (ak ) − f (a2n+1 ) + f (a2n+2 )
k=0
Pour x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, considérons l’application
t t
ln 2 e t ln x ln 2
2n+2
X f : ]0 ; +∞[ −→ R, t 7−→ f (t) = 2x = e x = e .
k
= (−1) f (ak ), L’application f est deux fois dérivable sur ]0 ; +∞[ et, pour
tout t ∈ ]0 ; +∞[ : f 0 (t) = 2x ln 2 ln x e t ln x ,
k=0 t
203
Chapitre 13 – Arithmétique dans Z
Arithmétique dans Z
Arithmétique dans Z
Chapitre 13
Plan
Les méthodes à retenir 205
Thèmes abordés dans les exercices
• Montrer une divisibilité
Vrai ou faux ? 209
• Montrer qu’un entier est composé, c’est-à-dire n’est pas pre-
Les énoncés des exercices 210
mier
Du mal à démarrer ? 212
Vrai ou faux, les réponses 213 • Résolution d’équations diophantiennes, c’est-à-dire d’équa-
Les corrigés des exercices 214 tions donc la ou les inconnues sont dans Z
• Résolution de congruences ou de systèmes de congruences,
à inconnues dans Z
• Utilisation du petit théorème de Fermat.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition et propriétés de la divisibilité dans Z, théorème
de division euclidienne dans Z, définition et propriétés des
congruences
• Définitions et propriétés des pgcd et ppcm
• Définition et propriétés des nombres premiers entre eux,
théorème de Bézout, théorème de Gauss
• Définition d’un nombre premier, existence et unicité de la
décomposition primaire d’un entier n > 2.
204
Les méthodes à retenir
Exemple
On a, pour tout n ∈ N tel que n > 4 :
A = n4 − 8n2 + 4 = (n2 − 2)2 − 4n2 = (n2 − 2) − 2n (n2 − 2) + 2n
Montrer que, pour tout n ∈ N tel que
n > 4, le nombre A = n4 − 8n2 + 4 n’est = (n − 1)2 − 3 (n + 1)2 − 3 .
pas premier.
| {z } | {z }
noté u noté v
Puisque n > 4, on a u > 32 − 3 = 6 > 1 et v > 52 − 3 = 22 > 1.
On conclut que A n’est pas premier.
Méthode
Essayer de :
Pour montrer qu’un en- • mettre a en facteur dans b, c’est-à-dire trouver un entier c tel
tier a divise un entier b que b = ac
• utiliser les congruences modulo a
• utiliser une récurrence
• utiliser la décomposition primaire de a.
➟ Exercices 13.2, 13.5, 13.10
Exemple
On a, pour tout n ∈ N :
24n+2 + 3n+2 = 22 · (24 )n + 32 · 3n = 4 · 16n + 9 · 3n
Montrer :
≡ 4 · 3n + 9 · 3n = (4 + 9)3n = 13 · 3n ≡ 0,
∀n ∈ N, 13 | 24n+2 + 3n+2 . [13] [13]
205
Chapitre 13 – Arithmétique dans Z
Méthode
Essayer de :
Pour résoudre une équa- • ramener l’équation proposée, par équivalence logique ou par im-
tion diophantienne plication, à une équation plus simple
• faire intervenir des limitations (par inégalité ou par divisibilité)
sur les inconnues
• montrer qu’il n’y a aucune solution, en raisonnant par l’absurde
et en utilisant des congruences bien choisies.
➟ Exercices 13.8, 13.9
Exemple
On a, pour tout (x, y) ∈ Z2 , par mise sous forme canonique de tri-
nômes :
Résoudre l’équation x2 + y 2 − 2x − 4y + 3 = 0 ⇐⇒ (x − 1)2 + (y − 2)2 = 2
2 2
x + y − 2x − 4y + 3 = 0
(x − 1)2 = 1 x − 1 = 1 ou − 1 x = 2 ou 0
⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒
d’inconnue (x, y) ∈ Z2 . (y − 2)2 = 1 y − 2 = 1 ou − 1 y = 3 ou 1.
Méthode
Exemple
1) Soit (x, y) convenant. Notons d = x ∧ y.
Il existe (X, Y ) ∈ (N∗ )2 tel que : x = dX, y = dY, X ∧ Y = 1.
Résoudre l’équation On a alors d2 + d2 XY = 101, c’est-à-dire d2 (1 + XY ) = 101.
(x ∧ y)2 + xy = 101, Comme 101 est premier et que 1 + XY > 2, on déduit d2 = 1, donc
d = 1, puis XY = 100.
d’inconnue (x, y) ∈ (N∗ )2 . Comme X ∧ Y = 1 et que XY = 100 = 22 52 , on déduit, à l’ordre près :
(X = 1 et Y = 100) ou (X = 4 et Y = 25),
puis : (x = 1 et y = 100) ou (x = 4 et y = 25).
2) Réciproque immédiate.
206
Les méthodes à retenir
Méthode
Méthode
Exemple
Raisonnons par l’absurde : supposons abc impair.
Alors, nécessairement, a, b, c sont tous les trois impairs, donc a + b + c,
Soit (a, b, c) ∈ Z3 tel que a + b + c soit qui est la somme de trois nombres impairs, est impair, contradiction.
pair. Montrer que abc est pair. Ce raisonnement par l’absurde montre que abc est pair.
Méthode
207
Chapitre 13 – Arithmétique dans Z
Exemple
2015
On a : 2013 ≡ 3 [10], donc A ≡ 32014 [10].
Quel est le dernier chiffre de l’écriture On remarque : 34 ≡ 81 ≡ 1 [10].
décimale de A = 20132014
2015
? Cherchons la congruence de 20142015 modulo 4.
On a : 20142015 = (2 · 1007)2015 = 22015 10072015 ,
donc il existe n ∈ N∗ tel que 20142015 = 4n.
D’où : A ≡ 34n = (34 )n ≡ 1n = 1.
[10] [10]
On conclut que le dernier chiffre de l’écriture décimale de A est 1.
Méthode
Exemple
1) Soit x ∈ Z convenant.
On a 3x ≡ 1 [5], donc, en multipliant par 2, 2 · 3x ≡ 2 [5], puis,
Résoudre le système d’équations, d’in- comme 2 · 3 = 6 ≡ 1 [5], on obtient x ≡ 2 [5].
connue x ∈ Z Il existe donc a ∈ Z tel que x = 2 + 5a.
On a :
3x ≡ 1 [5]
2x ≡ 5 [7]. 2x ≡ 5 [7] ⇐⇒ 4 + 10a ≡ 5 [7] ⇐⇒ 3a ≡ 1 [7]
=⇒ 5 · 3a ≡ 5 [7] ⇐⇒ 15a ≡ 5 [7] ⇐⇒ a ≡ 5 [7].
Il existe donc b ∈ Z tel que a = 5 + 7b, d’où :
x = 2 + 5(5 + 7b) = 27 + 35b.
donc x convient.
On conclut :
S = 27 + 35b ; b ∈ Z .
Remarque : On a choisi ici de séparer implication et réciproque, mais
on aurait pu aussi raisonner par équivalences logiques successives.
Méthode
208
Vrai ou Faux ?
Exemple
Pour qu’un entier x ∈ N∗ divise n, il faut et il suffit qu’il existe
(s1 , ..., sN ) ∈ NN tel que :
Soit n ∈ N tel que n > 2. On, note N
et
N s
Y
x= pi i ∀i ∈ {1, ..., N }, 0 6 si 6 ri .
pi i la décomposition primaire
r
Y
n=
i=1
i=1
de n, avec N ∈ N∗ , p1 , ..., pN premiers Chaque si prend ri + 1 valeurs et les nombres x ainsi obtenus sont deux
et deux à deux distincts, r1 , ..., rN ∈ N∗ . à deux distincts par unicité de la décomposition primaire de x, donc le
nombre d(n) de diviseurs de n dans N∗ est :
Déterminer le nombre de diviseurs de n
dans N∗ . N
Y
d(n) = (si + 1).
i=1
Vrai ou Faux ?
13.1 Pour tous a, b, c ∈ Z, si c | a et c | b, alors c | (a + b). V F
13.5 Si un entier est impair, alors son carré est congru à 1 modulo 8. V F
13.6 Le produit du pgcd par le ppcm de trois nombres entiers est égal au produit de ces trois V F
nombres.
13.7 Pour tout n ∈ N tel que n > 5, le nombre n2 − 9 n’est pas premier. V F
13.10 Le petit théorème de Fermat dit que, pour tous a, p ∈ N∗ tels que p ne divise pas a, on a V F
ap−1 ≡ 1 [p] si et seulement si p est premier.
209
Chapitre 13 – Arithmétique dans Z
Trouver tous les nombres premiers p tels que p2 + 2 soit aussi premier.
13.11 Exemple de résolution d’un système de trois congruences simultanées à une inconnue
5x ≡ 7 [11] (1)
Résoudre dans Z le système de congruences : (S) 7x ≡ 11 [5] (2)
11x ≡ 5 [7] (3).
210
Énoncés des exercices
13.12 Exemple de résolution d’un système de trois congruences simultanées à une inconnue
x ≡ 1 [6] (1)
Résoudre dans Z le système de congruences : (S) x ≡ 3 [10] (2)
x ≡ 7 [15] (3).
13.13 Résolution d’un système d’équations sur le pgcd et le ppcm de deux entiers
a) Pour (a, b) ∈ (N∗ )2 fixé, résoudre le système d’équations, d’inconnue (x, y) ∈ (N∗ )2 :
x ∧ y = a
(S)
x ∨ y = b.
Soit n ∈ N∗ . On suppose : ∃ a ∈ N∗ , n = a2 et ∃ b ∈ N∗ , n = b3 .
Montrer : ∃ c ∈ N , n = c .
∗ 6
Pour n ∈ N, on note Fn = 22 + 1.
n
211
Chapitre 13 – Arithmétique dans Z
Du mal à démarrer ?
13.1 Utiliser les identités remarquables 13.8 Transformer l’équation proposée de façon à factori-
a2 + b2 = (a + b)2 − 2ab, u2 − v 2 = (u + v)(u − v) ser.
pour obtenir une factorisation de N . 13.9 Passer modulo 3.
Réponse : le nombre N n’est pas premier.
13.10 Remarquer que, si 24a2 + 1 = b2 , alors, modulo 5 :
13.2 1re méthode : utilisation de congruences modulo 14
a2 + b2 ≡ 1.
Réduire 34n+2 + 52n+1 modulo 14, par calculs.
Calculer tous les x2 modulo 5, pour x ∈ Z, puis tous
2e méthode : récurrence sur n les a2 + b2 modulo 5 pour (a, b) ∈ Z2 .
En notant un = 34n+2 + 52n+1 , montrer, par récur-
rence sur n, que 14 | un . Pour passer de 14 | un à 13.11 Résoudre (1), puis reporter le résultat dans (2), et,
14 | un+1 , exprimer un+1 en faisant intervenir un . enfin, reporter dans (3).
3e méthode : reconnaître une suite récurrente linéaire
13.12 Résoudre (1), puis reporter le résultat dans (2), et,
du second ordre à coefficients constants et sans se-
enfin, reporter dans (3).
cond membre.
13.3 Examiner le cas p = 2. 13.13 Si a 6 | b, montrer que (S) n’a pas de solution.
Si p est impair, passer modulo 3. Si a | b, noter c ∈ N∗ tel que b = ac.
13.4 a) Séparer en cas : a pair, a impair. Pour (x, y) ∈ (N∗ )2 , considérer d = x ∧ y, et
(X, Y ) ∈ (N∗ )2 tel que : x = dX, y = dY, X∧Y = 1.
b) Calculer tous les restes possibles de la division eu-
clidienne de a2 + b2 + c2 par 8, en utilisant le résultat Exprimer le résultat demandé, à l’aide de X, Y.
de a).
13.14 Considérer la décomposition primaire de n.
13.5 Utiliser des congruences modulo 13.
13.15 Pour (m, n) ∈ N2 tel que m < n, en notant
13.6 Réduire a modulo 10. k = n − m, exprimer Fn en faisant intervenir Fm .
À cet effet, remarquer 74 ≡ 1 [10], et réduire 38
4
212
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
13.1 C’est un résultat du cours. V F
13.2 Contre-exemple : a = b = c = 2. V F
Il y a eu oubli de l’hypothèse : a et b sont premiers entre eux.
13.3 Contre-exemple : a = 4, b = 2, c = 2. V F
Il y a eu oubli de l’hypothèse : a est premier.
13.5 On a, pour tout a ∈ Z : (2a + 1)2 = 4a2 + 4a + 1 et a(a + 1) est pair, car a ou a + 1 est V F
pair, donc (2a + 1)2 est congru à 1 modulo 8.
13.9 Contre-exemple : a = 5, b = 1, c = 4. V F
On a alors : 5 ≡ 1 [4], mais on n’a pas 25 ≡ 1 [16].
213
Chapitre 13 – Arithmétique dans Z
= (750 + 245 )2 − 750 246 •Si 14 | un et 14 | un+1 , alors, d’après l’expression de un+2
en fonction de un et un+1 , on a : 14 | un+2 .
= (750 + 245 )2 − (725 223 )2 Ceci montre le résultat demandé, par récurrence sur n, à deux
pas.
= (750 + 245 − 725 223 )(750 + 245 + 725 223 )
13.3
et il est clair que chacun de ces deux facteurs est strictement
1) Si p est pair, alors, comme p est premier, p = 2, donc
supérieur à 1.
p2 + 2 = 6, qui n’est pas premier.
On conclut : N n’est pas premier.
2) Supposons p impair. Passons modulo 3.
13.2
1re méthode : utilisation de congruences modulo 14 •Si p ≡ 0 [3], alors, comme p est premier, p = 3, donc
p2 + 2 = 11, qui est premier.
On a, modulo 14, pour tout n ∈ N :
•Si p ≡ ±1 [3], alors, modulo 3, p2 + 2 ≡ 1 + 2 = 3 ≡ 0,
34n+2 + 52n+1 = 9 · (34 )n + 5 · (25)n = 9 · 81n + 5 · 25n donc, comme p2 + 2 est premier, p2 + 2 = 3, p = 1, exclu.
≡ 9 · (−3)n + 5 · (−3)n = 14 · (−3)n ≡ 0, On conclut qu’il y a un nombre premier p et un seul conve-
[14]
nant, c’est p = 3.
donc : 14 | 34n+2 + 52n+1 .
13.4
2e méthode : récurrence sur n
a) •Si a est pair, alors 4 | a2 , donc le reste de la division
Notons, pour tout n ∈ N : un = 34n+2 + 52n+1 . euclidienne de a2 par 8 est à 0 ou 4.
•On a : u0 = 32 + 5 = 14, donc 14 | u0 . •Si a est impair, il existe b ∈ Z tel que a = 2b + 1, et on a
Exprimons un+1 en faisant intervenir un : Comme b(b + 1) est pair, car b ou b + 1 est pair, on en déduit
que le reste de la division euclidienne de a2 par 8 est 1.
un+1 = 34(n+1)+2 + 52(n+1)+1 = 34n+6 + 52n+3 b) Supposons qu’il existe (a, b, c) ∈ Z3 tel que
4 4n+2 2n+3 4 2n+1 2n+3 n = a2 + b2 + c2 . Le reste r de la division euclidienne de n
=3 ·3 +5 = 3 (un − 5 )+5
par 8 est donc parmi les sommes de trois nombres pris parmi
= 34 un + 52n+1 (52 − 34 ) = 34 un − 56 · 52n+1 0, 1, 4 (réduits modulo 8), donc r ∈ {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6}, donc
= 34 un − 4 · 14 · 52n+1 . r 6= 7.
Comme 14 | un , on déduit 14 | un+1 , ce qui prouve le 13.5
résultat demandé , par récurrence sur n.
On a, pour tout (x, y) ∈ Z2 , en utilisant des congruences
3e méthode : reconnaître une suite récurrente linéaire du se- modulo 13 :
cond ordre à coefficients constants et sans second membre
13 | 7x + 3y ⇐⇒ 7x + 3y ≡ 0 ⇐⇒ 2(7x + 3y) ≡ 0
Notons, pour tout n ∈ N :
2∧13=1
214
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
On a, modulo 4 : 32 = 9 ≡ 1, u −9 −3 −1 1 3 9
donc, modulo 4 :
4 3 3 3
38 = 38 ·8 = (32 )8 ·4 ≡ 18 ·4 = 1. v −1 −3 −9 9 3 1
Il existe donc k ∈ N tel que : = 4k + 1, d’où : • • • •
4
38 x 2 −2
84 y • • • 3 • 3
a = 73 = 74k+1 = (74 )k · 7 ≡ 1k · 7 = 7.
[10]
On conclut : le dernier chiffre de l’écriture décimale de a est 7. L’ensemble des solutions de l’équation proposée est donc
13.7 {(2, 3), (−2, 3)}.
1) Soit n ∈ Z tel que 3n + 1 | 7n + 1. On peut contrôler ces résultats en reportant dans l’équation
Alors : 3n + 1 | 7n + 1 = 2(3n + 1) + (n − 1), de l’énoncé.
donc : 3n + 1 | n − 1. 13.9
Puisque 3n + 1 6= 0, il en résulte : |3n + 1| 6 |n − 1|, et donc,
Utilisons des congruences modulo 3.
en utilisant l’inégalité triangulaire renversée et l’inégalité tri-
angulaire : 3|n| − 1 6 |3n + 1| 6 |n − 1| 6 |n| + 1, Soit (x, y) ∈ Z2 une solution.
d’où : 2|n| 6 2, donc n ∈ {−1, 0, 1}. On a alors, modulo 3 : x2 = 3y 2 + 17 ≡ 17 ≡ −1.
2) Réciproquement, on teste les trois valeurs obtenues ci-
2
x ≡ 0 =⇒ x ≡ 0
dessus : Mais :
pour n = −1, on a 3n + 1 = −2, 7n + 1 = −6, et −2 | − 6
x ≡ ±1 =⇒ x2 ≡ 1.
pour n = 0, on a 3n + 1 = 1, 7n + 1 = 1, et 1 | 1
Ainsi : ∀x ∈ Z, x2 ≡ 0 ou 1, d’où une contradiction.
pour n = 1, on a 3n + 1 = 4, 7n + 1 = 8, et 4 | 8.
Ceci montre que l’équation x2 − 3y 2 = 17 n’a pas de solution
On conclut : S = {−1, 0, 1}. dans Z2 .
13.8 13.10
Utilisons la mise sous forme canonique d’un trinôme : Soit (a, b) ∈ Z2 tel que 24a2 + 1 = b2 .
13 2 9 Calculons les carrés d’entiers modulo 5, par exemple sous
9y 2 − 39y + 40 = 3y − − .
2 4 forme d’un tableau :
d’où :
x 0 ±1 ±2
x2 = 9y 2 − 39y + 40
x2 0 1 –1
2 13 2
9
⇐⇒ x = 3y − −
2 4 Ainsi : ∀x ∈ Z, x2 ≡ −1 ou 0 ou 1.
[5]
⇐⇒ 4x2 = (6y − 13)2 − 9
D’autre part, modulo 5 : b2 = 24a2 + 1 ≡ −a2 + 1,
⇐⇒ 2
(6y − 13) − 4x = 9 2
donc a2 + b2 ≡ 1.
Calculons les sommes de deux carrés modulo 5, par exemple
⇐⇒ (6y − 13 − 2x)(6y − 13 + 2x) = 9
sous forme d’un tableau, donnant a2 + b2 modulo 5 à partir
de a2 modulo 5 et de b2 modulo 5 :
6y − 13 − 2x = u
⇐⇒ 2
∃ (u, v) ∈ Z , 6y − 13 + 2x = v b2
−1 0 1
a2
uv = 9
-1 −2 −1 0
2(6y − 13) = u + v
0 −1 0 1
⇐⇒ 2
∃ (u, v) ∈ Z , 4x = v − u 1 0 1 2
uv = 9
On a donc, modulo 5 :
v−u
x = 4 a2 ≡ 0 a2 ≡ 1
a2 + b2 ≡ 1 =⇒ ou .
b2 ≡ 1 b2 ≡ 0
⇐⇒ ∃ (u, v) ∈ Z2 , y = 1 u + v + 13 = u + v + 26
6 2 12
Enfin, d’après le tableau des carrés modulo 5, on a :
uv = 9
∀x ∈ Z, x2 ≡ 0 =⇒ x ≡ 0 .
De plus : DivZ (9) = {−9, −3, −1, 1, 3, 9}
On consigne les résultats dans un tableau, en ne gardant que d’où : a ≡ 0 ou b ≡ 0, donc ab ≡ 0, c’est-à-dire : 5 | ab.
les cas pour lesquels x et y sont entiers :
215
Chapitre 13 – Arithmétique dans Z
13.11 b) 1) a = 10, b = 22 :
1) Résolvons la première équation (1) de (S).
Comme a 6 | b, on a : S = ∅.
Soit x ∈ Z. On cherche l’inverse de 5 modulo 11. Cet inverse
existe car 5 ∧ 11 = 1. On remarque : (−2) · 5 = −10 ≡ 1 [11], 2) a = 8, b = 80 :
donc l’inverse de 5 modulo 11 est −2. D’où :
(1) 5x ≡ 7 [11] ⇐⇒ (−2)5x ≡ (−2)7 [11] On a : 8 | 80, 80 = 8 · 10, c = 10. D’où :
⇐⇒ x ≡ −3 [11] ⇐⇒ ∃ a ∈ Z, x = −3 + 11a. n 10 o
S= (8X, 8Y ) ; X | 10, Y = , X ∧Y =1
2) On reporte ce résultat dans la deuxième équation (2) de X
(S), et on raisonne comme ci-dessus (en commençant par sim-
X = 1 X = 2
plifier les nombres modulo 5) :
n
= (8X, 8Y ) ; ou ou
Y = 10 Y = 5
(2) 7x ≡ 11 [5] ⇐⇒ 2x ≡ 1 [5] ⇐⇒ 2(−3+11a) ≡ 1 [5]
⇐⇒ 22a ≡ 7 [5] ⇐⇒ 2a ≡ 2 [5] ⇐⇒ 3(2a) ≡ 3 · 2 [5] X = 5 X = 10 o
ou
3∧5=1
⇐⇒ a ≡ 1 [5] ⇐⇒ ∃ b ∈ Z, a = 1 + 5b. Y = 2 Y = 1
On obtient : x = −3 + 11a = −3 + 11(1 + 5b) = 8 + 55b.
= (8, 80), (16, 40), (40, 16), (80, 8) .
3) De même, on reporte dans l’équation (3) de (S) :
(3) 11x ≡ 5 [7] ⇐⇒ 4x ≡ 5 [7] ⇐⇒ 4(8 + 55b) ≡ 5 [7]
⇐⇒ 220b ≡ −27 [7] ⇐⇒ 3b ≡ 1 [7] 13.14
⇐⇒ 5(3b) ≡ 5 · 1 [7] ⇐⇒ b ≡ 5 [7] N
Notons n = pk k la décomposition primaire de n.
α
5∧7=1
Y
⇐⇒ ∃ k ∈ Z, b = 5 + 7k.
k=1
On obtient : x = 8 + 55b = 8 + 55(5 + 7k) = 283 + 385k.
Puisqu’il existe a ∈ N∗ tel que n = a2 , on a :
On conclut que l’ensemble des solutions de (S) est :
∀k ∈ {1, ..., N }, 2 | αk .
{283 + 385k ; k ∈ Z}.
Puisqu’il existe b ∈ N∗ tel que n = b3 , on a :
13.12
∀k ∈ {1, ..., N }, 3 | αk .
1) Résolvons la première équation (1) de (S). On a :
(1) x ≡ 1 [6] ⇐⇒ ∃ a ∈ Z, x = 1 + 6a. Comme 2 ∧ 3 = 1, il en résulte : ∀k ∈ {1, ..., N }, 6 | αk .
Ainsi, pour tout k ∈ {1, ..., N }, il existe βk ∈ N tel que
2) Reportons dans la deuxième équation (2) de (S) :
αk = 6βk .
(2) x ≡ 3 [10] ⇐⇒ 1 + 6a ≡ 3 [10]
N
On a alors, en notant c = pk k :
β
Y
⇐⇒ 6a ≡ 2 [10] ⇐⇒ 3a ≡ 1 [5].
Comme 2 · 3 = 6 ≡ 1 [5], 3 est inversible modulo 5 et son k=1
inverse est 2, d’où :
N N N
3a ≡ 1 [5] ⇐⇒ 2(3a) ≡ 2 · 1 [5] Y α
Y 6βk
Y
β
6
n= pk k = pk = pk k = c6 .
⇐⇒ a ≡ 2 [5] ⇐⇒ ∃ b ∈ Z, a = 2 + 5b.
k=1 k=1 k=1
On obtient : x = 1 + 6a = 1 + 6(2 + 5b) = 13 + 30b.
3) Reportons dans la troisième équation (3) de (S) :
13.15
(3) x ≡ 7 [15] ⇐⇒ 13 + 30b ≡ 7 [15]
Soient m, n ∈ N tels que m < n, et d ∈ N∗ un diviseur
⇐⇒ 30b ≡ −6 [15] ⇐⇒ 0 ≡ −6 [15], impossible.
commun à Fm et Fn . Notons k = n − m.
On conclut que (S) n’a pas de solution dans Z.
On a :
m k k
Fn = (22 )2 + 1 = (Fm − 1)2 + 1.
13.13
En développant par la formule du binôme de Newton, il en
a) •Si a 6 | b, alors, comme, pour tout (x, y) ∈ (N∗ )2 ,
résulte : Fm | Fn − 2.
x ∧ y | x ∨ y, (S) n’a pas de solution.
On déduit : d | 2.
•Supposons a | b. Il existe c ∈ N∗ tel que b = ac.
mais, d’autre part, Fm et Fn sont impairs, d’où d = 1, et
Soit (x, y) ∈ (N∗ )2 . Notons d = x ∧ y, (X, Y ) ∈ (N∗ )2 tel
finalement : Fm ∧ Fn = 1.
que : x = dX, y = dY, X ∧ Y = 1. On a :
13.16
x ∧ y = a d = a d = a
(S) ⇐⇒ ⇐⇒
x ∨ y = b dXY = b XY = c. Considérons les décompositions primaires de a, b, c :
216
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
où N ∈ N∗ , p1 , ..., pN sont premiers et deux à deux distincts, 13.17
et les exposants sont dans N. On forme d’abord la décomposition primaire de 2730 :
D’une part, comme a ∧ b = 1, on a : 2730 = 2 · 3 · 5 · 7 · 13.
∀i ∈ {1, ..., N }, (ri = 0 ou si = 0). On a, en utilisant le petit théorème de Fermat :
D’autre part : ∀i ∈ {1, ..., N }, (n | ri et n | si ). ? modulo 2 : a2 ≡ a, donc a3 ≡ a, ..., a13 ≡ a,
Il existe donc α1 , ..., αN , β1 , ..., βN ∈ N tels que :
? modulo 3 : a3 ≡ a, donc a5 ≡ a, ..., a13 ≡ a
∀i ∈ {1, ..., N }, (ri = nαi et si = nβi ).
? modulo 5 : a5 ≡ a, donc a9 ≡ a, puis a13 ≡ a
N N
En notant α =
α
et β =
β
on a : ? modulo 7 : a7 ≡ a, donc a13 ≡ a7 ≡ a,
Y Y
pi i pi i ,
i=1 i=1 ? modulo 13 : a13 ≡ a.
∗ 2
Comme 2, 3, 5, 7, 13 sont des nombres premiers deux à deux
n n
(α, β) ∈ (N ) , a=α , b=β .
distincts, on déduit : a13 ≡ a [2730].
217
Chapitre 14 – Structures algébriques usuelles
Structures algébriques
Chapitre 14
usuelles
Structures algébriques usuelles
Plan
Les méthodes à retenir 219
Thèmes abordés dans les exercices
• Étude d’une loi interne
Vrai ou faux ? 223
• Montrer qu’un ensemble muni d’une loi interne est un
Les énoncés des exercices 224
groupe ou un sous-groupe d’un groupe
Du mal à démarrer ? 227
Vrai ou faux, les réponses 228 • Montrer qu’un ensemble muni de deux lois internes est un
Les corrigés des exercices 229 anneau ou un corps
• Calculs dans un ensemble muni d’une loi interne, dans un
groupe, dans un anneau, dans un corps.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définitions de : loi interne, commutativité, associativité,
élément neutre, élément symétrisable, symétrique, distri-
butivité
• Définitions de : groupe, sous-groupe
• Définitions de : anneau, corps
• Les exemples usuels : anneau Z, corps Q, R, C, pour les lois
usuelles.
218
Les méthodes à retenir
Exemple
Soit (a, b) ∈ E 2 .
Soit E un ensemble muni d’une loi in- On a, en appliquant l’hypothèse à (b, a) : a = (b ∗ a) ∗ b, d’où :
terne ∗. On suppose :
a ∗ (b ∗ a) = (b ∗ a) ∗ b ∗ (b ∗ a) .
Montrer : et on conclut : a ∗ (b ∗ a) = b.
∀(a, b) ∈ E 2 , a ∗ (b ∗ a) = b.
Méthode
Exemple
u ∗ (u ∗ a) (1)
= u∗a = a
(1)
•On a, pour tout a ∈ E :
Soient E un ensemble, u ∈ E, ∗ une loi u ∗ (u ∗ a) = a ∗ (u ∗ u) = a ∗ u,
(2) (1)
interne dans E telle que :
d’où : (3) a ∗ u = a.
(1) ∀a ∈ E, u ∗ a = a
•On a, pour tout (a, b) ∈ E 2 :
(2) ∀(a, b, c) ∈ E 3 , a ∗ b = u ∗ (a ∗ b) = b ∗ (a ∗ u) = b ∗ a,
(1) (2) (3)
a ∗ (b ∗ c) = c ∗ (b ∗ a).
219
Chapitre 14 – Structures algébriques usuelles
Méthode
Exemple
On a, par exemple :
Montrer que la loi interne ∗ définie 1∗0=1+2·0=1 et 0 ∗ 1 = 0 + 2 · 1 = 2,
dans R par :
∀(x, y) ∈ R2 , x ∗ y = x + 2y donc 1 ∗ 0 6= 0 ∗ 1, et on conclut que la loi ∗ n’est pas commutative.
n’est pas commutative.
Méthode
Exemple
On a, par exemple : 0 − (1 − 1) = 0 et (0 − 1) − 1 = −2,
Montrer que la soustraction dans R n’est donc 0 − (1 − 1) 6= (0 − 1) − 1,
pas associative. et on conclut que la soustraction dans R n’est pas associative.
Méthode
Essayer de :
Pour simplifier par un • montrer que a admet un symétrique a−1 et composer par a−1
élément dans un calcul, à gauche
par exemple, pour pas- • montrer que l’application γa : E −→ E, x 7−→ a ∗ x est injec-
ser de a ∗ x = a ∗ y à tive.
x=y
220
Les méthodes à retenir
Exemple
Méthode
Ne pas oublier de montrer que ∗ est interne dans E.
Pour montrer qu’un en- • Si la loi ∗ n’est pas une loi usuelle, revenir à la définition d’un
semble E muni d’une groupe : montrer que ∗ est associative, que E admet un neutre
loi ∗ est un groupe pour ∗, et que tout élément de E admet un symétrique pour ∗.
• Si la loi ∗ est une loi usuelle, essayer de montrer que (E, ∗) est
un sous-groupe d’un groupe usuel (G, ∗) : montrer que E ⊂ G,
que le neutre de (G, ∗) est dans E, que, pour tout (x, y) ∈ E 2 ,
x ∗ y ∈ E, et que, pour tout x ∈ E, le symétrique x−1 de x dans
G est dans E.
➟ Exercices 14.2, 14.7, 14.8
Exemple
•Soient x, y ∈ G.
Il existe
x0 , y 0 ∈ E tels que : xx0 = x0 x = e et yy 0 = y 0 y = e.
Soit E un ensemble muni d’une loi (xy)(y 0 x0 ) = x(yy 0 )x0 = xex0 = xx0 = e
interne · associative et admettant un On a :
neutre e.
(y 0 x0 )(xy) = y 0 (x0 x)y = y 0 ey = y 0 y = e,
On note donc : xy ∈ G.
Ainsi, · est interne dans G.
G = x ∈ E ; ∃ x0 ∈ E, xx0 = x0 x = e .
•Comme ee = e, on a : e ∈ G.
Montrer que · est interne dans G et que
•On a : ∀x ∈ G, xe = x et ex = x , donc e est neutre pour · dans G.
(G, ·) est un groupe.
•Soit x ∈ G. Il existe x0 ∈ E tel que xx0 = x0 x = e.
On a alors x0 x = xx0 = e, donc x0 ∈ G.
Ainsi, tout élément de G admet un symétrique pour · dans G.
On conclut que (G, ·) est un groupe.
Méthode
221
Chapitre 14 – Structures algébriques usuelles
Exemple
Notons e le neutre de G, f le neutre de H.
•Puisque f est neutre dans H, on a f f = f , et, puisque e est neutre
Soient (G, ·) un groupe, H ⊂ G. dans G, on a ef = f . D’où f f = ef , puis, en multipliant à gauche par
On suppose que · est interne dans H et le symétrique de f dans G, on déduit f = e.
que (H, ·) est un groupe. Ceci montre : e ∈ H.
Montrer que H est un sous-groupe de G. •Par hypothèse, · est interne dans H.
•Soit x ∈ H.
Puisque H est un groupe, il existe y ∈ H tel que xy = f .
On a alors, en notant x−1 le symétrique de x dans G :
xx−1 = e = f = xy, donc xx−1 = xy,
d’où, en multipliant à gauche par x−1 : x−1 = y.
Ceci montre : ∀x ∈ H, x−1 ∈ H.
Méthode
Exemple
•On, a : e ∈ H et e ∈ H 0 , donc e ∈ H ∩ H 0 .
•Soient x, y ∈ H ∩ H 0 .
Soient (G, ·) un groupe, H, H 0 deux sous-
On a alors xy ∈ H et xy ∈ H 0 , donc xy ∈ H ∩ H 0 .
groupes de G.
Montrer que H ∩ H 0 est un sous-groupe •Soit x ∈ H ∩ H 0 . On a x ∈ H et x ∈ H 0 , donc x−1 ∈ H et x−1 ∈ H 0 ,
donc x−1 ∈ H ∩ H 0 .
de G.
On conclut que H ∩ H 0 est un sous-groupe de G.
Méthode
222
Vrai ou Faux ?
Exemple
Soit (a, b) ∈ A2 tel que ab = 1.
Soit (A, +, ·) un anneau tel que : On a :
2
∀(x, y) ∈ A , a(ba − 1) = a(ba) − a = (ab)a − a = 1a − a = a − a = 0.
xy = 0 =⇒ (x = 0 ou y = 0) .
D’après l’hypothèse, il en résulte : a = 0 ou ba − 1 = 0.
Montrer : Si a = 0, alors 1 = ab = 0b = 0 et ba = b0 = 0 = 1.
∀(a, b) ∈ A2 , (ab = 1 =⇒ ba = 1). Si ba − 1 = 0, alors ba = 1.
Vrai ou Faux ?
14.1 Si deux éléments a, b d’un ensemble E muni d’une loi interne ∗ sont inversibles, alors V F
a ∗ b est inversible et : (a ∗ b)−1 = b−1 ∗ a−1 .
14.2 Si un ensemble E muni d’une loi interne ∗ admet un neutre, alors E n’admet qu’un seul V F
neutre.
223
Chapitre 14 – Structures algébriques usuelles
(1) 1 ∗ x = 0 (2) 1 ∗ x = 1.
(z, t) ∗ (z 0 , t0 ) = z + z 0 , t + t0 + Im (zz 0 ) .
Soient H, K deux sous-groupes de G. Montrer que les quatre propriétés suivantes sont
deux à deux équivalentes :
(i) HK est un sous-groupe de G
(ii) KH est un sous-groupe de G
(iii) HK ⊂ KH
(iv) KH ⊂ HK.
224
Énoncés des exercices
225
Chapitre 14 – Structures algébriques usuelles
aba = 1 ⇐⇒ a2 b = 1 et ba2 = 1 .
14.12 Calculs de puissances dans un ensemble fini muni d’une loi interne associative
Soit E un ensemble fini non vide muni d’une loi interne associative notée multiplicative-
ment. Montrer que, pour tout a ∈ E, il existe n ∈ N∗ tel que a2n = an .
226
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
14.1 a) Immédiat. b) Se rappeler que, par définition, une application
b) Montrer que ∗ n’est pas associative en calculant d’un intervalle de R dans R est de classe C 1 si et
(x ∗ y) ∗ z et x ∗ (y ∗ z) pour un choix de (x, y, z) assez seulement si elle est dérivable et à dérivée continue.
simple, et en obtenant deux résultats différents. Pour l’associativité, utiliser l’associativité de la loi
◦ dans l’ensemble des applications de [0 ; +∞[ dans
14.2 Puisque G n’apparaît pas comme sous-groupe d’un [0 ; +∞[.
groupe connu, pour montrer que G est un groupe, re-
c) Utiliser la définition d’un sous-groupe (ou une ca-
venir à la définition, en étudiant successivement l’as-
ractérisation). Se rappeler que f (x) ∼ x si-
sociativité, l’existence d’un neutre, l’existence d’un x −→ +∞
symétrique pour tout élément de G. f (x)
gnifie : −→ 1.
Pour montrer que ∗ n’est pas commutative, calculer x x −→ +∞
14.7 a) Pour montrer que (E, ∗) est un groupe, revenir à Montrer, par récurrence sur k : ∀k ∈ N∗ , abk = bk a.
la définition de groupe, en se ramenant, grâce à f , Déduire, par récurrence sur k :
aux conditions sur G.
∀k ∈ N∗ , (ab)k = ak bk .
b) Utiliser f : R −→ R, x 7−→ x3 .
14.8 a) Revenir à la définition de groupe, ou bien montrer b) Se rappeler la formule sur une sommation géomé-
que G est un sous-groupe du groupe des bijections de trique.
[0 ; +∞[ sur [0 ; +∞[. c) Utiliser la formule du binôme de Newton.
227
Chapitre 14 – Structures algébriques usuelles
14.4 L’ensemble R∗+ n’a pas de neutre pour l’addition, car, si e est neutre, alors e + 1 = 1, V F
donc e = 0, e ∈
/ R∗ .
228
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
14.1 2) Neutre :
a) On a, pour tout (x, y) ∈ R2 : On a, pour tout (z, t) ∈ G :
2 2
y ∗ x = y + x + y x = x + y + x y = x ∗ y, 2 2 (z, t) ∗ (0, 0) = (z, t) et (0, 0) ∗ (z, t) = (z, t),
donc (0, 0) est neutre pour ∗.
donc ∗ est commutative.
b) On a, par exemple : 3) Symétriques :
z + z 0 , t + t0 + Im (zz 0 ) = (0, 0)
= 1 + 1 + 12 12 = 3 6= 11,
⇐⇒
z 0 + z, t0 + t + Im (z 0 z) = (0, 0)
donc ∗ n’est pas associative.
c) On a, pour tout x ∈ R : 0 ∗ x = x ∗ 0 = 0,
z + z0 = 0
z 0 = −z
donc R admet un neutre pour ∗ et ce neutre est 0.
⇐⇒ t + t0 + Im (zz 0 ) = 0 ⇐⇒ t + t0 + Im (−|z|2 ) = 0
d) (1) On a, pour tout x ∈ R :
t + t + Im (z 0 z) = 0 t + t + Im (−|z|2 ) = 0
0
0
1 ∗ x = 0 ⇐⇒ 1 + x + x2 = 0,
z 0 = −z z 0 = −z
et cette équation du second degré n’a pas de solution dans R ⇐⇒ ⇐⇒
puisque son discriminant ∆ = 1 − 4 = −3 est < 0. t + t0 = 0 t0 = −t.
On conclut que l’équation 1∗x = 0 n’a pas de solution dans R. Ceci montre que (z, t) admet un symétrique (et un seul) et
que ce symétrique est (−z, −t).
(2) On a, pour tout x ∈ R :
On conclut que (G, ∗) est un groupe.
1 ∗ x = 1 ⇐⇒ 1 + x + x2 = 1 ⇐⇒ x2 + x = 0
4) Commutativité :
x = −1 ou x = 0 .
⇐⇒
On a :
On conclut que l’équation 1 ∗ x = 1 admet exactement deux
(1, 0) ∗ ( i , 0) = 1 + i , 0 + 0 + Im (1 i ) = (1 + i , 1)
solutions dans R, les réels −1 et 0.
( i , 0) ∗ (1, 0) = i + 1, 0 + 0 + Im ( i 1) = (1 + i , −1),
14.2
Remarquer d’abord que ∗ est bien une loi interne dans donc (1, 0) ∗ ( i , 0) 6= ( i , 0) ∗ (1, 0),
G = C × R.
et on conclut que (G, ∗) n’est pas commutatif.
1) Associativité :
14.3
On a, pour tous (z, t), (z 0 , t0 ), (z 00 , t00 ) ∈ G : On a : ab2 a = a(aba)a = a2 ba2 = ebe = b,
(z, t) ∗ (z 0 , t0 ) ∗ (z 00 , t00 ) = z + z 0 , t + t0 + Im (zz 0 ) ∗ (z 00 , t00 ) puis : b = (b2 )2 = (aba)(aba) = abeba = ab2 a = b,
4
229
Chapitre 14 – Structures algébriques usuelles
(iii) (ii) :
f (ε ∗ x) = f (ε)f (x) = ef (x) = f (x),
=⇒
Supposons HK ⊂ KH. d’où, puisque f est injective : x ∗ ε = x et ε ∗ x = x,
ce qui montre que ε est neutre pour ∗ dans E.
•Il est clair que, en notant e le neutre de G, on a
e = ee ∈ KH. 2) Associativité :
•Soit x ∈ KH. Il existe (h, k) ∈ H × K tel que x = kh. On a, pour tout (x, y, z) ∈ E 3 :
On a alors : x −1
= (kh) −1
=h−1 −1
k ∈ HK ⊂ KH.
f (x ∗ y) ∗ z = f (x ∗ y)f (z) = f (x)f (y) f (z)
•Soient x, y ∈ KH. Il existe (h, k) ∈ H ×K, (h0 , k0 ) ∈ H ×K
= f (x) f (y)f (z) = f (x)f (y ∗ z) = f x ∗ (y ∗ z) ,
tels que x = kh et y = k0 h0 . d’où, puisque f est injective, (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z),
Comme hk0 ∈ HK ⊂ KH, il existe (h00 , k00 ) ∈ H × K tel que ce qui montre que ∗ est associative dans E.
hk0 = k00 h00 , d’où :
3) Symétriques :
xy = (kh)(k0 h0 ) = k(k00 h00 )h0 = (kk00 )(h00 h0 ) ∈ KH.
Soit x ∈ E. En notant t = f (x) ∈ G, t−1 le symétrique de t
Ceci montre que KH est un sous-groupe de G. dans le groupe (G, ·) et x0 = f −1 (t−1 ), on a :
(ii) (iv) :
=⇒ f (x ∗ x0 ) = f (x)f (x0 ) = tt−1 = e = f (ε)
Se déduit de (i) =⇒ (iii) en échangeant H et K. f (x0 ∗ x) = f (x0 )f (x) = t−1 t = e = f (ε),
(iv) =⇒ (i) : d’où, puisque f est injective, x ∗ x0 = ε et x0 ∗ x = ε,
Se déduit de (iii) =⇒ (ii) en échangeant H et K. ce qui montre que x admet un symétrique pour ∗ dans E.
On a montré : (i) =⇒ (iii) =⇒ (ii) =⇒ (iv) =⇒ (i). Finalement, (E, ∗) est un groupe.
Finalement, les quatre propriétés envisagées sont deux à deux b) D’après le cours, (R, +) est un groupe.
équivalentes. L’application f : R −→ R, x 7−→ x3 est bijective √ et son ap-
14.6 plication réciproque est f −1 : R −→ R, t 7−→ 3 t. On a :
p
∀(x, y) ∈ R2 , x ∗ y = 3 x3 + y 3 = f −1 f (x) + f (y) .
a) On a : (ab)(ab) = (ab)2 = e = b2 = beb = ba2 b = (ba)(ab),
D’après a), on conclut que (R, ∗) est un groupe.
d’où, en multipliant à droite par (ab)−1 : ab = ba.
b) Supposons a d’ordre fini et notons n son ordre. 14.8
On a : (a−1 )n = (an )−1 = e−1 = e, donc a−1 est d’ordre a) 1) Loi interne :
fini et, en notant p son ordre, on a : p 6 n.
Soit (f, g) ∈ G2 . Alors, g ◦ f : [0 ; +∞[ −→ [0 ; +∞[ existe,
En échangeant les rôles de a et a−1 et, puisque g ◦ f est de classe C 1 par composition,
(a−1 )−1 = a, on obtient aussi n 6 p. (g ◦ f )0 = (g 0 ◦ f )f 0 > 0 car f 0 > 0 et g 0 > 0,
Finalement, a−1 est d’ordre fini, et de même ordre que a.
(g ◦ f )(0) = g f (0) = g(0) = 0,
c) Supposons a d’ordre fini, et notons n son ordre. et g ◦ f (x) −→ +∞, par composition de limites,
x −→ +∞
On a : (bab−1 )n = ban b−1 = beb−1 = e, donc bab−1 est puisque f (x) −→ +∞ et g(y) −→ +∞.
x −→ +∞ y −→ +∞
d’ordre fini et, en notant q son ordre, on a : q 6 n.
Il en résulte g ◦ f ∈ G et donc ◦ est interne dans G.
En échangeant les rôles de b et b−1 , on obtient aussi n 6 q.
2) Associativité :
Finalement, bab−1 est d’ordre fini, et de même ordre que a.
d) Remarquer : ba = b(ab)b−1 et appliquer c). La loi ◦ est associative dans l’ensemble des applications de
[0 ; +∞[ dans [0 ; +∞[, donc ◦ est associative dans G.
230
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
3) Neutre : On conclut : H est un sous-groupe de G.
En notant ε = Id[0 ; +∞[ , ε est une application de [0 ; +∞[ 5) L’application f : [0 ; +∞[ −→ [0 ; +∞[, x 7−→ 2x est élé-
dans [0 ; +∞[, de classe C 1 , ε0 = 1 > 0, ε(0) = 0, ment de G (cf. a) 5)), mais n’est pas élément de H, car
ε(x) = x −→ +∞, donc ε ∈ G. f (x) 6∼ x. Ceci montre : H 6= G.
x −→ +∞ x −→ +∞
On a : ∀f ∈ G, f ◦ ε = ε ◦ f = f,
14.9
donc ε est neutre pour ◦ dans G.
a) Soit x ∈ A. En appliquant l’hypothèse à x et à 1+x, on a :
x2 = x et (1 + x)2 = 1 + x. Alors :
4) Symétriques :
(1 + x)2 = 1 + x ⇐⇒ 1 + 2x + x2 = 1 + x ⇐⇒ x + x2 = 0
Soit f ∈ G. Comme f 0 > 0, f est strictement croissante sur
⇐⇒ x + x = 0 ⇐⇒ 2x = 0.
l’intervalle [0 ; +∞[.
On conclut : ∀x ∈ A, 2x = 0.
Puisque f est continue, strictement croissante, que f (0) = 0
et que f (x) −→ +∞, d’après le théorème de la bijection b) Soit (x, y) ∈ A2 . On applique l’hypothèse à x, à y, à x + y,
x −→ +∞ d’où :
monotone, f est bijective, f −1 est continue, f −1 (0) = 0 et
x + y = (x + y)2 = x2 + xy + yx + y 2 = x + y + (xy + yx),
f −1 (x) −→ +∞. De plus, puisque f est de classe C 1 et
et donc : xy + yx = 0.
x −→ +∞
que f 0 ne s’annule pas (car f 0 > 0), f −1 est de classe C 1 sur
1 Mais, d’après a) : xy + xy = 2xy = 0.
[0 ; +∞[ et (f −1 )0 = 0 > 0. On déduit : f −1 ∈ G.
f ◦ f −1 On déduit, par soustraction : xy = yx, et on conclut que
Ainsi : f −1 ∈ G et f ◦ f −1 = f −1 ◦ f = ε. l’anneau A est commutatif.
On conclut que tout élément de G admet un symétrique pour 14.10
la loi ∗ dans G. Puisque ab est inversible à droite, il existe x ∈ A tel que :
(ab)x = 1. On a :
D’après 1), 2), 3), 4), G est un groupe pour la loi ◦.
ba(bxa − 1) = ba(bxa) − ba = b(abx)a − ba = b1a − ba = 0.
5) Commutativité :
Comme ba n’est pas diviseur de zéro à gauche, il en résulte :
Il est clair que les applications bxa − 1 = 0, donc bxa = 1.
Ainsi, a(bx) = 1 et (bx)a = 1, donc a est inversible dans A,
f : [0 ; +∞[ −→ [0 ; +∞[, x 7−→ 2x et a−1 = bx.
ϕ : [0 ; +∞[ −→ [0 ; +∞[, x 7−→ e x − 1 14.11
sont éléments de G. 1) Supposons aba = 1.
On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : On a alors :
ab = (ab)1 = (ab)(aba) = (aba)(ba) = 1(ba) = ba,
(ϕ ◦ f )(x) = ϕ(2x) = e 2x − 1
puis : a2 b = a(ab) = aba = 1 et ba2 = (ba)a = aba = 1.
(f ◦ ϕ)(x) = f ( e x − 1) = 2( e x − 1) = 2 e x − 2.
2) Réciproquement, supposons a2 b = 1 et ba2 = 1.
En particulier : (ϕ ◦ f )(1) = e2− 1 et (f ◦ ϕ)(1) = 2 e − 2, On a alors :
donc (ϕ ◦ f )(1) 6= (f ◦ ϕ)(1), d’où ϕ ◦ f 6= f ◦ ϕ. ba = (ba)1 = (ba)(a2 b) = ba3 b = (ba2 )(ab) = 1(ab) = ab,
Ceci montre que G n’est pas commutatif. puis : aba = a(ba) = a(ab) = a2 b = 1.
b) 1) Il est clair que H ⊂ G, par définition de H.
14.12
2) Le neutre ε de G est dans H car ε(x) = x ∼ x. Soit a ∈ E.
x −→ +∞
•Puisque E est fini, les ak , lorsque k décrit N∗ , ne sont pas
3) Soient f, g ∈ H. Remarquons que, puisque g est stricte- deux à deux distincts, donc il existe p, q ∈ N∗ tels que : p < q
ment croissante (car g 0 > 0 sur l’intervalle [0 ; +∞[) et que et ap = aq . Notons h = q − p ∈ N∗ . On a donc ap+h = ap .
g(0) = 0, on a g(x) > 0 pour tout x > 0. On a alors, pour •Montrons, par récurrence sur k : ∀k ∈ N∗ , ap+kh = ap .
x>0: C’est vrai pour k = 1, vu plus haut.
Si c’est vrai pour un k ∈ N∗ , alors, en utilisant l’associativité
(g ◦ f )(x) g f (x) f (x)
= · −→ 1 · 1 = 1, de la loi :
x f (x) x x −→ +∞
donc (g ◦ f )(x) ∼ x, d’où g ◦ f ∈ H. ap+(k+1)h = a(p+kh)+h = ap+kh ah = ap ah = ap+h = ap ,
x −→ +∞
donc c’est vrai pour k + 1.
4) Soit f ∈ H. Comme f −1 (x) −→ +∞ et Ceci montre, par récurrence sur k : ∀k ∈ N∗ , ap+kh = ap .
x −→ +∞
y ∼ f (y), on a, par composition de limites : •En particulier, en remplaçant k par p : ap+ph = ap .
y −→ +∞ Notons b = ap .
f −1 (x) f −1 (x) = x, d’où f −1 ∈ H. On a donc : b1+h = (ap )1+h = ap+ph = ap = b.
∼ f
x −→ +∞
231
Chapitre 14 – Structures algébriques usuelles
Si h = 1, alors b2 = b, d’où a2p = ap , donc n = p convient. b) Puisque a est nilpotent, il existe n ∈ N∗ tel que an = 0.
Supposons h > 2. On a alors :
On a : b2h = b(h−1)+(h+1) = bh−1 bh+1 = bh−1 b = bh ,
(1 − a)(1 + a + a2 + · · · + an−1 ) = 1 − an = 1
d’où : a2ph = (ap )2h = b2h = bh = (ap )h = aph ,
donc n = ph convient. (1 + a + a2 + · · · + an−1 )(1 − a) = 1 − an = 1,
14.13
donc 1 − a est inversible et
a) Soit a ∈ A nilpotent et b ∈ A tel que ab = ba.
n−1
X
Montrons, par récurrence sur k : ∀k ∈ N∗ , abk = bk a. (1 − a)−1 = 1 + a + a2 + · · · + an−1 = ak .
k=0
∗ Pour k = 1, on a ab = ba par hypothèse.
∗ Si abk = bk a pour un k ∈ N∗ , alors : c) Soient a, b ∈ A nilpotents et tels que ab = ba.
ab k+1 k k k
= a(b b) = (ab )b = (b a)b Puisque a est nilpotent, il existe n ∈ N∗ tel que an = 0.
= bk (ab) = bk (ba) = (bk b)a = bk+1 a. Puisque b est nilpotent, il existe p ∈ N∗ tel que bp = 0.
Ainsi, par récurrence sur k : ∀k ∈ N∗ , abk = bk a. Calculons (a + b)n+p−1 en utilisant la formule du binôme de
Newton, ce qui est licite puisque ab = ba :
Montrons, par récurrence sur k :
n+p−1
∀k ∈ N∗ , (ab)k = ak bk . X n + p − 1 k n+p−1−k
(a + b)n+p−1 = a b
∗ Pour k = 1, on a trivialement ab = ab. k=0
k
∗ Si (ab)k = ak bk pour un k ∈ N∗ , alors : n−1
X n + p − 1 k n+p−1−k
= a b
(ab)k+1 = (ab)k (ab) = (ak bk )(ab) = ak (bk a)b k | {z }
k=0 =0
= ak (abk )b = (ak a)(bk b) = ak+1 bk+1 .
n+p−1−k
n + p − 1 k n+p−1−k
Ainsi, par récurrence sur k : ∀k ∈ N∗ , (ab)k = ak bk .
X
+ a b = 0,
k=n
k |{z}
•Puisque a est nilpotent, il existe n ∈ N∗ tel que an = 0. =0
232
Calcul matriciel Chapitre 15 TITRE FICTIF
et systèmes linéaires
Calcul matriciel et systèmes linéaires
Plan
Les méthodes à retenir 234
Thèmes abordés dans les exercices
• Calcul des puissances d’une matrice carrée assez simple
Vrai ou faux ? 240
• Étude de l’inversibilité et, éventuellement, calcul de l’in-
Les énoncés des exercices 241
verse d’une matrice carrée
Du mal à démarrer ? 244
Vrai ou faux, les réponses 245 • Étude d’ensembles structurés de matrices : groupes, an-
Les corrigés des exercices 246 neaux, corps de matrices
• Détermination du rang d’une matrice.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
On note : • Définitions et structures des ensembles usuels de matrices :
K pour un corps commutatif Mn,p (K), Mn (K), GLn (K), Tn,s (K), Tn,i (K), Dn (K),
Sn (K), An (K)
• Matrices élémentaires
Par commodité, on utilise les
abréviations suivantes : • Définition et propriétés du rang d’une matrice.
ev : espace vectoriel
sev : sous-espace vectoriel
233
Chapitre 15 – Calcul matriciel et systèmes linéaires
Exemple
1) Soit M ∈ M2 (R) telle que M 3 = A. On a alors :
AM = M 3 M = M 4 = M M 3 = M A.
8 0 x y
On note A = ∈ M2 (R). En notant M = , (x, y, z, t) ∈ R4 , on a :
0 −1 z t
Résoudre l’équation
8 0 x y x y 8 0
AM = M A ⇐⇒ =
0 −1 z t z t 0 −1
M 3 = A,
8x 8y 8x −y
⇐⇒ = ⇐⇒ y = z = 0.
d’inconnue M ∈ M2 (R), en remarquant −z −t 8z −t
que, si M 3 = A, alors AM = M A.
x 0
On a donc : M = .
0 t
2) Puis :
( (
x3 = 8
3
x 0 8 0 x=2
M 3 = A ⇐⇒ 3 = ⇐⇒ ⇐⇒
0 t 0 −1 t3 = −1 t = −1.
n 2
0 o
On conclut : S= .
0 −1
Méthode
Exemple
1 0 0 1
On a, pour tout (a, b) ∈ R2 : M (a, b) = a +b ,
0 1 −1 0
Montrer que
| {z } | {z }
notée I notée J
donc E = Vect (I, J).
n a b o
E = M (a, b) = ; (a, b) ∈ R2 De plus :
−b a
a b 0 0
est un R-espace vectoriel et en détermi- aI + bJ = 0 ⇐⇒
−b a
=
0 0
⇐⇒ a = b = 0,
ner une base et la dimension.
donc (I, J) est libre.
On conclut : E est un R-ev, (I, J) est une base de E, dim (E) = 2.
234
Les méthodes à retenir
Méthode
• Essayer de décomposer A en combinaison linéaire d’une ma-
Pour calculer les puis- trice αIn , α ∈ K, et d’une matrice simple, souvent une matrice
sances Ak , avec k ∈ N∗ nilpotente, et utiliser la formule du binôme de Newton.
ou k ∈ Z, d’une matrice • Dans certains exemples simples, calculer A2 , A3 et essayer de
carrée A conjecturer une formule pour Ak , que l’on montrera alors par
récurrence sur k.
• La formule obtenue pour Ak , k ∈ N sera souvent aussi valable
pour k ∈ Z.
➟ Exercice 15.7
D’autres méthodes, liées à la réduction des matrices carrées, seront
vues en deuxième année.
Exemple
•Calcul de An pour n ∈ N :
1 0 0 1
1 1
On a : A = + .
On note A = ∈ M2 (R). 0 1 0 0
0 1 | {z } | {z }
notée I notée N
Calculer An pour tout n ∈ Z.
Puisque I et N commutent, on a, d’après la formule du binôme de
n
n n−k k
Newton : ∀n ∈ N∗ , An = (I + N )n =
X
I N .
k=0
k
On remarque N 2 = 0, donc : ∀k > 2, N k = 0.
La somme précédente se réduit donc aux deux termes
d’indices 0 et 1,
n n 1 n
d’où : An = I+ N = I + nN = .
0 1 0 1
Il est clair que la formule obtenue est aussi vraie pour n = 0, puisque
A0 = I.
•Calcul de An pour n ∈ Z− :
1 −1
La matrice A est inversible et A−1 = .
0 1
Pour tout n ∈ Z− , on a −n ∈ N et :
1 n 1 −n 1 0
= = I,
0 1 0 1 0 1
1 n
donc An = (A−n )−1 = .
0 1
1 n
On conclut : ∀n ∈ Z, An = .
0 1
Méthode
• Noter (E1 , ..., En ) la base canonique de Mn,1 (K), (C1 , ..., Cn )
Pour montrer qu’une la famille des colonnes de A. Exprimer C1 , ..., Cn en fonction de
matrice carrée E1 , ..., En par la donnée de A, résoudre ce système en considé-
A ∈ Mn (K) est inver- rant que les inconnues sont E1 , ..., En , et en déduire l’inversibi-
sible, et éventuellement lité de A et l’expression de l’inverse A−1 de A.
calculer son inverse
235
Chapitre 15 – Calcul matriciel et systèmes linéaires
Exemple
En notant (E1 , E2 , E3 ) la base canonique de M3,1 (R) et C1 , C2 , C3
les colonnes de A, on a :
Montrer que la matrice
C1 = e1 + e2 − 2e3
e2 = C2 − 2e1
1 2 1
C2 = 2e1 + e2 ⇐⇒ e3 = C3 − e1
A= 1 1 0 ∈ M3 (R)
−2 0 1
C3 = e1 + e3 C1 = e1 + (C2 − 2e1 ) − 2(C3 − e1 )
est inversible et calculer son inverse.
e1 = C1 − C2 + 2C3
⇐⇒ e2 = −2C1 + 3C2 − 4C3
e3 = −C1 + C2 − C3 .
1 −2 −1
On conclut : A est inversible et A −1
= −1 3 1 .
2 −4 −1
Exemple
A(4A − 3 I3 ) = I3
On a :
Soit A ∈ M3 (R) telle que (4A − 3 I3 )A = I3
4A2 − 3A − I3 = 0. donc A est inversible et A−1 = 4A − 3 I3 .
Montrer que A est inversible et expri-
mer A−1 .
Méthode
Déterminer la dimension du sev engendré par les colonnes de A (ou la
dimension du sev engendré par les lignes de A), qui est égale au rang
Pour calculer le rang
de A.
d’une matrice A
➟ Exercices 15.10, 15.13, 15.15
Voir aussi les méthodes à retenir du chapitre 22.
236
Les méthodes à retenir
Exemple
1 1 a
On a L1 = L3 , donc rg (A) = rg (B), où B = .
1 a 1
Déterminer, pour a ∈ R, le rang de la
matrice Si a 6= 1, alors L1 et L2 ne sont pas colinéaires, donc rg (B) = 2.
1 1 a
Si a = 1, alors L1 = L2 6= 0, donc rg (B) = 1.
A = 1 a 1 ∈ M3 (R).
2 si a 6= 1
1 1 a On conclut : rg (A) =
1 si a = 1.
Méthode
Utiliser la définition du rang d’une matrice comme dimension du sev
engendré par les colonnes de A (ou par les lignes de A).
Pour faire intervenir le ➟ Exercice 15.14
rang d’une matrice A
Voir aussi les méthodes à retenir du chapitre 22.
Exemple
Notons a ∈ L(K p , K n ), b ∈ L(K q , K p ) les applications linéaires ca-
noniquement représentées par A, B respectivement.
Soient n, p, q ∈ N∗ , A ∈ Mn,p (K), D’après le cours,
B ∈ Mp,n (K). Montrer :
rg (AB) = rg (a ◦ b), rg (A) = rg (a), rg (B) = rg (b),
rg (AB) 6 Min rg (A), rg (B) .
et, toujours d’après le cours : rg (a ◦ b) 6 Min rg (a), rg (b) .
Méthode
Utiliser les propriétés du cours sur les matrices triangulaires, en par-
ticulier :
Pour manipuler des ma-
trices triangulaires • la somme et le produit de deux matrices triangulaires supé-
rieures sont triangulaires supérieures
237
Chapitre 15 – Calcul matriciel et systèmes linéaires
Exemple
•Soient A, B ∈ E.
Puisque A et B sont triangulaires supérieures, d’après le cours, AB est
Soit n ∈ N − {0, 1}. On note E l’en- triangulaire supérieure.
semble des matrices triangulaires supé- De plus, les termes diagonaux de AB sont les produits des termes dia-
rieures dont un terme diagonal au moins gonaux de A et de B à la même place, donc, puisque l’un au moins des
est nul. termes diagonaux de A (par exemple) est nul, l’un au moins des termes
Montrer que E est stable par multiplica- diagonaux de AB est aussi nul.
tion. Ceci montre : AB ∈ E.
Est-ce que E est stable par addition ? •En prenant pour A la matrice diagonale de termes diagonaux
(1, 0, 0, ..., 0) et pour B la matrice diagonale de termes diagonaux
(0, 1, 1, ..., 1), on a A ∈ E, B ∈ E, mais A + B ∈ / E, car tous les
termes diagonaux de A + B sont égaux à 1.
On conclut que E n’est pas stable pour l’addition.
Méthode
Exemple
On a :
>
(A2 ) A2 = (A> A> )(AA) = A> (A> A)A
Soient n ∈ N∗ , A, B ∈ Mn (R) telles
que : A> A = A> B et AB = BA. = A> (A> B)A = (A> A> )(BA) = (A> A> )(AB),
>
Montrer : (A2 ) A2 = (A2 ) B 2 .
> > (A2 ) B 2 = (A> A> )(BB)
= A> (A> B)B = A> (A> A)B = (A> A> )(AB).
Il en résulte :
> >
(A2 ) A2 = (A2 ) B 2 .
Exemple
1) Supposons M + M > = 2 tr (M ) In .
On a, en prenant la trace :
Soit n ∈ N − {0, 1}, M ∈ Mn (R). Mon-
tr (M + M > ) = tr (M ) + tr (M > ) = 2 tr (M )
trer :
tr 2 tr (M ) In = 2 tr (M ) tr (In ) = 2n tr (M ),
M +M > = 2 tr (M ) In ⇐⇒ M > = −M.
d’où : 2 tr (M ) = 2n tr (M ).
Comme n 6= 1, on déduit tr (M ) = 0, puis M + M > = 0, donc
M > = −M .
2) Réciproquement, supposons M > = −M .
On a, en prenant la trace :
tr (M > ) = tr (M ) et tr (−M ) = − tr (M ),
d’où tr (M ) = − tr (M ), 2 tr (M ) = 0, tr (M ) = 0.
On a alors M + M > = 2 tr (M ) In .
238
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer de :
Pour manipuler des • utiliser la définition, pour A ∈ Mn (K) :
matrices symétriques et A ∈ Sn (K) ⇐⇒ A> = A, A ∈ An (K) ⇐⇒ A> = −A.
des matrices antisymé- • utiliser Sn (K) ⊕ An (K) = Mn (K) et la décomposition :
triques
1 1
∀A ∈ Mn (K), A = (A + A> ) + (A − A> ) .
|2 {z } |2 {z }
∈Sn (K) ∈An (K)
n(n + 1) n(n − 1)
• utiliser : dim Sn (K) = , dim An (K) = .
2 2
Exemple
On a :
Soient n ∈ N∗ , A ∈ Sn (R), (B > + C)
>
= B + C > = (A + C) + C > = A + (C + C > )
B, C ∈ Mn (R) telles que A = B − C.
= A> + (C > + C) = (A + C)> + C = B > + C,
Montrer : B > + C ∈ Sn (R).
donc : B > + C ∈ Sn (R).
Exemple
On a :
(AB − BA)> = (AB)> − (BA)> = B > A> − A> B >
Soient n ∈ N∗ , A, B ∈ An (K).
= (−B)(−A) − (−A)(−B) = BA − AB = −(AB − BA),
Montrer : AB − BA ∈ An (K).
donc : AB − BA ∈ An (K).
239
Chapitre 15 – Calcul matriciel et systèmes linéaires
Vrai ou Faux ?
15.1 Si A ∈ Mn,p (K) et X ∈ Mp,1 (K), alors AX est combinaison linéaire des colonnes de A. V F
15.7 On a, pour toutes A ∈ Mn,p (K), B ∈ Mp,q (K) : (AB)> = B > A> . V F
15.9 Si deux matrices A, B de Mn (R) sont symétriques, alors leur produit AB est aussi V F
symétrique.
15.10 Si deux matrices A, B de Mn (R) sont symétriques, alors le produit ABA est aussi sy- V F
métrique.
240
Énoncés des exercices
15.4 Groupe multiplicatif des matrices triangulaires à termes diagonaux tous égaux à 1
Soient n ∈ N∗ et E l’ensemble des matrices A = (aij )16i,j6n de Mn (K) telles que :
(
i > j =⇒ aij = 0
∀(i, f ) ∈ {1, ..., n}2 ,
i = j =⇒ aij = 2.
Montrer que E est un groupe pour la multiplication.
15.7 Calcul des puissances d’une matrice carrée avec paramètres, cas des exposants négatifs
1 a b
Soit (a, b, c) ∈ K3 . On note M = 0 1 c ∈ M3 (K).
0 0 1
a) Calculer M k pour tout k ∈ N.
b) Montrer que M est inversible et calculer M k pour tout k ∈ Z.
241
Chapitre 15 – Calcul matriciel et systèmes linéaires
Soient n ∈ N − {0, 1}, (a, b) ∈ K 2 , A la matrice de Mn (K) dont les termes diagonaux
sont tous égaux à a et les termes hors diagonale sont tous égaux à b.
Étudier l’inversibilité de A et calculer A−1 quand cet inverse existe.
15.13 Calcul du rang d’une matrice dont les termes sont issus de la suite de Fibonacci
On note (φn )n∈N la suite de Fibonacci, définie par φ0 = 0, φ1 = 1 et :
∀n ∈ N, φn+2 = φn+1 + φn .
Soit n ∈ N − {0, 1}. Déterminer le rang de la matrice An = (φi+j )06i,j6n ∈ Mn+1 (R).
15.14 Décomposition des matrices de rang 6 1 en produit d’une colonne par une ligne
Soient n ∈ N∗ , H ∈ Mn (K) telle que rg (H) 6 1.
a) Montrer qu’il existe (U, V ) ∈ Mn,1 (K) tel que : H = U V > et tr (H) = V > U.
2
242
Énoncés des exercices
15.16 Commutant d’une matrice diagonale à termes diagonaux deux à deux distincts
Soient n ∈ N∗ , d1 , ..., dn ∈ K deux à deux distincts, D = diag (d1 , ..., dn ) la matrice dia-
gonale dont les termes diagonaux sont, dans l’ordre, d1 , ..., dn . Montrer que le commutant
de D, c’est-à-dire l’ensemble C (D) = A ∈ Mn (K) ; AD = DA est égal à l’ensemble
243
Chapitre 15 – Calcul matriciel et systèmes linéaires
Du mal à démarrer ?
15.1 Calculer M 2 , puis le premier membre de l’égalité 15.10 Montrer que les colonnes de A se décomposent linéai-
voulue. rement sur deux colonnes simples et fixes (qui ne sont
pas, a priori, des colonnes de A).
15.2 Noter (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de M3,1 (R) et
(V1 , V2 , V3 ) les colonnes de la matrice proposée. Ex- 15.11 a) Revenir aux éléments des matrices.
primer, en utilisant la matrice de l’énoncé, V1 , V2 , V3 b) Considérer :
en fonction de e1 , e2 , e3 , puis calculer e1 , e2 , e3 en
fonction de V1 , V2 , V3 par résolution d’un système k−1
X
d’équations, ce qui montre que la matrice est inver- Y = Ai X = X + AX + · · · + Ak−1 X.
sible et fournit son inverse. i=0
15.5 Revenir à la définition d’un sous-groupe. 15.14 a) Remarquer que, puisque rg (H) = 1, les colonnes
de H sont colinéaires à une colonne fixe, qui n’est
pas a priori une colonne de H.
15.6 En notant (e1 , ..., en ) la base canonique de Mn,1 (R),
et (C1 , ..., Cn ) les colonnes de A, exprimer C1 , ..., Cn b) Montrer, avec les notations de a) :
en fonction de e1 , ..., en , puis inverser le système HAH = (V > AU )U V > .
d’équations, en calculant e1 , ..., en en fonction de
C1 , ..., Cn , ce qui fournira A−1 . Appliquer le résultat de a) à AH à la place de H.
15.9 Utiliser la propriété suivante du cours : 15.18 Effectuer la division euclidienne de X5 + X − 1 par
X2 + X + 1.
∀(M, N ) ∈ Mn (R) , M N = In ⇐⇒ N M = In .
2
15.19 Utiliser les matrices élémentaires Eij .
244
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
15.1 C’est un résultat du cours. V F
245
Chapitre 15 – Calcul matriciel et systèmes linéaires
On a alors : A2 = A> A = In .
e + e2 + · · · + en = C1
• (2) et (3) =⇒ (1) : 1
Supposons A2 = In et A> = A. On a alors : A> A = A2 = In . e2 + · · · + en = C2 − C1
..
⇐⇒
15.4
.
+ en = Cn−1 − Cn−2
•Soient A, B ∈ E. Comme A et B sont triangulaires su-
en−1
périeures à termes diagonaux tous égaux à 1, par produit
en = Cn − Cn−1
d’après le cours, AB l’est aussi, donc AB ∈ E.
•Il est clair que In ∈ E.
e1 = C1 − (C2 − C1 ) = 2C1 − C2
•Si A ∈ E, alors, A est triangulaire supérieure à termes dia-
e2 = (C2 − C1 ) − (C3 − C2 ) = −C1 + 2C2 − C3
gonaux tous non nuls, donc, d’après le cours, A est inversible
..
et A−1 est triangulaire supérieure et ses termes diagonaux
⇐⇒ .
sont tous égaux 1−1 , c’est-à-dire 1, donc A−1 ∈ E.
Ainsi, E est un sous-groupe de GLn (K), donc E est un
en−1 = −Cn−2 + 2Cn−1 − Cn
groupe pour la multiplication.
en = −Cn−1 + Cn .
246
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Ceci montre que A est inversible et que : 15.8
2 −1 0 ... 0 Puisque C = A + B est inversible, on a :
.. ..
(A + B)C −1 = In et C −1 (A + B) = In ,
−1 2 . (0) .
.. .. .. d’où : AC = In et C −1 A + C −1 B = In ,
−1 −1
A−1 = . . . . + BC
0 0
.
. .. donc :
. .
(0) 2 −1
AC −1 B + BC −1 B = B et BC −1 A + BC −1 B = B,
0 ... 0 −1 1
On peut contrôler le résultat, par exemple pour n = 3 : puis, par soustraction : AC −1 B = BC −1 A.
1 1 1 2 −1 0 1 0 0
1 2 2 −1 15.9
2 −1 = 0 1 0 .
1 2 3 0 −1 1 0 0 1 On a : A(B − A − In ) = AB − A2 − A = In ,
247
Chapitre 15 – Calcul matriciel et systèmes linéaires
0
1
2) Réciproquement, soit A ∈ C (D). On a :
1 1
•D’autre part : C1 = , C2 = , donc (C1 , C2 ) est A ∈ C (D) ⇐⇒ AD = DA
.. .. n n
. .
X X
⇐⇒ ∀(i, j) ∈ [[1 ; n]]2 , (A)ik (D)kj = (D)ik (A)kj
libre, d’où : rg (An ) > 2. k=1 k=1
On conclut : rg (An ) = 2.
2
⇐⇒ ∀(i, j) ∈ [[1 ; n]] , (A)ij dj = di (A)ij
248
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
15.17 15.18
a) •Soit (x, y) ∈ (R −{1/2})2 . On a : Cherchons l’éventuel inverse de A2 + A + In sous forme d’un
polynôme en A.
1−x x 0 1−y y 0 À cet effet, pour utiliser l’hypothèse A5 + A − In = 0, effec-
A(x)A(y) = x 1−x 0 y 1−y 0 tuons la division euclidienne de X5 + X − 1 par X2 + X + 1 :
0 0 0 0 0 0
(1 − x)(1 − y) + xy (1 − x)y + x(1 − y) 0 X5 +X−1 X2 + X + 1
= x(1 − y) + (1 − x)y xy + (1 − x)(1 − y) 0
0 0 0 −X4 − X3 +X−1 X3 − X2 + 1
X2 + X − 1
1 − (x + y − 2xy) x + y − 2xy 0 −2
= x + y − 2xy 1 − (x + y − 2xy) 0
0 0 0
On a donc : X5 + X − 1 = (X2 + X + 1)(X3 − X2 + 1) − 2.
= A(x + y − 2xy)
D’où, en remplaçant X par A :
et :
0 = A5 + A − In = (A2 + A + In )(A3 − A2 + In ) − 2 In .
1
x + y − 2xy = ⇐⇒ 4xy − 2x − 2y + 1 = 0 1
2 On déduit : (A2 + A + In ) (A3 − A2 + In ) = In ,
1 1 2
⇐⇒ (2x−1)(2y−1) = 0 ⇐⇒ x = ou y = , exclu, et aussi l’autre égalité en permutant les deux facteurs, qui
2 2
commutent.
donc A(x)A(y) ∈ G.
On conclut que A2 + A + In est inversible et que son inverse
•On a, pour tout (x, y) ∈ (R − {1/2})2 : 1 3
est A − A2 + In .
2
A(x)A(y) = A(x + y − 2xy) = A(y + x − 2yx) = A(y)A(x),
15.19
donc la multiplication est commutative dans G. 1) Soit A une matrice du centre de Mn (K).
•On a, pour tout x ∈ R − {1/2} : On a, en particulier, pour tout (i, j) ∈ {1, ..., n}2 :
A(x)A(0) = A(x + 0 − 2x0) = A(x) AEij = Eij A.
et 0 6= 1/2, donc A(0) est neutre pour la multiplication Comme AEij est la matrice dont tous les termes sont nuls
dans G. sauf ceux de la jè colonne, qui sont ceux de la ième colonne
•On a, pour tout (x, y) ∈ (R − {1/2})2 : de A, et que Eij A est la matrice dont tous les termes sont
nuls sauf ceux de la iè ligne, qui sont ceux de la jè ligne de A,
A(x)A(y) = A(0) ⇐⇒ A(x + y − 2xy) = A(0) on déduit :
x
⇐= x + y − 2xy = 0 ⇐⇒ y(2x − 1) = x ⇐⇒ y = ,
∀k 6= i, aki = 0
| {z } 2x − 1
6=0 ∀` 6= j, a`j = 0
1 x 1 aii = ajj .
et : y = ⇐⇒ = ⇐⇒ − 1 = 0, impossible,
2 2x − 1 2 Ceci montre que, pour tout (i, j) ∈ {1, ..., n}2 tel que i 6= j,
donc A(x)
x admet un inverse dans G et cet inverse est on a : aij = 0 et aii = ajj .
A . Ainsi, A est la matrice diagonale dont tous les termes sont
2x − 1
égaux à a11 , donc A = a11 In .
Finalement : G est un groupe pour la multiplication.
b) Comme I3 , qui est le neutre de la multiplication dans 2) Réciproquement, il est clair que, pour tout α ∈ K, α In
GL3 (R), n’est pas dans G, G n’est pas un sous-groupe est dans le centre de Mn (K).
de GL3 (R). Finalement, le centre de Mn (K) est {αIn ; α ∈ K}.
249
Chapitre 16 – Algèbre des polynômes
On note :
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
K pour un corps commutatif,
• Définition et propriétés de K[X]
K pour le corps R ou C.
• Division euclidienne dans K[X], divisibilité
• Définition des zéros d’un polynôme
• Définition des fonctions symétriques élémentaires de n
nombres complexes, relations entre coefficients et racines
d’un polynôme scindé.
250
Les méthodes à retenir
Exemple
Récurrence sur n.
•La propriété est vraie pour n = 0 car :
On note P0 = 1 et, pour tout n ∈ N∗ : 0
Pk (X) = P0 (X) = 1 et P0 (X + 1) = 1.
X
1
Pn (X) = X(X + 1) · · · (X + n − 1). k=0
n!
•Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N fixé.
Montrer :
On a alors :
n
X
n+1 n
∀n ∈ N, Pk (X) = Pn (X + 1). X X
k=0 Pk (X) = Pk (X) + Pn+1 (X) = Pn (X + 1) + Pn+1 (X)
k=0 k=0
1 1
= (X + 1) · · · (X + n) + X(X + 1) · · · (X + n)
n! (n + 1)!
1
(X + 1) · · · (X + n) (n + 1) + X
=
(n + 1)!
1
(X + 1) · · · (X + n) X + (n + 1) = Pn+1 (X + 1).
=
(n + 1)!
Ceci montre que la propriété est vraie pour n + 1.
On conclut, par récurrence, que la propriété est vraie pour tout n ∈ N.
Méthode
Essayer de :
Pour trouver tous les po- • étudier le degré
lynômes satisfaisant une • utiliser un argument de divisibilité.
formule donnée
➟ Exercices 16.2, 16.7
Exemple
•Soit P convenant. Si deg (P ) > 2, alors deg (XP ) 6= deg (P 0 ), donc
deg (P 0 + XP ) = deg (XP ) > 3, contradiction avec deg (X2 + 1) = 2.
Trouver tous les polynômes P de R[X] On a donc nécessairement : deg (P ) 6 1.
tels que : Il existe (a, b) ∈ R2 tel que P = aX + b.
P + XP = X + 1.
0 2
On a : P 0 + XP = X2 + 1 ⇐⇒ a + (aX2 + bX) = X2 + 1
a = 1 et b = 0 .
⇐⇒
•Réciproquement, il est clair que P = X convient.
On conclut : S = {X}.
251
Chapitre 16 – Algèbre des polynômes
Exemple
Si (P, Q) convient, alors, en remplaçant X par −2, par −1, on déduit :
−P (−2) = 1 et Q(−1) = 2,
Résoudre l’équation donc : X+2 | P +1 et X + 1 | Q − 2.
(X + 1)P + (X + 2)Q = X + 3, Il existe donc P1 , Q1 ∈ R[X] tels que :
P + 1 = (X + 2)P1 et Q − 2 = (X + 1)Q1 .
d’inconnue (P, Q) ∈ R[X] .
2
Alors :
(X + 1)P + (X + 2)Q = X + 3
⇐⇒ (X + 1) − 1 + (X + 2)P1 + (X + 2) 2 + (X + 1)Q1 = X + 3
⇐⇒ (X + 1)(X + 2)(P1 + Q1 ) = 0
⇐⇒ P1 + Q1 = 0 ⇐⇒ Q1 = −P1 .
On conclut :
S= − 1 + (X + 2)A, 2 − (X + 1)A ; A ∈ R[X] .
Méthode
Essayer de :
Pour déterminer le reste • revenir à la définition :
de la division eucli-
dienne d’un polynôme A = BQ + R, deg (R) < deg (B),
A par un polynôme B
et, si B est de bas degré, prendre la valeur en un ou des points
non nul
annulant B
• passer par les nombres complexes.
➟ Exercices 16.3, 16.5
Exemple
Notons Q le quotient et R le reste de la division euclidienne de A par B :
A = BQ + R et deg (R) < deg (B).
Soit n ∈ N∗ . Puisque deg (B) = 2, on a : deg (R) 6 1.
Déterminer le reste de la division eucli- Il existe donc (a, b) ∈ R2 tel que R = aX + b.
dienne dans R[X] de A = Xn + (X + 1)n Alors : Xn + (X + 1)n = (X2 − 1)Q + aX + b.
par B = X2 − 1. En prenant la valeur en 1 et la valeur en −1, on déduit :
1 + 2n = a + b et (−1)n = −a + b,
1 1
donc : a = 1 + 2n − (−1)n , et b = 1 + 2n + (−1)n .
2 2
Finalement, le reste est
1 1
1 + 2n − (−1)n X + 1 + 2n + (−1)n .
R=
2 2
252
Les méthodes à retenir
Méthode
Exemple
On a, en utilisant la formule du binôme de Newton :
n
n
Calculer, pour tout n ∈ N :
X
Sn = (X + 1)n (X + 1)k (X − 1)n−k
k=0
k
n n
X n
Sn = (X + 1)n+k (X − 1)n−k . = (X + 1)n (X + 1) + (X − 1)
k
k=0 = (X + 1)n (2X)n = 2n Xn (X + 1)n .
Méthode
Exemple
Il existe (Q, R) ∈ R[X] unique tel que :
2
k=0
n−1
Finalement, le quotient est Q = Xk et le reste est R = 1.
X
k=0
Exemple
On a :
Déterminer, pour tout n ∈ N tel que A = Xn+1 + 1 = X(Xn − 1) + X + 1 = BX + (X + 1)
n > 2, le quotient et le reste de la di-
vision euclidienne dans R[X] et deg (X + 1) = 1 < deg (B) = n.
de A = Xn+1 + 1 par B = Xn − 1. Le quotient est Q = X et le reste est R = X + 1.
253
Chapitre 16 – Algèbre des polynômes
Méthode
Exemple
L’application P : R −→ R, x 7−→ x5 − 5x4 + 3
est dérivable (donc continue) sur R et :
Montrer que le polynôme ∀x ∈ R, P 0 (x) = 5x4 − 20x3 = 5x3 (x − 4).
P = X5 − 5X4 + 3 On forme le tableau de variations de P :
Méthode
Exemple
Raisonnons par l’absurde. Supposons qu’il existe z ∈ C tel que :
3z n+1 + z n + 1 = 0 et |z| > 1.
Soit n ∈ N∗ . Montrer que tous les zé- On a alors :
ros de 3Xn+1 + Xn + 1 dans C sont de 3|z|n+1 = |3z n+1 | = − (z n + 1) = |z n + 1|
modules < 1. 6 |z n | + 1 = |z|n + 1 6 |z|n + |z|n = 2|z|n ,
d’où, en simplifiant par |z|n qui est > 0 : 3|z| < 2,
2
donc |z| < , contradiction.
3
Ce raisonnement par l’absurde montre que tous les zéros de
3Xn+1 + Xn + 1 dans C sont de modules < 1.
254
Les méthodes à retenir
Méthode
• Exprimer S en fonction des fonctions symétriques élémentaires
Pour calculer une fonc- des zéros de P .
tion symétrique S des • Dans le cas des sommes de puissances des zéros de P , écrire que
zéros d’un polynôme P chaque zéro de P annule P, puis multiplier par une puissance
scindé convenable de ce zéro, et enfin sommer.
➟ Exercices 16.9, 16.11, 16.13
Exemple
On a, en développant les carrés et en notant σ1 , σ2 , σ3 les fonctions
symétriques élémentaires de z1 , z2 , z3 :
Soient a, b, c ∈ C, P = X3 +aX2 +bX+c, S = 2(z12 + z22 + z32 ) + 2(z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 )
z1 , z2 , z3 les zéros de P dans C.
Calculer : = 2(σ12 − 2σ2 ) + 2σ2 = 2σ12 − 2σ2 .
D’après le cours : σ1 = −a, σ2 = b, σ3 = −c.
S = (z1 + z2 )2 + (z2 + z3 )2 + (z3 + z1 )2 .
On conclut : S = 2a2 − 2b.
Méthode
Exemple
Notons z1 , z2 , z3 les racines de l’équation, σ1 , σ2 , σ3 les fonctions sy-
métriques élémentaires de z1 , z2 , z3 .
Déterminer a ∈ C pour que l’équation D’après le cours, on a : σ1 = 3, σ2 = a, σ3 = 4.
3 2
z − 3z + az − 4 = 0 Notons s = z2 + z3 , p = z2 z3 . On a :
σ1 = 3
d’inconnue z ∈ C, admette une racine z1 + s = 3
z1 = 1
égale à la moyenne arithmétique des
σ2 = a
z1 s + p = a
s = 2
deux autres, et résoudre l’équation dans σ3 = 4
⇐⇒ ⇐⇒
z1 p = 4 p=4
ce cas.
z = s
z1 = 2
z + z 3
1 a = 6.
2 2
La CNS cherchée est : a = 6.
Dans ce cas, on a z1 = 1, et z2 , z3 sont les solutions de z 2 − sz + p =
√0,
c’est-à-dire√z 2 − 2z + 4 = 0, donc, à l’ordre près : z2 = 1 − i 3,
z3 = 1 + i 3.
On conclut que, dans ce cas, les racines
√ de √
l’équation sont :
1, 1 − i 3, 1 + i 3.
255
Chapitre 16 – Algèbre des polynômes
Vrai ou Faux ?
16.1 On a, pour tous P, Q ∈ K[X], deg (P + Q) 6 Max deg (P ), deg (Q) et il y a égalité V F
n
P (k) (a)
16.6 On a, pour tous n ∈ N∗ , a ∈ K, P ∈ Kn [X] : P (X) = (X − a)k . V F
X
k!
k=0
16.8 Si un polynôme P de R[X] n’a pas de racine réelle, alors il est irréductible dans R[X]. V F
16.9 Pour tout (S, P ) ∈ C2 , les deux nombres complexes ayant pour somme S et pour pro- V F
duit P sont les deux racines du polynôme X2 − SX + P .
16.10 Tout polynôme P de R[X] de degré impair admet au moins une racine réelle. V F
256
Énoncés des exercices
Calculer P0 , P1 , P2 .
16.5 Exemple de calcul du reste d’une division euclidienne de polynômes
n
Soient a ∈ R, P = (X sin ka + cos ka). Calculer le reste de la division euclidienne de P
Y
k=1
par X2 + 1 dans R[X].
16.7 Exemple d’équation dont les inconnues sont des polynômes, utilisation de la divisibilité
16.8 Exemple de divisibilité pour des polynômes formant une suite de polynômes
257
Chapitre 16 – Algèbre des polynômes
16.9 Exemple de calcul d’une fonction symétrique des zéros d’un polynôme
Soient (a, b, c, d) ∈ C3 , X
P = X4 + aX3 + bX2 + cX + d ∈ C[X], z1 , z2 , z3 , z4 les zéros de P
dans C. Calculer S = z12 z2 , somme comportant 12 termes, obtenus en multipliant le
carré d’un zéro de P par un autre zéro de P.
16.10 Exemple de divisibilité faisant intervenir une composition de polynômes
Montrer, pour tout P ∈ K[X] : P (X) − X | P P (X) − X.
16.11 Exemple de calcul de fonction symétrique, non algébrique, des zéros d’un polynôme
16.13 Calcul des sommes des mêmes puissances des zéros d’un polynôme
Soient (p, q) ∈ C2 , P = X3 + pX + q, z1 , z2 , z3 les zéros de P dans C.
a) On note, pour tout n ∈ N, Sn = z1n + z2n + z3n .
1) Calculer S0 , S1 , S2 .
2) Montrer : ∀n ∈ N, Sn+3 + pSn+1 + qSn = 0.
3) En déduire S3 , S4 , S5 , S6 .
b) On, suppose de plus q 6= 0, et on note, pour tout n ∈ Z− , Sn = z1n + z2n + z3n .
Calculer S−1 , S−2 , S−3 , S−4 .
16.15 CNS pour que les racines d’une équation algébrique vérifient une condition donnée
Déterminer une CNS sur λ ∈ C pour que le produit de deux des solutions de l’équation,
d’inconnue z ∈ C :
z 4 − 5z 3 + 10z 2 − 10z + λ = 0 (1)
soit égal au produit des deux autres solutions, et résoudre l’équation dans ce cas.
258
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
16.1 Récurrence sur n. Partir du côté le plus compliqué. 16.10 Intercaler P (X) entre P P (X) et X, et utiliser l’écri-
n
ture additive d’un polynôme, P = ak Xk .
X
259
Chapitre 16 – Algèbre des polynômes
16.2 Contre-exemple : X + 1. V F
Ne pas confondre avec l’affirmation vraie : tout polynôme (autre que le polynôme nul)
est de degré pair ou de degré impair.
16.3 La formule est fausse si deg (P ) = 0, car alors P 0 = 0 donc deg (P 0 ) = −∞ 6= −1. V F
La formule est vraie si on suppose deg (P ) > 1.
16.4 D’après le cours, si le produit de deux polynômes est le polynôme nul, alors l’un des deux V F
au moins est le polynôme nul.
16.5 Contre-exemple : a = b = 0, P = X. V F
Il y a oubli de la condition a 6= b.
Le résultat correct est : pour tous a, b ∈ K tels que a 6= b et pour tout P ∈ K[X], si P
s’annule en a et en b, alors le produit (X − a)(X − b) divise P .
16.8 Contre-exemple : P = X4 + 1. V F
Ce polynôme P n’a pas de racine réelle, mais il n’est pas irréductible dans R[X] car :
√ √
X4 + 1 = (X2 + 1)2 − 2X2 = (X2 − 2 X + 1)(X2 + 2 X + 1).
16.10 L’application polynomiale P est continue sur l’intervalle R, de limites infinies de signes V F
opposés en −∞ et en +∞, donc, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, P admet
au moins une racine réelle.
260
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
16.1 On résout ce système linéaire de deux équations à deux in-
Récurrence sur n. connues, par exemple en utilisant les coefficients indiqués, et
on obtient :
•La propriété est vraie pour n = 0, car :
0 3a = 2n − (−1)n , 3b = 2n + 2(−1)n .
Pk (X) = P0 (X) = 1 et P0 (X − 1) = 1.
X
261
Chapitre 16 – Algèbre des polynômes
n−2 n−2
16.5
X(X − 1) Xk + (X − 1)X
X X
= (−1)n−k (X − 1)k .
Par division euclidienne de P par X2 + 1, il existe (Q, R) ∈ k=0 k=0
R[X] unique tel que :
2
On conclut que le quotient Q est :
P = (X2 + 1)Q + R, deg (R) < 2. n−2 n−2
Xk + (−1)n
X X
Il existe (α, β) ∈ R2 unique tel que : R = αX + β. Q= (−1)k (X − 1)k .
k=0 k=0
On a alors, en prenant la valeur en i , qui est un zéro com-
plexe de X2 + 1 :
16.7
αi + β R( i ) = P ( i ) Soit (P, Q) ∈ K[X]
2
= .
n n
( i sin ka + cos ka) = e i ka 1) Si (P, Q) convient, alors :
Y Y
=
k=1 k=1 X − 2 | (X − 2)Q = −(X2 − 5X + 7)P + (2X − 3)
n
X n(n + 1)
exp i ka = exp i
= a = − (X − 2)(X − 3) + 1 P + 2(X − 2) + 1
k=1
2
= (X − 2) − (X − 3)P + 2 − (P − 1),
= cos
n(n + 1)
a + i sin
n(n + 1)
a. donc X − 2 | P − 1.
2 2
On pouvait aussi remarquer que, si l’on remplace X par 2
En séparant partie réelle et partie imaginaire, on obtient : dans (1), on obtient P (2) = 1, donc X − 2 | P − 1.
n(n + 1) n(n + 1) Il existe donc A ∈ K[X] tel que : P − 1 = (X − 2)A.
α = sin a, β = cos a.
2 2 2) On a, pour tout A ∈ K[X], en notant P = (X − 2)A + 1 :
On conclut que le reste de la division euclidienne de P par (1)
X2 + 1 est : ⇐⇒ (X2 − 5X + 7) (X − 2)A + 1 + (X − 2)Q = 2X − 3
n(n + 1) n(n + 1)
X sin a + cos ⇐⇒ (X − 2) (X2 − 5X + 7)A + Q = −X2 + 7X − 10
a.
2 2
⇐⇒ (X − 2) (X2 − 5X + 7)A + Q = (X − 2)(−X + 5)
262
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
De plus, d’après les relations entre coefficients et zéros d’un 16.12
polynôme scindé, on a :
σ1 = −a, σ2 = b, σ3 = −c. a) Comme Q(0) = −|a0 | < 0, le nombre 0 n’est pas zéro
de Q.
On conclut : S = −ab + 3c.
Considérons l’application
16.10
n
ϕ : ]0 ; +∞[ −→ R,
En notant P = ak Xk , (a0 , ..., an ) ∈ K n+1 , on a :
X
n n
X |an−1 | n|a0 |
ak Xk + P (X) − X ∀x ∈ ]0 ; +∞[, ϕ0 (x) =
k X
+ · · · + n+1 > 0,
= ak P (X) −
x2 x
k=0 k=0
n donc ϕ est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.
P (X) − Xk + P (X) − X .
X k
= ak
|a0 |
k=0
De plus : ϕ(x) ∼ − −→ −∞
Pour tout k ∈ N∗ , on a P (X) − X | P (X)
k
−X ,
k x −→ 0+ xn x −→ 0+
puisque : et ϕ(x) −→ 1.
x −→ +∞
k−1
P (X) − Xk = P (X) − X
k
P (X) Xk−1−i .
i On dresse le tableau de variations de ϕ :
X
i=0
On conclut : P (X) − X | P P (X) − X.
x 0 ρ +∞
16.11 ϕ0 (x) +
a) On calcule les valeurs de P aux points envisagés : 1
P (−4) = −8 < 0, P (−3) = 18 > 0, ϕ(x) 0
−∞
P (1) = 2 > 0, P (2) = −2 < 0, P (3) = 6 > 0.
D’après le théorème des valeurs intermédiaires, puisque P est
continu sur l’intervalle R, on déduit que P admet au moins
trois zéros réels a, b, c tels que : D’après le théorème de la bijection monotone, ϕ admet un
−4 < a < −3, 1 < b < 2 < c < 3. zéro et un seul.
D’autre part, comme P est de degré 3, P admet au plus trois On en conclut que Q admet, dans [0 ; +∞[, un zéro et un
zéros réels, et on conclut que P admet exactement trois zéros seul, noté ρ.
réels, a, b, c. b) Soit z un zéro de P dans C.
b) Notons α = Arctan a, β = Arctan b, γ = Arctan c.
Comme z n +an−1 z n−1 +· · ·+a0 = P (z) = 0, on a, en isolant
On a, si le dénominateur n’est pas nul, par une formule de le terme de degré n, puis en utilisant l’inégalité triangulaire :
trigonométrie :
tan S = tan (α + β + γ) |z|n = an−1 z n−1 + · · · + a0 6 |an−1 | |z|n−1 + · · · + |a0 |,
tan α + tan β + tan γ − tan α tan β tan γ
= d’où : Q(|z|) 6 0.
1 − tan α tan β + tan α tan γ + tan β tan γ
263
Chapitre 16 – Algèbre des polynômes
2) On a, pour tout k ∈ {1, 2, 3} : zk3 + pzk + q = 0, d’où, pour Ainsi, (x, y, z) est solution de (S) si et seulement si x, y, z
tout n ∈ N, en multipliant par zkn : zkn+3 + pzkn+1 + qzkn = 0, sont les zéros de P = X3 − X2 + 2.
puis en sommant pour k = 1, 2, 3 : Le nombre −1 est solution évidente :
Sn+3 + pSn+1 + qSn = 0. X3 − X2 + 2 = (X + 1)(X2 − 2X + 2).
3) La formule obtenue en 2) permet de calculer les Sn de Les solutions de cette équation sont −1, 1 − i , 1 + i .
proche en proche :
On conclut que les solutions de (S) sont (−1, 1 − i , 1 + i )
S3 = −pS1 − qS0 = −3q, et ses permutés (six solutions en tout).
S4 = −pS2 − qS1 = 2p2 , On peut contrôler que ce triplet convient bien.
264
Arithmétique
des polynômes,
Arithmétique des polynômes,
Chapitre 17 TITRE FICTIF
fractions rationnelles
fractions rationnelles
Plan
Les méthodes à retenir 266
Thèmes abordés dans les exercices
• Calculs de pgcd et ppcm dans K[X]
Vrai ou faux ? 272
• Étude des zéros d’un polynôme et de leurs ordres de mul-
Les énoncés des exercices 273
tiplicité
Du mal à démarrer ? 275
Vrai ou faux, les réponses 276 • Factorisation de polynômes dans C[X], dans R[X]
Les corrigés des exercices 277 • Décomposition d’une fraction rationnelle en éléments
simples.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
On note : • Définition et propriétés des pgcd et ppcm dans K[X]
K pour un corps commutatif, • Polynômes premiers entre eux, théorème de Bézout, théo-
K pour le corps R ou C. rème de Gauss
• Définition des zéros d’un polynôme, de l’ordre de multipli-
cité, lien avec les dérivées successives
• Caractérisations des polynômes irréductibles de C[X],
de R[X], factorisation d’un trinôme, d’un trinôme bicarré
réel
• Définition et propriétés de K(X), technique de la décompo-
P0
sition en éléments simples, formule portant sur lorsque
P
P est scindé.
265
Chapitre 17 – Arithmétique des polynômes, fractions rationnelles
Exemple
On a : A = X2n + 1 = (X2n − 1) + 2 = (Xn + 1)B + 2,
Soit n ∈ N∗ . 1 1
donc : A − (Xn + 1)B = 1.
Montrer que les deux polynômes 2 2
D’après le théorème de Bézout, il en résulte que les deux polynômes A
A = X2n + 1 et B = Xn − 1
et B sont premiers entre eux.
de R[X] sont premiers entre eux.
Méthode
Essayer de :
Pour montrer que a ∈ K • mettre (X − a)α en facteur dans P (X) et montrer que l’autre
est zéro d’ordre α exac- facteur n’est pas multiple de X − a
tement d’un polynôme • utiliser la caractérisation du cours :
P de K[X] P (a) = 0, P 0 (a) = 0, . . . , P (α−1) (a) = 0, P (α) (a) 6= 0.
➟ Exercice 17.1
Exemple
On a :
• Pn (1) = (n + 1) − (n + 2) + 1 = 0
Soient n ∈ N∗ ,
Pn = (n + 1)Xn+2 − (n + 2)Xn+1 + 1. • Pn0 = (n + 1)(n + 2)Xn+1 − (n + 2)(n + 1)Xn , donc Pn0 (1) = 0
• Pn00 = (n + 1)(n + 2) (n + 1)Xn − nXn−1
Montrer que 1 est zéro d’ordre 2 exacte-
ment de Pn dans R[X]. donc Pn00 (1) = (n + 1)(n + 2) 6= 0.
D’après le cours, on conclut que 1 est zéro d’ordre 2 exactement de Pn .
266
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer de :
Pour montrer qu’un • mettre B en facteur dans A, par calculs élémentaires, par utili-
polynôme B divise un sation d’identités remarquables
polynôme A • montrer que le reste de la division euclidienne de A par B
est nul
• montrer que tout zéro de B est zéro de A, avec un ordre de
multiplicité dans A supérieur ou égal à celui dans B, si B est
scindé.
➟ Exercice 17.10
Exemple
On factorise P0 dans C[X] :
P0 = X2 + X + 1 = (X − j )(X − j 2 ).
On note, pour tout n ∈ N :
Pn = X6n+2 + X3n+1 + 1. On a : Pn ( j ) = j 6n+2 + j 3n+1 + 1 = j 2 + j + 1 = 0,
et, de même : Pn ( j 2 ) = 0.
Montrer que, pour tout n ∈ N, P0 divise
Comme j 6= j 2 , on déduit : (X − j )(X − j 2 ) | Pn ,
Pn dans C[X].
et on conclut que P0 divise Pn dans C[X].
Méthode
Essayer de :
Pour calculer le pgcd • utiliser la méthode des divisions euclidiennes successives
de deux polynômes A, B • factoriser A et B en produit de facteurs irréductibles, puis en
de K[X] déduire leur pgcd.
➟ Exercice 17.11
Exemple
Par la méthode des divisions euclidiennes successives :
X X−1
Calculer le pgcd de
X4 + 2X2 −X+2 X3 +X−2 X2 +X+2
A = X4 + 2X2 − X + 2 et B = X3 + X − 2 X2 + X + 2 −X2 − X − 2
dans R[X]. 0
On conclut : A ∧ B = X2 + X + 2.
Exemple
Les polynômes A et B sont décomposés en facteurs irréductibles :
A = (X − 2)(X − 4)(X − 6)(X − 8)(X − 10)(X − 12),
Calculer le pgcd dans R[X] de
6 4 B = (X − 3)(X − 6)(X − 9)(X − 12),
(X − 2p) et B =
Y Y
A= (X − 3q) 2
d’où : A ∧ B = (X − 6)(X − 12) =
Q
p=1 q=1 (X − 6r).
r=1
267
Chapitre 17 – Arithmétique des polynômes, fractions rationnelles
Méthode
Soient n ∈ N∗ , a0 , ..., an ∈ Z, P = an Xn + · · · + a0 ∈ R[X].
p
Pour déterminer les Si x ∈ Q est zéro de P , alors il existe (p, q) ∈ Z × N∗ tel que x =
q
éventuels zéros ration- et p ∧ q = 1, et on a :
nels d’un polynôme P à
an pn + an−1 pn−1 q + · · · + a1 pq n−1 + a0 q n = 0,
coefficients dans Z
donc p | a0 q n et q | an pn . Comme p ∧ q = 1, il s’ensuit, d’après le
théorème de Gauss : p | a0 et q | an .
On essaie alors ces possibilités, qui sont en nombre fini.
➟ Exercice 17.5
Exemple
p
Notons x = un éventuel zéro rationnel de P , où (p, q) ∈ Z × N∗ et
q
Montrer que le polynôme p ∧ q = 1.
3 2 On a : 3p3 − 5p2 q + 8pq 2 − 4q 3 = 0, donc : p | 4q 3 et q | 3p3 .
P = 3X − 5X + 8X − 4
Comme p ∧ q = 1, on déduit : p | 4 et q | 3,
de R[X] admet un zéro rationnel et dé- donc p ∈ {±1, ±2, ±4} et q ∈ {1, 3}.
terminer celui-ci. Avant de tester les différentes valeurs possibles pour x, voyons si on peut
limiter x dans un intervalle convenable, en utilisant des arguments issus
de l’Analyse.
On a : P (0) = −4 < 0 et P (1) = 2 > 0, donc, comme P est continu
sur l’intervalle [0 ; 1], d’après le théorème des valeurs intermédiaires, P
admet au moins un zéro dans [0 ; 1].
2 2 3 2 2 2
Essayons : P =3 −5 + 8 − 4 = 0.
3 3 3 3
2
On conclut que est un zéro rationnel de P .
3
Exemple
Raisonnons par l’absurde : supposons que Pn admette au moins un zéro
rationnel x. Il existe (p, q) ∈ Z × N∗ tel que :
Soient n ∈ N tel que n > 2, p
x= , p ∧ q = 1, P (x) = 0.
Pn = Xn + X + 1. q
Montrer que Pn n’admet pas de zéro ra- On a alors : pn + pq n−1 + q n = 0, donc : p | q n et q | pn .
tionnel. Comme p ∧ q = 1, on déduit : p = ±1 et q = 1, donc x = ±1.
On a : Pn (1) = 3 6= 0 et Pn (−1) = (−1)n 6= 0,
d’où une contradiction.
On conclut : Pn n’admet pas de zéro rationnel.
Méthode
Se rappeler que, d’après le cours, les polynômes irréductibles de R[X]
sont les polynômes de degré 1 et les polynômes de degré 2 à discrimi-
Pour factoriser un poly- nant < 0.
nôme de R[X] en produit
de facteurs irréductibles • On sait factoriser dans R[X] les polynômes de degré 2 à discri-
minant > 0, donc aussi ceux qui s’y ramènent simplement.
268
Les méthodes à retenir
Exemple
•On a : A = (X2 + 1)(X2 + 2)
et les deux trinômes obtenus sont irréductibles dans R[X].
Factoriser dans R[X] :
•On a : B = (X2 + 1)2 − X2 = (X2 − X + 1)(X2 + X + 1)
A = X4 + 3X2 + 2, et les deux trinômes obtenus sont irréductibles dans R[X].
B = X4 + X2 + 1, •Pour C, passons par les nombres complexes :
C = (X2 − X + 1)2 + 1.
C = (X2 − X + 1 + i )(X2 − X + 1 − i ).
| {z } | {z }
noté Q noté R
Le discriminant ∆ de Q est :
∆ = 1 − 4(1 + i ) = −3 − 4 i = (1 − 2 i )2 ,
donc les zéro de Q dans C sont :
1 + (1 − 2 i ) 1 − (1 − 2 i )
= 1 − i et = i,
2 2
d’où : Q = X − (1 − i ) (X − i ).
D’où :
P = (X − 1 + i )(X − i ) (X − 1 − i )(X + i )
= (X − 1 + i )(X − 1 − i ) (X − i )(X + i )
269
Chapitre 17 – Arithmétique des polynômes, fractions rationnelles
Méthode
P
Commencer par éventuellement simplifier F , et obtenir F = où
Q
Pour décomposer une P ∈ K[X], Q ∈ K[X]−{0}, et où Q est factorisé en produit de facteurs
fraction rationnelle F irréductibles sur K.
de K(X) en éléments Écrire la forme de la décomposition en éléments simples de F dans
simples K(X), avec des coefficients indéterminés.
Calculer les coefficients de cette décomposition en éléments simples :
• la partie entière est le quotient de la division euclidienne de P
par Q
• remarquer une éventuelle parité ou imparité
• utiliser la méthode de multiplication puis remplacement
• pour calculer les éventuels coefficients restants, prendre la valeur
en certains points, ou une limite en l’infini (après avoir multiplié
par une puissance convenable de X), ou bien faire passer les
termes connus de l’autre côté de l’égalité de décomposition en
éléments simples.
➟ Exercice 17.9
Exemple
•La décomposition en éléments simples de F dans R(X) est de la
X2 + 1 a b
forme : F = =E+ + ,
Décomposer en éléments simples X(X − 1) X X−1
dans R(X) les fractions rationnelles où E ∈ R[X], (a, b) ∈ R2 est à calculer.
suivantes :
On calcule E par division euclidienne de X2 + 1 par X2 − X et on
X2 + 1 obtient : E = 1.
F = ,
X(X − 1) On multiplie par X puis on remplace X par 0, d’où : −1 = a.
On multiplie par X − 1 puis on remplace X par 1, d’où : 2 = b.
X2 − 1 1 2
G= . On conclut :
X(X2 + 1) F =1−
X
+
X−1
.
Méthode
270
Les méthodes à retenir
Exemple n−1
Considérons le polynôme P = Xn − 1 =
Y
(X − ωk ).
k=0
Soit n ∈ N tel que n > 2.
D’après le cours, puisque P est scindé sur C :
On note, pour tout k ∈ {0, ..., n − 1} :
n−1
2 i kπ 1 P0 nXn−1
ωk = e
X
n . = = n .
n−1 k=0
X − ωk P X −1
1
Calculer
X
.
2 − ωk En remplaçant X par 2, qui est bien différent des ωk , on conclut :
k=0
n−1
X 1 n2n−1
= n .
k=0
2 − ωk 2 −1
271
Chapitre 17 – Arithmétique des polynômes, fractions rationnelles
Vrai ou Faux ?
17.1 L’ensemble des diviseurs communs à deux polynômes A, B de K[X] − {0} est égal à V F
l’ensemble des diviseurs du pgcd de A et B.
17.3 Si deux polynômes A, B de R[X] − {0} n’ont pas de zéro réel commun, alors A ∧ B = 1. V F
17.4 Si deux polynômes A, B de C[X] − {0} n’ont pas de zéro complexe commun, alors V F
A ∧ B = 1.
17.6 Si un polynôme P de R[X] n’a pas de zéro réel, alors P est irréductible dans R[X]. V F
1
17.7 La décomposition en éléments simples de F = dans R[X] est de la forme V F
X(X2 + 1)
a b
F = + , où (a, b) ∈ R2 .
X X2 + 1
X3
17.8 La décomposition en éléments simples de F = dans R[X] est de la forme V F
X2 − 3X + 2
a b
F = + , où (a, b) ∈ R2 .
X−1 X−2
P
17.9 Si z0 est un pôle simple de la fraction rationnelle F = , où P ∈ K[X] et Q ∈ K[X]−{0}, V F
Q
1 P (z0 )
alors le coefficient de dans la décomposition en éléments simples de F est 0 .
X − z0 Q (z0 )
n
P0
17.10 Si P = (X − zk ) où z1 , ...zn ∈ C, alors la décomposition en éléments simples de V F
Y
P
k=1
n
P0 1
dans K[X] est :
X
= .
P X − zk
k=1
272
Énoncés des exercices
17.3 Exemple d’étude de divisibilité en liaison avec les zéros d’un polynôme
Déterminer l’ensemble des n ∈ N∗ tels que X2 + X + 1 divise (X4 + 1)n − Xn dans R[X].
Factoriser P = 2X4 − 3X3 + 3X2 − 13X + 6 dans R[X], sachant que P admet deux zéros
rationnels.
17.6 Divisibilité à partir d’une équation
P ( j ) = j 2, P ( j 2) = j , P 0( j ) = j , P 0( j 2) = j 2.
X3 X X5 + 1 X4 + X + 1
a) b) c) d) .
(X − 1)(X − 2) (X − 1)2 (X + 2) X2 (X− 1)2 X(X2 + 1)3
273
Chapitre 17 – Arithmétique des polynômes, fractions rationnelles
k=0 k=0
17.11 Pgcd de Xa − 1 et Xb − 1
Soient (a, b) ∈ (N∗ )2 , δ = a ∧ b. Montrer, dans R[X] : (Xa − 1) ∧ (Xb − 1) = Xδ − 1.
274
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
17.1 Montrer : 17.8 Récurrence sur n.
(3)
Pn (1) = 0, Pn0 (1) = 0, Pn00 (1) = 0, Pn (1) 6= 0.
17.9 a) Ne pas oublier la partie entière, que l’on calculera,
17.2 Séparer l’équivalence logique demandée en deux im- par exemple, par division euclidienne.
plications.
b) Une fois obtenus deux des trois coefficients, on
17.3 Utiliser les zéros complexes j et j 2 de X2 + X + 1. pourra calculer le troisième en faisant tendre X vers
l’infini, après avoir multiplié par X.
17.4 a) Remarquer qu’il s’agit d’un trinôme en X3 . c) Ne pas oublier la partie entière, que l’on calculera,
b) par exemple, par division euclidienne. Une fois obte-
c) Il s’agit de trinômes bicarrés. On peut donc ap- nus deux des quatre coefficients, on pourra calculer
pliquer la méthode du cours, qui consiste à grouper les deux autres en faisant passer les termes connus
deux des trois termes pour faire apparaître un début de l’autre côté de l’égalité.
de carré parfait. d) Calculer d’abord le coefficient relatif au pôle 0,
d) Passer par les nombres complexes, en remarquant puis faire passer ce terme de l’autre côté de l’égalité,
et enfin utiliser des divisions euclidiennes successives.
que, pour tout (P, Q) ∈ R[X] :
2
17.10 Remarquer :
P 2 + Q2 = (P + i Q)(P − i Q).
(X − 1)P = Xn+1 − 1 et (Xn − 1)Q = (Xn )n+1 − 1.
e) Factoriser d’abord par X + 1. L’autre facteur
17.11 En supposant, par exemple, a > b, effectuer la divi-
est un polynôme réciproque. Utiliser la notation sion euclidienne de a par b (dans N∗ ) et la division
1
Y=X+ . euclidienne de Xa − 1 par Xb − 1 (dans K[X]) en
X parallèle.
f) Factoriser d’abord par X2 − 1. L’autre facteur est
un trinôme bicarré. 17.12 Montrer que (X − i )3 divise P 0 , puis déduire que
(X + i )3 divise aussi P 0 et utiliser deg (P 0 ) = 6.
Dans chaque exemple, on contrôlera le résultat ob-
35 X7 3X5
tenu, en développant le produit.
Réponse : P = + + X3 + X .
p 16 7 5
17.5 Noter x = un zéro rationnel de P, où P0
q 17.13 a) Utiliser la formule du cours portant sur puis
(p, q) ∈ Z × N et p ∧ q = 1. Déduire p | 6 et
∗
P
q | 2, en utilisant le théorème de Gauss. On dériver.
1 b) Trouver un contre-exemple.
obtiendra 2 et comme zéros rationnels de P.
2
17.14 Séparer l’équivalence logique en deux implications.
17.6 Remplacer X par j , par j 2 , par 1.
Pour l’implication (i) =⇒ (ii), utiliser la décompo-
sition primaire de P dans R[X] et montrer, en notant
17.7 Travailler d’abord sur P 0 (qui est de degré 2) et pour 2
F = P ∈ R[X] ; ∃ (A, B) ∈ R[X] , P = A2 + B 2 ,
lequel on connaît la valeur en deux points, puis sur
P par primitivation. que F est stable par multiplication.
275
Chapitre 17 – Arithmétique des polynômes, fractions rationnelles
17.2 Il y a eu oubli d’une hypothèse sur les coefficients dominants des polynômes. V F
Un résultat correct est : pour tous polynômes unitaires A, B de K[X] − {0}, on a :
(A ∧ B)(A ∨ B) = AB.
17.3 Contre-exemple : A = B = X2 + 1. V F
17.6 Contre-exemple : P = X4 + X2 + 1 n’a pas de zéro réel, mais P n’est pas irréductible V F
dans R[X], car : P = (X2 + 1)2 − X2 = (X2 − X + 1)(X2 + X + 1).
17.7 D’après le cours, la décomposition en éléments simples de F dans R[X] est de la forme V F
a bX + c
F = + 2 , (a, b, c) ∈ R3 .
X X +1
1 X
Après calcul, on obtient a = 1, b = −1, c = 0, donc F = + 2 .
X X +1
17.8 Il y a eu oubli de la partie entière de F . V F
a b
La décomposition en éléments simples de F est de la forme F = E + + ,
X−1 X−2
où E ∈ R1 [X], (a, b) ∈ R2 ;
Après calcul, on obtient : E = X + 3, a = −1, b = 8.
276
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
17.1 Les deux trinômes du second degré apparus sont irréductibles
On calcule : dans R[X], car de discriminants < 0.
c) Il s’agit d’un trinôme bicarré :
•Pn (1) = (n − 1) − 2(2n − 1) + 2n2 − (2n2 − 3n + 1) = 0 √ √
X4 + X2 − 6 = (X2 − 2)(X2 + 3) = (X − 2)(X + 2)(X2 + 3).
•Pn0 = 2n(n − 1)X2n−1 − 2n(2n − 1)Xn−1 + 2n2 , d) Passons par les nombres complexes :
donc Pn0 (1) = 2n(n − 1) − 2n(2n − 1) + 2n2 = 0 (X2 − 4X + 1)2 + (3X − 5)2
•Pn00 = 2n(n − 1)(2n − 1)X2n−2 − 2n(2n − 1)(n − 1)Xn−2 = (X2 − 4X + 1) + i (3X − 5) (X2 − 4X + 1) − i (3X − 5)
•Pn
(3)
= 2n(2n − 1)(n − 1) (2n − 2)X2n−3 − (n − 2)Xn−3 ), Le polynôme Q est du second degré. Son discriminant est :
donc Pn (1) = 2n(2n − 1)(n − 1)n 6= 0.
(3) ∆ = (4 − 3 i )2 − 4(1 − 5 i ) = 3 − 4 i = (2 − i )2 .
Les zéros de Q dans C sont donc :
Ainsi : Pn (1) = 0, Pn0 (1) = 0, Pn00 (1) = 0, Pn (1) 6= 0.
(3)
4 − 3 i − (2 − i ) 4 − 3 i + (2 − i )
= 1 − i et = 3 − 2i.
On conclut, d’après un théorème du cours, que 1 est zéro 2 2
d’ordre trois exactement de Pn . D’où : Q = X − (1 − i ) X − (3 − 2 i ) ,
17.2 puis :
=⇒ : Puisque A ∧ B = 1, P = QQ
(A + B) ∧ A = 1 =
h
X−(1− i )
X−(3−2 i )
ih
X−(1+ i )
X−(3+2 i )
i
on a donc (A + B) ∧ (AB) = 1.
(A + B) ∧ B = 1 h ih i
= X−(1− i ) X−(1+ i ) X−(3−2 i ) X−(3+2 i )
277
Chapitre 17 – Arithmétique des polynômes, fractions rationnelles
278
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
On a donc : E = X + 3. d) La partie entière de la fraction rationnelle proposée est
nulle, et la DES est de la forme :
•On calcule a par multiplication par X − 1 puis remplace-
ment de X par 1. On obtient : a = −1. λ aX + b cX + d eX + f
F = + + + 2 ,
X (X2 + 1)3 (X2 + 1)2 X +1
•On calcule b par multiplication par X−2 puis remplacement
de X par 2. On obtient : b = 8. où λ, a, ..., f ∈ R.
On conclut à la décomposition en éléments simples : On calcule λ par multiplication par X puis remplacement de
X3 1 8 X par 0 : λ = 1.
=X+3− + .
(X − 1)(X − 2) X−1 X−2 Puis :
b) La décomposition de F est de la forme : 1 X4 + X + 1 − (X2 + 1)2
F− =
a b c X X(X2 + 1)3
F = + + ,
(X − 1)2 X−1 X+2 −X6 − 2X4 − 3X2 + X −X5 − 2X3 − 3X + 1
= = .
où (a, b, c) ∈ R3 est à calculer. X(X2 + 1)3 (X2 + 1)3
On calcule a par multiplication par (X − 1)2 puis remplace- Par divisions euclidiennes successives :
1 −X5 − 2X3 − 3X + 1 X2 + 1
ment de X par 1. On obtient : a = . −X3 − 3X + 1 −X3 − X X2 + 1
3
−2X + 1 0 −X
•On calcule c par multiplication par X+2 puis remplacement
2 D’où :
de X par −2. On obtient : c = − . a = −2, b = 1, c = 0, d = 0, e = −1, f = 0.
9
1 −2X + 1 X
•Pour calculer ensuite b, on multiplie par X puis on fait Finalement : F = + − 2 .
X (X2 + 1)3 X +1
2
tendre X vers l’infini. On obtient 0 = b+c, donc b = −c = .
9
17.10
On conclut à la décomposition en éléments simples :
1) On a :
X 1 1 2 1 2 1
= + − .
9X−1 9X+2
n
(X − 1)2 (X + 2) 3 (X − 1)2 X
(Xn − 1)Q = (Xn − 1) (Xn )k = (Xn )n+1 − 1
c) La partie entière est le quotient de la division euclidienne k=0
de X5 + 1 par X2 (X − 1)2 : = (Xn+1 )n − 1 = (Xn+1 − 1)S,
X5 +1 X4 − 2X3 + X2
2X4 − X3 +1 X+2 n−1
en notant S =
X
3X3 − 2X2 + 1 (Xn+1 )k ∈ K[X].
k=0
La DES de la fraction rationnelle F proposée est de la forme :
Ceci montre : Xn+1 − 1 | (Xn − 1)Q.
a b c d
F =X+2+ 2 + + + , a, b, c, d ∈ R.
X X (X − 1)2 X−1 2) Montrons : (Xn − 1) ∧ (Xn+1 − 1) = X − 1.
par 0 : b = 2.
On a : (X − 1)P | (X − 1)T Q, c’est-à-dire : P | T Q.
De même, par multiplication par X − 1 puis remplacement
de X par 1 : d = 1. Comme P ∧ T = 1, il en résulte, d’après le théorème de
Gauss :
1 2 2 1
Finalement : F = X + 2 + 2 + + + . P | Q.
X X (X − 1)2 X−1
279
Chapitre 17 – Arithmétique des polynômes, fractions rationnelles
17.11 Soit x ∈ R.
Il est clair que l’on peut supposer a > b. •Si x n’est pas un zéro de P, c’est-à-dire si, pour tout
Effectuons la division euclidienne de a par b dans N∗ : k ∈ {1, ..., n}, x 6= xk , alors on peut remplacer X par x
a = bq + r, (q, r) ∈ N2 , 0 6 r < b, dans le résultat précédent, d’où :
puis celle de Xa − 1 par Xb − 1 :
n
2 X 1
(P 02 − P P 00 )(x) = P (x) > 0.
Xa −1 Xb − 1 k=1
(x − xk )2
Xa−qb −1
Finalement : ∀x ∈ R, (P 02 − P P 00 )(x) > 0.
Ceci montre que le reste de la division euclidienne de Xa − 1 b) Le résultat précédent ne s’étend pas à tous les polynômes
par Xb − 1 dans K[X] est Xr − 1. de R[X] (non constants).
Ainsi, les algorithmes d’Euclide pour (a, b) dans Z et pour Par exemple, pour P = X2 + 1, qui n’est pas scindé sur R,
(Xa − 1, Xb − 1) dans K[X] sont menés simultanément. on a : P 0 = 2X, P 00 = 2, donc
Le dernier reste non nul, dans la suite des divisions eucli- P 02 − P P 00 = 4X2 − 2(X2 + 1) = 2X2 − 2 = 2(X2 − 1),
diennes donnant le pgcd de Xa − 1 et Xb − 1 est donc Xδ − 1, 1
d’où : (Xa − 1) ∧ (Xb − 1) = Xδ − 1. et, en particulier : (P 02 − P P 00 ) < 0, ce qui montre
2
17.12 qu’on n’a pas : ∀x ∈ R, (P − P P )(x) > 0.
02 00
P0
n
1 on a donc : P = Q2 S.
On a alors, d’après le cours, dans R(X) :
X
= .
P X − xk D’autre part, par mise sous forme canonique d’un trinôme
k=1
du second degré, on a, pour tout j ∈ {1, ..., M } :
P 0 0 n
1
En dérivant, on déduit :
X
= − ,
p j 2 1 q 2
P (X − xk )2 X2 + pj X + qj = X + + 4qj − p2j ∈ F.
k=1 2 2
P 00 P − P 02
n
1 Comme F est stable par multiplication, on déduit S ∈ F ,
c’est-à-dire :
X
2
=− . puis : P = Q2 S ∈ F .
P k=1
(X − xk )2
280
Analyse asymptotique
Analyse asymptotique
Chapitre 18 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 282
Thèmes abordés dans les exercices
• Calculs de limites, équivalents, développements limités, dé-
Vrai ou faux ? 288 veloppements asymptotiques
Les énoncés des exercices 289
• Développement limité, développement asymptotique d’une
Du mal à démarrer ? 292
fonction réciproque
Vrai ou faux, les réponses 293
Les corrigés des exercices 294 • Limite, équivalent, développement asymptotique des solu-
tions d’une équations à paramètre.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
Par commodité, on utilise les • Propriétés des fonctions ou des suites ayant une limite fi-
abréviations suivantes : nie ou une limite infinie, pour les opérations algébriques et
l’ordre usuel
DL : développement limité
• Définition et propriétés de l’équivalence, de la négligeabilité
DL(a) : développement limité
• Liens entre régularité d’une fonction et existence de déve-
en a
loppements limités
DLn (a) : développement limité • Théorème de Taylor-Young
à l’ordre n en a
• Opérations algébriques sur les développements limités
• Équivalents et développements limités usuels, à savoir par
cœur
• Sur des exemples simples, notion et manipulation de déve-
loppements asymptotiques
n n √
• La formule de Stirling : n! ∼ 2πn.
n∞ e
281
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
(ln x)α
lim = 0, pour (α, β) ∈ R × R∗+ fixé
x −→ +∞ xβ
ax
lim = +∞, pour (a, α) ∈ ]1 ; +∞[×R fixé
x −→ +∞ xα
Exemple
On a, en utilisant une expression conjuguée :
√ √ √ √ (x + 1) − x 1
Trouver lim x+1− x . x+1− x= √ √ = √ √ −→ 0.
x −→ +∞ x+1+ x x+1+ x x −→ +∞
Exemple
(ln x)3
On a : x2 e −x (ln x)3 = x3 e −x −→ 0.
Trouver lim x e
2 −x 3
(ln x) . | {z } x x −→ +∞
x −→ +∞ −→ 0 | {z }
−→ 0
Exemple
On a, pour x > 0 :
p p3
3 1/2 2 1/3
Trouver x2 + 3x − x3 + 2x2 = x 1 + −x 1+
x x
lim
p p
3
x2 + 3x − x3 + 2x2 . 13 1 12 1 5
x −→ +∞ =x 1+ +o −x 1+ +o = + o(1),
2x x 3x x 6
5
donc la limite cherchée existe et est égale à .
6
282
Les méthodes à retenir
Exemple
1 1 x2 − sin2 x (x − sin x)(x + sin x)
On a : − 2 = = ,
sin x
2 x x2 sin2 x x2 sin2 x
1 1 x3 x3 x3
x − sin x = x − x −
Trouver lim − 2 . + o(x3 ) = + o(x3 ) ∼ ,
x −→ 0 sin2 x x 6 6 x −→ 0 6
x + sin x = x + x + o(x) = 2x + o(x)
∼ 2x,
x −→ 0
x2 sin2 x ∼ x4 .
x −→ 0
x3
1 1 2x 1
D’où : − 2 ∼ 6 = ,
sin2 x x x −→ 0 x 4 3
1 1 1
et on conclut : − 2 −→ .
sin2 x x x −→ 0 3
Méthode
Exemple
a a
On a : ch
+ b sh −→ 1.
x x x −→ +∞
a a
Pour (a, b) ∈ R2 fixé, déterminer donc, pour x assez grand : ch + b sh > 0.
a a x x x
lim ch + b sh
h a a x i a a
.
x −→ +∞ x x On a : ln ch + b sh = x ln ch + b sh
x x x x
h 1 a 1 i h ab 1i
= x ln 1 + o +b +o = x ln 1 + +o
x x x x x
| {z }
−→ 0
h ab 1 i
=x +o = ab + o(1) −→ ab.
x x x −→ +∞
Par composition par exp, qui est continue en ab, on conclut que la
limite cherchée existe et est égale à e ab .
Méthode
Utiliser les DL(0) usuels et les opérations sur ces DL(0) : tronca-
ture, dérivation, primitivation, addition, loi externe, multiplication,
Pour former un DL(0) composition, inverse. Se ramener, si nécessaire, au voisinage de 0 par
d’une fonction transformation de l’écriture.
Essayer d’anticiper l’ordre auquel développer certaines parties de l’écri-
ture, afin d’arriver au bon ordre pour le développement limité de-
mandé.
➟ Exercices 18.2, 18.7, 18.9, 18.12
283
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
Exemple x2 x2
On a : ln cos x = ln 1 − + o(x2 ) = − + o(x2 ),
2 2
Former le DL4 (0) de
| {z }
−→ 0
Exemple
x3
sin x x− + o(x3 )
On a : tan (x) = = 6
Former le DL3 (0) de cos x x 2
1− + o(x3 )
f : x 7−→ tan x. 2
x3 x2 −1
= x− + o(x3 ) 1 − + o(x3 )
6 2
x3 x2 1
= x− + o(x3 ) 1 + + o(x3 ) = x + x3 + o(x3 ).
6 2 3
Exemple
Nous allons former le DL1 (0) de f 0 , puis primitiver.
L’application f est de classe C 1 sur R et, pour tout x ∈ R :
Former le DL2 (0) de
1 (1 + x + x2 ) − x(1 + 2x)
f : x 7−→ Arctan
x
. f 0 (x) = x 2
(1 + x + x2 )2
1 + x + x2 1+ 2
1+x+x
1 − x2 −1
= = 1 + o(x) 1 + 2x + o(x)
(1 + x + x2 )2 + x2
= 1 + o(x) 1 − 2x + o(x) = 1 − 2x + o(x).
D’où, en primitivant et puisque f (0) = 0 :
f (x) = x − x2 + o(x2 ).
Méthode
Faire un changement de variable pour se ramener à des DL(0).
Pour former un Si a ∈ R∗ , noter t = x − a.
DL(a) d’une fonc- Si a = ±∞, noter t = .
1
tion f : x 7−→ f (x), où x
a 6= 0 Le résultat final, DLn (a), sera donné à l’aide d’un polynôme en t,
ordonné selon les puissances croissantes de t.
En aucun cas on ne développera les puissances de x − a.
➟ Exercice 18.2
284
Les méthodes à retenir
Exemple
On fait le changement de variable t = x − 1, de sorte que :
x=1+t et t −→ 0.
Former le DL2 (1) de x −→ 1
Méthode
Essayer de :
Pour calculer un équi- • utiliser des équivalents si la fonction se présente comme un pro-
valent simple d’une duit
fonction en un point • utiliser des développements limités si la fonction se présente
comme une différence.
➟ Exercices 18.3, 18.6
Exemple
1 + sh2 x
On a : ln = ln(1 + sh2 x) − ln(1 + sin2 x)
1 + sin2 x
Trouver un équivalent simple, lorsque x h x3 2 i h x3 2 i
tend vers 0, de = ln 1 + x + + o(x3 ) − ln 1 + x − + o(x3 )
6 6
1 + sh2 x
h x4 i h x4 i
f : x 7−→ ln . = ln 1 + x +
2
+ o(x ) − ln 1 + x −
4 2
+ o(x4 )
1 + sin2 x |
3
{z } |
3
{z }
−→ 0 −→ 0
h
2 x4 1 i
= x + + o(x ) − x4 + o(x4 )
4
3 2
h
2 x4 1 i
− x − + o(x ) − x4 + o(x4 )
4
3 2
2 4 4 2 4
= x + o(x ) ∼ x .
3 x −→ 0 3
Méthode
f : x 7−→ u(x)v(x)
285
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
Exemple 1 x3 −x h 1 i
On a : 1+ 2 e = exp x3 ln 1 + 2 − x
x x
1 x3 −x h 1 1 1 i
= exp x
Trouver lim e .
3
1+ − +o 4 −x
x −→ +∞ x2 x2 2x4 x
h 1 1 i
= exp − = exp o(1)
+o −→ 1.
2x x x −→ +∞
Méthode
Exemple
L’application f est dérivable (donc continue) sur R et :
1 x
Montrer que l’application ∀x ∈ R, f 0 (x) = ( e + 2) > 0,
3
e x − 1 + 2x
f : R −→ R, x 7−→ donc f est strictement croissante.
3
est bijective et former le DL2 (0) de l’ap- De plus : lim f = −∞ et lim f = +∞.
x −→ −∞ x −→ +∞
plication réciproque f −1 de f . D’après le théorème de la bijection monotone, f est bijective.
Comme f est de classe C ∞ et que f 0 > 0, d’après le cours, f −1 est de
classe C ∞ , donc, d’après le théorème de Taylor-Young, f −1 admet un
développement limité à tout ordre en 0, en particulier f −1 admet un
DL2 (0). De plus, f (0) = 0, donc f −1 (0) = 0.
Il existe donc (a, b) ∈ R2 tel que :
f −1 (y) = ay + by 2 + o (y 2 ).
y −→ 0
286
Les méthodes à retenir
Méthode
Exemple
r
√ 1 √ 1 1/2
On a : x+1=
x 1+ = x 1+
Former le développement asymptotique x x
√
de la fonction f : x 7−→ x + 1 à la pré- √ 1 1 1 √ 1 1 1
1 = x 1+ +o = x+ √ +o √ .
cision o √ lorsque x tend vers +∞. 2 x x 2 x x
x
Méthode
Exemple
•Soit n ∈ N∗ .
L’application fn : [0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ xn (x + 1) − 1 est dérivable
Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , l’équa- (donc continue) sur [0 ; +∞[ et :
tion xn (x + 1) − 1 = 0, d’incon-
> 0 si x > 0
nue x ∈ [0 ; +∞[, admet une solution 0 n
∀x ∈ [0 ; +∞[, fn (x) = (n + 1)x + nxn−1
287
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
1 1
•On a : xn
n = −→ , puis, par continuité de ln :
xn + 1 n∞ 2
1
n ln xn −→ ln = − ln 2,
n∞ 2
ln 2
et on déduit : ln xn ∼ − .
n∞ n
D’autre part, puisque xn −→ 1, on a : ln xn ∼ xn − 1.
n∞ n∞
ln 2
On conclut : xn − 1 ∼ − .
n∞ n
Vrai ou Faux ?
18.1 On a, par prépondérance classique : x e −x ln x −→ 0. V F
x −→ +∞
ln( e x + 1)
3
f (x)
18.6 Si f (x) ∼ x2 , alors −→ x. V F
x −→ +∞ x+1 x −→ +∞
1 1 1 1
18.8 On a − −→ 0 car ∼ . V F
ln(1 + x) x x −→ 0 ln(1 + x) x −→ 0 x
f 0 (x) = a0 + a1 x + · · · + an xn + o (xn ),
x −→ 0
x2 xn+1
f (x) = a0 x + a1 + · · · + an + o (xn+1 ).
2 n + 1 x −→ 0
288
Énoncés des exercices
a) lim (th x) e
2x
ln x sh (ch x)
c) lim .
x −→ +∞
ch (sh x)
x −→ +∞
2 ch (ln x) 3 4 1 n
b) lim Arctan x d) lim cos n + sin .
x −→ +∞ π n∞ 4 3 n
289
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
1+x 1 1
a) ordre 3, voisinage de 0, Arctan c) ordre 2, voisinage de 0, −
1 + 2x sin2 x sh2 x
b) ordre 8, voisinage de 0, (cos x)x − 1 tan3 x.
2
e) lim (2x + 3x − 4x ) x
1 1 1
a) lim −
x −→ 0 th x 2
tan x
2 x −→ 0
sin x 12 f) lim − (tan x)tan 2x
b) lim
x
π
x −→
x −→ 0 x 4
d) lim
p p p
x4 + 3x3 − 2 x4 + 2x3 + x4 + x3
x −→ +∞
18.11 Calcul des dérivées successives en un point, par intervention d’un développement
limité
ln x
On note f : ]0 ; 2[ −→ R, x 7−→ f (x) = . Calculer f (k) (1) pour k ∈ {0, ..., 4}.
2−x
290
Énoncés des exercices
18.15 Étude locale des zéros d’un polynôme dont les coefficients dépendent d’un paramètre
On note, pour tout n ∈ N : Pn = X3 − (n + 2)X2 + (2n + 1)X − 1 ∈ R[X].
a) Montrer que, pour tout n ∈ N assez grand, Pn admet trois zéros, notés an , bn , cn , tels
2n + 1
que : 0 < an < 1 < bn < 3 < < cn .
3
b) Montrer successivement :
1
cn −→ + ∞, an −→ 0, cn ∼ n, bn −→ 2, an ∼ .
n∞ n∞ n∞ n∞ n∞ 2n
291
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
Du mal à démarrer ?
1
18.1 Repérer d’abord s’il s’agit d’une forme indéterminée. d) Se ramener à utiliser le DL(0) de u 7−→ (1 + u) 2 ,
Pour lever l’indétermination, on transformera l’écri- par factorisation des x4 .
ture de f (x) : e) à g) Prendre le logarithme.
•calcul élémentaire, pour a)
18.9 a) Former d’abord le DL1 (0) de ϕ0 , puis primitiver.
•utilisation d’une expression conjuguée lorsqu’inter-
sin x
r
vient la différence de deux racines carrées, pour b), c) b) Composer les DL de x 7−→ − 1 et de ϕ.
x
18.2 Composer les développements limités usuels, en se 18.10 Former un développement asymptotique de cotan2 t
ramenant au voisinage de 0 par transformation de à la précision o(1), appliquer à t = x, t = 2x, t = 3x,
l’écriture. pour déduire un développement asymptotique de
f (x) à la précision o(1).
18.3 Utiliser la formule de Stirling, pour n! et pour
(2n)!, en ayant préalablement remplacé (2n + 1)! par 18.11 Il serait trop long de calculer formellement les f (k) (x)
puis de remplacer x par 1. Passer par la notion de dé-
(2n + 1)(2n)! .
veloppement limité et utiliser le théorème de Taylor-
Young.
18.4 Repérer d’abord s’il s’agit d’une forme indéterminée.
Pour lever l’indétermination, on transforme l’écriture 18.12 a) Reconnaître dans la sommation la partie régulière
de f (x), par composition par le logarithme lorsque d’un DL(0) usuel. L’exemple est assez artificiel.
l’expression proposée contient la variable aux deux b) Former un DL(0) de la dérivée, puis primitiver.
étages.
18.13 a) Appliquer le théorème de la bijection monotone.
Utiliser l’expression des fonctions hyperboliques di-
rectes, pour c). b) Montrer d’abord l’existence du DL4 (0) de f −1 ,
puis utiliser les valeurs de f −1 (0) et (f −1 )0 (0) et
l’imparité pour déduire que le DL4 (0) de f −1 est
18.5 Transformer l’écriture des fonctions de façon que la 2
variable n’intervienne plus sur plusieurs étages, en de la forme f −1 (y) = y + ay 3 + o(y 3 ), a ∈ R.
3
utilisant le logarithme et l’exponentielle.
Utiliser x = f −1 f (x) pour déduire la valeur de a.
292
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
18.1 On a, par prépondérance classique : x e −x ln x = x
| {ze } x
| {zln x}
1/2 −x 1/2
−→ 0. V F
x −→ +∞
−→ 0 −→ 0
18.2 Il ne s’agit pas d’une prépondérance classique, puisque le logarithme porte sur une ex- V F
pression contenant une exponentielle.
ln( e x + 1) x3 + ln(1 + e −x )
3 3
x3
On a : 2
= ∼ =x −→ +∞.
x x2 x −→ +∞ x2 x −→ +∞
18.6 Une éventuelle limite de f (x) lorsque x tend vers +∞ ne doit pas dépendre de x. V F
f (x)
Le résultat correct est : ∼ x, avec un équivalent et non une limite.
x + 1 x −→ +∞
18.7 Contre-exemple : a = 0, f (x) = x2 + 1, g(x) = x + 1. V F
18.8 L’explication donnée est fausse, car on n’a pas le droit de soustraire les équivalents. V F
x2 2
1 1 x − ln(1 + x) x − x − + o(x )
On a : − = = 2
ln(1 + x) x x ln(1 + x)
x x + o(x)
x2 x2
+ o(x2 )
= 22 ∼ 2 = 1,
x + o(x2 ) x −→ 0 x2 2
1 1 1
donc : − −→ 6= 0.
ln(1 + x) x x −→ 0 2
x2 xn+1
f (x) = f (0) + a0 x + a1 + · · · + an + o (xn+1 ).
2 n + 1 x −→ 0
293
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
= ln( e 2x + 2 e x + 3) t2 t2 1 2
= ln 2 + ln 1 + t + = ln 2 + t + − t + o(t2 )
(2x)2 x2
2 2 2
= ln 1 + 2x + +2 1+x+ + 3 + o(x2 )
| {z }
2! 2! −→ 0
= ln 2 + t + o(t2 ), t = x − 1.
ln 6 + 4x + 3x2 + o(x2 )
=
294
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
18.3 d) L’expression proposée ressemble à une suite géométrique
On a, en utilisant la formule de Stirling pour n! et pour (2n)! : 3
dont la raison serait, en valeur absolue, proche de . On a :
2n 2n √ 4
4 1 4 1 1
2n 2π 2n sin −→ 0, donc, pour n assez grand : sin 6 .
(2n + 1)! (2n + 1)(2n)!
∼ e 2 3 n n∞ 3 n 8
√ 2n
n 2 (n!)2
= √ 2n
n 2 (n!)2 n∞ √n 22n n 2n 2πn
= √ .
π On a alors, pour n assez grand :
e 3 4 1 3 4 1 3 1 7
cos n + sin 6 | cos n| + sin 6 + = ,
(2n + 1)! 2 4 3 n 4 3 n 4 8 8
On conclut : lim √ 2n = √ .
n∞ n 2 (n!)2 π 3 4 1 n 7 n
donc : cos n + sin 6 −→ 0,
18.4 4 3 n 8 n∞
1) On a : f (x) = e x
x
ln x −1= e e x ln x ln x
Comme th x −→ 1, on a : − 1.
x −→ +∞
Comme x ln x −→ 0, on a e x ln x −→ 1,
sh x x −→ 0+ x −→ 0+
ln(th x) ∼ th x − 1 = −1 donc e x ln x ln x −∞, puis : f (x)
x −→ +∞ ch x −→ −→ −1.
x −→ 0+ x −→ 0+
ex − e −x −2 e −x
= −1= x ∼ −2 e −2x . −1) ln x x ln x
e x + e −x e + e −x 2) On a : g(x) = e (x = e(e −1) ln x .
x
x −→ +∞
D’où : Comme x ln x −→ 0, on a e x ln x −1 ∼ x ln x,
x −→ 0+ x −→ 0+
ln f (x) e 2x
ln x(−2 e −2x
puis ( e x ln x − 1) ln x
∼ ) ∼ x(ln x)2 .
x −→ +∞
x −→ 0+
= −2 ln x −→ −∞, Par prépondérance classique, x(ln x)2 −→ 0,
x −→ +∞
x −→ 0+
et on conclut : f (x) −→ 0. donc ( e x ln x − 1) ln x −→ 0, puis : g(x) −→ 1.
x −→ +∞
x −→ 0+ x −→ 0+
b) Il s’agit d’une forme indéterminée 1∞ .
2 3) On a : h(x) = e x
x−1
ln x = e e (x−1) ln x ln x .
On a : ln f (x) = ch (ln x) ln Arctan x .
π Comme x − 1 −→ −1,
x −→ 0+
D’une part :
on a (x − 1) ln x −→ +∞,
1 x −→ 0+
e ln x + e − ln x x+ x puis e (x−1) ln x −→ +∞, e (x−1) ln x ln x −→ −∞,
ch (ln x) = = x ∼ . x −→ 0+ x −→ 0+
2 2 x −→ +∞ 2
et enfin : h(x) −→ 0.
2 x −→ 0+
D’autre part, comme Arctan x −→ 1:
π x −→ +∞
18.6
2 2
ln Arctan x Arctan x − 1
∼ a) Puisque k! croît très rapidement lorsque k croît, on peut
π x −→ +∞ π
conjecturer que le dernier terme de la somme est essentiel. On
=
2
Arctan x −
π 2
= − Arctan
1
∼ −
2
. isole alors les deux derniers termes et on a, par majoration
π 2 π x x −→ +∞ πx d’une somme de réels, pour tout n > 2 :
x 2 1
d’où : ln f (x) 0 6 Sn − (2n − 1)! + (2n)!
∼ − =− ,
x −→ +∞ 2 πx π 2n−2
X
1 k! 6 (n − 2)(2n − 2)! 6 (2n − 1)!.
donc ln f (x) =
−→ − ,
x −→ +∞ π k=n+1
Puis :
1
puis : f (x) −→ e−π .
x −→ +∞
∞ 2n−2
c) Il s’agit d’une forme indéterminée . Transformons
X
∞ 0 6 Sn − (2n)! = k! + (2n − 1)! 6 2(2n − 1)!,
l’écriture de f (x) : k=n+1
sh (ch x) e ch x − e −ch x 2
donc : 0 6
Sn −(2n)! 2
f (x) = = · . 6 −→ 0.
ch (sh x) 2 e sh x + e −sh x (2n)! 2n n∞
Par théorème d’encadrement, on déduit que le terme encadré
Comme e ch x
et e sh x
tendent vers +∞ et que e −ch x et tend vers 0 et finalement :
e −sh x tendent vers 0, lorsque x tend vers +∞, on a :
2n
e ch x
X
k! ∼ (2n)!
f (x) ∼ = e ch x−sh x = e e −x
−→ 1. n∞
x −→ +∞ e sh x x −→ +∞ k=n+1
295
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
1h 5 1 h 1 2 4 1 4 i
x2 − x + x + o(x4 )
i
= − 1 − 3x + x2 + (3x)2 + o(x2 ) = 1+
2 2 x2 3 45 9
1 13 2 1 1 1 4
1 + x2 + x + o(x4 )
= − 1 − 3x + x + o(x2 ) = 2
2 2 x 3 15
1 3 13 2 1 1 1 2
= − + x− x + o(x2 ). = + + x + o(x2 ).
2 2 4 x2 3 15
D’après le cours, puisque f est de classe C 1 et que f 0 admet De même, en changeant certains signes :
un DL2 (0), f admet alors un DL3 (0) obtenu par primitiva-
tion : 1 1 1 1 2
= 2 − + x + o(x2 ).
1 3 x2 13 x3 sh2 x x 3 15
f (x) = f (0) − x + − + o(x3 )
2 2 2 4 3 2
π 1 3 13 3 On conclut : f (x) = + o(x2 ).
= − x + x2 − x + o(x3 ). 3
4 2 4 12
b) On a : (cos x)x − 1 = e x
2 2
ln cos x − 1. 18.8
Comme cos x −→ 1, on déduit ln cos x −→ 0, puis Notons, dans chaque exemple, f (x) l’expression proposée.
x −→ 0 x −→ 0
x2 ln cos x −→ 0. Ainsi : a) On a :
x −→ 0
2 1 1 tan2 x − th2 x
(cos x)x − 1 ∼ x2 ln cos x f (x) = − =
x −→ 0 th x
2 tan x
2 th2 x tan2 x
x2 x4 (tan x − th x)(tan x + th x)
∼ x2 (cos x − 1) ∼ x2 − =− . = .
x −→ 0 x −→ 0 2 2 th2 x tan2 x
296
Corrigés des exercices
1 2 1 4
CORRIGÉS
Et :
−2 1 + · − · 2
2 x 8 x
x3 x3
1 1 1 1 1 i
tan x − th x = x +
+ o(x3 ) − x − + o(x3 ) + 1+ · − · 2 +o 2
3 3 2 x 8 x x
2 3 2 3
= x + o(x3 ) ∼ x , h 1 1 1 i 1
3 x −→ 0 3 = x2 − +o 2 = − + o(1),
4 x2 x 4
tan x + th x = x + o(x) + x + o(x) = 2x + o(x)
∼ 2x,
x −→ 0 1
et on conclut : f (x) −→ − .
tan2 x ∼ x2 , th2 x ∼ x2 . x −→ 0 4
x −→ 0 x −→ 0 e) On a :
2 3
x · 2x 4 1
D’où : f (x) ∼ 3 ln f (x) = ln(2x + 3x − 4x )
= ,
x −→ 0 x2 x2 3 x
1
4 = ln e x ln 2 + e x ln 3 − e x ln 4
et on conclut : f (x) −→ . x
x −→ 0 3
1
b) On a : = ln 1 + x ln 2 + o(x) + 1 + x ln 3 + o(x)
x
1 sin x 1 h1 x3
− 1 + x ln 4 + o(x)
i
ln f (x) = 2 ln = 2 ln + o(x3 )
x−
x x x x 6
1 3
1 x2 1 x2 = ln 1 + x ln + o(x)
= 2 ln 1 − 2
+ o(x ) ∼ − + o(x 2
) x 2
x 6 x −→ 0 x2 6 | {z }
| {z }
−→ 0
−→ 0
1 3 3
∼
1
− , = x ln + o(x) = ln + o(1),
x −→ 0 6 x 2 2
3
donc ln f (x) −→ ln , puis, par continuité de l’expo-
1
donc ln f (x)
−→ − , x −→ 0 2
x −→ 0 6 3
nentielle : f (x) −→ .
1 x −→ 0 2
et on conclut : f (x) −→ e−6 .
x −→ 0 π−
f) Puisque x −→ 6= 0, faisons le changement de variable
c) On va chercher des équivalents pour les deux termes de la π
4
π
fraction donnant f (x). Dans la recherche d’un équivalent de t=x− −→ 0+ , x = + t. On a :
3x − 2 sin x − tan x, par addition de DL(0), on constate que 4 x −→ π − 4
4
les termes en x s’éliminent et que les termes en x3 s’éliminent
ln f (x)
aussi.
π π
On forme donc des DL5 (0) : = tan 2x ln(tan x) = tan + 2t ln tan +t
2 4
3x − 2 sin x − tan x 1 1 + tan t
x3 x5 x3 2x5 = − ln
tan 2t 1 − tan t
= 3x − 2 x − + + o(x5 ) − x + + + o(x5 )
3! 5! 3 15
2 2 5 1
ln(1 + tan t) − ln(1 − tan t)
= − − 5
x + o(x ) = −
5! 15 tan 2t
3 5 3 1
= − x + o(x5 ) ∼ − x5 , = −
tan t + o(tan t) − − tan t + o(tan t)
20 x −→ 0 20 tan 2t
3x − 2sh x − th x = −
1
(2 tan t + o(tan t)
x3 x5 x3 2x5 tan 2t
= 3x − 2 x + + + o(x5 ) − x − + + o(x5 )
3! 5! 3 15 2 tan t 2t
∼ − ∼ − = −1,
2 2 5 tan 2t
= − − 5
x + o(x ) t −→ 0 t −→ 0 2t
5! 15
d’où : ln f (x) −→ −1, puis : f (x) −→ e −1 .
3 5 3
= − x + o(x5 ) ∼ − x5 . x −→ π−
x −→
−π
20 x −→ 0 20 4 4
g) Puisque x −→ 1 =
6 0, faisons le changement de variable
On conclut : f (x) −→ 1.
x −→ 0 t = x − 1 −→ 0, x = 1 + t. On a :
x −→ 1
d) On a, en mettant x4 en facteur dans chaque racine carrée : πx π πt 1 1 2
tan = tan + =− ∼ − =−
3 12 2 12 1 12 i 2 2 2 πt t −→ 0 πt πt
tan
h
f (x) = x2 1 + −2 1+ + 1+ 2 2
x x x
ln(3x + 4x − 6x )
h 1 3 1 9
= x2 1 + · − · 2 = ln(3 · 3t + 4 · 4t − 6 · 6t )
2 x 8 x
297
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
r sin x
ln 3 e t ln 3 + 4 e t ln 4 − 6 e t ln 6 1 2 1
= f (x) = ϕ −1 =ϕ − x + x4 + o(x4 )
x 12 1440
ln 3 1 + t ln 3 + o(t) + 4 1 + t ln 4 + o(t)
= π 1 1 2 1 4
1 1 2 2
= + − x + x − − x + o(x4 )
4 2 12 1440 4 12
−6 1 + t ln 6 + o(t)
π 1 2 1 4
= − x − x + o(x4 ).
ln 1 + (3 ln 3 + 4 ln 4 − 6 ln 6) t + o(t) = αt + o(t). 4 24 720
=
| {z }
noté α
18.10
πx 2α 1
D’où : ln f (x) = tan ln(3x + 4x − 6x ) ∼ − Formons un développement asymptotique de lorsque
,
2 t −→ 0 π tan t
2α t tend vers 0 :
donc : ln f (x) −→ − , puis :
x −→ 1 π 1 1
=
33 · 44 − 2 tan t t3
2α
f (x) −→ e − π = ( e α )− π =
2 π t+ + o(t3 )
x −→ 1 66 3
4 − 2 27 2 1 t2 −1 1 t2
=
π
=
π
. = 1+ + o(t2 ) = 1− + o(t2 ) .
27 4 t 3 t 3
| {z }
−→ 0
18.9 Puis :
a) On ne peut pas composer les DL(0) directement, car 1 1 t2 2
1 + t −→ 1. = 2 1− + o(t2 )
t −→ 0 tan2 t t 3
L’application ϕ est de classe C 1 sur R et : 1 2t2 1 2
= 2 1− + o(t2 ) = 2 − + o(1).
1 1 t 3 t 3
∀t ∈ R, ϕ0 (t) = = .
1 + (1 + t)2 2 + 2t + t2 d’où, en remplaçant t successivement par x, 2x, 3x :
On forme le DL1 (0) de ϕ0 : 1 2 1 2
f (x) = 2
− + 2
−
1 t2 −1 1 1 1 x 3 (2x) 3
ϕ0 (t) =
1+t+ = 1 − t + o(t) = − t + o(t). 1
2 2 2 2 2 2 5 λ 1 2
−λ 2
− + o(1) = − + (λ − 2) + o(1).
9 x2
| {z }
−→ 0 (3x) 3 4 3
5 λ 45
D’après le cours, ϕ admet un DL2 (0) obtenu en primitivant : On a : − = 0 ⇐⇒ λ = .
4 9 4
1 1 t2 π 1 1 45 5 λ
ϕ(t) = ϕ(0) + t− + o(t2 ) = + t − t2 + o(t2 ). Si λ 6= , alors − 6= 0, f (x) −→ ±∞, f n’a pas
2 2 2 4 2 4 4 4 9 x −→ 0
de limite finie en 0.
sin x
b) D’abord, au voisinage de 0, > 0, donc f (x) existe. 45 2 2 45 37
x Si λ = , alors f (x) −→ (λ − 2) = −2 = .
4 x −→ 0 3 3 4 6
L’énoncé sous-entend que f admet une limite finie en 0 ; on a : Finalement f admet une limite finie en 0 si et seulement si
π
f (x) −→ Arctan 1 = . λ=
45
, et cette limite est alors
37
.
x −→ 0 4 4 6
On va utiliser le résultat de a), en remplaçant t par
18.11
sin x
r
x
− 1. L’application f est de classe C ∞ sur ]0 ; 2[, donc, d’après le
théorème de Taylor-Young, f admet un DL(1) à tout ordre,
Formons le DL4 (0) de cette expression, en partant d’un en particulier à l’ordre 4, et :
DL5 (0) de sin x :
4
sin x
X
ak (x − 1)k + (x − 1)4 ,
1 1 1 f (x) = o
= x − x3 + x5 + o(x5 ) k=0
x −→ 1
x x 3! 5!
1 1 4 f (k) (1)
= 1 − x2 + x + o(x4 ), où ak = pour k ∈ {0, ..., 4}.
6 120 k!
Notons h = x − 1 −→ 0, x = 1 + h. On a :
sin x
r x −→ 1
1 1 4 12
− 1 = 1 − x2 + x −1
x 6 120 ln x ln(1 + h) 1
| {z } f (x) = = = ln(1 + h)
−→ 0 2−x 1−h 1−h
1 1 2 1 4 1 1 2 2 h2 h3 h4
=1+ − x + x − − x − 1 + o(x4 ) = h− + − + o(h4 ) 1 + h + h2 + h3 + h4 + o(h4 )
2 6 120 8 6 2 3 4
1 1 1 5 7 4
= − x2 + x4 + o(x4 ), = h + h2 + h3 + h + o(h4 ).
12 1440 2 6 12
298
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
On a donc, par unicité du DL4 (1) de f , par identification b) Puisque f est de classe C ∞ et que f 0 > 0, on déduit,
avec la formule de Taylor-Young : d’après le cours, que f −1 est de classe C ∞ sur R. D’après le
f (0) (1) = 0!a0 = 0, f (1) (1) = 1!a1 = 1, f (2) (1) = 2!a2 = 1, théorème de Taylor-Young, f −1 admet donc un DL4 (0).
f (3) (1) = 3!a3 = 5, f (4) (1) = 4!a4 = 14. De plus, puisque f est impaire, f −1 est aussi impaire.
On a : f (0) = 0 donc f −1 (0) = 0,
18.12 et f 0 (0) =
3 1 2
, donc : (f −1 )0 (0) = 0 −1 = .
a) On reconnaît en la somme proposée la partie régulière du 2 f f (0) 3
DL20 (0) de ln(1 + x). On a : Le DL4 (0) de f −1 est donc de la forme :
20 2
(−1)k+1 k x21 x22 f −1 (y) = y + ay 3 + o (y 4 ),
ln(1 + x) =
X
x + − + o(x22 ). a ∈ R,
k 21 22 3 y −→ 0
k=1
D’où : On forme le DL4 (0) de f :
20 1
X (−1)k+1 k sin x
f (x) = exp x f (x) = x+
k 2
k=1
1 x3
= x+ x− + o(x4 )
x21 x22
2 6
= exp ln(1 + x) − + + o(x22 )
21 22 3 1 3
= x− x + o(x4 )
x21 x22 2 12
= (1 + x) exp − + + o(x22 )
21 22
d’où, par composition de DL4 (0) :
x21 x22
= (1 + x) 1 − + + o(x22 ) x = f −1 f (x)
21 22
3 1 3
x21 1 1 22 = f −1 x− x + o(x4 )
= 1+x− + − x + o(x22 ) 2 12
21 22 21
23 1 3 27
1 21 1 22 = x− x +a x3 + o(x4 )
= 1+x− x − x + o(x22 ). 3 2 12 8
21 462 27 1 3
= x+ a− x + o(x4 ).
b) L’application 8 18
g : ] − 1 ; 1[ −→ R, t 7−→ g(t) = ln(1 + t) ln(1 − t) Par unicité du DL4 (0) de la fonction x 7−→ x, on déduit :
est continue sur ] − 1 ; 1[, donc l’application 27 1 8 4
Z 2x i 1 1h a− = 0, donc a = = .
8 18 27 · 18 243
f : x 7−→ g(t) dt est de classe C sur I = − ;
1
2 2 2 4 3
et :
x
On conclut : f −1 (y) = y − y + o(y 4 ).
3 243
f 0 (x) = 2g(2x) − g(x)
= 2 ln(1 + 2x) ln(1 − 2x) − ln(1 + x) ln(1 − x). 18.14
D’aprés la formule de Stirling :
Pour obtenir un DL3 (0) de f , on forme un DL2 (0) de f 0 :
n n √
f 0 (x) = 2 2x + o(x) − 2x + o(x) + x + o(x) x + o(x)
n! = 2πn 1 + o(1) ,
e
= −7x2 + o(x2 ).
donc :
Par primitivation d’un DL(0), on en déduit que f admet un n n √
DL3 (0) et que : ln(n!) = ln 2πn 1 + o(1)
e
x3 7 n n √
f (x) = f (0) + − 7 + o(x3 ) = − x3 + o(x3 ). ln 2πn + ln 1 + o(1)
=
3 3 e
1 1
18.13 = n ln n − n + ln n + ln(2π) + o(1),
2 2
1
a) L’application f : x −
7 → x + sin x est dérivable (donc
2 d’où, en prenant l’exponentielle :
continue) sur R et :
1 1 1 (n!)1/n
∀x ∈ R, f 0 (x) = 1 + cos x > 1 − = > 0,
2 2 2 1
= exp ln(n!)
donc f est strictement croissante sur R. n
Et : f (x) −→ −∞, f (x) −→ +∞.
ln n ln(2π) 1
x −→ −∞ x −→ +∞ = exp ln n − 1 + − +o
2n 2n n
D’après le théorème de la bijection monotone, on conclut que n ln n ln(2π) 1
f est bijective. = exp − +o
e 2n 2n n
299
Chapitre 18 – Analyse asymptotique
n ln n ln(2π) ln n 2 1 1 1
= 1+ − +O +o 2) Comme : 0 < an = < −→ 0,
e 2n 2n n n bn cn cn n∞
n ln n ln(2π) (ln n)2 on déduit an −→ 0.
= + − +O + o(1) n∞
e 2e 2e n
n ln n ln(2π) 3) On a : cn = (n + 2) − bn − an , et 0 < an < 1 < bn < 3,
= + − + o(1), donc : cn = n + 2 + O(1), et donc : cn ∼ n.
e 2e 2e n∞
(ln n)2
car = o(1). 4) On a : bn =
2n + 1 − an bn − an cn
.
n cn
On conclut que le développement asymptotique de (n!)1/n à
la précision o(1) lorsque l’entier n tend vers l’infini est : Comme an −→ 0, 1 < bn < 3 et 0 < an cn =
1
< 1,
1 1 ln(2π)
n∞ bn
(n!)1/n = n+ ln n − + o(1). on a : 2n + 1 − an bn − an cn ∼ 2n,
e 2e 2e n∞
2n
18.15 et donc : bn ∼ −→ 2.
n∞ cn n∞
a) Le polynôme Pn est dérivable et :
1 1
Pn0 = 3X2 − 2(n + 2)X + (2n + 1) = (X − 1) 3X − (2n + 1) . 5) Enfin : an =
∼ .
bn cn n∞ 2n
2n + 1
On a > 1 pour n > 2. Supposons donc n > 2.
3 18.16
On forme le tableau des variations de Pn :
2n+1 a) La fonction f : R∗+ −→ R, x 7−→ x − ln x
x −∞ 1 +∞
3 est dérivable (donc continue) sur R∗+ et, pour tout x ∈ R∗+ :
Pn0 (x) + 0 − 0 +
1 x−1
+∞ f 0 (x) = 1 −
= .
Pn (x) x x
−∞
On en déduit le tableau de variations de f :
On calcule : x 0 un 1 vn +∞
Pn (0) = −1 < 0, Pn (1) = n − 1 > 0, f 0 (x) − 0 +
Pn (3) = −3n + 11 < 0 pour n > 4. +∞ +∞
2n + 1
Pour n > 4, on a > 3, donc, comme Pn décroît sur f (x) n n
3
h 2n + 1 i 2n + 1 1
1; , il en résulte : P < 0.
3 3
D’après le théorème de la bijection monotone par intervalles, Il en résulte, par le théorème de la bijection monotone sur
on en déduit que, pour tout n ∈ N assez grand, Pn ad- chacun des deux intervalles ]0 ; 1[ et ]1 ; +∞[, que, pour tout
met exactement trois zéros réels, notés an , bn , cn tels que : n ∈ N\{0, 1}, l’équation f (x) = n, d’inconnue x ∈ R∗+ , admet
2n + 1 exactement deux solutions un et vn , et que 0 < un < 1 < vn .
0 < an < 1 < b n < 3 < < cn .
3
b) 1) Étude de un :
x −∞ 0 an 1 bn 3 2n+1 cn +∞
• On a, pour tout n > 2, ln un = un − n 6 1 − n, donc,
3
Pn0 (x) + 0 − 0 + comme 1 − n −→ −∞, on déduit, par théorème de ma-
n∞
>0 +∞ joration, ln un −→ −∞, puis, en composant par l’expo-
n∞
nentielle, un −→ 0.
n∞
0 0
• On a, pour tout n > 2, ln un = un − n, donc :
Pn (x) 0
un = e un −n = e un e −n .
<0 <0 Comme un −→ 0, on a e un −→ 1 =
6 0, donc
n∞ n∞
e un ∼ 1, puis, par produit d’équivalents : un ∼ e −n .
−∞ <0 n∞ n∞
2) Étude de vn :
b) D’après les relations entre coefficients et racines, on a :
• On a, pour tout n > 2, vn = n + ln vn > n, donc, par
an + bn + cn = n + 2,
théorème de minoration : vn −→ +∞.
n∞
an bn + an cn + bn cn = 2n + 1,
• Comme vn −→ +∞, on a, par prépondérance classique,
n∞
an bn cn = 1.
ln vn = o(vn ), donc n = vn − ln vn ∼ vn , c’est-à-dire
n∞
vn ∼ n.
2n + 1 n∞
1) Puisque cn > , on a : cn −→ + ∞.
3 n∞
300
Espaces vectoriels
Espaces vectoriels
Chapitre 19 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 302
Thèmes abordés dans les exercices
• Montrer qu’un ensemble est un ev, un sev
Vrai ou faux ? 306
• Études d’intersections, de sommes de sev, de sommes di-
Les énoncés des exercices 307
rectes de deux sev
Du mal à démarrer ? 308
Vrai ou faux, les réponses 309 • Montrer que deux sev sont supplémentaires dans un ev
Les corrigés des exercices 310 • Montrer qu’une famille de vecteurs est libre, qu’une famille
est liée, qu’une famille est génératrice.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
On note : • Définitions et propriétés des ev et des sev
K pour un corps commutatif • Définitions et propriétés des combinaisons linéaires de vec-
teurs, des familles libres, des familles liées, des familles gé-
nératrices
Par commodité, on utilise les
abréviations suivantes : • Définition et propriétés de l’intersection et de la somme
de sev
ev : espace vectoriel • Définition et caractérisation d’une somme directe de
sev : sous-espace vectoriel deux sev
• Définition de deux sev supplémentaires dans un ev.
301
Chapitre 19 – Espaces vectoriels
Exemple
D’après le cours, R[X] est bien un R-ev.
a) Montrer que a) On a F ⊂ R[X], 0 ∈ F et, pour tous a ∈ R, P, Q ∈ F :
F = P ∈ R[X] ; P (1) = 0 (aP + Q)(1) = a P (1) + Q(1) = 0,
| {z } | {z }
est un R-ev. =0 =0
est un R-ev ? b) On a 0 ∈
/ G, donc G n’est pas un ev.
Méthode
Essayer de :
Pour montrer qu’une • revenir à la définition d’un sev, c’est-à-dire montrer que F n’est
partie F d’un ev E est pas vide et que F est stable par addition et stable par loi externe
un sev de E • montrer que F est une intersection de sev, ou est une somme
de sev de E
• montrer que F est le sev de E engendré par une certaine famille,
comme étant l’ensemble des combinaisons linéaires d’éléments
de cette famille
• montrer que F est le noyau ou l’image d’une certaine application
linéaire (voir chapitre 21).
➟ Exercices 19.4, 19.6
302
Les méthodes à retenir
Exemple
a) On a : F ⊂ E, 0 ∈ F et, pour tous a ∈ R, u = (un )n∈N et
On note E = RN le R-ev des suites réelles v = (vn )n∈N ∈ F :
indexées par N. ∀n ∈ N, aun+1 + vn+1 = a(2un ) + 2vn = 2(aun + vn ),
a) Montrer que donc au + v ∈ F .
Ceci montre que F est un sev de E.
F = (un )n ∈ E ; ∀n ∈ N, un+1 = 2un
est un sev de E. b) La suite constante nulle n’est pas dans G, donc G n’est pas un sev
b) Est-ce que de E.
G = (un )n∈N ∈ E ; u1 = 2
est un sev de E ?
Méthode
Essayer de :
Pour établir des rela- • passer par les éléments
tions (souvent des inclu- • utiliser les propriétés des opérations sur les sev.
sions) entre sev d’un ev
➟ Exercices 19.3, 19.6, 19.8
Exemple
Soit x ∈ (F ∩ G) + (F ∩ H).
Il existe u ∈ F ∩ G, v ∈ F ∩ H tels que x = u + v.
Soient E un K-ev, F, G, H des sev de E. Puisque u ∈ F, v ∈ F et que F est un sev de E, on a : x ∈ F .
Montrer :
Puisque u ∈ G et v ∈ H, on a, par définition : x ∈ G + H.
(F ∩ G) + (F ∩ H) ⊂ F ∩ (G + H). On obtient : x ∈ F ∩ (G + H).
On conclut : (F ∩ G) + (F ∩ H) ⊂ F ∩ (G + H).
Méthode
Exemple
1) On a : (A ∩ B) ∩ C = (C ∩ A) ∩ B = {0} ∩ B = {0}.
2) •On a : A ∩ B ⊂ B et C ⊂ B, donc, puisque B est un sev de E :
Soient E un ev, A, B deux sev de E, (A ∩ B) + C ⊂ B.
C un sev de E supplémentaire de A
dans E et tel que : C ⊂ B. •Soit b ∈ B.
Montrer que C est un supplémentaire de On a : b ∈ B ⊂ E = A ⊕ C.
A ∩ B dans B. Il existe donc a ∈ A, c ∈ C tels que : b = a + c.
On a : a = b − c, b ∈ B, c ∈ C ⊂ B et B est un sev de E, donc :
a ∈ B.
303
Chapitre 19 – Espaces vectoriels
Ainsi : b = a + c, a ∈ A ∩ B, c ∈ C.
Ceci montre : B ⊂ (A ∩ B) + C.
On obtient : (A ∩ B) + C = B.
Méthode
Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que, si une combinaison
linéaire de ces vecteurs est nulle, alors nécessairement tous les coeffi-
Pour montrer qu’une fa- cients sont nuls.
mille finie de vecteurs ➟ Exercice 19.5
d’un ev E est libre
Voir aussi les méthodes à retenir des chapitres 15, 20 et 21.
Exemple
Soit (a, b, c) ∈ R3 tel que au + bv + cw = 0.
On note, dans R3 : On a alors : a + b + c = 0, a + c = 0, b + c = 0,
u = (1, 1, 0), v = (1, 0, 1), w = (1, 1, 1). d’où, par soustraction, b = 0, puis c = 0 et a = 0.
On conclut : la famille (u, v, w) est libre.
Montrer que la famille (u, v, w) est
libre.
Méthode
Revenir à la définition de famille libre, et, suivant les exemples, essayer
de :
Pour montrer qu’une
famille de fonctions • remplacer la variable par des valeurs particulières
est libre pour les lois • utiliser des passages à la limite
usuelles
• dériver une ou plusieurs fois, ou primitiver
• utiliser des développements limités.
➟ Exercice 19.5
Exemple
a) Soit (a, b) ∈ R2 tel que af + bg = 0.
On a alors : ∀x ∈ ]0 ; +∞[, a ln x + b ln(2x) = 0.
On considère les applications En remplaçant x par 1, on déduit b = 0, d’où :
f, g, h : ]0 ; +∞[ −→ R ∀x ∈ ]0 ; +∞[, a ln x = 0.
définies, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ par : En remplaçant x par 2, on déduit a = 0.
f (x) = ln x, g(x) = ln(2x), On conclut que la famille (f, g) est libre.
h(x) = ln(3x). b) On remarque : g = ln 2 + f, h = ln 3 + f,
a) Est-ce que la famille (f, g) est libre ? d’où : (ln 3)(g − f ) = (ln 3)(ln 2) = (ln 2)(h − f ).
Ainsi : (ln 2 − ln 3)f + (ln 3)g − (ln 2)h = 0.
b) Est-ce que la famille (f, g, h) est
libre ? Comme, par exemple, ln 3 6= 0, ceci montre que la famille (f, g, h) n’est
pas libre, c’est-à-dire qu’elle est liée.
304
Les méthodes à retenir
Méthode
Exemple
On a : B − A = X + 2X2 et C − B = X + 2X2 ,
On note A = 1 + X + X2 , donc B − A = C − B, d’où A − 2B + C = 0.
B = 1 + 2X + 3X2 , C = 1 + 3X + 5X2 . Ceci montre que la famille (A, B, C) est liée.
Montrer que la famille (A, B, C) est liée
dans R[X].
Méthode
Exemple
Cherchons (a, b) ∈ R2 de façon que x = ay + bz.
On a :
Montrer que, dans R3 , le vecteur
x = ay + bz ⇐⇒ (2, 1, 7) = a(1, 1, 2) + b(1, 2, −1)
x = (2, 1, 7) est dans le sev engendré
par les deux vecteurs y = (1, 1, 2) et ⇐⇒ (2, 1, 7) = (a + b, a + 2b, 2a − b)
z = (1, 2, −1). a+b=2
b = −1
⇐⇒ a + 2b = 1 ⇐⇒
a = 3.
2a − b = 7
Ainsi : x = 3y − z, donc x est dans le sev engendré par y et z.
305
Chapitre 19 – Espaces vectoriels
Vrai ou Faux ?
19.1 Toute intersection de sev d’un ev est un sev de cet ev. V F
19.3 Pour trois vecteurs x, y, z d’un ev E, si les familles (x, y) et (y, z) sont toutes deux liées, V F
alors la famille (x, z) est liée
19.4 Pour trois vecteurs x, y, z d’un ev E, si la famille (x, y, z) est liée, alors z ∈ Vect (x, y). V F
19.5 Pour n > 3, si une famille (v1 , ..., vn ) de vecteurs d’un ev E est liée, alors les vecteurs V F
v1 , ..., vn sont deux à deux colinéaires.
19.6 L’ensemble c0 des suites réelles convergeant vers 0 est un R-ev pour les lois usuelles. V F
19.7 L’ensemble c1 des suites réelles convergeant vers 1 est un R-ev pour les lois usuelles. V F
306
Énoncés des exercices
19.4 Étude d’une partie de K3 définie par une équation homogène de degré 2
307
Chapitre 19 – Espaces vectoriels
19.7 Exemple de deux sev supplémentaires dans un ev, dans le contexte de l’analyse
On note E = C 1 ([0 ; 1], R) le R-ev des applications de classe C 1 sur [0 ; 1] et à valeurs
n Z 1 o
réelles, F = f ∈ E ; f = 0, f (0) = 0, f 0 (1) = 0 , ek : [0 ; 1] −→ R, x 7−→ xk
0
pour k ∈ {0, 1, 2}, G = a0 e0 + a1 e1 + a2 e2 ; (a0 , a1 , a2 ) ∈ R3 .
Du mal à démarrer ?
−
→ −
→
19.1 Montrer que x et y se décomposent linéairement b) Multiplier par e −an x puis faire tendre x vers
sur −
→
u et −
→
v , et que −
→
u et −
→
v se décomposent linéai- +∞.
rement sur −
→
x et −→
y. c) Isoler fan et étudier la limite lorsque x tend vers
19.2 Soit (a, b, c, d) ∈ A × B × C × D tel que ai .
a + b + c + d = 0.
19.6 a) Revenir à la définition d’un sev.
Déduire : a + b = 0, c + d = 0, a + c = 0, b + d = 0,
b) 1) Séparer en deux sens.
puis : a = 0, b = 0, c = 0, d = 0. Si NX + NY = E, considérer la fonction constante 0.
19.3 1) Supposer F ⊂ H. Si X ∩ Y = ∅, considérer, pour u ∈ E, deux fonc-
Partir de x ∈ F + (G ∩ H) et déduire x ∈ F + G et tions convenables construites à partir de u.
x ∈ H. 2) Séparer en deux sens.
Si NX ∩ NY = {0}, considérer une fonction conve-
2) Supposer F + (G ∩ H) ⊂ (F + G) ∩ H.
nable prenant les valeurs 0, 1.
Partir de x ∈ F et déduire x ∈ H. Si X ∪ Y = A, partir de f ∈ NX ∩ NY .
19.4 Remarquer que la condition proposée revient à : 3) Utiliser les deux résultats précédents.
(x + y)2 + (y + z)2 = 0.
Utiliser, pour tout (a, b) ∈ K2 : 19.7 1) Remarquer que G est donné comme sev engendré
par une certaine famille de E.
a2 + b2 = 0 ⇐⇒ a = b = 0 si K = R
2) Pour montrer que F est un sev de E, revenir à la
a2 + b2 = 0 ⇐⇒ a + i b = 0 ou a − i b = 0
définition d’un sev.
si K = C.
3) Montrer : F ∩ G = {0}.
19.5 Montrer que, pour tout (λ1 , ..., λn ) ∈ Rn si
n 4) Pour u ∈ E donnée, chercher (f, g) ∈ F × G tel
λi fai = 0, alors : ∀i ∈ {1, ..., n}, λi = 0. que u = f + g, en cherchant d’abord g.
X
i=1
a) Remarquer que fan n’est pas dérivable en an , tan- 19.8 L’implication (ii) =⇒ (i) est immédiate.
dis que fa1 , ..., fan−1 sont dérivables en an . Pour (i) =⇒ (ii), raisonner par l’absurde.
308
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
19.1 C’est un résultat du cours. V F
309
Chapitre 19 – Espaces vectoriels
Il existe alors y ∈ F , z ∈ G ∩ H tels que x = y + z. Alors, en isolant le terme λn fan et en divisant par λn , on a :
On a : x = y + z, y ∈ F, z ∈ G ∩ H ⊂ G, n−1
X λi
fa n = − fa .
donc : x ∈ F + G. i=1
λn i
D’autre part : x = y + z, y ∈ F ⊂ H, z ∈ G ∩ H ⊂ H,
n−1
donc : x ∈ H. λi
Mais fan n’est pas dérivable en an et fai est déri-
X
−
λ
On obtient : x ∈ (F + G) ∩ H. i=1 n
vable en an , car chaque fai , pour 1 6 i 6 n − 1, est dérivable
Cela montre l’inclusion : F + (G ∩ H) ⊂ (F + G) ∩ H. en an .
2) Réciproquement, supposons : Ceci amène une contradiction et montre : λn = 0.
F + (G ∩ H) ⊂ (F + G) ∩ H. Puis, de proche en proche : λn−1 = 0, ..., λ1 = 0.
Soit x ∈ F . On conclut que (fai )16i6n est libre.
On a : x = x + 0 ∈ F + (G ∩ H) ⊂ (F + G) ∩ H ⊂ H, n
b) Soit (λ1 , ..., λn ) ∈ Rn tel que
X
donc x ∈ H. λi fai = 0,
i=1
Cela montre : F ⊂ H. n
On conclut : F ⊂ H ⇐⇒ F + (G ∩ H) ⊂ (F + G) ∩ H. c’est-à-dire : ∀x ∈ R, λi e ai x = 0.
X
i=1
310
Corrigés des exercices
si
CORRIGÉS
(
Remarquons que, pour tout α ∈ ] − ∞ ; 0[ fixé, on a : u(x) x∈X
g : A −→ R, x 7−→
e αx
−→ 0. 0 si x∈
/ X.
x −→ +∞
On a alors f + g = u, f ∈ NX et, comme X ∩ Y = ∅,
Multiplions par e −an x et isolons le terme d’indice n :
Y ⊂ A \ X, donc g ∈ NY .
n−1
Ceci montre : NX + NY = E.
λi e (ai −an )x + λn = 0.
X
∀x ∈ R,
i=1 On conclut : NX + NY = E ⇐⇒ X ∩ Y = ∅.
Et, pour tout i ∈ {1, ..., n − 1} : e (ai −an )x −→ 0, 2) •Supposons NX ∩ NY = {0}.
x −→ +∞
puisque ai − an < 0. L’inclusion X ∪ Y ⊂ A est évidente.
On déduit λn = 0, Considérons la fonction
puis, en réitérant : λn−1 = 0, ..., λ1 = 0. si
(
1 x∈
/X ∪ Y
f : A −→ R, x 7−→
On conclut que (fai )16i6n est libre. 0 si x ∈ X ∪ Y.
n
c) Soit (λ1 , ..., λn ) ∈ tel que On a alors : ∀x ∈ X ∪ Y, f (x) = 0,
X
Rn λi fai = 0.
i=1 donc : (∀x ∈ X, f (x) = 0) et (∀x ∈ Y, f (x) = 0),
n
λi donc f ∈ NX et f ∈ NY , d’où f ∈ NX ∩ NY = {0}, donc
On a donc : ∀x ∈ R − {a1 , ..., an },
X
= 0. f = 0.
x − ai
Il en résulte : X ∪ Y = A.
i=1
Isolons, par exemple, le terme d’indice n, et exprimons λn :
n−1 •Réciproquement, supposons X ∪ Y = A.
X λi
∀x ∈ R − {a1 , ..., an }, λn = −(x − an ) . L’inclusion {0} ⊂ NX ∩ NY est évidente.
i=1
x − ai
Soit f ∈ NX ∩ NY .
Comme a1 , ...an−1 sont tous différents de an , pour
λi On a alors : (∀x ∈ X, f (x) = 0) et (∀x ∈ Y, f (x) = 0),
chaque i ∈ {1, ..., n − 1}, admet une limite d’où : ∀x ∈ A = X ∪ Y, f (x) = 0, donc f = 0.
x − ai
finie lorsque x tend vers an , donc, par opérations, Ceci montre : NX ∩ NY = {0}.
n−1
X λi
−(x − an ) −→ 0, d’où λn = 0. On conclut : NX ∩ NY = {0} ⇐⇒ X ∪ Y = A.
i=1
x − ai x −→ an
3) En utilisant les deux résultats précédents, on a :
En réitérant, on déduit λn−1 = 0, ..., λ1 = 0.
(
On conclut que (fai )16i6n est libre. NX + NY = E
NX ⊕ NY = E ⇐⇒
NX ∩ NY = {0}
19.6 (
X ∩ Y =∅
a) Soit X une partie de A. ⇐⇒ ⇐⇒ Y = A \ X.
X ∪ Y =A
•On a NX ⊂ E et 0 ∈ NX , où 0 est la fonction constante
nulle.
•Soient α ∈ R, f, g ∈ NX . 19.7
On a, pour tout x ∈ X : 1) •On a : F ⊂ E et 0 ∈ F.
donc αf + g ∈ NX .
Z 1 Z 1 Z 1
(αf + g) = α f+ g = α0 + 0 = 0,
On conclut : NX est un sev de E. 0 0 0
311
Chapitre 19 – Espaces vectoriels
312
Espaces vectoriels Chapitre 20 TITRE FICTIF
de dimension finie
Espaces vectoriels de dimension finie
Plan
Les méthodes à retenir 314
Thèmes abordés dans les exercices
• Montrer qu’un ev est de dimension finie et en trouver une
Vrai ou faux ? 317 base
Les énoncés des exercices 318
• Déterminer la dimension d’un sev d’un ev de dimension
Du mal à démarrer ? 319
finie
Vrai ou faux, les réponses 320
Les corrigés des exercices 321 • Montrer qu’une famille est une base d’un ev de dimension
finie
• Déterminer le rang d’une famille finie de vecteurs.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
On note :
K pour un corps commutatif • Définition et propriétés des combinaisons linéaires finies de
vecteurs, des familles libres, familles liées, familles généra-
trices
Par commodité, on utilise les • Si deux sev ont la même dimension et si l’un est inclus dans
abréviations suivantes : l’autre, alors ils sont égaux
ev : espace vectoriel • Définition du rang d’une famille finie de vecteurs.
sev : sous-espace vectoriel
313
Chapitre 20 – Espaces vectoriels de dimension finie
Exemple
Méthode
Exemple
Par définition de F , la famille (u, v, w) engendre F .
Dans R3 , on note u = (1, 1, 0), On remarque que d’une part, (u, v) est libre, et que, d’autre part,
v = (1, 0, 1), w = (1, 2, −1) et (u, v, w) est liée car :
F = Vect (u, v, w). 2u − v = 2(1, 1, 0) − (1, 0, 1) = (1, 2, −1) = w.
Trouver une base de F .
On conclut que (u, v) est une base de F .
Méthode
Essayer de :
Pour déterminer la di- • trouver une base B de F , et on aura alors : dim (F ) = Card (B)
mension d’un sev de di- • utiliser la formule de Grassmann :
mension finie d’un ev dim (F + G) + dim (F ∩ G) = dim (F ) + dim (G).
➟ Exercice 20.8
314
Les méthodes à retenir
Exemple
Par définition de F , la famille (f, g, h) engendre F .
Montrons que (f, g, h) est libre.
On note E = RR , f, g, h : R −→ R les Soit (a, b, c) ∈ R3 tel que af + bg + ch = 0.
applications définies, pour tout x ∈ R,
On a : ∀x ∈ R, a + b e x + c e −x = 0.
par :
Par le changement de variable t = e x , on déduit :
f (x) = 1, g(x) = e x , h(x) = e −x ,
1
∀t ∈ ]0 ; +∞[, a + bt + c = 0,
et F = Vect (f, g, h). t
Déterminer dim (F ). c’est-à-dire : ∀t ∈ ]0 ; +∞[, bt2 + at + c = 0.
Le polynôme bX2 + aX + c s’annule donc en une infinité de réels (les
réels > 0), donc c’est le polynôme nul, d’où :
b = 0, a = 0, c = 0.
Ainsi, (f, g, h) est libre.
Puisque (f, g, h) est libre et engendre F , (f, g, h), est une base de F
et on conclut : dim (F ) = 3.
Méthode
Exemple
On remarque : x = u + 2v et y = 3u − 2v. donc G ⊂ F .
Dans R3 , on note : De plus, il est clair que (u, v) est libre et que (x, y) est libre, donc :
dim (G) = 2 = dim (F ).
u = (1, 1, 0), v = (1, 0, 1),
On conclut : F = G.
x = (3, 1, 2), y = (1, 3, −2),
F = Vect (u, v), G = Vect (x, y).
Montrer : F = G.
Méthode
Essayer de :
Pour montrer que deux • montrer l’une des deux égalités F ∩ G = {0} ou F + G = E, et
sev F, G d’un ev E de montrer : dim (F ) + dim (G) = dim (E)
dimension finie sont sup- • montrer qu’il existe une base F de F et une base G de G telles
plémentaires dans E que F ∪ G, obtenue en juxtaposant F et G, soit une base de E.
➟ Exercice 20.3
315
Chapitre 20 – Espaces vectoriels de dimension finie
Exemple
Il est clair que F et G sont bien des sev de E.
Soit X = (x, y, z) ∈ F ∩ G.
Dans E = R3 , on note On a x = y = z et x + y + z = 0, donc 3x = 0, x = 0, X = 0.
u = (1, 1, 1), F = Ru, Ainsi : F ∩ G = {0}.
Le sev F est une droite vectorielle, c’est-à-dire dim (F ) = 1, et le sev G
G = {(x, y, z) ∈ R3 ; x + y + z = 0}.
est un plan vectoriel, c’est-à-dire dim (G) = 2.
Montrer que F et G sont des sev supplé- Il en résulte : dim (F ) + dim (G) = 1 + 2 = 3 = dim (E).
mentaires dans E.
On conclut que F et G sont des sev de E supplémentaires dans E.
Méthode
Exemple
•On remarque : c2 + s2 = e, donc, par exemple, s2 se décompose
linéairement sur e et c2 .
Déterminer le rang de la famille •Montrons que la famille (e, c1 , s1 , c2 ) est libre.
F = (e, c1 , c2 , s1 , s2 ) Soit (α, β, γ, δ) ∈ R4 tel que : αe + βc1 + γs1 + δc2 = 0.
On a : ∀x ∈ R, α + β cos x + γ sin x + δ cos2 x = 0.
d’applications de R dans R définies, pour
tout x ∈ R, par : En remplaçant x par π/2, par −π/2, on déduit : α+γ = 0 et α−γ = 0,
donc : α = γ = 0.
e(x) = 1, c1 (x) = cos x, s1 (x) = sin x, On a donc : ∀x ∈ R, β cos x + δ cos2 x = 0.
c2 (x) = cos x, s2 (x) = sin x.
2 2
En remplaçant x par 0, par π, on déduit : β + δ = 0 et −β + δ = 0,
d’où β = δ = 0.
Ceci montre que la famille (e, c1 , s1 , c2 ) est libre.
On conclut : rg (F ) = 4.
316
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
20.1 Si des polynômes P0 , ..., Pn de K[X] vérifient deg (Pi ) = i pour tout i ∈ {0, ..., n}, alors V F
(P0 , ..., Pn ) est une base de Kn [X].
20.2 Si une famille (P0 , ..., Pn ) de polynômes est une base de Kn [X], alors, pour chaque i V F
de {0, ..., n}, Pi est de degré i.
A = X2 + X + 1, B = X2 − X − 2, C = X2 + 2X + 3, D = X2 − 3X + 2
est libre.
20.8 Si E est un ev de dimension finie égale à n et si F est une famille finie liée et génératrice V F
de E, alors : Card (F) > n + 1.
20.9 Une famille finie de p vecteurs d’un ev est liée si et seulement si son rang est inférieur V F
ou égal à p.
20.10 Si F et G sont deux familles finies d’un ev, alors rg (F ∪ G) = rg (F) + rg (G). V F
317
Chapitre 20 – Espaces vectoriels de dimension finie
On note E = R4 et : −
→
x = (1, −1, 1, −1), −
→
y = (1, 2, 3, 4), F = Vect (−
→
x, −
→
y ).
a) Former un système d’équations cartésiennes de F.
b) Déterminer un supplémentaire de F dans E, par une base, et par un système d’équations
cartésiennes.
318
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
−
→
20.1 a) En notant w = (x, y, z, t) un élément quel- 2) Montrer que (Pi )06i6n est libre, en revenant à
conque de E, éliminer (a, b) ∈ R2 dans : la définition et en évaluant les polynômes en ai par
−
→ exemple.
w = a−
→
x + b−
→
y.
3) Utiliser un argument de dimension.
b) Considérer, par exemple :
−
→
u = (1, 0, 0, 0) et −
→v = (0, 1, 0, 0). 20.6 a) Raisonner par l’absurde et utiliser (par exemple)
le théorème de Gauss.
20.2 •Vérifier d’abord que P0 , ..., P4 sont dans R4 [X]. b) Utiliser a).
•Montrer que B est libre.
•Utiliser un argument de dimension. 20.7 Pour i 6 j, majorer rg (x1 , ..., xj ) en décomposant
(x1 , ..., xj ) en (x1 , ..., xi , xi+1 , ..., xj ).
20.3 a) Remarquer que A ne contient pas 0.
b) Pour g ∈ A fixée, montrer que Rg et F sont sup- 20.8 a) Utiliser la formule de Grassmann.
plémentaires dans E en revenant à la définition de
b) 1) Appliquer a) 1) à (F, G, F ∩ G) à la place de
deux sev supplémentaires dans un ev.
(F, U, V ).
Pour décomposer un élément quelconque de E sur Rg
et F , on pourra raisonner par analyse et synthèse. 2) Utiliser a) 1) et la formule de Grassmann.
319
Chapitre 20 – Espaces vectoriels de dimension finie
20.3 Il s’agit d’une famille de quatre polynômes dans R2 [X] qui est un ev de dimension 3, V F
donc cette famille est liée.
20.4 C’est un résultat du cours. V F
20.9 Un résultat correct est : une famille finie de p vecteurs est liée si et seulement si sont V F
rang est strictement inférieur à p.
320
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
20.1 2e méthode : utilisation d’un déterminant
a) Soit −
→
w = (x, y, z, t) ∈ E. On a : D’après le cours sur les déterminants, puisque E est de di-
mension 4 et que la famille considérée contient 4 vecteurs, il
−
→
w ∈F suffit de montrer que le déterminant D de cette famille dans
⇐⇒ ∃ (a, b) ∈ R2 , − →
w = a− →
x + b−→
y la base canonique de R4 n’est pas nul. On a, en développant
par rapport à la dernière colonne, deux fois de suite :
x 1 1 1 1 1 0
1 1 1
∃ (a, b) ∈ R2 ,
y −1 + b 2 −1 2 0 1 1 3
⇐⇒ z = a 1 3 D= =− 1 3 0 =− = −7,
1 3 0 0 −1 4
t −1 4 −1 4 0
−1 4 0 0
x=a+b ainsi D 6= 0,
et on conclut que G est un supplémentaire de F dans E.
y = −a + 2b
⇐⇒ ∃ (a, b) ∈ R2 ,
z = a + 3b •Il est clair qu’un système d’équations cartésiennes de G est :
t = −a + 4b z = 0
t = 0.
2x − y = 3a
20.2
x + y = 3b
⇐⇒ ∃ (a, b) ∈ R2 , •D’abord, il est clair que : ∀k ∈ [[0 ; 4]], Pk ∈ R4 [X].
4z − 3t = 7a
•Montrons que B = (P0 , ..., P4 ) est libre.
z + t = 7b
4
Soit (a0 , ..., a4 ) ∈ R5 tel que :
X
2x − y ak Pk = 0.
4z − 3t
= k=0
En prenant les valeurs en 0, en −1, on déduit : a0 = 0 et
⇐⇒ 3 7
x + y = z + t
a0 − a1 = 0, d’où a1 = 0.
3 7 On a alors :
(
14x − 7y − 12z + 9t = 0 0 = a2 P2 + a3 P3 + a4 P4
⇐⇒ ⇐⇒ a2 (X − 1)X(X + 1) + a3 X2 (X + 1) + a4 (X − 1)X(X + 1)2
7x + 7y − 3z − 3t = 0.
= X(X + 1) a2 (X − 1) + a3 X + a4 (X − 1)(X + 1)
et il n’y a pas unicité d’un système d’équations cartésiennes d’où : a4 X2 + (a2 + a3 )X − (a2 + a4 ) = 0,
de F. puis : a4 = 0, a2 + a3 = 0, −(a2 + a4 ) = 0,
b) •Considérons, par exemple : − →
u = (1, 0, 0, 0), − →v = et donc : a4 = 0, a2 = 0, a3 = 0.
(0, 1, 0, 0), G = Vect (− →
u, −→
v ). Pour montrer que G est
un supplémentaire de F dans E, il suffit de montrer que la Ceci montre que B est libre.
famille (−
→
x, −
→
y,−
→
u, −→
v ) est libre. •Comme B est libre et que Card (B) = 5 = dim R4 [X] , on
conclut : B est une base de R4 [X].
1re méthode :
20.3
Soit (a, b, c, d) ∈ R4 . On a : a) 1) •Il est clair que F ⊂ E et que 0 ∈ F (où on a noté 0
−
→ l’application constante nulle de R dans R).
a−
→
x + b− →
y + c−→u + d−→v = 0
•On a, pour tout α ∈ R et toutes f, h ∈ F :
1 1 1 0 0
−1 (αf + h)(0) = αf (0) + h(0) = α0 + 0 = 0,
+ b + c + d 1 = 0
2 0
⇐⇒ a 1 3 0 0 0 donc αf + h ∈ F.
−1 4 0 0 0
On conclut que F est un sev de E.
a+b+c=0 a=0
2) Il est immédiat que A n’est pas un sev de E, car, par
exemple, 0 ∈
−a + 2b + d = 0
b = 0
⇐⇒ ⇐⇒ / A.
a + 3b = 0
c = 0
b) Soit g ∈ A fixée.
−a + 4b = 0 d = 0.
1) Soit f ∈ (Rg) ∩ F. Il existe alors α ∈ R tel que f = αg,
−
→ −
→ −
→ −
→
Ceci montre que ( x , y , u , v ) est libre, et on conclut que et on a f (0) = 0. D’où : αg(0) = f (0) = 0. Comme
G est un supplémentaire de F dans E et qu’une base de G g(0) 6= 0, il en résulte α = 0, donc f = αg = 0. Ceci montre :
est (−
→
u, −
→
v ). (Rg) ∩ F = {0}.
321
Chapitre 20 – Espaces vectoriels de dimension finie
n−1
2) Soit ϕ ∈ E. On veut montrer que ϕ se décompose linéai-
c’est-à-dire :
X
λj+1 (X − a)j (X − b)n−1−j = 0.
rement sur Rg et F, c’est-à-dire montrer qu’il existe α ∈ R
et f ∈ F telles que : ϕ = αg + f. Raisonnons par analyse et
j=0
En réitérant, on obtient successivement : λ1 = 0, ..., λn = 0.
synthèse.
Ceci montre que (Pi )06i6n est libre.
•S’il existe (α, f ) convenant, alors :
Comme la famille (Pi )06i6n est libre et que
ϕ(0) = αg(0) + f (0) = αg(0),
Card (Pi )06i6n = n + 1 = dim Kn [X] ,
ϕ(0) ϕ(0)
donc α = , puis f = ϕ − αg = ϕ − g. on conclut que (Pi )06i6n est une base de Kn [X].
g(0) g(0)
20.6
•Réciproquement, montrons que le couple (α, f ) précédem- √
ment trouvé convient. a) Raisonnons par l’absurde : supposons N ∈ Q.
ϕ(0) ϕ(0)
Notons donc α = et f = ϕ − g. Il existe alors (p, q) ∈ (N∗ )2 tel que :
g(0) g(0) √ p
N = et p ∧ q = 1.
ϕ(0) q
Alors, αf + g = ϕ et f (0) = ϕ(0) − = 0,
g(0) On a donc : N q 2 = p2 .
donc f ∈ F. Alors, q divise p2 , et comme p ∧ q = 1, on déduit, par le
Ceci montre que le couple (α, f ) convient. théorème de Gauss : q = 1.
On a donc montré : (Rg) + F = E. Mais alors N = p2 , contradiction.
√
Finalement : Rg et F sont deux sev de E supplémentaires Ceci montre : N ∈
/ Q.
√
dans E, ou encore : Rg est un supplémentaire de F dans E. b) Soit (α, β) ∈ Q2 tel que α + β N = 0.
√ α
Remarque : Il est alors clair, puisque A est un ensemble Si β 6= 0, alors N = − ∈ Q, contradiction.
infini, que F admet une infinité de supplémentaires dans E. β
√
Donc β = 0, puis α = −β N = 0.
20.4 √
Exprimons les (six) éléments de A : Ceci montre que (1, N ) est Q-libre.
20.5 20.8
1) D’abord, il est clair que : ∀i ∈ [[0 ; n]], Pi ∈ Kn [X]. Pour la commodité, notons d pour dim.
2) Montrons que (Pi )06i6n est libre. a) Soient F, U, V des sev de E tels que V ⊂ U .
n 1) On a, en utilisant la formule de Grassmann :
Soit (λi )06i6n ∈ Kn+1 tel que :
X
λi Pi = 0.
i=0 d(U ) − d(V ) − d(F + U ) − d(F + V )
En prenant la valeur en a, comme Pi (a) = 0 pour tout i > 1,
= d(U ) − d(V ) − d(F ) + d(U ) − d(F ∩ U )
on obtient λ0 P0 (a) = 0, puis, comme P0 (a) = (a − b)n 6= 0,
on déduit λ0 = 0. + d(F ) + d(V ) − d(F ∩ V )
En reportant et en simplifiant par X − a, on déduit : = d(F ∩ U ) − d(F ∩ V ).
Comme V ⊂ U , on a F ∩ V ⊂ F ∩ U ,
Xn
λi (X − a)i−1 (X − b)n−i = 0,
i=1
donc d(F ∩ V ) 6 d(F ∩ U ), d’où l’inégalité voulue.
322
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
2) De même : 20.9
•D’abord, il est clair que, pour tout i ∈ [[0 ; n]], Li existe et
d(F ∩ U ) − d(F ∩ V ) − d(U ) − d(V )
Li ∈ Kn [X].
= d(F + U ) − d(F ) − d(U )
•Montrons que L = (L0 , ..., Ln ) est libre.
− d(F + V ) − d(F ) − d(V ) − d(U ) + d(V ) n
Soit (λ0 , ..., λn ) ∈ Kn+1 tel que
X
= d(F + U ) − d(F + V ) − 2 d(U ) − d(V ) λk Lk = 0.
k=0
6 − d(U ) − d(V ) 6 0,
Soit k ∈ [[0 ; n]] fixé.
d’où l’inégalité voulue.
|{z}
1) X n n
On a : 0 =
X
b) 1) On applique a) 1) à (F, G, G ∩ H) à la place de λi Li (ak ) = λi Li (ak ).
(F, U, V ), ce qui est possible car G ∩ H ⊂ G : i=0 i=0
Mais, pour tout i ∈ [[0 ; n]], Li =
Y Y
d(F ∩ G) − d(F ∩ G ∩ H) 6 d(G) − d(G ∩ H), (X − aj ) / (ai − aj ),
j6=i j6=i
d’où :
si
(
1 i=k
d(F ∩ G) + d(G ∩ H) donc : ∀i ∈ [[0 ; n]], Li (ak ) =
0 si i 6= k.
6 d(G) + d(F ∩ G ∩ H) 6 d(G) + d(F ∩ H).
n
D’où :
X
2) D’après 1) et la formule de Grassmann : 0= λi Li (ak ) = λk .
i=0
d(G + H) + d(F ∩ H) = d(G) + d(H) − d(G ∩ H) + d(F ∩ H)
Ceci montre que L est libre.
> d(G) + d(H) − d(G) + d(F ∩ H) − d(F ∩ G) + d(F ∩ H)
•Comme L est libre et Card (L) = n + 1 = dim Kn [X]), on
= d(H) + d(F ∩ G). conclut : L est une base de Kn [X].
323
Chapitre 21 – Applications linéaires
Applications linéaires
Applications linéaires
Chapitre 21
Plan
Les méthodes à retenir 325
Thèmes abordés dans les exercices
• Détermination du noyau, de l’image d’une application li-
Vrai ou faux ? 331 néaire, obtention d’inclusions ou d’égalités faisant interve-
Les énoncés des exercices 332 nir noyaux et images d’applications linéaires
Du mal à démarrer ? 334
• Montrer qu’une certaine application linéaire est injective,
Vrai ou faux, les réponses 335
est surjective, est bijective
Les corrigés des exercices 336
• Manipulation de projecteurs
• Détermination du rang d’une application linéaire, obtention
de résultats sur le rang d’une application linéaire.
On note :
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
K pour un corps commutatif
• Définition et propriétés des applications linéaires, opéra-
tions sur les applications linéaires et les endomorphismes,
Par commodité, on utilise les définition et propriétés du noyau et de l’image d’une appli-
abréviations suivantes : cation linéaire
ev : espace vectoriel • Définition et caractérisation des projecteurs d’un espace
vectoriel
sev : sous-espace vectoriel
• Théorème du rang et ses conséquences pour les applications
linéaires et les endomorphismes en dimension finie.
324
Les méthodes à retenir
Exemple
D’abord, R[X] est bien un R-ev.
On a, pour tous α ∈ R, P, Q ∈ R[X] :
Montrer que l’application
f (αP + Q) = X(αP + Q) + (αP + Q)0 = (αXP + XQ) + (αP 0 + Q 0 )
f : R[X] −→ R[X], P 7−→ XP + P 0
= α(XP + P 0 ) + (XQ + Q 0 ) = αf (P ) + f (Q),
est linéaire. donc f est linéaire.
Méthode
Revenir aux définitions, avec les notations usuelles :
Pour manipuler noyau, Ker (f ) = x ∈ E ; f (x) = 0 ,
image, somme, loi ex-
terne, composition d’ap- Im (f ) = y ∈ F ; ∃ x ∈ E, y = f (x) ,
plications linéaires
(f + g)(x) = f (x) + g(x), (λf )(x) = λf (x), (g ◦ f )(x) = g f (x) .
➟ Exercices 21.1 à 21.5, 21.9, 21.10
Exemple
•L’inclusion {0} ⊂ Ker (f − ag) ∩ Ker (f − bg) est évidente.
•Soit x ∈ Ker (f − ag) ∩ Ker (f − bg).
Soient E, F deux K−ev, a, b ∈ K tels
que a 6= b, f, g ∈ L(E, F ) tels que : On a donc : f (x) − ag(x) = 0 et f (x) − bg(x) = 0,
d’où, par différence : (a − b)g(x) = 0.
Ker (f ) ∩ Ker (g) = {0}. Comme a 6= b, on déduit g(x) = 0, puis f (x) = ag(x) = 0.
Montrer : Ainsi : Ker (f − ag) ∩ Ker (f − bg) ⊂ Ker (f ) ∩ Ker (g) ⊂ {0}.
Ker (f − ag) ∩ Ker (f − bg) = {0}.
On conclut : Ker (f − ag) ∩ Ker (f − bg) = {0}.
325
Chapitre 21 – Applications linéaires
Méthode
Exemple
1) On a, pour tous α ∈ R, P, Q ∈ E :
f (αP + Q) = (αP + Q)(X + 1) − (αP + Q)(X)
On note E = R[X] et
= αP (X + 1) + Q(X + 1) − αP (X) + Q(X)
f : E −→ E, P 7−→ P (X + 1) − P (X).
= α P (X + 1) − P (X) + Q(X + 1) − Q(X) = αf (P ) + f (Q),
Vérifier f ∈ L(E) et déterminer Ker (f ). donc : f ∈ L(E).
2) •Soit P ∈ Ker (f ).
On a donc P (X + 1) = P (X), d’où, par récurrence immédiate :
∀n ∈ N, P (n) = P (0).
Le polynôme P − P (0) s’annule en une infinité de points (les n ∈ N),
donc P − P (0) = 0, P = P (0), P est constant.
•Réciproquement, pour tout polynôme constant P , on a f (P ) = 0.
On conclut : Ker (f ) est l’ensemble des polynòmes constants.
Autrement dit : Ker (f ) = R0 [X].
Méthode
Exemple
1) •Pour toute f ∈ E, T (f ) : x 7−→ xf (x) est continue sur R, par
produit d’applications continues, donc T (f ) ∈ E.
On note E = C(R, R) et T : E −→ E •On a, pour tous α ∈ R, f, g ∈ E :
l’application qui, à toute f ∈ E, associe
l’application T (f ) définie, par : ∀x ∈ R, T (αf + g)(x) = x(αf + g)(x) = x αf (x) + g(x)
∀x ∈ R, T (f )(x) = xf (x). = αxf (x) + xg(x) = αT (f )(x) + T (g)(x) = αT (f ) + T (g) (x),
donc : T (αf + g) = αT (f ) + T (g).
Vérifier T ∈ L(E) et montrer que T est
Ceci montre que T est linéaire.
injective.
Ainsi : T ∈ L(E).
2) Soit f ∈ Ker (T ).
On a alors T (f ) = 0, c’est-à-dire : ∀x ∈ R, xf (x) = 0,
d’où, en divisant par x : ∀x ∈ R∗ , f (x) = 0.
326
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer de :
Pour déterminer l’image
d’une application li- • revenir à la définition : Im (f ) = y ∈ F ; ∃ x ∈ E, y = f (x)
Exemple
1) On a, pour tous α ∈ R, P, Q ∈ E :
f (αP + Q) = X(αP + Q)0 = X(αP 0 + Q 0 )
On note E = R[X],
= αXP 0 + XQ 0 = αf (P ) + f (Q),
F = {P ∈ E ; P (0) = 0},
donc f est linéaire.
f : E −→ E, P 7−→ XP 0 . On conclut : f ∈ L(E).
Vérifier f ∈ L(E) et montrer :
2) •On a, pour tout P ∈ E : f (P )(0) = 0P 0 (0) = 0,
Im (f ) = F. donc : Im (f ) ⊂ F .
•Soit P ∈ F . Puisque P (0) = 0, il existe A ∈ E tel que P = XA. Il est
clair que, par primitivation pour un polynôme, il existe B ∈ E tel que
B 0 = A.
On a alors P = XB 0 = f (B), donc P ∈ Im (f ).
On conclut : Im (f ) = F .
Méthode
Exemple
D’après le cours, D est linéaire.
N
Soit Q ∈ E. Il existe N ∈ N, a0 , ..., aN ∈ R tels que Q = ak Xk .
X
On note E = R[X] et
k=0
D : E −→ E, P 7−→ P 0 . N
ak
En notant P = Xk+1 , on a P ∈ E et D(P ) = P 0 = Q.
X
Vérifier D ∈ L(E) et montrer que D est k=0
k+1
surjectif. Ceci montre que D est surjectif.
On peut remarquer que P est une primitive de Q.
327
Chapitre 21 – Applications linéaires
Méthode
Notant f : E −→ F l’application linéaire, essayer de :
Pour montrer qu’une ap- • montrer : Ker (f ) = {0} et Im (f ) = F
plication linéaire est bi- • trouver une application g : F −→ E telle que :
jective, sans considéra- g ◦ f = IdE et f ◦ g = IdF .
tion de dimension
L’application g est alors la réciproque de f , et g est linéaire.
Exemple
(e − ϕ) ◦ (e + ϕ + ϕ2 ) = e − ϕ3 = e
On remarque :
Soit E un K-ev, e = IdE , ϕ ∈ L(E) tel (e + ϕ + ϕ2 ) ◦ (e − ϕ) = e − ϕ3 = e
que ϕ3 = 0. Montrer e − ϕ ∈ GL(E) et
donc e − ϕ ∈ GL(E) et (e − ϕ)−1 = e + ϕ + ϕ2 .
exprimer (e − ϕ)−1 .
Méthode
Exemple
1) •Pour tout P ∈ E, on a deg (P ) 6 n, donc deg (P 0 ) 6 n − 1, puis
deg (XP 0 ) 6 n, donc deg (XP 0 + P ) 6 n, et enfin f (P ) ∈ E.
Soit n ∈ N∗ . On note E = Rn [X] et : •On a, pour tous α ∈ R, P, Q ∈ E :
f : E −→ E, P 7−→ XP 0 + P. f (αP + Q) = X(αP + Q)0 + (αP + Q)
Vérifier f ∈ L(E) et montrer que f est = α(XP 0 + P ) + (XQ 0 + Q) = αf (P ) + f (Q),
bijectif. donc f est linéaire.
Ainsi : f ∈ L(E).
2) Puisque E est de dimension finie (égale à n + 1), d’après le cours
pour montrer que f est bijectif, il suffit de montrer, par exemple, que
f est injectif.
Soit P ∈ Ker (f ). Supposons P 6= 0 et notons d = deg (P ) 6 n. Il existe
d
a0 , ..., ad ∈ R, avec ad 6= 0, tels que P = ak Xk . Le coefficient du
X
k=0
terme de degré d de f (P ) est dad + ad = (d + 1)ad , qui est non nul,
contradiction avec f (P ) = 0.
Ceci montre Ker (f ) = {0}, donc f est injectif.
Puisque E est de dimension finie et que f ∈ L(E) est injectif, on
conclut, d’après le cours, que f est bijectif.
328
Les méthodes à retenir
Méthode
Exemple
On a, en utilisant la formule de Grassmann et le théorème du rang :
dim Im (f ) ∩ Ker (g) + dim Im (g) ∩ Ker (f )
Soient E un K-ev de dimension finie,
f, g ∈ L(E) tels que : = dim Im (f ) + dim Ker (g) − dim Im (f ) + Ker (g)
| {z }
Im (f ) + Ker (g) = Im (g) + Ker (f ) = E. =E
+ dim Im (g) + dim Ker (f ) − dim Im (g) + Ker (f )
Montrer que ces deux sommes sont di- | {z }
=E
rectes.
= dim Im (f ) + dim Ker (f ) + dim Ker (g) + dim Im (g) − 2 dim (E)
Méthode
Utiliser :
Pour manipuler le rang
d’une application li- • la définition du rang : rg (f ) = dim Im (f )
329
Chapitre 21 – Applications linéaires
Exemple
1) Supposons Ker (g) = Im (f ).
•Soit x ∈ E.
Soient E, F, G des K-ev de dimensions
On a : f (x) ∈ Im (f ) = Ker (g), donc g f (x) = 0,
finies, f ∈ L(E, F ), g ∈ L(F, G). Mon-
trer : c’est-à-dire (g ◦ f )(x) = 0.
Ceci montre : g ◦ f = 0.
Ker (g) = Im (f )
•En utilisant le théorème du rang :
g ◦ f = 0
⇐⇒ rg (f ) + rg (g) = dim Im (f ) + dim (F ) − dim Ker (g) = dim (F ).
rg (f ) + rg (g) = dim (F ).
2) Réciproquement, supposons :
g ◦ f = 0 et rg (f ) + rg (g) = dim (F ).
•Soit y ∈ Im (f ). Il existe x ∈ E tel que y = f (x).
On a : g(y) = g f (x) = (g ◦ f )(x) = 0, donc y ∈ Ker (g).
Méthode
Essayer de :
Pour manipuler un pro- • utiliser l’égalité p ◦ p = p
jecteur p d’un ev E • utiliser la décomposition de tout élément x de E sous la forme :
x = p(x) + x − p(x) .
|{z} | {z }
∈Im (p) ∈Ker (p)
Exemple
f ◦ f = (f ◦ g) ◦ f = f ◦ (g ◦ f ) = f ◦ g = f
On a :
Soient E un K-ev, f, g ∈ L(E) tels que : g ◦ g = (g ◦ f ) ◦ g = g ◦ (f ◦ g) = g ◦ f = g,
f ◦ g = f et g ◦ f = g. donc f et g sont des projecteurs de E.
330
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
21.1 L’application f : R[X] −→ R[X], P 7−→ XP + 1 est linéaire. V F
21.3 Si E, F sont des K-ev est si f ∈ L(E, F ) est bijective, alors f −1 est linéaire. V F
21.4 Si f ∈ L(E, F ) et s’il existe une famille finie F de E telle que F et f (F) soient libres, V F
alors f est injective.
21.6 On a, pour toutes f ∈ L(E, F ), g ∈ L(F, G) : Ker (f ) ⊂ Ker (g◦f ) et Im (g◦f ) ⊂ Im (g). V F
21.9 Si E et F sont des ev de dimensions finies et si f ∈ L (E, F ) est injective, alors f est V F
bijective.
21.10 Si E, F, G sont des K-ev de dimensions finies et si f ∈ L(E, F ) et g ∈ L(F, G), alors : V F
rg (g ◦ f ) 6 Min rg (f ), rg (g) .
331
Chapitre 21 – Applications linéaires
b) g −1 Im (g ◦ f ) = Ker (g) + Im (f ).
b) Ker (g ◦ f ) ⊃ Ker (f )
c) Im (g ◦ f ) = g Im (f )
d) Im (g ◦ f ) ⊂ Im (g).
332
Énoncés des exercices
rg (f ) − rg (f 0 ) 6 rg (f + f 0 ) 6 rg (f ) + rg (f 0 ).
f 2 − f ◦ g + 2f − e = 0.
Montrer : g ◦ f = f ◦ g.
21.14 Endomorphismes transformant tout vecteur en un vecteur qui lui est colinéaire
Soient E un K-ev, f ∈ L(E). On suppose que, pour tout x ∈ E, la famille x, f (x) est
333
Chapitre 21 – Applications linéaires
Du mal à démarrer ?
21.1 On peut raisonner par équivalences logiques suc- 2) Appliquer le résultat précédent à (f + f 0 , −f 0 ) au
cessives, en utilisant la définition d’image directe, lieu de (f, f 0 ).
d’image réciproque, de noyau, d’image d’une appli-
cation linéaire. 21.9 •Remarquer Im (f 2 ) ⊂ Im (f ) et montrer que
Im (f 2 ) 6= Im (f ) en raisonnant par l’absurde. Obte-
21.2 Utiliser la définition d’une image directe, d’une image
nir ainsi :
réciproque, du noyau et de l’image d’une applica-
tion linéaire. On pourra raisonner par équivalences {0} & Im (f 2 ) & Im (f ) & R3 ,
logiques successives
puis passer aux dimensions.
21.3 a) 1) Supposer Ker (g ◦ u) ⊂ Ker (f ◦ u). •Remarquer Ker (f 2 ) ⊃ Ker (f ) et utiliser le théo-
Partir de y ∈ Ker (g) ∩ Im (u) et déduire y ∈ Ker (f ). rème du rang.
2) Supposer Ker (g) ∩ Im (u) ⊂ Ker (f ).
21.10 1) Soit y ∈ Im (g ◦ f ) ∩ Ker (g ◦ f ).
Partir de x ∈ Ker (g ◦ u) et déduire x ∈ Ker (f ◦ u).
Déduire f (y) = 0 puis y = 0.
b) 1) Supposer Im (g ◦ v) ⊂ Im (g ◦ u).
2) Soit x ∈ E.
Partir de y ∈ Im (v), déduire g(y) ∈ Im (g ◦ u),
Décomposer x sur Im (g) + Ker (f ), puis décomposer
puis y ∈ Im (u) + Ker (g).
un nouveau vecteur sur Im (f ) + Ker (g).
2) Supposer Im (v) ⊂ Im (u) + Ker (g). Obtenir x ∈ Im (g ◦ f ) + Ker (g ◦ f ).
Partir de z ∈ Im (g ◦ v), déduire l’existence de x ∈ E
tel que z = (g ◦ v)(x), puis l’existence de (t, w) ∈ E 2 21.11 Développer :
tel que v(x) = u(t) + w, et obtenir z ∈ Im (g ◦ u). (p + q)2 = (p + q) ◦ (p + q) = p2 + p ◦ q + q ◦ p + q 2 .
21.4 Séparer chaque équivalence logique demandée en Attention : a priori, p et q ne commutent pas ; on ne
deux implications. Pour chaque implication, passer peut donc pas remplacer p ◦ q par q ◦ p.
par les éléments et utiliser la définition de l’intersec- Une implication est évidente.
tion de deux sev, de la somme de deux sev, du noyau Pour la réciproque, ayant obtenu p◦q +q ◦p = 0, pen-
et de l’image d’une application linéaire. ser à composer par p ou par q à gauche ou à droite,
21.5 En notant p = g ◦ f , calculer p2 , montrer f = f ◦ p pour déduire de nouvelles égalités.
et g = p ◦ g, et utiliser les formules, valables pour
des applications linéaires : Ker (u) ⊂ Ker (v ◦ u) et 21.12 Obtenir (f − g + 2e) ◦ f = e. Se rappeler que, d’après
Im (v ◦ u) ⊂ Im (v). le cours, si E est de dimension finie et si u, v ∈ L(E)
vérifient u ◦ v = e, alors v ◦ u = e.
21.6 =⇒ : Montrer f 2 = 0 et utiliser le théorème du
rang. 21.13 Se rappeler d’abord que la notation g |Im (f ) désigne
⇐= : Montrer Im (f ) ⊂ Ker (f ), puis comparer les la restriction de g à Im (f ) au départ :
dimensions en utilisant le théorème du rang. g |Im (f ) : Im (f ) −→ G, y 7−→ g(y).
21.7 a) Obtenir d’abord Im (f ) + Im (g) = E, puis utiliser a) Revenir à la définition du noyau d’une application
la formule de Grassmann pour déduire : linéaire.
b) Appliquer le théorème du rang à g |Im (f ) .
Im (f ) ∩ Im (g) = {0}.
c) Utiliser le théorème du rang.
b) Montrer que, pour tout x ∈ E :
21.14 Pour tout x ∈ E − {0}, il existe λx ∈ K tel que
f x − f (x) ∈ Im (f ) ∩ Im (g).
f (x) = λx x, mais, a priori, λx dépend de x. Il faut
montrer que λx ne dépend pas de x. À cet effet, pour
On peut aussi montrer que f et g commutent. (x, y) ∈ E − {0} , considérer f (x), f (y), f (x + y),
2
21.8 1) Montrer Im (f + f 0 ) ⊂ Im (f ) + Im (f 0 ) puis passer et séparer l’étude en deux cas selon que la famille
aux dimensions. (x, y) est libre ou est liée.
334
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
21.1 On a f (0) = 1 6= 0, donc f n’est pas linéaire. V F
21.6 On a, pour tout x ∈ Ker (f ), f (x) = 0, donc (g ◦ f )(x) = g f (x) = g(0) = 0, d’où V F
x ∈ Ker (g ◦ f ).
Pour tout z ∈ Im (g ◦ f ), il existe x ∈ E tel que z = (g ◦ f )(x), d’où z = g f (x) ∈ Im (g).
21.8 Pour tout Q ∈ R[X], il existe P ∈ R[X] tel que P 0 = Q, il suffit de prendre pour P une V F
primitive de Q
335
Chapitre 21 – Applications linéaires
21.2 On a alors :
a) On a, pour tout x ∈ E :
y = g v(x) = g u(t) + w
x ∈ Ker (g ◦ f ) ⇐⇒ (g ◦ f )(x) = 0 ⇐⇒ g f (x) = 0 = g u(t) + g(w) = (g ◦ u)(t) ∈ Im (g ◦ u).
donc x ∈ Ker (g ◦ u) ⊂ Ker (f ◦ u), donc : donc f (x) ∈ Ker (g) ∩ Im (f ) = {0},
d’où f (x) = 0, x ∈ Ker (f ).
f (y) = f u(x) = (f ◦ u)(x) = 0,
d’où : y ∈ Ker (f ). Ceci montre Ker (g ◦ f ) ⊂ Ker (f ) et finalement :
Cela montre : Ker (g) ∩ Im (u) ⊂ Ker (f ). Ker (g ◦ f ) = Ker (f ).
336
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
b) 1) Supposons Im (g ◦ f ) = Im (g). •Ensuite, pour étudier Im (f ) ∩ Im (g), appliquons la formule
de Grassmann :
Soit y ∈ F . Comme g(y) ∈ Im (g) = Im (g ◦ f ), il existe
x ∈ E tel que g(y) = (g ◦ f )(x). On déduit g y − f (x) = 0, dim Im (f ) ∩ Im (g)
Ceci montre : Ker (g) + Im (f ) = F. On conclut que Im (f ) et Im (g) sont supplémentaires dans E.
Soit z ∈ Im (g). Il existe y ∈ F tel que z = g(y). Il existe = dim Im (f ) ⊕ Im (g) = dim (E) = n.
337
Chapitre 21 – Applications linéaires
Ainsi, f (y) ∈ Im (f ) ∩ Ker (g) = {0}, c) Comme : Ker (g) ∩ Im (f ) ⊂ Ker (g),
donc f (y) = 0, y ∈ Ker (f ). on a : dim Ker (g) ∩ Im (f ) 6 dim Ker (g) ,
338
Matrices
Matrices
Chapitre 22 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 340
Thèmes abordés dans les exercices
• Obtention de résultats portant sur des applications linéaires
Vrai ou faux ? 344 en dimension finie, en passant par des matrices, et, inver-
Les énoncés des exercices 345 sement, obtention de résultats sur des matrices en passant
Du mal à démarrer ? 348 par des applications linéaires
Vrai ou faux, les réponses 349
• Détermination du rang d’une matrice
Les corrigés des exercices 350
• Étude de matrices semblables, de matrices non semblables.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
On note : • Interprétation matricielle d’une application linéaire
K pour un corps commutatif • Définition et propriétés du rang d’une matrice
• Théorème du cours sur A = P Jn,p,r Q
• Définition et propriétés de la similitude des matrices car-
Par commodité, on utilise les
rées.
abréviations suivantes :
ev : espace vectoriel
sev : sous-espace vectoriel
339
Chapitre 22 – Matrices
Pour tout j ∈ [[1 ; n]], la colonne numéro j de A est formée par les
Pour déterminer la
coordonnées de f (ej ) dans la base C de F .
matrice A d’une
➟ Exercices 22.1, 22.2
application linéaire
f : E −→ F dans une
base B = (e1 , ..., ep )
de E et une base
C = (f1 , ..., fp ) de F
Exemple
Il est clair que f est un endomorphisme de R2 [X].
Déterminer la matrice de On a : f (1) = 0, f (X) = 1, f (X2 ) = 2X,
donc la matrice de f dans
f : R2 [X] −→ R2 [X], P 7−→ P 0 0 1 0
la base canonique de R2 [X] est : 0 0 2 .
dans la base canonique de R2 [X]. 0 0 0
Exemple
Il est clair que f est une application linéaire de R2 [X] dans R3 [X].
On a : f (1) = X, f (X) = X2 , f (X2 ) = X3 , donc la matrice de f
Déterminer la matrice de dans les bases canoniques de R2 [X] et R3 [X] est :
f : R2 [X] −→ R3 [X], P 7−→ XP
0 0 0
1 0 0
dans les bases canoniques de R2 [X] 0 1 0 .
et R3 [X]. 0 0 1
Exemple
Il est clair que f est un endomorphisme de M2 (R).
340
Les méthodes à retenir
0 0 1 0
0 0 0 1
La matrice de f dans B est donc :
1
.
0 0 0
0 1 0 0
Méthode
Exemple
Les méthodes du chapitre 15 s’appliquent.
On peut aussi interpréter A comme la matrice d’un endomorphisme f
Montrer que la matrice de R3 dans la base canonique (e1 , e2 , e3 ) de R3 .
En notant u1 = f (e1 ), u2 = f (e2 ), u3 = f (e3 ), on a :
1 2 1
A= 1 3 1 u1 = e1 + e2 − e3 , u2 = 2e1 + 3e2 + 4e3 , u3 = e1 + e2 .
−1 4 0
On déduit, par combinaisons linéaires par exemple :
est inversible et calculer A−1 .
e1 = 4u1 − u2 + 7u3 , e2 = 4u1 + u2 − 6u3 , e3 = u3 − u1 .
−4 4 −1
On conclut : A−1 = −1 1 0 .
7 −6 1
Méthode
• Voir les méthodes à retenir du chapitre 15.
Pour calculer le rang • Faire apparaître A sous la forme P Jn,p,r Q, où P et Q sont
d’une matrice A inversibles.
• Appliquer le théorème du rang, pour A ∈ Mn,p (K) :
Exemple
Notons r = rg (A).
D’après le cours, il existe P ∈ GLn (K), Q ∈ GLp (K) telles que
Soient n, p ∈ N∗ , A ∈ Mn,p (K). Dé- A = P Jn,p,r Q.
montrer (résultat du cours) : En transposant, on déduit : A> = Q> Jn,p,r > P > = Q> Jp,n,r P > .
rg (A ) = rg (A).
>
D’après le cours, puisque P et Q sont inversibles, P > et Q> le sont
aussi.
On conclut, d’après le cours : rg (A> ) = r = rg (A).
341
Chapitre 22 – Matrices
Exemple
• On a : A(B − x In ) = AB − xA = yB,
1 x
donc : A B − In = B.
Soient n ∈ N∗ , x, y ∈ K \ {0}, y y
A, B ∈ Mn (K) tels que AB = xA+yB. Il en résulte, d’après le cours : rg (B) 6 rg (A).
Montrer : rg (A) = rg (B). • Pour obtenir l’inégalité renversée, nous allons d’abord exprimer BA
de façon analogue à celle de AB dans l’énoncé.
On a : (A − y In )(B − x In ) = AB − xA − yB + xy In = xy In ,
1 1
donc : (A − y In ) (B − x In ) = In .
x y
D’après le cours sur les matrices carrées, puisque ce produit est égal à
In , le produit renversé est aussi égal à In ,
1 1
donc (B − x In ) (A − y In ) = In ,
y x
d’où : (B − x In )(A − y In ) = xy In
et donc : BA = xA + yB.
En appliquant le premier point à (B, A) à la place de (A, B), on déduit :
rg (B) 6 rg (A).
On conclut : rg (A) = rg (B).
Méthode
Exemple
On remarque : AB = AB(AA−1 ) = A(BA)A−1 ,
Soient n ∈ A ∈ GLn (K),
N∗ , donc AB et BA sont semblables.
B ∈ Mn (K). Montrer que AB et BA
sont semblables.
Exemple
Notons B = (e1 , e2 ) la base canonique de M2,1 (R) et f l’endomor-
phisme de M2,1 (R) représenté par A dans B.
On note On a donc : f (e1 ) = e2 , f (e2 ) = 0.
En notant C = (e2 , e1 ), C est une base de M2,1 (R) et on a f (e2 ) = 0,
0 0 0 1
A= , B= ∈ M2 (R). f (e1 ) = e2 , donc la matrice de f dans C est la matrice B.
1 0 0 0
Ainsi, A et B représentent le même endomorphisme, donc A et B sont
Montrer que A et B sont semblables.
semblables.
342
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer de :
Pour montrer que deux • montrer tr (A) 6= tr (B), ou det (A) 6= det (B), ou rg (A) 6= rg (B).
matrices carrées A, B ne • montrer que l’une des deux matrices carrées A, B vérifie une
sont pas semblables équation polynomiale que ne vérifie pas l’autre.
• montrer qu’il existe λ ∈ K tel que rg (A − λIn ) 6= rg (B − λIn ).
➟ Exercice 22.9
Exemple
On a : rg (A) = 2 et rg (B) = 3, d’où rg (A) 6= rg (B), donc A et B ne
On note sont pas semblables.
On a : tr (A) = tr (B) = 3 et tr (C) = −1, d’où tr (A) 6= tr (C) et
1 0 0 1 0 0
A = 0 2 0 , B = 1 1 0 ,
tr (B) 6= tr (C), donc A et C ne sont pas semblables, B et C ne sont
0 0 0 1 1 1 pas semblables.
1 −1 0
C = 1 −1 0 ∈ M3 (R).
1 −1 −1
Montrer que A, B, C sont deux à deux
non semblables.
343
Chapitre 22 – Matrices
Vrai ou Faux ?
22.1 Si B (resp. C, D) est une base d’un ev E (resp. F , resp. G) et si f ∈ L(E, F ) et V F
g ∈ L(F, G), alors :
MatB,D (g ◦ f ) = MatC,D (g) MatB,C (f ).
22.2 Soient B, B 0 des bases d’un ev E, x ∈ E, X = MatB (x), X 0 = MatB0 (x), P la matrice de V F
passage de B à B 0 . On a alors : X 0 = P X.
22.10 Soient E, F deux K-ev de même dimension finie, f ∈ L(E, F ), g ∈ L(F, E) tels que V F
g ◦ f = IdE . Alors, f et g sont bijectives et g = f −1 .
344
Énoncés des exercices
345
Chapitre 22 – Matrices
22.6 Endomorphismes nilpotents d’ordre trois dans un espace vectoriel de dimension trois
CN = A ∈ M3 (R) ; AN = N A .
346
Énoncés des exercices
347
Chapitre 22 – Matrices
Du mal à démarrer ?
22.1 Il existe e1 ∈ E tel que f (e1 ) 6= 0. Noter e2 = f (e1 ) 22.8 Soit A ∈ Tn,s (K).
et montrer que B = (e1 , e2 ) convient. Considérer la matrice P ∈ Mn (K) dont les coef-
ficients situés sur l’antidiagonale sont égaux à 1 et
22.2 a) Lecture de A. tous les autres coefficients sont nuls.
b) 1) Montrer que e1 , e2 s’expriment sur E 0 . Montrer que P −1 AP est triangulaire inférieure.
2) Montrer que f1 , f2 , f3 s’expriment sur F 0 . 22.9 Rappels de cours :
3) Calculer u(e01 ) et u(e02 ) en fonction de f10 , f20 , f30 . •Par définition, deux matrices carrées (réelles
d’ordre trois ici) A, B sont dites semblables si
et seulement s’il existe P ∈ GL3 (R) telle que
22.3 a) En notant u = (x, y, z, t) ∈ R4 , résoudre f (u) = 0. B = P −1 AP .
b) En notant V1 , ..., V4 les éléments de R3 dont les co- •Si deux matrices carrées A, B sont semblables,
ordonnées dans la base canonique sont les colonnes alors :
de A, montrer que (V1 , V2 , V3 ) est libre et que V4 se
décompose linéairement sur (V1 , V2 , V3 ). tr (A) = tr (B), rg (A) = rg (B), det (A) = det (B),
mais les réciproques sont fausses.
22.4 •Vérifier que f est linéaire. a) Remarquer les traces.
•Considérer la matrice de f dans la base canonique b) Remarquer les déterminants.
de Cn [X] pour le départ et la base canonique de Cn+1 c) Puisque A et B se ressemblent en permutant les
pour l’arrivée. termes, chercher une matrice P représentant une
permutation de la base canonique pour que B =
22.5 a) Immédiat. P −1 AP, ou encore P B = AP.
d) Remarquer A2 et B 2 .
x y
b) 1) Noter M = ∈ M2 (R) et résoudre
z t e) Remarquer les rangs de A − 2 I3 et B − 2 I3 .
f (M ) = 0. f) Chercher une matrice P inversible, diagonale à
termes diagonaux égaux à 1 ou −1, de façon que
x y
2) Pour M = ∈ M2 (R), calculer f (M ) et
z t B = P −1 AP.
décomposer linéairement f (M ) sur des matrices
22.10 Montrer Im (B) ⊂ Im (A) pour déduire une inégalité
fixes. Voir enfin si celles-ci forment une famille libre. sur les rangs.
Pour l’autre inégalité, passer par les noyaux et utili-
22.6 a) Considérer e1 ∈ E tel que f 2 (e1 ) 6= 0, puis ser le théorème du rang.
e2 = f (e1 ), e3 = f (e2 ), B = (e1 , e2 , e3 ).
22.11 Montrer : ∀X ∈ Mn,1 (K), BX = B X.
2
b) Passer, par exemple, par les (neuf) éléments de
N.
22.12 a) Immédiat.
c) Traduire le résultat de b) en termes d’endomor-
phismes. b) Récurrence sur p. Utiliser la formule fon-
damentale
p psur les coefficients binomiaux :
p + 1
+ = .
22.7 a) Pour obtenir la matrice de f dans la base cano- k−1 k k
nique B de Rn [X], développer (X + 1)j par la formule c) Si A = 0 et B = 0, calculer f p+q (M ).
p q
du binôme de Newton.
b) Considérer l’application 22.13 Prendre la trace et utiliser le résultat du cours : en
dimension finie, la trace d’un projecteur est égale à
g : Rn [X] −→ Rn [X], P (X) 7−→ P (X − 1). son rang.
348
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
22.1 C’est un résultat du cours : la matrice de la composée de deux applications linéaires est V F
le produit des matrices de ces applications linéaires.
22.4 La matrice A ne représente pas f , puisque f est un endomorphisme de M2 (R), qui est V F
un ev de dimension 4 et non 2.
On a : A 6= 0 et f (A) = A2 − A2 = 0 = f (0), donc f n’est pas injective.
22.5 Il est clair que f est une application linéaire de Rn [X] dans lui-même et que, pour tout V F
k ∈ {0, ..., n}, f (Xk ) = (k + 1)Xk , donc la matrice de f dans la base canonique de
Rn [X] est triangulaire supérieure à termes diagonaux tous non nuls, donc inversible, et
on conclut que f est un automorphisme du R-ev Rn [X].
En effet, on sait que, si A et B sont inversibles, alors AB est inversible, et, récipro-
quement, si AB est inversible, alors il existe C ∈ Mn (K) telle que (AB)C = In , d’où
A(BC) = In , donc A est inversible et de même pour B.
f (M ) = N ⇐⇒ AM B = N ⇐⇒ M = A−1 N B −1 ,
22.10 Soient B une base de E, B 0 une base de F , A = MatB,B0 (f ), B = MatB0 ,B (g) ∈ Mn (K). V F
Puisque g ◦ f = IdE , on a BA = In , d’où, d’après le cours, AB = In , donc f ◦ g = IdF ,
et on conclut que f et g sont bijectives et que g = f −1 .
349
Chapitre 22 – Matrices
0 0 On a :
dans B est : N = .
1 0
x + 2z + t = 0
L1
22.2
(S) ⇐⇒ 3y − 3z − t = 0 L2 ←− L2 − 2L1
2 1
2y − 3z − 2t = 0 L3 ←− L3 + L1
a) Par lecture de A = 3 −1, on a :
0 2
x + 2z + t = 0
u(e1 ) = 2f1 + 3f2 , u(e2 ) = f1 − f2 + 2f3 . ⇐⇒ 3y − 3z − t = 0
b) 1) Puisque e01 = e1 , e02 = e1 + e2 ,
−3z − 4t = 0 L3 ←− 3L3 − 2L2 .
350
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Remarque : on pouvait aussi obtenir dim Im (f ) en appli- Ceci montre : Im (f ) ⊂ Vect (D, E).
quant le théorème du rang :
De plus :
dim Im (f ) = dim (R4 ) − dim Ker (f ) = 4 − 1 = 3.
1
0 0 1
N’importe quelle base de R3 est une base de Im (f ). D=f ∈ Im (f ) et E=f ∈ Im (f ).
0 0 0 0
22.4 On obtient : Im (f ) = Vect (D, E).
•La linéarité de f est immédiate. En effet, on a, pour tout
α ∈ C et tous P, Q ∈ Cn [X] : Comme (D, E) est libre,
on conclut : (D, E) est une base de
Im (f ) et dim Im (f ) = 2.
f (αP + Q) = (αP + Q)(a0 ), ..., (αP + Q)(n) (an )
Remarque : On contrôle le théorème du rang :
= αP (a0 )+Q(a0 ), ..., αP (n) (an )+Q(n) (an ) = αf (P )+f (Q).
4 = dim M2 (R) = dim Im (f ) + dim Ker (f ) = 2 + 2.
351
Chapitre 22 – Matrices
i=0
i Le même raisonnement montre que toute matrice triangulaire
inférieure est semblable à une matrice triangulaire supérieure.
La matrice de f dans la base canonique B = (1, X, ..., Xn )
de Rn [X] est donc A, définie dans l’énoncé. Ce dernier résultat peut aussi s’obtenir en appliquant le ré-
sultat précédent à la matrice transposée.
b) Considérons l’application
g : Rn [X] −→ Rn [X], P (X) 7−→ P (X − 1), 22.9
qui est un endomorphisme de Rn [X], comme ci-dessus pour f . a) On a : tr (A) = 3 et tr (B) = 2, donc tr (A) 6= tr (B), et
donc A et B ne sont pas semblables.
On a, pour tout P ∈ Rn [X] :
b) On a : det (A) = 4 et det (B) = 3, donc det (A) 6= det (B),
et donc A et B ne sont pas semblables.
(g ◦ f ) P (X) = g P (X + 1) = P (X + 1) − 1 = P (X)
0 0 1
c) Notons P = , qui est la matrice, dans la
(f ◦ g) P (X) = f P (X − 1) = P (X − 1) + 1 = P (X), 1 0 0
0 1 0
donc : g ◦ f = IdRn [X] et f ◦ g = IdRn [X] .
base canonique (e1 , e2 , e3 ) de R3 , de l’endomorphisme f dé-
Il en résulte que A est inversible et que A−1 = MatB (g). fini par : f (e1 ) = e2 , f (e2 ) = e3 , f (e3 ) = e1 .
Mais, comme plus haut pour f , à l’aide de la formule du Il est alors clair que P est inversible et que
binôme de Newton, on a, pour tout j ∈ {0, ..., n} :
0 1 0
P −1 = 0 0 1 . On calcule P AP −1 :
j j 1 0 0 A P −1
Xi .
X
g(Xj ) = (X − 1)j = (−1)j−i z }| { z }| {
i=0
i 0 1 0 0 1 0
0 0 0 0 0 1
On a donc : MatB (g) = (−1)j−i ji . 0 0 0 1 0 0
06i,j6n
j 0 0 1 0 0 0 0 0 0
On conclut : A −1
= (−1)j−i . 1 0 0 0 1 0 0 0 1 .
i 06i,j6n
0 1 0 0 0 0 0 0 0
Par exemple, pour n = 3 : | {z } | {z } | {z }
P PA P AP −1 =B
1 1 1 1
j 0 On conclut que A et B sont semblables.
1 2 3
A= =
0
,
0 0 1
i 06i,j63 0 1 3
0 0 0 1 d) On remarque A2 = 0 et B 2 = 0 0 0 6= 0, donc
0 0 0
A et B ne sont pas semblables. En effet, si A et B étaient
1 −1 1 −1
j 0 1 −2 3 semblables, il existerait P ∈ GL3 (R) telle que B = P −1 AP,
A−1 = (−1)i = .
et on aurait :
i 06i,j63 0 0 1 −3
0 0 0 1
B 2 = (P −1 AP )2 = P −1 A2 P = P −1 0P = 0,
22.8 contradiction.
Soit A = (aij )ij ∈ Tn,s (K), c’est-à-dire telle que aij = 0 e) On remarque que :
−1 1 1
si i > j.
rg (A − 2 I3 ) = rg 0 0 0 = 1
Considérons la matrice P ∈ Mn (K) dont les coefficients si- 0 0 0
tués sur l’antidiagonale sont égaux à 1 et tous les autres co-
efficients sont nuls.
−1 0 1
rg (B − 2 I3 ) = rg 0 0 1 = 2.
Il est clair que P 2 = In , donc P est inversible et P −1 = P .
0 0 0
1 si i + j = n + 1
(
En notant P = (pij )ij , on a : pij = Montrons que A et B ne sont pas semblables, en raisonnant
0 sinon. par l’absurde.
352
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Supposons A et B semblables. Il existe alors P ∈ GL3 (R) b) Récurrence sur p.
telle que B = P −1 AP. On a : Pour p = 0, la propriété est évidente.
B − 2 I3 = P −1 AP − 2 I3 = P −1 (A − 2 I3 )P,
Supposons la propriété vraie pour un p ∈ N fixé :
donc nécessairement : rg (B − 2 I3 ) = rg (A − 2 I3 ), contra- p
diction. ∀M ∈ Mn (C), f p (M ) =
p
X
(−1)k Ap−k M B k .
k
On conclut que A et B ne sont pas semblables. k=0
On a alors, pour toute M ∈ Mn (C) :
1 0 0
f) Notons P = 0 −1 0 ∈ GL3 (R). On a P −1 = P f p+1 (M ) = f f p (M )
0 0 −1 p
P −1 p
et on calcule P AP −1 : z
X
A
= f (−1)k Ap−k M B k
k
}| { z }| {
0 1 0 1 0 0 k=0
p
0 0 1 0 −1 0 X p
= (−1)k f (Ap−k M B k )
0 0 0 0 0 −1 k
k=0
p
1 0 0 0 1 0 0 −1 0 X p
(−1)k A(Ap−k M B k ) − (Ap−k M B k )B
0 −1 0 0 0 −1 0 0 −1 . =
k=0
k
0 0 −1 0 0 0 0 0 0 p
X p
(−1)k Ap−k+1 M B k − Ap−k M B k+1
| {z } | {z } | {z }
P PA P AP −1 =B =
k
On conclut que A et B sont semblables. k=0
p
X p
= (−1)k Ap−k+1 M B k
22.10 k
k=0
Nous allons montrer rg (B) 6 rg (A) et rg (A) 6 rg (B). Xp
p
− (−1)k Ap−k M B k+1
1) Soit W ∈ Im (B). Il existe V ∈ Mn,1 (K) tel que W = BV . k
On déduit : W = BV = (AB −A)V = A(BV −V ) ∈ Im (A).
k=0
p
Ceci montre : Im (B) ⊂ Im (A), p
X
= (−1)k Ap+1−k M B k
donc, en passant aux dimensions : rg (B) 6 rg (A). j=k+1
k=0
k
p+1
2) Soit V ∈ Ker (B), donc BV = 0. X p
− (−1)j−1 Ap−j+1 M B j
On a alors : AV = (AB − B)V = A(BV ) − BV = 0 j−1
donc V ∈ Ker (A).
j=1
p+1
Ceci montre : Ker (B) ⊂ Ker (A), X p
= (−1)k Ap+1−k M B k
d’où, en passant aux dimensions : dim Ker(B) 6 dim Ker(A), k
puis, en utilisant le théorème du rang :
k=0
p+1
X p
rg (B) = n − dim Ker (B) > n − dim Ker (A) = rg (A). − (−1)k−1 Ap−k+1 M B k
k=0
k−1
On conclut : rg (A) = rg (B). p+1
X p p
= + (−1)k A(p+1)−k M B k ,
22.11 k=0
k k−1
Soit X ∈ Mn,1 (K).
ce qui montre la propriété pour p + 1.
On a : BX ∈ Im (B) ⊂ Im (A),
donc il existe Y ∈ Mn,1 (K) tel que BX = AY . Ainsi, par récurrence sur p, la formule voulue est établie.
On déduit : c) Supposons A et B nilpotentes. Il existe p, q ∈ N∗ tels que
Ap = 0 et B q = 0. On alors, pour toute M ∈ Mn (C) :
BX = (BAB)X = (BA)(BX) = (BA)(AY ) = BA2 Y
f p+q (M )
= BAY = B(AY ) = B(BX) = B 2 X.
p+q
Ainsi : ∀X ∈ Mn,1 (K), BX = B 2 X. X p + q
= (−1)k Ak M B p+q−k
Les matrices B et représentent le même endomorphisme
B2 k=0
k
de Mn,1 (K) dans la base canonique, donc : B = B 2 . Xp
p + q
= (−1)k Ak M B p+q−k
22.12 k=0
k
q
a) •On a bien :
X p + q
+ (−1)k Ak M B p+q−k
∀M ∈ Mn (C), f (M ) = AM − M B ∈ Mn (C). k=p+1
k
p
p + q
•On a, pour tout a ∈ C et toutes M, N ∈ Mn (C) :
X
= (−1)k Ak M B p−k B q
k=0
k
f (aM + N ) = A(aM + N ) − (aM + N )B p+q
X p + q
= a(AM − M B) + (AN − N B) = af (M ) + f (N ), + Ap (−1)k Ak−p M B p+q−k
k
donc f est linéaire. = 0.
k=p+1
On conclut que f est un endomorphisme de l’espace vecto- Ceci montre f p+q = 0 et on conclut que f est nilpotent.
riel Mn (C).
353
Chapitre 22 – Matrices
N
22.13
On a donc : rg (Pi ) = 0, d’où, puisque chaque rg (Pi ) est
X
Puisque la trace est linéaire et que les Pi sont des matrices i=1
de projecteurs, on a : un entier, rg (Pi ) = 0, puis Pi = 0.
XN X N N Enfin, il en résulte AB − BA = 0, donc AB = BA.
tr tr (Pi ) = rg (Pi ).
X
Pi =
i=1 i=1 i=1
D’autre part :
N
X
tr Pi = tr (AB − BA) = tr (AB) − tr (BA) = 0.
i=1
354
Groupe symétrique, Chapitre 23 TITRE FICTIF
déterminants
Groupe symétrique et déterminants
Plan
Les méthodes à retenir 356
Thèmes abordés dans les exercices
• Décomposition d’une permutation en produits de cycles à
Vrai ou faux ? 361 supports disjoints, en produit de transpositions
Les énoncés des exercices 362
• Calculs de déterminants
Du mal à démarrer ? 365
Vrai ou faux, les réponses 366 • Étude de l’inversibilité d’une matrice carrée, par l’étude de
Les corrigés des exercices 367 son déterminant
• Étude de comatrices.
355
Chapitre 23 – Groupe symétrique et déterminants
Exemple
On a : σ(1) = 4, σ(4) = 7, σ(7) = 6, σ(6) = 1, d’où un premier
cycle, (1, 4, 7, 6), puis σ(2) = 2, d’où un deuxième cycle, (2), qui n’a
Décomposer la permutation qu’un élément et que l’on peut donc omettre, et enfin σ(3) = 5, σ(5) =
8, σ(8) = 3, d’où un troisième cycle (3, 5, 8).
1 2 3 4 5 6 7 8
σ=
4 2 5 7 8 1 6 3 On conclut : σ = (1, 4, 7, 6) ◦ (3, 5, 8).
en produit de cycles à supports dis- Cette décomposition est unique, à l’ordre près des deux cycles obtenus,
joints. et ces deux cycles commutent.
Méthode
En partant plutôt de la fin par commodité, échanger n et σ(n), s’ils
sont distincts, puis réitérer, ce qui fournira un produit de σ par des
Pour décomposer une
transpositions égal à l’identité, d’où on exprimera σ comme produit
permutation en produit
d’inverses de transpositions, c’est-à-dire comme produit de transposi-
de transpositions
tions.
➟ Exercice 23.2
Exemple
On échange 8 et 3, puis on réitére :
4 2 5 7 8 1 6 3
Décomposer la permutation
7 6
1 2 3 4 5 6 7 8 4 2 5 3 1 8
σ=
4 2 5 7 8 1 6 3
en produit de transpositions. 4 2 5 6 3 1 7 8
4 2 5 1 3 6 7 8
4 2 3 1 5 6 7 8
1 2 3 4 5 6 7 8
On a donc : (1, 4) ◦ (3, 5) ◦ (1, 6) ◦ (6, 7) ◦ (3, 8) ◦ σ = Id,
d’où : σ = (3, 8) ◦ (6, 7) ◦ (1, 6) ◦ (3, 5) ◦ (1, 4).
356
Les méthodes à retenir
Méthode
• Essayer de faire apparaître des 0 par des opérations licites sur les
Pour calculer un déter- lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par rapport
minant d’ordre trois ou à une rangée ne contenant qu’un terme non nul, si possible.
quatre • Factoriser le plus possible au fur et à mesure des calculs.
➟ Exercices 23.3, 23.4
Exemple
En développant par rapport à la première colonne :
Calculer, pour tout (a, b, c) ∈ K3 : a b a b
D = −(−a) −b = abc − abc = 0.
−c 0 0 c
0 a b
D = −a 0 c .
−b −c 0
Exemple
On a, par L4 ←− L4 − L2 , L3 ←− L3 − L1 , L2 ←− L2 − L1 :
1 a b ab
Calculer, pour tout (a, b, c, d) ∈ K 4 : 0 c−a 0 b(c − a)
D=
0 0 d−b a(d − b)
1 a b ab
0 0 d−b c(d − b)
1 c b cb
D= .
1 a d ad d−b a(d − b) 1 a
1 c d cd = 1 · (c − a) = (c − a)(d − b)2
d−b c(d − b) 1 c
= (c − a)2 (d − b)2 .
Méthode
• Essayer de faire apparaître des 0 par des opérations licites sur les
Pour calculer un déter- lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par rapport
minant d’ordre n à une rangée ne contenant qu’un terme non nul, si possible, ou
pour se ramener au déterminant d’une matrice triangulaire.
• Factoriser le plus possible au fur et à mesure des calculs.
• Essayer, dans certains cas, de voir si une colonne est combinai-
son linéaire des autres colonnes, ou si une ligne est combinaison
linéaire des autres lignes, auquel cas le déterminant est nul.
• Essayer de faire apparaître des 0 par opérations licites sur les
lignes ou sur les colonnes, pour ensuite, en développant, faire
apparaître une relation de récurrence, souvent d’ordre un ou
d’ordre deux, et enfin calculer le terme général de la suite ainsi
considérée.
357
Chapitre 23 – Groupe symétrique et déterminants
Exemple
Si n > 3, on a C2 = C3 , donc Dn = 0.
Calculer, pour n ∈ N∗ : 1 1
Et, pour n 6 2 : D1 = 1, D2 = = −1.
1 0
1 1 ... 1
1 0 ... 0
Dn = . .. .. .
.. . (0) .
1 0 ... 0 [n]
Exemple
Il s’agit du déterminant d’une matrice triangulaire supérieure, donc,
Pour n ∈ N∗ , calculer : d’après le cours, il est égal au produit des termes diagonaux :
1 (1) Dn = 1 · 2 · · · n = n! .
..
Dn = . .
(0) n
Exemple
On a :
a+n−1 1 ... 1 1
Calculer, pour n ∈ N∗ et a ∈ K : ..
a+n−1 a . (1) 1
a 1 ... 1 1
.. .. .. .. ..
.. D =
. . . . .
1 a . (1) 1 C1 ←−C1 +C2 +···+Cn
..
D = .. ..
.
..
.
..
.
.. . a+n−1 (1) . a 1
. .
a+n−1 1 ... 1 a
.. [n]
1 (1) . a 1
a+n−1 1 1 ... 1
1 1 ... 1 a [n] 0 a−1 0 ... 0
.. .. .. ..
= . 0 . . .
Li ←−Li −L1 , i=2,...,n
.. ..
0 (0) . . 0
0 0 ... 0 a−1 [n]
n−1
= (a + n − 1)(a − 1) .
358
Les méthodes à retenir
Exemple
En développant par rapport à la dernière colonne, de manière itérée,
on a :
Pour n ∈ N∗ , calculer le déterminant Dn = (−1)n+1 Dn−1
Dn de la matrice dont tous les termes = (−1)n−1 Dn−1 car n + 1 et n − 1 ont même parité
sont nuls, sauf ceux de l’antidiagonale
= (−1)n−1 (−1)n−2 Dn−2
qui sont égaux à 1.
= ...
= (−1)n−1 (−1)n−2 . . . (−1)1 D1 = (−1)1+2+···+(n−1)
(n−1)n
= (−1) 2
Exemple
On a :
a a a ... a
Soient n ∈ N − {0, 1}, a ∈ C∗ . On note : a a2 a2 ... a2
a a2 a3 ... a3
A = aMin (i,j) 16i,j6n ∈ Mn (C). det (A) =
.. .. .. ..
. . . .
Calculer det (A). a a2 a3 ... an [n]
a a a ... a
0 a2 − a a2 − a ... a2 − a
0 0 a3 − a2 ... a3 − a2
=
Li ←Li −Li−1 .. .. .. .. ..
i=n,...,2 . . . . .
0 0 0 ... an − an−1 [n]
Exemple
On a, par développement par rapport à la première ligne, puis par
Soient n ∈ N∗ , a, b, c ∈ K. On note : développement par rapport à la première colonne :
359
Chapitre 23 – Groupe symétrique et déterminants
Méthode
Exemple
On a : A2 − A + In = 0,
d’où : A3 + In = (A + In )(A2 − A + In ) = 0,
Soient n ∈ N∗ , A ∈ Mn (R) telle que donc : A3 = −In .
A2 = A − In . Calculer det (A). On déduit : det (A)
3
= det (A3 ) = det (−In ) = (−1)n = (−1)3n .
Comme l’application R −→ R, x 7−→ x3 est injective, on conclut :
det (A) = (−1)n .
Méthode
Exemple
D’abord, il est clair que f est bien une application de Rn [X] dans Rn [X]
et que f est linéaire, donc f est un endomorphisme de Rn [X].
Soit n ∈ N∗ . calculer le déterminant de On a : f (1) = 1,
l’endomorphisme et : ∀k ∈ {1, ..., n}, f (Xk ) = XkXk−1 + Xk = (k + 1)Xk ,
f : Rn [X] −→ Rn [X], P 7−→ XP 0 + P. donc la matrice A de f dans la base canonique (1, X, ..., Xn ) de Rn [X]
est : A = diag (1, 2, ..., n + 1).
Puisque A est diagonale, on a : det (A) = 1 · 2 · · · (n + 1) = (n + 1)!
et on conclut : det (f ) = (n + 1)! .
Méthode
Essayer d’utiliser :
Pour manipuler la coma- • la définition de com (A) : les termes de com (A) sont les cofac-
trice d’une matrice car- teurs des termes de A
rée A d’ordre n • la formule du cours : A com (A) = com (A) A = det (A) In ,
> >
360
Vrai ou Faux ?
Exemple
On a, d’après le cours : A com (A)> = com (A)> A = det (A)In .
D’où : com (A)> = A3 com (A)> = A2 det (A)In = det (A)A2 .
Soient n ∈ N∗ , A ∈ Mn (R) telle que
De plus : det (A) = det (A3 ) = det (In ) = 1,
3
A3 = In .
donc, comme det (A) ∈ R, on déduit det (A) = 1.
Montrer : com (A)> = A2 .
On conclut : com (A)> = A2 .
Vrai ou Faux ?
23.1 On a, pour tous α ∈ K et toute A ∈ Mn (K) : det (αA) = α det (A). V F
23.3 Le déterminant d’une matrice triangulaire est le produit des éléments de sa diagonale. V F
23.4 Si une matrice B est obtenue à partir d’une matrice carrée A en permutant, d’une façon V F
quelconque, les colonnes de A, alors : det (B) = −det (A).
23.5 Le déterminant d’une matrice carrée antisymétrique d’ordre impair est nul. V F
23.6 Un déterminant est inchangé lorsqu’on remplace une colonne par une combinaison li- V F
néaire de toutes les colonnes.
23.7 Un déterminant est inchangé lorsqu’on remplace simultanément chaque colonne par celle- V F
ci plus une combinaison linéaire des autres colonnes.
23.8 Un déterminant est inchangé lorsqu’on remplace simultanément chaque colonne par celle- V F
ci plus une combinaison linéaire des colonnes suivantes.
361
Chapitre 23 – Groupe symétrique et déterminants
a b ab 1 1 1
a) a c ac c) a2 b2 c2
b c bc a3 b3 c3
1 a bc 2a a−b−c 2a
b) 1 b ca d) b − c − a 2b 2b .
1 c ab 2c 2c c−a−b
a b c b 1 a a2 b+c+d
b a b c 1 b b3 c+d+a
a) c) .
c b a b 1 c c4 d+a+b
b c b a 1 d d5 a+b+c
(1 + x)2 (2 + x)2 (3 + x)2 (4 + x)2
22 32 42 52
b)
32 42 52 62
42 52 62 72
b) Calculer rg (f ), tr (f ), det (f ).
362
Énoncés des exercices
a1 a2 a3 ... an
a1 a1 + a2 − x a3 ... an
b) a1 a2 a2 + a3 − x ... an
.. .. .. .. ..
. . . . .
a1 a2 a3 ... an−1 + an − x [n]
x + a1 a1 a1 ... a1
a2 x + a2 a2 ... a2
d) a3 a3 x + a3 ... a3
.. .. .. .. ..
. . . . .
an an an ... x + an [n]
1 −1 0 ... 0
.. ..
a b . (0) .
f) .. ..
a2 ab . . 0
.. ..
. . b −1
an an−1 b ... ab b [n+1]
1 + a2 a 0 ... 0
.. ..
a 1 + a2 . (0) .
g) .. .. ..
0 . . . 0
.. ..
. (0) . 1 + a2 a
0 ... 0 a 1 + a2 [n]
363
Chapitre 23 – Groupe symétrique et déterminants
a21 + x a1 a2 . . . a 1 an
a2 a1 a22 + x . . . a 2 an
D= .. .. .. .. .
. . . .
an a1 an a2 . . . a2n + x [n]
23.10 Égalité de deux déterminants à partir d’une relation sur des inverses
Soient n ∈ N∗ , A, B ∈ Mn (R) telles que les matrices A, B, A + B soient inversibles et
que : (A + B)−1 = A−1 + B −1 .
Montrer : det (A) = det (B).
1 x1 ... xn−2
1 x2 · · · xn
D = ... ..
.
..
.
..
. .
1 xn ... xn−2
n x1 · · · xn−1 [n]
364
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
23.1 Calculer σ(1), σ 2 (1), ... g) Développer le déterminant Dn proposé par rap-
port à sa première ligne (par exemple), puis dévelop-
23.2 Échanger 8 et le nombre qui est à la place de 8 dans per le déterminant d’ordre n−1 obtenu par rapport à
l’expression de σ (c’est-à-dire 7), puis échanger 7 et sa première colonne. Montrer ainsi que la suite (Dn )n
le nombre qui est à la place de 7 (c’est-à-dire 5), et est une suite récurrente linéaire du second ordre à
réitérer. coefficients constants et sans second membre, d’où le
calcul de son terme général.
23.3 Essayer de faire apparaître des 0 par opérations li-
cites sur les lignes ou sur les colonnes, pour dévelop- 23.7 Calculer det (A + U ) et det (A − U ) en utilisant la
per ensuite par rapport à une rangée contenant deux multilinéarité du déterminant et en remarquant que,
0, ou pour combiner avec la règle de Sarrus, valable si deux colonnes d’un déterminant sont égales, alors
pour les déterminants d’ordre 2 ou 3. ce déterminant est nul.
23.4 a) Essayer de faire apparaître des 0 par opérations
licites sur les lignes ou sur les colonnes, pour déve- 23.8 En notant B = (E1 , ..., En ) la base canonique de
a1
lopper ensuite par rapport à une rangée contenant
trois 0. Mn,1 (R), A = .. , le déterminant proposé est
.
365
Chapitre 23 – Groupe symétrique et déterminants
23.2 Le produit de deux transpositions n’est jamais une transposition, puisque, la signature V F
de toute transposition étant −1, la signature du produit de deux transpositions est 1,
différent de −1.
23.3 C’est un résultat du cours. V F
23.4 Si B est obtenue à partir de A en permutant deux colonnes, alors : det (B) = − det (A). V F
Si B est obtenue à partir de A en permutant plus de deux colonnes, alors :
det (B) = det (A) ou det (B) = − det (A).
23.6 Contre-exemple : par C1 ←− 2C1 , le déterminant de l’identité, qui vaut 1, est changé en V F
un déterminant égal à 2.
Une formulation correcte est : un déterminant est inchangé lorsqu’on remplace une co-
lonne par celle-ci plus une combinaison linéaire des autres colonnes.
366
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
23.1 c)
On a, en appliquant σ : 1 1 1
1 −→ 2 −→ 4 −→ 8 −→ 7 −→ 5 −→ 1, a2 b2 c2
3 −→ 6 −→ 3, a3 b3 c3
donc : σ = (1, 2, 4, 8, 7, 5) ◦ (3, 6).
1 0 0
23.2 = a2 b2 − a2 c2 − a2
On échange 8 et 7, puis 7 et 5, ... : C2 ← C2 − C1 a3 b3 − a3 c3 − a3
C3 ← C3 − C1
2 4 6 8 1 3 5 7 1 0 0
2 4 6 7 1 3 5 8 = (b − a)(c − a) a2 b+a c+a
a3 b2 + ba + a2 c2 + ca + a2
2 4 6 5 1 3 7 8
b+a c+a
= (b − a)(c − a)
2 4 3 5 1 6 7 8 b2 + ba + a2 c2 + ca + a2
2 4 3 1 5 6 7 9 = (b − a)(c − a)
b+a c+a
L2 ←L2 −aL1 b2 c2
2 1 3 4 5 6 7 8
b+a c−b
1 2 3 4 5 6 7 8 = (b − a)(c − a)
C2 ←C2 −C1 b2 c2 − b2
On conclut : b+a 1
= (b − a)(c − a)(c − b)
σ = (7, 8) ◦ (5, 7) ◦ (3, 6) ◦ (1, 5) ◦ (1, 4) ◦ (1, 2). b2 c+b
= (b − a)(c − a)(c − b)(ab + ac + bc).
23.3
d)
a)
2a a−b−c 2a
a b ab b−c−a 2b 2b
a c ac 2c 2c c−a−b
b c bc
a b ab 2a −(a + b + c) 0
= 0 c−b a(c − b) = b−c−a a+b+c a+b+c
L2 ←− L2 − L1 C2 ← C2 − C1 2c 0 −(a + b + c)
b−a 0 (b − a)c C3 ← C3 − C1
L3 ←− L3 − L2
a b ab 2a −1 0
= (c − b)(b − a) 0 1 a = (a + b + c)2 b − c − a 1 1
1 0 c 2c 0 −1
= ac(c − b)(b − a). a+b+c 0 0
Sarrus
= (a + b + c)2 b + c − a 1 0
L1 ← L1 + L2 + L3
b) L2 ← L2 + L3
2c 0 −1
1 a bc
1 b ca = −(a + b + c)3 .
1 c ab
1 a bc 23.4
= 0 b−a c(a − b)
L2 ←− L2 − L1 0 c−a b(a − c) a)
L3 ←− L3 − L1
a b c b
1 a bc b a b c
= (b − a)(c − a) 0 1 −c c b a b
0 1 −b b c b a
1 −c
= (b − a)(c − a) a b c−a 0
1 −b
b a 0 c−a
= (a − b)(b − c)(c − a). =
C3 ←− C3 − C1 c b a−c 0
C4 ←− C4 − C2 b c 0 a−c
367
Chapitre 23 – Groupe symétrique et déterminants
a+c 2b 0 0 23.6
2b a+c 0 0
=
L1 ←− L1 + L3 c b a−c 0 a)
L2 ←− L2 + L4 b c 0 a−c 1 n n ... n
n 2 n ... n
a+c 2b
= (a − c)2 n n 3 ... n
2b a+c .. .. .. .. ..
. . . . .
(a − c)2 (a + c)2 − (2b)2
= n n n ... n [n]
= (a − c)2 (a + c − 2b)(a + c + 2b). 1−n 0 0 ... 0 n
0 2−n 0 ... 0 n
b) 0 0 3−n ... 0 n
(1 + x)2 (2 + x)2 (3 + x)2 (4 + x)2
= .. .. .. .. .. ..
Cj ←− Cj − Cn , . . . . . .
22 32 42 52 j = 1, ..., n − 1 0 0 0 ... −1 n
32 42 52 62
0 0 0 ... 0 n
42 52 62 72 [n]
368
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
x + a1 −x −x ... −x g) Notons Dn le déterminant proposé.
a2 x 0 ... 0
a3 0 x ... 0 On a, pour tout n > 3, en développant par rapport à la pre-
=
.. .. .. .. .. mière ligne, puis en développant le deuxième déterminant par
Cj ←− Cj − C1 ,
j = 2, ..., n . . . . . rapport à la première colonne :
an 0 0 ... x Dn = (1 + a2 )Dn−1 − a2 Dn−2 .
x + a1 + · · · + an 0 0 ... 0 En notant D0 = 1, comme D1 = 1+a2 et D2 = (1+a2 )2 −a2 ,
a2 x 0 ... 0 la relation de récurrence obtenue ci-dessus est aussi vraie
.. pour n = 2.
= a3 0 x . On déduit : Dn − Dn−1 = a2 (Dn−1 − Dn−2 ),
L1 ←−L1 +(L2 +···+Ln )
.. .. .. ..
. . . . 0 d’où, par remplacements successifs, ou par suite géomé-
an 0 ... 0 x trique : Dn − Dn−1 = (a2 )n−1 (D1 − D0 ) = a2n ,
n
puis, en sommant :
Dn = a2n + a2n−2 + · · · + a2 + D0 = a2n + · · · + a2 + 1.
X
= xn−1 x + ai .
i=1 1 − a2n+2
Si a2 6= 1, on peut écrire : Dn = .
e) Notons, pour j ∈ {1, ..., n}, Cj la colonne numéro j du 1 − a2
déterminant proposé. On a, pour tout j ∈ {1, ..., n} : Si a2 = 1, on a : Dn = n + 1.
23.7
Cj = ij + i + j 16i6n
En notant det le déterminant dans la base canonique de
1 1 Mn,1 (R), A = (aij )ij , C1 , ..., Cn les colonnes de A et V la
369
Chapitre 23 – Groupe symétrique et déterminants
370
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
La permutation circulaire
1 2 ...
c=
n
est •Si i 6= j, par exemple i < j, alors mij est le déterminant de
n 1 ... n − 1 la matrice N obtenue à partir de D en supprimant la ligne
composée de n − 1 transpositions échangeant deux éléments numéro i et la colonne numéro j, donc N contient la colonne
consécutivement, donc ε(c) = (−1)n−1 , d’où, d’après l’alter- numéro i de D sans l’élément diagonal di , donc N contient
nance du déterminant : une colonne nulle, d’où mij = det (N ) = 0.
σn D = x1 · · · xn D = σn (−1)n−1 V(x1 , ..., xn ). On conclut : com (D) = diag (µ1 , ..., µn ),
Si x1 , ..., xn sont tous non nuls, on conclut : où, pour tout i ∈ {1, ..., n}, µi = dj .
Y
371
Chapitre 24 – Intégration
Intégration
Intégration
Chapitre 24
Plan
Les méthodes à retenir 373
Thèmes abordés dans les exercices
• Obtention d’inégalités portant sur des intégrales
Vrai ou faux ? 379
• Calculs simples d’intégrales
Les énoncés des exercices 380
Du mal à démarrer ? 383 • Détermination de certaines limites liées à des intégrales
Vrai ou faux, les réponses 384 • Recherche de limites d’intégrales
Les corrigés des exercices 385 • Étude et représentation graphique d’une fonction définie
par une intégrale, le paramètre étant aux bornes
• Résolution de certaines équations fonctionnelles.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Propriétés algébriques et propriétés relatives à l’ordre usuel,
pour les intégrales, en particulier l’étude du cas où une in-
tégrale est nulle, et l’inégalité de Cauchy et Schwarz
• Les méthodes usuelles pour transformer l’écriture d’une in-
tégrale : intégration par parties, changement de variable,
relation de Chasles
Z x
• Les propriétés de l’application x 7−→ f (t) dt
x0
• Formule de Taylor avec reste intégral, inégalité de Taylor-
Lagrange.
372
Les méthodes à retenir
Exemple
D’abord, puisque f est continue sur le segment [−1 ; 1], la borne supé-
rieure M existe.
Soit f : [−1 ; 1] −→ R continue. Par opérations, l’application x 7−→ f (x2 ) + xf (x) est continue sur le
On note M = Sup |f (x)|. segment [−1 ; 1], donc l’intégrale proposée existe.
x∈[−1;1] On a :
Montrer : Z 1 Z 1
f (x2 ) + xf (x) dx 6 f (x2 ) + xf (x) dx
Z 1
f (x ) + xf (x) dx 6 3M.
2
−1 −1
−1
Z 1 Z 1
|f (x2 )| + |x| |f (x)| dx 6 M + |x|M dx
6
−1 −1
Z 1 Z 1
1 + |x| dx = 2M (1 + x) dx
=M
−1 0
h x2 i1 3
= 2M x + = 2M = 3M.
2 0 2
Méthode
Essayer d’appliquer un théorème du cours :
Pour conclure qu’une si a < b et si f : [a ; b] −→ R est continue, positive ou nulle, telle que
Z b
fonction est nulle, ayant f = 0, alors f = 0.
un renseignement sur a
une intégrale On peut aussi essayer d’utiliser une contraposée.
➟ Exercice 24.10
Exemple
Z 1 Z 1
On a : (1 − f ) = 1 − f = 1 − 1 = 0.
Soit f : [0 ; 1] −→ R continue telle que : 0 0
Z 1 Puisque 1−f est continue, positive ou nulle et d’intégrale nulle, d’après
f 6 1 et f = 1.
0 le cours on déduit 1 − f = 0, donc f = 1.
Montrer : f = 1.
373
Chapitre 24 – Intégration
Méthode
On peut conjecturer la limite, qui est souvent dans les exemples
Pour trouver une limite simples l’intégrale de la limite, et montrer que la différence entre l’in-
d’intégrale tégrale de l’énoncé et la limite présumée tend vers 0.
➟ Exercices 24.6, 24.7, 24.12, 24.17
Exemple
On a, pour tout n ∈ N :
Z 1 Z 1 h xn+1 i1
2 1
Z 1 06 xn e −x dx 6 xn dx = = .
−x2
Trouver lim x e
n
dx. 0 0 n+1 0 n+1
n∞ 0
1
Comme −→ 0, on déduit, par théorème d’encadrement :
n+1 n∞
Z 1
2
xn e −x dx −→ 0.
0 n∞
Méthode
Appliquer les méthodes de calcul d’intégrales et de primitives :
Pour changer la forme • primitives usuelles
de l’écriture d’une inté- • linéarité de l’intégration
grale, ou pour calculer
• relation de Chasles
ou évaluer une intégrale
dans des cas simples • changement de variable
• intégration par parties.
On se ramène alors à la formule fondamentale de l’analyse :
Z b
f (x) dx = F (b) − F (a),
a
où f est continue sur [a ; b] et F est une primitive de f .
On peut quelquefois exploiter un changement de variable qui échange
les bornes.
➟ Exercices 24.3, 24.15
Exemple
D’abord, I existe comme intégrale d’une application continue sur un
segment.
x
π/2 1 + sin x Par le changement de variable t = tan , on a :
Z
Calculer I = dx. 2
0 1 + cos x
2t
1 1+ Z 1
1 + t2 + 2t
Z
1 + t2 2
I= dt = dt
0 1 − t2 1 + t2 0 1 + t2
1+
1 + t2
Z 1
2t
dt = t + ln(1 + t2 ) 0 = 1 + ln 2.
1
= 1+
0 1 + t2
374
Les méthodes à retenir
Exemple
Soit n ∈ N.
u = sinn+1 x u0 = (n + 1) sinn x cos x
Méthode
Exemple t
Soit x ∈ R∗ . On a, par le changement de variable u = :
x
Z 1 Z 1/x Z 1/x
Soit f : R −→ R continue. Montrer que g(x) = f
t
dt = f (u)x du = x f (u) du.
l’application 0 x 0 0
Z 1 Puisque f est continue sur R, d’après le cours, l’application
t
g : R∗ −→ R, x 7−→ dt
Z y
f
0 x F : R −→ R, y 7−→ f (u) du
0
est de classe C 1 sur R∗ . est de classe C 1 sur R (et F 0 = f ).
1
Comme : ∀x ∈ R∗ , g(x) = xF ,
x
on conclut, par opérations, que g est de classe C 1 sur R∗ .
Méthode
375
Chapitre 24 – Intégration
Exemple
√
L’application t 7−→ 1 + t4 est continue sur R et les applications x 7−→ x
Montrer que l’application et x 7−→ x sont de classe C 1 sur R, donc, d’après le cours, l’application
2
Méthode
Essayer de faire apparaître une somme de Riemann.
Pour chercher la li- • Dans des cas simples, il s’agit exactement d’une somme de Rie-
mite d’une suite dont le mann.
terme général un est une • Mais souvent, un n’est pas exactement une somme de Riemann.
somme indexée par k de Essayer alors de construire vn qui soit une somme de Riemann
termes dépendant de k et qui ressemble à un , de façon que un − vn −→ 0 et que l’on
et n n∞
puisse trouver la limite de vn , d’où l’on déduira la limite de un .
Si le terme général un proposé contient un symbole de produit, on
peut essayer de se ramener à une somme en utilisant un logarithme.
➟ Exercices 24.5, 24.11
Exemple n √ n r
n+k 1 X k
On a, pour tout n ∈ N∗ :
X
√ = 1+ ,
k=1
n n n k=1 n
n √
n+k donc il s’agit d’une somme de Riemann.
Trouver lim
X
√ . √
n∞
k=1
n n L’application x 7−→ 1 + x est continue sur le segment [0 ; 1], donc,
d’après le théorème sur les sommes de Riemann :
n r
√
Z 1
1 X k
1+ −→ 1 + x dx.
n k=1 n n∞ 0
On calcule l’intégrale :
√
Z 1 h (1 + x)3/2 i1 2
1 + x dx = = (23/2 − 1).
0 3/2 0 3
n √
n+k 2
On conclut : lim
X
√ = (23/2 − 1).
n∞
k=1
n n 3
Exemple n
Considérons, pour tout n ∈ N∗ : k e k/n .
X
vn =
k=1
Trouver un équivalent simple de
1 Xn
k k/n
n p •On a, pour tout n ∈ N∗ : vn = n2 e ,
k2 + k e k/n
X
un = n k=1 n
k=1
où l’on reconnaît une somme de Riemann.
lorsque l’entier n tend vers l’infini. L’application x 7−→ x e x est continue sur le segment [0 ; 1], donc, d’après
376
Les méthodes à retenir
On a donc : vn −→ 1.
n∞
et on conclut : un ∼ n2 .
n∞
Méthode
Exemple
Considérons l’application g : [0 ; +∞[ −→ R, x 7−→ e x f (x).
Puisque f est de classe C 1 sur [0 ; +∞[, par opérations, g est de
Soit f : [0 ; +∞[ −→ R de classe C 1 telle classe C 1 sur [0 ; +∞[ et :
que f (0) = 0 et que : ∀x ∈ [0 ; +∞[, g 0 (x) = e x f 0 (x) + f (x) .
377
Chapitre 24 – Intégration
Méthode
Exemple
Soit f : R −→ R de classe C 1 sur R.
Si f convient, alors fZ2 + f 02 est continue sur R, donc, d’après le cours,
Trouver toutes les applications x
l’application x 7−→ (f 2 + f 02 ) est de classe C 1 sur R.
f : R −→ R de classe C 1 sur R telles 0
que : On a donc :
(1) ∀x ∈ R, f (0)2 = 1
x (1) ⇐⇒ .
Z
f (t)2 + f 0 (t)2 dt.
2
f (x) = 1 + ∀x ∈ R, 2f (x)f 0 (x) = f (x)2 + f 0 (x)2 (2)
0
Et : 2
(2) ⇐⇒ ∀x ∈ R, f 0 (x) − f (x) = 0
⇐⇒ ∀x ∈ R, f 0 (x) − f (x) = 0
⇐⇒ ∃ C ∈ R, ∀x ∈ R, f (x) = C e x .
On a alors : f (0)2 = 1 ⇐⇒ C 2 = 1 ⇐⇒ C = ±1.
On conclut : S = f : R −→ R, x − 7 → C e x ; C ∈ {−1, 1} .
378
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
24.1 Si a 6 b et si f : [a ; b] −→ R est continue sur [a ; b], alors : V F
Z b Z b
f (x) dx 6 |f (x)| dx 6 (b − a) Sup |f (x)|.
a a x∈[a;b]
Z x2
24.7 La dérivée de la fonction f : R −→ R, x 7−→ e t dt est la fonction : V F
2
x
f 0 : R −→ R, x 7−→ e x − e x .
4 2
Z 2x
1
24.8 La dérivée de la fonction f : R −→ R, x 7−→ √ dt est la fonction : V F
x 1 + t4
2 1
f 0 : R −→ R, x 7−→ √ −√ .
1 + 16x4 1 + x4
π/2
cos x π/2
Z Z
1
24.9 On a, par le changement de variable t = sin x : dx = dt. V F
0 2 + sin3 x 0 2 + t3
π/2
sin x 1
Z Z
t
24.10 On a, par le changement de variable t = sin x : dx = dt. V F
0 2 + sin3 x 0 2 + t3
379
Chapitre 24 – Intégration
1 + cos x
Z 2π r
Calculer I = dx.
0 2
24.4 Exemple de calcul simple d’une intégrale puis d’une borne inférieure
Z 1
Calculer Inf |x − a| dx.
a∈R 0
380
Énoncés des exercices
24.10 Déductions sur une fonction à partir de renseignements sur des intégrales
Z 1 Z 1 Z 1
Soit f : [0 ; 1] −→ R continue telle que : f2 = f3 = f 4 , où f 2 désigne f · f.
0 0 0
Montrer : f = 0 ou f = 1.
24.14 Étude de fonction définie par une intégrale dépendant d’un paramètre aux bornes
si x = 0.
f (0)
k
Montrer que F est -lipschitzienne.
2
381
Chapitre 24 – Intégration
u −→ +∞ 0 u −→ +∞ 0
M0 1
a) Démontrer : ∀a ∈ R∗+ , ∀x ∈ R, |f 0 (x)| 6 + M2 a.
a 2
b) En déduire que f 0 est bornée sur R, et que, en notant M1 = Sup |f 0 (x)|, on a :
x∈R
p
M1 6 2M0 M2 .
24.24 Limite de suite d’intégrales nécessitant le retour à la définition d’une limite
Soient (a, b) ∈ R2 tel que a < b, f : [a ; b] −→ R continue et > 0. Montrer :
Z b n n1
f (x) dx −→ Sup f (x).
a n∞ x∈[a ; b]
382
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
24.1 Utiliser les théorèmes sur les inégalités sur les inté- 24.13 Étudier les variations de laZfonction auxiliaire
grales. x
x 7−→ e −x f (t) dt.
24.2 Raisonner par l’absurde. 0
Z x
24.9 Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz pour des 24.18 Considérer F : x 7−→ f et obtenir des relations
0
intégrales de fonctions continues sur un segment. simples sur f et F.
Z 1 Z 1
24.10 Développer (f − f 2 )2 et déduire f (1 − f ) = 0. 24.19 Effectuer dans l’intégrale f (x) dx le changement
0 0
√
Attention : si le produit de deux fonctions continues de variable t = x, x = t , de façon à la rapprocher
2
est la fonction nulle, on ne peut pas déduire direc- de la deuxième intégrale de l’énoncé.
tement que l’une des deux fonctions est la fonction
nulle. Utiliser le théorème des valeurs intermédiaires. 24.20 Dériver pour faire apparaître une équation différen-
tielle.
24.11 Considérer
n 24.21 Remplacer b par une variable, pour considérer une
k k 1/n
fonction, et étudier les variations de cette fonction.
Y
un = 1+ + 2 > 0,
n n
24.22 a) Utiliser la formule exprimant f à l’aide
Z x d’une in-
k=1
n
1 X k k
an = ln un = ln 1 + + 2 , tégrale portant sur f : f (x) = f (a) +
0 f 0 (t) dt.
n k=1 n n a
n b) Comme un produit et un carré interviennent
1 X k à l’intérieur d’intégrales, penser à l’inégalité de
bn = ln 1 + .
n k=1 n Cauchy-Schwarz.
Utiliser le théorème sur les sommes de Riemann pour 24.23 a) Pour faire intervenir f, f 0 , f 00 , appliquer l’inégalité
obtenir la limite de bn . de Taylor-Lagrange à f sur [x−a ; x] et sur [x ; x+a].
D’autre part, montrer : an − bn −→ 0. M0 1
n∞ b) Étudier les variations de a 7−→ + M2 a.
a 2
24.12 Conjecturer la limite et montrer que la différence
entre l’intégrale proposée et sa limite conjecturée 24.24 L’application f , continue sur le segment [a ; b], est
tend vers 0, en transformant l’écriture de cette diffé- bornée et atteint sa borne supérieure M en au moins
rence ou en majorant convenablement sa valeur ab- un point x0 , et f (x) est proche de M lorsque x est
solue. proche de x0 .
383
Chapitre 24 – Intégration
et
|f (b)| − |f (a)| = 12 − (−1)2 = 0 6= 1.
384
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
24.1 •Si 0 6 a 6 1, alors, en utilisant la relation de Chasles :
D’abord, d’une part, f est continue sur le segment [0 ; 1], d’où
Z 1
l’existence de M, et, d’autre part, l’application x 7−→ f (x) + I(a) = |x − a| dx
0
xf (1 − x) est continue sur le segment [0 ; 1], d’où l’existence Z a Z 1
de l’intégrale envisagée. = (a − x) dx + (x − a) dx
0 a
On a : h x2 i a i1 h x2
= ax − + − ax
Z 1 Z 1 2 0 2 a
f (x) + xf (1 − x) dx 6 f (x) + xf (1 − x) dx
a 2 1 a2
0 0 = a2 − + −a − − a2
Z 1 Z 1 2 2 2
|f (x)| + x|f (1 − x)| dx 6 (M + xM ) dx
6 2 1
0 0 = a −a+ .
1
2
x2 i1
Z
3 h
=M (1 + x) dx = M x + = M.
0 2 0 2 •Si 1 6 a, alors :
Z 1 Z 1 h x2 i 1 1
I(a) = | x − a | dx = (a−x) dx = ax− = a− .
24.2 0 | {z } 0 2 0 2
60
Raisonnons par l’absurde : supposons :
∀x ∈ [a ; b], f (x) > 0. Il suit que Inf I(a) est égal à :
a∈R
Z b
Puisque f = 0 et que f est continue et positive ou nulle
1 1 1
a
Min Inf −a , Inf a2 − a + , Inf a − .
a60 2 06a61 2 a>1 2
sur [a ; b], on a alors f = 0, en contradiction avec l’hypothèse
d’existence de x1 ∈ [a ; b] tel que f (x1 ) > 0. On a, pour tout a ∈ [0 ; 1], par mise sous forme canonique
pour un trinôme du second degré :
On conclut qu’il existe x2 ∈ [a ; b] tel que f (x2 ) < 0.
1 1 2 1
a2 − a + = a − + .
24.3 2 2 4
D’abord,
r l’intégrale envisagée existe, car l’application 1 1 1 1
D’où : Inf I(a) = Min , , = .
1 + cos x a∈R 2 4 2 4
x 7−→ est continue sur [0 ; 2π]. Z 1
2 1
On conclut : Inf |x − a| dx = ,
4
1 + cos x
Z 2π r Z 2π a∈R 0
x
On a : I = dx = cos dx. et ce minimum est atteint en a = .
1
0 2 0 2 2
x
Puisque l’application x 7−→ cos est 2π-périodique et 24.5
2
paire, on a : 1 X
n
1
a) On a : ∀n ∈ N∗ , un = r .
Z 2π x
Z π x
Z π
x n k=1 k
cos dx = cos dx = 2 cos dx 1+2
n
0 2 −π 2 0 2
Z π
x h x iπ On reconnaît une somme de Riemann.
=2 cos dx = 4 sin = 4. 1
0 2 2 0 L’application [0 ; 1] −→ R, x 7−→ √ est continue
1 + 2x
On conclut : I = 4. sur [0 ; 1], donc :
1 √
Z 1
24.4 1
dx =
√
un −→ √ 1 + 2x 0 = 3 − 1.
Z 1
n∞ 0 1 + 2x
Soit a ∈ R. Notons I(a) = |x − a| dx. n
1 X k2
b) On a : ∀n ∈ N∗ , un > 0 et ln un = ln 1 + 2 .
0
Pour calculer I(a), séparons en cas selon la position de a par n k=1 n
rapport à 0 et à 1. On reconnaît une somme de Riemann.
•Si a 6 0, alors : L’application [0 ; 1] 7−→ R, x −
7 → ln(1 + x2 ) est continue
Z 1
Z 1 Z 1 h x2 i1 1 sur [0 ; 1], donc : ln un −→ ln(1 + x2 ) dx.
I(a) = | x − a | dx = (x−a) dx = −ax = −a. n∞ 0
2 2
Il reste à calculer cette intégrale.
0 | {z } 0 0
>0
385
Chapitre 24 – Intégration
1 x2n + 2xn
Utilisons une intégration par parties, pour faire disparaître
Z
= dx
le logarithme : 0 2(2 − x2n )
Z 1 Z 1 Z 1 x2n + 2xn
ln(1 + x2 ) dx = x ln(1 + x2 ) 0 −
1
x
2x
dx = 2n
dx
0 0 1 + x2 0 2(2 − x )
Z 1
Z 1 1 3xn
dx
Z
1 1
= ln 2 − 2 1− 2
dx = ln 2 − 2 + 2 2
dx 6
2
0 1 + x 0 1+x 0
π 3 h xn+1 i1 3
= ln 2 − 2 + 2 [ Arctan x]10 = ln 2 − 2 + . = = .
2 2 n+1 0 2(n + 1)
Enfin, comme l’exponentielle est continue sur R, on conclut :
3
π π Comme −→ 0,
un −→ exp ln 2 − 2 + = 2 e 2 −2 . 2(n + 1) n∞
n∞ 2 1
on déduit, par théorème d’encadrement : In − −→ 0
24.6 Z 1 2 n∞
1 + xn 1
xn et on conclut : lim dx = .
a) Puisque, pour tout x ∈ [0 ; 1[, −→ 0, on conjec- n∞ 0 2 − x2n 2
1+x n∞
ture que la limite est 0. On a : 24.8
D’abord, I existe comme intégrale d’une fonction continue
Z 1 xn
Z 1 h xn+1 i1 1 sur un segment.
06 dx 6 xn dx = = −→ 0,
0 1+x 0 n+1 0 n + 1 n∞ On a, par le changement de variable t = −x :
Z −1
1
1 xn (− dt)
Z
I=
donc : lim dx = 0. 1 ( e −t + 1)(t2 + 1)
n∞ 0 1+x
et
Z 1 Z 1
sin x 1
dt dt.
b) Puisque, pour tout x ∈ [0 ; π], −→ 0, = =
−1 ( e −1 (1 + e )(t + 1)
−t 2
+ 1)(t + 1) t 2
x + n n∞
on conjecture que la limite est 0. D’où, en additionnant :
sin x
Z π Z π
1 π 1 + et
Z 1 Z 1
On a : 0 6 dx 6 dx = −→ 0, 2I = dt =
1
dt
0 x+n 0 n −1 ( e + 1)(t + 1)
n n∞ t 2 2
−1 t + 1
sin x
Z π
π π π
donc : lim dx = 0. = [Arctan t]1−1 = − − = .
n∞ 0 x + n 4 4 2
π
n sin x On conclut : I = .
c) Puisque, pour tout x ∈ [0 ; π], −→ sin x, on 4
x + n n∞
24.9
Z π
conjecture que la limite est sin x dx. 1 √
Z
0
D’abord, I = x e −x dx existe comme intégrale d’une
On a : 0
fonction continue sur un segment.
n sin x −x sin x
Z π Z π Z π
dx − sin x dx = dx √
x+n x+n Comme : ∀x ∈ [0 ; 1], x e −x > 0,
0 0 0
Z π
x sin x
Z π
π π2 on a : I > 0.
= dx 6 dx = −→ 0, D’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz pour des intégrales
0 x + n 0 n n n∞
de fonctions continues sur un segment, on a :
n sin x
Z π Z π
donc : lim dx = sin x dx = [− cos x]π
Z 1 √ Z 1
0 = 2.
n∞ 0 x+n 0 I2 6 ( x)2 dx ( e −x )2 dx
0 0
24.7 1 1
Z Z
= x dx e −2x dx
Pour tout x ∈ [0 ; 1[ fixé, on a xn −→ 0, 0 0
n∞
1 + xn 1 h x2 i1 h e −2x i1 1 1 − e −2 1 − e −2
d’où −→ . = = = ,
2 − x2n n∞ 2 2 0 −2 0 2 2 4
1 √
Z
1 1
On conjecture donc : In −→ dx = . 1 − e −2
n∞ 0 2 2 d’où, puisque I > 0 : I 6 .
On a, pour tout n ∈ N∗ : 2
1 24.10
In − On a :
2
Z 1 Z 1 Z 1 Z 1
1 + xn 1
= 2n
dx − dx (f − f 2 )2 = (f 2 − 2f 3 + f 4 )
0 2−x 0 2 0 0
Z 1 n Z 1 Z 1 Z 1
1+x 1
= − dx = f2 − 2 f3 + f 4 = 0.
0 2 − x2n 2 0 0 0
386
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Comme (f −f 2 )2 est continue et > 0, on déduit (f −f 2 )2 = 0, •Étude de an
puis f − f 2 = 0, c’est-à-dire f (1 − f ) = 0.
Il en résulte : an = bn + (an − bn ) −→ 2 ln 2 − 1.
Ceci montre : ∀x ∈ [0 ; 1], f (x) = 0 ou f (x) = 1 .
n∞
n+1 3u cos x
Z
Comme −→ 0, on déduit, par encadrement : On conclut : dx −→ ln 3.
2n2 n∞
u x u −→ 0+
an − bn −→ 0.
n∞
387
Chapitre 24 – Intégration
388
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
24.17 On a : ∀(t, x) ∈ R2 , f (t + x) = f (t) + f (x),
a) •Le changement de variable y = π − x montre : d’où, en intégrant entre 0 et y :
Z y Z y
f (t + x) dt = f (t) dt + yf (x).
Z π Z π/2
∀(x, y) ∈ R2 ,
e −u sin x dx = e −u sin x dx, 0 0
π/2 0
Mais, par le changement de variable u = t + x, pour x fixé :
Z π Z π/2
−u sin x −u sin x
Z y Z x+y
d’où : e dx = 2 e dx. f (t + x) dt = f (u) du = F (x + y) − F (x).
0 0
0 x
πi h 2x On obtient ainsi :
•Montrons : ∀x ∈ 0 ; , sin x > .
2 π ∀(x, y) ∈ R2 , F (x + y) = F (x) + F (y) + yf (x).
2x En échangeant x et y, on a aussi :
L’application ϕ : x 7−→ sin x − est de classe C 1 sur
π
h π i h πi ∀(x, y) ∈ R2 , F (x + y) = F (y) + F (x) + xf (y),
0; , et, pour tout x ∈ 0 ; :
2 2 d’où : ∀(x, y) ∈ R2 , yf (x) = xf (y).
2
ϕ0 (x) = cos x − , ϕ00 (x) = − sin x. En particulier, on conclut, en remplaçant y par 1 :
π ∀x ∈ R, f (x) = xf (1).
π
x 0 α 2
24.19
ϕ00 (x) 0 − − −1 Soit f : [0 ; 1]√−→ R continue. On a, par le changement de
>0 variable t = x, x = t2 , dx = 2t dt :
ϕ0 (x) 0 Z 1 Z 1
<0
f (x) dx = f (t2 )2t dt.
0 0
ϕ(x) 1 h x3 i 1 Z 1
0 0 D’autre part, on remarque : = = x2 dx. D’où :
3 3 0 0
2 2 π
Comme ϕ0 (0) = 1 − > 0 et ϕ0 = − < 0, 1
Z 1 Z 1
f (x2 ) dx − f (x) dx
2
π 2 π +
i πh 3 0 0
il existe α ∈ 0 ; unique tel que ϕ0 change de signe en α, Z 1 Z 1 Z 1
2
x2 dx + f (x2 ) dx − 2xf (x2 ) dx
2
d’où les variations de ϕ. =
π 0 0 0
Comme ϕ(0) = ϕ = 0, on conclut ϕ > 0, ce qui montre 1
Z
x − f (x2 ) dx.
2
2 =
l’inégalité proposée. 0
•On a alors, pour tout u ∈ R∗+ : Ainsi, puisque x 7−→ est continue et positive sur
2
x−f (x2 )
[0 ; 1] :
Z π Z π/2
06 e −u sin x dx = 2 e −u sin x dx Z 1 1
Z 1
f (x) dx = f (x2 ) dx
2
0 0 +
Z π/2 2ux
h π − 2ux π/2
i 0 3 0
62 e− π dx = 2 − e π
1
2u
Z
0
x − f (x2 ) dx = 0
0 2
π π ⇐⇒
= (1 − e −u ) 6 . 0
u u
Z π ⇐⇒ ∀x ∈ [0 ; 1], x − f (x2 ) = 0
−u sin x
Finalement : e dx −→ 0.
0 u −→ +∞ ⇐⇒ ∀x ∈ [0 ; 1], f (x2 ) = x
b) On a, pour tout u ∈ ]0 ; +∞[ : √
⇐⇒ ∀t ∈ [0 ; 1], f (t) = t.
Z u Z u h e tu iu
On conclut qu’il existe une application
√ f et une seule conve-
2 2 2 2
0 6 e −u e t dt 6 e −u e tu dt = e −u
0 0 u 0 nant : f : [0 ; 1] −→ R, x 7−→ x.
eu − 1 1 − e −u
2 2
1
24.20
2
= e −u = 6 ,
u u u
Soit f : R −→ R de classe C 1 .
2
Z u 2
d’où : e −u e t dt −→ 0. On a, en dérivant et en prenant la valeur en 0 :
0 u −→ +∞
24.18 x
Z 2
dt − x + 1
2 2
∀x ∈ R, f (x) = f (t) + f 0 (t)
Considérons l’application : 0
Z x
f (t) dt,
F : R −→ R, x 7−→ F (x) = ∀x ∈ R, 2f (x)f 0 (x) = f (x) 2 + f 0 (x) 2 − 1
0
⇐⇒
qui est de classe C1 sur R et vérifie : F0 = f. f (0)2 = 1
389
Chapitre 24 – Intégration
2
∀x ∈ R,
f 0 (x) − f (x) = 1 b) On déduit :
⇐⇒ Z b Z b
|f (x)f 0 (x)| dx = |f (x)| |f 0 (x)| dx
2
f (0) = 1.
a a
Z b Z b
Puisque l’application f 0 − f est continue sur R, on a, en uti- 6 F (x)|f 0 (x)| dx = F (x)F 0 (x) dx
lisant le théorème des valeurs intermédiaires : a a
h1 2 ib 1 1
(f 0 − f )2 = 1 ⇐⇒ f 0 − f = −1 ou f 0 − f = 1 .
2 2 2
= F (x) = F (b) − F (a) = F (b) .
2 a 2 2
Soit ε ∈ {−1, 1}.
Enfin, en appliquant l’inégalité de Cauchy-Schwarz à 1 et
On résout l’équation différentielle (E) y 0 − y = ε. |f 0 | :
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du premier ordre
avec second membre. 2 b 0
Z 2 Z b 2
F (b) = |f (x)| dx = 1 · |f 0 (x)| dx
La solution générale de l’équation différentielle linéaire sans a a
second membre associée y 0 −y = 0 est y : x 7−→ λ e x , λ ∈ R. Z b Z b b
Z
2
1 dx f (x) dx = (b − a) f 0 (x) dx,
2 0
2
6
Une solution particulière de (E) est y = −ε. a a a
La solution générale de (E) est donc : d’où le résultat voulu :
y : x 7−→ λ e x − ε, λ ∈ R. Z b
b − a b 0 2
Z
|f (x)f 0 (x)| dx 6 f (x) dx.
2
Alors : a a
2
f (0) = 1 ⇐⇒ (λ − ε)2 = 1 ⇐⇒ λ2 − 2ελ + ε2 = 1 24.23
⇐⇒ λ(λ − 2ε) = 0 ⇐⇒ λ = 0 ou λ = 2ε.
a) Soient a ∈ R∗+ , x ∈ R.
On conclut qu’il y a exactement quatre applications
f : R −→ R convenant, correspondant à ε = −1 ou 1, et à Appliquons l’inégalité de Taylor-Lagrange à f sur [x − a ; x]
λ = 0 ou 2ε : et sur [x ; x + a] :
390
Corrigés des exercices
b 1
CORRIGÉS
d’où le tableau des variations de ϕ :
Z 1
•On a : ∀n ∈ N∗ , un 6
n
Mn = M (b − a) n .
a
391
Chapitre 25 – Dénombrements
Dénombrements
Dénombrements
Chapitre 25
Plan
Les méthodes à retenir 393
Thèmes abordés dans les exercices
• Cardinal d’un ensemble fini
Vrai ou faux ? 398
• Dénombrement d’un ensemble par complémentaire, diffé-
Les énoncés des exercices 399
rence, réunion finie disjointe, produit cartésien
Du mal à démarrer ? 402
Vrai ou faux, les réponses 403 • Dénombrement de p-listes, de p-listes d’éléments distincts,
Les corrigés des exercices 404 de parties
• Calculs de sommes et de produits
• Manipulation de coefficients binomiaux, calculs de sommes
les faisant intervenir.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition du cardinal d’un ensemble fini E, noté Card (E)
ou # (E) ou |E|
• Cardinal du complémentaire, d’une différence, d’une
réunion finie disjointe, d’un produit cartésien
• Définition d’une p-liste, nombre de p-listes dans un en-
semble à n éléments
• Définition d’une p-liste d’éléments distincts, nombre de p-
listes d’éléments distincts dans un ensemble à n éléments
• Définition d’une permutation, nombre de permutations
d’un ensemble à n éléments
• Définition d’une partie à p éléments, nombre de parties à p
éléments dans un ensemble à n éléments
• Nombre de parties d’un ensemble à n éléments
• Définition et propriétés des coefficients binomiaux, en par-
ticulier : la formule du triangle de Pascal et la formule du
binôme de Newton.
392
Les méthodes à retenir
Exemple
On a, pour tout (x, y) ∈ N2 :
0 6 3x 6 11 0 6 x 6 3
Dénombrer les couples (x, y) de N2 tels 3x + y = 11 ⇐⇒ ⇐⇒
que 3x + y = 11.
y = 11 − 3x y = 11 − 3x.
Méthode
Si A est une partie d’un ensemble fini E, il est parfois plus simple de
Pour calculer le cardi-
dénombrer le complémentaire de A dans E plutôt que A directement.
nal du complémentaire
d’une partie d’un en- Dans ce cas, on utilise : Card (A) = Card (E) − Card (A).
semble fini ➟ Exercices 25.1, 25.5
Exemple
En notant E = {0, ..., n}3 et A = (x, y, z) ∈ E ; xyz = 0 , le complé-
(x, y, z) ∈ {0, ..., n}3 tels que xyz = 0. On a donc Card (A) = n3 , d’où :
Card (A) = Card (E) − Card (A) = (n + 1)3 − n3 = 3n2 + 3n + 1.
Méthode
Si A et B sont deux ensembles finis, alors :
Pour calculer le cardinal Card (A \ B) = Card (A) − Card (A ∩ B).
d’une différence de deux Si de plus, B ⊂ A, alors :
ensembles finis Card (A \ B) = Card (A) − Card (B).
➟ Exercice 25.1
393
Chapitre 25 – Dénombrements
Exemple
En notant A (resp. B) l’ensemble des élèves qui font l’option M (resp. I),
Dans une classe, 18 élèves font au moins l’ensemble des élèves qui ne font que l’option M est A r B et on a :
l’option M et 4 élèves font l’option M et Card (A r B) = Card (A) − Card (A ∩ B) = 18 − 4 = 14.
l’option I. Combien d’élèves ne font que
l’option M ?
Méthode
Soient A et B deux ensembles finis.
Pour calculer le cardinal • Si A et B sont disjoints (c’est-à-dire A ∩ B = ∅), alors :
d’une réunion de deux Card (A ∪ B) = Card (A) + Card (B).
ensembles finis • Sinon : Card (A ∪ B) = Card (A) + Card (B) − Card (A ∩ B).
➟ Exercice 25.10
Exemple
Notons E = {1, ..., 100}, A = {n ∈ E ; 2 | n}, B = {n ∈ E ; 3 | n}.
On a alors : V = A ∪ B.
Dénombrer l’ensemble V des entiers n De plus : A ∩ B = n ∈ E ; 2 | n et 3 | n = {n ∈ E ; 6 | n}.
entre 1 et 100 tels que : j 100 k
On a Card (A) = = 50,
2 divise n ou 3 divise n. 2
j 100 k j 100 k
Card (B) = = 33, Card (A ∩ B) = = 16.
3 6
D’où :
Card (V ) = Card (A) + Card (B) − Card (A ∩ B) = 50 + 33 − 16 = 67.
Méthode
Exemple
Notons E = {1, ..., 4n + 1}3 , A (resp. B, resp. C, resp. D) l’ensemble
des (x, y, z) ∈ E tels que les trois restes des divisions euclidiennes de
Soit n ∈ N∗ . Dénombrer les triplets x, y, z par 4 soient égaux à 0 (resp. 1, resp. 2, resp. 3).
Le nombre cherché est le cardinal de A ∪ B ∪ C ∪ D.
(x, y, z) ∈ {1, ..., 4n + 1}3 tels que les
On a : Card {x ∈ E ; 4 | x} = n, donc : Card (A) = n3 .
trois restes des divisions euclidiennes de
De même : Card (B) = (n + 1)3 , Card (C) = Card (D) = n3 .
x, y, z par 4 soient égaux.
Comme les ensembles A, B, C, D sont deux à deux disjoints, on conclut :
Card (A ∪ B ∪ C ∪ D) = (n + 1)3 + 3n3 = 4n3 + 3n2 + 3n + 1.
394
Les méthodes à retenir
Méthode
• Si A et B sont deux ensembles finis, alors :
Pour calculer le cardi- Card (A × B) = Card (A) × Card (B).
nal d’un produit carté- • Si A1 , A2 , . . . , An sont des ensembles finis, alors :
sien de n ensembles finis
Card A1 × A2 × · · · × An = Card (A1 ) × Card (A2 ) × · · · × Card (An ).
Card (E) = n1 × n2 × · · · × np .
Exemple
Notons A = {x ∈ {1, ..., 10} ; 2 | x , B = y ∈ {1, ..., 10} ; 3 | y .
Méthode
• Si les p éléments sont ordonnés et non nécessairement distincts,
Pour calculer le nombre alors il s’agit d’une p-liste de E; dans ce cas :
de façons de choisir p il y a np choix possibles.
éléments dans un en- • Si les p éléments sont ordonnés et distincts, alors il s’agit d’une
semble E à n éléments p-liste d’éléments distincts de E (ou p-liste sans répétition de
E); dans ce cas :
n!
il y a choix possibles.
(n − p)!
Lorsque p = n, on parle de permutation de E; dans ce cas :
il y a n! choix possibles.
• Si les p éléments sont non ordonnés et distincts, alors il s’agit
d’une partie à p éléments de E; dans ce cas :
n n!
il y a = choix possibles.
p p! (n − p)!
➟ Exercices 25.1, 25.2, 25.4, 25.8, 25.10, 25.12
395
Chapitre 25 – Dénombrements
Exemple
a) Un résultat est ici une 3-liste de {1, ..., 6}.
Une urne contient six boules numérotées Il y a donc 63 = 216 résultats possibles.
de 1 à 6. Combien y a-t-il de résultats
possibles dans les cas suivants ? b) Un résultat est ici un triplet formé de trois éléments deux à deux
distincts de {1, ..., 6}.
a) on tire successivement et avec remise
6!
trois boules de l’urne Il y a donc = 120 résultats possibles.
3!
b) on tire successivement et sans remise
trois boules de l’urne c) Un résultat est ici une partie à 3 éléments de {1, ..., 6}.
c) on tire une poignée de trois boules de
6
Il y a donc = 20 résultats possibles.
l’urne. 3
Méthode
Exemple
396
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer de :
Pour simplifier une ex- • remplacer les coefficients binomiaux par leurs expressions à l’aide
pression faisant interve- de factorielles
nir des coefficients bino- • utiliser l’une des propriétés suivantes sur les coefficients bino-
miaux miaux :
n n
◦ ∀(n, p) ∈ N avec 0 6 p 6 n,
2
=
p n−p
n n n+1
◦ ∀(n, p) ∈ N avec 0 6 p 6 n,
2
+ =
p p+1 p+1
(formule du triangle de Pascal)
n n−1
◦ ∀(n, p) ∈ N avec 1 6 p 6 n, p
2
=n
p p−1
➟ Exercice 25.8
Exemple
L’expression proposée ressemble au développement de la formule du
binôme de Newton. On a :
Soit n ∈ N − {0, 1}. Simplifier X n
n n−k n n n 0
Sn = 2 − 2 + 2
n−1 k 0 n
X n n−k k=0
Sn = 2 .
k = (1 + 2)n − (2n + 1) = 3n − 2n − 1.
k=1
397
Chapitre 25 – Dénombrements
Vrai ou Faux ?
n(n − 1)
25.1 Pour tout n ∈ N∗ , le nombre de couples (x, y) de {1, ..., n}2 tels que x < y est . V F
2
25.2 On a, pour tous ensembles finis A, B : Card (A \ B) = Card (A) − Card (B). V F
25.7 Si E, F sont des ensembles finis, et si f : E −→ F est une application injective, alors V F
f est surjective.
25.8 Si E, F sont des ensembles finis, alors le cardinal de l’ensemble des applications de E dans V F
Card (F )
F est Card (E) .
25.9 Si deux ensembles E, F sont finis, si E ⊂ F et si Card P(E) = Card P(F ) , alors V F
E = F.
398
Énoncés des exercices
25.2 Anagrammes
Déterminer le nombre d’anagrammes de chacun des mots LOI, DISCRETE, USUELLE.
L’accent n’est pas pris en compte, les anagrammes n’ont pas nécessairement une signifi-
cation, et on compte le mot lui-même parmi les anagrammes.
Soit n ∈ N∗ . Dénombrer les couples (x, y) de {1, ..., n}2 tels que :
a) x 6 y c) x + y = n
b) x < y d) x + y 6 n.
399
Chapitre 25 – Dénombrements
1) X ⊂ A 4) X ∪ A = E
2) A ⊂ X 5) A ∩ B ⊂ X ⊂ A ∪ B.
3) X ∩ A = ∅
a) X ⊂ Y c) X ∪ Y = E.
b) X ∩ Y = ∅
400
Énoncés des exercices
telle que :
∀X ∈ F , X 6= ∅
∀X, Y ∈ F , X 6= Y =⇒ X ∩ Y = ∅
∀x ∈ E, ∃ X ∈ F , x ∈ X.
Par exemple, {1}, {2, 4}, {3, 5} est une partition de {1, ..., 5}.
401
Chapitre 25 – Dénombrements
Du mal à démarrer ?
25.1 Un mot de trois lettres peut être assimilé à une 3-liste 25.7 a) 1) Immédiat. Réponse : 2p .
de l’ensemble des 26 lettres. 2) Considérer X. Réponse : 2n−p .
a) Immédiat. Réponse : 17576. 3) Traduire X ∩ A = ∅ par une inclusion.
b) Un mot de trois lettres constitué de trois lettres Réponse : 2p .
différentes peut être assimilé à une 3-liste d’éléments 4) Considérer X. Réponse : 2p .
distincts. Réponse : 15600.
5) Considérer l’application Z 7−→ (A ∩ B) ∪ Z.
c) Choisir d’abord les places des lettres répétées. Réponse : 2p+q−2r .
Réponse : 1950.
b) 1) Les rôles de X et Y sont indépendants.
d) Immédiat. Réponse : 3120. Réponse : 2n−p−q+2r .
e) Choisir d’abord les places des deux voyelles. 2) Transformer le système d’inclusions.
Réponse : 1800. Réponse : 22(p+q−2r) .
f) Choisir d’abord les places des deux consonnes.
Réponse : 360. 25.8 a) Choisir d’abord Y ⊂ E, puis X ⊂ Y . Utiliser en-
g) Passer par le complémentaire. Réponse : 17360. suite la formule du binôme de Newton.
h) Passer par le complémentaire. Réponse : 9360. Réponse : 3n .
b) Traduire X ∩ Y = ∅ par une inclusion et utili-
25.2 Pour LOI, c’est immédiat. Réponse : 6. ser a). Réponse : 3n .
Pour DISCRETE et pour USUELLE, choisir d’abord c) Considérer X et Y et utiliser b). Réponse : 3n .
les places des lettres répétées.
Réponses : 20160, 630. 25.9 1) Première inégalité :
•Récurrence sur n.
25.3 Choisir d’abord x, puis dénombrer les y correspon- •Exemple : A = {1, ..., n}.
dants. Réponses :
2) Seconde inégalité :
n(n + 1) n(n − 1) n(n − 1) •Comparer les cardinaux de B et de l’ensemble
, , n − 1, .
2 2 2 (i, j) ∈ {1, ..., n}2 ; i 6 j .
402
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
25.11 Calculer le cardinal de l’ensemble F1 des couples 25.13 a) Soit (n, p) ∈ (N∗ )2 . Séparer les p + 1-partitions
(A, B) ∈ P(E) tels que A ⊂ B, puis le cardinal de {1, ..., n + 1} en isolant celles qui contiennent le
2
25.4 L’application f est injective, car, pour tout (x1 , x2 ) ∈ E 2 , si f (x1 ) = f (x2 ), alors V F
g f (x1 ) = g f (x2 ) , c’est-à-dire x1 = x2 . Puisque f est injective et que E est fini, f est
403
Chapitre 25 – Dénombrements
404
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
5 3 2 1 C’est aussi, en considérant (x − 1, y − 1, z − 1), le nombre de
Il y a 12 · 2· 3· 4· = 1440
2 1 1 1 triplets (u, v, w) de N3 tels que u + v + w = 3.
résultats où il y a deux boules jaunes et une boule de chaque En raisonnant comme en a), le nombre demandé est :
autre couleur. 3 3−x 3 3 3
5 X X X X X 3·4
4 2 1 1= (4 − x) = 4− x=4·4− = 10.
Il y a 1 · 22 · 3· 4· = 2880 2
1 2 1 1 u=0 v=0 u=0 u=0 u=0
résultats où il y a deux boules bleues et une boule de chaque f) Par complémentation, le nombre de répartitions telles
autre couleur. qu’au moins une urne soit vide est la différence entre le
5 4
3 1 nombre total de répartitions et le nombre de répartitions
Il y a 1 · 2· 32 · 4· = 4320 telles qu’aucune urne ne soit vide.
1 1 2 1
Le nombre demandé est donc 28 − 10 = 18.
résultats où il y a deux boules rouges et une boule de chaque
autre couleur.
5 4 3 25.6
2
Il y a 1 · 2· 3· 42 · = 6760 Notons x, y, z, u, v, w les nombres d’élèves faisant une cer-
1 1 1 2
taine LV1 et une certaine LV2, sous forme d’un tableau :
résultats où il y a deux boules vertes et une boule de chaque
autre couleur. LV2
anglais allemand espagnol rien
Finalement, il y a 14 400 résultats pour lesquels les quatre LV1
couleurs apparaissent. anglais / x y z
allemand u / v w
5 4
d) Il y a choix pour placer la boule 8, puis 32 ·
1 2
choix pour les boules rouges (la boule 8 n’est pas rouge), puis D’après l’énoncé :
62 choix pour compléter par des boules autres que la boule
8 et non rouges. x + y + z + u + v + w = 30, z = 3, x + y + z + u = 28
5 4
Il y a donc 32 · · 62 = 9720 résultats pour les- u + v + w + x = 20, z + w = 4, x = 2u.
1 2
quels la boule 8 a été tirée et il y a exactement deux des Il ne reste plus qu’à résoudre ce système linéaire d’équations.
boules tirées sont rouges. On obtient d’abord z = 3, w = 4 − z = 1, puis :
405
Chapitre 25 – Dénombrements
406
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Il en résulte : Card (B) > Card (E) d’où : 25.11
Notons E l’ensemble des couples (A, B) de P(E) tels que
2
n(n + 1)
Card (B) > A 6⊂ B et B 6⊂ A, et notons F le complémentaire de E
2
dans P(E) , c’est-à-dire l’ensemble des couples (A, B) de
2
et finalement, compte tenu de l’inégalité déjà acquise, on
P(E) tels que A ⊂ B ou B ⊂ A.
2
n(n + 1)
conclut : Card (B) = .
2 Notons F1 (resp. F2 ) l’ensemble des couples (A, B) de
P(E) tels que A ⊂ B (resp. B ⊂ A).
2
25.10
On a alors : #(E) = # P(E) − #(F ) = (2n )2 − #(F )
2
a) Le nombre d’applications strictement croissantes de
{1, ..., p} dans {1, ..., n} est le nombre
de parties à p éléments et : #(F ) = #(F1 ) + #(F2 ) − #(F1 ∩ F2 ).
n
de l’ensemble {1, ..., n}, donc c’est Mais F1 ∩ F2 est l’ensemble des couples (A, B) de P(E)
2
.
p
tels que A ⊂ B et B ⊂ A,
c’est-à-dire tels que A = B, donc
b) Pour toute application f : {1, ..., p} −→ {1, ..., n}, consi- #(F1 ∩ F2 ) = # P(E) = 2n .
dérons l’application f ] : {1, ..., p} −→ {1, ..., n+p−1} définie
Il reste à calculer #(F1 ).
par : ∀i ∈ {1, ..., p}, f ] (i) = f (i) + i − 1.
Il est clair que, pour toute f : {1, ..., p} −→ {1, ..., n}, f ] est Pour chaque B ∈ P(E), en notant p = #(B), il y a 2p parties
correctement définie. A de E telles que A ⊂ B, donc :
n
D’autre part, pour toute application : #(F1 ) =
n
X
2p = (2 + 1)n = 3n .
g : {1, ..., p} −→ {1, ..., n + p − 1}, p
p=0
considérons l’application :
g [ : {1, ..., p} −→ {1, ..., n} D’où : #(E) = 22n − (2 · 3n − 2n ) = 22n − 2 · 3n + 2n .
définie par : 25.12
∀j ∈ {1, ..., n + p − 1}, g [ (j) = g(j) − j + 1.
a) Soit n ∈ N.
Il est clair que, pour toute g : {1, ..., p} −→ {1, ..., n + p − 1}, La donnée d’une partition de {1, ..., n + 1} est définie par :
l’application g [ est correctement définie. ? la donnée
d’une partie A de {1, ..., n+1} telle que n+1 ∈ A,
De plus, f est croissante si et seulement si f ] est strictement
n
et il y a possibilités, où k = #(A) − 1
croissante, et g est strictement croissante si et seulement si k
g [ est croissante. ? puis la donnée d’une partition de {1, ..., n + 1} r A, et il y
Le nombre d’applications croissantes de {1, ..., p} dans en a Pn−k possibilités.
{1, ..., n} est donc égal au nombre d’applications strictement n
n
n
n
D’où :
X X
croissantes
de {1, ..., p} dans {1, ..., n + p − 1}, c’est donc
Pn+1 =
k
Pn−k =
k
Pk .
n+p−1 k=0 k=0
, d’après a). b) On obtient successivement :
p
c) Notons C (resp. D, resp. F , resp. M ) l’ensemble des ap- P0 = 1,
plications de {1, ..., p} dans {1, ..., n}, croissantes (resp. dé-
0
croissantes, resp. constantes, resp. monotones). P1 =
0
P0 = 1,
On a donc : C ∪ D = M, C ∩ D = F.
D’où : P2 =
1
P0 +
1
P1 = 2,
0 1
#(M ) = #(C ∪ D) = #(C) + #(D) − #(C ∩ D)
= #(C) + #(D) − #(F ). 2 2 2
P3 = P0 + P1 + P2 = 5,
0 1 2
n+p−1
On a vu en b) : #(C) = .
3
3
3
3
p P4 = P0 + P1 + P2 + P3 = 15,
Il est clair que l’application qui, à f ∈ C, associe 0 1 2 3
g : {1, ..., p} −→ {1, ..., n}, i 7−→ n + 1 − f (i) 4 4 4 4 4
P5 = P0 + P1 + P2 + P3 + P4 = 52.
0 1 2 3 4
est une bijection de C sur D, donc : #(D) = #(C).
Enfin, à l’évidence : #(F ) = p. 25.13
a) Soit (n, p) ∈ (N∗ )2 .
n+p−1
D’où : #(M ) = 2 − p.
p Les p + 1-partitions de {1, ..., n + 1} sont :
d) Avec les notations précédentes et en notant E l’ensemble •d’une part, celles qui contiennent le singleton {n + 1}, et il
de toutes les applications de {1, ..., p} dans {1, ..., n} et N y en a Pn,p
l’ensemble des applications non monotones, on a : •d’autre part, celles qui ne contiennent pas le singleton
{n+1}, c’est-à-dire celles pour lesquelles n+1 est associé avec
n+p−1
#(N ) = #(E) − #(M ) = np − 2 + p. une partie non vide de {1, ..., n}, et il y en a (p + 1)Pn,p+1 .
p
On conclut : Pn+1,p+1 = Pn,p + (p + 1)Pn,p+1 .
407
Chapitre 25 – Dénombrements
b) Remarquons que, puisque les éléments d’une partition La formule obtenue est aussi vraie pour n = 0, puisque
sont tous non vides, on a : p > n =⇒ Pn,p = 0. P1,2 = 0 = 20 − 1.
D’autre part, pour tout n ∈ N∗ , il y a une 1-partition et une
seule, qui est {1, ..., n} , donc Pn,1 = 1, et il y a une n-
2) Démontrons la formule demandée, par récurrence (par
exemple).
partition et une seule, qui est {1}, ..., {n} , donc Pn,n = 1.
? La formule est vraie pour n = 1, car P2,3 = 0 et
La formule du a) permet alors de calculer les Pn,p de proche
31 2 − 22 + 1
en proche : = 0.
2
P3,2 = P2,1 + 2P2,2 = 1 + 2 = 3, ? Si la formule est vraie pour un n ∈ N∗ , alors, d’après a) :
P4,2 = P3,1 + 2P3,2 = 1 + 2 · 3 = 7,
3n − 2n+1 + 1
P4,3 = P3,2 + 3P3,3 = 3 + 3 · 1 = 6, ... Pn+2,3 = Pn+1,2 + 3Pn+1,3 = (2n − 1) + 3
2
On consigne les résultats dans un tableau : 2n+1 − 2 + 3n+1 − 3 · 2n+1 + 3 3n+1 − 2n+2 + 1
= = ,
n 2 2
1 2 3 4 5 donc la formule est vraie pour n + 1.
p
1 1 0 0 0 0 Ceci montre, par récurrence sur n :
3n − 2n+1 + 1
2 1 1 0 0 0 ∀n ∈ N∗ , Pn+1,3 = .
2
3 1 3 1 0 0
3) La donnée d’une n-partition de {1, ..., n + 1} revient à la
4 1 7 6 1 0 donnée d’une paire d’éléments de {1, ..., n + 1}. Par exemple,
5 1 15 25 10 1 la donnée de la 5-partition {1}, {2}, {3, 5}, {4}, {6} de
{1, ..., 6} revient à la donnée de la paire {3, 5}.
c) 1) D’après a), en remplaçant p par 1, on a, pour tout
n+1 (n + 1)n
n ∈ N∗ : Pn+1,2 = Pn,1 + 2Pn,2 = 1 + 2Pn,2 , On a donc : ∀n ∈ N∗ , Pn+1,n = = .
2 2
d’où : Pn+1,2 + 1 = 2(Pn,2 + 1).
Remarque : On peut contrôler la cohérence des formules ob-
La suite (Pn,2 + 1)n>1 est donc une suite géométrique de tenues en c) par rapport aux valeurs numériques obtenues
raison 2, d’où : ∀n ∈ N∗ , Pn+1,2 + 1 = 2n (P1,2 + 1) = 2n , en b).
et on conclut : ∀n ∈ N∗ , Pn+1,2 = 2n − 1.
408
Probabilités Chapitre 26 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 410
Thèmes abordés dans les exercices
• Expérience aléatoires, univers des possibles, événements
Vrai ou faux ? 415
• Probabilité, probabilité uniforme
Les énoncés des exercices 416
Du mal à démarrer ? 419 • Probabilité conditionnelle
Vrai ou faux, les réponses 421 • Indépendance d’événements.
Les corrigés des exercices 422
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Vocabulaire probabiliste : événement élémentaire, événe-
ment certain, événement impossible, événements incompa-
tibles, système complet d’événements
• Définition d’une probabilité, de la probabilité uniforme
• Propriétés d’une probabilité : probabilité d’un événement
contraire, probabilité d’une réunion (formule de Poincaré
ou du crible)
• Probabilité conditionnelle : définition et notation PA (B),
formule des probabilités composées, formule des probabili-
tés totales, formule de Bayes
• Indépendance de deux événements, indépendance mutuelle
de n événements.
409
Chapitre 26 – Probabilités sur un univers fini
Exemple
L’ensemble Ω des résultats possibles est Ω = {1, ..., 6}2 , donc Card (Ω) =
62 = 36.
On lance simultanément deux dés équi- La probabilité P est ici la probabilité uniforme sur Ω.
librés à 6 faces. Quelle est la probabilité a) L’événement A « obtenir un double » est
d’obtenir :
A = {(1, 1), (2, 2), (3, 3), (4, 4), (5, 5), (6, 6)},
a) un double ? Card (A) 6 1
donc Card (A) = 6, puis : P (A) = = = .
b) une somme des deux dés égale à 9 ? Card (Ω) 36 6
c) un minimum des deux dés égal à 4 ? b) L’événement B « obtenir une somme égale à 9 » est
B = {(3, 6), (4, 5), (5, 4), (6, 3)},
Card (B) 4 1
donc Card (B) = 4, puis : P (B) = = = .
Card (Ω) 36 9
c) L’événement C « obtenir un minimum des dés égal à 4 » est
C = {(4, 4), (4, 5), (4, 6), (5, 4), (6, 4)},
Card (C) 5
donc Card (C) = 5, puis : P (C) = = .
Card (Ω) 36
Méthode
Essayer de :
Pour calculer la probabi- • utiliser l’événement contraire A, et dans ce cas :
lité d’un événement A à P (A) = 1 − P (A)
l’aide des opérations sur • décomposer A sous la forme A = B \ C, et dans ce cas :
les événements P (A) = P (B \ C) = P (B) − P (B ∩ C) ;
si de plus C implique B (c’est-à-dire C ⊂ B), alors :
P (A) = P (B \ C) = P (B) − P (C)
410
Les méthodes à retenir
Exemple
L’ensemble Ω des résultats possibles est Ω = {1, ..., 6}5 , donc Card (Ω) =
65 .
Quelle est la probabilité d’obtenir au La probabilité P est ici la probabilité uniforme sur Ω.
moins une fois un nombre pair en lan- Notons A l’événement « au cours des 5 lancers, on obtient au moins
une fois un nombre pair ».
çant 5 fois un dé équilibré à 6 faces ?
Alors, l’événement contraire A est « les 5 résultats obtenus sont tous
impairs », donc A = {1, 3, 5}5 , d’où : Card (A) = 35 , puis :
Card (A) 35 1
P (A) = = 5 = 5.
Card (Ω) 6 2
1 31
On déduit : P (A) = 1 − P (A) = 1 − 5 = ' 0, 969 .
2 32
Méthode
Exemple
L’ensemble Ω des résultats est Ω = {1, ..., 6}3 et la probabilité P est la
probabilité uniforme sur Ω.
On lance simultanément trois dés équi- L’événement A « obtenir 421 » est l’ensemble des triplets formés par
librés à 6 faces. Quelle est la probabilité 1, 2, 4 dans n’importe quel ordre, donc Card (A) = 6, puis :
d’obtenir : 421 ou trois chiffres pairs ou Card (A) 6 1
P (A) = = 3 = .
trois chiffres impairs ? Card (Ω) 6 36
L’événement B « obtenir trois chiffres pairs » est B = {2, 4, 6}3 , donc
Card (B) 33 1
Card (B) = 33 , puis : P (B) = = 3 = .
Card (Ω) 6 8
De même, en notant C l’événement « obtenir trois chiffres impairs »,
1
on a : P (C) = .
8
L’événement D de l’énoncé est D = A ∪ B ∪ C. Il est clair que A, B, C
sont deux à deux incompatibles, donc, d’après le cours :
1 1 1 5
P (D) = P (A) + P (B) + P (C) = + + = .
36 8 8 18
411
Chapitre 26 – Probabilités sur un univers fini
Méthode
• Si les événements Ak sont mutuellement indépendants, alors :
n n
Pour calculer la proba-
\ Y
P Ak = P (Ak ).
bilité d’une intersection k=1 k=1
finie d’événements • Sinon, on utilise la formule des probabilités composées :
\n
Ak \n
k=1 P Ak = P (A1 ) × PA1 (A2 ) × · · · × PA1 ∩ A2 ,∩ ··· ∩ An−1 (An ),
k=1
Exemple
Notons, pour tout k ∈ {1, 2, 3}, Bk l’événement « on obtient une boule
blanche au k-ième tirage », et Nk l’événement « on obtient une boule
Une urne contient 12 boules : 8 boules noire au k-ième tirage ».
blanches et 4 boules noires. L’énoncé demande la probabilité de B1 ∩ B2 ∩ N3 .
On tire successivement et sans remise 3 Les événements B1 , B2 , N3 ne sont pas indépendants, car les tirages
boules de l’urne. se font sans remise. On va donc appliquer la formule des probabilités
composées :
Quelle est la probabilité d’obtenir deux
boules blanches et une boule noire dans P (B1 ∩ B2 ∩ N3 ) = P (B1 ) PB1 (B2 ) PB1 ∩ B2 (N3 )
cet ordre ? 8 7 4 28
= · · = ' 0, 170 .
12 11 10 165
Méthode
Utiliser la formule des probabilités totales : soit (Ak )16k6n un système
complet d’événements tels que : ∀k ∈ {1, ..., n}, P (Ak ) 6= 0 ;
Pour calculer la proba-
alors pour tout événement B :
bilité d’un événement B n n
en fonction de probabi-
X X
P (B) = P (Ak ∩ B) = P (Ak ) × PAk (B).
lités conditionnelles liées k=1 k=1
à cet événement Cette formule est souvent utilisée lorsqu’une expérience se réalise en
plusieurs temps, et que l’on s’intéresse au résultat final.
➟ Exercices 26.10, 26.12 à 26.15
412
Les méthodes à retenir
Exemple
Notons B1 (resp. N1 ) l’événement « obtenir une boule blanche (resp.
noire) de U1 », et B2 (resp. N2 ) l’événement « obtenir une boule blanche
Une urne U1 contient 5 boules : 3 boules (resp. noire) de U2 au final ».
blanches et 2 boules noires, et une urne L’énoncé demande P (B2 ).
U2 contient 12 boules : 6 boules blanches Puisque la composition de l’urne U2 dépend du premier tirage, nous
et 6 boules noires. allons utiliser la formule des probabilités totales, avec comme système
On tire une boule de U1 , puis on la place complet d’événements (B1 , N1 ).
dans U2 , puis on tire une boule de U2 . On a, d’après le cours :
Quelle est la probabilité d’obtenir au fi- P (B2 ) = P (B1 ) PB1 (B2 ) + P (N1 ) PN1 (B2 )
nal une boule blanche ? 3 7 2 6 33
= · + · = ' 0, 508 .
5 13 5 13 65
Méthode
P (A)PA (B)
Utiliser la formule de Bayes : PB (A) = ,
P (B)
Pour calculer la pro-
à condition que P (A) 6= 0 et P (B) 6= 0.
babilité d’une cause A
sachant une consé- Cette formule est aussi appelée la formule de probabilité des causes :
quence B elle permet de « remonter le temps ». Très souvent, pour calculer le
dénominateur P (B), on utilise la formule des probabilités totales.
Exemple
Notons, pour tout i ∈ {1, ..., 6}, Di l’événement « le lancer du dé donne
le numéro i » et A l’événement « on tire au final une boule noire de U ».
On dispose d’un dé équilibré à 6 faces, L’énoncé demande PA (D4 ).
d’une urne U contenant initialement 20 1
On a : ∀i ∈ {1, ..., 6}, P (Di ) = .
boules : 10 boules blanches et 10 boules 6
noires, et on dispose de 6 boules blanches •Calculons PDi (A) pour tout i ∈ {1, ..., 6}.
et 6 boules noires supplémentaires.
Ayant obtenu le numéro i au lancer du dé, on a placé i boules blanches
On lance le dé, on note i le numéro sorti, et 6 − i boules noires dans U , donc U contient 10 + i boules blanches
on place dans U (en plus des 20 boules 16 − i
et 16 − i boules noires, d’où : PDi (A) = .
qui y sont déjà) i boules blanches et 6−i 26
boules noires, puis on tire une boule au •Calculons P (A) en utilisant la formule des probabilités totales, avec
hasard dans U . le système complet d’événements (Di )16i66 :
Sachant que la boule sortie de U au final 6 6
1 16 − i
est noire, quelle est la probabilité d’avoir
X X
P (A) = P (Di ) PDi (A) = ·
6 26
obtenu un 4 au dé ? i=1 i=1
6 6
1 X X 1 6 · 7 75
= 16 − i = 6 · 16 − = .
156 i=1 i=1
156 2 156
413
Chapitre 26 – Probabilités sur un univers fini
Méthode
• Deux événements A et B sont indépendantes lorsque :
Pour montrer l’indépen- P (A ∩ B) = P (A) × P (B).
dance d’événements • Deux événements A et B de probabilités non nulles sont indé-
pendants lorsque :
PA (B) = P (B) ou encore PB (A) = P (A).
• Les événements A1 , A2 , . . . , An sont (mutuellement) indépen-
dants lorsque, pour
toute partie non vide I de {1, ..., n},
\ Y
P Ai = P (Ai ).
i∈I i∈I
➟ Exercices 26.5, 26.6, 26.8
Exemple
1 1 1
On a : P (A ∩ B) = P (∅) = 0 et P (A)P (B) = · = ,
On lance une fois une pièce équilibrée. 2 2 4
donc P (A ∩ B) 6= P (A)P (B) et on conclut, par la définition, que A
On note A l’événement « on obtient et B ne sont pas indépendants.
face », et B l’événement « on obtient Attention à ne pas confondre la notion d’indépendance et la notion
pile ». Est-ce que A et B sont indépen- d’incompatibilité. Si deux événements sont incompatibles, alors en gé-
dants ? néral, ils ne sont pas indépendants, puisque la réalisation de l’un est
liée à la (non-)réalisation de l’autre.
Exemple
En notant F pour face et P pour pile, l’ensemble Ω des résultats pos-
On effectue deux lancers successifs d’une sibles est Ω = {(F, F ), (F, P ), (P, F ), (P, P )} et on a :
pièce équilibrée.
On note A l’événement « on obtient face
A = (F, F ), (F, P ) , B = (P, F ), (P, P ) , C = (F, P ), (P, F )
au premier lancer », B l’événement « on
obtient pile au premier lancer », C l’évé- d’où aussi : A ∩ B = ∅, A ∩ C = {(F, P )}.
nement « on obtient deux résultats dif- On déduit :
férents aux deux lancers ».
Est-ce que les événements A et B sont
1 1
indépendants ? P (A) = P (B) = P (C) = , P (A ∩ B) = 0, P (A ∩ C) = .
2 4
Est-ce que les événements A et C sont
indépendants ? On a donc : P (A ∩ B) 6= P (A) P (B), P (A ∩ C) = P (A) P (C).
On conclut que A et B ne sont pas indépendants, et que A et C sont
indépendants.
414
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
26.1 On a, pour tous événements A, B : P (A ∪ B) = P (A) + P (B). V F
26.3 Pour tout n ∈ N∗ fixé, la probabilité uniforme sur {1, ..., n} est donnée par : V F
1
∀k ∈ {1, ..., n}, P ({k}) = .
n
26.8 Si deux événements A, B sont indépendants, alors les événements A, B sont indépendants. V F
26.9 Deux événements A, B tels que P (A) 6= 0 et P (B) 6= 0 sont indépendants si et seulement V F
si : PB (A) = P (B).
26.10 En lançant deux fois une pièce équilibrée, la probabilité d’obtenir deux résultats différents V F
(un pile et un face) est 1/3 car il y a trois cas possibles : pile-pile, pile-face, face-face.
415
Chapitre 26 – Probabilités sur un univers fini
416
Énoncés des exercices
417
Chapitre 26 – Probabilités sur un univers fini
418
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
26.1 Noter Ω l’ensemble des résultats possibles. Dans les deux questions, on est dans le cas d’équi-
Alors Ω = {1, ..., 6}2 , et on est dans le cas d’équipro- probabilité.
babilité. Décrire les événements comme des parties Décrire les événements « le tirage est tricolore », « le
de Ω. tirage est unicolore », « le tirage est bicolore » à l’aide
d’événements élémentaires.
a) L’événement A : « on obtient un double » est l’en-
semble :
A = (1, 1), (2, 2), (3, 3), (4, 4), (5, 5), (6, 6) .
26.3 Noter Ω l’ensemble des tirages possibles. Alors :
b) L’événement B : « on obtient une somme égale 9
à 8 » est l’ensemble : a) Card (Ω) =
2
B = (2, 6), (3, 5), (4, 4), (5, 3), (6, 2) .
b) Card (Ω) = 9 × 8
c) Pour l’événement C : « on obtient au moins un
six », utiliser l’événement C : on n’obtient aucun six. c) Card (Ω) = 92 .
419
Chapitre 26 – Probabilités sur un univers fini
26.4 Noter Bk (resp. Nk ) l’événement : « on obtient une b) Obtenir une suite arithmético-géométrique.
boule blanche (resp. noire) au k-ième tirage ». c) Immédiat.
Ensuite calculer P (B1 ∩ B2 ∩ N3 ∩ N4 ) à l’aide de
la formule des probabilités composées. 26.12 a) Décrire les événements A1 , BL1 , A2 , BL2 .
26.5 Utiliser la définition de l’indépendance de deux évé- b) Exprimer l’événement An+1 en fonction des évé-
nements, puis de trois événements. nements An , An , BLn , BLn .
26.6 Calculer P A ∩ (B ∪ C) et P (A) P (B ∪ C).
c) Calculer P (BLn ) à l’aide de la formule des pro-
babilités totales, avec
comme système complet d’évé-
nements An , An .
26.7 Considérer l’événement
N : « une boule noire a été tirée »
26.13 Noter An l’événement :
et, pour chaque i ∈ {1, ..., n}, l’événement « Camille marque exactement n points ».
Ei : « l’urne Ui a été choisie. »
a) Décrire les événements A1 et A2 .
a) Utiliser la formule des probabilités totales.
b) Noter Pk (resp. Fk ) l’événement :
n
1 « Camille obtient pile (resp. face) au k-ième lancer ».
Réponse : P (N ) = .
X
Pour calculer P (An+2 ), utiliser la formule des pro-
n+i
i=1 babilités totales avec comme système complet d’évé-
b) Utiliser le théorème sur les sommes de Riemann. nements (P1 , F1 ). Remarquer :
PP1 (An+2 ) = P (An+1 ) et PF1 (An+2 ) = P (An ).
Réponse : P (N ) −→ ln 2.
n∞ c) La suite (pn )n∈N∗ est une suite récurrente linéaire
c) Utiliser la formule de Bayes. du second ordre.
26.8 Noter, pour tout k ∈ {1, ..., n}, Pk (resp. Fk ) l’événe- 26.14 Noter Bk (resp. Nk , Rk ) l’événement : « on obtient
ment « on obtient pile (resp. face) au k-ième lancer ». une boule blanche (resp. noire, rouge) au k-ième ti-
a) Exprimer les probabilités de A, A, B, A ∩ B à rage » et G l’événement : « on gagne la partie ».
l’aide des Pk et des Fk . a) Écrire la formule des probabilités totales, avec
b) Montrer que l’égalité P (A ∩ B) = P (A)P (B) se comme système complet d’événements B1 , N1 , R1 .
ramène à l’égalité 2n−1 = n + 1. Puis remarquer que PB1 (G) = 1, PN1 (G) = 0,
Se rappeler que, pour tout k ∈ N, 2k > k. PR1 (G) = pr .
b
26.9 Noter, pour tout k de {1, ..., n}, Ak : « la porte b) Montrer par récurrence sur r que : pr = .
n+b
s’ouvre à la k-ième tentative, et pas avant ».
Écrire Ak = A1 ∩ · · · ∩ Ak−1 ∩ Ak , puis calculer
26.15 a) Remarquer que les événements An , Bn , Cn
P (Ak ) à l’aide de la formule des probabilités compo-
forment un système complet d’événements.
sées.
Donc : P (An ) + P (Bn ) + P (Cn ) = 1.
26.10 Noter, pour tout i de {1, ..., n}, Ci : b) Utiliser la formule des probabilités totales
« on obtient le carton numéro i ».
avec comme système complet d’événements
a) Calculer la probabilité de l’événement A à l’aide An , B n , C n .
de la formule des probabilités totales, avec comme c) Immédiat.
système complet d’événements C1 , C2 , . . . , Cn .
d) Les suites (an − bn )n∈N et (an − cn )n∈N sont géo-
b) Utiliser la formule de Bayes. métriques. Donc :
26.11 a) Définir les événements An : « la n-ième per- 1
sonne reçoit l’information non déformée » et Bn ∀n ∈ N, an − bn =
2n
= an − cn
« la n-ième transforme l’information reçue en son
contraire ». Utiliser la relation du a) pour en déduire une expres-
Exprimer An+1 en fonction de An , An , Bn , Bn . sion de an , puis de bn et de cn en fonction de n.
420
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
26.1 La formule est vraie si et seulement si P (A ∩ B) = 0, et, si P (A ∩ B) 6= 0, la formule V F
correcte est : P (A ∪ B) = P (A) + P (B) − P (A ∩ B).
26.2 On a : V F
P (A ∪ B ∪ C) = P (A ∪ B) ∪ C = P (A ∪ B) + P (C) − P (A ∪ B) ∩ C
= P (A) + P (B) − P (A ∩ B) + P (C) − P (A ∩ C) ∪ (B ∩ C)
= P (A) + P (B) + P (C) − P (A ∩ B) − P (A ∩ C) + P (B ∩ C) − P (A ∩ B ∩ C) .
P (A ∩ B) 6= P (A)P (B),
26.9 Il y a eu interversion de A et B. V F
Le résultat correct est : A et B sont indépendants si et seulement si PB (A) = P (A).
26.10 Il y a quatre cas possibles et équiprobables : PP, PF, FP, FF, donc la probabilité V F
2 1 1
d’obtenir deux résultats différents est = et non .
4 2 3
421
Chapitre 26 – Probabilités sur un univers fini
422
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
- deux boules rouges et une boule noire : c) Les tirages se font successivement et avec remise.
Ainsi Ω est l’ensemble des couples de {1, ..., 9}, donc :
5
il y a × 10 = 100 cas favorables.
2 Card (Ω) = 92 = 81.
Tous ces cas étant deux à deux incompatibles, B est l’ensemble des couples de {2, 4, 6, 8}, donc :
Card (B) = 50 + 50 + 225 + 100 + 225 + 100 = 750. Card (B) = 42 = 16.
Card (B) 750 25 C est l’ensemble des couples de {1, 3, 5, 7, 9}, donc :
Donc : P (B) = = = . Card (C) = 52 = 25.
Card (Ω) 1140 38
Tous les couples de Ω étant équiprobables, P est donc la
3) Pour réaliser C, il faut tirer :
probabilité uniforme sur Ω, et l’on a :
Card (A) Card (B) + Card (C)
5
41
- trois boules blanches : il y a = 10 cas favorables, P (A) = = = .
3 Card (Ω) Card (Ω) 81
5
- trois boules rouges : il y a = 10 cas favorables,
3 26.4
10
- trois boules noires : il y a = 120 cas favorables. Notons, pour tout k de {1, ..., 4}, Bk l’événement : « on ob-
3
tient une boule blanche au k-ième tirage » et Nk l’événement :
Tous ces cas étant deux à deux incompatibles, « on obtient une boule noire au k-ième tirage ».
Card (C) = 10 + 10 + 120 = 140.
Card (C) 140 7 On veut calculer P (B1 ∩ B2 ∩ N3 ∩ N4 ). Les événements ne
Donc : P (C) = = = . sont pas indépendants (car les tirages se font sans remise),
Card (Ω) 1140 57
on utilise alors la formule des probabilités composées :
Remarque :
25 25 7 P (B1 ∩ B2 ∩ N3 ∩ N4 )
P (A) + P (B) + P (C) = + + = 1.
114 38 57 = P (B1 ) × PB1 (B2 ) × PB1 ∩ B2 (N3 ) × PB1 ∩ B2 ∩ N3 (N4 )
Ce résultat est normal puisque (A, B, C) est un système com- 5 4 4 3 5
plet d’événements. Il aurait été plus simple de le remarquer = × × × = .
9 8 7 6 63
dès le départ, de calculer P (A) et P (C) (qui sont les plus
simples) puis d’en déduire P (B).
26.5
26.3 Notons Ω l’ensemble des résultats possibles.
Notons Ω l’ensemble des résultats possibles, A l’événement :
« on obtient des boules de même parité », et B (resp. C) Alors Ω = {1, ..., 6}2 et Card (Ω) = 36.
l’événement : « on obtient des boules de numéros pairs (resp.
impairs) ». Ainsi A = B ∪ C, et les événements B et C sont La probabilité P est la probabilité uniforme.
incompatibles. 1
a) • On a Card (A) = 3 × 6 et donc : P (A) = .
a) Les tirages se font simultanément. 2
Ω est l’ensemble des parties à 2 éléments de {1, ..., 9}, donc : 3×6 1
9 De même : P (B) = = .
Card (Ω) = = 36. 36 2
2
B est l’ensemble des parties à 2 éléments de {2, 4, 6, 8}, donc : 3×3 1
4 De plus : P (A ∩ B) = = = P (A) × P (B).
36 4
Card (B) = = 6.
2 Donc A et B sont indépendants.
C est l’ensemble des parties à 2 éléments de {1, 3, 5, 7, 9},
• Notons C1 (resp. C2 ) : « le premier lancer amène un
5
donc : Card (C) = = 10.
2 chiffre pair (resp. impair), et le deuxième lancer amène un
Toutes les parties de Ω étant équiprobables, P est donc la chiffre impair (resp. pair) ».
probabilité uniforme sur Ω, et l’on a :
Card (A) Card (B) + Card (C) 6 + 10 4 Alors C = C1 ∪ C2 , et les événements C1 et C2 sont in-
P (A) = = = = . compatibles.
Card (Ω) Card (Ω) 36 9
b) Les tirages se font successivement et sans remise. 3×3 3×3 1
Donc : P (C) = P (C1 ) + P (C2 ) =+ = .
Ainsi Ω est l’ensemble des 2-listes sans répétitions de 36 36 2
{1, ..., 9}, donc : Card (Ω) = 9 × 8 = 72. De plus, l’événement A ∩ C est l’événement C1 , d’où :
B est l’ensemble des 2-listes sans répétitions de {2, 4, 6, 8}, 1
P (A ∩ C) = P (C1 ) = = P (A) × P (C).
donc : Card (B) = 4 × 3 = 12. 4
C est l’ensemble des 2-listes sans répétitions de {1, 3, 5, 7, 9}, Donc A et C sont indépendants.
donc : Card (C) = 5 × 4 = 20.
Toutes les listes de Ω étant équiprobables, P est donc la pro- • De la même façon :
1
babilité uniforme sur Ω, et l’on a : P (B ∩ C) = P (C1 ) =
= P (B) × P (C).
Card (A) Card (B) + Card (C) 32 4 4
P (A) = = = = . Donc B et C sont indépendants.
Card (Ω) Card (Ω) 72 9
423
Chapitre 26 – Probabilités sur un univers fini
424
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Il en résulte : 26.11
A et B sont indépendants Notons, pour tout n de N∗ , An : « la n-ième personne reçoit
l’information non déformée » et Bn : « la n-ième personne
⇐⇒ P (A ∩ B) = P (A)P (B) transforme l’information reçue en son contraire ».
n 1 n + 1
⇐⇒ = 1 − n−1 a) Soit n ∈ N∗ . Alors An+1 = An ∩ Bn ∪ An ∩ Bn .
2n 2 2n
D’où :
⇐⇒ n2n = (2n − 2)(n + 1)
⇐⇒ 2n = 2(n + 1) P (An+1 ) = P An ∩ Bn + P An ∩ Bn
par incompatibilité des événements
⇐⇒ 2n−1 = n + 1.
= P (An )P (Bn ) + P (An )P (Bn )
b) On veut maintenant calculer PA (Cn ). p1 = P (BL1 ) = P (A1 )PA1 (BL1 ) + P (A1 )PA1 (BL1 )
425
Chapitre 26 – Probabilités sur un univers fini
• Pour calculer P (BL2 ), utilisons la formule des proba- b) La famille d’événements (P1 , F1 ) forme un système com-
bilités totales, avec comme système complet d’événements plet d’événements.
(A2 , A2 ) :
Donc par la formule des probabilités totales :
p2 = P (BL2 ) = P (A2 )PA2 (BL2 ) + P (A2 )PA2 (BL2 ) P (An+2 ) = P (P1 ) × PP1 (An+2 ) + P (F1 ) × PF1 (An+2 )
1+a−b 1 + a − b = a PP1 (An+2 ) + (1 − a) PF1 (An+2 ).
= ×a+ 1− ×b
2 2
Or, si P1 est réalisé, alors Camille marque un point au pre-
a2 + b2 + a + b − 2ab mier lancer, et doit alors encore marquer exactement (n + 1)
= .
2 points ; ainsi : PP1 (An+2 ) = pn+1 .
b) L’événement An+1 se décompose sous la forme : Par le même raisonnement : PF1 (An+2 ) = pn .
An+1 = (An ∩ BLn ) ∪ (An ∩ BLn ). On en déduit la relation : pn+2 = a pn+1 + (1 − a) pn .
Donc : c) La suite (pn )n∈N∗ est alors une suite récurrente linéaire
du second ordre.
qn+1 = P (An+1 ) = P (An ∩ BLn ) ∪ (An ∩ BLn ) Le polynôme X2 −a X−(1−a) admet deux racines distinctes :
= P (An ∩ BLn ) + P (An ∩ BLn ) 1 et a − 1.
par incompatibilité des événements D’après le cours, il existe donc (α, β) ∈ R2 tel que :
∀n ∈ N∗ , pn = α + β(a − 1)n .
= P (An )PAn (BLn ) + P (An )PAn (BLn )
En utilisant p1 = a et p2 = a2 + 1 − a, on trouve :
= qn × a + (1 − qn ) × (1 − b) = (a + b − 1)qn + 1 − b.
1 1−a
α= et β = .
2−a 2−a
La suite (qn )n∈N∗ est une suite arithmético-géométrique.
1
On cherche α tel que : α = (a + b − 1)α + 1 − b,
On conclut : ∀n ∈ N∗ , pn = 1 − (a − 1)n+1 .
2−a
1−b
et on obtient α =
2−a−b 26.14
et on a bien 2 − a − b 6= 0 car 0 < a < 1 et 0 < b < 1.
Notons, pour tout k de N∗ , Bk (resp. Nk , resp. Rk ) l’évé-
En posant un = qn − α, on trouve : nement : « on obtient une boule blanche (resp. noire, resp.
rouge) au k-ième tirage ». Notons G l’événement : « on gagne
∀n ∈ N∗ , un+1 = (a + b − 1)un .
la partie ».
Donc : a) • Supposons que l’urne contienne b boules blanches et
∗ n−1
n boules noires et aucune boule rouge.
∀n ∈ N , un = (a + b − 1) u1
b
b−a Alors : G = B1 , d’où : p0 = P (G) = .
= (a + b − 1)n−1 × . n+b
2(2 − a − b)
• Supposons que l’urne contienne b boules blanches, n boules
Ainsi : noires et une seule boule rouge.
426
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
c) On montre alors par récurrence sur r : pr = . c) Ainsi : (1) − (2) donne : an+1 − bn+1 = 1
2
(an − bn )
n+b
(1) − (3) donne : an+1 − cn+1 = 1
2
(an − cn ).
Remarque : Cette probabilité est indépendante de r.
d) Puisque a0 = 1 et b0 = c0 = 0, on en déduit :
26.15
1 1
a) Les événements An , Bn et Cn forment un système com- an − bn = n (a0 − b0 ) = n
2 2
plet d’événements. ∀n ∈ N,
Donc : P (An ) + P (Bn ) + P (Cn ) = an + bn + cn = 1. an − cn = 1 (a0 − c0 ) = 1 .
2n 2n
b) Appliquons la formule des probabilités totales, avec
comme système complet d’événements An , Bn , Cn : En sommant ces égalités et en utilisant le fait que
427
Chapitre 27 – Variables aléatoires
Variables aléatoires
Variables aléatoires
Chapitre 27
Plan
Les méthodes à retenir 429
Thèmes abordés dans les exercices
• Loi de probabilité d’une variable aléatoire
Vrai ou faux ? 432
• Espérance, variance, moment d’ordre r (r ∈ N∗ ) d’une va-
Les énoncés des exercices 433
riable aléatoire.
Du mal à démarrer ? 436
Vrai ou faux, les réponses 437
Les corrigés des exercices 438
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition d’une variable aléatoire
• Loi de probabilité d’une variable aléatoire
• Définition de la variable aléatoire Y = g(X), où g est définie
Par commodité, on utilise sur X(Ω), loi de probabilité de Y = g(X)
l’abréviation suivante : • Définition de l’espérance d’une variable aléatoire, théorème
va : variable aléatoire de transfert, espérance de Y = aX + b
• Définition du moment d’ordre r (r ∈ N∗ ) et du moment
centré d’ordre r d’une variable aléatoire
• Définition de la variance et de l’écart-type d’une variable
aléatoire, variance de Y = aX + b.
428
Les méthodes à retenir
Exemple
La va X est à valeurs dans {1, 2, 3}.
L’événement (X = 1) consiste à tirer en premier la boule noire, donc
Une urne contient 3 boules : 2 blanches 1
P (X = 1) = .
et 1 noire. 3
On effectue trois tirages successifs et L’événement (X = 2) consiste à tirer en premier une boule blanche,
sans remise. 2 1 1
On note X le rang d’apparition de la puis en second la boule noire, donc P (X = 2) = = .
3 2 3
boule noire. L’événement (X = 3) consiste à tirer les deux boules blanches puis la
Déterminer la loi de X. 2 11 1
boule noire, donc P (X = 3) = = .
3 21 3
On conclut que la loi de X est donnée par :
1
∀i ∈ {1, 2, 3}, P (X = i) = .
3
Il s’agit de la loi uniforme sur {1, 2, 3}.
Exemple
Les deux événements (X = 0) et (X = 1) étant incompatibles, on a :
P (X 6 1) = P (X = 0) + P (X = 1).
On considère une va X à valeurs dans 1 1 1
On déduit : P (X = 1) = P (X 6 1) − P (X = 0) = − = .
{0, 1, 2} et on suppose : 2 6 3
1 1 1
1 1 Et : P (X = 2) = 1 − P (X = 0) − P (X = 1) = 1 − − = .
P (X = 0) = et P (X 6 1) = . 6 3 2
6 2
On conclut que la loi de X est donnée par :
Déterminer la loi de X. 1 1 1
P (X = 0) = , P (X = 1) = , P (X = 2) = .
6 3 2
Méthode
Montrer :
Pour montrer que
et
X
∀i ∈ I, pi > 0 pi = 1.
(xi , pi ) ; i ∈ I
i∈I
est la loi de probabilité
d’une va
429
Chapitre 27 – Variables aléatoires
Exemple
L’ensemble (k, ak) ; k ∈ {1, ..., n} est une loi de probabilité d’une
∀k ∈ {1, ..., n}, ak > 0 (1)
Soit n ∈ N∗ . Déterminer a ∈ R pour va si et seulement si :
n
X
qu’une va X à valeurs dans {1, ..., n} vé-
ak = 1 (2).
rifie : k=1
On a : (1) ⇐⇒ a > 0, et :
∀k ∈ {1, ..., n}, P (X = k) = ak.
n
X n(n + 1) 2
(2) ⇐⇒ a k = 1 ⇐⇒ a = 1 ⇐⇒ a = (> 0).
k=1
2 n(n + 1)
2
On conclut : a= .
n(n + 1)
Méthode
Essayer de :
Pour calculer l’espé- • utiliser la définition : si X(Ω) = x1 , . . . , xn , alors :
va X E(X) = xi P (X = xi )
i=1
• utiliser la formule de transfert :
si X = g(Y ) avec Y (Ω) = yj ; j ∈ J , alors :
X
E(X) = g(yj ) P (Y = yj )
j∈J
• exprimer X sous la forme X = aY + b, et alors :
E(X) = aE(Y ) + b.
➟ Exercices 27.1 à 27.9
Exemple
3
1 1 1 7
On a : E(X) =
X
kP (X = k) = 1 +2 +3 = .
On considère une va X à valeurs dans 6 3 2 3
1 k=1
{1, 2, 3} et de loi : P (X = 1) = , D’après la formule de transfert :
6
1 1 3
P (X = 2) = , P (X = 3) = . X 1 1 1 49
3 2 E(X 3 ) = k3 P (X = k) = 13 + 23 + 33 = .
6 3 2 3
Calculer E(X) et E(X 3 ). k=1
Méthode
Essayer de :
Pour calculer la variance
2
• utiliser la formule : V (X) = E X − E(X)
V (X) d’une va X
• utiliser la formule : V (X) = E(X 2 ) − E(X)
2
430
Les méthodes à retenir
Exemple
D’après le cours : V (X) = E(X 2 ) − E(X) .
2
Méthode
Essayer de se ramener à des sommes classiques :
Pour calculer une • la sommation d’entiers, de carrés d’entiers, de cubes d’entiers :
somme d’un nombre fini n
X n(n + 1) Xn
n(n + 1)(2n + 1) Xn n(n + 1) 2
de termes k= , k2 = , k3 =
2 6 2
k=1 k=1 k=1
• la formule du binôme de Newton :
n
2 n
X n
∀n ∈ N, ∀(x, y) ∈ R , (x + y) = xk y n−k
k
k=0
• la sommation géométrique :
n
X 1 − q n+1
∀n ∈ N, ∀q ∈ R \ {1}, qk = .
q=0
1−q
Exemple
D’abord, on a bien : ∀k ∈ {0, ..., n}, P (X = k) > 0
n n
6
et :
X X
Soit n ∈ N∗ . on considère une va X à P (X = k) = k2 = 1.
n(n + 1)(2n + 1)
valeurs dans {0, ..., n} et de loi : k=0 k=1
On a :
∀k ∈ {0, ..., n}, n n
6k3
6k2
X X
E(X) = kP (X = k) =
P (X = k) = . n(n + 1)(2n + 1)
n(n + 1)(2n + 1) k=0 k=0
6 n(n + 1) 2 3n(n + 1)
Calculer E(X). = = .
n(n + 1)(2n + 1) 2 2(2n + 1)
431
Chapitre 27 – Variables aléatoires
Vrai ou Faux ?
27.1 Si X est une variable aléatoire définie sur un univers fini Ω et à valeurs dans R∗ , alors V F
1
est aussi une variable aléatoire.
X
27.2 Si X est une variable aléatoire à valeurs dans {−1, 0, 1}, alors X 2 est une variable aléa- V F
toire et P (X 2 = 1) = P (X = 1).
27.3 Si X est une variable aléatoire définie sur un univers fini Ω et si f est une application V F
définie sur X(Ω), alors Y = f (X) est une variable aléatoire définieX sur Ω et la loi de
probabilité de Y est donnée par : ∀y ∈ f X(Ω) , P (Y = y) =
P (X = x).
x∈X(Ω), y=f (x)
27.4 L’espérance d’une variable aléatoire réelle X définie sur un univers fini Ω est donnée par : V F
X
E(X) = xP (X = x).
x∈X(Ω)
27.5 Pour tout n ∈ N∗ , l’espérance d’une variable aléatoire réelle suivant la loi uniforme sur V F
n
{1, ..., n} est égale à .
2
27.6 Si une variable aléatoire X suit la loi binomiale B(n, p), alors : V F
E(X) = np et V (X) = np(1 − p).
27.7 D’après le théorème du transfert, si X est une variable aléatoire réelle définie sur un V F
univers fini Ω et si f est une fonction réelle définie sur X(Ω), alors l’espérance de f (X)
est donnée par : E f (X) =
X
f (x)P (X = x).
x∈X(Ω)
27.8 La variance d’une variable aléatoire réelle X définie sur un univers fini est donnée par : V F
2
V (X) = E(X) − E(X 2 ).
27.9 La variance d’une variable aléatoire réelleX définie sur un univers fini vérifie : V F
.
2
V (X) = E X − E(X)
27.10 Si deux variables aléatoires réelles X, Y définies sur un même univers fini vérifient X 6 Y , V F
alors : V (X) 6 V (Y ).
432
Énoncés des exercices
27.3 Tirages sans remise : loi du rang d’apparition de la première boule blanche
Soit n ∈ N∗ . Une urne contient n boules dont une seule boule blanche. On y effectue des
tirages successifs et sans remise jusqu’à obtenir la boule blanche. On note X la va égale
au nombre de tirages effectués.
a) Déterminer la loi de X.
b) Calculer l’espérance et la variance de X.
433
Chapitre 27 – Variables aléatoires
27.5 Tirages de deux boules : loi du plus petit et du plus grand numéros obtenus
Soit n > 2. Une urne contient n boules numérotées de 1 à n, dans laquelle on tire deux
boules sans remise. On note X (resp. Y ) la va égale au plus petit (resp. au plus grand)
des deux numéros obtenus.
a) Pour tout k de {1, ..., n}, calculer P (Y 6 k). En déduire la loi de Y .
b) Calculer E(Y ) et V (Y ).
c) Pour tout k de {1, ..., n}, calculer P (X > k). En déduire la loi de X.
d) Montrer que les va Y et n + 1 − X ont même loi. En déduire E(X) et V (X).
27.6 Suite infinie de lancers d’une pièce équilibrée : loi du nombre de changement de côtés
On effectue une succession infinie de lancers d’une pièce équilibrée. À chaque lancer, à
partir du deuxième, si le côté obtenu est différent du côté obtenu au lancer précédent,
on gagne 1 euro. Pour tout n > 2, on définit la va Xn égale au gain total à l’issue des n
premiers lancers.
a) Déterminer les lois de X2 et de X3 , puis calculer leurs espérances.
b) Soit n > 2. Justifier que Xn prend ses valeurs dans {0, ..., n − 1}.
Calculer P (Xn = 0) et P (Xn = n − 1).
c) Pour tout n > 2 et tout k ∈ {0, ..., n}, montrer :
1 1
P (Xn+1 = k) = P (Xn = k) + P (Xn = k − 1).
2 2
d) On note, pour tout n > 2, Qn : R −→ R l’application définie par :
n−1
X
∀s ∈ R, Qn (s) = P (Xn = k)sk .
k=0
1) Soit n > 2. Calculer Qn (1) et montrer que Q0n (1) = E(Xn ). Exprimer V (Xn ) à l’aide
de la fonction Qn .
1+s
2) Montrer, pour tout n > 2 et tout s ∈ R : Qn+1 (s) = Qn (s).
2
3) En déduire une expression de Qn (s) en fonction de n et de s.
e) Calculer alors, pour tout n > 2, l’espérance et la variance de Xn .
434
Énoncés des exercices
435
Chapitre 27 – Variables aléatoires
Du mal à démarrer ?
27.1 a) Montrer X(Ω) = {1, ..., 4}, puis pour tout i de b) L’événement (Xn = 0) est réalisé si et seulement
{1, ..., 4}, calculer P (X = i) en utilisant le formule s’il n’y a aucun changement de côté lors des n pre-
des probabilités composées. miers lancers.
b) Calculer E(X), puis E(X 2 ) à l’aide de la formule L’événement (Xn = n − 1) est réalisé si et seulement
de transfert pour en déduire V (X). s’il y a un changement de côté à chaque lancer.
6
c) Définir E l’événement : « les côtés obtenus aux
lancers n et n + 1 sont les mêmes ». Puis utiliser la
27.2 a) Utiliser le fait que P (X = k) = 1 pour en dé-
X
formule des probabilités totales avec comme système
k=1
duire la valeur de a. complet d’événements (E, E).
b) 1) Utiliser la formule de transfert. d) 1) Montrer : Qn (1) = 1, Q0n (1) = E(Xn ),
n1 1 1 1 1 o Q00 2
n (1) = E(Xn ) − E(Xn ).
2) Montrer : Y (Ω) = , , , , ,1 2) Replacer dans l’expression de Qn+1 (s),
6 5 4 3 2
P (Xn+1 = k) par :
1
et : ∀k ∈ {1, ..., 6}, P Y = = P (X = k). 1 1
P (Xn = k) + P (Xn = k − 1).
k 2 2
27.3 a) Montrer que X(Ω) = {1, ..., n}, puis calculer
s + 1 n−1
3) Obtenir : ∀n > 2, ∀s ∈ R, Qn (s) = .
P (X = k) à l’aide de la formule des probabilités 2
composées. e) Utiliser les résultats de la question d)1) et l’ex-
b) Calculer E(X), E(X 2 ) puis V (X) en utilisant les pression de Qn (s).
sommes usuelles. 27.7 a) Montrer : Xk (Ω) = {1, ..., Min(n, k) .
27.4 Noter, pour tout k ∈ {1, ..., u}, Xk la variable aléa- b) L’événement (Xk = 1) est réalisé si et seulement
toire égale à 1 si l’urne numéro k a été choisie, et si le lecteur lit toujours la même piste.
égale à 0 sinon. L’événement (Xk = k) est réalisé si et seulement si
u − 1 n le lecteur lit des pistes deux à deux distinctes.
a) Réponse : E(X) = u 1 − . c) Remarquer : P (Xk+1 = i)
u
b) 1) Réponse : E(X) −→ u. = P (Xk = i)P(Xk =i) (Xk+1 = i)
n∞
2) Réponse : E(X) −→ 0. + P (Xk = i − 1)P(Xk =i−1) (Xk+1 = i).
u∞
3) Réponse : d) Sommer l’égalité précédente pour i allant de 1 à n.
E(X) −→ +∞ et E(X) ∼ u(1 − e −λ ). e) Montrer : E(Xk ) −→ n.
u∞ u∞ k∞
f) Montrer : E(Xk ) −→ k.
27.5 a) Exprimer l’événement (Y 6 k) à l’aide d’événe- n∞
ments élémentaires. Pour calculer ensuite P (Y = k), n
écrire : 27.8 Utiliser P (X > k) =
X
P (X = i).
P (Y = k) = P (Y 6 k) − P (Y 6 k − 1). i=k
Pour la première inégalité, minorer n P (X = i) en
b) Utiliser les définitions de E(Y ) et V (Y ).
minorant n par i.
c) Exprimer l’événement (X > k) à l’aide d’événe- Pour la seconde inégalité, majorer k P (X = i) en
ments élémentaires. Pour calculer ensuite P (X = k), majorant k par i.
écrire :
P (X = k) = P (X > k) − P (X > k + 1). 27.9 a) L’événement (XN > k) est réalisé si et seulement
si les k premiers numéros obtenus sont rangés par
d) Montrer : (n + 1 − X)(Ω) = {2, ..., n} = Y (Ω)
ordre strictement croissant.
puis : ∀k ∈ {2, ..., n}, P (n+1−X = k) = P (Y = k). b) Écrire : P (XN = N ) = P (XN > N − 1)
En déduire : E(Y ) = E(n + 1 − X) = n + 1 − E(X) et, si k ∈ {2, ..., N − 1} :
et : V (Y ) = V (n + 1 − X) = V (X). P (XN = k) = P (XN > k − 1) − P (XN > k).
c) Utiliser la définition de E(XN ) pour la calculer,
27.6 a) Immédiat. puis montrer : E(XN ) −→ e .
N∞
436
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
1 1
27.1 L’application : Ω −→ R, ω 7−→ est une variable aléatoire. V F
X X(ω)
27.8 La différence est dans le mauvais sens, le résultat correct est : V (X) = E(X 2 )− E(X) . V F
2
V (X) 6 V (Y ).
437
Chapitre 27 – Variables aléatoires
Donc : 6 6
6×7
et
X X
ak = a k=a = 21a,
P (X = 3) = P (N1 ∩ N2 ∩ B3 ) k=1 k=1
2
3 2 7 7 1
= P (N1 )PN1 (N2 )PN1 ∩ N2 (B3 ) = = . on en déduit : a = .
10 9 8 120 21
Ainsi la loi de X est donnée par :
- L’événement (X = 4) est l’événement N1 ∩ N2 ∩ N3 ∩ B4 .
Donc : k 1 2 3 4 5 6
P (X = 4) = P (N1 ∩ N2 ∩ N3 ∩ B4 )
1 2 3 4 5 6
= P (N1 )PN1 (N2 )PN1 ∩ N2 (N3 )PN1 ∩ N2 ∩ N3 (B4 ) P (X = k)
21 21 21 21 21 21
3 2 1 7 1
= = . k
10 9 8 7 120 On a : ∀k ∈ {1, ..., 6}, P (X = k) = .
21
- Ainsi, la loi de X est donnée par le tableau suivant : Calculons E(X) :
6 6
X 1 X 2
x 1 2 3 4 E(X) = k P (X = k) = k
k=1
21 k=1
7 7 7 1 1 6 × 7 × 13 13
P (X = x) = × = .
10 30 120 120 21 6 3
Calculons V (X) = E(X 2 ) − E(X) :
2
Remarque : on a bien
Utilisons la formule de transfert pour calculer E(X 2 ) :
P (X = 1) + P (X = 2) + P (X = 3) + P (X = 4) 6 6
X 1 X 3
7 7 7 1 E(X 2 ) = k2 P (X = k) = k
= + + + = 1. 21 k=1
10 30 120 120 k=1
b) • On a : 1 62 × 72
= × = 21.
21 22
4 13 2
20
Donc : V (X) = 21 − .
X
E(X) = kP (X = k) =
3 9
k=1 b) 1) D’après la formule de transfert :
= P (X = 1) + 2P (X = 2) + 3P (X = 3) + 4P (X = 4) 1 X 6 6
1 X 1 6
11 E(Y ) = E = P (X = k) = = .
= . X k 21 21
8 k=1 k=1
438
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
2) Déterminons la loi de Y . Il en résulte que Xk suit la loi de Bernoulli de paramètre
u − 1 n
.
n1 1 1 1 1 o
1−
La va Y prend ses valeurs dans , , , , ,1 . u
6 5 4 3 2 u − 1 n
1 D’après le cours, on a donc : E(Xk ) = 1 − .
Pour tout k de {1, ..., 6}, P Y = = P (X = k). u
k
•Comme X est égale au nombre d’urnes non vides, on a
Ainsi, la loi de Y est donnée par : u
Xk et il en résulte, par linéarité de l’espérance :
X
X=
1 1 1 1 1 k=1
y 1
6 5 4 3 2 u
X u − 1 n
E(X) = E(Xk ) = u 1 − .
6 5 4 3 2 1 k=1
u
P (Y = y)
21 21 21 21 21 21 b) 1) Ici, u est fixé et on fait tendre n vers l’infini.
u−1 u − 1 n
On a :
1
E(Y ) =×
6
+ ··· + 1 ×
1
=
6
. Comme 0 6 < 1, on a : −→ 0, donc :
6 21 21 21 u u n∞
E(X) −→ u.
Remarque : on retrouve bien le même résultat. n∞
Commentaire : s’il y a beaucoup de boules et peu d’urnes,
27.3 alors les urnes sont souvent non vides.
a) Déterminons la loi de X : 2) Ici, n est fixé et on fait tendre u vers l’infini.
La va X prend ses valeurs dans {1, ..., n}.
u − 1 n
On a alors −→ 1, donc : E(X) −→ 0.
Notons, pour tout k de {1, ..., n}, Bk l’événement : u u∞ u∞
« on obtient la boule blanche au k-ième tirage ». Commentaire : s’il y a peu de boules et beaucoup d’urnes,
alors les urnes sont souvent vides.
Soit i ∈ {1, ..., n}.
3) Ici, n = λu, λ > 0 fixé.
Alors : (X = i) = B1 ∩ · · · ∩ Bi−1 ∩ Bi . On a :
Par la formule des probabilités composées, on obtient : u − 1 n 1 1
= exp n ln 1 − = exp λu ln 1 −
u u u
P (X = i) = P (B1 ) × PB1 (B2 ) × · · · × PB1 ∩ ··· ∩ B (Bi−1 ) 1 1
i−2
= exp λu − + o = exp − λ + o(1) −→ e −λ ,
× PB1 ∩ ··· ∩ B (Bi ) u u u∞
i−1
439
Chapitre 27 – Variables aléatoires
2
n2 (n+1)2 n(n+1)(2n+1) n(n+1)
- La va X2 prend ses valeurs dans {0, 1}.
= +2 +
- De plus :
n(n − 1) 4 6 2 P (X2 = 0) = P (P1 ∩ P2 ) ∪ (F1 ∩ F2 )
2 n(n − 1)(3n + 2)(n + 1) = P (P1 ∩ P2 ) + P (F1 ∩ F2 ) par incompatibilité
= ×
n(n − 1) 12 = P (P1 )P (P2 ) + P (F1 )P (F2 ) par indépendance
1 1 1 1 1
(3n + 2)(n + 1) = × + × = .
= . 2 2 2 2 2
6
1
Donc : P (X2 = 1) = 1 − P (X2 = 0) = .
2
Donc :
2
V (Y ) = E(Y 2 ) − E(Y ) x 0 1
(3n + 2)(n + 1) 4(n + 1)2 (n + 1)(n − 2) Ainsi la loi de X2 est :
= − = . 1 1
6 9 18 P (X2 = x)
2 2
c) •Soit k ∈ {1, ..., n}. L’événement (X > k) est réalisé si et On en déduit :
seulement si on obtient deux boules de numéros supérieurs 1
ou égaux à k, donc si et seulement si on obtient deux boules E(X2 ) = 0 × P (X2 = 0) + 1 × P (X2 = 1) =
2
.
dont le numéro est compris entre k et n.
•Loi de X3 :
Par équiprobabilité des tirages possibles, on a :
- La va X3 prend ses valeurs dans {0, 1, 2}.
- De plus :
n − k + 1
2 (n − k)(n − k + 1)
P (X > k) = n = . P (X3 = 0)
n(n − 1)
2 = P (P1 ∩ P2 ∩ P3 ) ∪ (F1 ∩ F2 ∩ F3 )
= P (P1 ∩ P2 ∩ P3 ) + P (F1 ∩ F2 ∩ F3 )
•Déterminons la loi de X.
par incompatibilité
- La va X prend ses valeurs dans {1, ..., n − 1}.
= P (P1 )P (P2 )P (P3 ) + P (F1 )P (F2 )P (F3 )
- Soit k ∈ {1, ..., n − 1}. par indépendance
On a alors : (X = k) = (X > k) \ (X > k + 1),
1 1 1 1 1 1 1
avec (X > k + 1) ⊂ (X > k), donc : = × × + × × = .
2 2 2 2 2 2 4
P (X = k) = P (X > k) − P (X > k + 1)
De la même façon :
(n − k)(n − k + 1) (n − k − 1)(n − k) 2(n − k)
= − = . P (X3 = 2) = P (P1 ∩ F2 ∩ P3 ) ∪ (F1 ∩ P2 ∩ F3 )
n(n − 1) n(n − 1) n(n − 1)
440
Corrigés des exercices
1 1 1 1 1 1 1 1 1
CORRIGÉS
= × × + × × = . = P (Xn = k) + 1 − P (Xn = k − 1)
2 2 2 2 2 2 4 2 2
1 1 1 1 1
Enfin : P (X2 = 1) = 1 − − = . = P (Xn = k) + P (Xn = k − 1).
4 4 2 2 2
n−1
x 0 1 2
d) 1) •On a : Qn (1) =
X
P (Xn = k) = 1.
Ainsi la loi de X3 est : k=0
1 1 1
P (X3 = x) n−1
4 2 4
•On a : kP (Xn = k)sk−1 .
X
∀s ∈ R, Q0n (s) =
1 1 1 k=0
On en déduit : E(X3 ) = 0 × + 1 × + 2 × = 1. n−1
4 2 4
Donc :
X
Q0n (1) = kP (Xn = k) = E(Xn ).
b) •La plus petite valeur que peut prendre Xn est 0, lorsqu’il
n’y a aucun changement de côté.
k=0
•On a :
La plus grande valeur que peut prendre Xn est n − 1, lors- n−1
qu’il y a un changement de côté à chaque lancer, à partir du k(k − 1)P (Xn = k)sk−1 .
X
∀s ∈ R, Q00
n (s) =
deuxième. k=0
Enfin, Xn peut prendre toutes les valeurs intermédiaires. Donc :
P (Xn+1 = k) 1+s
= Qn (s).
= P (E)P (Xn = k) + P (E)P (Xn = k − 1) 2
441
Chapitre 27 – Variables aléatoires
E(Xk+1 )
a) •La plus petite valeur que peut prendre Xk est 1, lorsque Min(n,k+1)
le lecteur lit toujours la même piste.
X
= iP (Xk+1 = i)
•Pour la plus grande valeur de Xk , distinguons deux cas : i=1
442
Corrigés des exercices
n − 1 k−1
CORRIGÉS
∀k ∈ N∗ , E(Xk ) = (E(X1 ) − n) + n. 27.9
n
Or la va X1 est constante, égale à 1, donc E(X1 ) = 1.
a) Notons, pour k ∈ {1, ..., N − 1} :
On en déduit :
n − 1 k−1 h n − 1 k i
E(Xk ) = (1 − n) + n = n 1 − . Ek = (XN > k).
n n
n−1 n−1 k
e) On a : < 1, donc −→ 0.
n n k∞ L’événement Ek est réalisé si et seulement si les k premiers
On en déduit : E(Xk ) −→ n. numéros obtenus sont rangés par ordre strictement croissant.
k∞
Pour réaliser Ek , il faut :
Ce résultat est prévisible car, lorsque le nombre de lectures
tend vers l’infini, toutes les pistes vont tendre à être lues,
N
- choisir les k premiers numéros : choix,
donc Xk va tendre vers n, et son espérance aussi. k
n − 1 k 1 k k 1 - les ordonner par ordre croissant : 1 choix,
f) On a : = 1− =1− + o .
n n n n∞ n - répartir les (N −k) autres numéros dans les (N −k) derniers
k tirages : (N − k)! choix.
1
Donc : E(Xk ) = n 1 − 1 + + o = k + o (1).
n n∞ n n∞
On en déduit : E(Xk ) −→ k. Ainsi :
n∞ N N!
Ce résultat est prévisible car, lorsque le nombre de pistes tend Card(Ek ) = (N − k)! = .
k k!
vers l’infini, les pistes lues lors de k premières lectures vont
tendre à être toutes différentes, donc Xk va tendre vers k, et De plus, il y a N ! tirages possibles, les tirages étant équipro-
son espérance aussi. bables.
27.8 On en déduit :
Soit k ∈ {1, ..., n}. Card(Ek ) 1
(Ek ) = P (XN > k) = = .
1) On a : N! k!
b) •La va XN prend ses valeurs dans {2, ..., N }.
n
X
n P (X > k) = n P (X = i)
i=k •On a, pour tout k ∈ {2, ..., N − 1} :
n
X P (XN = k) = P (XN > k − 1) − P (XN > k)
> i P (X = i)
i=k et : P (XN = N ) = P (XN > N − 1).
Ainsi,pour tout k ∈ {2, ..., N − 1} :
n
X k−1
X
= i P (X = i) − i P (X = i)
1 1 k−1
i=1 i=1 P (XN = k) = − =
k−1 (k − 1)! k! k!
X
= E(X) − i P (X = i) 1
et : P (XN = N ) = .
i=1 (N − 1)!
k−1
X N
> E(X) − (k − 1)P (X = i) Remarque : on vérifie
X
P (XN = k) = 1.
i=1
k=2
k−1
c) On a :
X
= E(X) − (k − 1) P (X = i)
i=1
n N
X
X
> E(X) − (k − 1) P (X = i) E(XN ) = kP (XN = k)
i=1 k=2
= E(X) − (k − 1) NX−1
k(k − 1) N
= +
= E(X) − k + 1. k! (N − 1)!
k=2
E(X) − k + 1
On conclut, en divisant par n : P (X > k) > . NX−3
1 N
n = + .
2) On a : k=0
k! (N − 1)!
n
X n
X
k P (x > k) = k P (X = i) = k P (X = i)
i=k i=k N −3
1 N
Or : −→ e et
X
n n −→ 0.
X X
k=0
k! N ∞ (N − 1)! N ∞
6 i P (X = i) 6 i P (X = i) = E(X).
i=k i=1 On en déduit : E(XN ) −→ e.
E(X) N∞
On conclut, en divisant par k : P (X > k) 6 .
k
443
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
Couples Chapitre 28
de variables aléatoires
Couples de variables aléatoires
Plan
Les méthodes à retenir 445
Thèmes abordés dans les exercices
• Loi d’un couple, lois marginales, lois conditionnelles
Vrai ou faux ? 453
• Indépendance de variables aléatoires
Les énoncés des exercices 454
Du mal à démarrer ? 458 • Covariance d’un couple de variables aléatoires
Vrai ou faux, les réponses 460 • lois usuelles : loi de Bernoulli, loi binomiale, loi uniforme
Les corrigés des exercices 461 • Obtention d’inégalités sur des probabilités.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition de la loi d’un couple de variables aléatoires, des
Par commodité, on utilise
lois marginales, des lois conditionnelles ; obtention des lois
l’abréviation suivante :
marginales à partir de la loi du couple
va : variable aléatoire • Indépendance de deux variables aléatoires, indépendance
mutuelle d’une suite finie de variables aléatoires
• Définition de la covariance d’un couple de variables aléa-
toires, propriétés
• Espérance et variance d’une somme de n variables aléatoires
• Loi de Bernoulli : définition, espérance et variance
• Loi binomiale : définition, espérance et variance
• Loi uniforme sur {1, ..., n} : définition, espérance et variance
• Inégalité de Markov, inégalité de Bienaymé-Tchebychev.
444
Les méthodes à retenir
Exemple
Le couple de va (X, Y ) est à valeurs dans {1, 2} × {1, 2, 3}.
Soit (i, j) ∈ {1, 2} × {1, 2, 3}.
Une urne contient 3 boules : deux Nous allons calculer pij = P (X = i, Y = j).
blanches et une noire.
On tire successivement et sans remise, Si i = j, l’événement (X = i) ∩ (Y = j) est impossible, donc pij = 0.
les trois boules de l’urne. L’événement (X = 2, Y = 3) est impossible, donc p23 = 0.
On note X (resp. Y ) le rang d’appari- 2 1 1
tion de la première boule blanche (resp. On a : p12 = P (X = 1, Y = 2) = = ,
3 2 3
noire). 2 1 1 1
Déterminer la loi du couple (X, Y ). p13 = P (X = 1, Y = 3) = = ,
3 2 1 3
1 2 1
p21 = P (X = 2, Y = 1) = = .
3 2 3
On conclut que la loi du couple (X, Y ) est donnée par le tableau sui-
vant :
X
1 2
Y
1 0 1/3
2 1/3 0
3 1/3 0
Méthode
Montrer :
Pour montrer que
(xi , yj , pi,j ), (i, j) ∈ I ×J et
X
∀(i, j) ∈ I × J, pi,j > 0 pi,j = 1.
est la loi d’un couple (i,j)∈I×J
de va
➟ Exercice 28.3
445
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
Exemple
On a : a > 0 et
X
P (X = i, Y = j) = 1,
On considère un couple de va (X, Y ) 16i62, 16j63
Déterminer a.
Méthode
• Pour déterminer P (X = xi ), écrire :
Pour déterminer les lois P (X = xi ) ∩ (Y = yj ) .
X
P (X = xi ) =
marginales connaissant j∈J
la loi du couple (X, Y ) • Pour déterminer P (Y = yj ), écrire :
de va discrètes X
P (Y = yj ) = P (X = xi ) ∩ (Y = yj ) .
i∈I
➟ Exercices 28.1 à 28.3, 28.6
Exemple
On vérifie d’abord que chaque probabilité est bien > 0 et que la somme
totale est égale à 1.
On considère un couple de va (X, Y ) On calcule les lois marginales de X et Y en appliquant les formules du
dont la loi est donnée par le tableau sui- cours :
vant : 1
X
X ∀i ∈ {0, 1, 2}, P (X = i) = P (X = i, Y = j)
0 1 2 j=0
Y
= P (X = i, Y = 0) + P (X = i, Y = 1),
0 1/10 2/10 1/10
1 2/10 1/10 3/10 2
X
∀j ∈ {0, 1}, P (Y = j) = P (X = i, Y = j)
Déterminer les lois marginales de X i=0
et Y . = P (X = 0, Y = j) + P (X = 1, Y = j) + P (X = 2, Y = j).
Les totaux correspondants sont alors placés dans les « marges » du
tableau de la loi du couple (X, Y ) :
X
0 1 2 Y
Y
0 1/10 2/10 1/10 4/10
1 2/10 1/10 3/10 6/10
X 3/10 3/10 4/10
446
Les méthodes à retenir
Méthode
Exemple
1) Si les va X et Y sont indépendantes, alors en particulier :
P (X = 0, Y = 0) = P (X = 0)P (Y = 0),
Soit (X, Y ) un couple de va à valeurs donc les deux événements (X = 0) et (Y = 0) sont indépendants.
dans {0, 1}.
Montrer que les va X et Y sont indépen- 2) Réciproquement, supposons que les deux événements (X = 0) et
(Y = 0) sont indépendants, c’est-à-dire :
dantes si et seulement si les deux événe-
P (X = 0, Y = 0) = P (X = 0)P (Y = 0).
ments (X = 0) et (Y = 0) sont indépen-
On a, d’après la formule des probabilités totales, avec le système com-
dants.
plet d’événements (X = 0, X = 1) :
P (Y = 0) = P (X = 0, Y = 0) + P (X = 1, Y = 0),
donc :
P (X = 1, Y = 0) = P (Y = 0) − P (X = 0, Y = 0)
= P (Y = 0) − P (X = 0)P (Y = 0)
= 1 − P (X = 0) P (Y = 0) = P (X = 1)P (Y = 0).
De même : P (X = 0, Y = 1) = P (X = 0)P (Y = 1).
Enfin :
P (X = 1, Y = 1) = P (Y = 1) − P (X = 0, Y = 1)
= P (Y = 1) − P (X = 0)P (Y = 1)
= 1 − P (X = 0) P (Y = 1) = P (X = 1)P (Y = 1).
On a montré :
∀(i, j) ∈ {0, 1}2 , P (X = i, Y = j) = P (X = i)P (Y = j),
donc, par définition, les va X et Y sont indépendantes.
Méthode
Essayer de :
Pour montrer que deux • montrer qu’il existe x ∈ X(Ω) et y ∈ Y (Ω) tels que :
va discrètes X et Y ne
P (X = x) ∩ (Y = y) 6= P (X = x)P (Y = y)
sont pas indépendantes • montrer que Cov(X, Y ) 6= 0.
➟ Exercices 28.1, 28.2, 28.6
447
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
Exemple
On a :
On considère deux variables aléatoires Cov (X, Y ) = E(XY ) − E(X)E(Y ) = 4 − 2 · 3 = −2 6= 0,
X, Y telles que
E(X) = 2, E(Y ) = 3, E(XY ) = 4. donc, d’après le cours, les va X et Y ne sont pas indépendantes.
Montrer que X et Y ne sont pas indé-
pendantes.
Exemple
Essayons de montrer, par exemple :
P (X = 0, Y = 0) 6= P (X = 0)P (Y = 0).
On considère un couple de va (X, Y ) à 1
valeurs dans {0, 1, 2} × {0, 1} et de loi D’après le tableau : P (X = 0, Y = 0) = .
10
donnée par le tableau suivant : On a :
X 1 1
0 1 2 P (X = 0) = P (X = 0, Y = 0) + P (X = 0, Y = 1) = +0= ,
Y 10 10
0 1/10 2/10 3/10
P (Y = 0)
1 0 2/10 2/10
= P (X = 0, Y = 0) + P (X = 1, Y = 0) + P (X = 2, Y = 0)
1 2 3 6
Montrer que les va X et Y ne sont pas = + + = ,
10 10 10 10
indépendantes.
donc :
1 6 6 1
P (X = 0)P (Y = 0) = = 6= = P (X = 0, Y = 0).
10 10 100 10
On conclut que les deux va X et Y ne sont pas indépendantes.
Méthode
Essayer de :
Pour calculer la co- • utiliser la définition : Cov(X, Y ) = E(XY ) − E(X)E(Y )
variance d’un couple • calculer V (X), V (Y ), V (X + Y ) (ou V (X − Y )) et utiliser la
(X, Y ) de va formule :
V (X + Y ) = V (X) + V (Y ) + 2 Cov(X, Y )
448
Les méthodes à retenir
Exemple
On a :
1
Soit (X, Y ) un couple de va à valeurs
X
E(X) = iP (X = i) = P (X = 1)
dans {0, 1}. On note : i=0
= P (X = 1, Y = 0) + P (X = 1, Y = 1) = c + d,
a = P (X = 0, Y = 0),
b = P (X = 0, Y = 1), 1
X
c = P (X = 1, Y = 0), E(Y ) = jP (Y = j) = P (Y = 1)
d = P (X = 1, Y = 1). j=0
= P (X = 0, Y = 1) + P (X = 1, Y = 1) = b + d,
Montrer :
et, par la formule de transfert :
Cov (X, Y ) = ad − bc. X
E(XY ) = ijP (X = i, Y = j) = P (X = 1, Y = 1) = d.
06i61
06j61
On déduit :
Cov (X, Y ) = E(XY ) − E(X)E(Y ) = d − (c + d)(b + d)
= d(1 − b − c − d) − bc = ad − bc.
Méthode
Soient X1 , . . . , Xn des va discrètes.
Pour calculer l’espé- • On a : E(Sn ) = E(X1 ) + · · · + E(Xn ).
rance et la variance n
• On a : Cov(Xi , Xj );
X X
d’une somme Sn de n V (Sn ) = V (Xi ) + 2
va X1 , ..., Xn i=1 16i<j6n
Exemple
On a, par linéarité de l’espérance :
Soient X, Y, Z trois va mutuellement in- E(U ) = E(X) + E(XY ) + E(XY Z),
dépendantes et suivant la même loi de puis, par indépendance mutuelle des va X, Y, Z :
Bernoulli B(p), p ∈ [0 ; 1].
On note U = X + XY + XY Z. E(U ) = E(X) + E(X)E(Y ) + E(X)E(Y )E(Z)
= p + p2 + p3 = p(1 + p + p2 ).
Calculer E(U ).
449
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
Méthode
Essayer de :
Pour reconnaître une loi • reconnaître une « situation type » d’une loi usuelle
usuelle
Nom Situation type
Loi de Succès ou échec (1 ou 0) lors d’une expérience
Bernoulli : n’ayant que deux issues dont la probabilité de
B(p) succès est p
Loi Loi du nombre de succès lors d’une succession
binomiale : de n épreuves de Bernoulli indépendantes et de
B(n, p) même paramètre p
Loi
uniforme : Choix d’un entier « au hasard » entre 1 et n
U({1, ..., n})
Exemple
1
a) Chaque boule a la probabilité d’être tirée, donc X suit la loi
Une urne contient 5 boules numérotées 5
uniforme U ({1, ..., 5}).
de 1 à 5.
Dans chaque question, reconnaître la loi b) On réalise ici une succession de deux épreuves de Bernoulli (tirer une
de X et en préciser les paramètres. boule) de façon indépendantes et dont la probabilité de succès (obtenir
2 2
a) On tire une boule et on note X le une boule de numéro pair) est , donc X suit la loi binomiale B 2, .
numéro obtenu. 5 5
450
Les méthodes à retenir
Méthode
Utiliser les résultats du cours :
Pour déterminer l’es-
pérance et la variance
Variable Espérance Variance
d’une va X dont la loi
est une loi usuelle
X ,→ B(p) E(X) = p V (X) = p(1 − p)
➟ Exercice 28.9
Exemple
1
La va X suit la loi binomiale B n, , et on a donc, d’après le cours :
Soit n ∈ N∗ . On lance n fois une pièce 2
1 n 1 1 n
équilibrée et on note X le nombre de E(X) = n = , V (X) = n 1 − = .
2 2 2 2 4
piles obtenus. Reconnaître la loi de X
et donner E(X) et V (X).
Exemple
La va X suit la loi uniforme U ({1, ..., 6}) et on a donc, d’après le cours :
On lance une fois un dé équilibré à 6 6+1 7 62 − 1 35
E(X) = = , V (X) = = .
faces et on note X le numéro de la face 2 2 12 12
obtenue. Reconnaître la loi de X et don-
ner E(X) et V (X).
Méthode
451
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
Exemple
Notons X la variable aléatoire égale au nombre de piles obtenus et
X
F = la fréquence des piles obtenus.
On effectue une suite de n lancers d’une n
pièce équilibrée (n ∈ N∗ ). 1 3 4
On cherche n pour que : P F − < >1− .
2 100 100
Déterminer n pour que l’on puisse affir- 1
mer, avec un risque d’erreur inférieur à La va X suit la loi binomiale B n, , donc :
2
4%, que la fréquence des piles obtenus E(X) = ,
n
V (X) = ,
n
1 2 4
diffère de d’au plus 0, 03.
2 1 1 1 1
d’où : E(F ) = E(X) = , V (F ) = 2 V (X) = .
n 2 n 4n
D’après l’inégalité de Bienaymé-Tchébychev, on a :
1 3 V (F ) 104
P F− > 6 = .
2 100 3 2 36n
100
D’où :
1 3 1 3 104
P F− < =1−P F − > >1− .
2 100 2 100 36n
1 3 4
Pour que P F− < >1− ,
2 100 100
10 4 4
il suffit donc que : 1 − >1− ,
36n 100
104 4 106
c’est-à-dire : 6 ou encore : n > = 6944, 4...
36n 100 4 · 36
On conclut qu’un entier n convenant est n = 6945.
452
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
28.1 Si (X, Y ) est un couple de variables aléatoires définies sur un même univers fini Ω, alors V F
la loi marginale de Y est donnée par :
X
∀y ∈ Y (Ω), P (Y = y) = P(X=x) (Y = y)P (X = x).
x∈X(Ω)
28.2 Si X, Y sont deux variables aléatoires réelles définies sur un même univers fini Ω, alors, V F
pour tout z ∈ X(Ω) + Y (Ω), on a :
X
P (X + Y = z) = P (X = x)P (Y = y).
x∈X(Ω), y∈Y (Ω), x+y=z
28.3 Deux variables aléatoires X, Y définies sur un même univers fini Ω, sont indépendantes V F
si et seulement si :
∀(x, y) ∈ X(Ω) × Y (Ω), P (X = x) ∩ (Y = y) = P (X = x)P (Y = y).
28.4 Si X, Y sont deux variables aléatoires indépendantes définies sur un même univers fini Ω, V F
alors, pour toutes parties A de X(Ω) et B de Y (Ω) :
P (X ∈ A) ∩ (Y ∈ B) = P (X ∈ A)P (Y ∈ B).
28.5 Si X, Y sont deux variables aléatoires définies sur un même univers fini et si V F
E(XY ) = E(X)E(Y ), alors X et Y sont indépendantes.
28.6 Si X, Y sont deux variables aléatoires indépendantes définies sur un même univers fini Ω, V F
alors X 2 et Y 2 sont indépendantes.
28.7 Si X, Y sont deux variables aléatoires indépendantes définies sur un même univers fini Ω, V F
alors : V (X + Y ) = V (X) + V (Y ).
28.8 Si X est une variable aléatoire réelle définie sur un univers fini Ω, alors, pour tout ε > 0 : V F
V (X)
P |X − E(X)| > ε 6 .
ε2
28.9 Si n variables aléatoires X1 , ..., Xn suivent la même loi de Bernoulli B(p), alors leur V F
somme X1 + · · · + Xn suit la loi binomiale B(n, p)
28.10 Si deux variables aléatoires X, Y , définies sur le même univers fini Ω, suivent la loi V F
uniforme sur {1, ..., n}, alors (X, Y ) suit la loi uniforme sur {1, ..., n}2 .
453
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
Soient n ∈ N∗ et a ∈ R. On définit, pour (i, j) ∈ {1, ..., n}2 , les réels pi,j par : pi,j = a·i·j.
a) Trouver a pour que (i, j, pi,j ) ; (i, j) ∈ {1, ..., n}2 soit la loi d’un couple (X, Y ) de va.
454
Énoncés des exercices
28.6 Choix d’une urne, puis tirage d’une boule dans cette urne
Soit n > 2. On dispose de n urnes U1 , . . . , Un . Pour tout k de {1, ..., n}, l’urne Uk contient
k boules numérotées de 1 à k. On choisit une urne au hasard, puis on tire une boule de
cette urne. On note X le numéro de l’urne choisie et Y le numéro de la boule tirée.
a) Déterminer la loi de X. Calculer son espérance.
b) Déterminer la loi du couple (X, Y ). En déduire la loi marginale de Y . Calculer son
espérance.
c) Les variables aléatoires X et Y sont-elles indépendantes ? Calculer Cov(X, Y ) et com-
menter son signe.
455
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
28.9 Détermination d’une proportion inconnue p de boules blanches dans une urne
Soit n > 1. Une urne contient une proportion inconnue p de boules blanches. On y effectue
n tirages avec remise et on note Xn le nombre de boules blanches obtenues lors de ces n
tirages.
a) Donner la loi, l’espérance et la variance de Xn .
X 1
b) Montrer : ∀ε > 0, P .
n
−p <ε >1−
n 4nε2
c) Combien de tirages faut-il effectuer pour pouvoir affirmer, avec un risque d’erreur in-
férieur à 5%, que la fréquence d’obtention de boules blanches au cours des tirages diffère
de p d’au plus 10−2 ?
456
Énoncés des exercices
28.13 Tirages d’un nombre aléatoire de jetons, loi de la somme des numéros obtenus
Soit n ∈ N tel que n > 2. On dispose de deux urnes : la première U1 contient (n + 1)
jetons numérotés de 0 à n, la seconde U2 contient n jetons numérotés de 1 à n.
On tire au hasard un jeton de U1 , et on note N son numéro. Puis on tire une poignée de
N jetons de l’urne U2 .
a) Déterminer la loi de N , son espérance et sa variance.
b) Pour tout i de {1, ..., n}, on note Xi la va égale à 1 si le jeton numéroté i de l’urne U2
est tiré et 0 sinon.
1) Déterminer la loi de Xi , son espérance et sa variance.
n
2) Que vaut Xi ? En déduire la covariance des couples (Xi , Xj ), pour i 6= j.
X
i=1
c) On note S la va égale à la somme des numéros des jetons obtenus dans l’urne U2 .
Calculer E(S) et V (S).
b) En déduire que, pour toute variable aléatoire réelle X et toute fonction réelle crois-
sante f , on a : Cov X, f (X) > 0.
28.16 Un QCM
Soient n > 1 et p ∈ ]0 ; 1[. Un QCM comporte n questions. Pour chaque question, un
élève a la probabilité p de connaître la bonne réponse et donc de répondre correctement.
a) On note X la va égale au nombre de bonnes réponses données. Reconnaître la loi de X.
Donner son espérance et sa variance.
b) L’élève a la possibilité de répondre une seconde fois aux questions mal répondues. On
note Y le nombre de questions refaites et Z le nombre de questions refaites et correctement
répondues.
1) Soit k ∈ {0, ..., n}. Déterminer la loi conditionnelle de Z sachant (Y = k).
2) En déduire la loi de Z et son espérance.
c) On définit la va S = X + Z. Que représente S ? Montrer que S suit une loi binomiale
et préciser ses paramètres.
457
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
Du mal à démarrer ?
28.1 a) Remarquer que X et Y prennent leurs valeurs b) Immédiat.
respectivement dans {1, ..., 3} et {2, ..., 4}, puis cal- c) Écrire, pour tout i de {0 ; k} :
culer, pour tous i ∈ {1, ..., 3} et j ∈ {2, ..., 4},
P (X = i, Y = j). P (X = i, S = k)
P(S=k) (X = i) =
X4 P (S = k)
∀i ∈ {1, ..., 3}, P (X = i) =
pi,j P (X = i, Y = k − i)
= ,
b) Utiliser : j=2
3
P (S = k)
X
puis utiliser l’indépendance de X et Y .
∀j ∈ {2, ..., 4}, P (Y = j) =
pi,j .
i=1
c) Montrer que X et Y ne sont pas indépendantes.
28.6 a) Montrer : X(Ω) = {1, ..., n}
Pour Cov(X, Y ), utiliser :
1
Cov(X, Y ) = E(XY ) − E(X)E(Y ). et : ∀k ∈ {1, ..., n}, P (X = k) = .
n
d) Utiliser : E(Z) = E(Y ) − E(X), n+1
Puis montrer : E(X) = .
V (Z) = V (X) + V (Y ) − 2 Cov(X, Y ). 2
Pour déterminer la loi de Z, remarquer que Z prend b) •Calculer, pour tout (k, `) ∈ {1, ..., n}2 , la pro-
ses valeurs dans {1, ..., 3}, et exprimer, pour tout i babilité P(X=k) (Y = `),
de {1, ..., 3}, l’événement (Z = i) à l’aide des va X puis en déduire P (X = k, Y = `).
et Y . •Déterminer la loi marginale de Y par la méthode
usuelle.
28.2 a) Considérer l’événement
(X + Y = 2) ∩ (X − Y = 1). c) Montrer que X et Y ne sont pas indépendantes.
Réponse : Cov (X + Y, X − Y ) = 0.
28.7 a) Remarquer que X prend ses valeurs dans
28.3 a) Déterminer a pour que {1, ..., m − 1} et que Y prend ses valeurs dans
X
pi,j = 1.
16i,j6n {2, ..., m}.
b) •Pour la loi de X, utiliser : n Calculer pour k ∈ {1, ..., m − 1} et ` ∈ {2, ..., m},
pi,j .
X
∀i ∈ {1, ..., n}, P (X = i) = P (X = k, Y = `).
j=1 b) Déterminer la loi de X et la loi de D, et vérifier
•Pour la loi Y , utiliser : n que ce sont les mêmes lois.
pi,j . c) En déduire que E(D) = E(X) et V (D) = V (X).
X
∀j ∈ {1, ..., n}, P (Y = j) =
i=1 d) Déterminer la loi de m + 1 − Y , et en déduire que
•Montrer : E(m + 1 − Y ) = E(X).
∀(i, j) ∈ {1, ..., n}2 , pi,j = P (X = i)P (Y = j).
c) En déduire : E(XY ) = E(X)E(Y ).
d) Utiliser : E(Z) = E(X) + E(Y ), 28.8 a) Utiliser un résultat de cours.
V (Z) = V (X) + V (Y ) + 2 Cov(X, Y ). b) Expliciter les probabilités demandées.
c) •En notant, pour tout n ∈ N∗ , An l’événement :
28.4 Essayer de reconnaître des situations types.
« la va Sn est paire »,
28.5 a) Écrire, pour tout k de {0, ..., n + m} : écrire :
un+1 = P (An )PAn (An+1 ) + P (An )PAn (An+1 ),
X
P (S = k) = P (X = i, Y = j),
(i,j) ; i+j=k PAn (An+1 ) = P (Xn+1 = 0)
utiliser ensuite l’indépendance de X et Y , puis la puis justifier :
P (An+1 ) = P (Xn+1 = 1).
formule de Vandermonde : An
458
Du mal à démarrer ?
n
28.9 a) Reconnaître que la va X suit la loi binomiale de 2) Remarquer : Xi = N, donc :
X
paramètre (n, p). i=1
b) Appliquer l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev n
Xn
X
à . V (N ) = V Xi
n i=1
1
Utiliser : ∀p ∈ [0 ; 1], p(1 − p) 6 . n
Cov(Xi , Xj ).
X X
4 = V (Xi ) + 2
c) Déterminer un entier n tel que : i=1 16i<j6n
X
n
P − p < 10−2 > 0.95. Puisque toutes les variances sont égales et que toutes
n les covariances sont égales, en déduire :
28.10 a) Calculer la différence entre le premier membre et V (N ) − nV (X1 )
le second membre sans valeur absolue. Cov(Xi , Xj ) = n .
2
b) Exprimer P (X = Y ) comme somme de produits 2
de probabilités, en déduire P (X 6= Y ) et utiliser le n
résultat de la question a). c) Écrire : S = i Xi .
X
1 i=1
P (X1 = 0) = P (X1 = 1) =
2 28.14 Considérer la va X égale au nombre de vaches qui
28.11 a) Obtenir :
choisissent l’étable numéro 1, et montrer que X suit
P (X2 = 0) = P (X2 = 1) = 1 .
1
2 la loi binomiale de paramètre 100, .
b) Puisque Sn prend ses valeurs dans {0, ..., n}, on a : 2
n
En déduire que l’événement E :
P (Xn+1 = 1) =
X
P (Sn = k)P(Sn =k) (Xn+1 = 1). « chaque vache trouve une place »
s’écrit : E = (100 − n 6 X 6 n).
k=0
c) Raisonner par récurrence forte. Déterminer ensuite un entier n tel que P (E) > 0.95,
en utilisant l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev.
Pour montrer l’hérédité, calculer E(Sn ).
1 n−1 28.15 a) Utiliser les propriétés de la covariance.
28.12 a) Obtenir : P (Xk = 1) = et P (Xk = 0) = .
n n b) Appliquer la deuxième formule obtenue en a), en
b) Pour Cov(Xk , X` ), utiliser : remplaçant b par −f E(X) .
Cov(Xk , X` ) = E(Xk X` ) − E(Xk )E(X` ). D’autre part, montrer que la variable aléatoire
Remarquer : E(Xk X` ) = P (Xk = 1, X` = 1).
X − E(X) f (X) − f E(X)
c) Remarquer : S = X1 + · · · + Xn . est à valeurs positives ou nulles.
En déduire, par linéarité de l’espérance, E(S).
28.16 a) Justifier que X suit la loi binomiale de para-
Pour calculer V (S), utiliser la formule : mètre (n, p).
n
b) 1) Justifier que la loi conditionnelle de Z sachant
Cov(Xk , X` ).
X X
V (S) = V (Xk ) + 2 (Y = k) est la loi binomiale de paramètre (k, p).
k=1 16k<`6n
2) Remarquer que Y = n − X, et en déduire la loi
28.13 a) Montrer : N (Ω) = {0, ..., n}] de Y .
1 Pour déterminer la loi de Z, utiliser la formule des
et : ∀k ∈ {0, ..., n}, P (N = k) = ,
n+1 probabilités totales.
n n(n + 2) c) Justifier que S prend ses valeurs dans {0, ..., n},
puis obtenir : E(N ) = et V (N ) = . calculer, pour tout k ∈ {0, ..., n}, P (S = k) en écri-
2 12
b) 1) Utiliser : vant :
k
n X
P (Xi = 1) =
X
P (N = k)P(N =k) (Xi = 1), P (S = k) = P (X = i, Z = k − i).
i=0
k=1
k
et remarquer : P(N =k) (Xi = 1) = .
n
459
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
28.6 C’est un cas particulier d’un résultat du cours : si deux variables aléatoires X et Y sont V F
indépendantes, alors, pour toutes fonctions f, g, les variables aléatoires f (X) et g(Y )
sont indépendantes.
= V (X) + V (Y ).
460
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
28.1 y 2 3 4
461
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
Et : P (Z = 1) = P (X = 1, Y = 2) + P (X = 2, Y = 3) b) •Loi de X :
1 1
+ P (X = 3, Y = 4) = 3 × = On a : X(Ω) = {1, ..., n} et, pour tout i ∈ {1, ..., n} :
6 2 n n
P (Z = 2) = P (X = 1, Y = 3) + P (X = 2, Y = 4) X X 2i
1 1 P (X = i) = pi,j = a i j= .
=2× = j=1 j=1
n(n + 1)
6 3
1
P (Z = 3) = P (X = 1, Y = 4) = . •Loi de Y : par symétrie des rôles de X et de Y :
6
2j
Remarque : En utilisant la loi de Z, on retrouve le fait que Y (Ω) = {1, ..., n} et : ∀j ∈ {1, ..., n}, P (Y = j) = .
5 5 n(n + 1)
E(Z) = et V (Z) = , mais ceci nécessite des calculs sup-
3 9
plémentaires. •Les variables aléatoires X et Y sont indépendantes car,
pour tout (i, j) ∈ {1, ..; , n}2 :
28.2 4ij
P (X = i)P (Y = j) = 2 = pi,j .
a) Considérons l’événement n (n + 1)2
(X + Y = 2) ∩ (X − Y = 1). c) Puisque les variables aléatoires X et Y sont indépen-
( ( dantes : Cov(X, Y ) = 0.
X +Y =2 X = 3/2
On a : ⇐⇒ . Ainsi : E(XY ) = E(X)E(Y ) = E(X)2
X −Y =1 Y = 1/2 (car X et Y ont la même loi).
Comme X et Y sont à valeurs dans {0, 1}, cet événement est Or :
impossible, donc : P (X + Y = 2) ∩ (X − Y = 1) = 0.
n n
X X 2 i2
D’autre part, par indépendance de X et Y : E(X) = iP (X = i) =
i=1 i=1
n(n + 1)
P (X + Y = 2) = P (X = 1) ∩ (Y = 1) 2 n(n + 1)(2n + 1) 2n + 1
= P (X = 1)P (Y = 1) = p2 , = × = .
n(n + 1) 6 3
P (X − Y = 1) = P (X = 1) ∩ (Y = 0) (2n + 1)2
Donc : E(XY ) = .
= P (X = 1)P (Y = 0) = p(1 − p), 9
d) •Par linéarité de l’espérance :
D’où : P (X + Y = 2)P (X − Y = 1) = p3 (1 − p).
2(2n + 1)
On a donc : E(Z) = E(X) + E(Y ) = 2E(X) = .
3
P (X + Y = 2) ∩ (X − Y = 1) •Puisque les variables aléatoires X et Y sont indépendantes
6= P (X + Y = 2)P (X − Y = 1), et que X et Y ont la même loi, on a :
et on conclut que les variables aléatoires X + Y et X − Y ne V (Z) = V (X) + V (Y ) = 2V (X).
sont pas indépendantes. On a :
b) On a, par propriétés de la covariance : n
X 2 i3 2 n2 (n + 1)2 n(n + 1)
E(X 2 ) = = × = ,
Cov (X + Y, X − Y ) n(n + 1) n(n + 1) 4 2
i=1
= Cov (X, X) + Cov (Y, X) − Cov (X, Y ) − Cov (Y, Y )
donc :
= V (X) − V (Y ).
2 n(n + 1) (2n + 1)2
Puisque X et Y suivent la même loi de Bernoulli de para- V (X) = E(X 2 ) − E(X) = −
2 9
mètre p, on a : V (X) = V (Y ) = p(1 − p).
9(n2 + n) − 2(4n2 + 4n + 1)
On obtient : Cov (X + Y, X − Y ) = 0. =
18
28.3 n2 + n − 2 (n + 2)(n − 1)
= = .
a) •Calculons d’abord ij :
X
18 18
16i,j6n
(n + 2)(n − 1)
n Xn On conclut : V (Z) = .
X X n(n + 1) 2 n2 (n + 1)2 9
ij = i j = = .
2 4
16i,j6n i=1 j=1 28.4
4 1
•Prenons a = 2 . a) Le dé étant équilibré, chaque face a la probabilité d’être
n (n + 1)2 6
obtenu. Donc X suit la loi uniforme sur {1, ..., 6}.
Alors : ∀(i, j) ∈ {1, ..., n}2 , pi,j > 0
b) On réalise ici une succession de 8 épreuves de Bernoulli
et : (tirer une boule) de façons indépendantes et dont la proba-
X X
pi,j = a ij = 1.
4 1
16i,j6n 16i,j6n
bilité de succès (obtenir une boule rouge) est = .
12 3
Donc (i, j, pi,j ) ; (i, j) ∈ {1, ..., n}2 est la loi d’un couple
1
de variables aléatoires. Donc X suit la loi binomiale de paramètre 8, .
3
462
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
c) On réalise ici une succession de 10 épreuves de Bernoulli X le nombre de piles obtenus ; puis on lance m fois cette pièce
(mettre une boule dans l’un des 3 sacs) de façons indépen- et on note Y le nombre de piles obtenus.
dantes et dont la probabilité de succès (mettre la boule dans Alors X suit la loi binomiale de paramètre (n, p) et Y la loi
1
le premier sac) est . binomiale de paramètre (m, p).
3
1 La va S correspond alors au nombre de piles obtenus lors
Donc X suit la loi binomiale de paramètre 10, . des n + m lancers. Donc S suit la loi binomiale de paramètre
3
d) Les tirages s’effectuant sans remise, X est égale à la place (n + m, p) (on retrouve le résultat précédent).
du jeton numéro 1, cette place étant un entier « au hasard » c) Sachant que (S = k), X prend ses valeurs dans {0, ..., k}.
entre 1 et n. Donc X suit la loi uniforme sur [[1 ; n]]. Soit i ∈ {0, ..., k}. Alors :
e) On réalise ici une succession de n épreuves de Bernoulli P(S=k) (X = i)
(répondre à une question) de façons indépendantes et dont
1 P (X = i, S = k)
la probabilité de succès (répondre correctement) est . =
r P (S = k)
1
Donc X suit la loi binomiale de paramètre n, . P (X = i, Y = k − i)
r =
P (S = k)
28.5
P (X = i)P (Y = k − i)
a) La va S prend ses valeurs dans {0, ..., n + m}, car X = par indep. de X et Y
P (S = k)
(resp. Y ) prend ses valeurs dans {0, ..., n} (resp. {0, ..., m}). n m
Soit k ∈ {0, ..., n + m}. Alors : pi (1 − p)n−i pk−i (1 − p)m−(k−i)
i k−i
[ = n + m
P (S = k) = P (X = i, Y = j) pk (1 − p)n+m−k
k
(i,j) ; i+j=k n m
X
= P (X = i, Y = j) i k−i
= .
(i,j) ; i+j=k
k
n+m
par incompatibilité des événements
X La
loi obtenuenest
appelée loi hypergéométrique de paramètre
= P (X = i)P (Y = j).
(i,j) ; i+j=k n + m, k, .
n+m
par indépendance de X et Y 28.6
a) •Loi de X :
Or, pour tout (i, j) ∈ N2 , on a : La va X prend ses valeurs dans {1, ..., n}.
n Chaque urne a la même probabilité d’être choisie, donc :
P (X = i) = pi (1 − p)n−i
mi 1
∀k ∈ {1, ...n}, P (X = k) = .
P (Y = j) = pj (1 − p)m−j , n
j n n
n m 1 X n+1
•On a : E(X) =
X
avec la convention = 0 si i > n et = 0 si j > m. kP (X = k) =
n
k=
2
.
i j k=1 k=1
On obtient alors : b) •Loi du couple (X, Y ) :
Soit (k, `) ∈ {1, ..., n}2 . On a :
X n m
P (S = k) = pi (1 − p)n−i pj (1 − p)m−j
i j pk,` = P (X = k, Y = `) = P (X = k)P(X=k) (Y = `).
(i,j) ; i+j=k
X nm - Si ` > k, alors P(X=k) (Y = `) = 0, donc : pk,` = 0.
= pi+j (1 − p)n+m−(i+j)
(i,j) ; i+j=k
i j - Si ` 6 k, puisque chaque boule de Uk a la même probabilité
1 1
X nm d’être tirée, P(X=k) (Y = `) = , donc : pk,` = .
= pk (1 − p)n+m−k k nk
1
i j
(i,j) ; i+j=k si ` 6 k
Ainsi : ∀(k, `) ∈ {1, ..., n}2 , pk,` = nk .
sinon
n + m
0
= pk (1 − p)n+m−k .
k •Loi de Y :
n + m La va Y prend ses valeurs dans {1, ..., n} et on a, pour tout
Donc : P (S = k) = pk (1 − p)n+m−k . ` ∈ {1, ..., n} :
k n n n
1 1 X1
Ainsi, S suit la loi binomiale de paramètre (n + m, p).
X X
P (Y = `) = pk,` = =
nk n k=` k
b) Supposons que l’on dispose d’une pièce amenant pile avec k=1 k=`
la probabilité p. On lance d’abord n fois cette pièce et on note (on ne sait pas calculer explicitement cette somme).
463
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
•On a : Ainsi :
2
E(Y )
si 16k<`6m
P (X = k, Y = `) = m(m − 1)
n n Xn
`
sinon.
X X
0
= `P (Y = `) =
nk
`=1 `=1 k=` b) •Loi de X :
Xn Xk
` Xn k
1 X La va X prend ses valeurs dans {1, ..., m − 1} et on a, pour
= = ` tout k ∈ {1, ..., m − 1} :
k=1 `=1
nk k=1
nk `=1
m
X
n n P (X = k) = P (X = k, Y = `)
X 1 k(k + 1) 1 X
= = (k + 1) `=2
k=1
nk 2 2n k=1
m
X 2 2(m − k)
1 n2 + 3n n+3 = = .
= × = . `=k+1
m(m − 1) m(m − 1)
2n 2 4
•Loi de D :
c) •X et Y ne sont pas indépendantes car :
La va D prend ses valeurs dans {1, ..., m − 1}, car
P (X = 1, Y = n) = 0
1 1 1 1 6 X < Y 6 m, et on a, pour tout k ∈ {1, ..., m − 1} :
et P (X = 1)P (Y = n) = × 2 = 3 6= 0. m−1
n n n X
P (D = k) = P (Y = X + k) = P (X = `, Y = ` + k)
•Calculons Cov(X, Y ) = E(XY ) − E(X)E(Y ). | {z }
`=1
= 0 si`+k>m
on a : m−k
X 2 2(m − k)
E(XY ) = = .
`=1
m(m − 1) m(m − 1)
n k
1 Ainsi, X et D ont la même loi.
X X X
= k` pk,` = k`
16k,`6n k=1 `=1
nk •Les va X et D ne sont pas indépendantes, car :
n k P (X = m − 1, D = 2) = P (X = m − 1, Y = m + 1) = 0,
1 X X
= ` 2 2(m − 2)
n k=1 `=1 P (X = m − 1)P (D = 2) = × 6= 0.
m(m − 1) m(m − 1)
n
1 X k(k + 1)
n
1 X 2 X
n c) Puisque D = Y − X et X ont même loi, on en déduit :
= = k + k E(D) = E(Y ) − E(X) = E(X),
n k=1 2 2n k=1 k=1
donc : E(Y ) = 2E(X)
1 n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1)
= + et : V (X) = V (Y ) + V (X) − 2 Cov(X, Y ) = V (X),
2n 6 2
V (X)
(n + 1)(n + 2) donc : Cov(X, Y ) = .
= . 2
6
d) •Loi de Z = m + 1 − Y :
La va Y prend ses valeurs dans {2, ..., m}, donc la va Z prend
On en déduit alors :
ses valeurs dans {1, ..., m − 1}.
(n + 1)(n + 2) n+1 n+3 n2 − 1
Cov(X, Y ) = − . = . On a, pour tout k ∈ {1, ..., m − 1} :
6 2 4 24
Ainsi Cov(X, Y ) > 0, ce qui normal puisque, lorsque X aug- P (Z = k) = P (Y = m + 1 − k)
mente, Y a tendance à augmenter aussi, les deux va évoluent m−1
dans le même sens.
X
= P (X = `, Y = m + 1 − k)
28.7 `=1
| {z }
=0 si`>m+1−k
- Soient k ∈ {1, ..., m − 1} et ` ∈ {2, ..., m}. Ainsi, X et Z ont la même loi.
Si k > `, alors P (X = k, Y = `) = 0. •Donc :
Si k < `, l’événement (X = k, Y = `) est réalisé lorsque l’on E(Z) = m + 1 − E(Y ) = m + 1 − 2E(X) = E(X).
obtient l’une des deux boules blanches au k-ième tirage, puis D’où :
la dernière boule blanche au `-ième tirage. m+1 2(m + 1)
E(X) = et E(Y ) = 2E(X) = .
2 1 3 3
Donc : P (X = k, Y = `) = × .
m m−1
464
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
28.8 •Puisque 0 < p < 1, on a −1 < 1 − 2p < 1,
et donc (1 − 2p)n −→ 0.
a) Soit n ∈ N∗ .La va Sn est la somme de n va indépendantes, n∞
suivant la loi de Bernoulli de même paramètre p. 1
On conclut : lim un = .
D’après le cours, Sn suit la loi binomiale de paramètre (n, p). n∞ 2
b) •Calculons u1 . 28.9
La va S1 = X1 suit la loi de Bernoulli de paramètre p. a) On réalise une succession de n épreuves de Bernoulli (tirer
Donc : u1 = P (S1 = 0) = 1 − p. une boule), de façon indépendantes et dont la probabilité de
•Calculons u2 . succès (obtenir une boule blanche) est p.
Ainsi, la va Xn suit la loi binomiale de paramètre (n, p).
La va S2 suit la loi binomiale de paramètre (2, p).
Donc : u2 = P (S2 = 0) + P (S2 = 2) D’après le cours : E(Xn ) = np et V (Xn ) = np(1 − p).
2 2 Xn
= (1 − p)2 + p2 = (1 − p)2 + p2 b) Notons Fn = . On a :
0 2 n
= 1 − 2p + 2p .2
E(Xn ) np
E(Fn ) = = = p,
•Calculons u3 . n n
La va S3 suit la loi binomiale de paramètre (3, p). V (Fn ) =
V (Xn )
=
p(1 − p)
.
Donc : u3 = P (S3 = 0) + P (S3 = 2) n2 n
3 3 Soit ε > 0 fixé. Appliquons l’inégalité de Bienaymé-
= (1 − p)3 + p2 (1 − p)
0 2 Tchebychev à la va Fn . On obtient :
3 2
= (1 − p) + 3p (1 − p) X
n
V (Fn ) p(1 − p)
= (1 − p)(1 − 2p + 4p2 ). P −p >ε 6 = .
n ε2 nε2
c) •Notons, pour tout n ∈ N∗ , An l’événement : Considérons l’application
« la va Sn est paire ». f : [0 ; 1] −→ R, p 7−→ p(1 − p).
Ainsi : ∀n ∈ N∗ , un = P (An ). L’application f est dérivable sur [0 ; 1] et, pour tout p ∈ [0 ; 1],
Soit n ∈ N∗ .
Les événements An et An forment un système f 0 (p) = 1 − 2p.
complet d’événements. Donc par la formule des probabilités On en déduit que f atteint son maximum pour p = et que
1
totales : 1 2
1
un+1 = P (An )PAn (An+1 ) + P (An )PAn (An+1 ). ce maximum est égal à f = .
2 4
Or, sachant An , l’événement An+1 est réalisé si et seulement 1
si Xn+1 est égal à 0. Ainsi : ∀p ∈ [0 ; 1], p(1 − p) 6 .
4
Ainsi : PAn (An+1 ) = P (Xn+1 = 0) = 1 − p. X 1
On obtient alors : P ,
n
−p >ε 6
De la même façon : PAn (An+1 ) = P (Xn+1 = 1) = p. n 4nε2
On en déduit : d’où :
X X 1
n n
un+1 = un (1 − p) + (1 − un )p = (1 − 2p)un + p. P −p <ε =1−P −p >ε >1− .
n n 4nε2
•La suite (un )n∈N∗ est donc une suite arithmético- c) Il s’agit de déterminer un entier n tel que :
géométrique. X
n
P − p < 10−2 > 0.95.
Déterminons α tel que α = (1 − 2p)α + p : n
1 1
α = (1 − 2p)α + p ⇐⇒ α(2p) = p ⇐⇒ α = . Pour cela, il suffit que 1 − > 0.95.
2 4n(10−2 )2
1 Or :
La suite de terme général vn = un − est alors une suite
2 1 104
géométrique de raison (1 − 2p) puisque : 1−
4n(10−2 )2
> 0.95 ⇐⇒ n >
4 × 0.05
= 50000.
1
∀n ∈ N∗ , vn+1 = un+1 − = (1 − 2p)un + p −
1 On en déduit que pour n > 50000, la fréquence d’obtention
2 2 de boules blanches diffère de p d’au plus 10−2 , avec une pro-
1
babilité inférieure ou égale à 5%.
= (1 − 2p) un − = (1 − 2p)vn .
2
Ainsi, pour tout n ∈ N∗ : 28.10
1 a) Soit (x, y) ∈ [0 ; 1]2 . On a :
vn = (1 − 2p)n−1 v1 = (1 − 2p)n−1 u1 − x(1 − y) + y(1 − x) − (x − y) = 2y − 2xy = 2(1 − x)y > 0,
2
n−1 1
(1 − 2p)n donc : x(1 − y) + y(1 − x) > x − y.
= (1 − 2p) −p = .
2 2 En appliquant cette inégalité au couple (y, x) à la place du
couple (x, y), on a aussi :
On en déduit :
y(1 − x) + x(1 − y) > y − x.
1 1 + (1 − 2p)n
∀n ∈ N∗ , un = vn + = . On conclut : x(1 − y) + y(1 − x) > |x − y|.
2 2
465
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
466
Corrigés des exercices
n−1
CORRIGÉS
Et donc : P (Xk = 0) = 1 − P (Xk = 1) = .
n n
X k2
•On a : E(N 2 ) =
n+1
1 k=0
E(Xk ) = 0 × P (Xk = 0) + 1 × P (Xk = 1) = ,
n 1 n(n + 1)(2n + 1) n(2n + 1)
1 =× = ,
E(Xk2 )= 02
× P (Xk = 0) + × P (Xk = 1) = ,
12 n+1 6 6
n n(n + 2)
donc : V (N ) = E(N 2 ) − E(N ) = .
2
n−1
et donc : V (Xk ) = E(Xk2 ) − E(Xk ) = .
2
12
n2 b) 1) •Loi de Xi :
b) Calculons Cov(Xk , X` ) = E(Xk X` ) − E(Xk )E(X` ). La va Xi prend ses valeurs dans {0, 1}.
Les va Xk et X` prennent leurs valeurs dans {0, 1}, donc : Soit k ∈ {1, ..., n}. Calculons P(N =k) (Xi = 1). Sachant que
E(Xk X` ) = 0 × 0 × P (Xk = 0, X` = 0) (N = k), on
ntire une poignée de k jetons dans l’urne U2 ; il
y a donc résultats possibles, chaque résultat est équi-
+ 0 × 1 × P (Xk = 0, X` = 1) k
+ 1 × 0 × P (Xk = 1, X` = 0) probable ; l’événement (Xi = 1) est réalisé si on tire le jeton
n − 1
+ 1 × 1 × P (Xk = 1, X` = 1) numéro i : il y a donc 1 × résultats réalisant cet
k−1
= P (Xk = 1, X` = 1). événement.
1 1 n(n + 1) 1
Or, toutes les covariances sont égales (égales à 2 ), = × = .
n (n − 1) n(n + 1) 2 2
n n(n − 1) 1 1
et il y a = termes dans la deuxième somme. Puis : P (Xi = 0) = 1 − P (Xi = 1) = 1 − = .
2 2 2 2
Donc : V (S) = n ×
n−1
+2×
n(n − 1)
× 2
1 Ainsi :
n2 2 n (n − 1) 1
n−1 1 E(Xi ) = 0×P (Xi = 0) + 1×P (Xi = 1) = P (Xi = 1) =
= + = 1. 2
n n 1
2 2 2
E(Xi ) = 0 ×P (Xi = 0)+1 ×P (Xi = 1) = P (Xi = 1) =
2
28.13 2 1 1 2 1
2
V (Xi ) = E(Xi ) − E(Xi ) = − = .
a) •Loi de N : 2 2 4
n
2) •Par définition des va : Xi = N .
X
La va N prend ses valeurs dans {0, ..., n}.
i=1
Chaque jeton de U1 a la même probabilité d’être tiré. Donc :
1 •Donc :
∀k ∈ {0, ..., n}, P (N = k) = . n
X Xn
Cov(Xi , Xj ).
X
n+1 V (N ) = V Xi = V (Xi ) + 2
•On a : i=1 i=1 16i<j6n
n
E(N ) =
X k
=
1
×
n(n + 1) n
= , Par raison de symétrie, les va Xi ont même loi, et toutes les
k=0
n+1 n+1 2 2 variances sont égales et toutes les covariances sont égales.
467
Chapitre 28 – Couples de variables aléatoires
n
Donc : V (N ) = nV (X1 ) + 2 Cov(X1 , X2 ) d’où : Si X vaches choisissent l’étable numéro 1, alors 100 − X
2 vaches choisissent l’étable numéro 2.
n(n + 2)
−
n On en déduit :
V (N ) − nV (X1 ) 4 = 1 .
Cov(X1 , X2 ) = n = 12
E = (X 6 n) ∩ (100 − X 6 n) = (100 − n 6 X 6 n).
2 n(n − 1) 12
2 Ainsi : P (E) = P 100 − n 6 X 6 n
Ainsi, pour tous i, j ∈ {1, ..., n} tels que i 6= j :
= P 50 − n 6 X − 50 6 n − 50
1
Cov(Xi , Xj ) = .
12 = P X − 50 6 n − 50 = P X − E(X) 6 n − 50
n
c) On a alors : S = iXi . = 1 − P X − E(X) > n − 50 .
X
468
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
28.16 Soit k ∈ {0, ..., n}. On a :
a) La va X suit la loi binomiale de paramètre (n, p). P (S = k)
D’après le cours : E(X) = np et V (X) = np(1 − p). k
b) 1) La loi conditionnelle de Z sachant (Y = k) est la loi
X
= P (X = i, Z = k − i)
binomiale de paramètre (k, p). i=0
2) •Puisque Y = n − X, la va Y suit la loi binomiale de k
paramètre (n, 1 − p). X
= P (Y = n − i, Z = k − i)
•Déterminons la loi de Z. i=0
La va Z prend ses valeurs dans {0, ..., n}. k
Soit i ∈ {0, ..., n}. Alors, par la formule des probabilités to-
X
= P (Y = n − i)P(Y =n−i) P (Z = k − i)
tales : n i=0
X
P (Z = i) = P (Y = k) P(Y =k) (Z = i) k n − i
X n
k=0 | {z } = (1 − p)n−i pi pk−i (1 − p)(n−i)−(k−i)
= 0 si k < i n−i k−i
n i=0
n k
pi (1 − p)k−i .
X
= (1 − p)k pn−k k
k i X n n − i k
k=i = p (1 − p)2n−i−k .
Or, pour tout k ∈ {i, ..., n} : i=0
n−i k−i
nk n! k! n!
= =
k i k!(n − k)! i!(k − i)! (n − k)!i!(k − i)! Comme précédemment, on montre :
n! (n − i)! nn − i n n − i nk
= = . ∀i ∈ {0, ..., k}, = .
i!(n − i)! (k − i)! (n − i) − (k − i) ! i k−i n−i k−i k i
Ainsi : Ainsi :
P (Z = i) k
n n k
n − i
n X X
= (1 − p)2k−i pn−k+i P (S = k) = pk (1 − p)2n−2k (1 − p)k−i
i k=i k − i k i=0
i
n n−i n k
X n − i
= (1 − p)2`+i pn−` = pk (1 − p)2n−2k 1 + (1 − p)
Newton k
`=k−i i `=0 `
n k n−k
n n−i
X n − i ` = p(2 − p) (1 − p)2 .
= (1 − p)i pi (1 − p)2 p(n−i)−` k
i `=0
`
n n−i
= (1 − p)i pi (1 − p)2 + p Puisque 1 − (1 − p)2 = 2p − p2 = p(2 − p), on en déduit que
Newton i
n n−i S suit la loi binomiale de paramètre n, p(2 − p) .
= (p − p2 )i 1 − (p − p2 ) .
i Remarque : Là encore, on peut retrouver ce résultat par un
raisonnement direct (et sans calcul !).
Ainsi, la va Z suit la loi binomiale de paramètre n, p(1−p) .
Tout se passe comme si l’élève répond deux fois à chaque
D’après le cours : E(Z) = np(1 − p). question, et que la question est validée s’il donne au moins
Remarque : On peut retrouver ce résultat par un raisonne- une fois la bonne réponse.
ment direct (et sans calcul !). On réalise donc une succession de n épreuves de Bernoulli,
dont la probabilité d’échec est (1 − p)2 et dont la probabilité
Tout se passe comme si l’élève répond deux fois à chaque
de succès est donc 1 − (1 − p)2 = p(2 − p).
question. La va Z compte le nombre de questions mal ré-
pondues la première fois, puis correctement répondues la se- Ainsi, la va S, qui correspond au nombre
de succès, suit la
conde fois. On réalise donc une succession de n épreuves de loi binomiale de paramètre n, p(2 − p) .
Bernoulli, dont la probabilité de succès est (1 − p)p.
Remarque : Les va X et Z n’étant pas indépendantes (car
Ainsi, la va Z, qui correspond au nombre
de succès, suit la P (X = n, Z = n) = 0 6= P (X = n)P (Z = n)), on ne peut
loi binomiale de paramètre n, (1 − p)p . pas utiliser le résultat de l’exercice 28.11.
c) •La va S représente le nombre de bonnes réponses don- En revanche, on a :
nées lors des deux saisies.
•Déterminons la loi de S. E(X + Z) = E(X) + E(Z) = np + np(1 − p)
La va S prend ses valeurs dans {0, ..., n}, puisque = np(2 − p) = E(S).
0 6 X + Z 6 n.
469
Chapitre 29 – Espaces préhilbertiens réels
Espaces Chapitre 29
préhilbertiens réels
Espaces préhilbertiens réels
Plan
Les méthodes à retenir 471
Thèmes abordés dans les exercices
• Montrer qu’une certaine application est un produit scalaire
Vrai ou faux ? 476
• Trouver une base orthogonale, une base orthonormale, d’un
Les énoncés des exercices 477
espace vectoriel euclidien
Du mal à démarrer ? 479
Vrai ou faux, les réponses 481 • Former la matrice, dans une base orthonormale, d’un pro-
Les corrigés des exercices 482 jecteur orthogonal, d’une symétrie orthogonale
• Obtention d’inégalités, par utilisation de l’inégalité de Cau-
chy et Schwarz, de l’inégalité triangulaire
• Matrice et déterminant de Gram
• Calculs, dans E3 , de produits scalaires, de produits vecto-
riels, de produits mixtes, d’angles.
Par commodité, on utilise les
abréviations suivantes :
ev : espace vectoriel
Points essentiel s du cours
pour la résolution des exercices
sev : sous-espace vectoriel
• Définitions de : produit scalaire, famille orthogonale, famille
b.o.n. : base orthonormale orthonormale, orthogonal d’une partie
On note : • Inégalité de Cauchy et Schwarz, inégalité triangulaire
E2 (resp. E3 ) pour désigner • Toute famille orthogonale à vecteurs tous non nuls est libre
un ev euclidien orienté • Définition d’un projecteur orthogonal
de dimension 2 (resp. 3) • Théorème de projection orthogonale sur un sev de dimen-
sion finie dans un espace préhilbertien réel
• Définitions et propriétés, dans E3 , du produit scalaire, du
produit vectoriel, du produit mixte.
470
Les méthodes à retenir
Exemple
•On a, pour tout (P, Q) ∈ E × E :
n
X n
X
Soit n ∈ N∗ . On note E = Rn [X] ϕ(Q, P ) = Q(k)P (k) = P (k)Q(k) = ϕ(P, Q),
et ϕ : E × E −→ R l’application définie, k=0 k=0
pour tout (P, Q) ∈ E × E par : donc ϕ est symétrique.
n
X •On a, pour tous α ∈ R, P, Q, R ∈ E :
ϕ(P, Q) = P (k)Q(k). n n
k=0
X X
ϕ(P, αQ + R) = P (k)(αQ + R)(k) = P (k) αQ(k) + R(k)
Montrer que ϕ est un produit scalaire k=0 k=0
sur E. n
X n
X
=α P (k)Q(k) + P (k)R(k) = αϕ(P, Q) + ϕ(P, R),
k=0 k=0
donc ϕ est linéaire par rapport à la seconde place.
Puisque ϕ est symétrique et est linéaire par rapport à la seconde place,
ϕ est bilinéaire.
n
•On a, pour tout P ∈ E : ϕ(P, P ) =
X 2
P (k) > 0.
k=0
n
•Soit P ∈ E tel que ϕ(P, P ) = 0. On a alors : P (k) = 0, donc :
X 2
k=0
| {z }
>0
∀k ∈ {0, ..., n}, P (k) = 0. Ainsi, le polynôme P est de degré 6 n et
s’annule en n + 1 points deux à deux distincts (les réels 0, 1, ..., n),
donc : P = 0.
On conclut que ϕ est un produit scalaire sur E.
Méthode
471
Chapitre 29 – Espaces préhilbertiens réels
Exemple
On a, par définition de la norme associée à un produit scalaire :
Dans E = C([0 ; 2π], R) muni du pro- Z 2π 1/2
||f || = (f | f )1/2 = cos2 x dx .
duit scalaire 0
Pour effectuer ce calcul d’intégrale, on linéarise :
Z 2π
(f, g) 7−→ (f | g) = f g,
1 + cos 2x sin 2x i2π
Z 2π Z 2π hx
0
cos2 x dx = dx = + = π,
calculer ||f ||, où : 0
√
0 2 2 4 0
et on conclut : ||f || = π.
f : [0 ; 2π] −→ R, x 7−→ cos x.
Méthode
Exemple
On a, pour tout k ∈ {1, ..., n} :
Soient E, (. | .) un espace préhilbertien,
n
n ∈ N , (e1 , ..., en ) une famille orthogo-
X
∗ (ek | y) = ek (ei | x)2 ei
n i=1
nale de E, x ∈ E et y =
X
(ei | x)2 ei . n
X
i=1 = (ei | x)2 (ek | ei ) = (ek | x)2 ||ek ||2 > 0.
Montrer :
i=1
| {z }
= 0 si i6=k
∀k ∈ {1, ..., n}, (ek | y) > 0.
Méthode
• Utiliser la définition del’orthogonal F ⊥ d’un sev F de E :
Pour manipuler des or- F ⊥ = y ∈ E ; ∀f ∈ F, (f | y) = 0 .
thogonaux de sev d’un • Utiliser les propriétés du cours sur l’orthogonalité, en particu-
ev E muni d’un produit lier :
scalaire F ⊂ F ⊥⊥ , F ⊂ G =⇒ G⊥ ⊂ F ⊥ .
➟ Exercices 29.8, 29.9
Exemple
•Soit x ∈ F .
Soient E un espace préhilbertien réel, F On a, par définition de F ⊥ : ∀y ∈ F ⊥ , (x | y) = 0,
un sev de E tel que F ⊕ F ⊥ = E. donc, par définition de F ⊥⊥ : x ∈ F ⊥⊥ .
Montrer : F = F ⊥⊥ . Ceci montre : F ⊂ F ⊥⊥ .
472
Les méthodes à retenir
•Réciproquement, soit x ∈ F ⊥⊥ .
Puisque F ⊕ F ⊥ = E, il existe u ∈ F, v ∈ F ⊥ tels que x = u + v.
On a : v = x − u, x ∈ F ⊥⊥ , u ∈ F ⊂ F ⊥⊥
donc, puisque F ⊥⊥ est un sev de E : v ∈ F ⊥⊥ .
Ainsi : v ∈ F ⊥ ∩ F ⊥⊥ = {0}, donc v = 0, puis : x = u + v = u ∈ F .
Ceci montre : F ⊥⊥ ⊂ F.
On conclut : F = F ⊥⊥ .
Méthode
Exemple
On a :
n n n
2 X 2
Soient E un espace préhilbertien réel,
X X
x− (ei | x)ei = ||x||2 − 2 x (ei | x)ei + (ei | x)ei
n ∈ N∗ , (e1 , ..., en ) une famille ortho- i=1 i=1 i=1
normale de E, x ∈ E. n
X n
X
On suppose : = ||x||2 − 2 (ei | x)2 + (ei | x)2
i=1 i=1
n
n
X
||x||2 6 (ei | x)2 . X
= ||x||2 − (ei | x)2 6 0,
i=1
i=1
Montrer :
n n n
donc : = 0, puis : x − (ei | x)ei = 0, et enfin :
X X X
x= (ei | x)ei . x− (ei | x)ei
i=1 i=1 i=1
n
X
x= (ei | x)ei .
i=1
Méthode
473
Chapitre 29 – Espaces préhilbertiens réels
Exemple
En appliquant l’inégalité de Cauchy et Schwarz, dans Rn usuel, aux
Soient n ∈ N∗ , a1 , ..., an ∈ R. Montrer : deux vecteurs u = (1, ..., 1) et v = (a1 , ..., an ), on a :
n
X 2 n
X (u | v)2 6 ||u||2 ||v||2 ,
ai 6n a2i . n n
X 2
c’est-à-dire :
i=1 i=1
X
ai 6n a2i .
i=1 i=1
Méthode
• Si l’on connaît F ⊥ , décomposer un vecteur quelconque de E sur
Pour former la matrice F et F ⊥ .
d’un projecteur orthogo- • Déterminer une b.o.n. (v1 , ...vp ) de F , puis appliquer la formule
nal sur un sev F de E du cours donnant le projeté orthogonal pF (x) d’un vecteur quel-
p
conque x de E sur F : pF (x) =
X
(ek | x)ek .
k=1
➟ Exercice 29.5
Exemple
•D’abord, il est clair que F et G sont bien des sev de E.
Soient A ∈ F, B ∈ G. On a : (A | B) = tr (A> B).
Soit n ∈ N − {0, 1}. Puisque A est triangulaire supérieure, A> est triangulaire inférieure.
On munit E = Mn (R) de son produit Puisque A> et B sont triangulaires inférieures et que les termes dia-
scalaire canonique, et on considère les gonaux de B sont tous nuls, la matrice produit A> B est triangulaire
sev F = Tn,s (R) des matrices triangu- inférieure et ses termes diagonaux sont tous nuls, donc : tr (A> B) = 0.
laires supérieures et G = T0n,i (R) le sev
des matrices triangulaires inférieures à Ceci montre : G ⊂ F ⊥ .
termes diagonaux tous nuls. n(n − 1)
D’autre part : dim (G) = et :
2
Montrer G = F ⊥ et en déduire le n(n + 1) n(n − 1)
projeté orthogonal sur F de la matrice dim (F ⊥ ) = dim (E) − dim(F ) = n2 − = .
2 2
M = (1) dont tous les termes sont égaux On conclut : G = F ⊥ .
à 1.
•On a :
1 ... 1 1 (1) 0 (0)
M = .. .. = ..
. + ..
. ,
. .
(1)
1 ... 1 (0) 1 (1) 0
| {z } | {z }
∈F ∈G
474
Les méthodes à retenir
Méthode
Exemple
•Si v = 0, la formule est évidente.
•Si v 6= 0 et si w est colinéaire à v, alors il existe λ ∈ R tel que w = λv,
Démontrer la formule du double produit d’où : u ∧ (v ∧ w) = u ∧ 0 = 0
vectoriel, pour tout (u, v, w) ∈ E33 :
et (u · w)v − (u · v)w = λ(u · v)v − λ(u · v)v = 0,
u ∧ (v ∧ w) = (u · w)v − (u · v)w. donc la formule est vraie.
•Supposons (v, w) libre.
D’après le procédé d’orthonormalisation de Schmidt, il existe une base
orthonormée (I, J, K) de E3 et α, β, γ, a, b, c ∈ R tels que :
v = αI, w = βI + γJ, u = aI + bJ + cK.
On a alors, d’une part : v ∧ w = αγK, d’où :
u ∧ (v ∧ w) = (aI + bJ + cK) ∧ (αγK) = −aαγJ + bαγI,
et, d’autre part :
(u · w)v − (u · v)w = (aβ + bγ)αI − (aα)(βI + γJ) = bγαI − aαγJ,
Méthode
Exemple
−
→x ·− →y 1·2+3·1 5 1
On a : cos α = = √ √ = √ = √ .
||x|| ||y|| 12 + 32 22 + 12 5 2 2
Calculer, dans R2 usuel, l’angle α des
1 2
deux vecteurs D’autre part : −
→ −
→
[x, y]= = −5 < 0.
3 1
−
→
x = (1, 3), −
→
y = (2, 1). π
On conclut : α=− [2π].
4
475
Chapitre 29 – Espaces préhilbertiens réels
Vrai ou Faux ?
29.1 L’application (x1 , y1 ), (x2 , y2 ) −7 → x1 x2 + y1 y2 est un produit scalaire sur R2 . V F
29.2 On a, pour tous éléments x, y d’un espace vectoriel réel muni d’un produit scalaire (. | .) V F
1
et de la norme associée ||.|| : (x | y) = ||x + y||2 − ||x − y||2 .
2
x = 0 ou y = 0.
29.4 Pour tous vecteurs x, y d’un espace préhilbertien E, (. | .) , on a : (x | y)2 6 ||x||2 ||y||2 . V F
29.5 Pour tout sev V de dimension finie d’un espace préhilbertien E, les sev V et V ⊥ sont V F
supplémentaires dans E.
29.8 Si (e1 , ..., en ) est une base orthonormale d’un espace vectoriel euclidien E, alors, pour V F
n
tout x ∈ E : x = (ei | x)ei .
X
i=1
y de E, alors x = 0.
476
Énoncés des exercices
cos (v,
[ a) = cos (v,
[ b) = cos (v,
[ c).
On note E = C([0 ; 1], R) muni du produit scalaire (. | .) défini, pour tout (f, g) ∈ E 2 , par :
Z 1
(f | g) = f g.
0
n
2) Exemple : Pour M = Ei1 , calculer d M, Sn (R) .
X
i=1
477
Chapitre 29 – Espaces préhilbertiens réels
29.5 Former la matrice d’un projecteur orthogonal dans une base orthonormale
∀x ∈ E,
(ei | x)2 = ||x||2 .
i=1
Démontrer que (e1 , ..., en ) est une base orthonormale de E.
29.11 Toute application conservant le vecteur nul et la norme euclidienne est linéaire
Soient E, F deux R-espaces vectoriels dont chacun est muni d’un produit scalaire,
||.||E , ||.||F les normes associées, f : E −→ F une application telle que f (0) = 0 et :
∀(x, y) ∈ E 2 , ||f (x) − f (y)||F = ||x − y||E .
Démontrer que f est linéaire.
478
Du mal à démarrer ?
G(x1 , ..., xn ) = (xi | xj ) 16i,j6n ∈ Mn (R) et γ(x1 , ..., xn ) = det G(x1 , ..., xn ) .
Du mal à démarrer ?
29.1 Pour évaluer cos (v, \ a), calculer v · a et obtenir : De même pour V , en remarquant que, pour toute
v · a = ||a|| [b, c, a], d’où : f ∈ E, −V (f ) est une primitive de f .
cos (v,
\ a) =
v·a
=
[b, c, a]
. b) Utiliser une intégration par parties.
||v|| ||a|| ||v||
29.3 a) Immédiat.
29.2 a) Montrer successivement :
b) 1) Calculer (Xi )(k) en séparant en cas k < i,
– pour toute f ∈ E et tout x ∈ [0 ; 1], U (f )(x) existe k = i, k > i, puis calculer (Xi )(k) (0) en séparant
– pour toute f ∈ E, U (f ) est continue sur [0 ; 1], en en cas k 6= i, k = i.
utilisant le cours sur les primitives Xi
2) Montrer que convient.
– U est linéaire. i! 06i6n
479
Chapitre 29 – Espaces préhilbertiens réels
29.4 a) Pour montrer l’orthogonalité, calculer (S | A) 29.10 1) Pour j ∈ {1, ..., n} fixé, appliquer l’hypothèse à ej
pour S ∈ Sn (R) et A ∈ An (R), et obtenir à la place de x, et déduire (ei | ej ) = 0 pour i 6= j et
(S | A) = 0. ||ej ||2 = ||ej ||4 , puis ||ej || = 1.
b) 1) Décomposer M sur Sn (R) et An (R). 2) En vue de montrer que (e1 , ..., en ) est une base or-
n
2) Immédiat. 2
thonormale de E, calculer x − (ei | x)ei , par
X
i=1
29.5 Former un système d’équations de F, plus simple que développement.
celui de l’énoncé, par exemple en exprimant x1 et x2 29.11 1) Montrer : ∀x ∈ E, ||f (x)||F = ||x||E .
en fonction de x3 et x4 .
2) Déduire :
En déduire un vecteur V1 , non nul, de F , puis un
vecteur V2 , non nul, de F , orthogonal à V1 . ∀(x, y) ∈ E 2 , hf (x) , f (y)iF = hx , yiE .
En déduire une base orthonormale (v1 , v2 ) de F.
3) Pour λ ∈ R, (x, y) ∈ E 2 , développer
Appliquer la formule du cours donnant le projeté or- 2
thogonal d’un vecteur sur un sous-espace vectoriel de f (λx + y) − λf (x) − f (y)
dimension finie dont on connaît une base orthonor- et déduire f (λx + y) = λf (x) + f (y).
male.
29.12 1) Supposons Ker (p) ⊥ Im (p). Pour x ∈ E, remar-
En déduire la matrice de p dans la base canonique quer x − p(x) ∈ Ker (p) et p(x) ∈ Im (p), et utiliser
de R4 . le théorème de Pythagore.
2) Réciproquement, supposons : ∀x ∈ E,
29.6 Écrire P additivement et appliquer l’inégalité de ||p(x)|| 6 ||x||. Soient x ∈ Ker (p), y ∈ Im (p), donc
Cauchy et Schwarz. p(x) = 0 et y = p(y). Appliquer l’inégalité d’hypo-
thèse à λx + y à la place de x, pour tout λ ∈ R.
29.7 •La linéarité de f est immédiate. Déduire (x | y) = 0.
•Montrer Ker (f ) = {0}. 29.13 a) •Considérer X = Vect (x1 , ..., xn ), p = dim (X),
•Pour y ∈ E3 , résoudre l’équation y = f (x), d’in- (e1 , ..., ep ) une base orthonormale de X,
connue x ∈ E3 . À cet effet , évaluer a · y et a ∧ y.
p
ξki ek la décomposition linéaire de xi sur
X
xi =
On obtient : k=1
1 (e1 , ..., ep ), pour i ∈ {1, ..., n}. Exprimer (xi | xj ) et
f −1 (y) =
y − a ∧ y + (a · y) a . en déduire que, en notant M = (ξki )ki ∈ Mp,n (R),
1 + ||a||2
on a : G(x1 , ..., xn ) = M > M.
•Montrer : rg (M > M ) = rg (M ).
29.8 1) Montrer G⊥ ⊂ F , en passant par les éléments et b) Garder les notations de la solution de a).
en utilisant E = F + G. Si (x1 , ..., xn ) est libre, alors p = n et M est carrée.
2) À partir de F ⊂ G⊥ , déduire G ⊂ F ⊥ et remar- c) Noter y = x − pX (x), donc x = y + pX (x). Calcu-
quer que F et G ont des rôles symétriques dans les ler γ(x, x1 , ..., xn ) en utilisant la linéarité du déter-
hypothèses. minant par rapport à la première colonne.
29.14 1) Pour x ∈ E, appliquer l’inégalité de l’énoncé
29.9 a) 1) Immédiat. à q(x) à la place de x. Déduire p ◦ q = 0, et q ◦ p = 0.
2) •L’inclusion F ⊥ ⊂ Ker (f ) est immédiate. 2) Calculer (p+q)2 en développant. Déduire que p+q
Pour l’autre inclusion, si x ∈ Ker (f ), calculer le pro- est un projecteur de E.
duit scalaire de f (x) et x. 3) Montrer, pour tout x ∈ E, p(x) ⊥ q(x), en dé-
duire ||(p + q)(x)||2 6 ||x||2 , et conclure, en utilisant
•L’inclusion Im (f ) ⊂ Vect (F ) est immédiate.
l’exercice 29.12.
Pour l’autre inclusion, faire intervenir les dimensions.
29.15 Noter B = A> − A et calculer ||B||22 = tr (B > B)
3) Utiliser a)2) et un argument de dimension. en utilisant les propriétés de la trace, pour déduire
b) Appliquer a)3). ||B||22 = 0.
480
Vrai ou Faux, les réponses
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
29.1 C’est un résultat du cours. V F
1 1 1
29.2 Le coefficient est inexact, le bon coefficient est : (x | y) = ||x + y||2 − ||x − y||2 . V F
2 4 4
29.3 il se peut que (x | y) = 0 sans que x = 0 ou y = 0, lorsque x et y sont orthogonaux et V F
non nuls.
29.4 C’est un résultat du cours : l’inégalité de Cauchy et Schwarz. V F
29.5 C’est un résultat du cours : le théorème de projection orthogonale sur un sev de dimension V F
finie dans un espace préhilbertien.
481
Chapitre 29 – Espaces préhilbertiens réels
On conclut : U est un endomorphisme du R-ev E. donc : ∀k ∈ {0, ..., n}, P (k) (0) = 0.
De même, en remarquant que, pour toute f ∈ E, −V (f ) est D’après la formule de Taylor pour les polynômes, puisque
une primitive de f , V est un endomorphisme du R-ev E. deg (P ) 6 n, on a alors :
n
b) Soit (f, g) ∈ E 2 . P (k) (0) k
X = 0.
X
P (X) =
Puisque f et g sont continues sur [0 ; 1] et que U (f ) et U (g) k=0
k!
sont de classe C 1 sur [0 ; 1], on peut intégrer par parties, en
( ( 0 On conclut que ϕ est un produit scalaire sur E.
u = U (f ) v =g
prenant : b) 1) Soit (i, j) ∈ {0, ..., n}2 . On a :
0
u =f v = −V (g).
i(i − 1) · · · (i − k + 1)Xi−k si k < i
On obtient :
(Xi )(k) = i! si k = i
U (f ) | g
si k > i
Z 1
0
= U (f )(x)g(x) dx
si k 6= i
0 0
1
donc : (Xi )(k) (0) =
Z
f (x) − V (g)(x) dx
1
= U (f )(x) − V (g)(x) 0 − i! si k = i.
0
482
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Il en résulte : 29.5
si
n 0 i 6= j
ϕ(Xi , Xj ) = •Cherchons un système d’équations de F , plus simple que
X
(Xi )(k) (0)(Xj )(k) (0) =
k=0
i!j! si i = j. celui de l’énoncé :
d’où : (S | A) = 0.
Ceci montre que Sn (R) et An (R) sont orthogonaux pour (. | .) •Un vecteur (non nul) V2 = (x1 , x2 , x3 , x4 ) de F , orthogonal
dans Mn (R). à V1 , est caractérisé par le système d’équations :
1 1/2 0 ... 0
A = (M − M > ) = . .. .. , D’après le cours, le projeté orthogonal p(X) d’un vecteur X
2 .. . .
(0) de R4 sur F est donné par la formule :
1/2 0 ... 0
n−1
d M, Sn (R)
2 X 2
= ||A||2 = (A)ij = . 1 1
16i,j6n
2 p(X) = (v1 | X)v1 +(v2 | X)v2 = (V1 | X)V1 + (V2 | X)V2 .
r 6 30
n−1
On conclut : d M, Sn (R) =
.
2
En notant X = (x1 , x2 , x3 , x4 ), on a, sous forme de colonnes
483
Chapitre 29 – Espaces préhilbertiens réels
x ∈ Ker (f ) ⇐⇒ f (x) = 0 ⇐⇒ x + a ∧ x = 0
1
1 −2
=⇒ x · (x + a ∧ x) = 0 ⇐⇒ x · x + x · (a ∧ x) = 0
p(X) = x1 − 2x2 + x3
1
6
0
−2 ⇐⇒ ||x||2 + [x, a, x] = 0 ⇐⇒ ||x||2 = 0 ⇐⇒ x = 0.
1
Ceci montre Ker (f ) = {0}, donc l’endomorphisme f est in-
1
+ −2x1 + x2 + 4x3 − 3x4
jectif.
30 4
−3
•Puisque f est un endomorphisme injectif et que E3 est de
x1 − 2x2 + x3
1 dimension finie, on conclut que f est bijectif, c’est-à-dire :
−2x1 + 4x2 − 2x3
= f ∈ GL(E).
6 x1 − 2x2 + x3
0 2) Soit y ∈ E3 .
Notons x = f −1 (y) ; on a donc : y = f (x) = x + a ∧ x, d’où :
4x1 − 2x2 − 8x3 + 6x4
1 −2x1 + x2 + 4x3 − 3x4
+ a · y = a · (x + a ∧ x) = a · x + a · (a ∧ x) = a · x
30 −8x1 + 4x2 + 16x3 − 12x4
6x1 − 3x2 − 12x3 + 9x4
a∧y = a∧(x+a∧x) = a∧x+a∧(a∧x) = a∧x+(a·x) a−(a·a) x,
9x1 − 12x2 − 3x3 + 6x4
en utilisant la formule du double produit vectoriel :
1 −12x1 + 21x2 − 6x3 − 3x4
= .
∀(a, b, c) ∈ E33 , a ∧ (b ∧ c) = (a · c) b − (a · b) c.
30 −3x1 − 6x2 + 21x3 − 12x4
6x1 − 3x2 − 12x3 + 9x4 On déduit :
On conclut que la
matrice de p dans labase canonique de x = y − a ∧ x = y − a ∧ y − (a · x) a + ||a||2 x
R4
3 −4 −1 2 = y − a ∧ y + (a · x) a − ||a||2 x = y − a ∧ y + (a · y) a − ||a||2 x,
1 −4 7 −2 −1
est :
.
puis :
−1 −2 −4 1 + ||a||2 x = y − a ∧ y + (a · y) a.
10 7
2 −1 −4 3
On conclut :
29.6 1
∀y ∈ E3 , f −1 (y) =
y − a ∧ y + (a · y) a .
Par hypothèse, il existe n ∈ N, a0 , ..., an ∈ R+ tels que : 1 + ||a||2
n
P =
X
ak Xk . 29.8
k=0 1) •Par hypothèse, on a déjà : F ⊂ G⊥ .
On a, pour tout (x, y) ∈ (R+ )2 : •Soit f ∈ G⊥ .
n Puisque f ∈ G⊥ ⊂ E = F + G, il existe u ∈ F, v ∈ G tels
√ 2 X √ 2
que : f = u+v. On a alors : v = f −u, f ∈ G⊥ , u ∈ F ⊂ G⊥ .
P ( xy ) = ak ( xy )k
k=0 Comme G⊥ est un sev de E, il en résulte : v ∈ G⊥ .
n
X √ √ √ √ k 2 Ainsi : v ∈ G et v ∈ G⊥ , donc v = 0, puis f = u ∈ F.
= ak x k ak y .
Ceci montre : G⊥ ⊂ F.
k=0
On conclut : G⊥ = F.
Appliquons l’inégalité de Cauchy et Schwarz, dans Rn+1
√ √ k √ √ k 2) On a : F ⊂ G⊥ , d’où : F ⊥ ⊃ G⊥⊥ .
usuel, à ak x 06k6n , ak y 06k6n :
Mais on sait, d’après le cours : G ⊂ G⊥⊥ , d’où : G ⊂ F ⊥ .
n
X √ √ k
√ √ k
2 Ainsi, le couple (G, F ) vérifie les mêmes hypothèses que le
ak x ak y
k=0
couple (F, G) : G ⊂ F ⊥ et G + F = E. D’après 1), appliqué
n n à (G, F ) à la place de (F, G), on a donc : F ⊥ = G.
X √ √ 2 X √ √ k 2
6 ak x k ak y 29.9
k=0 k=0
n
X n
X a) 1) Soient α ∈ R, x, y ∈ E. On a :
= ak xk ak y k = P (x)P (y),
n n
k=0 k=0
X X
f (αx + y) = (ei | αx + y)ei = α(ei | x)ei + (ei | y)ei
d’où l’inégalité voulue. i=1 i=1
29.7 n
X n
X
=α (ei | x)ei + (ei | y)ei = αf (x) + f (y),
1) •L’application f est linéaire, puisque, pour tout λ ∈ R et
i=1 i=1
tous x, x0 ∈ E3 :
donc f est linéaire.
f (λx + x0 ) = λx + x0 + a ∧ (λx + x0 ) On conclut que f est un endomorphisme de l’espace vecto-
= λ(x + a ∧ x) + (x0 + a ∧ x0 ) = λf (x) + f (x0 ). riel E.
484
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
2) •(i) : Soit x ∈ F ⊥ . 29.10
On a alors : ∀i ∈ {1, ..., n}, (ei | x) = 0, 1) On a, pour tout j ∈ {1, ..., n} :
n n n
X X
donc : f (x) = ||ej ||2 = (ei | ej )2 = ||ej ||4 + (ei | ej )2 ,
X X
(ei | x)ei = 0ei = 0,
i=1 i=1 i=1 i, i6=j
et donc : x ∈
n
F ⊥. X
= (x | x) − (ei | x)(ei | x)
Ceci montre : Ker (f ) ⊂ F ⊥ . i=1
n
On conclut : Ker (f ) = F ⊥ . X X
− (ej | x)(x | ej ) + (ei | x)(ej | x)(ei | ej )
n j=1 i,j
•(i) : On a : (ei | x)ei ∈ Vect (F ),
X
∀x ∈ E, f (x) = n
X n
X n
X
i=1 = ||x||2 − (ei | x)2 − (ej | x)2 + (ei | x)2
donc : Im (f ) ⊂ Vect (F ). i=1 j=1 i=1
485
Chapitre 29 – Espaces préhilbertiens réels
1) Supposons : Ker (p) ⊥ Im (p). Comme pX (x) ∈ X, la famille pX (x), x1 , ..., xn est liée,
Soit x ∈ E. Comme x − p(x) ∈ Ker (p) et p(x) ∈ Im (p), donc, d’après a) : γ pX (x), x1 , ..., xn = 0.
on a, par hypothèse : x − p(x) | p(x) = 0, donc, d’après le
théorème de Pythagore : ||x||2 = ||x − p(x)||2 + ||p(x)||2 , Ainsi : γ(x, x1 , ..., xn ) = d2 γ(x1 , ..., xn ) et finalement :
d’où : ||p(x)|| 6 ||x||. γ(x, x , ..., x ) 1/2
1 n
2) Réciproquement, supposons : ∀x ∈ E, ||p(x)|| 6 ||x||. d= .
γ(x1 , ..., xn )
Soient x ∈ Ker (p), y ∈ Im (p).
On a donc : p(x) = 0 et p(y) = y.
29.14
On a, pour tout λ ∈ R : ||p(λx + y)||2 6 ||λx + y||2 ,
1) Soit x ∈ E. En appliquant l’inégalité d’hypothèse à p(x)
c’est-à-dire : λ2 ||x||2 + 2λ(x | y) > 0. à la place de x, on a :
Comme le trinôme réel λ 7−→ λ2 ||x||2 + 2λ(x | y) est à va- 2 2
p p(x) + q p(x) 6 ||p(x)||2 .
leurs > 0 sur R, son discriminant est 6 0, d’où (x | y)2 6 0,
et donc (x | y) = 0. Comme p p(x) = p(x), il s’ensuit q p(x) = 0, puis
2
2) •Si (x1 , ..., xn ) est libre, alors, avec les notations de a), En utilisant le produit scalaire canonique sur Mn (R) et la
on a p = n, M ∈ GLn (R), donc : norme euclidienne associée, on a :
||y||2 (x)||2
+ ||pX pX (x) | x1 ... pX (x) | xn = 2 tr (A> A) − 2 tr (A2 )
x1 | pX (x) (x1 | x1 ) ... (x1 | xn )
= 2 tr (A> A − A2 ) = 0,
= .. .. ..
. . . donc B = 0, puis A> = A.
xn | pX (x) (xn | x1 ) ... (xn | xn )
486
Séries numériques
Séries numériques
Chapitre 30 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 488
Thèmes abordés dans les exercices
• Détermination de la nature d’une série à termes > 0
Vrai ou faux ? 493
• Détermination de la nature d’une série à termes de signes
Les énoncés des exercices 494
quelconques
Du mal à démarrer ? 498
Vrai ou faux, les réponses 500 • Nature d’une suite par intervention d’une série
Les corrigés des exercices 501 • Calcul de la somme d’une série convergente, quand c’est
possible.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définitions, propriétés générales relatives aux opérations et
à l’ordre, pour la convergence et la divergence des séries
• Le lien suite/série
• Le lemme fondamental pour les séries à termes > 0
• Pour les séries à termes > 0, l’exemple de Riemann, le théo-
rème de majoration, le théorème de minoration, le théorème
d’équivalence, la comparaison à l’exemple de Riemann par
la formation de nα un
• La comparaison série/intégrale
• La définition de l’absolue convergence et son lien avec la
convergence
• Le théorème spécial à certaines séries alternées (TSCSA).
487
Chapitre 30 – Séries numériques
Exemple
Il s’agit de séries à termes > 0.
1
Déterminer la nature des séries de •On a : ∀n > 1, 0 6 an 6 .
n2
termes généraux : D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème de majoration
sin2 n pour des séries à termes > 0, on conclut que la série de terme général
an = , an converge.
n2
2n 2n 2
bn = 3 , •On a : bn ∼ = 2 > 0.
n +1 ∞ n3 n
cn = ln(n2 + 2) − 2 ln n, D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème d’équivalence
pour des séries à termes > 0, on conclut que la série de terme général
2 1
bn converge.
dn = ln 1 + − 2,
n n
en = n3 e −n . n2 + 2 2 2
•On a : cn = ln 2
= ln 1 + 2 ∼ 2 > 0.
n n ∞ n
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème d’équivalence
pour des séries à termes > 0, on conclut que la série de terme général
cn converge.
2 1 1 2 1 2
•On a : dn = +o − 2 = +o ∼ > 0.
n n n n n n∞ n
X 1
Comme la série diverge, par théorème d’équivalence pour des
n>1
n
488
Les méthodes à retenir
Méthode
Dans un cadre théorique, essayer de :
Pour déduire la conver- • comparer, par inégalité, par équivalence, un à vn
gence d’une série
X
un • comparer, par inégalité, les sommes partielles de la série
X
un
n
à termes > 0 à partir de
n
aux sommes partielles de la série vn .
X
la convergence d’une sé-
n
rie vn à termes > 0
X
n
➟ Exercices 30.2, 30.20
Exemple
Puisque la série un converge, on a un −→ 0, donc il existe
X
n∞
n>0
N ∈ N tel que : ∀n > N, 0 6 un 6 1.
Soit un une série à termes dans R+ ,
X
n>0
On a donc : ∀n > N, 0 6 u2n 6 un .
convergente. Puisque la série un converge, par théorème de majoration pour des
X
Méthode
En plus des méthodes évoquées plus haut, essayer de :
PourXmontrer qu’une sé- • montrer que Xla suite (un )n ne converge pas vers 0, c’est-à-dire
rie un diverge que la série un diverge grossièrement
n n
• montrer, s’il s’agit d’une série à termes > 0, que la suite des
sommes partielles tend vers +∞.
➟ Exercice 30.17
Exemple
1
On a : ∀n > 1, ch > 1, d’où : ∀n > 1, un > 1,
Montrer que la série de terme général n
donc un de tend pas vers 0 lorsque n tend vers l’infini.
1 1
un = ch n2
On conclut que la série de terme général un diverge.
n
diverge.
489
Chapitre 30 – Séries numériques
Exemple
Soit N ∈ N∗ . On a, en séparant les termes d’indices pairs, d’indices
impairs :
Montrer la divergence de la série de 2N +1 N N N N N
terme général 1 1 1X1
X X X X X
un = u2p + u2p+1 = + 2
> .
n=1 p=1 p=0 p=1
2p p=0
(2p + 1) 2 p=1
p
1
si n est pair
n X1
un = Puisque la série est à termes > 0 et diverge, on a :
1 si n est impair.
p
N
p>1
X 1
n2 −→ +∞,
p=1
p N∞
n>1
Méthode
Exemple n
1
Notons, pour tout ∈ N∗ : an = − ln n.
X
k=1
k
Montrer qu’il existe γ ∈ R tel que : On a :
n
1 n+1 n
= ln n + γ + o (1).
X
1 1
− ln(n + 1) − + ln n
X X
k n∞ an+1 − an =
k=1
k=1
k k=1
k
1 n+1 1 1 −1 1
= − ln = 1+ − ln 1 +
n+1 n n n n
1 1 1 1 1
= 1+O − +O 2 =O 2 .
n n n n n
X 1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1), la série converge.
n>1
n2
Par
X théorème de comparaison pour des séries à termes > 0, la série
|an+1 − an | converge.
n>1
n>1
D’après le lien suite-série, on conclut que la suite (an )n>1 converge.
n
1
En notant γ = lim an , on a donc : = ln n + γ + o (1).
X
n∞
k=1
k n∞
490
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer de :
Pour étudier X
la nature • voir si la série un est absolument convergente
X
Exemple 1 1
On a : |un | = ∼ > 0.
n2 − 1 n∞ n2
Déterminer la nature de la série de terme
X 1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1), la série converge.
général n
n2
(−1)n Par
X théorème d’équivalence pour des séries à termes > 0, la série
un =
n2 − 1
, n > 2. |un | converge.
n
Ainsi, la série de terme général un est absolument convergente, donc
convergente.
Exemple
1
La série un est alternée et on a :
X
∀n > 0, |un | = √ ,
Déterminer la nature de la série de terme n>0
n2 + n + 1
général donc la suite (|un |)n>0 est décroissante et converge vers 0.
(−1)n D’après le TSCSA, on conclut que la série de terme général un converge.
un = √ , n > 0.
n2 + n + 1
Exemple
On a, par développement limité :
(−1) (−1)n 11 1
un = ln 1 + √ = √ − +o .
Déterminer la nature de la série de terme n n 2n n
général | {z } | {z }
noté vn noté wn
(−1)n D’après le TSCSA, la série de terme général vn converge.
un = ln 1 + √ , n > 2.
n 1 1
On a : wn ∼ − , donc : −wn ∼ > 0.
n∞ 2n n∞ 2n
1
D’après le cours, la série de terme général diverge.
n
1
Par multiplication par la constante non nulle, la série de terme
2
1
général diverge.
2n
491
Chapitre 30 – Séries numériques
nX n
déduit que la série un diverge.
n
n
wn convergerait, contradiction.
X
Méthode
Essayer de :
Pour montrer la conver- • montrer d’abord la convergence par des arguments qualitatifs
gence et calculer la (utilisation d’une majoration, d’un équivalent, règle nα un , ... ,
somme d’une série en travaillant éventuellement sur |un |), puis calculer les sommes
n
partielles uk , et enfin chercher la limite de celles-ci lorsque
X
k=0
l’entier n tend vers l’infini
• ou bien former directement les sommes partielles et déterminer
leur limite.
Pour calculer les sommes partielles, il faudra souvent amener un téles-
copage, et, à cet effet, si un est une fraction rationnelle en n, amener
une décomposition de un en somme de fractions plus simples.
➟ Exercices 30.3 à 30.5, 30.13, 30.14, 30.18, 30.19
Exemple
On remarque (par décomposition en éléments simples) :
1 1 1
∀n ∈ N∗ , = − .
Existence et calcul de n(n + 1) n n+1
+∞
X 1 d’où, par télescopage, pour N > 1 :
S= .
n(n + 1) N N N N N +1
n=1 X 1 X 1 X 1 X 1 X 1
= − = −
n=1
n(n + 1) n=1
n n=1
n + 1 n=1
n n=2
n
1 1
= − −→ 1.
1 N +1 N∞
492
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
30.1 Pour qu’une série converge, il faut et il suffit que son terme général tende vers 0. V F
30.2 Pour qu’une série converge, il faut et il suffit que son reste tende vers 0. V F
+∞
1
30.5 On a, pour tout z ∈ C tel que |z| < 1 : . V F
X
zn =
n=1
1−z
30.6 La série de terme général un converge si et seulement si la suite de terme général un+1 −un V F
converge.
30.7 Pour deux suites réelles (un )n∈N , (vn )n∈N , si un ∼ vn , alors les deux séries de termes V F
n∞
généraux un et vn sont de même nature.
30.8 S’il existe α ∈ ]1 ; +∞[ tel que nα un −→ 0, alors la série de terme général un converge V F
n∞
absolument, donc converge.
30.9 Pour deux suites réelles (un )n∈N , (vn )n∈N , si, pour tout n ∈ N, un 6 vn , alors : V F
+∞ +∞
vn .
X X
un 6
n=1 n=1
30.10 Si, pour tout n ∈ N, Sn = u0 + u1 + · · · + un est la n-ième somme partielle d’une série, V F
alors on a, pour tout n ∈ N, S2n = u0 + u2 + · · · + u2n .
493
Chapitre 30 – Séries numériques
| cos n|
1 1 n ln n
a) c) + f)
n2 3 n n
n2 + 3n + 2 n!
d) ln 2 g) n
r n + 3n + 1 n
1 √ 1 2 1
b)
n+ − n e) 2 h) ln 1 + − .
2 n ln n n n
Soit an une série à termes dans R∗+ , convergente. Déterminer la nature des séries de
X
n>0
an 1 − cos an
termes généraux : un = , vn = e an − 1, wn = , xn = a2n .
1 + an an
n>1 n=1
1 1 2
a) Montrer : ∀a ∈ ]1 ; +∞[, = − .
a+1 a − 1 a2 − 1
+∞
2n
b) Existence et calcul, pour x ∈ ]1 ; +∞[ fixé, de
X
2 n .
n=0
x +1
494
Énoncés des exercices
(−1)n n (−1)n
a) c)
n3 + n + 1 n + (−1)n
(−1)n (−1)n
b) √ d) √ .
n n + (−1)n
n
a) Montrer :
X
k! ∼ n!.
n∞
k=0
b) En déduire la nature des séries de termes généraux :
n n
1 X 1 X
un = k!, vn = k!.
(n + 1)! (n + 2)!
k=0 k=0
30.9 Étude de nature de séries dont le terme général est défini par une intégrale
Z 1 n Z 1 n
x (1 − x) x (1 − xn )
Nature des séries de termes généraux un = dx, vn = dx.
0 1+x 0 1+x
30.10 Nature d’une série à partir d’une autre série
n>0
On note, pour tout n ∈ N, an = Max (un , un+1 ).
Montrer que la série an converge.
X
n>0
495
Chapitre 30 – Séries numériques
a) Montrer qu’il existe (a, b, c) ∈ R3 unique, que l’on calculera, tel que :
x−1 a b c
∀x ∈ [0 ; +∞[, 3 2
= + + .
x + 3x + 2x x x+1 x+2
n−1
b) Montrer que la série converge et calculer sa somme.
X
n3 + 3n2 + 2n
n>1
n>1
n>1
an + 2 + an
+∞
Existence et calcul de un .
X
n=0
1
On pourra considérer bn = .
2n + 2−n
496
Énoncés des exercices
N Z 1
(−1)n−1 1 − (−1)N xN
a) Montrer : dx.
X
∗
∀N ∈ N , =
n=1
n 0 1+x
X (−1)n−1 +∞
(−1)n−1
b) En déduire que la série converge et que = ln 2.
X
n n=1
n
n>1
n>1
a) Montrer : nun −→ 0.
n∞
n>0
−1
(n!)2 2n
4n
b) Nature des séries de termes généraux : un = , vn = .
(2n)! 2n
497
Chapitre 30 – Séries numériques
Du mal à démarrer ?
30.1 Il s’agit de séries à termes positifs ou nuls. 30.7 a) Élever au carré et faire apparaître une suite arith-
métique.
a) Majorer.
b) Déduire un équivalent de un , puis un équivalent
b) 1re méthode : Utiliser une expression conjuguée,
1
puis un équivalent. de α .
un
2e méthode : Utiliser un développement limité pour
obtenir un équivalent de un . n
c) Majorer. 30.8 a) Dans k!, isoler les termes n! et (n − 1)! .
X
sommes partielles et faire apparaître un télescopage. et déduire que (φn )n>0 est croissante.
•Raisonner par l’absurde pour déduire
30.5 a) Il s’agit d’une suite récurrente linéaire d’ordre 2, φn −→ + ∞.
n∞
à coefficients constants et sans second membre. Ap-
b) Immédiat.
pliquer le cours : former l’équation caractéristique,
écrire l’expression de φn à l’aide de deux coefficients c) Utiliser b), former les sommes partielles et faire
inconnus et calculer ces deux coefficients à l’aide de apparaître un télescopage.
φ0 et φ1 .
30.15 Il s’agit de séries à termes > 0.
Pour la commodité, noter
√ : √
1− 5 1+ 5 a) Former n2 un .
α= , β= .
2 2 b) Former n3/2 un .
b) •Montrer que la série proposée converge, en uti- c) Utiliser un équivalent et le résultat de b).
lisant un équivalent.
d) Utiliser un développement limité pour obtenir un
•Pour calculer la somme, se ramener à des séries équivalent de un .
géométriques. 1 n2
Attention : on ne peut pas développer 1 + 3
n
30.6 Il s’agit de séries alternées. comme (1 + x)α , car l’exposant n2 dépend de n ;
mettre sous forme exponentielle/logarithme.
a) Convergence absolue.
e) Utiliser une comparaison série/intégrale, à l’aide
b) TSCSA. de la fonction :
c) Utiliser un développement asymptotique 1
d) Utiliser un développement asymptotique. f : [2 ; +∞[ −→ R, x 7−→ .
x ln x
498
Du mal à démarrer ?
2n
f) Utiliser une comparaison série/intégrale, à l’aide
30.20 a) Considérer, pour n > 1 :
X
uk .
de la fonction :
k=n+1
1
f : [2 ; +∞[ −→ R, x 7−→ . b) •Pour vn , majorer.
x(ln x)2
•Pour wn , montrer (1 + un )n −→ 1, puis utiliser
n∞
1 un équivalent.
30.16 Utiliser : ∀(a, b) ∈ (R+ ) , ab 6 (a2 + b2 ).
2
2 30.21 Noter, pour tout n ∈ N :
Xn n
X
Un = uk , Vn = vk .
30.17 Utiliser des développements limités. k=0 k=0
1) Supposer que la série un converge.
X
n>0
1
30.18 Calculer bn − bn+1 et obtenir √ un . Exprimer, pour tout n ∈ N, Vn à l’aide de
2 Un , Un+1 , u0 .
Utiliser ensuite un télescopage.
2) Supposer que la série vn converge.
X
+∞ √
2 n>0
Réponse : un existe et est égal à .
X
2 Exprimer, pour tout n ∈ N, Un à l’aide de
n=0
Vn , un+1 , u0 .
`+1
30.19 a) Partir du second membre, faire apparaître une 30.22 a) Noter λ = , montrer qu’il existe N ∈ N tel
2
somme partielle de série géométrique et permuter in- que : ∀n > N,
un+1
6 λ,
tégrale et sommation d’un nombre fini de fonctions. un
puis faire intervenir une série géométrique.
Z 1 N
x
b) Montrer : dx −→ 0.
0 1+x N∞ b) Utiliser a).
499
Chapitre 30 – Séries numériques
n>0
Il faut remplacer l’hypothèse |z| 6 1 par l’hypothèse plus forte |z| < 1.
30.10 La réponse correcte est S2n = u0 + u1 + · · · + u2n , c’est-à-dire que S2n est la somme de V F
tous les termes d’indices pairs ou impairs de 0 à 2n, et pas seulement la somme des
termes d’indices pairs.
500
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
ln n 1
30.1 f) On a : ∀n > 3, un = > > 0.
n n
Il s’agit de séries à termes positifs ou nuls. X1
| cos n| 1 D’après l’exemple de Riemann, la série diverge.
a) On a : ∀n > 1, 0 6 un = 6 2. n
n
n2 n
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème de Par théorème de minoration pour des séries à termes > 0, on
conclut : la série un diverge.
X
majoration pour des séries à termes > 0, on conclut :
n
la série un converge.
X
g) On a, pour tout n > 2 :
n
n! 1 · 2···n 1·2 2
b) 1re méthode : utilisation d’une expression conjuguée : 0 6 un = n = 6 = 2.
n n · n···n n·n n
1
r D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème de
1 √ 1
On a : un = n + − n = r 2 ∼ √ > 0. majoration pour des séries à termes > 0, on conclut :
2 1 √ n∞ 4 n
n+ + n la série un converge.
X
2
n
D’après l’exemple de Riemann (1/2 6 1) et le théorème
h) On a, par développement limité :
d’équivalence pour des séries à termes > 0, on conclut :
2 1 h2 1 i 1
la série un diverge. un = ln 1 +
X
− = +o −
n
n n n n n
1 1 1
2e méthode : utilisation d’un développement limité : = +o
n
∼
n n∞ n
> 0.
la série
X
un converge. •Puisque an −→ 0, il existe N ∈ N tel que :
n∞
n ∀n > N, an 6 1.
1 1
e) On a : ∀n > 3, 0 6 un = 6 2. On a alors : ∀n > N, 0 6 a2n 6 an .
n2 ln n n
Comme la série an converge, par théorème de majora-
X
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème de
majoration pour des séries à termes > 0, on conclut :
n
tion pour des séries à termes > 0, la série xn converge.
X
la série un converge.
X
n
n
501
Chapitre 30 – Séries numériques
30.3 On a :
1 1
a) On a, pour tout n ∈ N∗ : ( (
λ = α − β = − √5
φ0 = 0 λ+µ=0
2n + 1 n4 + 2n3 + 2n2 + 2n + 1 ⇐⇒ ⇐⇒
1+ = φ1 = 1 λα + µβ = 1 1 1
4 3
n + 2n + 2n 2 n4 + 2n3 + 2n2
µ =
= √ .
β−α 5
(n + 1)(n + n2 + n + 1)
3 (n + 1)2 (n2 + 1)
= = 2 2 , On conclut :
2 2
n (n + 2n + 2) n (n + 2n + 2) √ √
1 h 1 + 5 n 1 − 5 n i
et : ∀n ∈ N, φn = √ − .
5 2 2
b) •Convergence de la série :
1
1+ n2 n2 + 1 (n + 1)2 (n2 + 1)(n + 1)2
1
= = 2 2
On a, pour tout n ∈ N, avec les notations précédentes :
1+ n2 2
(n + 1) + 1 n (n + 2n + 2)
(n+1)2
φn 1 h β n α n i 1 β n
donc : 06 n = √ − ∼ √ ,
2 5 2 2 n∞ 5 2
1
1+
2 1 1 α β
car 0 6
un = ln n = ln 1 + 2 − ln 1 + . < .
1 n (n + 1)2 2 2
1+ 2 √
(n + 1) β 1+ 5
Puisque 06 = < 1, la série géométrique
b) Nous allons former les sommes partielles et utiliser un té- X β n
2 4
lescopage. On a, pour N > 1 : converge, donc, par théorème d’équivalence pour
n
2
N N 1 1 X φn
ln 1 + 2 − ln 1 + des séries à termes > 0, la série converge.
X X
un =
n=1 n=1
n (n + 1)2 n
2n
1
•Calcul de la somme :
= ln 2 − ln 1 + −→ ln 2.
(N + 1)2 N∞
On a :
+∞
On conclut : la série un converge et un = ln 2.
X X
+∞ +∞
X φn X 1 h β n α n i
n>1 n=1 n
= √ −
n=0
2 n=0 5 2 2
30.4 +∞ +∞
1 h X β n X α n i
= √ −
a) On a, pour tout a ∈ ]1 ; +∞[ : 5 n=0 2 2
n=0
1 2 (a + 1) − 2 a−1 1
a−1
− 2
a −1
=
a2 − 1
= 2
a −1
=
a+1
. car ces deux séries sont convergentes
b) Soit x ∈ ]1 ; +∞[. On a, pour tout n ∈ N, en appliquant a) 1 h 1 1 i 2 1 1
à a = x2 :
n
= √ − α = √5 2 − β − 2 − α
5 1− β 1−
1 1 2 2
= 2n − n+1 . 2
x2 n + 1 x −1 x2 −1 √
On en déduit, pour tout N ∈ N, par sommation et télesco- = √
2 β−α
= √
2 5
= 2.
page : 5 4 − 2(α + β) + αβ 5 4 − 2 + (−1)
N N +∞
2n 2n 2n+1 φn
On conclut :
X X X
= − n+1 = 2.
2n
x +1 x 2n − 1 x 2 −1 n=0
2n
n=0 n=0
1 2N +1 1
= − N +1 −→ , 30.6
x−1 x2 −1 N∞ x−1
n n 1
par prépondérance classique, puisque x > 1. a) On a : ∀n ∈ N, |un | = 6 3 = 2.
n3 + n + 1 n n
On conclut que la série envisagée converge et que :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème
X de
+∞
X 2n 1 majoration pour des séries à termes > 0, la série |un |
= .
x2 n + 1 x−1 n
n=0 converge.
30.5 Ainsi, la série un converge absolument, donc converge.
X
efficients constants et sans second membre. L’équation ca- b) La série un est alternée, un 0 et la suite
X
−→
ractéristique r2 − r − 1 = 0 √ admet deux solutions
√ réelles n>1
n∞
502
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
c) Effectuons un développement asymptotique : 30.8
1 1 1
Par théorème de comparaison, puisque la série
X
= ∼ > 0.
n>1
n3/2 (n + 1)(n + 2) n∞ n2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème d’équi-
1
converge et est à termes > 0, la série est ab-
X
O
n
n3/2 valence pour des séries à termes > 0, on conclut que la série
solument convergente, donc convergente. de terme général vn converge.
Par addition d’une série divergente
X et de deux séries conver- 30.9
gentes, on conclut que la série un diverge. Il s’agit de séries à termes > 0.
n
•Étude de un :
30.7 On a, pour tout n ∈ N∗ :
Z 1 n
x (1 − x)
a) On a : ∀n ∈ N, u2n+1 = u2n + 2, un = dx
0 1+x
donc (u2n )n>0 est une suite arithmétique de raison 2. Z 1
6 xn (1 − x) dx
D’où : ∀n ∈ N, u2n = u20 + 2n = 1 + 2n. 0
Z 1
Comme : ∀n ∈ N, un > 0, = (xn − xn+1 ) dx
√ 0
on déduit : ∀n ∈ N, un = 2n + 1. h xn+1 xn+2 i1
b) Soit α ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a : =
n+1 n+2 0
−
1 1 1 1 1 1
= ∼ > 0. = −
uαn (2n + 1)α/2 n∞ 2α/2 nα/2 n+1 n+2
1 1 1
D’après l’exemple de Riemann, la série converge si = 6 2.
nα/2 (n + 1)(n + 2) n
et seulement si α/2 > 1, c’est-à-dire α > 2. Par théorème
d’équivalence pour des séries à termes > 0, on conclut : la D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème de ma-
1 joration pour des séries à termes > 0, on conclut que la série
série de terme général α converge si et seulement si α > 2. de terme général un converge.
un
•Étude de vn :
503
Chapitre 30 – Séries numériques
k=1
k2 + b n∞ 1 3
(a, b, c) = − , 2, − .
Par continuité de l’exponentielle en S, on conclut : 2 2
504
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
On a, pour tout N > 3, en utilisant a) : 30.15
N Il s’agit de séries à termes > 0.
X n−1 √ √
n3 + 3n2 + 2n a) On a : 0 6 n2 un = n2 e − n
= e 2 ln n− n
−→ 0,
n=1 n∞
N
X 11 2 3 1 par prépondérance classique.
= − + −
n=1
2n n+1 2n+2 Il existe donc N ∈ N∗ tel que : ∀n > N, 0 6 n2 un 6 1,
1
d’où :
N N N
1 X 1 X 1 3 X 1 ∀n > N, 0 6 un 6 2 .
= − +2 − n
2 n=1 n n+1 2 n=1 n + 2
n=1 D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème de ma-
N
1 X 1
N
X +1
1
N +2
3 X 1 joration pour des séries
√
à termes > 0, on conclut : la série de
= − +2 − terme général e − n converge.
2 n=1 n n 2 n=3 n
ln n ln n
n=2
11 1
N
1 1 N
1 1 b) On a : 0 6 n3/2 un = n3/2 2 = √ −→ 0,
n n n∞
X X
= − + + +2 + +
2 1 2 n=3 n 2 n=3 n N +1 par prépondérance classique.
N
3 X 1 1 1 Il existe donc N ∈ N∗ tel que : ∀n > N, n3/2 un 6 1,
− + +
2 n=3 n N +1 N +2 1
d’où : ∀n > N, 0 6 un 6 3/2 .
1 1 3 1 n
= + − −→ .
4 2(N + 1) 2(N + 2) N∞ 4 D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème de
majoration pour des séries à termes > 0, on conclut : la série
On conclut : la série proposée converge et : ln n
de terme général converge.
+∞
X n−1 1 n2
= . 1 ln n
n3 + 3n2 + 2n 4 c) On a : un = n n2 − 1 = e n2 − 1.
n=1
ln n ln n
30.14 Comme −→ 0, on déduit : un ∼ > 0.
n2 n∞ n∞ n2
a) •Par récurrence immédiate : ∀n ∈ N, φn > 0. ln n
D’après b), la série de terme général converge. Par théo-
•D’où : ∀n ∈ N, φn+2 − φn+1 = φn > 0, n2
rème d’équivalence pour des séries à termes > 0, on conclut :
donc la suite (φn )n>1 est croissante. 1
la série de terme général e n2 − 1 converge.
Comme φ0 = 0 6 1 = φ1 , finalement, la suite (φn )n>0 est
croissante. d) On a, par développement limité :
505
Chapitre 30 – Séries numériques
1
On conclut : la série de terme général diverge. •Si 1 + a + b 6= 0, alors un ∼ 2(1 + a + b) ln n, donc un ne
n ln n n∞
f) Nous allons utiliser une comparaison série/intégrale. tend pas vers 0 lorsque n tend l’infini, et donc la série
X
un
n
1
L’application f : [2 ; +∞[ −→ R, x 7−→ diverge (grossièrement).
x(ln x)2
•Si 1 + a + b = 0 et 1 + 2a + 3b 6= 0, alors
est continue et décroissante, donc : 1 X1
Z n+1 un ∼ (1 + 2a + 3b) , donc, comme la série diverge,
∀n > 2, f (n + 1) 6 f (x) dx 6 f (n), n∞ n n
n
n par multiplication par une constante non nulle, la série
d’où, par sommation et utilisation de la relation de Chasles : 1
(1 + 2a + 3b) diverge, puis, par théorème d’équivalence
X
N Z N +1 N n
n
f (x) dx 6
X X
∀N > 2, f (n + 1) 6 f (n). pour des séries à termes > 0, la série un diverge.
X
n=2 2 n=2 n
En particulier :
•Si 1 + a + b = 0 et 1 + 2a + 3b = 0, alors :
N Z N +1 1 11b 1 1
1
dx
X
∀N > 2, f (n + 1) 6 un = + 2a + 2
+o 2 .
2 x(ln x)2 2 2 n n
n=2 X 1
h 1 iN +1 1 1 1 D’après l’exemple de Riemann (2 > 1), la série
= − =− + 6 , n2
ln x 2 ln(N + 1) ln 2 ln 2 converge.
n
30.17 2n − 2−n−1
= 1 1
Utilisons des développements limités, lorsque l’entier n tend (2n+ 2 )2 + 5
2
+ (2−n− 2 )2
vers l’infini : 1 1 1
2− 2 (2n+ 2 − 2−n− 2 )
un = ln(n2 + n + 1) + a ln(n2 + 2n + 4) + b ln(n2 + 3n + 10) =
a2n + 5
+ a−2
n
h 1 1 i h 2 4 i 2
= 2 ln n + ln 1 + + 2 + a 2 ln n + ln 1 + + 2
n n n n 1 an − a−1
n 1
h 3 10 i = √ 5 −2
= √ un .
+b 2 ln n + ln 1 + + 2 2
2 an + 2 + an 2
h 1 1 1 1 1 n
i n
= 2(1 + a + b) ln n + + 2 − +o 2 On a donc, pour tout N ∈ N, par télescopage :
n n 2 n2 n
h 2 4 1 4 1 i h 3 10 1 9 1 i
N √ XN √
+a + 2 − 2
+o 2 +b + 2 − 2
+o 2 X
n n 2 n n n n 2 n n un = 2 (bn − bn+1 ) = 2(b0 − bN +1 ).
1 1 11b 1 n=0 n=0
= 2(1+a+b) ln n+(1+2a+3b) + +2a+ +o 2 .
n 2 2 n 1
et : bN = −→ 0,
2N + 2−N N∞
506
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
N
1 2 √ √ D’où, par théorème d’encadrement : (2n + 1)u2n+1 −→ 0.
donc :
X
un −→ = . 2 b0 = 2 n∞
n=0
N∞ 20 + 20 2
√ •Puisque (2n)u2n −→ 0 et (2n + 1)u2n+1 −→ 0,
+∞ n∞ n∞
2
On conclut : un existe et est égal à .
X
2 on conclut : nun −→ 0.
n=0 n∞
b) •Puisque nun −→ 0, il existe N > 1 tel que :
30.19 n∞
n=0 0 n=0
n + 1 n=1
n
•On a : n ln(1 + un ) ∼ nun −→ 0,
b) D’après a), on a, pour tout N > 2 : n∞ n∞
507
Chapitre 30 – Séries numériques
508
Familles sommables
Familles sommables
Chapitre 31 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 510
Thèmes abordés dans les exercices
• Sommabilité d’une famille et calcul éventuel ed la somme
Vrai ou faux ? 517 d’une famille sommable
Les énoncés des exercices 518
• Sommabilité d’une suite double et calcul éventuel de la
Du mal à démarrer ? 519
somme
Vrai ou faux, les réponses 520
Les corrigés des exercices 521 • Obtention de l’égalité des sommes de deux séries par inter-
vention d’une série double
• Étude de séries provenant du produit de Cauchy de deux
séries.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition et propriétés de la sommabilité d’une famille
• Définition et propriétés des sommes de familles sommables
• Théorème de sommation par paquets, théorème de Fubini
• Définition du produit de Cauchy de deux séries et théorème
dans le cas où les deux séries sont absolument convergentes.
509
Chapitre 31 – Familles sommables
n
• montrer
qu’il existe une permutation σ de I telle que la famille
uσ(i) i∈I soit sommable
• montrer qu’il existe une partition (In )n∈N de I telle que :
? pour tout n ∈ N, la famille (ui )i∈In est sommable
X
? la famille ui est sommable.
n∈N
i∈In
Exemple
D’abord, on a : ∀i ∈ I, λi > 0.
Soit (Ui )i∈I une famille d’intervalles ou- Soit F une partie finie de I.
verts, inclus dans [0 ; 1] et deux à deux Puisque les Ui sont deux à deux disjoints et inclus dans [0 ; X
1], la somme
disjoints.
des longueurs des intervalles ouverts Ui , i ∈ F , est 6 1 : λi 6 1.
On note, pour i ∈ I, λi la longueur de Ui . i∈F
Montrer que la famille (λi )i∈I est som- D’après la définition, on conclut que la famille (λi )i∈I est sommable.
mable.
Exemple 1
On a, par une inégalité classique : ∀i ∈ I,
p
ai bi 6 (ai + bi ).
2
Soient (ai )i∈I , (bi )i∈I deux familles Puisque les familles (ai )i∈I et (bi )i∈I
sont sommables, par addition et
1
sommables à éléments dans R+ .
loi externe, la famille (ai + bi ) est sommable.
√ 2 i∈I
Montrer que la famille ai bi est Par théorème de majoration pour des √ familles sommables à éléments
i∈I
sommable.
dans R+ , on conclut que la famille ai bi est sommable.
i∈I
510
Les méthodes à retenir
Exemple
1 1
On a : ∼ > 0.
Montrer que la famille n2 + n + 1 n∞ n2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème d’équivalence
1
1
pour des séries à termes > 0, la série converge, donc
X
2
n + n + 1 n∈N 2+n+1
n∈N
n
est sommable. 1
la famille , à éléments dans R+ , est sommable.
n2 + n + 1 n∈N
Méthode
Essayer de :
Pour montrer qu’une fa- • revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que la famille |ui | i∈I ,
n∈N
gente, c’est-à-dire montrer que la série |un | est convergente
X
n
• montrer
qu’il existe une permutation σ de I telle que la famille
uσ(i) i∈I soit sommable
• montrer qu’il existe une partition (In )n∈N de I telle que :
? pour tout n ∈ N, la famille (ui )i∈In est sommable
X
? la famille |ui | est sommable.
n∈N
i∈In
➟ Exercices 31.1, 31.3, 31.11
Exemple 1 1
On a : ∼ > 0.
n2 + 1 n∞ n2
(−1)n D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème d’équivalence
Montrer que la famille est 1
pour des séries à termes > 0, la série converge.
X
n2 + 1 n∈N
sommable. n 2+1
n∈N
X (−1)n
Ainsi, la série est absolument convergente, donc la
n∈N
n2 + 1 n∈N
(−1)n
famille est sommable.
n2 + 1 n∈N
Méthode
En plus des méthodes vues dans le cas d’une famille indexée généra-
lement par un ensemble I, essayer de montrer :
Pour montrer qu’une
suite double • ? pour tout p ∈ N, la série ap,q converge
X
(ap,q )(p,q)∈N2 q
d’éléments de R+ est +∞
sommable
XX
? la série ap,q converge
q>0 p=0
511
Chapitre 31 – Familles sommables
Exemple
On a :
1 1 1 1
∀(p, q) ∈ (N∗ )2 , 6 2 3 = 2 3.
Montrer que la suite double p2 q 3 + 1 p q p q
X 1
1 D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 et 3 > 1), les séries et
2 3
p q + 1 (p,q)∈(N∗ )2 p∈N∗
p2
X 1
est sommable. convergent.
q∈N∗
q3
1 1
D’après le cours, il en résulte que la famille est
p2 q 3 (p,q)∈(N∗ )2
sommable.
Par théorème de majoration pour des familles à éléments dans R+ , on
1
conclut que la famille est sommable.
p2 q 3 + 1 (p,q)∈(N∗ )2
Méthode
En plus des méthodes vues dans le cas d’une famille indexée géné-
Pour montrer qu’une
ralement par un ensemble I, essayer de montrer que la suite double
suite double
|up,q | (p,q)∈N2 est sommable.
(ap,q )(p,q)∈N2
d’éléments de C est som-
mable
➟ Exercice 31.11
Exemple
On a, pour tout (p, q) ∈ N2 :
|(−1)p + (−1)q | 2 2
|up,q | = 6 p+q 6 p+q = 2 e −p e −q .
Montrer que la suite double e p+q + p e +p e
(up,q )(p,q)∈N2 définie par :
Puisque | e −1 | < 1, la série géométrique e −p converge absolument,
X
512
Les méthodes à retenir
Méthode
Essayer de :
Pour calculer la somme • si I = N, calculer la somme de la série
X
ui
d’une famille sommable i∈N
(ui )i∈I • s’il existe
X une bijection ϕ : N −→ I, calculer la somme de la
série uϕ(n)
n∈N
• si
X(In )n∈N est une partition de I, calculer la somme de la série
un pour tout n ∈ N, puis calculer la somme de la série
i∈I
X X
ui
n∈N i∈In
Exemple (−1)n
La famille est la réunion disjointe des deux familles
n2 n∈Z∗
(−1)n indexées par Z∗− et N∗ .
Montrer que la famille 1
La série est à termes > 0 et converge d’après l’exemple de
X
n2 n∈Z∗
est sommable et calculer sa somme. n2
n∈N∗
(−1)n
Riemann (2 > 1), donc la famille est sommable.
n2 n∈N∗
On a, pour tout n ∈ Z− ∗, en notant p = −n :
(−1)n (−1)−p (−1)p
2
= 2
= ,
n (−p) p2
(−1)n
donc la famille est sommable et :
n2 n∈Z∗
−
X (−1)n X (−1)n
2
= .
∗ n n∈N∗
n2
n∈Z−
(−1)n
Il en résulte que la famille est sommable et que :
n2 n∈Z∗
X (−1)n X (−1)n
=2 .
n∈Z∗
n2 n∈N∗
n2
513
Chapitre 31 – Familles sommables
Exemple 1
Notons, pour tout (p, q) ∈ N2 : up,q = > 0.
p!q!(p + q + 1)
Existence et calcul de : Nous allons sommer en diagonale, c’est-à-dire utiliser la partition de
N2 formée par les ensembles In = {(p, q) ∈ N2 ; p + q = n}, n ∈ N.
X 1
S=
p!q!(p + q + 1)
. Pour tout n ∈ N, on a :
2 1 X 1 1 1 1
(p,q)∈N X X p+q
up,q = =
n + 1 p+q=n p! q! n + 1 p+q=n (p + q)! p
p+q=n
1 X p+q 1
= = 2n .
(n + 1)! p+q=n p Newton (n + 1)!
2n
La série converge, par la règle de d’Alembert.
X
n>0
(n + 1)!
Il en résulte que la famille (up,q )(p,q)∈N2 est sommable et que :
+∞ +∞
X X 2n 1 X 2n+1
up,q = =
p+q=n n=0
(n + 1)! 2 n=0 (n + 1)!
+∞ +∞
1 X 2n 1 X 2n 1
= = −1+ = ( e 2 − 1).
2 n=1 n! 2 n=0
n! 2
Méthode
Essayer de faire intervenir une suite double (up,q )(p,q)∈N2 de façon que :
Pour établir qu’une
somme de série conver-
+∞ +∞
up,q et ∀q ∈ N, βq =
X X
+∞ ∀p ∈ N, αp = up,q
gente αp est égale
X
q=0 p=0
p=0 et voir si on peut appliquer le théorème de Fubini.
à une autre somme +∞ +∞ X+∞ +∞ X
+∞ +∞
de série convergente Ainsi, formellement :
X X X X
αp = up,q = up,q = βq .
∞
X p=0 p=0 q=0 q=0 p=0 q=0
βq
q=0
➟ Exercice 31.11
514
Les méthodes à retenir
Exemple
Soit z ∈ C tel que |z| < 2.
On a, pour tout n > 2, sous réserve d’existence :
On note, pour tout n ∈ N tel que n > 2 : +∞
X 1 +∞
X zn
ζ(n) − 1 z n = zn =
n
.
+∞
X 1 p=2
p p=2
pn
ζ(n) = . zn
p=1
pn Considérons donc la suite double .
pn n>2,p>2
Montrer, pour tout z ∈ C tel que • Montrons d’abord que cette suite double est sommable.
|z| < 2 : z |z|
Soit p > 2 fixé. On a = < 1 car |z| < 2 6 p, donc la série
+∞ +∞ p p
z2 X z n
géométrique converge et :
X X
ζ(n) − 1 z n .
=
p=2
p(p − z) n=2 p>2
p
+∞ +∞
X z n z 2 X z n z 2 1 |z|2
= = z = p(p − |z|) .
p=2
p p q=0
q p 1−
p
|z|2 |z|2
On a : ∼ > 0.
p(p − |z|) p∞ p2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème d’équivalence
|z|2
pour des séries à termes > 0, la série converge, donc la
X
p>2
p(p − |z|)
série |up,q | converge.
XX
p>2 n>2
zn
Ceci montre que la famille est sommable, donc, par
pn n>2,p>2
zn
définition, la famille est sommable.
pn n>2,p>2
• On a alors, en sommant dans un sens et dans l’autre :
X zn +∞
X +∞
X z n +∞ X
ζ(n) − 1 z n ,
n
= n
=
n>2,p>2
p n=2 p=2
p n=2
+∞
X +∞
X z n +∞ +∞
X zn X z 2 1 X z2
= = z = .
n>2,p>2
pn p=2 n=2
p n
p=2
p 1− p=2
p(p − z)
p
+∞ +∞
z2
On conclut :
X X
= ζ(n) − 1 .
n=2
p(p − z) n=2
Méthode
515
Chapitre 31 – Familles sommables
Exemple n
1 k 1
Le terme général un = fait penser au terme gé-
X
−
k=0
3 (n − k)!
On note, pour tout n ∈ N∗ : néral du produit de Cauchy de deux séries.
n X 1 n X 1
X (−1)k Considérons les séries − et .
un = . 3 n!
k=0
3k (n − k)! n>0 n>0
D’après le cours, ces deux séries convergent absolument, respectivement
Montrer que la série un converge et comme série géométrique et comme série de l’exponentielle.
X
516
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
31.1 Toute famille sommable de nombres complexes est bornée. V F
31.2 Si deux familles de nombres réels > 0, (xi )i∈I , (yi )i∈I sont sommables (avec le même V F
ensemble d’indices I), alors la famille Max (xi , yi ) i∈I est sommable.
pgcd (p, q)
31.3 La famille est sommable. V F
ppcm (p, q) (p,q)∈(N∗ )2
31.4 Une famille (zn )n∈N de nombres complexes est sommable si et seulement si la série V F
X
zn
n
est absolument convergente.
31.5 Une famille (zn )n∈Z de nombres complexes est sommable si et seulement si les deux V F
familles (zn )n∈Z∗− et (zn )n∈Z+ sont sommables.
31.6 Si deux suites (un )n∈N , (vn )n∈N de nombres réels > 0 sont sommables, alors la suite V F
u + v
est sommable.
n n
un vn n∈N
31.7 Si
deux suites (un )n∈N , (vn )n∈N de nombres réels > 0 sont sommables, alors la suite V F
un vn
est sommable.
un + vn n∈N
31.8 Si une famille (zi )i∈I de nombres complexes est sommable, alors, pour toute partie J V F
de I, la famille (zi )i∈J est sommable.
(−1)p+q
31.9 La famille est sommable. V F
pq + 1 (p,q)∈(N∗ )2
517
Chapitre 31 – Familles sommables
518
Du mal à démarrer ?
31.11 Égalité de deux sommes de séries par intervention d’une série double
+∞ +∞
1 (−1)n
Établir, pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ :
X X
= .
n=0
ch (2n + 1)a n=0
sh (2n + 1)a
Du mal à démarrer ?
+∞
31.1 a) Se ramener à une série. 1
31.7 Pour p > 1 fixé, majorer en utilisant une
X
b) Se ramener à une série. q=p
q3
c) Se ramener à une série en éliminant les termes comparaison à une intégrale, pour déduire que la fa-
nuls.
1
mille est sommable, puis utiliser le
1 q 3 p>1, q>p
d) Utiliser la sous-famille . théorème de Fubini positif.
n n∈N∗
31.8 Pour l’existence, utiliser, pour q fixé, la série géomé-
X 1 X 1 p
31.2 Montrer que, pour tout p > 2, la série trique .
pq p>2
2q
q>2
converge, calculer sa somme par télescopage, puis Pour le calcul, utiliser le théorème de Fubini positif
utiliser le théorème de Fubini positif. et la constante d’Euler, voir exemple page 490.
31.9 L’existence et le calcul se montrent simultanément,
31.3 Pour p ∈ N fixé, la série |up,q | ne comporte qu’un en utilisant le théorème d’interversion de deux som-
X
q>0 mations, dans le cas des réels > 0. Utiliser une dé-
nombre fini de termes et sa somme est calculable par composition en éléments simples du terme général.
la formule du binôme de Newton. X 1 q
31.10 Pour tout p ∈ N∗ fixé, la série est
q>1
(4p − 1)2
31.4 Utiliser l’inégalité classique une série géométrique convergente et dont on peut
2 2 2 calculer la somme.
∀(α, β) ∈ R , α + β > 2αβ
Utiliser ensuite des télescopages et le résultat connu :
puis faire intervenir un produit de deux familles som- n
mables. 1
= ln n + γ + o (1),
X
k=1
k n∞
√
31.5 Utiliser l’inégalité : ∀(x, y) ∈ (R+ )2 , x+y > 2 xy. où γ est la constante d’Euler.
31.11 Faire apparaître une série double, en remplaçant
ch (2n + 1)a par son expression à l’aide d’exponen-
31.6 Utiliser la définition d’une famille sommable et rai- tielles, et appliquer un théorème d’interversion de
sonner par l’absurde. deux sommations.
519
Chapitre 31 – Familles sommables
31.2 On a, pour tout i ∈ I, 0 6 Max (xi , yi ) 6 xi + yi , et, par addition, la famille (xi + yi )i∈I V F
est sommable, donc, par majoration, la famille Max (xi , yi ) i∈I est sommable.
31.3 La famille proposée contient la sous-famille correspondant au cas p = q, qui est la famille V F
constante égale à 1, indexée par N∗ , et cette famille (1)p∈N∗ n’est pas sommable, donc
on conclut que la famille proposée n’est pas sommable.
31.5 C’est un cas particulier d’un résultat du cours, le théorème de sommation par paquets, V F
en utilisant la partition (Z∗− , Z+ ) de Z.
1 un + vn
31.6 Contre-exemple : un = vn = 2
, = 2n2 . V F
n un vn
un vn un vn
31.7 On a: ∀n ∈ N, 0 6 6 = un . V F
un + vn vn
31.8 Puisque la famille
X (zi )i∈I est sommable, il existe M ∈ R+ tel que, pour toute sous-famille V F
finie K de I, |zi | 6 M , donc, pour toute sous-famille finie L de J, comme L est alors
i∈K
une sous-famille finie de I, on a aussi |zi | 6 M , et on conclut que la famille (zi )i∈J
X
i∈L
est sommable.
(−1)p+1
31.9 La sous-famille obtenue pour q = 1, c’est-à-dire la famille n’est pas V F
p+1 p∈N
sommable.
n
k 1 n(n + 1) n+1 n+1
31.10 On a, pour tout n ∈ N tel que n > 2 : et V F
X
= = −→ +∞.
n n 2 2 2 n∞
k=0
520
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
31.1 On a, par télescopage, pour tout N > 2 :
N
a) Il s’agit d’une famille à termes dans R+ , indexée par N. 1 1 1 1
X
− = − −→ 1,
X 1 p=2
p − 1 p 1 N N∞
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1), la série X 1
n2 1
n∈N∗ donc la série − converge.
1 p − 1 p
converge, donc la famille est sommable. p>2
1
n2 n∈N∗
Il en résulte, d’après le cours, que la famille
b) Il s’agit d’une famille indexée par N∗ . pq p>2,q>2
est sommable, donc S existe.
X (−1)n X 1
La série , c’est-à-dire la série , diverge, 2)Calcul :
n∈N∗
n n∈N∗
n D’après le théorème de Fubini positif, on peut échanger les
(−1)n deux sommations, donc :
donc la famille n’est pas sommable.
n n∈N∗ +∞
X +∞
X 1 +∞ X 1 1
c) Il s’agit d’une famille indexée par R. En supprimant les S=
p q
=
p−1
−
p
= 1.
termes nuls, cette famille est de même nature que la famille p=2 q=2 p=2
( e −n )n∈N .
31.3
Cette dernière famille est indexée par N et est à termes
p
dans R+ . Notons, pour tout (p, q) ∈ N2 , up,q = ap bq .
q
La série e −n converge, comme série géométrique de rai- • Existence :
X
n∈N
? Soit p ∈ N fixé.
son e −1 et | e −1 | < 1, donc la famille ( e −n )n∈N est som-
mable et on conclut que la famille (ux )x∈R est sommable.
p
Puisque = 0 lorsque q > p, la suite |up,q | q∈N est nulle
1 q
d) Supposons que la famille soit sommable. à partir de l’indice p + 1, donc la série |up,q | converge
X
x2 x∈[1 ;+∞[
q>0
Il existe alors M ∈ R+ tel que, pour toute partie finie F et, en utilisant la formule du binôme de Newton :
de [1 ; +∞[ : +∞ p
X X p p p
X 1 |up,q | = |a|p |b|q = |a|p 1+|b| = |a| 1+|b| .
6 M. q
x∈F
x2 q=0 q=0
1) Existence : +∞
X p 1
1 = a(1 + b) = .
On a : ∀p > 2, ∀q > 2, > 0. 1 − a(1 + b)
pq p=0
X 1
Pour p > 2 fixé, la série converge car il s’agit de la 31.4
pq
q>2 On dispose de l’inégalité classique :
1 1 √
série géométrique de raison et < 1, et on a : ∀(x, y) ∈ (R+ )2 , x + y > 2 xy,
q q √ √ 2
qui vient de ( x − y) > 0.
+∞
X 1 1 1 1 1 1 D’où, pour tout (p, q) ∈ N2 :
= 2 = = − .
pq p 1− 1 p(p − 1) p−1 p 1 1 1 1 p 1 q
q=2 06 p q
6 p/2 q/2
= √ √ .
p a +b 2a b 2 a b
521
Chapitre 31 – Familles sommables
1 X 1 p
Puisque 0 6 √ < 1, la série géométrique √ 31.7
a a
p>0 1
X 1 q On a, pour tout p > 1, > 0.
converge, et, de même, la série √ converge. q3
q>0
b Soit p > 1 fixé.
+∞
1 p 1
Nous allons majorer à l’aide d’une comparaison à
X
D’après le cours, puisque les famille √ et
a p>0 q=p
q3
une intégrale.
1 q
√ sont sommables, on déduit, par produit, que
b 1
On a, pour tout N > p, puisque la fonction t 7−→ est
q>0
1 p 1 q
la famille √ √ est sommable. t3
a b p>0,q>0 continue et décroissante :
Enfin, par théorème de majoration pour des familles à termes N
1 1
N
1 1
Z N
1
dt
X X
1
= + 6 +
dans R+ , on conclut que la famille est q 3 p 3 q 3 p 3
p t3
ap + bq (p,q)∈N2 q=p q=p+1
sommable.
1 h 1 iN 1 1 1 1 1 3 1
31.5 = 3
+ − 2 = 3 + 2 − 6 3 + 2 6 .
p 2t p p 2p 2N 2 p 2p 2 p2
Il s’agit d’une famille à termes dans R+ . En faisant tendre l’entier N vers l’infini, on déduit :
√
On sait : ∀(x, y) ∈ (R+ )2 , x + y > 2 xy, +∞
X 1 3 1
6 .
q3 2 p2
q
d’où : ∀(p, q) ∈ N2 , p2 q + pq 2 > 2 (p2 q)(pq 2 ) = 2p3/2 q 3/2 , q=p
522
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Cette expression peut faire penser à un télescopage, mais en 31.10
fait, ce n’est pas le cas. Il s’agit d’une famille à termes dans R+ .
Pour calculer S, nous allons passer par les sommes partielles. 1
On a, pour tout N > 2 : Notons, pour tout (p, q) ∈ (N∗ )2 , up,q = .
(4p − 1)2q
N
X 1 1 X
N
1 1X1
N
• Soit p ∈ N∗ fixé.
− = −
2q − 1 2q 2q − 1 2 q=1 q 1
q=1 q=1 Comme 06 < 1, la série géométrique
(4p − 1)2
2N N N 2N N
1 1 1X1 1 1 X 1 q
converge et :
X X X X
= − − = − .
k 2q 2 q k q q>1
(4p − 1)2
k=1 q=1 q=1 k=1 q=1
On conclut : S = ln 2. 1 1
• Puisque ∼ > 0, on déduit, d’après
8p(2p − 1) p∞ 16p2
31.9 l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème d’équivalence,
Notons, pour tout (p, q) ∈ N × N∗ : X +∞
que la série converge.
X
1 up,q
up,q = > 0. q=0
(p + q 2 )(p + q 2 + 1) p>1
ln 2
+∞
X +∞ +∞
X +∞ N
2 1 1
donc : 2 ln 2 =
X X X
∗ up,q = up,q . − −→ .
p=0 q=1 q=1 p=0 p=1
2p − 1 p N∞ 8 4
+∞
X +∞ +∞
π2 1 ln 2
1 1 On conclut :
X
On conclut : = .
X X
= = . (4p − 1)2q 4
p=0 q=1
(p + q 2 )(p + q2 + 1) q=1
q2 6 (p,q)∈(N∗ )2
523
Chapitre 31 – Familles sommables
1 2 n>0
=
ch (2n + 1)a e (2n+1)a + e −(2n+1)a X +∞
∗ la série converge (absolument)
X
2 1 un,p
=
e (2n+1)a 1 + e −2(2n+1)a p>0 n=0
+∞ +∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
2 e −(2n+1)a (−1)p e −2(2n+1)pa
X
= ∗ un,p = un,p .
p=0 n=0 p=0 p=0 n=0
+∞
Enfin, pour tout p ∈ N, comme au début de la solution :
(−1)p e −(2n+1)(2p+1)a .
X
= 2
p=0
n>0
On conclut, en revenant à un même indice :
a > 0), par théorème d’équivalence pour des séries à +∞
X 1
+∞
X (−1)n
1 = .
termes > 0, la série converge. ch (2n + 1)a sh (2n + 1)a
X
n>0
sh (2n + 1)a n=0 n=0
524
Fonctions Chapitre 32 TITRE FICTIF
Plan
Les méthodes à retenir 526
Thèmes abordés dans les exercices
• Étude de limite ou de continuité pour une fonction de deux
Vrai ou faux ? 533 variables réelles
Les énoncés des exercices 534
• Existence et calcul éventuel des dérivées partielles pre-
Du mal à démarrer ? 537
mières, des dérivées partielles successives
Vrai ou faux, les réponses 539
Les corrigés des exercices 540 • Détermination de la classe d’une fonction de deux variables
réelles
• Recherche d’extremums locaux, d’extremums globaux, pour
une fonction réelle de deux variables réelles
• Résolution d’équations aux dérivées partielles du premier
ordre (EDP1), du second ordre (EDP2).
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition et propriétés de la continuité d’une fonction f
de deux variables réelles, lien entre la continuité de f et la
continuité des fonctions partielles de f
• Définition et propriétés algébriques des dérivées partielles
premières, des dérivées partielles successives, en particulier
le théorème de composition des fonctions de classe C 1 , de
classe C k , de classe C ∞
• Définition de la notion d’extremum local, pour une fonction
f de deux variables réelles, lien avec le notion de point
critique de f lorsque f est de classe C 1 sur un ouvert de R2
∂f
• Résolution de l’EDP1 = g, f inconnue, g donnée.
∂x
525
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
Exemple
x2 1 1
a) On a : f (x, 0) = 0 −→ 0 et f (x, x) = = −→ 6= 0,
x −→ 0 2x2 2 x −→ 0 2
Étudier l’existence et la valeur éventuelle donc f n’a pas de limite en (0, 0).
d’une limite finie en (0, 0) pour les fonc- b) On a, pour tout (x, y) ∈ R2 − {(0, 0)} :
tions de deux variables réelles définies x2 |y| x2
par les formules suivantes : |f (x, y)| = = 2 |y| 6 1 · |y| = |y|.
x2+y 2 x + y2
xy
a) f (x, y) = 2 Comme |y| −→ 0, on déduit, par majoration, que f admet 0
x + y2 (x,y) −→ (0,0)
x2 y pour limite en (0, 0).
b) f (x, y) = √
x2 + y 2 c) En notant X = x4 et Y = |y|3 , puis ρ = X 2 + Y 2 , on a :
x3 y 4 |x|3 y 4 X 3/4 Y 4/3 ρ3/4 ρ4/3
c) f (x, y) = |f (x, y)| = = 6 = ρ1/12 −→ 0.
x8 + y 6 x8 + y 6 X2 + Y 2 ρ2 (x,y) −→ (0,0)
x2 On conclut que f admet 0 pour limite en (0, 0).
d) f (x, y) =
x+y d) On a d’abord : f (x, 0) = x −→ 0, ce qui montre que, si
sin(xy) (x,y) −→ (0,0)
e) f (x, y) = . f admet une limite en (0, 0), alors cette limite est égale à 0.
sin x
Comme le dénominateur x + y s’annule lorsque y = −x, essayons un
chemin, avec y fonction de x, pour lesquels x + y est très près de 0
lorsque x tend vers 0, par exemple y = −x + x2 :
x2
f (x, −x + x2 ) =
= 1 −→ 1 6= 0.
x2 x −→ 0
526
Les méthodes à retenir
e) 1re méthode :
2
On sait : ∀t ∈ [−π/2 ; π/2], |t| 6 | sin t| 6 |t|,
π
d’où, pour tout (x, y) ∈ [−π/2 ; π/2]2 tel que x 6= 0 :
| sin(xy)| |xy| π
|f (x, y)| = 6 = |y|.
| sin x| 2
|x| 2
π
Comme |y| −→ 0, on conclut, par encadrement, que f ad-
(x,y) −→ (0,0)
met 0 pour limite en (0, 0).
2e méthode :
sin(xy) x
On a, pour xy 6= 0 : f (x, y) = y,
xy sin x
et, pour xy = 0 : f (x, y) = 0.
Comme :
sin(xy) x
−→ 1, −→ 1, y −→ 0,
xy (x,y) −→ (0,0) sin x (x,y) −→ (0,0) (x,y) −→ (0,0)
on déduit : f (x, y) −→ 0.
(x,y) −→ (0,0)
Méthode
• Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux, en parti-
Pour étudier l’existence culier le théorème de composition des applications de classe C 1 .
et la valeur des déri- • En un point litigieux (c’est-à-dire un point en lequel les théo-
vées partielles premières rèmes généraux ne s’appliquent pas) (x0 , y0 ), pour étudier l’exis-
d’une fonction f de deux ∂f
tence et la valeur de (x0 , y0 ), former la fonction partielle
variables réelles ∂x
f (·, y0 ) : x 7−→ f (x, y0 ) et étudier sa dérivabilité en x0 .
On a ainsi, sous réserve d’existence :
∂f 0
(x0 , y0 ) = f (·, y0 ) (x0 ),
∂x
∂f
et de même :
0
(x0 , y0 ) = f (x0 , ·) (y0 ).
∂y
• Pour montrer que f n’est pas de classe C 1 , on peut essayer de
raisonner par l’absurde, en utilisant une fonction composée.
➟ Exercices 32.1, 32.5, 32.10, 32.22
Exemple
Par opérations, f est de classe C 1 sur R2 , donc les dérivées partielles
premières de f existent sur R2 , et on a, pour tout (x, y) ∈ R2 :
Étudier l’existence et la valeur des déri-
vées partielles premières de ∂f ∂f
(x, y) = 2xy, (x, y) = x2 .
2
f : R −→ R, (x, y) 7−→ x y. 2 ∂x ∂y
527
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
Exemple
a) D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 sur l’ouvert
R2 − {(0, 0)} et, pour tout (x, y) ∈ R2 − {(0, 0)} :
a) Étudier l’existence et la valeur des
2xy(x2 + y 2 ) − x2 y2x 2xy 3
∂f
dérivées partielles premières de l’appli-
∂x (x, y) = = 2
cation f : R2 −→ R définie, pour tout (x2 + y 2 )2 (x + y 2 )2
(x, y) ∈ R2 , par : ∂f
x2 (x2 + y 2 ) − x2 y2y x4 − x2 y 2
(x, y) = 2 2 2
= 2 .
x2 y ∂y (x + y ) (x + y 2 )2
si (x, y) 6= (0, 0)
D’autre part, l’application f (·, 0) : x 7−→ f (x, 0) est l’application
x 2 + y2
f (x, y) =
∂f
si (x, y) = (0, 0). constante nulle, donc (0, 0) existe et est égale à 0.
0
∂x
b) Est-ce que f est de classe C 1 sur R2 ? ∂f
De même, (0, 0) existe et est égal 0.
∂y
On conclut : les deux dérivées partielles premières de f existent sur R2 .
∂f
∂x (x, 0) = 0 x −→ 0
−→ 0
b) On a :
∂f 2x4 1 1
(x, x) = 2 = −→ 6= 0,
∂x (x + x2 )2 2 x −→ 0 2
∂f
donc l’application n’est pas continue en (0, 0).
∂x
On conclut que f n’est pas de classe C 1 sur R2 .
Méthode
Essayer de :
Pour étudier l’existence • appliquer les théorèmes généraux, en particulier le théorème de
et la valeur des dérivées composition des applications de classe C 2 (ou C n , ou C ∞ ), et
partielles secondes (ou calculer successivement les dérivées partielles premières, puis les
successives) d’une fonc- dérivées partielles secondes (puis successives)
tion de deux variables • en un point litigieux (c’est-à-dire en lequel les théorèmes gé-
réelles néraux ne s’appliquent pas), étudier successivement les dérivées
partielles premières, puis les dérivées partielles secondes (ou suc-
cessives), comme indiqué plus haut.
➟ Exercices 32.3, 32.15
Exemple
D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 2 sur R2 , donc les
dérivées partielles secondes de f existent en tout point de R2 .
Étudier l’existence et la valeur éventuelle On a, pour tout (x, y) ∈ R2 :
des dérivées partielles secondes de ∂f
(x, y) = 2xy cos(x2 y),
∂f
(x, y) = x2 cos(x2 y),
∂x ∂y
f : R2 −→ R, (x, y) 7−→ sin(x2 y). ∂2f
(x, y) = 2y cos(x2 y) − 4x2 y 2 sin(x2 y),
∂x2
2
∂ f
(x, y) = 2x cos(x2 y) − 2x3 y sin(x2 y),
∂x∂y
∂2f
∂y 2
(x, y) = −x4 sin(x2 y).
528
Les méthodes à retenir
Méthode
∂f ∂f
• On sait résoudre les deux EDP1 : = g, = h,
∂x ∂y
Pour résoudre une
équation aux dérivées où g, h : U −→ R sont données (continues), par primitivation.
partielles du premier ∂f
Par exemple, la solution générale de l’EDP1 = g est
ordre (EDP1) d’incon- ∂x
nue f : U −→ R de
Z
classe C 1 sur un ouvert f : (x, y) 7−→ g(x, y) dx + ϕ(y),
(convexe) U de R2
où ϕ est une fonction quelconque de classe C 1 (sur un intervalle
à préciser).
• On essaiera de se ramener à cette EDP1 simple par un chan-
gement de variables (et donc aussi un changement de fonction
inconnue) donné (ou suggéré) par l’énoncé.
➟ Exercices 32.11, 32.16
Exemple
Soit f : R2 −→ R une application de classe C 1 sur R2 .
Avec le changement de variables proposé, u = x + y, v = x − y, on est
Trouver toutes les applications amené à considérer l’application
f : R2 −→ R g : R2 −→ R, (u, v) 7−→ g(u, v) = f (x, y),
de classe C1 sur R2 telles que : qui, par composition, est de classe C 1 sur R2 .
(E) ∀(x, y) ∈ R2 , On a, avec des notations classiques abusives :
∂f ∂f ∂f ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g ∂g
(x, y) − (x, y) = 8x + 16y,
= + = +
∂x ∂y
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x ∂u ∂v
en utilisant le changement de variables ∂f ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g ∂g
= + = −
défini par :
∂y ∂u ∂y ∂v ∂y ∂u ∂v
où A ∈ C 1 (R, R).
529
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
Méthode
• On sait résoudre les trois EDP2 :
Pour résoudre une ∂2f ∂2f ∂2f
= g, = h, = k,
équation aux dérivées ∂x2 ∂x∂y ∂y 2
partielles du deuxième où g, h, k : U −→ R sont données (continues), par deux primi-
ordre (EDP2) d’incon- tivations successives.
nue f : U −→ R de • Essayer de se ramener à l’une de ces EDP2 par un changement
classe C 2 sur un ouvert de variables (et donc aussi un changement de fonction inconnue)
(convexe) de R2 donné (ou suggéré) par l’énoncé.
• Si l’on cherche les solutions d’une forme particulière d’une EDP,
on peut essayer de se ramener à une ED.
➟ Exercices 32.4, 32.12
Exemple
1) Soit f : R2 −→ R convenant.
En intégrant par rapport à x, il existe b ∈ C 1 (R, R) telle que :
Trouver toutes les applications : ∂f
f : R2 −→ R ∀(x, y) ∈ R2 , (x, y) = 2xy + e x + b(y)
∂y
de classe C 2 sur R2 telles que :
puis, en intégrant par rapport à y, il existe A ∈ C 1 (R, R), B ∈ C 2 (R, R)
∀(x, y) ∈ R2 , ; telles que : ∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) = xy 2 + e x y + B(y) + A(x).
∂2f En exprimant A, puisque f et B sont de classe C 2 , nécessairement
(x, y) = 2y + e x
(1)
A est aussi de classe C 2 .
∂x∂y
∀x ∈ R, ; f (x, 0) = x2 (2) Ensuite, puisque f vérifie (2), on a : ∀x ∈ R, B(0) + A(x) = x2 ,
donc il existe C ∈ R tel que : ∀x ∈ R, A(x) = x2 + C,
∀y ∈ R, ; f (0, y) = 3y (3).
puis, comme f vérifie (3), on a : ∀y ∈ R, y + B(y) + C = 3y,
d’où : ∀y ∈ R, B(y) = 2y − C.
On obtient : ∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) = xy 2 + e x y + x2 + 2y.
2) Réciproquement, on vérifie facilement par un simple calcul, que l’ap-
plication f obtenue ci-dessus convient.
Finalement, il y a une application et une seule convenant, l’application
obtenue ci-dessus.
Méthode
• Commencer par déterminer les points critiques de f , c’est-à-dire
Pour déterminer les ex- les points en lesquels les deux dérivées partielles premières de f
tremums locaux d’une s’annulent simultanément.
application f : U −→ R En effet, d’après le cours, si f : U −→ R est de classe C 1 sur
de classe C 1 sur un ou- l’ouvert U de R2 et si f admet un extremum local en un point
vert U de R2 (x0 , y0 ) de U , alors (x0 , y0 ) est un point critique de f .
• En un point critique (x0 , y0 ) de f , étudier le signe de la diffé-
rence δ(x, y) = f (x, y) − f (x0 , y0 ) selon la position de (x, y) au
voisinage de (x0 , y0 ).
➟ Exercices 32.13, 32.20
530
Les méthodes à retenir
Exemple
L’application f est de classe C 1 sur l’ouvert R2 , donc, d’après le cours,
si f admet un extremum local, c’est nécessairement en un point critique.
Déterminer les extremums locaux de On a, pour tout (x, y) ∈ R2 :
2 2 2 3 ∂f
f : R −→ R, (x, y) 7−→ 3x +y +2x .
∂x (x, y) = 0
(x, y) point critique de f ⇐⇒
∂f
(x, y) = 0
∂y
( ( (
6x + 6x2 = 0 x=0 x = −1
⇐⇒ ⇐⇒ ou .
2y = 0 y=0 y=0
531
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
Méthode
• Essayer de montrer que f est bornée et atteint ses bornes, par
Pour déterminer les ex- utilisation du théorème de continuité sur un compact.
tremums globaux d’une • Si f atteint une de ses bornes en un point (x0 , y0 ) intérieur à X
application : et si f est de classe C 1 sur l’intérieur X ◦ de X, alors f |X ◦
f : X −→ R, admet un extremum local en (x0 , y0 ), donc (x0 , y0 ) est un point
où X ⊂ R2 critique de f |X ◦ .
• Si f atteint une de ses bornes en un point du bord de X, es-
sayer de se ramener à une recherche d’extremum global pour
une fonction d’une variable réelle.
• Fixer x et étudier y 7−→ f (x, y), ou bien fixer y et étudier
x 7−→ f (x, y).
• Dans certains cas simples, l’étude peut être résolue par l’utili-
sation d’inégalités classiques.
➟ Exercices 32.14, 32.17 à 32.19, 32.21
Exemple
On peut d’abord remarquer que, puisque f est continue sur le com-
pact [0 ; 1]2 , f admet un maximum.
Déterminer le maximum de Soit y ∈ [0 ; 1]2 fixé.
2 2 3
f : [0 ; 1] −→ R, (x, y) 7−→ x +xy−y . L’application g : [0 ; 1] −→ R, x 7−→ g(x) = f (x, y) = x2 + xy − y 3
est dérivable sur [0 ; 1] et : ∀x ∈ [0 ; 1], g 0 (x) = 2x + y > 0,
donc g est croissante sur [0 ; 1].
Il en résulte : ∀(x, y) ∈ [0 ; 1]2 , f (x, y) 6 f (1, y) = 1 + y − y 3 .
L’application u : [0 ; 1] −→ R, y 7−→ 1 + y − y 3
est dérivable sur [0 ; 1] et : ∀y ∈ [0 ; 1], u0 (y) = 1 − 3y 2 ,
d’où le tableau de variations de u :
y 0 √1 1
3
u0 (y) + 0 −
u(y)
On déduit : 1 1 1 3 2
∀y ∈ [0 ; 1], u(y) 6 u √ =1+ √ − √ =1+ √ .
3 3 3 3 3
2
On conclut que le maximum de f est 1 + √ , atteint en (au moins)
3 3
1
le point 1, √ .
3
532
Vrai ou Faux ?
Vrai ou Faux ?
x2
32.1 La fonction f : R2 − {(0, 0)} −→ R, (x, y) 7−→ admet une limite finie en (0, 0). V F
x2 + y 2
x2 y
32.2 La fonction f : R2 − {(0, 0)} −→ R, (x, y) 7−→ admet une limite finie en (0, 0). V F
x2 + y 2
32.3 Pour f : R2 −→ R, si les deux fonctions partielles de f en (0, 0) admettent une même V F
limite finie L en 0, alors f admet L pour limite en (0, 0).
32.6 Si f : R2 −→ R est de classe C 1 sur R2 , et si, pour tout (x, y) ∈ R2 , f (x, y) = f (y, −x), V F
∂f ∂f
alors, pour tout (x, y) ∈ R2 : (x, y) = − (y, −x).
∂x ∂y
∂2f
32.10 La solution générale de l’EDP2 = 0, d’inconnue f : R2 −→ R de classe C 2 sur R2 , V F
∂x2
est f : (x, y) −
7 → A(y) + B(x), où A, B : R −→ R sont de classe C 2 sur R.
533
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
32.2 Exemples d’étude de limite pour des fonctions de deux variables réelles
Étudier l’existence et la valeur éventuelle d’une limite en (0, 0) pour les fonctions f de
deux variables réelles définies par les formules suivantes :
a)
xy xy 2 sin x sh y sin x − sh y
b) c) d) .
x2 + y2 x2 + y 2 xy sh x − sin y
32.5 Étude de continuité et de caractère C 1 pour une fonction de deux variables réelles
32.6 Exemples d’étude de limite pour des fonctions de deux variables réelles
Étudier l’existence et la valeur éventuelle d’une limite finie en (0, 0) pour les fonctions f
de deux variables réelles définies par les formules suivantes :
a)
xy x3 y 4 e xy − 1
c) e) .
x2 + xy + y 2 x4 + y 6 ex − 1
x2 y xy 4
b) d) 4
x2 − xy + y 2 x + y6
534
Énoncés des exercices
Étudier l’existence et la valeur d’une limite, lorsque (x, y) tend vers (0, 0), de
(sin x)2 ( e y − 1)
2
f (x, y) = .
x2 + y 2
32.9 Étude de continuité pour une fonction de deux variables réelles définie par cas
32.10 Dérivées partielles premières pour une fonction de deux variables réelles
535
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
32.14 Exemple de détermination de maximum pour une fonction de deux variables réelles
x(1 − y) si x 6 y
(
On note : f : [0 ; 1]2 −→ R, (x, y) 7−→
y(1 − x) si y 6 x.
Montrer que f admet un maximum et que celui-ci est atteint en un point et un seul, que
l’on précisera.
32.17 Borne supérieure pour une fonction numérique de deux variables réelles
Déterminer Sup sin x sin y sin(x + y).
(x,y)∈[0;+∞[2 , x+y6π
32.19 Borne supérieure pour une fonction numérique de deux variables réelles
Déterminer Sup (x3 − xy + y 3 ).
(x,y)∈[−1 ;1]2
32.21 Minimum et de maximum pour une fonction numérique de deux variables réelles
Déterminer le minimum et le maximum de :
f : [0 ; 1]2 −→ R, (x, y) 7−→ x2 + 2xy − 2y 2 + x + 3y.
536
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
32.1 Il s’agit de calculer des dérivées partielles premières e) Montrer que l’application
de fonctions composées : appliquer les formules du
et − 1
Cours. si t 6= 0
ϕ : R −→ R, t 7−→ t
32.2 a) Examiner f (x, 0) et f (x, x). si
1 t=0
b) Étudier d’abord les fonctions partielles de f
est continue sur R, et exprimer f à l’aide de ϕ.
en (0, 0) pour déduire la seule limite possible. Ma-
jorer convenablement |f (x, y)|. 32.7 Utiliser, par exemple, des développements limités.
sin x sh y
c) Grouper : , .
x y 32.8 Décomposer, pour (x, y) ∈ (R∗ )2 :
d) Examiner f (x, 0) et f (x, x). sin x 2 e y2 − 1 x2 y 2
f (x, y) = .
x y2 x2 + y 2
32.3 Décomposer P sur la base canonique, et examiner le
cas de Xk . 32.9 Soit (x0 , y0 ) ∈ R2 fixé.
Si y0 6= |x0 |, appliquer les théorèmes généraux.
32.4 Résoudre l’EDP2 fxy 00 = 0 et traduire ensuite la
537
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
b) 1) Appliquer les théorèmes généraux sur R × R∗ . et montrer que celle-ci est atteinte à l’intérieur de T.
Déterminer les points critiques de f sur l’intérieur
2) Pour la continuité, appliquer les théorèmes géné-
de T.
raux sur R2 .
∂f 32.18 Utiliser l’inégalité classique :
3) Montrer que, pour tout (x, y) ∈ R2 , (x, y)
∂x 1 2
existe et la calculer. ∀(x, y) ∈ R2 , |xy| 6 (x + y 2 ).
2
Pour x ∈ R fixé, former f (x, ·) et étudier sa dériva- On peut ici résoudre la question sans faire intervenir
bilité en 0. de dérivée partielle.
∂f ∂f
4) Exprimer et et en déduire leur conti- 32.19 Remarquer d’abord que l’application
∂x ∂y
nuité. f : D = [−1 ; 1]2 −→ R, (x, y) 7−→ x3 − xy + y 3
c) 1) Appliquer les théorèmes généraux sur D, où : admet un maximum en au moins un point (x0 , y0 )
D = (x, y) ∈ ]0 ; 1[2 ; x 6= y . de D par un argument de compacité.
Si (x0 , y0 ) ∈ D◦ , obtenir une contradiction en exa-
2) Pour (x0 , y0 ) ∈ ]0 ; 1[2 tel que x0 = y0 , étudier
minant les valeurs de f en ses points critiques.
les limites de f (x, y) lorsque (x, y) tend vers (x0 , y0 )
avec y 6 x, avec y > x. Étudier f sur le bord de D.
3) Soit (x0 , y0 ) ∈ R2 fixé tel que x0 = y0 . Former 32.20 Dans chaque exemple, f est de classe C 1 sur un ou-
f (·, y0 ) et étudier sa dérivabilité en x0 . vert. Déterminer les points critiques de f .
32.11 Calculer les dérivées partielles premières de F en En un point critique (a, b) de f , former :
fonction de f et de f 0 et reporter dans l’EDP1 f (x, y) − f (a, b)
de l’énoncé, se ramener à une EDL1 et résoudre et étudier le signe de cette expression lorsque (x, y)
celle-ci. est voisin de (a, b). Si (a, b) 6= (0, 0), on fera le chan-
gement de variable h = x − a, k = y − b.
32.12 Calculer les deux dérivées partielles premières de f
et la dérivée partielle seconde croisée de f en fonc- a) Montrer que f admet un point critique
tion de ϕ, ϕ0 , ϕ00 , se ramener à une EDL2 et résoudre
1 4
et un seul, − , − . Effectuer le change-
celle-ci. 3 3
1 4
32.13 Déterminer les points critiques de f , puis étudier, par ment de variables h = x + , k = y + , calculer
3 3
exemple, f (x, x) − f (0, 0) et f (x, −x) − f (0, 0). 1 4
f (x, y) − f − , − en fonction de h, k puis cher-
1 3 3
32.14 Utiliser l’inégalité : ∀t ∈ [0 ; 1], t(1 − t) 6 , cher le signe de cette différence.
4
1 b) Montrer que f admet un point critique et un seul,
avec égalité si et seulement si t = . (0, 0). Calculer f (x, y) − f (0, 0) et montrer que cette
2
différence peut être > 0 et peut être < 0 au voisinage
32.15 1) Montrer, en passant par les polaires par exemple, de (0, 0).
que f (x, y) −→ 0, et conclure que f est c) Montrer que f admet exactement deux points cri-
(x,y) −→ (0,0) 2
de classe C 0 sur R2 . tiques, (0, 0), − , 0 .
3
2) Calculer les dérivées partielles premières de f en
tout point de R2 , en séparant les cas (x, y) 6= (0, 0) Former f (x, y) − f (0, 0) et étudier le signe de cette
et (x, y) = (0, 0), puis montrer, en passant en po- différence.
laires par exemple, que les dérivées partielles pre- Effectuer le changement de variables
mières de f sont continues en (0, 0). Conclure que 2
h = x + , k = y, puis étudier le signe de la diffé-
f est de classe C 1 sur R2 . 3 2
3) Calculer fx002 en tout point de R2 −{(0, 0)} et mon- rence f (x, y) − f − , 0 exprimée en fonction de
trer que fx002 n’a pas de limite en (0, 0). Conclure que 3
h et k.
f n’est pas de classe C 2 sur R2 .
32.21 Le théorème du cours reliant point critique et ex-
32.16 Noter f (x, y) = g(u, v) et calculer les dérivées par- tremum ne s’applique pas directement ici, car, d’une
tielles premières de f en fonction de celles de g. En part, [0 ; 1]2 n’est pas un ouvert de R2 , et, d’autre
déduire que l’EDP1 proposée (portant sur l’incon- part, on cherche des extremums globaux et non des
nue f et les variables x, y) est équivalente à une extremums locaux.
EDP1 portant sur l’inconnue g et les variables u, v. Fixer une des deux variables, par exemple fixer
Résoudre cette EDP1 et revenir ensuite à l’écriture y ∈ [0 ; 1], étudier les variations de f (·, y), puis étu-
de f (x, y). dier les variations des bornes de f (·, y), si elles
32.17 En notant T = (x, y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y 6 π et existent.
f : T −→ R, (x, y) 7−→ sin x sin y sin(x + y), mon- 32.22 Utiliser la formule de Taylor-Young.
trer que f est bornée et atteint sa borne supérieure,
538
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Vrai ou Faux, les réponses
32.1 On a : f (x, 0) = 1 −→ 1 et f (0, y) = 0 −→ 0 6= 1. V F
x −→ 0 y −→ 0
Si f admettait une limite L en (0, 0), alors les deux fonctions partielles de f en (0, 0)
devraient admettre cette limite L en 0, contradiction.
On conclut que f n’admet pas de limite en (0, 0).
x2 |y| x2
32.2 On a : ∀(x, y) ∈ R2 − {(0, 0)}, |f (x, y)| = 2 2
= 2 |y| 6 |y| V F
x +y x + y2
et |y| −→ 0, donc, par encadrement : f (x, y) 7−→ 0.
(x,y) −→ (0,0) (x,y) −→ (0,0)
xy
si (x, y) 6= (0, 0)
x2 + y 2
32.3 Contre-exemple : f : R2 −→ R, (x, y) 7−→ V F
si (x, y) = (0, 0).
0
On a f (·, 0) = 0 et f (0, ·) = 0, donc les fonctions partielles de f admettent la limite 0
en 0.
x2 1 1
Mais f (x, x) = 2 = −→ 6= 0, donc f n’a pas de limite en (0, 0).
2x 2 x −→ 0 2
32.4 L’application u : (x, y) 7−→ sin(xy) est de classe C 1 sur R2 par opérations, et V F
l’application
( v : t 7−→ |t| est de classe C sur R, car v est dérivable sur R et
3 1
3t 2
si t > 0
v 0 : t 7−→ est continue sur R.
−3t2 si t < 0
Ainsi, f est de classe C 1 sur R2 par opérations.
32.5 On a, pour tout y ∈ R, f (1, y) = |y| et la fonction |.| n’est pas dérivable en 0, donc la V F
∂f
fonction partielle f (1, .) n’est pas dérivable en 0, (1, y) n’existe pas, donc f n’est pas
∂y
de classe C sur R .
1 2
∂f ∂f ∂y ∂f ∂(−x)
(x, y) = (y, −x) · (y, −x) + (y, −x) · (y, −x)
∂x ∂x ∂x ∂y ∂x
∂f ∂f ∂f
= (y, −x) · 0 + (y, −x) · (−1) = − (y, −x).
∂x ∂y ∂y
32.7 Il peut s’agir d’un point-col. V F
Contre-exemple : U = R2 , f : (x, y) 7−→ xy, X0 = (0, 0).
32.8 L’application f est continue sur le compact [0 ; 1]2 , donc, d’après un théorème du cours, V F
f est bornée et atteint ses bornes. Ainsi, f admet au moins un extremum global, donc f
admet au moins un extremum local.
539
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
∂f
32.10 En primitivant par rapport à x, on obtient (x, y) = A(y), puis, en primitivant encore V F
∂x
par rapport à x, on obtient : f (x, y) = A(y)x + B(y), et non A(y) + B(x).
=
∂f 2
(t + 2u2 , e tu )4u +
∂f 2
(t + 2u2 , e tu )t e tu . donc f n’a pas de limite en (0, 0).
∂x ∂y
32.3
Rappelons qu’une application f : U −→ C, de classe C 2 sur
f
3) Par composition t 7−→ (x = t2 , y = t3 ) 7−→ f (t2 , t3 ), un ouvert U de R2 , est dite harmonique si et seulement si son
k est de classe C 1 sur R et, pour tout t ∈ R : ∂2f ∂2f
laplacien est nul, le laplacien de f étant : ∆f = 2
+ .
∂x ∂y 2
k0 (t) =
∂f ∂x
+
∂f ∂y
=
∂f 2 3
(t , t )2t +
∂f 2 3 2
(t , t )3t . Vu la linéarité du laplacien, décomposons le polynôme P sur
∂x ∂t ∂y ∂t ∂x ∂y n
la base canonique : P = ak Xk , où n ∈ N, a0 , ..., an ∈ C.
X
k=0
540
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
Notons, pour tout k ∈ {0, ..., n} : 32.6
ek : R2 −→ C, (x, y) 7−→ (x + i y)k . a) On a : f (x, 0) = 0 −→ 0 et :
n x −→ 0
Ainsi :
X
f = ak ek . x2
1 1
f (x, x) = = −→ 6= 0,
k=0 3x2 3 x −→ 0 3
n donc f n’a pas de limite en (0, 0).
Puisque ∆ est linéaire, on a : ∆f =
X
ak ∆ek .
b) On a, par mise d’un trinôme sous forme canonique, pour
k=0 x 2 3
Et, pour tout k ∈ {0, ..., n} et tout (x, y) ∈ R2 : tout (x, y) ∈ R2 : x2 − xy + y 2 = y − + x2 .
2 4
∂ek
(x, y) = k(x + i y)k−1 ,
∂ek
(x, y) = i k(x + i y)k−1 , En particulier, f est définie sur R2 − {(0, 0)}.
∂x ∂y
De plus, pour tout (x, y) ∈ R2 − {(0, 0)} :
∂ 2 ek
puis : (x, y) = k(k − 1)(x + i y)k−2 , x2 |y| |y|
∂x2 |f (x, y)| = 6 −→ 0.
x 2 3 2 3/4 (x,y) −→ (0,0)
∂ 2 ek y− + x
(x, y) = −k(k − 1)(x + i y)k−2 , 2 4
∂y 2 On conclut : f (x, y) −→ 0.
d’où : ∆ek (x, y) = 0, et enfin : ∆f = 0. (x,y) −→ (0,0)
D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 sur l’ou- Considérons l’application
vert R2 − {(0, 0)}. e −1
t
si t 6= 0
t
On a : ϕ : R −→ R, t −
7 →
| sin(xy)| |xy|
si
|f (x, y)| = 6 6 |x| −→ 0, 1 t = 0.
|x| + |y| |x| + |y| (x,y) −→ (0,0)
et
−1
donc : f (x, y) −→ 0 = f (0, 0), Comme ϕ(t) = −→ 1 = ϕ(0),
(x,y) −→ (0,0) t t −→ 0
ce qui montre que f est continue en (0, 0). ϕ est continue en 0, puis ϕ est continue sur R.
Il en résulte que f est continue sur R2 . On a, pour tout (x, y) ∈ (R∗ )2 :
e xy − 1 e xy − 1 x y ϕ(xy)
? Considérons l’application : f (x, y) = =y = .
e −1
x xy ex − 1 ϕ(x)
g : R −→ R, x − 7 → g(x) = f (x, x).
D’autre part, le résultat obtenu est aussi vrai lorsque y = 0
g(x) − g(0) sin(x2 ) x 1
On a : = ∼ −→ ± . (et x 6= 0).
x−0 2x|x| x −→ 0 2|x| x −→ 0± 2
y ϕ(xy)
Ainsi, g n’est pas dérivable en 0. Ainsi : ∀(x, y) ∈ R∗ × R, f (x, y) = .
ϕ(x)
Si f était de classe C 1 sur R2 , par composition, g serait de Comme ϕ est continue sur R et ne s’annule en aucun point,
classe C 1 sur R, contradiction. par opérations, on conclut : f (x, y) −→ 0.
On conclut : f n’est pas de classe C 1 sur R2 .
(x,y) −→ (0,0)
541
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
( e x − 1) ln(1 + y) − ( e y − 1) ln(1 + x)
= xy 1 + ε1 (x) 1 + ε2 (y) − 1 + ε1 (y) 1 + ε2 (x) 32.10
= xy ε1 (x) + ε2 (y) + ε1 (x)ε2 (y) − ε1 (y) − ε2 (x) − ε1 (y)ε2 (x) a) 1) D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 sur
= xyε(x, y), l’ouvert D = R2 − {(0, 0)}.
où : ε(x, y) −→ 0. 2) Continuité :
(x,y) −→ (0,0)
Donc : On a, pour tout (x, y) ∈ R2 :
xy ε(x, y) xy x2
|f (x, y)| = = 2 |ε(x, y)| |f (x, y)| = |y| 6 |y| −→ 0,
x2 + y 2 x + y2 x2 + y2 (x,y) −→ (0,0)
et : f (x, y) −→ x40 .
(x,y) −→ (x0 ,y0 ), y>|x| ? f est continue sur R2
Il en résulte que f est continue en (x0 , y0 ) si et seulement si ? Les deux dérivées partielles premières de f sont définies
y02 = x40 . sur R2
542
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
? Les deux dérivées partielles premières de f sont conti- donc f est continue en (x0 , y0 ).
nues en tout point de R2 − {(0, 0)} et ne sont pas continues
en (0, 0). 3) Existence des dérivées partielles premières :
b) 1) D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 sur ? Soit (x0 , y0 ) ∈ ]0 ; 1[2 tel que x0 = y0 .
l’ouvert R × R∗ .
L’application
2) Continuité : D’après les théorèmes généraux, f est conti- si
x(1 − x0 ) x > y0 = x0
nue sur R2 . f (·, y0 ) : x 7−→
(1 − x)y
0 si x < y 0 = x0
3) Existence des dérivées partielles premières :
est dérivable à droite et à gauche en x0 et :
∂f 0 0
? Pour tout (x, y) ∈ R2 , (x, y) existe et est égal à |y|. f (·, y0 ) d (x0 ) = 1 − x0 , f (·, y0 ) g (x0 ) = −y0 = −x0 .
∂x
Puisque ces deux dérivées à droite et à gauche sont diffé-
∂f
? Pour tout (x, y) ∈ R × R∗ , (x, y) existe et est égal à εx, rentes, (f ·, y0 ) n’est pas dérivable en x0 , donc
∂f
(x0 , y0 )
∂y ∂x
où ε est le signe de y. n’existe pas.
? Pour tout x ∈ R∗ , comme f (x, ·) : y 7−→ x|y| n’est pas ∂f
? De même, (x0 , y0 ) n’existe pas.
∂f ∂y
dérivable en 0, (x, 0) n’existe pas.
∂y
Finalement :
∂f
? Comme f (0, ·) = 0, pour tout y ∈ R, (0, y) existe et est ? f est continue sur ]0 ; 1[2
∂y
égal à 0.
Les deux dérivées
? partielles premières de f sont définies sur
4) Continuité des dérivées partielles premières : (x, y) ∈ ]0 ; 1[2 ; x 6= y
? D’après les théorèmes généraux, ? Les deux dérivées partielles premières de f sont continues
∂f sur leur ensemble de définition.
: R2 −→ R, (x, y) 7−→ |y|
∂x 32.11
est continue sur R2 .
On a, pour tout (x, y) ∈ ]0 ; +∞[2 :
? L’application y
F (x, y) = f ,
∂f x
: (R × R∗ ) ∪ {(0, 0)} −→ R, ∂F y y ∂F 1 y
∂y (x, y) = − 2 f , (x, y) = f ,
∂x x x ∂y x x
si
x y<0
donc, en notant (1) l’EDP1 proposée :
(x, y) 7−→ −x si y>0
(1) ⇐⇒ ∀(x, y) ∈ ]0 ; +∞[2 ,
si
0 (x, y) = (0, 0) 1 y y y y
y f0 + 2 f0 +f =1
est continue sur R × R∗ par les théorèmes généraux, et conti- x x x x x
2
nue en (0, 0), car : x −→ 0 et −x −→ 0. ⇐⇒ ∀(x, y) ∈ ]0 ; +∞[ ,
(x,y) −→ (0,0) (x,y) −→ (0,0) y y2 y y
+ 2 f0 +f =1
Finalement : x x x x
⇐⇒ ∀t ∈ ]0 ; +∞[, (t + t2 )f 0 (t) + f (t) = 1, (2)
? f est continue sur R2
y
∂f ∂f car l’application (x, y) ∈ ]0 ; +∞[ 7−→
2
∈ ]0 ; +∞[ est sur-
est définie sur R2 , Déf = (R × R∗ ) ∪ {(0, 0)} x
?
∂x ∂y jective.
L’équation (2) est une EDL1 normalisable sur ]0 ; +∞[.
∂f ∂f
? et sont continues sur leurs ensembles de définition. La solution générale de l’EDL1 sans secondZmembre associée
∂x ∂y 1
c) 1) D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 sur (t + t2 )z 0 + z = 0 est z : x 7−→ λ exp − 2
dt .
t+t
l’ouvert (x, y) ∈ ]0 ; 1[2 ; x 6= y .
On a, par une décomposition en éléments simples :
2) Continuité :
Z Z
1 1
2
dt = dt
Soit (x0 , y0 ) ∈ ]0 ; 1[2 tel que x0 = y0 . t+t t(t + 1)
Z
1 1
On a : = − dt = ln t − ln(t + 1),
t t+1
f (x, y) = x(1 − y) −→ x0 (1 − y0 ) = x0 (1 − x0 ),
(x,y) −→ (x0 ,y0 ) t+1
d’où : z = λ exp − ln t + ln(t + 1) = λ
y6x .
t
f (x, y) = y(1 − x) −→ y0 (1 − x0 ) = x0 (1 − (x0 ), Une solution évidente de (2) est la fonction constante égale
(x,y) −→ (x0 ,y0 )
y>x à 1.
543
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
ϕ convient f (x, y) =
1
⇐⇒
1
6 x(1 − y) 6 y(1 − y) 6
1
⇐⇒ ∀(x, y) ∈ U, 4xyϕ00 (x2 + y 2 ) − 4xyϕ0 (x2 + y 2 ) 4 4 4
1
−20xyϕ0 (x2 + y 2 ) − 64xyϕ(x2 + y 2 ) = 0 ⇐⇒ x(1 − y) = y(1 − y) =
4
⇐⇒ ∀(x, y) ∈ U, 1 1
⇐⇒ y= et x(1 − y) =
ϕ00 (x2 + y 2 ) − 6ϕ0 (x2 + y 2 ) − 16ϕ(x2 + y 2 ) = 0 2 4
∀t ∈ ]0 ; +∞[, ϕ00 (t) − 6ϕ0 (t) − 16ϕ(t) = 0 (2), 1 1
⇐⇒ ⇐⇒ x= et y = .
2 2
car l’application (x, y) ∈ U 7−→ x2 + y2 ∈ ]0 ; +∞[ est une
De même, si x > y.
surjection.
On conclut : f admet un maximum, celui-ci est atteint en
L’équation (1) est une EDL2 à coefficients constants et sans 1 1
second membre. un point et un seul qui est , , et ce maximum est égal
2 2
L’équation caractéristique r2 − 6r − 16 = 0 admet deux so- 1
à .
lutions réelles qui sont r1 = −2, r2 = 8, donc la solution 4
générale de (2) est : t 7−→ A e −2t + B e 8t , (A, B) ∈ R2 .
32.15
Finalement, les applications ϕ convenant sont les applica- ? Commençons par déterminer les dérivées partielles pre-
tions : mières de f en tout point de R2 .
ϕ : R −→ R, t 7−→ A e −2t + B e 8t , (A, B) ∈ R2 .
D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 sur l’ou-
32.13 vert R2 − {(0, 0)} et, pour tout (x, y) ∈ R2 − {(0, 0)} :
L’application f est de classe C 1 sur l’ouvert R2 , donc, si ∂f x4 y + 4x2 y 3 − y 5
f admet un extremum local, c’est en un point critique. ∂x
(x, y) =
(x2 + y 2 )2
,
On a, pour tout (x, y) ∈ R2 :
∂f x5 − 4x3 y 2 − xy 4
fx0 (x, y) = y + 3x2 y 2 = y(1 + 3x2 y) (x, y) = .
∂y (x2 + y 2 )2
f 0 (x, y) = x + 2x3 = x(1 + 2x2 y), D’autre part, l’application partielle f (·, 0) est l’application
y
∂f
nulle, donc (0, 0) existe et est égal à 0.
fx0 (x, y) = 0 x = 0 ∂x
d’où l’on déduit : ⇐⇒ ∂f
f 0 (x, y) = 0 y = 0. De même, (0, 0) existe et est égal à 0.
y ∂y
Ainsi, f admet un point critique et un seul : (0, 0). ? Ceci montre que les fonctions partielles des dérivées par-
Comme : tielles premières de f existent et sont données par :
∂f ∂f
si x ∈ ]0 ; 1]
f (x, x) − f (0, 0) = x2 + x5 > 0 (0, ·) : y 7−→ − y, (·, 0) : x 7−→ x.
∂x ∂y
f (x, −x) − f (0, 0) = −x2 + x5 < 0 si x ∈ ]0 ; 1[, Il en résulte que les dérivées partielles secondes de f en (0, 0)
existent et que :
f n’a pas d’extremum local en (0, 0).
Finalement, f n’a pas d’extremum local. ∂2f ∂ ∂f
(0, 0) = (0, 0) = −1,
∂y∂x ∂y ∂x
544
Corrigés des exercices
∂2f
CORRIGÉS
∂ ∂f
(0, 0) (0, 0) = 1. 32.17
∂x∂y ∂x ∂y 1) Existence de la borne supérieure :
Notons T = (x, y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y 6 π .
∂2f ∂2f
En conclusion : (0, 0) 6= (0, 0). y
∂y∂x ∂x∂y
π
Remarque : D’après le théorème de Schwarz, par contre-
apposition, il en résulte que f n’est pas de classe C 2 sur R2 .
32.16
La solution générale de cette dernière EDP est obtenue en sin y cos x sin(x + y) + sin x cos(x + y) = 0
primitivant par rapport à u :
| {z }
6=0
1 1 ⇐⇒
g : (u, v) 7−→ u3 − u2 v + C(v),
sin x cos y sin(x + y) + sin y cos(x + y) = 0
4 8
| {z }
6=0
où C ∈ C 1 (R, R).
sin(2x + y) = 0
2x + y ≡ 0 [π]
⇐⇒ ⇐⇒
Finalement, les applications cherchées sont les f : R2 −→ R sin(x + 2y) = 0 x + 2y ≡ 0 [π]
définies, pour tout (x, y) ∈ R2 , par :
x ≡ y [π]
⇐⇒ ⇐⇒ x = y = π/3.
x ≡ 0 [π/3]
1 1
f (x, y) = x3 − x2 (3x − 2y) + C(3x − 2y)
4 8
1 1 3) Conclusion :
= − x3 + x2 y + C(3x − 2y). √
8 4
3 3
Sup f (x, y) = f (π/3, π/3) = .
(x,y)∈[0 ;+∞[2 ;x+y6π 8
545
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
546
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
b) On a, pour tout (x, y) ∈ R2 : 32.21
? Soit y ∈ [0 ; 1] fixé.
∂f
(x, y) = 0
∂x
(x, y) point critique de f ⇐⇒
∂f
(x, y) = 0 Considérons l’application g : [0 ; 1] −→ R définie, pour tout
x ∈ [0 ; 1], par :
∂y
3x2 = 0 x = 0 x 7−→ g(x) = f (x, y) = x2 + 2xy − 2y 2 + x + 3y.
⇐⇒ ⇐⇒ ,
3y 2 = 0 y = 0
L’application g est dérivable sur [0 ; 1] et, pour tout x ∈
[0 ; 1] : g 0 (x) = 2x + 2y + 1 > 0, donc g est strictement
donc f admet un point critique et un seul, le point (0, 0). croissante. On forme le tableau de variation de g :
On a, pour tout x ∈ R : f (x, 0) − f (0, 0) = x3 qui est < 0 si
x 0 1
x < 0 et qui est > 0 si x > 0, donc cette différence n’est pas
de signe fixe au voisinage de (0, 0). g 0 (x) +
On conclut que f n’a pas d’extremum local. −2y 2 + 5y + 2
g(x)
c) On a, pour tout (x, y) ∈ R2 : −2y 2 + 3y
∂f
∂x (x, y) = 0
(x, y) point critique de f ⇐⇒ ? Considérons A, B : [0 ; 1] −→ R définies, pour tout
∂f
(x, y) = 0 y ∈ [0 ; 1], par :
∂y A(y) = −2y 2 + 3y, B(y) = −2y 2 + 5y + 2.
2x + 3x2 = 0
⇐⇒ Les applications A, B sont dérivables sur [0 ; 1] et, pour tout
y ∈ [0 ; 1] : A0 (y) = −4y + 3, B 0 (y) = −4y + 5.
2y = 0
2
x = 0 x = −
On en déduit les tableaux de variations de A et de B :
⇐⇒ ou 3
y = 0
y=0 y 3
0 4 1
A0 (y) + 0 −
donc f admet exactement deux points critiques, les points :
2
(0, 0), − ,0 . A(y)
3 0 1
? Étude en (0, 0) :
On a, pour tout (x, y) ∈ [−1 ; +∞[×R : y 0 1
2 2 3 2
f (x, y) − f (0, 0) = x + y + x = x (x + 1) + y > 0, 2 B 0 (y) +
Formons la différence
2 On conclut que f admet un minimum et un maximum, qui
δ(h, k) = f (x, y) − f − , 0 = k2 − h2 + h3 . sont respectivement égaux à 0 et 5.
3
En particulier, pour tout h ∈ R : δ(h, h) = h3 qui est < 0
32.22
si x < 0 et qui est > 0 si x > 0, donc cette différence n’est
pas de signe fixe au voisinage de (0, 0) (pour la variable h).
(1) =⇒ (2) :
On conclut que f n’admet pas d’extremum local en
2
− ,0 . On suppose : ∀(x, y) ∈ Ω, fx0 (x, y) + i fy0 (x, y) = 0.
3
Finalement, f admet un extremum local et un seul, en (0, 0), Soient z0 , z ∈ U, tels que z 6= z0 , (x0 , y0 ), (x, y) ∈ Ω tels que
c’est un minimum local et f (0, 0) = 0. z0 = x0 + i y0 , z = x + i y. On a, en utilisant la formule de
Taylor-Young à l’ordre 0 pour une fonction de deux variables
547
Chapitre 32 – Fonctions de deux variables réelles
548
Index
A Cauchy
absolue inégalité de — -Schwarz, 373, 473
valeur —, 55 produit de — de deux séries, 515
absurde ch, 86
raisonnement par l’—, 143 changement de variable, 105, 108, 374
accroissements finis Chasles
théorème des —, 180 relation de —, 374
adjacentes coefficients binomiaux, 22, 41, 253, 397
suites —, 145 comatrice, 360
angle, 475 commutative
anneau, 222 loi —, 219
antisymétrique comparaison série/intégrale, 488
matrice —, 239 complexe
relation —, 6 nombre —, 38
application linéaire, 325 composé
associative nombre —, 205
loi —, 219 composition d’applications, 325
congruence, 205, 207
B conséquence, 413
base d’un sev, 314 constante d’Euler, 490
Bayes continuité, 526
formule de —, 413 convergente
Bernoulli série —, 489
loi de —, 450 suite —, 143
Bézout convexe, 194
théorème de —, 266 cos, 40, 88
Bienaymé covariance, 448
inégalité de — -Tchebychev, 451
bijection, 4, 58, 169, 328 D
binôme décomposition en éléments simples, 105
formule du — de Newton, 20, 22, 41, 43, en éléments simples, 179, 270
269, 431 primaire, 205, 208
Bioche degré, 251
règles de —, 106, 107 dérivabilité, 180
borne dérivée, 180
inférieure, 70, 182 théorème limite de la —, 180
supérieure, 70, 182 dérivée partielle
bornée première, 527
fonction —, 56, 168 seconde, 528
développement
C asymptotique, 287
cardinal, 393 limité, 283, 285
549
Index
550
Index
J N
Jensen neutre
inégalité de —, 195 élément —, 219
Newton
L formule du binôme de —, 20, 22, 41, 43, 269,
Leibniz 431
formule de —, 179 nombre
libre complexe, 38
famille —, 304 composé, 205
liée premier, 205
famille —, 305 normalisée
limite, 526 équation différentielle —, 122
d’intégrale, 374 norme euclidienne, 471
d’une fonction, 164, 282, 285 noyau, 325, 326
d’une suite, 143
linéaire O
application —, 325 ordre
linéariser, 106, 107, 179 relation d’—, 6
logarithme, 283 orthogonal
de base quelconque, 86 d’un sev, 472
népérien, 86 projecteur —, 474
loi
binomiale, 450 P
de Bernoulli, 450 paire
551
Index
552
Index
553