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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique

Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou Faculté des sciences biologiques et des sciences
agronomiques

Spécialité : science foresterie

Rapport de sortie

Présenté par : FALI Celia Dirigé par :

Mr ASMANI

2022-2023
Introduction
Le jardin d'essai du Hamma, situé dans le quartier du Belouizdad à Alger, est un jardin
luxuriant, qui s'étend en amphithéâtre, au pied du musée national des Beaux-Arts, de la rue
Mohamed-Belouizdad à la rue Hassiba-Ben-Bouali, sur une superficie de 32 hectares. Créé en
1832, il est considéré comme l'un des jardins d'essai et d'acclimatation les plus importants au
monde.

L'aile ouest du jardin est occupée par le jardin français, bordé de washingtonias. Il est séparé
de l'ancien jardin situé plus à l'est par l'allée des platanes, perpendiculaire à la route comme
l'allée des dragonniers et l'allée des ficus, coupées elles-mêmes de nombreuses allées
parallèles à la route dont les deux principales sont l'allée des bambous et l'allée des palmiers.
Une allée circulaire au sud-est, l'allée des cocos, contourne le jardin anglais doté d'un petit lac
avec plantes aquatiques. Plusieurs sculptures en pierre d'Émile Gaudissard ornent les allées.

À l'extrémité nord de l'allée des dragonniers se situe le jardin zoologique qui rassemble des
spécimens de la faune d'Afrique du Nord et quelques animaux sauvages. Le jardin d'essai est
desservi par la station Jardin d'essai du métro d'Alger.
Historique
1-La pépinière centrale du Gouvernement
En 1832, sur proposition de l'intendant civil Pierre Genty de Bussy, le général Antoine
A visard, gouverneur par intérim, décide d'assécher les marais situés au pied de la colline des
Arcades et de créer le jardin du Hamma sur une superficie de 5 ha pour en faire à la fois
une ferme modèle et un jardin d'essai, afin de « propager par un Établissement, que le
Gouvernement seul peut soutenir, la culture des végétaux les plus utiles et auxquels
conviennent le sol et le climat de l'Afrique ». Cinq années plus tard, en 1837, avec
l'acquisition de 18 ha sous la fontaine des Platanes, le jardin se déplace plus à l'ouest et
devient pépinière centrale du Gouvernement, la parcelle initiale de 5 ha conservant le nom
de Petit Jardin d'essai jusqu'à son échange en 1848 contre une parcelle enclavée dans la
pépinière. L'activité principale est la fourniture d'arbres aux organismes publics et aux colons
(25 000 plants en 1834 ; 87 000 plants en 1837) s'y ajoute dès 1833 un élevage
de cochenilles à carmin

le célèbre pont en bois de jardin

2- 1842-1867 : Auguste Hardy et le jardin d'acclimatation

Auguste Hardy est nommé directeur en 1842. Commence alors une importante série de tests
d'acclimatation de végétaux du monde entier. De nombreuses espèces végétales sont
introduites et de grands aménagements sont effectués : les araucarias plantés en 1844, l'allée
des platanes (face à l'entrée principale), l'allée des palmiers en 1845, l'allée
des bambous géants, l'allée des dragonniers en 1847 et celle des grands ficus en 1863.
À cette période, le jardin d'essai manifeste son activité dans tous les domaines de
l'agriculture et de l'horticulture et devient un jardin botanique de renommée mondiale.
Introduction et culture ne se limitent plus aux espèces arborescentes, mais concernent toutes
les plantes utiles annuelles ou vivaces (légumes, plantes vivrières, industrielles et d'ornement).
Les céréales sont particulièrement bien représentées et les plantes industrielles — tinctoriales,
textiles, oléagineuses, alcooligènes, à parfum, à cire ou à gomme — font l'objet de nombreux
essais. On pratique aussi des sélections de vers à soie et des essais de domestication d'autres
espèces de Bombyx et des élevages de divers animaux exotiques (émeu, lama, alpaga, zébu)
ou nord-africains (autruche, porc-épic), et de chèvres et moutons angoras destinés à
l'amélioration du cheptel algérien. À côté des productions végétales et animales, l'industrie de
transformation et études technologiques (soie, coton, sucre de canne, alcool de tubercules,
huile d'olive…) occupe un important personnel. Des acquisitions de terrains successives
réalisées entre 1848 et 1867 finissent par donner au jardin sa configuration actuelle. En 1860,
le lac est creusé et le boulevard extérieur réalisé, l'année suivante le jardin est rebaptisé jardin
d'acclimatation. En 1867, Hardy dénombre 8 214 espèces et variétés en culture.

3- 1942-1946 : occupation par les troupes alliées


Le 8 novembre 1942, les troupes alliées occupent les lieux pour y installer les dépôts de
matériel roulant, les ateliers ainsi que les réfectoires. Il subit, dans la nuit du 26 au 27 août
1943 les bombardements aériens allemands. Au lendemain de la guerre, en 1946, la remise en
état des lieux sera pénible au vu des grandes pertes et endommagements qu’a subi le jardin :
les mauvaises herbes avaient envahi les pépinières abandonnées, les véhicules militaires
avaient défoncé les belles allées et plusieurs espèces précieuses étaient perdues, les serres et
les canalisations endommagées. Le jardin ne sera ouvert au public qu'en 1947, après sa
restauration.

4-De l'indépendance à 2016


Après l'indépendance, le Centre algérien de la recherche agronomique, sociologique et
économique prend en charge le jardin. En 1966, l'Institut national de la recherche
agronomique (INRA) prend le relais, faisant de cet espace une station de recherches, dont les
objectifs cadraient très peu avec la vocation originelle du jardin. Pour cause, les structures et
les collections végétales dépérissaient et le résultat se fit sentir à travers de lourdes pertes dont
le nombre de taxons qui avait baissé de 6 000 à 3 000 espèces. Le jardin d’essai est classé
comme monument naturel par la législation algérienne, selon l’ordonnance no 67-281 du 20
décembre 1967, relative aux fouilles et à la protection des sites et monuments historiques. De
2001 à 2009, le jardin est fermé en raison de travaux. Rouvert en mai 2009, il abrite
dorénavant les locaux de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie. En mai
2009, quelques jours après la réouverture du jardin d’essai, Farid le dernier lion ayant du sang
de lion de l’Atlas meurt à l’âge de 21 ans Le 26 juillet 2010, Hector, le condor des Andes du
jardin d'essai, est mort. Il avait au moins 70 ans, amené des Andes par Joseph d'Ange, le
créateur du parc animalier. Il était déjà au zoo en 1942. Le 18 septembre 2010, la plantation
symbolique d'un araucaria du Chili est faite en sa mémoire au jardin du Hamma par
l'ambassadeur du Chili. Avec le concours de l'ambassade d'Autriche, à l'automne 2011, 21
arbustes et arbres autrichiens ont été plantés au « Carré autrichien » du jardin algérois.
En 2012, dans le cadre d'un partenariat entre la wilaya d'Alger et la ville de Paris, un guide
illustré de la flore algérienne est édité à mille exemplaires. Aménagement d'un nouvel espace
dédié aux zones humides comprenant trente nouvelles espèces végétales et plusieurs espèces
animales locales en marge de la Journée mondiale des zones humides le 2 février 2013.

5- Depuis 2017
En 2017, la direction du jardin d’essai du Hamma annonce avoir eu 1,9 million de visiteurs
qui ont engendré une recette grâce aux prix des entrées payantes, de près de 168 millions de
dinars. De plus, son directeur général, Abdekrim Boulahia, annonce une nouvelle stratégie
pour le parc afin de diversifier les sources de revenus : arrivées de nouveaux animaux à la
suite de coopérations avec d’autres zoos donc ceux des wilayas de Mostaganem, de Béjaïa,
de Ghardaïa et d'El Tarf, collaboration avec d’autres jardins botaniques et parcs zoologiques
universels notamment d’Espagne, de Grande-Bretagne et d’Italie, réaménagement du parc
zoologique… En effet en visite au jardin en octobre 2018, Maïté Delmas, directrice adjointe à
la DREI du muséum d'histoire naturelle de Paris et vice-présidente de jardins botaniques de
France et des pays francophones, annonce que le jardin « est conforme aux normes pour être
classé jardin universel.

Description
Le jardin d'essai n'est pas seulement un centre de production botanique ou horticole mais aussi
un centre d'enseignement et un lieu de promenade fort apprécié des Algérois. On y dénombre
plus de 1 200 espèces végétales. Le parc se présente comme une trouée de verdure sur le
littoral algérois dans l'axe de Mémorial du Martyr et du musée national des Beaux-Arts. Il est
bordé au nord par la rue Hassiba-Ben-Bouali et la baie, au sud par la rue Mohamed-
Belouizdad, à l'est par le stade du 20 août 1955 et à l'ouest par l'esplanade du Hamma avec
l'hôtel Sofitel et la Bibliothèque nationale d'Algérie. L'aile ouest du jardin est occupée par
le jardin français, de 7 hectares et de 600 mètres de long avec sa grande allée centrale bordé
de washingtonias. Il est séparé de l'ancien jardin situé plus à l'est par l'allée des platanes,
perpendiculaire à la route comme l'allée des dragonniers et l'allée des ficus, coupées elles-
mêmes de nombreuses allées parallèles à la route dont les deux principales sont l'allée des
bambous et l'allée des palmiers. Une allée circulaire au sud-est, l'allée des cocos, contourne
le jardin anglais qui est un labyrinthe d'allées de dragonniers, de ficus, de bambous géants, de
cocotiers, doté d'un petit lac avec plantes aquatiques, est ombragé planté d'arbres à feuillage
sombre et fourni. Il est constitué de sous-bois et de plantes aquatiques. On y retrouve en
grande partie les ciccadacées, des arbres exotiques et des plantes tropicales. Un jardin
japonais fut également aménagé mais n'existe plus. Plusieurs sculptures en pierre d'Émile
Gaudissard ornent les allées. Ce qui frappe le visiteur est ce contraste saisissant entre le jardin
français soigneusement taillé et agencé en gradins, offrant un panorama unique sur la mer et
le reste du jardin où, flore tropicale, troncs d'arbres aux formes tortueuses et lianes
exubérantes plongent le visiteur dans un univers végétal exotique inconnu à ces latitudes.
À l'extrémité nord de l'allée des dragonniers se situe le jardin zoologique qui rassemble des
spécimens de la faune d'Afrique du Nord et quelques animaux sauvages. Le zoo avec sa
façade Art déco, abrite un grand bassin des palmipèdes accueillant une multitude coloriée
d'espèces : oies, canards mandarins, canards blancs, flamants roses. Les volières abritent des
grands aras bleus, des amazones et des cacatoès, sans oublier les perruches, les inséparables et
les perroquets Kakarikis d'Océanie

Œuvres d'art dans le jardin


Le jardin du Hamma abrite aussi plusieurs sculptures parmi lesquelles
La danseuse d'Ouled Naïl, 1920, statue en pierre
La Saharienne, 1920, statue en pierre
La Baigneuse, du sculpteur Georges Biguet
Le Joueur de pipeau, 1920, statue en pierre
La Femme maure, 1920, statue en pierre
Naïliyates, de l’architecte sculpteur français Émile Gaudissard.

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