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« FÉMINICIDES », L. DE FOUCHER ET JÉRÉMY FREY

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Féminicides : le « crime passionnel », un si

commode alibi
Par Zineb Dryef et Faustine Vincent (Envoyée spéciale à Clermont-Ferrand, Saint-Etienne et
Aurillac)

Publié le 02 juin 2020 à 05h28, modifié le 02 juin 2020 à 15h33

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ENQUÊTE | Dépeindre les homicides conjugaux comme des actes isolés

découlant d’un amour fou a longtemps été une stratégie de défense
payante, mais cette notion a toujours divisé.

Lorsque Le Monde le rencontre en ce mois d’avril 2019 pour tenter de

comprendre comment son client en est venu à « jeter » sa compagne du haut
d’un barrage, André Buffard, l’un des ténors du barreau de Saint-Etienne, est
catégorique : « C’est ce qu’on appelait autrefois un crime passionnel. »

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/02/feminicides-le-crime-passionnel-un-si-commode-alibi_6041444_3224.html 1/2
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En quarante-sept ans de carrière, cet avocat, dont la crinière blanche hirsute

rappelle astucieusement celle du lion majestueux encadré au mur, en a vu
d’autres. Suffisamment pour soutenir qu’il existe deux sortes d’homicides
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conjugaux : « D’un côté ceux pour lesquels on savait que ça finirait mal, avec des
femmes qui fuient un fou furieux, de l’autre ceux pour lesquels ça explose d’un
coup, sans violence annonciatrice. »

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