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Sociologie de la discrimination

Table des matières


Partie 1 : Discipliner les discriminations

Sur la catégorisation et la classification ………………………………………………………………3


1. La discrimination en psychologie sociale : préjugés et stéréotypes (discrimination inductive et
déductive) .....................................................................................................................................................7
2. La discrimination en économie...............................................................................................................10
3. La discrimination en droit (discrimination indirecte et directe)..............................................................11

4. Le black feminism (épistémo du point de vue).......................................................................................15


A) Émergence du féminisme afro-américain.....................................................................................15
B) La théorie de l’intersectionnalité..................................................................................................16
C) Épistémologie du point de vue....................................................................................................16

5. La discrimination en sociologie..............................................................................................................17
A) Système discriminatoire et actes individuels................................................................................19
B) Groupe majoritaire et groupe minoritaire.....................................................................................19
C) Les types de discrimination en sociologie (infra légal, légal, systémique)..................................19
D) Discriminant, discriminé et privilégiés : conclusion....................................................................21

Partie 2 : Objectiver les discriminations


1. Catégoriser l’origine................................................................................................................................23
A) Introduction..................................................................................................................................23
B) La catégorisation de l’origine (color blind/conscious, auto et hétéro percept°)...........................23
2. Faire la preuve des discrimination..........................................................................................................28
A) Les approches indirectes = expérience des discriminations.........................................................28
B) Approches expérimentales = expé des discriminations...............................................................33
C) Approche dites subjective = fréquence........................................................................................35
D) Mesurer la fréquence des discrimination .....................................................................................35

Partie 3 : se mobiliser contre les discriminations


1. Les législations anti-discriminatoires (+ effets et bilan).........................................................................39
2. Les politiques d’action positive (affirmative action)..............................................................................42
3. Les mobilisations collectives (triple esquive).........................................................................................43

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Élise MARSICANO
Exam : 9 décembre

Question : qui utilise le terme ethno-racial et pourquoi ?

➔ Voir 50 nuances de Grecs sur ARTE

Journée d’étude le 8 novembre (MISHA) « Migration internationale en Europe et vers l’Europe :


comment se recomposent les frontières du public et du privé ? »

Discrimination : différence de traitements entre des groupes en fonction d’un critère illégitime
= définition juridique
Mais qu’est-ce qui est un critère illégitime ? La législation ne définit pas ce qu’est un critère illégitime =
zone grise.

Introduction

Éléments d’inégalité, lieu d’inégalité et processus de discrimination => différente dimension de la


discrimination

Différence : pas de hiérarchie entre les groupes (les pommes sont différentes des poires)
= constat pas de connotation négative.
Égalité / inégalité : différence qui implique une hiérarchie pas forcément injuste
Justice / injustice : peut être illégitime
Discrimination : illégitime en raison d’un critère qui n’a pas lieu d’être = inégal et injuste
Ex : le salaire en fonction du sexe

Erving GOFFMAN
Discrimination renvoi souvent à de la stigmatisation = «processus dynamique de dévaluation qui
discrédite significativement un individu aux yeux des autres. » (1963)
> Individu discrédités et discréditable = stigmate qui renvoie à des identités discréditées ou des identités
discréditables.
Goffman distingue discrédité et discréditable = stigmate plus ou moins visible
Ex : fauteuil roulant = visible donc discrédité, orientation sexuelle = non-visible alors discréditable >Si
l’individu peut contrôlé l’information sur son stigmate, même en partie, = discréditable

Définition classique : distinction d’une personne ou d’un groupe par rapport à un ensemble plus large. A
la base la définition n’est pas connotée négativement => voir une différence, différencier à partir d’un
critère, il n’y a pas de valeurs négative à l’origine.

Pour conceptualiser la discrimination, on s’appuie sur la philosophie (= injustice car entorse au principe
d’égalité). Pour comprendre la discrimination, on utilise la psycho, l’économie et la sociologie (=
préjugés, stéréotypes en psycho ; goût et coût en économie ; rapport social en socio). Pour combattre la
discrimination, on passe par le droit (= puni les délits) et les politiques publiques (= problème publique)
et les associations et collectifs militants (= par les mobilisations).

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1ère partie : Discipliner les discriminations
1- 16/09/19

La discrimination est un processus de catégorisation et de classification : dès qu’on catégorise, on


donne des droits ou non à ces personnes, groupes.
Ex: Les arguments utilisés pour interdire le droit de vote aux enfants, sont les arguments qui ont été
utilisés pour interdire le droit de vote aux femmes.Les catégories sont associées à des processus
différents : dès qu’on catégorise, ça a des conséquences sur la manière dont on va agir.

➔ Mauss et Durkheim De quelques formes primitives de classification


>Lire intro et conclusion

Les opérations de catégorisation sont des opérations mentales et ne sont pas seulement individuelles
mais sociales (aucune catégorie n’est naturelle), ça s’inscrit dans un contexte socio-historique. Ce
sont les relations sociales qui ont servi de base aux relations logiques et non l’inverse. « Les hommes
ont partagé les choses parce qu’ils étaient en clans ». La catégorisation se comprend dans une société
donnée.

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➔ Voir le site « Les mots sont importants »

Le mot doit être reconnu (dans la loi, l’espace sociale)


Ex : mention « autre » pour la catégorie sexe, suppression de la mention « mademoiselle », écriture
inclusive

• Les catégorisations sont associées à et produisent des axes d’analyses privilégiés :

-La classe sociale


Axe d’analyse :les inégalités
-L’origine géographique
Axe d’analyse = discrimination comme manière de conceptualisé les systèmes de dominations ;
racisme
- L’orientation sexuelle
Axe = déviance et stigmate
-Le genre
Axe = inégalité et violence

Toutes classifications impliquent un ordre hiérarchique. La hiérarchie logique n’est qu’un autre
aspect de la hiérarchie sociale. Les catégories sont objets de luttes, controverses et mobilisations

➔ Argumentaire du congrès de Aix d’août 2019

« Classer, déclasser, reclasser


1) Catégoriser : une activité sociale ordinaire et fondamentale.
Individus et groupes sociaux sont producteurs de catégories pour se penser, penser les autres et le
monde qui les entoure. La mise au jour des processus de constructions de ces catégories, de leurs
usages et de leurs effets, constitue l’une des activités au cœur du travail sociologique depuis «  Les
Formes élémentaires de la vie religieuse » (1912), où Durkheim proposait de considérer « la réalité
objective [de] la vie logique que les catégories ont pour fonction de régler et d’organiser ». De
multiples questions découlent de cette ambition, chacune ouvrant d’importants chantiers de
recherche. Comment les individus et les groupes sociaux classent-ils, déclassent-ils, et réorganisent-
ils des catégories qu’ils contribuent à élaborer ? Quel travail opèrent-ils pour maintenir, affaiblir ou
déplacer les catégories et leurs frontières ? Comment les classements se maintiennent-ils ou non ? Au
nom de quelle(s) légitimité(s) ? Par quels modes de justification parviennent-ils à s’imposer ?
Comment les individus et les groupes reçoivent-ils les catégories d’assignation auxquelles ils sont
renvoyés ou bien auxquelles ils se réfèrent ? À l’heure où les mots, noms, procédures de nomination
ou de dénominations sont explicitement des objets politiquement disputés, il est nécessaire de
rappeler que la production des catégories et des classements sociaux constitue une part
importante de l’activité des individus et des institutions.

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2) Classer et être classé : la production de l’ordre social ?
Catégoriser, c’est non seulement ranger, différencier et comparer, mais c’est aussi hiérarchiser :
classer et être classé. La catégorie devient ici un objet d’enquête à travers lequel saisir les processus
d’identification. Les classements et les luttes sous-jacentes pour établir ou contester leurs légitimités
relèvent d’un travail d’élaboration et d’imposition de normes et de catégories. Au sein des
familles, à l’école, au travail, dans les interactions quotidiennes, les classements qui jalonnent les
parcours individuels et collectifs sont autant de moments charnières qui ouvrent des possibles et en
ferment d’autres, qui barrent l’accès à certains espaces sociaux, participant de fait à l’inégale
répartition des ressources matérielles et symboliques.
Mais si la hiérarchisation est une modalité centrale de l’activité de classement, toute classification
implique-t-elle une forme de hiérarchie ? Analyser comment les processus de
classification/déclassification/reclassification participent à la production et à la reproduction des
hiérarchies sociales – mais également de l’altérité – c’est se doter d’outils puissants pour retracer la
dimension historique et politique de la structuration des sociétés et des groupes sociaux, ainsi que la
part prise par la production des classements dans l’établissement des mécanismes de domination.

3) Les classements comme mode de gouvernement.


C’est parfois aussi tout à fait explicitement que les organisations en situation dominante gouvernent
par les classements et en organisant les concurrences liées à ces hiérarchies implicites ou explicites.
Dans bien des domaines, et de façon plus ou moins indépendante du pouvoir politique, se
développent des institutions qui visent à mesurer, évaluer, comparer à partir de critères et de
légitimités qu’elles travaillent en même temps à imposer. Dans l’espace académique comme ailleurs,
l’usage des classements (des filières, des établissements, des diplômes, des chercheurs, etc.) et les «
évidences » en termes de valeurs différentielles dont ils procéderaient se sont largement imposés
comme modalité dominante de répartition des places et des pouvoirs. Les disciplines
scientifiques classent, de façon relativement autonome, pour constituer et protéger leurs objets
d’étude, éventuellement pour s’emparer de ceux des autres, pour s’y atteler ensemble en produisant
des formes ou d’autres de collaborations qui reposent sur la mise en cause mais aussi la production de
classements disciplinaires. Mais le « pilotage » de la recherche se fait aussi, et peut-être même avant
tout aujourd’hui, par des classements ou palmarès fondés sur des indices bibliométriques et autres
indicateurs quantifiés. Les sociologues et leur travail sont ainsi eux-mêmes classés, contraints et
contrôlés.

4) Classer, un travail sociologique.


Enfin, les sociologues produisent également des classements et classent eux-mêmes les individus
dans des catégories d’analyse, en s’interrogeant sur les modalités de leur construction, leurs limites et
leur articulation : classes sociales, sexe, genre, ethnicité, race, âge, génération, etc. Les choix opérés
quant à ces modalités de classement influent sur les conclusions auxquelles mènent leurs analyses.
Réfléchir aux modalités et implications des classements sociologiques, c’est également s’engager
dans une démarche épistémologique attentive au fait que « classer » n’est pas en soi un gage de
scientificité. Le potentiel heuristique de la démarche classificatoire est en effet tributaire de «
l’attitude mentale » de distanciation par rapport à l’ordre des choses, comme le disait déjà Durkheim,
et d’une réflexivité nécessaire par rapport aux effets de nos choix, de nos catégories et de nos
classements. »
Les catégories ne vont jamais de soi, elles sont construites. Comment les classements (produits ou
subis) participent à la production de l’ordre sociale et donc à la hiérarchie entre les groupes ? Ces
classements participent de principes de domination qui se jouent dans tous les espaces sociaux.
Classer participe à un travail sociologique, aucune catégorie ne va de soi => toujours questionner le

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classement. Les classements produits par les sociologues vont avoir des conséquences sur le type de
connaissances qui vont être produites.

• Questions introductives :

-Quels sont les principaux modes de classement en Science Sociales ? Les catégories ne sont pas les
mêmes selon les époques, les lieux, …
-Quelle est la fonction des catégories ? fonction normative : elles disent ce qui doit être. Fonction
performative : elles transforment en ce qui doit être. (// mairie => je vous déclare mari et femme =
on change la réalité sociale par une phrase) Les catégories ne sont pas neutres, transforme le réel.
Aussi par l’absence de questionnement sur certaines choses, pourquoi on n’interroge pas ces choses ?
qu’est-ce que ça dit du chercheur, de la recherche, s’ils évitent de questionner un sujet ?
-Comment sont produites les catégories et par qui ? Qui sont les acteurs, les groupes ? L’Etat, l’école,
la médecine etc produisent des catégories.
-Qu’est-ce que produisent les catégories ? la catégorie permet de se mobiliser.
-Quel lien existe-t-il entre un groupe social et une catégorie ? Selon les critères de discrimination le
lien est plus ou moins fort.

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2- 23/09/19

Rappel : Important de la catégorisation et ses risques

1. La discrimination en psychologie sociale : préjugés et stéréotypes

La catégorisation inductive : on passe du particulier au général


Ex : la fée, on voit des critères physiques (ailes, forme féminines etc) donc on pense que c’est une fée

La catégorisation déductive : on passe du général au particulier


Ex : on dit que c’est une fée, on la classe ainsi puis on lui attribue des caractéristiques qu’on associe
aux fées (gentille, pouvoir magique etc)

L’erreur est alors possible à la fois dans la catégorisation inductive et déductive, cela va
contribuer à accentuer les ressemblance entre les personnes qu’on supposent dans la même catégorie
et en même temps amplifier les disparités entres les membres de catégories différentes
Ex : adultes VS enfants

• Définitions stéréotypes

- « Des images dans notre tête », considère que les stéréotypes sont des idées consensuelles et
rigides qui consistent en des généralisations fausses, excessives ou mal fondées Walter LIPPMAN
(1922)
= balance négative du terme

- « Ensemble de caractéristiques attribuée à un groupe social » ASHMORE et DEL BOCA (1981)

- « Ensemble des croyances d’un individu relative aux caractéristiques ou aux attributs d’un
groupe » JUDD et PARK 1993

- « Des croyances à propos des caractéristique, attributs et comportement des membres de certains
groupes  » HILTON et VON HIPPEL (1996)
>Certains groupe font plus l’objet de stéréotypes et préjugés que d’autres

Il peut y avoir des stéréotypes dits positifs ou négatifs, dans tous les cas cela essentialise le groupe
Ex : les femmes sont élégantes

Il peut y avoir des catégorisations implicites


Ex avec les lieux de provenances, les exemples ne citant que des hommes

Faire du stéréotypes de quelque chose de positif : réappropriation du stigma


Ex : terme queer

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• Définitions préjugés :

Un jugement a priori, une opinion préconçus relative a un groupe de personne donné ou à une
catégorie sociale. Ce jugement comporte une charge affective, ici on exprime un sentiment négatif.

Ex : je me méfie des …., je n’aime pas …

➔ Voir « Réfugiés et étrangers : petit guide anti-préjugés » édition 2019

➔ Lien entre préjugés et stéréotype :

-Préjugés : Registre des émotions et attitudes


« Attitude négative fondée sur une généralisation erronée et inflexible. Il peut être ressenti ou
exprimé. Il peut être dirigé envers un groupe dans son ensemble ou envers un individu en tant que
membre de ce groupe » Gordon W. ALPPORT (1954)

-Stéréotype : élément de structurations des représentations


« Croyances partagées qui établissent un lien entre l’appartenance à un groupe et l’attribution de
traits et de comportements »

Les préjugés présupposent de l’existence de stéréotypes, mais les stéréotypes ne se traduisent pas
forcément en préjugés. Le stéréotype est la composante cognitive du préjugé qui permet au
préjugés de se concrétisé. Il est souvent le résultat de schéma sociaux acquis et activé
inconsciemment.

Préjugés et stéréotypes négatifs > conduisent à des catégorisations > discriminations

Il n’y a pas besoin d’intentionnalité pour que la discrimination se produise

➔ Voir article «  Un problème de catégories : stéréotype et lutte contre les


discriminations »

>lien entre catégorisation sociale et discriminations

La discrimination est « souvent la conséquence de jugements sociaux involontairement déformé par


des stéréotypes inconscient  » . Ce sont des « structures mentales profondes »

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➔ « Stéréotypes, préjugés et discrimination » JB LEGAL et Sylvain DELOUVEE

>Voir l’introduction (comportements qui reflètent des préjugés et discriminations)


(ouvrage non sociologique pas toujours parfait)

➢ Les limites de l’approche psychosociologique

La discrimination est plutôt assimilée à une pensée, hors on considère en socio et droit que la
discrimination est un acte, des faits.
Ex : on peut avoir des stéréotypes sur une population sans pour autant les préjuger

Naturalisation des biais cognitifs, on fait comme ci ces biais étaient naturels
Ex : attitude raciste vu comme une préférence cognitive normale d’une partie d’un groupe mais cela
évacue que cette préférence s’appuie sur un système de domination qui va hiérarchiser une
population.
En naturalisant les attitudes raciste on confond racisme et xénophobie.

➔ « Les stéréotypes, c’est pas moi, c’est les autres » Laboratoire de l’égalité

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2. La discrimination en économie

Les économistes sont les premiers a s’être intéressés aux discrimination aux Etats-Unis vis les écarts
d’accès aux emplois et différences de salaires entre les noirs et les blancs.
Les discriminations sont a inclure dans un contexte sociopolitique donnés

➔ Voir :« Extensive data shows punishong reach of racism for black boys »

• Les théorie économiques de la discriminations :

-Taste for discrimination de Gary BECKER (1957)


Préjugés des employeurs à l’égard des membres d’autres groupes que le leur
Anticipation du « goût » des employés ou client
= préjugés personnels + anticipations
L’employeur peut préjuger ses propres stéréotypes, il peut aussi dire «  moi je le pense pas mais les
autres le pense donc j’anticipe les goûts »
>stratégie pour se défausser de ses propres attitudes discriminatoires

Préjugés qui favorise ceux qui appartiennent aux mêmes groupes

-Statistic discrimination de Edmund S PHELS et Kenneth Joseph ARROW (1972)


Situation d’information imparfaite c’est-à-dire que les infos qu’on a sont partielles, lacunaires et
orientés.
Utilisation d’une caractéristique observable pour classer une personnes dans un groupe et ensuite
attribuer des caractéristiques des groupes auxquels ces personnes appartiennent
>Repose sur les catégorisations inductive et déductives

Les théories éco de la discrimination s’appuient donc sur la psychologie sociale

3. La discrimination en droit

Le droit a une place majeure dans l’appréhension et la reconnaissance des discriminations, cela
implique des limites dans la manière de concevoir les discriminations des sciences sociales.
Le droit a fait de la discriminations des actes qui sont définits et punis par la loi, de ce fait,
l’approche juridique a très largement participé à la définition des discriminations y compris dans
d’autres disciplines

« Une choses n’est pas juste parce qu’elle est loi, mais elle doit être loi parce qu’elle est juste »
MONTESQUIEU

En droit la discrimination s’arrête là où s’arrête la ségrégation, la ségrégation raciale quand elle était
inscrite dans la loi ne pouvait se convertir en discrimination (car la discrimination suppose que les

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individus soient égaux en droits). Il faut alors que des individus se mobilisent pour montrer que la loi
est discriminatoire

« La distinction ou la différence de traitement illégitime  : illégitime parce qu’arbitraire, et interdite


puisqu’illégitime » LOCHAK 1987
Arbitraire > illégitime > interdite
>Discrimination = arbitraire donc illégitime donc interdite
Mais comment cadrer l’arbitraire ?

Considérer qu’une distinction est arbitraire nécessite de produire un travail argumentatif pour
illégitimer cette distinction (dire qu’elle n’a pas lieu d’être) ou alors on peut légitimé cette inégalité .
Ce qui se trouve derrière cette question est comment dénaturaliser les rapport sociaux c’est-à-dire
comment sortir des arguments de nature

➢ La dénaturalisation des rapports sociaux : un enjeu politique majeur

Le différentialisme et naturalisme
Groupe = part nature différent = justifie la discrimination, casse la comparaison et ainsi l’argument de
l’inégalité

• Les lois :

En France le droit communautaire à joué un rôle important pour impulser des réformes, lois et
modification dans la loi (notamment pour la loi de 2001)

-Lois du 1er juillet 1972 relative à la lutte contre le racisme (=loi Pleven)
Principe de non discrimination fondée sur « l’appartenance à une ethnie, une nation, une supposé
race ou une religion déterminée  »
Apparition de la notion de discrimination et définition de son champ d’application : critères,
domaines sociaux (principalement l’emploi) et les actes

-Loi du 16 novembre de 2001 = loi importante qui a pour objet de facilité la mobilisation du droit
par les victimes
Va réorienter les plaintes devant les tribunaux civils (avant pénale = plus longue, complexe et
décourage les gens de continuer) pour que porter plainte devient un peu plus simple

Inversion de la charge de la preuve, ce n’est plus à la personne de prouver qu’elle a été discriminé.
C’est la personne accusée de prouver l’absence de discrimination mais la victime doit tout de même
soumettre une plainte qui soit fondée (éléments qui doivent étayer la plainte)

Distinction entre discriminations directes et discriminations indirects 


Discrimination directe : acte volontaire intentionnellement discriminatoire à l’égard d’un individu
ou d’un groupe d’individu
Ex : refus d’embauche en raison de l’origine

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Discrimination indirect : Normes, pratiques ou règles apparemment neutres qui ont un impact
potentiellement défavorable sur les membres d’un groupe distingué en raison d’un critère prohibé
Ex : ne pas permettre aux salarié.es à temps partiel de bénéficier d’une prime alors que plus de 80 %
des salarié.es à temps partiels sont des femmes, lieu non accessible aux PMR

https://www.youtube.com/watch?v=M5Lb-zEiqvw
-Loi du 27 mai 2008 (suite aux rappel de l’UE)
Définition de la discrimination directe et indirecte dans le code civil et dans le code du travail
(deux des principaux codes utilisés)

• L’extension des critères de discrimination en France

-1972 appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée
-1975 sexe, situation familiale
-1982 origine
-1985 mœurs
-2001 Orientation sexuelle, apparence physique, âge, patronyme
-2002 caractéristiques génétiques
-2005 état de santé et handicap
-2006 grossesse
-2012 identité de genre
-2014 lieu de résidence
-2015 perte d’autonomie
-2016 précarité sociale

Assimilation du harcèlement à une discrimination (article L 1153-1 relative aux harcèlement


sexuel)
Dans le harcèlement sexuel a caractère discriminatoire un seul agissement suffit pour que soit
reconnu le harcèlement alors que la notion de harcèlement sans discrimination suppose plusieurs
actes répétés.

➢ Les sources des critères de discriminations

Convention internationale et les textes européens : age, sexe, appartenance ou non appartenance vraie
ou supposée à une ethnie, une nation ou une prétendue race, grossesse, état de santé, handicap,
identité des genre, caractéristiques génétique etc
>La France est l’un des pays où il existe le plus de critères de discrimination

Les discriminations multiples : discrimination fondée sur plusieurs motifs


>Public cible de base = femme

« Lutte contre la discrimination multiple : pratiques, politique et loi » Rapport 2007 de la


Commission Européenne 

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« Une combinaison quelconque de discrimination fondées sur le sexe, la race ou l’origine ethnique,
la religion ou les convictions, sur un handicap, sur l’âge ou sur l’orientation sexuelle » et s’applique
d’un manière plus générale à «  toutes les situation spécifiques (lieu de résidence, perte d'autonomie,
situation de famille, mœurs, particulière vulnérabilité résultant de la situation économique, capacité
à s'exprimer dans une langue autre que le français, domiciliation bancaire»

Très difficile à faire reconnaître devant la justice, on conseil aux personnes de ne choisir qu’un seul
motif c’est-à-dire celui qui sera le plus facilement reconnu

Voir définition de la discrimination dans le code pénale


« Toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur
sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière
vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur
patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d'autonomie, de leur
handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur
identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur
capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-
appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion
déterminée »

Traitement défavorable (moins bien payé.e, être harcelé.e, ne pas avoir accès à un bien ou un
service) qui s’appuie sur un critère défini par la loi (sexe, origine etc) et qui relève d’une
situation visée par la loi (éducation et formation, emploi, logement, accès aux biens et services
privés et publics, accès aux soins et services sociaux)

• Les limites de la définition juridique :

-Floue sur ce qui fonde l’arbitraire, le pose comme une évidence mais qu’est ce qui permet
d’identifier une situation comme arbitraire et illégitime ?

-Conception individualise de la discriminations : le droit va considérer des situations individuelles


et pénaliser des individus en laissant de côté la dimension structurelle des discrimination c’est-à-
dire de la manière dont les discrimination font systèmes et participent à la reproduction des inégalité
sociale (ce n’est pas juste des discriminations inter individuel).

-Restrictive par rapport au principe d’égalité = référence à la question des critères et situations
Il faut l’intersection du critère et de la situation pour faire une discrimination, sinon on ne peut
reconnaître le caractère discriminatoire

3-30/09/19

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➔ Voir « Le bruit et l’odeur » INA Jacques CHIRAC

Cadrage : l’immigration est un problème (évidence), le présentateur donne le ton du discours et cadre
celui ci
Préjugés : personnes entassés et nombreuses, qui ne travaillent pas
Stéréotypes : polygame, beaucoup d’enfants, bruits et odeurs. Stéréotype genré activé, la femme a peu
de place, non libre (peu de droit) comparé à la femme française (modernité VS tradition)

A aucun moment il utilise un nom qui pourrait connoter quelqu’un, ce qui lui permet de justifier qu’il
n’est pas raciste par la suite. On peut penser que ce n’est pas vrais mais ce sont des stéréotypes
partagés (on n’a pas besoin de comprendre de qui il parle).
Quartier de la goutte d’or (18ème) : encore considéré comme un quartier africain, il avait une
mauvaise réputation, tout un ensemble de stéréotypes sont activés sur ce quartier.

• Questions :

- Différence entre catégorisation inductive et déductive


Différent selon le point de vue
Inductive : particulier au générale
Ex : Parle du quartier de la goutte d’or pour généraliser sur la population
Concerne le moment où Chirac donne des caractéristiques sur ne personne et on passe sur un groupe

Déductive : général au particulier


Telle personne = telle origine où il associe tel stéréotypes

-Préjugé et stéréotype
Stéréotypes : pas de charge affective/émotionnelle, processus intellectuel (raccourcie) contrairement
aux préjugés

- Il y avait t-il des préjugés dans cette vidéo ?


Personnes entassées, nombreuses, ne travaillant pas et bénéficiant des aides sociales (gagnent plus
que le français qui travail)

- Liens entre discrimination et ségrégation 


Population considéré par nature différente donc on ne peut pas voir ça comme de la discriminations
(inégaux en droit car inégaux par nature). Il n’y a pas de discrimination là où il y a de la ségrégation

- Rappeler les 3 lois importantes dans le droit anti discrimination


1972 : apparition notion discrimination sur le racisme
16/11/01 :réorientation des plainte (pénale > civile), inversion de la charge de la preuve
2007 : différence entre discrimination directe VS indirecte

-Définition de la discrimination en droit

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Traitement défavorable qui s’appuie sur des critères définis par la loi (actuellement 25) et qui relève
d’une situation visée par la loi
>discrimination en droit = se situe à l’intersection d’un critère et d’un espace

➔ Voir www.penserlemancipation.net

4. Le black feminism

« Toutes les femmes sont blanches, tous les noirs sont hommes mais nous sommes quelques unes à
être courageuses  » Titre qui dénonce la double exclusion des femmes noirs d’un féministe blanc
raciste et classiste et d’un nationalisme noir classiste

➔ Voir « Black feminis : anthologie du féminisme africain-américain, 1975-2000 »

A) Émergence du féminisme afro-américain

A resituer dans l’histoire de l’esclavage, c’est à la suite du mouvement abolitionniste que se


développe le mouvement suffragiste. Moment où les personnes se sont retrouvés, les femmes vont
réfléchir à leurs droit et non droit (absence du droit de vote). Au départ il y a une coalition entre ces
différents groupes de femmes, il y aura une scission suite à la question de à qui doit avoir le droit de
vote en premier (homme noir ou femme blanche?).
>femme blanche vu comme femme de citoyen donc prioritaire

Le féminisme afro-américain se développe particulièrement des 70, ce féminisme fait émerger est
la question du racisme au sein des groupes féministes et le refus des femmes des association sudistes
pour le suffrage féminin de s’allier aux militantes noires, stratégie politique qui vise à rallier les
femmes du sud (idéologie raciste) au dépend des femmes descendante d’esclave. Cela conduit à
l’exclusion des féministe noire du féministe (ce ne sont pas des vrais femmes) et des femmes
noires de la féminité.

Le féministe afro-américain va dénoncer les tendances racistes au sein du mouvement féministe et


le sexisme au sein du nationalisme noir. Les mouvements de libération, qu’ils soient féministes ou
anti raciste, sont dénoncé comme incapable de prendre en charge les situations intersectionnelles
(on se focalise sur le racisme ou le sexisme, pas les deux). Les féministes afro-américaine vont alors
dénoncer les limites des mouvements

15/50 Sociologie des discriminations


➔ Voir La déclaration du Combahee Rivers Collective (1977)

« All the women are white, all the blacks are men, but some of us are brave » Black women’s,
strudies (1982)

Le black feminism est un courant de pensée politique qui définit la domination de genre sans les
isoler des autres rapports de pouvoir (pas de priorisation). C’est un mouvement qui interroge le sujet
femme , analyse et s’oppose à l’unicité du sujet femmes.

B) La théorie de l’intersectionnalité

L’intersectionnalité rend compte « de la manière dont le positionnement des femmes de couleur, à
l’intersection de la race et du genre, rend leur expérience concrète de la violence conjugale, du viol
et de mesures pour y remédier qualitativement différent de celle des femmes blanches »
CRENSHAW 1989 « Demaginalizing the intersection of race and sex : a black feminist critique of
antidiscrimination, doctrine, feminism, theory and antiraciste politics »

Donne l’exemple des foyers pour femmes battus qui ne sont pas du tout adapté, car exclusivement
anglophone. Comment obtenir des informations etc ? Les hommes traducteurs ne pouvaient pas
rentrer
> = dispositif pensé par des femmes blanches

C) Épistémologie du point de vue

Épistémologie de la connaissance situé (situated knewledge)


Cad comment une personne se positionne, la position d’une personne va produire un certain type de
connaissance

Théorie du point de vue (standpoint theory)


Les conditions de vie sont des conditions de vue
On a pas tous et toutes les même conditions de vie et expérience de vie, on a donc des expériences
différentes qui vont conditionner les conditions de vie. Un groupe subordonné va faire l’expérience
d’une autre réalité de celle du dominant et va l’interpréter autrement.

BIBLIOGRAPHIE

Patricia HILL COLLINS “The Social Construction of Black Feminist Thought”, Signs, Vol. 14, No.
4, Common Grounds and Crossroads: Race, Ethnicity, and Class in Women's Lives (Summer, 1989),
pp. 745-773

PUIG DE LA BELLACASA Maria, 2013, Politiques féministes et construction des savoirs. «Penser
nous devons»!, Paris, L’Harmattan

16/50 Sociologie des discriminations


« (For) the master’s tools will never dismantle the master’s house » – Audre LORDE 1979
« That these margins have been both sides of repression and sites of resistance  » -bell hooks 1989

5. La discrimination en sociologie

Le terme de discrimination est resté circonscrit dans le droit jusque dans les années 90, c’est fin des
année 90 que ce terme va se généraliser à la fois dans la recherche et la sphère politique. La
discrimination à un caractère tardif en France.

1970 à 1990 : Prima accordé aux inégalités sociale (analyse en terme de classe)
1990 : Travaux présentés sous l’angle des inégalités réinterprétés en termes de discrimination
Ex : inégalité de salaire entre hommes et femmes qu’on va penser comme une discrimination
= changement de regard

➢ Les différences de salaire entre femmes et hommes : inégalité ou discrimination ?

Les femmes gagnent 30 % de moins que les hommes (discrimination), les hommes 40 % de plus
(privilège)
La discrimination sur le marché de l’emploi commence dés la naissance, au moment où une personne
est assigné fille ou garçon. Création d’une orientation scolaire différenciée, on envoie plus les filles
vers des filière moins sélective, de relégation. Investissement dans la conjugalité différent entre les
femmes et les hommes (plus important chez ces dernières), le statut social d’un couple hétéro dépend
plus des hommes que des femmes.

La question de la discrimination en France est tardive mais aussi restrictive car, dans le cas
français, on va dans un premier temps se positionner contre les discriminations racistes. En France le
modèle républicain d’insertion s’ intéresse à l’intégration des immigrés c’est-à-dire la réduction
progressivement des « spécificité culturelles » des immigrés. Dans cette perspective la question des
discrimination n’a pas de sens, on parle d’intégration ou d’assimilation

1992 : « Connaissance de l’immigration et de l’intégration » rapport du Haut Conseil ç l’Intégration


(HCI)
Enquête Mobilité géographique et Insertion Sociale (MGIS, Ined-Insee) issu de l’ouvrage « De
l’immigration à l’assimilation : enquête sur les populations d’origine étrangère en France »
TRABALAT 1995

1998 : « Lutte contre les discriminations : faire respecter le principe d’égalité » rapport du HCI
Prise en compte des discrimination dans la sphère politique et française

• Rapport qui produit une double rupture

17/50 Sociologie des discriminations


- Passe de la problématique de l’intégration à celle des discriminations
-Disqualifie le critère de la nationalité pour mesurer les discriminations, le rapport met en évidence le
fait qu’une partie des personne qui font objet de discrimination sont français ou né en France
(étranger ou immigrés ne suffit pas)

Ce rapport dit que la discrimination raciale ou raciste se fonde sur la perception des populations c’est-
à-dire moins sur ce que les gens sont que sur la manière dont ils sont considérés.

Etrangé : personne née étrangère à l’étranger et qui n’a pas la nationalité française
>se fonde sur le critère de nationalité
Immigrés : personne née étrangère à l’étranger quelque soit sa nationalité actuelle
>se fonde sur la question du pays de naissance et nationalité

• Doit on parler de discrimination racial ou raciste ?

-Discrimination raciale : pas d’anthologie raciste, on peut discriminer et ne pas être raciste
-Discrimination raciste : discrimination raciale = s’inscrive dans un système raciste ; la
discrimination raciste est un racisme en acte. C’est une forme structurelle de relation sociale, les
discrimination font systèmes

➔ Article de Véronique DE RUFFER et François VOURCH « Assignation et


discrimination raciste, enquête dans le monde du travail en France » 2008

Pour eux, les discrimination ne sont pas que des faits isolés, elles font systèmes

A) Système discriminatoire et actes individuels

Les discriminations font systèmes, elles expriment à l’échelle individuelle des rapports sociaux
inégalitaires. Elle re-produisent les places sociales inégalitaires en fonction de l’appartenance à un
groupe social.

Les discriminations se manifestent par des actes individuels et se matérialisent par des traitements
injustes.
>Quels traitements ? Dans quels contextes ? Pour quels motifs ? Quelles populations ?

Il existe un lien entre système discriminatoire et les actes individuels, les actes individuels sont des
processus d’assignation à une place dans la hiérarchie sociale en fonction d’un critère réel ou
supposé. Les discrimination ne sont pas réductibles à des processus psychologiques ou individuels,
les discriminations produisent des inégalités.
Ce sont des traitements différencié fondés sur un critère illégitime et illégal intentionnels ou non
et dans toutes les sphères de la vie sociale

18/50 Sociologie des discriminations


B) Groupe majoritaire et groupe minoritaire

« Les discriminations et la stigmatisation créent une frontière qui distingue deux groupes
hiérarchisées entre eux. Le groupe majoritaire -dont certains membres sont les agents du racisme
pendant que les autres sont les bénéficiaire potentiels des discrimination-, et le groupe minoritaire –
dont tous les membres sont exposés au risque d’être discriminé- qui regroupe les immigrés
originaires des pays anciennement colonisés et leurs enfants français  » HAMEL 2002

La définition de ces termes vient originellement de Colette GUILLAUMIN : « L’idéologie raciste »,


« Sexe, race et pratique du pouvoir  : l’idée de Nature  »

C) Les types de discrimination en sociologie

La micro-discrimination ou discrimination infra légale : discrimination de trop petite ampleur,


pour partie inconsciente. Ensemble de situations et comportements qui vont produire des type de
relation qui seront différencié selon le type de personne.
Ex : recherche dans le métro parisien sur des discrimination symbolique, selon les caractéristique des
personnes ont ne donne pas autant d’info etc ? Cela a des conséquences sur la manière dont on se
perçois (dénie de reconnaissance).

La discrimination institutionnelle : elle résulte du fonctionnement d’une institution sans que les
acteurs de celle ci n’est forcément d’intention discriminatoire et sans que les institutions se
donnent de manière explicite des règles discriminatoires dans son fonctionnement.
Ex : à trouver

La discrimination structurelle (ou systémique) : discrimination analysée au niveau statistique.


Discrimination sans intention discriminatoire, c’est une décision pas forcément fondées sur une
idéologie, elle a un caractère non conscient mais chaque personne à une part de responsabilité dans
la production des discrimination
>Donne une discrimination indirecte en droit.

BIBLIOGRAPHIE

BLEICH Erik, PRACONTAL Mona de. Histoire des politiques françaises antidiscrimination: du
déni à la lutte. In: Hommes et Migrations, n°1245, Septembre-octobre 2003. France-USA : agir
contre la discrimination. I –Philosophies et politiques. pp. 6-18

FASSIN Didier, 2002. «L’invention française de la discrimination», Revue française de science


politique, vol. 4, n°52, p. 403-423
IMPORTANT

19/50 Sociologie des discriminations


KRIEGER Linda Hamilton. (2008) –Un problème de catégories : stéréotypes et lutte contre les
discriminations, in IEP Paris et FFA (ed.)

LOCHAK Danièle. (1987). Réflexions sur la notion de discrimination. Droit social11.

MAUSS Marcel, DURKHEIM (1903). De quelques formes primitives de classification. Contribution


à l'étude des représentations collectives, Paris, Presses Universitaires de France, coll. «Quadrige»,
2017, 150p., édité par Éric Brian, Jules Salomoneet Florence Weber, isbn: 978-2-13-060671-0
>Voir introduction

➢ Renverser la perspective

➔ « Les effets quotidiens du privilèges blancs » Peggy MACINTOSH 1988

Si il y a des personnes discriminées, alors il y a des personnes privilégiées


«On m’a appris à voir le racisme uniquement dans des actes individuels méchants, et pas dans des
systèmes conférant une prédominance sur un groupe.» Peggy McIntosh

On connaît plus les termes mettant l’accent sur les discrimination plutôt que ceux privilégié

Point 9 : elle est consciente de ses privilèges tout en en bénéficiant

D) Discriminant, discriminé et privilégiés : conclusion

On peut discriminer sans en avoir conscience ni sans en avoir l’intention. On peut être discriminé.e
sans s’en rendre compte. On peut bénéficier de la discrimination sans discriminer sois même.

En psychosociologie : les préjugés et stéréotypes peuvent produire des traitement discriminatoires


En économie : deux principale théories sur la plus ou moins grande importance donnée à
l’intentionnalité
En droit : la discrimination constitue un traitement inégale fondé sur un critère illégitime

• En sociologie

- Des traitement inégaux qui participent à reproduire des inégalités sociales


-Elles font systèmes : discrimination systémiques
-Elles ne se réduisent pas à des processus individuels
-Elles ne peuvent être pensées sans la question des privilèges

20/50 Sociologie des discriminations


Cadres d’analyse distincts selon les disciplines mais ces définitions ont des point commun: ce n’est
pas l’intention qui compte, la discrimination ne résulte pas forcément d’une intentionnalité.

• Les trois dimension de la discriminations

-Un caractère concret : il y a des faits


-Traitement inégal qui peut être comparé entre des individus
-Ces individus sont distingués au titre de leur appartenance à des groupes sociaux distinguables et
distingués

Le but des recherches est alors de mettre au jour le caractère illégitime d’une inégalité et donc
son caractère injuste.

• Le rôle des science sociales : mettre en évidence et analyser les discrimination :

-Mesurer les discriminations


-Rendre compte des processus sociaux qui produisent des discriminations
-Décrire l’expérience des discriminations pour les personnes concernées

Comment appréhender les discriminations ?

21/50 Sociologie des discriminations


4-7/10/19

Questions/rappel :
-Lien entre black feminism et discriminations
Le BF montre la possible intersection de système d’oppression = discrimination multiple
Les mouvement féministe blanc (tendances racistes) et les mouvement nationaliste noir (tendances)
sexistes) sont aveugles aux oppressions qui ne les concernent pas directement
Les femmes ne font pas la même expérience du sexisme en fonction de là où elles sont positionné
en terme de race, classe et sexualité ce qui a des conséquences sur les agendas et stratégie politique
Ex : Année 70 en FR mouvement autours de contrôle du corps des femme : les femmes blanches se
battent sur la possibilité d’avorté, les femmes noire pour ne pas être stérilisées
> Les oppressions construisent des conditions spécifique
Ex : le travail domestique = décrit dans la littérature féministe est vu comme aliénant, par le BF c’est
réapproprié comme qqch de positif, qu’on fait pour soit et sa famille (pas nécessairement dégradant)

-Épistémologie du point de vue = vient du BF


Analyse les rapport de sexe dans les dimension historique, sociale, politique et culturel et la
production des hiérarchie de genre
Elles remettent en question l’objectivité et la neutralité

Il faut faire attention à un certains nombre d’éléments pour produire qqch de juste

• Sandra HARDING a développé le concept d’objectivité forte qui nécessite deux points

-Situer ses connaissances : d’où on produit de la connaissance et avec quels outils


-Multiplier les points de vue

-Pourquoi dit on que les discrimination en FR sont arrivées à la fois de manière tardives et
restrictives ?
Tardive : entre la loi (72) et la construction de l’action publique/on en parle (milieu année 90) + l’idée
arrive tardivement en FR par rapport aux autres pays européens
Restrictive : d’abord concentré sur le racisme et cela reste le cas, la majorité des recherches FR sur les
discrimination se porte sur les discriminations ethno-raciale

-Qu’est ce que la discrimination institutionnelle ?


Les institutions intègrent dans leurs fonctionnements des caractères discriminatoires
Ex : Formulaire administratif en français ce qui discrimine les personnes ne lisant pas le français
Les discriminations institutionnelles en sociologie sont souvent des discrimination indirecte en droit =
pratique apparemment neutre, pas de volonté discriminatoire mais cela produit des discriminations)

-Quelles sont les grandes caractéristiques de la discrimination en sociologie ?

22/50 Sociologie des discriminations


Elles font systèmes et se traduisent, en partie, par des traitements individuelles. On s’intéresse donc à
des éléments, des acte précis, La multiplications d’actes précis et localisés va produire un système
discriminatoire qui a pour conséquence d’assigner des personnes à une place dans la hiérarchie
sociale

-Quel est le point commun des différentes disciplines dans leurs manière d’appréhender les
discriminations ?
Toutes les définitions de la discrimination renvoie à qqch de négatif et il n’y a pas forcément
d’intentionnalité même si il peut en avoir
>Économie: discrimination statistique, droit = discrimination indirect, socio :
systémique/institutionnelle dans le versant indirect, psycho = préjugé/stéréotypes activés de manière
inconsciente

2ème partie : Objectiver les discriminations

1. Catégoriser l’origine

3)Mesurer la fréquence des discrimination

A) Introduction

• On est confronté à eu moins 2 difficultés quand on veut mesurer/objectiver les discriminations :

- La discrimination est une inégalité illégitime, de ce fait elle s’accomplit majoritairement de façon
cachée. Comment mesurer un acte peut visible et qui va se transformer au fur et a mesure de la
réprobation sociale et politiques ?

-Tient à la nature du phénomène : toutes les discriminations ne sont pas appréhandables de la


même manière. Comment appréhender la discrimination systémique ? Comment mesurer les
discrimination institutionnelle quand les discrimination résultent d’une enchaînement de processus ?
Comment mesurer les micro discrimination, les discriminations multiples etc ?

B) La catégorisation de l’origine

23/50 Sociologie des discriminations


➢ Un objet de controverse dans la statistique française

Le modèle d’intégration français présuppose/prône/défend la réduction progressive et continue des


spécificité socio-culturelle des immigrés et de leurs enfants dans le but d’acquérir la nationalité
française.

• Depuis 1851 dans le recensement 3 catégorie était identifié

-Les français de naissance


-Les français par acquisition
-Les étrangers

Cette variable était utile pour avoir une mesure de l’assimilation des populations étrangères, on voit
donc en fonction des groupes migratoires qui acquière plus la nationalité française. Dans le contexte
où la question était l’assimilation des population étrangère la nationalité était suffisant, les catégories
sur l’origine autre que la nationalité étaient donc considérés comme inutiles et illégitimes.
>Inutile : pour décrire les fait sociaux le plus important était les question socioéconomique, ce qui
expliquait la population dans l’espace sociale et la situation sur le marché du travail était la profession
>illégitime : pour deux raisons opposées : cela risque d’entraîner des revendication de type
communautariste (personne qui se regroupent et peuvent avoir des revendication) et si on pose des
questions sur le pays d’origine des personnes il y a un risque d’accroître la stigmatisation de ces
populations
Ex : Année 90 enquête trajectoire origine il y a eu des débat sur le fait de poser des questions sur la
religion, certains ont dit que si on faisant des question là dessus le FN pourrait dire que les juifs sont
plus riches

Dans ce contexte la prise en compte de l’origine dans le recensement et les enquêtes s’est faite
récemment, la catégorie statistique d’immigré (pays de naissance et nationalité) arrive dans le
recensement en 1991, a la fois fondé sur le lieu de naissance et la nationalité. Cette catégorie
paraissaient plus complexe et montrer les trajectoires que étranger (= catégorie juridique).
> = considéré » comme un tournant dans les recherches de l’immigration

1992 : enquête mobilité géographique (MEIS) où apparaît la catégorie « descendant d’immigrés », ce


qu’on appel la seconde génération (à vivre dans le pays).
Nécessite de poser la question de la nationalité et pays de naissance de la personne enquêté et ses ses
parents.

Génération 1.5 : enfant arrivé très jeune dans le pays d’immigration (10/12/13 ans) avec l’idée d’avoir
majoritairement été socialisé dans le pays d’arrivée. Les générations 1.5 ressemblent beaucoup au
seconde génération.
>En terme de trajectoire il faut prendre en compte l’âge d’arrivée pour comprendre la socialisation

1999 : controverse des démographes qui a lieu au moment du recensement


Doit on poser des questions sur le pays de naissance et la nationalité des parents (introduction de
catégorie)

24/50 Sociologie des discriminations


• Il y aura deux camps :

- Color-conscious : Michèle TRIBALAT et Patrick SIMON


Il faut des instruments statistiques pour mesurer les discriminations, les statistique doivent aller au-
delà de la question d’ascendance

- Color-blind : Hervé LE BRAS


L’appareil statistique est suffisant, c’est assez d’avoir des données sur la pays de naissance de la
personne, il ne faut pas introduire des question sur le pays de naissance des parents et l’identité ethno-
racial. Ce n’est pas utile et c’est même dangereux

La controverse connaît une résurgence en 2007 autours de l’enquête « trajectoire et origine » suite
au projet de recueillir des données sur la couleur de peau des personnes. La CNIL va s’opposer à ces
questions dans l’enquête (juste pays de naissance et nationalité d’ego et ses parents).

On voit bien que selon les époques les catégories qui font débat ne sont pas les mêmes mais les débats
autour de ces catégories sont similaires, le fond de la controverse ne bougent pas il y a toujours 2
camps.

➔ Voir enquête « Population et sociétés : comment décrire la diversité des population en


France  ? » 2016 (dans M1> Textes)

➔ Questions :

1-Objectif de l’enquête
Évaluer la cohérence des différentes méthodes d’enregistrement des origines dans plusieurs
administrations et entreprises tout en mesurant les réactions des personnes interrogées

2-Quelle est la structure du questionnaire ?


La première partie du questionnaire enregistre des informations standards (sexe, âge, diplôme,
ancienneté, position sociale et milieu d’origine)
= caractéristiques socio-démographiques

• Puis 3 méthodes d’enregistrement de l’origine :

- Information sur l’ascendance : recueil du pays de naissance et origine de l’ascendant (parents et


grands parents) = objectif

25/50 Sociologie des discriminations


- Origine déclarée : Demande direct sur l’origine en proposant deux listes : une fondée sur les
régions du monde (africaine, antillaise, asiatique, française, européenne etc) OU le pays (française,
algérienne etc) = subjectif (est ce que vous diriez que)
>Choix multiple possible

- Identité ethno-racial : mêle des catégories ethno-raciale : « vous vous considérez : blanc, noir
etc » adapté du modèle anglo-saxon avec possibilité de choix multiple = subjectif
>Catégorie qui ne prennent pas les diversités des personnes, ce sont de grandes catégories mais l’idée
derrière est d’opposer le groupe blanc au non blanc

Enfin les personnes interrogées sont invitées à donner leurs appréciations de ces questions.

• Celle ci revient sur :

-Ces 3 séries de classification


-Condition à respecter pour que les 3 méthodes soient applicables en entreprise
-Jugement sur la diversité dans l’entreprise et la lutte contre les discriminations

3-Quelles sont les 3 méthodes de l’enregistrement de l’origine dans cette enquête ?


Le recueil d’informations sur l’ascendance
La déclaration de l’origine sur une liste pré établit
La déclaration d’appartenance ethno-racial

Pour lutter contre les inégalités de traitement, il faut les mesurer, et pour les mesurer il faut identifier
les origines.

Auto-identification/perception : comment la personne se perçoit


Hétéro-identification/perception : comment la personne est perçus
>Les discriminations regroupent ces deux perceptions et doivent être toutes deux questionnées

• Quand il y a des variables on doit savoir

-Si c’est objectif ou non


-Si cela relève de l’auto ou hétéro perception (on pose la question à la personne où on récupère cette
info ailleurs)
>IMPORTANT

• Résultats de l’enquête :

-Les catégorie ethno-racial sont largement accepté par 95 % de la populations


Mais il y a des différence selon à quelles groupes on s’identifie, cela pose beaucoup problème aux
personnes « arabe ou berbère »« .

26/50 Sociologie des discriminations


L’acceptation est très variable selon le cadre : si c’est pour des enquête cela passe mais les personnes
sont plus prudente si il s’agit du fichier d’entreprise ou de l’administration (registre de la
connaissance VS les fichiers du personnel)

-La majorité des personnes se classe dans 1 catégorie même si elles avaient le choix de plusieurs (9
cas sur 10)
-On observe une forte congruence entre la catégorie ethno-raciale et l’origine déclarée

-On observe une congruence entre questions objectives et subjectives

Que gagne-t-on a ajouter une information sur les grands parents quand on connaît déjà le pays de
naissance ou la nationalité des parents ?
Cela permet de voir des ascendances antérieures. Avec le pays de naissance des parents on capte la
plupart de migrations actuelle

5-14/10/19

Rappel :
-Qu’est ce que la controverse des démographe (dates, arguments)
1999 : doit on poser la question du pays de naissance des parents puis en 2007 l’appartenance ethno-
raciale dans le cas du recensement, deux camps vont s’opposer (color blind et color conscious)
>Peur que cela se transmet dans toutes les futurs enquêtes statistiques
Quelque soit la période un groupe dit que les statistiques sont suffisantes et d’autres non

-Différence entre hétéro et auto-identification en donnant un exemple


Hétéro : comment la personne est perçus par les autres, auto = par sois même (ressentis personnel)
Ex : On me pense cis genre, je suis non binaire

-Différence entre catégorie objective et subjective


Subjective : ressenti/perception personnelle, objectif : fait non modifiable, critère factuel
Ex : Subjective jeune/vieux, objectif : date de naissance

-Se percevoir comme blanc et être perçus comme tel et se percevoir comme noir et être perçus
comme telle : quelles différences ?
On peut renvoyer une personne noire à sa couleur, celle ci peut porter une forme de stigmate et subir des
discriminations systémique à cause de sa couleur. Blanc = disposer d’un privilège, être dans un groupe
dominant, on se perçoit rarement comme blanc.

➢ Les méthodes patronymiques


Dans bcp d’enquête il n’y a pas le moyen de repérer l’origine des personnes, il y a donc plusieurs
méthodes pour cela.

➔ «  Ségrégation ethnique au collège et ses conséquences » FELOUZIS Georges 2003


Reconstruit une origine ethnique à partir des noms de familles
Information sur la nationalité : 1,7 % d’élève « non autochtones »
Noms de familles : 4,7 %
>Multiplie par par de 2 le groupe de personne potentiellement touché par la discrimination

27/50 Sociologie des discriminations


➔ «  La couleur du jugement, discrimination dans les décision judiciaire en matière d’effraction à
agents de la force publique » JOBARD, NEVANEN 2007
Noms de famille dans les dossiers

« Large-scale diversity estimation through surname origin inference » MAZIERE, ROTH 2008
Méthode destination d’origine des noms de familles, méthodes qui vont automatiser le classement des
personnes en fonction de leurs noms de famille

➢ Quelles méthodes pour quels objectifs ? IMPORTANT

• Objectifs
-Mesurer la fréquence des discriminations
-Faire la preuve de l’existence des discrimination

• Quelles méthodes
-Quelles approches de la discrimination ?
-Quelle catégorie d’origine ?
-Quel périmètre ?

• Il y a 3 approches principales de la discrimination

1- Approche indirectes : la discrimination comme composantes inexpliquée des inégalités


Méthode qui vise à répliquer les conséquences de l’acte discriminatoire, on observe des inégalité par des
groupes qu’on contrôle via des variables et si on ne peut pas les expliquer via cela = discrimination
Ex : mesure des écarts comme l’écart de salaires entre les femmes et hommes, selon l’origine migratoire
etc

2- Approche expérimentale : l’apport des tests de situations (testing localisé)


Réplication de l’acte discriminatoire, on réplique des situations dans lesquelles la personne va être
directement discriminée
Ex : envoie de CV avec des noms différents

1 & 2 = faire la preuve de l’existence de discrimination

3- Les approches subjectives : vise à mesurer la discrimination ressentie, les fréquences des
discriminations

Voir bibliographie (court document)


-Voir notamment DELATTRE «  Trois approches de la discrimination : évaluation indirecte,
discrimination ressenties »
-Lesné MAUD « La mesure des discriminations dans l’enquête  » : à feuilleter

2. Faire la preuve des discrimination

A) Les approches indirectes

➔ «  Le chômages des immigrés  : quelle est la part des discriminations ? » Dominique MEURS

28/50 Sociologie des discriminations


Voir document dans « Textes »
Approche : mesurer les discriminations par l’approche discriminatoire

Écart brut : prise en compte de la population majoritaire (population par définition en majorité non
exposée au racisme)
= comparaison taux de chômage des différents groupes (majoritaire, immigré par exemple)

Net : on compare à la pop majoritaire mais en tenant compte d’autres caractéristiques (âge, étude etc)

Gauche du 0 : écart négatif avec la population majoritaire


Droite du 0 : écart plus positif, correspond souvent à la population majoritaire

Méthode intéressante mais à coupler à d’autres données pour être capable qu’il s’agit d’une
discrimination, les approches sur la discrimination doivent être croisées

29/50 Sociologie des discriminations


➔ «  Mesurer les discrimination selon l’apparence : une analyse des contrôles d’identité à
Paris  » JOBARD
Voir TEXTE : IMPORTANT
Enquête de 2007/2008 sur le modèle d’enquêtes conduites aux USA et Russie

• La question du dénominateur
-Constater que les contrôles de police atteignent une population particulière

-Démontrer que ce ciblage aboutit à une surreprésentation de la catégorie visée par rapport à sa
présence dans l’espace géographique concerné

-Définir la population de référence adéquate


Comparaison d’une population potentiellement exposée aux risques d’être contrôlé c’est-à-dire construire
la population de référence. Les caractéristiques de la populations contrôlée sont elle différente de celle
non contrôlée ?

La contrôle ne peut être contesté qu’à posteriori devant les tribunaux. Le contrôle d’identité ne laisse
aucune trace écrite, il ne présuppose pas par définition à l’existence d’une infraction.
Le droit de l’intervention policière est fondé sur une « théorie de l’apparence » c’est-à-dire une
présomption qui implique le droit à « l’erreur de fait »

• Démarche suivies
-Choix des sites
-Choix et définition des variables
-Formation des observateurs
-Constitution de la population référence
-Observation et enregistrement des contrôles de police
-passation de questionnaires aux personnes contrôlées

Contrainte : niveau d’activité policière suffisante et observation discrète et continue possible

➢ Le choix des variables


Observer les pratiques policières de contrôle implique de classer les individus concernés selon leurs
apparences.
Postulat : la perception de l’apparence de ces personnes par les observateurs et par les fonctionnaires de
police est similaire
Hypothèse : d’autres caractéristiques sont susceptibles de jouer un rôle dans la décision de procéder à un
contrôle
Approche direct et indirect car on tient compte de certaines variables = « toutes choses égales par
ailleurs »

Catégories raciales : Blanc, Maghrébin, Noir, Indo-pakistanais, Asiatique


Variables individuelles : âge, sexe, apparence vestimentaire, sac
Variables sur l’intensité du contrôle : contrôle simple, contrôle et palpation, contrôle et fouille, contrôle
et conduite au poste

• Approche indirecte limite

30/50 Sociologie des discriminations


- Soupçon de discrimination
-Résidus discriminatoire
- Quid des autres variable explicatives ?

➔ «  Des regards aux égards, Effets du foulard islamique sur le comportement visuel des
passagers du métro de Paris » Martin ARANGUEN et Francesco MADRISOTTI 2019

Questions :
- En quoi ce texte est il novateur sur la méthode d’envisager la discrimination ?
Habituellement approche matérielle de la discrimination, ici elle est davantage de « discrimination
méprisante ou dégradante » ce qui revoie à des discriminations symboliques = déni de reconnaissance, il
ne s’agit pas d’accès à un bien matériel
>Concept lié aux notion de « micro-agressions » et « d’attaque d’estime de sois »

-Repérer et décrire la méthode mis en place dans cet article (variables, population, méthode d’enquête)

Critère de discrimination : fait de porter ou non le voile


Variables : regard ou non, temps de regard

6- 21/10/19
Rappel :

-Différence entre l’effet brut et l’effet net d’une variable


Écart brut : on compare une variable par rapport à un groupe majoritaire
On compare deux population

Écart net : Comparaison en tenant compte de plusieurs variables, car cela modifie la structure des
populations . On prend d’autres caractéristiques qui jouent sur la variable dans laquelle on s’intéresse
(age, temps partiel etc )

-Quel était le résultat principale de Population et Société sur le chômage des immigrés ?
Immigrés, descendants = population exposées aux racismes ce qui permet de démontrer l’existence de
biais racistes dans l’accès à l’emploi. Cela pointe un soupçon de discrimination qu’il faut comparer à
d’autres données produites pour attester ou non de discriminations

-L’enquête de JOBARD : quel est le principe de base de l’enquête, qu’est ce qu’on compare
comme population pour attester de la surreprésentation de certains groupe dans la population
soumise aux contrôles au facies ?
Principe : cherche à savoir si une population est surreprésenté dans le contrôle aux facies des flics
On compare la population contrôlée et susceptibles d’être contrôlé, c’est l’écart qui permet d’attester
de la surreprésentation des personnes contrôlées

-Qu’elles sont les limites de l’approche indirecte ?


Elle est indirecte, on soupçonne des discriminations cela pointe vers sans véritablement en faire la
preuve. C’est une posture de type « avocat du diable » on a des résidus discriminatoire qui ne peuvent

31/50 Sociologie des discriminations


être expliquée donc on suppose que c’est de la discrimination mais rien n’est sur (variable oubliée,
non mesurables etc)
>Résidus discriminatoire = écart net

-Approches théoriques, méthode et résultats de l’étude sur le foulard « islamique »


(ARANGUEN et MADRISOTTI)
Résultats principaux : différence significative par rapport au temps de regard selon le fait qu’elle
porte le voile ou non (= moins de regard et moins longtemps si elle le porte)
Limites de l’approche : la comédienne n’est pas au courant du motif de l’enquête, mais qu’est ce qui
prouve que celle ci a agit de la même manière quand elle portait le voile ou non ?

B) Approches expérimentales

➢ Le testing

Se développe fin des année 90 en France, utilisé par plusieurs acteurs : économistes, sociologues,
universitaire en science de la gestion, des association antiracistes (SOS racisme) ou lutte contre le
sida (Aides).
>Ex : Le CV qui ne varient que sur un seul critère

➔ « Discrimination religieuse à l’embauche : une réalité » Institut Montaigne


VALFORT Marie-Anne 2015

Testing recherche d’emploi, s’intéresse aussi au ton de l’email de refus (échelle allant de 0 à 7)
Le ton est moins affable (sympa) pour les juifs et les musulmans que pour les catholiques = moyen
d’objectiver des comportement discriminatoire au-delà de l’accès au bien mais tous le processus qui
fait que le résultat n’est pas le même

➔ Rapport de 2015 « La face cachées des discriminations »

Testing AIDES sur l’accès aux soins = objectiver les refus de soins

Pour constituer la base de sondage : utilise l’INSEE, Institue de veille sanitaire, InVs et observatoire
de professions médicales = plusieurs base de données pour faire un échantillon représentatif et
diversifié

Contexte : Non consensus sur l’existence d’un refus de soin (pratiques discriminatoires) globalement
nié par les médecins. Cabinet dentaire et gynécologique (refus de soins plus important)
Ils vont observer des prises de RDV = testing sur 1 semaine (cela doit rester confidentiel +
environnement similaire pendant l’enquête)

32/50 Sociologie des discriminations


• 4 profils possibles :

-Homme séropositif
-H qui ne déclare pas
-Femme séropositive
-F qui ne déclare pas

Pour objectiver le refus de soin 2 testeurs ayant les même caractéristiques socio démographique vont
appeler un cabinet dentaire. Dans un premier cas il annonce qu’il est séropositif dans l’autre non
(séance téléphonique enregistré)

• Comment les refus de soins chez les dentistes vont être catégorisé ?

-Refus de soin déguisé  (30%): pas de place, plus de nouveau patient, réorientation vers un autre
spécialiste
>Visible par la comparaison entre 2 individus
-Refus direct  (3,6%): pas de gens comme vous

• Pratiques discriminatoires (16,8%)

-Explicitement :
-Confrontation des réponses : rdv en fin de journée et autres aménagement, mise en place de
procédure spécifique pour les personnes ayant le VIH
Il y a une différence entre refuser la personne et mettre en place des pratiques discriminatoires.

➢ Répartition des refus de soins et des discriminations

Plus souvent le fait des secrétaires médicales que des praticiens mais c’est davantage elles qui
répondent, on ne sait pas de qui relèvent ces réactions (propre préjugé des personnes ou directives
données par les médecins ?).

AIDES souhait élargir la définition légale des refus de soins à toute pratique discriminatoire ou
stratégie de dissuasions, menant au renoncement de soin. Souhaite aménager la charge de la preuve.
Ici aussi on sort des cas individuel pour faire dans le structurelles

Limites du testing
-Pas de résultat global, on fait que sur des populations spécifique = « coups de sondes »
-Méthodes coûteuse et difficile à mettre en œuvre
-Les condition expérimentales ne correspondent pas forcément à la réalité des techniques de
recherche d’emploi

33/50 Sociologie des discriminations


Et dans le cas du VIH on ne sait pas comment seront traités les personnes reçus au moment du RDV

C) Approche dites subjective

Objectif : mesurer la discrimination ressentis

• Les grandes enquêtes françaises :

-MGIS 1992
Terme discrimination non utilisé, pas de chapitre dans l’ouvrage

-Enquête Génération depuis 1998


Question limitées aux contexte de l’embauche et travail

-Enquête Histoire de Vie 2003 dans le module « relations avec les autres  »

➔ Voir « Un objet sans nom » FASSIN et SIMON 2008 qui critique l’enquête IMPORTANT

>Enquête sur l’enquête (histoire, évolution, qui a l’a faite etc)

-Enquête TeO de 2008/2009 (= date du terrain)

➔ Voir « la mesure des discriminations » enquête trajectoire et origine LESNE, SIMON
2012

Reviens sur les enquêtes réalisées, intérêt et limites et ce qu’apporte l’enquête trajectoire et origine

• Les thématiques de TeO

-Environnement familial et sociales


-Accès aux différentes ressources de la vie sociales
-Origines et appartenance culturelles
-Discrimination

Champ de l’enquête : ensemble des personnes vivant en France métropolitaine (18/59 ans) à
l’exception de celles qui vivent dans les collectivités (hôpitaux, maisons de retraites etc)
Surreprésentation de certains groupe pour pouvoir faire des analyses sinon ils ne seraient pas assez
nombreux

34/50 Sociologie des discriminations


D) Mesurer la fréquence des discrimination IMPORTANT

• Deux principales méthodes mise en œuvres dans l’enquête TeO :

-Discrimination autoreportée
Une question directe sur l’expérience personnelle des discriminations

-Discrimination situationnelles
Question sur les expériences personnelles et précises de traitements différenciées sans utiliser le terme
de discrimination

Le but est de comparé aux autres populations, on va donc catégoriser les personnes
>population majoritaire, immigrés, natifs d’un DOM, descendants d’immigrés, descendant natif d’un
DOM

➢ Les indicateurs de discrimination dans l’enquête

Le concept de discrimination suppose d’associer les traitements défavorables avec une


caractéristiques les ayant suscités. La question qui va se poser est : est ce que les personnes sur-
déclare ou sous-déclaration (déni/inconscience ou paranoïa) ?
Pour appréhender la discrimination ressentis on ne prononce pas le terme discrimination, on leurs
exprime des situations et on leurs demande si elle l’ont vécu
Les indicateurs de discriminations sont sévères entre « recevables » et « décalés » afin de ne pas être
remis en question scientifiquement

Les enfants d’immigrés ayant les deux parents immigrés déclarent plus de discrimination car elles se
comparent à d’autres personnes nées en France (et blanche) alors que leurs parents se comparent à
leurs lieu d’origine (qui semble pire). De plus, selon leurs âges (souvent plus jeunes), elles vont êtres
plus exposées aux discriminations.

On observe une faible conscientisation de la discrimination


> Voir différence entre expérience auto reporté VS discrimination situationnelle = sous estimation

35/50 Sociologie des discriminations


Mais plus il y a nombre important de discrimination situationnelle plus il y a une cohérence entre les
deux.
Plus la personne se dit donner de l’importance à sa religion plus elle est discriminée sauf pour les
personnes de confession musulmane qui dit vivent des discriminations sur ce motif dans tous les cas

Globalement les descendant d’immigrés déclarent plus souvent des situations discriminatoires, dans
plus de sphères et plus souvent. La répétitions des situations semble favoriser la prise de
conscience de l’expérience des discrimination (lien entre discrimination déclarées et ressenties). La
discrimination est une affaire de « minorités visibles » ce qui pose problème vis a vis des
discriminations qui échappent au questionnaire fermé (contexte, situation et période)
Ex : une personne n’ayant pas encore recherché un travail ne pourra en déclarer

➢ La question de l’exposition au risque

Dans cette enquête c’est un biais de mesure, prendre en compte la trajectoire, le passage des étapes
charnières et l’impact des discrimination subies par l’entourage

Conclusion sur les différents approches : objectifs et méthodes

Existence des discrimination = approche indirecte et expérimentale


Existence de fréquence = approche subjective

36/50 Sociologie des discriminations


• Quelles méthodes ? :

-Quelles proches de la discrimination ?


-Quelles catégorie d’origine ?
-Quel périmètre (renvoie à l’exposition)

➢ Quel périmètre pour les traitement discriminatoire (sous partie des approches dites subjectives) ?

• Les traitements discriminatoires :

-Refus : emploie, promotion, logement,, soins, accès à un lieu ou service


-Mauvais traitement ou moins bons traitements : être moins bien traités, mal reçus ou mal traité
-Le halo des traitements discriminatoires : subit des questions déplacées, manque de confiance (ex
sur le voile et le regard), rencontrer des difficultés dans des démarches quotidiennes

Certaines sont punis par la lois d’autres non (d’ordre plus « micro »)

3ème partie : Se mobiliser contre les discriminations

7-4/11/19

• Politiques de luttes contre les discriminations :

1) Les législations anti-discriminatoires


2) Les politiques d’action positive (affirmative action)
3) Les mobilisations collectives

Introduction

En Europe, elles ont connu des évolutions importante au cours des 30 dernières années.
Globalement, jusque dans les années 90 il n’y a pas de politique de lutte anti discriminatoire, le terme
est peu mobilisé. Des lois juridiques ont déjà eu lieu sur les discriminations liées au genre et origine
raciales, soit 2 critères de discriminations, qui se cantonne principalement à la sphère du travail.
>Suède et Angleterre avaient déjà commencé

C’est au cours des année 90 que la discrimination devient plus importante et prend des ampleur
juridique, les États adoptent de nouvelles législations discriminatoire dans lesquelles le droit
européen à joué un rôle moteur (= impulsion). Mais aussi convergence entre associations et pouvoir
public

37/50 Sociologie des discriminations


1. Les législations anti-discriminatoires

1997 : Traité d’Amsterdam qui va augmenter le nombre de critère tel que l’âge, le handicap, la
religion, l’orientation sexuelle etc
= Extension de la compétence de l’UE en matière de non discrimination

2000 : 2 directives
-2000/43/CE directive race : Une relative entre légalité de traitement entre les personnes sans
distinction de race et origine. Un seul critère mais concerne de nombreux secteur (travail, sécurité
social, éducation, accès aux biens et services)
Deux objectifs : uniformiser la définition de la discrimination raciale entre les pays neutropénie et
obliger les pays à créer un organisme de promotion de l’égalité de traitement

2000/78/C : égalité de traitement en matière d’emploi et travail, un seul secteur mais prend plusieurs
critères (religion, âge, handicap)

• Conséquences :

-Elles obligent les États a réformer leurs loi en terme de lutte contre les discriminations. Il y a
donc une extension du champ d’application c’est-à-dire du secteur, au-delà du travail

-Re conceptualisation la discrimination en intégrant de nouveaux concepts : concept de


discrimination indirecte et inversion de la charge de la preuve

-Incitent les États a mettre en place des politiques plus ambitieuses

Début 2000 ces directives doivent être transposées dans les droit nationaux

• Elles doivent être comprises à deux niveaux :

-Comment les directives européenne vont être transposé du niveau Europe au niveau nationale
c’est-à-dire comment les pays vont transposer cela dans leurs droit = processus d’harmonisation
qu’on considère achevé en 2013
Limites : transposition limité, les pays vont mettre en place des politiques plus ou moins ambitieuses
(selon où ils en sont dans ces politiques) pour lutter contre les discriminations (est ce qu’ils le font,
quels moyens ils donnent aux organismes)
Il y a un nombre de critère prohibé c’est-à-dire un nombre a transposer dans le droit mais des pays
vont aller au-delà du droit communautaire, comme c’est le cas en France
On observe des pays des résistance devant un objectif faussement consensuelle, on est d’accord pour
lutter en théorie mais quand il faut les mettre en place c’est plus compliqué. Il y a des différence de
légitimité selon le critère visé
>Consensus autours des discriminations liées aux handicaps mais moins pour celles liées à l’origine

38/50 Sociologie des discriminations


-Comment les pays vont mettre en œuvre les législations
Deux limites : 1) accès à la justice et 2) interprétation du droit anti discriminatoires par les juges
1) le nombre d’action en justice reste faible dans les pays : 1ère raison ne connaît pas ses droits, pense
que cela sert à rien puis complexité des droits
Pour saisir un organisme de lutte contre les discriminations il faut savoir qu’il existe (Ex : le
défenseur des droits)

2) Oscille entre méconnaissances des concepts et résistances (peuvent ne pas être convaincu qu’il
s’agit d’une inégalité injuste donc d’une discrimination, ont des stéréotypes et préjugés)

➢ Efficacité de ses législations et politiques

Comment les personnes se saisissent ou non du droit, on utilise le concept de pyramide des conflits
(étapes à passer pour arriver à la plainte = effet filtrant, des filtres s’ajoutent et le passage d’une étape
à l’autre est plus difficile)
> remplir un certains nombre de condition pour arriver à la plainte

• 5 niveaux :

-Niveau 1 : Avoir conscience d’avoir vécu une injustice


-Niveau 2 : La personne sait ou pense savoir que cette injustice concerne une atteinte à ses droits
-Niveau 3 : Plainte, les individus se confronte à la justice pour demander réparation
-Niveau 4 : Action en justice
-Niveau 5 : Procès : affaire jugée par un tribunal

>Niveau 1 et 2 : percevoir un tord et pensé qu’il s’agit d’une atteinte aux droits
= Tendance des personnes à sous estimer (+ importante) et sur estimer les discriminations

• Facteurs qui permettent de rendre compte de la sous estimation :

-Le manque de conscience des droit


-Les situations ambigus, très courante dans l’accès au logement et emploi car on a pas d’éléments de
comparaison et il est difficile d’en faire la preuve
-Les biais liés à la comparaison sociale : les personnes ont des caractéristiques sociales proches et
sont donc confrontés aux mêmes discriminations, on les voit donc moins. Mais cela peut aussi être un
facteur de mobilisation.
-Le coût de la plainte : temps, argent et relation avec les autres. l’entourage va souvent décourager
les personnes a plaindre (perte de temps, mauvaise image etc)

• Facteurs qui permettent de rendre compte de la sur estimation :

-Si la personne est dans un environnement hostile elle peut considérer que le coût d’une fausse alerte
est inférieur au coût de l’ignorance

39/50 Sociologie des discriminations


-La biais d’auto complaisance : qui vise à protéger ou renforce l’estime de sois c’est-à-dire imputer
un échec a des causes externes plutôt qu’interne

Pose la question de leurs effectivité (législation respecté par les acteurs d’orga privés et publics) et
efficacité c’est-à-dire est ce que les loi permettent d’atteindre les objectifs qui ont motivés leurs
création ?

• Bilan mitigé :

-Déplacement des discriminations


Ex : Comment éviter d’être accusé d’avoir discriminé quelqu’un lors d’un licenciement ? On
embauche pas la personne, des catégorie de personne sont encore moins embauché car le refus
d’embauche discriminatoire est plus compliqué à prouver que le licenciement
Des recherches montrent que certains groupe sont plus licencié par groupe, on peut encore moins
prouvé que c’est discriminatoire

-Effets de masquage qui concerne en particulier la manière dont les entreprise luttes contre les
discriminations en créant des structures en internet (promotion de la diversité, luttes contre les
discriminations etc). Si une personne porte plainte contre une entreprise ayant mis en place ce genre
de structure seront requalifiée comme un mal entendu par les juges car une entreprise comme celle ci
ne peut discriminer
> moralisation de la lutte contre les discrimination = registre bien/mal qui ne prend pas en compte la
situation de la personne)

-Concernant les plaintes : les effets négatifs directes


La personne peut être invité par les organismes à ne pas porter plainte car cela n’ira pas au tribunal
Les plaintes peuvent arriver au tribunal mais ne pas être vu comme une discrimination
Issue positive mais la personne peut trouver qu’elle n’a pas été entendu pendant le procès (dommage
subis plus important, réparation pas à la hauteur)

➔ «  La disparité des régimes de lutte contre les discriminations : un frein à leur efficacité ? »
Serge SLAMA

Il fait l’hypothèse que la profusion et complexité des textes anti-discriminatoire constitue une
cause de leurs inefficacité
Complexité : texte relèves du droit de régime juridique différent, il faut arriver à s’y retrouver, selon
les champs considéré ce n’est pas toujours les mêmes critères pris en compte
« On peut dès lors se demander si la profusion des textes prohibant des discriminations et la
multiplication des régimes attachés à chaque norme et chaque critère ne constituerait pas un frein à
l’efficacité de la lutte contre les discriminations. Elle serait en effet contre-productive non seulement
en rendant le dispositif antidiscriminatoire complexe et peu lisible mais aussi en provoquant une
dispersion incohérente des régimes »

40/50 Sociologie des discriminations


2. Les politiques d’action positive (affirmative action)

• Politique d’action positive :

-Gwenaëlle CALVES « Les discriminations positives » que sais je


« Politique de rattrapage entre groupes inégaux, politique qui suppose une traitement différentiel et
qui a vocation à disparaître des lors que le retard qui la légitimait à disparut »

-Daniel SABBAGH
Voir articles pour les autres

• Phénomènes de rejet de ce terme :

-Utilise le terme qu’il est censé combattre c’est-à-dire la discrimination


-Il apparaît peu compatible avec notre modèle républicain universaliste qui ne reconnaît pas
l’existence de groupe (égalité individuelle) car la politique suppose de reconnaître des groupes
discriminés parmi la population

• Les différents types d’actions positives :

1-Outreach = les politique d’inclusion préalable qui s’opère en amont de la décision


Càd qu’en amont de la décision on va encourager un groupe discriminé à postuler pour élargir
l’ensemble des candidats
>Pratiqué aux Etats-Unis
Vise à modifier la composition des candidat

2-Politique d’actions positives au sens stricte


Donner un avantage pour l’allocation d’un bien (emploi, filière d’étude etc)
= politique mise en place au moment de recruter
Ex : quotas des 10 % à l’IEP

• Différents types de traitements préférentiels :

- A niveau équivalent : exactement le même niveau


- A minimum requis : on regarde le socle de compétence, si celui ci est atteint on prend la personne
qui appartient au groupe discriminé même si une autre à plus de compétence
- De manière inconditionnelle : on priorise a tous les coup la personne qui appartient à un groupe
discriminé
>Suscite le plus de réticence, alors que c’est ce qui arrive souvent aux groupes non discriminés
(renvoi aux privilèges)

3-La discrimination positive indirecte

41/50 Sociologie des discriminations


Mesure neutre en apparence du point de vue du critère de discrimination qui va favoriser certaines
populations
On vise un territoire et non des populations (mais indirectement on cible des populations)
= plus utilisé en France
Ex : politique de la ville qui cible le territoire et non des populations pour attribuer des ressources
supplémentaires

• Ces différentes mesures d’actions positives se distinguent sur plusieurs critères :

-La définition des bénéficiaire présumé c’est-à-dire qui seront les bénéficiaire de ces mesures
>Victime d’un régime d’oppression historique : sexisme, antisémitisme, esclavage, homophobie,
colonialisme, la ségrégation ,le régime de caste, les populations autochtones

-Leurs caractères plus ou moins contraignants


Soit suspension règle de la concurrence soit on aménage les règles (système avec niveau équivalent)

-Les textes législatifs dont relèvent ces mesures législatives

-Le champ d’application de ces règles


Beaucoup de loi sont limités aux secteurs publiques

3. Les mobilisations collectives

➔ « La lutte contre les discrimination raciale en France  : de l’annonce à l’esquive »


Marie-Christine CERRATO DEBENEDETTI

Politiques qui selon l’autrice masque une triple esquives :

-Esquive de la définition et de la prise en charge nationale du problème par la territorialisation


Déplacement de la gestion du problème du niveau national au niveau local, le gouvernement signale
par cela la moindre importance accordé à la question de la discrimination. Il en fait une question
marginale et périphérique
>Passage niveau nationale au niveau local

-Esquive de la question ethnique par le territoire


Comment les politiques d’actions positives sont conduites au niveau du territoire (politique
territoriale), on parle de discrimination positive territoriale ce qui permet de ne pas remettre en cause
le modèle universaliste qui ne reconnaît pas l’existence de groupe
>On ne cycle pas les population, cela rejoint la discrimination positive indirecte

42/50 Sociologie des discriminations


-Esquive du débat politique par les instruments
La technicisation des débats, par exemple le recours au indicateurs de suivis, conduit à dépolitiser les
discriminations. On en fait une question technique s
= Idée de techniciser le débats, constructions d’indicateurs pour mesurer les évolutions mais quels est
leurs finalité ? (diluer et dissoudre les questions politiques)
>On réfléchis plus a la définition de ces indicateurs qu’à leurs utilité

Création de la HALDE en 2005 (Haute autorité de Lutte contre les discrimination et pour l’égalité)
= autorité administrative indépendante
Remplacé en 2011 par le défenseur des droits
Contexte de création : jusque 2000 engagement modéré dans la lutte des discriminations, au cours des
année 2002/2003 il y a une transition dans la lutte des discrimination au cours de laquelle

• Elle s’affirme par

-L’universalisation de la lutte conte les discriminations


Extension du domaine de la lutte au-delà des discriminations raciales, un ensemble de motifs peuvent
être objets de discriminations

-Sa juridicisation de la lutte conte les discriminations


Pour lutter contre les discriminations le droits constitue l’instrument privilégiés

2003/2005 : nouvel élan qui vise à rendre le droit effectif, mouvement porté en parti par les hauts
fonctionnaires. C’est dans ce contexte de mobilisation qu’est créé la HALDE

Le défenseurs des droit créé en 2011 résulte de la fusion de 4 institutions : le médiator de la


république, le défenseur des enfants, la HALDE et la commission nationale de déontologie de la
sécurité
En terme de signale politique on peut dire que cela invisibilise la lutte des discriminations au sein
d’un organisme qui a des objectif bien plus grand que celle ci même si ce dernier est finalement plus
efficace que la HALDE.
Il peut être saisit par toute personne qui s’estime victime de discrimination ainsi que par les
associations, il produit aussi beaucoup de recherche sur les discriminations.

La lutte contre les discrimination repose aussi sur les ministères qui sont mobilisés sur leurs champ de
compétence.

• Deux services du premiers ministres existe aussi

-CGET (Commissariat général à l’égalité des territoires) créé en 2014


-La DILLCRA en 2012 et devient en DILCRAH 2016
Délégation interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, H : homophobie > anti
LGBT
= Ex d’universalisation de la lutte

43/50 Sociologie des discriminations


➔ Appel à projet locaux contre la haine et les discriminations anti LGBT du
16/01/2017 DILCRAH

Extrait : «  Agir contre les discriminations anti-LGBT au quotidien  »


-Tout au long de la vie
-Dans tous les territoires (milieu rural, quartiers politique de la ville, outre-mer)
>Ce n’est pas tous les quartiers, on vise la campagne et les quartiers populaires
= préjugés, stéréotypes et représentations
-Au travail
-Dans la santé

8-2/12/19

Lois contre les discriminations = individuels et réactive

Les politiques d’action positive = collectives (color/gender conscious),


proactive mais facultative

Les législations anti discriminatoire = assimilationniste (color/gender blind)


individuel réactive mais obligatoire

Questions :
1-Directive race et directive emploi : quelles sont leurs modalité d’extension dans la modalité de
discrimination dans le droit
Directive race : un seul critère mais recouvre plusieurs secteurs (plusieurs champs d’applications)
>emploi, sécurité social, accès fourniture biens et service = élargissement des secteurs
Directive emploi : un seul secteur mais recouvre plusieurs critères
>Extension qui se fait au niveau des critères de discriminations

Pour examen
Extension de la définition ou du droit anti discrimination : renvoie aux critères et champs
d’applications

2-Entre législation anti discrimination et politique d’action positives : quelles différences en


terme de conception de la nation, manière dont elles appréhende les discriminations et statut dans le
droit de l’Union Eu ?
En terme de conception de la nation :
Législation conception assimilationniste c’est-à-dire individuelle et réactive considère les situation
particulières/individuelle en réagissant par des mesures législatives voire en sanctionnant
Il y a une absence de vision systémique et structurelle des discrimination

44/50 Sociologie des discriminations


= conception assimilationniste et color blind des discrimination

Politique d’action multiculturaliste ce qui est lié aux moyens de lutter, elles vont procéder par des
dispositif collectif et pro actif (on attend pas qu’on situation se passe mais on met en avant des
mesure) la conception de la nation prend en compte que des groupes sociaux font l’expérience d’une
autre réalité, n’a pas les même privilèges
Dispositif non individuel visent a modifier des problématique systémique

Statut :
Législation obligatoire dans l’union européenne
Politique : facultative

3-Quels sont les risques potentiel quand les entreprises mettent en place en interne des moyens
de lutter contre les discriminations ?
Effet de masquage car les juges peuvent partir de principe que les entreprises ont déjà fait un travail
de lutte contre les discriminations

4-Quels sont les différents types d’action positive (3) ?


-Outreach = les politique d’inclusion préalable qui s’opère en amont de la décision
-Politique d’actions positives au sens stricte
Donner un avantage pour l’allocation d’un bien (emploi, filière d’étude etc)
= politique mise en place au moment de recruter
-La discrimination positive indirecte
Mesure neutre en apparence du point de vue du critère de discrimination qui va favoriser certaines
populations
On vise un territoire et non des population (mais indirectement on cible des populations)
= plus utilisé en France

5-Quel est la triple esquive des politiques anti discrimination ?


-Esquive de la définition et de la prise en charge nationale du problème par la territorialisation
On passe du niveau nationale au local

-Esquive de la question ethnique par le territoire


Rejoint la discrimination positive indirecte
On ne cible pas des populations

-Esquive du débat politique par les instruments


Idée de techniciser le débats, constructions d’indicateurs pour mesurer les évolutions mais quels est
leurs finalité ? (diluer et dissoudre les questions politiques)
>On réfléchis plus a la définition de ces indicateurs qu’à leurs utilité

6-Date création HALDE et de quand a quand dure t’elle, par quoi est elle remplacé ?
Création de la HALDE en 2005 remplacé en 2011 par le défenseur des droits

7- Universalisation de la lutte anti discrimination


idée qu’on part des discrimination raciale dans le contexte français mais aujourd’hui on inclus
d’autres critères de discriminations
= universalisation de la lutte ne se focalisant pas uniquement sur les discrimination racistes

45/50 Sociologie des discriminations


Mobilisation collectives
=A la fois des politiques publiques via par exemple des missions des luttes contre les discrimination
et mobilisation militantes et associatives voire personnels.

• On retrouve un certain nombre de facteurs de mobilisation :

-Rôle de la socialisation familiale et universitaire : aide a prendre conscience de ces


discriminations. Être passé par un cursus de science sociale, mobilisation via des collectif politiques =
facteur important pour prendre conscience
Cette exposition a une socialisation familiale et universitaire ne prend sens que quand elle est doublé
à une exposition aux discriminations (prise de conscience pour les personnes de vivre des
discriminations)

• Deux définitions de la discrimination :

-Une définition symétrique de la discrimination


Ex : tous le monde peut discriminé
Mais ce n’est pas pertinent de le dire, la discrimination pour qu’elle ai un effet suppose qu’elle ai un
pouvoir, il faut alors se demander qui a le pouvoir sur qui (la personne qui discrimine a souvent du
pouvoir sur la personne discriminé)
Conception peu sociologique et politique de la discrimination. Elle a des effets en terme de politique
mise en place.
Oublie complètement la colonisation, l’esclavage dans la productions des discriminations et a
tendance à confondre le racisme (idée d’un rapport de pouvoir qui oppose un groupe majoritaire
bénéficiant de privilège a un groupe minoritaire) et la xénophobie (peur de l’étranger)

Manon TORRES (2017) fait une recherche dans une ville qui met en place des choses pour lutter via
cette définition. Les discriminations sont réduites a des incivilités, mauvais comportement
individuel ce qui laisse de côté la question des oppressions et système discriminatoire.
De plus, finalement se sont les jeunes globalement issues des immigrations post colonial vivant dans
les quartiers consacré aux politique de la ville vu comme responsables des discrimination puisqu’ils
pratiquent une rhétorique de la discrimination (disent être victime mais utilise cela pour ne pas se
remettre en cause), idée que ces jeunes seraient les plus fidèle représentant de l’antisémitisme en
France + idée qu’ils seraient communautarisme
Résultat : absence de définition ce qui conduit a discriminer des personne déjà discriminées
Important : il faut être en position de pouvoir pour discriminer et que ces discriminations ont des
conséquences
Ces association projettent leurs propre catégorie de représentations sur d’autres groupes

Margot DAZEY (2008) sur les associations


CCIF (Conseil contre l’islamophobie en France) : nomme l’islamophobie s’appuie sur une
conception systémique de la discrimination en dénonçant le caractère structurelle

46/50 Sociologie des discriminations


UOIF (L’Union des organisations islamique en France) : s’appuie sur une vision symétrique de
discrimination (tous le monde peut discriminer tous le monde)
Stratégie : critique de la rhétorique de victime + la responsabilité à être irréprochable (bonne manière,
polis, moralité exemplaire)

CONCLUSION

-3 différentes manière de lutter contre les discrimination

-Le discours de lutte contre la discrimination + moralisation de la lutte rend la lutte de plus en
plus difficile (discrimination se déplacent, deviennent de plus en plus caché)
Ex : on ne donne pas le poste a quelqu’un parce que c’est une femme mais parce qu’on imagine
qu’elle n’a pas les épaules nécessaire, voix qui porte pas assez loin
= les personnes ont intériorisé qu’on ne peut pas donner un critère discriminatoire mais un
autre argument

➔ « La fabrique des discrimination » 2016 CHAPPE, EBERHARD et GUILAUME

« On peut faire au contraire l’hypothèse que les actions antidiscriminatoires reconfigurent les
pratiques discriminatoires, et ce de deux façons : en faisant bouger les lignes séparant inégalités
« justes  » et « injustes  », mais aussi comportements relevant du « légal » et de « l’illégal » ; en
déplaçant les scènes où la discrimination peut s’accomplir sans rencontrer de résistance ou un
opprobre. Cette perspective dynamique permet de comprendre comment discriminations,
mobilisations collectives et politiques en faveur de l’égalité se constituent mutuellement, créant
réciproquement les conditions de leur propre réalisation. »Lire introduction

4ème partie :Déplacer les frontière de la discrimination


« En science sociale les discriminations s’arrêtent à la porte de la famille »
Définition juridique de la discrimination, espace concerné par la discrimination n’inclus jamais la
sphère de la famille
Filiation juridique de la discrimination : traitement défavorable s’appuie sur un critère définit par
la loi et relevant de situation visé par la loi
>Intersection d’un critère et discrimination
Cette filiation juridique a des conséquences sur les recherches en sciences sociales où on ne traite pas
la sphère dite privée, elles interrogent la discriminations dans des espaces définit comme
discriminations dans la loi
De plus la discrimination constitue dans le cas français une synthèse entre idéologie raciste et
pratiques inégalitaires ce qui induit que les groupe qui seront particulièrement enquêté sont ceux
faisant l’expérience du racisme et que ces discriminations se vivent en particulier dans la sphère de
l’emploi et logement.

47/50 Sociologie des discriminations


Penser les discrimination intra-familiales ce fait via les mouvements sociaux qui contribuent a
faire évoluer la définition de la discrimination en considèrent qu’on peut parler de discrimination dans
la famille.

• Les luttes dans les mouvements

-1970 les mouvements féministes


« Le privé est politique » : mouvement féministe qui s’intéresse aux questions de sexualité etc ce qui
permet de mettre au jour les violences dans l’espace privé. L’idée qu’il y aurait d’un côté un
espace public qui serait un espace violent et dangereux pour les femmes et un espace privé safe serait
fausse et a été largement remis en cause. Les mouvements féministes permettent de penser la
sphère privé comme lieux ou se vivent des violences et inégalités.

-La lutte contre le sida a partir des années 80


Maladies des jeune hommes entraîne une prise de conscience d’un traitement injustes de ces
personnes dans leurs familles

-Les mobilisation pour les droits des LGBT depuis les années 90
Commence avant mais l’homosexualité était pénalisé avant 1982
Sujet qu’on retrouve : question des discrimination dans la famille (terme utilisé par les association)

Il y a donc un lien entre les mobilisations et la manière de définir et penser les mobilisations dans
d’autres espaces.

➢ Les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH en France

3 types d’épidémie : en France en épidémie concentrée

Population particulière : sur représentation de groupes minoritaires (homo masculin, migrant.e


d’Afrique subsaharienne, usager de drogue) qui sont déjà stigmatisés et davantage au moment où
l’épidémie de sida arrive.
On observe des le depuis de l’épidémie qu’ils font l’expérience de mauvais traitement dans la
famille (refus partager repas, viré, insulte etc) ce qui conduit a faire beaucoup de recherche sur le
sujet
On peut donc considérer que les discriminations se matérialisent par des traitements injustes et
vont refléter à l’échelle individuelle des traitements qui traduisent des rapport sociaux
inégalitaire entre des groupe privilégié et d’autres discriminés
La discrimination = un des processus d’assignation (assignation des personne a une catégorie
selon un critère), qui conduit a les remettent en place dans la hiérarchie sociale en fonction d’un
critère réel ou supposé.

• Limites de la littérature scientifique sur le VIH

48/50 Sociologie des discriminations


-Dominée par une perspectives individualiste et psychologique
Processus interindividuel pas d’objet systémique

-Recherche totalement focalisé sur le stigmate lié à la séropositivités


Ces personnes sont aussi H/F, migrant etc = d’autres caractéristiques sociales pouvant exposer aux
discriminations

Il est important d’identifier les axes d’obsession et angles morts des recherches

• Questions :

1-Comment étudier les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH/sida ?
Renvoie a comment objectiver les discriminations
Il faut une approche sociologique des discrimination en tenant compte des contexte sociaux (lieux,
positions sociales des personnes) et des différents motifs de discriminations
Il faut dépasser la perspective individualiste

Opposition sphère privé/publique critiquée par les auteurs féministes qui ont montré que les rapports
de dominations se construisent dans la sphère privé et comment la compréhension des inégalités
en générales ne peut se faire sans tenir compte des rapport de pouvoir qui s’y joue

Il faut toujours interroger l’opposition PU/PV


>PV = intime pas légitime, PU : légitime on peut légiférer

2-Quelles discrimination touchent ces populations ?

3-Qu’apporte l’étude des discriminations envers les personnes séropositives ?


Permet de déplacer les frontière de la discrimination
Mise au jour du caractère illégitime d’une inégalité et donc le caractère injuste

Intersection des oppressions


>Les personnes séropositives sont exposés à la sérophobie, sexisme, racisme, homophobie etc
Analyser des discriminations multiples
Élargir l’étude de la discrimination à la sphère familiale et conjugale

Enquête Vespa2
Plus forte exposition aux discrimination en fonction des groupes sociaux ce qui traduit une hiérarchie
sociale

• Espace familiale entre socialisation et dominations

-Apprentissage a être juste


-Traitement injuste : espace de domination qui limitent l’accès a des ressources matérielles et
psychiques

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➔ Nancy FRASER (2005) sur la justice sociale

Axe de redistribution et reconnaissance appliqué à la famille


Solidarité familial refusée
Visibilité déniée
redistribution inégalitaire des ressources matérielle (argents de poches répartie inégalement, pas de
participation de cadeaux de mariage/pacs, léser l’héritage)

Une moindre reconnaissance des formes familiales minoritaire : ne pas utiliser le vocabulaire de la
parenté pour désigner les conjoints dans le cadre des familles homoparentale, ne pas publiciser les
relations conjugales et formes familiale minoritaire (auto partage et partage de l’entourage)
Le degrés de publicisation des relation = indicateur puissant

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