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Qui est Howard Becker?

Howard Saul Becker, né en 1928 est un sociologue américain est un spécialiste


de la sociologie de l’éducation, de la déviance et de l’art. Il a fait ses études à
Chicago à l’époque de Ernest Burgess, Louis Wirth, Everett Hughes, Herber
Blumer. Fils d’un employé de cadres moyens de Chicago, il fréquentait le
quartier juif et irlandais. Dès l’âge de 16 ans, il finance ses études étant pianiste
de bar.

Son orientation s’inscrit dans la tradition de la sociologie de l’École de Chicago  :


le travail de terrain et l’interactionnisme. Trois périodes dans le parcours de
Becker. La première de 1950 à 1970 marquée par les grandes enquêtes, avec la
publication de Outsiders (étrangers). Durant les années 1980-1990, il enquête
sur la culture et les modes de l’art, et enseigne à l’École de Chicago. Depuis sa
retraite, il poursuit une réflexion sur la nature et le rôle de la sociologie.

Ses articles et ouvrages sont :

- Outsiders (1963, tr. Fr 1985)


- Le travail sociologique (1970, tr. Fr 2006)
- Les mondes de l’art (1982, tr. Fr 1988)
- Les ficelles du métier (1988, tr. Fr 2002)

Sociologie pragmatique, méthode inductive, angle d’approche interactionniste


constitue l’ossature méthodologique de Becker. Sa particularité c’est d’avoir
enquêté sur des terrains divers et variés, allant de la culture et des arts à la
déviance et au contrôle social.

Plutôt du côté de la sociologie compréhensive avec une démarche d’observation


participante, Becker est dans la filiation de George Simmel et de Max Weber
mais à la différence de ce dernier il privilégie moins les motifs de l’action qu’aux
formes qu’elle revêt comme interaction peu importe l’intention de l’acteur.

A une époque où l’intérêt des sociologues était focalisé sur les enquêtes par
questionnaires et les traitements statistiques, Becker contribue à un renouveau
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d’intérêt pour le travail de terrain en sociologie et particulièrement de


l’observation in situ. Outsiders constitue une des meilleures introductions à ce
courant : analyses fines et largement illustrées d’exemples.

Outsiders est, comme Asiles de Goffman (paru deux ans plus tôt), représentatif
du courant de l’École de Chicago, l’interactionnisme symbolique, un programme
d’analyse du social en rupture avec la sociologie positiviste et déterministe.
Considérant qu’aucune situation ne peut être réduite mécaniquement à un
système mais résulte à l’inverse de la construction d’un sens que réalisent les
participants au travers de leurs interactions, ce courant met en avant
l’observation de terrain et la collecte des données qualitatives. Au lieu de
rechercher derrière les phénomènes des structures censées les fonder (structuro
fonctionnalisme), il privilégie la description et l’analyse des processus. Cette
orientation s’est appliquée dans différents domaines (socio urbaine, de la santé,
de l’éducation, etc.) et a permis l’élaboration des théories telles que les rituels
de construction du quotidien (Goffman) ou de l’étiquetage (Becker).

Outsiders

 Chapitre 1 Le double sens de Outsiders


1) Du point de vue de la collectivité qui « étiquette » un individu comme
déviant (outsider)

Quand un individu est supposé avoir transgressé une norme en vigueur, il est
perçu comme un individu particulier à qui on ne peut pas faire confiance. Il est
considéré comme étranger au groupe (outsider).

2) Du point de vue du déviant qui identifie du coup ceux qui l’étiquettent


comme étranger

L’individu étiqueté comme étranger peut voir autrement les choses. Il se peut
qu’il n’accepte pas la norme selon laquelle on le juge ou estime que ces juges ne
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sont pas habilités à le faire. Le transgresseur voit ses juges comme étrangers à
son univers.

Les normes peuvent être de formes variées. Il y a celles qui émanent de la loi
formelle. Dans ce cas, ce sont les forces de l’État qui les font appliquer

Les normes peuvent provenir également des accords informels basés sur la
tradition par exemple.

Le degré auquel un individu est étranger varie aussi en fonction des cas. Par
exemple, commettre une infraction, être dans l’ivresse sont des transgressions
tolérables.

Au contraire, les voleurs et auteurs d’actes criminels tels que le meurtre, le viol,
etc. sont considérés comme de véritables étrangers à la collectivité.

 Définition de la déviance

Becker part d’une critique des sociologues qui voient dans la déviance soit une
manifestation pathologique et le produit d’une maladie mentale, soit le
symptôme d’un dysfonctionnement ou d’une désorganisation sociale
(critique de fonctionnalisme). Il s’agit de rompre avec les prénotions et de
délimiter sa notion (RMS de Durkheim).

Selon Becker, la déviance n’est pas une donnée substantielle de l’individu dit
« déviant », elle est moins un état de fait qu’une forme de jugement sur les actes
d’un individu, un « label », une « qualification ».

« Les groupes sociaux créent la déviance en instituant des normes dont la


transgression constitue la déviance, en appliquant ces normes à certains
individus et en les étiquetant comme des déviants. De ce point de vue, la
déviance n’est pas une qualité de l’acte commis par une personne, mais plutôt
une conséquence de l’application, par les autres, de normes et de sanctions à un
"transgresseur". Le déviant est celui auquel cette étiquette a été appliquée avec
succès et le comportement déviant est celui auquel la collectivité attache cette
étiquette. (…) . Je considèrerai la déviance comme le produit d’une transaction
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effectuée entre un groupe social et un individu qui, aux yeux du groupe, a


transgressé une norme. Je m’intéresserai moins aux caractéristiques
personnelles et sociales des déviants qu’au processus au terme duquel ils sont
considérés comme étrangers au groupe, ainsi qu’à leurs réactions à ce jugement
» (p.33).

Cette définition de la déviance justifie le programme de recherche de Becker


d’étudier les actes qui relèvent de la délinquance (fumeurs de marijuana) mais
aussi des comportements atypiques de ceux qui vivent en marge des normes
reconnues (musiciens de jazz par exemple).

Becker souligne aussi les conséquences de sa définition de la déviance : elle


désigne une catégorie non homogène (dont il faut aller chercher à comprendre
individuellement les trajectoires) et le processus de désignation n’est pas
infaillible (d’où l’idée que les statistiques regroupent des cas différents).

 La déviance et la réaction des autres

-Le caractère déviant ou non d’un acte dépend de la manière dont les autres
réagissent (p.35). Ex : vous pouvez commettre un inceste clanique et n’avoir à
subir que des commérages tant que personne ne porte une accusation publique,
mais si l’accusation est portée vous serez mis à mort.

-Face à un acte donné, la tendance des autres à répondre en termes de


déviance peut varier dans une large mesure dans le temps (p. 37). Ex : un acte
« déviant » peut être traité avec plus d’indulgence à un moment donné plus qu’à
un autre (toxicomanie, prostitution, etc.)

-La tendance à traiter un acte comme déviant dépend de la catégorie sociale ce


celui qui le commet et de celui qui est lésé par cet acte (p.36). Autrement dit, il y
a une application différentielle en fonction des catégories sociales des individus.
Ex : classes moyennes vs classes populaires; Noirs vs Blancs dans le cas de la
délinquance; grossesses des jeunes filles.
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Conclusion : « la déviance n’est pas une propriété simple, présente dans
certains types de comportements et absente dans d’autres mais le produit d’un
processus qui impliquent la réponse des autres individus à ces conduites. Le
caractère déviant ou non d’un acte donné dépend en partie de la nature de l’acte
(c’est-à-dire de ce qu’il transgresse ou non une norme) et en partie de ce que les
autres en font (p. 37) ».

 Qui impose les normes?

Dans quelles circonstances, un groupe peut-il imposer des normes à des


individus qui n’y inscrivent pas?

1er cas : seuls les membres effectifs du groupe sont intéressés à l’élaboration et
à l’application des normes

2e cas : les membres estiment que pour leur sécurité, il est important que
d’autres groupes obéissent à certaines normes. Ex : personnel de la santé

 Chapitre 2 : Types de déviance

Le comportement conforme est celui qui respecte la norme et que les autres
perçoivent ainsi

Le comportement pleinement déviant est celui qui enfreint et qui est perçu
comme tel

Les autres types sont intermédiaires

 Chapitre 8 Les entrepreneurs de morale

La société institue des normes à travers ses « entrepreneurs de morale », c'est-


à-dire ceux qui élaborent et ceux qui font appliquer les normes auxquelles les
déviants ne se conforment pas (seules les catégories dotés d’un certain pouvoir
économique et politique sont capables, en pratique, d’obliger les autres à
accepter leurs normes).

« Les différences dans la capacité d’établir des normes et de les appliquer à


d’autres groupes sont essentiellement des différences de pouvoir (légal ou extra-
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légal). Les groupes les plus capables de faire appliquer leurs normes sont ceux
auxquels leur position sociale donne les armes et du pouvoir. Les différences
d’âge, de sexe, de classe et d’origine ethnique sont toutes liées à des différences
de pouvoir. C’est cette relation qui explique les différences de degré dans la
capacité des groupes ainsi distingués à établir des normes pour les autres ».

« Les normes sont le produit de l’initiative de certains individus, et nous pouvons


considérer ceux qui prennent de telles initiatives comme des entrepreneurs de
morale. Deux types d’entrepreneurs de morale retiendront notre attention :
ceux qui créent les normes et ceux qui les font appliquer.

Le prototype du créateur de normes (…), c’est l’individu qui entreprend une


croisade pour la réforme des mœurs. Il se préoccupe du contenu des lois. Celles
qui existent ne lui donnent pas satisfaction parce qu’il subsiste telle ou telle
forme de mal qui le choque profondément. Il estime que le monde ne peut pas
être en ordre tant que les normes n’auront pas été instaurées pour l’amender. Il
s’inspire d’une étique intransigeante : ce qu’il découvre lui paraît mauvais sans
réserves ni nuances, et tous les moyens lui semblent justifiés pour l’éliminer. Un
tel croisé est fervent et vertueux, souvent même imbu de sa vertu. La
comparaison des réformateurs de la morale avec les croisés est pertinente, car
le réformateur typique croit avoir une mission sacrée. Les prohibitionnistes en
sont un excellent exemple, ainsi que tous ceux qui veulent supprimer le vice, la
délinquance sexuelle ou les jeux d’argent » (p.171).

La conséquence d’une croisade réussie, c’est l’application d’une nouvelle loi.


Ceux qui font appliquer ne s’intéressent pas souvent au contenu des lois mais au
fait que leur existence procure un emploi, une profession, une raison d’être.

A la lecture de cet ouvrage, il ressort que ses leviers conceptuels et


méthodologiques demeurent opérants et féconds pour l’analyse sociologique
aujourd’hui. Les notions de déviance, d’étiquetage, de convention ou de monde
permettent de lire ce qui est en jeu dans un groupe, une organisation et dans la
société. La démarche méthodologique privilégiant l’observation participante, la
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description compréhensive ou encore la relativité du questionnement


sociologique font encore sens.

Une des grandes leçons à retenir est que l’objet de recherche en sociologie
dépend d’un terrain, d’un contexte et d’une temporalité dont le chercheur doit
tenir compte pour dégager les richesses du social. La sociologie, c’est partir des
expériences qui sont observées et le travail de terrain doit être permanent. Le
sociologue doit être libre dans le choix de son sujet et ne pas hésiter de mobiliser
les supports d’enquêtes qui nourrissent pleinement la science sociologique.

Biographie de Alfred Schütz

Il est né le 13 avril 1899 à Vienne. Il est mort le 20 mai 1959 à New York. Alfred
Schütz est un philosophe porteur d’une approche phénoménologique, et un
sociologue. Il est considéré comme le fondateur de l’idée d’une sociologie
phénoménologique. Il a été influencé par la sociologie compréhensive de Weber,
par les thèses sur le choix et la temporalité de Henri Bergson et par la
phénoménologie de Edmund Husserl.

Après son immigration aux États-Unis l’influence du pragmatisme américain et


du positivisme logique concourent à consolider son souci d’empiricité, qui a forgé
en lui une attention au monde concret, au monde vécu.

Ses livres en français sont :

- Éléments de sociologie phénoménologique, 2000


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- L’étranger  : un essai de psychologie sociale, 2003


- L’homme qui rentre au pays, 2003
- Contribution à une sociologie de l’action, 2009
- Essai sur le monde ordinaire, 2010
- Don Quichotte et le problème de la réalité, 2014

Alfred Schütz s’adresse d’emblée à des sociologues américains, peu familiers à


la phénoménologie dans un contexte scientifique où la figure de l’ « étranger »
est rapidement constituée en objet d’enquête, à travers des publications sur
l’intégration sociale, l’immigration et la marginalité.

De ce point de vue, son objectif c’est éclairer la forme de la figure de l’


« étranger » en s’intéressant à « la situation d’approche qui précède tout
ajustement social et le conditionne par avance ».

Nous pouvons dire que réfléchir sur la question de la venue, de la participation


et de l’appartenance à un groupe s’inscrit dans la sociologie de George Simmel.
De ce fait, l’essai de Alfred Schütz peut être abordé comme une synthèse de
l’héritage de Simmel et de son caractère dualiste, puisqu’il discute les traditions
pour les intégrer au sein d’une théorie générale de l’expérience et de
l’interprétation des phénomènes sociaux.

Le propre de l’ « étranger » c’est d’être « à la fois proche et lointain ». L’intérêt de


l’essai de Alfred Schütz découle de la spécificité de son approche liée à la
phénoménologie. Il part de sa propre intégration et de sa participation à la
sociologie américaine.

Deux concepts majeurs que nous pouvons examiner :

 Le concept de l’« étranger »

Alfred Schütz définit l’« étranger » comme « un individu adulte de notre époque
et de notre civilisation qui essaye d’être accepté pour de bon, ou tout du moins
toléré, par un nouveau groupe » (p. 217-218).
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De cette définition sont considérés comme « étranger », un immigré, le nouveau


membre d’un club, un citadin qui s’installe en milieu rural, une nouvelle recrue
dans l’armée, etc.

L’individu en situation d’ « étranger » essaye d’interpréter son rapport avec le


nouveau groupe et comment trouver des repères dans celui-ci.

 Le concept de « modèle culturel »

Le « modèle culturel » désigne l’ensemble des valeurs spécifiques, les


institutions, les systèmes d’orientation et de conduite (le folklore, les mœurs, les
habitudes, les coutumes, l’étiquette, les modes, etc.) caractérisant d’un point de
vue sociologique tout groupe social.

Le « modèle culturel » est appréhendé différemment par les membres du groupe


social et par un individu « étranger ». Celui qui agit dans le modèle culturel du
groupe prend tout ce qui se passe comme des choses ordinaires avant d’y
appliquer une certaine réflexion. Il organise les faits en fonction de ses intérêts,
fait une connaissance des éléments en procédant par classification.

Le « modèle culturel » représente pour ce dernier un ensemble de fondamentaux


qui demeurent vrais :

1. La vie sociale est une répétition et les mêmes problèmes recevront les
mêmes solutions
2. Nous pouvons compter sur les connaissances transmises (par les
parents, les professeurs, la tradition) même sans les comprendre
3. Il suffit d’avoir une connaissance générale des faits pour les gérer
4. Les fondamentaux sont acceptés et mis en application par nos
semblables
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Quant à l’« étranger », il n’accepte pas les choses comme telles mais procède
par une analyse critique. L’« étranger » devient l’homme qui ne partage pas les
présupposés fondamentaux et les remet en question.

Pour lui, le « modèle culturel » du nouveau groupe ne saurait être une autorité
éprouvée étant donné que la culture du nouveau groupe a une histoire qu’il
ignore et qu’il n’a pas encore intégrée. Sa biographie personnelle continue d’être
pour lui une référence dans son nouvel environnement.

Tout d’abord, l’« étranger » part du « modèle culturel » du nouveau groupe pour


s’intéresser à son domaine d’action.

Deuxièmement, le « modèle culturel »change de caractéristique pour


l’« étranger ». Il devient plus proche et intègre de nouvelles expériences du
nouveau groupe.

Troisièmement, l’« étranger » se rend compte que ses idées préconçues sur le


nouveau groupe ne résistent pas à l’expérience et à l’interaction sociale. Au fur
et à mesure que son contact avec le nouvel environnement devienne régulier, il
s’aperçoit que ses idées et schèmes d’interprétation du groupe d’origine se
révèlent caducs.

Pour les membres du groupe, c’est leur « modèle culturel » qui est approprié
pour l’orientation. Cependant l’« étranger » ne peut pas l’utiliser ou du moins il
doit trouver un équilibre entre les deux modèles parce que :

1. Tout schème d’orientation présuppose que toute personne voulant


l’utiliser, regarde le monde environnant comme organisé autour de lui (p.
227). Autrement dit, seuls les membres du groupe d’appartenance ayant
un statut dont ils en sont conscients peuvent utiliser le schème
d’orientation de façon naturelle et digne de foi. L’ « étranger » au
contraire, ne dispose pas ce statut.
2. Le « modèle culturel » et ses recettes représentent pour les membres du
groupe le pont entre les schèmes d’interprétation et d’expression.
L’ « étranger » est limité, il doit chercher des équivalences interprétatives.
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Seuls les membres du groupe, embrassent d’un seul coup les situations sociales
qui se présentent à eux parce que disposant d’une recette efficace. En effet,
selon eux, le « modèle culturel offre par ses recettes, des solutions typiques,
pour des problèmes typiques qui se présentent à des acteurs typiques »p. 230).

Pour l’« étranger », il doit s’assurer si les solutions proposées produiront les


mêmes effets chez lui. Par conséquent, il doit définir sa situation, et a besoin
d’une connaissance explicite des éléments, s’informer, s’interroger. Pour lui, le
« modèle culturel  du nouveau groupe n’est pas un lieu de refuge mais un champ
d’aventure, pas une évidence mais un point d’interrogation » (p. 232).

A cause de cela, il adopte une attitude critique, de juge à l’égard du « modèle


culturel ». Dans ce cas, il est marginalisé, considéré comme un hybride culturel,
il est même taxé d’ingratitude de la part du nouveau groupe parce qu’il refuse de
reconnaitre que le « modèle culturel » qu’on lui offre lui garantit asile et
protection.

Conclusion « L’étrangeté et la familiarité ne sont pas limitées au champ social,


mais ce sont des catégories générales permettant une interprétation du monde.
Si nous rencontrons, dans notre expérience, quelque chose d’inconnu jusque-là,
et qui par conséquent, excède notre manière usuelle de connaitre, nous
entamons alors un processus d’investigation. Nous commençons par définir le
fait nouveau, nous tentons d’en saisir la signification; notre transformons ensuite
petit à petit notre schème général d’interprétation du monde de telle manière que
le fait étranger ainsi que sa signification deviennent compatibles et consistants à
l’égard de tous les autres faits de notre expérience, ainsi que leurs significations.
Si nous réussissons cette opération, alors, ce qui précédemment constituait un
fait étrange et un problème déconcertant pour notre esprit se transforme en un
élément additionnel de la connaissance dont nous pouvons nous porter garants.
Nous avons alors élargi et redéfini notre réserve d’expériences ».

Ce qui est encore d’actualité. En tant que « chercheur » nous sommes amenés à
nous retrouver dans cette situation d’étrangeté.
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Merci pour votre attention!

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