Gorgias, Platon (380/379 av. J.-C.

)
Lisez l’intégralité du texte de Platon en répondant aux questions suivantes. Les réponses
doivent être justifiées : ce qui signifie que vous devez à la fois citer le passage sur lequel
vous vous appuyez en indiquant la pagination et l’expliquer.

NB : Les pages indiquées correspondent à l’édition revue et augmentée, traduite par

Monique Canto et publiée chez GF Flamarion, Paris en 2007 (1ere édition 1987). Si vous
ne possédez pas cette même édition, référez-vous à la pagination de Stephanus, indiquée
entre parenthèses.

I - Dialogue entre Socrate et Gorgias. Pages 123 à 158 (447a - 461a)

1. Où la rhétorique est-elle utilisée ? Est-ce encore le cas aujourd’hui ?

2. Quelle est la différence entre CROIRE et SAVOIR sur laquelle s’accordent Gorgias et Socrate ? Et
quel est leur point comment ? Appuyez-vous sur un exemple pour illustrer la différence et sur un autre
exemple pour illustrer la ressemblance.

3. Analysez l’anecdote racontée par Gorgias à propos de son frère médecin. Quel pouvoir propre à la
rhétorique celle-ci met-elle en évidence ?

4. En quoi ce pouvoir est-il dangereux d’après Socrate ?

II - Dialogue entre Socrate et Polos. Pages 158 à 211 (462b-481b)

5. Complétez le tableau suivant en indiquant quelles sont les contrefaçons qui correspondent aux arts
permettant de maintenir le corps et l’âme en bonne santé.

CORPS AME
Art qui n’est pas nommé Art de la politique
Législation : Justice
Bonne santé Gymnastique Médecine Institution
des lois
(rédaction et
vote des lois)
Apparence de bonne santé
(flatterie) qui produit du plaisir Esthétique (fausse Cuisine Sophistique Rhétorique
Contrefaçon (savoir-faire**) qui se beauté)
fait passer pour l’art auquel elle
correspond

** un savoir-faire se distingue d’un art car il n’est pas capable de fournir d’explication rationnelle sur la nature
de ce qu’il administre (la cuisine ignore la nature des aliments), de donner la moindre justification. Il s’agit donc
d’une pratique qui « agit sans raison ». p. 164

6. Socrate prétend que « le méchant est malheureux ». Restituez le raisonnement lui permettant de
défendre cette thèse.

7. Socrate déduit de la thèse précédente que celui qui n’est pas puni pour ses méfaits est d’autant plus
malheureux. La punition est ainsi comparée à la médecine : la punition « soigne » le malfaiteur afin
qu’il retrouve un comportement sain. Que pensez-vous de cette conception de la justice punitive ?
Donnez des arguments précis pour justifier vos propos.
III - Dialogue entre Socrate et Calliclès. Pages 211 à 305 (482c-522e)
8. Expliquez la distinction réalisée par Calliclès entre la justice naturelle et la justice par la loi.

9. Calliclès distingue différents genres de vie en fonction de l’âge. Identifiez ces différents genres de vie
et expliquez ce qu’il reproche à Socrate.

10. Expliquez la comparaison réalisée par Socrate entre l’art (poésie, musique) et la rhétorique. Etes-vous
d’accord avec cette conception de l’art ? Donnez des arguments précis pour justifier vos propos.

11. D’après Socrate quel est le but de la politique ? Et qui sont ceux qui méritent d’avoir une charge
politique ?

12. Ni Calliclès ni Socrate ne sont des démocrates. Cependant, leur rejet de la démocratie n’est pas fondé
sur les mêmes raisons. Identifiez les raisons propres à Calliclès et celles propres à Socrate.

13. Expliquez la métaphore du « tribunal d’enfants » employée par Socrate. Puis, montrez ce qu’elle nous
apprend sur l’usage de la rhétorique dans les tribunaux.

IV – Le Mythe. Pages 305 à 313 (523a – 527e)

14. En quoi le recours au mythe réalisé par Socrate peut surprendre ? Comment justifie-t-il ce détour par
la fiction ?

15. Résumez les principes de la bonne façon de vivre pour Socrate. Etes-vous d’accord avec lui ? Donnez
des arguments précis pour justifier vos propos.