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Fondée par Aristote, la logique (dite formelle) détermine la validité des opérations de l’esprit.
La logique formelle :
La logique aristotélicienne cherche la vérité dans la parole. Les deux concepts sont en effet
liés : le mot grec désignant la parole (logos) signifie aussi la proportion ou le ratio
mathématique (logos vient du verbe legein : « unir, joindre »). Seulement, le point de vue de
la vérité n’est pas exprimable dans tous les modes de discours. Aristote oppose ainsi le
discours logique, susceptible de recevoir une valeur de vérité (vrai ou faux), aux discours qui
ont vocation à produire des sentiments. Le discours logique consiste en jugements. Dans la
logique aristotélicienne, un jugement affirmatif vrai unit en parole ce qui est vraiment uni (et
inversement avec un jugement négatif vrai), tandis qu’un jugement faux unit ce qui est
séparé (et inversement). En pratique, il faut d’abord partir de la question de la définition.
Influencé par l’art de la définition de Socrate et de Platon, Aristote affirme qu’il est crucial
d’analyser très strictement les termes qu’on emploie. Il préconise de procéder en deux
temps : 1° il faut d’abord classer le terme dans un groupe dont il présente les
caractéristiques (par exemple, l’« homme » est un animal) ; 2° il faut ensuite identifier la
différence spécifique du terme (l’homme est un animal rationnel). La logique aristotélicienne
postule donc que les concepts sont de commodes abstractions, et non pas, comme Platon
l’a théorisé, les essences éternelles de la réalité.